Les Églises Chrétiennes de Dieu
[CB092]
Le Roi David
(Édition 1.0
20061206-20061206)
Bien que David fût destiné à devenir le souverain de tout Israël, la mort
de Saül n'a pas enlevé immédiatement les obstacles à la
réalisation de cet événement. Cette étude a été adaptée des
Chapitres 96-97 de l’ouvrage The Bible Story Volume IV de
Basil Wolverton, publié par Ambassador College Press.
Christian Churches of God
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ã
2006
Christian Churches of God, éd. Wade Cox)
(Tr. 2015, rév. 2023)
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Le Roi David [CB092]
Nous continuons ici à partir de l’étude David,
Nabal et Abigaïl (No. CB091).
David pleure pour Saül et Jonathan
Après que David et ses hommes furent rentrés de leur
victoire sur les Amalécites, ils restèrent à Tsiklag. Trois
jours plus tard, un homme est arrivé du camp de Saül avec ses
vêtements déchirés et de la poussière sur sa tête – un signe de
deuil dans ces temps-là. Quand il est venu à David, il inclina
sa tête sur le sol dans le respect profond (2Sam. 1:1-2).
"D'où viens-tu ?" a demandé David.
"Je suis venu du camp des Israélites," fut la
réponse.
"Qu'est-il arrivé ?" demanda David. "Dis-moi comment
s’est passée la bataille."
"Toute notre armée a fui et des milliers d'hommes
sont morts et blessés sur le champ. Saül et son fils Jonathan
sont parmi les morts", répondit l'homme.
"Comment sais-tu qu'ils sont morts ?" demanda David
à l'homme (vv. 3-5).
Le jeune homme répondit : "J’étais sur le mont
Guilboa, et j’ai vu Saül appuyer sur sa lance, avec les chars
ennemis et les cavaliers se refermant sur lui. Quand il m'a vu,
il a appelé pour que je vienne à lui. Saül a demandé qui j’étais
et je lui ai dit que j’étais un Amalécite. Il m'a informé qu'il
avait été blessé, et était dans de terribles douleurs. Il me
pria de le tuer avant que les Philistins puissent se rendre à
lui. Je fis ce qu'il a demandé, et enfonçai mon épée dans son
corps parce que je savais qu’après être tombé, il ne pourrait
pas survivre. Alors je pris la couronne qui était sur sa tête et
la bande sur son bras et les ai amenées ici à mon seigneur" (vv.
6-10).
C’était plus que suffisant pour envoyer David et le
peuple de Tsiklag dans un état de deuil. Selon la coutume, ils
déchirèrent leurs vêtements, pleurèrent et gémirent et ne
mangèrent rien avant le coucher du soleil (vv. 11-12).
Puis David dit à l'homme qui a apporté les
nouvelles : "D’où viens-tu ?"
"Je suis Amalécite," répondit-il.
"Pourquoi as-tu tué le roi élu de Dieu ?" a demandé
David.
David dit à un de ses soldats, "Frappe-le !" Alors
il a frappé l’Amalécite à terre et qui mourut. David lui a dit :
"Ton sang retombe sur ta tête. Tu as avoué toi-même que tu as
tué le roi oint de Dieu" (vv. 13-16).
Parce que Saül était l'oint du Seigneur, David ne
l’aurait pas tué et n’aurait permis à quiconque de le tuer non
plus. Saül tomba sur sa propre lance, mais selon l'histoire,
l’Amalécite acheva sa vie. Dieu a permis que cela se produise
parce que Saül lui avait désobéi sur la question de la mort
d’Agag et des Amalécites (1Sam. 15). Même si l’Amalécite a dit
que Saül lui a demandé de mettre fin à sa vie, il ne pouvait pas
être cru, et a été tué parce qu'il était responsable de la mort
d'un roi.
Saül est mort pour s’être rebellé contre Dieu et
pour avoir demandé des conseils à une femme avec un esprit
familier (une nécromancienne) au lieu de s’enquérir auprès de
Dieu. Alors le Seigneur l’a mis à mort et a transféré la royauté
à David (1Sam. 28:7 et suivants ; 1Chron. 10:13-14).
Pour exprimer son respect pour le souverain d'Israël
et son amour pour Jonathan, David composa des vers à travers
lesquels il déplorait le décès de Saül et de Jonathan (2Sam.
