Les Églises 
	Chrétiennes de Dieu
	
	
	[B7_8]
	
	 
	
	
	
	
Le Mysticisme Chapitre 8
	
	L’Asie de l’Est – 
(Édition 1.0 19900920-20001216)
	Les origines des systèmes religieux de la Chine et du Japon, comme 
	l'histoire de leurs mouvements, ont été dissimulées. L'histoire nationale 
	n’est pas aussi vieille qu'on le dit. Leurs systèmes religieux montrent la 
	dérivation des anciens systèmes indo-aryens et sont facilement 
	identifiables.
		
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Le Mysticisme Chapitre 8 Asie de l’Est – La Chine et le Japon [B7_8]
					
					Les Origines des Chinois
Le 
					Mouvement de l'Ouest 
					E.T.C. Werner devait écrire en 1922 dans
					
					Myths and Legends of 
					China, Graham Brash (Pte) Ltd, Singapore, 
					réimpression de 1988 :
					En attendant la découverte d'une preuve décisive, la 
					conclusion provisoire suivante a beaucoup à la recommander - 
					à savoir, que les ancêtres du peuple chinois venus de 
					l'ouest, à partir de Akkadie ou Elam (Mésopotamie ou Iran 
					Modern), ou de Khotan, ou (plus probablement ) de Akkadie ou 
					Elam via Khotan, comme une tribu nomade ou pastorale ou un 
					groupe de nomades ou de tribus pastorales, ou comme les 
					vagues successives d'immigrants, ont atteint ce qui est 
					maintenant la Chine historique à son coin nord-ouest, se 
					sont installés autour du coude du fleuve Jaune, se sont 
					étendus vers le nord-est, vers l'est et vers le sud, 
					conquérant, absorbant, ou poussant devant eux les aborigènes 
					dans ce qui est aujourd'hui le sud et le sud-ouest de la 
					Chine. Ces races autochtones, qui représentent une vague ou 
					les vagues d’immigrants néolithiques de l'Asie occidentale 
					arrivés plus tôt que les immigrants avec une tête 
					relativement haute dans la Chine du Nord (qui sont arrivés 
					vers le vingt-cinquième ou vingt-quatrième siècle avant 
					J.C.), et qui ont laissé une impression si profonde sur les 
					Japonais, mélangés et mariés avec les Chinois dans le sud, 
					produisant finalement les différences marquées, dans les 
					traits physiques, mentaux et émotionnels, dans les 
					sentiments, les idées, les langues, les processus et les 
					produits, des Chinois du Nord, qui sont si remarquables à 
					nos jours (p. 17).
					
La 
					Chine primitive est une région relativement petite. Ce :
					
					territoire autour du coude du fleuve Jaune avait une 
					superficie d'environ 50.000 miles carrés, et a été 
					progressivement étendu à la côte maritime au nord-est 
					jusqu'à la longitude 119o, lorsque sa surface 
					était à peu près doublée. Il avait une population de 
					peut-être un million, augmentant avec l'expansion jusqu’à 
					deux millions de personnes. Cela peut être appelé la Chine 
					infantile. Sa période (la période féodale) était dans les 
					deux mille ans entre les vingt-quatrième et troisième 
					siècles avant J.C. (p. 18).
					
					C'est le domaine où les provinces modernes de Shanxi, 
					Chen-si, et Henan se rejoignent et qui a été prolongé en 
					direction de l'est vers le golfe de Chihli, à quelque 600 
					miles de long par 300 miles de large. Au cours des deux 
					premiers millénaires, cette région est restée assez 
					constante, mais dans le sud, les chou ou colonies, les 
					noyaux de la population chinoise, ont augmenté en taille 
					grâce à la conquête de territoires voisins.
					
					Selon
					Historians' History of 
					the World, 
					vol. XXIV, p. 542, le premier monarque tangible des Chinois était Hwang-ti. 
					Son tombeau est conservé dans la province Shanxi. Le nom de 
					sa femme était l’impératrice Se-Ling-she. Il aurait régné au 
					vingt-septième siècle AEC, cependant, cette histoire 
					primitive est quelque peu apocryphe. Confucius (Kung-Fu-Tse) 
					(549 AEC) donne quelques données historiques du règne de 
					Yaou prétendument de 2356 avant notre ère, mais cela ne 
					tient pas la critique (ibid.). Il a été remplacé par Shun 
					comme roi. À la mort de Shun, le "Grand" Yu, qui a été 
					utilisé pour évacuer les eaux du déluge, qui avait visité la 
					Chine, est devenu roi. Le calibre des rois qui a diminué 
					jusqu’à Kee (1818-1766 avant notre ère) était si despotique 
					que sa maison a été effacée et la nouvelle dynastie des 
					Shang a commencé. Le souverain, Tang, était apparemment 
					juste et a aboli l'oppression. Curieusement il a régné au 
					moment de la sécheresse de sept ans. La famine de Genèse 
					41:54 peut, en fait, effectivement avoir été dans ‘toutes’ 
					les terres. En 1153 avant notre ère, la dynastie des Shang 
					s’est terminée et le tyran Chow a dirigé ‘l’empire’. Vers 
					1121 AEC des ambassadeurs sont venus de ce qui est appelé la 
					Cochinchine (c.-à-d. sud du Vietnam, qui faisait autrefois 
					partie de l'Indochine).
					D’après l'analyse de Bernard Karlgren dans
					
					A Catalogue of the 
					Chinese Bronzes in the Alfred F. Pillsbury Collection, 
					(The University of Minnesota Press, pour le Minneapolis 
					Institute of Arts, 1952) ; il semble y avoir quatre périodes 
					principales de style avant les Ch’in. Celles-ci sont 
					Yin-Shang (1525-1028 AEC), Premiers Zhou (1027-c.900 AEC), 
					Zhou du Milieu (c.900-c.600 AEC) et Huai (c. 600-c.222 AEC). 
					Ces identifications peuvent se révéler significatives dans 
					l'identification de l’altération des systèmes culturels et 
					religieux. Le point de coupure est à 1525 avant notre ère 
					pour les formes de décor en bronze, ce qui peut aussi avoir 
					une signification en isolant les premiers mouvements des 
					échelles de temps mythiques.
Un 
					peu plus de deux cents ans avant l'ère chrétienne, la Chine 
					est devenue l'objet d'une quatrième dynastie, appelée Tsin (Sinnim? 
					Ou Ch'in/Chine). Le souverain de cette dynastie, qui a 
					d'ailleurs suscité, en recrutant un homme sur trois, la 
					construction de la Grande Muraille de Chine pour interdire 
					l’entrée aux tribus du Nord, a tenté d'établir une dynastie 
					qui a régné du début à la fin des temps en rassemblant et 
					brûlant tous les registres connus. Toutefois, cela a été 
					contrecarré par la découverte des livres de Confucius et sa 
					dynastie s'est éteinte à la mort de son fils (ibid., p. 
					543). Les Han ont alors commencé à étendre l'empire.
					Cette destruction des registres place nécessairement une 
					grande dépendance sur l'exactitude de Confucius, mais 
					d'après ce que nous savons des études ethnolinguistiques et 
					anthropologiques, on peut construire une image assez précise 
					de la structure sociale et religieuse des tribus d'Asie de 
					l'Est depuis les premiers âges.
En 
					221 avant notre ère, tous les états féodaux dans lesquels ce 
					territoire avait été divisé et qui avaient sans cesse 
					combattus les uns contre les autres, ont été subjugués et 
					absorbés par l'état de Ch’in (soi-disant donc la Chine). La 
					forme monarchique de gouvernement, qui devait durer vingt et 
					un siècles, a été mise en place (Werner, pp. 26-27).
					Durant les premiers siècles de la Période Monarchique, 
					qui a duré de 221 av JC à 1912 après JC, elle s’est étendue 
					vers le sud à un point tel qu'elle comprenait toutes les 
					Dix-huit Provinces qui constituent ce qu'on appelle la Chine 
					historique des temps modernes, à l'exception d'une partie de 
					l'ouest du Kansu et les parties supérieures de Ssuch'uan et 
					du Yunnan. Au moment de la conquête mandchoue au début du 
					dix-septième siècle elle embrassait tout le territoire situé 
					entre la latitude 18o et 40o N. et la 
					longitude 98° et 122° E (les Dix-huit 
					Provinces ou la Chine historique), avec l'ajout des vastes 
					territoires périphériques de la Mandchourie, la Mongolie, 
					Ili, Koko-nor, le Tibet, et la Corée, avec suzeraineté sur 
					la Birmanie et l'Annam - une superficie de plus de 5.000.000 
					miles carrés, y compris les 2,000,000 miles carrés couverts 
					par les Dix-huit Provinces. En règle générale, ce territoire 
					est montagneux à l'ouest, descendant en pente douce vers la 
					mer à l'est (p. 18).
					
Il 
					est généralement admis que, à leur arrivée, les Chinois se 
					sont battus avec les tribus autochtones, les exterminant, 
					les absorbant ou les chassant vers le sud. La dynastie des 
					Han a duré de 205 avant notre ère à 226 de l’ère courante et 
					a été distinguée par ses prouesses militaires. Les Chinois 
					aussi tard que ce siècle étaient toujours friands de se 
					référer à eux-mêmes comme les fils de Han. Entre 194 AEC et 
					1414 EC les Chinois ont annexé la Corée, le Sinkiang (connu 
					comme le nouveau territoire ou Turkestan oriental), la 
					Mandchourie, Formose, le Tibet et la Mongolie. Le Tibet a de 
					nouveau été ajouté à l'empire sous Sun-che (1644-1661) à la 
					mise en place de la dynastie mandchou-tartre [Ta] tsing 
					(grande pureté). Formose et la Corée ont été annexés par le 
					Japon en 1895 et 1910 respectivement. Werner soutient que :
					
					les Chinois ‘ont choisi les yeux de la terre’ et par 
					conséquent les tribus non-chinoises vivent dans les forêts 
					et les marais malsains du sud, ou dans les régions 
					montagneuses difficiles d'accès, parfois même dans les 
					arbres (une initiative volontaire, et non obligatoire), bien 
					que plusieurs, comme les Dog Jung dans Fukien, conservent 
					des colonies comme des îles au sein de la race dominante.
					
