Les Églises Chrétiennes de Dieu

 

 

[CB092]

 

 

 

Le Roi David

 

(Édition 1.0 20061206-20061206)

 

 

 

Bien que David fût destiné à devenir le souverain de tout Israël, la mort de Saül n'a pas enlevé immédiatement les obstacles à la réalisation de cet événement. Cette étude a été adaptée des Chapitres 96-97 de l’ouvrage The Bible Story Volume IV de Basil Wolverton, publié par Ambassador College Press.

 

 

Christian Churches of God

PO Box 369, WODEN ACT 2606, AUSTRALIA

 

Courriel : secretary@ccg.org

 

 

(Copyright ã 2006 Christian Churches of God, éd. Wade Cox)

(Tr. 2015, rév. 2023)

 

Cette étude peut être copiée et distribuée librement à la condition qu'elle le soit en son entier, sans modifications ni rayures. On doit y inclure le nom, l'adresse de l’éditeur et l'avis des droits d'auteur. Aucun montant ne peut être exigé des récipiendaires des copies distribuées. De brèves citations peuvent être insérées dans des articles et des revues critiques sans contrevenir aux droits d'auteur.

 

Cette étude est disponible sur les pages du World Wide Web :
http://logon.org et http://ccg.org/

 


 Le Roi David [CB092]

 

 


Nous continuons ici à partir de l’étude David, Nabal et Abigaïl (No. CB091).

 

David pleure pour Saül et Jonathan

Après que David et ses hommes furent rentrés de leur victoire sur les Amalécites, ils restèrent à Tsiklag. Trois jours plus tard, un homme est arrivé du camp de Saül avec ses vêtements déchirés et de la poussière sur sa tête – un signe de deuil dans ces temps-là. Quand il est venu à David, il inclina sa tête sur le sol dans le respect profond (2Sam. 1:1-2).

 

"D'où viens-tu ?" a demandé David.

 

"Je suis venu du camp des Israélites," fut la réponse.

 

"Qu'est-il arrivé ?" demanda David. "Dis-moi comment s’est passée la bataille."

 

"Toute notre armée a fui et des milliers d'hommes sont morts et blessés sur le champ. Saül et son fils Jonathan sont parmi les morts", répondit l'homme.

 

"Comment sais-tu qu'ils sont morts ?" demanda David à l'homme (vv. 3-5).

 

Le jeune homme répondit : "J’étais sur le mont Guilboa, et j’ai vu Saül appuyer sur sa lance, avec les chars ennemis et les cavaliers se refermant sur lui. Quand il m'a vu, il a appelé pour que je vienne à lui. Saül a demandé qui j’étais et je lui ai dit que j’étais un Amalécite. Il m'a informé qu'il avait été blessé, et était dans de terribles douleurs. Il me pria de le tuer avant que les Philistins puissent se rendre à lui. Je fis ce qu'il a demandé, et enfonçai mon épée dans son corps parce que je savais qu’après être tombé, il ne pourrait pas survivre. Alors je pris la couronne qui était sur sa tête et la bande sur son bras et les ai amenées ici à mon seigneur" (vv. 6-10).

 

C’était plus que suffisant pour envoyer David et le peuple de Tsiklag dans un état de deuil. Selon la coutume, ils déchirèrent leurs vêtements, pleurèrent et gémirent et ne mangèrent rien avant le coucher du soleil (vv. 11-12).

 

Puis David dit à l'homme qui a apporté les nouvelles : "D’où viens-tu ?"

 

"Je suis Amalécite," répondit-il.

 

"Pourquoi as-tu tué le roi élu de Dieu ?" a demandé David.

 

David dit à un de ses soldats, "Frappe-le !" Alors il a frappé l’Amalécite à terre et qui mourut. David lui a dit : "Ton sang retombe sur ta tête. Tu as avoué toi-même que tu as tué le roi oint de Dieu" (vv. 13-16).

 

Parce que Saül était l'oint du Seigneur, David ne l’aurait pas tué et n’aurait permis à quiconque de le tuer non plus. Saül tomba sur sa propre lance, mais selon l'histoire, l’Amalécite acheva sa vie. Dieu a permis que cela se produise parce que Saül lui avait désobéi sur la question de la mort d’Agag et des Amalécites (1Sam. 15). Même si l’Amalécite a dit que Saül lui a demandé de mettre fin à sa vie, il ne pouvait pas être cru, et a été tué parce qu'il était responsable de la mort d'un roi.

