Les Églises Chrétiennes de Dieu
[122]
(Édition
3.0 19950624-19991205-20100111)
Cette étude importante retrace les Églises observant le Sabbat
à partir du premier siècle au Moyen-Orient, en Europe et partout en Asie.
Couvrant un laps de temps d'environ deux millénaires, elle constitue un rapport
compréhensif non seulement des Églises, mais aussi des efforts faits par le
système qui prône l’observance du dimanche afin de les anéantir par la
persécution.
Courriel: secretary@ccg.org
(Copyright
ã
1995 1998, 1999, 2010 Wade Cox)
(Tr. 2003, 2007, rév. 2013)
Cette étude
peut être copiée et distribuée librement à la condition qu'elle le soit en son
entier, sans modifications ni rayures. On doit y inclure le nom, l'adresse de
l’éditeur et l'avis des droits d'auteur. Aucun montant ne peut être exigé des
récipiendaires des copies distribuées. De brèves citations peuvent être
insérées dans des articles et des revues critiques sans contrevenir aux droits
d'auteur.
Cette
étude peut s’obtenir sur les pages du World Wide Web:
La
Distribution Générale des Églises observant le Sabbat [122]
La
Conjoncture
À partir d'un examen de l'histoire des
Églises observant le Sabbat, nous sommes capables de tirer
quelques conclusions importantes à leur sujet et aussi de
retracer un système d'observance qui démontre que le modèle
biblique, tel qu'établi par Christ, n'a jamais cessé. Il existe
un certain nombre d'exemples significatifs, qui démontrent une
histoire séquentielle des Églises observant le Sabbat partout
dans le premier monde Chrétien et en Europe, avant et pendant le
Moyen Âge. Celles-ci continuent pendant et au-delà de la
Réformation. Les Églises observant le Sabbat, aussi nommées
Sabbatati, ont existé à une étape ou une autre sur la plus
grande partie de la planète. Du début, ces Églises semblent
aussi avoir, essentiellement, observé les Jours Saints.
L'observance du Sabbat était répandue et semble avoir été opposée de Rome.
Il était observé en Égypte, comme le montre le Papyrus
Oxyrhynchus (c. 200-250 EC (Ère Courante)) :
À moins
que vous ne fassiez du Sabbat un vrai Sabbat [Gr. sabbatisiez le
Sabbat], vous ne verrez pas le Père (The
Oxyrhynchus Papyri, Pt. 1, p. 3, Logion 2, verso 4-11,
London: Offices of the Egyptian Exploration Fund, 1898).
Origen a aussi recommandé l'observance du Sabbat :
Après la fête du sacrifice incessant [la
crucifixion] vient la deuxième fête du Sabbat et il est
pertinent pour quiconque est juste parmi les saints d'observer
aussi le festival du Sabbat. Il reste donc un sabbatismus,
c'est-à-dire une observance du Sabbat, aux gens de Dieu [Hébreux
4:9] (Homily on Numbers 23,
para. 4, in Migne,
Patrologia Græca, Vol. 12, cols. 749, 750).
De la
même façon, la
Constitution des Saints Apôtres (Ante-Nicene
Fathers, Vol. 7, p. 413; c. le 3ème siècle)
déclare :
Vous observerez le Sabbat, à cause de
Celui qui a cessé Son travail de création, mais n'a pas cessé
Son travail de providence : c'est un repos pour la méditation de
la loi, pas pour l'oisiveté des mains.
L'observance du Sabbat, la position originale de l'Église, s'est
répandue à l'Ouest en Europe et, de la Palestine, elle s'est
répandue à l'Est en Inde (Mingana Early Spread of Christianity, Vol. 10, p. 460) et, par la
suite, en Chine. L'introduction de l'observance du Sabbat en
Inde a causé une controverse dans le Bouddhisme en 220 EC (ère
courante). Selon Lloyd (The
Creed of Half Japan, p. 23), la Dynastie Kushan du Nord de
l'Inde a convoqué un concile de prêtres Bouddhistes à Vaisalia,
pour apporter l'uniformité parmi les moines Bouddhistes sur
l'observance de leur Sabbat hebdomadaire. Certains avaient été
si impressionnés par les écrits de l'Ancien Testament qu'ils
avaient commencé à observer le Sabbat.
Les
Sabbatati d'Europe n'étaient pas une force insignifiante.
L'Église, établie à Milan, a observé le Sabbat.
C'était généralement la pratique des
Églises d'Orient; et quelques églises de l'Ouest... Car dans
l'Église de Millaine [Milan]; ... il semble que le samedi a été
hautement estimé ... Pas que les Églises de l'Est ou toute autre
de celles qui ont observé ce jour n'aient été inclinés au
Judaïsme; mais ils se sont réunis ensemble le jour du Sabbat
pour adorer Iesus [Jésus] Christ, le Seigneur du Sabbat (Dr.
Peter Heylyn History of the Sabbath, Londres 1636, Partie 2, para. 5, pp. 73-74).
Les
Églises occidentales, sous les Goths, avaient prétendument
commencé à négliger le Sabbat, à cause de l'influence de Rome,
bien que les Goths eux-mêmes n'étaient pas des Catholiques, mais
plutôt des Subordinationistes ou des soi-disant Ariens. Sidonius
dit que, sous Theodoric, en 454-526
C'est un fait que c'était autrefois la tradition à
l'Est d'observer le Sabbat comme le jour du Seigneur et de tenir
des assemblées sacrées : tandis que, d'autre part, les gens de
l'Ouest, en se disputant au sujet du jour du Seigneur, ont
négligé la célébration du Sabbat (Apollinaris
Sidonii Epistolæ, lib. 1,2; Migne, 57).
Cependant, les Goths de l'Ouest, qui se sont déplacés en Gaule
du Sud et en Espagne, étaient adoptionistes et ils ont été
appelés Bonosiens,
prétendument de Bonosus de Sardica, qui enseignait que Joseph et
Marie avaient eu des enfants. Il a été classifié avec Marcellus
et Photius, indiquant ainsi qu'ils étaient du même avis quant au
Sabbat et à la loi.
Cela
semble être supporté aussi par le fait que Marseille était le
quartier général des prédestinationistes occidentaux (Massiliens),
qui ont débuté là et qui ont été finalement condamnés comme
Pélagianistes (probablement faussement) à Orange en 529 (ERE,
Sects, Vol. XI, p.
319).
À
partir du canon 26 du Concile d'Elvira (c. 305), il apparaît que
l'Église en Espagne avait observé le Sabbat. Rome avait
introduit la pratique de jeûner le jour du Sabbat pour
neutraliser l'observance du Sabbat. Le Pape Sylvester (314-335)
a été le premier à ordonner aux Églises de jeûner le jour du
Sabbat et le Pape Innocent (402-417) en a fait une loi
obligatoire dans les Églises qui lui ont obéi.
Innocentius a ordonné de toujours jeûner
le samedi ou le jour du Sabbat (Peter Heylyn
History of the Sabbath,
Partie 2, Ch. 2, London, 1636, p. 44).
Le
canon 26 du Concile d'Elvira maintenait que
Pour ce qui est de jeûner à chaque
Sabbat : Il est résolu que l'erreur de jeûner à chaque Sabbat
soit corrigée.
La ville de Sabadell dans le
Nord-Est de l'Espagne près de Barcelone tire son nom des
Sabbatati ou Valdenses (ou Vallenses). L'âge du nom et
l'antiquité des termes Sabbatati et Insabatati, atténuent le cas
que Valdes aurait fondé les Vallenses; leurs distributions
montrent plutôt qu'il a été converti par eux et qu'il a pris son
nom d'eux, comme nous le verrons.
Les Églises observant le
Sabbat en Perse ont subi quarante ans de persécution sous Shapur
II, de 335 à 375 spécifiquement, parce qu'ils observaient le
Sabbat.
Ils
méprisent notre dieu-soleil. Zoroaster, le saint fondateur de
nos croyances divines, n'a-t-il pas institué le dimanche il y a
mille ans en honneur du soleil et remplacé le Sabbat de l'Ancien
Testament? Pourtant, ces Chrétiens ont des services religieux le
samedi (O'Leary The Syriac
Church and Fathers, pp. 83-84, citation de
Truth Triumphant p.
170).
Cette persécution a été
reflétée à l'Ouest par le Concile de Laodicée (c. 366). Héfèle
note que:
Canon 16
- les Évangiles avec d'autres Écritures sont lus le jour du
Sabbat (cf. aussi les canons 49 et 51, Bacchiocchi, remarque 15,
p. 217).
Canon 29
- les Chrétiens ne doivent pas Judaïser en se reposant le jour
du sabbat mais doivent travailler ce jour-là honorant plutôt le
jour du Seigneur en se reposant, si possible, comme des
Chrétiens. Cependant, si quelqu'un est découvert à judaïser,
qu'il soit anathème pour Christ (Mansi, II, pp. 569-570, voir
aussi Héfèle Councils,
Vol. 2, b. 6).
L'Historien Socrate dit:
Car bien
que presque toutes les Églises dans le monde entier célèbrent
les mystères sacrés [assumés par les Catholiques comme étant
l'Eucharistie ou le soi-disant Dîner du Seigneur] à chaque
Sabbat hebdomadaire, les Chrétiens d'Alexandrie et de Rome, à
cause d'une certaine tradition ancienne, refusent cependant de
le faire (Socrates,
Ecclesiastical History, Livre 5, Ch. 22, p. 289).
Le Sabbat a été observé au
cinquième siècle par le Christianisme (Lyman Coleman
Ancient Christianity Exemplified, Ch. 26, Section 2, p. 527).
Certainement, comme à l'époque de Jérôme (420), les Chrétiens
les plus pieux ont travaillé le dimanche (Dr. White, évêque
d'Ély, Treatise of the Sabbath Day, p. 219).
Augustin de Hippo, un homme de stricte observance du
dimanche, a certifié que le Sabbat a été observé dans la
plus grande partie du monde Chrétien (Nicene
and Post-Nicene Fathers (NPNF), la Première Série, Vol. 1,
pp. 353-354) et a déploré le fait que dans deux Églises voisines
en Afrique, une observait le Sabbat du septième jour, tandis que
l'autre jeûnait ce jour-là (Peter Heylyn, op. cit., p. 416).
Les
Églises ont généralement observé le Sabbat pour quelques temps.
Les
anciens Chrétiens étaient très prudents dans l'observance du
samedi ou du septième jour... Il est clair que toutes les
églises Orientales et la plus grande partie du monde, ont
observé le Sabbat comme une fête... Athanasius nous dit
également qu'ils ont eu des assemblées religieuses le jour du
Sabbat, pas parce qu'ils étaient infectés par le Judaïsme, mais
pour adorer Jésus, le Seigneur du Sabbat. Epiphanius dit la même
chose (Antiquities of the
Christian Church, Vol. II, Livre xx, Ch. 3, Section 1, 66.
1137,1136).
À la
dernière moitié du quatrième siècle, l'évêque de l'Église
Abyssinienne, qui observait le Sabbat, Museus, a visité la
Chine. Ambrose de Milan a déclaré que Museus avait voyagé
presque partout dans le pays des Seres (la Chine) (Ambrose,
De Moribus,
Brachman-orium Opéra Omnia, 1132, trouvé dans Migne,
Patriologia Latina,
Vol. 17, pp. 1131-1132). Mingana soutient que l'Abyssinien
Museus a voyagé en Arabie, en Perse, en Inde et en Chine en 370
(voir aussi la remarque 27 à
Truth Triumphant, p.
308).
Les
Églises du Sabbat ont été établies en Perse et dans le bassin du
Tigre-Euphrate. Ils ont observé le Sabbat et
payé les dîmes à leurs Églises (Realencyclopæie
fur Protestantishe und Kirche, art.
Nestorianer;
voir aussi Yule The Book
of Ser Marco Polo, Vol. 2, p. 409).
Les Chrétiens de St-Thomas
en Inde n'ont jamais été en communion avec Rome.
Ils
observaient le Sabbat, comme ceux qui se sont dissociés de Rome
après le Concile de Chalcedon, à savoir les Abyssiniens, les
Jacobites, les Maronites, les Arméniens et les Kurdes, qui
observaient les lois de l'alimentation et niaient la confession
et le purgatoire (Schaff-Herzog
The New Encyclopædia of
Religious Knowledge, art.
Nestorians and Nestorianer ci-dessus).
En
781, le célèbre Monument Chinois a été gravé dans le marbre pour
raconter la croissance du Christianisme en Chine, à ce
moment-là. L'inscription de 763 mots a été déterrée près de la
ville de Changan en 1625 et elle est maintenant prétendument
dans la Forêt des Tablettes à Changan. L'extrait de la tablette
déclare :
Le
septième jour, nous offrons des sacrifices, après avoir purifié
nos cœurs et reçu l'absolution pour nos péchés. Cette religion,
si parfaite et si excellente, est difficile à nommer, mais elle
éclaire l'obscurité par ses brillants préceptes
(M. l'Abbé Hue Christianity in China, Vol. 1, Ch. 2, pp. 48-49).
Les Jacobites ont été caractérisés comme des gens observant le
Sabbat en 1625 en Inde (Pilgrimmes,
Point 2, p.
1269).
Apparemment, Ambrose de Milan a observé le Sabbat à Milan et dimanche à
Rome, donnant ainsi naissance à l'énonciation
quand à Rome fait comme Rome fait (Heylyn, op. cit., 1612). Heylyn
identifie l'Église du quatrième siècle à Milan comme le centre
de l'observance du Sabbat à l'Ouest (ibid., partie 2, paragraphe
5, pp. 73-74). Il n'est donc pas surprenant que les Sabbatati
avaient leur école là, tel qu'enregistré sous les Vallenses à
l'époque que Pierre Valdes s’est joint à eux. Le Sabbat avait
été observé en Italie pendant des siècles et le Concile de
Friaul (c. 791) a parlé contre son observance par les paysans au
canon 13.
Nous
commandons à tous les Chrétiens d'observer le jour du Seigneur
qui doit l'être non en l'honneur du Sabbat passé, mais à cause
de cette nuit sainte du
premier jour de la semaine appelé le jour du Seigneur. En
parlant de ce Sabbat que les Juifs observent, le dernier jour de
la semaine et que nos paysans observent... (Mansi, 13, 851).
Il y avait donc un noyau de tradition d'observance du Sabbat en Europe entre
Milan et Lyon, qui est devenu le centre des Pauvres Hommes de
Lyon, une branche des Sabbatati ou Insabatati, appelés plus tard
les Vaudois. La connexion Milan-Lyon a été facilitée par
Pothinus et Irénée (c. 125-203). Tous deux étaient les disciples
de Polycarpe, le disciple de Jean, et tous les deux observaient
le Sabbat. Irénée est devenu l'évêque de Lyon après le martyr de
Pothinus en 177 sous la persécution de Marcus Aurelius. Les
Églises à Lyon et à Vienne, faisant rapport de leur persécution
en 177 et, probablement, suite à cette persécution, ont plaidé
pour la clémence pour les
Montanistes Phrygiens (mais ils étaient eux-mêmes prudents dans
leurs vues et pas Montanistes
(The Catholic Encyclopedia
(C.E)., art.
Montanists, Vol. X. pp. 522-523)). (Montanus et les
prophétesses Maximilla et Prisca ou Priscilla ont prophétisé
avec des énonciations extasiées probablement de l'influence du
culte de Cybèle en Phrygie. Ils ont été condamnés avec leurs
disciples).
Irénée était un Unitaire, tout comme Justin Martyr et tous les Apologistes
d'Avant-Nicène. Il a déclaré que l'Église avait une croyance
constante, celle-ci étant qu'il n'y a qu'un Créateur du monde,
Dieu le Père (ANF,
Vol. 1, Against Heresies, Livre II, Ch. IX, p. 369). Il a déclaré que la
position de l'Église était que :
La justice parfaite n'était
conférée par aucune autre cérémonie légale. Le Décalogue n'a
cependant pas été annulé par Christ, mais il est toujours en
force : les hommes n'ont jamais été libérés de ses commandements
(ANF, Vol.
IV, Ch. XVI,
p. 480).
Il cite Ézéchiel (Ézéchiel 20:12) et Moïse (Exode 21:13) en faisant
référence aux Sabbats comme le signe entre Dieu et Son peuple.
Les Sabbats ont été donnés comme
signe, ce qui était aussi symbolique. Les Sabbats
enseignent que nous devrions continuer jour après jour dans le
service de Dieu. L'homme n'était pas justifié par eux mais ils
avaient été donnés comme signe au peuple (ibid., p. 481).
Ignatius, l'évêque d'Antioche à l'époque de Trajan (98-117 EC),
argumente contre les tendances à Judaïser dans son territoire.
La survie tenace et la vénération des institutions juives, comme
le Sabbat, sont explicitement mentionnées par cet auteur (Epistle
to the Magnesians, voir aussi Bacchiocchi, p. 213). Il est
alors peu concevable qu'une brisure radicale de l'observance du
Sabbat avait déjà eu lieu (ibid., p. 214). Il est évident
qu'Ignatius combattait les pratiques traditionnelles juives le
jour du Sabbat qui était observé par les deux parties.
Justin Martyr, lui-même un Unitaire, introduit le concept d'adoration le
dimanche (ANF, Vol. 1,
First Apology, LXVII,
pp. 185-186) et essaye de convaincre son ami juif Trypho de la
justesse de cette pratique (par exemple voir
ANF, Vol. 1,
Dialogue with Trypho,
Ch. XII, p. 200). Bacchiocchi (peut-être
l'autorité sur la
transition de
l'adoration du Sabbat au dimanche,
From Sabbath to Sunday,
Pontifical Gregorian University Press, Rome, 1977) traite de
l'échec de Justin de citer un seul exemple pour justifier la
pratique. L'argument de Justin
présuppose que, dans son
temps, l'observance du dimanche était étrangère tant aux Juifs
qu'aux Juifs-Chrétiens (p. 156). Les Nazaréens aussi n'ont
pas observé le dimanche, comme il est supposé par Épiphane
(ibid). Les Nazaréens, dont l'existence au quatrième siècle est
certifiée par Jérôme, semblent être les descendants directs de
la communauté Chrétienne de Jérusalem qui a émigré à Pella
(Bacchiocchi, ibid.).
Le but des Sabbats a été compris par les premiers auteurs comme étant
spirituel, tandis que les Juifs l'ont lié au physique et c'est
l'essence du débat. L'enlèvement du Sabbat et sa substitution
par le dimanche auraient été répugnants.
L'Église à Lyon sous Irénée est intervenue dans la dispute Quartodecimane
sur la Pâque (voir Lives
of the Saints de Butler, pp. 196-197; et aussi les études
sur la Pâque). Il a répandu le premier Christianisme à travers
une grande partie de la Gaule et il a donné un coup de grâce aux
formes de Gnosticisme qui étaient enracinées là. Lyon, au temps
de Pothinus et d'Irénée, était le centre de l'Église en Gaule et
le centre de la conversion.
Le compte rendu de la persécution à Lyon et à Vienne a été donné aux frères
à Smyrne dans une lettre qui est préservée par Eusebius (Hist.
Eccl.,
V, i-iv). Vienne
était dépendante de Lyon et a peut-être été administrée par un
diacre (C. E., art. Gaul, Christian, Vol. VI, p. 395).