					Au troisième siècle avant JC ont commencé les relations 
					hostiles des Chinois avec les nomades du nord, ce qui a 
					continué tout au long de la plus grande partie de leur 
					histoire. Durant les six premiers siècles de notre ère il y 
					avait des rapports avec Rome, la Parthie, la Turquie, la 
					Mésopotamie, Ceylan, l'Inde et l'Indochine, et au septième 
					siècle avec les Arabes. L'Europe a été introduite dans 
					l'environnement sociologique par les voyageurs chrétiens. Du 
					dixième au treizième siècle, le nord était occupé par les 
					Kitans et les Nuchens, et l'Empire mongol était sous emprise 
					pendant 88 années aux treizième et quatorzième siècles. Des 
					relations de nature commerciale et religieuse ont eu lieu 
					avec les pays voisins au cours des quatre siècles suivants. 
					Des relations diplomatiques régulières avec les nations 
					occidentales ont été établies à la suite d'une série de 
					guerres aux dix-huitième et dix-neuvième siècles (pp. 
					20-21).
					
La 
					Chine a acquis et perdu des territoires à de nombreuses 
					reprises au cours de son histoire. De 73 à 48 avant notre 
					ère "'toute 
					l'Asie du Japon à la mer Caspienne était tributaire de 
					l'Empire du Milieu' à savoir la Chine" 
					(ibid., p. 27). Durant la dynastie des Sung du Sud 
					(1127-1280) les Tartares mongols possédaient la moitié nord 
					de la Chine, aussi loin que la rivière Yangtze, et dans la 
					dynastie Yuan (1280-1368) ils ont conquis l'ensemble du 
					pays. Pendant la période 1644-1912 il était sous la 
					domination des Mandchous.
					
					
					La Religion Chinoise
Les 
					Systèmes Primitifs
					Notre connaissance des religions chinoises avant les 
					incursions des systèmes indiens, dont le Bouddhisme était 
					prédominant et qui est devenu lui-même adapté au Chamanisme 
					dans le Nord, comme Bouddhisme Mahayana ou Grand Véhicule, 
					et aussi les enseignements de Lao-Tseu et le Taoïsme, dépend 
					nettement des écrits de Confucius. La religion chinoise 
					primitive a un double aspect. Il semble peu douteux que la 
					religion des masses soit l'Animisme ou le culte de la 
					nature, qui se concentre nettement sur la déification des 
					ancêtres. Il ne fait aucun doute qu'il y avait un système 
					primitif de la Théologie Philosophique, qui postulait un 
					système duel de création, où il y avait un double aspect de 
					l'être, qui incorporait la matière passive et la force 
					active. La force active ou le Yang était une force 
					paternelle céleste (Tien) et la force passive ou le Yin est 
					la force maternelle terrestre. La mesure dans laquelle cette 
					force était monothéiste est très contestée. L'entité 
					Shang-ti ou "souverain exalté" 
					dans les cieux ou Tien a comme caractéristique composite 
					tous les attributs divins associés au Monothéisme, à savoir 
					"l'omniscience, l'amour sublime et la sagesse, l'omnipotence 
					et ainsi de suite" 
					(Historians' 
					History etc. p. 526). Mais il est soutenu que les 
					cieux eux-mêmes sont les forces créatrices et pas une 
					personnalité spirituelle. Ce concept a causé la confusion 
					parmi les premiers missionnaires qui recherchait une 
					Divinité trinitaire, qui était elle-même une dérivation 
					syncrétique et illogique incohérente tel que démontré dans 
					l’ouvrage sur la Divinité et les doctrines originales (cf. 
					Cox, 
					
					La Création : De la Théologie Anthropomorphique à l'Anthropologie 
					Théomorphique (No. B5), CCG, 1992, 2000). Les premiers Chrétiens en Chine étaient des Unitaires 
					et non des Trinitaires (cf. Cox, loc. cit. (No. 122)).
La 
					mesure dans laquelle le système était monothéiste est 
					sujette à controverse. Il peut très bien avoir été ainsi et 
					modifié au fil du temps pour s'adapter à l'animisme avec la 
					force créatrice inhérente à l'univers éternel. Certes, le 
					travail réalisé par Kang et Nelson (The Discovery of 
					Genesis, Concordia Publishing House, St. Louis, 1979) 
					est une construction très plausible de l'existence du 
					Monothéisme dans la Chine antique, à partir d'une analyse 
					des formes anciennes linguistiques. Il y a de sérieuses 
					objections à l'œuvre dans les tentatives de faire valoir une 
					structure trinitaire et les suppositions concernées semblent 
					artificielles dans certains cas pour obtenir un concept 
					trinitaire. Beaucoup de mots sont en fait indicatifs du 
					Mysticisme plutôt que du Monothéisme où par exemple le 
					radical final du mot ‘esprit’ est en fait un employé de la 
					magie. L'identification de Dieu dans le terme Shen est, 
					comme nous l'avons vu, erronée, puisque la possession d'un 
					Shen était la condition préalable à la parole prophétique 
					dans le Chamanisme sous sa forme chinoise de Wuisme. Les 
					premiers récits de culte religieux décrits par Confucius 
					dans le Shu Ching, ou Le Livre de l'Histoire, 
					affirment que l'Empereur Shun en 2230 AEC a sacrifié à 
					Shang-Ti, mais, comme Kang et Nelson l’enregistrent, 
					Confucius a écrit : "Les cérémonies des sacrifices célestes et terrestres sont celles 
					par lesquelles les hommes servent Shang-Ti" 
					(ibid., p. 14ff). D'après les registres de la prière des 
					rituels cadres annuels effectués par cet empereur, comme 
					seul souverain sacrificateur de l’État, il semble que le cas 
					d'un Monothéisme paternel a pu être fait.
La 
					structure, si tel était le cas, est celle de la 
					dégénérescence à partir de 2200 avant notre ère à un 
					Chamanisme animiste ou Wuisme, après Confucius, assisté par 
					l'avènement du Taoïsme et du Bouddhisme. Il se peut fort 
					bien que la vue du ciel en soi, comme le principe créateur, 
					peut elle-même avoir été une accommodation aux systèmes 
					indo-aryens entrant en Chine au premier millénaire avant 
					l'ère actuelle.
					
					La Création du Chaos Primordial et Le Premier Dieu
					Dans le prolongement de la structure cosmologique de la 
					création à partir du chaos de la matière primordiale, une 
					figure similaire à celle du Ymer Scandinave (voir H.A.Geurber
					Myths of the Norsemen) 
					a été inventée en Chine, certains disent par le magistrat Ko 
					Hung, un reclus taoïste et auteur des
					Shen hsien chuan
					
					(Biographies 
					des Dieux), au IVe siècle EC. Nommé P'an Ku, il a été 
					dit être le descendant original des pouvoirs double de la 
					nature et son nom signifie : P'an - la coquille d'un œuf 
					et Ku - assurer ou solide, de là éclos du 
					chaos primordial. Il n'y a aucune mention ni de cette entité 
					ni d’un tel concept dans la Chine non-bouddhiste avant son 
					énoncé taoïste. L'entité semble avoir intégré les concepts 
					bouddhistes adoptés à la mythologie chaldéenne de la tenue 
					du soleil et de la lune dans ses mains ou de leur 
					convocation à partir de la mer Han à la commande du Bouddha. 
					Les mythes de la création mentionnés par Lie-Tseu parlent 
					d'un successeur du légendaire Fu Xi qui aurait régné de 
					2953-2838 avant notre ère. Nu Kua Shih également appelée Nu 
					Wa et Nu Xi, est dite avoir été la ‘sœur’ et le successeur 
					de Fu Xi et d’avoir été la créatrice des êtres humains quand 
					la terre a émergé à partir du Chaos primordial. Le sexe est 
					incertain, car le personnage est désigné à la fois comme 
					elle et lui. Il a parfois le corps d'un serpent et la tête 
					d'un bœuf ou, selon certains auteurs, une tête humaine et 
					les cornes d'un bœuf. Sseu-ma Cheng (ca. huitième siècle) 
					auteur des Documents Historiques et d'un autre 
					travail sur les trois grands empereurs légendaires, Fu Xi, 
					Shen Nung et Huang Ti donne le compte rendu suivant d'elle :
					
					‘Fu Xi a été remplacé par Nu Kua, qui comme lui avait 
					le nom de famille Feng. Nu Kua avait le corps d'un serpent 
					et une tête humaine, avec la dotation vertueuse d'un sage 
					divin. Vers la fin de son règne il y avait parmi les princes 
					feudataires Kung Kung, dont les fonctions étaient 
					l'administration de la punition. Violent et ambitieux, il 
					est devenu un rebelle, et a recherché par l'influence de 
					l'eau à surmonter celle du bois [en vertu de laquelle 
					régnait Nu Kua]. Il s’est battu avec Chu Jung [dit avoir été 
					l'un des ministres de Huang Ti, et plus tard, le Dieu du 
					Feu], mais n'a pas été victorieux, où il frappa sa tête 
					contre la Montagne Imparfaite, Pu Chou Shan, et l’a 
					abaissée. Les piliers du ciel ont été brisés et les coins de 
					la terre ont cédé. Là-dessus, Nu Kua fondit des pierres des 
					cinq couleurs pour réparer les cieux, et coupa les pieds de 
					la tortue pour mettre debout les quatre extrémités de la 
					terre. [cf. les nains dans le mythe scandinave]
					
					Rassemblant les cendres de roseaux, elle a arrêté les 
					eaux affluentes, et ainsi sauvé la terre de Chi, Chi Chou 
					[le siège au début de la souveraineté de la Chine]’ 
					
					Un autre récit sépare le nom et fait de Nu et Kua frère 
					et sœur, les décrivant comme les deux seuls êtres humains 
					dans l'existence. Lors de la création, ils ont été placés au 
					pied des montagnes K'ouen-louen. Puis ils firent cette 
					prière en disant : ‘Si toi ô Dieu, tu nous as envoyés comme 
					mari et femme, la fumée de notre sacrifice restera à la même 
					place, mais sinon, elle sera dispersée’. La fumée est restée 
					stationnaire. Mais si Nu Kua est dit avoir moulé le premier 
					homme (ou les premiers êtres humains) de l'argile, il est à 
					noter que, n'étant que le successeur de Fu Xi, de longues 
					files de dirigeants l’avaient précédé dont aucun récit n’est 
					donné et aussi que, en ce qui concerne les cieux et la terre 
					au moins, elle est considérée comme leur réparatrice et non 
					créatrice (Werner, pp. 81-82).
					
