Christian Churches of God
No. 156
Le Calendrier de Dieu
(Édition 5.0
19960316-20000320-20070724-20080103-20160508)
Le Calendrier établi par Dieu a été mis
en mouvement dès la création. Il ne dépend ni de l'homme ni d'un quelconque
système d'observation pour être déterminé. Il était en vigueur durant toute
la période du Temple en Israël et n'est pas le même calendrier que celui
observé par les Juifs aujourd'hui. Les Chrétiens sont tenus, par la Loi et
le Témoignage de la Bible, d'observer et de suivre ce Calendrier et aucun
autre.
Courriel:
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(Copyright
ã
1996, 1999, 2000, 2007, 2008, 2016 Wade Cox)
(Tr. 2003, 2025, rév 2025)
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Le
Calendrier de Dieu [156]
Le calendrier du système juif est un
système dérivé postérieur. Il n'était pas celui utilisé durant la période du
Temple à l'époque de Christ et de l'Église. Dans l'Annexe 3 de
The History of the Jewish People in the Age of Jesus Christ (Vol. 1,
p. 587 et suiv.), Schürer mentionne que “les
noms Juifs sont d'origine assyro-babylonienne ; leurs équivalents akkadiens
sont : ni-sa-an-nu, a-a-ru, sf-ma-nu, du-u-zu, etc. ” et il se réfère
aux travaux de Landsburger sur le sujet (Materialen
zum Sumerischen Lexicon V (1957), pp. 25-26 etc.). Schürer ajoute :
Dans le cadre du Judaïsme, le document le
plus ancien répertoriant tous les mois les uns après les autres est le
Megillath Ta'anith. Il a été compilé au premier ou au début du deuxième
siècle de notre ère, puisqu'il est déjà cité dans la Mishnah [la Mishnah a
été compilée vers le deuxième siècle]. Parmi les autorités postérieures, il
suffit de mentionner le Chrétien peu connu, Josephus, qui dans son
Hypomnesticum (PG cvi, col. 33) mentionne [Nesan,
Eiar, Eiouan, Thamouz, 'Ab, 'Eloul, ‘Osri (lire Thisri), Marsaban, Chaseleu,
Tebeth, Eabath, 'Adar].
Après avoir listé les preuves
concernant les noms des mois juifs (voir l'Annexe), il dit ensuite :
Les mois juifs ont toujours continué
d'être ce que les mois de toutes les nations civilisées étaient à l'origine
; à savoir de véritables mois lunaires. Comme la durée astronomique d'un
mois est de 29 jours, 12 heures, 44', 3", des mois de 29 jours doivent
alterner assez régulièrement avec des mois de 30 jours. Mais douze mois
lunaires ne totalisent que 354 jours, 8 heures, 48', 38", alors que l'année
solaire comprend 365 jours, 5 heures, 48', 48". La différence entre une
année lunaire de douze mois et une année solaire, par conséquent, s’élève
donc à 10 jours et 21 heures. Pour compenser cette différence, il faut
intercaler un mois au moins une fois tous les trois ans, et parfois dès la
deuxième année. Il a été observé dans les temps anciens qu'une compensation
suffisamment précise était obtenue en intercalant un mois trois fois tous
les huit ans (période durant laquelle la différence s’élève à 87 jours). Les
jeux grecs quadriennaux reposaient déjà sur la reconnaissance de ce cycle de
8 ans ('octaeteris'), le cycle de quatre ans étant simplement obtenu en le
divisant par deux.
Par conséquent, l'Olympiade est basée
sur le calendrier lunaire.
Schurer poursuit :
Dès le cinquième siècle avant J.-C,
l'astronome Meton d'Athènes avait élaboré un système de compensation encore
plus précis, sous la forme d'un cycle de 19 ans, dans lequel un mois devait
être intercalé sept fois. Ce système dépassait considérablement en termes de
précision le cycle de 8 ans, car en dix-neuf ans, il ne restait qu’une
différence d’un peu plus de deux heures, alors que dans le cycle de huit
ans, elle était d’un jour et demi. Parmi les astronomes postérieurs ayant
fourni des calculs encore plus précis, Hipparchus de Nicée (vers 180-120 av.
J.-C) mérite une mention particulière. Le fait que tous les dix-neuf ans, le
cours du soleil et de la lune coïncide à nouveau presque exactement était
également bien connu des Babyloniens. En effet, des inscriptions cunéiformes
semble montrer qu'ils utilisaient régulièrement un cycle intercalaire de 19
ans, dès l’époque de Nabonnassar, bien avant Meton donc. Même si ce n'est
pas encore prouvé, l'utilisation d'une période intercalaire de dix-neuf ans
durant les ères perses et séleucides peut néanmoins être considérée comme
vérifiée, bien qu'il ne soit toujours pas absolument certain que la priorité
revienne aux Grecs ou (comme c’est probable) aux Babyloniens.
Ainsi, les Babyloniens possédaient la
connaissance du calendrier lunaire basé sur un cycle de 19 ans. Ils le
comprenaient bien avant le philosophe Meton. Même si cela n'est pas encore
prouvé pour Babylone, la période intercalaire de dix-neuf ans durant les
ères perses et séleucides peut néanmoins être considérée comme vérifiée.
Schürer n'est pas absolument certain que la priorité de cette compréhension
revienne aux Grecs ou, comme c'est probable, aux Babyloniens. Il s’avère
qu'elle remonte bien avant même les Babyloniens.
Schürer
note :
…que le cycle de dix-neuf ans était
utilisé dans le royaume des Arsacides au premier siècle avant et après
J.-C.. Cela a été démontré par Th. Reinach, à partir de pièces de monnaie
sur lesquelles les années 287, 317 et 390 de l'ère séleucide apparaissent
comme des années intercalaires. Dans quelle mesure les Juifs de l'époque
intertestamentaire étaient-ils avancés dans ces domaines ?
Ils en avaient bien sûr une certaine
connaissance générale, mais à moins que nous nous soyons trompés
complètement, à l'époque de Jésus, ils n'avaient toujours pas de calendrier
fixe, mais, sur la base d’une observation purement empirique, ils
commençaient chaque nouveau mois avec l'apparition de la nouvelle lune, et
de la même manière, sur la base de l'observation, ils intercalaient un mois
au printemps de la troisième ou de la deuxième année, conformément à la
règle selon laquelle, en toutes circonstances, la Pâque devait tomber après
l'équinoxe vernal.
Ces citations ouvrent le document en
évoquant cette période intertestamentaire et les commentaires de Schürer sur
le calendrier. Le Calendrier de Dieu remonte à la création. Ce calendrier ne
dépend pas de ce que faisaient les Juifs à l'époque de Jésus Christ et, en
effet, nous verrons pourquoi Schürer n’est pas, en réalité, correct ou
exhaustif sur ce point. Nous savons que le système d'observation a été
introduit à une période ultérieure et utilisé en parallèle avec les calculs
de la conjonction, apparemment pour justifier les traditions. Les
spécialistes s’accordent en général assez bien sur le fait que les
Samaritains et les Sadducéens avaient le même système,
basé sur la conjonction, calculé
et annoncé au moins huit mois à l'avance – certainement dans le cas des
Samaritains. Nous examinerons cet aspect plus en détail. Schürer ne franchit
pas l’étape logique dans son argumentation pour montrer pourquoi les Juifs
en sont venus à fonctionner par observation, alors qu’ils savaient
pertinemment que ce n’était pas correct, ou pourquoi ils ont introduit
l'argument de l'observation à la fin de la période du Temple. En effet, nous
verrons que les Pharisiens n'avaient pas eu le pouvoir de l'imposer durant
la période du Temple, malgré leur propre fourberie.
On peut affirmer avec certitude que les
Samaritains utilisaient le même calendrier depuis au moins 2500 ans, et que
le calendrier, les Sabbats et le système qu'ils utilisent aujourd'hui, basés
sur la conjonction, sont le même calendrier, les mêmes Sabbats qu'ils ont
utilisés durant la période du Temple et au-delà. Les commentaires d'Ibrahim
ibn Ya'kub, commentateur de la Bible samaritaine, montrent que les pratiques
samaritaines étaient basées sur la conjonction. Ils faisaient commencer le
jour au soir ou au crépuscule. Ils observaient le festival de deux jours du
14 et du 15 de Nisan ou Abib, comme l’a fait l'Église, celle qui observe le
Sabbat, pendant deux mille ans (voir le document
Le Rôle du Quatrième
Commandement dans l’Histoire des Églises de Dieu Observant le Sabbat (No.
170), édition 1998). Ils observaient le sacrifice le 14 Nisan
au soir, à la fin du 14ème jour, et commençaient le repas le soir
du 15 Nisan, le tout déterminé selon la conjonction. De plus, comme les
Sadducéens durant la période du Temple, ils célébraient la Fête de la
Pentecôte le dimanche, cinquante jours après le dimanche de la Gerbe Agitée
durant les Pains sans Levain (cf. John Bowman (éd. et tr.),
Samaritan Documents Relating to Their
History, Religion and Life, Pittsburgh Original texts and Translation
Series Number 2, pp. 223-237).
Il n'existe aucune preuve suggérant que
les Samaritains aient modifié leur système, ou que les Samaritains et les
autres nations mentionnées ci-dessus n'aient pas été capables de calculer la
conjonction avec précision, longtemps à l'avance, durant toute la période du
Deuxième Temple. Si les Juifs "ont perdu" cette connaissance à la fin de
l’ère du Deuxième Temple, alors, ils l'ont fait délibérément pour introduire
leurs traditions. L'Église n’a jamais suivis ces pratiques pour déterminer
le calendrier et les Nouvelles Lunes, sauf durant sa période la plus
ignorante de judaïsation post-Réforme. Au cours du troisième siècle, le
Judaïsme Rabbinique a également introduit dans son calendrier des festivals
et des systèmes païens, provenant de Babylone. R. Samuel Kohn, le Grand
Rabbin de Budapest et auteur d’ouvrages sur les pratiques samaritaines,
écrivant à Budapest en 1894, décrit les pratiques de l'Église sabbatarienne
durant la période de la Réforme. Il note que l'église sabbatarienne de
Budapest déterminait le calendrier selon la conjonction (avec une légère
variation par rapport aux pratiques samaritaines). Il souligne également que
les Judaïsants postérieurs (post-Simon Pechi) en Transylvanie suivaient
Rosh HaShanah ou le Nouvel An
célébré en Tishri, ce qui était une preuve de l'influence juive. Il
affirme que Rosh HaShanah n'a été introduit dans le Judaïsme qu’après
la période post-Temple, au troisième siècle. Le Docteur Kohn mentionne ce
fait important dans l'ouvrage The
Sabbatarians in Transylvania (Les Sabbatariens en Transylvanie),
précisant que cette pratique est apparue au troisième siècle, période
"post-biblique" (se référant au Talmud
Rosh haShanah 8a, note 18 du chap. 7) (Éd. W. Cox, tr. T. McElwain et B.
Rook, CCG Publishing, USA, 1998,
pp. v, 58, 106 et suiv. et. seq. et nn.). Bibliquement, le Nouvel An est en
Abib/Nisan, qui est le premier mois.
Le passage du calendrier biblique pur
et originel vers le calendrier rabbinique introduit depuis Babylone,
premièrement sous le Rabbin Hillel II en l’an 358 EC (ère actuelle), a été
un processus long, car les traditions devaient être ancrées pour justifier
les changements graduels. La Mishnah, compilée vers l’an 200 EC et sur
laquelle le Talmud a été plus tard rédigé comme commentaire, rend plus ou
moins compte de ce processus à travers les remarques et les autorités
qu'elle mentionne.
Nous verrons plus bas qu'au moment de
la période du Temple, le Calendrier suivait le calcul des Sadducéens. Le
calcul ou le système pharisien n’est entré en vigueur qu’après la
destruction du Temple en l’an 70 EC. La Mishnah note de nombreuses pratiques
que le calendrier juif moderne est conçu pour empêcher. Ce calendrier n'a
pas été vraiment perfectionné – même sous Hillel II vers l’an 358 EC – et a
subi des modifications jusqu'au onzième siècle. Les détails de ces
changements et conflits sont consignés dans le document
Le
Calendrier et la Lune : Ajournements ou Festivals ? (No. 195).
La Mishnah montre que les Jours Saints
tombaient avant et après le Sabbat à plusieurs reprises, ce qui signifie que
les traditions et le système inventé par les Pharisiens pour protéger ces
traditions n'étaient pas encore en place, même au moment de la compilation
de la Mishnah (cf. Soncino Talmud
: Shabbat 114b ; Menachoth 100b ; et
Mishnah Besah 2:1 ;
Shabbat 15:3 ; Sukkah 5:7 ; Arakhin 2:2 ; Hagigah
2:4). Des Sabbats dos à dos étaient courants. Le texte de Hagigah 2:4 montre
le conflit qui se développait à ce moment-là (l’an 200 EC), entre les
partisans et les opposants à une Pentecôte tombant un dimanche (cf. ibid.
(No. 195) et voir ci-dessous).
Il est impossible que le système
d'ajournements et le calendrier juif actuel (ou moderne) aient été en
vigueur à l’époque de Christ.
La Mishnah indique également qu'il
existe quatre Nouvels An et que le premier jour de Nisan est le
Nouvel An des rois et des festivals. Ce point est également examiné dans le
document
La
Soirée Mémorable (No. 101), qui examine les pratiques
samaritaines relatives à la Pâque. Nous pouvons également voir, d’après ces
indications dans la Mishnah que les datations relatives à Esdras et à
Néhémie étaient basées sur le 1er Nisan et
non sur le 1er
Tishri (cf.
La Lecture de la Loi avec
Esdras et Néhémie (No. 250)). À ce moment-là,
Tishri était utilisé pour le calcul des années, pour les années de
sabbats et pour les Jubilés (Rosh
Hashanah 1.1 E (3)). Nous constatons que l’idée de Tishri, venue
de Babylone, a été mentionnée pour la première fois dans la Mishnah comme
étant proposée par R. Eliazar et R. Simeon (ibid. 1.1 D). Il n'a pas été
observé comme Nouvel An pendant la période du Temple. La Mishnah tente
également de dissocier le début de la dîme du bétail au 1er
Elul (ibid. 1.1 C). La Maison de Shammai soutenait que le Nouvel An pour
les arbres était le 1er Shebat, tandis que la Maison de
Hillel soutenait qu’il étant le quinzième jour de ce mois-là. Le Nouvel An à
la Pleine Lune est une pratique directement païenne, également introduite
depuis Babylone et sans doute associée aux plantations selon les cycles de
la lune. Toutes ces déterminations relèvent du Judaïsme rabbinique de la
période post-Temple. Ce n’est qu’au troisième siècle que nous voyons
Tishri avancé par les rabbins. Aujourd’hui, ce système et celui des
ajournements dominent désormais le Judaïsme, contrairement à la parole de
Dieu. Rosh HaShanah (la Fête des Trompettes) ne tombe souvent pas sur
le molad (conjonction), et les Jours Saints de Dieu sont
reportés/ajournés par désobéissance à d'autres jours que Dieu n'a pas
ordonnés.
L’Encyclopaedia
Judaïca reconnaît ce fait dans son article à
propos de la Fixation de Rosh HaShanah
(Jour du Nouvel An).
Fixation de Rosh HaShanah (Jour du Nouvel An).
L'année commence le 1er Tishri, qui correspond rarement au jour
du molad, car il existe quatre
obstacles ou considérations, appelées
dehiyyah, pour fixer le premier jour du mois (rosh
hodesh). Chaque dehiyyot peut
entraîner un ajournement de deux jours :
(1) principalement pour éviter que le Jour
des Expiations (10Tishri) ne tombe un vendredi ou un dimanche, et que
Hoshana Rabba (le septième jour de Sukkot ; 21Tishri) ne tombe un samedi,
mais aussi en partie pour des raisons astronomiques ...
(2) uniquement pour une raison
astronomique : si le molad se
produit à midi ou plus tard, Rosh HaShanah est retardé d'un jour (ibid., p.
44).
Les troisième et quatrième
dehiyyah sont des règles plus
complexes impliquant des moments spécifiques du molad et l'ajournement
conséquent du 1er Tishri. Ces
moladot sont tabulés avec des
ajournements spécifiques, comme indiqué dans l'article de
l'Encyclopaedia Judaïca. Cette
règle d'ajournement n'était pas connue aux temps de Christ ni lors de la
compilation du Talmud. La Mishnah, ainsi que le Talmud, en tant que
commentaire, montrent clairement que le Jour des Expiations tombait un
vendredi ou un dimanche jusqu'à l’époque de la compilation de la Mishnah et,
par conséquent, au temps de Christ, deux siècles avant celle-ci.
Nous constatons également que la
détermination des mois était différente de celle du calendrier juif actuel.
(Arakhin 2:2) : On ne compte pas
moins de quatre mois pleins dans l'année, et [selon les sages] il n'y en a
jamais eu plus de huit.
Il est donc impossible que ces
ajournements aient été en place à l’époque de Christ. Nous poursuivons :
...
On s'attendait à ce que le système actuel soit remplacé [emphase
ajoutée] à nouveau par un système basé sur des valeurs réelles [par
opposition aux valeurs moyennes], plus proche du calendrier juif antérieur
dans lequel les Nouvelles Lunes (jours de la
phasis [c'est-à-dire la durée de
l'intervalle entre la véritable conjonction et la première apparition du
nouveau croissant]) et les intercalations étaient proclamées sur la base à
la fois d'observations et de calcul (ibid., p. 47).
Notez que ces remarques ici montrent
que les calculs se faisaient en fonction de la véritable conjonction, selon
les phases (qui n’est pas visible)
et que les observations étaient introduites pour confirmer ce qui était déjà
connu depuis des mois et des années, à l’avance. Le terme
phases
de la lune provient du mot
phasis et a toujours été appliqué
à la Nouvelle Lune (pleine obscurité), la Pleine Lune, ainsi que les premier
et derniers quartiers. Le croissant n'a jamais été considéré comme une
véritable phase de la lune dans le sens où il serait utilisé pour la
Nouvelle Lune.
Aspect Historique. Selon une tradition rapportée
au nom de Haï Gaon (décédé en 1038), le calendrier juif actuel a été
introduit par le patriarche Hillel II... en l’an 358/59 après J.-C.... Bien
qu'il ne soit pas déraisonnable d'attribuer à Hillel II la fixation de
l'ordre régulier des intercalations, sa pleine participation à l’élaboration
du calendrier fixe actuel est douteuse (ibid., p. 48).
Notez ici que le calendrier juif
moderne n'a été réellement fixé qu’au onzième siècle, comme le reconnaît
l’Encyclopaedia Judaïca. La
Judaïca introduit ensuite la notion d'irrégularité dans les
intercalations, affirmant qu'elles étaient irrégulières.
…l'intercalation étant en partie due à
l'état actuel des divers productions agricoles et aux conditions sociales.
... l'état des récoltes est, en fin de compte, déterminé par la position du
soleil dans sa course annuelle (ibid., p. 49).
Cependant, nous savons que les
Sadducéens et les Samaritains n'avaient pas ce problème d'irrégularité. Et
la Nouvelle Lune était annoncée par des feux allumés depuis le Mont des
Oliviers, à l'est du Temple, au-dessus de Cédron (voir le document
Le
Messie et la Génisse Rousse (No. 216)). Ce n'est que
plus tard que les Samaritains ont été accusés d'allumer des fanaux trompeurs
lorsque les Pharisiens ont pris les choses en main après la destruction du
Temple et ont introduit les ajournements basés sur des observations.
Aucun problème de ce type n'existait
pendant la période du Temple. Jean Hyrcanus avait détruit le tabernacle
samaritain sur le Mont Gerizim à l’époque des Maccabés, mais leur religion
est restée intacte. Hyrcanus a réprimé les Pharisiens et ce n'est que
pendant neuf ans, sous le règne d’Alexandra, qu'ils ont eu une influence.
Ils ont également été réprimés par Hérode en raison de leurs intrigues. Les
Sadducéens et leur système contrôlaient le Temple plus ou moins
continuellement jusqu'à sa prise dans la période finale et sa destruction en
l’an 70 EC (cf. ibid.,
(No. 101)).
Les Pharisiens ont accusé Christ lui-même d'être un Samaritain (Jean 8:48).
