Christian Churches of God
	
	[B5]
	
	 
	
	
	La Création :
	De la Théologie 
	Anthropomorphique à l’Anthropologie Théomorphique 
	ou
	D’un Dieu fait 
	à l’image de l’Homme à Un Homme fait à l’image de Dieu 
	
	(Édition 1.1 
	19901201-20000919) 
	
	
	Cet ouvrage vise à examiner le fondement logique de la Création, la 
	Causalité et les Attributs de Dieu et la place des humains et des fils de 
	Dieu dans cette Création en harmonie avec le récit de l’Écriture Sainte.
	
	
		
		
		Christian Churches of God
		
		Courriel :
		
		
		
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		(Copyright 
		
		ã 
		
		1990, 2000 Wade Cox)
		(Tr. 2014, 
		2024, rév 2024)
		
		Cette étude peut être copiée et distribuée librement à la condition qu'elle 
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	 La 
	
	Création [B5]
	
	
	
	Table des matières
	 
	
	Préface 
	 
	
	1           
	Causalité et Singularités
	
	1:1        
	Les Singularités et la Notion de Causalité 
	1:2        
	Le Développement de l'Explication Causale 
	1:2.2      
	Descartes et la Causalité Postcartésienne 
	1:3        
	Les Aspects Métaphysiques de la Science et de la Matière 
	1:4        
	Tester les Conceptions de Causalité 
	1:4.2      
	L’Idée/Ideatum et l’Existence sans une Cause 
	1:5.1      Hume 
	et Leibniz 
	1:5.2      
	L’Harmonie de la Positon Humienne
	1:6.1      Les 
	Aspects Insensés de la Causalité Singulariste
	1:6.2      La 
	Causalité Survenante et Intermédiaire 
	1:7        
	Les Contre-Arguments 
	1:7.1      
	L'Argument de la Possibilité de Lois Indéterministes
	1:7.2      La 
	Conception Singulariste
	1:7.3      
	La Conception Intermédiaire 
	1:8        
	La Direction du Temps 
	1:9        
	La Transmission Simultanée des Idées 
	1:10       
	Les Propriétés Essentielles d'une Définition de Causalité Singulariste 
	 
	
	2           
	La Création et la Création Absolue
	
	2:1.1      La 
	Création Cyclique et les Attributs de Dieu 
	2:1.2      Les 
	Problèmes de Transcendance/Immanence 
	2:2.1      La 
	Création Absolue 
	2:2.2      
	L’Activisme et la Loi comme un Mécanisme 
	2:3.1      
	Ontologie et Illumination
	 
	
	3           
	La Transcendance et les Fils de Dieu
	
	3:1        
	La Transcendance et l'Ange de la Rédemption 
	3:2        
	Les Elohim, les Étoiles du Matin et les Fils de Dieu 
	3:2.1      Les 
	Elohim 
	3:2.2      Les 
	Elohim comme une Pluralité
	3:2.3      Les 
	Étoiles du Matin 
	3:2.4      Les 
	Chérubins 
	3:3.1      
	L'Esprit de l'Homme et l'Ordre Angélique 
	3:3.2      Les 
	Doctrines Originales du Millénaire 
	3:4        
	Le Logos et la Création
	3:4.1      
	Volonté et Nature 
	3:4.2      Foi 
	et Sagesse 
	3:4.3      Les 
	Hommes et la Nature Divine  
	3:5        
	Les Elohim et le Libre Arbitre
	3:6        
	Le Panthéisme versus le Monothéisme Transcendant 
	3:6.1      Les 
	Fils de Dieu et un Argument de Continuité 
	3:6.2      
	L'Union de l'Esprit Saint 
	3:6.3      Satan 
	et le Panthéisme 
	 
	  
	4           
	La Création Matérielle
	
	4:1        
	La Création de l'Homme 
	4:1.1      Les 
	Humanoïdes Pré-adamiques
	4:1.2      
	Explication de la Séquence
	4:2        
	Les Aspects Philosophiques de l'Évolution 
	4:3        
	Les Nephilim 
	4:3.1      
	Qumran 
	4:4        
	Une Harmonie entre des Philosophies Apparemment Contradictoires 
	4:4.1      Les 
	Déformations de Nicée et post-Nicée de la Philosophie de la Religion 
	4:4.2      Une 
	Explication Alternative
	4:5        
	L'Âme et la Vie après la Mort 
	4:6        
	Les Concepts Antérieurs et Ultérieurs des Elohim et de la 
	Résurrection 
	4:7        
	La Mécanique de la Spiritualité Humaine 
	4:8        
	Une Tentative d'Explication de l'Esprit 
	 
	
	5           
	Résumé 
	
	Bibliographie 
	
	 
	Préface
	Jusqu'au 
	XIXe siècle, la science du jour a été enfermée dans la théorie 
	quasi-religieuse et absurde que la terre était vieille de seulement quelques 
	milliers d'années, basée sur des reconstructions erronées et illogiques du 
	scénario biblique. Un grand nombre de ces mythes illogiques subsistent 
	encore aujourd'hui. Au fur et à mesure que la science a commencé à faire des 
	estimations, basée sur sa connaissance à l'époque, plusieurs estimations ont 
	été faites pour l'âge de la terre, et donc le système solaire/soleil. En 
	1854, Helmholtz a soulevé l’idée d’un âge de 25 millions d'années pour l'âge 
	du soleil, et Thomson (plus tard Lord Kelvin) a estimé que le chiffre le 
	plus probable était de 100 millions d'années. 
	“Même Thomson, nous le savons maintenant, était 
	plus de dix fois trop modeste dans son évaluation de l'âge du système 
	solaire.” 
	(John Gribbin, 
	
	In Search of the Big Bang: Quantum Physics and Cosmology, Corgi Books, 1988, p. 160). 
	Ces calculs sont basés sur des hypothèses 
	scientifiques sur la quantité d'énergie que le soleil répand et combien de 
	temps un tel corps pourrait soutenir cette production d'énergie. L'énergie 
	libérée est en fait environ 4 x 1033 ergs par seconde ou environ 
	1041 ergs par an (ibid., p. 161). Avec la découverte de la 
	radioactivité les estimations de Helmholtz et Thomson ont dû être 
	multipliées par environ 10 à 100 fois afin de produire un modèle correct de 
	répartition radioactive.
	
	Comme la 
	compréhension de la mécanique du système solaire s’est accrue, il est devenu 
	possible de produire des modèles de la structure et de la création possible 
	de l'univers. Au cours des décennies du 20e siècle, il est devenu à la mode 
	de rejeter avec mépris les concepts de la Création et l’Activisme Théiste. 
	Il est également devenu à la mode de rejeter avec encore plus de mépris le 
	concept des démons ou d’une Armée angélique. C’est devenu presque une 
	définition acceptée que la causalité fût non-singulariste ou survenante et 
	que l'univers était matériel. Bien qu'il soit vrai qu'il y a des difficultés 
	avec les concepts singularistes de causalité et également le postulat de 
	sous-structures immatérielles à l'univers matériel, il est néanmoins de plus 
	en plus difficile dans les paradigmes classiques de tenir compte de la 
	régularité et de l'uniformité de la distribution de l'univers. Au vu des 
	mesures actuelles du rayonnement de fond dans l'univers et des problèmes de 
	régularité et d'ordre de la matière qui en découlent, la Théorie du Big Bang 
	de l'univers est maintenant reconnue d’avoir de sérieux ennuis. Cela ne 
	signifie pas que nous devrions faire fi des modèles de réaction physique 
	mais plutôt nous devrions maintenant être en mesure de revoir les paradigmes 
	dans lesquels ils ont été construits. Dans l’effort du travail sur la 
	Création et l’Armée, l’ouvrage de certains philosophes et scientifiques 
	s'est avéré extrêmement utile, en particulier ceux qui traitent des 
	singularités. Tout récit théiste repose nécessairement sur les prémisses de 
	Causalité Singulariste, et de celles-ci, les singularités dans la création 
	physique.
	
	Il est 
	considéré que l’ouvrage qui a été écrit par Michael Tooley sur la Causalité 
	Singulariste est d'une grande importance pour les concepts non seulement de 
	la causalité mais aussi pour l’activisme théiste et, nécessairement, pour 
	les concepts de l'action humaine. Il est soutenu que la Philosophie de la 
	Religion a été placée dans une camisole de force historique et causale par 
	la réécriture de la compréhension des anciens comme un non-sens 
	mythologique, et les actions de certains philosophes chrétiens ont 
	possiblement détruit la direction spirituelle et la compréhension de 
	plusieurs générations d'humains. Cette incohérence a également placé la 
	religion et la paléoanthropologie en conflit inutile. Il est significatif 
	que Roger Penrose et Stephen Hawking aient ainsi démontré que les questions 
	de la relativité générale dans leur forme classique (c'est-à-dire sans tenir 
	compte des effets quantiques) nécessitent absolument qu'il y avait une 
	singularité à la naissance de l'univers, un point où le temps a commencé. 
	(Gribbin, ibid., p. 381). Stephen Hawking a identifié des singularités 
	mathématiques où non seulement la matière mais aussi l'espace et le temps 
	peuvent être créés (ou inversement extraits de l'existence pour le 
	physicien). L'auteur ne prétend pas être un astrophysicien et, par 
	conséquent, toutes suggestions qui devaient être réalisées en ce qui 
	concerne les modèles astrophysiques seraient gratuites. Il est à noter dans 
	son ouvrage 
	A Brief History of Time: From the Big Bang to the 
	Black Holes, (Bantam Press, UK, 1988, 
	p.50) que Hawking a changé d'avis au sujet de la singularité du Big Bang, en 
	ce que la nécessité d'une telle singularité peut disparaître une fois que 
	les effets quantiques sont pris en compte. Il a toutefois de la difficulté à 
	convaincre ses collègues. Alors que la nécessité d’une distribution causale 
	du Big Bang de l'univers est certainement mise en doute sérieusement, il est 
	jugé que la nécessité logique des singularités ne peut être surmontée.
	
	Il est 
	regrettable que le nouvel ouvrage de Roger Penrose soit sorti à l’achèvement 
	de cet ouvrage, puisque son importance pour la compréhension de la pensée 
	humaine est très importante. Il semble y avoir une dérive vers l'immanence 
	structurale, et une forme de monisme logique peut devenir une innovation à 
	la mode résultant de la nouvelle physique. Cette situation est alarmante 
	dans ses implications pour le Monothéisme Transcendant.
	
	À partir 
	de la position de Tooley sur la Causalité Singulariste, on essaie de 
	développer une structure causale singulariste qui est théiste de manière 
	cohérente. Les attributs et la nature de Dieu exigent de la structure de la 
	création un système moral et éthique absolutiste basé sur les relations 
	théoriques comme des Lois qui ne sont pas désincarnées ou relatives. Il sera 
	montré que l'existence d'entités spirituelles et la capacité pour le mal 
	sont logiquement nécessaires à un univers parfaitement harmonieux avec une 
	capacité absolue, et que l'existence des Anges, des Démons et du Mal n'est 
	pas seulement compatible avec l'omniscience et l'omnipotence de Dieu, mais 
	est en fait logiquement nécessaire à la capacité spirituelle absolue. Il est 
	en outre avancé que la sous-structure de l'univers est nécessairement, avec 
	les concepts actuels de Théorie de la Matière Noire, un reflet logique de 
	l'action du spirituel, et se révélera être immatérielle, spirituelle et peu 
	comprise. Le fait que l'univers ait un but qui n’est qu’à peine compris est 
	une prémisse des anciens et une prémisse qui est démontrée au fur et à 
	mesure que la connaissance augmente.
	
	
	Chapitre 1
	
	Causalité et Singularités
	
	Hypothèses
	Semblable 
	à la position exercée par Tooley, les hypothèses suivantes sont 
	nécessaires :
	
	1: Les 
	vues empiristes traditionnelles concernant les concepts qui peuvent être 
	traités comme analytiquement fondamentaux sont solides et, par conséquent, 
	le concept de causalité ne peut pas être traité comme analytiquement 
	fondamental et doit donc être analysé.
	
	2: Sans 
	se soucier du travail de Wittgenstein sur la nature problématique du langage 
	privé, un langage privé est considéré comme non problématique dans le but de 
	causalité.
	
	3: Les 
	concepts qui impliquent l'attribution de qualités secondaires aux objets 
	externes peuvent être analysés en termes de concepts qui impliquent 
	l'attribution des qualia à des expériences.
	
	4: 
	L’analyse en sens inverse est impossible.
	
	
	1:1 Les Singularités et la Notion de Causalité
	
	La 
	plupart des points de vue de la causalité ont été réductionnistes et ont 
	traité les relations causales comme observables. Ceux-ci ne sont pas 
	satisfaisants pour les raisons décrites ci-dessous et tout traitement des 
	relations causales qui espère offrir une conception satisfaisante de la 
	causalité semblerait être réaliste, traitant des relations causales comme 
	théoriques. L'hypothèse selon laquelle les relations causales sont 
	observables est une vue matérialiste qui est assez ancienne. À l'origine, 
	les théories de la causalité étaient théistes avec des hypothèses que 
	certaines causes théistes n’étaient pas observables, sauf dans l'effet. Les 
	premières explications alternatives des actions de la matière étaient 
	essentiellement animistes, qui supposaient que les structures corporelles 
	ont agi comme elles l’ont fait en raison de leur nature intrinsèque. Les 
	corps ont donc agi comme ils l'ont fait parce que c'était la nature de la 
	structure du corps. Il s'agissait essentiellement d'une perversion des 
	interprétations théistes primitives de la nature de Dieu. C’est 
	philosophiquement incohérent car cela alloue une structure essentiellement 
	indéterminée et logiquement polythéiste de l'univers. Comme on le voit 
	ci-dessous, même Galilée était réticent à abandonner cette explication 
	causale animiste en vue du potentiel d’offenser les érudits religieux de 
	l'époque qui avaient adopté l'explication atomiste corporelle grecque de la 
	science dans une structure théologique chaldéenne qui allouait une âme 
	éternelle à des entités vivantes. Cette théologie était la base des 
	structures animistes des siècles précédents.
	
	Pour être 
	cohérente une structure causale monothéiste nécessite la singularité de la 
	causalité comme un exercice de la volonté de l'entité centrale appelée Dieu. 
	Cette entité logiquement ne peut pas être une pluralité, autrement une 
	division polythéiste de volontés est introduite ce qui soulève des 
	objections philosophiques du type de celles que David Armstrong a soulevées 
	par rapport au Dualisme et qui ne peut logiquement pas être monothéiste. 
	Toutes les entités qui existent sont donc logiquement subordonnées à la 
	volonté de la structure causale centrale que nous comprenons comme Dieu et, 
	en tant que telles, sont des extensions de cette volonté causale singulière. 
	Il est soutenu que toutes les structures qui imputent la division ou la 
	pluralité à la divinité ne peuvent pas logiquement être monothéistes. Elles 
	sont essentiellement polythéistes et créent des divisions et, en tant que 
	telles, leur existence doit être d'un type transitoire avec un but limité. 
	Ce point est abordé plus loin.
	
	L'analyse 
	qui suit de la causalité est préalable à tout examen de la création qui est 
	déterminée par la nature de l'entité causale singulière appelée dans notre 
	compréhension Dieu, le Père et Créateur. C'est à cause de la réduction 
	logique à Dieu que les singularités dans l'origine de l'univers ont été 
	résistées par la science. De même, c’est venu d'une volonté de limiter les 
	concepts d'une structure absolutiste que les scientifiques et les 
	philosophes quand ils embrassent les singularités ont eu un penchant pour 
	les structures logiques qui rendent la singularité immanente et non 
	transcendante. Tel était le système de Spinoza, et les derniers travaux sur 
	le Royaume-Uni par Hawking et al. semblent tenter une explication fondée sur 
	l'immanence captive. Cette approche est une forme de Monisme plutôt que de 
	Monothéisme.
	
	Toute 
	singularité qui est de façon cohérente monothéiste exigerait également que 
	les relations causales soient théoriques, qu’elles ne soient pas 
	désincarnées ou relatives, et que cette singularité ne soit pas 
	indéterminée. L'existence d'une telle singularité exigerait une structure 
	absolutiste de relations théoriques fixes où ces relations ont été établies 
	comme des lois concurrentes avec la création des entités réglementées. Une 
	singularité responsable de la création matérielle doit nécessairement 
	précéder la création matérielle étant immatérielle en structure et en 
	substance. Cela doit exiger aussi le fondement immatériel de la création 
	matérielle, sinon toutes les lois ne seraient pas théoriques, mais 
	matérielles observables et la structure d'origine une initiation physique ou 
	matérielle comme une structure immanente de la densité initiale non 
	compréhensible et nécessairement limitée aux capacités physiques de la 
	structure matérielle.
	
	
	Superficiellement, un Monisme matérialiste s’appuyant à un atomisme corporel 
	a été attrayant depuis que les Grecs l’ont raffiné à partir de la théologie 
	chaldéenne et indo-aryenne. Cependant, il est gravement incohérent, à la 
	fois dans son incapacité à purger son schéma des éléments métaphysiques et 
	dans son incapacité croissante à tenir compte de la distribution ordonnée et 
	uniforme du système physique au fur et à mesure que la connaissance 
	augmente.
	
	Il y a eu 
	quelques hypothèses erronées qui sous-tendent la notion de causalité et 
	certaines d'entre elles ont été développées pour répondre aux systèmes 
	animistes et polythéistes qui sont en tension avec la révélation. Les 
	analyses théologiques d’Aquin et d’autres de première cause contiennent 
	essentiellement des vues grecques de causalité. Une explication du 
	développement de l'explication causale et une analyse de la notion de 
	causalité suivent. De cela, l'importance de la causalité singulariste et les 
	implications en ce qui concerne la création et l'action humaine deviendront 
	claires :
	
	1. Il 
	sera démontré qu’au lieu des approches traditionnelles concernant des 
	allégations de la progression de l’humain au divin comme une théologie 
	anthropomorphique, ce qui nécessite l'appropriation d'une âme immortelle 
	proche de celle de l'esprit de Dieu et tous les anges qu’il pourrait y 
	avoir, le schéma logiquement cohérent est plutôt une anthropologie 
	théomorphique et qu'il y a eu un malentendu fondamental de la part de 
	l'humanité concernant la nature, la réglementation et le but de la création 
	et le rôle de l'humanité dans cette création.
	
	2. Nous 
	allons examiner et rejeter le Cartésianisme et, à partir d’un examen du 
	nephesh, ou de l'esprit de l'homme, montrer comment il est logiquement 
	nécessaire pour tout esprit ou être d'exister comme des entités au sein de 
	la structure de Dieu comme des parties de Dieu : ou être détruit. Le concept 
	de destruction étendue à la doctrine de l'âme est philosophiquement 
	incommode et polythéiste. Logiquement, la doctrine de l'âme doit être 
	rejetée en même temps que les concepts athanasiens et matérialistes 
	traditionnels.
	
	3. En 
	effet, il sera démontré que la doctrine de l'âme est fondamentalement 
	polythéiste et contraire à la nature de Dieu et que Dieu est une singularité 
	qui contrôle.
	
	4. Il 
	sera également démontré que la spiritualité de l'humanité est ce qu'on peut 
	appeler à juste titre un théomorphisme non-essentiel, où le divin en nous 
	est conditionnel et surnaturel plutôt que dérivé de nos natures.
	
	
	1:2 Le Développement de l'Explication Causale
	
	
	La Causalité Pré-cartésienne
	L'un des 
	problèmes à une compréhension adéquate de la méthode biblique était le 
	concept de la causalité tel que compris par les Hébreux et tel que compris 
	par les Chaldéens et, à partir de là, par les Grecs et les Européens. Les 
	Chaldéens étaient animistes et donc les concepts de causalité ont été vus en 
	termes animistes, à savoir que les corps physiques possèdent un esprit qui 
	régit leur action dans un certain sens déterministe. Les Grecs devaient 
	hériter de cela et Aristote devait lui donner une expression formelle. 
	Jennifer Trusted donne une bonne et simple analyse de cela dans son ouvrage
	Free 
	Will and Determinism, (Oxford Opus, 
	1984, p. 29 et suivantes). Les quatre types de causes sont les suivantes : 
	
	1. la 
	cause matérielle : la matière physique ;
	2. la 
	cause formelle : le plan ou la conception de la matière physique ;
	3. la 
	cause efficiente : la source du mouvement et/ou l'activité de la matière ; 
	et
	4. la 
	cause finale : le but ou l’intention ultime de provoquer l'événement.
	
	
	Maintenant, une réduction des formes de pensée loin du Monisme de Parménide 
	ou du théisme formel vers l'atomisme corporel restreint, qui a eu lieu avec 
	les Grecs et s’est poursuivi en Europe (aboutissant finalement à la création 
	du Positivisme et au rejet du Théisme), a eu pour résultat les concepts de 
	causalité qui se concentrent sur la cause efficiente comme cause dans le 
	sens moderne et d'autres comme modes d'explication.
	
	Les 
	concepts de causes tels qu’exposés par Aristote ne sont maintenant acceptés 
	comme valides que pour les événements qui dépendent des actions humaines (et 
	peut-être de certaines actions animales). Cela est devenu ainsi parce que 
	l'animisme a été rejeté comme une vision de la nature. L’animisme grec 
	latent a affecté la pensée jusqu’à la Renaissance. Les concepts de la 
	doctrine chaldéenne de l'âme y étaient associés. 
	“Même Galileo 
	Galilei (1564-1642), qui est mort quelques années seulement avant Descartes, 
	n'était pas disposé à rejeter d’emblée le point de vue animiste des corps 
	célestes” (Trusted p. 30). Les concepts ici sont les 
	suivants : 
	“Si l'explication ultime de tout événement est 
	pensée pour être en termes de but alors il n'y a aucun problème de libre 
	arbitre, car la cause ultime est la volonté. Il devient insensé de demander 
	ce qui cause la volonté” (idem). Les pensées hébraïque et chaldéenne 
	sont donc en litige uniquement quant à l'entité qui veut. Les Hébreux, et en 
	fait tous les Théistes, soutiennent que c'est l'entité Dieu qui veut. Les 
	Chaldéens imputent un esprit animiste qui imprègne la matière, d'où dérive 
	le monisme immanent, et de façon incohérente avec cela accueillent une forme 
	de panthéisme dans les systèmes babylonien et indo-aryen en général.
	
	
	1:2.2 Descartes et la Causalité Postcartésienne
	René 
	Descartes (1596-1650) a introduit un nouveau type d'explication selon lequel
	“les événements physiques pourraient être entièrement 
	expliqués en termes d'événements physiques antérieurs fonctionnant selon des 
	lois fixes ordonnées par Dieu” (ibid. p. 30). 
	Les explications téléologiques des événements, en particulier des évènements 
	physiques ordinaires, sont devenues assez ridicules au fur et à mesure que 
	la pensée devient de plus en plus matérialiste et non-théiste. Cependant, 
	les explications physiques des actions humaines sont également considérées 
	comme 
	“bizarres sinon effectivement ridicules” (ibid., p. 31). Par exemple : 
	“Pourquoi marchez-vous sur la route ?” Réponse : 
	“Les impulsions 
	nerveuses dans mon cerveau activent mes muscles.” Les 
	explications téléologiques, par exemple 
	“poster une 
	lettre”, sont de plus en plus confinées à la volonté 
	humaine, et les explications immatérielles externes sont considérées comme 
	sérieusement bizarres, par exemple, 
	“l’esprit saint m'a poussé à agir”. Ces explications précipitent de plus en plus des 
	enquêtes et diagnostics psychologiques qui, dans le passé, ont pu être 
	identifiés plus facilement avec la possession démoniaque. L'explication de 
	Descartes est mécaniste plutôt qu’animiste. 
	
	La 
	dépendance des événements physiques à l'égard d’événements physiques 
	antérieurs et le fait que l'événement lui-même soit la cause ou en partie la 
	cause des événements ultérieurs, tous régis absolument par les lois de la 
	nature (telles qu’ordonnées par Dieu et qui sont immuables), ont permis de 
	consacrer la Causalité Survenante. Les lois de Dieu pourraient être 
	découvertes, mais ce n'était pas à l'homme de connaître son but ultime. 
	Descartes était correct dans son affirmation que les lois de Dieu étaient 
	immuables, mais la relégation des concepts de Loi et Causalité seulement 
	pour l’explication physique observée et le rejet de la révélation comme loi 
	a entraîné le relativisme. Les concepts de la nature comme un organisme 
	autorégulateur et le rejet du Théisme ont vu son système adopté par le 
	Positivisme. La nature est devenue une machine à faire des machines de 
	capacité absolue, de morale relative, et de but matériel. Pour Descartes
	“les lois de la nature étaient comme des lois 
	humaines en ce qu'elles prescrivaient ce qui se passerait, mais différentes 
	aux lois humaines en ce qu'elles ne pouvaient pas être violées. De là, tous 
	les événements physiques ont été déterminés ; ce qui est arrivé est arrivé 
	inévitablement et nécessairement. Dieu avait programmé la machine cosmique à 
	la création et elle devait se comporter selon le plan divin préétabli” (ibid.). Ce concept montre un échec de Descartes 
	d’analyser adéquatement le concept de la nature de Dieu et l'élément du 
	Libre Arbitre, deux éléments que même Augustin avait différenciés du 
	Déterminisme et isolés de l'erreur des Stoïciens. La liaison des causes 
	exclusivement à des événements physiques se traduit par un concept de 
	Déterminisme qui avait déjà été abordé par Aristote et impliquant les 
	prémisses et les conclusions suivantes : 
	
	Prémisses
	1. Tout 
	événement physique est causé par un événement ou des événements physiques 
	antérieurs ;
	2. Toute 
	cause fonctionne selon une loi pré-ordonnée de la nature qui produit 
	nécessairement ses effets ;
	3. Toute 
	action humaine n'est rien d’autre qu’un événement physique ou une série 
	d'événements physiques.
	
	
	Conclusions
	1. Toute 
	action humaine est produite par un événement physique antérieur fonctionnant 
	selon une loi pré-ordonnée de la nature qui produit nécessairement cette 
	action ;
	2. Toutes 
	les actions humaines sont déterminées et il ne peut y avoir aucune liberté 
	de choix. (Un corollaire évident est que les êtres humains sont, au moins en 
	principe, prévisibles.)
	
	Comme 
	cette séquence constitue un argument valable, l'acceptation des prémisses 
	implique l'acceptation des conclusions. De cela, l'action humaine est 
	complètement et absolument déterminée. La vision cartésienne de 
	l'explication causale était que la cause et l'effet sont liés par la 
	nécessité logique. La causalité implique également des hypothèses de 
	préséance temporelle. Donc, pour que C soit la cause de E, il est implicite 
	que C précède toujours E en relation temporelle. Une question centrale de 
	causalité est celle de la distinction entre la connexion nécessaire et la 
	conjonction constante.
	
	Affirmer un lien de causalité entre C et E c’est affirmer que C et E sont 
	nécessairement liés et ne pouvaient pas se produire séparément. Lorsque C 
	doit se produire, il est nécessairement le cas que C soit suivi par E. C et 
	E sont, pour ainsi dire, forgés entre eux par des chaînes de connexion 
	nécessaire. 
	(John Hospers An Introduction to Philosophical Analysis, Routledge and Kegan Paul Ltd. 
	London, 1959, p. 223)
	
	La 
	conception cartésienne d’un cosmos semblable à une machine n'a pas été mise 
	en doute par Hume, 
	“mais il n'a pas mis en doute la doctrine selon 
	laquelle les événements ont été nécessairement liés de sorte que l'effet a 
	nécessairement suivi la cause et les lois de la nature représentaient des 
	vérités logiques.” (Trusted, loc. cit.) Hume a attaqué cette doctrine 
	comme découlant de l'observation empirique et comme ne nous donnant aucune 
	justification du tout pour l'utilisation des expressions telles que 
	“C est nécessairement lié à E.” Il a fait valoir qu'il n'y avait pas de connexion 
	logique ou nécessaire entre la cause et l'effet de telle sorte que tout 
	événement donné doit logiquement être suivi par un autre événement 
	particulier. Le sens de la relation causale consiste à la déclaration d'une 
	répétition sans exceptions. L'idée que l'effet est forcé de suivre la cause 
	est jugée 
	“anthropomorphique à l'origine et est dispensable.” 
	(Hans 
	Rucherbach, The Rise of 
	
	Scientific Philosophy, Berkeley, 
	University of California Press, 1951, pp. 157-158 ; ibid., p. 225)
	
	La 
	Prémisse 2 serait donc modifiée comme suit :
	
	2. Toute 
	cause fonctionne selon une loi de causalité que nous avons établie et que 
	nous considérons comme justifiée parce que l'expérience passée a montré une 
	conjonction constante de la cause avec son effet.
	
	
	L'argument de Hume affirme que la connaissance des relations causales entre 
	les événements dépend entièrement de l'expérience passée. C'est à partir de 
	ce développement que l'affirmation d’Anscombe, selon laquelle le rejet de 
	relations serait soutenu individuellement par Hume, est faite. Les 
	observations de Hume étaient importantes pour démontrer que nos motifs de 
	croire qu'une cause donnée serait suivie par son effet étaient entièrement 
	fondés sur l'expérience, et non sur un raisonnement déductif logique. Il 
	résulte de cet argument que l'absence de théisme actif au fil du temps 
	relègue les explications causales aux archives et par la suite, à la 
	mythologie. Le résultat de cette explication causale, cependant, supprime 
	l'inéluctabilité logique dans la succession des événements, mais il n’exclut 
	pas et ne peut pas exclure la conclusion que les événements physiques sont 
	déterminés. Hume était donc plus déterministe que Descartes, puisque 
	Descartes a pris des mesures pour éviter les conséquences de l'argument 
	déterministe.
	
	Descartes 
	a modifié la Prémisse 3 selon laquelle ‘toute action humaine n’est rien 
	d’autre qu’un événement physique’, en ce sens que
	l'action humaine a commencé avec une volonté ou choix fait par l'âme ou 
	l'esprit immatériel. Comme celle-ci était immatérielle, elle ne fait pas 
	partie du système causal physique et n'est pas soumis aux lois de la nature. 
	Par conséquent les actes qui ont été initiés par l'esprit (c'est-à-dire les 
	actions) n'ont pas été déterminés.” (Trusted, op. 
	cit., p. 35)
	
	Pour 
	Descartes donc, tous les événements entre les objets non humains physiques 
	ont été déterminés. Certaines actions humaines (réflexes) appelés par 
	d'Aquin les actes d'un homme (actus homini) étaient des événements, et les 
	actes corporels imposés par des forces extérieures étaient des événements 
	aussi. Seuls les mouvements volontaires initiés par l'esprit étaient des 
	actions non déterminées mais pouvaient être expliquées téléologiquement. 
	Ainsi Descartes a développé le concept de corps matériel et d'esprit 
	immatériel (ou dualisme esprit/corps) où l'essence de l'individu était 
	l'esprit immatériel. Après la mort, c’est l'esprit qui survit comme un 
	esprit immatériel. Il a ainsi établi une nette distinction entre les actions 
	et les événements comme des actes volontaires ou événements déterminés. À 
	partir de cette distinction et de cette explication, Descartes était en 
	mesure d’accommoder la Doctrine chaldéenne de l’Âme qu'il avait héritée en 
	tant que Chrétien Athanasien suite aux développements réalisés par Socrate.
	
	Descartes 
	était tombé dans le même argument essentiellement polythéiste qui découle de 
	l'affirmation d'entités dont la volonté n’est pas en accord avec la volonté 
	de Dieu. Comme on le verra ci-dessous, le mal doit résulter de divisions au 
	sein de la Divinité ou la famille de Dieu, autrement, il y a une limitation 
	inévitable et inéluctable de la puissance de Dieu. Dieu n'est plus 
	omnipotent. Les entités doivent exister dans la volonté de Dieu avec la 
	liberté de sortir de cette volonté, ce mouvement constituant une rébellion, 
	ou de rester au sein de la volonté dans l'unité d'esprit et de but. Le 
	problème fondamental de Descartes, et c’est effectivement le problème de 
	tous les systèmes basés sur la Théologie chaldéenne impliquant une âme 
	immortelle, est que la création d'une âme immortelle par Dieu implique 
	nécessairement la production d'un être imparfait, qui, par sa situation, est 
	externe à la volonté de Dieu et logiquement polythéiste. L'ontologie 
	complexe qui est nécessaire pour la production et la destruction de l'âme 
	(ou dans le Monisme, son absorption) et l'explication de son être est 
	incohérente comme système philosophique logique. Descartes ne peut pas 
	éviter les problèmes soulevés dans le cadre général du Problème du Mal dans 
	ses affirmations de Dualisme Esprit/Corps. Les explications ultérieures des 
	divisions au sein de la Divinité et du problème du mal sont applicables à la 
	forme élitiste de Descartes du polythéisme, car elles sont également en 
	réfutation de la Doctrine de l'Âme en général.
	
	Un examen 
	des Théories Matérialistes de l'Esprit, ainsi que des problèmes de la 
	Mécanique Quantique et autres problèmes, transporte l'explication formelle 
	au-delà des incohérences du Cartésianisme, de la Théologie Chaldéenne et du 
	Matérialisme Positiviste en général. Il devrait être évident de ce qui 
	précède que les concepts de causalité sont fondamentaux pour notre notion 
	des mécanismes régulateurs de l’être comme des lois régissant le 
	fonctionnement de la structure. Non seulement nos concepts déterminent notre 
	capacité à agir comme un exercice de notre volonté mais ces concepts 
	déterminent également s’il y a une tension entre toute structure 
	singulariste réputée exister et le fonctionnement des entités au sein de 
	relations théoriques sous une idée de la liberté d'agir à l’intérieur d’eux 
	(ou à l’extérieur) en contravention avec les relations théoriques. Ces 
	points de vue des concepts de la capacité d'agir doivent également affecter 
	n'importe quelle vue de la liberté et du déterminisme au sein de la volonté 
	de la singularité. Les jugements prennent ainsi place sous l'idée de liberté 
	que Kant a démontrée, et une sous-structure immatérielle à la matière 
	implique nécessairement des explications métaphysiques de l'interaction 
	causale. Le concept de volonté inclus dans l'idée de connexion nécessaire 
	est aussi une idée de l'effet à produire : mais on arrive à cela en 
	observant la conjonction constante. La volonté a été définie par Kant comme 
	le pouvoir de se déterminer à l'action conformément à notre conception de 
	certaines lois (gr, 427). (H. J. Paton a attiré l'attention sur les 
	conséquences de cela dans 
	The Categorical Imperative, Hutchinson de Londres, 4e éd., 1963, p. 208.) 
	Donc, pour Kant, nos jugements, et non pas seulement les actions dans le 
	sens ordinaire, s’inscrivent dans le cadre de l'Idée de Liberté.
	
	
	1:3 Les Aspects Métaphysiques de la Science et de la 
	Matière
	La 
	science, en tant que produit philosophique de l'atomisme corporel, a 
	habituellement rejeté les notions de métaphysique et de théisme, en grande 
	partie parce que les revendications de la théologie chaldéenne au sein d'une 
	structure pseudo-chrétienne étaient manifestement incohérentes par 
	l'observation, et que leur reconstruction théologique anthropomorphique 
	était finalement et manifestement fallacieuse. Toutefois, ce rejet total a 
	sans doute limité la compréhension en fin de compte de la structure théiste 
	correcte. La notion de causalité implique des hypothèses concernant 
	l'observation, mais les notions fondamentales de la structure atomique dans 
	le paradigme scientifique actuel de la mécanique quantique sont incapables 
	de vérification scientifique et impliquent nécessairement la spéculation 
	métaphysique.
	
	Sir Karl 
	Popper a examiné ce problème dans le cadre de la mécanique de la théorie 
	quantique (The Logic of Scientific Discovery, Hutchinson, 1986, pp. 215-221). Dans une tentative 
	d’étudier le comportement des électrons, Heisenberg a examiné la possibilité 
	de contrôler la trajectoire d'un électron entre deux expériences. À propos 
	de ces calculs exacts Heisenberg déclare : 
	“La 
	question de savoir 
	si l'on doit attribuer une quelconque réalité 
	physique à l'histoire passée calculée de l'électron c’est une pure question 
	de goût” (cité par Popper à la p. 220. La traduction en 
	anglais de Die Physikalische Prinzipen der Quantantheorie de 
	Heisenberg, 1930, p. 15 à la p. 20 dit que 
	“c’est une question 
	de conviction personnelle”). Si une 
	déclaration au sujet de la position d'un électron dans les dimensions 
	atomiques n'est pas vérifiable alors nous ne pouvons pas attribuer un sens à 
	cette déclaration. 
	“Il est impossible de parler de sa trajectoire 
	entre les points où il a été observé.” Même ainsi,
	“il est possible de calculer une telle trajectoire 
	insensée ou métaphysique en termes de la nouvelle formulation” (ibid.). Selon Popper, Heisenberg a échoué à mener 
	à bien son programme. La théorie n’admet que deux positions, la première ou 
	la position subjective où la particule a une position exacte et une quantité 
	de mouvement exacte (et donc aussi une trajectoire exacte) mais il est 
	impossible pour nous de les mesurer toutes les deux simultanément. 
	“Si c’est le cas, alors la nature est encore résolue 
	à cacher certaines magnitudes physiques à nos yeux” (ibid.). (Popper considère que tant la position que 
	la quantité de mouvement (la trajectoire) sont cachés). Le principe 
	d'incertitude est donc considéré comme une limitation de notre connaissance 
	et donc subjectif.
	
	La 
	deuxième ou position objective affirme qu'il est inadmissible, incorrect ou 
	métaphysique d’attribuer à la particule quoi que ce soit qui ressemble à une 
	trajectoire nettement définie. Elle ne possède qu’une position exacte avec 
	une quantité de mouvement inexacte, ou vice versa. Mais selon Popper, si 
	nous acceptons cette interprétation alors, à nouveau, la formulation de la 
	théorie contient des éléments métaphysiques, puisque le 
	“chemin” est calculable exactement pendant le temps où il 
	est, en principe, impossible de le tester par l'observation (ibid., p. 221). 
	Selon Popper 
	“Heisenberg n’a pas encore accompli la tâche 
	qu'il s'était imposée : il n'a pas encore purgé la théorie quantique de ses 
	éléments métaphysiques” (ibid.). C'est ainsi que les relations 
	causales doivent finalement être théoriques et que certaines magnitudes 
	physiques restent inconnues.
	
	L'une des 
	hypothèses plutôt banales de la mécanique quantique est qu'un observateur 
	divin interférerait avec le fonctionnement du système dans le processus 
	d'observation. La mécanique quantique a spéculé sur la question des 
	observateurs pendant un certain temps. Une proposition a été faite par James 
	Clerk Maxwell en ce qui concerne ce qui est maintenant connu comme le démon 
	de Maxwell. Le démon préside à une porte séparant deux compartiments, dont 
	l'un contient du gaz et dont l'autre est vide.
	
	Le démon 
	observe le système et permet des molécules chaudes ou en mouvement rapide de 
	passer à travers la porte centrale, transférant ainsi l'énergie. Les 
	scientifiques n'ont pas réussi à prouver que le démon ne peut pas exister, 
	mais ils sont également peu disposés à abandonner les lois de la 
	Thermodynamique. La proposition violerait la deuxième loi de la 
	Thermodynamique et ainsi les deux positions sont mutuellement exclusives. 
	
	Carlton 
	Caves de l'Université de Californie du Sud a tenté d'utiliser la théorie de 
	l'information pour montrer comment un démon peut extraire de l'énergie à 
	partir d'un gaz. Caves utilise un démon théorique appelé un démon 
	“Unruh” dans ce qu'on 
	appelle un 
	“moteur Szilard”. Rolf Landauer 
	d'IBM à Yorktown Heights, New York, a montré en 1988 que le moteur Szilard 
	gagne de l’énergie en laissant tomber une cloison dans une boîte après avoir 
	déterminé de quel côté une molécule se trouve, avec le résultat que 
	l'interférence avec le flux d'énergie amène le piston opposé au centre et 
	que la force de recul agissant sur le piston après le retrait de la 
	cloison transfère une quantité quantifiable d'énergie. Le gain d'énergie, 
	toutefois, est annulé par l'énergie dépensée par le démon. Caves a amené 
	cela un peu plus loin en limitant l'activité du démon Unruh au 
	fonctionnement des banques de boîtes quand et seulement quand la molécule se 
	trouve du même côté de chacune des dix boîtes de la banque résultant en un 
	gain net d'énergie. (Voir Physical Review Letters, Vol. 64, p. 2111). 
	Dans Physical Review Letters, Vol. 65, p. 1387, un séminaire à Santa 
	Fe a limité les activités du démon Unruh au sein de la deuxième loi de la 
	Thermodynamique par l'inclusion d'un coût d'effacement supplémentaire qui, 
	même dans le cadre du schéma le plus efficace réduit le gain d'énergie 
	maximal possible à zéro. 
	
	Les 
	hypothèses sous-jacentes ici sont que le démon ou l'entité est liée par les 
	lois de l'atomisme corporel nécessitant des transferts d'énergie nette en 
	réaction physique. Ceci repose sur une fausse prémisse et sur une hypothèse 
	non vérifiée qui est liée à une fausse prémisse. Tout d'abord, tout être 
	omniscient ou toute entité qui a reçu le pouvoir d'agir par un être 
	omniscient connaîtrait nécessairement les résultats de toute réaction ou 
	séquence causale mise en mouvement puisque les relations théoriques sont 
	connues a priori et que les lois concernées ne sont pas désincarnées mais 
	déterminées et existent logiquement avant la création.
	
	Il n'est 
	donc pas nécessaire d'observer dans quelque sens technique que ce soit. 
	Deuxièmement, l'hypothèse que l'entité entraîne des transferts d'énergie 
	physique est une spéculation anthropomorphique basée sur l'atomisme corporel 
	qui ne parvient pas à venir à bout de la nature immatérielle de la matière 
	sous-subatomique. Il n'y a aucune raison de supposer que l'entité qui 
	observe est logiquement limitée au ou par le support physique qu'elle 
	observe. Même si tel était le cas, il n'y a aucune raison logique de 
	supposer que deux entités différentes convertiraient l'énergie exactement de 
	la même manière ou d'une manière similaire. La physique peut évoquer un 
	démon hypothétique pour satisfaire la spéculation mécanique quantique, mais 
	elle rejette immédiatement le postulat d'une telle entité non-physique dans 
	une ontologie plus compliquée.
	
	Roger 
	Penrose a postulé dans son ouvrage 
	
	The 
	Emperor’s New Mind: Concerning Computers, Minds and the Laws of Physics, Oxford, 1989, que c’est l'influence 
	gravitationnelle de l'appareil de mesure et non la présence abstraite d'un 
	observateur qui a un effet sur les états physiques. Au niveau quantique, 
	la structure atomique de base présente un certain nombre d’états différents 
	possibles qui sont en quelque sorte 
	“superposés” les uns aux autres. Le physicien, en mesurant ces 
	états, démolit en quelque sorte les états superposés en un seul état de 
	sorte que seule l'une des possibilités semble avoir eu lieu. La physique 
	quantique est donc non seulement incompatible avec les événements 
	macroscopiques, mais d’une manière ou d’une autre dépendante de 
	l'observation humaine, et donc quelque peu anthropomorphique. Penrose 
	postule que, à un niveau intermédiaire entre les domaines quantique et 
	classique, les différences entre les états superposés deviennent importantes 
	de manière gravitationnelle, de sorte qu'ils s'effondrent dans un état 
	unique, tel que les physiciens peuvent le mesurer. Cette gravité quantique 
	penrosienne, croit-on, peut aussi contribuer à expliquer ce que l'on appelle 
	les effets non-locaux dans lesquels les événements survenant dans une région 
	affectent les événements survenant dans une autre région simultanément.
	
	
	L'apparition de la non-localité a été tout d’abord indiquée par l'expérience 
	de Pensée d'Einstein-Podolsky-Rosen. Nous avons vu ailleurs que la 
	transmission simultanée d'idées est largement observée, à savoir la matière 
	de Lorentz. La non-localité observable peut être trouvée par exemple en 
	mesurant la rotation d'un photon émis par une particule de décomposition. Un 
	photon émis simultanément par la particule dans la direction opposée de la 
	même façon voit son spin 
	“fixé” par l'autre mesure, même si les particules peuvent 
	être à des années-lumière de distance. Il peut y avoir quelques problèmes 
	avec les propositions de Penrose, mais les implications pour l'esprit humain 
	méritent un examen plus approfondi, en particulier les concepts selon 
	lesquels les processus physiologiques sous-jacents à une pensée donnée 
	peuvent initialement impliquer un certain nombre d'états quantiques 
	superposés, dont chacun effectue un calcul de toutes sortes. Il suppose que 
	lorsque la distribution de masse et d'énergie entre les états atteint un 
	niveau significatif gravitationnellement les états s'effondrent en un seul 
	état, provoquant des changements non-locaux mesurables et possibles dans la 
	structure neuronale du cerveau. Cet événement physique est en corrélation 
	avec un évènement mental, d'où la formulation de la pensée comme la 
	compréhension, à la différence de l'intelligence artificielle. Ces 
	propositions méritent un examen plus approfondi en raison de leurs 
	implications pour la pensée humaine, l'interaction physique, et la notion de 
	causalité.
	
	
	1:4 Tester les Conceptions de Causalité
	Compte 
	tenu de ce qui précède, nous devrions tester les conceptions de causalité 
	pour établir s'il y en a de sérieuses, et si toutes les conceptions sont 
	sérieuses voir quelles déductions en matière de moralité et de 
	réglementation peuvent être tirées.
	
	Les Hypothèses de Hume
	Depuis 
	l'époque de Hume, l'opinion philosophique la plus répandue est que pour que 
	deux événements soient causalement liés, la relation doit être une instance 
	d'une loi causale, qu’elle soit fondamentale ou dérivée et qu’elle soit 
	probabiliste ou non probabiliste. Un concept singulariste de causalité a été 
	rejeté comme étant incohérent en raison de son affirmation selon laquelle 
	deux événements peuvent être causalement liés contrairement avec ce qui 
	précède. L'hypothèse selon laquelle les relations causales ne sont pas des 
	relations théoriques est devenue endémique à la philosophie de la causalité. 
	G. E. M. Anscombe (dans 
	“Causalité 
	et Détermination”, Causation and 
	Conditionals, Éd. E Sosa, Oxford, Oxford 
	University Press, 1975, pp. 63-81) a identifié le problème, mais a mal 
	diagnostiqué l'emplacement et elle semble elle-même partager l'hypothèse. Sa 
	position semble provenir d'une mauvaise compréhension de l'argument de Hume. 
	La Professeure Anscombe (de 
	“Temps, 
	Commencements et Causes” dans 
	
	Rationalism, Empiricism and Idealism, Éd. Anthony 
	Kenny, Oxford Clarendon, pp. 56-103) note que l'argument de Hume est venu à 
	être considéré comme s'il s'agissait d'une définition partielle, résultant 
	dans l'argument selon lequel certains objets ne peuvent pas être reliés 
	causalement juste parce qu'il y a une nécessité logique de l’un par rapport 
	à l'autre. Elle soutient que, tandis qu'il aurait rejeté des 
	contre-exemples, il aurait plaidé contre chacun d’entre eux 
	particulièrement. Le problème avec les applications de Hume est traité 
	ailleurs.
	
