Christian Churches of God
[F022iii]
Commentaire sur le Cantique des Cantiques :
Partie 3
(Édition
4.0 19951021-19990607-20231229-20240221)
Chapitres 6-8
Christian Churches of God
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Commentaire sur le Cantique des Cantiques Partie 3 [F022iii]
Chapitre 6
1
Où est allé ton bien-aimé, ô la plus belle des
femmes ? De quel côté ton bien-aimé s’est-il dirigé ? Nous le
chercherons avec toi. 2 Mon bien-aimé est descendu à
son jardin, au parterre d’aromates, pour faire paître son
troupeau dans les jardins, et pour cueillir des lis. 3
Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi ; il fait
paître son troupeau parmi les lis. — 4 Tu es
belle, mon amie, comme Thirtsa, agréable comme Jérusalem, mais
terrible comme des troupes sous leurs bannières. 5
Détourne de moi tes yeux, car ils me troublent. Tes cheveux sont
comme un troupeau de chèvres, suspendues aux flancs de Galaad.
6 Tes dents sont comme un troupeau de brebis, qui
remontent de l’abreuvoir ; toutes portent des jumeaux, aucune
d’elles n’est stérile. 7 Ta joue est comme une moitié
de grenade, derrière ton voile … 8 Il y a
soixante reines, quatre-vingts concubines, et des jeunes filles
sans nombre. 9 Une seule est ma colombe, ma
parfaite ; elle est l’unique de sa mère, la préférée de celle
qui lui donna le jour. Les jeunes filles la voient, et la disent
heureuse ; les reines et les concubines aussi, et elles la
louent. — 10 Qui est celle qui apparaît comme
l’aurore, belle comme la lune, pure comme le soleil, mais
terrible comme des troupes sous leurs bannières ? —
11 Je suis descendue au jardin des noyers, pour voir la
verdure de la vallée, pour voir si la vigne pousse, si les
grenadiers fleurissent. 12 Je ne sais, mais mon désir
m’a rendue semblable aux chars de mon noble peuple. —
13 Reviens, reviens, Sulamithe ! Reviens, reviens, afin
que nous te regardions. — Qu’avez-vous à regarder la Sulamithe
comme une danse de deux chœurs ?
Objet du chapitre 6
v. 1
Les
filles de Jérusalem semblent avoir changé d’avis. S'il est si
merveilleux, alors laisse-nous t'aider à le chercher
(Yitschak Akedath, David Metsudath, Malbim). De même, les
nations se sont moquées d’Israël : Où est ton Dieu pour t’aider
? (Midrash). Le texte peut donc être pris dans l'ironie. Juda se
moque de l'Église pour sa foi Messianique. La Sulamithe
répondrait de manière évasive.
vv. 2-3
La
réponse est prétendument évasive ; la réponse à l'attitude
habituelle de Juda lorsque le Messie n'est pas là en tant que
Roi Messie et souverain. C'est le même problème que nous avons
vu pendant le ministère du Messie et la raison pour laquelle il
a été rejeté en premier lieu. La réponse est qu'il est
peut-être sorti dans ses repaires habituels, rassembler des
guirlandes comme auparavant (Mikra Daath). Le repaire
habituel du Messie, en tant que l'Ange de Yahovah (Jéhovah) à la
tête de la nation (Zacharie 12:8) était en tant que l’elohim
d'Israël (Zacharie 12:8 ; Ps. 45:6-7 ; Héb. 1:8-9) et son
protecteur.
Les
réponses évasives seraient dues au fait que les filles de
Jérusalem ont tenté de lui détourner son affection. C’est le
problème permanent de l'Église avec le Judaïsme et ceux qui
épousent un système judaïque au détriment des textes du Nouveau
Testament. La disparition du bien-aimé ne sert qu'à rendre
cela encore plus accablante. Les éléments dramatiques qui sont
prononcés dans ce chapitre visent à donner une unité et un
mouvement au poème (Mikra Daath). La véritable
compréhension du fait que le Messie devait aller et revenir à
l'intérieur du signe de Jonas ne pouvait être révélée que sous
les mystères de Dieu.
La
dévotion de la Sulamithe n'a pas été diminuée. Le terme qui
se nourrit parmi les lis est considéré comme signifiant
qu'elles ne doivent pas chercher. C'est le devoir de la
Sulamithe seule. Les commentaires soutiennent que la jalousie
parle maintenant. On dit qu’elle est anxieuse d’avoir pu
éveiller leur curiosité en chantant ses louanges. Metsudath
David pense que cela est exprimé dans la crainte de perdre le
bien-aimé. Il s'agit plutôt d'un témoignage de la foi des élus.
Il note cependant que le terme signifie Tout même que
je lui suis toujours fidèle, ainsi m’est-il toujours fidèle.
Il ‘se nourrit parmi les lis.’ Il est allé pour m'apporter des
lys de son jardin (Metsudath David). Akedath Yitschak et
Metsudath David sont notés par la Soncino comme soutenant le
texte suivant :
Après avoir entendu les paroles agréables de la jeune fille dans son
éloge sans limite pour lui, et en voyant la douleur que lui
causait son absence et comment ses péchés ont été expiés, son
bien-aimé revient et approuve les paroles des dames de la cour
qui avaient chanté ses charmes.
Le point
important à noter est que les commentateurs notent ici que
l'expiation des péchés de la Sulamithe a eu lieu. C'est
précisément une fonction du Messie. Les commentateurs, du moins
Akedath Yitschak et Metsudath David, doivent donc savoir que le
texte est Messianique. Il est probable que la majorité, sinon la
totalité, le sache. Nous frôlons ici la dissimulation délibérée
de la vérité au peuple de Juda par les Scribes (voir aussi le
document
Le Mesurage du Temple (No. 137)).
vv. 4-7
Les
commentaires reflètent maintenant les louanges faites auparavant
au sujet du troupeau de chèvres de Galaad, ainsi que des
grenades et des dents. Les élus sont à nouveau loués pour la
pureté de leur foi et leur unité d’intention. Il s’agit en fait
d’une nouvelle épreuve, au cours de l'histoire de l'Église. Au
cours de l'histoire de l'Église en Europe, il y a eu un sapement
concerté de l'Église en Europe de l'Est par les Ashkénazes, et
l'Église a été infiltrée et diminuée. C'est ce que l'on appelle
traditionnellement l'ère de Thyatire.
Les
commentaires du verset 4, se rapportent à Thirtsa. Les
commentaires affirment que le roi s’adresse maintenant à elle
(voir Soncino). Thirtsa est une ancienne cité cananéenne (Josué
12:24). Elle était célèbre pour sa beauté et était reconnue
comme la résidence des rois d'Israël, après la révolte de
Jéroboam. La Soncino dit qu’elle a peut-être été liée ici à
Jérusalem, au lieu de la Samarie qui était la capitale du
royaume du nord, en raison de la mauvaise réputation dans
laquelle cette dernière jouissait au temps de Néhémie. Thirtsa a
conservé la distinction d'être une résidence royale jusqu'aux
jours d'Omri, qui a construit Samarie (1Rois 16:15 et suiv.). La
ville était d'une beauté saisissante, comme l'indique son nom
hébreu, qui signifie ‘être agréable’ (Metsudath David). D'où
la remarque du Midrash, suivie par des commentateurs juifs : ‘Tu
(Israël) es belle lorsque tu accomplis des actions qui Me
plaisent." (Soncino).
Il y a
donc une reconnaissance claire que la beauté est alliée à
l'adhésion à la parole de Dieu. Le contraste de la partie
suivante du texte, terrible comme des troupes sous leurs
bannières, est une comparaison directe avec Proverbes 7:26.
Le pouvoir de séduction d'une femme est comparé à celui d'une
horde armée. Ici, l’élu, grâce à sa constance, est aussi
redoutable qu’une armée (aussi Metsudath David).
Les
commentaires sont des répétitions des éloges déjà faits,
pourquoi devrait-elle chercher des éloges d'une source moins
importante ? Le commentaire, détourne tes yeux de moi parce
qu'ils ont triomphé de moi, semble être un étrange
plaidoyer.
Le texte
suivant, des versets 8-10, est considéré comme faisant référence
à une déclaration de celui qui est vraisemblablement le
bien-aimé.
La
Soncino dit :
Il aborde les filles de Jérusalem et déclare : ‘Salomon est le possesseur
d'un harem de belles femmes, soixante reines, quatre-vingts
concubines et des jeunes filles sans nombre. Pourquoi devrait-il
retenir ma bien-aimée contre son gré ? (Malbim).
