Les Églises Chrétiennes de Dieu
[B7_2]
Le Mysticisme Chapitre 2
(Édition
1.0
19900701-20001008)
Christian
Churches of God
Courriel: secretary@ccg.org
(Copyright © 1990, 2000 Wade Cox)
(Tr. 2013)
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Les Dieux Égyptiens et l’Exode [B7_2]
Cet
ouvrage a été publié dans l’étude
Moïse et les
Dieux d'Égypte (No. 105).
Il est important ici de voir comment la Bible est un système
complet mis en contradiction avec les systèmes religieux de la
planète établis à la fois dans l’Assyro-Babylonie, et ici en
Égypte.
L'histoire de Moïse n'est pas juste l'histoire de la libération d'un
groupe d'esclaves d'Égypte au deuxième millénaire AEC (avant
l'ère actuelle). C'est le projet du plan du salut du monde, tel
que vu dans la structure décrite dans la Bible.
Moïse était le prototype du Christ ou du Messie. Avec plus d’importance,
la nation d'Israël a vu Moïse comme un prototype, et le récit de
la Bible illustre ce point. Moïse a dit :
Et [Yahovah] me dit : Ce qu'ils ont dit est bien. Je
leur susciterai un Prophète du milieu de leurs frères, comme toi
; je mettrai mes paroles dans Sa bouche ; et Il leur dira tout
ce que je Lui commanderai (Deut. 18:17-18, The Interlinear
Bible).
Les textes de
comparaison pour cette application sont :
Jean 6:14 Ces gens, ayant vu le miracle que Jésus avait
fait, disaient : Celui-ci est vraiment le prophète qui doit
venir dans le monde.
Actes 3:22-23, 26 22 Moïse a dit : Le
Seigneur votre Dieu vous suscitera d’entre vos frères un
prophète comme moi ; vous l’écouterez dans tout ce qu’il vous
dira, 23 et quiconque n’écoutera pas ce prophète sera
exterminé du milieu du peuple............ 26 C’est à
vous premièrement que Dieu, ayant suscité son serviteur, l’a
envoyé pour vous bénir, en détournant chacun de vous de ses
iniquités.
Actes 7:37-38 37 C’est ce Moïse qui dit aux
fils d’Israël : Dieu vous suscitera d’entre vos frères un
prophète comme moi. 38 C’est lui qui, lors de
l’assemblée au désert, étant avec l’ange qui lui parlait sur la
montagne de Sinaï et avec nos pères, reçut des oracles vivants,
pour nous les donner.
Mais les pères ont
refusé d'obéir à Moïse, comme ils rejetteraient plus tard
Christ.
Actes 7:39-40 Nos pères ne voulurent pas lui obéir, ils
le repoussèrent, et ils tournèrent leur cœur vers l’Égypte,
40 en disant à Aaron : Fais-nous des dieux qui marchent
devant nous ; car ce Moïse qui nous a fait sortir du pays
d’Égypte, nous ne savons ce qu’il est devenu.
Ils ont fait un
veau et lui ont offert un sacrifice.
Actes 7:42 Alors Dieu se détourna, et les livra au
culte de l’armée du ciel, selon qu’il est écrit dans le livre
des prophètes :
Notez que
l'adoration est celle de l'armée céleste (la
stratia tou ouranou).
Nous avons vu que le terme étoiles
de l'armée fait
référence aux élohim subalternes, y compris Christ, de qui les
étoiles sont symboliques (Nombres 24:17, Daniel 8:10, Amos
5:8,26, Matthieu 2:2, Actes 7:43, 1Corinthiens 15:41, 2Pierre
1:9, Apocalypse 1:20 ; 2:1 ; 3:1 ; 8:11 ; 9:1 ; 22:16). C'est
Dieu qui a fait les sept étoiles (hébreu kumah les Pléiades) et l'Orion, et c’est Lui qui doit être
recherché et adoré (Amos 5:8). Le symbolisme des sept étoiles a
rapport aux esprits de Dieu. On voit aussi les sept étoiles
comme étant les anges des sept Églises, qui étaient groupées
comme des Pléiades.
Cet ange dans le désert, qui est apparu à Moïse sur le Mont Sinaï (Actes
7:30), l'ange qui a livré la loi aux pères (et qu'ils n'ont pas
observée), était Christ, le juste, qui a été trahi et assassiné
(Actes 7:53).
Ce Prophète, qui devait être
suscité, selon Deutéronome 18:15, devait aussi être un sacrificateur, selon Psaume 110:4, et aussi un roi-sacrificateur, selon Zacharie 6:13. Il n'y a aucun doute que
nous parlons du Messie, qui aura l'autorité sur quatre couronnes
subdivisionnaires ou royaumes dans le temple (Zacharie 6:14).
Cela reflète la structure des Chérubins d'Ézéchiel 1:1 et
suivants ; 10 et suivants et d'Apocalypse 4:7.
La Vie de Moïse comme représentation du Plan
Le plan du salut est dépeint dans les circonstances de la naissance de
Moïse et dans les étapes de sa vie. La vie de Moïse a été
divisée en trois étapes de 40 ans. Il a vécu 120 ans
(Deutéronome 34:7).
Les quarante premières années ont été passées en Égypte. Les quarante
années suivantes ont été passées à Madian, comme berger (Actes
7:29), et les derniers quarante ans ont été passés dans le
désert.
Le symbolisme des trois séquences de quarante ans peut seulement être
compris à l'aide du système du Jubilé et du Calendrier Sacré.
Le plan du salut est décrit par la semaine et le Sabbat ; nous obtenons
ainsi le concept de six mille ans, suivi du système millénaire
ou du règne de Jésus Christ, d'Apocalypse 20:2-6, qui dure mille
ans. Pierre comprenait cette équation d'un jour pour mille ans,
selon 2Pierre 3:8.