	
	1:4.2 L’Idée/Ideatum et l’Existence sans une Cause
	Elle fait 
	la proposition intéressante à la p. 91 quant à la possibilité de l'argument 
	de l'imagination, la possibilité découlant de la position selon laquelle
	“nous pouvons imaginer un début d'existence sans 
	cause, donc il peut y avoir un début d'existence sans une cause.” Cela semble être plutôt comme accepter une moitié 
	du Monisme parménidien pour rejeter l'autre moitié nécessaire. Cependant, le 
	point à mettre en place est essentiellement la supposition qu'une pensée est 
	considérée comme n’étant 
	“pas un événement 
	psychologique, mais comme le contenu d'une proposition, la possession 
	commune de nombreux esprits.” La notation d’Anscombe des arguments de 
	Thomas d'Aquin et Hume (p. 92) est la suivante :
	
	Thomas 
	d'Aquin :
	Il est 
	possible de comprendre les existants sans la relation de fait pour causer ;
	par 
	conséquent, cette relation n'appartient pas au concept des existants ;
	par 
	conséquent, ils peuvent être dépourvus de cette relation.
	
	Hume :
	Il est 
	possible de concevoir un objet venant à l’existence sans qu'il y ait une 
	cause ;
	il est 
	donc possible d'imaginer un objet venant à l’existence sans qu'il y ait une 
	cause ;
	il est 
	donc possible pour un objet de venir à l'existence sans cause.
	
	D’après 
	l'égalité du temps et de l'espace de Hobbes, 
	“l'objet ne peut 
	jamais commencer à être en raison d’un manque de quelque chose pour arranger 
	son commencement”, comme Hume l’a rendu, mais Anscombe cite le 
	passage correct de 
	The English 
	Works of Thomas Hobbes, Vol. 4, p. 276, où Hobbes 
	introduit la nécessité de l'éternel en l'absence d'une cause particulière 
	(Anscombe dans Kenny, op. cit., p. 93). Anscombe dit : 
	“un commencement d'existence implique l'existence de 
	quelque chose d'autre que ce qui commence à exister, même si l'implication 
	est satisfaite par le simple processus au sein de cela. Si, en effet, nous 
	parlons du début de l'existence de l'univers, c'est la seule façon que 
	l'implication puisse être satisfaite” (ibid., p. 97).
	
	À partir 
	des grandes lignes d’Anscombe et de Thomas d'Aquin, Hobbes et Hume, les 
	relations théoriques sont possibles et, à partir de la conséquence externe 
	de cause première, un concept singulariste de causalité se développe. Il 
	semble y avoir une admissibilité de la possibilité d'une causalité 
	singulariste dans l'argumentation ultérieure d’Anscombe qui surmonte la 
	mauvaise identification de la précédente. L'argument de la préexistence 
	potentielle d'un élément dans son fait de venir à être permet une préséance 
	métaphysique. L'absurdité d'un continuum espace-temps comme une proposition 
	linéaire ne fait que renforcer cette notion de causalité théorique. Le 
	manque de compréhension des origines n'est pas un défaut de l'objet, mais 
	simplement de l'observateur.
	
	Selon 
	Michael Tooley (The 
	Nature of Causation: A Singularist Account, p. 21, 
	un document en cours de publication
	
	au moment de la rédaction de cet ouvrage), 
	pour écarter une conception singulariste l'argument de Hume nécessite une 
	supplémentation.
	
	Il doit 
	être prouvé que la causalité doit être réductible à des propriétés et des 
	relations observables. Les deux possibilités, qu'il s'agisse de traiter 
	spécifiquement de la causalité ou d'une thèse générale selon laquelle toutes 
	les propriétés et les relations doivent être soit observables soit 
	réductibles à des propriétés et relations observables, sont exclues par les 
	capacités actuelles, comme indiqué ci-dessus par Popper, et la nature 
	non-physique ou métaphysique de la matière semble certaine. La réduction de 
	la causalité de ce qui précède est éliminée comme une possibilité, ouvrant 
	ainsi la possibilité singulariste basée sur les relations théoriques.
	
	Leibniz, l'Harmonie et l'Atomisme Corporel 
	Hide Ishiguro aborde cette possibilité quand 
	il traite avec l’ouvrage de Leibniz (“L’Harmonie 
	Préétablie Versus la Conjonction Constante : Un réexamen de la Distinction 
	entre le Rationalisme et l'Empirisme” dans 
	
	Rationalism, Empiricism and Idealism, Éd Anthony 
	Kenny, Oxford Clarendon, 1986, pp. 61-85). Leibniz a rejeté la doctrine 
	philosophique de l'interaction causale. 
	“Ses désaccords 
	avec Descartes et avec Newton sur les lois de la dynamique n’ont jamais 
	concerné la question de savoir s’il existe des lois déclarant 
	l'interconnexion des choses matérielles. Ils concernaient uniquement la 
	façon dont les lois doivent être formulées” (ibid., p. 65). Lord Russell a mal compris 
	Leibniz à cet égard quand il a écrit que, selon Leibniz 
	“rien n’agit vraiment sur quoi que ce soit d'autre 
	!” (The 
	Philosophy of Leibniz, p. 93, et ibid., p. 62). 
	Ishiguro soutient que Leibniz était préoccupé par le rejet de la théorie 
	alors en vigueur de l'influx qui, pensait-il, impliquait le détachement des 
	qualités des substances (et donc le passage dans la Monadologie à 7 
	GVI p. 607 ; L.p. 643). Le rejet impliquait l'impossibilité du transfert de 
	la substance matérielle du corps à une qualité immatérielle de l'esprit. Le 
	système était basé sur un concept de Leibniz selon lequel il y avait des 
	entités simples ultimes. Maintenant, il semble que cette hypothèse ait été 
	exploitée par les atomistes corporels et que cette spéculation soit 
	foncièrement incorrecte, non pas en ce qui concerne l'existence de simples 
	ultimes, mais en raison d'hypothèses sur leur nature corporelle plutôt que 
	d'un postulat logique de l'existence de simples immatériels 
	sous-subatomiques. Anscombe constate que la notion de causalité vient de 
	celle de dérivation qui peut être immédiatement saisie par la perception. Là 
	encore, il s'agit d'une erreur d'identification de la nature des relations 
	causales.
	
	
	1:5.1 Hume et Leibniz
	Or, tant 
	Leibniz que Hume font valoir que de dire que la cause efficiente est ce qui 
	produit, c’est utiliser uniquement des synonymes (Leibniz, 
	
	New Essays Concerning Human Understanding, II 26,S1 ; et Hume, Treatise, Partie III, 
	Section 4, p. 157). Alors qu'est-ce que Leibniz et Hume ont établi ? Leibniz 
	semble faire valoir dans le cadre de la physique limitée de son époque ; 
	limitée par des présuppositions de l'atomisme corporel, pour une conception 
	harmonieuse de causalité qui devient incohérente non pas par sa tentative 
	d’harmonie causale singulariste mais par craintes métaphysiques incorrectes.
	
	
	1:5.2
	La Position de Hume
	De même, 
	Hume a des revendications faites en son nom sur ce que son argumentation 
	établit, mais il est utile d'établir la position avec précision. 
	Premièrement, elle montre que la causalité n'est pas directement observable 
	dans le sens technique du terme et ne peut donc pas être une relation 
	inanalysable primitive entre les événements. Deuxièmement, compte tenu des 
	lacunes causales radicales, la causalité ne peut pas être réduite à des 
	propriétés observables et à des relations entre différentes paires 
	d'événements. Ainsi, la possibilité demeure que la causalité est tout 
	simplement une relation observable entre des évènements individuels. La 
	supplémentation nécessaire à l'argument de Hume pour écarter une conception 
	singulariste de la causalité de ce qui précède ne semble pas plausible.
	
	
	L’Harmonie
	La 
	concomitance notée par Ishiguro rend la nature compréhensible même si la 
	structure métaphysique de la causalité est mal comprise. La doctrine de 
	l'harmonie préétablie est donc un concept métaphysique qui, comme je l'ai 
	établi ci-dessous, était la conception originale. La loi, telle qu'elle est 
	comprise par les patriarches bibliques, était fondée sur un concept d'unité 
	métaphysique régie par des lois absolues et donc l'inclusion du spirituel 
	avec les lois physiques dans le Décalogue et leurs interrelations. Ishiguro 
	note correctement que 
	“Dieu ne peut pas créer des lois désincarnées. 
	Les substances et les lois sont fixées en même temps. En créant un univers 
	régi par la régularité semblable à la loi, Dieu n’exécute pas deux actes 
	distincts de la création. En établissant les lois, Dieu ne nous donne pas 
	seulement une façon de décrire les choses par les propriétés relationnelles 
	extrinsèques ou contingentes” (Ishiguro, p. 72).
	
	Or, la 
	création de relations théoriques n'est pas limitée logiquement aux 
	substances matérielles et ainsi une loi non liée à la matière est uniquement 
	désincarnée dans le sens où elle n'est pas une relation entre les corps 
	physiques. Les aspects théoriques de la réglementation émanent alors d'une 
	cause singulariste dans un sens immatériel préliminaire. Le spirituel 
	immatériel est donc logiquement antérieur à la matière.
	
	
	1:6.1 Les
	Aspects Erronés de la Causalité 
	Singulariste 
	Dans 
	l'explication d'une conception singulariste de la causalité, il est 
	nécessaire de noter les aspects erronés de la notion.
	
	L’Expérience Immédiate
	
	L'argument en faveur d'une conception singulariste de causalité qui suit de 
	l'expérience immédiate des relations causales est bancal si l'on part de 
	différents mondes possibles familiers, comme le note Tooley, qu'il s'agisse 
	du point de vue de Berkely ou de la perception à partir d'une activité 
	cérébrale isolée. Il s'ensuit que rien de ce que l’on était conscient dans 
	l'expérience perceptive serait une cause de quoi que ce soit d'autre. 
	L'argument est donc mal fondé. Il ne ferait cependant pas obstacle à 
	l'influence de l'action par l'altération de la perception par l'influence de 
	l'activité du cerveau, à savoir la stimulation ou le conditionnement. C'est 
	à partir de ces concepts de la capacité de modifier la perception que le 
	concept pris comme une hypothèse au début a été fait, à savoir qu’à partir 
	de l'empirisme une idée ne peut être traitée comme analytiquement 
	fondamentale que si elle sert à isoler des propriétés ou des relations que 
	l’on connaît directement, et c'est pour cette raison que la causalité a 
	besoin d'analyse, ne pouvant pas être traitée comme fondamentale.
	
	
	L’Observabilité
	Nous 
	avons déjà traité de la nature théorique des relations causales et de 
	l'affirmation selon laquelle l’argument de l'observabilité des relations 
	causales n’est pas fondé. La connaissance ainsi obtenue est déductive et la 
	connaissance préalable est celle d'une généralisation causale qui s'applique 
	au cas observé. S’il en est ainsi, alors les cas de connaissance perceptive 
	ordinaire de relations causales ne peuvent pas être utilisés pour démontrer 
	l'existence d'événements causalement liés qui ne relèvent pas des lois 
	causales. L'absence de connaissance préalable causale ne peut montrer les 
	relations causales que lorsque la cause et l'effet présentent une complexité 
	pertinente, et une telle complexité signifie que l'observation en est une 
	impliquant un certain nombre de cas de la loi pertinente. Un tel constat 
	rend probable qu'il existe une loi pertinente. Les observations ne déduisent 
	les relations causales que si elles déduisent également que l'événement est 
	un exemple d'une loi causale. Ainsi épistémologiquement une conception 
	singulariste échoue.
	
	
	1:6.2
	La Causalité Survenante et 
	Intermédiaire 
	Michael 
	Tooley a offert (dans Causation) une discussion d’arguments qui tentent 
	d'établir un concept singulariste de causalité en rejetant les alternatives. 
	Il commence par la vue de survenance dominante qui veut que les événements 
	ne peuvent être reliés de manière causale à moins que la relation ne soit 
	une instance d'une loi, la relation causale étant logiquement déterminée par 
	les propriétés non causales des deux événements, et par les relations non 
	causales entre eux ainsi que par les lois causales qu'il y a dans le monde. 
	Le point de vue de la survenance soutient :
	
	1. les 
	relations causales présupposent des lois correspondantes ;
	2. les 
	relations causales sont logiquement survenantes sur les lois causales ainsi 
	que sur les propriétés non-causales des événements et des relations entre 
	eux.
	
	Il 
	s’ensuit que le point de vue de la survenance et la vue singulariste sont 
	suivies par une position intermédiaire conséquente sur le refus de la 
	deuxième thèse ci-dessus. La position serait que les relations causales 
	présupposent les lois causales correspondantes, même si les relations 
	causales ne sont pas logiquement survenantes sur les lois causales avec les 
	propriétés non-causales des événements et des relations entre eux.
	
	
	1:7 Les Contre-Arguments
	
	Les 
	arguments en faveur d’une conception singulariste qui s’opposent aux vues 
	survenantes et intermédiaires se divisent en deux parties. Ces arguments 
	sont au nombre de trois :
	
	
	1:7.1
	L'Argument de la Possibilité de Lois 
	Indéterministes
	qui 
	implique l'hypothèse que les lois causales indéterminées sont logiquement 
	possibles.
	
	Réponse A 
	: Parce que les relations causales se tiennent entre les états de fait et 
	tandis que les expressions disjonctives peuvent être utilisées pour 
	sélectionner des états de fait, les états de fait ne peuvent jamais être 
	disjonctifs dans la nature.
	
	Réponse B 
	: (voir Tooley, Causation, op. cit, ch. 8) Du point de vue de la 
	survenance, les relations causales entre les états de fait sont logiquement 
	survenantes sur les lois causales ainsi que les états de fait non-causals. 
	Les seuls faits de causalité de base qui doivent être postulés sont ceux qui 
	correspondent aux lois causales, et ces faits doivent être identifiés avec 
	certaines relations contingentes entre universaux.
	
	
	1:7.2
	La Conception Singulariste
	qui 
	soutient la nature primaire des relations causales. Les conceptions de 
	régularité de la nature des lois sont opposées par une forte opposition (par 
	exemple Fred I. Dretske, 
	“Lois de la Nature” dans 
	
	Philosophy of Science, p. 44, 1977, et David M. Armstrong, 
	
	What is a Law of Nature, 
	Cambridge University Press, 1983), par conséquent une conception singulariste 
	combinerait cela avec la vue selon laquelle les lois sont les relations 
	entre les universaux.
	
	Les deux 
	approches exigent toutefois une conception de la nature des lois et les deux 
	échouent : de façon survenante en distinguant les lois causales des lois non 
	causales et de façon singulariste dans l'explication des relations causales 
	en conjonction avec celle d'une loi pour expliquer ce qu'est une loi 
	causale.
	
	
	1:7.3 La 
	Conception Intermédiaire
	De Tooley, Causation, pp. 268-274,
	dans la conception intermédiaire, si l'exclusion de la causalité 
	anomique doit être compréhensible, une conception distincte de la nature des 
	lois causales est nécessaire. Les alternatives à un concept singulariste de 
	causalité sont exclues ; dans la vue de la survenance de certains cas 
	logiquement possibles impliquant des lois causales indéterministes, et le 
	point de vue intermédiaire est ontologiquement plus impliqué ou moins 
	économique que le point de vue singulariste. Ces arguments relatifs aux 
	trois points de vue s'appliquent à l'Argument de la Possibilité de 
	Répliques Exactes des Situations Causales et aussi à l'Argument 
	de la Possibilité des Univers Inversés. Dans ce dernier cas, l'Argument 
	de l'Inversion de la Direction du Temps verra certaines lois exclure 
	l’inversion et d'autres non.
	
	
	1:8
	La Direction du Temps
	Si l'on 
	peut soutenir l'hypothèse selon laquelle la direction du temps doit être 
	analysée en termes de la direction de la causalité, alors un contre-exemple 
	à la vue de la survenance de la causalité peut aussi être soutenu. À partir 
	d’Einstein, le postulat est fait que l'espace, la matière, le temps, 
	l'énergie et la gravité sont tous des expressions équivalentes et 
	interdépendantes d'une seule essence fondamentale. Cette essence, selon 
	James Jeans, ne peut être décrite dans n’importe quel sens matériel. Cela 
	impliquerait que la relation de causalité est limitée par son incapacité à 
	s’appliquer universellement sous des hypothèses de temps inversés. Alors que 
	nous avons vu que la relation est théorique, ces relations sont dans 
	certains cas fixes non réversibles indiquant une notion de relations 
	théoriques fixes. Il est à noter que Stephen Hawking (A Brief History of Time) semble appliquer les lois sous des hypothèses de 
	temps inversés, faisant des déductions à partir de ces lois en ce qui 
	concerne les singularités qui peuvent ou ne peuvent pas être valides.
	
	La 
	notation des résultats de Tsung-Dao Lee et Chen Ning Yang est utile (ibid., 
	p. 77 et suiv.). Leurs conclusions que la symétrie des particules et des 
	antiparticules est telle que parmi les Symétries C, P et T, les interactions 
	faibles ne respectent pas la Symétrie P, qui suppose que le spin des 
	particules et des antiparticules est une image miroir. L'hypothèse de 
	Symétrie P est telle que 
	“si vous inversez la direction du mouvement de toutes 
	les particules et antiparticules, le système doit revenir à ce qu'il était 
	aux temps anciens, en d'autres termes, les lois sont les mêmes dans la 
	direction avant et arrière du temps” (ibid.). 
	Chien-Shung Wu aurait prouvé la justesse de leurs prédictions en 1956 en 
	démontrant que les électrons étaient envoyés plus dans une direction que 
	l'autre au moyen de l’alignement des noyaux des atomes radioactifs dans un 
	champ magnétique. Il a également été constaté que les interactions faibles 
	ne respectent pas la symétrie C de sorte qu'un univers composé 
	d'antiparticules se comporterait différemment de notre univers. Néanmoins, 
	il semble que l’interaction faible respectait la symétrie CP combinée. 
	Cronin et Fitch ont découvert que 
	“la symétrie CP n’était pas respectée dans la 
	désintégration de certaines particules appelées mésons K” (ibid.). Hawking dit de cela : 
	“Cronin et Fitch ont montré que si l’on remplace des 
	particules par des antiparticules et que l’on prenne l'image miroir, mais 
	qu’on ne renverse pas la direction du temps, alors l'univers ne se comporte 
	pas de la même façon. Les lois de la physique, par conséquent, doivent 
	changer si l'on inverse la direction du temps : elles ne respectent pas la 
	Symétrie T” (ibid.). L’expansion/contraction de l'univers 
	exempterait une de ces combinaisons.
	
	
	L'hypothèse de la mécanique quantique de la structure matérielle de la 
	prépondérance des quarks est académique et introduit simplement une étape 
	intermédiaire dans la réduction proposée ici. Il y a donc une directivité 
	apparente de temps et donc une certaine directivité de la causalité. La 
	causalité a besoin d'analyse beaucoup plus détaillée et nécessite une 
	dissertation explicative supplémentaire qui n’est pas proposée dans le 
	présent document.
	
	
	1:9 La
	Transmission Simultanée des Idées
	À la 
	suite de l’hypothèse de l'atomisme corporel concernant la structure de la 
	matière et les explications de l'action humaine, il nous reste à affirmer 
	que les actions physico-chimiques sur le corps sont l'explication causale de 
	la pensée humaine et de la production d'idées. La transmission simultanée 
	d'idées, cependant, pose des problèmes métaphysiques graves pour les 
	théories matérialistes de l'esprit et l’explication causale qui est 
	survenante physico-chimique et donc non singulariste.
	
	Les 
	observations de la transmission simultanée d'idées sont trop bien connues 
	pour être niées et trop récurrentes pour être des coïncidences. Les 
	matérialistes sont toutefois illogiquement conduits en interne à revendiquer 
	la coïncidence comme l'alternative, exigeant une explication causale externe 
	qui implique la suggestion externe et l'influence sur l'esprit humain par 
	l'implantation de nouvelles idées. L’émergence concomitante de la pensée 
	indique une externalité immatérielle de connaissances et de puissance 
	supérieures. Les différences d'observation et de perception des idées 
	simultanées étaient évidentes, par exemple, dans les théories de 
	Lorentz/Fitzgerald. La perception des relations et de la causalité est 
	variable, et la théorie de Lorentz postule que 
	“les observateurs dans les différents cadres de 
	référence signaleront des résultats différents pour la mesure de la longueur 
	d'un même objet dans la direction du mouvement.” (Stanley 
	Goldberg, 
	“Comprendre la Relativité” dans 
	Origin and 
	Impact of a Scientific Revolution, Oxford Science 
	Publications, Clarendon, 1984, pp. 124-125). L'explication de Lorentz, selon 
	laquelle l'objet est coincé dans la direction du mouvement en raison des 
	interrelations électromagnétiques entre l'objet et l'éther à travers lequel 
	il se déplace, est accessoire au problème.
	
	Ce qui 
	est important pour la question qui nous concerne ici, c’est que Lorentz et 
	Fitzgerald sont venus à la même notion à peu près au même moment dans à peu 
	près le même contexte. Goldberg dit : 
	“les idées sont 
	dans l'air, et souvent plusieurs personnes feront simultanément les mêmes 
	suggestions sur les phénomènes naturels et vont construire le même genre 
	d'argument” (loc. cit.). Ce concept a une importance pour 
	les notions et les perceptions de causalité qui sont directement applicables 
	à des notions morales et qui contribuent au relativisme dans les concepts 
	moraux. C’est le reflet de la déclaration d’Anscombe et cela se rapporte 
	directement à la proposition selon laquelle les idées en tant que 
	propositions externes permettent l'influence sur l'esprit humain. Par 
	conséquent, ce ne sont pas toutes les pensées qui sont des événements 
	psychologiques individuels. De là l'immatériel influence le matériel. Tout 
	ce qui contrôle cette émanation de la pensée influence l'action humaine, 
	d'où le concept selon lequel Satan, en tant que Dieu de ce monde, est le 
	Prince de la Puissance de l'Air (Éphésiens 2:2). 
	
	Il est 
	utile de noter que même dans le domaine physique, la variance se produira 
	lors de la mesure de masse en raison des différences entre la masse propre 
	ou au repos et la masse non propre ou en mouvement. La variance se produit 
	en raison d’un désaccord sur les jugements de la simultanéité (ibid., p. 
	147). Donc, en un sens, la masse au repos est un invariant au comportement 
	identique à la notion newtonienne de masse. C’est une simplification 
	inacceptable que d'utiliser la théorie de la relativité pour soutenir un 
	point de vue selon lequel 
	“toutes les choses sont relatives”, même si l'expression 
	“toutes les choses” se réfère à des 
	objets en physique (ibid.).
	
	Au sein 
	de la relativité la théorie est réellement des mesures réelles, mais cela 
	n'implique pas une variabilité causale conditionnée, mais plutôt à partir 
	des conclusions sur les changements de vélocité, nous déduisons des 
	changements dans la masse. C’était en rectifiant les relations théoriques de 
	masse que le concept d'une loi (dans ce cas-ci, la loi de conservation de la 
	quantité de mouvement) pourrait être maintenu et ce en l'absence de preuves 
	empiriques. D’après la théorie de la relativité générale l'effet de masse 
	doit déformer l'espace classique. 
	“La théorie de la relativité générale ne tient 
	pas compte des origines de l'univers, ni de la source de masse. Elle 
	n'explique pas la nature de l'univers. Ce qui a été généralisé ce sont les 
	notions de longueur et de temps” (ibid., p. 177).
	
	À partir 
	de la transmission simultanée d'idées, le déterminisme téléologique comme un 
	événement physico-chimique du cerveau est difficile à maintenir, admet une 
	action non-physique, et nécessite une restructuration radicale de la notion 
	de causalité. La simplification de Jennifer Trusted du déterminisme physique 
	à la causalité physique directe ou survenante (Free 
	
	Will and Responsibility, Oxford Opus 1984, p. 6) montre l'absurdité de 
	faire reposer une structure sur l'atomisme corporel lorsque la nature de 
	l'univers est inconnue.
	
	La 
	structure de l'univers ne peut être déterminée métaphysiquement que par 
	l'application de la logique et, du détail de causalité présenté ici, il est 
	soutenu que la causalité singulariste est le récit le plus convaincant et 
	que la singularité est nécessairement immatérielle et logiquement antérieure 
	à la matière.
	
	
	1:10 Les 
	Propriétés Essentielles d'une Définition de la Causalité Singulariste
	Michael 
	Tooley a produit une déclaration formelle d'une conception singulariste de 
	causalité qui possède quatre propriétés formelles :
	
	1. elle 
	est nécessairement antiréflexive ;
	2. elle 
	est nécessairement asymétrique ;
	3. elle 
	est nécessairement transitive ;
	4. les 
	boucles causales sont impossibles.
	
	
	L’asymétrie peut être supprimée car les Conditions 1 et 3 doivent être 
	asymétriques et comme telles ne peuvent pas entrer en boucles et 
	l’anti-réflexivité peut être supprimée au motif que (a) la causalité est un 
	universel dyadique plutôt qu'une quasi-relation, et (b) toutes relations 
	authentiques sont nécessairement antiréflexives. 
	(David Armstrong, 
	
	Universals and Scientific Realism, Vol II, Cambridge University Press. 
	1978. pp. 91-93.)
	
	Tooley a 
	développé l'approche de David Lewis sur la base de l'approche aux théories 
	de F. P. Ramsey. (F. P. Ramsey, 
	
	Theories, 
	The Foundations of Mathematics, et se trouve 
	dans Causation, pp. 13-25) Les définitions et la manipulation de la 
	causalité de Tooley sont considérées comme étant solides par cet auteur. De 
	ce qui précède, le concept de causalité singulariste présente un intérêt 
	particulier pour le Théiste et l'identification de la cause singulariste que 
	Dieu est inévitable. Le concept de Dieu comme une entité singulière se 
	trouve dans cette entité biblique appelée Eloah (אלוה) (Allah), le Dieu au singulier connu comme Dieu le 
	Père. Nous allons maintenant procéder à l'examen des concepts de Dieu au 
	singulier, Eloah et Dieu au pluriel, Elohim (אלוהים), et à partir de ceux-ci produire un schéma 
	cohérent de création et définir son but logique.
	
	Il 
	convient de noter d'emblée que le mot pour Dieu a une forme singulière qui 
	n'admet aucune pluralité du tout. Cette forme est soit Eloah (ci-dessus) 
	soit la forme chaldéenne Elahh (voir le Dictionnaire hébreu de Strong (SHD) 
	426) qui lui correspond. La forme islamique est l'équivalent de ces deux 
	formes. Les Elohim sont une pluralité qui empêche logiquement et 
	linguistiquement toute inclusion dans ce terme. L'inclusion d'Eloah (ou 
	Elahh) dans la pluralité des Elohim n'est en revanche pas exclue mais il 
	sera démontré que cette inclusion est logiquement nécessaire. Dans Daniel 
	3:25 la quatrième entité vue dans la fournaise a été décrite comme 
	“semblable à un fils de Elahh.” L'identification de ce 
	“Fils” particulier et 
	de ces 
	“Fils de Elahh” ou Elohim et 
	les Bene Elohim subordonnés se révélera être une recherche passionnante.
	
	
	Chapitre 2
	
	La Création et la Création 
	Absolue
	
	Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu, le Seigneur est Un. (Deutéronome 
	6:4)
	
	
	2:1.1 La 
	Création Cyclique et les Attributs de Dieu
	En 
	examinant le concept de la création un certain nombre de facteurs doivent 
	être pris en compte. Principalement, la question du type de création qui est 
	faite, le système par lequel elle est régie et les lois par lesquelles elle 
	est réglementée doivent refléter la nature de l'entité qui l'a créée. Il est 
	constant de voir parmi les philosophes et les théistes que la singularité 
	appelée Dieu est par nature omnisciente et omnipotente. La signification de 
	l'omniscience est comprise pour être la connaissance de toutes les vraies 
	propositions. La connaissance de la vérité et du mensonge, du bien et du mal 
	est comprise comme des sous-matrices nécessaires à la connaissance de toutes 
	les vraies propositions. La question de l'omniscience de Dieu, qui implique 
	une prescience absolue et donc le déterminisme, et l'affirmation selon 
	laquelle Dieu peut choisir de ne pas tout savoir de l'avenir pour permettre 
	la liberté humaine de telle sorte que l’omniscience est la capacité ou le 
	pouvoir de connaître toutes choses, mais qu’elle n'est pas exercée pour 
	faciliter la liberté, sont abordées ci-après. Les restrictions volontaires 
	ou involontaires sur l'omniscience sont considérées comme des limitations à 
	la puissance du Dieu Singulier Eloah ou le Theon (accusatif, ou Ho Theos 
	avec l'article défini, Le Dieu), de manière à élever nécessairement des 
	divinités subalternes telles qu’un Elohim ou theos à la centralité de Eloah 
	ou le Theon, et sont logiquement polythéistes.
	
	La 
	confusion entre la prescience Divine et le déterminisme est un concept 
	correctement rejeté par Augustin comme incohérent et son argumentation suit.
	
	Le 
	concept d'une création changeante ou cyclique soulève une question de la 
	modification d'un plan qui implique à son tour que Dieu change d'avis ou Son 
	plan, et de là que Ses pensées ne sont pas omniscientes et que Son plan 
	n'est pas parfait. Un tel concept est incohérent dans la mesure où le plan 
	de Dieu peut être parfait et immuable mais la création peut être 
	progressive. Ce concept est appelé création cyclique. Le concept de la 
	création cyclique est traité par Augustin dans La Cité de Dieu 
	(Livre XII, Ch.18, Knowles p. 494). Augustin soutient que Dieu doit être le 
	même au repos ou au travail, et de là l'action comme par un élément ou 
	caprice novateur entrant dans Sa nature, qui n'était pas là auparavant, est 
	exclue. Dieu n'est pas susceptible de changer sous l’effet d’une influence 
	extérieure. Dieu est actif au repos et au repos dans Son activité (ibid., p. 
	495). Il peut appliquer à un nouveau travail non pas un nouveau modèle mais 
	un plan éternel, et ce n'est pas parce qu'Il s'est repenti de son inactivité 
	précédente qu'Il a commencé à faire quelque chose qu'Il n'avait pas faite 
	auparavant ; mais en Dieu il n'y a aucune nouvelle décision qui modifie ou 
	annule une précédente intention ; au contraire, c'est avec un seul et même 
	dessein éternel et immuable qu'Il a effectué Sa création (ibid., pp. 495-6).
	
	Le 
	concept d'Augustin de la nature immuable de Dieu et Son plan est 
	essentiellement cohérent.
	
	De ce 
	concept d’un dessein éternel et immuable, il s'ensuit que Dieu ne pouvait 
	pas 
	“expérimenter” avec des 
	prototypes tels que la création de l'homme pré-adamique de type de l'homme 
	de Cro-Magnon ou de Neandertal, et il doit donc en découler une explication 
	cohérente de leur existence. Cette proposition est traitée ci-après. La 
	compréhension de Dieu est infinie et Augustin, au chapitre 19, se réfère à 
	l'affirmation de Platon (Timée, 35f) selon laquelle Dieu a construit 
	le monde par nombre et utilise Sagesse 11:20 : 
	“Tu as mis en 
	ordre toutes choses avec mesure, nombre et poids” 
	: et de 
	même Ésaïe 40:26 (LXX) : 
	“Il a produit le 
	monde en nombre.” Les affirmations d'Augustin portent sur une 
	connaissance infinie à partir d’une série infinie (comme aussi 
	“vos cheveux sont tous comptés” : Matthieu 10:30). Augustin ne savait pas et ne se 
	hasarderait pas à savoir si 
	“les âges des 
	âges” signifiaient que les âges se sont poursuivis avec 
	une stabilité ininterrompue dans la sagesse de Dieu, comme les causes 
	efficientes des âges transitoires de l'histoire temporelle. Il semble 
	laisser sans réponse les concepts de l'être et du temps comme un continuum, 
	malgré les déclarations bibliques claires sur la temporalité transitoire. La 
	création des anges frôle cette question (voir le document 
	
	
	Comment Dieu devint une Famille (No. 187) CCG, 1996, 1999).
	
	Augustin 
	a soutenu que Dieu est éternellement souverain, tout en reconnaissant le 
	commencement de la création. Le problème qu'il pose alors est le suivant :
	“quel était l'éternel sujet de la souveraineté 
	éternelle de Dieu, si la création n'a pas toujours existé ?” (ibid., p. 490). Augustin touche ici à la question 
	principale de ce qui a précédé la matière. Il développe la priorité logique 
	de l'esprit, mais laisse des questions sans réponse telles que : qu’est-ce 
	que l'esprit ? et comment les entités qui sont spirituelles pouvaient 
	exister et agir sur la matière ? Ces questions n'ont pas été répondues en 
	seize cents ans et sont d'une grande importance. Elles sont développées tout 
	au long de cet ouvrage.
	
	Son 
	développement de séquence spirituelle et matérielle est le suivant. Augustin 
	soutient que l'idée d’une création coéternelle avec Dieu est 
	“un idéal condamné aussi bien par la foi que par une 
	raison saine.” Ainsi, il est absurde que la création 
	mortelle ait existé depuis le commencement. Le concept que les anges n'ont 
	pas été créés dans le temps, mais existaient avant tous les temps, est que 
	Dieu est souverain sur eux, car 
	“Il a toujours été souverain, alors on pourrait 
	me demander si les êtres qui ont été créés pouvaient exister toujours : si 
	c’est vrai qu’ils ont été faits avant que le temps existe.” La compréhension d'Augustin de la dépendance de la 
	temporalité matérielle à l’égard de la création matérielle est assez 
	avancée. Avant la création des étoiles, Augustin suppose que le temps 
	existait 
	“dans un mouvement en évolution, dans lequel il y 
	avait une succession d’avant et d’après, où tout ne pouvait pas être 
	simultané.” Les mouvements angéliques ont donné naissance à la 
	notion de temps, par conséquent l’incitant à exister de sorte qu’ils se sont 
	déplacés dans le temps dès le moment de leur création, 
	“même ainsi ils ont existé de tout temps, vu que le 
	temps a commencé quand ils ont commencé. Est-ce que quelqu'un affirmerait 
	que ce qui a existé de tout temps n'a pas toujours existé ?” (ibid., p. 491). Augustin évite le problème que si 
	ce qui vient d’être dit s’avère être le cas, alors les anges “doivent être 
	coéternels avec le Créateur, s’ils ont, comme Lui, toujours existé” (ibid.). Les temps ont donc été créés, mais le 
	temps a existé de tout temps.
	
	En 
	réponse, le temps, étant en train de changer et transitoire ne peut pas être 
	coéternel avec l'éternité immuable (ibid., p. 492. Cf. Livre XI, 6). 
	L'immortalité des anges n'est pas temporaire ou temporelle, ce n'est pas 
	dans le passé, comme si elle n'existait plus, ni dans l'avenir, comme si 
	elle avait encore à venir à l'existence, et pourtant leurs mouvements qui 
	conditionnent les passages du temps passent de l'avenir dans le passé, et 
	donc ils ne peuvent pas être coéternels avec le Créateur. Car dans le 
	mouvement du Créateur, il n'est pas question d'un passé qui n'existe plus ou 
	un avenir qui est encore à venir. Par conséquent, si Dieu a toujours été 
	souverain, Il a toujours eu une création soumise à sa souveraineté ; non pas 
	engendrée par Lui, mais faite par Lui à partir de rien, et non pas 
	coéternelle avec Lui. Il existait avant Sa création, mais pas dans un temps 
	antérieur à celle-ci, Il l'a précédée, et non par un intervalle transitoire 
	de temps, mais dans Sa perpétuité constante (ibid., p. 492 cf. conf.11, 
	13-16). Au Livre XII, ch.17 Augustin [cite] le grec dans Tite 1:2 et 
	suivants comme 
	“avant les temps 
	éternels” au lieu de 
	“il y a des âges” pour soutenir que les Apôtres affirmaient que Dieu 
	a promis la vie éternelle avant l'éternité. Ce n'est pas fondé. [Dieu a 
	prédestiné la vie éternelle d’exister dans l'armée avant que le temps ne 
	commence]. Cependant, le concept qu'il avance de la prédestination absolue 
	dans son éternité suit de sa logique.
	
	Le schéma 
	d'Augustin réalise la temporalité spirituelle comme coexistant avec la 
	création des anges [les Fils de Dieu (Job 1:6 ; 2:1 ; 38:4-7)] et donc 
	l'esprit est 
	“tombé” dans le sens 
	hégélien, dans la temporalité spirituelle qui est éternelle et créée ex 
	nihilo. La création ex nihilo est avancée d’après Le Berger d'Hermas 
	et est donc fondamentale à l'église primitive). La création matérielle 
	atteint la temporalité temporelle à sa création. Il s'ensuit qu'un ideatum 
	du créateur s’accomplit étant de l'action de la création qui ne peut 
	dépendre directement de l'idée comme un plan éternel prédestiné ou bien la 
	création séquentielle serait exclue et un être nécessaire et l'immanence 
	découlerait de l'idée, étant donné que le matériel est créé à partir de 
	l'invisible ou spirituel (Hébreux 11:3). Essentiellement le schéma 
	d'Augustin n'est que partiellement cohérent. Dans ses phases initiales, ses 
	incohérences portent sur la nature de la Divinité et la séquence des 
	actions humaines, et elles seront traitées plus tard. Son affirmation de la 
	création ex nihilo est peut-être un artifice pour surmonter les difficultés 
	néo-platoniciennes, mais il s'agissait d'une doctrine authentique de 
	l'église primitive comme nous le voyons de Hermas.
	
	
	2:1.2 Les 
	Problèmes de Transcendance/Immanence
	La 
	création du spirituel dans le schéma biblique ne déclare pas spécifiquement 
	la création ex nihilo ; pour nier le monisme néo-platonicien et l'immanence 
	nécessaire la création ex nihilo est supposée. Spinoza a développé cette 
	position à partir de Pt.11 Prop.I de L’Éthique. La pensée est un 
	attribut de Dieu, ou Dieu est une entité pensante, et l'extension est un 
	attribut de Dieu, ou Dieu est un être étendu (Prop.II). L'idée est de Son 
	essence, comme toutes les choses qui en découlent nécessairement existent 
	nécessairement (Prop.III). C'est dans cette proposition que Spinoza 
	s’attaque directement à la notion de la puissance transcendante de Dieu, par 
	laquelle Il, étant considéré comme un homme, peut agir comme un potentat 
	terrestre ayant le pouvoir de détruire toutes les choses. Il considère cette 
	notion futile et d’après Corollaires 1 et 2 à Prop.XXXII Pt.1 et également 
	XVI Pt.1 et XXXIV Pt.1, il estime que la puissance de Dieu est son essence 
	d'agir et il est 
	“impossible même pour nous de concevoir que Dieu 
	n’agisse pas puisque c’est concevoir qu’Il n’existe pas” (note de Prop 
	III). Spinoza ici suppose que parce que les choses existent nécessairement 
	de la puissance et de la nature de Dieu, et que ces attributs et affections 
	découlent nécessairement de la nature de Dieu, alors Dieu est une force 
	immanente active incapable de modifier sa nature et donc non transcendant.
	
	Spinoza 
	est utile dans l'examen de la nature de Dieu et aussi dans le rejet des 
	notions anthropomorphiques de Dieu. Le système que Spinoza a proposé dans le 
	rejet de l'Anthropomorphisme et du Dualisme cartésien, ainsi que sa solution 
	au problème corps/esprit, l'ont essentiellement conduit à l'immanence 
	captive.
	
	D’après 
	la Prop XVIII (Pt. 1), Dieu est la cause intrinsèque ou immanente, et non 
	pas la cause transitoire ou extérieure de toutes les choses, et d’après les 
	Prop XXXIII et XXXIV, celles-ci suivent seulement si la possibilité d'un 
	créateur distinct de sa création est refusée. Pour Spinoza, Dieu est soit 
	immanent, soit transcendant, et pour qu’il soit transcendant, il doit cesser 
	d'être immanent.
	
	
	Maintenant l'objection évidente à cela est que la création de la substance 
	matérielle comme un mode de l'essence de Dieu n’imprègne pas nécessairement 
	cette substance matérielle avec tout le pouvoir de l'esprit à partir duquel 
	la substance matérielle a été créée. L'esprit ou l'essence fondamentale, en 
	tant que formulation de la structure sous-atomique, ne change à aucun 
	moment, et la nature immatérielle de l'essence fondamentale de la matière 
	n’est pas altérée. Ce n’est que dans la destruction des particules atomiques 
	que nous avons une idée de la libération de la puissance de l'esprit et 
	c'est ce confinement de l'esprit que Spinoza comprend mal. Il suppose que 
	l'esprit essentiel de Dieu coule sans altération, obstacle ou entrave dans 
	l'aspect matériel du corps, et que le corps et l'esprit fonctionnent comme 
	une extension de l'essence de Dieu comme un mode reçu sans limitation ou 
	altération dans un certain flux actif qui est captif de façon passive. C'est 
	la racine de son erreur. Augustin l’a compris en partie bien avant Spinoza. 
	L'esprit agit sur la théomorphe humaine dans la régularité de la loi. Comme 
	la division de la Divinité s'est produite alors la structure humaine pouvait 
	être sollicitée aussi par les divisions polythéistes maléfiques en raison de 
	leur nature originelle, comme indiqué ci-dessous.
	
	Spinoza 
	développe le concept de l'inévitabilité de la nature de Dieu, c'est-à-dire 
	de la Bonté ultime et l'impossibilité que Dieu, par exemple, puisse donner 
	un ensemble de lois autres que ce qui découle de sa nature. Ce concept est 
	important pour l'argument sur la création absolue, mais aussi pour la 
	compréhension de l’activisme théiste sur l'être humain.
	
	En 
	traitant de l'action humaine, Spinoza a considéré le conflit de la dualité 
	du modèle cartésien, tel qu'exposé par Descartes et plus tard par 
	Malebranche, comme une impossibilité logique et qui ne pouvait pas expliquer 
	suffisamment la personnalité humaine. En outre, il a estimé que concevoir la 
	pensée et l'extension comme deux substances revient logiquement à exclure la 
	possibilité d'une interaction causale stricte entre elles. Pour Spinoza,
	“l'univers en tant que système de choses étendues et 
	spatiales et l'univers en tant que système d'idées ou de pensées doivent 
	être interprétés comme deux aspects d'une réalité unique inclusive, ils 
	doivent être deux attributs d'une substance unique.” (S. Hampshire,
	Spinoza, Londres, 1956, p. 49). La pensée néo-platonicienne de 
	Spinoza est donc utile dans l'examen du néo-platonisme pré-cartésien 
	primitif d'Augustin. Spinoza a développé le néo-platonisme plus clairement 
	que ne l’a fait Augustin et a tenté de surmonter une partie de l'incohérence 
	entre la pensée néo-platonicienne et la pensée biblique présente dans La 
	Cité de Dieu. Pour Spinoza, si quelque chose existe, alors Dieu, en tant 
	que substance infinie, existe nécessairement et comme il est absurde de 
	supposer que rien n'existe, alors Dieu, en tant que substance infinie, 
	existe nécessairement. Dans son Explication de la Définition 6 de l’Éthique, 
	Spinoza affirme que Dieu est 
	“absolument 
	infini, et non pas infini en son genre ; car ce qui est infini en son genre 
	seulement pourrait se voir refuser l'infinité des attributs ; mais à 
	l'essence de ce qui est absolument infini appartient tout ce qui exprime une 
	essence et n’implique aucune négation.” (R. Willis, 
	trad., Vol 2, Ethics, pp. 415, 416).
	
	Spinoza 
	ici tente de tenir compte de la position de Parménide selon laquelle 
	l'infini est refusé à l’Unique en ce que s’il était infini alors il aurait 
	besoin de tout, alors qu'il n’a besoin de rien. Quine (From a 
	Logical Point of View, p. 129) attire 
	l'attention sur cette vérité de Parménide quand il fait référence à 
	l'opposition entre les conceptualistes et les platoniciens, entre 
	“ceux qui admettent un seul degré d’infinité et ceux 
	qui admettent une hiérarchie cantorienne d’infinités.” Il semble que Spinoza soit conscient de cela et 
	qu’il tente un rapprochement de la position de Parménide. Selon Nathan 
	Rotenstreich (“Le Système et ses Composants” dans Spinoza, 
	His 
	Thought and Work, p. 18), la centralité de 
	la distinction cartésienne est évidente, même si Spinoza incite à une 
	découverte analytique de Dieu comme cause de Lui-même et tout ce qui découle 
	causalement de Lui. En outre, en descendant de l'existence de Dieu vers 
	l’esprit et le corps, Spinoza a transformé le monde de la matière visible 
	des Principes de Descartes dans le monde émotif cognitif affectif.
	
	De cette 
	façon, la méthode ou la façon humaine de connaître le monde dans toute sa 
	diversité est introduite par la distinction et la séparation de l'idée vraie 
	d'autres perceptions, fictives, fausses ou douteuses. Son insistance sur la 
	perfection de l'esprit soulève des questions sur la relation de l'esprit et 
	de la liberté, et entre la perfection et la position libre de l'esprit. La 
	structure de la réalité comme une totalité a posé la question de la présence 
	de la variété et de la multiplicité dans l'univers global (ibid.).
	
	Spinoza a 
	développé son système selon la ligne néo-platonicienne non transcendante 
	immanente et, par conséquent, le même problème fondamental se pose dans sa 
	philosophie et laisse un conflit interne entre la position morale et 
	individuelle et le développement de l'univers dans lequel l'individu est 
	subsumé. L'opération de création absolue découlant de l'hypothèse de Dieu 
	comme cause de Lui-même est traitée ci-dessous. Spinoza est incohérent dans 
	une telle affirmation ; Rotenstreich suit l'erreur.
	