Malbim
continue ensuite en déclarant que une seule signifie :
Pour moi, elle est la seule. En outre, pour sa mère, elle est la
seule. Il estime que toutes les filles l'appelaient
heureuse et que les reines et les concubines la louaient en
dépit de leur rivalité.
La
louange du verset 10 est considéré comme son bien-aimé, citant
la louange des dames lorsqu’elles l’on vue pour la première fois
(Metsudath David, Malbim). Ces louanges font référence aux
aspects des élus dans leur relation avec le Messie à la
restauration. Ce n'est qu’alors que la pleine stature des élus
est connue. La femme est revêtue du soleil, de la lune et des
étoiles (Apoc. 12:1). Elle est de l'astre ou l’étoile du jour.
vv. 11-12
La jeune
fille ici est tenue de donner des excuses pour avoir fui le
palais de Salomon. Elle affirme innocemment : ‘Je suis descendue
dans le jardin des noyers etc.’ (Malbim). Cependant, c’est le
bien-aimé qui semble parler ici. Il parle de ses activités. Le
Midrash compare Israël aux noyers. Tout comme la coquille
d'une noix lorsqu’elle tombe dans la boue, protège le noyau
contre l’impureté, ainsi Israël a conservé sa pureté lorsqu’il
s’est dispersé parmi les nations. Ainsi, nous voyons que le
Midrash comprend que nous sommes en présence des activités du
Messie. Il va voir les plantes vertes de la vallée et voir si la
vigne a bourgeonné. Le symbolisme est clairement celui d'Israël
dans la dispersion. La vigne de l’Éternel des Armées est toute
la maison entière d'Israël et la nation de Juda, sa plantation
agréable (Ésaïe 5:7). Le Messie s’occupe des affaires de son
Père.
Le sens
n’est peut-être pas entièrement expliqué dans le texte de la
KJV, qui, comme la LXX traite les mots peuple princier
comme un nom propre ammi nadib. Selon Rashi le yad
n'est pas le suffixe mais une terminaison poétique. Il
interprète : “‘Mon âme m’a fait devenir comme le char des
princes étrangers sur lequel ils peuvent monter,’ c’est-à-dire
que j'ai involontairement mis un joug étranger sur moi. Voilà
comment elle se sent à la cour au milieu d'elles, tout à fait au
mauvais endroit”. Le verset 12 de la Soncino dit :
Avant que je ne m’en rende compte, mon âme m’a fait monter sur les chars
de mon peuple princier.
La
Soncino dit :
…il s'agit d'un verset difficile. Elle se rétracte de sa déclaration
précédente et déclare : ‘En fait, je ne sais pas pourquoi j'ai
fui les quartiers du roi. Mon âme, c'est-à-dire mon bien-aimé,
qui est mon âme et ma vie, m'a conduit comme un char aux membres
princiers de mon peuple, pour que je ne sois plus désormais
emprisonnée mais libre (Malbim).
Ici le
concept est que l'Église a été établie par le bien-aimé au sein
des élus d'Israël pour qu’elle ne soit plus emprisonnée. C'est
ce que le Messie a dit quand il a déclaré que le Royaume de Dieu
serait donné à une nation montrant les fruits du Royaume
(Matthieu 21:33-43). Ainsi, la nation montrant les fruits du
Royaume était également en Israël. L'âme de l'Église ici est
considérée comme la bien-aimée. Cependant, l'Esprit Saint est le
mécanisme par lequel cela peut se produire. Ainsi, l'activité du
Messie au sein des élus par le biais de l’Esprit Saint a été vue
à partir du Cantique.
Chapitre 7
1 Que tes pieds sont beaux dans ta chaussure,
fille de prince ! Les contours de ta hanche sont comme des
colliers, œuvre des mains d’un artiste. 2 Ton sein
est une coupe arrondie, où le vin parfumé ne manque pas ; ton
corps est un tas de froment, entouré de lis. 3 Tes
deux seins sont comme deux faons, comme les jumeaux d’une
gazelle. 4 Ton cou est comme une tour d’ivoire ; tes
yeux sont comme les étangs de Hesbon, près de la porte de
Bath-Rabbim ; ton nez est comme la tour du Liban, qui regarde du
côté de Damas. 5 Ta tête est élevée comme le Carmel,
et les cheveux de ta tête sont comme la pourpre ; un roi est
enchaîné par des boucles ! … 6 Que tu es belle,
que tu es agréable, ô mon amour, au milieu des délices ! 7
Ta taille ressemble au palmier, et tes seins à des grappes.
8 Je me dis : Je monterai sur le palmier, j’en saisirai
les rameaux ! Que tes seins soient comme les grappes de la
vigne, le parfum de ton souffle comme celui des pommes, 9
Et ta bouche comme un vin excellent, … Qui coule aisément
pour mon bien-aimé, et glisse sur les lèvres de ceux qui
s’endorment ! 10 Je suis à mon bien-aimé, et ses
désirs se portent vers moi. 11 Viens, mon bien-aimé,
sortons dans les champs, demeurons dans les villages ! 12
Dès le matin nous irons aux vignes, nous verrons si la vigne
pousse, si la fleur s’ouvre, si les grenadiers fleurissent. Là
je te donnerai mon amour. 13 Les mandragores
répandent leur parfum, et nous avons à nos portes tous les
meilleurs fruits, nouveaux et anciens : Mon bien-aimé, je les ai
gardés pour toi.
Objet du chapitre 7
La phase
suivante est tirée du Chapitre 7. Il y a une grande disparité
dans les traductions de 7:1,2 et suiv.
La
Soncino commence le texte par :
1. Reviens, reviens, ô Sulamithe ; reviens, reviens, que nous te
regardions.
Qu’il y a-t-il encore à voir dans la Sulamithe ? Comme s’il s’agissait
d’une sorte de danse de deux compagnies.
2. Qu'ils sont beaux, tes pas dans des sandales, ô fille de prince ! Les
contours de tes hanches sont comme les maillons d'une chaîne.
L’œuvre des mains d'un artisan qualifié.
Le texte
du verset 1 signifie qu’après avoir révélé aux filles de
Jérusalem son intention de retourner auprès de son peuple et de
son bien-aimé, elles l’invitent à revenir aux chambres de
Salomon, où elles lui feront l'honneur (Malbim).
La
question ‘quel honneur accorderez-vous à la Sulamithe ?’ est
considérée par Malbim comme une question qu'elle leur pose.
L'histoire de Sunem a été donnée ci-dessus. C'est un village
dans la plaine d'Esdraelon à trois miles et demi au nord de
Jezréel, à l'ouest de l’élément appelé “Little Hermon”. Il se
trouve en Issacar où les Philistins campèrent avant la dernière
bataille de Saül (1Sam. 28:4). Abisag venait de là et Élisée y a
logé (2Rois 4:8).
Elle
remet en question les louanges de la Sulamithe ou Sulamite. Les
louanges d'autres personnes que le bien-aimé n'est pas
pertinente. Le texte comme s’il s’agissait d’une danse de
deux compagnies est rendu par Malbim comme ‘puisque je suis
entourée de deux compagnies’ à savoir je suis emprisonnée de
tous côtés. D'autres l'interprètent comme un appel par son amant
de lui revenir. Elle répond alors à sa demande conformément aux
deux dernières phrases du verset, qui signifient ‘Que peux-tu
voir et louer de plus dans celle dont les compagnies du peuple
ont fait l'éloge ?’ (Akedath Yitschak). Le sens le plus probable
est que la Sulamithe est une danse de deux compagnies. La
première compagnie est celle des 144000. La seconde compagnie
est la grande multitude qui entoure le Messie et assiste à son
festin de noces. Les explications sont très insatisfaisantes en
ce qui concerne ce texte. En effet, il n'apparaît pas dans la
Bible KJV ni dans la Bible RSV en tant que Chapitre 7:1 (c’est
replacé à 6:13). Il se trouve dans le Texte Massorétique et
apparaît dans l’Interlinéaire de Green dans le texte principal,
mais est bien sûr déplacé dans le texte Receptus qui
l’accompagne. Greens traduit le texte comme :
Reviens, reviens Ô Sulamithe ! Reviens, reviens que nous puissions te
regarder ! Que verrez-vous dans la Sulamithe ? Comme la danse de
deux camps (armés).
Le
concept est clairement que la Sulamithe peut être considérée
comme la danse de deux camps (armés). Les armées du Dieu vivant
sont en quelque sorte incarnées par la stature de la Sulamithe.
