Christian Churches of God

[F022i]

 

 

 

Commentaire sur

le Cantique des Cantiques : Partie 1

 (Édition 2.0 19951021-19990607)

 

Ce document d'étude est un commentaire détaillé du Cantique des Cantiques utilisant les commentaires rabbiniques eux-mêmes pour isoler l'intention claire Messianique du Cantique. Cette histoire surprenante est un must pour tous ceux qui voudraient voir la possibilité de la conversion de Juda et mieux comprendre la nature de l'Église et sa relation avec le Messie.

 

 

Christian Churches of God

PO Box 369, WODEN ACT 2606, AUSTRALIA

 

Courriel : secretary@ccg.org

 

(Copyright © 1995, 1999, 2020 Wade Cox)

(Tr. 2010, 2020, rév. 2020)

 

Cette étude peut être copiée et distribuée librement à la condition qu'elle le soit en son entier, sans modifications ni rayures. On doit y inclure le nom, l'adresse de l’éditeur et l'avis des droits d'auteur. Aucun montant ne peut être exigé des récipiendaires des copies distribuées. De brèves citations peuvent être insérées dans des articles et des revues critiques sans contrevenir aux droits d'auteur.

 

Cette étude est disponible sur les pages du World Wide Web :
http://logon.org/ et http://ccg.org/ 

 

 

Commentaire sur le Cantique des Cantiques : Partie 1 [F022i]

 

Audio A [audio en anglais]

Le Cantique des Cantiques est une allégorie des plus puissantes. L’intention réelle du Cantique n'a pas été comprise. Il se rapporte en particulier à la conversion d'Israël et de Juda. Il est essentiellement écrit en allégorie et n'était pas destiné à être compris avant les derniers jours. Les cinq chants (cantiques) du Cantique ont longtemps été tenus pour très saints par les autorités rabbiniques. Nous verrons à quel point ils sont proches de la vérité dans leur compréhension. Ils ne font tout simplement pas le saut. Ce document d’étude tente de relier le Cantique avec le Nouveau Testament afin de permettre à toute personne ayant la connaissance du Judaïsme de faire le saut plus facilement. Le but est de les aider à comprendre l'importance Messianique du Cantique des Cantiques, car le livre d'Esther a eu un énorme apport Messianique comme nous l’avons vu. Lorsque nous démêlons le livre d'Esther et Proverbes 31 comme nous l'avons fait ainsi que le Cantique des Cantiques, nous voyons à partir de l'Ancien Testament qu'ils ont compris ce qui se passait dans les prophéties Messianiques. Ils ont compris ce que le Nouveau Testament avait à dire. Le Nouveau Testament ne fait que renforcer l’Ancien, il ne le remplace pas.

 

La répétition du nom au génitif exprime le superlatif, par exemple très saint (Exode 29:37 ; lit. saint des saints. Le naos, ou saint des saints en tant que le Temple de Dieu, est en fait l'Église en tant qu’élue dans le Nouveau Testament (1Corinthiens 3:16-17)). Ceci est considéré comme le plus beau des Cantiques composés par Salomon (cf. 1Rois 5:12) (Metsudath David). Les rabbins ont interprété cette phrase comme un cantique double dans lequel le parallélisme est largement utilisé. R. Simon a dit qu'il est double et re-dupliqué, contenant la louange d'Israël à Dieu et la louange à la sainteté de Dieu. Ce point de vue, comme nous le verrons, n'est qu'une partie de l'histoire. La Soncino traite de l'approche de Malbim du Cantique des Cantiques et de l'allégorie qu’il implique. Malbim rejette totalement l'approche de Rachi du Cantique, ce que la Soncino note comme étant partagé par la plupart des exégètes, bien qu’ils diffèrent dans les détails (voir Ibn Ezra, Akedath Yitschak et Metsudath). Malbim rejette leur interprétation selon laquelle il s'agit d'une parabole d'une histoire d'amour, symbolisant l'amour entre le Seigneur et Son peuple Israël.

 

L’interprétation de Malbim ajoute un commentaire intéressant à l'histoire. La Soncino cite cet extrait de son introduction et de son épilogue. Ce n'est pas seulement un poème d'amour. À un moment donné, ils allaient la retirer de la Bible parce que les gens la chantaient dans les salons et les tavernes et le transformaient en une chanson grivoise. Mais c'est l'histoire de l'Église et du Messie, et elle s’étend ensuite à la nation d'Israël. C'est pourquoi les autorités juives ne peuvent pas la comprendre, parce que pour comprendre le Cantique des Cantiques, nous devons comprendre la relation entre le Messie et son église. Nous devons comprendre l'histoire de l'église après la mort du Messie et après la dispersion de Juda afin de comprendre pleinement le Cantique des Cantiques. Il s'agit d'une prophétie qui se rapporte aux chapitres 2 et 3 de l’Apocalypse. Regardons ce que dit Malbim : 

Et il prononça sa parabole et dit :

Parmi les nombreuses femmes de Salomon, son âme s’attacha à la seule femme bien-aimée, fiancée à un berger dans le pâturage. Et cette bien-aimée fut prise du sein de son berger bien-aimée pour être amenée au Roi Salomon, dans son palais royal, et il plaça la couronne royale sur sa tête et lui fit des cadeaux royaux.

 

C'est la même histoire, en fait, qu’Esther. Si l’on se rappelle bien, Esther a été prise de la maison de Mardochée et placée devant le roi pour l’épouser. 

Il nomma également les filles de Jérusalem comme gardiennes, et elles l'entouraient, surveillant ses pas, de peur qu'elle ne fuie au pâturage, chez son bien-aimé, mais les gardiennes l’ont surveillée en vain, car son cœur n'était pas attiré par tous les luxes de Salomon, son âme méprisait son amour, rejetait la nourriture du roi et le vin de ses banquets, car son âme désirait ardemment le Prince de sa jeunesse qui faisait paître ses brebis au milieu des lis. Lui, aussi, se rappelait l'amour de ses jours nuptiaux. Chaque jour, il se rendait devant la cour du harem, où sa fiancée était retenue en captivité, regardant par la fenêtre, conversant avec elle derrière les murs, et elle lui déversait son cœur en le suppliant de la sauver de sa prison. Ils ont donc conçu des signes. Il fit des signes pour lui indiquer comment fuir et comment le trouver sur les montagnes lointaines. Et, en effet, elle a fui à plusieurs reprises du palais du roi vers le pâturage où il campait. Et chaque fois, les filles de Jérusalem, ses gardes, la poursuivaient et la ramenaient contre son gré dans les chambres de Salomon, jusqu'à la fin des jours, elle ceignit ses reins, cassa les portes en cuivre, coupa les verrous, ouvrit les fers, et s'enfuit avec une main forte, parfumée de myrrhe et d'encens, vers son bien-aimé la gazelle sur les montagnes d’épices.