	Cette 
	question ci-dessus de la subjectivité est liée à l'état ontologique des 
	choses finies du monde et trouve objection dans les modèles bibliques et 
	coraniques. Ces conflits devaient émerger dans le panthéiste allemand et les 
	écoles françaises de libre-pensée, et existaient durant la vie de Spinoza. 
	Le système de Spinoza n'a pas tenu compte de manière adéquate de ce problème 
	étant paradigmatique sur son analyse de la situation, mais néanmoins, le 
	système de Spinoza constituait un nouveau point de départ pour la 
	philosophie, et donc d'une grande importance. Spinoza a estimé que, d’après
	L’Éthique, Pt.1, Prop.1, Dieu est la seule substance et en tant que 
	tel, Il est logiquement antérieur à Sa nature. À partir de l'existence de 
	Dieu comme cause de Lui-même, Il est la dérivation des choses infinies dans 
	les modes infinis. La réduction de Spinoza de deux modes de l'infini pose 
	une difficulté, mais la déduction est néanmoins nécessaire. L'affirmation de 
	Spinoza repose sur l'identification erronée d'une distinction conceptuelle 
	d'un attribut instancié comme une distinction ontologique qui est identifiée 
	ci-dessous. Cette erreur subsiste largement aujourd'hui.
	
	D’après
	L'Éthique, Pt.1, Prop.XXXIII, 
	“les choses n’auraient pu être produites d’une 
	autre manière ou dans un autre ordre que celui dans lequel elles ont été 
	produites", de là la création est une conséquence directe de la substance et 
	de la nature de Dieu et existe nécessairement à partir de cette nature. Il 
	s’ensuit que les lois qui régissent l'univers sont fixées par la nature de 
	Dieu. Dieu, par conséquent, n’aurait pu donner aucune autre loi, par 
	exemple, que le décalogue, puisque cela découle de Sa nature. Malgré 
	l’erreur conceptuelle/ontologique de distinction de Spinoza il procède 
	néanmoins à une évaluation correcte de la création découlant de la nature de 
	Dieu. La difficulté de l'Immanence excluant la Transcendance découle de la 
	prémisse ci-dessus. Le point de vue de Dieu, comme une omnipotence 
	transcendante, punissant la violation de la loi, était soutenu d’empêcher 
	une fonction comme celle de Spinoza et c’est pour cette raison qu’il a été 
	excommunié de sa synagogue pour empêcher la persécution de la communauté.
	
	(Voir McKeon, Spinoza, 
	
	His Thought and Works, pour plus de détails.) 
	La distinction entre Eloah et l'Ange de la 
	Rédemption et la distinction Theon/Theos de Jean était potentiellement 
	dangereuse comme la controverse arienne/athanasienne l’avait montré, et 
	l'Inquisition des Croisades Albigeoises avait étouffé toute discussion de ce 
	genre. Hort a examiné la question des deux Dieux dans Jean 1 dans l’ouvrage
	
	The Words Monogenese Theos in Scripture and 
	Tradition (publié dans 
	
	Two Dissertations, 1876)
	
	
	2:2.1 La
	Création Absolue
	David 
	Werther (“Augustin et la Création Absolue”, Sophia, Avril 1989 pp. 41-51) souligne que, 
	contrairement à Descartes, qui suivant Guillaume d'Ockham, a préconisé le 
	volontarisme divin, Leibniz, suivant dans la Tradition d’Augustin, a rejeté 
	le volontarisme ainsi que toute réclamation selon laquelle les vérités 
	nécessaires sont distinctes de l'essence divine. Leibniz fait une 
	distinction entre les vérités contingentes sur la base du principe de la 
	justesse, 
	“c'est-à-dire le choix du meilleur possible, tandis 
	que les vérités nécessaires dépendent uniquement de sa compréhension, dont 
	elles sont l'objet interne” (Leibniz, Monadology No. 46, tel que 
	cité par Werther). Leibniz rejette la proposition que puisque les vérités 
	éternelles dépendent de Dieu, elles sont arbitraires et dépendent de sa 
	volonté. Werther attire l'attention sur le document traitant de la relation 
	entre la nécessité et Dieu, rédigé par Thomas V. Morris et Christopher 
	Menzel, qu'il décrit comme une sorte d'hyper-augustinisme. Il dit :
	Comme Augustin et Leibniz, Morris et Menzel nient que les vérités 
	nécessaires sont distinctes de l'essence divine. Mais contrairement à ces 
	philosophes, ils affirment que, pourtant, Dieu crée les vérités nécessaires, 
	et donc son essence. La création divine est absolue. Nous croyons qu'il n’y 
	a pas de réel problème avec leur implication évidente initiale de 
	l'activisme, à savoir que Dieu a des propriétés, et qu’il en a certaines à 
	la fois essentiellement et distinctement, pour l’existence desquelles son 
	activité éternelle est responsable de manière créative (p. 359 ; ibid., pp. 
	41-42).
	
	Werther 
	isole les réponses inadéquates à la vue de la création absolue qu’ils 
	mettent en avant, ainsi que leur incapacité à envisager une implication 
	ontologique apparente. Une autre observation importante que Werther fait est 
	la notation de Morris et Menzel de certaines des relations apparentes entre 
	le Théisme et le Platonisme de telle sorte que
	si l’on adopte la vue platonique affirmant l'existence du 
	
	“cadre de la réalité” 
	(p. 353), l’étiquette de Morris et de Menzel pour le domaine des vérités 
	nécessaires et des objets nécessairement existants, alors on affirme les 
	états des affaires telles qu'il n'est pas possible qu'elles soient créées 
	par Dieu. Si l'on rejette ce point de vue platonicien, alors les 
	revendications de l'universalité de la création de Dieu semblent être plus 
	plausibles. Selon eux, Dieu est non seulement responsable de la création des 
	états contingents des affaires, mais aussi de la création des états 
	nécessaires des affaires (ibid., p. 42).
	
	Il 
	poursuit en disant que
	
	“l’activisme théiste” 
	est le point de vue selon lequel le domaine de la nécessité/le cadre de la 
	réalité est le produit de l'activité intellective divine. Il devrait être 
	évident maintenant que le développement de la création absolue et de 
	l'activisme théiste est une tentative de combiner le platonisme (ou au moins 
	le platonisme modifié dans lequel les états des affaires peuvent à la fois 
	avoir l'existence nécessaire et être dépendants) et le théisme dans une 
	métaphysique cohérente et, ce faisant, fournir une certaine justification à 
	l'affirmation selon laquelle la portée de la création de Dieu est 
	universelle (ibid., p. 43).
	
	Augustin 
	a été l'initiateur de ce processus, mais il était conscient de l'incohérence 
	de la position potentiellement moniste de la philosophie de Plotin qui peut 
	être vue comme 
	“une grande structure hiérarchique, une grande 
	chaîne de l'être, ou comme un exercice de compréhension introspective de 
	soi.” (Louth, 
	
	The Origin 
	of the Christian Mystical Tradition, From Plato to Denys, Clarendon Press, Oxford, p. 37) Platon, Philon, 
	Plotin, Augustin et les écrivains postérieurs sont influencés par les 
	Mystères. (Voir Cox, Mysticisme, CCG Publishing, 2000)
	
	Dans le
	Timée (41c:cf.90A ff), les âmes immortelles sont considérées comme la 
	création directe du démiurge, tandis que ce qui est mortel est fait par les 
	dieux inférieurs. Le conflit avec le récit biblique est évident dans les 
	affirmations d'Augustin sur la création à partir de rien et cette 
	incohérence est restée, étant reprise plus tard par Abu Yusuf Ya’qub al 
	Kindi (m.866) qui a de nouveau essayé de concilier le platonisme avec la 
	création ex nihilo. La tentative, cependant, a été abandonnée et, en 
	commençant par Abu Bakr ar Razi, un concept gréco-indien syncrétique a été 
	développé, non seulement par les Frères de Sincérité, mais aussi par 
	Al Farabi (m.950) et Ibn Sina (m.1037). Leur influence devait affecter 
	d'Aquin, qui a ensuite développé les formes platoniciennes de l'argument 
	d'Augustin, développant davantage l'incohérence.
	
	Werther 
	considère ce qu'il appelle l'objection de démarrage comme 
	“Morris et Menzel montrent clairement que, même s'ils 
	affirment une relation de dépendance asymétrique causale entre Dieu et les 
	propriétés essentielles de Dieu, les dernières étant causalement dépendantes 
	du premier, ils n'affirment pas que Dieu existe temporellement avant les 
	propriétés essentielles de Dieu.” Ils rejettent 
	la simplicité divine et 
	“continuent à rejeter l'inférence...” que de la nature de Dieu causalement dépendante de 
	Dieu, et de Dieu dépendant logiquement de sa nature, il s'ensuit que Dieu 
	dépend causalement de lui-même” (p. 360)” (ibid., p. 44).
	
	Donc à 
	partir de Spinoza ci-dessus, Dieu est une substance et il est logiquement 
	antérieur à Sa nature. Mais pouvait-Il créer cette nature ? Dans l'exemple 
	de Werther, Dieu est l'Omniscience Divine et se créerait donc Lui-même comme 
	Il est logiquement dépendant sur l’omniscience et les autres attributs 
	divins essentiels qui composent Sa nature. Maintenant Russell a soulevé une 
	objection à ce problème, à savoir le problème de la question des lois 
	naturelles (Russell, 
	Why I am Not a Christian, p. 5). Il n'aurait pas pu les émettre de Son bon 
	plaisir, ou bien il y a quelque chose qui n'est pas soumis à la loi. S’il y 
	avait une raison pour les lois alors Dieu Lui-même serait soumis à la loi, 
	et par conséquent vous ne recevriez aucun avantage en introduisant Dieu 
	comme un intermédiaire. Vous avez vraiment une loi à l'extérieur et 
	antérieure aux décrets divins, et Dieu ne sert pas votre but, parce qu'Il 
	n'est pas le donneur ultime de la loi. Dieu, par conséquent, doit être le 
	donneur ultime de la loi pour que le théisme soit cohérent, cependant, le 
	bien et le mal doivent avoir un sens qui est indépendant du fiat de Dieu, 
	parce que les fiat de Dieu sont bons et non mauvais indépendamment du simple 
	fait qu'il les a faits. Russell dit ici que
	si vous allez dire cela, vous aurez alors à dire que ce n'est pas 
	seulement grâce à Dieu que le bien et le mal sont venus à l'existence, mais 
	qu'ils sont dans leur essence logiquement antérieurs à Dieu. Vous pouvez, 
	bien sûr, si vous voulez, dire qu'il y avait une divinité supérieure qui 
	donnait des ordres au Dieu qui a fait ce monde, ou pouvez adopter la ligne 
	que certains gnostiques ont adoptée : une ligne que j’ai souvent trouvée 
	très plausible : qu’en fait ce monde que nous connaissons a été fait par le 
	diable à un moment où Dieu ne regardait pas (ibid. p. 8).
	
	La ligne 
	que jette Russell concernant la divinité supérieure qui a donné des ordres 
	au Dieu qui a fait ce monde est en fait l'ontologie biblique correcte, mais 
	Russell n'avait pas étudié la question sérieusement pour déterminer si la 
	Théologie Athanasienne était une représentation correcte de la Bible. Il a 
	supposé qu'elle l’était et a été repoussé par sa structure illogique : comme 
	un philosophe engagé à la vérité, il ne pouvait pas reconnaître le système 
	d'Athanase. S’il avait étudié l'ontologie biblique plus profondément, il 
	aurait pu devenir un Chrétien, mais logiquement pas un Athanasien.
	
	Russell 
	montre la chaîne de raisonnement qui a conduit à Augustin à prendre la 
	position trinitaire des Platoniciens avec les adaptations bibliques. Russell 
	a cependant tort de penser que le bien et le mal sont dans leur essence 
	logiquement antérieurs à Dieu. Que ce soit par la théorie centrale de la 
	vérité dans l'empirisme ou par le concept de la centralité du bien ultime 
	(et ici Augustin développe le mal comme 
	“apostasie”), il peut être 
	démontré que ces attributs émanent de la nature même de Dieu et que, par 
	conséquent, Dieu ne pouvait pas créer quelque chose de contraire à Sa 
	nature.
	
	Les lois 
	causales ultérieures sont donc fixées et non matérielles, dépendantes de la 
	nature de Dieu, qui est immuable, et donc la causalité et la loi sont 
	immuables. Cette position introduit une notion de causalité non survenante 
	qui dépend d'une notion d'attributs fixes et d’une causalité singulariste 
	basée sur des relations théoriques. Les notions de causalité survenante 
	affectent tous les penseurs ultérieurs. Comme Werther dit : 
	“mais si Dieu existe, si et seulement si les 
	propriétés essentielles de Dieu existent, pourquoi penserait-on que les 
	propriétés essentielles de Dieu sont causalement dépendantes de Dieu ?” Morris et Menzel commentent :
	on peut se demander s’il pourrait y avoir une raison pour que le théiste 
	pense qu'il existe une relation causale coulant dans un sens et pas dans 
	l'autre entre Dieu et les objets abstraits nécessaires. Mais la réponse à 
	cette question est, au moins prima facie, simple. Indépendamment de notre 
	problème, Dieu est considéré comme causalement actif, voire comme l'agent 
	causal paradigmatique, tandis que ces objets abstraits sont normalement 
	considérés comme causalement inertes. S'il peut y avoir une relation de 
	cause à effet entre eux, le théiste jusqu'ici semble avoir une certaine 
	justification ou argument de la directionnalité qu'il voit. (p. 355).
	
	Mais 
	Werther affirme à juste titre que, si 
	“Dieu est 
	équivalent à la substance divine sans toutes les propriétés, on ne peut plus 
	prétendre que Dieu est considéré prima facie comme l'agent causal 
	paradigmatique” (ibid., p. 45). La création absolue ne peut 
	pas exister au sein de la notion de causalité survenante et de la notion de 
	causalité singulariste Il n'existerait pas comme une entité survenante du 
	noyau plus les attributs créés. C'est à partir de ce point de vue que la 
	tentative de construire une relation de dépendance asymétrique causale entre 
	Dieu et les propriétés divines essentielles est nécessaire. Comme le dit 
	Werther, 
	“La propriété de l'omnipotence est soit 
	ontologiquement distincte de Dieu, soit elle ne l'est pas. Si c'est le cas, 
	il semble que Dieu serait impuissant à la créer. Comment Dieu, dépourvu de 
	pouvoir, pourrait-il éternellement faire exister cette propriété divine ? Si 
	la toute-puissance divine n'est pas éternellement distincte de Dieu, la 
	création de Dieu de celle-ci semble être un exemple d’auto création” (ibid., p. 46). Mais ce n'est instancié dans la 
	substance divine et n'est pas un objet abstrait qui existe indépendamment. 
	Ainsi, la différence est conceptuelle pas ontologique.
	
	S’il y 
	avait une distinction ontologique, alors il serait nécessaire d'isoler la 
	dépendance causale de la puissance de Dieu, et de ce qui précède, elle ne 
	peut pas être distincte et indépendante de la substance divine. Werther fait 
	valoir que l’omniscience divine ne peut pas exister non instanciée, mais il 
	souligne qu’Alvin Plantinga a clairement montré que la simplicité divine est 
	vulnérable aux arguments reductio (ibid., p. 47). Il affirme que cette 
	omniscience divine n’est pas identique à Dieu, mais que l’omniscience divine 
	ne peut pas exister distinctement de Dieu (ibid., p. 48). À partir de 
	l'analyse ci-dessus de l'inséparabilité de Dieu de ses propriétés 
	essentielles, les variations sont élaborées sur la base essentiellement sur 
	les notions de causalité. L'implication de ce qui précède est que c’est 
	seulement en tant que "Dieu sans propriétés essentielles" que Dieu est 
	indéterminé et donc librement créatif. Il est, par conséquent, non 
	compatibiliste sur ce compte. Mais il n'est pas admis que Dieu existait sans 
	propriétés essentielles, mais plutôt, que l'univers existe à partir d'une 
	cause singulariste émanant de la nature de Dieu et n'est donc pas survenant. 
	Il n'est pas, par conséquent, indéterminé. Dans le sens singulariste 
	théorique, Ses lois sont déterminées de Sa nature ou essence même qui est 
	immuable. L'univers fonctionne selon des notions théoriques de causalité 
	singulariste qui sont en mesure de gouverner le matériel et l'immatériel, 
	alors que les notions matérielles survenantes sont confinées. Dieu ne dépend 
	donc pas de Ses propriétés et ses propriétés ne dépendent pas de Lui au sein 
	des notions actuelles de causalité.
	
	
	
	
	
	
	2:2.2 L’Activisme 
	et la Loi comme un Mécanisme
	Les 
	relations de la loi sont exprimées par Spinoza dans L'Éthique Pt.1 
	Prop.XXXIII ci-dessus, où la création est une conséquence directe de la 
	substance et de la nature de Dieu et existe nécessairement à partir de cette 
	nature, d'où les lois qui régissent l'univers sont fixées par la nature de 
	Dieu. Dieu n’aurait pu donner aucune autre loi que celles qui ont été 
	données. Mais ce serait, cependant, contraire au monisme immanent de Spinoza 
	qui est le prolongement logique du néo-platonisme. Augustin, en vue des 
	contradictions évidentes avec la Bible, a développé les thèmes de la 
	création ex nihilo dans l'ordre de la Parole engendrée, ensuite du royaume 
	angélique ou spirituel, et enfin de l'univers matériel temporel, qui 
	s'accorde avec le récit biblique. Seuls la Trinité et le concept de l'âme 
	sont incohérents.
	
	
	2:3:1
	Ontologie et Illumination
	Les 
	ontologistes dans la tradition augustinienne affirment que si les vérités 
	nécessaires sont des constituants de la nature divine, alors comprendre ces 
	vérités donne une connaissance directe de la nature divine. 
	(F Copleston, 
	
	A History of Philosophy, Vol 2, 
	la Philosophie Médiévale, Partie 1, 
	“Augustin 
	à Bonaventure”, Garden City, New York, 
	Image Books 1963 p. 75-77 ; et Werther ibid., p. 50).
	
	Cette 
	position est contraire à la compréhension biblique où 
	“mes pensées ne sont pas vos pensées” (Ésaïe 55:8), sauf quand les individus, après le 
	baptême et la réception de l'Esprit, peuvent atteindre ou tendre à la 
	perfection, mais pas une quelque proximité de la nature divine sauf par la 
	croissance de l'Esprit. L'union avec l'Unique développée ici est la 
	Conjonction théologique chaldéenne qui est décrite dans Mysticisme de 
	Cox. La théorie d'Augustin de l’illumination est conçue pour bloquer les 
	objections ontologiques. L’illumination pour Augustin n'implique pas une 
	vision directe des Idées divines.
	
	Ainsi 
	Dieu est l'origine causale d'un corps de vérités mathématiques et morales 
	communes à l'esprit de beaucoup d'hommes. Est-ce à dire que, lorsque nous 
	savons, nous voyons les Idées divines ? Augustin ne semble pas le croire. 
	L’illumination n'implique pas une vision directe des Idées divines. Si 
	c'était le cas, la vision de Dieu, garante des âmes bienheureuses, serait 
	également à la disposition du voyageur encore à l'état terrestre. D'une 
	certaine manière Dieu inculque des notions sur l'esprit humain sans se 
	révéler Lui-même directement. 
	(Julius R 
	Weinberg, 
	
	A Short History of Medieval Philosophy, Princeton 
	University Press, Princeton, New Jersey 1964, p. 41 ; et ibid. p. 50).
	
	L'impression de l'esprit sur l'esprit humain est 
	développée ci-dessous.
	
	Malgré le 
	fait qu’Augustin ait saisi l'interaction en partie il a mal compris et mal 
	interprété le schéma ou l'ontologie. Il y a peu de doute dans les écrits 
	augustiniens que le Théisme d'Augustin n'était pas le théisme biblique, mais 
	le syncrétisme néo-platonicien. À partir de ces prémisses contradictoires, 
	la création absolue et l'activisme théiste tels qu’attribués à Augustin et 
	développés par Thomas d'Aquin semblent incohérents. L'incohérence a ensuite 
	conduit à la Distinction cartésienne qui a été fondamentale pour la 
	compréhension moderne. Elle est essentiellement incohérente et doit être 
	rejetée. Spinoza a vu cela, mais en rejetant la centralité de la Distinction 
	cartésienne dans l'explication de l'action humaine, il a été confiné au 
	monisme immanent à cause d'une distinction conceptuelle qu’il a supposé à 
	tort d’être ontologique. Sa contribution au rejet de l'explication 
	cartésienne est importante cependant, et les modèles d'Augustin et Spinoza 
	contiennent à la fois une vérité utile et une grave erreur.
	
	De ce qui 
	précède, l'isolement de séquences correctes dans la création et la nature de 
	Dieu est utile dans l'examen de la structure de la Divinité et le but de la 
	création. En rejetant le Cartésianisme nous pouvons passer à un système 
	cohérent théomorphique qui identifie correctement l'action et le potentiel 
	humain.
	
	
	Chapitre 3
	
	La Transcendance 
	et les Fils de Dieu
	
	
	3.1 La 
	Transcendance et l'Ange de la Rédemption
	Le concept de la transcendance est réalisable à 
	partir de l’initiation séquentielle de l'idée à l’ideatum par un processus 
	qui ne peut être assimilé qu’avec le concept d’exprimer l'idée dans 
	l'existence, de là, Ho Legon (O Legon) 
	ou "Le Dieu qui Parle," mais dans ce cas-ci comme le Logos, et pour cette 
	raison l'expression "La Parole" a été utilisée en français. La temporalité 
	authentique peut se produire seulement comme l'esprit qui est "parlé" dans 
	l’être matériel, et de là, tombe dans le temps comme temporalité authentique 
	dans le sens que Heidegger aborde dans
	Être et Temps. Le concept d'une vérité non prononcée de l'être par 
	conséquent doit précéder la temporalité ou l’être matériel. Cette forme 
	antérieure a été vue par les Indo-Aryens comme une structure logiquement 
	immanente, et cette erreur conceptuelle a conduit à leur position moniste. 
	Le concept dans lequel Heidegger veut que nous retournions à la vérité 
	cachée non prononcée de l'Être dans la Pensée grecque est probablement 
	développé à partir de la position primitive de Platon dans
	Le
	Phèdre (247D) qui a été 
	développée plus tard par Proclus dans son
	Commentaire sur le Parménide de Platon 
	(Livre VI, Morrow et Dillon, Princeton, 1987, p. 589). Dans ses écrits, 
	Augustin a semblé accommoder un concept biblique valide de la création à 
	cette forme de pensée.
	
	Cet ouvrage tente d’esquisser la séquence de la 
	création dans le cadre du récit biblique en tenant compte de la pensée 
	d’Augustin qui n’a pas atteint son développement complet.
	
	L’intervalle dans le temps comme un concept entre le 
	commencement de la création matérielle et la création de l'homme est 
	seulement relative pour l'homme et est sans pertinence dans le schéma de la 
	création. Les commentaires d’Augustin sur la création récente de l'homme 
	(Livre XII, ch. 13, ibid., p. 486) sont valides. Le scénario de création de 
	six mille ans semble avoir été une aberration beaucoup plus tardive de la 
	théologie, sans doute résultant d'une confusion des six mille ans 
	sotériologiques avec la création de la terre.
	
	Augustin, dans le Livre XI, chap. 9 (ibid., p. 440), 
	soutient que le mal n'est pas une substance positive. 
	“On a donné à la perte du bien le nom de mal.” Cette perte est comme le 
	fait d’être tombé en disgrâce du seul bon, 
	“qui est un et immuable, et 
	c’est Dieu.” (Livre XI, Ch. 10, ibid., p. 440). "Par ce Bon, 
	toutes choses ont été créées, mais elles ne sont pas un, et pour cette 
	raison, elles sont variables. Elles sont, dis-je, créées, c'est-à-dire, 
	elles sont faites, et non pas engendrées. Car ce qui est engendré par le 
	seul Bon est de lui-même également un : identique en nature avec son 
	géniteur : et ces deux, le procréateur et l'engendré que nous appelons le 
	Père et le fils ; et ces deux, avec leur esprit sont un Dieu.” etc. Augustin tombe ici 
	dans l'incohérence causée par le premier système trinitaire postulé par 
	Tertullien et tiré de la théologie chaldéenne telle que développée par les 
	platoniciens (cf. Cox, 
	
	
	La Première Théologie de la Divinité (No. 127), CCG, 1995, 2000).
	
	Le concept d’engendré et non de fait, comme 
	réplication ou division, par opposition à créé, implique que, bien que 
	l'entité crée à partir de rien une substance matérielle, ou l'esprit 
	angélique, ou l'esprit, à partir duquel la matière est produite, la Divinité 
	est divisée. La division de l'esprit en une dualité et de là une trinité 
	dans laquelle l'esprit se trouve alors à part de la substance primaire, et 
	ainsi la réplication secondaire qu’elle a produite, est incohérente. Dieu 
	est un esprit (Jean 4:24) étant adoré en esprit et en vérité. L'esprit de 
	vérité émane de lui (Jean 14:17, 15:26), et Il est le Père des esprits 
	(Hébreux 12:9). Les prémisses métaphysiques erronées sur lesquelles Augustin 
	a construit son édifice philosophique sont décrites ci-dessous, 
	particulièrement dans la logique du (soi-disant) débat athanasien/arien. 
	L’Esprit Saint (ou l’Esprit de Vérité) est une émanation de la puissance de 
	Dieu qui agit en tant que le facteur animant distinctif dans l’intellect 
	humain par lequel l'homme atteint la perfection. Sans cela, l'homme est créé 
	dans l'esprit de l'homme qui est déclaré comme l'image de Dieu. Ce concept 
	de l'image de Dieu n'est pas comme un principe anthropomorphique, mais 
	plutôt comme une agence qui anime. Le nephesh ou le souffle, l'esprit de 
	l'homme est incomplet, coupé de Dieu et retourne à la poussière n’ayant 
	aucune vie après la mort dans le modèle biblique.
	
	Le concept qu’Augustin développe est celui de la 
	doctrine chaldéenne de l'âme et non pas une dépendance totale à la première 
	résurrection spirituelle au retour du Christ et à la résurrection physique 
	millénaire postérieure. Le concept est non-biblique. On pourrait dire :
	“et alors” ; cependant, le récit biblique est un schéma 
	philosophique cohérent, tant réciproque que dans le développement dans toute 
	son étendue. Tout système prétendant en tirer l’autorité doit s'accorder 
	avec lui. Indépendamment de l'argument relatif à son inspiration divine, 
	cette approche est saine. L'argument selon lequel Dieu doit se révéler est 
	traité ailleurs.
	
	En raison probablement des susdites considérations 
	métaphysiques, il est soutenu que, puisqu’aucun homme n'a jamais vu Dieu à 
	aucun moment (Jean 1:18) Christ était Celui qui L’a déclaré. En tant que le 
	Logos ou Theos, il était l'Elohim et El du Testament. Ce personnage a été 
	tenu pour avoir été le visage de Dieu, et Jean Le considère pour être 
	l'instrument de la création en tant que le Logos, traduit de manière 
	simpliste comme la Parole. Cela permet un aspect de transcendance sur le 
	monisme autrement immanent conséquent à une création non-intermédiaire, 
	comme développée par les néo-platoniciens et qui a été par la suite 
	formalisée par Spinoza. Mais l'isolement de l'esprit comme une entité 
	séparée est absurde quand clairement l'esprit est une force qui est une 
	émanation de la puissance de Dieu et est le mécanisme par lequel Dieu 
	construit son temple (Actes 7:48 ff ; 17:24), et devient tout en tous 
	(1Corinthiens 15:28 ; Éphésiens 4:6). L'esprit a ressuscité Christ d'entre 
	les morts et anime le corps des Élus (Rom. 8:11).
	
	L'affirmation de la Clause Filioque de l'émanation 
	de l'esprit du Père et du Fils semble être un principe augustinien. 
	Bibliquement, la démarche est que Christ n'est pas synonyme de Dieu, comme 
	le dit Paul : "vous êtes à Christ et Christ est à Dieu." (1Cor. 3:23). 
	L'esprit est le mécanisme par lequel Dieu révèle des choses à l'homme (1Cor. 
	2:10). Cet esprit est tout à fait séparé de l'esprit de l'homme (verset 11) 
	et est tout à fait séparé de la sagesse et de la compréhension humaine. 
	Ainsi, l'union avec l'Unique dans le sens platonicien enseigné par le 
	Mysticisme est non-biblique.
	
	La réconciliation évoquée par Paul à 2Corinthiens 
	5:16-21 dit que, désormais, nous ne le (Christ) connaissons plus de cette 
	manière (v.16), mais sommes réconciliés avec Dieu par Christ. Ce commentaire 
	illustre le concept du Mal comme étant en déchéance, et le rôle de Christ 
	dans la réconciliation à l'unité de Dieu. Les traditions athanasiennes 
	débutant aux quatrième et cinquième siècles sont par conséquent allées à 
	l'encontre du concept de l'unité et de l'intégrité de la loi et de la vérité 
	puisque cela émane de la nature même de Dieu. Ainsi, Augustin et les 
	premiers Pères de l'Église ont ouvert la voie au relativisme moral, et ce, 
	non pas par volonté, mais plutôt par héritage puisque les Conciles du 
	quatrième siècle d’Elvira à Nicée, Laodicée et Constantinople avaient 
	commencé à changer la loi biblique.
	
	Le concept que la loi pourrait être changée 
	nécessite une restructuration radicale de la notion de causalité. Paul, à 
	Galates 3:19-20, dit que la loi a été promulguée par des anges dans la main 
	d'un médiateur. 
	“Or, un médiateur n'est pas un médiateur d'un seul, 
	mais Dieu est un.” La loi était le pédagogue pour amener les élus à 
	Christ. 
	“Mais la foi étant venue, nous ne sommes plus sous un pédagogue. Car vous 
	êtes tous des enfants de Dieu par la foi en Jésus-Christ.” (Gal. 3:25-26). Le concept de revêtir Christ (v. 27) ne nécessite pas un 
	esprit qui émane de Christ, mais plutôt comme Christ le déclare à Jean 14:10 
	il était dans le Père et le Père en lui. 
	“Je ne parle pas de 
	moi-même, mais le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les œuvres.” La notion véhiculée dans la Clause Filioque postérieure de Toledo est par 
	conséquent défectueuse. Augustin semble avoir mal compris la notion de 
	l'interaction de causalité, et bien qu’il ait placé la nature comme une 
	structure sollicitée par la volonté de l'esprit à la fois bonne et mauvaise, 
	il semble ne pas avoir compris la position entièrement, ni l’a expliquée 
	correctement due à l'incohérence qu’il a héritée.
	
	La vue d’Augustin était une première tentative à 
	établir des relations immatérielles de causalités tout en conservant les 
	notions de variabilité morale ou de liberté de volonté. La théologie 
	philosophique moderne se réfère sans cesse à ses écrits pour l'autorité, 
	reprenant de ce fait les incohérences. Augustin semble recourir à la loi 
	mais cependant sur une base incohérente. Il affirme clairement au Livre XIX, 
	Chapitre 23 dans la réfutation de Porphyre que 
	“le Dieu des Hébreux a donné 
	à son peuple hébreu la Loi, écrite en hébreu, une Loi qui n'est pas obscure 
	et inconnue, mais à ce jour de grand renom parmi toutes les nations.” (Knowles, ibid., p. 889). 
	
	
	3:2 
	Les Elohim, les Étoiles du Matin et les Fils de Dieu
	
	3:2.1 
	Les Elohim
	C'est le concept de l’ordonnance de la loi telle que 
	donnée par 
	"Le 
	Dieu des Hébreux" et le commentaire de Paul 
	à Galates 3:19-20 selon lequel la loi a été promulguée par des anges dans la 
	main d'un médiateur, qui montrent une difficulté conceptuelle fondamentale.
	
	Nous avons vu que Dieu ne peut pas créer des lois 
	désincarnées, de sorte que l’ordonnance de la loi implique un contrôle 
	spirituel ou matériel, et implique la créativité. Mais l’ordination ou la 
	création de la loi était faite par des anges, ce qui nécessite qu'ils 
	doivent avoir possédé une délégation de pouvoir conséquente à la nature de 
	Dieu, qu'ils possédaient et qui a été dirigée vers la création matérielle. 
	Cette délégation étant logiquement antérieure à la création, le Médiateur 
	(ou Intermédiaire) est donc aussi créateur. La loi a donc été placée dans la 
	main du Médiateur, afin de permettre la création, en conformité avec le plan 
	de l'Eloah.
	
	La Version RSV de la Bible dit au verset 20 : 
	“Or un intermédiaire implique plus d'un, or Dieu est un.” La pluralité de l’ordre angélique est vue par Paul comme une multiplicité 
	réunie en un, comme Dieu. Cette pluralité et union a fait l'objet de 
	confusion dans l'Église Chrétienne primitive dû à l'incompréhension totale 
	de la Nature de la Divinité en raison du Système chaldéen triune qui 
	limitait la Divinité à trois éléments. Ce système a tenté d'infliger ses 
	limites conceptuelles sur le schéma biblique, et y est parvenu.
	
	
	3:2.2 
	Les Elohim comme une Pluralité
	L'Ange de YHVH ou Yahovah fait partie de cette 
	pluralité et cela se reflète dans la déclaration au Psaume 82:1 (LSG) :
	“Dieu (Elohim) se tient dans le conseil divin ; au milieu des dieux (Elohim) 
	il juge,” 
	et au verset 6, il est écrit : 
	“J'ai dit : 
	‘Vous êtes des Dieux (Elohim), vous êtes tous des 
	fils du Très-Haut ; cependant, vous mourrez comme des hommes et tomberez 
	comme n’importe quel prince.’” 
	 Christ dit dans Jean 10:34-36 au 
	sujet de ce passage :
	N'est-il pas écrit dans votre 
	loi, dis-je, vous êtes des dieux ? Si elle a appelé dieux ceux à qui la 
	parole de Dieu a été adressée (et l'Écriture ne peut être anéantie), celui 
	que le Père a consacré et envoyé dans le monde, vous lui dîtes : tu 
	blasphèmes parce que j'ai dit que je suis le Fils de Dieu.
	
	Les Elohim ce n'est donc pas Père et Fils, et non 
	pas une trinité, mais un conseil d’entités possédant la nature de Dieu le 
	Père et en union totale avec Lui, et duquel la loi émane par l’intermédiaire 
	d'un médiateur. L'usage du grec ici dans le Nouveau Testament est 
	intéressant en ce que le mot utilisé est (θεος)
	Theos ou Dieu, et est ici évidemment pluriel, provenant des Elohim 
	du Psaume 82:1 et de l'utilisation. De Jean 1:18, Le Seul Né (Monogenese) 
	Theos est sans équivoque subordonné au 
	(ton) Theon que nul homme n'a 
	vu. L’Elohim de cette planète est oint par Dieu, comme Dieu, possédant la 
	plénitude de la Divinité. Psaume 45:6-7 (RSV) stipule que :
	Ton trône divin [ou ton trône 
	est un trône de Dieu [voir la note h] dure pour toujours et à jamais,
	Ton sceptre royal est un 
	sceptre d'équité,
	Tu aimes la justice et tu hais 
	la méchanceté,
	C'est pourquoi Dieu, ton Dieu, 
	t'a oint d'une huile de joie au-dessus de vos semblables.
	
	Cette entité ou Elohim a été identifiée dans Hébreux 
	1:8-9, où le mot collègues se traduit camarades. Dans Hébreux 
	1:10, le Fils est identifié en tant que fondateur de la terre et des (ses) 
	cieux au commencement. De Hébreux 1:11-12, cette entité les roulera et les 
	changera à mesure qu'ils vieillissent, mais l'entité elle-même est éternelle 
	et immuable. Le Psaume 8 et l’épître aux Hébreux identifient le Messie comme 
	étant fait pour un peu de temps inférieur aux elohim, traduit anges dans les 
	textes français tant dans l’AT que le NT et aussi dans la Septante (LXX).
	
	L’épître aux Hébreux semble faire une distinction 
	conceptuelle entre les esprits destinés à servir et la notion des Fils de 
	Dieu. Le commentaire “Tu es mon 
	Fils, aujourd'hui je t'ai engendré” 
	du Psaume 2:7, et celui d’Elohim à David concernant Salomon (à 2Samuel 7:14) 
	: “Je serai pour lui un père et 
	il sera pour moi un fils”, visait 
	à isoler le destin des élus en tant que les Fils de Dieu. Hébreux 1:6 dit :
	“Mais quand il introduit de 
	nouveau le premier-né dans le monde, il dit :
	“Que tous les Anges de Dieu 
	l'adorent ;’” cependant, il 
	s'agit d'une erreur de traduction du Psaume 97:7 qui dit
	“adorez-le vous tous les Dieux”, 
	où Dieux est traduit de Elohim. Les Elohim ici sont appelés Anges de 
	l’Armée. L'autre référence à cette citation se trouve à Deutéronome 32:43 où 
	le mot serviteur est utilisé et le concept semble avoir été développé 
	dans la version Septante. Les Anges, dans Hébreux 1:7, sont ceux dans Psaume 
	104:4 évoqués par le terme commun Malak (מַלְאָך) qui est le même que celui 
	utilisé pour l'Ange de la Rédemption à Genèse 48:16, qui est 
	identifié ici comme l’Elohim, le Dieu d'Abraham, d’Isaac et de Jacob. Tous 
	ces mots sont traduits comme anges du mot grec (αγγελος) 
	ou
	aggelos (angelos) un messager, d'où un ange. La difficulté réside 
	dans le manque de mots en grec pour transmettre un certain nombre de 
	significations. Le fait qu'il y ait des degrés de messagers semble 
	incontestable. Que l'Ange de la Rédemption, l'un des Elohim, ait obtenu la 
	prééminence suite à l'incarnation semble indéniable d’après le passage dans 
	l’épître aux Hébreux.
	
	Toutefois, cela n’obscurcit pas ou ne diminue pas la structure antérieure de 
	l'ordre de la création et les pouvoirs de l’Armée. Hébreux 1:2 déclare que 
	l'incarnation [Christ] est nommée 
	héritier de toutes choses, et était le médiateur par lequel Dieu a fait 
	les mondes, bien que le mot ici devrait être âges, et non pas mondes. 
	Ce concept est traité plus loin dans la discussion sur la Création.
Le 
	passage est probablement une référence à l'enseignement mithriaque selon 
	lequel l’Aion est la “sève de la 
	vie”, d'où une durée de vie ou 
	époque comme le mot grec aion est utilisé et dans le sens juif désigne une 
	période messianique (voir la Concordance de Strong).
	
Il 
	semble que le concept de l'âge soit lié à des périodes et à la durée de 
	transit du soleil. L'âge actuel implique le transit de l'est à l'ouest, et 
	le Psaume 82:5 dit : “tous les 
	fondements de la terre sont ébranlés.” 
	(LSG). (W. F. Dankenbring, Beyond 
	Starwars, Tindale, 1978, p. 37 développe ce concept). 
	Aion est ici traduit à tort comme mondes, mais apparaît plus correctement 
	dans d'autres passages. Une statue de l’aion à tête de lion se trouve dans 
	le musée du Vatican. (Une photo et des notations figurent dans l’ouvrage
	The Dragon: Nature of Spirit, Spirit of Nature de Francis 
	Huxley, Collier, New York, 1979, pp. 90-91.) Ésaïe 24:1-6 montre que la 
	terre est dévastée (KJV), ce qui a été rendu dans des œuvres ultérieures 
	comme “sa surface informe”. Ce changement de l'âge en inversant le monde et, de là, le 
	transit du soleil, peut avoir une grande importance dans le contrôle de la 
	planète. 
Ce 
	concept du médiateur en tant que créateur est parfois confus, parce que 
	l'illusion a été créée que Dieu le Père ou Eloah, était Celui qui a parlé 
	aux prophètes. Le problème se produit en raison de la distinction 
	conceptuelle du Logos, pas encore fait chair dans l'unité avec la Divinité, 
	et les références post-incarnation au Fils à la différence de cette facette 
	de l’Elohim appelé le Logos (traduit comme la Parole). Ce concept d’Elohim 
	est le plus gros problème auquel l'Église chrétienne a dû faire face, et il 
	n'est pas bien compris, même aujourd'hui.
	
	3:2.3 Les
	Étoiles du Matin
Le 
	concept de l'Étoile du Matin se retrouve dans un certain nombre de livres de 
	la Bible. Dans le Livre de l'Apocalypse, le concept de l’Étoile de l’Aurore 
	ou du Matin de 
	
	(πρωϊνός)
	proinos 
	ou 
	(ὄρθρος) 
	orthrinos 
	(également liée à l'aurore et comme une épithète de Vénus) est appliqué 
	spécifiquement dans Apocalypse 22:16 à Jésus-Christ. L'Étoile du Matin est 
	évidemment un rang de domination sur les nations de la planète comme dans 
	Apocalypse 2:26-28. Christ promet à ceux de l'Église de Thyatire qui 
	vaincront qu'il leur donnera l'Étoile du Matin. Ils auront autorité sur les 
	nations, et ils régneront avec une verge de fer, comme Christ lui-même a 
	reçu le pouvoir de son Père. Pierre a également évoqué cet aspect de Christ 
	dans 2Pierre 1:16-19, où l'Étoile du Matin (RSV) ou Étoile du Jour (Moffatt) 
	se lève dans les cœurs des élus.
	                                                        
	
Le 
	concept de l'Étoile du Matin a créé une certaine confusion car, étant un 
	rang, il est appliqué au chef spirituel et en exercice de la planète. Le 
	rang a ainsi été détenu par Satan, comme l'Étoile du Matin, ou le Dieu de 
	cette planète, jusqu'à l'âge messianique à venir. Satan est appelé dans 
	Ésaïe 14:12-15 (RSV) ainsi :
	Te voilà tombé du ciel, Ô Étoile du Jour ; 
	Fils de l'Aurore !
	Te voilà abattu à terre, Toi qui as abaissé 
	les nations !
	Tu disais en ton cœur : Je monterai au ciel 
	;
	Au-dessus des étoiles de Dieu, je placerai 
	mon trône en haut ;
	Je m'assiérai sur la montagne de 
	l'assemblée à l’extrême nord ;
	Je monterai sur le sommet des nues,
	Je serai semblable au Très-Haut !
	Mais tu as été précipité au shéol, dans les 
	profondeurs de la fosse.
	
Le 
	mot pour aurore est ici schachar comme la première lumière ou lumière 
	du matin et se traduit comme tel par la Bible version NKJV, etc. La Bible 
	version NKJV traduit le porteur de lumière, (l'Étoile du Jour ci-dessus) 
	comme le Lucifer ou le porteur de lumière.
	
Cette 
	section décrit la rébellion dans les cieux et est mentionnée par Christ dans 
	ce contexte à Luc 10:18, où il dit : “Je 
	voyais Satan tomber du ciel comme un éclair.” 
	Dans Apocalypse, la rébellion a impliqué un tiers de l'armée des cieux, 
	mentionné ici comme des étoiles. Dans Apocalypse 12:7-9, nous voyons :
	Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et 
	ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges 
	combattirent, 8 mais ils ne furent pas les plus forts, et leur 
	place ne fut plus trouvée dans le ciel. 9 Et il fut précipité, le 
	grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit 
	toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent 
	précipités avec lui.
	
Il 
	convient de noter que le terme Satan est dérivé du verbe hébreu accuser [ou 
	attaquer SHD 7853 
	שׁטן 
	ou STN), d'où l'accusateur des frères.
Le 
	concept de l'étoile du matin se tenant dans la bouche du dragon se trouve 
	dans le Sanscrit, et Huxley note que le dragon était connu, dans son état 
	indifférencié au début de l'être et du non-être, comme
	Tad Ekam ou “Celui-là”. 
Le 
	soleil est donc l’enfant dragon et par la suite le tueur de dragon. 
	Symbolisé comme le Garuda, il était l'intermédiaire avec les cieux (ibid., 
	p. 66). (Ces concepts indiens sont traités dans Le Problème du Mal.) Avant 
	cette guerre et la chute du ciel, Satan était autorisé à accéder au trône de 
	Dieu. Le livre de Job montre que les Bene Elohim, ou les Fils de Dieu, se 
	présentèrent devant l'Éternel, et que Satan est venu avec eux (Job 1:6). À 
	partir du verset 7, nous voyons qu'à cette époque, il avait aussi la liberté 
	ou la domination sur la terre, comme il l'avait à l'époque de Christ, et à 
	partir de la Révélation, l’a encore jusqu'au retour du Messie, comme la 
	nouvelle Étoile du Matin, ou dirigeant planétaire. Il y avait cependant plus 
	de deux entités qui ont porté cette épithète, puisque de Job 38:4, nous 
	savons que lors de la création de la planète, les Étoiles du Matin ont été 
	rassemblées et ont chanté ensemble, et tous les Fils de Dieu ont poussé des 
	cris de joie.
	Maintenant cette situation a deux conséquences très graves par extension 
	logique.
	Premièrement : étant le rang de dirigeant planétaire et, à partir d'Ésaïe 
	14, étant à ce stade attribué à Satan, il est évident qu'il y avait d’autres 
	Étoiles du Matin, ce qui implique l'existence d'autres systèmes planétaires 
	et l'inclusion avec les Fils de Dieu, tout en les distinguant, implique 
	également que les systèmes étendus étaient de degré et de rang.
	Deuxièmement : cette affirmation porte en elle l'implication que l'extension 
	de l'esprit de Dieu était relative. Nous avons vu la distinction entre 
	Eloah, le Dieu singulier ou Dieu le Père, et le Dieu ou Elohim étendu, qui 
	constituait une pluralité en tant que Conseil des Dieux. Ceux-ci semblent 
	correspondre aux Étoiles du Matin. Les Bene Elohim ou Fils de Dieu sont 
	subordonnés. 
Nous 
	pouvons maintenant poser quelques questions au sujet des affirmations du 
	Monisme, dès le début, avec celle de Parménide, où il ne peut y avoir ni 
	plus ni moins de l'unique, et c’est, comme James le dirait, “du prochain au 
	néant prochain”. Manifestement, le concept ici embrassé est celui d'une 
	multiplicité d'entités spirituelles, avec la capacité de trans-matière dans 
	l'union par extension de l'esprit comme les Elohim. À partir de l'exemple de 
	Christ, ici c'est une union avec l’Eloah comme un corps unifié, et pour 
	lequel l’Elohim intermédiaire parle. Les Elohim ont une union et une 
	communication métaphysiques ou spirituelles, qui à ce jour ont été mal 
	comprises. C'est de cette union que Dieu est Un. Temporairement Dieu n'est 
	pas “tout en tous”. Cette situation s'est produite en raison de la rébellion 
	et sera corrigée avec l'avènement de la nouvelle Étoile du Matin, Le Messie.
	
