Christian Churches of God

[009]

 

 

 

Liberté et Responsabilité

 

(Édition 2.0 19940327-19991022)

 

 

 

 

Ce document d’étude examine la responsabilité individuelle des Chrétiens à la lumière de la Pâque et de la Fête des Pains sans Levain. Ce texte explore le sacrifice de Jésus-Christ lors de la crucifixion, qui a pris la place des pécheurs comme Barabbas.

 

 

Christian Churches of God

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(Tr. 2007, 2025, rév. 2025)

 

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Liberté et Responsabilité [009]

 


Le Premier Jour des Pains sans Levain célèbre le départ d'Israël de l'Égypte, et l'Exode est un prototype de notre départ d'Égypte, c’est-à-dire du péché (la totalité du système de choses mis en place et contrôlées par les Élohim déchus, l’Armée démoniaque de ce monde).

 

L’une des choses qui caractérise l'Égypte, ou l'Égypte spirituelle telle que nous la comprenons, est qu’il s’agit d’un système visant directement à empêcher et à s’opposer à l'adoration du Véritable Dieu. Par exemple, l'Égypte fonctionnait selon un Calendrier solaire – un calendrier en désaccord et en opposition au calendrier luni-solaire établi par Dieu pour Son culte d’adoration. Tant qu'Israël restait en Égypte, il aurait été impossible d’adorer correctement l’Unique Véritable Dieu, ne serait-ce que pour cette raison. La base du calendrier de l'Égypte aurait empêché l'adoration de Dieu.

 

La loi de Dieu, y compris le Calendrier, est en cours de restauration. Cependant, alors même que nous sommes impliqués dans la restauration de la loi, il y a des forces à l’œuvre pour tenter de détruire ce qui a déjà été accompli. Il y a eu des attaques contre le concept de la nature immuable de la Loi de Dieu, et contre le fait qu'elle (la Loi) constitue une obligation pour les chrétiens aujourd'hui.

 

Certains prétendent que les Jours Saints sont des traditions bibliques, des traditions de Dieu. Si les Jours Saints ne sont que des traditions, il devient beaucoup plus facile de les considérer comme non nécessaires ou non-obligatoires pour les Chrétiens.

 

Il ne fait aucun doute qu’un antinomisme rampant est très présent et répandu dans l'Église aujourd'hui. Anti-Nomisme vient de deux mots : anti signifiant opposé ou contre, et nomos signifiant loi. L’Anti-Nomisme signifie donc "l'iniquité" "sans loi" ou "Anti-loi". En effet, dès le moment où l’on abandonne l'adoration du Véritable Dieu au bénéfice d’un certain autre dieu fictif issu de l'imagination humaine, un processus d'iniquité (d’anarchie) et de rébellion contre la loi commence, comme le souligne Romains 1:18-32.

 

Quel rapport tout ceci a-t-il avec la saison de la Pâque ? Eh bien, dans les dernières heures de la vie de Christ, deux événements et deux hommes sont mentionnés. Et il y a des leçons importantes à tirer de ces événements et de ce qui est arrivé à ces hommes. Matthieu 27 raconte l'histoire du premier de ces deux individus. Barabbas était un criminel notoire de la Palestine du premier siècle.

Matthieu 27:11-16 Jésus comparut devant le gouverneur. Le gouverneur l’interrogea, en ces termes : Es-tu le roi des Juifs ? Jésus lui répondit : Tu le dis. 12 Mais il ne répondit rien aux accusations des principaux sacrificateurs et des anciens. 13 Alors Pilate lui dit : N’entends-tu pas de combien de choses ils t’accusent ? 14 Et Jésus ne lui donna de réponse sur aucune parole, ce qui étonna beaucoup le gouverneur. 15 A chaque fête, le gouverneur avait coutume de relâcher un prisonnier, celui que demandait la foule. 16 Ils avaient alors un prisonnier fameux, nommé Barabbas. (LSG)