Plus important
encore, la vie de Moïse nous permet de comprendre que la
séquence des six mille ans devait être divisée en trois étapes
d'environ quarante Jubilés chacune. C'est 40 x 50 = 2000 ans. La
première phase était de la création d'Adam jusqu'au déplacement
d'Abraham, pour établir la nation d'Israël. L'ampleur de la
première phase n'est pas comprise. L'établissement de la planète
sous un nouveau système provenant d'Adam n'est pas compris,
parce qu'il a été assumé à tort, suite à la rationalisation
d'Augustin dans La Cité de
Dieu, que la Bible faisait d'Adam le premier humanoïde, ce
qu'elle ne fait pas, et aussi que les Fils de Dieu, mentionnés
dans Genèse 6:4, n'étaient pas des êtres angéliques. Il n'y a
maintenant aucun doute que les Hébreux ont compris que les Fils
de Dieu, de Genèse 6:4, étaient des êtres angéliques (voir
Dead Sea Scrolls in
English
de Vermes). Jude 6 dit
que les anges ont été comme Sodome et Gomorrhe, en commettant la
fornication et en allant après différentes chairs (sarkos
eteras).
La compréhension de l'anthropologie humaine est un sujet séparé, qui est
examiné dans les œuvres de Cox
La Création :
De la Théologie Anthropomorphique à l’Anthropologie
Théomorphique (No. B5),
CCG, 1990, 2000 ; et aussi
Les Nephilim
(No. 154) CCG, 1996. Cependant, la
signification du récit de la Bible est que l'enlèvement de
Moïse, en le plaçant dans les joncs, est une représentation du
salut de l'humanité au moyen de Noé et de l'Arche. On retrouve
cette histoire dans d'autres légendes du Moyen-Orient.
L'histoire de Moïse peut les avoir influencés, mais il est plus
probable que la compréhension commune de l'histoire du Déluge
est la base. Il s'agissait d'une phase essentielle dans la
purification de la planète. Plus important encore, elle reflète
le désir de l'Armée rebelle d'enlever ou de détruire les
personnages qui doivent jouer une part dans la restauration de
la loi et du salut de cette planète. La tentative de détruire
Moïse dans son enfance était une réflexion de la tentative de
détruire Christ dans son enfance, lors du massacre des enfants
par Hérode dans Matthieu 2:13-16.
Christ était aussi symbolique de la rédemption de tout Israël et, de là,
la planète. Christ devait être appelé hors d'Égypte (Osée 11:1,
cité dans Matt. 2:15), qui a été utilisée comme le symbole du
système mondial, sous l'armée rebelle.
Israël a été donné à Abraham. Isaac et Jacob avaient hérité le droit
d'aînesse dans des circonstances extraordinaires. D'autres
groupes tribaux étaient descendus d'Abraham, tels que les
Ismaélites (Genèse 25:12), les Édomites d'Ésaü (Genèse 25:25 et
suiv.) et les fils de Ketura, mentionnés dans Genèse 25:1 et
dont Madian était l'un d'eux. Le droit d'aînesse avait été passé
à Isaac (Genèse 25:5), ensuite il est passé à Jacob (d’après
Genèse 27:6-30). Mais l'Éternel avait résolu de les envoyer en
Égypte pour les multiplier sous l'adversité. Cet exemple représente les élus du
fait que c'est à travers la tribulation (Apocalypse 1:9) ou
l'adversité que nous entrons dans le Royaume de Dieu (Actes
14:22).
Les Israélites sont devenus plus nombreux que les Égyptiens (Exode 1:9).
Ils ont été soumis à de durs labeurs (Exode 1:11) et les
sages-femmes (Schiphra, ce qui signifie intelligence
ou orner et
Puah, ce qui signifie
scintiller ou
brillance) ont reçu l'ordre de tuer les enfants mâles (Exode
1:15-16). Craignant Dieu, les sages-femmes ont refusé de tuer
les mâles. Ayant obéi à Dieu plutôt qu'à Pharaon, Dieu a donné
aux sages-femmes des maisons et une progéniture (Exode 1:21).
Ainsi, celles appelées pour leur brillance ont accompli leurs
devoirs, comme Dieu l'avait exigé, et se sont fait offrir un
avenir dans la nation d'Israël.
Cette histoire s'applique à l'Israël spirituel et concerne son
développement sous la persécution et l'accomplissement de ses
fonctions éducatives (intelligence) et sacerdotales (brillance).
Ceux qui obéissent à Dieu plutôt qu'au pouvoir dirigeant sont
protégés et reçoivent un héritage.
Pharaon a ordonné que les fils soient jetés dans le fleuve, c'est-à-dire
le Nil (Exode 1:22), et ce, pour contrôler Israël.
Moïse est né dans la tribu de Lévi (Exode 2:1-3). Il a été caché pendant
trois mois, puis, il a été déposé sur le fleuve. L'histoire est
bien connue. Le berceau a été gardé par Miriam et ce, jusqu'à ce
qu'il fut trouvé par la fille de Pharaon, qui a élevé Moïse
comme son fils (Exode 2:5-10). Cette action remplace l'histoire
d'Horus, qui est sauvé par Bouto de l'île flottante de Chemmis.
Bouto était dieu de Pe-Tep et, de là, une des dix déités locales
sacrées de l'Égypte (voir l'Annexe).
Selon Josephus (Antiquités Judaïques, Livre II, Ch. X), Moïse est devenu un Général
de l'Armée égyptienne dans la guerre principale contre les
Éthiopiens. Ils avaient envahi jusqu'à Memphis. Les Oracles
égyptiens ont déclaré que Moïse devait les délivrer et Pharaon a
ordonné à sa fille de le laisser partir pour diriger l'Armée.
Irénée cite cette tradition dans son fragment (ap. éd. Grap, p.
472, cité par Whiston). Actes 7:22 se réfère probablement à
cette histoire. Il a épousé la fille du roi éthiopien, qui avait
de l'attirance pour lui, et la ville principale lui a été
livrée. Il a donc été éduqué dans la connaissance et la
structure militaire de l'Égypte, pour qu'il puisse assumer le
commandement militaire d'Israël et les mener dans le désert.
Dieu a donc préparé un homme et l'a élevé au moyen du système du
monde pour délivrer les hommes de ce système.
Les Quarante Ans Suivants
Après avoir tué le
surveillant égyptien, Moïse s'est enfui d'Égypte, ayant été
rejeté par ses frères.