 

Il s’agit de l'Église et du Christ. 

C’est le corps de la parabole et ce qui suit est son interprétation : 

La plus belle des femmes, que Salomon aima et amena à son palais est son âme spirituelle Divine, qui est descendue d'en haut pour habiter dans la maison de Salomon dans les royaumes inférieurs, tout comme ‘l’Éternel veut habiter dans les ténèbres’. Or, l'amant berger à qui elle était fiancée était le Très Haut Amant, Qui dirige l'armée, Qui habite dans les cieux les plus élevés et vit en Araboth - et le roi l'emprisonnant dans ses palais et la séduit à son amour symbolise le désir physique accablant qui domine dans le corps pour régner sur l'esprit, de confiner l’esprit saint par une alliance d'amour pour la chair ; il s’efforce d’attirer l'âme divine avec d'autres jeunes filles, ses compagnes (à savoir les pouvoirs de l'esprit) à sa volonté, aussi pour conquérir ‘la reine avec lui dans la maison,’ pour être son consort et sa compagne pour combler ses désirs et ses aspirations, tant dans l'accomplissement du royaume que dans l'acquisition de richesses et de biens et dans toutes les délices de Salomon.

 

Les rabbins en comprennent une partie, mais pas la totalité. Ce n'est pas seulement le physique, c'est l'esprit charnel qui est en inimitié envers Dieu. Le chef ou le capitaine de l'Armée des cieux était Jésus-Christ. Il était le capitaine de l'armée de l’Éternel qui parla à Josué à Jéricho et lui a dit : ‘ôte tes souliers de tes pieds car le lieu sur lequel tu te tiens est saint’. Ce sont exactement les mêmes mots que l'ange de Dieu a prononcés à Moïse quand il lui donna la loi. Ainsi, les rabbins sont donc là, mais ils n'ont pas fait le saut. 

Or, la nomination des filles de Jérusalem, en tant que gardiennes, symbolise les pouvoirs physiques qui l'entourent et la confinent, de peur qu’elle ne se retire du monde physique et ne se débarrasse de ses chaussures physiques à ses pieds, et de peur qu’elle ne lève les ailes pour voler sur des ailes de pureté et de sainteté vers la spiritualité, vers son Amant au ciel. Et les paraboles concernent l'amour de la jeune fille pour le berger, le prince de sa jeunesse, lui, ‘comme un époux qui met un diadème sacerdotal,’

 

Il n'y a qu'un seul époux qui porte un diadème sacerdotal et c’est le Messie, Jésus-Christ. Ces rabbins parlent d'un livre de l’Ancien Testament. Ces gens rejettent Jésus-Christ, mais le langage est incontestablement Messianique. 

elle, ‘comme une fiancée qui se pare de bijoux.’ L'intention est que l'âme de Salomon méprisait les désirs et les convoitises physiques, et ne s'est pas souillée pour s’égarer après le pouvoir qui domine le corps, les tentations et les désirs de ses actes. Au contraire, à tout moment, elle s’est éveillée avec un puissant désir pour son Amant, Dieu, son sort légitime, et elle s'est fortifiée avec l'étude et l'action pour aller dans Ses voies et s'attacher à Lui. 

Maintenant, l'intention de la parabole, c'est que l'amant lui a envoyé son message derrière le mur et la porte, à travers les fenêtres et les treillis, ce qui signifie que le Très-Haut Amant désirait ardemment répandre sur elle Son esprit saint, pour lui permettre de Le comprendre pleinement.

 

Oui, c'est vrai que Dieu a longtemps ardemment désiré répandre Son Esprit Saint sur Israël, mais la seule façon d’y parvenir était à travers le sacrifice Messianique de rédemption. Le reste de l'Ancien Testament est très clair, en particulier d’Ésaïe 53, que le sacrifice du Messie était important pour préparer Israël afin que l’Esprit Saint puisse être versé. Donc, avant que le Cantique des Cantiques n’ait pu se produire et que l’Esprit Saint soit donné aux humains, Ésaïe 53 devait se produire et donc Christ devait être crucifié. Les Rabbins comprenaient donc cela tout en niant que le Messie était là et en niant que Jésus-Christ était le Messie, même s'il a été crucifié. Toutes les choses qui sont des conditions préalables pour que le Cantique des Cantiques puisse se produire et que l’Esprit Saint puisse être versé sur le peuple de Dieu se sont déjà produites en Jésus-Christ. Pourtant, les rabbins l'ont rejeté. 

Lui, par conséquent, a envoyé le message de Sa providence à travers le mur, la barrière physique entre elle et le saint des saints, en la regardant à travers les fenêtres et les treillis de l'âme pour l’élever de la vallée de et [sic] des fosses à chaux à la sainteté et à l'esprit saint et pour la retirer de ‘la vallée du trouble vers une porte d'espoir.’

 

La barrière physique entre le saint des saints était un voile de rideau, qui a été déchiré en deux par Jésus-Christ. Tout le langage des rabbins reflète ici les symboles des évangiles. 

La parabole de ses nombreuses fuites du palais du roi vers son amant dans la forêt, symbolise le fait que grâce à l'aspiration et l’effort de l'âme de Salomon, son désir et sa préparation pour être dévouée à Dieu, l'esprit reposait sur elle, et elle se cramponnait à la gloire de la sainteté, accomplissant la prophétie ; en effet, Dieu lui a parlé à de nombreuses reprises. Quand elle s'enfuyait du palais de Salomon, c'est-à-dire quand elle s’est dépouillée de son être physique,  

 

C'est exactement ce qui arrive à l'individu lors du baptême et c'est par le baptême que nous mettons à mort le vieil homme. Nous nous dépouillons de notre être physique et entrons dans une relation avec Dieu par l'Esprit Saint. Ils ont compris ce qui devait arriver. Quand ils ont écrit cela, Christ avait déjà été tué. 

et la nuée et l'épaisse obscurité s’éloignèrent d’elle, elle prit ses distances avec l'amour du roi.  

Cela est décrit comme les ombres fuyant, faisant allusion au désir physique, et elle demeurant isolée avec la grande lumière et la gloire de son Amant qui brillait sur elle. 

La parabole des filles de Jérusalem la poursuivant à chaque fois qu’elle s’enfuyait et la ramenant au palais du roi, symbolise le fait que les liens du corps n’étaient pas encore complètement dissous.

 

En outre, cela est également en rapport avec la loi. Cela concerne le physique et le spirituel avec l'Église. 

