Christian Churches of God

No. 231

 

 

 

Le Vieux Tract de Mill Yard

 

(Édition 1.0 19971224-19971224)

 

 

 

Ce tract est un document ancien en anglais de l'Église du Sabbat. Il démontre sans conteste que les doctrines originales de l’Église Baptiste du Septième Jour de Mill Yard sur la Divinité étaient unitariennes comme les théologiens de Mill Yard l’attestent eux-mêmes, et qu'elles concordent avec les doctrines de Christian Churches of God (les Églises Chrétiennes de Dieu).

 

 

Christian Churches of God

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(Tr. 2013, 2025, rév. 2025)

 

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Dagon tombé sur ses moignons : ou les inventions des hommes, incapables de se tenir devant le premier commandement de Dieu, Tu n'auras pas d'autres dieux que moi.

Par Edward Elwall de Wolverhampton

Imprimé en l'année 1726

 


Tu n’auras pas d'autres dieux que moi.

 

Ce Commandement sacré a été énoncé par Dieu lui-même, et non seulement cela, mais il a été écrit par le Doigt de Dieu, c'est pourquoi tous ceux qui l'aiment de tout leur cœur, de toute leur âme et de toute leur force doivent croire et obéir à cette Loi.

 

Maintenant que tous les hommes qui craignent Dieu remarquent bien que le dernier mot de cette Loi glorieuse, à savoir (moi), est une réfutation certaine de ceux qui font du Dieu très haut une pluralité de personnes : En effet, le mot moi exclut absolument qu’une autre personne puisse être Dieu, à part ce seul moi, et ne peut admettre ni deux, ni trois, ni quatre. Et pour confirmer cela comme un principe éternel à toute l'humanité, Dieu a parlé par la bouche de son prophète Moïse, Deut. 32, 39. "Voyez maintenant que c’est Moi qui suis Celui qui est, et qu’il n'y a pas d'autre Dieu avec Moi." Que personne ne viole le sens clair et net de ses paroles, car aucun autre dieu que Moi exclut évidemment toute autre personne que Lui.

 

Notre Sauveur Jésus-Christ porte le même témoignage, car quand quelqu’un lui a demandé quel était le premier ou le plus grand Commandement de tous, il a fait le même Commentaire dessus, comme ce bon vieux fidèle Moïse l'avait fait auparavant, à savoir "Écoute, Ô Israël, le Seigneur, ton Dieu, est un seul Seigneur." Marc 12, 29 et 32. Le scribe lui dit : "Bien Maître, tu as dit la vérité ; car il y a un Seul Dieu, et il n'y en n’a pas d’autre que Lui."

 

De là, je tire cette conclusion naturelle, c'est qu'il n'y a qu'un seul Dieu, et il n'y en n’a pas d’autres que Lui.

 

Par conséquent, quiconque affirme que ce Dieu Unique est composé d'autres personnes que Lui seul est complètement dans l'erreur et n’est pas dans le vrai ; il contredit catégoriquement le Témoignage clair de Jésus-Christ.

 

Or, la Loi éternelle, qui a été mise dans l'Arche de Dieu est celle-ci : Tu n'auras pas d'autres dieux que Moi ; pourtant, les inventions des hommes ont dressé Dagon, mais il est tombé devant l'Arche. Puis ils l’ont remis en place, mais le matin, voici, Dagon était tombé le visage contre terre, devant l'Arche de Dieu, et telle sera la fin de toutes les inventions humaines.

 

Maintenant, les Paroles du Dieu de Vérité, dans le Quatrième Commandement sont celles-ci : le Septième Jour est le Sabbat de l'Éternel, ton Dieu ; et pourtant les inventions des hommes ont remplacé le Sabbat par le sixième jour, et d'autres ont remplacé le Sabbat par le premier jour. Presque tous les vastes empires du monde qui sont sous les Turcs, les Perses, les Mongols et de nombreux autres pays ont établi le Sixième Jour comme Sabbat ; et presque toutes les nations qui sont ou ont été sous le Pape et ses inventions ont établi le Premier Jour comme Sabbat : Tout cela en contradiction avec la Loi sacrée de Dieu qui nous dit clairement, de sa propre Bouche, que le Septième Jour est le Sabbat.

