Christian Churches of God

 

No. 156

 

 

 

 

 

Le Calendrier de Dieu

(Édition 5.0 19960316-20000320-20070724-20080103-20160508)

 

Le Calendrier établi par Dieu a été mis en mouvement dès la création. Il ne dépend ni de l'homme ni d'un quelconque système d'observation pour être déterminé. Il était en vigueur durant toute la période du Temple en Israël et n'est pas le même calendrier que celui observé par les Juifs aujourd'hui. Les Chrétiens sont tenus, par la Loi et le Témoignage de la Bible, d'observer et de suivre ce Calendrier et aucun autre.

 

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(Copyright ã 1996, 1999, 2000, 2007, 2008, 2016 Wade Cox)

(Tr. 2003, 2025, rév 2025)

 

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Le Calendrier de Dieu [156]

 


Introduction au Calendrier Juif

Le calendrier du système juif est un système dérivé postérieur. Il n'était pas celui utilisé durant la période du Temple à l'époque de Christ et de l'Église. Dans l'Annexe 3 de The History of the Jewish People in the Age of Jesus Christ (Vol. 1, p. 587 et suiv.), Schürer mentionne que “les noms Juifs sont d'origine assyro-babylonienne ; leurs équivalents akkadiens sont : ni-sa-an-nu, a-a-ru, sf-ma-nu, du-u-zu, etc. ” et il se réfère aux travaux de Landsburger sur le sujet (Materialen zum Sumerischen Lexicon V (1957), pp. 25-26 etc.). Schürer ajoute :

Dans le cadre du Judaïsme, le document le plus ancien répertoriant tous les mois les uns après les autres est le Megillath Ta'anith. Il a été compilé au premier ou au début du deuxième siècle de notre ère, puisqu'il est déjà cité dans la Mishnah [la Mishnah a été compilée vers le deuxième siècle]. Parmi les autorités postérieures, il suffit de mentionner le Chrétien peu connu, Josephus, qui dans son Hypomnesticum (PG cvi, col. 33) mentionne [Nesan, Eiar, Eiouan, Thamouz, 'Ab, 'Eloul, ‘Osri (lire Thisri), Marsaban, Chaseleu, Tebeth, Eabath, 'Adar].

 

Après avoir listé les preuves concernant les noms des mois juifs (voir l'Annexe), il dit ensuite :

Les mois juifs ont toujours continué d'être ce que les mois de toutes les nations civilisées étaient à l'origine ; à savoir de véritables mois lunaires. Comme la durée astronomique d'un mois est de 29 jours, 12 heures, 44', 3", des mois de 29 jours doivent alterner assez régulièrement avec des mois de 30 jours. Mais douze mois lunaires ne totalisent que 354 jours, 8 heures, 48', 38", alors que l'année solaire comprend 365 jours, 5 heures, 48', 48". La différence entre une année lunaire de douze mois et une année solaire, par conséquent, s’élève donc à 10 jours et 21 heures. Pour compenser cette différence, il faut intercaler un mois au moins une fois tous les trois ans, et parfois dès la deuxième année. Il a été observé dans les temps anciens qu'une compensation suffisamment précise était obtenue en intercalant un mois trois fois tous les huit ans (période durant laquelle la différence s’élève à 87 jours). Les jeux grecs quadriennaux reposaient déjà sur la reconnaissance de ce cycle de 8 ans ('octaeteris'), le cycle de quatre ans étant simplement obtenu en le divisant par deux.

Par conséquent, l'Olympiade est basée sur le calendrier lunaire.

 

Schurer poursuit :

Dès le cinquième siècle avant J.-C, l'astronome Meton d'Athènes avait élaboré un système de compensation encore plus précis, sous la forme d'un cycle de 19 ans, dans lequel un mois devait être intercalé sept fois. Ce système dépassait considérablement en termes de précision le cycle de 8 ans, car en dix-neuf ans, il ne restait qu’une différence d’un peu plus de deux heures, alors que dans le cycle de huit ans, elle était d’un jour et demi. Parmi les astronomes postérieurs ayant fourni des calculs encore plus précis, Hipparchus de Nicée (vers 180-120 av. J.-C) mérite une mention particulière. Le fait que tous les dix-neuf ans, le cours du soleil et de la lune coïncide à nouveau presque exactement était également bien connu des Babyloniens. En effet, des inscriptions cunéiformes semble montrer qu'ils utilisaient régulièrement un cycle intercalaire de 19 ans, dès l’époque de Nabonnassar, bien avant Meton donc. Même si ce n'est pas encore prouvé, l'utilisation d'une période intercalaire de dix-neuf ans durant les ères perses et séleucides peut néanmoins être considérée comme vérifiée, bien qu'il ne soit toujours pas absolument certain que la priorité revienne aux Grecs ou (comme c’est probable) aux Babyloniens.

 

Ainsi, les Babyloniens possédaient la connaissance du calendrier lunaire basé sur un cycle de 19 ans. Ils le comprenaient bien avant le philosophe Meton. Même si cela n'est pas encore prouvé pour Babylone, la période intercalaire de dix-neuf ans durant les ères perses et séleucides peut néanmoins être considérée comme vérifiée. Schürer n'est pas absolument certain que la priorité de cette compréhension revienne aux Grecs ou, comme c'est probable, aux Babyloniens. Il s’avère qu'elle remonte bien avant même les Babyloniens.

 

Schürer note :

…que le cycle de dix-neuf ans était utilisé dans le royaume des Arsacides au premier siècle avant et après J.-C.. Cela a été démontré par Th. Reinach, à partir de pièces de monnaie sur lesquelles les années 287, 317 et 390 de l'ère séleucide apparaissent comme des années intercalaires. Dans quelle mesure les Juifs de l'époque intertestamentaire étaient-ils avancés dans ces domaines ?  Ils en avaient bien sûr une certaine connaissance générale, mais à moins que nous nous soyons trompés complètement, à l'époque de Jésus, ils n'avaient toujours pas de calendrier fixe, mais, sur la base d’une observation purement empirique, ils commençaient chaque nouveau mois avec l'apparition de la nouvelle lune, et de la même manière, sur la base de l'observation, ils intercalaient un mois au printemps de la troisième ou de la deuxième année, conformément à la règle selon laquelle, en toutes circonstances, la Pâque devait tomber après l'équinoxe vernal.

 

Ces citations ouvrent le document en évoquant cette période intertestamentaire et les commentaires de Schürer sur le calendrier. Le Calendrier de Dieu remonte à la création. Ce calendrier ne dépend pas de ce que faisaient les Juifs à l'époque de Jésus Christ et, en effet, nous verrons pourquoi Schürer n’est pas, en réalité, correct ou exhaustif sur ce point. Nous savons que le système d'observation a été introduit à une période ultérieure et utilisé en parallèle avec les calculs de la conjonction, apparemment pour justifier les traditions. Les spécialistes s’accordent en général assez bien sur le fait que les Samaritains et les Sadducéens avaient le même système, basé sur la conjonction, calculé et annoncé au moins huit mois à l'avance – certainement dans le cas des Samaritains. Nous examinerons cet aspect plus en détail. Schürer ne franchit pas l’étape logique dans son argumentation pour montrer pourquoi les Juifs en sont venus à fonctionner par observation, alors qu’ils savaient pertinemment que ce n’était pas correct, ou pourquoi ils ont introduit l'argument de l'observation à la fin de la période du Temple. En effet, nous verrons que les Pharisiens n'avaient pas eu le pouvoir de l'imposer durant la période du Temple, malgré leur propre fourberie.

 

On peut affirmer avec certitude que les Samaritains utilisaient le même calendrier depuis au moins 2500 ans, et que le calendrier, les Sabbats et le système qu'ils utilisent aujourd'hui, basés sur la conjonction, sont le même calendrier, les mêmes Sabbats qu'ils ont utilisés durant la période du Temple et au-delà. Les commentaires d'Ibrahim ibn Ya'kub, commentateur de la Bible samaritaine, montrent que les pratiques samaritaines étaient basées sur la conjonction. Ils faisaient commencer le jour au soir ou au crépuscule. Ils observaient le festival de deux jours du 14 et du 15 de Nisan ou Abib, comme l’a fait l'Église, celle qui observe le Sabbat, pendant deux mille ans (voir le document Le Rôle du Quatrième Commandement dans l’Histoire des Églises de Dieu Observant le Sabbat (No. 170), édition 1998). Ils observaient le sacrifice le 14 Nisan au soir, à la fin du 14ème jour, et commençaient le repas le soir du 15 Nisan, le tout déterminé selon la conjonction. De plus, comme les Sadducéens durant la période du Temple, ils célébraient la Fête de la Pentecôte le dimanche, cinquante jours après le dimanche de la Gerbe Agitée durant les Pains sans Levain (cf. John Bowman (éd. et tr.), Samaritan Documents Relating to Their History, Religion and Life, Pittsburgh Original texts and Translation Series Number 2, pp. 223-237).

 

Il n'existe aucune preuve suggérant que les Samaritains aient modifié leur système, ou que les Samaritains et les autres nations mentionnées ci-dessus n'aient pas été capables de calculer la conjonction avec précision, longtemps à l'avance, durant toute la période du Deuxième Temple. Si les Juifs "ont perdu" cette connaissance à la fin de l’ère du Deuxième Temple, alors, ils l'ont fait délibérément pour introduire leurs traditions. L'Église n’a jamais suivis ces pratiques pour déterminer le calendrier et les Nouvelles Lunes, sauf durant sa période la plus ignorante de judaïsation post-Réforme. Au cours du troisième siècle, le Judaïsme Rabbinique a également introduit dans son calendrier des festivals et des systèmes païens, provenant de Babylone. R. Samuel Kohn, le Grand Rabbin de Budapest et auteur d’ouvrages sur les pratiques samaritaines, écrivant à Budapest en 1894, décrit les pratiques de l'Église sabbatarienne durant la période de la Réforme. Il note que l'église sabbatarienne de Budapest déterminait le calendrier selon la conjonction (avec une légère variation par rapport aux pratiques samaritaines). Il souligne également que les Judaïsants postérieurs (post-Simon Pechi) en Transylvanie suivaient Rosh HaShanah ou le Nouvel An célébré en Tishri, ce qui était une preuve de l'influence juive. Il affirme que Rosh HaShanah n'a été introduit dans le Judaïsme qu’après la période post-Temple, au troisième siècle. Le Docteur Kohn mentionne ce fait important dans l'ouvrage The Sabbatarians in Transylvania (Les Sabbatariens en Transylvanie), précisant que cette pratique est apparue au troisième siècle, période "post-biblique" (se référant au Talmud Rosh haShanah 8a, note 18 du chap. 7) (Éd. W. Cox, tr. T. McElwain et B. Rook, CCG Publishing, USA, 1998, pp. v, 58, 106 et suiv. et. seq. et nn.). Bibliquement, le Nouvel An est en Abib/Nisan, qui est le premier mois.

 

Le passage du calendrier biblique pur et originel vers le calendrier rabbinique introduit depuis Babylone, premièrement sous le Rabbin Hillel II en l’an 358 EC (ère actuelle), a été un processus long, car les traditions devaient être ancrées pour justifier les changements graduels. La Mishnah, compilée vers l’an 200 EC et sur laquelle le Talmud a été plus tard rédigé comme commentaire, rend plus ou moins compte de ce processus à travers les remarques et les autorités qu'elle mentionne.

 

Nous verrons plus bas qu'au moment de la période du Temple, le Calendrier suivait le calcul des Sadducéens. Le calcul ou le système pharisien n’est entré en vigueur qu’après la destruction du Temple en l’an 70 EC. La Mishnah note de nombreuses pratiques que le calendrier juif moderne est conçu pour empêcher. Ce calendrier n'a pas été vraiment perfectionné – même sous Hillel II vers l’an 358 EC – et a subi des modifications jusqu'au onzième siècle. Les détails de ces changements et conflits sont consignés dans le document Le Calendrier et la Lune : Ajournements ou Festivals ? (No. 195).

 

La Mishnah montre que les Jours Saints tombaient avant et après le Sabbat à plusieurs reprises, ce qui signifie que les traditions et le système inventé par les Pharisiens pour protéger ces traditions n'étaient pas encore en place, même au moment de la compilation de la Mishnah (cf. Soncino Talmud : Shabbat 114b ; Menachoth 100b ; et Mishnah Besah 2:1 ; Shabbat 15:3 ; Sukkah 5:7 ; Arakhin 2:2 ; Hagigah 2:4). Des Sabbats dos à dos étaient courants. Le texte de Hagigah 2:4 montre le conflit qui se développait à ce moment-là (l’an 200 EC), entre les partisans et les opposants à une Pentecôte tombant un dimanche (cf. ibid. (No. 195) et voir ci-dessous).

 

Il est impossible que le système d'ajournements et le calendrier juif actuel (ou moderne) aient été en vigueur à l’époque de Christ.

 

La Mishnah indique également qu'il existe quatre Nouvels An et que le premier jour de Nisan est le Nouvel An des rois et des festivals. Ce point est également examiné dans le document La Soirée Mémorable (No. 101), qui examine les pratiques samaritaines relatives à la Pâque. Nous pouvons également voir, d’après ces indications dans la Mishnah que les datations relatives à Esdras et à Néhémie étaient basées sur le 1er Nisan et non sur le 1er Tishri (cf. La Lecture de la Loi avec Esdras et Néhémie (No. 250)). À ce moment-là, Tishri était utilisé pour le calcul des années, pour les années de sabbats et pour les Jubilés (Rosh Hashanah 1.1 E (3)). Nous constatons que l’idée de Tishri, venue de Babylone, a été mentionnée pour la première fois dans la Mishnah comme étant proposée par R. Eliazar et R. Simeon (ibid. 1.1 D). Il n'a pas été observé comme Nouvel An pendant la période du Temple. La Mishnah tente également de dissocier le début de la dîme du bétail au 1er Elul (ibid. 1.1 C). La Maison de Shammai soutenait que le Nouvel An pour les arbres était le 1er Shebat, tandis que la Maison de Hillel soutenait qu’il étant le quinzième jour de ce mois-là. Le Nouvel An à la Pleine Lune est une pratique directement païenne, également introduite depuis Babylone et sans doute associée aux plantations selon les cycles de la lune. Toutes ces déterminations relèvent du Judaïsme rabbinique de la période post-Temple. Ce n’est qu’au troisième siècle que nous voyons Tishri avancé par les rabbins. Aujourd’hui, ce système et celui des ajournements dominent désormais le Judaïsme, contrairement à la parole de Dieu. Rosh HaShanah (la Fête des Trompettes) ne tombe souvent pas sur le molad (conjonction), et les Jours Saints de Dieu sont reportés/ajournés par désobéissance à d'autres jours que Dieu n'a pas ordonnés.

 

L’Encyclopaedia Judaïca reconnaît ce fait dans son article à propos de la Fixation de Rosh HaShanah (Jour du Nouvel An).

Fixation de Rosh HaShanah (Jour du Nouvel An). L'année commence le 1er Tishri, qui correspond rarement au jour du molad, car il existe quatre obstacles ou considérations, appelées dehiyyah, pour fixer le premier jour du mois (rosh hodesh). Chaque dehiyyot peut entraîner un ajournement de deux jours :

(1) principalement pour éviter que le Jour des Expiations (10Tishri) ne tombe un vendredi ou un dimanche, et que Hoshana Rabba (le septième jour de Sukkot ; 21Tishri) ne tombe un samedi, mais aussi en partie pour des raisons astronomiques ...

(2) uniquement pour une raison astronomique : si le molad se produit à midi ou plus tard, Rosh HaShanah est retardé d'un jour (ibid., p. 44).

 

Les troisième et quatrième dehiyyah sont des règles plus complexes impliquant des moments spécifiques du molad et l'ajournement conséquent du 1er Tishri. Ces moladot sont tabulés avec des ajournements spécifiques, comme indiqué dans l'article de l'Encyclopaedia Judaïca. Cette règle d'ajournement n'était pas connue aux temps de Christ ni lors de la compilation du Talmud. La Mishnah, ainsi que le Talmud, en tant que commentaire, montrent clairement que le Jour des Expiations tombait un vendredi ou un dimanche jusqu'à l’époque de la compilation de la Mishnah et, par conséquent, au temps de Christ, deux siècles avant celle-ci.

 

Nous constatons également que la détermination des mois était différente de celle du calendrier juif actuel.

(Arakhin 2:2) : On ne compte pas moins de quatre mois pleins dans l'année, et [selon les sages] il n'y en a jamais eu plus de huit.

 

Il est donc impossible que ces ajournements aient été en place à l’époque de Christ. Nous poursuivons :

... On s'attendait à ce que le système actuel soit remplacé [emphase ajoutée] à nouveau par un système basé sur des valeurs réelles [par opposition aux valeurs moyennes], plus proche du calendrier juif antérieur dans lequel les Nouvelles Lunes (jours de la phasis [c'est-à-dire la durée de l'intervalle entre la véritable conjonction et la première apparition du nouveau croissant]) et les intercalations étaient proclamées sur la base à la fois d'observations et de calcul (ibid., p. 47).

Notez que ces remarques ici montrent que les calculs se faisaient en fonction de la véritable conjonction, selon les phases (qui n’est pas visible) et que les observations étaient introduites pour confirmer ce qui était déjà connu depuis des mois et des années, à l’avance. Le terme phases de la lune provient du mot phasis et a toujours été appliqué à la Nouvelle Lune (pleine obscurité), la Pleine Lune, ainsi que les premier et derniers quartiers. Le croissant n'a jamais été considéré comme une véritable phase de la lune dans le sens où il serait utilisé pour la Nouvelle Lune.

 

Aspect Historique. Selon une tradition rapportée au nom de Haï Gaon (décédé en 1038), le calendrier juif actuel a été introduit par le patriarche Hillel II... en l’an 358/59 après J.-C.... Bien qu'il ne soit pas déraisonnable d'attribuer à Hillel II la fixation de l'ordre régulier des intercalations, sa pleine participation à l’élaboration du calendrier fixe actuel est douteuse (ibid., p. 48).

 

Notez ici que le calendrier juif moderne n'a été réellement fixé qu’au onzième siècle, comme le reconnaît l’Encyclopaedia Judaïca. La Judaïca introduit ensuite la notion d'irrégularité dans les intercalations, affirmant qu'elles étaient irrégulières.

…l'intercalation étant en partie due à l'état actuel des divers productions agricoles et aux conditions sociales. ... l'état des récoltes est, en fin de compte, déterminé par la position du soleil dans sa course annuelle (ibid., p. 49).

 

Cependant, nous savons que les Sadducéens et les Samaritains n'avaient pas ce problème d'irrégularité. Et la Nouvelle Lune était annoncée par des feux allumés depuis le Mont des Oliviers, à l'est du Temple, au-dessus de Cédron (voir le document Le Messie et la Génisse Rousse (No. 216)). Ce n'est que plus tard que les Samaritains ont été accusés d'allumer des fanaux trompeurs lorsque les Pharisiens ont pris les choses en main après la destruction du Temple et ont introduit les ajournements basés sur des observations.

