Christian Churches of God
[194]
La Place de Refuge
(Édition 1.0
19970417-19970417)
Pendant de nombreuses années, les Églises de Dieu sous leurs diverses
formes, ainsi que d’autres, ont enseigné une doctrine selon laquelle
l'Église serait conduite vers un lieu de sécurité ou place de refuge durant
la persécution et les tribulations du monde au cours de la période des temps
de la fin. Différents groupes ont situé ce lieu à différents endroits : à un
moment donné au Canada, à un autre à Pétra. Certains groupes le placent
ailleurs. Ce concept a séduit particulièrement ceux qui perçoivent le monde
en termes physiques plutôt que spirituels. Ce document vise à examiner le
fondement biblique d’une telle doctrine et à établir le véritable lieu de
refuge pour le Chrétien engagé.
Christian Churches of God
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(Copyright
ã
1997 Wade Cox)
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La Place de
Refuge
[194]
L’ancien
Israël a été sorti d'Égypte sous une colonne de feu et de nuée. Cette
colonne les a protégés et les a menés à travers la Mer Rouge. Cette
manifestation de Dieu, en tant que Présence ou face de Dieu, était un rocher
spirituel qui est devenu plus tard Jésus Christ. Le nom de Dieu était en lui
(Ex. 23:21 ; cf. Actes 7:38). Paul nous parle de cette action :
1Corinthiens 10:1-4
Frères, je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous
la nuée, qu’ils ont tous passé au travers de la mer,
2
qu’ils ont tous été baptisés en
Moïse dans la nuée et dans la mer,
3
qu’ils ont tous mangé le même aliment spirituel,
4
et qu’ils ont tous bu le même
breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait,
et ce rocher était Christ.
Dieu est notre
Rocher
Une des confusions concernant la nature de Dieu et de Christ concerne la
description de Christ comme le Rocher du rafraîchissement spirituel.
La Bible
est claire : Dieu est notre Rocher, notre force et notre salut (Ps. 18:1-2).
Nous avons confiance en Lui et nous n'avons pas peur (Ésa. 12:2). La
connaissance du salut est une fonction de Christ et des prophètes (Luc
1:77).
La Bible
explique que Dieu est le Rocher ou Sur, c’est-à-dire la carrière ou
la montagne d’où tous les autres sont extraits. Ainsi, Christ en tant que
Rocher est extrait du Rocher qui est Dieu, le Père de tous. Dieu est le
Silex qui circoncit Israël (Josué 5:2) et la cause première et efficace
(Deut. 32:4 ; cf. Maimonide,
Guide of the Perplexed,
University of Chicago Press), 1965, Ch. 16, pp. 42 et suiv.).
Dieu est
le Rocher d'Israël, le Rocher de leur salut (Deut. 32:15), le Rocher qui les
a engendrés (Deut. 32:18,30-31). 1Samuel 2:2 montre que notre Dieu est notre
Rocher, un Rocher éternel (Ésa. 26:4). C'est de ce Rocher que tous les
autres sont tirés/taillés, comme le sont tous les descendants d'Abraham dans
la foi (Ésa. 51:1-2).
Deutéronome 32:17 montre qu’Eloah est l'objet du sacrifice. Ici, le Rocher
qui a engendré Israël est le
tsur (SHD 6697) ou tsuwr (de SHD 6696) signifiant une
falaise ou un rocher tranchant, comprimé. C'est un rocher ou un bloc et,
métaphoriquement, un refuge et peut être aussi un bord ou un précipice.
1Samuel 2:2 demande : Il y a-t-il un Rocher comme notre Dieu ?
Le Messie
est taillé de ce Rocher (Dan. 2:34,45) pour subjuguer les empires mondiaux.
Non pas Pierre, ni Christ, ni aucun autre, mais Dieu est le Rocher ou la
fondation sur laquelle Christ bâtira son Église (Matt. 16:18) et sur
laquelle il repose lui-même en tant que notre pierre angulaire principale
dans l'édifice spirituel qui est le Temple de Dieu. Dieu est le Rocher sur
lequel les pierres de fondation des douze apôtres sont posées.
2Samuel
22:2-3 dans la version KJV montre David disant dans l'esprit : le
Seigneur [Jéhovah] est mon Rocher [sela], et ma forteresse et mon
libérateur. Le Dieu de mon rocher, en lui je me confierai. Cependant,
les textes (TM, LXX et Syriac ; cf. Interlinéaire
de Green et
la note de Compagnon Bible)
disent simplement Dieu mon rocher, etc. Ainsi, Dieu est le tsur
et non pas le Messie selon les tentatives de la version KJV ici.
Le Messie
est le sela (SHD 5553) qui est tiré d'une racine inusitée
signifiant être élevé et, de là,
un rocher escarpé et, métaphoriquement, une forteresse. C'est un rocher ou
une pierre irrégulière ou un lieu fort.
Cependant, il n'est pas le tsur,
qui est Dieu.
Christ
était la pierre taillée de la montagne ou carrière qu’est le Rocher, puis il
a ensuite été lancé à la fin des empires mondiaux et les détruira.
Daniel
2:31-35
Ô
roi, tu regardais, et tu voyais une grande statue ; cette statue était
immense, et d’une splendeur extraordinaire ; elle était debout devant toi,
et son aspect était terrible.
32
La tête de cette statue était d’or pur ; sa poitrine et ses bras étaient
d’argent ; son ventre et ses cuisses étaient d’airain ;
33
ses jambes, de fer ; ses pieds, en partie de fer et en partie d’argile.
34
Tu regardais, lorsqu’une pierre se détacha sans le secours d’aucune main,
frappa les pieds de fer et d’argile de la statue, et les mit en pièces.
35 Alors le fer, l’argile, l’airain, l’argent et
l’or, furent brisés ensemble, et devinrent comme la balle qui s’échappe
d’une aire en été ; le vent les emporta, et nulle trace n’en fut retrouvée.
Mais la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne, et
remplit toute la terre.
La pierre
qui était taillée du tsur
qui est Dieu était SHD 69 ’eben, identique à SHD 68 signifiant
une pierre, tiré de
SHD 1129 construire. C’est donc une pierre modelée par Dieu pour la
construction du Temple. Ainsi, Christ est la pierre angulaire du Temple.
La Cité de
Pétra
On pourrait se demander
comment on en arrive alors à associer la ville de Pétra dans Edom à un lieu
de refuge.
L'argumentation suit cette logique : puisque le texte dans 2Samuel se réfère
au Messie qui est le sela de David, et puisque l’ancien nom de Pétra
était aussi sela, alors Pétra est nommée pour ou d’après Christ. La
logique est alors mal appliquée lorsque le terme sela est considéré
comme un autre nom du Dieu Tout-puissant, suite à une mauvaise
interprétation du texte ci-dessus qui se lit Dieu de mon Rocher etc.,
de sorte que le Dieu Tout-puissant est aussi Sela. Cela est ensuite
interprété par les Trinitaires comme signifiant que Christ est Dieu, ce que
le texte ne dit pas. Les Binitaires le prennent comme signifiant que Dieu le
Père n'était pas mentionné dans l'Ancien Testament, ce qui est un pur
non-sens comme ce texte le montre (voir aussi Prov. 30:4-5 ; Mal. 2:10).
La logique
de cet argument est à peu près aussi solide que de dire que Rocky Balboa est
le champion d’Hollywood et que les Montagnes Rocheuses portent le même nom –
de là, elles portent son nom.
Cependant,
nous allons poursuivre l'analyse de l'argument. Il est reconnu que sela
ou has-sela signifie
un rocher et peut-être une falaise.
