Les Textes des Œuvres de la Loi

Ce document est le dernier d’une série sur la loi. Il traite du concept des œuvres de la loi auxquelles Paul se réfère. L'Église a été attaquée à l’échelle mondiale, pendant une longue période, pour tenter de supprimer le concept que la loi existe, en s’appuyant sur les commentaires de Paul dans Galates et Romains. Ces arguments sont fallacieux, mais ils sont mal compris.

Romains 3:20 Car nul ne sera justifié devant lui par les œuvres de la loi, puisque c'est par la loi que vient la connaissance du péché. (LSG)

Paul utilise un terme appelé les œuvres de la loi. La plupart des Chrétiens des temps modernes ont supposé que ce dont il parle est la loi de Moïse. Ils supposent qu'il dit que la loi est abolie. Ils pensent que les œuvres de la loi ne sont d'aucune utilité et n’ont pas leur place dans le système de salut. Tout le monde renvoie alors ces commentaires à l'Ancien Testament en général pour dire que les œuvres de la loi n'ont aucune importance pour nous. Cette interprétation est erronée comme le montre les arguments dans le document La Distinction dans la Loi (No. 096). Ce document montre que les lois de Dieu sont éternelles, et qu'elles découlent de Sa nature. Le document explique également que c’est la loi sacrificielle qui était la chose qui a été clouée à la croix, et non la loi Morale des commandements. Il y a un autre aspect, appelé les œuvres de la loi, qui a rapport à la loi sacrificielle, et qui touche à la loi de Dieu seulement d'une façon indirecte. Les œuvres de la loi n'ont pas été comprises, et ce n'est que maintenant, grâce à des preuves archéologiques, que nous sommes en mesure de comprendre ce à quoi Paul fait réellement référence. Nous pouvons désormais démontrer que Paul parlait, en réalité, d'un ensemble d'écrits, qui est devenu répandu dans le sectarisme judaïque, centrés autour de Qumrân, et qui n'avait rien à voir avec le Judaïsme rabbinique. Ces écrits étaient utilisés parce que les Esséniens et d'autres avaient rejeté le Talmud, le système et le sacerdoce du Temple. Il s'agissait des groupes Bible only [l’Écriture seule] des premiers siècles av. J.-C./ap. J.-C. Nous verrons que le terme utilisé par Paul, les œuvres de la loi, renvoie à une analyse sectaire des purifications rituelles qui n'ont aucun fondement dans le salut. Elles ne se réfèrent pas du tout aux lois de Dieu pour le salut spirituel. Elles évoquent, seulement de manière indirecte, les Jours Saints. Elles ont rapport au sacrifice et à la purification, c'est-à-dire aux purifications rituelles. Nous verrons, à travers la séquence, ce qui était impliqué. Dans Romains 3:20, nous trouvons le premier commentaire de cette nature. Il est dit : … c’est pourquoi par les pratiques de la loi. Certaines versions traduisent le texte par les œuvres de la loi.

Romains 3:20-27 Car nul ne sera justifié devant lui par les œuvres de la loi, puisque c'est par la loi que vient la connaissance du péché. ²¹Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes, ²²justice de Dieu par la foi en Jésus Christ pour tous ceux qui croient. Il n'y a point de distinction. ²³Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; ²⁴ et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus Christ. ²⁵C'est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu'il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis-je, ²⁶de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus. ²⁷Où donc est le sujet de se glorifier ? Il est exclu. Par quelle loi ? Par la loi des œuvres ? Non, mais par la loi de la foi. (LSG)

Ici, Paul dit en substance : par quelle loi ? Non pas des œuvres, mais par la loi de la foi. Ceci constitue le point central ou le pivot essentiel de l'extension du salut à l'humanité. Pourtant, Paul maintient la validité de la loi.

Romains 3:28-31 Car nous pensons que l'homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi. ²⁹Ou bien Dieu est-il seulement le Dieu des Juifs ? Ne l'est-il pas aussi des païens ? Oui, il l'est aussi des païens, ³⁰ puisqu'il y a un seul Dieu, qui justifiera par la foi les circoncis, et par la foi les incirconcis. ³¹Anéantissons-nous donc la loi par la foi ? Loin de là ! Au contraire, nous confirmons la loi. (LSG)

