Les Églises Chrétiennes de Dieu
[CB102]
David Retourne à Jérusalem
(Édition 1.0
20070512-20070512)
Absalom se leva contre son père, le
Roi David.
Lorsque l’on a dit à David que les cœurs des
hommes d'Israël étaient avec Absalom, il a fui avec ses compagnons fidèles
dans le but de sauver des vies et d’épargner la ville d'un bain de sang.
Cette étude a été adaptée à partir des chapitres
105 et 108, du Volume V de l’ouvrage The Bible Story
par Basil Wolverton, publié par Ambassador College
Press.
Christian Churches of God
Courriel :
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(Copyright
ã
2007 Christian Churches of God,
éd. Wade Cox)
(Tr. 2015,
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David Retourne à Jérusalem [CB102]
Nous continuons ici à partir de l’étude
Trouble dans la Famille
de David (No. CB094).
Absalom vaincu
L'armée de David a
défilé sur le terrain pour combattre Israël, et la bataille a eu lieu dans
la forêt d'Éphraïm. Là, les hommes de David ont vaincu l'armée d'Israël sous
Absalom. Les pertes en ce jour-là étaient de vingt mille hommes, et la
bataille s’est étendue sur toute la campagne entière. Il est écrit que la
forêt a eu plus de dévastation que l'épée.
Tandis qu’il était
monté sur un mulet, Absalom est arrivé à rencontrer les hommes de David.
Il est allé sous les branches entrelacées d'un grand chêne et a été soit
attrapé par la tête dans une branche fourchue, soit sa chevelure s’est
emmêlée dans les branches. Le mot original en hébreu sur ce sujet n’est pas
spécifique. Le mulet a couru en laissant son cavalier avec ses pieds se
balançant au-dessus du sol (2Sam. 18:6-9).
Un des hommes de
David a vu Absalom suspendu à la branche de chêne, et l'a signalé à Joab qui
a demandé à savoir pourquoi il ne s’était pas approché jusqu'à l'homme
impuissant et ne l’avait pas tué.
"Si tu me l’avais
apporté mort, je t’aurais donné une ceinture d'un guerrier et dix pièces
d'argent", a déclaré Joab.
"Mais tout le monde
sait que David veut que son fils soit ramené sain et sauf," a répliqué l'homme.
"Je n'aurais rien fait à Absalom pour mille pièces d'argent. Pourquoi
veux-tu que j’aille contre les vœux du roi ?"
Joab dit : "Je ne
vais pas attendre sans rien faire juste pour te satisfaire". Alors, il prit
trois javelots dans sa main et les lança dans le cœur d'Absalom, alors qu'il
était toujours en vie sur l'arbre. Joab a peut-être été plus préoccupé pour
la sécurité de David et l'unité de la nation qu’il ne l’était à propos de
l'amour de David pour son fils rebelle, mais il était aussi un meurtrier
dans son cœur.
Alors, dix des hommes
de Joab ont entouré Absalom et l'ont frappé et l’ont tué (vv.10-15).
Absalom aurait pu
mourir même si Joab et ses dix hommes ne l'avaient pas attaqué. Mais Joab
avait désobéi à David.
Le corps d’Absalom a
été jeté dans une fosse dans la forêt et a été recouvert d'un tas de
pierres. Absalom avait déjà fait ériger son propre monument ou mémorial près
de Jérusalem dans le cas où il n'aurait pas eu un fils pour perpétuer son
nom. Au lieu d'être enterré là, cependant, il a fini dans un trou dans le
bois d'Éphraïm.
Joab a donné l’ordre
à ceux qui sonnent la trompette de donner un signal que la bataille était
terminée et que cette effusion de sang inutile devait être arrêtée (vv.
16-18).
Achimaats, le fils de
Tsadok le prêtre et l'un des deux jeunes hommes qui avaient amené un message
de Jérusalem quelques jours auparavant pour David, étaient présents sur le
site de la bataille. Étant un jeune homme athlétique avec un désir d'être
utile, il espérait qu'il pouvait être celui qui allait courir pour donner
les nouvelles de la bataille à David. Il était si pressé pour cette occasion
qu'il l’a hardiment suggéré à Joab.
"Ce n’est pas un
moment très favorable pour toi d'être un messager," a répliqué Joab d’un ton
sec. "Sûrement, tu ne voudras pas être celui qui dira au roi que son fils
est mort."
Achimaats a été déçu,
surtout après que Joab eût envoyé un jeune coureur Cushite pour Mahanaïm
pour dire à David que la bataille avait été gagnée. Joab a prévenu le
coureur de ne donner que des nouvelles de l'issue de la bataille, mais sans
rien dire à propos d’Absalom.
"Permettez-moi d'être
un second coureur," a suggéré Achimaats à Joab. "Même si j’arrive plus tard,
je voudrais bien prendre l’occasion de donner des nouvelles au roi."
"Je ne te comprends
pas," a dit Joab en fronçant les sourcils. "Tu n’auras aucune récompense
pour apporter des nouvelles que quelqu'un d'autre a déjà rapportées. Mais va
et fais-le si cela signifie tellement de choses pour toi."
Alors, Achimaats
courut en passant par les plaines et devança le Cuschite. Un veilleur sur le
mur a vu Achimaats s’approcher et a appelé David, qui était assis entre les
portes intérieures et extérieures, pour lui dire qu'il y avait un homme qui
courait vers la ville (vv. 19-24).
"S’il est seul, alors
probablement il apporte un message", a déclaré David.
"Maintenant, je vois
un homme qui court derrière lui," a crié le gardien.
"Un autre coureur
pourrait apporter encore plus de nouvelles", a déclaré David. À ce
moment-là, le gardien a reconnu Achimaats par la façon dont il courait. Il a
dit à David, que c’était sûr que le fils du prêtre n’apporterait qu’un bon
rapport (vv. 25-27).
"J'ai de bonnes
nouvelles !" s’est écrié Achimaats étant à bout de souffle alors qu’il
s’approchait de la porte.
Il leva les yeux pour
voir le roi, et se prosterna la face contre terre dans un geste de respect.
Il était heureux que David fût là pour recevoir personnellement son message.
"Aujourd'hui, le
grand Dieu t’a sauvé de tes ennemis !" s’est écrié Achimaats avec
enthousiasme au roi. "Tes hommes ont remporté la bataille !"
