Christian Churches of God

 

[F022iii]

 

 

 

Commentaire sur le Cantique des Cantiques :

Partie 3

 

(Édition 4.0 19951021-19990607-20231229-20240221)

 

Chapitres 6-8

 

 

Christian Churches of God

PO Box 369,  WODEN  ACT 2606,  AUSTRALIA

 

Courriel: secretary@ccg.org

 

 

(Copyright ã 1995, 1999, 2020, 2024 Wade Cox)

(Tr. 2010, 2020, rév. 2024)

 

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Commentaire sur le Cantique des Cantiques Partie 3 [F022iii]

 

 


Chapitre 6 

1 Où est allé ton bien-aimé, ô la plus belle des femmes ? De quel côté ton bien-aimé s’est-il dirigé ? Nous le chercherons avec toi. 2 Mon bien-aimé est descendu à son jardin, au parterre d’aromates, pour faire paître son troupeau dans les jardins, et pour cueillir des lis. 3 Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi ; il fait paître son troupeau parmi les lis. —  4 Tu es belle, mon amie, comme Thirtsa, agréable comme Jérusalem, mais terrible comme des troupes sous leurs bannières. 5 Détourne de moi tes yeux, car ils me troublent. Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres, suspendues aux flancs de Galaad. 6 Tes dents sont comme un troupeau de brebis, qui remontent de l’abreuvoir ; toutes portent des jumeaux, aucune d’elles n’est stérile. 7 Ta joue est comme une moitié de grenade, derrière ton voile …  8 Il y a soixante reines, quatre-vingts concubines, et des jeunes filles sans nombre. 9 Une seule est ma colombe, ma parfaite ; elle est l’unique de sa mère, la préférée de celle qui lui donna le jour. Les jeunes filles la voient, et la disent heureuse ; les reines et les concubines aussi, et elles la louent. —  10 Qui est celle qui apparaît comme l’aurore, belle comme la lune, pure comme le soleil, mais terrible comme des troupes sous leurs bannières ? —  11 Je suis descendue au jardin des noyers, pour voir la verdure de la vallée, pour voir si la vigne pousse, si les grenadiers fleurissent. 12 Je ne sais, mais mon désir m’a rendue semblable aux chars de mon noble peuple. —  13 Reviens, reviens, Sulamithe ! Reviens, reviens, afin que nous te regardions. — Qu’avez-vous à regarder la Sulamithe comme une danse de deux chœurs ? 

 

Objet du chapitre 6

v. 1 Les filles de Jérusalem semblent avoir changé d’avis. S'il est si merveilleux, alors laisse-nous t'aider à le chercher (Yitschak Akedath, David Metsudath, Malbim). De même, les nations se sont moquées d’Israël : Où est ton Dieu pour t’aider ? (Midrash). Le texte peut donc être pris dans l'ironie. Juda se moque de l'Église pour sa foi Messianique. La Sulamithe répondrait de manière évasive.

 

vv. 2-3 La réponse est prétendument évasive ; la réponse à l'attitude habituelle de Juda lorsque le Messie n'est pas là en tant que Roi Messie et souverain. C'est le même problème que nous avons vu pendant le ministère du Messie et la raison pour laquelle il a été rejeté en premier lieu. La réponse est qu'il est peut-être sorti dans ses repaires habituels, rassembler des guirlandes comme auparavant (Mikra Daath). Le repaire habituel du Messie, en tant que l'Ange de Yahovah (Jéhovah) à la tête de la nation (Zacharie 12:8) était en tant que l’elohim d'Israël (Zacharie 12:8 ; Ps. 45:6-7 ; Héb. 1:8-9) et son protecteur.

 

Les réponses évasives seraient dues au fait que les filles de Jérusalem ont tenté de lui détourner son affection. C’est le problème permanent de l'Église avec le Judaïsme et ceux qui épousent un système judaïque au détriment des textes du Nouveau Testament. La disparition du bien-aimé ne sert qu'à rendre cela encore plus accablante. Les éléments dramatiques qui sont prononcés dans ce chapitre visent à donner une unité et un mouvement au poème (Mikra Daath). La véritable compréhension du fait que le Messie devait aller et revenir à l'intérieur du signe de Jonas ne pouvait être révélée que sous les mystères de Dieu.

 

La dévotion de la Sulamithe n'a pas été diminuée. Le terme qui se nourrit parmi les lis est considéré comme signifiant qu'elles ne doivent pas chercher. C'est le devoir de la Sulamithe seule. Les commentaires soutiennent que la jalousie parle maintenant. On dit qu’elle est anxieuse d’avoir pu éveiller leur curiosité en chantant ses louanges. Metsudath David pense que cela est exprimé dans la crainte de perdre le bien-aimé. Il s'agit plutôt d'un témoignage de la foi des élus. Il note cependant que le terme signifie Tout même que je lui suis toujours fidèle, ainsi m’est-il toujours fidèle. Il ‘se nourrit parmi les lis.’ Il est allé pour m'apporter des lys de son jardin (Metsudath David). Akedath Yitschak et Metsudath David sont notés par la Soncino comme soutenant le texte suivant : 

Après avoir entendu les paroles agréables de la jeune fille dans son éloge sans limite pour lui, et en voyant la douleur que lui causait son absence et comment ses péchés ont été expiés, son bien-aimé revient et approuve les paroles des dames de la cour qui avaient chanté ses charmes.

 

Le point important à noter est que les commentateurs notent ici que l'expiation des péchés de la Sulamithe a eu lieu. C'est précisément une fonction du Messie. Les commentateurs, du moins Akedath Yitschak et Metsudath David, doivent donc savoir que le texte est Messianique. Il est probable que la majorité, sinon la totalité, le sache. Nous frôlons ici la dissimulation délibérée de la vérité au peuple de Juda par les Scribes (voir aussi le document Le Mesurage du Temple (No. 137)).

 

vv. 4-7 Les commentaires reflètent maintenant les louanges faites auparavant au sujet du troupeau de chèvres de Galaad, ainsi que des grenades et des dents. Les élus sont à nouveau loués pour la pureté de leur foi et leur unité d’intention. Il s’agit en fait d’une nouvelle épreuve, au cours de l'histoire de l'Église. Au cours de l'histoire de l'Église en Europe, il y a eu un sapement concerté de l'Église en Europe de l'Est par les Ashkénazes, et l'Église a été infiltrée et diminuée. C'est ce que l'on appelle traditionnellement l'ère de Thyatire.

 

Les commentaires du verset 4, se rapportent à Thirtsa. Les commentaires affirment que le roi s’adresse maintenant à elle (voir Soncino). Thirtsa est une ancienne cité cananéenne (Josué 12:24). Elle était célèbre pour sa beauté et était reconnue comme la résidence des rois d'Israël, après la révolte de Jéroboam. La Soncino dit qu’elle a peut-être été liée ici à Jérusalem, au lieu de la Samarie qui était la capitale du royaume du nord, en raison de la mauvaise réputation dans laquelle cette dernière jouissait au temps de Néhémie. Thirtsa a conservé la distinction d'être une résidence royale jusqu'aux jours d'Omri, qui a construit Samarie (1Rois 16:15 et suiv.). La ville était d'une beauté saisissante, comme l'indique son nom hébreu, qui signifie ‘être agréable’ (Metsudath David). D'où la remarque du Midrash, suivie par des commentateurs juifs : ‘Tu (Israël) es belle lorsque tu accomplis des actions qui Me plaisent." (Soncino).

 

Il y a donc une reconnaissance claire que la beauté est alliée à l'adhésion à la parole de Dieu. Le contraste de la partie suivante du texte, terrible comme des troupes sous leurs bannières, est une comparaison directe avec Proverbes 7:26. Le pouvoir de séduction d'une femme est comparé à celui d'une horde armée. Ici, l’élu, grâce à sa constance, est aussi redoutable qu’une armée (aussi Metsudath David).

 

Les commentaires sont des répétitions des éloges déjà faits, pourquoi devrait-elle chercher des éloges d'une source moins importante ? Le commentaire, détourne tes yeux de moi parce qu'ils ont triomphé de moi, semble être un étrange plaidoyer.

 

Le texte suivant, des versets 8-10, est considéré comme faisant référence à une déclaration de celui qui est vraisemblablement le bien-aimé.

