Christian Churches of God
No. 109
La Question des Langues
(Édition 2.0
19950422-20000619)
Ce document examine
le
sens complet de la question des langues et la
position historique de l'Église sur ce sujet au cours
des siècles. Les textes bibliques sont examinés
pour déterminer leur contexte et leur signification. La position des apôtres
par rapport à cette question est démontrée.
Christian Churches of God
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(Copyright
ã
1995, 2000 Wade Cox)
(Tr. 2009,
2025, rév. 2025)
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La Question des
Langues [109]
Dans Marc 16:15-18 nous trouvons :
15 Puis il leur dit : Allez par tout le monde,
et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. 16 Celui qui
croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera
condamné.
17
Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils
chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues ; 18
ils saisiront des serpents ; s’ils boivent quelque breuvage mortel, il ne
leur fera point de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les
malades, seront guéris.
Le Dictionnaire
The
Interpreter's Dictionary de la Bible déclare que :
La compréhension biblique de 'langue' inclut (a) sa
fonction en tant qu’une partie intégrante de la constitution physique de
l'homme grâce à laquelle il mange et boit (Juges 7:5 ; Ésaïe 41:17) ; (b)
son utilisation comme un terme pour 'langage' et par conséquent, la 'nation’
; (c) un mode d’opération de l'Esprit ; (d) son utilisation pour désigner
l'action et la dynamique de la vie entière de l'homme ; et (e) son
utilisation comme figure de style pour désigner ce qui a une extension dans
le sens matériel.’
Le fait de parler en langues
a longtemps été mal compris et se
retrouve actuellement dans de nombreuses églises où les membres croient que
sans ce don, vous n'avez pas reçu l'Esprit Saint. Il semble que des
individus dans ces églises parlent souvent en langues, parfois tous en même
temps,
sans
comprendre ni se soucier apparemment de leur signification.
Mais quand nous étudions vraiment les passages dans la Bible, nous
constatons que le fait de parler en langues est pris très au sérieux. En
fait, Paul déclare dans 1Corinthiens 14:39 qu’on ne devrait pas l'interdire.
Par conséquent, cela doit certainement
avoir sa place, mais on doit se demander : quelle valeur y a-t-il
dans un charabia que personne ne comprend, pas
même l'orateur ? Alors, de quoi s’agit-il au juste et que dit
la Bible en réalité ?
Tout d'abord, regardons ce que les encyclopédies disent. L'Encyclopédie
Catholic Encyclopaedia, dans son article sur les Langues, ou
Glossolalie (Vol. xiv, pp. 776/7),
stipule que ceux qui étaient présents au moment où les disciples ont reçu ce
don :
ont entendu les disciples parler ‘des choses merveilleuses
de Dieu’ dans leur propre langue, à savoir, là où ils étaient nés. ...... La
glossolalie (qui signifie simplement le don de parler en langues), ainsi
décrite était historique, articulée et intelligible.
Fait intéressant, l'article dit :
Il est rapporté que saint François Xavier a prêché en
langues inconnues de lui-même et que saint Vincent Ferrer, tout en utilisant
sa langue maternelle, était compris par d'autres.
Paul a commandé aux Corinthiens d'employer seulement un
discours articulé clair et simple dans leur utilisation du don (1Cor. 14:9)
et de s’abstenir
de l’utiliser dans
l'Église à moins que même les simples puissent comprendre ce qui était dit
(v. 16).
C'était donc un signe destiné aux incroyants, non pas aux croyants.
L'article continue à préciser que l'Église à Corinthe avait permis à ce
charisme de
dégénérer
dans un mélange de babillages insignifiants
qui pouvaient parfois être interprétés à la limite du blasphématoire (1Cor.
12:3), de là, la nécessité de Paul de les corriger.
L'Encyclopédie
The International Standard
Bible Encyclopaedia, dans
son article sur les Langues (Vol. 4, pp. 871-875), déclare
que :
Le comportement extatique se retrouve le plus fréquemment
chez les Chamans, les Voyants et les Prophètes. De manière générale, l'état
d’extase est associé à la possession et à l’inspiration divines ou
spirituelles.