"Je suis
reconnaissant à Dieu," a répondu David. "Tu dis que mes hommes ont gagné la
bataille, mais si l'armée de mon fils a été vaincue, qu’est-il advenu de mon
fils ?"
"Lorsque Joab m'a
envoyé, il y avait beaucoup d'excitation à propos d’un problème," a
soigneusement répondu Achimaats.
"Je me suis mis à partir avant que je puisse apprendre de quoi il
s’agissait."
"Reste ici pendant
que je parle à l'autre messager qui vient derrière toi," a dit David à
Achimaats (vv. 28-30).
Alors que le Cushite
fatigué s’approchait de la porte, il s’écria en disant qu'il avait été
envoyé pour dire au roi que Dieu avait détruit les ennemis de David en
donnant une victoire complète à son armée.
"Est-ce que mon fils
Absalom est en vie ?" a exprimé anxieusement David au messager.
"Puissent tous tes
ennemis mourir comme ton fils est mort," a-t-il laissé échapper.
David pleure Absalom
Choqué et la mort
dans l’âme, David est allé à ses quartiers d'habitation. Sur le chemin, il
ne pouvait pas s’empêcher de pleurer, murmurant le nom d’Absalom à plusieurs
reprises, et en souhaitant à haute voix qu'il aurait bien voulu mourir à la
place d'Absalom. Si grande était l'affection de David pour son fils qu'il
semblait oublier tout le mal et même les intentions meurtrières qu’Absalom
avait eues envers lui (vv. 31-33).
Un rapport s’est
rapidement propagé à l'armée de David que le roi était presque malade de
chagrin à cause de la mort d'Absalom. De là, les nouvelles se sont répandues
à d'autres régions, en plongeant bientôt une grande partie de la nation dans
un état de deuil, alors que les personnes qui étaient fidèles au roi
auraient dû être contentes et heureuses parce que l'armée de David avait
gagné. Mais le chagrin excessif du roi David pour Absalom et son manque
apparent de soucis pour ses fidèles sujets leur a rapidement donné un
sentiment de désespoir. Ils estimaient que leur dévouement pour David avait
été rejeté.
Au lieu de retourner
à Mahanaïm avec jubilation triomphante, les hommes de l'armée de David sont
entrés dans la ville en ce jour-là comme des hommes à la dérobée qui ont eu
honte après avoir fui de la bataille (2Sam 19:1-4).
L'attitude
mélancolique de David, en dépit de son offense à tant de gens, a mis en
colère Joab. Sans aucun effort d'être respectueux envers son supérieur, Joab
a brutalement dit à David ce qu'il en pensait.
"Ton attitude a rendu
les gens abattus," a dit Joab. "Au lieu d'être reconnaissant envers ton
armée pour avoir sauvé ta vie et celle de ta famille, tu as humilié les
hommes. Tu as agi comme si tu étais plus soucieux de tes ennemis que tu ne
l’es pour tes amis. Est-ce que cela t’aurait plu si Absalom avait vécu et
que tes troupes étaient mortes ? Toi seul peux amener tes sujets hors de la
morosité qui s’abat sur la nation. C’est à toi de sortir de ta solitude et
d’aller et de montrer ta bonne volonté et gratitude. Si tu ne le fais pas,
ton armée et tes compagnons fidèles t’abandonneront avant que cette nuit se
termine, et tu seras dans beaucoup plus de troubles que tu ne l’as été dans
toute ta vie !"
David a réalisé que
Joab avait raison du fait de montrer sa gratitude envers l'armée et à ses
amis. Alors, le roi se leva et prit son siège à la passerelle ; et quand on
l’a dit aux hommes, ils sont tous venus devant lui (vv. 5-8).
David retourne à Jérusalem
Dans le même temps,
il y avait des troubles qui grandissaient dans de nombreuses parties du
territoire. La guerre civile avait presque déchiré la nation. Il y en avait
encore plusieurs qui souhaitaient qu’Absalom fût le roi. D'autres étaient
mécontents parce que David n'était pas retourné à Jérusalem après la
victoire sur les forces militaires d'Absalom (vv. 9-10). Mais les gens de la
tribu de Juda, qui ont formé une grande partie de ceux qui ont suivi
Absalom, ne tenaient pas à ce que David revienne. Parce que Jérusalem était
à la frontière du territoire de Juda, l'attitude des gens qui sont à cet
endroit a naturellement donné à David un motif de préoccupation.
"Rappelez aux
dirigeants de Juda que je suis de leur tribu et que je suis à la recherche
de leur soutien ainsi que de leur confiance", a déclaré David dans un
message à Tsadok et à Abiathar, les prêtres à Jérusalem. "Dites à Amasa que
je vais retirer Joab en tant que commandant de mon armée, et que je tiens à
le remplacer par Amasa, le commandant de l'armée vaincue de mon fils."
Quand les nouvelles
de ce changement se sont répandues dans Juda, les gens étaient heureux, car
Amasa était également de la tribu de Juda, et Joab était détesté par tant de
gens dans cette tribu. David en avait connaissance. Sa stratégie était sage
pour plus d'une raison.
Amasa partit dans
Juda en persuadant les chefs tribaux de soutenir le roi David. Bientôt, les
habitants de Juda ont commencé à être respectueux envers David. Ils lui ont
même envoyé une délégation de dirigeants pour l'informer qu'il était le
bienvenu à Jérusalem en tant que roi de la nation. Quand les gens de cette
tribu ont entendu que David était sur le point de quitter Mahanaïm, des
milliers d'entre eux fourmillaient en descendant à Guilgal à la rencontre du
roi et pour l'amener à travers le Jourdain (vv. 11-15).
Parmi les premiers à
venir saluer David se trouvait Schimeï, le Benjamite qui, étant en colère,
avait jeté des pierres sur David quand le roi s’était enfui précédemment de
Jérusalem. Avec lui se trouvaient mille autres Benjamites, ainsi que Tsiba
l'intendant de la maison de Saül et ses quinze fils et vingt serviteurs.
Chacun d’eux se prosterna devant David tandis qu’il traversait le fleuve. En
tête, Schimeï se jeta sur le sol devant le roi.
