Les Églises Chrétiennes de Dieu

[CB143]

 

  

Israël se bat contre la Syrie

(Édition 1.0 20081213-20081213)

 

L'armée de Ben-Hadad, le roi syrien, avait été vaincue et chassée d'Israël mais Ben-Hadad décida d'agrandir ce qui restait de son armée et d'essayer à nouveau de conquérir les forces limitées du roi Achab de la Maison d'Israël. Cet article a été adapté des chapitres 118-122, Volume V de l'ouvrage The Bible Story de Basil Wolverton, publié par Ambassador College Press.

 

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 Israël se bat contre la Syrie [CB143]

 

Nous continuons ici de l'étude Trouble en Israël et Juda (No. CB105).

 

Ben-Hadad attaque Samarie

 

Environ cinq années se sont écoulées, au cours desquelles le nord d'Israël s'est remis de la sécheresse de trois ans et est devenu prospère. Pendant un certain temps, les choses se passèrent plutôt bien pour le roi Achab, malgré son idolâtrie persistante. Tout Israël est devenu laxiste.

 

Pendant ce temps, Ben Hadad, roi de Syrie, rassembla toute son armée et, avec trente-deux rois leurs chevaux et leurs chars, il monta et assiégea Samarie et l'attaqua. Il envoya des messagers dans la ville pour dire à Achab : "Ton argent et ton or sont à moi, et les meilleurs de tes femmes et de tes enfants sont à moi" (1Rois 20:1-3).

 

"Dites à votre roi que tout ce que j'ai est à lui," dit Achab aux messagers, espérant que sa réponse soumise satisferait Ben-Hadad pour le moment.

 

Quand le roi de Syrie a entendu ce qu'Achab avait à dire, il a renvoyé ses messagers et ils ont dit : "Voici ce que dit Ben-Hadad : "Même si j'ai déjà demandé ton argent et ton or, tes femmes et tes enfants, mes serviteurs fouilleront ton palais et les maisons de tes fonctionnaires. Ils enlèveront tout ce qui a de la valeur qui leur plaît.""

 

Achab était plus troublé que jamais. Il a immédiatement convoqué les principaux hommes de la ville pour leur expliquer la situation et leur demander ce qui, selon eux, devrait être fait.

 

"Ne l'écoute pas et n'accepte rien de ce qu'il dit", ont-ils dit au roi.

 

Alors Achab dit aux messagers : "Dites à votre roi que bien que j'aie consenti à ce qu'il a demandé au début, je ne peux pas permettre à ses hommes de venir dans ma ville et de prendre ce qu'ils veulent."

 

Quand Ben-Hadad a été informé de la réponse d'Achab, il a envoyé un autre message disant : "Que les dieux me prennent la vie, si je ne mets pas tant d'hommes contre la Samarie de sorte qu'il n'y aura pas assez de place dans la poussière de la ville pour qu’ils puissent s’y tenir debout !" (versets 4-10).

 

Quand Achab a entendu la déclaration de Ben-Hadad qu'il détruirait la Samarie, il a renvoyé une réponse furieuse à l'autre roi.

 

"Rappelez à votre roi qu'un soldat qui s'apprête à aller au combat ne doit pas se vanter de ses victoires, il devrait attendre qu'il revienne de la bataille pour le faire" (verset 11).

 

Ben-Hadad a entendu ce message alors que lui et les autres rois buvaient dans leurs tentes.

 

Il a ensuite ordonné à ses hommes : "Préparez-vous à attaquer la ville de l'ennemi !" (v.12).

 

La victoire d'Achab

 

Pendant ce temps, un prophète vint vers le roi d'Israël pour dire que Dieu donnerait à Achab une victoire sur l'énorme armée syrienne ce jour-là, pour lui rappeler à nouveau que le Dieu d'Israël était le seul vrai Dieu.

 

"Mais qui va faire ça ?" demanda Achab.

 

Le prophète répondit : Le Seigneur dit que les serviteurs des gouverneurs du district le feront" (versets 13-14).

 

"Et qui va commencer la bataille ?" demanda-t-il.

