Les Églises
Chrétiennes de Dieu
[G1-I]
La Loi de Dieu
Volume 2
Dieu Révélé :
Introduction
L'Ancien Monothéisme
(Édition
3.0
19940212-20000710-20130915)
Cet ouvrage est le deuxième dans la série concernant la Loi de Dieu. Il traite de la nature de Dieu. Il montre l’histoire du développement de la Révélation du Seul Vrai Dieu à l’humanité et la manière dont cette Révélation a été donnée à l’humanité et comment elle a abouti à l’envoi de l’être qui était le moyen par lequel Dieu a parlé à l’homme par l’entremise des prophètes et des patriarches et à travers l’ancien Israël. Il montre le développement des doctrines au sein du Christianisme et montre comment les systèmes du monde sont devenus tout à fait différents et se sont éloignés du Christianisme authentique. Très bientôt Dieu enverra Christ pour traiter de nouveau avec la planète, mais cette fois-ci cela amènera la paix et un gouvernement sain et le plan de Dieu sur la terre.
Christian Churches of
God
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Le Concept du Monothéisme dans
l'Ancien
Israël
Peter Hayman fait remarquer, dans le discours
présidentiel à l'Association Britannique pour les Études
Juives, Édimbourg, le 21 août 1990, publié sous le titre de
Monotheism - A Misused Word in Jewish Studies? (Le Monothéisme - Un Mot Employé Improprement dans
les Études Juives ?), Journal of Jewish Studies 42 (1991),
(Journal d'Études Juives 42 (1991)) que :
Dans le monde
universitaire d'il y a vingt ou trente ans, il était commun
de soutenir que l'histoire du Judaïsme en est une d'une
graduelle, mais inexorable, évolution d'un environnement
mythologique et païen cananéen/israélite à la lumière pure
d'un monothéisme sans tache.
Il n'y a aucun doute que l'affirmation faite par
Hayman est correcte et que l'analyse
était inexacte. Le genre d'argument avancé, par exemple, par
Alt est admis par Frank Moore Cross (Yahweh And The God Of The Patriarchs
(Yahweh et le Dieu des
Patriarches),
Harvard Theological Review (Revue Théologique de Harvard),
Vol. 55 No. 24, 1962, pp. 225-259) comme étant complètement
insatisfaisant dans l'examen de la soi-disant religion
'el. L'isolement du Dieu des Patriarches à une série de
déités de clan locales différant l'une de l'autre est une
conjecture. En effet, la thèse a été développée que le Dieu
d'Abraham, d'Isaac et de Jacob est devenu agrégé en une
déité provenant des divers Dieux de maison. Bien plus, il
est subséquemment affirmé que cet ensemble ou composition et
le Dieu de Moïse étaient entièrement distincts et qu'ils
appartiennent, de toute façon, à deux étapes dans un développement
historique. Une telle conjecture semble être basée sur le
simple fait que la révélation à Moïse a été séquentielle à
celle des Patriarches. Le concept nie toute réalité à la
révélation ou au fait de l'existence de Dieu. Il insiste sur
la séquence mais il ignore la continuité de Genèse 11:31 à
12:5 ; 16:16 ; 17:1-27 ; 24:1-10 ; 28:1-9. Ces passages
montrent que le mariage des Patriarches entre les membres de
la même famille était afin de s'assurer qu'il n'y aurait aucune perte de la compréhension du Seul Vrai Dieu.
Hayman note que le point auquel la susdite étape a été
réalisée était le sujet du débat, mais que la plupart des
érudits reconnaissent qu'elle a eu lieu.
Des érudits comme T.C. Vriezen (Religion
of Ancient Israel
(Religion
de l'Ancien Israël), (1963), tr. ang., Londres, 1967, p. 37)
ont affirmé qu'il y a eu une pression extrême et excessive
sur la nature transcendantale de Dieu qui a de plus en plus
amené les Juifs à percevoir Dieu comme inaccessible. Ce
concept est aussi évident dans l'œuvre
de W. Bousset (Die
Religion des judentums im späthellenistischen Zeitalter,
3ème édn, éd.
H. Gressman, Tübingen: J.C.B.
Mohr [Paul Siebeck], 1926 (cit.
Die
Religion)). Son œuvre est maintenant reconnue comme déficiente, particulièrement à
propos des personnages divins juifs. Il voyait la pensée
post-exilique comme une érosion d'une première pensée plus pure et
ce, dans trois domaines : (a) angélologie (b) tendances
dualistes et (c) spéculation concernant des
hypostases. Ces aspects sont examinés par Larry Hurtado
(One
God One Lord
Early Christian Devotion and Ancient Jewish Monotheism
(Un Dieu Un Seigneur Première Dévotion Chrétienne et Ancien Monothéisme Juif),
SCM Press, Royaume-Uni, 1988, p. 23, voir Bousset
Die religion,
Der Monotheismus und die den Monotheismus beschränkenden
Unterströmmungen, pp. 302-357). Hurtado note que Bousset n'a pas été particulièrement
innovateur, mais son œuvre a été largement circulée
parce qu'elle articulait bien les vues de beaucoup d'érudits de son temps et
de ceux qui ont suivi (ibid.).
Bousset a conclu que le Judaïsme
post-exilique a été caractérisé par un intérêt croissant
dans les êtres intermédiaires (Mittelwesen) (Bousset,
pp. 319-331).
À son tour, il a attribué cet intérêt à un sens croissant de la supériorité
de Dieu, qui a impliqué la notion que Dieu s'était distancié
du monde et qu'Il était moins disponible, ayant donné [S]on
autorité sur le monde entier aux anges et à d'autres
intermédiaires [Bousset, pp. 319,329-331] (Hurtado, p. 23).
