Les Églises
Chrétiennes de Dieu
[235]
Les Origines de Noël et de Easter/Pâques [235]
(Édition
3.0
19980117-20071215-20081215-20100430)
Les Chrétiens ont été conditionnés à accepter que Noël et Easter (Pâques) font essentiellement partie de la tradition Chrétienne. Le fait est qu'aucune de ces fêtes n'est Chrétienne. Toutes les deux ont leurs racines dans les cultes du Mystère, les Saturnales, l'adoration du système de la déesse Mère et l'adoration du dieu Soleil. Elles sont directement contraires aux Lois de Dieu et à Son système.
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Les Origines de Noël et de Easter/Pâques
[235]
Le soi-disant
Christianisme moderne célèbre deux festivals
principaux : Noël et Easter/Pâques. L'un est en
décembre et l'autre est en mars-avril. La
Bible ne célèbre aucun festival religieux en
décembre. Le festival de mars-avril que la
Bible commande d'observer est appelé la
Pâque. Elle tombe en mars-avril, mais elle
n'est pas appelée Easter (Pâques) et ne tombe pas
le jour déterminé par les calculs pour
Easter (Pâques).
Ce qui est plus
important, c'est que d'autres festivals
commandés par la Bible ne sont pas observés.
Le Sabbat, qui est le Quatrième
Commandement, n'est pas observé, mais le
jour du Soleil l'est à sa place. Comment
est-ce arrivé ? Quelle est l'origine de tout
cela ? Est-ce que c'est biblique et est-ce
que c'est Chrétien ? Les réponses sont
toutes trouvées dans l'histoire et elles
sont fascinantes.
Un festival était
célébré en décembre à Rome. Sa connaissance
est nécessaire pour comprendre ce qui arrive
à Noël. Ce festival était nommé les
Saturnales. C'était le festival de Saturne à
qui les habitants de Latium, les Latins,
attribuaient l'agriculture et les arts
nécessaires pour la vie civilisée (Dictionary
of Greek and Roman Antiquities de Smith,
2ème éd., London 1851, p. 1009).
Il tombait vers la fin de décembre et était
vu par la population comme un temps de
relaxation absolue et de gaieté. Pendant sa
durée, les cours légales étaient fermées.
Aucune affaire publique ne pouvait être
traitée. Les écoles étaient en congé.
Commencer une guerre était impie et punir un
malfaiteur représentait une souillure
(ibid.). Les esclaves étaient soulagés des
corvées pénibles et autorisés à porter le
pileus
ou l'insigne de la liberté. On leur
accordait la liberté de parole et leurs
maîtres les servaient à un banquet spécial,
vêtus des vêtements de leurs esclaves
(ibid.). Toutes les classes se livraient à
des festivités et à la réjouissance avec des
échanges de cadeaux entre amis.
Les plus démunis
donnaient des bougies fines en cire à leurs
supérieurs. Les foules se pressaient dans
les rues et Smith dit que beaucoup de
coutumes ressemblaient remarquablement à
celles de Noël et du carnaval italien
(ibid.).
Les jeux de hasard
étaient tolérés par les autorités comme
l’étaient les jeux de cartes, et même les
plus stricts s’y adonnaient la Veille de
Noël. La populace entière mettait de côté la
toge, portait la robe flottante appelée la
synthesis et marchait avec le
pileus sur la tête. Le Dictionnaire de
Smith dit que cette pratique fait rappeler
les dominos, les chapeaux pointus et les
autres déguisements portés aux festivals
postérieurs de Noël pour les mascarades et
les mimes. Les
cerei
ou les bougies fines en cire ou les lumières
étaient probablement employées comme les
moccoli, la dernière nuit du carnaval. Nos traditions des lumières
de Noël proviennent probablement de cette
tradition.
Finalement, pour
l'amusement de la société privée, on élisait
un faux roi qui est immédiatement reconnu
dans la cérémonie de la Douzième Nuit
(ibid.). Nous en reparlerons plus tard.
Sir James George
Frazer, dans son étude classique de la magie
et de la religion (The
Golden Bough, McMillan, 1976), dit que
ce faux roi était une allusion aux jours
idylliques du règne de Saturne et que la
coutume de donner une liberté provisoire aux
esclaves, à ce moment-là, se faisait en
souvenir des jours où tous étaient libres et
les choses étaient justes (ibid., ix, p. 308
et suiv.). Dans le règne de Maximien et de
Dioclétien, les soldats romains, en poste au
Danube, auraient eu la coutume (selon Franz
Cumont) de choisir au sort parmi eux un beau
jeune homme pour personnifier Saturne,
trente jours avant le festival. Ils le
revêtaient d’un vêtement royal pour
ressembler à Saturne. Il allait ensuite en
public avec une suite de soldats et cédait à
ses passions, peu importe à quel point elles
étaient basses et honteuses. À la fin des
trente jours, il se tranchait la gorge sur
l'autel du dieu qu’il avait personnifié. En
303, le sort est tombé sur le soldat
Chrétien Dasius, mais il a refusé de jouer
le rôle du dieu païen et de souiller ses
derniers jours par la débauche. Il a refusé
de céder à l'intimidation de son commandant
Bassus. Il a, en conséquence, été décapité
par le soldat Jean à Durostorum à la
quatrième heure, vendredi, le 20 novembre
303, soit le vingt-quatrième jour de la Lune
(Frazer, ibid.).
Ce compte rendu
historique a été confirmé, après sa
publication par Franz Cumont, par la
découverte, dans la crypte de la cathédrale
à Ancona, du sarcophage de marbre blanc
contenant des textes caractéristiques de
l'âge de Justinien avec l'inscription
grecque :
Ici repose le
saint martyr Dasius, apporté de Durostorum.
Le sarcophage avait été
apporté là de l'église de St. Pellegrino en
1848, où il reposait sous l'autel principal
et où il a été enregistré comme étant là en
1650 (Frazer, p. 310).
Frazer dit que cela met
une nouvelle lumière sur la nature du
Seigneur des Saturnales, l'ancien
Seigneur de l'Anarchie, qui présidait
aux festivités d'hiver à Rome (ibid., p.
311). Nous voyons ici l'étendue des
traditions et les éléments de sacrifice
humain qu'on retrouve dans les festivals
autant en décembre qu'à l'équinoxe. Le
Chrétien Dasius a subi le martyr plutôt que
de participer à ces festivités.
Étant donné que
Saturnus était un ancien dieu national de
Latium, l'institution des Saturnales est
perdue dans l'antiquité éloignée (ibid.).
Il y a trois traditions
associées au festival.
Il est
attribué à Janus qui, à la
disparition soudaine de son
bienfaiteur des demeures des
hommes, lui a érigé un
autel, comme à une déité
dans le forum, et prescrit
des sacrifices annuels.
Selon
Varro, il est attribué aux
vagabondages des Pelasagi
lorsqu'il est arrivé en
Italie. On dit qu'à son
retour d'Espagne, Hercule
aurait alors supprimé
l'adoration et la pratique
d'immoler des sacrifices
humains.
La
troisième tradition attribue
les Saturnales aux disciples
d'Hercule, qui les ont
établies après son retour en
Grèce.
Dans les deux dernières
traditions, nous voyons des points communs.
La pratique de ce festival agricole a aussi
certains éléments communs avec le festival
du printemps de Easter (Pâques), comme nous
le verrons plus tard. L'élément du sacrifice
humain, commun à toutes les traditions, peut
aussi être retracé à l'adoration de Moloch,
comme le dieu Sin (Péché) de la Lune et
aussi d'Ishtar (voir l'étude
Le Veau d'Or (No. 222)).
Cet aspect sacrificiel a aussi été retrouvé
dans l'adoration du dieu Attis (voir
ci-dessous).
L'érection de temples
dans les temps historiques était
enregistrée, comme pendant le règne de
Tatius, Tarquinius le Superbe, jusqu'au
consulat de A. Sempronius ou de M. Minucius
(497 AEC) ou celui de T. Larcius, l'année
précédente. Il semble que, à des phases
différentes, les cérémonies ont été
négligées ou corrompues, et qu'elles ont
ensuite été ravivées et étendues (ibid.).
Les Saturnales
tombaient, à l'origine, le 14 janvier Kalend.
Quand le calendrier Julien a été introduit,
elles ont été prolongées jusqu'au 16 janvier
Kalend, ce qui a causé la confusion parmi
les plus ignorants. Augustus a ordonné que
trois jours entiers (à savoir les 17, 18 et
19 décembre) devaient être
sanctifiés à l'avenir (ibid.). Une
autorité inconnue a ajouté un quatrième jour
et Caligula a ajouté un cinquième jour, le
Juvenalis. Il est tombé en désuétude,
mais il a été plus tard rétabli par
l'empereur Claudius.
À proprement parler, un
jour seulement était consacré à l'observance
religieuse durant les jours de la
République. Cependant, les célébrations
s'étendaient sur une période beaucoup plus
longue. Historiquement, Live parle du
premier jour des Saturnales (Liv. xxx, 36).
Cicéron écrit à propos des deuxièmes et
troisièmes jours (ad Att., v 20 ; xv 32).
Novius (Attelanae)
a utilisé le terme
les
sept jours des Saturnales et cette
expression a aussi été utilisée par Memmius
(Macrobius, i, 10) et Martial (xiv, 72 ;
voir Smith, ibid.). Martial parle aussi des
cinq jours ordonnés par Caligula et
Claudius.
Ces cinq jours ont
également une ancienne signification en
rapport au calendrier.
Smith dit, qu'en
réalité, trois festivals étaient célébrés au
cours de cette période.
1.
Les Saturnales comme
telles commençaient le 17 décembre (16
décembre Kalend).
2.
Elles étaient
suivies par l'Opalia
(le 14 janvier Kalend ou le 19 décembre)
qui, auparavant, coïncidait avec les
Saturnales. Ensemble, les deux duraient
pendant cinq jours. Ce festival était
célébré en l'honneur d'Opis,
qui était la soi-disant femme de Saturne. À
l'origine, il était célébré le même jour. Le
thème de la déesse Mère et de l'amante
devient donc évident dans les origines de ce
festival. Nous rencontrerons ce thème
partout. Les disciples d'Opis payaient leurs
vœux en s'assoyant par terre et en touchant
le sol dont elle était la déesse (Smith,
ibid., art. ‘Opalia’, p. 835).
3.
Les sixièmes et
septièmes jours étaient occupés par les
Sigillaria, qui ont été nommées d'après
les figurines de faïence qui étaient mises
en vente durant la période, comme jouets à
être donnés en cadeaux aux enfants.
La période allait donc,
sous le Calendrier Julien, du 17 décembre
jusqu'au 23 décembre, quand on donnait les
cadeaux aux enfants.
Nous allons maintenant
continuer en examinant plus en détail la
théologie derrière ces festivals. Les points
communs des traditions de ces festivals sont
trop évidents pour être ignorés.
La Vierge
Céleste comme la Déesse Mère
Frazer note que :
L'adoration de la Grande Mère des Dieux et
de son amant ou fils était très populaire
sous l'Empire Romain (v, pp. 298 et suiv.)
De l'inscription, nous
savons que les deux (en tant que la Mère et
l'amant ou la Mère et le fils) ont reçu des
honneurs divins, non seulement en Italie,
mais dans toutes les provinces -
particulièrement en Afrique, en Espagne, au
Portugal, en France, en Allemagne et en
Bulgarie (ibid.). Leur adoration a survécu à
l'établissement du Christianisme par
Constantin.
Le symbolisme de la
Vierge
Céleste et de l'enfant en bas âge qui
défilent tous les ans, n’est donc pas
d'origine Chrétienne. Il provient de la
religion de la déesse Mère qui est très
ancienne. Nous en reparlerons plus tard.
Frazer mentionne que
Symmachus a cité le festival de la Grande
Mère. À l'époque d'Augustin, ses prêtres
efféminés défilaient encore dans les rues et
les places de Carthage et, comme les frères
mendiants du Moyen Âge, ils demandaient
l'aumône des passants (ibid., voir S. Dill
Roman
Society in the Last Century of the Western
Empire, London, 1899, p. 16 ; et
Augustin
La Cité de Dieu, vii, 26).
Pour leur part, les
Grecs ont rejeté les rites plus barbares en
faveur des rites semblables mais plus doux
de l'adoration d'Adonis (ibid.).
Frazer dit que les caractéristiques qui choquaient et repoussaient les Grecs étaient celles qui attiraient les Romains et les barbares de l'Ouest (ibid., pp. 298-299).
Les frénésies extasiées, qui ont été prises pour de l'inspiration divine, les mutilations du corps et la théorie d'une nouvelle naissance et de la rémission du péché par le versement du sang, ont toutes leur origine dans la sauvagerie (ibid.).
Frazer soutient que
leur vrai caractère était souvent déguisé
sous un voile convenable d'allégorie et
d'interprétation philosophique qui amenait
les plus cultivés d'entre eux à faire des
choses qui, autrement, les auraient remplis
d'horreur et de dégoût. Le mouvement
Pentecôtiste moderne tire son inspiration
des idées derrière ces festivals religieux.
La religion de la
Grande Mère était seulement une parmi une
multitude de croyances orientales
semblables, qui se sont répandues à travers
l'Empire Romain et qui se sont imposées sur
les Européens. Selon Frazer, cela a
graduellement sapé le tissu social entier de
l'ancienne civilisation.
Les sociétés grecques
et romaines étaient entièrement basées sur
le concept de la subordination de l'individu
à l'état et la vie entière de chacun était
consacrée à la perpétuation de la société.
Si un individu n'était pas prêt à faire le
sacrifice suprême, personne ne considérait
que l'individu avait agi pour des raisons
autres que des raisons viles.
Pour sa part, la
religion orientale enseignait le contraire
de cette doctrine. Elle inculquait la
communion de "l'âme" avec Dieu et son salut
éternel comme les raisons de l'existence. En
comparaison, la prospérité et même
l'existence de l'état étaient
insignifiantes.
La conséquence
inévitable de cette doctrine égoïste et
immorale a été d'éloigner de plus en plus
l'individu du service public et de créer le
mépris pour la vie présente dans l’individu.
L'usage impropre de ces
doctrines du Mystère ou des religions
orientales et leur application dans le
Gnosticisme, lorsque appliqué au récit
biblique de la Cité de Dieu, comme édifice
spirituel, devait avoir des conséquences
désastreuses pour l'ordre de la société. Son
effet a été de desserrer les liens familiaux
et de l'état et, généralement, de désagréger
le corps politique de l'état. La société a
eu tendance à retomber dans ses éléments
individuels et, ainsi, dans la barbarie. La
civilisation est seulement possible par la
coopération active de l'individu et par la
subordination des intérêts de l'individu à
celui de l'intérêt commun (ibid., p. 301).
Les gens refusaient de
défendre leur pays et même de continuer leur
famille par le célibat ascétique (ibid.,
voir aussi les études
Le Végétarisme et la Bible (No. 183)
et
Le Vin dans la Bible (No. 188)).
Frazer a dit que cette
obsession a duré pendant mille ans. Il a dit
qu'elle a changé seulement à la fin du Moyen
Âge, avec la reprise de la loi romaine, de
la philosophie Aristotélicienne et de l'art
et de la littérature anciennes, pour des
vues plus saines et plus viriles du monde.
Le fait de la question est que, si le vrai
modèle biblique avait été mis en
application, de tels problèmes n'auraient
pas existé. Le problème a résulté des
Mystères Orientaux combinés avec le système
Gnostique, qui est plus répandu aujourd'hui.
Frazer a soutenu que la marée de cette
invasion orientale avait enfin tourné et
qu'elle refluait toujours. Il a eu tort à
cet égard, bien qu'il admette aussi qu'un
mauvais gouvernement et un système fiscal
ruineux soient deux causes principales qui
détruisent les civilisations, comme ils ont
fait à l'Empire turc en son temps.
Nous examinerons
maintenant les effets de la religion de la
Grande Mère et du système Mithra et leurs
applications sous l'influence Gnostique dans
le Christianisme, pour démontrer qu'ils sont
toujours présents, aussi forts que jamais,
mais sous des formes plus subtiles.
Cependant, beaucoup de ses fioritures
traditionnelles sont les mêmes.
Un des dieux qui a
rivalisé pour l'adoration de l'Ouest était
la déité persane Mithra.
La popularité immense
de ce culte ne devrait pas être
sous-estimée. Les monuments dédiés à ce
système sont dispersés partout à travers
l'Empire Romain et jusqu'en Europe (une
carte de l'étendue des monuments est trouvée
dans
The Origins of the Mithraic Mysteries de
David Ulansey, Oxford, New York, 1989, p.
5).
C'était un culte secret
dont les mystères n'étaient jamais mis par
écrit. On connaît donc peu de leur rituel
exact, sauf ce que nous pouvons déduire de
leurs lieux d'adoration et de leurs édifices
religieux. Cependant, nous savons qu'ils
avaient deux formes d'adoration. La forme
privée et secrète était le Mithraïsme.
Cependant, la forme publique était l’Élagabalisme
et nous en savons plus de son système. Tous
les deux étaient basés sur l'adoration du
Soleil.
La majorité de sa
religion ressemblait à la religion de la
Mère des Dieux et, aussi, à ce qui est
devenu, plus tard, le Christianisme (voir
Frazer, ibid., p. 302). La similitude a
étonné les docteurs Chrétiens eux-mêmes et
elle leur a été expliquée comme étant
l'œuvre du diable, une contrefaçon de la
vraie foi (ibid.). Tertullien a expliqué
comment les jeûnes d'Isis et de Cybèle
étaient semblables aux jeûnes du
Christianisme (De
jejunio 16).
Justin Martyr explique
comment la mort, la résurrection et
l'ascension de Dionysius, la naissance de
Perseus de la vierge et Bellerophon monté
sur Pegasus étaient des parodies des vraies
histoires Chrétiennes, écrites d'avance par
les démons, jusqu’à l'histoire de Christ
montant à dos d'âne et qui était contenue
comme une prophétie, dans les Psaumes (voir
Apol.,
i, 54).
Le conflit entre le
Mithraïsme et le Christianisme était si
grand que, pour un certain temps, le
résultat était incertain. Le fait de la
question est que le résultat a été décidé
par l’adoption des pratiques mithriaques et
en leur donnant des noms Chrétiens. La
relique la plus importante de ce syncrétisme
païen est Noël, que Frazer dit que l'Église
semble avoir emprunté directement de son
rival païen (p. 303).
L'armée romaine est
devenue des adeptes de Mithra et il est
évident, des registres en rapport à Dasius,
que les Saturnales étaient observées en
conjonction avec l'adoration de Mithra.
Ainsi, les Saturnales précédaient simplement
le festival du solstice et elles sont
devenues une partie de celui-ci.
Dans le calendrier
Julien, le 25 décembre était reconnu comme
le solstice d'hiver (Frazer, ibid., p. 303;
voir Pliny
Natural history, xviii, p. 221). Il
était considéré comme la nativité du Soleil,
car ses jours commençaient à allonger et sa
puissance augmentait à partir de ce point
tournant de l'année.
Frazer soutient que le
rituel de la nativité, tel qu'il était
célébré en Syrie et en Égypte, était
remarquable. Les célébrants se retiraient
dans des lieux saints intérieurs et, à
minuit, ils poussaient un grand cri,
La
Vierge a accouché ! La Lumière croît !
(ibid., voir Cosmas Hierosolymitanus, voir
rem. 3 à p. 303).
Les Égyptiens représentaient même le Soleil nouveau-né par une image d'un bébé qu'ils exhibaient aux fidèles, à son anniversaire (le solstice d'hiver) (ibid., voir, Macrobius Saturnales, i, 18, 10).
Frazer dit :
Il ne fait aucun doute que la Vierge, qui a ainsi conçu et enfanté un fils le vingt-cinq décembre, était la grande déesse Orientale que les Sémites appelaient la Vierge Céleste ou, simplement, la Déesse Céleste ; dans les territoires sémitiques, elle était une forme d'Astarte (ibid., notant Franz Cumont s.v. Caelestis dans Real-Encyclopädie der classischen Altertumswissenschaft de Pauly-Wissowa, v, 1, 1247, et suiv.).
C'est l'origine de la
doctrine de la virginité perpétuelle de la
mère de Jésus Christ. Elle n'a aucune base
dans la Bible ou en fait. La mère de Christ
ne s'appelait pas Marie et la Bible est
claire qu'elle a eu d'autres enfants. Nous
retournerons à ce mythe plus tard.
Le 25 décembre était un
ancien festival d'adoration du Soleil et les
trois rois qui lui sont associés ne semblent
pas avoir de relation avec les hommes sages
de l'Est du récit biblique. Ils semblent
plutôt avoir peut-être rapport à une
tradition plus vieille en rapport aux
soi-disant douze jours de Noël. La séquence
de douze jours est associée aux
trois
rois en France, en Espagne, en Belgique,
en Allemagne et en Autriche. Leurs noms sont
Gaspard, Balthazar
et Melchior. En Allemagne et en
Autriche, on le connaît comme le Jour des
Trois Rois (Dreikönigstag)
et, en France, comme le Festival des Rois (Fête
des Rois). Les rois vont dans certains
secteurs accompagnés par des mimes qui
chantent des chansons et qui collectent des
propriétaires. On lui donne une base
Chrétienne, mais il n'y a aucune base dans
la Bible pour supposer qu'il y avait trois
personnages (à part les trois types de
cadeaux) ou qu'ils étaient des rois. Ils
sont appelés des
Mages
ou des hommes sages. Cela semble avoir
une autre base (voir Frazer, ix, p. 329).
Des coutumes en Franche-Comté et dans les
Montagnes des Vosges aussi, il est supposé
que Melchior était un roi noir et le visage
du garçon le personnifiant est noirci
(ibid., p. 330). Ces trois sont invoqués
pour la guérison avec des rituels impliquant
trois clous placés dans la terre. Cela sent
les systèmes triunes des Celtes en France,
longtemps avant le système Chrétien.
Dans la Bohême tchèque
et allemande, des rituels de fumigation et
des épices étaient utilisés le douzième
jour. Les initiales G.M.B (Gaspard, Melchior
et Balthazar) avec trois croix étaient
marquées sur les portes après la fumigation,
pour se protéger contre les mauvaises
influences et les maladies infectieuses. Ils
étaient invoqués par les paroles
priez
pour nous maintenant et à l'heure de notre
mort.
