Christian Churches of God
[179]
dans Exode 15
(Édition
1.5 19981110-20240401)
Ce commentaire porte sur le
premier des deux cantiques de Moïse dans le Pentateuque. Il
concerne la délivrance d'Israël. Le deuxième texte de ce type se
trouve dans Deutéronome 32.
Christian Churches of God
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ã
1998
CCG,
Thomas
McElwain, éd.
Wade Cox)
(éd. 2024)
(Tr. 2011, 2022, rév. 2024)
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Le Cantique de Moïse dans
Exode 15 [179]
Le document d'étude qui suit est à la fois
inhabituel et très personnel. L'auteur a abordé le texte avec un
certain degré d'érudition, mais il n'a pas épuisé les sources
scripturaires pour sa contemplation, ni non plus il n’a examiné
les nombreuses facettes culturelles et historiques ouvertes à
son interprétation. Il a choisi avec parcimonie parmi les autres
textes qui l’éclairent. L’emphase est surtout mise sur un examen
philologique, combinée à une contemplation des mots.
Exode 15:1 Alors Moïse et
les enfants d’Israël chantèrent ce cantique à l’Éternel. Ils
dirent : Je chanterai à l’Éternel, car il a fait éclater sa
gloire ; il a précipité dans la mer le cheval et son cavalier.
Le cantique proprement dit commence après la
respiration. Il est à nouveau utilisé comme un refrain de
réponse au rythme d'un tambourin au verset 21. Cela montre que
le premier verset est le thème central du cantique, le triomphe
glorieux du Seigneur. Le cantique commémore la délivrance du
peuple de l'Égypte et l'attaque du Pharaon à la Mer Rouge. Bien
que de nombreux événements de délivrance soient décrits dans les
Saintes Écritures, celui-ci reste le modèle sur lequel des
siècles de croyants se sont penchés. Ce cantique de délivrance
est chanté par ceux qui ont reçu la victoire sur la Bête et son
image dans Apocalypse 15:3, à moins qu’il ne s’agisse du
Cantique de Moïse dans Deutéronome 32.
Note : Le Cantique de Moïse est écrit tant à la fois
dans le texte d’Exode 15:1-19 que dans celui de Deutéronome
32:1-43, et tous deux constituent un témoignage pour Israël
concernant la Loi de Dieu et Ses actions.
Le cantique est clairement adressé à YHVH, le nom
étant mentionné deux fois dans le verset. La victoire glorieuse
peut ne pas sembler si grande aujourd'hui, mais il est bon de se
rappeler que la machine/équipement de guerre égyptien était le
meilleur à l'époque. Le message est que la victoire militaire de
Dieu est remportée face à un équipement haut de gamme, utilisé
contre des gens qui n'ont absolument rien. On a pensé que la
division de la mer était due aux effets naturels du vent et de
la marée dans la région, et en effet, de tels phénomènes sont
censés s'y être produits. La différence entre un événement
naturel et un événement miraculeux est essentiellement une
question de perception humaine. Il est certain que le maintien
de l'univers est suffisamment miraculeux, et bien plus grand et
important que la séparation de la mer. Pourtant, les gens
vaquent à leurs préoccupations sous le regard émerveillé des
cieux ouverts sans y prêter attention. Qu'il s'agisse ou non
d'un événement qui s'est reproduit à l'occasion, son moment
était si opportun qu'il était providentiel dans l'expérience
d'Israël. Cela a certainement été
traité comme étant une puissante intervention divine par
l'ancien Israël et dans les Saintes Écritures.
Exode 15:2 L’Éternel est ma force
et le sujet de mes louanges ; C’est lui qui m’a sauvé. Il est
mon Dieu : je le célébrerai ; Il est le Dieu de mon père : je
l’exalterai.
Ce verset est extrêmement riche en informations sur
Dieu, pourtant il ne dit presque rien sur ce que Dieu est
intrinsèquement et en Lui-même. Tout est en relation à
l'humanité. Réaliser que Dieu est ma force, c’est constater que
je ne peux rien faire, mais que tout ce qui est fait vient de
Dieu. Il n'y a aucune force, c’est-à-dire de capacité de faire,
excepté Dieu. La profondeur de la dépendance humaine vis-à-vis
de Dieu et de la proximité divine avec l'humanité dépasse
l’imagination.