Ainsi, Paul établit la loi dans l'Église romaine, tout en affirmant que les œuvres de la loi, dans ce contexte, ne sont pas correctes. Elles ne confèrent aucun salut. Le salut ne vient que par la foi en Jésus Christ. Pourquoi Paul s’est-il engagé dans ce débat ? À cause du conflit évident dans les termes, plusieurs individus ont supposé qu'il s’opposait à la loi sacrificielle contre ceux qui cherchaient à défendre la loi. Un problème existe entre les déclarations de Paul et la cohérence de la Bible, car des contradictions apparentes apparaissent dans ce que Paul dit. D'un côté, il affirme qu'il faut observer les commandements et, de l'autre, il dit que ces œuvres de la loi ne confèrent aucun avantage. Ce conflit apparent devait être résolu. La réponse finale, outre la distinction claire entre la loi Morale et la loi sacrificielle que nous avons abordée dans le document sur La Distinction dans la Loi, réside dans un ensemble d'écrits dont nous n'avions pas connaissance auparavant. Le terme qu'il a utilisé est ergoon nomou, (en grec romanisé), ce qui signifie les œuvres de la loi. Ce terme traduit un terme hébreu que nous avons désormais identifié grâce aux Manuscrits de la Mer Morte. Ce terme est Miqsat Ma’ase Ha-Torah ou MMT, ce qui se traduit, selon Strugnell et Qimron, par Some of the Precepts of Torah, [Certains des Préceptes de la Torah en français]. On ne le trouve nulle part dans le Judaïsme rabbinique. Il n'est pas devenu normatif, et sa compréhension s’est donc perdue. Cependant, miqsat ne signifie pas simplement certains. Dsns le contexte du MMT, il ne fait pas référence à certaines lois choisies au hasard. Une compréhension peut être tirée de son utilisation dans le Talmud. Ainsi Martin Abegg (Paul, Works of the Law and MMT (Paul, les Œuvres de la Loi et MMT), Biblical Archaeology Review (Revue d'Archéologie Biblique), novembre-décembre 1994, p. 52 et suiv.), considère que nous pourrions traduire ce mot par certains éléments importants ou pertinents. Strugnell et Qimron traduisent l'expression ma’ase ha torah par les préceptes de la Torah. Lawrence Schiffman suggère les décisions légales de la Torah (d'après Abegg, ibid.). Peut-être pourrait-on le traduire plus généralement par les spécificités de la loi. Mais son utilisation dans le texte grec a été traduite par ergoon nomou. Ce terme a été utilisé dans la Septante (LXX) pour traduire le terme ma’ase ha torah. Le terme ergoon nomou est le terme utilisé par Paul et il est traduit en français comme les œuvres de la loi. Il devient évident que Paul faisait référence, en réalité, à une interprétation de la loi que la secte Qumrân soutenait, et qui qui était répandue dans le Judaïsme non-rabbinique au premier siècle, mais sans faire partie de la tradition et traduction talmudiques. Elle n'est pas devenue partie intégrante de ce que nous comprenons comme la pensée du Judaïsme générale. Elle a ensuite disparu. Nous avons dû attendre les Manuscrits de la Mer Morte pour voir ces copies récupérées et traduites. Grâce à ces découvertes, nous avons alors pu correctement comprendre Paul. Nous allons examiner certains de ces textes, puis voir ce que disent réellement les Manuscrits de la Mer Morte sur ces règlements. Nous comprendrons mieux le genre de choses que Paul attaque. Nous verrons ce qu'il affirme être aboli. Cela ne confère aucun avantage. Cela n'a aucun rapport avec notre vue du salut, ni avec les règlements de l'Ancien Testament qui nous concernent. Cela concerne les lois sacrificielles et les purifications cérémonielles. Cela confère une justice par les œuvres à travers une mauvaise interprétation d’un texte.

Un procès a eu lieu en Amérique concernant les droits relatifs aux Œuvres de la Loi ou aux traductions du MMT (Miqsat Ma’ase Ha-Torah), comme on l’appelle. Elisha Qimron et John Strugnell ont produit le texte. Ils tentent de conserver les droits sur les textes de Qumrân. Vous pourriez dire : "En quoi cela nous concerne-t-il ? Quelle importance cela a-t-il qu’ils déterrent un document à Qumrân ? Et comment cela affecte-t-il notre foi ?" La réponse est que cela nous donne un outil supplémentaire, une arme ou un bouclier, contre ceux qui cherchent à démolir la foi et la loi. Une fois que vous supprimez la loi, vous supprimez le concept de péché et vous supprimez le concept des Jours Saints des Pains sans Levain. Vous attaquez ainsi les fondements mêmes du plan de salut de Dieu. L'obscurcissement du sens rend difficile pour nous de comprendre ce que Christ fait avec nous, et comment il nous guide vers l’avant.

La discussion sur ce que Paul a dit dans les Épîtres aux Romains et aux Galates peut être défendue et expliquée grâce à une meilleure compréhension. L’explication est qu’il parlait des Œuvres de la Loi - le Miqsat ma’ase ha-torah ou MMT, qui est spécifiquement un écrit des sectes de Qumrân. Ce texte a influencé le Judaïsme sectaire au premier siècle, puis a disparu aux deuxième, troisième et quatrième siècles.

Après la dispersion des Juifs, après la chute de Jérusalem et, finalement, la chute de Massada, le MMT a été perdu. Il est resté dans une grotte à Qumrân. La compréhension de ce que Paul disait était enfermée dans ces textes, si bien que ceux qui voulaient abolir les lois de Dieu ont utilisé des passages du Nouveau Testament pour s’appuyer sur les paroles de Paul et rejeter la loi. Les lettres du Nouveau Testament ont également été utilisées pour attaquer les attitudes de Paul, et à cause de cela, les Juifs eux-mêmes se sont sentis menacés par ce que Paul disait. Cela a introduit ce qui a semblé être une contradiction apparente dans les textes de la Bible. Galates 2:13 donne une idée de ce qui arrive.

Galates 2:13 Avec lui les autres Juifs usèrent aussi de dissimulation, en sorte que Barnabas même fut entraîné par leur hypocrisie. (LSG)

En d’autres termes, ils ont influencé Barnabas, ce qui montre que même les élus n'étaient pas immunisés contre ce raisonnement.