 

Saül est mort pour s’être rebellé contre Dieu et pour avoir demandé des conseils à une femme avec un esprit familier (une nécromancienne) au lieu de s’enquérir auprès de Dieu. Alors le Seigneur l’a mis à mort et a transféré la royauté à David (1Sam. 28:7 et suivants ; 1Chron. 10:13-14).

 

Pour exprimer son respect pour le souverain d'Israël et son amour pour Jonathan, David composa des vers à travers lesquels il déplorait le décès de Saül et de Jonathan (2Sam. 1:17-27).

 

Dans les jours qui suivirent, David a dû prendre des décisions importantes. Il a réalisé qu'il devait succéder à Saül comme roi d'Israël, et il s’est tourné vers Dieu, par l’entremise du sacrificateur Abiathar, pour lui montrer ce qu'il fallait faire. Dieu a fait savoir que lui et tous ses hommes devaient déplacer leurs familles de Tsiklag à Hébron, la ville chef de la tribu de Juda. David a docilement fait le déplacement avec sa petite armée de 600 hommes des tribus de Benjamin, Gad, Juda et Manassé (1Chron. 12:1-22). Il était soulagé d’être enfin en mesure de voyager librement en Israël sans crainte d'une attaque.

 

David devient roi de Juda

Dès que David eût fait d’Hébron son quartier général, les grands hommes de Juda se réunirent là pour tenir une cérémonie solennelle dans laquelle ils se sont joints avec le sacrificateur Abiathar pour oindre et proclamer David comme le roi de leur tribu (2Sam. 2:1-4).

 

Lorsque David eut appris que les hommes de Jabès en Galaad avaient sauvé les corps de Saül et de ses fils des Philistins, il envoya des messagers avec une lettre de recommandation pour les hommes de cette ville pour ce qui avait été fait. David était prudent de ne pas donner l'impression que son éloge venait de celui qui se considérait comme le futur roi d'Israël, mais il a fait savoir qu'il avait été fait roi de la tribu de Juda (vv. 5-7).

 

La guerre entre les maisons de David et Saül

Bien que David fût destiné à devenir le souverain de tout Israël, la mort de Saül n’a pas permis immédiatement que cela se produise. Pendant ce temps, Abner, commandant en chef de l'ex-armée de Saül, avait pris Isch-Boscheth, un autre fils de Saül, et l’emmena à Mahanaïm. Bien qu’il n’ait eu aucune autorité de Dieu de le faire, Abner l’a fait roi sur tout Israël. Les Philistins n’avaient pas atteint cette région, et les Israélites là ressentaient une loyauté particulière envers Saül. Ils comptaient naturellement sur son fils comme son successeur légitime.

 

Toutes les tribus sauf Juda ont accepté Isch-Boscheth, et il a assumé la domination pour les deux années suivantes. La maison de Juda, cependant, suivait David. La longueur de temps que David fut roi de Juda, à Hébron, fut de sept ans (vv. 8-11).

 

Abner et Isch-Boscheth étaient loin d'être heureux que David et la tribu de Juda aient continué de rester à l'écart de la direction d’Isch-Boscheth. Finalement, Abner et les hommes d’Isch-Boscheth quittèrent Mahanaïm et se rendirent à Gabaon.

 

Joab, capitaine des forces militaires de Juda, et les hommes de David, allèrent à leur rencontre à l'étang de Gabaon. Joab et ses troupes mirent en place un camp de l’autre côté de l'eau de l'armée d’Abner. Abner cria de l’autre côté de l’étang à Joab.

 

"Au lieu de simplement s’assoir ici, pourquoi certains de nos jeunes hommes ne se lèvent-ils pas et combattent corps à corps en face de nous," a-t-il dit.

 

Joab a accepté, donc douze hommes ont été choisis de chaque côté pour se livrer bataille jusqu’à la mort (vv. 12-14).

 

Ensuite, chaque homme saisit son adversaire par la tête et enfonça son poignard dans le côté de l'autre. Tragiquement, ils sont tous devenus des victimes d’une lutte cruelle et sanglante comme ils tombèrent tous ensemble raides morts (vv. 15-16).