					Diverses autres entités cosmologiques ont été proposées tout 
					au long de l'histoire chinoise et qui sont toutes des 
					tentatives fallacieuses pour représenter la cosmologie 
					originale. À partir du milieu de la période de Confucius 
					(environ 500 AEC) jusqu'à environ 400 EC les savants chinois 
					ont tenté d'expliquer l'origine de l'univers dans la 
					cosmologie dualiste des structures Yang et Yin développées à 
					partir des interprétations du Yi King et d'autres ouvrages. 
					Ce système dualiste est sans doute une structure hautement 
					raffinée du théisme de l’âme et accueille la fonction de 
					l'esprit comme un double de l'individu dans l'esprit ou 
					l'âme, ou l'être animiste après la mort. Si cela a été 
					formalisé à partir de Confucius, il serait stupide de penser 
					que les Chinois n'avaient pas de structure dans 
					l'explication de la création et du rôle de l'homme dans la 
					longue période de 2356 avant notre ère avec l'enregistrement 
					confucéen du premier souverain Yaou, qui a précédé le grand 
					déluge de la Chine du Nord sous Shun. Il semble que les 
					Chinois ont dégénéré d'une forme de Monothéisme, qui 
					comprenait le double aspect de l'esprit et de la matière.
					
La 
					transmission du Canon confucianiste n'était ni simple ni une 
					affaire ennuyeuse et, comme dans la théologie, était sujette 
					à de nombreuses tentatives de réinterprétation et maintes 
					batailles ont fait rage entre les conservateurs, penchés sur 
					la préservation de la vérité dans sa forme ancienne, et les 
					progressistes tentant de nouvelles expressions de la vérité. 
					Ce processus a été commenté par R.P. Kramers dans
					"Conservatism and the Transmission of the Confucian Canon - A T'ang 
					Scholars Complaint" dans
					
					JOURNAL OF ORIENTAL 
					STUDIES Vol. II, 
					janvier 1955, No. 1, Hong Kong University Press, Hong Kong, 
					pp. 119-132. 
					Kramers dit :
					Le parallèle avec la théologie ne peut, cependant, être 
					constamment maintenu. Part ailleurs, depuis sa création au 
					cours de la dynastie des Han Anciens, la religion d'État 
					chinoise et le gouvernement de l'Empire étaient 
					indissolublement liés. Nous pouvons le caractériser, comme 
					Otto Frank dans sa grande histoire de l'Empire Chinois, par 
					le terme ‘église-état’. La conséquence pratique de cette 
					fonction était que, conformément à la revendication totale 
					des systèmes sur la vie, la seule façon pour la bureaucratie 
					était une connaissance de sa source : les Livres Canoniques. 
					Le mélange de la foi avec des motifs économiques et surtout 
					politiques dans les luttes théologiques est donc encore plus 
					évident dans l’histoire chinoise que dans l'histoire 
					occidentale.
					
					Les siècles à partir du milieu des Anciens Han jusqu’à 
					la dynastie Chin en particulier, à peu près de 100 avant 
					J.-C. à 300 après J.-C., ont été dominés dans ce domaine par 
					la concurrence des écoles rivales de l'interprétation, tout 
					en s'efforçant avec plus ou moins de sincérité pour la 
					reconnaissance officielle de leur points de vue, parfois à 
					l'exclusion de l'opinion des autres. Il a fallu des siècles 
					avant même que le Canon lui-même soit fixé, sans parler de 
					l'exégèse officielle.
					
					Kramers note également, qu'en raison du nombre limité de 
					tous ceux qui se sont concentrés sur les études canoniques 
					pouvant être consacrés érudits, les méthodes 
					d'interprétation n’étaient pas très profondes. Au début de 
					l’époque des Han, une méthode populaire d'étude émergea 
					connue sous le nom chang-chu, littéralement paragraphes 
					et phrases, ou comme Dubs le traduit, chapitre et 
					verset, en raison de sa relation à la pratique 
					religieuse commune de citer hors contexte et ainsi de 
					méconnaître les grands concepts sous-jacents impliqués. Le 
					compte-rendu de Kramers du dialogue écrit par Yuan 
					Hsing-ch'ung (653-729) montre que l'interprétation du Canon 
					par chapitre et verset et les études ésotériques ont abouti 
					à la corruption de l'interprétation précédente ou ancienne. 
					Kramers note en plus (dans la note 34 à la p. 126) que 
					c’était Tzu-chun (m.23 EC) qui a introduit le Chou-li et Tso-tchouan 
					comme textes canoniques. L'usurpateur Wang Mang s'est appuyé 
					sur le Chou-Li pour son idéologie de l'État, et donc ce fut 
					le début de la controverse ‘Textes Anciens’ – ‘Nouveaux 
					Textes’. Les Nouveaux Textes se réfèrent à ceux enregistrés 
					dans le manuscrit courant depuis le début des Anciens Han. 
					Les Textes Antiques se réfèrent à ceux écrits dans 
					l'ancienne écriture (pré-Han) et affirmés avoir été 
					redécouverts (voir Tjan Tjoe Som, Po-hou t'ong Leiden, 
					1949, Partie I, pp.137-145 et aussi la biographie de Liu 
					Hsin dans le Ts'ien Han-shu, 36.33b et suivants). Ce 
					que nous voyons à partir du document de Kramers c’est qu’il 
					y avait un concept d'œuvres canoniques et apocryphes 
					concernant la cosmologie et la théologie qui a fait l'objet 
					d'une grande controverse et a impliqué un système 
					église-état, qui a trouvé sa contrepartie dans l'Ouest et 
					qui semble avoir modifié la compréhension ancienne.
					
					
					Le Taoïsme
					Du 
					Dualisme au Tao Singulariste
Au 
					cours de sa longue histoire et exposition à des Chamanes 
					nomades et de l'influence des Indo-Aryens, la structure 
					dualiste a été formalisée pour accueillir l'esprit sur une 
					base humaine, dans une forme humaine et plus tard pour les 
					besoins de la transmigration et de la réincarnation. Le 
					dualisme des Chinois au premier millénaire avant notre ère, 
					devait être unifié par Lao-Tseu, le fondateur du Taoïsme, 
					dans une unique existence principale ou Tao vide de
					conscience ou de but comme certains anciens critiques 
					le diraient (voir Historian's History, 
					p.530), de sorte que toutes les choses étaient maintenues 
					ensemble par un seul principe suprême. Une telle structure 
					doit être logiquement moniste pour conserver toute 
					immortalité inconditionnelle, ou bien elle se réduit à des 
					formes élitistes du polythéisme (comme indiqué dans 
					l’ouvrage de Cox Création etc. ibid.) et comme on le 
					verra plus loin. Nous allons examiner le Taoïsme. Cependant, 
					il ne faut pas oublier, comme Terweil l’a si facilement 
					démontré, que la discussion des philosophes et des 
					théologiens ont peu d'impact sur la masse, et qu'au fond, 
					ils sont restés animistes, ou, au mieux, il y a longtemps 
					l’ont combiné à un Monothéisme intuitif, qui a été détruit 
					par les formes sédentaires de l'Animisme dans un panthéon de 
					dieux de la nature. Lao-Tseu, comme les Brahmanes de l'Inde, 
					a vécu dans la solitude et il a enseigné la vie 
					contemplative.
					La croyance aux miracles et à la magie, qui jaillit du 
					système de Tao, a atteint son apogée dans le Chamanisme des 
					peuples de l'Altaï (Historian's 
					History, 
					p. 530)
					
La 
					suggestion que le Chamanisme a attiré son magico mysticisme 
					du Taoïsme doit être rejetée. Le point soulevé ici est que 
					le Taoïsme a développé les formes trouvées parmi les Chamans 
					altaïques et connues par les Chinois comme ‘Wu’[isme]. 
					