La conclusion tirée par Bousset était que
bien que ces
personnages fussent les messagers de Dieu et les exécuteurs
de [S]a volonté, ils ont néanmoins représenté une menace
pour le monothéisme juif et l'intérêt qui leur a été accordé
était lié avec un adoucissement du monothéisme
caractéristique de la piété juive de la période en question
(Hurtado, ibid., cf. Bousset, p. 329, citant aussi
Christian Writers in Judaism
(Auteurs Chrétiens dans le Judaïsme) de Moore, pp. 227-253).
Cette façon de penser a été l'erreur fondamentale d'une grande partie de l'activité exégétique des
quelques derniers siècles. Les prérequis philosophiques de
la logique du monothéisme (qui est examiné dans Creation: From Anthropomorphic Theology to
Theomorphic Anthropology
(La Création : De la Théologie
Anthropomorphique à l'Anthropologie Théomorphique) de Cox,
UNE, 1990) montrent que la subordination de l'activité sous
la volonté centrale de Dieu est nécessaire pour le
Monothéisme. Le Trinitarisme et la Doctrine de l'Âme
compromettent logiquement le Monothéisme De plus, il sera
démontré que la position biblique est constante et cette
position même qui est vue par Bousset comme étant un
compromis post-exilique. La supposée vue post-exilique
affaiblie a été utilisée pour expliquer comment le Christ
glorifié est venu à être vu comme un être céleste
préexistant et ce, très tôt dans le mouvement Chrétien (Hurtado,
ibid.). De ce fait, la vénération de Jésus a été un
développement qui devait de lui-même représenter un
Monothéisme imparfait ou un Binitarisme insidieux.
Cependant, il ne peut pas être démontré que le premier
Christianisme a adoré Jésus. La vénération de Christ n'était
nullement un acte d'adoration. Le premier Christianisme
était subordinationiste. Nulle part la Bible indique que
Christ était considéré être le Seul Vrai Dieu. Il n'a pas
non plus été considéré comme étant coégal ou coéternel avec
Dieu. C'est une manifestation postérieure, comme nous le
verrons. La vue biblique des deux Testaments est que Christ
était un être céleste préexistant. C'est constant et
logique. C'est la vue judaïque acceptée à propos du Messie,
que nous verrons plus loin. Dans son étude, Hayman poursuit
en disant (p.1) :
Dans les vingt
dernières années environ, il y a eu un changement radical du
climat des études de l'Ancien Testament car les érudits se
sont rendu compte que les revendications à propos de
l'originalité de l'ancienne religion israélite sont
pratiquement impossibles à justifier et relativement faciles
à renverser.
Pour illustrer, il contraste l'œuvre de Vriezen avec la citation suivante de
Ancient Israel
(Ancien Israël) de Niels Peter
Lemche (Sheffield, 1988,
p. 256).
Tout ce que
nous pouvons être certains est que la conception israélite
de Yahweh pendant la période de la monarchie n'a pas contenu
de caractéristiques qui ont distingué son adoration des
autres types de religion en Asie occidentale.
Hayman dit que :
Malgré le
changement de climat dans les études de l'Ancien Testament
dont le livre de Lemche n'est qu'un symptôme, il demeure
toujours, cependant, un consensus que le Judaïsme après
l'exil représente un nouveau développement surprenant dans
l'histoire de la religion et que c'est la conception
monothéiste juive de Dieu qui distingue cette religion de
toutes les autres (op. cit., p. 2).
Hayman continue en faisant les déclarations les
plus significatives :
qu'il n'est
presque jamais approprié d'utiliser le terme monothéisme
pour décrire l'idée juive de Dieu, qu'aucun progrès au-delà
des formules simples du Livre de Deutéronome ne peut être
discerné dans le Judaïsme avant les philosophes du Moyen-Âge
et que le Judaïsme ne s'échappe jamais du legs des batailles
pour la suprématie entre Yahweh, Ba'al et El de qui il a
émergé (ibid.).
Ces affirmations sont importantes. Les propositions
peuvent être inscrites comme suit :
·
la structure du Monothéisme juif
a été fixée dans le Pentateuque ;
·
cette structure a impliqué une
multiplicité d'entités célestes ou de représentations
d'entités célestes ; et
·
cette structure est restée
inchangée jusqu'à ce que les philosophes du Moyen-Âge
changent la façon d'expliquer le Monothéisme Judaïstique.
Il y a de bonnes raisons pourquoi ces propositions
devraient être avancées. La raison majeure des changements
des explications du Judaïsme est trouvée dans les
formulations des propositions du mysticisme judaïque et de
sa philosophie. Hayman soutient que le Judaïsme ne peut pas
tenir contre une définition modèle de Monothéisme et que
Maimonedes et les autres philosophes juifs le savaient et qu'ils
ont donc fait un effort énorme pour allégoriser la tradition (Hayman, p. 2).
La raison pour laquelle ces propositions ont été
acceptées et n'ont pas été contestées par les
érudits universitaires Chrétiens est que le Trinitarisme
Chrétien, en utilisant les principes de base de la
philosophie grecque, avait développé des concepts semblables
entre les Conciles de Nicée (325 EC) et de Chalcédoine (381
EC). Cette transition non-biblique l'a rendu difficile pour
le Christianisme dominant d'examiner les changements de manière adéquate et d'une manière intellectuellement objective. Hayman examine
les modèles de croyances juives à propos de Dieu de l'Exil
jusqu'au Moyen-Âge pour évaluer si elles sont vraiment monistes.