Pourquoi a-t-il été déplacé alors qu’il a clairement une grande
influence sur le texte ?
La
[version] KJV et la [version] RSV commencent le Chapitre avec le
verset 2 comme étant le verset 1. Le texte se lit dans la
[version] Oxford Annotated RSV : Que tes pieds sont gracieux
dans tes sandales Ô jeune fille de reine !
7:1 [2]-13 [14]
1
Que tes pieds sont beaux dans ta chaussure,
fille de prince ! Les contours de ta hanche sont comme des
colliers, l’œuvre des mains d’un artiste habile.
Il y a
deux points de vue sur ce texte. Malbim pense que si les filles
de Jérusalem s'adressent à elle, elles disent en effet que
Tes pieds sont beaux dans les sandales que tu portes dans les
chambres de Salomon, ce qui n’est pas le cas si tu es la femme
aux pieds nus d'un simple berger.
Akedath
Yitschak explique qu'il fait son éloge après l’avoir épousée
et avoir été intime avec elle. (Rachi rend le texte : les
endroits secrets de tes cuisses). C'est la différence entre
l'intimité de ces expressions et celles à 4:1-5. L'allusion de
l'artisan qualifié est tenue pour se référer au bien-aimé
(d’après Metsudath David). Toutefois, Malbim semble passer à
côté de l'artisanat de Dieu dans le processus (Psaume
139:13-18), qui se rapporte également à la prédestination (Rom.
8:29-30) et soutient que le texte signifie seulement si elles
sont parées de bijoux, l’œuvre d'un artisan qualifié, comme dans
les chambres de Salomon, et non pas si tu deviens la femme d'un
pauvre berger (Soncino).
La
Soncino estime que le terme Ô fille de prince pourrait
mieux être “Ô dame née”. Bath nadib signifie un
descendant d'une famille noble, mais peut aussi signifier le
possesseur d'un noble caractère. La Sulamithe naît de nouveau
afin d’entrer dans le Royaume de Dieu (Jean 3:3). La perfection
du Saint caractère juste est l'intention du processus, dans la
crainte de Dieu (2Cor 7:1). Christ a été rendu parfait le
troisième jour (Luc 13:32).
Les élus
ou les saints sont rendus parfaits pour toujours (Hébreux 10:14
; Éph. 4:13) et en eux l'amour de Dieu est parfait (1Jean 2:5 ;
4:12). C'est l’intention du perfectionnement de la Maison de
Dieu (2Chron. 8:16).
v. 2
Le texte est également rendu
dans lequel aucun vin mêlé ne manque (Soncino). La
référence comme un gobelet
rond est importante. L'hébreu est agan hasahar, litt.
‘un bol de rondeur’ (Soncino). ‘Il y a des endroits où la lune
est appelée sahara. Sahar est une allusion au
Sanhédrin assis en rangées semi-circulaires, comme une
demi-lune, qui a également la forme de l'aire de battage’
(Midrash).
Ce texte
se réfère ainsi à la mise en place du Conseil qui reflète celui
dans Apocalypse 4:1 à 5:14. Le Sanhédrin, tout comme le Conseil
du sacerdoce, est le reflet du conseil céleste, qui sert le
sanctuaire céleste (Hébreux 8:4-5). Le gobelet rond a peut-être
aussi un rapport avec les coupes d'or remplies de parfums qui
sont les prières des saints dans Apocalypse 5:8. Le remplacement
du Sanhédrin par les soixante-dix [deux] (Luc 10:1,17) est
reflété ici dans ce symbolisme du bien-aimé. Le vin mêlé est
considéré comme une pratique des anciens rendant le vin plus
doux (Metsudath Zion). Le texte est probablement un reflet de la
Sagesse de Proverbes 9:1-5. La Sagesse fait référence ici à
l'Esprit Saint qui a envoyé ses servantes qui sont l'Église.
Nous voyons aussi que du vin mêlé avec de la myrrhe a été offert
à Christ lors de l’exécution, mais qu’il n’en a pas bu (Marc
15:23).
En Syrie,
la peau parfaite est celle de la couleur du blé après avoir été
battu et vanné (Soncino). Metsudath David prend cela comme
faisant référence à l'odeur de son corps. Isaiah da Trani et Ibn
Ezra le décrivent comme une description de son abdomen, large en
bas et étroit au sommet. La référence au blé s’explique par le
fait que la récolte de blé est la récolte de la Pentecôte, qui
représente la récolte de la Sulamithe, qui est l'église. Le fait
d’entourer le blé avec des épines le protégeait du bétail. Les
rabbins interprètent cela de manière homilétique, comme une
louange pour Israël, pour qu'il s'abstient de transgresser les
interdits religieux, bien qu'ils soient fortifiés avec seulement
de faibles garanties, comparées aux lys (Soncino). Les rabbins
interprètent donc ceci comme le mur autour de la Torah. Il
s’agit cependant de la protection d'Israël par l'Esprit.
v. 3
La
comparaison se fait avec 4:5 où le berger utilise les mêmes
termes.
v. 4 Le
symbolisme de la tour a été examiné également en relation avec
les armées de l’Éternel. Le corps est décrit ci-dessus comme une
danse de deux compagnies (de l’armée).
Hesbon
est l'ancienne capitale de Sihon, roi des Amorites, situé à
vingt miles à l'est du point où le Jourdain entre dans la Mer
Morte. C’était à l'origine une ville Moabite (Nombres 21:25), et
plus tard elle a été possédée par les Amorites (Josué 9:10).
Moïse l’a d'abord attribué à Ruben, puis à Gad. Comme le note la
Soncino, elle a passé à plusieurs reprises la main entre les
Israélites et les Moabites. Pendant de nombreuses années, elle
était la fierté de Moab. Elle était célèbre pour sa fertilité et
sa campagne riche en réservoirs ou bassins. D’où, la paix et la
beauté des bassins de Hesbon (Isaiah da Trani, Daath Mikra).
Le terme
à la porte de Bath-rabbim est considéré comme un nom
propre (Metsudath David) ou comme ‘la porte de la ville
peuplée’. Les portes étaient le lieu du jugement et le centre ou
le lieu de rassemblement de la population (voir aussi Rachi).
Bain-rabbim est une combinaison de deux mots, SHD 1337 et SHD
7227. SHD 1337 est considéré par Strong comme étant le mot
Bath rabbiym dérivé de 1323 signifiant ‘fille’ et un
masculin pluriel de 7227 signifiant la fille (ou ville) de
Rabba. 7227 rab signifie abondant (en quantité, qualité,
taille, âge, nombre ou rang). Par conséquent, cela signifie
abondant, capitaine, âgé, grand, etc., beaucoup, maître,
officier puissant, prince, etc. (voir Strong pour les
applications). Le même mot est à SHD 7228 où il est également
utilisé pour un archer. Le Chaldéen (7229) est le même mot et
signifie capitaine, chef, grand, seigneur, maître et aussi
robuste. La signification des mots est la porte de la ville
du Seigneur.
Le texte
ton nez est comme la tour du Liban est complexe. Rachi
dit : “Depuis quand un nez proéminent est-il un signe de
beauté”. Le mot traduit nez serait dérivé du SHD 639 ‘aph. C’est
dérivé de SHD 599 ‘anaph qui est une racine principale de
respirer fort ou être en colère, donc 639 peut signifier nez ou
narine, de là le visage ou occasionnellement une personne.
Cela
signifie également de respirer rapidement dans la passion,
l’ire, la colère ou le courroux. Le même mot est aussi SHD 637
‘aph une particule première signifiant
adhésion,
aussi ou
oui. Le mot chaldéen est le même et signifie aussi. Ainsi, le
mot a l'implication de votre adhésion ou confirmation ou
acceptation, qui est aussi utilisé du nez, et donc, comme un jeu
de mots, est assimilé à la tour du Liban. Nous entendons donc la
forteresse des élus. Les commentaires ont de la difficulté avec
ce texte et la Soncino dit :
Le mot appech est donc pris pour signifier ‘ton visage.’ Il
semblerait que la comparaison se fasse entre le nez bien
proportionné et la belle tour en saillie (Isaiah da Trani,
Metsudath David).