Actes 7:27-30 27 Mais celui qui maltraitait
son prochain le repoussa, en disant : Qui t’a établi chef et
juge sur nous ? 28 Veux-tu me tuer, comme tu as tué
hier l’Égyptien ? 29 À cette parole, Moïse prit la
fuite, et il alla séjourner dans le pays de Madian, où il
engendra deux fils. 30 Quarante ans plus tard, un
ange lui apparut, au désert de la montagne de Sinaï, dans la
flamme d’un buisson en feu.
La signification du
temps passé à s'occuper de troupeaux était qu'Israël passerait
quarante Jubilés, d'Abraham au Messie, à développer son histoire
et sa tradition biblique, autrement dit, son dépôt de sagesse.
Le premier fils de Moïse, nommé
Guerschom
(ce qui signifie un étranger dans une terre étrangère), était représentatif de la
nation d'Israël et de Juda.
La Troisième Période de Quarante Ans
Le rachat de la planète, en tant que le Grand Israël, commencerait avec
le Messie, comme il a commencé avec Moïse pour l'Israël
physique.
Moïse a été appelé par Dieu et ce, par l'entremise de l'ange (Exode 3:2),
qu'il a nommé [Yahovah]
(Exode 4:10 changé à Adonaï
par les Sopherim). L'ange portait donc le nom comme un
symbole de l'autorité venant
de [Yahovah] des
Armées. Dieu a parlé à travers lui (par exemple Exode 3:4).
La doctrine de la résurrection, expliquée dans Matthieu 22:31-32, est
fondée sur les paroles dites dans Exode 3:6 par Christ à Moïse
au nom de Dieu.
Et il ajouta : Je suis le Dieu de ton père, le Dieu
d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob.
Dieu s'est révélé
ici à Moïse et, de là, à Israël et ce, à travers Christ, comme
Il se révélerait plus tard plus complètement au monde par le
Messie en personne. Selon Bullinger, Dieu a révélé Son nom à
Moïse dans la forme (voir la note de la
Companion Bible à
Exode 3:14) :
'ehyeh 'asher 'ehyeh
Je serai ce que je serai (ou deviendrai).
La forme sous
laquelle nous connaissons cette structure est YHVH, prononcé Yah(o)vah
ou Yahoveh. YHVH est traité comme étant une forme à la première
personne, mais la version Annotée d'Oxford de la RSV (Revised
Standard Version) déclare que YHVH est, en réalité, une
forme à la troisième personne, qui signifie
Il cause que ce soit. La signification de cette révélation
est que Dieu s'est révélé comme étant une structure en
développement et nous comprenons maintenant que le processus
consiste à devenir tout en
tous (1Corinthiens 15:28 ; Éphésiens 4:6). YHVH est devenu
la référence à la troisième personne dans cette révélation.
Ainsi Il cause que ce soit
est la référence de chacun des élohim subalternes nommés YHVH.
On voit que les Israélites étaient suivis de près et que Moïse a été
envoyé pour les délivrer d'Égypte et pour prendre l'héritage de
ceux qui l'avaient perdu par leur rébellion. Dans le cas
terrestre, il s'agissait des fils de Canaan et ce, à cause de la
malédiction de Noé (Genèse 9:25-26) mais, plus particulièrement,
à cause de l'armée déchue.
Dieu a commandé que Moïse aille trouver Pharaon avec les anciens d'Israël
pour lui demander l'autorisation d'aller dans le désert à une
distance de trois jours de marche pour offrir des sacrifices à
Dieu (Exode 3:18) (cela touche au Signe de Jonas).
Moïse était réticent à assumer ses devoirs. Dieu a désigné Aaron pour
qu'il soit la bouche de Moïse, et Dieu a fait de Moïse un élohim
pour Aaron (Exode 4:16).
Il [Aaron] parlera pour toi au peuple ; il te servira
de bouche et tu tiendras pour lui la place de Dieu [élohim].
La relation subalterne de Christ à Dieu, comme la parole de Dieu, a ainsi
été montrée dans la relation entre Moïse et Aaron.
Dieu a dit à Moïse qu'il ferait de Moïse un élohim pour Pharaon dans
Exode 7:1.
L'Éternel [Yahovah] dit à Moïse : Vois, je te fais Dieu
pour Pharaon : et Aaron, ton frère, sera ton prophète.
Ainsi, la nomination de Moïse démontrait qu'elle s'appliquait au système
du monde, dans le sens que Christ, avec les élus, et ici Moïse
comme un des élohim, devait assumer l'autorité sur les nations.
L'association de Moïse, comme élohim, est probablement reflétée dans la
transfiguration de Marc 9:4. Ce système de gouvernement sera
développé à une date ultérieure. Les leaders des nations sont
ainsi des élohim, comme Moïse et Élie sous Christ, avec David
comme Élohim d'Israël, selon Zacharie 12:8, où
la maison de David sera comme des élohim, comme l'ange de YHVH
devant eux.
Dans Exode 7:2-5, Dieu dit à Moïse (par l'Ange de YHVH) :
2 Toi, tu diras tout ce que je t’ordonnerai ; et Aaron,
ton frère, parlera à Pharaon, pour qu’il laisse aller les
enfants d’Israël hors de son pays. 3 Et moi,
j’endurcirai le cœur de Pharaon, et je multiplierai mes signes
et mes miracles dans le pays d’Égypte. 4 Pharaon ne
vous écoutera point. Je mettrai ma main sur l’Égypte, et je
ferai sortir du pays d’Égypte mes armées, mon peuple, les
enfants d’Israël, par de grands jugements. 5 Les
Égyptiens connaîtront que je suis l’Éternel, lorsque j’étendrai
ma main sur l’Égypte, et que je ferai sortir du milieu d’eux les
enfants d’Israël.
Il est important de se souvenir de la signification du mot Israël. Israël
est une combinaison des mots :
El (SHD 410 ou
Dieu) et sarah (SHD 8280, avoir le pouvoir comme un prince ou régner), de là,
Il régnera comme Dieu. C'est la signification du nom même
d'Israël. L'Israël Spirituel doit régner comme élohim.