C'était, comme nous le voyons du texte, parce qu'il rejetaient la véracité
de leurs enseignements et traditions. Il observait les festivals du Temple,
qui étaient basés sur le système des Sadducéens et des Samaritains. Celui-ci
était déterminé par la conjonction de la lune – et était le système originel
du Temple (voir ci-dessous). Dans l’ouvrage de John Bowman,
The Samaritan Problem Studies in the Relationships of Samaritanism,
Judaism, and Early Christianity (Tr. par Alfred M. Johnson Jr.,
Pittsburgh Theological Monograph Series Number 4, The Pickwick Press,
Pittsburgh, Pennsylvania, 1974, ch. 1, pp. 1 et suiv.), nous voyons que les
Samaritains étaient présents dans le Royaume du Nord même après la
dispersion de l’an 721 AEC (avant l'ère actuelle), et
qu’une diaspora samaritaine existait
en Égypte et en Syrie, depuis l'Antiquité jusqu'au 18ème siècle.
John Bowman déclare :
Étant donné que de nombreux manuscrits
samaritains sont disponibles dans les bibliothèques européennes, j'ai
toujours eu du mal à comprendre pourquoi les érudits chrétiens, qui savent
depuis le temps de Joseph Scalinger (1540-1609) que les Samaritains ont
survécu, continuent à répéter les mêmes affirmations à propos des
Samaritains que celles faites par les Juifs des époques post-babylonienne,
mishnaïque et talmudique, et qui sont parvenues dans la tradition savante
chrétienne via les Pères de l'Église.
... Les découvertes de Qumrân ont
maintenant incité certains chercheurs à remettre en question l'idée trop
souvent utilisée et trop facilement acceptée du "Judaïsme Normatif" et des
sources rabbiniques, comme critères fiables de l'essence du Judaïsme au 1er
siècle. Par conséquent, il semble approprié d'examiner une fois de plus
précisément si les Samaritains, en tant que première secte juive n’ayant pas
de traditions ni coutumes indépendantes, ont préservé des usages et des
conceptions plus anciens que ceux que les Rabbins du 2ème siècle
après J.-C. (et plus tard) ont tenté de rendre sacrés en les faisant passer
pour des traditions orales remontant à l’époque de Moïse, transmises à eux
en tant que gardiens/dépositaires du seul et véritable Israël.
La raison pour laquelle la position
samaritaine n'est pas étudiée ouvertement est autant due à la faute des
prêtres samaritains eux-mêmes qu’à celle des Juifs.
Le
Calendrier de Dieu
Pour
comprendre et trouver les bases du Calendrier de Dieu, nous devons remonter
à Genèse 1.
Genèse 1:14-19 Dieu dit : Qu'il y ait des
luminaires dans l'étendue du ciel, pour séparer le jour d'avec la nuit ; que
ce soient des signes pour marquer les époques, les jours et les années ;
15 et qu'ils servent de luminaires dans l'étendue du ciel, pour
éclairer la terre. Et cela fut ainsi. 16 Dieu fit les deux grands
luminaires, le plus grand luminaire pour présider au jour, et le plus petit
luminaire pour présider à la nuit; il fit aussi les étoiles. 17 Dieu
les plaça dans l'étendue du ciel, pour éclairer la terre, 18 pour
présider au jour et à la nuit, et pour séparer la lumière d'avec les
ténèbres. Dieu vit que cela était bon.19 Ainsi, il y eut un soir,
et il y eut un matin : ce fut le quatrième jour. (LSG)
Le mot traduit par
luminaires ici est
מְאֹרֹת
(m’aor,
Strong H3974),
signifiant porte-lampes
ou lampes (cf. Exode 25:6 ; 27:20
; 35:14). À Genèse 1:3, le texte dit :
que cela devienne lumière. Il ne s’agit pas du verbe
être (Companion Bible,
note de bas de page au v. 3). On parle donc ici de la condition préalable du
système pour les activités subséquentes.
La lumière n'a pas été établie qu’au
quatrième jour de la création, selon le récit de la Genèse. Cela indique une
séquence de l’activité de Dieu dans la création. L'activité du quatrième
élément de la séquence de création consistait à établir les luminaires pour
séparer la nuit et le jour, pour servir de signes, de marqueurs des saisons,
des jours et des années (Genèse 1:14).
La séquence du Calendrier, tel
qu'établi par Dieu lors de la création, est déterminée par les corps
célestes. Ainsi, le mouvement et la position des corps célestes sont les
facteurs déterminants du calendrier. Nous verrons que ce principe se
développe tout au long de la Bible et est central à la Loi.
Psaume 104:19 Il a fait la lune pour
marquer les temps ; le soleil sait quand il doit se coucher. (LSG)
La lune est donc le facteur
déterminant, et non le soleil. Le soleil n’agit que pour marquer le jour et
sert de repère pour le départ de l'année à partir de l'équinoxe.
On note aussi que le jour se compose du
soir et du matin. Le soir précède le matin ou le jour. Le soir précède le
matin, ce qui signifie que le jour est déterminé en commençant à la tombée
de la nuit (la noirceur), le soir précédent, c’est-à-dire la Fin du
Crépuscule Nautique du Soir (FCNS) de ce jour-là.
Lévitique 23:32 Ce sera pour vous un
sabbat, un jour de repos, et vous humilierez vos âmes ; dès le soir du
neuvième jour jusqu'au soir suivant, vous célébrerez votre sabbat. (LSG)
Cette conception, selon laquelle le
jour débute en soirée après le coucher du soleil, était continuellement en
usage, même parmi les Juifs à l’époque de la Mishnah. C'était la méthode
normale de déterminer le jour pour la plupart des nations, et cette pratique
est restée en usage parmi les peuples anglophones jusqu'au début du
dix-neuvième siècle environ (voir plus bas).
Mishnah :
(Besah 2:1) Lorsqu’un jour de fête
coïncide avec la veille du Chabbat [vendredi], une personne ne doit pas
commencer à cuisiner ce jour-là [Vendredi] spécifiquement pour le jour de
fête. Mais il prépare la nourriture pour le jour de la fête et, s'il y a des
restants, il les garde pour le Chabbat. Et il peut préparer un plat cuisiné
la veille du jour de la fête [jeudi] et s’en servir (comme base pour
préparer de la nourriture le vendredi) aussi pour le repas du Chabbat.
(2-2) Si un jour de fête coïncidait avec
le jour juste après le Chabbat [dimanche], l’école de Shammaï dit : "On doit
immerger tous les ustensiles avant le début du Chabbat". Mais l’école de
Hillel dit : "Les ustensiles doivent être immergés avant le Chabbat, mais
une personne peut s'immerger elle-même le jour même du Chabbat."
(Chabbat 15:3) On peut replier les
vêtements jusqu’à quatre ou cinq fois maximum. De même, on peut préparer les
lits la nuit du Chabbat pour les utiliser durant le Chabbat, mais pas
pendant le Chabbat en vue de les utiliser après le Chabbat. D. R. Ishmaël
dit : "On peut replier vêtements et préparer les lits au Yom Kippour en
prévision du Chabbat".
Ce texte confirme que Yom Kippour (le
Jour des Expiations) pouvait tomber un vendredi, à l’époque où la Mishnah a
été compilée.
(Sukkah 5:7) : Trois fois par an, toutes
les gardes sacerdotales partageaient à égalité les offrandes des fêtes et la
distribution des Pains de Proposition. À la Pentecôte, ils lui disaient :
"Ici vous avez le pain sans levain, voici du pain levé pour vous". La garde
sacerdotale en service pendant cette semaine est celle qui offre les
offrandes entières quotidiennes, les offrandes apportées suite à des vœux,
les offrandes volontaires et les autres offrandes publiques. Elle offre
tout. Quand un jour de fête tombait juste avant ou suit immédiatement le
Chabbat, toutes les gardes sacerdotales se partageaient à égalité les Pains
de Proposition.
Cela implique que des Sabbats dos-à-dos
(consécutifs) étaient une occurrence normale.
Le récit du naufrage de l’apôtre Paul
illustre clairement que, dans la conception biblique, le jour commençait en
soirée et que la nuit était suivie du jour, selon un cycle de vingt-quatre
heures. Ce passage révèle également qu’au Ier siècle, le jour ne débutait
pas non plus à minuit.
Actes 27:27-32 La quatorzième nuit, tandis
que nous étions ballottés sur l'Adriatique, les matelots, vers le milieu de
la nuit, soupçonnèrent qu'on approchait de quelque terre. 28 Ayant
jeté la sonde, ils trouvèrent vingt brasses; un peu plus loin, ils la
jetèrent de nouveau, et trouvèrent quinze brasses. 29 Dans la
crainte de heurter contre des écueils, ils jetèrent quatre ancres de la
poupe, et attendirent le jour avec impatience. 30 Mais, comme les
matelots cherchaient à s'échapper du navire, et mettaient la chaloupe à la
mer sous prétexte de jeter les ancres de la proue, 31 Paul dit au
centenier et aux soldats : Si ces hommes ne restent pas dans le navire, vous
ne pouvez être sauvés. 32 Alors les soldats coupèrent les cordes
de la chaloupe, et la laissèrent tomber. 33 Avant que le jour
parût, Paul exhorta tout le monde à prendre de la nourriture, disant : C'est
aujourd'hui le quatorzième jour que vous êtes dans l'attente et que vous
persistez à vous abstenir de manger. (LSG)
Le changement à minuit comme début du
jour a été une invention ultérieure de l'Église romaine ; il n'a aucun
rapport avec la période biblique ancienne. Il semble que, à l'exception des
Italiens, toutes les nations avaient la même pratique (ou une pratique
similaire) concernant le début du jour.
Les textes de la Bible, depuis l’époque
de Moïse, attestent que le jour était compris comme commençant par la nuit -
le soir. Comme nous l'avons vu, le jeûne du Jour des Expiations était
observé du coucher du soleil au coucher du soleil (Lévitique 23:32),
c’est-à-dire lorsque le soleil s’est déjà couché, et qu’il fait noir (FCNS).
Les Juifs aujourd’hui observe ce jeûne du coucher du soleil jusqu’à la
tombée de la nuit (la noirceur) où ils finissent leur jeûne. Ce qui signifie
que ce jour compte approximativement 25 heures.
Cette pratique était restée intacte,
comme en témoigne la restauration sous Néhémie, où le Sabbat était protégé
par la fermeture des portes de la ville du soir au soir.
Néhémie 13:19 Puis j'ordonnai qu'on fermât
les portes de Jérusalem avant le sabbat, dès qu'elles seraient dans l'ombre,
et qu'on ne les ouvrît qu'après le sabbat. Et je plaçai quelques-uns de mes
serviteurs aux portes, pour empêcher l'entrée des fardeaux le jour du
sabbat. (LSG)
Ce texte montre que l’obscurité
commençait à tomber avant le Sabbat. Le verbe hébreu utilisé est
tsalal (Strong H6752), qui :
…est lié à
tsel, ‘ombre’ et signifie ‘lorsque
les portes commençaient à être dans l’ombre’ ou ‘à projeter de longues
ombres’ (voir Soncino n. au v.
19).
Cette explication, fournie par la
Soncino, est importante pour les traditions de placer le temps bien au-delà
du coucher du soleil. Cela est compris comme correspondant à ‘l'approche de
l’obscurité’ (cf. Strong H6751 et H6752).
Les
longues ombres se situent en fin
d'après-midi, au crépuscule, juste avant la noirceur. On pourrait conclure
de ce texte que le Sabbat commençait effectivement une fois l’obscurité
tombée. Par conséquent, le jour commence à ce que l’on appelle la Fin du
Crépuscule Nautique du Soir (FCNS),
lorsqu’il commence à faire nuit. Selon une distinction rabbinique, le jour
commence quand il devient impossible de distinguer la couleur d’un fil rouge
ou bleu. Cette perte de lumière correspond à la Fin du Crépuscule Nautique
du Soir (FCNS). Les trois termes descriptifs des 3 crépuscules sont :
1)
le
Crépuscule Civil, qui prend fin quand le soleil est 6 degrés
au-dessous de l'horizon et qui est utilisé pour les réverbères ;
2)
la
Fin du Crépuscule Nautique du Soir (FCNS), quand le soleil est
à 12 degrés au-dessous de l'horizon ; et
3)
la Fin du Crépuscule Astronomique, quand le soleil est à 18 degrés
au-dessous de l'horizon.
À FCNS, il fait nuit noire.
À DCNS (Au Début du Crépuscule Nautique
du Soir), l’obscurité commence à s’installer à l'horizon.
Toutes les nations, y compris l'ancien
Israël et les tribus de Juda, faisaient commencer le jour à la tombée de la
nuit, et faisaient suivre la nuit par le jour, en comptant les nuits. Cette
pratique était également celle des Allemands et des peuples Teutons en
général. Voici une citation de John Brady (Brady's
Clavis Calendaria I-II, London, 1812, p. 98) dit :
Les différentes nations ont varié et
divergent encore aujourd’hui, sur le moment où commence leur calcul du jour.
Les Turcs et les Mahométains le comptent à partir du crépuscule du soir,
tandis que les Italiens non seulement font commencer leur première heure au
coucher du soleil, mais comptent les vingt-quatre heures d’affilée, sans
aucune division, et non pas deux fois douze heure, comme c'est l’usage dans
ce pays [l’Angleterre] et en Europe en général – à l'exception de
certaines régions d'Allemagne, où l’on compte également les vingt-quatre
heures, qu'ils appellent "des heures italiennes". [...] Pourtant, bien que
le jour ecclésiastique partout en Italie commence à minuit, et que les rites
de l'Église romaine soient toujours régis selon cette tradition, il est
particulièrement remarquable que l'on permette au jour civil de différer
dans sa période de commencement, entrant ainsi en contradiction non
seulement avec l'usage de presque tout le reste de l'Europe, mais aussi de
leurs propres ancêtres – d'autant plus que le coucher du soleil, qui
dicte le jour civil, varie selon les saisons...
Ainsi nous constatons qu'en 1812, à
l'époque de Napoléon et de la retraite de son armée depuis Moscou, le jour
commençait et finissait toujours au crépuscule du soir dans l'Islam et
ailleurs, ou au coucher du soleil chez les Italiens. Le début du jour à
minuit, en 1812, restait une aberration de l'Église Catholique romaine. Et
c'est de cette source qu'elle est entrée et s’est imposée en Europe et en
Occident. Il s’agit d’une invention ecclésiastique sans fondement biblique.
D’ailleurs, Christ parle d’un jour de 12 heures et d’une nuit, qui en sont
venues à être mesurées comme un cycle de 24 heures, comme le faisaient les
Italiens et les astronomes. Personne n'a jamais fait commencer le jour à
l'aube, sauf comme seconde période de 12 heures. Le jour de 24 heures
commençant à minuit est un décalage ultérieur, standardisé des horloges pour
s'aligner avec les temps des traditions ecclésiastiques romaines. La
standardisation du temps aurait pu tout aussi facilement (et aurait dû) être
établie à partir de l'aube et de la tombée de la nuit aux équinoxes, avec
les premières heures après le coucher du soleil (ce que nous appelons 18h00)
marquant 1h00 du soir, au lieu de
19h00. 17h00 serait alors resté la onzième heure, comme cela a été le cas
pendant près de six mille ans. 7h00 du matin devrait alors correctement
s’appeler 1h00 du matin, et sur
une horloge de 24 heures, cela correspondrait à 13h00. Cette méthode aurait
été en accord avec l'enseignement de Christ et sera rétablie
depuis Jérusalem lors de la Restauration.
La raison pour laquelle les séquences
ecclésiastiques commençaient à partir de minuit tenait à son importance pour
le jeûne, car leur pratique de jeûner différait de celle de la Bible et de
l’Église primitive. Brady explique que le terme
noon
(midi) signifiait à
l'origine la neuvième heure. En
comptant à partir de 6h00 du matin, cela correspondrait à 15h00, "moment
où, selon les anciennes règles ecclésiastiques, le chant était toujours
entonné" (ibid., p. 99). Midi désigne aujourd’hui la moitié du jour,
soit parce que les moines rompaient toujours leur jeûne à cette heure, soit
parce que le repas principal avait lieu à midi (voir ibid.). Nous devrions
aussi garder ce fait à l’esprit lorsqu’on lit des textes anciens mentionnant
"noon" (midi). D’ailleurs, le mot
luncheon (déjeuner) provient d’une erreur d’orthographe du mot
nuncheon ou
noon song (chant de midi).
À aucun moment dans l'histoire, la
description de Daniel 7:25 n'a mieux décrit une société et un peuple qu'à
l'Europe, du dix-neuvième siècle à nos jours. Ce système, issu de Rome au
deuxième siècle, approche aujourd’hui rapidement de sa conclusion.
Le terme
day (jour) provient du vieux Saxon
Dæg, apparenté au latin
Dies ou
Diis. Les anciens attribuaient aux
jours les noms des planètes, qu'ils appelaient
Dii (dieux) (ibid. p. 100), et ce
terme a été appliqué à la rotation de 24 heures de la Terre.
Chez les Saxons, les Écritures ont été
traduites en langue saxonne sous le Roi Athelstan (vers l’an 940), qui a
instauré des amendes pour toute activité pendant le dimanche, car on l'avait
considéré comme ayant substitué au Sabbat dans le système romain et ce, dès
le quatrième siècle. Le système du dimanche et d’Easter/Pâques a été imposé
à la Grande-Bretagne par le pouvoir des Saxons et ce, depuis le Synode de
Whitby en l’an 664 EC. Jusqu’alors, la plupart des gens en Grande-Bretagne
étaient des Sabbatariens Quartodécimans (voir le document
Les Disputes Quartodécimanes
(No. 277)). Plus tard, le roi Edgar (vers l’an 960) a
décrété que le jour devrait être gardé saint de 15h00 le samedi jusqu'à
l'aube du lundi (cf. Brady ibid., pp. 103-104). Ainsi, le temps de
préparation du vendredi a été transféré au samedi, et une période
entièrement nouvelle de douze heures supplémentaires a été ajoutée
arbitrairement. Cette extension du jour a été la seule aberration connue du
jour finissant jusqu’à l’aube constitue une aberration unique dans
l’histoire (à part le culte de (à part le culte de Râ en Égypte).
Le terme
jour est généralement compris de
deux manières :
Cette dernière en est venue à être
appelée, par les astronomes de l'ère moderne ou industrielle, un
Nycthemeron (nycthémère). Cependant, les anciens peuvent être
excusés d’avoir utilisé le même mot
jour pour les deux concepts. C'était certainement le terme utilisé lors
des traductions de la Bible, et cela reste l’usage courant aujourd'hui (cf.
Brady, p. 97). Genèse 1:5 est souvent traduit par : ...
il y eut un soir et il y eut un matin : ce fut le premier jour.
Cependant, une traduction plus précise devrait simplement dire Jour Un
ou Jour Premier. La Soncino
Chumash rend ce texte en rapport au Premier Jour ainsi :
un soir et un matin : un jour (cf. Soncino Chumash page 2). Cette
distinction repose sur l'interprétation de Rashi, qui suggère que Dieu était
seul ce jour-là (en tant que L’Un), et qu'Il a créé les autres êtres
célestes le deuxième jour. Cependant, cette lecture ne résiste pas à
l'analyse minutieuse du texte même de la Soncino. Aucune autre autorité
rabbinique ne soutient cette interprétation (cf.
The Interlinear Bible de Green).
Rashi se trompe et introduit une erreur supplémentaire inutile concernant
Genèse 1:1-2.
Les termes
soir ('ereb
(SHD 6153), cf. 'arab :
mélanger ou se mêler) et
matin (boker (SHD 1242),
cf. bakker : chercher ou
examiner) représentent les opposés du jour et de la nuit. 'Ereb
évoque le mélange de la lumière au crépuscule, et boker désigne la
lumière claire du jour, "le moment où
il devient possible de discerner distinctement les caractéristiques de la
lumière" (ibid.).
Le mot
jour utilisé ici est
yôwm (Strong H3117),
issu d'une racine inusitée signifiant
être chaud. Il désigne : une
journée (les heures chaudes). Il est utilisé, comme Strong le dit, pour
signifier littéralement, soit les périodes du lever du soleil au coucher de
soleil ou d'un coucher de soleil au suivant ; ou, au sens figuré, un espace
de temps défini par un contexte, souvent utilisé de manière adverbiale pour
évoquer un âge (une époque). Prétendre que son usage se limite uniquement
aux heures diurnes du jour est absurde.