Les Églises en Gaule semblent avoir été facilitées par la grande
concentration de Juifs autour de Marseille et Gênes, pendant la
période 100-300 (voir
Atlas of Jewish History, de Gilbert, Dorset Press, 1984, la
carte 17). Ces communautés étaient évidemment en contact avec
les grandes concentrations de Juifs à Éphèse et Smyrne. Le
mouvement en remontant le Rhône de Marseille à Lyon, la
Métropole et le centre de communication pour le pays entier, est
sans doute le résultat de la participation juive dans le
commerce. Les demandes de la communauté sont probablement ce qui
a incité l'expédition de Pothinus et Irénée à Lyon, par
Polycarpe à Smyrne. Il y avait donc une Église qui observait le
Sabbat établie à Lyon avant la persécution de Marcus Aurelius en
177. Lyon était le centre des Églises en Gaule quand Irénée
était évêque. Les Églises de Gaule ont écrit à Rome au sujet de
la controverse Quartodécimane (voir Eusebius
Hist. Eccl., V, xxiii)
pour appuyer les évêques asiatiques concernant l'introduction
des Pâques.
Grégoire de Tours (Historia Francorum,
I, xxviii) allègue qu'en l'an 250, Rome a envoyé sept évêques
pour établir des Églises en Gaule. Gas ; Trophimus, celle
d'Arles ; Paul, celle de Narbonne ; Saturninus, celle de
Toulouse ; Denis, celle de Paris ; Stremonius (Austremonius),
celle d'Auvergne (Clermont) ; et Martialis, celle de Limoges
(voir Lejay C. E.,
art. Gaul ibid.). Les
historiens sérieux mettent en doute ce que Lejay dit. C'est plus
probablement un compte rendu d'une intervention romaine dans les
affaires de la nation. Indépendamment du motif et des faits,
Cyprian fait mention qu'au milieu du troisième siècle, il y
avait un certain nombre d'Églises organisées en Gaule. Elles ont
peu souffert de la grande persécution. Il apparaît que
Constantius Chlorus, le père de Constantin, n'était pas hostile
au Christianisme.
C'est probablement à cause de son exposition aux Subordinationistes à Lyon,
que Constantin a refusé de devenir un Athanasien (un
quasi-Trinitaire, appelé plus tard Catholique) et a, en fait,
été baptisé un Unitaire Subordinationiste (ou soi-disant
Eusébien ou Arien) avant sa mort (voir
C.E., ibid. et aussi articles variés sur Constantin). Le Concile
d'Arles note qu'il y avait un certain nombre de diocèses établis
à ce moment-là (c. 314) coïncidant avec le Décret de Tolérance
(de Milan). Les signataires des évêques, qui sont toujours
existants, prouvent les évêchés suivants : Vienne, Marseille,
Arles, Orange, Vaison, Apt, Nice, Lyon, Autun, Cologne, Trier,
Reims, Rouen, Bordeaux, Gabali et Eauze. Les évêchés de
Toulouse, Narbonne, Clermont, Bourges et Paris doivent aussi
être admis (voir C. E., ibid., p. 396).
Le Monasticisme n'est pas entré dans les Églises Gauloises avant son
introduction par Martin (d. c. 397), qui a fondé Marmoutier près
de Tours et Cassian (d. c. 435), qui a fondé deux églises à
Marseille (c. 415). En grande partie, le Christianisme a été
limité aux villes, parmi les plus instruits et peut-être les
groupes influencés par les juifs. Les gens ruraux étaient des
païens, à cause des infusions des superstitions Gallo-Celtes et
romaines. La conversion des Goths, des Vandales, des Suevi, des
Alans etc. à l'Unitarianisme (appelé incorrectement l'Arianisme)
à partir du début du quatrième siècle, a mis un terme, pour
quelques temps, aux ambitions Trinitaires Romaines et à
l'observance du dimanche. L'évêché épiscopal de Gaule est devenu
l'objet de l'avidité aristocratique sous l'influence romaine.
Honoratus a fondé un monastère sur l'île de Lérins (Lerinum). De là, les
épiscopats ont été repris en charge et les prétendus diplômés
orthodoxes de Lérins ont été placés dans plusieurs diocèses.
Honoratus, Hilary et Cæsarius ont été placés à Arles; Eucherius
à Lyon et ses fils Salonius et Veranius à Genève et à Venise
respectivement; Lupus à Troies; Maximus et Faustus à Riez.
Lérins
est aussi devenu une école de mysticisme et de théologie et a
propagé ses idées religieuses par des travaux utiles sur le
dogme, la polémique et l'hagiographie (C.E.,
op. cit.).
Les écoles monastiques ont donc introduit le mysticisme dans la religion
simple de la première église en Gaule. Il y a eu une résistance
importante au mysticisme monastique et plusieurs prêtres se sont
mariés. C’est la dynastie Mérovingienne, qui a finalement
introduit le système romain à la pointe de l'épée.
Jusqu'en 417, quand le Pape Zosimus a nommé Patrocles, évêque d'Arles, son
vicaire ou délégué en Gaule, toutes les disputes avaient été
référées à Milan où le Concile de Milan a tranché la question
(voir C.E., p. 397). Il est ainsi facile de voir la relation de Milan au
secteur élargi des Sabbatati ou Vallenses. Les Églises en Gaule
étaient en désaccord quant à la nature de Dieu. Les Églises
étaient continuellement Subordinationistes.
L'Église
de Gaule a traversé trois crises dogmatiques. Ses évêques ont
semblé avoir été énormément préoccupés par l'Arianisme; en règle
générale, ils se sont accrochés à l'enseignement de Nicée,
malgré quelques défections provisoires ou partielles.
C'est peut-être une sous-estimation. Les Sabbatati étaient des
Unitaires Subordinationistes, dès la fondation par Pothinus et
Irénée, plus d'un siècle avant l'apparition d'Arius.
L'observance du Sabbat s'était répandue en Europe. Héfèle dit du
Concile de Liftinæ en Belgique en 745 que :
La
troisième allocution de ce concile met en garde
contre l'observance du Sabbat en faisant référance au
décret de Laodicée (Conciliengeshicte,
3, 512, section, 362).
L'observance du Sabbat
existait à Rome sous Grégoire I (590-604). Grégoire a écrit
contre la pratique (Ep. 1,
Nicene and Post-Nicene Fathers (NPNF), Deuxième Série, Vol.
XIII, p. 13).
Grégoire, évêque par la grâce de Dieu à ses fils bien-aimés, les
citoyens romains : Il est venu à mon attention que certains
hommes d'esprit pervers ont disséminé parmi vous des choses
dépravées et opposées à la foi Sainte, de sorte qu'ils
interdisent de faire quoi que ce soit le jour du Sabbat. Comment
devrais-je les appeler sauf les prédicateurs d'Antéchrist (Epistles,
b. 13:1).
Grégoire s'est prononcé
contre une section de la ville de Rome, parce qu'elle observait
le Sabbat. Il soutenait que, quand l'Antéchrist viendrait, il
observerait le samedi comme le Sabbat (ibid.).
L'Église située en Asie Mineure était nommée Paulicien. Les Pauliciens
s'étaient développés là pendant quelques centaines d'années. C.
A. Scott devait dire, des Pauliciens, qu'ils étaient :
Une secte
anti-catholique qui a débuté au 7ème siècle (possiblement
avant), qui a connu beaucoup d'alternances de la faveur
impériale et une persécution impitoyable, qui est restée
influente jusqu'au 12ème siècle et qui n'est pas sans
descendants aujourd'hui en Europe de l'Est. Faisant d'abord son
apparition sur les
frontières orientales de l'empire et ayant sa maison naturelle
en Arménie, en Mésopotamie et dans le Nord de la Syrie, elle
s'est répandue, en partie par la propagande et en partie par la
transplantation de ses fervents, vers l'Ouest à travers l'Asie
Mineure, puis en Europe de l'Est pour établir de nouveaux
centres dans la péninsule balkanique. Les opinions spécifiques
qui leur ont été attribuées incluent une conception dualiste du
gouvernement et même de l'origine du monde, une doctrine
Adoptioniste de la Personne de Christ, un rejet véhément et têtu
de la Mariolâtrie et de l'adoration des saints et des images, un
rejet similaire du symbolisme sacramentel et une emphase
spéciale sur le baptême adulte comme la seule forme valable. Le
fondement de ces opinions est trouvé dans une concentration sur
l'Écriture comme l'autorité unique et suffisante jusqu'à
l'exclusion de la tradition et de
'l'enseignement de l'Église' (ERE,
art.
Paulicians
Vol. 9, p. 695).
Les
Pauliciens ont augmenté énormément en nombres sous Sergius
Tychicus et on les retrouvaient principalement parmi les
montagnards robustes de Taurus. Scott dit que :
Autant
comme défenseurs de l'empire et objets de la persécution
impériale, ils ont montré la plus grande obstination et le plus
grand courage (ibid., p. 697).
Ils ont été protégés par Constantin Copronymous (741-775) et invités à
s'établir à Thrace. Nicephorus (802-811) les a employés pour la
protection de l'empire sur sa frontière orientale. Michel et Léo
V les ont impitoyablement persécutés.
Mais les
Pauliciens étaient trop nombreux, trop guerriers et trop bien
organisés pour être contraints à l'orthodoxie. Ils ont résisté,
se sont révoltés et même exercé des représailles en faisant des
raids sur l'Asie Mineure de leur repaire de montagne. Après
vingt ans d'une relative tranquillité, ils ont été exposés à une
autre violente persécution sous Theodora (842-857), qui, sous
Basil, est devenue une guerre d'extermination (voir Krumbacher,
p. 1075). Les Pauliciens ont été forcés dans les bras des
Saracens et, avec leur aide, sous le leadership de Chrysocheir,
un dirigeant capable, ils ont non seulement résisté avec succès
aux forces impériales, mais les ont refoulés et ils ont pillé
l'Asie Mineure jusqu'à ses rivages occidentaux (Scott, ibid.).
Cela démontre deux aspects des
Pauliciens. Premièrement, ils maniaient les armes et,
deuxièmement, les Musulmans les considéraient comme un groupe
séparé des Chrétiens Trinitaires et leur ont rendu assistance et
donné la protection. Cette protection n'a pas été limitée à
l'Asie Mineure mais elle s'est étendue aussi jusqu'en Espagne.
La distinction entre les groupes était connue et elle a été
préservée dans le Coran.
Le commentaire de Christ contre l'Église de Pergame, qui pourrait être
identifiée avec cette secte, devient ainsi plus intelligible
quand il dit dans Apocalypse 2:16, qu'il se battra contre [ceux
qui sont attachés à des doctrines fausses parmi eux] avec l'épée
de sa bouche.
Scott a noté qu'une deuxième déportation des Pauliciens, sur une grande
échelle, de l'Arménie à Thrace, a été effectuée par John
Tzimiskes (970) (ibib). Les croisés latins ont retrouvé la secte
en Syrie au onzième siècle et Lady Mary Montagu les a retrouvés
dans le voisinage de Philippoplis, au dix-huitième siècle
(Scott, op. Cit.).
En Europe, ils sont devenus ou se sont amalgamés avec
les Bogomils (q.v), et leurs opinions et influences ont été
propagées pendant le Moyen Âge par diverses sectes
anti-catholiques - par exemple, les Cathares et les Albigeois -
dont l'affiliation avec les Pauliciens est probable, quoique
difficile à retracer. Leur nom, comme 'Manichéen', est devenu à
son tour une description générique de n'importe lequel de ces
mouvements qui se sont opposés au développement de la hiérarchie
et de la doctrine Catholique (Scott, ibid.).
Scott dit qu'il est impossible à dire si le Pape-licani, les Piphles de la
Flandre ou les Publicanis, qui ont été condamnés et catalogués à
Oxford en 1160, étaient des descendants direct des Pauliciens ou
s'ils ont porté leur nom comme un terme de reproche. Scott dit
que les Pauliciens sont mieux compris comme une section, dans ce
flot continu de penser et de vivre anti-Catholique et
anti-hiérarchique, qui court en parallèle avec le flot de la
doctrine et de l'organisation 'orthodoxe', pratiquement à
travers l'histoire de l'Église (cf. Krumbacher, p. 970,
The Paulicians' setzten
einer verweltlichen Reichsorthodoxie ein echt apostolisches
Biblechristentum entgegen).
F. C. Conybeare (The Key of Truth,
Oxford, 1898) maintient qu'ils étaient Adoptionistes dans leur
Christologie, qu'ils avaient trois sacrements : le repentir, le
baptême et le Corps et le Sang de Christ (voir aussi p. 124),
qu'ils déclaraient invalide le baptême des mineurs, qu’ils
niaient la virginité perpétuelle de Marie et rejetaient les
doctrines du purgatoire et de l'intercession des saints et
l'utilisation des images, des croix et de l'encens.
Le mouvement de l'Église de l'Asie Mineure jusqu'en Europe s'est ainsi fait
sur plusieurs siècles et, comme nous pouvons le voir ci-dessus,
il a été effectué de bouche à oreille et par le déménagement des
gens. Le dénigrement des doctrines des groupes est fait par les
orthodoxes qui, en général, ont écrit les histoires en question.
L’observance du Sabbat en Europe de
l'Est
Il est évident que les œuvres principales de l'Église observant le Sabbat,
n'ont pas eu lieu en Europe avant
que les œuvres des églises amorcées à Smyrne (dénommées
l'ère de Smyrne) et celles amorcées par les Pauliciens en Asie
Mineure (dénommées l'ère de Pergame) soient terminées. En effet,
il est évident que l'œuvre en Gaule a été commencée de, et a été
en contact avec l'Église à Smyrne, après la mort d'Irénée.
L'œuvre était disjointe et non-coordonnée, jusqu'au déménagement
des Pauliciens en Europe.
La diffusion de la foi Chrétienne concernant l'observance du Sabbat avait
été notée (ci-dessous) de s'être déplacée de Thrace jusqu’en
Albanie et en Bulgarie avec les Pauliciens. Au neuvième siècle,
cette dispute avait éclaté en Bulgarie. Il est noté que :
On avait
enseigné en Bulgarie, dans la première saison de son
évangélisation, qu'aucun travail devait être fait le jour du
sabbat (Responsa Nicolai
Papæ I and Con-Consulta Bulgarorum, Responsum 10, found in
Mansi, Sacrorum Concilorum
Nova et Amplissima Collectio, Vol. 15; p. 406; aussi Héfèle,
Conciliengeshicte, Vol. 4, section 478).
Bogaris, le prince dirigeant de la Bulgarie, a écrit au Pape Nicholas I et
lui a posé un certain nombre de questions concernant cette
affaire. Dans la réponse aux Questions 6 et 10 concernant la
baignade et le travail, le jour du Sabbat, il a répondu :
Question
6 - La Baignade est permise le dimanche. Question 10 - On doit
cesser le travail le dimanche mais pas aussi
le jour du Sabbat (Héfèle, 4 346-352, section 478).
Nicholas a été déclaré excommunié par un contre-synode à Constantinople.
Photius, le Patriarche de Constantinople, a accusé la Papauté
Contre
les canons, ils ont incité les Bulgares à jeûner le jour du
Sabbat (Photius, von Kard, Hergenrother, 1, 643).
La question du Sabbat est devenue une discussion amère entre les Grecs et
les Latins. Neale a fait des remarques à ce sujet concernant la
rupture en 1064 (A History
of the Holy Eastern Church, Vol 1, p. 731).
D'après le Cardinal Hergenrother, les Athingiens (ou Athinganis) du neuvième
siècle ont joui d'une relation intime avec l'Empereur Michel II
(821-829) et il déclare qu'ils ont observé le Sabbat
(Kirchengeschicte, 1, 527). Les Athingani étaient une secte en
Phrygie et ils ont été appelés Melchizédékites par Timotheus de
Constantinople dans son Reception of Heretics (voir
ERE, art.
Sects,
Vol. XI, p. 319b).
Whitley dit ici qu'ils :
Observaient le Sabbat; comme ils ne touchaient à personne, ils
ont été populairement appelés Athinganis. Cela semble indiquer
qu'ils ont observé les règles juives de la propreté mais
l'information est trop mince pour retracer leur origine et leurs
principes (ibid.).
Après
la défaite de Chrysocheir, le chef des Pauliciens, au neuvième
siècle et la destruction de Tephrike, leur forteresse, ils ont
été décimés et dispersés. Ils ont existé en communautés
dispersées en Arménie, en Asie Mineure et, particulièrement,
dans la Péninsule balkanique. Au milieu du neuvième siècle, ils
ont connu un renouveau en Arménie sous Smbat qui, selon
Conybeare, peut avoir été l'auteur de
Key of Truth (La Clef de la Vérité) (voir
ERE, art.
Paulicians,
Vol. IX, p. 697).
Basés à la ville de Thondrak, ils ont reçu le nom de
Thondrakiens.
Une autre branche de la même racine est probablement trouvée dans la secte
connue comme 'Athingani', mentionnée par Theophanes (Chronographia, 413) et encore une autre dans les 'Selikians'. Le
biographe du patriarche Methodius revendique pour lui le crédit
d'avoir converti en orthodoxe un Selix et ses disciples, qui
avaient des opinions 'Manichéennes' - opinions qui correspondent
en détails avec celles dont les Pauliciens étaient accusés dans
Cod. Scor. (Ibid.).
La deuxième déportation, sous John Tzimiskes (970), a alors eu lieu.
On voit donc que ces sectes sont toutes en corrélation et qu’elles sont
attaquées par les Trinitaires pour avoir des doctrines
hérétiques, brisées en sectes sous des noms différents et
persécutées quand c'était possible. Les Pauliciens étaient aussi
des iconoclastes et cela semble être compatible avec ce que nous
connaissons des Sabbatati et des Cathares en Europe.
Les
Pauliciens objectaient toujours à l'adoration de la Croix par
leurs rivaux (Arménien,
Chazus); par conséquent, le terme
Chazitzarii,
Chazinzariens (Staurolatræ)
ne semble pas dénoter une petite secte, mais l'Église Établie
d'Arménie telle que vue par les Pauliciens (Whitley
ERE, art.
Sects, p. 319).
Dans
son article sur l'Église Orthodoxe grecque (ERE,
Vol. VI, p. 427), Troitsky note que les Athinganis étaient
reliés avec le Judaïsme. Ils sont regroupés avec, mais pas
spécifiquement identifiés comme les Pauliciens. Troitsky semble
regrouper les Pauliciens comme ayant une croyance d'un caractère
mystique, ce que nous savons être incorrect, d'après les travaux
existants. Il semble faire peu de doute que les Pauliciens et
les Athinganis ou les sectes en Asie Mineure ont observé le
Sabbat et les lois de l'alimentation et qu’ils ont apporté ces
pratiques en Europe.
Un des premiers groupes à émaner des Pauliciens, directement en Europe,
semble avoir été les Bogomils (voir ci-dessus) qui ont été
retrouvés parmi les Slaves et, particulièrement, les Bulgares
(Powicke ERE, Vol 1, p. 784).
Le terme Bogomil est peut-être dérivé de
Bog Milui qui signifie Dieu
aie pitié ou, peut-être, de
Bogumil ou
le bien-aimé de Dieu.
Deux premiers MSS bulgares, qui se confirment l'un l'autre,
déclarent que le 'pape' Bogomile a été le premier à présenter
'l'hérésie' sous le Tsar bulgare Peter (927-968). Par
conséquent, le nom peut être dérivé d'un représentant important
de la secte au dixième siècle.
Les
Bogomils sont décrits comme une secte néo-Manichéenne par N. A.
Weber (C. E., art.
Bogomils,
Vol. II, p. 612).
