Christian Churches of God
	
	[283]
	
	 
	
	
	Les Colonnes de Philadelphie 
	
	(Édition 
	
	1.0 20010913-20060609) 
	
	
	
	La promesse faite à la plus petite et la plus fidèle des Églises de Dieu, 
	l'Église des Philadelphiens, était qu'ils seraient faits des Colonnes dans 
	le Temple de Dieu. Cette promesse est bien plus puissante qu'elle ne 
	pourrait le sembler au premier abord.
	
	
		
		
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	 Les Colonnes de 
	Philadelphie [283]
	
	 Dans le 
	texte des messages aux Sept Anges des Sept Églises, Christ s’adresse à 
	l'Église des Philadelphiens en ces termes :
	 
	Apocalypse 3:7-13
	Écris à l’ange de l’Église de Philadelphie : Voici ce que dit le Saint, 
	le Véritable, celui qui a la clef de David, celui qui ouvre, et personne ne 
	fermera, celui qui ferme, et personne n’ouvrira :8 Je connais tes 
	œuvres. Voici, parce que tu as peu de puissance, et que tu as gardé ma 
	parole, et que tu n’as pas renié mon nom, j’ai mis devant toi une porte 
	ouverte, que personne ne peut fermer. 9 Voici, je te donne de 
	ceux de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais 
	qui mentent ; voici, je les ferai venir, se prosterner à tes pieds, et 
	connaître que je t’ai aimé. 10 Parce que tu as gardé la parole de 
	la persévérance en moi, je te garderai aussi à l’heure de la tentation qui 
	va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. 11 Je 
	viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta 
	couronne. 12 Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans 
	le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus ; j’écrirai sur lui le nom de 
	mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui 
	descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nom nouveau. 13 Que 
	celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises ! (LSG)
	 
	Ce texte déclare que celui qui vaincra sera fait colonne dans le 
	Temple du Dieu du Messie, et la version RSV précise : il n’en sortira 
	plus jamais. Cependant, le texte original dit littéralement : il ne 
	sortira plus désormais (cf. l'Interlinéaire de Marshall où il est écrit
	: En aucun cas, il n’en sortira plus jamais).
	 
	Que signifie exactement être fait une colonne dans le Temple du Dieu 
	du Messie ? Que se passe-t-il dans ce message aux églises ? Y a-t-il ici 
	un récit dont nous pourrions tirer une compréhension plus profonde ?
	 
	Tout d'abord, pourquoi le message était-il adressé aux anges et non 
	directement aux églises ? La réponse peut être déduite des faits 
	historiques. Les Églises mentionnées correspondent à une série de villes 
	d'Asie Mineure situées sur une route postale. L'hypothèse est que cette 
	route suivait un ordre séquentiel, commençant par Éphèse et passant par les 
	autres villes jusqu'à la dernière mentionnée qui était Laodicée. L'ordre 
	était donc le suivant : Éphèse, Smyrne, Pergame, Thyatire, Sardes, 
	Philadelphie et Laodicée.
	 
	Puisqu'elles suivaient une progression ordonnée comme un itinéraire 
	postal, on a alors supposé qu'elles faisaient en réalité référence à des 
	ères de l’Église réparties sur toute l'histoire de l'Église dans le 
	désert. Bien entendu, cette vision est totalement rejetée par l'Église de 
	Rome, car elle implique que le porte-lampe [symbole de l'autorité 
	spirituelle] serait passé d'une ère à une autre et ne pouvait donc pas 
	rester fixé en une seule église en un seul lieu, comme le prétend le système 
	Catholique Romain. L'Église Orthodoxe pourrait rejeter cette interprétation 
	pour des raisons similaires, mais s’appliquerait à elle-même comme 
	l'autorité, le système romain étant dérivé d’elle et donc également dépourvu 
	de légitimité. Leur résistance à cette interprétation de la prophétie se 
	renforcera à mesure qu’elles progresseront toutes vers une réunification au 
	cours des prochaines années. Depuis 1996, l'Église Copte égyptienne est 
	revenue en union avec Rome après une scission remontant à l’an 451, suite au 
	Concile de Chalcédoine. Cette rupture a été provoquée par l’augmentation des 
	persécutions dues au Fondamentalisme égyptien (voir aussi La 
	Chute de l'Égypte (No. 036)).
	 
	Le fait que le message ait été adressé aux anges des Sept Églises 
	signifie qu'ils étaient responsables de ce qui se passait dans ces églises, 
	et que le message avait une portée qui transcendait le temps.
	 
	La notion d'une ère de l'église prolongée trouve sa confirmation dans le 
	mode de gouvernance même des Églises durant les premiers siècles. 
	
	Jean était effectivement à la tête de toutes les Églises depuis Éphèse 
	après la mort des autres apôtres. Pierre, par exemple, avait été évêque 
	d'Antioche et non de Rome. Ses successeurs, qu’il avait formés, ont plus 
	tard établi leur siège à Smyrne. Polycarpe et plus tard Polycrate étaient 
	les principaux évêques d'Orient. Ils formaient et envoyaient des évêques en 
	Europe et en Orient. Par exemple, les évêques de Lyon, jusqu'à Irénée, 
	étaient formés et envoyés par Smyrne, et non de Rome. La tradition attribue 
	à Polycarpe la fondation de l'Église de Lyon vers l’an 120 EC (ère courante) 
	(cf. le document La 
	Chronologie des Églises de Dieu (No. 030)).
	 
	Ainsi, Éphèse représentait le premier amour de l'Église. Elle était 
	nouvelle et constituait la demeure du dernier apôtre, celui aimé par Jésus 
	Christ. C'est dans cette lumière qu'il faut comprendre le message. L'apôtre 
	Jean a rédigé ces messages alors qu'il était en exil sur l'île de Patmos 
	vers l’an 95 EC (l'ère courante).
	 
	Apocalypse 1:9-20
	Moi Jean, votre frère, et qui ai part avec vous à la tribulation et au 
	royaume et à la persévérance en Jésus, j’étais dans l’île appelée Patmos, à 
	cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus. 10 Je fus 
	ravi en esprit au jour du Seigneur, et j’entendis derrière moi une voix 
	forte, comme le son d’une trompette, 11 qui disait : Ce que tu 
	vois, écris-le dans un livre, et envoie-le aux sept Églises, à Éphèse, à 
	Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie, et à Laodicée. 12 Je 
	me retournai pour connaître quelle était la voix qui me parlait. Et, après 
	m’être retourné, je vis sept chandeliers d’or, 13 et, au milieu 
	des sept chandeliers, quelqu’un qui ressemblait à un fils d’homme, vêtu 
	d’une longue robe, et ayant une ceinture d’or sur la poitrine. 14Sa 
	tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la 
	neige ; ses yeux étaient comme une flamme de feu ; 15 ses pieds 
	étaient semblables à de l’airain ardent, comme s’il eût été embrasé dans une 
	fournaise ; et sa voix était comme le bruit de grandes eaux. 16 Il 
	avait dans sa main droite sept étoiles. De sa bouche sortait une épée aiguë, 
	à deux tranchants ; et son visage était comme le soleil lorsqu’il brille 
	dans sa force. 17 Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme 
	mort. Il posa sur moi sa main droite en disant : Ne crains point ! Je suis 
	le premier et le dernier, 18 et le vivant. J’étais mort ; et 
	voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clefs de la mort 
	et du séjour des morts. 19 Écris donc les choses que tu as vues, 
	et celles qui sont, et celles qui doivent arriver après elles, 20 le 
	mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma main droite, et des sept 
	chandeliers d’or. Les sept étoiles sont les anges des sept Églises, et les 
	sept chandeliers sont les sept Églises. (LSG)  
	Le Jour du Seigneur mentionné ici ne fait pas référence au 
	prétendu dimanche, mais au Jour du Seigneur à la fin de l'âge (voir Le 
	Jour du Seigneur et les Derniers Jours (No. 192)).
	 
	Jean avait été emprisonné à cause de son témoignage, et il a été en 
	réalité gardé en vie pour recevoir cette Révélation, que Dieu a donnée à 
	Jésus-Christ. Le livre est appelé l’Apocalypse (terme grec signifiant 
	Révélation) de Jean par le système romain, bien qu’il s’agisse d’une 
	révélation de Dieu à Jésus-Christ, que celui-ci a transmis ensuite à Jean. 
	Cela signifie que Christ, même après sa résurrection, n'était pas omniscient 
	et qu’il dépendait de la révélation volontaire de Dieu — il n'était 
	donc pas Dieu dans le même sens que le Père Éternel était Dieu.
	 
	Dans ce passage, Christ dit à Jean d'écrire ce qui est alors et 
	ce qui doit arriver ensuite. Il explique que les sept étoiles sont les 
	sept anges des sept églises, et que les sept porte-lampes d'or sont les sept 
	églises qu’ils président et qui leur sont confiées.
	 
	Ce texte nous enseigne plusieurs choses :
	·         Les sept églises possèdent chacune leur propre lampe 
	[témoignage].
	·         Les sept anges sont des étoiles à part entière [une autorité 
	spirituelle].
	·         Le message est donné à chacun d’eux individuellement.
	 
	De cela, nous déduisons que chaque Église et chaque ange sont directement 
	responsables devant Jésus-Christ, et qu’il n'y a pas de continuité 
	automatique de personnes ou d'autorité d'une église à une autre.
	 
	Chaque ange et son église sont responsables devant Christ, qui porte 
	l’épée à deux tranchants sortant de Sa bouche — la parole de la Loi de Dieu 
	et le témoignage de Jésus-Christ. Nous verrons que l'échec est puni par le 
	retrait de l'autorité, symbolisée par l’enlèvement du porte-lampe 
	lui-même.  
	 