Cela
permet d’éviter la question de la signification complexe du
texte et des multiples possibilités.
v. 5
Ta tête
est élevée comme le Carmel est tenue pour
être comme le sommet du Carmel surplombant la mer au nord-ouest
de la Palestine (Isaiah da Trani). Le sort du Carmel est lié à
la destruction et à la gloire de Dieu (Ésaïe 33:9 ; 35:1-2). Le
Messie est comparé au Carmel (Jérémie 46:18), quand il est
envoyé par l’Éternel des Armées. Israël se nourrira du Carmel et
de Basan, d’Éphraïm et de Galaad lors de la restauration
(Jérémie 50:19). Les cheveux étant de couleur pourpre et le roi
étant retenu captif dans ses tresses est tenu pour être :
Commun à la poésie de tous les temps et régions, c'est l'idée de l'amant
retenu captif dans les tresses d'une femme. Comme les cils des
paupières, les boucles sont décrites comme ‘le filet de l'amour’
[cf. Prov. 6:25] (Malbim ; Soncino).
L'application de la couleur pourpre aux cheveux et la captivité
du roi ont également la connotation que le roi deviendra
lui-même le sujet de la Sulamithe qu'il avait l'intention
d'emprisonner. La royauté des élus en tant que rois et prêtres
(sacrificateurs) est notée par le Conseil des Anciens dans
Apocalypse 5:10. La RSV a royaume plutôt que rois
mais ils doivent être rois et prêtres (sacrificateurs) de Dieu.
vv. 6-7 La louange va maintenant des aspects individuels du
corps à l'ensemble de la Sulamithe (voir aussi Rachi). La
Soncino soutient que le roi fait une dernière tentative pour
obtenir l'amour de la Sulamithe. Elle est vêtue de vêtements
coûteux, comme il sied à sa comparution devant un roi et elle
fait en sorte que le prétendant royal soit plus que jamais
fasciné par elle.” (Soncino).
Une fois de plus, elle repousse son attention et se concentre sur son
amant. Le roi n'a pas d'autre alternative que de se retirer et
de l'abandonner pour retrouver son amant (voir Malbim ; Soncino)
Ici, la dernière tentative est faite pour séduire la
fiancée de la dévotion au Messie au système du monde. Les
problèmes liés à la conversion de Juda et à la synagogue
déclarée de Satan sont mentionnés aussi dans Apocalypse 2:9.
Cela était évident comme nous l'avons vu dans l'Église de
Smyrne, mais ces derniers jours, nous assistons à nouveau à
cette bataille.
La
référence au palmier est très ancienne. Cela fait référence au
palmier de l'exode. Il y avait douze sources d’eau et
soixante-dix palmiers à Elim (Exode 15:27).
Les eaux
avaient été rendues potables à Mara avec un arbre. C’était le
Messie. Les douze sources d’eau sont des références aux douze
apôtres et les soixante-dix palmiers sont des références au
conseil des soixante-dix. Cela a d'abord été le Sanhédrin sous
les douze juges, mais cela était une préfiguration des apôtres
et des élus. Le terme Elim ou Eliym signifie aussi
dieux. Les Beni Eliym sont les fils de Dieu (voir les MMM re
Deut. 32:8).
Depuis
les eaux de Meriba, l'injonction de garder les commandements a
été donnée par rapport à la bénédiction et la malédiction (Exode
15:25b-26).
v. 8
La montée
supposée du palmier est soutenue par Malbim pour indiquer
jusqu’où le roi affirme qu'il ira pour attirer l'amour de la
Sulamithe.
v. 9
Le
discours est tenu pour être plus doux que le meilleur vin
(Metsudath David). Le vin comme le sang de l'Agneau est un
message de l'évangile. Il y a aussi une comparaison avec
Proverbes 23:31.
Le vin
est tenu de provoquer un sommeil profond et aussi pour
déverrouiller les lèvres muettes. Le discours qui suscite des
émotions agréables est considéré comme l’intention de ce texte
(Metsudath David).
Le rejet
du roi est désormais définitif. Satan ne peut pas gagner contre
l'Église.
vv. 10-12
Elle
déclare qu'elle est au bien-aimé et son désir est pour elle.
Personne ne peut la séparer de son seul bien-aimé (Metsudath
David). Elle appelle ensuite le bien-aimé à aller aux champs et
à ensuite demeurer dans les villages. Certains rendent
kefarim (de SHD 3723 kaphar) comme ‘fleurs de henné’
comme au 4:13. Le kaphar est un village protégé par des
murs. Le mot vient de la proposition de couvrir (voir aussi SHD
3724 kopher). C’est donc un village qui est recouvert, et
en particulier de bitume comme revêtement ou enduit, et aussi de
la plante de henné utilisée pour les mourants. Au figuré, cela
signifie un prix de rachat et c'est là sa signification
implicite, comme cela est également connoté au 4:13. Le mot, en
particulier 3724, peut se traduire par un pot de vin, un
camphre, une hauteur, une rançon, une satisfaction, une somme
d'argent et un village. Le jeu de mots complexe montre le rachat
ou rédemption du Messie de la bien-aimée qui l’assiste alors à
racheter les élus avec lui.
Malbim
soutient qu'il réapparaît, et insiste pour qu’ils quittent le
palais pour leur ancien lieu de rencontre dans les champs. Le
symbolisme est que le Messie encourage et exhorte l'Église à se
lever tôt pour les vignobles et à prendre soin de la vigne. La
vigne doit être examinée pour voir si elle produit de bons
fruits. Le mot Semadar, tel qu’examiné au 2:13, est important
ici. Les élus sont appelés à se présenter et ce dernier cas est
très important et constitue une continuation du processus sans
l'ingérence des filles de Jérusalem et du roi de ce monde.
L'invitation au Royaume avait été étendue aux champs et aux
villages, car nous voyons que les invités ne sont pas venus. Les
seconds invités sont ceux qui finissent par produire le fruit du
Royaume de Dieu.
v. 13
Les
mandragores étaient considérées d’être un aphrodisiaque (en
partie à cause de leur forme) et qu’elle stimulait l'amour (cf.
Gen. 30:14ff). Le nom hébreu de la plante est dudaim. Ce
mot est lié au mot dodim ou amour (Kimchi). Rachi le
traduit par panier de figues. Ce concept porte alors le
texte dans l’analogie des bonnes figues/mauvaises figues
de Jérémie 24:1-10. La nation a donc été divisée en deux
groupes. Cela se produira également dans les derniers jours.
Nouveaux et anciens est rendu par Malbim comme “‘Nouveaux qui semblent
vieux, mon amour j’ai gardé pour toi’. Les nouveaux fruits
précieux semblent vieux puisque nous en avons été rassasiés.
Notre amour, cependant, ne vieillira jamais” (Soncino). La
référence est développée dans la parabole des salaires du
royaume (Matthieu 20:1-16). Les derniers seront les premiers et
les premiers seront les derniers. Cela s’applique également à la
conversion de Juda. Le salaire de Juda sera le même que celui
des élus, de sorte que Jérusalem et la maison du roi (les élus)
ne puissent s’exalter contre Juda. En ce jour, les faibles
seront comme David et la Maison de David (les élus) sera comme
des elohim, comme l'ange de Jéhovah, à leur tête (voir Zach.
12:7-8). L'être à la tête de la maison du roi est un elohim
identifié au Psaume 45:6-7 comme l’elohim d'Israël, oint par son
elohim. Hébreux 1:8-9 identifie cet elohim en tant que le
Messie, et donc le Messie est indéniablement l'Ange de Jéhovah
d’après ce texte.
Les
fruits ont été entreposés sur des étagères et des armoires et
au-dessus des portes où ils ont été laissés à sécher et à l’abri
des regards. La Sulamithe assure au berger qu'elle a gardé le
fruit pour que lui seul en jouisse (Daath Mikra).
Chapitre 8
1 Oh ! Que n’es-tu mon frère, allaité des
mamelles de ma mère ! Je te rencontrerais dehors, je
t’embrasserais, et l’on ne me mépriserait pas. 2 Je
veux te conduire, t’amener à la maison de ma mère ; tu me
donneras tes instructions, et je te ferai boire du vin parfumé,
du moût de mes grenades. 3 Que sa main gauche soit
sous ma tête, et que sa droite m’embrasse ! — 4
Je vous en conjure, filles de Jérusalem, ne réveillez pas, ne
réveillez pas l’amour, avant qu’elle le veuille. — 5
Qui est celle qui monte du désert, appuyée sur son
bien-aimé ? — Je t’ai réveillée sous le pommier ; là ta mère t’a
enfantée, c’est là qu’elle t’a enfantée, qu’elle t’a donné le
jour. — 6 Mets-moi comme un sceau sur ton cœur,
comme un sceau sur ton bras ; car l’amour est fort comme la
mort, la jalousie est inflexible comme le séjour des morts ; ses
ardeurs sont des ardeurs de feu, une flamme de l’Éternel. 7
Les grandes eaux ne peuvent éteindre l’amour, et les fleuves ne
le submergeraient pas ; quand un homme offrirait tous les biens
de sa maison contre l’amour, il ne s’attirerait que le mépris.