Les résultats de ses observations l'ont amené à la
conclusion que
la plupart des
variétés de Judaïsme sont marquées par un modèle dualiste
dans lequel deux entités divines sont présupposées : le Dieu
créateur suprême, et son vizir ou premier ministre, ou un
autre intermédiaire spirituel, qui 'est vraiment en charge',
ou qui du moins fournit le point de contact entre Dieu et
l'humanité (ibid.).
Il continue à dire que même dans le Judaïsme
rabbinique, il y a clairement un personnage divin dominant.
Il doute que l'image de Dieu qui nous est présentée soit
vraiment unitaire.
Hurtado (p. 49) considère que ces caractéristiques
de vice-régent ou de grand vizir sont intéressantes, parce
que la vue reflète un aspect de l'arrière-plan conceptuel de
la compréhension du rôle de Jésus glorifié dans le premier
Christianisme. Il dit à propos de la relation entre la
dévotion Chrétienne et les attributs divins ou
l’intermédiaire divin :
Il y a des
différences bien sûr : (1) Ces attributs divins n'ont pas
été considérés comme des entités réelles à côté de Dieu,
comme je l'ai soutenu ; et (2) vraiment tôt le Jésus
glorifié est devenu un objet de dévotion religieuse dans la
vie et le cadre de culte des groupes Chrétiens. Ce rôle du
Jésus glorifié dans la vie de dévotion du premier
Christianisme a marqué la mutation Chrétienne binitaire dans
l'ancienne piété juive et a donné à la dévotion Chrétienne
sa forme binitaire distinctive.
Hurtado est erroné ici. La première dévotion
Chrétienne n'était pas Binitaire. Elle a été
Unitaire pendant des siècles.
L'affirmation binitaire est une particularité du
fondamentalisme américain et elle est trouvée dans un
certain nombre d'églises Sabbatariennes aux États-Unis. Le
Binitarisme découle logiquement d'un malentendu de la
structure biblique et il est adopté par déférence pour le
Trinitarisme fondamentaliste, basé sur sa traduction
biblique et son exégèse. Il est incorrect logiquement,
bibliquement et philosophiquement, comme nous le verrons. Il
n'y a aucun doute que la structure contenue dans la Bible
est Unitaire. Harnack (History
of Dogma
(Histoire de Dogme), voir spécialement Vol. IV) et Brunner sont clairs sur
ce point (Emil Brunner
The Christian Doctrine of God
(La Doctrine Chrétienne de Dieu), Dogmatics, Vol. 1, tr. Olive Wyon,
The Westminster Press, 1949, Cambridge, Ch. 16
The
Triune God
(Le Dieu Triune), pp. 205-206 en particulier 206 ; voir aussi Calvin,
Institutes of the Christian Religion
(Instituts de la Religion Chrétienne), L. I, 13,4, tr.
Beveridge, James Clark et Compagnie, Londres, 1953 pour la
nature extra-biblique de la doctrine Chrétienne
postérieure).
Ce sont les interprétations déformées avancées
autant par le Judaïsme rabbinique que le Christianisme
dominant qui obscurcissent la nature unitaire de la
structure. Cela se produit pour deux raisons douteuses. Dans
le cas du Judaïsme, cela semble provenir d'un désir de
détruire les arguments que le Grand Ange (ou Élohim d’Israël
du Ps. 45 :6-7) devait, en fait, apparaître comme le Messie
et, ainsi, de ne pas admettre la possibilité que l'homme
Yehoshuah (Josué ou Jésus) était le Messie. Pour le
Christianisme trinitaire, cela provient d'un désir de
prouver que Christ n'était pas le Grand Ange et, de là,
l'élohim subalterne d'Israël, mais qu'il était, en fait, une hypostase, comme
élément intégral du Dieu Très Haut comme un dieu triune.
La plupart des arguments proviennent de ces deux
facteurs et, plus récemment, d'une troisième source qui a
ses racines dans la théorie sociale humaniste. Ce troisième
élément a donné naissance aux arguments incohérents d'il y a
vingt à cinquante ans qui ont essayé de présenter le conflit
social et les cultes qui se développaient comme l'origine
des divers noms pour Dieu et pour la structure dirigeante
subalterne à laquelle Hayman se réfère. La sorte de
processus intellectuels impliqués a été admirablement
examinée par des érudits comme Derek Freeman dans
MARGARET MEAD AND SAMOA The Making and Unmaking of an
Anthropological Myth
(MARGARET MEAD ET SAMOA La Fabrication et la Destruction d'un Mythe Anthropologique), ANU Press,
Canberra, 1983.
La Création comme le Début du Problème
Les conclusions d'Hayman découlent en partie de son
œuvre sur le texte Sefer Yesira. Le travail, développé entre
le troisième et le huitième siècle EC et qui explique la
création, n'a aucune trace de la doctrine de la création
ex-nihilo (Doctrine of the Creation: Some Text Critical Problems;
Proceedings of the Congress of the European Association for
Jewish Studies
(Doctrine de la Création :
Certains Problèmes Critiques du Texte ; Mesures du Congrès
de l'Association Européenne pour les Études Juives, Troyes,
1990). Le premier manuscrit de Sefer Yesira §20 dit ceci :
Il a formé la
substance du chaos et l'a faite avec le feu et elle existe
et il a taillé de grandes colonnes de l'air intangible (Hayman,
p. 2).
Hayman souligne la convenance entre le Sefer Yesira
et le Bereshit Rabba :
R. Huna a dit,
au nom de Bar Qappara : 'Si cela n'était pas écrit
explicitement dans l'Écriture, il ne serait pas possible de
le dire : Dieu a créé le ciel et la terre. De quoi ?
De la terre était le chaos (&%;),
etc.' (ibid.).
Hayman note que la position avancée par Sefer
Yesira et Rab Huna :
ne représente
aucune avance du tout au premier chapitre de Genèse (p. 3).
