Christian Churches of God
	
	No. 237
	
	 
	
	
	Christ et la Déité
	
	(Édition 2.0 
	19980209-20090906) 
	
	Cet ouvrage de A E Knoch a été achevé il y 
	a quelque temps et constitue une contribution importante à l'étude de la 
	théologie de la Divinité. Il traite d'un certain nombre de détails bibliques 
	qui démontrent le caractère Unitarien de Dieu. La relation de Jésus-Christ 
	par rapport à Dieu et la structure du concept de la déité du Messie sont 
	mises dans une juste perspective. Les perspectives théologiques de Knoch 
	sont examinées plus en détail dans l’audio
	(disponible en anglais seulement).
	
	
		A E Knoch était un Unitarien qui, dès sa jeunesse, a consacré sa vie à la 
		traduction littérale de la Bible. Son utilisation continue des 
		concordances en grec et en hébreu l’a convaincu de la nécessité de 
		traduire la Bible à partir de la version anglaise discordante vers la 
		version sans précédent et sans préjugés connue comme
		The Concordant Version.
		
		Il fut un écrivain prolifique qui a travaillé avec E W Bullinger dans la 
		correction des erreurs de traduction dans les versions anglaises de la 
		Bible. Il a également écrit des articles pour des publications du Dr 
		Bullinger.
		
		Mis à part de nombreux ouvrages, il a produit un périodique intitulé
		
		"Unsearchable Riches" (Richesses insondables) au début des années 1900, qui est toujours 
		publié aujourd'hui tous les deux mois. À part les livres et les 
		articles, il aimait aussi écrire de la musique et de la poésie.
		
		Il y a une organisation à but non-lucratif en Californie, nommée 
		Concordant Publishing Concern, qui distribue son œuvre et celle de 
		certains autres Unitariens ayant des croyances théologiques similaires.
		
	
	
		
		
		Christian Churches of God
		
		Courriel :
		
		
		
		secretary@ccg.org
		
		
		
		Publié en 1998 (éd. 2009) avec la permission de Concordant Publishing 
		Concern
		(Tr. 2010, 2024 ; 
		rév. 2024)
		
		
		Cette étude peut être copiée et distribuée librement à la condition 
		qu'elle le soit en son entier, sans modifications ni rayures. Aucun 
		montant ne peut être exigé des récipiendaires des copies distribuées.
		
		
		Cette étude est disponible sur les pages du World Wide Web 
		:
		
		
		http://logon.org et 
		
		
		http://ccg.org
	
	 Christ et la Déité [237]
	
	L’Image du Dieu Invisible
	
	Note : 
	Nous recommandons aux gens d’écouter l’audio 
	relié à ce document, car c’est important pour la 
	compréhension du texte et de sa place dans la théologie.
“Pour nous, il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de Qui viennent 
	toutes choses, et pour Qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, à 
	travers Qui sont toutes choses, et à travers Qui nous sommes” (1 Cor. 8:6). Nous avons ici une définition merveilleusement 
	exacte et concise de la relation que nous entretenons avec Dieu et avec le 
	Seigneur, ce qui, à son tour, jette beaucoup de lumière sur leur relation 
	respective l’un à l’autre. En bref, Dieu est la Source et l’Objet
	de tout ; Christ est le Canal de tout ; c'est ainsi qu'on le 
	trouve toujours. On ne dit jamais que nous sortons de Christ, mais 
	de Dieu. En effet, Christ Lui-même affirme qu’Il est sorti de Dieu (Jean 
	8:42). Tout vient de Dieu (Rom. 11:36). Mais Dieu ne traite jamais avec 
	nous, sauf à travers Son Oint. La création a commencé dans le 
	Fils de Dieu et a été réalisée à travers Lui. Il occupe la même place 
	dans la rédemption. Il n'y a aucun conflit, car, tandis que le Fils, en tant 
	que l'Image du Père, a le droit d'être appelé Dieu et de recevoir le même 
	honneur que le Père, malgré tout, Lui-même insiste sur le fait que Son Père 
	est plus grand que tous (Jean 10:29). Tout ce qu'Il avait, Il l’a reçu de 
	Son Père. Sa vie était un don (Jean 5:26), et Il a vécu par le Père (Jean 
	6:57). Il a fait la volonté du Père, et non la Sienne. Il a recherché la 
	gloire du Père, et non la Sienne. Il était un avec le Père, et désirait que 
	les disciples puissent devenir des participants de cette unité (Jean 17:22). 
	De sorte à ce que Lui-même soit, à tous égards, du Père. Par 
	ailleurs, Il est le seul chemin vers le Père, le seul moyen par Lequel nous 
	puissions connaître Dieu. Ainsi, alors que tout prend sa source en Dieu le 
	Père, tout est canalisé par le Fils. C'est seulement en s'accrochant 
	étroitement à la formulation exacte des Saintes Écritures que nous pouvons 
	espérer avoir une conception claire de la relation du Père par rapport au 
	Fils.
	
	L'insistance retentissante des Écritures du fait qu'il n'y a qu'un seul Dieu 
	a été subtilement minée par l'enseignement prédominant concernant une 
	
	
	“déité trinitaire”. Lorsque nous nous interrogeons 
	sur la relation des trois membres de la “trinité” l’un envers l’autre, nous 
	sommes confrontés à des expressions dénuées de sens et incompréhensibles, 
	ainsi que non scripturales. Mais les Écritures sont écrites afin que nous 
	connaissions Dieu et Son Christ, et il est de la plus haute importance que 
	nous donnions à chacun la place qui Lui est assignée dans les Écritures 
	Saintes.
	La 
	révélation de Dieu nous parvient par le biais de deux de nos sens, la vue et 
	l’ouïe. Son message est reçu à travers nos yeux et nos oreilles. Nous 
	l’écoutons lorsqu’elle est lue ou nous examinons ses pages. Nous l’entendons 
	lorsqu’elle est développée ou nous étudions son exposition sous forme 
	écrite. Christ est la révélation vivante de Dieu. Quand Il est vu et 
	entendu, nous voyons et entendons la Déité absolue Qu'Il représente. Nos 
	oreilles ne peuvent pas percevoir l'inaudible. Nos yeux ne peuvent pas 
	contempler l'invisible. En Christ, en tant qu'Image de Dieu et en tant que 
	Parole de Dieu, nous voyons Sa ressemblance et entendons Ses paroles.
	Les 
	Saintes Écritures nous assurent certainement que Dieu est invisible et 
	inaudible. Cela s'applique, bien sûr, seulement à la Déité absolue, et non à 
	ceux qui sont ainsi appelés dans un sens subordonné. Cela ne s'applique 
	certainement pas au Fils de Dieu, car Il est l'Image du Dieu invisible 
	(Colossiens 1:15). Paul, en écrivant à Timothée, au sujet de son propre 
	appel gracieux, se lance dans une doxologie : 
	“Maintenant, au Roi des éons, au Dieu incorruptible, invisible,
	unique et sage, soient l’honneur et la gloire aux éons des éons ! Amen !” (1 Tim. 1:17). Moïse, dit-on, considérait les reproches de Christ 
	comme une richesse plus grande que les trésors de l'Égypte. Par la foi, il 
	quitta l'Égypte, sans être effrayé de la fureur du roi, car il se montra 
	ferme, comme voyant l'Invisible (Hébreux 11:26, 27).
	Il n'y a 
	aucune indication que cette invisibilité est due à l'incapacité humaine. Il 
	est vrai que la vision humaine est très restreinte. Elle ne couvre qu'une 
	petite portée. Il est probable que quelques-uns des animaux inférieurs 
	voient plus et plus loin que l'homme. L'invisibilité est l’un des éléments 
	essentiels de la Déité absolue. Elle est Esprit. Elle imprègne l'univers.
	Dès que 
	nous cherchons à La visualiser, nous La restreignons et La contractons à 
	l'échelle humaine et Elle perd la transcendance, qui est exclusive à 
	l'Absolu. Nous ne La verrons jamais, dans un sens littéral. Comme Moïse, 
	nous allons voir l'Invisible, dans un sens figuré. Le moyen prévu pour cela 
	est Christ. Dieu est absolument invisible, non seulement par rapport 
	à nos pouvoirs actuels. Ceci est important, si l'on veut apprécier le rôle 
	que joue Christ dans Sa révélation. 
	De 
	nombreux passages peuvent être produits qui semblent contredire 
	l'invisibilité de Dieu. Il y a deux explications, qui couvrent la plupart 
	d'entre eux. Les hommes ne peuvent comprendre une langue qui n'est pas 
	humaine. Ainsi, la figure anthropopatheia est librement utilisée, 
	dans laquelle Dieu est considéré comme un homme. Il ne cesse de recevoir des 
	attributs humains et est pourvu de différents membres du corps humain. Les 
	messagers contemplent Sa face (Matt. 18:10). Nous lisons à propos de 
	Ses yeux (Psaume 11:4), de Ses oreilles (Psaume 18:6), de Sa
	bouche (Deut. 8:3), de Ses lèvres (Job 11:5), de Ses bras
	(Ésaïe 62:8), de Ses mains (Psaume 8:6), de Ses pieds 
	(Ésaïe 60:13). En outre, Il lui est donné des sentiments humains, 
	l'ignorance et bien d'autres traits qui L'humanisent afin que nous puissions 
	Le comprendre.
	Dans 
	certains cas, cependant, Il est représenté par Son image. Adam a vu Dieu 
	dans le jardin, Abraham L’a accueilli dans sa tente, Moïse L'a rencontré sur 
	la montagne, Josué L'a rencontré à Jéricho. Il s’agit de visites littérales, 
	tangibles, matérielles et visibles de Celui qui est l'Image et la Parole de 
	Dieu. Ils ont réellement vu Son apparence et entendu Sa voix. Ceci, dit 
	notre Seigneur, n'est pas possible de la part du Père (Jean 5:37). Quand 
	Philippe a souhaité que le Père lui soit montré, notre Seigneur l’a dirigé 
	vers Lui-même. “Celui qui M'a vu a vu le Père” (Jean 14:8-10). Puis Il poursuit en montrant qu'Il n'est pas 
	seulement l'Image, mais aussi la Parole de Dieu. “Je ne parle pas de Moi-même.” “Je suis dans le Père et le Père est en Moi.”
	Dans 
	quelques cas, nous avons à la fois le Fils et le Père visibles en même 
	temps. Cela se produit uniquement dans des visions. Dans la grande vision 
	d’ouverture du trône dans l'Apocalypse, Christ est vu comme un Agneau, 
	tandis qu'il y a Un Autre Qui est assis sur le trône. On peut être sûr que 
	ce n'est pas littéral. C'est une vision. Christ ne sera jamais réellement 
	métamorphosé en un animal, pas plus que le Suprême ne sera transformé en un 
	homme auguste. Les visions ne sont pas faites d'objets tangibles. Elles 
	sont, essentiellement, une vue qui n'a pas d'existence substantielle. 
	Quand 
	les hommes mettent en place le culte d'une déité invisible, ils font 
	généralement une image pour la représenter. C'est l'une des accusations 
	portées contre l'humanité : que leurs images dégradent la Déité à leur 
	propre niveau ou à un niveau inférieur (Rom. 1:23). C’est pourquoi la loi a 
	interdit toute image taillée, et Israël, en règle générale, s’en est tenu 
	éloigné. Mais ce désir généralisé, presque universel, d'avoir une 
	représentation tangible et visible de Dieu n'est pas un mal en soi. C'est un 
	désir ardent, instinctif, implanté par Dieu, et Dieu y répond en donnant à 
	l'humanité une Image vraie et adéquate de Lui-même en Christ. 
	