On y affirme de plus que :
Il n'y a aucune preuve que les auteurs de l’Ancien
Testament savaient ‘parler en langues’, bien qu'ils connaissaient les
activités prophétiques associées à une variété de 'comportements d’extase’,
c’est à dire, la guilde de prophètes chantants et de Saul après que l'esprit
de Yahweh soit descendu sur lui et ‘l'ait transformé en un autre homme’ lui
permettant de prophétiser (1Sam. 10:5-13 cf. 19:20-24).
Cependant, dans la religion grecque, les religions de
Delphes et de Pythie considéraient le comportement et les discours
extatiques comme étant la preuve de l'inspiration divine par Apollos.... Les
langues non-interprétées à Corinthe ont été apparemment comprises par
certains comme étant l'indication suffisante de possession spirituelle et de
là, de spiritualité (1Cor. 14:4-6).
L'article continue à exposer les buts du don et les directives pour son
utilisation, et aussi les perspectives de Luc et de Marc. Il déclare aussi
que :
Irénée a noté sa présence parmi ceux qui vivaient selon
les préceptes de l'évangile. Tertullien l'a énuméré comme un argument
apologétique
pour la validité de l'orthodoxie, tandis qu'Origène (Commentaire sur Rom.
1:13; 7.6 var.) le voyait comme une sorte de
passerelle vers la prédication
interculturelle.
Le phénomène est cité dans plusieurs bulles papales
médiévales et fait
des apparitions répétées parmi une variété de
groupes monastiques et de sectes enthousiastes. Dans les manifestations
modernes, il est devenu important au 20ème siècle avec l’essor du
Pentecôtisme.
L'article précise aussi que :
Les écrits de Paul
enseignent que
le fait de parler en langues est un don donné seulement à certains
Chrétiens.
Le Dictionnaire
The Interpreter’s Dictionary of the Bible, dans
son article
Tongues, Gift of
(Vol. 4, pp. 771/2), déclare que :
Ce phénomène n'était pas limité au Christianisme mais se
retrouvait dans de nombreuses religions du monde antique. Partout où il est
apparu, l'élément commun était la croyance que l'esprit du dieu adoré
prenait possession de l’adepte, parlait à travers lui et produisait souvent
des mouvements physiques de caractère anormal. Au cours de ces états
d’extase, les organes vocaux étaient affectés, la langue s’agitait comme
sous l’effet d’une puissance échappant au contrôle mental du sujet, et
des
énoncés étaient prononcés qui, pour l'observateur,
étaient aussi impressionnants qu’incohérents.
Le récit des Actes est clair. 'Les langues' parlées le
jour de la Fête de la Pentecôte sont des langues étrangères, comprises par
une foule déconcertée et stupéfiée. Mais quand on a parlé 'des langues' à
Césarée et à Éphèse (Actes 10:46 ; 19:6), Pierre a assimilé l'expérience à
la sienne, sans aucune référence à un miracle linguistique. Il n'y a aucune
preuve plus tard que les apôtres aient bénéficié d'un tel miracle. Cela
n'était d'ailleurs pas nécessaire, puisque le grec et l'araméen étaient
suffisants pour répondre aux besoins de l'église.
En raison de l'importance exagérée accordée à la
glossolalie à Corinthe, Paul a été contraint d'aborder le sujet. Il le fait
en la reconnaissant comme :
(a) Un don véritable de l'Esprit, qui ne doit pas être
interdit, et reconnaît qu'il partage lui-même ce don (1Cor. 14:5, 18, 39) ;
(b) Une aide à la dévotion privée, un moyen de communion
personnelle avec Dieu, une occasion pour exprimer des pensées et des
sentiments qui ne pourraient trouver aucun débouché à travers des canaux
ordinaires (1Cor. 14:4 : cf. Rom. 8:26-27) ;
(c) Un signe pour les incroyants (1Cor. 14:22) ; et la
preuve de la puissance divine qui, comme le ‘signe de Jonas’ (Matt. 12:39),
bien que suffisamment authentique, était encore méconnu par les moqueurs et
les critiques insensibles et non croyants.
Paul a vu les dangers de la pratique encore plus
clairement que ses avantages. Il ne lui a donné aucune priorité ni aucun
encouragement dans le culte public (1Cor. 14:19, 28).
Il fournit des méthodes de contrôle :
(a) En appliquant le principe de réglementation.
