Les Églises Chrétiennes de Dieu
[188]
Le Vin dans la Bible [188]
(Édition
1.1 19970104-19990109)
Le but de cette étude est de compléter l'étude Le Végétarisme et la Bible (No. 183) et de produire une vue correcte et équilibrée de l'utilisation des boissons alcoolisées sous les lois de Dieu.
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1997, 1999 Wade Cox)
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Le Vin dans la Bible [188]
Les associations modernes anti-alcool soi-disant
chrétiennes et les églises qui leur sont associées ont complètement déformé
l'application des textes bibliques. Comme la doctrine du végétarisme qui
accompagne souvent cette vue déformée de la position biblique sur l'alcool, les
vues proviennent d’un mauvais usage des Écritures Saintes et d'un ascétisme non
scriptural nocif qui attribue le péché autant à Dieu dans Sa loi, qu'au Messie
dans l'exécution de cette loi.
Certaines de ces églises refuseraient, en réalité,
l'admission et le baptême à Jésus Christ, basé sur ses vues et sa consommation
de vin. Les mêmes vues ascétiques étaient répandues dans la société judaïque au
premier siècle provenant de sources pythagoriennes et gnostiques de la Kabbalah.
Ces mêmes ascétiques ont pénétré le Judaïsme, le Paganisme et, plus tard, le
Christianisme. Ceux-ci étaient les mêmes ascétiques qui ont appelé Christ un
glouton et un buveur de vin, parce qu'il a bu avec des publicains et des
pécheurs (Matthieu 9:10-11 ; 11:19 ; Marc 2:15-16).
Matthieu
9:10-17
Comme Jésus était à table dans la maison, voici,
beaucoup de publicains et de gens de mauvaise vie vinrent se mettre à table avec
lui et avec ses disciples. 11 Les pharisiens virent cela, et ils
dirent à ses disciples : Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et
les gens de mauvaise vie ? 12 Ce que Jésus ayant entendu, il dit : Ce
ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les
malades. 13 Allez, et apprenez ce que signifie : Je prends plaisir à
la miséricorde, et non aux sacrifices. Car je ne suis pas venu appeler des
justes, mais des pécheurs. 14 Alors les disciples de Jean vinrent
auprès de Jésus, et dirent : Pourquoi nous et les pharisiens jeûnons-nous,
tandis que tes disciples ne jeûnent point ? 15 Jésus leur répondit :
Les amis de l'époux peuvent-ils s'affliger pendant que l'époux est avec eux ?
Les jours viendront où l'époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront. 16
Personne ne met une pièce de drap neuf à un vieil habit ; car elle
emporterait une partie de l'habit, et la déchirure serait pire. 17 On
ne met pas non plus du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, les
outres se rompent, le vin se répand, et les outres sont perdues ; mais on met le
vin nouveau dans des outres neuves, et le vin et les outres se conservent. (LSG)
Ce texte confirme que Christ se mettait à table et
qu'il était avec des publicains. Nous voyons qu'il a bu du vin avec eux.
Matthieu
11:19
Le Fils de l'homme est venu, mangeant et buvant, et ils
disent : C'est un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des gens de
mauvaise vie. Mais la sagesse a été justifiée par ses œuvres. (LSG)
Suggérer que Christ ait bu du jus de raisin tandis
que les publicains et les pécheurs ont bu du vin au sens normal, et que, malgré
cela, il a été condamné, parce qu'il a bu avec eux, est risible. Ces mêmes
publicains et prostituées
ont cru et se sont convertis.
Matthieu 21:31-32 Lequel des deux a fait la volonté du père ? Ils répondirent : Le premier. Et Jésus leur dit : Je vous le dis en vérité, les publicains et les prostituées vous devanceront dans le royaume de Dieu. 32 Car Jean est venu à vous dans la voie de la justice, et vous n'avez pas cru en lui. Mais les publicains et les prostituées ont cru en lui ; et vous, qui avez vu cela, vous ne vous êtes pas ensuite repentis pour croire en lui. (LSG)
La même attitude d’être juste à ses propres yeux ou
pharisaïque qui imprègne ces ascétiques aujourd'hui est la raison pour laquelle
les publicains et les prostituées
ont hérité le Royaume de Dieu avant que les pharisaïques ne le puissent au temps
de Christ. Marc raconte la même histoire.
Marc
2:15-16
15
Comme Jésus était à table dans la maison de Lévi, beaucoup de publicains et de
gens de mauvaise vie se mirent aussi à table avec lui et avec ses disciples ;
car ils étaient nombreux, et l'avaient suivi. 16 Les scribes et les
pharisiens, le voyant manger avec les publicains et les gens de mauvaise vie,
dirent à ses disciples : Pourquoi mange-t-il et boit-il avec les publicains et
les gens de mauvaise vie ? (LSG)
Luc raconte aussi l'histoire de la conversion des
publicains et de leur relation avec l'église (Luc 3:12). Plusieurs de ceux de la
première église étaient des publicains et des
prostituées
convertis que ces ascétiques pharisaïques ne souhaitaient même pas fréquenter.
Luc
5:29-35
Lévi lui donna un grand festin dans sa maison, et beaucoup de publicains
et d'autres personnes étaient à table avec eux. 30 Les pharisiens et
les scribes murmurèrent, et dirent à ses disciples : Pourquoi mangez-vous et
buvez-vous avec les publicains et les gens de mauvaise vie ? 31
Jésus, prenant la parole, leur dit : Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui
ont besoin de médecin, mais les malades. 32 Je ne suis pas venu
appeler à la repentance des justes, mais des pécheurs. 33 Ils lui
dirent : Les disciples de Jean, comme ceux des pharisiens, jeûnent fréquemment
et font des prières, tandis que les tiens mangent et boivent. 34 Il
leur répondit : Pouvez-vous faire jeûner les amis de l'époux pendant que l'époux
est avec eux ? 35 Les jours viendront où l'époux leur sera enlevé,
alors ils jeûneront en ces jours-là. (LSG)
La raison pour laquelle Christ n'a pas été concerné
lui-même avec les ascétiques est qu'ils étaient justes à leurs propres yeux et
justifiés par leur propre comportement, comme c'est le cas aujourd'hui. Ils
n'entrent pas eux-mêmes dans le Royaume de Dieu et, par leur déformation, ils
empêchent les autres, qui pourraient le faire, d'entrer. Christ a bu des
boissons alcoolisées avec ces gens.
Luc
7:29-34
Et tout le peuple qui l'a entendu et même les publicains ont justifié
Dieu, en se faisant baptiser du baptême de Jean ; 30 mais les
pharisiens et les docteurs de la loi, en ne se faisant pas baptiser par lui, ont
rendu nul à leur égard le dessein de Dieu. 31 À qui donc
comparerai-je les hommes de cette génération, et à qui ressemblent-ils ? 32
Ils ressemblent aux enfants assis dans la place publique, et qui, se
parlant les uns aux autres, disent : Nous vous avons joué de la flûte, et vous
n'avez pas dansé ; nous vous avons chanté des complaintes, et vous n'avez pas
pleuré. 33 Car Jean Baptiste est venu, ne mangeant pas de pain et ne
buvant pas de vin, et vous dites : Il a un démon. 34 Le Fils de
l'homme est venu, mangeant et buvant, et vous dites : C'est un mangeur et un
buveur, un ami des publicains et des gens de mauvaise vie. (LSG)
Ces hypocrites n'entrent pas dans le Royaume de Dieu
à cause de leur propre acception de personnes et de leur mauvais usage de la
loi.
Luc
15:1-7
Tous les
publicains et les gens de mauvaise vie s'approchaient de Jésus pour l'entendre.
2 Et les pharisiens et les scribes murmuraient, disant : Cet homme
accueille des gens de mauvaise vie, et mange avec eux. 3 Mais il leur
dit cette parabole : 4 Quel homme d'entre vous, s'il a cent brebis,
et qu'il en perde une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert
pour aller après celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve ? 5
Lorsqu'il l'a retrouvée, il la met avec joie sur ses épaules, 6
et, de retour à la maison, il appelle ses amis et ses voisins, et leur dit :
Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis qui était perdue. 7
De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul
pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas
besoin de repentance. (LSG)
Ces gens n'étaient pas des pécheurs parce qu'ils
buvaient, mais plutôt à cause de leurs autres faiblesses. Le chef des publicains
a reçu le salut avant ces gens.
Luc
19:1-10
Jésus, étant entré dans Jéricho, traversait la ville. 2 Et
voici, un homme riche, appelé Zachée, chef des publicains, cherchait à voir qui
était Jésus ; 3 mais il ne pouvait y parvenir, à cause de la foule,
car il était de petite taille. 4 Il courut en avant, et monta sur un
sycomore pour le voir, parce qu'il devait passer par là. 5 Lorsque
Jésus fut arrivé à cet endroit, il leva les yeux et lui dit : Zachée, hâte-toi
de descendre ; car il faut que je demeure aujourd'hui dans ta maison. 6
Zachée se hâta de descendre, et le reçut avec joie. 7 Voyant
cela, tous murmuraient, et disaient : Il est allé loger chez un homme pécheur.