Dieu est mon chant, ou plus littéralement mon
Psaume. Les Psaumes sont appelés l'habitation/demeure de Dieu
dans les Psaumes (voir Ps. 22:3). Ici, Dieu est le Psaume. Si
une personne devait faire une telle déclaration aujourd'hui, la
plupart des gens la trouveraient blasphématoire. La vérité est
que Dieu est au-delà de toute recherche, et tout ce qu'un être
humain rencontre n'est pas Dieu dans Son essence, mais une
habitation, un mode de révélation adaptée aux limites humaines.
Aucun homme n'a jamais vu Dieu ou ne
pourra le voir (Jean 1:18 ; 1 Tim. 6:16). Il se révèle Lui-même
au moyen de l'Esprit Saint. Par conséquent, dans
l'expérience humaine, le Psaume par lequel Dieu se révèle au
cœur de l’homme est tout ce qu’un être humain peut connaître de
Dieu. Le Psaume est Dieu. L'échec historique à réaliser cela a
fait que le Judaïsme s’est développé au-delà du Siddur primitif
ou livre d’adoration qu’est le livre des Psaumes, pour passer
d’une version à l’autre des livres liturgiques. Le Christianisme
est peut-être allé encore plus loin. L’Écriture Sainte est le
seul véritable texte pour le culte d’adoration en dehors des
prières spontanées, du témoignage et de l'exhortation. Non
seulement les Psaumes, mais aussi d'autres portions de
l'Écriture, comme le livre de la Révélation [l'Apocalypse], sont
clairement écrites avec l'intention d’être récitées et entendues
comme un culte d’adoration. Si
l'Écriture est l'incarnation de Dieu, alors il peut être soutenu
que remplacer le Livre des Psaumes par un recueil de
cantiques ne contenant pas de Psaumes et d'hymnes fondés sur
l'Écriture revient à remplacer le Dieu de l’Écriture par une
idole.
Dieu devient le salut. Il s’agit d’un processus en
quatre étapes. Cela commence par la reconnaissance de Dieu comme
force c’est-à-dire la dépendance totale de l’homme à l’égard sur
Dieu et la relation la plus étroite possible avec Lui. La
deuxième étape est la réalisation que l'Écriture est Dieu dans
la mesure où les humains peuvent connaître Dieu
tel qu’Il est révélé par l'Esprit
Saint. La troisième étape est le salut
par le biais de l'habitation de
l'Esprit Saint en tant que Dieu avec nous. La
quatrième étape définit le salut : Il est mon Dieu.
L'état du salut est ensuite décrit. Il s’agit de
construire une habitation pour Dieu, c’est-à-dire de chanter les
Psaumes de la délivrance, les louanges d'Israël qui sont Sa
demeure. Dieu a choisi d'habiter dans
les élus en tant qu’Israël. Ils deviennent ainsi le Temple de
Dieu. La récitation de la musique inspirée de la Bible
par l'Esprit Saint dans le culte
d’adoration consiste à construire efficacement le Temple de
Dieu. Les temples humains sont liés à un lieu, et sont
donc capables de monopole et finalement de corruption et de
manipulation. Le temple de Dieu est fait de Fils de Dieu
engendrés de l’Esprit et adorant les jours de Sabbat, ce temple
démocratique, éphémère et insaisissable qui s'adresse aussi bien
au haut qu'au bas de l'échelle grâce à la présence de
l'Esprit Saint, et qui contient également la présence de
Celui qui est Invisible. Enfin, le temple de Dieu est fait de la
récitation de l'Écriture, des louanges d'Israël, là de nouveau
potentiellement disponibles à quiconque a une voix, un œil, une
oreille, ou un esprit. Je L’exalterai est un parallèle, une
répétition de la pensée que je Lui bâtirai une
habitation/demeure.