Les termes utilisés pour limiter le
temps spécifiquement aux heures diurnes du jour sont :
yôwmâm (SHD 3119),
signifiant de jour ou
pendant la lumière (cf. Deutéronome 28:66 ; Josué 1:8 ; etc.), ou
shachar (SHD 7837), signifiant premières lueurs,
quand le soleil se lève (cf. Josué 6:15).
Mochorath (Strong H4283) ou
lendemain est aussi utilisé pour indiquer le jour suivant ou lendemain
(cf. 1Samuel 30:17 ; Jonas 4:7).
Boqer ou
boker (Strong H1242) : lorsqu’employé littéralement,
d’un matin à l’autre, il signifie
de jour en jour (cf. Juges 16:2 ;
19:26 ; 2Samuel 13:4). Cette utilisation peut prêter à confusion si isolée
de son contexte.
À la lumière de ces détails, nous
voyons donc qu'au moins dès l'époque de Moïse (dans le récit de la
Création), le terme jour englobait
soir et matin comme une seule journée, c’est-à-dire une période de 24
heures. Aucune autre interprétation rationnelle n’est possible.
Nous avons vu dans Actes 27 que Paul
partageait la même compréhension que Néhémie, que les instructions données à
Moïse concernant le Jour des Expiations, et que celle en usage jusqu’au XIXe
siècle. Ce n’est que récemment que les calculs des temps et de la Loi ont
été changés/modifiés au point d'altérer l'organisation même de la structure
complète du jour (24h).
Le terme hébreu désignant la
semaine est dérivé du mot
shabuwa ou
shabua (Strong H7620). Ce mot provient lui-même de
shaba' (SHD 7650), signifiant
être complet. Il s’agit d’une
racine primaire, liée à et utilisée dans le sens de
sheba ou
shibah (SHD 7651, qui représente
le nombre sacré premier, sept étant le chiffre sacré, symbole de la
plénitude. Par conséquent, le terme shaba’ (Strong H7650), signifie
littéralement se faire sept.
c’est-à-dire jurer ou
prêter serment (en invoquant cette plénitude sacrée).
Le mot
semaine est donc directement basé
sur ou dérivé du nombre sacré de jours composant le sept. Le Sabbat est donc
ainsi indissociable des racines linguistiques évoquant le
sept et la
complétude. On retrouve ce terme
semaine dans Genèse 29:27-28 et Daniel 9:27 où il signifie
littéralement être fait sept,
désignant soit une semaine de sept jours, soit une période de sept ans.
Dans le Nouveau Testament, le mot pour
semaine est un mot grec d'origine
hébraïque – à savoir Sabbaton
(Strong G4521, de Shabbath (Strong
H7676)). Il exprime l’idée de
se'nnight (littéralement « sept nuits »), c’est-à-dire l'intervalle
entre deux Sabbats.
La durée de la semaine est également
déterminée par une expression évoquant un
Sabbat complet ou
parfait. Cette expression est
présente dans la Loi sur la Fête de la Pentecôte.
Lévitique 23:15-21 Depuis le lendemain du
sabbat, du jour où vous apporterez la gerbe pour être agitée de côté et
d'autre, vous compterez sept semaines entières. 16 Vous compterez
cinquante jours jusqu'au lendemain du septième sabbat ; et vous ferez à
l'Éternel une offrande nouvelle. 17 Vous apporterez de vos
demeures deux pains, pour qu'ils soient agités de côté et d'autre ; ils
seront faits avec deux dixièmes de fleur de farine, et cuits avec du levain
: ce sont les prémices à l'Éternel. 18 Outre ces pains, vous
offrirez en holocauste à l'Éternel sept agneaux d'un an sans défaut, un
jeune taureau et deux béliers ; vous y joindrez l'offrande et la libation
ordinaires, comme offrande consumée par le feu, d'une agréable odeur à
l'Éternel. 19 Vous offrirez un bouc en sacrifice d'expiation, et
deux agneaux d'un an en sacrifice d'actions de grâces. 20 Le
sacrificateur agitera ces victimes de côté et d'autre devant l'Éternel, avec
le pain des prémices et avec les deux agneaux : elles seront consacrées à
l'Éternel, et appartiendront au sacrificateur. 21 Ce jour même,
vous publierez la fête, et vous aurez une sainte convocation : vous ne ferez
aucune œuvre servile. C'est une loi perpétuelle pour vos descendants, dans
tous les lieux où vous habiterez. (LSG)
La période de cinquante jours, qui
débute après le Sabbat hebdomadaire durant la Fête des Pains sans Levain
comprend sept Sabbats complets ou parfaits. À partir des textes de l'Ancien
Testament, cette période était appelée Fête des Semaines (Exode 34:22 ;
Deutéronome 16:10,16 ; 2Chroniques 8:13), utilisant le même terme
shabua (Strong H7620). Le mot
Pentecôte vient de l’expression compter cinquante. Le terme
parfait, dans L’expression ‘Sabbats parfaits’, est
tamiym (Strong H8549),
signifiant entier. Utilisé comme
substantif, il désigne l'intégrité
ou la vérité – c’est-à-dire
sans défaut, complet ou achevé.
Ainsi, les cinquante jours jusqu'à la Fête de la Pentecôte contiennent sept
semaines complètes et parfaites ou sans tache. Ils commencent le jour après
le Sabbat hebdomadaire (un dimanche) et finissent le jour après le Sabbat
hebdomadaire (également un dimanche). Par conséquent, la Fête de la
Pentecôte ne peut pas tomber le 6 Sivan, car cela romprait le compte et ne
permettrait pas d'obtenir sept semaines parfaites et sans tache.
Le mot
Sabbat (Strond H7676) est
différent de celui utilisé pour les Sabbats des jours des Fêtes, qui sont
appelés Shabbathown (Strong
H7677). Ce terme s'applique à tous les Jours Saints des Fêtes, et il a la
signification d'un Sabbatisme ou
Jour Saint, à l’exception du Jour des Expiations, désigné comme un
Shabbath shabbathown – une
répétition qui souligne son caractère extrêmement saint. Les termes employés
dans ce texte de Lévitique concernant le compte vers la Fête de la Pentecôte
sont bien Sabbat et non
shabbathown. Il ressort donc clairement à partir des distinctions
établies dans ce chapitre, qu'il s’agit des Sabbats hebdomadaires, et non
des Jours Saints. Par conséquent, le calendrier Hillel ou juif actuel commet
une erreur en fixant la célébration au 6 Sivan. Cette divergence apparaît
déjà dans la Mishnah, où les Pharisiens avaient introduit la pratique du 6
Sivan pour la Fête de la Pentecôte, une date qui pouvait parfois tomber et
tombait effectivement avant ou après un Sabbat, à ce moment-là. En revanche,
dans le système du Temple et chez les Samaritains, la Fête de la Pentecôte a
toujours été célébré le Premier Jour de la semaine, soit dimanche.
(Hagigah 2:4) La Pentecôte coïncidant avec
un vendredi - la Maison de Shammaï dit : "Le jour de l'abattage [de
l'offrande entière apportée pour répondre aux exigences d'apparaître devant
l'Éternel] est le jour après le Sabbat". Et la Maison de Hillel dit : "Le
jour de l'abattage [de l'offrande entière] n'est pas après le Sabbat". Mais
ils s'accordent à dire que, si ce jour coïncidait avec le Sabbat, le jour de
l'abattage [de l'offrande entière] est après le Sabbat. Le grand prêtre ne
revêt pas ses vêtements. De plus, on leur permet de conduire une lamentation
ou d’observer un jeûne, afin de ne pas confirmer l'opinion de ceux qui
disent que la date de la Pentecôte [doit toujours tomber] après le Sabbat
[le dimanche].
En soutien à l'argument du 6 Sivan
pour la Pentecôte, certains ont recours à la Septante (LXX). Cependant, bien
que cette version ait été le texte standard de l’Église primitive, elle a
été rejetée par le Judaïsme rabbinique de Jamnia après la destruction du
Temple et la dispersion, notamment lors du concile de Jamnia. Le texte de
l'Ancien Testament a même été significativement modifié à cette époque pour
soutenir le Judaïsme rabbinique, donnant naissance au Texte Massorétique.
Toute cette question de la Fête de la Pentecôte dans la LXX a été examinée
en détail dans le document
Le Compte de l'Omer jusqu'à
la Pentecôte (No. 173)). Quoi qu'il en soit, les
arguments basés sur ce texte pour justifier la date du Sivan 6 sont
erronés.
Durant la période du Temple, la
Pentecôte était célébrée un dimanche aussi bien par le sacerdoce du Temple
que par les Samaritains. F.F. Bruce dit dans le dictionnaire
The Illustrated Bible Dictionary (J. D. Douglas & N. Hillyer,
éditeurs, IVP, 1980 ; art. 'Calendar',
Vol. 1, p. 225) :
De manière générale, le calendrier juif à
l'époque du NT (du moins avant l’an 70 ap. J.-C.) suivait le calcul des
Sadducéens, puisque c’est selon ce calcul que les services du Temple étaient
organisés. Ainsi, le jour de la Pentecôte était calculé comme le
cinquantième jour après la présentation de la première gerbe d'orge
moissonnée, c'est-à-dire, le cinquantième jour (y compris) à partir du
premier dimanche après la Pâque (voir Lévitique 23:15 et suiv.). Par
conséquent, elle tombait toujours un dimanche, comme c’est le cas dans le
calendrier chrétien. Le système de calcul pharisien, qui s’est imposé après
l’an 70 ap. J.-C. et est devenu la norme, interprétait le terme 'sabbat'
dans Lévitique 23:15 comme le jour du festival des Pains sans Levain, et non
le sabbat hebdomadaire. Dans ce cas, la Pentecôte tombait toujours le même
jour du mois [6 Sivan].
Les Samaritains et l'Église n'ont pas
modifié leur pratique concernant la Fête de la Pentecôte depuis le premier
siècle. Seul le Judaïsme a changé ses observations, et ce, afin de préserver
les traditions qu'il avait introduites. L'église trinitaire a affecté la
semaine durant laquelle la Fête de la Pentecôte tombait par sa manipulation
de la date de Easter/Pâques, mais celle-ci a toujours été célébrée un
dimanche, comme cela avait été le cas durant la période du Temple, depuis
l’époque de la captivité assyrienne, et même avant cela, jusqu’à l’époque de
Moïse. Les pratiques samaritaines remontent à une période antérieure lors du
pillage du Premier Temple et à la captivité de Juda en l’an 587 AEC (Avant
l’ère Courante). Par conséquent, elles reflètent ainsi plus précisément les
pratiques en vigueur au début de la période du Premier Temple. Ces
traditions ont été graduellement introduites en Juda et dans le système des
Pharisiens à partir de la captivité babylonienne et plus tard. Elles n'ont
eu aucune influence sur les pratiques du Temple jusqu'à la période de sa
chute et de sa destruction.
La
Semaine de Sept Jours
Le concept de la semaine de sept jours
est établi à partir d'Exode 20:8-11.
Exode 20:8-11 Souviens-toi du jour du
repos, pour le sanctifier. 9 Tu travailleras six jours, et tu
feras tout ton ouvrage. 10 Mais le septième jour est le jour du
repos de l'Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton
fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni
l'étranger qui est dans tes portes. 11 Car en six jours l'Éternel
a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il
s'est reposé le septième jour : c'est pourquoi l'Éternel a béni le jour du
repos et l'a sanctifié. (LSG)
Ainsi, la semaine est une ordonnance
réglementée et obligatoire, centrée sur le Sabbat, le septième jour de la
semaine, qui est et a toujours été le jour compris comme étant le samedi. Le
terme anglais Saturday dériverait
du Saxon Seator (ou apparemment
aussi Crodo, cf. Brady) qui est
généralement associé à la divinité romaine Saturne (Brady, pp. 122-123).
Dans de nombreuses langues, ce jour est désigné par le mot "sabbat" ou des
termes qui en découlent. Samuele Bacchiocchi développe toute cette histoire
dans son ouvrage (From Sabbath to
Sunday, Pontifical Gregorian University Press, Rome, 1977).
Le terme
mois provient étymologiquement du
mot désignant la lune dans l'ancienne langue racine qui est devenue le français. En
hébreu, le mot est chadash ou
chodesh (Strong H2320), signifiant
Nouvelle Lune – et par extension,
mois. Ainsi, la Nouvelle Lune est le moyen de déterminer le début du
mois. Le lexique New
Brown-Driver-Briggs-Gesenius Hebrew-English Lexicon précise (p. 294) que
ce terme désigne Nouvelle Lune ou
Mois ... :
“1. Nouvelle lune comme jour,
c'est-à-dire moment de la nouvelle lune en tant que fête religieuse. 2.
mois commençant avec la Nouvelle Lune.” Historiquement, il ne fait
aucun doute que le mois débutait avec la Nouvelle Lune. La lune était aussi
toujours un festival durant la période du Temple et le Grand Prêtre entrait
dans le Temple ce jour-là, tout comme le jour du Sabbat.
Chodesh
est lié à châdar (Strong H2314),
signifiant encercler, enfermer,
cacher ou dissimuler ou
couvrir (voiler). Dans sa note à
propos du code Strong 2314, le lexique poursuit : "(comme quelque chose qui
entoure) [de] II. cacher derrière un
rideau, dissimuler,
confiner. IV.
se cacher, également demeurer
à l’écart ou rester
ou
se maintenir en arrière, aussi comme
rengainer une épée" (p. 294).
Cette racine évoque clairement celui de
la pleine noirceur, l’obscurité totale de la Nouvelle Lune, et non un
croissant ultérieur. La question du croissant lunaire est analysée dans le
document
Le
Veau d'Or (No. 222).
Un autre terme désignant le mois est
yerach (Strong Ho391) (1Rois
6:37-38 ; 8:2 ; 2Rois 15:13 ; Zacharie 11:8). Ce mot vient d'une racine
inutilisée dont la signification est incertaine et signifie
une lunaison, c’est-à-dire un mois
ou une lune. Un autre mot est le chaldéen
yerach (Strong H3393), qui
correspond à Strong H3391 (Esdras 6:15).
Le mot pour lune, quand il est
utilisé dans le sens de soleil et lune est Strong H3394 ou Strong H3391. Il
peut également être Strong H3842 (Ésaïe 24:23 ; 30:26). Le mot pour Nouvelle
Lune (Strong H2320) est traduit par
mois en français. Les exceptions montrent clairement qu'il s'agit d'un
jour spécifique (1Samuel 20:5,18,24 ; 2Rois 4:23 ; Psaume 81:3 ; Ésaïe 66:23
; Ézéchiel 46:1,6 ; Amos 8:5). Les mois sont donc désigné comme la première,
la deuxième, la troisième Nouvelle Lune, etc.
La Nouvelle Lune est donc le point
central ou déterminant du mois. Elle forme la base du calcul des périodes au
sein d’un mois. Cela s’applique à tous les Jours Saints, y compris, et non
des moindres, les Nouvelles Lunes elles-mêmes (voir les documents
Les
Nouvelles Lunes (No. 125),
Les Nouvelles Lunes d'Israël
(No. 132), et aussi
Les Récoltes de Dieu, les
Sacrifices des Nouvelles Lunes et les 144,000 (No. 120)).
Les commentaires sur les mois faits dans le document
Les
Nouvelles Lunes d'Israël (No. 132) sont réexaminés
ci-dessous pour montrer la séquence et l’importance de leur utilisation.
Le terme saxon
Almanach semble dériver des mots araméens
al et manach, signifiant
le
calcul. Seul Verstigan propose une
alternative en disant que cela vient de
al mon aght, c'est-à-dire
al mon heed ou
tenir compte des lunes. Assurément, le concept des jours commençant
et se terminant au coucher du soleil ou au crépuscule est cohérent avec
cette origine orientale (voir Brady, pp. 42-43). Les premiers almanachs
étaient des calendriers de cycle lunaire, gravés sur quatre pièces de bois,
alternant des séquences de 30 et 29 jours correspondant à la durée de la
lune, déterminant les conjonctions et les pleines lunes. Cette alternance
des jours était également une pratique arabe. Un exemplaire original d'un
Almanach saxon est reproduit dans l’ouvrage de Brady (op. cit., Vol. 1 entre
les pp. 42-43). Un almanach très ancien est conservé au St John’s College
de Cambridge, en Angleterre.
La lune est également symbolique car
elle passe par différentes phases. La Nouvelle Lune représente le début de
l'activité de chaque cycle. L'année compte douze mois (sauf quand il y a
l'intercalation) (1Rois 4:7 ; 1Chroniques 27:1-15). Ils sont généralement
considérés comme ayant une durée de 30 jours, et c'est ainsi qu'ils sont
évoqués dans les prophéties (Genèse 7:11 ; 8:3-4 ; Nombres 20:29 ;
Deutéronome 21:13 ; 34:8 ; Esther 4:11 ; Daniel 6:7-13).
Le mois de la Pâque, qui est Nisan ou
Abib, est expressément désigné par l’Éternel comme
le début de l'année (voir aussi Nombres 9:1-3 ; 33:3 ; Josué 4:19 ;
Ézéchiel 45:18,21). Ce début symbolise la rédemption de l'Israël de Dieu du
système du monde (Galates 1:4 ; Apoc. 14:4).
Abib est déterminé à partir de la
Nouvelle Lune la plus proche de l'équinoxe du printemps dans l'hémisphère
nord, qui marque le début de la saison estivale., L'équinoxe d’automne dans
l'hémisphère nord marque le début de la saison hivernal. Ce sont les deux
saisons mentionnées dans la Bible (Genèse 8:22 ; Psaume 74:17). Le calcul
est bien établi :
L'observation de l'équinoxe d’automne, c'est-à-dire
'la sortie de l'année' (voir Exode 23:16) et de l'équinoxe de printemps ou
vernal, appelé 'le retour de l'année' (1Rois 20:26 ; 2Chroniques 36:10),
était essentielle pour contrôler le calendrier et, par conséquent, les
fêtes. Ainsi, l'année commençait avec
la nouvelle lune la plus proche de l'équinoxe vernal, lorsque le soleil
était dans le signe du Bélier (Jos.,
Ant. 3.201 [mieux vaut voir Ant.
(Antiquities of the Jews) III.x.5]) et la Pâque, le quatorzième jour de
Nisan, coïncidait avec la première pleine lune (Exode 12:2-6). (The
Illustrated Bible Dictionary, J. D. Douglas & N. Hillyer, éditeurs, IVP,
1980; art. Calendar, Vol. 1, p.
223).
Les mois sont énumérés dans un ordre
précis afin que l'année puisse être identifiée sans confusion ultérieur
(Exode 12:2 ; 13:4 ; 2Chroniques 30:2 ; Néhémie 8:2). Les mois et les tours
de service des prêtres sont tous énumérés dans 1Chroniques 27:1-15. Les
Nouvelles Lunes étaient incluses parmi les jours d'adoration, aux côtés du
Sabbat et des Jours Saints dans Nombres 28 et 29 (en particulier, Nombres
28:1-2,11,14).
La méthode pour déterminer le Premier
mois de l'Année (appelé Nisan ou Abib) repose sur le fait que la période de
la Pâque, les 14 et 15 Nisan, doit tomber après l'équinoxe. Ainsi, le jour
de la préparation du 14 Nisan peut coïncider avec l'équinoxe, mais le 15
Nisan doit obligatoirement tomber après l'équinoxe. Ce sont les deux règles
qui ont prévalu jusqu'à la révision de Hillel. Schürer mentionne cette règle
concernant la Pâque dans son annexe sur le Calendrier.
Les mois étaient généralement, et tous
ne sont pas mentionnés par leur nom dans les Écritures.. Les mois de l'année
sont les suivants :
1. Nisan (mars-avril) (ou Abib ;
cananéen)
2. Iyyar (avril-mai) (ou Ziv ;
cananéen)
3. Sivan (mai-juin)
4. Tammuz (juin-juillet)
5. Ab (juillet-août)
6. Elul (août-septembre)
7. Tishri (septembre-octobre) (ou
Ethanim ; cananéen)
8. Marcheshvan (octobre-novembre) (ou
Bul ; cananéen)
9. Chislev (novembre-décembre)
10. Tebeth (décembre-janvier)
11. Shebat (janvier-février)
12. Adar (février-mars)
Les équivalents babyloniens sont :
1.
