Les Églises Chrétiennes de Dieu

[244z]

 

 

 

Résumé :

Remarques sur Genèse 22 et le Sacrifice d’Isaac [244z]

 

(Édition 2.0 19980407-20000425)

 

 

 

 

Ce texte se penche sur les arguments concernant le sacrifice littéral d'Isaac avancé par le Rabbin E. Ben-Yehuda, et les examine également dans le contexte de la Bible et du Qour’an ou Coran.

 

Christian Churches of God

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(Copyright © 1998, 2000 Thomas McElwain, éd. Wade Cox)

(Résumé édité par Wade Cox)

(Tr. 2013)

 

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Résumé : Remarques sur Genèse 22 et le Sacrifice d’Isaac [244z]

 

 

Dans The Institute of Judaic-Christian Researcher, Volume 1, Novembre 1986, le Rabbin E. Ben-Yehuda a publié un article intitulé The Sacrifice of Isaac.

 

L'auteur ne donne qu'un seul objectif déclaré pour l'examen de cette question. "Toutes les réponses juives sont venues à court devant l'affirmation Chrétienne que l'énormité du sacrifice de Jésus sur le pieu le rend absolument nécessaire pour tous les Juifs d’accepter son rôle messianique ainsi que sa divinité. Le travail de thèse suivant essaie de montrer que les Juifs avaient un incident au cours de leur longue histoire antérieure à la Passion qui a eu un impact similaire sur les perspectives juives” (page 1). Le seul motif indiqué "vient à bout" de cette question.

 

L'auteur de cette Étude No. 244 donne 15 points de la thèse et réfute chacun d’eux. L'auteur fonde ses réfutations sur les fondements de la divulgation scripturale, en utilisant la logique, et luttant contre l'usage limité du rabbin des traductions.

 

Pour apprécier pleinement ces arguments on pourrait être encouragés à lire la totalité du script de l’Étude No. 244.

 

L’étude du rabbin est erronée, notamment en ce qu'elle ne parvient pas à présenter une explication des Écritures comme Genèse 22:2 et Genèse 22:16 où Isaac est appelé le fils unique d'Abraham. Il n'y a jamais eu un moment où Isaac fut le fils unique d'Abraham. L’auteur aborde ce qui semble être des incohérences dans le texte massorétique.

 

Dans Genèse 16:15, Agar porte un fils appelé Ismaël pour Abram. Genèse 17:17-19 montre qu’Ismaël était en vie avant la naissance d'Isaac. Genèse 21:2,3 montre la naissance d'Isaac après la circoncision d'Ismaël à 13 ans (Genèse 17:23-27). En outre, Ismaël est vivant (Genèse 25:9) après les événements de Genèse 22. Par conséquent Isaac n'a jamais été le fils unique d'Abraham, selon le texte.

 

Le Judaïsme utilise le texte de Genèse 22 comme une révélation que Dieu n'accepte pas le sacrifice humain. Le Christianisme l’utilise pour souligner la leçon de l'obéissance, qui est en conflit direct avec le commandement de Dieu, tu ne tueras point (Exode 20:13), embrouillant ainsi toute pensée chrétienne.

 

Isaac est un participant consentant aux évènements de Genèse 22, et aux versets 7 et 8, il demande : Où est l'agneau, comme s'il ne s'attend pas à être sacrifié, et les réponses d'Abraham, L'agneau sera fourni, indiquant qu'Isaac ne doit pas être sacrifié.

 

Ainsi, dans Genèse 22 la Bible décrit en fait un événement dans lequel un père et son fils jouent une formule préétablie. Les autres jeunes gens dans l'entourage sont laissés pour garder le camp, alors que le père et le fils continuent la mise en scène. Isaac est appelé le fils unique ici et ce facteur est propre à l'événement, et le texte ne tient pas compte des problèmes théologiques.

 

À ce stade, nous avons épuisé l'information biblique.

 

Ce type de situation est identifié comme un rite de passage dans de nombreuses sociétés, et il y a des exemples de textes avec une structure initiatique, comme le libellé dans Genèse 22, dans des textes religieux anciens. Il n'y a donc aucune raison pour que nous ne reconnaissions pas cela dans le scénario de Genèse 22.

 

Les discours sont des discours arrangés avec des réponses arrangées. Il faut comprendre que ce rite de passage se produit pour chaque jeune homme dans une culture donnée, le cas échéant.

 

Toutefois, dans le cas d'Isaac, il est possible que le rituel soit en référence au premier-né de toutes les femmes (Exode 13). Dans ce cas, cette activité aurait également été jouée pour Ismaël en tant que le premier-né d'Agar.

 

Les traits d'un rite de passage sont communs à la structure de Genèse 22. La plupart des rites de passage se terminent avec une bénédiction et ceci est compatible avec les versets 15-18. Certains initiés, en conformité avec le nouveau statut de virilité accordée, sont laissés pour démontrer la maturité nouvellement acquise pour retrouver leur chemin jusqu’à la maison (verset 19).

 

L'interprétation de Genèse comme un rite de passage ne montre aucune incohérence avec le texte biblique.

 

Nous sommes justifiés en acceptant l'interprétation initiatique parce que le rachat des premiers-nés est commandé dans Exode 13 et décrit et fait allusion à plusieurs reprises. Tout ce qui est commandé et fait allusion doit également avoir une pratique. C'est la pratique qui est décrite dans Genèse 22.

 

La morale de l'histoire pour le Judaïsme dans Genèse 22, c'est que Dieu a enseigné graphiquement à Abraham qu’Il n'acceptait pas le sacrifice humain. Le Christianisme voit la Genèse comme une leçon dans l'obéissance à suivre pour tous.

 

Le Qour’an rapporte les mêmes événements pour Ismaël et non pour Isaac.

 

Ismaël et Isaac, les deux étant le premier-né de sa mère, devaient être rachetés. Le rachat initiatique, le sacrifice de substitution a été réalisé pour chacun d'eux.

 

En fin de compte, le texte biblique est cohérent, et la Bible et le Qour’an ont tous les deux raison. Tout le monde est désarmé et nous sommes tous confrontés à vivre ensemble en paix. Pouvons-nous relever ce défi ?

 

 

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