Par conséquent, cette union fut de courte durée, car après que l'esprit divin se soit posé sur lui, les pouvoirs physiques revinrent pour s’éveiller, et mettre fin à cette union, et Dieu quitta quand il eut fini de parler à Salomon. Puis l'âme de Salomon revint pour être emprisonnée sous la serrure de son être physique comme au début. À la fin des jours, elle quitte le palais de Salomon par la force et n’y retourne plus jamais, mais s'attache à son bien-aimé qui la lui livre pour toujours. Cela représente la fin de Salomon. Alors, les liens sont rompus et les attaches disparaissent, le piège est brisé, et son âme s'enfuit vers son Dieu, le mari de sa jeunesse, ‘et la poussière retourne à la terre, et l'esprit retourne à Dieu Qui l'a donné,’ et elle s'attache au lien de la vie dans le Paradis éternel.

 

On peut voir l’enfermement rabbinique de ce texte. Il faut considérer Salomon, le spirituel et le physique, et ils ne font pas le saut qui consiste à considérer Juda comme la royauté sous Salomon, l'aspect physique de Juda. Tout ce qui se rapporte à l'Ancien Testament était lié sur un plan physique et les Juifs, même encore aujourd'hui, mettent tout en relation sur un plan physique. Ils ne comprennent pas la nature spirituelle de l'Église. L'Église elle-même est alors libérée. Ici, il semble qu’il s’agit tout simplement d’une bataille entre le spirituel et le physique, en rapport avec Salomon lui-même. Pourtant, dans les histoires que nous regardons, il y a Salomon d'un côté et le bien-aimé de l'autre. Nous considérons donc Juda et les aspects physiques de la loi d'une part et nous considérons le bien-aimé, qui est le Messie et l'Église d'autre part. La femme est l'Église, la nation, qui a été déchirée entre les aspects physiques du Judaïsme et la structure du Temple sous Salomon. On voit donc le Messie qui emmène littéralement l'Église dans le désert, hors des limites de sa propre captivité. Les autorités rabbiniques se refusent à tirer cette conclusion et ce, pour une bonne raison, parce que dès le moment où elles reconnaissent qu'il y a deux aspects en jeu, il y a deux personnes. Nous ne parlons pas seulement de l'âme de Salomon et de son esprit, le nephesh, qui est l'esprit de l'homme, qui de toute façon ne peut pas aller vers Dieu à moins que Salomon ne soit mort. Pour que les rabbins qui examinent l'Ecclésiaste puissent donner un sens à ce texte d'une manière non-Messianique, ceux-ci devaient alors commencer à parler de la doctrine de l'âme babylonienne. Ce texte ne peut avoir de sens que dans une structure biblique, étant donné que l'âme, quand on meurt, retourne à Dieu qui l'a donnée et qu’il n'y a pas d'existence après la mort. Il leur fallait alors introduire les mystères babyloniens et [la doctrine babylonienne de] l'âme dans le but de tenter de limiter le texte et de s’éloigner d’une explication Messianique. En excluant les mystères babyloniens, il faut faire une distinction entre Salomon et le bien-aimé, et c'est probablement la distinction la plus importante entre ce que les rabbins tentent d'expliquer du Cantique des Cantiques et sa véritable signification.

 

L'explication de Malbim est astucieuse et est peut-être la plus proche d’une explication Messianique que l’on trouve dans les commentaires judaïques. En général, la pleine signification du Cantique n'est pas comprise. La formulation de l'explication (à partir de la p. 37) est significative. 

... son récit allégorique selon son sens simple incarne ce qui arrive à la jeune fille sainte, l'âme du Roi Salomon, et son dialogue avec son Bien-aimé dans le ciel à cinq reprises alors qu'elle sortait du donjon et lui retirait les vêtements de sa captivité, et qu’elle entrait dans la cour intérieure du Roi dans la beauté de la sainteté. Voilà le récit, et voilà l'allégorie, et voilà l'explication simple.

 

L’un des problèmes des traditions rabbiniques, c'est que la relation du Cantique aux concepts du nephesh ou de l'âme (montrant ici l'influence babylonienne) provient de l'incapacité à relier le texte au Messie en tant que le Bien-aimé et à l'Église en tant que la jeune fille sainte.

 

Les aspects des éléments du nephesh étant impliqués dans cinq aspects sont pertinents pour les douze éléments de l’être juste (vertueux) complet. Le concept de justice et de l'Esprit Saint se rapporte aux concepts de cinq et douze. Tout le calendrier en entier est centré sur ce concept et sur les paraboles des cinq pains et des deux poissons, du ravitaillement des cinq mille hommes, de la façon dont les pains ont été ramassés. Les documents d’étude menant à la Pâque étaient axés sur la compréhension du texte de Matthieu, sur la question de savoir si les cinq pains et les deux poissons étaient utilisés pour nourrir les cinq mille personnes ; sur la façon de remplir les paniers, sur la façon dont ils ont été ramassés, sur la façon dont les pains ont été développés et ensuite divisés, et sur la compréhension de chacun des paniers. Elle se rapporte à l'Esprit Saint et aux éléments de sept et cinq qui forment les douze éléments. Aussi l'année sainte, celle du calendrier sacré, est également divisée de la même manière. L'être humain, une fois converti, semble être composé de douze éléments en deux aspects de sept et cinq. Ils semblent être liés aux paraboles du ravitaillement de la multitude par Christ et en constituent la base. Le symbolisme est essentiellement dérivé du Cantique des Cantiques. Le premier élément, cependant, est la relation en général de Christ et de l'Église, qui est composée de cinq cantiques du Cantique des Cantiques, même s'il existe sept Églises relatées dans l'Apocalypse.

 

Le fait qu'il y ait cinq divisions du cantique et cinq divisions de la femme, qui est l'Église, et non pas sept, est dû au fait que deux des Églises n’entrent pas dans le Royaume de Dieu. Les Églises de Sardes et de Laodicée n’entrent pas dans le Royaume de Dieu. Seuls quelques individus de ces deux Églises-là y entrent.