 

Course mortelle d’Asaël

Lorsque les spectateurs ont vu leurs hommes à terre, les deux parties ont commencé à se battre entre elles. Les gens de Joab se sont avérés être des combattants supérieurs et ont vaincu Abner et ses hommes (v. 17).

 

Les frères de Joab, Abischaï et Asaël, étaient également dans la bataille. Asaël, était un coureur très rapide et il partit après Abner, déterminé à le rattraper.

 

Lorsque Abner regarda derrière lui et le vit venir, il lui cria : "Est-ce toi Asaël ?"

 

"Oui, c’est moi," a rappelé Asaël.

 

"Va après quelqu'un d'autre !" a averti Abner.

 

Mais Asaël a refusé d'abandonner la poursuite et a continué à avancer.

 

Abner lui cria à nouveau, "Va-t’en d'ici. Je ne pourrai jamais faire face à ton frère Joab si je dois te tuer !"

 

Mais il a refusé de se détourner, alors Abner enfonça sa lance dans le ventre d’Asaël, et la lance sortit à travers son dos. Asaël est tombé là et y a rendu l’âme, et Abner a continué sa fuite éreintante (vv. 18-23).

 

Joab et Abischaï poursuivirent Abner, et comme le soleil se couchait, ils vinrent à la colline d'Amma. Lorsque les Benjamites à proximité ont entendu ce qui se passait, beaucoup d'hommes de cette tribu ont rejoint Abner et ses troupes éparpillées sur une colline étant approchés par Joab et ses hommes. Ainsi encouragé, Abner s’arrêta pour faire face à Joab et faire un plaidoyer pour la paix.

 

"Pourquoi ce meurtre doit-il continuer ?" a crié Abner à Joab. "Cela ne conduira qu’à plus de misère plus tard ! Maintenant, nous sommes prêts avec les hommes de Benjamin à nous dresser contre vous, mais nous espérons que tu décideras de commander à tes hommes de cesser la poursuite de leurs frères !"

 

"Aussi sûrement que Dieu vit," cria Joab, "si tu n’avais pas demandé la paix, nous n'aurions pas cessé de vous chasser avant le matin" (vv. 24-27).

 

Joab sonna de la trompette et tous les hommes obéirent. Ils ne chassèrent plus Israël, pas plus qu'ils ne se battirent.

 

Lorsqu’Abner vit qu'il ne serait pas à nouveau troublé à ce moment-là par Joab, il mena ses hommes loin et marcha toute la nuit dans la plaine. Ils traversèrent le Jourdain et continuèrent jusqu'à ce qu'ils arrivent à Mahanaïm.

 

Pendant ce temps, Joab et ses hommes marchèrent toute la nuit pour retourner à Hébron au point du jour. Ils portèrent le corps mort d’Asaël avec eux, l’enterrant plus tard dans la tombe du père d’Asaël à Bethléem. Incluant Asaël, Joab a perdu vingt de ses hommes dans la lutte avec Abner, alors qu’Abner a perdu trois cent soixante soldats. Il était évident que Dieu n'aidait pas Abner dans ses efforts visant à promouvoir Isch-Boscheth comme roi de tout Israël (vv. 28-32).

 

Ce fut le début d'une longue guerre entre les forces de David et celles d’Isch-Boscheth. La position de David devenait maintenant de plus en plus forte alors que la maison de Saül s’affaiblissait (2Sam. 3:1).

 

Plusieurs fils naquirent à David alors qu'il était à Hébron. L’aîné était Amnon, né de sa femme Achinoam. Son deuxième fils, Kileab, est né d’Abigaïl, l'ex-épouse de Nabal du Carmel. Un troisième fils, Absalom, est né de Maaca, la fille de Talmaï, roi de Gueschur. Le quatrième était Adonija, qui est né d’Haggith. Puis Schephathia est né d’Abithal et Jithream est né d’Égla (vv. 2-5).

 

Pendant ce temps, Abner a profité du manque de capacité d’Isch-Boscheth en tant que leader, et a travaillé pour essayer d'obtenir plus de pouvoir pour lui-même avec les gens qui ont continué à rester fidèles à Saül.

 

Cependant, Isch-Boscheth et Abner sont venus à la croisée des chemins lorsque Isch-Boscheth a accusé Abner d'être trop intime avec une femme nommée Ritspa, qui était une des concubines de Saül. En entendant cela, Abner est devenu furieux.