					L'attaque la plus systématique sur l'école Yin-Yang du 
					dualisme, qui a atteint ses plus grands excès dans l’École 
					des Nouveaux Textes sous la dynastie des Han, était Wang 
					Chung (EC 27-ca.100) qui était un érudit des Textes Anciens. 
					Il a systématiquement attaqué ses théories et en particulier 
					la doctrine qu'une interaction existe entre le ciel et 
					l'homme, que ce soit de façon téléologique ou mécanique. 
					(Voir Fung Yu-lan pp. 210ff et ci-dessous pour une analyse 
					ultérieure.) Le point important ici, c'est qu'il a ouvert la 
					voie à la renaissance du Taoïsme environ un siècle plus 
					tard. La Chine était passée sous une école philosophique 
					excessive parmi ses classes dirigeantes, appelée l'École 
					Légaliste et la consolidation de l'empire sous les Ch’in 
					avait vu les excès les plus oppressifs, et l'empire s’est 
					retrouvé épuisé. Selon les enseignements de Lao-Tseu, le 
					Taoïsme a été créé comme une philosophie. Il a fallu 
					attendre le deuxième siècle de notre ère pour que le Taoïsme 
					devienne une religion. Il y avait donc deux formes 
					développées Tao chia et Tao kiao ou le Taoïsme comme 
					philosophie et le Taoïsme comme religion. La renaissance du 
					Taoïsme au deuxième siècle était donc la renaissance de la 
					philosophie appelée le néo-taoïsme et non de la religion, 
					qui était nouvelle.
					Précédant cela, au premier siècle de notre ère, le 
					Bouddhisme est entré en Chine à partir de l'Inde via l'Asie 
					centrale (Fung Yu-lan p. 211). De même le Bouddhisme avait 
					une distinction entre le Bouddhisme comme une religion, Fo 
					kiao, et le Bouddhisme comme une philosophie, Fo hsueh. Le 
					Bouddhisme comme une religion a beaucoup fait pour inspirer 
					la formulation du Taoïsme comme une religion.
					Celle-ci, comme une foi indigène, a été grandement 
					stimulée dans son développement par les sentiments 
					nationalistes des gens qui ont regardé avec ressentiment 
					l'invasion de la Chine par la religion étrangère du 
					Bouddhisme. Par certains, en effet, le Bouddhisme était 
					considéré comme une religion des barbares. Le Taoïsme 
					religieux, dans une certaine mesure, a par conséquent grandi 
					comme un substitut indigène pour le Bouddhisme, et dans le 
					processus, il a emprunté beaucoup de choses, y compris les 
					institutions, les rituels et même la forme d'une grande 
					partie de ses écrits, de son rival étranger. Mais, outre le 
					Bouddhisme comme une religion institutionnalisée, il y avait 
					aussi le Bouddhisme comme une philosophie. Et tandis que la 
					religion taoïste était presque invariablement opposée à la 
					religion bouddhiste, la philosophie taoïste a pris la 
					philosophie bouddhiste comme son allié. Le Taoïsme, il est 
					vrai, est moins un autre monde que le Bouddhisme. Néanmoins 
					une certaine similitude existe entre leurs formes de 
					mysticisme. Ainsi, le Tao des Taoïstes est décrit comme 
					innommable, et la ‘vraie ainsité’ ou la réalité ultime des 
					Bouddhistes est aussi décrite comme quelque chose dont on ne 
					peut pas parler. Il n'est ni un, ni plusieurs, il n'est ni 
					pas-un, ni n'est-il pas-plusieurs. Cette terminologie 
					représente ce qu'on appelle en chinois ‘la pensée dans le 
					pas-pas.’ (ibid., p. 212).
					
Aux 
					troisième et quatrième siècles, les philosophes taoïstes 
					étaient souvent les amis de moines bouddhistes. Les érudits 
					étaient généralement bien versés dans les sutras bouddhistes 
					et les moines dans les textes taoïstes en particulier le 
					Tchouang-Tseu. Ils conversaient souvent en Ch'ing t'an 
					ou une conversation pure qui se réduisait à la 
					communication non verbale atteignant l'objet du pas-pas ou 
					la négation de la négation, qui, inévitablement est devenue 
					le Ch'an ou plus familièrement Zen. Le Ch'an est vraiment 
					une branche du Bouddhisme chinois, qui mêle les deux 
					systèmes. On se souviendra des remarques de Terweil au sujet 
					de cette division ou distinction dans le Bouddhisme où, en 
					fait, la population est restée animiste au cœur, et les 
					rites dans le sud étaient bouddhistes tantriques.
					
					Comme indiqué, l'empire était épuisé dans la rigidité des 
					Ch’in, dans la gravité de ses contrôles nationaux et 
					étrangers et son idéologie était basée sur l'École 
					Légaliste. Par conséquent, lorsque les Ch’in tombèrent tout 
					le monde blâma les Légalistes pour ses excès et ses mépris 
					totaux pour l’insouciance humaine et la justice, ce qui 
					témoigne de l'École Confucéenne. L'empereur Wu, en plus de 
					publier son décret faisant du Confucianisme l'enseignement 
					de l’État :
					a aussi décrété en 141 avant notre ère que toutes les 
					personnes qui étaient devenues des experts dans les 
					philosophies de Shen Pu-hai, Shang Yang et Han Fei (chefs de 
					l'école légaliste), ainsi que Su Qin et Chang Yi (chefs de 
					l'école diplomate), doivent être rejetées des postes 
					gouvernementaux. (Voir 
					History of the Former Han Dynasty, ch.6.) (Fung Yu-lan, 
					p.213).
					
Les 
					plus éloignés de l'école légaliste étaient les 
					Confucianistes et les Taoïstes. Ainsi, lorsque les 
					Légalistes ont été blâmés pour les excès des Ch’in, ces 
					philosophies ont bénéficié de l'anti-réaction. La 
					philosophie chinoise a un grave défaut, en ce qu'elle est 
					essentiellement négative. Le plus proche qu’elle se 
					rapproche de l’analyse positive de la sorte dans l'Ouest, se 
					trouve dans l’École de Noms. C'est une question pour 
					une analyse plus approfondie cependant. Il suffit ici de 
					noter que les formes de négativisme se sont étendues dans le 
					Taoïsme à ses concepts d'action exécutive. Dans la 
					philosophie politique du Taoïsme :
					
					un bon gouvernement n'est pas celui qui fait beaucoup 
					de choses, mais au contraire en fait le moins possible. Par 
					conséquent, si un sage-roi règne, il devrait essayer 
					d'annuler les effets néfastes causés par le gouvernement 
					terminé de son prédécesseur. C'est précisément ce que les 
					gens de la première partie de la dynastie des Han avaient 
					besoin, car l'un des troubles des Ch’in avait été qu'il y 
					avait trop de gouvernements. C'est pourquoi, lorsque le 
					fondateur de la dynastie des Han, l'Empereur Kao-tsou, a 
					conduit son armée révolutionnaire victorieuse vers 
					Tch'ang-ngan la capitale Ch’in dans la province actuelle 
					Shaanxi, il a annoncé au peuple son ‘contrat de trois 
					éléments’ : les personnes commettant des homicides devaient 
					recevoir la peine capitale ; celles blessant ou volant 
					devaient être punies en conséquence, mais en dehors de ces 
					dispositions simples, tous les autres lois et règlements du 
					gouvernement Ch'in devaient être abolis. (Documents 
					historiques, ch. 8.) De cette façon, le fondateur des Han 
					pratiquait la ‘connaissance de Huang et Lao’, même si, sans 
					doute, il était tout à fait inconscient du fait (Fung Yu-lan, 
					p.213).
					
Le 
					développement du Taoïsme était donc en accord avec les 
					besoins des dirigeants de la première partie de la dynastie 
					des Han. Comme les Han ont subjugué les nations vers l'ouest 
					jusqu’à la mer Caspienne et se sont déplacés vers le sud, 
					ils ont facilité le mouvement des formes de Bouddhisme en 
					Chine qui s’accordait le mieux avec sa cosmologie et 
					philosophie. Que les philosophies fussent d'accord ne 
					signifie pas que les masses animistes accepteraient une 
					importation étrangère sans réaction. Le système a donc été 
					syncrétisé aux formes d'animisme dans le nord, ce qui était 
					la forme de Chamanisme en Chine connue sous le nom de Wu. 
					Ainsi le Wuisme, après avoir été rendu itinérant par la 
					destruction Ch'in des états féodaux, est devenu les Chamans 
					des masses, comme arhats et prêtres dans le Bouddhisme et le 
					Taoïsme, respectivement. Cependant, le Wu était plus 
					acceptable dans la forme chinoise de singularisme, ou plus 
					exactement le Monisme connu sous le nom de la religion 
					taoïste et la philosophie néo-taoïste. Les gens sont 
					cependant demeurés animistes et chamanistes.
					
					
					Le Pseudo-Monothéisme Taoïste
Le 
					culte de l'entité céleste majeure comme T'ai I, le Grand, ou 
					Grande Unité, a été réintroduit par l'empereur Wu Ti (140-86 
					AEC) de la dynastie des Han et des temples qui lui sont 
					dédiés pouvaient être trouvés dans diverses régions de Chine 
					au XXe siècle. Le culte a été réintroduit à la suggestion 
					d'un prêtre taoïste, Miao-Chi, dans la recherche de 
					l'Empereur de l'immortalité. La réintroduction a été 
					pervertie par les préceptes taoïstes et il était représenté 
					sous différents noms comme :
					le Dirigeant des Cinq Souverains célestes, la Matière 
					Cosmique avant qu’elle soit figée dans des formes concrètes, 
					l'Esprit Triune du Ciel, la terre et T'ai I comme trois 
					entités séparées, un esprit inconnu, l'Esprit de l'Étoile 
					Polaire, etc., mais pratiquement les Taoïstes limitent leur 
					T'ai I à T'ai-i Chen-jen dans lequel Homme Parfait ils 
					dépeignent les notions abstraites philosophiques (Werner, p. 
					144).
					