 

Marc 15:6-7 ajoute quelques détails supplémentaires :

Marc 15:6-7 À chaque fête, il relâchait un prisonnier, celui que demandait la foule. 7 Il y avait en prison un nommé Barabbas avec ses complices, pour un meurtre qu’ils avaient commis dans une sédition. (LSG)

 

Luc 23:13-25 complète le tableau :

Luc 23:13-25 Pilate, ayant assemblé les principaux sacrificateurs, les magistrats, et le peuple, 14 leur dit : Vous m’avez amené cet homme comme excitant le peuple à la révolte. Et voici, je l’ai interrogé devant vous, et je ne l’ai trouvé coupable d’aucune des choses dont vous l’accusez ; 15 Hérode non plus, car il nous l’a renvoyé, et voici, cet homme n’a rien fait qui soit digne de mort. 16 Je le relâcherai donc, après l’avoir fait battre de verges. 17 A chaque fête, il était obligé de leur relâcher un prisonnier. 18 Ils s’écrièrent tous ensemble : Fais mourir celui-ci, et relâche-nous Barabbas. 19 Cet homme avait été mis en prison pour une sédition qui avait eu lieu dans la ville, et pour un meurtre. 20 Pilate leur parla de nouveau, dans l’intention de relâcher Jésus. 21 Et ils crièrent : Crucifie, crucifie-le ! 22 Pilate leur dit pour la troisième fois : Quel mal a-t-il fait ? Je n’ai rien trouvé en lui qui mérite la mort. Je le relâcherai donc, après l’avoir fait battre de verges. 23 Mais ils insistèrent à grands cris, demandant qu’il fût crucifié. Et leurs cris l’emportèrent : 24 Pilate prononça que ce qu’ils demandaient serait fait. 25 Il relâcha celui qui avait été mis en prison pour sédition et pour meurtre, et qu’ils réclamaient ; et il livra Jésus à leur volonté. (LSG)

 

Nous avons ici une image étonnante. Barabbas, un criminel notoire condamné, avait été reconnu coupable de meurtre et de sédition, ce qui le rendait passible de la peine de mort selon la loi Romaine et la loi Juive. Toutefois, il a été libéré au détriment d'un homme innocent, Jésus le Messie. Jésus n'avait enfreint ni la loi Romaine, ni n’avait transgressé la loi Juive (c'est-à-dire la loi de Dieu). Il n'y avait aucun fondement juridique pour sa condamnation.

 

Plus encore, c’est tout le processus de jugement qui a été renversé. Jésus avait été trahi par l’un de ses propres disciples. Il a été jugé par le Sanhédrin pour blasphème, puis a été accusé de sédition contre l'État romain lorsqu’il a été livré à Pilate. Après avoir été interrogé par Pilate, il a été trouvé innocent de ces accusations.

 

Pourtant, Pilate a remis le jugement de Jésus à la foule qui hurlait. Incroyablement, la foule a demandé que le sang de Christ retombe sur elle :

Matthieu 27:25 Et tout le peuple répondit : Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ! (LSG)

 

En faisant cela, ils accomplissaient en fait une prophétie. Rappelez-vous que lorsque l'agneau de la Pâque était tué, le sang était mis sur les montants de la porte et sur le linteau. En demandant que le sang de Christ retombe sur eux, Israël, représenté par les Juifs qui étaient là, accomplissait ce que l’épandage du sang sur le montant de la porte symbolisait : être couvert par le Sang de l'Agneau de la Pâque de Dieu.

 

Mais considérez maintenant Barabbas. Il méritait la mort mais il a été libéré. Imaginez les sentiments d'exaltation qu'il a dû ressentir. Essayez de vous mettre à sa place et considérez toutes les choses qui vous traversent l’esprit : la liberté de vivre à nouveau avec sa famille, ses amis et ses proches ; une deuxième chance à la vie ; des pensées du type "qui est cet homme qui va mourir à ma place ?".

