Christian Churches of God
[229]
Archè de la Création de Dieu en tant qu’Alpha et
Oméga
(Édition 1.0
19971217-19971217)
Les
arguments du Christianisme moderne concernant Christ trouvent en
grande partie leur origine dans la philosophie grecque et les
anciennes pratiques religieuses contraires à la Bible. Certains
des textes bibliques en anglais [et en français] ont été mal
traduits pour dissimuler l'intention et la structure de
l'application des termes parce qu’ils vont à l'encontre de la
théologie Trinitaire. L'application des termes Archè, Alpha et
Oméga, premier et dernier, commencement et fin, est expliquée en
tenant compte des différents textes.
Christian Churches of God
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(Copyright
©
1997 Wade Cox)
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Archè de la Création de Dieu en tant qu’Alpha et
Oméga
[229]
Dans les divers documents
d’étude sur Dieu et le Messie, nous avons traité des deux
premiers aspects des concepts inhérents à la Divinité, à savoir
ceux de Dieu le Père et de Jésus-Christ en tant que Fils de
Dieu. Le résumé obtenu à partir de la première section de notre
Déposition de la Foi [Déclaration de nos Croyances] est que Dieu
le Père est correctement Celui qui est l’unique véritable Dieu
et que Jésus Christ est le Fils de Dieu, et que comprendre ce
fait est la condition préalable à la vie éternelle (Jean 17:3).
Dieu le Père
La Déité Suprême de
l'univers est Dieu. Il est le Tout-Puissant, le Créateur et le
Pourvoyeur des Cieux, de la terre et de tout ce qu'elle renferme
(Genèse 1:1 ; Néh. 9:6 ; Ps. 124:8 ; Ésa. 40:26,28 ; 44:24 ;
Actes 14:15 ; 17:24,25 ; Apoc. 14:7). Lui seul est immortel
(1Tim. 6:16). Il est notre Dieu et Père et le Dieu et Père de
Jésus-Christ (Jean 20:17). Il est le Dieu Très-Haut (Genèse
14:18 ; Nom. 24:16 ; Deut. 32:8 ; Marc 5:7) et l’Unique
Véritable Dieu (Jean 17:3 ; 1Jean 5:20).
Jésus, le Fils de Dieu
Jésus est le premier
engendré (prototokos) de la création (Col. 1:15), donc le
commencement (archè) de la création de Dieu (Apoc. 3:14).
Il est le Fils de Dieu seul né (monogene) (Matthieu 3:17
; Jean 1:18 ; 1Jean 4:9), conçu de l'Esprit Saint et né de la
vierge Mariam, incorrectement appelée Marie en français (Luc
1:26-35). Il est le Christ ou Messie (Matt. 16:16 ; Jean 1:41),
envoyé de Dieu pour être notre Sauveur et Rédempteur (Matt.
14:33 ; Jean 8:42 ; Éph. 1:7 ; Tite 2:14).
Le commentaire
d’Apocalypse 3:14, selon lequel Christ est l’archè de la création de Dieu, a une grande importance. Nous ne
comprenons généralement pas aujourd'hui pourquoi Jésus-Christ a
dit à Jean, en relation avec l'église de Laodicée, en fait,
“dis à l'ange de
l'église de Laodicée que je suis l’archè de la création de Dieu”.
Or, la raison pour laquelle il a fait cela, c’est que, dans
l'église de Laodicée, l'argument selon lequel Christ n'était pas
l’archè de la création de Dieu allait surgir, tant dans
l'église que dans l’ère. Cet argument est centré sur l'éternité
de la matière et l'immanence de Dieu dans toute matière.
