Les Églises Chrétiennes de Dieu
[145]
Cantique des Cantiques [145]
(Edition 2.0 19951021-19990607)
Cette étude est un commentaire détaillé du Cantique des Cantiques utilisant les commentaires rabbiniques eux-mêmes pour isoler l'intention claire Messianique du Cantique. Cette histoire surprenante est un must pour tous ceux qui voudraient voir la possibilité de la conversion de Juda et mieux comprendre la nature de l'Église et sa relation avec le Messie.
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Cantique des Cantiques [145]
Audio A [disponible en anglais seulement]
Le Cantique des Cantiques est une allégorie des plus puissantes. L’intention réelle du Cantique n'a pas été comprise. Il se rapporte en particulier à la conversion d'Israël et de Juda. Il est essentiellement écrit en allégorie et n'était pas destiné à être compris avant les derniers jours. Les cinq chants (cantiques) du Cantique ont longtemps été tenus pour très saints par les autorités rabbiniques. Nous verrons à quel point ils sont proches de la vérité dans leur compréhension. Ils ne font tout simplement pas le saut. Ce document d’étude tente de relier le Cantique avec le Nouveau Testament afin de permettre à toute personne ayant la connaissance du Judaïsme de faire le saut plus facilement. Le but est de les aider à comprendre l'importance Messianique du Cantique des Cantiques, car le livre d'Esther a eu un énorme apport Messianique comme nous l’avons vu. Lorsque nous démêlons le livre d'Esther et Proverbes 31 comme nous l'avons fait ainsi que le Cantique des Cantiques, nous voyons à partir de l'Ancien Testament qu'ils ont compris ce qui se passait dans les prophéties Messianiques. Ils ont compris ce que le Nouveau Testament avait à dire. Le Nouveau Testament ne fait que renforcer l’Ancien, il ne le remplace pas.
La répétition du nom au génitif exprime le superlatif, par exemple très saint (Exode 29:37 ; lit. saint des saints. Le naos, ou saint des saints en tant que le Temple de Dieu, est en fait l'Église en tant qu’élue dans le Nouveau Testament (1Corinthiens 3:16-17)). Ceci est considéré comme le plus beau des Cantiques composés par Salomon (cf. 1Rois 5:12) (Metsudath David). Les rabbins ont interprété cette phrase comme un cantique double dans lequel le parallélisme est largement utilisé. R. Simon a dit qu'il est double et re-dupliqué, contenant la louange d'Israël à Dieu et la louange à la sainteté de Dieu. Ce point de vue, comme nous le verrons, n'est qu'une partie de l'histoire. La Soncino traite de l'approche de Malbim du Cantique des Cantiques et de l'allégorie qu’il implique. Malbim rejette totalement l'approche de Rachi du Cantique, ce que la Soncino note comme étant partagé par la plupart des exégètes, bien qu’ils diffèrent dans les détails (voir Ibn Ezra, Akedath Yitschak et Metsudath). Malbim rejette leur interprétation selon laquelle il s'agit d'une parabole d'une histoire d'amour, symbolisant l'amour entre le Seigneur et Son peuple Israël.
L’interprétation de Malbim ajoute un commentaire intéressant à l'histoire. La Soncino cite cet extrait de son introduction et de son épilogue. Ce n'est pas seulement un poème d'amour. À un moment donné, ils allaient la retirer de la Bible parce que les gens la chantaient dans les salons et les tavernes et le transformaient en une chanson grivoise. Mais c'est l'histoire de l'Église et du Messie, et elle s’étend ensuite à la nation d'Israël. C'est pourquoi les autorités juives ne peuvent pas la comprendre, parce que pour comprendre le Cantique des Cantiques, nous devons comprendre la relation entre le Messie et son église. Nous devons comprendre l'histoire de l'église après la mort du Messie et après la dispersion de Juda afin de comprendre pleinement le Cantique des Cantiques. Il s'agit d'une prophétie qui se rapporte aux chapitres 2 et 3 de l’Apocalypse. Regardons ce que dit Malbim :
Et il prononça sa parabole et dit :
Parmi les nombreuses femmes de Salomon, son âme s’attacha à la seule femme bien-aimée, fiancée à un berger dans le pâturage. Et cette bien-aimée fut prise du sein de son berger bien-aimée pour être amenée au Roi Salomon, dans son palais royal, et il plaça la couronne royale sur sa tête et lui fit des cadeaux royaux.
C'est la même histoire, en fait, qu’Esther. Si l’on se rappelle bien, Esther a été prise de la maison de Mardochée et placée devant le roi pour l’épouser.
Il nomma également les filles de Jérusalem comme gardiennes, et elles l'entouraient, surveillant ses pas, de peur qu'elle ne fuie au pâturage, chez son bien-aimé, mais les gardiennes l’ont surveillée en vain, car son cœur n'était pas attiré par tous les luxes de Salomon, son âme méprisait son amour, rejetait la nourriture du roi et le vin de ses banquets, car son âme désirait ardemment le Prince de sa jeunesse qui faisait paître ses brebis au milieu des lis. Lui, aussi, se rappelait l'amour de ses jours nuptiaux. Chaque jour, il se rendait devant la cour du harem, où sa fiancée était retenue en captivité, regardant par la fenêtre, conversant avec elle derrière les murs, et elle lui déversait son cœur en le suppliant de la sauver de sa prison. Ils ont donc conçu des signes. Il fit des signes pour lui indiquer comment fuir et comment le trouver sur les montagnes lointaines. Et, en effet, elle a fui à plusieurs reprises du palais du roi vers le pâturage où il campait. Et chaque fois, les filles de Jérusalem, ses gardes, la poursuivaient et la ramenaient contre son gré dans les chambres de Salomon, jusqu'à la fin des jours, elle ceignit ses reins, cassa les portes en cuivre, coupa les verrous, ouvrit les fers, et s'enfuit avec une main forte, parfumée de myrrhe et d'encens, vers son bien-aimé la gazelle sur les montagnes d’épices.
Il s’agit de l'Église et du Christ.
C’est le corps de la parabole et ce qui suit est son interprétation :
La plus belle des femmes, que Salomon aima et amena à son palais est son âme spirituelle Divine, qui est descendue d'en haut pour habiter dans la maison de Salomon dans les royaumes inférieurs, tout comme ‘l’Éternel veut habiter dans les ténèbres’. Or, l'amant berger à qui elle était fiancée était le Très Haut Amant, Qui dirige l'armée, Qui habite dans les cieux les plus élevés et vit en Araboth - et le roi l'emprisonnant dans ses palais et la séduit à son amour symbolise le désir physique accablant qui domine dans le corps pour régner sur l'esprit, de confiner l’esprit saint par une alliance d'amour pour la chair ; il s’efforce d’attirer l'âme divine avec d'autres jeunes filles, ses compagnes (à savoir les pouvoirs de l'esprit) à sa volonté, aussi pour conquérir ‘la reine avec lui dans la maison,’ pour être son consort et sa compagne pour combler ses désirs et ses aspirations, tant dans l'accomplissement du royaume que dans l'acquisition de richesses et de biens et dans tous les délices de Salomon.
Les rabbins en comprennent une partie, mais pas la totalité. Ce n'est pas seulement le physique, c'est l'esprit charnel qui est en inimitié envers Dieu. Le chef ou le capitaine de l'Armée des cieux était Jésus-Christ. Il était le capitaine de l'armée de l’Éternel qui parla à Josué à Jéricho et lui a dit : ‘ôte tes souliers de tes pieds car le lieu sur lequel tu te tiens est saint’. Ce sont exactement les mêmes mots que l'ange de Dieu a prononcés à Moïse quand il lui donna la loi. Ainsi, les rabbins sont donc là, mais ils n'ont pas fait le saut.
Or, la nomination des filles de Jérusalem, en tant que gardiennes, symbolise les pouvoirs physiques qui l'entourent et la confinent, de peur qu’elle ne se retire du monde physique et ne se débarrasse de ses chaussures physiques à ses pieds, et de peur qu’elle ne lève les ailes pour voler sur des ailes de pureté et de sainteté vers la spiritualité, vers son Amant au ciel. Et les paraboles concernent l'amour de la jeune fille pour le berger, le prince de sa jeunesse, lui, ‘comme un époux qui met un diadème sacerdotal,’
Il n'y a qu'un seul époux qui porte un diadème sacerdotal et c’est le Messie, Jésus-Christ. Ces rabbins parlent d'un livre de l’Ancien Testament. Ces gens rejettent Jésus-Christ, mais le langage est incontestablement Messianique.
elle, ‘comme une fiancée qui se pare de bijoux.’ L'intention est que l'âme de Salomon méprisait les désirs et les convoitises physiques, et ne s'est pas souillée pour s’égarer après le pouvoir qui domine le corps, les tentations et les désirs de ses actes. Au contraire, à tout moment, elle s’est éveillée avec un puissant désir pour son Amant, Dieu, son sort légitime, et elle s'est fortifiée avec l'étude et l'action pour aller dans Ses voies et s'attacher à Lui.
Maintenant, l'intention de la parabole, c'est que l'amant lui a envoyé son message derrière le mur et la porte, à travers les fenêtres et les treillis, ce qui signifie que le Très-Haut Amant désirait ardemment de répandre sur elle Son esprit saint, pour lui permettre de Le comprendre pleinement.
Oui, c'est vrai que Dieu a longtemps ardemment désiré répandre Son Esprit Saint sur Israël, mais la seule façon d’y parvenir était à travers le sacrifice Messianique de rédemption. Le reste de l'Ancien Testament est très clair, en particulier d’Ésaïe 53, que le sacrifice du Messie était important pour préparer Israël afin que l’Esprit Saint puisse être versé. Donc, avant que le Cantique des Cantiques n’ait pu se produire et que l’Esprit Saint soit donné aux humains, Ésaïe 53 devait se produire et donc Christ devait être crucifié. Les Rabbins comprenaient donc cela tout en niant que le Messie était là et en niant que Jésus-Christ était le Messie, même s'il a été crucifié. Toutes les choses qui sont des conditions préalables pour que le Cantique des Cantiques puisse se produire et que l’Esprit Saint puisse être versé sur le peuple de Dieu se sont déjà produites en Jésus-Christ. Pourtant, les rabbins l'ont rejeté.
Lui, par conséquence, a envoyé le message de Sa providence à travers le mur, la barrière physique entre elle et le saint des saints, en la regardant à travers les fenêtres et les treillis de l'âme pour l’élever de la vallée de et [sic] des fosses à chaux à la sainteté et à l'esprit saint et pour la retirer de ‘la vallée du trouble vers une porte d'espoir.’