Nisanu : le mois des sacrifices
2.
Ayaru : le mois des processions
3.
Simanu : la saison fixe ou le
temps fixé pour la fabrication des briques
4.
Du-uzu : le mois de Tammuz, dieu
de la fertilité
5.
Abu : le mois des torches
6.
Elulu ou
Ululu : le mois de la purification
7.
Teshritu : le mois du commencement
8.
Arah-samna : le huitième mois
9.
Kislimu : de signification
incertaine
10.
Tebitu : le mois de se plonger
(dans l'eau)
11.
Shabatu : le mois des tempêtes et
de la pluie
12.
Adaru : le mois de l'aire de
battage
Le cycle de douze mois lunaires (354 ¼
jours) est plus court que l'année solaire (365 ¼ jours). Comme la fête du
printemps de Pâque-Mazzoth, qui marque le cycle des fêtes agricoles, devait
être célébré à un moment précis de l'année, il était nécessaire d’ajouter un
mois intercalaire à la fin de l'année, en Adar.
La Pâque doit coïncider avec la
première récolte (qui suit l'équinoxe). Ainsi, le début de l'année dépend de
la position de la lune à cette période, lorsque la récolte d'orge commence.
Abib signifie
épis verts, et ces épis verts étaient coupés et rôtis, n’ayant pas
encore atteint la maturité ou la "blancheur de la récolte". Le premier de
ces épis verts de la récolte était coupé et agité comme Gerbe Agitée,
marquant ainsi le début du compte de l'omer jusqu'à la Fête de la Pentecôte.
Dans le récit de Josué, la séquence est la suivante : ils sont entrés dans
la Terre Sainte et ils ont ensuite mangé du vieux grain, le matin après la
Pâque, c’est-à-dire le matin du 15e jour du Premier Mois, et la manne a
alors cessé (Josué 5:11). Les épis verts ne sont pas mentionnés, car ils ont
rôti les nouveaux épis d'Abib après la Gerbe Agitée, qui n'avait pas encore
eu lieu. Par conséquent, seul le vieux grain est mentionné comme ayant été
consommé. La Gerbe Agitée symbolisait le Messie, qui a été le
premier-engendré d'entre les morts.
La symbolique spirituelle est
primordiale. Les Fêtes dépendent des Nouvelles Lunes, et non l’inverse. Le
mois intercalaire est appelé WeAdar (ou
et Adar), selon M. Ned VIII.5
(voir Interpreter’s Dictionary of the
Bible, Vol. 1, p. 487). Les calculs rabbiniques montrent que sept
années, dans chaque cycle de dix-neuf ans, comportent un mois
supplémentaire, que nous appelons Adar II.
Comme nous l'avons vu, les mois sont
déterminés par les Nouvelles Lunes, et tout le Plan du Salut se dévoile à
travers elles, depuis le calcul des Fêtes jusqu’à leur illustration dans le
cycle des récoltes physiques réelles. L'année prophétique est basée sur une
année symbolique fixée à 360 jours (soit douze mois de 30 jours) (voir le
document
Les
Récoltes de Dieu, les Sacrifices des Nouvelles Lunes et les 144,000 (No.
120) pour les implications sur les Fêtes et les
144000). Ceci est connu comme étant un
temps. Cette durée peut aussi étendue prophétiquement selon le principe
« un jour pour une année », formant ainsi 360 ans.
Sept temps équivalent alors à 2520
ans, et la moitié de cette période (1260 ans) correspond aux un
temps, des temps et la moitié d'un
temps de Daniel 12:7.
Dans le document
Moïse et les Dieux d'Égypte (No. 105), il est souligné
que Dieu a jugé le système égyptien et ses dieux à travers l'Exode. De même,
Dieu s'est occupé du système babylonien par l'établissement correct du
Calendrier et de l'Église. Il est important noter que le système babylonien
commençait l'année avec le mois des commencements,
Teshritu (ou
Tishri). C’est à
partir de ce mois que le Messie établira le Nouveau Commencement, symbolisé
par la Fête des Trompettes, le Jour des Expiations et la Fête des
Tabernacles.
Tishri est déterminé par la Nouvelle
Lune, qui est la Fête des Trompettes. Comme indiqué dans le document
Les
Nouvelles Lunes d'Israël (No. 132), le mois des
commencements a été placé à la Septième lune. Il y a été noté que cette
séquence représentait l'établissement, sous le Messie, des sept phases des
Sept Églises. La signification profonde de ce symbolisme est développée dans
les documents sur les Nouvelles Lunes. L'explication du symbolisme des Fêtes
est répétée (recitée ci-dessous du document
Les Nouvelles Lunes (No.
125)) :
L'année devait commencer au mois du
sacrifice, représentant le sacrifice de la Pâque du Messie. Ce mois marquait
le début de la récolte, qui était aussi la première de la séquence des
récoltes, à savoir la récolte de l'orge. Dieu a ensuite poursuivi le
processus des récoltes à travers chacune des phases, qui sont trois périodes
de récolte. Celles-ci sont la Pâque et les Pains sans Levain, la Fête des
Semaines (Pentecôte) et la Fête des Tabernacles ou de la Récolte (du
Rassemblement). La Fête des Semaines symbolise la récolte de l'Église avant
le retour du Messie. Il s’agit d’un processus continu.
Ainsi, la Pentecôte marque le début d'une
séquence qui s’étend sur cinq lunes, de Sivan jusqu’à Tishri, bien que la
séquence de Nisan jusqu’à Tishri en compte sept. Ces cinq Nouvelles Lunes
sont également représentées par les pierres que David a prises du ruisseau
(consulter le document d'étude David
et Goliath (No. 126)). Elles représentent aussi les cinq Églises
qui ont réussi. Sardes et Laodicée sont éliminées. Cependant, les cinq sont
continués comme la succession des mois. Sivan initie la fabrication des
briques du Temple de Dieu. La séquence implique ensuite la renaissance (Du-uzu :
Tammuz), les flambeaux (Abu : Ab) ou les bougies de l'Église, et la
purification (Elulu : Elul) des élus. Les mois de Simanu (Sivan)
à Teshritu (Tishri) sont donc pris en compte dans le symbolisme
chrétien, ce qui élimine le symbolisme babylonien. Le feu du 9-10 Ab a
apparemment été autorisé en raison de l'idolâtrie d'Israël envers les
pratiques babyloniennes.
Les mois sont au nombre de douze au
total, avec un treizième mois (Adar II) intercalé sept fois tous les
dix-neuf ans. Ces dix-neuf ans marquent un cycle complet, déterminé par la
rotation des phases lunaires à travers les saisons. Les sacrifices des fêtes
sont au nombre de 72 au total au cours de l’année, répartis comme suit :
La Fête des Trompettes constitue un
sacrifice double, puisqu’elle est à la fois une Fête et une Nouvelle Lune
(Nombres 29:1-6).
Le sacrifice de la Gerbe Agitée,
associé aux Fêtes et aux Nouvelles Lunes, revêt une grande portée
symbolique, développée dans le document
Les Récoltes de Dieu, les
Sacrifices des Nouvelles Lunes et les 144,000 (No. 120).
Les mois intercalaires entretiennent un lien avec :
Toutes les activités de Dieu dans la
création s’expriment à travers des symboles, reflétés non seulement dans les
mouvements des cieux, mais aussi dans l'assignation de l'organisation et des
responsabilités d'Israël. Israël, en tant que nation et Église au sein de
l'Alliance, est fondé sur ces relations (voir le document
L'Alliance de Dieu (No. 152)).
Citation du document
No. 125 (suite) :
Cette relation repose sur la fonction du
mois intercalaire qui s’insère parmi les douze mois normaux. Israël
représente ce système à travers ses tribus. Israël compte douze tribus.
Celles-ci sont, en partant du nord : Dan, Aser, Nephthali, Juda, Issacar,
Zabulon, Ruben, Siméon, Gad, Éphraïm, Manassé et Benjamin (voir Nombres
10:11 ; cf. Ézéchiel 1:4 et suiv.). La tribu de Lévi, quant à elle, est
centrée sur ou autour du Tabernacle. Ainsi, bien qu’il y ait douze tribus,
Joseph détient le droit d'aînesse et est en réalité divisé en deux parts
pour former douze tribus, tandis que la tribu de Lévi renonce à sa part pour
assumer la fonction sacerdotale. Ce schéma organisationnel d'Israël physique
trouve son reflet dans les étoiles dès la création. Adar II symbolise le
sacerdoce, en tant que treizième mois et treizième tribu. Ce mois apparaît
sept fois dans un cycle (tous les 19 ans).
Ce cycle représente les sept esprits de
Dieu dans l'exécution ou exercice de leurs fonctions sous la direction des
anges des sept Églises. Sans la compréhension des Nouvelles Lunes, il est
impossible de résoudre ou de saisir pleinement cette réalité prophétique.
Les Nouvelles Lunes étaient au cœur du
système de culte d'adoration établi par le calendrier hébreu. Il était
essentiel de les observer correctement, car leur compréhension était
centrale pour saisir le Plan du Salut. Cependant, le système israélite tomba
souvent dans l’apostasie et fut constamment miné par des déviations. Chaque
fois, il a dû être restauré par un délégué nommé par Dieu. Il y a eu dans
l’histoire d’Israël de nombreuses restaurations, mais aussi de nombreux
échecs dans la préservation de ce système sacré.
On peut voir que la Nouvelle Lune
constituait le point de référence principal pour le calcul du calendrier
religieux. Pourtant, cette pratique fut déformée à maintes reprises. La
dernière rupture définitive pour Juda est survenue sous le Rabbin Hillel II,
en l’an 358 EC, où les Sabbats étaient devenus si contraignants à cause des
traditions introduites que tout le système de calcul a dû être changé pour
permettre de maintenir les traditions établies par les Pharisiens. Les
observations ont été faites pour contrôler les Nouvelles Lunes, afin que ces
traditions puissent être observées. Afin de contrôler les personnes
susceptibles de contester la déclaration correcte de la Nouvelle Lune,
d'autres restrictions ont été mises en place, comme quant à qui pourrait
être un témoin fiable pour la Nouvelle Lune. Les femmes ont été exclues du
statut de témoins, de même que certaines catégories de personnes
susceptibles d’être des observateurs indépendants, comme les éleveurs de
pigeons (voir la Mishnah pour les
catégories exclues).
Examinons maintenant les commentaires
sur la position historique, tirés du texte du document
Les
Nouvelles Lunes (No. 125) :
Position Historique Générale
La Fête de la Nouvelle Lune, connu des
Juifs sous le nom de Rosh Hodesh, avait lieu le premier jour
du mois, lors de l'apparition de la première phase de la lune (The
Jewish Festivals History and Observance de Hayyim Schauss, tr.
Samuel Jaffe, Schocken Books, New York, 1938, p. 275). Elle était donc
intrinsèquement liée à l’observation visuelle de la Nouvelle Lune.
“Il fut un temps où Rosh Chodesh était
un festival majeur, bien plus important que le Sabbat hebdomadaire... Une
des raisons de son importance résidait dans le fait que la date de tous les
Festivals juifs dépendait de la Nouvelle Lune (ibid., p. 274).”
Cette affirmation est une supposition. La
Bible indique qu'il était aussi important que le Sabbat, mais pas davantage.
En revanche, elle était plus significative que les autres Fêtes, comme nous
allons le voir.
La Bible place clairement la Nouvelle Lune
au même rang que les fêtes (Nombres 10:10). Le Festival de la Nouvelle Lune
était un jour de fête, et il était célébré le jour après que la Nouvelle
Lune était aperçue (New Catholic Encyclopedia, Vol. 10, McGraw
Colline, NY, 1967, p. 382).
“Dans les premiers temps rabbiniques, le
jour de la Nouvelle Lune était fixé par le Sanhédrin à Jérusalem, après
avoir accepté les témoignages de personnes qui avaient affirmé avoir vu la
nouvelle lune. Parfois, les rabbins retardaient délibérément Rosh Hodesh
afin d'empêcher [éviter] que le Jour des Expiations ne tombe un vendredi ou
un dimanche. Le calendrier permanent a été fixé par Hillel II en l’an 358 EC
(Ère Courante), ce qui a permis de déterminer la date exacte de chaque Rosh
Hodesh, sur la base de calculs astronomiques et mathématiques (The
Ency. of Judaism, Geoffery Widoger, Macmillan, NY, 1989, p. 502).”
Remarque : Ces pratiques étaient au début
des temps rabbiniques, et que c’est bien après la chute du Temple en l’an 70
EC. Ainsi, la manipulation rabbinique des Nouvelles Lunes a été
institutionnalisée dans le Calendrier Hillel à partir de l’an 358 EC. Ce
calendrier n'a aucune autorité biblique.
Nous disposons ici de preuves d’un
ajournement délibéré dans la déclaration des Nouvelles Lunes, avant même
l’établissement du calendrier d’Hillel. Remarquez qu’il ne s’agit pas de la
période du Second Temple, mais des débuts de l’ère rabbinique ancienne.
Cependant, les affirmations de l’Encyclopédie
New Catholic Encyclopedia
concernant l’ajournement au jour suivant révèlent une méconnaissance des
règles relatives aux ajournements. Il a été assumé que la Nouvelle Lune
développe son croissant six heures après la conjonction. Par conséquent, un
ajournement n’était appliqué que si la conjonction ou la Nouvelle Lune
totalement obscure, tombait après midi (12h00). Cette règle a été instauré
dans le cadre des ajournements. La citation se poursuit :
Il ne fait aucun doute que la Nouvelle
Lune était autrefois au moins aussi importante que le Sabbat.
“Le festival de la Nouvelle Lune occupait
autrefois un rang au moins égal à celui du Sabbat (Prolegomena to the History
of Israel de J. Wellhausen, 1885, p. 113). ”
La Nouvelle Lune était
incontestablement un temps sacré et était célébrée le jour où elle était
déterminée par la conjonction. Celle-ci était calculée à l’avance. Ce
nouveau commencement était marqué par des sacrifices spéciaux (Nombres
28:11-15) et les trompettes étaient sonnées à ces occasions-là (Nombres
10:10 ; Psaume 81:3). Aucun travail ordinaire n'était effectué. Le Roi
organisait des fêtes spéciales lors de la Nouvelle Lune. David en mentionne
l'importance dans 1Samuel 20:5. L'absence de David à la cour avait été
remarquée, car sa place à la table avait été vide. Ils savaient bien à
l'avance quand la Nouvelle Lune approchait.
1Samuel 20:18 Jonathan lui dit : C'est
demain la nouvelle lune ; on remarquera ton absence, car ta place sera vide.
(LSG)
Les Nouvelles Lunes étaient donc des
assemblées obligatoires, connues d'avance, à la Cour d'Israël. Cela rend
absurde tout argumentation en faveur d'un système basé sur l’observation.
David a respecté et célébré les Nouvelles Lunes de même que les Sabbats et
les Fêtes, selon leur ordre prescrit (1Chroniques 23:30-31). Il existait
donc un ordre établi depuis les temps anciens. Salomon observait également
ces jours. C’était une ordonnance perpétuelle pour Israël.
Les Nouvelles Lunes sont mentionnées
avant même les Fêtes dans l'ordre d'importance.
2Chroniques 2:4 Voici, j'élève une maison
au nom de l'Éternel, mon Dieu, pour la lui consacrer, pour brûler devant lui
le parfum odoriférant, pour présenter continuellement les pains de
proposition, et pour offrir les holocaustes du matin et du soir, des
sabbats, des nouvelles lunes, et des fêtes de l'Éternel, notre Dieu, suivant
une loi perpétuelle pour Israël. (LSG)
Les Nouvelles Lunes étaient respectées
et célébrées, tout comme les Sabbats et les Fêtes solennelles, par Élisée
(2Rois 4:23) et par Ézéchias, conformément à la Loi de l'Éternel
(2Chroniques 31:3). Cette pratique a été poursuivie par Esdras (Esdras 3:5)
et Néhémie (Néhémie 10:29-33). Cette pratique s'est poursuivie jusqu'au
temps de Christ et des Apôtres. Le Calendrier, y compris les Nouvelles
Lunes, ont été observés à Colosses (Colossiens 2:16). Le but des Sabbats,
des Nouvelles Lunes et des fêtes établies dans le Calendrier était de servir
de mémorial pour Israël devant Dieu et pour l'expiation (Nombres 10:10, 33).
Cette ordonnance est inscrite dans la même séquence et chapitres que l'Ordre
de Bataille d'Israël. Ainsi, le Calendrier fait donc partie intégrante de
l'Alliance de Dieu et du but de Dieu dans le Plan du Salut.
La Nouvelle Lune doit être considérée
comme un jour d'adoration et d'assemblée, au même titre que les Sabbats et
les Fêtes (1Samuel 20:5,18 ; Ésaïe 66:23 ; Ézéchiel 46:1-3). Le sacrifice
n'est plus l’enjeu, car il a été accompli en le Messie. Ce qui compte
désormais, c’est l'obéissance (Jérémie 7:22-24 ; Hébreux 10:1-6).
La citation du document No. 125
se poursuit :
Le Nouvel An lors de la Nouvelle Lune du
Premier mois, Abib, revêtait une importance particulière (Psaume 81:3-5 ;
cf. La Lune et le Nouvel
An (No. 213)). La Nouvelle Lune du Septième mois était aussi
spécialement sanctifiée (Lév. 23:24-25 ; Nombres 29:1-6). 2Rois 4:23 suggère
que les Nouvelles Lunes et les Sabbats étaient considérés tous deux comme
des occasions pour consulter les prophètes, et Ézéchiel désigne la Nouvelle
Lune comme un jour spécial d'adoration (Ézéchiel 46:1,3).
[L’Encyclopédie Judaïca et le judaïsme moderne affirment que] : À l'origine,
la Nouvelle Lune n'était pas fixée par des calculs astronomiques, mais
aurait été proclamée solennellement après que des témoins avaient attesté la
réapparition du croissant de lune. Selon les autorités rabbiniques, le 30e
jour de chaque mois, les membres de la Cour Suprême (Sanhédrin) se
réunissaient dans une cour à Jérusalem, appelée Beit Ya'azek, où ils
attendaient de recevoir la déposition du témoignage de deux témoins dignes
de foi ; ils sanctifiaient alors la Nouvelle Lune. Si le croissant de la
lune n'était pas visible le 30e jour, la Nouvelle Lune était
automatiquement célébrée le 31e jour. Pour informer la population du début
du mois, des fanaux étaient allumés sur le Mont des Oliviers et, de là,
relayés à travers tout le territoire et dans certaines régions de la
Diaspora.
[Il est ensuite affirmé que] Plus tard,
cependant, les Samaritains ont commencé à allumer des fanaux trompeurs, qui
induisaient en erreur, ce qui a poussé la Cour Suprême (Sanhédrin) à envoyer
des messagers vers les communautés éloignées. Ces Juifs qui vivaient à une
grande distance de Jérusalem célébraient toujours le 30e jour du mois comme
la Nouvelle Lune. À ces occasions, lorsqu’ils étaient informés de son
ajournement au 31e jour, ils observaient également ce second jour comme la
Nouvelle Lune (Rosh Hashana 1:3-2:7). Vers le milieu du quatrième siècle,
les sages avaient établi un calendrier fixe, et la proclamation publique de
la Nouvelle Lune fut abandonnée. Cependant, une trace de cette pratique
originelle subsiste dans la tradition de la synagogue d'annoncer la Nouvelle
Lune, le Sabbat précédant sa célébration (Ency. Judaica, Vol. 12, p.
1039).
Ce processus témoigne de la
manipulation du Calendrier par les rabbins. Il n’existe aucun mois excédant
trente jours – et ils le savaient parfaitement. Remarquez également les
commentaires de John Bowman concernant les Samaritains et l'acceptation de
cette propagande rabbinique, mentionné plus haut. Le système originel
reposait sur un système de calcul selon la conjonction. Les Sadducéens comme
les Samaritains suivait la même méthode. Observez l’affirmation selon
laquelle les Samaritains ont commencé plus tard à
allumer des fanaux induisant en erreur
: Pourquoi plus tard ? Les Samaritains n'avaient pas modifié leur
système. Celui-ci est resté inchangé pendant bien plus de vingt-cinq siècles
du judaïsme indépendant, alors que le judaïsme rabbinique a subi des
transformations majeures après la destruction du Temple. C'était Juda qui a
commencé à manipuler le calendrier, en s’appuyant sur les traditions
rabbiniques qui n'étaient ni autorisées ni reconnues pendant la période du
Temple. Cette manipulation du calendrier découlait de l'incapacité des
autorités à élaborer un système précis pour établir les ajournements, visant
à préserver des traditions. Cela a affecté le nombre de mois de trente jours
dans l'année, comme nous le verrons plus loin. Ces effets sont devenus
inexplicables et irréconciliables avec les pratiques anciennes.