Le Seigneur de
l'Anarchie et le Roi du
Haricot
Dans cette tradition,
nous voyons aussi le Seigneur de l'Anarchie
apparaître parmi les traditions. La pleine
période de temps allait de la veille de la
Toussaint (le 31 octobre, la veille du jour
de la Toussaint) jusqu'à Chandeleur (le 2
février). Cependant, elle était généralement
limitée aux douze jours de la période de
Noël, nommés les
douze nuits. Le Seigneur de l'Anarchie était élu parmi la Cour du
Souverain en Angleterre, par chaque bureau
dans le pays. Ce Seigneur de l'Anarchie
était aussi élu à l'Université Merton
d'Oxford, comme le
Roi du
Haricot (voir Frazer, ix, p. 332).
En France, les
homologues des Seigneurs de l'Anarchie
anglais faisaient la mascarade comme des
faux prêtres, évêques, archevêques, papes ou
abbés. On le connaissait comme le
Festival des Imbéciles et il était
célébré, soit le Jour de Noël, le Jour de
St. Étienne (le 26 décembre), le Jour de
l'An ou le Douzième Jour, selon l'endroit.
Durant ce temps-là, il
y avait des parodies des rites les plus
solennels de l'église, où des prêtres
portant des masques et parfois habillés
comme des femmes, dansaient au lutrin et
chantaient des chansons obscènes ; et les
laïcs déguisés en moines se mêlaient avec le
clergé et l'autel était tourné en une
taverne, où les diacres et les sous-diacres
mangeaient de la saucisse et du boudin ou
jouaient aux dés et aux cartes sous le nez
des célébrants. Les encensoirs étaient
remplis de parties de vieilles chaussures,
remplissant l'église d'une puanteur
crasseuse.
Dans certains secteurs
de la France, par exemple à Autun, un âne
était conduit dans l'église où une parodie
de la Messe y était dite. Une liturgie
régulière en Latin y était dite et le prêtre
célébrant mugissait comme un âne (Frazer,
pp. 334-335).
À Beauvais, le 14
janvier, une jeune femme avec un enfant dans
ses bras montait à dos d'âne, imitant
soi-disant la fuite en Égypte. Elle était
conduite en triomphe de la cathédrale à
l'église de paroisse de St. Étienne, où elle
et l'âne étaient placés du côté gauche de
l'autel. Une longue Messe était dite,
consistant en fragments empruntés au hasard
à beaucoup de services d'église pendant
l'année. Les chanteurs aussi bien que la
congrégation apaisaient leur soif dans
l'intervalle et l'âne était alimenté et
abreuvé. L'âne était ensuite conduit du
chœur dans la nef, où la congrégation
entière, le clergé et les laïcs, dansaient
autour en mugissant comme des ânes. Après
les vêpres, un grand cortège allait à un
grand théâtre, en face de l'église, où ils
regardaient des farces indécentes.
Tout cela fait penser
aux rites, en Afrique du Nord, des prêtres
efféminés du système de la déesse Mère et
des Saturnales. Frazer dit qu'il n'y a
aucune preuve directe qu'un est dérivé de
l'autre, mais les Saturnales, avec la
licence qui les caractérisait et le règne
provisoire d'un faux roi, le fait paraître
ainsi (ix, p. 339). Ces traditions ont été
observées jusqu'au dix-neuvième siècle,
quand l'Angleterre Victorienne et la France
Napoléonienne, à la suite de la Révolution,
les ont supprimées d'une certaine façon.
Elles ont été remplacées, comme nous le
verrons, par une autre forme des mêmes
erreurs. Une grande partie de la folie
moderne provient des États-Unis et de son
mercantilisme.
Les douze jours
de Noël, les gâteaux, les
haricots et l'argent
Le Roi du Haricot est
aussi associé au Festival des Imbéciles en
France et il y a une signification plus
ancienne. Le
Festival des Imbéciles continue jusqu’au
Douzième Jour de Noël (la Douzième Nuit est
la nuit du 6 janvier). La veille, qui est le
5 janvier et ainsi l'Épiphanie du 6 janvier,
marque la fin des deux périodes des
festivités d'avant-Noël, qui sont associées
aux Saturnales et au système du Soleil et
qui commencent au Solstice, le 25 décembre,
et continuent jusqu'au 5 janvier.
Dans certains secteurs,
le roi a une épouse reine et les deux ont
une signification agricole et semblent aussi
avoir un rapport avec les rites des
Saturnales.
Le roi et la reine sont
élus au hasard la Douzième Nuit
(c'est-à-dire l’Épiphanie, le 6 janvier) ou
à la veille de ce festival, le 5 janvier.
C'était commun en France, en Belgique, en
Allemagne et en Angleterre. Il est toujours
célébré dans quelques parties de la France.
La Cour connaissait la pratique et chaque
famille élisait son propre roi. À la veille
du festival, un grand gâteau contenant un
haricot était cuit. Il était divisé en
portions : une pour chaque membre de la
famille ; une pour Dieu ; une pour la Vierge
Céleste et, parfois, une pour le pauvre. La
personne qui avait la portion avec le
haricot était proclamée le Roi du Haricot
(Frazer, ix, p. 313). Parfois, un deuxième
haricot était placé dans le gâteau pour
l'élection de la reine. À Blankenheim, près
de Neuerbourg, dans l'Eiffel, un haricot
noir et un haricot blanc étaient cuits dans
le gâteau - le noir pour le roi et le blanc
pour la reine. En Franche-Comté, ils avaient
l'habitude de mettre autant de haricots
blancs dans un chapeau qu’il y avait de gens
présents. Deux haricots colorés étaient
inclus et pris au hasard par un enfant. Ceux
recevant les haricots colorés étaient le roi
et la reine.
En Angleterre, la
pratique consistait à mettre dans le chapeau
un haricot pour le roi et un pois pour la
reine. Cependant, à certains endroits,
seulement le roi était élu au hasard et il
choisissait lui-même sa reine. Parfois, une
pièce de monnaie était substituée au haricot
dans le gâteau. Cette tradition était suivie
en Allemagne du Sud, aussi tôt que dans la
première moitié du seizième siècle. Frazer
la considère cependant comme une variation
de la tradition du haricot précédent. Cela
démontre assez clairement que placer des
pièces de monnaie dans les puddings de Noël
provient de cette tradition d'un temps
précédent.
En France, le jeune
enfant présent était placé sous une table.
Il était adressé comme
Phœbe
ou
Tebe et il répondait
Domine
en Latin. Les morceaux du gâteau étaient
distribués selon la directive de l'enfant.
L'étymologie a été attribuée à l'oracle
d'Apollon par certains érudits. Frazer pense
qu'elle peut être simplement dérivée du
terme pour haricot (latin
faba, français fève).
Chaque fois que le roi
ou la reine buvait, l’assemblée criait : “Le
roi (ou la reine) boit !”, et ils faisaient tous de même. Si quelqu'un ne le faisait pas,
on lui noircissait le visage avec des lièges
ou de la suie ou de la lie du vin. Dans
certaines parties des Ardennes, la pratique
consistait à attacher de grandes cornes de
papier dans leurs cheveux et de leur mettre
des lunettes énormes sur le nez. C'était
porté jusqu'à la fin du festival. C'est
probablement l'origine du bonnet d'âne.
C'est toujours célébré
dans le Nord de la France, où une figurine
miniature en porcelaine est substituée au
haricot et tirée au hasard par un enfant. Si
elle est tirée au hasard par un garçon, il
choisit sa reine ; dans le cas d'une fille,
elle choisit son roi.
Ces rois et ces reines
plaçaient des croix blanches sur les
chevrons des maisons pour éloigner les
lutins, les sorcières et les insectes.
Certains aspects de cette coutume avaient,
cependant, une signification plus sérieuse.
En Lorraine, on disait que la hauteur de la
récolte de chanvre était déterminée par la
hauteur du roi et de la reine. Si le roi
était plus grand, le chanvre mâle serait
plus haut que le plant femelle et vice
versa. Dans les montagnes des Vosges, à la
frontière de Franche-Comté, on observait la
pratique de danser sur le toit pour que le
chanvre pousse haut.
Dans beaucoup de
secteurs, les haricots utilisés dans le
gâteau étaient considérés bénis par le
clergé et la divination était employée la
Douzième Nuit, pour déterminer le mois de
l'année durant lequel le prix de blé serait
le plus élevé.
La pratique d'allumer
des feux de camp est toujours effectuée dans
certains secteurs et, à l’époque que Frazer
a écrit, elle était toujours faite dans la
Montagne du Doubs, à la veille de la
Douzième Nuit (ix, p. 316). C'était
apparemment fait pour assurer la fertilité
de la récolte. Il semble y avoir un rapport
défini et peut-être lointain aux festivals
Noël des païens.
Tandis qu'ils
brûlaient, les gens dansaient autour en
chantant : “Bonne année reviens ! Pain et
vin revenez ! ”
Les jeunes de
Pontarlier marchent sur les terres
ensemencées avec des torches en criant : “Couaille,
couaille, blanconnie”,
sa signification est perdue dans
l'antiquité.
Dans le Bocage de la
Normandie, ce sont les arbres fruitiers qui
sont brûlés ce jour-là. Ces feux
scintillants sont partout, les paysans
célébrant
la
Cérémonie des Môles
et
des
Souris des champs (Taupes et Mulots).
Les villages rivalisent pour savoir lequel
aura le plus gros feu et on parcourt les
bois et les haies pour du matériel. Ils
parcourent les champs en menaçant les môles
et les souris des champs et, en faisant
ainsi, ils croient que la récolte sera plus
grande, cet automne-là.
Les feux de la veille
de l'Épiphanie ont aussi été observés dans
les Ardennes. Il est utile de regarder ici
les coutumes en ce qui concerne les
festivals de la déesse Hecate à Rome et en
Europe, en général, et l’implication des
champs et des croix dans ceux-ci (voir
L'étude
La Croix : Ses Origines et Sa Signification
(No. 039)).
Des coutumes de feux
semblables sont retrouvées au Royaume-Uni
dans le Gloucester et dans le Hertfordshire
avec douze feux à la fin des douze terres
(Gloucester) conçus pour empêcher la petite
saleté dans le blé. Un treizième feu, plus
grand, est allumé dans les deux cas - ce
dernier étant sur une colline (Frazer, ix,
p. 318).
Cette tradition de
faire douze feux de paille et de porter des
toasts de cidre ou de bière est appelée
Wassailing et elle est ancienne. Dans
certains secteurs, des bœufs sont aussi
grillés dans ce rituel étrange ; un gâteau
est placé sur les cornes du bœuf principal,
puis on le fait tomber en chatouillant le
bœuf.
L'explication de la
pratique d'allumer des feux,
particulièrement le plus grand, est trouvée
dans l'examen de la pratique, non seulement
au Royaume-Uni et en France, mais aussi en
Macédoine. Les grands feux sont pour brûler
les sorcières et les malfaiteurs qui errent
dans les champs, la nuit. Ils sont appelés
karkantzari ou
skatzanzari par les Macédoniens. Ils
sont contrôlés en les attachant avec une
corde de paille. Ils reprennent leur forme
humaine pendant le jour. Au cours des douze
jours de Noël, ils doivent être surmontés
par un effort vigoureux. À certains
endroits, cela débute la Veille de Noël et,
à d'autres endroits, cela continue ou c'est
fait la Douzième Nuit.
La Veille de Noël,
certaines personnes brûlent les
karkantzari en brûlant des fagots de
yeuse et ils les jettent dans les rues à
l’aube. De nouveau, nous avons ici une
référence aux festivals Noël des Druides.
Les fagots de chêne postérieurs étaient des
vestiges de la combustion de la bûche
antérieure.
En Irlande, ils érigent
des liasses d'avoine. C'était fait en
Roscommon, où ils considéraient que la
“Douzième Nuit, qui est l’Ancien Jour de
Noël, est plus grande que le Jour même de
Noël” (Frazer, ix, p. 321).
Ils placent treize
chandelles dans la liasse, douze plus
petites et une plus grande, au centre, et
attribuent celles-ci aux Apôtres au Dîner du
Seigneur, mais cela est fait à Noël, pas à
la Pâque. Treize chandelles avec mèche de
jonc, nommées d'après chaque membre de la
famille (ou des connaissances pour faire le
nombre), sont placées dans des gâteaux
d'excréments de vache et brûlées pour
déterminer la longueur de la vie de chaque
personne (ix, p. 322).
L'utilisation des
chandelles remonte à l'ancienne religion
aryenne, qui les a utilisées à la cérémonie
de Noël pour parer les dieux du tonnerre, de
l’orage et de la tempête (Frazer, x, p. 264
(n. 4) ; et aussi p. 265). Elles étaient
allumées et attachées au chêne sacré (ibid.,
ii, 327).
À certains endroits (Ruthenia
et en Europe, généralement), elles étaient
utilisées par les voleurs et les
cambrioleurs pour causer le sommeil (Frazer,
i, pp. 148-149) et, dans ce cas, elles
étaient faites de suif humain (ibid., i, p.
236). Des parties de l'anatomie humaine
étaient aussi utilisées comme bougies ou des
os humains étaient remplis de suif fait avec
du gras d'hommes pendus (ibid., p. 149).
Parfois, les chandelles étaient faites en
utilisant les doigts des nouveau-nés ou, ce
qui était préférable d'après eux, des fœtus.
Aussi récent qu’au dix-septième siècle en
Europe, les voleurs avaient l'habitude
d'assassiner les femmes enceintes pour
extraire de telles bougies de leurs ventres
(ibid.).
Les chandelles étaient
brûlées pour éloigner les sorcières. Elles
sont entrées dans le Christianisme par
l'Église Catholique ou Orthodoxe (voir
Frazer, ibid., i, p. 13).
L'ancienne pratique
aryenne d'allumer les nouveaux feux à partir
d'un Feu de camp, à Pâques, en envoyant des
bâtons en feu à chaque maison pour commencer
les feux, afin d'éloigner les dieux du
tonnerre, de l’orage et de la tempête, a
continué parmi les Allemands. La pratique a
été introduite dans le Catholicisme comme la
chandelle de Pâques. Cette chandelle géante
était allumée à Pâques, dans la nuit de
samedi à dimanche, avant le dimanche de
Pâques, et toutes les chandelles dans
l'église étaient ensuite allumées à partir
d'elle. Cela continuait pendant l'année
jusqu'aux Pâques suivantes quand une
nouvelle chandelle géante de Pâques était
allumée.
La pratique d'allumer
la chandelle semble avoir lieu la nuit avant
le jour du Soleil et semble faire partie de
l'ancien système d'adoration du Soleil.
Dans le Temple, on
brûlait de l'encens. Les chandelles
n'étaient brûlées que sur le Menora, qui
était composé de lampes à l’huile et non de
chandelles.
Cette pratique de
brûler des feux avec des bougies fines ou
des chandelles était semblable à celle des
Saturnales. Du Livre de Baruch (6:19 et suiv.),
nous savons que la pratique d'allumer des
chandelles devant des idoles recouvertes de
métaux précieux était babylonienne. La
pratique d'allumer des chandelles multiples
est probablement entrée dans le Judaïsme par
le système babylonien. Nous traiterons de
cela plus en détail dans la section surEaster/Pâques.
Le Menora avait sept
branches et Dieu l'avait commandé pour le
Temple. Dans le Temple de Salomon, il y
avait dix candélabres avec sept lampes à
l’huile par branche représentant le Conseil
des Élohim, dont le Sanhédrin était une
copie. Un symbolisme mystique est donné aux
neuf branches dans le Judaïsme, mais il n'y
a aucune autorité biblique les concernant.
On disait que la
température des douze jours de Noël
déterminait la température de la prochaine
année.
C'est basé sur ce qui
semble être une ancienne forme de division
du zodiac de diviser les douze jours en
quatre quadrants de trois jours par
quadrant. C'était fait dans les Îles
Britanniques et cela s'est étendu en Europe
occidentale à travers l'Allemagne et
l'Autriche allemande.
À partir de la
température de chacun des douze jours, il
était possible de deviner la température de
chaque mois successif de l'année. On
considérait que c'était précis et que cela
s'appliquait aussi au Douzième Jour
lui-même, où la température de chaque heure
déterminerait la température du mois
correspondant. Les jours étaient donc un
système de divination pour l'année qui
venait dans ses aspects agricoles.
En Swabie, les jours
étaient appelés les douze jours de hasard.
Une divination plus précise était faite en
faisant douze cercles divisés en quatre
quarts de cercles. Chaque quart de cercle
représentait un quart du mois. Ceux-ci
étaient dessinés sur du papier et accrochés
au-dessus de la porte. Au fur et à mesure
que chaque jour des douze jours passait, de
Noël jusqu’à l'Épiphanie, la température de
chaque quart de jour était ombragée et la
température pour ce quart de mois était
déterminée.
En Suisse, en Allemagne
et en Autriche, c'était fait un peu
différemment. À Noël, au Jour de l'An ou à
un autre des douze jours, on coupait un
oignon en deux, puis on pelait douze couches
et on aspergeait chacune d'elles d'une
pincée de sel. De l'humidité laissée en
elles, le matin suivant, on considérait
possible de déterminer la température pour
les douze prochains mois de l'année.
Ce n'était pas limité
aux tribus Germaniques ou aux Teutons – on
la retrouvait aussi en France et parmi les
Celtes de la Bretagne et en Écosse.
Dans le Bocage de la
Normandie, la température était devinée pour
l'année à partir de la température des douze
jours. C'était considéré plus précis que les
prédictions du
Double-Liégois. En Bretagne Cornouaille,
les douze jours étaient déterminés de Noël à
l'Épiphanie - soit les six derniers jours de
décembre et les six premiers de janvier.
Dans d'autres parties de la Bretagne et en
Écosse, les douze jours étaient déterminés
du 1er janvier. Ils étaient
connus en Bretagne comme les
gour-deziou
ou les
jours mâles. On dit que cela signifie
comme tels les jours complémentaires ou
supplémentaires. Ce concept nous ramène à un
autre ancien concept du calendrier et aux
cinq jours additionnels de l'année.
D'après leur almanach,
les Écossais déterminaient la température
par celle des douze jours de Noël. Ainsi, la
température en janvier est déterminée par la
température du 31 décembre ou du 1er
janvier (selon la place) et ainsi de suite,
comme une règle infaillible.
Les Celtes d'Écosse,
comme ailleurs en France, sont divisés quant
au début des jours, à savoir le 31 décembre
ou le 1er janvier. Frazer
considère cela un indicateur important de
l'origine des croyances (ibid., ix, p. 24).
Ce concept est très ancien et il est trouvé parmi les Aryens de l'âge védique en Inde. Cela précède Christ de plusieurs siècles.
Eux aussi semblent avoir des jours au milieu de l'hiver investis d'un caractère sacré comme un temps où les trois Ribhus ou génies des saisons se sont reposés de leurs travaux dans la maison du dieu soleil et ils ont appelé ces douze jours de repos 'une image ou une copie de l'année' (Frazer, ix, pp. 324-325).
Frazer suit A. Weber
dans cette explication des vues communes de
l'Est et de l'Ouest (voir rem. 3 à ix, p.
325).
Le système était donc
un ancien système des Aryens, qui ont
conquis l'Inde à partir des Steppes grâce à
l'utilisation d'instruments de l'âge de fer
et de chevaux, vers 1000 AEC.
Leurs parents ont amené
les mêmes festivals à l'ouest en Europe. Ces
déplacements font partie de la dispersion
des anciens Mystères du système babylonien,
qui a été adopté par les nomades Chamans.
Cette religion était l'Animisme.
La division des douze
jours est venue de l'ancien calendrier
aryen, qui était divisé selon les phases de
la Lune et non pas du Soleil. Les diverses
langues aryennes appellent le mois du nom
pour la lune.
Les jours du mois
alternent entre vingt-neuf et trente jours,
tous les deux mois. Ces jours à
cinquante-neuf fois six ne correspondent pas
à l'année solaire réelle, car presque douze
jours manquent (onze jours et un quart).
Cela semble avoir été
une intercalation pour ajuster l'année
lunaire à la solaire et qui était une
perversion du vrai système d'intercalation
adopté par les Hébreux, les
Assyro-Babyloniens et les Gréco-Romains.
Cela semble donc avoir été une perversion
par le Culte du Soleil datant des premiers
jours des mouvements des tribus du
Moyen-Orient. Les Héthiens celtiques, les
premiers à se déplacer en Europe, ont
apporté le système avec eux et sa mise en
application a corrompu la colonisation
suivante, suite aux déplacements assyriens
et au mouvement des hordes Parthes et
Gothiques.
Nous en savons beaucoup
plus maintenant à propos du système de
calendrier utilisé en Europe et du solstice
du milieu de l'hiver observé en Europe et au
Royaume-Uni. Les cercles de pierre
mégalithique ont été conçus pour déterminer
le solstice exactement le jour du milieu de
l'hiver.
Les douze jours étaient
distincts des cinq jours et ils semblent
avoir été ajoutés de diverses façons ou
combinés dans des secteurs différents.
Il semble que les cinq
jours supplémentaires de l'année faisant les
365 jours, ce qui est plus que les 360 jours
considérés comme une année normale, étaient
une croyance très ancienne et un système de
pratique intercalaire où, des Mayas du
Yucatan aux pyramides d'Égypte, les gens les
considéraient comme inutiles pour n'importe
quel but religieux ou civil. Ils ne
faisaient donc rien ces jours-là. Cela peut
aussi avoir eu une base pour les pratiques.
Les textes des pyramides mentionnent
expressément les cinq jours, en plus de
l'année comprise de douze mois de trente
jours (ibid., p. 340). Les Aztèques et le
système américain, cependant, ont dix-huit
mois de vingt jours et n'ont donc pas suivi
de système lunaire. À cause de leurs valeurs
mathématiques dans les divisions du
calendrier, les cinq jours étaient
considérés inutiles et l'objet d'aucun
travail, de même qu'un malaise général pour
la société. Cela n'avait aucun rapport à
l'année prophétique hébraïque de douze mois
de trente jours, qui est une idéalisation
symbolique des révolutions réelles du vrai
cycle intercalaire de dix-neuf ans. Ce
symbolisme religieux et cette structure sont
détaillés dans la Bible.
La séquence des cinq
jours était reliée au calendrier utilisé
dans les systèmes solaires ou d'adoration du
Soleil. Les douze jours étaient un
ajustement du lunaire au solaire qu'on
s'attendrait à trouver dans les systèmes
plus anciens de Lune-Soleil-Étoile du Matin,
qui étaient communs au moment de l'Exode
(voir l'étude
Le Veau d'Or (No. 222)).
Le 25 décembre était
aussi associé à Mithra, puisqu'il était le
dieu Soleil.