La barrière physique entre le saint des saints était un voile de rideau, qui a été déchiré en deux par Jésus-Christ. Tout le langage des rabbins reflète ici les symboles des évangiles.
La parabole de ses nombreuses fuites du palais du roi vers son amant dans la forêt, symbolise le fait que grâce à l'aspiration et l’effort de l'âme de Salomon, son désir et sa préparation pour être dévouée à Dieu, l'esprit reposait sur elle, et elle se cramponnait à la gloire de la sainteté, accomplissant la prophétie ; en effet, Dieu lui a parlé à de nombreuses reprises. Quand elle s'enfuyait du palais de Salomon, c'est-à-dire quand elle s’est dépouillée de son être physique,
C'est exactement ce qui arrive à l'individu lors du baptême et c'est par le baptême que nous mettons à mort le vieil homme. Nous nous dépouillons de notre être physique et entrons dans une relation avec Dieu par l'Esprit Saint. Ils ont compris ce qui devait arriver. Quand ils ont écrit cela, Christ avait déjà été tué.
et la nuée et l'épaisse obscurité s’éloignèrent d’elle, elle prit ses distances avec l'amour du roi.
Cela est décrit comme les ombres fuyant, faisant allusion au désir physique, et elle demeurant isolée avec la grande lumière et la gloire de son Amant qui brillait sur elle.
La parabole des filles de Jérusalem la poursuivant à chaque fois qu’elle s’enfuit et la ramenant au palais du roi, symbolise le fait que les liens du corps n’étaient pas encore complètement dissous.
En outre, cela est également en rapport avec la loi. Cela concerne le physique et le spirituel avec l'Église.
Par conséquent, cette union fut de courte durée, car après que l'esprit divin se soit posé sur lui, les pouvoirs physiques revinrent pour s’éveiller, et mettre fin à cette union, et Dieu quitta quand il eut fini de parler à Salomon. Puis l'âme de Salomon revint pour être emprisonnée sous la serrure de son être physique comme au début. À la fin des jours, elle quitte le palais de Salomon par la force et n’y retourne plus jamais, mais s'attache à son bien-aimé qui la lui livre pour toujours. Cela représente la fin de Salomon. Alors, les liens sont rompus et les attaches disparaissent, le piège est brisé, et son âme s'enfuit vers son Dieu, le mari de sa jeunesse, ‘et la poussière retourne à la terre, et l'esprit retourne à Dieu Qui l'a donné,’ et elle s'attache au lien de la vie dans le Paradis éternel.
On peut voir l’enfermement rabbinique de ce texte. Il faut considérer Salomon, le spirituel et le physique, et ils ne font pas le saut qui consiste à considérer Juda comme la royauté sous Salomon, l'aspect physique de Juda. Tout ce qui se rapporte à l'Ancien Testament était lié sur un plan physique et les Juifs, même encore aujourd'hui, mettent tout en relation sur un plan physique. Ils ne comprennent pas la nature spirituelle de l'Église. L'Église elle-même est alors libérée. Ici, il semble qu’il s’agit tout simplement d’une bataille entre le spirituel et le physique, en rapport avec Salomon lui-même. Pourtant, dans les histoires que nous regardons, il y a Salomon d'un côté et le bien-aimé de l'autre. Nous considérons donc Juda et les aspects physiques de la loi d'une part et nous considérons le bien-aimé, qui est le Messie et l'Église d'autre part. La femme est l'Église, la nation, qui a été déchirée entre les aspects physiques du Judaïsme et la structure du Temple sous Salomon. On voit donc le Messie qui emmène littéralement l'Église dans le désert, hors des limites de sa propre captivité. Les autorités rabbiniques se refusent à tirer cette conclusion et ce, pour une bonne raison, parce que dès le moment où elles reconnaissent qu'il y a deux aspects en jeu, il y a deux personnes. Nous ne parlons pas seulement de l'âme de Salomon et de son esprit, le nephesh, qui est l'esprit de l'homme, qui de toute façon ne peut pas aller vers Dieu à moins que Salomon ne soit mort. Pour que les rabbins qui examinent l'Ecclésiaste puissent donner un sens à ce texte d'une manière non-Messianique, ceux-ci devaient alors commencer à parler de la doctrine de l'âme babylonienne. Ce texte ne peut avoir de sens que dans une structure biblique, étant donné que l'âme retourne à Dieu qui l'a donnée, à la mort, et qu’il n'y a pas d'existence après la mort. Il leur fallait alors introduire les mystères babyloniens et [la doctrine babylonienne de] l'âme dans le but de tenter de limiter le texte et de s’éloigner d’une explication Messianique. En excluant les mystères babyloniens, il faut faire une distinction entre Salomon et le bien-aimé, et c'est probablement la distinction la plus importante entre ce que les rabbins tentent d'expliquer du Cantique des Cantiques et sa véritable signification.
L'explication de Malbim est astucieuse et est peut-être la plus proche d’une explication Messianique que l’on trouve dans les commentaires judaïques. En général, la pleine signification du Cantique n'est pas comprise. La formulation de l'explication (à partir de la p. 37) est significative.
... son récit allégorique selon son sens simple incarne ce qui arrive à la jeune fille sainte, l'âme du Roi Salomon, et son dialogue avec son Bien-aimé dans le ciel à cinq reprises alors qu'elle sortait du donjon et lui retirait les vêtements de sa captivité, et qu’elle entrait dans la cour intérieure du Roi dans la beauté de la sainteté. Voilà le récit, et voilà l'allégorie, et voilà l'explication simple.
L’un des problèmes des traditions rabbiniques, c'est que la relation du Cantique aux concepts du nephesh ou de l'âme (montrant ici l'influence babylonienne) provient de l'incapacité à relier le texte au Messie en tant que le Bien-aimé et à l'Église en tant que la jeune fille sainte.
Les aspects des éléments du nephesh étant impliqués dans cinq aspects sont pertinents pour les douze éléments de l’être juste (vertueux) complet. Le concept de justice et de l'Esprit Saint se rapporte aux concepts de cinq et douze. Tout le calendrier en entier est centré sur ce concept et sur les paraboles des cinq pains et des deux poissons, du ravitaillement des cinq mille hommes, de la façon dont les pains ont été ramassés. Les documents d’étude menant à la Pâque étaient axés sur la compréhension du texte de Matthieu, sur la question de savoir si les cinq pains et les deux poissons étaient utilisés pour nourrir les cinq mille personnes ; sur la façon de remplir les paniers, sur la façon dont ils ont été ramassés, sur la façon dont les pains ont été développés et ensuite divisés, et sur la compréhension de chacun des paniers. Elle se rapporte à l'Esprit Saint et aux éléments de sept et cinq qui forment les douze éléments. Aussi l'année sainte, celle du calendrier sacré, est également divisée de la même manière. L'être humain, une fois converti, semble être composé de douze éléments en deux aspects de sept et cinq. Ils semblent être liés aux paraboles du ravitaillement de la multitude par Christ et en constituent la base. Le symbolisme est essentiellement dérivé du Cantique des Cantiques. Le premier élément, cependant, est la relation en général de Christ et de l'Église, qui est composée de cinq cantiques du Cantique des Cantiques, même s'il existe sept Églises relatées dans l'Apocalypse.
Le fait qu'il y ait cinq divisions du cantique et cinq divisions de la femme, qui est l'Église, et non pas sept, est dû au fait que deux des Églises n’entrent pas dans le Royaume de Dieu. Les Églises de Sardes et de Laodicée n’entrent pas dans le Royaume de Dieu. Seuls quelques individus de ces deux Églises-là y entrent.
La division du Cantique en cinq parties raconte comment la jeune fille s’enfuit de la chambre du roi à cinq reprises dans le désert. L'église dans le désert se déroule en cinq étapes distinctes. Les quatre premières fois, elle est renvoyée du désert au palais du roi. La cinquième fois, elle se rend dans le désert et y reste avec son bien-aimé, pour ne jamais revenir. Pourquoi ? La réponse est que le Messie arrive et que la dernière Église, le dernier groupe des élus, est unie au Messie. Malbim considère que cela représente les quatre fois que Dieu est apparu à Salomon. Les interprétations de Malbim concernant Salomon et l'âme à partir de ce point sont considérées comme incorrectes. Il est vrai que Dieu, à travers l'Ange de Jéhovah est apparu à quatre reprises. Dieu ou elohim, en tant que l'Ange est apparu cinq fois à Salomon comme à Juda, mais le système judaïque a été attiré par l'Église depuis deux mille ans, dans chacun de ses sept éléments. Les Églises de Sardes et de Laodicée n’ont pas du tout réussi à convaincre Juda. Mais Juda sera converti dans les derniers jours et Juda sera restauré avant Israël et la maison de David que nous sommes et avant Jérusalem, de sorte que personne ne puisse s’exalter contre Juda. Regardez Zacharie à partir du chapitre 11 jusqu’au chapitre 12 ; nous verrons que cette séquence se produit. La relation réelle, à savoir, celle du Seigneur et de Son peuple, qui est la vue de la plupart des autorités rabbiniques, est transférée à l'Église. Cela dépend de qui est le peuple de Dieu pendant cette phase. Quand Christ a ordonné les soixante-dix, il a transféré l'autorité de Juda (sous le Sanhédrin) à l'Église (sous le conseil des soixante-dix). Les deux étaient le conseil des soixante-dix, mais quand Christ a ordonné ces anciens, il a transféré l'autorité de Juda à l'Église et a retiré toute autorité à Juda, y compris le calendrier. Au cours de la même décennie que le concile de Nicée, Juda a changé le calendrier. Le concile de Nicée a changé la Divinité en Trinité et Juda, sous le Rabbin Hillel II, a changé le calendrier, mais n'avait aucune autorité. Le cercle intérieur des élus est considéré dans une structure d’Églises. La congrégation extérieure est la maison entière d'Israël. Si vous vous souvenez, lorsque nous avons étudié la signification de la Vision d’Ézéchiel, nous avons examiné la signification des chérubins dans les visions et les quatre chérubins étaient situés comme roues dans [les] roues. La vie des créatures était dans les roues. Les autorités rabbiniques voient donc la signification, mais ne comprennent pas la complexité, car elles ont rejeté l'Église. La structure du Cantique ajoute de la lumière à cette question complexe.
