Les Églises 
	Chrétiennes de Dieu
	
	
	[277]
	
	 
	
	
	
	
	
	Les Disputes Quartodécimanes [277]
	
	
	(Edition 
	2.0 
	19990407-19990528-20071203)
	
	
Les disputes Quartodécimanes étaient considérées comme essentielles à la détermination de la foi chrétienne. Elles furent la deuxième série d'innovations à se produire dans l'Église chrétienne et peut-être la plus fondamentale. Après que le culte du dimanche fût introduit à Rome au milieu du deuxième siècle, le système romain entreprit alors l’introduction du système païen de Easter/Pâques en remplacement de la Pâque. En 664 EC (Ère Courante) à Whitby, en Angleterre, ils réussirent finalement, par la force des armes, à ce que l’Église britannique ou celtique accepte Easter/Pâques.
	
	
		
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Les Disputes Quartodécimanes [277]
					
					Introduction aux Disputes Quartodécimanes
					
					 
					
					Au cours des deux mille ans précédents, dans les Églises 
					observant le Sabbat et à l'origine dans toute l'Église, il 
					n'y a jamais eu de débat significatif à savoir quelle nuit 
					les Juifs ont mangé le repas de la Pâque. Le christianisme a 
					toujours compris les dates en question. Il a toujours été 
					entendu que les agneaux étaient abattus à la fin du 14e 
					jour et mangés au cours de la nuit du 15e jour. 
					Cette question et certaines idées fausses modernes 
					l’entourant sont examinées dans l’étude 
					
					
					
					La Pâque
					
					(No. 098). 
					Le débat pour les chrétiens était centré autour de si oui ou 
					non le Dîner du 
					Seigneur, 
					composé du lavement des pieds, du pain et du vin, devait 
					être observé dans la soirée du 14 Abib ou Nisan (un jour 
					avant le repas normal de la Pâque) ou comme une tradition du 
					Vendredi Saint-Dimanche de Easter/Pâques. 
					
					 
					
					Les Samaritains observaient deux jours, le 14 et le 15 du 
					premier mois, immolant la Pâque l'après-midi du 14 et la 
					mangeant dans la nuit du 15 [du mois de] Abib ou Nisan. Ils 
					passaient cette période sur le mont Garizim en veille et ils 
					ont fait cela chaque année 
					– 
					quand ils ont été physiquement capables de le faire 
					– 
					au moins pour les deux mille six cent dernières années. Leur 
					tabernacle sur le mont Garizim fut détruit par Jean Hyrcan 1er 
					au cours de la période des Maccabées, au IIème 
					siècle AEC (avant l’ère courante), mais autrement, leur 
					religion est restée ininterrompue. Cette question est 
					examinée dans l’étude 
					
					
					
					La 
					Soirée Mémorable
					
					(No. 101).
					
					 
					
					Cette grande controverse, qui est vraiment au cœur de la 
					Foi, éclata au deuxième siècle. Les principaux protagonistes 
					étaient les évêques de Rome, Anicet et plus tard Victor ou 
					Victorinus, et Polycarpe et son successeur, Polycrate. La 
					question était connue, mais les conditions ont été 
					totalement incomprises par le christianisme moderne. Notez 
					dans ce texte que le festival de  
					Easter/Pâques est 
					utilisé comme si c’était un terme chrétien. 
					Bien que 
					l'observance de  
					 
					Easter/Pâques était presque du début la 
					pratique de l'église Chrétienne, une différence sérieuse 
					quant au jour pour son observance a bientôt surgi entre les 
					Chrétiens de descendance juive et ceux de descendance 
					païenne, qui a mené à une controverse longue et amère. Le 
					point en cause était quand le jeûne Pascal devait prendre 
					fin. Avec les Chrétiens juifs, dont la pensée maîtresse 
					était la mort de Christ comme l'Agneau Pascal, le jeûne 
					finissait en même temps comme celui des Juifs, le 
					quatorzième jour de la lune en soirée et le festival de 
					Easter/Pâques suivait immédiatement, sans tenir compte du jour de 
					la semaine. Les Chrétiens païens, d'autre part, libérés des 
					traditions juives, identifiaient le premier jour de la 
					semaine avec la Résurrection et observaient le vendredi 
					précédent comme la commémoration de la crucifixion, sans 
					tenir compte du jour du mois". 
					(Encyclopedia Britannica, 
					11ème édition, article ‘Easter’).
					
					
					Ceci est venu à être connu comme la
					Controverse 
					Quartodécimane et, historiquement parlant, elle fut la 
					seule controverse principale entourant le moment où le
					Dîner du Seigneur 
					devait être pris.
					
					 
					
					Le terme 
					Quartodéciman signifie le Quatorzième et cette 
					controverse est la contestation de la détermination de la 
					Pâque. Il n'y avait pas de véritable dispute quant à la date 
					de la Pâque en dehors du fait que le Judaïsme introduisît 
					les ajournements ultérieurs. Le problème de coordination 
					concernait la différence dans la coordination du festival 
					biblique et celui de l'adoration païenne du dieu Attis dans 
					l'Ouest à partir de Rome, et du dieu Adonis à l'Est à partir 
					de la Grèce et du monde hellénisé. Le festival est aussi 
					appelé d’après le mot anglo-saxon
					Easter (Pâques), 
					dérivé d’Ishtar et Ashtoreth. Cette question a été examinée 
					dans les études 
					
					
					
					Le Veau 
					d'Or
					
					(No. 222)
					
					
					; 
					
					
					Les 
					Origines de Noël et de Easter/Pâques (No. 
					235) 
					et 
					
					
					La 
					Purification et la Circoncision
					
					(No. 251). 
					L'aspect le plus fascinant, c'est que le terme est 
					utilisé par les chrétiens modernes dans une certaine forme 
					de révérence quand il n'a rien à voir avec le christianisme, 
					mais est clairement identifié avec le système de Baal/Ashtoreth 
					ou Ishatar/Astarté, Anat/Athargatis et 
					‘Ate 
					ou Derketo ou Ceto, la sirène ou déesse poisson à qui le 
					poisson et la colombe sont sacrés (cf. ibid.
					N ° 251 et aussi
					
					
					
					La 
					Piñata (No. 
					276)).
					
					 
					
					La crucifixion n'a pas eu lieu un vendredi et la 
					résurrection n'était pas un dimanche. La crucifixion fut le 
					mercredi 5 avril 30 EC (cf. 
					
					
					
					Le 
					Moment de la Crucifixion et de la Résurrection
					
					(No. 159)).
					
					 
					
					La Pâque elle-même était cruciale pour la détermination du 
					premier mois de l'année.
					
					 
					La règle 
					selon laquelle on décidait du premier mois de l’année et 
					s'il fallait intercaler ou pas est très simple. 
					La fête 
					de la Pâque, qui doit être célébrée à la pleine lune du mois 
					de Nisan (14 Nisan), doit toujours tomber après l'équinoxe 
					vernal [meta isemerian earinen]... Anatolius, dans un 
					fragment très important pour l'histoire du calendrier Juif 
					préservé dans Eusebius
					HE vii 32, 16-19, 
					la caractérise comme la vue unanime de toutes les autorités 
					Juives... Les déclarations de Philon et de Josephus 
					s'accordent aussi avec cela. Par conséquent, si on 
					remarquait vers la fin de l'année que la Pâque allait tomber 
					avant l'équinoxe vernal, l'intercalation d'un mois avant 
					Nisan était décrétée (Schurer, ibid., p. 593).
					
					 
					Schurer 
					insère “(14 
					Nisan)” 
					ici dans le texte, basé sur le fragment important d'Anatolius, 
					qu'il dit montrer que 14 Nisan doit tomber après l'équinoxe 
					(voir Ante-Nicene 
					Fathers, Vol. 
					VI, pp. 147 et suiv.). 
					Nous avons mentionné cette question dans l’étude
					
					
					
					Le 
					Calendrier de Dieu (No. 
					156). 
					
					Il a été 
					accepté au vingtième siècle que le 14 Nisan pouvait tomber à 
					l'équinoxe, mais cela ne peut pas être le cas, comme nous le 
					verrons. Pour Anatolius, la question réelle semble être que 
					le sacrifice à la fin du quatorzième jour doit voir la 
					pleine lune. Il parle donc de l'équinoxe vernal, précédant 
					le sacrifice de 15h00, à la fin du 14 Nisan, et commençant 
					la nuit du quinze du Premier Mois. Cette question a une 
					grande signification pour le début de l'année. Anatolius 
					fait aussi une erreur significative dans ce texte impliquant 
					le début et la fin des Pains sans Levain, qui est contredite 
					par la source de la Bible et les pratiques des Samaritains 
					et d'autres 
					(cf. ibid.).  À partir 
					d'une lecture soignée d'Anatolius, la règle est que le 
					moment de l'équinoxe doit précéder le sacrifice de 15h00, 
					l'après-midi du 14 Nisan. S'il ne le fait pas, l'année doit 
					être intercalée. C'est et c'était calculé des mois et des 
					années à l’avance.
					