 

Le prophète répondit : "Tu le feras."

 

Achab convoqua les 232 serviteurs des gouverneurs du district. Puis il a dénombré le reste des Israélites - 7000 en tout (1Rois 20:15).

 

Ils ont marché à midi pour faire face à l'armée de Ben-Hadad. À ce moment-là, Ben-Hadad et les trente-deux rois étaient ivres.

 

Or Ben-Hadad avait envoyé des éclaireurs qui rapportaient que des hommes venaient de Samarie.

 

Il a dit : "Prenez-les vivants, qu'ils soient sortis pour la paix ou qu'ils soient sortis pour la guerre" (versets 16-18).

 

À présent, l'armée d'Achab s'était jointe à l'attaque. Chacun a tué un soldat syrien. Soudain, l'armée syrienne paniqua et a fui et les Israélites les poursuivirent. Le roi Ben-Hadad et quelques autres ont réussi à s'échapper sur des chevaux. Cependant, la majorité des chevaux et des chars ont été capturés et la majeure partie de l'armée syrienne a été tuée dans un grand carnage (vv. 19-21).

 

Peu de temps après le court siège de Samarie, le prophète revint à Achab et dit : "Renforce ta position et fais ce qui doit être fait parce qu'au printemps prochain le roi de Syrie t'attaquera de nouveau" (v. 22).

En même temps, les conseillers du roi Ben-Hadad essayaient de le convaincre qu'il devrait de nouveau défier le Dieu d'Israël et envahir Israël.

 

"Nous avons perdu la bataille parce que les dieux israélites habitent principalement dans les régions montagneuses", ont-ils expliqué à Ben-Hadad. "Mais nous pouvons les battre facilement dans les plaines ; cette fois remplace les rois par d'autres officiers ! Recrute une autre armée comme celle que tu as perdue et donne-nous le même nombre de chevaux, de chars et d'hommes et nous les combattrons dans les plaines et les battrons." Et il écouta leur conseil (versets 23-25).

 

Au printemps suivant, Ben-Hadad fit ce qu'il avait suggéré, et lui et son armée marchèrent pour se battre à nouveau contre Israël.

 

Quand les Israélites ont été rassemblés et ont reçu des provisions, ils sont sortis à leur rencontre. Ils campaient en face des Syriens mais l'armée israélite ressemblait à deux petits troupeaux de chèvres en comparaison des forces syriennes qui remplissaient la campagne (versets 26-27).

 

Puis un prophète est allé au roi avec un message du Seigneur. "Les Syriens sont venus ici avec la conviction que le Dieu d'Israël n'a de pouvoir que sur les montagnes et les régions montagneuses", a dit le prophète à Achab. "Ils pensent que s'ils combattent avec vous sur un niveau plat, Dieu ne peut pas vous aider. J'ai été envoyé pour vous dire qu'il vous donnera à nouveau la victoire sur l'armée syrienne, de sorte que tout sera montré que Dieu a la puissance dans chaque partie de chaque pays et sur toute la terre, et qu'un grand nombre de soldats, de chevaux et de chars ne sont rien pour Lui" (verset 28).

 

Les deux armées campèrent l'une en face de l'autre pendant sept jours. Le septième jour, la bataille a commencé. Les Israélites ont tué 100 000 fantassins syriens en une journée. Les autres se sont enfuis dans la ville d'Aphek, où le mur s'est effondré sur 27 000 d'entre eux. Et Ben-Hadad s'enfuit vers la ville et se cacha dans une pièce intérieure (versets 29-30).

 

Ses officiers lui dirent : "Nous avons entendu que les rois d'Israël sont très miséricordieux. Alors allons au roi d'Israël portant un sac et avec des cordes sur la tête. Peut-être qu'il épargnera ta vie."

 

C'étaient d'anciens signes orientaux d'humilité.

 

Alors ils se rendirent auprès du roi et lui dirent : "Ton serviteur, Ben-Hadad dit : "S'il te plaît, laisse-moi vivre"".

