Christian Churches of God
[032]
Jurer par Dieu
(Édition 1.0
20010804-20010804)
Un Chrétien doit-il jurer par la Bible ou par autre chose ? Que dit la
Bible au sujet de jurer et de prêter un serment ?
Christian Churches of
God
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(Copyright
ã 2001
Wade Cox, Ron Proposch, Andrew et Dale Nelson, Storm Cox)
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Jurer par Dieu [032]
Dans tout l'Ancien Testament, on
trouve de nombreux exemples de personnes jurant qu'elles s'engageront à
accomplir une tâche au nom d'un autre.
Un exemple est Genèse 24:37-41 :
Mon seigneur m’a fait jurer, en disant : Tu ne prendras pas pour mon fils
une femme parmi les filles des Cananéens, dans le pays desquels j’habite ;
38 mais tu iras dans la maison de mon père et de ma famille
prendre une femme pour mon fils. 39 J’ai dit à mon seigneur :
Peut-être la femme ne voudra-t-elle pas me suivre. 40 Et il m’a
répondu : L’Éternel, devant qui j’ai marché, enverra son ange avec toi, et
fera réussir ton voyage ; et tu prendras pour mon fils une femme de la
famille et de la maison de mon père. 41 Tu seras dégagé du
serment que tu me fais, quand tu auras été vers ma famille ; si on ne te
l’accorde pas, tu seras dégagé du serment que tu me fais.
Et Genèse 50:5-6 :
Mon père m’a fait jurer, en disant : Voici, je vais mourir ! Tu
m’enterreras dans le sépulcre que je me suis acheté au pays de Canaan. Je
voudrais donc y monter, pour enterrer mon père ; et je reviendrai. 6
Pharaon répondit : Monte, et enterre ton père, comme il te l’a fait jurer.
Il existe de nombreux exemples de
personnes qui ont juré/promis/prêté serment (parfois à leur propre
détriment) de faire quelque chose en échange d’une action qu'elles
souhaitaient que Dieu prenne pour les aider d’une manière ou d’une autre.
Souvent, le désir était contraire à la volonté expresse de Dieu et de la
prophétie, telle qu'elle est exprimée par Ses serviteurs les prophètes.
Un exemple de ce type d'action voulue
par un homme à l'encontre de la volonté de Dieu et dans un jugement
contraire à Sa loi, se trouve dans le texte étrange et énigmatique de Juges
11:29-40 :
L’esprit de l’Éternel fut sur Jephthé. Il traversa Galaad et Manassé ; il
passa à Mitspé de Galaad ; et de Mitspé de Galaad, il marcha contre les fils
d’Ammon. 30 Jephthé fit un vœu à l’Éternel, et dit : Si tu livres
entre mes mains les fils d’Ammon, 31 quiconque sortira des portes
de ma maison au-devant de moi, à mon heureux retour de chez les fils
d’Ammon, sera consacré à l’Éternel, et je l’offrirai en holocauste. 32
Jephthé marcha contre les fils d’Ammon, et l’Éternel les livra entre ses
mains. 33 Il leur fit éprouver une très grande défaite, depuis
Aroër jusque vers Minnith, espace qui renfermait vingt villes, et jusqu’à
Abel-Keramim. Et les fils d’Ammon furent humiliés devant les enfants
d’Israël.
Nous voyons ici que l'Esprit du
Seigneur était venu sur Jephté et que Dieu s’était servi de Jephté pour
soumettre Ammon devant les enfants d'Israël. Jephté a mal interprété cette
soumission comme un désir de la part de Dieu d’éliminer Ammon, alors que
cela ne devait jamais être le cas. Les Moabites, à cause de leur idolâtrie,
ont été retirés de la congrégation du Seigneur et ce n’est qu’en tant que
fils d'Ammon qu’ils pouvaient entrer dans la nation d'Israël et être
absorbés comme Dieu avait prédit que cela arriverait dans les derniers
jours. Ammon obéira à Israël dans les derniers jours, comme nous le voyons
d'Ésaïe 11:14. Dans Jérémie 49, nous voyons la destruction prophétisée des
nations d'Ésaü et Edom, mais le verset 6 montre la captivité d'Ammon en
Israël. Ils ne sont pas détruits et la volonté de Dieu a été mal
interprétée. Nous continuons dans Juges 11 au verset 24, nous avons vu
qu’Ammon adorait Kemosh, ce qui était interdit aux fils d'Abraham (voir
Le Veau d'Or (No. 222)). Au verset 34, nous voyons :
34
Jephthé retourna dans sa maison à Mitspa. Et voici, sa fille sortit
au-devant de lui avec des tambourins et des danses. C’était son unique
enfant ; il n’avait point de fils et point d’autre fille. 35 Dès
qu’il la vit, il déchira ses vêtements, et dit : Ah ! ma fille ! tu me
jettes dans l’abattement, tu es au nombre de ceux qui me troublent ! J’ai
fait un vœu à l’Éternel, et je ne puis le révoquer.