 

Aucun problème de ce type n'existait pendant la période du Temple. Jean Hyrcanus avait détruit le tabernacle samaritain sur le Mont Gerizim à l’époque des Maccabés, mais leur religion est restée intacte. Hyrcanus a réprimé les Pharisiens et ce n'est que pendant neuf ans, sous le règne d’Alexandra, qu'ils ont eu une influence. Ils ont également été réprimés par Hérode en raison de leurs intrigues. Les Sadducéens et leur système contrôlaient le Temple plus ou moins continuellement jusqu'à sa prise dans la période finale et sa destruction en l’an 70 EC (cf. ibid., (No. 101)). Les Pharisiens ont accusé Christ lui-même d'être un Samaritain (Jean 8:48). C'était, comme nous le voyons du texte, parce qu'il rejetaient la véracité de leurs enseignements et traditions. Il observait les festivals du Temple, qui étaient basés sur le système des Sadducéens et des Samaritains. Celui-ci était déterminé par la conjonction de la lune – et était le système originel du Temple (voir ci-dessous). Dans l’ouvrage de John Bowman, The Samaritan Problem Studies in the Relationships of Samaritanism, Judaism, and Early Christianity (Tr. par Alfred M. Johnson Jr., Pittsburgh Theological Monograph Series Number 4, The Pickwick Press, Pittsburgh, Pennsylvania, 1974, ch. 1, pp. 1 et suiv.), nous voyons que les Samaritains étaient présents dans le Royaume du Nord même après la dispersion de l’an 721 AEC (avant l'ère actuelle), et qu’une diaspora samaritaine existait en Égypte et en Syrie, depuis l'Antiquité jusqu'au 18ème siècle. John Bowman déclare :

Étant donné que de nombreux manuscrits samaritains sont disponibles dans les bibliothèques européennes, j'ai toujours eu du mal à comprendre pourquoi les érudits chrétiens, qui savent depuis le temps de Joseph Scalinger (1540-1609) que les Samaritains ont survécu, continuent à répéter les mêmes affirmations à propos des Samaritains que celles faites par les Juifs des époques post-babylonienne, mishnaïque et talmudique, et qui sont parvenues dans la tradition savante chrétienne via les Pères de l'Église.

... Les découvertes de Qumrân ont maintenant incité certains chercheurs à remettre en question l'idée trop souvent utilisée et trop facilement acceptée du "Judaïsme Normatif" et des sources rabbiniques, comme critères fiables de l'essence du Judaïsme au 1er siècle. Par conséquent, il semble approprié d'examiner une fois de plus précisément si les Samaritains, en tant que première secte juive n’ayant pas de traditions ni coutumes indépendantes, ont préservé des usages et des conceptions plus anciens que ceux que les Rabbins du 2ème siècle après J.-C. (et plus tard) ont tenté de rendre sacrés en les faisant passer pour des traditions orales remontant à l’époque de Moïse, transmises à eux en tant que gardiens/dépositaires du seul et véritable Israël.

 

La raison pour laquelle la position samaritaine n'est pas étudiée ouvertement est autant due à la faute des prêtres samaritains eux-mêmes qu’à celle des Juifs.

 

Le Calendrier de Dieu

Pour comprendre et trouver les bases du Calendrier de Dieu, nous devons remonter à Genèse 1.

Genèse 1:14-19 Dieu dit : Qu'il y ait des luminaires dans l'étendue du ciel, pour séparer le jour d'avec la nuit ; que ce soient des signes pour marquer les époques, les jours et les années ; 15 et qu'ils servent de luminaires dans l'étendue du ciel, pour éclairer la terre. Et cela fut ainsi. 16 Dieu fit les deux grands luminaires, le plus grand luminaire pour présider au jour, et le plus petit luminaire pour présider à la nuit; il fit aussi les étoiles. 17 Dieu les plaça dans l'étendue du ciel, pour éclairer la terre, 18 pour présider au jour et à la nuit, et pour séparer la lumière d'avec les ténèbres. Dieu vit que cela était bon.19 Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le quatrième jour. (LSG)

 

Le mot traduit par luminaires ici est מְאֹרֹת (m’aor, Strong H3974), signifiant porte-lampes ou lampes (cf. Exode 25:6 ; 27:20 ; 35:14). À Genèse 1:3, le texte dit : que cela devienne lumière. Il ne s’agit pas du verbe être (Companion Bible, note de bas de page au v. 3). On parle donc ici de la condition préalable du système pour les activités subséquentes.

 

La lumière n'a pas été établie qu’au quatrième jour de la création, selon le récit de la Genèse. Cela indique une séquence de l’activité de Dieu dans la création. L'activité du quatrième élément de la séquence de création consistait à établir les luminaires pour séparer la nuit et le jour, pour servir de signes, de marqueurs des saisons, des jours et des années (Genèse 1:14).

 

La séquence du Calendrier, tel qu'établi par Dieu lors de la création, est déterminée par les corps célestes. Ainsi, le mouvement et la position des corps célestes sont les facteurs déterminants du calendrier. Nous verrons que ce principe se développe tout au long de la Bible et est central à la Loi.

Psaume 104:19   Il a fait la lune pour marquer les temps ; le soleil sait quand il doit se coucher. (LSG)

 

La lune est donc le facteur déterminant, et non le soleil. Le soleil n’agit que pour marquer le jour et sert de repère pour le départ de l'année à partir de l'équinoxe.

 

Le Jour

On note aussi que le jour se compose du soir et du matin. Le soir précède le matin ou le jour. Le soir précède le matin, ce qui signifie que le jour est déterminé en commençant à la tombée de la nuit (la noirceur), le soir précédent, c’est-à-dire la Fin du Crépuscule Nautique du Soir (FCNS) de ce jour-là.

Lévitique 23:32 Ce sera pour vous un sabbat, un jour de repos, et vous humilierez vos âmes ; dès le soir du neuvième jour jusqu'au soir suivant, vous célébrerez votre sabbat. (LSG)

 

Cette conception, selon laquelle le jour débute en soirée après le coucher du soleil, était continuellement en usage, même parmi les Juifs à l’époque de la Mishnah. C'était la méthode normale de déterminer le jour pour la plupart des nations, et cette pratique est restée en usage parmi les peuples anglophones jusqu'au début du dix-neuvième siècle environ (voir plus bas).

 

Mishnah :

(Besah 2:1) Lorsqu’un jour de fête coïncide avec la veille du Chabbat [vendredi], une personne ne doit pas commencer à cuisiner ce jour-là [Vendredi] spécifiquement pour le jour de fête. Mais il prépare la nourriture pour le jour de la fête et, s'il y a des restants, il les garde pour le Chabbat. Et il peut préparer un plat cuisiné la veille du jour de la fête [jeudi] et s’en servir (comme base pour préparer de la nourriture le vendredi) aussi pour le repas du Chabbat.

(2-2) Si un jour de fête coïncidait avec le jour juste après le Chabbat [dimanche], l’école de Shammaï dit : "On doit immerger tous les ustensiles avant le début du Chabbat". Mais l’école de Hillel dit : "Les ustensiles doivent être immergés avant le Chabbat, mais une personne peut s'immerger elle-même le jour même du Chabbat."

 

(Chabbat 15:3) On peut replier les vêtements jusqu’à quatre ou cinq fois maximum. De même, on peut préparer les lits la nuit du Chabbat pour les utiliser durant le Chabbat, mais pas pendant le Chabbat en vue de les utiliser après le Chabbat. D. R. Ishmaël dit : "On peut replier vêtements et préparer les lits au Yom Kippour en prévision du Chabbat".

 

Ce texte confirme que Yom Kippour (le Jour des Expiations) pouvait tomber un vendredi, à l’époque où la Mishnah a été compilée.

 

(Sukkah 5:7) : Trois fois par an, toutes les gardes sacerdotales partageaient à égalité les offrandes des fêtes et la distribution des Pains de Proposition. À la Pentecôte, ils lui disaient : "Ici vous avez le pain sans levain, voici du pain levé pour vous". La garde sacerdotale en service pendant cette semaine est celle qui offre les offrandes entières quotidiennes, les offrandes apportées suite à des vœux, les offrandes volontaires et les autres offrandes publiques. Elle offre tout. Quand un jour de fête tombait juste avant ou suit immédiatement le Chabbat, toutes les gardes sacerdotales se partageaient à égalité les Pains de Proposition.

 

Cela implique que des Sabbats dos-à-dos (consécutifs) étaient une occurrence normale.

 

Le récit du naufrage de l’apôtre Paul illustre clairement que, dans la conception biblique, le jour commençait en soirée et que la nuit était suivie du jour, selon un cycle de vingt-quatre heures. Ce passage révèle également qu’au Ier siècle, le jour ne débutait pas non plus à minuit.

Actes 27:27-32 La quatorzième nuit, tandis que nous étions ballottés sur l'Adriatique, les matelots, vers le milieu de la nuit, soupçonnèrent qu'on approchait de quelque terre. 28 Ayant jeté la sonde, ils trouvèrent vingt brasses; un peu plus loin, ils la jetèrent de nouveau, et trouvèrent quinze brasses. 29 Dans la crainte de heurter contre des écueils, ils jetèrent quatre ancres de la poupe, et attendirent le jour avec impatience. 30 Mais, comme les matelots cherchaient à s'échapper du navire, et mettaient la chaloupe à la mer sous prétexte de jeter les ancres de la proue, 31 Paul dit au centenier et aux soldats : Si ces hommes ne restent pas dans le navire, vous ne pouvez être sauvés. 32 Alors les soldats coupèrent les cordes de la chaloupe, et la laissèrent tomber. 33 Avant que le jour parût, Paul exhorta tout le monde à prendre de la nourriture, disant : C'est aujourd'hui le quatorzième jour que vous êtes dans l'attente et que vous persistez à vous abstenir de manger. (LSG)

 

Le changement à minuit comme début du jour a été une invention ultérieure de l'Église romaine ; il n'a aucun rapport avec la période biblique ancienne. Il semble que, à l'exception des Italiens, toutes les nations avaient la même pratique (ou une pratique similaire) concernant le début du jour.

 

Les textes de la Bible, depuis l’époque de Moïse, attestent que le jour était compris comme commençant par la nuit - le soir. Comme nous l'avons vu, le jeûne du Jour des Expiations était observé du coucher du soleil au coucher du soleil (Lévitique 23:32), c’est-à-dire lorsque le soleil s’est déjà couché, et qu’il fait noir (FCNS). Les Juifs aujourd’hui observe ce jeûne du coucher du soleil jusqu’à la tombée de la nuit (la noirceur) où ils finissent leur jeûne. Ce qui signifie que ce jour compte approximativement 25 heures.

 

Cette pratique était restée intacte, comme en témoigne la restauration sous Néhémie, où le Sabbat était protégé par la fermeture des portes de la ville du soir au soir.

Néhémie 13:19 Puis j'ordonnai qu'on fermât les portes de Jérusalem avant le sabbat, dès qu'elles seraient dans l'ombre, et qu'on ne les ouvrît qu'après le sabbat. Et je plaçai quelques-uns de mes serviteurs aux portes, pour empêcher l'entrée des fardeaux le jour du sabbat. (LSG)

 

Ce texte montre que l’obscurité commençait à tomber avant le Sabbat. Le verbe hébreu utilisé est tsalal (Strong H6752), qui :

…est lié à tsel, ‘ombre’ et signifie ‘lorsque les portes commençaient à être dans l’ombre’ ou ‘à projeter de longues ombres’ (voir Soncino n. au v. 19).

 

Cette explication, fournie par la Soncino, est importante pour les traditions de placer le temps bien au-delà du coucher du soleil. Cela est compris comme correspondant à ‘l'approche de l’obscurité’ (cf. Strong H6751 et H6752).

 

Les longues ombres se situent en fin d'après-midi, au crépuscule, juste avant la noirceur. On pourrait conclure de ce texte que le Sabbat commençait effectivement une fois l’obscurité tombée. Par conséquent, le jour commence à ce que l’on appelle la Fin du Crépuscule Nautique du Soir (FCNS), lorsqu’il commence à faire nuit. Selon une distinction rabbinique, le jour commence quand il devient impossible de distinguer la couleur d’un fil rouge ou bleu. Cette perte de lumière correspond à la Fin du Crépuscule Nautique du Soir (FCNS). Les trois termes descriptifs des 3 crépuscules sont :

1)    le Crépuscule Civil, qui prend fin quand le soleil est 6 degrés au-dessous de l'horizon et qui est utilisé pour les réverbères ;

2)    la Fin du Crépuscule Nautique du Soir (FCNS), quand le soleil est à 12 degrés au-dessous de l'horizon ; et

3)    la Fin du Crépuscule Astronomique, quand le soleil est à 18 degrés au-dessous de l'horizon.

 

À FCNS, il fait nuit noire.

À DCNS (Au Début du Crépuscule Nautique du Soir), l’obscurité commence à s’installer à l'horizon.

 

Toutes les nations, y compris l'ancien Israël et les tribus de Juda, faisaient commencer le jour à la tombée de la nuit, et faisaient suivre la nuit par le jour, en comptant les nuits. Cette pratique était également celle des Allemands et des peuples Teutons en général. Voici une citation de John Brady (Brady's Clavis Calendaria I-II, London, 1812, p. 98) dit :

Les différentes nations ont varié et divergent encore aujourd’hui, sur le moment où commence leur calcul du jour. Les Turcs et les Mahométains le comptent à partir du crépuscule du soir, tandis que les Italiens non seulement font commencer leur première heure au coucher du soleil, mais comptent les vingt-quatre heures d’affilée, sans aucune division, et non pas deux fois douze heure, comme c'est l’usage dans ce pays [l’Angleterre] et en Europe en général à l'exception de certaines régions d'Allemagne, où l’on compte également les vingt-quatre heures, qu'ils appellent "des heures italiennes". [...] Pourtant, bien que le jour ecclésiastique partout en Italie commence à minuit, et que les rites de l'Église romaine soient toujours régis selon cette tradition, il est particulièrement remarquable que l'on permette au jour civil de différer dans sa période de commencement, entrant ainsi en contradiction non seulement avec l'usage de presque tout le reste de l'Europe, mais aussi de leurs propres ancêtres d'autant plus que le coucher du soleil, qui dicte le jour civil, varie selon les saisons...

 

Ainsi nous constatons qu'en 1812, à l'époque de Napoléon et de la retraite de son armée depuis Moscou, le jour commençait et finissait toujours au crépuscule du soir dans l'Islam et ailleurs, ou au coucher du soleil chez les Italiens. Le début du jour à minuit, en 1812, restait une aberration de l'Église Catholique romaine. Et c'est de cette source qu'elle est entrée et s’est imposée en Europe et en Occident. Il s’agit d’une invention ecclésiastique sans fondement biblique. D’ailleurs, Christ parle d’un jour de 12 heures et d’une nuit, qui en sont venues à être mesurées comme un cycle de 24 heures, comme le faisaient les Italiens et les astronomes. Personne n'a jamais fait commencer le jour à l'aube, sauf comme seconde période de 12 heures. Le jour de 24 heures commençant à minuit est un décalage ultérieur, standardisé des horloges pour s'aligner avec les temps des traditions ecclésiastiques romaines. La standardisation du temps aurait pu tout aussi facilement (et aurait dû) être établie à partir de l'aube et de la tombée de la nuit aux équinoxes, avec les premières heures après le coucher du soleil (ce que nous appelons 18h00) marquant 1h00 du soir, au lieu de 19h00. 17h00 serait alors resté la onzième heure, comme cela a été le cas pendant près de six mille ans. 7h00 du matin devrait alors correctement s’appeler 1h00 du matin, et sur une horloge de 24 heures, cela correspondrait à 13h00. Cette méthode aurait été en accord avec l'enseignement de Christ et sera rétablie depuis Jérusalem lors de la Restauration.

 

La raison pour laquelle les séquences ecclésiastiques commençaient à partir de minuit tenait à son importance pour le jeûne, car leur pratique de jeûner différait de celle de la Bible et de l’Église primitive. Brady explique que le terme noon (midi) signifiait à l'origine la neuvième heure. En comptant à partir de 6h00 du matin, cela correspondrait à 15h00, "moment où, selon les anciennes règles ecclésiastiques, le chant était toujours entonné" (ibid., p. 99). Midi désigne aujourd’hui la moitié du jour, soit parce que les moines rompaient toujours leur jeûne à cette heure, soit parce que le repas principal avait lieu à midi (voir ibid.). Nous devrions aussi garder ce fait à l’esprit lorsqu’on lit des textes anciens mentionnant "noon" (midi). D’ailleurs, le mot luncheon (déjeuner) provient d’une erreur d’orthographe du mot nuncheon ou noon song (chant de midi).

 

À aucun moment dans l'histoire, la description de Daniel 7:25 n'a mieux décrit une société et un peuple qu'à l'Europe, du dix-neuvième siècle à nos jours. Ce système, issu de Rome au deuxième siècle, approche aujourd’hui rapidement de sa conclusion.

 

Le terme day (jour) provient du vieux Saxon Dæg, apparenté au latin Dies ou Diis. Les anciens attribuaient aux jours les noms des planètes, qu'ils appelaient Dii (dieux) (ibid. p. 100), et ce terme a été appliqué à la rotation de 24 heures de la Terre.

 

Chez les Saxons, les Écritures ont été traduites en langue saxonne sous le Roi Athelstan (vers l’an 940), qui a instauré des amendes pour toute activité pendant le dimanche, car on l'avait considéré comme ayant substitué au Sabbat dans le système romain et ce, dès le quatrième siècle. Le système du dimanche et d’Easter/Pâques a été imposé à la Grande-Bretagne par le pouvoir des Saxons et ce, depuis le Synode de Whitby en l’an 664 EC. Jusqu’alors, la plupart des gens en Grande-Bretagne étaient des Sabbatariens Quartodécimans (voir le document Les Disputes Quartodécimanes (No. 277)). Plus tard, le roi Edgar (vers l’an 960) a décrété que le jour devrait être gardé saint de 15h00 le samedi jusqu'à l'aube du lundi (cf. Brady ibid., pp. 103-104). Ainsi, le temps de préparation du vendredi a été transféré au samedi, et une période entièrement nouvelle de douze heures supplémentaires a été ajoutée arbitrairement. Cette extension du jour a été la seule aberration connue du jour finissant jusqu’à l’aube constitue une aberration unique dans l’histoire (à part le culte de (à part le culte de Râ en Égypte).

 

Le terme jour est généralement compris de deux manières :

  1. comme une période de douze heures (le jour au sens strict).
  2. comme une période de vingt-quatre heures.

 

Cette dernière en est venue à être appelée, par les astronomes de l'ère moderne ou industrielle, un Nycthemeron (nycthémère). Cependant, les anciens peuvent être excusés d’avoir utilisé le même mot jour pour les deux concepts. C'était certainement le terme utilisé lors des traductions de la Bible, et cela reste l’usage courant aujourd'hui (cf. Brady, p. 97). Genèse 1:5 est souvent traduit par : ... il y eut un soir et il y eut un matin : ce fut le premier jour. Cependant, une traduction plus précise devrait simplement dire Jour Un ou Jour Premier. La Soncino Chumash rend ce texte en rapport au Premier Jour ainsi : un soir et un matin : un jour (cf. Soncino Chumash page 2). Cette distinction repose sur l'interprétation de Rashi, qui suggère que Dieu était seul ce jour-là (en tant que L’Un), et qu'Il a créé les autres êtres célestes le deuxième jour. Cependant, cette lecture ne résiste pas à l'analyse minutieuse du texte même de la Soncino. Aucune autre autorité rabbinique ne soutient cette interprétation (cf. The Interlinear Bible de Green). Rashi se trompe et introduit une erreur supplémentaire inutile concernant Genèse 1:1-2.

 

Les termes soir ('ereb (SHD 6153), cf. 'arab : mélanger ou se mêler) et matin (boker (SHD 1242), cf. bakker : chercher ou examiner) représentent les opposés du jour et de la nuit. 'Ereb évoque le mélange de la lumière au crépuscule, et boker désigne la lumière claire du jour, "le moment où il devient possible de discerner distinctement les caractéristiques de la lumière" (ibid.).

 

Le mot jour utilisé ici est yôwm (Strong H3117), issu d'une racine inusitée signifiant être chaud. Il désigne : une journée (les heures chaudes). Il est utilisé, comme Strong le dit, pour signifier littéralement, soit les périodes du lever du soleil au coucher de soleil ou d'un coucher de soleil au suivant ; ou, au sens figuré, un espace de temps défini par un contexte, souvent utilisé de manière adverbiale pour évoquer un âge (une époque). Prétendre que son usage se limite uniquement aux heures diurnes du jour est absurde.