					 
					
					Le premier exemple de l'intrusion du système de Easter/Pâques 
					dans le christianisme, selon Irénée, semble avoir été dès le 
					temps de Sixte
					
					(Sixtus) à Rome autour de 120
					
					EC (cf. 
					Catholic Encyclopedia, Vol. V, article 
					‘Easter’, 
					p. 228).
					
					 
					
					Polycarpe, disciple de Jean et tuteur d'Irénée, vint à Rome 
					vers 150-152 pour persuader Anicet. Il échoua, et ce système 
					païen de Easter/Pâques devint plus enraciné à partir de 
					cette époque.  
					L'Église britannique devait continuer d’observer le système 
					Quartodéciman pendant des siècles jusqu'à Whitby en 664 au 
					moins, et fut lente à y renoncer, même alors, quand cela 
					entra dans la clandestinité.
					
					 
					
					Comme nous l'avons dit, cette dispute est venue à être 
					connue comme la Controverse Quartodécimane et, 
					historiquement parlant, cela fut la seule controverse 
					principale entourant le moment où le Dîner du Seigneur 
					devait être pris. Le mouvement pour libérer la Pâque 
					chrétienne du judaïsme vint de Rome. Schaff note la dispute 
					comme s’y produisant et que les Églises d'Asie commémoraient 
					la mort de Christ le 14 Nisan, le même jour que les Juifs 
					observaient la Pâque et les Pains sans Levain. Il souligne 
					la dispute comme étant en trois actes. La première 
					discussion était suite à une visite de Polycarpe, évêque de 
					Smyrne,  à 
					Anicet, évêque de Rome, entre 150 à 155
					
					EC. Le compte rendu d'Irénée, disciple de Polycarpe, 
					disciple de Jean est significatif. 
					 
					
					Lorsque le bienheureux Polycarpe séjourna à Rome au temps 
					d’Anicet, et qu’ils eurent une petite différence d'opinion 
					aussi en ce qui concerne d'autres points, ils vinrent 
					immédiatement à une entente pacifique sur ce point critique 
					[l’observance de Esater/Pâques], 
					n'ayant aucun amour pour les disputes mutuelles. Car ni 
					Anicet ne pouvait persuader Polycarpe
					de ne pas observer, 
					dans la mesure où il [Pol.] a toujours observé avec Jean, le 
					disciple de notre Seigneur, et les autres apôtres qu’il 
					avait fréquentés, ni Polycarpe ne persuada Anicet d’observer 
					(JZD,Ç<), 
					lequel disait qu'il était obligé de maintenir la coutume des 
					presbytres (= évêques) avant lui. Ces choses étant ainsi, 
					ils communièrent ensemble, et dans l'église, Anicet céda à 
					Polycarpe, par respect sans doute, la célébration de 
					l'Eucharistie (J¬<
					
					
					,ÛP"D4FJ\"<), 
					et ils se sont séparés l’un de l’autre dans la paix, toute 
					l'Église étant en paix, à la fois ceux qui observaient et 
					ceux qui n’observaient pas [le quatorzième de Nisan], en 
					maintenant la paix (History 
					of the Christian Church de Schaff, Eerdmans, Michigan, 
					1987, Vol. II, p. 213).
					
					 
					
					Irénée passa beaucoup de temps à essayer de servir 
					d’intermédiaire et de régler cette dispute et d'éviter une 
					dispute entre l'Est et l'Ouest. Il ne fait aucun doute que 
					le problème a surgi à partir de et était centré à Rome. 
					
					 
Vers 170 EC, la controverse éclata à Laodicée. La controverse peut seulement être vue à partir d'une compréhension des adhérents Quartodécimans (ou des Quarta-Décimans (Schaff)) eux-mêmes. Le Christianisme moderne ne comprend pas ce qui était en litige à Laodicée. La dispute a été confinée à l'Asie et semble avoir été parmi les adhérents Quartodécimans eux-mêmes. Eusebius mentionne seulement que Méliton de Sardes écrivit deux ouvrages sur la Pâque (H.E. IV. 26). Ceux-ci sont perdus, ainsi que deux ouvrages de Clément d'Alexandrie sur le même sujet, à l'exception de quelques fragments dans le Chronicon Paschale (voir Schaff, p. 214). La source principale d'information vient de Claudius Apolinarius (Apollinaris), évêque de Hiérapolis en Phrygie, à partir de deux fragments conservés dans les Chronicon Paschale.
Il y en a certains aujourd'hui qui, dans l'ignorance, aiment soulever des conflits au sujet de ces choses, étant coupables dans cela d’une offense pardonnable, car l'ignorance n'est pas tellement à blâmer, mais a besoin d'instruction. Et ils disent que le quatorzième [de Nisan] le Seigneur a mangé l'agneau pascal [*] avec ses disciples, mais que lui-même a souffert au grand jour des pains sans levain [c.-à-d. le quinzième de Nisan], et ils interprètent Matthieu comme favorisant leur point de vue d'où il ressort que leur point de vue n'est pas en accord avec la loi, et que les évangiles semblent, selon eux, être en désaccord.
					
					
					Le quatorzième est la vraie Pâque du Seigneur, 
					le grand sacrifice, le Fils de Dieu à la place de l'agneau 
					... qui a été élevé sur les cornes de la licorne ... et qui 
					a été enterré le jour de la Pâque, la pierre ayant été 
					placée sur sa tombe (Schaff, ibid.).
					
					* Cf. les études 
					
					
					La Pâque 
					(No. 
					098)
					
					
					et 
					
					
					Le 
					Moment de la Crucifixion et de la Résurrection (No. 
					159).
					
					 
					
					D'après les commentaires à la note 5, Schaff ne semble pas 
					comprendre la nature de cette erreur, bien qu'il souligne à 
					juste titre (note 6) que la vue d’Apolinarius était que 
					Christ est mort le 14, jour de la Pâque légale. 
					
					 
					
					Cette dispute peut être correctement identifiée par un 
					Quartodéciman (Quarta-décimain). 
					En effet, c’est la même dispute qui est abordée dans 
					la controverse des 14-15 Nisan examinée dans l'étude 
					
					
					
					La Pâque 
					(No. 
					098) 
					et ci-après. L'argument étant réfuté par Apolinarius était 
					que Christ a mangé un repas de la Pâque le 14 Nisan et que 
					sa mort est survenue le premier Jour Saint des Pains sans 
					Levain. La mort de Christ, de ce fait, n'était donc pas 
					conformément à la loi. Ceux qui sont en erreur tirent ce 
					point de vue de l'Évangile synoptique, ici comme Matthieu 
					étant en conflit avec Jean et Luc. C'est le même argument 
					qui cherche à affirmer que Christ a eu un repas de la Pâque, 
					le soir du 14 Nisan et que les Juifs étaient en fait un jour 
					en retard, tenant leur sacrifice de la Pâque le Premier Jour 
					Saint des Pains sans Levain. Cette position a été doucement 
					dénoncée comme de l'ignorance par Apolinarius.
					
					
					Cela démontre effectivement une ignorance de la Loi
					et l'exigence pour le Messie d’être l'agneau 
					pascal. Ainsi, la dispute qui a émané de l'ignorance au XXème 
					siècle s’était produite dans la même ignorance et les mêmes 
					malentendus de la Loi 
					au deuxième siècle. Les apologistes de Easter/Pâques 
					cherchent à affirmer à partir de ceci qu'il y avait une 
					certaine confusion sur l'acceptation de la Pâque du 14 Nisan 
					au lieu de Easter/Pâques. C'est tout à fait incorrect. Schaff 
					lui-même semble penser que la vérité ne dépend pas de la 
					coïncidence chronologique de la crucifixion et de la Pâque 
					juive. Schaff, comme la plupart des Trinitaires, ne saisit 
					pas que le Messie devait mourir en conformité avec la Loi
					et les prophéties, afin de les accomplir. Schaff 
					sait très bien que la connexion entre la Pâque et la 
					Crucifixion doit être rompue pour défendre la position du 
					vendredi au dimanche de la séquence de Easter/Pâques 
					comme cela fut imposé au christianisme. Schaff admet la question de savoir si Apolinarius 
					protestait du point de vue occidental et romain ou 
					Quartodéciman. Ses commentaires à la page
					215 montrent qu'il a entièrement manqué 
					l’objectif de la réfutation d’Apolinarius, qui semble assez 
					clair à première vue.
					
					 
					
					Schaff note que cette dispute était agitée entre Polycrate, 
					évêque d'Éphèse et disciple de Polycarpe, et Victor de Rome 
					dans une violence hiérarchique et intolérante (par Rome). Il 
					s'agissait de la troisième phase de la controverse entre 190 
					et 194
					
					EC, qui s'étendit sur toute l'Église et occasionna de 
					nombreux synodes et des lettres synodales. 
					