"Je suis celui qui
t’a maudit et t’a jeté des pierres quand tu t’en allais pour fuir Absalom,"
a avoué Schimeï. "Parce que je reconnais à quel point je me suis trompé à
l'époque, je fus le premier à être ici aujourd'hui afin que je puisse te
demander de me pardonner et d’oublier ma conduite stupide et irrespectueuse"
(vv. 16-20).
"Tout homme qui
maudit notre chef, qui a été choisi par Dieu, ne mérite que la mort !"
grogna Abischaï. "N’est-ce pas vrai, mon roi ?"
"En tant que roi
d'Israël, il est de ma responsabilité de prendre de telles décisions," a
parlé David étant fâché. "Je ne comprends pas pourquoi tu choisirais de les
prendre pour moi, surtout quand je ne les approuve pas, et je ne suis pas en
faveur pour que cet homme ou tout autre homme soit mis à mort en ce jour !"
"Je te pardonne des
choses que tu regrettes m’avoir faites," a dit David à Schimeï. "Tu ne
mourras pas. Retourne à ta maison dans la paix" (vv. 21-23).
Mephiboscheth,
petit-fils infirme de Saül, descendit aussi à la rencontre du roi. Quand
David était sur son chemin de Jérusalem à cause d'Absalom qui menaçait de
prendre la ville, le serviteur de Mephiboscheth, Tsiba, avait dit au roi que
son maître s’attendait à ce qu’il devienne roi. David a été tellement déçu
par l'attitude de Mephiboscheth qu'il avait décrété que Tsiba prendrait en
charge les biens de Mephiboscheth (2Sam. 16:1-4).
"Pourquoi n’es-tu pas
allé avec moi Mephiboscheth ?" a demandé David (2Sam. 19:24-25).
"Tsiba, mon
serviteur, m'a trahi et a calomnié ton serviteur auprès de mon seigneur le
roi. Je n’ai jamais eu l'idée de devenir roi, et je t'ai toujours été
fidèle," répondit Mephiboscheth. "Tsiba t’a menti à propos de moi, et à
cause de cela, j’ai perdu tout ce que je possédais. Mais pourquoi devrais-je
en pleurer alors que tu as déjà fait beaucoup pour ma famille ?"
"Je t’ai dit
auparavant que tu auras les possessions de ton maître," dit David à Tsiba.
"Maintenant que je constate que tu ne m’as pas dit la vérité, je veux que la
propriété de Mephiboscheth lui soit redonnée et le produit de la terre
divisé comme auparavant."
"Il est le bienvenu
pour tout cela", a déclaré Mephiboscheth. "Tout ce qui compte pour moi
maintenant c’est que mon roi est de retour à sa maison pour gouverner" (vv. 26-30).
Barzillaï, le
Galaadite, qui avait été les premiers hôtes de David dans Mahanaïm, a
également accompagné le roi David à traverser le Jourdain. David a invité
Barzillaï à l'accompagner jusqu’à Jérusalem de sorte que le roi puisse lui
rendre hommage pour tout ce qu'il avait fait pour David à Mahanaïm. Étant un
homme âgé, Barzillaï a insisté pour son retour à la maison. Mais il a permis
à son fils Kimham d’aller avec le Roi David (2Samuel 19:31-40 ; 1Rois 2:7).
Apparemment, le Roi David a donné à ce jeune homme une part de l'héritage de
sa propre famille à Bethléem (Jér. 41:17).
Après la séparation
avec Barzillaï et les gens de Mahanaïm qui lui étaient devenus des amis
proches, David a continué plus tard jusqu’à Guilgal et de là à Jérusalem.
Mais alors que ce voyage avait lieu, les chefs des différentes tribus ont
commencé à débattre de la manière dont le roi était reconduit à la capitale.
Il y avait beaucoup de mauvaise volonté parmi les autres tribus parce que
les gens de Juda avaient repris les cérémonies qui ont eu à avoir avec le
retour de David. Les sentiments s’agrandissaient dans cette affaire (2Sam
19:41-43). Cette envie croissante a été le début des luttes qui allaient
bientôt diviser la nation d'Israël.
Schéba se rebelle
Un Benjamite dénommé
Schéba, un homme intrigant et ambitieux de beaucoup d'influence et de
moyens, a réalisé que, même pendant le retour triomphal de David à
Jérusalem, le temps pourrait être bon pour dix des tribus de former une
armée avec laquelle Juda pourrait être contrôlée ou même maîtrisée.
"Nous ne disposons
pas suffisamment de voix dans le gouvernement en Juda," a déclaré Schéba au
peuple. "Nous devons nous unir pour construire notre propre puissance !"
Des hommes de chaque
tribu exceptée de Juda sont allés en masse vers Schéba. Mais la tribu de
Juda a escorté David en toute sécurité à Jérusalem (2Sam. 20:1-2).
Lorsque David rentra
dans son palais à Jérusalem, il prit les dix concubines qu'il avait laissées
pour prendre soin du palais et les a mises dans une maison sous bonne garde.
Il a pourvu à leur besoin mais il ne coucha pas avec elles. Elles ont été
enfermées jusqu'à leur mort, vivant comme des veuves (v. 3).
Lorsque David a
découvert qu’une armée était recrutée pour être utilisée contre Juda, il a
dit à Amasa, son nouveau commandant de l'armée, de convoquer les hommes de
Juda de venir à lui dans les trois jours.
Amasa a échoué
d’obtenir une force de combat ensemble en trois jours. David se tourna vers
Abischaï, frère de Joab, un chef militaire expérimenté, et lui a ordonné de
poursuivre Schéba avec les hommes de Joab.
Joab est allé avec
Abischaï parce qu'il avait l'intention de retrouver le commandement de
l'armée. Quand ils atteignirent Amasa, Joab fit semblant d'être amical avec
lui, mais a soudainement planté son épée dans la poitrine d’Amasa (vv.
4-10).
À la vue des nombreux
soldats Amasa est tombé par une action cruelle et trompeuse de Joab. Pas un
homme n’a eu le courage de protester. Joab a ensuite pris hardiment le
commandement des soldats d’Amasa ainsi que ceux de son frère, Abischaï.
Joab et ses soldats
ont continué dans leur poursuite de l'armée de Schéba. Peut-être Schéba se
serait échappé s’il n'y avait pas eu un rapport fiable que Schéba et ses
hommes étaient dans la ville d'Abel. Lorsque Joab et ses hommes furent
arrivés à Abel, ils n’ont pas pu faire irruption à travers les portes.
