Les Églises Chrétiennes de Dieu
[CB040]
Moïse et les Israélites
arrivent au Sinaï [CB040]
(Edition 2.0 20040701-20061122)
Le troisième mois après le départ des Israélites de l'Égypte, ils sont
arrivés au désert du Sinaï. Cette étude a été adaptée à partir des Chapitres
24-27 du Volume I de L’œuvre The Bible Story (Histoire Biblique) par Basil
Wolverton, publiée par Ambassador College Press, et de l’étude La Pentecôte au Sinaï (No. 115)
publiée par CCG.
Christian Churches of God
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© 2004, 2006 Les Églises Chrétiennes de Dieu,
éd. Wade Cox)
(Tr. 2008, rév. 2012)
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Moïse et les
Israélites arrivent au Sinaï [CB040]
Nous continuerons ici à partir de l'étude
Moïse et l'Exode (No. CB016).
Dans cette étude, nous avons vu comment l'Ange de la Présence, dans la nuée, a
fait sortir les Israélites sains et saufs de l'Égypte et leur a fait traverser
la Mer Rouge sous la direction de Moïse. Les Égyptiens qui les poursuivaient ont
péri dans les eaux de la Mer Rouge. Le déplacement à partir de l'Égypte était un
plan pour conduire les Israélites au Sinaï, pour recevoir la Loi de Dieu. Ce fut
par l’entremise de cet Ange que Dieu a choisi de révéler Sa Loi. Nous pouvons
voir dans Juges 2:1-4, l'Ange de Yahovah qui parle de l'alliance dont il était
le médiateur entre Dieu et les enfants d'Israël.
Ceci était le même Ange dans le buisson qui a parlé à Moïse (Actes 7:30,35). Cet
Ange de Yahovah, c’est à dire le Messager de Dieu, était l'Être qui, par la
suite est devenu Jésus Christ, le Messie. Il a agi sous les instructions de Dieu
par l'Esprit Saint. Il était connu en tant que le Messager de Dieu.
Ce n'est pas exact de dire que Dieu a parlé à Moïse au Sinaï. Moïse n'a pas vu
Dieu le Père au Sinaï, ni à tout autre moment au cours de l'Exode ; jamais.
Il a parlé à Son messager, l'Ange de Yahovah, qui était la Présence de Dieu, qui
portait le nom de Dieu et qui parlait pour Dieu (Actes 7:38,53 ; Gal. 3:19).
Dans Exode 23:20-21, Dieu a dit, par l’intermédiaire de l'Ange, qu'Il enverrait
Son Ange pour protéger Israël pendant l'Exode.
Ayant en toute sécurité traversé la Mer Rouge et avant d'aller plus loin,
Moïse a réuni les Israélites pour remercier Dieu de les avoir sortis de
l'Égypte. La foule a alors chanté un hymne spécial de gratitude et d’éloge (Ex.
15:1-19). Puis, Miriam, la sœur de Moïse et d’Aaron, a pris un tambourin dans sa
main et toutes les femmes l'ont suivie avec des tambourins en dansant (v.
20-21).
L'eau était abondante là où le peuple s'était d'abord rassemblé. Ils ont
bien abreuvé leurs animaux et ont rempli tous les contenants vides car ils se
dirigeaient vers le Désert de Schur, situé à l'Est de l'Égypte (voir Genèse.
25:18). La première nuit, sur le côté Est de la Mer Rouge, ils ont campé sur du
sable et du roc inconfortablement chauds où il n'y avait aucune trace d'eau.
Le jour suivant,
leur approvisionnement d’eau
a
diminué rapidement durant leur marche à travers des territoires encore plus
arides. Lorsqu’ils ont campé la deuxième nuit, il ont cru que passer un
troisième jour, sans trouver de l'eau, exposerait le peuple au risque de la
maladie et à la perte de nombreux animaux.
L'après-midi suivante a été
encore plus misérable
que la précédente.