					L'évêque de Rome, Victor, un homme très différent de son 
					prédécesseur Anicet, exigea les Asiatiques, d'un ton 
					impérieux, à abandonner leur pratique Quartadécimaine. 
					Contre cela, Polycrate, évêque d'Éphèse, protesta 
					solennellement au nom d'un synode tenu par lui, et appela à 
					un déploiement imposant des autorités pour leur coutume 
					primitive (Schaff, ibid., p. 216).
					
					 
					
					La lettre de Polycrate à Victor, évêque de Rome, 
					datée entre 190 et 194
					
					EC et conservée par Eusebius (V. 24), est d'intérêt. 
					Elle donne un aperçu de la nature de la controverse et des 
					procès que l'Église a 
					subis au cours des siècles.
					
					 
“ Nous”, a écrit l'évêque d'Éphèse au pape romain et son église,
“ Nous observons le jour véritable, n’y ajoutant rien et n’en retranchant rien. Car en Asie, les grandes lumières se sont endormies, qui ressusciteront au jour de l'apparition du Seigneur, dans lequel il viendra avec la gloire du ciel, et relèvera tous les saints : Philippe, l'un des douze apôtres, qui dort à Hiérapolis, et ses deux filles âgées vierges ; son autre fille, aussi, qui, ayant vécu avec l'influence de l'Esprit Saint, repose maintenant également à Éphèse, d'ailleurs, Jean, qui s’est reposé sur le sein de notre Seigneur, qui était aussi un prêtre, et portait la plaque sacerdotale, à la fois un martyr et un enseignant, il est enterré à Éphèse. Aussi Polycarpe de Smyrne, à la fois évêque et martyr, et Thraséas, à la fois évêque et martyr d’Euménie, qui dort à Smyrne. Pourquoi devrais-je mentionner Sagaris, évêque et martyr qui dort à Laodicée ; outre le bienheureux Papirius et Méliton, l'eunuque [célibataire], qui vivait totalement sous l'influence de l'Esprit Saint, qui repose désormais à Sardes, dans l'attente de l'épiscopat du ciel, dans lequel il doit se lever d'entre les morts. Tous ceux-ci observaient le quatorzième jour de la Pâque selon l'Évangile, ne s'écartant en rien, mais suivant la règle de la foi.
					 
					En outre, moi, Polycrate, qui suis le moindre d'entre vous, 
					selon la tradition de mes parents, certains de qui j'ai 
					suivi. Car sept membres de ma famille étaient des évêques, 
					et je suis le huitième, et mes parents ont toujours observé 
					le jour où le peuple des Juifs a jeté le levain. 
					Par conséquent, mes frères, j’ai maintenant 
					soixante-cinq ans dans le Seigneur, qui, après avoir conféré 
					avec les frères dans le monde et avoir étudié l'ensemble des 
					Saintes Écritures, ne suis pas effrayé de ces choses dont je 
					suis menacé, pour m'intimider. Car ceux qui sont plus 
					importants que moi ont dit : «Nous devons obéir à Dieu 
					plutôt qu'aux hommes».... Je pourrais aussi mentionner les 
					évêques qui étaient présents,
					
					que vous me demandiez de convoquer, et que j’ai 
					appelés ; dont les noms présenteraient un grand nombre, mais 
					qui voyant mon corps mince, consentirent à ma lettre, 
					sachant bien que je ne portais pas mes cheveux gris pour 
					rien, mais que j'ai en tout temps réglé ma vie dans le 
					Seigneur Jésus. 
					
					"(History of the Christian Church de Phillip Schaff, 
					Vol. 
					
					II, "sur les disputes Quartodécimanes".)
					
					 
					
					Irénée est
					
					dit par Schaff pour avoir protesté auprès de Victor 
					pour son arrogance, même s'il avait été d'accord avec 
					Victor sur le point contesté. Irénée dit que les Apôtres ont 
					ordonné que nous ne devons juger personne au sujet du manger 
					ou du boire, ou à l'égard d’un jour de Fête ou d’une 
					Nouvelle Lune ou d’un jour de sabbat (Col. 2:16). 
					Il dit alors :
					
					 
					
					D'où ces guerres ? D'où ces schismes ? Nous observons la 
					fête, mais dans le levain de la malice en déchirant l'Église 
					de Dieu en observant ce qui est extérieur, afin de rejeter 
					ce qui est meilleur, la foi et la charité (Schaff, ibid., 
					P.218).
					
					 
					
					Il y a peu de doute à partir de ses observations qu’Irénée 
					observait la Fête des Pains sans Levain, comme son maître. 
					La pratique romaine, cependant, gagna du terrain et fut 
					appliquée par le Concile de Nicée en 325
					
					EC sous le 
					régime militaire de 
					l'empereur Constantin. Le Concile de Nicée
					introduisit l'erreur complète de 
					Easter/Pâques. 
					Ils estimèrent que c’était : 
... Indigne des chrétiens de suivre l'usage des juifs infidèles hostiles, et ordonnèrent que Easter/Pâques doit toujours être célébré le premier dimanche après la première pleine lune succédant à l'équinoxe du printemps (21 Mars), et toujours après la Pâque juive. Si la pleine lune se produit un dimanche, le jour de Easter/Pâques est le dimanche suivant. Par cet arrangement, Easter/Pâques peut avoir lieu aussi tôt que le 22 Mars ou aussi tard que le 25 avril. Désormais, les Quarta-décimans étaient considérés universellement comme des hérétiques et étaient punis comme tels. Les montanistes et les Novatiens ont également été accusés de l'observance quartadécimane. Les dernières traces de celle-ci disparurent au sixième siècle [voir note].
					
					Mais l'uniformité souhaitée dans l’observance de Easter/Pâques 
					était encore entravée par les différences dans le calcul du 
					dimanche de Easter/Pâques selon le cours de la lune et de 
					l'équinoxe vernal, que les Alexandrins fixèrent au 21 Mars, 
					et les Romains au 18, de sorte qu’en l'an 387, par exemple, 
					les Romains observèrent Easter/Pâques le 21 Mars, et les 
					Alexandrins pas avant le 25 avril. 
					En Occident aussi le calcul changea et provoqua un 
					renouvellement de la controverse de easter/pâques aux VIe et VIIe 
					siècles.  Les 
					anciens chrétiens britanniques, irlandais et écossais [sic], 
					et les missionnaires irlandais sur le continent ont adhéré à 
					l'ancien cycle de quatre-vingts ans dans l'opposition au 
					cycle dionysiaque ou romain ultérieur de quatre-vingt-cinq 
					ans, et ont donc été appelés "Quartadécimains "par leurs 
					adversaires anglo-saxons et romains, bien injustement, car 
					ils célébraient Easter/Pâques toujours un dimanche, entre le 14 
					et le 20 du mois (les Romains entre le 15 et le 21). 
					La pratique romaine triompha. Mais Rome changea de 
					nouveau le calendrier sous Grégoire XIII. (1583 après 
					Jésus-Christ). C'est pourquoi jusqu'à ce jour, les Églises 
					orientales qui tiennent le calendrier julien et rejettent le 
					calendrier grégorien, diffèrent des chrétiens occidentaux au 
					moment de l’observation de Easter/Pâques (Schaff, op. cit., pp. 
					218-219).
					
					 
					
					Notez que Schaff soutient cette cessation anticipée ; 
					cependant, cette conjecture est manifestement fausse. Cela 
					était présent parmi les Pauliciens et les Vaudois et les 
					Églises hongroises qui sont descendues d'eux. Cela fut 
					également trouvé en Trans-Carpathia. Ce fut constaté parmi 
					les Sabbatati (incorrectement reliés avec les Cathares). En 
					bref, son observance n'a jamais cessé (cf. 
					
					
					
					Le
					
					Rôle du Quatrième Commandement dans les Églises de 
					Dieu Observant le Sabbat
					
					(No. 170)
					
					
					et Les Sabbatariens 
					en Transylvanie (The Sabbatarians in Transylvania) de 
					Cox/Kohn, CCG Publications, 1998).
					
					 
					
					Schaff semble ignorer le fait que l'église britannique 
					observait le Sabbat au 
					cours de cette période. L'Église celtique était des
					littéralistes de la Bible qui observaient
					les Jours Saints et, 
					“même 
					les lois de l’alimentation dans l'Ancien Testament étaient 
					reçues comme la loi de Dieu” 
					(Christian England 
					de David L. 
					Edwards, Vol. 
					I, p. 27).
					