 

Achab répondit : "Est-il encore en vie ? Il est mon frère !" (versets 31-32).

 

Les Syriens pensaient que cette réponse signifiait la différence entre la vie et la mort pour Ben-Hadad, et probablement pour eux.

 

"Allez me chercher votre roi", ordonna Achab aux Syriens.

 

Quand Ben-Hadad est sorti, Achab l'a invité dans son char (verset 33).

 

Ben-Hadad a dit : "Mon père a pris des villes d'Israël quand ton père était roi, je te les rendrai, et tu peux établir tes propres marchés à Damas, comme mon père l’a fait à Samarie".

 

Achab a dit : "Je te libérerai dans ces conditions." Il a donc conclu un traité avec lui et l'a laissé partir (verset 34).

 

Si Achab avait été conduit par l'influence de Dieu, de la manière dont les serviteurs de Dieu sont guidés, il n'aurait pas été si amical avec cet homme qui le détestait. Ben-Hadad et ses conseillers auraient dû être saisis pour leurs meurtres et recevoir l'extrême punition. Au lieu de cela, Achab traita l'un des pires ennemis d'Israël comme un invité, lui suggérant qu'ils devraient accepter de ne plus se faire la guerre l’un contre l’autre. Achab le laissa partir pour la liberté – et se préparer à la guerre avec Israël trois ans plus tard.

 

Un prophète condamne Achab

 

Pendant qu'Achab retournait à Samarie, un prophète arrêta le roi. Il informa le roi qu'il avait fait une erreur fatale en donnant la liberté à Ben-Hadad.

 

Il a dit au roi : "Voici ce que le Seigneur dit : "Tu as libéré un homme que j'avais déterminé comme devant mourir, c'est donc ta vie pour sa vie, ton peuple pour son peuple."" Rancunier et fâché, le roi revint à son palais de Samarie (versets 35-43).

 

Le vignoble de Naboth

 

Naboth, un homme de Jizreel, avait un vignoble à la périphérie de la ville près du palais du roi Achab. Un jour, le roi lui a parlé de lui vendre cette terre.

 

"J'ai besoin de ta vigne", lui dit Achab. "Je veux étendre mes jardins pour inclure d'autres types de produits. Ta terre est à côté de la mienne, je vais te payer ce que vaut ton vignoble ou acheter une plus grande et meilleure vigne et te la donner pour la tienne." Ici Achab était coupable de convoiter la propriété de son voisin (1Rois 21:1-2, cf. Ex. 20:17, Ésaïe 5:8).

 

Naboth répondit : "Que le Seigneur me garde de te donner l'héritage de mes pères" (1Rois 21:3).

 

Naboth a refusé de vendre sa terre parce que la terre appartient à Dieu et la Loi de Dieu stipule clairement qu'un héritage en Israël ne devrait pas être vendu à moins que le propriétaire soit complètement démuni, et même alors il devrait le lui rendre quand il serait en mesure d’effectuer le paiement. S'il échangeait son héritage contre un prix, l'acheteur et le vendeur seraient coupables devant Dieu (cf. Nombres 27:8-11, Lévitique 25:10-13, 23-28).

 

Alors Achab rentra chez lui en colère et se coucha sur son lit en boudant et refusa de manger (verset 4).

 

Achab a ensuite expliqué les choses à sa femme, qui n'avait aucune sympathie pour lui. Elle était dégoûtée qu’il eût considéré la raison de Naboth pour ne pas vendre sa propriété.

 

Jézabel dit : "Pourquoi es-tu si triste, n'es-tu pas roi d'Israël ? Lève-toi, mange et bois, je te donnerai la vigne."

 

En utilisant la signature d'Achab et le sceau royal, Jézabel a envoyé des lettres aux hommes éminents de la ville, leur disant de proclamer un jour de jeûne. Ils devaient convoquer Naboth et trouver deux canailles qui l'accuseraient de maudire Dieu et le roi. Ensuite, ils devaient l'extirper et l'exécuter (versets 5-10).