 

La division du Cantique en cinq parties raconte comment la jeune fille s’enfuit de la chambre du roi à cinq reprises dans le désert. L'église dans le désert se déroule en cinq étapes distinctes. Les quatre premières fois, elle est renvoyée du désert au palais du roi. La cinquième fois, elle se rend dans le désert et y reste avec son bien-aimé, pour ne jamais revenir. Pourquoi ? La réponse est que le Messie arrive et que la dernière Église, le dernier groupe des élus, est unie au Messie. Malbim considère que cela représente les quatre fois que Dieu est apparu à Salomon. Les interprétations de Malbim concernant Salomon et l'âme à partir de ce point sont considérées comme incorrectes. Il est vrai que Dieu, à travers l'Ange de Jéhovah est apparu à quatre reprises. Dieu ou elohim, en tant que l'Ange est apparu cinq fois à Salomon comme à Juda, mais le système judaïque a été attiré par l'Église depuis deux mille ans, dans chacun de ses sept éléments. Les Églises de Sardes et de Laodicée n’ont pas du tout réussi à convaincre Juda. Mais Juda sera converti dans les derniers jours et Juda sera restauré avant Israël et la maison de David que nous sommes et avant Jérusalem, de sorte que personne ne puisse s’exalter contre Juda. Regardez Zacharie à partir du chapitre 11 jusqu’au chapitre 12 ; nous verrons que cette séquence se produit. La relation réelle, à savoir, celle du Seigneur et de Son peuple, qui est la vue de la plupart des autorités rabbiniques, est transférée à l'Église. Cela dépend de qui est le peuple de Dieu pendant cette phase. Quand Christ a ordonné les soixante-dix, il a transféré l'autorité de Juda (sous le Sanhédrin) à l'Église (sous le conseil des soixante-dix). Les deux étaient le conseil des soixante-dix, mais quand Christ a ordonné ces anciens, il a transféré l'autorité de Juda à l'Église et a retiré toute autorité à Juda, y compris le calendrier. Au cours de la même décennie que le concile de Nicée, Juda a changé le calendrier. Le concile de Nicée a changé la Divinité en Trinité et Juda, sous le Rabbin Hillel II, a changé le calendrier, mais n'avait aucune autorité. Le cercle intérieur des élus est considéré dans une structure d’Églises. La congrégation extérieure est la maison entière d'Israël. Si vous vous souvenez, lorsque nous avons étudié la signification de la Vision d’Ézéchiel, nous avons examiné la signification des chérubins dans les visions et les quatre chérubins étaient situés comme roues dans [les] roues. La vie des créatures était dans les roues. Les autorités rabbiniques voient donc la signification, mais ne comprennent pas la complexité, car elles ont rejeté l'Église. La structure du Cantique ajoute de la lumière à cette question complexe.

 

L’un des problèmes des Églises de Dieu est qu’au cours des derniers siècles, les Églises se sont considérées comme distinctes de la nation d'Israël mais elles ne le sont pas. Au XXe siècle, nous n’avons pas élaboré de message clair à adresser à la nation d'Israël parce que nous nous sommes séparés en tant que groupe élitiste. Nous devons être capables de communiquer à la roue extérieure. L’une est dans l'autre, elle n'est pas séparée ou divorcée de l'autre. Il ne s’agit pas de deux roues séparées. Il s'agit d'une roue dans une roue. Nous devons guider et fournir une orientation et un leadership à l’autre roue parce que Dieu va s’occuper de tout et que notre incapacité à préparer et à traiter avec la roue extérieure signifie que nous avons tout simplement affaire avec nous-mêmes.

 

Du Chapitre 1 au Chapitre 2:7  

Le premier cantique commence avec Qu'il m’embrasse des baisers de sa bouche, et se termine avec Je vous en conjure, Ô filles de Jérusalem ... De ne pas vous réveiller (2:7)

 

Cantique des Cantiques 1:1-17 Cantique des Cantiques, de Salomon. 2 Ô que tu me baiserais [Qu’il me baise] des baisers de ta [Sa] bouche ! Car ton amour vaut mieux que le vin,

 

La [Bible version] RSV traduit Qu'il m’embrasse comme Ô qu'il me baiserait. Le texte passe alors de la deuxième à la troisième personne. L'interprétation est différente selon qu’il s’agit de la déclaration de la Sulamithe sur son amant absent ou de celle des filles de Jérusalem sur Salomon. La distinction est importante. Le texte est récité allégoriquement par Israël en exil, après que la Shekinah les ait quittés, et ils languissent pour son retour. Après que l’Esprit Saint ait quitté Israël, le texte est ensuite récité par eux en Israël et ils languissent pour le retour de la Shekinah. C'est le symbolisme qui est mis en avant ici. Dieu et Israël sont symbolisés par une épouse et un époux, qui s'embrassent sur la bouche (Rashi). L’elohim, compris ici comme l'époux, est compris à partir du Nouveau Testament comme étant l'elohim subalterne de Psaume 45:6-7, Hébreux 1:8-9. Cet elohim est le Messie. Ainsi, la relation n'est pas entièrement comprise par les autorités rabbiniques.

 

Car ton amour (Héb. Dodim signifiant aussi caresses et manifestations d'amour ; Ibn Ezra) est meilleur que le vin. C’est un idiome hébreu d’appeler tout banquet de plaisir et de joie par le nom de vin (cf. Esther 7:2 ; Ésa. 24:9) (Rashi). L’interprétation allégorique le renvoie à l’octroi de la Torah et à Dieu parlant directement à Israël (Rachi). Toutefois, nous savons que le Dieu qui a parlé au Sinaï, était l'Ange de l'Alliance ou de la Présence et qu'aucun homme n'a jamais vu Dieu (Jean 1:18 ; 1 Jean 4:12 ; 1 Tim. 6:16), ni entendu Sa voix (Jean 5:37) et que la loi a été livrée par les anges par l’entremise d'un médiateur (Gal. 3:19). Ainsi, les rabbins ne comprennent pas qu'ils ont affaire au Messie dans l'Ancien Testament en recevant la loi, lequel était Jésus-Christ dans le Nouveau.

 

3 Tes parfums ont une odeur suave ; ton nom est un parfum qui se répand ; c’est pourquoi les jeunes filles t’aiment. 

 

Le verbe est féminin bien que le sujet soit masculin. Ibn Ezra considère que le nom shemen peut être féminin bien que ce soit la seule occurrence de ce nom dans les Écritures.

