Les Églises Chrétiennes de Dieu
[024]
L’Ange de YHVH [024]
(Édition
2.1 19940514-20010906)
Cette œuvre développe l'identité de l'Ange de YHVH ou Jéhovah dans l'Ancien Testament. Le résultat a certaines implications troublantes pour les enseignements du Christianisme moderne, y compris ceux d'Herbert W. Armstrong et ceux des Témoins de Jéhovah.
Christian Churches of God
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1994, 1998, 2001
Christian Churches of God,
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L’Ange de YHVH [024]
L'ANGE DE
YHVH
1. INTRODUCTION
1.1 Difficultés avec ces enseignements
1.2 Principes Fondamentaux pour une
Compréhension
1.3 Définition du terme Ange
2. AGAR ET L'ANGE
2.1 Tu-es-le-Dieu-qui-voit
2.2 L'Ange de Dieu..............................................................................
9
3. ABRAHAM ET L'ANGE
3.1 YHVH en tant qu’un titre distribué
3.2 L'Ange empêche Isaac d’être tué..................................................
11
3.3 L'Ange et la femme d'Isaac...........................................................
12
4. JACOB ET L'ANGE..............................................................................
12
4.1 Le Dieu de la Maison de Dieu........................................................12
4.2 La Face de Dieu............................................................................
13
4.3 L'Ange de la Rédemption...............................................................
14
5. MOÏSE ET L'ANGE...............................................................................
15
5.1 Le Discours d’Étienne...................................................................
15
5.2 L'Ange dans le Buisson.................................................................
15
5.3 L'Ange dans la Nuée.....................................................................
16
5.4 L'Ange en tant que Donneur de
la Loi..........................................
16
5.5 L'Ange en tant que la Présence
de Dieu.......................................
17
6. L'ANGE DE L'ALLIANCE....................................................................
18
7. BALAAM ET L'ANGE..........................................................................
18
8. JOSUÉ ET L'ANGE...............................................................................
19
9. L'ANGE ET LES JUGES........................................................................
19
9.1 Gédéon et l'Ange...........................................................................
19
9.2 Les Parents de Samson et l'Ange..................................................
20
10. L'ANGE DURANT LA PÉRIODE DES ROIS.....................................
20
10.1 David et l'Ange............................................................................
20
10.2 Élie et l'Ange...............................................................................
21
10.3 Ésaïe et l'Ange.............................................................................
22
10.4 L'Ange Protège l'Israël................................................................
23
11. D'AUTRES RÉFÉRENCES À L'ANGE................................................
23
11.1 L'Ange, faisant partie de la vie
quotidienne En Israël................
23
11.2 L'Ange dans Daniel...........................................
23
11.3 L'Ange dans Zacharie.......................................
24
12. RÉSUMÉ...................................................................
25
ANNEXE 1 : EST-CE QUE CHRIST ÉTAIT LE
FILS DE DIEU AVANT SA NAISSANCE HUMAINE ?
ANNEXE 2 : CHRIST ET MELCHISÉDEK..........
29
ANNEXE 3 : L'EXALTATION DU MESSIE ET
SES TITRES.........................
33
ANNEXE 4 : COMMENTAIRES À PROPOS DE
L'ANGE DE YHVH...........
34
ANNEXE 5 : LES VUES DE LA PREMIERE
ÉGLISE À PROPOS DES ANGES ET CHRIST..................
36
ANNEXE 6 : L’ADORATION DANS LE NOUVEAU
TESTAMENT.............................................................
39
ANNEXE 7 : LA RÉPONSE DE BELSHAM....................................................................................................
.
41
1. Introduction
Cette œuvre est basée sur les œuvres
La Création : De la Théologie
Anthropomorphique à l'Anthropologie Théomorphique (B5)
et les études
Les Élus en tant qu’Elohim (No. 001)
et aussi
Le Dieu que Nous Adorons (No. 002).
Cette étude aide à expliquer
Les Dépositions des Croyances de la Foi Chrétienne (A1)
sur laquelle elle est aussi basée. Le but de l'étude est d'expliquer la place du
Grand Ange de l'Ancien Testament (AT) qui est apparu aux Patriarches et qui a
donné la Loi à Moïse.
Une
erreur est entrée dans l'Église dans les dernières décennies du vingtième siècle
qui a eu de sérieuses implications pour la théologie des Églises de Dieu et qui
a été utilisée pour saper leur position doctrinale historique dans les éléments
principaux des églises. Cette erreur, qui était en fait très sérieuse, devait
apparaître dans la branche de l'Église qui est devenue connue comme la
Worldwide Church of
God (WCG)
(l'Église Universelle de Dieu).
Il
y avait une série d'enseignements au sujet de la nature de Dieu et de Christ qui
prétendait diverses choses à propos de chacun.
Parmi ces enseignements étaient les points suivants :
Oui, Jésus est aussi "Jéhovah"... aujourd'hui, il est généralement reconnu comme étant Yahveh, ou Yahweh. La signification, en français, est "L'ÉTERNEL," ou "LE TOUJOURS VIVANT," ou "L'AUTO-EXISTANT". Il est supposé généralement que Yahveh, ou comme il est appelé généralement, "Jéhovah", ou, comme dans la Version Autorisée KJV, "le SEIGNEUR," de l'Ancien Testament était Dieu, le Père de Jésus Christ. Ceci est une erreur flagrante ! Yahveh était le Dieu d'Israël, le Seul de la Divinité connue de l’Israël antique. (Herbert Armstrong, Jésus est-il Dieu ? Article de Réimpression, Collège Ambassador 1955).
Jésus est venu pour révéler l'existence et le caractère du Père. L'existence du Père n'était généralement pas connue de l'humanité jusqu'à ce que la Parole soit apparue dans la chair. (Paul Kroll, Qui Était Jésus ? Église Universelle de Dieu, 1988, p. 18).
Le Personnage qui était appelé la Parole était celui qui, finalement - il y a plus de 1900 ans - est né Jésus Christ. Le nom "Parole", est traduit du texte grec original et signifie, littéralement, simplement ce qui est traduit en français - "le Porte-parole". Mais Il n'était pas le Fils de Dieu "au commencement". Toutefois, les Saintes Écritures révèlent qu'Il a toujours existé, et existera toujours - "d'éternité en éternité". Il était "sans père, sans mère, sans lignée, n'ayant ni commencement de jours, ni fin de vie ..." (Heb. 7:3) (Herbert Armstrong, The incredible Human Potential, l'Église Universelle de Dieu, 1988, p. 36).
À partir de l’éternité, le
Père et la PAROLE qui est devenue Jésus
Christ avaient coexisté. Ils avaient créé des anges... Y
avait-il, avant cela, plus que seulement ces DEUX-LÀ - Dieu et
la Parole dans la FAMILLE DIEU
? Dieu ne révèle pas plus. Est-ce que la
"Parole" était le Fils de Dieu et est-ce que Dieu était son Père
à ce moment-là ? Ils ne sont nulle part qualifiés
de cette façon. Pour pouvoir être le Fils de Dieu en ce temps
préhistorique, Dieu, par nécessité, aurait dû exister avant
la naissance du Fils. Le Fils, si cela avait été le
cas, serait venu à l’existence au moment d'une telle
naissance. Mais le "Logos" - la Parole - avait, comme Dieu,
éternellement auto-existé. (Herbert Armstrong, The
incredible Human Potential, l'Église Universelle de Dieu,
1988, p. 65).
Donc, il y avait plusieurs concepts enseignés. Ceux-ci étaient qu’il y avait
deux Êtres-Dieu qui avaient toujours existé ; et que ceux-ci ont été nommés
"Dieu" et "la Parole", devenant connus plus tard comme le "Père" et le "Fils"
après que Christ soit apparu sur la terre (voir la discussion dans l'Annexe 1
pour la preuve que la Paternité de Dieu et la relation de fils du Christ étaient
connues avant la venue de Christ dans la chair) ; que Christ était le Dieu de
l'Israël antique, étant connu comme YHVH ; que personne ne savait vraiment que
l'autre Être-Dieu, Dieu le Père (comme il a été "plus tard" appelé) a existé
jusqu'à ce que Christ soit apparu sur la terre et ait révélé son existence
; que Christ était Melchisédek et a ainsi vécu sur la terre au temps d'Abraham,
mais était sans père, ni mère, ni lignée, et ainsi de suite (voir la discussion
dans l'Annexe 2 et aussi l'étude
Melchisédek (No. 128)
pour la preuve que Christ n'était pas Melchisédek).
Bien sûr, la Bible enseigne qu'il n'y a seulement qu'un seul Dieu. Alors, dire
que Jésus Christ ou le Logos était un Être-Dieu et que Dieu le Père était un
deuxième Être-Dieu voulait dire qu'il y avait 1+1=2 Êtres-Dieu ou 2 Dieux – et
non pas Un Seul Dieu. Pour expliquer cette contradiction apparente, il a été dit
qu'Elohim était un
nom uni-pluriel et que Dieu et la Parole étaient un seul Elohim ou qu'ils
étaient "un Seul Dieu" dans le sens que le mot
Dieu dans ce contexte signifiait
Famille de Dieu. De plus, le terme
Dieu a été expliqué pour avoir
plusieurs significations : il pourrait se référer à un membre de la "Famille du
Seul Dieu" en tant que personnage distinct, ou il pourrait se référer à tous les
membres de la "Famille de Dieu" en tant qu’une structure composée, ou il
pourrait se référer à Dieu le Père en parlant de "Dieu et la Parole".
Ces choses étaient plus ou moins acceptées par la plupart de ceux qui sont
entrés dans la WCG. Elles étaient, après tout, présentées avec une variété
d’Écritures en soutien et, prétendument, aisément enseignées par les ministres.
Cependant, les doctrines de la nature de Dieu, en règle générale, étaient
évitées. Il y avait aussi un certain nombre d'enseignements contradictoires, qui
étaient inexplicables à la lumière des affirmations précédentes. Les Cours par
Correspondance (The long Bible Correspondence Course)
de la WCG jusqu'à la
dernière publication sous Joseph W. Tkach Senior, après le décès d’Herbert
Armstrong –
déclaraient aussi que le terme pour Dieu était
Eloah au singulier et le terme pluriel elohim provenait de cette
forme singulière. Ceci est une déclaration vraie. Aussi, l'Église n'a jamais
prié à quiconque, mais au Père, en tant que Dieu, au nom du Fils Jésus Christ,
et ainsi aucun conflit dans l'adoration n'a été introduit. La doctrine de la
nature de Dieu n'était en général pas enseignée.
1.1 Difficultés avec ces enseignements
Cependant, ces explications ont également soulevé de nombreuses questions. Pour
commencer, l'explication de la façon dont 2 Êtres-Dieu = 1 Dieu, était logiquement dépendante de l'extension du statut du terme
'Dieu'. Il était très évident, à partir d'un certain nombre de passages dans le
Nouveau Testament (NT), que lorsque le "seul Dieu" de la Bible a été évoqué,
c’était en référence à Dieu le Père :
Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux
au ciel, et dit : Père, l’heure est venue ! Glorifie ton Fils, afin que ton Fils
te glorifie, selon que tu lui as donné pouvoir sur toute chair, afin qu’il
accorde la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle,
c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé,
Jésus Christ. (Jean 17:1-3, LSG)
Néanmoins pour nous il n’y a qu’un seul Dieu,
le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous sommes, et un seul
Seigneur, Jésus-Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes.
(1Cor. 8:6, LSG)
[Il y a] un seul Dieu et Père de tous, qui est
au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous. (Éph. 4:6, LSG)
Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul
médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, (1Tim. 2:5, LSG)
L'explication de la façon dont Christ est venu pour révéler le Père et que
l'existence du Père était plus ou moins inconnue jusqu'à ce que Christ ait été
manifesté dans la chair, était aussi totalement fausse. L'explication contredit
de nombreux passages dans le Nouveau Testament où il a été
pris pour acquis que Dieu le Père était le Dieu de l'Ancien
Testament, le Dieu d'Israël, et qu'Il nous a envoyé son serviteur, Jésus. Par
exemple :
Hommes Israélites, écoutez ces paroles ! Jésus
de Nazareth, cet homme à qui Dieu a rendu témoignage devant vous par les
miracles, les prodiges et les signes qu’il a opérés par lui au milieu de vous,
comme vous le savez vous-mêmes ; cet homme, livré selon le dessein arrêté et
selon la prescience de Dieu, vous l’avez crucifié, vous l’avez fait mourir par
la main des impies. Dieu l’a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort,
parce qu’il n’était pas possible qu’il fût retenu par elle. (Actes 2:22-24, LSG)
Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le
Dieu de nos pères, a glorifié son serviteur Jésus, que vous avez livré et renié
devant Pilate, qui était d’avis qu’on le relâchât. (Actes 3:13, LSG)
Maintenant, considérez ceci : Si Dieu le Père était inconnu en Israël avant la
venue de Christ en tant qu’un homme, alors ces déclarations n’auraient pas de
sens parce qu'ils font appel au Dieu d'Israël comme celui qui a validé le
ministère de Christ. On s'attendrait plutôt à ce que Pierre ait dit quelque
chose comme, "Jésus était le Dieu de nos Pères venu dans la chair et il nous a
révélé qu'il existe un autre Dieu supérieur dans le ciel qui est le Dieu
Très-Haut au-dessus de tout."
En fait,
si vous y pensez, le Nouveau Testament entier est construit sur la compréhension
que Dieu le Père était le Dieu d'Israël et que Jésus est venu en tant que son
Messie et Serviteur, tel que prophétisé. Si cela était vraiment correct que Dieu
le Père était inconnu avant la venue
de Christ, cela aurait été une révélation stupéfiante aux Juifs et aux premiers
Chrétiens. On s'attendrait à trouver ce point expliqué à maintes reprises dans
le Nouveau Testament. Cependant, ce n'est pas ce que nous trouvons. Mais plutôt,
l’existence de Dieu le Père est prise pour acquise.
Ce fut
l'identité et le rôle de Jésus Christ qui ont causé tant de désarroi parmi les
Juifs et à qui il devait être expliqué. Jésus était le Fils de Dieu
–
le Fils du Dieu de l'Ancien Testament (Luc 1:30-35). Il
était l’Élu [le Choisi] de Dieu (Luc 9:35 ; 23:35) - le Serviteur
de Dieu (Matt. 12:18). Après avoir
autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par
Ses prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par Son Fils (Héb.
1:1-2). Sans aucun doute, Dieu le Père était connu dans l'Ancien Testament.
Certainement, Jésus a dit que :
Et le Père qui m’a envoyé a
rendu lui-même témoignage de moi. Vous n’avez jamais entendu sa voix, vous
n’avez point vu sa face (Jean 5:37 LSG)
Par
contre, ceci n'est pas l'équivalent de dire que
personne ne connaissait l'existence du
Père dans l'Ancien Testament. Cela signifie simplement que personne, à aucun
moment, n'avait jamais entendu Sa voix ou avait vu Sa forme. Comment cela
pouvait être le cas sera expliqué ci-dessous.
Un autre problème qui
est très évident dans l'Ancien Testament est que le terme YHVH n'était pas
utilisé exclusivement pour Christ dans l'Ancien Testament. Oui, il y a des
passages dans lesquels YHVH est utilisé en se référant à celui qui est devenu
Christ comme nous le verrons. Mais, il y a maints et maints autres
passages où YHVH est utilisé de telle façon qu'il ne pourrait évidemment qu'être
attribué à Dieu le Père. Par exemple :
L’Éternel [YHVH], ton Dieu
[Elohim], te suscitera du milieu de
toi, d’entre tes frères, un prophète comme moi : vous l’écouterez ! (Deut.
18:15, LSG)
[Notez : Il y a un certain nombre de termes en hébreu traduits
comme Dieu dans nos Bibles françaises. Les plus importants de ceux-ci
sont :
1) Eloah – ceci est au singulier et est utilisé pour le seul vrai Dieu ; en arabe, c'est Allah et est utilisé dans l'Islam pour le seul vrai Dieu ;
2) Elohim
– ceci est une forme plurielle d'Eloah et elle est utilisée pour tous les
êtres dans le royaume spirituel, y compris le seul vrai Dieu, Eloah, et les
anges bons ou mauvais ;
3) Elohi
- une forme singulière d’Elohim et utilisé pour un Elohim spécifique,
plus particulièrement le Mal'ak qui représentait Eloah à Israël ;
4) El - un mot singulier pour Dieu, et
utilisé tant pour Eloah que pour son Mal'ak dans différents contextes.
Voir la discussion dans la Section 12 pour
plus de détails.]
Ici,
Moïse déclare que YHVH suscitera un prophète à qui Israël devra obéir. Ce
prophète était Christ, comme Actes 7:37 le rend évident. Maintenant, Christ ne
s'est pas suscité lui-même –
les passages que nous
lisons des Actes 2 et 3 précisent que c’est
Dieu qui a suscité Christ. Donc
clairement, YHVH est utilisé en référence à Dieu le Père, et ceci était une
chose proclamée par Moïse à tout Israël.
Les rois de la terre se sont levés, et les
princes se sont concertés ensemble contre l’Éternel [YHVH] et contre son
Oint. (Ps. 2:2, version d’Ostervald).
Je publierai le décret de l’Éternel [YHVH] :
Il m’a dit : Tu es mon fils ; aujourd’hui Je t’ai engendré. (Ps. 2:7, version d’Ostervald).
Ici, nous
lisons au sujet de YHVH et de Son Oint. Au verset 7, nous lisons au sujet de
YHVH et de Son Fils engendré. Évidemment, YHVH, dans ce Psaume, doit être
attribué à Dieu le Père. Une explication semblable doit aller avec Psaume 110:1
où nous lisons :
Psaume de David. L’Éternel
[YHVH] a dit à mon seigneur
[Adoni] : Assieds-toi à ma droite,
jusqu’à ce que j’aie fait de tes ennemis le marchepied de tes pieds.
(version d’Ostervald)
Dans les
nombreuses prophéties du "Serviteur" à propos de Christ dans Ésaïe (commençant à
partir du chapitre 42 et suivants), YHVH envoie Son Serviteur. Par exemple :
Le Seigneur, l’Éternel
[Adonaï YHVH] m’a ouvert l’oreille,
et je n’ai point résisté, je ne me suis point retiré en arrière. J’ai présenté
mon dos à ceux qui me frappaient, mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe ;
je n’ai pas dérobé mon visage aux outrages ni aux crachats. (Ésa. 50:5-6,
version d’Ostervald).
Qui a cru à ce que nous avons fait entendre,
et à qui le bras de l’Éternel [YHVH] a-t-il été révélé ? Il montera
devant lui comme un rejeton, et comme une racine sortant d’une terre aride. Il
n’a ni forme, ni éclat ; quand nous le voyons, il n’y a point d’apparence en lui
pour nous le faire désirer. Il est méprisé et délaissé des hommes, homme de
douleurs, et sachant ce que c’est que la langueur, et comme quelqu’un de qui on
cache sa face ; il est méprisé, et nous n’avons eu pour lui aucune estime.
Certainement, lui, a porté nos langueurs, et s’est chargé de nos douleurs ; et
nous, nous l’avons estimé battu, frappé de Dieu
[Elohim], et affligé ; mais il a été blessé pour nos
transgressions, il a été meurtri pour nos iniquités ; le châtiment de notre paix
a été sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris. Nous avons tous été
errants comme des brebis, nous nous sommes tournés chacun vers son propre
chemin, et l’Éternel [YHVH] a fait tomber sur lui l’iniquité de nous
tous. (Ésa. 53:1-6, DRB)
L’Esprit du Seigneur, de l’Éternel,
[Adonaï YHVH] est sur moi ; car
l’Éternel [YHVH] m’a oint, pour annoncer la bonne nouvelle aux affligés. Il m’a
envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la
liberté, et aux prisonniers l’ouverture de la prison ; (Ésa. 61:1, version
d’Ostervald).
Clairement, dans les passages précédents, YHVH
doit absolument se référer à Dieu le
Père. Un dernier passage à remarquer est Zacharie 13:7 où nous lisons :
Épée, réveille-toi contre mon berger, contre
l’homme qui est mon compagnon, dit l’Éternel des armées [YHVH Sabaoth] ;
frappe le berger, et le troupeau sera dispersé ; et je tournerai ma main sur les
petits. (DRB)
Ceci est
la prophétie où on "frappe le berger, et le
troupeau sera dispersé" dont Christ a fait référence et qu’il s’est
attribué à lui-même en tant que le Bon Berger (Matt. 26:31). Toutefois, cette
prophétie est dite par YHVH des Armées à propos de Son berger, l'homme qui est
"le compagnon" de YHVH (DRB). Encore une fois, YHVH doit absolument être Dieu le
Père et non pas Christ.
La WCG
(Église Universelle de Dieu) a enseigné ces erreurs et d’autres. Ceux qui
mettaient en doute les erreurs de l'Église étaient contraints à penser que toute
incohérence dans l'explication était la faute de l'individu et les questions
étaient réprimées si elles étaient soulevées. Ce comportement a mené à une crise
théologique très sérieuse non seulement dans la WCG mais également dans d'autres
églises, étant donné que les erreurs ont été utilisées pour introduire la
structure Trinitaire dans un déguisement Binitaire et pour attaquer ensuite la
théologie de l'Église. Cette insertion d'erreur et la subséquente théologie
Trinitaire devaient arriver dans la WCG et ensuite dans l'Église de Dieu (du
Septième Jour) dans ses branches comme elle avait été utilisée dans l’Église
Baptiste du Septième Jour à partir des États-Unis et aussi dans les Églises
Adventistes du Septième Jour avec elles. Bref, cette incohérence théologique et
échec de comprendre la nature de Dieu deviendraient la chute théologique des
Églises de Dieu à la fin du vingtième siècle.
Les
Églises de Dieu aux premier et deuxième siècles étaient Unitaires comme nos
archives des récits historiques le démontrent au-delà de tout doute. Elles
enseignaient que Christ était le Grand Être qui a donné la Loi à Moïse au Sinaï
et qui était avec Israël dans le Désert. Cela a été proclamé par Justin Martyr
dans sa Première Apologie vers 154 EC ((LXIII, ANF, I, 184)
qui disait qu'il était l'Ange de Dieu, le Fils de Dieu et comme un Dieu. Cela a
de nouveau été proclamé dans la grande défense Unitaire par Irénée vers 195 (Contre
les Hérésies), où il a déclaré
qu'à l'origine, Dieu n'avait rien d’existant en même temps avec Lui. Christ et
tous les autres êtres sont venus à l’existence par la suite (consulter l’étude
La Première Théologie de la Divinité (No. 127)).
Cependant, tous les théologiens de l'Église de toute persuasion n’ont jamais
douté, même pour un instant, que Christ était préexistant en tant que l'être de
l'Ancien Testament qui était à la fois Ange et Elohim, et ils proclamaient que
c'était le destin des élus de devenir elohim, comme Christ était elohim en tant
que fils de Dieu avec puissance de sa résurrection d’entre les morts (Rom. 1:4)
(cf. l'étude
Les Élus en tant qu’Elohim (No. 1)).
1.2 Principes Fondamentaux pour une Compréhension
Afin de
comprendre ce que la Bible nous enseigne au sujet de Dieu et comment et par qui
Il choisit pour interagir avec nous, nous devons établir dans notre esprit
plusieurs points fondamentaux.
Premièrement, il n'y a qu'un seul vrai Dieu. Il n'y a qu'un personnage qui, en
vertu de ce qu’Il est intrinsèquement, peut légitimement être appelé le
seul vrai Dieu. Jésus a identifié ce
personnage comme étant son Père et a dit que la vie éternelle est dépendante de
cette compréhension et de la capacité de distinguer entre cet Être et Jésus
Christ qu'Il a envoyé (Jean 17:3). Lui seul a l'immortalité
intrinsèque (1Tim. 6:16). Lui seul est
intrinsèquement saint (Apoc. 15:4).
[Remarque : Dans le terme Dieu, le Père (ou
Dieu le Père), les mots le Père sont grammaticalement en
apposition avec Dieu. Une apposition est le placement d'un mot
ou d'une expression à côté d'un autre pour que le deuxième l’explique et qui a
la même construction grammaticale que le premier. C'est semblable à dire
Marie, ma cousine, est venue me visiter. Le terme le Père est
une autre façon de dire Dieu. C'est-à-dire, Dieu est le Père
et le Père est Dieu. Ce n'est pas comme si Dieu le Père est un
simple titre descriptif pour une "hypostase de Dieu". Plutôt, le Père
est le seul Dieu, et le seul Dieu est le Père.]
Un
deuxième point fondamental est de comprendre qu'aucun
homme, à aucun moment, n'a jamais vu ou entendu la voix du seul
vrai Dieu :
Qui seul possède
l’immortalité, qui habite une lumière inaccessible, que nul homme n’a vu ni ne
peut voir, à qui appartiennent l’honneur et la puissance éternelle. Amen !
(1Tim. 6:16, LSG)
Personne n’a jamais vu Dieu ;
le Fils unique [le grec original lit le
seul Dieu engendré], qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait
connaître.(Jean 1:18, LSG)
Personne n’a jamais vu Dieu : si nous nous aimons les uns les autres, Dieu
demeure en nous, et son amour est accompli en nous.
(1Jean 4:12, version d’Ostervald).
Et le Père qui m’a envoyé a lui-même rendu témoignage de moi. Vous n’avez jamais
entendu sa voix, ni vu sa face.
(Jean 5:37 version d’Ostervald)
C’est que nul n’a vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu ; celui-là a vu le
Père. (Jean
6:46, LSG)
Consulter l'étude
La Préexistence de Jésus Christ (No. 243)
pour un examen de cette question aussi.