 

Et afin que nous ne puissions jamais l’oublier, ni invoquer l'ignorance, il a bien voulu l’écrire de son propre doigt sur des tables de pierre, et fit en sorte qu’elle soit mise dans l'Arche de Dieu, où aucune Loi cérémonielle n’a jamais été déposée, mais seulement cette Loi sacrée des Dix Commandements, que Christ nous dit : Il est plus facile que le Ciel et la Terre passent, qu’un seul trait de lettre de la Loi vienne à tomber Luc 16:17 et Matt. 5:17 nous dit qu'il n'est pas venu pour la détruire, mais pour l'accomplir, c'est-à-dire, pour la mettre en pratique.

 

Bref, comment peut-on ne pas affecter le cœur d'un homme pieux en voyant des hommes préférer leurs vaines inventions en matière de religion aux commandements sacrés de Dieu Tout-Puissant.

 

Combien de fois mon âme a-t-elle été profondément préoccupée par la tristesse, quand je considère combien de personnes vont aux Maisons-Clochers, et là entendent leur prêtre parler du Quatrième Commandement, à savoir : Rappelle-toi le jour du Sabbat pour le sanctifier ; tu travailleras six jours et tu feras tout ton ouvrage, mais le septième jour est le Sabbat de l'Éternel, ton Dieu. Ce jour-là tu ne feras aucun ouvrage, etc. Puis les gens prient et disent : Seigneur, aie pitié de nous, et dispose nos cœurs à observer cette Loi. Il est évident qu'ils admettent que c’est la Loi de Dieu, sinon, pourquoi le prient-ils à incliner leurs cœurs à l’observer ? Et pourtant, en même temps, il n'y a rien de plus certain que jamais ils ont l'intention de l’observer ou d’y obéir.

 

Plusieurs hommes sages et bons se sont entretenus avec moi sur ce sujet déplorable, et ont prié pour une réforme, et, en fait, je n'écris pas pour offenser ou affliger qui que ce soit, mais plutôt pour qu'ils le prennent à cœur, et qu'ils examinent dûment, avec crainte et frayeur, si on ne se moque pas de Dieu et si les hommes méchants ne s'endurcissent pas et ne s'enhardissent pas en violant cette loi sacrée, à en violer d'autres aussi.

 

Car il est bon d'observer les paroles de l'Apôtre Jacques à savoir : Quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous. Car celui qui a dit de ne pas commettre d'adultère, a dit aussi : Tu ne tueras point. Or, si vous ne commettez pas d'adultère, mais que vous tuez, vous devenez transgresseur de la loi (Jacques ii.10,11).

 

Maintenant, la même chose peut être dite pour n’importe lequel des Dix Commandements, le quatrième et le cinquième, ainsi que le sixième et le septième. Mais la majorité des hommes préfèrent tirer leur religion d'un Almanach, plutôt que de la Sainte Loi de Dieu : Car des millions d'hommes observeront les jours fériés, que le Pape, par des inventions humaines, a mis en place, mais le Sabbat sacré du septième jour, que Dieu lui-même a ordonné, ils ne l’observeront pas, et n'en tiendront pas compte d'une manière ou d'une autre.

 

De la même Manière qu'ils se comportent avec le 2e Commandement, où Dieu dit : Tu ne feras pas pour toi-même d'image taillée, ni de représentation quelconque de chose qui est en haut dans les cieux et en bas sur la terre. Tu ne te prosterneras pas devant elles, etc. Mais les inventions des papes, des prélats et des prêtres ont fait des milliers d’images taillées, et non seulement se prosternent-ils devant elles, mais ils les embrassent. Et quant à la violation du 3e Commandement, elle est maintenant devenue si épidémique, si universelle et ignorée, qu'une âme pieuse peut vraiment dire avec le Prophète de Jadis, Ésaïe, xxiv.3 : La Terre est souillée par ses habitants, car ils ont transgressé les Lois, changé les Ordonnances, ... Ésaïe xxix.13.14.15.16.