Ce texte n'est pas bien compris.
Jephté avait juré de détruire Ammon. S’ils étaient livrés entre ses mains,
tout ce qui sortirait de sa maison à son retour serait pour le Seigneur
comme un vœu spécial. Or, une disposition existe dans la Loi pour ce vœu,
mais il est spécifiquement limité à trente sicles d'argent dans le cas d’une
femme (cf. Lév. 27:1-8). Il n’existe aucune disposition permettant de
sacrifier un être humain. En fait, c’est interdit par la Loi et qualifié par
ce texte. Jephté appliquait les mêmes idées et la même loi du culte de
Kemosch à son propre peuple, en dépit de la Loi de Dieu et il devait être
jugé sur ce fait. Il était évident que sa fille, de par sa conduite, est
allée à la montagne, comme c'était la coutume avec l'adoration du système du
veau au sein d’Ammon.
36
Elle lui dit : Mon père, si tu as fait un vœu à l’Éternel, traite-moi selon
ce qui est sorti de ta bouche, maintenant que l’Éternel t’a vengé de tes
ennemis, des fils d’Ammon. 37 Et elle dit à son père : Que ceci
me soit accordé : laisse-moi libre pendant deux mois ! Je m’en irai, je
descendrai dans les montagnes, et je pleurerai ma virginité avec mes
compagnes. 38 Il répondit : Va ! Et il la laissa libre pour deux
mois. Elle s’en alla avec ses compagnes, et elle pleura sa virginité sur les
montagnes. 39 Au bout des deux mois, elle revint vers son père,
et il accomplit sur elle le vœu qu’il avait fait. Elle n’avait point connu
d’homme. Dès lors s’établit en Israël la coutume 40 que tous les
ans les filles d’Israël s’en vont célébrer la fille de Jephthé, le
Galaadite, quatre jours par année.
Dans ce cas, elle ne devait pas
connaître d’homme et était mise à part. Nous ne savons pas s'il l'a tuée ou
si elle a été mise à l’écart du mariage et consacrée au service du Temple,
mais cet acte a coupé sa progéniture dans sa fille, comme il avait désiré
éliminer les fils d'Ammon. Il y a quatre jours de jeûne mentionnés dans la
Bible comme étant des jeûnes chez Juda. La coutume pour chacun de ces jours
peut avoir un certain rapport, mais le processus était antérieur aux
occasions de jeûne.
Les prophètes
nous apprennent que les fils ne seront pas punis pour les péchés des pères
et que chaque homme sera puni pour son propre péché.
De ce texte, nous voyons ce qui suit :
1.
1.
Il n'était pas nécessaire de prêter serment.
2.
Sacrifier est interdit.
3.
Le
concept d'"aller à la montagne" a des connotations associées aux systèmes
liés à la fertilité à cette époque.
La coutume du culte païen n'avait pas
été éliminée d'Israël pendant toute la période d'occupation. À l’époque de
Christ, Hérode observait la coutume des anniversaires. Les fils et les
filles de Job avaient été tués pour cette pratique. À l’époque des Romains,
on tuait les captifs et les Juifs étaient faits captifs et utilisés à cette
fin lors des jours d’anniversaires des empereurs à la chute de la Judée et
des rébellions.