 

Les ordres de la reine ont été suivis ; une réunion a été convoquée et Naboth a été jugé. Deux hommes qui n'avaient aucune conscience l'ont accusé de maudire Dieu et le roi ; et il a été traîné hors de la ville et lapidé à mort. Peu de temps après, Jézabel reçut les nouvelles qu'elle attendait : Naboth était mort (versets 11-14).

 

Plus tard ce jour-là, quand elle vit Achab, Jézabel l'informa gaiement que le vignoble de Naboth était le sien (v. 15).

 

Alors, Achab est descendu pour réclamer le vignoble.

 

Alors la parole du Seigneur vint à Élie : "Descends à la rencontre d'Achab, qui règne à Samarie. Il est parti prendre possession du vignoble de Naboth. Dis-lui : "Voici ce que le Seigneur dit : N'as-tu pas tué un homme et pris possession de ses biens ? Alors dis : Dans l'endroit où les chiens ont léché le sang de Naboth, les chiens lécheront ton sang ! (versets 16-19).

 

"À un moment tu étais mon ami", a dit Achab au prophète. "Maintenant tu es mon ennemi, sinon tu ne viendrais pas me chercher juste pour faire de mauvaises prédictions contre moi."

 

"Je suis venu placer la malédiction de Dieu sur toi parce que tu t’es vendu au diable", continua Élie. "Tu as toujours été conscient des lois de Dieu. Tu as eu beaucoup d'occasions de vivre par elles. Parce que tu as persisté dans des voies mauvaises et honteuses, toi et ta famille devez suivre l'horrible chemin de Jéroboam et de Baécha, qui a également dirigé le peuple dans la mauvaise voie. En ce qui concerne ta femme idolâtre et meurtrière, les chiens ne se contenteront pas de lécher son sang, ils la MANGERONT ! D'autres membres de ta famille partageront le même sort. Si les chiens ne les dévorent pas, leur chair va être consommée par les oiseaux charognards" (versets 20-26).

 

Quand Achab entendit ces prophéties, il déchira ses vêtements, les mit en lambeaux, jeûna, dormit dans un sac et marcha dans une profonde humilité. Le roi d'Israël commençait à connaître le sens du regret amer !

 

À ce moment-là, Élie reçut un message de Dieu informant le prophète que même si Achab ne s'était pas entièrement repenti, il était devenu tellement humilié que Dieu était prêt à retarder une partie de la malédiction qu'Il avait infligée au roi et à sa famille.

 

"Je ne ferai pas de mal à la famille d'Achab tant qu'Achab vivra", dit-il à Élie ; "mais cela viendra sûrement plus tard dans les jours de son fils, je détruirai ses descendants" (vv. 27-29).

 

Josaphat, roi de Juda

 

Alors que des événements désagréables se déroulaient dans la maison d'Israël, il y avait la paix et la prospérité dans la maison de Juda. Le roi de Juda, Josaphat, fils d'Asa, était un roi qui suivait les lois de Dieu et qui travaillait à chasser l'idolâtrie de Juda, et son cœur était dévoué au Seigneur. Il a construit de puissantes fortifications dans le pays et les a dotées de nombreuses troupes bien entraînées. Tout Juda apporta des dons à Josaphat, de sorte qu'il eut grande richesse et honneur (2Chr. 17:1-6).

 

Il a envoyé ses fonctionnaires et ses prêtres autour de toutes les villes de Juda pour enseigner le peuple avec le Livre de la Loi. La crainte du Seigneur est tombée sur tous les pays entourant Juda, de sorte qu'ils n'ont pas fait la guerre à Josaphat. Quelques Philistins ont apporté des tributs d'argent et des cadeaux précieux. Les Arabes lui ont apporté des troupeaux de milliers de béliers et de boucs. Dieu envoyait des récompenses pour l'obéissance du roi juif et du peuple qui suivait son exemple (versets 7-11).

 

Avec une armée de 1 160 000 soldats autour de Jérusalem, en plus de ceux qui gardaient les villes, Josaphat devint de plus en plus puissant (vv. 12-19).