Les partisans de l'argument "Pétra est
le lieu de refuge" prétendent que la zone spécifique Sela de la
Bible est identifiée au plateau rocheux d'Umm el-Biyara qui surplombe la
ville de Pétra à une hauteur d'environ 300 mètres
(1,000 pieds), à quelque 1 130 (3,700 pieds) mètres d'altitude (au-dessus du
niveau de la mer). Le nom Pétra est la traduction grecque pour Sela et
signifie littéralement une masse de rocher (SGD 4073). Cela s’oppose
à petros (SGD 4074) qui signifie un morceau de rocher.
C’est la
distinction faite par Christ dans Matthieu 16:18 :
Matthieu
16:18
Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon
Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre
elle.
Pierre
était le petros,
mais Christ bâtirait son Église sur le Pétra qu’est Dieu.
La Cité de
Pétra a été taillée dans les falaises ou parois d'une vallée,
approximativement 1,500 mètres de long et 500 mètres de larg.
Pétra en tant que le Sela de l'Ancien Testament
Les
partisans de Pétra comme lieu de refuge utilisent les textes bibliques qui
se réfèrent à Sela comme des références explicites à l’ancienne ville
de Pétra. Nous commençons par Juges 1:36.
Juges 1:36
Le territoire des Amoréens s’étendait depuis la montée d’Akrabbim, depuis
Séla, et en dessus.
Akrabbim
était une montée au sud de la Mer Morte mentionnée dans Nombres 34:4. Le nom
signifierait la place des scorpions du mot signifiant scorpion et
aussi une cravache ou un fouet (la Concordance de Strong et aussi SHD
6137 ’aqrab). Il n’apparaît que sous la forme signifiant le Passage
du Scorpion (voir le dictionnaire Interpreter’s Bible Dictionnary,
Vol. 1, p. 75). C'est un col montagneux sur la frontière sud de Canaan. Il
est généralement identifié à Neqb es-Safa, où la route de Beer-Schéba vers
l'Arabah descend abruptement dans le Waddi Murra. Une autre suggestion est
Umm el-’Aqarab, sur le côté ouest de la Mer Morte, en face du Lisan. À
l’époque hellénistique, la région était connue sous le nom d'Akrabattene où
Judas Macchabée a défait les Iduméens (1Macc. 5:3). Josèphe mentionne une
toparchie d’Akrabattene au sud-est de Sichem (Wars of the Jews, II.
xii. 4 ; IV. ix. 9). Cette zone est au sud-ouest de la Mer Morte, près de la
montée d'Akrabbim (Interpreters Dictionary of the Bible, ibid.).
L'utilisation de Sela ici n'est certainement pas identifiée à Pétra.
Et l’élément mentionnée se trouve du côté ouest de la Mer Morte et de
l'Arabah.
Nous
constaterons que cette mauvaise identification est courante, en particulier
en référence au lieu de Kadès, qui est également mal identifiée à Pétra.
Il n'est
pas certain que Sela soit identifié à Pétra. 2Rois 14:17 dit
qu’Amatsia, roi de Juda, a tué 10 000 Édomites dans la vallée du Sel et a
pris Séla d’assaut et l'a appelée Joktheel, nom qu'elle a porté jusqu'à
l’époque de la rédaction du livre des Rois.
Le texte
de 2Chroniques 25:12 dit simplement que 10 000 Édomites ont été précipités
du sommet d'un rocher. L'identification de Sela avec Pétra est
plausible mais pas certaine, et il existe aussi des textes identifiés à
Sela qui montrent qu'ils ne peuvent pas être à Pétra.
Les
sculptures de Pétra datent du quatrième siècle AEC au deuxième siècle EC.
Pétra a servi au premier siècle EC de capitale aux Nabatéens. Paul a passé
quelques années de sa vie ici.
Les
relations entre Édom et Juda étaient souvent précaires. Les Assyriens ont
envahi et ont annexé Galaad et la région de Galilée en l’an 733-732 AEC sous
Tiglath-pileser III. Quand Nebucadnetsar s'est avancé contre Juda en l’an
588 AEC, un certain nombre de Juifs se sont enfuis vers des terres qui ont
inclus Ammon, Moab et Édom (Jér. 40:11). Après la chute de Jérusalem, ils
sont retournés pour soutenir Guedalia comme gouverneur. Il a été assassiné –
apparemment sur les ordres de Baalis, roi des Ammonites (Jér. 40:14). Les
Édomites se sont emparés d’une partie du royaume de Juda au sud, qui est
devenu Idumée. La région a été convertie de force au Judaïsme par Jean
Hyrcanus (135-104 AEC). Hérode le Grand descendait de l'une de ces familles
iduméennes converties de force. Ainsi, Édom a trouvé sa place au sein du
Judaïsme.
À l’époque
de Christ, la région de l’Arnon au nord jusqu’au Jabbok, et probablement
aussi loin que Yarmouk, était la région connue sous le nom de Perea.
Peran en grec signifie au-delà de. La partie du sud de la région
était juive et servait de lien juif entre la Galilée et la Judée, bien
qu'elle soit sur la rive Est du Jourdain.
Dans la
section du nord, elle se mêlait à la Décapole, une union de dix villes (deka
= 10, polis = cité). La capitale ammonite était le site de
Philadelphie (l’actuelle Amman). Elles incluaient aussi Gerasa, Pella,
Gadara, Scythopolis (Beth-shean) – la seule sur la rive ouest – et Damas.
Elles avaient été conquises par les Maccabées aux deuxième et premier
siècles AEC, mais les Romains ont rétabli leur indépendance en l’an 63 AEC
et à nouveau après la mort d’Hérode en l’an 4 AEC. C’étaient des communautés
hellénistiques même si elles contenaient des Juifs.
Au nord du
Yarmouk se trouvait la région gouvernée par le tétrarque Philippe, à
l'exception des zones entourant Gadara et Hippos qui sont devenues une
partie de la province de Syrie. La ville principale de cette région était
Césarée Philippi, nommée d’après Philippe. Elle était sur une source du
Jourdain et avait une grotte dédiée à Pan et aux Nymphes et était à
l'origine appelée Paneas, nom qui a survécu dans le nom moderne Baniyas.
D'autres
références à Pétra et ses environs sont supposées se trouver dans Ésaïe
16:1.
Ésaïe 16:1
Ils ont envoyé les agneaux au souverain du pays, de Séla, par le désert, à
la montagne de la fille de Sion. (traduction de la RSV)
Ceci est
développé dans la version LSG.
Ésaïe 16:1-5
Envoyez les agneaux au souverain du pays, envoyez-les de Séla, par le
désert, à la montagne de la fille de Sion.
2
Tel un oiseau fugitif, telle une nichée effarouchée, telles seront les
filles de Moab, au passage de l’Arnon. -
3
Donne conseil, fais justice, couvre-nous en plein midi de ton ombre comme de
la nuit, cache ceux que l’on poursuit, ne trahis pas le fugitif !
4
Laisse séjourner chez toi les exilés
de Moab, sois pour eux un refuge contre le dévastateur ! Car l’oppression
cessera, la dévastation finira, celui qui foule le pays disparaîtra.
5
Et le trône s’affermira par la
clémence ; et l’on y verra siéger fidèlement, dans la maison de David, un
juge ami du droit et zélé pour la justice. -
Cette
section traite de la réduction de Moab pour qu’il devienne petit et faible
et parle de sa captivité. Cette période est considérée comme étant de trois
ans. Les agneaux envoyés au souverain sont considérés comme ayant une
signification spirituelle. La zone concerne Séla et les gués de l'Arnon. Les
agneaux sont considérés comme se référant à l'Église. Ceci est aussi vu
comme l'agneau tribut du souverain et se réfère peut-être à l’événement dans
2Rois 3:4 où Méscha, roi de Moab, a fait de même.