	
	3:2.4 Les
	Chérubins
Le 
	terme “Fils de Dieu” est, à partir de ce qui précède, un ordre d'êtres, un 
	rang, qui sont des adeptes du Très-Haut dans une certaine forme d'union 
	spirituelle. Ces Fils du Dieu Très-Haut sont tous Elohim (du Psaume 82:1) à 
	des degrés divers. Le Conseil des Elohim est le conseil de jugement, et 
	l’Elohim, ou nouvelle Étoile du Matin de la planète Terre, a pris sa place 
	parmi les Elohim. Le conseil semble donc être le conseil des commandants de 
	planètes ou de systèmes appelés Étoiles du Matin. Les Étoiles du Matin 
	semblent avoir reçu les fonctions de chérubins. Avant sa chute, l'Étoile du 
	Matin actuelle, Azazel ou Lucifer, était l'un des chérubins protecteurs. Il 
	ressort de 2Samuel 22:11, Psaume 18:10 et Ézéchiel chapitres 1, 9 et 10 que 
	l’Éternel monte sur quatre chérubins. Le concept d'avoir des commandants 
	planétaires comme transporteurs spatiaux est pour ne pas dire intéressant et 
	le concept est donc probablement allégorique, indiquant l'autorité 
	investie : l'Ange de la Rédemption portait aussi le nom de l'Éternel en tant 
	que El et Elohim et a été appelé YHVH ou Yahovah à la différence de YHVH ou 
	Yahovah des Armées ou Eloah. Ce concept pré-cartésien est peut-être le plus 
	déroutant aux penseurs non-hébreux (le reste du monde). En portant les noms 
	de Dieu, le HaShem, l'entité portait également l'autorité. C'est la 
	caractéristique principale du Messie. 
Après 
	le concept de la chute de l'homme, où les hommes avaient atteint la 
	connaissance du bien et du mal, l’Elohim dit : “Voici, l'homme est devenu 
	comme l'un de nous, sachant le bien du mal.” Ici, l’Elohim a été traduit par 
	l’Éternel Dieu, et ces formes sont clairement erronées. Le problème 
	fondamental est que les textes ont été traduits par des érudits imprégnés de 
	la théologie athanasienne et chaldéenne, et ils ont toujours obscurci la 
	structure métaphysique par des idées fausses et des interprétations 
	erronées. Le mot God (Dieu en anglais), en tant que terme vient de l'anglo 
	saxon “Good” (bon) et il est singulier seulement dans le sens de la 
	centralité de la bonté ultime. Le(s) Elohim a (ont) placé des chérubins à 
	l'est du Jardin à partir de ce moment-là, pour empêcher l'homme de manger de 
	l'arbre de la vie et obtenir la vie éternelle. L'homme n'a donc pas une vie 
	spirituelle éternelle. L'homme a été créé à l'image des Elohim par les 
	Elohim à partir de la matière, et l'homme n'est donc pas un esprit. Tout au 
	long de l'histoire de la création, la création est faite par les Elohim, 
	parlant au pluriel. Ce n'est qu'à Genèse 6:5 qu’est mentionné YHVH 
	(transmettant le singulier) comme observant la méchanceté de l'homme.
Des 
	tâches ont été attribuées aux chérubins du conseil autour du trône de Dieu 
	et nous savons à partir de la représentation biblique qu'il y avait au moins 
	deux chérubins protecteurs, et probablement quatre, comme nous le voyons 
	d'Ézéchiel. Ces figures ont un symbolisme composite et là où ce symbolisme 
	composite est différencié, elles sont notées comme des séraphins avec 6 
	ailes (Ésaïe 6:2,6). Ces créatures servent le trône de Dieu (l’Eloah), ou 
	Ancien des Jours qui “a créé toutes choses et c'est par ta volonté qu'elles 
	existent et qu'elles ont été créées” (Apoc. 4:11). L'Ancien des Jours est le 
	créateur, et les Elohim, à partir de cela, ont créé par la volonté de 
	l'Eloah (ou l’Éternel) et en accord avec Son dessein. Nous n'allons pas 
	spéculer ici sur le rôle des séraphins désignés pour servir, ni sur la 
	nature corporative de la symbolique des chérubins (voir les documents 
	
	
	La Signification de la Vision d'Ézéchiel (No. 108)
	et
	
	
	
	Commentaire sur Zacharie (No. 297)). 
	
	
	Le terme utilisé dans Apocalypse chapitres 4 et 5 
	pour désigner les vingt-quatre vieillards est presbuteros, ce qui 
	signifie sénior ou aîné, et qui, selon la Concordance de Strong, est utilisé 
	pour désigner une figure du conseil céleste (voir Greek Dictionary, p. 60). 
	C'est le conseil divin des Elohim. Christ est loué par eux, car il a racheté 
	les hommes des nations à Dieu par le sacrifice de l'Agneau, pour en faire 
	des rois et des sacrificateurs pour leur Dieu 
	[Pantokratõr] Theos le Tout-Puissant, c’est-à-dire
	ton Theon, pour régner sur la 
	terre. (À la fois ici et ci-dessus, l'article défini et le terme pour Dieu 
	sont dans un sens distributif et peuvent être au singulier ou au pluriel. 
	S’ils sont au singulier, avec le terme additionnel, le Tout-Puissant, ils 
	signifieraient le Dieu Très-Haut, c’est-à-dire Le Dieu). Le terme Theos peut 
	être ainsi hiérarchique comme l’est Elohim avec le Plus Élevé des Elohim, ou 
	Theos comme Eloah (Ho Theos ou l’accusatif Theon) [Bien que le trône soit un 
	trône partagé]. En raison de ses implications, ce verset est mal traduit de 
	manière flagrante dans certaines Bibles, (par exemple Knox, KJV, NKJV). Il 
	est presque aussi bon que l'anglais le permettra dans les versions RSV, NIV, 
	New English, Jerusalem et Moffatt. Le comité American Standard Version 
	Committee a corrigé l'erreur de traduction de la KJV dans sa version de 
	1901. 
	
	À partir d’Apocalypse 21, le centre du 
	gouvernement doit se déplacer sur la terre. Lorsque les chérubins 
	apparaissent, ils portent la Gloire de YHVH et Son éclat, et le bruit de 
	leurs ailes est comme la voix de l'El et la Gloire de l’Elohim est au-dessus 
	d’eux. Dans Ézéchiel 10:20, ils soutiennent l’Elohim, et c’était l'Elohim 
	qu’il a vu près du fleuve Kebar. L'Esprit parle à partir d'eux. Ézéchiel 
	déclare que l'Esprit de YHVH lui a parlé, lui transmettant un message de la 
	part d'Adonaï, ici utilisé dans le sens de
	“mon Seigneur”. 
	YHVH est le porte-parole ou la médiation des Elohim, symboliquement soutenu 
	par les chérubins comme éléments de la force de l'Elohim. YHVH, à partir 
	d'Ézéchiel 11, se désigne comme l'Elohim d'Israël, et aux versets 7-21, 
	renvoie curieusement à YHVH l'Éternel sous la forme d'adresse respectueuse 
	utilisée par ses subordonnés, par exemple, par Abraham, en se référant à 
	lui, c'est-à-dire comme Jehovih. L'utilisation de [Adonaï et Jéhovah] ici 
	comme déférence montre que nous sommes abordés par l'Ange de YHVH, de 
	l'Éternel ou d’Eloah ; par l’Elohim médiateur qui porte son nom comme YHVH. 
	Ce concept est des plus importants puisque la métaphysique en dépend, de 
	même que la compréhension de la nature de la Divinité, la séquence de la 
	création ainsi qu’une explication adéquate de son objet. 
	
	La distinction entre les entités qui portent 
	le Tétragramme YHVH est faite explicitement par Michée 5:2-4 : 
	Et toi, Bethléhem Ephrata, 
	petite entre les milliers de Juda, de toi sortira pour moi celui qui 
	dominera sur Israël, et dont l’origine remonte aux temps anciens, aux jours 
	de l’éternité. 3 C’est pourquoi il les livrera jusqu’au temps où 
	enfantera celle qui doit enfanter, et le reste de ses frères reviendra 
	auprès des enfants d’Israël. 4 Il se présentera, et il gouvernera 
	avec la force de [Ya]hovah [YHVH], avec la majesté du nom de [Ya]hovah, son 
	Dieu : Et ils auront une demeure assurée, car il sera glorifié jusqu’aux 
	extrémités de la terre.  
	
	Ici, le concept hébreu de l'entité, qui était 
	tenue par Michée d’avoir eu la préexistence depuis
	“les temps anciens” : 
	ce qui, de ce qui précède, en toute logique était le commencement du temps 
	commençant par la création des Elohim. Cette entité a porté le Tétragramme 
	YHVH, mais cependant YHVH était aussi son Dieu, rappelant le concept de
	“par conséquent Elohim, ton 
	Elohim t'a oint”. 
	Conceptuellement le nom portait l'autorité, d'où la pratique d'appeler les 
	magistrats “Elohim”, 
	qui perdure aujourd'hui dans la terminologie
	“your worship” 
	en anglais [lit. votre adoration], [l’équivalent en français serait
	“le Vénérable”]. 
	
	Il y a une distinction claire entre l’Elohim 
	YHVH et YHVH des Armées. Zacharie 2:5-13 fait cette distinction où YHVH dit 
	qu'il vient pour résider à Jérusalem et que, lorsque cela se produit,
	“vous saurez que Yahovah (YHVH) 
	des armées m'a envoyé.” Cette 
	entité était clairement subordonnée à YHVH des Armées, et le YHVH ici est 
	cette entité du Psaume 18:28 qui est “mon 
	rocher”.
	Dans le Psaume 18:31, il est “notre 
	Elohim”, et Eloah est le YHVH, 
	Yehovih (SHD 3069) ou YHVH des Armées. YHVH l’Elohim d'Israël est une entité 
	séparée et distincte de YHVH des Armées, l’Eloah, ou Dieu le Père et 
	Créateur. L'incarnation était tenue d’être YHVH et l'Elohim d'Israël, mais 
	subordonné à son Elohim, qui était Eloah. Les deux entités existaient 
	seulement à partir de la création des Elohim, comme des entités distinctes : 
	le Logos ou l'Expression Divine, un attribut de Dieu, faisant ou créant la 
	réplication du Logos en tant que l’Elohim. L’Elohim de cette planète est le 
	Grand Prêtre ou Médiateur.
	
	D’après les Psaumes, le YHVH d'Israël est un 
	grand roi au-dessus de tous les Elohim (Psaume 95:3), redoutable par-dessus 
	tous les autres Elohim (Psaume 95:4), et est l'Elohim des Elohim (Psaume 
	136:2). Les Elohim, par conséquent, ont des degrés de rang, certains étant 
	subordonnés aux autres et tous subordonnés à Eloah. L'Elohim d'Israël était 
	ce Rocher qui était Christ, mais il n'était pas et ne pouvait pas être Eloah 
	ou YHVH des Armées. Tous les Elohim étaient autrefois à l’intérieur de la 
	volonté d'Eloah, mais les Elohim rebelles se sont placés en dehors de Sa 
	volonté et de la structure des Elohim. Ils sont, cependant, restés Elohim 
	comme des Elohim déchus et sont appelés Elohim tout au long de l'Ancien 
	Testament. Les Elohim déchus se différencient des images taillées qui
	“ne sont pas des Elohim” 
	(2Rois 19:18, Jér. 2:11).
	
	La prononciation correcte de YHVH a été 
	délibérément occultée, et nous avons vu plus haut qu'il y avait une forme de 
	déférence utilisée par l'Ange de YHVH, lorsqu'il se réfère au plus élevé 
	YHVH ou YHVH des Armées. La forme de déférence a été obtenue en changeant la 
	dernière voyelle de a à i. La reconstruction de la prononciation correcte du 
	terme peut être établie à partir des formes utilisées au temple à 
	Éléphantine, où la forme a été raccourcie plutôt que modifiée. La traduction 
	du papyrus d'Éléphantine est contenue dans l’ouvrage de James B. Pritchard :
	The Ancient Near East, vol. 1, p. 279. Le nom est rendu YAHO et les 
	formes sont donc YAHOVAH des Armées ou YAHOVAH (prononcé YAHOWAH comme un W 
	silencieux) ou lors de l'utilisation de l'adresse de déférence, il est 
	YAHOVIH [ou YEHOVIH (SHD 3069)].
	
	Les Elohim étaient une reproduction de l'image 
	d'Eloah, comme l'Homme a été fait à l'image des Elohim. Christ était
	“l'image du Dieu invisible, le 
	premier-né de toute la création.” 
	C'est ainsi que la création a commencé avec les Elohim dans l'Ange de la 
	Rédemption et de ses collègues ou camarades, à partir de laquelle a commencé 
	le temps. Ces concepts sont abordés ci-dessous et ont une incidence sur les 
	concepts et la structure de l'explication causale car ils ont été 
	imparfaitement compris. 
	
	
	3:3.1 
	L'Esprit de l'Homme et l'Ordre Angélique
	Après avoir examiné la structure de la 
	Divinité, il est évident qu’il s’agit d'une hiérarchie unifiée d’êtres, 
	provenant d'une singularité centrale à l’intérieur de laquelle volonté la 
	structure agit. Lorsque des entités agissent de manière contraire à la 
	volonté d'Eloah, elles sont décrétées pour être en rébellion et donc 
	polythéistes. De telles entités doivent donc être détruites, ayant une 
	existence et un but limités. L'exigence de ces entités d’être spirituelles 
	est dictée par la procédure logique et la limitation physique. La 
	sous-structure de la matière semble être immatérielle, contribuant ainsi à 
	la notion d'une intelligence immatérielle régulant la structure matérielle.
	
	Pour décider de la nature de l'être humain et 
	sa relation à la sphère immatérielle ou spirituelle, il est nécessaire 
	d'examiner ce qui est connu de l’entité humaine ; ce qui est tenu pour être 
	sa structure et son but dans la révélation et quels accords et tensions 
	existent entre les considérations philosophiques et la révélation. Il est 
	également important d'examiner si l'argument en faveur de l'invraisemblance 
	de l'âme démontre aussi l'invraisemblance d'un Dieu spirituel.
	
	Il est soutenu que la position adoptée par de 
	nombreux philosophes désireux de rejeter la doctrine de l'âme non seulement 
	n’est pas en conflit avec la révélation mais au contraire est logiquement 
	correcte et, en fait, conforme à la séquence entière de la révélation.
	
	Il est préférable que la 
	structure et la nature de la Divinité et sa relation avec l'homme et son 
	destin soient laissées à l'analyse détaillée de la dispute 
	athanasienne/arienne, parce que dans cette section, on peut voir exactement 
	quelle est la relation et la structure relative de la Divinité. On peut 
	également voir comment les erreurs fondamentales de la logique et de 
	l'exégèse ont été faites, lesquelles ont complètement déformé la 
	compréhension de ces seize cents dernières années.
	
	Les arguments en faveur de l'invraisemblance 
	de l'âme sont déterminés par les exigences d'un Dieu omniscient et 
	omnipotent. Loin d'exiger le rejet d'un Dieu spirituel, le rejet de la 
	doctrine de l'âme est nécessaire parce qu’une divinité omnipotente et 
	omnisciente ne créerait pas une série d'entités qui seraient imparfaites, à 
	des degrés divers de mal ou de rébellion contre la loi et la volonté de 
	Dieu, et qui ne nécessiteraient pas une ontologie relativement plus 
	compliquée et une destruction dans l'exécution du plan qu'Il avait mis en 
	mouvement. Un Dieu spirituel devrait logiquement limiter un tel être 
	imparfait à une structure facilement aliénable, qui conviendrait 
	parfaitement à un processus d'apprentissage transitoire, et qui 
	n’impliquerait aucune cruauté ou punition à long terme pour une faiblesse 
	inhérente au système, dans le cadre du processus d'enseignement.
	
	La base pour les actions et les événements des 
	entités humaines sont explicables dans un seul contexte. Nous avons vu les 
	premières explications de causalité et de l'action humaine sur la base de 
	l'Animisme, puis alors du Platonisme à la Distinction Cartésienne, et 
	pourquoi une telle explication est fausse.
	
	La distinction entre les actions ou les 
	événements volontaires ou déterminés est complexe, et nous devons maintenant 
	commencer par examiner l'explication biblique et le concept de l'homme en 
	tant qu’image de Dieu.
	
	Le récit biblique limite l'application de la 
	distinction entre les actions et les événements comme des actes volontaires 
	ou des événements déterminés, tel qu’indiqué précédemment, au processus 
	rationnel ; l'esprit de l'homme n'est qu'une image des Elohim et non un 
	esprit immortel. Le nephesh ou l'esprit de l'homme meurt avec le corps. 
	L’Elohim a dit : “Faisons l'homme 
	à notre image” (Genèse 1:26). 
	Alors Elohim créa l'homme à son image, à l'image d'Elohim il le créa (Gen. 
	1:27). Il a été imaginé que l'anthropomorphisme est le concept ici, mais 
	cela peut être métaphorique et beaucoup plus compliqué. Le Coran nie 
	explicitement l'anthropomorphisme, et Moore se réfère à cette controverse 
	dans 
	The History of Religions, 
	Vol. 2, p. 424.
	
	Alors que la Bible utilise 
	un langage anthropomorphique distinctement dans sa représentation d'un Dieu 
	personnel transcendant, le concept ici de l'image de Dieu peut se référer 
	aux mécanismes du processus d'animation, compte tenu des interdictions de 
	Exode 20:4 et la nature spirituelle de Dieu (c.-à-d. Dieu est un esprit et 
	le Père des esprits). L'image des Elohim peut être le concept de la 
	rationalité qui anime, qui motive et lie les Elohim, ce qui permet 
	l'implantation de l'Esprit de Dieu pour atteindre l'unité et la perfection 
	en tant que Fils de Dieu.
	 
	Le dictionnaire
	Interpreter’s Dictionary of the Bible 
	(vol. 2, Abingdon, 1980, pp. 682 et suiv.) dans son article 
	“Image of 
	God” 
	déclare à propos de la référence de l’Ancien 
	Testament : “La référence de base est à la ressemblance concrète, mais il 
	faut reconnaître à l'auteur une certaine intention quant à l'idée 
	abstraite.” Il poursuit en disant que dans le Nouveau Testament, “L'image de 
	Dieu est quelque chose qui (dans tous les cas sauf deux), n'appartient pas à 
	l'homme. Elle est identifiée avec Christ, l'image étant désormais le parfait 
	prototype. Grâce à sa relation avec Christ, le croyant est transformé en la 
	même image, l'image étant désormais le parfait reflet du prototype.”
	 
	Dans Genèse 1:26, image 
	[tselem SHD 6754] et 
	ressemblance (demuwth SHD 
	1823] sont utilisés mais dans Genèse 1:27, sur l'exécution, seul image 
	est utilisé. Genèse 5:1 utilise ressemblance (qui est parfois 
	considéré comme un lustre rédactionnel) et Genèse 9:6 utilise image. 
	Selon le dictionnaire Interpreter’s Dictionary :
	
	Pour compliquer 
	l'interprétation, l'utilisation des prépositions qui vont avec les noms 
	n'est pas cohérente (ibid., p. 683). Dans (Genèse) 5:1 [demuwth] ressemblance a la préposition qui va avec [tselem] 
	image dans 1:26-27, alors que dans 5:3 les prépositions sont inversées. Cela 
	se produit aussi puisque les mots concernant la ressemblance entre Adam et 
	Seth sont interchangeables, bien que dans quelque 45 Manuscrits la lecture 
	soit en harmonie avec 1:26.
	 
	Étant donné que 
	l'utilisation de [tselem]
	image a une souplesse de sens, si 
	elle provient de la même racine, alors le concept pourrait bien se rapporter 
	non pas particulièrement à la ressemblance physique, mais au facteur 
	rationnel qui anime, lequel active les Elohim et les Fils de Dieu. Xénophane 
	de Kolophôn (Frag. 17) suppose que les bovins, les lions et les chevaux, 
	s’ils le pouvaient, rendraient les dieux à leur propre ressemblance. Ce ne 
	serait pas d'une proposition rationnelle, mais plutôt de l'idée qu'ils se 
	sentiraient nettement plus à l'aise avec eux.
	 
	Une entité spirituelle qui 
	est invisible et peut se matérialiser sous la forme d’un homme avec ses 
	attributs physiques et sous la forme d’un serpent ne serait pas logiquement 
	limitée dans les formes de sa matérialisation, en particulier si dans 
	l’hypothèse que la matière est composée de simples immatériels ultimes. 
	C'est la mauvaise application de cette logique qui se cache derrière 
	l’animisme babylonien et en fait de tout animisme. La Bible est très 
	spécifique dans l'affirmation que tous les Elohim et Fils de Dieu ont pu se 
	matérialiser et prendre une forme humaine absolue. L'Armée Déchue semble 
	avoir possédé cette capacité, et si elle ne possède plus maintenant la 
	capacité, cela ne peut être dû qu’à une limitation supplémentaire qui leur 
	est imposée par Eloah et non totalement expliquée.
	
	Le commentaire de Christ, 
	c'est que, à la résurrection, (les morts) ne se marient pas et ne sont pas 
	donnés en mariage, mais sont comme des anges dans le ciel (voir aussi Marc 
	12:25). En plus de ce commentaire à Luc 20:35, au v. 36, les ressuscités 
	dignes de ce monde ne peuvent plus mourir, parce qu'ils seront semblables 
	aux Anges. Le mot pour Ange est ici … isaggelos, qui est un dérivé de 
	… aggelos et … isos, ce qui signifie
	semblable,
	de la nature ou
	égal à, donc similaire ou
	égal aux (comme un ordre d’)
	anges. 
	
	L'hypothèse selon laquelle 
	le ressuscité sera supérieur à l'angélique est dérivé du passage à 
	1Corinthiens 6:3 où Paul dit, “ne savez-vous pas que nous jugerons les anges 
	?” Toutefois, il se réfère à l'armée déchue ici, qui n'a pas gardé son 
	premier état, à cause de la rébellion. La prémisse semble reposer sur 
	l'hypothèse que Christ était les prémices des élus, et qu’il a été rendu un 
	peu inférieur aux anges par l'incarnation, puis élevé au-dessus de ses 
	camarades, ce qui implique qu’il en sera de même pour les élus. Mais il se 
	peut que cela ne soit pas du tout le cas, puisque les élus seront Fils de 
	Dieu, ce qui, comme nous l'avons vu, est le rang [grade] général de l'ordre 
	angélique. Il est plus probable que les élus soient le remplacement de 
	l’Armée perdue. Les rangs de la Première Résurrection sont de préséance dans 
	les Elohim, et les élus de la Première Résurrection sont des enseignants en 
	tant que des rois et des prêtres pour la rédemption générale de la 
	population mondiale à la Deuxième Résurrection.
	 
	Augustin d'Hippone ne 
	comprenait pas ce point et, afin d'établir la Doctrine de l'Âme chaldéenne, 
	il a été contraint de refuser le règne Millénaire de Christ. Il a placé la 
	Première Résurrection comme celle de l'esprit à la mort et la Deuxième, 
	comme celle du corps physique le jour du jugement. Il a vu le Chiliade comme 
	une erreur de l'église primitive. Il était tout à fait incorrect dans cette 
	position et, par son erreur, a sérieusement affecté le Christianisme.
	 
	Dans la
	Cité de Dieu, Livre XXII Chapitres 
	4 et 5, il affirme l'ascension au ciel d'un corps matériel de Christ après 
	la résurrection. La doctrine de l'âme à la résurrection est décrite par lui 
	au Livre XX Chapitre 6 (les citations sont ici de la traduction de 
	Bettenson, Penguin Books, 1987, pp. 903-917f). Par son erreur, il développe 
	le concept selon lequel “toute personne qui ne souhaite pas être condamnée 
	dans la deuxième résurrection doit se lever à la première” (p. 905). Il 
	soutient que tous ceux qui ne se lèvent pas à la première résurrection 
	souffriront la seconde mort. La doctrine de l'âme l'a conduit à cette erreur 
	et aux absurdités logiques et non-bibliques qu'il développe à partir de 
	celle-ci. Par son raisonnement, l'ensemble du monde préchrétien et non 
	chrétien (ou en fait non-athanasien) est condamné [étant] sans connaissance. 
	Au chapitre 7 (ibid., p. 906), il montre une certaine familiarité avec la 
	doctrine Millénaire de l'Église primitive, mais ne la réfute pas, alléguant 
	qu'elle était trop longue, et procède plutôt à une situation absurde basée 
	sur la théologie chaldéenne et l’allégorisation des mots spécifiques de 
	l'Apôtre Jean. L'absurdité s'étend à travers les chapitres 7 et 8.
	 
	À partir du chapitre 9, il 
	réduit le concept du règne Millénaire à la période qui suit la première 
	venue de Christ (p. 914). Une telle manipulation du récit est rendue 
	nécessaire en raison de l'absurdité de la doctrine de l'Âme et du 
	Trinitarisme en général. Elle a détruit la cohérence métaphysique de 
	l'Église athanasienne pendant seize cents ans, et c'est pourquoi, jusqu’à ce 
	jour, les Trinitaires confessent la doctrine comme un “mystère”, ou plus 
	exactement un “mystère strict”, en ce qu'elle est inexplicable dans tout 
	système de la logique. Ainsi, il résulte de ce qui précède une tension entre 
	la philosophie et le soi-disant Christianisme orthodoxe. Beaucoup de 
	philosophes souhaitent rejeter la doctrine de l'Âme comme incohérente, mais 
	le système athanasien insiste sur le maintien de l'incohérence. Toutefois, 
	lorsque le récit original est examiné, une structure non-âme est évidente, 
	ce qui est en contradiction avec le système athanasien. Cette structure 
	non-âme rencontre le critère de cohérence du philosophe et est donc en 
	harmonie avec les attentes raisonnables et logiques de la philosophie. La 
	tension n'est donc pas entre la révélation et la philosophie, mais plutôt 
	entre le Trinitarisme athanasien d'une part, et à la fois la révélation et 
	la philosophie d’autre part. 
	
	
	3:3.2 
	Les Doctrines Originales du Millénaire
	L'origine de l'introduction 
	de l'incohérence dans la philosophie et la doctrine de l’église primitive se 
	trouve à la fin du deuxième et début du troisième siècle.
	 
	Les doctrines millénaristes 
	originales de l'Église primitive ont reçu des titres par les auteurs 
	postérieurs et le Millénarisme ou Chiliasme (provenant de chiliade, aussi un 
	terme pour mille) est venu à être appelé Pré-millénarisme. La doctrine 
	originale du règne millénaire de Christ sur la terre était, cependant, plus 
	ou moins conservée par divers premiers auteurs chrétiens, comme Apollinaire, 
	Commodien, Hippolyte, Irénée, Justin Martyr, Lactance, Méthode (qui a vu le 
	millénaire comme un jour de jugement), Montanus, Nepos, pseudo-Barnabé, 
	Tertullien et Victorinus. La théorie de la 70e semaine retardée, 
	qui relie Daniel 9:25 à Christ, a été introduite pour la première fois par 
	Hippolyte. Les excès des enseignements de Lactance lui ont valu le terme de 
	Chiliasme et le Chiliasme a été considéré comme aberrant. Certains écrits 
	sont devenus plutôt charnels, avec des emprunts auprès de sources non 
	bibliques.
	 
	Il a été laissé aux 
	Athanasiens, cependant, de développer pleinement la doctrine de l'âme et de 
	réfuter la doctrine du règne terrestre à partir de Jérusalem, enseignant que 
	le millénarisme était une preuve de l'influence étrusque et persane sur 
	l'église primitive. Origène et Dynonisius d'Alexandrie (mort en l’an 265) se 
	sont opposés au millénarisme chiliastique excessif, et, par conséquent, le 
	livre de l'Apocalypse est venu à être omis du Canon par le Concile de 
	Laodicée (vers l’an 366).
	 
	Cyrille de Jérusalem (mort 
	en 368) et Grégoire de Nazianze (mort en 389) excluent l'Apocalypse ou la 
	Révélation de leurs catalogues des livres du Nouveau Testament, Jean 
	Chrysostome (mort en 407) ne l’a citée nulle part. Athanase l’a incluse dans 
	son énumération, les Conciles d'Hippone (393) et de Carthage (397) l'ont 
	déclarée canonique (voir les détails de l'histoire dans
	A General Survey of the History of Canon of the New Testament de 
	l’Évêque B.F. Westcott, 1875, chapitre 20).
	
	Lors de la réintroduction de 
	l'Apocalypse dans le Canon, il est devenu nécessaire de réajuster son 
	interprétation pour tenir compte de la doctrine de l'âme, puisque c'est dans 
	ce livre, au chapitre 20, que le règne terrestre de mille ans de Christ, 
	avec deux résurrections séparées, est explicitement et inévitablement 
	déclaré. En conséquence, il a été laissé à Augustin de juxtaposer la 
	doctrine athanasienne afin de tenir compte de cet enseignement sur une base 
	un tant soit peu cohérente. Sa reconstruction, à ce jour, constitue encore 
	la base de la majorité de l'enseignement chrétien et est responsable de 
	l'incohérence logique.
	 
	La théorie augustinienne de 
	la spiritualisation du Millénaire est basée sur la théorie de la 
	récapitulation avancée par Tichonius, selon laquelle la Révélation se répète 
	sous les symboles des sept sceaux, trompettes et coupes, une position qui 
	est absurde. L'idée du Millénaire comme étant le règne terrestre de l'église 
	a également été introduite par Tichonius, et semble avoir été utilisée par 
	Eusèbe pour persuader Constantin. La structure entière semble avoir été 
	construite pour apaiser la vanité romaine politique.
	 
	Jérôme a fait valoir que le 
	Millenium était céleste, non pas terrestre, et semble avoir donné à Augustin 
	la fondation qu'il recherchait pour la reconstruction. Le concept a été 
	poursuivi jusqu’à la conclusion non biblique que le règne eschatologique de 
	Christ dans les derniers jours n'est pas terrestre, mais céleste, et que 
	Satan parcourra une terre désolée pendant 1000 ans. Ce concept n'a aucun 
	fondement logique, contestant l’omnipotence de Dieu, et introduit la 
	doctrine de l'âme sous une autre forme dans le Christianisme. Une variante 
	de cette aberration se trouve dans la théorie du ravissement/enlèvement, qui 
	est contraire à l'exposition biblique et est logiquement erronée, comme en 
	témoigne le développement de cet ouvrage. Voir le document 
	
	Le Millenium et le Ravissement/Enlèvement (No. 095).
	
	
	3:4 Le 
	Logos et la Création
	
	
	3:4.1 
	Volonté et Nature
	“Au commencement 
	était la Parole [Logos], et la Parole [Logos] était avec Dieu et la Parole 
	était Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été 
	fait n’a été fait sans elle.” (Jean 1:1-3)
	 
	Il est l'image 
	du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. Car en lui ont été 
	créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les 
	visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a 
	été créé par lui et pour lui (Col. 1:15-16, LSG).
	
	Il convient de noter que 
	Jean 1:1 présente un problème de traduction. Il y a deux mots pour Dieu 
	impliqués et une inversion. Le texte devrait se lire comme suit : “Au 
	commencement était le Logos et le Logos était avec Theon et Theos était le 
	Logos.” Pour justifier l’inversion de “et le Logos était Dieu”, Alfred 
	Marshall dit dans son RSV Interlinear (qui s'accorde avec le Receptus) dans 
	la note de bas de page, “Mais notez que le sujet a l'article et que le 
	prédicat ne l'a pas, d'où traduire ‘La Parole était Dieu’.” Faire cela est 
	un artifice athanasien pour établir le système trinitaire. Jean faisait 
	clairement référence à deux entités distinctes, le Theon et Theos, car au 
	verset 18, il dit :
	 
	[Theon     
	oudeis   eõraken      
	põpote       
	monogenes]
	Dieu [Theon] nul 
	homme n'a vu jamais ; (le) seul engendré [en fait le seul né]
	[Theos  
	o   õn    
	eis       
	ton   kolpon    
	tou patros,   ekeinos      
	ezhghsato].
	Dieu [Theos] le 
	(un) être dans le sein du Père, celui-là a déclaré [? lui].
	
	D'affirmer que la différence 
	est seulement grammaticale rend la structure incohérente et contraire à la 
	structure hébraïque étant expliquée. L'ajout de “lui” dans ce passage est 
	inapproprié puisque Jean semble utiliser le concept bien connu des Grecs du 
	“Ho Legon”. Il identifie Christ comme le “Dieu qui parle”. Jean utilise 
	aussi clairement les concepts de l'Ancien Testament du Dieu Unique, Eloah, 
	comme le Theon et du subalterne comme Theos ou Elohim. 
	
	Les Athanasiens ont dû 
	inventer ce passage pour appuyer la doctrine de la Trinité, et, finalement, 
	les Athanasiens européens (contestés par Erasmus) devaient insérer le faux 
	texte dans 1Jean 5:7 dans le Textus Receptus, afin de réorganiser la 
	Christologie.
	
	Jean et Paul attribuent la 
	création au Logos. Le concept ici est l'Expression Divine. En outre, 
	2Corinthiens 4:4 identifie Christ comme l'Image de Dieu. Apocalypse 4:11, 
	cependant, déclare à propos de Dieu que 
	“Tu as créé toutes choses, et c'est par Ta 
	volonté qu'elles existent et qu'elles ont été créées”.
	
	Le concept ici a conduit la 
	majorité des sectes chrétiennes dans l'erreur et a précipité le conflit 
	majeur entre les deux factions, qui ont été nommées d’après leurs 
	porte-parole, au moment de l'éclatement de la controverse sur une grande 
	échelle en 318 [EC], à travers la perturbation générale de Nicée, en 325, le 
	synode supplémentaire d'Antioche en 341, et enfin au Concile de 
	Constantinople en 381, où les Athanasiens ont pris le contrôle, assistés par 
	l’espagnol de naissance Théodose. Par la suite, le différend a été réglé par 
	la force des armes entre les nations, se terminant en Espagne en 586 et en 
	Thuringe en 742 EC avec les conversions de Boniface. Les deux parties 
	étaient la faction athanasienne, qui a émergé postérieurement comme la 
	faction orthodoxe ou catholique, et la faction unitarienne, appelée faction 
	arienne ou eusébienne, nommées aussi d’après leurs principaux porte-parole.
	
	Si ce différend avait été 
	bien compris et correctement réglé à ce moment-là, le Christianisme aurait 
	pris un cours très différent avec une structure philosophique beaucoup plus 
	cohérente. Les sciences humaines et la paléoanthropologie auraient été mieux 
	comprises et probablement progressées plus pacifiquement, évitant à la fois 
	les Âges Sombres 
	(Dark Ages) et les Inquisitions et 
	peut-être une Troisième Guerre Mondiale à venir. Examinons le différend.
	
	Les protagonistes étaient 
	Alexandre et Athanase, les évêques d'Alexandrie respectivement de 312-328 et 
	328-373, pour les Athanasiens, et Arius (256-336), Astérius le Sophiste 
	(mort vers 341), et Eusèbe de Nicomédie (mort vers 342), pour les Ariens ou 
	Eusébiens.
	
	Malheureusement, avec la 
	défaite des Ariens en Espagne, l'histoire a été écrite par les Athanasiens, 
	et un rapport complet, précis et impartial est pratiquement impossible. 
	Cependant, Robert C. Gregg et Dennis E. Groh ont écrit un ouvrage utile 
	intitulé Early Arianism: A View of Salvation (Fortress Press, 
	Philadelphia, 1981). À partir de cet ouvrage, nous pouvons établir une 
	partie de la métaphysique, et il deviendra évident que les deux factions 
	étaient dans l’erreur.
	
	Les reconstructions de la 
	Thalia d'Arius s'appuient sur les écrits de leurs adversaires et donc ont 
	été à tort simplistes. Les arguments se centrent, comme les Athanasiens 
	l'ont vu, autour de ce qui suit :
	Le salut, pour 
	l'orthodoxie, est effectué par l'identité essentielle du Fils avec le Père : 
	ce qui lie Dieu et le Christ à la création c’est l’assomption de la nature 
	divine de la chair ; le Salut pour l'Arianisme est effectué par l'identité 
	du Fils avec les créatures : ce qui lie Christ et les créatures à Dieu, 
	c’est la conformité de la volonté. (Gregg et Groh p. 8).
	
	Les Athanasiens, en 
	acceptant la définition biologique de fils ont développé un lien ontologique 
	entre le Fils et Dieu qui a permis à Christ d'être le Logos et la Sagesse 
	proprement dits de Dieu, et qui ont investi le Fils de l'omniscience divine 
	(ibid., p. 9).
	
	Les Unitariens maintenant 
	appelés Ariens plaçaient et utilisaient un sens étendu de la filiation dans 
	les Écritures par lesquelles Dieu a dit "d'adopter des fils" parmi ses 
	créatures. Fils en ce sens est une périphrase pour croyant et 
	le terme a ce sens dans les textes ariens de preuve comme Deutéronome 14:1 
	et Jean 1:12. Par conséquent, toutes propriétés ou pouvoirs qui peuvent être 
	réclamés pour le Fils dans les Écritures sont lus dans ce sens élargi, selon 
	lequel le fils gagne ceux-ci par l’adoption en tant que croyant, et ce point 
	est poussé par les Ariens pour inclure même les réalités clés :
	Et Christ n'est 
	pas vrai Dieu, mais par la participation ... même il a été fait Dieu .... Le 
	Fils ne connaît pas exactement le Père, ni le Logos ne voit-il le Père 
	parfaitement, et ni ne perçoit-il, ni le Logos ne comprend-il exactement le 
	Père, car il n'est pas le seul et véritable Logos de (du) Père, mais par un 
	nom seul, il est appelé Logos et Sophia, et par la grâce est appelé Fils et 
	Puissance. (ibid., p.9)
	
	Alors, ici la relation 
	ontologique entre le Père et le Fils est brisée dans l'Arianisme comme les 
	Athanasiens le voient, de sorte qu’aucune connaissance ou perception 
	naturelle entre le Père et le Fils, voire entre n’importe quel père et son 
	fils, peut être présupposée ou construite. Le fils est une créature. Comme 
	pour toutes les autres créatures, aucune analogia entis 
	directe ne peut exister entre le créateur souverainement libre dont
	le modus operandi est par sa volonté et les créatures qui 
	existent selon son gré (idem).
	
	Ainsi, il est estimé que 
	l'argumentation de Eusèbe de Nicomédie nie que la nature de Dieu peut être 
	déduite de ses effets, que ce soit à partir de fils rebelles (Ésaïe 1:2), 
	des créatures frivoles (Deutéronome 32:18) ou des gouttes de rosée (Job 
	38:28).
	
	Pour les Athanasiens, la 
	position est simplement posée par Alexandre comme :
	Il faut voir que 
	la filiation de notre Sauveur n’a pas de communauté avec la filiation du 
	reste [des personnes] (ibid. p.8).
	
	Cette position découle du 
	commentaire 
	“le seul Fils engendré de Dieu” (Jean 3:16,18). Le mot est ici ... monogenes, qui 
	signifie 
	“seul-né”,
	
	et il y a une différence subtile et distincte. Ceci 
	est fondamental pour les propositions métaphysiques évoquées ci-dessus où 
	les Ariens ont compris le concept que 
	“vous devez être 
	né de nouveau”. 
	Les Athanasiens 
	ont vu que les Ariens considéraient les croyants pour être des fils. Le 
	processus de l'engendrement se faisait par le baptême et l'imposition des 
	mains pour recevoir l’Esprit Saint après la repentance. Pour cette raison, 
	le baptême n'a pas été conféré avant l'âge adulte et Augustin lui-même a 
	respecté cette pratique (voir l'article 
	“Augustine” Catholic Encyclopaedia, 1907). 
	L'introduction du baptême des enfants a été considérée comme absurde dans ce 
	schéma. Les Fils de Dieu célestes étaient engendrés et les élus étaient 
	engendrés de l'esprit. Christ était le seul Fils de Dieu né. L'erreur de 
	traduction est un obscurcissement. 
	
	Le concept engendré 
	vient de ... gennao, né ou conçu, utilisé dans Actes 13:33 et Hébreux 
	1:5: 
	“Mon fils ce jour je ‘t’ai amené à la naissance’,” et Philémon 10 où se rapportant à Onésime il est 
	traduit 
	“que j’engendrai (ai engendré), tandis que j’étais 
	dans les chaînes.” Le terme anagennao ou né de 
	nouveau/régénéré est utilisé dans 1Pierre 1:3 où Dieu le père 
	“nous a régénérés [= engendrés] de nouveau pour une 
	espérance vivante”, et dans 1Pierre 1:23 comme 
	“né de nouveau”.
	
	En tant que premier-né d'entre les morts (Apoc. 
	1:5), Christ était le ... prõtotokos, littéralement le premier-né. 
	Cependant, il est traduit à Romains 8:29 comme le 
	“premier-né entre plusieurs frères.” Ce concept de naissance est celui de l'extension de 
	l'Esprit, et a été évité par les Athanasiens afin d'établir la doctrine de 
	l'âme et le concept d'une Divinité triune éternellement existante, une 
	position qui est limitée et qui n’est manifestement pas le concept.
	
	Les Ariens ont correctement 
	supposé que si Christ ne connaît pas toutes choses, alors il ne pouvait pas 
	être le Logos proprement dit de Dieu. Le fait qu'il ne savait clairement pas 
	tout est attesté du commentaire à Marc 13:32 concernant le jour et l'heure 
	de son retour, où 
	“nul ne le sait, ni les anges ni le fils.”
	
	Christ n'est donc pas 
	omniscient. Les Athanasiens devaient également nier le fait et attacher une 
	signification allégorique, comme lorsqu’il a posé une question rhétorique en 
	pleine connaissance de la réponse (par exemple, qui les hommes disent-ils 
	qu'il est ; Matt. 16:13 et où Lazare était ; Jean 11:34). Cependant, cette 
	option n'est pas ouverte à Athanase concernant le commentaire ci-dessus sur 
	le retour, car si en fait il était trompeur alors également Christ ne peut 
	pas être Dieu, puisque, en tant que le Logos, il aurait voulu mentir et donc 
	commis un péché.
	
	Cette perception relative a 
	été déclarée par Arius comme suit :
	Permettez-moi de 
	dire clairement comment l'invisible est vu par le Fils ; par la puissance 
	par laquelle Dieu [ho Theos] est capable de voir, dans sa propre 
	mesure le Fils se soumet [upomenei] pour voir le Père comme il se 
	doit." (ibid. p.10)
	
	Les Athanasiens attribuent 
	un concept d'Irénée à Arius. Dieu est invisible et personne n'a jamais vu 
	Dieu à aucun moment (Jean 1:18). Le Fils était celui qui l'a déclaré. Le 
	fils était donc cette entité appelée l'Ange de la Rédemption ou YHVH de 
	l'Ancien Testament. D’après Exode 33:20, personne ne verra même cette entité 
	et vivra quand il 
	“a proclamé le nom de l'Éternel devant eux.” (v. 19) De cela l’incarnation impliquait une 
	modification de cet aspect et entraîne une manifestation relative de 
	l'esprit.
	
	D’après Irénée : Être 
	dépendant de la volonté de Dieu, c’est avoir une connaissance proportionnée 
	de lui, dans la mesure où il veut, et c'est exactement la position exprimée 
	par Christ. Ce n'était pas à Christ d'attribuer des positions à sa droite ou 
	à sa gauche, mais elles ont été préparées par le Père (Matthieu 20:23). 
	Christ a été directement subordonné à la volonté du Père. De Jean 4:34 et 
	3:68 ;
	“Ma 
	nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé”, 
	et
	“Car 
	je suis descendu du ciel pour faire non ma volonté, mais la volonté de celui 
	qui m'a envoyé.”
	
	De Luc 22:42, Christ avait 
	aussi une volonté, mais l’a subordonnée au Père. Par conséquent, par choix 
	il subordonne sa volonté en exerçant son libre arbitre.
	
	Le Seul et même esprit opère 
	toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut 
	(1Corinthiens 12:11). Gregg et Groh disent de ce concept (à la page 11) :
	Ce qu’Arius a 
	apparemment à l'esprit fonctionne un peu en parallèle à un ancien système 
	anthropologique chrétien de la créature sous l'Esprit de Dieu (en effet 
	celui qui participe à l'esprit) qui ne reçoit pas la connaissance de Dieu 
	tel qu'il est en lui-même (Irénée dit 
	“sa grandeur” 
	et “sa gloire ineffable”) 
	et dont la capacité de voir dépend de l’autorévélation disposée du Père 
	(Arius : “par la puissance que Dieu voit” 
	; Irénée : “Dieu donne même cela aux hommes 
	qui l'aiment, c'est-à-dire voir Dieu”).
	
	Le fait que le Fils avait 
	une expérience limitée ou proportionnelle du Père semble avoir indiqué à 
	Arius que Christ, comme toutes les autres créatures, a été moulé dans le 
	rôle d’un serviteur obéissant vivant par la foi en son Père.
	
	Les théories de la liaison 
	platonique avec l'Unique se sont opposées à une révélation théophanique 
	conditionnelle à l'obéissance. C'est pour cette raison que le schéma des 
	premiers Chrétiens a été abandonné, et non pas pour un quelconque diktat du 
	récit biblique ou de la logique.
	 
	
	3:4.2 
	Foi et Sagesse
	Athanase a bien démontré que 
	le terme fidèle a son sens accepté (d’obéissant), et qu’inversement, 
	de Dieu à l'homme, il porte le concept de loyauté. Hébreux 3:2a déclare que 
	Christ était "fidèle à celui qui l'a fait". Le mot fait ici est ... poieo, 
	qui signifie fabriquer ou faire, et a une large application. La traduction
	“établi” est une 
	construction évidente pour éviter la notion que le fils a été fait. Le sens 
	original était certainement fait et est conservé dans le débat enregistré 
	par Athanase dans la seconde "Allocution". Gregg et Groh notent qu’Arius a 
	utilisé le mot fidèle pour qualifier ce verbe fait qui est 
	littéralement fidèle à celui qui l’a fait (ibid., p. 11). Tous les 
	Athanasiens depuis, Catholiques et Protestants, ignorent le concept fait, le 
	traduisant plus récemment comme établi.
	
	Athanase est cité comme 
	disant :
	“‘Qui 
	est fidèle à celui qui l'a fait’ n'implique 
	pas la ressemblance [tenomoioteta] à d'autres hommes, ni que, 
	croyant, il soit devenu bien agréable." Que le fils divin ait été une créature 
	'fidèle', c'est-à-dire qu'il a exercé la foi (fidélité de croyance) en son 
	créateur, était totalement répugnant à Athanase (ibid.).
	