	Le message concernait à la fois ce qui était alors et ce qui 
	devait venir. Ainsi, cette prophétie couvrait toute l’histoire des 
	Églises. L'argument pourrait être avancé, et certains l’ont fait, que les 
	Églises elles-mêmes à ces emplacements étaient simplement concernées par la 
	prophétie et que lorsque celles-ci ont disparu, le cadre temporel de la 
	prophétie expirait également avec elles. Cependant, cette interprétation 
	n’est pas corroborée par l'histoire des Églises elles-mêmes dans ces 
	localités. Les ères d'Éphèse et de Smyrne sont clairement identifiables, et 
	l'autorité spirituelle a effectivement été transmise de l'une à l'autre. 
	Pourtant, l'Église d'Éphèse n'a jamais retrouvé son importance initiale, 
	alors que les œuvres et prophéties mentionnées dans la Révélation de Dieu à 
	Jésus-Christ lui attribuent une signification bien plus profonde. De plus, 
	il doit y avoir un message plus important en jeu, que la prophétie va bien 
	au-delà d'un simple contexte local. Si cette vision était limitée aux seules 
	Églises physiques de l'époque, la prophétie perdrait sa portée profonde et 
	pourrait être accusée de minimiser/banaliser l'importance des messages 
	prophétiques pour les Églises à travers les temps.
	 
	Pour comprendre pleinement ces prophéties, nous devons étudier 
	attentivement les messages aux sept Églises et leur application historique. 
	Cela nous permettra de discerner leur véritable signification et leur 
	pertinence pour l'Église à travers les siècles, jusqu'à la fin des temps.
	 
	Éphèse
	 
	Jean est chargé d'écrire à sa propre église.
	 
	Apocalypse 2:1-7
	Écris à l’ange de l’Église d’Éphèse : Voici ce que dit celui qui tient 
	les sept étoiles dans sa main droite, celui qui marche au milieu des sept 
	chandeliers d’or : 2 Je connais tes œuvres, ton travail, et ta 
	persévérance. Je sais que tu ne peux supporter les méchants ; que tu as 
	éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas, et que tu les as 
	trouvés menteurs ; 3 que tu as de la persévérance, que tu as 
	souffert à cause de mon nom, et que tu ne t’es point lassé. 4 Mais 
	ce que j’ai contre toi, c’est que tu as abandonné ton premier amour. 5 Souviens-toi 
	donc d’où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières œuvres ; sinon, 
	je viendrai à toi, et j’ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne 
	te repentes. 6 Tu as pourtant ceci, c’est que tu hais les œuvres 
	des Nicolaïtes, œuvres que je hais aussi. 7 Que celui qui a des 
	oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises : À celui qui vaincra je 
	donnerai à manger de l’arbre de vie, qui est dans le paradis de Dieu. (LSG)
	 
	Dans cette première église, nous sommes proches du contexte et de 
	l’époque de Jean. Les grandes controverses mentionnées par Jean dans les 
	épîtres de Jean couvrent ces disputes jusqu'à la période de l’Apocalypse. 
	C’est l’époque désignée comme ce qui est. Les critiques modernes 
	prétendent que le texte fait référence aux événements de Rome sous Néron, 
	mais cela est incorrect. L'Église primitive a accepté ce texte comme 
	prophétique pendant des siècles. Les textes ont été rédigés dans le langage 
	de la fin du premier siècle, compréhensible pour leurs contemporains, mais 
	ils concernent des événements s’étendant sur les millénaires à venir.
	 
	L'importance d'Éphèse et d'Antioche pour l'Église ne doit pas être 
	sous-estimée. Pourtant, Antioche, sous Pierre et ses successeurs, n'est pas 
	du tout mentionnée dans ces prophéties, alors que des régions qui n’étaient 
	même pas encore des évêchés y figurent.
	 
	L’apostasie (l’abandon) ou la perte du premier amour de cette ère et de 
	cette église est facilement identifiable et incontestée. Ce qui est en 
	question, c'est la pertinence du cadre temporel (chronologie) et des lieux 
	pour les Églises de Dieu.
	 
	Éphèse était une grande ville portuaire sur la côte de l'Asie Mineure. 
	C’était un important centre commercial et religieux, et Paul y a travaillé 
	pendant une longue période. Actes 19:8,10 mentionne qu'il a enseigné dans la 
	synagogue pendant trois mois, puis dans la salle de Tyrannus pendant deux 
	ans. Actes 20:31 donne un chiffre rond de trois ans pour la durée totale de 
	son séjour. Le nom des Éphésiens apparaît dans certains manuscrits 
	d’Éphésiens 1:1 (A, D, G et la famille postérieure Koinè ou 
	Byzantine). Éphèse est aussi mentionné dans Actes 18:27 dans le Codex D 
	et en marge de la version syriaque Harklienne. Les Éphésiens sont cités dans 
	Actes 19:28, 34,35, et Trophime l'Éphésien est mentionné dans Actes 21:29.
	 
	L'Église d'Éphèse était incontestablement l’un des premiers et principaux 
	centres de l’Église primitive.   
	 
	Au Nord d'Éphèse, à l'embouchure du fleuve Hermus, se trouvait Smyrne, et 
	plus au nord encore, dans la vallée de la rivière Caïcus, se trouvait 
	Pergamum (également appelée Pergamos). Ce nom est dérivé d'un terme ancien 
	signifiant citadelle.
	 
	Selon Strabon (XIV. 632 640), les premiers habitants de la région étaient 
	des Cariens et des Lélèges. Ils en furent chassés par Androclès, 
	fils du roi d'Athènes, qui dirigea la colonisation grecque ionienne vers 
	cette région, vers l’époque après la mort du roi Salomon et de la partition 
	d'Israël. Androclès est considéré comme le fondateur d'Éphèse. Cependant, un 
	culte d'Artémis y existait bien avant. Le premier temple d’Artémis a été 
	construit par l'architecte Chérsiphron (Strabon 
	XIV 640). La ville a été dédiée à Artémis lors du siège par les Lydiens sous 
	Crésus vers l’an 560 AEC (Avant l’Ère Courante), lorsqu’il a commencé sa 
	conquête de toutes les nations à l'ouest du fleuvre Halys. Par la suite, 
	Crésus lui-même a fait don des bœufs d'or et de la plus plupart des colonnes 
	du temple (cf. Interpreter's Dictionary of the Bible, Vol. 2, p. 
	115).
	 
	Cyrus a vaincu Crésus en l’an 546 AEC. Puis son général Harpagus a soumis 
	les cités ioniennes (Hérodote I, 162), dont sans aucun doute Éphèse. Le 
	temple d’Éphèse a été incendié le jour de la naissance d'Alexandre le Grand.
	 
	En l’an 334 EC, Alexandre a conquis les Perses près du fleuve Granique, 
	et le temple a été reconstruit à cet endroit peu de temps après. Les 
	Éphésiens ont décliné l'offre d'Alexandre de financer les travaux.
	 
	Le général d'Alexandre, Lysimaque, est considéré comme le refondateur 
	moderne d'Éphèse lorsqu’il en prit le 
	contrôle avec la majeure partie de l’Asie Mineure. Il a reconstruit la ville 
	sur un terrain plus élevé, et ses murs et tours sont encore visibles à ce 
	jour sur les collines. Il a également construit un nouveau port.
	 
	Après la défaite et la mort de Lysimaque face à Séleucus Ier, Éphèse, 
	avec tout l’empire asiatique de Lysimaque, passa à son fils Antiochos Ier et 
	devint ainsi partie de l’Empire séleucide (Pausanias I, 16.2). En l’an 190 
	AEC, le roi séleucide Antiochos III le Grand, fut vaincu par les Romains à 
	Magnésie, près de Sipylus, et les cités d'Asie Mineure tombèrent sous 
	domination de Rome (Tite-Live XXXVII. xxxvii- xlv). Lors de cette bataille 
	de Magnésie, Eumène II de Pergame a aidé les Romains, qui lui ont par la 
	suite donné une grande partie des possessions d'Antiochos, y compris la 
	ville d'Éphèse.
	 
	À la mort du dernier roi de Pergame, Attale III Philométor, en l’an 133 
	AEC, son royaume a été légué aux Romains, et ainsi Éphèse passa de nouveau 
	sous leur domination (cf. Interpreter’s Dict., ibid.). Avant l’an 64 
	AEC, les Romains y avaient réprimé toute opposition sérieuse, et toute la 
	région était entièrement sous l'influence romaine. Sous Auguste, on 
	bénéficia d’une paix générale et, en l’an 29 AEC, la ville d'Éphèse dédia un 
	sanctuaire à Rome et, selon Dion Cassius (LI, xx, 6), Éphèse est devenue la 
	ville principale d’Asie et le Dictionnaire Interpreter’s Dictionary note 
	:
	Au cours du siècle (ou des deux siècles) suivant(s), elle jouissait de 
	cette grande gloire comme en témoignent encore ses ruines (ibid.).
	 
	Le temple d'Artémis à Éphèse était considéré comme l'une des sept 
	merveilles du monde antique, mais avec l'avènement du Christianisme, son 
	importance déclina, et les Goths unitariens et iconoclastes finalement 
	incendièrent en l’an 262 EC et détruisirent presque entièrement le temple.
	 
	Un temple dédié à l'empereur Domitien (81-96) a été érigé à Éphèse, ainsi 
	qu’un temple au dieu égyptien Sérapis fut érigé au IIe siècle. 
	C’était pendant et après l'époque de Jean. Domitien a persécuté l'Église et 
	était leur ennemi juré. Cependant, Éphèse est restée un site chrétien 
	pendant de nombreux siècles. Le village et la colline situés près de la 
	région de l'Artémision (temple d'Artémis), appelés Aysoluk tirent 
	leur nom de "Agios Theologos", titre donné à Jean dans l'Église 
	d'Orient (cf. Interp. Dict., ibid., pp. 117-118).
	 