1:17-27).
Dans les jours qui suivirent, David a dû prendre des
décisions importantes. Il a réalisé qu'il devait succéder à Saül
comme roi d'Israël, et il s’est tourné vers Dieu, par
l’entremise du sacrificateur Abiathar, pour lui montrer ce qu'il
fallait faire. Dieu a fait savoir que lui et tous ses hommes
devaient déplacer leurs familles de Tsiklag à Hébron, la ville
chef de la tribu de Juda. David a docilement fait le déplacement
avec sa petite armée de 600 hommes des tribus de Benjamin, Gad,
Juda et Manassé (1Chron. 12:1-22). Il était soulagé d’être enfin
en mesure de voyager librement en Israël sans crainte d'une
attaque.
David devient roi de Juda
Dès que David eût fait d’Hébron son quartier
général, les grands hommes de Juda se réunirent là pour tenir
une cérémonie solennelle dans laquelle ils se sont joints avec
le sacrificateur Abiathar pour oindre et proclamer David comme
le roi de leur tribu (2Sam. 2:1-4).
Lorsque David eut appris que les hommes de Jabès en
Galaad avaient sauvé les corps de Saül et de ses fils des
Philistins, il envoya des messagers avec une lettre de
recommandation pour les hommes de cette ville pour ce qui avait
été fait. David était prudent de ne pas donner l'impression que
son éloge venait de celui qui se considérait comme le futur roi
d'Israël, mais il a fait savoir qu'il avait été fait roi de la
tribu de Juda (vv. 5-7).
La guerre entre les maisons de David et Saül
Bien que David fût destiné à devenir le souverain de
tout Israël, la mort de Saül n’a pas permis immédiatement que
cela se produise. Pendant ce temps, Abner, commandant en chef de
l'ex-armée de Saül, avait pris Isch-Boscheth, un autre fils de
Saül, et l’emmena à Mahanaïm. Bien qu’il n’ait eu aucune
autorité de Dieu de le faire, Abner l’a fait roi sur tout
Israël. Les Philistins n’avaient pas atteint cette région, et
les Israélites là ressentaient une loyauté particulière envers
Saül. Ils comptaient naturellement sur son fils comme son
successeur légitime.
Toutes les tribus sauf Juda ont accepté
Isch-Boscheth, et il a assumé la domination pour les deux années
suivantes. La maison de Juda, cependant, suivait David. La
longueur de temps que David fut roi de Juda, à Hébron, fut de
sept ans (vv. 8-11).
Abner et Isch-Boscheth étaient loin d'être heureux
que David et la tribu de Juda aient continué de rester à l'écart
de la direction d’Isch-Boscheth. Finalement, Abner et les hommes
d’Isch-Boscheth quittèrent Mahanaïm et se rendirent à Gabaon.
Joab, capitaine des forces militaires de Juda, et
les hommes de David, allèrent à leur rencontre à l'étang de
Gabaon. Joab et ses troupes mirent en place un camp de l’autre
côté de l'eau de l'armée d’Abner. Abner cria de l’autre côté de
l’étang à Joab.
"Au lieu de simplement s’assoir ici, pourquoi
certains de nos jeunes hommes ne se lèvent-ils pas et combattent
corps à corps en face de nous," a-t-il dit.
Joab a accepté, donc douze hommes ont été choisis de
chaque côté pour se livrer bataille jusqu’à la mort (vv. 12-14).
Ensuite, chaque homme saisit son adversaire par la
tête et enfonça son poignard dans le côté de
l'autre. Tragiquement, ils sont tous devenus des victimes d’une
lutte cruelle et sanglante comme ils tombèrent tous ensemble
raides morts (vv. 15-16).
Course mortelle d’Asaël
Lorsque les spectateurs ont vu leurs hommes à terre,
les deux parties ont commencé à se battre entre elles. Les gens
de Joab se sont avérés être des combattants supérieurs et ont
vaincu Abner et ses hommes (v. 17).
Les frères de Joab, Abischaï et Asaël, étaient
également dans la bataille. Asaël, était un coureur très rapide
et il partit après Abner, déterminé à le rattraper.
Lorsque Abner regarda derrière lui et le vit venir,
il lui cria : "Est-ce toi Asaël ?"
"Oui, c’est moi," a rappelé Asaël.
"Va après quelqu'un d'autre !" a averti Abner.