 

"Penses-tu que tu parles à un chien ?" cria Abner comme il confrontait le fils de Saül. "Si cela n'avait pas été de moi, tu aurais été depuis longtemps dans les mains de David. J'ai fait beaucoup pour te maintenir sur le trône et garder la direction d'Israël dans les mains de ceux que ton père aurait choisis, et pourtant tu décides de me rabaisser et de ruiner ma réputation par cette accusation !"

 

Isch-Boscheth n’avait plus rien à dire contre Abner parce qu'il savait que sans Abner, il ne pouvait pas rester à son poste contestable (vv. 6-11). La colère d’Abner était si grande qu'il envoya des messagers à David pour discuter d'un accord – il aurait volontiers rejoint David et travaillé pour amener tout Israël ensemble si cela plaisait à David d'accepter ses services.

 

Abner va voir David

David était sûr qu’Abner cherchait ses propres intérêts, mais il avait une certaine admiration pour le chef militaire qu’il était parce qu'il semblait être un homme honorable et avait tant de persévérance. Il ne savait pas qu’Abner était en colère à cause de l'accusation d’Isch-Boscheth.

 

"Je me réjouis de ton aide à une condition", a écrit David dans un message à Abner. "Ne viens pas me rejoindre sauf si tu emmènes Mical, fille de Saül, ma première femme. Saül me l’a prise il y a longtemps, mais je la veux encore."

 

Dans le même temps, David envoya des messagers à Isch Boscheth, exigeant que Mical lui soit restituée. Isch-Boscheth a ordonné à certains de ses hommes d'aller prendre Mical de Palthiel, l'homme à qui Saül l’avait donnée après que David eût été contraint de fuir sa maison. Son mari, cependant, est allé en pleurant derrière elle tout le chemin à Bachurim. Abner est venu sur la scène à temps afin de commander à Palthiel de retourner à son domicile. Alors il y est allé (vv. 12-16).

 

C’était important à Abner qu'il communique d'abord avec les anciens d'Israël, en leur rappelant que depuis longtemps ils voulaient David pour roi.

 

"Il est maintenant temps !" dit-il. "Car le Seigneur a dit : ‘C’est David par qui je vais sauver mon peuple des Philistins et ses autres ennemis.’"

 

Plus tard, Abner et vingt de ses soldats d'élite ont amené Mical à Hébron. David était heureux, et peut-être même Mical était heureuse d'être retournée à son premier mari, en particulier dans la mesure où il était de toute évidence sur le point de devenir le roi de tout Israël.

 

David a enlevé Mical de son mari parce qu'elle était toujours légalement sa femme. De la même manière l'Église a été donnée au Messie, mais a été prise par l'Adversaire (Satan) au fil du temps, et a dû être restaurée au Messie par le baptême. Nous sommes promis à Christ, et en tant que roi, nous lui sommes donnés.


Apprendre à être un roi

Pour montrer son appréciation à Abner de son aide pour unifier Israël, David a préparé une fête pour lui et ses hommes. Alors Abner eut le désir d’une revanche pour ruiner les chances d’Isch-Boscheth de devenir un leader d'Israël.

 

Abner dit à David : "Laisse-moi aller immédiatement et assemblons tout Israël pour mon seigneur le roi, afin qu'ils puissent faire un accord avec toi, et t’élire comme leur roi, comme tu l’as si longtemps désiré." Et David envoya Abner, et il partit en paix (vv. 17-21).

 

La ruine d'Abner

Après qu’Abner eût quitté, Joab et certains des soldats de David retournèrent à Hébron après un raid. Ils jubilaient car ils avaient avec eux de nombreuses armes de valeur et une grande quantité de nourriture et d'autres dépouilles qu'ils avaient prises à l'ennemi. Cependant, la bonne humeur de Joab a brusquement changé quand il a entendu qu’Abner était allé visiter David, et avait été renvoyé en paix.

 

Joab ne perdit pas de temps pour aller voir David. Joab n’aimait pas Abner parce qu'il avait tué un de ses frères dans la bataille, et parce qu'il supposait qu’Abner pourrait le remplacer en tant que capitaine de David.

 

"Comment peux-tu être amical envers Abner ?" a demandé Joab à David. "Pourquoi l’as-tu laissé partir ? Il est venu pour te tromper et observer tes mouvements et découvrir tout ce que tu fais".