L’un des problèmes des Églises de Dieu est qu’au cours des derniers siècles, les Églises se sont considérées comme distinctes de la nation d'Israël mais elles ne le sont pas. Au XXe siècle, nous n’avons pas élaboré de message clair à adresser à la nation d'Israël parce que nous nous sommes séparés en tant que groupe élitiste. Nous devons être capables de communiquer à la roue extérieure. L’une est dans l'autre, elle n'est pas séparée ou divorcée de l'autre. Il ne s’agit pas de deux roues séparées. Il s'agit d'une roue dans une roue. Nous devons guider et fournir une orientation et un leadership à l’autre roue parce que Dieu va s’occuper de tout et que notre incapacité à préparer et à traiter avec la roue extérieure signifie que nous avons tout simplement affaire avec nous-mêmes.
Du Chapitre 1 au Chapitre 2:7
Le premier cantique commence avec Qu'il m’embrasse des baisers de sa bouche, et se termine avec Je vous en conjure, Ô filles de Jérusalem ... De ne pas vous réveiller (2:7)
Cantique des Cantiques 1:1-17 Cantique des Cantiques, de Salomon. 2 Ô que tu me baiserais [Qu’il me baise] des baisers de ta [Sa] bouche ! Car ton amour vaut mieux que le vin,
La [Bible version] RSV traduit Qu'il m’embrasse comme Ô qu'il me baiserait. Le texte passe alors de la deuxième à la troisième personne. L'interprétation est différente selon qu’il s’agit de la déclaration de la Sulamithe sur son amant absent ou de celle des filles de Jérusalem sur Salomon. La distinction est importante. Le texte est récité allégoriquement par Israël en exil, après que la Shekinah les ait quittés, et ils languissent pour son retour. Après que l’Esprit Saint ait quitté Israël, le texte est ensuite récité par eux en Israël et ils languissent pour le retour de la Shekinah. C'est le symbolisme qui est mis en avant ici. Dieu et Israël sont symbolisés par une épouse et un époux, qui s'embrassent sur la bouche (Rashi). L’elohim, compris ici comme l'époux, est compris à partir du Nouveau Testament comme étant l'elohim subalterne de Psaume 45:6-7, Hébreux 1:8-9. Cet elohim est le Messie. Ainsi, la relation n'est pas entièrement comprise par les autorités rabbiniques.
Car ton amour (Héb. Dodim signifiant aussi caresses et manifestations d'amour ; Ibn Ezra) est meilleur que le vin. C’est un idiome hébreu d’appeler tout banquet de plaisir et de joie par le nom de vin (cf. Esther 7:2 ; Ésa. 24:9) (Rashi). L’interprétation allégorique le renvoie à l’octroi de la Torah et à Dieu parlant directement à Israël (Rachi). Toutefois, nous savons que le Dieu qui a parlé au Sinaï, était l'Ange de l'Alliance ou de la Présence et qu'aucun homme n'a jamais vu Dieu (Jean 1:18 ; 1 Jean 4:12 ; 1 Tim. 6:16), ni entendu Sa voix (Jean 5:37) et que la loi a été livrée par les anges par l’entremise d'un médiateur (Gal. 3:19). Ainsi, les rabbins ne comprennent pas qu'ils ont affaire au Messie dans l'Ancien Testament en recevant la loi lequel était Jésus-Christ dans le Nouveau.
3 Tes parfums ont une odeur suave ; ton nom est un parfum qui se répand ; c’est pourquoi les jeunes filles t’aiment.
Le verbe est féminin bien que le sujet soit masculin. Ibn Ezra considère que le nom shemen peut être féminin bien que ce soit la seule occurrence de ce nom dans les Écritures.
Le Cantique des Cantiques contient des mots hébreux qui ne se retrouvent nulle part ailleurs dans la Bible. Le mot grec amour, agape, qui se réfère uniquement à l'amour de Dieu, n'est pas un mot grec. C’est une translittération du mot hébreu SHD 158 ‘ahab dans la forme féminine SHD 160 ‘ahabah qui apparaît dans le Cantique des Cantiques avec d'autres mots pour l’amour (SHD 157 ; ‘ahab ; SHD 1730 ; dowd comme un gage d'amour et même un oncle ; SHD 7474 ; ray'ah une associée féminine, d’où amour). Ahabah n'a rien à voir avec l'amour érotique sexuel lorsqu'il est utilisé en relation avec ces concepts (voir notamment Jér. 31:3). Ésaïe 63:9 montre que c'est ce mot qui s'applique à l'amour de Dieu à travers l'Ange de la Présence et de la rédemption d'Israël. Le mot pour l’amour ici est ahabah et c'est de là que les Grecs ont obtenu leur mot agape. Agapè n'était pas un mot dans la langue grecque jusqu'à ce qu'ils traduisent la Bible hébraïque en grec dans la Septante (LXX). Ils ont développé le mot agape pour translittérer le mot hébreu ahabah parce que les Grecs n’avaient pas de mot pour désigner l'amour divin. Ils avaient l'amour érotique, éros, et ils avaient le mot pour l’amour filial, philadelphia, mais ils n’avaient pas de mot pour l'amour divin, agape. Ils ont donc dû translittérer le mot ahabah et c’est devenu le mot agape, puis ils ont essayé de dire aux élus ce que cela signifiait. En fait, la philosophie et la théologie grecques sont totalement déficientes, car toutes leurs idées philosophiques sont fondées sur l'amour érotique et filial et ils ne comprennent pas le concept d’amour agapè. C’est-à-dire, l'amour d'un supérieur envers un subordonné. Les idées philosophiques grecques sont que seul un semblable peut aimer un semblable, et seul un semblable peut se lier d'amitié avec un semblable, et seulement un semblable peut satisfaire un semblable, par conséquent, vous ne pouvez être réconcilié avec Dieu que par un sacrifice de Dieu. Ainsi, Christ devait être Dieu, comme Dieu, dans la Trinité pour nous réconcilier avec Dieu. C'est un concept grec et non pas un concept hébreu. Nous pouvions être réconciliés avec Dieu en hébreu par le sacrifice de colombes et de chèvres et de brebis et de bétail. Toute la structure était que le grand sacrificateur devait verser son propre sang dans le Nouveau Testament pour nous réconcilier avec Dieu. C'est un concept hébreu, selon lequel un supérieur peut être réconcilié avec un inférieur par un sacrifice intermédiaire. Une telle chose ne peut pas se produire dans la pensée philosophique grecque. La vraie raison que les Grecs ont inventé la Trinité était en fait pour se placer eux-mêmes sur un pied d'égalité avec Dieu de telle sorte qu'ils n'aient pas à Lui obéir. Mais la structure est que leur compréhension est déficiente à cause que leurs mots d'emprunt qui sont impliqués ici sont en fait des mots d'emprunt hébreux translittérés. Il est très important que vous compreniez que le mot pour l’amour divin ici ne se rapporte pas à aucun concept grec et que les Grecs ne comprennent pas, théologiquement, le concept hébreu impliqué dans le sacrifice de Jésus-Christ, ni ne le pourront jamais au sein de leur structure philosophique. Ils doivent se séparer de la philosophie grecque, afin d'accepter la théologie hébraïque et être sauvés. La raison pour laquelle les Églises de Dieu ont été sapées au XXe siècle était parce que les pseudo-théologiens grecs qui, entravés par l'épistémologie de Platon et la théologie grecque, ont complètement échoué à comprendre les livres tels que le Cantique des Cantiques et les sacrifices impliqués dans la théologie hébraïque ou du Nouveau Testament. Ils ne savaient tout simplement pas ce qu'ils faisaient.
Lorsque l'on traite du sujet précédent au verset 3, le verbe est féminin bien que le sujet soit masculin. Ibn Ezra soutient que le nom shemen peut être féminin bien que ce soit le seul cas de figure dans les Écritures. La forme féminine se rapporte plus correctement à l'Esprit Saint en tant que l'instrument de transmission de la Shekinah (qui est la manifestation de la présence de Dieu dans l'Esprit) à la jeune mariée. L’Esprit Saint communique la présence de Dieu, c'est pourquoi il est correctement compris au féminin. C'est pourquoi la sagesse est énumérée au féminin dans Proverbes 8:22. Ainsi, l’Esprit Saint est une capacité féminine et l'Église est féminine et une épouse parce qu’elle développe une relation avec Dieu par l'Esprit Saint. Le nom est le nom du Messie. Les Philadelphiens de l'Apocalypse sont ceux des jeunes filles qui ne nient pas le nom (Apoc. 3:8), donné au Messie par Dieu. Les parfums [ou huiles] répandus sont considérés comme symboliques des miracles accomplis en Égypte. Le récit des miracles a attiré des gens d'autres nations (Metsudath David).
4 Entraîne-moi après toi ! Dépêchons-nous ! Le roi m’a fait entrer dans ses appartements… Nous nous égaierons, nous nous réjouirons en toi ; nous célèbrerons [la version RSV suivant Metsudath David, Ibn Ezra, Kimchi et Ibn Ganach traduit nous trouverons] ton amour plus que le vin. C’est à juste titre que l’on t’aime.
Rachi explique que le texte signifie J'ai entendu par tes messagers que tu as voulu m’entraîner. Je dis que nous courrons après toi pour être ta femme (Soncino). Le fait d’être amené dans les appartements privés du roi indique une prise par la force. Ibn Ezra interprète le texte comme signifiant Si même le roi m’emmenait dans son appartement privé, tout de même je me réjouirai et serai heureuse en toi (Soncino). Les chambres du roi sont distinctes de celles de l'amant du Sulamithe.
L’expression ils t’aiment sincèrement ou à juste titre, est liée au mot hébreu qui signifie droiture, d'où l'expression ‘‘elles t'aiment avec droiture’’ (Rashi). Ibn Ezra rend le texte : Elles t'aiment, plus que le bon vin, (Soncino).
Le fait que la bien-aimée est une Sulamithe est d'une immense importance, et ce concept se rapporte également à celui des rois lorsque vous avez affaire à Élisée. Shulem ou Sunem se trouve à Issachar, près de Chesulloth, sur une pente raide de Gilboa, aujourd’hui appelé Salem (Concordance de Young). Strong fait la différence entre Shulem et Sunem. Cependant, la signification est la même que Salem à savoir pacifique. Sunem signifie repos ou tranquillité. Par conséquent, le sens des deux termes a des connotations Messianiques. Ceci est le reflet de la prophétie du Messie, comme venant de la femme qui est la Sulamithe. La référence est déduite de 2Rois 4:11-37. Il n'y a aucun texte dans la Bible qui est là pour l’ornement, ou tout simplement pour l’habillage. Chaque texte dans la Bible a une signification en rapport avec l'histoire du Messie, au but de l'Église ou au plan de Dieu.