8 Nous avons une petite sœur, qui n’a point encore de
mamelles ; que ferons-nous de notre sœur, le jour où on la
recherchera ? 9 Si elle est un mur, nous bâtirons sur
elle des créneaux d’argent ; si elle est une porte, nous la
fermerons avec une planche de cèdre. — 10 Je
suis un mur, et mes seins sont comme des tours ; j’ai été à ses
yeux comme celle qui trouve la paix. 11 Salomon avait
une vigne à Baal-Hamon ; il remit la vigne à des gardiens ;
chacun apportait pour son fruit mille sicles d’argent. 12
Ma vigne, qui est à moi, je la garde. À toi, Salomon, les mille
sicles, et deux cents à ceux qui gardent le fruit ! —
13 Habitante des jardins ! Des amis prêtent l’oreille à ta
voix. Daigne me la faire entendre ! — 14 Fuis,
mon bien-aimé ! Sois semblable à la gazelle ou au faon des
biches, sur les montagnes des aromates !
Objet du chapitre 8
v. 1 Isaiah
da Trani estime que la jeune fille se plaint qu'elle a dû de
quitter la maison de sa mère et sa famille pour aller au village
afin de montrer son affection à son bien-aimé. Elle souhaite
qu’il soit comme son frère, auquel cas ils pourraient se montrer
affectueux en public sans être méprisés (Soncino). L'Église est
en effet méprisée, car elle doit être distinguée des nations du
monde dans sa relation avec le Messie.
Le texte
suivant Je veux te conduire, etc. a la connotation qu’en
tant que son frère, personne ne la questionnerait sur le fait de
l'amener chez elle (Metsudath David). Le sens est double. La
distinction entre l'Église et Juda a d’abord vu l'Église
persécutée en Juda. Dans le second cas, l'Église parmi les
Gentils a aussi vu une attaque sérieuse des aspects de l’Ancien
Testament de l'Église. Les attaques contre ce qui était
considéré comme des traditions juives de la loi et des Sabbats
ont également entraîné la persécution de l'Église dans ce
domaine.
v. 2
La
traduction du texte ici dans la KJV qui m’instruirait est
rendue dans la Soncino comme pour que tu puisses m'instruire.
Cela suit Malbim. Isaiah da Trani, cependant, rend qu'elle
pourrait m’instruire. L'hébreu peut être interprété comme
une deuxième personne au masculin ou une troisième personne au
féminin. Par conséquent, cette interprétation signifie que sa
mère lui enseignerait les secrets de l'amour.
La
référence au jus de grenade est expliqué par la Soncino comme :
Asis est un jus fermenté obtenu à partir de
l'écrasement des fruits dans un pressoir. Avec le sorbet ajouté,
c’était un breuvage rafraîchissant très apprécié en Orient. Elle
souligne ma grenade, c'est-à-dire celle qu'elle lui avait
elle-même préparée.
v. 3
Le texte
montre une répétition du 2:6. Nous voyons ici l'anticipation de
la venue du bien-aimé.
v. 4
La
supplication est répétée du texte précédent où le fait
d’éveiller l'amour avant qu'il ne lui plaise est une référence à
l’appel des élus en temps voulu. C'est pour cette raison que
Christ a parlé en paraboles afin que les gens ne comprennent pas
avant que le moment soit venu pour eux d'entrer en jugement. Le
premier amour est essentiel chez les élus et ne devrait pas être
entrepris avant le temps approprié tel que déterminé par Dieu et
ne devrait donc pas être perdu par un moment malheureux.
v. 5
La
Soncino note l'explication de Malbim.
On voit les amants s’approcher et l'auteur demande : ‘Qui est celle qui
monte du désert, etc.’ Là-dessus, son amant répond : ‘Sous le
pommier je t'ai réveillée.’ La première fois que je t'ai trouvé,
tu étais endormie sous le pommier, et là, je t'ai réveillée, ‘ta
mère était là en train d’accoucher de toi.’ à savoir tu avais
l’habitude d’être dans le désert plutôt que dans la ville
(Malbim).
L'explication ne fait aucun commentaire quant à la réponse et
aux personnes impliquées. Le bien-aimé répond ici à la question
qui lui est adressée. Le bien-aimé a vu premièrement le
demandeur sous le pommier quand sa mère était en travail
d’accouchement avec eux. En d'autres termes, le bien-aimé les a
vus avant leur naissance. Les enquêteurs sont les filles de
Jérusalem et Israël au complet. Ils sont ceux qui sont de la
semence de la femme mentionnée dans Apocalypse 12:1-17. Cette
femme était la nation et l'Église, qui a donné naissance aux
élus et au Messie. Elle est mentionnée dans Genèse 3:1-17.
L'Ange de Jéhovah ou Jéhovah Elohim était celui qui les
gardaient dans le jardin. Il était la présence ou le visage
(face) de Dieu (aucun homme n'a jamais vu Dieu (Jean 1:18; 1Tim.
6:16). Il a vu la femme en travail sous le pommier. Cette peine
a été infligée à la femme en raison du problème qui est survenu
dans le jardin (Genèse 3:16). Ici, le bien-aimé se déclare comme
L'Ange de Yahovah (Jéhovah) ou Jéhovah Elohim du Jardin d'Éden.
L'interprétation en ce qui concerne l'être en travail est
interprétée par la Soncino comme étant une répétition poétique
de ce qui précède. Malbim dit : ‘Là est née celle qui t'a
enfanté.’ Non seulement es-tu née dans le désert, mais ta mère
l’est également. Cette interprétation est nécessaire car le sens
littéral situe le bien-aimé à un grand âge et rend la
description de celui-ci incongrue. Le fait est bien sûr que nous
parlons du Messie, comme d’un être pré-incarné et comme d’un
être ressuscité et admettre cette possibilité condamne carrément
Juda et il faut donc l’éviter. C’est pour cette raison que le
désert est également identifié comme la plaine d'Esdraelon entre
Jezréel et Shulem où les amants sont tenus par la Soncino
d'avoir dû traverser sur leur chemin de retour. Cette
explication soulève plus de problèmes qu'elle n'en résout étant
donné les prophéties concernant la vallée de Jezréel et le
retour du Messie.
Le terme
appuyée sur son bien-aimé est littéralement ‘jointe,
associée, avec le bien-aimé’ (Rashi). L'Église doit être
finalement jointe au Messie à son retour. On affirme aussi, de
façon douteuse, qu’au Moyen-Orient, il n'est pas rare que les
enfants naissent en plein air.
vv. 6-7
La
Sulamithe aspire à être en permanence près de son bien-aimé et à
ne jamais se séparer (Malbim). Elle plaide son amant de mettre
un sceau sur son cœur et sur son bras pour la protéger contre le
roi (Malbim). Ainsi, l’Église fait appel au Messie pour sa
protection dans la phase finale. Le texte l'amour est fort
comme la mort est considéré comme indiquant que la Sulamithe
a risqué sa vie pour son amour (Malbim). Les commentaires au
sujet de la jalousie s’adressent au roi. Malbim soutient que la
jalousie asservit totalement l’homme dans son emprise. Elle
craint que le roi ne revienne la courtiser et ne l’emmène dans
son harem (Soncino). Les ardeurs en conséquence sont des
ardeurs de feu, une flamme de l’Éternel. Le texte est
littéralement une flamme même de Dieu (Jah), soit une flamme
formidable (Isaiah da Trani, Metsudath David). Le sens est que
la bataille est spirituelle. Le roi est l’un de l'Armée
spirituelle. Son autorité et son pouvoir ont été donnés à
l'origine par Jah ou Dieu. Ainsi, il est plus puissant et elle a
besoin de protection contre le feu même de sa colère jalouse. Le
Messie est le seul à pouvoir lui fournir une telle protection.
Le verset
Les grandes eaux ne peuvent éteindre l'amour est
considéré comme le point culminant du Livre, qui a atteint à
ce point culminant de façon spectaculaire (Soncino). Malbim
estime que rien ne peut détruire l'amour vrai qui jaillit
spontanément du cœur et qui ne peut être acheté avec les trésors
d’un roi, comme elle l'a montré.