Le mot archè
signifie commencement. Le terme utilisé dans Apocalypse
3:14 semble se rapporter à une discussion philosophique qui
s’est déroulée au Moyen-Orient depuis Philon en passant par les
médio-platoniciens jusqu’aux Néo-platoniciens. L'argument était
centré sur la théorie de l'origine du monde. Vous devez
comprendre cet argument parce que sa signification se retrouve
dans le Mouvement New Age (Nouvel Âge). Vous comprendrez alors
le blasphème du Mouvement New Age. Vous comprendrez aussi que
c'est la prophétie de Jésus-Christ que cet argument surgira dans
l'église dans les derniers jours et que l'église de Laodicée en
serait prostituée et perdrait son droit à la Première
Résurrection. Le théologien Clément d'Alexandrie a repris cet
argument comme une forme de Gnosticisme (Gnosis signifie
connaissance, par conséquent, le Gnosticisme était le
processus par lequel les initiés atteignent l'illumination). Il
y avait deux niveaux impliqués : les laïcs et les éléments
Gnostiques. Le sacerdoce est en fait devenu l'élément Gnostique.
Ils étaient censés détenir la connaissance secrète et les laïcs
recevaient un niveau de compréhension moindre. C’est ainsi
qu’est née la doctrine des Nicolaïtes, selon laquelle les
prêtres instruits étaient censés acquérir/obtenir une
connaissance que les laïcs n'atteignaient pas ou ne pouvaient
pas acquérir/atteindre en raison des mystères en jeu. Christ dit
qu'il détestait la doctrine des Nicolaïtes et la doctrine de
Balaam qui consiste à enseigner pour un salaire [ou gloire]. La
doctrine de Balaam va de pair avec la doctrine des Nicolaïtes
et, en fait, elle est directement anti-Christ. Elle confine ou
restreint/limite la capacité de l'Esprit Saint à se
développer/croître dans l'individu. Nous devons comprendre la
relation et son application à l'Esprit Saint. Ces doctrines sont
couvertes dans les documents d’étude
Les Nicolaïtes (No. 202) et aussi La Doctrine
de Balaam et la Prophétie de Balaam (No. 204).
Clément a suivi l'auteur
juif Philon en interprétant
le commencement de la Genèse en recourant à la
distinction Platonicienne entre le monde sensible et le monde
intelligible. Le monde matériel et le monde immatériel étaient
essentiellement développés selon les lignes ou sur le modèle
Platonicien. Ainsi, il était également en accord avec
l'école-platonicienne qui avait également considéré le monde
sensible comme une copie de l'intelligible. Salvatore Lilla (Clement
of Alexandria, Ch. III, Oxford University Press, 1971, p.
192) le note et dit à la page 230 :
Dans
la doctrine de la matière, Clément, comme Philon et le
Médio-platonisme, semble croire à sa préexistence et la
considère comme dépourvue de toute forme et qualité (cf. Ch.
III, p. 226).
L'accord n’était que
partiel puisque Clément rejette le point de vue de
l'école-platonisme selon lequel la matière est l'un des
Archai
– la pluralité du
commencement des origines du monde. Clément disait que cela ne
pouvait pas être ; mais ils disaient que si, et que la matière
était originelle. Clément soutient que Dieu est le seul vrai
archè, et que tous les autres archè découlent de
Dieu. Or, Christ disait qu'il était l’archè de la
création de Dieu parce qu'il avait créé par délégation de Dieu.
C'est la position biblique, et la raison pour laquelle
Jésus-Christ l'a dit. Clément a soutenu plus tard, que Dieu est
le seul vrai archè, ce qui est vrai d’après Apocalypse 4,
où toutes les choses sont créées par la volonté de Dieu. Mais
les Platoniciens disaient que la matière elle-même était un
archè. Clément croyait en l'existence de la matière avant
l'origine du monde. En d'autres termes, la matière avait une
existence intrinsèque antérieure ou avant la formation effective
du monde. Cette théorie est similaire à celle du big bang,
selon laquelle la matière existait au commencement. Elle a été
amorcée (initiée), puis condensée et formée en planètes. Le
monde a donc été créé à partir de la matière
du big bang.
Ainsi, la théorie du big bang n'est donc pas nouvelle. Il
s'agit d'une doctrine Platonicienne. Clément a défendu
l'accusation selon laquelle les Stoïciens, Platon et Aristote
avaient considéré la matière comme l'un des premiers principes.