	Le site est resté en activité pendant de nombreux siècles, et une grande 
	basilique y a été érigée, probablement au quatrième siècle. Entre le stade 
	et le port se trouvent les ruines d'une autre grande église, identifiée 
	comme l'Église de la Vierge Marie, qui a accueilli le Concile d'Éphèse en 
	l’an 431.
	 
	Ces éléments nous donnent une vision claire de l’importance d’Éphèse par 
	rapport aux autres villes. Nous constatons aussi qu’elle fut en ruines 
	pendant des siècles avant que les fouilles ne commencent, menées par J.T. 
	Wood le 2 mai 1863.
	 
	Ces détails, nous permettent d’écarter deux possibilités :
	Tout d'abord, nous éliminons l’idée que le texte de l'Apocalypse était un 
	message pour une église qui devait durer jusqu'à la venue du Messie.
	 
	Deuxièmement, l'histoire nous permet d’exclure que l'importance des 
	Églises se soit transmise de l’une à l'autre au fil du temps.
	 
	L'importance de Smyrne a effectivement grandi, et ses évêques ont joué un 
	rôle clé dans les disputes Quartodécimans à la fin du IIe siècle (voir le 
	document Les Disputes 
	Quartodécimanes (No. 277)). Cependant, on ne peut pas affirmer que 
	Pergame, qui devint effectivement un évêché plus tard, ait succédé à 
	l'importance de la troisième Église et l’ait conservée jusqu'à ce que 
	l'Église de Thyatire prenne le relais.
	 
	Il n’y a pas eu une continuité dans les ères des Églises, et pourtant, le 
	texte concernant Thyatire et les suivantes suggère que ce devait être le 
	cas.
	 
	En réalité, ces textes perdent tout sens si l’on suppose que les messages 
	devaient s’appliquer jusqu'à la venue du Messie, alors que ces églises ont 
	disparu depuis des siècles et que ces régions ne sont même plus chrétiennes.
	 
	Les arguments selon lesquels ces textes auraient été écrits à l'époque de 
	Néron, concernent des événements survenus à cette époque, visent clairement 
	à éliminer le Livre de l'Apocalypse en tant qu’œuvre prophétique, et ainsi à 
	écarter ces prophéties de toute considération pour les Derniers Jours.
	 
	Par exemple, Éphèse a été enterrée pendant des siècles et se trouvait à 
	plus de sept miles (environ 11 km) ou plus à l'intérieur des terres au 
	moment de son excavation. Quant à Laodicée, que certains prétendent avoir 
	été active au moment de la venue du Messie, elle n'a commencé à être 
	fouillée que récemment.
	 
	Éphèse a bien déclenché une série d'événements qui devaient se prolonger 
	jusqu'à la venue du Messie, et les prophéties concernent effectivement des 
	ères de l'Église. Nous allons examiner ce que cela signifie au fur et à 
	mesure que nous parcourons les siècles.
	 
	Smyrne
	 
	Smyrne, comme nous l’avons vu, se trouvait juste au nord d'Éphèse. C’est 
	aujourd’hui la ville moderne d'Izmir. À ce jour, elle reste un grand centre 
	commercial important et animé, et peut-être le plus important de l'Asie 
	Mineure.
	 
	Elle fut transformée en une zone urbaine fortifiée par Antigonus et 
	Lysimaque à la fin du IVe et au début du IIIe siècle AEC. À partir de l’an 
	195 AEC, Smyrne s'est alliée à Rome et a établi un culte dédié à la ville de 
	Rome. Elle était protégée et récompensée, sauf lorsque Trébonius, l'un des 
	assassins de Jules César, y trouva refuge et que Dolabella prit la ville et 
	exécuta Trébonius (Interp. Dict., Vol. 4, p. 393).
	 
	En l’an 23 AEC, parmi onze villes, Smyrne s’est vu accorder le 
	“privilège” de construire un temple à l'empereur Tibère en raison de sa 
	longue histoire de loyauté envers Rome (Tac. Ann. IV.55-56). Le 
	Dictionnaire Interpreter's Dictionary affirme que : 
	Elle rivalisait avec Éphèse et Pergame pour le titre 
	de première ville d'Asie (ibid.).
	 
	Smyrne abritait divers cultes, y compris le culte impérial. Le culte de 
	la Mère de Sipyle, que Filson considère comme une forme de culte à 
	Cybèle (ibid.), était également présent.
	Un hommage révérencieux était également rendu à Homère, ce qui impliquait 
	une acceptation du Panthéon homérique. La ville comptait aussi une 
	importante communauté Juive, qui était farouchement hostile aux Chrétiens.
	 
	L'arrivée du Christianisme à Smyrne reste inconnue. Les premières 
	indications à ce sujet proviennent du Livre de l'Apocalypse dans ces textes. 
	Jean, cependant, reçoit des révélations concernant ce qui adviendra de 
	Smyrne dans le futur, et à l’époque où il écrivait, la ville ne possédait 
	certainement pas de “porte-lampe” d’importance notable. En dehors de 
	l’Apocalypse, il n'existe aucun autre témoignage de l'Église de Smyrne avant 
	la fin du Ier siècle.
	 
	Apocalypse 2:8-29
	Écris à l’ange de l’Église de Smyrne : Voici ce que dit le premier et le 
	dernier, celui qui était mort, et qui est revenu à la vie : 9 Je 
	connais ta tribulation et ta pauvreté bien que tu sois riche, et les 
	calomnies de la part de ceux qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui 
	sont une synagogue de Satan. 10 Ne crains pas ce que tu vas 
	souffrir. Voici, le diable jettera quelques-uns de vous en prison, afin que 
	vous soyez éprouvés, et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle 
	jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie. 11 Que 
	celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises : Celui qui 
	vaincra n’aura pas à souffrir la seconde mort.
	 
	Le texte évoque ici les persécutions à Smyrne. Après la mort de Jean, 
	l'Église de Smyrne a en fait pris la relève d'Éphèse comme principale 
	communauté chrétienne, sous la direction du disciple Polycarpe. Celui-ci a 
	administré l'Église depuis Smyrne et a établi des églises jusqu’en Gaule, 
	notamment à Lyon, dans ce qui est aujourd’hui le sud de la France, à partir 
	de l’an 120 EC.
	 
	Les dix jours font en réalité référence à la grande persécution de 
	Dioclétien, qui dura trois ans en Occident, mais se prolongea pendant dix 
	ans en Orient, de 303 à 313 EC. Ces persécutions ont pris fin en l’an 314 
	avec l'édit de Milan, aussi appelé Édit de Tolérance, promulgué par 
	Constantin. Celui-ci a alors chercher à réglementer le culte chrétien dans 
	l'Empire romain. Les Juifs ont persécuté l'Église pendant l'ère de Smyrne, 
	et cela a continué jusqu'à la chute des royaumes judéo-arabes, qui est 
	survenue avec l'émergence de l'Islam. À cette époque, l'influence des Juifs 
	était considérable, s’étendant jusqu’en Afrique via la Corne de l’Éthiopie. 
	C'est au cours de cette période que le système rabbinique juif a instauré le 
	Calendrier de Hillel, modifiant les dates pour les conformer à la tradition 
	rabbinique postérieure à la période post-Temple. Ce calendrier fut réformé 
	en l’an 368 EC, sous l’autorité du Rabbin Hillel II, s’appuyant sur un 
	système de calcul ramené de Babylone par deux rabbins babyloniens en l’an 
	344 EC (cf. le document Le 
	Calendrier de Dieu (No. 156)).
	 
	L'Église observant le Sabbat à Smyrne subit un déclin en raison de 
	l’adoption progressive du système Trinitaire et des fêtes païennes comme 
	Easter/Pâques et Noël (Christmas) introduit là à la fin du IVe siècle. Les 
	Sabbatariens ont alors été contraints de se déplacer et de s’installer plus 
	à l'Est pendant un temps (voir le document Les 
	Origines de Noël et de Easter/Pâques (No. 235)).
	 
	Pergame
	 
	Pergame est une ville de Mysie, dans l’ouest de l’Asie Mineure. Elle 
	était célèbre à l'époque hellénistique.
	 
	Elle est située à environ quinze miles ou vingt-trois kilomètres à 
	l'intérieur des terres depuis la côte de la mer Égée, à environ deux miles 
	au nord de l'ancienne rivière Caïque qui est l’actuel Bakirçay. Le Caïcus 
	(la Caïque) marquait la frontière entre les anciennes régions de Mysie et de 
	Lydie. La ville est construite sur une colline haute de mille pieds, entre 
	les deux affluents du Caïcus : le Sélénos à l'ouest et le Cétios à l'est.
	 
	C'était une cité préhistorique dont le nom pré-grec signifiait 
	probablement Citadelle, un nom également attribué à la forteresse de 
	l'antique Troie. Ses contacts avec les colons grecs remontent au moins à la 
	période archaïque, mais elle est peu mentionnée avant l'époque hellénistique 
	(Interpreter's Dictionary of the Bible, article ‘Pergamum’, Vol. 3, 
	p. 733).
	 
	Xénophon et les vestiges de ses Dix Mille l’ont occupée comme une ville 
	importante de Mysie (Anabase VII. 8.8, cf. ibid.). La ville a frappé 
	même des pièces de monnaie au cinquième siècle AEC (avant notre ère).
	 
