Les Églises Chrétiennes de Dieu
[247z]
Résumé :
Les Cantiques dans le Culte Chrétien [247z]
(Édition
1.0
19980424-19980424)
Christian
Churches of God
Courriel: secretary@ccg.org
(Copyright © 1998 Dr. Thomas McElwain)
(Résumé par Patti Gambier, éd. Wade Cox)
(Tr. 2013)
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La Préface de Hymns for the Lord’s Supper de Joseph Stennett
Au XVIIème
siècle la pratique de chanter des hymnes dans la congrégation a été introduite
par le révérend Joseph Stennett à l’Église Baptiste du Septième Jour Pinner’s
Hall. Il était l'une des figures les plus influentes dans le développement de
l'hymne dans ce siècle. Il n'existe aucune preuve que les hymnes autres que ceux
par Stennett aient été chantés dans les églises observant le Sabbat de Londres,
et la pratique a été limitée à l'occasion du baptême et du Dîner du Seigneur au
départ. Il a également écrit d'autres hymnes à d'autres fins.
L'opposition au fait
de chanter des hymnes dans la congrégation était si forte dans les années 1690
que Stennett a fait écrire une préface pour la défense de la pratique dans
l'introduction de son livre de cantiques. Il considérait les hymnes comme une
"partie très utile et agréable du culte divin".
L'opposition venait
surtout des Baptistes Généraux. La justification de l'évitement de chanter des
hymnes dans la congrégation, comme une expression de la foi, était qu'il
pourrait y avoir dans la congrégation ceux qui n’ont fait aucune profession de
foi. Il a été considéré que les hymnes devraient être une affaire privée.
L'auteur de la
préface cite le chant d'un cantique (Matthieu 26:30 et Marc 14:26) par Christ et
les apôtres à la conclusion du Dîner du Seigneur comme constituant
“une ordonnance permanente
dans l'Église”. Il n'y a rien dans les textes pour confirmer ou indiquer quel hymne (ou
Psaume) a été chanté.
Il poursuit en citant
Actes 16:25 où Paul et Silas en prison ont prié et chanté des louanges à Dieu.
L'apôtre Paul dans 1Corinthiens 14 stipule que des parties incompréhensibles de
la liturgie doivent être interprétées, sinon une langue étrangère ou
“parler en langues” (en parole ou en chant) n'est d'aucune utilité à la congrégation.
Paul exhorte dans
Éphésiens 5:19, 20 et Colossiens 3:16,17 à prendre la parole par des psaumes,
par des hymnes, et de chanter des cantiques spirituels, et de psalmodier, les
uns avec les autres. Paul n’aborde pas lesquels chanter, mais on peut supposer
qu'il fait allusion aux trois classes de chants, qui sont donc les psaumes
bibliques. Les paroles de Paul ne peuvent pas être interprétées de manière à
donner carte blanche aux chants écrits à une date ultérieure.
Jacques ordonne
également clairement de chanter des Psaumes bibliques (Jacques 5:13).
L'auteur de la
Préface aborde la question de chanter ou de ne pas chanter dans le culte à
partir de ses arguments ci-dessus, et ses conclusions semblent valables.
Sa préface continue
–
Dans la dissertation
sur (1) l'auteur affirme que “le chant approprié est discuté dans tous les cas donnés”.
Il affirme que les
mélodies particulières sont laissées libres dans la même mesure que la parole.
Il n'existe pas de telle implication dans le texte. Au contraire, les apôtres
font clairement référence aux Psaumes bibliques et peut-être la cantillation
d'autres textes bibliques. L'implication est donc qu'ils soient chantés sur des
airs traditionnellement connus à l'époque de l'apôtre, cela ne donne pas la
permission d'utiliser d'autres airs.
L'auteur déclare,
“La décence est la seule
limite” à placer sur le contenu, le ton de la voix (ne doit pas être déréglé ou
ridicule) et doit être “grave et solennel”.
Dès que la
“décence” devient la seule limite,
l'église est découverte à l'affirmation constante de quelle musique et quels
mots sont appropriés. Telle est la situation actuelle dans le Christianisme.
Dans (2) les Psaumes,
les hymnes et les cantiques spirituels doivent être pour la louange de Dieu, au
nom de notre Seigneur Jésus-Christ, avec actions de grâces, et c'est une façon
d'exprimer la joie et la gratitude et d'autres émotions. "Ainsi, nous trouvons
le psalmiste royal chanter un moment des hymnes de louange, bientôt une chanson
triste de pénitence, et encore des prières et des supplications ferventes pour
les bénédictions nécessaires. De façon à ce que rien de ce qui est digne d'être
adressé à Dieu, ne peut être inapte à être chanté devant lui".
Paul dans
1Corinthiens 14 parle contre le manque de compréhension de ce qui est dit.
À partir des mots de
l'auteur dans (2), il part du principe que tout ce qui est nécessaire pour
constituer une action d'une partie du culte divin, c'est que cela soit effectué
à Dieu comme l'objet immédiat. C’est parfaitement raisonnable d'exiger une base
scripturaire pour tout ce qui est admis au culte avec la congrégation.
En guise
d'explication de (3) l'inférence de l'auteur du chant commun est valide et le
fait que les chants en assemblée ont été pratiqués dans l'église apostolique,
est valablement établi, et que les chants en assemblée est une obligation
actuelle. Sa conclusion semble valide.
Toutefois, dans le
contenu supplémentaire de la Préface, citant une lettre de Pline le jeune à
l'empereur, l'auteur se glisse dans une inférence qu'il n'établit pas ni ne
discute, à savoir que les premiers Chrétiens ont chanté des hymnes à Jésus en
tant que Dieu (104 après JC). La Trinité n'avait pas encore été définie, alors
l'inclusion de l'auteur implique que les Chrétiens mentionnés chantaient des
cantiques à Jésus en tant que Dieu soit en tant que personne de la Trinité.
Bien que les hymnes
de Stennett soient soigneusement rédigés en phrases bibliques, il y a des
références à la préexistence de Christ et au moins une référence à Christ comme
“le Fils éternel de
Dieu”. Bien que la préexistence n'implique généralement pas la Trinité, dans
ce cas, associée à l'expression “Fils éternel de Dieu”, elle le fait. Cette dernière expression est une formule historique
calviniste en opposition à l'Unitarisme de Servet. Stennett et son défenseur
anonyme sont Trinitaires dans le sens calviniste. Le recours à Pline dans la
défense de la Trinité est un anachronisme.
L'auteur fait appel à
la Bible pour instituer le chant des hymnes dans la congrégation. Son but dans
l'introduction de chanter des hymnes est enfin devenu apparent. Une liturgie
scripturaire n'est pas suffisante pour soutenir la doctrine trinitaire.
La lettre de Pline
dit que les Chrétiens (de 104 après JC) ont assisté à un service au lever du
soleil, ce qui constitue un exemple très précoce de l’intrusion gnostique des
cultes du soleil dans le Christianisme. Les Chrétiens en question peuvent
difficilement être des exemples pour les observateurs du Sabbat, car ils
s'engagent dans des pratiques n’ayant pas de préséance biblique.
Certains des hymnes
de Stennett ont résisté à l'épreuve du temps, et les références aux doctrines
non bibliques, comme la Trinité, sont la première étape dans le développement
décrit par Amos 8:3 que les chants du temple sont transformés en hurlements.
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