Il a soutenu que la matière avait été décrite par ces
philosophes comme étant à l’origine dépourvue de toute qualité
et définie par Platon comme étant le moi venant à
l'existence dans un réceptacle (upodoche)
(voir Timée 49e-50a, 50b-c), et étant dépourvue de forme
(Tim. esp. 50d-e), difficile à connaître (51b1),
appréhendable au moyen d’un raisonnement illégitime (bâtard :
Lilla), et difficilement croyable (52b2). Clément semble être
tout à fait d'accord avec eux (Lilla, p. 193). Nous avons donc
là les églises qui commencent à formuler ces concepts,
s'éloignant de ce qui est Biblique pour se rapprocher de
Platon/du platonicien. C'est le précurseur du raisonnement
Trinitaire et c’est du Platonisme, pur et simple. Philon
(philosophe juif écrivant durant la période précédant Christ) et
Plutarque au contraire considèrent la matière comme étant
toujours un ousia (Lilla, p. 230). Lilla dit que
Plutarque, ainsi que les autres médio-platoniciens tels
qu’Albinus, Apuleis et les auteurs du troisième livre de Diogène
Laërce et d'Hippolyte, considéraient la matière comme éternelle
et dépourvue de toute qualité et forme (ibid., Ch. III, pp.
193,195-6). Ils disaient donc effectivement que la matière est
là-haut, mais qu’elle n'a aucune qualité, qu’elle est
suspendue dans l'éther. Nous avons ce format (l’éternité)
qui possède les qualités de Dieu. Elle possède l’éternité en
tant que telle. À partir de ce processus de raisonnement est né
le système Animiste babylonien. Ce raisonnement est dérivé du
système babylonien et il est plutôt la formulation de ces
processus de pensée. En ce qui concerne la matière, en tant que
le moi, Clément est d'accord avec le Néo-Pythagorisme,
avec Plotin, et peut-être aussi avec Ammonius Saccas (Lilla, Ch.
III, pp. 195-196 et n. 1, p. 226).
Ainsi, la matière est en
débat pour savoir si elle est éternelle, informe ou si elle est
créée informe. C'est l'essence même de l'argument. L'éternité
informe de la matière en fait un ousia ou hypostase
de Dieu, par conséquent, Dieu est immanent parce que la matière
est une hypostase de Dieu et donc Dieu est dans la matière.
C’est à partir de ce raisonnement quasi-gnostique que s'est
développée la Trinité où les trois hypostases de Dieu étaient
les hypostases primaires. Maintenant, on va au-delà de cela dans
les églises.
La question se pose alors
: Le monde était-il
généré ou
non-généré ? En
d'autres termes, a-t-il une vie propre ou a-t-il été créé ? Cela
anticipe la discussion actuelle sur l'Évolution et la Création.
Christ disait que ce n’était pas le cas, et qu'il était l’archè.
Il était l'instrument de la création de Dieu et que la matière
(le monde) elle-même n'était pas un archè et que Dieu
n'est pas immanent dans la matière, n'est pas dans les roches,
dans la pierre et le verre. Dire que Dieu est immanent à la
matière, aux moyens de détruire et de mise à mort et que Dieu
lui-même est intrinsèquement mauvais est un blasphème. Nous en
arrivons alors au point où Satan était considéré comme mauvais
dès sa création et n’est en fait qu’une hypostase du mal de
Dieu.
De même, les anges ne sont
que des hypostases de Dieu, en tant qu’aspects de Son message.
On peut maintenant voir l'énormité du blasphème qui se profile.
Les gens sont aveuglés face à ce problème. Principalement parce
qu'ils suivent des doctrines de gouvernement qui n'ont rien à
voir avec le système biblique. C'est pourquoi Dieu et Christ
détestent la doctrine des Nicolaïtes. Elle rend les gens
aveugles à la vérité. Ils sont subvertis par les doctrines
platoniciennes. Les élus doivent être mis au courant de cette
erreur doctrinale.
Le message aux
Laodicéens est rendu un peu plus clair à la suite de cette
discussion. Le débat philosophique s’articulait et était centré
autour de l’affirmation selon laquelle la matière elle-même
était un ousia ou une hypostase de l'Unique et que
Dieu était donc immanent dans toute matière. Dieu était donc
dans le bois et la pierre. C'est la supposition fondamentale
derrière l'Animisme, y compris celui que l’on trouve à Babylone,
le Chamanisme et toute la Théologie de Libération qui s'étend au
Bouddhisme et au Shintoïsme japonais. Le livre de Sir Wallace
Budge sur Babylone (qu’il a fouillé) existe depuis longtemps.