 

La Soncino dit : 

Il aborde les filles de Jérusalem et déclare : ‘Salomon est le possesseur d'un harem de belles femmes, soixante reines, quatre-vingts concubines et des jeunes filles sans nombre. Pourquoi devrait-il retenir ma bien-aimée contre son gré ? (Malbim).

 

Malbim continue ensuite en déclarant que une seule signifie : Pour moi, elle est la seule. En outre, pour sa mère, elle est la seule. Il estime que toutes les filles l'appelaient heureuse et que les reines et les concubines la louaient en dépit de leur rivalité.

 

La louange du verset 10 est considéré comme son bien-aimé, citant la louange des dames lorsqu’elles l’on vue pour la première fois (Metsudath David, Malbim). Ces louanges font référence aux aspects des élus dans leur relation avec le Messie à la restauration. Ce n'est qu’alors que la pleine stature des élus est connue. La femme est revêtue du soleil, de la lune et des étoiles (Apoc. 12:1). Elle est de l'astre ou l’étoile du jour.

 

vv. 11-12 La jeune fille ici est tenue de donner des excuses pour avoir fui le palais de Salomon. Elle affirme innocemment : ‘Je suis descendue dans le jardin des noyers etc.’ (Malbim). Cependant, c’est le bien-aimé qui semble parler ici. Il parle de ses activités. Le Midrash compare Israël aux noyers. Tout comme la coquille d'une noix lorsqu’elle tombe dans la boue, protège le noyau contre l’impureté, ainsi Israël a conservé sa pureté lorsqu’il s’est dispersé parmi les nations. Ainsi, nous voyons que le Midrash comprend que nous sommes en présence des activités du Messie. Il va voir les plantes vertes de la vallée et voir si la vigne a bourgeonné. Le symbolisme est clairement celui d'Israël dans la dispersion. La vigne de l’Éternel des Armées est toute la maison entière d'Israël et la nation de Juda, sa plantation agréable (Ésaïe 5:7). Le Messie s’occupe des affaires de son Père.

 

Le sens n’est peut-être pas entièrement expliqué dans le texte de la KJV, qui, comme la LXX traite les mots peuple princier comme un nom propre ammi nadib. Selon Rashi le yad n'est pas le suffixe mais une terminaison poétique. Il interprète : “‘Mon âme m’a fait devenir comme le char des princes étrangers sur lequel ils peuvent monter,’ c’est-à-dire que j'ai involontairement mis un joug étranger sur moi. Voilà comment elle se sent à la cour au milieu d'elles, tout à fait au mauvais endroit”. Le verset 12 de la Soncino dit :  

Avant que je ne m’en rende compte, mon âme m’a fait monter sur les chars de mon peuple princier.

 

La Soncino dit :  

…il s'agit d'un verset difficile. Elle se rétracte de sa déclaration précédente et déclare : ‘En fait, je ne sais pas pourquoi j'ai fui les quartiers du roi. Mon âme, c'est-à-dire mon bien-aimé, qui est mon âme et ma vie, m'a conduit comme un char aux membres princiers de mon peuple, pour que je ne sois plus désormais emprisonnée mais libre (Malbim). 

Ici le concept est que l'Église a été établie par le bien-aimé au sein des élus d'Israël pour qu’elle ne soit plus emprisonnée. C'est ce que le Messie a dit quand il a déclaré que le Royaume de Dieu serait donné à une nation montrant les fruits du Royaume (Matthieu 21:33-43). Ainsi, la nation montrant les fruits du Royaume était également en Israël. L'âme de l'Église ici est considérée comme la bien-aimée. Cependant, l'Esprit Saint est le mécanisme par lequel cela peut se produire. Ainsi, l'activité du Messie au sein des élus par le biais de l’Esprit Saint a été vue à partir du Cantique.

 

Chapitre 7 

1 Que tes pieds sont beaux dans ta chaussure, fille de prince ! Les contours de ta hanche sont comme des colliers, œuvre des mains d’un artiste. 2 Ton sein est une coupe arrondie, où le vin parfumé ne manque pas ; ton corps est un tas de froment, entouré de lis. 3 Tes deux seins sont comme deux faons, comme les jumeaux d’une gazelle. 4 Ton cou est comme une tour d’ivoire ; tes yeux sont comme les étangs de Hesbon, près de la porte de Bath-Rabbim ; ton nez est comme la tour du Liban, qui regarde du côté de Damas. 5 Ta tête est élevée comme le Carmel, et les cheveux de ta tête sont comme la pourpre ; un roi est enchaîné par des boucles ! …  6 Que tu es belle, que tu es agréable, ô mon amour, au milieu des délices ! 7 Ta taille ressemble au palmier, et tes seins à des grappes. 8 Je me dis : Je monterai sur le palmier, j’en saisirai les rameaux ! Que tes seins soient comme les grappes de la vigne, le parfum de ton souffle comme celui des pommes, 9 Et ta bouche comme un vin excellent, …  Qui coule aisément pour mon bien-aimé, et glisse sur les lèvres de ceux qui s’endorment ! 10 Je suis à mon bien-aimé, et ses désirs se portent vers moi. 11 Viens, mon bien-aimé, sortons dans les champs, demeurons dans les villages ! 12 Dès le matin nous irons aux vignes, nous verrons si la vigne pousse, si la fleur s’ouvre, si les grenadiers fleurissent. Là je te donnerai mon amour. 13 Les mandragores répandent leur parfum, et nous avons à nos portes tous les meilleurs fruits, nouveaux et anciens : Mon bien-aimé, je les ai gardés pour toi.

 

Objet du chapitre 7

La phase suivante est tirée du Chapitre 7. Il y a une grande disparité dans les traductions de 7:1,2 et suiv. 

La Soncino commence le texte par : 

1. Reviens, reviens, ô Sulamithe ; reviens, reviens, que nous te regardions. 

Qu’il y a-t-il encore à voir dans la Sulamithe ? Comme s’il s’agissait d’une sorte de danse de deux compagnies. 

2. Qu'ils sont beaux, tes pas dans des sandales, ô fille de prince ! Les contours de tes hanches sont comme les maillons d'une chaîne. L’œuvre des mains d'un artisan qualifié.

 

Le texte du verset 1 signifie qu’après avoir révélé aux filles de Jérusalem son intention de retourner auprès de son peuple et de son bien-aimé, elles l’invitent à revenir aux chambres de Salomon, où elles lui feront l'honneur (Malbim). 

 

La question ‘quel honneur accorderez-vous à la Sulamithe ?’ est considérée par Malbim comme une question qu'elle leur pose. L'histoire de Sunem a été donnée ci-dessus. C'est un village dans la plaine d'Esdraelon à trois miles et demi au nord de Jezréel, à l'ouest de l’élément appelé “Little Hermon”. Il se trouve en Issacar où les Philistins campèrent avant la dernière bataille de Saül (1Sam. 28:4). Abisag venait de là et Élisée y a logé (2Rois 4:8).

 

Elle remet en question les louanges de la Sulamithe ou Sulamite. Les louanges d'autres personnes que le bien-aimé n'est pas pertinente. Le texte comme s’il s’agissait d’une danse de deux compagnies est rendu par Malbim comme ‘puisque je suis entourée de deux compagnies’ à savoir je suis emprisonnée de tous côtés. D'autres l'interprètent comme un appel par son amant de lui revenir. Elle répond alors à sa demande conformément aux deux dernières phrases du verset, qui signifient ‘Que peux-tu voir et louer de plus dans celle dont les compagnies du peuple ont fait l'éloge ?’ (Akedath Yitschak). Le sens le plus probable est que la Sulamithe est une danse de deux compagnies. La première compagnie est celle des 144000. La seconde compagnie est la grande multitude qui entoure le Messie et assiste à son festin de noces. Les explications sont très insatisfaisantes en ce qui concerne ce texte. En effet, il n'apparaît pas dans la Bible KJV ni dans la Bible RSV en tant que Chapitre 7:1 (c’est replacé à 6:13). Il se trouve dans le Texte Massorétique et apparaît dans l’Interlinéaire de Green dans le texte principal, mais est bien sûr déplacé dans le texte Receptus qui l’accompagne. Greens traduit le texte comme : 

Reviens, reviens Ô Sulamithe ! Reviens, reviens que nous puissions te regarder ! Que verrez-vous dans la Sulamithe ? Comme la danse de deux camps (armés).