					 
					
					Les Anglo-Saxons furent convertis au catholicisme à partir 
					de 597
					
					EC sur une période de 
					quatre-vingt-dix ans et 
					“à 
					peine un tribunal était converti qu’il ne subissait au moins 
					une rechute dans le paganisme” 
					(Edwards, ibid., p. 45). 
					La conversion commença avec Ethelbert, le roi des 
					Saxons dans le Kent. Le
					
					Catholicisme romain et ses traditions n’étaient pas 
					présents en Angleterre jusqu'en 597
					
					EC et alors, 
					apparemment, pour des raisons politiques. Par conséquent, 
					les commentaires de Schaff sont, au mieux, des 
					schématisations dangereuses. Schaff note que toutes ces 
					disputes rituelles inutiles (sic.) auraient pu 
					être évitées si cela avait été rendu une fête fixe. Ici, 
					Schaff manque l’objectif entier de la Pâque et des récoltes 
					de la Gerbe Agitée. Leur mise en place avec les récoltes et 
					le cycle lunaire relient le symbolisme au Plan
					du Salut, ce que le christianisme 
					'orthodoxe 
					' 
					ne comprend pas.
					
					 
					
					La Nouvelle Lune et le Festival
					
					 
					La 
					Nouvelle Lune était l'aspect le plus important pour 
					déterminer les mois. La Nouvelle Lune de Nisan déterminait 
					le début de l'année plutôt que celle de Tishri, tel 
					qu’observé par le Judaïsme depuis le troisième siècle de 
					l'ère actuelle. Sous son système actuel de détermination, 
					Rosh HaShanah ne peut pas être considéré comme une observance 
					biblique correcte ou de la période du Temple ni une 
					observance Judéo-chrétienne correcte.
					
					 
					Philon 
					d'Alexandrie (The 
					Special Laws (les Lois Spéciales), 
					II, xi, 41, 
					Loeb Classical Library,
					Harvard University Press, Cambridge, MA, 1937, tr. par 
					F. H. Colson) 
					nous dit : "La troisième [fête] est la nouvelle lune qui 
					suit la conjonction de la lune avec le soleil".
					Et : "C'est 
					la Nouvelle Lune ou le début du mois lunaire, à savoir la 
					période entre une conjonction et la suivante, dont la 
					longueur a été exactement calculée dans les écoles 
					d'astronomie" (ibid., II, xxvi, 140). Il devrait être noté 
					que l'édition populaire de Hendrickson Publishers (1993) de 
					la traduction de 1854 de C. D. Jonge n’a pas la même 
					information que la traduction de Colson donne. Les 
					indications sont que les conjonctions étaient déterminantes 
					pour déterminer le début du mois.
					
					 
					Les 
					Samaritains et les Sadducéens déterminaient le calendrier 
					selon la conjonction, et le festival était déterminé selon 
					la conjonction par tous les systèmes pendant la période du 
					Temple, sauf celui des Esséniens qui avaient un calendrier 
					fixe selon lequel le 14 Abib tombait toujours un mardi, 
					l'intercalation suivant un cycle fixe. Les Samaritains 
					déterminent encore aujourd'hui selon la conjonction (voir 
					l'étude 
					
					
					
					Le 
					Calendrier de Dieu (No. 
					156)).
					
					 
					Les 
					Samaritains ont introduit une erreur dans leur calendrier, 
					selon laquelle ils ont déterminé que la Nouvelle Lune du 
					Premier mois doit toujours tomber à ou après l'équinoxe, 
					qu'ils ont déterminé comme étant le 25 mars. Les calculs 
					(1988-2163
					
					EC), tels que notés par le sacrificateur Eleazar Ben 
					Tsedeka, sont inclus dans le livre de prières pour la Pâque 
					et Mazzot, Knws tplwt 
					hg hpsh whg hmswt (Holon, 1964), pp. 332-336 (voir
					Samaritan Rituals and 
					Customs de Reinhard Pummer, pp. 681-682 note 201 dans
					The Samaritans de 
					Alan D. Crown Ed., 1989, J. C. B. Mohr (Paul Siebeck) 
					Tübingen). Ce fait indique aussi qu'il s'agit d'une ancienne 
					source commune qui est basée sur un calendrier en 
					utilisation, quand l'équinoxe était le 25 mars. Cette date a 
					longtemps précédé le temps de Christ et elle a été 
					standardisée dans le calendrier de Jules César (voir
					The Calendar de 
					David Ewing Duncan, 4th Estate London, 1998, p. 
					81).
					
					 
					
					Cela indique la source probable de l'erreur. Le temps ancien 
					pour déterminer la conjonction au 25 Mars est apparemment 
					dérivé de la période du Premier et du début du Second Temple 
					et indique que nous regardons probablement à la nature 
					précise du calendrier sous Jéroboam (cf. 
					
					
					
					Jéroboam 
					et le Calendrier Hillel (No. 
					191)). 
					Ainsi, la tenue de la fête au huitième mois telle que 
					condamnée par la Bible, se serait produite à partir de la 
					pratique de faire que la Nouvelle Lune se produise toujours 
					à ou après l'équinoxe. Cela ne semble pas avoir été modifié 
					dans le cas des Samaritains depuis la chute d'Israël. Pour 
					cette raison, ils sont tombés sous une malédiction et sont 
					encore le seul vestige d'Israël non béni avec la promesse de 
					droit d'aînesse de Joseph. Les calculs des Samaritains ont 
					été gardés secrets, peut-être précisément pour cette raison. 
					Toutefois, eux et les Sadducéens déterminaient toujours le 
					calendrier selon la conjonction, qui était la pratique 
					originale pendant toute la période du Temple.
					
					 
					
					Le Calendrier 
					
					du 
					‘Christianisme’  
					
					
					 
					
					Les lecteurs devraient noter qu'il n'y avait pas de règles 
					d’ajournements dans l'Église primitive. Les premiers auteurs 
					sont pertinents à notre processus décisionnel sur ces 
					questions pour déterminer quel calendrier les chrétiens 
					doivent observer. Lorsqu'on se réfère aux premiers écrits 
					grecs, les traductions en anglais utilisent encore ce terme 
					païen Easter (Pâques) 
					quand ils traduisent le terme Pascha
					ou la Pâque. Le terme
					Easter (Pâques)
					est une aberration des traducteurs postérieurs
					
					Trinitaires de la Bible (voir Actes 12:4) et les 
					écrits de l'Église primitive
					en anglais.
					
					 
					
					Hippolyte (170-236
					
					EC), dans La 
					Réfutation de Toutes Hérésies
					(The 
					Refutation of All Heresies), VIII,
					xi (ANF, Vol. V, p. 123), a écrit :
					
					 
					
					Easter/Pâques [Pâque] doit être observée le quatorzième jour du 
					premier mois, selon le commandement de la loi, quel que soit 
					le jour (du mois), où elle arriverait. 
					
					 
					
					Anatolius d'Alexandrie (vers.230 
					-
					
					vers.280 EC) a déclaré dans
					The Paschal Canon 
					(ANF, Vol. VI, pp. 146-147) :
					
					 
					
					(I) De même qu'ils [Isidore, Jérôme, Clément] diffèrent 
					aussi en langage, ils sont, néanmoins, venus harmonieusement 
					au même calcul exact de Easter/Pâques [de la Pâque], le jour, le 
					mois et la saison se rencontrant en accord avec l'honneur le 
					plus haut pour la résurrection du seigneur. Mais Origène 
					aussi, le plus érudit de tous et le plus précis à faire des 
					calculs.... a publié de façon très élégante un petit livre 
					sur Easter/Pâques. Et dans ce livre, en déclarant, concernant 
					le jour de Easter/Pâques, on doit donner cette attention non 
					seulement au cours de la lune et le transit de l'équinoxe, 
					mais aussi au passage du soleil, (II) Il y a, alors, durant 
					la première année, la nouvelle lune du premier mois, qui est 
					le début de chaque cycle de dix-neuf ans, le 
					vingt-sixième jour du mois appelé par les Égyptiens
					Phamenoth. Mais, selon les mois des Macédoniens, il 
					arrive le vingtième-deuxième jour de Dystrus. Et, comme les 
					Romains diraient, c'est le onzième jour avant les calendes 
					(premier) d’avril. (III) Et cela peut être appris de ce que 
					Philon et Josephus et Musaeus ont écrit ... les deux 
					Agothobuli, qui étaient surnommés les Maîtres et l’éminent 
					Aristobulus, qui était l’un des Soixante-dix qui ont traduit 
					les Saintes Écritures sacrées des Hébreux pour Ptolémée 
					Philadelphus et son père.... Ces auteurs, en résolvant 
					quelques questions qui sont soulevées concernant l'Exode, 
					disent que tous devraient sacrifier la Pâque après 
					l'équinoxe vernal au milieu du premier mois. Et on trouve 
					cela quand le soleil passe par le premier segment du cercle 
					solaire, ou, comme certains parmi eux l'ont nommé, le cercle 
					du zodiaque. 
					(IV) Mais cet Aristobulus ajoute aussi, que pour la fête de 
					la Pâque, il était nécessaire non seulement que le soleil 
					doive passer le segment équinoxial, mais la lune aussi.
					