8 Mais Zachée, se tenant devant le Seigneur, lui dit : Voici,
Seigneur, je donne aux pauvres la moitié de mes biens, et, si j'ai fait tort de
quelque chose à quelqu'un, je lui rends le quadruple. 9 Jésus lui dit
: Le salut est entré aujourd'hui dans cette maison, parce que celui-ci est aussi
un fils d'Abraham. 10 Car le Fils de l'homme est venu chercher et
sauver ce qui était perdu. (LSG)
Le cœur de cet homme était humble et vrai, pas comme
celui de ces accusateurs des frères. La loi autorise n'importe quelle forme de
boisson alcoolisée et pas seulement le vin.
Deutéronome 14:22-26 Tu lèveras la dîme de tout ce que produira ta semence, de ce que rapportera ton champ chaque année. 23 Et tu mangeras devant l'Éternel, ton Dieu, dans le lieu qu'il choisira pour y faire résider son nom, la dîme de ton blé, de ton moût et de ton huile, et les premiers-nés de ton gros et de ton menu bétail, afin que tu apprennes à craindre toujours l'Éternel, ton Dieu. 24 Peut-être lorsque l'Éternel, ton Dieu, t'aura béni, le chemin sera-t-il trop long pour que tu puisses transporter ta dîme, à cause de ton éloignement du lieu qu'aura choisi l'Éternel, ton Dieu, pour y faire résider son nom. 25 Alors, tu échangeras ta dîme contre de l'argent, tu serreras cet argent dans ta main, et tu iras au lieu que l'Éternel, ton Dieu, aura choisi. 26 Là, tu achèteras avec l'argent tout ce que tu désireras, des bœufs, des brebis, du vin et des liqueurs fortes, tout ce qui te fera plaisir, tu mangeras devant l'Éternel, ton Dieu, et tu te réjouiras, toi et ta famille. (LSG)
Ces défenseurs du végétarisme et de l'abstinence [ou
anti-alcool] cherchent à accuser Dieu et Sa loi comme injuste, par leur
ascétisme pharisaïque. La controverse faite par ces gens n'est pas nouvelle.
Elle vient du mysticisme gnostique, comme nous l'avons vu dans l'étude
Le
Végétarisme et la Bible [183]. L'argument fait des
revendications quant aux textes bibliques qui cherchent à nier que le vin
mentionné dans la Bible dans un sens positif était alcoolisé et que Christ n'a
pas consommé de boissons alcoolisées. Samuele Bacchiocchi, dans son apologie
pour les groupes d'abstinence [ou anti-alcool], intitulée
Wine in the Bible (le vin dans la Bible) (édition abrégée,
Signal Press, Chicago, 1989), essaye de développer la thèse que, là où le vin
est mentionné dans un sens positif, indépendamment des mots utilisés et traduits
par vin, ce vin est alors, en fait, du jus de raisin non fermenté et, là où il
est utilisé dans un sens négatif, le vin est alors fermenté et ce,
indépendamment du fait que les mêmes termes sont utilisés. Cette approche est
non seulement peu convaincante mais également elle démontre un manque
épouvantable de connaissance du processus de fabrication du vin.
Un exemple du problème est dans la comparaison entre
les États-Unis et la France. La France mange la même quantité de graisse par
personne que les États-Unis, mais elle n'a qu'environ quarante pour cent des
problèmes de crise cardiaque des États-Unis, précisément parce qu'ils boivent du
vin rouge et la population des États-Unis ne le fait pas. C'est une blessure
infligée à eux-mêmes provenant de la mentalité erronée du système Protestant des
États-Unis, basée sur une erreur Scripturale et l'ascétisme (pour la relation à
la consommation du porc et à la cirrhose du foie, voir l'étude
Les
Lois de l'Alimentation [015]).
Le fait que les mêmes ascétiques justes à leurs
propres yeux aient appelé le Messie un ivrogne et un buveur de vin, sur le
témoignage de trois apôtres, est la preuve qu'il a bu de l'alcool. Si c’eut été
possible pour Christ d’avoir accès et d’avoir bu du vin non fermenté, il est
certain que les apôtres auraient mentionné ce fait, en réfutation. Leur silence
sur la question est l'évidence irréfutable que la controverse est fausse. Un
examen des termes impliqués montre que le concept est faux. Les arguments ont
remonté à la surface provenant du Gnosticisme et ont existé jusqu'à, et dans, la
Réforme parmi les Manichéens et les Montanistes Cathares ou Puritains, qui sont
la source réelle de cet ascétisme dans le Protestantisme moderne. Bullinger a
examiné l'argument dans l'Annexe 27 de la
Companion Bible.
Le Dictionnaire
Interpreters Dictionary of the Bible, dans son article
Wine (le
Vin), dit que depuis les temps anciens la Syrie-Palestine était réputée pour la
quantité et la qualité de son vin (Vol. 4, p. 849). Sinuhe, l'Égyptien,
enregistre que le secteur (le territoire d'Yaa) avait plus de vin que d'eau (ANET
18-22; Pritchard,
The Ancient Near East,
Vol. 1, p. 7; cf. Nombres 13:23,27). Ben Sirach déclare que c'est une des
bonnes choses... créée pour les gens bons (Ecclésiastique 39:25-26). Bien
que le vin ait été fait anciennement avec des grenades et des dates, le vin
palestinien était presque exclusivement fait avec du jus de raisin fermenté (Interp.
Dict., p. 849 ; cf. Cantique des Cantiques 8:2 concernant les grenades en
parallèle au vin épicé). Nous examinerons les huit mots en hébreu traduits par
vin dans la Bible. La compréhension de ces termes jette une lumière qui éclaire
le sujet du vin dans la Bible.
Le mot yayin (SHD 3196) (peut-être importé du
Caucase ; cf. Interp. Dict., ibid.) est d'une racine inutilisée
yayan - fermenter ou entrer en effervescence. C'est donc du
vin en tant que vin fermenté et, de là, il peut aussi signifier ivresse. De là,
il a un sens général, comme le vin de banquet et aussi le (buveur de) vin. Le
mot utilisé pour buveur de vin, dans Proverbes 23:20, est, en réalité, deux mots
signifiant grands buveurs de vin ou yayin (SHD 5433 et 3196). Ainsi, la
modération est promue par ce Proverbe
– non
pas l'abstinence. Yayin se retrouve 142 fois dans l'Écriture et
inclut le vin fermenté de toutes sortes. Les occurrences montrent que les plus
justes des patriarches ont bu du yayin.
Genèse 9:20-21
Noé
commença à cultiver la terre, et planta de la vigne. 21 Il but du
vin, s'enivra, et se découvrit au milieu de sa tente. (LSG)
Melchisédek a apporté du yayin à Abraham.
Genèse
14:18
Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du
vin : il était sacrificateur du Dieu Très Haut. (LSG)
Yayin
est sans aucun doute enivrant.
1Samuel
25:36-37
Et Abigail vint vers Nabal, et voici, il faisait un
festin dans sa maison, comme un festin de roi ; et Nabal avait le cœur joyeux,
car il était très ivre ; c’est pourquoi elle ne lui dit rien, ni moins ni plus,
jusqu’à la lumière du matin. 37 Mais il arriva le matin, quand le vin
de Nabal eut passé, que sa femme lui raconta ces faits ; et son cœur mourut
au-dedans de lui, et il devint comme une pierre. (KJV)
Le yayin était le vin ici qui est parti de
Nabal. Le terme
était très ivre est, en fait, buvait à l'excès (SHD
7910, 5704, 3966 ; cf. la Bible Interlinéaire de Green). Yayin
est le procédé final de fermentation.
Les ivrognes d'Éphraïm ont été emportés (jetés à
terre) par le yayin (Ésaïe 28:1). Jérémie dit ceci :
Jérémie
23:9
Au sujet des prophètes : mon cœur s’est brisé en moi,
tous mes membres sont frémissants, je suis comme un homme ivre, comme quelqu’un
maîtrisé par le vin, à cause de l’Éternel et de ses saintes paroles. (ZADOC)
La Companion
Bible
de Bullinger soutient que, de ces passages, il est absolument certain que yayin était
fermenté et enivrant. Il est aussi tout à fait certain que yayin
était utilisé pour des buts sacrés et pour des bénédictions.
Genèse 49:12 Il [Juda] a les yeux rouges de vin, et les dents blanches de lait. (LSG)
Cette bénédiction de Juda sera reportée dans le
système millénaire, comme une bénédiction pour Israël dans l'ensemble.
Amos
9:13-15
Voici, les jours viennent, dit l'Éternel, où le
laboureur suivra de près le moissonneur, et celui qui foule le raisin celui qui
répand la semence, où le moût ruissellera des montagnes et coulera de toutes les
collines. 14 Je ramènerai les captifs de mon peuple d'Israël ; Ils
rebâtiront les villes dévastées et les habiteront, ils planteront des vignes et
en boiront le vin, ils établiront des jardins et en mangeront les fruits.
