Christian Churches of God
No. 099
La
Signification du Lavement des Pieds
(Édition 3.0
19950401-19990130-20070120)
Avec le document
La
Signification du Pain et du Vin (No. 100), ce document
traite de la signification des éléments du Dîner du Seigneur qui constitue
le deuxième sacrement de l'Église. Le lavement des pieds signifie la mise de
côté de la vie du Messie.
Courriel :
secretary@ccg.org
(Copyright
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1995 Ben Johnston, 1999, 2007
Éd. Wade Cox)
(Tr. 2003, 2025, rév. 2025)
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étude peut être copiée et distribuée librement à la condition qu'elle le
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La
Signification du Lavement des Pieds [099]
À cette époque de l'année, il est approprié de penser profondément à la
Pâque. Ce document aborde certains aspects de la cérémonie du lavement des
pieds. Par où commencer ? Nous avons tous observé ce fait de la nature
humaine ; si une activité particulière réussit, nous disons "épatant" et
nous n’y pensons plus. Mais, si elle échoue, nous commençons à nous demander
"pourquoi ?" et, ce faisant, nous apprenons. C'est
exactement ce que faisait Paul.
L'apôtre Paul a écrit à l'Église de Corinthe et cette lettre est préservée
dans la Bible pour notre enseignement et notre correction. Paul avait établi
l'Église de Corinthe quelques années plus tôt et la lettre semble avoir été
écrite un peu avant la Pâque. L’Église de Corinthe avait des problèmes
d'attitudes qui étaient directement reliées aux religions païennes
dont les gens étaient issus.
Comme jeune église, nous pourrions avoir des problèmes semblables. La
méditation sur certaines des questions soulevées dans cette lettre nous
aidera à améliorer notre compréhension et rendra la Pâque qui vient plus
significative. L'égoïsme, l’orgueil et l'ambition - le syndrome du "je suis"
– résument la situation. Ce syndrome avait
manifestement dépassé les
limites de la bienséance
à Corinthe et s'est manifesté lors du Dîner du Seigneur.
Dans 1Corinthiens 11:17-22, nous lisons ce que Paul a dit :
17 En donnant cet avertissement, ce que je ne loue point, c'est que vous
vous assemblez, non pour devenir meilleurs, mais pour devenir pires. 18 Et
d'abord, j'apprends que, lorsque
vous vous réunissez en assemblée, il y a parmi vous des divisions, - et je
le crois en partie, 19 car il faut qu'il y ait aussi des sectes
parmi vous, afin que ceux qui sont approuvés soient reconnus comme tels au
milieu de vous. - 20 Lors donc que vous vous réunissez, ce n'est
pas pour manger le repas du Seigneur ; 21 car, quand on se met à
table, chacun commence par prendre son propre repas, et l'un a faim, tandis
que l'autre est ivre. 22 N'avez-vous pas des maisons pour y
manger et boire ? Ou méprisez-vous l'Église de Dieu, et faites-vous honte à
ceux qui n'ont rien ? Que vous dirai-je ? Vous louerai-je ? En cela je ne
vous loue point. (LSG)
Il semble qu'en se réunissant pour le Dîner du Seigneur, l'Église
corinthienne l'observait en quelque sorte d'après un festival païen,
incitant le commentaire de Paul concernant l'agrandissement personnel - la
gloutonnerie et l'ivresse. La signification et le symbolisme spirituels du
pain et du vin étaient complètement perdus de vue.
Avec la sagesse de la rétrospection, on peut voir que le problème de
l'Église était de ne pas comprendre la signification de la cérémonie du
lavement des pieds, que Jésus a chargé ses disciples de faire avant le repas
du pain et du vin. Jean 13:1-17 nous donne une image claire de cet
événement.
Avant la fête de
Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au
Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mit le comble à son
amour pour eux. 2 Pendant le souper, lorsque le diable avait déjà
inspiré au cœur de Judas Iscariot, fils de Simon, le dessein de le livrer,
3 Jésus, qui savait que le Père avait remis toutes choses entre
ses mains, qu'il était venu de Dieu, et qu'il s'en allait à Dieu, 4 se
leva de table, ôta ses vêtements, et prit un linge, dont il se ceignit.
5 Ensuite il versa de l'eau dans un bassin, et il se mit à laver les
pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint.
6 Il vint donc à Simon Pierre ; et Pierre lui dit : Toi,
Seigneur, tu me laves les pieds ! 7 Jésus lui répondit : Ce que
je fais, tu ne le comprends pas maintenant, mais tu le comprendras bientôt.