L'utilisation des dons spirituels doit être déterminée par leur valeur dans
l’édification de l'église dans 'l’amour' (1Cor. 13 ; 14:4-5,17-19 ; Col.
3:14 ; cf. Éph. 4:16). Les langues sont trop individualistes, encouragent
l'égocentrisme et l’autosuffisance et sont nuisibles à la solidarité de la
communauté chrétienne (Rom. 12:3 ; 1Cor. 13:5 ; Phil. 2:3-4).
(b) En maintenant un culte ordonné. L'édification de
l'église est la priorité principale. Le pratiquant de glossolalie doit se
restreindre et garder le silence à moins d’être interprété (1Cor. 14:27-28).
Quand l’adoration n'est pas comprise, ou repousse les chercheurs de la
vérité, elle échoue. L'ordre et la décence sont de première importance
(1Cor. 14:13-19, 23-33, 40).
(c) En exerçant le don d'interprétation. La capacité
d’interpréter des langues était le don spécial de certains (1Cor. 12:10,30 ;
14:28) - la capacité de transmettre un discours censément raisonnable de ce
qui était dit, probablement par la transmission de pensée efficace à travers
un lien spirituel. Celui qui est en extase et qui est dépourvu de ce don
devrait prier pour cela, puisqu'il a une responsabilité tant pour lui-même
qu’envers l'église (1Cor. 14:13-14).
Celles-ci ne sont seulement que quelques-unes des remarques qui ont été
faites par des érudits, mais elles montrent que ce don est susceptible
d'être mal interprété et mal utilisé et doit être traité avec beaucoup de
prudence. Il semble y avoir un certain degré de spéculation impliquée et,
d’une façon générale, il semble que cela n'est pas encore entièrement
compris.
Maintenant, regardons la Bible (dans la version LSG).
Actes 2:3-4 Des langues, semblables à des langues de feu,
leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun
d’eux. 4 Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent
à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer.
C’était à ce moment-là que les disciples sont devenus convertis et qu’ils
ont commencé à prêcher à tous peuples. C'était la Fête de la Pentecôte, la
Fête des Semaines et les Juifs à Jérusalem provenaient de plusieurs
nationalités parlant plusieurs langues différentes. Vous pouvez donc
imaginer leur stupéfaction quand ils ont entendu les Écritures Saintes
enseignées dans leur propre langage ou langue. L'Encyclopédie Catholique
déclare qu'il y avait, en fait, quinze nationalités là.
Actes 2:5-11 Or, il y avait en séjour à Jérusalem des
Juifs, hommes pieux, de toutes les nations qui sont sous le ciel. 6
Au bruit qui eut lieu, la multitude accourut, et elle fut confondue parce
que chacun les entendait parler dans sa propre langue. 7 Ils
étaient tous dans l’étonnement et la surprise, et ils se disaient les uns
aux autres : Voici, ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ?
8 Et comment les entendons-nous dans notre propre langue à
chacun, dans notre langue maternelle ? 9 Parthes, Mèdes,
Élamites, ceux qui habitent la Mésopotamie, la Judée, la Cappadoce, le Pont,
l’Asie, 10 la Phrygie, la Pamphylie, l’Égypte, le territoire de
la Libye voisine de Cyrène, et ceux qui sont venus de Rome, Juifs et
prosélytes, 11 Crétois et Arabes, comment les entendons-nous
parler dans nos langues des merveilles de Dieu ?
Le point important ici est que la Bible dit que les Juifs ont
entendu les Écritures être enseignées
dans leur propre langue. Actes 10:46 le renforce.
Actes 10:46 Car ils les entendaient parler en langues et
glorifier Dieu.
Donc, ils étaient stupéfiés mais d'autres se moquaient et disaient que les
disciples étaient ivres. Mais Pierre les a défendus en citant Joël et leur a
rappelé les prophéties et leur a prêché (Actes 2:12-47) et beaucoup se
repentirent et furent baptisés.
Il vaut la peine de noter que Actes chapitre 10 traite de la vision de
Pierre concernant les aliments impurs, suivie du baptême de Corneille, de sa
famille et de ses amis proches, qui ont aussi parlé en langues en recevant
de l'Esprit Saint (voir Actes 10:44-47). Cela devait montrer que Dieu
travaillait aussi avec des Païens. La mention suivante du fait de parler en
langues est dans Actes 19:6.