Nous savons depuis plus de cent ans ce qu’est la religion
babylonienne. La religion babylonienne était animiste et c'est
exactement la religion qui est poussée par de nombreuses Églises
aujourd'hui.
Clément, tout comme Philon
et les Platoniciens du Moyen-Orient
– Plutarque et
Atticus
– est ouvertement
favorable à la génération. Clément, à l’instar de Philon,
soutient que la création n'a pas eu lieu dans le temps, puisque
le temps lui-même est dépendant directement du monde sensible
(Lilla, p. 230). Cette position est fondamentalement erronée
(pour les raisons exposées précédemment et dans d'autres
documents d’étude) et a été reprise par Augustin dans
La Cité de Dieu.
Reprenons la section sur Le Temps et l'Immortalité du
document d’étude
La Vie
Éternelle (No. 133)
:
Le concept de temps n’apparaît que
lorsqu’il existe une relation entre des objets. Par exemple, un
jour se produit suite au mouvement de la terre sur son axe par
rapport au soleil. L’année solaire est comprise comme étant la
révolution singulière de la terre autour du soleil. Il existe
plusieurs années impliquées dans la rotation de la galaxie, à
savoir l’année Solaire/Sidérale/Galactique. L'univers a un
facteur d'expansion qui concerne le mouvement d’expansion à
partir d'un point initial/primaire.
Le point primaire a été déterminé par
Penrose comme étant 10 à la puissance 10 à la 123ème puissance.
Ainsi, d’après l’ampleur de ce nombre, il doit y avoir un point
d'origine unique, et aucun autre, pour l'univers. Tout ce
mouvement est exprimé dans des concepts de temps qui sont liés
au système terrestre.
Quelle que soit la méthode de mesure, le temps ne peut avoir pour origine
que de la relation de deux ou plusieurs objets entre eux. Donc,
le temps ne pouvait donc seulement commencer qu’avec l'existence
de deux objets ou plus. Dieu existait avant le temps. La
génération [création] des elohim était en fait le commencement
du temps -- Le commencement de la création de Dieu (Apo. 3:14).
Colossiens 1:15 dit que Christ était le premier engendré de la
Création de Dieu.
Le Seigneur Dieu est donc ainsi l'Alpha, en tant que cause et existence, et
étant l'objectif final de cette action, Il est aussi l'Omega
:
Apocalypse 1:8 Je suis l'Alpha et l'Oméga, dit le Seigneur
Dieu, celui qui est, qui était et qui vient.
(i.e.
quand il devient tout en tous (Éph. 1:23).
Ainsi, le concept du temps
a donc commencé avec la formulation de Jésus-Christ. Car lorsque
Jésus-Christ a été généré (et que les elohim ont été générés),
le temps a commencé parce qu'il y avait une relation entre deux
êtres. Dieu seul existait dans l'immortalité. Indépendamment de
la question de la mesure, ces deux objets sont à l’origine du
temps. Christ devient alors la création de Dieu à partir de sa
génération. Toute la création tire son origine de Dieu. Ainsi,
Dieu est l'Alpha à la fois en tant que cause et existence et
l’objectif final de l'action. Ainsi, Il est aussi l'Oméga
d’après Apocalypse 1:8. Ainsi, Christ a averti l'église de
Laodicée et nous devons tenir compte des avertissements adressés
aux Laodicéens.
Alpha et
Oméga étendus à Jésus-Christ
Les titres Alpha et Oméga
et les autres termes utilisés notamment dans le livre de
l'Apocalypse répondent à des préoccupations philosophiques
grecques tout en énonçant les faits évidents de la délégation de
la position d’elohim aux élus par Jésus Christ.