	Peut-être, aucun autre sujet ne demande avec tant d'insistance que nous nous 
	accrochions fermement au modèle de saines paroles. Si nous commençons avec 
	un terme théologique non biblique, nous pouvons seulement espérer atterrir 
	dans la boue brumeuse où la théologie est embourbée. Un exemple de ceci est 
	à portée de main. En commençant ce thème, un auteur récent dit : 
	“Alors que Dieu est absolument 
	Esprit et invisible, Que nul homme n'a vu ni ne peut voir, néanmoins dans le 
	but de la création, Il a assumé les limitations proposées par les 
	titres, ‘L'Image du Dieu Invisible’, ‘La Forme de Dieu,’ et ‘la Parole,’ et 
	dans le but de la rédemption, Il s’est encore plus limité Lui-même en 
	se faisant chair et en habitant parmi nous comme le Seul Engendré du Père. 
	En dépit de toutes ces limitations. ...”
	Les 
	italiques sont les nôtres, car nous voulons attirer l'attention sur le terme 
	non-scriptural limitation, qui est la clé de la théorie proposée. Si 
	cela était vrai, alors l'une des doctrines les plus grandes dans la Sainte 
	Écriture serait les Limitations de la Déité. Mais il n'y a pas de tels 
	enseignements. C’est toujours Christ, et non pas Dieu, Qui Se 
	dépouille ou S'abaisse. La pensée de limitation n'est pas transmise 
	par les titres énumérés. L'Image de Dieu Le rend visible, la Parole 
	Lui a donné l'expression, et la Forme a
	manifesté Sa gloire. Plutôt que d'imposer des limites 
	divines, ils ont enlevé les limites humaines. Le mot 
	“limitation” est tellement vague et vide de sens qu’il ne nous donne aucune 
	idée claire. Au contraire, Image, Parole, Forme sont toutes remplies de 
	sens. Si nous devions choisir un seul mot pour les représenter toutes les 
	trois, nous dirions qu'ils définissent une révélation de Dieu, mais 
	en aucun cas une limitation. 
	Afin de 
	clarifier nos pensées, étudions quelques occurrences du mot 
	“image” dans les Écritures. Celui Qui 
	est l’Image de Dieu, et Qui a parlé comme jamais un homme n'a parlé, l’a 
	utilisé en contestant avec les Juifs. Prenant une pièce d'argent, un denier, 
	Il a demandé, “De
	qui sont cette image et cette inscription ?” Leur réponse fut : 
	“De
	César”. Il a répondu : “Rendez donc à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui 
	appartient à Dieu” (Matt. 22:21). L'image était sans doute comme celle sur les pièces 
	modernes, peut-être une tête ou un buste délimité sur le métal par des 
	indentations ou un estampage, qui suggérait l'empereur à l'esprit. Toute la 
	question du passage se trouve dans le mot image. Le fait qu'ils utilisaient 
	de l'argent frappé par Rome fait part de leur soumission à Rome. Ils avaient 
	des obligations envers celui dont l'image apparaissait sur les pièces de 
	monnaie. Cette image était seulement une ressemblance partielle. Elle était 
	en métal, pas de chair et de sang. C’était seulement une miniature de 
	l'original. Elle ne représentait probablement qu'une partie de son corps, et 
	cela, dans à peine plus de deux dimensions. Pourtant, elle symbolisait tout 
	ce qu'il était, en particulier ce qu'il était pour ceux qui utilisaient la 
	pièce. 
	À partir 
	de cette illustration fournie par l’Image divine Elle-même, on peut 
	facilement en déduire que, en tant qu'Image de Dieu, Elle n’a pas 
	besoin d’être de la 
	“même substance”, comme les théologiens l’affirment, Elle n’a pas 
	besoin d’avoir les mêmes 
	dimensions, Elle n’a pas 
	besoin de révéler toutes les phases de l'existence de Dieu, mais Elle
	doit être un symbole de la relation de Dieu avec l'humanité - Son 
	amour, Sa puissance, Sa sagesse et Sa grâce. Sa vue nous impressionnerait 
	avec tout ce que nous pourrions obtenir d’une vision de Dieu. 
	Tout en 
	cherchant ainsi à définir et à limiter la pensée exacte qui se trouve dans 
	le terme image, que personne ne s'imagine que Christ n'est pas plus 
	que cela. Il est la Splendeur de la gloire de Dieu. En effet, l'effigie de 
	César sur la monnaie du royaume n'était probablement pas grand chose à voir, 
	et encore moins à admirer. Mais Christ n'est pas une représentation sans 
	vie, mais une illumination donnant la vie. Si nos yeux sont ouverts, nous Le 
	verrons tel qu'Il est apparu sur la montagne, non pas avec un halo au-dessus 
	de Sa tête, mais enveloppé d'une aura de gloire, qui est celle de Dieu. En 
	fait, la gloire de la Déité n'est pas dans le champ de vision de l'homme, 
	ainsi Il est la Splendeur de la gloire rayonnante de l'invisible Déité 
	(Hébreux 1:3). Il est tout ce qu’une image doit être, la représentation 
	idéale du plus merveilleux Original. En voyant Christ, nous voyons Celui Que 
	nul homme n'a vu ni ne peut voir. Au lieu d'être frappé à mort par cette 
	vue, comme nous le serions sûrement s’il s’agissait de la Déité absolue, on 
	nous donne la vie et le pouvoir de considérer Sa gloire, oui, nous en 
	prenons part nous-mêmes et devenons comme Lui. 
	Le fait 
	que nous devions, à notre tour, devenir conformes à l'image du Fils de Dieu 
	devrait aider nos cœurs à comprendre cette ressemblance de Christ par 
	rapport à Son Dieu. Notre Seigneur n'est pas seul dans cette relation. Il 
	doit être le grand Premier-né, et nous, Ses frères inférieurs. Dieu cherche 
	à remplir Sa création avec des images de Lui-même dans le processus de la 
	réconciliation universelle. Tel est l'objet que Dieu a en vue. Il n'a pas 
	prédestiné à quiconque d'être sauvé. Cela ne conviendrait pas à Son 
	but. Nous sommes sauvés en vue d'atteindre les autres. Notre destin n'est 
	pas un destin négatif. Il s'agit de se conformer au Fils de Dieu. Nous 
	aurons le privilège précieux d'être des ressemblances frappées du Dieu 
	visible. C'est le plus haut sommet de salut individuel, le sommet de la 
	révélation personnelle de Paul (Rom. 8:29). Nous portons l'image
	
	du terrestre maintenant. 
	Nous porterons l'image du Céleste (1Corinthiens 15:49). C’est un processus 
	en cours. “Avec le visage découvert, 
	reflétant la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, 
	de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'esprit” (2Corinthiens 3:18). Nous 
	sommes en cours de renouvellement de reconnaissance, pour être en accord 
	avec l'Image de Celui Qui nous a créés (Col. 3:10). Lorsque ce corps mortel 
	sera englouti par la vie, alors nous brillerons comme l'image du Bien-aimé 
	de Dieu. 
	Le fait 
	que nous participerons à cette dignité avec Lui doit empêcher notre faible 
	mentalité de déduire que l'Image de Dieu doit être identique à la Déité. Le 
	vrai raisonnement insisterait sur le fait qu'il doit en être de même pour 
	nous. Cela conduirait enfin à l'absorption dans la Déité, à un Nirvana 
	philosophique, et à d'innombrables spéculations futiles, dégradantes, non 
	seulement pour la Déité, mais pour Son Image, notre Seigneur Jésus-Christ. 
	Qu'il nous suffise de dire, si parfaite est Sa présentation du Père, que nos 
	yeux sont satisfaits de voir Dieu en Lui. Il existe d'innombrables idoles 
	dans le monde. Chacune réussit à Le dissimuler. Le Fils seul Le révèle.
	
	
	
	
	
	Christ en tant que la Parole
	Dans le 
	prologue du récit de Jean, notre Seigneur est appelé 
	“la Parole” (en grec : Logos). Ce terme est employé ici dans une figure de style 
	appelée Implication (Hypocatastasis), qui suppose une ressemblance. 
	Notre Seigneur est comme une parole prononcée par Dieu, qui révèle Sa 
	pensée. En tant que la Parole, ou Expression, Christ apporte une révélation 
	de Dieu à travers l’ouïe, qui fait appel à l'oreille de Ses créatures. Bien 
	que ce soit inférieur et en contraste avec la révélation dans laquelle 
	Christ est présenté à la vue, en tant qu’Image de Dieu, néanmoins, nous 
	trouvons dans cette figure de rhétorique un témoignage important sur la 
	relation de Christ par rapport à la Déité. 
	En 
	approchant Jean 1:1-5, nous devrions prendre l'attitude de ceux à qui Jean a 
	écrit, qui connaissaient les Écritures hébraïques et à qui Jean a voulu 
	montrer que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu (Jean 20:31). Il ne 
	commence pas par une discussion philosophique indépendante, mais montre la 
	connexion du Fils avec toute la révélation précédente, avant que 
	l'Expression soit faite chair. 
	C’est un 
	moment crucial pour nous de savoir si nous entourons ce texte avec la brume 
	de la philosophie mystique ou l'aura de la révélation antique. Le Logos 
	philosophique est la source de discussions insatisfaisantes, qui 
	obscurcissent l'intelligence et endurcissent le cœur, le Logos scriptural 
	adoucit les affections et illumine l'esprit, et est fécond dans la 
	connaissance et l'appréciation de Dieu. 
	Même si 
	ce n'est pas vital, il sera utile d'utiliser le terme 
	“Expression”
	à la place de “Parole”. Le thème du passage est l’Expression de Dieu - les moyens de Sa 
	manifestation ou révélation. Dieu veut être connu, veut parler à Ses 
	créatures. Jean commence par nous présenter ce Logos, ou Parole, ou 
	Expression. Avant que Jean ait écrit, Dieu S’était déjà manifesté, tel que 
	révélé dans les Écritures hébraïques. Jean souhaite communiquer sa 
	révélation supplémentaire avec celle qui la précédée, alors il nous 
	introduit à Celui Qui est l'objet des deux. 
	Le rendu 
	habituel de Jean 1:1 est incompréhensible. 
	“La Parole était avec 
	Dieu, et la Parole était Dieu” n'est pas une révélation. Il 
	s'agit d'un obscurcissement. Aucun objet ne peut être avec lui-même. 
	Une déclaration implique une différence, l’autre identité.
	
	 
	La 
	conjonction avec signifie habituellement la proximité et 
	l'association. Telle est la pensée que l’on trouve habituellement dans 
	l'expression “avec Dieu.” Nous proposons de montrer, cependant, que ce n'est pas le cas dans 
	le prologue de l'évangile de Jean. Ce n'est pas que l'Expression était 
	auprès de Dieu ou en association avec Dieu, mais qu'elle dirigeait vers
	Dieu. Dans le troisième verset du treizième chapitre, la même phrase se 
	produit. C’est le contraire de de. La Parole est venue de Dieu, et 
	est allée vers (pas avec) Dieu. 
	Peut-être, la meilleure méthode pour se 
	faire une idée exacte de la force de cette phrase est de l'étudier dans 
	toutes ses autres occurrences. La liste suivante donne chaque passage où 
	l’expression grecque pros ton Theon survient. On notera que cela a 
	souvent été rendu à ou vers. Dans la plupart des cas, il est 
	impossible de remplacer avec. La difficulté à le rendre à 
	découle du fait que, en français, on peut parler d'une action, telle que la 
	prière, comme à Dieu, mais nous ne sommes pas habitués de parler d’être 
	à ou vers Dieu.
	Jean    
	
	1:1    
	
	la Parole était avec Dieu, 
	
	            
	
	1:2    
	
	était au commencement avec Dieu. 
	
	          
	
	13:3    
	
	qu’il était venu de Dieu, et qu’il s'en allait à Dieu ; 
	
	Actes   
	4:24  
	ils élevèrent à Dieu la voix
	          
	
	12:5    
	
	adresser pour lui des prières à Dieu. 
	
	          
	
	24:16  
	une conscience sans reproche devant Dieu
	Rom.   
	5:1    
	
	nous avons la paix avec Dieu
	         
	10:1    
	
	le vœu de mon cœur et ma prière à Dieu
	         
	15:17 
	
	pour ce qui regarde les choses de Dieu
	       
	
	15:30  à
	combattre avec moi, en adressant à Dieu des prières
	2Cor. 
	3:4    
	
	Cette assurance-là, nous l’avons ... auprès de Dieu.
	          
	
	13:7     
	Cependant, nous prions Dieu
	Phil.   
	
	
	4:6     
	faites connaître vos besoins à Dieu 
	
	1Thes.  
	1:8    
	
	votre foi en Dieu
	            
	
	1:9    
	
	vous vous êtes convertis à Dieu, 
	en abandonnant les idoles
	Héb.    
	2:17   
	un souverain sacrificateur… dans le service de Dieu 
	
	           
	5:1    
	
	tout souverain sacrificateur ... dans le service de Dieu 
	
	l Jean   
	3:21  
	nous avons de l’assurance devant Dieu 
	
	Apoc. 12:5    
	
	et son enfant fut enlevé vers 
	Dieu 
	           
	13:6     
	Et
	elle ouvrit sa bouche pour proférer des blasphèmes contre Dieu
	
	Le mot 
	français “avec” est la plus polyvalente des conjonctions. Il 
	est utilisé pour rendre treize prépositions grecques différentes. Celles-ci 
	ont des significations diverses comme vers et de, dans et 
	hors de, en et autour, à travers et contre, sur et en 
	dehors, ensemble et par. Seulement cinq conjonctions, qui sont 
	rarement utilisées, ne sont pas reprises par avec. Celles-ci sont 
	dessus, en haut, à la place de, devant, et derrière. Ne nous 
	appuyons pas trop fort sur chaque mot avec dans nos versions tant que 
	nous ne sommes pas sûrs de la signification de l'original qui le sous-tend.
	
	 
	Dans la 
	Version Autorisée, trente-cinq variations 
	sont données pour pros, comme suit :
	envers, essayer, car, à cette 
	fin, que, qui ... peut, qui ... pourrait, parce que ... serait, 
	faire, donner, vers, près de, à, contre, devant, par, où, avec, à comparer 
	avec, dans, en, entre, parmi, les choses qui appartiennent à, ces choses qui 
	se rapportent à, ce qui contribue à, dans les choses reliées à, à propos, 
	les conditions de, suffisant pour, ce que l'on a contre, selon, pour, pour 
	quelle intention, en raison de, et de. Lorsqu'il est utilisé avec 
	le verbe était, est, etc., la tendance est de rendre pros
	“avec” en français, mais c’est généralement traduit à ou vers, 
	car cela indique un mouvement vers un objet. Dans ce même chapitre, Jean 
	voit Jésus venir à lui (29), André a amené Simon vers Jésus 
	(42), Jésus vit Nathanaël venir à Lui (47). Plus tard, Il a parlé 
	souvent d'aller au Père (13:1; 14:12,28; 16:10,17,28). Comme le 
	Seigneur est allé au Père, aussi l'Expression est allée à 
	Dieu. 
	Peut-on 
	ne pas voir la dérive de cela, même si notre langue ne peut pas l’exprimer ? 
	Dire que l'Expression était avec Dieu ne semble pas adaptée à la 
	pensée que le mot traduit, mais si nous lisons que l'Expression a été 
	vers Dieu dans le sens qu'elle pointait vers Lui, cela nous aide à voir 
	que la pensée réelle n’est pas la proximité de l'Expression par rapport à 
	Dieu, mais le fait de diriger les autres vers Dieu. Et n'est-ce pas 
	exactement ce qu’une expression est censée accomplir ?
	En bref,
	“l'Expression” est un terme général qui 
	englobe toutes les manifestations de Dieu que l’hébreu associe avec les 
	différents titres, tels que Élohim et Yahvé, Éloah et Yah, El et Shaddaï, 
	Adon et Adonaï, l'Être vivant Qui est reconnu comme le Dieu visible et 
	audible du document écrit auquel Jean, en tant que ministre de la 
	Circoncision, doit faire appel, lorsqu’il écrit à ses coreligionnaires. 
	Jean 
	était un ministre de la Circoncision (Gal. 2:9). Il a écrit pour les Juifs. 
	Cette introduction est destinée à combler le fossé entre la révélation 
	précédente dans les Écritures hébraïques et l'incarnation de Christ. La 
	Parole s'est faite chair. Ce Logos, ou cette Expression de Dieu, a été vu 
	dans les théophanies du Dieu d'Israël dans les temps anciens. Les verbes 
	sont au passé. Alors la Parole était vers Dieu. Nous ne nous 
	excusons pas pour l'utilisation de cette conjonction ici. Le mot grec 
	pros a toujours ce sens, et il est changé dans la traduction seulement 
	pour se conformer à l’idiome français. Il n'y a pas grand-chose d'essentiel 
	à extraire de avec. Il n'en est pas ainsi avec vers. Cela explique la relation 
	entre le Logos par rapport à Dieu. 
	Dieu 
	Lui-même est inaudible et invisible. Nous pouvons tenter de Le regarder ou 
	de L’écouter, sans résultat. La seule façon que nous pouvons découvrir la 
	direction, dans laquelle Il se trouve, est d’écouter Sa Parole, le Logos. 
	Elle se trouve sur la ligne qui nous sépare de Dieu. Lorsqu’Abraham a tourné 
	son oreille vers Yahvé, il n'écoutait pas la Déité, mais Sa Parole. Quand 
	Adam L’a entendu dans le jardin, c’était de l'Expression de Dieu de laquelle 
	il se cachait. Alors, quand Ésaïe a vu Sa gloire, c’était la manifestation 
	de Christ qui l’a conduit à Dieu. Les théophanies de 
	“l'Ancien Testament”, le Dieu articulé du peuple hébreu, Dont la voix a secoué le Mont 
	Sinaï, était le Logos, la Parole, l'Expression. 
	Par 
	conséquent, il dit, 
	“Dieu était la Parole.” Ce Dieu, avec Lequel ils 
	étaient familiarisés à travers leurs écrits saints, Qui est apparu aux 
	patriarches et Qui a habité dans le tabernacle et le temple—Il était le Logos dans le 
	passé. Il n’était pas la Déité, mais Son Expression. Dieu est invisible, 
	Il était visible. Dieu est Esprit, Il est apparu en tant qu’Homme. Tout 
	comme le pain représente le corps de Christ, de même, Il représentait 
	la Déité Imperceptible. Aussi loin que remonte notre révélation, Il était 
	(Celui qui pointait) vers Dieu. Élohim (au pluriel) a créé (au singulier) 
	les cieux et la terre, c’est-à-dire que la création provenait de El, mais 
	toute la vie et la lumière sont venues à travers le Fils. Maintenant, Il 
	devient chair. 
	Jean ne 
	cherche pas à prouver l'identité de la Parole avec la Déité inaccessible. Le 
	titre même de “Logos” est un démenti d'une telle supposition. Il est 
	préoccupé d'identifier Christ avec le Dieu révélé au peuple hébreu dans les 
	Écritures. Il tient à montrer que Dieu utilise le même Médiateur qu'Il avait 
	déjà utilisé dans Ses rapports avec Son peuple terrestre. Le Dieu Qui est 
	apparu à Adam, à Abel, à Noé, à Abraham, à Jacob, à Samuel, à David et à 
	tous les prophètes est maintenant venu dans la chair pour terminer la 
	révélation qu'Il avait commencée. 
	