					 
					
					Anatolius continue de fournir des commentaires très 
					intéressants concernant le calcul du mois, et la nécessité 
					pour l'équinoxe d'être avant l'heure du sacrifice dans 
					l'après-midi du quatorzième jour, et aussi que la période du 
					quatorzième jour au vingt et unième jour doit avoir la 
					lumière de la pleine lune en prédominance, à cause de sa 
					relation à la lumière du monde. L'argument ne tient pas la 
					route sur aucun fondement substantiel pour chaque fête
					et, de là, doit être rejeté comme simplement une
					règle générale ; mais cela sert à 
					illustrer la règle de la mise en place du quatorzième jour 
					d'Abib et de l'équinoxe. En outre, ses arguments démontrent 
					que le quatorzième et le quinzième étaient tous deux 
					observés et que le moment pouvait être calculé non seulement 
					pour la lune, mais aussi pour le moment du jour de 
					l'équinoxe et ses relations avec la Nouvelle Lune et la 
					pleine lune.
					
					 
					
					À partir d’Anatolius, nous voyons que la base de calcul 
					était que l'équinoxe pouvait tomber le quatorzième, mais pas 
					après le sacrifice de 15h00 ou neuvième heure, comme c’était 
					alors. Ainsi, 
					les
					arguments modernes que la Pâque était
					le repas que Christ a mangé n'ont pas de 
					fondement dans la réalité ou l'histoire. Les Samaritains 
					observent toujours cette veille de deux jours et ceci est 
					examiné dans l’étude 
					
					
					
					La 
					Soirée Mémorable (No. 
					101). 
					
					 
					
					La nature impliquée des arguments astronomiques montre 
					qu'ils avaient la capacité de faire ces calculs complexes, 
					et les ont vraiment faits, tandis que l'argument pour 
					l'observation du croissant de lune par le judaïsme moderne 
					et les Kairites est une absurde fantaisie tout simplement 
					pour justifier les ajournements, et pire.
					
					 
					
					Anatolius fait aussi une erreur quant à la structure des 
					Pains sans Levain, qui peut être vue par référence à la Bible 
					et aussi à la pratique samaritaine (cf. ANF, Vol. VI, 
					pp. 146-151). 
					
					 
					
					Il déclare dans son 
					‘Tableau 
					de la Pâque’
					
					
					que la Pâque circulait au cours du cycle de dix-neuf ans 
					entre le 6e jour avant les calendes d'avril et le 
					9e jour avant les calendes de mai (ibid., p. 
					150).  Ainsi, la 
					Pâque tombait entre le 24 Mars et le 21 avril. 
					L'idée que la Pâque ait pu se produire le 25 avril 
					est impossible, historiquement ou dans le judaïsme moderne. 
					Cela s’est produit uniquement au sein du système de Easter/Pâques, 
					comme nous l'avons vu ci-dessus.
					
					 
					
					Anatolius est aussi inestimable en montrant que le 
					quatorzième jour était la Pâque et
					le quinzième jour débutait la Fête des Pains sans 
					Levain, et que cette Pâque peut et a vraiment continué 
					jusqu’au vingtième 
					jour de la lune, et jusqu'à la fin des Pains sans Levain en 
					raison de la mise en place du dimanche (qu'il appelle le 
					Jour du Seigneur), étant le jour de la Gerbe Agitée
					(Ibid., XI, p. 149). Il est clair à ce moment que 
					l'accent était mis sur la période allant du 14 Abib au 
					dimanche de la Gerbe Agitée,
					partout où il tombait 
					– 
					mais ils observaient aussi les Pains sans Levain pour les 
					sept jours complets. Il semble que, à partir d'une erreur de 
					calculs, ils peuvent avoir commencé à manger du pain sans 
					levain uniquement le soir du dernier Jour Saint, mais 
					l'argument est maladroit. Anatolius, cependant, indique que 
					la fête ne peut être célébrée le 22e ou le 23e 
					jour de la lune (ibid., 
					VII, p. 148). 
					Ainsi, le vingt et unième est le dernier jour de la 
					fête et la Gerbe 
					Agitée ou le jour du Seigneur
					doit tomber le ou avant le 21 Abib, le premier 
					mois.
					
					 
					
					Les calculs du soi-disant système de Easter/Pâques ont été 
					déterminés à partir du Concile de Nicée en 325
					
					EC. À partir de ce Concile, la prééminence fut donnée 
					à Alexandrie et le pape ou l'évêque d'Alexandrie avait la 
					responsabilité du calcul. Les coutumes locales prévalaient à 
					Rome et à Antioche (cf. ANF, Vol. 2, p. 342).
					
					 
					Cette 
					lettre de l'empereur, Constantin I (306-337 EC) écrite après 
					Nicée, devrait illustrer davantage la sorte de problème de 
					calendrier avec lequel nous sommes confrontés. 
					Les textes en la matière ont également été placés dans 
					l’étude 
					
					
					Le 
					Calendrier et la Lune : Ajournements ou Festivals ? (No. 
					195). 
					
					Constantin, auguste, aux églises....
					
					Quand la question a surgi concernant le jour le plus saint 
					de Easter/Pâques, il a été décrété d'un commun accord pour être 
					opportun, que ce festival devrait être célébré le même jour 
					par tous, en tout lieu. ... il a semblé à tous une chose la 
					plus indigne que nous devrions suivre la tradition des Juifs 
					dans la célébration de cette solennité la plus sainte, qui, 
					malheureux pollués ! Ayant souillé leurs mains avec un crime 
					abominable, sont justement aveuglés dans leurs esprits. Il 
					est convenable, donc, que, rejetant la pratique de ces gens, 
					nous devrions perpétuer pour toutes les ères, la célébration 
					de ce rite, dans un ordre plus légitime, que nous avons 
					observé à partir du premier jour de la passion de notre
					
					Seigneur même jusqu’aux présents jours. N’ayons donc 
					alors rien de commun avec la cohue la plus hostile des 
					Juifs. Nous avons reçu une autre méthode du Sauveur. Un 
					cours plus légal et approprié est ouvert à notre religion la 
					plus sainte. En poursuivant ce cours avec un consentement 
					unanime, retirons-nous, mes très honorés frères, de cette 
					camaraderie la plus odieuse.... Comme il est nécessaire que 
					cette faute doive être si amendée que nous pouvons n'avoir 
					rien en commun avec l'utilisation de ces parricides et 
					meurtriers de notre
					
					Seigneur ; et que cet ordre est le plus commode qui 
					est observé par toutes les églises de l'Ouest, aussi bien 
					que celles des parties du Sud et du Nord du monde et aussi 
					par certaines dans l'Est, il est donc jugé comme étant le 
					plus équitable et approprié et je me suis engagé que cette 
					entente devrait rencontrer votre approbation, à savoir que 
					la tradition qui prévaut avec un accord dans la cité de Rome 
					et partout dans toute l'Italie, l'Afrique et l'Égypte, en 
					Espagne, en Gaule, en Grande-Bretagne, Libye, toute la 
					Grèce, le diocèse de l'Asie, Pontus et Cilice, serait 
					volontiers embrassée par votre prudence... et n'avoir aucune 
					fraternisation avec la fraude des Juifs. Et, pour résumer le 
					tout en quelques mots, c'est agréable au jugement commun de 
					tous, que la fête la plus sainte de Easter/Pâques devrait être 
					célébrée le même jour (A Historical View of THE COUNCIL 
					OF NICE; avec une TRADUCTION DE DOCUMENTS par Rev. Isaac 
					Boyle, D.D.; T Mason et G. Lane, New York, 1839; pp. 
					51-54).
					
					 
					Non 
					seulement nous percevons un haut niveau de manipulation de 
					pouvoir, de propagande et de croyance religieuse, mais nous 
					voyons aussi l'expression des racines d'antisémitisme dans 
					la culture occidentale venant du gouvernement mondial de ce 
					temps.
					
					 
Il 
					est valable de voir comment le dernier plus grand bastion de 
					résistance, la Grande-Bretagne, est tombé sous l'attaque de 
					l’altération religieuse additionnelle du calendrier. 
					L'historien britannique et évêque, Bede
					(Ca. 672-735 CE), dans son Histoire 
					Ecclésiastique du Peuple Anglais, particulièrement aux 
					chapitres 25-26 du Livre III, a beaucoup à dire concernant 
					le synode et les discussions présidées par le Roi Oswy 
					(612-670), 
					particulièrement entre l'Évêque Colman et l’enthousiaste de 
					Rome, Wilfred, l'Abbé de Ripon, dans le monastère de 
					Streanaeshalch, c’est-à-dire l'abbaye de St Hilda, où ils 
					ont tenu l'historique (et infâme) Synode de Whitby de 664
					
					EC.
					