Galates 2:14-16 Voyant qu'ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l'Évangile, je dis à Céphas, en présence de tous : Si toi qui es Juif, tu vis à la manière des païens et non à la manière des Juifs, pourquoi forces-tu les païens à judaïser ? ¹⁵Nous, nous sommes Juifs de naissance, et non-pécheurs d'entre les païens. ¹⁶Néanmoins, sachant que ce n'est pas par les œuvres de la loi que l'homme est justifié, mais par la foi en Jésus Christ, nous aussi nous avons cru en Jésus Christ, afin d'être justifiés par la foi en Christ et non par les œuvres de la loi, parce que nulle chair ne sera justifiée par les œuvres de la loi. (LSG)

Or, jusqu’à présent, le terme œuvres de la loi a généralement été considéré et compris comme signifiant les actions découlant de la loi. Mais en réalité, comme nous le voyons, il s’agit d'un titre : Les Œuvres de la Loi, qui traduit le titre hébreu Miqsat ma’ase ha-torah. Dorénavant, nous pouvons l'identifier comme un titre d'un ouvrage judaïque du premier siècle, qui cherchait à justifier par les œuvres. Galates 3:1-14 apporte des explications supplémentaires.

Galates 3:1-14 Ô Galates, dépourvus de sens ! qui vous a fascinés, vous, aux yeux de qui Jésus Christ a été peint comme crucifié ? ²Voici seulement ce que je veux apprendre de vous : Est-ce par les œuvres de la loi que vous avez reçu l'Esprit, ou par la prédication de la foi ? ³Êtes-vous tellement dépourvus de sens ? Après avoir commencé par l'Esprit, voulez-vous maintenant finir par la chair ? ⁴Avez-vous tant souffert en vain ? si toutefois c'est en vain. ⁵Celui qui vous accorde l'Esprit, et qui opère des miracles parmi vous, le fait-il donc par les œuvres de la loi, ou par la prédication de la foi ? ⁶Comme Abraham crut à Dieu, et que cela lui fut imputé à justice, ⁷reconnaissez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui sont fils d'Abraham. ⁸Aussi l'Écriture, prévoyant que Dieu justifierait les païens par la foi, a d'avance annoncé cette bonne nouvelle à Abraham : Toutes les nations seront bénies en toi ! ⁹de sorte que ceux qui croient sont bénis avec Abraham le croyant. ¹⁰Car tous ceux qui s'attachent aux œuvres de la loi sont sous la malédiction ; car il est écrit : Maudit est quiconque n'observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique. ¹¹Et que nul ne soit justifié devant Dieu par la loi, cela est évident, puisqu'il est dit : Le juste vivra par la foi. ¹²Or, la loi ne procède pas de la foi ; mais elle dit : Celui qui mettra ces choses en pratique vivra par elles. ¹³Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous-car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois, - ¹⁴afin que la bénédiction d'Abraham eût pour les païens son accomplissement en Jésus Christ, et que nous reçussions par la foi l'Esprit qui avait été promis. (LSG)

Paul se réfère à Abraham dans ce passage des Galates parce qu’Abraham a été considéré comme juste, d’après les textes de la Genèse. La justification de la justice d’Abraham vient de Genèse 22:16, où Abraham était prêt à sacrifier son fils Isaac sur l’ordre de Dieu. Abegg soulève ce point (ibid.). Il pense qu’il existe une possibilité, très forte, sinon Paul n’aurait pas utilisé cette référence dans ce contexte. Il n'aurait pas parlé des œuvres de la loi et n’aurait pas utilisé l'exemple d'Abraham, à moins que cet exemple ne soit spécifiquement lié à l'action et à la justification par les oeuvres. Le fait est qu’Abraham a été considéré comme juste par ce qu’il avait fait. Abegg fait une remarque pertinente, et elle semble correcte : la base de l’idée que les œuvres de la loi confèrent la justice pourrait également provenir de Psaume 106:30-31.

Psaume 106:30-31 Phinées se leva pour intervenir, et la plaie s'arrêta ; ³¹ Cela lui fut imputé à justice, de génération en génération pour toujours. (LSG)

Ce que le Judaïsme contemporain, puis l'Église, ont fait, c'est prendre ce concept où Phinées s'est levé et, par son action, a été considéré comme juste pour toutes les générations. Ainsi, la secte de Qumrân et le MMT, ainsi que les groupes qui pensaient que la loi pouvait conférer la justice par les œuvres, ont pris ce texte et l'ont appliqué comme étant une justification que la justice est conférée par les actions des individus. Le titre Fils de Tsadok était utilisé par la secte de Qumrân. Le fait que Tsadok, grand prêtre (souverain sacrificateur) sous David et Salomon, était un descendant direct de Phinées appuie cette idée. Paul a déclaré qu'aucun homme n'est justifié devant Dieu par la loi. Celui qui est juste par la foi vivra.