15 Je les planterai dans leur pays, et ils ne seront plus arrachés du pays
que je leur ai donné, dit l'Éternel, ton Dieu. (LSG)
Ils en boiront le yayin. Le mot
asis est aussi utilisé qui est dérivé
d'asas
–
presser
–
et signifie le nouveau vin de l'année millésimée. Nous l'examinerons ci-dessous.
La Bible ordonne la consommation du yayin
à l'humanité, comme une partie des bénédictions de Dieu.
Ecclésiaste 9:5-10
Les vivants, en effet, savent qu'ils mourront ; mais
les morts ne savent rien, et il n'y a pour eux plus de salaire, puisque leur
mémoire est oubliée. 6 Et leur amour, et leur haine, et leur envie,
ont déjà péri ; et ils n'auront plus jamais aucune part à tout ce qui se fait
sous le soleil. 7 Va, mange avec joie ton pain, et bois gaiement ton
vin ; car dès longtemps Dieu prend plaisir à ce que tu fais. 8 Qu'en
tout temps tes vêtements soient blancs, et que l'huile ne manque point sur ta
tête. 9 Jouis de la vie avec la femme que tu aimes, pendant tous les
jours de ta vie de vanité, que Dieu t'a donnés sous le soleil, pendant tous les
jours de ta vanité ; car c'est ta part dans la vie, au milieu de ton travail que
tu fais sous le soleil. 10 Tout ce que ta main trouve à faire avec ta
force, fais-le ; car il n'y a ni œuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse, dans
le séjour des morts, où tu vas. (LSG)
Il n'y a aucune affirmation que la consommation
du yayin souillera le vêtement de l'individu, mais plutôt que Dieu
accepte leurs travaux. Suggérer que yayin est autant du vin
fermenté que du vin non fermenté est vraiment bizarre et montre une ignorance
des termes et du processus de fabrication du vin.
Le Dictionnaire
Complete Expository Dictionary of Old and New Testament Words
(p. 288 et suiv.) dit que des termes apparentés du mot yayin se
retrouvent en akkadien, en ougaritique, en araméen, en arabe et en éthiopien. Il
dit que c'est le terme hébreu habituel pour le raisin fermenté. Il était
bu couramment comme rafraîchissement et était un article de commerce (Ézéchiel
27:18). Les forteresses en étaient approvisionnées en cas de siège (2Chron.
11:11).
Proverbes 31:4-7 est la seule indication dans la
Bible où le vin ne devrait pas être bu par une classe particulière de gens, à
savoir le roi.
Proverbes 31:4-7
Ce n'est point aux rois, Lemuel, ce n'est point aux
rois de boire du vin, ni aux princes de rechercher des liqueurs fortes, 5
de peur qu'en buvant, ils n'oublient la loi, et ne méconnaissent les
droits de tous les malheureux. 6 Donnez des liqueurs fortes à celui
qui périt, et du vin à celui qui a l'amertume dans l'âme ; 7 qu'il
boive et oublie sa pauvreté, et qu'il ne se souvienne plus de ses peines. (LSG)
L'injonction est contre ceux en autorité, dans
l’exécution du jugement sous la loi, de ne pas oublier le jugement par le fait
de boire des boissons fortes. Le vin devait rendre une personne joyeuse sans se
soûler (2Samuel 13:28).
Ce message de plaisir modéré ou de tempérance en
toutes choses est le message constant de la Bible. Le vin et les boissons fortes
devaient être le moyen de célébrer devant le Seigneur aux fêtes (voir aussi
Vine, ibid.). Suggérer autrement est directement pervertir l'Écriture. Vine dit
que yayin représente clairement une boisson enivrante (p. 289) et il
est utilisé comme un synonyme pour tirosh, où tous les deux peuvent
rendre ivre (ibid.). Yayin peut se référer au vin à n'importe quelle
étape.
Les vœux du Naziréat imposaient l'abstinence non
seulement de vin mais même des pépins du raisin ou de n'importe quels produits
de la vigne (Nombres 6:3-4,13-21).
Nombres
6:3-4
il
s'abstiendra de vin et de boisson enivrante ; il ne boira ni vinaigre fait avec
du vin, ni vinaigre fait avec une boisson enivrante ; il ne boira d'aucune
liqueur tirée des raisins, et il ne mangera point de raisins frais ni de raisins
secs. 4 Pendant tout le temps de son naziréat, il ne mangera rien de
ce qui provient de la vigne, depuis les pépins jusqu'à la peau du raisin. (LSG)
Les termes impliquent ici yayin, et
mishrat anavim qui est l'extrait de raisin. Le Grand Rabbin de la Synagogue
Centrale de Sydney, le Rabbin Franklin, est de l'avis
que c'est la distinction entre le vin et le jus de raisin et qu'il n'y a aucune
base du tout pour affirmer que yayin ou les autres termes dans le
processus de fabrication du vin se réfèrent à quelque chose d'autre que le vin
fermenté. Il dit que la distinction faite ici pour le Naziréen implique les deux
catégories : le vin et le jus de raisin. Il reprend la consommation d'alcool à
la cessation de son vœu.
Nombres
6:13-21
Voici la loi du naziréen. Le jour où il aura accompli
le temps de son naziréat, on le fera venir à l'entrée de la tente d'assignation.
14 Il présentera son offrande à l'Éternel : un agneau d'un an et sans
défaut pour l'holocauste, une brebis d'un an et sans défaut pour le sacrifice
d'expiation, et un bélier sans défaut pour le sacrifice d'actions de grâces ;
15 une corbeille de pains sans levain, de gâteaux de fleur de farine
pétris à l'huile, et de galettes sans levain arrosées d'huile, avec l'offrande
et la libation ordinaires. 16 Le sacrificateur présentera ces choses
devant l'Éternel, et il offrira sa victime expiatoire et son holocauste ;
17 il offrira le bélier en sacrifice d'actions de grâces à l'Éternel,
outre la corbeille de pains sans levain, avec l'offrande et la libation. 18
Le naziréen rasera, à l'entrée de la tente d'assignation, sa tête
consacrée ; il prendra les cheveux de sa tête consacrée, et il les mettra sur le
feu qui est sous le sacrifice d'actions de grâces. 19 Le
sacrificateur prendra l'épaule cuite du bélier, un gâteau sans levain de la
corbeille, et une galette sans levain ; et il les posera sur les mains du
naziréen, après qu'il aura rasé sa tête consacrée. 20 Le
sacrificateur les agitera de côté et d'autre devant l'Éternel : c'est une chose
sainte, qui appartient au sacrificateur, avec la poitrine agitée et l'épaule
offerte par élévation. Ensuite, le naziréen pourra boire du vin. 21
Telle est la loi pour celui qui fait vœu de naziréat ; telle est son offrande à
l'Éternel pour son naziréat, outre ce que lui permettront ses ressources. Il
accomplira ce qui est ordonné pour le vœu qu'il a fait, selon la loi de son
naziréat. (LSG)
Quand le
vœu était achevé, le Naziréen buvait du yayin. De plus, les vœux
d'abstinence ne pouvaient pas être divisés. La loi était un tout. Le Messie
n'était pas un Naziréen et les élus ont reçu un ordre supérieur de sacerdoce.
Toutefois, le Naziréen buvait du yayin à l'expiration de ses vœux. Ainsi,
nous voyons aussi que yayin était utilisé dans des cérémonies
rituelles et sacrées et à la Fête de Yahovah (Deutéronome 14:24-26). Yayin
était versé en tant qu’une offrande de boisson à Yahovah (dans Exode 29:40 ;
Lévitique 23:13 et Nombres 15:5).
Il n'y a aucune distinction, que ce soit
bibliquement ou dans l'histoire, dans le terme yayin qui pourrait
s'appliquer dans un sens non fermenté ou sans alcool à
yayin. Affirmer que le Naziréen
s’abstenait de boire du yayin alcoolisé et qu'il
buvait une certaine forme de yayin sans alcool, si c'était
possible, à la cessation de ses vœux, est le plus puéril des raisonnements et n'a aucune base dans l'histoire ou dans les faits. Le terme correct pour
le jus de raisin en hébreu est mishrat anavim.
Yayin
est fait à partir du Tirosh,
bien que yayin puisse être générique. La LXX [Septante] utilise
oinos pour traduire autant yayin que tirosh. Le mot tirosh
(SHD 8492 tîyrôsh) est dérivé de la racine (SHD 3423 yarash
–
posséder
ou occuper (en chassant les locataires antérieurs). Il peut ainsi
signifier saisir, voler, hériter ou expulser. C'est
correctement le moût (ou vin nouveau) et il est appelé tirosh
(selon la Companion Bible), parce qu'il
prend possession de l'esprit. Strong soutient
qu'il est dérivé du sens d'extraire ou de
presser comme jus du raisin. Strong
soutient qu'il peut s'appliquer au nouveau vin fermenté
ou au vin doux. On le retrouve 34 fois dans l'Ancien Testament. Tirosh
est devenu une expression poétique pour le vin rituel. Dans les textes Qumran,
il est utilisé en remplacement de yayin (Interp. Dict., ibid.).