	Pour les Athanasiens :
	Si le texte de 
	l’épitre aux Hébreux devait être compris, il ne pourrait pas être pris pour 
	se référer à 'l’essence de la parole' mais devait être une référence à 
	l'incarnation de la Parole. Rien ne pouvait être plus éloigné de l'image 
	arienne du Christ (ibid., p. 12)
	
	De là, le débat s’est 
	polarisé, chaque groupe expliquant la doctrine à partir de ses propres 
	présuppositions. Les Ariens ont expliqué le salut et le Christ en tirant les 
	liens les plus étroits possibles entre lui et l'humanité. Athanase et 
	Alexandre ont placé Christ aussi loin que possible de toutes les autres 
	créatures.
	
	Les Athanasiens avaient 
	adopté une incohérence du Platonisme philosophique et l'ont appliqué à la 
	doctrine chrétienne. Ils n'ont en outre pas compris que l'essence divine,
	“le Logos”,
	
	était jadis centralement un attribut de Dieu, et que 
	l'entité Jésus-Christ n’existait pas. C'est à partir de Son Omniscience 
	qu'Eloah a voulu créer et à partir de Son Omnipotence qu'Il a parlé. Il a 
	parlé en utilisant Son essence divine, le Logos, et à partir de la 
	réplication ou de l'établissement du Logos en tant qu’entité distincte, Il a 
	commencé à créer comme un exercice de Sa volonté, d’où Apocalypse 4:11.
	
	De l'union de l'esprit 
	émanant de Dieu, la communication du plan, et de là la connaissance, a été 
	diffusée et dévoilée. Le Logos a donc commencé la création avec la 
	connaissance proportionnelle à la volonté de Dieu. De cette émanation du 
	logos comme une entité la création de l'ordre spirituel a commencé. Comme il 
	s’est propagé à partir de la centralité d’Eloah, il s'ensuit que les ordres 
	les plus élevés de l'esprit étaient logiquement antérieurs aux simples 
	ultimes à partir desquels la création matérielle a été effectuée.
	
	Maintenant, si ce processus 
	était diffus, il s'ensuit que le Logos, en tant que le Médiateur des Elohim, 
	était leur initiateur comme une fonction simultanée, puisqu’Eloah (d’après 
	les arguments d’Augustin ci-dessus) existait dans Sa perpétuité constante, 
	et c'est à partir du mouvement des Elohim que les temps ont commencé.
	
	La position d'Athanase a 
	souligné la similitude ontologique entre le Père et le Fils. La divinité 
	essentielle du sauveur a assuré ce qu’il connaît et ce qu’il voit :
	Rien du 
	Logos divin ou de la Sophia ne pourrait être perdu dans le processus du Fils 
	devenant incarné, parce que la nature divine, par définition, n’admet aucun 
	gain ou perte (ibid., p.13)
	
	Lorsque les Ariens ont 
	plaidé pour un rédempteur qui a exercé la foi, Athanase a répliqué avec une 
	affirmation de l'immuabilité essentielle du Fils (en utilisant [analloiõtos] 
	et son verbe pour interpréter et contrôler le [pistos] d’Hébreux 
	3:2) :
	Ainsi, 
	raisonnablement, l'apôtre, discourant au sujet de la présence corporelle de 
	la Parole, dit : un 'apôtre et fidèle à celui qui l'a fait', précisant que 
	même en devenant homme, 'Jésus Christ', 'le même hier, et aujourd'hui, et 
	pour toujours' (Hébreux 13:8) est immuable [hanalloiotos]. (ibid., p. 
	13)
	
	Son immuabilité, pour 
	l’orthodoxe, l’a enlevé ontologiquement du domaine de choix moral et éthique 
	:
	Si on permettait 
	au rédempteur de choisir entre deux options, ils ont imaginé, comment 
	quiconque pourrait être certain qu'il avait fait correctement le bon choix 
	face aux stratagèmes du diable et aux limitations de la vie humaine. Par 
	conséquent, dès le début de la polémique arienne, les Évêques alexandrins 
	ont pris l’immuabilité du Fils comme planche fixe dans leur plate-forme 
	contre Arius. (ibid., p. 13)
	
	Cet argument est logiquement 
	absurde puisque cela implique nécessairement une limitation de l'Omniscience 
	qui va à l'encontre de leurs prémisses initiales et se répercute sur 
	d'autres domaines tels que la relativité de la nature divine.
	
	Les Ariens ont inversement 
	souligné le choix moral libre du Fils et c'est la position qui découle de 
	l'exégèse scripturale. La position d'Arius sur le Logos a été rédigée dans 
	le Thalia comme suit :
	Celui qui est 
	sans commencement [anarcos] a fait [etheke] le fils comme 
	commencement des créatures [tõn genetõn] (cf. Proverbes 8:22a). Et 
	après l’avoir fait il [l'] a fait progresser [etheke] comme un fils [eis 
	uion] pour lui-même. (ibid., p. 23)
	
	Cette section dans Proverbes 
	se rapporte à la Sagesse où l’on peut lire au verset 22 : 
	“Le Seigneur m'a créé au commencement de son œuvre, 
	le premier de ses actes anciens”. Avant la 
	création du monde, la sagesse a été créée et était auprès de l'Éternel
	“comme un maître d'œuvre et je faisais chaque jour 
	ses délices, me réjouissant toujours devant lui” (verset 30).
	
	Le concept se réfère 
	ostensiblement à la Sagesse, mais Arius estime que ce passage doit se 
	référer au Logos et au Sans-Commencement. La raison est simple. La Sagesse 
	est un attribut subsidiaire de Dieu découlant de l'Omniscience. Si cela doit 
	être pris comme la création d'un attribut de Dieu, alors voici un exemple 
	d'autocréation, établissant ainsi la création absolue. Plus important 
	encore, cela affirme la création d'un attribut qui doit être instancié dans 
	l'Essence Divine si l’on ne veut pas qu’une série d'absurdités ontologiques 
	s’ensuivent. Dieu ne serait pas immuable, ni n’aurait-il procédé d'un plan 
	éternel, ou bien il s'agit d'un plan formé sans sagesse.
	
	Le commentaire au verset 35 
	aurait évidemment été la clé pour Arius. 
	“Car celui qui me 
	trouve a trouvé la vie”, et obtient la faveur de YHVH. De ce fait, le Logos, 
	comme la personnification de la sagesse, a été le début de la création. La 
	sagesse est traditionnellement mentionnée dans la forme féminine dans le 
	monde antique. Son application dans Proverbes au féminin vise à établir 
	l'équilibre parfait entre la Sagesse et la Foi, entre l'homme et la femme, 
	demeurant dans le Logos et démontrant l'asexualité des Fils de Dieu.
	
	
	3:4.3 Les Hommes et la Nature Divine
	Le commentaire dans 2Pierre 
	1:4 des hommes devenant participants de la nature divine n'a pas été compris 
	par Athanase dans l'intention initiale. D’après Jean 1:12, “mais à tous ceux 
	qui l'ont reçu, qui croient en son nom, il a donné le pouvoir de devenir 
	Fils de Dieu.”
	
	Arius avait compris que 
	l'homme, par la perfection et en participant à la nature divine, deviendrait 
	Dieu. Les Ariens/Eusébiens ont vu à partir des paroles de Dieu 
	“j'ai engendré et suscité des fils” qu'il y avait de multiples fils. Les Athanasiens 
	ont furieusement rétorqué comme Alexandre le souligne, 
	“et ils se sont rebellés contre moi”. Les rébellions ont eu lieu au ciel et sur la 
	terre.
	
	Le destin de l'homme de 
	devenir des Fils de Dieu, en remplacement de l'armée déchue (ou un 
	complément, car ils n'ont pas encore été jugés), avait été partiellement 
	compris tout juste plus de cent ans auparavant par Irénée, qui savait que 
	les croyants ont été identifiés comme [theoi], et ceci est dérivé de 
	l’exégèse de l’Ancien et du Nouveau Testament. Irénée dit ceci :
	Il n'y en a 
	aucun autre appelé Dieu par les écritures excepté le Père de tous et le 
	Fils, et ceux qui possèdent l'adoption. (ibid., p. 68)
	
	Les Ariens ont vu que Jean 
	17:11 
	“qu'ils soient un comme nous sommes un” signifiait que l'unité que Christ partageait avec 
	Dieu était l'unité que les élus partageaient avec Dieu. L’homme a besoin de 
	l'esprit d'adoption pour atteindre la vie éternelle car à aucune entité ne 
	serait permise la vie éternelle sauf ceux en union avec Dieu en tant que 
	Fils de Dieu. 
	
	Pour les Athanasiens c'était 
	scandaleux car ils ne comprenaient pas le concept des Fils de Dieu. Ils 
	avaient adopté la doctrine de l'âme des Mystères et donc croyaient qu'ils 
	étaient éternels, vivant après la mort comme des esprits. Ils avaient 
	également rigidifié la Divinité dans une Trinité qui avait une relation 
	ontologique existante éternelle du Père et du Fils, une relation qu’Arius 
	considérait à juste titre comme absurde.
	
	L'Essence Divine ou Logos 
	était, en outre, réduit à une personne, et l'Église primitive a considéré 
	absurde de prétendre qu'il n'était pas humain. Comme Christ croissait en 
	sagesse et en stature (Luc 2:52), il n'aurait pas pu être une manifestation 
	complète de l'essence divine. En outre, si l'esprit était une entité 
	distincte alors Christ, d’après Luc 1:35, ne pouvait pas être le Fils de 
	Dieu, mais était le Fils de l'Esprit Saint. Si Christ était la totalité de 
	l'essence alors il ne pouvait pas être séparé de l'esprit en tant que fils.
	
	Le Logos, donc, faisait 
	également partie de l'essence divine émanant d’Eloah. Comme Christ était le 
	Logos ou essence divine, il s'ensuit que Christ était père de lui-même si 
	l'essence n'était pas en mesure de différenciation. L'ontologie doit donc 
	être que l'esprit émane de Dieu le Père ou Eloah. Il a créé et animé le 
	domaine spirituel et est capable de créer et d'animer les entités humaines. 
	Il procède à animer ces entités conformément à la volonté et la nature 
	d’Eloah. Il anime les Elohim en tant que fils de Dieu. Nous sommes appelés à 
	devenir des Elohim (Zacharie 12:8 ; Jean 10:34-35) et l'Écriture ne peut 
	être anéantie.
	
	La structure sotériologique 
	athanasienne ou orthodoxe est aussi fondamentalement absurde dans la 
	séquence de l'âme - corps - âme - corps ressuscité - destruction ou âme. 
	Cela impute logiquement des motifs à Dieu qui attaquent sa nature. Les 
	incohérences émergent des arguments précédents et successifs.
	
	
	3:5 
	Les Elohim et le Libre Arbitre
	Si les Elohim en tant que 
	des êtres spirituels possèdent la nature de Dieu, et si l'argument avancé 
	par Athanase est cohérent (que la nature divine n'admet aucun gain ou 
	perte), il s'ensuit que Satan, comme une Étoile du Matin des Elohim, ne 
	pouvait pas pécher. Cette position est absurde. Augustin a tenté de résoudre 
	le problème en affirmant la création ex nihilo de sorte que seulement 
	quelque chose créé à partir de rien pouvait pécher en s’éloignant de Dieu. 
	Mais cela ne résout pas l'essence qui anime. Dieu ne peut pas pécher parce 
	qu'il ne veut pas pécher car c’est contraire à sa nature.
	
	L'essence divine, en tant 
	que Logos, est un aspect de l'esprit de Dieu et, comme tel, transmet 
	nécessairement une connaissance du Bien et du Mal, sinon Dieu ne serait pas 
	Omniscient et donc serait également amoral. La Création et la Loi seraient 
	donc arbitraires, et ceci est absurde (de Russell ci-dessus).
	
	La loi n'est pas 
	désincarnée, mais logiquement antérieure à la création de l'entité, dont les 
	concepts découlent de la nature de Dieu. Le Logos avait le libre arbitre de 
	pécher, mais n’a simplement pas voulu le faire tout juste comme Eloah ne 
	veut pas pécher et les Étoiles du Matin ne veulent pas pécher. Christ n'est 
	donc pas une créature gratifiée mais un coexistant humain et spirituel. Il a 
	grandi en sagesse et en stature et est mort parce qu'il s'est vidé de sa 
	spiritualité à ce moment-là.
	
	Le concept d'effacer le 
	péché spirituel par le sacrifice sans péché était un accomplissement de la 
	prophétie, ou en d'autres termes, du plan de la rédemption. La vue 
	sotériologique de l'expulsion du mal apparaît ci-dessous.
	
	Initialement Azazel par 
	orgueil a voulu pécher et se révolta contre le Très-Haut, tentant d'usurper 
	sa fonction. La Bible déclare que, par la subtilité, il a trompé un tiers de 
	l’armée et a déclenché une guerre dans les cieux qui persiste encore. Il est 
	cependant actuellement limité à cette planète et, d’après l'Apocalypse, il 
	cessera de régner au retour du Messie. Les traditions d'une bataille astrale 
	sont très répandues dans l'histoire. Elles se produisent dans Juges 5:20 
	; Ésaïe 14:12 ; Daniel 8:10 ; dans Sénèque, Consolatio ad Marcium 
	26:6 ; Hercules Furens 944-52; Nonnus, Dionysiaca 38,347-409, et dans 
	les Oracles Sibyllins 5:212.
	
	Pourquoi alors Azazel ou 
	Satan est-il autorisé à influencer l'humanité ? Comment expliquons-nous le 
	mal ? Est-ce que Dieu le permet ou n'est-il pas omnipotent ? N'avait-il pas 
	prévu cela ou n'est-il pas omniscient ?
	
	
	3:6 Le Panthéisme versus le Monothéisme Transcendant 
	
	
	3:6.1 
	Les Fils de Dieu et un Argument de Continuité
	Harnack, dans son Histoire 
	des Dogmes (tr. anglaise Vol IV), au début de son chapitre sur l'Arianisme, 
	a posé ces questions sur la Philosophie de cette religion :
	Est-ce que le 
	Divin qui est apparu sur la terre et qui a fait sentir sa présence 
	activement est identique au Divin suprême qui gouverne le ciel et la terre ? 
	Est-ce que le Divin qui est apparu sur la terre est entré dans une union 
	étroite et permanente avec la nature humaine, de sorte qu'il l’a 
	effectivement transfiguré et soulevé au plan de l'éternel ?
	
	Foakes-Jackson, dans son 
	article sur l'Arianisme (E.R.E., Vol. 1, p .786), attire l'attention sur ces 
	points de Harnack et déclare : 
	“L'Arianisme a 
	déclaré que Dieu est inconnaissable et que le Fils complètement détaché de 
	Lui”. Il déclare aussi :
	Si Jésus-Christ 
	a existé de toute éternité, et est à la Tête d'un Royaume qui n'aura pas de 
	fin, si en effet il doit être adoré comme Dieu, alors la doctrine de Nicée 
	est vraie, et il est de même substance que le Père. (ibid.)
	
	Ces commentaires de ce qui 
	précède sont des fausses déclarations qui pourraient au mieux n’être que 
	partiellement vraies.
	
	Les commentaires sur la 
	philosophie arienne ont été faits par les historiens athanasiens et sont 
	souvent tout simplement faux. Ceux de Bright (DCB i 197) cités par 
	Foakes-Jackson sont faux. Il dit :
	En 360 après 
	J.-C., le Parti Arien "se trouvait dans une position trop clairement 
	artificielle pour être permanente" et à la mort de Constance le 3 nov. 361, 
	a révélé sa faiblesse inhérente. Rome et l'Occident sont immédiatement 
	retournés à l'adhésion à la foi de Nicée, comme si le conseil de Rimini ne 
	s’était jamais assemblé. (ibid., p. 780)
	
	Le fait est que les 
	Athanasiens n’ont jamais eu le contrôle de Rome sur aucune base permanente 
	jusqu'à ce qu'ils prennent le contrôle au Concile de Constantinople en 381 
	[EC] avec le soutien militaire de Théodose lui-même, le premier empereur 
	athanasien.
	
	Les Lombards étaient 
	entièrement Unitariens (appelés Ariens) jusqu'à la fin du sixième siècle
	“et même à l’époque de saint Grégoire le Grand, 
	Autharis, leur roi, interdisait à tous ses Lombards de donner à leurs 
	enfants le baptême catholique.” Ce n’est qu’à sa mort que son épouse, née 
	catholique, qui est restée la reine des Lombards, lors de son remariage au 
	Duc Agilulf, a réussi à introduire le Catholicisme (ibid., p. 784).
	
	La question, bien qu’elle en 
	soit une de logique erronée au sein du clergé, était simple dans l'esprit 
	des laïcs : le Monothéisme versus le Polythéisme. Selon Grégoire de Tours 
	(IX 15) les Wisigoths ont été soumis à une dispute arrangée entre les 
	concepts en 587 [EC], organisée par Reccared le fils de Léovigild qui s'est 
	déclaré catholique après ce différend lors de son ascension. Il a dirigé le 
	Célèbre Troisième Concile de Tolède en 589 [EC] 
	“au cours duquel 
	67 évêques et seulement cinq nobles étaient présents.” (ibid.)
	
	Vingt-trois anathèmes ont 
	été prononcés contre l'Arianisme. Présentant un intérêt pour l'argumentation 
	ci-dessus, on peut citer : le troisième, qui déclare la procession du 
	Saint-Esprit du Père et du Fils, le septième, contre ceux qui soutiennent 
	que le fils est ignorant de quoi que ce soit, et le neuvième, contre le fait 
	de déclarer que le fils dans sa Divinité n’était jamais visible. Le seizième 
	condamnait le Synode arien de Tolède de 581 [EC] (ibid.)
	
	Les septième et neuvième 
	anathèmes étaient nécessaires pour contrebalancer la logique erronée des 
	trinitaires.
	
	Le septième devait 
	contrebalancer la déclaration de Christ lui-même qu'il ne savait pas quand 
	il reviendrait, une question que seul Eloah (Ho Theos ; ou ton Theon) le 
	Père savait. Ainsi Christ n'était pas omniscient et logiquement ne pouvait 
	pas être Dieu, mais était plutôt une entité subordonnée portant le nom de 
	Dieu comme Theos et Logos, comme il a porté le titre Elohim et YHVH en tant 
	que l'Ange de la Rédemption dans l'Ancien Testament.
	
	Le neuvième était nécessaire 
	car l'entité de l'Ancien Testament était un Elohim qui est devenu visible et 
	a lutté avec Jacob, appelant du nom d'Israël. Jacob a nommé le lieu Peniel,
	“car, dit-il, j'ai vu Dieu (Elohim) face à face et 
	mon âme a été sauvée.”
	
	Cet Elohim est cependant 
	clairement identifié comme l'Ange de la Rédemption ou l'Ange de YHVH, 
	portant le nom de YHVH ou Elohim comme une entité subalterne. Jean dit 
	clairement au chapitre 1:18 qu'aucun homme n'a jamais vu Dieu (Theon), mais 
	que Theos l’a déclaré. À partir de ces points, la Christologie athanasienne 
	de la Trinité ne pouvait logiquement pas se tenir debout, et tout 
	universitaire avec une connaissance de l'Ancien et du Nouveau Testament en 
	hébreu et en grec, comme ils étaient alors écrits (ainsi qu’en latin et 
	gothique), aurait vu l’absurdité de sa position.
	
	Le fait qu'ils ont 
	effectivement exposé l'illogisme de la position athanasienne est attesté par 
	la nécessité des anathèmes. La structure entière du Trinitarisme athanasien 
	repose sur une absurdité logique impliquant de fausses prémisses et des 
	erreurs de traduction.
	
	À partir du Concile et des 
	points ci-dessus, il est évident que l'Unitarisme (soi-disant l'Arianisme) 
	était une force très importante. Ils n’ont été vraiment convertis que par 
	les conquêtes des Francs saliens qui systématiquement ont étouffé le débat. 
	Par la force, ils ont converti les Goths, les Vandales, les Hérules, les 
	Teutons, les Burgondes et les Lombards sur une base progressive. Les 
	Britanniques ont été convertis en vertu d'un accord conclu à Whitby en 664 
	[EC] sous la menace de la force des Anglo-Saxons, après la conversion de ces 
	derniers en 597 [EC]. (Stephen Neill, Anglicanism, Pelican, London, 
	1965) (cf. aussi Cox, 
	
	Les Guerres Unitariennes/Trinitaires (No. 268), CCG, 1998,2000).
	
	La controverse a été 
	observée en termes simples par ces tribus, telle qu’énoncée par l'un des 
	Rois ariens, Gundobald le Burgonde, qui a refusé 
	
	“d'adorer trois Dieux” (ibid., p. 
	782). Cette définition essentielle était la racine du problème et la faction 
	athanasienne était si pressée par le rejet des laïcs qu'ils ont été forcés 
	de modifier les notions de la Divinité. Foakes-Jackson a admis l'erreur de 
	ses notions antérieures (exprimées dans 
	
	Cambridge 
	Theological Essays, p. 500) sur l'infériorité 
	de la Théologie Arienne des 
	“Barbares”. Il a affirmé plus tard que 
	“l’Arianisme des Wisigoths, Lombards, Vandales, etc. 
	n'était rien d’autre qu’une phase dans la lutte ecclésiastique entre les 
	conceptions teutonne et romaine du Christianisme.” (ibid., p. 
	783).
	
	Bethune-Baker devait dire 
	des modifications requises aux notions athanasiennes de la Divinité :
	D’ici le 4ème 
	siècle, il devenait évident que la seule solution du problème se trouvait 
	dans une distinction à l'intérieur de l'unité divine ; Il était nécessaire 
	de réviser l'idée de la personnalité divine et de reconnaître non pas trois 
	personnes, mais trois aspects éternels du Divin. (Chr Docto, p. 157) 
	(Cela a été fait en faisant une distinction entre ousia et 
	upostasis) (ibid., p. 780)
	
	Les questions philosophiques 
	qui se posent ici sont importantes. Le concept de la dualité et de la 
	trinité soulève des questions et des distinctions entre le monothéisme, le 
	polythéisme, et le monisme. Elles peuvent être traitées en examinant 
	certaines prémisses des Sorites, et en les réarrangeant sous la forme d’un 
	argument de continuité. L'article de M. F. Burnyeat intitulé 
	“Dieux et Tas” dans 
	
	Language & Logos: Studies in Ancient Greek 
	Philosophy (éd. par Malcolm Schofield 
	et Martha Nussbaum, Cambridge University Press, 1983) est utile pour 
	examiner la question.
	
	En examinant un panthéon, 
	nous nous heurtons à la structure antérieure stoïcienne sorite dont les 
	Athanasiens et les Ariens étaient conscients. En répondant à combien de 
	Dieux sont requis pour faire un panthéon, nous voyons que d’après
	
	Diogène Laërce :
	Il est faux que 
	deux, c’est peu, et que trois, ça ne l’est pas également. Il est faux que 
	ces derniers sont peu et que quatre, ça ne l’est pas également (et ainsi 
	jusqu'à dix mille). Mais deux, c’est peu. Donc dix mille, ça l’est aussi. 
	(DL, VII 82).
	
	Les arguments, comme 
	Burnyeat le souligne, sont que les prémisses intermédiaires sont exposées 
	non pas comme une série de conditionnels, 
	“qui est la 
	pratique habituelle ancienne, mais comme une série de conjonctions niées de 
	la forme ‘pas l’un ou l’autre p et pas q’” (Burnyeat, p. 
	321).
	
	Le premier indémontrable 
	stoïcien (Modus Ponens), par l'application répétée, refonte l'argument en un 
	argument qui peut être analysé par l'application répétée du troisième 
	indémontrable plus la double négation. Burnyeat affirme que 
	“pour l'instant, il préconise plutôt l'interprétation 
	de Philon du Conditionnel, selon laquelle ‘si p alors q’ est vrai si et 
	seulement si ce n'est pas le cas que ‘p’ est vrai et ‘q’ est faux ; dans nos 
	termes, il nous dit de prendre les prémisses comme des implications 
	matérielles.” Sans l'intuitionnisme moderne, l'argument 
	peut être simpliste.
	
	Les arguments dualistes et 
	trinitaires reposaient sur la prémisse que deux Dieux c’est peu pour un 
	panthéon, ce qui est une notion implicitement quantitative. Burnyeat affirme 
	que le Stoïcien, dans ce contexte, n'était pas plus avancé que l'Empirique. 
	Il prétend toutefois que 
	La différence 
	entre le Stoïcien et l'Empirique est que le premier nie ce que le dernier 
	permet, à savoir que l'analyse quantitative de ces notions fournit un 
	support conceptuel pour les prémisses du Sorite. Telle est l’affirmation 
	simplifiée par le rejet du Conditionnel de Sunartesis en faveur de celui de 
	Philon. Ou pour le dire autrement, le Stoïcien n’admet pas que trois c’est 
	peu parce que deux c’est peu. (ibid., p. 323)
	
	[La lecture dite Sunartesis 
	(connexion ou cohésion) du conditionnel, selon laquelle ‘si p alors q’ est 
	vrai si et seulement si ‘p’ et ‘pas q’ sont incompatibles, est dérivée de 
	Cic.Fat. 11-16, tel que discuté par Burnyeat, op. cit.]
	
	Par conséquent, la logique 
	stoïcienne n'accepte pas qu'il y ait des pressions conceptuelles ou 
	sémantiques sur nous pour accepter les prémisses d'un Sorite, refusant
	“pour les cas mêmes où l'idée est la plus 
	convaincante, en raison de la nature manifestement quantitative des 
	prédicats impliqués.” (ibid., p. 324).
	
	Du livre de Chrysippe (D. L. 
	VII 192, 197), 
	“Les Arguments Sorites contre 
	les Mots,” il semble que 
	“au moins 
	quelques arguments sorites sont considérés comme attaquant la langue ; en 
	termes modernes, ils visent à montrer que certains prédicats sont 
	incohérents.” (ibid.) En outre,
	Dans la mesure 
	où l'on en juge par la définition de F, il ne peut y avoir de F. Par 
	conséquent, dans la mesure où Chrysippe est un critique des Sorites, dans 
	cette mesure il défend notre langue contre les Sorites, dans cette mesure, 
	il défend notre langue contre l’intention d’Eublides.
	
	Dans la mesure où il 
	réussit, il n'y a rien de mal avec le Panthéon prédicat (dans ce cas), et il 
	serait faux de prétendre une validité conceptuelle pour les prémisses 
	proposées plus tôt.
	
	Cicéron a attaqué cette 
	forme de Logique Stoïcienne, en disant : 
	“La nature des 
	choses ne nous a donné aucune connaissance des limites de sorte que nous 
	puissions déterminer en tout cas jusqu'où il faut aller, nous ne pouvons en 
	aucun cas dire combien il faut ajouter ou retrancher pour que nous puissions 
	répondre avec certitude.” (Acad. 11 92).
	
	Il résulte de l'argument de 
	la continuité résultant d'un réajustement de la prémisse sorite que si le 
	Fils est admis comme Dieu absolu identique au Père, alors il n'y a aucune 
	raison logique valable pour ne pas supposer que les Étoiles du Matin et tous 
	les élus sont également de manière admissible inclus dans le terme ‘Dieu’ 
	sans être conceptuellement panthéistes ou polythéistes. Les implications de 
	Logique Stoïcienne étaient évidentes à Arius et Athanase et la controverse 
	tournait souvent autour de la réfutation de certaines prémisses ou de 
	l’adoption des positions accusatives. En ce sens, Cicéron a utilisé la 
	Logique pour la retourner contre elle-même et démontrer l'incapacité de 
	notre raison de montrer ce qui est vrai et ce qui est faux (Acad. 11 
	93 init ; cf. 95 init ; suivant Burnyeat p. 325).
	
	La fixation des frontières 
	est problématique dans le cas du Panthéon. Burnyeat utilise l’argument du 
	2ème siècle [AEC] sur les Dieux, mis en avant par l’académicien Carnéade 
	sous forme de Sorites (Soritikos), 
	“Ainsi Sextus Empiricus l’introduit (M IX 182 ; 
	Sorites 190) et Sextus fait appel à l'ami et successeur éventuel de 
	Carnéade, Clitomaque.” (ibid., p. 326)
	
	L'argument cité de Sextus 
	est comme suit :
	
	Si Zeus est un 
	Dieu, Poséidon est aussi un Dieu : Frères, trois étions nous, tous les 
	enfants de Cronos et de Rhéa, Zeus, Moi-même et Hadès, le troisième ayant 
	les Ombres pour son royaume. Toutes choses ont été partagées en trois, et 
	chacun a eu sa part de gloire. De sorte que si Zeus est un Dieu, Poséidon 
	aussi, étant son frère, sera un Dieu. Et si Poséidon est un Dieu, Achelus 
	aussi sera un Dieu, et si Achelus, Neilos, et si Neilos, chaque rivière 
	aussi, et si chaque rivière, les cours d’eau également seront des Dieux, et 
	si les cours d'eau, les forêts : mais les forêts ne sont pas des Dieux, 
	alors Zeus n’est pas non plus un Dieu. Mais s'il y avait eu des Dieux, Zeus 
	aurait été un Dieu. Par conséquent, il n'y a pas de Dieux. En outre, si le 
	soleil est Dieu, le jour sera également Dieu, car le jour n'est rien d'autre 
	que le soleil au-dessus de la terre. Et si le jour est Dieu, le mois aussi 
	sera Dieu. Et si le mois est Dieu, l'année aussi sera Dieu, car l'année est 
	un composite constitué de mois, car c’est un composite constitué de jours.
	Mais ce n'est 
	pas <vrai>, alors la supposition originale ne l’est pas non plus. Et puis 
	ils disent, il est absurde de déclarer que le jour est Dieu, mais pas 
	l'aube, le midi et le soir. (M ix 182-4, tr Bury de Burnyeat, op. cit.).
	
	Burnyeat souligne que les 
	conditionnels dans les arguments d’Eubulide s'accumulent automatiquement, 
	l'un après l'autre, en vertu du principe général. Carnéade semble construire 
	pas à pas son argumentation et Cicéron mélange les conditionnels et les 
	questions, démontrant la technique probable, mais Burnyeat soutient que 
	Sextus nous montre comment tout cela s'additionne. Les conditionnels 
	successifs ne découlent pas d'un principe général unique, mais de motifs 
	justificatifs que Carnéade devait fournir, et la justification dite ou 
	suggérée varie dans l'argument.
	
	Pourquoi Poséidon est-il un 
	dieu si Zeus est un dieu ? Parce que nous avons dans l'autorité inattaquable 
	d'Homère qu'ils sont frères. Pourquoi Acheloüs est-il un dieu si Poséidon 
	l’est ? Parce qu'ils sont tous les deux des masses d'eau. (Poséidon la mer ; 
	Acheloüs un grand fleuve en Étolie). Pourquoi le Nil est-il un dieu si 
	Acheloüs l’est ? Parce qu'ils sont tous les deux des fleuves, et ainsi de 
	suite. Les principes généraux sont indiqués ou implicites. Chaque rivière 
	est un dieu, tous les enfants de Cronos et de Rhéa sont des Dieux. Mais pas 
	un seul principe nous permet d'aller jusqu'au bout de l'argumentation. 
	(ibid., p. 228)
	
	Burnyeat donne ici 
	l'analogie la plus utile.
	
	Si X mérite un 
	traitement T et que Y ne diffère pas sensiblement de X dans les 
	caractéristiques pertinentes pour mériter T, alors Y mérite T.
	
	Il ne 
	pense pas que ce 
	soit une objection à cette formulation qu'il puisse y avoir une série de 
	chevauchement des caractéristiques, F1, F2, Fn tels que (i) si on nous 
	demande pourquoi X mérite T (pourquoi X est un dieu, une personne, un 
	indigent) la première chose que l'on peut mentionner est F1 (X est un fils 
	de Cronos et de Rhéa), mais (ii) ce qui persuade quelqu’un que Y mérite 
	aussi T est une ressemblance entre X et Y à l'égard de F2 (ibid., pp. 
	328-9).
	
	Pour Burnyeat, les deuxième 
	et troisième réflexions comptent autant, et parfois plus, que les premières.
	“Il est illusoire de penser qu'on puisse dire 
	d'emblée exactement pourquoi X mérite T, et il peut être illusoire de croire 
	qu'on puisse jamais le dire avec certitude. Car il se peut que ce qui frappe 
	quelqu’un à propos de X et encore à propos de Y, comme pertinent pour qu’il 
	mérite T, soit quelque chose qui subit un changement quand quelqu'un 
	présente un nouveau cas à côté de l’ancien” (ibid.).
	
	À partir de là, nous pouvons 
	maintenant examiner la nature de la Divinité biblique et la validité du 
	Panthéisme ou du Polythéisme. D'après notre analyse précédente, il est 
	évident que la structure de l'esprit est une Divinité étendue composée de 
	divinités subordonnées à la volonté d'Eloah. La position a été atteinte où 
	l'on doit être contraint de rejeter l’explication athanasienne de la Trinité 
	et la structure de l'esprit en faveur d'une explication où les deuxième, 
	troisième, quatrième et entités suivantes sont limitées en puissance et 
	connaissance ; donc non seulement il n'y a rien en principe qui s’oppose à 
	ce que la Divinité soit étendue pour inclure les Elohim et, par adoption, 
	les humains, mais nous sommes logiquement contraints par la structure et le 
	récit de suivre une telle approche cohérente. Les différends 
	athanasiens/ariens sont fondamentaux pour une bonne compréhension de cette 
	position triune.
	
	
	3:6.2 
	L'Union de l'Esprit Saint
	À partir des commentaires de 
	Foakes-Jackson sur l'Arianisme ci-dessus au début de 3:6.1, on peut voir que 
	les perceptions des groupes ariens et athanasiens étaient erronées. Les 
	Ariens, si Foakes-Jackson doit être accepté, commettent une erreur dans 
	l'affirmation que le fils était complètement détaché d’Eloah, le Père, et 
	les Athanasiens commettent une erreur dans leur interprétation erronée de la 
	structure ontologique de la Divinité et sa limitation au système triune.
	
	Nous avons vu que deux ou 
	plusieurs entités peuvent exister sans assumer les caractéristiques d'une 
	structure quantitative, c'est à dire un Panthéon, et de même que de 
	Multiples Déités sont Panthéistes/Polythéistes.
	
	La différence réside dans la 
	structure de l'analyse de Burnyeat. Dieu est Un, l'existence de plusieurs 
	entités est assurée du facteur qualitatif, Dieux nominaux, en étant d'une 
	même substance avec l'entité centrale Dieu, c'est à dire étant de même 
	substance que le Père. Pour Christ, il s’agissait d'une complexité non 
	accordée à l'homme jusqu'à la Pentecôte et alors seulement sur une base 
	relative, bien que Melchisédek fût un fac-similé ou une copie du Fils de 
	Dieu (de [aphõmoiõmenos] ; Hébreux 7:3). 
	(Voir 
	
	The New Thayer’s Greek-English Lexicon, entrée 871, pp. 89-90.) (cf. Cox, 
	
	Melchisédek (No. 128), CCG, 1995, 1998).
	
	La perfection voit Dieu 
	comme 
	“tout en tous”, et l'espèce 
	humaine a progressé en vertu de l'essence de Dieu, appelée l’Esprit Saint, 
	dans une famille de Fils de Dieu, avec l’Armée Céleste, où la structure 
	multiple existe comme une structure unique 
	“étant en forme 
	de Dieu, mais ne cherchant pas à saisir l'égalité avec Dieu” (Voir 
	Expositor’s 
	Greek Tesatament). L’Elohim du groupe 
	d'origine humaine des Bene Elohim est Christ comme le ... kurios ou 
	contrôleur, le chef ou roi (traduit par Seigneur) ou le ... despotes, 
	le dirigeant absolu.
	
	Le concept des esprits 
	individuels qui ne sont pas en unité sous la volonté d'une seule entité doit 
	finalement être polythéiste. La doctrine de l'âme doit donc être une 
	doctrine du polythéisme, car elle permet une structure éternelle de l'esprit 
	qui n’est pas en union avec le noyau et qui a été créée ex nihilo, n’étant 
	pas en possession de la nature de Dieu. C'est ainsi que deux ou plusieurs 
	entités qui possèdent des volontés non subordonnées doivent être panthéistes 
	(comme Monisme illusoire) ou polythéistes.
	
	La structure originelle des 
	Fils de Dieu a permis l'exercice de la volonté. Azazel et une partie de 
	l’armée ont choisi d'exercer ce pouvoir en s'élevant au-dessus de la volonté 
	du Très-Haut, établissant une structure qui doit finalement et logiquement 
	être source de division et donc polythéiste. Le fait qu'ils avaient ce 
	pouvoir était un prolongement nécessaire de la connaissance du bien et du 
	mal inhérente à l'essence divine. La destruction des esprits semble plutôt 
	davantage impliquée que la simple mort d'une structure matérielle. La 
	résurrection humaine n'est pas la réunification d'une essence spirituelle et 
	physique, mais plutôt la restauration d'un ideatum de l'idée dans l'esprit 
	de Dieu. La doctrine de l'âme n'est pas nécessaire, et ontologiquement elle 
	et le Dualisme Cartésien doivent être soit polythéistes soit un monisme 
	illusoire.
	
	Comme expliqué précédemment, 
	le Dualisme Cartésien prévoit la création d'une âme individuelle, qui a la 
	capacité des extrêmes du bien et du mal jusqu’au niveau du mal impénitent. 
	La création d'une entité éternelle, qui soit logiquement polythéiste en 
	étant inextricablement externe à la volonté de Dieu, est philosophiquement 
	peu pratique. Cela conteste en outre la nature de Dieu en créant une 
	structure plus complexe nécessitant un processus plus complexe de 
	destruction.
	
	Si l'âme éternelle peut être 
	traitée à l'état spirituel final, alors l'état intermédiaire est une 
	absurdité logique et Dieu est de nouveau attaqué. Si la structure de l'âme 
	coexiste avec le mal, alors la structure du mal est incohérente et attaque 
	nécessairement l’omnipotence de Dieu, en ce que les divisions au sein de la 
	structure de la Divinité et de la Famille de Dieu sont intégrées, instituant 
	une division et un conflit qui sont logiquement opposés à l’unité.
	
	La poursuite de l’existence 
	de l'Armée Déchue plaide contre un tel concept de l'âme en vue de tout ce 
	qui est contenu ici. Azazel et l'armée déchue n'ont pas perdu leur entité 
	d'être quand ils ont choisi de se rebeller, mais ils ont été limités en 
	puissance. À partir de la proposition d'Einstein selon laquelle l'espace, le 
	temps, la gravité, la matière et l'énergie sont des expressions équivalentes 
	d'une seule essence fondamentale, il s'ensuit que la réduction de la 
	puissance dans tous les aspects de l'énergie ou de la région implique 
	nécessairement une réduction du temps. Limiter le temps d'Azazel limite 
	nécessairement son pouvoir.
	
	
	3:6.3 
	Satan et le Panthéisme
	La question qui est 
	métaphysiquement la plus déroutante pour l'espèce humaine est : pourquoi 
	Azazel et l'armée déchue n’ont-ils pas été détruits avant la création de la 
	nouvelle armée de remplacement ? Nous savons par la Bible qu’Azazel a été 
	jugé. Dans Jean 16:1-11, Christ dit que le Consolateur viendra et convaincra 
	le monde en ce qui concerne le péché, la justice et le jugement. 
	“Le jugement, parce que le prince de ce monde a été 
	jugé.” (v.11)
	
	Le Consolateur ne parle pas 
	de lui-même mais relaie les concepts de la Divinité. Le concept de 
	“prend de ce qui est à moi (Christ) et il vous 
	l’annoncera” indique la division ou la canalisation de 
	contrôle. Il apparaît donc que l'esprit est une entité de diffusion qui lie 
	les Bene Elohim à leur Elohim ou Étoile du Matin et de là, à Eloah ou Dieu 
	le Père.
	
	L'Armée Déchue n’est pas 
	encore jugée, mais doit être jugée par les élus en tant que leurs 
	contemporains, i.e. les Fils de Dieu, mais dans leur cas, ceux d'origine 
	terrestre. (Dans 1Corinthiens 6:2-3 les saints jugeront le monde et les 
	anges, se référant ici à l'armée déchue).
	
	Si Satan a été jugé et le 
	jugement de l’armée est réservé, il s'ensuit qu'il n'y a pas eu de 
	condamnation. Il en résulte en outre que la miséricorde à la repentance doit 
	également pouvoir être étendue à l’armée. Le problème du mal est complexe et 
	est traité plus complètement dans Le Problème du Mal. La raison de permettre 
	l'existence du mal est cependant relativement plus simple et pourrait être 
	énoncée comme suit.
	
	Si une capacité de libre 
	arbitre existe, alors la capacité de pécher existe aussi. Si une entité 
	exerçant un tel libre arbitre le fait par la volonté et veut pécher, 
	l'entité alors se détache de la famille de Dieu ou de l'Union de l'Esprit. 
	Comme les volontés opposées constituent par conséquent un panthéon d'entités 
	polythéistes et entraînent la perturbation du fonctionnement ordonné 
	induisant le chaos, alors les entités perturbatrices doivent être éliminées, 
	faute de quoi la réalisation d'un plan parfait éternel par un Dieu 
	omniscient et omnipotent est contestée. Dieu n’est donc, par le Polythéisme, 
	ni omnipotent ni omniscient et ne peut donc pas permettre des structures 
	poly/panthéistes.
	
	La permission à court terme 
	d'une structure rebelle et donc poly/panthéiste doit être de telle sorte 
	qu’un exemple ou processus de croissance dans le plan immuable à long terme 
	de Dieu puisse être donné.
	
	La rébellion doit donc avoir 
	été attendue et autorisée. L'espèce humaine doit nécessairement avoir été 
	exposée aux effets de la rébellion, sinon celle-ci ne deviendrait qu’un 
	mythe de l’armée pré-adamique, d'où l’Armée adamique serait ouverte aux 
	mêmes tentations mais, sans la connaissance des conséquences, pècherait 
	probablement.
	
	De même, ceux qui sont 
	justes à leurs propres yeux, comme Job l’était, seraient plus enclin à 
	l'orgueil et l'élévation de soi à la position du Très-Haut, non contents de 
	rester Elohim ou des Fils de Dieu. L’Armée ne pouvait voir l'ampleur des 
	maux du système de concurrence, si elle n’en voyait pas l'effet sur les 
	créatures.
	
	L’interférence avec la 
	création et les résultats de la guerre ont donné lieu à ce que la terre 
	devienne sans forme et vide, i.e. devienne tohuw et bohuw.
	
	Mais Ésaïe dit que le 
	Seigneur n'a pas créé la terre en vain. Jérémie dit que la terre redeviendra 
	sans forme et vide, (ou dévastée et déserte), i.e. ... tohuw et ...
	bohuw (Jérémie 4:23). Le concept est déserté et vide ou 
	désolé/chaotique. Pourtant, Jérémie dit que le Seigneur ne fera pas une 
	entière destruction la prochaine fois (4:27).
	
	Les habitants de la planète 
	se détruiront presque sous la domination de Satan, et Dieu permettra cette 
	destruction comme un processus d'apprentissage. Selon le récit biblique, 
	aucune chair ne serait laissée en vie s'Il n’intervenait pas, mais Il va le 
	faire 
	“pour l'amour des élus”,
	
	en d'autres termes, pour accomplir Son dessein et 
	Son plan comme un processus d'unification de la famille de Dieu.
	
	Après cela, les rebelles et 
	impénitents seront jugés et détruits. Le schéma biblique est tout à fait 
	différent de tout ce qui est compris par n’importe lequel système sur la 
	planète à cette date.
	
	La structure ontologique et 
	philosophique est totalement incomprise et a été totalement syncrétisée par 
	les sectes chrétiennes traditionnelles. Les systèmes animistes religieux 
	primitifs qui découlent de la religion chaldéenne et plus tard du Chamanisme 
	animiste ont créé une séquence de structures polythéiste/panthéiste, moniste 
	et pseudo-monothéiste qui sont aussi incohérentes.
	
	
	Chapitre 4
	
	La Création Matérielle 
	
	
	4:1 La Création 
	de l'Homme
	Une des plus grandes responsabilités à l’argument de la création est 
	celle des soi-disant fondamentalistes bibliques qui affirment rigidement et 
	dogmatiquement une création en l’année 4004 avant J.-C. (basée sur la 
	reconstruction d’Ussher de la chronologie 
	‘reçue’) ou à une date à peu près similaire en dépit de toutes les preuves 
	contraires et indépendamment des mots et de la logique du récit de la 
	Genèse.
	
	Les dates à partir d'Adam menant jusqu’à l’ère Chrétienne varient entre 
	la chronologie juive de 3483 années, étant la plus courte, à la chronologie 
	étendue construite par la direction d'Alphonso de Castille à 6984 années 
	(voir le Dictionnaire 
	ASV Bible Dictionary. p.18). Voici un tableau de la période allant d'Adam au déluge provenant 
	des quatre sources anciennes :
	 
	
	ÂGE À LA 
	NAISSANCE DU FILS AÎNÉ
	
| 
			 | 
			HÉBREU | 
			LXX | 
			SAMARITAINE | 
			JOSEPHUS | 
| 
			ADAM  | 
			130  | 
			230  | 
			130  | 
			230 | 
| 
			SETH  | 
			105  | 
			205  | 
			105  | 
			205 | 
| 
			ENOSCH  | 
			90  | 
			190  | 
			90  | 
			190 | 
| 
			KÉNAN  | 
			70  | 
			170  | 
			70  | 
			170 | 
| 
			MAHALALEEL  | 
			65  | 
			165  | 
			65  | 
			165 | 
| 
			JÉRED  | 
			162  | 
			162  | 
			62  | 
			162 | 
| 
			HÉNOC  | 
			65  | 
			165  | 
			65  | 
			165 | 
| 
			METUSCHÉLAH  | 
			187  | 
			167  | 
			67  | 
			187 | 
| 
			LÉMEC  | 
			182  | 
			188  | 
			53  | 
			182 | 
| 
			NOÉ (au Déluge)  | 
			600  | 
			600  | 
			600  | 
			600 | 
| 
			 | 
			 | 
			 | 
			 | 
			 | 
| 
			DÉLUGE (Anno Mundi)  | 
			1656  | 
			2242  | 
			1307  | 
			2256 | 
	
	
	Quel que soit le laps de temps correct, aucun 
	récit de chronologie ne rend compte de l'existence des plus anciennes 
	espèces humaines démontrées par la technologie actuelle, et c'est une 
	question que la théologie philosophique ne peut pas éviter.
	