Dieu crée l'ordre d'un chaos préexistant ; il ne crée pas de
rien. Presque toutes les études récentes sur la doctrine
de la création ex nihilo sont arrivées à la
conclusion que cette doctrine n'est pas native au Judaïsme,
qu'elle n'est nulle part attestée dans la Bible hébraïque et
qu'elle a probablement émergée dans le Christianisme au
deuxième siècle EC durant sa bataille féroce avec le
Gnosticisme (Hayman notant (5) Weiss, Winston, Schmuttermayr
et May et notant aussi la concession de Jonathan Goldstein
quant à la faiblesse de sa position).
Hayman considère que David Winston a raison
de soutenir
que la doctrine de la création ex nihilo est
entrée dans le Judaïsme à partir du Christianisme et de
l'Islam au début du Moyen-Âge et que même alors elle n'a
jamais vraiment réussi à s'établir comme la doctrine juive
acceptée sur la création. Les vues d'Aristote sur l'éternité
du monde étaient parfaitement acceptables pour le Judaïsme,
comme l'étaient aussi les vues néo-platonistes de son
émanation hors de l’Unique, parce que la création
ex nihilo ne pouvait pas être démontrée à partir des
Écritures. Maimonedes (Guide, II.26) concède que les
textes rabbiniques enseignent la création à partir de la
matière primordiale et la plupart des commentateurs, en
commençant avec Samuel Ibn Tibbon, le premier traducteur de
son œuvre en hébreu, croient que Maimonedes lui-même à titre
privé a pensé que le monde était éternel (p. 3 citant
Colette Sirat, A History of Jewish
Philosophy in the Middle Ages
(Une
Histoire de la Philosophie Juive au Moyen-Âge), Cambridge,
1985, pp. 188 et suiv., 218 et suiv.).
L'origine de la création a alors clairement dû
provenir du tohu et bohu de Genèse 1:2. Ces
concepts ont été ensuite vus comme étant coéternels avec
Dieu et, de là, ils ont compromis Son statut unique ou ils
ont émané de Lui. Hayman considère que les Kabbalistes n'ont
pas eu peur de tirer la dernière conclusion en notant le
texte Kabbaliste Bahir.
Il y a en Dieu
un principe qui est appelé 'le Mal' et il se trouve au nord
de Dieu ... car le tohu est au nord et tohu
veut dire précisément le mal qui confond les hommes
jusqu'à ce qu'ils pèchent et il est la source de toutes les
mauvaises impulsions de l'homme (cf. C.G. Scholem,
On the Kabbalah and its Symbolism (À propos de la Kabbale et de son Symbolisme), Londres, 1965, p. 92).
Il y a donc un conflit perçu entre un tel concept
de l'histoire de la création de la Genèse et le soi-disant
Monothéisme du Judaïsme. Il ne doit pas y avoir de conflit
même si le tohu et bohu primordial
est compris comme la création primaire. Nous pouvons
voir l'activité des élohim subalternes comme une création à
l'intérieur de ou selon la volonté de El Elyon ou le Seul
Vrai Dieu. Le Monothéisme n'est pas de ce fait compromis. De
cette façon, Christ crée comme un produit du Père mais la
création primaire est néanmoins de Dieu.
La question du mal venant du nord paraît
non-biblique.
Le
beau temps vient du Nord : il y a avec Éloah une terrible
majesté (Job 37:22). Ainsi le Bahir aurait le mal coexistant avec
Dieu ou Dieu comme la source du mal. Sans doute une telle
position est dérivée du texte à Ésaïe 45:7 où le Seigneur
fait la paix et crée le mal. Le sens est, cependant, que le
Seigneur crée l'adversité suite à l'échec d'observer la loi.
Le mot pour mal (comme ra') démontre la chute d'un
tout cohésif et il sera discuté dans l'œuvre Le Problème du Mal.
Hayman essaye de répondre à la question : Une doctrine de
Monothéisme est-elle imaginable sans une doctrine de
création ex nihilo ? Une telle question
a amené les
érudits, confrontés par l'évidence, à suggérer que la
création ex nihilo est au moins présupposée dans la Bible
hébraïque, même si ce n'est nulle part explicite. Et si
cette doctrine est si faiblement enracinée dans le Judaïsme,
même aussi tard qu'au Moyen-Âge, nous pouvons alors
seulement conclure que le Judaïsme n'a jamais échappé au
contexte mythologique cananéen que tous les érudits voient
maintenant derrière l'enseignement biblique sur la création.
Le potentiellement mauvais tohu et bohu a
toujours été là, limitant le pouvoir de Dieu et frustrant
ses buts. Peu importe s'il le défait souvent, il revient
toujours parce qu'en fin de compte il est aussi primordial
que Lui-même, peut-être même, comme les mystiques le
pensent, une partie de Lui-même (p. 4).
De cela, Hayman voit que John Gibson a raison d'affirmer que l'examen juif du problème de l'holocauste est
une réaffirmation du problème de l'auteur de Job dans le
deuxième discours du tourbillon. Il est donc évident que la
compréhension correcte du Problème du Mal est
basée sur une compréhension correcte de la doctrine de la
création et de la structure de la Divinité. Aucune
malédiction ne vient sans cause (Proverbes 26:2).
À cette fin, le travail primaire a traité de la
création (Cox,
Creation: From Anthropomorphic Theology to
Theomorphic Anthropology
(La Création : De la Théologie Anthropomorphique à l'Anthropologie
Théomorphique). Dans cette œuvre, il est démontré que la
compréhension augustinienne et, de là, du Christianisme
dominant de la création est incorrecte. De plus, les
propositions acceptées par le Christianisme dominant ont
gêné la compréhension de la Divinité et, de là, du Problème
du Mal.