Dans la Bible version KJV,
Apocalypse 1:11 fait référence à l'Alpha et à l’Oméga appliqués
à Jésus Christ. Ce titre est absent dans la Bible version RSV et
dans les textes anciens (cf. la note dans la
Companion Bible
sur le texte). Il n’apparaît que dans le [texte] Receptus
et, donc dans la version KJV.
L'importance de cet ajout
réside dans son utilisation pour dissimuler la séquence de ce
qui se passe dans l'application des titres de Dieu à Christ dans
la séquence de la prophétie de l'Apocalypse.
D’où le texte original qui
se lit plus ou moins comme la version RSV (ou la version LSG) :
Apocalypse 1:11
qui disait : Ce
que tu vois, écris-le dans un livre, et envoie-le aux sept
Églises, à Éphèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à
Philadelphie, et à Laodicée.
(LSG)
Ce texte devient dans la
version KJV (ou la MAR.) :
Apocalypse 1:11
Qui disait : Je
suis l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier : Écris dans
un livre ce que tu vois, et envoie-le aux sept Églises qui sont
en Asie ;
{savoir} à
Éphèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à
Philadelphie, et à Laodicée.
(MAR.)
Cette insertion dans le
texte est faite spécifiquement pour soutenir le Trinitarisme et
nier l'intention du reste de l'Apocalypse à ce sujet.
Apocalypse 1:8 explique
que cette référence s'applique à Dieu qui, selon Apocalypse 1:6,
est le Dieu et Père de Christ.
Apocalypse 1:8
Je suis l’alpha et l’oméga,
dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était, et qui vient, le
Tout-Puissant.
(LSG)
Nous voyons à nouveau que
la version KJV (ou la MAR. en français) utilisant le Receptus
supprime les mots ho theos ou Le Dieu et n’utilise
que kurios ou Seigneur. Le texte porte alors
l'intention entièrement différente et frauduleuse des deux
textes se référant à Christ alors que l’Alpha et l’Oméga sont
distinctement dévolus au Seigneur Dieu et Père de Christ et ne
s'appliquent pas du tout à Christ depuis le début. Cela a
beaucoup à voir avec la théologie telle qu’elle a été développée
à partir des préoccupations philosophiques grecques et
trinitaires que nous voyons ici. Il s’agissait d’une tentative
délibérée de dissimuler la véritable nature de la position de
Christ par rapport à Son Dieu, et de l'élever dans la fausse
structure de la Trinité.
Apocalypse 1:8 Je suis l'Alpha et l'Oméga, le commencement et la
fin, dit le Seigneur, qui est, qui était, et qui est à venir, le
Tout-Puissant. (MAR)
Apocalypse 1:17 et 2:8 ne
contiennent pas les mots Alpha et Omega. Ils utilisent
protos et eschatos qui impliquent un autre concept en
distinction de l'Alpha et l'Oméga.
Apocalypse 1:17
Quand je le vis,
je tombai à ses pieds comme mort. Il posa sur moi sa main droite
en disant : Ne crains point ! Je suis le premier et le dernier,
(LSG)
Apocalypse 2:8
Écris à l’ange
de l’Église de Smyrne : Voici ce que dit le premier et le
dernier, celui qui était mort, et qui est revenu à la vie : (LSG)
Les termes protos
et eschatos véhiculent les concepts contenus dans
Apocalypse 3:14, où Christ est l’archè ou le commencement
de la création de Dieu en tant que prototokos ou
premier-engendré en tant que fils spirituel. Plus tard, il est
devenu le seul Dieu né de Jean 1:18 (en tant que theos ou
elohim ou
monogene theos).
Cette fonction est
renforcée. Au retour du Messie et dans le processus final avec
l'avènement de la Cité de Dieu, nous voyons le Messie comme
Alpha et Oméga. Ces titres ne lui ont pas été appliqués
initialement, ce qui est la motivation derrière les fausses
traductions et les ajouts.
Dans Apocalypse 22:13-16,
nous voyons les deux titres se confondre dans le Messie qui
vient en tant que l'étoile brillante du matin.