Actes 19:6 Lorsque Paul leur eut imposé les mains, le
Saint-Esprit vint sur eux, et ils parlaient en langues et prophétisaient.
Il est clair que ceci est un don de l'Esprit Saint octroyé à la suite de
l’imposition des mains, même s’il n’est pas donné à tous. 1Corinthiens 7:7
dit :
7 Je voudrais que tous les hommes fussent comme
moi ; mais chacun tient de Dieu un don particulier, l’un d’une manière,
l’autre d’une autre.
Dans 1Corinthiens 12, Paul explique que différents dons sont accordés à
divers individus en fonction de la volonté de Dieu.
1Corinthiens 12:1-31 Pour ce qui concerne les dons
spirituels, je ne veux pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance. 2
Vous savez que, lorsque vous étiez païens, vous vous laissiez entraîner vers
les idoles muettes, selon que vous étiez conduits. 3 C’est
pourquoi je vous déclare que nul, s’il parle par l’Esprit de Dieu, ne dit :
Jésus est anathème ! et que nul ne peut dire : Jésus est le Seigneur ! si ce
n’est par le Saint-Esprit. 4 Il y a diversité de dons, mais le
même Esprit ; 5 diversité de ministères, mais le même Seigneur ;
6 diversité d’opérations, mais le même Dieu qui opère tout en
tous. 7 Or, à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour
l’utilité commune. 8 En effet, à l’un est donnée par l’Esprit une
parole de sagesse ; à un autre, une parole de connaissance, selon le même
Esprit ; 9 à un autre, la foi, par le même Esprit ; à un autre,
le don des guérisons, par le même Esprit ; 10 à un autre, le don
d’opérer des miracles ; à un autre, la prophétie ; à un autre, le
discernement des esprits ; à un autre, la diversité des langues ; à un
autre, l’interprétation des langues. 11 Un seul et même Esprit
opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il
veut.
Il convient de faire aussi référence à Romains 12:6-8 :
6 Puisque nous avons des dons différents, selon
la grâce qui nous a été accordée, que celui qui a le don de prophétie
l’exerce selon l’analogie de la foi ; 7 que celui qui est appelé
au ministère s’attache à son ministère ; que celui qui enseigne s’attache à
son enseignement, 8 et celui qui exhorte à l’exhortation. Que
celui qui donne le fasse avec libéralité ; que celui qui préside le fasse
avec zèle ; que celui qui pratique la miséricorde le fasse avec joie. (LSG)
1Corinthiens 12 poursuit :
12 Car, comme le corps est un et a plusieurs
membres, et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment
qu’un seul corps, ainsi en est-il de Christ. 13 Nous avons tous,
en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit
Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été
abreuvés d’un seul Esprit. 14 Ainsi le corps n’est pas un seul
membre, mais il est formé de plusieurs membres. 15 Si le pied
disait : Parce que je ne suis pas une main, je ne suis pas du corps, ne
serait-il pas du corps pour cela ? 16 Et si l’oreille disait :
Parce que je ne suis pas un œil, je ne suis pas du corps, ne serait-elle pas
du corps pour cela ? 17 Si tout le corps était œil, où serait
l’ouïe ? S’il était tout ouïe, où serait l’odorat ? 18 Maintenant
Dieu a placé chacun des membres dans le corps comme il a voulu. 19
Si tous étaient un seul membre, où serait le corps ? 20
Maintenant donc il y a plusieurs membres, et un seul corps. 21
L’œil ne peut pas dire à la main : Je n’ai pas besoin de toi ; ni la tête
dire aux pieds : Je n’ai pas besoin de vous. 22 Mais bien plutôt,
les membres du corps qui paraissent être les plus faibles sont nécessaires ;
23 et ceux que nous estimons être les moins honorables du corps,
nous les entourons d’un plus grand honneur. Ainsi nos membres les moins
honnêtes reçoivent le plus d’honneur, 24 tandis que ceux qui sont
honnêtes n’en ont pas besoin. Dieu a disposé le corps de manière à donner
plus d’honneur à ce qui en manquait, 25 afin qu’il n’y ait pas de
division dans le corps, mais que les membres aient également soin les uns
des autres. 26 Et si un membre souffre, tous les membres
souffrent avec lui ; si un membre est honoré, tous les membres se
réjouissent avec lui. 27 Vous êtes le corps de Christ, et vous
êtes ses membres, chacun pour sa part. 28 Et Dieu a établi dans
l’Église premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement
des docteurs, ensuite ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont
les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues.