Juste au moment où plusieurs devenaient trop assoiffés et découragés pour se
forcer eux-mêmes ou leurs animaux à continuer, un bosquet de palmiers a été
aperçu au loin. Il s'est avéré que c’était une vieille oasis appelée Marah,
qui signifie amer. À mesure que les gens se sont rapprochés, ils étaient
ravis de voir cette oasis au milieu des arbres. Certains d'entre eux se sont
précipités vers l’oasis et ont sauvagement porté l'eau à leurs bouches.
Mais ils ont rapidement arrêté leur gorgée d’eau, parce que l'eau était trop
amère pour continuer à avaler. La foule autour de l’eau s’est accrue. Tous
devaient goûter l'eau par eux-mêmes et la cracher. Ce désappointement a causé de
fortes plaintes et le peuple a blâmé Moïse (Exode. 15:22-24). Moïse a alors
imploré Dieu d’intervenir dans cette situation.
Moïse s'est écrié à Dieu qui lui montra un bois qu’il jeta dans l’eau. Et
l’eau devint douce. (v. 25).
Rapidement, ceux qui goûtaient l'eau l’appréciaient visiblement. Malgré la
forte demande en eau pendant des heures, les sources d’eau venant de l’oasis
ont fourni à la demande. Ce miracle additionnel a renforcé la foi de Moïse en
Dieu. On pourrait supposer qu'il en serait de même pour tous les Israélites,
mais il y avait ceux qui estimaient que les choses n’allaient pas assez bien
pour eux.
“Dis au peuple que tant qu'ils m'obéiront, je serai leur guérisseur et je
les maintiendrai en bonne santé,” a instruit l'Ange à Moïse (v. 26). Depuis ce
temps-là, seulement une petite partie de la population mondiale a observé les
Lois de Dieu, bien que des millions se disent être des Chrétiens. Un nombre
relativement restreint de gens obéissants ont bénéficié de la protection et de
la guérison que Dieu a promises à Ses disciples à l'époque. Durant le Millénium,
quand tous les êtres vivants observeront les Lois de Dieu, la bonne santé et la
prospérité s’étendra sur toute la Terre entière. Dieu tient toujours Ses
promesses.
Régénérés par l'eau et le repos, les Israélites et leurs animaux ont continué
vers le Sud. À Elim, environ une trentaine de kilomètres de Marah, ils ont
trouvé douze sources et soixante-dix palmiers, et ils y ont campé près de l'eau
(v. 27).
Les douze sources devaient symboliser que chacune
des douze tribus s’alimentait par une source. Ces sources devaient être les
douze juges d'Israël. Les soixante-dix palmiers devaient symboliser les
soixante-dix anciens d'Israël (Ex. 24:1,9).
À quelques kilomètres au Sud de Elim, ils ont été guidés à s’avancer plus
loin dans le désert. À ce stade du voyage, plusieurs personnes ont commencé à se
plaindre de nouveau. Moïse et Aaron ont été blâmés pour un manque de nourriture.
Un certain nombre ont affirmé qu'il serait préférable d'être morts en Égypte
(Ex. 16:3). Comme avant, Moïse devait compter sur Dieu pour un miracle afin de
calmer les grogneurs.
“J'ai entendu les plaintes du peuple,” dit le Seigneur à Moïse.
“Rappelle-leur que je suis conscient de leurs besoins. Je leur fournirai du pain
le matin et de la chair en soirée. Le pain, ils doivent eux-mêmes le recueillir
chaque jour sauf pendant mon saint Sabbat. En prévision de ce jour-là, ils
doivent en recueillir deux fois plus le sixième jour” (Ex. 16:4-5).
Moïse a reçu les instructions pour aider à garder le peuple sous contrôle.
Cette information a été transmise à Aaron, qui a rappelé aux Israélites comment
Dieu avait été miséricordieux, généreux et patient envers eux, même après leur
impatience et leur grognement.