Mais Asaël a refusé d'abandonner la poursuite et a
continué à avancer.
Abner lui cria à nouveau, "Va-t’en d'ici. Je ne
pourrai jamais faire face à ton frère Joab si je dois te tuer !"
Mais il a refusé de se détourner, alors Abner
enfonça sa lance dans le ventre d’Asaël, et la lance sortit à
travers son dos. Asaël est tombé là et y a rendu l’âme, et Abner
a continué sa fuite éreintante (vv. 18-23).
Joab et Abischaï poursuivirent Abner, et comme le
soleil se couchait, ils vinrent à la colline d'Amma. Lorsque les
Benjamites à proximité ont entendu ce qui se passait, beaucoup
d'hommes de cette tribu ont rejoint Abner et ses troupes
éparpillées sur une colline étant approchés par Joab et ses
hommes. Ainsi encouragé, Abner s’arrêta pour faire face à Joab
et faire un plaidoyer pour la paix.
"Pourquoi ce meurtre doit-il continuer ?" a crié
Abner à Joab. "Cela ne conduira qu’à plus de misère plus tard !
Maintenant, nous sommes prêts avec les hommes de Benjamin à nous
dresser contre vous, mais nous espérons que tu décideras de
commander à tes hommes de cesser la poursuite de leurs frères !"
"Aussi sûrement que Dieu vit," cria Joab, "si tu
n’avais pas demandé la paix, nous n'aurions pas cessé de vous
chasser avant le matin" (vv. 24-27).
Joab sonna de la trompette et tous les hommes
obéirent. Ils ne chassèrent plus Israël, pas plus qu'ils ne se
battirent.
Lorsqu’Abner vit qu'il ne serait pas à nouveau
troublé à ce moment-là par Joab, il mena ses hommes loin et
marcha toute la nuit dans la plaine. Ils traversèrent le
Jourdain et continuèrent jusqu'à ce qu'ils arrivent à Mahanaïm.
Pendant ce temps, Joab et ses hommes marchèrent
toute la nuit pour retourner à Hébron au point du jour. Ils
portèrent le corps mort d’Asaël avec eux, l’enterrant plus tard
dans la tombe du père d’Asaël à Bethléem. Incluant Asaël, Joab a
perdu vingt de ses hommes dans la lutte avec Abner, alors
qu’Abner a perdu trois cent soixante soldats. Il était évident
que Dieu n'aidait pas Abner dans ses efforts visant à promouvoir
Isch-Boscheth comme roi de tout Israël (vv. 28-32).
Ce fut le début d'une longue guerre entre les forces
de David et celles d’Isch-Boscheth. La position de David
devenait maintenant de plus en plus forte alors que la maison de
Saül s’affaiblissait (2Sam. 3:1).
Plusieurs fils naquirent à David alors qu'il était à
Hébron. L’aîné était Amnon, né de sa femme Achinoam. Son
deuxième fils, Kileab, est né d’Abigaïl, l'ex-épouse de Nabal du
Carmel. Un troisième fils, Absalom, est né de Maaca, la fille de
Talmaï, roi de Gueschur. Le quatrième était Adonija, qui est né
d’Haggith. Puis Schephathia est né d’Abithal et Jithream est né
d’Égla (vv. 2-5).
Pendant ce temps, Abner a profité du manque de
capacité d’Isch-Boscheth en tant que leader, et a travaillé pour
essayer d'obtenir plus de pouvoir pour lui-même avec les gens
qui ont continué à rester fidèles à Saül.
Cependant, Isch-Boscheth et Abner sont venus à la
croisée des chemins lorsque Isch-Boscheth a accusé Abner d'être
trop intime avec une femme nommée Ritspa, qui était une des
concubines de Saül. En entendant cela, Abner est devenu furieux.
"Penses-tu que tu parles à un chien ?" cria Abner
comme il confrontait le fils de Saül. "Si cela n'avait pas été
de moi, tu aurais été depuis longtemps dans les mains de David.
J'ai fait beaucoup pour te maintenir sur le trône et garder la
direction d'Israël dans les mains de ceux que ton père aurait
choisis, et pourtant tu décides de me rabaisser et de ruiner ma
réputation par cette accusation !"