Les Nouvelles Lunes ne sont pas
mentionnées dans Lévitique 23, parce qu’il ne s'agit pas d’une liste
exhaustive des jours de culte d'adoration d'Israël et du Calendrier Sacré.
Nombres 28 et 29 présentent la seule liste complète des jours de culte.
L'Offrande de la Gerbe Agitée est incluse dans Lévitique 23, bien que ce ne
soit pas un Jour Saint, car elle fait partie intégrante de la Fête des Pains
sans Levain et constitue l'élément central de la Récolte de Dieu. L'Offrande
de la Gerbe Agitée doit être observée au même titre que les Fêtes (voir le
document
L'Offrande de la Gerbe Agitée (No. 106b)).
On constate à travers l'histoire que le
calendrier juif moderne n'a pas commencé à être fixe qu’au milieu du
quatrième siècle, selon les sources juives elles-mêmes. Il a ensuite subi
d’autres manipulations et modifications jusqu'au onzième siècle. Le calcul
précis de la Nouvelle Lune élimine toute incertitude dans le calcul, ainsi
que dans sa célébration à l’échelle internationale.
Ainsi, selon l'ancienne procédure
rabbinique juive, lorsque la Nouvelle Lune ne peut pas être observée le jour
durant lequel elle se produit (c'est-à-dire lorsqu'elle tombe durant les
heures diurnes), elle est ajournée au jour suivant. Il s'agit d'une
véritable escroquerie, car la Nouvelle Lune entre systématiquement dans
cette catégorie. Cette règle a été instaurée peu après la période
post-Temple pour l'observation de la Nouvelle Lune. Elle n'a aucun lien avec
le calcul du Molad de Tishri, établi à partir du quatrième siècle, sous
Hillel II. Ces dernières années, la situation s'est encore dégradée, comme
cela a été expliqué dans le document
Les Nouvelles Lunes (No.
125).
Poursuivons avec la citation :
Il est devenu à la mode, avec l'avènement
de la sociologie et de l'étude des religions en développement, de traiter
les prescriptions bibliques concernant les Sabbats et les Nouvelles Lunes
comme des éléments concurrents pour la loyauté du peuple hébreu – les
Nouvelles Lunes étaient alors considérés comme des vestiges rudimentaires du
culte du dieu lune. Schauss était de cet avis lorsqu’il a écrit The
Jewish Festivals (voir p. 274). Il divise également le Pentateuque en
deux parties : une section plus ancienne, rédigée avant l’exil babylonien,
et une autre plus tardive, composée après le retour. Il affirme que la
partie la plus ancienne ne fait aucune mention de la fête. Il tire cette
conclusion du fait que les Nouvelles Lunes ne sont mentionnées ni dans Exode
23:14-19 ; 34:17-26, ni dans Deutéronome 16, ni dans Lévitique 23. Il en
déduit donc que le Livre des Nombres doit être une partie ultérieure – sans
toutefois fournir aucune preuve à l’appui de cette hypothèse. C'est le genre
d'argumentation typique des apologistes modernes. La véritable raison de
cette position est que le retour de l'exil n'a pas effectué une restauration
complète des pratiques originelles.
“Après le retour de l'exil babylonien, un
compromis a été trouvé ; Rosh Chodesh n'a pas été reconnu comme un
festival à part entière, durant lequel le travail était interdit, mais des
sacrifices spéciaux étaient instaurées ce jour-là au Temple.
Jusqu’à ce jour, les Juifs exécutent un
rituel spécial pour accueillir le nouveau mois : une prière spéciale est
récitée à la synagogue le Sabbat précédant la Nouvelle Lune, et une
cérémonie de sanctification de la Nouvelle Lune est pratiquée en plein air
par une bénédiction prononcée lors de son apparition. (Schauss, p. 274).”
On en est venu à considérer pour acquis ce
déclin, sans pour autant pouvoir en fournir une explication complète. Un
exemple de cette tendance se trouve dans les références suivantes tirées de The
Hebrew Concept of Time and the Effect on the Development of the Sabbath,
par Diana R. Engel, The American University, Washington, 1976 :
“Aucun commerce n'avait lieu le jour de la
Nouvelle Lune (le jour après que le premier croissant apparaissait dans le
ciel). Les offrandes pour la Nouvelle Lune dépassaient d’ailleurs celles du
Sabbat (Nombres 28:11-5 ; Ézéchiel 46:4-7). Cependant, l'importance
religieuse de la Nouvelle Lune a diminué alors que celle du Sabbat a
augmenté (pp. 69-70).”
Remarquez également ici qu'Engel a
supposé que l'apparition du premier croissant était considérée comme
l’observation, et que le jour après l'observation de l’apparition du premier
croissant était également supposé. Cette approche entraîne une série
d'ajournements dans la fixation de la Nouvelle Lune. Aucune preuve n'est
citée à l'appui de cette conjecture. La citation se poursuit à partir du
document No. 125.
Un
autre exemple de l'inexplicabilité de ce déclin nous est fourni par
Widoger :
"Ce n’est pas clair de voir quand ni comment la Nouvelle Lune a perdu son
caractère festif. Ce changement était déjà intervenu au moment du retour
d'exil des Juifs, à la fin du sixième siècle AEC (Avant l’Ère Courante).
Elle n’était plus une fête à part entière, mais une semi-fête, comme Hol
ha-Mo'ed (les jours intermédiaires de la Pâque et de Sukkot où le
travail était permis), période durant laquelle les rabbins décourageaient
tout travail non nécessaire, et où les femmes devaient cesser leurs travaux
de couture et de tissage. Des conditions économiques plus rigoureuses et
strictes ont probablement motivé cette dévalorisation de la Nouvelle Lune,
d'autant plus qu'il n'y avait aucune raison religieuse ou historique
d'arrêter le travail ce jour-là. Au fil du temps, même ce statut de fête
mineure a disparu, et elle est devenue un jour ouvrable de travail
ordinaire, à l'exception de certaines variations liturgiques" (Widoger, op.
cit., p. 502).
Pourtant, le peuple juif – tout comme l'Église – a continué à observer
les Nouvelles Lunes. Cependant, la populace en général adoptait une attitude
spasmodique, et avait hâte de faire du commerce, comme d’ailleurs elle le
faisait également pour les sabbats et les fêtes, comme nous le savons :
"Vous dites : Quand la nouvelle lune sera-t-elle passée, pour que nous
puissions vendre du blé ?
Quand finira le sabbat, pour que nous ouvrions nos greniers à froment ?
(Amos 8:5)"
Pour les Juifs, le Sabbat est devenu le jour le plus important de
l'année. Diana Engel affirme d’ailleurs que le jour du Sabbat est devenu à
représenter :
"bien plus qu’un simple jour ou qu’un commandement parmi d’autres. Il a
incarné pour eux une grande partie de ce en quoi ils croyaient et ce qu'ils
défendaient. ... On ne saurait trop insister sur l'importance du sabbat pour
Israël, l’ardeur avec lequel ils l'attendaient et le glorifiaient." (p. 83).
Mais
ils n'en comprenaient pas réellement le sens ! Ils ne comprenaient pas la
signification spirituelle du Sabbat comme ils ne comprenaient pas les
Nouvelles Lunes. Le Judaïsme Rabbinique a dû réduire l'importance de la
Nouvelle Lune car celle-ci menaçait le système d'ajournements même. Elle ne
pouvait pas être supprimée complètement, car la Bible est trop explicite sur
le sujet, et il fallait donc en réduire l'importance pour pouvoir imposer un
faux calendrier.
Selon The Lion Handbook of the Bible (éd. D. & P. Alexander, Lion
Publishing, 1984) :
"Le
Calendrier juif Orthodoxe compte douze mois débutant à chaque nouvelle lune
(le croissant visible)" (p. 112).
Aucune preuve n’étaye cette déclaration concernant le croissant visible.
La plupart des éléments Judaïsants – et apparemment une grande partie de
l'érudition du XXe siècle – en dépit des preuves, de leur propre pratique et
du bon sens – assimilent la Nouvelle Lune comme un croissant. Cela n'a
jamais été le cas. Le calendrier Samaritain, qui existe toujours et encore
usage aujourd'hui, prouve que c'est faux.
“Le deuxième terme hébreu pour mois, hodesh, signifie correctement
'la nouveauté' du croissant lunaire” (Encyc. Britt., 15ème édition,
Vol. 15, p. 465).
Comme nous l'avons vu, la définition du terme
chodesh n'a aucun lien avec le
croissant lunaire. Le croissant lunaire relève d’un autre système de culte
d'adoration, relié au système du dieu Sin et de Baal/Ashtoreth, ainsi qu’aux
sacrifices humains (cf. les documents
Le Veau d'Or (No. 222)
et
Les
Origines de Noël et de Easter/Pâques (No. 235)). Sa
base linguistique signifie être caché.
La Brittanica poursuit cette déclaration (qui n'est que partiellement
vraie), qui est contraire au concept hébreu véhiculé dans le symbolisme des
mots.
La citation se poursuit :
“Dans le calendrier religieux, le début du
mois était déterminé par l'observation du croissant de la nouvelle lune, et
la date de la Pâque était liée à la maturation de l'orge” (ibid.).
“... le premier croissant est ainsi la
renaissance ou le remplacement de l’ancienne lune par une nouvelle lune
(ibid., p. 573)”.
Vers l’an 344 EC, et certainement avec le
calendrier Hillel de l’an 358, l'observation visible de la Nouvelle Lune a
été supplantée par des calculs astronomiques secrets. Les tables modernes
garantissent un positionnement absolu et précis.
“Le calendrier (juif) est donc schématique
et indépendant de la véritable Nouvelle Lune (Encyc. Britt., op.
cit., p. 466)”.
(cité à partir de W. E. Cox
Les
Nouvelles Lunes (No. 125), Christian Churches of God,
1995, 1999).
Le calendrier juif est ainsi contraire
à l'intention des textes et des Lois bibliques. Il est évident que le
calendrier Hillel ou juif, étant reconnu comme indépendant des véritables
Nouvelles Lunes, ne peut pas précisément refléter les Lois de Dieu, qui ne
prévoient aucune modification des Sabbats ni leur déplacement par rapport à
la véritable Nouvelle Lune. La conjecture des érudits modernes, selon
laquelle la Nouvelle Lune était considérée comme étant le croissant semble
reposer sur une base totalement spéculative, ignorant les pratiques connues
des Samaritains et des Sadducéens, et en contradiction avec les règles des
ajournements elles-mêmes. Une règle postérieure semble stipuler que le
croissant devait se développer à partir de la Nouvelle Lune, le jour durant
lequel il est apparu. De là, la règle de 12h00 des ajournements. Le
croissant était lié à l'adoration du dieu lune Sin et n'est pas une pratique
de l'Écriture. Notre mot sin (péché) est lui-même dérivé des anciennes pratiques, tel que
nous le voyons de la position de l'hébreu et de la Bible. Notre manière de
calculer la Nouvelle Lune est conforme à la
phasis et elle n'a jamais changé.
Elle suit l'ancienne pratique samaritaine. Cela en soi devrait constituer
une preuve convaincante. C'est le Judaïsme moderne qui est dans un état de
péché perpétuel, sous l'impulsion de ses rabbins.
La Nouvelle Lune est un événement
astronomique précis, parfaitement prévisible. Cet événement peut se produire
à des jours différents en raison de la rotation de la Terre. Par conséquent,
la détermination de la Nouvelle Lune doit donc être calculée à partir du
moment (de l’heure) où elle se produit à Jérusalem afin d’assurer
l'uniformité du culte religieux à travers le monde, compte tenu
l’amélioration des communications.
La détermination de la Nouvelle Lune, à
Jérusalem repose sur les Écritures, qui désignent Jérusalem en tant que
Trône de l'Éternel (Jérémie 3:17), le centre de la Loi et le point à partir
duquel elle sera promulguée sous le règne du Messie (Ésaïe 2:3) et d'où
couleront les eaux de l'Esprit (Zacharie 8:22 ; 14:8-21). Dieu y a placé Son
Nom pour toujours (2Chroniques 33:4).
Cette détermination peut placer
l'Australie dans une position où elle devance la structure temporelle
complète à Jérusalem et ailleurs ; elle est néanmoins nécessaire pour la
mise en œuvre d'un calendrier mondial cohérent. L’ancienne règle
d'ajournement antérieure à Hillel, qui lie la Nouvelle Lune au croissant
visible après six heures (et, par conséquent, la reporte, si elle arrive
après 12h00), minimise l'impact de ce problème. Cependant, cette règle ne
repose sur aucune autorité scripturaire et constitue une décision
administrative.
La Position Biblique
L'exigence biblique concernant les
Nouvelles Lunes a été examinée dans le document
Les Nouvelles Lunes (No.
125). Voici un rappel de cette position.
La fête de la Nouvelle Lune est l’une
des Fêtes de l'Éternel. Elle est inscrite dans Nombres 10:10.
"Nombres 10:10 Dans vos jours de joie,
dans vos fêtes, et à vos nouvelles lunes, vous sonnerez des trompettes, en
offrant vos holocaustes et vos sacrifices d'actions de grâces, et elles vous
mettront en souvenir devant votre Dieu. Je suis l'Éternel, votre Dieu. (LSG)
"
Les Sacrifices ont été accomplis en
Christ. Cependant, les Fêtes ou les Sabbats eux-mêmes n'ont pas été abolis.
Les offrandes requises ont vu leur
nécessité transformée en offrandes spirituelles pour chaque jour de la
séquence des Jours Saints, qu’il s’agisse des Sabbats, des Nouvelles Lunes
ou des Fêtes. Sous la Loi, les sacrifices étaient financés par une
contribution spéciale (impôt spécial), qui était sous la responsabilité de
l'autorité nationale. L'impôt du Prince (la contribution du Prince) est
examiné dans le document
Le Prélèvement de la Dîme
(No. 161).
Ézéchiel 45:14-17 Ce que vous devrez pour
l'huile, pour un bath d'huile, sera la dixième partie d'un bath sur un cor,
qui est égal à un homer de dix baths, car dix baths font un homer. 15 Une
brebis sur un troupeau de deux cents dans les gras pâturages d'Israël sera
donnée pour l'offrande, l'holocauste et le sacrifice d'actions de grâces,
afin de servir de victime expiatoire, dit le Seigneur, l'Éternel. 16 Tout
le peuple du pays devra prélever cette offrande pour le prince d'Israël.
17 Le prince sera chargé des holocaustes, des offrandes et des
libations, aux fêtes, aux nouvelles lunes, aux sabbats, à toutes les
solennités de la maison d'Israël ; il offrira le sacrifice expiatoire,
l'offrande, l'holocauste, et le sacrifice d'actions de grâces, en expiation
pour la maison d'Israël. (LSG)
Cette offrande était une dîme d'une
dîme d'huile, ainsi qu’une demi-dîme de la dîme pour les offrandes de
viandes. Elle était collectée par le Prince pour les sacrifices des Sabbats,
des Nouvelles Lunes, des Jours Saints et des autres offrandes. Il est donc
incorrect de prétendre que la dîme a été éliminée avec les sacrifices, car
ceux-ci étaient clairement prévus séparément. Ce texte concerne également
les premier-fruits (les prémices) mentionnés dans Ézéchiel 44:29-30. Ces
ordonnances sont établies en vue de la restauration d'Israël dans ses
terres. Le Messie rétablira ainsi le système qu’on prétend qu’il aurait
aboli par sa mort – or l'Écriture ne peut pas être anéantie (Jean 10 :35).
Ce sera fait pour la guérison mentale des nations, mais cette question sera
examinée séparément.
La Fête de la Nouvelle Lune était
considérée comme un Shabbatown, un
Sabbat Sacré. Comme nous l'avons vu plus haut, des sacrifices y étaient
offerts en guise de mémorial.
Nombres 28:11-15 Au commencement de vos
mois, vous offrirez en holocauste à l'Éternel deux jeunes taureaux, un
bélier, et sept agneaux d'un an sans défaut ; 12 et, comme
offrande pour chaque taureau, trois dixièmes de fleur de farine pétrie à
l'huile ; comme offrande pour le bélier, deux dixièmes de fleur de farine
pétrie à l'huile ; 13 comme offrande pour chaque agneau, un
dixième de fleur de farine pétrie à l'huile. C'est un holocauste, un
sacrifice consumé par le feu, d'une agréable odeur à l'Éternel. 14 Les
libations seront d'un demi-hin de vin pour un taureau, d'un tiers de hin
pour un bélier, et d'un quart de hin pour un agneau. C'est l'holocauste du
commencement du mois, pour chaque mois, pour tous les mois de l'année.
15 On offrira à l'Éternel un bouc, en sacrifice d'expiation, outre
l'holocauste perpétuel et la libation. (LSG)
Nous voyons à partir de ce texte que
les Nouvelles Lunes devaient être célébrées chaque mois tout au long de
l'année. Les mêmes exigences s'appliquent aux Nouvelles Lunes qu’aux autres
Fêtes et Sabbats :
1Chroniques 23:31 et à offrir
continuellement devant l'Éternel tous les holocaustes à l'Éternel, aux
sabbats, aux nouvelles lunes et aux fêtes, selon le nombre et les usages
prescrits. (LSG)
Nous constatons ainsi que les Nouvelles
Lunes occupent en fait une position intermédiaire entre les Sabbats et les
Fêtes. Tout comme pour les Fêtes et les Sabbats, le lien entre les
sacrifices et les Nouvelles Lunes a été accompli dans le Messie. Cependant,
l'observance des Nouvelles Lunes elle-même n'a pas été abolie.
Cette observance ne doit
pas être confondue avec l'adoration de la lune, qui est expressément
interdite.
Deutéronome 4:19 Veille sur ton âme, de
peur que, levant tes yeux vers le ciel, et voyant le soleil, la lune et les
étoiles, toute l'armée des cieux, tu ne sois entraîné à te prosterner en
leur présence et à leur rendre un culte : ce sont des choses que l'Éternel,
ton Dieu, a données en partage à tous les peuples, sous le ciel tout entier.
(LSG)
Deutéronome 17:3 allant après d'autres
dieux pour les servir et se prosterner devant eux, après le soleil, la lune,
ou toute l'armée des cieux. Ce n'est point-là ce que j'ai commandé. (LSG)
L'observance des Sabbats, des Nouvelles
Lunes et des Fêtes établies, a pour but de marquer le Plan de Dieu et le
déroulement des cycles de la création. Le calendrier solaire ne remplit pas
cette fonction.
Dès la restauration de la Pâque sous
Ézéchias, après la Fête des Pains sans Levain, Ézéchias a restauré les
Nouvelles Lunes aussi bien que les Fêtes. Aucune restauration ne sera
complète tant que les Nouvelles Lunes n’auront pas été
correctement restaurées à leur
place légitime au sein du système divin (voir aussi
Prove All Things, Church of God,
In Truth, Vol.2, Issue 1, p. 6).
2Chroniques 31:3 Le roi donna une portion
de ses biens pour les holocaustes, pour les holocaustes du matin et du soir,
et pour les holocaustes des sabbats, des nouvelles lunes et des fêtes, comme
il est écrit dans la loi de l'Éternel. (LSG)
Esdras 3:5 note aussi que les Nouvelles
Lunes ont été restaurées sous Esdras. Les deux restaurations principales ont
donc impliqué la restauration des Nouvelles Lunes.
Esdras 3:5 Après cela, ils
offrirent l'holocauste perpétuel,
les holocaustes des nouvelles lunes et de toutes les solennités consacrées à
l'Éternel, et ceux de quiconque faisait des offrandes volontaires à
l'Éternel. (LSG)
La Nouvelle Lune marque le commencement
soit le Premier jour du mois (Nombres 10:10 ; 28:11). Aucun système qui se
base sur le déplacement arbitrairement du début du mois n'est valide. Le
calendrier Hillel est invalide pour cette raison. Le véritable Calendrier du
Temple était basé sur la conjonction de la Nouvelle Lune et nous savons cela
d'après le texte de Philon.