Sela
ici est identifiée comme Pétra étant dans le Mont Séir près du mont Hor
(voir aussi Companion Bible, la note sur 2Rois 14:7).
Un autre
texte parfois utilisé pour indiquer que l'Église vivra dans le désert de
Pétra aux jours de la fin se trouve dans Ésaïe 42:11.
Ésaïe 42:11
Que le désert et ses villes élèvent la voix ! Que les villages occupés par
Kédar élèvent la voix ! Que les habitants des rochers tressaillent
d’allégresse ! Que du sommet des montagnes retentissent des cris de joie !
Ce texte
se réfère à une zone beaucoup plus large et concerne les côtes et les îles,
ainsi que le désert et les villes. Ces prophéties étaient considérées comme
concernant Sanchérib (cf. Ésa. 10 ; Ésa. 37). Cependant, les partisans de
Pétra les placent aux temps de la fin. Kédar est une tribu d'Ismaël. Ésaïe
60:7 indique que Kédar trouvera une place de ministère dans la Maison de
Dieu à l'avènement du Messie lors de la restauration. On doit donc conclure
que la nation arabe servira comme partie de la vraie foi à ce moment-là.
Ésaïe 60:4-12
Porte tes yeux alentour, et regarde : Tous ils s’assemblent, ils viennent
vers toi ; tes fils arrivent de loin, et tes filles sont portées sur les
bras. 5 Tu tressailliras alors et tu te réjouiras, et ton cœur
bondira et se dilatera, quand les richesses de la mer se tourneront vers
toi, quand les trésors des nations viendront à toi. 6 Tu seras
couverte d’une foule de chameaux, de dromadaires de Madian et d’Épha ; ils
viendront tous de Séba ; ils porteront de l’or et de l’encens, et publieront
les louanges de l’Éternel. 7 Les troupeaux de Kédar se réuniront
tous chez toi ; les béliers de Nebajoth seront à ton service ; ils monteront
sur mon autel et me seront agréables, et je glorifierai la maison de ma
gloire. 8 Qui sont ceux-là qui volent comme des nuées, comme des
colombes vers leur colombier ? 9 Car les îles espèrent en moi, et
les navires de Tarsis sont en tête, pour ramener de loin tes enfants, avec
leur argent et leur or, à cause du nom de l’Éternel, ton Dieu, du Saint
d’Israël qui te glorifie. 10 Les fils de l’étranger rebâtiront
tes murs, et leurs rois seront tes serviteurs ; car je t’ai frappée dans ma
colère, mais dans ma miséricorde j’ai pitié de toi. 11 Tes portes
seront toujours ouvertes, elles ne seront fermées ni jour ni nuit, afin de
laisser entrer chez toi les trésors des nations, et leurs rois avec leur
suite. 12 Car la nation et le royaume qui ne te serviront pas
périront, ces nations-là seront exterminées.
Cette
conversion finale des nations couvre de nombreux peuples. Ici, nous voyons
que le monde gentil (païen) entier est visé.
Les
partisans de Pétra soutiennent souvent que les Édomites sont les Turcs. La
prophétie dans Abdias 3-4 est considérée comme se référant à eux, mais le
but ou le lien avec Pétra est obscur.
Abdias 3-4
L’orgueil de ton cœur t’a égaré, toi qui habites le creux des rochers, qui
t’assieds sur les hauteurs, et qui dis en toi-même : Qui me précipitera
jusqu’à terre ? 4
Quand tu placerais ton nid aussi haut que celui de l’aigle, quand tu le
placerais parmi les étoiles, je t’en précipiterai, dit l’Éternel.
Pétra est
actuellement un désert. De par ses dimensions, elle est aussi très petite.
La vallée est parfois aussi étroite que 250 mètres. C'est une gorge de grès
formée par l'érosion, et la gorge principale s’appelle Wadi Mousa ou la
vallée de Moïse. Elle est entourée de falaises de grès. Elle ne dépasse pas
750 000 mètres carrés en superficie. Elle pourrait peut-être abriter jusqu’à
1000 petits lots de maisons suburbains.
Kadès comme Sela
Le
prochain saut dans la logique de l’argument en faveur de Pétra comme lieu de
refuge est que le terme Sela est appliqué au lieu Kadès dans le
désert de Tsin. Israël a quitté le Sinaï et est parvenu à Kadès où Miriam
est morte et a été enterrée.
Nombres
20:1-13
Toute
l’assemblée des enfants d’Israël arriva dans le désert de Tsin le premier
mois, et le peuple s’arrêta à Kadès. C’est là que mourut Marie, et qu’elle
fut enterrée. 2
Il n’y avait point d’eau pour l’assemblée ; et l’on se souleva contre Moïse
et Aaron. 3
Le peuple chercha querelle à Moïse. Ils dirent : Que n’avons-nous expiré,
quand nos frères expirèrent devant l’Éternel ?
4
Pourquoi avez-vous fait venir l’assemblée de l’Éternel
dans ce désert, pour que nous y mourions, nous et notre bétail ?
5
Pourquoi nous avez-vous fait monter hors d’Égypte, pour nous amener dans ce
méchant lieu ? Ce n’est pas un lieu où l’on puisse semer, et il n’y a ni
figuier, ni vigne, ni grenadier, ni d’eau à boire.
6
Moïse et
Aaron s’éloignèrent de l’assemblée pour aller à l’entrée de la tente
d’assignation. Ils tombèrent sur leur visage ; et la gloire de l’Éternel
leur apparut. 7 L’Éternel parla à Moïse, et dit :
8
Prends la verge, et convoque l’assemblée, toi et ton frère Aaron. Vous
parlerez en leur présence au rocher, et il donnera ses eaux ; tu feras
sortir pour eux de l’eau du rocher, et tu abreuveras l’assemblée et leur
bétail. 9
Moïse prit la verge qui était devant l’Éternel, comme l’Éternel le lui avait
ordonné. 10
Moïse et Aaron convoquèrent l’assemblée en face du rocher. Et Moïse leur dit
: Écoutez donc, rebelles ! Est-ce de ce rocher que nous vous ferons sortir
de l’eau ? 11
Puis Moïse leva la main et frappa deux fois le rocher avec sa verge. Il
sortit de l’eau en abondance. L’assemblée but, et le bétail aussi.
12
Alors l’Éternel dit à Moïse et à Aaron : Parce que vous n’avez pas cru en
moi, pour me sanctifier aux yeux des enfants d’Israël, vous ne ferez point
entrer cette assemblée dans le pays que je lui donne.
13
Ce sont les
eaux de Meriba, où les enfants d’Israël contestèrent avec l’Éternel, qui fut
sanctifié en eux.
Ici, Moïse
a été ordonné de parler au rocher, et il donnerait assez d’eau pour abreuver
la nation. Moïse a pris la verge d'Aaron et a frappé le rocher deux fois en
colère au lieu de parler comme il en avait reçu l’ordre. Pour cette raison,
il ne leur a pas été permis d'entrer en Terre Promise.
Cette
décision a servi trois objectifs. Premièrement, elle montrait qu'il n'y
avait aucune acception de personnes dans la loi. Deuxièmement, elle pointait
vers la fin du système sous Moïse et, troisièmement, elle a empêché la
nation de faire des lieux de sépulture d'Aaron et de Moïse des sites
idolâtres. Le mot rocher ici est tiré de sela et pas de tsur.
L'idée que Kadès soit Pétra est, cependant, une autre affaire.