Apocalypse 22:13-16
Je suis
l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier, le commencement et
la fin. 14 Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin
d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans
la ville ! 15
Dehors les
chiens, les enchanteurs, les impudiques, les meurtriers, les
idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge ! 16 Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange pour vous
attester ces choses dans les Églises. Je suis le rejeton et la
postérité de David, l’étoile brillante du matin. (LSG)
Ces titres lui sont donnés
par délégation de pouvoir de la part de Dieu. En tant que
protos de la création, il devient un avec l'Alpha. En
tant qu’eschatos de la création, il ne fait qu’un avec l'Oméga,
Dieu devenant tout en tous (Éph. 4:6).
Apocalypse 21:6 montre le
moment où cet événement se produit. Christ devient
l'Alpha et l'Oméga, l’archè et le telos. Il est
décrit comme archè ou le commencement de la création de
Dieu dans Apocalypse 3:14. Ici, nous avons archè comme
commencement et telos comme fin. Le mot produit
est le pluriel neutre collectif gegonan (cf. Apoc. 16 et
17 et Marshall's Interlinear
RSV). Cela est traduit par c’est fait. Mais cela
signifie, et Marshall le rend comme, cela s’est produit.
Apocalypse 21:6
Et il me dit :
C’est fait ! Je suis l’alpha et l’oméga, le commencement et la
fin. À celui qui a soif je donnerai de la source de l’eau de la
vie, gratuitement.
(LSG)
Cela s’est produit est
traduit par c’est fait pour dissimuler le concept que ce
processus de Dieu devenant tout en tous commence avec Christ qui
n'était pas ainsi au commencement.
Nous avons donc affaire à
un concept progressif des activités du Messie et des élus.
"Voici, je fais toutes choses nouvelles".
Dieu devient tout en tous.
Ainsi, Dieu est l'Oméga ou le résultat final de Sa propre
création. Les traducteurs trinitaires de la Bible version KJV
cachent délibérément ce fait et ce concept à leurs lecteurs.
Christ en
tant qu’Archè au sein du Trinitarisme
Les arguments mentionnés
ci-dessus sont considérés comme une caractéristique du message
adressé à l'église de Laodicée. Ainsi, l'argument doit être une
source centrale d'erreur dans cette église
– ou ère par extension. Les
prophéties disent quelle est cette erreur. C’est l'erreur
centrale de l'église de Laodicée et la raison pour laquelle Dieu
vomit l'église de Laodicée de Sa bouche.
Christ est en train de
dire qu'il était l’archè de la création de Dieu. Clément
devait avoir Dieu comme le seul vrai archè pour empêcher
le concept de Christ, étant le commencement d'une activité de
Dieu. C'est de cela qu’il s'agit. Les Trinitaires ne veulent pas
de Christ dans cette position parce que Christ devient alors une
activité de Dieu plutôt que Dieu Lui-même en tant que structure
binitaire.
À moins d’avoir la
structure binitaire, vous ne pouvez pas construire la Trinité
–
et les graines de la Trinité sont inhérentes à la structure binitaire.
Par conséquent, le Binitarisme contient les germes de sa propre
destruction. La doctrine de l'Âme [immortelle] va de pair avec
cette erreur. Clément était, cependant, un théologien qui était,
à toutes fins utiles, un Gnostique. Il croyait à la doctrine de
l'Âme et au fait que les âmes montaient à travers sept niveaux,
et qu’elles étaient exemptes de passions matérielles et qu’elles
possédaient la gnose (ou gnosis) (Lilla, p. 182). Ainsi, les
élus étaient tenus de passer par ce processus d'illumination.
Toute Église, en devenant trinitaire, sera engagée à embrasser
la doctrine de l'Âme [immortelle]. En fin de compte, il faut
qu’un système d’âme du monde soit développé et que les individus
fassent partie de cette âme du monde. L'ascension des sept
niveaux dont parle Clément est du pur Chamanisme. Elle émane du
système babylonien et s’est répandue dans les Steppes de Russie
lors de la dispersion après le Déluge. Elle formait les systèmes
chamaniques où l'adepte passe d'un niveau à l'autre en passant
par sept niveaux en général. Il peut y en avoir jusqu'à neuf et
treize. Un esprit ou un démon (ou un Dieu comme ils les
appellent) contrôle chacun des sept niveaux jusqu'à ce que vous
montiez/atteigniez le niveau le plus élevé.