 

Le Cantique des Cantiques contient des mots hébreux qui ne se retrouvent nulle part ailleurs dans la Bible. Le mot grec amour, agape, qui se réfère uniquement à l'amour de Dieu, n'est pas un mot grec. C’est une translittération du mot hébreu SHD 158 ‘ahab dans la forme féminine SHD 160 ‘ahabah qui apparaît dans le Cantique des Cantiques avec d'autres mots pour l’amour (SHD 157 ; ‘ahab ; SHD 1730 ; dowd comme un gage d'amour et même un oncle ; SHD 7474 ; ray'ah une associée féminine, d’où amour). Ahabah n'a rien à voir avec l'amour érotique sexuel lorsqu'il est utilisé en relation avec ces concepts (voir notamment Jér. 31:3). Ésaïe 63:9 montre que c'est ce mot qui s'applique à l'amour de Dieu à travers l'Ange de la Présence et de la rédemption d'Israël. Le mot pour l’amour ici est ahabah et c'est de là que les Grecs ont obtenu leur mot agape. Agapè n'était pas un mot dans la langue grecque jusqu'à ce qu'ils traduisent la Bible hébraïque en grec dans la Septante (LXX). Ils ont développé le mot agape pour translittérer le mot hébreu ahabah parce que les Grecs n’avaient pas de mot pour désigner l'amour divin. Ils avaient l'amour érotique, éros, et ils avaient le mot pour l’amour filial, philadelphia, mais ils n’avaient pas de mot pour l'amour divin, agape. Ils ont donc dû translittérer le mot ahabah et c’est devenu le mot agape, puis ils ont essayé de dire aux élus ce que cela signifiait. En fait, la philosophie et la théologie grecques sont totalement déficientes, car toutes leurs idées philosophiques sont fondées sur l'amour érotique et filial et ils ne comprennent pas le concept d’amour agapè. C’est-à-dire, l'amour d'un supérieur envers un subordonné. Les idées philosophiques grecques sont que seul un semblable peut aimer un semblable, et seul un semblable peut se lier d'amitié avec un semblable, et seulement un semblable peut satisfaire un semblable, par conséquent, vous ne pouvez être réconcilié avec Dieu que par un sacrifice de Dieu. Ainsi, Christ devait être Dieu, comme Dieu, dans la Trinité pour nous réconcilier avec Dieu. C'est un concept grec et non pas un concept hébreu. Nous pouvions être réconciliés avec Dieu en hébreu par le sacrifice de colombes et de chèvres et de brebis et de bétail. Toute la structure était que le grand sacrificateur devait verser son propre sang dans le Nouveau Testament pour nous réconcilier avec Dieu. C'est un concept hébreu, selon lequel un supérieur peut être réconcilié avec un inférieur par un sacrifice intermédiaire. Une telle chose ne peut pas se produire dans la pensée philosophique grecque. La vraie raison que les Grecs ont inventé la Trinité était en fait pour se placer eux-mêmes sur un pied d'égalité avec Dieu de telle sorte qu'ils n'aient pas à Lui obéir. Mais la structure est que leur compréhension est déficiente à cause que leurs mots d'emprunt qui sont impliqués ici sont en fait des mots d'emprunt hébreux translittérés. Il est très important que vous compreniez que le mot pour l’amour divin ici ne se rapporte à aucun concept grec et que les Grecs ne comprennent pas, théologiquement, le concept hébreu impliqué dans le sacrifice de Jésus-Christ, ni ne le pourront jamais au sein de leur structure philosophique. Ils doivent se séparer de la philosophie grecque, afin d'accepter la théologie hébraïque et être sauvés. La raison pour laquelle les Églises de Dieu ont été sapées au XXe siècle était parce que les pseudo-théologiens grecs qui, entravés par l'épistémologie de Platon et la théologie grecque, ont complètement échoué à comprendre les livres tels que le Cantique des Cantiques et les sacrifices impliqués dans la théologie hébraïque ou du Nouveau Testament. Ils ne savaient tout simplement pas ce qu'ils faisaient.

 

Lorsque l'on traite du sujet précédent au verset 3, le verbe est féminin bien que le sujet soit masculin. Ibn Ezra soutient que le nom shemen peut être féminin bien que ce soit le seul cas de figure dans les Écritures. La forme féminine se rapporte plus correctement à l'Esprit Saint en tant que l'instrument de transmission de la Shekinah (qui est la manifestation de la présence de Dieu dans l'Esprit) à la jeune mariée. L’Esprit Saint communique la présence de Dieu, c'est pourquoi il est correctement compris au féminin. C'est pourquoi la sagesse est énumérée au féminin dans Proverbes 8:22. Ainsi, l’Esprit Saint est une capacité féminine et l'Église est féminine et une épouse parce qu’elle développe une relation avec Dieu par l'Esprit Saint. Le nom est le nom du Messie. Les Philadelphiens de l'Apocalypse sont ceux des jeunes filles qui ne nient pas le nom (Apoc. 3:8), donné au Messie par Dieu. Les parfums [ou huiles] répandus sont considérés comme symboliques des miracles accomplis en Égypte. Le récit des miracles a attiré des gens d'autres nations (Metsudath David).

 

4 Entraîne-moi après toi ! Dépêchons-nous ! Le roi m’a fait entrer dans ses appartements… Nous nous égaierons, nous nous réjouirons en toi ; nous célébrerons [la version RSV suivant Metsudath David, Ibn Ezra, Kimchi et Ibn Ganach traduit nous trouverons] ton amour plus que le vin. C’est à juste titre que l’on t’aime.

 

Rachi explique que le texte signifie J'ai entendu par tes messagers que tu as voulu m’entraîner. Je dis que nous courrons après toi pour être ta femme (Soncino). Le fait d’être amené dans les appartements privés du roi indique une prise par la force. Ibn Ezra interprète le texte comme signifiant Si même le roi m’emmenait dans son appartement privé, tout de même je me réjouirai et serai heureuse en toi (Soncino). Les chambres du roi sont distinctes de celles de l'amant de la Sulamithe.

 

L’expression ils t’aiment sincèrement ou à juste titre, est liée au mot hébreu qui signifie droiture, d'où l'expression ‘‘elles t'aiment avec droiture’’ (Rashi). Ibn Ezra rend le texte : Elles t'aiment, plus que le bon vin, (Soncino).

 

Le fait que la bien-aimée est une Sulamithe est d'une immense importance, et ce concept se rapporte également à celui des rois lorsque vous avez affaire à Élisée. Shulem ou Sunem se trouve à Issachar, près de Chesulloth, sur une pente raide de Gilboa, aujourd’hui appelé Salem (Concordance de Young). Strong fait la différence entre Shulem et Sunem. Cependant, la signification est la même que Salem à savoir pacifique. Sunem signifie repos ou tranquillité. Par conséquent, le sens des deux termes a des connotations Messianiques. Ceci est le reflet de la prophétie du Messie, comme venant de la femme qui est la Sulamithe. La référence est déduite de 2Rois 4:11-37. Il n'y a aucun texte dans la Bible qui est là pour l’ornement, ou tout simplement pour l’habillage. Chaque texte dans la Bible a une signification en rapport avec l'histoire du Messie, au but de l'Église ou au plan de Dieu. 