Ainsi, la justice consiste en l'obéissance aux commandements par la foi. L'adhésion à la loi sans foi en un système supérieur n'est rien. C'est ce concept qui est attaqué. Cette vision physique de la justice persistait malgré le fait qu'il y a de nombreux textes bibliques dans Ésaïe, en particulier Ésaïe 9:1-6, qui parlent du Messie, et malgré Ésaïe 53, qui évoque sa souffrance et l’expiation des péchés. Tous ces textes pointaient vers le sacrifice expiatoire du Messie pour ôter le péché. Pourtant, ces gens pensaient qu’ils pouvaient atteindre la justice par les œuvres. Comme Paul l’a dit : "Ô Galates insensés, qui vous a ensorcelés ? Avez-vous reçu l'Esprit par les œuvres de la loi, ou en entendant avec foi ?" Ensuite, il a abordé l’exemple d'Abraham. Paul a vu que leur position provenait des deux textes, bien qu'il n'ait pas mentionné Phinées. Cependant, il semble certain que le texte où Abraham est justifié par son obéissance et ses œuvres dans le sacrifice d'Isaac était la base de leur raisonnement. En réalité, il se peut même qu’il ait joué un rôle dans leur célibat Monastique dans certaines régions. Peut-être qu’en renonçant à avoir des enfants, ils pensaient conférer à leur célibat une forme de justice. Ainsi, vous êtes considérés comme justes en renonçant tout simplement à une progéniture. C'est une sorte de raisonnement étrange, mais on peut soupçonner que c’était aussi simple que cela. Il y avait d'autres purifications rituelles qui rendaient cette idée logique, car il est impossible d’être rituellement pur en permanence sous la loi, compte tenu des limites de la vie humaine. Abegg semble faire une bonne démonstration de l’origine de ce concept. Il souligne que le MMT est formulé dans le langage exact de ce que Paul réfutait dans sa lettre aux Galates (Galates 2:16) (Abegg, op. cit., p. 55).

On se pose alors la question : Que sont les Œuvres de la Loi ? Qimron et Strugnell ont reconstitué les Œuvres de la Loi dans les textes des MMM. Cela se compose de trois parties. Premièrement, un calendrier constitué de lignes de nombres de 1 à 21. Deuxièmement, des sections de la loi, constituées d’un deuxième ensemble de textes hébreux, numérotés de 1 à 82. Troisièmement, un épilogue, constitué d’un troisième ensemble de textes, de 1 à 32.

Des fragments de six copies distinctes du MMT ont été trouvés à Qumrân, ce qui montre qu’il ne s’agit pas d’un texte isolé. Il y avait plusieurs copies. Elles sont désignées de deux façons ; d'abord par des numéros 4Q, indiquant qu'elles provenaient de la grotte 4 de Qumrân. Ce sont les 4Q394 à 4Q399. Ensuite, elles sont désignées par des lettres de a à f. Dans la marge gauche du texte, la source du texte est indiquée par une lettre et un numéro 4Q (entre parenthèses). Ainsi, les 18 premières lignes du calendrier proviennent de la copie a, qui correspond à 4Q394. Les chiffres qui suivent les numéros 4Q identifient les colonnes et les lignes (plusieurs sont répétées dans d'autres textes) (Annexe A).

La première ligne se lit comme suit : i [le seizième (jour) de celui-ci (c'est-à-dire du deuxième mois) est un Sabbat]. Ces positions ne sont pas des positions bibliques. Elles sont peut-être basées sur le calendrier solaire utilisé à Qumrân, qui est erroné. Cela rejette aussi le système des Jours Saints. C'est une des raisons pour lesquelles certaines structures du calendrier concernées ont dû être supprimées. C'est pourquoi on ne leur a pas permis de survivre au-delà du deuxième siècle.

La reconstruction dit :

Le vingt-troisième de cela est un Sabbat. Le trentième [de cela est un Sabbat. Le septième du troisième (mois) est un Sabbat - le quatorzième de cela est un Sabbat - le quinzième de cela est le Festival des Semaines [Ainsi, la Pentecôte tombait les 14^ème et 15^ème jours du troisième mois pour Qumrân : ce qui est contraire à Lévitique 23. Le texte continue]. Le vingt-ii et u]n de cela est un Sabbat. Le vingt-huitième de cela est un Sabbat. Après cela (c'est-à-dire le Sabbat), dimanche et lundi, [mardi doit être ajouté (à ce mois)].

Ce sont des reconstructions (avec les noms de jours modernes pour faciliter la compréhension). Le texte continue :

Et la saison se termine - quatre-vingt-onze jours. Le premier jour du quatrième mois est un Jour de commémoration. Le quatrième]

iii de cela [est un Sabbat]. Le on[zième] de cela est un Sabbat. Le dix-huitième de cela est un Sabbat. Le vingt-cinquième de cela est un Sabbat. Le deuxième du cin[quième mois est un Sabbat. Le troisième de cela est le Festival du (Nouveau) Vin...

iv le neuvième de cela est un Sabbat]. Le seizième de cela est un Sabbat. Le vingt-troisième de cela est un Sabbat. Le trentième [de cela est un Sabbat. Le septième du sixième (mois) est un Sabbat. Le quatorzième de cela est un Sabbat...