Mario Righetti, le liturgiste Catholique (en plus de Duchesne et de Cullman), considérait que :
Après la paix, l'Église Catholique Romaine, pour faciliter l'acceptation de la foi par les masses païennes, a trouvé commode d'instituer le 25 décembre comme la fête de la naissance temporelle de Christ, pour les détourner de la fête païenne, célébrée le même jour en l'honneur du "Soleil Invincible" Mithra, le conquérant de l'obscurité (rem. 74, II, p. 67 cite aussi de Bacchiocchi, From Sabbath to Sunday, Pontifical Gregorian University Press, 1977, p. 260).
Ainsi, Mithra était le
dieu du festival du solstice du 25 décembre,
qui suivait immédiatement les Saturnales.
Avec cette déité, nous voyons l'adoration du
dimanche émerger à Rome.
La dédicace à Mithra
était comme
Soli invicto Mithrae ou le
Soleil Invincible - le
Soleil non Vaincu, comme Frazer le nomme
(p. 304). Il était aussi mentionné comme
Sol
Invictus Elagabal dans la forme publique
de la religion.
Le terme de
Père
était un rang tenu par les prêtres de
Mithra. Le terme est interdit aux Chrétiens
(Mat. 23:9). Il est entré dans le
Christianisme avec les cultes du Mystère.
Ce qui est arrivé, en
réalité, c'était que les calendriers
originaux du système romain commençaient la
semaine le samedi et ils étaient en usage
dans les premières années de l'ère Augustale
(27 AEC à 14 EC (l'ère courante), après la découverte du
calendrier de Nola (voir A. Degrassi, rem.
26, p. 104 ; voir Bacchiocchi, ibid., p.
244). Cette structure semble avoir rapport
au système de Mithra (comme nous le savons
de l'Épicurien Celcus (v. 140-180 EC), où le
Soleil occupait la place la plus élevée sur
l'échelle pour monter par les sept portes de
l'échelle Mithriaque de Saturne au Soleil.
C'est du Shamanisme classique et c'est
pratiqué par la religion animiste dans le
monde entier. Dans
Contra
Celsum d'Origène, 6,21-22, nous voyons
que Celsus fait la liste des planètes dans
l'ordre inverse, pour permettre au Soleil
d'occuper la septième position
significative.
Nous voyons plus tard
ce système apparaître comme le symbolisme du
huitième jour dans le système romain,
pour que la semaine commence le jour de
Saturne ou Saturday (samedi) et finisse le
jour du Soleil ou Sunday (dimanche), qui a
toujours été un jour férié. La semaine
planétaire n'était pas non plus dans l'ordre
accepté des planètes et les gens ne
pouvaient pas expliquer la différence (voir
Complete Works de Plutarch, III, p. 230
; voir Bacchiocchi, ibid., p. 246).
On peut aussi voir les
différences en le comparant avec le Ziggurat
du système babylonien et ses sept niveaux de
montée jusqu'au dieu de la Lune (voir
l'étude
Le Veau d'Or (No. 222)).
La déclaration de
Tertullien (Ad Nationes, 1, 13, ANF,
III, p. 123), tente de réfuter la charge de
l'adoration du Soleil. Tertullien admet qu'à
ce moment-là, les Chrétiens avaient commencé
à prier en direction de l'est et qu'ils
avaient fait de dimanche un jour de
festivité. Il place directement la
responsabilité de l'adoration du dimanche au
lieu du jour du Sabbat sur les cultes de
l'adoration du soleil, où il dit qu'ils ont
préféré son jour au jour précédent de la
semaine (c'est-à-dire au Sabbat ou samedi)
(voir Bacchiocchi, pp. 248-249). Cependant,
à ce moment-là, ils adoraient le jour du
dimanche aussi bien que le jour du Sabbat
Chrétien.
Apparemment, la prière
en direction de l'est a son origine dans la
prière vers Jérusalem, celle-ci étant la
tradition des Ébionites, comme le mentionne
Irénée (Adv.
Her., 1,26,
ANF,
I, p. 352). Au temps de Clément d'Alexandrie
et d'Origène, nous voyons que l'orientation
est vers la source de la lumière, qui
dissipe l'obscurité de la nuit, quoique
Clément mentionne toujours les anciens
temples (Stromateis,
7,7,43, GCS, 3, 32; voir Bacchiocchi, p.
255).
Bacchiocchi précise que
l'association entre le dimanche Chrétien et
la vénération païenne du jour du Soleil
n'est pas explicite avant le temps d'Eusèbe
(v. 260-340 EC). Bien que des auteurs
précédents l'aient associé comme la vraie
lumière et le soleil de la justice, aucune
tentative délibérée n'a été faite avant
Eusèbe pour justifier l'observance du
dimanche au moyen du symbolisme du jour du
Soleil (ibid., p. 261).
Le processus est donc
entré dans le Christianisme par le festival
de décembre qui l'a précédé et qui était, à
l'origine, dérivé de l'adoration de Saturne
et d'Opis dans les Saturnales et de son
association avec la Vierge Céleste ou la
déesse Mère et son enfant en bas âge.
Les Évangiles ne disent
rien quant au jour de la naissance de Christ
et la première Église ne l'a pas célébré.
La tradition de
célébrer la naissance de Christ a commencé
en Égypte, étant dérivée du culte de la
déesse Mère et les Chrétiens l'ont célébrée
là-bas, le 6 janvier. Au quatrième siècle,
elle s’est généralement établie à l'Est
(Frazer, v, p. 304). L'église occidentale
n'avait jamais reconnu le 6 janvier comme la
vraie date et, avec le temps, sa décision a
été acceptée par l'église d’Orient. À
Antioche, ce changement n'a pas été
introduit avant environ 375 EC (Frazer,
ibid.).
L'origine de la pratique est clairement enregistrée par les Chrétiens Syriens, comme nous le voyons de Frazer, citant Credner et Momsen et aussi Usener (v, pp. 304-305).
La raison pour laquelle les pères ont transféré la célébration du six janvier au vingt-cinq décembre était celle-ci. C'était une tradition des païens de célébrer, ce même vingt-cinq décembre, la naissance du Soleil, durant lequel ils allumaient des feux en signe de festivité. Dans ces solennités et ces festivités, les Chrétiens ont aussi participé. En conséquence, quand les docteurs de l'Église ont perçu que les Chrétiens avaient un penchant pour ce festival, ils ont pris conseil et résolu que la vraie Nativité devrait être célébrée, ce jour-là, et le festival de l'Épiphanie, le six janvier. En conséquence, en plus de cette tradition, la pratique a prévalu d'allumer des feux jusqu'au six.
Donc, les Saturnales
menaient jusqu'au solstice, quand des
cadeaux étaient donnés aux enfants, à partir
du 23 décembre ou maintenant la Veille de
Noël, le 24 décembre dans le calendrier
Grégorien. Les rites du solstice ont alors
remplacé les Saturnales originales, mais la
période a alors été allongée de trois à sept
jours auxquels ont été ajoutés les douze
jours.
Quand nous comptons
cinq jours du 25 décembre, nous arrivons au
30 décembre, date à partir de laquelle
certains des Celtes et des Allemands
commencent le compte. L'addition du Jour de
St. Étienne (ou Boxing Day) apporte la
période de cinq jours du 27 décembre au 1er
janvier.
L'origine païenne de
Noël est aussi évidente avec Augustin, quand
il exhorte ses frères à ne pas célébrer ce
jour solennel comme les païens à cause du
Soleil, mais à cause de Celui qui a fait le
Soleil (Augustine
Serm.,
cxc, 1 ; dans Migne
Patriologia Latina, xxxviii, 1007).
Léon, appelé ‘le Grand’, a de même
réprimandé la croyance nuisible que Noël
était célébré à cause de la naissance du
nouveau Soleil et non pas à cause de la
Nativité de Christ (Frazer, ibid. ; voir Leo
the Great,
Serm., xxii (xxi Al) 6 et Migne, liv, 198).
Cependant, à ce moment-là, c'était une cause désespérée. Le système entier était endémique au Christianisme et le culte de la déesse Mère était bien enraciné.
Frazer dit :
Ainsi il semble que l'Église Chrétienne a choisi de célébrer l'anniversaire de son Fondateur le vingt-cinq décembre pour transférer sur lui, qui a été appelé le Soleil de la Justice, la dévotion des païens pour le Soleil (p. 305).
Il y a eu une théorie
avancée par Monseigneur Duchesne que le 25
décembre a résulté de la conformité avec
l'équinoxe du 25 mars, qui était le jour que
Christ a été tué et aussi que sa mère a
conçu. Cela creuse une fosse encore plus
profonde, parce que le 25 mars a, en effet,
été initialement adopté en Afrique et
ailleurs comme la date de la crucifixion.
Cependant, c'était seulement un dimanche et
seulement une année que le 14 Nisan aurait
pu tomber un 25 mars. Cela détruit donc la
théorie. De plus, le 25 mars est associé au
festival du dieu Attis, comme Frazer le note
dans sa remarque en bas de la page 305. Nous
l'examinerons dans les sections ci-dessous.
Durant les douze jours,
nous voyons aussi des mimes jouer les rôles
d'un bouc et d'un ours.
Dans les hauts plateaux d'Écosse et de St-Kilda, jusqu'à la dernière moitié du dix-huitième siècle, au moins, un vacher s'enveloppait dans une peau de vache, à la Saint-Sylvestre (la veille du Jour de l'An). Les jeunes se réunissaient autour de lui et ils frappaient la peau avec des bâtons, comme un tambour, et allaient de maison en maison, où celui qui était enveloppé dans la peau courait trois fois autour du deiseil, c'est-à-dire en imitant la rotation du Soleil. Il était poursuivi par la foule qui criait en gaélique :
Faisons plus de bruit, frappons la peau (Frazer, viii, p. 323).
Ils allaient ainsi de
maison en maison en répétant les vers. En
entrant, ils demandaient des bénédictions
sur la maison et son bétail, ses pierres et
son bois de construction, ses produits
alimentaires et sa santé. Une partie de la
peau était alors brûlée et appliquée sur le
nez de chaque personne et de chaque animal
domestique pour protéger les habitants
contre la maladie et le malheur pendant la
nouvelle année.
Ce dernier jour de
l'année était appelé Hogmanay.
Chacune des personnes
présentes, après avoir dit la rime et que la
Rann Calluin ou la Rime de Noël ait été
répétée, entrait ensuite dans la maison et
avait un rafraîchissement. Généralement, la
chose qui était brûlée, au lieu d'un morceau
de la peau, était une Caséine-uchd, faite
avec une bande de poitrine de mouton (ou de
cerf ou de chèvre) enveloppée autour du bout
d'une sorte de bâton de hockey sur gazon. Le
bâton de hockey sur gazon était brûlé
légèrement dans le feu et on lui faisait
faire trois fois le tour de la famille en la
plaçant sous le nez de chacun. Aucune
boisson n'était prise avant que cette
cérémonie n'ait été achevée. Son but était
de protéger le ménage contre la sorcellerie
et la maladie.
Dans l'Île de Man, une
plume de roitelet était utilisée (viii, p.
324).
La tradition semble
être reliée à une tradition plus vieille
impliquant le sacrifice humain. Frazer note
que les Khonds sacrifiaient une victime
humaine, comme une divinité, et allaient de
maison en maison où chacun prenait une
relique de la personne sacrée (voir i, pp.
246 et suiv.). La peau de vache a, sans
doute, remplacé cette victime. La communion
a remplacé le corps et le sang du dieu.
Quoique ces coutumes
puissent ne pas avoir une connexion avec
l'agriculture, les coutumes similaires du
Lundi des Labours en ont certainement une et
les processions d'hommes vêtus comme des
animaux, que nous voyons en Europe,
s'identifient probablement avec l'esprit du
grain. Elles peuvent avoir une association
avec la procession Gilyak de l'ours et la
procession indienne du serpent (ibid.).
Dans ces processions
(comme dans les derniers jours du carnaval
en Bohême), un homme était souvent recouvert
de la tête aux pieds de paille de pois et
enveloppé avec des cordes de paille (Frazer,
ibid.). Cela remonte à l'homme wicca dans
l'ancienne Grande-Bretagne.
Ces festivals de
l'agriculture ont été associés autant avec
le solstice du milieu de l'hiver qu'avec
l'équinoxe du printemps - les deux annonçant
le retour de la croissance, de la chaleur et
de la vie, par la puissance du Soleil, et de
l'été.
L'homme de Bohême a
pour nom Jours Gras ou l'ours du carnaval (Fastnachtsbär).
Après qu'il a dansé
dans chaque maison avec les filles, les
servantes et la ménagère elle-même, ils vont
tous à la maison de bière :
Car aux Jours
Gras, mais particulièrement le Mardi Gras,
chacun doit danser, pour que le lin, les
légumes et le grain prospèrent (Frazer,
viii, p. 326).
La paille de l'ours est
mise dans les nids des poules et des oies.
L'ours représente l'esprit de la fertilité.
Le but de la danse est de rendre fertile
autant l'animal que le végétal sous tous les
aspects.
Dans des parties de la
Bohême, cette personne n'est pas appelée un
ours, mais un bouc d'avoine.
En Lituanie prussienne,
le Douzième jour, un homme est enveloppé de
paille de pois pour représenter l'ours et un
autre de paille d'avoine pour représenter le
bouc.
À Marburg en
Steiermark, les hommes apparaissent autant
comme un loup qu'un ours (Frazer, ibid.).
L'homme qui frappait le
dernier coup était appelé loup. Il gardait
le nom de loup jusqu'à Noël, jour où il
était enveloppé dans une peau de chèvre et
mené de maison en maison, comme un ours de
pois au bout d'une corde. Son habillement de
bouc le désigne et semble associer les
symboles du bouc, de l'ours et du loup à un
ancien rituel de l'esprit du grain.
En Scandinavie,
l'esprit du grain avait souvent l'apparence
d'un bouc (ibid.). En Suède, conduit avec
des cornes sur sa tête, il personnifiait le
bouc-Noël. Dans certaines parties de la
Suède, ils trouvent des prétextes pour
abattre le bouc qui revient à la vie (ibid.,
p. 327). Les deux hommes qui l'abattent
chantent des vers en se référant aux capes
de couleurs variées, rouge, bleu, blanc et
jaune, qu'ils ont mises sur lui.
Après le dîner de la
soirée de Noël, les gens dansent la "danse
de l'ange" pour assurer une bonne récolte.
La paille de Noël, de blé ou de seigle, est
façonnée pour ressembler à un bouc et jetée
parmi les danseurs au cri de "Attrape
le bouc-Noël !" En Dalarne, il est
appelé le bélier-Noël.
Au Danemark et en
Suède, il est commun de cuire des gâteaux
fins à Noël en forme de boucs, de béliers et
d'ours (Frazer, ibid., p. 328). Ils sont
souvent faits avec la dernière liasse, lors
de la moisson, et gardés jusqu'au temps de
l'ensemencement où une partie de ceux-ci est
mélangée avec les graines et une autre
partie mangée par les gens et les bœufs
utilisés pour les labours dans l'espoir de
garantir une bonne moisson. Les points en
commun des coutumes des Îles Britanniques,
de l'Europe, de la Scandinavie et de l'Est
identifient au-delà de tout doute la
pratique ancienne faite pour apaiser
l'esprit du grain et les anciens dieux.
L'apparence comme un bélier châtré et un
sanglier est aussi ancienne que répandue.
L'Ours de paille,
personnifié comme il l'avait été pendant des
siècles, a été rencontré à Wittlesy
Cambridgeshire, en janvier 1909, par le
professeur Moore Smith de l'Université
Sheffield, le jour après le Lundi des
Labours (voir la lettre du 13 janvier 1909 ;
voir Frazer, viii, p. 329).
Le Lundi des Labours
est le premier lundi de janvier après le
Douzième jour. Il est incontestable que nous
avons affaire avec un ancien festival
agricole qui a pour but l'apaisement des
anciens dieux agricoles dans la séquence des
festivals du milieu de l'hiver, qui vont des
Saturnales au jour férié du solstice et aux
douze jours du soi-disant Noël, puis au
festival des labours du Lundi des Labours et
du Mardi Gras.
Il semble avoir été
auparavant associé au sacrifice humain -
peut-être dans chacun des trois aspects ou
peut-être comme festivals individuels.
En Angleterre, le Lundi
des Labours était normalement associé à une
équipe d'hommes agissant comme bœufs de
labour, l'un d'eux étant déguisé en
vieille bique appelée Bessy. Ils allaient en
dansant et en sautillant, vraisemblablement
pour faire en sorte que le grain croisse
aussi haut qu'ils sautaient. C'était
semblable à la pratique des Ours-en-paille
ou des boucs-Noël sur le continent et
ailleurs au Royaume-Uni.
Les mêmes pratiques
sont retrouvées à Thrace et en Bulgarie, ce
jour-là, c'est-à-dire le lundi de la
dernière semaine du Carnaval. Un danseur (le
Kuker)
est un homme vêtu d'une peau de chèvre. Un
autre danseur (la
Kukerica), déguisé avec des jupons en
vieille femme ou
baba,
a son visage noirci.
Les ours sont
représentés par des chiens enveloppés dans
des peaux d'ours. Un simulacre de cour
légale est établi avec un roi et un juge et
d'autres fonctionnaires. Les pièces jouées
par le Kuker et la Kukerica
sont débauchées et lascives.
Vers le soir, deux
personnes sont attachées à une charrue de
labour et le Kuker laboure quelques sillons
et sème quelques graines. Il enlève ensuite
son déguisement et il est payé pour son
trouble.
Les gens croient que la
personne qui joue le Kuker commet un péché
mortel ; les prêtres font aussi des efforts
vains pour supprimer les coutumes. Dans le
district de Losengrad, le Kuker a un gâteau
qui contient de l'argent et qu'il distribue
à ceux présents. Si un fermier obtient la
pièce de monnaie, la récolte sera bonne ; si
un berger l'obtient, les troupeaux seront
bons. Le Kuker laboure aussi la terre
symboliquement en oscillant de gauche à
droite pour imiter le maïs ondulant dans le
vent. L'homme avec la pièce de monnaie est
attaché et traîné par les pieds sur la terre
pour accélérer la fertilité de la terre. Ce
tirage au sort fait penser aussi au
sacrifice des Saturnales que nous avons vu
auparavant.
En Bulgarie, la Vieille
Femme ou la Mère est le personnage principal
du festival. Le rôle est joué par un homme
habillé en femme. Le Kuker et la Kukerica
sont subalternes à la "Vieille Femme". Ils
portent des masques fantastiques de têtes
humaines avec des cornes d'animaux ou de
têtes d'oiseaux et des peaux avec une
ceinture d'écorce de tilleul. Ils ont sur
leur dos une bosse faite avec des guenilles.
Ce festival bulgare, qui tombe le lundi de
la dernière semaine du Carnaval, est appelé
le Lundi du Fromage. Il est néanmoins
associé au festival des Labours.
Les mêmes rituels
associés à l'Europe occidentale qui
consistent à tourner autour de la maison et
les bénédictions conférées sur la fertilité
du village par la présence de la "Vieille
Femme" viennent immédiatement à l'esprit de
tous. Les incursions par les gens masqués
d'un autre village étaient vues comme une
menace et un enlèvement de la fertilité du
village. De telles incursions étaient
résistées.
Les similitudes entre
la Vieille Femme et le visage noir de
Déméter et ses deux aides Pluton et
Perséphone font qu'ils sont probablement
derrière les origines de la tradition des
trois rois, le noir Melchior représentant
Déméter.
Le festival de Befana à
Rome, la nuit avant l'Épiphanie, est
clairement relié à ce festival de Déméter et
le terme Befana est, de toute évidence, une
corruption du mot Épiphanie. Elle est
clairement une vieille sorcière et le bruit
de ce festival est associé à une ancienne
tradition pour purifier le secteur des
mauvaises influences (voir aussi
ci-dessous). Les mêmes cérémonies impliquant
Befana, étaient ou sont observées dans le
Tuscan Romagna et ailleurs en Italie, la
veille de l'Épiphanie (Frazer, ix, p. 167).
Frazer voit
correctement dans la Vieille Femme du
système bulgare et de Thrace une référence à
Déméter, la déesse-Mère du Grain, qui, sous
les apparences d'une vieille femme apportait
la bénédiction à la maison de Céléos, le roi
d'Éleusis et restaurait la fertilité perdue
aux champs éleusiniens en jachère. Le Kuker
et la Kukerica, les mimes masculins et
féminins, représentent Pluton et Perséphone.
Ces rituels existent de l'Est à l'Ouest et
représentent le plus vieux des festivals
religieux (Frazer, viii, pp. 334-335). Nous
sommes donc directement au centre des cultes
éleusiniens du Mystère et reliés aux mêmes
cultes du Mystère des temps anciens, du
culte d'Apollon au début de l'Europe et de
Dionysius et des symboles agricoles dans le
culte de l'adoration du dieu Soleil. Les
cultes du sacrifice des taureaux sont aussi
impliqués et nous voyons, des temps de la
dédicace des taureaux sacrifiés par les
Grecs en Magnésie, après sa dédicace au
début de l'ensemencement, que nous avons une
idée commune du festival. Zeus est l'associé
de Déméter et le produit final est le
sacrifice du taureau à Zeus dans
l'équivalent du mois de mai.
Les bûches de
Noël, le houx, le lierre et
le gui
Les solstices d'été et
d'hiver étaient vus comme les deux grands
points tournants de l'année. Des feux
étaient allumés aux deux solstices. Les feux
du milieu de l'été étaient allumés à
l'extérieur et les jeunes sautaient
par-dessus les feux. Cette pratique a été
trouvée parmi les Celtes en Irlande, en
Grande-Bretagne et en Gaule et aussi parmi
les Africains du Nord, au Maroc et dans les
montagnes d'Atlas. Leur pratique est
beaucoup plus ancienne que l'Islam qu'ils
professent aussi. La pratique d'allumer des
feux le premier mai et à l'Halloween (le 1er
novembre), appelé le Jour de la Toussaint,
était rencontrée auparavant parmi les
païens. La nature asymétrique de ces
festivals avec celui du solstice devrait
être notée. Le Festival de Walpurgis, le
dernier jour d'avril, est le
Festival de la Combustion des Sorcières. Ce type de festival est
aussi associé aux douze jours entre Noël, le
25 décembre, et l'Épiphanie, le 6 janvier.
Des feux de résine de pin sont allumés sur
ces nuits pour éloigner les sorcières. Les
feux sont généralement plus grands, la
Douzième Nuit. En Silésie, les gens font des
feux de résine de pin entre Noël et le
Nouvel An pour chasser les sorcières des
fermes. C'était "le temps approprié pour
l'expulsion des forces de l'obscurité". À la
Veille de Noël et à la Veille du Jour de
l'An, des coups de feu sont tirés au-dessus
des champs et les gens enveloppent de paille
les arbres fruitiers pour empêcher les
forces du mal de leur faire du mal.
