Christian Churches of God
[009]
Liberté et Responsabilité
(Édition 2.0
19940327-19991022)
Ce document d’étude examine la responsabilité individuelle des Chrétiens à
la lumière de la Pâque et de la Fête des Pains sans Levain. Ce texte explore
le sacrifice de Jésus-Christ lors de la crucifixion, qui a pris la place des
pécheurs comme Barabbas.
Christian Churches of God
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© 1994 [édité en 1996, 1999]
Christian Churches of
God)
(Tr. 2007, 2025, rév. 2025)
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Liberté et Responsabilité [009]
Le Premier Jour des Pains sans Levain célèbre le départ d'Israël de
l'Égypte, et l'Exode est un
prototype de notre départ
d'Égypte, c’est-à-dire du péché (la totalité du système de choses mis en
place et contrôlées par les Élohim déchus, l’Armée démoniaque de ce monde).
L’une des choses qui caractérise l'Égypte, ou l'Égypte spirituelle telle que
nous la comprenons, est qu’il s’agit d’un système visant directement à
empêcher et à s’opposer à l'adoration du Véritable Dieu. Par exemple,
l'Égypte fonctionnait selon un Calendrier solaire – un calendrier en
désaccord et en opposition au calendrier luni-solaire établi par Dieu pour
Son culte d’adoration. Tant qu'Israël restait en Égypte, il aurait été
impossible d’adorer correctement l’Unique Véritable Dieu, ne serait-ce que
pour cette raison. La base du calendrier de l'Égypte aurait empêché
l'adoration de Dieu.
La loi de Dieu, y compris le Calendrier, est en cours de restauration.
Cependant, alors même que nous sommes impliqués dans la restauration de la
loi, il y a des forces à l’œuvre pour tenter de détruire ce qui a déjà été
accompli. Il y a eu des attaques contre le concept de la nature immuable de
la Loi de Dieu, et contre le fait qu'elle (la Loi) constitue une obligation
pour les chrétiens aujourd'hui.
Certains prétendent que les Jours Saints sont des traditions bibliques, des
traditions de Dieu. Si les Jours Saints ne sont que des traditions, il
devient beaucoup plus facile de les considérer comme non nécessaires ou
non-obligatoires pour les Chrétiens.
Il ne fait aucun doute qu’un antinomisme rampant est très présent et répandu
dans l'Église aujourd'hui.
Anti-Nomisme vient de deux mots :
anti signifiant opposé ou
contre, et nomos signifiant loi.
L’Anti-Nomisme signifie donc "l'iniquité" "sans
loi" ou "Anti-loi". En effet, dès le moment où l’on abandonne l'adoration du
Véritable Dieu au bénéfice d’un certain autre dieu fictif issu de
l'imagination humaine, un processus d'iniquité (d’anarchie) et de rébellion
contre la loi commence, comme le souligne Romains 1:18-32.
Quel rapport tout ceci a-t-il avec la saison de la Pâque ? Eh bien, dans les
dernières heures de la vie de Christ, deux événements et deux hommes sont
mentionnés. Et il y a des leçons importantes à tirer de ces événements et de
ce qui est arrivé à ces hommes. Matthieu 27 raconte l'histoire du premier de
ces deux individus. Barabbas était un criminel notoire de la Palestine du
premier siècle.
Matthieu 27:11-16 Jésus comparut devant le gouverneur. Le gouverneur
l’interrogea, en ces termes : Es-tu le roi des Juifs ? Jésus lui répondit :
Tu le dis. 12 Mais il ne répondit rien aux accusations des
principaux sacrificateurs et des anciens. 13 Alors Pilate lui dit
: N’entends-tu pas de combien de choses ils t’accusent ? 14 Et
Jésus ne lui donna de réponse sur aucune parole, ce qui étonna beaucoup le
gouverneur. 15 A chaque fête, le gouverneur avait coutume de
relâcher un prisonnier, celui que demandait la foule. 16 Ils
avaient alors un prisonnier fameux, nommé Barabbas. (LSG)
Marc 15:6-7 ajoute quelques détails supplémentaires :
Marc 15:6-7 À chaque fête, il relâchait un prisonnier, celui que
demandait la foule. 7 Il y avait en prison un nommé Barabbas avec
ses complices, pour un meurtre qu’ils avaient commis dans une sédition.