	Qu'il y eût une création pré-adamique paraît indéniable. L'affirmation, 
	cependant, que cela est contraire à la narration biblique ne résiste pas à 
	l'examen. Une des erreurs les plus fondamentales des théologiens était celle 
	de Genèse chapitre 1, versets 1-2 :
	
	
	Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. Et la terre était informe 
	et vide ; et les ténèbres étaient sur la face de l'abîme et l'Esprit de Dieu 
	se mouvait (ou planait) sur la face de l'eau. (Version
	American Standard Version de la Bible).
	
	Le terme 
	"était informe et vide" ne désigne pas une condition de la création, mais plutôt un état de 
	destruction. La terre est devenue 
	tohuw et bohuw, ou dévastée et 
	chaotique ; elle n'a pas été créée de cette façon (cf. Ésaïe 45:18).
	
	Les créationnistes sans réelle compréhension, par conséquent, ont 
	commencé l'horloge de la terre à partir de 4004 [AEC], contrairement à tous 
	les éléments de preuve qu'ils possédaient déjà à l'époque. Autrement dit, la 
	terre a existé depuis plusieurs millions d'années. Les dinosaures ont vécu 
	dans une relative stabilité pendant 135 à 165 millions d’années avant de 
	disparaître soudainement. Les primates sont apparus sur la planète il y a 
	plusieurs millions d’années et, il y a environ 12 millions d’années, ils ont 
	pratiquement disparu avec seulement quelques survivants. Il y a relativement 
	peu de temps, une toute nouvelle série d'espèces de primates est apparue, 
	apparemment sans lien avec l'ancienne. Plus récemment, des espèces 
	humanoïdes sont apparues et ont disparu au milieu de la destruction massive 
	des espèces de la planète. Dans tout le nord de la Russie et de l'Alaska des 
	fosses de mammouths, de bisons et des espèces éteintes d'herbivores et de 
	carnivores sont communes. Les catastrophistes tels que Velikovsky et 
	Dankenbring affirment que le monde a été renversé pour provoquer des 
	catastrophes sur des périodes successives. La Bible elle-même affirme que le 
	monde a été bouleversé et que ceci a plus tard été rendu comme une 
	déformation de sa surface (voir ci-dessus).
	
	Quels que soient les avantages et les inconvénients de ces arguments, 
	nous sommes plus préoccupés par les explications d'une telle existence et de 
	ces modifications qui sont conformes à la raison ou qui ne sont pas 
	clairement absurdes.
	
	Le récit de la Genèse est une histoire de recréation, pas l'histoire de 
	la création entière. L'écart entre Genèse 1:1 et Genèse 1:2 est des millions 
	et des millions d'années. L'Esprit de Dieu planait sur la face des eaux, 
	car il y avait eu une destruction de proportions énormes.
	
	À partir des récits géologiques, nous nous retrouvons avec un certain 
	nombre de questions :
	
	1. Si Dieu est immuable et crée à partir d'un plan immuable et éternel, 
	alors soit il ;
	a : a planifié les destructions sur une base répétitive ; soit
	b : Son Elohim délégué, ou Étoile du Matin de la terre, a créé et détruit 
	contrairement à Son plan ; soit
	c : Son Étoile du Matin oint de la Terre a interféré avec la création 
	forçant la création répétitive.
	
	2. Comme les créations concernent plus d'une forme d'humanoïde, c'est-à-dire 
	le Neandertal, le Cro-Magnon, et nous-mêmes, les explications doivent 
	impliquer une source créatrice externe à Dieu. À partir des arguments sur le 
	lien de causalité et la création, Dieu crée à partir d'une conception 
	immuable et éternelle, et de là Il ne peut pas expérimenter. Si Dieu 
	expérimentait alors il n'y a aucune raison de supposer que les espèces ne 
	peuvent pas être éliminées par accident, fantaisie ou caprice parce qu’elles 
	sont défectueuses comme les espèces précédentes semblent l’avoir été. Du 
	fait de Son omnipotence et omniscience, Il ne ferait pas un produit 
	défectueux.
	
	3. De par Son omniscience, Il aurait connu le résultat de chaque 
	événement et l'ingérence dans chaque action. Il est par conséquent soit non 
	omniscient soit non omnipotent, ou bien Il a permis l'action pour un autre 
	but de Son plan.
	
	Mais on a rendu témoignage en disant :
	
	Qu'est-ce que l'homme pour que tu te souviennes de lui ?
	
	Ou le fils de l'homme pour que tu le visites ?
	
	Tu l'as fait un peu inférieur aux anges
	
	Tu l’as couronné de gloire et d'honneur
	
	Et tu l’as établi sur les œuvres de tes mains.
	
	(Hébreux 2:6-7)
	
	L'auteur de l’épître aux Hébreux citait Psaume 8:4 et suivants où les 
	choses mises sous Son assujettissement sont les créatures de la terre, la 
	mer et l'air : en d'autres termes, cette planète ; et d’après Hébreux 2:5, 
	nous voyons que la terre n'a pas été créée pour que les anges la dirigent, 
	mais plutôt l'homme sous le Fils de l'Homme en tant que [les] Fils de Dieu. 
	Le mot traduit par anges à Hébreux 2:6 est le mot grec standard 
	("((,8@H) aggelos, ou ange pour 
	messager de Dieu. Ce mot cependant traduit le mot hébreu dans le Psaume 8:5 
	pour Dieux, les Elohim. Selon Clément d'Alexandrie (Eusebius, Hist.VI.14.4), 
	Paul a écrit [l’épître aux] Hébreux en hébreu et Luc l’a traduit en grec. 
	Bien qu’Origène affirme que les idées sont Pauliniennes, l'expression et le 
	style proviennent de quelqu'un d'autre. "Celui qui a réellement écrit la 
	lettre est connu de Dieu seul." 
	(Eusebius Hist. VI.25). Tertullien (De Pudicitia 20) préconise 
	Barnabas comme l'auteur. Ceci est mentionné par le Dictionnaire 
	The Interpreter’s Dictionary of the Bible, Vol. 2, p. 572, qui stipule qu'il existe un 
	commun accord que Paul n'a pas écrit l'Épître et que [l’épître aux] Hébreux 
	n'a été acceptée dans la Bible qu’après qu'Athanase l'a mentionnée dans sa 
	39ème lettre d’Easter/Pâques et son acceptation par Augustin. 
	[L’épître aux] Hébreux a cependant été considérée comme Paulinienne jusqu'à 
	la Réforme quand elle a été contestée par Erasmus. Le Concile de Trente (8 
	Avril 1546) a décidé qu’elle était Paulinienne, mais a admis que Paul puisse 
	ne pas avoir donné sa forme définitive.
	
	Le concept des Elohim ne pouvait pas être transmis dans le grec en 
	utilisant le Theos sans qu’on ait recours à une explication fastidieuse du 
	concept. Si Clément est correct et que Luc l’a traduite en grec, il a 
	évidemment opté pour le mot messager plutôt que de tenter de transmettre le 
	concept des Elohim, puisque la distinction détaillée de la pensée panthéiste 
	aurait été nécessaire. Le concept ici est que les Elohim sont une pluralité 
	de qui les anges sont un terme équivalent dans leurs ordres supérieurs. 
	Puisque Elohim était le créateur, alors il s’ensuit que les entités de cet 
	ordre ont des pouvoirs limités ou délégués de création.
	
	
	4:1.1 Les
	Humanoïdes Pré-adamiques 
	David Pilbeam, dans son article 
	"Human Origins and 
	Evolution" (Origines de l'Homme et 
	l'Évolution) dans Origins, The Darwin 
	College Lectures (Éd. par AC Fabian, Cambridge, 1988, p.111) dit à 
	propos du développement humain, en commençant par l'Homo Erectus, la 
	première espèce d'hominidés à atteindre une large distribution en dehors de 
	l'Afrique :
	
	H. Erectus et ses industries ont duré de plus de 1,5 millions d’années de 
	cela à moins de 0,5 millions d’années de cela sans beaucoup de changement, 
	ce qui implique un certain degré de stabilité comportementale qui a surpris 
	les paléoanthropologues lorsqu'ils en ont pris conscience pour la première 
	fois. Il y a environ 0,3 millions d’années, les hominidés dotés d’un cerveau 
	un peu plus grand (1100-1300 cm3) et d’un crâne légèrement de forme 
	différente ont commencé à apparaître : ce qu’on appelle les Homo Sapiens 
	archaïques ; dans l'ensemble, ils étaient encore très similaires aux 
	H.Erectus. Pour les distinguer de nous, les Homo Sapiens Modernes, le 
	modificateur archaïque est ajouté. Les sapiens archaïques les plus connus 
	sont venus d'Europe et d'Asie de l'Ouest : l'homme de Neandertal.
	
	
	Cependant, malgré leur étiquette de sapiens, malgré les tentatives de les 
	"blanchir", je ne pense pas qu'ils devraient être appelés Homo Sapiens, car 
	morphologiquement et, par inférence, sur le plan du comportement ils 
	diffèrent nettement de l'homme moderne.
	
	Pilbeam poursuit en disant (pp. 112-3) :
	
	Un changement évolutionnaire substantiel vient entre les Homo Sapiens 
	archaïques et modernes. Il s'est produit au cours de la période comprise il 
	y a entre 130 trillions d’années et 30 trillions d’années, se terminant avec 
	l'apparition des humains comme nous, avec des squelettes moins massifs, les 
	corps moins musculaires, des têtes plus rondes et les visages plats. À en 
	juger par leurs traces archéologiques, leur potentiel de comportement était 
	aussi semblable au nôtre il y a au moins 35 trillions d’années. La cause de 
	ce dernier changement majeur dans l'évolution humaine est obscure, et il y a 
	désaccord considérable sur son tempo et le mode, quand et où cela s'est 
	passé et quel micro schéma d'évolution a été suivi. Avec ces humains 
	modernes, nous obtenons la première preuve de modèles de comportements 
	manifestement modernes sous de nombreux aspects ; de la peinture et de la 
	sculpture de la grotte, à des outils sophistiqués et la chasse coopérative 
	minutieusement planifiée, à l'augmentation de la taille et la densité de la 
	population et la répartition géographique et écologique élargie. C'est ici, 
	enfin, que tous les caractères véritablement 
	"humains" 
	sont réunis pour la première 
	fois.
	
	Pilbeam affirme que de 
	"nombreuses qualités 
	‘humaines’ 
	semblent avoir évolué étonnamment tard, ce qui 
	est l'une des conséquences les plus intéressantes des travaux récents."
	
	(ibid., p.114).
	
	Selon Brian M. Fagan (People 
	of the Earth: An Introduction to World Prehistory, 5ème Éd., Little Brown & Co. 
	Boston, 1986, pp. 128ff), les Néandertaliens sont reconnus comme une 
	sous-espèce de l'Homo Sapiens qui est apparue pour la première fois durant 
	la période interglaciaire de l’Eémien, soit il y a environ 100 000 ans ou 
	moins.
	
	Les découvertes faites à Petralorna en Grèce datent entre 300 et 400 
	trillions d’années, et la découverte de la grotte Aragas a révélé des crânes 
	et des mâchoires qui semblent anatomiquement intermédiaires entre l’Homo 
	Erectus et l'Homo Sapiens. Ceux-ci datent d'il y a environ 250 trillions 
	d’années et le crâne Swanscombe entre 200-250 trillions d’années. Couplé 
	avec les découvertes de Steinheim en Allemagne, il est suggéré que ceci 
	indiquait que la transition vers l'Homo Sapiens Neanderthalis s’est achevée 
	il y a 100 000 ans.
	
	Il ne fait guère de doute que l’homme de Cro-Magnon ou ce qui sont 
	appelés les premiers hommes modernes et les Néandertaliens aient coexisté 
	sur la planète. Selon Sarah Bunney (écrivant dans le magazine
	New Scientist, "Science," 20 janvier 1990), "des restes de 
	squelettes fournissent une bonne preuve de l’existence des premiers hommes 
	modernes en Israël (grottes de Qatzeh et Skhul) il y a entre 100 000 et 90 
	000 ans. Il y a au moins 43 000 ans, des populations de personnes modernes 
	ont atteint l'Europe méridionale et centrale." Les publications de
	New Scientist, "Science," de 26 
	novembre 1987 et de 25 février 1988, affirme qu’au Moyen-Orient, les deux 
	formes (de Neandertal et de Cro-Magnon) peuvent avoir coexisté pendant des 
	dizaines de milliers d'années.
	
	Selon James Bischoff, à partir de l'utilisation de nouvelles techniques 
	de datation, il semble que les gens modernes primitifs aient atteint la 
	Grotte espagnole L'Arbreda en Catalogne et la grotte d'El Castillo en 
	Cantabrie il y a environ 40 000 ans (le Journal 
	Journal of Archeological 
	Science, Vol 16, pp. 563 et 577).
	
	Les deux grottes avaient été précédemment utilisées par les 
	Néandertaliens. Les technologies de l'outil des Neandertal sont connues 
	comme Moustériennes, celles de l’homme de Cro-Magnon sont connues comme 
	Aurignaciennes ; en l’absence de preuves squelettiques, les types d'outils 
	sont considérés comme des preuves de genre. Certains archéologues, dont Paul 
	Mellars de Cambridge, font toutefois valoir que les Néandertaliens ont 
	acquis, par le contact avec les humains plus modernes ou de façon 
	indépendante, les marques de l'Aurignacien (Current 
	Anthropology, Vol 30, p. 349).
	
	Indépendamment du débat académique et de la précision absolue de la 
	datation, il ne fait aucun doute que deux espèces humanoïdes ont existé sur 
	la planète avant la création biblique d'Adam, il y a environ six mille ans. 
	La technologie du Paléolithique Moyen de Néandertal est soutenue par 
	Bischoff et ses collègues pour avoir pris fin il y a environ 40 000 ans. 
	Dans la Grotte L'Arbreda, l'Aurignacien est précédé sans interruption par 
	des outils moustériens ou du Paléolithique moyen. Cette position est étayée 
	par des preuves provenant de l'abri sous roche d’Abric Romani près de 
	Barcelone.
	
	Ces découvertes révisent les datations de manuels reconnus en les faisant 
	reculer de 35 000 années. Au fur et à mesure que la technologie s’améliore, 
	elle confirme ou prolonge la période de temps, mais ne la réduit pas. La 
	difficulté à confirmer les dates avec précision au-delà de 40 000 années est 
	due au fait que les techniques de datation au carbone sont limitées à cette 
	échelle de temps. La datation thermoluminescence et autres remontent à 
	quelques centaines de milliers d'années.
	
	Le site de El Castillo présente une couche de sédiments de la moitié d'un 
	mètre d'épaisseur séparant le Moustérien de l’Aurignacien, indiquant la 
	désuétude au fil du temps ou l'envasement dû à une catastrophe. Selon 
	Bunney, "Dans le sud-ouest de la France et le long de la côte la plus 
	septentrionale de l'Espagne, comme au Moyen-Orient, il y a des signes que 
	les gens modernes et les Néandertaliens vivaient côte à côte pendant un 
	certain temps. Il n'y a pas de transition abrupte comme à L’Arbreda." La 
	preuve de cela est également tirée de la technologie distinctive du 
	Châtelperronien qui présente des caractéristiques à la fois Moustériennes et 
	Aurignaciennes. Un bon exemple de cela a été trouvé avec un squelette 
	néandertalien à Saint-Césaire en Charente-Maritime. 
	La 
	technologie pierre-outil 
	s’est poursuivie pendant plusieurs milliers d'années jusqu'à ce que les 
	outils comme ceux de Kartan disparaissent il y a plus de 4 000 ans (voir 
	Ronald Lampart, 
	The Great Kartan Mystery (Le Grand Mystère Kartan), ANU, 1981).
	
	
	4:1.2
	Explication de la Séquence
	L'existence de trois espèces distinctes, sans aucune preuve de mutants ou 
	de changements intermédiaires ne prétend pas que l'une a évolué à partir de 
	l'autre ; en effet, cela affirme le contraire. L'absence de changement 
	mutant chez l’Homo Erectus d’il y a 1,5 millions d’années à 0,5 millions 
	d’années et l'émergence d'une espèce distincte il y a 300 000 (-) ans dans 
	le cas de l'homme de Neandertal, et il y a 35-40 000 ans ou plus dans le cas 
	de l’homme de Cro-Magnon, sans que l’on trouve des mutants qui diffèrent ou 
	délétères, indiquent une structure génétique stable avec une structure 
	secondaire imposée à la première. L'origine Adamique il y a environ 6 000 
	ans plaide en faveur d’une troisième structure. Bien que les anthropologues 
	n'acceptent pas que l’homme de Cro-Magnon soit une espèce distincte de 
	l'homme moderne, mais plutôt une autre sous-catégorie. Cela soulève quelques 
	questions philosophiques intéressantes sur la création.
	
	Nous avons vu que Dieu ne peut pas expérimenter, mais plutôt Il crée à 
	partir d'un plan constant. Nous avons vu en outre qu’à partir de son 
	omniscience Dieu ne pouvait pas créer un produit défectueux car cela serait 
	préjudiciable à ou contesterait Sa nature. De ce que nous savons de l’H. 
	Erectus, l'espèce n'était pas humanoïde dans un sens que nous accepterions 
	maintenant comme nécessairement caractéristique, et il semble donc que ces 
	espèces aient été détruites par un événement quelconque ou supprimées pour 
	faire place à des formes plus tardives.
	
	Du fait de son omniscience, Dieu aurait prévu les destructions et les 
	remplacements et par conséquent, ils auraient été sans aucune raison d’être, 
	sauf pour un entretien ou une fonction zoologique. L'écart entre l’Erectus 
	et l'homme de Neandertal n’aurait entraîné aucun processus d'apprentissage 
	ou mécanisme de soins tel que le développement du caractère. Les 
	Néandertaliens semblent avoir été cannibales, mais peut-être rituellement. 
	De la même manière le chevauchement des deux espèces, l'homme de Neandertal 
	et l’homme de Cro-Magnon, implique des conflits (sans aucune preuve directe) 
	avec l'élimination inévitable de l'une d’entre elles.
	***
	
	Et Dieu créa l'homme à son image ; à l'image de Dieu il le créa ; homme et 
	femme il les créa. Et Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, 
	multipliez, remplissez la terre et soumettez-la (Genèse 1:27-28a).
	
	La création adamique était comme une recréation pour remplir la terre. Le 
	mot est ici 
	(אלמ) mâlê’ 
	remplir ; dans une large utilisation, il a aussi le sens de remplir de 
	nouveau. Ce terme est utilisé de nouveau pour Noé dans Genèse 9:1 :
	
	Dieu bénit Noé et ses fils, et leur dit. Soyez féconds, multipliez, 
	emplissez la terre (Bible de Jérusalem) ou remplissez de nouveau la terre 
	(Version American Standard Version 
	de la Bible).
	
	L'injonction faite à Noé était dans les mêmes termes que celle donnée à 
	Adam et ne s'oppose pas à une armée préexistante ou 
	(אבצ) tsâbâ.
	
	De plus, la coexistence du groupe Adamique avec les autres est implicite 
	dans les commentaires de Caïn après qu’il a tué d'Abel. Selon les récits 
	standards lui et Adam ainsi que Ève et peut-être quelques sœurs étaient les 
	seuls êtres vivants sur la planète. Caïn n'est pas seulement inquiet d'être 
	caché de la face de Dieu, mais plutôt de devenir un fugitif et un vagabond 
	sur la terre :
	
	Et il arrivera que quiconque me trouvera me tuera (Genèse 4:14).
	
	Et le Seigneur mit un signe sur lui afin que 
	quiconque le trouverait ne le tuât point. Alors, il habita dans la terre de 
	Nod 
	(Nôwd) (נוד) (de Nôwd SHD
	5110, 5112, un exilé ou vagabond).
	
	Il est possible que le terme exil dérive de ce terme pour la terre de Nod 
	puisque le mot n'est pas la racine principale, mais plutôt le nom qui 
	désignait la terre. Tout porte à croire qu’il existait d'autres personnes. 
	Qui étaient-elles ?
	
	
	4:2 Les
	Aspects Philosophiques de 
	l'Évolution
	Il est maintenant intéressant d'examiner si le processus de l'évolution 
	est ouvert à Dieu comme un outil créatif légitime découlant de Sa nature.
	
	Il ressort de la discussion précédente que Dieu ne peut pas créer 
	autrement qu'à partir d'un plan éternel. L'utilisation d'un mécanisme 
	arbitraire où les fluctuations aléatoires de la structure génétique 
	produisent de multiples variations d'espèces, dont certaines sont plus aptes 
	que d'autres à survivre, et où l'adaptation se fait sur une longue période, 
	n'est pas ouverte à un Dieu omniscient et omnipotent, la création étant 
	parfaite en conformité à un plan omniscient.
	
	Cette situation, cependant, ne semble pas être le cas, en tout cas à la 
	connaissance de la science. Il y a un désaccord général quant à la séquence 
	de développement des groupes homo. Le point de vue traditionnel est que 
	c’était graduel, progressif et accéléré. L'autre point de vue est qu'il 
	s’est déroulé "pas-à-pas" avec une phase de longue durée de pré-sapiens.
	
	Pilbeam montre les contrastes dans son modèle à la p. 112 reproduit 
	ci-dessous.
	
	
	
	On pourrait faire valoir que Dieu pouvait logiquement créer une structure 
	génétique qui, dans les conditions appropriées, modifierait son code pour 
	s'aligner sur les conditions planétaires en vigueur. Les arguments seraient 
	alors les suivants : soit le changement génétique progressif dans le cadre 
	des variations environnementales et climatiques, soit une modification 
	automatique en vertu de ce changement ; d’où l'argument pas-à-pas. 
	L'argument pas-à-pas permet aux codes verrouillés dans une création 
	distincte d’être activés par des changements déterminés permettant une 
	métamorphose pas-à-pas rapide telle que celle expérimentée il y a ± 50 000 
	ans. Une telle structure permettrait de limiter la diversité des espèces 
	contenant un ADN semblable. Mais cela peut nécessiter une altération 
	rétrograde par les variations climatiques inverses. L'absence de changement 
	climatique visible coexistant est également problématique.
	La difficulté philosophique réside dans les perceptions de la structure 
	ontologique de père en fils, en tant qu’exemple de la relation avec la 
	Divinité. Il est difficile de déterminer le point de rupture spécifique, ou 
	plus précisément, le point de commutation, du nephesh en tant que l'image de 
	Dieu, où ces êtres sont admissibles à la résurrection et donc capables de 
	déduction rationnelle et de réception de l'essence ou esprit comme une 
	entité éternelle.
	
	La doctrine de l'âme est rendue ici dénuée de sens car cela devient 
	nécessaire d'établir un point de commutation, non seulement pour la 
	potentialité mais aussi et plutôt pour la réception de ces entités 
	éternellement déterminées et créées pour superposer sur l'armée des 
	hominidés. Ce concept clairement a une application pour les concepts 
	monistes indo-aryens où la doctrine de la réincarnation répétitive n'a de 
	capacité humaine qu’il y a 50-100 trillions d’années.
	
	Il semblerait que le principal facteur montrant la divergence marquée du 
	développement des hominidés était entre celle de l’H. Erectus et l’H. 
	Neanderthalis. L’Erectus avait un bassin étroit et une boite crânienne 
	réduite. Le bassin réduit indique une période de gestation plus courte et, 
	par conséquent, un enfant plus petit et moins développé, ainsi qu'une 
	capacité cérébrale réduite. Malgré tous les arguments anthropologiques, il 
	ne semble pas y avoir de raison de considérer l’Erectus comme un être humain 
	dans un sens autre que la fabrication d'outils, une caractéristique commune 
	aux grands singes et d'autres espèces.
	
	La stabilité relative et l'absence de tout développement observable chez 
	ces espèces primitives s'opposent logiquement à leur inclusion en tant que 
	progéniteurs de l'homme. En effet, c’est maintenant un fait qu'il y a un 
	embarras de progéniteurs évolutifs potentiels et que nombre d'entre eux 
	doivent être écartés. Si beaucoup devaient être écartés il n'y a aucune 
	raison logique pour laquelle tous ne devraient pas l’être, sauf sur la 
	supposition qu'il doit y avoir un progéniteur de l’H. Neanderthalis ou de 
	nous-mêmes quelque part, autrement la théorie de l'évolution est obsolète 
	comme un système non-théiste.
	
	Le passage de l’H. Erectus à l’H. Neanderthalis, cependant, constitue une 
	modification génétique énorme avec la restructuration de la gestation, et 
	des groupes sexuels et de là familiaux. Les Néandertaliens avaient une 
	capacité cérébrale égale à la nôtre et un corps mieux musclé et plus fort. 
	En raison d'un visage rond (pour les climats froids selon certains 
	anthropologues), il a été démontré que les lobes frontaux étaient réduits. 
	Il est donc possible que la capacité de planification ait été réduite, mais 
	ce n'est pas forcément le cas.
	
	Les arguments antérieurs étaient en faveur d’un cerveau plus grand que le 
	nôtre, mais il se peut que ces arguments ne concernent que certains 
	spécimens. Les arguments concernant les cordes vocales limitées sont des 
	reconstructions, et les affirmations de Pilbeam concernant la parole et la 
	communication réduites sont contestées par les anthropologues dans 
	l'Université nationale australienne avec lesquels l'auteur s’est entretenu. 
	Les Néandertaliens étaient des humanoïdes apparus tardivement, distincts et 
	différents de tout ce qui les a précédés et, contrairement à la croyance 
	populaire, il n'existe aucune preuve et aucune raison logique, autre que 
	l'obligation de liens évolutifs, pour accepter qu'ils étaient les 
	antécédents des humains modernes. Les tests d’ADN modernes ont révélé qu'ils 
	n'étaient absolument pas apparentés aux humains et que leur système d'ADN à 
	27 brins leur donnait plus de points communs avec les chimpanzés.
	
	Il n'y a aucune raison logique convaincante d’accepter que l'Homo Sapiens 
	ou l’Homo Neanderthalis ait évolué à partir d'autres espèces, et il n'y a 
	aucune preuve indiquant que cette construction s'est produite.
	
	Le principe de l'évolution semble être basé sur le principe 
	anthropomorphe égocentrique selon lequel la connaissance humaine moderne est 
	la forme la plus élevée disponible, et, puisque la terre est le centre de 
	l'univers, elle doit donc s’y être développée à partir de formes de vie 
	préexistantes. Parce que l'homme est limité dans la forme et le mode de 
	transport, il n'est pas logiquement correct de supposer que cette 
	construction est uniforme au sein de l'univers. Puisque les récits écrits 
	humains nient l'affirmation de notre unicité, il est donc parfaitement 
	logique d'examiner les prémisses et de reconstruire les hypothèses et les 
	séquences sur lesquelles ces allégations sont fondées. Les présuppositions 
	dogmatiques ne font que freiner un tel exercice.
	
	
	4:3 
	Les Nephilim
	C'est Augustin d'Hippone 
	qui a le plus obscurci la question de l'homme non adamique.
	
	Il existe trois types de géants mentionnés dans 
	la Bible. Le premier ou Nephilim provenant de 
	
	ליפנ 
	nephîyl 
	(SHD 5303) ou 
	לפנ 
	nephîl, est dérivé de la racine 
	tomber dans le sens le plus large comme déchu ou abattu et perdu de 
	Nâphal (SHD 5307). Cet usage apparaît dans Genèse 6:4 
	et aussi dans Nombres 13:33.
	
	Les deux autres cas se présentent parmi les fils 
	d'Anak, également à Nombres 13:33, comme 
	רובג
	
	gibbôwr (SHD 1368) ou 
	רבג
	
	gibbôr, qui est également le même que
	
	גבר geber (SHD 1397) 
	comme un homme vaillant, fort et puissant issu de la racine 
	גבר 
	gâbar (SHD 1396), être fort. 
	Le troisième sens est celui utilisé dans le Deutéronome et dans Josué de la 
	racine 
	אפר 
	râphâ’,
	guérir ou réparer. 
	
	Râphâ’ ou râphah 
	peut être un géant dans le sens de revigoré ou guéri, de là Raphaël comme 
	le nom "Dieu a guéri." Il est appliqué comme un nom israélite et angélique. 
	Raph était un géant israélite.
	
	Le rapport dans Nombres 
	13:33 utilise le mot nephilim pour désigner les Fils d'Anak, qui viennent 
	des géants comme 
	gibbôr dans le second sens, et non des Nephilim de Genèse. Ici, le récit 
	attribuait les Nephilim d’avant le déluge aux enfants d'Anak d’après le 
	déluge qui avaient les caractéristiques de géants. La deuxième ou troisième 
	signification de vaillants hommes et une croissance excessive sont tout à 
	fait distinctes des concepts des nephilim antérieurs au déluge, bien que le 
	concept n’ait pas perdu son sens de guérison divine et de rétablissement. 
	[Dans la littérature rabbinique, l'irruption des Nephilim en tant que fils 
	d'Anak est clairement perçue comme postérieure au déluge ; voir également la 
	Bible The Companion Bible]. Le 
	premier concept était celui de la descendance déchue ou abattue des fils de 
	Dieu. Genèse 6:1-4 dit :
	
	Et il arriva, quand les 
	hommes commencèrent à se multiplier sur la face de la terre, et les filles 
	naquirent aux hommes, que les fils de Dieu virent que les filles des hommes 
	étaient belles ; et ils en prirent pour femmes parmi toutes celles qu'ils 
	choisirent. Et le Seigneur dit : 
	‘Mon Esprit ne s’attachera pas 
	toujours dans l'homme ; car il est en effet chair ; cependant ses jours 
	seront de cent vingt ans.’
	
	Le terme ici dans la 
	Version American Standard Version 
	de la Bible est traduit par 
	"car en effet il est chair,"
	
	et la note 4 de ce verset dit : 
	"ou, dans leur égarement, ils sont 
	chair." Ceci est en fait le véritable sens.
	Il continue au verset 4 
	:
	Il y avait des géants 
	(Nephilim) sur la terre en ces jours-là et aussi par la suite, quand les 
	fils de Dieu furent venus vers les filles des hommes et qu'elles leur eurent 
	donné des enfants. Ceux-ci sont les hommes puissants qui étaient d’antan, 
	des hommes de renom.
	
	Puissants ici est dans 
	le second sens de géant ci-dessus, comme 
	gibbôwr, un guerrier ou un tyran.
	
	Augustin, dans l’ouvrage 
	La Cité de Dieu, livre XV, chapitre 23 (Bettenson, Penguin, p. 639), 
	traitant de ce passage, explique que les fils de Dieu appelés également
	
	‘Anges de Dieu’ étaient des descendants de 
	Seth représentant aussi une lignée pure exempte de péché de convoitises ; 
	les hommes étaient les descendants de Caïn, comme des êtres inférieurs ou 
	pécheurs.
	
	Le passage est 
	sémantiquement analysé par Augustin de sorte qu'il y avait des géants nés 
	avant l'accouplement de la lignée de Seth avec la lignée de Caïn et après 
	cela aussi. La lignée de Seth engendra des géants de son accouplement 
	ordinaire et de ses accouplements déchus avec la lignée moindre de Caïn.
	
	La lignée de Seth
	N’a pas procrée des 
	enfants pour fonder une famille pour administrer leur groupe, mais pour 
	produire des citoyens de la Cité de Dieu, afin qu’en tant qu’anges de Dieu, 
	ils puissent donner à leurs enfants ce message : qu'ils doivent mettre leur 
	confiance en Dieu, comme le Fils de Seth, le 
	‘Fils 
	de la résurrection’, qui espérait faire appel au 
	nom du Seigneur Dieu. Et en vertu de cette espérance ils seraient, avec leur 
	postérité, cohéritiers de bénédictions éternelles ; et les frères de leurs 
	fils sous Dieu le Père.
	
	Maintenant, ces Fils de 
	Dieu ne sont pas des anges de Dieu de telle façon qu'ils ne sont pas aussi 
	des êtres humains comme certaines personnes le supposent. (ibid., pp. 
	639-640)
	
	Augustin procède à 
	l'analyse de la section du passage 
	‘parce qu'ils sont chair’ en ignorant le potentiel de 
	‘dans leur égarement, ils sont devenus chair !’ Il se réfère à la Septante où ils sont 
	certainement appelés Anges de Dieu et Fils de Dieu. Il déclare également que 
	:
	Aquila ; (qui a produit 
	circa 140 après J.-C. une version grecque littérale de l'Ancien Testament), 
	laquelle traduction les Juifs préfèrent à toutes les autres ; ne donne ni
	
	
	‘anges 
	de Dieu’ ni 
	‘Fils 
	de Dieu’, sa version donne 
	‘Fils 
	des Dieux’. (ibid.)
	
	Augustin continue ici 
	les explications alambiquées du concept des Fils de Seth étant comme [des] 
	Fils de Dieu, frères de leurs pères ce qui était correct du point de vue de 
	l'adoption ; mais c'était avant l'adoption ou bien l'adoption avait cessé. 
	Le point de vue d'Augustin que les géants étaient ainsi de Seth, de Caïn et 
	de lignée mixte (et non prolifique avant le déluge) était de prouver une 
	explication très convaincante du passage par l'utilisation de la sémantique 
	et en donnant une explication simpliste.
	
	Il ne comprenait pas la 
	traduction d’Aquila des Bene Elohim parce qu'il était un trinitaire 
	Athanasien. Il cite la raison de la disparition des géants comme le manque 
	de sagesse, car la sagesse était la 
	‘propriété exclusive du 
	bien.’ Ce fait est souligné 
	par un autre prophète quand il dit : 
	"Il y avait ces géants de renom, qui dès le commencement ont été des 
	hommes de grande stature, experts en guerre. Ce n’était pas ceux que le 
	Seigneur a choisis, ni leur a-t-il donné la voie de la connaissance. En 
	fait, ils ont péri parce qu'ils n'avaient pas la sagesse. Ils ont disparu 
	par leur manque de réflexion." (Bar 3, 26 et suivants) (ibid., p. 642).
	
	Augustin estime que le 
	déluge n’est pas dû à un attribut de la colère de Dieu qui a perturbé Sa 
	tranquillité immuable, mais cela s’est produit à la suite d’un jugement pour 
	le péché. Il ajoute que :
	Néanmoins aucun de ceux 
	qui, selon le récit biblique, descendaient de la semence de Seth, n'a en 
	fait péri dans le déluge. (ibid., p. 642).
	
	Ceci est nécessaire pour 
	sa logique, puisque la semence de Seth était [des] Fils de Dieu et 
	l'objectif du déluge était pour effacer l'homme,
	que j'ai créé, de la 
	face de la terre, et toutes les créatures, de l'homme à la bête, des 
	reptiles aux oiseaux de l'air parce que je suis en colère de les avoir 
	créés. (Genèse 6:5ff) (ibid.)
	
	Ceci découle de la 
	prémisse que Noé était irréprochable ou pur dans ses générations et les Fils 
	de Dieu purs ne pouvaient pas être détruits, d'où les hommes étaient 
	pécheurs et étaient détruits. La lignée de Seth ne l’était pas. Cette 
	interprétation est ouverte à différents arguments en réfutation ; cependant, 
	elle est devenue l'explication acceptée jusqu'à présent.
	
	La compréhension 
	acceptée avant le troisième siècle était très différente, tant à l'intérieur 
	qu’en dehors du Christianisme.
	
	
	4:3.1 
	Qumran
	La documentation du 
	Qumrân montre quelques aspects intéressants de la compréhension du premier 
	siècle AEC (Avant l’Ère Courante) et EC (l’Ère Courante). Une chose en 
	aparté est que la petite voix du trône de Dieu est exprimée par les 
	chérubins qui soutiennent le trône (Ézéchiel 1:10), et la liturgie angélique 
	qui traite du chariot divin ou Merkabah montre que la petite voix de 
	bénédictions de 1Rois (19:12) en tant que la manifestation de Dieu est 
	exprimée par les chérubins. (G. Vermes, 
	The Dead Sea Scrolls in English (Les Manuscrits de la Mer Morte en anglais), Pelican, 2ème 
	éd., 1985, p. 210)
	
	De l'Apocryphe de la 
	Genèse dans Vermes (op. cit., p. 215ff) les concepts sont bien évidemment 
	que les Fils de Dieu dans Genèse 6:1-4 étaient des anges qui sont descendus 
	du ciel et ont marié les 
	‘filles des hommes’. Ces groupes ont été décrits dans la section 
	traitant de la naissance de Noé :
	II. Voici, je pensais 
	alors dans mon cœur que la conception était (due aux) Veilleurs et aux 
	Saints ... et aux Géants (ibid., p. 216).
	
	Ce concept est 
	considérablement étendu dans le Livre d'Enoch (voir M.A. Knibb, 
	The Ethiopic Book of Enoch (le livre éthiopien 
	d'Hénoch), vol 1 & 2, Oxford Clarendon, 1982)
	
	Les Veilleurs sont les 
	derniers qui ont reçu la responsabilité de la terre. Au retour de l'Éternel 
	Dieu, ils vont être secoués ; les Veilleurs sont identifiés avec les Anges 
	Déchus (Vol. 2, p. 59 et notes). Le texte à Genèse 6:1-4 est amplifié dans 
	les chapitres 5-6 d'Énoch (pp. 67-8) et il est estimé que 200 de l'armée 
	sous Semyaza sont descendus sur Ardis, le Sommet du Mont. Hermon. Les noms 
	des dirigeants et leurs fonctions ont été donnés, et à partir des chapitres 
	7-8 (p. 77 et suivantes), il est clair que les soi-disant 
	‘géants’ 
	étaient des descendants de ces 
	veilleurs, et que c'était la compréhension du passage de la Genèse.
	
	À partir des chapitres 
	14-15 (pp. 101 et suivantes), la proposition est mise que les veilleurs 
	étaient immortels et éternels sans femmes, puisque 
	‘la demeure des spirituels [est] dans les cieux’. Les mauvais esprits sont tenus pour être sortis 
	de la chair des géants 
	‘parce que de là-haut, ils ont été créés : c’est des Saints Veilleurs 
	qu’ils tirent leur origine et leur premier fondement.’ C'est logiquement une extension de la doctrine de l'âme et c’est 
	probablement une spéculation maladroite sur la séquence de la manifestation 
	démoniaque qui sera traitée plus tard.
	
	En tout cas les 
	déclarations des chapitres 14-15 (p. 101) montrent que les esprits du ciel 
	qui sont maintenant sur la terre doivent se soulever contre les fils des 
	hommes dans les derniers jours.
	
	Les concepts de l'armée 
	déchue se mélangeant avec les hommes ne sont pas contraires à la raison, 
	comme la notion de l'Esprit Saint ou Essence de Dieu produisant un enfant 
	par Mariam (ou Marie) relève du même concept. Donc, de ce qui précède, la 
	capacité à se matérialiser n'est pas logiquement limitée si elle est 
	sérieusement envisagée. Les aspects métaphysiques de l'altération de la 
	matière ne sont pas limités. Les déclarations du Christ de jeter les arbres 
	et les montagnes dans l'océan ne peuvent être fondées que sur la 
	réorganisation de la matière.
	
	Un autre point 
	exégétique de la Genèse est que, parce qu'il y a deux aspects différents 
	d'un récit de la création, il a été développé que le récit est double, à 
	savoir le récit Jahviste et le récit sacerdotal de l'événement. Cela n'a 
	jamais été évalué logiquement qu'il puisse être un récit de deux événements 
	qui découlent de la même logique d'analyse. Il est possible que l'analyse 
	Jahviste et sacerdotale puisse bien être une reconstruction pour satisfaire 
	une position idéologique athanasienne. La découverte continuelle des données 
	anthropologiques rend la compréhension athanasienne incohérente et 
	ontologiquement inadéquate.
	
	
	4:4 
	Une Harmonie entre des Philosophies Apparemment Contradictoires.
	
	4:4.1 
	Les Déformations de Nicée et post-Nicée de la 
	Philosophie de la Religion
	La Philosophie de la 
	Religion, telle qu’elle est venue à être adoptée par le Concile de Nicée et 
	par la suite, a laissé la discipline totalement démunie pour comprendre et 
	expliquer de manière cohérente la Divinité, le but de la création, ainsi que 
	la fonction et le destin de l'Armée conjointement avec l'humanité. Aucune 
	explication cohérente du mal n’était alors possible, et la Philosophie était 
	totalement incapable de répondre à l'assaut scientifique des XIXème 
	et XXème siècles. Augustin, par son interprétation simpliste et 
	fermée sur elle-même de Genèse 6:4 allait à l’encontre de la compréhension 
	non seulement des Hébreux, mais aussi de la majeure partie de l'ancien 
	monde.
	
	Josephus, écrivant au 1er 
	siècle, répertorie quelle était la compréhension commune de toutes les 
	sectes juives, y compris, comme nous l'avons vu, les fils de Tsadok à Qumran 
	et les auteurs du livre d'Enoch. Il dit (A. 
	of J., Livre 1 ch. III.1, p. 28 de la traduction Whiston, Kregel, 
	Michigan, 1981) :
	de nombreux d'anges de Dieu 
	se joignirent aux femmes, et engendrèrent des fils qui se sont révélés 
	injustes, et haïsseurs de tout ce qui était bon, ce qui témoigne de la 
	confiance qu'ils avaient en leur propre force, car la tradition veut que ces 
	hommes aient fait ce qui ressemblait aux actes de ceux que les Grecs 
	appelaient des géants.
	
	Whiston dit à ce sujet 
	dans sa note en bas de page que 
	"cette idée que les anges déchus étaient en quelque sorte les Pères des 
	anciens géants était l'opinion constante de l'antiquité."
	
	Il déclare en outre dans 
	la deuxième note en bas de page que c'est la vie des géants qui a été 
	réduite à 120 ans et pas celle de Noé et sa descendance (ou de ses 
	antécédents), en raison de cette consanguinité qui est confirmée par le 
	fragment d'Enoch (section 10 dans 
	Authent. Rec. Partie 1. p. 268). Comme indiqué plus haut, le terme 
	Nephilim dérive d’abattu, tombé ou déchu, et non de géant.
	
	La Théologie 
	Philosophique d'Augustin n'a pas tenu compte de cette tradition dans le 
	monde entier et ainsi a créé la théorie des lignées de Seth et de Caïn, 
	l’une bonne, l'autre mauvaise, le gigantisme étant une aberration naturelle 
	de ces lignées. Il est ironique que cette manipulation sémantique ait été 
	adoptée par les idéologues fondamentalistes qui sont maintenant ses 
	défenseurs les plus ardents. Cela les a laissés totalement non préparés face 
	à l’assaut de la philosophie du Positivisme et de ses doctrines 
	évolutionnistes suite à la paléoanthropologie et de ses découvertes.
	
	
	4:4.2 
	Une Autre Explication 
	Voici un autre point de 
	vue qui tient compte des connaissances paléoanthropologiques actuelles et 
	qui harmonise l’histoire connue de la terre avec les récits bibliques de la 
	Genèse, etc., et qui permet ainsi à parvenir à une explication philosophique 
	cohérente de l’ordre de la création et de la nature et du problème du mal.
	
	De vastes zones de la 
	planète montrent une émergence de l'Homo Sapiens moderne sans aucune 
	population Neandertal antérieure dans le voisinage, et un grand écart entre 
	l'H. Erectus dans les continents voisins et l'émergence de l’H. Sapiens. 
	L’Australie fournit un exemple de cet écart. Il a été par conséquent supposé 
	que l’H. Sapiens et l’H. Neanderthalis étaient des descendants par une 
	évolution indépendante de l’H. Erectus, même si les liens sont absents.
	
	Un récit créationniste 
	biblique de la même preuve serait le suivant. Il y a quelque temps il y a 
	moins de 100 000 ans, une décision a été prise de mettre à niveau le primate 
	bipède l’H. Erectus à un statut intellectuel tel qu'il pourrait jouer un 
	rôle dans le système universel. Que cette décision ait été prise par le 
	Conseil des Elohim est possible, mais ce n'est pas forcément nécessaire. Les 
	commandants du système, ou les Elohim qui sont devenus l'Armée Déchue, ont 
	peut-être eu les pouvoirs nécessaires de création.
	
	L’Homo Neanderthalis a 
	été créé et s’est stabilisé sur plus de cinquante millénaires. Il y a 
	environ 40 000 ans, selon les travaux réalisés par Eric Trinkhaus et William 
	Howells en 1979 (voir Fagan, 
	People of the Earth (les Gens de la Terre), pp. 130-131), les populations de Neandertal ont 
	subi un changement rapide vers une anatomie humaine essentiellement moderne 
	sur une période de 5000 ans. Les Néandertaliens avaient la même posture, les 
	mêmes capacités manuelles, la même portée et les mêmes caractéristiques de 
	mouvement que les gens modernes. Ils étaient des gens corpulents et 
	massivement musclés dont la capacité cérébrale était la même avec une 
	certaine augmentation nécessaire due à la forte musculature.
	
	Il n'y a aucune 
	indication de tout élément de preuve fossile que les Néandertaliens ont 
	évolué directement et à la fois vers l'homme moderne. "Certaines populations 
	de Neandertal, notamment celles des grottes du Mont Carmel d'Israël 
	(Howells, 1957, a, b) et de la Tchécoslovaquie (Trinkhaus et Howells, 
	1979) montrent une grande variation anatomique, dans la mesure où certains 
	d'entre eux sont presque identiques à l’Homo Sapiens moderne. Toutefois, les 
	véritables formes de transition échappent encore à la pelle de 
	l'archéologue." (ibid., p. 133)
	
	La réponse logique et historique de cette 
	situation serait que les Néandertaliens se sont mêlés par le commandant du 
	système ou Étoile du Matin et l'Armée appelée les ‘Veilleurs’ dans la littérature 
	antique. Le terme Veilleur est utilisé dans Daniel 4:13 et 17 en utilisant 
	(SHD 
	5894 
	עיר) 
	‘îyr, ce qui signifie un 
	ange en tant que gardien, de là Veilleur. (Ceci est 
	tout à fait distinct du terme utilisé dans Jérémie 4:16). Ces 
	‘Nephilim’ 
	étaient nécessairement plus 
	massivement musclés que la descendance adamique ultérieure et différaient du 
	prototype Homo postérieur qui a été établi à partir de critères européens 
	modernes. Ce groupe a pris le contrôle de la planète 35000 ans avant 
	aujourd’hui, et a remplacé les Néandertaliens et a provoqué "un saut 
	quantique dans la complexité de la société humaine" (ibid.).
	