L'apôtre Paul a sans doute atteint le summum
contemplatif de la vérité inimaginable contenue dans ces
expressions quand il a déclaré que les corps des élus en Christ
sont le temple de Dieu. L'apôtre Pierre est allé directement au
cœur de la vérité en disant : “Grâce à ces choses, il nous a
accordé librement des promesses précieuses et les plus grandes
afin que vous deveniez par elles des participants de la nature
divine” (2Pierre 1:4).
Exode 15:3 L’Éternel est un
vaillant guerrier ; l’Éternel est son nom.
L'hébreu en fait utilise le mot iish ou
homme en référence à l'Éternel. Ce serait interpréter les
Écritures de manière contraire à elles-mêmes que d'attribuer
l'humanité à Dieu de quelque manière que ce soit. Nombres 23:19
déclare clairement : Loo iish Eel, Dieu n'est pas un
homme. L'expression pourrait être une référence elliptique à
l'ange de l'Éternel, mais le contexte semble clair que le verset
parle de Dieu Lui-même. En hébreu, il n'est pas permis de
séparer les deux mots d'une construction d'expression, et
celle-ci en est l’une d’entre elles. Ce qui doit être analysé,
c’est la phrase entière iish milhaamaa,
homme de guerre. En tant que telle, la phrase ne tient pas
compte de l'humanité ou du manque d'humanité. Elle se concentre
sur la fonction militaire. Dans ce cas-là, la fonction militaire
est celle du salut. L'expression signifie que Dieu sauve.
La dernière moitié du verset révèle le nom de Dieu.
Connaître le nom ou la réputation d'une personne (en hébreu le
mot couvre les deux significations) donne accès à ce que cette
personne peut faire en notre faveur. L'humanité a besoin de
délivrance quelquefois, et connaître le nom de Dieu, c'est
savoir où se tourner, et avoir la possibilité de se tourner vers
Lui.
Exode 15:4-10
Il a lancé dans la mer les
chars de Pharaon et son armée ; Ses combattants d’élite ont été
engloutis dans la mer Rouge.
Les flots les ont
couverts : Ils sont descendus au fond des eaux, comme une
pierre.
Ta droite, ô Éternel ! a
signalé sa force ; ta droite, ô Éternel ! a écrasé l’ennemi.
Par la grandeur de ta
majesté tu renverses tes adversaires ; tu déchaînes ta colère :
Elle les consume comme du chaume.
Au souffle de tes narines,
les eaux se sont amoncelées, les courants se sont dressés comme
une muraille, les flots se sont durcis au milieu de la mer.
L’ennemi disait : Je
poursuivrai, j’atteindrai, je partagerai le butin ; ma vengeance
sera assouvie, je tirerai l’épée, ma main les détruira.
Tu as soufflé de ton
haleine : La mer les a couverts ; ils se sont enfoncés comme du
plomb, dans la profondeur des eaux.
La description de l'événement à la Mer Rouge est
impressionnante et même les sons qu'elle produit ont un effet
fort. La principale difficulté de ce texte est sa description
anthropomorphique de Dieu. Une grande partie de ceci peut
s'expliquer par les habitudes de l’ancien hébreu d’utiliser les
mêmes mots pour le concret et l'abstrait. Un étranger à la
culture ancienne reçoit une plus forte impression de
l'anthropomorphisme et du concret que ne le suggère l'original.
Une illustration en est donnée par le tout premier mot du
passage, “ta main droite.” Que Dieu ait une main droite réelle
ou non, le texte ne le laisse en aucun cas entendre.
L'expression hébraïque “main droite” ou “main” signifie “force”
ou “pouvoir” tout autant qu’une main physique. Choisir l’une ou
l’autre est une question d’interprétation, et aucune n’est une
traduction plus littérale que l'autre.
L'esprit habitué à traiter des attributs
métaphysiques de Dieu éprouve des difficultés avec les
expressions anthropomorphiques, mais il s'agit là d'un simple
préjugé. Le mot “majesté” du verset 7 est tout aussi difficile,
même si le lecteur le survole sans s'apercevoir du problème. Le
mot g'oon vient d'un verbe qui signifie s’agrandir.