L’argument
semble alors reposer sur l'identification du désert de Paran comme étant
celui de Pétra. Cela semble assez absurde. Les Israélites ont quitté le
désert du Sinaï et, suivant la Nuée, sont entrés dans le désert de Paran.
Nombres
10:12-13
Et
les enfants d’Israël partirent du désert de Sinaï, selon l’ordre fixé pour
leur marche. La nuée s’arrêta dans le désert de Paran.
13
Ils firent
ce premier départ sur l’ordre de l’Éternel par Moïse.
Le désert
de Paran est identifié dans nombreux versets de l'Ancien Testament (Gen.
21:21 ; Nom. 10:12 ; 12:16 ; 13:3,26 ; Deut. 1:1 ; 33:2 ; 1Sam. 25:1 ; 1Rois
11:18 ; Hab. 3:3). Deutéronome 1:1 montre qu'il est opposé à la Mer Rouge.
Deutéronome
1:1
Voici les paroles que Moïse adressa à tout Israël, de l’autre côté du
Jourdain, dans le désert, dans la plaine, vis-à-vis de Suph, entre Paran,
Tophel, Laban, Hatséroth et Di-Zahab.
Cette
identification exclut absolument une identification avec la zone à l'est de
l’Arabah où Pétra est située. La seule façon de l’éloigner de la mer est de
supposer que le mot Suph ne se réfère pas à la Mer Rouge (cf. Nom.
33:48-50 ; 35:1 ; 36:13). Le problème demeure que le désert de Paran est à
la frontière de la plaine délimitée par Paran, Tophel, Laban, Hatséroth et
Di-Zahab. Cette plaine est l'Arabah, et le désert de Paran semble délimiter
sa frontière ouest. Laban est au nord. Le point sud est à Ezion-geber sur le
golfe d'Akaba.
Il est
vrai que Paran signifie ornemental (SHD 6290), mais il est tiré de
SHD 6286 signifiant briller et, de là, embellir. Cela
signifie, métaphoriquement, se vanter ou s’expliquer, dans le
sens aussi de se justifier et, de là, du sens de feuillage ornemental d'un
arbre, se glorifier ou s'orner. En ce sens, c’était pour préparer Israël
dans les étapes finales d’embellissement et de glorification avant qu’il
n’entre en Terre Promise. Cela devait aussi se référer à l'Église dans ses
étapes finales de glorification.
Le concept
tiré
de la Concordance de Young est qu'il est plein de cavernes et, donc,
doit signifier Pétra parce qu’il a des cavernes. Il y a beaucoup de grottes
dans le désert au sud de Canaan et dans la région de la Mer Morte. Cela
semble être un raisonnement extrêmement fragile.
Kadès-Barnéa
Comme nous l’avons vu,
les textes excluent que le désert de Paran soit Pétra (en particulier Deut.
1:1). L'Atlas de la Bible (Rogerson, Time Life Books, réimpression de
1996) identifie le désert de Paran comme la zone entre le Sinaï et le
Néguev, formant en réalité une partie du Néguev et rejoignant l'Arabah à
l'ouest (ibid., pp. 26-27,114). Sa plus grande partie s’étend entre l'Arabah
et la Dépression Ramon. La région du sud, connue sous le nom de Kadès ou
Kadès-Barnéa (Massah, Meriba, Enmishpat), est traditionnellement localisée à
l’un de deux endroits : soit à Ein el-Qudeirat, soit à Ein Qedeis. Ein
el-Qudeirat dispose de plus d'eau pour le bétail, mais se trouve dans une
vallée profonde et étroite. Les deux sites sont distants d’environ dix
kilomètres l'un de l'autre, dans le bassin supérieur du Wadi El-Arish, à
l'ouest du Désert de Ramon (voir ibid., p. 114). Une ligne de zones
habitables s’étend vers le nord-est en direction de la Mer Morte rejoignant
la route qui vient de l'ouest depuis la Montée du Scorpion. Le mont Hor est
considéré comme étant au sud de cette montée et associé au mont Tsin. La
dépression Ha-Qatan se trouve au nord.
Kadès est
à environ onze jours de voyage depuis Horeb, par le mont Séir (Deut. 1:2).
Ce texte indique qu’à partir d’Horeb, les Israélites ont erré au sud du
territoire Édomite. Horeb ou le mont Sinaï est localisé différemment par
certains érudits. Une opinion situe Sinaï ou Horeb avec Jebel Helal, environ
60 kilomètres à l'ouest de Kadès. Cette distance est insuffisante pour
correspondre au voyage de onze jours mentionné dans le Deutéronome. Élie a
fui les forces de Jézabel, et il lui a fallu quarante jours et quarante
nuits pour se rendre de Beer-Schéba jusqu’à Horeb (1Rois 19:1-8). Il n’y a
que 130 kilomètres du sud de Beer-Schéba au Jebel Helal. Les deux autres
alternatives pour Horeb ou le mont Sinaï sont le Jebel Serbal ou le Jebel
Moussa. Une tradition ancienne identifie le Jebel Moussa (la Montagne de
Moïse) au Sinaï. Serbal, qui est à 35 kilomètres au nord-ouest de Moussa,
est plus imposant dans son rapport avec la campagne environnante et certains
le favorisent par rapport à Moussa.
La
signification réelle du Sinaï est que c'est là que Dieu a parlé à Moïse.
C’est de là que les ordres de libérer Israël ont été donnés (Ex. 3:1-12).
C'était là que Moïse a amené Israël après l'Exode pour recevoir la loi (Ex.
19 ; cf. Ex. 3:12). En attendant, le peuple a sombré ici dans l'idolâtrie
avec le veau d'or (Ex. 32:1-6).
Dans
d'autres textes bibliques, le Sinaï est décrit comme ayant tremblé lorsque
Dieu a passé à travers Édom et le désert (Juges 5:4-5 ; Ps. 68:7-8). Ce
symbolisme représentait les prophètes cherchant la parole de Dieu par
l'intermédiaire du porte-parole, l'Elohim envoyé à Israël par Dieu. La
transfiguration semble également refléter ce concept (Marc 9:2-8).
Le texte
de Deutéronome 1:19-20 montre qu'Israël est venu d’Horeb à travers le
désert, par le chemin de la montagne des Amoréens, et est arrivé à
Kadès-Barnéa.
Deutéronome
1:19-20
Nous
partîmes d’Horeb, et nous parcourûmes en entier ce grand et affreux désert
que vous avez vu ; nous prîmes le chemin de la montagne des Amoréens, comme
l’Éternel, notre Dieu, nous l’avait ordonné, et nous arrivâmes à
Kadès-Barnéa. 20
Je vous dis : Vous êtes arrivés à la montagne des Amoréens, que l’Éternel,
notre Dieu, nous donne.
Kadès
était donc considéré comme faisant partie de la montagne des Amoréens. Par
conséquent, il n'est pas en Édom. Cela faisait partie de l’héritage d'Israël
et, ainsi, se trouvait au nord du Wadi El-Arish. Les Amoréens étaient
identifiés aux Cananéens et, ainsi, la région du sud de Canaan semble être
identifiée ici. Le voyage à Kadès-Barnéa s’est effectué donc du sud vers la
région au sud d'Édom, depuis les contreforts du mont Séir et au-delà,
jusqu’au désert de Paran et Kadès.
Cette
opinion est étayée par Juges 1:36.
Juges 1:36
Le territoire des Amoréens s’étendait depuis la montée d’Akrabbim, depuis
Séla, et en dessus.