					 
Bede explique très clairement que le calcul de la date de Easter/Pâques n'était pas simplement une question technique ou isolée. Le mouvement de Easter/Pâques était une des nombreuses choses dont l'argument en termes de symboles (comme nous dirions, mais symbole est pour nous un mot limitatif, mystères diraient-ils) s’est avéré comme étant chargé de signification. Easter/Pâques devait être juste à l'équinoxe, car les jours qui s’allongent représentent le triomphe de Christ sur les pouvoirs des ténèbres. Cela devait être dans le premier mois de l'année lunaire, car c'était le mois où le monde avait été créé et dans lequel il doit être nouvellement créé. Il devait être au moment où la lune était sur le point de diminuer, car la lune tourne autour de la terre vers les choses célestes [Apo. 12:1 ; Mal. 4:2 ; Luc 2:32 ; Ésa. 60:1-3]. Il était approprié que Easter/Pâques devait toujours tomber dans un espace de sept jours, car sept était un nombre d’une signification divine. Considérées d'un autre point de vue, Easter/Pâques devait être calculé de telle façon à accomplir tant la Vieille Loi des Juifs que la Nouvelle Loi de Christ. Si on les célébrait au bon temps, alors tout serait en harmonie. (Introduction, p. xviii, par James Campbell, qui a traduit l'Histoire Ecclésiastique du Peuple Anglais de Bede pour The Great Histories Series par Washington Square Press, NY, 1968).
					
					C'est pourquoi, par exemple, en 1997, nous avons célébré la 
					Gerbe Agitée, le dimanche 15 Nisan et de laquelle date nous 
					avons compté la Pentecôte, et pourquoi le système dominant 
					des églises a attendu jusqu’au dimanche suivant (qui était 
					en fait le 22 Nisan en 1997) pour célébrer le dimanche de 
					Easter/Pâques et duquel compter la Pentecôte. Cette règle est faite 
					pour s'assurer que l'église Trinitaire suit rarement la loi 
					biblique et est souvent une semaine plus tard avec la 
					Pentecôte.
					
					 
					
					Avant de citer directement Bede, examinons une note de bas 
					de page (n. 44, pp. 400-401) : 
					Tant 
					les Celtes que leurs adversaires reconnaissent que Easter/Pâques devait être calculé selon la pleine lune qui 
					arrivait le jour de l'équinoxe de printemps ou après. Mais 
					les Celtes maintenaient le dimanche de Easter/Pâques comme celui 
					arrivant entre le quatorzième jour de la lune (c'est-à-dire, 
					le jour de la pleine lune) et le vingtième jour, les deux 
					inclus. Cela veut dire que si la pleine lune arrivait un 
					dimanche, ils l’établissaient comme le dimanche de Easter/Pâques. 
					Les autres églises ont refusé de faire du jour de la pleine 
					lune le dimanche de Easter/Pâques. Ainsi, le système que Bede a 
					utilisé et qui est devenu universel dans l'ouest, calculait 
					le dimanche de Easter/Pâques comme celui qui tombait entre le 
					quinzième et le vingt et unième jour de la lune. 
					Si la pleine lune à ou après l'équinoxe arrivait un 
					dimanche, alors le dimanche
					
					
					suivant était le dimanche de Easter/Pâques.
					
					 
					Après que 
					l'Évêque Colman eût indiqué que son observance de 
					Easter/Pâques a 
					été reçue par ses anciens et était “la même que 
					l'Évangéliste béni Jean, le disciple particulièrement cher 
					au
					
					Seigneur, a célébré”, le fondateur de l'Ordre 
					bénédictin de la Grande-Bretagne, Wilfred, a répondu : 
					
					Easter/Pâques que nous observons, nous l'avons vus célébré par 
					tous à Rome, où les Apôtres bénis Pierre et Paul ont vécu, 
					ont enseigné, ont souffert et ont été enterrés. C'est ce que 
					nous avons vu observé par tous en Gaule et en Italie quand 
					nous avons voyagé chez eux pour étudier et prier. Nous 
					avons appris ceci comme étant pratiquées en Afrique, en Asie, en 
					Égypte et en Grèce et par le monde entier partout où la foi 
					de Christ a été répandue à travers diverses races et langues.Tous se servent d'une seule et unique façon de 
					déterminer la date de Easter/Pâques. Les seules exceptions sont 
					ces gens et leurs complices dans leur entêtement, je veux 
					dire les Pictes et les Britanniques, avec qui (les habitants 
					des deux dernières îles de l'océan et seulement sur une 
					partie de celles-ci) ils se tiennent contre le monde entier, 
					combattant follement (ibid., pp. 160-161). 
					
					 
Le 
					commentaire suivant de Wilfred est fascinant, 
					particulièrement quand nous notons que tous les deux avaient 
					tort ; mais Wilfred était évidemment le plus rusé et 
					informé : 
					Loin 
					de nous de charger Jean de sottise, car il observait les 
					préceptes de la Loi de Moïse littéralement, à un temps où 
					l'église suivait toujours les Juifs dans plusieurs choses ; 
					et les Apôtres n'étaient pas capables soudainement de mettre 
					de côté l'observance entière de la Loi établie par Dieu... 
					Ainsi, Jean, selon la tradition de la Loi, a commencé la 
					célébration de la fête de la Pâque en soirée du quatorzième 
					jour du premier mois, ne prêtant aucune attention s'il 
					tombait le jour du sabbat ou tout autre jour
					
					
					(pp. 161-162).
					
					 
					
					On peut noter le fait qu'il n'y avait aucun ajournement en 
					usage ici. 
					Wilfred continue ensuite en contredisant ce qu'il a dit et 
					il soutient la convention Catholique.
					
					 
					Ce modèle 
					d'imposition universelle de la datation et du mode 
					d'observance dans la controverse de la Pâque versus 
					Easter/Pâques, 
					a persisté au cours des siècles. 
					La Nouvelle 
					Encyclopédie Catholique commente :
					
					Puisque la majorité des premiers chrétiens étaient des juifs 
					convertis, il est compréhensible que depuis le début, le 
					calendrier chrétien était régi par le fait que la mort et la 
					Résurrection de Christ avaient eu lieu au moment de la fête 
					juive principale, le Pasch, ou la Pâque, célébrée le 14ème 
					jour du mois de Nisan, c'est-à-dire, à la pleine lune 
					suivant l'équinoxe du printemps. Cependant, plutôt que de 
					suivre littéralement la Pâque juive, puisque cela 
					nécessiterait la commémoration de la résurrection un jour 
					différent de la semaine chaque année, la tradition 
					chrétienne (sanctionnée par le Concile de Nicée I en 325 ; 
					ConOecDecr 2-3, n.6) a fixé l'anniversaire de la 
					résurrection de Christ le jour réel de la semaine (le 
					premier jour) où la résurrection a eu lieu. En conséquence, 
					Easter/Pâques tombe le premier jour de la semaine (dimanche) 
					après la première pleine lune suivant l'équinoxe du 
					printemps et peut ainsi être aussi tôt que le 22 mars et 
					aussi tard que le 25 avril [ce qui serait la deuxième 
					pleine lune après l'équinoxe] (ibid., McGraw Hill, NY, 
					1967, pp. 1062-1063).
					
					 
					Les dates 
					les plus tardives ici ne traitent pas de la détermination 
					des dates de la Pâque des 14-15 Nisan, mais se réfèrent aux 
					dates les plus tardives où le dimanche tombe et qui peut être 
					plusieurs jours après le 14 Nisan. Les dates les plus 
					tardives possibles sur lesquelles la Pâque peut tomber sont 
					dictées selon les règles antiques qui déclarent aussi que le 
					soleil est dans le signe du bélier. 
					Le soleil quitte le bélier du 10-20 avril et la 
					dernière date possible pour la Pâque est ainsi le 20-21 
					avril.
					 
					Ce qui est 
					le plus important avec les citations ici est que nous voyons 
					que l'influence tant de Rome que, plus tard, du
					
					Judaïsme, a seulement obscurci la vraie Pâque. Les 
					schismes orthodoxes postérieurs ont rendu le problème encore 
					plus compliqué lorsqu'ils ont adopté les ajournements juifs 
					postérieurs et ont ensuite observé leur Easter/Pâques une semaine 
					après les dates juives des 14-15 Nisan.
					
					 
					
					Pâque ou Easter/Pâques
					
					 
					
					Du texte sur 
					
					
					Les 
					Origines de Noël et de Easter/Pâques (No. 235), 
					nous voyons que l'argument de Nicée n'était que la 
					réglementation du conflit dans une pratique païenne adoptée 
					existante. Cela n'a pas résolu la dispute Quartodécimane. 
					Nous répétons le texte à ce sujet.
					