 

Les prophéties de Michée contre Achab

 

Pendant cette période de deuil pour Israël et de bonnes conditions pour Juda, un mariage s'est produit qui n'a pas eu l'approbation de Dieu. Il a plus tard causé des ennuis pour les douze tribus. La petite-fille d'Omri (et fille d'Achab), Athalia, était mariée à Joram, le fils de Josaphat (2Rois 8:16-18, 26 ; 2Chr. 21:5-6 ; 1Rois 16:29-31). Le mariage a eu lieu à Samarie, la capitale d'Israël.

 

Quelques années plus tard, Josaphat est allé visiter Achab à Samarie. Achab prépara un grand festin pour lui et ceux qui étaient avec lui, et exhorta Josaphat à attaquer Ramoth en Galaad (2Chr. 18:1-2).

 

Le roi Achab demanda à Josaphat : "Veux-tu venir avec moi contre Ramoth en Galaad ?"

 

Josaphat répondit : "Ton peuple et nous, Juifs, sommes tous des Israélites. Si tu as besoin d'aide contre tes ennemis, nous nous joindrons à toi à la guerre, mais consulte d'abord le Seigneur" (1Rois 22:4-5 ; 2Chr. 18:3-4).

 

Achab convoqua environ quatre cents prophètes et leur demanda s'il devait aller à la guerre contre Ramoth en Galaad. Ils lui ont dit ce qu'il voulait entendre - qu'il devrait et qu'il réussirait (1Rois 22:6 ; 2Chr. 18:5).

 

Mais Josaphat demanda : "N'y a-t-il pas ici un prophète du Seigneur à qui nous puissions demander ?" (1Rois 22:7 ; 2Chr. 18:6).

 

"Il y a encore un homme qui serait un disciple de Dieu", a dit Achab à Josaphat. "Mais je le hais parce qu'il prophétise seulement de mauvaises choses sur moi : c'est Michée" (1Rois 22:8-9 ; 2Chr. 18:7-8).

 

"Le roi ne devrait pas dire de telles choses", répondit Josaphat.

 

Alors Achab a envoyé chercher Michée.

 

Ainsi, vêtus de leurs robes royales, les deux rois s'assirent sur leurs trônes dans un espace ouvert près des portes principales de la ville avec les prophètes qui prophétisaient devant eux.

 

Tous les prophètes répétaient la même chose : "Attaque Ramoth en Galaad et sois victorieux, car le Seigneur le livrera entre les mains du roi".

 

Le messager qui alla invoquer Michée lui dit : "Tous les prophètes parlent favorablement au roi, ainsi, que ta parole soit comme l'un d'entre eux et parle favorablement." Mais Michée dit : "Ce que le Seigneur me dit, c'est ce que je proclamerai".

 

Quand le prophète Michée arriva, le roi lui dit : "Allons-nous faire la guerre contre Ramoth en Galaad, ou dois-je m'abstenir ?"

 

"Tu devrais y aller !" Michée a proclamé. "Dieu vous livrera la ville !" (1Rois 22:10-15 ; 2Chr. 18:9-14).

 

Le roi dit à Michée : "Combien de fois dois-je te faire jurer de ne me dire que la vérité au nom du Seigneur ?"

 

Michée répondit : "Voici ce que Dieu veut que je te dise : Les soldats d'Israël seront victorieux contre les Syriens, cependant ils seront dispersés comme des brebis qui ont perdu leur berger. Ils retourneront à leurs maisons à cause de la perte de leur chef" (1Rois 22:16-17, 2Chr. 18:15-16).

 

Achab dit à Josaphat : "Je t'ai dit que cet homme ne prophétiserait pas de bonnes choses me concernant, mais seulement le mal."

 

Michée poursuivit : "J'ai eu une vision de Dieu dans laquelle je l'ai vu assis sur son trône, entouré de Ses anges, Dieu leur a demandé lequel persuaderait Achab d'attaquer Ramoth en Galaad, afin qu'il y perde sa vie. Finalement un esprit s'avança et expliqua qu'il parviendrait à faire en sorte que le roi d'Israël se rende à sa ruine simplement en faisant mentir ses prophètes en lui disant qu'il triompherait des Syriens. Dieu le permit et l'envoya sur son chemin. Maintenant, tu sais pourquoi tes quatre cents prophètes ont dit que tu réussirais, alors que tu vas réellement mourir si tu vas au combat" (1Rois 22:18-23 ; 2Chr. 18:17-22).