	La grande période de Pergame a commencé avec les successeurs d'Alexandre. 
	Elle faisait d’abord partie des territoires conquis par Antigone. À sa mort 
	en l’an 301 AEC, Lysimaque a pris le contrôle de l’Asie Mineure occidentale. 
	Il y a établi un trésor de 9000 talents et en confia le contrôle à Phyleterus, 
	l’un de ses officiers. Phyleterus s’est révolté en l’an 282 AEC et s’est 
	allié à Séleucos contre Lysimaque. Après la mort de Lysimaque au combat en 
	281 AEC et celle de Séleucos, Pergame passa progressivement du statut d’État 
	vassal des Séleucides à celui de royaume indépendant sous la dynastie fondée 
	par Phyleterus (283-263 AEC). La ville fut impliquée dans les luttes contre 
	les Galates, qui ont envahi l'Asie Mineure depuis l'Europe à partir de l’an 
	278 AEC. Elle était une alliée de Rome et, sous ses rois, elle est devenue 
	un centre renommé d'art et de savoir.
	 
	Phyleterus fut le premier roi Pagamene à vaincre les Galates au combat. 
	Son neveu, Eumène I (263-241), préféra leur verser un tribut à son 
	avènement. Mais Attale Ier (241-197) remporta sur eux une grande victoire 
	militaire, commémorée par des groupes de statues érigées tant à Pergame qu’à 
	Athènes. Plus tard, Eumène II (197-159) triompha d’eux en l’an 167 AEC.
	 
	Pergame a soutenu la cause romaine contre la Macédoine sous Attale Ier. 
	Eumène II a poursuivi cette politique en s’alliant aux Romains contre 
	Antiochos III de Syrie. En dépit de ses politiques pro-romaines, son 
	importance a diminué sous ses successeurs, Attale II (159-138) et Attale III 
	(138-133). Eumène II a contribué grandement à sa renommée, et sa 
	bibliothèque est devenue la deuxième plus importante après celle 
	d’Alexandrie (ibid., p. 734). La ville a bénéficié d’un mécénat 
	culturel, tradition dynastique qui a perduré jusqu'à son legs à Rome à la 
	mort d'Attale III.
	 
	Le trésor de Pergame fut envoyé à Rome, ce qui a affaibli la cité et 
	nourrit une hostilité croissante. En 88 AEC, la ville obéit même à l’ordre 
	de Mithridate de massacrer les Romains présents sur son territoire. Pergame 
	a alors perdu son autonomie, mais César la lui rendit en 47-46 AEC.
	 
	Sous l'Empire romain, bien que n'étant pas un centre commercial, Pergame 
	retrouva sa prospérité et devint un foyer du culte de l’adoration de 
	l’empereur. Le culte de Roma et Augusta y a été établi sous Auguste. 
	Plus tard, un temple dédié à Trajan a été érigé sur la citadelle, et un 
	autre en l’honneur de Caracalla sur la terrasse du théâtre. Ainsi, Pergame 
	est devenue "gardienne triple des temples" du culte impérial et le 
	centre officiel de ce culte dans la province d'Asie (ibid.).
	 
	Sa bibliothèque a disparu lorsqu’Antoine l’a offert à Cléopâtre pour 
	Alexandrie. Les statues de bronze des Galates ont été emportées à Rome sur 
	ordre de Néron. La ville était spectaculaire et se distinguait par son 
	urbanisme construit en terrasses.
	 
	Elle présente une décoration sculpturale spectaculaire du grand autel de 
	la terrasse supérieure, représentant la gigantomachie (le combat des dieux 
	contre les Géants). Ce relief est considéré comme le plus important monument 
	artistique conservé à Pergame (ibid.).
	 
	La 
	finalité de cet autel reste incertaine. La référence au "trône de Satan" 
	dans Apocalypse 2:13 ne semble pas concerner cet autel, contrairement à 
	certaines interprétations. M. J. Mellink (The 
	Interpreter's Dictionary, ibid.) estime qu'il s’agit plus probablement 
	du culte de l’empereur établi à Pergame.
	 
	La terrasse au nord de l'autel abritait le temple d'Athéna, intégré dans 
	une cour à colonnades qui donnait accès à la grande bibliothèque. Ce 
	complexe était également orné des statues des Galates vaincus.
	 
	À l'époque romaine, la ville a été élargie vers le sud, et une rue 
	couverte sur le versant ouest menait au sanctuaire d'Asclépios, où Galien a 
	exercé au deuxième siècle EC.
	 
	Mellink suggère que l'Église primitive de Pergame et ses luttes contre le 
	culte de l'empereur sont évoquées dans Apocalypse 1:11 ; 2:12, bien 
	qu’aucune preuve historique précise ne subsiste pour le premier siècle EC. 
	La ville romaine repose aujourd’hui sous la ville moderne de Bergama.
	 
	À l'époque byzantine, lorsque Pergame était devenu un évêché, les 
	habitants se retirèrent dans la citadelle et construisirent une nouvelle 
	muraille de fortification en réutilisant des anciens blocs sculptés des 
	frises de l’autel.
	 
	Rien n'indique que Pergame ait succédé à Smyrne comme centre dirigeant de 
	l'Église, que ce soit pour les factions trinitaires ou les unitariens 
	pauliciens. La conclusion s’impose : le message de l’Apocalypse s’adresse à 
	une ère, non à l'Église de Pergame proprement dite. Cependant, on 
	peut tirer des leçons sur la formulation selon laquelle le recours aux armes 
	comme citadelle semble avoir une certaine pertinence par rapport aux 
	messages que Christ a pour l'Église. Nous verrons que c'est effectivement le 
	cas.
	 
	Pour prouver que les messages s’adressaient exclusivement aux sept 
	églises ici, à cet endroit en Asie (et non à une succession d'Églises au fil 
	de l'histoire), les mots "qui sont en Asie" ont été ajoutés au texte 
	d’Apocalypse 1:11 dans le Textus Receptus [Texte Reçu] et la Bible 
	version KJV. Cette falsification avait sans doute pour but de faire 
	apparaître avec certitude que ces paroles se réfèrent à ces sept villes, 
	mais de tels mots n’existent pas dans les manuscrits anciens (cf. Companion 
	Bible note à Apoc. 1:11). Ainsi, le texte concerne bien une série 
	d'Églises qui ont incarné l'autorité de Dieu sous Jésus-Christ en tant 
	qu’Église véritable.
	 
	Cette période suivante de l'Église dans la prophétie est appelée l'ère 
	de Pergame. Cette période a suivi la fin de la période de Smyrne et 
	coïncide avec l’essor des Pauliciens en Asie Mineure. Ces derniers se sont 
	souvent alliés à la nouvelle force de l'Islam contre leurs persécuteurs dans 
	le système romain oriental. L’Islam lui-même est issu d'une branche de 
	l'Église de Dieu en Arabie. Il y a une série de messages adressés à cette 
	Église, car elle couvre une longue période de temps et présente un certain 
	nombre de problèmes doctrinaux et qu’elle était aussi guerrière. C'est la 
	raison pour laquelle Christ parle ici d’épée aigüe à deux tranchants. 
	Les Pauliciens se trouvaient dans les Monts du Taurus et dans la région 
	générale de la Mésopotamie, là où le système babylonien a pris naissance. Ce 
	système était celui de Satan.
	 
	Apocalypse 2:12 continue :
	Écris à l’ange de l’Église de Pergame : Voici ce que dit celui qui a 
	l’épée aiguë, à deux tranchants : 13 Je sais où tu demeures, je 
	sais que là est le trône de Satan. Tu retiens mon nom, et tu n’as pas renié 
	ma foi, même aux jours d’Antipas, mon témoin fidèle, qui a été mis à mort 
	chez vous, là où Satan a sa demeure. 14 Mais j’ai quelque chose 
	contre toi, c’est que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, 
	qui enseignait à Balak à mettre une pierre d’achoppement devant les fils 
	d’Israël, pour qu’ils mangeassent des viandes sacrifiées aux idoles et 
	qu’ils se livrassent à l’impudicité. 15 De même, toi aussi, tu as 
	des gens attachés pareillement à la doctrine des Nicolaïtes. 16 Repens-toi 
	donc ; sinon, je viendrai à toi bientôt, et je les combattrai avec l’épée de 
	ma bouche. 17 Que celui qui a des oreilles entende ce que 
	l’Esprit dit aux Églises : À celui qui vaincra je donnerai de la manne 
	cachée, et je lui donnerai un caillou blanc ; et sur ce caillou est écrit un 
	nom nouveau, que personne ne connaît, si ce n’est celui qui le reçoit.
	 
	La référence à Antipas dans le texte est proleptique – c'est-à-dire 
	qu'elle anticipe des événements futurs. E.W. Bullinger considère qu'il 
	s'agit d'un témoin à venir, car aucun personnage biblique de ce nom n’est 
	attesté historiquement pendant la période. Le texte est donc prophétique et 
	se réfère à des événements futurs et non à des événements historiques du 
	premier siècle. Le nom Antipas est formé à partir d’une combinaison 
	de anti (SGD 473) "au lieu de, à la place de" ou "à 
	cause de" et pater (SGD 3962) qui signifie "père". Il s'agit donc 
	d'un terme générique, ayant le même sens que Antipater. Il porte en 
	ce sens une terminologie qui signifie martyrisé à cause du Père. Cette 
	interprétation correspond parfaitement à l'ère de Pergame. Les martyres y 
	ont été perpétrés dans le cadre des persécutions Trinitaires contre les 
	Pauliciens Unitariens qui ont refusé d'accepter la Trinité imposée par 
	l’Empire Byzantin.
	 