	Ce chiffre est conforme 
	à l'Écriture dans la structure temporelle. C’est mille générations ou 
	presque 40 000 années sur toute la période jusqu'à la fin de la Deuxième 
	Résurrection après le système millénaire et ceci est mentionné dans la Bible 
	à Deutéronome 7:9. Ainsi, la miséricorde de Dieu est étendue à ceux qui 
	l’aiment et qui observent Ses commandements pour mille générations. Cette 
	miséricorde est étendue à l'armée à partir du temps où elle a interféré avec 
	la création et le plan de Dieu sur tout son déploiement, même si la 
	résurrection n'est pas étendue aux êtres qu’elle a créés (cf. Ésaïe 26:14).
	
	Indépendamment de la 
	mécanique de l’ingénierie génétique, il ne fait guère de doute dans les 
	esprits des ancêtres que l'armée déchue s’était matérialisée et qu’elle a 
	commis la fornication avec les humains créés afin de créer un hybride. Jude 
	dit, en parlant des anges qui n’ont pas gardé la domination qu'ils ont reçue 
	et qui s’attirent ainsi le jugement, concernant les péchés des habitants de 
	Sodome et Gomorrhe, et la ville voisine, que 
	"comme les anges, ils ont commis la fornication et ont suivi les 
	convoitises contre nature" etc. (Jude 7) (Version
	New English Bible de la Bible ; la traduction de la KJV est si 
	obscure qu’elle en devient presqu’un obscurcissement).
	
	Il y a environ 6000 ans, 
	une décision a été prise par les Elohim d’écraser la rébellion et 
	d'intervenir dans les affaires de la planète. Une élimination simple et un 
	recommencement n’assureraient pas qu’un tel événement ne se reproduise de 
	nouveau, donc une séquence sotériologique complexe de rachat a été entamée, 
	conçue pour durer environ 7000 ans.
	
	Adam fut ainsi le 
	premier de la création pour le rachat de la planète. La lignée d'Adam devait 
	témoigner aux Nephilim et établir la norme par laquelle ils seraient jugés. 
	Dans les jours de Noé, les Nephilim et la progéniture croisée et 
	indépendante ont été détruits, et avec les survivants subséquents une 
	période d'environ 2000 ans a été allouée d’Adam jusqu'à la sélection du 
	sacerdoce d'Abraham.
	
	La période suivante de 
	témoignage se produisant sur plus de 2000 ans ou 40 jubilés devait être dans 
	le Jugement de l'Étoile du Matin (Azazel ou Satan), et un sacrifice 
	Rédempteur était nécessaire découlant de la nécessité logique de la mort 
	résultant de la division panthéiste du péché tel que traité ci-dessus. La 
	subjugation de la planète est alors programmée pour se produire après une 
	nouvelle période de 40 jubilés sous ce qu'on appelle le 
	"Signe de Jonas."
	
	À la fin des six mille 
	ans, un règne Millénaire de la nouvelle Étoile du Matin doit être mis en 
	place afin d'établir un critère par lequel la planète doit être dirigée et 
	un modèle par lequel les actions précédentes doivent être jugées. À la fin 
	du Millénium, le chef des rebelles doit de nouveau être libéré et autorisé à 
	subvertir les nations. Cette étape est logiquement nécessaire en raison des 
	problèmes d'attitude complexes qui se développeraient chez un peuple à la 
	fin de 1000 années de régime parfait. En bref, un tel groupe tomberait dans 
	l'erreur intellectuelle du pharisaïsme [ou d’être juste à ses propres yeux] 
	des formes exposées dans Job, et les périodes éternelles données 
	institueraient la division, la désunion et une fois de plus une rébellion.
	
	C'est précisément pour 
	les raisons exposées que les Fils de Dieu à être formés doivent être égaux 
	et de l’ordre d’Anges, tel qu’expliqué par Christ. Toute distinction entre 
	les précédents Bene Elohim et les Bene Elohim nouvellement créés aboutirait 
	à une division, et par conséquent Dieu ne serait pas un ou tout en tous. 
	Dieu est un, et par conséquent les Bene Elohim sont unis comme un.
	
	À partir de ce qui a été 
	dit ci-dessus, Christ a été fait supérieur à ses collègues. À partir 
	d'Apocalypse 4, on voit que les Étoiles du Matin ou le Conseil des Elohim ou 
	Anciens placent leurs couronnes devant le trône ; le Messie étant fait 
	supérieur à eux implique une structure d'un souverain sacrificateur et 
	vingt-quatre divisions telles que les divisions du Sacerdoce. Ce schéma peut 
	par conséquent être un dispositif réfléchissant délibéré.
	
	Le fait que Christ fût 
	le premier-né de nombreux frères ne signifie pas que les élus seront 
	supérieurs à l'armée angélique existante, mais plutôt qu’ils peuvent se voir 
	attribuer des rôles différents dans la structure gouvernementale qui semble 
	être centrée sur la terre. La structure peut s'étendre sur vingt-quatre 
	systèmes (ou plus) en douze unités. Quels que soient les niveaux d'autorité 
	de chaque division ou de l'ancienneté relative de la Première Résurrection, 
	il ne peut y avoir de différenciation dans la nature et l'essence de l'armée 
	car une telle division doit logiquement être polythéiste et donc interdite, 
	puisque Dieu est un. Ceux de la Deuxième Résurrection doivent pareillement 
	être des Bene Elohim ou Fils de Dieu.
	
	Le concept selon lequel 
	un processus de sélection du salut est exécuté sur la base de la division 
	religieuse de la planète se produit uniquement comme une séquence de salut 
	non pas comme un processus d'élimination. De suggérer que les gens sont 
	condamnés par la division et le manque de connaissances est une insulte à 
	Dieu. La Deuxième Résurrection mentionnée ci-dessus et qui dure 100 ans 
	(voir Ésaïe 65) est prévue de façon à ce que toute chair puisse être 
	enseignée et reçoive l’opportunité pour le salut. Logiquement, cela doit 
	suivre, car si Satan devait empêcher les individus d’accéder au salut par la 
	tromperie, une limitation logique sur la toute-puissance de Dieu en découle.
	
	Il est très utile 
	d’examiner le problème du mal ainsi que les doctrines et croyances 
	divergentes.
	
	
	4:5 
	L'Âme et la Vie après la Mort
	Tel qu’indiqué plus 
	haut, le concept de l'existence d'une âme comme une entité après la mort est 
	un thème constant découlant de l’Animisme de Babylone, c'est-à-dire de la 
	théologie chaldéenne.
	
	La Bible déclare 
	catégoriquement que les morts restent ainsi jusqu'à la résurrection. 
	Personne d’autre que Christ n’est ressuscité ; les autres Élus se sont 
	endormis (1Thessaloniciens 4:13-18). Christ est ressuscité (1Corinthiens 
	15:20-23), et si Christ n'est pas ressuscité alors ceux (les morts) qui se 
	sont endormis en Christ sont perdus (v. 18). David est mort et a été enterré 
	et "sa tombe est encore parmi nous jusqu'à ce jour." (Actes 2:29). 
	"Nul n'est monté au ciel sinon celui qui est 
	descendu du ciel, le Fils de l'homme qui est dans les cieux." (Jean 3:13)
	
	Une tromperie commune de 
	l'Armée Déchue semble être de créer l'illusion qu’on peut parler aux morts 
	par le biais de la nécromancie. C'est à cette fin que Saül s'approcha de la 
	sorcière à Endor qui avait un esprit familier, un 
	(בוא) ‘ôwb or 
	obe (SHD 178), provenant de l'idée de babillage ou de marmonner 
	comme à partir d'une bouteille ou d’un bocal, d'où un ventriloque, ou la 
	nécromancie comme un esprit familier par l'illusion.
	
	Le concept qu’un esprit 
	pouvait être ramené d’entre les morts est considéré comme une réalité de 
	l'illusion que Samuel a été ressuscité d'entre les morts par la sorcière à 
	Endor. Toutefois, ce n’était pas Samuel qui a été ressuscité d'entre les 
	morts. Certains tentent de prétendre que l'entité était en fait un démon que 
	la femme a vu ; cependant, la femme a été effrayée par ce qu'elle a vu :
	
	Et le roi lui dit : Ne 
	crains pas, car qu’est-ce que tu as vu ? et la femme dit à Saül : Je vois 
	des Dieux montant de la terre. (1Samuel 28:13).
	
	Le mot qu'elle a utilisé 
	ici pour désigner les Dieux est Elohim, de sorte que l'entité (ou les 
	entités) qu’elle a vue et qui a parlé à Saül était un Elohim. C’était un 
	Elohim qui a enlevé la royauté de Saül et prononcé son châtiment. À en juger 
	par sa peur, nous pouvons conclure qu’il ne s’agissait pas d’une puissance 
	qu'elle connaissait ou avec laquelle elle était compétente.
	
	Aucun des démons 
	n’aurait enlevé la Royauté de Saül car ils n’en possédaient pas l'autorité. 
	Une affirmation que cette entité était un esprit déchu ou un démon ne peut 
	reposer que sur la prémisse que si une entité agit contrairement à la 
	volonté de Dieu, cet être est automatiquement placé sous l'autorité des 
	Elohim déchus. Cette position semble contraire aux concepts énoncés par 
	Paul, qui a compris cette question en vue de sa formation. Un Elohim avec 
	cette autorité devrait logiquement faire partie de l’Armée loyale. La 
	méprise à ce sujet vient probablement d'une erreur de traduction dans la 
	NKJV, dans la NIV, et ainsi de suite, parce que les traducteurs ne 
	comprennent pas le concept d’Elohim et sont enfermés dans la doctrine de 
	l'âme. L'entité est de toute façon un Elohim, soit de l'Armée Loyale soit de 
	l'Armée Déchue, et n'est pas l'esprit de Samuel.
	
	Pour les raisons 
	exposées tout au long du document ci-dessus, l'âme éternelle de l'homme est 
	une fiction de la Théologie chaldéenne. Le concept de la rédemption et 
	d'élection par infusion de l'Esprit est le mécanisme de progression vers une 
	structure spirituelle éternelle de l'être. Pourquoi Dieu créerait-il une 
	structure ontologique plus compliquée que nécessaire, impliquant une forme 
	plus complexe de destruction avec une séquence inhérente d'être ?
	 
	
	4:6 Les
	Concepts Antérieurs et Ultérieurs des Elohim et de la Résurrection
	Anders Nygren (dans
	Agape and Eros, Tr. par Philip S. Watson, Harper Torchbooks, New 
	York, 1969) 
	attire l'attention sur la distinction nette faite par Justin Martyr entre 
	Dieu et la manifestation du Logos :
	Le Logos est en quelque 
	sorte divin, mais pas au sens le plus strict du terme ; Le Père seul est 
	inengendré et incorruptible, et par conséquent Dieu. Il est le Créateur et 
	Père de toutes choses (Dial. LVI. 
	1.). Il n'est pas venu à nous ; Il demeure toujours au-dessus des cieux et 
	ne S’est révélé à personne et n’a des rapports avec personne. (Dial. v 4.) Par rapport à Lui, Christ est d'un rang inférieur, un 
	[deuteros theos], 
	"un autre Dieu que Celui qui a 
	créé toutes choses." (Dial. Lvi. 
	1).
	
	Nygren dit ceci : 
	"Ce trait subordinationiste dans la Christologie 
	des Apologistes doit sans aucun doute être attribué à l'idée grecque de 
	Dieu." (p. 280).
	
	Nygren a tort dans cette 
	affaire comme on peut le voir à partir d'un examen du Schéma de l'Ancien et 
	du Nouveau Testament décrit ci-dessus. Justin Martyr est plus proche que lui 
	; cependant la distinction et les actes de création sont liés au Logos, et 
	cette position n'est pas comprise par l’un ou l’autre. Nygren estime que 
	Loofs a raison quand il dit des Apologistes :
	Leur doctrine du Logos 
	n'est pas une Christologie 
	‘plus supérieure’ 
	
	que d'habitude, mais plutôt à un niveau inférieur à l'estimation 
	authentiquement chrétienne du Christ. Ce n'est pas Dieu qui se révèle dans 
	Christ, mais le Logos, le Dieu réduit (depotenzierte), un Dieu qui en tant 
	que Dieu est subordonné au Dieu suprême. (Loofs : 
	Leitfaden zum Studium der 
	Dogmengeshichte, 4 Aufl, 1906, p.129, ibid.).
	
	Nygren et Loofs se sont 
	tous deux trompés dans leur estimation de ce qui était authentiquement 
	chrétien, comme ils tentaient de réinterpréter la Christologie d’Avant Nicée 
	qui suit de plus près ce qui est biblique dans leurs propres conceptions 
	erronées. L'Ange de la Rédemption faisait partie d'un Conseil des Elohim 
	subalternes à l’Elohim central qui était Eloah (Dieu le Père et Créateur).
	
	Cette compréhension a 
	été perdue à partir du huitième siècle, avec la dispersion des Pauliciens, 
	et n'a toujours pas été comprise de nouveau. Aujourd'hui tout le monde pense 
	d'une manière Athanasienne dans la structure de la Philosophie et la 
	Théologie Chrétienne, même ceux qui sont en désaccord avec eux. C'est la 
	raison pour laquelle cette structure est fondamentalement incohérente.
	
	Lorsque vous traitez 
	avec le concept des Anciennes et Nouvelles Étoiles du Matin et la période de 
	transition ou de rédemption, il peut sembler contradictoire de laisser l'un 
	de l'armée déchue et le plus puissant (un Chérubin Protecteur) aux 
	commandes, et de placer un autre Elohim sur la planète pour isoler un 
	sacerdoce et le sélectionner et le former sous les pressions exercées par 
	l'armée déchue et par les nations sous leur contrôle par la désobéissance. 
	Cependant, le processus de rédemption et d'enseignement est maximisé de 
	cette manière. Aucune théorie ne permettrait de renforcer les concepts de 
	dégradation et de destruction absolue de cette planète (qui se produisent 
	actuellement tous les jours) une fois que le processus a été mis en 
	mouvement. Aucune discussion avec l'armée rebelle n’aurait pu démontrer les 
	résultats illogiques et destructeurs de leur système de pensée polythéiste 
	ou d'existence extérieure à la volonté, la nature et l'amour Agape de Dieu. 
	De façon similaire, les systèmes humains atteignent des points de non-retour 
	au-delà desquels ils ne peuvent pas être atteints ou appelés à la repentance 
	en cet âge, et sont donc voués à la destruction afin de pouvoir être 
	rachetés dans de meilleures circonstances lors de la Deuxième Résurrection. 
	C'est pourquoi cette résurrection doit se faire dans la chair.
	
	L’obscurcissement du 
	Plan du Salut et de la Résurrection est un autre obstacle à la bonne 
	compréhension du processus, tout comme le fait de considérer l'Armée Déchue 
	comme un ordre d'êtres grotesques. Satan et l'Armée Déchue se présentent 
	comme des Anges de Lumière, et il n'y a pas de différence dans leur 
	apparence, à l'exception possible de l'intensité. Ils ont adopté des formes 
	humaines et d’autres et apparaissent dans des visions.
	
	La bataille menée 
	concerne l’esprit et les attitudes des humains, et afin d'éviter leur 
	utilisation abusive ou perte ils sont recyclés dans la chair lors de la 
	Résurrection. Ils n'ont pas la vie immortelle. Nygren a compris ce point 
	correctement quand il a dit :
	L'Église antique diffère 
	surtout de l'Hellénisme dans sa croyance en la Résurrection. La tradition 
	chrétienne a affirmé la "Résurrection de la chair," 
	que les Apologistes ont opposé à la doctrine hellénistique de l’"Immortalité 
	de l'âme." L'antithèse était consciente et intentionnelle, car à aucun 
	moment plus que celui-là leur opposition à l'esprit hellénistique n’était 
	ressentie par les premiers Chrétiens. La doctrine hellénistique 
	platonicienne de l'Immortalité de l'âme semblait aux Apologistes une 
	doctrine impie et blasphématoire, qu’ils devaient avant tout attaquer et 
	détruire. 
	
	(Justin, Dial. lxxx. 3-4) 
	Leur devise à cet égard 
	pourrait bien être la parole de Tatien : "L’âme humaine, en soi, n’est pas 
	immortelle, ô Grecs: elle est mortelle; mais cette même âme est capable 
	aussi de ne pas mourir. 
	(Tatien, Oratio ad Graecos, xiii. 1)
	
	La différence entre 
	Chrétiens et non-Chrétiens dans cette affaire était si grande que la 
	croyance en la "Résurrection de la chair" 
	
	pourrait devenir un Schibboleth. Celui qui croit en l’"Immortalité 
	de l'âme" montre ainsi qu'il n'est pas un Chrétien. Comme le dit Justin : 
	"Si vous rencontrez certains qui sont appelés Chrétiens ... et qui disent 
	qu'il n'y a pas de résurrection des morts, mais que leurs âmes, quand ils 
	meurent, sont prises au ciel ; n’imaginez pas qu'ils sont Chrétiens". (Dial. 
	LXXX. 4) (ibid., p.281).
	
	Ces deux questions 
	ci-dessus marquent clairement le point de démarcation entre la philosophie 
	Chrétienne et Pseudo-Chrétienne. Fait intéressant, le Pseudo-Christianisme 
	est dans l'écrasante majorité et ce, depuis au moins le sixième siècle, 
	peut-être le quatrième siècle.
	
	La différence 
	philosophique fondamentale entre le Pseudo-Christianisme avec sa doctrine de 
	l’"Immortalité de l’Âme", et celle du 
	Christianisme antique et sa doctrine de la 
	"Résurrection de la Chair", c'est que la doctrine de l'Âme est égocentrique et la doctrine de la 
	Résurrection de la Chair est théocentrique. Il doit donc y avoir des 
	contradictions entre les objectifs déclarés du système et son explication et 
	l'interprétation du récit biblique qui ne supporte pas ses prétentions et 
	sur lequel le système est prétendument fondé. L’étude biblique détaillée 
	par conséquent exposerait le conflit philosophique aussi bien que 
	substantif.
	
	La doctrine de l'âme se 
	trouve dans le Timée de Platon, où il est dit que chaque âme est censée être 
	liée à sa propre étoile qu’elle quitte afin de s’incarner sur la terre et à 
	laquelle elle retourne à la mort (41d et suiv.). David Ulansey fait 
	référence à ces concepts dans l’ouvrage 
	The Origins of the Mithraic 
	Mysteries (Les origines des mystères de Mithra) (Oxford, 
	1989, pp. 86-87), où il dit : 
	
	Nous trouvons l'idée 
	pleinement développée dans le Empedotimus de Héraclide Pontique élève de 
	Platon, dans lequel la Voie Lactée est considérée comme le chemin des âmes 
	descendant et remontant à partir de l'incarnation. (Sur Héraclide Pontique, 
	voir Burkert, 
	Lore and Science, 
	pp. 366ff ; et Gottschalk, 
	Heraclides of Pontus, 
	pp. 98ff.) Ce concept d'immortalité astrale est devenu de plus en plus 
	répandu au cours de la période hellénistique jusqu'à ce que, dans le 
	jugement de Franz Cumont, à l'époque romaine, il était devenu l'image 
	prédominante de la vie après la mort. Selon Cumont, "bien que les souvenirs 
	et les survivances de la vieille croyance dans la vie de celui qui est mort 
	dans la tombe et la descente de l'ombre dans les profondeurs infernales 
	puissent avoir persisté, la doctrine qui prédominait désormais était celle 
	de l'immortalité céleste" 
	(Franz Cumont, 
	Oriental Religions in Roman Paganism
	
	
	New York : Dover, 1956, p. 39). De manière significative, dans les textes 
	magiques et gnostiques, nous constatons que le voyage de l'âme à travers les 
	sphères célestes a été considéré comme dangereux et que les pouvoirs astraux 
	avaient besoin d’être apaisés à chaque étape. (Voir par exemple la section
	
	
	Mithras Liturgy, dans Meyer, Ancient Mysteries, 
	pp. 211-21.)
	
	Il est particulièrement 
	intéressant de noter que cette conception de l'immortalité astrale est 
	explicitement mentionnée par le père de l'église Origène (citant l'auteur 
	païen Celse) comme ayant été une doctrine de Mithra. Selon Celse, dans les 
	Mystères de Mithra, il y a un symbole des deux orbites dans le ciel, l'une 
	étant celle des étoiles fixes et l'autre qui est attribuée aux planètes, et 
	du passage de l'âme à travers elles. Le symbole est cela. Il y a une échelle 
	avec sept portes et à son sommet une huitième porte. (Origène, 
	Contra Celsum, 
	p. 334 (6.22)). En outre, le néo-platonicien Porphyre attribue au Mithraïsme 
	une conception complexe de descente et d’ascension céleste de l'âme dans et 
	en dehors de l'incarnation.
	
	Ce concept reprend la 
	tromperie adamique de 
	"sûrement vous ne mourrez 
	pas" à travers les Mystères babyloniens et leur rétablissement chez les 
	Indo-Aryens et avec les Grecs et les Orientaux. C'est une philosophie 
	systématiquement égoïste qui est de plus en plus polythéiste et qui 
	différencie de plus en plus l'adhérent de toute implication théocentrique 
	rationnelle. En fin de compte la réorientation égocentrique devient néfaste 
	pour le système, et les incohérences s’amplifient et sont finalement source 
	de division.
	
	Intellectuellement, le 
	processus s'effondre dans l’Égoïsme Psychologique et l'Hédonisme, qui sont 
	gravement incohérents. Tout système basé sur les perceptions et les 
	comportements égocentriques et qui poursuit la maximisation de l'utilité 
	individuelle ne parvient pas, à long terme, à maximiser l'utilité.
	
	Ces formes de pensées 
	polythéistes peuvent donner lieu à un théocentrisme illusoire en ce qu'une 
	forme de théocentrisme peut se manifester à partir des objectifs 
	égocentriques résultant dans le syndrome du "Faux Messie", que nous avons vu 
	à plusieurs reprises manifesté depuis l’établissement de ces doctrines à 
	grande échelle. Ces doctrines sont logiquement opposées à la centralité de 
	Dieu, et tout Théiste est logiquement obligé de s'y opposer. Autrement dit, 
	vous ne pouvez pas croire à l'immortalité de l'âme et logiquement être un 
	Monothéiste.
	
	
	4:7 La 
	Mécanique de la Spiritualité Humaine
	Le développement de 
	la notion de l'âme s’est poursuivi pendant de nombreux siècles et deux 
	œuvres récentes soutiennent que c’est le corps de la philosophie 
	matérialiste qui affecte la Doctrine de l'Âme. 
	Celles-ci sont de 
	Rodney Cotterill (No Ghost in the Machine, Heinemann) et Michael 
	Lockwood (Mind, Brain and the Quantum, Blackwell).
	
	Cotterill s’intéresse 
	aux études de Benjamin Libet, qui semblent montrer que notre cerveau prend 
	des décisions à notre place avant que nous n’en soyons conscients. Cotterill 
	soutient que ceci démolit effectivement le libre arbitre. Il est difficile 
	d'établir logiquement pourquoi la prise de décision subconsciente devrait 
	empêcher le libre arbitre, en particulier lorsque les hypothèses sont faites 
	que les gens agissent de façon responsable, même s’ils ne sont pas libres.
	
	L'analyse par Lockwood 
	vise à établir la pertinence de la mécanique quantique et de la relativité 
	de la fonction cérébrale. Le problème est qu'il n'y a pas de raison évidente 
	pour que l’activité complexe du cerveau donne lieu à des expériences 
	conscientes.
	
	Les philosophes 
	matérialistes ont beaucoup de difficulté à établir une explication 
	rigoureuse de ces événements. Au fur et à mesure que la théorie biologique 
	et scientifique avance conjointement avec la philosophie, cela devient de 
	plus en plus évident que la Doctrine de l'Âme n'a aucun fondement dans la 
	réalité. La Philosophie Matérialiste, peu importe sa réussite dans la 
	réfutation de l'existence de l'âme, ne peut pas, ce faisant, réfuter le 
	Christianisme biblique, mais confirme plutôt l'un des principes de base du 
	Christianisme, à savoir que l'individu meurt et qu'il n'y a pas d'âme et pas 
	de vie sans la résurrection, que ce soit la première ou la deuxième. Ce que 
	ces auteurs parviennent à faire c’est de confirmer le fait que la Théologie 
	chaldéenne est erronée.
	
	D. M. Armstrong (A 
	Materialist Theory of the Mind, Routledge and Kegan Paul, London, 1968, 
	pp. 49-53) mentionne la difficulté pour toute Théorie non Matérialiste de 
	l'Esprit telle qu’elle a été envisagée par J.J.C. Smart.
	
	La difficulté pour la 
	théorie non-matérialiste est prétendument qu'il semble de plus en plus 
	probable que la biologie soit complètement réductible à la chimie qui, à son 
	tour, est complètement réductible à la physique, de sorte que tous les 
	événements chimiques et biologiques sont explicables en principe en tant 
	qu’applications particulières des lois de la physique qui gouvernent les 
	phénomènes non biologiques et non chimiques. Le non-matérialiste est alors 
	confronté à sauver l'esprit de cette position en le considérant comme la 
	seule exception. L'argument d'Armstrong de la Suprématie de la Physique pour 
	la contestation d'une Théorie Non-Matérialiste de l'Esprit repose sur quatre 
	points, résumés ainsi : -
	
	1. La science empirique 
	devrait influencer de manière persuasive les arguments philosophiques 
	lorsqu'elle fournit des objections aux théories non-Matérialistes ;
	
	2. La Science devrait 
	l'emporter sur des considérations religieuses, morales, artistiques ou 
	philosophiques, puisque seule la science permet de trancher les questions en 
	litige ;
	
	3. La recherche 
	psychique soulève un doute réel quant à la suprématie de la science ; et
	
	4. Les qualités ou sens 
	secondaires, s’ils sont irréductibles aux propriétés des objets dont se 
	préoccupe la physique, exigent des lois de corrélation supplémentaires ; 
	toutefois, les preuves scientifiques donnent des raisons de soupçonner que 
	ces propriétés ne sont pas en fait irréductibles.
	
	Il est évident, à partir 
	des concepts de causalité traitée plus tôt, que cet argument repose sur les 
	prémisses de causalité survenante que Hume, par spécificité, et Tooley, en 
	général, auraient réfutées en termes précédemment énoncés. Penrose démolit 
	efficacement la suprématie de la physique dans l'interprétation du 
	fonctionnement de l'univers en raison d'effets tels que les effets 
	non-locaux simultanés (à savoir le paradoxe Einstein-Podolsky-Rosen 
	[EPR]) (Penrose, op. cit., pp. 361-9,578). Penrose et 
	la science en général sont logiquement obligés de procéder au prochain saut 
	dans la compréhension humaine par l'analyse métaphysique.
	
	Le Théisme de la Non-Âme 
	affirme que le cerveau humain est un organisme animé qui retourne à la 
	poussière, c’est-à-dire qu’il est chimique dans sa construction. Il est fait 
	valoir que cette image du spirituel ou de l'invisible permet la 
	superposition d'un organisme spirituel. C'est ainsi que l’Esprit Saint peut 
	être superposé, mais aussi, puisque ces entités de l'armée déchue sont de la 
	même structure spirituelle, alors elles aussi peuvent être superposées au 
	système humain, d'où la possession. Parce que ces propriétés ou entités sont 
	métaphysiques, il s'ensuit que la science empirique, par conséquent, ne 
	pourra pas les observer ou les détecter d'une manière physiquement 
	vérifiable, comme Popper l’a si bien démontré dans une analyse simple 
	ci-dessus.
	
	Les aspects 
	métaphysiques de phénomènes historiques n'ont pas été réglés par la science, 
	mais plutôt la science démontre occasionnellement et avec beaucoup d'erreurs 
	les affirmations bibliques vieilles de plusieurs millénaires.
	
	Le Théisme de l’Âme peut 
	être réfuté par l'explication philosophique tel qu’indiqué ci-dessus, à 
	savoir que le Théisme de l’Âme et le Dualisme Cartésien sont des formes 
	élitistes de Polythéisme, et donc nécessairement incompatibles avec le 
	Monothéisme. L'existence d’entités duelles est également exclue de la 
	logique épousée il y a aussi longtemps que Tertullien (Contre Marcion, Livre 1). Au chapitre V, il affirme que :
	Quel que soit le 
	principe qui refuse d'admettre plusieurs êtres suprêmes ; celui-ci doit en 
	rejeter même deux, car il y a pluralité dans le plus petit nombre après un.
	
	Cette question est 
	traitée dans la section sur les Sorites et l'Argument de Continuité 
	ci-dessus. Au chapitre III du Livre 1, Tertullien déclare que Dieu est 
	suprême et unique. Il n'a pas d'égal. "Dieu n'est pas, s'Il n'est pas un." 
	Tout autre Dieu introduit n'est pas en mesure de maintenir sa divinité "sous 
	aucun autre prétexte, qu’en lui attribuant aussi la propriété de la 
	divinité." Au chapitre VII, Tertullien montre que "d'autres êtres en dehors 
	de Dieu sont appelés Dieu dans les Saintes Écritures", et que l'objection de 
	Marcion sur ce point est "une objection stupide," parce que le vrai problème 
	est que l’essence seule est éternelle et le créateur de toutes choses. Son 
	attribut de suprématie est dérivé de son état et de sa condition. (The Ante-Nicene Fathers Les Pères d’Avant 
	Nicée, Vol III, T. & T. Clark Eerdmans, Michigan, Mai 1986, pp. 272-276) 
	
	C'est à partir de ces 
	concepts que la position biblique est établie que la rébellion est comme le 
	péché de divination [ou de sorcellerie] (1Samuel 15:23), en ce que par la 
	rébellion contre l'unité de Dieu l'entité est séparée en volonté et de là 
	logiquement polythéiste.
	
	La compréhension de 
	Tertullien du rôle de l'essence Divine, cependant, ne l'a pas sauvé des 
	erreurs de la doctrine de l'âme. Dans son traité sur l'âme, il comprend que 
	l'âme existe à partir de la naissance, mais qu’elle doit 
	"naître de nouveau en Christ." (A 
	Treatise on the Soul, Ch. XL, ibid., p. 220).
	
	La doctrine de l'Âme est 
	incohérente à plusieurs égards :
	
	1. Elle est 
	ontologiquement trop compliquée et donc peu pratique ;
	
	2. Elle place une 
	différenciation dans le domaine immatériel qui rend la position par rapport 
	aux anges divisible et ainsi contraire à l'unité de l'Essence ;
	
	3. Elle permet une 
	division spirituelle dans des entités irrationnelles ou immatures.
	
	L'action de l'esprit est 
	analysable en termes de certaines fonctions chimiques ; toutefois, la 
	superposition de l'Essence Divine sur le Nephesh (ou l'esprit de l'homme) 
	est évaluable seulement comme une croyance perceptuelle où l’"exposition 
	d'une capacité pour un tel comportement sélectif est toute la preuve 
	nécessaire pour dire que le percepteur a acquis la conviction particulière." 
	(Armstrong, p. 340). Armstrong soutient que 
	"les croyances non-perceptuelles peuvent être conçues comme des extensions 
	du 
	‘schéma’ de la perception." Il note que certains états ne doivent pas être 
	actuellement causalement actifs dans l'esprit, et en cela, les concepts de 
	causalité sont comme indiqué ci-dessus (ibid., pp. 341 et al.).
	
	Armstrong admet que la 
	pensée non-perceptuelle est finalement théorique et de là, les relations 
	causales sont exposées aux arguments de causalité singulariste mentionnés 
	ci-dessus. Il soutient en outre que les lignes de pensée qui ont un objet, 
	c'est-à-dire qui ont un but, sont "initiées et soutenues par une cause 
	mentale qui leur est extérieure" (ibid., p. 350). Il poursuit cependant en 
	soutenant que les événements mentaux ne sont rien 
	"que des événements physico-chimiques dans le 
	système nerveux central" (ibid., p. 351). Il dit aussi (ch. 17, p. 355) que 
	rien de ce qu'il a dit jusqu’ici (dans la Deuxième Partie) "n’impliquait la 
	vérité d'une théorie matérialiste de l'esprit."
	
	En avançant 
	l'identification des occurrences mentales avec les états physico-chimiques 
	du système nerveux central, Armstrong note que :
	
	1. L'identification peut 
	être résistée au motif que ces processus ne sont pas suffisants pour 
	expliquer l'ensemble du comportement humain, et
	
	2. On peut admettre que 
	ces processus sont suffisants pour expliquer le comportement humain, mais 
	l'identification de l'esprit et du cerveau peut encore être résistée pour 
	d'autres raisons.
	
	Les objections de la 
	première sorte, dit-il "semblent être intellectuellement sérieuses, celles 
	de la seconde sorte intellectuellement frivoles". Armstrong classifie la deuxième classe comme celle de manifestations 
	‘paranormales’. Il procède à la question de savoir si les processus 
	physico-chimiques sont entièrement responsables des comportements.
	
	Il reconnaît que la 
	découverte intellectuelle et la création artistique posent les plus grandes 
	difficultés aux matérialistes, et dans la section sur les causes ci-dessus, 
	il a été démontré que les idées sont simultanées et externes.
	
	Correctement, on 
	considère que les objections aux explications matérialistes peuvent être :
	
	a. il est empiriquement 
	impossible pour un mécanisme physique de produire de telles manifestations ; 
	et
	
	b. même si une telle 
	possibilité était accordée, le corps humain ne dispose pas d’un tel 
	mécanisme.
	
	Un contre-exemple de 
	cela est que la technologie permettra de réduire les obstacles de 
	reproduction des puissances supérieures par une machine. Là où une telle 
	machine est capable de reproduire toute la gamme des pouvoirs humains, on 
	pourrait faire valoir qu’un tel mécanisme n’existe pas, en fait, dans le 
	corps humain. La machine, cependant, devrait être non-algorithmique avec des 
	capacités qui ont été détachées, simultanées, et non locales, telles 
	qu’isolées par Penrose. 
	
	Armstrong postule une 
	possibilité de compromis se situant entre le matérialisme physico-chimique 
	pur et une Théorie de l'Esprit fondée sur les Attributs :
	Il est possible 
	d'affirmer que l'ensemble du comportement de l'homme découle causalement de 
	processus physiques dans son système nerveux central, mais pour dire cela 
	certains au moins de ces processus physiques ne sont pas le genre de chose 
	qui peut être expliqué en termes de lois de la physique et de la chimie 
	(ibid., p. 358).
	et de ces processus 
	fonctionnant selon les lois 
	‘émergentes’ :
	Il se produit un 
	comportement qui ne pourrait pas être produit en travaillant selon des 
	principes purement physico-chimiques. Un tel point de vue serait toujours un 
	Matérialisme, car il n’exigerait pas des qualités émergentes et encore moins 
	une substance émergente, mais il ne s’agirait pas d’un Matérialisme 
	physico-chimique. (ibid.)
	
	L'hypothèse repose sur 
	le fait que ces lois émergentes sont quelque chose qui s'est développé dans 
	tous les systèmes physiques qui ont atteint un certain degré d'interrelation 
	complexe. Isoler cet aspect, c’est isoler ce que la Bible appelle nephesh, 
	et est distinct de toute composante spirituelle qui doit nécessairement être 
	non-essentielle et théomorphique.
	
	Ce qu’Armstrong 
	préconise en fait est un système physique qui ne peut pas être pris en 
	compte par les lois de la physique ou de la chimie, y compris les structures 
	biologiques, et fonctionnant selon un système de causalité utilisant des 
	relations théoriques. Ces relations doivent être telles que décrites 
	logiquement par Tooley dans son dernier ouvrage sur la Causalité 
	Singulariste. Telle est la position que Penrose tente peut-être de décrire.
	
	Plus important encore, 
	le Théiste de la Non-Âme avance des arguments similaires, à ceci près que 
	l'influence des idées sur l’ideatum est contrôlée par des entités 
	spirituelles qui régissent ou renforcent les perceptions des concepts du 
	bien et du mal et l’initiative de la progression conceptuelle.
	
	Il y a donc trois 
	structures :
	
	i)
	       
	le nephesh humain ;
	
	  
	ii)
	       la 
	loi fondée sur des relations théoriques ;
	
	iii)       le 
	spirituel qui comprend :
	
	(a) l'Essence Divine ; et
	
	(b) les agents qui se composaient de l'Essence Divine, et qui sont 
	maintenant dans la désunion.
	
	Penrose dit (p.538) 
	qu’il 
	"semble y avoir quelque 
	chose sur la façon dont les lois de la physique fonctionnent qui permet à la 
	sélection naturelle d’être un processus beaucoup plus efficace qu’il ne le 
	serait avec des lois simplement arbitraires." Ce mécanisme de régulation de 
	ce qu'il appelle 
	"intelligent groping" (tâtonnement 
	intelligent) pourrait bien être un mécanisme de régulation des relations 
	théoriques ; toutefois, cela n'entraîne pas l'évolution et le relativisme. 
	Les Matérialistes peuvent progressivement isoler les éléments 
	physico-chimiques du Nephesh et ils peuvent empiriquement observer le 
	fonctionnement de certains aspects de la loi, y compris les conséquences de 
	sa violation, mais ils ne peuvent pas et n’isoleront pas les éléments 
	spirituels, car ces derniers peuvent être discernés seulement 
	spirituellement, étant non-matériels et essentiellement non-algorithmiques, 
	de là métaphysiques et démontrables que par la logique. Armstrong n'isole 
	pas complètement les objections à l'intelligence artificielle, et il revient 
	à Penrose d’expliquer la nature non-algorithmique de la pensée consciente 
	(pp. 538 et suivantes).
	
	Richard Swinburne fait 
	valoir dans son ouvrage 
	The Evolution of the Soul 
	(Oxford Clarendon, 1986, pp. 174 et suivantes) 
	que 
	"on peut dire que l’âme 
	fonctionne quand elle a des épisodes conscients, (c.-à-d. des sensations, 
	des pensées ou des intentions). Les données de la neurophysiologie et de la 
	psychologie suggèrent plus puissamment que le fonctionnement de l'âme dépend 
	du fonctionnement du cerveau. "À partir de la recherche scientifique moderne 
	de l'activité du sommeil, il a été démontré qu’"il y a des périodes de sommeil profond durant lesquelles l'homme n'est 
	pas conscient du tout ; le rythme électrique du cerveau est cette 
	caractéristique de l'inconscience ; le fonctionnement de l'âme dépend du bon 
	fonctionnement du cerveau ; compte tenu de cela, ce qu’indique en outre la 
	physiologie est bien sûr qu'il n'y a pas de vie consciente avant un certain 
	moment entre la conception et la naissance ; la preuve suggère que la 
	conscience naît lorsque le fœtus a un cerveau" (ibid., pp. 175-6).
	
	Swinburne poursuit en 
	disant :
	Ce que j'ai fait valoir 
	jusqu'ici c’est que sans un cerveau qui fonctionne, l'âme ne fonctionnera 
	pas (c'est-à-dire qu’elle n’aura pas des épisodes conscients) ; et non pas 
	qu’elle n’existerait pas. Mais qu'est-ce que cela signifie de croire que 
	l'âme existe à un moment donné sans fonctionner ?
	
	Il estime que c’est 
	clair dans le cas de la substance matérielle, mais pas "du tout clair dans 
	le cas de l'âme, une substance immatérielle" (ibid.).
	
	Ce que Swinburne fait 
	ici c’est avancer une explication qui modifie la perception traditionnelle 
	de la doctrine de l'âme, limitant la fonction à la conscience et à 
	l'existence inactive dans l'inconscience. Penrose démontre que le cerveau 
	fonctionne effectivement de manière subconsciente ; toutefois, ce niveau de 
	pensée est automatique et non conceptuel. L'existence de l'esprit après la 
	mort d'une manière inopérante est une affirmation biblique qui distingue 
	subtilement les élus des hommes en général.
	
	Cela semble incohérent d'affirmer qu'une entité existe sans une fonction, 
	sauf pendant la durée d'une vie humaine consciente, et qu’elle existe 
	ensuite immatériellement sans fonction comme une entité séparée. Cela semble 
	en outre être un non-sens incohérent d'affirmer, sur ces éléments de preuve, 
	l'existence du paradis, de l'enfer et/ou du purgatoire en tant que 
	dépositaires pour une telle entité. L'existence d'entités spirituelles 
	ailleurs dans ce qu'on appelle "les cieux" se différencie des concepts 
	ci-dessus attribués comme les demeures d'une âme.
	
	Ce que Swinburne est en 
	train de traiter, c’est le concept du Nephesh et la nécessité de la 
	résurrection physique des morts comme un ideatum d'une idée dans l'esprit de 
	Dieu. Le concept selon lequel l'Essence Divine est le dépositaire des fils 
	spirituels de l'adoption, et la pensée de Dieu des fils physiques de la 
	Deuxième Résurrection, qui atteindront plus tard le même statut, est 
	développé à partir de ceci, l'esprit de l'homme. De ce qui précède, lorsque 
	le cerveau est mort, vous ne fonctionnez pas. Il n'y a pas d’âme en cours. 
	Cependant, le sang est la vie du nephesh pas le cerveau, et ceci a conduit à 
	une autre erreur fondamentale dans la catégorisation de la vie et de la mort 
	dans des domaines qui ne sont pas liés à ce sujet.
	
	De ce qui précède, il 
	n'y a pas de vie après la mort jusqu'à la résurrection, soit la première au 
	début du millénaire (Millenium) soit la deuxième à la fin de celui-ci 
	(Apocalypse 20:4 et suivants). Le concept de l'Omniscience de Dieu 
	déterminant la vie de l'homme et la durée de ses jours est nécessaire au 
	concept de la résurrection. L'Omniscience de Dieu est décrite au Psaume 139, 
	notamment au verset 16 :
	Tes yeux voyaient ma 
	substance informe : 
	Et sur ton livre ils 
	étaient tous inscrits, 
	Même les jours qui 
	m'étaient destinés, 
	Avant qu’aucun d’eux 
	n’existât. (ASV)
	
	Le fait que 
	l’omniscience et le décret des jours n'entraînent pas l'élimination du libre 
	arbitre et de la responsabilité morale par le déterminisme est traité 
	ci-dessous. La tentative de limiter Son omniscience en affirmant que Dieu 
	sait seulement ce qui peut être connu, tentant ainsi de façon simpliste de 
	permettre le libre arbitre et la responsabilité de l’homme, est 
	intellectuellement frivole. L'affirmation selon laquelle Dieu choisit 
	délibérément de ne pas savoir certaines choses afin de permettre le libre 
	arbitre est une affirmation beaucoup plus grave. Cette affirmation, 
	cependant, est incohérente également, puisque la décision est une vraie 
	proposition et fait partie d'une série connue que Dieu doit nécessairement 
	savoir pour être en mesure de choisir de ne pas connaître. L'affirmation est 
	essentiellement une position trinitaire pour maintenir le schéma et la 
	bi-déité du Christ à la lumière de son propre aveu de non-omniscience.
	
	La résurrection est une 
	démonstration de l'omniscience et de l'omnipotence absolues de Dieu. La 
	Doctrine de l'Âme est une tentative d'échapper à l'inconfort de Son 
	omniscience et à l'obéissance requise par Son omnipotence.
	
	L'omniscience de Dieu 
	ici a été développée par les néo-platoniciens en tant que l’extension de Sa 
	pensée et de Son être comme Son produit de copie basée sur une théorie 
	émanationniste de la matière où la matière et le mal sont au plus bas de 
	l'échelle. Appelé le 
	(<@LH) nous, il a reçu à partir de l'absolu le pouvoir de création, même pour les 
	idées des choses individuelles. Le 
	nous tend à la transcendance dans la contemplation de Dieu, mais aussi 
	se penche vers la terre et crée le Logos 
	(7@(@H), l'âme du monde qui en 
	découle comme elle découle du Dieu transcendant. Cette théorie 
	d’émanationniste est jugée similaire au modèle biblique, mais en fait elle 
	en est tout à fait distincte.
	
	Chaque corps en 
	particulier est constitué de la matière et possède son propre logo 
	particulier qui ne joue pas mécaniquement sur la matière, mais à travers 
	le concept (ou organiquement) par les (7@(@4) Logoi, le Logos forme ou produit la matière, la matière n’étant jamais 
	vraiment sans forme. Cependant, les (7@(@4) 
	Logoi n'agissent pas consciemment et 
	délibérément. Les Logoi activistes constituent les éléments essentiels de la 
	semence et expliquent les différences entre les divers organismes ("Pantheism" dans
	E.R.E., Vol. 9. p. 616).
	
	Dans le modèle biblique 
	tous les animaux possèdent le nephesh ou la programmation physico-chimique 
	et intuitive pour la vie ; cependant, seul l'homme est l'image des Elohim et 
	de là capable de pensée rationnelle et d'animation spirituelle. Bien que 
	Konrad Lorenz ait montré (1972) que les chimpanzés sont capables 
	d'inspiration authentique (Penrose, op. cit., p. 551), les degrés relatifs 
	de la rationalité sont importants. L’explication postérieure traitera de 
	cette question.
	
	La division de la 
	matière est à la base une structure subatomique où elle devient incapable de 
	description dans n’importe quel sens matériel. Le monde matériel est conçu 
	pour être sollicité par le spirituel et pour être temporaire et transitoire. 
	Il n'y a aucune vie possible après la mort dans le modèle biblique et 
	l'animisme des systèmes chaldéens lui est refusé.
	
	
	4:8 
	Une Tentative d'Explication de l'Esprit
	Pour expliquer l'action 
	de l'esprit et de la pensée, nous devons nous pencher sur certains concepts 
	énoncés plus tôt.
	
	Tout d'abord, Einstein a 
	développé le concept selon lequel le Temps, l'Espace, la Masse, l'Énergie, 
	la Pensée et la Gravité sont des expressions équivalentes d'une seule 
	essence fondamentale. Ce concept semble s'accorder avec un certain nombre de 
	conditions préalables bibliques qui peut s'énoncer comme suit : -
	
	a. Les entités 
	prétendument spirituelles ne sont pas confinées par les limites de la 
	physique dans le sens où elles peuvent agir en utilisant la gravité, 
	l'énergie, la masse, l'espace et le temps, et par la pensée, affecter et 
	agir sur les autres aspects de l'existence qualifiés de physiques.
	
	b. Ces entités ont un 
	effet non local et interrelationnel sur les entités physiques, à la fois 
	humaines et non-humaines.
	
	c. La singularité connue 
	sous le nom de Dieu, responsable d’être à l'origine de l'univers physique, 
	avait un degré de précision dans la construction qui nécessitait une 
	omniscience absolue, telle qu’une précision absolue de sélection du volume 
	espace des phases était présente, et une connaissance absolue de la réaction 
	physique de telle sorte qu'aucune vraie proposition ne pouvait être ignorée.
	