 

Les termes utilisés pour limiter le temps spécifiquement aux heures diurnes du jour sont : yôwmâm (SHD 3119), signifiant de jour ou pendant la lumière (cf. Deutéronome 28:66 ; Josué 1:8 ; etc.), ou shachar (SHD 7837), signifiant premières lueurs, quand le soleil se lève (cf. Josué 6:15).

 

Mochorath (Strong H4283) ou lendemain est aussi utilisé pour indiquer le jour suivant ou lendemain (cf. 1Samuel 30:17 ; Jonas 4:7).

 

Boqer ou boker (Strong H1242) : lorsqu’employé littéralement, d’un matin à l’autre, il signifie de jour en jour (cf. Juges 16:2 ; 19:26 ; 2Samuel 13:4). Cette utilisation peut prêter à confusion si isolée de son contexte.

 

À la lumière de ces détails, nous voyons donc qu'au moins dès l'époque de Moïse (dans le récit de la Création), le terme jour englobait soir et matin comme une seule journée, c’est-à-dire une période de 24 heures. Aucune autre interprétation rationnelle n’est possible.

 

Nous avons vu dans Actes 27 que Paul partageait la même compréhension que Néhémie, que les instructions données à Moïse concernant le Jour des Expiations, et que celle en usage jusqu’au XIXe siècle. Ce n’est que récemment que les calculs des temps et de la Loi ont été changés/modifiés au point d'altérer l'organisation même de la structure complète du jour (24h).

 

La Semaine

Le terme hébreu désignant la semaine est dérivé du mot shabuwa ou shabua (Strong H7620). Ce mot provient lui-même de shaba' (SHD 7650), signifiant être complet. Il s’agit d’une racine primaire, liée à et utilisée dans le sens de sheba ou shibah (SHD 7651, qui représente le nombre sacré premier, sept étant le chiffre sacré, symbole de la plénitude. Par conséquent, le terme shaba’ (Strong H7650), signifie littéralement se faire sept. c’est-à-dire jurer ou prêter serment (en invoquant cette plénitude sacrée).

 

Le mot semaine est donc directement basé sur ou dérivé du nombre sacré de jours composant le sept. Le Sabbat est donc ainsi indissociable des racines linguistiques évoquant le sept et la complétude. On retrouve ce terme semaine dans Genèse 29:27-28 et Daniel 9:27 où il signifie littéralement être fait sept, désignant soit une semaine de sept jours, soit une période de sept ans.

 

Dans le Nouveau Testament, le mot pour semaine est un mot grec d'origine hébraïque – à savoir Sabbaton (Strong G4521, de Shabbath (Strong H7676)). Il exprime l’idée de se'nnight (littéralement « sept nuits »), c’est-à-dire l'intervalle entre deux Sabbats.

 

La durée de la semaine est également déterminée par une expression évoquant un Sabbat complet ou parfait. Cette expression est présente dans la Loi sur la Fête de la Pentecôte.

Lévitique 23:15-21 Depuis le lendemain du sabbat, du jour où vous apporterez la gerbe pour être agitée de côté et d'autre, vous compterez sept semaines entières. 16 Vous compterez cinquante jours jusqu'au lendemain du septième sabbat ; et vous ferez à l'Éternel une offrande nouvelle. 17 Vous apporterez de vos demeures deux pains, pour qu'ils soient agités de côté et d'autre ; ils seront faits avec deux dixièmes de fleur de farine, et cuits avec du levain : ce sont les prémices à l'Éternel. 18 Outre ces pains, vous offrirez en holocauste à l'Éternel sept agneaux d'un an sans défaut, un jeune taureau et deux béliers ; vous y joindrez l'offrande et la libation ordinaires, comme offrande consumée par le feu, d'une agréable odeur à l'Éternel. 19 Vous offrirez un bouc en sacrifice d'expiation, et deux agneaux d'un an en sacrifice d'actions de grâces. 20 Le sacrificateur agitera ces victimes de côté et d'autre devant l'Éternel, avec le pain des prémices et avec les deux agneaux : elles seront consacrées à l'Éternel, et appartiendront au sacrificateur. 21 Ce jour même, vous publierez la fête, et vous aurez une sainte convocation : vous ne ferez aucune œuvre servile. C'est une loi perpétuelle pour vos descendants, dans tous les lieux où vous habiterez. (LSG)

 

La période de cinquante jours, qui débute après le Sabbat hebdomadaire durant la Fête des Pains sans Levain comprend sept Sabbats complets ou parfaits. À partir des textes de l'Ancien Testament, cette période était appelée Fête des Semaines (Exode 34:22 ; Deutéronome 16:10,16 ; 2Chroniques 8:13), utilisant le même terme shabua (Strong H7620). Le mot Pentecôte vient de l’expression compter cinquante. Le terme parfait, dans L’expression ‘Sabbats parfaits’, est tamiym (Strong H8549), signifiant entier. Utilisé comme substantif, il désigne l'intégrité ou la vérité – c’est-à-dire sans défaut, complet ou achevé. Ainsi, les cinquante jours jusqu'à la Fête de la Pentecôte contiennent sept semaines complètes et parfaites ou sans tache. Ils commencent le jour après le Sabbat hebdomadaire (un dimanche) et finissent le jour après le Sabbat hebdomadaire (également un dimanche). Par conséquent, la Fête de la Pentecôte ne peut pas tomber le 6 Sivan, car cela romprait le compte et ne permettrait pas d'obtenir sept semaines parfaites et sans tache.

 

Le mot Sabbat (Strond H7676) est différent de celui utilisé pour les Sabbats des jours des Fêtes, qui sont appelés Shabbathown (Strong H7677). Ce terme s'applique à tous les Jours Saints des Fêtes, et il a la signification d'un Sabbatisme ou Jour Saint, à l’exception du Jour des Expiations, désigné comme un Shabbath shabbathown – une répétition qui souligne son caractère extrêmement saint. Les termes employés dans ce texte de Lévitique concernant le compte vers la Fête de la Pentecôte sont bien Sabbat et non shabbathown. Il ressort donc clairement à partir des distinctions établies dans ce chapitre, qu'il s’agit des Sabbats hebdomadaires, et non des Jours Saints. Par conséquent, le calendrier Hillel ou juif actuel commet une erreur en fixant la célébration au 6 Sivan. Cette divergence apparaît déjà dans la Mishnah, où les Pharisiens avaient introduit la pratique du 6 Sivan pour la Fête de la Pentecôte, une date qui pouvait parfois tomber et tombait effectivement avant ou après un Sabbat, à ce moment-là. En revanche, dans le système du Temple et chez les Samaritains, la Fête de la Pentecôte a toujours été célébré le Premier Jour de la semaine, soit dimanche.

(Hagigah 2:4) La Pentecôte coïncidant avec un vendredi - la Maison de Shammaï dit : "Le jour de l'abattage [de l'offrande entière apportée pour répondre aux exigences d'apparaître devant l'Éternel] est le jour après le Sabbat". Et la Maison de Hillel dit : "Le jour de l'abattage [de l'offrande entière] n'est pas après le Sabbat". Mais ils s'accordent à dire que, si ce jour coïncidait avec le Sabbat, le jour de l'abattage [de l'offrande entière] est après le Sabbat. Le grand prêtre ne revêt pas ses vêtements. De plus, on leur permet de conduire une lamentation ou d’observer un jeûne, afin de ne pas confirmer l'opinion de ceux qui disent que la date de la Pentecôte [doit toujours tomber] après le Sabbat [le dimanche].

 

En soutien à l'argument du 6 Sivan pour la Pentecôte, certains ont recours à la Septante (LXX). Cependant, bien que cette version ait été le texte standard de l’Église primitive, elle a été rejetée par le Judaïsme rabbinique de Jamnia après la destruction du Temple et la dispersion, notamment lors du concile de Jamnia. Le texte de l'Ancien Testament a même été significativement modifié à cette époque pour soutenir le Judaïsme rabbinique, donnant naissance au Texte Massorétique. Toute cette question de la Fête de la Pentecôte dans la LXX a été examinée en détail dans le document Le Compte de l'Omer jusqu'à la Pentecôte (No. 173)). Quoi qu'il en soit, les arguments basés sur ce texte pour justifier la date du Sivan 6 sont erronés.

 

Durant la période du Temple, la Pentecôte était célébrée un dimanche aussi bien par le sacerdoce du Temple que par les Samaritains. F.F. Bruce dit dans le dictionnaire The Illustrated Bible Dictionary (J. D. Douglas & N. Hillyer, éditeurs, IVP, 1980 ; art. 'Calendar', Vol. 1, p. 225) :

De manière générale, le calendrier juif à l'époque du NT (du moins avant l’an 70 ap. J.-C.) suivait le calcul des Sadducéens, puisque c’est selon ce calcul que les services du Temple étaient organisés. Ainsi, le jour de la Pentecôte était calculé comme le cinquantième jour après la présentation de la première gerbe d'orge moissonnée, c'est-à-dire, le cinquantième jour (y compris) à partir du premier dimanche après la Pâque (voir Lévitique 23:15 et suiv.). Par conséquent, elle tombait toujours un dimanche, comme c’est le cas dans le calendrier chrétien. Le système de calcul pharisien, qui s’est imposé après l’an 70 ap. J.-C. et est devenu la norme, interprétait le terme 'sabbat' dans Lévitique 23:15 comme le jour du festival des Pains sans Levain, et non le sabbat hebdomadaire. Dans ce cas, la Pentecôte tombait toujours le même jour du mois [6 Sivan].

 

Les Samaritains et l'Église n'ont pas modifié leur pratique concernant la Fête de la Pentecôte depuis le premier siècle. Seul le Judaïsme a changé ses observations, et ce, afin de préserver les traditions qu'il avait introduites. L'église trinitaire a affecté la semaine durant laquelle la Fête de la Pentecôte tombait par sa manipulation de la date de Easter/Pâques, mais celle-ci a toujours été célébrée un dimanche, comme cela avait été le cas durant la période du Temple, depuis l’époque de la captivité assyrienne, et même avant cela, jusqu’à l’époque de Moïse. Les pratiques samaritaines remontent à une période antérieure lors du pillage du Premier Temple et à la captivité de Juda en l’an 587 AEC (Avant l’ère Courante). Par conséquent, elles reflètent ainsi plus précisément les pratiques en vigueur au début de la période du Premier Temple. Ces traditions ont été graduellement introduites en Juda et dans le système des Pharisiens à partir de la captivité babylonienne et plus tard. Elles n'ont eu aucune influence sur les pratiques du Temple jusqu'à la période de sa chute et de sa destruction.

 

La Semaine de Sept Jours

Le concept de la semaine de sept jours est établi à partir d'Exode 20:8-11.

Exode 20:8-11 Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier. 9 Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. 10 Mais le septième jour est le jour du repos de l'Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l'étranger qui est dans tes portes. 11 Car en six jours l'Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s'est reposé le septième jour : c'est pourquoi l'Éternel a béni le jour du repos et l'a sanctifié. (LSG)

 

Ainsi, la semaine est une ordonnance réglementée et obligatoire, centrée sur le Sabbat, le septième jour de la semaine, qui est et a toujours été le jour compris comme étant le samedi. Le terme anglais Saturday dériverait du Saxon Seator (ou apparemment aussi Crodo, cf. Brady) qui est généralement associé à la divinité romaine Saturne (Brady, pp. 122-123). Dans de nombreuses langues, ce jour est désigné par le mot "sabbat" ou des termes qui en découlent. Samuele Bacchiocchi développe toute cette histoire dans son ouvrage (From Sabbath to Sunday, Pontifical Gregorian University Press, Rome, 1977).

 

Le Mois

Le terme mois provient étymologiquement du mot désignant la lune dans l'ancienne langue racine qui est devenue le français. En hébreu, le mot est chadash ou chodesh (Strong H2320), signifiant Nouvelle Lune – et par extension, mois. Ainsi, la Nouvelle Lune est le moyen de déterminer le début du mois. Le lexique New Brown-Driver-Briggs-Gesenius Hebrew-English Lexicon précise (p. 294) que ce terme désigne Nouvelle Lune ou Mois ... :

“1. Nouvelle lune comme jour, c'est-à-dire moment de la nouvelle lune en tant que fête religieuse. 2. mois commençant avec la Nouvelle Lune.” Historiquement, il ne fait aucun doute que le mois débutait avec la Nouvelle Lune. La lune était aussi toujours un festival durant la période du Temple et le Grand Prêtre entrait dans le Temple ce jour-là, tout comme le jour du Sabbat.

 

 Chodesh est lié à châdar (Strong H2314), signifiant encercler, enfermer, cacher ou dissimuler ou couvrir (voiler). Dans sa note à propos du code Strong 2314, le lexique poursuit : "(comme quelque chose qui entoure) [de] II. cacher derrière un rideau, dissimuler, confiner. IV. se cacher, également demeurer à l’écart ou rester ou se maintenir en arrière, aussi comme rengainer une épée" (p. 294).

 

Cette racine évoque clairement celui de la pleine noirceur, l’obscurité totale de la Nouvelle Lune, et non un croissant ultérieur. La question du croissant lunaire est analysée dans le document Le Veau d'Or (No. 222).

 

Un autre terme désignant le mois est yerach (Strong Ho391) (1Rois 6:37-38 ; 8:2 ; 2Rois 15:13 ; Zacharie 11:8). Ce mot vient d'une racine inutilisée dont la signification est incertaine et signifie une lunaison, c’est-à-dire un mois ou une lune. Un autre mot est le chaldéen yerach (Strong H3393), qui correspond à Strong H3391 (Esdras 6:15).

 

Le mot pour lune, quand il est utilisé dans le sens de soleil et lune est Strong H3394 ou Strong H3391. Il peut également être Strong H3842 (Ésaïe 24:23 ; 30:26). Le mot pour Nouvelle Lune (Strong H2320) est traduit par mois en français. Les exceptions montrent clairement qu'il s'agit d'un jour spécifique (1Samuel 20:5,18,24 ; 2Rois 4:23 ; Psaume 81:3 ; Ésaïe 66:23 ; Ézéchiel 46:1,6 ; Amos 8:5). Les mois sont donc désigné comme la première, la deuxième, la troisième Nouvelle Lune, etc.

 

La Nouvelle Lune est donc le point central ou déterminant du mois. Elle forme la base du calcul des périodes au sein d’un mois. Cela s’applique à tous les Jours Saints, y compris, et non des moindres, les Nouvelles Lunes elles-mêmes (voir les documents Les Nouvelles Lunes (No. 125), Les Nouvelles Lunes d'Israël (No. 132), et aussi Les Récoltes de Dieu, les Sacrifices des Nouvelles Lunes et les 144,000 (No. 120)). Les commentaires sur les mois faits dans le document Les Nouvelles Lunes d'Israël (No. 132) sont réexaminés ci-dessous pour montrer la séquence et l’importance de leur utilisation.

 

Le terme saxon Almanach semble dériver des mots araméens al et manach, signifiant le calcul. Seul Verstigan propose une alternative en disant que cela vient de al mon aght, c'est-à-dire al mon heed ou tenir compte des lunes. Assurément, le concept des jours commençant et se terminant au coucher du soleil ou au crépuscule est cohérent avec cette origine orientale (voir Brady, pp. 42-43). Les premiers almanachs étaient des calendriers de cycle lunaire, gravés sur quatre pièces de bois, alternant des séquences de 30 et 29 jours correspondant à la durée de la lune, déterminant les conjonctions et les pleines lunes. Cette alternance des jours était également une pratique arabe. Un exemplaire original d'un Almanach saxon est reproduit dans l’ouvrage de Brady (op. cit., Vol. 1 entre les pp. 42-43). Un almanach très ancien est conservé au St John’s College de Cambridge, en Angleterre.

 

Les Mois de l'Année

La lune est également symbolique car elle passe par différentes phases. La Nouvelle Lune représente le début de l'activité de chaque cycle. L'année compte douze mois (sauf quand il y a l'intercalation) (1Rois 4:7 ; 1Chroniques 27:1-15). Ils sont généralement considérés comme ayant une durée de 30 jours, et c'est ainsi qu'ils sont évoqués dans les prophéties (Genèse 7:11 ; 8:3-4 ; Nombres 20:29 ; Deutéronome 21:13 ; 34:8 ; Esther 4:11 ; Daniel 6:7-13).

 

Le mois de la Pâque, qui est Nisan ou Abib, est expressément désigné par l’Éternel comme le début de l'année (voir aussi Nombres 9:1-3 ; 33:3 ; Josué 4:19 ; Ézéchiel 45:18,21). Ce début symbolise la rédemption de l'Israël de Dieu du système du monde (Galates 1:4 ; Apoc. 14:4).

 

Abib est déterminé à partir de la Nouvelle Lune la plus proche de l'équinoxe du printemps dans l'hémisphère nord, qui marque le début de la saison estivale., L'équinoxe d’automne dans l'hémisphère nord marque le début de la saison hivernal. Ce sont les deux saisons mentionnées dans la Bible (Genèse 8:22 ; Psaume 74:17). Le calcul est bien établi :

L'observation de l'équinoxe d’automne, c'est-à-dire 'la sortie de l'année' (voir Exode 23:16) et de l'équinoxe de printemps ou vernal, appelé 'le retour de l'année' (1Rois 20:26 ; 2Chroniques 36:10), était essentielle pour contrôler le calendrier et, par conséquent, les fêtes. Ainsi, l'année commençait avec la nouvelle lune la plus proche de l'équinoxe vernal, lorsque le soleil était dans le signe du Bélier (Jos., Ant. 3.201 [mieux vaut voir Ant. (Antiquities of the Jews) III.x.5]) et la Pâque, le quatorzième jour de Nisan, coïncidait avec la première pleine lune (Exode 12:2-6). (The Illustrated Bible Dictionary, J. D. Douglas & N. Hillyer, éditeurs, IVP, 1980; art. Calendar, Vol. 1, p. 223).

 

Les mois sont énumérés dans un ordre précis afin que l'année puisse être identifiée sans confusion ultérieur (Exode 12:2 ; 13:4 ; 2Chroniques 30:2 ; Néhémie 8:2). Les mois et les tours de service des prêtres sont tous énumérés dans 1Chroniques 27:1-15. Les Nouvelles Lunes étaient incluses parmi les jours d'adoration, aux côtés du Sabbat et des Jours Saints dans Nombres 28 et 29 (en particulier, Nombres 28:1-2,11,14).

 

La méthode pour déterminer le Premier mois de l'Année (appelé Nisan ou Abib) repose sur le fait que la période de la Pâque, les 14 et 15 Nisan, doit tomber après l'équinoxe. Ainsi, le jour de la préparation du 14 Nisan peut coïncider avec l'équinoxe, mais le 15 Nisan doit obligatoirement tomber après l'équinoxe. Ce sont les deux règles qui ont prévalu jusqu'à la révision de Hillel. Schürer mentionne cette règle concernant la Pâque dans son annexe sur le Calendrier.

 

Les mois étaient généralement, et tous ne sont pas mentionnés par leur nom dans les Écritures.. Les mois de l'année sont les suivants :

1. Nisan (mars-avril) (ou Abib ; cananéen)

2. Iyyar (avril-mai) (ou Ziv ; cananéen)

3. Sivan (mai-juin)

4. Tammuz (juin-juillet)

5. Ab (juillet-août)

6. Elul (août-septembre)

7. Tishri (septembre-octobre) (ou Ethanim ; cananéen)

8. Marcheshvan (octobre-novembre) (ou Bul ; cananéen)

9. Chislev (novembre-décembre)

10. Tebeth (décembre-janvier)

11. Shebat (janvier-février)

12. Adar (février-mars)

 

Les équivalents babyloniens sont :

1. Nisanu : le mois des sacrifices

2. Ayaru : le mois des processions

3. Simanu : la saison fixe ou le temps fixé pour la fabrication des briques

4. Du-uzu : le mois de Tammuz, dieu de la fertilité

5. Abu : le mois des torches

6. Elulu ou Ululu : le mois de la purification

7. Teshritu : le mois du commencement

8. Arah-samna : le huitième mois

9. Kislimu : de signification incertaine

10. Tebitu : le mois de se plonger (dans l'eau)

11. Shabatu : le mois des tempêtes et de la pluie

12. Adaru : le mois de l'aire de battage

 

Le cycle de douze mois lunaires (354 ¼ jours) est plus court que l'année solaire (365 ¼ jours). Comme la fête du printemps de Pâque-Mazzoth, qui marque le cycle des fêtes agricoles, devait être célébré à un moment précis de l'année, il était nécessaire d’ajouter un mois intercalaire à la fin de l'année, en Adar.