Le Monothéisme Judaïque
L'incapacité du Christianisme d'expliquer la structure de la terre et la civilisation
pré-Adamique en termes de leurs paradigmes a donné le champ
libre aux théoriciens sociaux pour essayer d'expliquer, tout
aussi médiocrement, la révélation biblique en termes de la
théorie sociale d'interaction tribale au Moyen-Orient. De
telles propositions nient la nécessité logique du
Monothéisme et le Problème du Mal, à savoir que, sous le
Monothéisme, il est logiquement nécessaire pour le Dieu
suprême de révéler Sa volonté à la création à chaque niveau
pour établir le Monothéisme comme un système fonctionnel
sous la volonté du seul Dieu. Toutes les entités subalternes
sont unies sous cette volonté et tirent leur existence et
unité de l'auto révélation volontaire et du
pouvoir du Seul Vrai Dieu.
Le Judaïsme rabbinique et le Christianisme dominant
ne semblent pas comprendre cette question philosophique de
base. Par exemple, Hayman ne reconnaît pas que l'expérience
de l'unité mystique avec Dieu manque dans le Judaïsme parce
que c'est incompatible avec les définitions juives du
Monothéisme. Dans son étude de 1988 à Oxford (Was
God a Magician? Sefer Yesira and Jewish Magic (Dieu était-Il un Magicien ? Sefer Yesira et Magie Juive),
Journal d'Études Juives 40 (1989), pp. 225-237), Hayman
déclare que :
Ce que SY, et
plus tard la Kabbale, offrent aux Juifs est l'opportunité
'de penser comme Dieu' et, de là, dans un sens réel
d'éprouver imaginativement ce que c'est d'être Dieu (ibid.,
p. 234).
La fonction de la Kabbale est de réaliser l'union
mystique avec l’Unique, la unio mystica (voir aussi
Aryeh Kaplan,
Meditation and Kabbalah
(Méditation et Kabbale) (les chapitres ultérieurs) et Jacobs
éd.
The
Jewish Mystics
(Les Mystiques Juifs), Kyle Cathie, 1990). Cette union est fondamentale pour
le Mysticisme. Le concept provient du Shamanisme.
C'est le concept qui a influencé les Cappadociens à
chercher à réaliser l'union avec, et devenir Dieu (voir
Basil 9.23 tr. NPNF, V, 16
abiding in God, being made like
to God and highest of all, being made God
(demeurant en Dieu, étant fait semblable à Dieu et supérieur à tout, étant
fait Dieu) ; voir aussi R.C. Gregg,
Consolation Philosophy;
Greek and Christian Paideia in Basil and the Two
Gregories (Philosophie
de Consolation ; Paideia grecque et Chrétienne dans Basil et
les Deux Grégoire), Philadelphia Patristic Fondation, 1975,
p. 228 et n. 3 où Gregg identifie Plotinus comme étant à
l'origine de la pensée cappadocienne). Moshe Idel, (Kabbalah:
New Perspectives
(Kabbale : Nouvelles Perspectives),
New Haven,
1988, spécialement pp. 59-73), soutient que le Mysticisme,
même dans sa forme extrême, peut être trouvé dans le
Judaïsme. Beaucoup de textes utilisés par Idel sont vus
comme présupposant que les humains peuvent devenir divins et
disposer des pouvoirs de Dieu. Hayman affirme (p. 5) que
le thème de
l'identification de soi avec Dieu, une fois que nous
commençons à l'explorer, nous mène pratiquement partout dans
le Judaïsme, par le style de prose biblique (R. Alter,
The Art of Biblical Narrative (L'Art
du Récit Biblique) (1981), p. 157) aux revendications des
magiciens juifs (Hayman, Was God a Magician?,
p. 235), mais, par-dessus tout, aux revendications de la littérature
Hekhalot qu'un homme, Hénoc, est monté au ciel et a été
métamorphosé dans Metatron, le 'petit Yahweh' (Hayman,
ibid.). Le thème de l'apothéose de l'homme sage, le
mystique, lie les tendances mystiques juives au juif
apocalyptique de l'ère post-exilique, car la version la plus
répandue de croyance de la vie après la mort dans la période
post-Maccabéenne supposait que les fidèles joindraient
l'assemblée céleste et deviendraient comme les 'anges', les
'fils de Dieu', les étoiles (voir Daniel 12:3 ; Sagesse de
Salomon 5:5, 1Hénoc 104:2).
Mais Hurtado note cette pratique particulièrement
par rapport au personnage décrit comme le Fils de
l'homme dans 1Hénoc, nommé les Paraboles ou les
Similitudes (Ch. 37-71). Le Fils de l'homme
est juste, étant familier avec les secrets divins et
triomphant (46:3), victorieux sur les puissants de la terre,
ayant le jugement des méchants (46:4-8 ; 62:9 ; 63:11 ;
69:27-29). Il a un statut prédestiné dans les plans de Dieu
(48:2-3,6 ; 62:7), étant le sauveur des élus (48:4-7 ;
62:14). Il est le Choisi, l'Élu (ou Oint), ou le Messie, car
les trois ont des fonctions pratiquement identiques (voir
par exemple 49:2-4 ; 51:3-5 ; 52:4-9 ; 55:4 ; 61:4-9 ;
62:2-16). Le personnage est Messianique et fait allusion à
l'Ancien Testament (par exemple, 48:4 se rapporte à Ésaïe
42:6 ; 49:6 où le Fils de l'homme est
le Serviteur du Seigneur d'Ésaïe). Hurtado note que
le personnage agit comme juge au nom de Dieu (au nom du
Seigneur des Esprits, par exemple, 1Hénoc 55:4) et que,
dans cette capacité, il est assis sur un trône qui est
étroitement lié avec Dieu : Ce jour-là le Choisi sera
assis sur le trône de la Gloire (45:3 ; voir aussi 51:3
; 55:4 ; 61:8 ; 62:2,3,5-6 ; 70:27).