 

Que les bonnes gens remarquent bien que Dieu est mécontent de tous ceux dont la crainte envers lui est enseignée par les préceptes des hommes : C'est, comme notre Seigneur l’a formulé, tous ceux-là enseignent les commandements des hommes en guise de doctrine.

 

Mais toutes ces âmes honnêtes et pieuses qui aiment le Dieu vivant auront leurs yeux tournés vers le Très-Haut, et vers ses Prophètes et vers Christ et ses Apôtres, pour chercher un Commandement divin dans toutes les choses qui concernent leur foi et leur salut, leur culte, ou quoi que ce soit qui se rapporte à leur futur état : Quant aux inventions des hommes, en matière de religion, que ce soient des rois ou des papes, des prélats et des prêtres, de toutes sortes, elles n'ont rien à voir avec eux, pas plus que les fabricants de croyance.

 

Mais pour tout ce qui est de nature temporelle et qui concerne notre état civil, le gouvernement politique mondain, veillez à vous soumettre à toutes les ordonnances des hommes, pour l'amour du Seigneur, et à obéir fidèlement à tous les magistrats, depuis le roi sur le trône, jusqu'au plus vil gendarme du pays.

 

Mais dans toutes les choses spirituelles, suivez les conseils de notre cher Seigneur, et n'appelez personne Père ici sur Terre, car un seul est votre Père, Dieu, et n'appelez personne Maître, car un seul est votre Maître le Christ, et souvenez-vous toujours que son Royaume n'est pas de ce monde.

 

Et si jamais les gens veulent bien mettre de côté les traditions des hommes, croire et obéir aux Commandements sacrés de Dieu, et préférer les paroles du Christ et de ses Apôtres à celles des papes et des conciles, ils vont bientôt percevoir l'absurdité de la doctrine trinitaire, tout comme ils ont vu celle de la transsubstantiation, et que la première n'est pas plus défendable que la dernière, mais qu'elles sont toutes deux irrationnelles, non bibliques, et contre nature, c'est-à-dire tout à fait contraires à tout bon sens et à toute bonne raison.

 

N'est-il pas tout aussi ridicule de dire qu’Un Seul Dieu est composé de trois ou quatre personnes, que de dire : Le Pain et le Vin sont la Chair et le Sang du Christ ? Non, si les hommes voulaient bien dire honnêtement la vérité, ne serait-ce pas une absurdité aussi grossière de dire que le Seul Dieu du Ciel et de la Terre est composé de trois ou quatre personnes, que de dire que le Seul Roi de Grande-Bretagne et d'Irlande est composé de trois ou quatre personnes ? La première affirmation n’est-elle pas tout aussi fausse que la dernière ?

 

Ô Seigneur Vivant, je te supplie humblement, ouvre les yeux de mes chers compatriotes, en particulier, et toute l'humanité en général, afin qu'ils puissent voir et abhorrer la Prostituée, la Mère des Prostituées et toutes ses abominations et inventions qui se trouvent sur la Terre : Car ce sont quelques-unes des coupes du vin de son impudicité, qu’elle nous a imposées et nous impose encore, ainsi qu'à beaucoup de nos nations voisines ; qu'elle a enivrées de ses fornications, et de toutes ses fausses doctrines.

 

Ô Seigneur Dieu Tout-Puissant, véritables et justes sont tes Jugements ; hâte l'heure, je te prie, où tu magnifieras ta Loi et la rendras honorable, où les rois de la Terre haïront la Prostituée, et répugneront ses inventions abominables, toutes ses sales fornications.

 

Ô que ton peuple puisse sortir du Mystère de Babylone, qu'il ne participe point à ses péchés, et ne reçoive pas de ses plaies, car ses péchés se sont accumulés jusqu'au ciel, et Dieu se souviendra de ses iniquités.