Au lieu
de s’occuper de l'humanité dans la première personne, Dieu a interagi avec les
êtres humains par l’entremise d’un ou plusieurs médiateurs ou messagers. Et cela
nous amène au troisième point fondamental dont nous devons nous rappeler.
Dieu s'est révélé lui-même aux peuples de
milieu et de culture sémitiques, et non pas de milieu et de culture grecs.
En Occident, nous avons tendance à penser en termes d’idées et de concepts
grecs. Les peuples sémitiques avaient une façon totalement différente de voir
les choses. À moins que nous n'apprenions à apprécier leur façon de penser, nous
deviendrons terriblement confus lorsque nous lirons la Bible. Les concepts du
Trinitarisme et du Binitarisme sont apparus, en partie, à cause d'un échec de la
part des mentalités grecque et occidentale de comprendre la mentalité hébraïque
et, de là, le langage de la Bible.
1.3 Définition du terme
Ange
Ce
dernier point est particulièrement vrai lorsque nous examinons les concepts des
noms et des titres appliqués aux messagers dans la culture hébraïque. Le terme
hébreu pour messager dans l'Ancien
Testament est le nom mal'ak. Ce terme
apparaît 213 fois dans tout l'Ancien Testament. Il est dérivé d'une racine
inutilisée ayant le sens d’envoyer comme
député. C'est ce mot mal'ak qui
est traduit comme ange dans nos Bibles
françaises. À cause de nos antécédents, chaque fois que nous lisons le mot
ange dans la Bible, un ensemble d'idées préconçues vient à l'esprit.
Le mot ange est un "mot chargé" en
quelque sorte, tandis que tout ce qu’il signifie vraiment est
messager.
Dans le
Nouveau Testament grec, une disposition semblable est en place. Le mot pour
messager dans le grec est aggelos
{ang '-el-os} duquel, en fait, nous obtenons le mot français
ange. Mais encore une fois, tout ce
qu’il signifie est messager. (Aggelos
est tiré de angello qui signifie livrer un
message. Il est utilisé autant pour des humains que pour des anges. Dans
Apo. 21:17, après le Millénium, les termes
homme et ange deviennent
synonymes).
Dans
l'Ancien Testament, mal'ak distinguait
ceux qui étaient envoyés sur une grande distance par un individu
–
par exemple dans Genèse 32:3 où Jacob a envoyé des
messagers à Ésaü. (Notez que dans Gen. 32:1-2 le
mal'ak de Dieu (Elohim)
rencontre Jacob. Ainsi, dans les versets 1-2,
mal'ak est utilisé pour se référer aux messagers surnaturels envoyés
par Dieu et au verset 3, il est utilisé pour se référer aux messagers humains
envoyés par Jacob).
Un
mal'ak ou plus pouvait aussi être
envoyé par une communauté (Nom. 21:21) afin de communiquer un message. En tant
que représentant d'un roi, le mal'ak pourrait avoir exécuté la fonction d'un
diplomate (cf. 1Rois 20:1-2). Le mal'ak ou messager occupait une place
importante dans la culture sémitique. L'honneur donné au messager signifiait
l'honneur donné à l'expéditeur et l'opposé était aussi vrai (cf. Jean 5:23).
Dieu a
envoyé divers types de messagers. Premièrement, il y avait des messagers humains
prophétiques (2Chron. 36:15-16). Deuxièmement, il y avait aussi les messagers
surnaturels de Dieu envoyés avec un message particulier ou une fonction (Gen.
19:1 ; Ps. 91:11). Dans le cas de ces derniers messagers, le terme
mal’ak est habituellement traduit
ange pour le bénéfice du lecteur
français afin qu’il puisse comprendre qu'il était question d’un messager
surnaturel du ciel dans l’hébreu original. Cependant, le point que nous faisons
est que ange signifie simplement
messager et nous devrions essayer
d’éviter de "charger" le mot ange d'idées préconçues inutiles.
Maintenant, parmi tous les mal'ak envoyés par Dieu, de loin le plus important et
visé dans cette étude est celui qui a été désigné par les expressions
Mal'ak YHVH, ou "l'Ange de l’ÉTERNEL"
dans nos Bibles françaises et Mal'ak Elohim, c'est-à-dire "l'Ange de Dieu." (Il est souvent plus
correctement traduit comme "l'Ange des Dieux" mais cette question n'est pas
traitée dans cette étude.) Ces expressions sont toujours utilisées au singulier.
Elles se réfèrent à l'Ange spécial (ou Messager) qui portait la Présence
de Dieu. Parce qu’il portait l'autorité
de Dieu et représentait Dieu, il était fréquemment appelé YHVH. Ceci est un
autre concept acceptable à la mentalité sémitique mais qui est généralement
étrangère à notre façon de penser. Un penseur hébreu était capable d'appeler,
par le nom de Dieu, un messager
représentant Dieu tout en reconnaissant aussi que le messager était seulement un
messager et non pas Dieu dans la première personne.
Par
exemple, Israël appelait ses juges humains
elohim parce qu'ils représentaient
L'Elohim ou Le Dieu (c'est-à-dire Dieu le Père), mais cela ne signifiait pas
que les juges étaient vraiment Dieu en personne :
Si le voleur n’est pas
trouvé, le maître de la maison sera amené devant les juges
[elohim], pour jurer s’il n’a pas mis sa main sur le bien de son
prochain.
(Ex. 22:8, DRB)
Tu n’insulteras pas les dieux
[elohim], et tu ne maudiras pas le
dirigeant de ton peuple. (Ex. 22:28, KJF).
Les
dieux
mentionnés ici sont les juges d'Israël. Lorsqu’une personne comparaissait devant
un juge dans une cour hébraïque, elle s’adressait littéralement au juge comme
Dieu parce que le juge représentait
Dieu et portait Son autorité. (Ce n’est pas rare dans les courts de pays
anglophones de se référer au juge en tant que
Your Worship [lit. Ton Adoration]. Très probablement la pratique est
reliée à l’équivalent sémitique primitif.) Et c'était ainsi que le Mal'ak de
YHVH a porté le nom de YHVH et était, en réalité, mentionné comme YHVH parce
qu'il portait l'autorité de YHVH. (Il y a aussi le fait relié que YHVH signifie
Celui qui cause que ce soit à la troisième personne et est
utilisé par ceux qui sont subalternes à YHVH des Armées puisqu'Il est la cause
littéralement de leur être (c.-à-d. d’exister). Voir les notes en bas de page de
la Bible
New Oxford
Annotated Bible RSV, p.70).
De plus, le Mal'ak de YHVH était aussi appelé
Elohim parce qu'il représentait le seul vrai Dieu qui était l'Elohim
du ciel.
Remarque
: Certaines personnes pourraient s’objecter à cette délégation des noms de Dieu
en raison d’Ésaïe 44:5 et ailleurs. Cependant, ces passages font référence au
seul vrai Dieu qui est unique et sans
égal. Le concept des êtres inférieurs portant l'autorité et, de là, le nom de
Dieu est clairement soutenu dans le Nouveau Testament dans Apocalypse 3:12.
Comme
cela deviendra évident, la Bible montre l'Ange ou le Mal'ak de YHVH comme étant
Christ qui se manifeste lui-même sous forme visible. Comme nous le verrons, cet
aspect est aussi reflété dans le texte du Psaume 45:6-7 et Hébreux 1:8-9 qui est
examiné ci-dessous.
Les Anges en tant
qu’Elohim
Le terme
ange est aussi utilisé pour traduire le mot Elohim comme Dieu là où il
est utilisé dans l'hébreu, dans l’Ancien Testament. Dans le Psaume 8 par
exemple, lorsque la Septante (LXX) a été traduite à partir de l’hébreu en grec,
le mot elohim, –
se référant clairement
aux fils de Dieu et au Messie
–
a été traduit comme ‘aggelos ou messagers dans le texte grec par la LXX, et
cette utilisation a été transférée dans le texte du NT dans le Livre des
Hébreux.
Le texte
devrait être :
Tu l’as fait (pour un certain temps) un peu inférieur aux Elohim (Dieux)
et tu l’as couronné de gloire et d’honneur.
C'est le
sens en hébreu et c'est l'intention du Livre des Hébreux dans les chapitres 1 et
2 dans le traitement de ce concept. Il est traduit en français comme
Anges purement à cause de la théologie
Trinitaire. Les Hébreux comprenaient que les elohim étaient les fils de Dieu.
Les messagers de Dieu étaient les Fils de Dieu et ont été traduits comme
messagers dans les traductions grecques pour des fins théologiques de
monothéisme. Ce problème est examiné dans l’étude
Psaume 8 (No. 14).
La
préexistence de Christ était prise pour acquise et est proclamée dans la
théologie de la première église maintes fois. Elle est expliquée dans l'étude
La Préexistence de Jésus Christ (No. 243).
Examinons
maintenant cet être qui se trouve dans l'Ancien Testament qui était l'Ange de
Dieu
2.
Agar et l'Ange
2.1 Tu-Es-le-Dieu-Qui-Voit
L'Ange de
YHVH est d'abord mentionné dans le récit d’Agar, la servante qui s'enfuyait de
sa maîtresse Saraï, dans Genèse 16. Alors qu’Agar erre dans le désert, l'Ange la
rencontre. Significativement, l'Ange promet qu'il bénira et multipliera ses descendants. Donc, l'Ange a reçu le
pouvoir et l'autorité de Dieu pour accorder des bénédictions à l'humanité. À la
fin de cette rencontre, l'Ange est appelé "le YHVH qui a parlé avec elle"
–
(la Bible Interlinéaire le traduit comme "Et elle a appelé le nom de
Jéhovah, Celui qui parlait avec elle, Toi, un Dieu de vision !" La tournure
Celui qui parlait avec elle indique
qu'il y a plusieurs êtres qui portent le titre
YHVH. C'était ce YHVH particulier qui lui a parlé, qui l'a vue errer
dans le désert et est allé à son aide)
– et elle l'appelle, "Tu-Es-le-Dieu-Qui-Voit" (v. 13). Pourtant, l'Ange se
réfère aussi à YHVH à la troisième personne. Ainsi, dans cet exemple, nous
commençons à voir comment l'Ange de YHVH porte le titre YHVH, mais qu’il parle
aussi au nom de son YHVH qu’il représente.
Mais l’ange de l’Éternel la trouva près d’une source d’eau dans le désert,
près de la source qui est sur le chemin de Shur. Et il lui dit : Agar, servante
de Saraï, d’où viens-tu ? Et où vas-tu ? Et elle répondit : Je fuis de devant
Saraï ma maîtresse. Et l’ange de l’Éternel lui dit : Retourne vers ta maîtresse
et humilie-toi sous sa main. Et l’ange de l’Éternel lui dit : Je multiplierai
tellement ta postérité qu’on ne pourra la compter, tant elle sera nombreuse. Et
l’ange de l’Éternel lui dit : Voici, tu es enceinte ; et tu enfanteras un fils,
et tu le nommeras Ismaël (Dieu entend) ; car l’Éternel t’a entendue dans ton
affliction. Il sera semblable à un âne sauvage ; sa main sera contre tous, et la
main de tous contre lui et il habitera en face de tous ses frères. Et elle
appela le nom de l’Éternel [YHVH] qui
lui avait parlé Atta-El-Roï (tu es un Dieu [El] qui voit). Car elle dit :
N’ai-je pas même, ici, vu celui qui me voyait ?
[la version anglaise RSV ajoute
et que je suis restée en vie après l’avoir
vu] (Gen. 16:7-13, version d’Ostervald).
Significativement, Christ s'identifie
lui-même comme étant Celui qui sonde
les cœurs et qui voit les intentions de la pensée dans le Nouveau Testament.
Dans Apocalypse 2:18,23 nous lisons :
Écris à l’ange de l’Église de Thyatire : Voici ce que dit le Fils de Dieu,
celui qui a les yeux comme une flamme de feu, et dont les pieds sont semblables
à de l’airain ardent : (LSG)
Je ferai mourir de mort ses enfants ; et toutes les Églises connaîtront
que je suis celui qui sonde les reins et les cœurs, et je vous rendrai à chacun
selon vos œuvres. (LSG)
2.2 L'Ange de Dieu
Lorsque
Agar fuit la deuxième fois, l'Ange lui parle de nouveau, et répète sa promesse
que de son fils sortira une grande nation. Ici, nous lisons pour la première
fois le deuxième titre de l'Ange, l'Ange
de Dieu. Il est significatif que les termes
Dieu [Elohim] et Ange de Dieu [Elohim] sont utilisés de façon
interchangeable comme YHVH et
Ange de YHVH sont utilisés de façon
interchangeable. Dieu [Elohim] entend
et l'Ange parle. L'Ange dit qu'il
bénira Ismaël, mais il dit aussi qu'il parle de la part de Dieu [Elohim]. Cela
indique qu’il y a une hiérarchie parmi les Elohim. L'Ange porte le titre
Elohim et parle de la part de l'Elohim
qu'il représente.
Dieu
[Elohim] entendit la voix de l’enfant
; et l’ange de Dieu [Elohim] appela du ciel Agar, et lui dit : Qu’as-tu, Agar ? Ne
crains point, car Dieu [Elohim] a
entendu la voix de l’enfant dans le lieu où il est. Lève-toi, prends l’enfant,
saisis-le de ta main ; car je ferai de lui une grande nation. Et Dieu lui ouvrit
les yeux, et elle vit un puits d’eau ; elle alla remplir d’eau l’outre, et donna
à boire à l’enfant. Dieu fut avec l’enfant, qui grandit, habita dans le désert,
et devint tireur d’arc. (Gen. 21:17-20, LSG)
3.
Abraham et l'Ange
3.1
YHVH
en tant qu’un titre distribué
Dans l'exemple d’Agar et de l'Ange, nous avons vu que l'Ange de YHVH était appelé YHVH parce qu'il portait l'autorité de YHVH et parlait de Sa part. Ce concept de YHVH en tant que titre distribué (i.e. un titre s'appliquant à plusieurs entités, non seulement à YHVH des Armées qui est le seul vrai Dieu) apparaît en de nombreuses places. (Pour une discussion au sujet des titres dans le Nouveau Testament, voir l'Annexe 3). Par exemple, YHVH est directement apparu à Abraham.
L’Éternel [YHVH] apparut à Abram, et dit : Je donnerai ce pays à ta postérité. Et Abram bâtit là un autel à l’Éternel, qui lui était apparu. (Gen 12:7, LSG)
Lorsque Abram fut âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans, l’Éternel [YHVH] apparut à Abram, et lui dit : Je suis le Dieu tout-puissant [El-Shaddaï]. Marche devant ma face, et sois intègre. J’établirai mon alliance entre moi et toi, et je te multiplierai à l’infini. Abram tomba sur sa face ; et Dieu [Elohim] lui parla, en disant : (Gen. 17:1-3, LSG)
Ce YHVH ne pouvait absolument pas être le seul vrai Dieu parce qu’aucun homme n’a jamais vu Dieu ou entendu Sa voix (cf. les passages du NT mentionnés précédemment). Pourtant, il parle comme le Dieu Tout-puissant. Le terme hébreu pour Tout-puissant est Shaddaï et signifie Le Plus Puissant. Il ne peut y avoir qu'un Être qui est Le Plus Puissant et c'est Dieu, le Père, qui est plus grand que tous, incluant Christ :
Vous avez entendu que je vous ai dit : Je m’en vais, et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais au Père ; car le Père est plus grand que moi. (Jean 14:28, LSG)
Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l’homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Christ. (1Cor. 11:3, LSG)
Dans le Nouveau Testament, le terme Tout-puissant est réservé exclusivement pour Dieu le Père. Le Seigneur Dieu Tout-Puissant est notre Père, et Jésus Christ est notre frère :
Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant. (2Cor. 6:18, LSG)
Car celui qui sanctifie [Christ] et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d’un seul. C’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères, lorsqu’il dit : J’annoncerai ton nom [le nom du Père] à mes frères, je te célébrerai au milieu de l’assemblée. (Héb. 2:11-12, LSG)
Dans Apocalypse, le Seigneur Dieu Tout-Puissant, Dieu le Père, est distingué de son Christ ; Il est l'objet d'un cantique de louange de l'Agneau ; Christ foulera la cuve du vin de Sa colère (i.e. qu’il exécute le jugement pour son Père) ; et le Tout-Puissant et l'Agneau forment le Temple dans les Nouveaux Cieux et la Nouvelle Terre :
Et ils chantent le cantique de Moïse, le serviteur de Dieu, et le cantique de l’agneau, en disant : Tes œuvres sont grandes et admirables, Seigneur Dieu tout-puissant ! Tes voies sont justes et véritables, roi des nations ! (Apoc. 15:3, LSG)
De sa bouche sortait une épée aiguë, pour frapper les nations ; il les paîtra avec une verge de fer ; et il foulera la cuve du vin de l’ardente colère du Dieu tout-puissant. (Apoc. 19:15, LSG) [cf. Jean 5:27 Et il lui a donné le pouvoir de juger, parce qu’il est Fils de l’homme.]
Je ne vis point de temple dans la ville ; car
le Seigneur Dieu tout-puissant est son temple, ainsi que l’agneau. (Apoc. 21:22,
LSG)
Puisque aucun homme n'a jamais vu le seul vrai Dieu (cf. les versets cités dans la Section 1.2) [ceci est bien reconnu par les commentateurs. Voir la citation de l'Encyclopédie International Standard Bible Encyclopedia dans l'Annexe 4] et que Dieu le Père est Dieu Tout-Puissant, et les Saintes Écritures ne peuvent être anéanties (Jean 10:35), nous sommes forcés de conclure que le YHVH qui a parlé à Abraham et aux Patriarches était un autre YHVH autre que Dieu Tout-Puissant (le Père), mais qui en était un qui a parlé de la part du Dieu Tout-Puissant, ou El Shaddaï. C'est-à-dire, Abraham a traité avec un Elohim qui a parlé directement de la part de Dieu, et parce qu'il portait l'autorité de Dieu, il portait aussi son nom YHVH en tant qu’un titre. Christ a expliqué qu'il a seulement parlé de la part de Dieu :
Jésus donc leur dit : Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous connaîtrez ce que je suis, et que je ne fais rien de moi-même, mais que je parle selon ce que le Père m’a enseigné. (Jean 8:28, LSG)
Car je n’ai point parlé de moi-même ; mais le Père, qui m’a envoyé, m’a prescrit lui-même ce que je dois dire et annoncer. Et je sais que son commandement est la vie éternelle. C’est pourquoi les choses que je dis, je les dis comme le Père me les a dites. (Jean 12:49-50, LSG)
Ce concept de YHVH en tant qu’un titre distribué devient encore plus apparent dans Genèse 18 quand trois êtres apparaissent à Abraham, tous étant appelés YHVH :
Il [Abraham] leva les yeux, et regarda : et
voici, trois hommes étaient debout près de lui. Quand il les vit, il courut
au-devant d’eux, depuis l’entrée de sa tente, et se prosterna en terre. Et il
dit : Seigneur, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, ne passe point, je te prie,
loin de ton serviteur. (Gen. 18:2-3, LSG)
Dans le
texte hébreu original, le mot traduit
ici comme "seigneur" était en réalité YHVH. Abraham s’est adressé aux trois "hommes" [en leur donnant le
nom de] YHVH. Cependant, lorsque le
texte hébreu a été fixé par les Sopherim qui étaient les réviseurs officiels
sous Esdras et Néhémie, ils ont changé ce mot et 133 autres occurrences de
YHVH afin de lire
Adonaï ou
Seigneur. (Leurs changements ont été enregistrés dans les marges du
texte.) Prétendument, la raison d’avoir fait ces changements était due à la
révérence envers le Nom Divin YHVH,
mais il semble plus probable que la vraie raison était que les Sopherim étaient
inquiets que YHVH soit appliqué à d'autres entités autres que YHVH Le
Très-Haut. Des changements semblables s'appliquent dans les versets 27, 30 et
32. (Une liste complète de ces changements est trouvée dans l'Annexe 32 de la
Bible The Companion Bible).
Dans les
versets 16-22, un des hommes, maintenant appelés
YHVH, décide de rester avec Abraham tandis que les deux autres
partent vers Sodome. Pourtant, ce YHVH se réfère à YHVH à la troisième personne
comme bénissant Abraham, de là, indiquant un nombre multiple de YHVH :
Ces hommes se levèrent pour partir, et ils regardèrent du côté de Sodome.
Abraham alla avec eux, pour les accompagner. Alors l’Éternel dit : Cacherai-je à
Abraham ce que je vais faire ?…Abraham deviendra certainement une nation grande
et puissante, et en lui seront bénies toutes les nations de la terre. Car je
l’ai choisi, afin qu’il ordonne à ses fils et à sa maison après lui de garder la
voie de l’Éternel, en pratiquant la droiture et la justice, et qu’ainsi
l’Éternel accomplisse en faveur d’Abraham les promesses qu’il lui a faites… Et
l’Éternel dit : Le cri contre Sodome et Gomorrhe s’est accru, et leur péché est
énorme. C’est pourquoi je vais descendre, et je verrai s’ils ont agi entièrement
selon le bruit venu jusqu’à moi ; et si cela n’est pas, je le saurai. Les hommes
s’éloignèrent, et allèrent vers Sodome. Mais Abraham se tint encore en présence
de l’Éternel. (Gen. 18:16-22, LSG)
Ce YHVH,
représentant YHVH au ciel, est descendu pour voir si la protestation contre
Sodome était vraie. Au Chapitre 19, les deux "hommes", maintenant appelés des
anges (mal'ak), vont à Sodome. Au
verset 18, Lot s’adresse à eux [en leur donnant le nom de]
YHVH :
Lot leur dit : Oh ! Non, mes seigneurs ! [un autre
parmi les 134 changements par les Sopherim,
à l'origine
YHVH] ; (Gen. 19:18, traduit de la
RSV)
Les anges
disent à Lot que YHVH les a envoyés
pour détruire Sodome :
Car nous allons
détruire ce lieu, parce que le cri contre ses habitants est grand devant
l’Éternel [YHVH]. L’Éternel [YHVH]
nous a envoyés pour le détruire. (Gen. 19:13, LSG)
Au verset
24, les anges, appelés YHVH, font
descendre du feu de YHVH du ciel :
Alors l’Éternel
[YHVH] fit pleuvoir du ciel
sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu, de par l’Éternel
[YHVH]. (Gen
19:24, LSG)
Ainsi,
nous voyons le terme YHVH appliqué
sans distinction à pas moins de quatre
Êtres dans ces récits : les trois "hommes" (évidemment Christ avec deux anges
l'accompagnant) et Dieu au ciel. Clairement,
YHVH est un titre distribué
appliqué à ceux qui représentent Dieu le Père auprès des humains. Yahovah au
Ciel peut être considéré comme Yahovah des Armées.
3.2 L'Ange empêche qu'Isaac soit tué
La
prochaine mention de l'Ange est dans l'incident d'Abraham à qui est demandé de
tuer Isaac. Dans ce cas, l'Ange intervient pour empêcher la mort d'Isaac :
Alors l’ange de l’Éternel
l’appela des cieux, et dit : Abraham ! Abraham ! Et il répondit : Me voici !
L’ange dit : N’avance pas ta main sur l’enfant, et ne lui fais rien ; car je
sais maintenant que tu crains Dieu
[Elohim], et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. Abraham leva
les yeux, et vit derrière lui un bélier retenu dans un buisson par les cornes ;
et Abraham alla prendre le bélier, et l’offrit en holocauste à la place de son
fils. Abraham donna à ce lieu le nom de Jehova-Jiré. C’est pourquoi l’on dit
aujourd’hui : À la montagne de l’Éternel il sera pourvu. L’ange de l’Éternel
appela une seconde fois Abraham des cieux, et dit : Je le jure par moi-même,
parole de l’Éternel ! parce que tu as fait cela, et que tu n’as pas refusé ton
fils, ton unique, je te bénirai et je multiplierai ta postérité, comme les
étoiles du ciel et comme le sable qui est sur le bord de la mer ; et ta
postérité possédera la porte de ses ennemis. Toutes les nations de la terre
seront bénies en ta postérité, parce que tu as obéi à ma voix.
(Gen 22:11-18, LSG)
Ici,
l'Ange parle aussi bien comme étant une entité distincte (“car maintenant je sais...”) et pour YHVH, Dieu du ciel (“Je le jure par moi-même dit YHVH ...”).
Il est
intéressant de noter qu’en louant Abraham, l'Ange a dit, "Car
maintenant je sais que tu crains
Dieu, puisque tu ne m’as pas refusé ton fils, ton fils unique." De ceci,
nous apprenons que l'Ange était l'Elohim qui a chargé Abraham de tuer son fils
dans les versets 1-2, et que l'Ange ne savait pas ce qu'Abraham ferait, mais l'a
découvert par l'observation des actions d'Abraham. Donc, l'Ange n'a pas de
préconnaissance ou de prescience absolue. C'est exactement le cas avec Christ.
Il y a certaines choses que Christ ne sait pas et qui doivent lui être révélées
par son Dieu et Père, qui Lui seul possède vraiment la prescience absolue :
Remarque - C'est encore une autre preuve que Christ n'est pas le seul vrai Dieu. Le seul vrai Dieu, Dieu le Père, annonce la fin dès le commencement (Ésa. 46:9-10). C'est Son but et Son mystère qui sont en train de prendre place sur terre (Éph. 1:9-10 ; 3:9). Christ reçoit la connaissance de ces choses par la révélation du Père (Apoc. 1:1).
Pour ce qui est du jour ou de l’heure, personne ne le sait, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, mais le Père seul. (Marc 13:32, LSG)
Révélation de Jésus-Christ, que Dieu lui a
donnée pour montrer à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt, et
qu’il a fait connaître, par l’envoi de son ange, à son serviteur Jean, (Apoc.