À Biggar, dans le
Lanarkshire, au Royaume-Uni, la Veille du
Jour de l'An est le temps traditionnel pour
ce feu qui a été allumé depuis des temps
immémoriaux.
En 1644, neuf sorcières
en chair et en sang ont été brûlées à Leith
Links, en Écosse (Frazer, ix, p. 165).
Des feux sont allumés
en automne, mais ils ne sont pas
significatifs. Le festival de la Nativité de
la Vierge, le 8 septembre, était
traditionnellement accompagné de bruit et de
tumulte comme associé à Befana à Rome.
Traditionnellement, il impliquait des
assassinats. Le professeur Housman a noté,
quand il a été témoin du festival à Capri en
1897, qu'un peu plus des huit ou dix
habituels ont été assassinés (Frazer, x, p.
221).
Traditionnellement, des
feux sont aussi allumés au solstice du
milieu de l'hiver, le 25 décembre. La
différence entre les feux du milieu de l'été
et du milieu de l'hiver est que les feux du
milieu de l'hiver sont allumés à l'intérieur
et qu'ils font partie du rituel de
l'invocation du dieu Soleil à sa place de
suprématie dans les cieux. Les feux du
milieu de l'hiver ont ainsi développé une
atmosphère davantage de groupe ou de type
familial.
Il y a peut-être une
signification au fait que, dans les Îles
Shetland, les fêtes de Noël commençaient
sept jours avant Noël et se terminaient à
Antinmas, c'est-à-dire le vingt-quatrième
jour après Noël.
Les Shetlandais nomment
ces fêtes les Yules. Sept jours avant Noël,
les lutins, appelés
Trows
par les Shetlandais, sont libérés de leurs
maisons souterraines et demeurent en
surface, si cela leur plaît. C'est l'origine
probable du symbolisme des lutins du Père
Noël. Il semble avoir rapport au concept de
l'anarchie des sept jours des Saturnales
conduisant au 25 décembre.
Le plus important des
rituels des Yules était l'assainissement,
qui devait être correctement effectué pour
s'occuper des
gens
gris, comme les lutins étaient appelés.
Les mythes modernes
émanant des États-Unis quant aux
extraterrestres gris ne sont rien d'autre
que la réorganisation des lutins à Noël.
Le dernier jour des
fêtes, le vingt-quatrième jour après Noël,
appelé up-helly-a ou Uphalliday dans les
Shetland, les portes étaient toutes ouvertes
et il y avait beaucoup de poursuites de
pantomimes pour débarrasser le secteur des
lutins malveillants. Les gens lisaient
pieusement la Bible et montraient du fer
avec ostentation "car c'est bien connu que
les lutins ne peuvent pas supporter la vue
du fer". Les enfants en bas âge étaient
soigneusement gardés et
assainis par des femmes sages et
savantes. Nul doute, nous avons le signe de
l'œil malveillant impliqué ici, comme une
ancienne tradition (voir aussi l'étude
La Croix : Ses Origines et Sa Signification
(No. 039)).
À l'aube, après la
vingt-quatrième nuit, les Trows ou Gens-gris
avaient disparu et les Yules étaient
terminées.
Les coutumes de bannir
les forces malveillantes et les sorcières,
lors d'une nuit mise de côté pour ce but
dans la période du solstice d'hiver et des
festivals, peuvent ainsi être retracées de
Rome et Calabre au sud jusqu'aux Îles
Shetland au Nord. Elles passent aussi par
l'Irlande et les Steppes et le Nord de
l'Afrique.
Nous savons que les
Allemands brûlaient la bûche de Noël, qui
était une ancienne tradition, même au
onzième siècle. En 1184, le prêtre de
paroisse d'Ahlen, dans le Münsterland, note
qu'il
a apporté un arbre pour allumer le feu
festif à la nativité du Seigneur
(Frazer, x, p. 247). On l'a retrouvée en
Grande-Bretagne dans le passé et elle était
commune aux Teutons et apparemment aux
Celtes. John Brand est cité par Frazer comme
disant que la bûche de Noël est une
contrepartie des feux du milieu de l'été,
faite à l'intérieur à cause du temps froid
au solstice d'hiver (ibid., n. 2). Elle
n'était rien d'autre que l'application au
solstice du 25 décembre, qui a été mis de
côté pour l'adoration du Soleil (Frazer, x,
p. 246). En brûlant la bûche, on aidait le
Soleil à rallumer sa lampe souffrante. Tout
le système des feux et des bougies à la
Nativité devant la Vierge Céleste est
l'ancienne adoration de la déesse Mère et de
son jeune enfant, le Soleil. Les lampes
aident à allumer le feu céleste du Soleil et
c'est l'idée de base derrière la flamme et
son utilisation dans le Zoroastrisme.
Parmi des groupes
européens, la bûche de Noël était aussi
placée sur le feu pour éloigner le tonnerre
et les effets des tempêtes. Le rapport est
donc clairement fait entre les anciens dieux
des Teutons du tonnerre, de la foudre et de
la température et la bûche de Noël au
solstice.
Le gui était sacré dans
la religion des Druides. Les Druides, qui
sont venus via l'Égypte comme Mages, ont été
pris par les Milésiens en Espagne, parmi les
Gadéliens, avant que les Scoto-Milésiens ne
soient allés en Irlande. De là, ils se sont
répandus en Grande-Bretagne et en Europe (MacGeohagen
The
History of Ireland, Sadlier, NY, p. 42 ;
voir Frazer, ii, pp. 358,362; xi, pp. 76 et
suiv., 301).
Pliny (Natural
History, xvi, pp. 249-251) dérive le mot
Druide du mot grec pour chêne, qui est
drus.
Il est, cependant, le même ou semblable en
celtique étant
daur.
Les Druides sont les prêtres du chêne. Leur
culte est donc ancien et associé aux
bosquets de chênes. D'autres érudits
préfèrent dériver le nom de la racine
signifiant
connaissance ou
sagesse - de là, ils étaient des
sorciers ou
magiciens. Cela vient aussi du titre de Mages qu'ils portaient (voir
Frazer, xi, pp. 76-77, n. 1 à p. 76).
Le cycle Druidique du
calendrier était de trente ans et il semble
y avoir un rapport commun dans leur
adoration avec celle des Bœtiens qui, comme
eux, adoraient ou suppliaient le chêne.
Ainsi, tous les deux peuvent avoir une
connexion aryenne commune. Le cycle Bœtien,
dans le festival du grand Daedala, était de
soixante ans et non pas de trente. Cela peut
avoir une application avec la pratique
aryenne, observée parmi les Indiens, du
cycle de soixante ans basé sur le cycle
sidéral de Jupiter.
Le gui est coupé avec
une faux d'or le premier ou le sixième jour
de la Lune (Frazer, xi, pp. 77-78). Il est
associé à la fertilité et on disait qu'il
faisait mettre au monde les femmes stériles
et mettre bas les animaux stériles. On
pensait qu'il était tombé du ciel et il
était appelé le
cure-tout (Frazer, xi, pp. 77-79,82).
Deux taureaux blancs étaient sacrifiés
lorsqu'on le coupait à cette fin, le sixième
jour. Le prêtre était vêtu d'une robe
blanche. Il (le gui) était coupé le premier
jour de la Lune par les Italiens et le
sixième jour par les Druides. Cette
différence est probablement due au
commencement du mois lunaire dans les deux
systèmes. Aucun d'eux ne coupe le gui avec
un instrument de fer. Il ne lui était pas
permis de toucher la terre. Par conséquent,
il était attrapé dans un tissu blanc.
Les Italiens croyaient
que le gui qui poussait sur le chêne avait
des propriétés semblables, si nous acceptons
Pliny. Il y avait donc une croyance commune
aux deux systèmes.
Nous sommes donc, de
nouveau, de retour au système de la
fertilité des Saturnales et de la guérison
des Mystères et d'Apollon, mais sous une
ancienne forme commune aux Aryens avant 1000
AEC (avant l’ère courante).
Ce système était si
ancien qu'il était commun même aux Aïnous du
Japon, qui le considéraient aussi sacré.
Cependant, ils utilisent le gui coupé d'un
saule, parce que cet arbre est sacré pour
eux. Ils sont d'accord avec les Druides
(concernant ses propriétés curatives) et
avec les Italiens (en rapport avec son
pouvoir de rendre fertile les femmes
stériles) dans leurs croyances (Frazer, xi,
p. 79).
Cette croyance se
retrouve aussi parmi les autochtones de
l'île Mabuig dans le Détroit de Torres
(ibid.). La croyance est aussi retrouvée en
Afrique parmi les Walos de Sénégambie
(ibid.).
La vénération du gui
comme un cure-tout est trouvée parmi les
paysans suisses et parmi les Suédois (ibid.,
p. 82).
On disait que le dieu
scandinave Balder avait été tué par le gui
et Frazer donne un compte rendu détaillé de
cette question dans son œuvre.
Le gui était
généralement utilisé comme remède pour
l'épilepsie et par les hautes autorités
médicales au Royaume-Uni et en Hollande et
ce, jusqu'au dix-huitième siècle (ibid., p.
83, notant Ray du Royaume-Uni en 1700,
Bœrhaave de la Hollande en 1720 et son élève
Van Swieten en 1745).
Le gui est considéré
comme une protection contre la foudre et le
feu. Il est, par conséquent, associé au
système Yule aussi (Frazer, xi, p. 85).
Il était plus
généralement utilisé aux feux du milieu de
l'été et, à ce moment-là, il était associé à
la mort du dieu Balder. Cela semble avoir
impliqué, à ce moment-là, de réels
sacrifices humains au Danemark, en Norvège
et en Suède (Frazer, xi, p. 87). La pratique
de jeter dans le feu de Beltane la victime
choisie au hasard et aussi le loup vert des
feux du milieu de l'été, est associée à ce
système d'adoration, en tant que les esprits
de l'arbre ou les dieux de la végétation
(ibid., p. 88).
L'adoration du gui est
associée directement avec le culte de
l'adoration du chêne et elle était commune à
tous les Aryens. Les Celtes d'Asie Mineure
adoraient au bosquet appelé
Drynemetum, qui est un terme purement
celtique signifiant
Temple du Chêne. Ceux-ci sont les bosquets qui contenaient aussi un
phallus et que la Bible a condamnés.
Parmi les Slaves, le
chêne était le symbole sacré du grand dieu
Perun et il est classé premier parmi les
arbres saints des Allemands. Il a été adoré
par eux anciennement et certaines de ces
pratiques et de ces attitudes survivent
encore aujourd’hui (Frazer, ibid., p. 89).
Le chêne était aussi
sacré pour les Italiens et l'image de
Jupiter sur le Capitole était à l'origine
rien d'autre qu'un chêne naturel. À Dodona,
on a aussi adoré Zeus comme étant immanent
dans le chêne. Frazer conclut que les
Aryens, y compris les Celtes, les Allemands
et les Lithuaniens, considéraient
généralement le chêne comme étant sacré
avant leur dispersion et ce territoire
commun a dû avoir une abondance de chênes.
Le gui est simplement son symbole, comme un
aspect envoyé du ciel de la guérison, de la
protection et de la fertilité.
L'allumage du feu
sacré, que ce soit parmi les Celtes, les
Allemands ou les Slaves, est toujours fait
avec du chêne en frottant deux bâtons
ensemble ou en frottant du chêne sur une
pierre grise (pas rouge). Les mêmes types de
pratiques sont trouvés de l'Allemagne
jusqu'aux régions montagneuses d'Écosse dans
l'allumage du
feu de
bois (voir Frazer, xi, p. 91).
Frazer dit que le feu
perpétuel de Vesta à Rome était alimenté
avec du bois de chêne. Du bois de chêne a
aussi brûlé dans le feu perpétuel devant le
chêne sacré à Romove en Lituanie. Des blocs
de chêne sont aussi brûlés du solstice du
milieu de l'hiver jusqu'à la fin de l'année
et remplacés par une nouvelle bûche. Les
cendres sont mêlées avec les graines, etc.
pour la fertilité.
La liaison commune dans
toutes ces histoires est la combustion des
feux et la coupe du gui. Les anciens Aryens
croyaient, comme nous pouvons le déduire du
mythe de Balder, que le chêne était le dieu
et que le gui qui lui était relié assurait
sa longévité. Le sacrifice humain aux feux
du milieu de l'été assurait la vie de la
récolte. L'utilisation du gui et de la bûche
de Noël au solstice du milieu de l'hiver
faisait aussi penser au sacrifice du dieu,
représenté par l'homme qui prenait sa place,
et au retour du système du Soleil. C'est le
symbolisme sous-jacent de la tradition de
Noël (voir Frazer, xi, p. 93).
Aussi longtemps que le
gui était sur l'arbre, le dieu ou son
remplaçant ne pouvait pas être blessé. La
coupe du gui était autant le signal que la
cause de sa mort.
Le houx et le lierre
représentent soi-disant le mâle et la
femelle. Le lierre s'accroche et s'enroule –
représentant censément la femme. Le houx est
épineux et droit – représentant censément le
mâle.
En Angleterre, à
Surrey, un arbre de houx est utilisé pour
passer un enfant par une crevasse pour
guérir la rupture, alors que c'est
d'habitude un frêne ailleurs (Frazer, xi, p.
169, n. 2).
Le chêne de houx était
sacré pour les
Fratres Arvales ou Frères des
Champs Labourés. C'était une université
romaine de douze prêtres qui effectuaient
des rites religieux publics pour des buts
d'agriculture. Ils portaient des couronnes
d'épis de maïs. Leurs sacrifices étaient
faits dans le bosquet de la déesse Dia, à
environ cinq milles de Rome, aux abords du
Tibre. Ce bosquet contenait des lauriers et
des chênes de houx. Il était si sacré que
des sacrifices expiatoires étaient offerts
chaque fois qu'un arbre ou même une branche
d'un arbre tombait par terre. Évidemment,
c'était particulièrement enclin à arriver
avec l'apparition de la neige et des
tempêtes au solstice d'hiver. De là, le
concept aussi du houx et du Noël blanc. Des
sacrifices plus élaborés devaient être faits
quand un des arbres était frappé par la
foudre. Ils étaient alors déterrés par les
racines, fendus et brûlés et d'autres
étaient plantés à leur place. Au festival
romain du Parilia qui était pour le
bien-être des troupeaux, les paysans
priaient pour le pardon, s'ils étaient
entrés dans un bosquet sacré ou s'étaient
assis sous un arbre sacré ou avaient coupé
une branche de houx pour alimenter les
brebis (voir Frazer, ii, p. 123).
Pliny dit que les bois
étaient autrefois les temples des déités et
que même dans son temps, les paysans
consacraient un grand arbre à un dieu avec
le rituel des temps d'autrefois (Natural
history de Pliny, xii, p. 3).
Le lierre est le
symbole des cultes du Mystère. Il est mâché
par ceux qui participent à la fête des
Bacchanales. Elle est identifiée avec le
dieu Dionysius ou Bacchus.
Le lierre était utilisé
par les Grecs comme l’un des deux bâtons
pour le feu. La planche de la paire était
faite d'une plante parasite ou rampante qui
était d'habitude le lierre. Le foret était
d'habitude le laurier. Le chêne était aussi
utilisé comme foret.
Les anciens Indiens ont
utilisé un parasite (la figue grimpante)
comme foret, utilisant le parasite comme le
concept mâle. Les Grecs ont semblé avoir
inversé ce concept. Le lierre est considéré
comme étant la femelle et le laurier le
mâle. Pourtant en grec, le mot pour lierre
est masculin et le lierre a été anciennement
identifié avec le dieu mâle Dionysius. Le
mot pour laurier est féminin et il est
identifié avec une nymphe. Nous pouvons donc
conclure que les Grecs, comme les Indiens,
ont considéré les concepts de la même façon
à une époque très ancienne, mais les ont
modifiés peut-être par opportunisme (Frazer,
ii, pp. 251-252).
Anciennement, il était
interdit de toucher ou de nommer le lierre
(Frazer, iii, pp. 13 et suiv.). Le lierre
était aussi sacré pour le dieu Attis et, de
là, nous en venons alors au pin qui était
aussi sacré pour ce Dieu (voir Frazer, v, p.
278 et voir l'étude
La Croix : Ses Origines et Sa Signification
(No. 039)).
Le lierre était aussi
sacré pour le dieu Osirus (Frazer, vi, p.
112) et aussi pour les rêves (ibid., x, p.
242). Nous voyons ainsi des points communs
avec le système du dieu Triune et les cultes
du Mystère en général qui sont liés
naturellement avec le système du solstice et
l'adoration du Soleil. Le houx et le lierre
sont donc aussi les symboles du chêne et
d'autres bosquets consacrés aux déités et
qui sont si condamnés par la Bible.
Le pin décoré provient
directement des cultes du Mystère et de
l'adoration du dieu Attis. On prétend qu'il
était un homme qui est devenu un arbre et,
de là, il est l'incarnation de l'ancien
esprit de l'arbre que nous rencontrons dans
l'ancienne mythologie indienne ou indus
aussi lointaine dans le temps que Harappa et
Mohenjo Daro. Il est clairement un dieu de
la fertilité du grain et il porte un chapeau
phrygien comme Mithra (de la statue dans le
Latran ; Frazer, v, p. 279).
Apporter à l'intérieur
le pin décoré de bandes violettes et de
laine, c'est comme apporter à l'intérieur
l'arbre de mai ou l'arbre d'été dans la
coutume moderne. L'effigie, qui était
attachée à l'arbre, était un duplicata
représentant le dieu Attis. Il était
traditionnellement gardé jusqu'à l'année
suivante quand il était brûlé (Firmicus
Maternus
De errore profanarum religionum; voir Frazer, v, p. 277 et n. 2).
Cela est interdit par Dieu dans Jérémie
10:1-9.
L'intention originale
de cette tradition était pour maintenir
l'esprit de la végétation intact pendant
l'année qui venait. Les Phrygiens adoraient
le pin par-dessus tout et c'est de ce
secteur que nous tirons les Mystères et le
système Mithra. Il est probablement sacré
pour les cultes du fait qu'il est un arbre à
feuilles persistantes pendant la période du
solstice sur un grand secteur, quand
d'autres arbres sont nus. Rappelez-vous
aussi que la résine de pin était brûlée aux
festivals du solstice. Les origines sont
perdues dans l'antiquité du système
assyro-babylonien.
La ressemblance au dieu
Attis a été changée par le symbole du
Soleil, comme ostensoir au sommet de l'arbre
puis, par des anges et d'autres types de
décorations. Les décorations sont facilement
identifiables au Soleil, à la Lune et aux
étoiles du système Triune des Babyloniens,
comme Sin Ishtar et Shamash ou Isis, Osirus
et Horus des Égyptiens (voir l'étude
Le Veau d'Or (No. 222)).
Le lierre était aussi
sacré pour Attis et ses prêtres eunuques
étaient tatoués avec le symbole de la
feuille de lierre (Frazer, v, p. 278).
Les noix de pin étaient
utilisées pour produire un vin utilisé dans
les rites orgiaques de Cybèle qui étaient,
en fait, les contreparties des orgies
Dionysiaques et Strabon les a comparées (Strabo,
x, 3. 12 et suiv.).
Au festival des
Thesmophories, elles étaient jetées avec des
porcs et d'autres agents ou emblèmes de
fertilité dans les voûtes sacrées de Déméter
dans le but d'augmenter la fertilité de la
terre et des femmes (Frazer, v, p. 278).
Nous sommes donc, de nouveau, de retour aux
festivals Déméter et aux aspects qui ont
continué et qui sont, en général, associés à
Noël en Europe, comme nous l'avons déjà vu.
Le terme Épiphanie
signifie la
manifestation, comme l'apparition d'un être divin ou surhumain. Il a
été appliqué à Antioche IV Épiphane, le roi
de la Syrie (175-164 AEC).
On l'a aussi connu
comme : le
dies luminum (le jour des lumières), le
jour des trois rois ou le
douzième jour. Tous ceux-ci ont été
traités susdits. Les pratiques associées à
ce jour sont toutes dérivées des sources
anciennes que nous avons examinées dans ce
texte et n'ont pratiquement rien à voir avec
la Foi.
Le nom survit au grand festival de Befana à Rome (voir Catholic Encyclopedia, art., ‘Epiphany’, Robert Appleton, NY, 1909, Vol. V, p. 504). La CE dit :
Il est difficile de dire comment étroitement la pratique alors observée d'acheter toutes sortes d'images de faïence, combinées avec des sifflets et représentant un certain type de vie romaine, doit être connectée avec la tradition plutôt semblable en vogue pendant le festival des Saturnales de décembre (ibid.).
Il est peu difficile à
identifier. Les pratiques étaient les mêmes
et le terme est appliqué à la manifestation
de Befana comme déesse, comme nous le voyons
ci-dessus. Les tentatives de placer la
référence avec Hippolyte en rapport au
Sacrement du Baptême sont incorrectes,
puisqu'il utilise le terme
theophaneia, pas
epiphania (ibid.).
La première référence
substantive est dans Clément (Stromateis,
I, xxi, p. 45). La
CE
cite ce texte comme suit et continue ensuite
en disant :
'Il y a
ceux-là, aussi, qui assignent très
curieusement à la Naissance de notre Sauveur
non seulement son année, mais son jour,
qu'ils disent être le 25 Pachon (20 mai)
dans la vingt-huitième année d'Auguste. Mais
les disciples de Basilides célèbrent le jour
de son Baptême aussi, en passant la nuit
précédente en lisant. Et ils disent que
c'était le 15ème jour du
mois de Tybi de la 15ème année de
César Tibère. Et certains disent qu'il a été
observé le 11 du même mois'. Maintenant, les
15 et 11 Tybi sont les 10 et 6 janvier.
L'Église Catholique
autant que l'Église Orthodoxe essayent
d'extraire de cette pratique des Gnostiques,
sous Basilides (qui enseignait à Rome au
milieu du deuxième siècle), un appui pour la
célébration de la Nativité aussi bien que du
baptême de Christ, mais il n'y a aucune
preuve réelle pour cette conjecture.
L'évidence des festivals eux-mêmes indique
que la pratique était l'ancien festival de
la fertilité et de la bénédiction des
produits alimentaires. De cela sont nées la
pratique de bénir les eaux et celle de jeter
des crucifix dans la mer pour rendre les
mers productives pour les pêcheurs. Toutes
ces pratiques sont basées dans le paganisme
ancien et elles n'étaient pas évidentes dans
le Christianisme avant le quatrième siècle.