Ainsi, la
frontière des Amoréens était confinée à l'est du Jourdain dans la région
entre l'Arnon et le Jabbok ; mais, du côté occidental, elle descendait vers
le sud, face à Édom, jusqu’à la Montée du Scorpion, qui se trouve face au
Rocher ou Séla. Il est impossible qu’il s’agisse de la frontière est des
Amoréens – car Pétra n'est nulle part près de la frontière nord d'Édom.
Akrabbim est également légèrement au nord-ouest de Pétra, de l'autre côté de
l'Araba.
Nombres 21
interprète le texte du Deutéronome. Kadès était la région et, depuis Kadès,
la nation était sujette à des attaques. Ils ont été attaqués par les
Amalécites et aussi par les Cananéens sous Arad au mont Hor. Ici, nous
voyons le nom changé en Horma.
Kadès est
en dehors d'Édom car c’est de là que Moïse a envoyé des messages au roi
d'Édom pour demander le passage le long de la route connue sous le nom de
Voie Royale (Nom. 20:17). Cette demande a été refusée et les Israélites ont
fait un détour autour de la bordure sud d'Édom, puis se sont ensuite dirigés
vers le Nord, en restant à l'est de la limite orientale des postes
désertiques édomites (Nom. 21:4,10-13). Ni Kadès ni les Israélites n'étaient
en Édom.
On
pourrait penser que Nombres 33:41-49 implique qu'Israël a voyagé sans
encombre à travers Édom. Nombres 33:37 montre catégoriquement que Kadès est
en dehors d'Édom.
Nombres 33:37
Ils partirent de Kadès, et campèrent à la montagne de Hor, à l’extrémité du
pays d’Edom.
Le texte
dans Nombres semble impliquer qu'ils sont allés à l'est d'Édom puis ont
traversé Moab jusqu’à l'Arnon.
Nombres
21:11-13
Ils
partirent d’Oboth et ils campèrent à Ijjé-Abarim, dans le désert qui est
vis-à-vis de Moab, vers le soleil levant.
12
De là ils partirent, et ils campèrent dans la vallée de
Zéred. 13
De là ils partirent, et ils campèrent de l’autre côté
de l’Arnon, qui coule dans le désert en sortant du territoire des Amoréens ;
car l’Arnon est la frontière de Moab, entre Moab et les Amoréens.
L'Arnon se
trouve en Moab et se jette sur la rive orientale de la mer Morte, en son
centre. Pétra se trouve à quelque 70 kilomètres au sud de la mer Morte, sur
le côté est de l'Araba.
À partir
de l'Arnon, ils sont allés à Beer-Schéba (Nom. 21:16). Du désert, ils sont
allés à Matthana, ensuite à Nahaliel, puis à Bamoth. De Bamoth dans la
vallée de Moab, ils sont allés à Pisga, qui regarde vers le désert de
Jeshimon. De là, ils ont envoyé des messages à Sihon, roi des Amoréens, pour
demander la permission de passer. Il a fait la guerre à Israël et a été
défait. Israël a alors occupé les terres des Amoréens, de l'Arnon au Jabbok.
Ainsi, prenant les terres à l'est du Jourdain, entre Moab et Ammon (Nom.
21:16-32). Là encore, cela n'avait pas lieu en Édom, et était postérieur à
leur départ de Kadès-Barnéa.
Les textes
de Deutéronome 1:2-8 sont généraux et concernent l'octroi de la région des
Amoréens et des Cananéens, d'Ezion-Guéber au Liban et jusqu’à l’Euphrate, où
les Amoréens ou Amurru s'étaient étendus. Deutéronome 1:19-20 montre que les
Amoréens et les Cananéens étaient classés comme un seul peuple et que leur
frontière sud de leur région montagneuse incluait Kadès-Barnéa.
Deutéronome 1:8 montre qu'Israël a passé à côté d’Édom, de l’autre côté de
la plaine de l'Arabah, par le chemin d'Elath et d’Ezion-geber, puis ils ont
tourné et ont passé par le chemin du désert de Moab. Les Moabites ont été
épargnés car leur héritage leur avait été donné par Lot. Les géants avaient
habité Moab auparavant. Ils y étaient appelés Emim. À Séir, ils étaient
appelés Horims et ils avaient été éliminés tant par les Édomites que par les
Moabites. Ils ressemblaient aux Anakim (Deut. 2:10-12). Dieu a utilisé le
peuple d'Abraham pour éliminer ces gens appelés géants. Cela a pris
trente-huit ans à Israël pour aller de Kadès-Barnéa autour d'Édom et
traverser Zéred pour entrer dans le pays des Amoréens (Deut. 2:14). Ils ont
traversé Moab par le chemin d'Ar (Deut. 2:18), à la frontière entre Moab et
Édom. C’était une grande distance de Pétra.
Il ressort
de ces textes ce qui suit. L'Arnon n'est pas près de Pétra. Et Kadès-Barnéa
est à environ 100 kilomètres de Pétra. Ce ne sont pas le même endroit. En
fait, d’après les textes, nous voyons que Pétra n'est pas visité par Israël
durant ses errances, et ils en sont spécifiquement exclus par les Edomites
eux-mêmes.
Kadès est
l’endroit où les espions ont été envoyés pour observer le pays. C'est un
site allégorique important pour Israël. Kadès est comme un panneau
indicateur (Gen. 16:14). D’après Nombres 13:26, nous voyons que les espions
ont été envoyés de là et sont revenus vers Moïse et Aaron et toute la
congrégation du peuple dans le désert de Paran, à Kadès (cf. aussi Nom.
12:16 ; 13:3). Ceci est confirmé par Deutéronome 1:19-25.
En raison
du faux rapport produit par les dix espions à Kadès, Moïse et toute la
congrégation, âgés de vingt ans et plus qui se trouvaient à Kadès, ont été
interdits d'entrer dans la Terre Promise. C’est la même chose que de venir
au Royaume de Dieu comme un petit enfant.
Cet envoi
d’espions ne doit pas être confondu avec les espions envoyés à Jaezer (Nom.
21:32).
Meriba est
identifié à Kadès (dans Nom. 20:13 ; 27:14).
Kadès
était important car c’est de là que semble être partie la rébellion. Après
que les espions ont produit leur faux rapport et que les deux témoins
loyaux, Josué et Caleb, ont été donnés et rejetés par le peuple, Israël a
été attaqué par les Amalécites et a dû se retirer à Horma (ce qui signifie
destruction) mais toujours dans le désert de Paran ou Tsin (Nom. 14:45).
Nombres 16 à Nombres 19 traitent de la rébellion de Koré, Dathan et Abiram.
La
rébellion de la congrégation avait atteint un point tel que le Seigneur
allait consumer la congrégation entière. La verge d'Aaron a alors bourgeonné
parmi les verges des leaders des douze tribus, en tant que témoignage contre
le peuple d'Israël et pour établir le sacerdoce en Lévi. À partir de ce
moment, les Lévites ont été mis à part comme sacerdoce et leur héritage a
été spécifié (Nom. 18:1-32). La dîme a été établie comme l’héritage du
sacerdoce et de tout Lévi pour le service d'Israël.
La loi de
la purification de la congrégation (Nom. 19:1-22) a été aussi établie ici
dans Paran, à Horma. Cette période de destruction a vu la congrégation
traitée et, ceux n’ayant pas une bonne attitude envers Dieu, ont été
détruits.
Nombres
20:1 déclare que la congrégation est ensuite retournée à Kadès dans le
désert de Tsin, au mois de Nisan de cette année. Myriam est morte et a été
enterrée là. Le peuple a murmuré contre le Seigneur ici et Moïse n'a pas cru
Dieu et a frappé le rocher pour en faire sortir de l'eau au lieu de
simplement lui parler. Moïse a pensé que ses actions produiraient de l'eau
comme en forçant une source qui était déjà là.
