Christian Churches of God
	
	
	
	[165] 
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
Sur l'Immortalité
	
(Édition 
	2.0 19960601-19980605-20071024) 
	De nombreux Chrétiens ont 
	grandi avec le concept d'une Divinité Chrétienne Trinitaire, introduite 
	plusieurs siècles après Christ et les Apôtres, et l'ont accepté sans la 
	remettre en question ni la vérifier dans la Bible. Paradoxalement, la Bible 
	n'enseigne pas la Trinité. Les Apôtres n'ont même jamais entendu le mot 
	"trinité" et n'ont certainement jamais enseigné une Divinité composée de 
	trois personnes. Un concept connexe d’une Divinité binitaire, coéternelle a 
	été introduit et propagé par Herbert Armstrong au XXe siècle. Le présent 
	document aborde et examine les fondements de la doctrine binitaire (ou plus 
	précisément, dithéiste) d'Armstrong et la trouve insuffisante. Ce document 
	promeut l'enseignement unitarien de la Bible, à savoir qu'il n'y a qu'un 
	Unique Vrai Dieu.  
		
		Courriel : 
		
		
		secretary@ccg.org
		
		(Copyright © 1996, 
		1998, 2007 Wade Cox)
		(Tr. 2003, 2025, 
		rév. 2025)
		
Ce document peut être 
		librement copié et distribué à condition qu'il soit reproduit 
		intégralement sans modifications ni suppressions. Le nom et l'adresse de 
		l'éditeur ainsi que la notice de copyright doivent être inclus. Aucun 
		frais ne peut être imposé aux destinataires des copies distribuées. De 
		brèves citations peuvent être incluses dans des articles critiques sans 
		enfreindre le copyright.
		
		Ce document est disponible sur les 
		pages du World Wide Web :
		http://logon.org/ et
		http://ccg.org/
	
	
	
	Sur l’Immortalité [165]
	
	Le Christianisme moderne (à l'exception de ses théologiens) part du 
	principe que la vue soutenue autant par le Trinitarisme que la forme 
	dithéiste du Binitarisme, selon laquelle Christ est coéternel avec le Père, 
	est la vue biblique. Le Binitarisme cherche à affirmer que, bien que Christ 
	soit coéternel avec le Père, il était en quelque sorte subalterne 
	(subordonné), et donc un Dieu inférieur mais néanmoins éternellement 
	existant. Selon cette logique, il était, et est donc un vrai Dieu, égal dans 
	la Divinité à l'autre vrai Dieu auquel le statut de Père a été attribué. Il 
	a assumé le statut de Fils, ce qui implique donc deux
	Dieux éternellement existants ab 
	origine ou depuis l'éternité avant le début de la création, qu’elle soit 
	spirituelle ou physique. Cette position est chérie et défendue en recourant 
	à des manipulations les plus extraordinaires des mots simples des textes 
	bibliques.
	 
	Fait intéressant, cette position selon laquelle Christ est un Dieu 
	coéternel est attribuée à l’Église primitive par ceux qui la défendent d'un 
	point de vue laïc. Cependant, elle n’est pas soutenue par les théologiens, 
	qui reconnaissent que la position initiale, primitive de l'Église était 
	quelque chose de tout à fait différente, à savoir l’Unitarisme 
	Subordinationiste. Une grande partie de l'ignorance du Protestantisme 
	moderne entourant la question de l'immortalité de Christ provient de la 
	dépendance exclusive à la version KJV (Version Autorisée du Roi James) en 
	anglais de la Bible, qui a été délibérément mal traduite dans certains 
	textes pour obscurcir la véritable intention ou sens des versets. Des 
	contrefaçons (falsifications) flagrante ont même été insérées dans les 
	textes, dans la traduction anglaise ou dans le Textus Receptus sur 
	lequel elle est basée, pour soutenir le point de vue Trinitaire (et par 
	extension, le point de vue Binitaire moderne).
	 
	Il est important de comprendre la façon dont l'immortalité est conférée à 
	Jésus Christ pour comprendre comment cette même immortalité est accordée aux 
	élus. Afin d’examiner la question, nous allons d'abord examiner les textes 
	bibliques à partir d'un certain nombre de traductions. Après avoir établi 
	les prémisses sur lesquelles la Bible semble être reposé, nous les 
	évaluerons ensuite en rapport à la compréhension des théologiens de l'Église 
	primitive. 
	 
	Ce qui va en ressortir, c’est que les Apôtres étaient Unitariens 
	– 
	c'est-à-dire, qu’ils croyaient qu'il n'y 
	avait qu'un Unique Véritable Dieu. Ils croyaient que Christ n'était pas 
	Celui qui est l’Unique Véritable Dieu, mais un produit de l’Unique Véritable 
	Dieu, et que l'Unique Véritable Dieu est à la fois le Père de tous et 
	Seigneur de tous. Nous verrons que la position de Christ est une position 
	déléguée, qui découle de l'amour constant du Père. Les élus partageront 
	cette position, ce qui implique nécessairement l'immortalité, de la même 
	manière que Christ partage l'immortalité et la puissance de Dieu. Nous 
	verrons que c’était la vue des prophètes et des Anciens de l'Église 
	primitive (qui étaient les disciples des Apôtres) que l'humanité entière 
	deviendrait elohim comme Christ a été oint elohim par Son 
	Elohim, qui était l’Unique Véritable Dieu. Nous verrons que cette 
	position est la véritable base du Monothéisme. 
	
	Il n'y 
	a qu'un Unique Véritable Dieu
	Ce point est clairement établi par les Apôtres. Jean est explicite (Jean 
	17:3 et 1Jean 5:20).
	Jean 17:3 
	Or, la vie éternelle, c'est qu'ils 
	te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus 
	Christ. 
	(LSG)
	On voit les prémisses faites ici comme étant :
	 
	De ce texte, nous pouvons déduire la chose suivante :
	 
	Le point majeur de ce texte est également qu’il n'y a qu'un unique 
	Véritable Dieu. Christ n'est donc pas de ce fait un véritable Dieu. Ce 
	point est-il accidentel ? Apparaît-il ailleurs et est-il étayé par d'autres 
	textes ? Que peut-on en déduire ?
	1Jean 5:20 Nous savons aussi que le Fils de Dieu est 
	venu, et qu'il nous a donné l'intelligence pour connaître le Véritable ; et 
	nous sommes dans le Véritable, en son Fils Jésus Christ. C’est lui qui est 
	le Dieu véritable, et la vie éternelle. (LSG)
	 
	La formulation de ce texte, parmi d'autres, a été utilisée pour démontrer 
	le fait que Christ n'est pas Celui qui est l’Unique Véritable Dieu, aussi 
	bien par l’Église primitive que par l'Église Unitarienne du Moyen Âge et de 
	la Réforme. De fausses interprétations en ont été faites pour tenter 
	d'affirmer l'utilisation de l'article, c'est-à-dire
	Le Dieu comme s'appliquant à Jésus 
	Christ dans le texte grec. Il a été remarqué à travers les siècles que le 
	Nouveau Testament n'utilise l'article défini que pour désigner Dieu le Père 
	comme étant Le Dieu. Ce texte de 
	1Jean 5:20 a été mal interprété pour laisser entendre que l'article défini 
	fait référence à Christ. Une telle réfutation des unitariens (parfois 
	appelés sociniens par les catholiques) en Europe de l'Est durant la période 
	de la Réforme a été tentée par les compilateurs du commentaire Haydock de 
	1851, basé sur la version anglaise Douay-Rheims de la Bible. La 
	version Douay-Reims a d’ailleurs été compilée à partir de la Vulgate (voir 
	la note de bas de page à 1Jean 5:20 dans le commentaire de Haydock).
	 
	La Bible Jerusalem Bible donne 
	une traduction plus claire du texte :
	Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, 
	et nous a donné le pouvoir 
	pour connaître le vrai Dieu. 
	Nous sommes dans le vrai Dieu, 
	comme nous sommes dans [S]on Fils, Jésus Christ. 
	C'est le vrai Dieu,
	c'est la vie éternelle.
	 
	Le verset 21 dit :
	Petits enfants prenez garde aux faux dieux.
	 
	Ce concept, à savoir que le Véritable Dieu est la vie éternelle, est 
	répété ici. Christ est ici distinct de Celui qui est le Véritable Dieu et 
	est désigné Fils de Dieu. Nous sommes dans le Véritable Dieu comme nous 
	sommes dans le Fils de Dieu. Donc, nous sommes à la fois dans le Père, qui 
	est le Véritable Dieu, et dans Son Fils qu'Il a envoyé. Inversement, nous 
	verrons qu'ils sont aussi en nous.
	 
	Par l'entremise de Jean, Christ a pris grand soin de faire valoir ce 
	point, parce que c'est Jean qui a dû faire face à l'hérésie qui a tenté 
	d'élever Christ à une modalité coéternelle avec Dieu. Cela a été le 
	précurseur du Trinitarisme et de son prédécesseur incohérent, le 
	Binitarisme. Cependant, ni les Anciens, ni les membres de l'Église 
	apostolique, ni les disciples du deuxième siècle ne partageaient cette vue.
	 
	Le concept de l’Unique Véritable Dieu est dérivé du
	Shema (Deut. 6:4).
	
	Shema Yishroel Jehovah Elohenu Jehovah Ehad
	 
	Ceci est traduit : Écoute, ô 
	Israël ! L’Éternel notre Dieu est unique. Les Trinitaires doivent 
	ressortir le meilleur de ce texte. Ils prétendent que le mot pour Dieu ici 
	est Elohim, ce qui n'est pas le cas. Le mot Elohenu est un 
	dérivé singulier d'Eloah. Elohim est un dérivé pluriel du 
	singulier Eloah. Elohenu, en tant que dérivé singulier, ne 
	peut pas être associé à Elohim.
	 
	Eloah est le Père (Prov. 30:4-5 ; voir les Interlinéaires). Eloah est 
	l'objet de l'adoration dans le Temple pour lequel il a été construit (Esdras 
	4:24 à 7:24). Esdras a établi le culte dans la Maison d'Eloah à 
	Jérusalem et a établi des magistrats et des juges en Israël et dans 
	les pays de l’autre côté du fleuve pour juger ceux qui connaissent la 
	Loi d'Eloah (Esdras 7:25-28). 
	
	 
	Le Premier Commandement sous ses sept principes et le Shema sont 
	examinés dans le document 
	
	Le Premier Commandement : le Péché de Satan (No. 
	153). 
	
	Les 
	Fils de Dieu
	Tel que noté dans l'Évangile de Jean, Christ explique la manière dont 
	l'immortalité lui a été conférée par le Père. Ceci est logiquement 
	nécessaire, car cela devait être expliqué pour que nous puissions le 
	comprendre afin de nous qualifier pour l'immortalité. Le texte dans Jean 
	5:17-47 contient un certain nombre de prémisses importantes. Le premier 
	point concerne la filiation en tant qu’égalité.
	Jean 5:17-18 
	
	 Mais 
	Jésus leur répondit : Mon Père agit jusqu'à présent ; moi aussi, j'agis.
	18 À cause de cela, les Juifs cherchaient encore plus à le faire 
	mourir, non seulement parce qu'il violait le sabbat, mais parce qu'il 
	appelait Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu. (LSG)
	 
	Le premier point est que les Juifs ont considéré que Christ s'était fait 
	égal à Dieu en prétendant que Dieu était Son Père. C'est la même accusation 
	portée contre les élus lorsqu’ils affirment que la Bible les destine à 
	devenir elohim (de Zacharie 12:8).
	Zacharie 12:8 
	En ce 
	jour-là, l'Éternel protégera les habitants de Jérusalem, et le faible parmi 
	eux sera dans ce jour comme David ; la maison de David sera comme Dieu, 
	comme l'ange de l'Éternel devant eux. (LSG)
	 
	Zacharie 12:8 montre que l'elohim d'Israël est l'Ange de Yahovah. 
	Cet Ange ou elohim est à la tête de la maison du roi. Ce texte 
	développe celui de Genèse 48:14-16.
	Genèse 48:14-16 Israël étendit sa main droite et la 
	posa sur la tête d'Éphraïm qui était le plus jeune, et il posa sa main 
	gauche sur la tête de Manassé : ce fut avec intention qu'il posa ses mains 
	ainsi, car Manassé était le premier-né. 15 Il bénit Joseph, et 
	dit : Que le Dieu en présence duquel ont marché mes pères, Abraham et Isaac, 
	que le Dieu qui m'a conduit depuis que j'existe jusqu'à ce jour, 16
	que l'ange qui m'a délivré de tout mal, bénisse ces enfants ! Qu'ils 
	soient appelés de mon nom et du nom de mes pères, Abraham et Isaac, et 
	qu'ils multiplient en abondance au milieu du pays ! (LSG)
	 
	Ainsi, l'elohim d'Israël était l'Ange de la Rédemption. Cette question 
	est examinée dans les documents 
	
	L'Ange de YHVH (No. 024) et
	
	La Déité de Christ (No. 147). 
	Cette position était celle des Apôtres et de leurs disciples, comme nous le 
	verrons.
	 
	Les Psaumes montrent que l'elohim d'Israël était un elohim 
	subalterne. 
	Psaume 45:6-7 Ton trône, ô Dieu, est à toujours ; le 
	sceptre de ton règne est un sceptre d'équité. 7 Tu aimes la 
	justice, et tu hais la méchanceté : C'est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t'a 
	oint d'une huile de joie, par privilège sur tes collègues. (LSG)
	 
	Le texte dans Deutéronome montre que l'elohim d'Israël, qui était 
	Yahovah, s’est vu attribuer Israël comme sa part lorsque le Dieu Très Haut a 
	divisé les nations parmi les fils de Dieu (RSV ; beny eliym, les MMM) ou les anges de Dieu (aggelon theou, LXX). Ce texte a été modifié par les Sopherim quelque 
	temps après Christ dans ce qui est maintenant le Texte Massorétique (voir
	la Bible Companion Bible et la Soncino 
	pour le texte modifié).
	 
	Les elohim étaient donc des fils de Dieu. Ils avaient accès au 
	Trône avant et après la création [physique]. Il y avait de multiples Étoiles 
	du Matin dans ce groupe, et Satan était l’un des fils de Dieu (Deut. 32:8 
	(RSV) ; Job 1:6 ; 2:1 ; 38:4-7). Les elohim formaient un Conseil 
	(voir The Psalms: Their Origin and 
	Meaning (Les Psaumes : Leur Origine et Signification) par Sabourin SJ, 
	Alba House, New York, p. 72-74 pour une analyse de ce concept). On trouve 
	ces textes dans Psaume 82:1,6 ; 86:8 ; 95:3 ; 96:4-5 ; 97:7,9 ; 135:5 ; 
	136:2 ; 138:1.
	 
	L'elohim d'Israël a été élevé au-dessus de ses collègues [partenaires, 
	compagnons] (Psaume 45:6-7). Les collègues [compagnons] étaient le Conseil 
	des Elohim. Cet elohim dont il est question dans le Psaume est identifié 
	comme Jésus Christ d’après Hébreux 1:8-9.
	Hébreux 1:8-9 Mais il a dit au Fils : Ton trône, ô 
	Dieu est éternel ; le sceptre de ton règne est un sceptre d'équité ; 9 
	tu as aimé la justice, et tu as haï l'iniquité ; C'est 
	pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t'a oint d'une huile de joie au-dessus de tes 
	égaux. (LSG)
	 
	Nous pouvons établir à partir de ces textes que le Messie était le Grand 
	Ange de Yahovah qui était le second Dieu d'Israël. Cela ressort de 
	l'usage de Yahovah et de son supérieur,
	Yahovih ou Yahovah des Armées. 
	Cette distinction est expliquée dans le Dictionnaire Hébreu de Strong des 
	termes (3068 et 3069). Ces termes n'étaient jamais prononcés et sont rendus 
	par Adonaï pour SHD 3068 et par
	Elohim pour le SHD 3069, afin de 
	ne pas confondre les deux êtres. Les termes se référant à Yahovah et à son 
	supérieur, Yahovah des Armées, se trouvent par exemple dans Zacharie 2:8-9.
	Zacharie 2:8-9 Car ainsi parle l'Éternel des armées 
	: Après cela, viendra la gloire ! Il m'a envoyé vers les nations qui vous 
	ont dépouillés ; car celui qui vous touche touche la prunelle de son œil.
	9 Voici, je lève ma main contre elles, et elles seront la proie 
	de ceux qui leur étaient asservis. Et vous saurez que l'Éternel des armées 
	m'a envoyé. (LSG)
	 
	Nous voyons ici que l'entité Yahovah a été envoyée par Yahovah des 
	Armées. Les deux sont des Êtres distincts : l’un est le messager, l'autre 
	est le Dieu suprême. Ce sens est évident ailleurs (consulter aussi le 
	document
	
	Les Élus en tant qu'Elohim (No. 001)).
	 