2Rois 4:11-37 Élisée, étant revenu à Sunem, se retira dans la chambre haute et y coucha. 12 Il dit à Guéhazi, son serviteur : Appelle cette Sunamite. Guéhazi l’appela, et elle se présenta devant lui. 13 Et Élisée dit à Guéhazi : Dis-lui : Voici, tu nous as montré tout cet empressement ; que peut-on faire pour toi ? Faut-il parler pour toi au roi ou au chef de l’armée ?
C'est le symbolisme - rappelez-vous la Chute de Jéricho. Dieu a envoyé deux témoins dans Jéricho et a parlé à Rahab la prostituée. Elle a été préservée intacte parce que les cordons rouges ont été placés sur sa fenêtre, symbolisant le sang de l'agneau de la Pâque. Elle et toute sa famille ont été sauvées grâce à leur loyauté envers les témoins et à leur attitude face à l'occupation d'Israël. La même situation se produit avec Élisée et Guéhazi.
Elle répondit : J’habite au milieu de mon peuple. 14 Et il dit : Que faire pour elle ? Guéhazi répondit : Mais, elle n’a point de fils, et son mari est vieux. 15 Et il dit : Appelle-la. Guéhazi l’appela, et elle se présenta à la porte. 16 Élisée lui dit : A cette même époque, l’année prochaine, tu embrasseras un fils. Et elle dit : Non ! Mon seigneur, homme de Dieu, ne trompe pas ta servante ! 17 Cette femme devint enceinte, et elle enfanta un fils à la même époque, l’année suivante, comme Élisée lui avait dit. 18 L’enfant grandit. Et un jour qu’il était allé trouver son père vers les moissonneurs, 19 il dit à son père : Ma tête ! Ma tête ! Le père dit à son serviteur : Porte-le à sa mère. 20 Le serviteur l’emporta et l’amena à sa mère. Et l’enfant resta sur les genoux de sa mère jusqu’à midi, puis il mourut. 21 Elle monta, le coucha sur le lit de l’homme de Dieu, ferma la porte sur lui, et sortit. 22 Elle appela son mari, et dit : Envoie-moi, je te prie, un des serviteurs et une des ânesses ; je veux aller en hâte vers l’homme de Dieu, et je reviendrai. 23 Et il dit : Pourquoi veux-tu aller aujourd’hui vers lui ? Ce n’est ni nouvelle lune ni sabbat.
Les Nouvelles Lunes et les Sabbats étaient utilisés pour consulter les prophètes. Les Nouvelles Lunes, plus importantes que les Sabbats, étaient utilisées pour consulter les prophètes.
Elle répondit : Tout va bien. 24 Puis elle fit seller l’ânesse, et dit à son serviteur : Mène et pars ; ne m’arrête pas en route sans que je te le dise. 25 Elle partit donc et se rendit vers l’homme de Dieu sur la montagne du Carmel. L’homme de Dieu, l’ayant aperçue de loin, dit à Guéhazi, son serviteur : Voici cette Sunamite ! 26 Maintenant, cours donc à sa rencontre, et dis-lui : Te portes-tu bien ? Ton mari et ton enfant se portent-ils bien ? Elle répondit : Bien. 27 Et dès qu’elle fut arrivée auprès de l’homme de Dieu sur la montagne, elle embrassa ses pieds. Guéhazi s’approcha pour la repousser. Mais l’homme de Dieu dit : Laisse-la, car son âme est dans l’amertume, et l’Eternel me l’a caché et ne me l’a point fait connaître. 28 Alors elle dit : Ai-je demandé un fils à mon seigneur ? N’ai-je pas dit : Ne me trompe pas ? 29 Et Élisée dit à Guéhazi : Ceins tes reins, prends mon bâton dans ta main, et pars. Si tu rencontres quelqu’un, ne le salue pas ; et si quelqu’un te salue, ne lui réponds pas. Tu mettras mon bâton sur le visage de l’enfant. 30 La mère de l’enfant dit : L’Eternel est vivant et ton âme est vivante ! je ne te quitterai point. Et il se leva et la suivit. 31 Guéhazi les avait devancés, et il avait mis le bâton sur le visage de l’enfant ; mais il n’y eut ni voix ni signe d’attention. Il s’en retourna à la rencontre d’Élisée, et lui rapporta la chose, en disant : L’enfant ne s’est pas réveillé. 32 Lorsque Élisée arriva dans la maison, voici, l’enfant était mort, couché sur son lit. 33 Élisée entra et ferma la porte sur eux deux, et il pria l’Eternel. 34 Il monta, et se coucha sur l’enfant ; il mit sa bouche sur sa bouche, ses yeux sur ses yeux, ses mains sur ses mains, et il s’étendit sur lui. Et la chair de l’enfant se réchauffa. 35 Élisée s’éloigna, alla çà et là par la maison, puis remonta et s’étendit sur l’enfant. Et l’enfant éternua sept fois, et il ouvrit les yeux. 36 Élisée appela Guéhazi, et dit : Appelle cette Sunamite. Guéhazi l’appela, et elle vint vers Élisée, qui dit : Prends ton fils ! 37 Elle alla se jeter à ses pieds, et se prosterna contre terre. Et elle prit son fils, et sortit. (LSG)
Cela concerne la conversion de l'Église de Juda et de Jérusalem. La Sulamithe a aidé les prophètes. Élisée lui a donné un enfant comme un don de Dieu à travers l'Esprit. Cet enfant a été donné pour représenter le Messie. Partant de Shulem ou de Salem, il a été donné à la femme mais il est mort. Il est mort par la connaissance et la puissance de Dieu, en occupant le lit des prophètes et dans le but de dominance, symbolisé par le bâton d'Élisée étant posé sur le visage de l'enfant. La disposition du visage est comme une image de l'instrument de Dieu. Le fait d’aller et de venir représentait la visite de l'Esprit pour ressusciter le Messie. Le Messie ressuscité a éternué sept fois. Cette séquence représente les anges des sept Églises et les sept Églises d'Apocalypse 2 et 3. L'ouverture des yeux de l'enfant et la prise de l'enfant est la même activité que le souper de noces de l'Agneau, au retour du Messie à la fin de la dernière phase des sept Églises.
C’est au cours des derniers jours que l'enfant est retourné à la Sulamithe. L'enfant est renvoyé à Jérusalem afin de prendre sa position en tant que Messie et de rétablir les fortunes de Salem ou de Sunem et de restaurer les fortunes d'Israël. Ce profond miracle d’Élisée était en fait une prophétie du Messie dans sa relation avec la conversion de Juda et de Jérusalem. Ce n'est qu'à la fin de la séquence que Juda et Jérusalem doivent être convertis.
Nous revenons au Cantique des Cantiques.
5 Je suis noire, mais je suis belle, filles de Jérusalem, comme les tentes de Kédar, comme les pavillons de Salomon. 6 Ne prenez pas garde à mon teint noir : C’est le soleil qui m’a brûlée. Les fils de ma mère se sont irrités contre moi, ils m’ont faite gardienne des vignes. Ma vigne, à moi, je ne l’ai pas gardée.
La Sulamithe était noire en raison du dur traitement de ses frères en l’exposant au soleil ou aux intempéries. La Soncino note que le Midrash fait le commentaire homilétique : La Juive est noire avec anxiété au cours de la semaine, mais belle le jour du Sabbat. Le mot hébreu pour noir désigne une teinte rougeâtre due aux coups de soleil. La relation avec le repos du Sabbat est à nouveau visible ici. La notation de la garde du vignoble se retrouve dans Proverbes 31, où la femme de Proverbes 31 (voir le document Proverbes 31 (No. 114)) et la Sulamithe ici sont avec Esther (voir le document Commentaire sur Esther (No. 063)) imbriqués dans le symbolisme du Messie et de l'Église.
Les tentes de Kédar sont noires à cause de l'exposition aux éléments. Kédar est une tribu nomade descendant d'Ismaël (Genèse 25:13 ; cf. Ps. 120:5). L'analogie est donc que les deux peuvent être lavés jusqu'à ce qu'ils soient blancs comme les rideaux de Salomon, de sorte que la Sulamithe puisse être rendu juste, et de là le salut est ouvert aux Gentils. La Soncino dit que :
Allégoriquement, le peuple d'Israël s’adresse aux nations du monde et leur déclare, je suis noir à cause de mes actes, mais blanc à cause des actes de mes ancêtres. Même parmi mes actes, nombre d'entre elles sont belles. Si j'ai péché en adorant le veau, j'ai le mérite d'accepter la Torah (Rachi).
Selon Rashi, la peau noire est jugée superficielle et, qu’avec le temps, l’oratrice sera jugée plus belle que les autres, c'est à dire les filles de Jérusalem. Nous parlons de la conversion des païens et les Rabbins eux-mêmes parlent de la conversion des païens. Cela ne peut que se référer à l'Église. Les commentaires concernant les vignes signifient que son Père a réparti les vignes entre Ses enfants. La femme a été obligée de s’occuper seule des vignes à cause de mauvais traitements. Daath Mikra soutient ce point et Rashi affirme que c'est en s’occupant du vignoble qu'elle est devenue brûlée par le soleil. Par conséquent, à cause des mauvais traitements, elle était la seule à s’occuper du travail du Père qui s’occupait de la vigne et s’est endurcie face aux éléments au cours du processus. C'est vrai pour l'église, car elle était la seule à s’occuper du travail du Père. Elle était donc l'objet de mépris des filles de Jérusalem. (Autorités rabbiniques) Ibn Ezra rend le texte ma propre vigne, je ne l'ai pas gardée comme signifiant qu'elle n'avait jamais eu à garder même sa propre vigne auparavant. Rashi, tout comme Ibn Ezra dans sa troisième explication, soutient qu’elle a négligé son propre vignoble pour garder ceux de ses frères. Cela symbolisait l’abandon par Israël de son Dieu, pour adorer les divinités païennes de ses voisins (Soncino, The Five Megilloth, p. 54). Pourtant, les filles de Jérusalem sont autres que les femmes. Nous devons chercher des alternatives.
7 Dis-moi, ô toi que mon cœur aime, où tu fais paître tes brebis, où tu les fais reposer à midi ; car pourquoi serais-je comme une égarée près des troupeaux de tes compagnons ? – 8 Si tu ne le sais pas, ô la plus belle des femmes, sors sur les traces des brebis, et fais paître tes chevreaux près des demeures des bergers. – 9 à ma jument qu’on attelle aux chars de Pharaon je te compare, ô mon amie. 10 Tes joues sont belles au milieu des colliers, ton cou est beau au milieu des rangées de perles. 11 Nous te ferons des colliers d’or, avec des points d’argent. – 12 Tandis que le roi est dans son entourage, mon nard exhale son parfum. 13 Mon bien-aimé est pour moi un bouquet de myrrhe, qui repose entre mes seins.