29 Tous sont-ils apôtres ?
Tous sont-ils prophètes ? Tous sont-ils docteurs ? Tous ont-ils le don des
miracles ? 30 Tous ont-ils le don des guérisons ? Tous
parlent-ils en langues ? Tous interprètent-ils ? 31 Aspirez aux
dons les meilleurs. Et je vais encore vous montrer une voie par excellence.
Au Chapitre 13, Paul continue à expliquer que tous ces dons doivent être
accompagnés de l'amour pieux, sinon ils sont sans valeur.
1Corinthiens 13:1-13 Quand je parlerais les langues des
hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, je suis un airain qui
résonne, ou une cymbale qui retentit. 2 Et quand j’aurais le don
de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance,
quand j’aurais même toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, si je
n’ai pas la charité, je ne suis rien. 3 Et quand je distribuerais
tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon
corps pour être brûlé, si je n’ai pas la charité, cela ne me sert de rien.
4 La charité est patiente, elle est pleine de bonté ; la charité
n’est point envieuse ; la charité ne se vante point, elle ne s’enfle point
d’orgueil, 5 elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche
point son intérêt, elle ne s’irrite point, elle ne soupçonne point le mal,
6 elle ne se réjouit point de l’injustice, mais elle se réjouit
de la vérité ; 7 elle excuse tout, elle croit tout, elle espère
tout, elle supporte tout. 8 La charité ne périt jamais. Les
prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance
disparaîtra. 9 Car nous connaissons en partie, et nous
prophétisons en partie, 10 mais quand ce qui est parfait sera
venu, ce qui est partiel disparaîtra. 11 Lorsque j’étais enfant,
je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme
un enfant ; lorsque je suis devenu homme, j’ai fait disparaître ce qui était
de l’enfant. 12 Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir,
d’une manière obscure, mais alors nous verrons face à face ; aujourd’hui je
connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j’ai été connu. 13
Maintenant donc ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance, la
charité ; mais la plus grande de ces choses, c’est la charité.
Le chapitre 14 continue :
1Corinthiens 14:1-18 Recherchez la charité. Aspirez aussi
aux dons spirituels, mais surtout à celui de prophétie.
2 En effet, celui qui parle en
langue ne parle pas aux hommes, mais à Dieu, car personne ne le comprend, et
c’est en esprit qu’il dit des mystères. 3 Celui qui prophétise,
au contraire, parle aux hommes, les édifie, les exhorte, les console. 4
Celui qui parle en langue s’édifie lui–même ; celui qui prophétise édifie
l’Église. 5 Je désire que vous parliez tous en langues, mais
encore plus que vous prophétisiez. Celui qui prophétise est plus grand que
celui qui parle en langues, à moins que ce dernier n’interprète, pour que
l’Église en reçoive de l’édification.
Dans 1Corinthiens 14:6, Paul explique alors l'importance
de l'utilisation convenable du don de parler en langues. Lorsque quelqu'un
parle dans un langage incompréhensible, cela n'a aucune valeur spirituelle
pour ceux qui l'écoutent. Toutefois, il semblerait que Paul ne parle pas du
charabia, mais de langues spécifiques qui peuvent être comprises par ceux
qui les parlent et pour lesquelles on peut trouver des interprètes.
Même si tel n'est pas le cas, Paul souligne la nécessité d’enseigner pour
l'édification des frères. Sans compréhension, il ne peut y avoir
d’édification.
6 Et maintenant, frères, de quelle utilité vous
serais-je, si je venais à vous parlant en langues, et si je ne vous parlais
pas par révélation, ou par connaissance, ou par prophétie, ou par doctrine ?