Isch-Boscheth n’avait plus rien à dire contre Abner
parce qu'il savait que sans Abner, il ne pouvait pas rester à
son poste contestable (vv. 6-11). La colère d’Abner était si
grande qu'il envoya des messagers à David pour discuter d'un
accord – il aurait volontiers rejoint David et travaillé pour
amener tout Israël ensemble si cela plaisait à David d'accepter
ses services.
Abner va voir David
David était sûr qu’Abner cherchait ses propres
intérêts, mais il avait une certaine admiration pour le chef
militaire qu’il était parce qu'il semblait être un homme
honorable et avait tant de persévérance. Il ne savait pas
qu’Abner était en colère à cause de l'accusation
d’Isch-Boscheth.
"Je me réjouis de ton aide à une condition", a écrit
David dans un message à Abner. "Ne viens pas me rejoindre sauf
si tu emmènes Mical, fille de Saül, ma première femme. Saül me
l’a prise il y a longtemps, mais je la veux encore."
Dans le même temps, David envoya des messagers à
Isch Boscheth, exigeant que Mical lui soit
restituée. Isch-Boscheth a ordonné à certains de ses hommes
d'aller prendre Mical de Palthiel, l'homme à qui Saül l’avait
donnée après que David eût été contraint de fuir sa maison. Son
mari, cependant, est allé en pleurant derrière elle tout le
chemin à Bachurim. Abner est venu sur la scène à temps afin de
commander à Palthiel de retourner à son domicile. Alors il y est
allé (vv. 12-16).
C’était important à Abner qu'il communique d'abord
avec les anciens d'Israël, en leur rappelant que depuis
longtemps ils voulaient David pour roi.
"Il est maintenant temps !" dit-il. "Car le Seigneur
a dit : ‘C’est David par qui je vais sauver mon peuple des
Philistins et ses autres ennemis.’"
Plus tard, Abner et vingt de ses soldats d'élite ont
amené Mical à Hébron. David était heureux, et peut-être même
Mical était heureuse d'être retournée à son premier mari, en
particulier dans la mesure où il était de toute évidence sur le
point de devenir le roi de tout Israël.
David a enlevé Mical de son mari parce qu'elle était
toujours légalement sa femme. De la même manière l'Église a été
donnée au Messie, mais a été prise par l'Adversaire (Satan) au
fil du temps, et a dû être restaurée au Messie par le
baptême. Nous sommes promis à Christ, et en tant que roi, nous
lui sommes donnés.
Apprendre à être un roi
Pour montrer son appréciation à Abner de son aide
pour unifier Israël, David a préparé une fête pour lui et ses
hommes. Alors Abner eut le désir d’une revanche pour ruiner les
chances d’Isch-Boscheth de devenir un leader d'Israël.
Abner dit à David : "Laisse-moi aller immédiatement
et assemblons tout Israël pour mon seigneur le roi, afin qu'ils
puissent faire un accord avec toi, et t’élire comme leur roi,
comme tu l’as si longtemps désiré." Et David envoya Abner, et il
partit en paix (vv. 17-21).
La ruine d'Abner
Après qu’Abner eût quitté, Joab et certains des
soldats de David retournèrent à Hébron après un raid. Ils
jubilaient car ils avaient avec eux de nombreuses armes de
valeur et une grande quantité de nourriture et d'autres
dépouilles qu'ils avaient prises à l'ennemi. Cependant, la bonne
humeur de Joab a brusquement changé quand il a entendu qu’Abner
était allé visiter David, et avait été renvoyé en paix.
Joab ne perdit pas de temps pour aller voir
David. Joab n’aimait pas Abner parce qu'il avait tué un de ses
frères dans la bataille, et parce qu'il supposait qu’Abner
pourrait le remplacer en tant que capitaine de David.
"Comment peux-tu être amical envers Abner ?" a
demandé Joab à David. "Pourquoi l’as-tu laissé partir ? Il est
venu pour te tromper et observer tes mouvements et découvrir
tout ce que tu fais".
Joab a ensuite quitté David et a envoyé des
messagers pour rattraper Abner et ils l’ont ramené. Mais David
ne le savait pas. Lorsque Abner revint à Hébron, Joab l’a amené
à l’écart à la porte de la ville, comme pour lui parler en
secret. Et là, pour venger son frère Asaël, Joab a poignardé
Abner dans l'estomac, et il l’a tué (vv. 22-27).