La secte est notée comme étant retrouvée à la fin du Moyen âge à
Constantinople et dans les états balkaniques. Les Bogomils
maintenaient que Satan et Christ avaient tous les deux le
pouvoir de création, conformément à la volonté de Dieu. Les
Bogomils maintenaient que Dieu le Père avait une apparence
humaine mais qu'Il était incorporel. Les Fils de Dieu incluaient
Satanel (ou Azazel), qui était assis à la droite de Dieu et
Jésus ou Michel. Satan était doté du pouvoir créateur, mais il
s'est rebellé. Il a été expulsé du ciel avec les anges qui l'ont
suivi. Il était maintenu que Satan avait créé un deuxième ciel
et une deuxième terre et qu'il a formé l'homme de la terre et de
l'eau. Satan ne pouvait pas donner un esprit vivant à l'homme.
Par conséquent, le Père a accordé la vie à l'homme à sa demande.
À partir de la séduction d'Ève, Satan a perdu son pouvoir
créateur mais il a conservé le gouvernement de la planète. Dieu
a envoyé un autre Fils, Jésus, pour assumer une forme physique,
par l'intermédiaire de Marie. Les actions de Christ ont ainsi
jugé Satan. Satanel a perdu le nom divin ou le rang de El et il
est ainsi devenu connu comme simplement Satan.
Maintenant, cette histoire est écrite par "les ennemis" orthodoxes et elle
est donc quelque peu déformée par rapport à la structure
biblique qu'elle prétend expliquer. Néanmoins, un étudiant de la
Bible verra la structure des textes qui sont expliqués. Les
concepts sont, en réalité, davantage en accord avec ce que nous
connaissons maintenant de la cosmologie du premier siècle mais
déformés, si les notes de Powicke (ci-dessous) sont correctes.
Le concept est qu'à la fin, le seul survivant au ciel est Dieu le Père,
Christ et Satan étant tous les deux absorbés. C'est le concept
de Dieu devenant tout en tous. Le concept est peut-être expliqué
en termes simplistes par les orthodoxes, parce qu'il n'est pas
conforme avec la doctrine de l'âme.
La revendication, par Weber, que les Bogomils rejetaient l'Ancien Testament,
sauf les Psaumes et les livres Prophétiques, semble être basée
sur Euthymius (PG,
Vol. cxxx) (voir aussi Powicke, op. cit.) où il y a 52 croyances
principales dont les plus importantes ont été énumérées par
Powicke et récapitulées comme suit :
1.
Le rejet des livres de
Moïse.
2.
L'histoire de Christ était
symbolique d'une connaissance plus élevée.
3. Ils enseignaient un concept Sabellien de la Divinité en disant que tous les trois noms du Père, du Fils et de l'Esprit Saint s'appliquent au Père. À la fin, tous les trois esprits, ayant fait leur travail, retourneront au Père.
(Le concept de tous retournant au Père n'est pas juste limité à
une Trinité comme Euthymius l'affirmerait du concept de l'union
de l'Armée).
4.
La création Satanique a
été étendue à la loi qui a engendré le péché. Dieu est intervenu
dans le monde et Il a envoyé l'Archange Michel comme le logos
qui est devenu Jésus
Christ.
5.
L’Esprit Saint était
considéré être seulement dans les élus (qu'ils assimilaient avec
les Bogomils).
6.
Les élus ne peuvent pas
mourir.
7.
Les temples de l'Église
étaient les temples des démons mais ils permettaient d’adorer
dans ceux-ci par opportunité.
8.
Ils sont supposés avoir
maintenu que Jean le Baptiste était un serviteur du Dieu juif
Satanel.
La
revendication que la secte a rejeté le baptême d'eau pour avoir
seulement le baptême spirituel (par l'imposition des mains) est
peut-être tirée de l'intrusion de la secte dans les ordres
monastiques. La secte a nié la doctrine de la transubstantiation.
Weber a maintenu que la secte condamnait le mariage et
interdisait de manger de la viande. Les Bogomils ont existé
plusieurs siècles, comme un ordre monastique. Comme leurs écrits
ont été brûlés, ce qu'on connaît d'eux semble venir d'Euthymius
Zigabenus (il est mort après 1118) dans le Chapitre xxvii de
Panoplia Dogmatike
dans lequel il a réfuté environ vingt-quatre de leurs présumées
hérésies (sous 52 chefs(têtes) cf. Powicke).
Weber
pense que les Bogomils se seraient
développés des Euchites (probablement de la nature
dualiste de leur doctrine). Ils ont aussi été appelés
Messaliens, d'où ils ont tiré leur ascétisme. Cette aberration
de date inconnue semble les mettre à part des autres groupes.
Ils ont été en proéminence au douzième siècle. Ils ont été
mentionnés par leur nom pour la première fois à Philippopolis
(la Turquie européenne) en 1115 (notez l'occupation continue par
les Pauliciens ici, comme ci-dessus). Leur chef Basil, un moine
et un médecin, qui avait nommé douze apôtres, a été saisi et
emprisonné (1111) (après avoir été dupé) par Alexius I, Comnenus
(1081-1118) qui a exigé la rétraction des erreurs. Certains se
sont rétractés, certains sont morts en prison (Weber ibid.).
Basil a été condamné à mort (1118) et brûlé (1119 Powicke). Un
synode de Constantinople en 1140 a ordonné la destruction de ses
écrits et, en 1143, deux évêques de Cappadocia ont été déposés
pour avoir embrassé ses doctrines. Les synodes de Constantinople
en 1316 et 1325 ont, de nouveau, condamné la secte. Les Bogomils
ont persisté jusqu'à la conquête des Balkans par les Turcs au
quatorzième et quinzième siècle (Weber ibid.). Powicke dit (op.
cit., p. 785) que leur influence est retracée dans les sociétés
plus petites dans lesquelles ils se sont séparés, beaucoup plus
tard. Ce qui semble être le cas, c'est que les doctrines
Pauliciennes ont non seulement existé dans les sociétés où ils
ont été transportés et dans les communautés Slaves, qui les ont
entourés, mais qu’elles ont aussi été adoptées par les ordres
monastiques où elles ont été déformées par les moines mais,
néanmoins, restées anti-Catholique. Les doctrines Bogomiles,
telles que présentées, représentent une divergence des autres
sectes dérivées des Pauliciens et, en effet, des doctrines des
Pauliciens eux-mêmes.
Il est donc incorrect d'affirmer que la secte, trouvée parmi les ordres
monastiques comme les Bogomils, était, en fait, le groupe
général de ce nom qui s'est répandu parmi les Slaves et à
travers l'Europe. La vue moyenne des doctrines peut être mieux
trouvée à l’aide d'une comparaison entre les Pauliciens et les
sectes européennes, qui ont été influencées par eux.
Les sectes Subordinationistes ou anti-Trinitaires devaient se répandre à
travers l'Europe. Les sectes ont été connues sous des noms
variés.
Les
Vaudois ou Waldenses
Lentolo
est l'auteur de la première histoire des Vaudois et l'autorité
principale de la persécution qui a eu lieu à son époque. Cette
histoire était pratiquement inconnue jusqu'en 1897 quand Comba a
attiré l'attention sur une copie de celle-ci dans la
Bibliothèque de Berne (W. F. Adeney, art.
Waldenses,
ERE, Vol 12, p. 669).
Ainsi, l'histoire par Muston (L'Israël
des Alpes, Paris, 1851 ou la réimpression
Israël of the Alps NY 1978) doit être vue à la lumière de celle-ci.
Les Catholiques Romains affirment que les Vaudois sont
simplement les disciples de Pierre Valdes de Lyon. On donne le
nom en français comme Valdes, en latin comme Valdesius,
Valdenius, Gualdensis et en italien comme Valdes. Il a été
prétendument converti en 1173. Les Vaudois eux-mêmes nient cette
affirmation qui essaye, en fait, de les étiqueter comme
Protestants mais, plutôt, ils retracent leur généalogie jusqu'au
début du Christianisme.
Le premier record de cette revendication est par un moine dominicain à
Passau en 1316 (Contra
Valdense in Maxima Bibliotheca veterum Patrum, Lyon,
1677-1707, xxv, 262 ff.), qui a noté qu'ils revendiquent d'avoir
existé à l'époque des pères (duravit un tempore patrum). La fois suivante où c'est enregistré,
c’est dans une lettre de Barbe Morel à Oecolampadius en 1530 (A.
Scultetus Annalium Evangeli ... decades duo, Genève, 1618,
pp. 295,306). Le texte a été adopté par Robert Olivetan et
publié dans la préface de sa traduction de la Bible en 1535. Les
Protestants en sont donc venus à honorer les Waldenses, comme
l'Église qui avait préservé la foi du Nouveau Testament. La
secte a nommé son clergé Barbe ou Oncle, à cause de
l'injonction biblique interdisant d'appeler quelqu'un père,
enseignant ou chef (Mat. 23:9-10). Le titre de
Père était un rang du
système Mithras et il est interdit aux Chrétiens (voir par
exemple C. K. Barrett The
New Testament Background: Selected Documents, rev. ed.,
SPCK, London, 1987, p. 133). Il n'y a aucune preuve que la secte
a existé, inchangée,
dans les vallées des Alpes. Étant donné l'acceptation de ce
fait, une deuxième théorie pour expliquer la secte a été
développée. Cette théorie avance qu'elle a vu le jour à Rome,
pendant l'épiscopat de Sylvester. Après avoir baptisé Constantin
(que nous savons être incorrect puisque Constantin a été baptisé
un Unitaire (incorrectement appelé Eusebien ou Arien) par
Eusebius de Nicomedia) Sylvester a, prétendument, placé l'Église
sous le pouvoir de l'empereur. Un évêque se serait dissocié et
serait allé à la Vallée Vaudois, fondant, de là, les Vaudois. Il
existe, cependant, la possibilité que les Ariens Goths, qui
avaient une Bible en Gothique de c. 351, aient influencé le
secteur. L'origine de l'Église, en fait, provient de l'Église à
Lyon, sous Irénée et ses successeurs (voir ci-dessus). Les
débuts de l'influence sont encore trouvés au temps de Claude,
évêque de Turin, au huitième siècle, sous Charlemagne et Louis
le Pieux. Claude a ranimé la doctrine Augustinienne de la
prédestination, mais il a ignoré l'aspect de l’Église Suprême de
l'enseignement d'Augustin,
Selon
lequel, l'Église était le moyen de communication désigné entre
Dieu et l'homme, résistant aux revendications papales et niant
que St-Pierre avait reçu le pouvoir de lier et de délier. Il a
fait enlever les croix aussi bien que les images de ses églises,
dans toutes ces questions, en attendant la Réformation (Adeney,
ibid.).
Les Églises des Vaudois auraient été
incluses dans le diocèse de Claude. En conséquence, Léger,
Muston et d'autres Vaudois maintenaient que, si leur
dérivation ne pouvait pas être retracée jusqu'aux temps
apostoliques, elle devrait alors lui être attribuée. Cependant,
il n'y a aucune évidence de leur existence, comme Église
significative, pendant des siècles après Claude. La déclaration
par Muston (ibid., Paris, p. xxxii, n. 2) qu'en l'année 1096,
Urban II a décrit les Vaudois comme
infectés par l'hérésie,
dit Adeney (p. 665), est fondée sur une erreur, puisqu'une telle
référence à ces gens ne peut pas être trouvée parmi ses Bulles
(cf. Comba, p. 154). La diffusion des doctrines, cependant, est
minimisée par les Athanasiens, comme l'évidence l'indique. Le
fait est qu'une Église Unitaire a existé là pendant des siècles.
Adeney maintient que les Vaudois
désavouaient les indulgences, le purgatoire et les messes pour
les morts et niaient l'efficacité des sacrements administrés par
des prêtres indignes (p. 666). Mais il pense que les doctrines
complètes sont toujours obscures. L'application littérale des
enseignements de Christ, contenus dans les évangiles, était son
thème principal, comme elle l'était pour Pierre Valdes, la
personne de qui, il allègue, leur nom provient. Valdes est mort
en Bohême en 1217. Adeney dit que l'Église Vaudoise a grandi
d'une fusion du travail de Valdes et des Pauvres Hommes de Lyon,
avec les mouvements d'Arnold de Brescia, Peter de Bruys et '
Henry de Cluny ' (ibid.). Par conséquent, Valdes a superposé son
système sur les groupes préexistants déjà dans le Vaudois et
ailleurs et leur a donné un nouveau dynamisme. Le mouvement de
Peter de Bruys, nommé Petrobrusiens, est seulement décrit dans une traitrise contre lui
par Pierre le Vénérable et un passage dans Abelard. Par
conséquent, l'information est
suspecte. Peter a commencé à enseigner dans les diocèses
d'Embrun, Die et Gap entre 1117-1120. Il était un iconoclaste
qui brûlait les croix. Il a été brûlé comme hérétique environ
vingt ans plus tard, à St-Gilles près de Nîmes. Il a gagné des
adhérents à Narbonne, à Toulouse et dans la Gascogne. Le moine
Clunaïque Henry de Lausanne a soi-disant adopté l'enseignement
Petrobrusien aux environs de 1135 et l'a modifié après que Peter
de Bruys a été martyrisé. Les doctrines ont inclus le baptême
adulte et il est allégué que la secte a enseigné une importance
relative des textes bibliques dans le NT, c'est-à-dire, la
subordination des épîtres aux évangiles et le rejet de l'Ancien
Testament. Il est difficile d'être un iconoclaste absolu et de
rejeter l'Ancien Testament. Les deux Testaments sont
interconnectés à l'iconoclasme.
Ils ont soi-disant rejeté la Messe et l'Eucharistie, parce que la répétition
du sacrifice n'était pas possible. Ils ont maintenu que l'Église
était la communauté, pas les bâtiments, et ils pensaient que les
bâtiments de l'Église devaient être détruits. Les affirmations
en rapport avec ces gens proviennent de leurs ennemis. Le record
dans l'Encyclopédie Catholique est par N. A. Weber (art.
Petrobrusians, Vol.
11, p. 781) le même auteur de l'article
Waldensians. On
allègue que les idées retrouvées dans ces domaines sont
sans fondement. Cependant, l’ERE
(les articles Paulicians
et Waldenses) note
qu'il y avait une progression générale d'idées à travers
l'Europe provenant de l'Est. Nous avons vu que cette source
était les Pauliciens qui avaient été relocalisés à Thrace. Ces
Églises se sont sans doute ralliées avec des
sympathisants à l'Ouest.
Les
Vaudois
Sabbatati
Il est allégué que les Vaudois ou Vallenses ont obtenu le nom
Insabathas ou
Insabbatati, parce qu'ils n'observaient aucun jour de repos,
sauf le Sabbat. Ils ont été
nommés Insabathas, comme s'ils n'observaient aucun Sabbat
(parce qu'ils n'observaient pas le dimanche) (Fore-Runners de Luther, pp. 7-8 (inexactement cité; voir aussi Guy,
Manuel d'Inquisiteur)).
Les Vaudois n'ont
pas obtenu leur nom de Pierre Valdes, c'est plutôt le contraire.
Les historiens Catholiques écrivent afin de donner l'impression
que les Vaudois
étaient une innovation tardive et essayent de créer l'impression
qu'ils, les Catholiques, ont l'autorité apostolique et que
toutes les autres Églises sont des ramifications surgies plus
tard.
Certains Protestants ont avalé cette propagande à cause de la nature de la
première histoire des Vallenses, qui était Subordinationiste,
observant le Sabbat. Peter Allix en dit :
Il n'est
pas vrai que Valdes a donné ce nom aux habitants des vallées :
ils ont été appelés Waldenses, ou Vaudes, avant son temps, du
nom des vallées dans lesquelles ils ont demeuré (Ancient
Church of Piedmont, Oxford, 1821, p. 182).
Allix continue en disant que :
Certains
Protestants, sur cette occasion, sont tombés dans le piège qui a
été mis pour eux.... Il est absolument faux que ces églises ont
été fondées par Pierre Valdes.... C'est une contrefaçon pure
(ibid., p. 192).
William Jones (History of
the Christian Church, Vol. 2, p. 2) déclare qu'il :
a été appelé
Valdus, ou Valdes, parce qu'il a reçu ses notions religieuses
des habitants des vallées.
Quand on examine l'évidence des textes et les écrits des apologistes
Catholiques comme N. A. Weber, il n'y a aucune preuve présentée
à part le fait que les deux
Barbes (signifiant
Oncles ou Aînés) des
Vaudois ont été
appelés Vallenses pour la première fois par Raymond de Daventry dans sa
condamnation de 1179 et Bernard de Fontcaude a pris le titre
dans sa condamnation de 1180 (Adversus
Vallenses et Arianos). Adeney note cela dans son œuvre mais
Weber ne le fait pas. Il est présentement allégué que le terme
Vallenses a été dérivé de Valdes. Cependant, ce n'est en aucun
cas certain puisque le nom lui-même se réfère aux vallées et pas
à Valdes. Par conséquent, quoique l'affirmation soit faite par
Weber et apparemment par Adeney, la conclusion peut être rejetée
comme supposition.
Il semble que la réorganisation à Milan provenait de l'infusion des
Sabbatati d'Autriche et du Nord-Est, compte tenu de ce que nous
pouvons rassembler des mouvements. L'établissement du collège à
Milan avec une forte base en Autriche atténue donc l'hypothèse
d'un fondement par Valdes. En effet, Blair, dans son
History of the Waldenses
(Vol. 1, p. 220), dit que :
Parmi
les documents, nous avons une explication des Dix Commandements
par ces mêmes gens datée de 1120 par Boyer. L'observance du
Sabbat en cessant les travaux temporels est imposée.
Donc, les Vaudois étaient des
Unitaires Subordinationistes observant le Sabbat bien avant que
Valdes entre en scène.
Selon Dugger et Dodd, A History of the
True Religion, (3ième éd. Jérusalem, 1972, p. 224
suiv.).
Benedict, dans son histoire des Baptistes, dit des Waldenses :
'nous avons déjà observé de Claudius Seyessel, l'archevêque
papiste, qu'un Léo a été accusé d'avoir produit l'hérésie
Vaudoise dans les vallées,
à l'époque de Constantin le Grand. Quand ces mesures sévères ont
émané de l'Empereur Honorius contre ceux qui rebaptisaient [les
Anabaptistes], ils ont quitté le siège de l'opulence et du
pouvoir et ils ont cherché des retraites à la campagne et dans
les vallées de Piémont (Italie) lesquelles, particulièrement,
sont devenues leur retraite contre l'oppression impériale'.
Rainer
Sacho, un auteur Catholique, dit des Waldenses: 'il n'y a aucune
secte plus dangereuse que les Léonistes, pour trois raisons:
d'abord, c'est la plus ancienne; certains disent qu'elle est
aussi vieille que Sylvester; d'autres, que les apôtres
eux-mêmes. Deuxièmement, elle est, dans l'ensemble, très
disséminée; il n'y a aucun pays où elle ne s'est pas implantée.
Troisièmement, tandis que d'autres sectes sont profanes et
blasphématoires, celle-là conserve l'apparence extrême de la
piété; ils vivent justement devant les hommes et ils ne croient
rien concernant Dieu qui n'est pas bon '.
Sacho
admet qu'ils ont été florissants au moins cinq cents ans avant
le temps de Pierre Valdes. Gretzer, un jésuite qui a écrit
contre eux, admet aussi leur antiquité. Crantz, dans son "History
of the United Brethren", parle de cette classe de Chrétiens
dans les mots suivants :
'Ces
anciens Chrétiens ont leur origine au début du quatrième siècle,
quand un certain Léon, lors de la grande révolution dans la
religion sous Constantin le Grand, s'est opposé aux Innovations
de Sylvester, évêque de Rome....