(LSG)
Luc 23:13-25 complète le tableau :
Luc 23:13-25 Pilate, ayant assemblé les principaux sacrificateurs, les
magistrats, et le peuple, 14 leur dit : Vous m’avez amené cet
homme comme excitant le peuple à la révolte. Et voici, je l’ai interrogé
devant vous, et je ne l’ai trouvé coupable d’aucune des choses dont vous
l’accusez ; 15 Hérode non plus, car il nous l’a renvoyé, et
voici, cet homme n’a rien fait qui soit digne de mort. 16 Je le
relâcherai donc, après l’avoir fait battre de verges. 17 A chaque
fête, il était obligé de leur relâcher un prisonnier. 18 Ils
s’écrièrent tous ensemble : Fais mourir celui-ci, et relâche-nous Barabbas.
19 Cet homme avait été mis en prison pour une sédition qui avait
eu lieu dans la ville, et pour un meurtre. 20 Pilate leur parla
de nouveau, dans l’intention de relâcher Jésus. 21 Et ils
crièrent : Crucifie, crucifie-le ! 22 Pilate leur dit pour la
troisième fois : Quel mal a-t-il fait ? Je n’ai rien trouvé en lui qui
mérite la mort. Je le relâcherai donc, après l’avoir fait battre de verges.
23 Mais ils insistèrent à grands cris, demandant qu’il fût
crucifié. Et leurs cris l’emportèrent : 24 Pilate prononça que ce
qu’ils demandaient serait fait. 25 Il relâcha celui qui avait été
mis en prison pour sédition et pour meurtre, et qu’ils réclamaient ; et il
livra Jésus à leur volonté. (LSG)
Nous avons ici une image étonnante. Barabbas, un criminel notoire condamné,
avait été reconnu coupable de meurtre et de sédition, ce qui le rendait
passible de la peine de mort selon la loi Romaine et la loi Juive.
Toutefois, il a été libéré au détriment d'un homme innocent, Jésus le
Messie. Jésus n'avait enfreint ni la loi Romaine, ni n’avait transgressé la
loi Juive (c'est-à-dire la loi de Dieu). Il n'y avait
aucun fondement juridique pour sa condamnation.
Plus encore, c’est tout le processus de jugement qui a été renversé. Jésus
avait été trahi par l’un de ses propres disciples. Il a été jugé par le
Sanhédrin pour blasphème, puis a été accusé de sédition contre l'État romain
lorsqu’il a été livré à Pilate. Après avoir été interrogé par Pilate, il a
été trouvé innocent de ces accusations.
Pourtant, Pilate a remis le jugement de Jésus à la foule qui hurlait.
Incroyablement, la foule a demandé que le sang de Christ retombe sur elle :
Matthieu 27:25
Et tout le peuple répondit : Que son sang retombe sur
nous et sur nos enfants ! (LSG)
En faisant cela, ils accomplissaient en fait une prophétie. Rappelez-vous
que lorsque l'agneau de la Pâque était tué, le sang était mis sur les
montants de la porte et sur le linteau. En demandant que le sang de Christ
retombe sur eux, Israël, représenté par les Juifs qui étaient là,
accomplissait ce que l’épandage du sang sur le montant de la porte
symbolisait : être couvert par le Sang de l'Agneau de la Pâque de Dieu.
Mais considérez maintenant Barabbas. Il méritait la mort mais il a été
libéré. Imaginez les sentiments d'exaltation qu'il a dû ressentir. Essayez
de vous mettre à sa place et considérez toutes les choses qui vous
traversent l’esprit : la liberté de vivre à nouveau avec sa famille, ses
amis et ses proches ; une deuxième chance à la vie ; des pensées du type
"qui est cet homme qui va mourir à ma place ?".