Puis l'un des hommes de la foule est monté et a giflé Michée au visage. "Comment l'esprit du Seigneur m'a-t-il quitté pour te parler ?" demanda-t-il.

 

Michée répondit : "Tu le découvriras le jour où tu iras te cacher dans la chambre intérieure."

 

Achab appela ses gardes : "Conduisez cet homme vers le chef de la ville et dites-lui que je veux qu'il soit mis en prison et gardé vivant seulement avec du pain et de l'eau jusqu'à ce que je revienne de prendre possession de Ramoth en Galaad !"

 

Michée a déclaré : "Si jamais tu reviens sain et sauf, le Seigneur ne m'a pas parlé. Tout le monde devrait se souvenir de ce que je dis ici aujourd'hui" (1Rois 22:24-28 ; 2Chr. 18:23-27).

 

Achab tué à Ramoth en Galaad

 

Donc les deux rois sont montés à Ramoth en Galaad. Dans un effort pour se donner plus de sécurité, Achab décida qu'il entrerait dans la bataille déguisé, mais il demanda à Josaphat de porter sa robe royale.

 

Pendant ce temps, Ben-Hadad, roi de Syrie, avait ordonné à ses commandants de ne combattre personne sauf le roi d'Israël (1 Rois 22:29-31 ; 2Chr. 18:28-30).

 

Quand ils ont vu Josaphat dans sa robe royale, ils ont pensé qu'il était le roi d'Israël et se sont tournés vers lui pour l'attaquer. Josaphat a crié et le Seigneur l'a aidé et les a éloignés. Car quand ils virent qu'il n'était pas le roi d'Israël, ils cessèrent de le poursuivre.

 

À ce moment, un archer syrien tira au hasard son arc et frappa le roi d'Israël entre les sections de son armure.

 

"Sors-moi des combats parce que j'ai été blessé", a dit Achab à son chauffeur (1Rois 22:32-34 ; 2Chr. 18:31-33).

 

La bataille a augmenté sur le reste de la journée. Au coucher du soleil, Achab avait perdu tellement de sang qu'il mourut. Ses officiers craignaient que les nouvelles de sa mort démoralisent son armée. Avant que le rapport puisse sortir, ils ont envoyé l’ordre que chaque homme devait retourner immédiatement à son pays et à sa maison.

 

Le prophète Michée avait prédit que les soldats d'Israël retourneraient chez eux à cause de la perte de leur chef. La prophétie a été accomplie lorsque l'armée s'est séparée et est retournée chez elle.

 

Le corps d'Achab fut ramené à Samarie dans le char où il mourut. Après que le cadavre eût été enlevé, le char a été lavé à cause du sang que le roi d'Israël avait perdu. Les chiens sont venus pour lécher le sang, accomplissant ainsi la prophétie d'Élie selon laquelle les chiens consommeraient un jour le sang d'Achab à cause de sa désobéissance à Dieu (2Chr. 18:34 ; 1Rois 22:35-40 ; 1Rois 21:1-19.)

 

En raison d'une alliance impie

 

Quand Josaphat retourna sain et sauf avec ses troupes à Jérusalem, Jéhu le prophète sortit au-devant de lui et dit au roi : "Devrais-tu aider les méchants et aimer ceux qui haïssent le Seigneur ? Le Seigneur est en colère contre toi à cause de ce que tu as fait. Cependant, il y a du bien en toi, car tu as débarrassé la terre des idoles et obéi aux lois de Dieu" (2Chr. 19:1-3).