	Le caillou avec un nom nouveau symbolise la citoyenneté. Cela 
	représente l’appartenance ou la citoyenneté à la Cité de Dieu. 
	L'histoire des Pauliciens est détaillée dans La 
	Distribution Générale des Églises Observant le Sabbat (No. 122) et 
	aussi dans Le Rôle du 
	Quatrième Commandement dans l’Histoire des Églises de Dieu Observant le 
	Sabbat (No. 170).
	 
	Cette Église a perduré et était active jusqu'au XIXe siècle. 
	Au XXe siècle, elle a subi intensément le martyre. Ses membres survivants 
	ont été déportés dans les goulags en Sibérie. Bien que l'Église en tant 
	qu'entité organisée ait cessé ses activités, des descendants de ces croyants 
	subsistent encore aujourd'hui.
	 
	Ce contexte nous amène à la période suivante dans la prophétie : l’ère 
	de Thyatire, qui succède à celle de Pergame.
	 
	Thyatire
	 
	Thyatire était une ville de l’ouest de l'Asie Mineure, située près de la 
	rive sud du fleuve Lycus, sur la route reliant Pergame (au nord-ouest) à 
	Sardes (au sud-sud-est). Bien que située dans la partie nord de l'ancienne 
	Lydie, elle était parfois considérée comme appartenant à la partie extrême 
	sud de la Mysie.
	 
	On sait peu de choses sur les débuts de son histoire. La ville prit de 
	l'importance lorsque, au début du troisième siècle avant notre ère, Séleucos 
	Nicator l’a refondée et, tel qu’il paraît, y a établi une colonie de soldats 
	macédoniens. Bien qu’elle n'ait jamais été considérée comme une grande 
	citée, elle était devenue la principale ville de la vallée du Lycos et 
	prospéra grâce à ses industries et commerces rentables. Des inscriptions 
	attestent la présence de nombreuses guildes de commerçants, notamment des 
	artisans du cuivre, des forgerons, des chaudronniers, des tanneurs, des 
	travailleurs du cuir, les teinturiers, des tisserands de laine et de lin. 
	Ces guildes doivent avoir joué un rôle central dans la vie politique, 
	économique, sociale et même religieuse de la cité.
	 
	Au premier rang des divinités adorées à Thyatire, il y avait Tyrimnos, 
	qui fut identifié à Apollon, le dieu soleil, et Boreitene, une déesse 
	identifiée à Artémis. Il est possible que la description dans l’Apocalypse 
	du Fils de Dieu aux "yeux comme une flamme de feu" et 
	aux pieds "semblables à de l'airain ardent" soient une allusion 
	délibérée aux attributs du dieu soleil local à Thyatire (Apoc. 2:18) 
	contestant ainsi sa suprématie.
	 
	Sous l'Empire romain, le culte d'Apollon Tyrimnaios a été associé au 
	culte de l’adoration de l’empereur. Un autre culte religieux notable était 
	celui de Sibylle Sambathe ou Sambéthé dont le sanctuaire se trouvait "devant" 
	plutôt qu'à l'intérieur de la ville. L’hypothèse selon laquelle Jézabel 
	dans Apocalypse 2:20 était une prêtresse à ce temple peut difficilement être 
	vraie puisque Jézabel était manifestement tolérée au sein de l'Église 
	de Thyatire en tant que membre, et une minorité de ces chrétiens le 
	reconnaissait en tant que prophétesse.
	 
	Il est fort probable qu'il y avait une colonie juive implantée à cet 
	endroit. Actes 16:14 appuie cette conclusion. Lorsqu’à Philippes, Paul, 
	Silas et Timothée, cherchant le lieu de prière juif au jour du Sabbat, 
	arrivèrent "vers la rivière" "hors de la porte", ils 
	trouvèrent un groupe de "femmes qui s'étaient réunies", et parmi 
	elles se trouvait "Lydie, qui était de la ville de Thyatire". Elle 
	était là en tant que "marchande de pourpre" fabriquée à Thyatire, et 
	elle était une "adoratrice de Dieu", une païenne qui avait été attirée par 
	le Judaïsme, probablement par le contact avec des Juifs à Thyatire, sans 
	être prosélyte.
	 
	On ne sait pas exactement quand ni par qui l'Évangile chrétien a été 
	prêché pour la première fois dans cette ville. Une hypothèse, basée sur 
	Actes 19:10, suggère que pendant le ministère de Paul à Éphèse, un ou 
	plusieurs de ses assistants ou convertis se sont rendus à Thyatire et y ont 
	fondé l'Église. Quoi qu’il en soit, lorsque le livre de l'Apocalypse a été 
	écrit vers l’an 95 EC, il y avait là une communauté chrétienne forte (Apoc. 
	2:18-29). 
	 
	Une explication possible est qu'il semble que, à l’époque du rapport, une 
	partie (une minorité) de l'Église suivait une femme appelée, symboliquement,
	Jézabel, prétendant être une prophétesse. Elle les 
	encourageait et les a conduits à l'immoralité sexuelle et à consommer des 
	viandes sacrifiées aux idoles. Malgré son absence de repentir, la majorité 
	de l'Église tolérait son influence. Au-delà de cette lecture littérale, une 
	interprétation plus profonde émerge, liée au contexte socio-économique de la 
	ville.
	 
	Selon le Dictionnaire Interpreter's Dictionnary of the Bible, il 
	existe trois interprétations à ce sujet :
	1. L’auteur [de l'Apocalypse] dénonce peut-être une doctrine niant 
	l’impact des actes physiques sur la foi chrétienne (Actes 15:29). Selon ce 
	point de vue erroné, le libertinage sexuel et le fait de manger des aliments 
	offerts aux idoles n'ont pas d'effet sur la foi du chrétien ou sur sa 
	position vis-à-vis de Dieu.
	2. Puisque dans l’Ancien Testament, l'idolâtrie et l’adoration d'autres 
	dieux sont décrites comme de la "fornication" spirituelle et puisque 
	le festoiement sauvage et les orgies sexuelles faisaient partie de certains 
	cultes païens, l'auteur dénoncerait ici 
	une 
	participation active à ces pratiques, sous couvert de tolérance 
	culturelle. 
	3. La 'Jézabel' de Thyatire a peut-être fait la promotion d'une tolérance 
	sophistiquée envers les nombreuses guildes de la ville. Chacune de ces 
	guildes avait ses déités protectrices, ses fêtes, ses événements sociaux qui 
	pouvaient devenir des festivités immorales. Il n'est pas nécessaire de les 
	prendre au sérieux puisque chaque artisan devait adhérer à une guilde pour 
	exercer un métier et gagner sa vie et survivre économiquement. Il pouvait 
	minimiser ses rites religieux et apprenait à connaître les réalités de 
	la vie s’il prenait part aux orgies et, ce faisant, par l'expérience réelle 
	apprenait "les choses profondes de Satan".
	 
	Ce défi ne se limitait pas à Thyatire. On le retrouvait aussi à Éphèse et 
	à Pergame (Apoc. 2:6, 14-15), ce qui montre que les guildes ne pouvaient 
	être la seule explication. Le libertinage spirituel constituait une menace 
	récurrente pour la foi chrétienne, déjà combattue par Paul et persistante 
	dans les décennies suivantes. Le monde païen de l’époque n'avait pas une 
	idée claire du monothéisme strict et du lien entre la foi et la vie morale. 
	Parfois, il se défendait par un dualisme qui séparait souvent la vie 
	spirituelle des comportements physiques, excusant ainsi les excès (débauche, 
	idolâtrie) comme sans conséquence sur l’individu.
	 
	Il était difficile pour une petite minorité de se couper des amitiés et 
	de la vie sociale qui supposaient la légitimité du polythéisme et de 
	l’indulgence physique indisciplinée. Cependant, la foi chrétienne était en 
	jeu dans cette décision, et l'auteur de l'Apocalypse a souligné la nécessité 
	de rompre avec les pratiques polythéistes et immorales (Interpreter's 
	Dictionary of the Bible, article ‘Thyatira’, Vol.4, p.638-639).
	 
	Voyons ce que nous pouvons en tirer au fur et à mesure de notre 
	progression.
	 
	Apocalypse 2:18-29
	Écris à l’ange de l’Église de Thyatire : Voici ce que dit le Fils de 
	Dieu, celui qui a les yeux comme une flamme de feu, et dont les pieds sont 
	semblables à de l’airain ardent : 19 Je connais tes œuvres, ton 
	amour, ta foi, ton fidèle service, ta constance, et tes dernières œuvres 
	plus nombreuses que les premières. 20 Mais ce que j’ai contre 
	toi, c’est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, 
	enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu’ils se livrent à l’impudicité 
	et qu’ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles. 21 Je lui ai 
	donné du temps, afin qu’elle se repentît, et elle ne veut pas se repentir de 
	son impudicité. 22 Voici, je vais la jeter sur un lit, et envoyer 
	une grande tribulation à ceux qui commettent adultère avec elle, à moins 
	qu’ils ne se repentent de leurs œuvres. 23 Je ferai mourir de 
	mort ses enfants ; et toutes les Églises connaîtront que je suis celui qui 
	sonde les reins et les cœurs, et je vous rendrai à chacun selon vos œuvres. 24 À 
	vous, à tous les autres de Thyatire, qui ne reçoivent pas cette doctrine, et 
	qui n’ont pas connu les profondeurs de Satan, comme ils les appellent, je 
	vous dis : Je ne mets pas sur vous d’autre fardeau ; 25 seulement, 
	ce que vous avez, retenez-le jusqu’à ce que je vienne. 26 À celui 
	qui vaincra, et qui gardera jusqu’à la fin mes œuvres, je donnerai autorité 
	sur les nations. 27 Il les paîtra avec une verge de fer, comme on 
	brise les vases d’argile, ainsi que moi-même j’en ai reçu le pouvoir de mon 
	Père. 28 Et je lui donnerai l’étoile du matin. 29 Que 
	celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises ! (LSG) 
	L'argument en faveur de Thyatire en tant qu’ère et concernant Jézabel 
	ci-dessous est bien plus crédible.
	 