 

La Pâque doit coïncider avec la première récolte (qui suit l'équinoxe). Ainsi, le début de l'année dépend de la position de la lune à cette période, lorsque la récolte d'orge commence.

 

Abib signifie épis verts, et ces épis verts étaient coupés et rôtis, n’ayant pas encore atteint la maturité ou la "blancheur de la récolte". Le premier de ces épis verts de la récolte était coupé et agité comme Gerbe Agitée, marquant ainsi le début du compte de l'omer jusqu'à la Fête de la Pentecôte. Dans le récit de Josué, la séquence est la suivante : ils sont entrés dans la Terre Sainte et ils ont ensuite mangé du vieux grain, le matin après la Pâque, c’est-à-dire le matin du 15e jour du Premier Mois, et la manne a alors cessé (Josué 5:11). Les épis verts ne sont pas mentionnés, car ils ont rôti les nouveaux épis d'Abib après la Gerbe Agitée, qui n'avait pas encore eu lieu. Par conséquent, seul le vieux grain est mentionné comme ayant été consommé. La Gerbe Agitée symbolisait le Messie, qui a été le premier-engendré d'entre les morts.

 

La symbolique spirituelle est primordiale. Les Fêtes dépendent des Nouvelles Lunes, et non l’inverse. Le mois intercalaire est appelé WeAdar (ou et Adar), selon M. Ned VIII.5 (voir Interpreter’s Dictionary of the Bible, Vol. 1, p. 487). Les calculs rabbiniques montrent que sept années, dans chaque cycle de dix-neuf ans, comportent un mois supplémentaire, que nous appelons Adar II.

 

Comme nous l'avons vu, les mois sont déterminés par les Nouvelles Lunes, et tout le Plan du Salut se dévoile à travers elles, depuis le calcul des Fêtes jusqu’à leur illustration dans le cycle des récoltes physiques réelles. L'année prophétique est basée sur une année symbolique fixée à 360 jours (soit douze mois de 30 jours) (voir le document Les Récoltes de Dieu, les Sacrifices des Nouvelles Lunes et les 144,000 (No. 120) pour les implications sur les Fêtes et les 144000). Ceci est connu comme étant un temps. Cette durée peut aussi étendue prophétiquement selon le principe « un jour pour une année », formant ainsi 360 ans. Sept temps équivalent alors à 2520 ans, et la moitié de cette période (1260 ans) correspond aux un temps, des temps et la moitié d'un temps de Daniel 12:7.

 

Dans le document Moïse et les Dieux d'Égypte (No. 105), il est souligné que Dieu a jugé le système égyptien et ses dieux à travers l'Exode. De même, Dieu s'est occupé du système babylonien par l'établissement correct du Calendrier et de l'Église. Il est important noter que le système babylonien commençait l'année avec le mois des commencements, Teshritu (ou Tishri). C’est à partir de ce mois que le Messie établira le Nouveau Commencement, symbolisé par la Fête des Trompettes, le Jour des Expiations et la Fête des Tabernacles.

 

Tishri est déterminé par la Nouvelle Lune, qui est la Fête des Trompettes. Comme indiqué dans le document Les Nouvelles Lunes d'Israël (No. 132), le mois des commencements a été placé à la Septième lune. Il y a été noté que cette séquence représentait l'établissement, sous le Messie, des sept phases des Sept Églises. La signification profonde de ce symbolisme est développée dans les documents sur les Nouvelles Lunes. L'explication du symbolisme des Fêtes est répétée (recitée ci-dessous du document Les Nouvelles Lunes (No. 125)) :

L'année devait commencer au mois du sacrifice, représentant le sacrifice de la Pâque du Messie. Ce mois marquait le début de la récolte, qui était aussi la première de la séquence des récoltes, à savoir la récolte de l'orge. Dieu a ensuite poursuivi le processus des récoltes à travers chacune des phases, qui sont trois périodes de récolte. Celles-ci sont la Pâque et les Pains sans Levain, la Fête des Semaines (Pentecôte) et la Fête des Tabernacles ou de la Récolte (du Rassemblement). La Fête des Semaines symbolise la récolte de l'Église avant le retour du Messie. Il s’agit d’un processus continu.

 

Ainsi, la Pentecôte marque le début d'une séquence qui s’étend sur cinq lunes, de Sivan jusqu’à Tishri, bien que la séquence de Nisan jusqu’à Tishri en compte sept. Ces cinq Nouvelles Lunes sont également représentées par les pierres que David a prises du ruisseau (consulter le document d'étude David et Goliath (No. 126)). Elles représentent aussi les cinq Églises qui ont réussi. Sardes et Laodicée sont éliminées. Cependant, les cinq sont continués comme la succession des mois. Sivan initie la fabrication des briques du Temple de Dieu. La séquence implique ensuite la renaissance (Du-uzu : Tammuz), les flambeaux (Abu : Ab) ou les bougies de l'Église, et la purification (Elulu : Elul) des élus. Les mois de Simanu (Sivan) à Teshritu (Tishri) sont donc pris en compte dans le symbolisme chrétien, ce qui élimine le symbolisme babylonien. Le feu du 9-10 Ab a apparemment été autorisé en raison de l'idolâtrie d'Israël envers les pratiques babyloniennes.

 

Les mois sont au nombre de douze au total, avec un treizième mois (Adar II) intercalé sept fois tous les dix-neuf ans. Ces dix-neuf ans marquent un cycle complet, déterminé par la rotation des phases lunaires à travers les saisons. Les sacrifices des fêtes sont au nombre de 72 au total au cours de l’année, répartis comme suit :

 

La Fête des Trompettes constitue un sacrifice double, puisqu’elle est à la fois une Fête et une Nouvelle Lune (Nombres 29:1-6).

 

Le sacrifice de la Gerbe Agitée, associé aux Fêtes et aux Nouvelles Lunes, revêt une grande portée symbolique, développée dans le document Les Récoltes de Dieu, les Sacrifices des Nouvelles Lunes et les 144,000 (No. 120). Les mois intercalaires entretiennent un lien avec :

  1. L’administration de Dieu à l'intérieur d'Israël,
  2. Le système céleste aussi, comme expliqué dans le document Les Nouvelles Lunes d'Israël (No. 132).

 

Toutes les activités de Dieu dans la création s’expriment à travers des symboles, reflétés non seulement dans les mouvements des cieux, mais aussi dans l'assignation de l'organisation et des responsabilités d'Israël. Israël, en tant que nation et Église au sein de l'Alliance, est fondé sur ces relations (voir le document L'Alliance de Dieu (No. 152)).

 

Citation du document No. 125 (suite) :

Cette relation repose sur la fonction du mois intercalaire qui s’insère parmi les douze mois normaux. Israël représente ce système à travers ses tribus. Israël compte douze tribus. Celles-ci sont, en partant du nord : Dan, Aser, Nephthali, Juda, Issacar, Zabulon, Ruben, Siméon, Gad, Éphraïm, Manassé et Benjamin (voir Nombres 10:11 ; cf. Ézéchiel 1:4 et suiv.). La tribu de Lévi, quant à elle, est centrée sur ou autour du Tabernacle. Ainsi, bien qu’il y ait douze tribus, Joseph détient le droit d'aînesse et est en réalité divisé en deux parts pour former douze tribus, tandis que la tribu de Lévi renonce à sa part pour assumer la fonction sacerdotale. Ce schéma organisationnel d'Israël physique trouve son reflet dans les étoiles dès la création. Adar II symbolise le sacerdoce, en tant que treizième mois et treizième tribu. Ce mois apparaît sept fois dans un cycle (tous les 19 ans).

 

Ce cycle représente les sept esprits de Dieu dans l'exécution ou exercice de leurs fonctions sous la direction des anges des sept Églises. Sans la compréhension des Nouvelles Lunes, il est impossible de résoudre ou de saisir pleinement cette réalité prophétique.

 

Les Nouvelles Lunes étaient au cœur du système de culte d'adoration établi par le calendrier hébreu. Il était essentiel de les observer correctement, car leur compréhension était centrale pour saisir le Plan du Salut. Cependant, le système israélite tomba souvent dans l’apostasie et fut constamment miné par des déviations. Chaque fois, il a dû être restauré par un délégué nommé par Dieu. Il y a eu dans l’histoire d’Israël de nombreuses restaurations, mais aussi de nombreux échecs dans la préservation de ce système sacré.

 

On peut voir que la Nouvelle Lune constituait le point de référence principal pour le calcul du calendrier religieux. Pourtant, cette pratique fut déformée à maintes reprises. La dernière rupture définitive pour Juda est survenue sous le Rabbin Hillel II, en l’an 358 EC, où les Sabbats étaient devenus si contraignants à cause des traditions introduites que tout le système de calcul a dû être changé pour permettre de maintenir les traditions établies par les Pharisiens. Les observations ont été faites pour contrôler les Nouvelles Lunes, afin que ces traditions puissent être observées. Afin de contrôler les personnes susceptibles de contester la déclaration correcte de la Nouvelle Lune, d'autres restrictions ont été mises en place, comme quant à qui pourrait être un témoin fiable pour la Nouvelle Lune. Les femmes ont été exclues du statut de témoins, de même que certaines catégories de personnes susceptibles d’être des observateurs indépendants, comme les éleveurs de pigeons (voir la Mishnah pour les catégories exclues).

 

Examinons maintenant les commentaires sur la position historique, tirés du texte du document Les Nouvelles Lunes (No. 125) :

    Position Historique Générale

La Fête de la Nouvelle Lune, connu des Juifs sous le nom de Rosh Hodesh, avait lieu le premier jour du mois, lors de l'apparition de la première phase de la lune (The Jewish Festivals History and Observance de Hayyim Schauss, tr. Samuel Jaffe, Schocken Books, New York, 1938, p. 275). Elle était donc intrinsèquement liée à l’observation visuelle de la Nouvelle Lune.

 

“Il fut un temps où Rosh Chodesh était un festival majeur, bien plus important que le Sabbat hebdomadaire... Une des raisons de son importance résidait dans le fait que la date de tous les Festivals juifs dépendait de la Nouvelle Lune (ibid., p. 274).”

 

Cette affirmation est une supposition. La Bible indique qu'il était aussi important que le Sabbat, mais pas davantage. En revanche, elle était plus significative que les autres Fêtes, comme nous allons le voir.

 

La Bible place clairement la Nouvelle Lune au même rang que les fêtes (Nombres 10:10). Le Festival de la Nouvelle Lune était un jour de fête, et il était célébré le jour après que la Nouvelle Lune était aperçue (New Catholic Encyclopedia, Vol. 10, McGraw Colline, NY, 1967, p. 382).

 

“Dans les premiers temps rabbiniques, le jour de la Nouvelle Lune était fixé par le Sanhédrin à Jérusalem, après avoir accepté les témoignages de personnes qui avaient affirmé avoir vu la nouvelle lune. Parfois, les rabbins retardaient délibérément Rosh Hodesh afin d'empêcher [éviter] que le Jour des Expiations ne tombe un vendredi ou un dimanche. Le calendrier permanent a été fixé par Hillel II en l’an 358 EC (Ère Courante), ce qui a permis de déterminer la date exacte de chaque Rosh Hodesh, sur la base de calculs astronomiques et mathématiques (The Ency. of Judaism, Geoffery Widoger, Macmillan, NY, 1989, p. 502).”

 

Remarque : Ces pratiques étaient au début des temps rabbiniques, et que c’est bien après la chute du Temple en l’an 70 EC. Ainsi, la manipulation rabbinique des Nouvelles Lunes a été institutionnalisée dans le Calendrier Hillel à partir de l’an 358 EC. Ce calendrier n'a aucune autorité biblique.

 

Nous disposons ici de preuves d’un ajournement délibéré dans la déclaration des Nouvelles Lunes, avant même l’établissement du calendrier d’Hillel. Remarquez qu’il ne s’agit pas de la période du Second Temple, mais des débuts de l’ère rabbinique ancienne. Cependant, les affirmations de l’Encyclopédie New Catholic Encyclopedia concernant l’ajournement au jour suivant révèlent une méconnaissance des règles relatives aux ajournements. Il a été assumé que la Nouvelle Lune développe son croissant six heures après la conjonction. Par conséquent, un ajournement n’était appliqué que si la conjonction ou la Nouvelle Lune totalement obscure, tombait après midi (12h00). Cette règle a été instauré dans le cadre des ajournements. La citation se poursuit :

 

Il ne fait aucun doute que la Nouvelle Lune était autrefois au moins aussi importante que le Sabbat.

 

“Le festival de la Nouvelle Lune occupait autrefois un rang au moins égal à celui du Sabbat (Prolegomena to the History of Israel de J. Wellhausen, 1885, p. 113). ”

 

La Nouvelle Lune était incontestablement un temps sacré et était célébrée le jour où elle était déterminée par la conjonction. Celle-ci était calculée à l’avance. Ce nouveau commencement était marqué par des sacrifices spéciaux (Nombres 28:11-15) et les trompettes étaient sonnées à ces occasions-là (Nombres 10:10 ; Psaume 81:3). Aucun travail ordinaire n'était effectué. Le Roi organisait des fêtes spéciales lors de la Nouvelle Lune. David en mentionne l'importance dans 1Samuel 20:5. L'absence de David à la cour avait été remarquée, car sa place à la table avait été vide. Ils savaient bien à l'avance quand la Nouvelle Lune approchait.

1Samuel 20:18 Jonathan lui dit : C'est demain la nouvelle lune ; on remarquera ton absence, car ta place sera vide. (LSG)

 

Les Nouvelles Lunes étaient donc des assemblées obligatoires, connues d'avance, à la Cour d'Israël. Cela rend absurde tout argumentation en faveur d'un système basé sur l’observation. David a respecté et célébré les Nouvelles Lunes de même que les Sabbats et les Fêtes, selon leur ordre prescrit (1Chroniques 23:30-31). Il existait donc un ordre établi depuis les temps anciens. Salomon observait également ces jours. C’était une ordonnance perpétuelle pour Israël.

 

Les Nouvelles Lunes sont mentionnées avant même les Fêtes dans l'ordre d'importance.

2Chroniques 2:4 Voici, j'élève une maison au nom de l'Éternel, mon Dieu, pour la lui consacrer, pour brûler devant lui le parfum odoriférant, pour présenter continuellement les pains de proposition, et pour offrir les holocaustes du matin et du soir, des sabbats, des nouvelles lunes, et des fêtes de l'Éternel, notre Dieu, suivant une loi perpétuelle pour Israël. (LSG)

 

Les Nouvelles Lunes étaient respectées et célébrées, tout comme les Sabbats et les Fêtes solennelles, par Élisée (2Rois 4:23) et par Ézéchias, conformément à la Loi de l'Éternel (2Chroniques 31:3). Cette pratique a été poursuivie par Esdras (Esdras 3:5) et Néhémie (Néhémie 10:29-33). Cette pratique s'est poursuivie jusqu'au temps de Christ et des Apôtres. Le Calendrier, y compris les Nouvelles Lunes, ont été observés à Colosses (Colossiens 2:16). Le but des Sabbats, des Nouvelles Lunes et des fêtes établies dans le Calendrier était de servir de mémorial pour Israël devant Dieu et pour l'expiation (Nombres 10:10, 33). Cette ordonnance est inscrite dans la même séquence et chapitres que l'Ordre de Bataille d'Israël. Ainsi, le Calendrier fait donc partie intégrante de l'Alliance de Dieu et du but de Dieu dans le Plan du Salut.

 

La Nouvelle Lune doit être considérée comme un jour d'adoration et d'assemblée, au même titre que les Sabbats et les Fêtes (1Samuel 20:5,18 ; Ésaïe 66:23 ; Ézéchiel 46:1-3). Le sacrifice n'est plus l’enjeu, car il a été accompli en le Messie. Ce qui compte désormais, c’est l'obéissance (Jérémie 7:22-24 ; Hébreux 10:1-6).

 

La citation du document No. 125 se poursuit :

Le Nouvel An lors de la Nouvelle Lune du Premier mois, Abib, revêtait une importance particulière (Psaume 81:3-5 ; cf. La Lune et le Nouvel An (No. 213)). La Nouvelle Lune du Septième mois était aussi spécialement sanctifiée (Lév. 23:24-25 ; Nombres 29:1-6). 2Rois 4:23 suggère que les Nouvelles Lunes et les Sabbats étaient considérés tous deux comme des occasions pour consulter les prophètes, et Ézéchiel désigne la Nouvelle Lune comme un jour spécial d'adoration (Ézéchiel 46:1,3).

 

[L’Encyclopédie Judaïca et le judaïsme moderne affirment que] : À l'origine, la Nouvelle Lune n'était pas fixée par des calculs astronomiques, mais aurait été proclamée solennellement après que des témoins avaient attesté la réapparition du croissant de lune. Selon les autorités rabbiniques, le 30e jour de chaque mois, les membres de la Cour Suprême (Sanhédrin) se réunissaient dans une cour à Jérusalem, appelée Beit Ya'azek, où ils attendaient de recevoir la déposition du témoignage de deux témoins dignes de foi ; ils sanctifiaient alors la Nouvelle Lune. Si le croissant de la lune n'était pas visible le 30e jour, la Nouvelle Lune était automatiquement célébrée le 31e jour. Pour informer la population du début du mois, des fanaux étaient allumés sur le Mont des Oliviers et, de là, relayés à travers tout le territoire et dans certaines régions de la Diaspora.

 

[Il est ensuite affirmé que] Plus tard, cependant, les Samaritains ont commencé à allumer des fanaux trompeurs, qui induisaient en erreur, ce qui a poussé la Cour Suprême (Sanhédrin) à envoyer des messagers vers les communautés éloignées. Ces Juifs qui vivaient à une grande distance de Jérusalem célébraient toujours le 30e jour du mois comme la Nouvelle Lune. À ces occasions, lorsqu’ils étaient informés de son ajournement au 31e jour, ils observaient également ce second jour comme la Nouvelle Lune (Rosh Hashana 1:3-2:7). Vers le milieu du quatrième siècle, les sages avaient établi un calendrier fixe, et la proclamation publique de la Nouvelle Lune fut abandonnée. Cependant, une trace de cette pratique originelle subsiste dans la tradition de la synagogue d'annoncer la Nouvelle Lune, le Sabbat précédant sa célébration (Ency. Judaica, Vol. 12, p. 1039).

 

Ce processus témoigne de la manipulation du Calendrier par les rabbins. Il n’existe aucun mois excédant trente jours – et ils le savaient parfaitement. Remarquez également les commentaires de John Bowman concernant les Samaritains et l'acceptation de cette propagande rabbinique, mentionné plus haut. Le système originel reposait sur un système de calcul selon la conjonction. Les Sadducéens comme les Samaritains suivait la même méthode. Observez l’affirmation selon laquelle les Samaritains ont commencé plus tard à allumer des fanaux induisant en erreur : Pourquoi plus tard ? Les Samaritains n'avaient pas modifié leur système. Celui-ci est resté inchangé pendant bien plus de vingt-cinq siècles du judaïsme indépendant, alors que le judaïsme rabbinique a subi des transformations majeures après la destruction du Temple. C'était Juda qui a commencé à manipuler le calendrier, en s’appuyant sur les traditions rabbiniques qui n'étaient ni autorisées ni reconnues pendant la période du Temple. Cette manipulation du calendrier découlait de l'incapacité des autorités à élaborer un système précis pour établir les ajournements, visant à préserver des traditions. Cela a affecté le nombre de mois de trente jours dans l'année, comme nous le verrons plus loin. Ces effets sont devenus inexplicables et irréconciliables avec les pratiques anciennes.