Et Marc 6:21-28 :
Cependant, un jour propice arriva, lorsque Hérode, à l’anniversaire de sa
naissance, donna un festin à ses grands, aux chefs militaires et aux
principaux de la Galilée. 22 La fille d’Hérodias entra dans la
salle ; elle dansa, et plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la
jeune fille : demande-moi ce que tu voudras, et je te le donnerai. 23
Il ajouta avec serment : ce que tu me demanderas, je te le donnerai, fût-ce
la moitié de mon royaume. 24 Étant sortie, elle dit à sa mère :
que demanderai-je ? Et sa mère répondit : la tête de Jean Baptiste. 25
Elle s’empressa de rentrer aussitôt vers le roi, et lui fit cette demande :
Je veux que tu me donnes à l’instant, sur un plat, la tête de Jean Baptiste.
26 Le roi fut attristé ; mais, à cause de ses serments et des
convives, il ne voulut pas lui faire un refus. 27 Il envoya
sur-le-champ un garde, avec ordre d’apporter la tête de Jean Baptiste. Le
garde alla décapiter Jean dans la prison, 28 et apporta la tête
sur un plat. Il la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa
mère.
Dans ce texte, il a également enfreint
Exode 23:2 aussi. Il a eu peur de la foule qui se trouvait devant lui et il
s’est arrangé pour faire le mal afin de ne pas déplaire à la foule.
Dans tous ces exemples, nous voyons
une tendance vers le concept de Christ qui est le sacrifice pour tous et
chacun, indépendamment des circonstances ou du vœu.
Autorité
Lorsqu’on jure, on le fait par une
autorité supérieure à soi. Il ou elle est également lié(e) par ce serment,
comme indiqué dans Nombres 30:2.
Nombres 30:2 Lorsqu’un homme fera un vœu à l’Éternel, ou un serment pour
se lier par un engagement, il ne violera point sa parole, il agira selon
tout ce qui est sorti de sa bouche.
Dans tous ces cas, il s'agissait d'une
pratique sociale courante et de la consolidation d'un contrat verbal. Une
version de la même chose dans la société actuelle serait de "serrer la main"
ou, dans une cour de justice, de jurer sur l'autorité de la Bible.
Une extension intéressante de ce qui
précède concerne les alliances de Dieu avec l'homme. Il s’agit là aussi d’un
contrat verbal qu'Il confirme par une promesse et un serment.
Deutéronome 7:8 Mais, parce que l’Éternel vous aime, parce qu’il a voulu
tenir le serment qu’il avait fait à vos pères, l’Éternel vous a fait sortir
par sa main puissante, vous a délivrés de la maison de servitude, de la main
de Pharaon, roi d’Égypte.
Il est évident que Dieu ne change pas
d'un jour à l'autre et qu'il ne va pas rompre une promesse qu'Il a faite,
qu'Il en fasse le serment ou non. C'est uniquement dans notre intérêt qu'Il
confirme Sa promesse par un serment. C'est la manière dont nous sommes
habitués à entendre valider une promesse.
Hébreux 6:16-17
Or les hommes jurent par celui qui est plus grand qu’eux, et le serment
est une garantie qui met fin à tous leurs différends. 17 C’est
pourquoi Dieu, voulant montrer avec plus d’évidence aux héritiers de la
promesse l’immutabilité de sa résolution, intervint par un serment,
Les Écritures du Nouveau Testament
nient-elles cette pratique de déclaration sous serment comme cela se faisait
évidemment dans l'Ancien Testament ?
Matthieu 23:16-22 :
Malheur à vous, conducteurs aveugles ! qui dites : Si quelqu’un jure par
le temple, ce n’est rien ; mais, si quelqu’un jure par l’or du temple, il
est engagé. 17 Insensés et aveugles ! lequel est le plus grand,
l’or, ou le temple qui sanctifie l’or ? 18 Si quelqu’un,
dites-vous encore, jure par l’autel, ce n’est rien ; mais, si quelqu’un jure
par l’offrande qui est sur l’autel, il est engagé. 19 Aveugles !
lequel est le plus grand, l’offrande, ou l’autel qui sanctifie l’offrande ?
20 Celui qui jure par l’autel jure par l’autel et par tout ce qui
est dessus ; 21 celui qui jure par le temple jure par le temple
et par celui qui l’habite ; 22 et celui qui jure par le ciel jure
par le trône de Dieu et par celui qui y est assis.