	Sardes
	 
	Apocalypse 3:1-6
	Écris à l’ange de l’Église de Sardes : Voici ce que dit celui qui a les 
	sept esprits de Dieu et les sept étoiles : Je connais tes œuvres. Je sais 
	que tu passes pour être vivant, et tu es mort. 2 Sois vigilant, 
	et affermis le reste qui est près de mourir ; car je n’ai pas trouvé tes 
	œuvres parfaites devant mon Dieu. 3 Rappelle-toi donc comment tu 
	as reçu et entendu, et garde, et repens-toi. Si tu ne veilles pas, je 
	viendrai comme un voleur, et tu ne sauras pas à quelle heure je viendrai sur 
	toi. 4 Cependant tu as à Sardes quelques hommes qui n’ont pas 
	souillé leurs vêtements ; ils marcheront avec moi en vêtements blancs, parce 
	qu’ils en sont dignes. 5 Celui qui vaincra sera revêtu ainsi de 
	vêtements blancs ; je n’effacerai point son nom du livre de vie, et je 
	confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges. 6 Que 
	celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises ! (LSG)
	 
	Sardes, une ville de l’ouest de l'Asie mineure, capitale de la Lydie 
	antique, est située dans la vallée de l'Hermus (Gediz moderne). Son élément 
	le plus remarquable est une acropole formée par un rocher escarpé, un éperon 
	du mont Timolus. On y trouve également un temple d'Artémis et la nécropole 
	des 'mille collines" (Bin Tepe), de l'autre côté de l'Hermus.
	 
	Le vestige architectural le plus remarquable est le temple d'Artémis, à 
	l'ouest de l'acropole. Le culte était dédié à une déesse anatolienne locale, 
	assimilée à Artémis mais parfois appelée Cybèle. Le temple a été détruit 
	lors de la révolte ionienne de l’an 499 AEC, lorsque la ville basse de 
	Sardes fut incendiée (Hérodote V.102).
	 
	L'histoire de Sardes est étroitement liée à celle de la Lydie, dont elle 
	est restée la capitale malgré les troubles politiques de la région. Des 
	traces d'habitation préhistorique y ont été découvertes, mais son apogée 
	remonte à la période lydienne sous les rois de la dynastie des Mermnades. 
	Dans les inscriptions royales des Perses, Sardes sous le nom de Sparda (Darius, 
	Behistun § 6; Babylonian Sa-par-du), un nom désignant à la fois la 
	région de la Lydie et la ville elle-même. Sardes est devenue la ville perse 
	la plus importante en Asie Mineure. Elle se trouvait à l'extrémité ouest de 
	la grande route royale qui reliait Suse en traversant les fleuves et l'Asie 
	Mineure. Une route secondaire menait de Sardes à Éphèse (Hérodote V.52-54). 
	La richesse de la ville à l'époque perse est partiellement illustrée par les 
	bijoux découverts dans les tombes de la nécropole du Pactole. Parmi les 
	plaques d'or, colliers, pendentifs, bracelets et pierres sigillaires 
	figurent des exemples remarquables de l'art achéménide.
	 
	Sardes pourrait apparaître dans l'Ancien Testament dans le livre d’Abdias 
	20 sous le nom de Séfarade, un lieu où vivaient des exilés de 
	Jérusalem au Ve siècle Avant notre Ère.
	 
	En l’an 334 AEC, la ville se rendit à Alexandre le Grand, qui y laissa 
	une garnison dans l'acropole. Sardes est demeurée le centre administratif 
	sous la dynastie des Séleucides. Lors de la lutte de l'usurpateur Achaios 
	contre Antiochos III, la ville basse fut brûlée (216 AEC). Sardes fut cédée 
	aux Romains en l’an 189 AEC et placée sous l’autorité de Pergame jusqu'en 
	l’an 133 AEC. Sous les Romains, Sardes est devenue le centre d'un conventus 
	iuridicus, regroupant de nombreuses cités de la Lydie. Elle connut une 
	grande prospérité au cours des trois premiers siècles de notre ère. Le 
	commerce et l’industrie prospéraient. Après le tremblement de terre de l’an 
	17 EC, Tibère finança généreusement sa reconstruction (Tac.Ann. II.24). 
	Hadrien visita Sardes en l’an 123.
	 
	Dès le premier siècle, le Christianisme gagna du terrain et s’implanta à 
	Sardes. Méliton, évêque de Sardes sous Marc-Aurèle, a écrit un grand nombre 
	de traités, dont l'un, un sermon, a récemment été retrouvé dans les 
	Papyri de Chester Beatty. Après la réorganisation de l'Asie par 
	Dioclétien en l’an 297 EC, Sardes est devenue la capitale du district 
	rétabli de Lydie, siège du gouverneur et de l'archevêque de Sardes, qui 
	était métropolitain.
	 
	Les Arabes ont conquis Sardes en l’an 716. Elle a continué à être 
	habitée, même après sa destruction par Tamerlan en l’an 1403. À l'heure 
	actuelle, elle est le site d'un petit village portant toujours le nom de 
	Sart.
	 
	Dans l’Apocalypse, Sardes est décrite comme étant morte, tout en 
	restant active en tant que soi-disant centre chrétien lors du retour du 
	Messie. Une fois de plus, il ne s’agit pas ici de l’Église locale.
	 
	Philadelphie
	 
	Apocalypse 3:7-13
	Écris à l’ange de l’Église de Philadelphie : Voici ce que dit le Saint, 
	le Véritable, celui qui a la clef de David, celui qui ouvre, et personne ne 
	fermera, celui qui ferme, et personne n’ouvrira :8 Je connais tes 
	œuvres. Voici, parce que tu as peu de puissance, et que tu as gardé ma 
	parole, et que tu n’as pas renié mon nom, j’ai mis devant toi une porte 
	ouverte, que personne ne peut fermer. 9 Voici, je te donne de 
	ceux de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais 
	qui mentent ; voici, je les ferai venir, se prosterner à tes pieds, et 
	connaître que je t’ai aimé. 10 Parce que tu as gardé la parole de 
	la persévérance en moi, je te garderai aussi à l’heure de la tentation qui 
	va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. 11 Je 
	viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta 
	couronne. 12 Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans 
	le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus ; j’écrirai sur lui le nom de 
	mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui 
	descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nom nouveau. 13 Que 
	celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises ! (LSG)
	 
	Philadelphie (l’actuelle 
	Alashehir) était une cité de la province romaine de Lydie. Son 
	emplacement stratégique était l'une des principales raisons de sa fondation 
	à l’époque Hellénistique. Un axe de communication était nécessaire pour 
	relier Pergame, à la vallée du Méandre et à la grand-route du Sud via Sardes 
	et Philadelphie.
	 
	La frappe des pièces de monnaie a commencé au deuxième siècle AEC. Les 
	écus macédoniens figuraient sur les pièces, indiquant qu'une colonie de 
	vétérans macédoniens vivait dans la ville.
	 
	Le terrible tremblement de terre de l’an 17 EC a frappé durement 
	Philadelphie. Tibère est venu à son secours, et en signe de gratitude, la 
	ville a pris le surnom de Néocésarée. Sous Vespasien, le titre 
	Flavia commença à apparaître sur les pièces de monnaie. À partir de 
	l'époque de Caracalla, la ville fut appelée Neokoros (“gardienne 
	du temple”) en relation avec le culte de l'empereur.
	 
	Sur le plan administratif, Philadelphie dépendait du district de Sardes, 
	qui conservait son statut de cité principale de Lydie. La prospérité de 
	Philadelphie reposait sur l'agriculture ainsi que sur la production textile 
	et le travail du cuir. Au Ve siècle EC, la ville était surnommée la “petite 
	Athènes” en raison de ses festivals et de ses cultes.
	 
	La gloire de Philadelphie en tant que bastion du Christianisme a resurgi 
	lors des attaques seldjoukides et ottomanes contre l'Empire byzantin. 
	Philadelphie est restée une enclave chrétienne isolée en territoire conquis 
	et résista avec héroïsme à deux sièges. Lorsqu’elle est tombée en 1391, ce 
	fut face aux forces combinées de Beyazit Ier et de ses alliés grecs sous 
	Manuel II (Interpreter's Dictionary, ibid., pp. 781-2).
	 
	Son nom, qui signifie 'amour fraternel', commémore la loyauté et le 
	dévouement d'Attale II (220-130 AEC) envers son frère Eumène II.
	 
	Dans l’apocalypse, la ville de Philadelphie est décrite comme vivante au 
	retour de Christ et, bien que n’ayant que peu de force, elle est 
	hautement louée. Plusieurs aspects de son témoignage sont loués, et 
	plusieurs promesses lui sont faites, qui méritent un examen approfondi.
	 