Selon Allix:
Les
Réformateurs ont maintenu que l'Église Vaudoise a été formée
vers 120 A.D., date à partir de laquelle ils ont transmis de
père en fils les enseignements qu'ils ont reçus des apôtres. La
Bible latine, l'Italique, a été traduite du grec pas plus tard
que 157 A.D. Nous sommes endettés envers Beza, l'associé renommé
de Calvin, pour la Déclaration que l'Église Italique date de 120
A.D.. (Churches of
Piedmont de Allix, 1690 éd., p. 177 et
Our Authorized Bible
Vindicated de Wilkinson, p. 35 et
Introduction de
Scrivener, Vol.
II, p. 43, cf. Dugger et Dodd
A History of the True Religion, pp. 224-225).
La formation en 120 est compatible avec l'envoi des disciples de
Polycarpe de Smyrne (et d'Éphèse) tel que mentionné lorsque nous
avons traité de la persécution de l'Église à Lyon, sous Marcus
Aurelius en 177, dans laquelle Photinus, le disciple de
Polycarpe, a été martyrisé et le passage de l'information est
retourné à Smyrne. Les Églises en Gaule ont été soumises au
Concile de Milan pendant des siècles, tel qu'établi ici, jusqu'à
l'interférence Papale.
Dugger et Dodd notent aussi (p. 226) que :
Atto,
l'évêque de Vireulli, s'était plaint de tels gens quatre-vingt
ans auparavant [avant 1026 A.D.] et d'autres avaient fait de
même avant lui et il y a toutes les raisons de croire qu'ils ont
toujours existé en Italie (cf.
Church History de Jones, p. 218).
Ainsi, l'établissement du collège Vaudois
à Milan est une extension naturelle de cette orientation. Dugger
et Dodd continuent en citant Mosheim :
En
Lombardie, qui était la résidence principale des hérétiques
italiens, il est apparu là une secte singulière, connue, pour
quelle raison, je ne peux pas le dire, par la dénomination
Passaginiens.... Comme les autres sectes déjà mentionnées, ils
avaient une aversion extrême pour la discipline et la domination
de l'Église de Rome; mais ils étaient, en même temps, distingués
par deux principes religieux qui étaient particuliers à eux.
Le
premier était une notion que l'observance de la Loi de Moïse en
tout sauf en l'offrande de sacrifices était obligatoire pour les
Chrétiens; par conséquent, ils...
s'abstenaient de ces
viandes, dont l'utilisation a été interdite sous l'économie de
Moïse et ils célébraient le Sabbat juif. Le deuxième
principe qui a distingué cette secte a été promu en opposition à
la doctrine de trois personnes dans la nature divine (Eccl.
Hist., 12 Cent,
Part 2, Ch. 5, Section 14, p. 127 : tel que cité par Dugger et
Dodd, emphase conservée).
Dugger et Dodd continuent en disant :
Que les
Cathares ont vraiment conservé et observé l'ancien Sabbat et que
cela est certifié par les adversaires papistes. Le Docteur Allix
cite un auteur Catholique Romain du douzième siècle, concernant
trois sortes d'hérétiques - les Cathares, les Passiginiens et
les Arnoldistés. Allix dit de cet auteur papiste que -
' Il
l'expose aussi comme une de leurs opinions, ' que la loi de
Moïse doit être observée selon la lettre et que l'observance du
Sabbat ... et d'autres observances légales, doivent être
respectées. Ils maintiennent aussi que Christ, le Fils de Dieu,
n'est pas égal avec le Père et que le Père, le Fils et l'Esprit
Saint, ces trois ... ne sont pas un Dieu et une substance; et,
en plus de ces erreurs, ils jugent et condamnent tous les
docteurs de l'Église et universellement l'Église Romaine
entière...
(Eccl. Hist. of the Ancient Churches
of Piedmont, pp. 168-169, cf. Dugger et Dodd, pp. 227-228).
On peut donc voir que les Cathares, les Vaudois
et les Passiginiens étaient des branches du même groupe. Ils
pouvaient être différenciés, parce qu'ils n'ont jamais été une
église hiérarchique. Ils ont été organisés d'après les lignes du
Nouveau Testament et c'est une raison des raisons pour
lesquelles ils n'ont jamais été complètement anéantis. Plus
particulièrement, on voit qu'ils sont spécifiquement
Subordinationistes et définitivement Unitaires. Donc, les
Églises originales en Europe n'étaient ni Dithéistes/Binitaires
ni Trinitaires mais elles étaient Unitaires.
Dugger et Dodd notent aussi (pp. 228-229) qu'ils ont porté un
autre nom : celui de
Paterines, qui a semblé provenir du fait qu'à Liman où il a
d'abord été utilisé, il correspondait à l'équivalent anglais de
vulgaire ou commun et il était utilisé des ordres inférieurs
d'hommes qui tiraient leur revenu du travail manuel. Dugger et
Dodd allèguent que Gazari
est une corruption de
Cathares ou
Puritains; cependant,
il y a une autre application. Ils n'adressent pas du tout la
question de l'influence des Khazari ou Khazars, tel que noté
ci-dessous.
Il
n'y a aucun doute que les Vaudois
étaient une secte Subordinationiste avant et en 1179 juste avant
le Concile de Lateran (cela n'est même pas mentionné par Weber).
Leurs deux barbes, Olivier et Sicard, se sont disputés avec
l'évêque Montperoux entre 1175-76 et, deux ou trois ans plus
tard, le Pape Alexandre III a envoyé le cardinal de
St-Chrysogone, Henri de Citeaux, et Réginald, évêque de Bath,
alors en chemin pour le
Concile de Lateran, accompagné par le moine Walter Mapes
et le prêtre Raymond de Daventry à Toulouse pour s'informer sur
la question. Deux barbes des Vallenses, Bernard de Raymond et
Raymond de Baimiac, sont venus là, sous sauf-conduit, pour être
examinés par Jean de Bellesmains, évêque de Poitiers. Ils sont
ensuite allés à Narbonne pour être examinés par Bernard de
Fontcaude, sous la présidence du prêtre anglais Raymond de
Daventry. C'est ce prêtre, Raymond de Daventry, qui utilise pour
la première fois le nom de
Vallenses ou Waldenses. Ils ont donc été nommés par leurs enquêteurs du nom d'un
de leurs dirigeants. Les deux barbes ont été condamnés comme
hérétiques par Raymond de Daventry en 1179, qui s'est ensuite
rendu au Concile de Lateran. Nommer les sectes d'après le nom de
leurs dirigeants principaux a été la pratique habituelle pendant
des siècles et cela donne une impression fausse quant à la
source de pensées et aux groupements qu'ils représentent.
En 1180, Bernard de Fontcaude a écrit le livre intitulé
Adversus Vallenses et
Arianos (voir Hist.
des Vaudois de Gay, p. 16, n. 1 et aussi Adeney, ibid. P.
667). Adeney dit que :
Il
semble que ces discussions sont provenues de l'union des
Petrobrusiens et des Henriciens avec les Pauvres Hommes de Lyon
en Provence. Au même moment, les disciples de Valdes se sont
unis avec les Arnauldistes en Lombardie. Donc, les
Vaudois de France et
d'Italie étaient unis et leur union a été cimentée par la
persécution. Une sentence d'excommunication par le Concile de
Verona a purifié Lyon des disciples de Valdes qui restaient et
les a chassés en Provence, à Dauphine et dans les vallées de
Piémont, à Lombardy et certains même en Allemagne. Ils étaient
devenus si nombreux qu'Innocent III a envoyé ses meilleurs
légats pour les supprimer dans les années 1198, 1201 et 1203.
Il n'y a aucun doute, cependant, que nous avons affaire à une doctrine
Unitaire Subordinationiste qui a été classée comme et avec
l'Arianisme. Dans la suppression de 1203, les légats incluaient
un évêque espagnol et Dominique (appelé saint), le fondateur des
Dominicains, qui a alors participé à l'Inquisition avec les
Bénédictines. Ils ont tenu une succession de discussions qui ont
duré jusqu'en 1207, quand le légat Pierre de Chateauxneuf a été
tué. Deux ans plus tard, le Pape a déclaré la croisade. Adeney
se réfère simplement à la croisade comme une croisade mais
c'était en fait la croisade Albigeoise et les Vaudois
ont été le sujet de cette croisade dans le même sens. En 1210,
l'empereur Otho a ordonné à l'archevêque de Turin de chasser les
Vaudois de son diocèse et, en 1220, les Lois de Pignérol ont interdit aux habitants
de les héberger. Certains se sont enfuis en Picardie et Philippe
Augustes les a chassés en Flandres. Certains sont venus à
Mayence et Bingen où 50 ont été brûlés en 1232. (Adeney, ibid.).
Ils ont
été vus tôt en Espagne, condamnés par des Conciles d'Église et
tourmentés par trois des Rois (ibid.).
Cette période est pendant l'Inquisition et la croisade Albigeoise qui s'est
étendue en Espagne
de la France (voir ci-dessous). Ces gens étaient des
accumulations de divers groupes de Chrétiens. Certains de ces
groupes ont non seulement semblé observer le Sabbat à ce
moment-là mais ils ont été persécutés pour observer les Jours
Saints bibliques. Cela doit être déduit des décrets les
concernant, puisque seulement les confessions obtenues sous la
torture survivent. Par conséquent, les comptes rendus sont
suspects. La preuve catégorique existe cependant dans certaines
Églises (par exemple, de Hongrie).
Il
est important de noter que la croisade dont il est question plus
haut comme ayant commencé en 1209, était, en fait, la croisade
Albigeoise, qui a duré jusqu'en 1244 et qui a été le sujet de la
suppression la plus impitoyable. Les autorités ont attisé la
haine la plus extrême contre les soi-disant hérétiques et les
ont ensuite soumis à l'Inquisition (voir C. Roth
Spanish Inquisition,
pp. 35-36 pour les commentaires). La distribution des
Vaudois, au cours de la
même période, montre que nous avions affaire avec tous ces
groupes de gens ayant la même distribution que les Albigeois.
Les Vaudois étaient
des litéralistes bibliques qui étaient Subordinationistes,
appelés (incorrectement) Ariens.
Les non-Trinitaires en Espagne étaient identifiés avec les Juifs dans leurs
habitudes et leur non-Trinitarisme, bien que, par le décret
inquisitorial postérieur de 1519 par Andres de Palacio, les
sectes Chrétiennes aient été en grande partie dispersées ou
complètement occultes (voir Roth p. 77 pour le décret). Par
ailleurs, les Vaudois d’Italie semblent être devenus Trinitaires après la réformation et
l'histoire postérieure, écrite par des Protestants et quelque
peu auto-justificatrice, semble nier l'histoire précédente du
littéralisme biblique.
En 1237, le Pape Grégoire IX
a envoyé
un taureau à l'archevêque de Tarragona et le résultat fut que
quinze des hérétiques ont été brûlés, le Roi Ferdinand lui-même
mettant du bois sur le feu. Avec le temps, ces Vaudois
espagnols ont été exterminés (Adeney, ibid.).
Les
Vaudois étaient
aussi répandus en Allemagne où leurs Églises ont envoyé des
candidats pour le ministère à un collège Vaudois
à Milan. Le recteur du collège était John de Ronco qui a été
nommé recteur à vie,
malgré la désapprobation de Valdes.
C'était ce fait qui a abouti à la division entre le groupe
français et le groupe italien et allemand. Les Lombards ont
nommé leur propre pasteur en chef (proepositus). Celui-ci et
leur ministère étaient en fonction à vie, tandis que Valdes et
les Vaudois
français sous son autorité élisaient des dirigeants annuels pour
administrer le Dîner du Seigneur et servir de pasteurs. Ainsi,
nous pouvons établir que nous avons affaire avec un groupe qui,
au treizième siècle, observait le Dîner du Seigneur sur une base
annuelle. La suggestion qu'ils observaient le dimanche à ce
moment-là est impossible à supporter.
Le
problème extraordinaire rencontré à cet égard est celui de
l'existence des Albigeois du côté Nord français des Alpes. Les
vallées italiennes du Sud étaient occupées par les
Vaudois. De la division
mentionnée auparavant, il est plus probable que les noms,
conférés par les Inquisiteurs Catholiques, ont assumé une
réalité par eux-mêmes. Les décrets en Espagne montrent cependant
que nous avons affaire avec la même secte. La division suivante
aurait assumé une réalité différente, quand la secte est devenue
Protestante Trinitaire. La Bohême, 40 ans après la mort de
Valdes, selon l'Inquisiteur de Passau, avait 42 prétendus nids
d'hérésie (Adeney, op. cit.). Le roi Otakar a commencé la
persécution, qui a été le plus sévère sous le pape Benedict XII
en 1335. L'ascension du mouvement Hussite a abouti en une fusion
de certains des deux groupes, sous le nom de Taborites. Adeney
soutient que le plus célèbre de ceux-ci était le barbe Frederic
Reiser. Après 25 ans, parmi les Vaudois
de la Bohême et d'Autriche, il a été brûlé à Strassburg en 1458.
Il y
a donc au moins quatre groupes dans huit pays environ, dont
certains ont été intégrés avec les Protestants. Il y avait des
Subordinationistes ou des Unitaires en Autriche, au treizième
siècle, et l'Inquisiteur de Krems a dénoncé 36 localités en
1315, brûlant 130 martyrs. L'évêque de Neumeister a été brûlé
comme un de ces hérétiques à Vienne. On dit qu'il a déclaré
qu'il y avait environ 80,000 Vaudois
dans le duché d'Autriche. À la fin du quatorzième siècle, il y a
eu une persécution épouvantable en Styrie. Il y a eu une mission
organisée en Italie en provenance de l'Autriche où les
missionnaires ont voyagé comme des colporteurs (Adeney, ibid.).
Le mouvement avait un collège à Milan quand Valdes était vivant.
De ces points, il est difficile d'affirmer, comme Adeney semble
le faire, que les Subordinationistes en Autriche étaient
Vaudois, étant donné que
l'évangélisme en Italie venait de l'Autriche. L'évêque était
plus probablement du même groupe, nommé plus tard Vaudois. Le groupe a aussi été appelé
Sabbatati et, par la suite,
Insabbatati, qui est
prétendument dérivé des
sabots en bois ou chaussures qui étaient portés. C'est plus
probablement une corruption de leurs vues sur le Sabbat,
transformé en un jeu de mots. Cela s'est alors développé dans
les termes Sabotiers et, ensuite, Sandaliati.
Weber (C. E., art.
Waldenses,
Vol. XV, p. 528) échoue à noter la distinction linguistique
entre les mots et les entremêle, en fait, dans leur ordre afin
de confirmer sa position. Il affirme aussi que la secte était
dérivée de Valdes, ignorant presque complètement l'évidence
mentionnée par Adeney. Peut-être qu'Adeney avait accès à plus
d'information mais le parti pris dans l’œuvre de Weber est
considérable et compréhensible, étant donné l'histoire.
L'archevêque avait interdit aux Vaudois
de prêcher et il est dit qu'ils ont fait appel au troisième
Concile de Lateran, sous Alexandre III, bien qu'ils aient été
condamnés avant le Concile en 1179, comme nous l'avons vu plus
haut. Ils avaient été convoqués pour l'examen. On doit se
rappeler qu'à cette époque-là, le système médiéval assurait que
les états étaient la propriété de leurs seigneurs, sous la
direction de Rome, et qu'il n'était pas possible d'avoir une
croyance qui n'était pas en accord avec Rome. C'est pourquoi,
ils devaient comparaître lorsqu'ils étaient convoqués, même
s'ils ne prêtaient pas allégeance à Rome. Ne pas faire ainsi
signifiait d'être brûlé, de toute façon.
Une autre division vitale parmi les Vaudois s'est produite suite à l'enseignement des Vaudois
italiens que les sacrements administrés par des prêtres indignes
étaient inefficaces. Les Français n'ont pas accepté cette vue.
Les Italiens ont désavoué tous les sacrements des prêtres
romains et ils ont, en même temps, insisté sur l'adhérence
stricte aux enseignements du NT. Cette division a été discutée à
une conférence en mai 1217, l'année de la mort de Valdes
(Adeney, ibid.). Les deux branches de Vaudois
ont rétabli le contact avec le temps, mais nous avons clairement
de très grandes divisions et l'existence en France d'un groupe
coexistant avec les Albigeois.
Au quinzième siècle, les records de l'Inquisition révèlent qu'il y avait un
nombre grand et influent de Vaudois dans le centre de l'Italie. À Calabria, les Vaudois
de Piémont ont convaincu la plupart dans la zone. Ils ont été
florissants pendant 250 ans, puis, ils ont été presque
exterminés par une persécution systématique (Adeney, ibid.).
Le système français de gouvernement dans l'Église, malgré Valdes, était
épiscopal, tandis que l'italien était presbytérien, étant
composé d'un gouvernement d'Église sous forme d'un conseil, avec
un pasteur principal et un conseil de laïcs. Le synode annuel
comprenait des aînés et des laïcs en nombres égaux (Adeney,
ibid.).
Les Vaudois sont graduellement
devenus centrés dans les vallées sur le côté italien des Alpes
Cottian. Le Vaudois a donc été affirmé comme étant un nom
géographique. Adeney le nie et admet que le nom Valdes provient
des Pauvres Hommes de Lyon ; par conséquent, les premières
étapes sont, hors de tout doute, reconnues comme étant générales
à travers les Alpes et, ainsi, exposées aux, et associées avec
les Albigeois. Il est fortement improbable que les sectes
Subordinationistes, appelées incorrectement Manichéens par les
Catholiques, se seraient répandues des Balkans, à travers
l'Autriche, en France et en Espagne et contourner d'une façon ou
d'une autre les Alpes et les Vaudois, qui ont occupé des régions semblables.
La solution la plus probable est que les Vaudois
ont changé sous la persécution et sont devenus Protestants pour
survivre. Après qu'ils ont cessé d'être Subordinationistes,
c'est peu étonnant qu'ils ont observé le dimanche. En effet,
leurs historiens postérieurs prétendent qu'ils ont toujours été
ainsi. Au quinzième siècle, les vallées ont subi une intense
persécution de la part du duc de Savoie, forçant un grand nombre
à émigrer en 1434. En 1475, l'Inquisiteur Acquapendente, après
avoir visité la vallée Luserna, a contraint les suzerains à
supprimer la religion là-bas et à obéir à l'Inquisition. Une
rébellion a résulté qui a emmené l'intervention du duc Charles I
en 1484. La première attaque sérieuse, avec des forces armées, a
eu lieu sous Philip II (régent de Savoie en 1490 et duc en 1496)
en 1494, mais Philip a été si désastreusement défait qu'il a
fait la paix avec eux pendant 40 ans. Adeney admet qu'il n'est
pas facile d'être clair, quant aux vues théologiques des
Vaudois pendant cette période.
Quand
nous rencontrons une déclaration Vaudoise
de croyances, elle est postérieure à la Réformation et elle est
caractérisée par des doctrines et des phrases distinctes de ce
mouvement. Le premier Protestantisme était en partie négatif,
dans le rejet des enseignements Catholiques Romains et des
pratiques qui ne pouvaient pas être justifiées par le NT et,
dans la mesure où il était positif, un retour à la simplicité et
à la spiritualité de l'adoration qu’on croyait être la
caractéristique de l'Église primitive (Adeney, p. 668).