 

Les Nouvelles Lunes ne sont pas mentionnées dans Lévitique 23, parce qu’il ne s'agit pas d’une liste exhaustive des jours de culte d'adoration d'Israël et du Calendrier Sacré. Nombres 28 et 29 présentent la seule liste complète des jours de culte. L'Offrande de la Gerbe Agitée est incluse dans Lévitique 23, bien que ce ne soit pas un Jour Saint, car elle fait partie intégrante de la Fête des Pains sans Levain et constitue l'élément central de la Récolte de Dieu. L'Offrande de la Gerbe Agitée doit être observée au même titre que les Fêtes (voir le document L'Offrande de la Gerbe Agitée (No. 106b)).

 

On constate à travers l'histoire que le calendrier juif moderne n'a pas commencé à être fixe qu’au milieu du quatrième siècle, selon les sources juives elles-mêmes. Il a ensuite subi d’autres manipulations et modifications jusqu'au onzième siècle. Le calcul précis de la Nouvelle Lune élimine toute incertitude dans le calcul, ainsi que dans sa célébration à l’échelle internationale.

 

Ainsi, selon l'ancienne procédure rabbinique juive, lorsque la Nouvelle Lune ne peut pas être observée le jour durant lequel elle se produit (c'est-à-dire lorsqu'elle tombe durant les heures diurnes), elle est ajournée au jour suivant. Il s'agit d'une véritable escroquerie, car la Nouvelle Lune entre systématiquement dans cette catégorie. Cette règle a été instaurée peu après la période post-Temple pour l'observation de la Nouvelle Lune. Elle n'a aucun lien avec le calcul du Molad de Tishri, établi à partir du quatrième siècle, sous Hillel II. Ces dernières années, la situation s'est encore dégradée, comme cela a été expliqué dans le document Les Nouvelles Lunes (No. 125).

 

Poursuivons avec la citation :

Il est devenu à la mode, avec l'avènement de la sociologie et de l'étude des religions en développement, de traiter les prescriptions bibliques concernant les Sabbats et les Nouvelles Lunes comme des éléments concurrents pour la loyauté du peuple hébreu – les Nouvelles Lunes étaient alors considérés comme des vestiges rudimentaires du culte du dieu lune. Schauss était de cet avis lorsqu’il a écrit The Jewish Festivals (voir p. 274). Il divise également le Pentateuque en deux parties : une section plus ancienne, rédigée avant l’exil babylonien, et une autre plus tardive, composée après le retour. Il affirme que la partie la plus ancienne ne fait aucune mention de la fête. Il tire cette conclusion du fait que les Nouvelles Lunes ne sont mentionnées ni dans Exode 23:14-19 ; 34:17-26, ni dans Deutéronome 16, ni dans Lévitique 23. Il en déduit donc que le Livre des Nombres doit être une partie ultérieure – sans toutefois fournir aucune preuve à l’appui de cette hypothèse. C'est le genre d'argumentation typique des apologistes modernes. La véritable raison de cette position est que le retour de l'exil n'a pas effectué une restauration complète des pratiques originelles.

“Après le retour de l'exil babylonien, un compromis a été trouvé ; Rosh Chodesh n'a pas été reconnu comme un festival à part entière, durant lequel le travail était interdit, mais des sacrifices spéciaux étaient instaurées ce jour-là au Temple.

Jusqu’à ce jour, les Juifs exécutent un rituel spécial pour accueillir le nouveau mois : une prière spéciale est récitée à la synagogue le Sabbat précédant la Nouvelle Lune, et une cérémonie de sanctification de la Nouvelle Lune est pratiquée en plein air par une bénédiction prononcée lors de son apparition. (Schauss, p. 274).”

On en est venu à considérer pour acquis ce déclin, sans pour autant pouvoir en fournir une explication complète. Un exemple de cette tendance se trouve dans les références suivantes tirées de The Hebrew Concept of Time and the Effect on the Development of the Sabbath, par Diana R. Engel, The American University, Washington, 1976 :

“Aucun commerce n'avait lieu le jour de la Nouvelle Lune (le jour après que le premier croissant apparaissait dans le ciel). Les offrandes pour la Nouvelle Lune dépassaient d’ailleurs celles du Sabbat (Nombres 28:11-5 ; Ézéchiel 46:4-7). Cependant, l'importance religieuse de la Nouvelle Lune a diminué alors que celle du Sabbat a augmenté (pp. 69-70).”

 

Remarquez également ici qu'Engel a supposé que l'apparition du premier croissant était considérée comme l’observation, et que le jour après l'observation de l’apparition du premier croissant était également supposé. Cette approche entraîne une série d'ajournements dans la fixation de la Nouvelle Lune. Aucune preuve n'est citée à l'appui de cette conjecture. La citation se poursuit à partir du document No. 125.

Un autre exemple de l'inexplicabilité de ce déclin nous est fourni par Widoger :

"Ce n’est pas clair de voir quand ni comment la Nouvelle Lune a perdu son caractère festif. Ce changement était déjà intervenu au moment du retour d'exil des Juifs, à la fin du sixième siècle AEC (Avant l’Ère Courante). Elle n’était plus une fête à part entière, mais une semi-fête, comme Hol ha-Mo'ed (les jours intermédiaires de la Pâque et de Sukkot où le travail était permis), période durant laquelle les rabbins décourageaient tout travail non nécessaire, et où les femmes devaient cesser leurs travaux de couture et de tissage. Des conditions économiques plus rigoureuses et strictes ont probablement motivé cette dévalorisation de la Nouvelle Lune, d'autant plus qu'il n'y avait aucune raison religieuse ou historique d'arrêter le travail ce jour-là. Au fil du temps, même ce statut de fête mineure a disparu, et elle est devenue un jour ouvrable de travail ordinaire, à l'exception de certaines variations liturgiques" (Widoger, op. cit., p. 502).

 

Pourtant, le peuple juif – tout comme l'Église – a continué à observer les Nouvelles Lunes. Cependant, la populace en général adoptait une attitude spasmodique, et avait hâte de faire du commerce, comme d’ailleurs elle le faisait également pour les sabbats et les fêtes, comme nous le savons :

"Vous dites : Quand la nouvelle lune sera-t-elle passée, pour que nous puissions vendre du blé ?

Quand finira le sabbat, pour que nous ouvrions nos greniers à froment ? (Amos 8:5)"

 

Pour les Juifs, le Sabbat est devenu le jour le plus important de l'année. Diana Engel affirme d’ailleurs que le jour du Sabbat est devenu à représenter :

"bien plus qu’un simple jour ou qu’un commandement parmi d’autres. Il a incarné pour eux une grande partie de ce en quoi ils croyaient et ce qu'ils défendaient. ... On ne saurait trop insister sur l'importance du sabbat pour Israël, l’ardeur avec lequel ils l'attendaient et le glorifiaient." (p. 83).

Mais ils n'en comprenaient pas réellement le sens ! Ils ne comprenaient pas la signification spirituelle du Sabbat comme ils ne comprenaient pas les Nouvelles Lunes. Le Judaïsme Rabbinique a dû réduire l'importance de la Nouvelle Lune car celle-ci menaçait le système d'ajournements même. Elle ne pouvait pas être supprimée complètement, car la Bible est trop explicite sur le sujet, et il fallait donc en réduire l'importance pour pouvoir imposer un faux calendrier. 

 

Selon The Lion Handbook of the Bible (éd. D. & P. Alexander, Lion Publishing, 1984) :

"Le Calendrier juif Orthodoxe compte douze mois débutant à chaque nouvelle lune (le croissant visible)" (p. 112).

Aucune preuve n’étaye cette déclaration concernant le croissant visible. La plupart des éléments Judaïsants – et apparemment une grande partie de l'érudition du XXe siècle – en dépit des preuves, de leur propre pratique et du bon sens – assimilent la Nouvelle Lune comme un croissant. Cela n'a jamais été le cas. Le calendrier Samaritain, qui existe toujours et encore usage aujourd'hui, prouve que c'est faux.

“Le deuxième terme hébreu pour mois, hodesh, signifie correctement 'la nouveauté' du croissant lunaire” (Encyc. Britt., 15ème édition, Vol. 15, p. 465).

 

Comme nous l'avons vu, la définition du terme chodesh n'a aucun lien avec le croissant lunaire. Le croissant lunaire relève d’un autre système de culte d'adoration, relié au système du dieu Sin et de Baal/Ashtoreth, ainsi qu’aux sacrifices humains (cf. les documents Le Veau d'Or (No. 222) et Les Origines de Noël et de Easter/Pâques (No. 235)). Sa base linguistique signifie être caché. La Brittanica poursuit cette déclaration (qui n'est que partiellement vraie), qui est contraire au concept hébreu véhiculé dans le symbolisme des mots.

 

La citation se poursuit :

“Dans le calendrier religieux, le début du mois était déterminé par l'observation du croissant de la nouvelle lune, et la date de la Pâque était liée à la maturation de l'orge” (ibid.).

 

“... le premier croissant est ainsi la renaissance ou le remplacement de l’ancienne lune par une nouvelle lune (ibid., p. 573)”.

 

Vers l’an 344 EC, et certainement avec le calendrier Hillel de l’an 358, l'observation visible de la Nouvelle Lune a été supplantée par des calculs astronomiques secrets. Les tables modernes garantissent un positionnement absolu et précis.

 

“Le calendrier (juif) est donc schématique et indépendant de la véritable Nouvelle Lune (Encyc. Britt., op. cit., p. 466)”.

 

(cité à partir de W. E. Cox Les Nouvelles Lunes (No. 125), Christian Churches of God, 1995, 1999).

 

Le calendrier juif est ainsi contraire à l'intention des textes et des Lois bibliques. Il est évident que le calendrier Hillel ou juif, étant reconnu comme indépendant des véritables Nouvelles Lunes, ne peut pas précisément refléter les Lois de Dieu, qui ne prévoient aucune modification des Sabbats ni leur déplacement par rapport à la véritable Nouvelle Lune. La conjecture des érudits modernes, selon laquelle la Nouvelle Lune était considérée comme étant le croissant semble reposer sur une base totalement spéculative, ignorant les pratiques connues des Samaritains et des Sadducéens, et en contradiction avec les règles des ajournements elles-mêmes. Une règle postérieure semble stipuler que le croissant devait se développer à partir de la Nouvelle Lune, le jour durant lequel il est apparu. De là, la règle de 12h00 des ajournements. Le croissant était lié à l'adoration du dieu lune Sin et n'est pas une pratique de l'Écriture. Notre mot sin (péché) est lui-même dérivé des anciennes pratiques, tel que nous le voyons de la position de l'hébreu et de la Bible. Notre manière de calculer la Nouvelle Lune est conforme à la phasis et elle n'a jamais changé. Elle suit l'ancienne pratique samaritaine. Cela en soi devrait constituer une preuve convaincante. C'est le Judaïsme moderne qui est dans un état de péché perpétuel, sous l'impulsion de ses rabbins.

 

Le Point de Calcul

La Nouvelle Lune est un événement astronomique précis, parfaitement prévisible. Cet événement peut se produire à des jours différents en raison de la rotation de la Terre. Par conséquent, la détermination de la Nouvelle Lune doit donc être calculée à partir du moment (de l’heure) où elle se produit à Jérusalem afin d’assurer l'uniformité du culte religieux à travers le monde, compte tenu l’amélioration des communications.

 

La détermination de la Nouvelle Lune, à Jérusalem repose sur les Écritures, qui désignent Jérusalem en tant que Trône de l'Éternel (Jérémie 3:17), le centre de la Loi et le point à partir duquel elle sera promulguée sous le règne du Messie (Ésaïe 2:3) et d'où couleront les eaux de l'Esprit (Zacharie 8:22 ; 14:8-21). Dieu y a placé Son Nom pour toujours (2Chroniques 33:4).

 

Cette détermination peut placer l'Australie dans une position où elle devance la structure temporelle complète à Jérusalem et ailleurs ; elle est néanmoins nécessaire pour la mise en œuvre d'un calendrier mondial cohérent. L’ancienne règle d'ajournement antérieure à Hillel, qui lie la Nouvelle Lune au croissant visible après six heures (et, par conséquent, la reporte, si elle arrive après 12h00), minimise l'impact de ce problème. Cependant, cette règle ne repose sur aucune autorité scripturaire et constitue une décision administrative.

 

La Position Biblique

L'exigence biblique concernant les Nouvelles Lunes a été examinée dans le document Les Nouvelles Lunes (No. 125). Voici un rappel de cette position.

 

La fête de la Nouvelle Lune est l’une des Fêtes de l'Éternel. Elle est inscrite dans Nombres 10:10.

"Nombres 10:10 Dans vos jours de joie, dans vos fêtes, et à vos nouvelles lunes, vous sonnerez des trompettes, en offrant vos holocaustes et vos sacrifices d'actions de grâces, et elles vous mettront en souvenir devant votre Dieu. Je suis l'Éternel, votre Dieu. (LSG) "

 

Les Sacrifices ont été accomplis en Christ. Cependant, les Fêtes ou les Sabbats eux-mêmes n'ont pas été abolis.

 

Les offrandes requises ont vu leur nécessité transformée en offrandes spirituelles pour chaque jour de la séquence des Jours Saints, qu’il s’agisse des Sabbats, des Nouvelles Lunes ou des Fêtes. Sous la Loi, les sacrifices étaient financés par une contribution spéciale (impôt spécial), qui était sous la responsabilité de l'autorité nationale. L'impôt du Prince (la contribution du Prince) est examiné dans le document Le Prélèvement de la Dîme (No. 161).

 

Ézéchiel 45:14-17 Ce que vous devrez pour l'huile, pour un bath d'huile, sera la dixième partie d'un bath sur un cor, qui est égal à un homer de dix baths, car dix baths font un homer. 15 Une brebis sur un troupeau de deux cents dans les gras pâturages d'Israël sera donnée pour l'offrande, l'holocauste et le sacrifice d'actions de grâces, afin de servir de victime expiatoire, dit le Seigneur, l'Éternel. 16 Tout le peuple du pays devra prélever cette offrande pour le prince d'Israël. 17 Le prince sera chargé des holocaustes, des offrandes et des libations, aux fêtes, aux nouvelles lunes, aux sabbats, à toutes les solennités de la maison d'Israël ; il offrira le sacrifice expiatoire, l'offrande, l'holocauste, et le sacrifice d'actions de grâces, en expiation pour la maison d'Israël. (LSG)

 

Cette offrande était une dîme d'une dîme d'huile, ainsi qu’une demi-dîme de la dîme pour les offrandes de viandes. Elle était collectée par le Prince pour les sacrifices des Sabbats, des Nouvelles Lunes, des Jours Saints et des autres offrandes. Il est donc incorrect de prétendre que la dîme a été éliminée avec les sacrifices, car ceux-ci étaient clairement prévus séparément. Ce texte concerne également les premier-fruits (les prémices) mentionnés dans Ézéchiel 44:29-30. Ces ordonnances sont établies en vue de la restauration d'Israël dans ses terres. Le Messie rétablira ainsi le système qu’on prétend qu’il aurait aboli par sa mort – or l'Écriture ne peut pas être anéantie (Jean 10 :35). Ce sera fait pour la guérison mentale des nations, mais cette question sera examinée séparément.

 

La Fête de la Nouvelle Lune était considérée comme un Shabbatown, un Sabbat Sacré. Comme nous l'avons vu plus haut, des sacrifices y étaient offerts en guise de mémorial.

Nombres 28:11-15 Au commencement de vos mois, vous offrirez en holocauste à l'Éternel deux jeunes taureaux, un bélier, et sept agneaux d'un an sans défaut ; 12 et, comme offrande pour chaque taureau, trois dixièmes de fleur de farine pétrie à l'huile ; comme offrande pour le bélier, deux dixièmes de fleur de farine pétrie à l'huile ; 13 comme offrande pour chaque agneau, un dixième de fleur de farine pétrie à l'huile. C'est un holocauste, un sacrifice consumé par le feu, d'une agréable odeur à l'Éternel. 14 Les libations seront d'un demi-hin de vin pour un taureau, d'un tiers de hin pour un bélier, et d'un quart de hin pour un agneau. C'est l'holocauste du commencement du mois, pour chaque mois, pour tous les mois de l'année. 15 On offrira à l'Éternel un bouc, en sacrifice d'expiation, outre l'holocauste perpétuel et la libation. (LSG)

 

Nous voyons à partir de ce texte que les Nouvelles Lunes devaient être célébrées chaque mois tout au long de l'année. Les mêmes exigences s'appliquent aux Nouvelles Lunes qu’aux autres Fêtes et Sabbats :

1Chroniques 23:31 et à offrir continuellement devant l'Éternel tous les holocaustes à l'Éternel, aux sabbats, aux nouvelles lunes et aux fêtes, selon le nombre et les usages prescrits. (LSG)

 

Nous constatons ainsi que les Nouvelles Lunes occupent en fait une position intermédiaire entre les Sabbats et les Fêtes. Tout comme pour les Fêtes et les Sabbats, le lien entre les sacrifices et les Nouvelles Lunes a été accompli dans le Messie. Cependant, l'observance des Nouvelles Lunes elle-même n'a pas été abolie.

 

Cette observance ne doit pas être confondue avec l'adoration de la lune, qui est expressément interdite.

Deutéronome 4:19 Veille sur ton âme, de peur que, levant tes yeux vers le ciel, et voyant le soleil, la lune et les étoiles, toute l'armée des cieux, tu ne sois entraîné à te prosterner en leur présence et à leur rendre un culte : ce sont des choses que l'Éternel, ton Dieu, a données en partage à tous les peuples, sous le ciel tout entier. (LSG)

 

Deutéronome 17:3 allant après d'autres dieux pour les servir et se prosterner devant eux, après le soleil, la lune, ou toute l'armée des cieux. Ce n'est point-là ce que j'ai commandé. (LSG)

 

L'observance des Sabbats, des Nouvelles Lunes et des Fêtes établies, a pour but de marquer le Plan de Dieu et le déroulement des cycles de la création. Le calendrier solaire ne remplit pas cette fonction.

 

Dès la restauration de la Pâque sous Ézéchias, après la Fête des Pains sans Levain, Ézéchias a restauré les Nouvelles Lunes aussi bien que les Fêtes. Aucune restauration ne sera complète tant que les Nouvelles Lunes n’auront pas été correctement restaurées à leur place légitime au sein du système divin (voir aussi Prove All Things, Church of God, In Truth, Vol.2, Issue 1, p. 6).

2Chroniques 31:3 Le roi donna une portion de ses biens pour les holocaustes, pour les holocaustes du matin et du soir, et pour les holocaustes des sabbats, des nouvelles lunes et des fêtes, comme il est écrit dans la loi de l'Éternel. (LSG)

 

Esdras 3:5 note aussi que les Nouvelles Lunes ont été restaurées sous Esdras. Les deux restaurations principales ont donc impliqué la restauration des Nouvelles Lunes.

Esdras 3:5 Après cela, ils offrirent l'holocauste perpétuel, les holocaustes des nouvelles lunes et de toutes les solennités consacrées à l'Éternel, et ceux de quiconque faisait des offrandes volontaires à l'Éternel. (LSG)

 

La Nouvelle Lune marque le commencement soit le Premier jour du mois (Nombres 10:10 ; 28:11). Aucun système qui se base sur le déplacement arbitrairement du début du mois n'est valide. Le calendrier Hillel est invalide pour cette raison. Le véritable Calendrier du Temple était basé sur la conjonction de la Nouvelle Lune et nous savons cela d'après le texte de Philon.