	Laodicée
	 
	Apocalypse 3:14-22
	Écris à l’ange de l’Église de Laodicée : Voici ce que dit l’Amen, le 
	témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu : 15 Je 
	connais tes œuvres. Je sais que tu n’es ni froid ni bouillant. Puisses-tu 
	être froid ou bouillant ! 16 Ainsi, parce que tu es tiède, et que 
	tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. 17 Parce 
	que tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, 
	et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle 
	et nu, 18 je te conseille d’acheter de moi de l’or éprouvé par le 
	feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois 
	vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre 
	tes yeux, afin que tu voies. 19 Moi, je reprends et je châtie 
	tous ceux que j’aime. Aie donc du zèle, et repens-toi. 20 Voici, 
	je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre 
	la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. 21 Celui 
	qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai 
	vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône. 22 Que celui 
	qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises ! (LSG)
	 
	Laodicée (aujourd’hui Pamukkale) était située sur l'ancienne route menant 
	d'Éphèse à la Syrie en passant par les vallées du Maeander et du Lycus. 
	Pline donne les anciens noms de Laodicée comme Diospolis ou Rhoas, ce 
	dernier désignant peut-être un village phrygien de la région. En tant que 
	cité, Laodicée fut fondée par les Séleucides, probablement vers l’an 250 AEC 
	par Antiochos II qui lui a donné le nom d'après son épouse Laodice. En 
	raison de son emplacement stratégique, elle était censée être un bastion 
	séleucide. En l’an 190 AEC, Laodicée est passée sous la domination de 
	Pergame, ce qui a entraîné un certain déclin pour la ville. Cependant, sa 
	prospérité s’accrut sous les Romains, après l’an 133 AEC, lorsque la ville a 
	été autorisée à développer ses potentialités économiques et commerciales.
	 
	La richesse de Laodicée provenait de ses terres fertiles, de ses bons 
	pâturages pour les moutons, de son industrie textile et de son école de 
	médecine. La richesse de cette région prospère a favorisé le développement 
	d’opérations financières et bancaires à Laodicée. La ville a frappé ses 
	propres pièces de monnaie dès le deuxième siècle avant notre ère, avec des 
	motifs iconographiques évoquant les dieux fluviaux et cultes locaux. La 
	population de la ville incluait les Syriens de langue grecque, des Romains 
	et des indigènes romanisés ainsi qu'une importante et riche communauté 
	juive. En l’an 62 AEC, sur ordre du gouverneur Flaccus, les cotisations 
	annuelles que les Juifs avaient l'habitude d'envoyer à Jérusalem furent 
	saisies et envoyées à Rome. Les droits spéciaux des Juifs ont été abolis en 
	l’an 70 EC. C’était à la suite de l'impact de la révolte juive à Jérusalem 
	et de la destruction du Temple qui s’ensuivit. Les premiers chrétiens de 
	Laodicée entretenaient des liens avec ceux de Colosses et de Hiérapolis. La 
	ville a souffert des guerres entre Seldjoukides et Turcs, et a été 
	abandonnée peu après le XIIIe siècle. (Interpreter's 
	Dictionary, ibid., pp. 70-71)
	 
	Son principal point faible était l'absence d'approvisionnement en eau 
	suffisant.
	 
	Nous pouvons donc voir que l’idée selon laquelle cette cité était encore 
	vivante au retour du Messie s’avère fausse.
	 
	Les ruines de cette ville n’étaient même pas vraiment visibles avant les 
	fouilles récentes. La prophétie doit donc concerner des ères plutôt que les 
	lieux précis mentionnés dans les textes.
	 
	Concilier la Compréhension
	 
	Les textes font référence à sept églises. Parmi ces sept, les trois 
	premières ne font aucune mention de la nécessité de tenir ferme et de 
	persévérer jusqu'à ce que Christ vienne.
	 
	Christ se déclare ici comme étant le chef [la tête] de l'Église, tenant 
	les sept étoiles des sept églises dans sa main droite, et marchant au milieu 
	des sept porte-lampes d'or (chandeliers LSG). Ainsi, Christ est responsable 
	du système et des anges des sept églises.
	 
	Éphèse est fidèle et n'a pas été induite en erreur par de faux apôtres, 
	mais on lui dit qu'elle a abandonné son premier amour. Il lui est demandé de 
	se repentir, sinon Christ viendra et ôtera son porte-lampe.
	 
	La promesse qui leur est faite est que celui qui vaincra, mangera de 
	l'arbre de vie dans le Paradis de Dieu. C'est la base des commentaires du 
	Coran concernant les Jardins du Paradis.
	 
	En réalité, la ville et l’Église ont cessé d'exister il y a des siècles, 
	et nous sommes confrontés au fait qu'elles n'existent plus aujourd’hui. 
	Christ ne va pas les restaurer à son retour. Nous savons avec certitude que 
	Smyrne a pris la relève d’Éphèse comme centre de l'œuvre de Dieu aux 
	deuxième, troisième et quatrième siècles.
	 
	C’était Smyrne qui s’est opposé aux changements dans l'Église émanant de 
	Rome, et c’était Smyrne qui a élevé et a formé les porte-paroles de l'Église 
	sous Polycarpe, disciple de Jean, puis sous son successeur Polycrate, tous 
	deux impliqués dans Les 
	Disputes Quartodécimanes (No. 277).
	 
	Christ s’adresse à l'Ange de l'Église de Smyrne et se proclame en tant 
	que le premier et le dernier, celui qui était mort et qui est revenu à la 
	vie. Pour une meilleure compréhension de ce texte, voir le document L’Archè 
	de la Création de Dieu en tant que l'Alpha et l'Omega (No. 229).
	 
	Dans cette séquence, il est dit aux églises qu'elles ne peuvent pas être 
	atteintes par la Deuxième Mort. Ceux qui sont martyrisés recevront la 
	couronne de vie. Comme nous l'avons vu, les dix jours de tribulation se 
	référaient à la persécution de Dioclétien, bien après le premier siècle et 
	des siècles après Néron, contrairement aux scénarios des critiques modernes.
	 
	Cette Église n'est pas mentionnée comme étant vivante au retour de 
	Christ.
	 
	L'église de Pergame est considérée comme belliqueuse (guerrière) et 
	infectée par de fausses doctrines, notamment celles de Balaam et des 
	Nicolaïtes (voir les documents La 
	Doctrine de Balaam et la Prophétie de Balaam (No. 204) et Les 
	Nicolaïtes (No. 202).
	 
	Ils habitent à l’endroit où se trouve le trône de Satan.
	 
	Daniel 8:23-25 parle d’un roi à la présence puissante, traduit par “roi 
	au visage féroce.” Il s’agit du titre de l'Antichrist. Dans les Derniers 
	Jours, Daniel nous dit qu'il viendra à bout [ou vaincra] le Peuple Saint ou 
	le Peuple des Saints (cf. aussi Daniel 7:8,22).
	 
	Nous savons d’après Apocalypse 13:2 que le trône de Satan est donné à 
	l'être de l'abîme, qui est l’"autre" de Jean 5:43 (cf. Luc 4:6).
	 
	Le siège ou trône de Satan ne se trouve certainement pas à Izmir au fil 
	des siècles, et encore moins dans les Derniers Jours. C'est ce trône ou 
	siège qui reçoit la coupe (fiole) du Cinquième Ange lors de la colère de 
	Dieu (Apoc. 16:10). Cela ne peut pas se limiter à Izmir dans les Derniers 
	Jours et est plus général.
	 
	Le siège se trouve en Irak, et l'Euphrate sera asséché pour laisser place 
	aux rois de l’Orient (Apoc. 16:10-12). Cette région était plus étendue que 
	le siège de Smyrne et correspondait précisément à cette région sous les 
	Pauliciens de l'ère de Pergame. Il ne s’agit certainement pas de la ville de 
	Pergamum ou Pergame elle-même.
	 
	Cette Église est appelée à se repentir, sinon Christ viendrait rapidement 
	contre elle. Parce que les Pauliciens sont belliqueux, il dit qu'il les 
	combattra avec l'épée de sa bouche, c’est-à-dire la Parole de Dieu en 
	puissance.
	 
	La promesse faite à Pergame est que ceux qui vaincront mangeront de la 
	manne cachée (voir aussi Jean 6:58 ; cf. Ex. 16:14, 32-34 ; Ps. 78:24-25). 
	La manne cachée est la nourriture des anges, c’est-à-dire la puissance de 
	l'Esprit Saint et le caillou de la citoyenneté dans la Cité de Dieu.
	 
	Deux périodes d'action étaient données à l'Église de Thyatire, la 
	dernière étant plus grande que la première. Elle s’est développée en Europe 
	et a été persécutée au fil des siècles. L'Église de Thyatire a vu venir la 
	Réforme et a été persécutée par les Protestants comme elle l’a été par les 
	catholiques avant eux.
	 
	La Jézabel est l'Église qui a commis la fornication avec les rois de la 
	terre. Elle est la grande prostituée de l'Apocalypse, Mystère, Babylone la 
	Grande, et la Mère des Prostituées. Elle représente l'Église dominante en 
	Occident, qui a engendré une série de filles protestantes et ces filles 
	représentent également le système du Dieu Triune/Trinitaire. Elles mourront 
	en effet, mais reviendront dans le système Trinitaire final des Derniers 
	Jours, qui sera alors détruit.
	 
	Le problème ne peut être évité qu’en faisant valoir que le texte fait 
	référence à la période de Néron à Rome, et non à l'Église à travers les 
	âges. Mais les textes de l'Apocalypse montrent clairement que l'on s'adresse 
	à une Église. Cela ne peut concerner que le système de l’église romaine et 
	de ses filles protestantes. Nous parlons nécessairement de la période de la 
	Réforme, et nous devons faire référence à des ères de l'Église, chacune 
	exerçant une autorité consécutive distincte. Il ne peut y avoir qu'un seul 
	porteur de lumière à la fois et un seul porte-lampe.
	 
	Cette Église est jugée selon ses œuvres, et l'avertissement est donné à 
	tous qu'ils seront jugés selon leurs œuvres.
	 