Ici, le
Seigneur s'est sanctifié au milieu de la congrégation (Nom. 20:13). Dans
Nombres 20:16, Moïse fait appel aux Édomites. Il établit ici deux choses.
L’une est que c'était un Ange qui a été envoyé par Dieu pour les faire
sortir d'Égypte. Aussi, ils considéraient que Kadès était une ville à
l’extrême limite de la zone d'influence d'Édom. Édom a refusé la permission
de traverser ses terres. À cette époque, Aaron a été emmené sur le mont Hor,
ses vêtements lui ont été retirés et donnés à son fils Eléazar.
Il est
ensuite mort et Israël l’a pleuré pendant trente jours (Nom. 20:25-29). Ce
récit apparaît dans Deutéronome 10:6. Après que Moïse eût reçu les
commandements et les eût placés dans l'Arche, il est enregistré que les
enfants d'Israël sont allés de Beéroth ou les enfants de Jaakan à Moséra.
Là, Aaron est mort et il a été enterré là, et Eléazar a servi dans la
fonction de prêtre à sa place.
Il s’agit
de noms différents dans le récit. Beéroth est dans la région des enfants de
Jaakan. Beéroth est une ville hévienne en Canaan (Josué 9:17 ; 18:25 ; 2Sam.
4:2 ; Esdras 2:25 ; Néh. 7:29). Cela signifie puits (SHD 881 ; fém.
pl.). Jaakan (SHD 3292 voir aussi ’akan SHD 6130 tordre ou
tortueux) est qualifié d’Iduméen. Il est un fils d'Ézer, le fils d'Ésaü
(1Chron. 1:38-42 ; cf. Gen. 36:20-21). Beney Ya’aqan est un lieu dans le
désert (SHD 1142). Moséra ou Moseroth est un campement dans le désert
(mentionné dans Nom. 33:30-31 et Deut. 10:6). Le texte dans Nombres montre
que les Israélites sont allés du Sinaï à travers une série de localités
depuis le Sinaï. Moseroth était le quinzième camp depuis le désert du Sinaï.
De Moseroth, ils sont allés à Bené Jaakan, de là à Hor-hagidgad, puis à
Jotbathah, à Ebronah et ensuite à Ezion-geber. D'Ezion-geber, ils se sont
déplacés vers le désert de Tsin qui est Kadès.
Il est
incontestable bibliquement que Bené-Jaakan n'est pas Kadès et que le
mouvement des tribus s’est déplacé à travers Ezion-geber depuis l'est (par
Séir) vers l'ouest et vers Kadès qui est dans le désert de Tsin.
Jaakan
était un Horien, signifiant
habitant des cavernes, et le mouvement des tribus était vers
Hor-hagidgad ou la caverne de la fente (SHD 2735). Édom avait de nombreuses
cavernes sur tout son territoire. Les Kéniens étaient également des
habitants des rochers (Nom. 24:21), comme Balaam le mentionne. Cependant,
toutes les cavernes et tous les habitants des cavernes ne se trouvent pas à
Petra. Le mot pour rocher, séla, n'est pas exclusivement appliqué à
Pétra. Josephus tente de situer Pétra comme le lieu où Myriam est morte et
celle d'Aaron sur une montagne voisine (Antiquities of the Jews de
Josephus, Livre IV, iv, 7). Ceci est identifié dans la tradition comme le
Jebel Nebi Harun ou le Mont du Prophète Aaron. Celui-ci est donc revendiqué
comme étant le mont Hor.
Josephus
note également que les cinq chefs des Madianites ont été défaits par les
Israélites sous Moïse et que cinq de leurs chefs ont été tués. Ceux-ci
étaient Evi, Zur, Reba, Hur et Rekem. Il portait le même nom que la
principale ville d'Arabie. Toute la nation arabe était censée appeler la
ville Arecem et les Grecs l'appelaient Pétra (ibid., IV, vii, 1). Rekem
signifie rocher. Kadès semble être traduit par Rekem en Araméen et ainsi la
tradition semble avoir influencé la question. Quoi qu’il en soit, le texte
biblique démontre l’impossibilité que Kadès soit Pétra.
En
traitant de ce concept de la subjugation des Cananéens et des Amoréens,
Josué nous dit qu'il a conquis tout le pays.
Josué
10:40-41
Josué
battit tout le pays, la montagne, le midi, la plaine et les coteaux, et il
en battit tous les rois ; il ne laissa échapper personne, et il dévoua par
interdit tout ce qui respirait, comme l’avait ordonné l’Éternel, le Dieu
d’Israël.
41
Josué les battit de Kadès-Barnéa à Gaza, il
battit tout le pays de Gosen jusqu’à Gabaon.
La
délimitation montre ici Kadès-Barnéa comme le point au sud s'étendant
jusqu’à Gaza et de Gosen jusqu’à Gabaon. Ils ne sont pas entrés en Édom et,
ainsi, c’est une autre preuve que Kadès-Barnéa n'est pas en Edom, encore
moins à Pétra. Kadès-Barnéa est montré sans aucun doute comme étant à la
frontière sud de l’héritage de Juda, rejoignant le Néguev.
Josué 15:1-4
La
part échue par le sort à la tribu des fils de Juda, selon leurs familles,
s’étendait vers la frontière d’Edom, jusqu’au désert de Tsin, au midi, à
l’extrémité méridionale.
2
Ainsi, leur limite méridionale partait de
l’extrémité de la mer Salée, de la langue qui fait face au sud.
3
Elle se prolongeait au midi de la montée
d’Akrabbim, passait par Tsin, et montait au midi de Kadès-Barnéa ; elle
passait de là par Hetsron, montait vers Addar, et tournait à Karkaa ;
4
elle passait ensuite par Atsmon, et continuait jusqu’au torrent d’Égypte,
pour aboutir à la mer. Ce sera votre limite au midi.
Kadès-Barnéa, d’après ce texte, est au sud-ouest de la mer Morte et de
l’Arabah, et à l’ouest de la Montée du Scorpion, à l’ouest de Tsin et à
l’est du torrent d’Égypte.
La leçon à
tirer de Kadès frappe au cœur même de la doctrine du lieu de refuge. Que
Kadès soit à l'ouest ou à l'est de l'Arabah ou à Pétra – ce qui est
virtuellement impossible –, la chose qu’on doit garder à l’esprit est que
Dieu a mis à l’épreuve la congrégation ici par la guerre et la loyauté. Ils
ont été punis pour un échec interne et ils ont fait face à une menace
externe d'anéantissement. Ils ont été forcés de se retirer et de se purifier
de leurs iniquités. Beaucoup sont morts tout au long de ce processus. Ce
n'était aucunement un lieu de refuge physique. C'était un lieu de refuge
spirituel. Ceux qui ont survécu l’ont fait grâce à leur relation personnelle
avec Dieu. Cela était leur lieu de refuge. Ils ont échappé à la peste, la
subversion interne, aux guerres externes d'annihilation et aux erreurs de
leadership. Ils ont fait cela grâce à leur juste relation avec Dieu.
Les
Israélites sont restés à Kadès de nombreux jours (Deut. 1:46) et, à partir
de ce point, ils ont développé leur juste relation avec Dieu avant d’avancer
pour posséder la terre promise.
Kadès
(SHD 6946) signifie un sanctuaire. Il est dérivé de SHD 6945 kadès
signifiant une personne quasi-sacrée, comme un partisan masculin, et
signifie un sodomite ou personne impure. Celui-ci est à son tour dérivé de
SHD 6942 qadash signifiant rendre rituellement pur et, de par
la nature des rites impliqués, signifie aussi souiller.