Cependant, ce qui est arrivé à Barabbas, n'était qu’un événement isolé.
L'histoire de Barabbas est significative parce qu'il était un type de toute
l'humanité. Nous avons tous péché. Nous avons tous encouru la peine de mort
(Rom. 6:23).
1Jean 3:15 Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun
meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui. (LSG)
Le terme hait signifie ici
haine, mais il est aussi utilisé ailleurs pour désigner le fait d’aimer
moins par comparaison. La partialité est l'esprit de meurtre. C'est un
péché (Jacques 2:9). Si quelqu’un d’entre nous a déjà détesté/haï quelqu'un
ou a fait preuve de partialité, alors il a participé à l'esprit de meurtre
dont il est question ici dans l’épître de Jean. Barabbas, bien sûr, était un
meurtrier au sens littéral. Barabbas était aussi coupable de sédition, et de
participation à l’insurrection. Nous n’avons peut-être pas été impliqués
dans une sédition et à une insurrection directement contre les gouvernements
humains, mais nous nous sommes tous rebellés contre Dieu (Rom. 3:10-17 ;
8:7) et ainsi nous nous sommes placés nous-mêmes à l'extérieur de la volonté
de Dieu et, ainsi, avons indirectement participé à l'esprit de sédition
contre Dieu.
Barabbas était donc une
représentation de toute l'humanité et de chacun de nous
individuellement. Barabbas a été libéré en échange de la personne de Christ.
La croix (ou le poteau) sur laquelle Jésus a été crucifié
était destinée à Barabbas. La flagellation et les coups que Christ a
reçus étaient destinés à Barabbas. Ainsi, l'exemple de Barabbas nous montre
le prix élevé qui a été payé pour notre liberté.
Finalement, quand nous considérons le nom de Barabbas, nous trouvons quelque
chose de très fascinant. Son nom signifie littéralement
fils du père. Bar signifie
fils - par exemple, Simon Bar-Jonas voulait dire Simon, le fils de
Jonas. Abbas ou
abba signifie père. De même,
nous, aussi, sommes les fils (au sens générique) de notre Père qui est dans
les Cieux (Rom. 8:15). Ainsi, nous voyons que l'exemple de Barabbas nous
enseigne, entre autres, le prix élevé qui a été payé afin de nous permettre
de devenir des fils et des filles de notre Père - des fils et des filles
libérés d’une mort méritée - par le prix du sang de notre frère aîné, Jésus
le Messie.
Immédiatement après la libération de Barabbas, Christ a été emmené et
fouetté. Nous reprenons l'histoire dans Luc 23:26.
Luc 23:26 Comme ils
l’emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des
champs, et ils le chargèrent de la croix, pour qu’il la porte derrière
Jésus. (LSG)
Imaginez la situation. Les coups de fouet que Christ a reçus étaient
une mort intermédiaire. Christ aurait été grandement affaibli, son corps
accablé, meurtri et épuisé. Il a été pratiquement écorché vif. Les soldats
romains ont d’abord placé la croix sur le dos de Jésus :
Jean 19:17 Jésus, portant
sa croix, arriva au lieu du crâne, qui se nomme en hébreu Golgotha. (LSG)
Jésus est sorti en portant sa propre
croix. Cependant, il semble que Jésus ait trébuché ou glissé ou se soit
peut-être effondré sous le poids de la croix - on ne nous donne pas les
détails - et il est devenu évident pour les soldats que Jésus ne serait pas
capable de porter sa croix jusqu’au Golgotha, le lieu du Crâne. L’un des
soldats décida de réquisitionner quelqu'un dans la foule et fit appel à un
passant, Simon de Cyrène. Considérez les pensées de Simon à ce moment-là : "Pourquoi s’en prennent-ils à moi ? Je n'ai rien fait de mal. Je ne
veux pas être mêlé à cette affaire. Et s'ils font erreur et me clouent à la
croix à sa place ? Je me demande ce qu’il a fait pour mériter cette mort ?"