Quand la Réformation a éclaté, les seuls groupes organisés sur le continent
étaient les Vaudois
et, plus tard, les Hussites ou les Frères Bohèmes, tous les deux
désignés Vaudois
par les Protestants et les Catholiques Romains (Adeney, ibid.).
Ainsi l'application de ces noms est imprécise, même au temps de
la Réformation. Les doctrines des premières périodes ne peuvent
pas être établies avec certitude. Cependant, il n'y a aucun
doute qu'ils étaient des Unitaires Subordinationistes,
classifiés comme Ariens et qu'ils célébraient le Dîner du
Seigneur. Cette pratique était normalement associée avec ceux
qui observaient le Sabbat. C'est cependant la pratique des
Protestants observant le dimanche de se référer parfois à
l'Eucharistie comme le Dîner du Seigneur. Si on suppose que la
pratique a été utilisée en sa référence habituelle, alors,
logiquement, la compréhension du Sabbat précède celle de la
Pâque/du Dîner du Seigneur. Les textes ci-dessus les identifient
comme des gens observant le Sabbat. Adeney n'aurait probablement
pas mal compris le terme
Dîner du Seigneur.
Les Vaudois ont eu un synode à
Piémont en 1531, pour discuter le rapport des doctrines
Protestantes par George Morel. Ils étaient divisés sur la
question d'accepter le Protestantisme. Les deux groupes ont été
nommés Conservateurs et Innovateurs (voir Adeney, notez p. 668).
Il n'y a donc aucun doute que leurs doctrines originales
n'étaient pas Protestantes. À partir de ce moment-là, ils se
sont fusionnés avec les Protestants. Le rejet de Rome et du
rituel Médiéval, qui était considéré comme idolâtre, la
spiritualité de l'adoration et l'utilisation de l'Écriture dans
le vernaculaire étaient des vues Vaudoises qui ont trouvé un appui apprécié des puissants et nouveaux réformateurs
Protestants. À partir de 1532 et du synode de Chamforans à
Angrogna, un certain nombre de réformes ont eu lieu.
1.
L'adoption de l'adoration publique par les Églises
Vaudoises au lieu de réunions secrètes;
2. Une
condamnation absolue de la tradition de certains Vaudois d'assister à des services Catholiques (Il fait peu de doute que cela s'est
développé par crainte de persécution (voir aussi Apoc.
2:20-22));
3. Une
acceptation des vues des réformateurs sur la prédestination, les
bonnes œuvres, les serments, le rejet de la confession
obligatoire, les jeûnes du dimanche, le mariage du clergé et les
deux sacrements.
Les
questions ont été votées par l'assemblée et supportées par la
grande majorité.
Les
Vaudois, du côté
français des Alpes, qui étaient pour la plupart des
conservateurs, ont été fusionnés avec le Protestantisme
français. La persécution en Bohême et dans le Sud de l'Italie a
presque exterminé les Églises des Vaudois
dans ces régions, laissant seulement Piémont et les vallées
italiennes des Alpes Cottian, appelé le pays Vaudois, comme
le seul habitat important (Adeney, p. 669) bien que plusieurs ont
été dispersés parmi les Protestants suisses et allemands.
En 1536, Piémont a été sous le dominion du Français Francis I et ce,
jusqu'en 1559. William de Furstenburg, un Protestant résolu, a
été nommé gouverneur et il était ami des Vaudois. Il a laissé le frère du réformateur Farel en charge de Luserna et les
Vaudois ont
prospéré mais ils étaient néanmoins, à ce moment-là, bel et bien
Protestants. Il est, par conséquent, trompeur de dire qu'ils ont
toujours été des adorateurs du dimanche, parce qu'ils n'ont même
pas été des Trinitaires avant la fin du quatorzième siècle et,
alors, seulement sous la persécution. En fait, il se peut que
cela ne soit pas arrivé avant la Réformation. La pratique de se
réunir en secret a sans doute été incitée par la persécution
intense. La flexibilité inhérente avec laquelle ils ont vu leur
vie religieuse, tout en étant stricts concernant la simplicité
biblique de celle-ci, a, sans doute, reflété cela aussi. De
plus, l'histoire est écrite par des Trinitaires Protestants qui
observaient le dimanche et qui essayaient de développer une
origine Protestante continue jusqu'aux Apôtres. Le fait est
qu’ils ne voulaient pas une organisation Subordinationiste
observant le Dîner du Seigneur. De plus, les manuscrits
antérieurs n'étaient pas disponibles à Muston, par exemple.
Les Vaudois ont été persécutés
pendant plusieurs années. La pire période a été de 1540-1690. En
1534, il y a eu une destruction systématique des Églises
Vaudoises de Provence. Le
côté italien des Alpes a été soumis à une guerre intense par
Della Trinite, le commandant d'armée pour Philibert, le duc de
Savoie. Les Vaudois ont gagné et la paix leur a été
accordée le 5 juin 1561.
Les Vaudois de Calabria ont été
persécutés par les troupes espagnoles sous l'Inquisiteur Michele
Ghislieri, plus tard le pape Pius V. Les descendants de ceux qui
n'avaient pas été anéantis dans la boucherie systématique du
treizième siècle ont été persécutés. 2,000 ont été mis à mort et
1,600 emprisonnés. Dans le Piémont, sous les frères Jésuites et
Capucins, avec l'aide de soldats, plusieurs persécutions locales
ont eu lieu, avec la saisie des bâtiments de l'Église et des
amendes aboutissant à la guerre sanglante de 1624, dans laquelle
les deux côtés ont souffert. Peter Gilles était le dirigeant à
ce moment-là.
Il y
a eu une grande persécution sous Louis XIV, quand le jeune
Charles Emmanuel II est devenu le duc de Savoie. Sa mère, Marie
de Medici, était la fille d'Henry IV et la petite-fille de
Catherine de Medici, l'auteur du Massacre de Saint-Batholomew.
Un Concile pour la Propagation de la Foi a été établi à Turin.
Cinq ans plus tard, le Décret de Gastado a été publié, ordonnant
à toutes les familles Vaudoises
dans la plaine de retourner dans les montagnes dans les 20
jours, à moins qu'ils ne renoncent au Protestantisme. Au milieu
de l'hiver, ils ont souffert énormément avec grand courage. Il
semble que c'était un stratagème tactique puisqu'environ 15,000
troupes ont été expédiées à La Torre, malgré le fait que les
Vaudois étaient retournés dans les montagnes. Les forces Catholiques ont offert de
traiter avec eux et elles leur ont ouvert les passes de
montagne. Ils ont été systématiquement massacrés et il y a eu
quelque 1,712 martyrs selon le calcul de Jean Léger, l'auteur
d'une histoire des Waldenses (noté par Adeney, p. 670). Ce
massacre, avant la révocation du Décret de Nantes (en 1685) a
choqué l'Europe. Cromwell a proclamé un jeûne. Il a fait rédiger
par Milton une lettre au roi de France et aux princes
Protestants. Il a envoyé sir Samuel Morland au duc de Savoie en
signe de protestation. L'intervention de Cromwell a eu un effet.
Mazarin a ordonné au duc de mettre fin à la persécution et
d'accorder l'amnistie aux Protestants.
En 1686, l'année après le Décret de Nantes, Louis XIV a envoyé une lettre à
son cousin, Victor Amadeus II, duc de Savoie, demandant qu'il
persécute les Vaudois,
comme il persécutait les Huguenots, car ils prenaient
refuge chez les Vaudois.
Quand la persécution a commencé, les Protestants suisses à Bâle
sont intervenus en offrant l'exil en Suisse aux Vaudois.
Les émissaires suisses ont réussi avec grande difficulté à
persuader les Vaudois d'accepter cet exil. Le 9 avril 1686, le duc a signé un décret autorisant
l'exil. Cependant, certains, qui avaient accepté l'exil, ont,
malgré tout, été saisis et emprisonnés. Les Vaudois ont résisté après cette rupture des termes. La guerre a commencé et, avant
la fin de l'année, 9,000 avaient été tués et 12,000 faits
prisonniers dont plusieurs de ceux-ci sont morts dans les
cachots de Piémont. Il en est resté environ 200 dans les
montagnes et ils ont conduit une guérilla tellement persistante,
qu'ils ont finalement obtenu la libération de tous les
prisonniers qui avaient survécu et leur sauf-conduit en Suisse.
3000 survivants ont été libérés en 1687. Ils se sont mis en
route à travers les Alpes pour Genève (un voyage moyen de douze
jours) et plusieurs ont péri dans la neige. Cela a été fait
malgré la protestation des suisses et les enfants en bas de
douze ans ont été retenus pour être instruits comme des
Catholiques. Ils ont été dispersés aussi loin que Brabdenburg,
Prussia, Wurtemberg et le Palatinate, pour empêcher leurs
tentatives de retourner.
Les Vaudois ont repris le
contrôle de leur patrie par une invasion, montée de la Suisse
avec environ 1,000 hommes, le 16 août 1689. Dans la vallée de
Jaillon, après une marche de six jours, ils ont défait une force
d'environ 2,500 troupes françaises sous le marquis de Larry. Les
Français ont perdu 600 hommes et les Vaudois
en ont perdu 15 et ont eu 12 blessés, bien qu'ils en aient perdu
116 en chemin. Les Vaudois ont combattu de La Basiglia et mené une guerre de montagne au cours du
printemps de 1690.
Le 23 mai 1694, le décret de Victor leur a accordé la liberté religieuse. Le
pape Innocent XII a dénoncé le décret, sur quoi le sénat à Turin
a désavoué le décret papal et en a interdit la publication dans
le duché, sous peine
de mort. Ils auraient été dans une privation sévère sans l'aide
de l'Angleterre et de la Hollande. William et Marie et, plus
tard, la reine Anne les ont aidés chaleureusement comme Cromwell
l'avait fait dans les années précédentes (voir Adeney, p. 671).
L'histoire des Vaudois
en est une d'oppression sévère et intermittente au cours des
siècles qui ont suivi. Ils ont peu de relation avec les Églises
de Dieu du fait qu'ils avaient depuis longtemps renoncé au
Subordinationisme distinctif et à d'autres caractéristiques de
l'Église. Mais ils sont intéressants dans l'étude sur la façon
que la papauté a traité les non-Catholiques quand elle avait le
pouvoir d'agir. S'ils avaient pu, ils auraient tué tous les
Vaudois, jusqu'à ce
qu'ils les aient exterminés sur la face de la terre.
Les Cathares, les Albigeois ou Vaudois ont été persécutés après avoir été protégés au début par Raymond VI, comte
de Toulouse, peut-être lui-même un Albigeois. Raymond a été
excommunié par Pierre de Castelnau, légat d'Innocent III en
1207. Un écuyer du comte a, plus tard, tué de Castelnau. Le pape
a immédiatement déposé Raymond qui, soumis par la peur, a
expulsé les Albigeois de son territoire, faisant
pénitence publique, le 18 juin 1209, devant l'Église de
St-Gilles. Quand les croisés, qui étaient assemblés au nord de
la France, ont envahi Languedoc, Raymond a participé à la
croisade et aidé dans le siège de Béziers et Carcassonne en
1209. En retournant à Toulouse, il s'est soustrait à son
obligation et il a été excommunié par le Concile d'Avignon.
Raymond est allé à Rome et il a été reçu par Innocent III, mais
ses propriétés ont été envahies par Simon de Montfort en son
absence. En 1212, il retenait seulement Toulouse et Montauban.
Son beau-frère Pierre, roi d'Aragon, est venu à son aide, mais
il a été tué dans la bataille de Murat en 1213. En 1215, Simon
de Montfort a assiégé Toulouse et Narbonne. Raymond n'a pas
résisté mais il a accepté des termes humiliants du légat papal.
Il a été privé de ses propriétés et s'est retiré en Angleterre,
cherchant plus tard la faveur d'Innocent
III au Concile de Lateran de 1215. De l'exil à Aragon,
Raymond VI a rassemblé ses troupes et repris Toulouse, le 7
novembre 1217, la défendant plus tard contre Simon de Montfort,
qui a été tué, le 25 juin 1218 (C.E.,
Vol XII, art. Raymond
VI, p. 670).
Raymond VII a essayé de parer une nouvelle croisade, en prêtant
allégeance à l'assemblée à Bourges, en 1226, mais une nouvelle
croisade a été décidée. Louis VIII (céda les droits au Sud par
Amaury de Montfort) a pris Avignon et occupé le Languedoc sans
résistance, mais il est mort en retournant au Nord à
Montpensier, le 8 novembre 1226. Blanche de Castille n'a pas
pressé la guerre contre Raymond qui a alors pris plusieurs
places d'Imbert de Beaujeu, sénéchal du roi de France. En 1228,
des nouvelles bandes de croisés ont commencé à piller Toulouse.
Bientôt, Raymond a perdu presque toutes ses forteresses et a dû
demander la paix à Blanche de Castille. Après la conférence de
Meaux, Raymond est retourné à Paris et il a fait pénitence
publique, le 12 avril 1229, dans l'Église de Notre Dame. Il a
promis de démolir les murs de Toulouse et il a donné sa fille
Jeanne en mariage à Alphonse de Poitiers, frère du roi Louis IX.
Il est retourné à Toulouse et, tenant la promesse extraite de
lui, il a permis l'établissement de l'Inquisition (Bréhier
C.E., Vol XII,
Raymond VII, ibid.).
Ainsi, la protection donnée aux Albigeois ou Vaudois observant le Sabbat a été enlevée par la force. Chaque chevalier
vagabond et opportuniste en Europe était encouragé à
entraîner sur Toulouse et le Sud de la France. La zone a été
attaquée de tous les côtés et quand les alliés ne pouvaient pas
être incités à faire ainsi, ils étaient eux-mêmes harcelés.
L'objet entier de la croisade était pour permettre l'Inquisition
dans le Sud de la France et en Espagne pour exterminer les
Sabbatati. Avec l'enlèvement effectif du seul suzerain
favorable, la foi Unitaire et de l'observance du Sabbat a été
persécutée jusqu'à l'extinction virtuelle ou l'apostasie. Ces
gens n'avaient commis aucun crime. Ils étaient un actif pour
leur suzerain et vertueux envers leur Dieu. C'est seulement pour
cette raison qu'ils ont été chassés et détruits. Le Concile de
Toulouse de 1229 a publié des canons contre les Sabbatati.
Canon 3
- Les lords des zones différentes feront diligemment fouiller
les villas, les maisons et les bois et détruiront les places où
les hérétiques se cachent.
Canon 14
- Les laïcs ne doivent pas être autorisés à posséder les livres
de l'Ancien ou du Nouveau Testament (Héfèle 5, 931,962).
H. C. Lea devait parler contre l'Inquisition et sa persécution des Vaudois (History
of the Inquisition of the Middle Ages, Vol. I, en
particulier p. 96). Des milliers ont été torturés à mort par
l'Inquisition ou tués dans les croisades. Il est allégué que :
Tandis
qu'ils dévastaient la ville de Biterre, les soldats ont demandé
aux dirigeants Catholiques comment ils pourraient savoir qui
étaient les hérétiques; Arnold, l'abbé de Citeaux, a répondu : '
tuez-les tous, car le Seigneur connaît qui Lui appartient (p.
96).
On peut voir qu'il y avait une tradition plus ou moins continue de
Subordinationisme d'observance du Sabbat partout dans le Sud de
l'Europe jusqu'au treizième siècle. Ces groupes ont été nommés
Pauliciens, Petrobusiens, Pasaginiens (Passaginiens),
Vaudois, Sabbatati ou Insabbatati. Un écrit de l'Inquisiteur romain Reinerus Sacho
(c. 1230) maintenait que la secte des Vaudois étaient très
vieille. Elle précédait donc Valdes de plusieurs siècles.
Les Sabbatati étaient aussi connus par le nom
Pasigini. En faisant référence aux Pasigini qui observaient la
Sabbat, Hahn devait dire :
La
propagation de l'hérésie en ce moment est presque incroyable. De
la Bulgarie à l'Ébro, du Nord de la France au Tiber, nous les
rencontrons partout. Des pays entiers sont infestés, comme la
Hongrie et le Sud de la France; ils abondent dans beaucoup
d'autres pays; en Allemagne, en Italie, aux Pays-Bas et même en
Angleterre ils font des efforts (Gesch.
der Ketzer, 1,13,14).
Bonacursus est aussi cité contre eux de cette façon :
Pas
quelques-uns mais plusieurs connaissent quelles sont les erreurs
de ceux qui sont appelés Pasigini.... D'abord, ils enseignent
que nous devrions observer le Sabbat. De plus, pour augmenter
leur erreur, ils condamnent et rejettent tous les Pères de
l'église et l'Église Romaine entièrement (D'Archery,
Spicilegium I, f, 211-214;
Muratory Antiq. medævi. 5, f, 152, Hahn 3, 209).
Les prêtres (Hahn) ont soi-disant répondu à l'accusation d'observer le
quatrième commandement en déclarant que le Sabbat symbolisait le
repos éternel des saints.
Des traces de personnes observant le Sabbat ont été trouvées à l'époque de
Grégoire I, Grégoire VII et au douzième siècle en Lombardy (Encyclopædia
1 de Strong, 680). Cette application générale s'étend de
l'Italie à travers l'Europe.
Robinson
donne un compte rendu de quelques Waldenses des Alpes, qui ont
été appelés Sabbati, Sabbatati, Inzabbatati, mais plus
fréquemment Inzabbatati. 'On dit qu'ils ont été ainsi nommés du
mot hébreu Sabbat parce qu'ils observaient le samedi comme le
jour du Seigneur' (General
History of the Baptist Denomination, Vol. II, p. 413).
En fait, c'était à cause de l'incapacité d'éradiquer les Subordinationistes
Sabbatati que les croisades du treizième siècle ont été
implémentées. En Espagne, la persécution était spécifiquement
dirigée contre les Vaudois
parce qu'ils observaient le Sabbat.
Alphonse, roi d'Aragon, etc, à tous les archevêques, évêques et
à tous les autres.... Nous vous commandons que les hérétiques, à
savoir, les Waldenses et les Insabbathi, devraient être expulsés
loin de la face de Dieu et de tous les Catholiques et ordonnés
de partir de notre royaume (Marianæ,
Præfatio in Lucam Tudenæm trouvé dans
Macima Bibliotheca Veterum
Patrum, Vol. 25, p. 90).
Après les croisades et malgré l'Inquisition, le système existait toujours.
Louis
XII, roi de France (1498-1515), étant informé par les ennemis
des Waldenses, qui peuplent une partie de la province de
Provence, que plusieurs crimes atroces leur ont été attribués, a
envoyé le maître des Demandes et un certain docteur de la
Sorbonne, pour faire enquête sur cette question. À leur retour,
ils ont rapporté qu'ils avaient visité toutes les paroisses,
mais qu'ils ne pouvaient pas découvrir de traces de ces crimes
dont ils ont été accusés. Au contraire, ils ont observé le jour
du Sabbat et les ordonnances du baptême, conformément à l'église
primitive et instruit leurs enfants dans les articles de la foi
Chrétienne et les commandements de Dieu. Le roi, ayant entendu
le rapport de ses commissaires, a dit avec un serment qu'ils
étaient de meilleurs hommes que lui ou son peuple (History
of the Christian Church, Vol. II, pp. 71-72, troisième
édition, Londres, 1818).