8 Pierre lui dit : Non, jamais tu ne me laveras les pieds. Jésus
lui répondit : Si je ne te lave, tu n'auras point de part avec moi. 9 Simon
Pierre lui dit : Seigneur, non seulement les pieds, mais encore les mains et
la tête. 10 Jésus lui dit: Celui qui est lavé n'a besoin que de
se laver les pieds pour être entièrement pur; et vous êtes purs, mais non
pas tous. 11 Car il connaissait celui qui le livrait ; c'est
pourquoi il dit : Vous n'êtes pas tous purs. 12 Après qu'il leur
eut lavé les pieds, et qu'il eut pris ses vêtements, il se remit à table, et
leur dit : Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? 13 Vous
m'appelez Maître et Seigneur; et vous dites bien, car je le suis. 14 Si
donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez
aussi vous laver les pieds les uns aux autres ; 15 car je vous ai
donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait. 16 En
vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n'est pas plus grand que son
seigneur, ni l'apôtre plus grand que celui qui l'a envoyé. 17 Si
vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez.
(LSG)
Le lavement des pieds est pour nous une chose personnelle et la cérémonie du
lavement des pieds est un événement peu commun. Mais, anciennement, cela
faisait partie de l’accueil et de l'hospitalité de la demeure et c'était
pratiqué à tous les niveaux de la société. Les gens portaient des sandales
ou ne portaient rien du tout aux pieds et, par conséquent, leurs pieds devenaient
boueux et encrassés.
Dans les maisons de riches, il y avait un serviteur de bas rang qui
exécutait cette tâche. C'est comme s'essuyer les chaussures sur le tapis de
la porte ou, comme certains Européens font dans ce pays, enlever ses
chaussures et les laisser à la porte.
Quand Jésus a pris un linge et commencé à laver les pieds des disciples,
c'était tout à fait à l'extérieur de leurs espérances. Leur maître était là
à leur laver les pieds. Jésus a voulu le faire comme un exemple de la sorte
d'attitude que nous devrions avoir. C'est un acte d'humilité.
Les disciples ont passé beaucoup de temps à se demander qui aurait quel
travail dans le Royaume, comme nous en avons l'évidence dans Marc 10:35-45.
Les fils de Zébédée,
Jacques et Jean, s'approchèrent de Jésus, et lui dirent : Maître, nous
voudrions que tu fisses pour nous ce que nous te demanderons. 36 Il
leur dit : Que voulez-vous que je fasse pour vous ? 37 Accorde-nous,
lui dirent-ils, d'être assis l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, quand
tu seras dans ta gloire. 38 Jésus leur répondit : Vous ne savez
ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je dois boire, ou être
baptisés du baptême dont je dois être baptisé ? Nous le pouvons, dirent-ils.
39 Et Jésus leur répondit : Il est vrai que vous boirez la coupe
que je dois boire, et que vous serez baptisés du baptême dont je dois être
baptisé ; 40 mais pour ce qui est d'être assis à ma droite ou à
ma gauche, cela ne dépend pas de moi, et ne sera donné qu'à ceux à qui cela
est réservé. 41 Les dix, ayant entendu cela, commencèrent à
s'indigner contre Jacques et Jean. 42 Jésus les appela, et leur
dit : Vous savez que ceux qu'on regarde comme les chefs des nations les
tyrannisent, et que les grands les dominent. 43 Il n'en est pas
de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu'il
soit votre serviteur ; 44 et quiconque veut être le premier parmi
vous, qu'il soit l'esclave de tous. 45 Car le Fils de l'homme est
venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon
de plusieurs. (LSG)
Des pensées du Royaume par ambition égoïste dominaient les esprits des
disciples. Un autre exemple est rapporté dans Luc 22:24-27.
Il s'éleva aussi parmi
les apôtres une contestation : lequel d'entre eux devait être estimé le plus
grand ? 25 Jésus leur dit : Les rois des nations les maîtrisent,
et ceux qui les dominent sont appelés bienfaiteurs. 26 Qu'il n'en
soit pas de même pour vous. Mais que le plus grand parmi vous soit comme le
plus petit, et celui qui gouverne comme celui qui sert. 27 Car
quel est le plus grand, celui qui est à table, ou celui qui sert ? N'est-ce
pas celui qui est à table ? Et moi, cependant, je suis au milieu de vous
comme celui qui sert. (LSG)
Dans leur culture, le service et l'humilité étaient méprisés - comme les
attributs des bons esclaves. L'humilité était
synonyme de
faiblesse. La position d'un homme dans la société était une réflexion du
contrôle et de l’influence qu’il exerçait sur les autres. Le fait de voir
Jésus, leur maître, exécuter la basse besogne de laver les pieds a
complètement renversé leur système de valeur. L'action de Jésus nous montre
que l'humilité et le service sont une exigence pour le salut.
Philippiens 2:3-4 Ne
faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l'humilité
vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. 4 Que
chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi
ceux des autres. (LSG)
1Jean 3:16 Nous avons
connu l'amour, en ce qu'il a donné sa vie pour nous ; nous aussi, nous
devons donner notre vie pour les frères. (LSG)
Nous voyons donc que c'est non seulement le service et l'humilité, mais
aussi un empressement de renoncer à nos vies pour nos frères, comme Christ
l'a fait. C'est ce que ses actions présageaient, dans la conversation
rapportée dans Jean 13:6-7.