La
signification de cela n'est pas que le personnage est en
concurrence avec Dieu ou devient un deuxième dieu, mais
plutôt qu'on le voit comme exécutant les fonctions
eschatologiques associées à Dieu et qu'il est par conséquent
l'agent en chef de Dieu, étant relié à l'activité de Dieu à
un degré particulièrement intense (Hurtado, p. 53).
C'est comparé au roi Davidien de l'Ancien Testament
dans Psaume 45:6 (voir aussi Sir. 47:11). L'essence réelle
et l'origine du concept sont de Zacharie 3:1-9 qui montre
que le jugement est donné à l'Ange de YHVH et que Satan est
debout devant lui comme l'accusateur. De plus, Zacharie 12:8
montre que l'Ange de YHVH (Yahovah ou Jéhovah) était un
élohim et que la maison du roi sera comme des élohim. Donc,
le concept est biblique et fait partie de la séquence
Messianique. L'association du Fils de l'homme de 1Hénoc
46:1-3 avec les images de Daniel 7:9-14 renforce l'argument.
La conclusion que Christ est l'Ange de YHVH est résistée là
où il pourrait être pensé que c'est évident. Hurtado note que
3Hénoc (environ le cinquième siècle EC) transmet l'idée
qu'Hénoc est monté au ciel et qu'il est devenu l'agent en
chef de Dieu. 3Hénoc identifie Hénoc comme Metatron
et dit qu'il est un être gigantesque à qui aucune splendeur
ne manque (3Hénoc 9) et qui a un trône comme le trône de
gloire (10:1) avec un vêtement majestueux (12:1-2) et une
couronne (12:3-4). Hurtado note correctement que la date
tardive de 3Hénoc devrait nous rendre prudent de prendre les
idées comme indicatives de traditions préchrétiennes. Les
concepts se retrouvent cependant dans la littérature du
premier siècle. Il est plus probable que l'argument à propos
d'Hénoc est une poussée inverse à la tradition Chrétienne
basée sur les références mystérieuses à Hénoc dans Genèse
5:24.
Toutefois, Rashi explique le texte tout à fait
normalement. Rashi affirme que le texte signifie :
Il a été tenté
de devenir mauvais, sur quoi Dieu a coupé court à sa vie
pour qu'il ne soit pas - cette phrase étant utilisée
plutôt que la normale 'et il est mort' (Rashi : Soncino).
Car Dieu l'a pris
est interprété comme avant son temps (Rashi). Ibn
Ezra n'est pas d'accord
avec la vue et interprète le texte comme indiquant que sa
mort était une marque d'honneur. C'est en accord avec la vue
à Hébreux 11:5 qui déclare qu'il a été enlevé (metetethe)
pour ne pas voir la mort, comme résultat de sa foi. Les
premières traditions à propos d'Hénoc ne disent pas
explicitement qu'il a été transformé en un être angélique.
Les traditions Judaïques et le récit biblique sont donc
contre toute utilisation de ce récit postérieur pour déduire
un avènement Messianique d'un
homme préexistant quelconque. À 1Hénoc 71:11, quand Hénoc
voit Dieu dans le ciel, il dit mon corps entier a fondu
et mon esprit a été transformé (citant Hurtado, p. 55).
2Hénoc 22:5-10 dit que Dieu a dit à Hénoc de se tenir
debout devant Sa face pour toujours (vv. 5-6, ibid.). Le
texte montre qu'Hénoc est vu comme ayant été transformé
comme un des glorieux de Dieu. Les textes développent les
concepts qui sont investis dans les élus d'après les textes bibliques.
Le concept dans 2Hénoc 24:1-3 montre le fait que
les mystères de Dieu sont investis dans l'homme. Les secrets
inconnus aux anges lui sont révélés. Cela s'accorde avec les
concepts des élus selon Paul (à Romains 16:25 ; 1Corintiens
2:7 ; Éphésiens 3:9,10 (nb) ; Colossiens 1:26). Dieu a caché
le mystère depuis le début et le révèle aux pouvoirs
célestes par l'entremise des élus.
Le texte à 3Hénoc 12:5 dit que Dieu ordonne que
Metatron/Hénoc soit appelé Le moindre YHVH, ce
que Hurtado considère être une allusion claire à Exode
23:20-21 (mon nom est en lui). La pratique de Dieu de
conférer l'autorité par l'utilisation du nom est trouvée
partout dans la Bible (voir le texte sur L'Ange de YHVH).
L'idée est résistée à cause des paradigmes binitaires et
trinitaires. Cette résistance semble évidente dans
THE GREAT ANGEL A Study of Israel's Second God (LE GRAND ANGE Une Étude du
Deuxième Dieu d'Israël) de Barker, SPCK, Londres, 1992, voir
ci-dessous). L'identification d'Hénoc avec Metatron ou
le Fils de l'homme vient de la compréhension
Messianique claire des textes bibliques. Les textes
Pseudepigraphiques semblent être les développements des
espérances Messianiques du temps.
Pour cette raison, le Messie a été aussi identifié
comme Melchisédek (voir aussi les MMM). Cette idée a
persisté, par intermittence, pendant plus de deux mille ans.
L'idée était présente parmi les Melchisédékites ou
Melchisédéchiens (voir C.E., Vol. X, p. 157), une
ramification de la secte Sabbatarienne des Pauliciens, qui
ont été surnommés Athingani (Intangibles, C.E.,
ibid.) (Voir ERE, Vol. 9, pp. 695 et suiv.).