On
considère que l'utilisation du terme fleuves suit
naturellement la flamme précédente comme une comparaison
naturelle (Rachi, Metsudath David). La Soncino dit :
Interprété comme une homélie, cela s'applique aux nations du monde qui
n'ont pas réussi à arracher l'amour de Dieu du cœur d'Israël que
ce soit par la force ou par des flatteries. Le Midrach ajoute :
‘Même si les nations ouvraient leurs trésors et offraient leur
argent pour une seule parole de la Torah, elles ne réussiraient
jamais. Toutes les tentations qui pendaient devant les yeux de
Hanania, Mischaël et Azaria n’ont été d'aucune utilité.’
L’usage
se trouve par rapport à la progéniture de la femme comme un
fleuve qui sort de la gueule du dragon. L'Église est l'Israël
spirituel. Juda n'est qu'une partie de l'Israël physique. Tout
Israël, à la fois physique et spirituel, est destiné à être
détruit par le dragon, le dieu de ce monde (2Cor 4:4) et le
prince de la puissance de l'air (Éphésiens 2:2).
Le salut
est aussi celui des Gentils, et c’est ainsi que le Midrash
tombe. L'amour de Dieu ne peut pas être acheté, c’est le don
gratuit de la grâce. Ce n'est pas la seule prérogative de Juda,
et la Torah n'est pas la totalité de la parole de Dieu. Personne
soutenant ce point de vue ne peut bien sûr obtenir le salut en
tant que membre des élus.
Les huit
derniers versets sont considérés comme l’évocation de souvenirs
et les triomphes de la Sulamithe. Elle rappelle à ses frères
combien leur crainte pour sa chasteté était inutile quand ils
étaient assaillis par la tentation (Akedath Yitschak).
v. 8 Akedath
Yitschak prend alors le texte pour faire référence à la
Sulamithe quand elle était encore jeune et peu développée. Il
estime que ce que ferons-nous pour notre sœur se réfère
au jour de son mariage. Il stipule que leurs plans dépendront de
sa vertu. Lorsqu’ils ont premièrement discuté de cette question,
elle était encore d’un âge impossible à marier. Le commentaire
de Yitschak forme la base des commentaires de la Soncino. Il y a
bien sûr une autre interprétation. C'est que le bien-aimé et le
Messie parlent de la petite sœur qui n'est pas encore majeure.
On peut également l’interpréter comme étant Juda qui est empêché
de se convertir jusqu'à ce que le temps des Nations soit complet
(c.-à-d 1995/6, voir le document
La Chute de
l'Égypte (No. 036) : La Prophétie des Bras Cassés de Pharaon).
vv. 9-10
Le texte
semble parler de deux entités, la Sulamithe et une autre. La
construction est faite cependant que les frères parlent d'elle
et alors qu’elle devient adulte. Ils parlent d'elle comme étant
une personne vertueuse et que si elle est capable de résister à
toutes les attaques dont elle fait l’objet, alors ils la
donneront en mariage à un homme qui est digne (Akedath
Yitschak). Ainsi, elle réclame ce droit comme étant un mur et
ses seins étaient comme des tours. Cette vertu lui a permis
alors de trouver grâce aux yeux du bien-aimé, le Messie. La
tourelle d'argent (palais d'argent KJV) est considérée comme
symbolique d'un homme jugé digne d'une épouse chaste et modeste
(Akedath Yitschak).
Le terme
si elle est une porte désigne une personne qui cède à la
tentation en raison du fait que la porte s'ouvre à ceux qui
frappent. Si tel était le cas, alors on la donnerait à une
personne de moindre envergure. Une planche de cèdre est
considéré comme une petite chambre de grenier, ce qui signifie
un homme de faible calibre (Akedath Yitschak). L’autre sens est
bien sûr, tel qu’expliqué plus haut, celui du Messie se tenant à
la porte et frappe. L'absence de tout autre commentaire est
révélatrice du dilemme de ce texte.
La
réponse Je suis un mur est considérée comme la réponse
triomphante d'une gardienne imprenable et fidèle de son honneur.
Où est la récompense que vous m’avez promise ? (Akedath
Yitschak). Elle est maintenant mûre pour le mariage, compte tenu
du commentaire selon lequel ses seins sont comme les tours de
celle-ci (Isaiah da Trani). La recherche de la paix est
décrite dans les commentaires comme étant la condition de ses
frères après que sa vertu ait été incontestée. La véritable
compréhension de la paix sous le Messie en tant que prince de la
paix et détenteur des titres de Dieu par délégation (Ésaïe 9:6)
n'est pas comprise.
L'aspect
le plus important se trouve dans le commentaire de Saadia Gaon.
Selon la Soncino :
Saadia Gaon voit ‘la petite sœur’ comme les deux tribus de Juda et de
Benjamin, la plus petite partie de la nation d'Israël.
C'est le
commentaire le plus important du Livre. La petite sœur est en
effet la nation de Juda et de Benjamin qui s’est convertie au
reste d'Israël dans les derniers jours. Cette nation qui en
montre les fruits est rejointe par la petite sœur quand son âge
est venu et qu’elle est en mesure de se tenir aux côtés de sa
sœur Israël avec le Messie à l'avènement.
La
Soncino poursuit avec un autre commentaire éloquent.
Que ferons-nous pour notre sœur.
pour nous faire
savoir ce que Dieu décrète à la fin de plus de mille ans, ce qui
est pour Lui comme un jour ? Que pouvons-nous faire si le rachat
vient quand ils sont encore rebelles et qu’ils auront besoin de
la venue du Messie, fils de Joseph ? Dieu répond : ‘Si elle est
un mur.’ à savoir s’ils sont repentis, ils n'auront pas besoin
du Messie, fils de Joseph, mais le Messie, fils de David viendra
et reconstruira le Temple. Si, toutefois, ils sont dans un état
de désobéissance, ils auront besoin du Messie, fils de Joseph,
qui rassemblera des guerriers comme un cèdre, pour combattre
pour eux. Israël répond : ‘Je suis fort dans les traditions des
Prophètes, et mes sages et érudits sont protégés par leurs
justice, leurs études et leurs prières. Alors je sais que je
peux me fier sur Ses prophéties et trouver la paix.
C’est le
texte le plus critique des commentaires rabbiniques. Il montre
que les autorités rabbiniques savaient qu'il devait y avoir deux
Messies. Le premier, le prêtre (sacrificateur) Messie, était le
Messie, fils de Joseph, qui est Josué ou Jésus-Christ. Le roi
Messie ou Messie fils de David est celui qui est à venir. Juda
voulait un roi Messie pour se débarrasser du joug romain. Le
Cantique des Cantiques était un avertissement pour Juda de la
venue du Messie et de l'échec des tribus à se repentir. Juda
savait qu'il devait se repentir mais s’appuyait sur ses
traditions, ce pour quoi le Messie l’avait condamné au nom de
Dieu. Les Manuscrits de la Mer Morte montrent qu'au moins
certains Juifs à l'époque de Christ comprenaient qu'il devait y
avoir un Messie de deux avènements. Ces deux étaient le seul
Messie (Damascus Rule VII et le fragment de la grotte 4 (Vermes
The Dead Sea Scrolls in
English)). L'exigence de la repentance, telle que proclamée
par Jean-Baptiste, a donc été comprise par Juda, mais ils ne se
sont pas repentis. L'exigence du salut du prêtre (sacrificateur)
Messie n'est pas comprise par Juda. Les autorités rabbiniques ne
semblent pas comprendre ou du moins reconnaître le symbolisme
des sacrifices d’Expiation et le symbolisme des deux types de
vêtements portés par le Grand Prêtre (Sacrificateur) aux
Expiations. Il ne fait aucun doute cependant que les autorités
savent que le Cantique des Cantiques est l'histoire d'amour du
Messie et de l'Église et qu’il implique la conversion de Juda et
de Benjamin quand ils atteignent la majorité. En d'autres
termes, lorsque l'endurcissement de leur cœur est enlevé et
qu’ils sont convertis.
v. 11 Ce texte
est considéré comme une réminiscence de la tentation de la
Sulamithe par Salomon, dont la richesse a été utilisée comme une
tentation pour la faire céder. Le magnifique vignoble du roi a
été rejetée par sa réplique : ‘Je suis très heureuse avec mon
humble vigne’ (verset 12) (Malbim).