	Le texte dans l’Épître aux Hébreux montre que Christ a été 
	promu au-dessus de ses collègues 
	[compagnons] par son incarnation et son activité en tant que fils terrestre. 
	Ce concept a été développé dans le Livre d'Esther où Mardochée est une 
	représentation du Messie (Esther 3:1 ; 5:11 ; 10:2) (consulter le document
	
	
	
	Commentaire sur Esther (No. 063)).
	 
	Dieu ne Se préoccupait pas des anges fidèles. Ils apprenaient par leur 
	fidélité à nous administrer, dans l'exercice de leur ministère envers nous, 
	en tant qu'esprits tutélaires. C'était avec les descendants d'Abraham qu'Il 
	Se souciait ensuite. En conséquence, le Grand Prêtre devait devenir comme 
	l'un d'eux afin de les comprendre et de les amener au salut. 
	
	Hébreux 2:16-18 
	Car 
	assurément ce n'est pas à des anges qu'il vient en aide, mais c'est à la 
	postérité d'Abraham. 17 En conséquence, il a dû être rendu 
	semblable en toutes choses à ses frères, afin qu'il fût un souverain 
	sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire 
	l'expiation des péchés du peuple ; 18 car, ayant été tenté 
	lui-même dans ce qu'il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés. 
	(LSG)
	 
	La Bible version KJV traduit le texte par la nature des anges. La version Revised Standard Version (RSV) 
	traduit le texte comme suit :
	Hébreux 2:16-18 Car sûrement ce n'est pas avec les 
	anges qu'il est concerné, mais avec les descendants d'Abraham. 17 
	Donc il a dû être fait en tous points comme ses frères, pour qu'il puisse 
	devenir un souverain sacrificateur charitable et fidèle dans le service de 
	Dieu, et faire l'expiation pour les péchés des gens. 18 Car, 
	parce qu'il a lui-même souffert et qu'il a été tenté, il est capable d'aider 
	ceux qui sont tentés. (RSV)
	 
	La version King James (KJV) cherche à donner l’impression que Christ 
	n'était pas de la nature de l’Armée céleste. Cela a été fait en manipulant 
	de nombreux textes pour faire croire que Christ était en quelque sorte un 
	autre Dieu véritable, comme l’avaient développé les Athanasiens à 
	partir du Concile de Nicée 
	en l’an 325 EC (Ère Courante) et formalisé au Concile de Constantinople en 
	l’an 381 EC. Le texte d'Hébreux a été longuement débattu à Nicée. Les 
	Trinitaires étaient préoccupés par le concept que Christ avait été créé 
	et ils ont combattu la déclaration explicite dans Hébreux affirmant que 
	Christ a été fidèle à Celui qui l'a
	fait. En raison de la 
	théologie Trinitaire, ce passage fut traduit en anglais (et en français) par
	fidèle à Celui qui l'a établi 
	(Hébreux 3:2 – voir aussi Hébreux 1:2).
	Hébreux 3:2 Jésus, qui a été fidèle à celui qui l'a 
	établi, comme le fut Moïse dans toute sa maison. (LSG)
	 
	Le mot traduit par établi est 
	ποιέω (poieō, SGD 4160), 
	qui signifie fabriquer ou
	créer ou faire. C'est la 
	seule fois où ce terme est traduit ainsi. La notion de la nomination 
	de Christ est explicité dans Hébreux 5:5-10.
	Hébreux 5:5-10  Et 
	Christ ne s'est pas non plus attribué la gloire de devenir souverain 
	sacrificateur, mais il la tient de celui qui lui a dit : Tu es mon Fils, je 
	t'ai engendré aujourd'hui ! 6 Comme il dit encore ailleurs : Tu 
	es sacrificateur pour toujours, selon l'ordre de Melchisédek. 7 
	C'est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands 
	cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le 
	sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété, 8 a 
	appris, bien qu'il fût Fils, l'obéissance par les choses qu'il a souffertes,
	9 et qui, après avoir été élevé à la perfection, est devenu pour 
	tous ceux qui lui obéissent l'auteur d'un salut éternel, 10 Dieu 
	l'ayant déclaré souverain sacrificateur selon l'ordre de Melchisédek. (LSG)
	 
	Ainsi, Christ n'a 
	toujours pas été Grand Prêtre. Ce n’est qu’après avoir été qualifié qu’il a 
	été nommé Grand Prêtre par Dieu. C'est la raison pour laquelle le Livre 
	d'Hébreux a rencontré la résistance des Modalistes et de ceux qui ont 
	cherché à élever Christ au rang de Dieu véritable. Le Livre d'Hébreux 
	a été même retiré du 
	Canon par plusieurs de ceux qui cherchaient à le faire (consulter le 
	document
	
	La Bible (No. 164) pour une 
	explication de la formation du Canon). Bien qu'il fût un fils, il a appris 
	par ce qu'il a souffert et, ayant été perfectionné, il est devenu la 
	source du salut éternel pour tous ceux qui lui obéissent. Il n'en était 
	donc pas l’auteur avant que le Père ne lui en confère la mission.
	 
	De plus, la filiation est considérée comme étant distincte de 
	l'incarnation, selon l’Épître aux Hébreux. Ainsi, Christ avait obtenu un 
	statut élevé après sa réduction (son abaissement) et ses souffrances. 
	L'accusation d'égalité avec Dieu par revendication de filiation fut rejetée 
	par les Apôtres. Plusieurs textes nient l'égalité de Christ avec Dieu et qui 
	décrivent sa relation avec le Père. Nombre de ces passages ont été 
	altérés/modifiés par les Trinitaires dans les textes anglais (et aussi 
	français). Le sens de Philippiens 2:6 a été particulièrement déformé dans la 
	KJV.
	
	Philippiens 2:6 
	Qui, étant en 
	forme de Dieu, n'a pas vu cela comme un vol d'être égal à Dieu, (traduction de la KJV)
	 
	Ici, le sens suggère que Christ n'aurait pas considéré comme un vol 
	d'être égal avec Dieu. Cependant, le véritable sens est que ce n'était pas 
	quelque chose à saisir que d'être égal à Dieu. Autrement dit, l'Armée déchue 
	voulaient saisir/s’approprier l'égalité avec Dieu. Christ ne l'a pas fait, 
	mais il s’est humilié et est devenu obéissant jusqu'à la mort. Nous voyons 
	que ce sens apparaît clairement dans la version RSV et d'autres versions 
	(voir aussi l’Interlinéaire 
	Interlinear Greek-English New 
	Testament de Marshall).
	Philippiens 2:6-11 lequel, quoiqu'il fut en forme de 
	Dieu, ne considéraient pas l'égalité avec Dieu comme une chose à saisir,
	7 mais il s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de 
	serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et ayant paru comme un simple 
	homme, 8 il s'est humilié lui-même, et il est devenu obéissant 
	jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix. 9 C'est 
	pourquoi Dieu l'a grandement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus 
	de tout nom, 10 pour qu'au nom de Jésus chaque genou fléchisse, 
	au ciel et sur la terre et sous la terre, 11 et chaque langue 
	confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. 
	(Traduction de la RSV)
	 
	Le Nouveau Lexique grec-anglais 
	de Thayer (The
	New Thayer’s Greek-English Lexicon), à la page 74,
	montre aussi la nature du mot développé comme 
	saisi (SGD 725 ; harpagmos).
	 
	Jean 1:1 a été maltraité de la même manière (consulter les documents
	
	
	La Déité de Christ (No. 147) et
	
	
	Le Premier Commandement : le Péché de Satan (No. 
	153)s). La version
	New World Translation (Nouvelle 
	Traduction du Monde) tente de rectifier et de rétablir le sens original : 
	Dans [le] commencement la Parole était et la Parole était avec Dieu et la 
	Parole était un dieu. Le texte distingue clairement le Dieu (ton Theon, avec l’article) 
	et un dieu (theos, sans l'article 
	défini). L'article indéfini doit être déduit ici dans le texte grec. Nous 
	allons examiner maintenant ce texte plus en détail. Le texte grec lit :
	 
	Ἐν       
	
	ἀρχῇ          
	
	ἦν   
	
	ὁ  
	
	λόγος
	
En    
	arche      
	en    ho logos,
	Dans [?] commencement était la parole [ou l'énonciation divine],
	  
	καὶ     
	
	ὁ   
	
	λόγος   
	
	ἦν   
	
	πρὸς     
	
	τὸν   
	
	θεόν 
	,
kai   
	ho  logos   
	en   pros     
	ton   theon
	et la parole était vers/tournée vers le Dieu
	 
	καὶ         
	
	θεὸς   
	
	ἦν  
	
	ὁ    
	
	λόγος
kai      
	theos  en  
	ho  logos
	et [un] dieu était la parole
	ou :
	et le logos était un dieu.
	
	 
	L'article défini est absent de la première clause En arche. C'est peut-être plus correct de lire
	dans un commencement. L'article 
	défini est exprimé dans le grec tandis que l'article indéfini est toujours 
	déduit, étant absent du grec. La préposition 
	pros signifie vers. Elle ne 
	signifie pas spécifiquement avec. Donc l'utilisation de base des prépositions est : 
	pros signifiant vers, en 
	signifiant dans et ek signifiant
	de (pro 
	= auparavant, avant ; meta = après 
	; epi = en haut ; huper = sur ; pepi = à 
	propos de ; eis = dans ; 
	appo = de ; dia = par, à travers ; hupo 
	= sous ; kata = en bas).
	 
	L'utilisation de 
	pros ton theon ici dans Jean 1:1 signifie que la parole 
	était tournée vers ou avec le Dieu 
	dans le sens où ce theos regardait 
	vers ou se tenait du côté de ou était un serviteur, un subordonné 
	[assistant] loyal de le Dieu. Ce
	logos était également un 
	dieu. Or, cette interprétation est totalement inacceptable pour les 
	Trinitaires. Le texte est de ce fait traduit tel quel. Cependant, ces 
	nuances peuvent être discernées à partir de plusieurs sources.
	 
	La Kingdom Interlinear Translation 
	of the Greek Scriptures (Traduction Interlinéaire du Royaume des 
	Écritures Grecques) montre les constructions mentionnées ci-dessus. De plus, 
	le texte de Jean 1:1 peut être comparé à d'autres textes grecs de la même 
	construction. Un exemple de cela dans la littérature grecque se trouve dans 
	l'œuvre de Xénophon (Anabasis, 
	1:4.6). Le texte est traduit comme suit :
	Mais l’endroit était un marché, ce 
	qui sous-entend qu'il y avait 
	d'autres marchés ; tout comme on peut déduire de Jean 1:1 qu'il y avait 
	d'autres elohim ou theoi – ce que nous comprenons à partir des 
	Psaumes, etc. L'Annexe de la Kingdom 
	Interlinear Translation (Traduction Interlinéaire du Royaume)
	pour Jean 1:1 traite de ces textes et liste les traductions de Jean 1:1 
	dans d’autres Bibles. The Complete Bible - An American Translation (La Bible Complète - 
	une Traduction américaine) traduit l'expression par
	divin, en lisant : Au 
	commencement la Parole existait. La Parole était avec Dieu et la Parole 
	était divine (réimpression de 1943). Le Docteur James Moffatt traduit le 
	texte comme suit : Le Logos existait 
	au tout début, le Logos était avec Dieu, le Logos était divin (A New Translation of the Bible (Une Nouvelle Traduction de la 
	Bible), éd. 1935). L'usage sans article de 
	theos ici incite ces traducteurs à utiliser le terme divin, car il est clair 
	que le theos auquel il est fait 
	référence dans le texte est distinct
	du ton theon ou ho theos qui est l'Être suprême, le Dieu, par opposition à un 
	dieu, qui est le logos. C'est le même sens que Jean utilise dans 
	17:2-5 (en particulier au v. 3). 
	
	 
	La Kingdom Interlinear soutient 
	que le texte aurait pu être traduit comme et la Parole était un dieu, en cohérence avec l'usage de Xénophon. 
	Elle note que le verbe copulatif était 
	et l'expression un dieu forment le 
	prédicat de la phrase. L'inférence de l'article défini pour l’appliquer au 
	logos comme theos – 
	de 
	sorte que la phrase devrait se lire et 
	la Parole était Dieu, impliquant que le logos était le Dieu que 
	le texte dit être avec –
	
	est 
	linguistiquement irrationnel et contraire à l’usage évident des mots du 
	texte. Le Manuel de Grammaire du 
	Testament Grec (Handbook to the 
	Grammar of the Greek Testament) de Green affirme que
	la règle générale est que
	"dans une phrase simple, le sujet prend l'article, tandis que le prédicat 
	l'omet". Les exemples fournis par Green pour expliquer 
	cette règle, comme la parole est 
	vérité, la parole était dieu 
	et Dieu est amour, sont cités dans 
	l'annexe de la Kingdom Interlinear 
	comme une admission involontaire que la
	Parole dans Jean 1:1 
	n'est pas le même dieu que le Dieu avec lequel on dit que la parole est 
	(p. 1159).
	 
	Conformément aux règles linguistiques établies, cela semble bien être le 
	cas. Le Docteur A. T. Robertson a affirmé :
	
	Dieu et amour 
	ne sont pas des termes interchangeables, pas plus que Dieu et 
	Logos ou Logos et chair... 
	L'absence de l'article ici est délibérée et essentielle à la véritable idée 
	(A Grammar of the Greek New Testament
	(Une Grammaire du Nouveau Testament Grec), p. 768 ; Voir
	The Kingdom Interlinear (Le Royaume Interlinéaire), 
	ibid.).
	 