David pleure Abner
Quand les nouvelles de ce meurtre effronté sont
parvenues à David, il était très en colère. Immédiatement, il a
fait une déclaration publique que ni lui ni son royaume
n’étaient en aucune façon coupables de la mort d'Abner. Il a
précisé que la culpabilité devait être sur Joab, et prononça une
malédiction sur Joab et ses descendants.
"De terribles maladies, la lèpre, les furoncles et
les plaies suppurantes viendront sur Joab et ceux qui descendent
de lui !" a déclaré David. "Ils seront également estropiés,
pauvres, et victimes d'accidents mortels, comme Dieu l'entend
!" (vv. 28-30).
David dit à Joab et à toutes les personnes réunies
là, "Déchirez vos vêtements et revêtez le sac et allez dans un
profond deuil pour Abner."
David a suivi le cercueil d’Abner jusqu’au lieu de
sépulture à Hébron, et le roi a pleuré bruyamment sur la tombe
d’Abner. Il y avait beaucoup de pleurs bruyants parmi les
personnes en raison du meurtre par vengeance.
David a jeûné un jour, bien que beaucoup de ses amis
aient essayé de le persuader de manger de sorte qu'il ne se
sente pas déprimé. Il a insisté sur le jeûne d’une journée
complète, et les gens l’ont admiré pour le faire. Donc, toute la
nation, à la fois Juda et d'Israël, a compris par les actions de
David qu'il n’était en aucune manière responsable de la mort
d'Abner.
"Ils ont envoyé un grand homme à sa mort," a dit
David, "mais même comme roi, je ne pense pas que je devrais
traiter avec eux en ce temps-ci. Je vais laisser l’affaire à
Dieu, et Il s’occupera d’eux selon leurs péchés. Dieu sera leur
Juge" (vv. 31-39).
Un complot vicieux
Lorsque Isch-Boscheth entendit qu’Abner était mort,
lui et ses partisans ont été très troublés. Ils ont réalisé que
son avenir en tant que leader du nord d'Israël était très
incertain, dans la mesure où le succès dépendait tellement
d’Abner. Le commandement des troupes d'Israël est alors tombé
sur deux frères, Baana et Récab, chacun chef d'une bande de
maraudage. Si Isch-Boscheth avait pu deviner ce qu'ils avaient à
l'esprit pour lui, il aurait été plus que juste troublé (2Sam.
4:1-3).
Un jour, vers midi, lorsque l'activité était moins
intense en raison de la chaleur, Baana et Récab arrivèrent à la
maison d’Isch-Boscheth. Ils prétendirent qu'ils allaient
chercher un peu de blé de la cuisine, mais ils se sont
rapidement dirigés dans la chambre d’Isch-Boscheth. Les deux
hommes ont poignardé Isch-Boscheth pendant qu'il dormait, lui
ont coupé la tête, et se sont enfuis avec elle.
Ils apportèrent la tête à David à Hébron et dirent
au roi, "Voici la tête d'Isch-Boscheth, fils de Saül ton ennemi,
qui a essayé de te tuer. Aujourd'hui, le Seigneur t’a donné la
vengeance sur Saül et toute sa famille" (vv. 5-8).
"Ce genre de situation misérable m’est arrivé à un
temps passé", dit David, regardant sévèrement Récab et
Baana. "Un homme est venu vers moi à Tsiklag pour me dire qu'il
était celui qui avait tué Saül. Il s’attendait à une sorte de
récompense, tout comme vous deux espérez maintenant être
récompensés. Il n'y avait aucune raison pour moi d'être heureux
quand j’ai appris que Saül était mort. En fait, j’étais si
malheureux que j’ai donné l’ordre que l'homme soit exécuté. Je
ne suis pas non plus heureux de voir la tête d’Isch-Boscheth
devant moi. Vous prétendez être ses meurtriers, vous serez donc
traités comme des assassins. Assassiner un honnête homme dans
son sommeil ne peut avoir qu'une seule récompense."
David a donné l'ordre à ses hommes, et ils les ont
tués. Ils ont coupé leurs mains et leurs pieds et ont suspendu
les corps près de l’étang à Hébron.
Pour montrer du respect pour Isch-Boscheth, David a
décrété que ses restes devaient être enterrés avec les honneurs
appropriés dans le tombeau d'Abner à Hébron. Ces actes ont rendu
clair aux Israélites que David avait un strict respect de la
justice, un fait qui a créé une grande estime pour lui (vv.