Cette addition a été faite longtemps après
l'écrit d'Origène au troisième siècle, car
il ne fait aucune mention de l'Épiphanie
dans sa liste des festivals. La première
référence à l'Épiphanie, comme une fête de
l'église, est en 361 (voir
CE,
p. 505).
Le Père Noël est une
invention plutôt récente et il est un
produit récent du mercantilisme américain.
Il est dérivé principalement du folklore
allemand et hollandais. Il a ses origines
dans l'entité mentionnée comme
‘Saint-Nicolas’.
L'homme connu
habituellement comme Saint-Nicolas est
Nicolas de Myra, en Lycie. Il est mort le 6
décembre 345 ou 352 (Catholic Encyclopedia, Vol. XI, p. 63). Il est populaire autant dans
l'église grecque que dans l'église latine,
mais il y a peu de choses certaines à son
sujet, sauf qu'il était l'évêque de Myra au
quatrième siècle (ibid., p. 64). Il est né à
Parara en Lycie de l'Asie Mineure. Dans sa
jeunesse, il a fait un pèlerinage en Égypte
et en Palestine. À son retour, il a été fait
l'évêque de Myra et il a été emprisonné
pendant la persécution de Dioclétien. Il a
été libéré à l'ascension de Constantin. Les
Catholiques allèguent qu'il était présent à
Nicée, mais son nom n'apparaît sur aucun des
registres de leur propre admission (ibid.).
En 1087, des marchands
italiens ont volé son corps à Myra et l'ont
apporté à Bari. Son culte, en Italie, date
de ce point. Il semble que cela peut avoir
été incité par un culte qui s'était
développé à son sujet en Europe. Les
nombreux miracles qui lui sont attribués
sont la conséquence d'une longue tradition
mais, comme nous le verrons, beaucoup de
cela a des origines païennes qui auraient
peu à voir avec l'homme original.
Son culte dans l'église
grecque est vieux et il est particulièrement
important dans l'église russe, bien qu'elles
soient longtemps après lui (v. 1000 EC).
L'empereur Justinien 1 a construit une
église en son honneur à Constantinople et
son nom apparaît sur la liturgie attribuée à
Jean Chrysostome (ibid.).
En Europe, son culte a
commencé au temps d'Otto II, dont la femme
Theophano était une Grecque. L'évêque
Reginald d'Eichstadt (m. 991) a écrit une
métrique intitulée la
Vita
S. Nicholai. Il est, ou était honoré
comme saint patron en Grèce, en Russie, dans
le royaume de Naples, en Sicile, en
Lorraine, dans le Diocèse de Liège et dans
beaucoup de villes en Italie, en Allemagne,
en Autriche, en Belgique, à Campen aux
Pays-Bas, à Corfou en Grèce, à Frieburg en
Suisse et à Moscou en Russie (ibid.). Il
était le patron des marins, des marchands,
des banquiers et des enfants.
Ses reliques sont
toujours préservées dans l'église de
St-Nicolas à Bari. Il est dit qu'une
substance huileuse, connue comme
Manna
di S. Nicola, suinte de ses reliques.
Elle est estimée pour ses buts médicinaux.
Son rapport avec les festivals des 5/6
décembre est examiné ci-dessous.
Une légende qui lui est
associée a rapport à la formation de trois
boules d'or, faites de son salaire pendant
un an. Ces boules auraient été lancées par
la fenêtre d'une famille indigente de bonne
naissance, pendant plusieurs années. La
première boule aurait prétendument atterri
dans un bas (d'où le bas de Noël). Cela
permettait aux destinataires indigents de
marier leurs filles. La dernière fois, on
l'avait prétendument vue. C'est sans doute
l'origine des trois boules dorées des
courtiers de gage et du symbole de son
patronage des marchands. Ces histoires,
comme nous le verrons, ont rapport avec
d'autres mythes.
Les traditions
associées à sa générosité ont créé la
pratique chez les sœurs françaises normandes
de donner aux pauvres, le jour de
Saint-Nicolas ou la veille. Cette pratique
est venue à être appelée
Boxing
Day, de la boîte d'aumônes de l'église.
C'est devenu la tradition du
Boxing
Day du 26 décembre. En Allemagne, on
donnait aussi des
Paquets de Christ aux pauvres et les parades annuelles distribuaient
des jetons de la déesse Mère Céleste des
Mystères.
La pratique des enfants
d'économiser toute l'année pour le porc
annuel à Noël, en Hollande, a mené à
l'introduction de la
tirelire.
L'amalgame des fausses
robes romaines du clergé, portées lors du
Festival des Imbéciles, les contes du voyage
fantastique d'Odin et les barbes des Mages
avec les lutins des festivals de Noël ont vu
une évolution graduelle.
Nicolas de Myra était
un saint dans l'Église Catholique Romaine
jusqu'en 1969, quand il a subi le destin de
beaucoup d'autres mythes.
Sinterklaas - le précurseur du Père Noël
Sinterklaas ou
Saint-Nicolas est un folklore hollandais
typique, célébré aux Pays-Bas et en partie
en Belgique.
Aux Pays-Bas, la
célébration de Sinterklaas est toujours en
soirée, après le coucher du soleil du 5
décembre. Elle est le 6 décembre en
Belgique.
Dans la célébration de
la soirée et de la nuit, les enfants sont
assemblés autour de la cheminée et chantent
des chansons à Sinterklaas :
“Heerlijk avondje is gekomen. Kom maar
binnen met je knecht”.
Cela se traduit comme :
"La soirée agréable (ou semblable au
seigneur) est arrivée. Entre avec ton
serviteur".
Son serviteur, Pierre
le Noir, est noir. Il est toujours peint
comme un Noir avec des lèvres épaisses, des
boucles d'oreille et habillé dans des
vêtements drôles. Cela provient probablement
de la connexion Déméter/Melchior et de son
association, plus tard, à l'incarnation du
bien et du mal dans la légende de Woden et
Nöwi.
Sinterklaas lui-même
est comme un évêque avec une mitre et un
livre contenant les bonnes actions et les
péchés. Il a le bâton d'un berger et se
promène sur un cheval blanc au-dessus des
toits. Pierre le Noir écoute aux cheminées
pour déterminer si les enfants chantent les
bonnes chansons et présentent les bonnes
offrandes au cheval, sous forme de foin et
de carottes.
Les cadeaux pour les
enfants sont mis dans la cheminée.
Sinterklaas est un
produit syncrétique de la vieille religion
germanique ou teutonique. On peut expliquer
les racines germaniques comme suit :
Le dieu Woden (aussi
connu comme Odin), qui est toujours rappelé
par l'utilisation de
Wednesday (mercredi), était le plus
important dieu des vieilles tribus
germaniques (pas le petit groupe de gens qui
sont les Allemands aujourd'hui). Woden, qui
est un personnage de l'histoire, a été fait
dans la personnification de la multitude des
dieux précédents - les dieux du vent et de
la guerre, le dieu des morts, le dieu de la
fertilité, le dieu de la sagesse et le dieu
Soleil. Nous le trouvons dans les légendes
mythologiques "allant dans les airs sur son
fidèle cheval blanc, habillé dans une robe
flottante". Plus loin, il est décrit comme
un personnage avec une longue barbe blanche
et un grand chapeau sur sa tête. Parce qu'il
était aussi considéré comme étant le dieu de
la sagesse, il avait un livre dans sa main,
écrit en lettres de rune, et il portait une
grande lance.
Dans ces histoires,
Woden était accompagné du géant Nöwi, qui
avait une mine noire, parce qu'il était le
père de la nuit. Selon la légende, il était
bien versé pour faire des rimes et des
poèmes. Il portait une liasse de brindilles
dans sa main, comme un signe de fertilité.
De ces aspects - le
cheval blanc, la robe ample, le grand
chapeau, le livre, la lance et le noir Nöwi,
avec une liasse de brindilles et les poèmes
ou les traditions poétiques - nous avons
trop de parallèles avec notre Sinterklaas
d'aujourd'hui et Zwarte Piet (Pierre le
Noir) pour que cela soit une simple
coïncidence. Nous voyons aussi les
parallèles avec Déméter et les trois rois
sages, dont l'un d'eux était le noir
Melchior.
Si nous y ajoutons
maintenant les coutumes traditionnelles,
nous complétons l'image.
Après la moisson, les
vieilles tribus germaniques ou les Teutons
laissaient toujours une liasse sur la terre
pour le cheval blanc de Woden. Pendant le
temps de Sinterklaas, les enfants offraient
du foin dans leurs chaussures à la cheminée
(les bas de Noël à la cheminée) pour son
cheval.
Nous voyons ici les
mêmes traditions que celles trouvées parmi
les Celtes de brûler les douze feux et le
treizième feu principal de la paille. Nous
voyons aussi les visages noirs du système de
la déesse Mère. Nous pouvons déduire une
origine beaucoup plus ancienne que celle
attribuée à Woden. Cela fait partie des
premiers cultes de la fertilité liés à
Apollon, comme dieu Soleil et le maître des
religions du Mystère, parmi les états du
Danube et les Celtes hyperboréens. Il était
tiré à travers le ciel dans un char qui
était souvent décrit comme étant tiré par
des chevaux, aussi bien que par des oies ou
des cygnes. Ces fêtes avaient des
similitudes avec les vieilles cérémonies des
Saturnales qui étaient traditionnellement
avant Noël. Aux Pays-Bas, elles étaient
beaucoup plus tôt qu'elles le sont
maintenant. Elles débutaient environ trente
jours avant l'Épiphanie. Cependant, ce
n'était pas trente jours avant le solstice,
comme nous l'avons vu dans les exemples
ci-dessus des Saturnales. Nous voyons la
même tradition, mais déplacée pour que les
trente jours du Seigneur de l'Anarchie,
comme le dieu Saturne et Apollon, aient
rapport à l'Épiphanie plutôt qu'à la fin des
Saturnales.
Aujourd'hui, aux
Pays-Bas, la tradition est de donner des
lettres faites de chocolat ou de pâte
d'amande. La connexion avec les anciennes
runes semble très évidente. Le festival
allemand de Wotan était un mélange de
sacrifices et de festivals de la fertilité,
pendant et autour des fêtes du milieu de
l'hiver. À cette époque-là, les garçons et
les filles des tribus germaniques priaient
pour un partenaire. Les cadeaux de
Sinterklaas étaient aussi en forme d'amants
faits de
speculatius ou d'autres gâteaux. Les
présents consistaient en animaux de sucre en
forme de souris et de porcs, pour remplacer
les sacrifices d'animaux réels.
Sinterklaas est aussi
le patron de la ville d'Amsterdam et des
marins qui naviguent dans ses ports.
L'habillement de
Sinterklaas est Catholique Romain. C'est peu
étonnant qu'au seizième siècle, la Réforme
ait essayé d'abolir ces coutumes. Elle n'a
pas entièrement réussi aux Pays-Bas.
Sinterklaas est revenu à la vie, après une
absence de quelques siècles (ou avoir été
clandestin) aux Pays-Bas Protestants, dans
la première moitié du vingtième siècle.
Sinterklaas a disparu en Angleterre et en
Allemagne ou il a été clandestin. Plusieurs
des traditions ont simplement été déplacées
au 25 décembre et complétées avec l'arbre de
Noël et le Père Noël. L'acceptation de la
'renaissance' de Sinterklaas aux Pays-Bas
Protestants a été plus tôt et elle a précédé
l'acceptation de l'arbre de Noël.
Aujourd'hui, le mercantilisme doit se battre
pour faire accepter le Père Noël aux
Pays-Bas, car plusieurs sont contre cet
imposteur de Sinterklaas, même si sa
renaissance aux Pays-Bas est à cause de ce
qui a été fait aux États-Unis.
Quand les émigrants
sont allés aux États-Unis, ils ont apporté
avec eux les traditions de Yule (Noël) de
l'Europe et, particulièrement, les trois
éléments qui ont servi à composer le mythe
du Père Noël.
Les Hollandais ont
contribué au mythe de Sinterklaas qui a été
adapté de sa place traditionnelle. La
tradition du Père Noël en habit rouge a
aussi été une contribution de l'Europe. Les
Allemands ont apporté avec eux la tradition
du Paquet de Christ et l'ont appelée la
tradition Christkindl ou
Christ
Enfant. Le nom Kris Kringle s'est
développé de ce terme.
Washington Irving, dans
les Contes Knickerbocker (v. 1820), parle du lutin du Père Noël qui
présente le bas, comme l'a fait St Nicolas.
Clement Clark Moore a
introduit beaucoup de nouveaux éléments dans
son poème
A
Visit from Saint Nicholas (Une Visite de
Saint Nicolas) qui a été rebaptisé ’Twas the
Night Before Christmas (C’était la Nuit
Avant Noël). Il a introduit de nouveaux
éléments comme les huit rennes, incluant la
représentation traditionnelle que nous
voyons quant au tonnerre et à la foudre,
comme les dieux du festival Yule, sous la
forme de Donner (Donder) et Blitzen.
Cependant, le Père Noël
a été un lutin de la tradition Yule jusqu'à
la guerre civile américaine, quand Thomas
Nast de
Harpers Weekly a eu la commande de faire une série de dessins du
Père Noël. Il a continué après la guerre
civile et la société de publication
McLaughlin Brothers Printing Company a
expérimenté avec la couleur du cuir de Santa
et finalement choisi le rouge.
Le changement final a
été fait en 1931. Le Scandinave Haddon
Sundblom a été embauché par Coca Cola pour
peindre le Père Noël. À la mort de son
modèle, il a peint le Père Noël d'après son
propre visage. Cela a continué pendant
vingt-cinq ans.
En 1941, la chanson
Rudolph the Red-Nosed Reindeer (Le Petit
Renne au Nez Rouge) a été écrite. Elle a été
enregistrée par le chanteur cow-boy Gene
Autry.
Le modèle de Coca Cola,
les couleurs et les mythes américains
entourant le personnage sont maintenant le
produit final d'au moins 3,000 ans
d'idolâtrie païenne enveloppée dans le
mercantilisme crasse qui a d'abord émané des
marchands des Saturnales romaines et qui a
été perfectionné aux États-Unis.
Il n'y a rien de
Chrétien dans le soi-disant Noël. En fait,
il est tellement imprégné de fausse
superstition religieuse qu'il est une
violation directe de la Loi biblique. Aucun
Chrétien ne peut l'observer et demeurer un
Chrétien.
Pâques/Easter
L'Encyclopédie de Religion et Éthique
(Encyclopedia
of Religion and Ethics (ERE), v. p. 846)
dit tout à fait clairement que :
“Le nom anglais 'Easter' [Pâques en français] est probablement dérivé de
Eostre une déesse Anglo-Saxonne, à qui des
sacrifices spéciaux étaient offerts au début
du printemps (Bede de Temp. Rat. xv., Op.,
ed. Giles London, 1843, vi. 179).
Il dit aussi par rapport au Jour de Easter/Pâques
que “Ce festival principal de l'Église
Chrétienne n'a pas été d'abord distingué par
aucun droit spécial des autres dimanches.”
(ibid.)
Eostre, Eastre, Eostur (la Déesse
Teutonique) est mentionné par Bede dans
de Temperorum Ratione 15 avec la déesse Hreda (ou Rheda ou Href), et
les mois de mars et avril ont été appelés
d’après ces déesses. Le Festival de
Printemps était le festival de Easter/Pâques
commençant à partir de la Nouvelle Lune de
l'Équinoxe, et ainsi ce que nous nommons
maintenant avril a été appelé
Eosturmonath (ERE, ix p. 253a, xii, p.
102a).
Bede (ibid.) dit que les noms des mois ont
été calculés à partir de la lune et étaient
:
Janvier : Giuli ; février :
Solmonath ; mars : Rhedmonath ;
avril : Eostremonath ; mai :
Thrilmile i; juin : Lida ;
juillet : Lida ; août : Weodmonath
; septembre : Halegmonath ;
octobre : Winterfylleth ; novembre :
Blotmonath ; décembre : Giuli.
Ainsi, deux mois ont eu le même nom deux
fois dans le calendrier.
Giuli avait le même nom en tant que celui
qui a précédé le solstice et l'autre lui a
succédé, et le solstice était d'une
importance primordiale dans les cultes du
soleil. Solmonath approximativement février
était “le Mois des gâteaux” que l'on offrait
aux dieux. Des sacrifices étaient offerts à
des déesses [au mois de] Rhedmonath (Rheda)
et [au mois de] Eostremonath (Easter/Pâques
ou Eostre). Thrimilei était dérivé du fait
que le bétail était trait trois fois par
jour en ce mois en raison de la fertilité de
la Grande-Bretagne et de l'Allemagne à cette
époque. Lida signifie “Blandus siue
navigabilis.” Weodmonath signifie “le
mois de tares.” Halegmonath signifie “mensis
sacrorum” les dévotions sacrées ou
saintes. Le blotmonth ou bloodmonth dénotait
le mois de sacrifice du bétail. L'année
commençait le 25 décembre, et la veille de
ce jour était appelée Modrahnit ou “la Nuit
des Mères” (ibid. iii, p. 138b).
Les Teutons ont intercalé en été et le mois
était appelé Thrilidi car il y avait
alors trois mois de Lida (ibid. p. 139a). À
partir de certains récits, le mois de
Winterfylleth a été ainsi appelé parce
qu'ils comptaient l'hiver comme commençant à
la pleine lune de ce mois (ibid.).
Les mois aux Pays-Bas différaient de ceux en
Allemagne tout comme les Danois et les
Suédois, mais le quatrième mois des Danois a
été appelé “le Mois des Brebis” et les
Suédois ont appelé le quatrième mois
Varant qui signifie l'œuvre de
printemps. L'association avec les
sacrifices de printemps et les moissons est
commune.
Enid Welsford, dans L’Encyclopédie
ERE,
continue en disant que le mot Eostre est
connecté avec le latin Aurora
et le grec ‘hoos, skr., Usas, Lith. Auzra
qui était la personnification de l'aube [ou
aurore]. L’Auzrine ou l'Étoile
du Matin lithuanienne est dérivée de Auzra.
“Le nom Eostur est identique aux noms latin,
grec, sanskrit et lithuanien pour la déesse
de l'aube, ou Morgenrothe,
probablement le même être qui est mentionné
dans les chansons [populaires] folk
lithuaniennes et lettonnes en tant que “la
fille du soleil.” Les éléments physiques
étaient distingués des êtres réels qui ont
gouverné sur eux dans la vieille langue
nordique (ERE, xii, p. 102a).
Il est ainsi clair que le Teutonique était
dérivé de l'adoration de l'Étoile du Matin
qui est devenue associée à la Déesse Easter
qui était la Mère de l'Étoile du Matin.
C'est le culte de la déesse Mère associé au
soleil et les cultes du mystère directement
du Moyen-Orient jusqu’en Inde dans le
Sanskrit. Ces traditions sont entrées au
Nordique et “ Snorri de sel
comme un de l'Aysinjur ou déesses”
(ERE, ibid.).
Le nom Friday [vendredi] est dérivé de
Fri la déesse et est traduit comme
Vénus. Ainsi, l'étoile du Matin Eostre est
la déesse Venus et le festival de Easter/Pâques
vénère Friday [vendredi], et le dimanche en
tant que les jours de l'Étoile du Matin et
du Soleil qui est aussi un symbole de la
déesse Mère (cf. ERE, xii, p. 249b). La mère
de la Terre ou Erce a été aussi mélangée au
brassage Chrétien/Païen à cet égard.
Le nom Ea en tant que la racine de ce mot
est le nom du Dieu Babylonien (ERE, ii 296a,
309b, 310b, vi 250b, ix 249b, xi 828b, xii
42a, 708b, 709a) associé à la descente
d'Ishtar ou Eostre (ERE, ii, 315b). Ea est
aussi associé aux âges du monde (ibid., i
185a). Il y a une quantité d'informations
massives sur le culte et l'adoration (ERE
Index p. 173). Les Gâteaux de Pâques/Easter
associés au vendredi et aussi les autres
jours de Carême sont dérivés des pratiques
païennes de cuire des gâteaux à la déesse et
à d'autres déités (ERE, iii, pp. 60b-61a).
Frazer note correctement que, si c'était le
cas, concernant Noël, que les païens avaient
adopté et unifié le système entier en lui
donnant des noms Chrétiens, alors il n'y a
aucune raison de supposer que les mêmes
motifs :
…
peuvent avoir amené les autorités
ecclésiastiques à assimiler le festival
Easter/Pâques de la mort et de la
résurrection de leur Seigneur au festival de
la mort et de la résurrection d'un autre
dieu asiatique qui tombait à la même saison
(v, p. 306).
Frazer continue en déclarant que :
Les rites de
Easter (Pâques), qui sont encore observés en Grèce,
en Sicile et dans le Sud de l'Italie,
ressemblent, à certains égards, de façon
saisissante aux rites d'Adonis et j'ai
suggéré que l'Église peut avoir consciemment
adapté le nouveau festival à son
prédécesseur païen, dans le but de gagner
des âmes à Christ (ibid.).
Adonis est la contrepartie syrienne pour
Adonai ou Seigneur. Baal ou Bel signifie
aussi Seigneur.
Frazer considère que cette adaptation est
probablement arrivée seulement dans le monde
parlant le grec plutôt que le latin, car
l'adoration d'Adonis semble avoir fait peu
d'impression à l'Ouest et elle n'a
certainement jamais fait partie de la
religion romaine officielle. Il dit :
… la
place qu'elle aurait pu avoir prise dans les
affections des vulgaires était déjà occupée
par l'adoration semblable mais plus barbare
d'Attis et de la Grande Mère (ibid.).
La
mort et la résurrection du dieu Attis
étaient officiellement célébrées à Rome, les
24 et 25 mars, le 25 étant considéré
l'équinoxe du printemps et, par conséquent,
le jour le plus approprié pour la
renaissance d'un dieu de la végétation qui
avait été mort ou endormi pendant tout
l'hiver. D'après une tradition ancienne et
répandue, le 25 mars était célébré comme la
mort de Christ, sans considération de l'état
de la Lune. Cette tradition a été suivie en
Phrygie, en Cappadoce, en Gaule et,
apparemment, à Rome même aussi (cf. Frazer,
v, p. 306). Tertullien affirme que Christ a
été crucifié le 25 mars 29 EC (Adv. Jud.,
8, Vol. ii, p. 719 et aussi par Hippolyte et
Augustin ; cf. Frazer, v, fn. 5 à la p.
306).
C'est une impossibilité historique et
astronomique absolue et, pourtant, la notion
semble s'être enracinée profondément et tôt
dans les traditions (cf. Frazer, v, p. 307
et l'étude
Le Moment de la Crucifixion et de la
Résurrection (No. 159)).