 

Le roi de Juda était si troublé que dans les semaines qui suivirent, il parcourut chaque partie de son royaume pour inspecter soigneusement son système judiciaire. Il voulait s'assurer que les fonctionnaires étaient consciencieux et justes. Dans certains endroits, il a fait des remplacements. Dans d'autres il a ajouté plus de juges. Il a exhorté chaque homme en autorité à craindre Dieu et à être complètement juste, afin que Dieu leur donne une plus grande sagesse dans la prise de décisions.

 

Quand Josaphat revint à Jérusalem, où le souverain sacrificateur et la cour suprême de la nation fonctionnaient, il y apporta quelques changements pour le mieux, en plus de conseiller aux Lévites et aux juges d'être courageux dans leurs décisions. Être juste exige souvent du courage.

 

Josaphat a travaillé avec diligence pour rendre les conditions justes en Juda, espérant que Dieu prendrait ces choses en compte, et que la déclaration de trouble de Jéhu ne se réaliserait pas. Il a même rappelé aux Lévites d'être plus obéissants envers leur grand prêtre, Amaria (2Chr. 19:4-11).

 

Le règne sage de Josaphat

 

Plus tard, les armées des rois de Moab, d'Ammon et de certains des Meunites déclarèrent la guerre à Josaphat et au peuple de Juda.

 

[Les Meunites étaient une tribu arabe qui vivait autour de la ville de Ma'an à une douzaine de miles ou 18 kilomètres au sud-est de Petra, à l'est des forts de la colline Édomite, à la frontière orientale d'Édom. Ils sont venus de la direction du mont Séir mais Édom n'était pas impliqué dans ce raid. Ils ont été à nouveau soumis par le roi Ozias (2Chr. 26:7). Les Meunites furent plus tard listés parmi les Nethiniens ou serviteurs au Temple vivant en Juda, peut-être incorporés par la conquête (Esdras 2:50 ; Néhémie 7:52). Le texte ici dans 2Chr. 20:1 lit Meunites dans la version RSV à la place des Ammonites en raison du texte dans 26:7. Le terme signifie "tribus" et donc une tribu consanguine, qui est mentionnée séparément à Ammon et Moab ici. Éd.].  

 

Quand Josaphat fut averti qu'une vaste armée marchait contre lui, il fut sérieusement ébranlé, mais il était déterminé à demander l'aide du Seigneur.

 

Il a envoyé des messagers dans toutes les régions de Juda pour proclamer un jeûne et demander au peuple de prier pour la protection de la nation. En quelques heures seulement, les gens se sont rassemblés à Jérusalem, étant impatients de se rassembler pour demander de l'aide à Dieu. Cette foule n'était pas composée seulement des chefs de Juda. Les milliers étaient composés principalement de familles qui voulaient venir au temple. Josaphat a accueilli cette occasion de diriger l'assemblée croissante dans la prière (2Chr. 20:1-4).

 

"Dieu de nos pères, nous venons à toi maintenant pour demander de l'aide", s’écria Josaphat alors qu'il se tenait dans la cour devant le temple. "Nous savons que Tu es le Souverain Suprême de l'univers aussi bien que Celui qui contrôle même toute nation païenne de ce monde. Tu as un pouvoir auquel personne ne peut résister. Tu es notre Dieu qui a chassé les habitants de cette terre et qui l’a donné aux descendants d’Israël pour toujours. Ton peuple a vécu ici et a construit ce temple pour Toi. En temps de guerre, de famine, de peste ou de n'importe quelle sorte de désastre national, ils sont venus au temple pour demander de l'aide parce qu'ils savaient que ta présence était dans le Temple. Nous sommes dans une période de danger parce que les ennemis envahissent notre terre. Quand nos ancêtres sont venus ici, ils sont passés en paix par les Moabites, les Ammonites et les habitants des terres au sud de la Mer Morte, même si Tu pouvais donner aux Israélites le pouvoir de les détruire. Maintenant les armées de ces nations sont à portée de main pour nous attaquer. Elles projettent de nous repousser hors du pays que Tu as donné à Israël. Le nombre des ennemis est si grand que nous craignons la défaite si nous comptons sur la force de l'armée de Juda. Nous regardons à notre Dieu pour la protection et la force. Sois miséricordieux envers nous !" (2Chr. 20: 5-12 ; Deut. 2:4-9, 18-19,37).