	L'opinion de Robertson est soutenue par Dana et Mantey (Manual 
	Grammar (Grammaire Manuelle), p. 140, voir
	le Kingdom Interlinear, ibid.). Les listes de Robertson montrent que 
	l'omission de l'article défini dans l'attribut (le prédicat) peut ne pas 
	être conforme à une règle générale, mais répondre à un but spécifique qui 
	dépasse cette règle (ibid., p. 1159). Jean le fait souvent (Jean 
	1:4,9,20,21,25,49 ; 3:28 ; 4:29,42 ; 5:35 ; 6:14,35,48,50,51,58,63,69 ; 
	7:26,40,41 ; 8:12 ; 10:7,9,11,14,24 ; 11:25,27 ; 14:6 ; 15:1,5 ; 18:33 ; 
	20:31 ; 21:24), et les traducteurs insèrent souvent l'article indéfini avant 
	le nom de l'attribut (Jean 4:19,24,25 ; 10:33 ; 12:6). Ainsi, à partir de 
	cette utilisation, rien ne s’oppose, d’un point de vue grammatical, à 
	l’insertion de l’article indéfini un 
	devant theos sans article dans l'attribut de Jean 1:1 (cf. ibid., p. 1160). 
	Les différentes traductions rendent d’ailleurs une construction d'attribut 
	identique avec un theos sans 
	article, trouvé dans Actes 28:6, 
	non pas par il était Dieu mais par
	il était un dieu. Ainsi, les mêmes 
	règles grammaticales sont violées et appliquées de manière totalement 
	inverse dans ces deux textes par les traducteurs trinitaires (voir la KJV, 
	la RSV, la LSG, la Version de Westminster (1948), la Traduction de Moffatt,
	An American Translation (Une 
	Traduction américaine), celle de Spencer (1946) (cf. 
	The Kingdom Interlinear, ibid.). La véritable idée serait que le Logos 
	ou la Parole n'est pas Dieu ou le 
	Dieu, mais le fils de Dieu. Il est donc
	un dieu ou 
	un elohim, faisant partie du Conseil de Dieu lequel est formé de Ses 
	fils. C'est là tout le sens des Psaumes et la structure des chapitres 4 et 5 
	de l'Apocalypse. Jean précise la structure entière dans son l'Évangile à 
	Jean 17:3 et réaffirme cette compréhension à partir de 1Jean 5:20. 
	L'Écriture soutient entièrement cette vue et rejette de façon écrasante 
	l’interprétation et l'explication trinitaires. C'était d’ailleurs la vue de 
	la publication The New Testament, in 
	an Improved Version, upon the Basis of Archbishop Newcome’s New Translation: 
	with a Corrected Text (Le Nouveau Testament, dans une Version Améliorée, 
	sur la Base de la Nouvelle Traduction de l'Archevêque Newcome : avec un 
	Texte Corrigé), Londres, 1808. Cette version a longtemps précédé Russell et 
	les éditeurs du Royaume 
	Interlinéaire (The
	Kingdom Interlinear). Le texte se 
	traduit ainsi :
	“La Parole était au commencement, et la Parole 
	était avec Dieu, et la Parole était un dieu.”
	 
	C'est une traduction cohérente du texte avec la théologie de l'Ancien 
	Testament et du Nouveau Testament. La logique trinitaire appliquée à 
	ces textes a nécessité le développement d’une théologie entière qui ne 
	s’explique que par un recours au mystère. On y affirme que le Logos 
	est avec le Dieu tout en étant le Dieu lui-même. Cela est incohérent : si tel 
	avait été le sens, le texte aurait pu l'exprimer bien plus clairement. En 
	outre, les autres textes bibliques expliquent que cette interprétation ne 
	correspond ni au sens du texte ni à celui du Nouveau Testament. 
	Elle est donc philosophiquement irrecevable et contredite par 
	la multitude de versets montrant que le Christ était subordonné et une 
	entité distincte 
	La plupart des théologiens (par exemple, Calvin, Harnack, Brunner) 
	reconnaissent d’ailleurs que la position biblique est Unitarienne 
	– tout comme le Théisme rationnel, le Judaïsme et l'Islam.
	 
	De même, l’expression au 
	commencement est appliquée au terme 
	En arche qui a le même usage que celui que l’on trouve dans la LXX pour 
	Genèse 1:1. Il existe beaucoup de controverses sur la nature de ce 
	commencement dans le récit de la création. Une recréation est 
	supposée par plusieurs ou la plupart des théologiens, qui considèrent ou 
	tentent d'expliquer le récit en relation avec l'archéologie connue de la 
	terre et la géologie. Si le texte visait
	le commencement absolu, 
	alors le grec dispose de moyens linguistiques pour l’exprimer explicitement.
	 
	Le texte de Jean 1:1 est considéré comme une confirmation supplémentaire 
	du Psaume 45:6-7 – tout comme Hébreux 1:8-9. Jean 1:1 doit être lu en 
	parallèle avec les passages d’Hébreux 1:8-9 et aussi des écrits de Paul. 
	Jean continue au chapitre 1 en montrant que Christ était un subalterne à Le Dieu. 
	
	 
	Jean 1:10-18 
	Elle était 
	dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l'a point 
	connue. 11 Elle est venue chez les siens, et les siens ne l'ont 
	point reçue. 12 Mais à tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui 
	croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, 
	lesquels sont nés, 13 non du sang, ni de la volonté de la chair, 
	ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu. 14 Et la parole a été 
	faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et 
	nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique 
	venu du Père. 15 Jean lui a rendu témoignage, et s'est écrié : 
	C'est celui dont j'ai dit : Celui qui vient après moi m'a précédé, car il 
	était avant moi. 16 Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et 
	grâce pour grâce ; 17car la loi a été donnée par Moïse, la grâce 
	et la vérité sont venues par Jésus Christ. 18 Personne n'a jamais 
	vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l'a 
	fait connaître. (LSG)
	 
	Ainsi, la Parole ou
	le Logos était l'Être qui est 
	venu comme le 
	seul fils du Père. L'Ancien Testament révèle pourtant qu'il existait une 
	myriade de fils, dont certains étaient
	des Étoiles du Matin au moment 
	
	présentes lors (ou avant) la formation de notre planète (Job 1:6 ; 2:1 ; 
	38:4-7 ; Psaume 86:8-10 ; 95:3 ; 96:4 ; 135:5). 
	Étoile du Matin était le rang détenu par Satan (Ésaïe 14:12) et qui a 
	été repris par Christ (2Pierre 1:19 ; Apoc. 2:28 ; 22:16). Cependant, Christ 
	était le seul fils né, 
	c’est-à-dire, il est le seul parmi les fils de Dieu à être né dans la chair. 
	Ce sens est retenu dans Jean 1:18. 
	Le Textus Receptus a modifié/altéré à nouveau ce texte pour lire
	le unique fils né ou monogenes uion. Cependant, les textes anciens emploient 
	monogenes theos ou seul dieu né (c'est-à-dire elohim) comme le montre
	l’Interlinéaire de Marshall (basé 
	sur le Texte de Nestle). Le mot 
	lui y est aussi ajouté. Le sens original du texte est
	que le seul dieu né a parlé.
	 
	Cette vérité est occultée par les Trinitaires, tout comme tout comme la 
	traduction ultérieure de Philippiens 2:6, parmi d'autres. Par exemple : 
	1Timothée 3:16 dans la version KJV est tiré à partir du Receptus. Le 
	Receptus utilise une falsification flagrante dans le Codex A pour 
	attribuer au Christ l'égalité avec Dieu.
	1Timothée 3:16 Et sans controverse grand est le 
	mystère de la piété : Dieu a été manifesté dans la chair, justifié dans 
	l'Esprit, vu des anges, prêché aux Païens, cru dans le monde, reçu dans la 
	gloire (traduction de la KJV)
	 
	La Bible Companion Bible est 
	une référence facilement accessible pour ce texte. La Bible
	Revised Version imprime
	He Who (Celui qui) au lieu de
	Dieu. La Bible RV ajoute dans la 
	marge : "Theos ne repose sur 
	aucune preuve suffisante". La 
	Bible Companion Bible précise :
	La probabilité est que la lecture originale était 
	ho (qui), dans la version syriaque et toutes les versions latines, pour 
	s’accorder avec 
	musterion (neut.). L'onciale grecque étant O, un scribe a ajouté la 
	lettre s, faisant [Ho sigma] (Celui qui), ce qui avait plus de sens selon lui. Plus 
	tard, un autre a inséré une barre transversale dans ce O, faisant le mot 
	[theta sigma], la contraction de Theos, Dieu 
	Certains affirment que cette marque du Codex A du 
	British Museum a été faite à l'aide d'une encre différente. 
	
	 
	Ce problème vient du fait qu'il n'y avait aucun texte dans la Bible pour 
	appuyer la position trinitaire. Pour étayer cette doctrine, d'autres 
	passages furent interpolés (nous les examinerons plus loin). Les Binitaires 
	sont également troublés par ces textes, mais leur théologie - beaucoup plus 
	simpliste - révèle une compréhension bien plus superficielle des enjeux. 
	 
	La Dépendance du Fils 
	sur Dieu le Père
	Cette position nous ramène maintenant à Jean 5:19-47 où Christ a fait une 
	série de remarques :
	Jean 5:19-47 
	Jésus reprit 
	donc la parole, et leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils 
	ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père ; 
	et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. 20
	Car le Père aime le Fils, et lui montre tout ce qu'il fait ; et il lui 
	montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans 
	l'étonnement. 21 Car, comme le Père ressuscite les morts et donne 
	la vie, ainsi le Fils donne la vie à qui il veut. 22 Le Père ne 
	juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils, 23 afin que 
	tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n'honore pas le 
	Fils n'honore pas le Père qui l'a envoyé. 24 En vérité, en 
	vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui 
	m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est 
	passé de la mort à la vie. 25 En vérité, en vérité, je vous le 
	dis, l'heure vient, et elle est déjà venue, où les morts entendront la voix 
	du Fils de Dieu ; et ceux qui l'auront entendue vivront. 26 Car, 
	comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d'avoir la vie 
	en lui-même. 27 Et il lui a donné le pouvoir de juger, parce 
	qu'il est Fils de l'homme. 28 Ne vous étonnez pas de cela ; car 
	l'heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix, 
	et en sortiront. 29 Ceux qui auront fait le bien ressusciteront 
	pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le 
	jugement. 30 Je ne puis rien faire de moi-même : selon que 
	j'entends, je juge ; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas 
	ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé. 31 Si c'est 
	moi qui rends témoignage de moi-même, mon témoignage n'est pas vrai. 32
	Il y en a un autre qui rend témoignage de moi, et je sais que le 
	témoignage qu'il rend de moi est vrai. 33 Vous avez envoyé vers 
	Jean, et il a rendu témoignage à la vérité. 34 Pour moi ce n'est 
	pas d'un homme que je reçois le témoignage ; mais je dis ceci, afin que vous 
	soyez sauvés. 35 Jean était la lampe qui brûle et qui luit, et 
	vous avez voulu vous réjouir une heure à sa lumière. 36 Moi, j'ai 
	un témoignage plus grand que celui de Jean ; car les œuvres que le Père m'a 
	donné d'accomplir, ces œuvres mêmes que je fais, témoignent de moi que c'est 
	le Père qui m'a envoyé. 37 Et le Père qui m'a envoyé a rendu 
	lui-même témoignage de moi. Vous n'avez jamais entendu sa voix, vous n'avez 
	point vu sa face, 38 et sa parole ne demeure point en vous, parce 
	que vous ne croyez pas à celui qu'il a envoyé. 39 Vous sondez les 
	Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle : ce sont 
	elles qui rendent témoignage de moi. 40 Et vous ne voulez pas 
	venir à moi pour avoir la vie ! 41 Je ne tire pas ma gloire des 
	hommes. 42 Mais je sais que vous n'avez point en vous l'amour de 
	Dieu. 43 Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez 
	pas ; si un autre vient en son propre nom, vous le recevrez. 44 
	Comment pouvez-vous croire, vous qui tirez votre gloire les uns des autres, 
	et qui ne cherchez point la gloire qui vient de Dieu seul ? 45 Ne 
	pensez pas que moi je vous accuserai devant le Père ; celui qui vous accuse, 
	c'est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance. 46 Car si vous 
	croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu'il a écrit de moi. 47
	Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes 
	paroles ? (LSG)
	 
	Christ développe cette position d'autorité déléguée. Ce texte nous 
	apprend que :
	
	o  
	
	
	L'honneur dû au Père est donc un attribut de Sa position intrinsèque. 
	
	
	o  
	
	
	L'honneur dû au Fils est un attribut de sa délégation et n'est donc pas 
	inhérent.
	Ainsi, le Fils ne détenait pas la vie en lui-même, sauf celle qui lui 
	était donnée par le Père. Le pouvoir de la résurrection et de donner la vie 
	éternelle est :
	
	·      
	
	
	délégué par le Père au Fils, 
	
	
	·      
	
	et, 
	de là, étendue aux élus. Les élus deviennent donc des cohéritiers avec le 
	Christ du pouvoir (ou puissance) du Père, dont jouit le Fils. 
	
	
	L'État d'Immortalité
	L'immortalité est l'état du fait d'être immortel (athanasia, SGD 110). Ce terme n’apparaît que trois fois dans le 
	Nouveau Testament (1Cor. 15:53-54 ; 1Tim. 6:16), distinct de
	aptharsia (SGD 861) et apthartos (SGD 862), 
	également traduits par immortel ou immortalité, mais qui signifie 
	incorruptible ou le fait d'être 
	véritable et par extension 
	immortalité ou sincérité. (Le 
	nom Athanasius, en conséquence, 
	signifie l’immortel).
	 
	Dieu possède cet état d'athanasia 
	intrinsèquement. Dieu le Père ne peut mourir. C'est un conditionnel à Son 
	omnipotence.
	 
	Le texte de 1Timothée 6:16 attribue exclusivement cet état au Père. Ce 
	texte, comme on pouvait s'y attendre, est donc obscurci dans la version King 
	James (KJV).
	1Timothée 
	6:13-16 Je te 
	recommande, devant Dieu qui donne la vie à toutes choses, et devant Jésus 
	Christ, qui fit une belle confession devant Ponce Pilate, de garder le 
	commandement, 14 et de vivre sans tache, sans reproche, jusqu'à 
	l'apparition de notre Seigneur Jésus Christ, 15 que manifestera 
	en son temps le bienheureux et seul souverain, le roi des rois, et le 
	Seigneur des seigneurs, 16 qui seul possède l'immortalité, qui 
	habite une lumière inaccessible, que nul homme n'a vu ni ne peut voir, à qui 
	appartiennent l'honneur et la puissance éternelle. Amen ! (LSG)
	 
	Le sens de ce texte est clair que Dieu est le bienheureux Souverain et le 
	Roi des Rois et le Seigneur des Seigneurs que nul ne peut s'approcher, que 
	personne n'a jamais vu ni ne peut voir. Les Trinitaires tentent pourtant 
	d’affirmer que ce texte se réfère au Christ en ce qui concerne 
	l’immortalité, car ce texte nie explicitement que le Christ possède 
	intrinsèquement l'état d'immortalité. Or, nous savons, d’après Jean 1:18, 
	qu'aucun homme n'a jamais vu Dieu, alors que Christ a parlé. Christ a été 
	rendu visible et a été vu par les hommes. Dieu, en revanche, n'a
	jamais été vu par des yeux 
	mortels.
	 
	La Bible version Revised Standard Version (RSV) exprime plus clairement 
	l’intention du texte en lisant que c'est Celui qui est l’Unique Véritable 
	Dieu qui révèle ou rend manifeste au temps voulu. Lui seul est immortel, et 
	que personne ne l'a jamais vu ni ne peut jamais le voir parce qu'Il habite 
	une lumière inaccessible. 
	1Timothée 6:13-16 
	En présence de Dieu qui donne la vie à toutes choses et de Christ 
	Jésus qui, dans son témoignage devant Ponce Pilate a fait la bonne 
	confession, 14 je te recommande de garder le commandement non 
	souillé et libre de reproche jusqu'à l'apparition de notre seigneur Jésus 
	Christ ; 15 et ce sera rendu manifeste au temps voulu par le béni 
	et seul Souverain, le Roi de rois et Seigneur de seigneurs, 16 
	qui seul possède l'immortalité et demeure dans une lumière inaccessible, 
	qu'aucun homme n'a jamais vu ou ne peut voir. À lui soit l'honneur et la 
	domination éternels. Amen ! (RSV)
	 
	La version Bible de Jérusalem 
	le traduit clairement et sans équivoque :
	Maintenant, devant Dieu la source de toute vie et 
	devant Jésus Christ, qui a parlé comme un témoin pour la vérité devant Ponce 
	Pilate, je t'adjure de faire tout ce que l'on t'a dit, sans fautes ni 
	échecs, jusqu'à l'Apparition de notre Seigneur Jésus Christ, qui au temps 
	approprié sera révélé par Dieu, le béni et seul Dirigeant de tous, le Roi de 
	rois et le Seigneur de seigneurs, qui seul est immortel, dont la demeure est 
	dans une lumière inaccessible, qu'aucun homme n'a vu et aucun homme n'est 
	capable de voir : à lui soit l'honneur et le pouvoir éternel. Amen !
	 