"C'est la Nouvelle Lune, c’est-à-dire le début du mois lunaire, marquant la période entre une conjonction et la suivante, dont la durée a été calculée avec précision dans les écoles d'astronomie." (Judaeus, Philon, The Special Laws, II, XXVI, 140, traité de F.H. Colson, Harvard University Press : Cambridge, MA, 1937.)

 

Ainsi, le calendrier lunaire est la marque du Peuple Saint. Dans sa notation à Exode 12:2, la Mekilta déclare que “les nations calculent d'après le soleil, mais Israël selon la lune.”

 

'Les fêtes de la PÂQUE et des TENTES n'étaient pas simplement fixées par le calcul lunaire général, mais sur la base de l'apparition de la nouvelle lune du mois durant lequel elles arrivaient, tandis que la PENTECÔTE dépendait de la Pâque dans ce système... Bien qu’il soit impossible de documenter cela entièrement, il semble probable que le sabbat faisait à l’origine partie de ce cycle naturel du temps, lié aux phases de la lune, et qu'après sa séparation, la Fête de la Nouvelle Lune a continué à être observée séparément' (The Interpreter’s Dictionary of the Bible, Vol. 3, article New Moon, p. 544).

 

Cette hypothèse concernant le Sabbat et la Nouvelle Lune s’appuie peut-être basée sur le système d'observance décrit dans le document Les Textes des Œuvres de la Loi- ou MMT (No. 104), que Strugnell et Qimron ont traduit à partir des Manuscrits de la Mer Morte (voir Bib. Arch. Review, novembre-décembre 1994). Tous les rites historiques juifs pour l'annonce de la Nouvelle Lune– proclamée depuis le Sabbat précédent – incluaient une prière à contenu eschatologique. La raison d'être de cette observance reposait sur la création de la lune par Dieu, comme un "signe" de Son alliance inébranlable avec Israël, dont elle décrétait les "temps" de son culte (Psaume 104:19 ; Ecclésiastique 43:6-8) (Int. Dict., ibid., voir aussi Ber. R. 13d). Ainsi, le Calendrier est une partie inséparable de l'alliance avec Israël.

 

La Nouvelle Lune était reconnue comme un moment propice aux visions et à la prophétie, comme le suggère 2Rois 4:23, et plus explicitement Ézéchiel 26:1 ; 29:17 ; 31:1 ; 32:1 ; (cf. Ésaïe 47:13 ; Aggée 1:1). Cela contredisait directement les astrologues et les devins du système babylonien, comme nous le voyons d'Ésaïe 47:13.

Ésaïe 47:13 Tu t'es fatiguée à force de consulter : Qu'ils se lèvent donc et qu'ils te sauvent, ceux qui connaissent le ciel, qui observent les astres, qui annoncent, d'après les nouvelles lunes, ce qui doit t'arriver ! (LSG)

 

Les pronostics mensuels étaient basés sur les phases de la lune, pervertissant ainsi le système divin.

 

Les Sabbats et les Nouvelles Lunes imposaient tous deux de se reposer du travail, comme nous le montre Amos 8:5. C'était un jour de réjouissance. Cependant, la joie qui devait accompagner les Jours Saints a été retirée, d'après Osée 2:11.

Osée 2:11 Je ferai cesser toute sa joie, ses fêtes, ses nouvelles lunes, ses sabbats et toutes ses solennités. (LSG)

 

C'est en raison de l’infidélité et de l’idolâtrie d’Israël. Dieu châtie Son peuple lorsqu’il abandonne Ses Lois, et la conséquence est qu'Il détruit la richesse de la nation.

Osée 2:12 Je ravagerai ses vignes et ses figuiers, dont elle disait : C'est le salaire que m'ont donné mes amants ! Je les réduirai en une forêt, et les bêtes des champs les dévoreront. (LSG)

 

Le jeûne et le deuil étaient suspendus lors des Nouvelles Lunes. Nous savons que c'est une pratique observée partout en Israël jusqu'à l’époque du Messie, comme en témoigne les Apocryphes (Judith 8:6). Les cérémonies étaient proclamées au son des trompettes (Nombres 10:10 ; Psaume 81:3).

Psaume 81:3 Sonnez la trompette en la nouvelle lune, en la solennité, pour le jour de notre fête. (MAR)

 

La Nouvelle Lune des mois significatifs est observée de façon particulière, d'après les textes.

1Samuel 20:6 Si ton père remarque mon absence, tu diras : David m'a prié de lui laisser faire une course à Bethléhem, sa ville, parce qu'il y a pour toute la famille un sacrifice annuel. (LSG)

 

Certaines Nouvelles Lunes revêtaient une importance particulière, comme celle du mois de Nisan et celle de Tishri qui correspondait à la Fête des Trompettes (voir aussi le document La Fête des Trompettes (No. 136)).

Ézéchiel 45:18-20 Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel : Le premier jour du premier mois, tu prendras un jeune taureau sans défaut, et tu feras l'expiation du sanctuaire. 19 Le sacrificateur prendra du sang de la victime expiatoire, et il en mettra sur les poteaux de la maison, sur les quatre angles de l'encadrement de l'autel, et sur les poteaux de la porte du parvis intérieur. 20 Tu feras de même le septième jour du mois, pour ceux qui pèchent involontairement ou par imprudence ; vous purifierez ainsi la maison. (LSG)

 

La purification du sanctuaire ou du Temple commençait à la Nouvelle Lune du Premier Mois (Nisan), au début de l'Année Sacrée (cf. La Sanctification du Temple de Dieu (No. 241)). Ce rituel permettait de purifier le parvis intérieur, qui symbolisait les élus, représentés par la "roue intérieure" de la vision d'Ézéchiel. Le Septième jour du Premier Mois ou Nisan était consacré à la purification des simples et des gens dans l'erreur, achevant ainsi la préparation du sacerdoce et de la nation tout entière.

 

La Nouvelle Lune du Septième Mois revêt une importance particulière, comme le soulignent les Écritures :

Lévitique 23:24 Parle aux enfants d'Israël, et dis : Le septième mois, le premier jour du mois, vous aurez un jour de repos, publié au son des trompettes, et une sainte convocation. (LSG)

 

Néhémie 8:2 Et le sacrificateur Esdras apporta la loi devant l'assemblée, composée d'hommes et de femmes et de tous ceux qui étaient capables de l'entendre. C'était le premier jour du septième mois. (LSG)

 

Ainsi, la Nouvelle Lune du Septième Mois marque le début de la restauration à travers la Lecture de la Loi, qui se fait tous les sept ans du cycle du Jubilé, chaque jour de la Fête des Tabernacles (voir également La Lecture de la Loi avec Esdras et Néhémie (No. 250)).

 

Deutéronome 31:10-12 Moïse leur donna cet ordre : Tous les sept ans, à l'époque de l'année du relâche, à la fête des tabernacles, 11 quand tout Israël viendra se présenter devant l'Éternel, ton Dieu, dans le lieu qu'il choisira, tu liras cette loi devant tout Israël, en leur présence. 12 Tu rassembleras le peuple, les hommes, les femmes, les enfants, et l'étranger qui sera dans tes portes, afin qu'ils t'entendent, et afin qu'ils apprennent à craindre l'Éternel, votre Dieu, à observer et à mettre en pratique toutes les paroles de cette loi. (LSG)

 

Néhémie 8:18 On lut dans le livre de la loi de Dieu chaque jour, depuis le premier jour jusqu'au dernier. On célébra la fête pendant sept jours, et il y eut une assemblée solennelle le huitième jour, comme cela est ordonné. (LSG)

 

Le symbolisme ici est que la septième année, ou année de Sabbat, représente le cycle millénaire de mille ans, qui commence par le retour du Messie, qui promulgue la Loi depuis Jérusalem. La Loi se répand alors à travers le monde entier, suite à la subjugation des nations. La lecture lors de la Fête des Trompettes, lors de la restauration sous Néhémie, annonçait la restauration sous le Messie, à partir des Trompettes (voir aussi le document Les Grandes Lignes de la Chronologie de l’Âge (No. 272)).

(Extrait repris de W. E. Cox Les Nouvelles Lunes (No. 125), Christian Churches of God, 1995, 1999)

 

Les Festivals selon Philon

En ce qui concerne les Fêtes dans le cadre des Commandements, nous lisons ce que Philon a à dire dans Les Lois Spéciales notamment le Quatrième Commandement :

 

LES LOIS SPECIALES, II*

{**Titre de Yonge, Un Traité sur les Lois Spéciales, Qui Sont Soumises à Trois Articles du Décalogue, à savoir les Troisième, Quatrième et Cinquième ; Au sujet des Serments et la Révérence qui leur est Due ; À propos du Saint Sabbat ; À propos de l'Honneur à Rendre aux Parents.}

....

La traduction de Yonge comprend ici un titre traité séparément : Sur le Nombre Sept. Sa division suivante commence et se termine par le chiffre romain I (= X dans Loeb). Le texte suit la numérotation de Loeb.

X. (39) Le commandement suivant est celui concernant le septième jour sacré, dans lequel est compris un nombre infini de la plupart des festivals les plus importants. Par exemple, il y a la libération de ces hommes qui, par nature, étaient libres, mais qui, en raison de quelque nécessité imprévue de l'époque, sont devenus esclaves, laquelle libération a lieu tous les sept ans. Là encore, il y a l'humanité de créanciers envers leurs débiteurs, puisqu’ils pardonnent à leurs compatriotes leurs dettes tous les sept ans. De plus, il y a le repos accordé à la terre fertile, que ce soit dans la campagne ou dans le pays montagneux, qui a également lieu tous les sept ans. En outre, il y a ces ordonnances qui sont établies pour la cinquantième année. Et de toutes ces choses, la narration dénudée (sans chercher aucune signification intérieure et figurative) est suffisante pour conduire ceux qui sont bien disposés à perfectionner la vertu et à rendre plus dociles et maniables même ceux qui sont les plus obstinés et têtus dans leurs dispositions. (40) Or, nous avons déjà assez longuement parlé de la vertu du nombre sept, expliquant quelle nature il a par rapport au nombre dix, et aussi quelle connexion il a à la dizaine elle-même, et aussi au nombre quatre, qui est le fondement et la source de la dizaine. Et maintenant, après avoir été composé en un ordre régulier à partir de l'unité, il produit en ordre régulier le nombre parfait vingt-huit ; étant multiplié selon une proportion régulière égale en toutes ses parties, il rend enfin à la fois un cube et un carré. J'ai également montré comment il y a un nombre infini de beautés qui peuvent être extraites d'une contemplation attentive de ce nombre, sur lesquelles nous n'avons pas le temps de nous étendre maintenant. Mais nous devons examiner chacune des questions particulières qui se présentent à nous comme étant comprises en celui-ci, en commençant par la première. La première question à considérer est celle des Festivals. [La traduction de Yonge inclut ici un titre traité séparé : Montrer que les Festivals sont au Nombre de Dix. Ce "traité" commence avec le chiffre romain I (= XI dans Loeb), énumère chacun des dix festivals individuellement, et s'étend jusqu’au numéro 214 de Loeb. Le texte suit la numérotation de Loeb.]

XI. (41) Maintenant, il y a dix festivals en tout, comme la loi les établit.

Le premier est celui dont quiconque sera peut-être surpris d'entendre appeler un festival. Ce festival a lieu chaque jour.

Le deuxième festival est le septième jour, que les Hébreux dans leur langue maternelle appellent le sabbat.

Le troisième est celui qui suit la conjonction, c’est-à-dire qui arrive le jour de la nouvelle lune de chaque mois.

Le quatrième est celui de la Pâque, qui est appelé la Pâque.

Le cinquième est les premiers-fruits de l’orge -- la gerbe sacrée. [Notez que la Gerbe Agitée est l'un des Dix festivals de la période du Temple]

Le sixième est la fête des pains sans levain, après laquelle cette fête est célébrée, ce qu’elle est en réalité.

Le septième jour des septièmes jours.

Le huitième est le festival de la lune sacrée, ou la fête des trompettes.

Le neuvième est le jeûne.

Le dixième est la fête des Tentes ou Tabernacles, qui est le dernier de tous les festivals annuels, se terminant de manière à rendre le nombre parfait de dix. Nous devons maintenant commencer avec le premier festival.

 

[Notez que Philon combine ici le Dernier Grand Jour avec la Fête des Tabernacles formant Dix au lieu de Onze]

 

Nous remarquons ici que dans l'introduction en traitant de la troisième Fête, à savoir la Nouvelle Lune, Philon utilise un terme qui a été traduit après la conjonction et que d’autres ont traduit comme suivant dans le sens de “selon” ou “tel que déterminé par” la conjonction. Toutefois, il précise ce point en disant lequel se produit le jour de la Nouvelle Lune de chaque mois. Le texte est donc tout à fait clair : la Nouvelle Lune est le jour où se produit la conjonction. Dans les explications qui suivent, Philon continue ensuite en affirmant que le mois va d'une conjonction à l'autre, telle que déterminée dans les écoles d'astronomie, comme cela a été cité précédemment.

 

Il ne peut donc y avoir aucune erreur. La Nouvelle Lune a lieu le jour de la conjonction, telle que déterminée par les écoles de Jérusalem. Ajourner la Nouvelle Lune, comme cela est fait par le Judaïsme, revient à ajourner tous les festivals et à les rendre sans valeur. C’est tout simplement faire un pied de nez à Dieu et à Ses Lois. C’est sur la Nouvelle Lune que dépende toutes les fêtes subséquentes.

 

La traduction de Yonge ommettait une partie du paragraphe 140 et les textes des paragraphes 142-144 (qui sont fournis ici) et explique le timing ainsi que la théologie sous-jacente à la Nouvelle Lune, et pourquoi elle est calculée en fonction de la conjonction, et pourquoi le jour de la Nouvelle Lune est le jour de la conjonction elle-même.

LE TROISIÈME FESTIVAL

XXVI. (140) En suivant l'ordre que nous avons adopté, nous abordons maintenant le troisième festival, celui de la nouvelle lune. Tout d'abord, parce qu’elle marque le début du mois, et que tout commencement, qu’il s’agisse du nombre ou du temps, est digne d’honneur. Deuxièmement, parce qu'à ce moment-là, rien dans l'ensemble du ciel ne se trouve privé de lumière. (141) En troisième lieu, parce qu'à cette période, le corps céleste le plus puissant et le plus important vient en aide au corps céleste moins important et plus faible ; car, au moment de la nouvelle lune, le soleil commence à illuminer la lune d’une lumière perceptible aux sens, et puis elle affiche alors sa propre beauté aux regards. Cela constitue, semble-t-il, une leçon évidente de bonté et d’humanité pour les hommes, leur enseignant qu’ils ne doivent jamais hésiter de partager leurs biens avec autrui, mais qu’à l’image des corps célestes, ils doivent chasser l’envie et la bannir de leur âme. {17} {les paragraphes 142-144 ont été omis dans la traduction de Yonge en raison des lacunes de l’édition Mangey sur laquelle il s’appuyait, sont ici traduits à nouveau pour cette édition.} (142) La quatrième raison est que, de tous les corps dans le ciel, la lune parcourt le zodiaque dans le temps le plus court : elle accomplit sa révolution en un mois. Pour cette raison, la loi a rendu hommage à la fin de son cycle, le moment où la lune revient au point initial d’où elle avait commencé son parcours, en faisant de ce jour une fête, pour qu'elle puisse encore nous enseigner d’excellentes leçons, à savoir que dans les affaires de la vie, nous devrions faire en sorte que les fins soient en harmonie avec les débuts. Cela se produira si nous tenons les rênes sur nos premières impulsions par la force de la raison, sans leur permettre de rejeter tout frein et de se déchaîner comme des animaux sans gardien pour conduire le troupeau.

http://www.earlyjewishwritings.com/text/philo/book28.html

 

Comme nous l'avons mentionné précédemment, la traduction de Yonge ne contient pas l'intégralité du texte du paragraphe 140 tel que présenté par Colson, et les paragraphes 142-144 sont absents, ayant apparemment été perdus ou supprimés, ce qui brouille la compréhension exacte de la nature des Nouvelles Lunes.  Cependant, le paragraphe précédent ne laisse aucun doute quant à l'époque et à la manière dont elles étaient déterminées.

 

Par conséquent, il n’existe aucune autorité justifiant l’adoption d’un autre système, comme celui formulé par, et à partir de, l'ère du Rabbin Hillel II (vers l’an 358) jusqu'au onzième siècle. La base du calcul du Molad de Tishri est établie de manière à introduire une série d'ajournements dans l'année juive. Ces ajournements garantissent que les Sabbats et les Jours Saints n'ont pas à être observés en séquence, sauf dans les cas où il n'y a pas de choix. Cela s’explique par le fait que les Pharisiens et leurs successeurs, les Rabbins, ont rendu les Sabbats de Dieu si contraignants que le système des Jours Saints est devenu un fardeau. Plus grave encore, les Nouvelles Lunes elles-mêmes témoignent contre la validité de ce système. Malgré la preuve claire des cieux et des Lois, telles qu'établies depuis la création, on prétend aujourd’hui que le calendrier Hillel fait autorité et que les Nouvelles Lunes ne peuvent pas être observées, parce que le Molad de Tishri désormais détermine le temps des mois, qui ne coïncident plus entièrement avec les véritables Nouvelles Lunes. Cette sorte de raisonnement circulaire est populaire parmi les Juifs et les ministres des Églises qui observent les Fêtes, mais non les Nouvelles Lunes.

 

L'autorité pour déterminer le calendrier a été abandonnée aux instances rabbiniques, qui fonctionnent à l'intérieur d'un système de calcul établi bien après l’époque de Christ et des Apôtres. En réalité, l'Église a fait face en même temps à deux attaques sataniques simultanés contre ses doctrines. Dès le Concile d'Elvira (vers l’an 300), on commença à s'attaquer aux Sabbats. Au Concile de Nicée (vers l’an 325), la doctrine de la Divinité a été remise en question et la fête païenne de Pâques (Easter) a été harmonisée entre les différentes sectes. Les autorités rabbiniques, quant à elles, ont cessé d'exercer leur pouvoir à partir de Jérusalem (puis de Jamnia). Avec l'aide des rabbins babyloniens, le Rabbin Hillel II a développé le calendrier Hillel et le calcul du Molad de Tishri.

 

En l’an 366 EC, lors du Concile de Laodicée, le Sabbat a été anathématisé. En l’an 381 EC, au Concile de Constantinople, la doctrine de la Trinité a été débattue et, au Concile de Chalcedoine en l’an 451, elle a été formulée définitivement. Le calendrier Hillel doit donc être compris pour ce qu'il était et pour ce qu'il est. Il faisait partie d'une attaque soutenue contre les doctrines et les pratiques religieuses de l'Église et du peuple de Dieu, orchestré par un système apostat. Depuis au moins l’an 358, Juda n’a plus observé correctement les Jours Saints de Dieu. De même, les Églises de Dieu qui suivent le calendrier juif de Hillel ne célèbrent pas ces jours conformément à la vérité.