Pendant qu’Aaron parlait, les yeux ont été attirés vers la nuée qui les
guidait et qui s’est arrêtée. Durant le mois, elle avait été au-dessus et au
devant de la colonne et elle était devenue aussi banale au peuple que le soleil.
Ils ont regardé vers le désert et il y avait la gloire (ou la présence) du
Seigneur, apparaissant dans les nuages.
Le Seigneur a dit à Moïse : “
J’ai entendu les murmures des Israélites. Parle-leur, ‘en soirée, vous
mangerez de la viande, et le matin vous serez rassasiés de pain. Alors vous
saurez que je suis l’Eternel, votre Dieu.’” (v. 11).
Cette soirée-là, les Israélites ont été étonnés de voir le ciel s’obscurcir
par de vastes volées d'oiseaux. Soudainement, les oiseaux sont descendus
directement parmi le peuple. Parce que les oiseaux étaient fatigués de ce qui a
évidemment été un long vol, ils étaient très faciles à attraper. En quelques
minutes, des milliers de ces cailles charnues, excellentes comme nourriture,
étaient préparées pour le repas.
Le lendemain, il y avait un autre miracle. Au cours de la nuit, la rosée
s'était posée sur les plantes autour des camps. Au lieu d'être couverte
d'humidité le matin suivant, les plantes étaient couvertes de petites particules
blanches, floconneuses. Ceci était étrange jusqu'à ce que Moïse fasse l'annonce
surprenante que c'était le pain que Dieu avait promis.
“Tôt chaque matin, un omer de cette nourriture devrait être ramassé pour
chaque personne,” a dit Moïse. “Si elle n'est pas ramassée tôt, elle va fondre
sur les plantes sous la chaleur du soleil. Et n'essayez pas de la garder durant
la nuit, ou sinon elle pourrira.”
Le peuple s’est éparpillé autour de leurs camps pour facilement ramasser la
nourriture, qu'ils ont plus tard appelée
manne. À leur plaisir, ils ont trouvé qu'elle avait un goût de pain frais et
de miel. Ceux qui étaient en retard pour en ramasser en ont trouvé peu, vu que
la plupart avait fondu.
Malgré l'avertissement de Moïse de
ne pas la garder durant
la nuit, certains l’ont fait, seulement pour s’apercevoir
qu'elle était devenu infecte et infestée de vers (v. 20).
Un jour, peu de temps après que la première manne eût été vue, Moïse a dit
au peuple d’en ramasser deux fois plus le matin suivant. Deux jours plus tard,
aucune manne n'est apparue. Ce jour était le sabbat hebdomadaire. En outre, la
manne supplémentaire ramassée pour le septième jour est miraculeusement restée
aussi fraîche et pure qu’elle l’était quand elle a été ramassée (vv. 24-26).
L'observance appropriée du jour de Sabbat était bien importante pour Dieu et
pour l'homme. Néanmoins, certains ont passé une grande partie de la matinée du
Sabbat à chercher la manne qui n'y était plus. Cela a tellement déplu à Dieu
qu'Il a chargé Moïse de dire au peuple de rester près de leurs tentes le jour du
Sabbat et de s'abstenir de travailler. Après cela, peu de temps après, il y
avait davantage d'obéissance à ce sujet.
La nuée a continué à les conduire vers le Sud-Est et dans une chaîne de
montagnes. Le peuple a fait face à un ordre de marches au moment où leur approvisionnement en eau était dangereusement bas.
La fois suivante que les Israélites ont campé, une foule bruyante d'entre eux a
entouré la tente de Moïse pour accuser haut et fort leur chef de les avoir
emmené dans le désert, juste pour y mourir (Ex. 17:1-3).
De nouveau, Moïse a demandé à Dieu de calmer les râleurs, qui ne faisaient
que troubler les autres. Moïse fut commandé de prendre des anciens et d’aller
devant un grand rocher, qu'il devait frapper avec le bâton de berger qu’il avait
utilisé en Égypte. Quand Moïse a frappé le rocher, des flots d'eau claire ont
jailli, et ont coulé vers les camps
des Israélites (vv. 5-6).