	La version
	New English Bible traduit le texte 
	comme :
	Je te charge 
	d’obéir aux ordres d’une manière irréprochable et sans défaut jusqu'à ce que 
	notre Seigneur Jésus Christ apparaisse. Cette apparition que Dieu accomplira 
	dans Son propre bon temps - Dieu qui dans une éternelle félicité seul 
	survit. Il est le Roi des rois et Seigneur des seigneurs ; Lui seul possède 
	l’immortalité, demeurant dans une lumière inapprochable. Aucun homme ne L’a 
	vu ou ne peut Le voir. À Lui soit l’honneur et la puissance pour toujours ! 
	Amen !
	 
	La version Modern English Bible 
	de Phillip et la version 
	Living Bible ont le même contexte. Dieu seul rendra manifeste ou 
	ordonnera, la venue de Jésus Christ. Dieu seul est immortel, ou l'unique 
	source d'immortalité (Phillip). 
	Aucun œil mortel ne peut Le voir (Phillip). La version Living 
	Bible rend le texte de 1Timothée 6:15-16 comme :
	Car au temps fixé Christ sera 
	révélé du ciel par le bienheureux et seul Dieu tout-puissant, le Roi des 
	rois et Seigneur des seigneurs, qui seul ne peut jamais mourir, qui vit dans 
	une lumière si terrible qu'aucun être humain ne peut L’approcher. Pas un 
	seul homme ne L'a vu, ni ne Le verra jamais. À Lui soit l’honneur et la 
	puissance éternelle et le règne, aux siècles des siècles. Amen !
	 
	La simple signification des mots est considérée comme étant que Dieu seul 
	possède l'immortalité intrinsèque ou l'état d’immortalité. Dieu délègue 
	cette condition à Christ à partir de Jean 5:26. Ce texte ne peut pas se 
	référer à Christ, car Christ a été vu par les prophètes et les Apôtres dans 
	son état glorifié ou spirituel, autant avant l'incarnation qu'après 
	l’ascension, qui était son état glorifié (Actes 1:9). C'est la raison pour 
	laquelle les Conciles de l'Église Trinitaire ont statué contre ceux qui 
	soutiennent que Christ a été vu dans l'Ancien Testament. Cette décision 
	était une tentative à empêcher d'identifier le Christ comme étant l'Ange de 
	Yahovah. Christ a été glorifié et s’est vu accorder la vie éternelle par 
	Dieu autant avant et après son incarnation. Cette logique est attaquée par 
	les Trinitaires en s’appuyant sur le texte de Jean 17:5.
	Jean 17:5 Et maintenant toi, Père, glorifie-moi 
	auprès de toi-même de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde 
	fût. (LSG)
	 
	La version KJV dit : "Glorifie-moi 
	auprès de toi-même de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde 
	ne soit". 
	Ce 
	texte, qui suit Jean 17:2,3,4 et est qualifié par eux 
	– impliquant également une révélation volontaire de Dieu à Christ – est en 
	quelque sorte interprété pour signifier que Christ était immortel, coéternel 
	et coégal, malgré la multiplicité des autres textes qui montrent que Christ 
	n'a pas cherché à saisir l'égalité et que Christ ne possédait pas 
	l'immortalité intrinsèque.
	Jean 17:2-5 selon que tu lui as donné pouvoir sur 
	toute chair, afin qu'il accorde la vie éternelle à tous ceux que tu lui as 
	donnés. 3 Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, 
	le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. 4 Je 
	t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l’œuvre que tu m'as donnée à faire.
	5 Et maintenant toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la 
	gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût. (LSG)
	 
	Nous savons que les mortels (thnetos 
	ou voués à la mort, rencontré cinq 
	fois : Rom. 6:12 ; 8:11 ; 1Cor. 15:53,54 ; 2Cor. 4:11) peuvent revêtir l'athanasia 
	ou l'immortalité d'après 1Corinthiens 15:53-54. Ainsi, Christ est 
	présentement le seul à avoir revêtu l'immortalité par la résurrection.
	 
	Dieu possède l'immortalité de manière intrinsèque. D'autres la reçoivent 
	par délégation. Christ et les élus deviennent donc immortels, mais ils ne 
	sont pas, par ce même processus, éternels dans un sens rétrospectif. Christ 
	ne peut donner la vie éternelle à d'autres que ceux qui ont été déterminés 
	et qui lui ont été donnés par le Père. Ce texte ne fait que renforcer le 
	fait que Christ avait un état pré-incarnation qui était avec Dieu et qui 
	venait de Dieu Lui-même. Christ était sous la forme de Dieu. Cet état lui a 
	été conféré par l'Esprit Saint qui est Dieu en tant que puissance de Dieu et 
	le moyen par lequel Christ est glorifié en tant que Dieu (voir les documents
	
	L'Esprit Saint (No. 117) et aussi
	
	Consubstantiel au Père (No. 081)).
	 
	La glorification de Christ est celle des élus. La forme
	(morphe) de Dieu, en tant 
	qu'image du Dieu invisible, est déléguée aux élus, comme elle l'était à 
	Christ. Les élus sont donc connus d'avance par l'omniscience de Dieu, 
	prédestinés, choisis, appelés, justifiés et de là glorifiés (Romains 
	8:29-30).
	Romains 8:29-30 Car ceux qu'il a connus d'avance, il 
	les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de son Fils, afin que 
	son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères. 30 Et ceux 
	qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu'il a appelés, il 
	les a aussi justifiés ; et ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés. 
	(LSG)
	 
	La glorification qui a été donnée à Christ, et qu'il possédait en tant 
	que l'Ange de Yahovah et l'elohim d'Israël auprès de Dieu avant 
	l'incarnation, est donnée aux élus, appelés à devenir elohim 
	(Zacharie 12:8). 
	 
	Ainsi, les élus revêtent également l'immortalité.
	1Corinthiens 15:51-54 Voici, je vous dis un mystère 
	: nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, 52 en 
	un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, 
	et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés.
	53 Car il faut que ce corps corruptible revête 
	l'incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l'immortalité. 54
	Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l'incorruptibilité, et que ce 
	corps mortel aura revêtu l'immortalité, alors s'accomplira la parole qui est 
	écrite : La mort a été engloutie dans la victoire. (LSG)
	 
	Il n'y a rien dans tous ces textes qui puisse être interprété comme 
	suggérant que Christ était soit coéternel avec Dieu, soit coégal. On ne peut 
	pas non plus en déduire que Christ était indépendant de la puissance de Dieu 
	pour son existence. Ainsi, il ne peut être un véritable Dieu au sens où le 
	Père est un Véritable Dieu.
	 
	Il n’y a qu’un Unique Véritable Dieu qui vit pour toujours et à jamais, 
	et tous les êtres ou choses ont été créés par Sa volonté, et ils existent et 
	ont été créés pour Son plaisir (Apoc. 4:11). 
	
	 
	 
	Les Titres de Christ
	Dieu donne à Christ un certain nombre de titres et fonctions. Yahovah 
	est l’un des titres qui lui ont été conférés, mais il en reçoit d'autres (Ésaïe 9:6, notamment père éternel).
	
	 
	
	Yahovah
	Yahovah provient du titre Je suis ce que 
	Je deviendrai (de l’hébreu ‘eyeh 
	‘asher ‘eyeh), tel que révélé au Sinaï (voir
	la Bible Companion Bible, note 
	de bas de page à Exode 3:14 ; voir SHD 1961 pour hayah ou ‘eyeh). Ainsi, 
	Christ s'est déclaré Yahovah (SHD 3068), le dieu national d'Israël, 
	par opposition à Yahovih (SHD 3069) ou Yahovah des Armées. La 
	déclaration de Christ a provoqué la colère des Juifs (Jean 8:58). 
	
	 
	Dieu devenait quelque chose, et Christ faisait partie de cette activité. 
	Dieu s'étendait en tant qu’elohim et à travers les elohim.
	 
	Père 
	Éternel
	Les Trinitaires font aussi la revendication, à cause du titre
	conféré de père éternel, que Christ était aussi le Père, ce qui est absurde au 
	regard des distinctions au sein de 
	la Monarchia et de la Circumincession de la 
	théologie trinitaire, où la Trinité est distincte mais non séparée. La seule 
	façon de donner ce titre est par délégation.
	 
	Il existe en fait de nombreuses paternités (patria) tant aux Cieux que sur la Terre. Dans la plupart des Bibles, 
	cela est traduit par toute famille, 
	ce qui obscurcit le sens originel.
	Éphésiens 3:14-15 À cause de cela, je fléchis les 
	genoux devant le Père, 15 duquel tire son nom toute famille dans 
	les cieux et sur la terre, (LSG)
	 
	La Bible version KJV traduit toute 
	paternité par famille entière, 
	ce qui obscurcit encore une fois de plus un texte interprétatif.
	La paternité éternelle est 
	déléguée avec le pouvoir de vie éternelle. Chacune des familles dans le Ciel 
	est sous un leader (sous l’autorité d’un chef), et la fonction des divisions 
	du sacerdoce et de la nation en vingt-quatre divisions (consulter le 
	document 
	 Le 
	Calendrier de Dieu (No. 156)) reflétait le Temple céleste et 
	le gouvernement de Dieu (Hébreux 8:5).
	 
	Roi des rois et Seigneur des seigneurs
	Un autre de ces titres délégués est
	celui de Roi des rois et Seigneur 
	des seigneurs, qui s'applique 
	au Père (1Tim. 6:16) mais est conféré au Fils pour son Retour, la 
	Subjugation de la Planète et le Règne Millénaire (Apoc. 19:16).
	Apocalypse 19:16 Il avait sur son vêtement et sur sa 
	cuisse un nom écrit : Roi des rois et Seigneur des seigneurs. (LSG)
	 
	Cette fonction de délégation dans la cosmologie hébraïque n'est pas 
	correctement comprise par le Christianisme moderne. Dans la cosmologie 
	hébraïque, le messager était honoré avec la même déférence que l'entité 
	qu'il représentait.
	 
	Délégation de 
	l'Immortalité par l'Alpha et l’Oméga
	La fonction d'immortalité était dévolue à Dieu le Père, comme nous 
	l'avons vu (1Tim. 6:16). Ce processus a été étendu à Christ, puis aux élus. 
	Dans un premier temps, le Christ a reçu par délégation le titre d'Alpha et 
	d'Oméga. Ceci est révélé par Dieu à Christ dans l’Apocalypse 1:8-20.
	Apocalypse 1:8-20 Je suis l'alpha et l'oméga, dit le 
	Seigneur Dieu, celui qui est, qui était, et qui vient, le Tout Puissant.
	9 Moi Jean, votre frère, et qui ai part avec vous à la 
	tribulation et au royaume et à la persévérance en Jésus, j'étais dans l'île 
	appelée Patmos, à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus. 
	10 Je fus ravi en esprit au jour du Seigneur, et j'entendis derrière 
	moi une voix forte, comme le son d'une trompette, 11 qui disait : 
	Ce que tu vois, écris-le dans un livre, et envoie-le aux sept Églises, à 
	Éphèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie, et à 
	Laodicée. 12 Je me retournai pour connaître quelle était la voix 
	qui me parlait. Et, après m'être retourné, je vis sept chandeliers d'or,
	13 et, au milieu des sept chandeliers, quelqu'un qui ressemblait 
	à un fils d'homme, vêtu d'une longue robe, et ayant une ceinture d'or sur la 
	poitrine. 14 Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la 
	laine blanche, comme de la neige ; ses yeux étaient comme une flamme de feu 
	; 15 ses pieds étaient semblables à de l'airain ardent, comme 
	s'il eût été embrasé dans une fournaise ; et sa voix était comme le bruit de 
	grandes eaux. 16 Il avait dans sa main droite sept étoiles. De sa 
	bouche sortait une épée aiguë, à deux tranchants ; et son visage était comme 
	le soleil lorsqu'il brille dans sa force. 17 Quand je le vis, je 
	tombai à ses pieds comme mort. Il posa sur moi sa main droite en disant : Ne 
	crains point ! 18 Je suis le premier et le dernier, et le vivant. 
	J'étais mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens 
	les clefs de la mort et du séjour des morts. 19 Écris donc les 
	choses que tu as vues, et celles qui sont, et celles qui doivent arriver 
	après elles, 20 le mystère des sept étoiles que tu as vues dans 
	ma main droite, et des sept chandeliers d'or. Les sept étoiles sont les 
	anges des sept Églises, et les sept chandeliers sont les sept Églises. (LSG)
	 
	Le texte de l'Apocalypse 1 est structuré en cinq paragraphes ou 
	sections : versets 1-3, 4-6, 7-8, 9-11, 12-20. Dieu se tient devant le 
	trône, et cet Être est distinct de Christ, le troisième élément de ce 
	chapitre. La distinction est faite entre 
	"celui 
	qui est, et qui était et qui vient" 
	et Jésus Christ. L’ancien ou premier Être a un trône devant lequel se 
	trouvent les sept esprits. Cet Être, le Seigneur Dieu qui est le Père, est 
	l'Être dont la venue est décrite dans Apocalypse 21. La structure est ainsi 
	introduite dans le chapitre 1 et conclue au chapitre 21, étant expliquée 
	dans les chapitres intermédiaires. On montre que 
	l'Alpha et l'Oméga est présenté comme étant Dieu Tout-Puissant, et non 
	Jésus Christ, à partir du verset 8. Le texte du verset 17 montre le terme le premier et le dernier (protos 
	et eschatos ; le premier-né d'une 
	série). Cela découle de la signification de la délégation par Dieu du 
	processus du premier et dernier à Christ. Il n'était pas l'Alpha et l'Oméga 
	mais il était le premier-né des morts. Il était vivant, puis mort, et de 
	nouveau vivant pour l’éternité. Le texte montre ce concept dans la version 
	RSV (Revised Standard Version).
	 
	Dans la KJV, on peut voir que ce concept a été combattu par les 
	compilateurs du Receptus qui ont inséré les mots Alpha et Oméga dans le texte au verset 11, là où aucun terme ou 
	concept de ce type n’apparaissait dans les textes anciens. Le passage 
	suivant est ainsi devenu le texte de la version KJV.
	Apocalypse 1:11 Disant, je suis l'Alpha et l'Oméga, 
	le premier et le dernier : et, ce que tu vois, écris-le dans un livre et 
	envoie-le aux sept églises qui sont en Asie ; à Éphèse et à Smyrne et à 
	Pergame et à Thyatire et à Sardes et à Philadelphie et à Laodicée. 
	(Traduction de la KJV)
	 
	Cette formulation n'apparaît pas dans les textes anciens (par exemple, 
	elle est absente des textes NU ou M, du manuscrit du Vatican #1209, de l’Emphatic 
	Diaglott, et donc également dles autres Bibles).
	La Companion Bible note que 
	les textes omettent les mots je suis 
	l'Alpha et l'Oméga, le premier et le dernier, comme faisant référence à 
	Christ, ainsi que les mots qui sont en 
	Asie (voir la note de bas de page au v. 11). Le verset 8 de la KJV est 
	également traduit par simplement le 
	Seigneur et non le Seigneur Dieu 
	(en grec : le Seigneur, Le Dieu) 
	comme en témoignent la RSV ainsi que
	la New English Bible (Nouvelle 
	Bible anglaise), celle de Phillip 
	et la 
	Bible de Jérusalem. La version d'Apocalypse 1 de la KJV est une 
	altération impliquant des fausses insertions dans
	le Receptus. Son but est 
	d'affirmer que Christ est l'Alpha et l'Oméga, semblant ainsi ignorer Dieu 
	plutôt que d’agir par délégation divine de Dieu.
	 