Du nard en épi a été utilisé pour oindre les pieds du Messie par la femme avant son décès. Mardochée était le nom dérivé de la myrrhe, qui représentait le Messie comme un parfum pur comme l'épice ointe d'Israël. La référence à ces épices a une signification importante tant pour Esther que pour les évangiles.
14 Mon bien-aimé est pour moi une grappe de troëne des vignes d’En-Guédi. – 15 Que tu es belle, mon amie, que tu es belle ! Tes yeux sont des colombes. – 16 Que tu es beau, mon bien-aimé, que tu es aimable ! Notre lit, c’est la verdure. – 17 Les solives de nos maisons sont des cèdres, nos lambris sont des cyprès. – (LSG)
Le Seigneur nous fait reposer. Le Psaume 23 est ici évoqué. La référence aux autres troupeaux est une référence à l'adhésion à l'elohim subalterne d'Israël, qui est le Messie, plutôt qu’à l'Armée déchue. La [Bible version] RSV utilise erre où le mot est rendu par la Soncino comme s’est voilée, signifiant comme une prostituée qui se voilerait. Elle trouve son amant à midi plutôt que de nuit telle qu’une femme dévergondée (voir Soncino). Le repos du midi est habituel (voir aussi 2Sam. 4:5). La référence à la Myrrhe se trouve aussi dans Esther comme base du nom de Mardochée et se rapporte au Messie.
Cantique des Cantiques 2:1-7 Je suis un narcisse de Saron, un lis des vallées. – 2 Comme un lis au milieu des épines, telle est mon amie parmi les jeunes filles. – 3 Comme un pommier au milieu des arbres de la forêt, Tel est mon bien-aimé parmi les jeunes hommes. J’ai désiré m’asseoir à son ombre, et son fruit est doux à mon palais. 4 Il m’a fait entrer dans la maison du vin ; et la bannière qu’il déploie sur moi, c’est l’amour. 5 Soutenez-moi avec des gâteaux de raisins, fortifiez-moi avec des pommes ; car je suis malade d’amour. 6 Que sa main gauche soit sous ma tête, et que sa droite m’embrasse ! – 7 Je vous en conjure, filles de Jérusalem, par les gazelles et les biches des champs, ne réveillez pas, ne réveillez pas l’amour, avant qu’elle le veuille. – (LSG)
Le Narcisse de Saron est l’humble fleur des prés. Malbim tient cela pour dire que ma beauté n'est pas remarquable, car je ne suis qu'une des fleurs de la plaine. Le mot chabatseleth ne se retrouve que dans Ésaïe 35:1. La LXX [Septante] et la Vulgate le comprennent comme lis. Le Targum et Saadia le comprennent comme Narcisse, Ibn Ezra et Kimchi comme rose (Soncino). Le narcisse est abondant en Palestine et Saron se réfère probablement à la région côtière de Césarée à Jaffa. Le lys de la vallée est probablement de la variété rouge puisqu’il fait allusion aux lèvres au verset 13.
R. Eliezer dit que :
Les justes sont à comparer au lys de la vallée qui continue à fleurir, et pas au lys de la montagne qui se flétrit en peu de temps (Midrash)
Ceux-ci ont une connotation spirituelle. Leur floraison est continue et permanente, comme l'esprit opérerait sur une base continue.
Ce sentiment est celui qui se cache derrière les commentaires de Christ dans Matthieu 6:28-34.
Matthieu 6:28-34 Et pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement ? Considérez comment croissent les lis des champs : ils ne travaillent ni ne filent ; 29 cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux.
Les lys des champs dont fait mention le Messie sont plus grands que Salomon et c’est dans ce contexte que s’inscrit le Cantique des Cantiques. Le Narcisse de Saron ici, qui est l'Église, est plus grand que Salomon et le système judaïque. Le Messie y faisait allusion dans Matthieu 6:28-34 quand il a élevé le Narcisse de Saron du Cantique des Cantiques au-dessus de celui de la maison de Salomon.
30 Si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs, qui existe aujourd’hui et qui demain sera jetée au four, ne vous vêtira-t-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi ? 31 Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas : Que mangerons-nous ? Que boirons-nous ? De quoi serons-nous vêtus ? 32 Car toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin. 33 Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. 34 Ne vous inquiétez donc pas du lendemain ; car le lendemain aura soin de lui-même. À chaque jour suffit sa peine. (LSG)
Le symbolisme est là, mais c'est un exemple superficiel de la durée de la réalité. Le vêtement est bien sûr les habits de noces des élus lors du festin de noces de l'Agneau. La référence au lis au milieu des épines est une référence aux élus parmi les filles de Jérusalem. La Soncino note :
Profitant de sa modestie, son bien-aimé lui verse un compliment délicat : ‘C’est vrai que tu n’es qu’un lis, mais un lis entouré d'épines (i.e. les femmes de Jérusalem) ; méfie-toi d'elles, de peur qu'elles ne te détruisent (c’est-à-dire de peur qu'elles ne t’attirent vers l’amour de Salomon) (Malbim).
En d'autres termes, cela signifie qu’à moins qu'elles ne te ramènent dans le Judaïsme physique. Ce sont les commentaires d'un rabbin, pas un écrit Chrétien et pas seulement d’un rabbin juif, mais aussi de tous les grands commentateurs de l'Ancien Testament. Nous devons nous demander comment ils peuvent écrire cela et ne pas comprendre ? Comment peuvent-ils ne pas être convertis alors que de leur propre bouche, ils sont condamnés ?
Il faut peut-être se rappeler que l'amour de Salomon est devenu en fait de l'idolâtrie. Salomon est tombé en disgrâce et est devenu un idolâtre. C'est une fonction aussi de l'église au dernier jour. Les filles de Jérusalem ont été elles-mêmes détruites parce qu'elles n'ont pas tenu compte de l'avertissement du Messie dans le cadre du Signe de Jonas (voir l'étude Le Signe de Jonas et l'Histoire de la Reconstruction du Temple (No. 013)).
La Soncino rend 2:3 comme :
Comme un pommier parmi les arbres de la forêt, tel est mon bien-aimé parmi les fils. Sous son ombre je prends plaisir à m'asseoir, et son fruit est doux à mon goût.
Le bien-aimé est le Messie parmi les fils de Dieu. La Bible est très claire sur le fait que le Messie n'était pas le seul fils de Dieu. À partir de Job 1:6 et 2:1, et Genèse 6:4, nous trouverons de multiples fils de Dieu attribués. Également dans Deutéronome 32, le Messie (Jéhovah) a été alloué à Israël et les nations ont été réparties selon le nombre des fils de Dieu. Le Messie seul est les prémices [ou premier-fruit] des élus. La référence est au premier amour, qui ne doit pas être réveillé, peut-être, avant le bon moment. Ils disent ‘ne réveillez pas l’amour’. C'est pourquoi on leur a parlé en paraboles de peur qu'ils ne se détournent avant d'être appelés et amenés à se repentir alors qu’ils ne pourraient pas le soutenir. C'est pourquoi il nous a été donné de comprendre, mais qu’il n’a pas été donné à Juda de comprendre depuis deux mille ans, parce que ce n'était pas leur temps d’être appelés. En d'autres termes, l’appel des élus, parmi les filles de Jérusalem doit être en accord avec le calendrier et la séquence du plan de Dieu.
La Sulamithe, selon Malbim, au verset 7, plaide pour que les tentateurs renoncent à essayer de tourner son affection envers un autre, après qu'elle a avoué sa fidélité à son bien-aimé. L'adjuration par les gazelles des champs est un symbole de grâce et de beauté commun au Liban-Sud (Daath Mikra).
Les commentaires sur le fait de ne pas réveiller l'amour sont également considérés comme une mise en garde contre le fait d’éveiller un faux amour. Malbim considère ce commentaire comme une sorte de refrain marquant la fin d'une section (cf. 3:5 ; 8:5).
Le véritable amour, exhorte-t-elle les femmes de la cour, n'a pas besoin d’être excité de l'extérieur. Il devrait être aussi libre et sans entraves que les gazelles et les biches (Daath Mikra).
Cette première section est donc consacrée au premier amour que la Sulamithe a pour le bien-aimé. Ceci se reflète bien sûr dans les sentiments exprimés à l'Église d'Éphèse dans Apocalypse 2:4. Ce premier amour a été abandonné par elle et le Messie l’a exhortée à restaurer l'amour qu'elle avait au départ.
Cette section se termine au verset 7. Les versets 8-14 commencent une nouvelle section qui se termine à la fin de ce chapitre. Cette section se rapporte à l'Église d'Éphèse, et l’éveil de l'amour consiste à restaurer votre premier amour. Ne commencez pas avant d’être prêts et si vous perdez votre premier amour, alors vous devez l’éveiller [le remuer] à nouveau. Vous devez continuer à vivre dans un état de relation continue avec le Messie. Telle est l’intention du premier des cinq cantiques du Cantique des Cantiques.
Audio B [disponible en anglais seulement]
Chapitre 2:8-14
La Soncino produit le commentaire suivant sur la section suivante. La division devient évidente : nous avons assisté à un retrait de la Sulamithe de sa première position qui était centrée sur son propre environnement et son travail a été transféré de force, par ses propres frères. Ainsi, l'Église dans la première phase se trouve à Jérusalem et était entourée par les filles de Jérusalem et Jérusalem a tenté d'éradiquer l'Église. C’était à cause des Juifs que l'Église a dû être transférée. Ils se sont enfuis à Pella en raison de la destruction du Temple et ils ont alors mis en place l'ère d'Éphèse proprement dite, par l’intermédiaire des apôtres, centrée sur Éphèse.
La première scène se termine par l'échec du roi et de ses dames de la cour de persuader la jeune paysanne d'être déloyale envers son amant. Cette section est consacrée au récit de la façon dont, un matin de printemps, son berger est venu et l'a invitée à le rejoindre dans les champs. Pour empêcher cette rencontre, ses frères ont transféré son travail dans les vignes à partir desquelles elle avait été prise par la force jusqu’à la cour royale. Elle trouve réconfort et consolation dans la certitude que son amant la rechercherait. Son approche est tracée jusqu'à ce qu'il atteigne le mur de l'édifice dans lequel elle est enfermée. En regardant à travers la fenêtre du grenier, il ne parvient pas à la voir, et implore le son de sa voix. En réponse, elle lui annonce qu'elle a renvoyé les dames de la cour qui la gardent pour chasser les renards qui détruisent les vignobles (Malbim).