La vue de l’écoulement de l’eau près de leurs tentes et vers le bas vers
l'arrière de la colonne, a causé la joyeuse surprise du peuple excité. Au début,
le flot était trouble à cause de la poussière du sol, mais après chaque minute
de passage du flot, il est devenu plus clair et plus potable. Quand les gens ont
appris des anciens qui avaient accompagné Moïse, que l'eau jaillissait d'un
rocher de granit où il n'y avait précédemment eu aucune eau, ils se sont
émerveillés du miracle. Ceux qui avaient menacé Moïse ont regretté d’avoir agi
ainsi. Ils n'auraient pas agi de façon si enfantine s'ils avaient eu confiance
en Dieu (v. 7).
À cause de la merveilleuse provision d'eau, les Israélites espéraient qu'ils
pourraient rester quelques jours dans la région qui était près de l’endroit où
Moïse avait gardé des troupeaux quelques années auparavant. Les jours ont passé.
La nuée est restée immobile, ce qui était un signe de rester.
Cependant, les Israélites auraient été grandement troublés et auraient
possiblement voulu partir s'ils avaient su que, à partir de quelques collines
voisines, plusieurs paires d'yeux malins les espionnaient de temps en temps pour
déterminer leurs nombres et leurs biens.
L'attaque sur les Israélites est venue de nuit. Moïse n'a pas été très
surpris. Il était conscient que la région était parcourue par des bandes
hostiles de bandits du désert qui utilisaient l'obscurité et la surprise pour
troubler davantage leurs victimes. Il savait aussi que ces hommes étaient des
Amalécites, les descendants d'Esaü, le frère jumeau de leur ancêtre Jacob. Leurs
agresseurs étaient donc leurs cousins éloignés.
Après que les Amalécites eurent attaqué et pris la fuite, un des officiers
de Moïse, un jeune homme nommé Josué, a été chargé de rassembler une armée de
défense parmi les Israélites.
On s'attendait à ce que les
Amalécites attaquent avec une plus grande force le jour suivant.
Josué avait peu de temps pour rassembler les hommes (v. 9).
La première bataille des Israélites avec un ennemi a été étrange. Des hordes
d’attaquants féroces et rusés du désert, armés d’épées ont chargé contre les
milliers d’hommes Israélites novices qui étaient armés principalement de
couteaux ordinaires, de massues et d’armes prises des Égyptiens noyés. Moïse
était au sommet d’une haute colline d’où il pouvait voir la mêlée. Il y avait
avec lui, Aaron et son beau-frère, Hur. Il semblait que les Israélites faisaient
face à une défaite certaine. Moïse a prié Dieu pour obtenir de l'aide, en tenant
son bâton de berger au-dessus de lui comme il l’avait fait pour signaler la
puissance divine au temps des fléaux.
Dans les premières minutes du combat, il était difficile de déterminer qui
avait la victoire. Alors, il a commencé à être évident que les Amalécites
étaient en retrait. Quand Moïse en a été certain, il a baissé ses bras qui
devenaient de plus en plus fatigués. Presque immédiatement, la situation a
changé. Avec un regain d'énergie, les Amalécites ont attaqué, causant la
retraite des Israélites.
Comprenant que son attitude lascive affectait le combat, Moïse a de nouveau
élevé son bâton. Le résultat surprenant fut que la
bataille s'est tournée en faveur de ses hommes. Cependant, ses bras
devenaient trop fatigués pour maintenir cette position de prière. De nouveau, il
a baissé le bâton et de nouveau les Amalécites ont repoussé les Israélites à la
retraite.
Dès ce moment-là, les Amalécites ont mis une telle fureur dans leur combat
que les Israélites ont perdu plus de terrain qu'ils en avaient gagné (v. 11).