Les troupes de Joab
ont construit une rampe de siège à la ville, et ils se tenaient contre les
fortifications extérieures. Tandis qu'ils étaient en train de défoncer le
mur pour l’abattre, une femme sage est apparue au-dessus du mur et a demandé
d’une voix forte à parler à Joab. Joab est venu vers elle en personne en
s’identifiant et pour savoir ce que la femme voulait (vv. 11-17).
"Nous sommes un pays pacifique, des gens fidèles !" a-t-elle averti.
"Pourquoi es-tu venu ici pour détruire notre ville ?"
"Je ne suis pas ici
dans le but de détruire une ville !" a blâmé en retour Joab. "Je suis venu
ici pour capturer un Benjamite du nom de Schéba, qui a conspiré contre le
roi David, et qui mérite de mourir. Remets-moi cet homme, et je vais me
retirer de ta ville".
La femme dit à Joab : "Sa tête te sera jetée par-dessus le mur".
La femme est allée
vers toutes les personnes avec ses sages conseils et elles ont coupé la tête
de Schéba et l’ont jetée à Joab. Tel qu’il l'avait promis, Joab a quitté
Abel et retourna à Jérusalem pour rendre compte à David qu’un autre plan
pour prendre en contrôle le gouvernement d'Israël avait été déjoué (vv.
18-22).
Joab était en
contrôle de toute l'armée d'Israël. Dieu a de toute évidence permis à Joab
de rester en tant que commandant. Même le roi d'Israël ne pouvait faire
grand-chose pour changer cela.
David a profité de cette période de paix pour améliorer l'organisation de
son gouvernement et nommer des officiers à diverses responsabilités (vv.
23-26).
Les Gabaonites
Pendant le règne de
David il y eut une famine pendant trois années consécutives ; alors David
chercha la face du Seigneur.
Une réponse est venue
que la famine était survenue en Israël à cause de Saül et de sa maison
tachée de sang. Il avait commandé que plusieurs des Gabaonites soient tués
en dépit d'une promesse que Josué avait faite qu'ils ne seraient pas tués.
Les Gabaonites ne faisaient pas partie d'Israël, mais étaient des survivants
des Amorites, et Saül a essayé de les anéantir.
David a appelé les
dirigeants des Gabaonites et leur a demandé ce qu'il pouvait faire pour eux
afin de faire amende honorable.
Les Gabaonites ont
répondu : "Nous n’avons pas le droit d'exiger de l’argent ou de l'or de la
famille de Saül, ni n’avons-nous le droit de mettre quelqu'un à mort en
Israël. Pour réparer ce tort fait par Saül, que sept descendants mâles de la
famille de Saül nous soient livrés pour être mis à mort et exposés devant le
Seigneur à Guibea".
David a promis, au
nom de la nation, de donner les sept hommes aux Gabaonites (2Sam. 21:1-6).
Cela semble être une chose cruelle à faire, mais une sorte d'action devait
être prise parce que toute une nation souffrait d'une famine provoquée par
l’infidèle roi Saül, qui avait rompu l'alliance entre Israël et les
Gabaonites. Sept hommes ont été choisis parmi les descendants de Saül et ont
été remis aux Gabaonites. Mephiboscheth a été exclu à cause du serment
d'amitié perpétuelle entre son père Jonathan et le roi David (1Samuel
20:12-17,42).
Les Gabaonites les
ont tués et ont exposé leurs corps sur une colline devant le Seigneur. Tous
les sept sont tombés ensemble et ils ont été mis à mort juste avant que la
récolte d'orge n’ait commencé. Ritspa, une concubine de Saül (2Sam 3:7-8.)
est restée avec les cadavres et les a protégés contre les bêtes sauvages et
les oiseaux jusqu'à ce que la pluie tombât du ciel sur les corps.
Lorsque David a
entendu ce que Ritspa avait fait, il est allé prendre les os de Saül et de
Jonathan auprès des citoyens de Jabès en Galaad, et les os de ceux qui
avaient été tués ont été ramassés. Ils ont enterré les os de Saül et de
Jonathan dans la tombe du père de Saül à Tséla dans la tribu de Benjamin.
Après cela Dieu a répondu à la prière, au nom du pays (2Sam 21:7-14).
Les Guerres contre les Philistins
Quand il était plus
jeune, David avait conduit son armée dans une lutte longue et victorieuse
contre les Philistins. Pendant des années, ils étaient restés silencieux.
Mais une fois de plus, il y eut une bataille entre les Philistins et Israël.
David descendit avec ses troupes pour arrêter les envahisseurs.
Cependant, David a
trouvé que l'action vigoureuse de la bataille était très fatigante.
Jischbi-Benob, un géant, l'un des descendants de Rapha, a dit qu'il allait
tuer David. Mais Abischaï est venu à la rescousse de David et frappa le
Philistin et le tua (vv. 15-16).
David était très
proche de perdre sa vie à cause de la lassitude qui était naturelle pour un
homme de son âge. Ses officiers et conseillers le suppliaient de ne pas
aller de nouveau à la bataille. Ils lui ont souligné que ce serait un coup
dur pour la nation tout entière s’il était tué dans la bataille. En outre,
cela inviterait des hommes non qualifiés à chercher le contrôle du royaume
(v. 17).
Peu de temps après,
il y eut une autre bataille avec les Philistins, à Gob. De nouveau, le
champion était un autre géant (également un descendant de Rapha), celui-ci
nommé Saph. Cette fois-ci, un homme dénommé Sibbecaï s’est tenu
courageusement devant Saph et l'a tué.
Imperturbables, les
Philistins vinrent en Juda, une troisième fois, et encore de nouveau avec un
autre géant, un frère de Goliath. Comme auparavant, les Philistins se
retirèrent précipitamment lorsque leur champion a été vaincu par un
israélite dénommé Elchanan.
Les Philistins ne
semblaient pas apprendre la leçon qu’avoir des géants de leur côté ne
garantissait pas nécessairement la victoire. Pour une quatrième fois, ils
sont venus en Israël, cette fois-ci accompagnés par un homme qui était
unique non seulement pour sa taille gigantesque, mais aussi parce qu'il
avait six doigts à chaque main et six orteils à chaque pied. Il était aussi
un descendant de Rapha. Ce géant a été tué par le neveu de David, Jonathan,
indépendamment de tous ses orteils et doigts supplémentaires. Pour la
quatrième fois les Philistins se retirèrent dans leur pays d'origine. Pour
une fois, cela a mis fin à une période de trouble pour Israël (vv. 18-22).