Il vint donc à Simon
Pierre ; et Pierre lui dit : Toi, Seigneur, tu me laves les pieds ! 7 Jésus
lui répondit : Ce que je fais, tu ne le comprends pas maintenant, mais tu le
comprendras bientôt. (LSG)
Ce que Christ a fait est très clair pour nous maintenant, mais pas pour les
apôtres à ce moment-là. Réfléchissez au symbolisme en lisant le
passage de Jean 12:1-8.
Jean 12:1-8 Six jours
avant la Pâque, Jésus arriva à Béthanie, où était Lazare, qu'il avait
ressuscité des morts. 2 Là, on lui fit un souper; Marthe servait,
et Lazare était un de ceux qui se trouvaient à table avec lui. 3 Marie,
ayant pris une livre d'un parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds
de Jésus, et elle lui essuya les pieds avec ses cheveux; et la maison fut
remplie de l'odeur du parfum. 4 Un de ses disciples, Judas
Iscariot, fils de Simon, celui qui devait le livrer, dit : 5 Pourquoi
n'a-t-on pas vendu ce parfum trois cent deniers, pour les donner aux pauvres
? 6 Il disait cela, non qu'il se mît en peine des pauvres, mais
parce qu'il était voleur, et que, tenant la bourse, il prenait ce qu'on y
mettait. 7 Mais Jésus dit : Laisse-la garder ce parfum pour le
jour de ma sépulture. 8 Vous avez toujours les pauvres avec vous,
mais vous ne m'avez pas toujours. (LSG)
Marie oint les pieds de Jésus avec de l'huile dispendieuse qui était
utilisée pour la préparation des morts pour l'enterrement. Judas Iscariot se
plaint du gaspillage (le coût de l'huile représente le salaire d'une année).
C'est symbolique de notre rachat et de l'observance annuelle du rituel du
pain et du vin. De ce que nous avons lu, il serait raisonnable de dire que
les apôtres ne voulaient pas faire face à la prophétie selon laquelle leur
maître bien-aimé devait bientôt mourir.
Réfléchissez aux passages de Jean 13:4,12. Les actions et la conversation
sont enregistrées.
Jean 13:4 se leva de
table, ôta ses vêtements, et prit un linge, dont il se ceignit. (LSG)
Jean a été inspiré d'utiliser le mot grec
tithenai, le terme pour
mettre de côté, en rapportant cet
événement. Dans les chapitres 10, 11, 15, 17 et 18, ce mot est aussi utilisé
pour décrire la déclaration de Christ à propos de donner sa vie pour les
brebis.
Jean 13:12 Après qu'il
leur eut lavé les pieds, et qu'il eut pris ses vêtements, il se remit à
table, et leur dit : Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? (LSG)
Jean a utilisé le verbe grec lambenei
(prendre) pour dire que Christ a revêtu ses vêtements de nouveau.
Dans les chapitres 10, 17 et 18,
lambenei est aussi utilisé pour décrire l'autorité qu'a Christ de
reprendre sa vie. Christ préfigurait son sacrifice personnel et sa
résurrection.
La conversation de Jésus avec Pierre est rapportée aux versets 6-10. Pierre
est indigné que son maître veuille lui laver les pieds et dit : "Non, jamais
tu ne me laveras les pieds". Pierre ne trouvait
pas normal
que son maître lui lave les pieds.
Jésus a répondu : "Si je ne te lave, tu n'auras point de part avec moi".
En prenant part au symbolisme du lavement des pieds, nous renouvelons notre
participation à la résurrection, au ministère et à l'héritage de Christ.
La réponse de Pierre : "Seigneur, non seulement les pieds, mais encore les
mains et la tête".
La réponse de Jésus : "Celui qui est lavé n'a besoin que de se laver les
pieds pour être entièrement pur ; et vous êtes purs, mais non pas tous". Car
Jésus savait que Judas le trahirait.
Christ disait qu'après avoir été lavés dans les eaux du baptême, nos péchés
commis avant le repentir ont été pardonnés et nous n'avons pas besoin du
baptême chaque fois que nous péchons. Mais nous
péchons,
et notre besoin d'être nettoyés régulièrement est symbolisé par nos pieds
sales – souillés au cours de nos voyages, dans
notre intention de marcher dans la voie de Dieu, mais qui s'égarent dans la
boue.
Même si nous avançons, nous trébuchons et nous avons besoin du pardon.
La participation à la cérémonie du lavement des pieds, à chaque année, nous
renouvelle et nous redonne le sens de
notre conversion et de la propreté que nous
avons reçue par le baptême.
Pour conclure, nous pouvons voir que se laver les
pieds les uns les autres
nous prépare pour le pain et le vin. Il nous rappelle l'attitude
correcte, humble et repentante (un repentir qui s'approfondit d'année en
année) que nous devons avoir, quand nous venons devant Dieu ; pas comme les
Corinthiens. Réfléchissons à qui
nous sommes, d'où nous venons et où nous allons. La miséricorde et l'amour
de Dieu envers nous prépareront une attitude digne pour prendre les symboles
du pain et du vin.
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