“Je peux voir ce qui se passe,” a murmuré Moïse, “mais je suis trop fatigué pour
continuer ici à tenir ce bâton plus longtemps.”
Aaron et Hur ont rapidement roulé une roche de hauteur d’un banc derrière
Moïse, qui y est tombé assis. Ils ont tous deux saisi un bras épuisé en les
soulevant rapidement vers le haut. Ainsi, avec leur aide, Moïse a poursuivi sa
supplication tout en tenant le bâton de berger dans la position verticale. Les
trois hommes ont continué ainsi jusqu'au coucher du soleil (v. 12).
À ce moment-là, les choses avaient tourné énormément en faveur des
Israélites. L'ennemi était complètement en déroute, avec peu de pertes ou de
blessures pour l'armée rassemblée à la hâte. Dieu a rappelé à Moïse
d’enregistrer les événements de la journée dans le livre qu'il écrivait au sujet
des Israélites et de charger Josué d'écrire aussi sur ces événements. Plus tard,
Moïse a fait construire un autel pour honorer Dieu pour Sa protection.
À ce moment, Jéthro, le sacrificateur de Madian et le beau-père de Moïse, a
entendu parler de tout ce que Dieu avait fait pour le peuple d'Israël. Moïse
avait précédemment envoyé sa femme Séphora et leurs deux fils chez son père.
Alors, Jéthro est venu, avec la femme de Moïse et ses deux fils pour le
rencontrer dans le désert.
Naturellement, Moïse était heureux de les voir tous, et il a raconté à
Jéthro tout ce que le Seigneur avait fait à Pharaon et aux Égyptiens à cause
d'Israël. Jéthro a loué Dieu et a offert des sacrifices pour la sécurité de
Moïse et des Israélites.
Jéthro a aussi donné des instructions et des conseils à Moïse sur la façon
de déléguer des tâches à d'autres hommes capables, plutôt que de prendre à lui
seul toute la responsabilité du peuple. Alors, Moïse a écouté ce conseil et a
fait tout ce que Jéthro a dit. Il a choisi des hommes capables parmi tout Israël
et les a placés comme chefs du peuple, des officiers sur des milliers, sur des
centaines, sur des cinquantaines et sur des dizaines. Ils servaient comme juges
pour le peuple en tout temps. Les cas difficiles étaient apportés à Moïse, mais
les cas simples, ils décidaient eux-mêmes. Ensuite, Jéthro est retourné dans son
propre pays (Ex. 18:1-27).
Après s’être immobilisée durant plusieurs semaines dans le même lieu, la
nuée qui les guidait a commencé à se déplacer un matin. Les Israélites se sont
rassemblés, ont regroupé leurs animaux et ils étaient prêts à se déplacer
lorsque la nuée s’est dirigée vers le Sud-Est. Les montagnes étaient encore plus
hautes dans cette direction. Il y avait ceux qui se plaignaient de se diriger
sur un terrain aussi accidenté. Pour Moïse, c’était comme retourner à la maison
parce qu'il y avait passé de nombreuses années paisibles dans cette région à
paître des troupeaux de brebis.
Après deux ou trois jours de déplacement, la nuée s’est arrêtée juste
au-dessus du sommet le plus élevé. C'était le rocheux Mont Sinaï, une montagne
de plus de 2 km de hauteur.
Même les grognards devaient admettre que les nombreuses sources d'eau, les
zones de terrains pour planter des tentes et la proximité des terrains de
pâturage, ne leur laissaient que peu de raison d'être mécontents. Moïse a
conseillé au peuple qu'il serait sage d’établir leurs camps pour un séjour de
longue durée, dans la mesure où il avait le fort sentiment qu'ils seraient dans
ce lieu particulier bien plus que pour seulement un repos de deux ou trois nuits
(Ex. 19:1-2).