L'Encyclopédie Catholique (C.E.) peut avoir mal
compris la position de Melchisédek dans cette situation, car
nous avons une dualité d'intercession ici dans cette secte.
Melchisédek a été compris comme étant le médiateur céleste
et Christ le médiateur terrestre. L'idée a été aussi
retrouvée parmi les ramifications des Pauliciens en Europe
(par exemple, les Bogomils : voir ERE, Vol. 1, pp.
784 et suiv.), où le Messie a été identifié comme Michel.
L'idée que Christ était Melchisédek, a émergé au 20ème
siècle dans les écrits de H. W. Armstrong. Le midrash
affirme que Melchisédek était Sem (Rashi : voir Soncino,
Genèse 14:18). Melchisédek a été aussi identifié avec
l'Esprit Saint dans une œuvre anonyme que Jérôme a réfutée
(Ep. 73). (Les textes Pseudepigraphiques sont examinés
davantage ailleurs).
Hayman dit que les Manuscrits de la Mer Morte ont
semblé soutenir que le but de devenir un des 'Fils de Dieu',
etc. soit accessible dans cette vie (voir 1QH 3:19-23 ; 1QSb
4:22-6 ; 1QS 11:7-9 ; cf. Jubilés 31:14). La phrase au temps
présent à Luc 20:36 a été aussi prise comme indiquant une
telle possibilité. La notation de cet âge,
cependant, enlève la position dans l'avenir et Hayman semble
peut-être confondre le temps. Hayman dit que le thème
de devenir comme l’un de nous se révèle comme le sous-texte caché du
Judaïsme d'Adam à Nachman de Bratslav (p. 5).
Hayman considère que ces propositions sont
incompatibles avec le soi-disant Monothéisme transcendantal
de la période post-exilique. Il dit que les domaines
d'angélologie juive et de magie juive sont
là
où le poids constamment croissant de l'évidence rend très
clair la continuité de la croyance religieuse et de la
pratique juive depuis ses anciennes sources cananéennes.
Comme Hayman le dit, qui étaient les anges et les
archanges, les Chérubins et les Séraphins, Satan, Azazel et
Mastema ? La meilleure façon de répondre à la question est
de considérer la Bible comme un tout cohésif et littéral.
Par une construction littérale, nous pouvons avec cohérence
établir les identités et les relations de l'Armée.
Hayman soutient que :
la Bible
hébraïque est tout à fait claire sur le fait que ces
personnages appartiennent à la classe d'êtres divins
.*%-!
*1"
/ .*-!
*1",
les membres de 'l'armée du ciel' (.*/:%
!"7).
Yahweh appartient à cette classe d'êtres, mais il est
distingué d'eux par sa royauté sur l'armée céleste.
Cependant, il ne diffère pas d'eux dans la sorte. Cela
reflète l'origine probable de Yahweh comme un membre de
l'armée céleste, à savoir le Dieu national du peuple
israélite, qui est devenu le roi des dieux quand il a été
identifié avec El Elyon, le chef du panthéon des Cananéens.
Cette identification de Yahweh avec El (.*%-!%
!&%
%&%*)
est le thème essentiel de la Bible hébraïque. Mais Yahweh
dans les temps de l'Ancien Testament avait beaucoup de
rivaux qui sont explicitement nommés de façons qui rendent
tout à fait clair qu'on a cru que ces autres dieux
existaient [par exemple, Juges 11:24 (Chemosh) ; Jérémie
46:15 (Apis) ; Jérémie 49:1,3 (Milcom)].
Hayman semble ne pas comprendre que l’El Elyon
était l’Éloah de l’Ancien Testament adoré dans le Temple.
Plusieurs semblent ignorer cette prémisse majeure.
Hayman note que, dans la croyance populaire, Yahweh
avait une épouse. Nous sommes cependant concernés ici
uniquement par ce qui peut être justifié en le comparant
avec le texte biblique.
Le concept d'une épouse a sans doute émergé de la
référence à la sagesse au féminin dans Proverbes 8 (voir
aussi les chapitres postérieurs). Barker, (THE GREAT ANGEL,
pp. 51 et suiv.), identifie ce
concept avec celui de l'adoration de la Reine du Ciel
dénoncée par Jérémie, particulièrement 44:17-30. L'armée
israélite en Égypte a été détruite à part un petit reste à
cause de l'adoration de cette déité. La Reine du Ciel est
déduite par Barker comme étant
le personnage
que les auteurs d'Hénoc et les gnostiques se sont souvenus
comme la Sagesse et les Kabbalistes comme Shekinah, le
personnage abandonné au temps de la réforme de Josias et
connu par ses adorateurs comme la Reine du Ciel.
Jérémie 44:17-18 montre que le culte avait été
établi à Jérusalem pour quelque temps. Ce que nous
connaissons du culte identifie le personnage avec Ashtarte,
Ishtar ou Easter et les gâteaux mentionnés à Jérémie 44:19
étaient les gâteaux traditionnels de Easter (Pâques), faits
encore aujourd'hui. L'identification de Barker de Shekinah
et de la Sagesse avec ce personnage ne tient pas compte de
l'évidence présente dans son propre texte (par exemple,
Baruch 3:12 ; 3:36-37 ; 4:1). La sagesse est comprise d'une
façon plus réaliste comme l'Esprit de Dieu que Dieu a donné
à Israël dans la loi. Ce concept est basé sur la progression
de la bonté suprême émanant de Dieu, comme activité
réglementée. La loi était censée être un concept spirituel
(Deutéronome 10:16 ; 30:6 ; Jérémie 4:4).
[Il] l'a donnée
à Jacob [S]on le serviteur et à Israël qu'[I]l a aimé.