2Rois 4:11-37 Élisée, étant revenu à Sunem, se retira dans la chambre haute et y coucha. 12 Il dit à Guéhazi, son serviteur : Appelle cette Sunamite. Guéhazi l’appela, et elle se présenta devant lui. 13 Et Élisée dit à Guéhazi : Dis-lui : Voici, tu nous as montré tout cet empressement ; que peut-on faire pour toi ? Faut-il parler pour toi au roi ou au chef de l’armée ?

 

C'est le symbolisme - rappelez-vous la Chute de Jéricho. Dieu a envoyé deux témoins dans Jéricho et a parlé à Rahab la prostituée. Elle a été préservée intacte parce que les cordons rouges ont été placés sur sa fenêtre, symbolisant le sang de l'agneau de la Pâque. Elle et toute sa famille ont été sauvées grâce à leur loyauté envers les témoins et à leur attitude face à l'occupation d'Israël. La même situation se produit avec Élisée et Guéhazi. 

Elle répondit : J’habite au milieu de mon peuple. 14 Et il dit : Que faire pour elle ? Guéhazi répondit : Mais, elle n’a point de fils, et son mari est vieux. 15 Et il dit : Appelle-la. Guéhazi l’appela, et elle se présenta à la porte. 16 Élisée lui dit : A cette même époque, l’année prochaine, tu embrasseras un fils. Et elle dit : Non ! Mon seigneur, homme de Dieu, ne trompe pas ta servante ! 17 Cette femme devint enceinte, et elle enfanta un fils à la même époque, l’année suivante, comme Élisée lui avait dit. 18 L’enfant grandit. Et un jour qu’il était allé trouver son père vers les moissonneurs, 19 il dit à son père : Ma tête ! Ma tête ! Le père dit à son serviteur : Porte-le à sa mère. 20 Le serviteur l’emporta et l’amena à sa mère. Et l’enfant resta sur les genoux de sa mère jusqu’à midi, puis il mourut. 21 Elle monta, le coucha sur le lit de l’homme de Dieu, ferma la porte sur lui, et sortit. 22 Elle appela son mari, et dit : Envoie-moi, je te prie, un des serviteurs et une des ânesses ; je veux aller en hâte vers l’homme de Dieu, et je reviendrai. 23 Et il dit : Pourquoi veux-tu aller aujourd’hui vers lui ? Ce n’est ni nouvelle lune ni sabbat.

 

Les Nouvelles Lunes et les Sabbats étaient utilisés pour consulter les prophètes. Les Nouvelles Lunes, plus importantes que les Sabbats, étaient utilisées pour consulter les prophètes.

 

Elle répondit : Tout va bien. 24 Puis elle fit seller l’ânesse, et dit à son serviteur : Mène et pars ; ne m’arrête pas en route sans que je te le dise. 25 Elle partit donc et se rendit vers l’homme de Dieu sur la montagne du Carmel. L’homme de Dieu, l’ayant aperçue de loin, dit à Guéhazi, son serviteur : Voici cette Sunamite ! 26 Maintenant, cours donc à sa rencontre, et dis-lui : Te portes-tu bien ? Ton mari et ton enfant se portent-ils bien ? Elle répondit : Bien. 27 Et dès qu’elle fut arrivée auprès de l’homme de Dieu sur la montagne, elle embrassa ses pieds. Guéhazi s’approcha pour la repousser. Mais l’homme de Dieu dit : Laisse-la, car son âme est dans l’amertume, et l’Eternel me l’a caché et ne me l’a point fait connaître. 28 Alors elle dit : Ai-je demandé un fils à mon seigneur ? N’ai-je pas dit : Ne me trompe pas ? 29 Et Élisée dit à Guéhazi : Ceins tes reins, prends mon bâton dans ta main, et pars. Si tu rencontres quelqu’un, ne le salue pas ; et si quelqu’un te salue, ne lui réponds pas. Tu mettras mon bâton sur le visage de l’enfant. 30 La mère de l’enfant dit : L’Eternel est vivant et ton âme est vivante ! je ne te quitterai point. Et il se leva et la suivit. 31 Guéhazi les avait devancés, et il avait mis le bâton sur le visage de l’enfant ; mais il n’y eut ni voix ni signe d’attention. Il s’en retourna à la rencontre d’Élisée, et lui rapporta la chose, en disant : L’enfant ne s’est pas réveillé. 32 Lorsque Élisée arriva dans la maison, voici, l’enfant était mort, couché sur son lit. 33 Élisée entra et ferma la porte sur eux deux, et il pria l’Eternel. 34 Il monta, et se coucha sur l’enfant ; il mit sa bouche sur sa bouche, ses yeux sur ses yeux, ses mains sur ses mains, et il s’étendit sur lui. Et la chair de l’enfant se réchauffa. 35 Élisée s’éloigna, alla çà et là par la maison, puis remonta et s’étendit sur l’enfant. Et l’enfant éternua sept fois, et il ouvrit les yeux. 36 Élisée appela Guéhazi, et dit : Appelle cette Sunamite. Guéhazi l’appela, et elle vint vers Élisée, qui dit : Prends ton fils ! 37 Elle alla se jeter à ses pieds, et se prosterna contre terre. Et elle prit son fils, et sortit. (LSG) 

 

Cela concerne la conversion de l'Église de Juda et de Jérusalem. La Sulamithe a aidé les prophètes. Élisée lui a donné un enfant comme un don de Dieu à travers l'Esprit. Cet enfant a été donné pour représenter le Messie. Partant de Shulem ou de Salem, il a été donné à la femme mais il est mort. Il est mort par la connaissance et la puissance de Dieu, en occupant le lit des prophètes et dans le but de dominance, symbolisé par le bâton d'Élisée étant posé sur le visage de l'enfant. La disposition du visage est comme une image de l'instrument de Dieu. Le fait d’aller et de venir représentait la visite de l'Esprit pour ressusciter le Messie. Le Messie ressuscité a éternué sept fois. Cette séquence représente les anges des sept Églises et les sept Églises d'Apocalypse 2 et 3. L'ouverture des yeux de l'enfant et la prise de l'enfant est la même activité que le souper de noces de l'Agneau, au retour du Messie à la fin de la dernière phase des sept Églises.

 

C’est au cours des derniers jours que l'enfant est retourné à la Sulamithe. L'enfant est renvoyé à Jérusalem afin de prendre sa position en tant que Messie et de rétablir les fortunes de Salem ou de Sunem et de restaurer les fortunes d'Israël. Ce profond miracle d’Élisée était en fait une prophétie du Messie dans sa relation avec la conversion de Juda et de Jérusalem. Ce n'est qu'à la fin de la séquence que Juda et Jérusalem doivent être convertis.

 

Nous revenons au Cantique des Cantiques. 