	
	
	
	La 
	Forme de Dieu
	Christ 
	apparaît sous de nombreuses formes. Il passe par de nombreuses 
	transformations. Dans Son humiliation, Il a été sous la forme d'un esclave, 
	quoiqu’Il n’ait jamais été dans la servitude. Il avait simplement 
	l'apparence d'un esclave. Son service envers Dieu était celui d'un Fils ; 
	envers l’homme, c’était celui d'un serviteur. Son obéissance n’a jamais été 
	aveugle ou forcée. Elle a toujours été intelligente et libre. Sur la 
	montagne, Il a été transformé de sorte que Ses vêtements devinrent 
	rayonnants de Sa splendeur. Il a pris une forme particulière sur Son chemin 
	à Emmaüs, de sorte que Ses propres disciples n’ont perçu aucun signe visible 
	de Son identité. Il est important de noter qu'aucune de ces formes survenant 
	au cours de Son passage sur terre n’ont été sous la forme de Dieu. 
	Bien qu’Il soit l'Image et la Parole de Dieu, Il n'était pas, à ce 
	moment-là, manifestement ainsi. 
	
	Toutefois, le fait que Christ était auparavant sous la forme de Dieu est 
	clair dans un passage important traitant de la conduite du croyant : 
	
	“Ayez en vous les sentiments qui étaient en 
	Jésus-Christ, Lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une 
	proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais s’est dépouillé Lui-même, en 
	prenant une forme de serviteur [esclave], en devenant semblable aux hommes ; 
	et ayant paru comme un simple homme, Il s’est humilié Lui-même, se rendant 
	obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix.” (Phil. 2:5-8). 
	
	L'influence des credo a été fortement présente dans la tentative de nombreux 
	théologiens orthodoxes pour donner au mot 
	“forme” une importance extraordinaire et particulière 
	dans ce passage. En fait, le crédo de Nicée n'a guère fait autre chose que 
	de répudier le mot “forme” et de le remplacer par “substance” (ou homoousion, “état semblable”), et d’ajouter d'autres phrases 
	de confirmation. La forme se réfère à l'apparence extérieure. Ils insistent 
	que cela doit inclure l’essence interne. Nous avons nous-mêmes été entraînés 
	avec cette vue traditionnelle, malgré les éléments de preuve concordants qui 
	s’y opposent. Les passages suivants constituent la preuve scripturale :
	
	morphê, 
	FORME
	Marc.
	
	16:12 
	
	Il apparut, sous une autre 
	forme, à deux d'entre eux
	Phil.   
	
	2:6    
	
	existant en forme de Dieu
	
	            
	
	2:7    
	
	prenant une forme de serviteur 
	(esclave)
	
	morphoõ, FORMER
	Gal.    
	
	4:19 
	
	jusqu'à ce que Christ soit formé 
	en vous
	
	morphõsis, FORMATION
	Rom.  
	
	2:20 
	
	ayant la forme de la 
	connaissance et de la vérité dans la loi
	2 Tim.
	
	3:5    
	
	ayant la forme de la piété, mais 
	reniant ce qui en fait la force
	
	Si l'on 
	fait abstraction du texte aux Philippiens, un seul de ces passages permet 
	d’admettre l'idée populaire selon laquelle la 
	“forme”
	est intrinsèque et essentielle, et qu’elle est “révélatrice de la nature intérieure.” Dans Galates, Paul parle certainement d'un travail intérieur de la 
	grâce, pas d’une simple copie extérieure. Il voulait voir Christ formé en
	eux. Ce passage nous a convaincus, à un moment donné ; que le mot 
	“forme”
	signifiait plus que ce qui 
	frappe l'œil. Nous n'avons pas noté que ce sens est véhiculé par le mot 
	en, non pas par le verbe
	former. Sa présence est contraire à notre supposition. Elle ne 
	serait pas nécessaire si la forme elle-même signifiait un travail intérieur.
	Cela prouve positivement que “en” est absent de son sens. 
	Les 
	autres occurrences sont plus utiles et suggestives, car dans chaque cas, il 
	y a un contraste net. Dans Romains (2:20), le mot forme est utilisé 
	pour désigner l’opposé de la réalité. Les Juifs ne possédaient pas 
	réellement la connaissance et la vérité dans la loi. Tout ce qu'ils avaient, 
	c’était la forme extérieure. Cet usage du mot doit être concluant, mais ce 
	ne l’est pas plus que la description que fait Paul des hommes dans les
	“derniers jours” qui ont une forme de piété, mais renient ce qui en fait 
	la force. Si cette “forme” n'est pas superficielle, faute de grâce intérieure correspondante, 
	elle ne serait certainement pas dépourvue de puissance. Qu’est-ce qui 
	pourrait être plus concluant que ces deux contrastes ? Dans chacun d’eux, la 
	forme est en contraste avec la réalité. Elle ne correspond pas à ce 
	qui est à l’intérieur. 
	Nous 
	devons reconnaître que la descente de notre Seigneur de la forme de Dieu à 
	la forme d'un esclave n'est pas le seul changement de forme qu'Il a éprouvé. 
	Sur la sainte montagne, Il a été transformé (metamorphoõ, Matt. 17:2 
	; Marc 9:2). Après Sa résurrection, Il s'est manifesté sous une forme 
	différente à deux d'entre eux (Marc 16:12). Un examen attentif de ces 
	incidents conduira à la conviction qu'il n'y avait aucun changement 
	intrinsèque en Lui à ces occasions. Son visage rayonnait et Ses vêtements 
	sont devenus blancs comme la lumière, mais il n'y avait pas la moindre 
	indication d'altération intérieure quand Il a été transformé. 
	Après 
	qu’Il a été ressuscité des morts, Il a été vu par Marie de Magdala. Il avait 
	évidemment la même apparence qu’avant Sa mort, car elle a fini par Le 
	reconnaître, même si elle ne s'attendait pas à Le voir en vie. Mais quand Il 
	a accompagné les deux disciples à Emmaüs, Il a pris une autre forme. 
	Pour les besoins en cours, il n'y avait aucune nécessité pour Lui de faire 
	une modification essentielle dans Sa 
	“nature” ou Son essence. Tout ce qu'Il 
	avait besoin, c'était une apparence qu’ils ne reconnaîtraient pas. En effet, 
	ils ont en partie percé Son déguisement, car leurs cœurs ont répondu à ce 
	qui venait de l'intérieur de Lui, ce que la forme extérieure n'a pas réussi 
	à faire. 
	Pour 
	notre but, il suffit d'insister sur le fait que notre Seigneur ne s’est pas 
	limité aux deux formes dont parlent l’apôtre dans Philippiens. Après qu’Il 
	soit apparu sous la forme d'un esclave, Il a été transformé temporairement 
	devant certains de Ses disciples au milieu de Son ministère, et Il a pris 
	une forme inhabituelle après Sa résurrection. On pourrait insister sur le 
	fait que Ses apparitions ultérieures dans la gloire, telles que celle qui a 
	aveuglé Saul de Tarse, et a fait tomber l'apôtre bien-aimé à Ses pieds comme 
	s’il était mort, sont encore des formes différentes, adaptées à Ses gloires 
	nouvelles. Certes, Il n'est plus sous la forme d'un esclave. Dans Son 
	dévoilement futur, Il sera investi d'une forme en accord avec la puissance 
	et la majesté de Son empire universel. 
	Mais une 
	occurrence de plus demeure. Elle se trouve dans le passage lui-même. À 
	première vue, cela semble en contradiction avec tout ce que nous avons 
	appris sur le sens véritable du mot 
	“forme”. Notre Seigneur a pris la forme d'un esclave. 
	Doit-on comprendre qu'il est devenu un serviteur en apparence seulement, et 
	non pas en fait ? Tous s’accordent à dire que Christ est le Serviteur idéal. 
	Il n'était pas seulement vêtu de l'habit de service, mais Il a servi. Il 
	nous assure Lui-même que “le Fils de l'Homme est venu, non 
	pour être servi, mais pour servir ...”
	
	(Matthieu 20:28, Marc 10:45). Paul Lui 
	donne le titre de 
	“Serviteur de la Circoncision” (Rom. 15:8). Il ne peut y avoir 
	aucun doute que Christ est le Serviteur suprême de Dieu et des hommes. 
	Pourquoi alors simplement assumer la forme d'un serviteur, 
	comme c’est généralement traduit. 
	La 
	solution est simple. Il n'a pas pris la forme d'un serviteur, mais 
	d'un esclave. Les Réviseurs insèrent “esclave” dans leur marge. Et ce n'est pas une 
	distinction banale. Et c’est maintenu tout au long des Écritures grecques. 
	Nulle part ailleurs dans les cent vingt occurrences et plus du mot esclave (doulos),
	
	il n’est déjà appliqué à notre Seigneur. Il 
	était un esclave extrinsèquement, pas intrinsèquement. Il est apparu comme 
	un esclave, mais Il n'a jamais été dans la servitude. Sa propre 
	caractérisation de l'esclavage n'a jamais été vraie en ce qui le concerne.
	“L'esclave ne sait pas ce que 
	fait son maître” (Jean 15:15). Son esclavage était un service 
	intelligent et volontaire. 
	En 
	outre, l'expression 
	“esclave” est loin d'indiquer ce qu'Il 
	était réellement. Même le terme “serviteur” n’évoque rien de plus que Son travail. Cela ne nous dit pas Qui 
	est le Serviteur. En fait, tous seront d'accord que Son service n’était 
	pas celui d'un esclave, mais celui d'un Fils. Si “forme” indique la réalité intérieure, Il aurait dû paraître comme le Fils 
	de Dieu. Si nous appliquons la preuve de cette phrase logiquement, nous 
	devons admettre que, effectivement, Il était bien au-dessus d'un esclave, 
	et, par conséquent, quand Il était dans la forme de Dieu, Il doit avoir été 
	bien au-dessus de Dieu. Mais si la “forme” est assumée dans chaque cas, dans le but de la révélation 
	divine, tout est clair. Ce n'est pas la fonction de Christ de Se montrer, 
	mais de révéler Dieu. Pour dire les choses franchement, la forme de Dieu 
	n'était pas un signe extérieur de ce qu'Il était Lui-même, mais une 
	représentation de Son Dieu. Le mot “forme” est hors de propos si l'on veut 
	simplement dire que Son aspect extérieur était conforme à Son essence 
	interne. Il ne serait même pas nécessaire de le préciser. Le simple fait 
	d'utiliser le terme forme devrait être suffisant pour prouver 
	qu’extérieurement Il semblait être Un Autre. Son exaltation consistait, non 
	pas dans le fait d’être cet Autre, mais d’avoir l'apparence visible propre à 
	la Déité.
	