1:1, LSG)
Cette
question du sacrifice d'Isaac est examinée en détail avec ses implications aussi
pour le Judaïsme, et aussi pour l'Islam et le Coran dans les études
L'Ange et le Sacrifice d'Abraham (No. 71)
; et
Genèse 22, Judaïsme, Islam et
le Sacrifice d'Isaac (No. 244).
3.3 L'Ange et la femme d'Isaac
Plus tard, lorsque Abraham a envoyé son serviteur pour aller chercher une femme pour Isaac, il a promis au serviteur que l'Ange de YHVH serait avec le serviteur pour bénir son voyage. À partir de ses commentaires, Abraham comprenait la distinction entre YHVH le Dieu du Ciel, et l'Ange ou Mal'ak qui était le Messager de ce YHVH et à travers qui YHVH traitait avec lui. Le serviteur reconnaissait les indications de l'Ange comme étant équivalente aux indications de YHVH. Ainsi, l'Ange représentait vraiment Dieu :
L’Éternel, le Dieu du ciel, qui m’a fait sortir de la maison de mon père et de ma patrie, qui m’a parlé et qui m’a juré, en disant : Je donnerai ce pays à ta postérité, lui-même enverra son ange devant toi ; et c’est de là que tu prendras une femme pour mon fils.
Et il m’a répondu : L’Éternel, devant qui j’ai marché, enverra son ange avec toi, et fera réussir ton voyage ; et tu prendras pour mon fils une femme de la famille et de la maison de mon père.
Puis je me suis incliné et prosterné devant l’Éternel, et j’ai
béni l’Éternel, le Dieu de mon seigneur Abraham, qui m’a conduit fidèlement,
afin que je prisse la fille du frère de mon seigneur pour son fils. (Gen.
24:7,40,48, LSG)
Dans le Nouveau Testament, Christ accomplit un rôle semblable de diriger, de protéger, de bénir et de représenter Dieu auprès de nous :
Jésus, s’étant approché, leur parla ainsi :
Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes
les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du
Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et
voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. (Matt.
28:18-20, LSG)
4.
Jacob et l'Ange
Dans cette section, trois qualités profondes de l'Ange de YHVH sont révélées :
● En tant que Messager de Dieu (Très-Haut), la présence de l'Ange est équivalente à la présence de Dieu. Voir l'Ange est équivalent à voir Dieu (Très-Haut).
● L'Ange est l'agent de rédemption de Dieu.
● L’Ange est rendu égal à ce Dieu
[Elohim] qui a mené, a parlé avec, a béni et a nourri Jacob, Isaac et
Abraham.
4.1 Le Dieu de la Maison de Dieu
Lorsqu’il s'est enfui de la présence d'Ésaü vers son Oncle Laban en Charan, Jacob a eu un rêve puissant près de la ville de Luz. Dans son rêve, il a vu, se tenant au-dessus d'une échelle qui montait au ciel, YHVH le bénir. YHVH a promis d'être avec Jacob, de le garder, de ne pas l'abandonner et de le ramener dans sa patrie. Jacob a juré un vœu à YHVH, en acceptant YHVH comme son Dieu :
Il arriva dans un lieu où il passa la nuit ;
... Il y prit une pierre, dont il fit son chevet, et il se coucha dans ce
lieu-là. Il eut un songe. Et voici, une échelle était appuyée sur la terre, et
son sommet touchait au ciel. Et voici, les anges de Dieu montaient et
descendaient par cette échelle. Et voici, l’Éternel [YHVH] se tenait
au-dessus d’elle ; et il dit : Je suis l’Éternel, le Dieu d’Abraham, ton père,
et le Dieu d’Isaac. La terre sur laquelle tu es couché, je la donnerai à toi et
à ta postérité ; ... Voici, je suis avec toi, je te garderai partout où tu iras,
et je te ramènerai dans ce pays ; car je ne t’abandonnerai point, que je n’aie
exécuté ce que je te dis. Jacob s’éveilla de son sommeil et il dit :
Certainement, l’Éternel est en ce lieu, et moi, je ne le savais pas ! ... Il
donna à ce lieu le nom de Béthel [Maison de Dieu] ; … Jacob fit un vœu,
en disant : … l’Éternel sera mon Dieu ; (Gen. 28:11-21, LSG)
Ayant vu un Être qui s’appelle Lui-même
YHVH dans un rêve, des années plus tard, Jacob a un autre rêve dans lequel
l'Ange de Dieu lui parle et dit, "Je suis le Dieu de Bethel," et "tu m’as fait
un vœu." Ainsi, de nouveau l'Ange est relié avec le titre
YHVH. Il est remarquable que le texte
se réfère à l'Ange comme Mal'ak HaElohim. La préposition
ha signifie
le. C'est-à-dire, l'Ange est identifié comme
L'Ange Du Dieu. Donc, bien que nommé
Elohim, l'Ange est le Mal'ak ou Messager d'un Elohim supérieur, qui
est Le Elohim, c'est-à-dire
Le Dieu. Il est significatif aussi que
l'Ange s'appelle lui-même le El Bethel
ou le Dieu de la Maison de Dieu :
Et l’ange de Dieu [Mal'ak
HaElohim] me dit en songe : Jacob ! Je répondis : Me
voici ! Il dit : Lève les yeux, et regarde : tous les boucs qui couvrent les
brebis sont rayés, tachetés et marquetés ; car j’ai vu tout ce que te fait
Laban. Je suis le Dieu de Béthel [El Bethel],
où tu as oint un monument, où tu m’as fait un vœu. Maintenant, lève-toi, sors de
ce pays, et retourne au pays de ta naissance. (Gen. 31:11-13, LSG)
Dans le Nouveau Testament, Christ est mentionné comme étant
Dieu, étant oint par son Dieu
(qui est le Père). Il est aussi le Fils et le Souverain Sacrificateur sur la
Maison de son Père :
Tu as aimé la justice et haï l’iniquité ; c’est pourquoi Dieu, ton Dieu, t’a oint d’une huile de joie au-dessus de tes compagnons. (Héb. 1:9, DRB)
Mais Christ l’est comme Fils sur sa maison ; et sa maison, c’est nous, pourvu que nous retenions jusqu’à la fin la ferme confiance et l’espérance dont nous nous glorifions. (Héb. 3:6, LSG)
Et puisque nous
avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu,
(Héb. 10:21, LSG)
Dans le
passage qui suit, le Dieu [El] de
Bethel apparaît de nouveau pour bénir et instruire Jacob. À partir des passages
précédents et des commentaires postérieurs de Jacob dans Genèse 48:15-16, il est
évident que le Dieu de Béthel doit avoir été l'Ange de YHVH. Les parallèles
entre ses activités ici et ses apparitions précédentes à Agar et à Abraham sont
évidents :
Dieu
[Elohim] dit à Jacob : Lève-toi, monte
à Béthel, et demeures-y ; là, tu dresseras un autel au Dieu
[El] qui t’apparut, lorsque tu fuyais
Ésaü, ton frère. Jacob dit à sa maison et à tous ceux qui étaient avec lui… Nous
nous lèverons, et nous monterons à Béthel ; là, je dresserai un autel au Dieu
[El] qui m’a exaucé dans le jour de ma
détresse, et qui a été avec moi pendant le voyage que j’ai fait… Jacob arriva,
lui et tous ceux qui étaient avec lui, à Luz, qui est Béthel… Il bâtit là un
autel, et il appela ce lieu El-Béthel [Héb.
Dieu de la Maison de Dieu] ; car c’est
là que Dieu [Héb. Elohim (Dieux) se sont
révélés – ceci est au pluriel et était compris par les commentateurs
rabbiniques à se référer à des
anges – c’est-à-dire, la référence est à l’Ange d’Elohim qui a parlé comme
YHVH et les autres anges étant vus
montant et descendant sur l’échelle ; ceux-ci sont tous
elohim] s’était révélé à lui lorsqu’il fuyait son frère…Dieu
[Elohim] apparut encore à Jacob, après
son retour de Paddan-Aram, et il le bénit… Dieu
[Elohim] lui dit : Ton nom est Jacob ; tu ne seras plus appelé
Jacob, mais ton nom sera Israël. Et il lui donna le nom d’Israël. Dieu
[Elohim] lui dit : Je suis le Dieu
tout-puissant [El Shaddaï]. Sois
fécond, et multiplie : une nation et une multitude de nations naîtront de toi,
et des rois sortiront de tes reins. Je te donnerai le pays que j’ai donné à
Abraham et à Isaac, et je donnerai ce pays à ta postérité après toi. Dieu
[Elohim] s’éleva au-dessus de lui,
dans le lieu où il lui avait parlé. (Gen. 35:1-13 LSG)
De
nouveau, comme avec Abraham et Isaac (Gen. 28:3), l'Ange parle en tant qu’El
Shaddaï, indiquant ainsi que c’est le Mal’ak ou Messager d'El Shaddaï
qui parle.
4.2 La Face de Dieu
Au
retour de sa rencontre avec Ésaü, "un homme" rencontre Jacob et lutte avec lui
jusqu’à l'aube. Jacob compare cette expérience comme étant une de voir Dieu
[Elohim] "face à face", et nomme la
place, "la Face de Dieu". Clairement, cet "homme" portait la présence de Dieu en
lui.
Jacob demeura
seul. Alors un homme lutta avec lui jusqu’au lever de l’aurore. Voyant qu’il ne
pouvait le vaincre, cet homme le frappa à l’emboîture de la hanche ; et
l’emboîture de la hanche de Jacob se démit pendant qu’il luttait avec lui. Il
dit : Laisse-moi aller, car l’aurore se lève. Et Jacob répondit : Je ne te
laisserai point aller, que tu ne m’aies béni. Il lui dit : Quel est ton nom ? Et
il répondit : Jacob. Il dit encore : ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras
appelé Israël ; car tu as lutté avec Dieu
[Elohim] et avec des hommes, et tu as été vainqueur. Jacob l’interrogea, en
disant : Fais-moi je te prie, connaître ton nom. Il répondit : Pourquoi
demandes-tu mon nom ? Et il le bénit là. Jacob appela ce lieu du nom de Peniel [Héb.
Face de Dieu] : car, dit-il, j’ai vu Dieu face à face, et mon âme a
été sauvée. (Gen. 32:24-30 LSG)
Des
siècles plus tard, le prophète Osée a été inspiré pour se rappeler cet incident.
On dit que Jacob a lutté avec Dieu [Elohim]. Au verset suivant, ce Dieu ou Elohim est rendu égal à
l'Ange.
Dans le sein
maternel Jacob saisit son frère par le talon, et dans sa vigueur, il lutta avec
Dieu [Elohim]. Il lutta avec l’Ange, et il fut vainqueur, il pleura, et
lui adressa des supplications. Jacob l’avait trouvé à Béthel, et c’est là que
Dieu nous a parlé. L’Éternel est le Dieu des Armées ; Son nom est l’Éternel.
(Osée 12:3-5 LSG)
Dans Osée
12:5, le terme l’Éternel Dieu des Armées n'est pas le terme habituel de
YHVH Sabaoth. Plutôt, l’hébreu lit
YHVH, Elohim HaSabaoth ou
YHVH, Dieu des Armées. Donc, l'Ange
est mentionné comme YHVH, [le] Dieu des
Armées. Ceci fait un parallèle avec Christ comme le Capitaine des Armées
Célestes dans Josué 5:15. (Voir aussi Matt. 24:30-31 ; 1Thess. 4:16 ; Jude 14 ;
Apoc. 19:13-14.)
Avant de
conclure cette section, nous devons aussi noter que Christ représente "la face
de Dieu" auprès de nous :
Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père ; comment dis-tu : Montre-nous le Père ? (Jean 14:9, LSG)
Car Dieu, qui a dit : La lumière brillera du sein des ténèbres ! a fait briller la lumière dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ. (2Cor. 4:6, LSG)
Il est l’image du Dieu
invisible, le premier-né de toute la création.
(Col. 1:15, LSG)
4.3 L'Ange de la Rédemption
La
dernière référence à l'Ange dans Genèse est lorsque Jacob bénit les fils de
Joseph, Éphraïm et Manassé. Ici, Jacob appelle explicitement le Dieu
[Elohim] de ses pères et le Dieu
[Elohim] qui l'a nourri durant toute
sa vie jusqu'à ce jour, "l'Ange qui m'a racheté". Le rapport à Christ est
évident (cf. Gal. 3:13 ; 4:5). Dans l'utilisation postérieure, "l'Ange qui
Rachète," est venu à être appelé, "l'Ange de la Rédemption". D’un plus grand
intérêt, le terme nourri (comme par
exemple, le Dieu qui a nourri) signifie paître (par un berger). Clairement, l'Ange de la Rédemption est
aussi le Berger d'Israël. Cela le relie clairement avec Christ comme étant le
Bon Berger (Jean 10:14).
Il bénit Joseph,
et dit : Que le Dieu [Elohim] en
présence duquel ont marché mes pères, Abraham et Isaac, que le Dieu qui m’a
conduit depuis que j’existe jusqu’à ce jour, que l’ange qui m’a délivré de tout
mal, bénisse ces enfants ! (Gen 48:15-16, LSG)
Précédemment, Abraham a dit à son serviteur qu'il a marché devant
YHVH et dans le même passage a différencié entre YHVH et son Ange (Gen.
24:40). Dans Genèse 48:15-16, Jacob dit que son (grand-) père Abraham a marché
devant l’Elohim qui était l'Ange ou Mal'ak.
Ceci n'est pas une contradiction. Le Mal'ak de YHVH était l'Elohim d'Abraham,
Isaac et Jacob (c'est-à-dire, l'Elohim qui a été oint par son Elohim qui est
Dieu Très-Haut pour être leur Seigneur et Protecteur et Rédempteur), mais il
n'était pas l'objet de leur adoration. Plutôt, Dieu Tout-Puissant ou
El Shaddaï, était celui qu'ils
adoraient. Ils se sont approchés de Lui par l’entremise de son Mal’ak qu'Il
avait établi sur eux. Ceci est un parallèle avec les concepts du Nouveau
Testament par le fait que les Chrétiens marchent tant avec Dieu qu’avec Christ
et s’approchent de Dieu à travers Christ :
Devenez donc les imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés ; (Éph. 5:1, LSG)
Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, le Père l’honorera. (Jean 12:26, LSG)
Et tout ce que vous demanderez en mon nom, je
le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. (Jean 14:13, LSG)
5. Moïse et l'Ange
5.1 Le Discours d’Étienne
L'Église
de Dieu du premier siècle acceptait que Celui qui a parlé à partir du buisson
ardent, Celui qui a déclaré les Dix Commandements du Mont Sinaï, Celui qui a
mené Israël à travers le désert, Celui qui a parlé avec Moïse dans la première
personne, était Christ avant sa naissance humaine. Par exemple, Paul a écrit :
Frères, je ne
veux pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la nuée, qu’ils ont
tous passé au travers de la mer, qu’ils ont tous été baptisés en Moïse dans la
nuée et dans la mer, qu’ils ont tous mangé le même aliment spirituel, et qu’ils
ont tous bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel
qui les suivait, et ce rocher était Christ. (1Cor.
10:1-4, LSG)
Cependant, la Bible est explicite que c'était l'Ange de YHVH qui a fait toutes
ces choses et plus encore. La première Église comprenait que Christ était le
Mal'ak ou l'Ange de Dieu : (Voir la discussion dans l'Annexe 5 pour plus de
détails).
Et mis à l’épreuve par ma chair, vous n’avez témoigné ni mépris ni dégoût
; vous m’avez, au contraire, reçu comme un ange de Dieu, comme Jésus-Christ.
(Gal. 4:14, LSG)
La preuve
évidente de la compréhension dans la première Église du rôle de Christ en tant
que l'Ange de YHVH se trouve dans le discours d’Étienne dans Actes 7. Ce qui est
très important sont les versets 30 à 38. Au verset 30, Moïse voit l'Ange et il
entend la voix de l’Éternel. Au verset 35, Moïse est envoyé pour être un
libérateur avec le coup de main ou l'aide de l'Ange. Au verset 38, il est
explicitement révélé que c'était l'Ange de Dieu qui a donné la Loi à Israël par
Moïse. Les commentaires d’Étienne établissent la fondation pour un examen
approfondi du récit de l'Ancien Testament des rapports de Moïse avec l'Ange de
YHVH :
Quarante ans
plus tard, un ange lui apparut, au désert de la montagne de Sinaï, dans la
flamme d’un buisson en feu. Moïse, voyant cela, fut étonné de cette apparition ;
et, comme il s’approchait pour examiner, la voix du Seigneur se fit entendre :
Je suis le Dieu de tes pères, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Et Moïse,
tout tremblant, n’osait regarder. Le Seigneur lui dit : Ôte tes souliers de tes
pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte. J’ai vu la
souffrance de mon peuple qui est en Égypte, j’ai entendu ses gémissements, et je
suis descendu pour le délivrer. Maintenant, va, je t’enverrai en Égypte. Ce
Moïse, qu’ils avaient renié, en disant : Qui t’a établi chef et juge ? C’est lui
que Dieu envoya comme chef et comme libérateur avec l’aide de l’ange qui lui
était apparu dans le buisson. C’est lui qui les fit sortir d’Égypte, en opérant
des prodiges et des miracles au pays d’Égypte, au sein de la mer Rouge, et au
désert, pendant quarante ans. C’est ce Moïse qui dit aux fils d’Israël : Dieu
vous suscitera d’entre vos frères un prophète comme moi. C’est lui qui, lors de
l’assemblée au désert, étant avec l’ange qui lui parlait sur la montagne de
Sinaï et avec nos pères, reçut des oracles vivants, pour nous les donner. (Actes
7:30-38, LSG)
Voici le
verset 38 traduit de plusieurs traductions anglaises modernes et une
paraphrase.
C'est celui qui dans l'assemblée dans le désert était l'intermédiaire pour l'Ange qui lui a parlé sur le Mont Sinaï et à nos ancêtres, et il a reçu des oracles vivants (des paroles qui sont toujours vivantes) pour nous être remis. (traduit de la Amplified Bible)
Il était l'homme qui, à l'assemblée, dans le désert, est intervenu entre l'Ange qui lui a parlé sur le Mont Sinaï et à nos pères ; il a reçu des Paroles vivantes pour nous être transmises. (traduit de la version Moffatt)
Dans cette église-là, dans le désert, ce fut l'homme qui était le médiateur entre l'Ange qui lui parlait sur le Mont Sinaï et à nos pères. Ce fut l'homme qui a reçu les paroles, les paroles vivantes, qui devaient vous être données. (traduit de la version Phillip)
Car dans le désert, Moïse était l'intermédiaire - le médiateur
entre le peuple d'Israël et l'Ange qui leur a donné la Loi de Dieu – la Parole
Vivante - sur le Mont Sinaï. (traduit de la Living Bible)
5.2 L'Ange dans le Buisson
Moïse
rencontre, pour la première fois, l'Ange quand il apparaît dans le buisson
enflammé. Alors que Moïse se détourne pour regarder, il nous est dit que YHVH
voit et parle. En outre, celui qui parle s'identifie comme étant le Dieu [Elohi
- une forme singulière d'Elohim] d'Abraham, Isaac et Jacob. Le Dieu
d'Abraham, d’Isaac et de Jacob, était l'Ange de la Rédemption comme nous avons
vu dans Genèse 48:15-16. Finalement, l'Ange renvoie Moïse en Égypte et promet de
l'aider dans ses efforts.
En se
rappelant aussi qu’Étienne a dit que Dieu a envoyé Moïse pour délivrer Israël
avec l’aide de la main de l'Ange qui lui est apparu, il est donc évident de ce
récit que les termes Ange de YHVH,
YHVH et
Elohim, sont utilisés de façon interchangeable pour décrire la même
entité.
Moïse faisait paître le troupeau de Jéthro,
son beau-père, sacrificateur de Madian ; et il mena le troupeau derrière le
désert, et vint à la montagne de Dieu, à Horeb. L’ange de l’Éternel lui apparut
dans une flamme de feu, au milieu d’un buisson. Moïse regarda ; et voici, le
buisson était tout en feu, et le buisson ne se consumait point. Moïse dit : Je
veux me détourner pour voir quelle est cette grande vision, et pourquoi le
buisson ne se consume point. L’Éternel
[YHVH] vit qu’il se détournait pour voir ; et Dieu
[Elohim] l’appela du milieu du
buisson, et dit : Moïse ! Moïse ! Et il répondit : Me voici ! Dieu dit :
N’approche pas d’ici, ôte tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu
te tiens est une terre sainte. Et il ajouta : Je suis le Dieu de ton père, le
Dieu [Elohi] d’Abraham, le Dieu
d’Isaac et le Dieu de Jacob. Moïse se cacha le visage, car il craignait de
regarder Dieu [Elohim].
"Maintenant,
va, je t’enverrai auprès de Pharaon …Je serai avec toi. ..." (Ex.
3:1-6,10-12, LSG)
Il est
intéressant de noter, en passant, que l'Ange qui a parlé pour son Elohim, à
savoir Dieu le Père, et qui portait le titre d'Elohim par autorité
déléguée, avait lui-même aussi l'autorité pour en nommer d'autres -
dans ce cas-ci Moïse – en tant qu’Elohim et de porter le titre comme un
signe d'autorité déléguée. Ainsi, Moïse était un Mal'ak pour l'Ange et un Elohim
à son frère Aaron. Aaron était à son tour un Mal'ak pour son Elohim, Moïse.
Il [Aaron] parlera pour toi au peuple ; il te servira de bouche, et tu
tiendras pour lui la place de Dieu [Lit.
un Elohim]. (Ex. 4:16, LSG)
5.3 L'Ange dans la Nuée
Dans les
passages suivants, on nous dit que YHVH était présent dans la nuée lorsqu’il
conduisait Israël. On nous dit aussi que c'était un Ange qui a conduit Israël et
que le mouvement de la nuée était relié aux mouvements de l'Ange. Encore une
fois, l'Ange de YHVH est identifié avec YHVH.
L’Éternel allait devant eux, le jour dans une colonne de nuée pour les guider dans leur chemin, et la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer, afin qu’ils marchassent jour et nuit. (Ex. 13:21, LSG)
L’ange de Dieu, qui allait devant le camp d’Israël, partit et alla derrière eux ; et la colonne de nuée qui les précédait, partit et se tint derrière eux.
À la veille du matin, l’Éternel, de la colonne
de feu et de nuée, regarda le camp des Égyptiens, et mit en désordre le camp des
Égyptiens. (Ex. 14:19,24, LSG)
Paul a
écrit que c'était Christ qui a conduit Israël à travers la Mer (1Cor. 10:1-4
cité précédemment). Donc, l'Ange de YHVH est identifié
incontestablement comme étant Christ.
5.4 L'Ange en tant que le Donneur de la Loi
Dans la
Section 5.1, Actes 7:38 a été cité, montrant que Moïse était le médiateur entre
l'Ange et Israël, recevant la Loi de l'Ange. Une comparaison simple d'Actes 7:38
avec les passages suivants montre encore une fois que l'Ange est rendu égal à
YHVH. Le concept de la Loi de Dieu étant prescrite et livrée par les Anges de
Dieu –
c'est-à-dire transmise en tant
que Loi par le Conseil des Dieux et livrée par ses Mal'aks
–
n'est pas traité dans cette étude, mais est noté, en passant, à partir de
quelques passages du Nouveau Testament :
Vous qui avez reçu la loi d’après des commandements d’anges, et qui ne l’avez point gardée !… (Actes 7:53, LSG)
Pourquoi donc la loi ? Elle a été donnée ensuite à cause des transgressions, jusqu’à ce que vînt la postérité à qui la promesse avait été faite ; elle a été promulguée par des anges, au moyen d’un médiateur. (Gal. 3:19, LSG)
Moïse monta avec Aaron, Nadab et Abihu, et soixante-dix anciens d’Israël. Ils virent le Dieu [Elohim] d’Israël ; sous ses pieds, c’était comme un ouvrage de saphir transparent, comme le ciel lui-même dans sa pureté. Il n’étendit point sa main sur l’élite des enfants d’Israël. Ils virent Dieu [Elohim], et ils mangèrent et burent. L’Éternel [YHVH] dit à Moïse : Monte vers moi sur la montagne, et reste là ; je te donnerai des tables de pierre, la loi et les ordonnances que j’ai écrites pour leur instruction. Moïse se leva, avec Josué qui le servait, et Moïse monta sur la montagne de Dieu. … Moïse monta sur la montagne, et la nuée couvrit la montagne. La gloire de l’Éternel [YHVH] reposa sur la montagne de Sinaï, et la nuée la couvrit pendant six jours. Le septième jour, l’Éternel appela Moïse du milieu de la nuée. … Moïse entra au milieu de la nuée, et il monta sur la montagne. ... (Ex. 24:9-18, LSG)
[L’Éternel dit à
Moïse] Mais toi, reste ici avec moi, et je te dirai tous les commandements, les
lois et les ordonnances, que tu leur enseigneras, afin qu’ils les mettent en
pratique dans le pays dont je leur donne la possession. (Deut.
5:31, LSG)
Dans ce
passage, nous remarquons aussi que les Anciens d'Israël
ont vu l'Elohim d'Israël qui a été identifié plus tôt comme
étant l'Ange de la Rédemption.