	Toutes ces altérations ou falsifications des textes clés sont faites par 
	les Trinitaires dans le but de déformer la théologie pour soutenir leur 
	fausse position. L'Alpha était la 
	source primaire. Il conserve également la structure du premier et du 
	dernier. Christ est issu de cette source. Il n'était pas 
	l'Alpha. Cependant, il était le premier et il sera le dernier (eschatos). 
	Dieu est, en revanche, l'Oméga. Il est ainsi le résultat final de l'activité 
	de la création. Christ est consacré à l'établissement du Royaume de Dieu où 
	Dieu deviendra tout en tous. En tant qu'Oméga, Dieu devient le produit de Sa 
	propre création (celle de Dieu). Nous devenons des aspects individuels de 
	l'Esprit Saint, car il s’agit d’un réseau (une toile, un ensemble) 
	monothéiste d'entités vivantes émanant de 
	Dieu le Père, et interagissant avec Lui, et les uns les autres.
	 
	Christ était le premier engendré de la création. Il est avant toutes les 
	choses (à leur tête, voir Zach. 12:8). En lui, toutes les choses subsistent 
	ou sont maintenues ensemble (Colossiens 1:16-17).
	 
Bibliquement, le Christ était considéré comme un 
	elohim ou theos subordonné
	(Psaume 45:6-7 ; Hébreux 1:8-9 ; Gen. 48:14-16 ; 
	Zach. 12:6). Il était le Grand Ange qui était le second Dieu d'Israël (voir
	The Great Angel: Israel’s Second God 
	de Barker pour une perspective quasi-trinitaire).
	 
	Christ tire sa vie, son pouvoir et son autorité par ordre de Dieu le Père 
	(Jean 10:17-18). Christ subordonne sa volonté à Dieu, qui est le Père 
	(Mathieu 21:31 ; 26:39 ; Marc 14:36 ; Jean 3:16 ; 4:34). Dieu donne les élus 
	à Christ, étant plus grand que Christ (Jean 14:28) et plus grand que tous 
	(Jean 10:29). Dieu a envoyé Son seul Fils né (monogenes) dans le monde pour 
	que nous puissions vivre par lui (1Jean 4:9). Dieu honore Christ, étant plus 
	grand que Christ (Jean 8:54).
	 
	Les élus sont rendus participants de la nature divine (2Pierre 1:4). Dieu 
	a tout mis sous les pieds de Christ et l'a établi chef suprême de toutes 
	choses pour l'Église. Dieu a promis Son héritage aux saints et Il le leur a 
	accordé par Sa puissance souveraine :
	Éphésiens 1:20-23 
	Il l'a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en 
	le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes, 21 
	au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de 
	toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le 
	siècle présent, mais encore dans le siècle à venir. 22 Il a tout 
	mis sous ses pieds, et il l'a donné pour chef suprême à l'Église, 23
	qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous. 
	(LSG)
	 
	Le but entier de l'existence de Christ en tant qu’être, puissance et 
	incarnation en tant qu’homme était d'accomplir la volonté de Dieu, telle 
	qu’elle s’appliquait aux saints et au plan de Dieu pour la création et le 
	salut.
	 
	L’état d'existence de Christ, en qui habite corporellement toute la 
	plénitude de la Divinité (Colossiens 2:9), implique le theotetos, traduit ici 
	par Divinité. Il s’agit de
	la déité ou de 
	l'état d'être Dieu. La déité (theot) diffère de la divinité (theiot) 
	comme l'essence diffère de la qualité ou de l'attribut (Thayer
	p. 288). Ainsi, Christ possédait l'essence de la déité de Dieu, et non 
	Ses attributs, à part ceux qu'il a reçus par délégation. Toutes choses lui 
	ont été données par Dieu.
	1Corinthiens 15:27-28 Dieu, en effet, a tout mis 
	sous ses pieds. Mais lorsqu'il dit que tout lui a été soumis, il est évident 
	que celui qui lui a soumis toutes choses est excepté. 28 Et 
	lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même sera 
	soumis à celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en 
	tous. (LSG)
	 
	L’obscurcissement des textes n'est pas l’apanage d'une seule Bible. Ici, 
	la Bible version RSV a rendu ce texte pour lire tout à chacun plutôt que par 
	tout en tous, comme dans la LSG. Le texte à Colossiens 3:11 exprime la 
	même idée (panta kai en pasin). 
	Ici, nous voyons que Dieu doit devenir 
	tout en tous. Nous sommes donc les véhicules de l'Esprit de Dieu. Nous 
	sommes les pierres vivantes du Temple qui abrite l'Être et la puissance de 
	Dieu. Nous devenons ainsi immortels, comme Christ a reçu l'immortalité et 
	comme Dieu possède l'immortalité. Nous ne pourrons jamais être l'Alpha, mais 
	nous deviendrons finalement l'Oméga en tant qu’elohim, faisant partie 
	de Dieu. 
	
	
	L'Omnipotence et l'Immortalité de Dieu
	La logique de l'omnipotence de Dieu comporte une limitation intrinsèque. 
	Il ne pouvait pas mourir, étant Esprit et immortel. Le plan de la création 
	consistait à Se reproduire par la puissance de Son Esprit, moyen par lequel 
	Il a conféré Ses attributs. Cela impliquait nécessairement l'immortalité. La 
	rétention (le maintien) de l'état d'immortalité dépendait de l'attribution 
	de l'Esprit au sein d’une structure spirituelle, selon la volonté de Dieu.
	 
	L'Armée déchue était, et est composée d'esprits, mais leur rétention 
	(leur maintien) de l’état d'immortalité est limité. Les fidèles de l'Armée 
	sont glorifiés avec Dieu en Sa présence et ils ont conservé (gardé, 
	maintenu) cet état depuis bien avant la création du monde, de la même 
	manière que Christ avait conservé (gardé, maintenu) cet état avant son 
	incarnation. À cause de la rébellion d’une partie de l'Armée et du péché de 
	l'homme, le chef désigné de l'Armée fidèle a dû revêtir une existence 
	terrestre afin de démontrer l'amour de Dieu en donnant sa vie pour ses 
	frères. Dieu montre cet amour en étendant le processus d'immortalité et de 
	puissance à Ses enfants. Cela élève les autres à une plus grande position 
	sans régner par la force, mais par l’amour. Satan a refusé de se soumettre. 
	Dieu a choisi Christ et l'a fait le seul Fils né et elohim. Il est alors 
	devenu le premier-né des morts. Il a atteint sa position de fils de Dieu en 
	puissance de sa résurrection d'entre les morts (Romains 1:4). Il n'était 
	donc pas dans cette position avant la résurrection. Il a donc été oint avec 
	l'huile de joie au-dessus de ses associés [partenaires ou camarades] 
	(Hébreux 1:8-9). Psaume 45:6-7 est donc une prophétie. Tout cela a été fait 
	par ordre de Dieu, sans aucun autre pouvoir.
	 
	Christ a dit qu'il avait reçu du Père l’ordre de donner sa vie et de la 
	reprendre. Il a fait toutes ces choses conformément à la volonté du Père, 
	qui était Son Dieu et Son Père et Notre Dieu et Notre Père. Ce point est 
	souligné dans Jean 20:17.
	Jean 20:17 Jésus lui dit : Ne me touche pas ; car je 
	ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et 
	dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre 
	Dieu. (LSG)
	 
	La Bible dit clairement qu'Eloah est le Dieu Très Haut. Il est notre Père 
	à tous (Mal. 2:10).
	Malachie 2:10 
	N'avons-nous pas tous un seul père 
	? N'est-ce pas un seul Dieu qui nous a créés ? Pourquoi donc sommes-nous 
	infidèles l'un envers l'autre, en profanant l'alliance de nos pères ? (LSG)
	 
	Christ a renoncé à sa position de fils de Dieu pour devenir humain et 
	mourir pour nous. C'était quelque chose que Dieu ne pouvait pas faire.
	 
	Nous allons maintenant examiner la théologie des disciples des Apôtres et 
	leur compréhension, en nous basant sur les constructions précédentes tirées 
	des textes bibliques dans leur sens littéral. Un point crucial à souligner 
	est que la théologie trinitaire ou binitaire n'apparaît dans aucun des 
	écrits anciens. Tous les disciples et les premiers apologistes ont soutenu 
	que Christ était une création du Père. C’est pourquoi les premiers disciples 
	sont rarement lus et encore plus rarement cités.
	 
	L'un des théologiens les plus importants des premiers temps était Irénée. 
	Il était le disciple de Polycarpe et peut-être de Jean lui-même. Il était 
	l’un des plus importants membres de l'église de Smyrne, lui et un autre 
	disciple se sont rendus à Lyon via Rome. Il est devenu l'évêque de Lyon. Il 
	est la source qui se rapproche le plus de la doctrine des Apôtres quant à 
	l'explication ou la clarification de ce que Jean et les autres voulait dire 
	dans le Nouveau Testament. Nous verrons qu'Irénée soutenait que nous 
	deviendrions elohim ou theoi, tel que prophétisé à Zacharie 
	12:8. Ces positions ont été examinées plus en détail dans l'œuvre
	
	La Première Théologie de la Divinité (No. 127).
	 
	
	Irénée 
	dit à propos de Dieu :
	Car Il a commandé et ils ont été créés ; Il a parlé 
	et ils ont été faits. À qui donc a-t-Il donné des ordres ? La Parole, sans 
	doute, par laquelle, dit-Il, les cieux ont été établis et toute leur 
	puissance par le souffle de Sa bouche [Ps. 33:6]. 
	(Adv. 
	Haer., III, viii, 3).
	 
	Irénée affirmait que :
	… il est clairement prouvé que ni les prophètes ni 
	les apôtres n'ont jamais vraiment appelé Dieu un autre ou [quelqu’un] appelé 
	Seigneur, sauf le vrai et unique Dieu.... Mais les choses établies sont 
	distinctes de Celui qui les a établies, et ce qui a été fait de Celui qui 
	les a faites. Car Il est Lui-même incréé, étant autant sans commencement que 
	sans fin, et Il ne manque de rien. Il est suffisant à Lui-même et bien plus, 
	Il accorde à tous les autres cette chose même, à savoir l'existence ; mais 
	les choses qui ont été faites par Lui… (ibid.).
	 
	Irénée a étendu ici la capacité de devenir Dieu (theos ou
	elohim) au Logos, distinct des autres choses établies (ibid.). Il 
	avait déjà établi la position de Dieu et du Fils, ainsi que de ceux de 
	l'adoption, comme theoi ou elohim, et de tous les fils de Dieu 
	dès le chapitre vi du Livre III.
	C’est pourquoi ni le Seigneur, ni l'Esprit Saint, ni 
	les apôtres, n'auraient jamais appelé Dieu, de façon définitive et absolue, 
	celui qui n'était pas Dieu, à moins qu'il ne soit vraiment Dieu ; ils 
	n'auraient pas non plus appelé personne en sa propre personne comme 
	Seigneur, sauf Dieu le Père qui règne sur tous, et Son Fils qui a reçu de 
	Son Père la domination sur toute la création, comme le dit ce passage: Le Seigneur a dit à mon Seigneur, 
	
	Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton 
	marchepied [Ps. 110:1]. 
	Ici [l'Écriture] montre le Père s'adressant au Fils ; Celui qui lui a donné 
	l’héritage des nations, et Lui a soumis tous Ses ennemis...
	 
	Irénée a poursuivi en déclarant que l'Esprit Saint a appelé ici 
	Seigneur autant le Père que le Fils. Il a affirmé que c'était Christ qui 
	avait parlé avec Abraham avant la destruction de Sodome et qui avait reçu le 
	pouvoir [de Dieu] de juger les Sodomites pour leur méchanceté. Et ce [texte 
	suivant]
	… déclare vraiment la même vérité : "‘Ton trône, Ô 
	Dieu’ est pour toujours et à jamais ; le sceptre de ton royaume est un 
	sceptre juste. Tu as aimé la justice et détesté l'iniquité : c'est pourquoi 
	Dieu, Ton Dieu t'a oint" [Ps. 45:6]. Car l'Esprit les désigne tous les deux 
	par le nom de Dieu [theos ou elohim] - autant Celui qui est oint comme Fils 
	que Celui qui oint, c'est-à-dire le Père. Et de nouveau : "Dieu se tient 
	dans la congrégation des dieux, il juge parmi les dieux" [Ps. 82:1]. Il se 
	réfère [ici] au Père et au Fils et à ceux qui ont reçu l'adoption ; mais 
	ceux-ci sont l'Église car elle est la synagogue de Dieu, que Dieu – 
	c'est-à-dire le Fils Lui-même - a rassemblée par Celui même de qui Il parle 
	de nouveau : "Le Dieu des dieux, le Seigneur a parlé et a convoqué la terre" 
	[Ps. 50:1]. Qui est signifié par Dieu ? Celui de qui Il a dit, "Dieu viendra 
	ouvertement, notre Dieu, et Il ne gardera pas le silence" [Ps. 50:3] ; 
	c'est-à-dire le Fils qui est venu se manifester aux hommes, qui a dit, "je 
	me suis laissé trouver par ceux qui ne me cherchaient pas" [Ésa. 65:1]. Mais 
	de quels dieux [parle-t-il] ? [De ceux] à qui Il a dit, "j'ai dit, Vous êtes 
	des dieux et tous fils du Très Haut" [Ps. 82:6]. À ceux-là, sans doute, qui 
	ont reçu la grâce de "l'adoption, par laquelle nous crions : Abba, Père !"
	
	[Rom. 8:15] (Against 
	Heresies (Contre Hérésies), L. III, ch. vi, ANF, Vol. 
	I, pp. 418-419).
	 
	Il ne fait aucun doute qu'Irénée avait une vue subordinationiste de la 
	Divinité et qu'il étendait le terme Dieu (comme theoi ou elohim) pour 
	inclure à la fois le Fils et ceux qui ont reçu l'adoption. Il semble 
	indiquer ici que Christ a rassemblé les élus, alors que nous savons d'après 
	l'Écriture que c'est Dieu qui donne les élus à Christ afin qu'ils soient 
	rassemblés (Jean 17:11-12 ; Hébreux 2:13; 9:15). L'application exclusive de 
	ce terme aux élus physiques pourrait être erronée, compte tenu de 
	l'application qu'en fait Irénée. L'Armée loyale est aussi incluse dans ce 
	Conseil selon la compréhension d'Apocalypse 4 et 5. Ainsi, l'Armée loyale 
	fait aussi partie de l'Ecclésia de Dieu.
	 
	Il ne fait aucun doute que le terme 
	elohim ou theoi a été compris 
	comme s'appliquant à l'Église, et que c'était la compréhension de l'Église 
	du premier siècle autant de Jean que de Polycarpe, qui a enseigné à Irénée, 
	et jusqu’au deuxième siècle et aux siècles suivants.
	 
	Justin Martyr est un autre auteur qui a vécu à peu près à la même époque 
	qu'Irénée. Il était le premier à manifester une tendance à instaurer le 
	culte du dimanche, comme nous le verrons plus bas. 
	 
	
	Justin
	Notre enseignant en ces choses est Jésus Christ, qui 
	est aussi né à cette fin, et qui a été crucifié sous Ponce Pilate, 
	procurateur de la Judée, au temps de César Tibère ; et que nous Lui rendions 
	raisonnablement un culte, ayant appris qu'Il est le Fils du vrai Dieu 
	Lui-même, et Lui accordions la seconde place et à l'Esprit prophétique la 
	troisième, nous le prouverons. Car ils proclament que notre folie consiste 
	en ceci, que nous donnions à un homme crucifié une seconde place au Dieu 
	immuable et éternel, Créateur de tout ; car ils ne discernent pas le mystère 
	qui s’y trouve, auquel, comme nous vous le faisons comprendre, nous vous 
	prions d’y prêter attention. (Apol., 
	I, xiii).
	 
	Et la première puissance après Dieu le Père et 
	Seigneur de tous est la Parole (logos), qui est aussi le Fils (Apol., 
	I, xxxii).
	 
	Il est donc faux de comprendre l'Esprit et la 
	puissance de Dieu, comme autre chose que la Parole (logos), qui est aussi le 
	premier-né de Dieu (Apol., I, 
	xxxiii).
	 