 

L'affirmation selon laquelle la Fête des Tabernacles devrait être prolongée à neuf jours si un Sabbat hebdomadaire suivait le Dernier Grand Jour repose sur une supposition erronée : celle que le Sabbat aurait une signification particulière au-delà de son observance hebdomadaire lorsqu’il succède à une fête. Si de tels ajournements avaient été prévus, ou si de telles exceptions devaient être faites, la Loi les aurait alors mentionnés. Or, ils ne figurent pas nulle part dans les Écritures, et il n’existe pas la moindre preuve qu’ils aient jamais été appliqués, envisagés ou même imaginés avant l’an 344 EC. Certains considèrent l'année 344 comme étant celle où le nouveau calendrier a été présenté dans certaines localités (Ency. Judaïca, art. Hillel (II ; 330-365 EC)). En dépit du fait que les Samaritains (et les Sadducéens qui étaient déjà disparus, à ce moment-là) aient calculé la conjonction lunaire pendant des siècles, les Juifs ont plus tard prétendu qu'il n'y avait aucun système établi. Au temps de la Mishnah (vers l’an 200 EC), il n’y aurait eu, prétend-on, aucune méthode de calcul en vigueur, car toute la législation de la Mishnah repose sur la présupposition que, sans aucun système de calcul préalable, chaque Nouvelle Lune commençait au moment où la Nouvelle Lune devenait visible (Schürer, ibid., Vol. 1, p. 591). Cette détermination se faisait sur le témoignage de témoins fiables devant la cour à Jérusalem et, plus tard, à Jamnia (Schürer, ibid.).

 

La durée de chaque mois n'était pas fixée à l’avance. Ceci est confirmé par les deux textes législatifs de la Mishnah (cités par Schürer) :

(1) mErub. 3:7; 'si, avant le Nouvel An, un homme craignait que [le mois Elul] puisse être intercalé…' [Il ressort clairement de mSheb. 10:2 que la règle postérieure, selon laquelle Elul devait toujours compter 29 jours, n'existait pas à ce moment-là (note de bas de page 11)] (2) mArak. 2:2, 'Durant une année, il n'y a jamais moins de quatre mois 'complets' [de trente jours], et il n'est pas nécessaire de prendre en compte plus de huit mois'.

 

Schürer commente ces passages ainsi :

Le premier passage révèle qu'en aucun cas il était déterminé à l'avance si un mois devait compter 29 ou 30 jours. Le deuxième passage montre à quel point le calendrier était incertain sous ce système empirique : même à l'époque de la Mishnah (deuxième siècle de notre ère), on considérait possible qu'il puisse y avoir des années durant lesquelles il y avait seulement quatre mois de trente jours, et d'autres durant lesquelles il y en avait huit (ce qui aurait pu faire varier l’année lunaire entre 352 et 356 jours, alors qu’en réalité elle dure 354 à 355 jours) (voir note de bas de page 12 p. 592, ibid.).

 

(2) Le système d'intercalations n'était toujours pas établi au deuxième siècle de notre ère. Il est vrai que Julius Africanus affirme que les Juifs, comme les Grecs, intercalaient trois mois tous les huit ans ; [Julius Africanus dans Euseb. Demonstr. evang. viii 2, 54 = Syncellus, éd. Dindorf 1, p. 611 = M. J. Routh Religiquiae Sacrae II, p. 302 ...] et il n'y a aucune raison de douter de cette déclaration concernant son propre temps (la première moitié du troisième siècle de notre ère), bien que ce soit inexact en ce qui concerne les Grecs, dont la majorité avait depuis longtemps adopté le cycle plus précis de dix-neuf ans. C'est aussi généralement valable pour le temps de Jésus, parce que, même avec la méthode purement empirique, trois intercalations sur huit ans étaient un résultat qui s’imposait naturellement. Néanmoins, la connaissance de ce cycle de huit ans dans la section astronomique du Livre d'Enoch et du Livre des Jubilés reste toujours extrêmement vague ; et il n'était pas encore intégré à un système intercalaire fixe (ibid.).

 

Ce texte démontre que l'année pouvait atteindre 352-356 jours dans certains cas, alors que les ajournements du calendrier appliquent la règle de 354-355 jours— une règle arbitraire et non fondée.

 

Schürer met en lumière l’absurdité de construire un calendrier basé sur l'un ou l'autre de ces systèmes du Livre d'Enoch ou du Livre des Jubilés (ibid., pp. 592-593).

 

La note 12 en bas de la page 592 précise :

Dans le contexte du passage cité (m Arak. 2:2), on donne des limites minimales et maximales possibles en ce qui concerne les choses les plus diverses. L'oscillation mentionnée ci-dessus dans la durée de l'année était donc observée, en réalité, et, au temps de la Mishnah, elle était toujours considérée comme possible. En réalité, cette affirmation parut si étonnante aux autorités du Talmud de Babylone qu’elles tentèrent de lui donner une nouvelle interprétation (voir bArak 8b-9a ; Zuckerman Materialen, pp. 64 et suiv., (ibid.).

 

Ignorant les preuves apportées par les Samaritains, Schürer soutient que le calendrier, à l’époque de la Mishna, était déterminé uniquement par observation empirique, sans aucun calcul préalable, comme le suggéreraient les deux règles suivantes :

 

(1) mMeg. 1:4, 'Si la Megillah (le rouleau d'Esther) a été lu au Premier Adar et que l'année est intercalée, il doit être lu de nouveau au Second Adar';

(2) mEduy. 7:7, '[R. Joshua et R. Papias] ont témoigné que l'on peut déclarer l'année une année bissextile à tout moment pendant Adar ; car précédemment, cela pouvait être fait seulement jusqu'à Purim. Ils ont témoigné aussi que l'année peut être déclarée une année bissextile sous certaines conditions. Une fois, quand Rabban Gamaliel était parti en voyage pour obtenir l'autorisation du gouverneur de Syrie et qu’il avait été absent longtemps, l'année a été déclarée une année bissextile à condition que Rabban Gamaliel l'approuve. À son retour, il a dit, "j'approuve" ; et ainsi ce fût une année bissextile'.

 

La règle concernant la lecture d'Esther n'indique pas une incertitude observationnelle, mais plutôt la règle en vigueur qu'Esther devait être lue également dans le mois intercalé. Elle ne fait aucunement référence à quelque incertitude que ce soit quant à l'intercalation.

 

Pourtant, Schürer affirme avec certitude qu'il n'y avait absolument aucun calcul à l'avance (Schürer, ibid., p. 593).

 

La deuxième référence ci-dessus laisse entendre que l'intercalation ne pouvait initialement être déclarée qu’avant Purim. Cependant, cette règle elle-même est, au plus tôt, post-babylonienne. En réalité : Les Samaritains annonçaient l'intercalation au moins huit mois à l'avance. Les Sadducéens n'avaient pas une connaissance et un système moindres, eux aussi d'un système précis et cohérent. Il est plus probable que le système rabbinique, en contradiction avec les textes bibliques, n'avait aucune méthode suffisamment rigoureuse pour être acceptée par le peuple — du moins après la destruction du Temple.

 

La règle selon laquelle il était décidé d'intercaler ou non un mois est très simple :

La fête de Pâque, qui doit être célébrée à la pleine lune du mois de Nisan (14 Nisan), devait toujours avoir lieu après l'équinoxe de printemps [meta isemerian earinen]... Anatolius, dans un fragment d’une grande importance pour l'histoire du calendrier juif, conservé dans Eusebius HE vii 32, 16-19, la caractérise comme l’opinion unanime de toutes les autorités juives... Les déclarations de Philon et de Josephus s'accordent aussi avec cela. Par conséquent, si l'on constatait vers la fin de l'année que Pâque risquait de tomber avant l'équinoxe de printemps, un mois supplémentaire était intercalé avant Nisan (Schürer, ibid., p. 593).

 

Schürer insère “(14 Nisan)” ici dans le texte, en se basant sur le fragment important d'Anatolius, qu'il considère comme montrant que le 14 Nisan doit tomber après l'équinoxe (voir Ante-Nicene Fathers, Vol. VI, pp. 147ff.). Cette question est examinée dans le document Les Disputes Quartodécimanes (No. 277). Au XXe siècle, il a été admis que le 14 Nisan pouvait coïncider avec l’équinoxe, mais cela pourrait ne pas être le cas, comme nous le verrons. Le véritable problème semble venir d’Anatolius, selon lequel le sacrifice à la fin du 14 Nisan doit avoir lieu sous la pleine lune, ce qui signifie qu’il parle de l’équinoxe de printemps précédant le sacrifice à 15h00 à la fin du 14 Nisan, marquant ainsi le début de la nuit du 15 du Premier mois. Cette question revêt une grande importance pour le début de l'année. Anatolius commet également une erreur significative dans ce texte concernant le début et la fin des Pains sans levain, qui est contredite par la source de la Bible ainsi que les pratiques des Samaritains et autres (cf. ibid. et No. 277). D’après une lecture soignée d'Anatolius, la règle est que le moment de l'équinoxe doit précéder le sacrifice de 15h00, l'après-midi du 14 Nisan. S'il ne le fait pas, l'année doit être intercalée. Ce calcul était et est calculé des mois, voire des années à l'avance.

 

Josephus précise par ailleurs que cela se produisait pendant que le soleil était dans le signe du Bélier, ce qui rend le système plus précis, mais ce fait est omis. Il est important que Schürer note que les Grecs et les Babyloniens (les Égyptiens, avec leur année solaire, n’étaient pas concernés ici) possédaient depuis des siècles un calendrier fixe basé sur des calculs précis. Les Babyloniens avaient un tel calendrier sous les Perses, et les Samaritains et les Sadducéens déterminaient le calendrier longtemps à l'avance, selon la conjonction. Il est impossible que les Juifs n'aient pas été au courant de ce système. L'argument de Schürer sur l’entêtement du culte face à d’autres connaissances est une remarque révélatrice, bien que pas dans le sens qu’il entendait.

 

Seule l'association du calendrier avec le culte religieux, ainsi que l'opposition obstinée de ce culte à toutes réformes scientifiques, rendent un tel état des choses compréhensible. Mais, à la fin, la connaissance scientifique a fini par s’imposer ici aussi, et ce, depuis Babylone. Les Babyloniens, Mar Samuel à Nehardea et le Rabbin Adda bar Ahaba à Sura, tous deux du troisième siècle de notre ère, sont reconnus comme étant les rabbins qui ont apporté une contribution de manière particulièrement importante au système du calendrier. Ce dernier était bien au courant et avec précision le cycle de dix-neuf ans dans sa forme améliorée, que lui avait donnée Hipparchus. L'introduction en Palestine d'un calendrier fondé sur ce cycle doit être attribuée au patriarche Hillel dans la première moitié du quatrième siècle de notre ère (Schürer, p. 594).

 

Pourquoi ont-ils résisté à la connaissance d’un système entier qui les entourait, qui était présent parmi eux, et qui avait été utilisé pendant la période de Temple ? Il existe une autre réponse à ce problème, que Schürer hésite à fournir – une réponse pourtant évidente. Le système empirique permettait aux rabbins d’ajuster les déclarations pour se confirmer aux contraintes pesantes imposées à la Foi par les traditions, quant à l'observance du Sabbat, des Nouvelles Lunes et des Fêtes. Le cycle de 19 ans était connu depuis des siècles et était très ancien en Orient. Par exemple, leurs capacités en cartographie reposaient sur des connaissances astronomiques supérieures à celles de l'Europe lors de la Réforme. Nous disposons de preuves archéologiques indiquant que les rebelles de Bar Kochba auraient atteint l'Amérique (voir C. Gordon, Before Columbus, London, 1971). Cependant, ce n'est que lorsque le système de calcul permettant les ajournements d'être connus à l'avance a été suffisamment perfectionné que le système rabbinique postérieur a accepté les méthodes de calcul à l'avance. Le système en Palestine n'était pas une méconnaissance des calculs. Ils possédaient ces connaissances et les appliquaient durant toute la période du Temple. Le problème résidait plutôt dans l'absence d'un système précis permettant d'observer les Fêtes dans le cadre rigide des traditions qui leur avaient été imposées. Ce n'est pas arrivé avant le quatrième siècle EC. Sans ces traditions – en elles-mêmes invalides –, le système de calcul aurait pu rester en usage comme cela l'avait été de nombreux siècles auparavant. C'étaient précisément pour ces traditions que Christ avait condamné les Pharisiens.

 

Le système correct de calcul du mois basé sur la Nouvelle Lune est donc parfaitement prévisible. À partir de la Nouvelle Lune (la pleine noirceur), une année peut comporter un plus grand nombre de mois de 30 jours. On reviendrait ainsi aux observations antérieures à la tradition, qui comptaient jusqu'à huit mois de trente jours (voir plus haut). La Pâque doit toujours tomber après l'équinoxe de printemps. La Nouvelle Lune peut précéder l'équinoxe jusqu'à quatorze jours.

 

Le processus de la Nouvelle Lune est aussi étroitement lié avec le système des Marées de Printemps et des Marées de Mortes-Eaux. Les Marées de Printemps se produisent toujours lors des Pleines Lunes et des Nouvelles Lunes. Les Marées de Mortes-Eaux se produisent lors des premiers et derniers quartiers (voir Annexe).

 

On voit que les règles qui se sont développées révèlent un processus de raffinement visant à privilégier la tradition au détriment des Lois de Dieu, car ces traditions ont rendu l'observation des Jours Saints particulièrement contraignante.

 

L'argument selon lequel le calendrier relève de la responsabilité des Juifs, en tant que dépositaires des Oracles de Dieu, repose sur une compréhension erronée qui interprète mal la signification des Écritures (voir le document Les Oracles de Dieu (No. 184)).

 

Une incohérence flagrante dans le raisonnement des partisans de l'autorité juive, au sein des corps religieux qui suivent l'argument de l'autorité juive, est celui-ci :

 

C'est là un raisonnement incohérent.

 

 

Les Nouvelles Lunes sont un élément central. Les Jours Saints sont déterminés en fonction des Nouvelles Lunes et leurs calculs restent précis depuis des siècles.

 

Les Nouvelles Lunes doivent être observées à partir de leur occurrence réelle, et non pas suite à une adaptation ou un ajournement.

 

Les arguments contre l'observance des Nouvelles Lunes, fondés sur l’idée qu'elles seraient rendues impossibles à cause des rajustements et des ajournements, à partir du calcul du Molad de Tishri, reposent sur de fausses prémisses et sont formellement absurdes. De tels arguments supposent qu'il existeraient une certaine validité à cette pratique - ce qui n'est pas le cas - pour ensuite s'en servir pour s'opposer à l'observation d'une institution biblique que le Messie déclare clairement qu'il rétablira et imposera à toutes les nations lorsqu'il régnera depuis Jérusalem (Ésaïe 66:23). Toute chair viendra adorer Dieu lors des jours de Sabbats et de Nouvelles Lunes. Les Fêtes sont également obligatoires, comme le monter Zacharie 14:16-19. Ce Calendrier Sacré de Dieu sera imposé par le contrôle des récoltes et de l'approvisionnement en nourriture. Christ est le même hier, aujourd'hui et demain (Hébreux 13:8). Si le Messie l'exigera de toutes les nations à ce moment-là, il l'exige dès à présent de ses élus. Les arguments contre les Nouvelles Lunes basés sur le Molad de Tishri partent du postulat qu'il y a une certaine validité pour le calendrier Hillel et ses ajournements, ce qui n'est pas le cas. En effet, de tels arguments prouvent que le calendrier Hillel ou juif moderne est incompatible avec la Parole de Dieu et l'observance correcte de Son Calendrier Sacré.

 

Après avoir déterminé le nouveau calendrier, Hillel II a déclaré qu'il resterait en vigueur jusqu'à ce que le Messie vienne. Cette déclaration a été faite en pleine conscience qu'il n'avait aucun fondement biblique et que le Messie devrait en redéfinir le système. Hillel savait, d’après Ésaïe 66:23, que les Nouvelles Lunes seraient réintroduites quand le Messie viendrait, et comprenait donc que son propre système n'aurait aucune validité pour la restauration millénaire. Le fait est que le Messie n'aurait jamais toléré un tel système, car il transgresse la Loi par la tradition. Christ avait déjà condamné les Scribes et les Pharisiens à cause de leurs traditions, près de trois cents ans plus tôt. Christ a mis fin à leur autorité lors de l'ordination des Soixante-dix (Luc 10:1,17).

 

Matthieu 15:2-6 Pourquoi tes disciples transgressent-ils la tradition des anciens ? Car ils ne se lavent pas les mains, quand ils prennent leurs repas. 3 Il leur répondit : Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu au profit de votre tradition ? 4 Car Dieu a dit : Honore ton père et ta mère ; et : Celui qui maudira son père ou sa mère sera puni de mort. 5 Mais vous, vous dites : Celui qui dira à son père ou à sa mère : Ce dont j'aurais pu t'assister est une offrande à Dieu, n'est pas tenu d'honorer son père ou sa mère. 6 Vous annulez ainsi la parole de Dieu au profit de votre tradition. (LSG)

 

Les rabbins savent que le calendrier est erroné, et certains s’en inquiètent (cf. Pourquoi la Pâque est-elle aussi Tardive en 1997 ? (No. 239)). L'altération du calendrier s'est produite par intermittence pendant un certain temps. Dieu condamne l'avilissement de Ses Fêtes sous ces diverses formes, par l'intermédiaire d’Ésaïe. La condamnation prononcée par Ésaïe concernait autant l'esprit dans lequel elles étaient observées et les injustices perpétrées par la nation avant, pendant et après ces célébrations, que le fait de manipuler le calendrier. Cependant, Jéroboam a compris clairement ce que Dieu pensait de l'ajournement des Fêtes (voir le document Jéroboam et le Calendrier Hillel (No. 191)).

Ésaïe 1:13-14 Cessez d'apporter de vaines offrandes : J'ai en horreur l'encens, les nouvelles lunes, les sabbats et les assemblées ; je ne puis voir le crime s'associer aux solennités. 14 Mon âme hait vos nouvelles lunes et vos fêtes ; elles me sont à charge ; je suis las de les supporter. (LSG)

 

L'accent est mis ici sur vos Nouvelles Lunes et vos Fêtes. Les pratiques condamnées ici ne sont pas les Nouvelles Lunes et Fêtes instituées par Dieu. Mais celles qui ont été perverties par les hommes et leurs traditions. Cette corruption provient : Des pratiques et attitudes des participants durant celles-ci, et de la manipulation du calcul de la Nouvelle Lune, affectant ainsi le moment où ont lieu les Fêtes. Une Nouvelle Lune erronée signifie une date de Fête erronée et la transgression de la Loi de Dieu. La simple observation visuelle ne saurait justifier une incertitude concernant la Nouvelle Lune et les Fêtes.

 

Le Calendrier est basé sur la Nouvelle Lune, un événement astronomique précis qui est parfaitement prévisible et qui est l'événement établi par la Loi biblique comme base de détermination des systèmes de Jours Saints. Cet événement est calculé selon l'heure locale de Jérusalem pour le situer dans une journée terrestre cohérente.

 

Cette journée terrestre constitue une période de 24 heures, calculée du coucher du soleil (crépuscule) au coucher du soleil (crépuscule) à l'équinoxe, , ou en d'autres termes, approximativement de 18h00 à 18h00. Ce principe revêt une importance particulière pour le Premier mois (Nisan) et le Septième Mois (Tishri), car ils sont les plus proches des équinoxes.

 

Le Jubilé

Le système entier du calendrier est fondé sur le Jubilé. Le Jubilé est un cycle de cinquante ans, qui se reflète dans la construction du Temple, de l'Église et dans la structure de la Bible. Certains auteurs juifs et samaritains postérieurs (cf. Bowman Samaritan Documents, loc. cit., ch. 2, Tolidah et Lévitique 25:10-11) ont tenté, à tort, d’en faire un cycle de quarante-neuf ans à partir du deuxième Jubilé. Le Jubilé représente la vie de l'homme et ses cinquante ans de croissance. Les Lois sur lesquelles il repose sont couvertes dans le document La Loi et le Quatrième Commandement (No. 256).  Il est composé de sept cycles de sept ans chacun. Les récoltes sont accordées dans le Calendrier tous les six ans, afin que l'Année de Sabbat puisse être observée (Lévitique 25:3-7). La Loi est lue chaque Année de Sabbat lors de la Fête des Tabernacles (Deut. 31:10-13). La structure de la Loi et des Prophètes, telle qu'elle est lue lors de la fête sabbatique (préparée à partir de la Lecture de la Loi 21/40 ou l’année de Sabbat 1998) est expliquée dans les documents sur La Loi et les Commandements (les numéros 251-263) ; (cf. aussi le document La Loi de Dieu [L1]).