Subséquemment elle a paru sur la terre et a vécu parmi les
hommes (Baruch 3:36-37)
Les Deutéronomistes n'ont pas offert la loi comme
une alternative à la sagesse à Deutéronome 4:6. La loi était
sagesse, mais, ce qui est plus important, l'Esprit Saint
provenait de la nature même de Dieu et était la loi. Les
Trinitaires ne comprennent carrément pas ce processus parce
qu'il est à l'extérieur de leur paradigme. Nous examinerons
le processus ci-dessous et dans le volume suivant.
Le concept du Monothéisme israélite est avancé par
Hayman comme étant une identification graduelle et
progressive de Yahweh avec El, comme si l'un prenait l'identité de l'autre
et qu'El Elyon n'était pas compris et adoré par Israël.
Cette prémisse est complètement fausse. Elle vient d'un
échec de comprendre la corrélation de l'Armée et les rôles
qui leur sont alloués dans la structure monothéiste. De
plus, elle suppose que les êtres nommés n'ont aucune réalité
réelle.
Plus important encore, elle comprend mal la cause
des états initiaux de tohu et bohu
démontrés à Genèse 1:2. La supposition d'un chaos primordial est en
elle-même un malentendu de l'intention de la Genèse. La
Genèse peut également être comprise comme l'histoire d'une nouvelle création et non pas le récit de la création dès le début.
Si on la considère de la perspective que le chaos
était le résultat d'une rébellion, nous pouvons
alors commencer à comprendre ce qui est raconté dans la
Bible. Ce qui est plus important, nous pouvons commencer à
expliquer les découvertes scientifiques que l'archéologie et
la géologie déterrent avec une régularité passionnante. La
période de temps et l'envergure de la Genèse et
l'autorité de la Bible sont de nouveau retirées du trou
commode de pigeon de la mythologie où elles ont été
reléguées. La supposition que la Bible est le résultat d'un développement est juste cela – une supposition.
La structure n'a pas été comprise exclusivement
dans l'ancien Israël. C'était un thème
régulier de l'ancien Proche-Orient. Le Dieu
Très Haut était connu comme El Elyon. Il était le Dieu Très
Haut ou Le Père des Dieux. Le concept du Père de Tout, comme
créateur des Dieux Anciens, était constant, de l'Asie
Mineure à l'Afrique et à l'Europe (voir ci-dessous). Ils
étaient connus comme Élohim en hébreu ou Élahin en chaldéen
et il y a des références multiples à eux dans la Bible.
Graves (The
Greek Myths:1
(Les
Mythes Grecs : 1), Pelican, 1986, dans 28:3, p. 114) dit que
:
La nouvelle
adoration du soleil comme le Père de Tout semble avoir été
apportée dans le Nord de la mer Égée par le sacerdoce en
fuite du monothéiste Akhenaton, au quatorzième siècle av.
J.-C et greffée sur les cultes locaux ; de là, la visite
présumée d'Orpheus en Égypte.
Ainsi, le concept du Père de Tout était commun en
Égypte aussi bien qu'en Mésopotamie. Les textes du
Cercueil montrent l'existence du concept en Égypte.
Le premier dieu né de la matière primitive, l'âme divine
avait un Père (voir Budge
The
Book of the Dead
(Le Livre des Morts), Arkana,
Londres, 1989, pp. 273-274). Le grand Dieu gouvernait les
dieux dans les Champs de Paix, qui sont nommés
les Champs Élysiens, de là, la corrélation avec
les mystères (Budge, CX, pp. 319-323).
Hurtado dit dans son résumé à propos des anciens
textes juifs que :
Des textes
divers reflétant l'ancienne tradition juive présentent un
ange en chef dans le rôle du serviteur en chef de Dieu et
décrivent ce personnage de façons remarquables. Les plus
remarquables sont peut-être l'ange Yahoel, en qui le nom de
Dieu demeure et le Melchisédek céleste qui est identifié
comme l'Élohim de Psaume 82. Cela montre que le Judaïsme a
embrassé l'idée que Dieu avait un ange particulier plus
glorifié que tous les autres, dont l'autorité et le statut
en ont fait le second à Dieu et qui a porté une certaine
mesure de gloire divine (p. 81).
Hurtado essaye de glorifier le Grand Ange au-dessus
de tous les autres anges de sorte qu'il n'est pas simplement
un ange. Il fonctionne d'une façon qui le met au-dessus
de tous les autres anges. L'ange agit comme le vizir de Dieu
et il exerce le pouvoir de Son nom avec complète autorité.
Ce concept est essentiellement correct. Cependant, cet
individu a besoin d'examiner la fonction entière de l'Armée.
De plus, il sera démontré que le Binitarisme ne peut pas
être basé sur cette relation et qu'il est une transgression
philosophiquement absurde de la logique du Monothéisme
Notre tâche est de reconstruire le cadre à l'intérieur de la structure où on dit que ces élohim
ont fonctionné. Après cela, nous pourrons mieux comprendre
le Monothéisme biblique et, peut-être, voir plus exactement
le Christianisme. Nous continuerons en examinant les textes
de l'Ancien Testament et le rôle de l'Ange de YHVH (ou
Yahovah) et des Fils de Dieu. Dans les chapitres suivants,
nous examinerons la structure du Nouveau Testament et la
position de Christ dans ces textes en corrélation à l'Ancien
Testament. Nous examinerons ensuite les positions
Pseudepigraphiques et Chrétiennes postérieures. Ces fausses
positions ultérieures se sont développées à partir des
Cultes du Mystère et du Soleil en développement du dieu
triune et l’adoration des dieux Attis à Rome et Adonis à
l’Est et Osiris et Isis en Égypte.
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