C'est ce que Clément
proposait et c'est ce que sont les ascensions mystiques
platoniciennes. C'est ce que proposaient les théologiens
cappadociens. Ils préconisaient l’ascension mystique des sept
niveaux. La divinité qu’ils atteignaient n'était pas Dieu.
C’étaient des démonistes. Le même système s'applique aujourd'hui
dans le Bouddhisme. Lors d'une cérémonie de pré-ordination
bouddhiste, il y a un cône avec des niveaux, avec un œuf sur un
niveau ; tout cela est symbolique pour évoquer les esprits qui
descendent à travers les niveaux pour aller ou entrer dans
l’adhérent. Quiconque est dans le Bouddhisme est nécessairement
dans le système chamanique. Ils invoquent les esprits pour
qu’ils entrent en eux et les prennent en charge. Toute la
structure de l'ascension de l'âme est axée sur le démonisme et
l’invocation des esprits. C'est un esprit différent de celui de
l'Esprit Saint. C'est pourquoi il est important de comprendre
cela avant d’étudier l'Esprit Saint.
La différence matérielle
entre la théorie de la création chrétienne, platonicienne et
gnostique impliquant les archès est que les Gnostiques
croyaient que les archontes étaient généralement des
pouvoirs/puissances maléfiques sous la juridiction de Jaldabaoth
le démiurge inférieur du monde matériel (voir l’Apochryphe de
Jean 41:12-14 et le codex II Krause-Labib, II. 4-5, p. 139 ;
Lilla, p. 183 et note 5 de bas de page). La différence
fonctionnelle se situe dans les deux premiers siècles.
L'identification en tant que Logos se faisait en tant que
deuxième hypostase de Dieu. Clément identifie le logos
comme la seconde hypostase de Dieu, et non la première
avec la sagesse divine, le premier des êtres créés par Dieu et
Son conseiller (Lilla, p. 208). Le conseiller de Dieu était la
sagesse selon Proverbes 8:22. Cela vient d'une mauvaise
compréhension du rôle de l'Esprit Saint. L’Esprit Saint était la
première puissance de Dieu subsistant/existant avec Dieu dans la
création. L’Esprit Saint n'est pas venu après Christ. Il a
logiquement émané de Dieu, en tant que Sa puissance. Il est le
moyen par lequel Christ et toute l’Armée sont liés à Dieu. Cet
argument est extrêmement important, alors étudiez-le pour
comprendre les arguments de ces personnes.
Le débat s’est donc centré
sur une philosophie qui cherchait à arracher/tordre l'Écriture
ou à en faire une application erronée, de sorte que tous les
éléments de la création étaient en fait des hypostases ou
des ousia de Dieu. Hypostases et ousia
n'étaient pas les mêmes termes disciplinaires. Hypostases
est un terme stoïcien ; ousia est un terme platonicien.
Les deux signifient essentiellement la même chose. Les
Trinitaires utilisent hypostases en tant qu’aspects d’un
seul ousia. Ils utilisent donc les deux termes pour
signifier que Dieu contient les trois hypostases. Il est
important de comprendre ce que ces personnes disent lorsqu’elles
utilisent ces termes (voir le document d’étude
L'Utilisation du Terme Hypostase (No. 230)
pour une explication plus complète de ces termes). Les anges sont donc
considérés comme des hypostases de Dieu comme le sont aussi les
démons. Ainsi, Satan pourrait être mauvais dès le moment de sa
création, comme l’ont avancé récemment certains universitaires
des Églises de Dieu. Nous avons déjà vu comment ceci n'est pas
vrai. La Bible est très claire sur le fait que Satan était
parfait dès sa création (Ézéchiel 28:15).
Le concept est le suivant
: Puisque Dieu est immanent et que toutes les entités ne sont
que des hypostases de Dieu, Satan est donc une hypostase qui n'a
pas d'autre réalité que d’être l’expression de l'esprit [la
pensée] de Dieu. De même, les anges ne font que refléter Dieu et
n'ont pas d'autre existence réelle que celle des hypostases.