Cette utilisation du terme touche probablement au concept, retrouvé parmi eux,
qu'ils étaient le groupe pur, en remplacement du sacerdoce apostat du Temple.
Ils étaient aussi enclins à l'ascétisme.
Il est souvent considéré que Tirosh
s'applique aux raisins dans la récolte, selon Genèse 27:27-28.
Genèse
27:27-28
Jacob s'approcha, et le baisa. Isaac sentit l'odeur de
ses vêtements ; puis il le bénit, et dit : Voici, l'odeur de mon fils est comme
l'odeur d'un champ que l'Éternel a béni. 28 Que Dieu te donne de la
rosée du ciel et de la graisse de la terre, du blé et du vin en abondance !
(LSG)
Cet argument est utilisé par Samuele Bacchiocchi
(dans son œuvre Wine in the Bible,
Signal Press, 1989, p. 22). Il soutient que cela s'applique aux raisins ou au
jus de raisin frais, puisqu'il est récolté avec le grain et l'huile. Bullinger a
déjà examiné cette prémisse et il considère que c'est simplement une référence à
ou un synedoche pour des liquides et des solides (céréale
–grain ou blé
–
SHD 1715 dagan et le vin tirosh). Dagan est
effectivement l'augmentation du champ. Bacchiocchi fait une accusation
extraordinaire contre le Messie, dans sa citation à la page 43, concernant le
miracle de l'eau changée en vin (Jean 2:10).
La
cohérence morale exige que Christ ne puisse pas avoir miraculeusement produit
entre 120 et 180 gallons (454 et 681 litres) de vin alcoolisé pour l'utilisation
des hommes, des femmes et des enfants réunis à la fête des noces de Cana, sans
devenir moralement responsable de leur enivrement. La cohérence scripturale et
morale exige que “le
bon vin”
produit par Christ soit du
jus de raisin frais, non fermenté. C'est appuyé par l'adjectif même utilisé pour le décrire, à savoir kalos, qui dénote
ce qui est moralement excellent, au lieu
d'agathos, qui est simplement bon.
Cet argument extraordinaire de Bacchiocchi suppose
que le Messie aurait produit une quantité déplacée de vin, s'il était, en effet,
alcoolisé, et que les invités aux noces auraient été enivrés par les 120-180
gallons dans les six vases en pierre contenant deux ou trois metretes
chacun (traduit mesures dans la LSG). L'affirmation est faite sans aucune
connaissance de l'ampleur
et de la durée de la fête. Premièrement, le village de Cana a été impliqué. Les
invités ont inclus les disciples en tant qu’invités fortuits. Le village des
deux mariés était d'habitude impliqué et la fête durait aussi, parfois, pendant
une semaine. Cela pourrait avoir impliqué plusieurs centaines, voire plus de
mille invités.
Nous pourrions supposer que le metretes
impliqué était la mesure aeginetan, qui est la même, selon Cléopâtre,
Galen et Didymus, que le metretes babylonien, syrien ou antiochien
et que ce n'est pas simplement une traduction grecque pour l'amphore
romaine beaucoup plus petite. Le metretes aeginetan était
deux-cinquième plus grand que le metretes attique, qui était la
moitié de l'amphore
romaine et qui contenait environ neuf gallons (34 litres) (voir le Dictionnaire
Dictionary of Greek and Roman Antiquities
de Smith, deuxième édition, Londres, 1851, art. Metretes, p. 762). Ainsi,
nous avons entre six et dix gallons multipliés par deux ou trois pour chacun des
six vases. Nous avons donc entre 72 et 180 gallons (272 et 681 litres) – et non
pas entre 120 et 180 gallons, comme la version RSV pourrait l'indiquer. Mais
également, il n'y a aucune indication de la durée de la fête, ni du nombre
d'invités (la note à Jean 2:1, dans la
Companion Bible,
dit que cela durait parfois une semaine). Le vin ici était oinos, qui est
utilisé dans la LXX pour traduire le mot hébreu yayin, qui est le vin
fermenté et aussi le tirosh dans ce sens.
L’Encyclopédie International Standard
Bible Encyclopedia (pp. 1050 et suiv.) indique que le
metretes était l'équivalent d'un bath, basant sa comparaison sur le
commentaire de Josephus (Antiquités des Juifs, viii, 2.9 [57]) et aussi
sur son commentaire qu'un kor était équivalent à dix metretes
–
de là, dix baths (xv, 9.2 [314]). Ainsi, les vases étaient probablement
deux à trois baths. Chaque bath correspondait approximativement à
39 litres (ISBE, p. 1051). Ainsi, les vases pourraient avoir contenu 78 à
117 litres chacun.
Être à court de vin à une noce est une grande
calamité pour l'esprit hébreu, comme pour la plupart des personnes. Cela serait
pris comme un reflet de la famille. C’est probablement arrivé parce que les
nombres étaient plus grands que prévu et la durée, plus longue que prévue. Le
miracle pourrait avoir été exécuté le deuxième ou troisième jour d'une fête de
sept jours. Les trois jours après pourraient s'appliquer au troisième jour après
le dernier événement, les trois jours ayant été passés à la fête et c'est
l'intention probable de Jean 2:1. Comme c'était Cana de la Galilée, sur la route
de Nazareth à Tibériade, et le Messie, sa famille et ses amis étaient là, cela a
probablement impliqué la plupart de Cana et de Nazareth. Plusieurs centaines de
personnes ont probablement été impliquées. N'importe quel traiteur témoignerait
du fait que 72 à 180 gallons dureraient à peine quatre jours avec un tel groupe
et que, sur cette base, la ration serait environ 18 à 45 gallons (68 à 170
litres) de vin par jour.
Pour deux cents invités, ce qui serait probablement
très conservateur, nous n'aurions pas plus que deux pintes [(aux alentours de 1
litre)] par jour par homme et probablement beaucoup moins. Une pinte [(aux
alentours de 0,5 litre)] par jour est une ration raisonnable de vin ou de bière.
C'était une fête. Au lieu d'essayer d'imputer des péchés au Messie (comme ils
sous-entendent, si leur argument n'est pas accepté) par le fait que le Messie a
produit du bon vin au mariage, nous devrions regarder tous les faits derrière
une telle conjecture. Le Messie a produit (SGD 3631) du oinos ou yayin
au mariage et dans de telles quantités qui étaient appropriées et d’une qualité
qui était exceptionnelle. Kalos (SHD 2570) signifie beau, mais
principalement bon, comme être de valeur ou vertueux pour l'apparence ou
l'utilisation et il est ainsi distingué de agathos (SGD 18),
qui est intrinsèque (voir les notes de Strong). Il n'y a aucune connotation
morale ici en ce qui concerne la vertu du jus de raisin sur le vin. De plus, il
n'y a aucune indication que tout a été bu au mariage. Le fait que le commentaire
à propos du bon vin étant réservé en dernier a été fait indique que nous avons
affaire à de l'alcool. Élisée a exécuté un miracle semblable avec l'huile et il
n'y a aucune suggestion que la quantité ou le miracle soit inapproprié (2Rois
4:1-7). C'est seulement affirmé par ceux qui voient des démons dans des vases de
vin.
Le miracle de l'eau changée en vin est probablement
un exemple direct de la conversion du système mondial de l'eau, qui était Juda,
au vin, qui était l'Église sous l'Esprit Saint. Le vin symbolisait non seulement
le sang du Messie, qui était le moyen d'accès à l'Esprit Saint, mais aussi le
fait que le vin était le fruit du vignoble du Seigneur. Il n'y a aucune
suggestion que le miracle soit inapproprié ou la quantité, excessive.
L'accusation extraordinaire et non équilibrée
concernant le vin atteint son paroxysme dans les commentaires de Bacchiocchi, à
la page 49 de son œuvre.
Si le
contenu de la coupe [au Dîner du Seigneur] était du vin alcoolisé, Christ
pourrait à peine avoir dit : "Buvez en tous" (Matthieu 26:27 ; cf. Marc 14:23 ;
Luc 22:17), particulièrement en vue du fait qu’une coupe typique de vin de Pâque
ne contenait pas juste une petite gorgée de vin, mais environ trois quarts d'une
pinte. Christ pouvait à peine avoir commandé à "tous" Ses disciples de
boire de la coupe, si son contenu était du vin alcoolisé. Il y en a pour qui
l'alcool, sous n'importe quelle forme, est nuisible. Les petits enfants qui
participent à la table du Seigneur ne devraient certainement pas toucher au vin.