 

Je t'accuse, ô Rome immonde, de toutes ces inventions horribles, d'avoir violé la Première Table des Dix Commandements, d'avoir fait du Dieu Très-Haut, le Saint d'Israël, une pluralité de personnes, contrairement au Premier Commandement, d’avoir fait des images taillées, et de s'être prosterné devant elles, contrairement au Deuxième Commandement, d'avoir pris le nom sacré de Dieu en vain, dans un grand nombre de leurs serments et de leurs formalités extérieures ridicules, contrairement au Troisième Commandement.

 

D’avoir changé le Saint Sabbat, du Septième Jour (jour où Dieu s'est reposé, qu’il a béni et sanctifié pour un usage saint) au premier jour, qui était l'un des jours ouvrables de Dieu ; (et devrait pour toujours être l'un des jours ouvrables de l'homme). C'est ainsi que tu as modifié les Ordonnances de Dieu et rompu l'Alliance Éternelle, en contradiction directe avec les quatre premiers commandements sacrés de Dieu.

 

En outre, tu as inventé des jours fériés et les jours des saints, et tous tes jours de Fête, autant d'inventions odieuses et notoires dont aucun n’a jamais été commandé par Dieu. Je te mets au défi, ô Rome, et tous tes adhérents, de me montrer un seul précepte de Dieu, ou de l'un de ses Prophètes, ou du Christ le Grand Prophète, ou de l'un de ses Apôtres, pour célébrer n’importe lequel de tes Jours Saints Fériés : Que ce soit le Jour de la Naissance de Christ, ou le Jour de sa Crucifixion, ou le Jour de sa Résurrection, ou le Jour de son Ascension, ou n’importe lequel de tes nombreux catalogues de Jours des Saints et autres, qui, si nous devions n’en observer que la moitié, nous serions pires que les infidèles, car nous ne pourrions pas subvenir aux besoins de nos familles, ni payer nos dettes légitimes, de sorte qu’au lieu d’être saints nous-mêmes, nous serions des pécheurs injustes et impies, et nous déplairions à Dieu. Aussi ta prière aux Saints, et à Marie, la Mère du Christ, ô Rome impie, réveille-toi, et réponds-moi, Toi qui as tué tant de fidèles disciples de l'Agneau, dis-moi où l’un des serviteurs de Dieu et le peuple de jadis ont déjà prié à Abel, ou à Énoch, ou à Noé, ou à Abraham, Isaac ou Jacob, ou au fidèle serviteur de Dieu Moïse, ou l'un des prophètes ? L'un des membres du peuple de Dieu a-t-il jamais prié l'un d'entre eux ? A-t-on jamais observé un Jour des Saints pour l'un d’entre eux ?

 

Si tu n'avais pas un front de putain, tu rougirais, car tu sais en ton âme et conscience qu'on n'a jamais prié ni observé un jour, pour aucun de ces saints hommes, parce que Dieu Tout-Puissant ne l’avait pas commandé.

 

Mais si l'un des partisans de Rome, ou des prétendus Protestants, me disait, Ami Elwall, pourquoi transgresses-tu la Tradition des Anciens, car tu ouvres ta boutique, et fais tous ton ouvrage les premiers jours, et les jours des Saints, et tous les jours fériés, le Jour de la Crucifixion et le Jour de la Résurrection, et le Jour de l’Ascension, je leur répondrai avec les Paroles de mon cher Seigneur, Matt. 15.3. Pourquoi transgressez-vous les Commandements de Dieu par votre Tradition ? Car Dieu a donné cet ordre : Rappelez-vous le jour du Sabbat pour le sanctifier, tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage ; mais le septième jour est le Sabbat de l'Éternel, ton Dieu, ce jour-là tu ne feras aucun ouvrage. Mais vous dites : quiconque travaille ce jour-là, sera libre.

 

Ainsi avez-vous rendu le Commandement de Dieu sans effet par vos traditions ; C'est en vain que vous m’adorez, en enseignant des préceptes qui sont des commandements d'hommes, Matt. 15:9.