 

Joab a ensuite quitté David et a envoyé des messagers pour rattraper Abner et ils l’ont ramené. Mais David ne le savait pas. Lorsque Abner revint à Hébron, Joab l’a amené à l’écart à la porte de la ville, comme pour lui parler en secret. Et là, pour venger son frère Asaël, Joab a poignardé Abner dans l'estomac, et il l’a tué (vv. 22-27).

 

David pleure Abner

Quand les nouvelles de ce meurtre effronté sont parvenues à David, il était très en colère. Immédiatement, il a fait une déclaration publique que ni lui ni son royaume n’étaient en aucune façon coupables de la mort d'Abner. Il a précisé que la culpabilité devait être sur Joab, et prononça une malédiction sur Joab et ses descendants.

 

"De terribles maladies, la lèpre, les furoncles et les plaies suppurantes viendront sur Joab et ceux qui descendent de lui !" a déclaré David. "Ils seront également estropiés, pauvres, et victimes d'accidents mortels, comme Dieu l'entend !" (vv. 28-30).

 

David dit à Joab et à toutes les personnes réunies là, "Déchirez vos vêtements et revêtez le sac et allez dans un profond deuil pour Abner."

 

David a suivi le cercueil d’Abner jusqu’au lieu de sépulture à Hébron, et le roi a pleuré bruyamment sur la tombe d’Abner. Il y avait beaucoup de pleurs bruyants parmi les personnes en raison du meurtre par vengeance.

 

David a jeûné un jour, bien que beaucoup de ses amis aient essayé de le persuader de manger de sorte qu'il ne se sente pas déprimé. Il a insisté sur le jeûne d’une journée complète, et les gens l’ont admiré pour le faire. Donc, toute la nation, à la fois Juda et d'Israël, a compris par les actions de David qu'il n’était en aucune manière responsable de la mort d'Abner.

 

"Ils ont envoyé un grand homme à sa mort," a dit David, "mais même comme roi, je ne pense pas que je devrais traiter avec eux en ce temps-ci. Je vais laisser l’affaire à Dieu, et Il s’occupera d’eux selon leurs péchés. Dieu sera leur Juge" (vv. 31-39).

 

Un complot vicieux

Lorsque Isch-Boscheth entendit qu’Abner était mort, lui et ses partisans ont été très troublés. Ils ont réalisé que son avenir en tant que leader du nord d'Israël était très incertain, dans la mesure où le succès dépendait tellement d’Abner. Le commandement des troupes d'Israël est alors tombé sur deux frères, Baana et Récab, chacun chef d'une bande de maraudage. Si Isch-Boscheth avait pu deviner ce qu'ils avaient à l'esprit pour lui, il aurait été plus que juste troublé (2Sam. 4:1-3).

 

Un jour, vers midi, lorsque l'activité était moins intense en raison de la chaleur, Baana et Récab arrivèrent à la maison d’Isch-Boscheth. Ils prétendirent qu'ils allaient chercher un peu de blé de la cuisine, mais ils se sont rapidement dirigés dans la chambre d’Isch-Boscheth. Les deux hommes ont poignardé Isch-Boscheth pendant qu'il dormait, lui ont coupé la tête, et se sont enfuis avec elle.

 

Ils apportèrent la tête à David à Hébron et dirent au roi, "Voici la tête d'Isch-Boscheth, fils de Saül ton ennemi, qui a essayé de te tuer. Aujourd'hui, le Seigneur t’a donné la vengeance sur Saül et toute sa famille" (vv. 5-8).

 

"Ce genre de situation misérable m’est arrivé à un temps passé", dit David, regardant sévèrement Récab et Baana. "Un homme est venu vers moi à Tsiklag pour me dire qu'il était celui qui avait tué Saül. Il s’attendait à une sorte de récompense, tout comme vous deux espérez maintenant être récompensés. Il n'y avait aucune raison pour moi d'être heureux quand j’ai appris que Saül était mort. En fait, j’étais si malheureux que j’ai donné l’ordre que l'homme soit exécuté. Je ne suis pas non plus heureux de voir la tête d’Isch-Boscheth devant moi. Vous prétendez être ses meurtriers, vous serez donc traités comme des assassins. Assassiner un honnête homme dans son sommeil ne peut avoir qu'une seule récompense."

 

David a donné l'ordre à ses hommes, et ils les ont tués. Ils ont coupé leurs mains et leurs pieds et ont suspendu les corps près de l’étang à Hébron.