Il y a ceux en qui le simple goût ou l'odeur de l'alcool éveille un besoin
maladif latent ou vaincu pour l'alcool. Christ, qui nous a enseignés à prier
“ne
nous conduis pas à la tentation, ”
aurait-il fait de Sa table commémorative une place de tentation
irrésistible pour certains et un danger pour tous ? Le vin du Dîner du Seigneur
ne peut jamais être pris librement ou de façon festive tant qu'il est alcoolisé
et enivrant.
Cette sorte de raisonnement est absurde. Il y avait
douze hommes adultes plus un à ce Dîner. Ainsi, environ une once de vin par
homme est impliquée. Il n’est pas permis aux enfants de prendre part au Dîner,
de toute façon. Il semble que la distinction entre le 14 et le 15 Nisan n’est
pas comprise par Bacchiocchi. Il n'y a jamais eu d'affirmation dans l'Église que
des boissons non alcoolisées étaient prises au Dîner du Seigneur. En fait, la
Constitution Apostolique montre qu'il a été compris qu'il s'agissait de boissons
alcoolisées et que cela faisait partie du processus religieux (Livre VIII, Ch.
XLIV, et Canon 51, 53, ANF, Vol. VII, p. 503). Par définition, le vin est
alcoolisé et l'Église en a pris au point de censure tel que dans le cas des
Corinthiens. Les commentaires, quant à la nature non alcoolisée du vin utilisé
par le Messie, tombent dans des accusations d’être juste à ses propres yeux. Si
le Messie a vraiment bu du vin, il aurait alors péché. Pourquoi ? Parce que ces
gens sont des ascétiques. Ils sont les mêmes gens, sous un aspect différent, qui
ont accusé le Messie d'être un buveur de vin et un glouton. Ils lui refuseraient
probablement le baptême dans sa propre église. L'Église, sous ses formes
variables, a donné cette même coupe de communion depuis 2000 ans sans problème
pour quiconque, à part les ascétiques.
Il n'y a aucun doute que yayin est
distinct du tirosh et que tous les deux sont utilisés en référence
à l'alcool comme nous le voyons d'après Osée.
Osée
4:11
La prostitution, le vin
[yayin]
et le moût
[tirosh] font perdre le sens. (LSG)
Tirosh est un produit de la presse du vin.
Proverbes 3:10 Alors tes greniers seront remplis d'abondance, et tes cuves regorgeront de moût. (LSG)
La bénédiction et la protection de Dieu se
traduisent en la conservation de ce produit.
Ésaïe
62:8
L'Éternel l'a juré par sa droite et par son bras puissant : Je ne
donnerai plus ton blé pour nourriture à tes ennemis, et les fils de l'étranger
ne boiront plus ton vin, produit de tes labeurs ; (LSG)
Joël
2:24
Les aires se rempliront de blé, et les cuves regorgeront de moût et
d'huile. (LSG)
Aussi, la distinction s'inscrit dans le cadre des
malédictions.
Michée 6:15 Tu sèmeras, et tu ne moissonneras pas, tu presseras l'olive, et tu ne feras pas d'onctions avec l'huile, tu presseras le moût, et tu ne boiras pas le vin. (LSG)
Cette distinction montre que tirosh
est le processus de fermentation par lequel yayin est fait et qu'il est,
en soi, le nouveau vin. Le terme tirosh est traduit en grec comme SGD
1098 gleukos ce qui signifie nouveau vin ou
moût
et est utilisé à propos du vin fermenté doux et fortement enivrant (Strong).
Actes 2:12-16 Ils étaient tous dans l'étonnement, et, ne sachant que penser, ils se disaient les uns aux autres : Que veut dire ceci ? 13 Mais d'autres se moquaient, et disaient : Ils sont pleins de vin doux. 14 Alors Pierre, se présentant avec les onze, éleva la voix, et leur parla en ces termes : Hommes Juifs, et vous tous qui séjournez à Jérusalem, sachez ceci, et prêtez l'oreille à mes paroles ! 15 Ces gens ne sont pas ivres, comme vous le supposez, car c'est la troisième heure du jour. 16 Mais c'est ici ce qui a été dit par le prophète Joël (LSG)
Il n'y a aucun doute que le
moût ou tirosh ou gleukos était fermenté
et enivrant. Pierre n'a pas nié qu'ils avaient bu du vin. Il a nié l'accusation
qu'ils étaient ivres, non pas sur la base de leur abstinence, mais sur la base
du fait que c'était la troisième heure du jour et qu'ils ne pouvaient, par
conséquent, pas être ivres. Cela provient de l'injonction contre le fait de se
lever tôt pour courir après les boissons fortes.
Ésaïe
5:11
Malheur à ceux qui de bon matin courent après les boissons enivrantes, et
qui bien avant dans la nuit sont échauffés par le vin ! (LSG)
Les apôtres ont bu du vin, comme cela est amplement
démontré dans la Bible. C'était du vin fermenté. S'ils n'avaient pas bu du vrai
vin, cela serait amplement identifié dans la Bible et le fait de la question est
que ce n'est jamais suggéré. Paul n'a pas dit aux Corinthiens de ne pas boire,
mais plutôt de faire les choses décemment et dans l’ordre dans leurs propres
maisons (1Cor. 11:21-22).
1Corinthiens 11:21-22
car, quand on se met à table, chacun commence par
prendre son propre repas, et l'un a faim, tandis que l'autre est ivre. 22
N'avez-vous pas des maisons pour y manger et boire ? Ou méprisez-vous
l'Église de Dieu, et faites-vous honte à ceux qui n'ont rien ? Que vous dirai-je
? Vous louerai-je ? En cela je ne vous loue point. (LSG)
Il a dit à Timothée de boire du vin pour le bien de
sa santé (1Tim. 5:23). L'injonction de ne pas boire de vin parmi les élus
concerne les sacrificateurs qui s'approchent de Dieu.
Lévitique 10:9 Tu ne
boiras ni vin, ni boisson enivrante, toi et tes fils avec toi, lorsque vous
entrerez dans la tente d'assignation, de peur que vous ne mouriez : ce sera une
loi perpétuelle parmi vos descendants, (LSG)
C'est le point de démarcation clair dans la
consommation de boissons alcoolisées devant Dieu. Un ancien ou une femme âgée ne
devrait pas être adonnée ou asservie (dedoulomenas) à beaucoup de vin. On
n'a pas à être ascétique (1Tim. 3:3,8 ; Tite 2:3). Sophron dans Tite 1:8
signifie consciencieux ou raisonnable (de même Tite 2:2,5 ; 1Tim. 3:2 ; cf. Marc
5:15 ; cf. le texte principal de
l’Interlinéaire de Marshall).
Le terme suivant que nous trouvons pour le vin est
chemer (SHD
2561) et aussi chamar (SHD
2562) de (SHD
2560) châmar –
faire bouillir.
De là, cela signifie fermenter avec écume ; rutiler ou luire de
rougeur ou aussi enduire de poix ou être rouge. Ce sens est
dérivé de (SHD 2564) chemar ou bitume. Chemer
etc. est rencontré huit fois et est utilisé à propos du vin rouge pur en
processus de fermentation et SHD
2562 lui correspond, comme le vin rouge.
Deutéronome 32:14 parle du chemer pur
du raisin.
Deutéronome 32:13-14 Il l'a fait monter sur les hauteurs du pays, et Israël a mangé les fruits des champs ; il lui a fait sucer le miel du rocher, l'huile qui sort du rocher le plus dur, 14 la crème des vaches et le lait des brebis, avec la graisse des agneaux, des béliers de Basan et des boucs, avec la fleur du froment ; et tu as bu le sang du raisin, le vin. (LSG)
La Bible Interlinéaire démontre, à partir du texte
principal et de la traduction, que le texte est : et du sang du raisin, vous
boirez du vin (ou chemer).
Le Seigneur l'approuve et garde, en fait, ce produit
pour Israël.
Ésaïe
27:2-3
En ce jour-là, chantez un cantique sur la vigne. 3
Moi l'Éternel, j'en suis le gardien, je l'arrose à chaque instant ; de
peur qu'on ne l'attaque, nuit et jour je la garde. (LSG)
Ce produit de vin rouge pur a été fourni à Israël,
par la directive de Cyrus et d'Artaxerxès, pour le service du Dieu des Cieux.
Esdras
6:9
Les choses nécessaires pour les holocaustes du Dieu des cieux, jeunes
taureaux, béliers et agneaux, froment, sel, vin et huile, seront livrées, sur
leur demande, aux sacrificateurs de Jérusalem, jour par jour et sans manquer,
(LSG)
Il est impossible de faire du chemer non
fermenté, même si on avait considéré l'absurdité d'une telle action.
Suggérer que le processus se réfère au fait de faire bouillir dans le sens qu'il
stérilisait le vin et le rendait en jus de raisin stérile est vraiment
incroyable. Bullinger dit que
les Rabbins l'ont appelé le vin pur, parce que, s’il n’est pas dilué avec de
l'eau, il dérange la tête et le cerveau (Companion
Bible, l'Appendice 27, III).