9-12).
Roi de TOUT Israël
Au fil des ans, les leaders dans les différentes
tribus s’étaient tournés vers David et avaient conduit des
milliers de personnes à lui porter allégeance (1Chron. 12:1-22).
Après qu’Isch-Boscheth eût été assassiné, toutes les
tribus d'Israël se sont assemblées à Hébron. Elles se sont
souvenues de David parce que tous les gens d'Israël étaient de
la même famille, et parce que David avait été un leader sage et
juste dans le passé et le chef sous Saül, ils voulaient le
reconnaître comme roi sur tout Israël (2Sam. 5:1-3 ; 1Chron.
12:23-40).
Ainsi Dieu fit les choses se produire de telle
manière que, en temps voulu, David fût enfin oint roi de toutes
les tribus. Il était âgé de trente-sept ans quand cela est
arrivé. Probablement il aurait été grandement encouragé s’il
avait pu savoir qu'il serait roi d'Israël pendant les
trente-trois années suivantes (2Sam. 5:4-5 ; 1Chron. 29:27).
David a été fait roi sur tout Israël à trente ans et
il régna quarante ans en tout. À partir du moment où Samuel l'a
oint jusqu'à ce qu'il soit âgé de trente ans, David était en
formation pour devenir roi. En Israël, un homme devait être âgé
de trente ans pour devenir enseignant. Pour cette même raison
Christ aussi n'a pas commencé à prêcher avant qu’il ne soit âgé
de trente ans.
David conquiert Jérusalem
Le premier acte exceptionnel réalisé par David en
tant que roi de toutes les tribus était le déplacement d'une
armée contre la ville de Jérusalem. Cet endroit était tenu par
les Jébuséens, une ancienne tribu cananéenne. C’était une
profonde irritation en Israël qu'une grande ville dans le centre
de leur pays soit encore peuplée par des ennemis.
Lorsque David et ses troupes arrivèrent à Jérusalem,
le chef a envoyé un messager railleur pour dire à David que les
murs de Jérusalem étaient gardés par des personnes infirmes et
aveugles parce qu'ils étaient assez forts et capables de tenir à
distance les soldats israélites même indéfiniment. Ce devait
être une insulte à David. Néanmoins, David a capturé la
forteresse de Sion (2Sam. 5:6).
David dit à ses troupes d’aller à travers la voie
d’eau dans la ville et de détruire ces Jébuséens "boiteux" et
"aveugles". En peu de temps Jérusalem a été entièrement prise en
charge par l'armée de David. David prit résidence dans la
forteresse et l'appela la Cité de David. Il
est devenu de plus en plus puissant, parce que le Seigneur Dieu
était avec lui (vv. 7-10).
Sympathique roi Hiram
Lorsque Hiram, roi de Tyr, entendit que les
Israélites avaient pris Jérusalem, il était heureux. Comme un
cadeau à David, avec qui il voulait être amical, Hiram envoya
des charpentiers et des maçons à Jérusalem pour construire des
quartiers d’habitations spéciales pour le roi d'Israël. Il a
également envoyé une provision de bois de cèdre tout le chemin
de la côte (vv. 11-12). David a apprécié ce geste de bonne
volonté. Ses citoyens n’étaient pas aussi capables de faire une
belle construction que l'étaient les artisans de Tyr. Les
nombreuses années de trouble en Israël avaient empêché leur
développement des métiers dont ils avaient besoin.
Confortablement situé à Jérusalem, et avec sa nation
devenant constamment plus forte et plus unie, David réalisa
encore plus pleinement que Dieu lui avait donné la royauté. Il
était reconnaissant et humble. Il mit l'accent sur l'obéissance
aux Lois de Dieu. Il n'a pas cessé de rappeler à la nation
l'importance et la nécessité d'obéir au Créateur.
Néanmoins, même David n'a pas surmonté immédiatement
le désir d'augmenter le nombre de ses femmes et concubines.
Beaucoup d'autres fils et filles naquirent de David par ses
nombreuses épouses et concubines (vv. 13-16).
David défait les Philistins
Lorsque les Philistins apprirent que David avait été
couronné roi d'Israël, ils résolurent de le capturer. Des
rapports ont alors commencé à venir à David que les Philistins
avaient l’intention d’en finir avec lui, alors il est allé dans
la forteresse. Les Philistins arrivèrent et se répandirent à
travers la vallée des Rephaïm.