 

Pour montrer du respect pour Isch-Boscheth, David a décrété que ses restes devaient être enterrés avec les honneurs appropriés dans le tombeau d'Abner à Hébron. Ces actes ont rendu clair aux Israélites que David avait un strict respect de la justice, un fait qui a créé une grande estime pour lui (vv. 9-12).

 

Roi de TOUT Israël

Au fil des ans, les leaders dans les différentes tribus s’étaient tournés vers David et avaient conduit des milliers de personnes à lui porter allégeance (1Chron. 12:1-22).

 

Après qu’Isch-Boscheth eût été assassiné, toutes les tribus d'Israël se sont assemblées à Hébron. Elles se sont souvenues de David parce que tous les gens d'Israël étaient de la même famille, et parce que David avait été un leader sage et juste dans le passé et le chef sous Saül, ils voulaient le reconnaître comme roi sur tout Israël (2Sam. 5:1-3 ; 1Chron. 12:23-40).

 

Ainsi Dieu fit les choses se produire de telle manière que, en temps voulu, David fût enfin oint roi de toutes les tribus. Il était âgé de trente-sept ans quand cela est arrivé. Probablement il aurait été grandement encouragé s’il avait pu savoir qu'il serait roi d'Israël pendant les trente-trois années suivantes (2Sam. 5:4-5 ; 1Chron. 29:27).

 

David a été fait roi sur tout Israël à trente ans et il régna quarante ans en tout. À partir du moment où Samuel l'a oint jusqu'à ce qu'il soit âgé de trente ans, David était en formation pour devenir roi. En Israël, un homme devait être âgé de trente ans pour devenir enseignant. Pour cette même raison Christ aussi n'a pas commencé à prêcher avant qu’il ne soit âgé de trente ans.

 

David conquiert Jérusalem

Le premier acte exceptionnel réalisé par David en tant que roi de toutes les tribus était le déplacement d'une armée contre la ville de Jérusalem. Cet endroit était tenu par les Jébuséens, une ancienne tribu cananéenne. C’était une profonde irritation en Israël qu'une grande ville dans le centre de leur pays soit encore peuplée par des ennemis.

 

Lorsque David et ses troupes arrivèrent à Jérusalem, le chef a envoyé un messager railleur pour dire à David que les murs de Jérusalem étaient gardés par des personnes infirmes et aveugles parce qu'ils étaient assez forts et capables de tenir à distance les soldats israélites même indéfiniment. Ce devait être une insulte à David. Néanmoins, David a capturé la forteresse de Sion (2Sam. 5:6).

 

David dit à ses troupes d’aller à travers la voie d’eau dans la ville et de détruire ces Jébuséens "boiteux" et "aveugles". En peu de temps Jérusalem a été entièrement prise en charge par l'armée de David. David prit résidence dans la forteresse et l'appela la Cité de David. Il est devenu de plus en plus puissant, parce que le Seigneur Dieu était avec lui (vv. 7-10).

 

Sympathique roi Hiram

Lorsque Hiram, roi de Tyr, entendit que les Israélites avaient pris Jérusalem, il était heureux. Comme un cadeau à David, avec qui il voulait être amical, Hiram envoya des charpentiers et des maçons à Jérusalem pour construire des quartiers d’habitations spéciales pour le roi d'Israël. Il a également envoyé une provision de bois de cèdre tout le chemin de la côte (vv. 11-12). David a apprécié ce geste de bonne volonté. Ses citoyens n’étaient pas aussi capables de faire une belle construction que l'étaient les artisans de Tyr. Les nombreuses années de trouble en Israël avaient empêché leur développement des métiers dont ils avaient besoin.

 

Confortablement situé à Jérusalem, et avec sa nation devenant constamment plus forte et plus unie, David réalisa encore plus pleinement que Dieu lui avait donné la royauté. Il était reconnaissant et humble. Il mit l'accent sur l'obéissance aux Lois de Dieu. Il n'a pas cessé de rappeler à la nation l'importance et la nécessité d'obéir au Créateur.

 

Néanmoins, même David n'a pas surmonté immédiatement le désir d'augmenter le nombre de ses femmes et concubines. Beaucoup d'autres fils et filles naquirent de David par ses nombreuses épouses et concubines (vv. 13-16).

