Introduction

Nous avons examiné le concept de la Prière du Seigneur : Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. L'un est subordonné à l'autre. Mais qu'est-ce que le pardon ? Le pardon est en fait un acte de rémission. Nous abandonnons notre droit de tenir une autre personne responsable de ce qu'il ou elle a fait. Un aspect essentiel à la compréhension du pardon, c'est que tous les actes qui nécessitent le pardon sont des actes qui constituent des infractions contre la loi de Dieu.

Dieu nous pardonne

Nos péchés sont pardonnés quand nous nous repentons et sommes baptisés et c'est conditionnel à la réception de l'Esprit Saint. Ainsi, les élus doivent être dans un état de rémission pour conserver l'Esprit Saint. C’est aussi important que cela (Actes 2:38 ; Col. 2:13-14).

La reconnaissance de notre condition pécheresse est une condition sine qua non (1Jean 1:9). Ceux dont les péchés sont pardonnés sont bénis (Ps. 32:1).

Tous les péchés seront pardonnés sauf le blasphème contre l’Esprit Saint (Matthieu 12:31). Le pardon est la prérogative de Dieu - il Lui appartient (Ps. 130:4 ; Dan. 9:9).

Nous avons le pardon des péchés par le sacrifice et le sang de Jésus-Christ (Éph. 1:7 ; Col. 1:14).

Nous devons pardonner aux autres

Nous serons pardonnés par Dieu comme nous pardonnons aux autres (Marc 11:25-26 ; Luc 11:4 ; Matt. 6:12-15). Ainsi, la relation de chacun avec Dieu dépend directement de sa relation avec son prochain. L'amour naît du pardon. Il ne nourrit aucune mauvaise volonté et endure tout (1Cor. 13:1-8).

Nous devons pardonner aux autres, parce que Dieu nous a pardonnés pour l’amour de Christ. Nous devons nous efforcer de voir l'autre personne comme Dieu la voit et nous devrions apprendre que Dieu nous juge sur la façon dont nous traitons nos débiteurs (Matthieu 18:23-35).

Nous devons être conscients de nos propres fautes ou défauts. Les gens nous offenseront et nous devons apprendre à gérer cela dans la voie de Dieu. Lorsque nous nous repentons, Dieu nous pardonne et c’est oublié (Héb. 10:17).

La miséricorde découle de la repentance

Si nous nous repentons de nos péchés tous les jours, nous participons à la miséricorde de Dieu et ainsi sommes en mesure d'être plus miséricordieux envers les autres. L’orgueil interfère avec le pardon. Nous voulons souvent que le contrevenant souffre avant que nous pardonnions. La vengeance n'a pas sa place dans nos vies. Ce n’est que par le bien que le mal est vaincu. Le jugement et la vengeance sont la prérogative de Dieu (Rom. 12:17-2 ; Hébreux 10:30).

La paix est un concept actif qui exige le pardon comme une condition préalable. Il n'est pas facile de pardonner à ceux qui ne se sont pas repentis de leur tort envers nous, mais nous ne devons pas être amers envers eux (Rom. 12:14). Nous pouvons pardonner aux autres, même s’ils n’en sont pas conscients, mais la réconciliation a besoin de la coopération des deux parties. Le pardon est pour donner et recevoir.

Nous sommes tenus de pardonner à nos ennemis

Le pardon de ses ennemis n'est pas seulement un processus intellectuel. L'acte implique la prière et le jeûne réel et les aspects physiques de leur faire du bien. Les commandements et la loi s'appliquent également à eux (Exode 23:4 ; Prov. 24:17).

Nous devrions ‘pardonner et oublier’, mais ce n'est pas aussi simple que cela. Nous devons nous rappeler de manière à faire face à la douleur et pardonner à l'auteur de l'offense. Ensuite, nous pouvons le mettre de côté et nous concentrer sur nos vies. Dieu peut pardonner et oublier (Jérémie 31:34 et Ps. 103:12) mais la Bible ne nous commande pas d’oublier.

Lorsque nous avons été blessés, nous voulons blâmer quelqu'un. Plus nous blâmons, ou accusons, plus nous devenons amers et affligés. Blâmer c’est transférer sur d'autres la responsabilité qui devrait être la nôtre, ou utiliser le fait de la culpabilité des autres pour nous excuser d'avoir à répondre de façon saine à ce qui a été fait pour nous. (Dr David Stoop & Dr. James Masteller, Forgiving Our Parents Forgiving Ourselves, Servant Publications, Ann Arbor, Michigan, 1991, p. 253). (Lewis B. Smedes, Forgive and Forget: Healing the Hurts We Don’t Deserve, New York, NY, Harper & Row, 1984, p 21)

Lorsque nous libérons l'autre personne de sa dette, nous nous libérons aussi des effets de l’offense. Dieu est le miséricordieux ultime. Donc le pardon a à voir avec nous, Dieu et l'autre personne. Nous devons nous occuper de nous-mêmes d'abord et de notre relation avec Dieu, afin que nous puissions ensuite traiter avec l'autre personne. Si nous passons notre vie à nourrir des rancunes, le ressentiment, l'amertume et la colère, nous n'avons pas de place avec Dieu. Nous ne serons pas exposés à la nature d’amour, miséricordieuse et indulgente de notre Père céleste. Notre croissance spirituelle sera retardée.

Le pardon brise le cycle. Il ne règle pas toutes les questions de responsabilité et de justice et d'équité, bien au contraire, souvent il élude ces questions. Mais il permet à des relations de recommencer à zéro. De cette façon, dit Soljenitsyne, nous différons de tous les animaux. Ce n'est pas notre capacité de penser qui nous rend différents, mais notre capacité à nous repentir et à pardonner (Philip Yancey, "An Unnatural Act", Christianity Today, 8 avril, 1991, p. 37). Alors rappelez-vous - L'erreur est humaine. Pardonner est divin.

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