Peu de temps après que les Israélites eurent été aménagés dans leur nouvel
emplacement, Moïse a reçu une demande divine de monter seul sur le Mont Sinaï,
pour recevoir des instructions directement du Seigneur, l'Ange de Yahovah
agissant comme porte-parole de Dieu. Ce n'était pas une excursion facile vers le
haut de la montagne, mais Moïse était alerte pour ses quatre-vingts ans. Dieu ne
lui aurait pas demandé de faire quelque chose d'impossible. Il devait monter sur
la montagne juste assez pour être en retrait du peuple.
Soudainement, une voix claire et éclatante est venue de quelque part
au-dessus du Mont Sinaï : “Moïse, tu livreras un message aux Israélites.
Rappelle-leur que je les ai libérés des Égyptiens et je les ai amenés ici sains
et saufs. S'ils m'obéissent entièrement et gardent mon alliance, ils deviendront
un peuple spécial que je priserai au-dessus de toutes les autres nations. Ils
deviendront un royaume de sacrificateurs et une nation sainte” (vv. 3-6).
Moïse est resté prostré pendant un certain temps où il était tombé dès qu’il
avait entendu la voix. Quand il a estimé que plus rien n'allait être dit, il
s'est levé et s'est dépêché de descendre de la montagne. Immédiatement, il a
appelé les anciens et a répété toutes les paroles que le Seigneur lui avait
commandé de dire au peuple (v. 7).
Excités, les gens ont solennellement consenti à obéir à tout ce que le
Seigneur leur a demandé. Plus tard, Moïse est retourné pour faire un rapport de
ce qui avait eu lieu (v. 8). Bien sûr, le Seigneur en était déjà conscient, mais
il avait des instructions additionnelles pour le peuple qu'il voulait
transmettre par l’entremise de Moïse. Il a dit, “je vais venir à toi dans une
nuée dense de sorte que le peuple va m'entendre parler avec toi et il mettra
toujours leur confiance en toi.” Moïse a été commandé de consacrer le peuple
pendant deux jours et de leur faire laver leurs vêtements de sorte que tous
seraient prêts le troisième jour où le Seigneur descendrait du Mont Sinaï à la
vue de tout le peuple.
Des barricades devraient être mises en place pour empêcher le peuple ou
leurs animaux de vaguer trop loin sur la montagne. Autrement, ils pourraient
mourir en s’approchant trop de la sainte Présence sur une terre sainte.
Le matin du troisième jour, il y a eu du tonnerre et des éclairs, avec une
nuée épaisse au dessus de la montagne et le son retentissant d’une très forte
trompette. Tous, dans le camp, ont tremblé. Le Mont Sinaï était couvert de fumée
parce que le Seigneur y est descendu dans le feu. Toute la montagne trembla
violemment et le bruit de la trompette retentissait de plus en plus fortement.
Alors, Moïse a parlé et la voix du Seigneur, l'Ange de l'Alliance, lui a répondu
(vv. 16-19).
“Monte sur la montagne, Moïse !” a tonné la voix. “Viens seul ! Ne permets à
personne de te suivre.”
Le fait de voir leur chef disparaître de leur vue dans la fumée du Mont
Sinaï a eu un effet étrange sur un grand nombre de personnes. Leur curiosité
était si forte qu'ils voulaient suivre Moïse. Avant qu'il ne puisse aller plus
loin sur la montagne, Dieu lui a ordonné de retourner.
Moïse se dépêche
de descendre
“Des gens essayent de te suivre,” l'a informé l'Ange. “Retourne
immédiatement et avertis-les de ne pas aller sur la terre sainte. S’ils
s’approchent trop, ils mourront. Tu peux amener Aaron quand tu reviendras, mais
personne d'autre.” Ainsi, Moïse est descendu vers le peuple et leur a dit (Ex.
19:24-25).
A sa descente, Moïse a sévèrement mis en garde ceux qui s'approchaient des
barricades de rester loin. “Nous sommes d’accord que tu nous réprimandes,” ont
dit certains d'entre eux, “mais nous ne voulons pas que Dieu nous réprimande.