 

Une triple récolte est accordée lors de la quarante-huitième année du Jubilé, durant la sixième année du dernier cycle, afin que les deux années, le Sabbat et le Jubilé, puissent être observées (Lévitique 25:21). Cette année du Jubilé est comptée à partir du Jour des Expiations de la quarante-neuvième année, jusqu’au Jour des Expiations de la cinquantième année ou Jubilé, où toutes les terres retournent à leurs propriétaires tribaux. Toutes les valeurs des terres sont calculées sur cette base (Lévitique 25:15). Cette année est observée, et le Jubilé est sonné le Jour des Expiations de la quarante-neuvième année (Lévitique 25:8-9), puis sanctifié pendant un an jusqu'au Jour des Expiations de la cinquantième année (Lévitique 25:9-13), afin que les terres puissent ensuite être labourées et ensemencées pour la récolte de printemps en Abib, la Première année du Jubilé suivant. Cette année (la 50ème) est une huitième année normale du cycle (Lévitique 25:22).

 

Le Jubilé a lieu les années 24 et 74 AEC, puis 27 et 77 EC, à chaque siècle. Le prochain Jubilé, le quarantième Jubilé depuis le ministère du Messie et le quarante-neuvième Jubilé depuis la reconstruction du Temple et la restauration de la Loi sous Esdras et Néhémie, aura lieu lors de l'année sacrée 2027/8. L'année 2028 marquera le début du Jubilé des Jubilés et du nouveau règne millénaire du Messie, comme 1/50 (cf. La Lecture de la Loi avec Esdras et Néhémie (No. 250), La Signification de la Vision d'Ézéchiel (No. 108), Le Moment de la Crucifixion et de la Résurrection (No. 159) et Les Grandes Lignes de la Chronologie de L’Âge (No. 272)).

 

Le Calendrier de Dieu est en parfaite adéquation avec Son Plan exécuté conformément à ce Calendrier depuis des millénaires. Il est en parfaite harmonie avec Sa Loi.

 

Si Dieu avait voulu nuancer (modifier) ou ajuster Son système, Il aurait donné des instructions claires, comme Il l’a fait pour tous les autres aspects de Sa Loi. Lorsqu’Il est silencieux sur un sujet, nous pouvons en déduire en toute sécurité qu'il n'y a aucune base pour un système qui remettrait en cause ce qu'Il a établi. C’est Dieu, et non Juda, qui a autorité sur les Écritures immuables et sur Son propre Calendrier.

 

Addendum :

Le calendrier samaritain est déterminé en fonction de la conjonction. Tout comme celui des Sadducéens et du sacerdoce durant la période du Temple, il était identique sur ce point, ainsi que dans la détermination de la Pentecôte, qu'ils ont déterminée comme tombant le dimanche. Ce qui est moins bien compris, c'est qu'ils ont différé sur un aspect, à savoir celui de la détermination de l'équinoxe et du début de l'année. Cette distinction a ainsi fait que le calendrier samaritain est décalé d’un mois par rapport au calendrier du Temple, environ soixante pour cent du temps, bien que tous les deux aient été déterminés selon la conjonction. Cet aspect est expliqué dans la nouvelle édition du document La Lune et le Nouvel An (No. 213) et est également examiné dans la dernière édition de Jéroboam et le Calendrier Hillel (No. 191).

 

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ANNEXE A

La place des équinoxes dans la détermination des Fêtes

 

Philon, un Juif d'Alexandrie au cours de la vie de Christ, a enseigné sur le Calendrier du Temple et a exposé dans son ouvrage sur les Lois Spéciales que les équinoxes traditionnels ont lieu au premier et au septième mois. Cela signifie qu'il croyait que la nouvelle lune AVANT le traditionnel Équinoxe Vernal est le premier mois de l'année !

 

Philon poursuit en disant [dans LES LOIS SPECIALES, II, (153) page 582 LE CINQUIEME FESTIVAL XXVIII.] "Bien que le mois, "dans lequel" l'équinoxe d'automne se produit soit le premier en séquence en fonction des orbites solaires, on ne le considère pas comme le premier dans la loi.”

http://www.earlyjewishwritings.com/text/philo/book28.html

Philon dit ici que le mois au cours duquel l'équinoxe d'automne ou du Nord se produit est le premier mois de l'année en fonction de l'orbite solaire, mais n’est pas considéré comme le premier dans la loi,
c'est-à-dire que le mois/lune au cours duquel l'équinoxe d'automne arrive est le septième mois, bien que cela soit le premier selon l'orbite solaire. Le mois au cours duquel l'équinoxe de printemps au nord se produit est le premier mois de l'année selon la loi, mais le septième selon l'orbite solaire. Ainsi, Hillel est une hérésie.

 

Il écrit aussi SUR LA CRÉATION (116) Page 17 :

“Et le soleil, qui préside le jour, fait deux équinoxes chaque année, l’un au printemps, l’autre à l'automne. L'équinoxe de printemps dans la constellation du Bélier et celui d'automne dans celle de la Balance sont la démonstration la plus évidente possible de la dignité divine du chiffre sept.”

 

L'affirmation selon laquelle chaque équinoxe a lieu dans une séquence de sept mois est obtenue en comptant de Un à Sept avec cinq mois entre le premier et le septième, et après le septième comme cinq jusqu’au premier mois à la fin du second sept en tant que la prochaine séquence de Sept pour arriver au premier mois.


La citation utilisée par certains comme “Car chacun des équinoxes a lieu “dans” le septième mois, au cours duquel les hommes sont expressément commandés par la loi de célébrer les festivals les plus grands et les plus populaires et complets ;
car c'est grâce à ces deux saisons, que tous les fruits de la terre sont engendrés et amenés à la perfection ; le fruit du grain, et toutes les autres choses qui sont semées est dû à l'équinoxe de printemps, et celui de la vigne ainsi que de toutes les autres plantes qui portent des baies dures, lesquelles existent en grand nombre, est dû à l’équinoxe d’automne".

http://www.earlyjewishwritings.com/text/philo/book1.html


FLACCUS à la page 735 du chapitre 14 verset 116 déclare : "Ce fut le malheur sans précèdent qui a frappé Flaccus dans le pays dont il était le gouverneur, étant fait prisonnier comme un ennemi à cause des Juifs, ... au temps de son arrestation, car c’était le festival général des Juifs au moment de l'équinoxe d'automne, au cours duquel il est la coutume des Juifs d’habiter sous des tentes ;"

http://www.earlyjewishwritings.com/text/philo/book36.html


LES LOIS SPÉCIALES, I. Remarquez aussi que,
d'après ce texte, la Nouvelle Lune du Nouvel An est une fête sacrée tout aussi bien, les nouvelles lunes exigeant des sacrifices spéciaux.


“(180) Pour la fête qui commence le mois sacré, {23} {la signification exacte de ieromeμnia est incertaine. La meilleure explication du terme a été suggérée par un scholiaste sur Pindar Nem. 3.2 qui a expliqué que les débuts de mois étaient sacrés (A. B. Drachmann, Scholia Vetera dans Pindari Carmina [3 vol, Leipzig:. B. G. Teubner, 1903û27] 3:42). Ainsi comprise comme la désignation de Philon pour le jour de la fête qui ouvre le mois sacré, c'est ici toujours traduit par "la fête qui commence le mois sacré."} il y a lieu d’offrir des sacrifices doubles puisque la raison en est double : la première, puisque c'est la nouvelle lune ; la seconde, puisque c’est la fête qui commence le mois sacré. En ce qui concerne le fait que c’est la nouvelle lune, il est clairement indiqué que des sacrifices équivalents à ceux des autres nouvelles lunes doivent être offerts. Concernant le fait que c’est la fête qui commence le mois sacré, les dons sont doublés, à l’exception des jeunes taureaux.
En effet, on offre un au lieu de deux, puisque le juge a cru bon d'utiliser le caractère indivisible du nombre au lieu du nombre divisible deux au début de l'année. (181) Dans la première saison - il appelle le printemps et son équinoxe la première saison - il a ordonné que la fête qui est appelée "la fête des pains sans levain" soit célébrée pendant sept jours et a déclaré que tous les jours étaient égaux en honneur dans les services religieux. Car il a commandé que chaque jour dix holocaustes soient sacrifiés comme ils le sont pour les nouvelles lunes, ce qui rend le nombre total d'holocaustes sauf ceux qui traitent de l'offrande pour le péché à soixante-dix. (182) Car il pensait que la même raison régissait la relation de la nouvelle lune au mois qui régit la relation entre les sept jours de la fête et l'équinoxe qui a eu lieu dans le septième mois. En conséquence, il a déclaré sacré à la fois le début de chaque mois et le début, composé du même nombre de jours que les nouvelles lunes, de l’ensemble des sept mois. (183) Au milieu du printemps, la récolte a lieu dans la saison au cours de laquelle les offrandes d’actions de grâces sont offertes à Dieu provenant des champs, parce qu'il a produit des fruits en abondance et que les récoltes sont en train d’être moissonnées. Cette fête est la fête la plus célébrée publiquement et est appelée "la fête des premiers produits", nommée étymologiquement d’après la circonstance que les premiers des produits, les premiers fruits, sont consacrés à cette époque-là.”

http://www.earlyjewishwritings.com/text/philo/book27.html

LES LOIS SPÉCIALES, II

181.} parce que, avant que la récolte annuelle soit procédée pour l’usage humain, le premier produit du nouveau grain ainsi que le premier fruit qui est apparu sont offerts en tant que premiers fruits. (180) Car il est juste et religieusement correct que ceux qui ont reçu le plus grand don de Dieu, l'abondance des aliments les plus nécessaires et les plus bénéfiques, et même les plus doux, n’en jouissent pas ou n’en fassent aucun usage avant d’offrir les premiers fruits au Pourvoyeur. Ils ne lui donnent rien, puisque toutes les choses et les possessions et les dons sont à lui, mais, par un petit symbole, ils manifestent leur reconnaissance et leur amour de Dieu envers celui qui n'a pas besoin de faveurs, mais qui comble de faveurs continuellement et à profusion. (181) Ou bien parce que le fruit du blé est surtout le premier et le plus excellent de tous les produits. (182) Et le pain est levé parce que la loi interdit à toute personne d’offrir des pains sans levain sur l'autel ; non pas qu'il devrait y avoir une contradiction dans les injonctions données, mais que d’une certaine manière le don et la réception peuvent être d'une seule sorte ; la réception étant la reconnaissance de ceux qui l'offrent, et le don une effusion certaine des bénédictions habituelles sur ceux qui offrent. [...] {25} {ce passage dans son entier semble être corrompu et inintelligible. Mangey souligne en particulier que ce qui était interdit n’était pas d’offrir des pains sans levain, mais du pain levé sur l'autel. Voir Exode 28.23:18} Non en effet que [...] {26} {une partie de la section 183 a été omise dans la traduction de Yonge, car l'édition sur laquelle Yonge a basé sa traduction, Mangey, ne contenait pas ce matériel. Ces lignes ont été récemment traduites pour ce volume.}

http://www.earlyjewishwritings.com/text/philo/book28.html

 

LES LOIS SPECIALES, 1, (186 -- page 551 (186) “Quand la troisième saison a lieu au septième mois, à l'équinoxe d'automne, on célèbre, au commencement du mois, la fête qui commence le mois sacré appelée "la fête des trompettes", et qui a été discutée précédemment. Au dixième jour a lieu le jeûne qu’ils prennent au sérieux -- non seulement ceux qui sont zélés en matière de piété et de sainteté, mais même ceux qui ne font rien de religieux le reste du temps.”


LE DÉCALOGUE (161) à la page 532, "Mais au septième jour de la semaine, il a attribué les plus grands festivals, ceux de la plus longue durée, aux périodes de l'équinoxe à la fois du printemps et de l'automne de chaque année ; nommant deux festivals pour ces deux époques, chacun d'une durée de sept jours ; celui qui a lieu au printemps étant pour la perfection de ce qui est semé, et celui qui tombe en automne étant une fête d'action de grâces pour l’approvisionnement à la maison de tous les fruits que les arbres ont produits. Et sept jours ont très justement été nommés au septième mois de chaque équinoxe, pour que chaque mois puisse recevoir un honneur particulier d'un jour sacré de festival, dans le but de régénérer et de réconforter l'esprit avec ses jours de congés." 

http://www.earlyjewishwritings.com/text/philo/book26.html

 

LES LOIS SPECIALES, II, page 582 LE CINQUIEME FESTIVAL XXVIII. (150) "Et il y a un autre festival combiné avec la fête de la Pâque, ayant une utilisation de la nourriture différente de celle habituelle, et non coutumier ; l'utilisation, à savoir, des pains sans levain, duquel il tire son nom. ... Ce mois, étant le septième (mois scriptural) à la fois en chiffre et en ordre, en fonction des révolutions du soleil, est le premier en pouvoir ; (151) c'est pourquoi il est aussi appelé le premier dans les écritures sacrées. Et la raison, comme je l'imagine, est la suivante : L'équinoxe vernal est une imitation et une représentation de ce commencement selon lequel ce monde a été créé.


En conséquence, chaque année, Dieu rappelle aux hommes la création du monde, et cette vue met en avant le printemps,
saison au cours de laquelle toutes les plantes fleurissent et s’épanouissent (152) c’est la raison pour laquelle cela est très correctement défini dans la loi comme le premier mois puisque, en quelque sorte, cela peut être considéré comme une empreinte du premier commencement de tout, en étant estampé par celle-ci par un Sceau archétypique. (153) Bien que le mois dans lequel l'équinoxe d'automne se produit soit le premier dans l'ordre des orbites solaires, on ne le considère pas comme le premier dans la loi.


La raison en est que, à ce moment-là, après que toute la production agricole a été récoltée, les arbres perdent leurs feuilles et tout ce qu’a produit le printemps dans toute sa splendeur se flétrit sous des vents secs après avoir été séché par la chaleur flamboyante du soleil. (154) Par conséquent, il a pensé qu’il était incongru et inapproprié d’appliquer le nom "premier" au mois où la montagne et la plaine deviennent stériles et infertiles. Car il est nécessaire que les phénomènes les plus beaux et les plus désirables appartiennent à ces choses qui sont premières et qui ont reçu la position de leadership, ces phénomènes par lesquels la reproduction et la croissance des animaux et les fruits et les récoltes ont lieu, mais pas les forces destructrices sinistres. (155) Et cette fête commence le quinzième jour du mois, au milieu du mois, le jour où la lune est pleine de lumière,
parce que la providence de Dieu veille à ce qu'il n'y ait aucune obscurité en ce jour-là. ... (160) Depuis, donc, le festival du printemps est une commémoration de la création du monde,


LES LOIS SPECIALES, I {titre de Yonge, un Traité sur la Circoncision.} XXXV. (172) "Et des pains sont placés au septième jour sur la table sacrée, étant égaux en nombre aux mois de l'année, douze pains, disposés en deux rangées de six chacun, conformément à la disposition des équinoxes ; car il y a deux équinoxes chaque année, le vernal et l'automnal, qui sont chacun compté par des périodes de six mois. À l'équinoxe vernal, toutes les graines semées dans le sol commencent à mûrir ;
c'est aussi à cette époque que les arbres commencent à faire pousser leurs fruits. À l'équinoxe d'automne, le fruit des arbres est arrivé à une maturité parfaite et c'est à cette époque que commence le temps des semences. C'est ainsi que la nature, au cours d'un long cheminement, répand sur la race humaine des dons qui se succèdent et dont les symboles sont les deux sets de six pains ainsi placés sur la table."


"Conformément à l’agencement des équinoxes ; car il y a deux équinoxes chaque année," 

Une nouvelle lune ou mois sur ou "après" l'équinoxe n’est pas le mois au cours duquel l'équinoxe a lieu ou se produit ! Philon ne parle pas du Calendrier solaire sur lequel le système romain était basé après Julius Ceasar. Philon dit spécifiquement que le Mois se produit d'une Nouvelle Lune à l'autre, et qui est le jour où la conjonction se produit. Voir les Lois Spéciales à propos du Troisième festival ou la Nouvelle Lune. Le Nouvel An est toujours la Nouvelle Lune la plus proche de l'équinoxe quand une année bissextile insère Adar II ou We Adar pour intercaler le calendrier lunaire. L'intercalation se produit dans l'année sacrée 2016/2017, plaçant la Nouvelle Lune le 28 mars 2017 après l'équinoxe et non en mars 2016, comme c'était le cas avec les intercalations babyloniennes de Hillel. L'affirmation selon laquelle la Nouvelle Lune doit toujours se produire avant l'Équinoxe est une fausse interprétation et une lecture erronée de Philon.

 

C'est également ce qui ressort de l’ouvrage de Josephus Antiquités des Juifs - Livre III.

 

CHAPITRE 10. CONCERNANT LES FESTIVALS ; ET LA MANIÈRE DONT CHAQUE JOUR DE CES FESTIVALS DOIT ÊTRE OBSERVÉ. 5. "Au mois de Xanthicus, qui est appelé par nous Nisan, et est le début de notre année. Ainsi, Hillel est faux avec le Nouvel an à Rosh Hashana ou à l'automne. En 2016, Hillel a Rosh Hashana en octobre ou au huitième mois commençant après l'Équinoxe du Nord. http://www.earlyjewishwritings.com/text/josephus/ant3.html

 

Voir aussi Antiquités des Juifs - Livre I

 

CHAPITRE 3. CONCERNANT LE DÉLUGE ; ET DE LA FAÇON DONT NOÉ ÉTAIT SAUVÉ DANS UNE ARCHE, AVEC SA PARENTÉ, ET ENSUITE HABITA DANS LA PLAINE DE SHINAR, 3. Cette calamité est arrivée dans la six centième année du gouvernement, [âge] de Noé, au deuxième mois, (14) appelé par les Macédoniens Dius, mais par les Hébreux Marchesuan : car c’est ainsi qu’ils réglèrent leur année en Égypte. Mais Moïse a décidé que Nisan, ce qui est la même chose que Xanthicus, devait être le premier mois pour leurs festivals, [mars avril et non avril mai comme en 2016 avec Hillel ndlr] parce qu'il les a fait sortir de l'Égypte en ce mois-là : de sorte que ce mois-ci a commencé l'année quant à toutes les solennités qu'ils observaient en l'honneur de Dieu, bien qu'il conservait l'ordre original des mois quant à la vente et l'achat, et d'autres affaires ordinaires. Au début de la deuxième année, au mois Xanthicus, comme les Macédoniens l’appellent, mais le mois de Nisan, comme les Hébreux l'appellent, à la nouvelle lune, ils consacrèrent le tabernacle et tous ses ustensiles, que j'ai déjà décrits."

http://www.earlyjewishwritings.com/text/josephus/ant1.html

 

L'histoire est claire sur ce qu’était le calendrier du Temple, et les mensonges des Juifs et des Armstrongites doivent être traités avec le plus grand mépris. L'Église a la responsabilité d'étudier les faits du Calendrier du Temple et de rejeter purement et simplement ce qui n’est pas vrai.

 

ANNEXE B

JUBILÉ

 

Lévitique 25:20-22

20 Si vous dites : Que mangerons-nous la septième année, puisque nous ne sèmerons point et ne ferons point nos récoltes ?
21 je vous accorderai ma bénédiction la sixième année, et elle donnera des produits pour trois ans.
22 Vous sèmerez la huitième année, et vous mangerez de l’ancienne récolte ; jusqu’à la neuvième année, jusqu’à la nouvelle récolte, vous mangerez de l’ancienne.