Les frères semblent représenter la nation peu sympathique à l’être aimé [au bien-aimé]. Cela ne pouvait être que Juda. L'Église est alors persécutée dans les circonstances que nous voyons dans le texte. Cela correspondrait à ce que nous comprenons de l'ère de Smyrne. Les dames de la cour chassent les renards qui détruisent les vignobles. La ruse consiste à chasser les faux bergers. Les renards se trouvent aussi dans l'histoire de Samson où il y en a 300 attachés par pairs [deux par deux]. Ces symboles sont expliqués dans le document Samson et les Juges (No. 073). Vous pouvez également voir ce qui se passe dans le document La Force de Gédéon et les Derniers Jours (No. 022).
Cantique des Cantiques 2:8-14 C’est la voix de mon bien-aimé ! Le voici, il vient, Sautant sur les montagnes, bondissant sur les collines.
Le texte utilise le mot kol (lit. voix) dans le sens de écouter (cf. Gen 4:10 ; Ésa. 43:3). Le sens entendre est appliqué au sens d’écouter, signifiant écouter la voix du berger. Les élus entendent la voix du berger (Jean 10:25-30).
Jean 10:25-30 Jésus leur répondit : Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais au nom de mon Père rendent témoignage de moi. 26 Mais vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis. 27 Mes brebis entendent ma voix ; je les connais, et elles me suivent. 28 Je leur donne la vie éternelle ; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. 29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. 30 Moi et le Père nous sommes un. (LSG)
C'est un texte puissant et c'est la chose qui maintient l’Église libre et pure de l'idolâtrie et des fausses doctrines. Parce que lorsque nous entendons ces fausses doctrines nous savons qu'elles ne sont pas la voix de notre maître ou du berger, et nous sommes simplement retirés de ces faux docteurs. La Soncino déclare au sujet du texte :
L'auteur décrit comment la Sulamithe entend les pas de son bien-aimé quoiqu’il soit encore loin. Elle discerne néanmoins qu'il s’en vient. Il saute sur les montagnes, de montagne en montagne, puis, sur les collines en bas. Il se hâte sur les collines à la vitesse d'une gazelle aux pieds légers (Malbim). [Elle doit faire allusion à son berger, car le langage ne serait pas utilisé pour un roi] (Soncino).
Le langage ici n'est pas celui d'un roi. Ils parlent du prêtre-Messie, parce que quand Christ est venu la première fois, il est venu en tant que sacrificateur-Messie d'Aaron et non pas roi-Messie d'Israël. C'est pourquoi certains de ses disciples ne pouvaient pas se tenir debout. C'est pourquoi Judas est tombé et plusieurs sont tombés quand il n'a pas pris l'épée du monarque au pouvoir. Ce langage est celui d'un berger. Il est un berger des brebis jusqu'à la fin de l'ère des Églises. À la fin, il revient en tant que roi-Messie en puissance et en gloire. Ce même symbolisme se reflète dans le Jour des Expiations, quand le sacrificateur-Messie est vêtu de lin, fait l'expiation et vous avez alors la séparation des boucs et puis il est vêtu de nouveau de vêtements du roi-Messie. Il y a donc deux prêtres (sacrificateurs) impliqués. Le grand prêtre (sacrificateur) est vêtu de deux manières au Jour des Expiations, l'une en tant que sacrificateur-Messie et l'autre en tant que roi-Messie en tant que grand prêtre (sacrificateur) – grand prêtre (souverain sacrificateur) et prêtre expiatoire. Il s’agit de deux formes d’habillement différentes. L’une est en lin blanc clair sans vêtement royal et l'autre est dans la tenue royale totale du grand prêtre (souverain sacrificateur). C'est la division entre la première et la deuxième venue ou avènement de Christ. Le langage utilisé est celui du berger pour la période intermédiaire.
Ce texte fait également référence au Psaume 114:4-6.
Psaume 114:4-6 Les montagnes sautèrent comme des béliers, les collines comme des agneaux. 5 Qu’as-tu, mer, pour t’enfuir, Jourdain, pour retourner en arrière ? 6 Qu’avez-vous, montagnes, pour sauter comme des béliers, et vous, collines, comme des agneaux ? (LSG)
Il s'agit du Messie et de l'avènement du Messie. Les collines sont littéralement secouées par la venue du Messie. Ainsi, ce bien-aimé qui saute par-dessus les collines est le seul vrai berger - le Messie.
L'inversion est utilisée dans ce texte. Le Messie fait bondir les collines elles-mêmes.
Psaume 29:6 Il les fait bondir comme des veaux, et le Liban et le Sirion comme de jeunes buffles. (LSG)
Ainsi nous traitons de la période qui précède son retour, tandis qu’il est encore loin. Il n'est pas encore de retour en tant que Roi Messie. Il est d'abord venu en tant que prêtre (sacrificateur) Messie ou Messie d'Aaron et est devenu le Grand Prêtre (Souverain Sacrificateur) de l'ordre de Melchisédek (Psaume 110:4).
À l'époque de Christ, les Manuscrits de la Mer Morte étaient tout à fait clairs. Tout Juda s’attendait à un Messie de deux avènements. Ils s’attendaient à un Messie d'Aaron et à un Messie d'Israël. Damascus Rule VII des MMM et le fragment inédit de la grotte 4 indiquent clairement que le Messie d'Aaron et le Messie d'Israël sont un seul Messie. Donc, nous avons un Messie de deux avènements. Les Juifs l’ont compris au temps de Christ. Les Pharisiens ont quand même tué Christ, même s'ils savaient qu'il devait y avoir un seul Messie des deux avènements. Certains d'entre eux savaient qu'ils devaient le tuer afin d'accomplir la prophétie.
9 Mon bien-aimé est semblable à la gazelle ou au faon des biches. Le voici, il est derrière notre mur, il regarde par la fenêtre, il regarde par le treillis.
La Soncino note sur ce texte :
Il est déjà venu si près qu'il ‘se tient derrière notre mur’. Maintenant, il s’est approché encore plus, car il ‘regarde par le treillis.’ En fait, il pousse sa tête à travers le treillis. Le mot ‘metsits’ signifie ‘floraison’, désignant quelque chose qui dépasse (Malbim). Il est également possible que le mot peereth [regarde] signifie ‘briller’ [‘étinceller’] et suggère peut-être qu'elle pense à son sauveur comme étant si près qu'elle peut voir la lueur ardente dans ses yeux (voir Rachi, Psaumes 132:18). (Soncino).
Le bien-aimé place sa tête, en tant que la tête [chef] des élus, de sorte qu'elle dépasse les barrières du système terrestre. Il brille en tant que le nouveau désigné Étoile du Matin.
10 Mon bien-aimé parle et me dit : Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens !
Ce texte est compris que son amant a élevé la voix et l’a appelée à le rejoindre (Malbim, Metsudath David).
11 Car voici, l’hiver est passé ; la pluie a cessé, elle s’en est allée.
Le mot sethav n’apparaît uniquement ici - le seul endroit dans la Bible où il est utilisé. Le mot sethav est utilisé pour traduire l'hiver, mais il ne signifie pas cela. D’après le Targum Genèse 8:22, c’est synonyme de choref signifiant hiver. Selon de nombreux commentateurs, il s’agit de la deuxième moitié du mois de Kislev, de Tebeth et de la première moitié de Shebat, se terminant généralement en février. SHD 5638 montre que ce mot provient d'une racine inutilisée signifiant se cacher et, par conséquent, cela signifie la saison de cachette, de là, c’est synonyme de hiver. Il s’agit de la période de cachette qui accompagne la persécution de l'ère de Smyrne pendant la persécution mentionnée dans Apocalypse 2:10.
Apocalypse 2:9-10 Je connais ta tribulation et ta pauvreté bien que tu sois riche, et les calomnies de la part de ceux qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui sont une synagogue de Satan. 10 Ne crains pas ce que tu vas souffrir. Voici, le diable jettera quelques-uns de vous en prison, afin que vous soyez éprouvés, et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie. (LSG)
Ces gens ont été persécutés pendant dix jours, mais pas à l'Ouest. Ils ont été persécutés dix jours à l'Est. La persécution de Dioclétien a duré dix ans dans les Églises orientales, mais cela n’a duré que trois ans dans les Églises occidentales. C'est pourquoi il y a une certaine confusion sur le fait que cette prophétie ne se soit pas produite parce que beaucoup de gens voyaient la persécution en Europe occidentale et disaient qu'elle n'avait duré que trois ans, mais elle a duré dix ans à l'Est. Quand l'Église était basée à Smyrne, ils ont été davantage persécutés et ont fait les frais de cette persécution. La persécution dans l'Empire n'était pas si longue ou si importante, en fait Gibbons dit que dans la période entière de l'Empire romain, il y eut seulement quinze cents personnes mises à mort. La plupart d'entre elles ont été mises à mort pour avoir frappé des magistrats. Elles ont frappé les magistrats pour qu'elles soient mis à mort et ainsi être à la première résurrection. Ce n'est pas ainsi qu’on entre dans la première résurrection ! Ce n'est pas l'Empire romain qui a trop persécuté l'Église, c’était dix ans sous Dioclétien.
La persécution de l'Église a eu lieu sous le successeur de l'Empire romain, qui était le Saint Empire Romain. Ils ont tué des centaines de milliers de personnes. Il s'agissait en fait de l'église Chrétienne dominante qui a persécuté la véritable Église de Dieu.
La persécution sous Dioclétien à l'Est a duré pendant dix ans, alors qu’à l'Ouest, cela n’a duré que trois ans. Les persécutions n’ont pas cessé avec l'Empire, mais se sont poursuivies pendant de nombreuses années sous son successeur, le Saint Empire Romain.
12 Les fleurs paraissent sur la terre, le temps de chanter est arrivé, et la voix de la tourterelle se fait entendre dans nos campagnes.
Ce verset est mal compris. Les fleurs qui apparaissent sont considérées comme les fleurs du printemps en Palestine (Akedath Yitzchak). Le temps de chanter est cependant rendue dans la LXX (Septante) et aussi par Rashbam comme le temps de la taille des vignes ; cf. Lévitique 25:3. C'est le temps de la taille des vignes. Nous entrons alors dans la période de la tribulation et de la taille des vignes et du dépouillement de la faiblesse de l'Église. Cela a marqué les conciles de Nicée, Constantinople, et de Chalcédoine. Les vignes ont été taillées.