Les 
					Taoïstes soutiennent que le Dieu des Immortels est Mu Kung 
					ou Tung Wang Kung, aussi appelé I Chun Ming et Yu Huang 
					Chun, le Prince Yu Huang. Il a été le premier être vivant 
					produit par la vapeur primitive après sa période 
					d'inactivité après sa solidification. Mu Kung était la 
					substance la plus pure de l'Air de l'Est et le souverain de 
					l'homme actif ou du principe Yang et souverain de tous les 
					pays de l'Est. Son palais est dans les nuages et ses 
					serviteurs sont Hsien Tung, la Jeunesse Immortelle, 
					et Yu Nu, la jeune fille Jade. Il conserve un 
					registre des immortels, hommes et femmes. (Werner, p. 136). 
					Son homologue est la Déesse Hsi Wang Mu, la déesse de l'Air 
					de l'Ouest sur le continent légendaire de Shen Chou. Elle 
					est souvent appelée la Mère Dorée de la Tortue. Son nom de 
					famille est donné diversement comme Hou, Yang ou Ho. Son nom 
					est Hui et son prénom est Wanchin. Elle a neuf fils et 
					vingt-quatre filles. Elle représente le Yin passif ou 
					principe féminin. Ces deux êtres engendrent la vie et tout 
					ce qui existe. Elle est à la tête de la troupe des génies 
					habitant sur les montagnes K'ouen-louen, ce qui est 
					l'équivalent taoïste du mont bouddhiste Sumeru. (Werner, pp 
					136-137) Le K'ouen-louen Shan doit être identifié avec l’Hindu 
					Kush et non la chaîne divisant le Turkestan chinois selon 
					Werner (pp. 16-17). Ces montagnes sont la demeure des dieux 
					qui étaient les ancêtres du peuple chinois. Les génies sont 
					bien sûr les esprits des ancêtres dignes comme une forme 
					d’arhats. (On peut noter que le Jupiter sur le Capitole 
					était un chêne qui a également représenté les génies 
					masculins collectifs de l'État romain). Cet emplacement 
					converge deux théories de l'origine, l'Asie centrale et 
					l'Asie de l'Ouest. Les légendes K'ouen-louen semblent être 
					d'origine taoïste et semblent être tout simplement le Sumeru 
					de la mythologie hindoue transplanté dans la légende 
					chinoise comme la fontaine de l'immortalité et la source des 
					quatre grands fleuves du monde. Les érudits d'autrefois ont 
					été intrigués par la forte corrélation entre la civilisation 
					chinoise et la civilisation chaldéenne et des liens 
					culturels et ont tenté d'isoler la voie de transmission. Il 
					aurait été facile d’identifier dans Nu Kua, l'un des 
					créateurs présumés, et l'identification de Nu et Kua comme 
					les deux premiers êtres humains, qui ont tous été placés sur 
					K'ouen-louen, le Prophète Noé et l'histoire du déluge. En 
					effet, le nom Nu est l'araméen oriental et la forme arabe 
					ultérieure pour Noé. Il est encore appelé Nabi Nu ou le 
					prophète Noé. Plus intriguant encore, c'est qu’une lecture 
					correcte de Genèse confirme que l'identification du mont 
					Ararat avec l’Ararat biblique est impossible, en ce sens 
					qu'il a été placé à l'est de la plaine de Shinar et plus 
					proche de l'Hindu Kush et non dans le nord comme c’est le 
					cas avec le présent Mont Ararat. L'origine taoïste des 
					légendes détruit leur authenticité comme une preuve directe, 
					mais l'étude du mouvement des peuples est rarement claire. 
					Le paradigme dans lequel les scénarios du XIXe siècle ont 
					été construits était logiquement et historiquement faux, 
					basé sur une reconstruction erronée de l'histoire biblique 
					par Augustin d'Hippone, comme l'a montré l’ouvrage La 
					Création (ibid.). Beaucoup de l’érudition moderne est 
					entravée par les fausses affirmations faites au cinquième 
					siècle et par la suite. La compréhension des anciens était 
					assez différente tel que démontré là. Cela va cependant 
					suivre comme une observation élémentaire que les points 
					communs peuvent bien provenir de plusieurs sources et, très 
					probablement à partir d'un paradigme déformé. Les Taoïstes 
					n'auraient pas adopté une cosmologie à laquelle ils 
					n'avaient pas ajouté foi et qui ne concordait pas avec leur 
					histoire et leur compréhension. C'est le procédé le plus 
					élémentaire de la déduction, lors de l'identification de la 
					religion de base des peuples ouraliens comme le Chamanisme, 
					comme nous l'avons fait ici, à la suite des travaux 
					d'Eliade. Voyant la perfusion de ce système nomade sur 
					l'Animisme sédentaire de la Chaldée, en Inde et de là à 
					toute l'Asie, il est facile de comprendre comment ce système 
					a été adopté et syncrétisé sur une base répétitive.
					
Une 
					autre réintroduction du concept d'un dieu suprême comme un 
					roi des dieux a été introduite par la tromperie pendant la 
					dynastie Sung par l'Empereur Cheng Tsung après qu'il a été 
					obligé de signer une paix honteuse avec les Toungouses (ou 
					Kitans) en 1005 EC. Pour éviter la perte de soutien de la 
					nation pour la dynastie, il a inventé, d’après les conseils 
					de son habile ministre Wang Qin-jo, le concept selon lequel 
					il était en communication directe avec les dieux du ciel, à 
					savoir Yu Huang, ‘L’Empereur de Jade’ également appelé Yu-huang 
					Shang Ti, le ‘Pure Auguste Empereur dans le Ciel’.
					L'Empereur a annoncé ce dieu tout fait à la dixième lune de 
					1012 EC et produit un message fallacieux de son ancêtre Chao 
					ou T'ai Tsu le fondateur de la dynastie. Cette divinité qui 
					a reçu de nombreux titres et qui est devenue un dieu des 
					plus populaires, pourrait bien avoir été la cause de 
					certaines erreurs d'identification des Chrétiens 
					postérieurs, lorsqu'ils sont couplés avec les concepts 
					taoïstes triunes empruntés aux Indo-Aryens. Les Chrétiens 
					postérieurs cherchaient à identifier en tant que chrétiens, 
					les mêmes concepts, qu'ils avaient eux-mêmes empruntés aux 
					Indo-Aryens par le biais des cultes du Mystère précédemment 
					identifiés. C'est probablement de cette reconstitution 
					ultérieure, qui est si manifestement corrompue par la 
					cosmologie indo-aryenne, que les identifications chrétiennes 
					postérieures ont été faites. Quel que soit le cas, il a été 
					dépassé par l'Animisme tel que le Wuisme et le culte des 
					ancêtres est devenu les forces dominantes en Chine jusqu'à 
					l'heure actuelle.
					
					Les Figures de la Déesse Mère
Le 
					système de la Déesse Mère a pénétré en Chine sur deux 
					fronts, l'un dans le Bouddhisme comme nous l'avons vu comme 
					la déesse Kuan Yin. Dans le Taoïsme, elle est devenue la 
					déesse Tou Mu, la Mère Boisseau ou Déesse de l’Étoile du 
					Nord, et est adorée par les Taoïstes et les Bouddhistes 
					également. Werner déclare qu'elle est l'Indienne Maritchi, 
					et qu'elle est devenue une divinité stellaire par les 
					Taoïstes et occupe la même position relative que Kuan Yin. 
					Elle a été faite la Reine du Pôle, qui occupe le palais Tou 
					Chou, le Pivot du Pôle, parce que toutes les autres étoiles 
					tournent autour d'elle et elle porte le titre de Reine de la 
					Doctrine du Ciel Primitif. Elle a neuf fils qui ont leurs 
					palais dans les étoiles voisines.
					Tou Mou porte la couronne bouddhiste, est assise sur un 
					trône de lotus, a trois yeux, dix-huit bras, et détient 
					divers objets précieux dans ses nombreuses mains, comme un 
					arc, une lance, une épée, un drapeau, une tête de dragon, 
					une pagode, cinq chars, un disque solaire, un disque 
					linaire, etc. Elle a le contrôle des livres de la vie et de 
					la mort, et tous ceux qui souhaitent prolonger leurs jours 
					adorent dans son sanctuaire (Werner, pp. 144-145).
					
Les 
					corrélations présentées ici sont les plus évidentes et 
					élémentaires. La localisation des pôles est l'axe chamanique 
					mundi ou le centre du monde, comme un pôle mondial ou le 
					thème des arbres. Les neuf fils représentent les neuf 
					ascensions contrôlées par un dieu à chaque ascension. Il 
					s'agit du plus élémentaire du Chamanisme, mais il a été 
					adapté pour inclure le système de matrice bouddhiste, qui 
					est lui-même une adaptation au Chamanisme. Deux de ses fils 
					sont les Boisseaux du Nord et du Sud, celui du sud, vêtu de 
					rouge, domine la naissance, celui du nord, vêtu de blanc, 
					domine la mort. Werner dans sa référence à eux inclut 
					curieusement la citation :
					
					‘Un jeune Ésaü les a une fois trouvés sur la montagne 
					du Sud, sous un arbre, jouant aux échecs, et par une 
					offrande de gibier son bail de la vie a été prolongé de 19 à 
					99 ans’ (ibid., p. 145).
					
Le 
					personnage de la déesse mère s'exprime aussi, comme on 
					pouvait s'y attendre dans le culte de la Terre-Mère, où elle 
					est vénérée comme Hou-t'ou. Les Dieux des Sols et des 
					Cultures qui l’accompagnent ou She-chi et le dieu de 
					l'Agriculture en tant que Shen Nung se trouvent en Chine, 
					car ils sont dans tous les systèmes animistes, où la culture 
					est employée. Il y a aussi les parallèles du panthéon 
					hindou\bouddhiste en tant que protecteurs du peuple. T'ien-hou 
					et la déesse An-kung et le dieu des marins s’identifient 
					avec les Bouddhas des marins mentionnés au chapitre 6. Le 
					dieu de villes ou de villages fortifiés se présente comme 
					Tch'eng-houang. Tous les Tch'eng-houang de chaque ville 
					constituent un ‘Conseil de Jugement’ ou Ministère de la 
					Justice céleste avec un ‘Tch'eng-houang en chef’. Des 
					sacrifices étaient offerts à cette divinité ‘partout dans le 
					pays’ depuis la dynastie des Sung, et l'origine de la 
					pratique est située à l'Empereur Yao, prétendument 2357 
					avant notre ère (Werner, p.165)
					
					qui institua un sacrifice appelé Pa Cha en l'honneur 
					des huit esprits, dont le septième, Shui Yung, avait le sens 
					de, ou correspondait à la digue et au rempart connu plus 
					tard comme Tch'eng-houang (pp.165-166).
					