 

Cependant, ce qui est arrivé à Barabbas, n'était qu’un événement isolé. L'histoire de Barabbas est significative parce qu'il était un type de toute l'humanité. Nous avons tous péché. Nous avons tous encouru la peine de mort (Rom. 6:23).

1Jean 3:15 Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui. (LSG)

 

Le terme hait signifie ici haine, mais il est aussi utilisé ailleurs pour désigner le fait d’aimer moins par comparaison. La partialité est l'esprit de meurtre. C'est un péché (Jacques 2:9). Si quelqu’un d’entre nous a déjà détesté/haï quelqu'un ou a fait preuve de partialité, alors il a participé à l'esprit de meurtre dont il est question ici dans l’épître de Jean. Barabbas, bien sûr, était un meurtrier au sens littéral. Barabbas était aussi coupable de sédition, et de participation à l’insurrection. Nous n’avons peut-être pas été impliqués dans une sédition et à une insurrection directement contre les gouvernements humains, mais nous nous sommes tous rebellés contre Dieu (Rom. 3:10-17 ; 8:7) et ainsi nous nous sommes placés nous-mêmes à l'extérieur de la volonté de Dieu et, ainsi, avons indirectement participé à l'esprit de sédition contre Dieu.

 

Barabbas était donc une représentation de toute l'humanité et de chacun de nous individuellement. Barabbas a été libéré en échange de la personne de Christ. La croix (ou le poteau) sur laquelle Jésus a été crucifié était destinée à Barabbas. La flagellation et les coups que Christ a reçus étaient destinés à Barabbas. Ainsi, l'exemple de Barabbas nous montre le prix élevé qui a été payé pour notre liberté.

 

Finalement, quand nous considérons le nom de Barabbas, nous trouvons quelque chose de très fascinant. Son nom signifie littéralement fils du père. Bar signifie fils - par exemple, Simon Bar-Jonas voulait dire Simon, le fils de Jonas. Abbas ou abba signifie père. De même, nous, aussi, sommes les fils (au sens générique) de notre Père qui est dans les Cieux (Rom. 8:15). Ainsi, nous voyons que l'exemple de Barabbas nous enseigne, entre autres, le prix élevé qui a été payé afin de nous permettre de devenir des fils et des filles de notre Père - des fils et des filles libérés d’une mort méritée - par le prix du sang de notre frère aîné, Jésus le Messie.

 

Immédiatement après la libération de Barabbas, Christ a été emmené et fouetté. Nous reprenons l'histoire dans Luc 23:26.

Luc 23:26 Comme ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix, pour qu’il la porte derrière Jésus. (LSG)

 

Imaginez la situation. Les coups de fouet que Christ a reçus étaient une mort intermédiaire. Christ aurait été grandement affaibli, son corps accablé, meurtri et épuisé. Il a été pratiquement écorché vif. Les soldats romains ont d’abord placé la croix sur le dos de Jésus :

Jean 19:17 Jésus, portant sa croix, arriva au lieu du crâne, qui se nomme en hébreu Golgotha. (LSG)

 

Jésus est sorti en portant sa propre croix. Cependant, il semble que Jésus ait trébuché ou glissé ou se soit peut-être effondré sous le poids de la croix - on ne nous donne pas les détails - et il est devenu évident pour les soldats que Jésus ne serait pas capable de porter sa croix jusqu’au Golgotha, le lieu du Crâne. L’un des soldats décida de réquisitionner quelqu'un dans la foule et fit appel à un passant, Simon de Cyrène. Considérez les pensées de Simon à ce moment-là : "Pourquoi s’en prennent-ils à moi ? Je n'ai rien fait de mal. Je ne veux pas être mêlé à cette affaire. Et s'ils font erreur et me clouent à la croix à sa place ? Je me demande ce qu’il a fait pour mériter cette mort ?"