5 Je suis noire, mais je suis belle, filles de Jérusalem, comme les tentes de Kédar, comme les pavillons de Salomon. 6 Ne prenez pas garde à mon teint noir : C’est le soleil qui m’a brûlée. Les fils de ma mère se sont irrités contre moi, ils m’ont faite gardienne des vignes. Ma vigne, à moi, je ne l’ai pas gardée. 

 

La Sulamithe était noire en raison du dur traitement de ses frères en l’exposant au soleil ou aux intempéries. La Soncino note que le Midrash fait le commentaire homilétique : La Juive est noire avec anxiété au cours de la semaine, mais belle le jour du Sabbat. Le mot hébreu pour noir désigne une teinte rougeâtre due aux coups de soleil. La relation avec le repos du Sabbat est à nouveau visible ici. La notation de la garde du vignoble se retrouve dans Proverbes 31, où la femme de Proverbes 31 (voir le document Proverbes 31 (No. 114)) et la Sulamithe ici sont avec Esther (voir le document Commentaire sur Esther (No. 063)) imbriqués dans le symbolisme du Messie et de l'Église.

 

Les tentes de Kédar sont noires à cause de l'exposition aux éléments. Kédar est une tribu nomade descendant d'Ismaël (Genèse 25:13 ; cf. Ps. 120:5). L'analogie est donc que les deux peuvent être lavés jusqu'à ce qu'ils soient blancs comme les rideaux de Salomon, de sorte que la Sulamithe puisse être rendue juste, et de là le salut est ouvert aux Gentils. La Soncino dit que : 

Allégoriquement, le peuple d'Israël s’adresse aux nations du monde et leur déclare, je suis noir à cause de mes actes, mais blanc à cause des actes de mes ancêtres. Même parmi mes actions, nombre d'entre elles sont belles. Si j'ai péché en adorant le veau, j'ai le mérite d'accepter la Torah (Rachi).

 

Selon Rashi, la peau noire est jugée superficielle et, qu’avec le temps, l’oratrice sera jugée plus belle que les autres, c'est à dire les filles de Jérusalem. Nous parlons de la conversion des païens et les Rabbins eux-mêmes parlent de la conversion des païens. Cela ne peut que se référer à l'Église. Les commentaires concernant les vignes signifient que son Père a réparti les vignes entre Ses enfants. La femme a été obligée de s’occuper seule des vignes à cause de mauvais traitements. Daath Mikra soutient ce point et Rashi affirme que c'est en s’occupant du vignoble qu'elle est devenue brûlée par le soleil. Par conséquent, à cause des mauvais traitements, elle était la seule à s’occuper du travail du Père qui s’occupait de la vigne et s’est endurcie face aux éléments au cours du processus. C'est vrai pour l'église, car elle était la seule à s’occuper du travail du Père. Elle était donc l'objet de mépris des filles de Jérusalem. (Autorités rabbiniques) Ibn Ezra rend le texte ma propre vigne, je ne l'ai pas gardée comme signifiant qu'elle n'avait jamais eu à garder même sa propre vigne auparavant. Rashi, tout comme Ibn Ezra dans sa troisième explication, soutient qu’elle a négligé son propre vignoble pour garder ceux de ses frères. Cela symbolisait l’abandon par Israël de son Dieu, pour adorer les divinités païennes de ses voisins (Soncino, The Five Megilloth, p. 54). Pourtant, les filles de Jérusalem sont autres que les femmes. Nous devons chercher des alternatives.

 

7 Dis-moi, ô toi que mon cœur aime, où tu fais paître tes brebis, où tu les fais reposer à midi ; car pourquoi serais-je comme une égarée près des troupeaux de tes compagnons ? – 8 Si tu ne le sais pas, ô la plus belle des femmes, sors sur les traces des brebis, et fais paître tes chevreaux près des demeures des bergers. – 9 à ma jument qu’on attelle aux chars de Pharaon je te compare, ô mon amie. 10 Tes joues sont belles au milieu des colliers, ton cou est beau au milieu des rangées de perles. 11 Nous te ferons des colliers d’or, avec des points d’argent. – 12 Tandis que le roi est dans son entourage, mon nard exhale son parfum. 13 Mon bien-aimé est pour moi un bouquet de myrrhe, qui repose entre mes seins.

 

Du nard en épi a été utilisé pour oindre les pieds du Messie par la femme avant son décès. Mardochée était le nom dérivé de la myrrhe, qui représentait le Messie comme un parfum pur comme l'épice ointe d'Israël. La référence à ces épices a une signification importante tant pour Esther que pour les évangiles.

 14 Mon bien-aimé est pour moi une grappe de troëne des vignes d’En-Guédi. – 15 Que tu es belle, mon amie, que tu es belle ! Tes yeux sont des colombes. – 16 Que tu es beau, mon bien-aimé, que tu es aimable ! Notre lit, c’est la verdure. – 17 Les solives de nos maisons sont des cèdres, nos lambris sont des cyprès. – (LSG) 

 

Le Seigneur nous fait reposer. Le Psaume 23 est ici évoqué. La référence aux autres troupeaux est une référence à l'adhésion à l'elohim subalterne d'Israël, qui est le Messie, plutôt qu’à l'Armée déchue. La [Bible version] RSV utilise erre où le mot est rendu par la Soncino comme s’est voilée, signifiant comme une prostituée qui se voilerait. Elle trouve son amant à midi plutôt que de nuit telle qu’une femme dévergondée (voir Soncino). Le repos du midi est habituel (voir aussi 2Sam. 4:5). La référence à la Myrrhe se trouve aussi dans Esther comme base du nom de Mardochée et se rapporte au Messie. 

Cantique des Cantiques 2:1-7 Je suis un narcisse de Saron, un lis des vallées. – 2 Comme un lis au milieu des épines, telle est mon amie parmi les jeunes filles. – 3 Comme un pommier au milieu des arbres de la forêt, Tel est mon bien-aimé parmi les jeunes hommes. J’ai désiré m’asseoir à son ombre, et son fruit est doux à mon palais. 4 Il m’a fait entrer dans la maison du vin ; et la bannière qu’il déploie sur moi, c’est l’amour. 5 Soutenez-moi avec des gâteaux de raisins, fortifiez-moi avec des pommes ; car je suis malade d’amour. 6 Que sa main gauche soit sous ma tête, et que sa droite m’embrasse ! – 7 Je vous en conjure, filles de Jérusalem, par les gazelles et les biches des champs, ne réveillez pas, ne réveillez pas l’amour, avant qu’elle le veuille. – (LSG)

 

Le Narcisse de Saron est l’humble fleur des prés. Malbim tient cela pour dire que ma beauté n'est pas remarquable, car je ne suis qu'une des fleurs de la plaine. Le mot chabatseleth ne se retrouve que dans Ésaïe 35:1. La LXX [Septante] et la Vulgate le comprennent comme lis. Le Targum et Saadia le comprennent comme Narcisse, Ibn Ezra et Kimchi comme rose (Soncino). Le narcisse est abondant en Palestine et Saron se réfère probablement à la région côtière de Césarée à Jaffa. Le lys de la vallée est probablement de la variété rouge puisqu’il fait allusion aux lèvres au verset 13.