7 Si les objets inanimés qui rendent un son, comme une flûte ou
une harpe, ne rendent pas des sons distincts, comment reconnaîtra-t-on ce
qui est joué sur la flûte ou sur la harpe ? 8 Et si la trompette
rend un son confus, qui se préparera au combat ? 9 De même vous,
si par la langue vous ne donnez pas une parole distincte, comment saura-t-on
ce que vous dites ? Car vous parlerez en l’air. 10 Quelque
nombreuses que puissent être dans le monde les diverses langues, il n’en est
aucune qui ne soit une langue intelligible ; 11 si donc je ne
connais pas le sens de la langue, je serai un barbare pour celui qui parle,
et celui qui parle sera un barbare pour moi. 12 De même vous,
puisque vous aspirez aux dons spirituels, que ce soit pour l’édification de
l’Église que vous cherchiez à en posséder abondamment. 13 C’est
pourquoi, que celui qui parle en langue prie pour avoir le don
d’interpréter. 14 Car si je prie en langue, mon esprit est en
prière, mais mon intelligence demeure stérile. 15 Que faire
donc ? Je prierai par l’esprit, mais je prierai aussi avec l’intelligence ;
je chanterai par l’esprit, mais je chanterai aussi avec l’intelligence.
16 Autrement, si tu rends grâces par l’esprit, comment celui qui est
dans les rangs de l’homme du peuple répondra-t-il Amen ! À ton action de
grâces, puisqu’il ne sait pas ce que tu dis ?
17 Tu rends, il est vrai,
d’excellentes actions de grâces, mais l’autre n’est pas édifié. 18
Je rends grâces à Dieu de ce que je parle en langue plus que vous tous ;
Il est clair ici que ce don a été donné à Paul afin qu’il puisse s’exprimer
dans des langues qu’il n'a pas apprises pour prêcher l'Évangile à ceux qui
ne seraient autrement pas en mesure de comprendre. Il y a ici un autre
aspect que Paul a introduit et c'est sa place dans la prière. Ceci est
indiqué dans le Dictionnaire
Interpreter’s Dictionary of the Bible
tel que mentionné précédemment dans (b) une aide à la dévotion privée de
1Corinthiens 14:4 cf. Romains 8:26-28 qui dit :
Romains 8:26-28 26 De même aussi l’Esprit nous aide dans
notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il nous convient de demander
dans nos prières. Mais l’Esprit lui–même intercède par des soupirs
inexprimables ; 27 et celui qui sonde les cœurs connaît quelle
est la pensée de l’Esprit, parce que c’est selon Dieu qu’il intercède en
faveur des saints. 28 Nous savons, du reste, que toutes choses
concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon
son dessein.
1Corinthiens 14:19-33 continue :
19
mais, dans l’Église, j’aime mieux dire cinq
paroles avec mon intelligence, afin d’instruire aussi les autres, que dix
mille paroles en langue. 20 Frères, ne soyez pas des enfants sous
le rapport du jugement ; mais pour la malice, soyez enfants, et, à l’égard
du jugement, soyez des hommes faits. 21 Il est écrit dans la
loi : C’est par des hommes d’une autre langue Et par des lèvres d’étrangers
Que je parlerai à ce peuple, Et ils ne m’écouteront pas même ainsi, dit le
Seigneur. 22 Par conséquent, les langues sont un signe, non pour
les croyants, mais pour les non–croyants ; la prophétie, au contraire, est
un signe, non pour les non–croyants, mais pour les croyants. 23
Si donc, dans une assemblée de l’Église entière, tous parlent en langues, et
qu’il survienne des hommes du peuple ou des non–croyants, ne diront-ils pas
que vous êtes fous ? 24
Mais si tous prophétisent, et qu’il survienne quelque non–croyant ou un
homme du peuple, il est convaincu par tous, il est jugé par tous, 25
les secrets de son cœur sont dévoilés, de telle sorte que, tombant sur sa
face, il adorera Dieu, et publiera que Dieu est réellement au milieu de
vous.
Plus précisément, l'usage désordonné des langues est vu comme étant un signe
d'instabilité ici. L'outil le plus utile de conversion est la prophétie
claire. Paul continue ensuite à expliquer les règles pour l'utilisation de
langues ou de langage étranger.