 

Dieu écoute

 

Alors que le peuple se tenait devant le Seigneur, l'Esprit du Seigneur est venu sur l'un des hommes qui se tenaient là.

 

"Écoutez ce que j'ai à vous dire, peuple de Juda et de Jérusalem, et roi Josaphat ! Dieu veut que vous sachiez que nous ne devrions pas avoir peur parce que les envahisseurs sont si nombreux. Notre armée n'aura pas à se battre contre eux. Dieu prendra part à la bataille. Tout ce qu'on attend de nous, c'est que nous allions demain rencontrer nos ennemis et assister à ce qui leur arrivera !" (2Chr. 20:13-17).

 

Josaphat tomba à genoux et inclina la tête contre terre. Le peuple suivit son bon exemple, restant prosterné pendant que le roi faisait une prière de remerciement. Par la suite, les Lévites ont loué Dieu avec des chansons qui résonnaient fort et clair.

 

Le lendemain matin, l'armée de Juda partit à la rencontre des envahisseurs à un endroit que Jachaziel avait mentionné dans sa déclaration. Josaphat a exhorté le peuple à croire en Dieu et en Son prophète. Les soldats n'étaient pas les premiers à partir. Ils étaient dirigés par les Lévites, qui chantaient et jouaient des hymnes à mesure qu'ils avançaient.

 

Cependant, à quelques kilomètres seulement de là, le Seigneur avait fait commencer les combats entre les armées d'Ammon, de Moab et de la montagne de Séir, et ils se détruisaient les uns les autres ! (2Chr. 20:18-23).

 

Dieu récompense la foi

 

Quand Josaphat et son armée atteignirent la région par laquelle l'ennemi devait marcher, ils eurent une vision horrible. Des milliers de cadavres étaient dispersés devant eux presque aussi loin qu'ils pouvaient voir. Les Israélites ont été désabusés par ce que Dieu était capable de faire.

 

Le roi et son peuple ont alors rassemblé tant de butin qu'ils ont pensé que tout transporter en une seule fois était trop pour eux. Pendant trois jours, les hommes de Juda travaillèrent à rassembler et à emporter des armes, des vêtements, de la nourriture, des bijoux, de l'or, de l'argent et d'autres objets de valeur des envahisseurs. Le lendemain, avant de retourner à Jérusalem, ils se réunirent pour remercier Dieu de ce qu'Il avait fait pour eux (2Chr. 20:20-27).

 

Fin du règne de Josaphat

 

Alors, malgré ce qui s'était passé à cause de son association avec Achab contre les Syriens, Josaphat s'associa à Achazia, roi d'Israël, qui était un homme méchant. Ils construisirent une flotte de navires à Etsjon-Guéber pour naviguer vers Tarsis et prévirent de partager les profits qu'ils ont réalisés dans le commerce avec d'autres nations.

 

Quand la flotte était bien en construction, un prophète nommé Eliezer vint à Josaphat avec quelques nouvelles désagréables. "Dieu m'a envoyé pour te dire que parce que tu as rejoint un homme méchant, cet effort échouera sûrement." Par conséquent, les navires ont été détruits et n'ont pas pu naviguer pour faire du commerce.

 

Alors Josaphat se reposa avec ses pères et fut enterré avec eux dans la ville de David. Et Joram, son fils premier-né, lui succéda (1Rois 22:41-50 ; 2Chr. 20:31-37 ; 21:1-3).

 

Achazia, roi d'Israël

 

Quand Achab mourut, son fils Achazia devint roi d'Israël à Samarie en la dix-septième année du règne de Josaphat. Il fit le mal aux yeux du Seigneur parce qu'il marcha dans les voies de son père et de sa mère et des autres rois avant lui. Il adora Baal et ainsi provoqua le Seigneur à la colère juste comme son père a fait (1Rois 22:51-53).

 

Nous continuons avec les histoires de la Bible dans le document Élisée Succède à Élie (No. CB144).

 

 

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