Il
semble donc que cette ancienne tradition
avait une certaine connexion avec le culte
d'Attis. De la même façon, le pin était
sacré pour le dieu Attis, et ce n'est pas
par accident que toutes les reliques de la
croix sont en pin (cf. l'étude
La Croix : Ses Origines et Sa Signification
(No. 039)).
C'est la vue de Frazer et aussi de Duchesne
que la date de la mort et de la résurrection
de Christ a été arbitrairement attribuée à
la date imaginaire du 25 mars pour
l'harmoniser avec un plus vieux festival de
l'équinoxe du printemps. Cela semble avoir
correspondu avec une croyance plus ancienne
que c'était ce jour-là que le monde avait
été créé (Frazer, ibid., p. 307).
La
résurrection d'Attis, qui combinait en lui
les personnages du Père divin et du Fils
divin, était officiellement célébrée à Rome
le même jour. Ainsi, nous ne sommes pas
uniquement concernés par le syncrétisme de
la doctrine de la résurrection. Nous voyons
aussi l'origine des doctrines du Modalisme,
où un dieu a des attributs ou des aspects
différents, c'est-à-dire un être unique
composé de formes distinctes. C'est de cette
idée que la Trinité a été formée.
Il y
a aussi l'hérésie plus récente du concept
"Jésus est le seul vrai Dieu" qui entre
présentement dans la théologie
quasi-gnostique Protestante.
Ce
phénomène de remplacement, où un festival
païen est remplacé par un festival avec des
noms Chrétiens, est vu dans un certain
nombre de festivals païens. Conformément à
la théologie de la déesse Mère et de la
Vierge Céleste, le Festival de Diane, en
août, a été évincé par le Festival de
l'Assomption de la Vierge. Comme
changements, il y avait le festival païen de
Parilia, en avril, lequel a été remplacé par
la fête de St-George. Le festival de l'eau
du milieu de l'été, en juin, a été remplacé
par le festival de la St-Jean-Baptiste.
Chacun a une connexion avec la typologie
qu'il a remplacée. La Toussaint, en
novembre, est l'ancienne fête païenne des
Morts. La Nativité de Christ a remplacé
celle du Soleil. Le Festival de Easter (Pâques) est
simplement la fête du dieu Phrygien Attis, à
l'équinoxe vernal. On doit aussi se rappeler
que les Phrygiens ont été la source du
système Mithra et des cultes du Mystère, en
général (voir aussi l'étude
Les Nicolaïtes (No. 202)).
Mithra a été introduit à Rome par des
pirates capturés par Pompée, vers 63 AEC
(avant l’ère courante). Les places qui ont
célébré la mort de Christ à l'équinoxe
étaient les mêmes places où l'adoration du
dieu Attis avait eu son origine ou avait
pris racine plus profondément, à savoir la
Phrygie, la Gaule et, apparemment, Rome
elle-même. Frazer dit qu'il est difficile de
considérer la coïncidence comme accidentelle
(v, p. 309).
Une
autre caractéristique qui est coïncidente à
la résurrection est que la date est aussi
attribuée au 27 mars, deux jours plus tard,
et c'est de là que la période raccourcie de
la crucifixion du vendredi et de la
résurrection du dimanche est arrivée. Frazer
note que des déplacements semblables de
célébrations Chrétiennes aux célébrations
païennes arrivent au Festival de St-George
et à l'Assomption de la Vierge (v, p. 309).
C'est peut-être l'article dans le
syncrétisme qui veut tout dire, quand nous
voyons que les traditions de Lactantius et,
apparemment, de l'église Chrétienne en Gaule
ont placé la mort de Christ le 23 et sa
résurrection le 25, exactement en accord
avec le festival d'Attis. C'est impossible
que Christ ait été crucifié à ces dates et
ce, pour n'importe quelle année du
calendrier hébreu. C'est directement relié à
l'adoration d'Attis (voir Frazer, ibid.).
Au
quatrième siècle, les adorateurs du dieu
Attis se plaignaient amèrement que les
Chrétiens avaient fait une fausse imitation
de leur théologie ou de la résurrection
d'Attis et les Chrétiens affirmaient que la
résurrection d'Attis était une contrefaçon
diabolique de la résurrection de Christ.
Cependant, nous savons de l'histoire et de
la linguistique que les dates originales de
la résurrection étaient basées sur la Pâque,
qui est basée sur le calendrier lunaire et
qui tombe le 14 et 15 Nisan et continue
jusqu'à l'offrande de la Gerbe Agitée, le
dimanche. Par conséquent, la Pâque pouvait
tomber sur n'importe quels deux jours dans
la semaine avec un intervalle variable
jusqu'au dimanche de la Gerbe Agitée, qui a
marqué l'ascension du Messie et non pas sa
résurrection, qui est arrivée la soirée
précédente. Pour leur part, Easter/Pâques a
été confiné à une crucifixion du vendredi
et à une résurrection du dimanche, en
contradiction directe avec l'Écriture. À
l'origine, elles étaient à des dates fixes
dans le culte d'Attis. Le mot Easter
[Pâques] a même été inséré dans la
traduction anglaise de la Bible de la KJV
pour remplacer le mot pour Pâque,
pour déguiser encore plus la question.
Les chandelles aux changements des saisons et à
Pâques
Nous
avons vu ci-dessus que les chandelles sont
entrées dans le système d'adoration de
l'ancienne religion aryenne. Elles sont
provenues d'un ancêtre commun central et
apparemment associé au système
assyro-babylonien, avant l'entrée des Aryens
en Inde, vers 1000 AEC. Cela peut même avoir
été au tout début des Assyriens, au deuxième
ou même pendant le troisième millénaire AEC.
Parmi les Allemands, l'ancienne pratique
aryenne a continué d'allumer un nouveau feu
au moyen d'un feu à Pâques, en envoyant les
bâtons en feu à chaque maison pour commencer
les feux, pour éloigner les dieux du
tonnerre et de la tempête. La pratique était
trouvée partout en Allemagne, selon Frazer,
quand il a écrit. La différence entre
les communautés Protestantes et Catholiques
était que les jeunes hommes Protestants
avaient la responsabilité des feux tandis
que chez les Catholiques, les hommes matures
l'avaient. Les festivals étaient directement
associés aux anciens rites de la fertilité.
L'église a été plus tard introduite, comme
un lieu autour duquel le cortège passait
conformément à la révolution du Soleil. Les
feux sont allumés sur les Montagnes de
Pâques.
La
pratique a été introduite dans le
Catholicisme comme la chandelle de Pâques.
Cette chandelle géante unique était allumée
à Pâques, dans la nuit de samedi à dimanche,
avant le dimanche de Pâques, et ensuite,
toutes les bougies de l'église étaient
allumées à partir d'elle. Cela continuait
pendant l'année jusqu'aux Pâques suivantes,
quand une nouvelle bougie géante de Pâques
était allumée. Des feux ont continué à être
brûlés dans les pays Catholiques et les feux
de la veille de Pâques incluent souvent la
combustion d'une figurine en bois appelée
Judas. Leurs cendres sont souvent
mélangées avec des cendres de branches de
palmier consacrées et mêlées ensuite avec
les graines à l'ensemencement. Même là où
cette effigie sacrificielle est omise, les
feux eux-mêmes sont toujours appelés le
brûlement de Judas (Frazer, x, p. 121).
Frazer note qu'en Bavière, la bougie de
Pâques nouvellement allumée était utilisée
pour allumer les lanternes et les jeunes
hommes couraient au feu pour l'allumer. Le
premier arrivé était récompensé par les
ménagères avec des œufs rouges, le jour
suivant, i.e. le dimanche de Pâques, à la
porte de l'église. Le brûlement de Judas
était accompagné d'une grande jubilation
(ibid., x, p. 122).
Cette même journée, dans les Abruzzes, l'eau
bénite est recueillie de l'église, comme une
protection contre les sorcières et leurs
maladies. La cire des chandelles est placée
sur les chapeaux et devient alors une
protection contre le tonnerre et la foudre
durant les tempêtes. À Calabre et ailleurs
en Italie, les coutumes en rapport avec la
nouvelle eau sont les mêmes. Des croyances
semblables sont trouvées parmi les Allemands
de la Bohême (voir aussi la section
Épiphanie).
R.
Chambers (The Book of Days, London
and Edinburgh, 1886, I, p. 421) note que
tous les feux à Rome étaient allumés de
nouveau du feu sacré allumé à St-Pierre de
Rome, le samedi de Pâques (voir Frazer, x,
p. 125).
La
pratique d'allumer la chandelle semble avoir
lieu durant la nuit, avant le jour du
Soleil, et faire partie de l'ancien système
d'adoration du Soleil. Les chandelles
constituent une partie des anciens rites
magiques et elles étaient communes aux
systèmes occultes et parmi les systèmes
animistes provenant des Assyro-Babyloniens.
La
pratique d'allumer des bougies a un
symbolisme mixte. Les feux dans le Temple
étaient spécifiques et limités à des buts
spéciaux reliés aux sept feux, comme les
sept esprits de Dieu dans la Ménorah, et les
soixante-dix feux de l'Armée dans le Temple
de Salomon. Cela a plus tard été interprété
par les occultistes comme faisant référence
aux sept cieux et aux sept planètes.
L'ascension par les sept niveaux du
Shamanisme animiste est entrée dans le
Judaïsme par le Mysticisme Merkabah.
La
bougie elle-même est considérée comme un
symbole de lumière individualisée et, par
conséquent, de la vie d'un individu par
opposition à la vie cosmique et universelle
(voir Dictionary of Symbols de Cirlot,
Dorset, 1991, p. 38). C'est une distinction
parmi le surnaturel et ce n'est pas
Chrétien.
La
pratique d'allumer de multiples chandelles
devant les autels des païens et, plus tard,
dans le Christianisme est basée sur la
prémisse inhérente à la doctrine impie et
blasphématoire de
‘l'âme
immortelle’ et sur les tentatives
d'isoler la sainteté chez l'individu par
l'action des forces spirituelles impliquées,
en apaisant l'entité adorée. Plus il y a
d'entités, plus de chandelles sont
nécessaires. Ces chandelles sont les
symboles de la pensée panthéiste de la
doctrine de l'âme.
Dans
le Judaïsme, la pratique est basée sur une
pensée qui fonctionne à un niveau physique
inférieur, provenant de la captivité
babylonienne et du Mysticisme qui est entré
dans le Judaïsme de cette phase.
Dans
le Judaïsme kabbalistique, on entre par la
Porte de Kavanah (ou concentration)
par une méditation basée sur la lumière. Les
symboles sont qu'on élève l'esprit par la
méditation d'une lumière à une autre plus
élevée. Deux des lumières sont appelées
Bahir (brillante) et Zohar (radiante),
faisant allusion aux deux plus importants
classiques kabbalistiques (Kaplan,
Meditation and Kabbalah, Weiser, 1982,
p. 118). Ces lumières correspondent au
Sefirot. Ces systèmes ont été compris par le
Rabbin Moshe de Leon (1238-1305) dans son
Shekel ha Kodesh de 1292.
Ce
système d'ascension est le Shamanisme
jusqu'à la septième grande lumière Ain
Sof. Celles-ci sont : Tov (Bien),
Nogah (Rougeoiement), Kavod
(Gloire), Bahir (Brillance), Zohar
(Radiance), Chaim (Vie) et l'infinie
et la septième est Ain Sof
(Couronne). Leurs équivalentes Sefirot
sont : Chesed (Amour), Geveruah
(Force), Tiferet (Beauté), Netzach
(Victoire), Hod (Splendeur) et
Yesod (Fondation) (Kaplan, ibid., p.
119).
L'ancien Zohar parle de différentes couleurs
en ce qui concerne le feu et cela peut être
dérivé des systèmes mazdéens. Les couleurs
des sept niveaux dans l'adoration de Sin
(Péché), comme le dieu de la Lune, ont été
identifiées avec le Ziggurat à Babylone
(voir l'étude
Le Veau d'Or (No. 222)).
Ce
système entier est du pur Mysticisme et
l'utilisation de chandelles sous ses
diverses formes est reliée directement aux
pratiques en rapport avec la magie et le
mysticisme, sauf lorsqu'elles sont utilisées
dans le Temple de Dieu,
auquel cas elles ne sont pas des chandelles mais des lampes à huile,
en
tant que la Ménorah. Leur utilisation à
Hanoukka et Pourim est examinée ci-dessous.
La Pâque ou Easter/Pâques
La méthode pour
calculer le jour du Soleil à l'équinoxe
vernal est semblable à celle pour calculer
l'offrande de la Gerbe Agitée de Lévitique
23, mais elle n'est pas tout à fait la même.
C'est la raison pour laquelle il y a une
légère différence entre la Pâque et le
système de Easter (Pâques).
Le Dictionnaire
Universal Oxford Dictionary donne la
méthode pour déterminer le dimanche de
Pâques ou le jour de Pâques (d'Easter), qui
est le véritable Jour du Soleil, en tant que
Easter.
Il est
observé le premier dimanche après la pleine
lune du calendrier, c'est-à-dire le 14ème
jour de la lune du calendrier - qui arrive
le ou immédiatement après le 21 mars.
Appliqué familièrement à la semaine
commençant le dimanche de Pâques (impression
de 1964, p. 579).
C'est la règle pour
déterminer le festival de Easter (Pâques) ou
d'Ishtar, mais ce n'est pas la règle pour la
Pâque biblique.
Les arguments sont
clairement démontrés dans l'histoire de la
dispute Quartodécimane, qui est survenue du
règne d'Anicet à celui de Victor (ou
Victorinus), les évêques de Rome du milieu à
la fin du deuxième siècle (vers 154-190).
Ainsi, à partir de la
dispute Quartodécimane, nous savons que ce
faux système de datation a émané de Rome au
deuxième siècle et qu'il a été opposé par
ceux dans l'Église qui avaient été enseignés
par les Apôtres, à savoir Polycarpe, qui
s'est opposé à Anicetus [Anicet] et son
pupille Polycrate qui s'est opposé à Victor
(ou Victorinus). Les écrits postérieurs de
Socrate Scholasticus (vers 439 EC)
introduisent des erreurs dans l'histoire et
sont incorrects pour plusieurs raisons,
beaucoup de celles-ci ayant été décrites par
les compilateurs des Pères Nicéens ou Post
Nicéens Nicene and Post Nicene Fathers
(voir NPNF, 2ème série, Vol. 2,
introduction au texte) (voir aussi l’étude
Les Disputes Quartodécimanes (No. 277)).
Socrate note que les
Quartodécimans observaient le 14ème
jour de la Lune, en ne tenant pas
compte du Sabbat (NPNF ibid., Ch. XXII, p. 130). Il enregistre que Victor, l'évêque
de Rome, les a excommuniés et qu'Irenaeus [Irénée]
l'a publiquement réprimandé pour cela
(ibid.). Il essaye d'introduire, à cette
étape postérieure, un appel à Pierre et à
Paul pour qu'ils appuient la pratique
romaine de Easter (Pâques) et la pratique Quartodécimane avec Jean (ibid., p. 131). Il
allègue qu'aucune des parties n'a pu
produire un témoignage écrit de ses vues.
Cependant, nous savons parfaitement que les
Quartodécimans ont fait appel à Jean,
d'après les écrits de Polycarpe et de
Polycrate, qui ont été enseignés directement
par Jean. Aucun appel n'est fait d'aucune
façon sérieuse à Pierre et à Paul pour leur
appui de Easter (Pâques). De plus, il est
absurde de suggérer que les douze Apôtres
étaient divisés quant à la façon de calculer
la Pâque.
Socrate est clair sur
une chose. L'Église et les Quartodécimans
n'ont pas observé les dates pour la Pâque
conformément aux calculs juifs modernes
(i.e. au temps qu'il a écrit vers 437, étant
après l'introduction du calendrier Hillel en
358). Ils les considéraient dans l'erreur
sur presque tout (ibid., p. 131).
Dans cette
pratique, ils ont déclaré qu'ils ne se
conformaient pas aux Juifs modernes, qui
sont dans l'erreur sur presque tout, mais
aux anciens et confirmer par Josephus dans
ce qu'il a écrit dans le troisième livre de
ses
Antiquités des Juifs.
i.e.
Antiquities of the Jews, III, 10 qui est
cité ici complètement :
Au mois de
Xanthicus, qui est appelé Nisan par nous et
qui est le début de l'année, le quatorzième
jour de la lune, tandis que le soleil est
dans le signe du Bélier, car pendant ce mois
nous avons été libérés de l'esclavage sous
les Égyptiens, il a aussi décrété que nous
devions sacrifier chaque année le sacrifice
lequel, comme nous sommes sortis de
l'Égypte, ils nous ont commandé d'offrir,
celui-ci étant appelé la Pâque.
Le signe du Bélier fini
le 19-20 avril ; la Pâque ne pouvait donc
pas tomber après cette période. Le 14 ne
pouvait pas tomber avant l'équinoxe et ainsi
nous avons les anciens paramètres pour la
Pâque. Nous voyons ici que la première
Église n'a pas suivi les traditions juives
postérieures sous Hillel. La plupart des
citations de Socrate ignorent cette évidence
extrêmement importante.
Le Jour de la
Préparation du 14 Nisan était donc
anciennement vu comme le commencement de la
Pâque. Cette date pouvait tomber à
l'équinoxe, mais le 15 Nisan, qui était le
premier Jour Saint et la nuit durant
laquelle la Pâque était mangée, ne pouvait
pas tomber à l'équinoxe. L'ancienne pratique
constitue la base pour la règle aujourd'hui
mais, après la dispersion, les Juifs ont
observé seulement 15 Nisan et non pas les
deux jours, comme ils le faisaient
précédemment, conformément à Deutéronome
16:5-7.
Nous voyons aussi de
Socrate que le Concile de Nicée n'a pas fixé
le choix du temps de Easter/Pâques, comme l'Audiani
l'a revendiqué (voir NPNF, ibid., p.
131 et fn. 14 à p. 131). Il était déterminé
selon l'ancienne tradition et cela nous le
savons, car il a été déterminé d'après
l'adoration du dieu Adonis et du dieu Attis
en conjonction avec Ishtar ou Vénus et le
système d'adoration du Soleil. Cela a résolu
le conflit dans les systèmes païens d'Attis
et d'Adonis. Nicée a simplement adopté
Easter/Pâques comme le festival officiel, en
utilisant la pratique païenne existante,
mais en l'harmonisant. Il n'a pas fixé ou
déterminé le festival. Les Juifs avaient
établi un calendrier entièrement faux en
358, peu de temps après Nicée, tel que nous
le voyons ici de Socrate. Cet événement est
beaucoup plus récent et, par conséquent,
plus exactement noté. Ainsi, la Pâque
Chrétienne a été presque éliminée par le
paganisme, qui a établi Easter/Pâques ou
par le faux calendrier du Judaïsme
rabbinique, qui a déplacé les dates de la
Pâque en Nisan par rapport à la Lune. Le
Concile de Nicée a décrété que la
détermination du dimanche de Pâques, en tant
que le dimanche après la pleine lune, a, en
fait, rendu pratiquement impossible (mais
pas tout à fait) que le dimanche de Pâques
tombe le même dimanche que l'offrande de la
Gerbe Agitée, qui est le dimanche de la
Pâque
– s'il devait tomber le 15 Nisan. Par
conséquent, il est presque impossible que
Esater/Pâques et la Pâque coïncident à
certaines occasions. C'était prétendument
par désir de distancer le Christianisme des
Juifs, mais c'est, en réalité, la
détermination du système d'un faux dieu pour
disloquer le vrai festival et l'emmener en
conformité avec une adoration panthéiste.
La Signification de
Easter/Pâques
Le
langage fin impliqué en anglais veut
lui-même tout dire. La Pâque était appelée
Pash dans les premiers écrits de
l'Église. Le terme Easter [Pâques en
français] vient de l'ancienne forme
anglo-saxonne.
Le
Dictionnaire Universal Oxford Dictionary
donne la signification de Easter [Pâques]
comme venant du vieil anglais éastre
ou du féminin pluriel éastron.
Il dit :
Baeda dérive le mot de Eostre (ép. de Northumb. d'Éastre), une déesse dont le festival était célébré à l'équinoxe vernal (ibid.).
Le
dictionnaire continue ensuite en ignorant
cette piste et l'associe avec un festival
Chrétien, après avoir identifié son
utilisation première avec le culte de la
déesse.
L'équinoxe vernal ou de printemps est le
temps quand les jours commencent à
s’allonger au-delà de la longueur de la nuit
(de là,
équinoxe) et la croissance commence à
s'accélérer. Donc, son symbolisme est celui
de la fertilité.
De
cela, nous associons de tels symboles comme
les lapins, les œufs, etc. Le lapin était un
symbole de fertilité dans l'ancien système
babylonien et il est trouvé dans les
registres archéologiques. Les lapins ont été
utilisés dans l'ancienne magie homéopathique
de l'Afrique jusqu'à l'Amérique (Frazer, i,
pp. 154-155). Ils étaient aussi utilisés
dans les cérémonies pour arrêter la pluie
(i, p. 295).
Il
n'y a pas que le Christianisme qui a adopté
le symbole de l'œuf dans son rituel. Le
Judaïsme Rabbinique a aussi adopté la
pratique d'inclure un œuf sur la table Seder
à la Pâque, profanant ainsi le repas de
Pâque sur une base annuelle et rituelle.
Lorsqu'on ajoute à cela leur adoption du
calendrier Hillel, ils ne célèbrent
pratiquement jamais la Pâque eux-mêmes et
empêchent ceux qui suivent leur système de
le faire, en vertu du système de faux
calendrier qu'ils ont adopté.
Ishtar ou
Astarté
Easter (Pâques) (fém. pl. Eastron)
est, en réalité, le nom d'Ishtar, qui est un
autre nom d'Astarté, tel qu’on l’a vu
ci-dessus. Comme Ashtaroth, qui est
la forme plurielle hébraïque dénotant les
diverses manifestations locales d'Astarté (Deut.
1:4 ; Ashtoreth en grec), elle était
la déesse cananéenne de la fertilité
Athtarath, prononcée apparemment
Ashtarath ou Ashtereth.
De
cela, les Grecs ont tiré Astarté et, les
Hébreux, en écrivant le nom du dieu des
païens dans le texte biblique, ont
apparemment gardé les consonnes, mais ils
ont remplacé les voyelles par les voyelles
du mot bosheth ou honte.
Ashtarath ou Ishtar est devenu Easter dans
l'anglo-saxon, avant leur arrivée en
Grande-Bretagne.