 

"Porte-la maintenant !" aurait crié le soldat. Probablement, Simon a été poussé à monter le chemin, soit devant, soit derrière Jésus, blessé et battu. Après avoir porté la croix jusqu’au sommet, il l’a sans doute déposé et s’est rapidement éclipsé a disparu dans la foule.

 

Encore une fois, ce qui est arrivé à Simon était une leçon pour nous. Ce que Simon de Cyrène a fait était le prototype de ce que chacun de nous doit faire. Nous devons devenir comme Jésus Christ et partager son fardeau.

Matthieu 10:24-25 Le disciple n’est pas plus que le maître, ni le serviteur plus que son seigneur. 25 Il suffit au disciple d’être traité comme son maître, et au serviteur comme son seigneur. S’ils ont appelé le maître de la maison Béelzébul, à combien plus forte raison appelleront-ils ainsi les gens de sa maison ! (LSG)

 

Le serviteur n'est pas plus grand que son maître. Le sacrifice de Jésus paye la pénalité de nos péchés, mais il n'enlève pas notre responsabilité d'obéir à Dieu. Il y a encore beaucoup de choses que Dieu attend de nous. Et, à ceux à qui il a été beaucoup donné, beaucoup leur sera demandé. Ainsi, il y a des parallèles entre le service rendu par Simon à Christ en ce jour de Pâque et ce que Dieu attend de nous aujourd’hui.

 

Lorsque Jésus marchait sur les routes poussiéreuses de la Judée, plusieurs personnes le suivaient. Certaines personnes avaient des questions. D’autres voulaient une guérison ou obtenir une faveur. Certaines personnes voulaient voir un miracle ou une démonstration de pouvoirs divins. D’autres voulaient simplement être nourris. Mais quelques-uns ont été suffisamment touchés pour accepter ce que Jésus a enseigné. À un moment donné, Jésus s’est arrêté et a placé une lourde responsabilité sur les épaules de ceux qui ont été attirés par ses enseignements. Jésus place cette même responsabilité sur nous aujourd'hui et il nous donne les critères pour devenir des disciples dans Luc 14.

Luc 14:26-27 Si quelqu’un vient à moi, et s’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses soeurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. 27 Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple. (LSG)

 

Le terme haine signifie ici aimer moins par comparaison. L'exemple de Simon est qu'il a partagé le fardeau de la croix de Christ. La croix est devenue le symbole ultime de la persécution Chrétienne. C’était un symbole de honte (Héb. 12:1-3 ; 1Cor. 1:8-25). Le concept même de la croix signifie un empressement/une volonté de donner sa vie pour les autres. Jésus désirait et était prêt à le faire (Jean 15:9-17). Jésus a été persécuté pour son message, et nous le serons aussi si nous sommes fidèles à ce message (Jean 15:18-21). Jésus était désireux et était prêt à donner sa vie, à la fois au sens figuré en venant vivre parmi nous en tant qu’un être humain mortel, et littéralement en étant persécuté et finalement mis à mort d’une manière honteuse et illégale.

 

Jésus dit qu'il nous considère comme ses amis. S'il nous considère comme des amis, alors nous aussi, nous devons être prêts et désirer donner nos vies de la même manière, à la fois au sens figuré et littéralement, pour lui et, par extension, pour ses frères et sœurs, nos frères dans l'Église.  Porter les fardeaux les uns des autres, c’est porter le fardeau de notre Maître (Gal. 6:2 ; Phil. 2:1-4). Nous devons aussi être prêts à donner nos vies littéralement si Dieu le demande (Luc 14:28-33).

 

Les leçons de Barabbas et de Simon de Cyrène sont profondes. Nous avons été libérés par Christ afin de devenir des fils et des filles de notre Père. Maintenant que nous avons été libérés, nous avons une responsabilité d’assumer ou de porter un mode de vie à vivre et un message à proclamer. Occupons-nous des affaires de notre Père.

 

 

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