 

David défait les Philistins

Lorsque les Philistins apprirent que David avait été couronné roi d'Israël, ils résolurent de le capturer. Des rapports ont alors commencé à venir à David que les Philistins avaient l’intention d’en finir avec lui, alors il est allé dans la forteresse. Les Philistins arrivèrent et se répandirent à travers la vallée des Rephaïm.

 

David était incertain quant à ce que sa stratégie de combat devait être. Il a dû demander à Dieu ce qu'il fallait faire. Quand il lui a été dit que les Israélites gagneraient s’ils devaient attaquer l'ennemi, sa confiance habituelle a été restaurée.

 

Il ne s’est pas précipité immédiatement sur les Philistins, simplement parce qu'il savait que Dieu pouvait et voulait l'aider. Il a utilisé le bon jugement et la stratégie que Dieu attendait de lui. Alors David est sorti et les a combattus.

 

L'attaque soudaine des Israélites était trop pour les Philistins. Alors, beaucoup d'entre eux ont été tués par les Israélites de sorte qu'ils ont été complètement défaits. Les Philistins abandonnèrent leurs idoles là et David et ses hommes les ôtèrent (vv. 17-21).

 

Mais les Philistins retournèrent et de nouveau se répandirent à travers la vallée des Rephaïm (v. 22). Une fois de plus, David a demandé à Dieu ce qu'il fallait faire. Dieu lui a dit de ne pas faire une attaque frontale, mais d'aller derrière les Philistins et de sortir derrière les arbres pleureurs (SHD 1057, peut-être mûriers (LSG) ; ou peut-être baumiers pour leur habitude de pleurer). Il devait attendre derrière les arbres avec ses hommes jusqu'à ce qu'une forte brise vienne bruire les cimes des arbres pleureurs. Ce devait être le signal pour les Israélites d’attaquer.

 

Alors David fit comme le Seigneur lui avait ordonné et détruisit les Philistins tout le chemin depuis Gabaon jusqu'à Guézer (vv. 23-25).

 

David apporte l'Arche à Jérusalem

Puis David prit des troupes spéciales de trente mille hommes et les amena à Baalé de Juda pour ramener l'Arche de l'Alliance. David est allé à la maison d'un homme nommé Abinadab sur Guibea (2Sam. 6:1-2 ; 1Chron. 13:6-5). L'Arche avait été dans cette maison pendant plusieurs décennies, où elle a été surveillée par un prêtre nommé Eléazar, l'un des fils d’Abinadab (1Sam. 7:1-2).

 

L'Arche a été chargée sur un nouveau char qui avait été construit spécialement dans le but de la transporter, même si cela n’était pas le moyen par lequel Dieu voulait qu'elle soit transportée. Uzza et Achjo, deux des fils d’Abinadab, conduisaient l'équipe de bœufs qui tirait le char. Pour donner un air de fête à l'introduction de l'Arche à Jérusalem, les musiciens de David marchaient devant le char et jouaient de leurs harpes, tambourins, cymbales, tambours et luths. David marchait derrière le char, et derrière lui venaient les milliers de personnes qui l'avaient accompagné pour chercher l'Arche (2Sam. 6:3-5).

 

Ici, nous voyons David suivant l'exemple des Philistins (voir 1Sam. 6:7-8) plutôt que les instructions de Dieu (Ex. 25:10-16 ; Nom. 4:5-6,15). L'Arche aurait dû être portée sur les épaules des Lévites (voir 1Chron. 15:13-15). En conséquence, nous allons voir que cette action a conduit à une tragédie.

 

Comme le cortège coloré approchait de Jérusalem, l'un des bœufs trébucha dans une ornière. Le char a été secoué si sévèrement qu'il semblait que l'Arche pouvait basculter. Sans réfléchir à ce que le résultat serait, Uzza étendit la main pour stabiliser l'Arche. Ce fut le dernier acte de sa vie (2Sam. 6:6-7). L'Arche ne devait être manipulée que par les pôles qui étaient étendus à travers ses anneaux, et la toucher était strictement interdit (Nom. 4:15). Dieu n’a fait aucune exception avec Uzza, même si les intentions de cet homme peuvent ne pas avoir été délibérément mauvaises. Uzza aurait dû connaître les conséquences, car les Lévites avaient des copies de la Parole de Dieu. Ils devaient savoir ce qu'ils faisaient et garder les Écritures toujours devant eux (Deut. 17:18-20). Voir aussi l'étude L'Arche de l'Alliance (No. 196).