26 Que faire donc, frères ? Lorsque vous vous
assemblez, les uns ou les autres parmi vous ont-ils un cantique, une
instruction, une révélation, une langue, une interprétation, que tout se
fasse pour l’édification. 27 En est-il qui parlent en langue, que
deux ou trois au plus parlent, chacun à son tour, et que quelqu’un
interprète ; 28 s’il n’y a point d’interprète, qu’on se taise
dans l’Église, et qu’on parle à soi–même et à Dieu. 29 Pour ce
qui est des prophètes, que deux ou trois parlent, et que les autres jugent ;
30 et si un autre qui est assis a une révélation, que le premier
se taise. 31 Car vous pouvez tous prophétiser successivement,
afin que tous soient instruits et que tous soient exhortés. 32
Les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes ; 33 car Dieu
n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix. Comme dans toutes les Églises
des saints,
1Corinthiens 14:39-40 :
39 Ainsi donc, frères, aspirez au don de
prophétie, et n’empêchez pas de parler en langues. 40 Mais que
tout se fasse avec bienséance et avec ordre.
Donc,
il
semblerait que le fait de parler en langues soit
une partie acceptable de la prédication de l'Évangile, mais il est donné à
des individus pour un but spécifique, comme tous les dons spirituels de
Dieu. Dans une église où tous parlent ou comprennent au moins suffisamment
la langue parlée, cela n’est pas nécessaire.
Nous savons que dans l'Église en Transcarpathie, on rapporte qu’ils parlent
en langues. Nous comprenons qu'ils parlent dans une forme antique de
dialecte à l'Église. Un tel miracle peut être nécessaire, ou d'importance là
mais ne l'est pas ici.
Paul le considérait comme un don de moindre valeur et a indiqué qu'il
pourrait être mal employé et mal compris par les observateurs. Il ne devrait
être utilisé que selon les directives qu'il a établies pour l'édification de
l'église. Romains 12:6-9 dit :
Romains 12:6-9 Puisque nous avons des dons différents,
selon la grâce qui nous a été accordée, que celui qui a le don de prophétie
l’exerce selon l’analogie de la foi ; 7 que celui qui est appelé
au ministère s’attache à son ministère ; que celui qui enseigne s’attache à
son enseignement, 8 et celui qui exhorte à l’exhortation. Que
celui qui donne le fasse avec libéralité ; que celui qui préside le fasse
avec zèle ; que celui qui pratique la miséricorde le fasse avec joie. 9
Que la charité soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur ; attachez-vous
fortement au bien.
S'agit-il alors d'entendre ou de parler, ou des deux ? Il doit s'agir des
deux. Sa place, lorsqu’il est correctement appliqué dans l'amour pieux, doit
être dans la prédication de l'Évangile à toutes les nations.
Un
deuxième point ressort de la question des langues
et c’est l'authenticité de Marc 16:9-20. La plupart des Bibles n'incluent
pas dans leurs textes la dernière section dans Marc ou l'incluent avec des
annotations. Le texte n'apparaît pas dans la plupart des anciens manuscrits.
La plupart des critiques modernes
s'accordent à
dire que les douze derniers versets de Marc 16 ne
font pas partie intégrante de son Évangile
(Compagnon Bible, Annexe 168, p. 190).
Les versets figurent dans la version syriaque ou araméenne, la version
Peshitto datant peut-être d'aussi
tôt que 170 EC (ère courante) et dans la version syriaque curetonienne du
troisième siècle. Ces versets ont été mentionnés par plusieurs autorités ou
auteurs antiques. Selon l'Annexe de la
Compagnon Bible :
·
Papius (vers 100 EC) se réfère au verset 18
(selon Eusèbe, Hist. Ecc. iii 39).
·
Justin Martyr (151 EC) cite le verset 20
(Apol. I. c. 45).
·
Irénée (180 EC) cite et fait des remarques sur
le verset 19 (Adv. Her. Lib. iii. c.x.).
·
Hippolyte (190-227 EC) cite les versets 17-19
(édition de
Lagarde 1858, p. 74).
·
Vincentius (256 EC) a cité deux versets au
septième Concile de Carthage tenu sous Cyprien.
·
L'ACTA PILATI (IIe siècle) cite les versets
15, 16, 17, 18 (édition Tischendorf 1853, pp. 243, 351). La Constitution
Apostolique (IIIe ou IVe siècle) cite les versets 16,17,18.
·
Eusèbe (325 EC) commente ces versets, tels que
cités par Marinus dans partie perdue de son Histoire.