Ce mot (SHD
7941) est traduit boisson forte et il est dérivé du mot shakar (SHD 7937) qui signifie devenir un peu ivre
ou s'enivrer. C'est une boisson très enivrante ou spiritueuse fait avec
de l'orge, du miel ou des dates. C'est donc l'équivalent du whiskey ou de
l'hydromel fort ou des spiritueux du genre.
Il est utilisé comme une offrande de boisson au
Seigneur dans le Lieu Saint et donné comme une bénédiction pour la fête.
Nombres
28:7
La libation sera d'un quart de hin pour chaque agneau :
c'est dans le lieu saint que tu feras la libation de vin à l'Éternel. (LSG)
Les lois des fêtes impliquent directement cette
bénédiction et elles approuvent la vente et la consommation à la fête tant
du yayin que du shekar.
Deutéronome 14:25-26 Alors, tu échangeras ta dîme contre de l'argent, tu serreras cet argent dans ta main, et tu iras au lieu que l'Éternel, ton Dieu, aura choisi. 26 Là, tu achèteras avec l'argent tout ce que tu désireras, des bœufs, des brebis, du vin (yayin) et des liqueurs fortes (shekar), tout ce qui te fera plaisir, tu mangeras devant l'Éternel, ton Dieu, et tu te réjouiras, toi et ta famille. (LSG)
Suggérer que ces boissons soient non alcoolisées est absurde.
Ce mot vient du mot asas fouler et il
signifie le vin nouveau ou doux de la grande année ou du millésime. Le terme
apparaît à Ésaïe 49:26.
Ésaïe
49:25-26
Oui, dit l'Éternel, la capture du puissant lui sera
enlevée, et le butin du tyran lui échappera ; je combattrai tes ennemis, et je
sauverai tes fils. 26 Je ferai manger à tes oppresseurs leur propre
chair ; ils s'enivreront de leur sang comme du moût ; et toute chair saura que
je suis l'Éternel, ton sauveur, ton rédempteur, le puissant de Jacob. (LSG)
Ce contexte pourrait être interprété dans un sens
négatif, bien qu'il soit concerné par la bénédiction et la protection de la
nation. Cependant, le contexte dans lequel il est utilisé à Joël 3:17-18 et Amos
9:13 montre que c'est une bénédiction conférée par Dieu et déclarée comme telle
par Lui.
Joël
3:17-18
Et vous saurez que je suis l'Éternel, votre Dieu,
résidant à Sion, ma sainte montagne. Jérusalem sera sainte, et les étrangers n'y
passeront plus. 18 En ce temps-là, le moût ruissellera des montagnes,
le lait coulera des collines, et il y aura de l'eau dans tous les torrents de
Juda ; une source sortira aussi de la maison de l'Éternel, et arrosera la vallée
de Sittim. (LSG)
Amos
9:13
Voici, les jours viennent, dit l'Éternel, où le laboureur suivra de près
le moissonneur, et celui qui foule le raisin celui qui répand la semence, où le
moût ruissellera des montagnes et coulera de toutes les collines. (LSG)
Cet asis est une bénédiction millénaire de
Dieu.
Ce mot s'applique à toute forme de boisson
alcoolisée et il est dérivé du terme sab’a, qui signifie boire à
l'excès ou devenir ivre. Mélanger le vin avec de l'eau était
considéré comme un frelatage et indésirable. Ésaïe l'utilise dans le sens que la
dilution du vin est une pénalité.
Ésaïe 1:22 Ton argent s'est changé en scories, ton vin a été coupé d'eau. (LSG)
Osée l'utilise dans le sens d'enlever la capacité
d'avoir du bon temps.
Osée
4:18 Leur vin a tourné au vinaigre :
ils se
livrent continuellement à la prostitution ; leurs chefs sont avides d'ignominie.
(Traduction de la KJV)
Le sens de l'application n'est peut-être pas aussi
clair dans la RSV, où il est utilisé pour se référer à une bande d'ivrognes,
plutôt qu'à leur sob’e qui devient aigre.
Osée
4:18
une bande
d'ivrognes, ils s'adonnent
au libertinage ; ils aiment la honte plus que leur gloire. (Traduit de la RSV)
Ces deux applications se réfèrent à une capacité
diminuée de la nation.
Le Mamsak (SHD 4469
; de SHD
4537, mélanger, particulièrement le vin) est du vin mélangé ou épicé.
Proverbes 23:30 l'utilise dans le sens que c'est incontestablement alcoolisé.
L'injonction est contre le fait de s’attarder trop longtemps sur le
yayin et cette boisson –
plutôt que le fait de ne pas le boire.
Ésaïe
65:8-12
Ainsi parle l'Éternel : Quand il se trouve du jus dans
une grappe, on dit : Ne la détruis pas, car il y a là une bénédiction ! J'agirai
de même, pour l'amour de mes serviteurs, afin de ne pas tout détruire. 9
Je ferai sortir de Jacob une postérité, et de Juda un héritier de mes
montagnes ; mes élus posséderont le pays, et mes serviteurs y habiteront.
10 Le Saron servira de pâturage au menu bétail, et la vallée d'Acor
servira de gîte au gros bétail, pour mon peuple qui m'aura cherché. 11
Mais vous, qui abandonnez l'Éternel, qui oubliez ma montagne sainte, qui
dressez une table pour Gad, et remplissez une coupe pour Meni, 12 je
vous destine au glaive, et vous fléchirez tous le genou pour être égorgés ; car
j'ai appelé, et vous n'avez point répondu, j'ai parlé, et vous n'avez point
écouté ; mais vous avez fait ce qui est mal à mes yeux, et vous avez choisi ce
qui me déplaît. (LSG)
Ici, le mamsak est utilisé comme une
offrande de boisson, mais Dieu est indigné qu'il soit versé sur les montagnes à
des faux dieux. Ceux-ci sont ceux qui préparent une table pour Fortune (Version
SACI). C'est une offrande de boisson seulement à Éloah.
Ésaïe
65:8-12 Voici ce que dit le Seigneur : Comme lorsqu’on trouve un beau grain dans
une grappe ou dit : Ne le gâtez pas, parce qu’il a été béni de Dieu ; ainsi en
faveur de mes serviteurs je n’exterminerai pas Israël entièrement. 9
Je ferai sortir une postérité de Jacob, et de Juda celui qui possédera mes
montagnes ; ceux que j’aurai élus seront les héritiers de cette terre, et mes
serviteurs y habiteront. 10 Les campagnes serviront de parc aux
troupeaux, et la vallée d’Achor servira de retraite aux bœufs de mon peuple, de
ceux qui m’auront recherché. 11 Pour vous, qui avez abandonné le
Seigneur, qui avez oublié ma montagne sainte, qui dressez à la Fortune un autel,
et qui y offrez des libations ; 12 je vous ferai passer l’un après
l’autre au fil de l’épée, et vous périrez tous dans ce carnage, parce que j’ai
appelé, et vous n’avez point répondu ; j’ai parlé, et vous n’avez point entendu
; vous avez fait le mal devant mes yeux et vous avez voulu tout ce que je ne
voulais point. (Version SACI)
La déité babylonienne de la Fortune était Gad
(SHD
1408), prononcée gawd, appelée Baal-Gad dans la Bible
et rendu comme
cette troupe (voir Strong).
Yahovah est jaloux ici de l'offrande de boisson qui est versée à une autre
déité. Il n'y a aucun sens d'une diminution des propriétés alcoolisées ou de la
valeur du mamsak en tant
qu’une offrande de boisson.
Ce mot (SHD
8105) shemer (im ; pl.) est dérivé du sens de (SHD 8104) shamar, qui signifie garder
ou préserver ou entreposer. De là, c'est le vieux vin, épuré de la
lie et décanté.
Il a été traduit comme
le résidu. Traditionnellement, dans
les temps anciens, le vin était permis de rester avec la lie ou le résidu du
raisin dans les cuves ou les outres à vin. Il devenait plus savoureux. Il était
épuré après quelque temps et décanté ensuite en tant qu’un millésime.
Dieu a réservé pour les Païens un millésime qui
avait de la lie. Cela a un contexte autant positif que négatif. Le contexte
positif est que Dieu avait réservé le salut pour les Païens. Cela n'a pas été
compris par Juda.
Psaume 75:8 Il y a dans la main de l'Éternel une coupe, où fermente un vin plein de mélange, et il en verse : Tous les méchants de la terre sucent, boivent jusqu'à la lie. (LSG)
Nous voyons ici que le meilleur vin yayin,
stocké par Dieu comme une bénédiction sur Son peuple, leur est donné dans une
coupe tenue dans Sa main. Le terme est le yayin écume (SHD 2564). Shemarim est traduit par la
lie, mais le sens est aussi de ce qui reste des pures bénédictions données à
Israël qui sont laissées pour ceux d’entre les nations. Il n'y a aucune
possibilité qu'un terme ou l'autre puisse s'appliquer au vin non fermenté. Le
sens est celui d'une vendange progressive. Le salut est celui des Païens et, de
la sorte, le sens négatif transmis ici est celui de l'impie à qui on permet de
prendre part à la coupe du Seigneur. C'est souvent vu comme la coupe de la
colère. Cependant, Dieu veut qu'aucune chair ne périsse.