	Ainsi, Justin considère le Logos comme une émanation de Dieu, capable de 
	s’individuer, pour embrasser le concept de l'Esprit en général et de Christ 
	en particulier. Cependant, il précise :
	Mais autant Lui [Dieu] que le Fils (qui est venu de 
	Lui et nous a enseigné ces choses, et la multitude des autres bons anges qui 
	le suivent et sont faits à Son image), et l'Esprit prophétique, les 
	connaissant en raison et en vérité, et déclarant sans réticence à quiconque 
	souhaite apprendre, comme nous l'avons nous-mêmes reçu.
	 
	Ainsi, les anges étaient également vus comme étant formés à l'image de 
	Dieu (de la même manière que Christ a été fait [formé] à Son image). D’après 
	les chapitres 13, 16 et 61, Justin n'a pas préconisé l'adoration des Anges 
	(voir aussi la note 3 de l’ANF, 
	Vol. 1, p. 164 ; consulter le document 
	 La 
	Théologie de la Divinité des Premiers Temps (No. 127) pour le 
	commentaire). Le culte de l'Église Chrétienne se limite à Dieu seul et ne 
	s’étend même pas à Christ, si ce n’est en hommage à son rôle de contrôleur 
	et de maître. Mais, ce qui est important, c’est que Justin étend le corps 
	pour inclure l'Armée loyale. Il s’agit donc d’une approximation plus proche 
	de la doctrine biblique selon laquelle l'Esprit est capable 
	d'individualisation pour embrasser les élus qui doivent devenir 
	theoi, comme Christ est l’un des 
	theoi subalternes à Son theos qui est Dieu le Père. Bibliquement, il est cependant le 
	deuxième theos le plus élevé, en 
	tant que Grand Prêtre (Souverain Sacrificateur).
	 
	Justin a été apparemment parmi l’un des premiers à introduire le culte du 
	dimanche (voir From Sabbath to Sunday 
	de Bacchiocchi, p. 223 et suiv.), cependant, il était toujours un 
	Subordinationiste. Il soutenait des opinions antinomiennes particulières 
	quant au Sabbat et son application aux Juifs comme une punition spécifique. 
	Ses opinions n'étaient pas partagées par les Chrétiens de son époque, et 
	Bacchiocchi affirme que l'Église Chrétienne n'a jamais accepté une telle 
	thèse erronée (p. 225). Prétendre que Dieu a institué la circoncision et le 
	Sabbat uniquement à cause de la méchanceté des Juifs, 
	comme signe distinctif, de différenciation pour les distinguer des autres 
	nations et de nous, Chrétiens, afin que les Juifs
	exclusivement puissent souffrir
	(Dial. 16:1, 21:1 ; voir aussi 
	Bacchiocchi, ibid.), revient à faire de Dieu un coupable de grossière 
	acception des personnes, ce qui est contraire à tout le sentiment des 
	confessions de la Réforme. Malgré cette erreur, son opinion de la Divinité 
	reste toujours subordinationiste. Cependant, il introduit un raisonnement 
	émanationniste qui semble accompagner cette approche antinomienne. Comme 
	nous l'avons vu, Justin continue cependant à rejeter la doctrine de l'Âme et 
	du Ciel, comme étant non-chrétienne et issue des cultes à Mystères.
	 
	
	Clément d'Alexandrie 
	s’exprime de manière similaire :
	
	Car le Fils est la puissance de Dieu, étant la Parole la plus ancienne du 
	Père avant la création de toutes choses, et Sa Sagesse. Il est alors à juste 
	titre appelé l'Enseignant des êtres formés par Lui. Or, l'énergie du 
	Seigneur fait référence au Tout-Puissant ; et le Fils est, pour ainsi dire, 
	une énergie du Père ("Strom"., 
	VII, ii, P.G., IX, 410).
	
	 
Clément a 
	cependant compris que le destin des élus était de devenir des dieux. Il a 
	dit en parlant du gnosis, qu'il 
	considérait comme pouvant être atteint par l'homme dans une certaine mesure 
	pendant son séjour sur la Terre :
	
	Mais il atteint son apogée après la mort du corps, quand l'âme du [gnoostikos] est autorisée à retourner à son lieu originel, où, après 
	être devenue un dieu, elle peut jouir, dans un repos complet et perpétuel, 
	de la contemplation de la divinité suprême 'face à face', avec les autres [theoi] 
	(Clement of Alexandria A Study In Christian Platonism and Gnosticism 
	de S. R. C. Lilla, Oxford, 1971, 
	p. 142). 
	 
Ainsi, nous 
	voyons ici une combinaison du grec 
	gnosis avec la doctrine primitive selon laquelle nous deviendrions
	theoi ou elohim. Il n’y 
	avait aucune suggestion que Christ ou les autres
	theoi étaient égaux à cette Divinité suprême (extrait de 
	
	
	
	La Théologie de la Divinité des Premiers Temps (No. 127)).
	 
	Hippolyte affirme de manière très significative :
	
	Maintenant, personne n'est ignorant que
	Nœtus affirme que le Fils et le 
	Père sont les mêmes. Mais il formule ainsi sa déclaration : "En effet, avant 
	que le Père ne soit né, Il était 
	encore justement appelé le Père ; et quand il Lui a plu de subir la 
	génération, ayant été engendré, Il est Lui-même devenu Son propre Fils, et 
	non celui d'un autre". 
	
	 
	
	Car c’est ainsi qu’il pense établir la souveraineté
	de Dieu, alléguant que le Père et 
	le Fils, ainsi appelé, sont une 
	seule et même (substance), non pas un individu produit à partir d'un autre 
	différent, mais Lui-même de Lui-même ; et qu'Il est appelé par son nom de 
	Père et de Fils, selon la vicissitude des temps. (Hippolyte répète cette 
	opinion dans son résumé, Livre X.) (Con. Nœt, n. 14, "The Refutation of All Heresies", Livre IX, Ch.
	
	V,
	ANF, Vol. 
	V, pp. 127-128) ;
	 
	Le premier et seul (Unique Dieu), à la fois Créateur 
	et Seigneur de tous, n'avait rien de contemporain qui existait
	avec Lui... Mais Il était Unique, 
	seul en Lui-même. Par l’exercice de Sa volonté, Il a créé les choses qui 
	sont, lesquelles n'avaient antérieurement aucune existence, si ce n’est 
	qu'Il a voulu les faire. Car Il est entièrement conscient de tout ce qui 
	doit arriver, car la connaissance anticipée est aussi présente en lui.
	
	(Hippolytus, ibid., X, XXVIII, 
	p. 150).
	 
	C’est pourquoi cette Déité solitaire et suprême, par 
	un exercice de réflexion, a d'abord amené à l’existence le Logos ; non pas 
	la parole dans le sens d'être articulé par la voix, mais comme une 
	rationalisation de l'univers, conçue et résidant dans l'esprit divin. Lui 
	seul a produit des choses existantes ; car le Père Lui-même constituait 
	l'existence et l'être né de Lui était la cause de toutes les choses qui sont 
	produites. Le Logos était dans le Père Lui-Même, faisant la volonté de Son 
	auteur, et n’étant pas étranger à l'esprit du Père. 
	
	 
	Car simultanément à la procession de Son auteur, 
	dans la mesure où Il est le premier-né de cet Auteur, Il a comme une voix en Lui-même, les idées conçues par le 
	Père. Et c’est ainsi que, quand le Père a commandé au monde de venir à 
	l'existence, le Logos a accompli un à un chaque objet de la création, 
	faisant ainsi plaisir à Dieu (Hippolytus, 
	ibid., X, XXIX).
	 
	Christ, dit-il, la sagesse et la puissance de Dieu 
	le Père, a construit Sa maison... (Fragment 
	sur Proverbe 9:1, ANF, Vol. V, p. 175).
	 
C'est avec cet 
	auteur [Hippolyte que nous 
	voyons émerger pour la première fois l’erreur selon laquelle Christ serait 
	la seule émanation du Père, et que les autres éléments de l’Armée céleste 
	seraient des créations du Fils, ne participant donc pas à la Nature Divine 
	comme Lui. Or, c'est là l’erreur fondamentale sur laquelle la doctrine de la 
	Trinité a commencé à être construite. Comme l’a démontré le contexte 
	biblique, les elohim forment une Armée multiple dont l'Agneau est le 
	Grand Prêtre, mais il est l'un d'entre eux, un camarade ou compagnon, même 
	si toute la structure hiérarchique a été créée par lui, ou en lui et pour 
	lui (Colossiens 1:15). De même, les saints deviennent des compagnons de 
	Christ d'après Hébreux 3:14 et, par conséquent, frères de l'Armée céleste 
	(Apoc. 12:10), ainsi que des cohéritiers avec Christ (Romains 8:17). Les 
	cieux, et toutes les choses qui existaient, mentionnées comme ayant été 
	créées par le Fils, sont les structures spirituelles et physiques. C'est 
	l'intention des références à Jean 1:3 concernant la création et à 
	1Corinthiens 8:6 concernant l'univers 
	[ta panta] et les 
	humains. 
 
Colossiens 
	1:15-17 attribue spécifiquement la création de toutes les choses visibles et 
	invisibles. La création de trônes 
	ou de seigneuries ou de dominations ou d’autorités, par lui et pour lui, ne peut pas se référer aux membres du Conseil 
	des Elohim. La création par Christ des autorités (seigneuries) 
	[kuriotetes]
	ne concerne pas les êtres 
	eux-mêmes.
	 
	S’il en était ainsi, cela impliquerait la création de Dieu Lui-même, qui 
	est le Kurios suprême. Ainsi, nous 
	avons affaire ici aux pouvoirs et non aux Êtres – c’est-à-dire 
	aux trônes, à la structure des cieux et à leur gouvernement. 
	
	 
	Éphésiens 1:22 et 3:9 montrent que c'est Dieu qui a créé toutes les 
	choses, les a placées sous les pieds de Christ et l'a établi le chef ou Tête 
	de toutes choses pour l'Église. Cela a été fait pour que les dirigeants et les autorités dans les cieux comprennent, à 
	travers l'Église, la sagesse diversifiée de Dieu. Ces choses ont été 
	accomplies pour démontrer que Dieu a souverainement élevé Christ (Phil. 
	2:10) 
	– ce qui, logiquement, n’aurait pas pu être le cas de toute éternité. 
	Pourtant, Dieu a utilisé Christ comme le leader/chef et l'instrument premier 
	de la création des âges (Éph. 11:3). Christ a créé le monde (Héb. 1:2) ; il 
	reflète la gloire de Dieu et porte le cachet (l’empreinte) même de Sa nature 
	(Héb. 1:3). Hébreux 2:10 se réfère 
	à toutes les choses [ta panta] qui constituent l'univers.
	 
	Hébreux 2:11 déclare : Car celui 
	qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés ont tous d’une seule origine [enos 
	pantes]. Hébreux 11:3 affirme, selon certaines interprétations, que
	le monde a été créé par
	une parole de Dieu (remati 
	theou ; voir Marshall). Le Logos n’y est pas explicitement identifié comme intervenant, 
	et plus précisément, le terme traduit par créé est interprété par 
	Marshall comme signifiant ajusté
	
	[katertisthai] 
	indiquant que ce ne sont pas les mondes qui sont ajustés, mais plutôt 
	les âges [aionas]. Ainsi, le 
	verset devrait se comprendre : les 
	âges ont été ajustés par une parole de Dieu, de sorte que ce qui se voit a 
	été fait à partir des choses qui ne se voient pas. Il s’agit d’une 
	conception de la création par ajustement de l'équation espace/temps, une 
	idée qui n'a pas encore été explorée. Romains 11:36, quant à lui, attribue à 
	Dieu 
	– et 
	non au Christ – l’origine et la finalité de toutes choses. 
	
	 
	Les autres Elohim mentionnés dans la Bible exercent une autorité 
	subalterne (subordonnée) mais conjointe avec Christ. Ils ont autorité (et 
	domine) sur la structure céleste. Ce groupe d'Elohim (sous l’autorité 
	de Jésus Christ) est créé conformément à la volonté de Dieu. L'un d'entre 
	eux, le Chérubin Protecteur appelé Satan, ainsi que ceux qui lui sont 
	subalternes, se sont rebellés, en agissant et en créant contrairement à la 
	volonté de Dieu (voir Cox
	
	La Création : De la Théologie Anthropomorphique à 
	l’Anthropologie Théomorphique (No. B5)). Il serait 
	logiquement absurde de prétendre que Christ aurait pu être créé infaillible, 
	tandis que les autres membres de l'Armée céleste auraient reçu un libre 
	arbitre leur permettant de choisir entre l’obéissance et le péché. Le succès 
	de Christ découlait de son obéissance et
	pas d’une infaillibilité innée. 
	Son triomphe était connu d’avance grâce à la prescience de Dieu. La 
	domination lui a été conférée en raison de sa fidélité et de sa foi. Cette 
	autorité – et donc le pouvoir du Christ et de l'Armée céleste dans l’acte 
	créateur – doit s’étendre à l’humanité après la Deuxième Résurrection, comme 
	l’indique Deutéronome 4:19.
	 
	L’encyclopédie New Catholic 
	Encyclopedia (N.C.E, l'article ‘Trinity, Holy’, Vol. XIV, McGraw 
	Hill, NY, 1967, p. 296) fait une affirmation des plus surprenantes 
	concernant la doctrine d'Hippolyte :
	
	Hippolyte, dans sa réfutation de Nœtus (10) et l'identification exagérée de 
	Christ avec le Père, insiste sur le fait que Dieu était multiple dès 
	l’origine. 
	 
Cette 
	affirmation est tout simplement fausse, comme le montre une comparaison avec 
	le texte original d'Hippolyte (C. 
	Nœtus 10) cité précédemment. La même autorité affirme que : 
	Tertullien, combattant la même tendance (Adv. 
	Prax. 5), personnalise quasiment explicitement cette multiplicité 
	éternelle. La Parole se distingue et est autre que le Père, tout en 
	demeurant au sein de la Divinité, à la manière dont la réflexion humaine 
	conçoit le discours intérieur comme une forme d’altérité – un « second » en 
	soi, tout en restant en soi. 
	
	 
	Cette forme implique la même logique que celle du Noetianisme et du 
	Sabellianisme et est profondément incohérente. 
	 
	Tertullien affirme dans Against (Adv.) 
	Praxeas que :
	
	Ce seul et unique Dieu a aussi un Fils, Sa Parole, qui est venu de Lui, et 
	par qui toutes les choses ont été faites... Tous sont un, en terme d'unité 
	de substance ; tout en préservant le mystère de la dispensation, qui 
	répartit l'Unité en une Trinité, disposant dans leur ordre les trois
	Personnes - le Père, le Fils et le 
	Saint [Esprit] : trois cependant, non par leur condition mais par leur degré 
	; non par la substance mais par la forme ; non par la puissance mais par 
	l’aspect ; mais cependant d'une seule substance, d'une seule condition, et 
	d'une seule puissance, dans la mesure où Il est Un Dieu, de qui ces degrés, 
	formes et aspects sont dérivés, sous les noms de Père, de Fils et de Saint 
	[Esprit] ... (II);
	 
Tertullien 
	ajoute que le Père a ressuscité le Fils d'entre les morts (II). 
	Tertullien fait donc des distinctions cruciales dans les relations entre les 
	trois entités, qui sont des aspects gradués de l'action de Dieu. Le Fils et 
	l'Esprit sont des processions issues du Père, des manifestations 
	subordonnées de Son être. Tertullien a attribué à la Trinité un ordre et une 
	répartition numériques (III). Il affirmait aussi que la Monarchie de Dieu 
	appartenait au Père (III), mais qu'elle était également celle du Fils, 
	détenue par les deux (III) bien que confiée au Fils par le Père (IV).
 
Tertullien 
	enseignait que l'Esprit Saint procédait du Père par le Fils. 
	Tertullien soutenait également (IV) que le Père et le Fils sont 
	deux personnes
	séparées. On pourrait donc affirmer que le véritable Binitarisme 
	a commencé avec Tertullien.
	Celui qui a soumis (toutes les choses) et Celui à 
	qui elles ont été soumises - doivent nécessairement être deux Êtres 
	distincts (ibid.). 
	