Le texte continue et énumère ensuite la liste des Sabbats tout au long de l'année, puis termine ensuite l'année par les Sabbats, en passant par les festivals d nouvel huile et les festivals de l'offrande du bois. Il ne s'agit pas des festivals de Jours Saints que la Bible nous commande ou que nous devons observer pendant les périodes de Jours Saints. Il s’agit d’une série de fêtes dans le calendrier des Œuvres de la Loi, qui sont imposées aux gens et ce, sans sanction biblique directe ou, au mieux, par inférence. Il semble que même Barnabas ait été influencé par ce matériel. C'est dire à quel point ce matériel était insidieux au premier siècle.

Le texte continue :

1 Maintenant, celles-ci sont certaines de nos décisions [...] qui sont [certaines des décisions selon]

2 [les] préceptes (de la Torah) conformément à [notre avis et celui] de tous ceux concernés [...]

On doit se rappeler que ce sont de vieux papyrus excavés de 2000 ans, et que certains fragments manquent. Il y a des ellipses dans les fragments. Le texte continue :

3 et la pureté de [le ... Et concernant les présents semés des] nouveaux grains de blé des [païens qu'ils ...]

4 et que leur [...] ne les touche pas et ne les [souille] pas, et que personne ne mange]

5 aucun des nouveaux grains de blé des [pa]ïens, cela ne devrait pas [non plus] être apporté dans le sanctuaire…

C'est ici que nous comprenons le concept - ne touche pas - ne mange pas - ne goûte pas. Ces commentaires de Paul prennent maintenant tout leur sens. Il parle des Œuvres de la Loi, qui sont précisément ce que ce texte représente. Il dit de ne pas se laisser entraîner par ce genre de texte qui dit - ne touche pas à ceci et ne goûte pas à cela et ne fait pas cela. Cela ne donne pas ou ne confère aucune justification. Votre justification est en Jésus Christ. Il s’agit d’une découverte radicale et importante, ainsi que d’une traduction cruciale. C'est aussi une des raisons pour lesquelles les textes de Qumrân ont été retenus pendant 50 ans. Ces textes démolissent les arguments du Protestantisme moderne. Ils justifient absolument la position traditionnelle de l'Église à propos du Sabbat et des Jours Saints. La publication de ce texte a paralysé et réduit au silence les Antinomiens des temps modernes. Ils sont désormais sans excuse.

Nous passons maintenant aux concepts (à la ligne 5).

aucun des nouveaux grains de blé des [pa]ïens, cela ne devrait pas [non plus] être apporté dans le sanctuaire. [Et concernant le sacrifice de l'offrande de purification]

6 qu'ils font cuire dans un vase [en cuivre] [et ils...] dans cela,

7 la chair de leurs sacrifices, qu'ils [...] dans la cour du Temple... (?)

Ainsi, nous parlons des sacrifices et de la manière dont ils devraient être accomplis dans la cour du Temple. Ils n'avaient pas le contrôle du Temple ! Mais ils avaient un petit édifice qu'ils appelaient le Temple. Ce qu’ils faisaient, c’était d’établir des règlements pour une chose dont ils n'avaient aucun contrôle. Mais en réalité, ils disaient aux Pharisiens et aux autorités rabbiniques comment la structure devait être. Ce document est devenu très persuasif (convaincant) et influent partout dans tout le Moyen-Orient au cours du premier siècle. À tel point que Paul a dû consacrer une partie des Épîtres aux Romains et aux Galates à combattre ce texte. C’est à quel point il était répandu.

Le texte parle de :

8 le bouillon de leurs sacrifices. Et concernant le sacrifice des païens : [nous sommes de l'avis qu'ils] sacrifient

9 au [...] que cela ressemble à (une femme) qui s'est prostituée avec lui, [Et concernant l'offrande de céréale] du sacrifice

En d’autres termes, ils attaquaient directement tout ce que les Païens faisaient dans les sacrifices pour le Temple. Leurs adversaires laissaient l'offrande de céréale du jour au lendemain. Ils soutenaient qu'elle devait être mangée avant le coucher du soleil, le jour où elle était sacrifiée.

Cependant, on comprend le concept qui émerge, comme avec Jean, qu’il s’agit de la femme, la fausse religion, qui est une prostituée, car Juda considérait la fausse religion comme une prostituée par rapport à Dieu et comme une adultère.

Le texte dit à propos de leur sacrifice de paix, que les opposants laissent d'un jour à l’autre, mais il est écrit, au point 11, que l’offrande de céréale doit être mangée avant le suif, et que la chair est sacrifiée le jour même, avant le coucher du soleil. Car les fils des Prêtres (Sacrificateurs) doivent veiller à cette pratique, afin de ne pas faire porter au peuple le fardeau de la punition. Le MMT se réfère aux règles de pureté concernant la génisse de l'offrande de purification, c'est-à-dire la génisse rousse. Celui qui l’abat, celui qui la brûle, celui qui recueille ses cendres, et celui qui asperge l’eau de purification ; c’est au coucher du soleil que tous deviennent purs.