L'étendue et la distribution des sectes
appelées Cathares et Albigeoises
Les
groupes existants à l'époque des Vaudois,
particulièrement dans le Sud de la France et en Espagne
étaient appelés, comme nous l'avons vu, Cathares et
Albigeois. Cathare, comme ils ont été nommés, vient du grec
katharos ou pur. Ils étaient ainsi, littéralement des puritains.
Nous voyons, cependant, que les Vaudois
existaient en même temps et au même endroit et avaient les mêmes
doctrines. Nous avons donc affaire avec des branches de la même
foi. Le terme Cathare est ancien. Les Novations du troisième
siècle étaient connues comme Cathares et le terme a aussi été
utilisé des Manichéens. Weber déclare :
Cathare
était une désignation générale pour les sectes dualistes du
Moyen Âge postérieur. Plusieurs autres noms étaient en vogue
pour dénoter ces hérétiques. Sans parler des formes corrompues
comme 'Cazzari',
'Gazzari' en Italie et 'Ketzer' en Allemagne, nous trouvons les
appellations suivantes : 'Piphli', ' Piphles dans le Nord de la
France et en Flandre; 'Ariens', Manichéens et ' Patareni ' suite
à des similitudes doctrinales réelles ou présumées;
'Tesserants', Textores (Tisserands), du commerce que plusieurs
membres faisaient. Parfois ils étaient faussement stylisés
'Waldenses' par leur contemporains. Par le démagogue Arnold de
Brescia et l'évêque hérétique Robert de Sperone, ils étaient
appelés 'Arnoldistae' et 'Speronistae'. À cause de leur
distribution géographique, ils ont eu les noms de 'Cathari de
Descenzano', ou 'Albanenses' de Descenzano entre Brescia et
Verona ou d'Alba dans le Piémont, Albano ou peut-être de la
province de l'Albanie; 'Bajolenses' ou 'Bagnolenses' (de Bagnolo
en Italie); 'Concorrezenses’ (probablement de Concorrezo en
Lombardy); 'Tolosani' (de Toulouse) et particulièrement
Albigeois d'Albi. Les désignations 'Pauliciani' desquelles
'Publicani', 'Poplicani', étaient probablement des corruptions
et 'Bulgari', 'Bugri', 'Bougres’, indique leur origine Orientale
probable (N. A. Weber C. E.,
art.
Cathari,
Vol. III, p. 435)
Weber semble essayer de complètement divorcer les Waldenses de ces sectes et
à tort. Il admet que :
L'Europe
de l'Est semble avoir été, à un moment donné, le premier pays où
le Catharisme s'est manifesté et il a été certainement le
dernier à en être libéré. Les Bogomili, qui étaient les
représentants de l'hérésie dans sa forme dualiste plus nuancée,
ont peut-être existé aussi tôt qu'au dixième siècle et, à une
date ultérieure, ont été trouvés en grand nombre en Bulgarie. La
Bosnie était un autre centre de Cathares. Certains auteurs
récents ne font aucune distinction entre les hérétiques trouvés
là et les Bogomili, tandis que d'autres les classent avec les
dualistes rigides. Dans les documents contemporains Occidentaux,
ils sont d'habitude appelés 'Patareni', la désignation appliquée
à ce moment-là aux Cathares en Italie.
Il y a un modèle aisément identifiable dans le mouvement de ces peuples. La
source est facilement identifiée comme les Pauliciens, qui
étaient installés à Thrace. Les premières colonies étaient donc
en Albanie et en Bulgarie. De là, il se sont répandus en Bosnie.
Les Bulgares ont embrassé le Catharisme qui, par définition,
prescrivait la sainteté du mariage et qui était pratiqué comme
tel par toutes les sectes de puritains. Les Bogomils semblent
avoir développé une forme pervertie du système, parmi les ordres
monastiques et le clergé orthodoxe. Ce système semble avoir
causé une controverse sérieuse parmi les Bulgares et aussi dans
les Balkans. Il n'y a aucun doute que tous les groupes étaient
mariés et ont eu des enfants au cours des siècles, dans tous les
secteurs généraux où ils se sont installés. Affirmer qu'ils ont
imposé le célibat est absurde.
La raison que les Cathares ont été appelés Pauliani (ou Pauliciens) était
parce qu'ils ont embrassé ces doctrines. L'affirmation que les
épîtres étaient relatives est une supposition.
Les sectes étaient littéralistes bibliques, comme les déclarations de leurs
doctrines l’indiquent. La raison de leur appellation Cazzari et
Sabbatati n'est pas si difficile à comprendre. Les Khazars ou
Cazzars avaient été convertis au Judaïsme c. 740. Ils ont occupé
le secteur de la Crimée, vers l'est, au-delà de la Caspienne
jusqu'à l'Aral et la Rivière Oxus. Ils se sont répandus au nord
en remontant le Volga jusqu'au Sud de Bulgare et ils étaient
suzerains des secteurs au Nord de Bulgare ainsi qu'à l'Est et à
l'Ouest. Ils ont gouverné le Nord-Ouest jusqu'en Ukraine. Ils
ont observé le Sabbat et les Jours Saints ainsi que les lois de
l'alimentation comme les Pauliciens semblent avoir fait. Les
Khazars ont donné une aide militaire aux Magyars dans leur
invasion de la Hongrie. Les Magyars semblent avoir été une de
leurs tribus alliées, dans l'établissement de leur empire. Le
royaume juif khazar a duré d'approximativement 700-1016. Les
fugitifs juifs se sont enfuis de la Grèce vers les Khazars en
723. Les cartes de leur distribution et influence sont trouvées
dans Atlas of Jewish
History (l'Atlas de
l'Histoire juive) de Martin Gilbert, la 3ème
édition, Dorset Press, 1984, pages 25-26. Ces Khazars ont invité
des Rabbins dans le royaume et ils avaient une correspondance
avec les Juifs espagnols. Ils ont été identifiés par Koestler (The
Thirteenth Tribe, Popular Library, New York, 1976) comme les
descendants des Ashkenaz, les descendants de Gomer (Genèse
10:3). Ashkénaze signifie les gens d'Ashkénaz. La tentative de
réfutation de Koestler par Zvi Ankori dans
Genetic Diseases Of
Ashkenazi Jews (les
Maladies Génétiques des Juifs d'Ashkénaze) est peu
convaincante.
Le centre Ashkénaze était le Pieu de Colonisation, qui s'est étendu de la
Crimée, au Nord-Ouest vers la Baltique (voir
Atlas of Jewish History, p. 43). On peut voir le secteur comme plus
ou moins une réorientation de Khazaria. C'est arrivé des
attaques russes, qui ont commencé en 970. En 1016, une
expédition commune russe-byzantinne a finalement détruit le
royaume Khazar. Cela a eu pour effet d’affaiblir le secteur, de
déplacer les Juifs Khazars et d’ouvrir la voie pour les
invasions mongoles de 1215. Cela a chassé les Khazars encore
plus à l'ouest. Il y a eu des mouvements juifs hors de la Crimée
à partir de 1016 (en direction sud vers Constantinople,
Trebizond et Alexandrie et vers le nord-ouest à Kharkov et
Chernigov) et en 1350 (à Kiev) et en 1445 (en Lithuanie). Les
persécutions en Hongrie entre 1349 et 1360 ont repoussé les
Juifs au nord à Tarnapol (voir
Atlas of Jewish History,
pp. 45-46). Ce n'est donc pas surprenant que certains se soient
convertis à une forme de Christianisme, qui avait des doctrines
apparentées au Judaïsme et qui avait aussi été persécutée avec
eux, sur une même échelle de temps. Certains ont joint
l'Orthodoxie Russe. La plupart sont restés Juifs Ashkénazes et
ont été absorbés dans Juda. Bien que les Ashkénazes soient,
encore aujourd’hui, distincts, étant physiologiquement
différents des Juifs Séfarades de l'Espagne, de la
Grande-Bretagne et de l'Est. La persécution des Juifs a été
sévère en Europe, généralement, particulièrement en Espagne et
aussi au Portugal. Cela a concordé en gros avec la persécution
des Puritains, sous leurs noms différents.
Au douzième siècle, Kulin, le dirigeant civil de la Bosnie, a embrassé le
Catharisme avec 10,000 de ses sujets. Les Catholiques sous
Innocent III, Honorius III et Grégoire IX ont essayé de les
exterminer sans succès. Le pape Nicholas IV (1288-92) a envoyé
des Franciscains en Bosnie. Il a été dit que les Hongrois ont
essayé de supprimer les Cathares en Bosnie, mais les Cathares
ont identifié leur religion avec leur indépendance. Le roi
bosniaque Thomas a été converti au Catholicisme au quinzième
siècle et publié des décrets sévères contre ses cobigots. Ils
étaient 40,000 en nombre. Ils ont quitté la Bosnie pour
Herzegovina en 1446. L'hérésie a disparu après que les Turcs ont
conquis le secteur. Plusieurs milliers sont devenus orthodoxes
tandis que beaucoup plus sont devenus Musulmans. Cela, en
soi-même, indique que le mouvement était Unitaire. Les
commentaires de Weber (C.E.,
p. 437) quant au célibat obligatoire des Cathares sont peu
crédibles. On ne peut pas maintenir une population pendant des
siècles sans reproduction, comme ils n'étaient pas libres de
faire du prosélytisme. Les pratiques, retrouvées parmi les
moines Bogomils, sont à peine indicatives des pratiques d'une
populace générale qui ne fait pas une vie monastique et qui, en
effet, la condamne. Le reste de ces gens est tout probablement
allé au Nord en Transylvanie où les Sabbatati sont apparus. La
conversion des membres de l'empire Khazar a aussi été
accompagnée par le mouvement des sectes de Puritains en Hongrie
et en Trans-Carpathia/Roumanie. Les sectes en Hongrie ont été
appelées, en allemand, Sabbatharier parce qu'elles observaient
le Sabbat.
L'histoire de ces sectes est restée plus ou moins intacte
jusqu'à la fin du dix-neuvième siècle, quand elle a été écrite
par le docteur Samuel Kohn, le Grand rabbin de Budapest,
Hongrie.
L'œuvre est
DIE SABBATHARIER IN
SIEBENBURGEN Ihre Geshichte, Literatur, und Dogmatik,
Budapest, Verlag von Singer & Wolfer, 1894; Leipzig, Verlag von
Franz Wagner. Le
texte a été traduit et publié par CCG avec un avant-propos de W.
E Cox, et est disponible à partir de l’édition CCG à l’adresse
internet :
www.ccgpublishing.org
Kohn dit que : “Comme
idéal à continuer étape par étape pour aller vers le
Christianisme original et vrai, les coutumes religieuses
Juives et les lois prescrites par
l'Ancien Testament, qui avaient initialement été jugées et
rejetées par le Christianisme, ont été en réalité reprises et
pratiquées.”
Il semble n’avoir aucune idée de l'ère Vaudoise de grande
ampleur avant la Réforme dont ces Sabbatariens avaient émergé.
Selon
Kohn, ils étaient semblables aux Ébionites et à d'autres
Chrétiens Judaïques des premiers siècles après Christ. Ceux, qui
observaient le Sabbat parmi les Carpates, formaient un groupe
désuni avant 1588, quand Andreas Eossi est devenu leur chef. Les
deux concentrations principales étaient dans les villes de
Szekely-Keresztur (aujourd'hui la ville roumaine de
Cristuru-Secuiesc) et Korospatak (aujourd'hui Bodoc). Les
villages principaux où les Sabathariers ou ceux qui observaient
le Sabbat ont résidé, vers la fin du seizième siècle, étaient
les résidences hongroises de Nagy Solymos, Kis Solymos,
Uj-Szekely, Szent-Demeter, Ernye, Ikland, Bozod, Bozod-Ujfalu et
la résidence personnelle d'Andreas Eossi. Peu de temps après la
mort d'Eossi, en 1599, une apostasie est survenue.
... Les
auteurs d'une partie de la littérature étaient Enok Alvinczi,
Johannes Bokenyi, Thomas Pankotai et Simon Pechi (l'associé le
plus proche d'Eossi) (Marx, ibid.).
En outre, en 1579, l’Église
Unitarienne s’est scindée en deux parties –
les
observateurs du Sabbat et les adorateurs du Dimanche. Ils
différaient des protestants en trois doctrines principales :
1. refus
de croire en la Trinité et ils ont été
appelés Anti-Trinitaires ;
2. refus
de croire au baptême des enfants ;
3. refus
de croire en la divinité de Christ.
Francis
Davidis a été considéré comme le fondateur de l'Église
Unitarienne de Transylvanie en 1566. C'est à la mort de Davidis
mort en 1579 que l'église Unitarienne s’est scindée. En 1568 et
1569, Davidis avait soutenu la vue commune des Sabbatariens que
l’Esprit Saint n'est pas Dieu (mais la puissance de Dieu) et
qu'il ne devait pas être adoré
“parce
que les prophètes et les apôtres n'enseignent pas un tel culte
nul part”
(Kohn, tr. p22). En 1571, il publie un traité sur la différence
entre “l'adoration
et le culte de Dieu et de Jésus (ibid.).”
En 1578, il a
publié les quatre thèses sur le non-culte [ou non-adoration] de
Jésus-Christ (ibid.).
Eossi a accepté la foi Unitarienne en 1567. Les doctrines sous
son administration sont presque identiques à celles
d’aujourd’hui.
1. Le
Nouvel An, La Pâque, les Jours des Pains sans Levain, la
Pentecôte, les Trompettes couvrent comme une nouvelle Lune,
le Jour des Expiations, la Fête des Tentes, le Dernier
Grand Jour.
2. Les
Dix Commandements.
3. Les
Lois de la Santé (ne pas manger de sang, de porc, d’animaux
étranglés).
4. Le
Millénium va durer 1000 ans. Le Christ reviendra au début, et
rassemblera Juda et Israël.
5.
L’utilisation du calendrier sacré de Dieu conformément au
système du Temple.
6. Deux
différentes résurrections : l'une à la vie éternelle au retour
de Christ ; l’autre pour le jugement à la fin des 1000 ans.
7. Nous
sommes sauvés par la grâce, mais les lois de Dieu doivent
toujours être observées.
8. C'est
Dieu qui appelle les hommes à Sa vérité. Le monde, en général,
est aveuglé.
9.
Christ était le plus grand des prophètes, le plus saint de tous
les hommes, le "Seigneur crucifié", le Chef Suprême et le Roi
des vrais croyants, le bien-aimé et saint Fils de Dieu.’’
Aux pages
62-67 de l'œuvre de Kohn,
(pp. 54ff. de la traduction)
l'Ancien Recueil
de chants du Sabbat (Old
Sabbath Songbook) est
discuté. Le livre de cantiques a été
écrit en Hongrois et seulement huit cantiques montrent le nom de
l'auteur dans un acrostiche.
Il y avait Eossi, Enok Alvinczi, Janos
Bokenyi, Thomas et Simon Pankotai Pechi.
Le Vieux Livre de Cantiques
Sabbatarien, celui-ci contient au total une centaine et deux
hymnes de dévotion pour des occasions diverses, parmi lesquelles
pas moins de 44 sont pour le Sabbat. En plus, il y a cinq
cantiques pour la Nouvelle Lune, 11 pour la Fête de la Pâque [et
Pains sans Levain], 6 pour la Fête des Semaines, 6 pour la Fête
des Tabernacles, 3 pour la fête du Nouvel An, 1 pour la Fête
(sic) des Expiations, 26 pour les différentes occasions de la
vie quotidienne (Kohn, tr. p. 55).
Il n'y a donc aucun doute que
l'Église a observé les Sabbats et les Nouvelles Lunes et les
Jours Saints, dans cet ordre d'importance. Le Jour des
Trompettes n'est pas répertorié étant donné qu’il était couvert
par les hymnes pour les Nouvelles Lunes qui ont eu la priorité.
Ainsi, dans les premiers stades, ils n’ont pas observé Rosh
Hashana. La Fête de la Nouvelle Lune répertoriée dans la
séquence par Kohn est considérée comme s'appliquant au Nouvel An
réel en Abib. Sa relocalisation à la position des Trompettes
(aussi le Rosh Hashanah observé plus tard) est considérée comme
une innovation tardive Judaïsante. L'erreur de limiter le rôle
permanent du sacrifice de Christ, affirmée par Kohn est une
erreur tardive Judaïsante et n'a jamais été soutenue par les
églises qui observent le Sabbat, avec le
temps (Kohn, tr. P. 78).
Simon Pechi a repris les
Sabbatariens en Transylvanie en 1623 et la foi Sabbatarienne
prit un penchant Judaïsant particulier jusqu'en 1638. La session
du tribunal à Des en 1638 a brisé la force du soi-disant
mouvement Judaïsant. De ce procès, en 1638 à 1869 une
progression Judaïsante a eu comme conséquence la conversion d'un
élément au judaïsme qui a formé la base des œuvres de Kohn. Il y
avait d'autres éléments toujours en existence qui ont continué
la foi originelle observant les Sabbats, les Nouvelles Lunes et
les Fêtes et les lois de l'Alimentation avec la même théologie
telle que nous la pratiquons aujourd'hui.
En 1637, on
croyait qu'il y avait entre 15,000 et 20,000 Sabbatariens en
Transylvanie.
À la fin du dix-septième siècle,
les Sabbatariens étaient toujours représentés dans au moins onze
villes et villages en Transylvanie. La déclaration de 1867 par
le Parlement Hongrois de la liberté religieuse à toute
confession religieuse, y compris les Juifs a permis aux
Sabbatariens de quitter leurs dénominations Chrétiennes et se
révéler eux-mêmes, et certains (non pas la plupart comme Kohn
essaie de faire valoir) sont devenus Juifs. L’avant-propos de la
traduction, explique les circonstances dans lesquelles Kohn a
écrit et les erreurs qu'il a affirmées.
À
l'époque, Kohn a admis qu'il est peu probable que la plupart
rejoignent les Juifs (c. 1894) :
Le plus
grand groupe de personnes observant le Sabbat aujourd'hui en
Transylvanie - et ils sont des milliers - sont situés dans les
secteurs d'Oluj et Sibiu. L'évêque de Cluj - la deuxième plus
grande ville de la Roumanie - observe le Sabbat.
Ces gens
étaient présents en Trans-Carpathia et en Roumanie jusqu'à ce
siècle, quand ils ont été sous la domination communiste et ont
émergé récemment comme deux groupes distincts observant le
Sabbat, dont un observe tous les autres aspects, comme ils ont
fait des siècles auparavant. Par conséquent, l'Église
Européenne, qui pourrait peut-être être dénommée l'ère de
Thyatire, vit toujours, comme Christ leur a promis dans
Apocalypse 2:25-26.
L'observance
du Sabbat se retrouvait en Angleterre depuis les conversions
initiales. La Grande-Bretagne a certainement été introduite au
Christianisme très tôt et Tertullian de Carthage (un auteur
rhétorique) dans Against the Jews
Se vante
que 'des parties de la Grande-Bretagne inaccessibles aux Romains
ont été en effet conquises
par Christ '. Cela a été écrit environ deux cents ans
après la naissance de Christ (Christian
England d'Edwards, Vol. I, p. 20).