D'autres soutiennent que la zamir est le nom d'un oiseau migrateur qui émet une chanson à son retour au printemps (Daath Mikra). Le Midrash renvoie le verset à Moïse et Aaron (les fleurs) dont l’arrivée à Pharaon a entraîné Israël à chanter Az Yashir [Exode 15] à la Mer Rouge après l'hiver d'oppression en Égypte (Soncino).
La voix de la tourterelle [colombe] n'est pas un oiseau qui chante, mais un oiseau de passage (cf. Jér. 8:7). Sa voix annonce l'arrivée du printemps (Malbim).
La taille des vignes est la compréhension de la persécution et de l’épreuve des élus. L'analogie avec Moïse et Aaron et avec Israël en Égypte et à la Mer Rouge est exactement celle de l'Église dans le désert des quarante Jubilés sur la base d’un an pour un Jubilé. Israël a vécu quarante ans dans le désert et l'Église a vécu quarante Jubilés dans le désert. Israël a été jugé quarante ans après la mission de trois ans du Messie. Les nations païennes ont reçu Quarante Jubilés et alors les systèmes du monde sont détruits.
13 Le figuier embaume ses fruits, et les vignes en fleur exhalent leur parfum. Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens !
Le figuier a poussé a comme sens littéral du verbe adoucit avec épice qui est également utilisé pour l'acte d'embaumer avec des épices (Soncino).
Cela peut également se référer au pollen, qui ressemble aux épices saupoudrées sur les morts lors du processus d'embaumement (Ibn Ezra).
Le sens a donc un lien avec les épices de l'affliction. Ce symbolisme a été utilisé pour le Messie au moment de son enterrement et avant celui-ci. La myrrhe est aussi à la base du nom de Mardochée, qui a aussi un symbolisme Messianique dans l'histoire d'Esther (voir le document Commentaire sur Esther (No. 063)). Le texte relatif aux figues vertes est important.
figues vertes. [En hébreu paggeha ; les figues mûres sont appelées te'enim, et celles qui mûrissent tôt bikkurah. Les figues mûrissent à différents moments, généralement à partir du mois d'août. Certaines restent vertes sur l'arbre jusqu'au printemps suivant. Les figues vertes sont légèrement plus foncées ; et le verbe chanat, qui est apparenté au blé brun rougeâtre (chittah), suggère la traduction suivante : ‘Le figuier fait mûrir ses figues d'hiver en rouge’.] (Soncino).
Ainsi, le sens est que ceux qui ont mûris pendant la saison de la cachette [de la clandestinité] sont mûrs au rouge ou sont assimilés à la récolte de blé qui est celle des élus. Les vignes en fleur est également significatif.
les vignes en fleur. Réputés pour leur parfum suave. Semadar, un mot d'origine inconnue et qui ne se trouve qu’ici, est interprété par les Rabbins comme ‘de tendres raisins dès leur apparition.’ Quelques semaines plus tard, ils deviennent boserim, et quand ils sont bien mûrs, on les appelle anabim. ‘Quand la fleur tombe et que les raisins sont visibles, c'est le stade de semadar’ (Rashi).
Nous avons donc affaire à l'étape des prémices de la vigne. C'est le premier stade de l'appel des élus.
14 Ma colombe, qui te tiens dans les fentes du rocher, qui te caches dans les parois escarpées, fais-moi voir ta figure, fais-moi entendre ta voix ; car ta voix est douce, et ta figure est agréable. (LSG)
Kimchi rend le texte au-dessus des rochers. La colombe dans la fente des rochers représente une colombe qui reste dans son lieu de nidification lorsqu’elle se cache. L'amant berger, impatient à son retard à se joindre à lui, l’exhorte à quitter sa cachette (Malbim).
L'Église s’est cachée pendant la persécution et n’a pas pu accomplir sa tâche. Le Berger l’appelle à l'action.
Cantique des Cantiques 2:15-17 Prenez-nous les renards, les petits renards qui ravagent les vignes ; car nos vignes sont en fleur. 16 Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui ; il fait paître son troupeau parmi les lis. 17 Avant que le jour se rafraîchisse, et que les ombres fuient, Reviens !… sois semblable, mon bien-aimé, à la gazelle ou au faon des biches, sur les montagnes qui nous séparent. (LSG)
Le texte est le suivant : prenez-nous les renards ou attrapez-nous les renards.
Avec cela, elle explique à son amant comment elle s’est débarrassée des filles de Jérusalem, qui la surveillait de près. Elle les a exhortées à chasser les renards qui détruisaient les vignes, ‘car nos vignes sont en fleur’ (Malbim).
Les filles de Jérusalem inhibaient les actions de l'Église. Les actions de Juda, même s’il a été endurci et donc privé de conversion, ont été capable de résister aux effets des attaques sur la foi faites par les éléments gnostiques et ont ainsi préservé intacte la compréhension physique des Écritures prête pour la Restauration. De cette façon, l'Église a pu se libérer des filles de Jérusalem également. Mais les petits renards qui ont détruit le vignoble finirent par se retrouver dans les conciles de Nicée, Constantinople et de Chalcédoine. Ces renards, ces faux prêtres (sacrificateurs) et prophètes ont détruit la foi et créé ce qu'on appelle aujourd'hui l'église Chrétienne dominante et ces personnes n'entrent pas dans la première résurrection. Ils ont détruit les vignes de Dieu.
La Soncino commente le terme : les petits renards est révélateur.
les petits renards. Peut-être qu'elle se réfère à son danger à la cour. Se comparant à un vignoble, elle lui demande de la sauver des renards qui cherchent à détruire son vrai bonheur. Cela peut être une allusion à l'histoire de Samson, qui a lâché des renards dans les vignes pour se venger de ceux qui avaient détruit son mariage (Malbim).
Si nous regardons en arrière au moment où nous avons traité de l’histoire de Samson et des Juges, toute cette structure entière est l’opération de Christ dans l'Esprit Saint avec Samson pour établir les prophéties à venir sur l’effondrement des nations païennes. Ces trois cents renards ont été envoyés deux par deux, dans les nations des Gentils, par Jésus-Christ. Ce sont les trois cents feux (lumières) sous les boisseaux qui ont été brisés en même temps afin que l'évangile du Royaume de Dieu soit apporté aux Gentils (païens) et que les nations reçoivent la compréhension.
Samson a utilisé les 300 renards pour allumer le feu aux champs des Philistins (voir le document Samson et les Juges (No. 073)). Cette histoire est une représentation physique de l'intervention spirituelle du Messie. Elle se réfère au développement de l'Esprit Saint dans l'individu tel qu'il se produit avec Samson. Le Messie, en tant que l'Ange de Yahovah (Jéhovah), utilise Samson pour s’occuper du système des païens. Les renards ont aussi une application à l'histoire de Gédéon (voir le document La Force de Gédéon et les Derniers Jours (No. 022)). Les renards qui détruisent les vignes sont les bergers qui doivent être retirés du troupeau. Les passages dans Ézéchiel 34, Malachie et d'autres montrent que c’est le pouvoir des enseignants rabbiniques. Cette structure a dû être soustraite à son influence sur les élus. Le terme en fleur signifie qu'elle est facilement détruite (Metsudath David). Par conséquent, il a fallu étendre la protection pour s'assurer que les élus ne soient pas détruits avant qu'ils puissent se développer.
Le commentaire mon bien-aimé est à moi du verset 16 est considéré comme signifiant que la femme se tourne vers les femmes (les filles de Jérusalem) et
elle fait cette confession passionnée comme pour dire : ‘Mes frères ont réussi à nous séparer, mais nous sommes à jamais unis dans notre amour.’ (Metsudath David).
Les Juifs nous ont donc séparés du Messie et nous ont mis dans le désert, mais nous sommes toujours unis au Messie, en tant qu’Église.
Bien sûr, les frères de Juda ont effectivement réussi à séparer le Messie de l'Église, mais ils sont toujours unis dans l'amour et seront réunis lors du dîner de noces. Juda sera enfin converti et prendra sa place lorsqu’il se rendra compte de la pleine signification des Écritures Messianiques auxquelles il a été aveuglé. Une dureté de cœur s’est abattue sur Juda, mais cette dureté va lui être enlevée. Dans les derniers jours, Juda va être converti et Juda sera le premier à être restauré.
Le terme au verset 17 avant que le jour se rafraîchisse est littéralement avant que le jour souffle’ à savoir la brise du soir se lève. Metsudath David explique, ‘avant que le soleil s’envole’ de la terre (Soncino). Les rabbins considèrent que c’est la fin de la journée. Cependant, la signification peut aussi être que le jour se lève, comme l'a mentionné Pierre dans 2Pierre 1:19.
2Pierre 1:19 Et nous tenons pour d’autant plus certaine la parole prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour vienne à paraître et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs ; (LSG)
Le Messie est la nouvelle Étoile du Matin. La référence aux ombres qui fuient peut aussi être à la lumière qui enlève toute obscurité et toute ombre. Le sens est pris pour s’étendre jusqu'au coucher du soleil comme étant le moment où les ombres s’enfuient. La séparation doit seulement être jusqu'au coucher du soleil quand elle l'attendra (David Metsudath). Ainsi, les rabbins comprenaient que le processus était une séparation qui impliquait une réconciliation à la fin. Il s'agit de la réconciliation de Christ et de l'Église lors du dîner de noces.
Le terme : sur les montagnes qui nous séparent, est rendu par la Soncino comme sur les montagnes d'épices.
Cette traduction fait suite à celle de Gratz.
Le dernier mot bather signifie ‘division, séparation,’ et peut se référer aux montagnes intermédiaires que le berger avait à franchir pour l'atteindre. Le mot ‘division’ est utilisé à juste titre pour les montagnes qui semblent être fendues. D'autres explications proposées : il s’agit d’un nom propre, ‘les montagnes de Béther’ (Metsudath David).
Les montagnes de division ou de séparation sont mentionnées dans les différents textes décrivant le retour du Messie dans l'Église et en Israël. Les montagnes à la fin se révèlent être le refuge des survivants de la colère de Dieu. La division est également évidente dans l'Église par l’erreur. Le bâton brisé de l'union est la division qui a abouti à la séparation d'Israël et de Juda.