Le Shemarim est le résultat final du
processus millésimé. C'est une bénédiction réservée pour les fêtes par Dieu.
Le shemarim est ainsi le résultat final du processus et est appliqué
aussi aux Païens en tant que le dernier de la vendange de Dieu.
Ésaïe
25:6
Et l’Éternel des armées préparera pour tous les peuples, sur cette
montagne, un festin de viandes grasses, un festin de vins pris sur la lie, de
viandes grasses et de moelle, de vins pris sur la lie et clarifiés. (BBA)
Le sens de
reposé sur la lie est appliqué dans le sens des humains qui reposent
sur leurs lies. Ainsi, le terme est dérivé du sens d'entasser sur les lies. Cela
a seulement du sens en rapport aux vendanges fermentées. Les humains sont, dans
ce sens, réprimandés de s'asseoir sur les lies.
Sophonie
1:12
En ce temps-là, je fouillerai Jérusalem avec des
lampes, et je châtierai les hommes qui reposent sur leurs lies, et qui disent
dans leur cœur : L'Éternel ne fait ni bien ni mal. (LSG)
Cela a trait aux derniers jours où les gens sont
devenus suffisants et n'ont aucune crainte de Dieu. Ils ne se donnent pas la
peine de se purifier pour qu'ils puissent être acceptables pour Dieu. C'est le
cas à présent. C'était le cas de Moab et Dieu l'a puni.
Jérémie
48:11
Moab était tranquille depuis sa jeunesse, il reposait
sur sa lie, il n'était pas vidé d'un vase dans un autre, et il n'allait pas en
captivité. Aussi son goût lui est resté, et son odeur ne s'est pas changée.
(LSG)
Le sens était ici comme une vendange sur la lie, qui
n'avait pas été décantée ou mélangée ou épurée. Moab n'était pas allé en
captivité et il s'était installé loin de Dieu. Dieu allait traiter avec Moab de
Sa propre manière.
Cependant, l'analogie montre que le sens de vin de
grand cru non dérangé, renforcé par la saveur du résidu du raisin, décanté et
préservé est le sens du nom. Le vin était filtré avant d'être bu et cela
l'épurait de la lie ou du résidu du raisin et aussi des matières étrangères et
des insectes (Matthieu 23:24). C'est le filtrage du moucheron mentionné par
Christ. Le vieux vin était préféré au nouveau vin (Ecclésiastique 9:10 ; Luc
5:39). C'est un résultat du vieillissement d'un vin fermenté.
Le vin est également utilisé en médecine, comme nous
l'avons vu dans 2Samuel 16:2 et 1Timothée 5:23 et il était utilisé pour panser
les blessures (Luc 10:34).
Les fidèles apportaient une outre de vin lorsqu'ils
allaient en pèlerinage au Temple (1Samuel 1:24 ; 10:3). Il était versé à la base
de l'autel (Ecclésiastique 50:15 ; voir Josephus A. des J., III, ix, 4)
et il avait le même symbolisme que le sang
–
de là, les commentaires de Christ, en tant
que le souverain sacrificateur, où il a offert son propre sang pour purifier le
Temple. Cela a été symbolisé par le vin. Cependant, cela n'était jamais offert
seul –
de là, le corps et le sang de Christ reflétant sur les sacrifices (Exode 29:40 ;
Lévitique 23:13 ; Nombres 15:7,10 ; 28:14 ; etc., voir Interp. Dict.,
ibid.). Le vin est mentionné à la Pâque dans le livre des Jubilés 49:6, et, à
cause de cela, il a été conclut par Ross (Interp. Dict., ibid.) que le
vin n'a pas été utilisé à la Pâque avant les temps hellénistiques. Cependant, la
prohibition contre la bière et non pas le vin, dans le papyrus d'Éléphantine
(consulter Pritchard, op. cit.), suggère que Ross a tort.
Tant le Nouveau Testament que l'Ancien Testament ont
à la fois des éloges et des condamnations pour le vin. Habacuc condamne le vin
comme déloyal (Hab. 2:5 ; cf. Osée 4:11). Michée se plaint que les gens
veuillent un pasteur qui parlera de vin et de boissons fortes (Mic. 2:11). Ésaïe
condamne les bergers qui sont intéressés à se procurer du vin et à se gaver de
boissons fortes (Ésaïe 56:11-12 ; cf. Osée 7:5) et les sacrificateurs et les
prophètes qui ont des vertiges et qui chancellent à cause du vin (Ésaïe 28:7).
Les prohibitions interdisant au sacerdoce en service de boire des boissons
alcoolisées sont à Lévitique 10:9 et Ézéchiel 44:21.
La modération est la clé pour une attitude biblique.
Les Proverbes avertissent contre l’abus (Proverbes 20:1 ; 21:17 ; cf. 23:20-21 ;
23:31-35).
La vue d'abstinence totale du vin est trouvée parmi
les fils de Récab. Cependant, ils ont juré non seulement de renoncer au vin,
mais aussi de ne jamais construire de maisons (Jérémie 35:6-7). Ce vœu a été
pris d’un sens de piété à leur ancêtre, mais il n'établit en aucune façon le
comportement comme étant normal ou inspiré ou exigé de Dieu.
Les Psaumes louent Yahovah d'avoir donné le vin pour
réjouir le cœur de l'homme (Psaume 104:15 ; cf. Juges 9:13 ; Eccl. 10:19).
Ce mot est dérivé de 'ashah, qui
signifie presser. Ce terme est la cause de confusion dans les textes
bibliques et il est utilisé par le lobby anti-alcool pour démontrer que le
processus impliquait la fabrication d'un sirop épais plutôt que du vin. Il est
traduit cruches de vin dans la KJV. C'est un sirop durci et
pressé, fait de raisins à partir de la lie, ou, un gâteau sucré de raisins
séchés ou pressés (la Companion Bible
y fait référence). David a donné aux gens un gâteau
de raisins secs et non pas un flacon de vin. Le mot est entièrement différent et
il n'a aucun rapport aux autres termes utilisés pour le vin et qui décrivent
correctement le processus de la fabrication du vin, comme une ancienne boisson
alcoolisée. Ce processus de faire le gâteau pressé et durci est identifié et il
a un terme spécifique en hébreu.
2Samuel
6:19
Puis il distribua à tout le peuple, à toute la
multitude d'Israël, hommes et femmes, à chacun un pain, une portion de viande et
un gâteau de raisins. Et tout le peuple s'en alla, chacun dans sa maison. (LSG)
C'est répété dans 1Chroniques. Il n'y a donc aucun
doute que nous parlons d'une substance et d'un processus différents.
1Chroniques 16:3 Puis il distribua à tous ceux d'Israël, hommes et femmes, à chacun un pain, une portion de viande et un gâteau de raisins. (LSG)
Le Cantique des Cantiques utilise le même terme, qui
signifie des gâteaux de raisins secs. La connexion ici est celle des raisins
secs ou des gâteaux de raisins et des pommes.
Cantique
des Cantiques 2:5
Soutenez-moi avec des gâteaux de raisins, fortifiez-moi avec des pommes ; car je
suis malade d'amour. (LSG)
Osée 3:1
L'Éternel me dit : Va encore, et aime une femme aimée d'un amant, et
adultère ; aime-la comme l'Éternel aime les enfants d'Israël, qui se tournent
vers d'autres dieux et qui aiment les gâteaux de raisins. (LSG)
Le sens ici est d'aimer les gâteaux sucrés de
raisins. Il n'y a aucune suggestion que le vin soit impliqué ici dans un sens
négatif. En fait, c'est le sens négatif des gâteaux de raisins qui s'applique
ici, comme le double sens est appliqué à d'autres produits de la vigne.
L'affirmation de Bacchiocchi de la distinction positive/négative ne se tient pas
à un examen approfondi.
La fabrication de ce produit à partir d'un sirop
implique probablement un processus de réduction par ébullition. M. Peter Leske,
conseiller spécialiste de l'Institut de recherche australien sur le vin déclare
que le jus de raisin commence à fermenter environ douze heures après le pressage
(dépendant de la température). Le processus peut être arrêté par l'ébullition.