Le cantique de louange de David
Pour montrer ses
remerciements à Dieu pour la protection, les bénédictions et les promesses,
David a été inspiré pour composer un cantique. Il est enregistré dans la
Bible de 2Samuel 22:2 jusqu’au chapitre 23:7 (cf. Ps. 18).
Les hommes forts de David
Étant entouré de
leaders capables et étant protégé de l'invasion par de nombreux héros, les
choses allaient bien pour Israël. 2Samuel 23:8-39 répertorie les hommes
forts de David qui, avec tout Israël, ont donné à sa royauté un appui solide
pour s’étendre sur tout le territoire, comme le Seigneur l'avait promis (cf.
également 1Chr. 11:11-47 et 12:23- 40).
David fait le dénombrement de ses hommes de combat
David a commencé à se
demander combien de gens étaient dans son royaume, et de la façon dont
Israël est comparé en nombre par rapport à d'autres nations. Plus il y
pensait, plus il a été tenté de faire un recensement, même si Dieu ne
voulait pas qu’une telle chose soit faite. Bien qu'il ne l’ait pas réalisé,
David était séduit par Satan pour faire le dénombrement d'Israël (1Chr.
21:1).
Le roi a appelé Joab
ainsi que les commandants de l'armée, et leur a dit d'aller à travers les
tribus d'Israël, depuis Dan jusqu'à Beer-Schéba et de faire le dénombrement
du peuple.
"Puissent tous les gens de notre pays être
multipliés cent fois par Dieu ", a fait remarquer Joab. "Mais peu importe ce qu’est leur nombre, cela déplaira sûrement à Dieu si
nous devons les compter dans le but d'essayer de mesurer la force de notre
nation. Si nous constatons qu’elle est plus grande que ce que nous pensons,
nous pourrions être tentés de faire certains déplacements imprudents contre
d'autres nations. Pourquoi mon seigneur David devrait amener la culpabilité
sur Israël par cette action ?"
La parole du roi,
cependant, a prévalu sur celle de Joab et des commandants militaires ; alors
ils ont quitté la présence du roi pour dénombrer Israël (2Sam. 24:1-4 ;
1Chr. 21:1-4).
Neuf mois et vingt
jours plus tard, le réticent Joab et ses hommes retournèrent à Jérusalem
avec leur rapport après avoir passé tout ce temps à voyager à travers Israël
et à dénombrer les hommes valides (vv. 5-9). Le rapport remis à David était
que Juda avait environ cinq cent mille hommes qui pourraient servir comme
soldats, et huit cent mille en Israël. Le grand total incluait l'armée de
métier et les garde-frontières (2Sam. 6:1). Il y avait aussi les douze corps
de troupes mensuels qui ont fait la garnison pour le Roi David à Jérusalem,
et les réserves des douze chefs tribaux (1Chr. 21:5 ; 27:1-22).
Joab et ses hommes
n’ont pas fait un recensement de la tribu de Lévi, car cette tribu
approvisionnait les prêtres et leurs assistants. Ils ne se sont pas déplacés
pour compter les hommes de la tribu de Benjamin ou pour compléter le
recensement parce que Joab désapprouvait fortement ce recensement (1Chr.
21:6 ; 27:24).
David eut des remords
après avoir compté les hommes de combat et il dit au Seigneur :
“J’ai grandement péché dans
ce que j'ai fait. Je te prie, Seigneur, d’ôter ma culpabilité. J'ai fait une
chose très stupide".
Bientôt, la parole du
Seigneur était venue au prophète Gad, et il lui a été donné un message à
livrer à David.
Gad est allé à David
et lui dit : "Dieu m'a donné quelque chose de terrible à te dire. Il a dit
qu’à cause de ce que tu as fait la punition viendra à Israël. Elle viendra
de l'une des trois façons. Dieu te permettant de choisir l’une d’entre
elles !"
"Tu dois choisir
entre trois années de famine pour Israël, trois mois de fortes attaques par
des nations ennemies, et trois jours de fléau provenant de Dieu," a continué
Gad. "Dis-moi quel est ton choix." (2Sam. 24:10-13 ; 1Chr. 21:7-12).
David a été très
choqué par les paroles de Gad. Mais même sous le stress, il n'a pas été
difficile pour lui de prendre la décision qui devait être faite.
"Même si Dieu est le plus puissant, je préfère
tomber entre Ses mains miséricordieuses que de tomber entre les mains de mes
ennemis vengeurs," a dit le roi à Gad. "Si la famine vient à notre nation,
je pourrais ne pas souffrir autant que d'autres, mais si un fléau vient,
elle pourrait tomber sur tous avec la même misère. Par conséquent, dis à
notre Dieu que si la punition doit venir en Israël à cause de mon péché, que
cela soit la peste. Que le Créateur ait pitié de nous." (2Sam. 24:14 ; 1Chr.
21:13).
Alors le Seigneur a
envoyé une peste en Israël, depuis le matin jusqu'à la fin de l'heure
indiquée, et soixante-dix mille du peuple sont morts depuis Dan jusqu'à
Beer-Schéba.
Quand l'ange étendit
sa main pour détruire Jérusalem, le Seigneur fut peiné à cause de la
calamité. On a dit à l’ange de retirer sa main. L'ange du Seigneur était
alors sur l’aire d’Aravna, le Jébusien.
Quand David vit
l'ange qui frappait le peuple, il dit au Seigneur :
"Je suis celui qui a
péché et fait une chose mauvaise ! Ne permets plus que mon peuple meure.
Qu'ont-ils fait de mal ? Que ta main tombe sur moi et ma famille."
(2Sam. 24:15-17 ;
1Chr. 21:14-17).
David construit un autel
Un peu plus tard, Gad
vint à David et lui dit : "Monte, et construis un autel à l'Éternel sur
l’aire d’Aravna, le Jébusien".
Lorsqu’Aravna vit le
roi et ses hommes venir, il sortit et se prosterna devant le roi, le visage
contre le sol. Il a ensuite demandé pourquoi David était venu là.