 

Le concept est clairement que la Sulamithe peut être considérée comme la danse de deux camps (armés). Les armées du Dieu vivant sont en quelque sorte incarnées par la stature de la Sulamithe. Pourquoi a-t-il été déplacé alors qu’il a clairement une grande influence sur le texte ?

 

La [version] KJV et la [version] RSV commencent le Chapitre avec le verset 2 comme étant le verset 1. Le texte se lit dans la [version] Oxford Annotated RSV : Que tes pieds sont gracieux dans tes sandales Ô jeune fille de reine !

 

7:1 [2]-13 [14]  

1 Que tes pieds sont beaux dans ta chaussure, fille de prince ! Les contours de ta hanche sont comme des colliers, l’œuvre des mains d’un artiste habile.

 

Il y a deux points de vue sur ce texte. Malbim pense que si les filles de Jérusalem s'adressent à elle, elles disent en effet que Tes pieds sont beaux dans les sandales que tu portes dans les chambres de Salomon, ce qui n’est pas le cas si tu es la femme aux pieds nus d'un simple berger.

 

Akedath Yitschak explique qu'il fait son éloge après l’avoir épousée et avoir été intime avec elle. (Rachi rend le texte : les endroits secrets de tes cuisses). C'est la différence entre l'intimité de ces expressions et celles à 4:1-5. L'allusion de l'artisan qualifié est tenue pour se référer au bien-aimé (d’après Metsudath David). Toutefois, Malbim semble passer à côté de l'artisanat de Dieu dans le processus (Psaume 139:13-18), qui se rapporte également à la prédestination (Rom. 8:29-30) et soutient que le texte signifie seulement si elles sont parées de bijoux, l’œuvre d'un artisan qualifié, comme dans les chambres de Salomon, et non pas si tu deviens la femme d'un pauvre berger (Soncino).

 

La Soncino estime que le terme Ô fille de prince pourrait mieux être “Ô dame née”. Bath nadib signifie un descendant d'une famille noble, mais peut aussi signifier le possesseur d'un noble caractère. La Sulamithe naît de nouveau afin d’entrer dans le Royaume de Dieu (Jean 3:3). La perfection du Saint caractère juste est l'intention du processus, dans la crainte de Dieu (2Cor 7:1). Christ a été rendu parfait le troisième jour (Luc 13:32).

 

Les élus ou les saints sont rendus parfaits pour toujours (Hébreux 10:14 ; Éph. 4:13) et en eux l'amour de Dieu est parfait (1Jean 2:5 ; 4:12). C'est l’intention du perfectionnement de la Maison de Dieu (2Chron. 8:16).

 

v. 2 Le texte est également rendu dans lequel aucun vin mêlé ne manque (Soncino). La référence comme un gobelet rond est importante. L'hébreu est agan hasahar, litt. ‘un bol de rondeur’ (Soncino). ‘Il y a des endroits où la lune est appelée sahara. Sahar est une allusion au Sanhédrin assis en rangées semi-circulaires, comme une demi-lune, qui a également la forme de l'aire de battage’ (Midrash).

 

Ce texte se réfère ainsi à la mise en place du Conseil qui reflète celui dans Apocalypse 4:1 à 5:14. Le Sanhédrin, tout comme le Conseil du sacerdoce, est le reflet du conseil céleste, qui sert le sanctuaire céleste (Hébreux 8:4-5). Le gobelet rond a peut-être aussi un rapport avec les coupes d'or remplies de parfums qui sont les prières des saints dans Apocalypse 5:8. Le remplacement du Sanhédrin par les soixante-dix [deux] (Luc 10:1,17) est reflété ici dans ce symbolisme du bien-aimé. Le vin mêlé est considéré comme une pratique des anciens rendant le vin plus doux (Metsudath Zion). Le texte est probablement un reflet de la Sagesse de Proverbes 9:1-5. La Sagesse fait référence ici à l'Esprit Saint qui a envoyé ses servantes qui sont l'Église. Nous voyons aussi que du vin mêlé avec de la myrrhe a été offert à Christ lors de l’exécution, mais qu’il n’en a pas bu (Marc 15:23).

 

En Syrie, la peau parfaite est celle de la couleur du blé après avoir été battu et vanné (Soncino). Metsudath David prend cela comme faisant référence à l'odeur de son corps. Isaiah da Trani et Ibn Ezra le décrivent comme une description de son abdomen, large en bas et étroit au sommet. La référence au blé s’explique par le fait que la récolte de blé est la récolte de la Pentecôte, qui représente la récolte de la Sulamithe, qui est l'église. Le fait d’entourer le blé avec des épines le protégeait du bétail. Les rabbins interprètent cela de manière homilétique, comme une louange pour Israël, pour qu'il s'abstient de transgresser les interdits religieux, bien qu'ils soient fortifiés avec seulement de faibles garanties, comparées aux lys (Soncino). Les rabbins interprètent donc ceci comme le mur autour de la Torah. Il s’agit cependant de la protection d'Israël par l'Esprit.

 

v. 3 La comparaison se fait avec 4:5 où le berger utilise les mêmes termes.

 

v. 4 Le symbolisme de la tour a été examiné également en relation avec les armées de l’Éternel. Le corps est décrit ci-dessus comme une danse de deux compagnies (de l’armée).

 

Hesbon est l'ancienne capitale de Sihon, roi des Amorites, situé à vingt miles à l'est du point où le Jourdain entre dans la Mer Morte. C’était à l'origine une ville Moabite (Nombres 21:25), et plus tard elle a été possédée par les Amorites (Josué 9:10). Moïse l’a d'abord attribué à Ruben, puis à Gad. Comme le note la Soncino, elle a passé à plusieurs reprises la main entre les Israélites et les Moabites. Pendant de nombreuses années, elle était la fierté de Moab. Elle était célèbre pour sa fertilité et sa campagne riche en réservoirs ou bassins. D’où, la paix et la beauté des bassins de Hesbon (Isaiah da Trani, Daath Mikra).

 

Le terme à la porte de Bath-rabbim est considéré comme un nom propre (Metsudath David) ou comme ‘la porte de la ville peuplée’. Les portes étaient le lieu du jugement et le centre ou le lieu de rassemblement de la population (voir aussi Rachi).

 

Bain-rabbim est une combinaison de deux mots, SHD 1337 et SHD 7227. SHD 1337 est considéré par Strong comme étant le mot Bath rabbiym dérivé de 1323 signifiant ‘fille’ et un masculin pluriel de 7227 signifiant la fille (ou ville) de Rabba. 7227 rab signifie abondant (en quantité, qualité, taille, âge, nombre ou rang). Par conséquent, cela signifie abondant, capitaine, âgé, grand, etc., beaucoup, maître, officier puissant, prince, etc. (voir Strong pour les applications). Le même mot est à SHD 7228 où il est également utilisé pour un archer. Le Chaldéen (7229) est le même mot et signifie capitaine, chef, grand, seigneur, maître et aussi robuste. La signification des mots est la porte de la ville du Seigneur.

 

Le texte ton nez est comme la tour du Liban est complexe. Rachi dit : “Depuis quand un nez proéminent est-il un signe de beauté”. Le mot traduit nez serait dérivé du SHD 639 ‘aph. C’est dérivé de SHD 599 ‘anaph qui est une racine principale de respirer fort ou être en colère, donc 639 peut signifier nez ou narine, de là le visage ou occasionnellement une personne.

 

Cela signifie également de respirer rapidement dans la passion, l’ire, la colère ou le courroux. Le même mot est aussi SHD 637 ‘aph une particule première signifiant adhésion, aussi ou oui. Le mot chaldéen est le même et signifie aussi. Ainsi, le mot a l'implication de votre adhésion ou confirmation ou acceptation, qui est aussi utilisé du nez, et donc, comme un jeu de mots, est assimilé à la tour du Liban. Nous entendons donc la forteresse des élus. Les commentaires ont de la difficulté avec ce texte et la Soncino dit : 

Le mot appech est donc pris pour signifier ‘ton visage.’ Il semblerait que la comparaison se fasse entre le nez bien proportionné et la belle tour en saillie (Isaiah da Trani, Metsudath David).

 

Cela permet d’éviter la question de la signification complexe du texte et des multiples possibilités.