	À ceux qui n'ont pas exploré/sondé les choses profondes de Satan (cf. 
	2Cor. 2:11), il ne leur sera donné aucun autre fardeau. Il s'agit de la 
	première Église à qui il est dit de tenir ferme jusqu'à ce que Christ vienne 
	(Apo. 2:25).
	 
	Ceux de ce système qui vaincront et garderont les œuvres de Christ 
	jusqu'à la fin recevront autorité sur les nations (ou les Gentils) et ils 
	les paîtront/gouverneront avec une verge de fer. Les nations seront brisées, 
	tout comme Christ a reçu ce pouvoir du Père. Ainsi, cette Église, que les 
	églises des Gentils ont tenté de détruire en corrompant les doctrines avec 
	les cultes à Mystères, recevra la domination, le pouvoir sur elles avec une 
	verge de fer.
	 
	Christ ajoute : “Et je lui donnerai l'Étoile du Matin.” Ce don est 
	la gouvernance de la planète en tant que Porteurs de lumière de celle-ci. En 
	d'autres termes, ils sont les principaux ou éducateurs en chef de la planète 
	sous la direction de Jésus-Christ, qui sera alors la nouvelle Étoile du 
	Matin à partir de ce moment-là.
	 
	Sardes est exhortée à affermir/fortifier ce qui reste et sur le point de 
	mourir. Sardes croit être vivante, et se proclame vivante, mais elle est 
	morte. Elle a pris la relève de Thyatire lorsque celle-ci a été persécutée 
	jusqu’à une quasi-extinction dans certaines régions. Ces problèmes sont 
	abordés dans le document Le 
	Rôle du Quatrième Commandement dans l’Histoire des Églises de Dieu Observant 
	le Sabbat (No. 170).
	 
	Cette Église est née après la Réforme, au sein du système des Baptistes 
	du Septième Jour et des Églises de Dieu qui ont suivi. Beaucoup sont 
	corrompues et adoptent un dithéisme. Cette Église n'a aucune connaissance de 
	la prophétie ni de sa position dans l'histoire et le plan de Dieu, comme le 
	dit Christ : ils ne connaîtront pas l'heure à laquelle il viendra à eux. Ils 
	seront encore présents à son retour.
	 
	C'est pour cette raison qu’ils ont proféré tant de fausses prophéties 
	(voir les documents Les 
	Fausses Prophéties (No. 269)et Quarante 
	ans pour le Repentir (No. 290)).
	 
	Ceux de cette Église qui ne souillent pas leurs vêtements marcheront avec 
	Christ en blanc. La référence à la marche en blanc renvoie à la prophétie 
	d'Ézéchiel concernant la Guerre de Hamon-Gog et la Restauration d'Israël, 
	ainsi qu’au sacerdoce intérieur qui porte des vêtements de lin blanc et sert 
	Christ (voir le document La 
	Guerre de Hamon-Gog (No. 294)).
	 
	La Promesse à Philadelphie
	 
	L'Église des Philadelphiens marque une rupture nette avec Sardes. Elle ne 
	participe pas à ses œuvres mortes ni à ses doctrines mortes.
	 
	Christ déclare à cette Église qu'il est saint et véritable, et qu'il 
	détient la Clé de David. Il ouvre, et personne ne ferme, il ferme, et 
	personne n'ouvre. Cela fait référence à Sa déclaration de lui-même en tant 
	qu’Étoile du Matin, Al Tarikh. Ce pouvoir est la porte ouverte 
	qu'il leur accorde. Cette Église a des œuvres, bien qu’elle ait peu de 
	force. Elle garde la parole de Christ et n'a pas renié son nom.
	 
	Cette Église corrige le Judaïsme et ceux des prosélytes des nations qui 
	se disent Juifs mais ne le sont pas, à cause des fausses doctrines issues 
	des traditions des hommes. Elle les reprend et corrige pour leurs erreurs et 
	leurs fausses doctrines, et Christ les fait venir et les fait adorer ou se 
	prosterner devant cette Église. Ainsi, cette Église participe aux doctrines 
	des Derniers Jours et à la conversion de Juda.
	 
	Parce que cette Église garde la parole de la patience/persévérance de 
	Christ, Christ les garde de l'heure de l’épreuve qui va venir sur le monde 
	entier. Les systèmes de Sardes et de Laodicée ne sont pas ainsi sauvés : Ils 
	traversent la tribulation, car seuls certains individus parmi eux sont 
	sauvés.
	 
	L’avènement de Christ est très proche avec la formation de ce dernier 
	système.
	 
	Cette Église reçoit une couronne, et les individus qui la composent sont 
	ainsi bénis. Christ promet de faire des Philadelphiens des colonnes dans 
	le Temple de Dieu. À première vue, cela peut sembler moins 
	impressionnant que la promesse faite à l'Église de Thyatire, mais c’est tout 
	aussi puissant, voire plus.
	 
	Les Philadelphiens sont éprouvés/jugés dans la doctrine et sont 
	responsables de la promulgation de l'Évangile du Royaume de Dieu dans les 
	Derniers Jours, ainsi que de corriger des multiples erreurs du système de 
	Sardes.
	 
	C'est cette Église qui est la voix qui publie l'affliction ou 
	l'avertissement des Derniers Jours, tel que prédit par le prophète Jérémie 
	(Jérémie 4:15-16 RSV) ; voir le document  L’Avertissement 
	des Derniers Jours (No. 044).
	 
	À ces personnes est aussi donné le nom de Dieu et le nom de la 
	Cité de Dieu. En d'autres termes, ils seront appelés Yahovah, 
	comme Christ a été appelé ainsi lorsqu’il parlait avec les Patriarches. Ils 
	deviendront elohim dans les ordres les plus élevés, avec accès à la 
	Cité de Dieu, qui est la Nouvelle Jérusalem, qui descend du ciel. Christ 
	confère à ce groupe son nouveau nom et, par-là, son autorité.
	 
	Puis Christ déclare : “Que celui qui a des oreilles entende ce que 
	l’Esprit dit aux églises.” C'est parce que Sardes et Laodicée n’écoutent 
	pas. Sardes est morte, et Laodicée est si tiède qu’elle est vomie de la 
	bouche de Dieu.
	 
	En s’adressant aux Laodicéens, Christ se nomme “l'Amen, le témoin 
	fidèle et véritable”. C’est à l’époque de ces églises que Christ 
	viendra. Il dit à cette Église qu'il est “le Commencement de la Création 
	de Dieu” (Apoc. 3:14), car ce système commence à enseigner qu'il ne 
	l’est pas, mais affirme plutôt sa co-éternité et sa co-égalité avec Dieu.
	 
	Cette erreur s’infiltre dans Sardes à l’époque de ces dernières églises, 
	bien que Sardes en ait été exempte pendant des siècles.
	 
	Les œuvres de ce système ne sont ni froides ni bouillantes, mais tièdes, 
	et c'est pourquoi elles sont vomies de la bouche de Dieu. Ce système se 
	compare aux autres et se déclare riche, n'ayant besoin de rien, sans 
	réaliser sa propre condition spirituelle : Il est malheureux, misérable, 
	pauvre, aveugle et nu.
	 
	La seule manière dont cette Église peut être restaurée est que tout son 
	système entier achète de l'or raffiné dans le feu par la puissance de 
	l'Esprit Saint pour devenir riche, et des vêtements blancs afin 
	qu’elle soit vêtue et que personne ne puisse voir sa nudité.
	 
	Il lui est ordonné de s’oindre d’un collyre pour voir. Elle est aveugle à 
	la vérité de la parole de Dieu, aux prophéties, au système et au plan de 
	Dieu, ainsi qu’à Son système de calendrier.
	 
	Christ réprimande et châtie cette Église dans les Derniers Jours afin de 
	l'amener à se repentir. Il se tient à la porte, frappe, s’adressant aux 
	individus. Cette Église doit aussi comprendre les concepts d'Al Tarikh 
	ou Étoile du Matin. Christ est celui qui vient comme un voleur dans 
	la nuit, en tant que Visiteur Nocturne, mais aussi en tant que celui 
	qui se tient à la porte et frappe, appelant ceux qui doivent être appelés et 
	sauvés. Cette séquence se situe juste à la toute fin, avant le dîner des 
	noces de l'Agneau (voir le document La 
	Fête des Trompettes (No. 136)).
	 
	Il offre ensuite la repentance aux Laodicéens et quiconque vaincra 
	s'assiéra avec lui sur son trône, comme lui-même a vaincu et s’est assis 
	avec le Père, Son Dieu, sur Son Trône.
	 
	Le concept des Colonnes de Philadelphie signifie que les colonnes 
	sont deuxièmes en termes d’éléments les plus importants après les pierres de 
	fondation du Temple, qui sont les apôtres de Christ. Elles sont faites de 
	blocs parfaitement taillés, forés et façonnés, unis par les barres de fer 
	des Thyatiriens et placés de telle sorte qu’elles maintiennent la structure 
	générale du Temple comme un édifice stable. Elles reposent sur la fondation 
	de Christ et des apôtres et sont le support central du Temple de Dieu. Elles 
	sont le corps de Christ, assemblé dans l'amour fraternel.
	 
	Ce système perdure jusqu'à la fin et est récompensé par Christ à son 
	retour. Peu importe l’ère ou le système dans lequel on se trouve, il faut 
	surmonter/vaincre et œuvrer pour restaurer la foi livrée une 
	fois pour toutes aux saints.
	 
	Chaque ère contient des éléments des autres, mais c’est sa 
	caractéristique dominante qui la distingue et lui confère son identité. 
	Chaque personne doit rester vigilant, prendre garde à l’avertissement, 
	surmonter/vaincre ses propres faiblesses ainsi que celles de l'ère.
	 
	 
	 
	
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