Ce processus doit enlever assez d'eau pour interrompre le processus de
fermentation en tuant la levure qui le cause. Cela doit être répété dans les
conditions qui s'appliquaient dans le passé. Le résultat est un sirop caramélisé
épais. Effectivement, c'est un processus de fabrication de confiture et le
produit n'est plus classifié comme du vin. Dans le passé, le processus aurait
impliqué la réduction presque totale du produit, comme avec la confiture. Avec
la technologie d'aujourd'hui, en utilisant des vides, le processus est plus
efficace et moins de réduction est nécessaire. Néanmoins, le liquide moderne
sucré ou le produit de sucre est de 700 grammes par litre
–
tandis que le jus de raisin contient 150-200
grammes par litre. La terminologie de la Bible indique aussi que le produit
n'était pas considéré comme du vin. Ce produit ’ashishah, qui peut être
pressé pour faire une confiture sucrée semblable à un gâteau solide, est fait
soit avec la lie ou comme un sirop de confiture. C'est pourquoi David l'a fourni
comme une ration avec le pain. En hébreu, ce produit n'est aussi plus classifié
comme du vin.
Il était courant en Égypte de nommer les vins
d'après les zones dans lesquelles ils étaient produits, comme nous le trouvons
en France. Bien que la Bible ne contienne pas de tels noms pour les vins de la
Palestine, les secteurs autour d'Hébron étaient réputés en Juda. Plusieurs noms
de place ont un rapport avec la viticulture (consulter Abel-Keramim Anab ; Beth-Haccherem
; Eschol). La vigne de Sibma, qui s'étendait
jusqu'à Jaezer, et errait dans le désert,
est aussi mentionnée par Ésaïe (Ésaïe 16:8). Les vins de Syrie étaient réputés
mondialement, comme le vin d'Helbon et le vin d'Uzal (Ézéchiel 27:18-19).
Les raisins étaient cueillis en août et en septembre
et ils étaient répandus au soleil pour quelque temps, avant d'être transformés
en vin. Les vendanges avaient lieu en septembre, étant mentionnées en connexion
avec la Fête des Tentes (Deutéronome 16:3) (voir Interp.
Dict., art. ‘Wine’, p.
850).
Les Psaumes 8, 81 et 84 sont selon la Guitthith
–
étant la même racine que celle utilisée pour
la cuve à vin – et le Dictionnaire Interpreters
Dictionary of the Bible
pense qu'ils peuvent être des Psaumes de récoltes. Les raisins étaient foulés
(hébreu : marcher ; cf. Néhémie 13:15 ; Job 24:11 ; Ésaïe 16:10) en équipes. De
là, Ésaïe 63:3 fait référence à fouler seul le pressoir à vin. Le pressoir à vin
était en deux parties – une cuve supérieure et une cuve inférieure connectée par
un canal. Celle du haut était deux fois plus grande et plus haute que celle du
bas. Les raisins étaient foulés dans celle du haut et rassemblés dans celle du
bas. À l'époque romaine, trois ou quatre cuves étaient connectées par des
canaux. La récolte des olives, laquelle était plus tard, était probablement
pressée dans les mêmes cuves (Interp. Dict., ibid.). La première étape de
la fermentation commençait environ six à douze heures après que les raisins
eussent été pressés. Puis le vin était transféré dans des vases (Jérémie 13:12 ;
48:11) ou des outres pour la continuation de la fermentation et le stockage.
C'est la raison pour laquelle Christ a dit de ne pas mettre le nouveau vin dans
de vieilles outres (Matthieu 9:17 ; Marc 2:22 ; Luc 5:37-39). Le problème est
que le vin qui fermente prend de l'expansion. Le cuir de la peau, quand elle est
mouillée, s'étire avec le liquide qui prend de l'expansion. Une vieille outre de
vin a passé le processus d'expansion et elle n'a plus d'élasticité pour prendre
la pression du liquide qui prend de l'expansion. En conséquence, le nouveau vin
prendra de l'expansion et rompra une vieille outre de vin. Elle doit avoir
l'élasticité d'une nouvelle outre. Christ ne pouvait pas possiblement se référer
au jus de raisin ici. Il pouvait seulement se référer à un vin qui fermente et
qui prend de l'expansion. De même que Job 32:18-19 :
Job
32:18-19
Car je suis plein de paroles, l'esprit me presse
au-dedans de moi ; 19 Mon intérieur est comme un vin qui n'a pas
d'issue, comme des outres neuves qui vont éclater. (LSG)
Ainsi, l'analogie avec l'Esprit Saint est utilisée.
Le processus de fermentation est ce qui arrive avec les élus. Nous sommes le
fruit de la vigne qui devient Dieu par l'Esprit Saint. Christ est le corps et la
vraie vigne. Le vignoble du Seigneur des Armées est la maison d'Israël et les
hommes de Juda sont le plant qu'Il chérit (Ésaïe 5:7).
Le vin était généreusement fourni aux banquets et le
mot hébreu pour banquet ou fête est boire (DHS 4960 mishteh, voir
aussi Interp. Dict., p. 851). De là, le vin faisait généralement partie
des cadeaux aux supérieurs, comme dans les cas d'Abigaïl et de Ziba à David
(1Samuel 25:18 ; 2Samuel 16:1).
Comme article de commerce, Salomon a donné à Hiram
20 000 baths de vin, parmi d'autres choses, en échange du bois de construction
requis pour le Temple (2Chron. 2:8-10,15). Il est très peu probable que Hiram
eût été satisfait avec du jus de raisin. En quelques jours, il serait devenu du
vin, de toute façon.
La Companion
Bible
résume l'Annexe 27 en ces mots :
Avec ces
données, on verra que l'expression moderne “le
vin non fermenté”
est une contradiction de termes. Si c'est du vin, il doit avoir
été fermenté. S'il n'a pas été fermenté, ce n'est pas du vin, mais un sirop.
Le
levain est une pâte aigre et n'est
pas du vin. C'est
ce qui cause la fermentation. Il ne peut y avoir aucun levain après que le
processus de fermentation ait cessé.
Cet argument est aussi important car il est avancé
par les non informés que le vin est un produit avec levain et, de ce fait, le
vin fermenté ne peut pas être utilisé à la Pâque, à cause de l'injonction contre
le levain. L'injonction concerne le pain avec levain et l'enlèvement du levain
de la maison. Le vin n'est pas du pain et une fois que le processus de
fermentation cesse, c'est un produit fini. La Bible est tout à fait claire en
disant que le vin est permis durant les trois périodes de fête et, ainsi, il est
évident que les breuvages ne tombent pas dans la catégorie des produits
interdits durant la Fête des Pains sans Levain. La bière est vue comme un
produit interdit durant les Pains sans Levain et les autorités rabbiniques
basent cette vue sur une tradition orale. Cette vue a affecté la traduction de
documents anciens de façon à ce que la reconstruction du papyrus de la Pâque
d'Éléphantine ait inséré l'ellipse dans l'ostraca, comme une prohibition de la
bière d'après cette vue, tel que noté par Ginsberg dans la note en bas de la
page au texte traduit (consulter The Passover
Papyrus, Pritchard, The Ancient Near East : An
Anthology of Texts and Pictures, Princeton, 1958, p. 278). Dans la note 5 en
bas de la page, H. L. Ginsberg note que :
La
restauration est seulement correcte si la tradition d'Hanania, comme la loi
Rabbinique, a inclus sous “levain”
le grain fermenté, mais
pas le fruit fermenté (le vin). Les Samaritains prennent une vue plus
rigoureuse.
Donc, la loi rabbinique permettait le vin, mais pas
la bière. Il n'y a aucune suggestion partout dans l'histoire que le vin non
fermenté ait été utilisé comme la norme pour la Pâque. Louis Ginsberg
(1873-1941) admet, à partir de références tant du Talmud babylonien que du
Talmud de Jérusalem, que des vins non fermentés peuvent être utilisés
facultativement (lekatehillah) pour la consécration d'un festival au
moyen d'une coupe de vin (Kiddush) et d'autres cérémonies religieuses à
l'extérieur du Temple (Louis Ginsberg
“A Response to the Question Whether Unfermented
Wine May Be Used in Jewish Ceremonies”, American Jewish Year Book 1923,
p. 414 ; cf. Bacchiocchi, ibid., p. 50).
Cette concession est juste cela, une concession. Ce
n'est certainement pas la norme pour les Cérémonies Juives de Kiddush et le
Dîner du Seigneur n'est pas une cérémonie juive observée. Ce n'est pas le repas
du 15 Nisan. C'est le repas du 14 Nisan ou le Repas de la Préparation. Christ
était mort lors du repas de la Pâque parce qu'il était la Pâque.
Bacchiocchi fait une affirmation à la page 12 de sa
version abrégée.
L'abandon graduel de la position biblique en faveur de l'abstinence totale par
un nombre croissant d'églises a contribué au problème alarmant d'alcoolisme
de notre époque.
Cette revendication n'a aucune base dans l'histoire
ou les faits, à l'extérieur des hérésies Montanistes et Manichéennes et leurs
descendants. L'abstinence est une aberration des sectes ascétiques de l'histoire
et de leurs descendants, qui sont les soi-disant Puritains. C'est devenu très
répandu aux États-Unis et cela a abouti à l'ère de la prohibition de ce siècle.
L'alcoolisme est une faiblesse des individus
–
pas d'un système. Le plaisir approprié de l'alcool n'impute aucun péché à Dieu
ou à Christ.
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