 

v. 5 Ta tête est élevée comme le Carmel est tenue pour être comme le sommet du Carmel surplombant la mer au nord-ouest de la Palestine (Isaiah da Trani). Le sort du Carmel est lié à la destruction et à la gloire de Dieu (Ésaïe 33:9 ; 35:1-2). Le Messie est comparé au Carmel (Jérémie 46:18), quand il est envoyé par l’Éternel des Armées. Israël se nourrira du Carmel et de Basan, d’Éphraïm et de Galaad lors de la restauration (Jérémie 50:19). Les cheveux étant de couleur pourpre et le roi étant retenu captif dans ses tresses est tenu pour être : 

Commun à la poésie de tous les temps et régions, c'est l'idée de l'amant retenu captif dans les tresses d'une femme. Comme les cils des paupières, les boucles sont décrites comme ‘le filet de l'amour’ [cf. Prov. 6:25] (Malbim ; Soncino).

 

L'application de la couleur pourpre aux cheveux et la captivité du roi ont également la connotation que le roi deviendra lui-même le sujet de la Sulamithe qu'il avait l'intention d'emprisonner. La royauté des élus en tant que rois et prêtres (sacrificateurs) est notée par le Conseil des Anciens dans Apocalypse 5:10. La RSV a royaume plutôt que rois mais ils doivent être rois et prêtres (sacrificateurs) de Dieu. 

 

vv. 6-7  La louange va maintenant des aspects individuels du corps à l'ensemble de la Sulamithe (voir aussi Rachi). La Soncino soutient que le roi fait une dernière tentative pour obtenir l'amour de la Sulamithe. Elle est vêtue de vêtements coûteux, comme il sied à sa comparution devant un roi et elle fait en sorte que le prétendant royal soit plus que jamais fasciné par elle.” (Soncino). 

Une fois de plus, elle repousse son attention et se concentre sur son amant. Le roi n'a pas d'autre alternative que de se retirer et de l'abandonner pour retrouver son amant (voir Malbim ; Soncino)

 

 Ici, la dernière tentative est faite pour séduire la fiancée de la dévotion au Messie au système du monde. Les problèmes liés à la conversion de Juda et à la synagogue déclarée de Satan sont mentionnés aussi dans Apocalypse 2:9. Cela était évident comme nous l'avons vu dans l'Église de Smyrne, mais ces derniers jours, nous assistons à nouveau à cette bataille.

 

La référence au palmier est très ancienne. Cela fait référence au palmier de l'exode. Il y avait douze sources d’eau et soixante-dix palmiers à Elim (Exode 15:27).

 

Les eaux avaient été rendues potables à Mara avec un arbre. C’était le Messie. Les douze sources d’eau sont des références aux douze apôtres et les soixante-dix palmiers sont des références au conseil des soixante-dix. Cela a d'abord été le Sanhédrin sous les douze juges, mais cela était une préfiguration des apôtres et des élus. Le terme Elim ou Eliym signifie aussi dieux. Les Beni Eliym sont les fils de Dieu (voir les MMM re Deut. 32:8).

 

Depuis les eaux de Meriba, l'injonction de garder les commandements a été donnée par rapport à la bénédiction et la malédiction (Exode 15:25b-26).

 

v. 8 La montée supposée du palmier est soutenue par Malbim pour indiquer jusqu’où le roi affirme qu'il ira pour attirer l'amour de la Sulamithe.

 

v. 9 Le discours est tenu pour être plus doux que le meilleur vin (Metsudath David). Le vin comme le sang de l'Agneau est un message de l'évangile. Il y a aussi une comparaison avec Proverbes 23:31.

 

Le vin est tenu de provoquer un sommeil profond et aussi pour déverrouiller les lèvres muettes. Le discours qui suscite des émotions agréables est considéré comme l’intention de ce texte (Metsudath David).

 

Le rejet du roi est désormais définitif. Satan ne peut pas gagner contre l'Église. 

 

vv. 10-12 Elle déclare qu'elle est au bien-aimé et son désir est pour elle. Personne ne peut la séparer de son seul bien-aimé (Metsudath David). Elle appelle ensuite le bien-aimé à aller aux champs et à ensuite demeurer dans les villages. Certains rendent kefarim (de SHD 3723 kaphar) comme ‘fleurs de henné’ comme au 4:13. Le kaphar est un village protégé par des murs. Le mot vient de la proposition de couvrir (voir aussi SHD 3724 kopher). C’est donc un village qui est recouvert, et en particulier de bitume comme revêtement ou enduit, et aussi de la plante de henné utilisée pour les mourants. Au figuré, cela signifie un prix de rachat et c'est là sa signification implicite, comme cela est également connoté au 4:13. Le mot, en particulier 3724, peut se traduire par un pot de vin, un camphre, une hauteur, une rançon, une satisfaction, une somme d'argent et un village. Le jeu de mots complexe montre le rachat ou rédemption du Messie de la bien-aimée qui l’assiste alors à racheter les élus avec lui.

 

Malbim soutient qu'il réapparaît, et insiste pour qu’ils quittent le palais pour leur ancien lieu de rencontre dans les champs. Le symbolisme est que le Messie encourage et exhorte l'Église à se lever tôt pour les vignobles et à prendre soin de la vigne. La vigne doit être examinée pour voir si elle produit de bons fruits. Le mot Semadar, tel qu’examiné au 2:13, est important ici. Les élus sont appelés à se présenter et ce dernier cas est très important et constitue une continuation du processus sans l'ingérence des filles de Jérusalem et du roi de ce monde. L'invitation au Royaume avait été étendue aux champs et aux villages, car nous voyons que les invités ne sont pas venus. Les seconds invités sont ceux qui finissent par produire le fruit du Royaume de Dieu.

 

v. 13 Les mandragores étaient considérées d’être un aphrodisiaque (en partie à cause de leur forme) et qu’elle stimulait l'amour (cf. Gen. 30:14ff). Le nom hébreu de la plante est dudaim. Ce mot est lié au mot dodim ou amour (Kimchi). Rachi le traduit par panier de figues. Ce concept porte alors le texte dans l’analogie des bonnes figues/mauvaises figues de Jérémie 24:1-10. La nation a donc été divisée en deux groupes. Cela se produira également dans les derniers jours.

 

Nouveaux et anciens est rendu par Malbim comme “‘Nouveaux qui semblent vieux, mon amour j’ai gardé pour toi’. Les nouveaux fruits précieux semblent vieux puisque nous en avons été rassasiés. Notre amour, cependant, ne vieillira jamais” (Soncino). La référence est développée dans la parabole des salaires du royaume (Matthieu 20:1-16). Les derniers seront les premiers et les premiers seront les derniers. Cela s’applique également à la conversion de Juda. Le salaire de Juda sera le même que celui des élus, de sorte que Jérusalem et la maison du roi (les élus) ne puissent s’exalter contre Juda. En ce jour, les faibles seront comme David et la Maison de David (les élus) sera comme des elohim, comme l'ange de Jéhovah, à leur tête (voir Zach. 12:7-8). L'être à la tête de la maison du roi est un elohim identifié au Psaume 45:6-7 comme l’elohim d'Israël, oint par son elohim. Hébreux 1:8-9 identifie cet elohim en tant que le Messie, et donc le Messie est indéniablement l'Ange de Jéhovah d’après ce texte.

 

Les fruits ont été entreposés sur des étagères et des armoires et au-dessus des portes où ils ont été laissés à sécher et à l’abri des regards. La Sulamithe assure au berger qu'elle a gardé le fruit pour que lui seul en jouisse (Daath Mikra).