Baal-Hamon. Le site n'est pas
identifié et n'est pas mentionné ailleurs. Rachi est d'avis que
c’était près de Jérusalem et son nom (littéralement
‘propriétaire d'une multitude’) vient du fait qu'il attirait des
foules de visiteurs. [Il a été supposé que cela peut avoir été
Hamath dans le royaume d'Alep] (Soncino).
Le nom
est peut-être négligé. Le nom littéral est également Seigneur
de la Multitude. Le Seigneur de la Multitude est Satan en
tant qu’entité derrière le pouvoir de la bête de l'Apocalypse.
Le fait que le nom ne se trouve qu’ici devrait renforcer le fait
qu'il est allégorique.
Le don de
la vigne aux gardiens était une illusion sur le fait que Salomon
a érigé des temples pour des dieux étrangers et a permis à leurs
prêtres d’officier en Israël et il participait lui-même aux
services. La Soncino note que c'était la coutume des métayers
ou partenaire-ouvriers (aris) de recevoir une partie des
produits, généralement un tiers ou la moitié en échange de leur
travail. Les mille pièces d'argent ont une signification
symbolique. Tout comme les trente pièces d'argent versées pour
Christ n'étaient pas seulement le prix d'un esclave (Exode
21:32), mais aussi le nombre du Conseil de Dieu, comme nous le
voyons dans Apocalypse 4:1 à 5:14. La mort de Christ était une
offense à tout le Conseil. De même que le prix des mille étant
lié à l'administration de l'Armée (voir Job 33:23 RSV) où le
rédempteur était l'un des mille. Salomon, donc, par ses actions
a établi une autre administration, mais celle de l'Armée déchue.
Ceux qui gardent les fruits ont également été récompensés, mais
en fonction de leur part. La Sulamithe ne voulait rien de ce
fruit. Ceux-ci sont les 144000 vierges spirituelles qui sont
fidèles au Messie (Apoc. 14:4).
Les
commentaires se préoccupent uniquement de la taille de la vigne
et du fait qu'elle a été louée à tant de locataires, chacun
d'eux payant cette somme annuellement. En d'autres termes, cela
leur a coûté leur salut. Les mille est aussi un regroupement des
144000, étant des douze et des douze tribus (Apoc. 7:5 ; 21:14).
144 coudées, qui est la mesure d'un homme, constitue également
la base de la hauteur du mur de la Nouvelle Jérusalem, la Cité
de Dieu (Apoc. 21:17). Les élus forment la muraille de la Cité
de Dieu, alors qu'ils en étaient le Temple. Il y a donc des
multitudes détournées sous le système idolâtre de Salomon. Cela
reflète l'expression beaucoup sont appelés mais peu sont élus.
Salomon est utilisé ici pour montrer à quel point l’idolâtrie
d’Israël était proche du cœur même d'Israël. Salomon est
traditionnellement considéré comme ayant gardé les clés du
Temple et qu’il a retardé les services en badinant avec la fille
de Pharaon (voir Proverbes 31 de Soncino et aussi le document
Proverbes 31
(No. 114)).
v. 12
Il
s’ensuit également que la rédemption de l'humanité ne peut
découler que de la médiation d'un des mille. Ainsi, le
commentaire au verset 12 est en réalité une provocation selon
laquelle Salomon est condamné pour son idolâtrie et doit en
effet avoir le rachat du médiateur pour son salut.
vv. 13-14
Les
commentaires tentent de donner un sens à ce texte en faisant
parler le bien-aimé à ses compagnons et en demandant d’entendre
la voix de la Sulamithe (voir Isaiah da Trani) en racontant ses
expériences au palais (Soncino). Certes, la Sulamithe témoignera
lors du jugement et la façon dont les saints ont été traités
sera la source du jugement comme nous le voyons dans la parabole
des brebis et des boucs (Matt. 25:31-46). Les commentaires
estiment qu'elle est timide ou embarrassée et qu’elle demande
qu’on la laisse seule pendant un moment et quand ils seront
seuls, elle lui chantera (Isaiah da Trani). Cela va à l'encontre
de toute l'idée maîtresse de sa recherche urgente de lui à
travers le Cantique. Elle l’exhorte à venir pour mettre fin à
ses épreuves.
Les
compagnons qui habitent ici dans les jardins sont les saints. Ce
sont ceux qui entendent la voix du berger et qui connaissent sa
voix (Jean 10:3-4). Elle plaide pour qu’on la fasse entendre.
Cela nous rappelle que l’appel est un don de Dieu et que, sans
la direction de Dieu, nul ne peut venir au Messie (Jean
6:37,44).
La
Soncino termine le commentaire par ce texte concernant les
montagnes d’épices.
Maintenant qu'ils sont enfin réunis, les hauteurs accidentées ne sont
plus des barrières entre eux, mais délicieuses comme les
montagnes d’épices. Le Midrash lit une prière dans le verset :
‘Puisses-tu hâter l'avènement de la rédemption et faire en sorte
que Ta Shechinah habite sur la montagne d’épices
(c’est-à-dire la Moriah, dérivée de mor, “myrrhe”) et
reconstruise rapidement le temple de nos jours.
Rappelez-vous que la Shechinah habitera sur la Montagne Sainte
lors de la restauration et que la colonne de feu et de nuée
s’établira sur Sion et les assemblées de l’Éternel de façon
permanente, lorsque le Seigneur aura lavé la saleté des filles
de Sion et purifiera les taches de sang de Jérusalem de son
milieu au moyen d'une source de jugement et d'un esprit de feu
(Ésaïe 4:2-6).
Le
dernier verset du Cantique est un appel au Messie à venir
rapidement. C’est une conclusion qui se prête aussi bien au
Cantique des Cantiques qu'à la Bible elle-même (Apoc. 22:20-21).
L'Esprit et l'Épouse disent ‘‘Viens’’ (Apoc. 22:17). Certes, il
vient bientôt. Amen ! Viens, Seigneur Jésus. Que la grâce du
Seigneur Jésus (ou J[eh]oshua) soit avec tous les saints. Amen !
Notes de Bullinger sur les chapitres 6-8 (pour la Bible version KJV) [disponibles uniquement en anglais]
Chapter 6
Verse 1
Whither, &c. Spoken
by the court-ladies. See the Structure (above).
thy beloved. Masculine.
Verse 2
My
beloved. The
Shulamite speaks again in reply. See the Structure (above).
to
feed = to
feed [his flock].
Verse 3
he
feedeth = he
that feeds [his flock] as a shepherd.
Verse 4
Thou art beautiful. Solomon
breaks in as soon as the Shulamite called for her beloved
(shepherd), as he did in Song of Solomon 1:9 .
my
love = my
friend. Hebrew. ra'yah. Feminine. See note on Song of Solomon 1:9 .
Tirzah. Became the royal residence
of the kings of Israel after the division of the kingdom, until
Omri built Samaria (1 Kings 14:17 ; 1Ki 15:21 , 1 Kings 15:33 ; 1 Kings 16:8 , 1 Kings 16:15 , 1 Kings 16:17 ). Compare Son 16:24 .
Tirzah means "delightful". Hence the flattering comparison.
terrible, &c. =
majestic, or awe-inspiring, as bannered hosts.
Verse 5
overcome me = taken me by
storm (as we say). This is the force of the Hiphil.
as = like.
that appear =
springing down. Compare Song of Solomon 4:1 .
Verse 6
Thy teeth. See
notes on Song of Solomon 4:2 , where the same comparison
is used by the shepherd, except that the latter uses kezuboth, flocks,
while the former uses rahel, ewes.
Verse 7
piece = part.
within thy locks =
behind thy veil. Compare Song of Solomon 4:1 , Song of Solomon 4:3 .
Verse 8
There are: i.e. I
have.
threescore. The numbers are not the
same as in 1 Kings 11:3 , because a different
period is referred to.
virgins = damsels. See note on Song of Solomon 1:3 .
Verse 9
My
dove = But
he is my dove.
but one = my
only one. In contrast with the numbers of Song of Solomon 6:8 . Flattery enough to turn
the heart of almost any woman.
praised her: supply
the Ellipsis by adding [saying]. See note on Psalms 109:5 .
Verse 11
I
went down. The
Shulamite explains that she went down to the nut-garden quite
innocently, and with no design on her part.