"C'est la Nouvelle Lune, c’est-à-dire le début du mois lunaire, marquant
la période entre une conjonction et la suivante, dont la durée a été
calculée avec précision dans les écoles d'astronomie."
(Judaeus, Philon, The Special Laws, II, XXVI, 140, traité de F.H.
Colson, Harvard University Press : Cambridge, MA, 1937.)
Ainsi, le calendrier lunaire est la
marque du Peuple Saint. Dans sa notation à Exode 12:2, la
Mekilta déclare que “les nations calculent d'après le soleil, mais
Israël selon la lune.”
'Les fêtes de la PÂQUE et des TENTES
n'étaient pas simplement fixées par le calcul lunaire général, mais sur la
base de l'apparition de la nouvelle lune du mois durant lequel elles
arrivaient, tandis que la PENTECÔTE dépendait de la Pâque dans ce système...
Bien qu’il soit impossible de documenter cela entièrement, il semble
probable que le sabbat faisait à l’origine partie de ce cycle naturel du
temps, lié aux phases de la lune, et qu'après sa séparation, la Fête de la
Nouvelle Lune a continué à être observée séparément' (The
Interpreter’s Dictionary of the Bible, Vol. 3, article New Moon, p.
544).
Cette hypothèse concernant le Sabbat et
la Nouvelle Lune s’appuie peut-être basée sur le système d'observance décrit
dans le document
Les Textes des Œuvres de la
Loi- ou MMT (No. 104), que Strugnell et Qimron ont traduit à partir
des Manuscrits de la Mer Morte (voir
Bib. Arch. Review, novembre-décembre 1994). Tous les rites historiques
juifs pour l'annonce de la Nouvelle Lune– proclamée depuis le Sabbat
précédent – incluaient une prière à contenu eschatologique.
La raison d'être de cette observance reposait sur la création de la lune
par Dieu, comme un "signe" de Son alliance inébranlable avec Israël, dont
elle décrétait les "temps" de son culte (Psaume
104:19 ; Ecclésiastique 43:6-8) (Int.
Dict., ibid., voir aussi Ber. R. 13d). Ainsi, le Calendrier est une
partie inséparable de l'alliance avec Israël.
La Nouvelle Lune était reconnue comme
un moment propice aux visions et à la prophétie, comme le suggère 2Rois
4:23, et plus explicitement Ézéchiel 26:1 ; 29:17 ; 31:1 ; 32:1 ; (cf. Ésaïe
47:13 ; Aggée 1:1). Cela contredisait directement les astrologues et les
devins du système babylonien, comme nous le voyons d'Ésaïe 47:13.
Ésaïe 47:13 Tu t'es fatiguée à force de
consulter : Qu'ils se lèvent donc et qu'ils te sauvent, ceux qui connaissent
le ciel, qui observent les astres, qui annoncent, d'après les nouvelles
lunes, ce qui doit t'arriver ! (LSG)
Les pronostics mensuels étaient basés
sur les phases de la lune, pervertissant ainsi le système divin.
Les Sabbats et les Nouvelles Lunes
imposaient tous deux de se reposer du travail, comme nous le montre Amos
8:5. C'était un jour de réjouissance. Cependant, la joie qui devait
accompagner les Jours Saints a été retirée, d'après Osée 2:11.
Osée 2:11 Je ferai cesser toute sa joie,
ses fêtes, ses nouvelles lunes, ses sabbats et toutes ses solennités. (LSG)
C'est en raison de l’infidélité et de
l’idolâtrie d’Israël. Dieu châtie Son peuple lorsqu’il abandonne Ses Lois,
et la conséquence est qu'Il détruit la richesse de la nation.
Osée 2:12 Je ravagerai ses vignes et ses
figuiers, dont elle disait : C'est le salaire que m'ont donné mes amants !
Je les réduirai en une forêt, et les bêtes des champs les dévoreront. (LSG)
Le jeûne et le deuil étaient suspendus
lors des Nouvelles Lunes. Nous savons que c'est une pratique observée
partout en Israël jusqu'à l’époque du Messie, comme en témoigne les
Apocryphes (Judith 8:6). Les cérémonies étaient proclamées au son des
trompettes (Nombres 10:10 ; Psaume 81:3).
Psaume 81:3 Sonnez la trompette en la
nouvelle lune, en la solennité, pour le jour de notre fête. (MAR)
La Nouvelle Lune des mois significatifs
est observée de façon particulière, d'après les textes.
1Samuel 20:6 Si ton père remarque mon
absence, tu diras : David m'a prié de lui laisser faire une course à
Bethléhem, sa ville, parce qu'il y a pour toute la famille un sacrifice
annuel. (LSG)
Certaines Nouvelles Lunes revêtaient
une importance particulière, comme celle du mois de Nisan et celle de Tishri
qui correspondait à la Fête des Trompettes (voir aussi le document
La
Fête des Trompettes (No. 136)).
Ézéchiel 45:18-20 Ainsi parle le Seigneur,
l'Éternel : Le premier jour du premier mois, tu prendras un jeune taureau
sans défaut, et tu feras l'expiation du sanctuaire. 19 Le
sacrificateur prendra du sang de la victime expiatoire, et il en mettra sur
les poteaux de la maison, sur les quatre angles de l'encadrement de l'autel,
et sur les poteaux de la porte du parvis intérieur. 20 Tu feras
de même le septième jour du mois, pour ceux qui pèchent involontairement ou
par imprudence ; vous purifierez ainsi la maison. (LSG)
La purification du sanctuaire ou du
Temple commençait à la Nouvelle Lune du Premier Mois (Nisan), au début de
l'Année Sacrée (cf.
La Sanctification du Temple
de Dieu (No. 241)). Ce rituel permettait de purifier le parvis
intérieur, qui symbolisait les élus, représentés par la "roue intérieure" de
la vision d'Ézéchiel. Le Septième jour du Premier Mois ou Nisan était
consacré à la purification des simples et des gens dans l'erreur, achevant
ainsi la préparation du sacerdoce et de la nation tout entière.
La Nouvelle Lune du Septième Mois revêt
une importance particulière, comme le soulignent les Écritures :
Lévitique 23:24 Parle aux enfants
d'Israël, et dis : Le septième mois, le premier jour du mois, vous aurez un
jour de repos, publié au son des trompettes, et une sainte convocation.
(LSG)
Néhémie 8:2 Et le sacrificateur Esdras
apporta la loi devant l'assemblée, composée d'hommes et de femmes et de tous
ceux qui étaient capables de l'entendre. C'était le premier jour du septième
mois. (LSG)
Ainsi, la Nouvelle Lune du Septième
Mois marque le début de la restauration à travers la Lecture de la Loi, qui
se fait tous les sept ans du cycle du Jubilé, chaque jour de la Fête des
Tabernacles (voir également
La Lecture de la Loi avec
Esdras et Néhémie (No. 250)).
Deutéronome 31:10-12 Moïse leur donna cet
ordre : Tous les sept ans, à l'époque de l'année du relâche, à la fête des
tabernacles, 11 quand tout Israël viendra se présenter devant
l'Éternel, ton Dieu, dans le lieu qu'il choisira, tu liras cette loi devant
tout Israël, en leur présence. 12 Tu rassembleras le peuple, les
hommes, les femmes, les enfants, et l'étranger qui sera dans tes portes,
afin qu'ils t'entendent, et afin qu'ils apprennent à craindre l'Éternel,
votre Dieu, à observer et à mettre en pratique toutes les paroles de cette
loi. (LSG)
Néhémie 8:18 On lut dans le livre de la
loi de Dieu chaque jour, depuis le premier jour jusqu'au dernier. On célébra
la fête pendant sept jours, et il y eut une assemblée solennelle le huitième
jour, comme cela est ordonné. (LSG)
Le symbolisme ici est que la septième
année, ou année de Sabbat, représente le cycle millénaire de mille ans, qui
commence par le retour du Messie, qui promulgue la Loi depuis Jérusalem. La
Loi se répand alors à travers le monde entier, suite à la subjugation des
nations. La lecture lors de la Fête des Trompettes, lors de la restauration
sous Néhémie, annonçait la restauration sous le Messie, à partir des
Trompettes (voir aussi le document
Les Grandes Lignes de la
Chronologie de l’Âge (No. 272)).
(Extrait repris de W. E. Cox
Les Nouvelles Lunes (No.
125), Christian Churches of God, 1995, 1999)
Les Festivals selon Philon
En ce
qui concerne les Fêtes dans le cadre des Commandements, nous lisons ce que
Philon a à dire dans Les Lois Spéciales notamment le Quatrième
Commandement :
LES LOIS SPECIALES, II*
{**Titre de Yonge, Un Traité sur les Lois Spéciales, Qui Sont Soumises à
Trois Articles du Décalogue, à savoir les Troisième, Quatrième et Cinquième
; Au sujet des Serments et la Révérence qui leur est Due ; À propos du Saint
Sabbat ; À propos de l'Honneur à Rendre aux Parents.}
....
La traduction de Yonge comprend ici un titre
traité séparément : Sur le Nombre Sept. Sa division suivante commence
et se termine par le chiffre romain I (= X dans Loeb). Le texte suit la
numérotation de Loeb.
X. (39) Le commandement suivant est celui
concernant le septième jour sacré, dans lequel est compris un nombre infini
de la plupart des festivals les plus importants. Par exemple, il y a la
libération de ces hommes qui, par nature, étaient libres, mais qui, en
raison de quelque nécessité imprévue de l'époque, sont devenus esclaves,
laquelle libération a lieu tous les sept ans. Là encore, il y a l'humanité
de créanciers envers leurs débiteurs, puisqu’ils pardonnent à leurs
compatriotes leurs dettes tous les sept ans. De plus, il y a le repos
accordé à la terre fertile, que ce soit dans la campagne ou dans le pays
montagneux, qui a également lieu tous les sept ans. En outre, il y a ces
ordonnances qui sont établies pour la cinquantième année. Et de toutes ces
choses, la narration dénudée (sans chercher aucune signification intérieure
et figurative) est suffisante pour conduire ceux qui sont bien disposés à
perfectionner la vertu et à rendre plus dociles et maniables même ceux qui
sont les plus obstinés et têtus dans leurs dispositions. (40) Or, nous avons
déjà assez longuement parlé de la vertu du nombre sept, expliquant quelle
nature il a par rapport au nombre dix, et aussi quelle connexion il a à la
dizaine elle-même, et aussi au nombre quatre, qui est le fondement et la
source de la dizaine. Et maintenant, après avoir été composé en un ordre
régulier à partir de l'unité, il produit en ordre régulier le nombre parfait
vingt-huit ; étant multiplié selon une proportion régulière égale en toutes
ses parties, il rend enfin à la fois un cube et un carré. J'ai également
montré comment il y a un nombre infini de beautés qui peuvent être extraites
d'une contemplation attentive de ce nombre, sur lesquelles nous n'avons pas
le temps de nous étendre maintenant. Mais nous devons examiner chacune des
questions particulières qui se présentent à nous comme étant comprises en
celui-ci, en commençant par la première. La première question à considérer
est celle des Festivals. [La traduction de Yonge inclut ici un titre traité
séparé : Montrer que les Festivals sont au Nombre de Dix. Ce "traité"
commence avec le chiffre romain I (= XI dans Loeb), énumère chacun des dix
festivals individuellement, et s'étend jusqu’au numéro 214 de Loeb. Le texte
suit la numérotation de Loeb.]
XI. (41) Maintenant, il y a dix festivals en
tout, comme la loi les établit.
Le premier est celui dont quiconque sera
peut-être surpris d'entendre appeler un festival. Ce festival a lieu chaque
jour.
Le deuxième festival est le septième jour,
que les Hébreux dans leur langue maternelle appellent le sabbat.
Le troisième est celui qui suit la
conjonction, c’est-à-dire qui arrive le jour de la nouvelle lune de chaque
mois.
Le quatrième est celui de la Pâque, qui est
appelé la Pâque.
Le cinquième est les premiers-fruits de
l’orge -- la gerbe sacrée. [Notez que la Gerbe Agitée est l'un des Dix
festivals de la période du Temple]
Le sixième est la fête des pains sans
levain, après laquelle cette fête est célébrée, ce qu’elle est en réalité.
Le septième jour des septièmes jours.
Le huitième est le festival de la lune
sacrée, ou la fête des trompettes.
Le neuvième est le jeûne.
Le dixième est la fête des Tentes ou
Tabernacles, qui est le dernier de tous les festivals annuels, se terminant
de manière à rendre le nombre parfait de dix. Nous devons maintenant
commencer avec le premier festival.
[Notez que Philon combine ici le Dernier
Grand Jour avec la Fête des Tabernacles formant Dix au lieu de Onze]
Nous remarquons ici que dans l'introduction en traitant de la troisième
Fête, à savoir la Nouvelle Lune, Philon utilise un terme qui a été traduit après
la conjonction et que d’autres ont traduit comme suivant dans le
sens de “selon” ou “tel que déterminé par” la conjonction. Toutefois, il
précise ce point en disant lequel se produit le jour de la Nouvelle Lune
de chaque mois. Le texte est donc tout à fait clair : la Nouvelle Lune
est le jour où se produit la conjonction. Dans les explications qui suivent,
Philon continue ensuite en affirmant que le mois va d'une conjonction à
l'autre, telle que déterminée dans les écoles d'astronomie, comme cela a été
cité précédemment.
Il ne peut donc y avoir aucune erreur.
La Nouvelle Lune a lieu le jour de la conjonction, telle que déterminée par
les écoles de Jérusalem. Ajourner la Nouvelle Lune, comme cela est fait par
le Judaïsme, revient à ajourner tous les festivals et à les rendre sans
valeur. C’est tout simplement faire un pied de nez à Dieu et à Ses Lois.
C’est sur la Nouvelle Lune que dépende toutes les fêtes subséquentes.
La traduction de Yonge ommettait une
partie du paragraphe 140 et les textes des paragraphes 142-144 (qui sont
fournis ici) et explique le timing ainsi que la théologie sous-jacente à la
Nouvelle Lune, et pourquoi elle est calculée en fonction de la conjonction,
et pourquoi le jour de la Nouvelle Lune est le jour de la conjonction
elle-même.
LE TROISIÈME
FESTIVAL
XXVI. (140)
En suivant l'ordre que nous avons adopté, nous abordons maintenant le
troisième festival, celui de la nouvelle lune. Tout d'abord, parce qu’elle
marque le début du mois, et que tout commencement, qu’il s’agisse du nombre
ou du temps, est digne d’honneur. Deuxièmement, parce qu'à ce moment-là,
rien dans l'ensemble du ciel ne se trouve privé de lumière. (141) En
troisième lieu, parce qu'à cette période, le corps céleste le plus puissant
et le plus important vient en aide au corps céleste moins important et plus
faible ; car, au moment de la nouvelle lune, le soleil commence à illuminer
la lune d’une lumière perceptible aux sens, et puis elle affiche alors sa
propre beauté aux regards. Cela constitue, semble-t-il, une leçon évidente
de bonté et d’humanité pour les hommes, leur enseignant qu’ils ne doivent
jamais hésiter de partager leurs biens avec autrui, mais qu’à l’image des
corps célestes, ils doivent chasser l’envie et la bannir de leur âme. {17}
{les paragraphes 142-144 ont été omis dans la traduction de Yonge en raison
des lacunes de l’édition Mangey sur laquelle il s’appuyait, sont ici
traduits à nouveau pour cette édition.} (142) La quatrième raison est que,
de tous les corps dans le ciel, la lune parcourt le zodiaque dans le temps
le plus court : elle accomplit sa révolution en un mois. Pour cette raison,
la loi a rendu hommage à la fin de son cycle, le moment où la lune revient
au point initial d’où elle avait commencé son parcours, en faisant de ce
jour une fête, pour qu'elle puisse encore nous enseigner d’excellentes
leçons, à savoir que dans les affaires de la vie, nous devrions faire en
sorte que les fins soient en harmonie avec les débuts. Cela se produira si
nous tenons les rênes sur nos premières impulsions par la force de la
raison, sans leur permettre de rejeter tout frein et de se déchaîner comme
des animaux sans gardien pour conduire le troupeau.
http://www.earlyjewishwritings.com/text/philo/book28.html
Comme nous l'avons mentionné
précédemment, la traduction de Yonge ne contient pas l'intégralité du texte
du paragraphe 140 tel que présenté par Colson, et les paragraphes 142-144
sont absents, ayant apparemment été perdus ou supprimés, ce qui brouille la
compréhension exacte de la nature des Nouvelles Lunes.
Cependant, le paragraphe précédent ne
laisse aucun doute quant à l'époque et à la manière dont elles étaient
déterminées.
Par conséquent, il n’existe aucune
autorité justifiant l’adoption d’un autre système, comme celui formulé par,
et à partir de, l'ère du Rabbin Hillel II (vers l’an 358) jusqu'au onzième
siècle. La base du calcul du Molad de Tishri est établie de manière à
introduire une série d'ajournements dans l'année juive. Ces ajournements
garantissent que les Sabbats et les Jours Saints n'ont pas à être observés
en séquence, sauf dans les cas où il n'y a pas de choix. Cela s’explique par
le fait que les Pharisiens et leurs successeurs, les Rabbins, ont rendu les
Sabbats de Dieu si contraignants que le système des Jours Saints est devenu
un fardeau. Plus grave encore, les Nouvelles Lunes elles-mêmes témoignent
contre la validité de ce système. Malgré la preuve claire des cieux et des
Lois, telles qu'établies depuis la création, on prétend aujourd’hui que le
calendrier Hillel fait autorité et que les Nouvelles Lunes ne peuvent pas
être observées, parce que le Molad de Tishri désormais détermine le
temps des mois, qui ne coïncident plus entièrement avec les véritables
Nouvelles Lunes. Cette sorte de raisonnement circulaire est populaire parmi
les Juifs et les ministres des Églises qui observent les Fêtes, mais non les
Nouvelles Lunes.
L'autorité pour déterminer le
calendrier a été abandonnée aux instances rabbiniques, qui fonctionnent à
l'intérieur d'un système de calcul établi bien après l’époque de Christ et
des Apôtres. En réalité, l'Église a fait face en même temps à deux attaques
sataniques simultanés contre ses doctrines. Dès le Concile d'Elvira (vers
l’an 300), on commença à s'attaquer aux Sabbats. Au Concile de Nicée (vers
l’an 325), la doctrine de la Divinité a été remise en question et la fête
païenne de Pâques (Easter) a été harmonisée entre les différentes sectes.
Les autorités rabbiniques, quant à elles, ont cessé d'exercer leur pouvoir à
partir de Jérusalem (puis de Jamnia). Avec l'aide des rabbins babyloniens,
le Rabbin Hillel II a développé le calendrier Hillel et le calcul du
Molad de Tishri.
En l’an 366 EC, lors du Concile de
Laodicée, le Sabbat a été anathématisé. En l’an 381 EC, au Concile de
Constantinople, la doctrine de la Trinité a été débattue et, au Concile de
Chalcedoine en l’an 451, elle a été formulée définitivement. Le calendrier
Hillel doit donc être compris pour ce qu'il était et pour ce qu'il est. Il
faisait partie d'une attaque soutenue contre les doctrines et les pratiques
religieuses de l'Église et du peuple de Dieu, orchestré par un système
apostat. Depuis au moins l’an 358, Juda n’a plus observé correctement les
Jours Saints de Dieu. De même, les Églises de Dieu qui suivent le calendrier
juif de Hillel ne célèbrent pas ces jours conformément à la vérité.
L'affirmation selon laquelle la Fête
des Tabernacles devrait être prolongée à neuf jours si un Sabbat
hebdomadaire suivait le Dernier Grand Jour repose sur une supposition
erronée : celle que le Sabbat aurait une signification particulière au-delà
de son observance hebdomadaire lorsqu’il succède à une fête. Si de tels
ajournements avaient été prévus, ou si de telles exceptions devaient être
faites, la Loi les aurait alors mentionnés. Or, ils ne figurent pas nulle
part dans les Écritures, et il n’existe pas la moindre preuve qu’ils aient
jamais été appliqués, envisagés ou même imaginés avant l’an 344 EC. Certains
considèrent l'année 344 comme étant celle où le nouveau calendrier a été
présenté dans certaines localités (Ency.