Nous ne pourrions pas y survivre” (Ex. 20:19).
Une fois les gens avertis, il y avait encore plus de visions et de sons
terrifiants, suivis d’un silence dramatique de nouveau. Puis, du silence est
sorti
le plus impressionnant des sons.
Les Dix Commandements
Et le Seigneur a prononcé toutes ces paroles des Dix Commandements. La
déclaration actuelle a été faite par l'Ange de l'Alliance, l'Être qui est devenu
l'homme Jésus, le Messie. Pour une explication des Dix Commandements, voyez
l'étude
Les Dix Commandements (No.
CB017).
La trompette a sonné de nouveau, signalant la conclusion de la déclaration
des Dix Commandements. Ils étaient et sont les lois centrales essentielles par
lesquelles un Dieu infiniment sage et infiniment aimant révèle à l'humanité la
voie pour trouver le bonheur, la bonne santé, la protection et la prospérité.
Ces Dix Commandements font partie des deux Grands Commandements sur lesquels
reposent toute la Loi et les prophètes de Dieu.
En vigueur depuis le commencement
La Loi de Dieu représentée par les Dix Commandements était en vigueur
longtemps avant ce temps. Adam et Eve les connaissaient et ils ont amèrement
regretté d’en avoir enfreint plusieurs. Les hommes des temps anciens (incluant
Abraham) en étaient conscients et ils obéissaient aux Lois de Dieu (Genèse.
26:5). A travers les siècles, les voies des païens étaient devenues tellement
mélangées avec les Lois de Dieu que Dieu a choisi ce temps au Mont Sinaï pour
exposer distinctement à Son peuple Ses règles de vie de façon claire.
Elles étaient destinées à tous les êtres humains. Leur observance aboutit
aux meilleures choses de la vie. Si tous observaient les commandements, il n'y
aurait aucune guerre, aucune pauvreté, aucune maladie, aucune misère, aucune
prison, aucun malheur.
À travers les âges, la plupart des gens ont choisi de ne pas observer les
Lois de Dieu. Ils ont sottement cru que les voies de l'homme sont plus faciles
et meilleures. Cependant, l'homme est incapable de connaître avec succès une
longue vie heureuse sans obéir aux lois spirituelles et physiques de Dieu.
Des millions de gens n'ont jamais même entendu parler de Dieu,
principalement parce que leurs ancêtres ont choisi d’ignorer leur Créateur. Le
résultat a été six mille ans de souffrance, de pauvreté et de malheur pour
beaucoup de gens. Aujourd'hui, les possibilités de se renseigner sur Dieu sont
plus grandes dans certaines nations qu'elles ne l’étaient dans le passé, bien
que les croyances païennes soient encore de plus en plus mélangées avec le
soi-disant Christianisme. Une des plus nuisibles croyances, enseignée même par
des chefs d'église respectés, est que l’observance des Dix Commandements et de
la Loi de Dieu n’est pas nécessaire. La Bible déclare que “de faux bergers”
apparaîtront pour essayer de cacher la vérité (Actes 20:29,30 et 2Pierre. 2:1).
Moïse
retourne au sommet du Sinaï
Quand finalement, Moïse et Aaron se sont levés d'où ils s'étaient mis à
genoux, la lumière forte au-dessus d'eux s’était réduite et la nuée qui les
guidait, obscurcissait encore le sommet de la montagne. Les soixante-dix anciens
sont partis pour dire au peuple que Moïse monterait sur la montagne pour être
instruit davantage par l'Ange de Dieu. Ceci a soulagé la foule, qui était
devenue de plus en plus craintive de la proximité du Seigneur et de sa voix.
Lorsqu’il a atteint le sommet du Mont Sinaï
obscurci par la nuée, Moïse a été informé de plusieurs choses qu’il
devait dire aux anciens de transmettre au peuple.