 

Chapitre 8 

1 Oh ! Que n’es-tu mon frère, allaité des mamelles de ma mère ! Je te rencontrerais dehors, je t’embrasserais, et l’on ne me mépriserait pas. 2 Je veux te conduire, t’amener à la maison de ma mère ; tu me donneras tes instructions, et je te ferai boire du vin parfumé, du moût de mes grenades. 3 Que sa main gauche soit sous ma tête, et que sa droite m’embrasse ! —  4 Je vous en conjure, filles de Jérusalem, ne réveillez pas, ne réveillez pas l’amour, avant qu’elle le veuille. —  5 Qui est celle qui monte du désert, appuyée sur son bien-aimé ? — Je t’ai réveillée sous le pommier ; là ta mère t’a enfantée, c’est là qu’elle t’a enfantée, qu’elle t’a donné le jour. —  6 Mets-moi comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau sur ton bras ; car l’amour est fort comme la mort, la jalousie est inflexible comme le séjour des morts ; ses ardeurs sont des ardeurs de feu, une flamme de l’Éternel. 7 Les grandes eaux ne peuvent éteindre l’amour, et les fleuves ne le submergeraient pas ; quand un homme offrirait tous les biens de sa maison contre l’amour, il ne s’attirerait que le mépris. 8 Nous avons une petite sœur, qui n’a point encore de mamelles ; que ferons-nous de notre sœur, le jour où on la recherchera ? 9 Si elle est un mur, nous bâtirons sur elle des créneaux d’argent ; si elle est une porte, nous la fermerons avec une planche de cèdre. —  10 Je suis un mur, et mes seins sont comme des tours ; j’ai été à ses yeux comme celle qui trouve la paix. 11 Salomon avait une vigne à Baal-Hamon ; il remit la vigne à des gardiens ; chacun apportait pour son fruit mille sicles d’argent. 12 Ma vigne, qui est à moi, je la garde. À toi, Salomon, les mille sicles, et deux cents à ceux qui gardent le fruit ! —  13 Habitante des jardins ! Des amis prêtent l’oreille à ta voix. Daigne me la faire entendre ! —  14 Fuis, mon bien-aimé ! Sois semblable à la gazelle ou au faon des biches, sur les montagnes des aromates !

 

Objet du chapitre 8

v. 1 Isaiah da Trani estime que la jeune fille se plaint qu'elle a dû de quitter la maison de sa mère et sa famille pour aller au village afin de montrer son affection à son bien-aimé. Elle souhaite qu’il soit comme son frère, auquel cas ils pourraient se montrer affectueux en public sans être méprisés (Soncino). L'Église est en effet méprisée, car elle doit être distinguée des nations du monde dans sa relation avec le Messie.

 

Le texte suivant Je veux te conduire, etc. a la connotation qu’en tant que son frère, personne ne la questionnerait sur le fait de l'amener chez elle (Metsudath David). Le sens est double. La distinction entre l'Église et Juda a d’abord vu l'Église persécutée en Juda. Dans le second cas, l'Église parmi les Gentils a aussi vu une attaque sérieuse des aspects de l’Ancien Testament de l'Église. Les attaques contre ce qui était considéré comme des traditions juives de la loi et des Sabbats ont également entraîné la persécution de l'Église dans ce domaine.

 

v. 2 La traduction du texte ici dans la KJV qui m’instruirait est rendue dans la Soncino comme pour que tu puisses m'instruire. Cela suit Malbim. Isaiah da Trani, cependant, rend qu'elle pourrait m’instruire. L'hébreu peut être interprété comme une deuxième personne au masculin ou une troisième personne au féminin. Par conséquent, cette interprétation signifie que sa mère lui enseignerait les secrets de l'amour.

 

La référence au jus de grenade est expliqué par la Soncino comme : 

Asis est un jus fermenté obtenu à partir de l'écrasement des fruits dans un pressoir. Avec le sorbet ajouté, c’était un breuvage rafraîchissant très apprécié en Orient. Elle souligne ma grenade, c'est-à-dire celle qu'elle lui avait elle-même préparée. 

 

v. 3 Le texte montre une répétition du 2:6. Nous voyons ici l'anticipation de la venue du bien-aimé. 

 

v. 4 La supplication est répétée du texte précédent où le fait d’éveiller l'amour avant qu'il ne lui plaise est une référence à l’appel des élus en temps voulu. C'est pour cette raison que Christ a parlé en paraboles afin que les gens ne comprennent pas avant que le moment soit venu pour eux d'entrer en jugement. Le premier amour est essentiel chez les élus et ne devrait pas être entrepris avant le temps approprié tel que déterminé par Dieu et ne devrait donc pas être perdu par un moment malheureux.

 

v. 5 La Soncino note l'explication de Malbim. 

On voit les amants s’approcher et l'auteur demande : ‘Qui est celle qui monte du désert, etc.’ Là-dessus, son amant répond : ‘Sous le pommier je t'ai réveillée.’ La première fois que je t'ai trouvé, tu étais endormie sous le pommier, et là, je t'ai réveillée, ‘ta mère était là en train d’accoucher de toi.’ à savoir tu avais l’habitude d’être dans le désert plutôt que dans la ville (Malbim).

 

L'explication ne fait aucun commentaire quant à la réponse et aux personnes impliquées. Le bien-aimé répond ici à la question qui lui est adressée. Le bien-aimé a vu premièrement le demandeur sous le pommier quand sa mère était en travail d’accouchement avec eux. En d'autres termes, le bien-aimé les a vus avant leur naissance. Les enquêteurs sont les filles de Jérusalem et Israël au complet. Ils sont ceux qui sont de la semence de la femme mentionnée dans Apocalypse 12:1-17. Cette femme était la nation et l'Église, qui a donné naissance aux élus et au Messie. Elle est mentionnée dans Genèse 3:1-17. L'Ange de Jéhovah ou Jéhovah Elohim était celui qui les gardaient dans le jardin. Il était la présence ou le visage (face) de Dieu (aucun homme n'a jamais vu Dieu (Jean 1:18; 1Tim. 6:16). Il a vu la femme en travail sous le pommier. Cette peine a été infligée à la femme en raison du problème qui est survenu dans le jardin (Genèse 3:16). Ici, le bien-aimé se déclare comme L'Ange de Yahovah (Jéhovah) ou Jéhovah Elohim du Jardin d'Éden.

 

L'interprétation en ce qui concerne l'être en travail est interprétée par la Soncino comme étant une répétition poétique de ce qui précède. Malbim dit : ‘Là est née celle qui t'a enfanté.’ Non seulement es-tu née dans le désert, mais ta mère l’est également. Cette interprétation est nécessaire car le sens littéral situe le bien-aimé à un grand âge et rend la description de celui-ci incongrue. Le fait est bien sûr que nous parlons du Messie, comme d’un être pré-incarné et comme d’un être ressuscité et admettre cette possibilité condamne carrément Juda et il faut donc l’éviter. C’est pour cette raison que le désert est également identifié comme la plaine d'Esdraelon entre Jezréel et Shulem où les amants sont tenus par la Soncino d'avoir dû traverser sur leur chemin de retour. Cette explication soulève plus de problèmes qu'elle n'en résout étant donné les prophéties concernant la vallée de Jezréel et le retour du Messie.

 

Le terme appuyée sur son bien-aimé est littéralement ‘jointe, associée, avec le bien-aimé’ (Rashi). L'Église doit être finalement jointe au Messie à son retour. On affirme aussi, de façon douteuse, qu’au Moyen-Orient, il n'est pas rare que les enfants naissent en plein air.

 

vv. 6-7 La Sulamithe aspire à être en permanence près de son bien-aimé et à ne jamais se séparer (Malbim). Elle plaide son amant de mettre un sceau sur son cœur et sur son bras pour la protéger contre le roi (Malbim). Ainsi, l’Église fait appel au Messie pour sa protection dans la phase finale. Le texte l'amour est fort comme la mort est considéré comme indiquant que la Sulamithe a risqué sa vie pour son amour (Malbim). Les commentaires au sujet de la jalousie s’adressent au roi. Malbim soutient que la jalousie asservit totalement l’homme dans son emprise. Elle craint que le roi ne revienne la courtiser et ne l’emmène dans son harem (Soncino). Les ardeurs en conséquence sont des ardeurs de feu, une flamme de l’Éternel. Le texte est littéralement une flamme même de Dieu (Jah), soit une flamme formidable (Isaiah da Trani, Metsudath David). Le sens est que la bataille est spirituelle. Le roi est l’un de l'Armée spirituelle. Son autorité et son pouvoir ont été donnés à l'origine par Jah ou Dieu. Ainsi, il est plus puissant et elle a besoin de protection contre le feu même de sa colère jalouse. Le Messie est le seul à pouvoir lui fournir une telle protection.

 

Le verset Les grandes eaux ne peuvent éteindre l'amour est considéré comme le point culminant du Livre, qui a atteint à ce point culminant de façon spectaculaire (Soncino). Malbim estime que rien ne peut détruire l'amour vrai qui jaillit spontanément du cœur et qui ne peut être acheté avec les trésors d’un roi, comme elle l'a montré.