Judaïca, art. Hillel (II ; 330-365 EC)). En dépit du fait que les
Samaritains (et les Sadducéens qui étaient déjà disparus, à ce moment-là)
aient calculé la conjonction lunaire pendant des siècles, les Juifs ont plus
tard prétendu qu'il n'y avait aucun système établi. Au temps de la Mishnah
(vers l’an 200 EC), il n’y aurait eu, prétend-on, aucune méthode de calcul
en vigueur, car toute la législation
de la Mishnah repose sur la présupposition que, sans aucun système de calcul
préalable, chaque Nouvelle Lune commençait au moment où la Nouvelle Lune
devenait visible (Schürer, ibid., Vol. 1, p. 591). Cette détermination
se faisait sur le témoignage de témoins fiables devant la cour à Jérusalem
et, plus tard, à Jamnia (Schürer, ibid.).
La durée de chaque mois n'était pas
fixée à l’avance. Ceci est confirmé par les deux textes législatifs de la
Mishnah (cités par Schürer) :
(1) mErub. 3:7; 'si, avant le Nouvel An,
un homme craignait que [le mois Elul] puisse être intercalé…' [Il ressort
clairement de mSheb. 10:2 que la règle postérieure, selon laquelle Elul
devait toujours compter 29 jours, n'existait pas à ce moment-là (note de bas
de page 11)] (2) mArak. 2:2, 'Durant une année, il n'y a jamais moins de
quatre mois 'complets' [de trente jours], et il n'est pas nécessaire de
prendre en compte plus de huit mois'.
Schürer commente ces passages ainsi :
Le premier passage révèle qu'en aucun cas
il était déterminé à l'avance si un mois devait compter 29 ou 30 jours. Le
deuxième passage montre à quel point le calendrier était incertain sous ce
système empirique : même à l'époque de la Mishnah (deuxième siècle de notre
ère), on considérait possible qu'il puisse y avoir des années durant
lesquelles il y avait seulement quatre mois de trente jours, et d'autres
durant lesquelles il y en avait huit (ce qui aurait pu faire varier l’année
lunaire entre 352 et 356 jours, alors qu’en réalité elle dure 354 à 355
jours) (voir note de bas de page 12 p. 592, ibid.).
(2) Le système d'intercalations n'était
toujours pas établi au deuxième siècle de notre ère. Il est vrai que Julius
Africanus affirme que les Juifs, comme les Grecs, intercalaient trois mois
tous les huit ans ; [Julius Africanus dans Euseb.
Demonstr. evang. viii 2, 54 =
Syncellus, éd. Dindorf 1, p. 611 = M. J. Routh
Religiquiae Sacrae II, p. 302 ...]
et il n'y a aucune raison de douter de cette déclaration concernant son
propre temps (la première moitié du troisième siècle de notre ère), bien que
ce soit inexact en ce qui concerne les Grecs, dont la majorité avait depuis
longtemps adopté le cycle plus précis de dix-neuf ans. C'est aussi
généralement valable pour le temps de Jésus, parce que, même avec la méthode
purement empirique, trois intercalations sur huit ans étaient un résultat
qui s’imposait naturellement. Néanmoins, la connaissance de ce cycle de huit
ans dans la section astronomique du
Livre d'Enoch et du Livre des
Jubilés reste toujours extrêmement vague ; et il n'était pas encore
intégré à un système intercalaire fixe (ibid.).
Ce texte démontre que l'année pouvait
atteindre 352-356 jours dans certains cas, alors que les ajournements du
calendrier appliquent la règle de 354-355 jours— une règle arbitraire et non
fondée.
Schürer met en lumière l’absurdité de
construire un calendrier basé sur l'un ou l'autre de ces systèmes du
Livre d'Enoch ou du
Livre des Jubilés (ibid., pp. 592-593).
La note 12 en bas de la page 592
précise :
Dans le contexte du passage cité (m Arak.
2:2), on donne des limites minimales et maximales possibles en ce qui
concerne les choses les plus diverses. L'oscillation mentionnée ci-dessus
dans la durée de l'année était donc observée, en réalité, et, au temps de la
Mishnah, elle était toujours considérée comme possible. En réalité, cette
affirmation parut si étonnante aux autorités du Talmud de Babylone qu’elles
tentèrent de lui donner une nouvelle interprétation (voir bArak 8b-9a ;
Zuckerman Materialen, pp. 64 et suiv., (ibid.).
Ignorant les preuves apportées par les
Samaritains, Schürer soutient que le calendrier, à l’époque de la Mishna,
était déterminé uniquement par observation empirique, sans aucun calcul
préalable, comme le suggéreraient les deux règles suivantes :
(1) mMeg. 1:4, 'Si la Megillah (le rouleau
d'Esther) a été lu au Premier Adar et que l'année est intercalée, il doit
être lu de nouveau au Second Adar';
(2) mEduy. 7:7, '[R. Joshua et R. Papias]
ont témoigné que l'on peut déclarer l'année une année bissextile à tout
moment pendant Adar ; car précédemment, cela pouvait être fait seulement
jusqu'à Purim. Ils ont témoigné aussi que l'année peut être déclarée une
année bissextile sous certaines conditions. Une fois, quand Rabban Gamaliel
était parti en voyage pour obtenir l'autorisation du gouverneur de Syrie et
qu’il avait été absent longtemps, l'année a été déclarée une année
bissextile à condition que Rabban Gamaliel l'approuve. À son retour, il a
dit, "j'approuve" ; et ainsi ce fût une année bissextile'.
La règle concernant la lecture d'Esther
n'indique pas une incertitude observationnelle, mais plutôt la règle en
vigueur qu'Esther devait être lue également dans le mois intercalé. Elle ne
fait aucunement référence à quelque incertitude que ce soit quant à
l'intercalation.
Pourtant, Schürer affirme avec
certitude qu'il n'y avait absolument aucun calcul à l'avance (Schürer,
ibid., p. 593).
La deuxième référence ci-dessus laisse
entendre que l'intercalation ne pouvait initialement être déclarée qu’avant
Purim. Cependant, cette règle elle-même est, au plus tôt, post-babylonienne.
En réalité : Les Samaritains annonçaient l'intercalation au moins huit mois
à l'avance. Les Sadducéens n'avaient pas une connaissance et un système
moindres, eux aussi d'un système précis et cohérent. Il est plus probable
que le système rabbinique, en contradiction avec les textes bibliques,
n'avait aucune méthode suffisamment rigoureuse pour être acceptée par le
peuple — du moins après la destruction du Temple.
La règle selon laquelle il était décidé
d'intercaler ou non un mois est très simple :
La fête de Pâque, qui doit être célébrée à
la pleine lune du mois de Nisan (14 Nisan), devait toujours avoir lieu après
l'équinoxe de printemps [meta isemerian earinen]... Anatolius, dans un
fragment d’une grande importance pour l'histoire du calendrier juif,
conservé dans Eusebius HE vii 32,
16-19, la caractérise comme l’opinion unanime de toutes les autorités
juives... Les déclarations de Philon et de Josephus s'accordent aussi avec
cela. Par conséquent, si l'on constatait vers la fin de l'année que Pâque
risquait de tomber avant l'équinoxe de printemps, un mois supplémentaire
était intercalé avant Nisan (Schürer, ibid., p. 593).
Schürer insère “(14 Nisan)” ici dans le
texte, en se basant sur le fragment important d'Anatolius, qu'il considère
comme montrant que le 14 Nisan doit tomber après l'équinoxe (voir
Ante-Nicene Fathers, Vol. VI, pp.
147ff.). Cette question est examinée dans le document
Les
Disputes Quartodécimanes (No. 277). Au XXe siècle, il
a été admis que le 14 Nisan pouvait coïncider avec l’équinoxe, mais cela
pourrait ne pas être le cas, comme nous le verrons. Le véritable problème
semble venir d’Anatolius, selon lequel le sacrifice à la fin du 14 Nisan
doit avoir lieu sous la pleine lune, ce qui signifie qu’il parle de
l’équinoxe de printemps précédant le sacrifice à 15h00 à la fin du 14 Nisan,
marquant ainsi le début de la nuit du 15 du Premier mois. Cette question
revêt une grande importance pour le début de l'année. Anatolius commet
également une erreur significative dans ce texte concernant le début et la
fin des Pains sans levain, qui est contredite par la source de la Bible
ainsi que les pratiques des Samaritains et autres (cf. ibid. et
No. 277). D’après une lecture soignée d'Anatolius, la règle est que
le moment de l'équinoxe doit précéder le sacrifice de 15h00, l'après-midi du
14 Nisan. S'il ne le fait pas,
l'année doit être intercalée. Ce calcul était et est calculé des mois, voire
des années à l'avance.
Josephus précise par ailleurs que cela
se produisait pendant que le soleil était dans le signe du Bélier, ce qui
rend le système plus précis, mais ce fait est omis. Il est important que Schürer
note que les Grecs et les Babyloniens (les Égyptiens, avec leur année
solaire, n’étaient pas concernés ici) possédaient depuis des siècles un
calendrier fixe basé sur des calculs précis. Les Babyloniens avaient un tel
calendrier sous les Perses, et les Samaritains et les Sadducéens
déterminaient le calendrier longtemps à l'avance, selon la conjonction. Il
est impossible que les Juifs n'aient pas été au courant de ce système.
L'argument de Schürer sur l’entêtement du culte face à d’autres
connaissances est une remarque révélatrice, bien que pas dans le sens qu’il
entendait.
Seule l'association du calendrier avec le
culte religieux, ainsi que l'opposition obstinée de ce culte à toutes
réformes scientifiques, rendent un tel état des choses compréhensible. Mais,
à la fin, la connaissance scientifique a fini par s’imposer ici aussi, et
ce, depuis Babylone. Les Babyloniens, Mar Samuel à Nehardea et le Rabbin
Adda bar Ahaba à Sura, tous deux du troisième siècle de notre ère, sont
reconnus comme étant les rabbins qui ont apporté une contribution de manière
particulièrement importante au système du calendrier. Ce dernier était bien
au courant et avec précision le cycle de dix-neuf ans dans sa forme
améliorée, que lui avait donnée Hipparchus. L'introduction en Palestine d'un
calendrier fondé sur ce cycle doit être attribuée au patriarche Hillel dans
la première moitié du quatrième siècle de notre ère (Schürer, p. 594).
Pourquoi ont-ils résisté à la
connaissance d’un système entier qui les entourait, qui était présent parmi
eux, et qui avait été utilisé pendant la période de Temple ? Il existe une
autre réponse à ce problème, que Schürer hésite à fournir – une réponse
pourtant évidente. Le système empirique permettait aux rabbins d’ajuster les
déclarations pour se confirmer aux contraintes pesantes imposées à la Foi
par les traditions, quant à l'observance du Sabbat, des Nouvelles Lunes et
des Fêtes. Le cycle de 19 ans était connu depuis des siècles et était très
ancien en Orient. Par exemple, leurs capacités en cartographie reposaient
sur des connaissances astronomiques supérieures à celles de l'Europe lors de
la Réforme. Nous disposons de preuves archéologiques indiquant que les
rebelles de Bar Kochba auraient atteint l'Amérique (voir C. Gordon,
Before Columbus, London, 1971).
Cependant, ce n'est que lorsque le système de calcul permettant les
ajournements d'être connus à l'avance a été suffisamment perfectionné que le
système rabbinique postérieur a accepté les méthodes de calcul à l'avance.
Le système en Palestine n'était pas une méconnaissance des calculs. Ils
possédaient ces connaissances et les appliquaient durant toute la période du
Temple. Le problème résidait plutôt dans l'absence d'un système précis
permettant d'observer les Fêtes dans le cadre rigide des traditions qui leur
avaient été imposées. Ce n'est pas arrivé avant le quatrième siècle EC. Sans
ces traditions – en elles-mêmes invalides –, le système de calcul aurait pu
rester en usage comme cela l'avait été de nombreux siècles auparavant.
C'étaient précisément pour ces traditions que Christ avait condamné les
Pharisiens.
Le système correct de calcul du mois
basé sur la Nouvelle Lune est donc parfaitement prévisible. À partir de la
Nouvelle Lune (la pleine noirceur), une année peut comporter un plus grand
nombre de mois de 30 jours. On reviendrait ainsi aux observations
antérieures à la tradition, qui comptaient jusqu'à huit mois de trente jours
(voir plus haut). La Pâque doit toujours tomber après l'équinoxe de
printemps. La Nouvelle Lune peut précéder l'équinoxe jusqu'à quatorze jours.
Le processus de la Nouvelle Lune est
aussi étroitement lié avec le système des Marées de Printemps et des Marées
de Mortes-Eaux. Les Marées de Printemps se produisent toujours lors des
Pleines Lunes et des Nouvelles Lunes. Les Marées de Mortes-Eaux se
produisent lors des premiers et derniers quartiers (voir Annexe).
On voit que les règles qui se sont
développées révèlent un processus de raffinement visant à privilégier la
tradition au détriment des Lois de Dieu, car ces traditions ont rendu
l'observation des Jours Saints particulièrement contraignante.
L'argument selon lequel le calendrier
relève de la responsabilité des Juifs, en tant que dépositaires des
Oracles de Dieu, repose sur une compréhension erronée qui interprète mal
la signification des Écritures (voir le document
Les Oracles de Dieu (No.
184)).
Une incohérence flagrante dans le
raisonnement des partisans de l'autorité juive, au sein des corps religieux
qui suivent l'argument de l'autorité juive, est celui-ci :
C'est là un raisonnement incohérent.
Les Nouvelles Lunes sont un élément
central. Les Jours Saints sont déterminés en fonction des Nouvelles Lunes et
leurs calculs restent précis depuis des siècles.
Les Nouvelles Lunes doivent être
observées à partir de leur occurrence réelle, et non pas suite à une
adaptation ou un ajournement.
Les arguments contre l'observance des
Nouvelles Lunes, fondés sur l’idée qu'elles seraient rendues impossibles à
cause des rajustements et des ajournements, à partir du calcul du Molad de
Tishri, reposent sur de fausses prémisses et sont formellement absurdes. De
tels arguments supposent qu'il existeraient une certaine validité à cette
pratique - ce qui n'est pas le cas - pour ensuite s'en servir pour s'opposer
à l'observation d'une institution biblique que le Messie déclare clairement
qu'il rétablira et imposera à toutes les nations lorsqu'il régnera depuis
Jérusalem (Ésaïe 66:23). Toute chair viendra adorer Dieu lors des jours de
Sabbats et de Nouvelles Lunes. Les Fêtes sont également obligatoires, comme
le monter Zacharie 14:16-19. Ce Calendrier Sacré de Dieu sera imposé par le
contrôle des récoltes et de l'approvisionnement en nourriture. Christ est le
même hier, aujourd'hui et demain (Hébreux 13:8). Si le Messie l'exigera de
toutes les nations à ce moment-là, il l'exige dès à présent de ses élus. Les
arguments contre les Nouvelles Lunes basés sur le Molad de Tishri partent du
postulat qu'il y a une certaine validité pour le calendrier Hillel et ses
ajournements, ce qui n'est pas le cas. En effet, de tels arguments prouvent
que le calendrier Hillel ou juif moderne est incompatible avec la Parole de
Dieu et l'observance correcte de Son Calendrier Sacré.
Après avoir déterminé le nouveau
calendrier, Hillel II a déclaré qu'il resterait en vigueur jusqu'à ce que le
Messie vienne. Cette déclaration a été faite en pleine conscience qu'il
n'avait aucun fondement biblique et que le Messie devrait en redéfinir le
système. Hillel savait, d’après Ésaïe 66:23, que les Nouvelles Lunes
seraient réintroduites quand le Messie viendrait, et comprenait donc que son
propre système n'aurait aucune validité pour la restauration millénaire. Le
fait est que le Messie n'aurait jamais toléré un tel système, car il
transgresse la Loi par la tradition. Christ avait déjà condamné les Scribes
et les Pharisiens à cause de leurs traditions, près de trois cents ans plus
tôt. Christ a mis fin à leur autorité lors de l'ordination des Soixante-dix
(Luc 10:1,17).
Matthieu 15:2-6 Pourquoi tes disciples
transgressent-ils la tradition des anciens ? Car ils ne se lavent pas les
mains, quand ils prennent leurs repas. 3 Il leur répondit : Et
vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu au profit de votre
tradition ? 4 Car Dieu a dit : Honore ton père et ta mère ; et :
Celui qui maudira son père ou sa mère sera puni de mort. 5 Mais
vous, vous dites : Celui qui dira à son père ou à sa mère : Ce dont j'aurais
pu t'assister est une offrande à Dieu, n'est pas tenu d'honorer son père ou
sa mère. 6 Vous annulez ainsi la parole de Dieu au profit de
votre tradition. (LSG)
Les rabbins savent que le calendrier
est erroné, et certains s’en inquiètent (cf.
Pourquoi la Pâque est-elle
aussi Tardive en 1997 ? (No. 239)). L'altération du
calendrier s'est produite par intermittence pendant un certain temps. Dieu
condamne l'avilissement de Ses Fêtes sous ces diverses formes, par
l'intermédiaire d’Ésaïe. La condamnation prononcée par Ésaïe concernait
autant l'esprit dans lequel elles étaient observées et les injustices
perpétrées par la nation avant, pendant et après ces célébrations, que le
fait de manipuler le calendrier. Cependant, Jéroboam a compris clairement ce
que Dieu pensait de l'ajournement des Fêtes (voir le document
Jéroboam et le Calendrier Hillel (No. 191)).
Ésaïe 1:13-14 Cessez d'apporter de vaines
offrandes : J'ai en horreur l'encens, les nouvelles lunes, les sabbats et
les assemblées ; je ne puis voir le crime s'associer aux solennités. 14 Mon
âme hait vos nouvelles lunes et
vos fêtes ; elles me sont à
charge ; je suis las de les supporter. (LSG)
L'accent est mis ici sur
vos Nouvelles Lunes et vos
Fêtes. Les pratiques condamnées ici ne sont pas les Nouvelles Lunes et Fêtes
instituées par Dieu. Mais
celles qui ont été perverties par les hommes et leurs traditions. Cette
corruption provient : Des pratiques et attitudes des participants durant
celles-ci, et de la manipulation du calcul de la Nouvelle Lune, affectant
ainsi le moment où ont lieu les Fêtes. Une Nouvelle Lune erronée signifie
une date de Fête erronée et la transgression de la Loi de Dieu. La simple
observation visuelle ne saurait justifier une incertitude concernant la
Nouvelle Lune et les Fêtes.
Le Calendrier est basé sur la Nouvelle
Lune, un événement astronomique précis qui est parfaitement prévisible et
qui est l'événement établi par la Loi biblique comme base de détermination
des systèmes de Jours Saints. Cet événement est calculé selon l'heure locale
de Jérusalem pour le situer dans une journée terrestre cohérente.
Cette journée terrestre constitue une
période de 24 heures, calculée du coucher du soleil (crépuscule) au coucher
du soleil (crépuscule) à l'équinoxe, , ou en d'autres termes,
approximativement de 18h00 à 18h00. Ce principe revêt une importance
particulière pour le Premier mois (Nisan) et le Septième Mois (Tishri), car
ils sont les plus proches des équinoxes.
Le système entier du calendrier est
fondé sur le Jubilé. Le Jubilé est un cycle de cinquante ans, qui se reflète
dans la construction du Temple, de l'Église et dans la structure de la
Bible. Certains auteurs juifs et samaritains postérieurs (cf. Bowman
Samaritan Documents, loc. cit., ch. 2,
Tolidah et Lévitique 25:10-11) ont tenté, à tort, d’en faire un
cycle de quarante-neuf ans à partir du deuxième Jubilé. Le Jubilé représente
la vie de l'homme et ses cinquante ans de croissance. Les Lois sur
lesquelles il repose sont couvertes dans le document
La Loi et le Quatrième
Commandement (No. 256).
Il est composé de sept cycles de sept ans chacun. Les récoltes sont
accordées dans le Calendrier tous les six ans, afin que l'Année de Sabbat
puisse être observée (Lévitique 25:3-7). La Loi est lue chaque Année de
Sabbat lors de la Fête des Tabernacles (Deut. 31:10-13). La structure de la
Loi et des Prophètes, telle qu'elle est lue lors de la fête sabbatique
(préparée à partir de la Lecture de la
Loi 21/40 ou l’année de Sabbat 1998) est expliquée dans les documents
sur
La Loi et les Commandements
(les numéros 251-263) ; (cf. aussi le document
La
Loi de Dieu [L1]).