·
Aphraartes (337 EC) un évêque Syrien, a cité
les versets 16-18 dans sa première Homélie (édition Dr Wright, 1869, I., p.
21).
·
Ambrose (374-97 EC) l'Archevêque de Milan,
cite librement les vv. 15 (quatre fois), 16, 17, 18 (trois fois) et v. 20
(une fois).
·
Chrysostome (400 EC) se réfère au v.9 ; et dit
que les vv. 19, 20 sont "la fin de l'Évangile". Jérôme (né en 331, mort en
420) inclut ces douze versets dans sa traduction latine, en plus des
citations des vv. 9 et 14 dans ses autres écritures.
·
Augustin (395-430 EC) fait plus que les citer.
Il les discute comme étant l'oeuvre de MARC l'Évangéliste et affirme qu'ils
étaient publiquement lus dans les églises.
·
Nestorius (Ve siècle) cite le v.20 ; et,
·
Cyril d'Alexandrie (430 EC) accepte la
citation.
·
Victor d'Antioche (425 EC) réfute l'avis
d'Eusèbe, en se référant à un grand nombre de MSS (manuscrits) qu'il avait
consultés et qui l’avaient convaincu que les douze derniers versets y
figuraient.
La Bible Companion Bible défend les douze derniers versets en raison du fait
qu’ils étaient présents dans la version syriaque et étaient pratiqués dans
la première église. Donc, les versets doivent avoir été enlevés par des
autorités postérieures parce que les fruits n'étaient pas évidents durant
leur époque, comme ils l’étaient au temps des apôtres et de la première
Église. Cette sorte d’argument s'appliquerait également aux miracles des
apôtres et des prophètes.
Une autre défense des versets a été montée par les églises charismatiques
modernes.
On se fie aussi à l'œuvre d'Ivan Panin (The Last
Twelve Verses of Mark..., The Association of the Covenant People).
Les textes ont été soumis par Panin à une analyse mathématique qui établit
une valeur numérique des versets du texte. Le texte semble être basé sur le
chiffre sept et Panin a réalisé une analyse approfondie qui cherche à
affirmer que les textes sont inspirés en raison de cette base numérique
sous-jacente. Il semble y avoir un tissu sous-jacent de valeurs dans
certains textes de l'Ancien Testament à partir de récents travaux menés en
Israël sur le Pentateuque mais aucune analyse étendue du Nouveau Testament
n’a été faite jusqu'à présent. De plus, le texte de Marc devrait constituer
une preuve uniforme. Ainsi, si les douze derniers versets faisaient partie
de l'Évangile original alors ils devraient pouvoir présenter la même
structure de preuve
que
l'Évangile et l’inverse est également vrai.
Certains travaux ont été entrepris, mais ils ne sont pas détaillés et
ne font pas autorité. L'œuvre de Panin essaye de
montrer que le texte entier a été examiné et s’est révélé uniforme. L'œuvre
de Panin serait plus persuasive si le texte entier avait été examiné. Si
aucun code uniforme n'avait été mis en évidence, cela ne pourrait que
conduire à la conclusion que le texte a été rédigé de cette façon
pour être ajouté à l'Évangile pour un certain but
soutenu par les textes. Il s'agit manifestement de la
question de parler en langues. Jusqu'à ce que l'on fournisse la preuve
formelle de l'authenticité de Marc 16:9-20, il peut seulement être assumé
que les douze derniers versets exposent la possibilité distincte d’avoir été
préparés à un moment à la fin du premier siècle pour soutenir une forme de
culte qui impliquait de parler en langues et pour laquelle aucune autorité
biblique n'existait et qui a dû être produite pour contrer la direction très
réelle sur cette question que Paul avait donnée. Ainsi, les douze derniers
versets ajoutés à Marc, à savoir les versets 9-20, doivent être traités avec
prudence et ne doivent pas être utilisés pour l'établissement d’une
quelconque doctrine. La doctrine concernant le parler en langues est
néanmoins claire à partir des textes utilisés dans
cet ouvrage, et le don concerné est celui des langues, qui ne doit être
utilisé que pour l'instruction des frères quand la langue est exigée pour
instruire et pour la conversion des incroyants. Le résultat est l'exposition
disciplinée de l'Esprit Saint dans la puissance, avec décence et ordre.
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