 

On considère que l'utilisation du terme fleuves suit naturellement la flamme précédente comme une comparaison naturelle (Rachi, Metsudath David). La Soncino dit : 

Interprété comme une homélie, cela s'applique aux nations du monde qui n'ont pas réussi à arracher l'amour de Dieu du cœur d'Israël que ce soit par la force ou par des flatteries. Le Midrach ajoute : ‘Même si les nations ouvraient leurs trésors et offraient leur argent pour une seule parole de la Torah, elles ne réussiraient jamais. Toutes les tentations qui pendaient devant les yeux de Hanania, Mischaël et Azaria n’ont été d'aucune utilité.’

 

L’usage se trouve par rapport à la progéniture de la femme comme un fleuve qui sort de la gueule du dragon. L'Église est l'Israël spirituel. Juda n'est qu'une partie de l'Israël physique. Tout Israël, à la fois physique et spirituel, est destiné à être détruit par le dragon, le dieu de ce monde (2Cor 4:4) et le prince de la puissance de l'air (Éphésiens 2:2).

 

Le salut est aussi celui des Gentils, et c’est ainsi que le Midrash tombe. L'amour de Dieu ne peut pas être acheté, c’est le don gratuit de la grâce. Ce n'est pas la seule prérogative de Juda, et la Torah n'est pas la totalité de la parole de Dieu. Personne soutenant ce point de vue ne peut bien sûr obtenir le salut en tant que membre des élus.

 

Les huit derniers versets sont considérés comme l’évocation de souvenirs et les triomphes de la Sulamithe. Elle rappelle à ses frères combien leur crainte pour sa chasteté était inutile quand ils étaient assaillis par la tentation (Akedath Yitschak). 

 

v. 8 Akedath Yitschak prend alors le texte pour faire référence à la Sulamithe quand elle était encore jeune et peu développée. Il estime que ce que ferons-nous pour notre sœur se réfère au jour de son mariage. Il stipule que leurs plans dépendront de sa vertu. Lorsqu’ils ont premièrement discuté de cette question, elle était encore d’un âge impossible à marier. Le commentaire de Yitschak forme la base des commentaires de la Soncino. Il y a bien sûr une autre interprétation. C'est que le bien-aimé et le Messie parlent de la petite sœur qui n'est pas encore majeure. On peut également l’interpréter comme étant Juda qui est empêché de se convertir jusqu'à ce que le temps des Nations soit complet (c.-à-d 1995/6, voir le document La Chute de l'Égypte (No. 036) : La Prophétie des Bras Cassés de Pharaon).

 

vv. 9-10 Le texte semble parler de deux entités, la Sulamithe et une autre. La construction est faite cependant que les frères parlent d'elle et alors qu’elle devient adulte. Ils parlent d'elle comme étant une personne vertueuse et que si elle est capable de résister à toutes les attaques dont elle fait l’objet, alors ils la donneront en mariage à un homme qui est digne (Akedath Yitschak). Ainsi, elle réclame ce droit comme étant un mur et ses seins étaient comme des tours. Cette vertu lui a permis alors de trouver grâce aux yeux du bien-aimé, le Messie. La tourelle d'argent (palais d'argent KJV) est considérée comme symbolique d'un homme jugé digne d'une épouse chaste et modeste (Akedath Yitschak).

 

Le terme si elle est une porte désigne une personne qui cède à la tentation en raison du fait que la porte s'ouvre à ceux qui frappent. Si tel était le cas, alors on la donnerait à une personne de moindre envergure. Une planche de cèdre est considéré comme une petite chambre de grenier, ce qui signifie un homme de faible calibre (Akedath Yitschak). L’autre sens est bien sûr, tel qu’expliqué plus haut, celui du Messie se tenant à la porte et frappe. L'absence de tout autre commentaire est révélatrice du dilemme de ce texte.

 

La réponse Je suis un mur est considérée comme la réponse triomphante d'une gardienne imprenable et fidèle de son honneur. Où est la récompense que vous m’avez promise ? (Akedath Yitschak). Elle est maintenant mûre pour le mariage, compte tenu du commentaire selon lequel ses seins sont comme les tours de celle-ci (Isaiah da Trani). La recherche de la paix est décrite dans les commentaires comme étant la condition de ses frères après que sa vertu ait été incontestée. La véritable compréhension de la paix sous le Messie en tant que prince de la paix et détenteur des titres de Dieu par délégation (Ésaïe 9:6) n'est pas comprise.

 

L'aspect le plus important se trouve dans le commentaire de Saadia Gaon. Selon la Soncino : 

Saadia Gaon voit ‘la petite sœur’ comme les deux tribus de Juda et de Benjamin, la plus petite partie de la nation d'Israël. 

C'est le commentaire le plus important du Livre. La petite sœur est en effet la nation de Juda et de Benjamin qui s’est convertie au reste d'Israël dans les derniers jours. Cette nation qui en montre les fruits est rejointe par la petite sœur quand son âge est venu et qu’elle est en mesure de se tenir aux côtés de sa sœur Israël avec le Messie à l'avènement.

 

La Soncino poursuit avec un autre commentaire éloquent. 

Que ferons-nous pour notre sœur. pour nous faire savoir ce que Dieu décrète à la fin de plus de mille ans, ce qui est pour Lui comme un jour ? Que pouvons-nous faire si le rachat vient quand ils sont encore rebelles et qu’ils auront besoin de la venue du Messie, fils de Joseph ? Dieu répond : ‘Si elle est un mur.’ à savoir s’ils sont repentis, ils n'auront pas besoin du Messie, fils de Joseph, mais le Messie, fils de David viendra et reconstruira le Temple. Si, toutefois, ils sont dans un état de désobéissance, ils auront besoin du Messie, fils de Joseph, qui rassemblera des guerriers comme un cèdre, pour combattre pour eux. Israël répond : ‘Je suis fort dans les traditions des Prophètes, et mes sages et érudits sont protégés par leurs justice, leurs études et leurs prières. Alors je sais que je peux me fier sur Ses prophéties et trouver la paix.

 

C’est le texte le plus critique des commentaires rabbiniques. Il montre que les autorités rabbiniques savaient qu'il devait y avoir deux Messies. Le premier, le prêtre (sacrificateur) Messie, était le Messie, fils de Joseph, qui est Josué ou Jésus-Christ. Le roi Messie ou Messie fils de David est celui qui est à venir. Juda voulait un roi Messie pour se débarrasser du joug romain. Le Cantique des Cantiques était un avertissement pour Juda de la venue du Messie et de l'échec des tribus à se repentir. Juda savait qu'il devait se repentir mais s’appuyait sur ses traditions, ce pour quoi le Messie l’avait condamné au nom de Dieu. Les Manuscrits de la Mer Morte montrent qu'au moins certains Juifs à l'époque de Christ comprenaient qu'il devait y avoir un Messie de deux avènements. Ces deux étaient le seul Messie (Damascus Rule VII et le fragment de la grotte 4 (Vermes The Dead Sea Scrolls in English)). L'exigence de la repentance, telle que proclamée par Jean-Baptiste, a donc été comprise par Juda, mais ils ne se sont pas repentis. L'exigence du salut du prêtre (sacrificateur) Messie n'est pas comprise par Juda. Les autorités rabbiniques ne semblent pas comprendre ou du moins reconnaître le symbolisme des sacrifices d’Expiation et le symbolisme des deux types de vêtements portés par le Grand Prêtre (Sacrificateur) aux Expiations. Il ne fait aucun doute cependant que les autorités savent que le Cantique des Cantiques est l'histoire d'amour du Messie et de l'Église et qu’il implique la conversion de Juda et de Benjamin quand ils atteignent la majorité. En d'autres termes, lorsque l'endurcissement de leur cœur est enlevé et qu’ils sont convertis.

 

v. 11 Ce texte est considéré comme une réminiscence de la tentation de la Sulamithe par Salomon, dont la richesse a été utilisée comme une tentation pour la faire céder. Le magnifique vignoble du roi a été rejetée par sa réplique : ‘Je suis très heureuse avec mon humble vigne’ (verset 12) (Malbim).