 

Il est certain que toute âme vraiment religieuse peut voir ici que notre cher Seigneur Jésus-Christ ne voulait pas que ses propres disciples et partisans considèrent les commandements des hommes dans tous les domaines de la religion, ni aucune de leurs vaines traditions, mais il leur a ordonné : gardez les Commandements de Dieu.

 

Car quand quelqu’un est venu à Christ, et a dit : Bon maître, que dois-je faire de bon afin que je puisse avoir la vie éternelle ? et il lui dit : Si tu veux entrer dans la vie, observe les Commandements, Matt. 19:17.

 

Mais ici, je prie toute l'humanité de porter une attention particulière que le Christ reproche à ce jeune homme de l’appeler le bon, en disant : pourquoi m'appelles-tu bon ? il n'y a qu'un seul bon, c'est Dieu. Maintenant, ces paroles du Christ sont une démonstration qu'il n'est pas DIEU, car celui à qui le titre de bon n’appartient pas absolument ne peut pas être Dieu Très-Haut ; or, selon les propres paroles de notre Seigneur, ce titre ne lui appartient pas, mais uniquement essentiellement à Dieu le Père, par conséquent, il est Dieu seul, et il n'y a pas d'autre Dieu que Moi.

 

Je crains que la religion ne reviendra jamais à sa pureté primitive, tant que le lucre immonde n'aura pas été mis de côté et qu’un ministère franc n'aura pas été mis en place, alors toute prêtrise et fraude pieuse s'évanouiront ; Quand les hommes prêcheront avec un seul œil, et un pur désir de faire progresser le Royaume du Christ et d'y faire entrer leurs semblables, et qu’ils donneront gratuitement ces choses spirituelles qu’ils ont gratuitement reçues, sans argent et sans prix, alors on dira vraiment : Babylone est tombée, elle est tombée ! et tous les prélats et prêtres, de toutes sortes, avec toutes leurs doctrines absurdes et leurs persécutions cruelles, s’écrouleront tous au sol et tomberont comme une meule dans la mer.

 

Quelle plus grande absurdité peut-il y avoir dans le monde que de dire que le Dieu Très-Haut, la Cause Première ou l’Être Premier de toutes choses, est une dualité, une trinité, ou une quaternité de personnes, lorsque la religion à la fois naturelle et révélée nous dit : Il n'y a qu'un Seul Dieu, et il n'y en a point d'autre que Lui. Marc xii.32. Et n'est-ce pas une invention humaine de dire comme le Catéchisme des Assemblées, à savoir "Il y a Trois Personnes dans la Divinité" et qu'elles sont "égales en puissance et en gloire : alors que le Christ dit non, que son Père est plus grand que lui.

 

Et le prophète Ésaïe dit que Dieu n’a pas d'égal. Et saint Paul nous dit : Il n'y a qu'un Seul Dieu, le Père, I. Cor. viii.6. Maintenant, que l'on doive croire ce catéchisme fallacieux, ou Jésus-Christ, Ésaïe, et Paul, je laisse à tous les hommes honnêtes le soin d'en juger.

 

En vérité, cela m'a fait pitié, et plusieurs hommes pieux et judicieux se sont lamentés avec moi, qu'on enseigne à ces pauvres enfants innocents ces doctrines non bibliques, irrationnelles, qui contredisent Dieu et ses Prophètes, Christ et ses Apôtres. Car Dieu a dit : Tu n'auras pas d'autres dieux que moi. Et Christ dit que Son Père était l’Unique Véritable Dieu. Moïse dit : Écoute, Israël : le Seigneur ton Dieu est le Seul Seigneur. Et Paul dit : Il n'y a pas d'autre Dieu à part Un, I. Cor. vii.5.

 

L'Écriture nous dit que Christ était un Prophète, puissant en œuvres et en paroles, devant Dieu et devant tout le peuple, Luc xxiv.19. Comme Dieu l’avait promis par Moïse, son Serviteur, qui nous a dit : Le Seigneur votre Dieu vous suscitera un prophète d’entre vos frères, semblable à moi.