À
Ras Shamra, sous la forme d'Anat, elle joue
le rôle principal pendant l'éclipse du dieu
Soleil Baal, en tant que la déité de la
végétation (Interpreter’s Dictionary of
the Bible, Vol. 1, p. 254). Elle est
moins visible en Palestine comme Ashtaroth
que là-bas comme Astarté qui assume le rôle
d'Anat. Ce que nous voyons, c'est le même
rôle joué par cette déesse mais sous des
noms différents, dépeignant apparemment
certains aspects locaux ou un autre aspect
important de celle-ci. C'est apparemment
comme la distinction d'Artémis-Diane. Les
rituels saisonniers du culte de la fertilité
de Baal et d'Astarté sont notés en Israël à
ses débuts (Juges 2:13 ; 10:6 ; cf.
Interp. Dict., ibid.). À l'élection de
Saul à Mizpah, Samuel a ordonné à Israël de
se débarrasser des Baalim et des Ashtaroth,
indiquant ainsi qu'ils étaient associés et
pluriels (1Sam. 7:4). Israël ne l'a pas fait
et a avoué son apostasie après sa défaite
face aux Philistins (1Sam. 12:10). De
1Samuel 31:10, nous voyons son culte à
Beth-shan qui n'était pas occupée par
Israël, ayant été détruite à l'époque de
David. Donc, son culte était général dans le
secteur. Elle est appelée Ashtaroth des
Cornes (Ashteroth-karnaim). Cette
ville était une ville des Rephaïm et située
dans le territoire d'Og, le roi de Basan (Deut.
1:4; 3:10 ; Josué 12:4).
Cherdorlaomer [ou
Kedorlaomer] y
a fait un raid sur les Rephaïm (Genèse
14:5). Makir s'est installé là plus tard
(Josué 13:12,31) et elle est devenue une
ville israélite de refuge (1Chron. 6:71 ;
voir Josué 21:27). C'est représentatif de la
déesse Astarté, dépeinte comme la déesse
cornue et représentée de la même manière
qu’Hathor, la déesse vache de l'Égypte.
C'est la représentation d'Ishtar avec Sin
(Péché), le dieu de la Lune, dont les cornes
à l'envers sont identifiées dans le
croissant de la lune à l'horizon avec Vénus
comme l'étoile du soir (cf. l'étude
Le Veau d'Or (No. 222)).
Le système était donc ancien et il était au
centre des Rephaïm et des systèmes religieux
de l'Égypte et de l'Asie Mineure en général,
mais il était basé sur le système
assyro-babylonien.
La
forme du mot Ashteroth (a. soneka)
est aussi un nom commun signifiant
jeune
du troupeau ou animal pour la reproduction, faisant référence à la productivité
des brebis (voir Deut. 7:13 ; 28:4,18,51).
L'ancienne étymologie des termes suggère la
connexion avec le système de la reproduction
ou de la fertilité et peut même être la
raison pour laquelle le signe solaire du
mois de l'équinoxe a été nommé Aries
ou le
Bélier par les anciens.
Astarté, ou Easter sous ses formes diverses,
est la déesse Mère mentionnée ci-dessus et
elle était associée au fils-amant comme
Seigneur, qui est la signification de
Baal, Adonis, etc. En tant que la
Vierge Céleste ou le personnage de la déesse
Mère, elle était impliquée, comme nous le
voyons, dans le symbolisme du veau d'or qui
a emmené Israël à pécher au Sinaï, sous
Moïse (cf. ibid.). Dans cette Trinité de
l'Étoile, du Soleil et de la Lune, nous la
voyons comme la déesse de l'amour sensuel,
en tant que l'étoile du soir (de là, aussi
Vénus) et comme la déesse de la guerre, en
tant que l'étoile du matin. Ce rôle de
guerre a été attribué à Aphrodite. Ce titre
a directement rapport à Satan, d'Ésaïe 14 et
d'Ézéchiel 28. Elle est reliée au dieu de la
Lune, Sin (Péché), d'où nous avons tiré
notre concept du mot, et elle est en
association avec le Soleil, comme le
troisième membre de la Trinité. Les
festivals sont reliés à ce symbolisme.
Le
culte d'Ashtoreth a été patronné par Salomon
(1Rois 11:5). Sa place de vénération,
établie sur le Mont de la Corruption sur le
Mont des Oliviers, en face de Sion, a été
supprimée pendant la réformation de Josias.
Dans les deux cas, ce culte est relié aux
Phéniciens et, particulièrement, aux Sidoniens.
Ainsi, le système du Taureau de Sin (Péché)
et les sacrifices du Minotaure en Crète sont
aussi associés ici par le moyen du premier
système maritime des Seigneurs de la Mer.
Son adoration est directement reliée avec
l'adoration du dieu Milcom des Ammonites et
du dieu Chemosh des Moabites. Ils semblent
lui être associés sous la forme d’Athtar, la
Vénus astrale, de qui Ashtoreth est la forme
féminine. Elle est l'épouse et l'alliée de
Baal dans le conflit avec la Mer-et-Rivière
dans les textes du Ras Shamra et, dans le
texte de la dix-neuvième dynastie en Égypte,
elle était la fiancée revendiquée par le
tyran Mer. Elle était associée à Baal comme
Celle qui donne la Vie ou la Mort, dans la
saga du roi Keret, des textes du Ras Shamra.
Ici, le roi invoque une malédiction au nom
d'Athtarath-le-nom-de-Baal. Donc, le
nom est associé à Baal et il a les aspects
autant masculins que féminins, comme l'époux
et le donneur de la fertilité. À Ras Shamra,
sa place a été usurpée par Anath, la sœur de
Baal mais, d'après les inscriptions
bibliques et phéniciennes, elle était la
déité la plus importante anciennement (Interp.
Dict., ibid., art. ‘Ashtoreth’,
pp. 255-256 ; voir l'étude
Le Veau d'Or (No. 222)).
Sous
les Ptolémées à Edfu, les Égyptiens ont
dépeint Ashtoreth comme une déesse à tête de
lion. C'est de nouveau une association avec
le Aeon à tête de lion et les Mystères.
Comme Quodshu ou la sainteté,
elle est debout sur un lion, tenant dans sa
main une plante de papyrus et un serpent,
entre Min, le dieu égyptien de la fertilité,
et Resheph, le dieu sémitique de la
destruction et de la mort. Ses cheveux sont
portés de la façon stylisée des cornes de la
déesse vache Hathor. Des figurines de bronze
de Gezer dépeignent une figure nue avec des
cornes que l'on considère être une
représentation d'Ashteroth. Ses systèmes de
culte ont fleuri à Beth-shan du quinzième au
treizième siècle AEC et, au deuxième siècle
AEC, il y avait, à Delos, un centre de culte
à l'Astarté de la Palestine (ibid.,
p. 256). Les symboles de la fertilité
trouvés sont de la déesse avec la coiffure
cornue et les seins prononcés, tenant
souvent une fleur de lotus et un serpent.
Dans les cas où la déesse Mère est dépeinte,
c'est Ashera et elle a une colombe qui
s'agrippe à sa poitrine. Elle est aussi
associée à Eshmun, le dieu phénicien de la
guérison, d'après une inscription non datée
de Carthage. Ce rôle est endémique partout
au culte et il est trouvé parmi les Celtes
et les Druides qui ont été exposés très
anciennement aux Seigneurs de la Mer. Un nom
qui lui est associé, dans la forme
assyrienne Ishtar, est Ishtar-miti-uballit
ou Ishtar fait revivre les morts
(ibid.). Le thème de la résurrection lui est
donc associé à Easter/Pâques, en tant qu'Easter.
La Reine du Ciel
Le
prophète Ézéchiel condamne les femmes en
Israël, parce qu'elles pleurent pour Tammuz
(Ézéchiel 8:14). Cette déité syrienne était
pleurée comme le dieu mourant, en Israël
idolâtre.
Tammuz était associé à la Reine du Ciel, qui
était aussi la Vierge Céleste, comme nous
l'avons vu. Des gâteaux étaient cuits pour
elle, et le prophète Jérémie condamne
ouvertement cette pratique (Jér. 7:18 ;
44:19).
La
Reine du Ciel était, comme nous le voyons,
une ancienne déesse orientale. Elle était
aussi associée à la moisson, et la dernière
gerbe et le dernier grain de la moisson lui
étaient souvent consacrés et étaient appelés
la Reine (Frazer, ii, p. 146 ; vii, p. 153).
À
Athènes, la Reine était mariée au dieu
Dionysius (ii, pp. 136 et suiv. ; vii, pp.
30 et suiv.). Il semble que le mariage,
aussi bien que la consommation de l'union
divine, aient été joués à la cérémonie. On
ne sait pas si le rôle du dieu était joué
par un homme ou une image. La loi attique
exigeait que la Reine soit une citoyenne et
n'ait connu aucun homme, sauf son mari
(Frazer, ii, p. 136). Elle était assistée
par quatorze femmes sacrées, une pour chacun
des autels de Dionysius. Cette cérémonie
Dionysiaque des cultes du Mystère avait lieu
le 12ème jour d'Anasterion (ou
alentour de février). Les quatorze devaient
jurer à la Reine qu'elles étaient pures et
chastes, à l'ancien sanctuaire de
Dionysius sur les Marais, qui était
ouvert ce jour-là de l'année seulement. Son
mariage avait apparemment lieu plus tard et,
selon Aristote (Constitution of Athens,
iii, p. 5), à l'ancienne résidence du roi
sur le côté Nord-est de l'Acropole, connue
comme la stalle de Bétail. Elle
faisait néanmoins partie de cet ancien
festival de la fertilité des vignes et des
arbres fruitiers dont Dionysius était le
dieu (Bacchus pour les Romains) (cf. Frazer,
ii, pp. 136-137 et n. 1).
La
Reine est devenue l'épouse des dieux, mais
elle est restée la déesse de la fertilité et
la déesse Mère. Dans ce rôle, la Reine des
épis de grain était tirée dans le cortège à
la fin de la moisson.
La
Reine de l'Égypte était aussi la femme
d'Ammon (ii, pp. 131 et suiv. ; v, p. 72) et
sa personne personnifiait la déesse. Cela a
dégénéré avec le temps. L'épouse divine est
devenue une jeune et belle fille de bonne
famille qui menait une vie de débauche
jusqu'à ce qu'elle ait atteint la puberté.
Elle était alors pleurée et donnée en
mariage (Strabo, xvii, I, 46, p. 816). Les
Grecs les appelaient Pallades,
d'après leur déesse vierge Pallas.
Cette prostitution semble avoir été associée
anciennement à l'adoration d'Ishtar et, en
effet, la plupart des fidèles d'Easter/Pâques
ou Ishtar passaient, comme jeunes filles, au
moins quelques temps au temple, enrôlées
comme prostituées, dans les centres de culte
de l'Asie Mineure. À Corinthe, la
prostitution était généralisée et
pratiquement tous y avaient touché à un
moment donné.
La
prophétesse d'Apollon avait aussi ce rôle
d'épouse. Aussi longtemps que le dieu
demeurait à Patara, son oracle et sa maison
d'hiver, sa prophétesse était enfermée avec
lui chaque nuit.
En
tant qu'Artémis, la déesse de la fertilité à
plusieurs seins d'Éphèse, la déesse avait
des époux qui étaient nommés Esséniens
ou Rois Abeilles et qui semblent
avoir tous été célibataires pendant une
période fixe de temps, étant consacrés à la
déesse. Les registres ou les inscriptions à
Éphèse indiquent que certains ont été
mariés.
Elle
avait un bosquet d'arbres fruitiers autour
de son temple (Frazer, i, p. 7). Elle était
donc associée à Déméter, qui était appelée
le porteur de fruit (vii, p. 63). De cette
façon, elle a aussi été identifiée avec
Diane, qui était la patronne des arbres
fruitiers, comme elle l'était elle-même (i,
pp. 15 et suiv.). Cette déesse Mère est
identifiée par Frazer avec le Roi des
Bois et sa déesse des bois Diane
à Nemi.
Cela semble faire parfaitement du sens et
expliquerait pourquoi, dans Actes, la foule
à Éphèse a mentionné la déesse comme la
Diane des Éphésiens. Cet aspect a été
transféré au culte de la Vierge et les
arbres fruitiers sont bénis le jour de
l'Ascension de la Vierge (Frazer, i, pp. 14
et suiv.). Le culte de la Vierge, dans le
Christianisme, n'est rien d'autre que le
culte d'Ishtar, Astarté, Diane ou Artémis
dans l'ancien paganisme, sous une nouvelle
apparence et, parfois, dans les mêmes
vêtements.
Le
rapport avec les Mystères en Égypte continue
au culte d'Osirus, dont les fidèles avaient
eu l'interdiction de blesser les arbres
fruitiers (Frazer, vi, p. 111). Dionysius
était aussi un dieu des arbres fruitiers
(vii, pp. 3 et suiv.). Nous voyons ici un
rapport entrelacé qui montre que ceux-ci ne
sont pas vraiment des dieux différents, mais
des aspects différents du même système
d'adoration avec des variations sur un
thème.
On
s'attendait à ce que ces Esséniens, à
Éphèse, n'aient aucune relation sexuelle
avec des femmes mortelles, tout comme on
s'attendait à ce que les femmes de Bel et
d'Ammon, à l'origine, n'aient aucune
relation sexuelle avec des hommes mortels.
Il semble y avoir une logique dans la
dédicace du célibat à la Reine du Ciel,
comme la déesse Mère. C'est la raison pour
laquelle les prêtres qui lui étaient
consacrés étaient célibataires ou des
eunuques. Cette pratique est entrée dans le
Christianisme des cultes païens et du
Gnosticisme dans son adaptation des cultes
du Mystère (voir l'étude Le
Végétarisme et la Bible (No. 183)).
Dans le culte d'Ishtar en Asie Mineure, les
femmes n'étaient pas célibataires, mais
elles couchaient avec n'importe qui. Il est
probable que Pliny a appelé les Fils de
Zadok, à Qumran, des Esséniens du fait que
certains de leurs ordres étaient des
célibataires ascétiques. Ils n'ont eux-mêmes
pas utilisé un tel titre et l'application du
nom des prêtres d'un dieu païen aurait été
offensante à l'extrême.
Comme la Reine du mois de mai, la déesse
était représentative de l'esprit de la
végétation (ii, pp. 79,84), autant en France
(ii, p. 87) qu'en Angleterre (ii, pp. 87 et
suiv.).
Cela
semble être une vue commune que la Mère
était aussi la déesse du Grain, et le
dernier grain de la moisson lui est souvent
consacré dans le symbolisme. Un gâteau
spécial est fait de ce dernier grain de la
moisson et lui est consacré. Le symbolisme
se retrouve partout en Europe sous diverses
formes et il a le même symbolisme, étant
identifié avec cette Reine de la moisson
(voir Frazer, vii, pp. 149-151).
Un
gâteau sacrificiel est cuit, fait de la
nouvelle orge ou du nouveau riz (Frazer,
viii, p. 120). La moisson d'orge est à
Easter/Pâques ou à la Pâque. Parmi les
Hindous, un sacrifice était fait au début de
la moisson, à la nouvelle lune ou à la
pleine lune. L'orge était récoltée au
printemps et le riz en automne. Un gâteau
sacrificiel, fait avec le nouveau grain,
était placé sur douze tessons sacrés pour
les dieux Indra et Agni. Une bouillie de
gruau ou du grain bouilli était offert au
panthéon des déités, le Visve Devah,
et un gâteau sur un tesson était présenté au
Ciel et à la Terre (ibid.). C'est semblable
au récit historique, mentionné par Jérémie,
de présenter des gâteaux à la Reine du Ciel
et cela semble avoir été commun anciennement
à tous les Aryens. Les sacrifices dans le
système Hindou consistaient en
premiers-fruits et les honoraires des
prêtres étaient le premier-né du bétail.
Nous voyons ainsi l'ancien système des
premiers-fruits des Aryens entrer dans
l'Hindouisme. La déesse de la moisson est
Gauri, la femme de Siva. Des gâteaux ou des
crêpes de riz sont offerts à une effigie de
Gauri, formée d'une plante. Le troisième
jour, elle est jetée dans une rivière ou un
réservoir. Une poignée de terre ou de
cailloux de l'emplacement est apportée à la
maison et répandue, ici et là, dans la
maison, les jardins et autour des arbres
pour assurer la fertilité. C'est le même
effet que la tradition de balayer les
églises en Italie, le troisième jour du
festival de Pâques, et cela montre une
ancienne tradition commune beaucoup plus
vieille que le Christianisme. Les gâteaux
sont devenus les brioches du vendredi saint
dans le Christianisme.
La
même pratique se retrouve parmi les Chins de
la Birmanie Supérieure sous forme d'une
offrande de premiers-fruits à la déesse Pok
Klai.
Ce
personnage de la déesse Mère est entré dans
le Bouddhisme et à l'Est comme la déesse
Kuan-yin, qui est devenue l'Avalokitesvara
du système Mahayana.
Elle
est entrée dans le Christianisme comme la
Vierge Céleste appelée Marie. Elle a été
faite la mère de Jésus Christ et elle est
appelée, de façon blasphématoire, la Mère
de Dieu.
La Madone Noire
Nous
pouvons maintenant voir que le personnage de
la déesse Mère est entré dans le
Christianisme comme la Vierge Marie. Elle
est nommée la
Madone. Nous pouvons voir que son aspect, en tant que déesse de
l'esprit de la végétation, a été souligné
dans l'application d'un visage noir à la
déesse qui joue son rôle comme Déméter ou à
la déesse printanière de la fertilité dans
ses aspects d'Artémis ou de Diane.
Dans
le Christianisme, cet aspect semble être
connu comme la Madone Noire.
Il
n'y avait aucun culte de la Vierge Mariam ou
Marie dans les premiers siècles de l'Église.
En traitant du culte de Marie, l'ERE
dit :
Aucune
mention du nom de Marie, ni de référence à
elle, n'est rencontrée dans les avis de la
Sainte Communion, dans le Nouveau Testament
; ni dans l'action de grâces liturgique dans
la 1ère épître de St-Clément de
Rome ; ni dans le Didache ; ni dans
les comptes rendus de Justin Martyr ou de
Tertullien des services Eucharistiques. La
seule place où une invocation de Ste-Marie
pourrait entrer en jeu est à la
Commémoration des Martyrs et à la
Commémoration de Ceux qui sont partis ; et
sur cela, tout ce que St-Cyprien a à dire
est
:
‘La discipline ecclésiastique enseigne, comme les fidèles le savent, que quand les martyrs sont nommés à l'autel de Dieu, ils ne sont pas priés là mais pour d'autres qui sont commémorés, quand la prière est offerte (Epp. i, [Opera, Oxford, 1682, p. 81])
Il n'y a
aucune preuve directe que la Vierge ait même
été mentionnée parmi 'les martyrs'
(ERE, Vol. 8, pp. 475-476).
L'introduction de la Mariolâtrie s'est faite
quelques temps plus tard, suite à son
introduction dans les rites orientaux. Après
l'adoption de l'Église par l'Empire Romain,
la pratique des païens ou l'hérésie a été
adoptée et elle est enregistrée par
Epiphanius :
…
comme l'hérésie (Her, lxxix) de
'certaines femmes de Thrace, de Scythie et
d'Arabie' qui avaient l'habitude d'adorer la
vierge comme une déesse et de lui offrir une
sorte de gâteau [kollurida tina],
d'où il les appelle 'Collyridiens'. Leur
pratique (cf. Jérémie 44:19) et la notion à
la base étaient sans aucun doute des
reliques du paganisme, toujours familier
avec des déités féminines.
Ces
gâteaux étaient faits à la Reine du Ciel
lors de son festival, le festival d'Ishtar
ou d'Easter ou d'Astarté, longtemps avant la
captivité babylonienne.
Epiphanius était catégorique que Marie (son
nom était réellement Mariam et Maria [ou
Marie] était sa sœur) ne devait pas être
adorée. Dans la Liturgie de St-Marc
(Alexandrin), Marie a été, à l'origine,
incluse dans la prière que Dieu donnerait du
repos aux saints qui étaient morts (ERE,
ibid., p. 478). Marie ou Mariam était donc
vue comme étant bel et bien morte et parmi
ceux attendant la résurrection.
Les
Trinitaires, particulièrement les
Cappadociens, ont élevé Marie en réponse aux
arguments des non-Trinitaires, appelés, plus
tard, Ariens (voir ERE, ibid., p.
476). Ils ont élevé Christ au statut de Dieu
et ils ont ensuite élevé 'Marie' en tant que
la Mère de Dieu et, de là, la déesse Mère et
la mère des dieux. Ces idées étaient
purement païennes et elles n'ont pas pris
naissance avant la fin du quatrième siècle.
W. R. Ramsey soutient que :
…
Aussi tôt qu'au 5ème siècle,
l'honneur rendu à la Vierge Marie à Éphèse
était la recrudescence, sous une forme
baptisée, de la vieille adoration païenne
anatolienne de la Mère Vierge
(Pauline
and Other Studies, p. 126 ; cf.
ERE,
ibid., p. 477, n. 1).
La
Vierge Marie n'était nulle autre qu'Artémis
ou Diane d'Éphèse, contre laquelle Paul
s'est si courageusement opposé (Actes 19:24-35).
À la
période médiévale, avant la fin du concile
de Trent en 1563, nous voyons que Marie
avait été élevée dans la liturgie,
puisqu'elle est mentionnée de nom comme :
… la
plus sainte, sans tache, bénie, Notre Dame,
Mère de Dieu et l'ordre de pensée, qui
montre qu'elle est toujours priée, est
interrompu par une salutation ‘Vous salue
qui êtes pleine de grâces ... parce que vous
avez enfanté le sauveur du monde’ (ERE, ibid., p. 478).
Il
ne fait aucun doute que Mariam, ou Marie, la
mère de Christ, était, à l'origine,
considérée comme morte et qu'on priait
pour
elle et non pas
à
elle et que cela a été érodé par le culte de
la déesse Mère, dont elle a pris la place.
On a
donné un visage noir à la déesse Mère comme
Déméter, la déesse de la fertilité, dans les
rites de décembre. Comme la Madone Noire,
elle était donc reliée aux cultes du Mystère
et de la fertilité. Son culte, sous toutes
ses formes, est païen et un affront au
Christianisme.
Le
Concile de Trent a essayé de réduire
l'idolâtrie associée à Marie et de faire la
distinction dans les concepts de l'adoration
accordée à Dieu, Jésus, Marie et les saints.
Les
effets du Concile ont, plus tard, été érodés
par les papes successifs jusqu'à présent.