 

R. Eliezer dit que :  

Les justes sont à comparer au lys de la vallée qui continue à fleurir, et pas au lys de la montagne qui se flétrit en peu de temps (Midrash)

 

Ceux-ci ont une connotation spirituelle. Leur floraison est continue et permanente, comme l'esprit opérerait sur une base continue.

 

Ce sentiment est celui qui se cache derrière les commentaires de Christ dans Matthieu 6:28-34. 

Matthieu 6:28-34 Et pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement ? Considérez comment croissent les lis des champs : ils ne travaillent ni ne filent ; 29 cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux.  

Les lys des champs dont fait mention le Messie sont plus grands que Salomon et c’est dans ce contexte que s’inscrit le Cantique des Cantiques. Le Narcisse de Saron ici, qui est l'Église, est plus grand que Salomon et le système judaïque. Le Messie y faisait allusion dans Matthieu 6:28-34 quand il a élevé le Narcisse de Saron du Cantique des Cantiques au-dessus de celui de la maison de Salomon.

 30 Si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs, qui existe aujourd’hui et qui demain sera jetée au four, ne vous vêtira-t-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi ? 31 Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas : Que mangerons-nous ? Que boirons-nous ? De quoi serons-nous vêtus ? 32 Car toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin. 33 Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. 34 Ne vous inquiétez donc pas du lendemain ; car le lendemain aura soin de lui-même. À chaque jour suffit sa peine. (LSG)

 

Le symbolisme est là, mais c'est un exemple superficiel de la durée de la réalité. Le vêtement est bien sûr les habits de noces des élus lors du festin de noces de l'Agneau. La référence au lis au milieu des épines est une référence aux élus parmi les filles de Jérusalem. La Soncino note : 

Profitant de sa modestie, son bien-aimé lui verse un compliment délicat : ‘C’est vrai que tu n’es qu’un lis, mais un lis entouré d'épines (i.e. les femmes de Jérusalem) ; méfie-toi d'elles, de peur qu'elles ne te détruisent (c’est-à-dire de peur qu'elles ne t’attirent vers l’amour de Salomon) (Malbim). 

 

En d'autres termes, cela signifie qu’à moins qu'elles ne te ramènent dans le Judaïsme physique. Ce sont les commentaires d'un rabbin, pas un écrit Chrétien et pas seulement d’un rabbin juif, mais aussi de tous les grands commentateurs de l'Ancien Testament. Nous devons nous demander comment ils peuvent écrire cela et ne pas comprendre ? Comment peuvent-ils ne pas être convertis alors que de leur propre bouche, ils sont condamnés ?

 

Il faut peut-être se rappeler que l'amour de Salomon est devenu en fait de l'idolâtrie. Salomon est tombé en disgrâce et est devenu un idolâtre. C'est une fonction aussi de l'église au dernier jour. Les filles de Jérusalem ont été elles-mêmes détruites parce qu'elles n'ont pas tenu compte de l'avertissement du Messie dans le cadre du Signe de Jonas (voir l'étude Le Signe de Jonas et l'Histoire de la Reconstruction du Temple (No. 013)).

 

La Soncino rend 2:3 comme : 

Comme un pommier parmi les arbres de la forêt, tel est mon bien-aimé parmi les fils. Sous son ombre je prends plaisir à m'asseoir, et son fruit est doux à mon goût.

 

Le bien-aimé est le Messie parmi les fils de Dieu. La Bible est très claire sur le fait que le Messie n'était pas le seul fils de Dieu. À partir de Job 1:6 et 2:1, et Genèse 6:4, nous trouverons de multiples fils de Dieu attribués. Également dans Deutéronome 32, le Messie (Jéhovah) a été alloué à Israël et les nations ont été réparties selon le nombre des fils de Dieu. Le Messie seul est les prémices [ou premier-fruit] des élus. La référence est au premier amour, qui ne doit pas être réveillé, peut-être, avant le bon moment. Ils disent ‘ne réveillez pas l’amour’. C'est pourquoi on leur a parlé en paraboles de peur qu'ils ne se détournent avant d'être appelés et amenés à se repentir alors qu’ils ne pourraient pas le soutenir. C'est pourquoi il nous a été donné de comprendre, mais qu’il n’a pas été donné à Juda de comprendre depuis deux mille ans, parce que ce n'était pas leur temps d’être appelés. En d'autres termes, l’appel des élus, parmi les filles de Jérusalem doit être en accord avec le calendrier et la séquence du plan de Dieu.

 

La Sulamithe, selon Malbim, au verset 7, plaide pour que les tentateurs renoncent à essayer de tourner son affection envers un autre, après qu'elle a avoué sa fidélité à son bien-aimé. L'adjuration par les gazelles des champs est un symbole de grâce et de beauté commun au Liban-Sud (Daath Mikra).

 

Les commentaires sur le fait de ne pas réveiller l'amour sont également considérés comme une mise en garde contre le fait d’éveiller un faux amour. Malbim considère ce commentaire comme une sorte de refrain marquant la fin d'une section (cf. 3:5 ; 8:5). 

Le véritable amour, exhorte-t-elle aux femmes de la cour, n'a pas besoin d’être excité de l'extérieur. Il devrait être aussi libre et sans entraves que les gazelles et les biches (Daath Mikra).

 

Cette première section est donc consacrée au premier amour que la Sulamithe a pour le bien-aimé. Ceci se reflète bien sûr dans les sentiments exprimés à l'Église d'Éphèse dans Apocalypse 2:4. Ce premier amour a été abandonné par elle et le Messie l’a exhortée à restaurer l'amour qu'elle avait au départ.

 

Cette section se termine au verset 7. Les versets 8-14 commencent une nouvelle section qui se termine à la fin de ce chapitre. Cette section se rapporte à l'Église d'Éphèse, et l’éveil de l'amour consiste à restaurer votre premier amour. Ne commencez pas avant d’être prêts et si vous perdez votre premier amour, alors vous devez l’éveiller [le remuer] à nouveau. Vous devez continuer à vivre dans un état de relation continue avec le Messie. Telle est l’intention du premier des cinq cantiques du Cantique des Cantiques. 

 

Poursuivre avec la Partie 2 (No. F022ii).

q