Verse 12
Or
ever I was aware =
Unwittingly, or I know not [how it was], &c.
my
soul = I
(emph.) Hebrew. nephesh. App-13 .
made me like =
placed me at, or was brought.
the chariots of Ammi-nadib. So various are therenderings that the text is said to be corrupt by
modern critics. The Authorized Version follows the Septuagint,
Arabic, Ethiopic, and Vulgate, by treating it as a proper name
(with variations in the orthography). The Hebrew is "the
chariots of my People, the noble", or, of my noble People. From
which, when we note the context, and who is speaking, and what
fact she is referring to, the Shulamite plainly seems to be
saying that she came unwittingly on the royal chariots and the
retinue of nobles with Solomon when he first saw her (see p.
921).
Verse 13
Return, return. This
was the entreaty of Solomon, as she turned to go away, the
moment her necessary explanation had been made.
Shulamite. Shulem is thought to be the
same as Shunem, now Solam, about three and a half miles
from Zerin, north of Jezreel, mentioned in Joshua 19:18 . 1Sa 28:4 . 1 Kings 1:3 , 1Ki 1:15 ; 1 Kings 2:17 , 1 Kings 2:21 , 1Ki 2:22 ; 2 Kings 4:8 , 2Ki 4:12 , 2 Kings 4:25 , 2 Kings 4:36 . Instead of this proper
name causing "great difficulty", it is necessary, to enable us
to fix the locality of the whole subject of the song. Abishag
came from Shunem (1 Kings 1:4 ); and is here used as being synonymous with
"fairest among women" (Song of Solomon 1:8 ; Song of Solomon 5:9 ; Song of Solomon 6:1 ).
look = gaze on.
What will ye see . . . ? This is
her answer to Solomon's request as she was departing.
see = gaze on.
the company of two armies. Instead of "of two armies", the Authorized Version margin and Revised
Version text reads "of Mahanaim", and the Revised Version
renders the phrase: "the dance (or steps) of Mahanaim". Modern
critics say "This is another proper name which must in all
probability vanish from the text". But the text needs this here,
though it does not need "Ammi-nadib" in Song of Solomon 6:12 . The Quarterly
Statement of the Palestine Exploration Fund (1891, pp 244,
245) shows that in kimholath hammahdndyim, the root of
the former word (hul, to be round) is the common name for
a circle (hence another suggested rendering is "like a dance to
double choirs"; one even ventures on "a sword-dance"), or
geographical "basin", and mphanayim as meaning a plain or
camp on a plain. Remembering that a man was seen by David's
watchman from "the wood Ephraim" (2 Samuel 18:6 . Compare Son 17:27 )
running on "a plain" (2 Samuel 18:24-27 . Compare 2 Samuel 19:32 ), and now putting the word
"plain" by Figure of speech Metonymy (of Adjunct), App-6
, for the view obtained of it, we have the suitable rendering,
"Like the view of Mahanaim", i.e. a view as beautiful as that,
which would be the answer to her question, "What will ye behold
in the Shulamite? "For "Mahanaim" see Genesis 32:2 .
Mahanaim = two camps.
Chapter 7
Verse 1
with shoes = with
sandals.
prince's daughter = noble
maiden.
the joints of thy thighs = thy
rounded thighs.
the hands of a cunning workman = hands of steadiness: i.e. work not hastily done. See note on "as one
brought up", &c, Proverbs 8:30 .
Verse 2
liquor = spiced wine.
belly = body.
Verse 3
roes = fawns.
Verse 4
the gate of Bath-rabbim = the
populous gate.
Verse 5
held in the galleries =
captivated by the ringlets.
Carmel = the [mount] Carmel.
Verse 6
pleasant = charming.
love. Hebrew 'ahabah = love in
the abstract. It is not the person who is here addressed. See
note on Song of Solomon 2:7 .
for delights = among
delightsome things.
Verse 9
the roof of thy mouth = the
palate. Put by Figure of speech Metonymy (of Adjunct),
App-6 , for speech.
wine. Hebrew. yayin. App-27
.
the lips of those that are asleep = slumbering lips.
Verse 10
I
am my beloved's = I
belong to my beloved: referring to her beloved shepherd. The
Shulamite speaks, and thus gently but firmly refuses the king's
advances.
Verse 11
Come, my beloved. (Masc).
See note on Song of Solomon 1:2 . Thus she apostrophises
her beloved (shepherd).
Verse 12
loves = endearments. Hebrew. dodim, as
in Song of Solomon 1:2 , Song of Solomon 1:4 , and Song of Solomon 4:10 , Song of Solomon 4:10 .
Verse 13
give a smell =
diffuse their fragrance.
our gates = our
gateways.
laid up = reserved.
Chapter 8
Verse 1
despised = reproached.
Verse 2
would lead thee = would
fain lead thee thence [in triumph].
who would = thou
wouldest, or she would.
spiced wine = the
aromatic [wine]. Hebrew. rekah.
Verse 3
His left hand = [Let]
his left hand [be].
Verse 4
I
charge you = I
have adjured you. In this last charge the addition is not "by
the roes", &c. And we have mah instead of ' im =
Why incite, &c.
you . See note on Song of Solomon 2:7 .
stir not up . . . awake. See
note on Song of Solomon 2:7 , and Compare Song of Solomon 3:5 .
love. Hebrew. 'ahabah (feminine)
Used of love in the abstract. See notes on Song of Solomon 2:4 , and Song of Solomon 3:5 .
he = she.
Verse 5
Who is this? The
companions of the shepherd are the speakers.
I
raised thee up: i.e. I
awakened [love] in thy heart: i.e. I won thy heart. See note on
"love", Song of Solomon 2:7 .
under the apple tree = under
the orange tree. The place of the birth of their love. The
orange-blossom is everywhere, now, the bridal flower.
there: thither came she that bare
thee. Confinements in the open air are of frequent occurrence.
brought thee forth = to
bring thee forth.
Verse 6
Set = Oh place.
seal = signet, regarded as good
as a signature. Now that writing is more common it has become an
ornament. It was worn round the neck (Genesis 38:18 , Genesis 38:25 ), or worn on the right
hand (Jeremiah 22:24 ). Compare also Haggai 2:2 , Haggai 2:3 .
cruel = inexorable, hard.
as
the grave = as
Sheol. See App-35 .
the coals thereof = its
flames.
which hath a most vehement flame. Hebrew "flames of Jah": shalhebeth-yah. Render this: For love is
strong as death, The flames thereof are flames of fire,
Jealously is inexorable as Sheol, The vehement flames of Jah.
flame. Same root as Genesis 3:24 .
Verse 7
cannot quench: i.e.
earthly things cannot destroy that which is divine.
a
man. Hebrew. 'ish. App-14
.
Verse 8
We
have. One of
the brothers now speaks.
We
have a little sister = Our
sister is still young.
she hath no breasts. The
idiom for not yet marriageable. This is what the brothers had
once said in earlier days. The reference here is "not obscure"
when we note who the speakers are, and when they said this.
spoken for. i.e.
demanded [in marriage]. Compare 1 Samuel 13:9 ; 1 Samuel 25:39 .
Verse 9
If
she be a wall. Spoken
by another brother: i.e. like a wall that keeps out all
intruders.
palace = turret, or battlement.
a
door: i.e.
accessible to any one.
boards = planks, or panels.
Verse 10
I
am a wall. The
Shulamite thus replies: I stand firm against all the
blandishments of Solomon. I am not a door admitting any one.
his eyes: i.e.
her shepherd lover's, or the brother's who last spoke (not
Solomon's. Solomon is mentioned in the next verse).
Verse 11
Solomon. The Shulamite, in demanding
her reward, gives her reasons.
Baal-hamon. Not yet identified.
keepers = husbandmen: i.e. tenants.
Verse 12
is
before me = is my
own.
thou. Apostrophising the absent
Solomon whom she had left.
must have. Instead
of these words supply "[mayst keep his] thousand".
those that keep, &c. = the
keepers [may keep] their twohundreds.
Verse 13
Thou that dwellest = Oh
thou that dwellest. Spoken by the shepherd.
dwellest in the gardens. No
longer in "the city" of Song of Solomon 5:7 , but now abidest
permanently. Hebrew. yashab.
the companions = my
companions (who were the speakers of Song of Solomon 8:5 ).
hearken = are listening.
me, &c.: or "me
[and our companions] to hear".
Verse 14
Make haste, &c. The
Shulamite lets him hear it; and, before all, announces and avows
him as her beloved, bidding him always to hasten to her like a
gazelle.
upon = [that turneth itself
about] upon: or that boundeth over the mountains of spices (Song of Solomon 4:6 ), "Besamim. " (=
spices); and no longer over the mountains of separation " Bather" (Song of Solomon 2:17 ).
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