"Je voudrais acheter
ton aire," dit David.
"Tu es le bienvenu
pour tout ce que j’ai ici sans aucun coût", a-t-il déclaré à David. "Si tu
as besoin de bois pour le feu, utilise mes instruments de battage. Si tu as
besoin d’animaux pour sacrifier, prends mes bœufs", a déclaré Aravna.
"Non, je tiens à
payer pour cela," a fermement dit David, "je ne vais pas sacrifier à
l'Éternel, mon Dieu des holocaustes qui ne me coûtent rien".
David a accepté tout
ce qui a été offert et a payé cinquante sicles d'argent. David bâtit là un
autel et fit des holocaustes et des sacrifices de paix. Alors, le Seigneur
répondit à la prière au nom du pays, et la peste sur Israël s’est arrêtée
(2Sam. 24:18-25 ; 1Chr. 21:18-24).
Il est intéressant de
noter que 1Chroniques 21:25 dit que David a payé à Aravna six cents sicles
d'or pour le site.
Cette contradiction
du coût ne peut être résolue par nous qu’en supposant que l'achat de la zone
initiale était de 50 sicles d'argent et que les alentours ont été achetés
pour 600 shekels en or ; et la zone a été élargie pour permettre la
construction du Temple.
Aussi, 2Chroniques
3:1 nous dit que Salomon commença à bâtir la maison de l'Éternel à
Jérusalem, sur le mont Moriah. C’est l'endroit où l'ange est apparu à David,
son père, et l'endroit où David a préparé un autel, sur l'aire d’Aravna (ou
Ornan), le Jébusien.
Nous notons que Dieu
a montré Son approbation en envoyant le feu du Ciel pour déclencher les
flammes sur l'autel (1Chr. 21:26).
En réalisant que
c’était le lieu où Dieu voulait que Son futur Temple soit construit, David a
passé le reste de sa vie à la préparation du matériel ainsi qu’à mettre de
côté l'essentiel de sa richesse pour payer les coûts de construction et pour
décorer le Temple. Il a donné à son fils Salomon les plans et les
instructions complètes que Dieu lui avait donnés (1Chr. 22:1-19 ; 29:1-19).
David a également
soigneusement organisé le sacerdoce et le gouvernement (1Chr. chapitres
23-28).
La vie de David avait
été si mouvementée et dure que, deux ans plus tard, alors qu'il était
seulement âgé de soixante-neuf ans, son corps était aussi usé et affaibli
que celui d'un homme beaucoup plus âgé. Parmi ses diverses infirmités dont
on fait allusion dans les Psaumes 31:10 et 38:3, il y avait son incapacité à
se garder au chaud, même si l’on mettait des couvertures sur lui.
Ses serviteurs ont
décidé de chercher une jeune vierge pour assister le roi et prendre soin de
lui. Elle devait se coucher à côté de lui et aider à garder David au chaud.
Alors, ils ont fouillé partout en Israël et ont trouvé Abischag, la Sunamite
et l’ont amenée au roi. La jeune fille était très belle ; elle a pris soin
du roi et l’a servi, mais le roi n’a pas eu de relations intimes avec elle
(1Rois 1:1-4).
Adonija s’établit comme roi
Adonija, un autre
fils de David, a décidé que son père était trop vieux et sénile pour diriger
Israël, et qu'il devrait être le seul à prendre la place de son père.
Adonija était très beau et est né juste après Absalom. Pour impressionner
les gens il choisit plusieurs chars très fantaisie dans lesquels chevaucher,
et embaucha cinquante hommes qui couraient devant lui.
David n'a jamais
interféré avec Adonija ni n’a remis en cause son comportement. David était
très affectueux envers ses fils, et n'a pas toujours été aussi ferme qu’il
aurait dû l'être pour leur bien ainsi que le sien.
Quelle que soit la
situation, David ne fit aucun geste pour empêcher son fils d'essayer de
prendre les rênes du gouvernement d'Israël. Adonija a réussi à obtenir le
soutien de certaines des personnalités influentes de la nation, y compris
Joab le commandant militaire et le sacrificateur Abiathar. Tsadok le prêtre
et le prophète Nathan ont refusé de l'aider. Comme ont aussi refusé la
plupart des hommes et des puissants dirigeants qui avaient été proches de
David (1Rois 1:5-8).
Adonija a alors
sacrifié des moutons, des bovins et des veaux gras à la Pierre de Zohéleth.
Il a invité tous ses frères et tous les hommes de Juda qui étaient des
officiers royaux. Mais il n'a pas invité Nathan le prophète, Benaja, ou la
garde spéciale (vv. 9-10). La plupart des officiers de David ont été
ignorés. Il en était ainsi de Salomon, fils de David et Bath-Schéba, celui
dont David a su que Dieu avait nommé pour être le prochain roi d'Israël
(1Chr. 28:5).
Nathan le prophète a
décidé qu'Adonija avait porté les problèmes beaucoup trop loin, et que David
devait être interpellé pour faire quelque chose à ce sujet. Sachant que
Bath-Schéba avait une grande influence sur David, il lui a demandé d'aller
chez le roi pour l'avertir qu'il y avait danger que Salomon et sa mère
perdent leurs vies si Adonija décidait de prendre des mesures extrêmes pour
obtenir le plein et incontestable leadership.
"Je suis conscient que tu sais que David veut
que ton fils lui succède comme Dieu l’a ordonné," dit Nathan à Bath-Schéba.
"Tu dois aller vers ton mari et lui dire que cela ne se produira pas à moins
que l'ambition d’Adonija soit menée à sa fin une fois pour toutes. Dieu veut
que David fasse sa part. Quand je verrai que tu aborderas cette question à
David, je vous rejoindrai tous les deux et répéterai que la question est
d’une extrême urgence" (1Rois 1:11-14).
Bath-Schéba se rendit
aussitôt à David pour expliquer comment Adonija avait agi et comment il
était déjà le roi d'Israël dans l'esprit de certaines personnes. Elle a
souligné que si ses partisans augmentaient et si David devait mourir, elle
et Salomon viendraient à être considérés comme des ennemis de l'État parce
qu'ils ne figuraient pas parmi les partisans d’Adonija.