Le terme
barnéa est dérivé de deux mots : SHD 1251 (bar (Chald.) : champ)
et SHD 5128 (nuwa : vaciller et de là errer, hésiter,
être promu, tituber, disperser ou être un vagabond). Strong le
considère comme signifiant le désert d'un fugitif. Ainsi, cela
signifie Kadès ou Sanctuaire du Désert de l'Errance.
Était-ce
alors un lieu de refuge dans le sens qu’il n’y avait aucune persécution et
aucun mal ? Non, en fait, cela signifie le contraire. La dualité de la
signification du nom signifiait que si l'individu n'était pas règle avec
Dieu, il était souillé. Ces gens sont tombés en grands nombres depuis ce
lieu. Ainsi, c'est véritablement un lieu de dispersion. Ce n'était pas à
Pétra, car les élus se virent spécifiquement interdire d'entrer dans le pays
des Édomites. Plus important encore, Pétra n'aurait pas pu contenir les
nombres impliqués et la ville ne fut taillée que près de mille ans plus
tard.
L'Idée d'une Place de Refuge
L'idée est
tirée d'un texte d’Apocalypse adressé à l'Église à Philadelphie.
Apocalypse
3:10
Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai
aussi à l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour
éprouver les habitants de la terre. (LSG)
Apocalypse
3:10 Parce que tu as gardé ma parole de la patience, moi aussi je te
garderai de l’heure de l’épreuve qui doit venir sur le monde entier pour
éprouver les habitants de la terre. (BBA)
Cette
promesse était de garder ce groupe à l'abri de l’heure de la tentation ou
l'heure de l’épreuve qui devait venir sur le monde entier. À partir de cela,
il a été supposé par ceux qui pensaient qu'ils étaient le système de
Philadelphie (il semble y en avoir peu de Laodicée auto-proclamés) qu'ils
seraient emmenés quelque part pour être préservés de l'heure de l’épreuve ou
de la tentation.
Il était
également supposé que cette heure d’épreuve fût avant le retour du Messie.
Cela pourrait ne pas être le cas. Il se peut en réalité que ce soit
l’avènement qui protège cette Église. Cependant, il était supposé que ce
n'était pas le cas et que cette période précédait immédiatement le retour du
Messie. Cette période était souvent considérée comme coïncidant avec les
trois ans et demi ou 1260 jours des Deux Témoins.
Ceci était
couplé avec un autre verset qui parlait de l'église dans le désert.
Apocalypse
12:1-12
Un
grand signe parut dans le ciel : une femme enveloppée du soleil, la lune
sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête.
2
Elle était
enceinte, et elle criait, étant en travail et dans les douleurs de
l’enfantement. 3
Un autre signe parut encore dans le ciel ; et voici, c’était un grand dragon
rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes.
4
Sa queue entraînait le tiers des étoiles du ciel, et les jetait sur la
terre. Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de
dévorer son enfant, lorsqu’elle aurait enfanté.
5
Elle enfanta un fils, qui doit paître toutes les
nations avec une verge de fer. Et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers
son trône. 6
Et la femme s’enfuit dans le désert, où elle avait un
lieu préparé par Dieu, afin qu’elle y fût nourrie pendant mille deux cent
soixante jours. 7
Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges
combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent,
8
mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée
dans le ciel. 9
Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et
Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et
ses anges furent précipités avec lui.
10
Et j’entendis dans le ciel une voix forte qui disait : Maintenant le salut
est arrivé, et la puissance, et le règne de notre Dieu, et l’autorité de son
Christ ; car il a été précipité, l’accusateur de nos frères, celui qui les
accusait devant notre Dieu jour et nuit.
11
Ils l’ont vaincu à cause du sang de l’agneau et à cause
de la parole de leur témoignage, et ils n’ont pas aimé leur vie jusqu’à
craindre la mort. 12
C’est pourquoi réjouissez-vous, cieux, et vous qui
habitez dans les cieux. Malheur à la terre et à la mer ! car le diable est
descendu vers vous, animé d’une grande colère, sachant qu’il a peu de temps.
Ici, nous
voyons que la femme donne naissance à l'enfant mâle. Ici, nous voyons le
Messie naître de la femme qui est la congrégation d'Israël. Le Messie a été
amené vers Dieu et Son trône. La femme s'est alors enfuie dans le désert où
elle avait un lieu préparé pour elle pendant 1260 jours. Cette période est
considérée comme étant la persécution de l'Église. Ceci est pris pour être
l’époque sous le Saint Empire romain qui a duré de 590 à 1850, date à
laquelle il a été démantelé.
La guerre
dans les cieux a eu lieu à partir de ce temps-là. Or, la période de la
guerre dans les cieux aurait pu commencer dès l'ascension du Messie suite à
la résurrection. Ainsi, la guerre n'aurait pas été liée au temps de la femme
dans le désert mais à partir de l’enlèvement de Satan dans la guerre.
Le texte
important ici est que les saints ont vaincu par le sang de l'Agneau et la
parole de leur témoignage et ils n’ont pas aimé leur vie jusqu’à la mort. Il
n'y a aucune promesse ici qu'ils ont été protégés de la mort ou de la
persécution. En fait, c'est le contraire.
La
persécution de la congrégation qui a accouché de l'enfant mâle a commencé
par le confinement de Satan. Cette congrégation comprenait donc aussi Juda.
Le verset 14 nous conduit ensuite au sujet des ailes du grand aigle.
Les Ailes du Grand Aigle
Apocalypse
12:13-17
Quand
le dragon vit qu’il avait été précipité sur la terre, il poursuivit la femme
qui avait enfanté l’enfant mâle.
14
Et les deux ailes du grand aigle furent données à la femme, afin qu’elle
s’envolât au désert, vers son lieu, où elle est nourrie un temps, des temps,
et la moitié d’un temps, loin de la face du serpent.
15
Et, de sa bouche, le serpent lança de l’eau comme un
fleuve derrière la femme, afin de l’entraîner par le fleuve.
16 Et la terre secourut la femme, et la terre
ouvrit sa bouche et engloutit le fleuve que le dragon avait lancé de sa
bouche. 17
Et le dragon fut irrité contre la femme, et il s’en alla faire la guerre aux
restes de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui
ont le témoignage de Jésus. Et il se tint sur le sable de la mer.
Il y a
deux groupes ici. L’un est les descendants de la femme qui sont les
descendants physiques, et l'autre groupe sont les descendants spirituels. Ce
sont le reste de sa postérité qui observent les commandements de Dieu et qui
ont le témoignage de Jésus Christ. Ainsi, ce n'est pas de Juda dont il est
question ici – c'est l'Église. Ici, à la fin, l'Église est persécutée.
Nous
avons, à partir de ce concept, l’opinion qu'Israël est la femme qui est
composée à la fois de deux groupes physiques et spirituels.
Beaucoup
des groupes préconisant Pétra comme un lieu de refuge considèrent que ce
texte signifie qu'ils seront emmenés à Pétra (ou divers autres endroits) sur
les ailes d'un grand aigle. En fait, une église l’a utilisé pour justifier
l'achat d'avions et l'usage scandaleux de fonds de la dîme, incluant des
fonds d’aide sociale (ou de la troisième dîme).
Les ailes
d'un grand aigle sont identifiées dans l'Ancien Testament.
Exode 19:3-6
Moïse
monta vers Dieu : et l’Éternel l’appela du haut de la montagne, en disant :
Tu parleras ainsi à la maison de Jacob, et tu diras aux enfants d’Israël :
4
Vous avez vu ce que j’ai fait à l’Égypte, et comment je vous ai portés sur
des ailes d’aigle et amenés vers moi.