La métaphore de la hauteur est transférée à la fierté/orgueil et
l'excellence. Attribuer à Dieu la hauteur, c’est déterminer Dieu
dans l'espace, ce qui est tout aussi gênant en fait que
l’anthropomorphisme.
La réponse à ces deux problèmes consiste simplement
à reconnaître que le langage humain n'est pas capable d'exprimer
l'essence de Dieu. Par conséquent, nous ne devrions pas prendre
ses expressions comme essentielles à Dieu. Elles sont là dans le
but de révéler Dieu, dans Sa relation avec l'humanité, et non
dans Sa nature essentielle. Et à cette fin, elles sont tout à
fait adéquates, voire merveilleuses.
Exode 15:11-12
Qui est comme toi parmi les
dieux, ô Éternel ? Qui est comme toi magnifique en sainteté,
digne de louanges, opérant des prodiges ?
Tu as étendu ta droite : La
terre les a engloutis.
Ce passage commence par une question : Qui est
semblable à Dieu ? L'expression n'est pas sans rappeler le titre
de l'ange de l’Éternel tel que noté dans Daniel 12:1: Et à ce
moment-là se lèvera Michel ... et Daniel 10:13,21. Il y a
onze personnages humains dans la Bible qui portent également le
nom. Le but de ce nom est de rappeler que nul n'est semblable à
Dieu, en posant une question rhétorique. Certains des aspects
anthropomorphiques qui sont apparemment appliqués à Dieu dans la
Bible peuvent en effet se référer à l'ange de l’Éternel qui est
clairement le moyen d’expression de la révélation dans un
certain nombre de passages (Genèse 16:7, 22:11 suiv. et al.) et
fort probablement dans beaucoup d'autres.
Il y a une certaine cohérence dans l'interprétation
des paroles de Jésus dans Jean 8:58 (Avant qu'Abraham fût, je
suis) comme une revendication d’être cet ange de l’Éternel
incarné. L'ange de l’Éternel est si effacé qu'il prononce les
paroles de Dieu directement, à la première personne, comme s'il
n'avait aucune existence propre. Jésus reflète cette attitude en
disant dans Jean 5:30 : “Je ne puis rien faire de moi-même :
selon que j'entends, je juge : et mon jugement est juste, parce
que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté du Père qui
m'a envoyé.” Ceci est certainement la voie, le chemin de la
participation à la nature divine 2Pierre 1:4.
L'expression dieux ou Eeliim au verset
11 a une lecture marginale dans la version KJV de la Bible comme
les puissants. Cela semble effectivement être la
connotation du mot Eel dans la Bible, qui est utilisé de
diverses manières de la façon similaire au mot Elohim. Il est
utilisé comme puissant dans plusieurs endroits (Deut.
28:32 ; Néh. 5:5 ;... Prov. 3:27 et al.) Il est même traduit
par beau dans le Psaume 80:10 (11). Il se réfère
clairement à un faux dieu dans quelques textes, comme dans Juges
9:46, et à l'idole physique elle-même dans d'autres, comme Ésaïe
44:10,15,17. Parfois, il est générique à la fois pour le
véritable Dieu et les faux dieux, comme dans Exode 34:14. Mais
le plus souvent, il fait référence à l’Unique Véritable Dieu
comme dans Genèse 14:18 ; 17:1 ; 21:33 ; 31:13 et 33:20, où
d'autres titres y sont associés. Utilisé seul en référence à
Dieu, il est le plus typique dans les livres de Job, des Psaumes
et d’Ésaïe (Job 5:8 ; Ps. 5:4 (5) ;
Ésaïe 5:16 et al.)
Mais nous sommes ici confrontés à un usage
particulier du mot au pluriel, les puissants, qui
pourrait apparemment se référer à un groupe de faux dieux ou
d’autres dieux, à des êtres humains puissants, ou à autre chose.