Une triple récolte est accordée lors de
la quarante-huitième année du Jubilé, durant la sixième année du dernier
cycle, afin que les deux années, le Sabbat et le Jubilé, puissent être
observées (Lévitique 25:21). Cette année du Jubilé est comptée à partir du
Jour des Expiations de la quarante-neuvième année, jusqu’au Jour des
Expiations de la cinquantième année ou Jubilé, où toutes les terres
retournent à leurs propriétaires tribaux. Toutes les valeurs des terres sont
calculées sur cette base (Lévitique 25:15). Cette année est observée, et le
Jubilé est sonné le Jour des Expiations de la quarante-neuvième année
(Lévitique 25:8-9), puis sanctifié pendant un an jusqu'au Jour des
Expiations de la cinquantième année (Lévitique 25:9-13), afin que les terres
puissent ensuite être labourées et ensemencées pour la récolte de printemps
en Abib, la Première année du Jubilé suivant. Cette année (la 50ème)
est une huitième année normale du cycle (Lévitique 25:22).
Le Jubilé a lieu les années 24 et 74
AEC, puis 27 et 77 EC, à chaque siècle. Le prochain Jubilé, le quarantième
Jubilé depuis le ministère du Messie et le quarante-neuvième Jubilé depuis
la reconstruction du Temple et la restauration de la Loi sous Esdras et
Néhémie, aura lieu lors de l'année sacrée 2027/8. L'année 2028 marquera le
début du Jubilé des Jubilés et du nouveau règne millénaire du Messie, comme
1/50 (cf.
La
Lecture de la Loi avec Esdras et Néhémie (No. 250),
La
Signification de la Vision d'Ézéchiel (No. 108),
Le
Moment de la Crucifixion et de la Résurrection (No. 159)
et
Les
Grandes Lignes de la Chronologie de L’Âge (No. 272)).
Le Calendrier de Dieu est en parfaite
adéquation avec Son Plan exécuté conformément à ce Calendrier depuis des
millénaires. Il est en parfaite harmonie avec Sa Loi.
Si Dieu avait voulu nuancer (modifier)
ou ajuster Son système, Il aurait donné des instructions claires, comme Il
l’a fait pour tous les autres aspects de Sa Loi. Lorsqu’Il est silencieux
sur un sujet, nous pouvons en déduire en toute sécurité qu'il n'y a aucune
base pour un système qui remettrait en cause ce qu'Il a établi. C’est Dieu,
et non Juda, qui a autorité sur les Écritures immuables et sur Son propre
Calendrier.
Addendum :
Le calendrier samaritain est déterminé
en fonction de la conjonction. Tout comme celui des Sadducéens et du
sacerdoce durant la période du Temple, il était identique sur ce point,
ainsi que dans la détermination de la Pentecôte, qu'ils ont déterminée comme
tombant le dimanche. Ce qui est moins bien compris, c'est qu'ils ont différé
sur un aspect, à savoir celui de la détermination de l'équinoxe et du début
de l'année. Cette distinction a ainsi fait que le calendrier samaritain est
décalé d’un mois par rapport au calendrier du Temple, environ soixante pour
cent du temps, bien que tous les deux aient été déterminés selon la
conjonction. Cet aspect est expliqué dans la nouvelle édition du document
La
Lune et le Nouvel An (No. 213) et est également
examiné dans la dernière édition de
Jéroboam et le Calendrier
Hillel (No. 191).
q
ANNEXE A
La place des équinoxes dans la détermination des Fêtes
Philon, un Juif
d'Alexandrie au cours de la vie de Christ, a enseigné sur le Calendrier du
Temple et a exposé dans son ouvrage sur les Lois Spéciales que les équinoxes
traditionnels ont lieu au premier et au septième mois. Cela
signifie qu'il croyait que la nouvelle lune AVANT le traditionnel Équinoxe
Vernal est le premier mois de l'année !
Philon poursuit
en disant [dans LES LOIS SPECIALES, II, (153) page 582 LE CINQUIEME FESTIVAL
XXVIII.] "Bien que le mois, "dans lequel" l'équinoxe d'automne se produit
soit le premier en séquence en fonction des orbites solaires, on ne le
considère pas comme le premier dans la loi.”
http://www.earlyjewishwritings.com/text/philo/book28.html
Philon dit ici que le mois au cours duquel l'équinoxe d'automne ou du Nord se
produit est le premier mois de l'année en fonction de l'orbite solaire, mais
n’est pas considéré comme le premier dans la loi,
c'est-à-dire que
le mois/lune au
cours duquel l'équinoxe d'automne arrive est le septième mois, bien que cela
soit le premier selon l'orbite solaire. Le mois au cours duquel
l'équinoxe de printemps au nord
se produit est le
premier mois de l'année selon la loi, mais le septième selon l'orbite solaire.
Ainsi, Hillel est une hérésie.
Il écrit aussi
SUR LA CRÉATION (116) Page 17 :
“Et le soleil,
qui préside le jour, fait deux équinoxes chaque année, l’un au printemps,
l’autre à l'automne. L'équinoxe de printemps dans la constellation du Bélier et
celui d'automne dans celle de la Balance sont la démonstration la plus évidente
possible de la dignité divine du chiffre sept.”
L'affirmation
selon laquelle chaque équinoxe a lieu dans une séquence de sept mois est obtenue
en comptant de Un à Sept avec cinq mois entre le premier et le septième, et
après le septième comme cinq jusqu’au premier mois à la fin du second sept en
tant que la prochaine séquence de Sept pour arriver au premier mois.
La citation utilisée par certains comme “Car chacun des équinoxes a lieu
“dans” le septième mois, au cours duquel les hommes sont expressément
commandés par la loi de célébrer les festivals les plus grands et les plus
populaires et complets ; car c'est grâce
à ces deux
saisons, que tous les fruits de la terre sont engendrés et amenés à la
perfection ; le fruit du grain, et toutes les autres choses qui sont semées
est dû à
l'équinoxe de
printemps, et celui de la vigne ainsi que de toutes les autres plantes qui
portent des baies dures, lesquelles existent en grand nombre, est dû à
l’équinoxe d’automne".
http://www.earlyjewishwritings.com/text/philo/book1.html
FLACCUS à la page 735 du chapitre 14 verset 116 déclare : "Ce fut le malheur
sans précèdent qui a frappé Flaccus dans le pays dont il était le gouverneur,
étant fait prisonnier comme un ennemi à cause des Juifs, ... au temps de son
arrestation, car c’était le festival général des Juifs au moment de l'équinoxe
d'automne, au cours duquel il est la coutume des Juifs d’habiter sous des tentes
;"
http://www.earlyjewishwritings.com/text/philo/book36.html
LES LOIS SPÉCIALES, I. Remarquez aussi que, d'après
ce texte,
la Nouvelle Lune du Nouvel An est une fête sacrée tout aussi bien, les nouvelles
lunes exigeant des sacrifices spéciaux.
“(180) Pour la fête qui commence le mois sacré, {23} {la signification exacte de
ieromeμnia est incertaine. La meilleure explication du terme a été suggérée par
un scholiaste sur Pindar Nem. 3.2 qui a expliqué que les débuts de mois étaient
sacrés (A. B. Drachmann, Scholia Vetera dans Pindari Carmina [3 vol, Leipzig:.
B. G. Teubner, 1903û27] 3:42). Ainsi comprise comme la désignation de Philon
pour le jour de la fête qui ouvre le mois sacré, c'est ici toujours traduit par
"la fête qui commence le mois sacré."} il y a lieu d’offrir des sacrifices
doubles puisque la raison en est double : la première, puisque c'est la nouvelle
lune ; la seconde, puisque c’est la fête qui commence le mois sacré. En ce qui
concerne le fait que c’est la nouvelle lune, il est clairement indiqué que des
sacrifices équivalents à ceux des autres nouvelles lunes doivent être offerts.
Concernant le fait que c’est la fête qui commence le mois sacré, les dons sont
doublés, à l’exception des jeunes taureaux. En effet, on
offre un au lieu de deux,
puisque le juge a
cru bon d'utiliser le caractère indivisible du nombre au lieu du nombre
divisible deux au début de l'année. (181) Dans la première saison - il appelle
le printemps et son équinoxe la première saison - il a ordonné que la fête qui
est appelée "la fête des pains sans levain" soit célébrée pendant sept jours et
a déclaré que tous les jours étaient égaux en honneur dans les services
religieux. Car il a commandé que chaque jour dix holocaustes soient sacrifiés
comme ils le sont pour les nouvelles lunes, ce qui rend le nombre total
d'holocaustes sauf ceux qui traitent de l'offrande pour le péché à soixante-dix.
(182) Car il pensait que la même raison régissait la relation de la nouvelle
lune au mois qui régit la relation entre les sept jours de la fête et l'équinoxe
qui a eu lieu dans le septième mois. En conséquence, il a déclaré sacré à la
fois le début de chaque mois et le début, composé du même nombre de jours que
les nouvelles lunes, de l’ensemble des sept mois. (183) Au milieu du printemps,
la récolte a lieu dans la saison au cours de laquelle les offrandes d’actions de
grâces sont offertes à Dieu provenant des champs,
parce qu'il a
produit des fruits en abondance et que les récoltes sont en train d’être
moissonnées. Cette fête est la fête la plus célébrée publiquement et est appelée
"la fête des premiers produits", nommée étymologiquement d’après la circonstance
que les premiers des produits, les premiers fruits, sont consacrés à cette
époque-là.”
http://www.earlyjewishwritings.com/text/philo/book27.html
LES LOIS SPÉCIALES, II
181.} parce que,
avant que la récolte annuelle soit procédée pour l’usage humain, le premier
produit du nouveau grain ainsi que le premier fruit qui est apparu sont offerts
en tant que premiers fruits. (180) Car il est juste et religieusement correct
que ceux qui ont reçu le plus grand don de Dieu, l'abondance des aliments les
plus nécessaires et les plus bénéfiques, et même les plus doux, n’en jouissent
pas ou n’en fassent aucun usage avant d’offrir les premiers fruits au
Pourvoyeur. Ils ne lui donnent rien, puisque toutes les choses et les
possessions et les dons sont à lui, mais, par un petit symbole,
ils manifestent leur reconnaissance et leur amour de Dieu
envers celui qui
n'a pas besoin de faveurs, mais qui comble de faveurs
continuellement et à profusion.
(181) Ou bien parce que le fruit du blé est surtout le
premier et le plus excellent de tous les produits.
(182) Et le pain est levé parce que la loi interdit à toute personne d’offrir
des pains sans levain sur l'autel ; non pas qu'il devrait y avoir une
contradiction dans les injonctions données, mais que d’une certaine manière le
don et la réception peuvent être d'une seule sorte ; la réception étant la
reconnaissance de ceux qui l'offrent, et le don une effusion certaine des
bénédictions habituelles sur ceux qui offrent. [...] {25} {ce passage dans son
entier semble être corrompu et inintelligible. Mangey souligne en particulier
que ce qui était interdit n’était pas d’offrir des pains sans levain, mais du
pain levé sur l'autel. Voir Exode 28.23:18} Non en effet que [...] {26} {une
partie de la section 183 a été omise dans la traduction de Yonge, car l'édition
sur laquelle Yonge a basé sa traduction, Mangey, ne
contenait pas
ce matériel. Ces
lignes ont été récemment traduites pour ce volume.}
http://www.earlyjewishwritings.com/text/philo/book28.html
LES LOIS
SPECIALES, 1, (186 -- page 551 (186) “Quand la troisième saison a lieu au
septième mois, à l'équinoxe d'automne, on célèbre, au commencement du mois, la
fête qui commence le mois sacré appelée "la fête des trompettes", et qui a été
discutée précédemment. Au dixième jour a lieu le jeûne qu’ils prennent au
sérieux -- non seulement ceux qui sont zélés en matière de piété et de sainteté,
mais même ceux qui ne font rien de religieux le reste du temps.”
LE DÉCALOGUE (161) à la page 532, "Mais au septième jour de la semaine, il a
attribué les plus grands festivals, ceux de la plus longue durée, aux périodes
de l'équinoxe à la fois du printemps et de l'automne de chaque année ; nommant
deux festivals pour ces deux époques, chacun d'une durée de sept jours ; celui
qui a lieu au printemps étant pour la perfection de ce qui est semé, et celui
qui tombe en automne étant une fête d'action de grâces pour l’approvisionnement
à la maison de tous les fruits que les arbres ont produits. Et sept jours ont
très justement été nommés au septième mois de chaque équinoxe, pour que chaque
mois puisse recevoir un honneur particulier d'un jour sacré de festival, dans le
but de régénérer et de réconforter l'esprit avec ses jours de congés."
http://www.earlyjewishwritings.com/text/philo/book26.html
LES LOIS
SPECIALES, II, page 582 LE CINQUIEME FESTIVAL XXVIII. (150) "Et il y a un autre
festival combiné avec la fête de la Pâque, ayant une utilisation de la
nourriture différente de celle habituelle, et non coutumier ; l'utilisation, à
savoir, des pains sans levain, duquel il tire son nom. ... Ce mois, étant le
septième (mois scriptural) à la fois en chiffre et en ordre, en fonction des
révolutions du soleil, est le premier en pouvoir ; (151)
c'est pourquoi
il est aussi
appelé le premier dans les écritures sacrées. Et la raison, comme je l'imagine,
est la suivante : L'équinoxe vernal est une imitation et une représentation de
ce commencement selon lequel ce monde a été créé.
En conséquence, chaque année, Dieu rappelle aux hommes la création du monde, et
cette vue met en avant le printemps, saison au cours de
laquelle
toutes les plantes fleurissent et s’épanouissent (152) c’est la raison pour
laquelle cela est très correctement défini dans la loi comme le premier mois
puisque, en quelque sorte, cela peut être considéré comme une empreinte du
premier commencement de tout, en étant estampé par celle-ci par un Sceau
archétypique. (153) Bien que le mois dans lequel l'équinoxe d'automne se produit
soit le premier dans l'ordre des
orbites solaires,
on ne le considère pas comme le premier dans la loi.
La raison en est que, à ce moment-là, après que toute la production agricole a
été récoltée, les arbres perdent leurs feuilles et tout ce qu’a produit le
printemps dans toute sa splendeur se flétrit sous des vents secs après avoir été
séché par la chaleur flamboyante du soleil. (154) Par conséquent, il a pensé
qu’il était incongru et inapproprié d’appliquer le nom "premier" au mois où la
montagne et la plaine deviennent stériles et infertiles. Car il est nécessaire
que les phénomènes les plus beaux et les plus désirables appartiennent à ces
choses qui sont premières et qui ont reçu la position de leadership, ces
phénomènes par lesquels la reproduction et la croissance des animaux et les
fruits et les récoltes ont lieu, mais pas les forces destructrices sinistres.
(155) Et cette fête commence le quinzième jour du mois, au milieu du mois, le
jour où la lune est pleine de lumière, parce que
la providence de Dieu veille à ce qu'il n'y ait
aucune
obscurité en ce jour-là. ... (160) Depuis, donc, le festival du printemps est
une commémoration de la création du monde,
LES LOIS SPECIALES, I {titre de Yonge, un Traité sur la Circoncision.} XXXV.
(172) "Et des pains sont placés au septième jour sur la table sacrée, étant
égaux en nombre aux mois de l'année, douze pains, disposés en deux rangées de
six chacun, conformément à la disposition des équinoxes ; car il y a deux
équinoxes chaque année, le vernal et l'automnal, qui sont chacun compté par des
périodes de six mois. À l'équinoxe vernal, toutes les graines semées dans le sol
commencent à mûrir ; c'est aussi à cette époque que
les arbres
commencent à faire pousser leurs fruits. À l'équinoxe
d'automne,
le fruit des arbres est arrivé à une maturité parfaite
et c'est à cette époque que commence le
temps des
semences. C'est ainsi que la nature, au cours d'un long
cheminement, répand sur la race humaine des dons qui se succèdent et
dont les symboles
sont les deux sets de six pains ainsi placés sur la table."
"Conformément à l’agencement des équinoxes ; car il y a deux équinoxes chaque
année,"
Une nouvelle lune
ou mois sur ou "après" l'équinoxe n’est pas le mois au cours duquel l'équinoxe a
lieu ou se produit ! Philon ne parle pas du Calendrier solaire sur lequel le
système romain était basé après Julius Ceasar. Philon dit spécifiquement que le
Mois se produit d'une Nouvelle Lune à l'autre, et qui est le jour où la
conjonction se produit. Voir les Lois Spéciales à propos du Troisième festival
ou la Nouvelle Lune. Le Nouvel An est toujours la Nouvelle Lune la plus proche
de l'équinoxe quand une année bissextile insère Adar II ou We Adar pour
intercaler le calendrier lunaire. L'intercalation se produit dans l'année sacrée
2016/2017, plaçant la Nouvelle Lune le 28 mars 2017 après l'équinoxe et non en
mars 2016, comme c'était le cas avec
les
intercalations babyloniennes de Hillel. L'affirmation selon laquelle la Nouvelle
Lune doit toujours se produire avant l'Équinoxe est une fausse interprétation et
une lecture erronée de Philon.
C'est également ce
qui ressort de
l’ouvrage de
Josephus
Antiquités des Juifs - Livre III.
CHAPITRE 10.
CONCERNANT LES FESTIVALS ; ET LA MANIÈRE DONT CHAQUE JOUR DE CES FESTIVALS DOIT
ÊTRE OBSERVÉ. 5. "Au mois de Xanthicus, qui est appelé par nous Nisan, et est le
début de notre année. Ainsi, Hillel est faux avec le Nouvel an à Rosh Hashana ou
à l'automne. En 2016, Hillel a Rosh Hashana en octobre ou au huitième mois
commençant après l'Équinoxe du Nord.
http://www.earlyjewishwritings.com/text/josephus/ant3.html
Voir aussi
Antiquités des
Juifs - Livre I
CHAPITRE 3.
CONCERNANT LE DÉLUGE ; ET DE LA FAÇON DONT NOÉ ÉTAIT SAUVÉ DANS UNE ARCHE, AVEC
SA PARENTÉ, ET ENSUITE HABITA DANS LA PLAINE DE SHINAR, 3. Cette calamité est
arrivée dans la six centième année du gouvernement, [âge] de Noé, au deuxième
mois,
(14) appelé par les Macédoniens Dius, mais par les Hébreux
Marchesuan : car c’est ainsi qu’ils réglèrent leur année en
Égypte. Mais Moïse a décidé que Nisan,
ce qui est la même chose que Xanthicus, devait être le premier mois pour leurs
festivals, [mars avril et non avril mai comme en 2016 avec Hillel ndlr]
parce qu'il les a fait sortir de l'Égypte en ce mois-là : de sorte que ce
mois-ci a commencé l'année quant à toutes les solennités qu'ils observaient en
l'honneur de Dieu, bien qu'il conservait l'ordre original des mois quant à la
vente et l'achat, et d'autres affaires ordinaires. Au début de la deuxième
année, au mois Xanthicus, comme
les Macédoniens l’appellent, mais le mois de
Nisan, comme les Hébreux l'appellent, à la nouvelle lune, ils
consacrèrent le tabernacle et tous ses ustensiles, que j'ai déjà décrits."
http://www.earlyjewishwritings.com/text/josephus/ant1.html
L'histoire est
claire sur ce qu’était le calendrier du Temple, et les mensonges des Juifs et
des Armstrongites doivent être traités avec le plus grand mépris. L'Église a la
responsabilité d'étudier les faits du Calendrier du Temple et de rejeter
purement et simplement ce qui n’est pas vrai.
ANNEXE B
JUBILÉ
Lévitique
25:20-22
20 Si vous dites : Que
mangerons-nous la septième année, puisque nous ne sèmerons point et ne ferons
point nos récoltes ?
21 je vous accorderai ma bénédiction la sixième année, et elle donnera des
produits pour trois ans.
22 Vous sèmerez la huitième année, et vous mangerez de l’ancienne récolte ;
jusqu’à la neuvième année, jusqu’à la nouvelle récolte, vous mangerez de
l’ancienne.