					 
					
					La méthode pour calculer le 
					‘jour 
					du Soleil’ 
					à l'équinoxe vernal est semblable à celle pour calculer 
					l'offrande de la Gerbe Agitée de Lévitique 23, mais elle 
					n’est pas tout à fait la même. C'est la raison pour laquelle 
					il y a une légère différence entre la Pâque et le système 
					de Easter/Pâques.
					
					 
					
					Le Dictionnaire Universal Oxford Dictionary donne la 
					méthode pour déterminer le dimanche de  
					Easter/Pâques
					ou le 
					jour de  
					Easter/Pâques, qui est le véritable Jour du Soleil, 
					en tant que Easter. 
					
					Il est observé le premier dimanche après la pleine lune du 
					calendrier, c'est-à-dire le 14ème jour de 
					la lune du calendrier - qui arrive le ou immédiatement après 
					le 21 mars. Appliqué familièrement à la semaine commençant 
					le dimanche de Easter/Pâques (impression de 1964, p. 579). 
					 
					
					
					C'est la règle pour déterminer le festival de  
					Easter/Pâques
					ou 
					d'Ishtar, mais ce n'est pas la règle pour la Pâque biblique.
					
					 
					
					Les arguments sont clairement démontrés dans l'histoire de 
					la dispute Quartodécimane, qui est survenue du règne 
					d'Anicet à celui de Victor (ou Victorinus), les évêques de 
					Rome du milieu à la fin du deuxième siècle (vers 154-190).
					
					 
					
					Ainsi, à partir de la dispute Quartodécimane, nous savons 
					que ce faux système de datation a émané de Rome au deuxième 
					siècle et qu'il a été opposé par ceux dans l'église qui 
					avaient été enseignés par les apôtres, à savoir Polycarpe, 
					qui s'est opposé à Anicet et son pupille Polycrate qui s'est 
					opposé à Victor (ou Victorinus). Les écrits postérieurs de 
					Socrate Scholasticus (vers 439 EC) introduisent des erreurs 
					dans l'histoire et sont incorrects pour plusieurs raisons, 
					beaucoup de celles-ci ayant été décrites par les 
					compilateurs des Pères Nicéens ou Post Nicéens (Nicene 
					and Post Nicene Fathers) (voir NPNF, 2ème série, 
					Vol. 2, introduction au texte).
					
					 
					
					Socrate note que les Quartodécimans observaient le 14ème
					jour de la lune, en ne tenant pas compte du Sabbat 
					(ibid., Ch. XXII, p. 130). Il enregistre que Victor, 
					l'évêque de Rome, les a excommuniés et qu’Irénée l’a 
					publiquement réprimandé pour cela (ibid.). Il essaye 
					d'introduire, à cette étape postérieure, un appel à Pierre 
					et à Paul pour qu’ils appuient la pratique romaine de  
					Easter/Pâques
					et la pratique Quartodécimane avec Jean (ibid., p. 
					131). Il allègue qu'aucune des parties n'a pu produire un 
					témoignage écrit de ses vues. Cependant, nous savons 
					parfaitement que les Quartodécimans ont fait appel à Jean, 
					d'après les écrits de Polycarpe et de Polycrate, qui ont été 
					enseignés directement par Jean. Aucun appel n'est fait 
					d'aucune façon sérieuse à Pierre et à Paul pour leur appui 
					de  
					Easter/Pâques. De plus, il est absurde de suggérer que 
					les douze apôtres étaient divisés quant à la façon de 
					calculer la Pâque. 
					
					
					Socrate est clair sur une chose. L'église et les 
					Quartodécimans n'ont pas observé les dates pour la Pâque 
					conformément aux calculs juifs modernes (i.e. au temps qu'il 
					a écrit vers 437, étant après l'introduction du calendrier 
					Hillel en 358). Ils les considéraient dans l'erreur sur 
					presque tout (ibid., p. 131).
					
					
					 
					
					Dans cette pratique, ils ont déclaré qu'ils ne se 
					conformaient pas aux Juifs modernes, qui sont dans l'erreur 
					sur presque tout, mais aux anciens et selon Josephus dans ce 
					qu'il a écrit dans le troisième livre de ses
					Antiquités des Juifs.
					
					 
					
					Il fait référence à 
					Antiquités des Juifs, III, 10, qui est cité ici 
					intégralement :
					
					Au mois de Xanthicus, qui est appelé Nisan par nous et qui 
					est le début de l'année, le quatorzième jour de la lune, 
					tandis que le soleil est dans le signe du Bélier, car 
					pendant ce mois nous avons été libérés de l'esclavage sous 
					les Égyptiens, il a aussi décrété que nous devions sacrifier 
					chaque année le sacrifice lequel, comme nous sommes sortis 
					de l'Égypte, ils nous ont commandé d'offrir, celui-ci étant 
					appelé la Pâque.
					
					 
					
					Le signe du Bélier fini le 19-20 avril ; la Pâque ne pouvait 
					donc pas tomber après cette période. Le 14 ne pouvait pas 
					tomber avant l'équinoxe et ainsi nous avons les anciens 
					paramètres pour la Pâque. Nous voyons ici que la première 
					église n'a pas suivi les traditions juives postérieures sous 
					Hillel. La plupart des citations de Socrate ignorent cette 
					évidence extrêmement importante. 
					
					 
					
					Le Jour de la Préparation du 14 Nisan était donc 
					anciennement vu comme le commencement de la Pâque. Cette 
					date pouvait tomber à l'équinoxe, mais le 15 Nisan, qui 
					était le premier Jour Saint et la nuit durant laquelle la 
					Pâque était mangée, ne pouvait pas tomber à l'équinoxe. 
					L'ancienne pratique constitue la base pour la règle 
					aujourd'hui mais, après la dispersion, les Juifs ont observé 
					seulement le 15 Nisan et non pas les deux jours, comme ils 
					le faisaient précédemment, conformément à Deutéronome 
					16:5-7.
					
					 
					
					Nous voyons aussi de Socrate que le Concile de Nicée n'a pas 
					fixé le choix du temps de Easter/Pâques, comme les 
					Audiani l'ont revendiqué (voir NPNF, ibid., p. 
					131 et note 14 à la p. 131). 
					Il était déterminé selon l'ancienne tradition et cela 
					nous le savons, car il a été déterminé d'après l'adoration 
					du dieu Adonis et du dieu Attis en conjonction avec Ishtar 
					ou Vénus et le système d'adoration du Soleil. Cela a résolu 
					le conflit dans les systèmes païens d'Attis et d'Adonis. 
					Nicée a simplement adopté Easter/Pâques comme le festival 
					officiel, en utilisant la pratique païenne existante, mais 
					en l'harmonisant. Il n'a pas fixé ou déterminé le festival. 
					Les Juifs avaient établi un calendrier entièrement faux en 
					358, peu de temps après Nicée, tel que nous le voyons ici de 
					Socrate. Cet événement est beaucoup plus proche de son temps 
					et, par conséquent, plus exactement noté. 
					
					
					
					Ainsi, la Pâque Chrétienne a été presque éliminée par le 
					paganisme, établissant Easter/Pâques ou par le faux 
					calendrier du Judaïsme rabbinique, qui a déplacé les dates 
					de la Pâque en Nisan par rapport à la lune. Le Concile de 
					Nicée a décrété que la détermination du dimanche de  
					Easter/Pâques, 
					en tant que le dimanche après la pleine lune, a, en fait, 
					rendu pratiquement impossible (mais pas tout à fait) que le 
					dimanche de  
					Easter/Pâques
					tombe le même dimanche que l'offrande de 
					la Gerbe Agitée, qui est le dimanche de la Pâque 
					
					– 
					
					s'il devait tomber le 15 Nisan. Par conséquent, il est 
					presque impossible que  
					Easter/Pâques
					et la Pâque coïncident à 
					certaines occasions. C'était prétendument par désir de 
					distancer le Christianisme des Juifs, mais c'est, en 
					réalité, la détermination du système d'un faux dieu pour 
					disloquer le vrai festival et l'emmener en conformité avec 
					une adoration panthéiste. 
					
					
					La signification de Easter/Pâques
					
					 
					
					Le langage fin impliqué en anglais veut lui-même tout dire. 
					La Pâque était appelée Pash dans les premiers écrits 
					de l'église. Le terme Easter [Pâques en français] 
					vient de l'ancienne forme anglo-saxonne.
					
					 
					
					Le Dictionnaire Universal Oxford Dictionary donne la 
					signification d’Easter [Pâques] comme venant du vieil 
					anglais éastre ou du féminin pluriel éastron. 
					Il dit : 
					
					Baeda [Bede] dérive le mot d’Eostre (ép. de Northumb. 
					d'Éastre), une déesse dont le festival était 
					célébré à l'équinoxe vernal (ibid.). 
					