Ensuite, Moïse a reçu de nombreuses règles couvrant plusieurs circonstances
et situations. Elles incluaient notamment la façon de traiter les meurtriers,
les voleurs, les sorciers et les désordonnés, la manière de régler les diverses
charges et revendications, la façon
d’observer les Fêtes annuelles de Dieu et même la façon de traiter les animaux
méchants (Exode chapitres 21, 22 et 23). Il a été souligné que la rébellion
était un péché grave, mais que l’obéissance volontaire aboutirait aux miracles
utiles.
Moïse est retourné à la vallée pour dire aux anciens ce qu'il avait entendu.
Les anciens ont transmis l'information au peuple qui a consenti volontiers à s'y
soumettre. Moïse a mis par écrit les règles et les conditions de cette alliance
entre les Israélites et leur Créateur.
La réalisation de l'Alliance au Sinaï
Le lendemain matin, Moïse a commandé la construction d'un autel sur une
pente du Mont Sinaï. Autour, ont été placées douze grosses pierres pour
représenter les douze tribus d'Israël. Des jeunes hommes ont préparé des animaux
pour des sacrifices d’actions de grâce placés sur le bois de l'autel. Moïse a
pris la moitié du sang des animaux et l'a aspergé sur le bois. Ensuite, il a
pris le Livre de l'Alliance et l’a lu au peuple.
Ils ont répondu, “Nous ferons tout ce que le Seigneur a dit ; nous
obéirons.”
“Alors, soyez témoins de ce sang de l'alliance avec notre Créateur,” a
proclamé Moïse, pendant qu’il aspergeait l'autre moitié du sang sur les anciens
qui représentaient le peuple (Ex. 24:4-8).
La division du sang indique le double aspect de l'alliance. Nous apprendrons
davantage dans l’étude CB41. Le sang sur l'autel symbolise le pardon de Dieu et
Son acceptation de l'offrande. Le sang sur les anciens qui représentaient le
peuple, indique un serment qui les lie dans l'obéissance à Dieu.
Moïse, Aaron, Nadab, Abihu et les soixante-dix anciens d'Israël sont montés
plus tard au Mont Sinaï et ont vu l'Ange de Dieu. Sous ses pieds se trouvait
quelque chose comme une mer faite de saphir, claire comme le ciel lui-même (v.
9-10). Les hommes se sont prosternés face contre terre quand ils se sont rendu
compte qu'ils voyaient l'Ange de Yahovah qui plus tard est apparu en tant que
Jésus Christ (1Jean 4:12 ; 1Cor. 10:4).
Au début, les hommes avaient peur, mais progressivement, ils ont été
capables de se reposer et même de manger et de boire (v. 11). La capacité de
parler directement avec l'Ange de Dieu était un privilège spécial que peu
d'hommes ont vécu. La plupart des gens ne se rendent pas compte que c'est aussi
un privilège très spécial de parler à Dieu le Père simplement par la prière dans
une attitude appropriée.
La voix a grondé de la nuée, disant à Moïse de s'approcher pour recevoir les
tablettes de pierre sur lesquelles étaient écrits les Dix Commandements à donner
au peuple. En réalisant qu’il pourrait être parti pendant une longue période de
temps, Moïse a dit aux hommes d'attendre un certain temps et de retourner
ensuite en bas, s'il n’était pas revenu. Il a choisi Josué pour continuer à
monter avec lui.
Quand Moïse est monté sur la montagne, la nuée la couvrait et la gloire du
Seigneur reposait sur le Mont Sinaï. Pendant six jours, la nuée a couvert la
montagne et le septième jour, le Seigneur appela Moïse de l’intérieur de la
nuée. Pour les Israélites, la gloire du Seigneur ressemblait à un feu dévorant
au somment de la montagne. Ensuite, Moïse est entré dans la nuée comme il
montait sur la montagne. Il est resté sur la montagne pendant quarante jours et
quarante nuits (Ex. 24:15-18).
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