Nous connaissons l'offrande du sacrifice de la génisse rousse (Nombres 19:2). Les rédacteurs du MMT se préoccupent principalement des sacrifices. Ils réglementent les sacrifices. Ce que Paul dit, encore une fois, c'est que toutes ces purifications sacrificielles ont été abolies. C'était le cheirographon, pour ainsi dire, la dette qui a été cloué à la croix dans l’épître aux Colossiens. Cette facture d'endettement, où les péchés s’accumulent, a été cloué à la croix. Mais on peut voir à quel point c'est insidieux. Les sectes avaient créé un ensemble secondaire de règles, comme le Talmud, qui est devenu une série de textes qui régissaient leurs vies quotidiennes, et qui étaient devenus une extension du Judaïsme rabbinique, mais en opposition à celui-ci. Ils sont ainsi obsédés par le fait de se laver les mains, par ce qu'ils font, par ce qu'ils vont manger et par ce qu'ils vont combiner avec leurs offrandes.

Ils abordent ensuite la question du sacerdoce. Ils se réfèrent au sacerdoce comme les fils d'Aaron. Ils donnent des instructions sur l'eau de purification et son aspersion. La discussion se concentre ensuite (ligne 18 et suiv.) sur les peaux des bœufs et des brebis. Le MMT parle de les apporter dans leur sanctuaire. Par exemple :

concernant les peaux et les os d'animaux impurs. Il est interdit de faire des poignées de récipients à partir de leurs os et de leurs peaux.

Vous ne pouvez pas ramasser un animal mort et utiliser ses os pour sculpter une poignée et la mettre sur un récipient, car cela rend le récipient impur. Toutes ces règles concernent ce que vous devez faire dans la pratique quotidienne. Le MMT reprend la Torah et l’étend à ces règles de purification.

Et concernant la peau de la carcasse d'un animal pur, celui qui porte une telle carcasse n'aura pas accès à la nourriture sacrée.

Ainsi, même si vous portez une carcasse pure, vous n’êtes pas autorisé à participer à la nourriture sacrée. Par exemple, si vous travailliez dans un abattoir, vous ne pouviez pas participer à l'offrande de pain sacré. Si vous appliquez cela dans le Christianisme, vous ne pouvez pas prendre part au pain et au vin. Tout cela est donc un non-sens réglementaire que Paul a dû attaquer, car cela attaquait l'efficacité du sacrifice de Christ. Cependant, il n'abolissait pas la loi de l'Ancien Testament. Il abolissait un ensemble de loi centrées autour de la loi de l'Ancien Testament. La loi sacrificielle avait clairement été abolie par Christ, comme l’enseignaient les apôtres, et comme je l’ai mentionné dans le document La Distinction dans la Loi. Ainsi, vous avez ces trois éléments. Nous avons donc affaire à trois éléments différents de la loi dans le NT. Paul lui-même parle de ces trois éléments différents, c'est la raison pour laquelle il y a une contradiction apparente dans ce que Paul dit et ce, parce que nous n'avons pas su ce qu'étaient les Œuvres de la Loi. Mais nous comprenons maintenant que les Œuvres de la Loi sont un texte explicatif, comme le Talmud, influençant l'Ancien Testament. Maintenant que nous comprenons cela, tout devient si simple. Nous pouvons voir à travers les écrits antinomiens modernes simplement par notre propre compréhension et comparaison de la Bible telle que nous l’avons. Le MMT n'a pas été pris en considération lors de la rédaction du document La Distinction dans la Loi, mais il était assez facile de démonter les lacunes dans les arguments antinomiens sans lui. Avec le texte du MMT, les arguments antinomiens sont complètement détruits. On peut dire à quiconque prétend que la loi a été abolie, qu'il ne sait pas de quoi il parle. C'est l’importance du MMT. Nous savons maintenant ce qu'étaient les Œuvres de la Loi.

Le MMT aborde la question des prêtres jusqu’à celle du peuple, faisant assumer la punition au peuple.

Le MMT situe le lieu de l'abattage à l'intérieur du camp - dans la partie nord du camp. Ils considéraient que le sanctuaire est une tente de réunion, et que Jérusalem est le camp, et qu’à l'extérieur du camp, c’est à l'extérieur de Jérusalem.

C'est le campement de leurs colonies (29-30). C'est à l'extérieur du camp où on devrait [offrir?] l'offrande de purification et apporter les cendres de l'autel et brûler l'offrande de purification, car Jérusalem est le lieu qu'Il a choisie parmi toutes les tribus d'Israël.

Il semble qu'ils en déduisent que Jérusalem est un site mobile, comme les établissements d'Israël. Ceci a une importance en rapport à l'activité dans la dispersion.

Ils s'appuient sur ces textes pour argumenter sur le lieu de l'abattage et sur celui de l'élimination des cendres. Il est donc question purement de la loi sacrificielle et des offrandes de purification découlant des animaux et des sacrifices, ainsi que des animaux qui meurent naturellement. Les textes du MMT sont des rituels de purification et de nettoyage. Cela nous donne une idée du niveau de rituel de purification qui était endémique dans la société judaïque de l'époque. Nous avons tendance à les juger selon nos normes et ce que nous faisons.

Ils étaient obsédés par la propreté ! obsédés par les rituels ! C'était une fixation. Paul a dû s'en occuper parce que Christ devait placer leur compréhension de la religion sur une base intellectuelle stable. Cette vue de la religion était une pierre d'achoppement pour le monde entier et elle l'est toujours. Ce n’est qu’en lisant des textes comme les Œuvres de la Loi que l'on réalise l'ampleur du problème auquel Paul était confronté.