5.5 L'Ange en tant que la Présence de Dieu
Nous
avons vu tout au début que Jacob a appelé l'Ange avec qui il a lutté, la
Face de Dieu. Par ceci, il voulait dire que Dieu était "présent" ou "rendu
visible" dans la personne de l'Ange. Avec le temps, ce concept a été développé
de façon plus complète et l'Ange a été éventuellement connu comme
l'Ange de sa (ou de
la) Présence (c'est-à-dire Le Messager
de la Présence de Dieu). L'Ange (qui était Christ à partir de ce qui a été
dit précédemment) fonctionnait en effet en tant qu’Emmanuel
ou Dieu avec Nous longtemps avant sa
naissance en tant qu’homme.
Dans ces
passages, YHVH et l'Ange de Sa Présence sont distingués l'un de l'autre. Cela
peut être compris si nous reconnaissons que l'existence de Dieu le Père en tant
que le El Shaddaï ou
YHVH des Armées était connu en Israël.
Ils adoraient YHVH des Armées, mais ils comprenaient qu'Il agissait avec eux et
était présent avec eux dans la personne de son Messager ou Ange qu’ils ont aussi
appelé YHVH parce qu’il représentait YHVH des Armées et partageait sa nature
divine.
Il avait dit : Certainement ils sont mon peuple, des enfants qui ne seront pas infidèles ! Et il a été pour eux un sauveur. Dans toutes leurs détresses ils n’ont pas été sans secours, et l’ange qui est devant sa face les a sauvés ; il les a lui-même rachetés, dans son amour et sa miséricorde, et constamment il les a soutenus et portés, aux anciens jours. (Ésa. 63:8-9, LSG)
Il a aimé tes pères, et il a choisi leur postérité après eux ; il t’a fait lui-même sortir d’Égypte par sa grande puissance ; (Deut. 4:37 LSG)
Nous avons crié à l’Éternel [YHVH], et
il a entendu notre voix. Il a envoyé un ange, et nous a fait sortir de l’Égypte
; ... (Nom. 20:16 LSG)
Nous
avons vu au tout début l'exemple du Mal'ak qui apparaît et qui parle à Abraham
et à Jacob comme s'il était El Shaddaï
ou Dieu Tout-puissant dans la première
personne. Dans Exode, alors que l'Ange s’occupe de Moïse et d'Israël, nous avons
un autre exemple de cette "transparence" de l'Ange de YHVH, alors qu’il parle de
la part de YHVH des Armées. Dans cet incident, "la transparence" est si "claire"
que son identité est perdue et l'illusion est créée où c'est YHVH des Armées qui
parle dans la première personne.
Dans
Exode 33, nous lisons que YHVH enverra son Ange devant Israël, mais qu'il (YHVH)
n'ira pas parmi eux. YHVH des Armées (qui est resté au ciel) n'a pas, dans la
première personne, conduit Israël hors de l'Égypte ni n’a-t-il accompagné Israël
dans la Terre Promise. C'était l'Ange de YHVH qui a fait ces choses. Mais dans
cet exemple, l'Ange communique, d'une manière si transparente, les paroles de
YHVH des Armées que nous sommes laissés avec l'impression que c'est YHVH des
Armées, dans la première personne, qui parle avec Moïse.
Cette
situation confond apparemment Moïse (souvenez-vous que l’hébreu pour le mot
Ange est Mal'ak et signifie simplement
‘messager’), ne
reconnaissant pas que c’est le même Ange de YHVH avec qui il parle, qui
accompagnera Israël. Peut-être Moïse a pensé qu'un autre Mal'ak serait assigné
pour accompagner Israël. En tout cas, après avoir supplié, YHVH des Armées
(parlant toujours à travers l'Ange) rassure Moïse qu'Il sera entièrement présent
avec Israël. Cela est possible seulement si l'Ange qui devait aller avec Israël
est l'Ange de la Présence de Dieu.
Et j’enverrai un ange devant toi, et je chasserai les Cananéens, les Amoréens, les Héthiens, les Phéréziens, les Héviens, et les Jébusiens, pour vous conduire vers ce pays où coulent le lait et le miel ; car je ne monterai point au milieu de toi, parce que tu es un peuple de cou roide ; de peur que je ne te consume en chemin.
Et Moïse dit à l’Éternel : Regarde, tu me dis
: Fais monter ce peuple ! Et tu ne m’as point fait connaître celui que tu dois
envoyer avec moi. Cependant tu as dit : Je te connais par ton nom, et tu as
trouvé grâce à mes yeux. Maintenant donc, je te prie, si j’ai trouvé grâce à tes
yeux, fais-moi connaître tes voies ; que je te connaisse, afin que je trouve
grâce à tes yeux ; considère aussi que cette nation est ton peuple. Et l’Éternel
dit : Ma face [Ma Présence, dans la version ang. NKJV] [Héb.
panim signifiant
face ou
personne] ira, et je te donnerai du repos. Et Moïse lui dit : Si ta
face ne vient, ne nous fais point monter d’ici. Et à quoi connaîtra-t-on que
j’ai trouvé grâce à tes yeux, moi et ton peuple ? Ne sera-ce pas quand tu
marcheras avec nous ? Alors, moi et ton peuple, nous serons distingués entre
tous les peuples qui sont sur la face de la terre. Et l’Éternel dit à Moïse : Je
ferai aussi ce que tu dis ; car tu as trouvé grâce à mes yeux, et je te connais
par ton nom. (Ex. 33:2-3,12-17, version d’OST.)
Les passages suivants répètent la promesse que l'Ange
de YHVH ira devant Israël. Remarquez qu'il a l'autorité de pardonner les péchés
(mais ne le fera pas s’il est provoqué), et que le nom de Dieu est en lui. Cela
signifie que la nature, l'autorité et le caractère de Dieu sont dans l'Ange. Il
y a de nombreux parallèles à Christ avec ce concept.
Voici, j’envoie un ange devant toi, pour te protéger en chemin, et pour te faire arriver au lieu que j’ai préparé. Tiens-toi sur tes gardes en sa présence, et écoute sa voix ; ne lui résiste point, parce qu’il ne pardonnera pas vos péchés, car mon nom est en lui. Mais si tu écoutes sa voix, et si tu fais tout ce que je te dirai, je serai l’ennemi de tes ennemis et l’adversaire de tes adversaires. Mon ange marchera devant toi, et te conduira chez les Amoréens, les Héthiens, les Phéréziens, les Cananéens, les Héviens et les Jébusiens, et je les exterminerai. (Ex. 23:20-23, LSG)
Va
donc, conduis le peuple où je t’ai dit. Voici, mon ange marchera devant toi,
mais au jour de ma vengeance, je les punirai de leur péché. (Ex. 32:34, LSG)
6.
L'Ange de l'Alliance
Non
seulement l'Ange de YHVH était-il l'Ange
de la Rédemption et l'Ange de la
Présence, mais il était aussi compris comme étant celui qui a fait
l'Alliance avec Israël au Sinaï.
Dans
Malachie 3:1, il est prophétisé que l'Ange
(ou le Messager) de l'Alliance qu'Israël recherchait, viendrait à son
Temple. Nous savons que ce Messager était Christ (voir Matt. 11:10, Marc 1:2,
Luc 1:76 ; 7:27). Toutefois, qui Malachie et son audience comprenaient-ils comme
étant l'Ange de l'Alliance ? Ils le connaissaient en tant que l'Ange qui s’est
adressé à Israël dans Juges 2:1-4, disant qu’il a fait l'Alliance avec Israël.
(Quoique ce ne soit pas discuté ici, tant l’Ancienne et la Nouvelle Alliance
sont faites entre YHVH des Armées ou Dieu le Père et Israël (soit physique soit
spirituel). Christ en tant que le Mal'ak de Dieu est le
Médiateur de ces Alliances et ainsi,
c’était de la part de Dieu le Père ou YHVH des Armées qu'il a parlé à Israël à
Bokim.) De nouveau, Christ est indiqué comme étant l'Ange de YHVH.
Et l’Ange de l’Éternel monta de Guilgal à Bokim ; et il dit, je vous ai fait monter d’Égypte, et je vous ai introduits dans le pays que j’avais promis par serment à vos pères, et j’ai dit, je ne romprai jamais mon alliance avec vous ; et vous, vous ne traiterez point alliance avec les habitants de ce pays, vous démolirez leurs autels. Et vous n’avez pas écouté ma voix. Pourquoi avez-vous fait cela ? Et aussi j’ai dit, je ne les chasserai pas de devant vous, et ils seront à vos côtés, et leurs dieux vous seront en piège. Et il arriva que comme l’Ange de l’Éternel disait ces paroles à tous les fils d’Israël, le peuple éleva sa voix et pleura. (Juges 2:1-4, DRB)
Voici, je vais envoyer mon messager, et il
préparera la voie devant moi, et soudain entrera dans son temple le Seigneur que
vous cherchez, et l’ange de l’alliance que vous désirez. Voici, il vient, a dit
l’Éternel des armées. (Mal. 3:1, version d’OST)
7.
Balaam et l'Ange
Nous
voyons l'Ange de YHVH s’occuper de Balaam dans Nombres 22-23. De nouveau, les
actions et les instructions de l'Ange ("prononce seulement les paroles que je te dirai") sont comparées
avec celles de YHVH. Ici, Elohim est clairement l'Ange de YHVH tant
qu’il porte le nom et l'autorité de YHVH.
(Voir
l'étude
La Doctrine de Balaam et la
Prophétie de Balaam (No. 204)).
La colère de Dieu [Elohim] s’enflamma, parce qu’il [Balaam] était parti ; et l’ange de l’Éternel se plaça sur le chemin, pour lui résister. Balaam était monté sur son ânesse, et ses deux serviteurs étaient avec lui. L’ânesse vit l’ange de l’Éternel qui se tenait sur le chemin, son épée nue dans la main, … L’ânesse vit l’ange de l’Éternel, et elle s’abattit sous Balaam. La colère de Balaam s’enflamma, et il frappa l’ânesse avec un bâton. L’Éternel ouvrit la bouche de l’ânesse, et elle dit à Balaam : Que t’ai-je fait, pour que tu m’aies frappée déjà trois fois ? … L’Éternel ouvrit les yeux de Balaam, et Balaam vit l’ange de l’Éternel qui se tenait sur le chemin, son épée nue dans la main ; et il s’inclina, et se prosterna sur son visage. … L’ange de l’Éternel lui dit : Voici, je suis sorti pour te résister, car c’est un chemin de perdition qui est devant moi. L’ange de l’Éternel dit à Balaam : Va avec ces hommes ; mais tu ne feras que répéter les paroles que je te dirai. Et Balaam alla avec les chefs de Balak.
Balaam dit à Balak : Voici, je suis venu vers toi ; maintenant, me sera-t-il
permis de dire quoi que ce soit ? Je dirai les paroles que Dieu
[Elohim] mettra dans ma bouche. …
Balaam dit à Balak : Tiens-toi près de ton holocauste, et je m’éloignerai ;
peut-être que l’Éternel viendra à ma rencontre, et je te dirai ce qu’il me
révélera. ... Dieu [Elohim] vint
au-devant de Balaam, … L’Éternel mit des paroles dans la bouche de Balaam, et
dit : Retourne vers Balak, et tu parleras ainsi. … L’Éternel vint au-devant de
Balaam ; il mit des paroles dans sa bouche, et dit : Retourne vers Balak, et tu
parleras ainsi. (Nom. 22:22 à
23:16, LSG)
Les
problèmes avec l'Ange et Balaam et les doctrines de Balaam ont été examinés dans
les études
Les Nicolaïtes (No. 202)
et
La Doctrine de Balaam et la Prophétie de Balaam (No. 204).
8.
Josué et l'Ange
L'Ange
est aussi apparu à Josué sous l'apparence du Commandant de l'armée de YHVH,
étant référé en tant que YHVH.
Comme Josué était près de Jéricho, il leva les
yeux, et regarda. Voici, un homme se tenait debout devant lui, son épée nue dans
la main. Il alla vers lui, et lui dit : Es-tu des nôtres ou de nos ennemis ? Il
répondit : Non, mais je suis le chef de l’armée de l’Éternel
[YHVH], j’arrive maintenant. Josué
tomba le visage contre terre, se prosterna, et lui dit : Qu’est-ce que mon
seigneur dit à son serviteur ? Et le chef de l’armée de l’Éternel
[YHVH] dit à Josué : Ôte tes souliers
de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est saint. Et Josué fit ainsi.
Jéricho était fermée et barricadée devant les enfants d’Israël. Personne ne
sortait, et personne n’entrait. L’Éternel
[YHVH] dit à Josué : Vois, je livre entre tes mains Jéricho et son roi, ses
vaillants soldats. (Jos. 5:13 à 6:2, LSG)
Remarquez
que le lieu où le Commandant se tient, est saint (cf. Ex. 3) et tout
comme que le terme YHVH est appliqué à
l'Ange de YHVH, aussi
YHVH est appliqué au
Commandant de l'armée de YHVH.
Ainsi, cet Être portait l'autorité et la présence de YHVH en lui-même tout comme
l'Ange de YHVH le faisait. À partir d’Osée 12:5 mentionné plus tôt où l'Ange est
appelé YHVH, l'Elohim de l'Armée et aussi les passages du Nouveau
Testament où Christ est dépeint comme étant le Capitaine des armées célestes
(par ex. Apoc. 19:11-13), il est difficile d'éviter la conclusion que l'Être qui
est apparu à Josué était l'Ange de YHVH, à savoir, Christ.
9.
L'Ange et les Juges
L'Ange de
YHVH apparaît plusieurs fois dans le livre des Juges. Nous avons vu au tout
début son apparition à Israël où il s'est déclaré comme étant le Mal'ak
qui a fait l'Alliance au Sinaï avec Israël. Maintenant, nous examinons sa
participation avec les juges d'Israël.
9.1 Gédéon et l'Ange
Le
premier récit est son apparition à Gédéon. Ici, les termes
Ange de YHVH et YHVH sont
librement interchangeables tout en décrivant le même personnage. Il est
intéressant d'observer que Gédéon appelle initialement l'Ange de YHVH son
adoni, un genre de
seigneur ou maître utilisé
pour les hommes. Lorsque Gédéon commence à percevoir la vraie identité de
l'Ange, il s'adresse à lui (dans le texte hébreu standard) comme
Adonaï. C'était le nom divin formel
utilisé en parlant de YHVH, parce qu'on
considérait "YHVH" trop sacré pour être prononcé. Cependant, tout comme
avec les passages en Genèse notés précédemment, le mot original au verset 15
était YHVH et a été changé à
Adonaï par les Sopherim, comme ils ont
fait avec les 133 autres textes, vraisemblablement afin de cacher le fait que le
titre YHVH avait été appliqué à un
Ange.
Puis vint l’ange de l’Éternel, et il s’assit sous le térébinthe d’Ophra, qui appartenait à Joas, de la famille d’Abiézer. Gédéon, son fils, battait du froment au pressoir, pour le mettre à l’abri de Madian. L’ange de l’Éternel lui apparut, et lui dit : L’Éternel [YHVH] est avec toi, vaillant héros ! Gédéon lui dit : Ah ! Mon seigneur [Héb. adoni, utilisé pour des hommes], si l’Éternel est avec nous, pourquoi toutes ces choses nous sont-elles arrivées ? Et où sont tous ces prodiges que nos pères nous racontent, quand ils disent : L’Éternel ne nous a-t-il pas fait monter hors d’Égypte ? Maintenant l’Éternel nous abandonne, et il nous livre entre les mains de Madian !
L’Éternel se tourna vers lui [clairement, c’est l’Ange qui s’est tourné], et dit : Va avec cette force que tu as, et délivre Israël de la main de Madian ; n’est-ce pas moi qui t’envoie ? Gédéon lui dit : Ah ! Mon seigneur [Héb. Adonaï, ceci était à l’origine YHVH mais c’était un des 134 passages qui ont été changé de YHVH à Adonaï, par les Sopherim], avec quoi délivrerai-je Israël ? … L’Éternel lui dit : Mais je serai avec toi, et tu battras Madian comme un seul homme. Gédéon lui dit : Si j’ai trouvé grâce à tes yeux, donne-moi un signe pour montrer que c’est toi qui me parles. Ne t’éloigne point d’ici jusqu’à ce que je revienne auprès de toi, que j’apporte mon offrande, et que je la dépose devant toi. Et l’Éternel dit : Je resterai jusqu’à ce que tu reviennes.
Gédéon entra, prépara un chevreau, et fit avec un épha de farine des pains sans levain. Il mit la chair dans un panier et le jus dans un pot, les lui apporta sous le térébinthe, et les présenta. L’ange de Dieu lui dit : Prends la chair et les pains sans levain, pose-les sur ce rocher, et répands le jus. Et il fit ainsi. L’ange de l’Éternel avança l’extrémité du bâton qu’il avait à la main, et toucha la chair et les pains sans levain. Alors il s’éleva du rocher un feu qui consuma la chair et les pains sans levain. Et l’ange de l’Éternel disparut à ses yeux.
Gédéon, voyant que c’était l’ange de
l’Éternel, dit : Malheur à moi, Seigneur Éternel [Héb. Adonaï YHVH] ! Car
j’ai vu l’ange de l’Éternel face à face. Et l’Éternel lui dit : Sois en paix, ne
crains point, tu ne mourras pas. Gédéon bâtit là un autel à l’Éternel, et lui
donna pour nom l’Éternel paix [Lit. Il cause la Paix] : il existe encore
aujourd’hui à Ophra, qui appartenait à la famille d’Abiézer. (Jug. 6:11-24. LSG)
Le titre
L’Éternel-Paix voulant dire
Il Cause la Paix est significatif car
c'est très près du titre donné au Messie, à savoir
le Prince de la Paix (Ésa. 9:6).
9.2 Les Parents de Samson et l'Ange
Quelque
temps plus tard, l'Ange de YHVH est apparu de nouveau, cette fois-ci aux parents
de Samson. Dans ce récit, plusieurs points sont pertinents. Le père de Samson,
Manoach, doute initialement de l'identité de l'Ange. Il demande à l'Ange son
nom. L'Ange répond que son nom est merveilleux, un terme dans l’hébreu
étroitement lié à un des titres de Christ, donné dans Ésaïe 9:6.
Quand
Manoach se rend compte de l'identité de l'Ange, il le considère comme Dieu ou
Elohim ("nous avons vu Dieu !").
Manoach est alarmé lorsqu’il se rend compte qu'il a vu l'Elohim
d'Israël, l'Ange de HaElohim (ou l'Ange du Dieu) face à face puisque cet
Elohim a dit à Moïse qu’"aucun homme
ne peut voir ma face et vivre" (Exode 33:20). La capacité ou l'incapacité de
regarder la face de cet Elohim doit être dépendant du degré de puissance ou de
gloire qu'il choisit de montrer. Abraham, Jacob, Moïse, Josué et Gédéon ont tous
vu l'Ange face à face et ne sont pas morts (quoique Jacob et Gédéon étaient
alarmés de le regarder). Puisque Manoach et sa femme n'ont pas subi de mal,
l'Ange doit être apparu dans un état non-glorifié, permettant ainsi
l'observation de sa personne.
Il y avait un homme de Tsorea, de la famille des Danites, et qui s’appelait Manoach. Sa femme était stérile, et n’enfantait pas. Un ange de l’Éternel apparut à la femme, et lui dit : Voici, tu es stérile, et tu n’as point d’enfants ; tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils. … La femme alla dire à son mari ; Un homme de Dieu [HaElohim] est venu vers moi, et il avait l’aspect d’un ange de Dieu [HaElohim], un aspect redoutable. Je ne lui ai pas demandé d’où il était, et il ne m’a pas fait connaître son nom. …
Manoach fit cette prière à l’Éternel : Ah ! Seigneur [Héb. Adonaï, encore une fois c’était à l’origine YHVH mais c’était un des 134 passages qui ont été changés de YHVH à Adonaï, par les Sopherim], que l’homme de Dieu que tu as envoyé vienne encore vers nous, et qu’il nous enseigne ce que nous devons faire pour l’enfant qui naîtra ! Dieu [HaElohim] exauça la prière de Manoach, et l’ange de Dieu vint encore vers la femme. Elle était assise dans un champ, et Manoach, son mari, n’était pas avec elle. Elle courut promptement donner cette nouvelle à son mari … Manoach se leva, suivit sa femme, alla vers l’homme, et lui dit : Est-ce toi qui as parlé à cette femme ? Il répondit : C’est moi. …
Manoach dit à l’ange de l’Éternel : Permets-nous de te retenir, et de t’apprêter un chevreau. L’ange de l’Éternel répondit à Manoach : Quand tu me retiendrais, je ne mangerais pas de ton mets ; mais si tu veux faire un holocauste, tu l’offriras à l’Éternel. Manoach ne savait point que ce fût un ange de l’Éternel. Et Manoach dit à l’ange de l’Éternel : Quel est ton nom, afin que nous te rendions gloire, quand ta parole s’accomplira ? L’ange de l’Éternel lui répondit : Pourquoi demandes-tu mon nom ? Il est merveilleux. [Héb. peli, relié à pele, signifiant merveilleux, et utilisé au sujet de Christ dans Ésa. 9:6]
Manoach prit le chevreau et l’offrande, et fit un sacrifice à l’Éternel sur le rocher. Il s’opéra un prodige, pendant que Manoach et sa femme regardaient. Comme la flamme montait de dessus l’autel vers le ciel, l’ange de l’Éternel monta dans la flamme de l’autel. À cette vue, Manoach et sa femme tombèrent la face contre terre.
L’ange de l’Éternel n’apparut plus à Manoach
et à sa femme. Alors Manoach comprit que c’était l’ange de l’Éternel, et il dit
à sa femme : Nous allons mourir, car nous avons vu Dieu [Héb. Elohim ;
Manoach savait qu’il avait vu un Elohim (et non pas Eloah qu’aucun
homme n’a vu)]. Sa femme lui répondit : Si l’Éternel eût voulu nous faire
mourir, il n’aurait pas pris de nos mains l’holocauste et l’offrande, il ne nous
aurait pas fait voir tout cela, et il ne nous aurait pas maintenant fait
entendre pareilles choses. (Juges 13:2-23, LSG)
10.
L'Ange durant les jours des Rois
10.1 David et l'Ange
Dans
Samuel, l'histoire de Saül et David et de comment David s'est enfui chez les
Philistins pour s’échapper de Saül est enregistrée. La réponse des seigneurs
Philistins a arrêté David de se battre contre Israël. 1Samuel chapitre 29
rapporte comment les Philistins ont réuni toutes leurs armées à Aphek et comment
David est monté avec Akisch qu’il avait servi fidèlement. Les Philistins étaient
fâchés par sa présence et ont exigé qu'il se retire. Akisch avait fait valoir sa
loyauté, mais il a été ordonné d'expédier David et ses hommes, ce qu'il a fait.
Dans la discussion, Akisch loue la bonté de David et le compare à
un ange d’Elohim. Ainsi, la
compréhension du Mal'ak d'Elohim était
connue parmi les nations Païennes :
Akisch répondit
à David : Je le sais, car tu es agréable à mes yeux comme un ange de Dieu ; mais
les princes des Philistins disent : Il ne montera point avec nous pour
combattre. (1Sam. 29:9, LSG)
Dans
2Samuel 14, on donne l'histoire de la veuve de Tekoa, dont les fils se sont
battus. Un a assassiné l'autre et sa vie devait être prise. Ainsi, l’héritage de
sa famille périrait. Elle fait appel au roi et il est comparé à un Messager ou
un Ange d'Elohim au verset 17 :
Ta servante a
dit : Que la parole de mon seigneur le roi me donne le repos. Car mon seigneur
le roi est comme un ange de Dieu, prêt à entendre le bien et le mal. Et que
l’Éternel, ton Dieu, soit avec toi ! (2Sam. 14:17, LSG)
L'Ange
de YHVH est aussi décrit dans 2Samuel 24:16 et suivants. Il apparaît près de
l’aire d'Aravna le Jébusien. David a vu que l'Ange détruisait le peuple et donc
il s'est repenti de son péché (d’avoir dénombré les gens) et a fait appel à YHVH
qui a arrêté la destruction. David a reçu l'ordre, à travers Gad, de construire
un autel à YHVH.
Comme l’ange étendait la main sur Jérusalem
pour la détruire, l’Éternel se repentit de ce mal, et il dit à l’ange qui
faisait périr le peuple : Assez ! Retire maintenant ta main. L’ange de l’Éternel
était près de l’aire d’Aravna, le Jébusien. David, voyant l’ange qui frappait
parmi le peuple, dit à l’Éternel : Voici, j’ai péché ! C’est moi qui suis
coupable ; mais ces brebis, qu’ont-elles fait ? Que ta main soit donc sur moi et
sur la maison de mon père ! Ce jour-là, Gad vint auprès de David, et lui dit :
Monte, élève un autel à l’Éternel dans l’aire d’Aravna, le Jébusien. David
monta, selon la parole de Gad, comme l’Éternel l’avait ordonné. (2Sam. 24:16-19,
LSG)
Au verset
19, les instructions de Gad à David sont indiquées comme étant les instructions
de YHVH. Cependant, dans le récit parallèle dans 1Chroniques 21:12-30, c'est
l'Ange qui dit à Gad quoi dire :
David leva les yeux, et vit l’ange de l’Éternel se tenant entre la terre et le ciel et ayant à la main son épée nue tournée contre Jérusalem. Alors David et les anciens, couverts de sacs, tombèrent sur leur visage.
Et David dit à Dieu : N’est-ce pas moi qui ai ordonné le dénombrement du peuple ? C’est moi qui ai péché et qui ai fait le mal ; mais ces brebis, qu’ont-elles fait ? Éternel, mon Dieu, que ta main soit donc sur moi et sur la maison de mon père, et qu’elle ne fasse point une plaie parmi ton peuple !
L’ange de
l’Éternel dit à Gad de parler à David, afin qu’il montât pour élever un autel à
l’Éternel dans l’aire d’Ornan, le Jébusien. (1Chron.