Ce 
					système de digues et de rempart a été employé dans des 
					villes fortifiées avec deux murs et une digue de terre 
					interne. Comme Fung Yu-lan le soutient, l'histoire ancienne 
					de la Chine est beaucoup plus étendue par le mythe, mais ce 
					mythe a une origine commune avec les récits du déluge de 
					Sumer et est attribué à l'ancien mythe pré-Sung. Cette 
					pratique confirme un point commun avec les tribus de l'Ouest 
					d'origine sémitique ou indo-aryenne, qui est certainement 
					bien avant les Sung soit 960 EC. L'invention du mythe dans 
					les Sung a été éliminée par le Matérialisme néo-confucéen de 
					l'époque et aucun nouveau mythe n’a été inventé de son 
					temps. Les assertions peuvent très bien avoir été des 
					adaptations pour les voyageurs musulmans ou premiers 
					chrétiens du premier au huitième siècle, ou un syncrétisme 
					de la conversion des Hui-Hui à l'Islam. Sa cosmologie et 
					antiquité ne doit pas être trop facilement reléguée à 
					l'époque actuelle et pourrait bien refléter les concepts du 
					deuxième millénaire avant l'ère courante ou plus tôt, qu'ils 
					ont transportés en Chine dans une cosmologie plus simple 
					comme nous le voyons dans le I Ching.
					
					
					Le Grand Prêtre Taoïste 
Le 
					Taoïsme reflète le système bouddhiste dans un certain nombre 
					de façons (et d'une manière générale reflète le système 
					indo-aryen), et cela est dans le poste de vice-régent ou de 
					vicaire-général de l'Empereur Nacré dans le Ciel. Le chef 
					d'origine ou Pape comme l'appelle Werner, Chang Tao-ling, 
					est né en 35 EC dans le règne de l'Empereur Kouang Wu Ti de 
					la dynastie des Han. Du commentaire Hsiang-er sur 
					Chang Tao-ling au British Museum (s.6825), nous savons qu'il 
					a participé à exposer le Tao-te ching qui confirme ce 
					que Tu Kuang-t'ing de la dynastie T'ang a dit. Le texte a 
					été édité par Ke Hsuan de Wu (222-277 EC) et connu sous le 
					texte Ke. Il était largement courant à partir du Lao Tseu 
					k'ai-t'i de Tch'eng Hiuan-ying (EC 627-656). Le premier 
					fragment de la littérature taoïste est le fragment Su Tan 
					du Tao Te Ching (EC 270). Nous pouvons établir à 
					partir de ce document (qui ne divise pas le document en deux 
					parties, comme le Tao-ching et le Te-ching, et 
					n’omet pas de particules, divise le livre en chapitres, ni 
					n’enregistre le nombre de caractères) qu’il ne provient pas 
					du texte Ke Hsuan, mais du texte Ho-chang qui 
					était courant à la fin de la dynastie des Han orientaux (EC 
					220). Le texte Ke Hsuan était un texte abrégé du Ho-chang 
					limité à 5000 caractères à des fins mystiques ou 
					numérologiques. Il y a d'autres raisons pour déterminer que 
					c’est basé sur le Ho-chang et que le manuscrit Su est le 
					plus ancien ouvrage Tao existant.
Jao 
					Tsung-I émet l'hypothèse que soit :
1. 
					Le pape taoïste Chang Tao-ling lui-même a commencé la 
					pratique d'utiliser le titre de T'ai-chang lui-même adoptant 
					le titre T'ai-ching-hsuan-yuan. Ainsi, T'ai-shang-hsuan-yuan 
					en tant que titre du Tao-te ching "a probablement son 
					origine dans les ‘Papes’, ou
2. 
					Dans la littérature taoïste le Tao-te ching est 
					classé dans la division T'ai hsuan, en conformité avec le 
					‘mystère mystérieux’ qui fait l'objet de Lao-Tseu. De toute 
					façon l'objet de Lao-Tseu vient du mysticisme expérimenté et 
					d'une forme d'ascèse, que nous examinons philosophiquement 
					en tant que structure générale.
					Une étude du texte Su 
					des Trois Royaumes, étant le plus ancien texte existant du
					Tao-te ching est de la plus haute importance pour 
					l'étude de l'ancien Taoïsme et son étude donnera également 
					une étude des changements dans le texte du Royaume Wu de la 
					dynastie des T'ang. 
					(Jao 
					Tsung-I "The Su-Tan Manuscript: A Study"
					Journal of Oriental 
					Studies, 
					ibid., pp. 68-71 
					particulièrement)
					
					Depuis l'époque de Chang Tao-ling, il semble hors de tout 
					doute que le Taoïsme a commencé à se spécialiser dans les 
					arts de la guérison, la formule mystique et les talismans, 
					qui non seulement ont exalté sa position dans l'esprit de 
					ses disciples, mais l'a propulsé à la richesse. Lui et deux 
					de ses disciples auraient monté au ciel en plein jour. 
					Werner a pu écrire en 1922 :
					le pape actuel se vante d'une lignée ininterrompue de 
					soixante générations. Sa famille a obtenu la possession de 
					la montagne Dragon-tigre dans Jiangxi vers l'an 1000
					
					
					Le Conflit Taoïste - Confucéen
					Fung Yu Lan (A Short History of Chinese 
					Philosophy, 
					éd. par Derk Bodde, New York, Macmillan 1948) considère que 
					le Taoïsme et le Confucianisme sont différents, parce qu'ils 
					sont la rationalisation ou l'expression théorique de 
					différents aspects de la vie des agriculteurs. Les 
					agriculteurs sont simples dans leur vie et innocents dans 
					leur pensée. Voyant les choses de leur point de vue, les 
					Taoïstes ont idéalisé la simplicité de la société primitive 
					et condamné la civilisation. Ils ont aussi idéalisé 
					l'innocence des enfants et méprisé la connaissance. Le 
					Lao-Tseu (Lao-Tsu) (au Ch. 80) cherche ‘un petit 
					pays avec peu d'habitants’ et demande instamment le retour à 
					une simplicité quasi analphabète, avec une forme de 
					contentement de telle sorte qu'ils ne chercheraient pas à se 
					déplacer vers les pays voisins. Le Taoïsme pourrait chercher 
					ces objectifs en raison de son mysticisme ésotérique. En 
					raison de son animisme et de son affinité avec le Wuisme 
					mystique, il était pertinent à la préoccupation confucéenne 
					de l'ordre de l'état et la conduite de l'homme parfait, au 
					sein des structures antérieures de l'harmonie des cieux et 
					de la terre. Le Taoïsme, comme le Bouddhisme, cherchait ses 
					fins dans la libération et la négation, et par conséquent 
					cherchait à insulter la première structure telle qu'elle est 
					interprétée par Confucius.
Les 
					Rois du Ciel et d'Autres Mythes
Les 
					Taoïstes semblent avoir imité le système de diamant 
					bouddhiste, ou les quatre Chin-kang mentionnés précédemment 
					avec les Quatre Rois du Ciel, Sseu Ta T'ien-wang, qui 
					résident sur le mont Sumeru (Hsu-mi Shan). Nommés Li, Ma 
					Chao et Wen ils sont représentés tenant une pagode, une 
					épée, deux épées et un club à pointes, respectivement. Leur 
					culte semble avoir commencé par les apparences critiques à 
					des occasions propices dans les dynasties T'ang et Sung 
					(ibid.).
Les 
					systèmes bouddhistes du Nord (en particulier la Matrice), 
					comme cela a été analysé précédemment, étaient des 
					adaptations de l'ascension du Chaman vers les Dieux. Cela 
					semble se refléter dans la Mythologie chinoise postérieure 
					sous d'autres formes aussi, comme la légende des Huit 
					Immortels (dont trois étaient des personnes réelles des 
					temps anciens), qui est taoïste et pas plus tôt que la 
					dynastie Sung (960-1280 EC). Ils sont (selon Werner à la p. 
					288) probablement de la dynastie des Yuan ou Mongols 
					(1280-1386) faisant son origine chamanique encore plus 
					probable. La légende comporte les éléments nécessaires du 
					Chamanisme, comme un pêcher surnaturel des génies. Han 
					Hsiang Tzu a atteint l'immortalité après avoir escaladé 
					l'arbre et être tombé. Dans certaines versions, il est 
					transformé, dans d'autres, il est tué et transformé. Il a 
					été reconnu comme un défenseur de l'étude transcendantale. 
					Les immortels effectuent des tâches trouvées dans la 
					littérature bouddhiste comme la traversée de la mer, etc. 
					Ils sont associés avec le meurtre du fils du Roi Dragon. En 
					vertu de la cosmologie taoïste il y a un Seigneur du Ciel, 
					appelé Yu Huang, qui d'en haut était un dieu récent fait par 
					l’homme, et à qui tous les Quatre Rois Dragons, dont Wang 
					Lung n'est qu'un, sont responsables. La légende du Gardien 
					de la Porte du Ciel montre la cosmologie et également les 
					concepts de transmigration ou réincarnation impliqués 
					(Werner, p. 305 et suiv.)
Les 
					Dragons Chinois
Les 
					concepts de dragons maléfiques sont ceux introduits par les 
					Bouddhistes et avant cela les dragons n’étaient pas 
					considérés comme mauvais du tout, mais plutôt comme des 
					esprits bénéfiques avec des pouvoirs sur les eaux et qui 
					aidaient à la mise à disposition de la pluie et à 
					l'abondance. Werner donne une analyse de ce concept dans son 
					Chapitre VII "Mythes des Eaux", p. 208. Dans le I Ching le 
					Dragon représente le principe céleste ou Yang et est 
					l'incarnation de la vertu céleste. La plus haute forme est 
					celle incarnée par le premier hexagramme "Ch'ien" où six 
					lignes mobiles sont exprimées en une couvée de dragons sans 
					tête. Le symbolisme peut être exprimé logiquement sous la 
					forme de Monothéisme, où les têtes des dragons sont absentes 
					parce qu'elles agissent d'un commun accord sous la volonté 
					du Seigneur des Cieux. Un concept similaire est trouvé dans 
					la Bible, où Dieu soumet les pouvoirs à lui-même en "brisant 
					la tête des Dragons" (Psaume 74:13). Le principe négatif Yin 
					cherche à s'approprier à lui-même le symbole de dragon de 
					puissance céleste en déplaçant la ligne six de l'Hexagramme 
					Deux "Ku'un" où deux dragons contestent dans le désert 
					perdant du sang noir et jaune. Toutefois, le commentaire, 
					apparemment par Confucius, affirme qu'ils contestent parce 
					que leur stock de mérite est épuisé. La structure du Yi King 
					est logiquement compatible avec le Monothéisme non 
					trinitaire d'une forme précoce, avec des concepts avancés et 
					une structure qui rappelle les fonctions de l'Urim et du 
					Thummim, les instruments de divination du sacerdoce d'Aaron.
Les 
					Mythes de l’Époque Indo-Aryenne
					L'introduction formelle de la cosmologie de l’époque 
					indo-aryenne semble avoir eu lieu sous le règne de Shen 
					Tsung (1068-1086 EC) et s'est poursuivie pendant le reste de 
					la Période Monarchique comme le culte du T'ai Sui, un esprit 
					dangereux. Les Huit Trigrammes du Yi King semblent avoir été 
					banalisés et avec les Cinq Éléments et les Cinq Couleurs, 
					utilisés en conjonction avec un arbre chamanique de douze 
					branches terrestres et dix troncs célestes pour localiser sa 
					présence dans une année (Werner, p. 197). T'ai Sui équivaut 
					à Jupiter, qui préside l'année et passe par les douze 
					maisons sidérales. Les devins ont donné le titre de
					"Grand Maréchal" 
					à cette divinité à l'instar de l'usurpateur Wang Mang (9-23 
					EC) de la dynastie des Han de l'Ouest qui a donné ce titre à 
					l’étoile de l’année (ibid., p. 195). De ce qui précède on a 
					vu que Wang Mang en formant son idéologie d'État s’est en 
					grande partie inspiré du système dans le Chou-li, 
					inséré avec le Tso-tchouan comme textes canoniques 
					par Tzu-chun qui est également mort en 23 EC. Il semble que 
					cette nouvelle cosmologie reposait sur des œuvres 
					apocryphes en contradiction avec le système ancien et il est 
					probable que ce système ait été adapté par les Han de 
					l'Ouest afin de faciliter le mouvement du Bouddhisme en 
					Chine à partir de l'Asie centrale avec l'assujettissement 
					des terres de l'Ouest et un nouveau système était nécessaire 
					pour parvenir à cette fin. Le culte de la divinité T’ai Sui 
					n'est pas mentionné dans les rituels T'ang et Sung,
					mais dans la dynastie des Yuan (A.D. 1280-1368) on lui 
					offrait des sacrifices dans le Collège du Grand 
					Historiographe chaque fois qu'un travail important était sur 
					le point d'être entrepris. Sous cette dynastie les 
					sacrifices étaient offerts à T'ai Sui et aux dieux au 
					pouvoir des mois et des jours. Mais ces sacrifices n’étaient 
					pas offerts à des heures régulières : c'est seulement au 
					début de la dynastie des Ch’ing (Mandchous) (1644-1912) 
					qu'il a été décidé d'offrir des sacrifices à des périodes 
					fixes (ibid., p 194.).
					