Le MMT continue ensuite (à partir de la ligne 36) avec les habitudes alimentaires concernant les animaux en gestation. Vous ne pouvez pas sacrifier une mère et son fœtus le même jour. Vous ne pouvez pas manger un fœtus trouvé dans l'utérus de sa mère morte ; il ne peut être mangé qu’après avoir été abattu rituellement. Ces choses-là, selon nos règlements normaux de manipulation, ne sont pas faites de toute façon. Mais c’étaient des règlements pour empêcher les gens de faire ces choses.

Le MMT est ensuite concerné par la question de savoir qui peut entrer dans la congrégation. Ceux qui sont nommés sont les Ammonites, les Moabites, le mamzer [bâtard ou illégitime], celui dont les testicules ont été écrasés, et celui dont le membre masculin a été coupé, mais qui entrent néanmoins dans la congrégation et prennent des femmes pour devenir une seule chair, et entrent dans le sanctuaire. Le MMT parle ici de celui qui peut se marier et de celui qui ne peut pas se marier - ce que disent les règlements de la loi. Et ils parlent des impuretés de la cohabitation et du fait qu'ils ne peuvent pas être unis à des Israélites. Le MMT énumère la liste des types d'unions interdites ou de mariages mixtes. Les prohibitions concernant le mariage interracial concernent également les mariages en dehors des tribus. Le MMT parle aussi des aveugles : ceux qui sont aveugles devraient être conscients de tout mélange et ne peuvent pas voir un mélange quand il se produit. Ils doivent faire une offrande de réparation. Ainsi, si vous êtes aveugles, vous ne pouvez rien mélanger parce que vous devez connaître ce que vous mangez ou portez. Quel fardeau à imposer à un aveugle ! Ce sont les genres de choses qui préoccupent les Œuvres de la Loi. Maintenant, vous comprenez pourquoi Paul les réfutait. Pourquoi il était si condamnatoire. Les partisans du MMT ont pensé que cela conférait la justice. Il n'y a rien de juste dans ce que nous avons lu du MMT. Les lois sacrificielles ont été abolies. Les lois sacrificielles sont considérées comme une question de dette, mais la justice est procurée par Jésus Christ. Nous ne considérons rien dans le MMT comme étant juste, ni même comme central ou pertinent pour notre foi.

Le MMT aborde toute la question des liquides - des chiens entrant dans le camp et mangeant les os du sanctuaire - Jérusalem étant le camp de la Sainteté, etc. Ils se sont intéressés à cette question, ils en ont fait une position centrale. Ils ont considéré Jérusalem comme la capitale des camps d'Israël.

Ils ont parlé des fruits d'arbres plantés pour la nourriture en terre d’Israël. Ils devaient être traités comme des prémices (premiers fruits), conformément aux droits des prêtres. De même, pour les dîmes et les troupeaux donnés.

En outre, concernant les lépreux guéris, la secte du MMT estime qu'ils ne pouvaient entrer dans aucun lieu contenant de la nourriture sacrée, mais qu'ils devaient être isolés, à l'extérieur de toute maison (lignes 64-70 pp. 59 et suiv.). Si quelqu'un viole involontairement un commandement interdit et/ou si les faits lui échappent, il devait apporter une offrande de purification. [[E]t concernant celui qui transgresse délibérément les préceptes, il est éc]rit qu'il ‘méprise et blasphème’] (ligne 70, ibid.).

Le texte continue ensuite au concept des lépreux et des animaux purs à celui des mélanges impurs, par exemple, l'ensemencement des champs et vignobles avec des espèces mélangées. Les textes bibliques ne le permettent pas non plus. Le MMT parle ensuite des labours avec des animaux attelés de façon inégale. Il y a toute une séquence entière d'activités que vous devez faire. Nous, aujourd’hui, en raison de notre orientation urbaine, considérons l’attelage inégal comme signifiant des gens de conversions différentes. Ils l’ont principalement pris dans le sens physique de ne pas être autorisé à les utiliser sous la loi, donc ils ont créé d’autres règlements (à partir des préceptes bibliques) sur ce que vous deviez faire. Puis, il y avait les règlements à propos de ce que vous pouviez apporter dans votre maison. Il y avait aussi le concept de fornication avec les femmes. On interdisait au sacerdoce d'épouser des laïcs. Vous ne pouviez pas polluer votre descendance ; c'était donc une question de pollution ; ce n'était pas un problème spirituel ou moral. Tous ces concepts en sont venus à être considérés dans des contextes physiques. Toute la structure entière de l'Esprit, à savoir notre compréhension de ce que nous faisions spirituellement, a été complètement sabotée par ce texte sur les Œuvres de la Loi. Cela réduisait tout à un niveau physique et non-spirituel.