	 
	Cependant, Tertullien déclare au chapitre V qu'avant toutes choses, Dieu 
	était seul :
	Car avant toutes choses, Dieu était seul - étant en 
	Lui-même et pour Lui-même l'univers, l'espace et toutes choses. Il était 
	seul, car rien n’existait en dehors de Lui, à part Lui-même.
	 
Le fait qu'Il 
	possédait la Raison signifiait pourtant qu’Il n’était pas véritablement seul. 
	Tertullien estime que cette faculté
	de Raison, appelée
	logos par les
	Grecs, existait dès le commencement et était plus correctement une 
	raison plutôt qu’une parole, car Dieu avait la raison avant de parler. Ainsi, Tertullien 
	distingue le Christ comme Raison de Dieu et que cette raison doit 
	avoir été instanciée dans l'essence Divine dès le commencement. Cet argument 
	prête à plusieurs objections. La première erreur est de faire de Christ 
	l'incarnation totale de la Parole et de la Sagesse, plutôt qu’une 
	manifestation de ces attributs. Il était le Logos comme partie du 
	Logon (pour approfondir, consulter le document 
	
	
	
	La Théologie de la Divinité des Premiers Temps 
	(No. 127) et 
	d'autres documents énumérés). Le logos apparu aux hommes était le 
	Christ. Si Christ était avec Dieu avant le commencement – Comme 
	l’affirme Tertullien en disant que Dieu avait la Raison même avant le commencement – alors Christ est un attribut de Dieu 
	qui est capable de se manifester diversement, mais qui est incapable 
	d'isolement en une entité unique. Il est absurde de suggérer qu’en séparant 
	le Christ de Dieu, ce dernier perdrait Sa Raison ou Sa Sagesse, cessant 
	ainsi d’être Dieu. 
	 
Christ était
	le commencement de la création de Dieu (Apoc. 3:14). Nous identifions 
	donc ce commencement, tel que l’entendaient les premiers théologiens, 
	comme celui de la création, qui a marqué l’origine du temps. Tertullien 
	affirme que Dieu seul existait avant le commencement dans Sa perpétuité 
	constante, immuable (V), distinct du, et supérieur au Fils (IX), qui est à 
	la fois Parole et 
	Sagesse (VI). Dieu n'est devenu Père qu'après
	la création de la Parole 
	(VII) pour effectuer la création (Adv. Hermog. 
	3). Dieu le Père était donc à l'extérieur du temps et tous les autres êtres 
	ne l'étaient pas. Lui seul est le Dieu Suprême.
	La N.C.E. affirme que :
	Dès le milieu du 3[ème] siècle, comme en 
	témoigne le traité de Novatien De 
	Trinitate, l'Église romaine 
	– initialement réticente envers cette insistance sur l’altérité et la 
	pluralité – en était venu à incorporer les principales idées de Tertullien. 
	En outre, Novatien insiste (ch. 31) tout à fait franchement sur l'éternité 
	sans équivoque du père et du fils au sein de la Divinité (op. cit., p. 297).
	 
	Comme on peut le voir ci-dessus, tout en reprenant certaines idées de 
	Tertullien, les enseignements trinitaires se sont finalement fondés sur le 
	[supposé] concept de coéternité chez Novatien – en contradiction avec 
	les déclarations explicites de Tertullien.
	 
	Ainsi, ce dogme était une construction hybride de l'Église du troisième 
	siècle. Il ne reposait pas sur le récit biblique, mais sur une théologie 
	progressivement défectueuse. Les remarques ci-dessus montrent que les 
	autorités sont citées incorrectement, inversant totalement le sens des 
	textes – ce qui semble indique une lecture sélective. 
	
	 
	L'école orientale, centrée à Alexandrie et dont les écrits sont proches 
	de l'époque 
	d'Hippolyte et de Tertullien, avait intégré 
	l'enseignement du Fils comme une génération du Père, à commencer par Clément 
	voir plus haut). Mais Clément était subordinationiste, comme l'étaient tous les premiers théologiens. Le 
	successeur de Clément a été Origène.
	 
	Nous voyons dans cette séquence que la doctrine de la coéternité de 
	Christ est un enseignement de Novatien (circa. l’an 250). La citation 
	précédente de la N.C.E., quant à la position de la coéternité du Père et du fils au 
	sein de la Divinité est peut-être exagérée. Kelly affirme que Novatien était 
	plus archaïque qu'Hippolyte 
	et Tertullien, dont il reflétait l'influence. Il affirmait que l’unique et 
	seule Divinité est le Père, l'auteur et le pourvoyeur de toute réalité (De Trin. 31). Néanmoins, de Lui, quand Il l'a voulu, est né un 
	Fils, Sa Parole... étant une seconde personne après le Père. Il ne lie 
	pas la génération du Fils à la création. Il allègue que le Père a toujours 
	été Père et, par conséquent, qu’Il a toujours dû avoir un Fils. Ce concept a 
	été 
	développé à partir de l’idée que Christ existait substantiellement avant 
	la fondation du monde (De Trin. 
	16). La limitation semble être la conception qu’avait Novatien de la 
	fondation du monde comme 
	marquant 
	le commencement de la création. En ce sens, Christ existait avant cette 
	création. Cependant, il y avait deux aspects à la création : le physique et 
	le spirituel.
	 
Dans cette perspective, Novatien ne comprend pas les 
	relations de l’Ancien Testament concernant les fils de Dieu, et sa 
	théologie est donc erronée. C'est invariablement le cas aussi bien pour les 
	Binitaires que pour les Trinitaires. Cependant, sa position semble nier tout 
	forme de coégalité, ce qui le rapproche davantage des Binitaires modernes 
	que des Trinitaires.
	 
	Cette vue quasi-trinitaire est aujourd’hui présentée comme une doctrine 
	apparemment biblique, alors qu’elle n’a été soutenue qu’à partir de 
	Novatien. Les Novatiens ont également provoqué un schisme dans l'Église en 
	raison de leur attitude envers ceux qui avaient apostasié lors de la 
	persécution de Decius (Early Christian 
	Doctrines (Premières Doctrines Chrétiennes) de Kelly, pp. 204, 436ff). 
	 
	
	Origène 
	était clairement subordinationiste.
	Nous déclarons que le Fils n'est pas plus puissant 
	que le Père, mais inférieur à Lui. Et cette croyance nous la fondons sur les 
	paroles mêmes de Jésus : 'Le Père qui m'a envoyé est plus grand que moi 
	(Con. Cels., VIII, xv).
	 
	Nous savons donc qu'Il est le Fils de Dieu, et que 
	Dieu est Son Père. Et il n'y a rien d'excessif ou d’indigne du caractère de 
	Dieu dans la doctrine selon laquelle Il aurait engendré un tel Fils unique ; 
	et personne ne nous persuadera qu’un tel être n'est pas le Fils du Dieu et 
	Père non engendré. Si Celsus a entendu certaines personnes affirmer que le 
	Fils de Dieu n'est pas le Fils du Créateur de 
	l'univers, c'est une question qui se situe 
	entre lui et les partisans d'une telle opinion (Con. Cels., VIII, xiv).
	 
	Origène, successeur de Clément à l'École d'Alexandrie : 
	… concevait l'univers selon des lignes 
	Néoplatonistes d'extrapolation hiérarchique. Au sommet, absolument 
	transcendant se trouve Dieu le Père (De 
	Princ. 1.1.6), seule source sans source, ou, pour utiliser le terme 
	favori d'Origène (par exemple, In Ioan. 
	2.10.75), non généré [agennetos]. 
	Mais (De Princ. 1.2.3) le Père a, 
	de toute éternité, généré un Fils et, (In 
	Ioan. 2.10. 75) à travers son Fils, la Parole, il a fait naître l'Esprit 
	Saint. Les trois, soutient Origène dans le même passage, sont trois 
	individus distincts [de là, des personnes] ou *hypostases [voir 
	In Ioh. 2,10,75]. Par ailleurs (Frag. 
	in Hebr.), avec une référence explicite ici au Père et au Fils, ils 
	partagent ensemble une 'communauté de substance', car le Fils, ajoute-t-il 
	un instant plus tard, est de 'la même substance' [*homoousios] que le Père (N.C.E., 
	p. 297).
	 
	J. N. D. Kelly dans Early Christian 
	Doctrines (Premières Doctrines Chrétiennes) dit à propos de la théorie 
	d'Origène des 
	Hypostases que : 
	Cette affirmation selon laquelle chacun des Trois 
	[personnes] est une hypostase distincte de toute éternité, et non pas 
	seulement (comme pour Tertullien et Hippolyte) dans leur manifestation dans 
	'l'économie', est l’une des principales caractéristiques de sa doctrine, et 
	elle provient directement de l'idée de génération éternelle. 
	Hupostasis et ousia étaient à l'origine des synonymes, le premier terme étant 
	Stoïcien et le second Platonicien, signifiant l'existence réelle ou 
	l'essence, ce qu’une chose est ; mais tandis
	que hupostasis conserve cette 
	connotation chez Origène [par exemple 
	In Ioh 20,22,182s.; 32,16,192s.], il lui donne plus fréquemment le sens 
	de la subsistance individuelle, et donc d'existant individuel. L'erreur du 
	Modalisme, affirme-il [ibid. 10,37,246 : voir ib. 2.2.16; dans Matt. 17:14.], réside dans le fait de considérer les Trois 
	comme numériquement indisssociables (ἕν οὐ μόνον τῇ οὐσίᾳ ἀλλὰ καὶ τῇ 
	ὑποστάσει), séparables seulement en pensée, 'un non seulement en essence 
	mais aussi en subsistence'..." (p. 129).
	 
	Selon De Orat. 15,1; 
	C. Cels. 8,12, Origène considère que l’enseignement véritable est que le 
	Fils "est autre en existence que le Père". Le Père et le Fils sont 
	"deux choses quant à
	leurs Personnes, mais un dans l’unanimité, l’harmonie et 
	l’identité de volonté" (voir aussi Kelly, ibid.). Kelly déclare :
	Ainsi, bien que distincts réellement, les Trois 
	sont, d'un autre point de vue, un seul ; comme il l'exprime [Dial. 
	Heracl. 2], 'nous n'avons pas peur de parler, en un sens, de deux Dieux, 
	et en un autre sens, d'un seul Dieu' (ibid.).
	 
Origène 
	considérait donc le Père comme antérieur théologiquement au Fils, et le Fils 
	comme un produit du Père. Il conçoit leur l'unité comme morale plutôt que 
	comme un Modalisme supposé et incohérent. Selon Origène, le mariage de 
	l'homme et de la femme qui deviennent une seule chair est comme un 
	symbole de cette unité, et assimile également la relation humaine des élus 
	avec Christ comme étant d'un seul esprit. Ainsi, à un niveau encore 
	plus élevé, de nouveau le 
	Père et le Fils, bien que distincts, sont un seul Dieu. Kelly considère que, 
	bien qu’Origène semble parler de Christ comme d’une créature, c'est une 
	concession consciente à Proverbes 8:22 et Colossiens 1:15, et qu'on ne 
	devrait pas insister sur ce point. Le Christ participe à la nature divine en 
	étant uni à la nature du Père (In Ioh. 
	2,2,16; 2,10,76; 19,2,6). Kelly précise :
	Il faut cependant être prudent, veiller à ne pas 
	attribuer à Origène une quelconque doctrine de consubstantialité entre le 
	Père et le Fils.
	 
	L'unité du Père et du Fils selon
	
	Origène en est une d'amour, de volonté et d'action (Kelly, en faisant 
	abstraction des textes qui ont survécu dans la traduction latine édulcorée 
	de Rufinus, ibid., p. 130). Origène déclare à propos de l'Esprit Saint (Frag. 
	en Hebr. PG 14, 1308) :
	Il procure à ceux qui, à cause de Lui et de leur 
	participation en Lui, sont appelés sanctifiés, la matière de leurs grâces, 
	si je peux le décrire ainsi. Cette même matière des grâces est effectuée par 
	Dieu, elle est administrée par Christ, et elle réalise la subsistance 
	individuelle (ὑφίσταται) comme Esprit Saint (voir aussi Kelly, ibid.).
	 
	Kelly (p. 130-131) en conclut que le fondement ultime de l'existence de 
	l'Esprit Saint est le Père, mais que l'Esprit obtient son existence par l'entremise du Fils, de qui Il tire aussi tous ses 
	attributs (voir ibid., 2,10,76). 
	
	 
	Les trois [Personnes] sont éternellement et réellement distinctes, mais 
	elles ne constituent pas une Triade d'Êtres disparates. L'erreur réside dans 
	la conclusion selon laquelle le Fils imprègne l'Esprit de tous ses attributs 
	plutôt que d'en être son contrôleur dans les élus. La coéternité en est 
	logiquement compromise. L'échec de comprendre la nature de l'Esprit dans le 
	cadre du contrôle monothéiste des élus constitue ici l'erreur fondamentale 
	(consulter le document 
	
	
	L'Esprit Saint (No. 117)).
	 
	L'émanationnisme 
	platonicien imposait que la structure descendait du Père selon ces formes, 
	faisant ainsi de l'Esprit une troisième forme plutôt que l'agent animateur 
	et le moyen par lequel Christ devenait un avec Dieu. Par l'Esprit, 
	l'humanité pouvait devenir un comme Christ l'était, mais à titre 
	conditionnel - ce que les Grecs semblent avoir rejeté. L'intrusion du 
	néo-platonisme dans le Christianisme est très répandue (voir 
	Mysticisme). L'échec de comprendre la susdite distinction faite par 
	Origène a préparé le terrain pour le Concile de Nicée environ 100 ans plus 
	tard. L'unicité de substance était l'unicité conférée par la substance de 
	l'Esprit Saint, qui était elle-même un attribut de Dieu. Origène affirmait 
	que seul le Père est Dieu de Lui-même [autotheos] 
	(In Ioan. 2.2.17).
	… et dans l'esprit d'Origène (C. Cels. 5.39), les Chrétiens ont raison d’appeler le Fils une déité 
	'secondaire' [deuteros theos] (N.C.E., 
	ibid.). 
	
	 
	La postulation d'Origène d'une 
	création éternelle a invalidé le concept de coéternité du Christ.
	 
	Ces textes révèlent que le Binitarisme n'a pas vraiment vu le jour avant 
	Tertullien, où il émerge dans un cadre quasi-trinitaire - ce qui est 
	cohérent, car le Binitarisme n’est en réalité qu’une forme 
	incohérente/inaboutie et apparemment Dithéiste du Trinitarisme. Le 
	Trinitarisme proprement dit n'a pris sa véritable forme qu’après Origène. Le 
	premier cas connu de mention de trois éléments agissant de concert vient de 
	Theophilus d'Antioche (circa. 180 ap. J.-C.) qui a utilisé le terme 
	trias, duquel le latin Trinitas 
	serait la traduction latine. Theophilus parlait
	du trias de Dieu, de Sa Parole 
	et de Sa Sagesse (Theophilus à 
	Autolychus. L’ANF traduit trias par Trinité). La mention suivante du terme nous vient de 
	Tertullien (De Pud., c. xxi, P. 
	G., II, 1026). Bien que Tertullien a été le premier à affirmer l'unité 
	essentielle des trois 'personnes', on voit que sa logique et ses arguments 
	restent essentiellement subordinationistes (voir
	History of the Christian Church de
	Schaff, Vol. II, p. 570). La formulation la plus proche du dogme de 
	Nicée/Constantinople de la Trinité n'est apparu qu’avec l'évêque romain 
	Dionysius (vers l’an 262 EC) soucieux d’éviter le processus de réduction des 
	trois entités en des Dieux séparés, distincts (Schaff, ibid.). Ce processus 
	est également analysé dans le document
	
	
	La Théologie de la Divinité des Premiers Temps (No. 127).
	 