Le symbolisme de s'occuper de l'Égypte consistait en ce que l'Égypte
était sous le gouvernement de l'armée déchue et son panthéon
représentait le système du conseil de Dieu, mais il était
composé des élohim déchus. Pharaon était lui-même comme un être
divin pour son peuple. Mais plus particulièrement, Dieu allait
montrer sa suprématie sur le conseil entier qui avait été établi
sur la terre, comme il le ferait finalement aux derniers jours
par une séquence de fléaux et de catastrophes semblables.
En Égypte, Dieu a attaqué l'origine de chacun des dieux égyptiens. Le
Livre de l'Apocalypse est le schéma de la phase finale, quand
Dieu s'occupera des dieux de ce monde, comme ils sont adorés à
la fin du 20ème siècle. En Égypte, Il a attaqué leur
symbolisme, à l'époque.
À l'Annexe, nous sommes en mesure de voir l'application générale de la
compréhension du Conseil des Dieux et de leur relation
subalterne à leur Créateur, qui était le Père.
Le système égyptien consistait en au moins dix dieux et ce,
selon le Livre des Morts (voir l'Annexe) et il semble, d'après cette source,
qu'il y avait environ douze dieux impliqués dans la cour ou le
conseil présidé par la Déité Égyptienne en Chef, symbolisée par
Amun ou Amun-Ra. Les concepts hébreux, retrouvés au premier
siècle EC (ère actuelle), étaient qu'il y avait douze fils de
lumière et douze fils des ténèbres. Cela indique que la moitié
du conseil s'était révoltée avec Satan.
Le Livre des Morts était appelé en égyptien : REU NU
PERT EM HRU ou les
Chapitres de la Sortie de Jour. Par conséquent, le terme
Exode est une réfutation directe du système égyptien de
croyance. Les fléaux, mentionnés dans Exode, étaient une attaque
directe contre les responsabilités spécifiques ou les
manifestations des déités impliquées.
Dieu a donné trois signes à Moïse pour que les Égyptiens le croient.
D'après Exode 4:2 et suivants, ceux-ci étaient :
1. La verge qui est devenue un serpent.
2. La capacité de devenir lépreux et d'être guéri à volonté.
3. La capacité de changer les eaux du Nil en sang.
La signification des signes consistait en ce que Moïse avait reçu le
pouvoir sur les démons de Satan, sur la chair humaine et sur les
eaux vivantes, symbolisant les pouvoirs de l'esprit.
La menace finale faite à Pharaon était celle d'assassiner son fils
premier-né (Exode 4:23). La signification de cela est expliquée
par le contexte d'Exode 4:24, où il est allégué que le Seigneur
a cherché à tuer Moïse. La raison de cela était qu'il n'avait
pas circoncis son fils, comme c'était le commandement à Abraham.
Séphora a donc pris un silex et coupé le prépuce de son fils
(Exode 4:24-26). Moïse a été ainsi expié par le sang. Tel
qu'expliqué plus tôt, la circoncision par le silex signifiait
que Dieu est le rocher par lequel toute chair serait circoncise
dans le cœur et recevrait le salut.
L'Éternel a aussi envoyé Aaron et Moïse. Ainsi le plus grand témoin et le
moindre témoin de l’Exode correspondaient aussi à ceux des
derniers jours dans Apocalypse 11:3.
Quand ils ont demandé à Pharaon de permettre à Israël d'aller adorer dans
le désert, Pharaon a déclaré qu'il ne connaissait pas Yahovah et
qu'il ne laisserait pas Israël partir. Il les a punis en
enlevant leur ration de paille. La déclaration que Pharaon ne
connaissait pas Yahovah était vraie. Dieu ne s'était pas révélé
à l'Égypte et, après le Déluge, les Égyptiens s'étaient tournés
à l'adoration de l'armée, sous qui ils avaient été placés.
Deutéronome 32:8 a été changé dans le Texte Massorétique pour
lire
Il fixa les limites des
peuples d'après le nombre des enfants d'Israël. Mais la Septante lit :
Quand le Très
Haut divisa les nations, quand il sépara les fils d'Adam, il
fixa les limites d'après le nombre des anges de Dieu.
C'est supporté par les
Manuscrits de la Mer Morte qui lisent
bene eliym ou les Fils de Dieu (voir l'étude
Les Élus en
tant qu'Élohim (No. 001)). On comprenait donc que les nations avaient été allouées à l'armée et
que l'Égypte était soumise au conseil déchu. Il y a peut-être 70
dieux parmi les Égyptiens, ce qui correspond au nombre des
nations.
Après la première demande, les gens se sont tournés contre Moïse et ce, à
cause de leur
animosité et de la dure servitude
(Exode 6:9) et Moïse a douté de sa tâche, alléguant qu'il avait des
lèvres incirconcises (Exode 6:12,30).
L'Éternel dit à Moïse
: Tu verras maintenant ce que je ferai à Pharaon ; une main
puissante le forcera à les laisser aller...
(Exode 6:1). C'est une
préfiguration de l'Exode après le retour du Messie. Il est
mentionné dans Ésaïe 66:20 :
Ils amèneront tous vos frères du milieu de toutes
les nations, en offrande à l'Éternel, et pour les
sacrificateurs et pour les Lévites. Le durcissement du cœur des
Égyptiens avait donc pour but de démontrer la suprématie de
Yahovah sur l'armée déchue et ce, d'une manière physique.
Moïse avait quatre-vingts ans quand il a été fait un élohim (Exode 7:1)
et envoyé à Pharaon (Exode 7:7). Ainsi a commencé la troisième
phase.
Miracles
1. Les Serpents
Le serpent/verge a mangé les serpents des Égyptiens (Exode 7:10-13),
démontrant ainsi la suprématie de Yahovah. Le cobra était le
symbole de la souveraineté égyptienne.
2. Le Sang
Le Nil et toute l'eau des Égyptiens ont été changés en sang et les
poissons sont morts (Exode 7:17-19). Les magiciens égyptiens ont
fait de même et les Égyptiens ont
creusé aux environs
du fleuve (Exode 7:24), filtrant ainsi l'eau à travers le sable. Pharaon
avait une explication quasi-scientifique pour le phénomène ; il
a donc douté qu'il était de Dieu, tout comme les scientifiques
des derniers jours expliqueront ce qui arrive à la planète
pendant les trompettes et les coupes de la colère de Dieu.
L'attaque est ici contre Bouto et les déités du delta du Nil.