	 
	En 
	outre, tout comme le passage dans Philippiens ne donne pas toutes les formes 
	dans lesquelles Il est apparu après Son incarnation, ainsi il ne nous réfère 
	pas à toutes les formes qu'Il a prises avant Son dépouillement. Outre le 
	fait d’apparaître sous la forme de Dieu, Il est également apparu sous la 
	forme d'un homme et comme un messager. Dans Philippiens, nous sommes appelés 
	à examiner Ses manifestations les plus élevées et Ses manifestations les 
	plus basses, car celles-ci seulement sont demandées par l'exhortation. Cette 
	discussion a été presque paralysée par l'hypothèse selon laquelle Christ 
	avait une forme pré-incarnée constante et une forme fixe sur la terre, et 
	une seule forme inaltérable lors de la résurrection. Cela est contraire aux 
	faits. 
	La force 
	du mot “intrinsèquement”, utilisé ici, n'est pas que la 
	forme était intérieure, mais que cette apparence extérieure Lui 
	appartenait par droit. Son apparence sous la forme de Dieu avant Sa 
	naissance à Bethléem n'était pas répréhensible, mais l’a été par autorité. 
	Ensuite, il y a eu des moments où Son apparence extérieure était telle 
	qu’elle correspondait à la Déité, et Il était beaucoup plus semblable à Dieu 
	aux yeux des hommes, que cela était possible à Un Autre de le devenir. 
	C'était le summum de la gloire avant son incarnation, de laquelle Il est 
	descendu jusqu’à la croix maudite. 
	Il est 
	évident que, quand Il était sous la forme de Dieu, Il était plus proche de 
	la conception de ceux qui voudraient, d'une certaine manière occulte, Le 
	doter de la “substance” même de la Déité, qui 
	souhaitent, en effet, L'identifier avec Son Dieu, à l'exception de Sa 
	“personnalité”. À ce moment-là, Sa position 
	était si élevée que cela n'était pas du tout incorrect pour Lui d'assumer 
	l'égalité avec Dieu. 
	Cette 
	déclaration relative à l'égalité avec Dieu, cependant, ne L’identifie pas 
	avec la Déité. Au contraire, cela Le distingue de Son Dieu. S'Il était, en 
	substance, tout ce que cette forme indiquait, la question de piller Celui 
	qu’Il représentait ne peut se poser. Dieu ne peut se dérober Lui-même. Si 
	cette forme avait été injustifiée par le Suprême, si Ses actions avaient été 
	non autorisées, s'Il n'avait pas été une révélation de la Déité, Il aurait 
	alors été le plus grand usurpateur dans le domaine de la création. 
	C’est 
	bien plus qu'une distinction de 
	“personnalité” entre Dieu et Celui Qui était 
	sous Sa forme. Bien qu'en apparence, ils soient égaux, cette égalité repose 
	entièrement sur le fait que la forme n’était qu'en apparence, et que 
	l'Invisible était sa réalité. Cela a de proches parallèles dans le futur, 
	car Christ doit être revêtu de la gloire qui était la Sienne dans le passé. 
	Il n’apparaîtra pas seulement comme Dieu, mais Il exercera toute la 
	puissance de Dieu. 
	Après 
	toute cette enquête, nous revenons au sens simple, naturel et non forcé des 
	mots. La forme de Dieu était la représentation matérielle et visible de la 
	Déité spirituelle invisible. Personne n'a jamais vu Dieu (Jean 1:18), car Il 
	est invisible (Colossiens 1:15). Dans Colossiens, le Fils de Dieu fournit le 
	lien nécessaire avec la création, car Il est l'Image de Dieu. Dans 
	Philippiens, nous avons la même pensée avec seulement une légère variation, 
	pour convenir au contexte. La Forme et l’Image font appel à l'œil. C'est à 
	la manière de Paul. Jean fait appel à l'oreille, car il L'appelle le 
	Logos, ou Parole de Dieu. Dans chaque cas, Christ est le Médiateur entre 
	Dieu et l'humanité. Les oreilles humaines ne peuvent pas entendre Dieu et 
	les yeux humains ne peuvent pas Le voir, mais ils peuvent écouter la Parole 
	vivante et percevoir l'Image et la Forme. 
La Forme, cependant, n'était pas le moyen de communication, mais la preuve de l'exaltation. Lorsqu’Ésaïe vit Yahvé, exalté et élevé sur Son trône de gloire, avec tous les accompagnements de la Déité, il était accablé par la sublimité terrible et la majesté magnifique de Celui Qui siège sur le trône. Bien qu'il fût le grand prophète qui a réprimandé les défauts de son peuple, il est tout à fait humilié par la vue, et crie avec effroi : “Mes yeux ont vu le Roi, Yahvé des armées !” (6:5). La représentation qu'il a vue était l'Image de Yahvé. La Forme qu'il a vue était la gloire de Dieu. La merveille que nous devons discerner est la suivante : que ce Glorieux n'était pas disposé à exploiter cette gloire pour Ses propres fins. Il avait le cœur de Dieu ainsi que la forme de la Déité, et était disposé à la quitter, à s’en dépouiller Lui-même, et à prendre la forme d'un esclave afin de révéler davantage les plus intimes affections de Dieu.
	
	
	
	Le 
	Médiateur Entre Dieu et l'Homme 
	La 
	gloire unique de Christ Jésus en tant que Médiateur entre Dieu et l'humanité 
	a souvent été obscurcie par les explications faites dans la défense de
	“la Déité de Christ.” Dans son livre intitulé 
	THE LORD 
	FROM HEAVEN, Sir Robert Anderson dit : 
	“Pour nous, donc, la question est 
	simple et certaine, à savoir, si Christ est Dieu, ou seulement homme.” Cette déclaration ne définit ni ne clarifie le thème, car les 
	preuves abondent de part et d'autre. En outre, cette déclaration ne tient 
	pas compte de la place particulière de Christ en tant que le Lien divin 
	entre Dieu et l'homme. Les Écritures sont catégoriques concernant Son 
	travail de médiation. “Il n’y a qu’un seul Dieu, et un seul
	Médiateur entre Dieu et l'humanité, un Homme, Christ Jésus ...” (1 Tim. 2:5). Ceux qui font de Lui soit la Déité absolue, soit 
	simplement un humain, doivent le faire en évitant cette vérité et toutes les 
	explications divines de ces relations par lesquelles Christ comble le fossé 
	entre nous et Dieu. 
	Tous les 
	saints croient que, dans un certain sens, Christ est un Médiateur entre Dieu 
	et l'homme. Certains soutiennent qu’Il est la Déité absolue, mais sont 
	obligés de reconnaître certaines limites. D'autres font de Lui un simple 
	homme, mais qui est plus que tous les autres hommes. Sa vraie place est 
	rarement clairement définie. La solution réside dans la grande vérité que 
	notre Seigneur est unique, très différent de tout autre personnage dans 
	l'univers. Nous n'avons pas besoin d'effectuer un compromis entre les points 
	de vue contradictoires à Son sujet, car les deux sont incorrects, quoique 
	chacun contienne des éléments de vérité. Ne laissons pas ces explications 
	nous priver du Médiateur, le Christ dont nous avons besoin. 
	La clé 
	de Sa constitution actuelle est très simple. Il est issu de deux sources 
	distinctes. Son esprit vient directement de Dieu, contrairement à tout autre 
	homme. Son corps, cependant, est purement humain. Son âme, qui est la 
	conscience résultant de cette combinaison, est une chose incomparable, 
	capable de communion directe avec l'Esprit Suprême, et 
	condescendant à la 
	condition corrompue
	des mortels. 
	Le point 
	sur lequel nous souhaitons insister est le suivant : la ressemblance de 
	Christ par rapport à Dieu, au lieu de L’incorporer dans la soi-disant 
	“Divinité”, est en soi la preuve la plus satisfaisante qu'Il n'est pas le 
	Suprême. Rien n'est semblable à lui-même, sauf dans une figure de 
	rhétorique. La ressemblance disparaît dans l'identité. Cela ne peut se 
	limiter à la “personnalité”, car Christ et Dieu sont 
	semblables en dehors de la “personnalité”.
	La 
	connaissance de Dieu est le but ultime de l'intelligence humaine, la seule 
	leçon de la création et de la révélation, l'objet de toute vie et de toute 
	expérience. Nous pouvons en apprendre un peu de Ses attributs à travers Ses 
	œuvres, mais une parfaite révélation de Dieu ne vient que par sa Parole. On 
	y voit Son Fils, et en Le voyant nous voyons le Père (Jean 14:9). Alors que 
	nous faisons connaissance avec Christ, nous apprenons à connaître Dieu. 
	Habituellement, les saints sont absorbés avec Christ dans Sa relation par 
	rapport à eux-mêmes et à l'humanité comme Sauveur et Seigneur. Il est à 
	espérer que tous ceux qui liront ces lignes sont familiarisés avec Sa grâce 
	en leur nom et sont prêts à entrer dans le plus grand domaine de Sa relation 
	par rapport à Son Dieu et Père. C'est l'objet de cette méditation. 
	Dieu est 
	révélé à travers Christ par une série de ressemblances et de contrastes. Il 
	est le Médiateur entre l’humanité et Dieu, Qui nous présente la Déité afin 
	que nos sens puissent Le percevoir. 
	Nos yeux 
	voient Dieu dans Son Image visible. Nos oreilles entendent Dieu à travers Sa 
	Parole incarnée. Mais, en même temps, nous reconnaissons une grande 
	différence entre eux, car Dieu est la Source de tout, tandis que Christ est 
	le Canal universel. 
	Toute 
	connaissance est relative et est le résultat de contrastes comparatifs. 
	Qu’est-ce qui peut être supérieur ou plus utile qu'un examen attentif des 
	deux Personnages les plus exaltés dans l'univers ? Chose étrange, il est 
	généralement plus facile d’apprendre deux choses qu’une seule, si elles 
	peuvent être liées l’une à l’autre. Il est pratiquement impossible d'étudier 
	Dieu en dehors de Christ. La théologie l’a tenté en Le parant d’attributs 
	philosophiques tels que l'omnipotence et l'omniprésence, mais sans résultats 
	concrets. Il est également impossible d'apprendre beaucoup de choses sur 
	notre Seigneur en dehors de Sa relation avec Dieu. La façon la plus 
	avantageuse est de les examiner ensemble. 
	Notre 
	étude se divise naturellement en deux divisions, la ressemblance et le 
	contraste. Si le Fils n'était pas comme le Père, comment pourrions-nous voir 
	le Père en Lui ? S'Il n'était pas du tout différent du Père, ils seraient 
	identiques, et le Fils serait aussi impénétrable que Celui qu'Il est destiné 
	à révéler. Sa position en tant que Médiateur exige qu'Il soit à la fois 
	semblable et dissemblable. Si Dieu est invisible, le Fils doit être visible. 
	Si Dieu ne peut pas être entendu, la Parole doit être audible. Pourtant, 
	dans les deux cas, la vue et l'ouïe doivent être telles que Dieu produirait 
	sur nos sens s'Il était dans les limites de nos facultés. 
Christ est l'Image et l'Expression de la Déité. Sans aucun raisonnement que ce soit, l'esprit d'un esprit sain conclut que, par conséquent, Il n'est pas Lui-même la Déité. La statue de Christ haut placé dans les Andes n'est pas Christ Lui-même, quoiqu’elle soit correctement appelée “le Christ des Andes.” La position du Médiateur exige que notre Seigneur soit le Dieu de nos âmes, une manifestation de la Déité en des termes à la portée de notre compréhension, en sons et images adaptés à nos sensations. Nous devons voir Dieu ! Nous devons entendre Dieu ! Cela est impossible absolument. Cela se réalise relativement dans l'Unique Médiateur. En Lui, nous voyons, non pas Lui-même seulement, mais Son Dieu. À travers Lui, nous entendons, non pas Ses paroles, mais celles de Son Père. Ô, si les hommes ne cherchaient pas à attacher leurs guirlandes à Sa gloire ! Aucune honte plus grande ne pourrait être la Sienne que de se révéler Lui-même, de dire Ses propres paroles, d'obéir à Sa propre volonté, bien que ce sont les éléments essentiels de la Déité. Bien que semblable à la Déité, Son excellence essentielle réside dans l'effacement de soi et la soumission à Son Dieu et Père. Il n'est pas un simple homme ou la Déité absolue, mais le Médiateur entre eux.
	
	
	
	Le 
	Fils de Dieu
	Tandis 
	qu’Il est le Fils de Dieu par excellence, Christ partage ce titre 
	avec d'autres, qui, dans un sens plus restreint, ont une relation semblable 
	avec Dieu. La filiation, en Orient, et dans les Écritures, est une position 
	dénotant la ressemblance et la dignité. Un enfant peut ne pas ressembler à 
	son père. Un fils est censé suivre les traces de son père. Il peut même ne 
	pas être un enfant, car la filiation n’implique parfois rien de plus que 
	l'adoption. Nous sommes les enfants de Dieu par la foi, quels que soient nos 
	œuvres. Mais seuls ceux qui sont conduits par l'esprit de Dieu, sont Ses 
	fils (Rom. 8:14). En effet, 
	“la filiation” est appliquée à notre 
	manifestation future, lorsque nous serons entièrement contrôlés par l'esprit 
	de Dieu, et serons comme Christ dans notre conduite. 
	Les 
	êtres spirituels ou les messagers sont appelés fils de Dieu. Ce titre est 
	aussi donné aux “dieux” du Psaume 82 également. Satan est expressément 
	nommé comme venant parmi eux dans Job (1:6; 2:1). Ils ont poussé des cris de 
	joie lors de la création (Job 38:7). Ces fils ne sont pas nés, mais ils ont 
	été créés. 
Le 
	terme “fils” est appliqué aux êtres humains de diverses 
	manières. Adam est appelé un fils de Dieu (Luc 3:38), car il est venu 
	directement de Ses mains, et les dignités divines lui ont été données sur la 
	terre. Israël, en tant que nation, est appelé par ce titre pour désigner sa 
	souveraineté particulière parmi les nations (Osée 1:10 ; 11:1). Moïse était 
	chargé de dire à Pharaon : “Mon fils, Mon premier-né, c'est 
	Israël” (Exode 4:22). Dieu leur donnera la place d'honneur parce qu'ils 
	sont à Lui, et ont reçu Sa loi, et seront remplis de Son esprit. 
	Il est 
	évident, à partir de ces cas, que la filiation divine n'implique pas la 
	déité absolue. La filiation est une figure prise de relations humaines. En 
	Orient, un fils, en particulier le premier-né, est honoré au-dessus de tous 
	les autres membres de la famille. Si un homme n'a pas d'enfant, il peut 
	adopter un fils pour perpétuer sa dignité. Dieu appelle Ses fils ceux, parmi 
	Ses créatures, qui sont liés à lui de cette manière éminente. Parmi tous 
	ceux-là, il n'y a qu'un seul Premier-né. C'est encore une figure. Cela 
	n'implique pas nécessairement qu'Il est né en premier. Il y avait 
	beaucoup de fils de Dieu avant Sa génération en tant qu’Homme. Il est 
	le premier en référence à la création et le seul engendré en ce qui concerne 
	la génération. 
	Sous ce 
	titre, Christ vient en contact avec le monde des esprits. Cherchez dans les 
	récits de la vie de notre Seigneur et notez combien de fois le monde 
	invisible a reconnu qu'Il est le Fils de Dieu, quand les hommes, même Ses 
	disciples, avaient besoin d'une révélation spéciale pour pouvoir le saisir 
	(Matthieu 16:17). Satan a utilisé ce titre, 
	“Si tu es le Fils de Dieu ...” (Matthieu 4:3,6 ; Luc 4:3). Les démons de Gergesa s'écrièrent :
	“... Fils de Dieu ! Es-tu venu ici pour nous tourmenter avant le 
	temps ?”
	(Matthieu 8:29). Les esprits impurs, quand ils Le voyaient, se 
	prosternaient devant Lui et s'écriaient, en disant : 
	“Tu 
	es le Fils de Dieu !” (Marc 3:11). Des démons aussi 
	sortirent de beaucoup de personnes, en criant et en disant : 
	“Tu
	
	es le Christ, le Fils de Dieu !” (Luc 4:41). 
	En 
	Orient, un fils occupe une place importante dans l'affection d'un père, 
	beaucoup plus qu’en Occident. Cela est particulièrement le cas quand il n’y 
	en a qu’un seul. Aucun doute que Dieu l’a provoqué afin de donner une 
	expression humaine à Sa propre affection pour le Fils de Son amour (Col. 
	1:13). Nous en avons perdu la force parmi nous alors que nous divisons notre 
	affection à parts égales entre nos enfants, ou avons un chouchou spécial 
	parmi les plus jeunes. Plus que cela, le mot même fils exprime une 
	pensée plus large et plus riche en Orient. Cela comprend une concorde intime 
	et une convivialité entre le père et le fils, si bien que les Orientaux 
	peuvent dire : “Tu n’es pas mon fils.” Ils veulent simplement dire qu’un des membres de la famille, bien 
	que leur progéniture, ne ressemble pas à son père et ne lui est pas 
	sympathique. C'est pourquoi le terme fils est si souvent utilisé dans une 
	figure. Un fils de l'entêtement n'est pas le rejeton d'une qualité, mais 
	celui qui possède cette qualité à un degré marqué. Le mot “enfants” 
	de la Version Autorisée confond la figure (Éphésiens 2:2). Un fils de Dieu peut l’être par 
	adoption, mais il n'a pas le droit d'être appelé un fils à moins que Son 
	caractère soit conforme à celui de son Père. 
	Un appel 
	à la place spéciale du fils dans l’affection du père a été lancé par notre 
	Seigneur lorsqu'Il s'est adressé à la foule dans Son message sur la montagne 
	concernant le royaume (Matthieu 7:9). 
	“
	Lequel de vous donnera une 
	pierre à son fils, s’il lui demande du pain ? ” Quelque chose de très proche de cela pouvait être faite à une 
	fille, mais pas à un fils dans ces pays. Le fils a généralement la 
	préférence en matière de nourriture. Christ, 
	en tant que 
	l'Exécutif de Dieu, reçoit une grande gloire de Dieu pour ce qu'Il fait.
	Mais, en tant que Son Fils, Il a une relation beaucoup plus 
	proche et plus chère avec le Père, et un grand honneur lui est donné pour ce 
	qu’Il est. Il n'est pas nécessaire qu’un fils gagne sa 
	subsistance afin d'être nourri. Il est plutôt choyé en raison de sa 
	relation. Cela est vrai même parmi les hommes méchants. Cela n'est nulle 
	part plus vrai que dans les relations entre Dieu et Son Bien-aimé, car tous 
	les autres ne sont que de faibles figures de Sa place et de Sa part.
	