David était incertain quant à ce que sa stratégie de
combat devait être. Il a dû demander à Dieu ce qu'il fallait
faire. Quand il lui a été dit que les Israélites gagneraient
s’ils devaient attaquer l'ennemi, sa confiance habituelle a été
restaurée.
Il ne s’est pas précipité immédiatement sur les
Philistins, simplement parce qu'il savait que Dieu pouvait et
voulait l'aider. Il a utilisé le bon jugement et la stratégie
que Dieu attendait de lui. Alors David est sorti et les a
combattus.
L'attaque soudaine des Israélites était trop pour
les Philistins. Alors, beaucoup d'entre eux ont été tués par les
Israélites de sorte qu'ils ont été complètement défaits. Les
Philistins abandonnèrent leurs idoles là et David et ses hommes
les ôtèrent (vv. 17-21).
Mais les Philistins retournèrent et de nouveau se
répandirent à travers la vallée des Rephaïm (v. 22). Une fois de
plus, David a demandé à Dieu ce qu'il fallait faire. Dieu lui a
dit de ne pas faire une attaque frontale, mais d'aller derrière
les Philistins et de sortir derrière les arbres pleureurs (SHD
1057, peut-être mûriers (LSG) ; ou peut-être baumiers pour leur
habitude de pleurer). Il devait attendre derrière les arbres
avec ses hommes jusqu'à ce qu'une forte brise vienne bruire les
cimes des arbres pleureurs. Ce devait être le signal pour les
Israélites d’attaquer.
Alors David fit comme le Seigneur lui avait ordonné
et détruisit les Philistins tout le chemin depuis Gabaon jusqu'à
Guézer (vv. 23-25).
David apporte l'Arche à Jérusalem
Puis David prit des troupes spéciales de trente
mille hommes et les amena à Baalé de Juda pour ramener l'Arche
de l'Alliance. David est allé à la maison d'un homme nommé
Abinadab sur Guibea (2Sam. 6:1-2 ; 1Chron. 13:6-5). L'Arche
avait été dans cette maison pendant plusieurs décennies, où elle
a été surveillée par un prêtre nommé Eléazar, l'un des fils
d’Abinadab (1Sam. 7:1-2).
L'Arche a été chargée sur un nouveau char qui avait
été construit spécialement dans le but de la transporter, même
si cela n’était pas le moyen par lequel Dieu voulait qu'elle
soit transportée. Uzza et Achjo, deux des fils d’Abinadab,
conduisaient l'équipe de bœufs qui tirait le char. Pour donner
un air de fête à l'introduction de l'Arche à Jérusalem, les
musiciens de David marchaient devant le char et jouaient de
leurs harpes, tambourins, cymbales, tambours et luths. David
marchait derrière le char, et derrière lui venaient les milliers
de personnes qui l'avaient accompagné pour chercher l'Arche
(2Sam. 6:3-5).
Ici, nous voyons David suivant l'exemple des
Philistins (voir 1Sam. 6:7-8) plutôt que les instructions de
Dieu (Ex. 25:10-16 ; Nom. 4:5-6,15). L'Arche aurait dû être
portée sur les épaules des Lévites (voir 1Chron. 15:13-15). En
conséquence, nous allons voir que cette action a conduit à une
tragédie.
Comme le cortège coloré approchait de Jérusalem,
l'un des bœufs trébucha dans une ornière. Le char a été secoué
si sévèrement qu'il semblait que l'Arche pouvait basculter. Sans
réfléchir à ce que le résultat serait, Uzza étendit la main pour
stabiliser l'Arche. Ce fut le dernier acte de sa vie (2Sam.
6:6-7). L'Arche ne devait être manipulée que par les pôles qui
étaient étendus à travers ses anneaux, et la toucher était
strictement interdit (Nom. 4:15). Dieu n’a fait aucune exception
avec Uzza, même si les intentions de cet homme peuvent ne pas
avoir été délibérément mauvaises. Uzza aurait dû connaître les
conséquences, car les Lévites avaient des copies de la Parole de
Dieu. Ils devaient savoir ce qu'ils faisaient et garder les
Écritures toujours devant eux (Deut. 17:18-20). Voir aussi
l'étude
L'Arche de l'Alliance (No. 196).