21:16-18, LSG)
Ainsi, le
YHVH dans le récit de Samuel se développe davantage, en fait, pour révéler que
nous avons affaire avec deux YHVH(s) : l'Ange de YHVH, qui est nommé
YHVH, et le YHVH pour qui le sacrifice doit être accompli. Ce deuxième YHVH,
à qui le sacrifice a été fait, doit être
YHVH des Armées, ou Dieu Tout-puissant.
L'objet d'adoration était YHVH en tant que YHVH Suprême ou
YHVH des Armées et non pas le YHVH qui est appelé l'Ange
de YHVH.
Nous
savons en vérité que l'objet d'adoration au Temple était Eloah, la déité
suprême, le seul vrai Dieu, qui avait placé Son nom là à Jérusalem. C'était la
Loi d'Eloah qui a été observée (cf. Esdras 4:24-7:26). Eloah est Yahovah des
Armées.
Nous
notons aussi qu’au verset 16, l'Ange est présenté comme
se tenant entre la terre et le ciel.
C'est-à-dire, il est dépeint comme le
médiateur entre les hommes et Dieu. Ceci fait parallèle au rôle de Christ
dans le Nouveau Testament :
Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes,
Jésus-Christ homme, (1Tim. 2:5,
LSG)
10.2 Élie et l'Ange
Après
qu'Élie ait tué les prêtres de Baal (1Rois 19), on a donné les nouvelles à
Jézabel par Ahab et Jézabel a juré de tuer Élie, sur quoi Élie s'est levé et
s'est enfui pour sa vie. L'Ange de YHVH l'a trouvé et lui a donné la force pour
continuer encore.
Il se coucha et
s’endormit sous un genêt. Et voici, un ange le toucha, et lui dit : Lève-toi,
mange. Il regarda, et il y avait à son chevet un gâteau cuit sur des pierres
chauffées et une cruche d’eau. Il mangea et but, puis se recoucha. L’ange de
Jéhovah vint une seconde fois, le toucha, et dit : Lève-toi, mange, car le
chemin est trop long pour toi. Il se leva, mangea et but ; et avec la force que
lui donna cette nourriture, il marcha quarante jours et quarante nuits jusqu’à
la montagne de Dieu [HaElohim], à
Horeb. Et là, il entra dans la caverne, et il y passa la nuit. Et voici, la
parole de Jéhovah [YHVH] lui fut
adressée, en ces mots : Que fais-tu ici, Élie ? Il répondit : J’ai déployé mon
zèle pour Jéhovah, le Dieu des armées ; car les enfants d’Israël ont abandonné
ton alliance, ils ont renversé tes autels, et ils ont tué par l’épée tes
prophètes ; je suis resté, moi seul, et ils cherchent à m’ôter la vie. Jéhovah
dit : Sors, et tiens-toi dans la montagne devant Jéhovah
[YHVH] ! Et voici, Jéhovah passa. Et devant Jéhovah, il y eut un vent fort
et violent qui déchirait les montagnes et brisait les rochers : Jéhovah n’était
pas dans le vent. Et après le vent, ce fut un tremblement de terre : Jéhovah
n’était pas dans le tremblement de terre. Et après le tremblement de terre, un
feu : Jéhovah n’était pas dans le feu. Et après le feu, un murmure doux et
léger. (1Rois 19:5-12, traduction libre de
The Interlinear Bible)
L'Ange de YHVH
est apparu et a aidé Élie et Élie a assimilé l'Ange à YHVH. Il déclare à un YHVH
dans la caverne, ici nommé la Parole de
YHVH, la façon dont il a été zélé pour
YHVH des Armées, faisant ainsi la distinction entre les deux. Le YHVH dans
la caverne lui dit d'aller à l'extérieur et de se positionner devant YHVH, qui
lui parle avec un murmure doux et léger
et lui donne des instructions. Ainsi, ce passage semble présenter deux YHVH(s).
Puisqu'aucun homme n'a, en aucun temps, entendu la voix de
YHVH des Armées ou Dieu
Tout-puissant, nous devons avoir affaire avec
L'Ange de l'Alliance et un ange subalterne. L'interprétation
judaïque de "la voix de Dieu" est que c'était un Chérubin qui parlait. Étant
donné cette interprétation, quant à la voix de Dieu, nous avons en fait une
hiérarchie de YHVH, s’étendant sur
trois niveaux.
Les
Chérubins oints Protecteurs ont été appelés le Yahovah et Elohim représentant
Dieu.
L'explication alternative est que ce même
Ange de YHVH a parlé à l'extérieur de la caverne aussi bien qu’à
l’intérieur. Cependant, cela semblerait rendre l'événement entier plutôt
inutile. Le but semble être de démontrer la structure, le plan et l'autorité de
la Divinité.
L'Ange
de YHVH parle de nouveau à Élie dans le récit de 2Rois 1:3-4, concernant les
messagers du roi de Samarie qu'il avait envoyé à Baal-Zebub (le seigneur des
Mouches), le Dieu d'Ekron, pour demander s'il se remettrait de sa maladie.
L'Ange dit à Élie que le roi ne survivra pas parce qu'il avait demandé au Dieu
d'Ekron. L'Ange a parlé, transmettant l'autorité de YHVH (i. e. "c’est pourquoi ainsi parle YHVH") :
Mais l’ange de l’Éternel dit à Élie, le
Thischbite : Lève-toi, monte à la rencontre des messagers du roi de Samarie, et
dis-leur : Est-ce parce qu’il n’y a point de Dieu en Israël que vous allez
consulter Baal-Zebub, dieu d’Ekron ? C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel : Tu
ne descendras pas du lit sur lequel tu es monté, car tu mourras. Et Élie s’en
alla. (2Rois 1:3-4, LSG)
Similairement, au verset 15, après que le feu était descendu du ciel et avait
consumé les gardes qui avaient été envoyés pour arrêter Élie, l'Ange est apparu
et a dit à Élie d'aller avec eux. De nouveau, il parle de la part de
YHVH :
L’ange de
l’Éternel dit à Élie : Descends avec lui, n’aie aucune crainte de lui. Élie se
leva et descendit avec lui vers le roi. (2Rois 1:15, LSG)
10.3 Ésaïe et l'Ange
Quand
l'armée assyrienne, sous l’ordre de Sanchérib, a envahi Israël, et Ézéchias a
prié à YHVH des Armées pour la
délivrance, Ésaïe a été envoyé à Ézéchias par YHVH. On a dit à Ézéchias que le
zèle de YHVH des Armées les
délivrerait (2Rois 19:31). YHVH a déclaré que :
C’est pourquoi
ainsi parle l’Éternel sur le roi d’Assyrie : Il n’entrera point dans cette
ville, il n’y lancera point de traits, il ne lui présentera point de boucliers,
et il n’élèvera point de retranchements contre elle.
(2Rois. 19:32, LSG)
Cette
nuit-là, l'Ange de YHVH est sorti et a
détruit 185000 soldats de l'armée assyrienne et Sanchérib rentra chez lui avec
humiliation, pour se faire assassiner par ses fils.
Cette nuit-là, l’ange de l’Éternel sortit, et
frappa dans le camp des Assyriens cent quatre-vingt-cinq mille hommes. Et quand
on se leva le matin, voici, c’étaient tous des corps morts. Alors Sanchérib, roi
d’Assyrie, leva son camp, partit et s’en retourna ; et il resta à Ninive. Or,
comme il était prosterné dans la maison de Nisroc, son dieu, Adrammélec et
Scharetser, ses fils, le frappèrent avec l’épée, et s’enfuirent au pays
d’Ararat. Et Esar-Haddon, son fils, régna à sa place. (2Rois 19:35-37, LSG)
On
donne la même histoire dans Ésaïe 37:36 et 2Chroniques 32:21. Dans ce dernier
compte, il est enregistré que YHVH (ou Jéhovah) a envoyé un ange pour détruire
les Assyriens.
10.4 L'Ange Protège Israël
Le
Psaume 34:7 déclare que l'Ange de YHVH
campe autour de ceux qui le craignent :
L’ange de l’Éternel campe autour de ceux qui
le craignent, et il les arrache au danger. (Ps. 34:7, LSG)
Donc, Le concept avec lequel nous traitons, est un Être avec une responsabilité
spécifique plutôt qu’une délégation ad hoc.
Cependant, cela n’exclut pas qu'aucun autre ange n'avait des responsabilités
déléguées en regard d’Israël. En Luc 2:9, le terme
ange de Dieu est appliqué à l'ange
(messager) qui a annoncé la naissance
de Christ. Ainsi, d'autres anges, en plus de l'Ange de l'Alliance en
particulier qui était Christ, se sont évidemment occupés d’Israël selon que YHVH
des Armées ou Dieu Tout-puissant le déterminait. Néanmoins, cela semble clair à
partir des textes examinés dans les sections précédentes, que l'Ange
de l'Alliance était l'Ange de YHVH
ou l'Elohim et YHVH qui
protégeait Israël. Dans le Psaume 35:5-6, le même concept y est présenté où l'Ange
de YHVH est la force vitale contre l'ennemi. Il est le poursuivant des
ennemis d’Israël. Il est un YHVH qui est subalterne à YHVH des Armées :
Qu’ils soient comme la balle emportée par le vent, et que
l’ange de l’Éternel les chasse ! Que leur route soit ténébreuse et glissante, et
que l’ange de l’Éternel les poursuive !
(Ps. 35:5-6, LSG)
11.
D'autres Références à l'Ange
11.1 L'Ange faisait partie de la vie quotidienne en
Israël
À partir
des passages cités dans des sections précédentes, il est apparent que la
compréhension de l'Ange de YHVH ou l'Ange
d'Elohim faisait partie de la vie quotidienne en Israël. Il était l'Elohim
d'Israël, oint au-dessus de ses compagnons par son
Elohim supérieur qui était Dieu, le Père,
YHVH des Armées et El Shaddaï
:
Ton trône, ô Dieu, est à toujours ; le sceptre
de ton règne est un sceptre d’équité. Tu aimes la justice, et tu hais la
méchanceté : C’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t’a oint d’une huile de joie, par
privilège sur tes collègues. (Ps. 45:6-7, LSG)
David
comprenait aussi qu’il était son Seigneur
ou Adoni (à partir de ce texte) :
De David. Psaume. Parole de l’Éternel à mon Seigneur :
Assieds-toi à ma droite, Jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied.
(Ps. 110:1, LSG)
(Voir
aussi l’étude
Psaume 110 (No. 178)).
Ces deux
passages ont été utilisés au sujet de Christ dans le Nouveau Testament (Héb.
1:8-9 ; Matt. 22:42-45), avec l'implication claire qu’Israël comprenait la
relation hiérarchique dans la Divinité ; à savoir, que leur
Elohim et
YHVH était dans une relation subalterne à son
Elohim et YHVH qui était
le Dieu Très-Haut. Il était Yahovah
des Armées en tant que l’Elyon.
Salomon a
averti les gens contre la désobéissance contre l'Ange de l'Elohim lorsqu’ils allaient à la Maison de Dieu :
Prends garde à
ton pied, lorsque tu entres dans la maison de Dieu ; approche-toi pour écouter,
plutôt que pour offrir le sacrifice des insensés, car ils ne savent pas qu’ils
font mal. Ne te presse pas d’ouvrir la bouche, et que ton cœur ne se hâte pas
d’exprimer une parole devant Dieu ; car Dieu est au ciel, et toi sur la terre :
que tes paroles soient donc peu nombreuses. Car, si les songes naissent de la
multitude des occupations, la voix de l’insensé se fait entendre dans la
multitude des paroles. Lorsque tu as fait un vœu à Dieu, ne tarde pas à
l’accomplir, car il n’aime pas les insensés : accomplis le vœu que tu as fait.
Mieux vaut pour toi ne point faire de vœu, que d’en faire un et de ne pas
l’accomplir. Ne permets pas à ta bouche de faire pécher ta chair, et ne dis pas
en présence de l’envoyé que c’est une inadvertance. Pourquoi Dieu
s’irriterait-il de tes paroles, et détruirait-il l’ouvrage de tes mains ?
(Eccl. 5:1-6, LSG)
Remarquez
le fait que d’être dans la Maison de Dieu devant l'Ange de Dieu, était comme
être en présence de Dieu Lui-même (parce que l'Ange portait l'autorité de Dieu)
bien que l'on dise que Dieu est au
ciel.
11.2 L'Ange dans Daniel
Le
Mal'ak de Dieu ou l'Ange de Dieu a préservé les vies de
Schadrac, Méschac et Abed-Nego
lorsqu’on les a jetés dans la fournaise ardente pour avoir refusé de se
prosterner et d’adorer tout autre que le Dieu Très-Haut :
Alors le roi Nebucadnetsar fut effrayé, et se leva précipitamment. Il prit la parole, et dit à ses conseillers : N’avons-nous pas jeté au milieu du feu trois hommes liés ? Ils répondirent au roi : Certainement, ô roi ! Il reprit et dit : Eh bien, je vois quatre hommes sans liens, qui marchent au milieu du feu, et qui n’ont point de mal ; et la figure du quatrième ressemble à celle d’un fils des dieux. (Dan. 3:24-25, LSG)
Nebucadnetsar prit la parole et dit : Béni soit le Dieu de Schadrac, de Méschac
et d’Abed-Nego, lequel a envoyé son ange et délivré ses serviteurs qui ont eu
confiance en lui, et qui ont violé l’ordre du roi et livré leurs corps plutôt
que de servir et d’adorer aucun autre dieu que leur Dieu !
(Dan. 3:28, LSG)
L'Ange
est aussi venu et a préservé la vie de Daniel quand il a été jeté dans la fosse
aux lions :
En
s’approchant de la fosse, il appela Daniel d’une voix triste. Le roi prit la
parole et dit à Daniel : Daniel, serviteur du Dieu vivant, ton Dieu, que tu sers
avec persévérance, a-t-il pu te délivrer des lions ? Et Daniel dit au roi : Roi,
vis éternellement ? Mon Dieu a envoyé son ange et fermé la gueule des lions, qui
ne m’ont fait aucun mal, parce que j’ai été trouvé innocent devant lui ; et
devant toi non plus, ô roi, je n’ai rien fait de mauvais.
(Dan. 6:20-22, LSG)
11.3 L'Ange dans Zacharie
Maintes
et maintes fois dans Zacharie, l'Ange de YHVH est mentionné. Il est fréquemment
mentionné comme étant YHVH, mais
toujours distinct de YHVH des Armées. Il nous est présenté dans Zacharie 1. Dans
une vision de la nuit, Zacharie voit quatre chevaux avec des cavaliers près de
quelques arbres. Il voit de même aussi l’Ange de YHVH (mentionné comme étant un
Homme sur un cheval rouge) et un ange interprète (aussi mentionné dans 1:9,13-14
; 2:3 ; 4:1,4-5 ; 5:5,10 ; 6:4-5). Au verset 9, il questionne l'ange interprète
à propos des chevaux et de leurs cavaliers. L'ange interprète dit qu'il
l’expliquera et au verset 10, l'Homme parmi les arbres répond à l'ange
interprète. Au verset 11, cet Homme est identifié comme étant l'Ange de YHVH ;
il parle avec les cavaliers des autres chevaux et fait ensuite appel à YHVH des
Armées pour une réponse concernant la captivité de 70 ans de Juda.
Je
regardai pendant la nuit, et voici, un homme était monté sur un cheval roux, et
se tenait parmi des myrtes dans un lieu ombragé ; il y avait derrière lui des
chevaux roux, fauves, et blancs. Je dis : Qui sont ces chevaux, mon seigneur ?
Et l’ange qui parlait avec moi me dit : Je te ferai voir qui sont ces chevaux.
L’homme qui se tenait parmi les myrtes prit la parole et dit : Ce sont ceux que
l’Éternel a envoyés pour parcourir la terre. Et ils s’adressèrent à l’ange de
l’Éternel, qui se tenait parmi les myrtes, et ils dirent : Nous avons parcouru
la terre, et voici, toute la terre est en repos et tranquille. Alors l’ange de
l’Éternel prit la parole et dit : Éternel des armées, jusques à quand n’auras-tu
pas compassion de Jérusalem et des villes de Juda, contre lesquelles tu es
irrité depuis soixante-dix ans ? (Zach.
1:8-12, LSG)
Au verset
13-17, YHVH répond à l'ange-interprète qui parle à Zacharie. Le message est que
YHVH des Armées choisira de nouveau Jérusalem et Sa Maison y sera construite. Au
verset 18, Zacharie voit quatre cornes. Il demande à l'ange-interprète leur
signification. Au verset 19, l'ange lui répond. Aux versets 20-21,
l'ange-interprète, maintenant appelé YHVH, lui montre quatre artisans qui vont
s’occuper des cornes (les pouvoirs qui ont dispersé Juda et Israël). Cet exemple
montre que des mal'ak, outre le Mal'ak singulier de YHVH, ont aussi pris le
titre YHVH parce qu'ils représentaient
YHVH et, en conséquence, portaient son nom :
Je
levai les yeux et je regardai, et voici, il y avait quatre cornes. Je dis à
l’ange qui parlait avec moi : Qu’est-ce que ces cornes ? Et il me dit : Ce sont
les cornes qui ont dispersé Juda, Israël et Jérusalem. L’Éternel
[YHVH]
me fit voir quatre
forgerons. Je dis : Que viennent-ils faire ? Et il dit : Ce sont les cornes qui
ont dispersé Juda, tellement que nul ne lève la tête ; et ces forgerons sont
venus pour les effrayer, et pour abattre les cornes des nations qui ont levé la
corne contre le pays de Juda, afin d’en disperser les habitants.
(Zach. 1:18-21, LSG)
Au
Chapitre 2, Zacharie reçoit un message d'un autre ange (possiblement l'Ange de
YHVH –
le texte n’est pas clair) au
sujet de comment YHVH viendra de nouveau demeurer à Jérusalem. Ce passage est
tout à fait remarquable vu que YHVH parle, disant qu'il a été envoyé par YHVH
des Armées, indiquant ainsi une pluralité de YHVHs, l’un étant subalterne à
l'autre :
Pousse des cris
d’allégresse et réjouis-toi, Fille de Sion ! Car voici, je viens, et j’habiterai
au milieu de toi, dit l’Éternel. Beaucoup de nations s’attacheront à l’Éternel
en ce jour-là, et deviendront mon peuple ; j’habiterai au milieu de toi, et tu
sauras que l’Éternel des armées m’a envoyé vers toi. (Zach.
2:10-11, LSG)
Dans
Zacharie 3:1-9, l'Ange est dépeint comme étant Juge. Une scène de procès est
présentée où Josué le Souverain Sacrificateur se tient devant l'Ange avec Satan
en tant que l'Accusateur. L'Ange, appelé
YHVH, rend jugement en faisant appel à YHVH à la troisième personne ou
YHVH des Armées pour réprimander Satan
:
Il me fit voir Josué, le
souverain sacrificateur, debout devant l’ange de l’Éternel, et Satan qui se
tenait à sa droite pour l’accuser. L’Éternel [YHVH]
dit à Satan : Que l’Éternel te réprime, Satan ! Que l’Éternel te réprime, lui
qui a choisi Jérusalem ! N’est-ce pas là un tison arraché du feu ? Or Josué
était couvert de vêtements sales, et il se tenait debout devant l’ange. L’ange,
prenant la parole, dit à ceux qui étaient devant lui : Ôtez-lui les vêtements
sales ! Puis il dit à Josué : Vois, je t’enlève ton iniquité, et je te revêts
d’habits de fête. Je dis : Qu’on mette sur sa tête un turban pur ! Et ils mirent
un turban pur sur sa tête, et ils lui mirent des vêtements. L’ange de l’Éternel
était là. L’ange de l’Éternel fit à Josué cette déclaration : Ainsi parle
l’Éternel des armées : Si tu marches dans mes voies et si tu observes mes
ordres, tu jugeras ma maison et tu garderas mes parvis, et je te donnerai libre
accès parmi ceux qui sont ici. Écoute donc, Josué, souverain sacrificateur, toi
et tes compagnons qui sont assis devant toi ! Car ce sont des hommes qui
serviront de signes. Voici, je ferai venir mon serviteur, le germe. Car voici,
pour ce qui est de la pierre que j’ai placée devant Josué, il y a sept yeux sur
cette seule pierre ; voici, je graverai moi-même ce qui doit y être gravé, dit
l’Éternel des armées ; et j’enlèverai l’iniquité de ce pays, en un jour. (LSG)
Au verset
3, l'Ange (appelé YHVH) ne réprimande
pas Satan directement, mais fait appel à
YHVH, qui doit être Dieu Très-Haut
pour réprimander Satan. Ceci fait parallèle au récit où Micaël (Michel) faisant
appel au Seigneur (Kurios en grec,
correspondant à Adonaï ou YHVH
en Hébreu) pour réprimander Satan tel qu’enregistré dans Jude 9 :
Or, l’archange Michel, lorsqu’il contestait avec le
diable et lui disputait le corps de Moïse, n’osa pas porter contre lui un
jugement injurieux, mais il dit : Que le Seigneur te réprime !
(LSG)
Notamment, l'Ange de YHVH est comparé à Dieu
[Elohim] dans Zacharie 12:8 :
En ce jour-là, l’Éternel protégera les habitants de
Jérusalem, et le faible parmi eux sera dans ce jour comme David ; la maison de
David sera comme Dieu, comme l’ange de l’Éternel devant eux.
(LSG)
Ce
passage transmet plusieurs concepts. Premièrement, l'Ange de YHVH est à leur
tête ; c'est-à-dire, il avance devant Juda (et Israël) dans la bataille – ceci
fait parallèle avec Christ étant le Capitaine de notre salut :
Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui
sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât
à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut.
(Héb. 2:10, LSG)
Deuxièmement, nous voyons qu’à l'avènement du Messie (parce que le passage est
Messianique), la maison de David sera comme Elohim, et
l'Ange de YHVH ; c'est-à-dire que des humains seront comptés dans
les rangs des Elohim et des anges de YHVH. Troisièmement, ce passage identifie
prophétiquement la lignée que l'Ange de YHVH adopterait en tant que le Messie, à
savoir la maison de David. Christ était, bien sûr, de la maison de David. Dans
le récit de Michée de l'avènement du Messie, il est dit que son origine remonte
aux temps anciens, aux jours de l’éternité.
Il est décrit comme se tenant dans la force de
YHVH, de
YHVH son Elohim. Ainsi, le Messie a un YHVH et Elohim supérieur qui
l'oint avec l'autorité :
Et toi, Bethléhem Ephrata,
petite entre les milliers de Juda, de toi sortira pour moi celui qui dominera
sur Israël, et dont l’origine remonte aux temps anciens, aux jours de
l’éternité. C’est pourquoi il les livrera jusqu’au temps où enfantera celle qui
doit enfanter, et le reste de ses frères reviendra auprès des enfants d’Israël.
Il se présentera, et il gouvernera avec la force de l’Éternel
[YHVH], avec la majesté du nom de l’Éternel
[YHVH], son Dieu [Elohim] : Et ils auront une demeure assurée, car il sera
glorifié jusqu’aux extrémités de la terre. (Michée 5:2-4, LSG)
L'aspect
a été examiné dans l'étude
Michée 5:2-3 (No. 121).
12.
Résumé
La Bible
enseigne clairement et sans équivoque qu'il n'y a seulement qu'un
seul vrai Dieu. Jésus a identifié cet Être comme étant son Père (Jean
17:1-3). Il est connu sous divers noms et titres incluant
Le Très-Haut, El Shaddaï ou Dieu Tout-puissant, YHVH des Armées, YHVH,
Eloah, Elohim, HaElohim, et ainsi de suite. Lui seul est immortel et saint.
Il est l'objet de l'adoration du Nouveau Testament (Jean 4:21-24) et était
l'objet de l'adoration d’Israël de l'Ancien Testament (Ex. 20:2-3). En tant que
le Dieu Très-Haut, Il était le Dieu d'Israël (ex. Deut. 32:8 ; 2Sam.
22:14 ; Ps. 7:17 ; 9:2
; 21:7 ; 46:4 ; 47:2 ; 50:14 ; 56:2 ; 57:2 ; 73:11 ; 77:10 ; 78:17,56 ; 83:18 ;
91:1,9 ; 92:1,8 ; 107:11).
La Bible
enseigne aussi que le seul vrai Dieu est invisible et qu’aucun homme, en
aucun moment, ne L'a vu ou a entendu Sa voix, mais qu'Il a décidé de se
révéler Lui-même aux humains à travers des messagers surnaturels, appelés
mal'ak ou
anges. En hébreu, le nom pour Dieu au singulier est Eloah
et ce terme appartient correctement au seul vrai Dieu seulement. Cependant, il y
a une forme dérivée de ce mot qui est
Elohim. Ce terme Elohim est au
pluriel et englobe tous les êtres du royaume spirituel, allant du Dieu
Très-Haut, jusqu’à Ses messagers ou anges et même les anges déchus. Il a aussi
inclus des humains dans des cas spécifiques. Le terme
Elohim est appliqué à n’importe qui,
qui représente Eloah. En raison du fait qu’ils portent Son autorité, ils portent
donc cette forme dérivée de son nom. Quelquefois, l’unique Elohim qui est Eloah
est différencié, dans l’hébreu, des autres Elohim, par l’ajout du préfixe
Ha à
Elohim, signifiant Le Dieu.
Une
application semblable est faite pour YHVH
des Armées, qui est un autre titre du seul vrai Dieu. Les êtres qui
représentent YHVH des Armées sont fréquemment appelés
YHVH eux-mêmes car ils portent Son autorité et de là, Son nom.