	 
Le 
	terme “bien-aimé” n'est jamais utilisé à propos 
	de notre Seigneur sauf dans son caractère en tant que Fils de Dieu, 
	Son seul Père. Sous le titre Christ, Il n'est jamais appelé bien-aimé, ni en 
	tant que Seigneur ou Maître. Il est le Fils de l'amour de Dieu (Col. 
	1:13). Il est dans le sein du Père (Jean 1:18). L’amour de Dieu pour 
	nous a été exprimé dans le don de Son seul Fils engendré (Jean 3:16). On 
	nous dit que le Père aime le Fils 
	(Jean 3:35). Bien que, en tant que pécheurs, nous soyons justifiés
	dans le sang de Christ, c'est comme des ennemis que nous 
	sommes conciliés par la mort du Fils de Dieu (Rom. 
	5:10). C’était le Fils Qui nous a aimés et qui s'est livré Lui-même pour 
	nous (Galates 2:20). 
	Le 
	plaisir de Dieu 
	est associé à Son Fils, le Bien-aimé. Quand Il a été baptisé, le ciel 
	s'ouvrit, et une voix sortit de l'empyrée, pour présenter le Messie au 
	peuple d'Israël (Marc 1:11). Ainsi, dès le début, la question souvent 
	récurrente a été répondue, 
	“Qui est le Christ ?” Il n'est pas seulement le Fils de David, mais le Fils de Dieu. Et, 
	parce qu'Il est Son Fils, Il est Bien-aimé, et Son plaisir. Ce n'est 
	pas une approbation ou une louange pour les services rendus, mais la 
	tendresse et l'attachement en raison de la relation et de l'affection. 
	L'une 
	des tragédies de la théologie est l'utilisation de ce titre dans la 
	soi-disant “Trinité”. On nous donne à comprendre que chaque “personne” dans cette disposition est 
	coégale et sous-jacente. Quoique notre Seigneur puisse être sous d'autres 
	noms, Il n'est certainement pas coégal en tant que Fils, un tel [fils] ne 
	peut pas non plus être sous-jacent. Aucun fils n’est l'égal de son père. 
	Normalement, il est sorti de son père. S'il doit y avoir une trinité, le 
	Fils ne peut y avoir aucune part, car cela figure une relation tout à fait 
	incompatible avec ceux qui, par nécessité, doivent régir une déité 
	trinitaire. L'expression “Dieu, le Fils” est autodestructrice. On 
	pourrait tout aussi bien dire “le Père, le Fils,” car, dans la trinité, nous faisons face seulement avec la Déité 
	absolue. Néanmoins, dans les Écritures, le Fils est appelé Dieu seulement 
	dans un sens relatif et non pas dans un sens absolu. 
	La 
	gloire de la relation de Christ avec Dieu en tant que Fils est très 
	obscurcie par les revendications de l'enseignement trinitaire. L'unité du 
	Père et du Fils ne peut pas reposer dans l'unicité de 
	“Substance” ou de l’“Essence” mais dans l'obéissance 
	affectueuse du Fils à la volonté du Père. “Voici ! Je viens - dans le 
	rouleau du livre, il est question de moi - pour faire ta volonté, ô Dieu” (Hébreux 10:7). 
	Nous 
	devons nous détourner des croyances de l'homme afin d'apprécier un tel 
	passage comme Hébreux 1. Le Fils est l’Orateur vers Qui les Hébreux sont 
	dirigés. Ses gloires, en ce qui concerne le royaume et leur bénédiction, 
	sont le grand thème de l'épître. Commençant par un faisceau brillant 
	montrant Sa relation avec Dieu, il lui est accordé une place supérieure aux 
	anges, et à toutes les grandes figures de l'histoire hébraïque. 
“En ces derniers jours [Dieu] nous parle par l’intermédiaire d’un Fils. ... Tu es mon Fils ! Je T'ai engendré aujourd'hui. ... Je serai pour Lui comme un Père, et Il sera pour Moi comme un Fils” (Hébreux 1:2,5). Nous parlons de voir le soleil, mais il est caché derrière ses brillants rayons de lumière. Ainsi, le Fils est la Splendeur du Dieu invisible (Hébreux 1:3). La gloire qui a rempli le temple était un signe de Sa présence. Dieu daigne assumer certains caractères par rapport à Ses créatures, afin de se révéler Lui-même à elles. Même en tant que Père, Il ne peut être connu que par le Fils (cf. Jean 14:9,10). Le point particulier dans Hébreux 1 est l'introduction du Fils de Dieu, non pas par la création, mais par l’engendrement. Il est Son seul Fils engendré (Psaume 2:7 ; Matt. 1:23 ; Luc 1:32 ; Jean 1:14). En tant que tel, Il est infiniment mieux équipé pour communiquer le cœur de Dieu à l'homme. Honorons-Le en clarté de pensée et en sincérité de cœur pour Sa fidèle activité et Son obéissante position en tant que Fils de Dieu.
	
	
	Le 
	Complément de la Déité
	Le plus 
	grand besoin pour une compréhension des thèmes tels que 
	“la déité de Christ”
	est un vocabulaire concordant. La Version Autorisée (et la Version 
	Révisée dans une moindre mesure) a si bien jonglé avec les mots essentiels 
	qu'il est insensé de s'attendre à la clarté de leur utilisation. La 
	concordance ci-jointe des termes spéciaux utilisés est donnée, non pas pour 
	clarifier, mais pour montrer la source de la confusion. Le mot “Divinité” (Godhead en anglais) est librement utilisé pour des termes qui 
	doivent être distingués. Très peu de ceux qui utilisent les termes “déité”, “divinité”, “divin(e)” et “Godhead”, peuvent leur donner des 
	définitions suffisamment précises pour les garder distincts. 
	
	theios, adjectif
	Actes
	
	17:29 
	
	que la divinité soit semblable à 
	de l'or, à de l’argent, ou à de la pierre 
	
	2 Pi. 
	1:3,4    
	Comme sa divine puissance nous a donné… 
	afin que par elles vous deveniez participants de la 
	nature divine
	
	
	theiotês
	Rom.   
	
	1:20 
	
	sa puissance éternelle et sa 
	divinité ; 
	
	
	theotês
	Col.     
	
	2:9    
	
	en lui habite corporellement 
	toute la plénitude de la divinité 
	Une 
	analyse et une enquête minutieuses ont révélé que l'anglais (ou le français) 
	possède de proches équivalents pour chacun de ces mots grecs. Nous avons les 
	termes divinité, déité, ainsi que divin(e). Compte tenu de 
	l'importance suprême de ce thème, il est inexcusable d'utiliser un composé 
	vague, trompeur et obsolète pour les trois mots grecs, lorsque des 
	expressions anglaises (ou françaises) appropriées sont constamment utilisées 
	dans la littérature théologique. Nous allons maintenant donner des rendus 
	concordants de ces mots dans leur contexte, afin que chacun puisse juger par 
	lui-même de leur pertinence. 
	
	theios, 
	divin(e)
	Actes
	
	17:29 
	
	nous ne devons pas croire que le
	Divin soit semblable à de l'or, à 
	de l'argent, ou à de la pierre
	2 Pi.    
	
	1:3,4
	
	Ainsi toute sa divine puissance 
	... nous a été présentée... 
	afin que 
	par elles vous deveniez participants de la nature divine
	theiotês, 
	divinité
	Rom.
	
	1:20    
	
	En effet, les perfections invisibles de Dieu, 
	sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, 
	depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages.
	
	theotês,
	
	déité
	Col.     
	
	2:9    
	
	Car en 
	lui habite corporellement tout le complément de la
	Déité.
	
	En ce 
	qui concerne le sens de divin, l'adjectif, il ne peut y avoir aucun 
	doute. Il peut être utilisé pour la puissance, pour la nature, pour les 
	objets de culte, même pour les idoles, qui sont censés être comme ce 
	que Dieu est. Paul ne parle pas aux Athéniens d'une 
	“Divinité (Godhead)” dont ils n'avaient jamais entendu parler. Il n'en avait jamais 
	entendu parler lui-même. Il s'est opposé aux socles de pierre, et aux 
	statues forgées avec des métaux précieux, qu'ils considéraient comme 
	semblables à Dieu ou divins. Ces choses ne sont pas comme Dieu. Elles 
	ne sont pas divines.
	Le mot 
	français “divinité” est particulièrement bien 
	adapté au contexte de l’épître aux Romains. Il a une portée générale qui 
	s'accorde bien avec les aperçus de Dieu que nous obtenons dans la création. 
	En elle, nous apprenons de Sa puissance imperceptible et de Sa divinité. 
	Partout dans la nature, il existe des preuves d'attributs surhumains, 
	au-delà des pouvoirs et des compréhensions de Ses créatures. Nous voyons une 
	Divinité dans la nature et une Déité dans la révélation. C'est la force que 
	l’utilisation divine donne à ces mots. Il ne faut pas les utiliser dans un 
	autre sens. 
	Le 
	troisième mot, “déité”, est spécialement devant nous dans nos 
	considérations actuelles. La seule occurrence est suffisante pour en fixer 
	clairement le sens. Il fournit un terme grandement nécessaire dans cette 
	discussion. Il n’est pas appliqué à Christ. Il est appliqué à la 
	Déité de Qui Il est le complément. En ce qui concerne la révélation de 
	Lui-même, la Déité a besoin d'un Complément, d’une Image, d’une Parole, d’un 
	Médiateur, pour Se faire connaître. Christ est le Complément Qui remplit ces 
	fonctions entièrement. Le complément entier de la Déité habite en Lui sous 
	une forme corporelle. 
	Christ 
	n'est pas le complément de Lui-même. Il n'est pas engagé à se révéler 
	Lui-même. Il agit pour Un Autre. Cet Autre est appelé 
	“la Déité”
	par opposition à Christ. De dire que la plénitude de la 
	Déité habite dans la Déité n'est pas seulement non biblique, mais aussi un 
	affront à l'esprit d'un esprit sain. En dehors de Christ, il y a une Déité. 
	À l'intérieur de Lui se trouve le complément de cette Déité. Aux fins de la 
	révélation, pour autant que nos sens soient concernés, Christ est cette 
	Déité. C’est Sa fonction de nous montrer le Père. Pourtant, ce faisant, il 
	Se distingue de Son Dieu, à Qui il est ici donné un terme spécial 
	appartenant à Lui seul. Cela va grandement nous aider si nous limitons 
	également le terme “Déité” au Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, et nous abstenons de 
	l'appliquer à notre Seigneur. 
	On verra 
	à partir de cela qu'il est tout à fait inadéquat d’appeler Christ 
	“divin”. Cet adjectif ne signifie rien de plus que “comme Dieu”, qui, dans une certaine mesure, 
	caractérise toutes Ses œuvres, et peut être utilisé pour n’importe laquelle 
	de Ses opérations et de Ses attributs. Il était en effet divin, mais dans un 
	sens si supérieur aux autres que l'adjectif Le maintient à leur niveau au 
	lieu de L’exalter à celui de Dieu. De même, il y avait une divinité dans 
	toutes Ses actions, mais là aussi, Il surpasse ce qui est véhiculé de mieux 
	par le terme. Les Écritures utilisent ce terme pour ce qui est vu dans la 
	création, en dehors de Christ. Par conséquent, la confusion est facilement 
	introduite en parlant de la “divinité de Christ.”
	Le terme
	theotês, déité, cependant, est utilisé par Dieu pour exprimer la 
	relation entre Lui et Son Christ. Dieu le revendique pour Lui-même et le 
	refuse à Son Fils. C'est le terme inspiré pour noter la distinction entre 
	eux. Le pleroma, la 
	“plénitude”, le complément de la Déité
	habite corporellement en Christ. S’Il était aussi la Déité, alors nous 
	aurions l'affirmation inutile que le complément de la Déité habite dans la 
	Déité, et nous ôtons toute raison pour l’existence de Christ, Le rendant 
	identique à Son Dieu, et d'aucune utilité réelle dans la révélation de la 
	Déité. 
	Le titre
	“Complément” appartient à Christ parce qu'Il 
	réunit tout dans un état satisfaisant
	d'Achèvement. Mais la 
	phase finale de l'objectif de Dieu a été cachée à la Chrétienté, de sorte 
	que la création parvienne à amener des millions d'êtres sensibles à 
	l'existence, non pas pour leur propre bonheur ou pour la gloire de Dieu, 
	mais pour leur interminable tourment et pour la honte éternelle de la Déité. 
	Toute philosophie basée sur les croyances de la Chrétienté doit conduire au 
	désespoir et à la folie. Même lorsque la mort est faite pour mettre fin à 
	tout, l'oubli n'est pas un joyau dans la couronne de Dieu, et n’est pas une 
	excuse rationnelle pour la création. La raison et la révélation demandent 
	que Dieu soit glorifié, que la souffrance reçoive une explication 
	satisfaisante, et qu'un univers achevé, non bouleversé couronne les 
	efforts de la Déité et l'intervention de Son Oint. 
	