Cette tromperie s'étend à l'immanence matérielle à travers les
développements philosophiques néo-platoniciens. Elle s'étend
au-delà du Trinitarisme fondamental dans
la Théologie des Processus développée à partir du
Néo-platonisme. Elle est la base du système d’adoration des
derniers jours.
Ce système de Théologie
des Processus développée par les Néo-platoniciens à partir du
Trinitarisme sera le système qui s’emparera du Bouddhisme et de
toutes ces autres religions pour les combiner dans le système
des derniers jours. Il est applicable au Shintoïsme et à la
Théologie de Libération hindoue. Il s'agit d'un système
généralisé et c’est un moyen de destruction de l'Église
Catholique, et non de sa préservation. C’est le moyen par lequel
la Bête se retourne contre la Prostituée et la détruit. Nous
assistons, en fait, à l’instauration de la religion des derniers
jours. Elle a également son origine dans les Églises de Dieu.
C’est à partir de ce système que l'Homme de Péché/l’Impie
s’élèvera. Ce système tromperait même les élus, si cela était
possible.
Ce concept est la
tromperie absolue et a pénétré dans l'Église de Dieu dans les
derniers jours comme l’indique Christ. Christ a fait ces
commentaires pour montrer qu'il était le commencement ou
archè de la création de Dieu. Clément était correct
lorsqu’il disait que Dieu était le vrai archè en ce sens
qu'Il a créé par Sa volonté et que toutes choses ont été créées
à partir de Sa volonté (Apocalypse 4:11). Dieu est donc le
créateur, mais Christ a été l'instrument de la création et en
était le commencement (voir ci-dessus).
L'idée que la sagesse
divine soit le conseiller de Dieu et le premier des êtres créés
par Dieu est, selon Lilla, caractéristique de la philosophie
judéo-alexandrine antérieure à Philon. Les Juifs d’Alexandrie
ont donc compris que la sagesse était le premier des éléments
créés par Dieu. Elle procédait de Dieu, la Parole/Verbe de Dieu
venant ensuite à l’existence et étant lié ensemble à Dieu, par
la sagesse en tant que l’Esprit Saint. C’est la Sophia
d'Ecclésiastique 1:4 et la première entité créée de Proverbes
8:22. La Sagesse de Salomon 9:9 montre qu'elle assiste Dieu dans
la création. La Genèse se réfère à l'Esprit de Dieu dans Genèse
1:2. Les auteurs juste avant Christ ont expliqué de manière
incorrecte cet aspect de la puissance de Dieu comme un
être et cette erreur a persisté jusqu'à ce jour comme concept
selon lequel l’Esprit Saint est une personne. Voilà l'origine de
l'erreur.
L'Esprit était logiquement
la première émanation de Dieu, car la génération de Christ et
des autres elohim rendait logiquement nécessaire la mise en
place d’un mécanisme permettant leur intégration à Dieu afin
qu'il y ait un Monothéisme absolu en tant que tout unifié. Dieu
est le centre de tous les êtres. Tous les êtres dans l'Armée
sont liés à Lui par l'Esprit Saint. C'est par l'Esprit que la
nature de Dieu est transmise à tous les êtres, à la fois au
Christ et au reste des élus, et finalement à tous les êtres
humains. C'est le mécanisme et à moins que vous ne compreniez ce
processus, vous ne pouvez pas vraiment comprendre ce qui se
passe avec l’Esprit Saint. Cela se produit parce que la loi de
Dieu émane de la bonté constante/permanente de la nature de
Dieu. Elle ne peut donc pas être binitaire parce qu'il existe
une centralité ultime de la bonté, et cette bonté, c’est Dieu.
Christ a dit que seul Dieu est bon ; Pourquoi m’appelles-tu
bon, seul Dieu est bon en raison de la logique de la
centralité de la bonté ultime. Nous ne pouvons pas avoir un
système dithéiste. Le raisonnement, la logique, nous dit que
nous ne le pouvons pas. La loi de Dieu procède de la nature de
Dieu qui est immuable, car Dieu Lui-même est immuable, étant
essentiellement bon en tant que centre de la bonté ultime.
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