3. Les Grenouilles
Après sept jours, Moïse a été de nouveau envoyé vers Pharaon pour qu'il
laisse partir Israël, sinon, la plaie suivante serait des
grenouilles ; elle avait aussi rapport au Nil (Exode 7:25 à
8:2). Le Nil était la source principale de vie en Égypte et ses
crues étaient si régulières que les Égyptiens comptaient sur
elles au lieu de compter sur Dieu. C'est la raison pour laquelle
l'Égypte (ou l'Assyrie) n'a pas été donnée aux Israélites, mais
plutôt Israël, parce que les pluies en saison pourraient alors
directement refléter leur relation avec Dieu.
Les grenouilles représentaient les esprits, mais pas seulement ceux de
l'Égypte. Cette plaie est aussi indicative des esprits impurs
des derniers jours, qui ressemblent à des grenouilles et qui
sortent de la bouche du dragon, de la bête et du faux prophète
(Apocalypse 16:13).
Les magiciens ont aussi fait monter des grenouilles sur le territoire
(Exode 8:7). Pharaon a supplié Moïse d'enlever les grenouilles
et de les laisser seulement dans le Nil (Exode 8:9). Moïse l'a
fait, mais, ayant une explication pour le fléau, Pharaon n'a pas
laissé partir Israël. Cela arrivera de nouveau.
4. Les Mouches
Dans Exode 8:20 et suivants, l'Éternel a envoyé par Moïse une plaie de
mouches sur l'Égypte. Mais le territoire de Gosen, où les
Israélites demeuraient, n'a pas été affecté par les mouches.
Cette plaie peut avoir inclus des types variés de mouches, de
moucherons et de moustiques. Ce n'est pas clair.
Ce signe a servi à mettre une division entre Israël et les Égyptiens.
L'intention était de faire d'Israël un ‘peuple saint’ et à part
et ce, par des moyens visibles. Parmi les peuples cananéens, les
parents des Égyptiens, les mouches étaient aussi le symbole de
Baalzebub, le dieu d'Ekron. On a retrouvé le tatouage de la
mouche en Égypte et ce, dès la fin du troisième millénaire AEC,
tout comme celui de la croix en forme de Svastika. Cet aspect
est couvert dans la section sur
les Symboles, sous la rubrique des
Tatouages, et aussi dans l'étude
Le Tatouage (No.
005), CCG 2000.
La mouche était toujours présente aux sacrifices et il semble probable
que sa présence a été vue comme symbolisant le fait que le dieu
prenne part à ses sacrifices de cette façon. Ce qui a semblé
propice, en modération, a donc été changé en une plaie. Les
Égyptiens ont avalé de force leurs symboles.
Pharaon a alors dit que les Israélites pouvaient sacrifier à l'intérieur
des frontières de l'Égypte (Exode 8:25), mais Moïse a refusé,
étant donné que les Égyptiens avaient des tabous sur la pratique
religieuse étrangère ; cela a fourni une bonne raison. Pharaon a
rétorqué qu'il leur permettrait d'aller à une courte distance
(Exode 8:28). Moïse a éloigné les mouches, mais Pharaon a de
nouveau refusé de les laisser partir.
5. La Plaie du Bétail
La plaie suivante peut avoir résulté de l’Anthrax (ou d'autres
affections) propagé par les mouches, mais c'est une conjecture
scientifique moderne, afin de réduire la nature miraculeuse de
l'intervention de Dieu. Cependant, le bétail (incluant les
chevaux, les ânes, les chameaux et les troupeaux) d'Israël n'a
pas été affecté. L'explication de cela sera sans doute que les
mouches ne les avaient pas affectés. Pharaon a reçu un avis de
vingt-quatre heures, mais le bétail est mort néanmoins. La
distinction de sainteté a été étendue au bétail et ce, à cause
des exigences de la distinction dans le sacrifice, qui était
symbolique du sacrifice du Messie. En Égypte, le taureau était
aussi consacré à Apis et identifié par ses inscriptions. La
destruction du bétail était donc une attaque directe contre la
manifestation d'Apis.
6. Les Furoncles
Pharaon ne voulait toujours pas laisser partir Israël ; c'est pourquoi,
une plaie de furoncles a été envoyée sur les Égyptiens (Exode
9:8-12). Les magiciens ont aussi été affligés, démontrant ainsi
leur incapacité de contrôler ce problème. Cette plaie était une
attaque directe contre le chamanisme des processus médico-mystiques
de l'Égypte. Dans
Moses and The Gods Of Egypt
(Moïse et les Dieux de l'Égypte),
p. 82, John J. Davis note le manque de distinction, en Égypte,
entre la magie et la médecine.
La plaie a affecté le bétail et les gens, reflétant ainsi leur condition
impure, mais Pharaon leur refusait toujours la permission de
quitter. Cette condition s'appliquera dans les derniers jours,
quand les hommes seront de nouveau affligés par des plaies
épouvantables, résultant de la marque de la bête (Apocalypse
16:11).
Après la plaie des furoncles, suite au refus de Pharaon de laisser partir
Israël, Dieu a déclaré à l'Égypte qu'Il aurait pu la détruire,
mais ils n’ont pas été détruits pour que la puissance de
l'Éternel puisse être manifestée par toute la terre (Exode
9:16).
7. La Grêle
Les Égyptiens ont eu un avis de vingt-quatre heures pour mettre leur
bétail à l'abri, sinon, il mourrait dans les champs, autant
l'homme que la bête. L'avis a été donné comme un avertissement
et une raillerie, parce que les sorciers d'Égypte étaient aussi
des chamans agricoles, qui contrôlaient les conditions
climatiques. Cette plaie sera de nouveau utilisée dans les
derniers jours (Apocalypse 11:19 ; 16:21). Ceux qui ont craint
l'Éternel se sont mis à l'abri ; ceux qui ne l'ont pas fait sont
morts dans les champs (Exode 9:21). Du tonnerre, de la grêle et
du feu sont tombés sur la terre, tuant chaque homme et chaque
bête et détruisant tous les arbres des champs, sauf à Gosen
(Exode 9:26). Pharaon s'est amadoué, mais Moïse a dit qu'il
savait que Pharaon et ses serviteurs ne craignaient toujours pas
l'Éternel Dieu (Exode 9:30).