Des 
					sacrifices étaient offerts dans tout l'empire à cette 
					divinité comme un dieu stellaire sous le ciel ouvert à 
					partir du début de la dynastie Ming par ordre de l'Empereur 
					T'ai Tsu (ibid.).
					
					
					La Préhistoire et le Récit Archéologique
					
					Retracer l'Âge de Bronze
Un 
					indice important à l’étendue de la civilisation et au 
					contact et à la distribution des tribus se trouve dans la 
					production et les formes de Bronze, qui est un alliage à 
					base de cuivre par l'addition de petites quantités allant 
					jusqu'à quatre pour cent d'étain. L’étain augmente la 
					résistance et la dureté du cuivre et abaisse son point de 
					fusion. L'origine de la production de cuivre est incertaine. 
					Selon le 
					dictionnaire 
					Interpreters 
					Dictionary of the Bible, l'article "Bronze" au vol. I, 
					p. 467, du Bronze a été trouvé à Ur en Chaldée datant 
					d'environ 2500 ans avant notre ère. Les zones de production 
					étaient très probablement où le cuivre et l'étain étaient 
					trouvés dans les localités voisines. Ceux-ci ont été trouvés 
					en Syrie dans le quartier Kasrwan derrière Byblos, 
					l'Arménie, le Caucase et l'Iran du Nord-est. Pour l'origine, 
					Wainwright favorise la Syrie, bien que les plus anciens 
					bronzes trouvés en Syrie, à Ras Shamra, ne datent que de ca. 
					2050-1850 avant notre ère. L'absence de minerais métalliques 
					de toute nature rend improbable que l'art de fabriquer le 
					bronze ait été découvert là-bas, malgré les découvertes à Ur 
					datées de 2500 avant notre ère, bien que celles-ci peuvent 
					être d'une date plus récente, comme une explication 
					alternative. Schaeffer favorise l'Arménie et l'Anatolie 
					croyant que les travailleurs immigrants du bronze de cette 
					région, qui avaient comme insigne de leur profession un 
					anneau de bronze au cou, ont introduit le travail du bronze 
					à Byblos. De là, il s'est propagé à l'Europe. Cette 
					explication néglige l'importance de la route du Danube, qui, 
					comme nous le verrons plus tard était d'une importance bien 
					plus grande qu'on ne le pensait. Les bronzes trouvés en 
					Égypte datés avant 2000 AEC sont tenus d'avoir été des 
					mélanges accidentels de cuivre et d'étain. Il est estimé que 
					le bronze n'a pas été fait en Égypte avant l'Empire du 
					Milieu (ibid.). Quelques clous de bronze ont été découverts 
					à Jéricho et datés de la période 2300-1900 avant notre ère 
					et associés à des envahisseurs venus du nord, probablement 
					des Amoréens en provenance de Syrie. Lakis a donné une : 
					"goupille en bronze, une figurine et une épingle datant de 
					la XVIIIe Dynastie (seizième-quatorzième siècles AEC) Un 
					grand nombre d'objets ont été trouvés à Megiddo. Mais, à en 
					juger par les découvertes archéologiques, le bronze n'était 
					pas courant en Palestine, même pendant l'Âge du Bronze 
					Moyen" (ibid.).
					Comme indiqué ci-dessus, à partir de l'analyse de Bernard 
					Karlgren dans A 
					Catalogue of the Chinese Bronzes in the Alfred F. Pillsbury 
					Collection, The University of Minnesota Press, pour le 
					Minneapolis Institute of Arts, 1952 ; il semble y avoir 
					quatre périodes principales de styles de production du 
					bronze en Chine avant les Ch’in. Celles-ci sont Yin-Shang 
					(1525-1028 avant notre ère), Premiers Zhou (1027-c.900 AEC), 
					Zhou du Milieu (c.900-c.600 AEC) et Huai (c. 600-c.222 AEC). 
					Ces identifications peuvent se révéler significatives dans 
					l'identification de l’altération des systèmes culturels et 
					religieux. Le point de coupure à 1525 avant notre ère pour 
					les formes de décor en bronze peut aussi avoir une 
					signification en isolant les premiers mouvements des 
					échelles de temps mythiques.
La 
					première dynastie chinoise est prétendument la Xia. Cette 
					dynastie est traditionnellement datée de 2205-1766 avant 
					notre ère, mais cela est encore incertain et requiert une 
					confirmation archéologique. Il se peut aussi que la dynastie 
					se réfère à un lieu plus tôt. Nous allons examiner cette 
					possibilité plus tard. La deuxième dynastie, celle des Shang 
					(1766-1123 avant notre ère) a été partiellement fouillée et 
					a donné une abondance d'inscriptions gravées sur des os et 
					des carapaces de tortues. Ces inscriptions ont été préparées 
					conformément à la méthode de divination, qui a été décrite 
					par Fung Yu-lan dans son Chapitre 12 (voir ci-dessous). Nous 
					allons maintenant faire la liste ou examiner les dynasties.
					