Quelquefois, YHVH des Armées est aussi mentionné en tant que
YHVH sans aucun terme distinctif complémentaire ajouté à ce nom.
Ce qui
nous intéresse le plus, c’est le Mal'ak de
YHVH au singulier ou Ange de YHVH
qui était celui qui s’occupait le plus fréquemment des humains et qui s’est vu
attribuer la fonction spécifique d’Elohim d'Israël (représentant
Eloah, qui était l'objet de l'adoration d'Israël). Une comparaison
méticuleuse des récits des apparitions et des rapports de ce Mal’ak avec les
patriarches et Israël indique qu'il n'était nul autre que celui que nous
connaissons comme Jésus Christ avant
son incarnation.
Il y a un
autre aspect du terme Yahovah en distinction où le terme Yahovih
(Dictionnaire Hébreu Strong (SHD) 3069) est utilisé seulement pour Dieu et
est prononcé elohim par le Judaïsme, tandis que Yahovah (SHD 3068) est utilisé
pour des subalternes, incluant le Christ préexistant et prononcé adonaï
par le Judaïsme en distinction (cf. l'étude
La Préexistence de Jésus
Christ (No. 243)).
Dans
l'Ancien Testament, Christ, en tant que le Mal'ak de YHVH, a exécuté les mêmes
fonctions qu'il avait dans le Nouveau Testament. Il a agi comme le révélateur de
la volonté d'Eloah. Il a partagé la nature divine d'Eloah et a parfaitement
reflété la nature et le caractère d'Eloah. Étant le médiateur entre Dieu et
l'homme, le voir était voir Eloah ; l'entendre était entendre Eloah. Les paroles
qu’il a utilisées n'étaient pas les siennes mais celles d’Eloah.
Quand les
hommes et les femmes de l'Ancien Testament pensaient à Dieu, ils pensaient à
Eloah ou
YHVH des Armées, reconnaissant qu'Il s’est révélé à eux à travers
Son Mal’ak ou Ange qu'ils appelaient aussi
Elohim. Quand l'Ange était présent avec eux, YHVH des Armées était présent.
Les actions et les paroles de l'Ange étaient les actions et les paroles de YHVH
des Armées. Ils pouvaient s’adresser à Lui en tant que leur Adonaï, Elohim et
YHVH, sachant que celui-ci avait un Adonaï, Elohim et YHVH qui était son
supérieur.
Quand
nous lisons à propos de YHVH agissant dans la première personne, nous sommes en
train de lire à propos de l'Ange de YHVH mettant parfaitement en œuvre la
volonté de YHVH des Armées. Quand nous lisons à propos de YHVH se faisant
distinguer de Son Ange, on nous rappelle que YHVH travaille à travers un
médiateur alors qu’Il traite avec l'humanité.
Ainsi, il
y a donc cohérence et unité entre l’Ancien et le Nouveau Testament. Dieu le Père
est le seul vrai Dieu des deux ensembles des Écritures Saintes. Christ est Son
médiateur et l'agent de rédemption, celui qui révèle Sa volonté à l'humanité. De
là, nous pouvons percevoir plus entièrement les implications de la déclaration
de Jean dans Jean 1:18 :
Personne n’a jamais vu Dieu ; le seul Fils engendré,
[Marshall RSV Interlinéaire,
le seul engendré (Grec
monogenes theos signifiant
le seul Dieu né)],
qui est dans le sein du Père, est celui qui
l’a fait connaître.
L’œuvre
par le Docteur Hort de 1876, On
Monogenes Theos in Scripture and Tradition
(No. B9) traite avec le terme monogenese theos.
Personne
n'a jamais vu Dieu, en aucun temps.
Annexe 1
: Christ était-il le Fils de Dieu avant sa naissance humaine ?
La
notion, qui a été exposée près du début de cette étude, que Dieu le Père n'était
pas le Père avant l'incarnation de Christ et que le Christ préexistant n'était
pas le (ou un) Fils avant sa naissance est sans support
biblique. La paternité de Dieu le Père dans le Nouveau Testament
est basée sur Son rôle comme étant un
père dans l'Ancien Testament. De nombreux passages dans l'Ancien Testament
indiquent que la paternité de Dieu était bien comprise par Israël avant
l'avènement de Christ :
Tu es cependant notre père, car Abraham ne nous connaît pas, et Israël ignore qui nous sommes ; c’est toi, Éternel, qui es notre père, qui, dès l’éternité, t’appelles notre sauveur. (Ésa. 63:16, LSG)
Cependant, ô Éternel, tu es notre père ; nous sommes l’argile, et c’est toi qui nous as formés, nous sommes tous l’ouvrage de tes mains. (Ésa. 64:8, LSG)
Un fils honore son père, et un serviteur son maître. Si je suis père, où est l’honneur qui m’est dû ? Si je suis maître, où est la crainte qu’on a de moi ? Dit l’Éternel des armées à vous, sacrificateurs, qui méprisez mon nom, et qui dites : En quoi avons-nous méprisé ton nom ? (Mal. 1:6, LSG)
N’avons-nous pas
tous un seul père ? N’est-ce pas un seul Dieu qui nous a créés ? Pourquoi donc
sommes-nous infidèles l’un envers l’autre, en profanant l’alliance de nos pères
? (Mal. 2:10, LSG)
Le passage
souvent cité traitant avec la relation des Chrétiens envers Dieu le Père dans
2Corinthiens 6:16-18 :
Quel rapport y
a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes le temple du Dieu
vivant, comme Dieu l’a dit : J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux ; je
serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. C’est pourquoi, sortez du milieu
d’eux, et séparez-vous, dit le Seigneur ; ne touchez pas à ce qui est impur, et
je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des
fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant. (LSG)
est une
citation composée de Jérémie 31:1,9 et Ésaïe 43:6 et ailleurs traitant avec la
paternité de Dieu :
En ce temps-là, dit l’Éternel, je serai le Dieu de toutes les familles d’Israël, et ils seront mon peuple. (Jér. 31:1, LSG)
Ils viennent en pleurant, et je les conduis au milieu de leurs supplications ; je les mène vers des torrents d’eau, par un chemin uni où ils ne chancellent pas ; car je suis un père pour Israël, et Éphraïm est mon premier-né. (Jér. 31:9, LSG)
Je dirai au
septentrion : Donne ! Et au midi : Ne retiens point ! Fais venir mes fils des
pays lointains, et mes filles de l’extrémité de la terre,
(Ésa. 43:6, LSG)
De plus,
non seulement la paternité de Dieu le Père était-elle connue en Israël, mais le
fait qu'il avait des fils surnaturels
était aussi bien connu :
Or, les fils de
Dieu vinrent un jour se présenter devant l’Éternel, et Satan vint aussi au
milieu d’eux. (Job 1:6, LSG) (Voir aussi Job 2:1)
Ici, même
Satan est compté comme un des fils de Dieu. Certains des autres passages qui
traitent des fils de Dieu incluent :
Alors que les étoiles du matin éclataient en chants d’allégresse, et que tous les fils de Dieu poussaient des cris de joie ? (Job 38:7, LSG)
Psaume de David. Fils de Dieu, rendez à l’Éternel, [Héb. bene elim - c'est-à-dire, fils de Dieu], rendez à l’Éternel gloire et honneur ! (Ps. 29:1, LSG)
Car qui, dans le
ciel, peut se comparer à l’Éternel ? Qui est semblable à toi parmi les fils de
Dieu ? [Héb. bene elim – c’est-à-dire, fils
de Dieu] (Ps. 89:6, LSG)
Tous les
anges (souvenez-vous qu’ange vient de
mal'ak et signifie simplement
messager) sont des fils de Dieu
mais la preuve complémentaire dans la Bible indique qu'ils étaient une classe
particulière d'anges. Dans le Nouveau Testament, le terme
Kyrios ou Seigneur est
utilisé avec la même classe d'anges à laquelle Christ appartient (voir l'Annexe
5). Il semble que le terme fils de Dieu
soit utilisé avec la classe générale d'anges. Les gens dans la
résurrection seront classés parmi les fils de Dieu :
Car ils ne
pourront plus mourir, parce qu’ils seront semblables aux anges, et qu’ils seront
fils de Dieu, étant fils de la résurrection.
(Luc 20:36, LSG)
Le terme
semblables aux anges provient du grec
isaggelos qui est un mot composé
dérivé de isos signifiant
égal, en quantité ou qualité et
aggelos signifiant
ange. La signification est que les Chrétiens, dans la résurrection,
seront classés en tant que fils de Dieu – ceci étant une des classes des anges.
Non
seulement Dieu le Père était-il connu en tant qu’un père dans l’ancien Israël,
et non seulement était-il connu qu'Il avait de nombreux fils surnaturels, mais
il était aussi compris qu'Il avait un fils particulier qui a été mentionné au
singulier :
Qui est monté aux cieux, et qui en est
descendu ? Qui a recueilli le vent dans ses mains ? Qui a serré les eaux dans
son vêtement ? Qui a fait paraître les extrémités de la terre ? Quel est son
nom, et quel est le nom de son fils ? Le sais-tu ? Toute parole de Dieu
[Eloah] est éprouvée. Il est un bouclier pour ceux qui cherchent en lui un
refuge. (Prov. 30:4-5, LSG)
Ce Fils
est mentionné prophétiquement en d'autres places :
Je publierai le décret ; l’Éternel m’a dit : Tu es mon fils ! Je t’ai engendré aujourd’hui. Demande-moi et je te donnerai les nations pour héritage, les extrémités de la terre pour possession ; tu les briseras avec une verge de fer, tu les briseras comme le vase d’un potier. (Ps. 2:7-9, LSG)
Quand Israël était jeune, je l’aimais, et j’appelai mon
fils hors d’Égypte. (Os. 11:1, LSG)
(Appliqué à Christ dans Matt. 2:15)
Le Psaume
2:7-9 est cité dans le Nouveau Testament dans Actes 13:33 par rapport à la
résurrection de Christ, le concept étant qu’il a été emmené à la naissance à sa
résurrection pour être le Roi des nations de Dieu. Cette idée est répercutée
dans Romains 1:4 où nous lisons :
Et déclaré [Grec.
horizo signifiant prescrit,
nommé, désigné] Fils de Dieu avec
puissance, selon l’Esprit de sainteté, par sa résurrection d’entre les morts,
Jésus-Christ notre Seigneur, (LSG)
Plusieurs
concepts interdépendants sont impliqués dans ces passages ci-dessus. Christ
était un Fils de Dieu avant sa naissance humaine. En tant qu’un humain, il
était, en plus, le Fils de Dieu étant donné que Dieu l'avait engendré à travers
Marie. Cependant, dans la résurrection, il a été établi en tant que le Fils
Messianique ou
Royal de Dieu qui gouvernera toutes les nations.
Résumé
Sans
aucun doute, Christ était le Fils de Dieu avant sa venue dans la chair. Avec
beaucoup d'autres fils surnaturels, y compris ses collègues (Héb. 1:9,
Ps. 45:7), Dieu était son Père. De plus, la paternité de Dieu dans l’ancien
Israël était comprise à partir de nombreux passages et c'est sur ces passages
que la compréhension des Chrétiens de la paternité de Dieu dans le Nouveau
Testament est basée.
Pour
conclure, voici une discussion à propos des fils surnaturels de Dieu telle que
présentée dans l'Encyclopédie
International Standard Bible Encyclopedia,
édition 1988. L'information est prise de l'article "les Fils de Dieu (AT)",
Volume IV, page 584 :
LES FILS DE DIEU (AT)
[Héb. bene (ha) elohim, bene elim] Êtres divins. De même
que "fils de l’homme" signifie des êtres humains en hébreu, de même "fils de
Dieu" signifie des êtres divins, c'est-à-dire, des dieux. Dans
la religion et le mythe cananéens, le terme "fils de Dieu" ou "fils des dieux"
se référait aux dieux de façon générale. Ils étaient les déités du panthéon qui
s'est assemblé pour rendre des décisions quant à la direction du monde. Les
textes mythologiques ougaritiques, par exemple, appellent ce conseil divin
l'assemblée des fils de dieu "(ou "de El," le dieu en chef). La survie de
cette idée dans la tradition cananéenne est illustrée par une référence à "tous
les fils des dieux "dans une incantation phénicienne du 7ème siècle. AEC (avant
l’ère courante), trouvée en tant que Arslan Tash en Syrie du nord.
[Clairement l'auteur de cet article ne comprend pas les concepts de YHVH des Armées, le Malak de YHVH et YHVH comme étant un titre distribué.]
Les fils de dieu apparaissent dans d'autres passages poétiques, dont tous ont un caractère archaïque. Job 38:7, par exemple, les identifie avec "les étoiles du matin" et se rappelle qu'ils ont crié leur acclamation à la création de Yahweh de la terre. Ps. 29:1 fait appel "aux fils de Dieu" (Héb. bene elim ; RSV "des êtres célestes") pour louer Yahweh. Ps. 82:1 décrit Yahweh comme montant au milieu des dieux - c'est-à-dire, "dans le conseil divin" (lit. "Le conseil de 'El") - pour émettre le jugement sur les autres dieux. Verset 6 et suiv. dit "Vous êtes des dieux, vous êtes tous des fils du Très-Haut cependant vous mourrez comme des hommes" Ps. 89:6 (TM 7) est une affirmation d'incomparabilité de Yahweh : "Qui parmi les êtres célestes [bene elim] peut se comparer à l’Éternel ? …" (cf. Ex. 15:11). De nouveau, l'intention originale de ces passages peut avoir été pour présenter Yahweh comme une déité (bien que la plus grande et la seule déité juste) à côté des autres dans le conseil divin. Mais les passages ont été préservés parce qu'ils peuvent être compris en vue de l'idée biblique générale d'un conseil d’êtres divins subalternes ("messagers" ou "anges") gouvernés par Yahweh (au sujet de Ps. 82, voir en particulier. G. E. Wright, OT Against its Environment [SBT, 1/2 ; 1950], pp. 30-41).
L’avant-propos de Job reflète cette notion biblique plus habituelle de ces êtres subalternes divins. Job 1:6 et 2:1 se réfère au fait que "les fils de Dieu vinrent un jour se présenter devant l’Éternel". Dans ce cas, les fils de Dieu sont des êtres angéliques qui accomplissent la volonté de Yahweh sur la terre et se rapportent à Lui dans Son conseil céleste. Le personnage relativement indépendant, "l'adversaire" (hassatan, LSG "Satan") dans ce contexte prévoit des événements postérieurs dans la tradition judéo-chrétienne selon laquelle SATAN ou Lucifer et ses anges compagnons étaient considérés comme ayant une autonomie suffisante pour se rebeller contre Dieu.
Pour "les fils de Dieu" dans Gen 6:2,4 voir NEPHILIM.
Voir aussi les
ENFANTS DE DIEU 1. P. K. McCARTER, JR.
Annexe 2 : Christ et Melchisédek
Remarque
: À être lu en conjonction avec l'étude
Melchisédek (No. 128) pour identifier la position.
Beaucoup
de personnes ont spéculé sur l'identité de Melchisédek, le sacrificateur du Dieu
Très-Haut qui a rencontré Abraham quand il est revenu de la bataille des rois.
Les Esséniens croyaient que Melchisédek était un être céleste et l'ont identifié
en tant que l’archange Michel et le Messie également. Dans des temps plus
récents, les commentateurs autant dans les diverses Églises de Dieu que de
l’extérieur, adoptaient fréquemment une croyance semblable, identifiant
Melchisédek comme étant Christ (avant son incarnation en tant que Jésus au
premier siècle). Certains ont utilisé la description de Melchisédek dans Hébreux
7 non seulement pour le relier à Christ, mais aussi comme base de la coéternité
de Christ avec Dieu ; c'est-à-dire, en tant que support pour le modèle
Dithéistique ou Binitaire de la Divinité.
L'identification de Melchisédek avec Christ provient des versets suivants :
Et à qui Abraham donna la dîme de tout, -qui est d’abord roi de justice, d’après la signification de son nom, ensuite roi de Salem, c’est-à-dire roi de paix, - qui est sans père, sans mère, sans généalogie, qui n’a ni commencement de jours ni fin de vie, -mais qui est rendu semblable au Fils de Dieu, -ce Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité. (vv. 2-3, LSG)
Et ici, ceux qui perçoivent la dîme sont des hommes mortels ; mais là, c’est celui dont il est attesté qu’il est vivant. (v. 8, LSG)
Car ce témoignage lui est rendu : Tu es
sacrificateur pour toujours selon l’ordre de Melchisédek. (v. 17, LSG)
L'argument est construit à partir de plusieurs points :
Malheureusement, cet argument est superficiel à l'extrême. Non seulement
applique-t-il mal l'intention des passages, il est aussi carrément contredit par
d’autres versets du même chapitre. Par exemple, le verset 11 et le verset 15
déclarent clairement que Christ a été élevé en tant qu’un
autre sacrificateur d’après
l'ordre et la ressemblance de Melchisédek :
Si donc la perfection avait été possible par le sacerdoce Lévitique, - car c’est sur ce sacerdoce que repose la loi donnée au peuple, - qu’était-il encore besoin qu’il parût un autre sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek, et non selon l’ordre d’Aaron ? (v. 11, LSG)
Cela devient
plus évident encore, quand il paraît un autre sacrificateur à la ressemblance de
Melchisédek, (v. 15, LSG)
Une étude
minutieuse de ce chapitre est nécessaire pour comprendre ce que l'auteur
d’Hébreux a voulu dire. Le but général du chapitre est d'expliquer que pour les
Chrétiens, le sacerdoce Lévitique était terminé. En Christ, les Chrétiens
deviennent une nation de rois et de sacrificateurs :
Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière, (1Pierre 2:9, LSG)
Et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à
lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! Amen !
(Apoc. 1:6, LSG)
Tandis
que le sacerdoce en Israël était basé sur la lignée généalogique (un
sacrificateur avait besoin d'être un Lévite et un descendant d'Aaron) et des
caractéristiques physiques (seuls des hommes pouvaient être des sacrificateurs
et ils devaient être sans défaut corporel, Lév. 21:21), le nouveau sacerdoce
spirituel ne connaît ni lignée, ni genre ni perfection physique (Gal. 3:26-28).
C'est un sacerdoce basé sur la grâce
(le don gratuit de Dieu) et le mérite (la foi démontrée par
l'obéissance volontaire).
Pour
expliquer cette transition du sacerdoce du modèle Lévitique vers le modèle
spirituel sous Christ, l'auteur se sert de l'exemple de Melchisédek dans
l'Ancien Testament pour faire un parallèle au nouveau sacerdoce de
Christ (auquel les Chrétiens peuvent participer). Melchisédek, explique-t-il,
était le sacrificateur de Dieu longtemps avant que Lévi ou Aaron ne soient nés (vv.
1-2,9-10). L'auteur fait remarquer alors à propos de Melchisédek que :
qui est sans
père, sans mère, sans généalogie, qui n’a ni commencement de jours ni fin de vie
(v. 3, LSG)
Le
concept ici n'est pas que Melchisédek n'avait pas littéralement de père ou de
mère physiques ou de généalogie, mais plutôt qu’il n'y a aucun enregistrement au
sujet de ses parents et de sa lignée. Melchisédek nous est simplement introduit
dans la Genèse 14:18-20 en tant que le sacrificateur du Dieu Très-Haut. Les
candidats au sacerdoce Lévitique devaient être capables de démontrer leur
origine [génétique] et leur lignée. Dans Néhémie 7:64, quand le sacerdoce était
reformé après la captivité babylonienne, les sacrificateurs devaient être
capables de démontrer leurs ascendances ; ceux qui étaient incapables étaient
exclus du sacerdoce :
Ils cherchèrent leurs titres généalogiques, mais ils ne les trouvèrent
point. On les exclut du sacerdoce, (Néh. 7:64, LSG)
Christ,
le Fils de Dieu, a, assurément, un père et une mère et une généalogie. On donne
ces choses dans Matthieu 1:1-17 et Luc 3:23-38. Donc la comparaison n'est pas
faite à des parents littéraux et à une descendance littérale. Plutôt, comme
Melchisédek, Christ ne peut pas démontrer une lignée jusqu’à Aaron et Lévi :
Car il est notoire que notre Seigneur est
sorti de Juda, tribu dont Moïse n’a rien dit pour ce qui concerne le sacerdoce.
Cela devient plus évident encore, quand il paraît un autre sacrificateur à la
ressemblance de Melchisédek, institué, non d’après la loi d’une ordonnance... (vv.
14-16, LSG)
Les
expressions
ni commencement de jours ni fin de vie sont une référence à la
restriction d'années placées sur ceux qui serviraient dans le sacerdoce
Lévitique. À partir de Nombres 4:47, nous voyons que les sacrificateurs
ordinaires devaient commencer leur service à 30 ans et le finir à 50 ans. Dans
le cas du Souverain Sacrificateur, sa durée de service se terminait à sa mort.
Melchisédek, par ailleurs, nous est simplement présenté dans la capacité de
sacrificateur du Très-Haut. La Bible est silencieuse sur le fait de quand il a
commencé son service et comment il a fini. Dans ce Melchisédek se trouve un
prototype adapté de Christ (et ceux qui participent à son sacerdoce). Il n'y a
aucune "restriction d'âge" imposée sur la capacité de Christ pour servir en tant
que Souverain Sacrificateur et elle ne viendra pas non plus à une fin,
maintenant qu'il a été ressuscité à la vie éternelle.
Hébreux
7:3 continue avec :
… rendu
semblable au Fils de Dieu, il demeure sacrificateur pour toujours.
(OST)
Il y a
deux points à noter concernant ce passage. Premièrement, le mot traduit comme
rendu semblable dans la version
Ostervald est du Grec aphomoiomenos.
Le New Thayer’s
Greek-English
Lexicon
montre qu'il a les significations de
causer un modèle à passer à une image ou une forme semblable à elle ;
s'exprimer en elle (l’image),
copier ;
reproduire un fac-similé ; et
être rendu pareil à,
rendre semblable. Il signifie
toujours deux choses (étant soit des
gens, soit des objets), un qui ressemble à l'autre dans un sens soit figuratif
soit littéral. Ainsi, Melchisédek et Christ
doivent être des entités distinctes et
séparées. Ils ne peuvent pas être le même être simplement par la fonction du
verbe grec employé pour décrire la comparaison qui est faite entre eux.
L'Encyclopédie International Standard Bible Encyclopedia, Volume 3, p. 3l3,
l’article "Melchisédek" dit : Certains ont pensé que Melchisédek était une
Christophanie [c'est-à-dire une manifestation de Christ] plutôt qu'un personnage
historique et ainsi, ils comprenaient les versets 2b-3 de façon littérale plutôt
que typologiquement. Une objection principale à une telle interprétation est la
déclaration que Melchisédek ressemblait (Gr.
aphomoiomenos) au Fils de Dieu (v. 3).
Le verbe aphomoioo
assume toujours deux identités distinctes et séparées, celui qui est une copie
de l'autre. Ainsi, Melchisédek et
le Fils de Dieu sont représentés comme deux personnes séparées, le premier qui
ressemblait au deuxième.
Le
deuxième point concerne il demeure
sacrificateur pour toujours. Superficiellement, on pourrait conclure que
Melchisédek est toujours vivant et occupant encore la fonction de sacrificateur
du Très-Haut. Ce n'est pas ce qui est dit. L'auteur d’Hébreux était clairement
un Juif (la tradition dit que c'était Paul) et familier avec le service du
Temple et la discussion rabbinique. Dans la logique et l’argumentation
rabbiniques, des déclarations pouvaient être faites qui étaient efficacement des
"arguments à partir du silence". Si la Bible n'a rien dit de spécifique sur une
personne, une place ou un incident, des conclusions diverses pourraient être
tirées pour supporter l'argument ou le discours présenté. Dans ce cas, l'auteur
du livre aux Hébreux dit en effet, "puisque la Bible est silencieuse de la mort
de Melchisédek, nous pouvons métaphoriquement dire qu'il est vivant et continue
en fonction de sacrificateur du Dieu Très-Haut et en cela, il est un prototype
acceptable du Souverain Sacerdoce du Fils de Dieu."
." L'Encyclopédie
International Standard Bible Encyclopedia fait ce commentaire :
L'argument de Héb. 7 est
semblable à l'argument rabbinique du silence, qui supposait que rien
n'existe à moins que l'Écriture ne le mentionne. (Vol 3,
p. 3l3, article Melchisédek).
Conybeare
et Howson, dans leur œuvre
The Life and Epistles of Paul
(La Vie et les Épîtres de Paul) notent en référence à Hébreux 7:4 que :
Ici, comme dans le commentaire précédent 'sans
père' et 'sans mère', le silence de l'Écriture est interprété allégoriquement. L'Écriture ne
mentionne ni père, ni mère, ni naissance, ni mort de Melchisédek.
Le
commentaire postérieur au verset 8 :
Et ici, ceux qui
perçoivent la dîme sont des hommes mortels ; mais là, c’est celui dont il est
attesté qu’il est vivant. (LSG)
est fait
dans la même veine. En utilisant cette forme "d'argument du silence", l'auteur
peut convenablement indiquer Melchisédek en tant qu’un prototype acceptable de
Christ qui détient vraiment son sacerdoce pour toujours :
De plus, il y a eu des sacrificateurs en grand
nombre, parce que la mort les empêchait d’être permanents. Mais lui, parce qu’il
demeure éternellement, possède un sacerdoce qui n’est pas transmissible. C’est
aussi pour cela qu’il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par
lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. Il nous convenait, en
effet, d’avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans
tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux, (vv. 23-26, LSG)
Finalement, il vaut la peine de noter que Melchisédek est appelé
un homme et qu'il a une lignée, mais non compté de Lévi :
Et
lui, qui ne tirait pas d’eux son origine (généalogie), il leva la dîme sur
Abraham, et il bénit celui qui avait les promesses.