Hanoukka et Pourim
Un
festival des Juifs qui reflète l'influence
des Perses et des Grecs est celui de
Hanoukka. Il n'a aucune signification
religieuse et on ne cesse pas de travailler.
C'est un festival du 25ème jour
du neuvième mois, appelé Chislev ou Kislev,
qui est à peu près décembre.
Nous
savons, de Baruch 6:19 et suiv., que les
Babyloniens allumaient des bougies devant
leurs idoles et cela a été mentionné de
façon quelque peu désobligeante dans Baruch.
Les Grecs avaient aussi adopté ce système,
comme nous le voyons des références
ci-dessus. À partir de l'époque du royaume
Séleucide et de son influence sur Juda,
l'Hellénisation de la Palestine était
devenue inévitable.
Son
influence politique était considérée
marginale sur Jérusalem, selon Hayyim
Schauss dans son œuvre The Jewish
Festivals: History and Observance,
Chanukkoh, (Schocken Books, p. 211). On
n’a qu'à considérer le fait qu'il y avait un
bosquet à un dieu grec à Bethléem (voir
ci-dessous) pour voir la naïveté de cette
déclaration. À la page 212, il admet que le
processus d'Hellénisation avait un intérêt
politique et économique. Le parti au pouvoir
à Jérusalem, sous l'autorité syrienne, était
le parti aristocratique hellénistique. Les
conflits de ce système sont parvenus à
l'attention de son dirigeant sous Antioche
Épiphane. Le Souverain Sacrificateur était
le Juif hellénisé du parti pro-syrien
aristocratique, Jason (changé de Joshua). Il
a érigé un gymnase à Jérusalem et introduit
des jeux grecs. Les Juifs ont adopté des
noms grecs et la culture grecque (voir
Schauss, p. 213). Quand la guerre
syrienne-égyptienne a éclaté, le
conservateur Jason a été déposé par le plus
radical pro-gréco-syrien Ménélas (Menachem).
Une rumeur qu'Antioche avait été tué sur le
champ de bataille a encouragé Jason à entrer
à Jérusalem avec 1,000 hommes et à attaquer
Ménélas. Antioche est entré à Jérusalem et
il a commencé à tuer tous les partisans du
parti égyptien. Il a pillé le Temple et
enlevé le trésor et tous les ustensiles d'or
et d'argent. Ménélas a été laissé en charge.
Une année plus tard, Antioche a de nouveau
marché contre l'Égypte, mais le sénat romain
lui a ordonné de se retirer et il a été
forcé de se soumettre (cf. Schauss, p. 214).
Antioche a alors été forcé de consolider
l'empire contre le pouvoir romain et
égyptien. Pour ce faire, il a demandé
l'adoration des dieux grecs. Les Juifs ne se
sont pas soumis et il a été forcé d'envoyer
une armée en Palestine pour les forcer à se
soumettre. Le Temple a été transformé en un
temple grec. La peine de mort a été
introduite pour l'observance de la religion
juive.
Un
nouveau parti strictement nationaliste a vu
le jour sous Judas Maccabée et ses frères de
la famille hasmonéenne.
Le
25 Kislev, ils ont consacré de
nouveau l'autel du Temple et institué un
festival annuel de huit jours commençant ce
jour-là. Ils ont forcé l'abrogation des lois
antijuives des Syriens et commencé à ériger
un royaume juif indépendant en Palestine. Ce
royaume a duré moins de 100 ans avant d'être
avalé par les Romains.
Schauss fait une déclaration qui veut tout
dire à la page 216.
Il dit :
Pendant des
siècles, après la captivité babylonienne,
ils ont été une communauté, petite et
faible, dans le petit territoire de Juda ...
Cela a été seulement par la révolte et la
victoire des Hasmonéens que les forces
latentes du peuple ont été réveillées et que
les diverses tendances dans la vie
spirituelle juive ont atteint des formes
distinctes. Les Juifs ont grandi énormément
en nombre et en pouvoir pendant cette
période.
Hanoukka est soi-disant pour commémorer la
victoire des Hasmonéens. Ce que nous voyons,
c'est une période de syncrétisme religieux
total avec l'appui d'un parti des Juifs. La
pratique d'allumer des bougies fines ou des
chandelles sur une période de huit jours
commençant au début de décembre coïncide
souvent avec les Saturnales ou les festivals
de Déméter et de la déesse Mère en Égypte,
comme nous le voyons ci-dessus. C'est
indicatif de l'adaptation d'une pratique
étrangère pour commémorer la victoire d'un
parti aristocratique juif et s'approprier la
légitimité de l'aristocratie précédente aux
yeux des gens. Cette pratique n'a aucune
sanction biblique. Aggée 2:10-19 parle de 24
Kislev comme la période de la restauration
du Temple. La date erronée est impliquée
pour l'application de cette prophétie (voir
aussi l'étude
Les Oracles de Dieu (No. 184)).
Une
indication que la même pensée est impliquée
dans ces festivals juifs est la note 305 de
Schauss (à la p. 310) au texte sur le Pourim
et sur la pratique de manger des haricots
là, où il dit :
La source
primitive de cette tradition doit être
recherchée dans le caractère primitif de
Pourim comme festival saisonnier. Car,
exactement comme le battement et la
mascarade, les légumes étaient aussi, dans
la croyance des gens, un charme contre les
esprits. Pour cette même raison, on mange
des haricots à un mariage.
Notez le battement et la mascarade qui
accompagnent le repas de haricot. C'est
aussi la pratique, quoique maintenant
seulement parmi les Juifs orientaux, de
brûler Haman à Pourim.
Dans
le même processus, Judas est brûlé parmi les
Catholiques Romains de l'Europe. Les mêmes
aspects de battre et de faire la mascarade
sont communs à tous.
Schauss dit, par rapport à Pourim et à la
consommation des Kreplech et des
Hamantaschen :
Le mot
Kreplech vient évidemment de l'allemand et,
comme beaucoup d'autres formes d'observance
de Pourim, il a été pris du 'Mardi Gras' des
Chrétiens et fait une partie de Pourim. De
Pourim, il doit être assumé que la tradition
de manger des Kreplech a été mise au jour
précédent Yom Kippur et à Hashano Rabboh (ibid., p. 270).
Il
suggère l'explication qui a été faite pour
plaisanter qu'ils sont mangés les jours que
le battement est fait - de là, le jour avant
Yom Kippur, quand les hommes se flagellent,
à Hoshano Rabboh, quand les branches de
saule sont battues et à Pourim, quand Haman
est battu
(p. 270).
La
pratique était anciennement de brûler des
feux à Hanoukka. Haman a été brûlé à Pourim
sur le gibet. C'est l'origine de l'objection
des Chrétiens à la pratique, en raison du
fait qu'elle a été identifiée avec Christ.
Quand c'était fait, dix bougies étaient
allumées pour les fils de Haman.
Nous
voyons ici le concept des bougies en tant
que l'âme de l'individu et la combustion de
bougies pour créer de la lumière. Cette
pratique peut seulement être d'origine
assyro-babylonienne et de dérivation païenne
animiste. Cela s’est éteint avec la
combustion, mais y a été ajouté. Les bougies
sont allumées pour apaiser les esprits des
dix démons.
Schauss montre que les pratiques des aspects
théâtraux des festivals commençaient à
Chanukkoh (ou Hanoukka), mais qu'elles
étaient prédominantes à Pourim, dans le
ghetto.
Il
dit de la mascarade de Pourim :
Il est
d'habitude assumé que la mascarade de Pourim
a commencé parmi les Juifs d'Italie, par
l'influence du Carnaval Chrétien, et que, de
l'Italie, elle s'est répandue aux Juifs
d'autres pays. Il est plus logique
d'assumer, cependant, que la mascarade a
appartenu à Pourim du tout début, avec la
coutume de faire du bruit. Faire du bruit
autant que la mascarade était, à l'origine,
des sauvegardes contre les mauvais esprits,
contre qui il était nécessaire de se
préserver au changement des saisons. Il
serait plus vrai de dire que le Masque de
Pourim et le Carnaval Chrétien ont la même
origine païenne, avec la saison de l'année
et l'approche du printemps, et que les deux
ont pris plus tard une nouvelle
signification
(p. 268).
Il
note la tradition, parmi les universitaires
Talmudiques jusqu'à récemment, d'élire un
Pourim-rabbin (p. 269). Cette tradition
s'est développée de la tradition d'élire le
Pourim-roi, qui était apparenté à l'élection
du Roi du Haricot ou du Roi des
Imbéciles en Europe (voir ci-dessus).
Ces
pratiques païennes clairement, et de l'avis
de tout le monde, associées à des festivals
dont l'observance n'est pas commandée,
indiquent que nous avons affaire aux anciens
festivals primitifs des cultes de la
fertilité. Ils sont entrés dans le Judaïsme
des mêmes sources par lesquelles ils sont
entrés dans les systèmes romains et
orthodoxes, à savoir des Assyro-Babyloniens
et, ensuite, des Grecs et des Égyptiens. Ils
mènent jusqu'à la Pâque, de la même manière
que les autres systèmes mènent jusqu'aux
Pâques.
Les
traditions du Judaïsme sont aussi perverties
que celles des sectes Chrétiennes dominantes
et elles ont, en fait, une origine païenne
commune avec elles. Babylone la Grande
gouverne le monde entier.
L’Adoration d’Adonis à
Easter/Pâques
Les
restes du culte de l'adoration d'Adonis sont
trouvés encore aujourd'hui en Sicile et à
Calabre. En Sicile, des jardins d'Adonis
sont toujours ensemencés au printemps aussi
bien qu'en été. Frazer en déduit que la
Sicile, comme la Syrie, a célébré un vieux
festival du printemps d'un dieu mort et
ressuscité. Frazer dit
:
À l'approche
de Pâques, les femmes siciliennes sèment du
blé, des lentilles et du millet dans des
plats qu'elles gardent dans l'obscurité et
qu'elles arrosent tous les deux jours. Les
plantes sortent rapidement de terre ; les
tiges sont attachées ensemble avec des
rubans rouges et les plats les contenant
sont placés sur des sépulcres qui sont
faits, le Vendredi Saint, avec les effigies
du Christ mort, dans les églises Catholiques
et grecques, de la même manière que les
jardins d'Adonis étaient placés sur la tombe
d'Adonis. La pratique n'est pas limitée à la
Sicile, mais elle est observée en Calabre et
peut-être à d'autres endroits (Frazer, ibid., v, pp.
253-254).
Les
jardins sont toujours ensemencés en Croatie
et ils sont souvent liés avec des rubans des
couleurs nationales.
Frazer attire l'attention sur la nature
répandue de ce culte sous son déguisement
Chrétien. L'église grecque a incorporé le
festival dans le cortège du Christ mort qui
va de maison en maison, dans les villes
grecques, en pleurant sa mort.
Frazer est d'avis que l'église a habilement
greffé le festival du dieu mort Adonis sur
le festival de Easter (Pâques) du soi-disant
Christianisme. L'Adonis mort et ressuscité
est devenu le Christ mort et ressuscité. La
représentation des artistes grecs de la
déesse triste avec son amant Adonis mourant
dans ses bras ressemble et semble avoir
servi de modèle pour la Pieta de
l'art Chrétien de la Vierge avec le cadavre
de son fils sur ses genoux (ibid., pp.
256-257). L'exemple le plus célèbre de cela
est celui fait par Michelangelo à St-Pierre.
Jérôme nous parle du bosquet d'Adonis situé
à Bethléem. Là où Jésus a pleuré, le dieu
syrien et l'amant de Vénus a été pleuré
(ibid., p. 257). Bethléem signifie la
Maison du Pain,
et l'adoration d'Adonis, comme le
dieu du grain, en est ainsi venue à être
associée à Bethléem, plutôt que le pain de
vie, qui était le Messie.
Cela
a probablement été fait délibérément pour
assimiler la croyance au dieu syrien Adonis
et à son amante Ishtar ou Astarté, la Vénus
des Romains.
Le
premier siège du Christianisme, à
l'extérieur de la Palestine, a été à
Antioche et il a été occupé par l'Apôtre
Pierre, en tant qu'évêque. C'était là que le
culte d'Adonis était enraciné. La mort et la
résurrection du dieu y étaient célébrées
annuellement avec grande solennité.
Quand l'empereur Julien est entré dans la
ville, qui était au temps de la célébration
de la mort et de la résurrection du dieu
Adonis, il a été acclamé par de grandes
salutations, tellement qu'il était
émerveillé à leur sujet lorsqu'ils
criaient :
“L'Étoile
du Salut est née sur eux à l'Est”
(Ammianus Marcellinus, xxii, 9. 14 ; voir
Frazer, v, n. 2 à p. 258).
Pour faire pleuvoir à Pâques/Easter
Pour
assurer la croissance de la récolte, il
était nécessaire d'avoir de la pluie pour
l'équinoxe, pour que le printemps commence.
Pour
cette raison, diverses cérémonies étaient
faites anciennement pour faire pleuvoir, qui
exposaient les dieux à diverses formes
d'épreuves. En Italie, le dimanche des
Rameaux, le Jour du dieu Soleil au festival
de Easter (Pâques), était utilisé pour accrocher sur
les arbres des branches de palmier
consacrées. Les églises étaient balayées et
la poussière était aspergée sur les jardins
(voir ci-dessus). Des chandelles spéciales
consacrées étaient aussi allumées pour
assurer la pluie. La statue de St-François
de Paule reçoit le crédit d'apporter la
pluie annuellement, quand elle est portée à
chaque printemps par les jardins maraîchers.
Dans
la grande sécheresse de 1893, il est
enregistré qu'après environ six mois de
sécheresse, les Italiens ne pouvaient pas
inciter les saints à apporter la pluie par
des bougies, des cloches, des illuminations,
des feux d'artifice et des messes et des
vêpres spéciales. Ils ont banni les saints,
après s'être fouettés en vain avec des
fouets de fer. À Palerme, ils ont placé la
statue de St-Joseph dans un jardin, pour
qu’il voie par lui-même l'état des choses
et avec l'intention de le laisser là,
jusqu'à ce qu'il pleuve. D'autres statues
ont été tournées pour faire face au mur,
comme des vilains enfants. D'autres ont été
dépouillées de leurs prérogatives royales,
bannies de leurs paroisses, en étant
trempées dans des étangs pour chevaux,
menacées et grossièrement insultées. À
Caltanisetta, la statue de l'Archange Michel
a été dépouillée de ses ailes et robe dorées
et, à la place, on lui a donné des ailes de
carton et on l'a enveloppée d'un chiffon. La
statue de St-Angelo à Licata a subi un plus
mauvais sort, car elle a été déshabillée et
laissée nue. La statue a été insultée,
enchaînée et menacée de noyade ou de
pendaison. Les gens en colère hurlaient en
lui criant :
“Donne
la pluie ou c'est la corde !”
(Frazer, i, p. 300).
Cette histoire, aussi grotesque qu'elle peut
l'être, était très sérieuse et elle est
survenue, il y a environ 100 ans, dans un
pays soi-disant civilisé et Chrétien, à la
connaissance et avec le consentement de
l'Église Catholique. Les activités
démontrent le rapport avec l'ancien système
agricole dans les esprits de la paysannerie
et que les soi-disant statues des saints ont
simplement remplacé celles des anciens dieux
de la moisson, à savoir Adonis, Attis,
Astarté et Zeus, comme le dieu de la pluie,
etc.
Ces
pratiques étaient basées sur les mêmes idées
et les mêmes concepts trouvés dans
l’ancienne Chine et ailleurs à l'Est. En
1710, sur l'île de Tsong-ming dans la
province de Nanking, après avoir essayé
d'apaiser la déité, le vice-roi a fermé son
temple et placé des serrures sur les portes,
après avoir banni la déité. La pluie est
tombée peu de temps après et la déité a été
rétablie. En avril 1888, les Mandarins de
Canton ont prié au dieu Lung-wong afin qu'il
fasse cesser l'averse incessante de pluie.
Il n'a pas tenu compte d'eux. En
conséquence, ils l'ont enfermé sous clé
pendant cinq jours et la pluie a dûment
cessé. Il a alors été libéré (Frazer, i, pp.
298-299). Les idées sont donc exactement les
mêmes et précèdent le Christianisme par des
millénaires. Elles ont cependant été
absorbées par le Christianisme et se sont
répandues jusqu'à ce siècle.
En
fait, les idées existent toujours dans les
légendes et dans les esprits d'une
paysannerie superstitieuse, encouragées par
l'ignorance et un sacerdoce manipulateur.
L’Étoile du Matin
Le
culte d'Adonis impliquait la maîtresse
divine d'Adonis, dont l'ancien nom était
Astarté et qui était identifiée avec la
planète Vénus. Par conséquent, l'étoile
était le symbole du dieu et de son amant.
Elle
est aussi bibliquement le symbole de Satan.
Par conséquent, les visions de la Vierge ont
rapport avec l'Étoile du Matin et leurs
significations ne peuvent qu'être de nature
démoniaque. L'Adversaire se fait passer pour
un ange de lumière.
Astarté, la maîtresse divine d'Adonis, était
identifiée avec Vénus par les astronomes
babyloniens qui notaient soigneusement sa
transition d'Étoile du Matin à l'Étoile du
Soir, tirant des présages de son apparition
et de sa disparition (Frazer, v, p. 258). Il
est alors raisonnable de supposer que les
festivals d'Adonis étaient prévus pour
commencer avec ses apparitions comme Étoile
du Matin ou comme Étoile du Soir. Étant
donné que l'étoile que les gens d'Antioche
saluaient était vue à l'Est et, si c'était
vraiment Vénus, elle peut seulement avoir
été l'Étoile du Matin. De cela, nous pouvons
déduire que le terme
Easter
[Pâques] a alors également rapport avec le
mot pour l'Est (East en anglais) et qu'Easter
a rapport avec cette déesse païenne de
l'aurore.
Frazer dit que le festival d'Astarté à
l'ancien temple, à Aphaca en Syrie, était
prévu pour commencer avec la chute du ciel
d'un météore qui, à un certain jour, était
prévu pour tomber du sommet du Mont-Liban
dans la rivière Adonis (v, p. 259). Cela
semble un peu trop commode et il se peut que
l'étoile du matin, qu'il attribue à Antioche
et ailleurs, soit ce même météore,
qui représente l'étoile de la déesse tombant
du Ciel dans les bras de son amant (ibid.).
Le placement du temple à Aphaca en relation
avec le Mont-Liban et la rivière Adonis
donnerait, par conséquent, un emplacement
précis du temple en relation avec la montée
de l'étoile du matin, le premier jour du
Soleil, après l'équinoxe du printemps de
chaque année. Une triangulation assez
précise devrait être en mesure de situer le
temple avec assez d'exactitude, sur cette
hypothèse.
Les
tentatives de Frazer de situer cette étoile
à Bethléem et avec les hommes sages ne
peuvent pas être correctes.
Cependant, la liaison avec le dieu Adonis et
Astarté est absolue. L'association de ces
festivals avec Adonis et aussi Attis, comme
le dieu mort et ressuscité pour qui le pin
était sacré, comme nous le voyons avec
Attis, est conclusive (Frazer, v, p. 306).
Le symbole de l'homme mort accroché sur
l'arbre et absorbé par lui pour ensuite être
ressuscité est la base derrière les reliques
de la croix qui sont toutes en pin. Le
système de Easter (Pâques) avec son attisement des
nouveaux feux ou des feux de bois est
entièrement non-biblique et antichrétien.
Le
Christianisme a fait des compromis avec ses
rivaux pour accommoder un ennemi dangereux.
Dans les mots de Frazer, les ecclésiastiques
astucieux ont vu que :
Si le
Christianisme devait conquérir le monde, il
pouvait seulement le faire en assouplissant
les principes trop rigides de son Fondateur,
en élargissant un peu la porte étroite qui
mène au salut.
Il donne l'argument incorrect, mais qui veut tout dire, que le Christianisme ressemblait au Bouddhisme, dans le fait que tous les deux sont essentiellement des réformes morales qui pouvaient seulement être effectuées par un petit nombre de disciples qui étaient forcés de renoncer à leur famille et à l'état. Pour que les fois soient acceptées, elles doivent être considérablement reformées, pour faire appel aux préjugés, aux passions et aux superstitions des vulgaires. C'est arrivé autant dans le Judaïsme que dans le Christianisme.
Épilogue
De cette façon, la
foi du Messie a été renversée par des prêtres séculaires
temporels qui ont accommodé la Foi aux religions de
l'ancienne Rome et aux cultes du Mystère de l'adoration du
Soleil. Cette perversion de la Foi a commencé avec les
festivals de base, qui ont remplacé les festivals de la
Bible par ceux des adorateurs du Soleil. Ils ont introduit
Noël et Easter/Pâques et, ensuite, le culte du dimanche, qui a
remplacé le Quatrième Commandement concernant le Sabbat. Ils
ont inventé le mythe de la virginité perpétuelle d'une femme
qu'ils ont appelé Marie, plutôt que Mariam, pour déguiser le
fait qu'ils avaient assassiné ses fils et leurs descendants,
les frères et les neveux du Messie du monde, le Fils de Dieu
qui est venu pour leur enseigner la vérité et les sauver
d'eux-mêmes (voir l'étude
La Vierge Mariam
et la Famille de Jésus Christ (No. 232)).
Le symbolisme de Noël implique cette Vierge qui met au monde
un enfant dans une caverne, année après année, comme le
Soleil éternel renaît au solstice.
Le symbolisme
transmis par les vraies Fêtes de Dieu contenues dans la
Bible est délibérément obscurci pour qu'aucune croissance
dans la Foi et dans la connaissance du Seul Vrai Dieu ne
soit possible.
Les ignorants
enseignent des mensonges à leurs enfants dans la croyance
erronée que cela les rendra heureux. La société réduit ses
gens à l'idolâtrie pour des buts commerciaux et par son
avidité, en suivant des pratiques imprégnées de paganisme et
de la fausse religion. L'observance de Noël et de Easter
(Pâques)
est une participation directe dans les cultes de l'adoration
du Soleil et du Mystère et est une violation directe des
Premier et Quatrième Commandements de Dieu, parmi d'autres.
Christ les a appelés
des hypocrites et il a cité Dieu qui a parlé par le prophète
Ésaïe (Ésaïe 29:13) :
Ce peuple m'honore des
lèvres, mais son cœur est éloigné de moi. C'est en vain
qu'ils m'adorent, en enseignant des doctrines qui sont des
commandements d'hommes (Matt. 15:8-9 ; Marc 7:6-7).
Dieu a donné Ses Lois par Ses serviteurs les prophètes. Bientôt, le Messie retournera pour mettre en application ces Lois et ce système.
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