 

Or, celui qui était un prophète, ne pouvait pas être Dieu lui-même. C'est une Contradiction dans la nature des choses de le supposer, car les Israélites pourraient bien dire que Moïse était Dieu, ce qu’aucun Israélite n'a jamais affirmé, mais il était tellement favorisé de Dieu, aimé par tous les hommes de bien, qu'il est dit : Il ne s'est plus levé en Israël un tel Prophète, que le Seigneur connaissait face à face et par qui Dieu faisait des miracles aussi merveilleux qu’on n'en a jamais été faits avant ni après, comme la division de la mer, etc. Et ainsi à la fois les Écritures de l'Ancien et du Nouveau Testament affirment que Christ était un Prophète semblable à Moïse, et puissant en œuvres et en paroles, par conséquent, il n'était pas Dieu. Et si nous n'étions pas ensorcelés par les inventions humaines des papes, nous penserions que c'est la notion la plus absurde dans le monde que de dire que celui-là (qui était un Prophète, et celui qui était le Serviteur de Dieu que Dieu a confirmé, et que Dieu a oint ; et celui que Dieu a envoyé, et celui qui ne pouvait rien faire de lui-même, et celui qui a dit que Son Père était plus grand que lui, et celui que Dieu a ressuscité des morts, et celui qui n'avait aucun pouvoir ni autorité, à part ce qu'il avait reçu de Dieu, et celui que Dieu a élevé au rang de Prince et de Sauveur, et celui que Dieu a fait à la fois Seigneur et Christ, l'homme Jésus Christ, à qui Dieu a remis tout jugement, et le chargea de juger le monde, et celui que Dieu a élevé en gloire, où Dieu l’a admis à s'asseoir, ou se tenir à sa droite, et celui qui est notre Grand Prêtre éternel, et celui qui intercède sans cesse pour nous devant Dieu) est Dieu lui-même.

 

Je dis : Cette affirmation ne serait-elle pas être le chef-d'œuvre de toutes les absurdités jamais inventées par l'homme ?

 

Seigneur du Ciel et de la Terre, ouvre les yeux de tous les honnêtes hommes encore davantage, afin qu'ils voient les vérités de Dieu à partir de ses propres paroles sacrées, et ne laisse plus des papes, des prélats, ou des prêtres dominer leur foi ; mais suivez toujours les conseils de notre cher Seigneur, et n'appelez personne Père ici sur Terre, car un seul est votre Père, Dieu lui-même, et n'appelez aucun homme Maître ici sur Terre, car un seul est votre Maître le Christ. Et puis, à partir de ses sages paroles, tirez cette conclusion naturelle : ne tirez jamais vos principes religieux des hommes, mais toujours de Dieu et de ses Prophètes, de Christ et de ses Apôtres.

 

Car si vous êtes des saints hommes, vous serez tous enseignés de Dieu, si vous tournez l'œil de votre Esprit vers lui, et si vous dites en votre cœur, Seigneur, quel est ta pensée et ta volonté ? Fais-moi la connaître, et je la ferai.

 

Alors ce bon Dieu, qui voit les désirs intimes de vos âmes, et combien vous avez soif de lui, est si plein de tendresse et d'amour, qu'il viendra, et avec son bon Esprit, fera sa demeure avec vous. Rappelez-vous donc les paroles de notre cher Seigneur : Si vous gardez mes Commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi j'ai gardé les Commandements de mon Père, et je demeure dans son amour.

 

Christ nous a dit donc : Si tu veux entrer dans la vie, observe les Commandements de Dieu : Par cela nous savons qu'il veut dire les Dix Commandements, parce que nous constatons qu'il mentionne expressément plusieurs d'entre eux et qu’il les illustre noblement. Et dans Jean, xvii.3, Christ nous dit que son Père est l’Unique Véritable Dieu.

 

Maintenant, si nous croyons Christ, il est certain qu’aucune autre personne n’est le Vrai Dieu, à part son Père seul.