8. Les Sauterelles
L'Éternel a utilisé cette plaie pour établir l'exigence que l'humiliation
de Pharaon et de l'Égypte devait être racontée par les
générations suivantes (Exode 10:2). Les sauterelles ont été
utilisées pour achever de dépouiller les champs, processus qui
avait été commencé par la grêle (Exode 10:3-6).
Pharaon a essayé de laisser aller seulement les hommes et de retenir les
femmes et les enfants en otages pour les obliger à revenir
(Exode 10:8-11). La plaie a alors été envoyée et elle a dévasté
la terre et, de là, le pouvoir des dieux et des chamans de
l'agriculture. À la requête de Pharaon, Moïse a prié l'Éternel
et un fort vent d'ouest a soufflé les sauterelles dans la Mer
Rouge (Exode 10:19).
9. L'Obscurité
C'était une attaque directe contre le pouvoir de la déité suprême de
l'Égypte, le Dieu Soleil Ra ou Amun-Ra. Cette obscurité épaisse
a recouvert l'Égypte pendant trois jours, mais les gens d'Israël
avaient de la lumière où ils habitaient (Exode 10:21-23).
Pharaon a alors donné la permission aux Israélites de partir, mais leurs
troupeaux et leur bétail devaient rester. Moïse a refusé en
raison des sacrifices (Exode 10:25). Pharaon s'est endurci et a
dit que le jour où il verrait le visage de Moïse de nouveau,
celui-ci mourrait.
Tu l'as dit ! répliqua
Moïse, je ne paraîtrai plus en ta présence
(Exode 10:29). Pharaon a prononcé sa propre punition.
Dieu a déclaré qu'après une autre plaie, Pharaon chasserait complètement
Israël (Exode 11:1).
10. Le Meurtre des
Premiers-nés
Dieu a résolu de tuer les premiers-nés de l'Égypte (Exode 11:4), mais de
protéger Israël et ce, de telle sorte que pas même un chien
hurlerait, pour que la distinction entre les deux peuples soit
connue. Les premiers-nés étaient saints pour l'Éternel et le
symbole des fruits d'une nation. Les Égyptiens avaient changé
complètement le calendrier, en faisant la nuit suivre le jour et
en le basant sur le soleil. Thoth, aussi le dieu Lune, était le
scribe des dieux et l'équivalent égyptien d'Hermès. Il était ce
qui se rapprochait le plus du concept du porte-parole des dieux.
Sa femme était aussi nommée la Maîtresse de la Maison des
Livres, la Maîtresse de la Maison des Architectes et la
Fondatrice des Temples.
La paire assumait donc les titres qui sont bibliquement
appropriés au Messie et à son Église.
Ainsi, le symbolisme du meurtre des premiers-nés pendant la nuit de la
pleine lune et l'enlèvement d'Israël de l'Égypte, ce jour-là et
cette nuit-là, était donc une démonstration d'autorité sur ces
déités. C'était aussi un symbole d'autorité sur les termes :
La
Sortie de Jour ou
peut-être durant le jour,
comme certaines autorités rendent les mots égyptiens. Cette vue
était la base pour l'ancien titre
Les Chapitres de la Sortie de Jour, qui est connu maintenant
comme le Livre des Morts (Budge, Arkana, NY 1985 Introduction, pp. xciii-xciv). Au Chapitre I, le
PERT EM HRU
symbolise la croyance bien connue des anciens Égyptiens que le
voyage jusqu'à l'Autre Monde occupait la nuit entière du jour de
la mort du décédé qui n'arrivait pas dans le royaume des bénis
avant le matin suivant et ce, au lever du soleil.
Pendant que la personne décédée était accompagnée
jusqu'au tombeau, le sacrificateur déclarait au mort qu'il était Thoth [le scribe des Dieux] et le Grand Dieu et qu'il avait le
pouvoir de faire pour lui tout ce que lui et Horus ont fait pour
Osiris (ibid.).
Dieu a donc fait sortir les Israélites de nuit et de jour et ce, la nuit
même de la Pâque, pour démontrer cet aspect du blasphème
égyptien après qu'Il eut tué les premiers-nés au milieu de la
nuit. Ils ont donc compris que le voyage du mort était incomplet
et que Dieu avait le contrôle sur la vie et la mort.
L'Ordonnance de la cérémonie de la Pâque a été instituée à ce moment-là,
en Abib ou Nisan, qui, à partir de cette cérémonie a été établi
comme le début de l'année sacrée. Le dixième jour du mois, un
agneau par ménage devait être mis de côté. L'agneau de la Pâque
était le Messie et il a été tué conformément aux exigences de
cette cérémonie, en tant que l'expiation du péché et la
rédemption. L'agneau devait être abattu en soirée, le
quatorzième jour du mois. Le quatorzième jour du premier mois,
on nous commande aussi de manger du pain sans levain et de faire
ainsi jusqu'au vingt et unième jour du mois en soirée (Exode
12:18). C'est la Fête des Pains sans Levain.
Après avoir tué la Pâque, le sang a été répandu sur les montants et les
linteaux des portes et Israël est resté à l'intérieur. La
signification de la Pâque était que c’était la nuit où l'ange de
la mort est passé au-dessus d'Israël ; l'agneau sacrificiel, le
Messie était le sacrifice expiatoire. Il devait être tué
exactement comme cette cérémonie le dictait et ce, afin d'ouvrir
la voie pour qu'Israël puisse entrer dans une relation avec
Dieu. Cette Pâque est une marque sur la main et entre les yeux
entre nous et l'Éternel.
L'Éternel n'a pas laissé le peuple partir par le chemin des Philistins
(au cas où il verrait la guerre et voudrait retourner en Égypte)
bien que ce fût l'itinéraire le plus court et le plus facile. Au
lieu de cela, il leur a fait prendre le chemin de la Mer Rouge
(Exode 13:17-18).
Les Israélites ont campé à Pi Hahiroth devant Baal Tsephon. Certains
lisent Baal Tsephon comme
le Seigneur du Typhon
ou Destructeur,
d'autres le Seigneur de
l'Hiver. Nous avons cependant affaire à un autre concept de
divinité et à la dixième plaie de l'Égypte. Nous avons donc
affaire aux dix déifications du pays égyptien et à Osiris.