Exode 15:11 est le premier texte qui semble faire référence à
cette autre chose par le mot Eeliim. Une comparaison avec
les quelques autres textes pertinents suggère que cette
expression est un terme technique pour la congrégation/assemblée
appelée diversement les fils de Dieu (Job 1:6 ; 2:1 et
al), les étoiles du matin (Job 38:4), les armées (Ésaïe
1:9 et al.), et les étoiles de Dieu (Ésaïe 14:16). Psaume
29:1 : Rendez à l'Éternel, ô puissants, gloire et force.
L'expression ici est les
fils des puissants,
une expression clairement en relation avec les expressions du
livre de Job. Psaume 82:1 : Dieu se tient dans l'assemblée
des puissants... Il serait préférable de traduire cette
expression par grande congrégation/assemblée ou la
congrégation/assemblée de Dieu. Elle fait clairement
référence à une assemblée/congrégation comprenant des personnes
autres que des êtres humains. Psaume 89:6(7) : Qui, dans le
ciel peut être comparé à l'Éternel ? Qui parmi les fils des
puissants peut être comparé à l'Éternel ? Ce texte est le
plus semblable à Exode 15:11. Mais il définit plus précisément
de qui il s’agit. Les puissants ne sont pas les
personnages humains puissants de l'Égypte, mais des êtres qui
sont dans le ciel. Ce verset associe également les
fils des puissants du Psaume 29:1 dans le contexte de la
congrégation céleste. À ce stade, les expressions du Psaume se
mettent toutes en place dans leur rôle explicatif d'Exode 15:11.
Sortant du contexte des Psaumes, nous trouvons Ésaïe
14:16 : Car tu as dit en ton cœur : Je monterai au ciel,
j'élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu : Je
m'assiérai sur la montagne de l’assemblée, à l'extrémité du
septentrion. Si en effet nous reconnaissons ce verset comme
se référant à Satan, comme le veut une longue tradition
chrétienne, il y a ici deux références claires aux armées
célestes. La première est celle des étoiles de Dieu et la
seconde est celle de la congrégation. Les étoiles de Dieu
pourraient bien être traduites par les grandes étoiles,
ce qui les distingue ainsi des orbes lumineux que nous voyons
par une nuit claire.
Daniel 11:36: “Le roi fera ce qu’il voudra ; il
s’élèvera, il se glorifiera au-dessus de tous les dieux, et il
dira des choses incroyables contre le Dieu des dieux ; il
prospérera jusqu’à ce que la colère soit consommée, car ce qui
est arrêté s’accomplira.” L’expression Dieu des dieux est ici
Eel eeliim. Ce texte montre clairement que Dieu règne sur une congrégation d’eeliim.
Exode 15:12 suggère que les puissants sont en fait
les Égyptiens. Il se pourrait bien que nous devions comprendre
le mot eeliim du verset 11 comme désignant non seulement
l'armée céleste loyale et ses homologues humains mais aussi les
infidèles/rebelles et les puissants d'Égypte. Le texte suivant
d'Ézéchiel semble décrire les puissants d'Égypte dans leur
perdition commune avec les infidèles/rebelles de l'armée
céleste. Ézéchiel 32:21: Les puissants héros lui adresseront
la parole au sein du séjour des morts, avec ceux qui étaient ses
soutiens. Ils sont descendus, ils sont couchés, les incirconcis,
tués par l’épée. Le mot eeliim est traduit ici par
(les) puissants.
Exode 15:13 Par ta
miséricorde tu as conduit, tu as délivré ce peuple ; par ta
puissance tu le diriges vers la demeure de ta sainteté.