Quand David vit qu’Uzza était mort, il était en
colère. Le tempérament heureux de tout le cortège a sombré. Ce
fut un rappel vivant pour David et Israël que ceux qui servent
Dieu doivent obéir à ses instructions. Évidemment David avait
peur, alors il a décidé de ne pas apporter l'Arche plus loin. Il
l’a apportée à une maison à proximité d'un homme nommé
Obed-Edom, qui était venu de Gath. Elle y est restée pendant
trois mois et Dieu bénit Obed-Edom et toute sa maison (2Sam.
6:8-11).
Lorsque David entendit cela, il décida d'aller
immédiatement pour l'amener à Jérusalem.
Les Philistins furent punis avec des fléaux et les
hémorroïdes quand ils avaient l'Arche en leur
possession. Toutefois, cette maison, qui de toute évidence a
obéi à Dieu, a été bénie. Cela nous montre que le salut devait
être étendu aux Gentils.
Après avoir planifié et préparé avec plus de soin
cette fois-ci, David et le Souverain Sacrificateur ont instruit
les Lévites sur la façon de manipuler l'Arche (1Chron.
15:2). Ils l’ont portée à pied comme ils devaient le faire,
tenant les pôles sur leurs épaules. Les musiciens et chanteurs
sont allés devant l'Arche, et il y avait de la musique constante
et des cris heureux. Comme auparavant, une grande foule
suivit. De temps à autre, les porteurs de l'Arche cessaient de
porter leur charge et des holocaustes étaient réalisés à
proximité sur des autels temporaires qui avaient été construits
le long de la route à Jérusalem.
Comme la procession entra dans la ville, David se
sentait heureux et reconnaissant et a exprimé ses émotions en
dansant devant le Seigneur de toutes ses forces. Il portait des
vêtements de prêtres. La foule était heureuse (2Sam.
6:12-15). Probablement Dieu était heureux, aussi, parce que la
Bible dit que nous devons louer le Créateur par des chants
d'adoration, de la musique instrumentale et la danse appropriée
qui marque le respect (Ps. 33:1-3).
La musique et le chant faisaient partie du système
d'adoration d'Israël sous David. Nous savons aussi que David
lui-même était un musicien, et il a écrit des psaumes et il a
chanté.
Donc l'Arche de l'Alliance a été ramenée avec
beaucoup de cris, de la musique et de la danse. Tout le monde
était heureux, surtout le roi David. Mais il y avait quelqu’un
qui observait d'une fenêtre et qui était tout sauf
heureux. C’était Mical, fille de Saül, une des épouses de David
(2Sam. 6:16 ; 1Chron. 15:29). Elle détesta son mari pour ce
qu'il était en train de faire. Elle pensait que c’était honteux
pour David de danser comme les gens ordinaires.
L'Arche a été introduite dans la tente spéciale que
David avait préparée pour elle. Plus d'holocaustes et de
sacrifices de paix ont été faits. Une grande quantité de vivres
ont été distribués à la foule, y compris le pain, la viande et
le vin. Après que tous eurent mangé, David a prononcé une
bénédiction sur eux et ils sont retournés dans leurs foyers
(2Sam. 6:17-19).
David était content en raison des événements de la
journée. Quand tout fut terminé et tout le monde rentré à la
maison, David retourna pour bénir sa famille. Mais Mical sortit
à sa rencontre et lui dit avec dégoût :
"Que le roi d'Israël avait l'air glorieux
aujourd'hui ! Il s’est exposé aux filles le long de la rue comme
une personne ordinaire."
"Je dansais devant le Seigneur qui m'a choisi en
préférence à ton père et sa famille, et qui m'a désigné comme
chef d'Israël. Je suis donc prêt à agir comme un fou pour
montrer ma joie dans le Seigneur. Je suis sûr que ceux qui me
regardaient ont plus de respect pour ma conduite que Dieu en a
pour la tienne en m’accusant d'essayer de faire une impression
devant les jeunes femmes !"
En conséquence d’avoir parlé injustement au roi
David, Mical n’a jamais porté d’enfants (vv. 20-23).
Pour un compte rendu plus détaillé du règne du roi
David et les analogies spirituelles impliquées voir l’étude Le
Règne des Rois Partie II : David (No. 282B).
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