Tandis qu'ils campaient là, l'armée égyptienne a rattrapé les Israélites.
Les Bibles modernes essayent d'affirmer que c'était la Mer des
Roseaux, qui est plus au nord, et ce, dans une tentative de
diminuer l'ampleur des miracles impliqués dans cette activité.
Christ s'est placé dans une colonne de feu et de nuée entre
Israël et l'armée égyptienne. L'histoire est bien connue.
À partir d’Exode
14:10,
quand l'Armée égyptienne s'est rapprochée, le
peuple a eu peur. Moïse a dit :
Ne craignez
rien, restez en place, et regardez la délivrance que l'Éternel
va vous accorder en ce jour ; car les Égyptiens que vous voyez
aujourd'hui, vous ne les verrez plus jamais. L'Éternel combattra
pour vous ; et vous, gardez le silence (Ex. 14:13-14).
Moïse a reçu l'ordre de soulever sa verge et de diviser la mer, puis
d'avancer, pour que les chars suivent et que l'armée égyptienne
se noie :
Et les Égyptiens
sauront que je suis l'Éternel (Ex. 14:18)
Cela représentait le dernier durcissement du cœur de Pharaon par
l'Éternel. C'était donc la dixième et dernière plaie.
La Colonne de Feu et de Nuée
La colonne de feu avait une signification spéciale pour les Égyptiens. Le
63ème chapitre du Livre des Morts, d’après son titre,
stipulait expressément que la tête d'un homme ne devait pas être
coupée dans le séjour des morts. Dans ce chapitre, Osiris
revendique le titre qui est approprié à Christ, comme le Messie.
Il lit :
Je suis le Grand, le fils du Grand ; je suis le Feu, le fils du
Feu, à qui on a donné sa tête après qu'elle eut été coupée...je
me suis fait entier et complet ; j'ai renouvelé ma jeunesse ; je
suis Osiris, le Seigneur de l'Éternité (Budge ibid. Intro., p.
xxxiv).
De la même façon, au chapitre 69 (Budge op. cit. p. 234), Osiris a
revendiqué être le Dieu Feu, le frère divin du Dieu Feu...le
premier-né des dieux et l'héritier de mon père Osiris-Seb (?).
La colonne de feu et de nuée a donc servi autant de balise pour
Israël que d'une réprimande pour l'Égypte (et Osiris), qui l'a
vue comme un feu, quand ils ont été noyés ; pas un ne s'est fait
couper la tête dans la bataille. De plus, la mort dans l'eau
était peut-être une allusion à l'ancienne pratique prédynastique
et à la prohibition postérieure de faire bouillir la chair des
morts dans l'eau (Budge, ibid.).
L'histoire de Moïse est donc une partie intégrante de la compréhension de
la Pâque. Elle est importante pour comprendre les phases et les
formes de tromperie qui sont employées pour empêcher la
compréhension réelle de ce qui est arrivé (dans la rébellion de
l'armée et du plan du salut) en rapport avec cette structure et
la réunification de l’armée, sous la volonté de Dieu.
La fin de l'histoire est le voyage dans le désert et ce, pendant les
quarante ans suivants. Ce voyage devait symboliser les errances
de l'Israël spirituel dans le système du monde, comme un peuple
persécuté sous le malheur, mais croissant en grâce et en
connaissance. Les quarante ans symbolisaient les quarante
Jubilés ou deux mille ans, qui ne devait pas expirer avant
l'arrivée du Messie et ce, avec pouvoir et gloire. Avec une main
puissante, il sortira Israël dans le prochain Exode, mentionné à
Ésaïe 66. Cette fois, les élus aideront, en tant qu’êtres
spirituels. Les fléaux de l'Égypte seront répétés, comme il est
évident dans les prophéties concernant la Fête des Tabernacles
et le retour du Messie.
Annexe
La Cosmologie du Moyen-Orient
À la fin du déluge, la compréhension universelle était que les Dieux
formaient un conseil (et cela avait été adopté autant dans les
cosmologies égyptiennes que sumériennes). On comprenait qu'il y
avait un créateur de ces Dieux aînés et aussi qu'ils étaient
gouvernés par un président. Les Chinois ont nommé le Dieu
Suprême le Maître Céleste
de la Première Origine. Le deuxième personnage de la
Divinité était l'entité connue comme
l'Auguste Personnage de Jade, qui gouvernait entouré d'une
cour. Il gouverne la terre et sera un jour remplacé par
Le Maître Céleste de l'Aube de Jade de la Porte d'Or (New Larousse Encyclopedia of Mythology
(Nouvelle Encyclopédie Larousse de la
Mythologie), p. 381).
Cette compréhension s'accorde avec la position biblique que le
monde est gouverné par une Étoile du Matin, à savoir Satan, qui
sera remplacée par une nouvelle Étoile du Matin, à savoir
Christ. Cette compréhension est omniprésente dans les nations du
monde et elle est centrale pour une compréhension du Mysticisme.
La cosmologie assyro-babylonienne a un Père des élim ou dieux appelé Ea (New
Larousse, p. 56). Il a créé Marduk, qui est la lumière du
Père qui l'a engendré. L'assemblée des dieux a accordé la
position d'autorité suprême à Marduk et ce, avant la grande
bataille des cieux contre Tiamat. Il était prétendument le
créateur de toutes choses et le berger des dieux. Ea a conféré
toute l'autorité à Marduk, qui a ainsi absorbé tous les autres
élim et assumé leurs fonctions et leurs prérogatives. Cette
assignation est une contrefaçon de la position biblique.
De même, l'Enki des Sumériens disait :
Mon père,
le roi de l'Univers, m'a emmené à l'existence dans l'univers,
Mon ancêtre, le roi de tous les pays, A réuni tous les moi's, a
placé les moi's dans ma main...je suis le "grand frère des
dieux...je suis le leader des Anunnaki, je suis celui qui est né
comme le premier fils né du saint An" (Eliade, Gods, Goddesses and
Myths of Creation
(Éliade, Dieux, Déesses et Mythes
de la Création),
Harper et Row, p. 22).