Le secteur de
Glastonbury a été maintenu sous le contrôle des Anglais jusqu'à
ce qu'Ine, le roi des Saxons de l'Ouest (688-722), l'occupe. Il
a trouvé là une Église en bois déjà révérée comme ancienne. Il a
donné de vastes territoires à son clergé et elle a survécu
jusqu'à ce qu'elle soit brûlée complètement en 1184. Le premier
martyr Chrétien enregistré par les Romains en Grande-Bretagne
est Alban. Il semble avoir été un soldat romain, qui a abrité un
prêtre Chrétien qui s'était échappé de la Gaule et qui l'a
baptisé (Edwards, p. 21). Gildas et Bede parlent aussi des
martyrs Aaron et Julius à Caerleon. Le nom d'Aaron suggère qu'il
était Juif (Edwards, ibid.).
Il y avait
cinq Chrétiens britanniques, y compris trois évêques au Concile
d'Arles en 314. Eborius, évêque de York, Restitutus, évêque de
Londres, Adelfius, évêque de Lincoln (mais ce n'est pas certain
puisque le scribe a écrit Colonia Londoninensium plutôt que
Colonia Lindensium), un prêtre et un diacre (Edwards, ibid.).
L'empereur
Constantin avait été déclaré Augustus ou empereur à York le 25
juillet 306, à la mort de Constantius, son père.
Constantius
avait été sympathique aux Chrétiens en Gaule, qui étaient
Subordinationistes Unitaires. Constantin avait facilité le
Concile à Nicée en 325 et Athanasius note que les évêques
britanniques présents étaient d'accord avec ses décrets. Edwards
considère qu’il est probable, que l'Église en Grande-Bretagne
est restée une minorité concentrée dans les villes (p. 22). Il
est plus probable que les éléments, qui étaient sympathiques à
la position Athanasienne, étaient concentrés ainsi et dans la
vile minorité. Les autres étaient des Subordinationistes
observant le Sabbat qui s'étendaient de l'Irlande à l'Écosse. Il
est bon de noter que Pelagius, le théologien bien connu, est né
en Grande-Bretagne vers 380 et les liaisons doctrinales avec les
Églises en Gaule ne sont ainsi pas accidentelles. Il a souligné
la liberté et la capacité de l'homme à coopérer avec la grâce de
Dieu (Edwards, p. 23). Cette doctrine était en conflit avec la
doctrine d'Augustin de Hippo, sur le caractère pécheur complet
de l'homme, qui doit compter totalement sur le pardon et le
pouvoir de la Rédemption, illustré par la prière Augustinienne
Accorde
ce que tu commandes et commande ce que tu veux (ibid.).
Rome est tombé
en 410 aux soi-disant barbares. Les Vandales, qui en sont venus
à occuper Rome, étaient, en fait, des Chrétiens iconoclastes
Unitaires observant le Sabbat, des soi-disant Ariens. Le
vandalisme vient du
fait que les Vandales ont détruit les images gravées des Romains
idolâtres et qu'ils ont ensuite été l'objet d'une mauvaise
presse par les historiens postérieurs. C'est une question de
record que leur occupation de Rome a été exemplaire. Pelagius
est allé vivre en Afrique, un peu stupidement près d'Augustin,
son ennemi. Cela a plus tard résulté en son excommunication et
sa mort en Palestine. Son choix de localité peut indiquer que
Pelagius n'était pas d'accord avec les doctrines de ses ancêtres
du Nord ou qu'il n'aimait peut-être pas le froid. L'affirmation
est faite que Prosper, le chroniqueur contemporain, aurait
allégué que l'hérésie Pélagienne a été répandue là par Agricola,
le fils d'un évêque. L'évêque Germanus a été convoqué d'Auxerre
en Gaule en 429 et il a été accompagné par l'évêque voisin,
Lupus de Troies. On doit se rappeler que Lupus de Troies était
un moine de Lérins. C'était le centre à partir duquel la Gaule a
été redirigée vers le système romain. Nous avons donc affaire
avec des mystiques Athanasiens qui utilisaient la force romaine
pour vaincre le système britannique qui est accusé de
Pélagianisme. Ils ont fait cela prétendument
non seulement dans les
églises, mais aux carrefours et dans les champs et les chemins
(Edwards, ibid., p. 23). La prédication aux carrefours a été
utilisée, parce que les Romains et les Européens voyaient les
carrefours comme des centres de la déesse Hécate, desquels la
signification de la croix s’est développée. C'était pour cette
raison que les Subordinationistes ou Unitaires étaient des
iconoclastes, particulièrement par rapport aux croix. Les
évêques ont accompagné une expédition militaire contre les Picts
et les Saxons au Nord. Germanus avait été un duc ou un
commandant militaire, avant son ordination. L'Église et les
évêques de Gaule ont pris, sous le système romain, une nouvelle
forme étrange comme puissance.
La
Grande-Bretagne a été affaiblie par le mouvement des forces à
l'extérieur de la Grande-Bretagne. En 383, l'espagnol né
Chrétien, le général Magnus Maximus,
marié à la britannique Hélène, a amené ses troupes sur le
continent et s'est déclaré empereur. À partir de ce moment-là,
la défense a été inadéquate. En 407, un autre Constantin a amené
ses troupes sur le continent pour faire de même. Aucune monnaie
romaine gravée après cette date n'a été trouvée en
Grande-Bretagne. Rome a été alors coupée dans les grandes
invasions barbares de
la Gaule et de l'Italie en 410. Les Anglais ont alors invité les
Saxons. L'Église Romaine-britannique constituait seulement une
très petite partie de la Grande-Bretagne Chrétienne et elle a
été limitée à la partie romanisée et urbanisée du Sud et du
Sud-Est du Wash à Exeter, le deuxième secteur étant York, le
Nord-Ouest jusqu'à Carlisle et la côte Cumbrian ou la fin
occidentale de la zone militaire (Edwards, p. 25). L'Église
Celtique a, par ailleurs, été reconnue pour avoir été la
centralité d'une foi Chrétienne fervente (Edwards, p. 27). Les
Celtes reconnaissaient la sainteté de la Bible, la prenaient
littéralement et lui obéissaient de tout cœur ; même les lois de
l'alimentation de l'Ancien Testament étaient reçues comme la loi
de Dieu. Les Celtes étaient organisés en tribus qui semblent
avoir été d'origines raciales mélangées.
Ce qui
les a unis n'était pas une armée et une administration avec des
centres urbains, comme dans la civilisation romaine, mais une
culture commune forte basée sur leur foi partagée (Edwards, p.
27).
Il
est donc facile de voir pourquoi les évêques romains ont dû
aller à la campagne, pour argumenter contre la soi-disant
hérésie Pélagienne, si, en effet, c'est ce que c'était. Il est
difficile d'imaginer un argument raffiné sur la doctrine de la
grâce et de la prédestination ayant lieu parmi des païens. Par
conséquent, nous avons affaire avec deux Christianismes
existants en Grande-Bretagne et avec celui des Anglais ou des
Celtes, le supérieur et le plus biblique. Il a été supprimé
seulement là où les Romains ont pu dominer.
Le
Catholicisme n'a pas été établi en Grande-Bretagne avant la
conversion des Angles par Augustin de Canterbury. Ethelbert, le
roi de Kent, a été converti au Catholicisme à la Pentecôte 597
(selon Lives of the Saints
de Butler, éd. Walsh,
éd. concise, p. 158) et plusieurs (environ 10,000) sujets ont
été baptisés au festival païen de Noël de la mi-hiver de 597.
Les Chrétiens de la Grande-Bretagne étaient, jusqu'à ce
moment-là, principalement, pour ne pas dire
exclusivement, tous des Subordinationistes Unitaires
observant le Sabbat, les lois de l'alimentation et les Jours
Saints. Rome ne les a dominés qu'à partir du Synode de Whitby en
663 à l'Abbaye d'Hilda où ils se sont soumis sous la contrainte.
Columba d'Iona a observé le Sabbat et a prédit sa mort le
Sabbat, le samedi, 9 juin 597 (Lives
of the Saints de Butler, Vol. 1, art.
St. Columba, p. 762). Butler
dit, dans sa remarque en bas de la page, que la pratique
d'appeler le Sabbat le jour du Seigneur n'a pas commencé avant
mille ans (Life of Columba d’Adamnan, Dublin, 1857, p. 230. Cela a aussi été
commenté par W. T. Skene dans son œuvre
Adamnan's Life of St.
Columba, 1874, p. 96).
L'Historien
Catholique Bellesheim (History
of the Catholic Church in Scotland, Vol. 1, p 86) commente
sur le Sabbat en Écosse.
Nous
semblons voir ici une allusion à la tradition observée dans la
première Église monastique d'Irlande, d'observer le jour du
repos le samedi ou le Sabbat.
James C. Moffatt (The Church in
Scotland, p. 140) dit que :
Il
semble avoir été usuel dans les églises celtiques des premiers
temps, en Irlande aussi bien qu'en Écosse, d'observer samedi, le
Sabbat juif, comme un jour de repos du travail. Ils ont obéi au
quatrième commandement littéralement le septième jour de la
semaine.
Flick (The Rise of the Mediæval Church,
p. 237) dit que :
Les
Celtes ont utilisé une Bible latine différente du Vulgate (R.C)
et observé le samedi comme un jour de repos, avec des services
religieux spéciaux le dimanche.
En Écosse,
jusqu'au dixième et onzième siècle, il a été affirmé que :
Ils ont
travaillé le dimanche mais observé le samedi d'une manière
Sabbatique... Ces choses, Margaret les a supprimées (A
History of Scotland from the Roman Occupation d'Andrew Lang,
Vol. I, p. 96; voir aussi
Celtic Scotland, Vol. 2, p. 350).
Les Écossais
ont observé le Sabbat jusqu'à l'époque de la reine Margaret,
selon Turgot (Life of
Saint Margaret, p. 49)
C'était
une autre de leur tradition de négliger la révérence due au jour
du Seigneur, en se consacrant à toute sorte d'affaires
temporelles, ce jour-là, comme ils faisaient les autres jours.
Que cela était contraire à la loi, elle (la reine Margaret) leur
a prouvé aussi bien par la raison que par l'autorité. 'Vénérons
le jour du Seigneur,' a-t-elle dit, 'à cause de la résurrection
de notre Seigneur, qui est arrivé ce jour-là et ne faisons plus
des travaux serviles, ce jour-là; en nous rappelant qu'en ce
jour, nous avons été rachetés de l'esclavage du diable. Le pape
béni Grégoire affirme de même. '
Skene commente
aussi (Celtic Scotland,
Vol. 2, p. 349) sur la reine Margaret et ses activités contre
l'observance du Sabbat en Écosse :
Son
point suivant était qu'ils ne révéraient pas dûment le jour du
Seigneur mais, dans ce dernier cas, ils semblaient avoir suivi
une tradition dont nous trouvons des traces dans la première
Église d'Irlande, selon laquelle ils considéraient le samedi
comme étant le Sabbat pendant lequel ils se reposaient de tous
leurs travaux.
Lewis (Seventh
Day Baptists in Europe and America, Vol. 1, p. 29) dit :
Il y a
beaucoup de preuves que le Sabbat a prévalu au Pays de Galles
universellement jusqu'en 1115 AD, quand le premier évêque romain
a été assis à St-David. Les vieilles églises galloises observant
le Sabbat n'ont pas alors toutes ensemble plié le genou à Rome,
mais se sont enfuies dans leurs cachettes.
L'observance
du Sabbat a connu un renouveau pendant l'Ère Élisabéthaine.
Dans le
règne d'Élisabeth, il est venu à l'esprit de plusieurs penseurs
consciencieux et indépendants (comme précédemment avec certains
protestants en Bohême) que le quatrième commandement exigait
d'eux l'observance, pas du premier, mais du 'septième' jour de
la semaine spécifié (Chambers
Cyclopædia, article
Sabbath, Vol. 8, 1837, p. 498; citation embrouillée).
James I
d'Angleterre a renvoyé le juge en chef Coke en 1616, mettant fin
à la tentative de limiter le pouvoir du roi via les cours. Il y
a eu une série de persécutions des Protestants pendant ce temps.
Sur la publication du livre
Book of Sports en
1618, une violente controverse a éclaté parmi des théologiens
anglais, à savoir si le Sabbat du quatrième commandement était
en force et, deuxièmement, sur quelle base le premier jour de la
semaine méritait d'être observé, comme le Sabbat (Haydn's
Dictionary of Dates, art.
Sabbatarians, p. 602).
Mme Traske, une enseignante, a été emprisonnée en 1618, pendant
quinze ou seize ans, à Maiden Lane, une prison pour ceux en
désaccord avec l'Église d'Angleterre. Elle avait refusé
d'enseigner le jour du Sabbat et voulait enseigner seulement
cinq jours par semaine (Heresiography
de Pagitt, p. 196).
Entretemps,
sur le continent Européen, la bataille pour la domination
Catholique et le contrôle du continent était en force. Cette
guerre, qui a commencé en 1620, était en réalité, un conflit
Catholique/Protestant. Les Hapsburgs ont cherché à imposer le
contrôle Catholique et Impérial de l'Europe. En 1618, les
Bohémiens s'étaient rebellés contre Ferdinand de Hapsburg, qui
allait bientôt devenir l'empereur allemand. La couronne
bohémienne a été donnée au Protestant Elector Palatine. Cela a,
en fait, précipité la Guerre de Trente Ans. En 1620, les
Hapsburgs ont regagné le contrôle de la Bohême et la persécution
à cause du Sabbat a recommencé.
En 1628,
malgré les tentatives anglaises pour l'arrêter, le cardinal
Richelieu, premier ministre de Louis XIII, a pris la forteresse
Française-Protestante de La Rochelle et détruit le pouvoir des
Huguenots.
En 1639, les
Covenantaires
écossais, des Protestants intransigeants, se sont rebellés
contre Charles I qui essayait de leur imposer un nouveau livre
de prière (World History
Factfinder de McEvedy, Century, London, 1984, p. 88).
En 1642, la
Guerre Civile a commencé entre le roi et le parlement.
Désormais, les divisions religieuses ont vu l'émergence de la
théologie Unitarienne avec des gens comme Milton, Isaac Newton
et d'autres. Cromwell est devenu le symbole de ceux opposés à la
domination et à la persécution Catholiques.
En 1647,
Charles I a mis en doute les Commissaires Parlementaires et il a
affirmé que l'adoration, le dimanche, provient directement de
l'autorité de l'Église.
Car ce
ne sera pas trouvé dans l'Écriture que le samedi ne doit plus
être observé ou remplacé par le dimanche; par conséquent, ça
doit être l'autorité de l'Église qui a changé l'un et institué
l'autre (Sabbath Laws
de R. Cox, p. 333).
La
supposition est ici que le rejet de la papauté implique
nécessairement l'autorité des changements qui reposent
entièrement sur les Conciles de l'Église, comme l'observance du
dimanche. La logique place le Protestantisme dans une position
dangereuse. Milton a identifié cette logique et dit :
Il sera
sûrement beaucoup plus sûr d'observer le septième, selon le
commandement express de Dieu, que d'adopter le premier sur
l'autorité d'une simple conjecture humaine (Sab.
Lit. 2, 46-54).
En 1648, le
traité de Westphalia a mis fin à la Guerre de Trente Ans en
Europe. Après la Guerre de Trente Ans, les hostilités ont
continué entre les Français et les Espagnols. L'émeute à Paris a
marqué le début de la longue période de désordre civil, connue
comme la Fronde.
Aussi, en 1648, George Fox a fondé la
Society of Friends
(Société des Amis) (appelée Quakers pour la première fois en
1650).
À la même
époque, le docteur Peter Chamberlain, médecin du roi James et de
la reine Anne et du roi Charles I et de la reine Catherine, a
été baptisé (selon son monument : cf.
Telegraph Print,
Napier selon la note SDA au document des références au Sabbat de
publication inconnue, p. 25).
En 1649,
Charles I a été exécuté, l'Angleterre déclarée un Commonwealth
et Cromwell a écrasé les rebelles irlandais à Drogheda.
La tolérance
religieuse, pour ceux qui observaient le Sabbat, a été beaucoup
plus grande pendant cette période; cependant, la restauration de
Charles II, en 1660, après les promesses d'une amnistie et d'une
tolérance religieuse (McEvedy, ibid.) a vu l'observance du
Sabbat de nouveau en défaveur. Thomas Bampfield, le Speaker dans
un des Parlements de Cromwell, a écrit en faveur de l'observance
du Sabbat du septième jour et il a été emprisonné dans la prison
Ilchester (Calamy 2, 260). Selon les lettres de Stennet, 1668 et
1670, il y avait environ
neuf ou dix églises qui observaient le Sabbat, en plus de
beaucoup de disciples dispersés, qui ont été éminemment
préservées (Sabbath
Laws de R. Cox, ibid., Vol. I, p. 268).
En
général, à partir de cette période, l'observance du Sabbat a
encouru une migration presque forcée vers l'Amérique. Selon J.
Bailey, Stephen Mumford, le premier à avoir observé le Sabbat en
Amérique, est venu de Londres en 1664 (History of the Seventh Day Baptist General Conference de J. Bailey,
pp. 237-238). En 1671, les Baptistes du Septième Jour se sont
dissociés de l'Église Baptiste afin d'observer le Sabbat (voir
History de Bailey, pp. 9-10). Cependant, les Pères Pèlerins étaient
d'une tradition d'observance du Sabbat (cf. l'étude
The Pilgrim Fathers).
Le
Sabbatarisme avait été persécuté en Norvège, depuis au moins le
Concile de l'Église à Bergen, le 22 août 1435 et la conférence à
Oslo en 1436. Les gens
avaient commencé à sanctifier le Sabbat à différents
endroits du royaume et l'archevêque l'a interdit en raison du
fait que :
Il est
strictement interdit - il est déclaré - dans la Loi de l'Église,
à quiconque d'observer ou d'adopter des jours saints, à
l'extérieur de ceux que le pape, l'archevêque ou les évêques
prescrivent (The History
of the Norwegian Church under Catholicism de R. Keyser, Vol
II, Oslo, 1858, p. 488).
Au Concile
Provincial Catholique de Bergen en 1435, il a été aussi dit :
Nous
sommes informés que certaines personnes, dans
différentes zones du royaume, ont adopté et ont observé
le samedi.
Il est
interdit sévèrement - dans le saint canon de l'église - [pour]
quiconque sans exception d'observer des jours sauf ceux que le
saint pape, l'archevêque ou les évêques commandent. L'observance
du samedi ne doit, en aucun cas, être permise au-delà de ce que
le canon de l'église commande. Par conséquent, nous conseillons
tous les amis de Dieu partout dans toute la Norvège qui veulent
être obéissants envers la sainte église d'abandonner ce mal de
l'observance du samedi; pour ce qui est du
repos, nous interdisons, sous peine d'une punition sévère
de l'église, de sanctifier le samedi (Dip. Norveg., 7, 397).
La
Conférence de l'Église à Oslo de 1436 a déclaré :
Il est
interdit sous la même pénalité de sanctifier le
samedi en s'abstenant de travailler (History
of the Norwegian Church etc, p. 401).
En
1544, l'avertissement a été donné à nouveau.
Certains
d'entre vous, contrairement à l'avertissement, observent le
samedi. Vous devriez être sévèrement punis. Quiconque sera
découvert à observer le samedi, doit payer une amende de dix
marques (History of King
Christian the Third, Niels Krag et S Stephanius).
Il
est donc évident que l'observance du Sabbat était devenue bien
établie en Norvège, sur une période d'au moins cent ans.