Ensuite, il a été
annoncé que le prophète Nathan voulait parler avec David, après quoi
Bath-Schéba s’en est allée. Lorsque Nathan est entré, il a mentionné à David
tout ce que Bath-Schéba avait dit à son mari, mais d'une manière différente
et destinée à plaire aux plus grands intérêts de David.
"Je ne comprends pas
pourquoi tu permets à un autre de devenir roi d'Israël, alors que cela a
longtemps été le commandement de Dieu que Salomon doit venir après toi," a
souligné Nathan à David (vv. 15-27).
David
fait roi Salomon
"Appelez-moi Bath-Schéba", dit
David.
Nathan savait, lorsqu’il partit, que le roi avait pris une décision
quelconque. Il était sûr que c’était la bonne. Lorsque Bath-Schéba est
arrivée, David lui a courageusement rappelé qu'il avait fait un vœu que
Salomon devait sûrement devenir roi d'Israël et qu'il souhaitait répéter ce
vœu. En se tournant vers Bath-Schéba, il dit à un garde d'appeler le prêtre
Tsadok, Nathan le prophète, et Benaja, un grand héros et capitaine de ses
gardes (2Sam. 23:20-23 ; 8:18). Lorsque ces trois hommes sont arrivés, David
leur a demandé de prendre Salomon et de le présenter à un lieu de
rassemblement public à l'extérieur des portes de l’ouest de Jérusalem.
"Benaja, assure-toi qu'il est
accompagné par la plupart de mes gardes," a ordonné David. "Et fais-le
monter sur ma mule personnelle. Nathan et Tsadok, vous oindrez mon fils
Salomon en tant que prochain roi d'Israël. Faites une proclamation publique
de sorte que les gens sachent ce qui se passe. Après que les cérémonies
seront terminées, ramenez-moi Salomon ici."
"Ainsi soit-il !" a exclamé Benaja. "Je sais que cela est selon la volonté
de Dieu. Dieu a été avec toi, mon roi. Qu'Il soit avec Salomon pour exalter
le trône d'Israël, et de le rendre encore plus grand qu'il ne l'a été au
cours de ton règne."
Lorsque les gens dans et autour
de Jérusalem ont vu la garde du roi marchant avant et après le mulet que
Solomon montait, et les deux prêtres, ils s’attroupèrent ensemble dans un
nombre croissant pour suivre la parade. Au moment où les cérémonies ont été
terminées, et que Salomon avait été oint roi, une foule immense s’était
rassemblée. Il y avait les sons de grande fête, y compris le son des
trompettes et des flûtes et des cris de "Vive le Roi Salomon !" Et tous les
gens sont allés après lui, jouant des flûtes et se réjouissant grandement,
de sorte que le sol en tremblait avec le son (1Rois 1:28-40 ; 1Chr.
29:20-25).
Juste à ce moment-là, le long bal de mobilisation d’Adonija pour gagner des
partisans a été mené à sa fin. Le dernier repas était fini. Les invités ont
commencé à partir quand les sons d'instruments de musique et les cris de
milliers de voix venaient clairement à Adonija et à ceux qui étaient avec
lui.
"Quel est le sens de tout ce
bruit dans la ville ?" demanda Joab.
Comme les auditeurs se demandaient avec anxiété, Jonathan, fils d'Abiathar
le prêtre est venu de la rue pour se joindre à eux. Adonija l’a accueilli
chaleureusement, remarquant qu'il était un homme courageux et que sûrement
il doit être porteur de bonnes nouvelles.
"Cela pourrait être de bonnes
nouvelles pour certains, mais je doute que cela en soit pour vous," a
répondu Jonathan avec inquiétude. "Le fils de David, Salomon vient d'être
oint prochain roi par le sacrificateur Tsadok et Nathan le prophète. La
musique forte et les cris que vous entendez viennent de l'énorme foule qui a
assisté à la cérémonie. Les gens sont heureux et enthousiastes à ce sujet"
(1Rois 1:41-48).
Un silence lugubre est venu sur
les invités d’Adonija et ils se sont tous levés et sont sortis. Quant à
Adonija, il a décidé de demander la protection au Tabernacle où il saisit
les cornes de l'autel. L'autel a été considéré comme un refuge pour ceux qui
avaient péché. Adonija a pensé que ce serait l'endroit le plus sûr pour lui,
si les soldats de David devaient venir après lui (1Rois 1:49-50).
Salomon avait repris les
responsabilités du gouvernement d'Israël dès qu'il était rentré au palais.
Bien qu'il eût seulement environ vingt ans, il était capable d'un bon
jugement, et a pris ses hautes fonctions très au sérieux. Quand il a entendu
qu'Adonija était au Tabernacle et avait confiance en ce que le roi lui
épargnerait sa vie, il a envoyé des hommes après Adonija. Ils le firent
descendre de l'autel et Adonija est venu et s’est prosterné devant le roi
Salomon.
"Tu sais que tu as agi bêtement
en essayant de devenir roi," a déclaré Solomon. "Pour cette raison, que tu
vives ou que tu meures cela dépendra de la façon dont tu te comporteras à
partir de maintenant. Si tu vas dans le bon sens, pas un cheveu de ta tête
ne sera lésé par l'un de mes hommes. Maintenant, retourne à ton domicile"
(vv. 51-53).
La charge de David à Salomon
Peu de temps après, David a
informé Solomon qu'il était sur le point de mourir, et qu'il avait de
précieux conseils à lui donner. Le conseil était le genre que tout père sage
devrait donner à son fils, mais il y avait des rappels provenant de l'ancien
roi d'Israël au nouveau roi.
"Garde les Commandements et les
statuts et les jugements de Dieu," a dit David à Solomon. "Tu prospéreras et
réussiras si tu le fais. Dieu m'a dit que si mes enfants vivent selon Ses
Lois, les hommes de notre famille continueront à régner sur le trône
d'Israël. Alors, montre-toi toi-même comme un homme obéissant, digne d'être
un roi.
"Considère Joab et les meurtres qu'il a commis au nom de la guerre.
Occupe-toi de lui avec soin et bon jugement, rappelant qu'il a une grande
influence sur beaucoup de gens, mais ne le laisse pas vivre assez longtemps
pour mourir de vieillesse. J’aurais dû le punir de mort bien avant
maintenant.