	Penrose (The Emperor’s New Mind, 
	p. 436) traite des théorèmes de singularités (cf. Penrose 1965, Hawking 
	et Penrose, 1970). Il souligne qu'il existe deux singularités, à la fois un 
	type initial dans lequel l’espace, le temps et la matière sont créés, et un 
	type final dans lequel l’espace, le temps et la matière sont détruits. En 
	outre, quand les types sont examinés en détail, on constate qu'ils ne sont 
	pas des inversions temporelles exactes l'un de l'autre ; les "différences 
	géométriques sont importantes à comprendre, car elles contiennent la clé de 
	l'origine de la seconde loi de la thermodynamique."
	
	Penrose dit (à la p. 
	439) que "pour une raison quelconque l'univers a été créé dans un état de 
	faible entropie très spécial. Si ce n'était pas pour une contrainte de cette 
	nature, il serait 
	‘beaucoup plus probable’ d'avoir une situation dans laquelle deux singularités initiales et 
	finales étaient de type WEYL à haute entropie. Dans un tel univers 
	‘probable’ il n’y aurait, en effet, pas de seconde loi de la thermodynamique !"
	
	Pour créer un univers 
	doté d’une faible entropie suffisante pour assurer le fonctionnement de la 
	seconde loi de la thermodynamique, le Créateur aurait choisi un volume 
	espace des phases qui était particulier à une précision d'une partie de
	
	1010123. Il dit :
	Cela nous dit maintenant 
	à quel point le but du Créateur doit avoir été précis : à savoir avec une 
	précision d'une partie à 
	1010123. 
	C'est un chiffre extraordinaire. On ne pourrait possiblement pas même écrire 
	le nombre en son entier dans la notation dénaire ordinaire : cela serait '1' 
	suivi par 
	10123 
	‘0’ successifs. 
	Même si nous devions écrire un '0' sur chaque proton séparément et sur 
	chaque neutron séparément dans l'univers entier ; et si nous pouvions 
	ajouter toutes les autres particules pour faire bonne mesure ; nous serions 
	encore loin d'écrire le chiffre nécessaire. (ibid.)
	
	Le même ordre de 
	grandeur d'accident pour une initiation évolutionniste non-créationniste 
	s'applique. Pour Penrose :
	La précision nécessaire 
	pour la mise en route de l'univers est considérée en aucun cas être 
	inférieure à toute cette précision extraordinaire à laquelle nous avons déjà 
	été habitués dans les superbes équations dynamiques (de Newton, de Maxwell, 
	d’Einstein) qui régissent le comportement des choses d’un instant à l’autre.
	
	La singularité initiale 
	de l’espace-temps (c’est-à-dire ce qu’on appelle le big bang) est 
	précisément organisée, c'est-à-dire où WEYL = 0, alors que le trou noir ou 
	les singularités finales de l'espace-temps seraient censées être totalement 
	chaotiques. Penrose considère que tel est le cas, car il y a une contrainte 
	sur les singularités spatio-temporelles initiales, mais pas sur les 
	singularités finales formulées en termes de comportement de la tension de 
	WEYL de la courbe de l'espace-temps aux singularités de l'espace-temps de 
	telle sorte que WEYL 
	
	® 
	
	¥ .
	
	Penrose considère que 
	"cela semble être ce qui limite le choix du Créateur à cette même petite 
	région de l'espace des phases." Il appelle cela l’Hypothèse de la Courbe de 
	Weyl. 
	"Nous avons besoin de 
	comprendre pourquoi une telle hypothèse de temps asymétrique devrait 
	s'appliquer si nous voulons comprendre d’où vient la deuxième loi."
	
	Penrose voit la 
	nécessité de comprendre pourquoi les singularités spatio-temporelles ont les 
	structures qu’elles semblent avoir, mais déplore l'impasse, comme les 
	singularités spatio-temporelles sont des régions où notre compréhension a 
	atteint ses limites. Il soutient que, tout comme la théorie quantique a 
	anticipé le comportement singulier de l'effondrement électromagnétique des 
	atomes, de même elle doit donner une solution finie à l'infini problème de 
	singularités de l'espace-temps. Cependant, comme le dit Penrose, 
	"il ne peut y avoir une théorie Quantique 
	ordinaire." (ibid., p. 446-7).
	
	Au risque d'être banal, 
	je vais tenter de contribuer à la position actuelle, et j’espère ajouter à 
	l'hypothèse proposée par Penrose.
	
	Il est convenu que la 
	nécessité de prendre en considération les effets gravitationnels dans la 
	Mécanique Quantique est considérée à tort comme inutile par les physiciens, 
	mais (contrairement à Penrose) pas à partir d'une connaissance précise des 
	effets de la Gravité Quantique aux échelles 
	‘ordinaires’ (10-12 m) par opposition à celles de longueur de Planck (10-35m). 
	Penrose considère que la plupart des physiciens soutiendraient que sur une 
	échelle pertinente pour notre cerveau les effets physiques de toute la 
	gravité quantique doivent être totalement insignifiants (ibid., p. 451).
	
	Penrose affirme qu’"En effet, même la gravité classique (c’est-à-dire 
	non-quantique) n'a presque aucune influence sur ces activités électriques et 
	chimiques. Si la gravité classique est sans conséquence, alors comment une 
	toute petite 
	‘correction quantique’ à la théorie classique pourrait-elle faire la 
	moindre différence ? Par ailleurs, puisque les écarts par rapport à la 
	théorie quantique n'ont jamais été observés, il semblerait être encore plus 
	déraisonnable d'imaginer qu'un petit écart putatif de la théorie quantique 
	standard pourrait avoir un rôle à jouer concevable dans les phénomènes 
	mentaux !" (ibid. p. 451).
	
	Penrose adopte le point 
	de vue non conventionnel selon lequel la théorie de l’espace-temps 
	d'Einstein a un effet sur la structure même de la Mécanique Quantique, et 
	que les difficultés apparemment insurmontables que pose l'application des 
	règles de la Théorie Quantique à la théorie d'Einstein ne devraient pas 
	entraîner une modification de celle-ci, mais l’inverse, et qu’elles 
	devraient en fait modifier la Théorie Quantique.
	
	Les raisons en sont des 
	problèmes de logique, et non de mathématiques ou de physique, qui relèvent 
	donc de la compétence d'humbles philosophes.
	
	Aux pages 322 à 323, 
	Penrose traite des procédures d'évolution appelées U et R pour décrire le 
	temps de développement d'un paquet d'ondes. L'équation de Schrödinger nous 
	indique comment la fonction d'onde évolue effectivement dans le temps. Plus 
	tôt, nous avons évoqué l'échec de Heisenberg de purger la Mécanique 
	Quantique d'éléments métaphysiques, ces derniers appelés le Principe 
	d'Incertitude. Les paquets d'ondes sont des tentatives de localisation des 
	particules dans l'espace, à la fois en termes de position et de quantité de 
	mouvement, et constituent la meilleure approximation d’une particule 
	classique dans la Théorie Quantique. Penrose soutient que dans l'état U 
	(considéré comme décrivant la 
	‘réalité’ 
	du monde), il n’y a pas 
	d’indéterminisme qui est censé être une caractéristique inhérente à la 
	Théorie Quantique, puisque la probabilité de trouver des particules à une 
	quelconque partie est la même qu’un autre régi par l'évolution déterministe 
	de Schrödinger. Il soutient que lorsque "nous effectuons une mesure, en 
	magnifiant les effets quantiques au niveau classique, nous changeons les 
	règles." La procédure U n'est pas utilisée, mais plutôt la procédure tout à 
	fait différente, que Penrose appelle R, "formant le module au carré des 
	amplitudes quantiques pour obtenir les probabilités classiques ! C'est la 
	procédure R, et seulement R, qui introduit des incertitudes et des 
	probabilités dans la théorie quantique. Le processus déterministe U semble 
	être la partie de la théorie quantique qui préoccupe le plus les physiciens 
	en activité, mais les philosophes sont plus intrigués par la réduction 
	non-déterministe du vecteur d’état R (ou comme c’est parfois décrit 
	graphiquement, par "l’effondrement de la fonction d'onde)" (ibid., pp. 323-324).
	
	Penrose soutient que R 
	n'est pas simplement un changement dans les connaissances disponibles sur un 
	système, mais plutôt quelque chose de réel. Les deux systèmes sont 
	‘des 
	façons mathématiques complètement différentes 
	dans lesquelles le vecteur d'état d'un système physique est décrit comme 
	changeant avec le temps. Car U est totalement déterministe, alors que R est 
	une loi probabiliste : U maintient la superposition quantique complexe, mais 
	R la viole grossièrement ; U agit d'une manière continue, mais R est 
	manifestement discontinu (ibid., p. 324).
	
	R ne peut pas être 
	déduit comme un exemple complexe de U. Il est tout simplement une procédure 
	différente de U qui fournit l'autre 
	‘moitié’ 
	de l'interprétation du formalisme quantique : "tout le non-déterminisme 
	de la théorie vient de R et non de U. U et R sont tous deux nécessaires pour 
	tous les accords merveilleux que la théorie quantique a avec les faits 
	d'observation" (ibid.).
	
	Dans le cas d'un état 
	dynamique, il le restera à condition que la particule n'interagisse avec 
	rien. La prévisibilité est évidente comme ça l’est au niveau de la théorie 
	classique. Ce n'est que lorsque la 
	‘mesure’ 
	ou agrandissement au niveau classique est tentée que les probabilités 
	sont nombreuses et il existe une incertitude en accord avec un tableau de 
	probabilité d'amplitude, dont nous devons cadrer les modules (ibid.). C'est 
	en essayant d'obtenir une mesure de la position ou de la quantité de 
	mouvement que les incertitudes se produisent.
	
	Penrose souligne la 
	conviction d'Einstein que la Théorie Quantique était au mieux provisoire. 
	Einstein a dit dans sa réponse à l'une des lettres de Max Born en 1926 
	(citée dans Pais 1982 p. 443, citée de nouveau ibid. p. 361) : 
	"La Mécanique Quantique est très impressionnante. Mais une voix intérieure 
	me dit que ce n'est pas encore la vraie chose. La théorie produit une bonne 
	affaire mais nous rapproche à peine du secret de l'Ancien. Je suis en tout 
	cas convaincu qu'Il [Dieu] ne joue pas aux dés."
	
	Plus encore que 
	l'indéterminisme physique, c’est un manque apparent d'objectivité qui a le 
	plus troublé Einstein. Penrose considère que la théorie est vraiment 
	objective, bien que souvent étrange et contre-intuitive. Bohr, par ailleurs, 
	"semble avoir considéré l'état quantique d'un système (entre les mesures) 
	comme n'ayant pas de réalité physique réelle, agissant comme un simple 
	résumé de 
	‘la connaissance d’untel’ 
	concernant ce système" 
	(ibid., p.362).
	
	La fonction d'onde est 
	donc quelque chose d'essentiellement subjectif. Pour préserver l'image 
	physique du monde, le monde classique, ou le monde au niveau classique, a 
	été considéré par Bohr comme d'ailleurs ayant une réalité objective, mais il 
	n'y avait pas de 
	‘réalité’ dans les états de niveau quantique qui ‘semblent sous-tendre le tout’ (ibid.). Einstein pensait que c'était 
	odieux et qu'il doit y avoir un monde physique objectif et qu'il y avait une 
	structure encore plus profonde sous la théorie quantique. Il n’a pas pu 
	démontrer qu'il y avait des contradictions inhérentes à l'image quantique 
	des choses. Ses disciples, en particulier David Bohm, ont développé le point 
	de vue des variables cachées. Penrose retient qu'une théorie des variables 
	cachées peut être cohérente avec tous les éléments observables de physique 
	quantique, mais seulement si la théorie est essentiellement non-locale, en 
	ce sens que les paramètres cachés doivent être en mesure d'influer sur les 
	parties du système dans les régions arbitrairement éloignées instantanément 
	(ibid.).
	
	Nous avons vu que les 
	effets non-locaux simultanés ont d'abord été rencontrés dans l'expérience 
	d'Einstein-Podolsky-Rosen (EPR) connue sous le nom de paradoxe EPR. 
	Les versions de Bohm du Paradoxe EPR ont rendu la situation plus claire, 
	mais il ne s’agissait encore que d’une expérience de pensée. C’est le 
	document de John Bell, publié en 1964, qui a permis la percée conceptuelle 
	qui a conduit à un test pratique. Le test de Bell mesure la rotation de 
	particules telles qu’un électron ou un proton de façon indépendante dans 
	trois directions à angle droit les unes des autres. La complication 
	apparente de la procédure est ce qui, en fait, rend possible le test.
	
	Ce que Bell a montré en 1964, c’est que les mesures des spins, c'est à dire 
	les directions X Y et Z orthogonales d’un grand nombre de particules 
	réelles, pourraient en principe faire la distinction entre les mécanismes 
	sous-jacents et l'action à distance. L'expérience ne peut pas, cependant, 
	connaître les trois composantes de spin pour la même particule en même temps 
	en raison de l'incertitude quantique (à partir de l'expérience de Heisenberg 
	ci-dessus), bien que n'importe laquelle d'entre elles puisse être mesurée 
	avec précision. Comme dans toutes les mesures quantiques, nous avons affaire 
	à des probabilités. Bell est tenu d'avoir mis en évidence la différence 
	entre la réalité classique et la réalité quantique. Les Inégalités de Bell 
	disent que si Einstein avait raison et que les particules avaient réellement 
	un spin intrinsèque en permanence, alors dans une expérience de type Bohm 
	sur de nombreuses paires de particules le nombre de paires de particules 
	dans lesquelles les deux sont mesurées pour avoir un spin positif à la fois 
	dans les directions X et Y (XY positif) est toujours inférieur au total 
	combiné des mesures, montrant les mesures XZ et YZ comme ayant toutes un 
	spin positif (XZ positif + YZ positif). L'argument de Bell a été fondé sur 
	l'hypothèse de la réalité sous-jacente classique. La violation des 
	Inégalités de Bell devrait logiquement démontrer que la Théorie Quantique 
	est correcte et l'action non-locale est un fait.
	
	L'expérience d’Aspect 
	était la version définitive de plusieurs tentatives pour mesurer les 
	Inégalités de Bell. Bien qu’elle mesure la polarisation de paires de photons 
	plutôt que le spin des particules de matière, le principe est le même. Les 
	expériences d’Aspect réalisées dans les années 1980 ont éliminé le choix de 
	l’observateur en utilisant un dispositif de commutation automatique. Le 
	dispositif choisit au hasard quelle polarisation mesurer après que les 
	photons aient laissé l'atome, opérant en l’espace de 10 nanosecondes tandis 
	que les photons mettent 20 nanosecondes pour parcourir les 6,5 mètres qui 
	les séparent des analyseurs. (John Gribbin se réfère à cette expérience dans 
	"L'homme qui a prouvé qu’Einstein a fait erreur," 
	
	New Scientist, No. 1744, 24 Novembre 1990, pp. 33-35.)
	
	L'équipe chargée de 
	l'expérience a établi que les Inégalités de Bell sont violées et que 
	l'action à distance dans la Théorie Quantique est correcte. Il existe donc 
	un lien plus rapide que la lumière entre les particules séparées et 
	éloignées, et c'est cette interaction qui constitue la structure 
	sous-subatomique de l'univers et que l’on appelle 
	‘esprit’.
	
	D’après Penrose, la mesure des particules fait effondrer la fonction d'onde 
	d'une position totalement déterministe (U) vers une position probabiliste 
	(R). Les changements aléatoires dans les états de particules pourraient donc 
	être tenus de rendre la communication plus vite que la lumière impossible. 
	En outre, il pourrait être considéré que le hasard est nécessairement 
	introduit dans le choix et les effets. Mais nous avons vu qu'il existe une 
	cohésion et un ordre dans la sélection et le maintien du système physique 
	d'un tel ordre que le hasard ou le chaos dans le système est logiquement 
	exclus. La sous-structure possède un caractère absolu de la sélection de 
	l'information et la réaction de telle sorte que la communication doit être 
	non seulement possible mais aussi exhaustive.
	
	L'objection que Bell a introduite pour surmonter les conséquences du 
	caractère aléatoire de l'action non-locale est le déterminisme absolu dans 
	l'univers, ce qui implique l'absence totale de libre arbitre. Les 
	affirmations exigent que les actions d'un observateur soient absolument 
	prédéterminées de telle sorte que tout est prédéterminé, même la décision. 
	La sous-structure de communication plus rapide que la lumière peut ainsi 
	être évitée car il y a un système totalement déterminé (ce qui implique 
	également l'omniscience absolue).
	
	Il y a alors un dilemme. 
	La seule alternative à la Théorie Quantique est considérée comme le 
	Déterminisme Absolu. Cependant, ce n'est pas exact. Les concepts 
	d'Observateur ont été traités précédemment et sont anthropomorphiques. Ils 
	sont beaucoup plus complexes que ce qui peut être supposé ; cependant, ils 
	n’impliquent pas l'effondrement de l'Omniscience et la Prescience ou 
	préconnaissance dans le Fatalisme de telle sorte que le Déterminisme Absolu 
	soit nécessaire.
	
	Revenant à l'œuvre de 
	Swinburne sur l'importance de la conscience, il devient évident qu'il y a 
	des questions très complexes qui sont actuellement au-delà de la 
	démonstration physique. Si le commentaire de Swinburne concernant la 
	conscience est correct, alors il pourrait être convenu que le réceptacle 
	approprié de l'âme est le dauphin, puisque les cerveaux des dauphins et des 
	baleines sont aussi grands, voire plus grands, que les nôtres, et les 
	dauphins s’envoient des signaux extrêmement complexes les uns aux autres ! 
	La conscience des dauphins est bien supérieure à la nôtre, car ils ne 
	s'endorment pas avec l'ensemble de leur cerveau en même temps, mais avec un 
	seul côté du cerveau qui dort à la fois. Penrose déclare à ce sujet : "Il 
	serait instructif pour nous si nous pouvions leur demander ce qu'ils 
	"ressentent" à propos de la continuité de la conscience" (ibid., p. 552).
	
	Penrose se penche 
	ensuite sur le fonctionnement du cerveau humain dans le cadre d’expériences 
	de cerveau scindé. Lorsque divisé, le cerveau humain semble être conscient 
	séparément et, d'une certaine façon, avoir bifurqué (p. 498). La question 
	est : laquelle des consciences est la conscience avant l'opération ? Penrose 
	soutient que "il semble n’y avoir aucun moyen opérationnel de trancher sur 
	la question. Chaque hémisphère se partagerait les souvenirs d'une existence 
	consciente avant l'opération et, sans aucun doute, les deux prétendraient 
	être cette personne. C'est peut-être remarquable, mais cela n'est pas en soi 
	un paradoxe" (ibid., p. 499).
	
	Nous nous trouvons donc 
	dans une situation où, en dépit des fonctions différentes des hémisphères 
	cérébraux droit et gauche (par exemple les Zones de Broca et de Wernicke en 
	tant que les centres de langage sur le côté gauche du cerveau), il y a une 
	façon particulière dans laquelle ils semblent être en mesure de bifurquer, 
	et on se retrouve avec le problème que le cerveau ne peut pas être le siège 
	de l'âme postulée que s’il est tenu d’être isolé à un seul hémisphère ou de 
	bifurquer. Le concept de l'âme est donc incohérent sur ce motif également.
	
	La question de savoir ce 
	qui constitue le siège de la conscience est également problématique. Penrose 
	se réfère à des expériences de Penfield sur la cartographie des régions 
	motrices et sensorielles du cerveau humain. Penfield a considéré certaines 
	régions qu’il appelait le tronc cérébral supérieur, composé en grande partie 
	du thalamus et du mésencéphale (cf. Penfield et Jasper, 1947), comme le
	
	‘siège de la conscience,’ bien que Penrose soutienne qu'il avait 
	‘principalement à l'esprit la formation 
	réticulaire’ (ibid., p. 493).
	
	Son point de vue était 
	que la conscience est une manifestation de l'activité du tronc cérébral 
	supérieur, mais comme en plus il doit y avoir quelque chose dont on doit 
	être conscient, ce n'est pas seulement le tronc du cerveau qui est impliqué, 
	mais aussi une région du cortex cérébral qui est à ce moment-là en 
	communication avec le tronc cérébral supérieur et dont l'activité représente 
	le sujet (impression sensorielle ou mémoire) ou un objet (action voulue) de 
	la conscience (ibid., p. 493-4).
	
	La formation réticulaire 
	est responsable de l'état général de la vigilance du cerveau (Meruzzi et 
	Magoun, 1949). Si elle est endommagée, l'inconscience s'ensuit. Quand le 
	cerveau se trouve dans un état de conscience éveillée, la formation 
	réticulaire est active. Quand le cerveau est inactif, la formation 
	réticulaire n'est pas active.
	
	Le problème avec 
	l'attribution des niveaux élevés de la conscience humaine à la formation 
	réticulaire est que, en termes évolutionnistes, il s’agit de la partie la 
	plus ancienne du cerveau. La fonction réticulaire est présente chez les 
	grenouilles, les lézards et les morues et ainsi la conscience, tenue pour 
	être une fonction réticulaire, est le bien commun des vertébrés. Cela rend 
	l'évolution séquentielle du cerveau incohérente. Cependant, le schéma 
	biblique se traduit par l'affirmation du nephesh en tant que le souffle ou 
	esprit commun de tous les animaux.
	
	Le point de vue (O'Keefe, 1985) selon lequel 
	l'hippocampe semble avoir plus à faire avec l'état de conscience est 
	principalement basé sur sa fonction de stockage de la mémoire à long terme. 
	Les dauphins et les humains ont un cerveau de la taille à peu près 
	semblable, et le dauphin possède les qualités mentales les plus étroitement 
	associées à l'intelligence. Penrose soutient que 
	"si la conscience est 
	simplement une caractéristique de la complexité d'un algorithme, ou 
	peut-être de sa
	
	‘profondeur’
	
	ou d’un certain 
	‘niveau de subtilité’,
	
	alors, selon le point de vue fort de l’IA, les algorithmes complexes 
	menés par le cortex cérébral donneraient à cette région la demande la plus 
	forte pour être ainsi capables de manifester la conscience." 
	
	Si la conscience est liée au langage, elle est 
	associée avec le cortex cérébral gauche et non droit (John Eccles, 1973), 
	même si nous avons vu que cette position semble logiquement incohérente. 
	Penrose fait référence au fait que le cerveau peut déduire des informations 
	des alentours (voir Churchland, 1984, p. 143) et aussi que certaines 
	cellules sont sensibles à certains mots (identifiant éventuellement les 
	cellules avec des objets) (Penrose, ibid., pp. 500-502).
	
	Bien que nous n'allions pas entrer dans l'action 
	du cerveau en détail, il est intéressant de noter que le cerveau transmet 
	les signaux le long des fibres nerveuses par transfert de charges positives 
	et négatives sous la forme d’une "zone d’inversion de charge se déplaçant le 
	long des fibres avec le matériel proprement dit (i.e. les ions) ne se 
	déplaçant que très peu ; se contentant d'entrer et de sortir à travers la 
	membrane cellulaire. Ce mécanisme curieusement exotique semble fonctionner 
	très efficacement. Il est utilisé universellement ; à la fois par les 
	vertébrés et les invertébrés"
	
	(ibid., p. 506). Les vertébrés ont la fibre nerveuse entourée par un 
	revêtement isolant de myéline qui est la substance de coloration de la
	
	‘matière blanche’ du cerveau. L'isolation permet 
	aux signaux nerveux de voyager sans relâche jusqu'à environ 120 mètres par 
	seconde (ibid.).
	
	Il est intéressant de noter que l'aspect de 
	l’allumage des neurones dans le cerveau est par séquence d'impulsions qui ne 
	cessent pas lorsqu'elles ne sont pas activées, mais qui s'allument à un 
	rythme lent. La fréquence des impulsions augmente énormément lorsqu'elles 
	sont activées, et il y a un aspect probabiliste dans l’allumage : le même 
	stimulus ne produit pas toujours le même résultat et est beaucoup plus lent 
	qu'un ordinateur (ibid., p. 511). Il semble y avoir une bonne dose de hasard 
	et de redondance dans la façon dont les neurones sont connectés.
	
	L'action du cervelet semble être complètement 
	inconsciente, tandis que la conscience peut être associée au cerveau, lequel 
	a seulement environ deux fois plus de neurones à une densité beaucoup plus 
	faible. Le cerveau possède également une structure changeante de connexions 
	et de relais sous forme de synapses, qui affectent la connexion avec des 
	épines dendritiques dans un réseau changeant, de telle sorte que 
	l'interconnexion entre les neurones n'est pas fixe. Ce phénomène est connu 
	comme la plasticité du cerveau. Le cerveau, contrairement à un ordinateur, 
	change tout le temps. Ce qui est plus important, c'est que la fonction des 
	ordinateurs est algorithmique, alors que la pensée consciente ou inspirée 
	d'un cerveau est soutenue par Penrose pour être définitivement 
	non-algorithmique, et donc théoriquement ne peut être reproduite par l'IA. 
	En outre, l'activité cérébrale est une action de l'unité ou l'unicité, par 
	opposition à de nombreuses activités simultanées.
	
	Penrose considère que s’il y a, comme cela semble 
	être le cas, des cellules ayant une sensibilité au photon unique (à savoir 
	la rétine) dans le corps humain, alors il n'est pas déraisonnable de 
	supposer qu'il pourrait y avoir des cellules de ce genre, c'est à dire 
	celles qui peuvent être déclenchées par des événements quantiques simples 
	dans la partie mobile du cerveau. Si c’est le cas, alors la Mécanique 
	Quantique est significativement impliquée dans l'activité du cerveau. Il 
	cherche un critère d'un graviton étant initié par un effet unique créant un 
	champ électrique changeant détectable dans son environnement (un champ 
	toroïdal) avec le nerf comme axe et se déplaçant le long du nerf perturbant 
	ainsi suffisamment l'environnement pour stimuler un graviton (p. 518). Comme 
	le cerveau est trop 
	‘chaud’ pour préserver la cohérence quantique 
	(comportement décrit par l'action continue de U pour une période de temps 
	significative). Selon les propres termes de Penrose, "cela signifierait que 
	le critère d'un graviton serait continuellement satisfait, de sorte que 
	l'opération R se déroulerait en permanence, entrecoupée de U." La 
	trajectoire directe quantique n'est pas obtenue uniquement à partir des 
	actions de U de sorte que la fonction d'onde d'une particule unique, 
	initialement localisée dans l'espace, va se répandre sur les régions de plus 
	en plus grandes alors que le temps passe (ibid., p. 325 et 521).
	
	Penrose dit : 
	"Il me semble que ni la 
	mécanique classique ni la mécanique quantique - cette dernière sans autres 
	changements fondamentaux qui rendraient R dans un processus 
	‘réel’ - 
	ne pourront jamais expliquer la 
	façon dont nous pensons." (p. 521).
	
	Ici, il défend l’idée d’un ingrédient essentiel 
	non-algorithmique aux processus de pensée conscients et, à partir du 
	chapitre 10, 
	
	"À quoi servent les esprits ?" (pp. 523 et suivantes), il ouvre la 
	discussion sur les aspects passifs et actifs du problème Corps-Esprit :
	1. Comment le cerveau matériel peut-il évoquer la 
	conscience ? et
	2. Comment la conscience peut-elle, par l'action 
	de sa volonté, effectivement influencer le mouvement (apparemment 
	physiquement-déterminé) des objets matériels ?
	
	Tel qu’indiqué précédemment, le problème est 
	légèrement plus complexe et nous allons maintenant tenter d’y répondre.
	
	Tout d'abord, il est nécessaire de noter que les 
	algorithmes ne peuvent pas être créés par des algorithmes, et ils ne peuvent 
	prendre aucune décision quant à la validité d'un algorithme. La moindre 
	mutation d'un algorithme rendrait son processus mécanique inutile, et il est 
	incohérent d'affirmer que des améliorations aux algorithmes pourraient 
	survenir de façon aléatoire.
	
	Le processus algorithmique de la sous-structure 
	du cerveau n'est pas un processus qui peut se développer par n'importe quel 
	procédé décrit comme évolutif. Penrose note que même des améliorations 
	délibérées sont difficiles sans que des "significations"
	
	soient disponibles. Selon Penrose il s'ensuit logiquement que "nous 
	sommes de nouveau confrontés au problème de ce qu’est réellement la 
	conscience, et de ce qu'elle peut réellement faire que les objets 
	inconscients sont incapables de faire, et comment la sélection naturelle 
	a-t-elle été assez intelligente pour faire évoluer ces qualités des plus 
	remarquables" (ibid., p. 537).
	
	Les affirmations de la sélection naturelle 
	semblent incohérentes par rapport à une quelconque fonction évolutive, mais 
	semblent plutôt être une fonction de maintien de l'efficacité de l'espèce. 
	Les espèces peuvent se protéger, mais ne semblent pas évoluer en aucune 
	manière explicable.
	
	Pour préciser la question simplement, il y a un 
	élément automatique ou algorithmique du cerveau qui contrôle les réactions 
	inconscientes ou instinctives du cerveau et du corps. Ces structures sont 
	communes à tous les vertébrés et invertébrés, bien que les vertébrés 
	diffèrent et sont plus efficaces dans la transmission des signaux nerveux 
	que les invertébrés.
	
	La conscience semble agir comme un processus 
	non-algorithmique capable de programmer la mémoire à long terme et les 
	actions du cerveau chez l'homme, et diminue à quelque capacité considérée 
	être véritablement intuitive et rationnelle, de sorte que seulement une ou 
	deux espèces ont des capacités dont on pourrait dire qu'elles se rapprochent 
	de la fonction.
	
	La fonction instinctive de base commune à tous 
	les animaux est appelée nephesh, et la fonction rationnelle intuitive chez 
	l'homme semble être un ordre supérieur de la pensée qui est 
	non-algorithmique et peut saisir des idées intuitivement. Le problème de la 
	transmission simultanée d'idées sur une grande échelle indique qu'il y a un 
	effet non local qui est commun à de nombreux cerveaux.
	
	La relation de l'univers est maintenant 
	importante et certaines questions sont soulevées.
	
	L'emplacement spatio-temporel de la vie 
	intelligente ne semble pas être une coïncidence. L'une des questions qui 
	déroutent les physiciens est de savoir pourquoi certains des relations 
	observées entre les constantes physiques (la constante gravitationnelle, la 
	masse du proton, l'âge de l'univers, etc.) semblent tenir seulement à 
	l'époque actuelle dans l’histoire de la terre. "Donc, nous semblons vivre à 
	un moment très particulier (à quelques millions d'années près)" (Penrose 
	ibid., p. 561). Carter et Dick expliquent que cela est dû au fait que cette 
	époque coïncide avec la durée de vie de ce qu'on appelle les étoiles de la 
	séquence principale (comme le soleil), de sorte qu'il ne peut y avoir de vie 
	intelligente qu’à cette époque pour observer le phénomène. Cette proposition 
	me semble être simplement une réaffirmation futile des observations 
	initiales.
	
	Lorsque l'on considère le principe Anthropique 
	Fort, qui traite de la possibilité d'une infinité d'univers possibles, nous 
	sommes confrontés à un concept de l'anthropomorphisme qui, de manière 
	incohérente, n’aborde pas la question de l'exactitude de l'isolement de 
	l'espace-phase de telle sorte que la possibilité aléatoire est éliminée, et 
	avec son élimination le concept que cette singularité peut isoler un univers 
	particulier qui est logiquement contraire à la nature de Dieu.
	
	Les relations entre l'espace, le temps, la masse, 
	l'énergie, la pensée et la gravité sont tels que, comme nous l'avons 
	observé, ils semblent être d'une seule essence fondamentale, que nous 
	appellerons esprit. Un certain nombre de conséquences pour le problème 
	corps-esprit se pose de ce point.
	
	Un esprit capable de sélectionner l'espace des 
	phases et de contrôler l'énergie de sorte que les forces sont d'une 
	exactitude qui permet une interrelation complexe contrôlée de la matière 
	doit logiquement être en mesure de modifier la relation entre les éléments 
	de la création, de manière à ce que, par le réarrangement de la 
	sous-structure, la matière puisse être introduite dans l'existence 
	temporelle ou en être retirée. L'essence pourrait être en multi-localisation 
	et contrôler les éléments individuels par une interaction complexe.
	
	Une structure matérielle complexe pourrait se 
	réguler elle-même par un processus algorithmique intuitif propre aux 
	espèces, mais sur la base de principes communs à toutes les espèces. À 
	partir de la similitude des bases, la modification de la programmation de 
	base pourrait être effectuée par un processus non-algorithmique initié par 
	l'exercice de la force comme un champ électromagnétique exerçant une force 
	égale ou supérieure à un graviton, à un point tel que le système U déterminé 
	est modifié par rapport à son état superposé de telle sorte qu'un état  
	R soit initié lequel à son tour déclenche les concepts non algorithmiques 
	inspirés dans les structures du cerveau de l'espèce cible. Ceux-ci passent 
	alors dans la sous-structure algorithmique de la mémoire à long terme du 
	cerveau. La mémoire instinctive est programmée dans l'ADN à un point tel que 
	la production accrue de l'énergie active les réponses conditionnées à des 
	niveaux variables.
	
	À partir de cela, il est possible d'influer sur 
	toutes les espèces, et l'occupation de l'espèce est simplement effectuée par 
	l'adoption d'un état énergétique agissant au sein de la structure 
	matérielle comme une force superposée. L'initiation continue d'effets 
	gravitationnels à partir de l'énergie réalisée par transposition amorce une 
	action, qui peut être involontaire à l’hôte ou, à tout le moins, avoir une 
	influence totale sur lui.
	
	Lorsque l'esprit contient des éléments de 
	division, alors les entités superposées agissent conformément aux lois 
	établies ou s'en écartent. Le caractère absolu de relations théoriques 
	théistes obligerait les esprits à se retirer de toute entité éprouvant des 
	relations conflictuelles.
	
	Le libre arbitre est donc maintenu comme une idée 
	de jugement de sorte que la capacité rationnelle de l'espèce humaine peut 
	décider quelle structure élémentaire elle souhaite adopter : soit agir dans 
	le cadre des relations théoriques ou en dehors de celles-ci, soit obéir à la 
	loi ou désobéir. La désobéissance assure l’enlèvement de l'esprit et une 
	image vide de telle sorte que les divisions polythéistes peuvent agir sur 
	lui seul ou dans la multiplicité, c'est-à-dire, comme les champs d'énergie 
	multiples initiant des états R sur l’hôte unique.
	
	La mort de l’hôte assure l'inaction des champs 
	énergétiques sur l’hôte matériel.
	
	Le concept d'être 
	"prédestinés à être 
	appelés" et de là justifiés et glorifiés indique que certains, appelés les 
	élus, ont un élément de l'esprit placé en eux. Cet élément de l'esprit est 
	tel qu'il peut initier des transformations de la structure universelle en 
	modifiant les états et, à la suite d’un processus de positions attitudinales 
	stables développées dans la conscience, développer systématiquement sa 
	force.
	
	Dans ce cas, lorsque la structure matérielle 
	meurt, alors l'élément spirituel théomorphique non-essentiel est retenu en 
	tant que structure de l'essence divine émanant d’Eloah comme un subalterne à 
	son Elohim ou Theos. La sélection et la formation des élus est un processus 
	de prédestination résultant d'un processus d'omniscience. Les interrelations 
	immatérielles permettent à Le Dieu, Ho Theos, ou Eloah, à travers l'essence 
	divine, de transposer les positions du temps et de l'espace. Les 
	affirmations anthropomorphiques du déterminisme, associées à la prescience 
	et aux concepts de la physique limitée, sont incohérentes.
	
	Cicéron a fait cette erreur il y a deux 
	millénaires. Afin de faire des progrès face aux stoïciens, il a dû supprimer 
	la divination, et c'est ce qu'il a tenté de faire en niant la prescience. 
	Par le matérialisme platonicien, le monde a été limité au fatalisme. 
	Augustin a correctement réfuté l'argument dans l’ouvrage la Cité de Dieu et 
	je n’insisterai pas davantage sur le sujet. Comme le dit Augustin : 
	"Reconnaître l'existence de Dieu, tout en lui refusant toute prescience 
	des événements, c’est la folie la plus évidente." (Cité de Dieu, p. 
	190).
	
	Mais ceci ne supprime pas le libre arbitre et 
	n’établit pas le déterminisme effondré dans le fatalisme, mais plutôt il 
	établit la prescience absolue de l’exercice de notre libre arbitre, parce 
	qu’il s’exerce sur deux plans d'existence et de compréhension.
	
	Les scientifiques d'aujourd'hui commettent les 
	mêmes erreurs que leurs ancêtres platoniciens païens qui adoraient la 
	création et ont tenté de créer un univers algorithmique de la vérité 
	mathématique d'une nature telle qu'ils pourraient s’unir avec Theon par la 
	compréhension des véritables idées. Cette position est le revers de 
	l'élection, et est en fait impossible en raison de la nature limitée de la 
	structure matérielle.
	
	
	Chapitre 5
	
	Résumé
	
	Il est de plus en plus difficile d'expliquer le développement de 
	l'univers en termes physiques simples. La nature et la répartition de 
	l'univers sont mal comprises. Certaines grandeurs physiques et certains 
	aspects de la nature échappent actuellement à la compréhension humaine.
	
	La philosophie a tenté d'expliquer la nature de la matière et de 
	l'univers dans le cadre de la physique limitée de son époque, et la plupart 
	de ses tentatives reposent sur des hypothèses de l'atomisme corporel.
	
	L'ensemble de l'édifice de l'action humaine a été construit sur une notion 
	de causalité qui a été traitée comme analytiquement fondamentale, et à 
	partir de cette hypothèse tout l'édifice de l'action humaine, de la liberté 
	et du déterminisme a été construit sur une fondation bancale de causalité 
	survenante. Michael Tooley, dans son explication de la causalité et de la 
	structure des relations, a démontré que la structure la plus cohérente et 
	ontologiquement pratique doit être singulariste, fondée sur des relations 
	théoriques. Un examen de Hume et de philosophes postérieurs montre quelques 
	positions intéressantes émergentes en ce qui concerne les aspects 
	métaphysiques de la science et de la matière.
	
	À partir de la position de Tooley et de l'examen d'un certain nombre de 
	phénomènes qui semblent indiquer l'existence d'une action et de relations 
	immatérielles externes à l'action physico-chimique du corps humain, on 
	postule qu'il existe à l’œuvre une série de structures et d’entités 
	immatérielles qui ont la capacité d'influer sur la pensée, et donc le 
	comportement de l’homme.
	
	Sur la base du lien de la causalité singulariste, il est logiquement 
	postulé que la cause singulariste est une entité que nous comprenons être 
	Dieu, et que les effets matériels et immatériels sont le résultat logique de 
	la causalité émanant de cette entité, les aspects immatériels de la création 
	étant logiquement antérieurs aux aspects matériels.
	
	Suite à l'examen des possibles attributs et de la nature de Dieu, on peut 
	en déduire que la création doit suivre un certain nombre de lois qui émanent 
	nécessairement de la nature de l'entité et qui, n'étant pas désincarnées, 
	régissent les actions de la création. On ne peut pas non plus soutenir que 
	Dieu pouvait créer les attributs divins, mais plutôt qu’ils doivent être 
	instanciés, ce qui rend par là la création absolue incohérente.
	
	L'existence d'entités spirituelles autres que Dieu a été prise pour 
	acquis, et est une facette de l'histoire enregistrée et orale de l'homme. Au 
	sein de la structure ontologique courante des différentes religions 
	existantes à ce jour, une incohérence observable et démontrable existe dans 
	la prise en compte du mal. L'armée angélique a été considérée comme 
	fondamentalement absurde dans le cadre théologique communément compris du 
	Christianisme moderne. Les démons ne semblent pas avoir de raison cohérente 
	pour leur existence en tant qu’entité maléfique, et, en effet, beaucoup se 
	sont efforcés de nier leur existence même.
	
	Lorsque le schéma biblique est analysé, un certain nombre de propositions 
	intéressantes émergent qui, quand on les examine, produisent un schéma 
	logique cohérent de la création dans lequel une structure spirituelle 
	unifiée en harmonie sous la Volonté de Dieu est considérée comme le facteur 
	déterminant de la création matérielle et spirituelle. Les démons n'ont pas 
	été créés mauvais : ils ont été créés, comme Christ et toute l'armée 
	entière, avec la capacité de connaître le bien et le mal. Ces entités ont 
	choisi de se placer en dehors de la volonté de Dieu, et ils ont 
	volontairement choisi de pécher par la rébellion et ont logiquement créé le 
	polythéisme. Les divisions polythéistes ont déclenché une guerre dans les 
	cieux, et qui existe jusqu’à ce jour.
	
	Dans peu de temps, toute la rébellion entière sera amenée à sa fin et la 
	nouvelle armée de remplacement sera établie à partir des rangs de l'humanité 
	en séquence.
	
	La chronologie de la création de l'humanité et de la planète a été 
	‘rangé’ de façon erronée par Augustin d'Hippone au début 
	du Vème siècle, et par conséquent un scénario clos de la création a été 
	établi.
	
	Cela a empêché la philosophie de la religion d'expliquer de manière 
	adéquate et de fournir une orientation philosophique et théologique à la 
	science en général et à la paléoanthropologie au fur et à mesure qu'elle 
	émergeait en tant que science. Cette théologie philosophique incohérente et 
	incomplète a permis l'introduction du matérialisme évolutionniste et le 
	rejet de l'activisme théiste en raison d'une structure ontologique 
	incohérente de la création et manifestement non scientifique.
	
	Un réexamen de la science et des écrits des anciens montre qu'ils avaient 
	en fait une explication parfaitement logique pour les développements 
	ultérieurs de la science, et qu’ils avaient en fait une ontologie et une 
	structure sotériologique formelles, convaincantes et pratiques.
	
	À l'examen de ces doctrines, une harmonie de la structure de la création 
	ressort qui fournit une explication alternative pour la séquence de la 
	création. La paléoanthropologie se révélera être un outil utile pour la 
	compréhension de la séquence de la création pré-adamique et la séquence de 
	développement. La progression des cultures moustériennes vers les cultures 
	aurignaciennes et la destruction de ces groupes avec la disparition 
	mystérieuse de systèmes Kartan il y a plus de 4000 ans sont intéressantes.
	
	Un examen du problème du mal montre que, dès les premiers concepts et 
	leur application linguistique, l'unité et l'harmonie de la création sous un 
	Gouvernement Universel uni constituaient la structure d'origine, et que la 
	rébellion était la cause initiale de la décomposition de la structure et la 
	cause d'une structure de plus en plus égocentrique et polythéiste dont le 
	fonctionnement logique est la désunion, la désintégration et, de là, le mal.
	
	Un examen des systèmes non-bibliques démontre que la structure religieuse 
	active de la planète repose sur deux prémisses. L’une endosse l'immortalité 
	basée sur une doctrine de l'âme qui semble être à l'origine proche de la 
	théologie chaldéenne ; l'autre n'endosse aucune âme immortelle et par 
	conséquent est théocentrique dépendant d'une résurrection de la chair. 
	L'égocentrisme de la doctrine de l'âme développe logiquement le polythéisme 
	et exacerbe la progression du mal, qui culmine finalement à la destruction 
	du monde correspondant immédiatement à une vision du monde égocentrique et 
	incohérente et à une structure gouvernementale postulée.
	
	Un examen de la doctrine de l'âme et des concepts de la résurrection 
	montrera que les systèmes chrétiens d'origine ont été réécrits par Athanase 
	et Augustin pour satisfaire à une fausse théologie et une fausse 
	philosophie, entamant ainsi la progression logique vers la la domination et 
	la destruction du monde. La doctrine de l'âme est incohérente, peu pratique, 
	et, en fin de compte, destructrice.
	
	L'attribut ou l’absolu de la Loi et des systèmes théistes qui 
	l’accompagnent, dont on s'attendrait logiquement à ce qu'ils aient été 
	clairement donnés à la race humaine, s’est produit sur une base progressive. 
	L'humanité a été constamment détournée des Systèmes Moraux, et la 
	destruction progressive du système humain en tant qu'édifice sain pour le 
	fonctionnement de l'Esprit de Dieu est régulière et exponentielle. Les 
	Démons existent et, logiquement, ils ne peuvent qu’exister qu’en tant 
	qu'entités qui ont été créées parfaites, mais ont exercé leur capacité à 
	faire le mal en se rebellant contre la volonté de Dieu. Tout autre système 
	est incomplet, incohérent et porte nécessairement atteinte à l'Omniscience 
	et l'Omnipotence de Dieu.
	
	La structure entière de l'Armée Céleste ne peut exister qu’à l’intérieur 
	de la volonté d'une entité unique qui est singulière centralement mais qui 
	permet l’individualité des entités au sein de cette volonté comme une 
	structure harmonieuse, et qui lui est subordonnée.
	
	Pour cette raison, la Trinité est incohérente et il ne peut y avoir qu’un 
	Dieu, Eloah (ou Allah), et toutes les entités existantes doivent être 
	subordonnées comme des êtres inférieurs autrement elles doivent logiquement 
	être détruites.
	
	C'est ainsi que les entités de la rébellion doivent logiquement se 
	repentir et revenir à la volonté de Dieu en tant qu’éléments de cette 
	famille autrement elles doivent logiquement être détruites.
	
	La création de l'homme en tant qu’entité spirituelle ne peut se faire 
	qu’après que l'interrègne de l'enseignement de la rébellion soit terminé.
	
	L'espèce humaine et l'ordre angélique ne feront alors plus qu’un, puisque 
	Dieu deviendra tout en tous et l'univers reprendra son harmonie d’avant la 
	rébellion, logiquement plus fort, plus sage et plus puissant, numériquement 
	et spirituellement.
	
	La création a donc été illogiquement vue comme une structure théologique 
	anthropomorphique qui a permis une existence polythéiste continue de l'être.
	
	Le développement des explications sur le système corps-esprit humain a 
	abouti au cartésianisme, vulnérable aux arguments polythéistes portés contre 
	l'armée spirituelle ou démoniaque dans la rébellion, et est logiquement une 
	autre forme élitiste du polythéisme. Il est incohérent et doit être rejeté. 
	La nature non-algorithmique de la pensée consciente et le fonctionnement du 
	cerveau à un niveau de base dans toutes les espèces montrent deux niveaux de 
	fonctionnement, selon le schéma biblique. L'âme n'existe que sous la forme 
	d’un nephesh animal, qui est développé chez l'homme pour s’adapter à un 
	élément de théomorphisme non-essentiel, attribué par la prédestination sur 
	une base progressive de sorte que finalement tous les hommes seront sauvés 
	et prendront part dans leur héritage, qui, selon Deutéronome 4:19, est 
	l’ensemble des cieux.
	
	
	
	q
	
	
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