 

Baal-Hamon. Le site n'est pas identifié et n'est pas mentionné ailleurs. Rachi est d'avis que c’était près de Jérusalem et son nom (littéralement ‘propriétaire d'une multitude’) vient du fait qu'il attirait des foules de visiteurs. [Il a été supposé que cela peut avoir été Hamath dans le royaume d'Alep] (Soncino). 

Le nom est peut-être négligé. Le nom littéral est également Seigneur de la Multitude. Le Seigneur de la Multitude est Satan en tant qu’entité derrière le pouvoir de la bête de l'Apocalypse. Le fait que le nom ne se trouve qu’ici devrait renforcer le fait qu'il est allégorique.

 

Le don de la vigne aux gardiens était une illusion sur le fait que Salomon a érigé des temples pour des dieux étrangers et a permis à leurs prêtres d’officier en Israël et il participait lui-même aux services. La Soncino note que c'était la coutume des métayers ou partenaire-ouvriers (aris) de recevoir une partie des produits, généralement un tiers ou la moitié en échange de leur travail. Les mille pièces d'argent ont une signification symbolique. Tout comme les trente pièces d'argent versées pour Christ n'étaient pas seulement le prix d'un esclave (Exode 21:32), mais aussi le nombre du Conseil de Dieu, comme nous le voyons dans Apocalypse 4:1 à 5:14. La mort de Christ était une offense à tout le Conseil. De même que le prix des mille étant lié à l'administration de l'Armée (voir Job 33:23 RSV) où le rédempteur était l'un des mille. Salomon, donc, par ses actions a établi une autre administration, mais celle de l'Armée déchue. Ceux qui gardent les fruits ont également été récompensés, mais en fonction de leur part. La Sulamithe ne voulait rien de ce fruit. Ceux-ci sont les 144000 vierges spirituelles qui sont fidèles au Messie (Apoc. 14:4).

 

Les commentaires se préoccupent uniquement de la taille de la vigne et du fait qu'elle a été louée à tant de locataires, chacun d'eux payant cette somme annuellement. En d'autres termes, cela leur a coûté leur salut. Les mille est aussi un regroupement des 144000, étant des douze et des douze tribus (Apoc. 7:5 ; 21:14). 144 coudées, qui est la mesure d'un homme, constitue également la base de la hauteur du mur de la Nouvelle Jérusalem, la Cité de Dieu (Apoc. 21:17). Les élus forment la muraille de la Cité de Dieu, alors qu'ils en étaient le Temple. Il y a donc des multitudes détournées sous le système idolâtre de Salomon. Cela reflète l'expression beaucoup sont appelés mais peu sont élus. Salomon est utilisé ici pour montrer à quel point l’idolâtrie d’Israël était proche du cœur même d'Israël. Salomon est traditionnellement considéré comme ayant gardé les clés du Temple et qu’il a retardé les services en badinant avec la fille de Pharaon (voir Proverbes 31 de Soncino et aussi le document Proverbes 31 (No. 114)).

 

v. 12 Il s’ensuit également que la rédemption de l'humanité ne peut découler que de la médiation d'un des mille. Ainsi, le commentaire au verset 12 est en réalité une provocation selon laquelle Salomon est condamné pour son idolâtrie et doit en effet avoir le rachat du médiateur pour son salut. 

 

vv. 13-14 Les commentaires tentent de donner un sens à ce texte en faisant parler le bien-aimé à ses compagnons et en demandant d’entendre la voix de la Sulamithe (voir Isaiah da Trani) en racontant ses expériences au palais (Soncino). Certes, la Sulamithe témoignera lors du jugement et la façon dont les saints ont été traités sera la source du jugement comme nous le voyons dans la parabole des brebis et des boucs (Matt. 25:31-46). Les commentaires estiment qu'elle est timide ou embarrassée et qu’elle demande qu’on la laisse seule pendant un moment et quand ils seront seuls, elle lui chantera (Isaiah da Trani). Cela va à l'encontre de toute l'idée maîtresse de sa recherche urgente de lui à travers le Cantique. Elle l’exhorte à venir pour mettre fin à ses épreuves.

 

Les compagnons qui habitent ici dans les jardins sont les saints. Ce sont ceux qui entendent la voix du berger et qui connaissent sa voix (Jean 10:3-4). Elle plaide pour qu’on la fasse entendre. Cela nous rappelle que l’appel est un don de Dieu et que, sans la direction de Dieu, nul ne peut venir au Messie (Jean 6:37,44).

 

La Soncino termine le commentaire par ce texte concernant les montagnes d’épices. 

Maintenant qu'ils sont enfin réunis, les hauteurs accidentées ne sont plus des barrières entre eux, mais délicieuses comme les montagnes d’épices. Le Midrash lit une prière dans le verset : ‘Puisses-tu hâter l'avènement de la rédemption et faire en sorte que Ta Shechinah habite sur la montagne d’épices (c’est-à-dire la Moriah, dérivée de mor, “myrrhe”) et reconstruise rapidement le temple de nos jours.

 

Rappelez-vous que la Shechinah habitera sur la Montagne Sainte lors de la restauration et que la colonne de feu et de nuée s’établira sur Sion et les assemblées de l’Éternel de façon permanente, lorsque le Seigneur aura lavé la saleté des filles de Sion et purifiera les taches de sang de Jérusalem de son milieu au moyen d'une source de jugement et d'un esprit de feu (Ésaïe 4:2-6).

 

Le dernier verset du Cantique est un appel au Messie à venir rapidement. C’est une conclusion qui se prête aussi bien au Cantique des Cantiques qu'à la Bible elle-même (Apoc. 22:20-21). L'Esprit et l'Épouse disent ‘‘Viens’’ (Apoc. 22:17). Certes, il vient bientôt. Amen ! Viens, Seigneur Jésus. Que la grâce du Seigneur Jésus (ou J[eh]oshua) soit avec tous les saints. Amen !  

 

Notes de Bullinger sur les chapitres 6-8 (pour la Bible version KJV) [disponibles uniquement en anglais]

 

Chapter 6

Verse 1

Whither, &c. Spoken by the court-ladies. See the Structure (above).

thy beloved. Masculine.

 

Verse 2

My beloved. The Shulamite speaks again in reply. See the Structure (above).

to feed = to feed [his flock].

 

Verse 3

he feedeth = he that feeds [his flock] as a shepherd.

 

Verse 4

Thou art beautiful. Solomon breaks in as soon as the Shulamite called for her beloved (shepherd), as he did in Song of Solomon 1:9 .

my love = my friend. Hebrew. ra'yah. Feminine. See note on Song of Solomon 1:9 .

Tirzah. Became the royal residence of the kings of Israel after the division of the kingdom, until Omri built Samaria (1 Kings 14:17 ; 1Ki 15:21 , 1 Kings 15:33 ; 1 Kings 16:8 , 1 Kings 16:15 , 1 Kings 16:17 ). Compare Son 16:24 . Tirzah means "delightful". Hence the flattering comparison.

terrible, &c. = majestic, or awe-inspiring, as bannered hosts.

 

Verse 5

overcome me = taken me by storm (as we say). This is the force of the Hiphil.

as = like.

that appear = springing down. Compare Song of Solomon 4:1 .

 

Verse 6

Thy teeth. See notes on Song of Solomon 4:2 , where the same comparison is used by the shepherd, except that the latter uses kezuboth, flocks, while the former uses rahel, ewes.

 

Verse 7

piece = part.

within thy locks = behind thy veil. Compare Song of Solomon 4:1 , Song of Solomon 4:3 .

 

Verse 8

There are: i.e. I have.

threescore. The numbers are not the same as in 1 Kings 11:3 , because a different period is referred to.

virgins = damsels. See note on Song of Solomon 1:3 .

 

Verse 9

My dove = But he is my dove.

but one = my only one. In contrast with the numbers of Song of Solomon 6:8 . Flattery enough to turn the heart of almost any woman.

praised her: supply the Ellipsis by adding [saying]. See note on Psalms 109:5 .

 

Verse 11

I went down. The Shulamite explains that she went down to the nut-garden quite innocently, and with no design on her part.