					
					Le dictionnaire continue ensuite en ignorant cette piste et 
					l'associe avec un festival Chrétien, après avoir identifié 
					son utilisation première avec le culte de la déesse. 
					
					 
					
					L'équinoxe vernal ou de printemps est le temps quand les 
					jours commencent à s’allonger au-delà de la longueur de la 
					nuit (de là, équinoxe) 
					et la croissance commence à s'accélérer. Donc, son 
					symbolisme est celui de la fertilité. De cela, nous 
					associons de tels symboles comme les lapins, les œufs, etc. 
					Le lapin était un symbole de fertilité dans l'ancien 
					système babylonien et il est trouvé dans les registres 
					archéologiques. Les lapins ont été utilisés dans l'ancienne 
					magie homéopathique de l'Afrique jusqu'à l'Amérique (The 
					Golden Bough de Frazer, i, pp. 154-155). 
					Ils étaient aussi utilisés dans les cérémonies pour 
					arrêter la pluie (ibid., i, p. 295). 
					
					
					Il n'y a pas que le Christianisme qui a adopté le symbole de 
					l'œuf dans son rituel. Le Judaïsme Rabbinique a aussi adopté 
					la pratique d'inclure un œuf sur la table Seder à la Pâque, 
					profanant ainsi le repas de Pâque sur une base annuelle et 
					rituelle. Lorsqu'on ajoute à cela leur adoption du 
					calendrier Hillel, ils ne célèbrent pratiquement jamais la 
					Pâque eux-mêmes et empêchent ceux qui suivent leur système 
					de le faire, en vertu du système de faux calendrier qu'ils 
					ont adopté.
					
					
					
					 
					Le 
					Catéchisme de l'Église catholique 
					(St Paul, Libreria Editrice Vaticana, 1994, Item 1170) 
					dit : “Au Concile de Nicée, en 325, toutes les Églises ont 
					reconnu que  
					Easter/Pâques, la Pâque Chrétienne, devait être 
					célébrée le dimanche suivant la première pleine lune (Nisan 
					14) après l'équinoxe vernal. La réforme du calendrier 
					occidental, appelé “Grégorien” d’après le Pape Grégoire XIII 
					(1582), a causé une divergence de plusieurs jours avec le 
					calendrier Oriental. Aujourd'hui, les Églises d'Orient et 
					d’Occident cherchent un accord pour de nouveau célébrer le 
					jour de la résurrection du
					
					Seigneur à une date commune”.
					
					 
					
					La difficulté est vue dans l'exemple suivant moderne. 
					En 1997, les églises 
					occidentales ont célébré 
					 
					Easter/Pâques une 
					semaine après le dimanche qui tombait le vrai 15 Nisan en 
					mars. Le système orthodoxe, dont l'église ukrainienne est un 
					exemple, a observé son  
					Easter/Pâques le dimanche, une semaine plus tard que les 
					ajournements juifs le 27 avril. Les Juifs sont un mois plus 
					tard que l'ouest les huitième et les dix-neuvième années de 
					leur cycle de calendrier. Il y a une conséquence 
					additionnelle où la Pentecôte et les festivals à la fin de 
					l'année sacrée (la Fête des Trompettes, le Jour des 
					Expiations, la Fête des Tentes) étaient alors un mois plus 
					tard.
					
					 
Un 
					effet semblable à celui des ajournements juifs a été pris 
					dans le système orthodoxe. À l'origine, la convention 
					occidentale n'était pas acceptée par l’Église Orientale en 
					Syrie et en Mésopotamie, particulièrement, à Antioche. Ils 
					s’en tenaient au système Quartodéciman jusqu'à ce que cette 
					question ait été résolue. Le canon I du Concile d'Antioche 
					de 341 montre que les évêques orientaux ont été contraints à 
					accepter le système romain tel que déterminé en Alexandrie 
					(voit l'étude 
					
					
					Jéroboam 
					et le Calendrier Hillel (No. 191)
					pour plus de 
					détails). Les russes ont été convertis au christianisme 
					suite au baptême d'Olga de Kiev en 955. Son fils Svyatoslav 
					de Kiev a saccagé le royaume juif khazar des Askenaz en 967. 
					Ainsi, ils ont été absorbés dans la Russie et le petit-fils 
					d'Olga, Vladimir, a accepté le christianisme et a 
					officiellement adopté la religion en 988/989 (cf. Milner-Gulland 
					et Dejevsky, 
					
					Cultural 
					Atlas of Russia and the Soviet Union, 
					Time-Life Books, 1994, p. 8).
					
					 
					L'influence du système juif khazar ne devrait pas être 
					sous-estimée. L'influence judaïque sur le système orthodoxe 
					russe a été si grande que dès la deuxième moitié du 
					quinzième siècle, on considérait nécessaire de la placer 
					sous une répression sévère (voir ERE, art. 
					‘Russian 
					Church’, 
					Vol. 10, p. 869). Jusqu'en 1480, avec Ivan III Vasilievich, 
					la Russie avait été sous les Tartares ou Mongols (ibid., p. 
					870) et ils avaient été extrêmement tolérants des religions 
					comme l’avait été Khazaria avant eux. La Russie a été 
					divisée en deux groupes politiques au milieu du quinzième 
					siècle et la section occidentale sous la domination 
					Catholique lithuano-polonaise a réprimé les Orthodoxes de 
					toutes les manières (ibid., pp. 869-870). Combiné avec 
					l'effet du refus par l'Église Orthodoxe d’adopter le 
					calendrier Grégorien, cela représente probablement la 
					variation dans la datation de  
					Easter/Pâques. C'est une combinaison 
					de l'échec d'ajuster les erreurs dans le calendrier pour 
					coïncider avec le système Grégorien et l'ajournement à la 
					Nouvelle Lune suivante qui, en 1997, correspondait aux 
					ajournements juifs 
					(voir aussi 
					
					
					Pourquoi 
					la Pâque est-elle
					
					si Tardive en 1997 ? (No. 239)).
					
					 
					
					La durée de la Pâque
					
					 
					Quand Jésus Christ s’est réuni avec les Apôtres pour ce que 
					Paul appelle le Dîner du Seigneur (1Cor. 11:20 ; voir 
					aussi Jean 13:2,4 ; 21:20), cette nuit était la nuit avant 
					la Pâque juive. L'événement que les Chrétiens devraient 
					observer est en soirée du 14 Abib, tandis que les Juifs 
					observent seulement la soirée du 15 Abib, avec l’abattage 
					des agneaux de la Pâque l'après-midi précédant immédiatement 
					cette nuit tel que décrit aussi à Exode 12:40-42. 
					
					Le Dîner du Seigneur pour 1997 est tombé dans la soirée de 
					vendredi 21 Mars (14 Abib), puisque l'équinoxe de printemps 
					était juste avant minuit le 20 Mars. Peut-être est-il 
					ironique que, cette année, le 22 Mars a coïncidé avec la 
					Pourim juive. (Voir aussi Esther 9:18-19.)
					
					 
					
					La soirée du 15 Nisan est décrite comme la
					Soirée Mémorable 
					(voir l'étude 
					
					
					La 
					Soirée Mémorable (No. 
					101)), 
					et les chrétiens observent ainsi les deux soirées, mais 
					l’emphase est sur le 14 Nisan non pas sur le 15 Nisan et la 
					Pâque continue jusqu’au dimanche (tel qu’enregistré par 
					Tertullien) indépendamment du moment où tombe le 14 Nisan. 
					Selon Tertullien, la crucifixion et la résurrection étaient 
					traitées de manière égale et le mot
					Pascha (ou la 
					Pâque) désignait les deux jours, soit la période de la 
					crucifixion commençant le 14 Nisan jusqu’au dimanche (qui 
					était l'offrande de la Gerbe Agitée et à partir duquel la 
					Pentecôte était déterminée) (cf.
					Cath. Encycl., 
					Vol. III, art. 
					'Calendar', 
					pp. 159 et suiv.). 
					Il convient également de rappeler que la 
					détermination du système de Easter/Pâques est en accord avec le 
					Concile de Nicée, mais il n'y a aucun écrit dans les canons 
					du Concile d'une telle décision. Nous dépendons de la
					Vie de Constantin 
					(Life of Constantine) 
					d’Eusebius (III, xxviii sq.) pour le compte rendu de la 
					rédaction de Constantin aux églises après le Concile (voir 
					ci-dessus, et cf. 
					Cath. 
					
					Encycl., 
					ibid., p. 160; cf. Turner,
					Monumenta Nicaeana 
					152; cf. Cath. Encycl., 
					Vol. 
					
					V, art. 
					‘Easter’, 
					p. 228).
					
					 
					
					Easter/Pâques n'est pas la Pâque correcte, mais un 
					système païen. La Pâque Quartodécimane est la seule pratique 
					vraie et biblique de l'Église de Dieu.
					
					 
	
	
	
	
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