	Le plus grand trésor dont les saints ont été dépouillés est peut-être la 
	réconciliation de tous. Presque exactement les mêmes mots que ceux utilisés 
	ici dans Colossiens 2:9 sont utilisés pour introduire cette vérité glorieuse 
	dans 1:18-20, 
	“... 
	afin d’être en tout le premier, car Dieu a voulu que toute plénitude habitât 
	en Lui ; Il a voulu, par Lui, réconcilier tout avec Lui-même...” 
	C'est parce qu'Il est le Complément de Dieu que tout sera réconcilié. S'Il 
	ne les réconcilie pas tous, alors tout ne sera pas complété et Il n'est pas 
	le Complément de Dieu. La pleine force de 
	“complément”
	ou de
	“plénitude” 
	est rejetée par presque tous les saints qui portent Son nom. Seul un petit 
	reste ose Le reconnaître comme Complément de Dieu. C'est un bijou d’une plus 
	grande valeur que n'importe quelle pierre précieuse dans n’importe quel 
	diadème de n’importe quel potentat de la terre.
	 
		Les traditions des hommes
	“La 
	déité de Christ” 
	est une expression espiègle, faite par l'homme, destinée à glorifier Christ, 
	mais utilisée comme un schibboleth pour inculper tous ceux qui ne céderont 
	pas à la maxime de l'homme. C’est le fruit de l'ignorance et de la 
	tradition, et peu de ceux qui l'utilisent ou qui cherchent à l'imposer aux 
	autres sont en mesure de donner une idée précise de ce qu'elle véhicule. 
	Employée en opposition à l'erreur qui fait de Christ un simple homme, cela 
	peut être temporairement pardonné, mais employée comme une déclaration 
	positive de la foi, c’est en désaccord avec les Écritures, une pure 
	invention de l'homme, sans aucune prétention sur notre foi, et destructrice 
	pour une compréhension claire des gloires de Dieu et de Christ.
	
	La force du Trinitarisme réside dans une hypothèse naïve que celui qui la 
	rejette doit nécessairement aller à l'extrême opposé, et être un Unitarien. 
	Il est tenu pour acquis que, si le Fils de Dieu n'est pas, dans tous les 
	sens, co-égal avec le Père, Il doit nécessairement n’être rien d’autre qu’un 
	descendant d'Adam. Ainsi l'Écriture est écartée, car dans ses pages il n’y a 
	pas un seul texte pour l’une ou l’autre position. Par ceci, Christ est 
	l’Image de Dieu et le Sauveur de l'homme, la Parole de Dieu et notre 
	Rédempteur. Il est soumis à la Déité, tout en étant le Seigneur de toute la 
	création. Les gloires uniques de Christ ont été éclipsées par les deux côtés 
	de cette controverse, chacun Le forçant à un extrême ou l'autre, alors qu’Il 
	se situe entre les deux, et peut mettre Sa main tant sur Dieu que sur 
	l'homme.
	
	Le nom 
	“Unitarien”
	n'est 
	pas contraire aux Écritures, et certains de ceux qui le revendiquent ne 
	peuvent pas rabaisser Christ au niveau de l'humanité, mais seulement 
	insister qu’il n'y a qu'un seul Dieu, 
	comme l'Écriture le déclare avec insistance. Mais, maintenant qu'il est 
	représenté par une organisation avec une croyance qui rejette pratiquement 
	le surnaturel, cela n'est pas du tout applicable à ceux qui croient au 
	monothéisme sans pour autant rabaisser notre Sauveur de Ses grands honneurs. 
	Il est à regretter qu’une expression qui est biblique doive devenir le 
	symbole de beaucoup de choses qui ne sont pas de Dieu. Mais le Trinitarisme 
	est un terme qui n'a pas sa place dans le vocabulaire de Dieu, que ce soit 
	dans l'intention ou dans les faits. Le chiffre trois est soigneusement exclu 
	de tous les contextes qui concernent la Déité. 
	
	Étant donné que la pensée de la Trinité est absente de la révélation de 
	Dieu et qu’elle est seulement dérivée de celle-ci par un processus 
	d'inférence, il a été jugé nécessaire, non seulement de la soutenir, mais de 
	garder sans cesse ses soutiens. En outre, le mot a été investi d'une 
	sainteté superstitieuse, de sorte qu'il est plus sacré que les Écritures 
	elles-mêmes.
	
	Le Trinitarisme repose, non sur les paroles de Dieu, Qui seul aurait pu 
	le révéler, mais sur le consensus de croyances évangéliques, la crédulité 
	d’hommes bons, cultivés et honorés. Il est significatif qu'aucun argument en 
	faveur de la Trinité ne semble satisfaisant pour ceux qui la proposent. Ils 
	se replient presque tous sur le fait que cela a prévalu depuis que les 
	hommes ont cessé de dépendre du contact vital avec la Parole de Dieu écrite, 
	et qu’ils lui ont substitué les formules condensées qui pourraient être 
	marmonnées par n’importe quel incroyant, et qui sont devenues l'épine 
	dorsale du 
	
	“Christianisme” 
	nominal et apostat.
	
Les Fondamentalistes soutiennent audacieusement et de façon bienheureuse les enseignements de la Parole de Dieu concernant la création. Mais en ce qui concerne la foi dans la Déité, ce que les hommes ont tiré des Écritures les attire beaucoup plus que le texte sacré lui-même. Ils ne peuvent pas comprendre comment un homme sain d'esprit ne peut voir Dieu dans la nature, tandis qu'eux-mêmes ne parviennent pas à donner à Sa Parole la place suprême dans leur théologie. Étant des champions de la Bible, ils y incluent inconsciemment les croyances reconnues et les interprétations populaires. Laissez les Fondamentalistes et les Évangéliques déclarer ouvertement que leur croyance n'est pas essentielle, mais que seulement la Parole de Dieu est fondamentale, et ils briseront la barrière qui retient la bénédiction la plus abondante de Dieu.
	
	
	
	Le Dieu et Père de Christ
	Les distinctions entre Déité absolue et Déité relative abondent dans les 
	Écritures. Avec les similitudes impressionnantes se trouvent des contrastes 
	frappants. Certains de ces derniers sont essentiels pour les manifestations 
	des ressemblances. Un Médiateur Qui est invisible et inaudible ne pourrait 
	pas servir de médiateur. Il doit être à l'opposé de Son Dieu dans ces 
	concomitances nécessaires de la Déité absolue. Le Suprême ne connaît aucune 
	Déité au-dessus de Lui. Le Fils reconnaît toujours qu'Il a un Dieu. La 
	gloire de Christ était de faire la volonté d'Un Autre. Qu’est-ce qui est 
	plus splendide dans toutes Ses Paroles que le grand renoncement, 
	“Non pas Ma volonté, mais la Tienne” 
	? Son Dieu aurait-il pu dire la même chose ? Bien au contraire. La volonté 
	de Dieu doit être effectuée et Christ doit y être soumis.
	
	La déité de Dieu est le fondement des principes fondamentaux. Elle 
	sous-tend toute la vérité et est dépourvue de toute erreur. S’en écarter est 
	la première phase de la dépravation humaine. Connaissant Dieu, les hommes ne 
	L’ont pas glorifié ou remercié comme 
	Dieu (Rom. 1:21). C'est la source de toute dégradation mentale et 
	morale. Cet échec fondamental ne se limite pas aux non-croyants. Il vicie 
	une grande partie de la théologie et assombrit les esprits de beaucoup de 
	saints. Ce n'est pas seulement la croyance en une déité – peu 
	d’intelligences sensées nient qu'il y a un Dieu. Néanmoins, peu d’hommes, le 
	cas échéant, reconnaissent pleinement tout ce qui est implicite dans le fait 
	de glorifier Dieu comme Dieu, en reconnaissant la déité absolue du Dieu et Père 
	de notre Seigneur Jésus-Christ.
	 
	Dieu est établi par la relation. 
	Celui qui a un Dieu n'est pas la Déité. Celui qui, dans le sens absolu,
	donne, est Dieu. Celui qui
	reçoit ne l'est pas. Personne ne 
	peut donner à Dieu quelque chose qui n'est pas déjà à Lui. Nous recevons 
	tout de Lui. Paul a annoncé cette vérité fondamentale aux philosophes 
	athéniens. 
	“Il 
	n'est point servi par des mains humaines, comme s’Il avait besoin de quoi 
	que ce soit, Lui qui donne à tous la vie, la respiration, et toutes choses” 
	(Actes 17:25). Il est l'Expéditeur. Il n'est pas envoyé. Il est
	Suprême. Il n'est pas soumis. Sa 
	volonté est invincible. Il ne cède pas à la volonté d'autrui. C'est dans ces 
	attitudes relatives que la Déité absolue se révèle dans les Écritures.
	
	Dieu n'a pas de Dieu. Il est le Suprême. Sa déité serait détruite s’il 
	reconnaissait un supérieur. Personne qui a un Dieu n’est la Déité absolue. 
	Le Fils est Dieu, dans un sens restreint, relatif. Son cri : 
	“Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi M'as-Tu abandonné ?” (Matthieu 27:46) n'aurait jamais pu venir du Dieu 
	qu’Il a imploré. Le Suprême ne peut faire appel à une Puissance supérieure. 
	Il ne pourrait pas être laissé sans défense à Ses ennemis par un autre. Il 
	ne pourrait souffrir la mort qui a suivi ce cri déchirant, car Il est la vie 
	de tout ce qui vit. Bien que Christ manifeste Dieu de nombreuses manières 
	essentielles, il y a des points clairs de contraste entre Lui et Son Dieu, 
	en particulier sur le Golgotha.
	
	La Déité absolue ne peut pas reconnaître ou faire appel à un autre Dieu. 
	Pourtant, c'est le couronnement de la gloire de Christ. Il a un Dieu. Dieu 
	Lui-même n'a pas de titre plus splendide que 
	“le 
	Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ.” 
	Être le Dieu de Christ est Sa plus grande gloire. Être connu comme le Père 
	de Son fils est le désir le plus profond de Son cœur.
	
	Il est le Dieu de notre 
	Seigneur Jésus-Christ. Il n'est pas le grand, Créateur et Opérateur Inconnu 
	et sans amour de tous, mais le Dieu Qui a révélé Son cœur à travers un 
	Médiateur, à travers Qui Il 
	sauvera et réconciliera tout à Lui-même. Il est le Dieu de Celui Qui, par 
	Son humiliation et Sa honte, ainsi que Son règne glorieux, restaurera au 
	septuple ce qui semblait avoir été complètement perdu. À plusieurs reprises, 
	Paul commence une épître avec ce titre, le plus complet et le plus 
	formidable de tous les titres de la Déité (2 Cor. 1:3 ; Éph. 1:3 ; Col. 
	1:3). Il a une richesse et une préciosité qui interpelle tous ceux qui 
	souhaitent aller au-delà de leur propre bonheur et se vautrer dans les 
	bénédictions que notre Seigneur Jésus-Christ a apportées à notre Dieu et 
	Père.
	
	Dans Ses rapports avec Ses disciples, notre Seigneur a constamment fait 
	référence à Dieu comme à Un Autre, et non à Lui-même. Mais Il a non 
	seulement établi une relation entre Dieu et Ses disciples, et S’y est 
	associé avec eux, mais il a spécifiquement parlé de Celui Qui était Son 
	Arbitre, Qu'Il invoquait dans la prière, Qu'Il a acclamé en action de 
	grâces. Nous ne devons pas être surpris qu'un aperçu de cette relation soit 
	rarement donné. Nous devrions plutôt être étonnés que le voile ait déjà été 
	levé, afin que nous puissions entrer dans l'intimité de la communion entre 
	le Père et Son Bien-aimé.
	 
	Il est frappant de constater que le contraste entre Christ et Dieu a été 
	plus fort dans les deux crises de Son ministère, lorsque Son œuvre semblait 
	avoir échoué. Après Son rejet par Capharnaüm, Il a apaisé Ses sentiments en 
	se retirant pour considérer l'intention divine. Il a reconnu que Son échec 
	apparent n'était qu'une phase de la réussite de Dieu. Donc, Il a loué son 
	Père Seigneur du ciel et de la terre, parce qu'Il avait
	caché le message aux sages et aux intelligents (Matthieu 11:25,26). 
	Apparemment, ils travaillaient à contre-courant. Christ révélait. Dieu 
	cachait. Quelle merveille de voir Christ remercier le Père pour cet échec 
	apparent dans Sa carrière terrestre ! Il était prêt à l'échec si cela 
	réjouissait la Déité. S’il avait été la Déité, Il n'aurait pas pu échouer. 
	
La manifestation la plus complète de la dépendance de Christ sur Son Dieu et Père se trouve dans Sa prière pour les disciples (Jean 17). Il occupe une place tout à fait impossible à la Déité en se soumettant Lui-même ainsi que toute Son œuvre à Son Père. À aucun moment, Il ne prend une position d’égalité. Son autorité est un don (17:2). Il effectue une commission (17:3). Il ne se glorifie pas Lui-même, mais Il glorifie Dieu (17:4). Il accomplit une œuvre qui n’est pas la Sienne (17:4). L'unité existant entre le Fils et le Père est définie au verset 22 par rapport à Son désir de l'unicité de Ses disciples. Il s'agit d'une unité d'esprit et d’une communauté d'intérêts qui caractérisaient les premiers disciples. Il n’est pas question d'identité. Tout au long de cette merveilleuse prière, nous entendons la requête humble et dépendante d'un Fils et d’un Serviteur à l’égard de Celui Qui est merveilleusement suprême. Puissions-nous ne jamais obscurcir la signification glorieuse de cette relation entre Christ et Son Dieu et Père.
	
	
	La Source et le Canal
	Cette grande rubrique qui révèle par une grande autorité le statut de 
	Dieu le Père et de notre Seigneur Jésus-Christ, définit leur rapport avec 
	l'univers au moyen de deux conjonctions. Tout vient de Dieu. Tout est à travers 
	notre Seigneur. Ainsi nous lisons : 
	“Pour nous, il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui 
	viennent toutes choses, et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, 
	Jésus-Christ, à travers qui sont toutes choses, et à travers Qui nous sommes” 
	(1 Cor. 8:6). Le contraste est ici clair et net. C’est la clé pour le rôle 
	joué par Christ au cours des éons. Rien ne
	tire son origine de Lui ou
	s’achève en Lui, quoiqu’Il soit 
	l'Origine et l’Achèvement. Tout vient 
	à travers Lui, du début à la fin. Il est le Canal, non pas la Source ou 
	l'Objet de toutes choses. C'est une preuve de l'inspiration divine que les 
	Écritures ont toujours maintenu ce point. Cela est vrai pour Christ dans 
	toutes Ses hypothèses.
	