Le
Sabbatarisme et, au moins, la compréhension du Sabbat du
septième jour étaient aussi existants en Norvège à partir de la
Réformation, selon des commentaires faits dans des notations ou
des traductions : par exemple, voir
Documents and Studies
Concerning the History of the Lutheran Catechism in the Nordish
Churches, Christiania, 1893; et aussi
Theological Periodicals
for the Evangelical Lutheran Church in Norway, Vol. 1, Oslo,
p. 184. L'observance du Sabbat s'est aussi répandue en Suède où
elle a été continuellement supprimée.
Ce zèle
pour l'observance du samedi a continué pendant une longue
période de temps : même les petites choses qui pouvaient
renforcer la pratique d'observer le samedi
étaient punies (Évêque Anjou,
Svenska Kirkans Historis,
(après) Motet i Upsala).
La pratique
s'est étendue en Finlande et le roi Gustavus Vasa I de la Suède
a écrit aux gens de la Finlande.
Il y a
quelque temps, nous avons entendu dire que certaines personnes
en Finlande étaient tombées dans une grande erreur et avaient
observé le septième jour, appelé samedi (State Library at
Helsingfors, Reichsregister, Vom. J., 1554, Teil B.B. feuille
1120, pp. 175-180a).
Toutefois, des
églises observant le Sabbat ont
existé en
Suède jusqu'à ce jour.
Nous
essayerons maintenant de montrer que la sanctification du Sabbat
a sa base et son origine dans une loi que Dieu à la création
même a établie pour le monde entier et, en conséquence de cela,
qu’elle engage tous les hommes de tous les âges (Evangelisten
(l'Évangéliste), Stockholm, 30 mai au 15 août 1863 : organe de
l'Église Baptiste suédoise).
Les formes
d'observance du Sabbat au Nord avaient, cependant, dégénéré en
une forme de Protestantisme Trinitaire de laquelle le
Subordinationisme était complètement éliminé. Les Protestants
avaient commencé à simplement adopter le Sabbat, plutôt que la
pureté des concepts bibliques. Le Pasteur M. A. Sommer a
commencé à observer le septième jour et a écrit un article sur
le vrai Sabbat dans le journal de son église
Indovet Kristendom, No
5, 1875. Il a écrit dans une lettre à l'Aîné Adventiste John G.
Matteson.
Parmi
les Baptistes ici au Danemark, il y a une grande agitation
concernant le commandement du Sabbat... Cependant, je suis
probablement le seul prédicateur au Danemark qui suis si près
des Adventistes et qui depuis plusieurs années ai proclamé la
seconde venue de Christ (Advent Tidente, mai 1875).
Les restes de
l'Église originale étaient, cependant, toujours dans le Sud-Est.
Luther avait aussi noté (Lectures
on Genesis, 1523-27) que les Sabbatariens existaient, à ce
moment-là, en Autriche. Ceux-ci semblent avoir été les restes
des Vaudois Sabbatati. Il a, en fait, préconisé l'observance du
Sabbat.
Dieu a
béni le Sabbat et l'a sanctifié pour Lui. Dieu a voulu que ce
commandement concernant le Sabbat
demeure. Il a voulu que, le septième jour, la parole soit
prêchée (Commentary on
Genesis, Vol. 1, voir pp. 133-140).
L'observance
du Sabbat en Allemagne et en Hollande a été supprimée
vigoureusement et plusieurs ont été martyrisés. Barbara de
Thiers a été exécutée en 1529. Un autre martyr, Christina
Tolingen, a nié la véracité des jours saints Catholiques et s'en
est tenu au Sabbat du septième jour (Martyrology of the Churches of Christ,
communément appelés
Baptistes, pendant l'ère de la Réformation, du hollandais T.
J. Van Bracht, Londres, 1850, 1, pp. 113-114).
L'observance
du Sabbat en Allemagne n'a pas été écrasée et elle a été adhérée
par des gens comme Tennhardt de Nuremburg, qui observait
strictement le Sabbat (Leben
und Werken de Bengel,
Burk, p. 579). Il a semblé maintenir que le dimanche avait
été désigné par l'Antéchrist (K. I. Austug aus Tennhardt's "Schriften", 1712, p. 49).
Nous avons
noté plus tôt la suppression de l'observance du Sabbat en
Belgique, des siècles avant la Réformation. Ceux, qui
observaient le Sabbat, ont trouvé refuge au
Lichtenstein à partir d'environ 1520, sur la propriété du
seigneur Leonhardt de Lichtenstein
car les
princes de Lichtenstein s'en sont tenus à l'observance du vrai
Sabbat (History of the
Sabbath de J. N. Andrew, p. 649).
Cette pratique
au Lichtenstein a été attaquée par Wolfgang Capito.
Les
Sabbatariens enseignent que le Sabbat extérieur, c'est-à-dire
samedi, doit toujours être observé. Ils disent que dimanche est
l'invention du pape (Refutation of Sabbath de Wolfgang Capito, 1599).
Le
Sabbatarisme avait pénétré en Russie avant la Réformation et il
a été condamné à un Concile de Moscou en 1503.
Les
accusés [qui observent le Sabbat] ont été convoqués; ils ont
ouvertement reconnu la nouvelle [sic] foi et ils l'ont défendue.
Les plus éminents parmi eux, le secrétaire d'État, Kuritzyn,
Ivan Maximow, Kassian, archimandrite du Monastère [Enterre ?] de
Novgorod, ont été condamnés à mort et brûlés publiquement dans
des cages à Moscou : le 19 décembre 1503 (H. Sternberg
Geschichte der Juden [in
Polen], Leipsig, 1873, pp. 117-122).
Sternberg
note:
Mais la
majorité s'est déplacée en Crimée et dans le Caucase où ils
restent fidèles à leur doctrine malgré la persécution jusqu'à
présent. Les gens les appellent Subotniki ou Sabbatariens (Geschicte
der Juden in Polen de Sternberg, p. 124).
Il y
a peu de doute que les Sabbatati ou Vaudois
étaient importants en Bohême, même en 1500.
Erasmus
témoigne que même aux environs de 1500, ces Bohémiens ont, non
seulement, observé le septième jour scrupuleusement, mais ils
ont aussi été appelés Sabbatariens (The
Literature of the Sabbath Question de R. Cox, Vol. II, pp.
201-202; cité de nouveau dans
Truth Triumphant, p. 264).
La
citation de R. Cox semble dire :
Je
constate d'un passage dans Erasmus qu'au début de la période de
la Réformation quand il a écrit, il y avait des Sabbatariens en
Bohême qui ont non seulement observé le septième jour, mais il a
été dit qu'ils étaient ... scrupuleux dans le repos pendant ce
jour-là (Literature of the
Sabbath Question du Dr. R. Cox, Vol. II, pp. 201-202)
Armitage et
Cox (ibid) notent une existence des Bohémiens Sabbatati bien
établie en 1310.
En 1310,
deux cents ans avant les thèses de Luther, les frères Bohémiens
constituaient le quart de la population de la Bohême et ils
étaient en contact avec les Waldenses qui abondaient en
Autriche, en Lombardie, en Bohême, dans le nord de l'Allemagne,
en Thuringie, à Brabdenburg et en Moravie. Erasmus a fait
remarquer comment les Waldenses de Bohême observaient
strictement le Sabbat du septième jour (A History of the Baptists d'Armitage, p. 318; et aussi R. Cox,
ibid.).
En Moravie,
quelques observateurs du Sabbat ont été dirigés par le comte
Zinzendorf en 1738 quand il a écrit d'observer le Sabbat.
Que j'ai
utilisé le Sabbat pour le repos depuis plusieurs
années déjà et notre dimanche pour la proclamation de
l'évangile (Budingache
Sammlung, Leipzig, 1742,
Section 8, p. 224).
Les Moraviens
sous Zinzendorf ont quitté l'Europe pour aller en Amérique, en
1741, où Zinzendorf et les frères Moraviens ont résolu avec
l'église à Bethléem aux États-Unis d'observer le septième jour
comme le jour du repos (ibid., pp. 5,1421,1422). Leur doctrine
de la Divinité n'est pas claire. Rupp observe qu'avant que
Zinzendorf et les Moraviens à Bethléem ont commencé l'observance
du Sabbat et prospéré, il y avait un petit groupe d'allemands
qui observaient le Sabbat en Pennsylvanie (History
of Religious Denominations in the United States de Rupp, pp.
109-123). L'histoire des Bohémiens et des Moraviens de 1635 à
1867 est décrite par Adolf Dux. Il dit :
La
condition des Sabbatariens était affreuse. Leurs livres et leurs
écrits ont dû être livrés au Consistoire Karlsburg pour devenir
la proie des flammes (Adolf Dux
Aus Ungarn, Leipzig,
1880, pp. 289-291).
La
suppression de l'observance du Sabbat a continué dans des
secteurs de la Roumanie, de la Tchécoslovaquie et des Balkans.
En 1789, elle a continué et le décret de tolérance de Joseph II
ne s'appliquait pas aux Sabbatariens, dont certains ont de
nouveau perdu tous leurs biens (Jahrgang 2, 254). Des prêtres
catholiques, aidés par des soldats, ont forcé les Sabbatariens à
accepter le Catholicisme Romain nominalement, en travaillant le
samedi et en assistant à des services le dimanche sur une
période de deux cent cinquante ans. L'exclusion du statut
d'Église aux Églises du Sabbat dans les décrets de tolérance, en
particulier celui du Parlement hongrois de 1867, est aussi notée
par Samuel Kohn
SABBATHARIER IN SIEBENBURGEN op. cit. et dans les notations
de l'œuvre de Gerhard O. Marx op. cit. (Voir ci-dessus); (cf.
Kohn The Sabbatarians in
Transylvania, traduit par T. McElwain et B. Rook, éd. W.
Cox, CCG Publishing,
États-Unis 1998).
À partir de
1588, l'Église en Roumanie et en Hongrie, sous Andreas Eossi, a
été niée de l'utilisation des presses à imprimer et elle a dû
publier son matériel par un système de duplication manuelle.
Cette Église a existé en Trans-Carpathia et en Roumanie
(principalement à Oluj et à Sibiu) c. 1894 et ils étaient
Sabbatati, appelés Sabbathariers (le suffixe arier semble
indiquer Arien [peut-être parce qu'ils étaient des non-juifs
observant le Sabbat ou peut-être que c'était un terme erroné
pour Arien] observateurs du Sabbat). Ces gens existent
maintenant en Ukraine et dans les secteurs Nord des emplacements
de 1894. Ils étaient Unitariens.
L’Empire de 1260 Jours
On peut voir
qu'il y a un brin continu de Subordinationistes ou d'Unitaires
observant le Sabbat, à travers les siècles dans le monde
Chrétien, qui court côte à côte avec l'Église Catholique et que
l'Église Catholique a passé des années à essayer de supprimer.
Parfois, il a été très près de l'extermination. Dans
pratiquement chaque situation où l'Église
Orthodoxe a été dans
une position de pouvoir, elle a utilisé tous les moyens à sa
disposition pour introduire une Inquisition, utilisant la
technologie de son jour pour exterminer ce système.
La période du
Saint Empire Romain a commencé en 590, avec les déclarations du
pape Grégoire I. La papauté est devenue le véritable dirigeant
de Rome, avec la désintégration du pouvoir Romain de l'Est en
Italie (voir McEvedy, ibid., p. 41). Ce système est resté comme
une image de la bête romaine pendant 1260 ans. En 1846, la
dernière Inquisition a pris fin. Elle avait duré pendant 23 ans,
de 1823 à 1846 et 200,000 personnes ont été condamnées à mort, à
la prison à vie, à l'exil ou aux galères, seulement dans les
États de la papauté.
1.5 millions
autres ont été placés sous la surveillance et le harcèlement
policiers continuels.
Il y
avait une potence permanente dans la place centrale de chaque
ville et de chaque village. Les chemins de fer, les réunions de
plus de trois personnes et tous les journaux étaient interdits.
Tous les livres étaient censurés. Un tribunal spécial siégeait
en permanence à chaque place pour juger, condamner et exécuter
l'accusé. Tous les procès étaient conduits en latin.
Quatre-vingt-dix-neuf pour cent des accusés ne comprenaient pas
les accusations contre eux. Chaque pape a déchiré le flot de
pétitions qui venaient constamment, demandant la justice, la
franchise, la réforme de la police et du système de prison (voir
The Decline and Fall of
the Roman Church de Malachi Martin, Secker et Warburg,
Londres, 1981, p. 254).
Les révoltes
étaient supprimées par des exécutions en masse, les travaux
forcés à vie, l'exil ou la torture, en utilisant des troupes
autrichiennes (ibid., p. 254). Le pape Grégoire XVI a supprimé
une révolte par une boucherie en masse des rebelles. La fin de
l'empire de 1260 ans a commencé par les révolutions en Italie et
en Europe de 1848 (voir McEvedy, p. 151). Le pape Pius IX a été
rétabli à Rome par des troupes françaises, le 12 avril 1850.
Cependant, il était sans pouvoir. L'armée de Garibaldi a
encerclé Rome, le 19 avril. Il y a eu un vote pris pour
l'indépendance de la papauté, pour que les États Papaux joignent
la République. Le vote seulement à Rome était 46,785 pour et 47
contre. À travers les États papaux, le résultat a été 132,681
pour et 1,505 contre (Martin, p.255). C'était un rejet total de
l'autorité papale. Huit mois plus tard, le Parlement italien a
passé la Loi des Garanties :
Le pape
est un souverain indépendant, le Parlement reconnaît ; il a
l'inviolabilité personnelle et l'immunité et la liberté de venir
et d'aller, de tenir des conclaves, des conciles, des
consistoires, comme il veut. Il possède le Vatican, le Latéran,
les bureaux Papaux et Castel Gandolfo. Il aura un revenu annuel
de 3,225,000 lires.
Pius a
déchiré la copie de la loi en disant : "nous serons un
prisonnier." (Martin, p. 255).
L'empire est ainsi venu à sa première ou grande conclusion. Il y a eu
une résurrection mineure qui s'est terminée en 1871, quand le
pape a perdu de nouveau complètement tout pouvoir temporel. Les
Églises du Sabbat étaient en sécurité pour l'instant, mais elles
étaient presque mortes. Sardes régnait (Apoc. 3:1 suiv.).
En
Chine, il semble que la fin des 1260 ans a été célébrée par la
Révolution Taiping de 1850. Hung Hiu-Tsen s'est proclamé
empereur et il a pris Nanjing et Shanghai (McEvedy, p. 151).
L'observance du Sabbat
était un facteur principal et un stimulus. Selon un de
leurs officiers (Lin-Le), sous Hung, tout l'opium, le tabac et
toutes les boissons intoxiquantes étaient interdits et le Sabbat
religieusement observé (Lin-Le
The Ti-Ping Revolution, Vol. I, pp. 36-48,84). Lorsqu'on leur a
demandé pourquoi ils observaient le Sabbat du septième jour, les
Taipings ont dit que, premièrement, la Bible l'enseignait et,
deuxièmement, leurs ancêtres l'observaient comme un jour
d'adoration (A Critical
History of the Sabbath and the Sunday aussi noté dans la
publication SDA, p. 27).
L'empire de
1260 ans est dérivé d'Apocalypse 12:6 et 12:15, où on a donné à
la femme les ailes du grand aigle (Christ selon l'Exode), afin
qu'elle puisse s'envoler dans le désert, où elle doit être
nourrie pour un temps, des temps et la moitié d'un temps. Du
système des temps prophétiques, c'est basé sur l'année
prophétique de 360 jours ou 360 ans. Il y a donc une dualité
possible à cette prophétie. Cependant, la signification
principale est que la durée est de 1260 ans (360 x 3.5). Le
point de début de cette prophétie est 590 EC. L'affirmation que
les 1260 ans ont commencé avec les batailles romaines à Busta
Gallorum et fini avec la déposition de Napoléon en 1814, est
complètement fausse. Belisarius a pris la Sicile et l'Italie de
535-540 des Ostrogoths mais ils ont contre-attaqué avec succès
en 540. En 568, les Lombards ont envahi l'Italie. Ils ont été
déplacés de la Hongrie par les Avars. La fin du système n'était
pas en 1814. Waterloo a été combattu en
1815, non en 1814.
Napoléon
avait, en fait, licencié ou aboli le Saint Empire Romain en
1806. Toutes les propriétés des Hapsburg sont devenues la
propriété de l'Empire autrichien, avec l'allemand comme la
langue officielle. Napoléon avait annexé les propriétés papales
en 1808 (McEvedy, p. 135). En 1815, la Conférence de Vienne a
produit un règlement qui a redessiné la carte de l'Europe. La
conférence a rétabli les monarchies autrichiennes et
prussiennes. Le Saint Empire Romain a été reconstitué
comme une Confédération allemande, sous la Présidence
autrichienne. La Suède a gagné la Norvège du Danemark, mais elle
a perdu son dernier pied sur le Continent (McEvedy, p. 140).
Entre 1815 et 1848, il y a eu seulement un changement de
frontières dans le secteur couvert par le Congrès et seulement
deux dans toute l'Europe. Le premier était simplement pour
reconnaître que la tentative par le Congrès d'unir la Belgique
et la Hollande avait échoué (les Belges ont expulsé les
Hollandais en 1830). Le deuxième était l'indépendance des Serbes
des Ottomans en 1817. Les Grecs ont fait une tentative
d'indépendance totale en 1821.
Par
conséquent, l'affirmation que le Saint Empire Romain a pris fin
en 1814 est une fiction de propagande émanant des églises aux
États-Unis. La base semble provenir du fait que les Américains
étaient ignorants de la politique continentale. Les Adventistes
aux États-Unis ont essayé de proclamer la venue du Messie depuis
1842. Les affirmations de la venue de 1842-44 ne pouvaient pas
être faites si la prophétie d'Apocalypse
concernant les 1260 ans était toujours en développement.
Les Adventistes ont donc commodément ignoré le licenciement de
1806 et la reconstitution de 1815 du Saint Empire Romain et ont
commodément cessé la période en 1814. Ce mensonge a été accepté
par les Adventistes américains et d'autres ramifications des
Église de Dieu et ce, jusqu'à ce jour. Le résultat final de
cette erreur de date est que les affirmations de l'Adventisme
concernant 1842-44 sont fausses. Rien ne pouvait arriver puisque
les prophéties ne pouvaient pas avoir été accomplies à ce
moment-là. 1850 était le plus tôt qu'ils auraient pu appliquer
la fin des 1260 ans et il y a d'autres dates que les
ramifications Adventistes-Millérites aux États-Unis n'avaient
pas appliquées et n'ont toujours pas appliquées. Le résultat a
été désastreux pour l'exposition biblique Sabbatarienne.
Une autre date
importante était celle de 663, quand le Synode de Whitby a été
tenu à l'Abbaye d'Hilda en Angleterre et les Églises
britanniques et tous les Israélites occidentaux ont été forcés
d'accepter la domination romaine à la pointe de l'épée.
Effectivement, cela a placé tout l'Ouest Chrétien sous la
domination du système de la fausse Église. Cela a commencé une
autre période de prophétie qui sera détaillée ailleurs. Le
résultat final a été que les Chrétiens obéissants ont enduré des
tribulations pendant la période. Il y aura une autre épreuve
dans les derniers jours (Apoc. 6:9-11) puis, le Messie viendra.
(Note :
Des citations importantes qui ont été obtenues d'un journal SDA
indéterminé qui avait des citations incomplètes. Certaines
étaient extrêmement vieilles ou rares. Deux étaient difficiles à
déchiffrer. Les citations ont été authentifiées où cela était
possible. Une a été corrigée et une autre complétée. L'érudition
est regrettée mais les notations sont considérées importantes).
q