 

Verse 12

Or ever I was aware = Unwittingly, or I know not [how it was], &c.

my soul = I (emph.) Hebrew. nephesh. App-13 .

made me like = placed me at, or was brought.

the chariots of Ammi-nadib. So various are therenderings that the text is said to be corrupt by modern critics. The Authorized Version follows the Septuagint, Arabic, Ethiopic, and Vulgate, by treating it as a proper name (with variations in the orthography). The Hebrew is "the chariots of my People, the noble", or, of my noble People. From which, when we note the context, and who is speaking, and what fact she is referring to, the Shulamite plainly seems to be saying that she came unwittingly on the royal chariots and the retinue of nobles with Solomon when he first saw her (see p. 921).

 

Verse 13

Return, return. This was the entreaty of Solomon, as she turned to go away, the moment her necessary explanation had been made.

Shulamite. Shulem is thought to be the same as Shunem, now Solam, about three and a half miles from Zerin, north of Jezreel, mentioned in Joshua 19:18 . 1Sa 28:4 . 1 Kings 1:3 , 1Ki 1:15 ; 1 Kings 2:17 , 1 Kings 2:21 , 1Ki 2:22 ; 2 Kings 4:8 , 2Ki 4:12 , 2 Kings 4:25 , 2 Kings 4:36 . Instead of this proper name causing "great difficulty", it is necessary, to enable us to fix the locality of the whole subject of the song. Abishag came from Shunem (1 Kings 1:4 ); and is here used as being synonymous with "fairest among women" (Song of Solomon 1:8 ; Song of Solomon 5:9 ; Song of Solomon 6:1 ).

look = gaze on.

What will ye see . . . ? This is her answer to Solomon's request as she was departing.

see = gaze on.

the company of two armies. Instead of "of two armies", the Authorized Version margin and Revised Version text reads "of Mahanaim", and the Revised Version renders the phrase: "the dance (or steps) of Mahanaim". Modern critics say "This is another proper name which must in all probability vanish from the text". But the text needs this here, though it does not need "Ammi-nadib" in Song of Solomon 6:12 . The Quarterly Statement of the Palestine Exploration Fund (1891, pp 244, 245) shows that in kimholath hammahdndyim, the root of the former word (hul, to be round) is the common name for a circle (hence another suggested rendering is "like a dance to double choirs"; one even ventures on "a sword-dance"), or geographical "basin", and mphanayim as meaning a plain or camp on a plain. Remembering that a man was seen by David's watchman from "the wood Ephraim" (2 Samuel 18:6 . Compare Son 17:27 ) running on "a plain" (2 Samuel 18:24-27 . Compare 2 Samuel 19:32 ), and now putting the word "plain" by Figure of speech Metonymy (of Adjunct), App-6 , for the view obtained of it, we have the suitable rendering, "Like the view of Mahanaim", i.e. a view as beautiful as that, which would be the answer to her question, "What will ye behold in the Shulamite? "For "Mahanaim" see Genesis 32:2 .

Mahanaim = two camps.

 

Chapter 7

Verse 1

with shoes = with sandals.

prince's daughter = noble maiden.

the joints of thy thighs = thy rounded thighs.

the hands of a cunning workman = hands of steadiness: i.e. work not hastily done. See note on "as one brought up", &c, Proverbs 8:30 .

 

Verse 2

liquor = spiced wine.

belly = body.

 

Verse 3

roes = fawns.

 

Verse 4

the gate of Bath-rabbim = the populous gate.

 

Verse 5

held in the galleries = captivated by the ringlets.

Carmel = the [mount] Carmel.

 

Verse 6

pleasant = charming.

love. Hebrew 'ahabah = love in the abstract. It is not the person who is here addressed. See note on Song of Solomon 2:7 .

for delights = among delightsome things.

 

Verse 9

the roof of thy mouth = the palate. Put by Figure of speech Metonymy (of Adjunct), App-6 , for speech.

wine. Hebrew. yayin. App-27 .

the lips of those that are asleep = slumbering lips.

 

Verse 10

I am my beloved's = I belong to my beloved: referring to her beloved shepherd. The Shulamite speaks, and thus gently but firmly refuses the king's advances.

 

Verse 11

Come, my beloved. (Masc). See note on Song of Solomon 1:2 . Thus she apostrophises her beloved (shepherd).

 

Verse 12

loves = endearments. Hebrew. dodim, as in Song of Solomon 1:2 , Song of Solomon 1:4 , and Song of Solomon 4:10 , Song of Solomon 4:10 .

 

Verse 13

give a smell = diffuse their fragrance.

our gates = our gateways.

laid up = reserved.

 

Chapter 8

Verse 1

despised = reproached.

 

Verse 2

would lead thee = would fain lead thee thence [in triumph].

who would = thou wouldest, or she would.

spiced wine = the aromatic [wine]. Hebrew. rekah.

 

Verse 3

His left hand = [Let] his left hand [be].

 

Verse 4

I charge you = I have adjured you. In this last charge the addition is not "by the roes", &c. And we have mah instead of ' im = Why incite, &c.

you . See note on Song of Solomon 2:7 .

stir not up . . . awake. See note on Song of Solomon 2:7 , and Compare Song of Solomon 3:5 .

love. Hebrew. 'ahabah (feminine) Used of love in the abstract. See notes on Song of Solomon 2:4 , and Song of Solomon 3:5 .

he = she.

 

Verse 5

Who is this? The companions of the shepherd are the speakers.

I raised thee up: i.e. I awakened [love] in thy heart: i.e. I won thy heart. See note on "love", Song of Solomon 2:7 .

under the apple tree = under the orange tree. The place of the birth of their love. The orange-blossom is everywhere, now, the bridal flower.

there: thither came she that bare thee. Confinements in the open air are of frequent occurrence.

brought thee forth = to bring thee forth.

 

Verse 6

Set = Oh place.

seal = signet, regarded as good as a signature. Now that writing is more common it has become an ornament. It was worn round the neck (Genesis 38:18 , Genesis 38:25 ), or worn on the right hand (Jeremiah 22:24 ). Compare also Haggai 2:2 , Haggai 2:3 .

cruel = inexorable, hard.

as the grave = as Sheol. See App-35 .

the coals thereof = its flames.

which hath a most vehement flame. Hebrew "flames of Jah": shalhebeth-yah. Render this: For love is strong as death, The flames thereof are flames of fire, Jealously is inexorable as Sheol, The vehement flames of Jah.

flame. Same root as Genesis 3:24 .

 

Verse 7

cannot quench: i.e. earthly things cannot destroy that which is divine.

a man. Hebrew. 'ish. App-14 .

 

Verse 8

We have. One of the brothers now speaks.

We have a little sister = Our sister is still young.

she hath no breasts. The idiom for not yet marriageable. This is what the brothers had once said in earlier days. The reference here is "not obscure" when we note who the speakers are, and when they said this.

spoken for. i.e. demanded [in marriage]. Compare 1 Samuel 13:9 ; 1 Samuel 25:39 .

 

Verse 9

If she be a wall. Spoken by another brother: i.e. like a wall that keeps out all intruders.

palace = turret, or battlement.

a door: i.e. accessible to any one.

boards = planks, or panels.

 

Verse 10

I am a wall. The Shulamite thus replies: I stand firm against all the blandishments of Solomon. I am not a door admitting any one.

his eyes: i.e. her shepherd lover's, or the brother's who last spoke (not Solomon's. Solomon is mentioned in the next verse).

 

Verse 11

Solomon. The Shulamite, in demanding her reward, gives her reasons.

Baal-hamon. Not yet identified.

keepers = husbandmen: i.e. tenants.

 

Verse 12

is before me = is my own.

thou. Apostrophising the absent Solomon whom she had left.

must have. Instead of these words supply "[mayst keep his] thousand".

those that keep, &c. = the keepers [may keep] their twohundreds.

 

Verse 13

Thou that dwellest = Oh thou that dwellest. Spoken by the shepherd.

dwellest in the gardens. No longer in "the city" of Song of Solomon 5:7 , but now abidest permanently. Hebrew. yashab.

the companions = my companions (who were the speakers of Song of Solomon 8:5 ).

hearken = are listening.

me, &c.: or "me [and our companions] to hear".

 

Verse 14

Make haste, &c. The Shulamite lets him hear it; and, before all, announces and avows him as her beloved, bidding him always to hasten to her like a gazelle.

upon = [that turneth itself about] upon: or that boundeth over the mountains of spices (Song of Solomon 4:6 ), "Besamim. " (= spices); and no longer over the mountains of separation " Bather" (Song of Solomon 2:17 ).

 

 

 

 

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