	On ne dit jamais que nous sortons 
	de Christ, mais de Dieu. En 
	effet, Christ Lui-même affirme qu’Il est sorti de Dieu (Jean 8:42). Tout 
	vient de Dieu (Rom. 11:36). Mais Dieu ne traite jamais avec nous autrement 
	qu’à travers Son Oint. Ainsi, 
	alors que tout prend sa source en Dieu le Père, tout est canalisé à travers 
	le Fils. C'est seulement en s'accrochant étroitement à la formulation exacte 
	de l'Écriture que nous pouvons espérer avoir une conception claire de la 
	relation du Père par rapport au Fils. 
	
	Notre version commune, cependant, nous induit en erreur sur cette 
	question. Dans le premier chapitre du récit de Jean, nous lisons que 
	“Toutes 
	choses ont été faites par lui” 
	(Jean 1:3), et encore, 
	“le 
	monde a été fait par lui” 
	(Jean 1:10). Dans les deux cas, cela devrait être
	à travers. Le Logos, ou la Parole, 
	de Dieu était le moyen de tout 
	faire, pas la première Cause efficiente de tout. Christ n'est jamais énoncé 
	comme la Source absolue. Un tel rôle est destructeur pour Sa mission de 
	Médiateur. C'est une hérésie contre le Très-haut. Cela a conduit à la 
	confusion dogmatique qui embrouille la théologie chrétienne. Cela l'a 
	transformée en une superstition qui doit être acceptée au détriment du sens 
	et de la raison.
	
	Pierre, en s'adressant à ses compatriotes israélites le jour de la 
	Pentecôte, affirma que les pouvoirs et les miracles et les signes forgés au 
	cours du ministère du Messie, ont été réalisés par Dieu
	à travers Christ (Actes 2:22), tout comme les miracles et les signes 
	accomplis plus tard à travers les 
	apôtres (Actes 2:43). Encore une fois, nous lisons que Dieu jugera les 
	choses cachées de l'humanité à travers 
	Jésus-Christ (Romains 2:16).
	
	En présentant la grande vérité de la conciliation, l'apôtre Paul met 
	l'accent particulièrement sur le fait que cela vient
	de Dieu (2 Cor 5:18.), et que cela se fait
	à travers Son Fils (Rom. 5:10,11; 2 Cor. 5:18). De même, la grande 
	réussite de la réconciliation de tous est canalisée
	à travers Celui Qui est le Fils de l'amour de Dieu (Col. 1: 13,20).
	 
	Il n'est pas nécessaire d'insister sur le fait que le salut est
	à travers Christ. Dieu Lui-même 
	est notre Sauveur (cf. 1 Tim. 1:1; 4:10). Il n'a pas épargné Son Fils. Il 
	accomplit la délivrance à travers 
	Son Bien-aimé (Éph. 1:6,7). La même chose est vraie pour la création.
	 
		Tout créé à travers le Fils
	Ceci est confirmé par les plus hautes révélations concernant Christ, dans 
	l'épître de Paul aux Colossiens. La Version Autorisée l’a mal interprété 
	ainsi (1:15-17): 
	“Qui 
	est l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute créature : Car
	par lui ont été créées toutes les 
	choses qui sont dans les cieux, et qui sont sur la terre, les visibles et 
	les invisibles, que ce soit les trônes, les dominations, les principautés, 
	ou les puissances : tout a été créé 
	par lui et pour lui: Et il est avant toutes choses, et
	par lui toutes choses
	subsistent.”
	
	Mais combien de clarté et de cohérence sont acquises si l'on traduit, comme 
	ailleurs, en Lui tout est créé, et tout est créé
	à travers Lui et pour Lui, 
	et Il est avant tout, et tout a sa cohésion
	en Lui. Comme il est exprimé ailleurs, Il est l’Original créatif de 
	Dieu (Apoc. 3:14), ou comme la Version Autorisée le rend, le début de la 
	création de Dieu.
	
	Encore plus de lumière est jetée sur la médiation de Christ dans Hébreux 
	1:2 où Il est présenté comme le Canal 
	à travers Lequel les éons sont faits, afin que le temps ainsi que la 
	matière et la force soient introduits dans le monde à travers Lui.
	 
		Cette connaissance ne se retrouve pas chez tous
	Aussi vital que tout cela puisse être pour notre appréciation des gloires 
	de notre Dieu et de Son Christ, nous ne devons jamais oublier le rappel de 
	Paul dans 1 Corinthiens 8, où il fait d'abord cette distinction claire entre 
	Dieu et Christ. 
	“La 
	connaissance enfle, mais l'amour édifie. Si quelqu'un croit savoir quelque 
	chose, il n’a pas encore connu comme il faut connaître” 
	(1 Cor. 8:1,2).
	
	Aujourd'hui, aussi, il semble qu'il y ait très peu de gens qui possèdent 
	une certaine connaissance de ce dont il est question ici. Si ces Corinthiens 
	avaient su qu'il n’y a qu’un seul Dieu, de Qui
	tout provient (y compris les 
	sacrifices aux idoles), leur conscience ne les aurait pas dérangés s'ils 
	avaient mangé de ces sacrifices. Mais l'amour vrai tient compte des autres, 
	qui ne savent pas cela, et qui sont perturbés s’ils nous voient faire 
	quelque chose, qui semble être contraire à la volonté de Dieu. La plupart 
	d'entre nous ne sont pas susceptibles de manger des sacrifices qui ont été 
	offerts aux idoles, mais nous pourrions faire des choses comme 
	“rompre 
	le sabbat” 
	(travailler le samedi ou le dimanche) que de nombreux saints considèrent 
	comme une offense à Dieu et contraire à Sa Parole. Certains considèrent même 
	que la déclaration selon laquelle tout vient de Dieu est une dangereuse 
	hérésie, pire que tout autre péché.
	
	Soyons prudents de peur que notre connaissance devienne une pierre 
	d'achoppement pour les faibles dans la foi, et supportons patiemment ce qui 
	est dû à l'immaturité et à l'incrédulité. Veillons à ne jamais montrer un 
	esprit faux et injurieux, qui est la marque distinctive de l'erreur. 
	Supportons patiemment même ceux qui cherchent à effacer les plus grandes 
	gloires de Dieu des pages de Sa Parole. En dehors de Sa grâce, nous serions 
	coupables de la même chose. Et prions pour que notre conduite soit de nature 
	à convaincre quelques-uns à examiner et à accepter Sa vérité profonde, car 
	Il l’a fait comprendre clairement dans Sa Parole que, à l'heure actuelle, Il 
	ne transmet pas cette connaissance à tous.
	
Pourtant, pour notre part, nous nous réjouissons de cette grande lumière qu’Il nous a gracieusement accordée. Tout vient de Dieu, et tout est à travers le Fils, notre Seigneur Jésus-Christ.
	
Non Pas Ma Volonté
	Dieu fait fonctionner l'univers en accord avec le conseil de Sa volonté 
	(Éphésiens 1:11). Nous ne sommes pas au courant de cela jusqu'à ce qu'Il 
	révèle le mystère de Christ, à savoir qu'Il doit diriger l'univers dans 
	l’éon final. En dehors de cette révélation, c’est presque incroyable. Ce 
	n'est qu’au moment où nous croyons la promesse, qu'Il mettra fin au chaos 
	actuel et soumettra tout au règne de Son Oint, que nous pouvons envisager la 
	pensée que la confusion actuelle répond à Son dessein. Il y a tellement de 
	choses qui semblent tout à fait et irrémédiablement opposées à la volonté de 
	Dieu que nous sommes plutôt enclins à penser que l'univers est dirigé par 
	Satan à l’encontre de Son intention. 
	
	Il est d'une importance primordiale que nous ne manquions pas la force du 
	mot conseil. Le monde n'est
	pas conforme à la volonté de Dieu. 
	Il est en accord avec le
	conseil de Sa volonté. Dans la 
	sagesse de Dieu, Il utilise l'opposition à Sa volonté révélée pour réaliser 
	Son intention cachée. Les forces du mal sont contraires à Sa volonté ; elles 
	permettent néanmoins le but qu’Il s’est fixé. Les hommes s'imaginent qu'ils 
	peuvent défier Dieu. Le pire crime jamais commis contre Lui était la 
	crucifixion de Christ. C’était certainement contraire à Sa volonté ! Mais 
	cela était selon Son conseil 
	défini. Au lieu d'entraver la progression de Son but, cela l’a favorisé 
	comme aucun autre acte ne l’a jamais fait. Il en est ainsi avec toute autre 
	opposition à la volonté de Dieu. Il la conformera à Son conseil, et 
	l'utilisera pour atteindre Son but.
	
	Notons que Christ n'est actif que sur le côté positif du dessein de Dieu. 
	Ses actes sont conformes à la volonté révélée de Dieu. Satan et toutes les 
	influences qui découlent de lui fournissent le côté négatif. Ils 
	accomplissent le conseil de Dieu en résistant à Sa volonté. Christ ne le 
	fait qu’en s’y conformant pleinement. Ainsi, dans ce futur éon des éons, 
	Satan est banni et Christ est couronné le Chef de toute la création. 
	Ensuite, la volonté de Dieu et le conseil de Sa volonté ne seront plus 
	distincts. Son but ne nécessitera plus d’opposition pour sa réalisation. 
	Sous le bienfaisant règne du Fils de Dieu, le mal ne sera plus indispensable 
	à Sa révélation. Sa volonté sera alors faite.
	
	Il est essentiel à notre questionnement de voir que Christ n'est pas 
	activement associé à l'intention sous-jacente de Dieu. Il est au courant, 
	mais Il ne la planifie pas ni ne la met en pratique. Un incident dans Son 
	ministère permettra de clarifier cela. Quand les villes dans lesquelles la 
	plupart de Ses actes puissants avaient été faits ne se sont pas repenties, 
	Il n'a pas été déçu, mais il a adoré Dieu, en disant : 
	“Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de 
	ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu 
	les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tu l’as voulu 
	ainsi !” 
	(Matthieu 11:25). Notre Seigneur n’a pas caché Ses paroles au peuple. Il 
	s'est conformé à la volonté de Dieu en les faisant connaître. Tandis qu'Il 
	révèle, Dieu cache. Ils travaillent à l'encontre de l'autre. Christ ne 
	change pas Ses méthodes pour se conformer aux opérations de Dieu. Il 
	acquiesce et adore, mais continue d'agir selon la volonté révélée de Dieu, 
	et non selon le fonctionnement de Son conseil ou de Son intention. Dans 
	cette affaire, Christ est actif sur un seul côté des opérations de Dieu.
	
	Un des faits les plus étonnants et instructifs au sujet de Christ est 
	l'abnégation totale de Sa volonté. Le seul être humain à Qui on pourrait 
	faire confiance pour agir en accord avec Sa propre volonté a tout à fait 
	renoncé à son droit de le faire. Il n'a jamais effectué Sa propre volonté. 
	Il est vrai qu'Il était presque toujours en parfaite harmonie avec la 
	volonté de Dieu, afin qu'il n'y ait pas de conflit. Mais même ainsi, la 
	volonté du Seigneur provenait de Dieu, et non pas de Lui-même.
	
	Tout au long de Son ministère terrestre, notre Seigneur n'a jamais 
	proposé que Sa volonté soit suivie. C’était sa mission d’accomplir la 
	volonté d'Un Autre. Lorsqu’il est entré dans le monde, il a dit : 
	“Voici, 
	je viens ... pour faire ta volonté, ô Dieu !” (Hébreux 10:7). C'est l'une de ses gloires les plus 
	gracieuses. Ne lui en dépouillons pas, en Le rendant identique à la Déité à 
	cet égard. Si nous le faisons, Il disparaîtra. Le Christ de Dieu ne peut 
	être conçu avec une volonté de force égale à celle du Père. Pourtant, de 
	tous les attributs distinctifs de la Déité, qu’est-ce qui est plus concluant 
	qu'une volonté adamantine ? S'il y a une 
	“essence” 
	qui constitue la déité, elle doit être composée en grande partie de la 
	détermination.
	
	“Non 
	pas Ma volonté, mais la Tienne” est le flash éclairant qui révèle la relation existant 
	entre la volonté de Christ et Son Dieu. C’est en contraste avec l'arrogance 
	ignorante des hommes stupides qui crient 
	“Je 
	veux ce que je veux quand je le veux !” 
	Christ a reconnu le fait qu'il y a de la place pour une seule volonté 
	suprême dans un univers qui fonctionne selon le conseil de la volonté de 
	Dieu (Éph. 1:11). Il insiste sur le fait que Sa propre volonté n'est pas 
	suprême. Quand Il Se trouve en dehors de la volonté de Dieu, Il s'incline 
	devant elle. Dans ce seul acte, Il rend Sa position claire. En tant que 
	l’Exécutif et Représentant divin, Sa volonté a coïncidé avec la Déité, mais, 
	lorsqu'Il fut appelé à souffrir en tant que Sauveur, Il a dû subordonner Sa 
	propre volonté à la volonté de Dieu. 
	
	La possession d’une volonté n'est pas un attribut exclusif de la déité. 
	Probablement toutes les créatures sensibles de Dieu possèdent un certain 
	degré de volition. Mais aucune d’entre elles ne peut effectuer ses volontés 
	si ce n’est dans la mesure où celles-ci sont en accord avec l'intention de 
	Dieu. La volonté de Dieu est absolue et finalement triomphante. Elle ne se 
	subordonne jamais à une autre. Celui qui aligne sa volonté dans le but divin 
	est semblable à Dieu, mais il n’est pas Dieu. Le fait même qu'il cède à Un 
	Autre est la preuve que sa volonté n'est pas souveraine. 
	
	La preuve irréfutable que Christ ne S’est pas arrogé la direction des 
	affaires, même dans Son propre ministère, se retrouve dans Ses assurances 
	répétées qu'Il n'a pas suivi Sa 
	propre volition. 
	“Je 
	ne cherche pas Ma volonté” (Jean 5:30), a-t-Il dit aux Juifs qui mettaient en 
	doute Sa Messianité. L'Oint n'est pas en Lui-même la Déité Qui décide du 
	cours de l'histoire. Il est Celui Qui réalise les décrets de Celui Dont la 
	volonté est suprême. Encore une fois, Il leur proteste, 
	“je 
	suis descendu du ciel, non pas pour faire Ma volonté ...” 
	(Jean 6:38).
	