 

Et comme notre cher Seigneur Jésus a toujours pris soin de rendre gloire à son Dieu et Père Céleste, nous devons, en tant que véritables disciples, rendre gloire à l'incomparable DIEU, qui n'a pas d'égal et à qui aucun Dieu n'est semblable. Car lui seul a la vie en lui-même, sans la recevoir de tout autre : Et lui seul est indépendant et peut faire toutes choses de lui-même, et lui seul existe de lui-même, et ne tire pas son origine ou sa puissance, de tout autre, mais est le seul roi infini, éternel, immortel, invisible, le seul Dieu sage.

 

Il est le Dieu des Patriarches et des Prophètes, et il n'est pas seulement le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob, mais il est aussi le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui déclare ouvertement qu'il tire et reçoit de Dieu toute sa puissance, à la fois dans le Ciel et sur la Terre, que de lui-même il ne peut rien faire, et qu’à la Fin, il doit remettre le Royaume à Dieu, le Père : Et que le Fils lui-même doit être soumis à celui qui a soumis toutes choses sous lui, afin que Dieu soit tout en tous, I. Cor. xi.24 à 29.

 

Si tout homme honnête et pieux lit les cinq versets ci-dessus, il verra évidemment la vérité de ce que j'ai affirmé : de même que c'est Dieu le Père qui a remis la puissance entre les mains de Christ, de même, à la fin, Christ rendra cette puissance à Dieu, en témoignage de ce qu'il a tout fait par obéissance à lui, et afin que Dieu soit tout en tous.

 

Ainsi, de même que Dagon est tombé devant l'Arche de Dieu, de même il s'avérera à la fin que toutes les inventions absurdes des hommes ne seront pas en mesure de se tenir devant le Commandement sacré et véritable de Dieu :

 

Tu n’auras pas d'autres Dieux que Moi.

 

Et maintenant, Ô Seigneur, Dieu Tout-Puissant, je te supplie humblement, au nom de Jésus-Christ, de disposer le cœur de chaque homme et femme sincère qui lira ce témoignage à t’aimer ainsi que ta Loi sacrée, que cela soit mieux pour eux que des milliers d'or et d'argent, et que la Loi de ta bouche (qui est la source de toute bonté et de la vérité) soit préférée à toutes les vaines inventions absurdes des hommes.

 

Ô toi Être pur et parfait, toi le seul Dieu vivant et vrai, qui m'as donné le souffle et qui es libre de le reprendre, quand, où, et comment il te plaira, je te prie d’ôter de mon cœur la crainte de l'homme, qui peut seulement tuer mon corps et permets-moi d'apprendre de ton Fils Jésus-Christ, à te craindre et le Dieu de toute chair, qui seul peut tuer à la fois le corps et l’âme.

 

Toi Dieu tendre, aimant et puissant, qui a préservé Daniel, et tous tes fidèles serviteurs, à toutes les époques du monde, aide, Seigneur, et fortifie ton pauvre ver, afin que je puisse encore porter fidèlement mon témoignage vrai pour toi et pour ta Loi sacrée jusqu'à la fin de ma vie.

 

Puis-je ne pas vraiment crier, comme le Prophète de jadis l'a fait, Ézéchiel xxii.26. Ses prêtres ont violé ma Loi et ont profané mes choses saintes ; ils ne font pas de différence entre le saint et le profane, ils ne font pas de différence entre ce qui est impur et ce qui est pur, ils ont détourné les yeux de mes Sabbats, et je suis profané parmi eux.

 

Il est temps pour toi Seigneur de travailler, car ils ont rendu ta Loi caduque. Psaume 119:126.

 

FINIS

 

Edward Elwall, connu comme un "Quaker Unitarien" était un membre de l’Église Baptiste Sabbatarienne de Mill Yard à Londres. Ce tract a été copié à la main à partir de l'exemplaire conservé à la bibliothèque du Dr Williams à Londres par Thomas McElwain, qui est responsable des erreurs de copie qui pourraient être trouvées. Les italiques dans l'original ont été ignorés.

 

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