					Les Dynasties Chinoises
					Ancêtres mythologiques 
					: 
					
					Hwan Ti etc. ca. 2600 AEC-
					Yaou - statué -            2356? 
					avant J.C.
					Shun
Yu
					Dynastie : 
					Xia : Traditionnellement datée 2205-1766 avant notre ère, mais pas justifiée 
					comme première dynastie réelle. Le despote Kee est soupçonné 
					d'avoir été renversé en 1818 avant notre ère.
					Shang : Probablement la première dynastie réelle 
					(datée de l’Empereur Tang) 1766? AEC. (La Période de Bronze 
					Yin-shang commence en 1525 et s’étend jusqu’en 1028 AEC).
					Chou : Troisième Période ou Période Féodale – 
					1123-221 AEC. Durant les premiers Zhou la divination par les 
					carapaces de tortues a été supplantée par le système de tige 
					de mille-feuille pour une plus grande exactitude. L’époque 
					des sages, Confucius (551-479 AEC), Mencius (371?-289? AEC) 
					et Hsun Tzu (possiblement entre 298 et 238 AEC). On dit que 
					Confucius est né dans la vingt et unième année de l’empereur 
					Ling qui a été comprise comme 549 AEC par 
					
					Historian's History. 
					Les dates ci-dessus sont de Fung Yu-lan p. 143. (Les 
					Périodes de Bronze des Premiers Zhou (1027-900 AEC) et des 
					Derniers Zhou (900-600 AEC). La Période de Bronze Huai 
					commence ca. 600 s’étendant jusque ca. 222 AEC).
					Tsin (ou Ch’in) : 221-205 AEC. La consolidation 
					des états en guerre s’est produite sous Tsin et le premier 
					vrai empire a été établi. Le fang sheng est devenu itinérant 
					à partir de cette époque.
					Han : 205 AEC – 226 EC. Cette dynastie, à la 
					suite de la consolidation des Ch'in, a subjugué environ 
					trente nations et a eu un grand impact sur le système 
					commercial, n’étendant les dominions qu’à la mer Caspienne.
					Les Six Dynasties : 
					Remarquablement peu de chose est enregistré de la période de 
					ces six plus petites dynasties.
					Tang : 
					
					618\620?-906\7 EC. Les examens littéraires ont été établis 
					sous cette dynastie.
					La période des Cinq Dynasties : 
					907-960 EC. Le caractère d’imprimerie a été inventé ici par 
					Fung-taou en 924 EC (H.H p. 544).
					Sung : 960-1280 EC. 
					
					La théorie spiritualiste découlant du Taoïsme et qui était 
					devenue obsessionnelle à partir de l'époque des Han a été 
					remplacée par le dogme du matérialisme découlant de 
					Confucianisme. Ce fut en effet la période où le 
					Confucianisme a vraiment prospéré. Werner (p. 73) considère 
					que ce sont les érudits Sung qui ont donné le coup fatal à 
					la mythologie chinoise. Après cette période, nous ne 
					rencontrons aucune période de nouvelle création 
					mythologique. Werner ne fait pas de distinction entre 
					l'élite philosophique et la masse, qui est en fait restée 
					animiste. Ce qui est probablement exact, c'est que le Wuisme 
					et le Mythe sont devenus fixes, avec le Wuisme éclipsant la 
					mythologie dans les masses. Marco Polo a visité la Chine à 
					la fin des Sung en 1275.
					Yuan : La dynastie Mongole ou Yuan a duré 
					quatre-vingt-huit ans de 1280 à 1368 EC. Du dixième au 
					treizième siècle les Kitans et les Nuchens ont occupé le 
					nord.
					Ming : 1368-1643 EC. Les Portugais ont visité la 
					Chine et réintroduit le Christianisme comme le Trinitarisme 
					non-nestorien. Ils se sont établis à Macao. Tsung-ching a 
					été renversé par la rébellion alors que Le Tse-ching et 
					Shang Ko-he ont divisé l’empire, prenant Honan et Szechuan\Hukwang 
					respectivement. Le assiégea la capitale de Honan, Kaifung-fu, 
					de façon si systématique qu’il l’a réduisit à un 
					cannibalisme commercial. 
					L'armée de secours a brisé les digues du fleuve Jaune inondant le pays 
					et tuant 200.000 personnes en 1642. Les rebelles ont fui 
					vers les montagnes et Fu Le attaqua Pékin, en entrant par la 
					trahison d'un eunuque. Les Mandchous ont été invités à 
					entrer en Chine par le général commandant à la frontière 
					avec la Mandchourie et sont ensuite entrés battant Le Tse-ching 
					et les rebelles.
					Manchu : 
					Les Mandchous ont refusé de partir et, en 1644, 
					ont proclamé le neuvième fils de Teen-ning, empereur de 
					Chine sous le nom de Sun-che, en adoptant le titre de Ta-Tsing 
					("Grand Pur") pour la dynastie. La dynastie a continué 
					jusqu'au XXe siècle, étant rendue inefficace par les 
					seigneurs de guerre et les mouvements politiques ultérieurs. 
					Le dernier empereur a établi sous les Japonais la province 
					du Mandchoukouo comme un état fantoche japonais.
					
					La Connexion
					Isoler les Premiers Occultistes Chinois
La 
					première dynastie chinoise, comme mentionnée ci-dessus, 
					aurait été la Xia, qui est traditionnellement datée de 
					2205-1766 AEC. Toutefois, cela est encore incertain et 
					nécessite une confirmation archéologique. La deuxième 
					dynastie, celle des Shang (1766-1123 avant notre ère) tel 
					que déclaré également, a été partiellement fouillée et a 
					donné une abondance d'inscriptions gravées sur des os et des 
					carapaces de tortues. Ces inscriptions ont été préparées 
					conformément à la méthode de divination, qui a été décrite 
					par Fung Yu-lan dans son Chapitre 12. Il affirme que les 
					anciens devins étaient de l'école Yin-Yang, qui a son 
					origine dans les occultistes, qui ont été largement connus 
					comme le ‘fang shih’ ou praticien des arts occultes.
					“Dans le ‘Traité sur la Littérature’ (ch. 30) dans 
					l'Histoire de l’Ancienne Dynastie des Han, qui se fonde sur 
					les Sept Résumés par Liu Xin, ces arts occultes sont 
					regroupés en six catégories” (Fung Yu-lan p. 129).
Les 
					six classes d’arts occultes sont comme suit.
La 
					première, l’Astrologie, selon l'Histoire des Han, “sert à 
					ranger dans l'ordre les vingt-huit constellations, et note 
					la progression des cinq planètes et du soleil et de la lune, 
					de manière à enregistrer ainsi les manifestations de la 
					fortune et de l’infortune” (ibid.).
La 
					deuxième ‘Almanachs’, “sert à organiser les quatre saisons 
					dans le bon ordre, à régler les temps des équinoxes et des 
					solstices, et à noter la concordance entre les périodes du 
					soleil, de la lune et des cinq planètes, afin d'examiner de 
					ce fait les actualités de froid et de chaleur, la vie et la 
					mort .... Grâce à cet art, les misères de calamités et le 
					bonheur de la prospérité semblent tous se manifester.”
La 
					troisième connectée avec les Cinq Éléments, selon le "Traité 
					de la Littérature", “découle des révolutions des Cinq 
					Puissances [Cinq Éléments], et si elle est prolongée jusqu'à 
					ses dernières limites, il n'y a rien qu’elle n’atteindra 
					pas.”
La 
					quatrième est la divination à l'aide des tiges de la plante 
					achillée et cela fait avec la carapace de tortue ou l’os de 
					l'épaule de bœuf, qui étaient les deux principales méthodes 
					de divination dans la Chine ancienne. Selon Fung Yu-lan, la 
					divination avec la carapace de tortue ou l’os se faisait en 
					y perçant un trou puis appliquant de la chaleur à l'aide 
					d'une tige métallique de manière à provoquer des fissures à 
					rayonner à partir du trou. Ces fissures étaient interprétées 
					par le devin en fonction de leur configuration comme une 
					réponse à la question posée. Dans la méthode tige de 
					millefeuille ou tige de moulin les tiges étaient utilisées 
					dans un tel procédé pour produire des combinaisons 
					numériques qui pourraient être interprétées par référence au
					I Ching ou Livre des Mutations qui était le 
					but original de l'œuvre
Le 
					cinquième groupe était celui des divinations diverses.
Le 
					sixième groupe, le système de Formes, incluait la 
					Physionomie "avec ce qui dans les derniers temps a été connu 
					comme le feng-shui, littéralement, ‘vent et eau’. Le feng-shui 
					est basé sur le concept que l'homme est le produit de 
					l'univers. D'où sa maison ou sa tombe doit être disposée de 
					manière à être en harmonie avec les forces naturelles, c'est 
					à dire avec ‘vent et eau’. À l'époque où la féodalité était 
					à son apogée durant les premiers siècles de la dynastie 
					Tchou, chaque maison aristocratique avait attaché à cela des 
					experts héréditaires des arts occultes, qui devaient être 
					consultés lorsque tout acte d'importance était envisagé. 
					Mais avec la désintégration progressive de la féodalité, la 
					plupart de ces experts ont perdu leurs positions 
					héréditaires et se sont dispersés à travers le pays, où ils 
					ont continué à pratiquer leurs arts parmi le peuple. Ils 
					sont ensuite venus à être connus comme les fang shih ou 
					praticiens des arts occultes." (ibid., p. 130)
					Fung Yu-lan estime que les occultistes désiraient 
					interpréter la nature d'une manière positive et acquérir ses 
					services par sa conquête, ce qui ne diffère de la science 
					que dans sa croyance dans le surnaturel. L'abandon de la 
					croyance dans le surnaturel et l'interprétation de l'univers 
					en termes de forces naturelles réduisent l'occultisme à la 
					science. Il s'agit essentiellement de la réduction impliquée 
					dans le dualisme dans la dernière période non théiste des 
					interprétations confucéennes où l'interaction entre les 
					forces de la nature était prévisible selon la formule. Cela 
					semble être une version de la réduction parlée ci-dessus des 
					anciennes formes du Théisme, qui peuvent avoir été le 
					Monothéisme.
					Certes, un examen de ce qui précède, en comparaison avec les 
					pratiques décrites par Eliade va démontrer que ces pratiques 
					dans l'ère féodale étaient de façon identifiable le 
					Chamanisme et la séquence décrite par Fung Yu-lan ci-dessus 
					explique comment les Wu de Chine sont devenus des artistes 
					itinérants.
					
	
	
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