(Héb. 7:6, LSG)
Quelques points de philosophie
Simplement comme un complément à part des textes bibliques, il y aurait des
problèmes philosophiques sérieux si Melchisédek était vraiment Christ.
Melchisédek a vécu dans Salem et il était son roi-sacrificateur. S'il était
Christ dans une incarnation précédente nous devrions questionner :
*
Quand était-il né ? Qui était sa mère ? Quand et comment est-il mort ?
*
Est-ce qu'il était un sacrifice pour les péchés à ce moment-là ? S'il
l’était, alors comment ? Sinon, alors pourquoi pas ?
*
Pourquoi si peu de détails sont donnés sur ce qui aurait été l’événement
le plus significatif (Christ vivant parmi des hommes dans la chair durant les
jours d'Abraham) ?
*
S'il a vraiment vécu parmi les hommes, alors qu'était le but de sa
seconde apparition au premier siècle ?
*
Comment Christ pourrait-il être un sacrificateur
selon l'ordre de Melchisédek s'il
était Melchisédek et, en fait, avait établi le sacerdoce de Melchisédek ? Aaron
n'était pas le souverain sacrificateur d’après l'ordre d'Aaron, il
était la source du sacerdoce Aaronique.
*
Comment Christ aurait pu être fait,
glorifié et nommé (Héb. 5:5)
souverain sacrificateur s'il était déjà le souverain sacrificateur avant son
incarnation ? A-t-il perdu ce statut ? S'il en est ainsi, pourquoi, et où la
Bible l'explique-t-elle ?
Conclusion
Clairement, à partir des déclarations de la Bible, du grec original, des formes
rabbiniques d'argumentation et de la philosophie et la logique, la notion que
Melchisédek était Christ avant son incarnation au premier siècle
doit être rejetée. Melchisédek était un sacrificateur du Dieu
Très-Haut qui a vécu durant les jours d'Abraham en tant que le roi-sacrificateur
de Salem. Très peu est connu à son sujet, à l’exception qu'il n'était évidemment
pas un descendant de Lévi ou Aaron et a été nommé à la fonction de sacrificateur
par Dieu et ce, non pas selon des exigences légales. Comme tel, il est un
prototype acceptable pour le nouveau sacerdoce spirituel de Christ et de ses
frères spirituels qu'il a rachetés pour être une nation de rois et de
sacrificateurs pour son Dieu et son Père :
Et ils
chantaient un cantique nouveau, en disant : Tu es digne de prendre le livre, et
d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par
ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute
nation ; tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et
ils régneront sur la terre.
(Apoc. 5:9-10, LSG)
Annexe 3 :
L'Exaltation du Messie et ses Titres
Dans le Nouveau Testament, on accorde de nombreux titres à Christ : par exemple. Fils de l'Homme ; Fils de Dieu ; L’Élu, le Prophète ; Roi des Rois et
Seigneur des Seigneurs ; Fidèle et Véritable ; Le Chemin, La Vérité et La Vie ;
Sauveur ; Libérateur ; Le Christ ; Maître ; Premier-Né ; Emmanuel ; Seigneur ;
Alpha et Oméga ; Le Premier et le Dernier ; Le Bon Berger ; et ainsi de
suite. En raison du fait que quelques uns de ces titres chevauchent des titres
attribués à Dieu Tout-Puissant, plusieurs ont mal interprété l'intention et ont
cru que Christ est, d'une façon inexplicable, Dieu comme Dieu est Dieu, faisant
partie d'une Divinité Trinitaire, Binitaire ou Dithéistique.
Ce
n'est pas le cas. Ces titres donnés à Christ transmettent tous le concept d'autorité déléguée, comme le Mal'ak de YHVH a été appelé
YHVH et
Elohim parce qu'il représentait
YHVH des Armées et
Eloah. Nous examinons maintenant le
thème de l'exaltation de Christ et ainsi son acquisition de ces titres.
Dans Hébreux 1:4-6, nous lisons :
devenu d’autant supérieur aux anges qu’il a hérité d’un nom
plus excellent que le leur. Car auquel des anges Dieu a-t-il jamais dit : Tu es
mon Fils, Je t’ai engendré aujourd’hui ? Et encore : Je serai pour lui un père,
et il sera pour moi un fils ? Et lorsqu’il introduit de nouveau dans le monde le
premier-né, il dit : Que tous les anges de Dieu l’adorent ! (Héb.
1:4-6, LSG)
Christ,
par héritage, a obtenu un nom plus excellent que les (autres) anges.
Si les fonctions de la langue ont un sens quelconque, donc cela nous montre qu'à
un moment donné, Christ n'avait pas ce nom plus excellent. De plus, il a été
rendu meilleur que (c'est-à-dire élevé au-dessus) les anges. Le concept est
étendu au verset 9 :
Tu as aimé la justice, et tu as haï l’iniquité ; c’est
pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t’a oint d’une huile de joie au-dessus de tes égaux.
(Héb. 1:9, LSG)
Christ a
été élevé au-dessus de ses collègues, traduit de diverses façons comme
camarades, compagnons, collègues, etc. Ainsi, Christ a des collègues, mais a été
élevé à un statut au-dessus d'eux pour qu'ils lui rendent maintenant hommage :
Et lorsqu’il introduit de nouveau dans le monde le premier-né,
il dit : Que tous les anges de Dieu l’adorent ! [proskuneo]
(Héb. 1:6 LSG)
(Voir la
discussion dans l'Annexe 6 pour une explication de
proskuneo). L’argument n'est pas ici
que Christ n'a jamais été un ange (ou elohim)
– il l’était
clairement [comme nous l’avons vu] à partir de ce qui est couvert dans le texte
principal de cette étude. Ce qui y est expliqué c’est que Dieu n'a jamais nommé
un ange (ou elohim) pour être le Messie, mais a plutôt demandé que celui qui
s'est dépouillé de son autorité et son
pouvoir pour devenir un homme, de la maison de David, et qui est mort en tant
qu’un sacrifice pour les péchés de l’humanité et qui a été ensuite ressuscité,
soit nommé comme Messie. C'est-à-dire, pour être capable d’exécuter les
fonctions et les rôles de Messie adéquatement, comme Sacrificateur et comme Roi,
le Messie avait besoin d'éprouver la
condition humaine. (cf. Héb. 2:15-18).
Christ,
en s’abaissant volontairement pour devenir un homme et mourir une mort horrible,
s’est qualifié pour être le Messie de l'humanité. Il a été ensuite
ressuscité à la gloire (ce que signifie l'expression "Tu es mon fils ! Je t’ai engendré
aujourd’hui"
–
cf. Ps. 2:7-8 ; Actes 13:33). De cette façon, il a été rendu
plus excellent que le reste des
Elohim. L'intention de l'auteur dans ce chapitre est de pointer à l'exaltation
de Christ. Le but n'est point de prétendre que Christ n’a jamais fait partie des
Elohim, car il l’était clairement, et il avait clairement des collègues
au-dessus desquels il a été élevé.
Le même
thème est rencontré dans Philippiens 2 :
Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ,
lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher
d’être égal avec Dieu, mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de
serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et ayant paru comme un simple
homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même
jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé,
et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus
tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute
langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. (vv.
5-11, LSG)
Christ
était en forme de Dieu avant son incarnation
– comme l’étaient tous les elohim de Dieu
–
mais il n'a pas arraché l'égalité avec Dieu. Le terme
arracher
dans le grec est
harpagmos et signifie l'acte de saisir,
le vol,
une chose saisie ou à être saisie,
le butin, considérer quoi que
ce soit comme un prix. Il provient de
harpazo qui signifie saisir, emporter
par la force. Le mot est dans la voix active et l'intention est que Christ
n'a pas essayé de saisir l'égalité avec Dieu. Il n'a pas essayé de se rendre
égal par la force. Paul fait ressortir le contraste entre l'esprit de Christ et
les attitudes et les actions de Lucifer qui a vraiment essayé de s’élever à la
position du Très-Haut :
Te voilà tombé du ciel, Astre
brillant, fils de l’aurore ! Tu es abattu à terre, Toi, le vainqueur des nations
! Tu disais en ton cœur : Je
monterai au ciel, j’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu ; je
m’assiérai sur la montagne de l’assemblée, à l’extrémité du septentrion ; je
monterai sur le sommet des nues, je serai semblable au Très-Haut. (Ésa.
14:12-14, LSG)
À cause
de l'abaissement volontaire de Christ, Dieu l'a maintenant élevé à la position
du "Vice-Régent" (cf. Apoc. 3:21). Il agit de la part de Dieu qui est le Roi des
Rois et Seigneur des Seigneurs (1Tim. 6:16) et porte ainsi ce nom et titre :
De sa bouche sortait une épée aiguë, pour frapper les
nations ; il les paîtra avec une verge de fer ; et il foulera la cuve du vin de
l’ardente colère du Dieu tout-puissant. Il avait sur son vêtement et sur sa
cuisse un nom écrit : Roi des rois et Seigneur des seigneurs.
(Apoc. 19:15-16, LSG)
C'est le
nouveau nom de Christ :
Celui qui vaincra, je ferai de
lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus ; j’écrirai
sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle
Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et
mon nom nouveau. (Apoc.
3:12, LSG)
Si Christ
était Dieu, comme Dieu est Dieu, dans une divinité Trinitaire, Binitaire ou
Dithéistique, alors ce concept de l'exaltation de Christ et de l'acquisition
d'un nouveau nom et d'autres titres par
l’héritage devient incompréhensible. Nous devrions nous demander si Christ,
à un moment donné, n'avait pas ces noms. Si oui, comment alors pourrait-il être
Dieu ? S'il les avait vraiment, comment alors pourrait-il acquérir ce qu'il
avait déjà par héritage ? Comment pouvait-il être élevé au-dessus de ses
collègues s'il était déjà au-dessus de ses collègues ? Il a acquis ces noms par
son obéissance fidèle. Comment cela peut-il être compris s'il était déjà le Dieu
Tout-puissant et avait déjà ces noms en vertu d’être Dieu ?
Clairement, le concept de l'exaltation de Christ et le fait d’hériter les noms
des positions et des fonctions qu'il exécute rend le paradigme Trinitaire,
Binitaire et Dithéistique absurde.
(Voir les
études
Ésaïe 9:6 (No. 224) et
Les Noms de Dieu (No. 116)).
Annexe 4 : Commentaires sur l'Ange de YHVH
Beaucoup de commentateurs ont noté
l'apparition de l'Ange de YHVH et sa relation proche à YHVH. Ceux-ci sont les
commentaires des rédacteurs du Vine's Expository Dictionary of Biblical Words - article
ange, page 5 :
Troisièmement, et des
plus importantes sont les expressions mal’ak Yahweh, "L'ange de l’Éternel," et
mal'ak elohim, "l'ange de Dieu" [ou
"l'Ange des Dieux"]. L'expression est toujours utilisée au singulier. Elle
dénote un ange qui avait principalement une fonction protectrice et rédemptrice
: "Mon ange marchera devant
toi, et te conduira chez les Amoréens, les Héthiens, les Phéréziens, les
Cananéens, les Héviens et les Jébusiens, et je les exterminerai."
(Ex. 23:23). Il pouvait aussi provoquer la destruction : "David leva les yeux, et vit l’ange de l’Éternel se
tenant entre la terre et le ciel et ayant à la main son épée tirée tournée
contre Jérusalem. Alors David et les anciens, couverts de sacs, tombèrent sur
leur visage." (1Chron. 21:16).
La relation entre
l’Éternel et "l'ange de l’Éternel" est souvent si proche qu'il est difficile de
séparer les deux (Gen. 16:7 et suiv. ; 21:17 et suiv. ; 22:11 et suiv. ; 31:11
et suiv. ; Exode 3:2 et suiv. ; Juges 6:11 et suiv. ; 13:21 et suiv.). Cette
identification a mené quelques interprètes à conclure que "l'ange de l’Éternel"
était Christ pré-incarné.
Dans la
traduction d'Aquila, Elohim a été
traduit comme les Dieux comme le
remarque Augustine.
L’Encyclopédie International Standard Bible Encyclopedia,
est très prudente dans son évaluation, probablement parce que les commentateurs
fonctionnent à partir d'une fausse position trinitaire. Si Christ était vraiment
l'Ange de YHVH, alors le paradigme Trinitaire est rendu absurde. Malgré tout,
dans l’article Ange, à la page 125 du
Volume 1, nous lisons :
C. Ange de la Théophanie. On parle de cet ange comme "l'ange de
l’Éternel" et "l'ange de la présence [ou la face] de l’Éternel". Les passages
suivants contiennent des références à cet ange :
[citations
omises car c’est couvert dans les sections précédentes]
Une étude de ces
passages montre que même si l'ange et Yahweh sont parfois distingués l'un de
l'autre, ils sont, avec une fréquence égale et dans les mêmes passages,
fusionnés l'un dans l'autre. Comment cela doit-il être expliqué ? Il est évident
que ces apparitions ne peuvent pas être le Tout-Puissant Lui-même, qu'aucun
homme n'a vu, ou ne peut voir. Dans la recherche de l'explication, une attention
spéciale devrait être donnée à deux des passages cités ci-dessus. Dans Ex. 23:20
et suiv., Dieu promet d'envoyer un ange devant son peuple pour les emmener à la
Terre Promise ; il est commandé de lui obéir et de ne pas le provoquer,
"Parce qu’il ne pardonnera pas vos péchés, car mon nom
est en lui." Ainsi, l'ange peut
pardonner les péchés, ce que seulement Dieu peut faire, parce que le nom de
Dieu, c'est-à-dire, Son caractère et ainsi Son autorité, sont dans l'ange. En
outre, dans le passage Ex. 32:34-33:17, Moïse intercède pour le peuple après
leur première infraction de l'alliance ; Dieu répond en promettant, "Voici,
mon ange marchera devant toi" ; et
immédiatement après Dieu dit "Mais je ne monterai point
au milieu de toi". En réponse à des
supplications additionnelles, Dieu dit, "Ma
présence ira, et je te donnerai du repos." Ici, une distinction claire est faite entre un ange ordinaire et l'ange
qui porte avec lui la présence de Dieu. La conclusion peut être résumée dans les
paroles de A. B. Davidson dans sa
Théologie AT (1904) : " Dans des providences particulières, on peut tracer
la présence de Jéhovah dans l'influence et l'opération ; dans des apparitions
angéliques ordinaires, on peut retrouver Jéhovah présent sur un certain côté de
Son être, dans quelque attribut de Son caractère ; dans l'ange de l’Éternel, Il
est présent entièrement en tant que Dieu de l'Alliance de Son peuple, pour les
racheter."
La question demeure
toujours ; qui est l'ange théophanique ? À cela, beaucoup de réponses ont été
données, dont les suivantes peuvent être mentionnées : (1) Cet ange est
simplement un ange avec un mandat spécial ; (2) il peut être une descente
momentanée de Dieu dans la visibilité ; (3) il peut être le Logos, une sorte de
préincarnation provisoire de la deuxième personne de la Trinité. Chacune d’elles
possède ses difficultés, mais la dernière est certainement la plus alléchante à
l'esprit. Par contre, il doit être rappelé qu'au mieux celles-ci sont seulement
des conjectures qui touchent à un grand mystère. Il est certain que dès le
commencement, Dieu a utilisé des anges en forme humaine, avec des voix humaines,
pour communiquer avec l'homme ; et les apparitions de l'ange de l’Éternel, avec
sa relation rédemptrice spéciale au peuple de Dieu, montrent le fonctionnement
de ce mode divin de Sa révélation de Lui-même qui a culminé dans l'avènement du
Sauveur et sont ainsi une préparation et un présage de la pleine révélation de
Dieu en Jésus Christ. Il n’est pas sécuritaire d’aller plus loin.
Cependant, les traducteurs de la Bible
The Amplified Bible,
aussi Trinitaires, sont beaucoup plus ouverts pour avouer l'identité de l'Ange
de YHVH. Voici une sélection de leurs commentaires inclus :
"L'Ange de l’Éternel" ou "de Dieu," ou "de Sa Présence" est aisément
identifié avec l’Éternel Dieu (Gen 16:11,13 ; 22:11,12 ; 31:11,13 ; Exode 3:1-6
et d'autres passages). Mais il est
évident que "l'Ange de l’Éternel" est une personne distincte Lui-même de Dieu le
Père (Gen 24:7 ; Exode 23:20 ; Zach. 1:12,13 et d'autres passages). Aussi
"l'Ange de l’Éternel" n’apparaît plus après que Christ est venu dans la forme
humaine. Il doit, de nécessité, être Un de la Divinité "trois-en-un". "L'Ange de
l’Éternel" est l’Éternel Dieu visible de l'Ancien Testament, comme Jésus Christ
l’est pour le Nouveau Testament. Ainsi, Sa déité est clairement représentée dans
l'Ancien Testament. La Bible de Cambridge observe, "Il y a une fascinante prédiction de
l’avènement du Messie, qui s’échappe à travers l'obscurité avec une cohérence
étonnante, à intervalles, à partir de la Genèse jusqu’à Malachie. Abraham,
Moïse, la fille esclave Agar, Gédéon le fermier appauvri, même les parents
humbles de Samson, avaient vu et avaient parlé avec Lui des siècles avant que
les anges annonciateurs n'aient proclamé Sa naissance à Bethléem. "(Note de bas
de page pour Gen. 16:7)
C'est Dieu Lui-même
(comme le réalise finalement Jacob en Gen. 32:30) sous forme d'un ange. (Note de
bas de page pour Gen. 32:29)
[Jacob] est mort à l’âge
de 147 ans, ayant dit, "l'Ange qui rachète [c'est-à-dire, l'Ange le Rédempteur]
... m'a racheté continuellement de chaque mal" (Gen. 48:16). (Note de bas de
page pour Gen. 47:9)
"L'Ange de l’Éternel"
est ici identifié comme Christ Lui-même. (Note de bas de page pour Gen. 48:16)
Dans ce récit de Moïse
et du buisson enflammé, "l'Ange de l’Éternel" est identifié en tant que
l’Éternel Lui-même. Voir particulièrement Exode 3:4,6. Voir aussi la note de bas
de page pour Gen. 16:7. (Note de bas de page pour Exode 3:2)
Voir la note de bas de
page pour Gen. 16:7 ; ici "l'Ange de Dieu" est associé à la nuée (Exode 13:21).
(Voir la note de bas de page pour Exode 14:19)
Que l'Ange de l’Éternel
soit un ange non créé étant distingué des autres anges et en beaucoup de places
étant identifié avec l’Éternel Dieu, est indéniable. Par ailleurs, il y a des
passages dans lesquels Il semble être distingué de Dieu le Père. La façon la
plus simple de réconcilier ces deux classes est d'adopter l’ancienne vue que cet
Ange est Christ, la deuxième personne de la Divinité, même à cette période
antique, apparaissant en tant que le Révélateur du Père (Johan P. Lange,
A Commentary). Voir aussi la note de
bas de page pour Gen. 16:7. (Voir la note de bas de page pour Zach. 1:11)
La
dernière note de bas de page affirme qu'il est possible de faire une distinction
entre des anges créés et non créés. Il n'y a aucune base biblique pour cette
position. De toute évidence, elle est simplement une affirmation faite pour
soutenir la croyance en la Trinité.
Finalement, il vaut la peine de remarquer les commentaires de Vincent dans son
œuvre Word Studies in the New Testament concernant l'utilisation du terme
logos :
Le mot [logos] ici vise
directement à Gen. 1, où l'acte de création est effectué par Dieu qui parle
(comparer Ps. xxxiii. 6).
L'idée de Dieu, qui est, dans sa propre
nature cachée, se révélant dans la création, est la source de l'Idée-de-Logos,
par contraste avec toutes les conceptions matérialistes ou panthéistes de la
création. Cette idée se développe dans l'Ancien Testament sur trois lignes....
(3)
L'Ange de Jéhovah. Le messager de Dieu
qui lui sert d’agent dans le monde des sens, et qui est parfois distingué de
Jéhovah et parfois lui est identique...
Après la captivité
babylonienne, les docteurs juifs ont combiné en une seule vue, les théophanies,
les révélations prophétiques et les manifestations de Jéhovah généralement et
les ont unies en une seule conception, celle d'un agent permanent de Jéhovah
dans le monde visible, qu'ils ont désigné par le nom
Memra (parole) de Jéhovah. Les Juifs
érudits ont introduit l'idée dans les Targums ou la paraphrase araméenne de
l'Ancien Testament qui était publiquement lue dans les synagogues, substituant
le nom la parole de Jéhovah pour celui
de Jéhovah, chaque fois que Dieu se manifestait. Ainsi, dans Gen. xxxix. 21
[39:21], ils paraphrasent, "le Memra était avec Joseph dans la prison." Dans Ps.
cx. [110] Jéhovah s’adresse au premier verset au Memra. Le Memra est l'ange qui
a détruit les premiers-nés de l'Égypte et c'était le Memra qui a mené les
Israélites dans la colonne de nuée. (pp. 26-28)
Quand
Jean a écrit au sujet du Logos dans le
prologue de son Évangile (Jean 1:1-18), il utilisait un terme grec qui était
utilisé pour traduire Memra, qui était
compris comme une
‘Théophanie’ (c'est-à-dire
une manifestation de Dieu) portant nécessairement le nom de Dieu et de là, Son
autorité. Le fait de traduire Logos
par le terme français la Parole, comme
c’est généralement trouvé dans les Bibles françaises, est une simplification
malencontreuse de ce concept. Le fait d’appeler Christ le
Logos de Dieu était l'équivalent (en
termes grecs) de l'identifier en tant que le
Memra de Dieu ou Ange de YHVH.
Annexe 5 : Les croyances de la Première Église au sujet
des Anges et de Christ
La
première Église ne s'est pas développée dans un vide. Les premiers Chrétiens
sont sortis de milieux et d’attentes culturels qui leur donnaient nécessairement
une vision particulière contemporaine des Écritures Hébraïques et leur
signification. Nous pouvons déceler une certaine perspective de ce à quoi cette
vision contemporaine ressemblait en comparant le Nouveau Testament avec des
écrits de ce jour, comme l'Apocalypse
d'Hénoch. Dans ce livre, le terme Fils
de l'Homme est utilisé pour décrire un être céleste subalterne à Dieu et en
fait, un des anges :
J'ai vu là, celui qui
avait la tête de quelqu’un ayant un grand âge et sa tête aussi blanche que de la
laine [c'est-à-dire. Dieu] ; Il était
avec un autre, dont l’aspect était plein de grâce, comme un des anges saints
(Hénoch 46:1)
De même,
dans Hénoch 60:10, "l’Élu" (qui est aussi "le Fils de l'Homme"
– Hénoch 46:3)
est compté parmi :
"L'armée céleste entière, tous les saints dans la hauteur, l'armée de
Dieu, les Chérubins, les Séraphins et Ophanim, tous les anges de la souveraineté
(kyrioteton) et d'autres pouvoirs, qui
sont sur la terre et au-dessus de l'eau."
Christ
était bien sûr mentionné en tant que l’Élu
de Dieu (Lc. 9:35 ; 23:35). Christ est aussi dépeint en tant que le Prince
des Anges (Marc 8:38 ; Matt. 13:41 et suiv. ; Marc 1:13 ; Luc 22:43 ; 1Thess.
4:16) de la même manière que la spéculation juive considérait le Messie-Fils de
l'Homme comme étant un être céleste, choisi par Dieu pour exécuter une mission
spéciale et placé au-dessus du monde céleste des anges.
Ce qui
est d’un intérêt spécial est le titre
Seigneur ou Kyrios dans le grec.
En de nombreuses places dans le Nouveau Testament, ce titre est appliqué à
Christ. Plusieurs ont considéré que ce titre appliqué à Christ était simplement
une transposition du nom de l'Ancien Testament de la Septante de Dieu à Christ
(la Septante est une traduction grecque de l’Ancien Testament à partir de
l’hébreu, préparée au troisième siècle AEC (avant l’ère courante). Le nom
signifie soixante-dix et est une
référence à la tradition qui dit que 70 érudits ont travaillé ensemble pour la
produire).
Ce que ce
point de vue ignore, c’est que le Judaïsme postérieur et le Christianisme
primitif utilisaient le terme grec kyrioi
pour désigner les anges. Les littératures apocalyptiques (la
littérature Apocalyptique ce sont les
œuvres qui ont été produites entre 200 AEC (avant l’ère courante) et 100 EC (ère
courante) racontant les histoires de l'interaction entre Dieu ou les anges et
l'humanité, mais qui n'ont jamais été reçues dans le canon officiel de la Bible
en tant que des œuvres "inspirées") et pseudépigraphiques (La
littérature Pseudépigraphique ce sont ces écritures attribuées aux
auteurs qui n'ont pas et ne pouvaient pas les avoir écrites (par exemple.
Hénoch, Abraham, Moïse)) de ce temps et antérieures contiennent beaucoup de
références aux anges désignés en tant que
Kyrioi ou Seigneurs (Voir 4 Esdras
4:3,5,22,38,41 ; 5:33-35,38,56 ; 6:11,33 ; 7:3,10,75,132. Aussi voir le
Berger de Hermas, l'Ascensio Jesaiae, l'Apocalypse
de Sophonias et l'Apocalypse d'Abraham.)