5
Maintenant, si vous écoutez ma voix, et si vous gardez mon alliance, vous
m’appartiendrez entre tous les peuples, car toute la terre est à moi ;
6
vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs
et une nation sainte. Voilà les paroles que tu diras aux enfants d’Israël.
Le grand
aigle était Jésus Christ, à qui Dieu a donné Israël comme une responsabilité
(Deut. 32:8-9 RSV). Dieu a porté Israël sur les ailes de ce grand aigle hors
d'Égypte dans le désert afin qu'Il puisse l'amener à Lui-même pour qu'ils
deviennent un trésor particulier au-dessus de toutes les nations en
obéissant à Sa voix (qui était elle-même l'aigle, l'Elohim qui a parlé) et
aussi en obéissant à Son Alliance.
Cet être
que nous connaissons maintenant comme étant Jésus Christ avait la
responsabilité de la protection d'Israël en tant que nation et de l'Église.
Satan a essayé de détruire ce groupe sur une longue période.
La
protection d'Israël résidait dans sa diversification et sa dispersion – non
dans sa concentration en un seul lieu comme les termes impliqués dans Kadès
le suggèrent.
Un autre
concept d'échappatoire se trouve dans 1Samuel 23:24-29.
1Samuel
23:24-29
Ils
se levèrent donc et allèrent à Ziph avant Saül. David et ses gens étaient au
désert de Maon, dans la plaine au midi du désert.
25 Saül partit avec ses gens à la recherche de David. Et l’on en informa
David, qui descendit le rocher et resta dans le désert de Maon. Saül,
l’ayant appris, poursuivit David au désert de Maon.
26 Saül marchait d’un côté de la montagne, et David avec ses gens de
l’autre côté de la montagne. David fuyait précipitamment pour échapper à
Saül. Mais déjà Saül et ses gens entouraient David et les siens pour
s’emparer d’eux, 27
lorsqu’un messager vint dire à Saül : Hâte-toi de venir, car les Philistins
ont fait invasion dans le pays.
28
Saül cessa de poursuivre David, et il s’en retourna pour aller à la
rencontre des Philistins. C’est pourquoi l’on appela ce lieu
Séla-Hammachlekoth [Rocher d’Évasion].
29 De là David monta vers les lieux forts
d’En-Guédi, où il demeura.
Le concept
ici est celui de la fuite et de l’échappatoire. Le Rocher d'Évasion était le
refuge pour David lors de sa persécution par Saül. La division ici est
également reflétée dans le concept de refuge. L'utilisation de rocher ici
n’est clairement pas Pétra, mais c’est tout de même un refuge. Les partisans
de Pétra semblent tenter de faire cadrer chaque texte dans le cadre de la
doctrine du lieu de refuge. Cependant, le refuge/la sécurité ici résidait
dans la fuite et le rocher n'était pas Pétra.
La Fuite des Élus
Un des
textes clés pour comprendre l'intention du Messie et de l'Église est celui
de Matthieu 10:16-42.
Matthieu
10:16-42
Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc
prudents comme les serpents, et simples comme les colombes.
17
Mettez-vous en garde contre les hommes ; car ils vous livreront aux
tribunaux, et ils vous battront de verges dans leurs synagogues ;
18 vous serez menés, à cause de moi, devant des gouverneurs et devant des
rois, pour servir de témoignage à eux et aux païens.
19 Mais, quand on vous livrera, ne vous inquiétez
ni de la manière dont vous parlerez ni de ce que vous direz : ce que vous
aurez à dire vous sera donné à l’heure même ;
20 car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui
parlera en vous. 21
Le frère livrera son frère à la mort, et le père son enfant ; les enfants se
soulèveront contre leurs parents, et les feront mourir.
22 Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom ; mais celui qui persévérera
jusqu’à la fin sera sauvé.
23 Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre. Je vous
le dis en vérité, vous n’aurez pas achevé de parcourir les villes d’Israël
que le Fils de l’homme sera venu.
24
Le disciple n’est pas plus que le maître, ni le serviteur plus que son
seigneur. 25 Il suffit au disciple d’être traité comme son
maître, et au serviteur comme son seigneur. S’ils ont appelé le maître de la
maison Béelzébul, à combien plus forte raison appelleront-ils ainsi les gens
de sa maison ! 26
Ne les craignez donc point ; car il n’y a rien de caché qui ne doive être
découvert, ni de secret qui ne doive être connu.
27
Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en plein jour ; et ce qui
vous est dit à l’oreille, prêchez-le sur les toits.
28
Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme ;
craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la
géhenne. 29 Ne vend-on pas deux passereaux pour un sou ?
Cependant, il n’en tombe pas un à terre sans la volonté de votre Père.
30 Et même les cheveux de votre tête sont tous
comptés. 31
Ne craignez donc point : vous valez plus que beaucoup de passereaux.
32 C’est pourquoi, quiconque me confessera devant
les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est dans les cieux ;
33 mais quiconque me reniera devant les hommes, je
le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux.
34 Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix
sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée.
35 Car je suis venu mettre la division entre
l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa
belle-mère ; 36
et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison.
37
Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et
celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ;
38 celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit
pas, n’est pas digne de moi.
39
Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de
moi la retrouvera. 40 Celui qui vous reçoit me reçoit, et celui qui
me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé.
41 Celui qui reçoit un prophète en qualité de prophète recevra une
récompense de prophète, et celui qui reçoit un juste en qualité de juste
recevra une récompense de juste.
42 Et quiconque donnera seulement un verre d’eau froide à l’un de ces
petits parce qu’il est mon disciple, je vous le dis en vérité, il ne perdra
point sa récompense.
Le texte
clef se trouve au verset 23 :
Quand on
vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre. Je vous le dis en
vérité, vous n’aurez pas achevé de parcourir les villes d’Israël que le Fils
de l’homme sera venu.
Celui qui
cherche à sauver sa vie la perdra. Le lieu de sécurité/refuge est une
doctrine de réconfort pour les personnes qui manquent de foi et de
compréhension pour affronter la vérité. C'est une doctrine de contrôle. Elle
cherche à revendiquer le droit de détermination de la congrégation de Dieu
et à se l'approprier pour un groupe de contrôle, et non pour Dieu. Elle ne
regarde pas au cœur comme Dieu le fait, mais plutôt au confort.
Il n'y a
aucune promesse que les élus ne devront pas donner leurs vies pour la foi.
En effet, le contraire est vrai. Le point clé est qu’Israël ne sera pas
encore converti et continuera de persécuter les élus quand le Messie
reviendra. Pour comprendre ce texte, nous devons aussi comprendre qui est
Israël. La chose extraordinaire est que les partisans les plus ardents de la
doctrine d’un lieu de refuge sont eux-mêmes des Israélites britanniques.
Le lieu de
sécurité est dans la main de Dieu. Deutéronome 28 montre les bénédictions et
les malédictions. Elles nous montrent à chacun de nous que l'obéissance aux
lois de Dieu est la condition pour la protection (voir le document
Les Bénédictions et les
Malédictions (No. 075)).
La
doctrine du lieu de refuge frappe au cœur même de la conversion de
l'individu. Elle cherche à élever une organisation au-dessus de la structure
de Dieu et de la relation individuelle qui se développe à partir du
sacerdoce de la nation qui a été promise dès le séjour à Kadès.
Cette
organisation, peu importe sa grandeur, qui ne fait pas la volonté de Dieu,
ne survivra pas.
Notre lieu
de sécurité est dans la main de Dieu, en reflet de notre relation
personnelle avec Lui à travers Jésus Christ.
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