	Le fait qu'Il avait une volonté à Lui, indépendante de celle de Dieu, est 
	évident d’après les textes déjà cités. Mais elle était toujours si bien en 
	harmonie avec celle de Son Père qu’elles ne faisaient pratiquement qu'une. 
	Le temps vint, cependant, où la volonté du Fils ne coïncida pas avec la 
	volonté de Son Père. À la vue de la souffrance suprême de la croix, Son âme 
	recula, et Sa volonté ne pouvait pas accepter. D'où Son cri amer : 
	“Père, 
	si c’est Ton intention, éloigne cette coupe de Moi” 
	(Luc 22:42). Il ne voulait pas les angoisses terribles qui se trouvaient sur 
	le chemin que Dieu avait préparé pour Ses pieds. Il recula de terreur à 
	l'ombre qui devait Le séparer de la communion avec Dieu.
	Il était en dehors de la volonté de Son Père. L'un d'eux doit céder.
	
	C'est lors de cette crise que nous voyons plus clairement le large fossé 
	entre la volonté de Dieu et la Sienne. Dieu ne pouvait pas dire : 
	“Non 
	pas Ma volonté.” 
	Avait-il cédé, tous Ses plans auraient échoué. Le but entier de la création 
	aurait avorté. Le Sacrifice doit être offert, sinon le péché détrônerait la 
	Déité. Les espoirs d'un univers dépendaient à ce point sur l'inflexibilité 
	de la volonté de Dieu. Et l'attente de toute la création même dépendait de 
	la souplesse de la volonté de Christ. Il est tout aussi nécessaire que le 
	Fils cède qu’il est nécessaire que le Père soit inflexible. La gloire de 
	Dieu, c'est Sa détermination inébranlable. La gloire du Fils, c’est Sa 
	soumission.
	
Combien peu d'entre nous connaissent la signification puissante de ce cri plein d’humilité : “Non pas Ma volonté, mais la Tienne !” En tout temps, c'est la gloire de Christ. Avant Son incarnation, durant Sa vie terrestre, dans la gloire de la résurrection, dans Sa soumission définitive à la réalisation, Il cède toujours à la volonté d'Un Autre. Est-ce la fonction convenable de la Déité absolue ? Cela ne peut pas l’être. En outre, lorsque, une fois dans Sa carrière, Il Se trouve en travers de la volonté de Dieu, fait-Il valoir Sa volonté, comme Dieu le ferait ? Il ne le fait pas. Le seul moment où Il a désiré agir de façon indépendante de Dieu, Il a submergé Sa volonté, et a préféré celle de Son Père.
	
Dispensateur et Receveur
	Dieu et Christ sont liés l’un à l’autre en tant que Dispensateur et 
	Receveur. Dieu Lui a donné les mots réels qu’Il a dits, l'esprit même avec 
	lequel Il les a prononcés, les disciples qu’ils ont gagnés, Sa puissance, 
	Son trône et Sa gloire. Tous sont des dons pour Lui provenant de Dieu. La 
	Déité absolue ne peut pas recevoir de dons comme ceux-ci, car Elle est 
	Elle-même le Propriétaire et la Source de tout. En 
	“donnant” à Dieu, nous ne faisons que Lui rendre ou reconnaître 
	ce qui Lui appartient déjà. Christ, en revanche, peut recevoir. C'est Sa 
	gloire propre, par rapport à Dieu.
	
	Les déclarations, qui sont tombées des lèvres de Christ, semblaient aussi 
	spontanées que si elles étaient issues de Son propre esprit au moment où 
	elles sortaient de Sa bouche. Pourtant, elles ont été inspirées dans un sens 
	supérieur. Quand d'autres ont parlé, le
	compte rendu de leurs paroles a 
	généralement été inspiré. Mais dans Son cas, les mots eux-mêmes sont un don 
	de Dieu pour Lui et, à travers Lui, pour Ses disciples. Il n'a pas formulé 
	une philosophie de vie et l’a transmise à Ses disciples. Il avait une vision 
	divine, et a parlé comme aucun autre homme n'a jamais parlé, parce que Ses 
	paroles étaient un cadeau du ciel. Il a dit, 
	“les 
	déclarations que Tu M'as données, je les leur ai données” (Jean 17:8). Encore une fois, 
	“Je 
	leur ai donné Ta parole” 
	(Jean 17:14).
	
	Il a reçu tous Ses disciples comme un don de Dieu. Il n'a pas eu la 
	prétention de les convaincre par Ses propres forces de persuasion. En effet, 
	Il ne s'attendait pas à ce qu'un seul d'entre eux le suive, à moins que Son 
	Père le Lui ait donné (Jean 6:37). Étant le don du Père, ils ne dépendaient 
	pas de Sa propre protection seulement, mais de celle de Son Père (Jean 
	10:29). Sa prière d'intercession, dans le dix-septième chapitre de Jean, est 
	pleine de références à ceux que le Père Lui avait donnés. Ils reçoivent la 
	vie éonienne (Jean 17:2). Il leur manifeste le nom de Dieu (verset 6). Ils 
	appartiennent toujours au Père (verset 9). Il les gardera (verset 11). 
	Christ les avait gardés (verset 12). Ils verront Sa gloire (verset 24).
	
	Le jugement est donné au Fils. 
	Ce n'est pas Son droit inhérent. Cela appartient à la Déité absolue. Cela 
	est délégué au Christ en raison de Son humanité (Jean 5:22,26,27). Toute 
	autorité gouvernementale est à Lui comme un don aussi (Matthieu 28:18 ; Jean 
	17:2). Le Seigneur Dieu Lui donnera le trône de Son père David (Luc 1:32). 
	Toutes les gloires qui sont à Lui maintenant et dans l'avenir Lui viennent 
	de la main du Père (Jean 17:22,24 ; 1 Pierre 1:21). Tout cela Le désigne 
	comme le grand Bénéficiaire. Dieu 
	est généreux dans Ses présents à Son Fils. Cela ne diminue pas Sa gloire en 
	rien de 
	“donner” 
	à Dieu Sa vraie place de grand 
	Dispensateur.
	
	La prière qu'Il a enseignée à Ses disciples leur transférait Son attitude 
	à l’égard de la volonté de Dieu (Matthieu 6:10, Luc 11:2). Il n'a pas prié 
	le Père pour qu’Il l’aide à accomplir Sa propre volonté. Les disciples, de 
	même, ne doivent pas avoir de volonté propre, mais doivent se soumettre à la 
	volonté de Dieu et chercher son accomplissement. Notre Seigneur n'a jamais 
	cherché à imposer Sa propre volonté sur Ses disciples. Il n’a exigé 
	l'obéissance à Lui-même que dans la mesure où l'obéissance Lui a été
	donnée. Il est venu, non pas en 
	Son propre nom, mais au nom de Son Dieu et Père. C'est Sa fonction de 
	S'effacer, de sorte que, finalement, tous seront directement soumis à la 
	volonté de Dieu, sans Son intervention.
	
	On objectera que nous devons faire la distinction entre le Christ 
	pré-incarné et Sa carrière terrestre, ainsi que Ses gloires présentes et 
	futures. On insiste généralement sur le fait que Son 
	
	kenõsis, ou son dépouillement, expliquera Sa soumission 
	lorsqu’Il était sur la terre. La question peut être réglée très simplement 
	et de façon satisfaisante en déterminant Sa relation finale avec Dieu après 
	que les éons soient passés. Retrouvera-t-Il ensuite Sa place dans la 
	“trinité” 
	et quitter la place de soumission pour la suprématie de la Déité ? Le 
	contraire est plutôt vrai. 
	Bien que peu de choses sur cette réalisation 
	glorieuse soient révélées, Sa place définitive dans l'univers est quant à 
	elle clairement et définitivement déclarée. Le Fils sera également
	soumis à Dieu, tout comme le reste de l'univers (1 Cor. 15:28).
	
	La soumission est la gloire la 
	plus élevée et ultime du Fils de Dieu. Au cours des deux derniers éons, Il 
	exercera le pouvoir et l'autorité, de sorte que des myriades Lui seront 
	subordonnées. Il sera le Souverain de l'univers. Il soumettra toutes les 
	créatures de Dieu à Lui. Ce faisant, Il agit comme Dieu, Il utilise le 
	pouvoir et les prérogatives de Dieu. Alors qu’Il le fait, Il est appelé 
	Dieu. Mais quand Il l'a accompli, Il ne retourne pas à un état de Déité 
	absolue, comme la théorie trinitaire le veut, mais Il renonce aux fonctions 
	mêmes qui se rapportent à la Déité. Il abdique volontairement Son trône. Il 
	renonce à Son autorité sur la création, et prend une place subordonnée.
	
Il a été suggéré que cette soumission ne s'applique qu'à Son œuvre médiatrice. Mais le fait est que Son œuvre de Médiateur est terminée à ce moment-là. Il n'est ni Roi ni Prêtre. Il n'est même pas Prophète. Toutes Ses fonctions de médiateur ont été accomplies. Elles disparaissent à la réalisation, parce que leur but a été accompli. La soumission est strictement personnelle. Il n'est pas appelé Christ, mais le Fils. Le Fils Lui-même sera également soumis. Il a soumis tout le reste à Dieu, et Il rejoint la compagnie de sujets, afin que Dieu soit Tout en tous. Il est Celui Qui, ajouté au reste de l'univers, rend la soumission à Dieu universelle.
	
	
	
L'Envoyeur et l’Envoyé
La Déité envoie, mais n'est pas envoyée. Son Fils est envoyé, et n'envoie 
jamais Son Père. Cette relation est fondamentale. Il ne s'agit pas d'un 
arrangement temporaire de médiateur. Cela existe tout au long de la révélation. 
Ces fonctions ne sont jamais inversées. La Déité est toujours l'Expéditeur, et 
le Fils est toujours l'Envoyé. Il s'agit d'une relation essentielle ou 
fondamentale, qui éclaire et reflète les gloires de chacun. La Déité ne serait 
pas telle si Elle était envoyée. Christ ne serait rien s'Il n'était pas envoyé 
par Dieu.
Nous ne pouvons pas concevoir que la Déité absolue puisse être envoyée. 
Qui est là pour L’envoyer ? Qui a le droit de Lui dire d'aller d'un endroit à un 
autre ? Qui a la sagesse de décider de Son emplacement pour Elle ? Et comment 
peut-Elle obéir, alors qu'Elle est présente partout ?
L'une des 
“en 
vérité, en vérité” 
de notre Seigneur insiste sur le fait que l'esclave n'est pas plus grand que son 
maître, pas plus qu’un apôtre est plus grand que Celui Qui l'envoie (Jean 
13:16). L'envoyé est toujours subordonné à celui qui l'envoie. Il peut y avoir 
un accord mutuel entre égaux, mais leur égalité disparaît dès que l’un devient 
obéissant aux ordres donnés par l'autre.
Le Fils est venu pour faire la volonté de Celui Qui L'a
envoyé (Jean 6:38, 39, 40). C’était Sa 
nourriture (Jean 4:34). Il en a fait la base de Son appel au peuple. Il leur a 
dit, 
“je ne 
puis rien faire de Moi-même. Selon que j'entends, je juge, et Mon jugement est 
juste, parce que que je ne cherche pas Ma volonté, mais la volonté de Celui Qui 
M’a envoyé 
” 
(Jean 5:30). La Déité Absolue ne peut pas être
envoyée par un autre. Elle va là où 
Elle va, sans entrave, si en effet on peut parler d’Elle de cette façon, car 
Elle est présente partout. Elle envoie, mais n'est pas envoyée. Elle délègue un 
pouvoir, mais ne peut pas être mandatée, car il n’y a personne qui a le pouvoir 
de La déléguer. En ce qui concerne la Déité, Christ n'est pas l'Expéditeur, mais 
l'Envoyé.
Le discours de notre Seigneur aux Juifs, quand ils ont demandé un signe, 
réitère Sa dépendance sur la volonté de Dieu Qui L'a
envoyé. Il leur a dit, 
“je suis descendu du ciel, pour faire, non Ma volonté, 
mais la volonté de Celui Qui M'a envoyé. 
Or, la volonté de Celui Qui M'a envoyé, c’est que je ne perde rien de tout ce 
qu’Il M’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour” 
(Jean 6:38-40). Sa propre volonté a été totalement éclipsée dans tout ce qu'Il a 
fait. Il était entièrement occupé avec la volonté de Dieu.
	
	Les éléments essentiels de la divinité
Le mot 
“essence” 
est souvent utilisé dans le raisonnement au sujet de la soi-disant 
“Divinité” 
(Godhead). 
Le mot 
“essentiel” 
est beaucoup plus clair. Nous avons examiné plusieurs de ces éléments 
essentiels, et dans tous les cas, la Déité Suprême les possède et notre Seigneur 
Jésus-Christ ne les possède pas. Par conséquent, Il n'est pas 
“un 
en essence” 
avec la Déité. Il a un Dieu, Qu'Il sert et adore. Il est le Canal, mais pas la 
Source. Il a une volonté, mais est soumis à un supérieur. Il est un Destinataire 
de Quelqu’un qui se trouve au-dessus de Lui. Il est envoyé et commissionné par 
un Supérieur. Rien de cela n'est compatible avec la Déité. Le Suprême n'a pas de 
Dieu, n’adore personne, est la source de tout, n'est soumis à aucune autre 
volonté, donne et envoie, mais ne peut pas être mandaté, parce qu'Il
est suprême, et il n'y a pas de Dieu au-dessus de Lui.
Le fait que notre Sauveur adore et loue Un Autre, qu'Il n'est pas la 
Cause première, qu'Il est soumis à la volonté de Dieu, qu'Il reçoit tout de Son 
Père et qu'Il est investi par Lui d’une autorité, ne ternit pas Sa gloire d’un 
simple rayon de lumière, car ce sont Ses 
gloires. Il n'est pas le rival de Dieu, mais Son Révélateur. Il n'est pas 
Son maître, mais notre Médiateur. La gloire de Dieu réside dans 
l'autorévélation. La gloire de Christ réside dans l'abnégation. Après que toute 
Son œuvre médiatrice soit complétée, alors le Fils sera soumis, non pas suprême. 
La plus grande portée du télescope de la foi Le trouve d'abord, non pas en 
éclipsant la Déité, ou en partageant Sa souveraineté, mais dans une soumission 
qui permettra à Dieu d’être Tout en tous.
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