Ce passage contient le concept de peuple élu. L'idée
de rédemption dans la Bible a deux fondements. Le premier est le
rachat des premiers-nés, qui est une pratique consistant à
reconnaître que toutes choses appartiennent à Dieu. Cela est
bien établi dans les passages qui précèdent ce texte,
c’est-à-dire dans Exode 13:2 et autres, et c’est clairement
symbolisé dans l’Exode lui-même, qui se déroule dans le contexte
où Dieu revendique les premiers-nés d'Égypte et passe au-dessus
de ceux qui sont marqués par le sang sur les poteaux et sur le
linteau de la porte des maisons (voir Ex. 12:12,13). L’autre
figure de rachat dans la Bible est celle du rachat de la femme
d'un frère mort, le lévirat, mentionné de manière très célèbre
dans l'histoire de Ruth. Les personnes choisies/élues deviennent
le peuple de Dieu par l'Exode, au sens figuré, comme un fils
premier-né racheté, ou une femme rachetée. C'est la toile de
fond des références prophétiques à Dieu en tant que Père et
mari, et à l'idolâtrie en tant qu'infidélité conjugale.
La question suivante est de savoir qui sont les gens
rachetés ou choisis/élus. Il y a deux facteurs à prendre en
compte : l'un est l’ascendance et l'autre la participation à
l'acte rédempteur de la Pâque et de l'Exode. C'est précisément
ce dernier facteur qui apparaît significatif dans le récit. Il y
a clairement des personnes de descendance non israélite parmi
les rachetés (Et une multitude mélangée/mixte monta avec eux
: Ex. 12:38). Si l’on considère les forts avertissements
concernant la nécessité de mettre du sang sur les poteaux des
portes, il est très probable que certaines personnes de
descendance israélite ne figuraient pas parmi les rachetés.
Néanmoins, ces deux facteurs ont une certaine
importance. En considérant la dispersion des israélites, il est
très probable qu'il n'y ait aucun individu en vie aujourd'hui
qui ne descende pas d'un de ceux rachetés dans l'Exode. Si la
vérité était connue, beaucoup pourraient être surpris par le
pourcentage d’une telle descendance de ces peuples qui semblent
des candidats improbables. Même la dispersion des Juifs, à une
date ultérieure, a couvert le globe, alors ce que l'ampleur des
dix tribus dispersées pourrait être doit s’approcher de
l'universalité. Néanmoins, la participation à la Pâque et à
l’Exode tels qu’ils s'appliquent à un niveau plus universel est
le facteur le plus essentiel. La manière dont on se rapporte à
ce Cantique de Moïse en fait partie intégrante.
Exode 15:14-16
Les peuples l’apprennent,
et ils tremblent : La terreur s’empare des Philistins ;
Les chefs d’Edom
s’épouvantent ; un tremblement saisit les guerriers de Moab ;
tous les habitants de Canaan tombent en défaillance.
La crainte et la frayeur les
surprendront ; par la grandeur de ton bras ils deviendront muets
comme une pierre, jusqu’à ce que ton peuple soit passé, ô
Éternel ! Jusqu’à ce qu’il soit passé, le peuple que tu as
acquis.
Les deux derniers passages de ce grand hymne
décrivent les deux groupes qui se font face : les rachetés et
ceux, apeurés, au combat. La première description ici met
l’accent sur la façon dont les apeurés sont amenés à craindre
Dieu Dieu par la nouvelle de Sa délivrance des rachetés à la Mer
Rouge. Cela va au-delà des Égyptiens et s’étend à ceux qui
s'opposent à Dieu dans toutes les nations.
Exode 15:17-19
Tu les amèneras et tu les
établiras sur la montagne de ton héritage, au lieu que tu as
préparé pour ta demeure, ô Éternel ! Au sanctuaire, Seigneur !
que tes mains ont fondé.
L’Éternel régnera
éternellement et à toujours.
Car les chevaux de Pharaon, ses
chars et ses cavaliers sont entrés dans la mer, et l’Éternel a
ramené sur eux les eaux de la mer ; mais les enfants d’Israël
ont marché à sec au milieu de la mer.
Ce dernier passage reprend les
thèmes importants de l'hymne dans sa description des rachetés.
Si le passage précédent va au-delà des Égyptiens, celui-ci va
au-delà des époques pour envisager une victoire universelle des
rachetés. Ils reçoivent leur héritage et sont amenés à habiter
dans le Temple de Dieu, où le Seigneur régnera pour toujours et
à jamais.
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