	La Confirmation 
	Théologique de la conception de la Divinité dans l’Église primitive
	Les théologiens reconnaissent que les doctrines de l’Église primitive 
	étaient Unitariennes subordinationistes. Cependant, ils supposent
	
	– à tort – qu’il s’agissait d’une compréhension inférieure à celle 
	atteinte au IVe siècle lors des conciles de Nicée et de Constantinople.
	 
	Comme nous le voyons dans les commentaires suivants, ces vues admettent 
	les doctrines anciennes tout en cherchant à affirmer une supériorité des 
	Conciles postérieurs. Tel que noté dans le document
	
	
	L'Âme (No. 092), Anders Nygren (Agape 
	and Eros, Tr. par Philip S. Watson, Harper Torchbooks, New York, 1969) 
	mentionne la distinction nette établie par Justin Martyr entre Dieu et la 
	manifestation du Logos :
	
	Le Logos est en quelque sorte divin, mais pas au sens le plus strict du 
	terme... Seul le Père est non engendré et incorruptible et, par conséquent, 
	Dieu. Il est le Créateur et le Père de toutes choses (Dial. 
	lvi. 1.). Il n'est pas venu à nous ; Il demeure toujours au-dessus des 
	cieux, ne se révèle jamais à qui que ce soit et n’a de relations avec 
	quiconque (Dial. v. 4.). Par 
	rapport à Lui, Christ est d’un rang inférieur, un δεύτερος θεός [deuteros 
	theos], ' un autre Dieu que Celui qui a créé toutes choses' (Dial. 
	lvi. 1.).
	 
	Nygren commente ainsi :
	
	Ce trait subordinationiste dans la Christologie des Apologistes est sans 
	aucun doute attribuable à l'idée grecque de Dieu (p. 280).
	 
Nygren se 
	trompe sur ce point, comme on peut le voir d'un examen du schéma de l'Ancien 
	et du Nouveau Testament exposé plus haut. Justin Martyr est bien plus proche 
	de la vérité scripturaire, mais ni lui ni Nygren ne comprennent pleinement 
	la distinction et le rôle créateur du Logos. Nygren approuve Loofs, qui 
	déclare à propos des Apologistes :
	
	Leur doctrine du Logos n'est pas une Christologie 'plus élevée' à la norme, 
	mais se situe plutôt à un niveau inférieur à l'évaluation authentiquement 
	Chrétienne de Christ. Ce n'est pas Dieu qui se révèle en Christ, mais le 
	Logos, un Dieu diminué (depotenzierte), un Dieu qui, en tant que Dieu, est 
	subalterne au Dieu le plus élevé. 
	(Loofs Leitfaden zum Studium der Dogmengeshichte, 4 Aufl. 1906, p. 129, 
	ibid.)
	 
Nygren et 
	Loofs ont tous deux tort dans leur évaluation de ce qui était 
	authentiquement Chrétien. Ils tentent de réinterpréter la Christologie 
	anté-Nicéenne – pourtant 
	plus fidèle à la Bible – à travers des concepts modernes qui ne sont pas 
	bibliques.
	
	 
	Les théologiens supposent que l’Église primitive avait tort. Ils vont 
	même jusqu’à affirmer que la conception Chrétienne primitive était dérivée 
	du concept grec de Dieu, alors que cette position était commune à toute 
	l'Antiquité – non seulement évidente dans la cosmologie hébraïque, mais 
	universellement répandue. En réalité, ce sont les concepts 
	philosophiques grecs, issus du Platonisme, qui ont été la force motrice 
	du Trinitarisme – ainsi que l'ancienne Doctrine de l'Âme que l'on trouve
	
	dans 
	le Gnosticisme, ainsi que des cultes à Mystères (voir ci-dessous et le 
	document 
	
	L'Âme (No. 092)). 
	
	Une 
	Autre Falsification Trinitaire
	Face au manque flagrant de preuves bibliques et patristique en faveur du 
	Binitarisme et de la Trinité, il n'est guère surprenant que les érudits de 
	la Réforme aient fabriqué un texte Trinitaire pour la Bible. Cette 
	interpolation apparaît dans le Textus Receptus en
	
	1Jean 5:7 
	, bien que son origine reste incertaine (Érasme l’aurait ignorée ; les 
	frères Elzevir en sont peut-être responsables). La version KJV [et celle de 
	Martin, d'Ostervald] intègre ce verset forgé :
	1Jean 5:7 Car il y en a trois qui rendent témoignage 
	au ciel : le Père, la Parole et le Saint Esprit, et ces trois sont un. 
	(Traduction libre de la KJV)
	 
	Ce texte est une contrefaçon, reconnu comme tel depuis des siècles. 
	Cependant, il convient toujours aux Trinitaires de le citer lorsqu’ils sont 
	contestés ou mis en difficulté. 
	
	
	L'Immortalité de l'Armée céleste
	La position développée ici reflète celle de la Bible, telle qu’elle 
	ressort des textes, ainsi que celle de l’Église primitive. Il est tout à 
	fait incorrect de prétendre que l’Église considérait le Christ comme 
	coéternel ou distinct d’une création du Père. La doctrine de la coéternité – 
	selon laquelle le Christ aurait une existence éternelle indépendante du 
	Père, est une construction théologique tardive artificielle. L’idée que les 
	trois éléments de Dieu soient des êtres ou des personnes éternellement 
	existantes, coégales, ne se trouve nulle part avant le concile de 
	Constantinople (381 EC 
	– et même alors, elle était mal formulée.
	 
	L'immortalité que possède Christ est la même que celle dont héritent les 
	élus, cohéritiers avec Christ (Romains 8:17 ; Galate 3:29 ; Tite 3:7 ; 
	Hébreux 1:14 ; 6:17 ; 11:9 ; Jacques 2:5 ; 1Pierre 3:7). Cette adoption de 
	Dieu intervient lors de la rédemption du corps (Romains 8:23). Ainsi, nous 
	devenons tous immortels. L'immortalité inhérente est une promesse en cours 
	d’accomplissement. Elle n'est pas et ne peut pas être logiquement 
	rétroactive. Nul, pas même le Christ, ne peut être l’Alpha. Nous pouvons – 
	et nous serons tous – l’Oméga, mais uniquement en tant que partie intégrante 
	de Dieu, dont l’existence englobe tout. Ainsi, Lui seul est Alpha et Oméga. 
	Le Christianisme moderne ne parvient pas à saisir la véritable nature et la 
	puissance totale du système Monothéiste biblique, entravé par les fausses 
	conceptions Binitaires/Trinitaires qui limitent la nature de la Divinité. 
	Leur puissance est restreinte par leur propre vision et par les tromperies 
	de l’Adversaire, qui cherche à limiter leur pouvoir et leur potentiel.
	 
	Les êtres fidèles de l'Armée céleste possèdent la vie éternelle aussi 
	longtemps qu'ils demeurent dans l'Esprit (consulter aussi le document
	
	
	La Vie Éternelle (No. 133)). 
	Leur éternité relève d’une compréhension liée à la Théorie de la Relativité, 
	dans les limites de notre compréhension actuelle. L'Espace, le Temps, la 
	Masse, l'Énergie, etc. sont des expressions équivalentes d'une seule essence 
	fondamentale. La capacité de Dieu à attribuer et contrôler cette puissance 
	est un produit de Son omnipotence.
	 
Christ a dû 
	être limité par son confienemnt dans le temps et l'espace en tant qu’homme 
	pour être amené en jugement et mourir. Dieu ne pouvait pas faire cela 
	Lui-même, pas plus que l'Armée sous la forme qu'ils existaient (consulter 
	aussi le document 
	
	
	Le But de la Création et du Sacrifice de Jésus Christ (No. 160)).
	
	 
	La réduction en puissance de l'Armée rebelle est effectuée par leur 
	limitation dans le temps et l'espace. Ainsi, leur enfermement dans la fosse 
	sans fond les confine dans le temps et l'espace et restreint leur pouvoir. L'Armée déchue sera finalement réduite 
	et ramenée à une existence physique lors la Deuxième Résurrection, puis 
	jugée. Satan sera réduit à l’état d’homme (Ésaïe 14:12-15), et précipité 
	dans le séjour des morts, aux côtés de 
	la fosse (v. 15), puis sous cette forme, on s'occupera ensuite de lui. Les nations le verront alors sous cette forme.
	Ésaïe 14:16 Ceux qui te voient fixent sur toi leurs 
	regards, ils te considèrent attentivement : Est-ce là cet homme qui faisait 
	trembler la terre, qui ébranlait les royaumes, (LSG)
	 
	Il se repentira ou mourra (consulter le document
	
	
	
	Le Jugement des Démons (No. 080)).
	 
	Les êtres fidèles de l'Armée loyale semblent avoir été testés dans la 
	forme qu'ils ont actuellement et ils sont formés sous cette forme. Nous 
	deviendrons isaggelos ou égaux à 
	et comme les anges (Luc 20:36). Christ nous confesse devant les anges pour 
	que nous soyons adoptés à cette position (Luc 12:8-9). Cela nous amène alors 
	à la question du moment où le don de l'immortalité est accordé.
	 
	Le Moment du Don de 
	l'Immortalité
	Personne n'a été ressuscité à part Christ ; les autres élus sont endormis 
	(1Thes. 4:13-18). Mais les morts seront ressuscités.
	1Corinthiens 15:16-18 Car si les morts ne 
	ressuscitent point, Christ non plus n'est pas ressuscité. 17 Et 
	si Christ n'est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans 
	vos péchés, 18 et par conséquent aussi ceux qui sont morts en 
	Christ sont perdus. (LSG)
	 
	Mais en réalité, Christ, le premier fruit (prémices) de ceux qui se sont 
	endormis, est ressuscité d’entre les morts (1Cor. 15:20). David est mort et 
	il a été enterré et … 
	Actes 2:29 
	son sépulcre existe encore 
	aujourd'hui parmi nous. (LSG)
	 
	Jean 3:13 Personne n'est monté au ciel, si ce n'est 
	celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme qui est dans le ciel. 
	(LSG)
	 
	Ainsi, l'octroi de 
	l'immortalité, de même que l'adoption en tant que fils de Dieu se produisent 
	à la résurrection d'entre les morts. Affirmer que quelqu’un d’autre a été 
	ressuscité avec Christ et est monté au ciel constitue une hérésie, comme le 
	démontre ce passage de Jean.
	 
	Notre héritage nous sera accordé lors du retour du Messie (1Cor. 
	15:12-26). Christ est ressuscité d’entre les morts en tant que le premier 
	fruit (prémices), puis chacun le sera en son propre temps (rang). Les élus 
	ressusciteront à son arrivée (1Cor. 15:23). La séquence des événements est 
	bien connue (Apoc. 20:1-15). Apocalypse 20:6 montre que les élus seront 
	ressuscités lors de la Première Résurrection, et que la deuxième mort n'a 
	aucun pouvoir sur eux. Ils deviennent donc immortels, mais à condition de 
	persévérer dans l'obéissance. Dès leur adoption, ils reçoivent l'Esprit 
	Saint et accèdent au statut de fils de Dieu, demeurant fidèles. Ils ne se 
	rebelleront plus et la mort et l'enfer ou
	sheol, le séjour des morts, ne 
	seront plus (Apoc. 20:14), devenant des concepts désormais obsolètes. Le 
	reste de l'humanité recevra l'immortalité après la Deuxième Résurrection, 
	lorsque tous seront jugés et corrigés. Ils seront sauvés par l'enseignement 
	et les activités des élus au cours de la séquence de la Deuxième 
	Résurrection, qui dure cent ans (Ésaïe 65:20).
	 
	Contrairement à une croyance répandue, les anges ne possèdent pas la vie 
	immortelle (consulter l’ouvrage de Cox 
	La Création : De la Théologie 
	Anthropomorphique à l’Anthropologie Théomorphique (No. B5), 4-6, pp. 
	121-122 [en anglais]). Nygren a compris le concept de la vie éternelle dans 
	l'Église quand il a dit :
	L'Église primitive diffère radicalement de 
	l'Hellénisme par sa croyance en la Résurrection. La tradition Chrétienne a 
	affirmé la 'Résurrection de la chair', que les Apologistes ont opposé à la 
	doctrine hellénistique de 'l'Immortalité de l'âme'. L'antithèse était 
	consciente et intentionnelle, car sur aucun autre point l'opposition des premiers Chrétiens à l'esprit 
	hellénistique n'a été telle. 
	La doctrine platonicienne, hellénistique de l'Immortalité de l'âme semblait 
	aux Apologistes une doctrine impie et blasphématoire, qu'ils devaient par-dessus tout attaquer et combattre sans relâche 
	(Justin, Dial. Lxxx. 3-4).
	 
	
	Leur devise, à cet égard, pourrait bien être celle de Tatien : 'Pas 
	Immortelle, Ô Grecs, est l'âme en soi, mais mortelle. Toutefois, il lui est 
	donné de ne pas mourir' (Tatian, 
	Oratio ad Graecos, xiii. 1). La divergence entre Chrétiens et 
	non-chrétiens était, à cet égard, si profonde que la croyance en la 
	'Résurrection de la chair' devint un schibboleth. Celui qui croit en 
	'l'Immortalité de l'âme' démontre ainsi qu'il n'est pas Chrétien. Comme 
	Justin l’affirme : 'si vous tombez sur des gens qui se disent Chrétiens ... 
	et qui disent qu'il n'y a pas de résurrection des morts, mais que leurs 
	âmes, quand ils meurent, immédiatement vont au ciel ; n'imaginez pas qu'ils 
	sont Chrétiens.' 
	(Dial. lxxx. 4) (ibid., p. 
	280-281).
	 
Les deux 
	points précédents établissent une ligne de démarcation nette entre la 
	philosophie chrétienne authentique et ses contrefaçons.
	
	
	L'octroi de la vie éternelle à l'Armée céleste par Dieu est conditionné par 
	l'obéissance. Tout comme la conservation (la rétention, le maintien) de la 
	vie éternelle passe également par l'obéissance (consulter aussi les 
	documents 
	
	
	La Résurrection des Morts (No. 143), 
	
	
	La Vie Éternelle (No. 133) et 
	
	
	L'Âme (No. 092)).
	 
Il n'existe 
	qu'un seul Dieu Véritable et Jésus 
	Christ est Son Fils. Le Dieu Véritable habite dans une lumière inaccessible 
	qu’aucun œil mortel n'a jamais vu ou ne peut jamais voir 
	(1Tim. 6:16). On ne peut L'approcher et L'adorer qu'en esprit et en vérité – 
	et ce sont là précisément les personnes que le Père recherche pour L'adorer 
	(Jean 4:23). La vie éternelle consiste à connaître Celui qui est le 
	Véritable Dieu et Unique et Son Fils Jésus Christ qu'Il a envoyé (Jean 
	17:3). Eloah seul est l'objet de l'adoration du Temple en tant que son Dieu 
	et Père (Esdras 4:24 à 7:23), et toutes les choses seront faites 
	conformément à Sa Loi (Esdras 7:25-26).
	 
	Cette doctrine fondamentale a été celle des Églises de Dieu depuis plus 
	de deux mille ans (consulter le document
	
	
	
	La Distribution Générale des Églises observant le Sabbat (No. 122)). 
	Cette doctrine a subi des attaques quand l'Église est tombée dans 
	l'apostasie – premièrement, lors des événements qui ont conduit à 
	Nicée/Constantinople (381) et, deuxièmement, durant la période de la Réforme 
	quand l'Église sombrait dans le Protestantisme sous l’influence des
	Vaudois Occidentaux, et plus récemment sous les Églises de Dieu 
	organisées en Amérique depuis 1955 environ. Pendant des siècles, l'Église a 
	été persécutée par le système dit "orthodoxe" à cause de cette doctrine qui, 
	avec les lois sur l'alimentation, les Sabbats, les Nouvelles Lunes et les 
	Jours Saints, constitue une marque distinctive de la Foi véritable.
	
	
	
	
	q