Fondamentalement, le MMT est là pour conférer des bénédictions et des malédictions. Ce que les rédacteurs disent, en résumé, c'est que certaines des bénédictions et des malédictions ont déjà été accomplies, comme il est écrit dans le livre de Moïse. Certaines des bénédictions de Salomon et certaines des malédictions de Jéroboam (lignes 18-19, op. cit. p. 61). Il fait référence (ligne 21) à la fin des jours où ils retourneront en Israël (ligne 22) pour toujours... et ne sera pas annulé (?) mais le méchant agira méchamment. (Il y a quelques ellipses dans le texte). Le MMT continue à partir de (ligne 23, ibid. p. 61) :

23 et [...]. Pensez aux rois d'Israël, et contemplez leurs actes : quiconque parmi eux

24 a craint [la To]rah a été délivré des détresses et ceux-ci étaient les chercheurs de la Torah,

25 dont les transgressions ont été [par]données. Pensez à David, qui était un homme d'actes justes et

26 qui a (en conséquence) été délivré de beaucoup de détresses et pardonné. Nous vous avons (en effet) envoyé

27 certains des préceptes de la Torah, conformément à notre décision, pour votre bien-être et celui de votre peuple. Car nous avons vu (que)

28 vous avez la sagesse et la connaissance de la Torah. Considérez toutes ces choses et demandez-lui qu'il renforce

29 votre volonté et qu’il éloigne de vous les plans du mal, et les artifices de Bélial

30 pour que vous puissiez vous réjouir à la fin des temps, en constatant que certaines de nos pratiques sont correctes.

31 Et ce sera compté pour vous comme un acte vertueux, puisque vous faites ce qui est juste et bon à Ses yeux pour votre propre bien-être, et

32 pour le bien-être d'Israël.

Les préceptes de Loi du MMT, ou les Œuvres de la Loi, deviennent alors le concept de conférer la justice. Ce n'est pas vrai. Maintenant, nous pouvons comprendre où Paul voulait en venir et ce qu’il réfutait et ce qu'il disait. Les Œuvres de la Loi, le MMT ou ergon nomou ne conféraient aucune justice. Nous voyons ce qu'il attaquait et ce qu'il comparait à la justification par la foi. Nous sommes mieux équipés maintenant pour argumenter sur le sens dans Romains et Galates et sur l'intégrité des textes. Grâce à ce document d’étude sur le MMT et le document La Distinction dans la Loi, nous sommes mieux équipés pour réfuter les affirmations du Protestantisme moderne. Il est maintenant démontrablement évident qu’ils ont tort. Ce n'est pas la Torah qui confère la justice et ce ne sont certainement pas ces règles de propreté rituelle qui peuvent conférer la justice. Ce que c’était, c’était une codification ou une simplification des lois sacrificielles et de purification dans la Torah pour essayer d'en faire le moyen de conférer la justice.

C'est la loi morale qui procède (découle) de la nature de Dieu qui exemplifie la justice. Vous pouvez imaginer être au premier siècle, assis ensemble parmi d'autres Chrétiens et ces gens venant parmi vous avec cet écrit répandu. Les gens en parlaient. Cela devient généralisé que nous devons faire telle ou telle action. Nous devions être purs. Nous ne pouvions pas utiliser cet os pour fabriquer une poignée pour cet objet. Nous ne pouvions pas apporter cet animal à cet endroit. Nous ne pouvions pas faire ceci et nous ne pouvions pas faire cela. Cela vous rendrait fou. Nous aurions ces gens qui diraient que cela doit être fait parce que c'est dans les Œuvres de la Loi. Les Œuvres de la Loi le disent. C'est comme si quelqu’un disait qu'un leader (chef) de culte l'a dit ou que l'Évêque x l'a dit. C’est ce qui semble s’être passé.

De la même façon que nous avons dû nous occuper des fausses œuvres sur la question de la Pâque qui tentent de créer une Pâque le 14 Nisan à partir d'un tissu de mensonges, autant nous avons dû nous occuper de la question du MMT. Paul a dû s'en occuper, parce que cela a manifestement infecté l'Église de la Galatie. Ce n'est pas un accident que cela ait pénétré la Galatie, mais est mentionné en passant dans les textes de Romains, parce que la communauté juive à Rome était beaucoup plus éloignée de Jérusalem que la Galatie. Plus la distance était grande, moins le problème était important, mais ils avaient certainement un sérieux problème au Moyen-Orient. C'était lorsque le Temple était marqué pour la destruction. C'est pour cela que le Temple et tous ces environs ont dû être détruits, pour se débarrasser de ce système judaïque non biblique. Pour que la structure entière puisse avancer dans un système plus pur, pour que nous puissions regarder l'intention spirituelle, au lieu d'être prisonniers ou liés à tout ce rituel ou ces éléments. Cependant, l’une des victimes de l'élimination a été la connaissance de l'existence de ce matériel. Nous ne savions pas que les Œuvres de la Loi étaient en réalité un texte. C'était un livre. Ce n'était pas une simple action. Nous pouvons maintenant examiner les textes à la lumière du fait que ce que Paul disait était probablement une référence au MMT. Ce n'est pas encore concluant, mais les érudits ou spécialistes sont maintenant assez certains que c'est de cela qu'il est question. Les implications sont révolutionnaires, mais pas pour l'Église de Dieu, qui le fait déjà de toute façon. C'est révolutionnaire pour les Protestants modernes qui ignorent la distinction dans la loi qui a été si clairement comprise par eux lors de la Réforme, même s’ils n'ont pas compris correctement la Pâque et les autres Jours Saints dans le plan du salut. L'Église est justifiée par cette découverte. Le Christianisme moderne pourra alors constater, de manière absolue, que l'Église de Dieu avait raison dès le début.

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