Cette Écriture souligne que les Juifs
juraient. Cependant, le problème n'est pas de jurer, mais que les Scribes et
les Pharisiens étaient si aveuglés spirituellement qu'ils ne savaient pas ce
qui avait une valeur spirituelle et ce qui n'en avait pas. La preuve de leur
mauvaise orientation est que quand ils juraient, ils le faisaient par
l’objet de moindre valeur. L'injonction est faite au Scribe et au Pharisien
de regarder leur spiritualité. Dans ce texte, nous voyons également le plan
de Dieu comme l’établissement du Temple de Dieu en tant que les élus. Dans
ce texte, le concept s’étend au Trône de Dieu.
Ils auraient dû avoir l’esprit occupé
par les choses spirituelles, mais ils ne l’ont pas fait. Ils utilisaient le
Saint des Saints pour amasser l'or, tel que Pompée l’a trouvé quand il est
entré dans le Temple. À son honneur, il le laissa là.
Cette pratique de jurer faussement a
été tolérée par la pensée catholique romaine dominante au cours des siècles.
Ils ont enseigné, contrairement à l'enseignement explicite de la Bible,
qu'ils n'étaient pas liés par des serments envers les non-catholiques
romains, et que leur ministère pouvait commettre un certain nombre ou types
de péchés, jusqu’au meurtre et à la trahison, en raison de leurs serments
envers le système papal. Ils ont soutenu que leur serment primait sur toute
autre moralité et ils étaient donc habilités à faire de faux serments en
toute autre circonstance. Ce point de vue est contraire à la Bible, aux Lois
de Dieu et au témoignage de Jésus-Christ.
Jacques 5:12 Avant toutes choses, mes frères, ne jurez ni par le ciel, ni
par la terre, ni par aucun autre serment. Mais que votre oui soit oui, et
que votre non soit non, afin que vous ne tombiez pas sous le jugement.
Jacques 5:12 (comme l’est Matt.
5:33-36) est une écriture qui, à première vue, semble être en contradiction
directe avec toutes les autres écritures sur ce sujet. En y regardant de
plus près, nous voyons que Jacques indique que si un Chrétien dit qu’il ou
elle fera ou ne fera pas quelque chose, ou que cette chose est ainsi, nous
devons penser à ce que nous avons dit, c'est-à-dire que nous devons dire
'oui' ou 'non’, selon le cas. Il ne devrait être nécessaire de le corroborer
par un serment pour affirmer davantage notre conviction. Le fait de dire
‘oui’ ou ‘non’ devrait suffire en soi. S’il n’en était pas ainsi, nous
blasphémerions Dieu chaque fois que nous dirions ‘oui’ alors qu’on ne le
pensait pas. Nous enfreindrions le commandement de ne pas porter de faux
témoignage. Par conséquent, le serment ou la promesse est ou devrait être
obsolète et inutile dans le cas des élus.
Ceci est cohérent avec l'injonction de
ne pas jurer faussement. Voir Lévitique 19:12 ; Matthieu 5:33-36 et Nombres
30:2.
Il y a aussi la forte admonition
d’éviter de jurer à notre détriment (Juges 11:29-40 et Marc 6:21-28). Dans
ces deux cas, le jureur regrette de l’avoir fait, mais dans tous les cas, il
doit honorer ce qui a été promis. (Il y a une exception à cette règle ; voir
Nombres 30:10-13. Cette question concerne également l'annulation des vœux
par les femmes sous l'autorité de leur père ou leur mari).
En conclusion, l'argument parfois
utilisé selon lequel Dieu ne nous permet pas de jurer sur la Bible pour
confirmer que nous allons dire la vérité, ou en d'autres termes que notre
‘oui’ signifiera ‘oui’ et notre ‘non’ ‘non’, n’est pas tout à fait exact.
Car ce monde comprend que la confirmation est nécessaire par la référence à
une autorité supérieure. Dieu s’en est également accommodé dans la loi. Le
fait est que cela ne devrait pas être nécessaire, car nous devrions assumer
ce que nous disons sans avoir besoin de jurer que nous le faisons. Si nous
jurons, nous ne sommes ni plus ni moins responsables de nos paroles ou de
nos actions que si nous ne le faisions pas. Tout ce qui sort de notre bouche
doit être l'équivalent d'un serment.
La loi de Dieu prévoit la prestation
de serment. La méthode recommandée pour prêter serment au sein de CCG
(Christian Churches of God) est une affirmation solennelle. Toutefois, il
est permis de prêter serment lorsque les installations ne sont pas
disponibles.
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