"Sois aimable avec ceux de la famille de Barzillaï, le Galaadite, qui était
d’une telle aide pour moi à la ville de Mahanaïm tandis que je restais là
pendant mon absence forcée de Jérusalem.
"Considère aussi le cas de Schimeï, le Benjamite, qui m'a maudit quand je
fuyais de Jérusalem. Il a essayé de faire amende honorable en me rencontrant
au Jourdain quand je revenais à Jérusalem. Je lui ai promis que je ne
donnerai pas des ordres pour le mettre à mort. Mais tu sais qu'il était
coupable. Tu traiteras avec lui aussi durement que tu le feras avec Joab."
Quelques mois après que Salomon
fut devenu roi, David mourut. Il avait servi quarante ans comme roi d'Israël
–
7 ans à Hébron et 33 ans à Jérusalem. Ainsi, Salomon s’est assis sur le
trône de David son père, et son règne a été fermement établi (1Rois 2:1-11 ;
1Chr. 29:26-30).
Les choses importantes que
David a faites dans sa vie étaient pour apporter la paix à Israël et
assembler les matériaux pour la construction du Temple. Il a planifié sa
construction et a écrit les Psaumes pour son culte, mais il n'a pas été
autorisé à le construire. Voir l’étude
Le Règne des
Rois Partie II : David (No. 282B).
Salomon a montré une grande sagesse en tout temps au cours de son règne, de
sorte qu'Israël resta fort et respecté par les nations environnantes. Mais
les choses ne sont pas allées toujours en douceur pour le nouveau, jeune
dirigeant.
Adonija tente à nouveau
Adonija, qui avait déjà essayé
de devenir roi, a décidé qu'il aimerait marier Abischag, la jeune femme qui
avait été choisie pour prendre soin de David pendant ses derniers jours.
Adonija est venu habilement à Bath-Schéba sur la question, sachant qu'elle
aurait beaucoup plus d'influence avec le roi qu'il en aurait.
Bath-Schéba a promis à Adonija
qu'elle demanderait à son fils la faveur. Quand elle l'a fait, Salomon est
devenu très en colère. Il a considéré la demande d’Adonija par sa mère comme
malséante. Il soupçonnait à juste titre que c’était le début d'une sorte de
complot pour saisir le trône d'Israël.
"Adonija pouvait tout aussi
bien demander tout le royaume ainsi !" a dit Salomon avec colère à sa mère.
"Je l'ai prévenu que sa conduite déterminerait son sort. Cette tournure des
événements me prouve qu'il n’est pas digne de vivre !" (1Rois 2:12-23).
Alors, le roi Salomon donna l'ordre à Benaja, et il frappa Adonija et il
mourut (1Chr. 18:17 ; 1Rois 2:24-25).
À Abiathar, le prêtre, le roi a dit : "Retourne à tes champs dans Anathoth.
Tu mérites de mourir, mais je ne vais pas te mettre à mort pour le moment
parce que tu portais l'Arche de l'Éternel devant David, mon père et as
partagé toutes les épreuves de mon père". Alors, Salomon a démis Abiathar du
sacerdoce, accomplissant la parole que le Seigneur avait dite à Silo à
propos de la maison d'Eli (1Rois 2:26-27).
Quand Joab a entendu ce qui était arrivé à ses co-conspirateurs, Adonija et
Abiathar, il a suivi l'exemple d’Adonija et a fui vers le Tabernacle, où il
a réclamé un refuge spécial de la mort en se cramponnant à l'autel.
En apprenant ce que Joab faisait, Salomon envoya Benaja pour le traîner loin
de l'autel et l'exécuter. Lorsque Benaja a ordonné à Joab de s’éloigner de
l'autel ou d’être traîné au loin, Joab a déclaré qu'il préférait mourir à
l'autel. Benaja a rapporté ce fait au roi.
"Fais comme il a dit. Frappe-le et enterre-le, et ainsi efface, moi et la
maison de mon père, de la culpabilité du sang innocent que Joab a répandu.
Que la culpabilité du sang qu'il a répandu reste sur la tête de Joab et ses
descendants pour toujours. Mais sur David et ses descendants, sa maison et
son trône, qu’il y ait la paix du Seigneur pour toujours."
L'ordre sinistre a été réalisé,
mettant fin à la vie d'un homme qui avait été un commandant très compétent
de l'armée, mais qui pendant des années faisait face à la peine de mort à
cause de ses actes insolents de meurtre (1Rois 2:28-34 ; 2Sam. 3:26-27 ;
20:8-10).
Benaja alors est devenu le
commandant incontesté de l'armée d'Israël, l'ancien poste de Joab. Dans le
même temps, Salomon a établi Tsadok le prêtre à la place d'Abiathar (v. 35).
Tsadok était de la famille d'Éléazar, et donc le sacerdoce a été restitué à
la famille que Dieu avait d'abord choisie pour être prêtres (1Chr. 6).
Ensuite, Salomon envoya Schimeï, le Benjamite, qui avait maudit David.
"Aie une maison pour toi-même ici, à Jérusalem et vis là" ordonna Salomon à
Schimeï. "Si jamais tu vas à l'extérieur des murs, tu rencontreras la mort.
Si tu souhaites continuer à vivre, reste dans cette ville."
Schimeï répondit au roi : "Tu
es un homme bon. Ton serviteur fera comme tu le dis" (vv. 36-38).
Trois ans plus tard, cependant,
deux serviteurs de Schimeï se sont enfuis de sa maison et se sont cachés
dans la ville philistine de Gath. Donc, Schimeï est allé après eux et a
ramené les serviteurs à Jérusalem. Tout cela a été signalé à Salomon, qui a
alors fait amener Schimeï devant lui.
"Je t’avais prévenu que si jamais tu quittais Jérusalem tu serais
responsable de ta propre mort,"
a rappelé Salomon au Benjamite. "Tu as promis alors que tu obéirais à cette
restriction. Ne réalises-tu pas que tu es maintenant soumis à la mort ? Mais
même si tu n’étais pas sorti de Jérusalem, tu es toujours coupable d’avoir
maudit mon père le roi, et pour cette méchanceté c’est le jugement de Dieu
que tu sois soumis à la peine de mort."
Alors le roi donna l'ordre à Benaja, et il sortit et frappa Schimeï et le
tua.
Le royaume était maintenant fermement établi dans les mains de Salomon (vv.
39-46).
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