"Porte-la maintenant !" aurait crié le soldat. Probablement, Simon a été
poussé à monter le chemin, soit devant, soit derrière Jésus, blessé et
battu. Après avoir porté la croix jusqu’au sommet, il l’a sans doute déposé
et s’est rapidement éclipsé a disparu dans la foule.
Encore une fois, ce qui est arrivé à Simon était une leçon pour nous. Ce que
Simon de Cyrène a fait était le
prototype de ce que chacun de nous doit faire. Nous devons devenir comme
Jésus Christ et partager son fardeau.
Matthieu 10:24-25 Le disciple n’est pas plus que le maître, ni le serviteur
plus que son seigneur. 25 Il suffit au disciple d’être traité
comme son maître, et au serviteur comme son seigneur. S’ils ont appelé le
maître de la maison Béelzébul, à combien plus forte raison appelleront-ils
ainsi les gens de sa maison ! (LSG)
Le serviteur n'est pas plus grand que son maître. Le sacrifice de Jésus paye
la pénalité de nos péchés, mais il n'enlève pas notre responsabilité d'obéir
à Dieu. Il y a encore beaucoup de choses que Dieu attend de nous. Et, à ceux
à qui il a été beaucoup donné, beaucoup leur sera demandé. Ainsi, il y a des
parallèles entre le service rendu par Simon à Christ en ce jour de Pâque et
ce que Dieu attend de nous aujourd’hui.
Lorsque Jésus marchait sur les routes poussiéreuses de la Judée, plusieurs
personnes le suivaient. Certaines personnes avaient des questions. D’autres
voulaient une guérison ou obtenir une faveur. Certaines personnes voulaient
voir un miracle ou une démonstration de pouvoirs divins. D’autres voulaient
simplement être nourris. Mais quelques-uns ont été suffisamment touchés pour
accepter ce que Jésus a enseigné. À un moment donné, Jésus s’est arrêté et a
placé une lourde responsabilité sur les épaules de ceux qui ont été attirés
par ses enseignements. Jésus place cette même responsabilité sur nous
aujourd'hui et il nous donne les critères pour devenir des disciples dans
Luc 14.
Luc 14:26-27 Si quelqu’un
vient à moi, et s’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants,
ses frères, et ses soeurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon
disciple. 27 Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit
pas, ne peut être mon disciple. (LSG)
Le terme haine signifie ici
aimer moins par comparaison. L'exemple de Simon est qu'il a partagé le
fardeau de la croix de Christ. La croix est devenue le symbole ultime de la
persécution Chrétienne. C’était un symbole de honte (Héb. 12:1-3 ; 1Cor.
1:8-25). Le concept même de la croix signifie un empressement/une volonté de
donner sa vie pour les autres. Jésus désirait et était prêt à le faire (Jean
15:9-17). Jésus a été persécuté pour son message, et nous le serons aussi si
nous sommes fidèles à ce message (Jean 15:18-21). Jésus était désireux et
était prêt à donner sa vie, à la fois au sens figuré en venant vivre parmi
nous en tant qu’un être humain mortel, et littéralement en étant persécuté
et finalement mis à mort d’une manière honteuse et illégale.
Jésus dit qu'il nous considère comme ses amis. S'il nous considère comme des
amis, alors nous aussi, nous
devons être prêts et désirer donner nos vies de la même manière, à la fois
au sens figuré et littéralement, pour lui et, par extension, pour ses frères
et sœurs, nos frères dans l'Église. Porter
les fardeaux les uns des autres, c’est porter le fardeau de notre Maître
(Gal. 6:2 ; Phil. 2:1-4). Nous devons aussi être prêts à donner nos vies
littéralement si Dieu le demande (Luc 14:28-33).
Les leçons de Barabbas et de Simon de Cyrène sont profondes. Nous avons été
libérés par Christ afin de devenir des fils et des filles de notre Père.
Maintenant que nous avons été libérés, nous avons une responsabilité
d’assumer ou de porter un mode de vie à vivre et un message à proclamer.
Occupons-nous des affaires de notre Père.
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