 

Quand David vit qu’Uzza était mort, il était en colère. Le tempérament heureux de tout le cortège a sombré. Ce fut un rappel vivant pour David et Israël que ceux qui servent Dieu doivent obéir à ses instructions. Évidemment David avait peur, alors il a décidé de ne pas apporter l'Arche plus loin. Il l’a apportée à une maison à proximité d'un homme nommé Obed-Edom, qui était venu de Gath. Elle y est restée pendant trois mois et Dieu bénit Obed-Edom et toute sa maison (2Sam. 6:8-11).

 

Lorsque David entendit cela, il décida d'aller immédiatement pour l'amener à Jérusalem.

 

Les Philistins furent punis avec des fléaux et les hémorroïdes quand ils avaient l'Arche en leur possession. Toutefois, cette maison, qui de toute évidence a obéi à Dieu, a été bénie. Cela nous montre que le salut devait être étendu aux Gentils.

 

Après avoir planifié et préparé avec plus de soin cette fois-ci, David et le Souverain Sacrificateur ont instruit les Lévites sur la façon de manipuler l'Arche (1Chron. 15:2). Ils l’ont portée à pied comme ils devaient le faire, tenant les pôles sur leurs épaules. Les musiciens et chanteurs sont allés devant l'Arche, et il y avait de la musique constante et des cris heureux. Comme auparavant, une grande foule suivit. De temps à autre, les porteurs de l'Arche cessaient de porter leur charge et des holocaustes étaient réalisés à proximité sur des autels temporaires qui avaient été construits le long de la route à Jérusalem.

 

Comme la procession entra dans la ville, David se sentait heureux et reconnaissant et a exprimé ses émotions en dansant devant le Seigneur de toutes ses forces. Il portait des vêtements de prêtres. La foule était heureuse (2Sam. 6:12-15). Probablement Dieu était heureux, aussi, parce que la Bible dit que nous devons louer le Créateur par des chants d'adoration, de la musique instrumentale et la danse appropriée qui marque le respect (Ps. 33:1-3).

 

La musique et le chant faisaient partie du système d'adoration d'Israël sous David. Nous savons aussi que David lui-même était un musicien, et il a écrit des psaumes et il a chanté.

 

Donc l'Arche de l'Alliance a été ramenée avec beaucoup de cris, de la musique et de la danse. Tout le monde était heureux, surtout le roi David. Mais il y avait quelqu’un qui observait d'une fenêtre et qui était tout sauf heureux. C’était Mical, fille de Saül, une des épouses de David (2Sam. 6:16 ; 1Chron. 15:29). Elle détesta son mari pour ce qu'il était en train de faire. Elle pensait que c’était honteux pour David de danser comme les gens ordinaires.

 

L'Arche a été introduite dans la tente spéciale que David avait préparée pour elle. Plus d'holocaustes et de sacrifices de paix ont été faits. Une grande quantité de vivres ont été distribués à la foule, y compris le pain, la viande et le vin. Après que tous eurent mangé, David a prononcé une bénédiction sur eux et ils sont retournés dans leurs foyers (2Sam. 6:17-19).

 

David était content en raison des événements de la journée. Quand tout fut terminé et tout le monde rentré à la maison, David retourna pour bénir sa famille. Mais Mical sortit à sa rencontre et lui dit avec dégoût :

 

"Que le roi d'Israël avait l'air glorieux aujourd'hui ! Il s’est exposé aux filles le long de la rue comme une personne ordinaire."

 

"Je dansais devant le Seigneur qui m'a choisi en préférence à ton père et sa famille, et qui m'a désigné comme chef d'Israël. Je suis donc prêt à agir comme un fou pour montrer ma joie dans le Seigneur. Je suis sûr que ceux qui me regardaient ont plus de respect pour ma conduite que Dieu en a pour la tienne en m’accusant d'essayer de faire une impression devant les jeunes femmes !"

 

En conséquence d’avoir parlé injustement au roi David, Mical n’a jamais porté d’enfants (vv. 20-23).

 

Pour un compte rendu plus détaillé du règne du roi David et les analogies spirituelles impliquées voir l’étude Le Règne des Rois Partie II : David (No. 282B).

 

 

q