Mais c'est polythéiste dans le sens que les volontés sont externes à
celle de Dieu le Père. C'est la raison pour laquelle le système
égyptien est mal compris aussi. L'Égypte avait un système
semblable. Selon les Textes du Cercueil (1, 161 et suiv., tr.
par R.T. Rundle Clark dans son œuvre
Myth and Symbol in Ancient
Egypt (Mythe et Symbole dans l'Ancienne Égypte),
Londres, 1959, p. 80), datant prétendument d'environ 2250-1580
AEC, Atum était le créateur des Dieux Aînés (correspondant au
Conseil des Anciens). Les Égyptiens ont donc cherché à faire un
conseil des Élohim qui était centré autour de la présidence d'Atum.
Selon le Chapitre 18 du
Livre des Morts, les Égyptiens avaient des groupes de dieux
dans dix localités, représentant dix occasions importantes dans
l'histoire d'Osiris ; chaque groupe était sous un dieu. Les
localités sont :
1. Annu (Heliopolis)
2. Tattu (Busiris)
3. Sekhem (Latopolis)
4. Pe-Tep (Buto)
5. Les territoires de Rhekti
6. Abtu (Abydos)
7. La Place du Jugement
8. Tattu (Mendes)
9. An-rut-f.
10. Re-stau.
Les dieux de ces localités étaient :
1. Tem, Shu, Tefnut.
2. Osiris, Isis, Nephthys, Heru-netch-hra-tef-f.
3. Heru-khenti-an maati, Thoth.
4. Horus, Isis, Kestha (autrefois Mestha), Hapi.
5. Horus, Isis, Kestha.
6. Osiris, Isis, Ap-uat.
7. Thoth, Osiris, Anubis, Astennu.
8. Trois dieux anonymes
9. Ra, Osiris, Shu, Bebi.
10. Horus, Osiris, Isis (Budge, op. cit. p. cvii).
Les Égyptiens croyaient que, par des rituels spécifiques effectués après
la mort par des
sacrificateurs dûment nommés, ils pouvaient acquérir le
pouvoir de développer, à partir du cadavre, un corps immatériel
appelé un
sahu, qui était capable de monter au ciel et d'y demeurer
avec les dieux. Le sahu
était immortel et prenait la forme du corps duquel il avait
surgi. Le sahu était
le dépôt de l'âme, qui était placée là par les Dieux (Budge,
ibid. p. 280).
L'âme consistait en un ka dont
la demeure normale était dans un tombeau avec le corps.
Cependant, il pouvait errer à volonté et entrer dans n'importe
quelle statue de l'individu. Par conséquent, les Égyptiens
n'adoraient pas les statues ; ils adoraient
le ka qu'elles
représentaient. Les offrandes de tombeau avaient donc pour but
de faire en sorte que le
ka n'ait pas besoin d'errer.
Le ba ou l'âme du
cœur était connecté avec le
ka et pouvait assumer des formes matérielles ou immatérielles à volonté.
Il est dépeint comme un faucon à tête d'homme dans le papyrus de
Nebqet, à Paris.
La vie animale et le bien et le mal résidaient dans le cœur ou
le ab. Il était
mesuré dans le jugement, qui avait apparemment lieu peu de temps
après la mort dans le Hall du Jugement d'Osiris, qui était le
juge. Les condamnés étaient dévorés immédiatement par le Mangeur
des Morts ; il n'y avait donc aucun concept général d'une
résurrection des morts. Les non condamnés allaient immédiatement
aux domaines d'Osiris et ce, dans le bonheur éternel. À l'époque
du Roi Unas (Budge ibid. p. lxvii et p. 286), on trouve
une évidence du khaibit ou de l'ombre,
qui était associé au ba
et qui résidait avec
le ka. Le
Khu est aussi connecté avec le
ba ou l'âme du cœur, mais c'est un être sublime et, en fait,
L'ÂME. Il ne peut mourir en aucun cas. Il résidait dans
le sahu.
Le sekhem ou le pouvoir peut
être vu comme la personnification incorporelle de la force
vitale de la personne. Le
sekhem résidait au ciel parmi les
khus ou esprits. Il est d'habitude mentionné en connexion
avec l'âme et l'esprit (p. lxviii).
Les Égyptiens soutenaient que le
ren ou nom d'une
personne doit être préservé, sinon il cessait d'exister. Il
occupait une place égale au
ka. Cette vue est compatible avec le Livre biblique de la
Vie. Il y a donc un certain nombre de concepts qui sont
apparentés à ceux de la Bible, mais ils cherchent à approprier à
l'individu une immortalité que la Bible attribue seulement à
Dieu. De la même façon, une autre cosmologie complexe pourrait
adresser le concept de possession démoniaque.
Le culte d'Osiris, d'Isis et d'Horus fait aussi partie de la structure du dieu mourant, que nous voyons aussi dans le culte d'Attis et d'Adonis. En Égypte, Isis est vue comme la centralité du système de la Déesse Mère du Dieu Triune. Elle était symbolisée par SSS et, en termes numériques, c'était aussi 666. L'identification chrétienne postérieure du système de la bête était donc associée aux mystères basés sur Isis. Elle est aussi devenue l'Étoile de la Mer ou Stella Maris. Cet aspect a été introduit par des marins grecs et on le comprend comme étant Sirius montant en juillet et annonçant les eaux calmes du secteur. L'identification et les autres aspects d'Isis ont tous été transférés au système de la déesse Mère dans la Mariolâtrie. Elle était aussi identifiée avec Hathor dans les cultes de la fertilité et, dans cet aspect, associée avec le Veau d'Or, comme nous le verrons dans le Chapitre 3.
Osiris était aussi
pleuré, comme le Dieu mourant, et il est relié aux autres cultes
du mystère dans cet aspect. Les adeptes du culte rasaient leurs
têtes et portaient des perruques. C'est considéré pour être
l'origine incontestable de la tonsure du Monachisme chrétien et
cela explique la différence entre la tonsure du système
celtique, via Carthage, et celle du système romain. Frazer a
d'amples notes sur les systèmes dans
The Golden Bough
(Le Rameau d'Or), Vols. Iv ; v ; & vi, McMillan,
3ème éd. 1976).
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