Un
exemple clair du Nouveau Testament de cela est dans Actes 10:3-13 et suiv. Ici,
Corneille s’adresse à l'ange qui lui apparaît en tant que
Kyrie, comme Pierre aussi s’adresse à
la voix anonyme qui lui parle en tant que
Kyrie ou Seigneur. Un autre exemple très approprié est dans Actes 9:5. Paul
ne reconnaît pas celui qui lui parle, mais il le comprend pour être un messager
divin de Dieu et s’adresse à lui donc par le titre, généralement appliqué aux
anges, Kyrie. Plus tard, l’être
céleste s'identifie en tant que le Jésus glorifié. Cependant, cet exemple
fournit la preuve claire qu’aux jours de la première Église, le titre
Kyrios était devenu une désignation
pour les anges. En fait, il a été en réalité appliqué à une classe particulière
d'anges dans la hiérarchie céleste.
Cela
devient apparent quand d'autres passages sont examinés.
Kyriotes (la forme plurielle de
Kyrios) est trouvé dans Éphésiens 1:21
; Colossiens 1:16 ; Jude 8 ; 2Pierre 2:10 et dans chaque cas, il est utilisé
pour désigner un rang particulier d'anges. Puisque le terme est utilisé pour
Christ, aussi bien que pour les anges, nous pouvons déduire que la classe
d'anges désignée par ce terme était, en fait, le Conseil des Elohim, qui
incluait Christ et les 24 Anciens qui étaient ses compagnons. Jude 8 est
particulièrement intéressant. Dans la version LSG, il dit :
Malgré cela, ces hommes aussi, entraînés par leurs
rêveries, souillent pareillement leur chair, méprisent l’autorité et injurient
les gloires.
Le mot
autorité est kyriotes et
se réfère à la classe de haut rang des anges. Le terme
les gloires se réfère aussi aux êtres angéliques. Moffatt traduit ce
passage comme :
Malgré tout cela, ces
visionnaires polluent leur chair, dédaignent les Pouvoirs célestes et se moquent
des Gloires angéliques.
Le
concept est que les hommes méchants, discutés ici, méprisent le Conseil de Dieu.
La même
compréhension est appliquée dans 1Corinthiens 8:5-6 et 1Timothée 2:5. Dans le
premier passage, Paul se réfère aux nombreux dieux (theoi)
et aux nombreux seigneurs (kyrioi). Il
ne se réfère pas aux idoles comme certaines personnes l’ont assumé, mais étant
compatibles avec la mentalité contemporaine, il se réfère aux nombreux êtres
dans le royaume angélique. Il rejette les idoles comme n’étant rien mais
continue à reconnaître l'existence de plusieurs dieux et de seigneurs. Il dit en
effet : "Bien, il y a beaucoup d'êtres divins désignés comme
Dieu et
Seigneur, mais pour nous, qui sommes des Chrétiens, il y a qu'un
Dieu, le Père et un Seigneur, Jésus Christ". Dieu est par-dessus tous ces 'dieux', et
Christ est Seigneur sur tout ces 'seigneurs' car Dieu l'a élevé à la position de
Seigneur des Seigneurs.
Pour ce qui est donc de
manger des viandes sacrifiées aux idoles, nous savons qu’il n’y a point d’idole
dans le monde, et qu’il n’y a qu’un seul Dieu. Car, s’il est des êtres qui sont
appelés dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, comme il existe réellement
plusieurs dieux et plusieurs seigneurs, néanmoins pour nous il n’y a qu’un seul
Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous sommes, et un seul
Seigneur, Jésus-Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes.
(1Cor. 8:4-6, LSG)
Dans
Timothée, Paul fait contraste entre la pratique de certaines sectes juives, qui
soutenaient qu'il y avait des médiateurs multiples entre Dieu et l'homme et la
compréhension Chrétienne : il n’y a qu'un Dieu et Il a désigné un Médiateur
entre Lui et l'humanité, l'homme Jésus
Christ :
Car il y a un seul Dieu, et aussi
un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme,
(1Tim. 2:5, LSG)
Finalement, nous devons de nouveau remarquer le discours d’Étienne dans Actes 7
où il a désigné l'Ange (le Messager) qui est apparu à Moïse en tant que
Kyrios ou Seigneur.
Étienne a dit :
Quarante ans plus tard,
un ange lui apparut, au désert de la montagne de Sinaï, dans la flamme d’un
buisson en feu. Moïse, voyant cela, fut étonné de cette apparition ; et, comme
il s’approchait pour examiner, la voix du Seigneur
[Kyrioi]
se fit entendre : Je suis le Dieu de tes
pères, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Et Moïse, tout tremblant, n’osait
regarder. Le Seigneur
[Kyrios] lui dit : Ôte
tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre
sainte. (Actes 7:30-33, LSG)
Il peut y
avoir peu de doute que les premiers Chrétiens comprenaient qu'il y avait un seul
vrai Dieu qui présidait au-dessus d’un Conseil de Dieux et de
Seigneurs (décrit à Apoc. 4-5) et que Christ avait été élevé à une position
d'autorité au-dessus de ces Dieux et Seigneurs en tant que le "Vice-Régent" de
Dieu.
Et quelle est envers
nous qui croyons l’infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec
efficacité par la vertu de sa force. Il l’a déployée en Christ, en le
ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux
célestes, au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance,
de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le
siècle présent, mais encore dans le siècle à venir. (Éph. 1:19-21, LSG)
Jésus, s’étant approché, leur
parla ainsi : Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre.
(Matt. 28:18, LSG)
Celui qui vaincra, je le ferai
asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon
Père sur son trône. (Apoc. 3:21,
LSG)
Et je vis un ange
puissant, qui criait d’une voix forte : Qui est digne d’ouvrir le livre, et d’en
rompre les sceaux ? Et personne dans le ciel, ni sur la terre, ni sous la terre,
ne put ouvrir le livre ni le regarder. Et je pleurai beaucoup de ce que personne
ne fut trouvé digne d’ouvrir le livre ni de le regarder. Et l’un des vieillards
me dit : Ne pleure point ; voici, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de
David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux. Et je vis, au milieu du
trône et des quatre êtres vivants et au milieu des vieillards, un agneau qui
était là comme immolé. Il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept
esprits de Dieu envoyés par toute la terre. Il vint, et il prit le livre de la
main droite de celui qui était assis sur le trône. Quand il eut pris le livre,
les quatre êtres vivants et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant
l’agneau, tenant chacun une harpe et des coupes d’or remplies de parfums, qui
sont les prières des saints. Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant :
Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été
immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de
toute langue, de tout peuple, et de toute nation ; tu as fait d’eux un royaume
et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre. Je
regardai, et j’entendis la voix de beaucoup d’anges autour du trône et des êtres
vivants et des vieillards, et leur nombre était des myriades de myriades et des
milliers de milliers. Ils disaient d’une voix forte : L’agneau qui a été immolé
est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force,
l’honneur, la gloire, et la louange. (Apoc. 5:2-12, LSG)
La
compréhension des anges au début du Christianisme est un grand sujet. Les gens
qui voudraient faire certaines lectures de recherche sont encouragés à consulter
l’œuvre de Martin Werner The Formation of
Christian Dogma (la Formation du Dogme Chrétien), Adam and Charles Black,
London, 1957.
Annexe 6 : L’Adoration dans le Nouveau Testament
Dans
beaucoup d’endroits dans le Nouveau Testament, Jésus est distingué de Dieu.
Jésus lui-même a nié être Dieu (Marc 10:17-18). Il affirmait que son Père était
le "seul vrai Dieu" (Jean 17:1-3). Il a appelé cet Être "mon Dieu" (Matt. 27:46
; Jean 20:17). Le Nouveau Testament dans beaucoup d'autres endroits se réfère à
Dieu comme étant le Dieu de Jésus Christ (2Cor. 1:3 ; Éph. 1:3,17 ; Col. 1:3 ;
Héb. 1:9 ; 1Pierre 1:3 ; Apoc. 1:6 ; 3:12 ; etc.). Christ chante les louanges de
son Dieu (Héb. 2:12 ; Apoc. 15:3). Il vient sous l'autorité de Dieu et agit
selon son ordre (1Cor. 11:3 ; 15:24-28). On dit que Dieu (sans aucune
qualification du terme) est invisible, n’a jamais été vu ou entendu par des
humains et lui seul est immortel (1Tim. 6:16 ; Jean 1:18 ; 1Jean 4:12 ; Jean
5:37 ; 6:46). La vie éternelle a été donnée à Jésus par Dieu (Jean 5:26) et
dépend de son obéissance continuelle à Dieu. (Jean 12:49-50).
Si les
mots de la Bible ont un certain sens, alors nous
devons conclure que Jésus n'est pas le
seul vrai Dieu. C'est-à-dire, il n'est
pas Dieu dans le sens que Dieu est Dieu. Dieu le Père est son Dieu, ce qui
signifie que le Père est l'objet de l'adoration par Christ et Il est la source
de l'existence de Christ. Christ a été fait Dieu dans le sens qu'il est un Être généré qui possède la
nature divine de Dieu, en qui Dieu demeure, à travers l'Esprit Saint et qui agit
pour Dieu dans la capacité et les fonctions de Dieu. Il est un Fils de Dieu
exactement de la même façon que le
reste de l'Armée céleste sont des Fils de Dieu et
exactement de la même façon que les humains deviendront des Fils de
Dieu dans la résurrection.
Cependant, malgré le témoignage clair de douzaines de passages Bibliques,
beaucoup de personnes deviennent encore confuses en lisant le Nouveau Testament
parce qu'elles peuvent voir un certain nombre de passages où on adore Jésus
et/ou on l’appelle "Dieu". Puisque seulement Dieu doit être adoré, ils concluent
que Christ doit être Dieu
– faisant partie d'une Divinité Trinitaire, Binitaire ou Dithéistique. Le
fait que Christ soit appelé Dieu dans le Nouveau Testament (Héb. 1:8-9 ; Jean
20:28) est simplement une suite du concept de l'Ancien Testament de se référer
au Mal'ak de YHVH comme étant Dieu (Elohim) et YHVH.
Le fait
qu’il soit "adoré" (Matt. 2:2,8,11 ; 8:2 ; 9:18 ; 14:33 ; etc.) signifie qu'il
est le représentant de Dieu. Le problème se trouve en partie dans les
différences entre les mentalités hébraïque et occidentale et en partie dans
l'intention du grec du Nouveau Testament. Il y a un certain nombre de mots grecs
traduits comme adorer dans le Nouveau
Testament. Le plus significatif de ceux-ci et le terme approprié à cette étude
est le mot proskuneo. Le dictionnaire
New Thayer's
Greek-English
Lexicon montre qu'il a
les significations :
1)
embrasser la main (de quelqu’un), comme signe de révérence
2)
parmi les Orientaux, en particulier les Perses, tomber à genoux et
toucher le sol avec le front comme une expression de révérence profonde
3)
Dans le NT, en se mettant à genoux ou en
prosternation pour rendre hommage (à quelqu’un) ou révérer, soit pour
exprimer le respect ou faire une supplication
3a)
utilisé pour l’hommage qui est montré à des hommes et à des êtres de rang
supérieur
3a1)
aux souverains sacrificateurs juifs
3a2)
à Dieu
3a3)
à Christ
3a4)
aux êtres célestes
3a5)
aux démons
Quand
nous utilisons le terme adorer, nous
avons tendance à l'appliquer dans le sens de révérence à une Déité singulière
qui est digne de notre admiration, adoration, affection, amour, service et à qui
nous prions et devant qui, nous fléchissons les genoux. Cependant, dans la
culture sémitique ou orientale, se prosterner devant un autre était un signe de
respect et d'hommage. La prosternation n'avait pas les mêmes significations
associées avec elle que quand nous utilisons le terme
adorer aujourd'hui. Ceci devient
apparent quand nous comparons certains des passages du Nouveau Testament où le
terme apparaît.
Dans la
Parabole du Serviteur Impitoyable dans Matthieu 18:21-35, nous lisons :
Le serviteur, se jeta à terre, et
l’adora
[proskuneo],
disant : Seigneur, aie patience envers moi, et je te payerai tout.
(v. 26, KJF)
L’esclave donc, se jetant à ses
pieds, lui rendit hommage, disant, Seigneur, use de patience envers moi, et je
te payerai tout. (v. 26, DRB)
Le
serviteur se prosterne devant son seigneur et son maître pour recevoir le pardon
de sa dette. Le concept n'est pas que le serviteur adore son seigneur comme nous
comprendrions le terme aujourd'hui, mais qu'il se prosternait dans l'humilité et
la supplication. De la même manière, les gens se prosterneraient devant le
Souverain Sacrificateur (comme les écrits contemporains nous le prouvent) parce
qu'il représentait Dieu. Les gens se prosternaient devant la noblesse, les rois
et les prophètes de Dieu (cf.
Gen. 50:18 ; 1Sam.
25:23 ; 2Sam. 18:18 ; 19:18 ; 2Rois 1:13 ; Esth. 8:3 ; etc.). Et alors, c’est dans ce
sens-là que les disciples et d'autres se sont prosternés devant Jésus-Christ. Ce
n’était pas qu'ils pensaient qu'il (Jésus) était le Dieu Tout-Puissant Lui-même
en personne. Plutôt, il était le prophète de Dieu et le messager, le Messie
prévu, qui devait revendiquer le trône de son père David.
Un autre
exemple de l'utilisation de proskuneo
est en relation aux promesses données à l'Église de Philadelphie dans
l’Apocalypse 3 :
Voici, je ferai ceux de la
synagogue de Satan, qui disent être Juifs, et ne le sont pas, mais qui mentent ;
voici, je les ferai venir, et t’adorer [proskuneo]
à tes pieds, et qu’ils sachent que je t’ai aimée.
(v. 9, KJF)
Ce
passage, malheureusement, a été mal interprété par certains afin d’affirmer que
les Chrétiens, dans la résurrection, seront Dieu comme Dieu est Dieu
–
absolu, supérieur
– et au même
niveau d'omnipotence et d'omniscience que Dieu le Père. Ce n'est
pas l'intention du passage.
Aux
versets 11-12, il est dit aux Chrétiens qu'ils auront et porteront le nom de
Christ, du Dieu de Christ et de la Nouvelle Jérusalem. Cela signifie qu'ils
porteront l'autorité de Christ, de son Dieu et du gouvernement de Dieu qui sera
centralisé dans la Nouvelle Jérusalem. Ils iront chez les nations et d'autres,
en portant ces noms et, donc (conformément aux mentalités orientale et
sémitique), verront leurs anciens persécuteurs se prosterner devant eux. Ils ne
seront pas l'objet d'adoration singulière ou de prière dans le sens occidental
plus strict du terme, tout comme Christ lui-même n'est pas l'objet de prières.
(Nous prions à Dieu son Père, mais par le nom ou l’autorité de Christ.)
Un
dernier passage à considérer est Apocalypse 22:8-9 :
C’est moi Jean, qui ai entendu et vu ces choses. Et quand
j’eus entendu et vu, je tombai aux pieds de l’ange qui me les montrait, pour
l’adorer. Mais il me dit : Garde-toi de le faire ! Je suis ton compagnon de
service, et celui de tes frères les prophètes, et de ceux qui gardent les
paroles de ce livre. Adore Dieu.
(LSG)
Ce
passage a été utilisé par certaines personnes, en conjonction avec Apocalypse
3:9 et d'autres versets, afin de montrer que les Chrétiens seront élevés à la
position de Dieu, au-dessus des anges. Encore une fois, l'intention est mal
interprétée. L'ange qui montrait les visions diverses à Jean semble, en fait,
avoir été Christ. Souvenez-vous, le terme
ange signifie simplement messager.
Dans le texte grec original, il n'y a aucun signe de ponctuation. Les
traducteurs ajoutent des guillemets et des signes de ponctuation afin d’aider à
rendre le texte traduit plus lisible. Cependant, ils peuvent aussi introduire
des déviations en faisant ainsi. Dans la version LSG, l'impression est créée, à
partir des versets 6-7 et 9-16, qu'un ange, parlant de la part de Christ,
converse avec Jean. Cependant, cela peut, en fait, être une fausse
interprétation créée par les traducteurs lorsqu’ils ont ajouté les signes de
ponctuation.
La Bible
Interlinéaire
The Interlinear Bible
ne fait aucune distinction
entre l'ange et Christ :
Et il me dit : Ces paroles sont
certaines et véritables ; et le Seigneur, le Dieu des esprits des prophètes, a
envoyé son ange pour montrer à ses serviteurs les choses qui doivent arriver
bientôt. Et voici, je viens bientôt. - Heureux celui qui garde les paroles de la
prophétie de ce livre… Et il me dit : Ne scelle point les paroles de la
prophétie de ce livre. Car le temps est proche...
Voici, je viens bientôt, et MA rétribution est avec
MOI, pour rendre à chacun selon ce qu’est son œuvre. Je suis l’alpha et l’oméga,
le premier et le dernier, le commencement et la fin.
(vv. 6-7,10,12-13).
Le verset
16 semble créer l'impression que Jésus a envoyé un ange à Jean :
Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange
pour vous attester ces choses dans les Églises. Je suis le rejeton et la
postérité de David, l’étoile brillante du matin. (LSG)
Cependant, le terme vous dans ce
passage est au pluriel et non pas une référence à Jean, mais plutôt aux Églises.
Il est entièrement possible que l'intention de ce passage consiste en ce que :
Moi, Jésus, j’ai envoyé mon
messager [c’est-à-dire Jean] pour vous [serviteurs de Dieu] attester ces choses
dans les Églises. ...
Dans un
tel cas, Christ était l'Ange ou le Messager de Dieu à Jean et Jean était l'Ange
ou le Messager de Jésus aux Églises. Cela semble être la signification la plus
probable des passages des autres parties de ce Livre, mais cela a été mal
interprété et mal traduit par les Trinitaires qui ne peuvent point concevoir le
Christ comme étant inférieur au Dieu Tout-puissant Lui-même.
Malgré
tout, même si l'ange qui a parlé avec Jean n'était pas Christ, cela nous
révèle quelque chose d'intéressant au sujet du terme
proskuneo. Jean était âgé de plus de 90 ans et il avait vécu une
longue vie en tant qu’un strict monothéiste. Il savait qu’adorer (dans le sens
moderne) n'importe quel autre être que Dieu serait de pécher et serait de mettre
un autre Dieu avant le seul vrai Dieu. Cependant, le fait que Jean a
instinctivement voulu se prosterner ou
proskuneo devant l'ange nous indique que selon la croyance et la
compréhension de Jean, proskuneo
n'était pas l'équivalent d'adoration, au sens moderne. En se prosternant
devant l'ange, Jean ne faisait pas de lui l'objet de ses prières et de sa
dévotion. Cet ange a dit à Jean de ne pas le faire parce qu'il était le
compagnon de service de Jean (comme Christ et tous les saints anges).
Annexe 7 : la Réponse
de Belsham
La position
Unitaire en regard de la nature de Dieu a longtemps été
reconnue, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des Églises de
Dieu. L'article suivant a été cité dans
The Unitarian Defendant (Le Défendeur Unitaire), No. 6, 1822. Il
discute avec éloquence la position que si Christ avait été le
seul vrai Dieu éternel, cela aurait été une révélation
absolument stupéfiante aux disciples et aurait rempli les pages
du Nouveau Testament. Dans le Judaïsme moderne et le
Christianisme initial, l’idée que Dieu Lui-même pouvait
apparaître aux hommes était
inconcevable*. C'était
seulement avec Christ, en tant qu’un être intermédiaire, que
l'idée de son incarnation et de son habitation parmi les hommes
était concevable.
* Note : Ceci
a été reconnu par
plusieurs historiens. Werner dans son œuvre
The Formation of Christian
Dogma (la Formation du Dogme Chrétien), Adam and Charles
Black, London, 1957, remarque aux pages 127-128, que :
Cette
idée d'une transformation [du Christ préexistant à un homme sur
la terre par la naissance] a nécessairement présupposé une vue
que Christ était un être angélique supérieur. L’absolu de la
nature divine, au sens strict, aurait rendu impossible une
transformation de cet ordre au point de vue juif moderne et
chrétien primitif. Avec Dieu, il n'y avait aucun 'changement' :
cela a été expressément démontré dans le Nouveau Testament même
(Jac. i, 17). Si le Christ Céleste avait ressemblé à Dieu en
nature, alors, dans ces termes de pensée, une apparition de
Christ, sur terre, ne pouvait point avoir été plus imaginée que
celle de Dieu le Père, lui-même. Mais la possibilité d'une telle
transformation était vraiment la propriété particulière des
anges et en effet, en était une nécessairement, parce qu'ils
ont représenté le royaume des êtres intermédiaires. Comme tel,
c'était leur tâche de servir d'intermédiaire entre le Dieu,
définitivement supérieur et absolu, que personne n'avait vu ou
pouvait voir (1 Tim. vi, 16) et le monde.
À partir de
Belsham’s Reply to Mosey’s Bampton Lectures (la Réponse de Belsham
aux discours de Bampton de Mosey), publié à Londres, 1819 :
Il
aurait été tout à fait impossible que les contemporains de notre
Seigneur, ses Apôtres, ses compagnons et disciples, ou que les
historiens de sa vie et de ses miracles et souffrances, auraient
écrit et parlé à son sujet, auraient discuté avec lui et se
seraient comportés envers lui, avec tout le caractère familier
qu'ils ont toujours manifesté, s'ils croyaient que Christ était,
en vérité, le Dieu éternel Lui-même. Plaçons-nous pour un
moment, dans leur situation ; et nous sentirons immédiatement,
que dès l'instant où la vérité étonnante leur aurait été
communiquée, leurs facultés seraient absorbées dans la terreur
et l'étonnement ; - plus aucune conversation ouverte, plus
aucune question : ni aucune autre tentative de lui imposer ou de
le réprimander : la crainte la plus grande et un détachement
auraient instantanément eu lieu et toutes les relations
attachantes et familières de maître, instructeur, compagnon et
ami, auraient été absorbées dans l'appréhension accablante de
leur Créateur et de leur Dieu.
Et quel
serait le style et le comportement de ceux qui, sous ces
impressions, devraient : s’asseoir pour écrire le récit de sa
vie et de ses miracles, ses discours et ses souffrances ? Est-ce
que trois sur quatre de ses historiens auraient oublié
complètement la réalité énorme de sa nature divine et ensuite ne
pas en donner un seul indice, du commencement jusqu’à la fin de
leurs histoires ? Est-ce que le reste des auteurs sacrés aurait
insisté à propos de cette circonstance qu’incidemment et
obscurément ? Est-ce que les preuves les plus directes de la
divinité de Christ auraient été retrouvées principalement dans
des passages, du moins, douteux, sinon notoirement faux ? Est-ce
que la grande découverte aurait été laissée pour être
démystifiée dans un texte ici et un autre là, qui, une fois
réunis par un érudit éclairé et particulièrement un qui est,
d'une façon critique, compétent dans les finesses du langage
grec, pourrait aux yeux des hommes, dont les esprits aiment le
mystère, être capable de transmettre une si sombre signification
cachée ? Serait-il nécessaire, afin d’établir la doctrine
stupéfiante de la déité appropriée de Christ, de rassembler
vingt ou trente textes, dont certains correctement traduits et
d’autres mal traduits, pourraient sembler l'admettre : et de
répéter ces textes à plusieurs reprises, afin que des personnes
ignorantes et inattentives puissent imaginer qu'elles se
retrouvent sur chaque page du Nouveau Testament ?
Si
Matthieu, Marc, Luc, Jean, Paul et Pierre, croyaient "que notre
seigneur Jésus Christ est le Dieu éternel Lui-même, d'une même
substance avec le Père," n’auraient-ils pas été en mesure
d’exprimer la doctrine dans une langue aussi simple que celui du
Conférencier éduqué, ou tout autre encadreur ou supporteur de
croyances et d’articles quelconques ? Et n’auraient-ils pas été
en mesure, avec une même aisance, de porter les accusations de
mensonge, d'impiété et de blasphème contre ces attaquants de la
foi ?
Je suis
confiant que c'est impossible pour n'importe quelle personne,
qui réfléchit calmement et sérieusement sur le sujet, de douter,
que si la doctrine de l'égalité de leur Seigneur avec Dieu était
vraie et révélée aux Apôtres et aux premiers croyants, leurs
esprits auraient été si profondément et si puissamment
impressionnés à ce sujet, qu'ils ne seraient point en mesure de
penser, parler et d'écrire de n’importe quel autre sujet, et que
cette grande et merveilleuse doctrine serait blasonnée partout
dans le Nouveau Testament, du commencement jusqu’à la fin : elle
éclaterait de brillance dans chaque chapitre, elle brillerait à
chaque page, elle éblouirait à chaque ligne.
Que ce ne soit pas ainsi ; non seulement des pages
et des chapitres, mais même la totalité des livres du Nouveau
Testament, oui, que les histoires professées de la vie de notre
seigneur et de son caractère, et du progrès et du succès de sa
doctrine, de ce qu'il était et de ce qu'il a enseigné, et de ce
que ses disciples ont dit et ont enseigné à propos de lui,
auraient pu ignorer cette grande découverte, dans un silence
aussi profond et aussi total que le silence de la tombe, est une
démonstration, aussi claire que la lumière à chaque être humain
dont la compréhension n'est pas voilée par le préjudice le plus
grossier, que ces auteurs n'ont jamais entendu parler de la
divinité de Christ, et qu'il n'est jamais entré dans leur
esprit, que le Maître, qu'ils révéraient et aimaient, était le
Dieu éternel Lui-même qu'ils adoraient et à qui ils rendaient un
culte divin.
Tous les arguments et les critiques, aussi
ingénieux, aussi savants, aussi abstrus soient-ils, qui peuvent
être produits en réponse aux considérations et aux vérités comme
celles-ci, sont comme de la paille devant le tourbillon ; et
tout comme les cordes de Samson, elles s’écroulent en mille
morceaux, comme un fil de cordon touché par la flamme.
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