Chaque texte du Cantique des Cantiques a une signification ou implication majeure pour l’établissement de l'Église et sa relation avec Juda. Il a aussi une signification par rapport à la conversion de Juda. Une fois que Juda comprend et peut mettre tout cela en contexte, Juda peut se convertir. Ce ne sera pas fait par des fables et ne sera pas le résultat d’une théologie défectueuse. Nous devons savoir de quoi nous parlons et nous devons être en mesure de saisir chacun de ces textes dans l'Ancien Testament et de les expliquer afin que les Juifs puissent voir par l'Esprit Saint ce que Christ et l'Église ont fait depuis deux mille ans. Une fois que nous y parvenons, nous convertirons Juda.
Chapitre 3
Cantique des Cantiques 3:1-3 Sur ma couche, pendant les nuits, j’ai cherché celui que mon cœur aime ; je l’ai cherché, et je ne l’ai point trouvé…
Les notes de la Soncino du texte :
Bien des jours plus tard, la jeune fille, emprisonnée dans les chambres de Salomon, se souvient de son amant et de son amour alors qu’elle est couchée au lit la nuit. Elle se lève de son lit, sort et part à sa recherche dans la ville. Elle ne le trouve pas jusqu'à ce qu'elle quitte la ville et part dans le désert. Elle rejoint son bien-aimé jusqu'à ce qu'elle soit poursuivie par les filles de Jérusalem. Néanmoins, elle continue son union avec lui et il lui parle avec affection. Cet épisode raconte comment elle a quitté le lit de Salomon, et la façon dont les filles de Jérusalem ne les ont pas séparés par la suite. Cela continue jusqu'au v. 2 (Malbim).
Je l'ai cherché. Répété pour connoter qu'elle l’a cherché à plusieurs reprises (Malbim).
Les élus parmi Israël sont constamment appelés et sont en lutte contre les éléments réactionnaires du Judaïsme. Cela ne cessera qu’à la conversion de l’ensemble de Juda. Cela se produira dans les derniers jours en raison de cette histoire d’amour constante de la nation avec le Messie, en dépit de la résistance rabbinique à la restructuration Messianique du sacerdoce et des élus.
Zacharie 9:9 montre comment le Messie est venu vers les filles de Jérusalem et qu’elles ne l’ont pas reçu.
2 Je me lèverai, et je ferai le tour de la ville, Dans les rues et sur les places ; Je chercherai celui que mon cœur aime… Je l’ai cherché, et je ne l’ai point trouvé.
Le Messie ne se trouvait pas dans la structure de Jérusalem et du Temple ni dans le système rabbinique ultérieur. C’est seulement dans le désert que cette union pouvait se produire.
3 Les gardes qui font la ronde dans la ville m’ont rencontrée : Avez-vous vu celui que mon cœur aime ? (LSG)
Les gardes sont les gardiens d'Ézéchiel et les scribes et bourreaux d'Ézéchiel 8:1 à 9:11.
Le texte passe ensuite à la recherche de l’être aimé. Les autorités rabbiniques soutiennent que les gardiens ne lui ont pas répondu (Metsudath David).
Cantique des Cantiques 3:4-5 À peine les avais-je passés, que j’ai trouvé celui que mon cœur aime ; je l’ai saisi, et je ne l’ai point lâché Jusqu’à ce que je l’aie amené dans la maison de ma mère, dans la chambre de celle qui m’a conçue. – 5 Je vous en conjure, filles de Jérusalem, par les gazelles et les biches des champs, ne réveillez pas, ne réveillez pas l’amour, avant qu’elle le veuille. – (LSG)
La suite immédiate des gardiens au bien-aimé montre un lien d'un aspect à l'autre. S’ils lui ont répondu, elle néglige d'indiquer la réponse. Il y a ici une certaine brutalité dans le style.
Le fait d’amener le bien-aimé dans la maison de la mère est comme une place permanente et non un saut par-dessus les montagnes qui les séparent (Malbim). L’endroit permanent est une référence à la maison de la Mère, qui est Jérusalem et Sion en tant que capitale d'Israël et centre du système millénaire.
"La chambre de celle qui m'a conçue" est un exemple du parallélisme qui caractérise la poésie hébraïque. Toutefois, la chambre de celle qui a conçu l'Église est le Temple, de sorte que la maison de la mère pour la nation est la même que les chambres de l'Église.
Le texte au verset 5 est considéré, par Malbim, de se rapporter au fait que les filles de Jérusalem la poursuivent, et elle les adjure de ne pas aliéner l'amour que le bien-aimé a pour elle (comme ci-dessus v. 2). Cela concerne les aspects de la conversion. L'adjuration, c'est que la conversion des filles de Jérusalem n'a pas lieu avant qu'elles ne soient prêtes à être appelées par Dieu. En d'autres termes, jusqu'à ce qu’il plaise à Dieu. Juda ne devait pas être appelé et converti avant que le temps des Nations n’ait été achevé. Cette période a duré sept temps à partir de 605-525 AEC et s'est terminée en 1914-1994/95. Ils ne pouvaient pas comprendre et cela leur fut donné en paraboles afin qu'ils ne se convertissent pas et soient sauvés avant d’être prêts à venir ou entrer en jugement.
Le texte passe ensuite jusqu’à la prochaine phase de l'histoire, qui se rapporte à la puissance d'Israël.
Cantique des Cantiques 3:6-11 Qui est celle qui monte du désert, comme des colonnes de fumée, au milieu des vapeurs de myrrhe et d’encens et de tous les aromates des marchands ?
La Soncino fait ce commentaire éloquent.
Lorsque la jeune fille revient du désert, tout le monde se demande comment elle a pu s’échapper du lit de Salomon pendant la nuit. Comment se fait-il que les hommes vaillants qui l'entourent n'ont pu la retenir ? La question qui se pose est la suivante : ‘Qui est celle qui monte du désert, etc. ? Voici la litière de Salomon, soixante hommes vaillants sont autour d’elle, etc.’ La réponse est : ‘Chaque homme porte son épée sur sa cuisse en raison de la terreur de la nuit.’ La peur de la nuit s’est abattue sur eux avant qu'ils ne puissent tirer leurs épées (Malbim).
Ce commentaire montre la condition de Juda et des hommes vaillants d'Israël à cette époque. La question sur les lèvres de Juda ici est la suivante : ‘Comment l’Église a-t-elle pu s’échapper des environs de Juda et de Jérusalem ?’ Tout d'abord, Juda a tenté de retenir l'Église et de la détruire. Dans les jours modernes, Juda en vient à cette prise de conscience et se converti suite à cette prise de conscience et suite à l'adversité dans laquelle il se trouve. Nous voyons ceci se développer à partir de cette période de l'histoire.
7 Voici la litière de Salomon, et autour d’elle soixante vaillants hommes, des plus vaillants d’Israël. 8 Tous sont armés de l’épée, sont exercés au combat ; chacun porte l’épée sur sa hanche, en vue des alarmes nocturnes. 9 Le roi Salomon s’est fait une litière de bois du Liban. 10 Il en a fait les colonnes d’argent, le dossier d’or, le siège de pourpre ; au milieu est une broderie, œuvre d’amour des filles de Jérusalem. 11 Sortez, filles de Sion, regardez le roi Salomon, avec la couronne dont sa mère l’a couronné le jour de ses fiançailles, le jour de la joie de son cœur. – (LSG)
La peur dans la nuit est due à la destruction qui entoure la nation. Les épées sont sur leurs cuisses tout comme l’étaient les arcs dans les mains des hommes qui ont construit les murs de Jérusalem sous Néhémie (Néhémie 4:10-20). Le texte dit aussi ici : Voici son lit, qui est celui de Salomon. Le terme ne dit pas que c'est Salomon, mais plutôt que la litière est celle qui à Salomon. Cette litière est la litière de l'héritage de Salomon. Nous parlons donc aussi des descendants de Salomon au cours de l'histoire de l'Église. L'histoire pourrait également être étendue pour englober le pouvoir et le droit du Messie, qui s’occupe de la nation unifiée d'Israël, à son retour. Toutefois, la séquence temporelle indique que nous traitons avec Juda dans la séquence de l'Église. La séquence temporelle ici devrait se situer pendant Pergame, à la suite de Smyrne (Apoc. 2:9-17).
Apocalypse 2:9-17 Je connais ta tribulation et ta pauvreté bien que tu sois riche, et les calomnies de la part de ceux qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui sont une synagogue de Satan. 10 Ne crains pas ce que tu vas souffrir. Voici, le diable jettera quelques-uns de vous en prison, afin que vous soyez éprouvés, et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie. 11 Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises : Celui qui vaincra n’aura pas à souffrir la seconde mort. 12 Écris à l’ange de l’Église de Pergame : Voici ce que dit celui qui a l’épée aiguë, à deux tranchants : 13 Je sais où tu demeures, je sais que là est le trône de Satan. Tu retiens mon nom, et tu n’as pas renié ma foi, même aux jours d’Antipas, mon témoin fidèle, qui a été mis à mort chez vous, là où Satan a sa demeure. 14 Mais j’ai quelque chose contre toi, c’est que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à mettre une pierre d’achoppement devant les fils d’Israël, pour qu’ils mangeassent des viandes sacrifiées aux idoles et qu’ils se livrassent à l’impudicité. 15 De même, toi aussi, tu as des gens attachés pareillement à la doctrine des Nicolaïtes. 16 Repens-toi donc ; sinon, je viendrai à toi bientôt, et je les combattrai avec l’épée de ma bouche. 17 Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises : A celui qui vaincra je donnerai de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc ; et sur ce caillou est écrit un nom nouveau, que personne ne connaît, si ce n’est celui qui le reçoit. (LSG)
La persécution de l'ère de Smyrne avait été provoquée par l'autorité romaine, mais elle a été aidée par les divisions et l'animosité causées par Juda. Les systèmes Trinitaires de l'Ouest ont vu une réaction à leur pouvoir en Orient. La fondation du système catholique avec le soutien de Théodose en tant qu’empereur en 381 EC a vu l'Église persécutée. Les royaumes judaïques en Arabie et en Afrique du Nord ont vu l'émergence de l’Islam en réaction à ces deux systèmes basés sur certaines doctrines Chrétiennes, mais pas toutes. L'Église a été contrainte à conclure une alliance avec l'Islam à cause de l'Empire romain à Constantinople. L'hégémonie juive sur l'Arabie a été détruite en même temps. Ainsi, Juda fut entraîné dans la peur et dispersé. Les soixante hommes vaillants montrent que nous avons affaire à une force réduite. Elle n'a ni le pouvoir ni l'autorité spirituelle des soixante-dix du Sanhédrin, puisque cela a été transféré à l'Église selon Luc 10:1. Les hommes vaillants ont peur parce que le système, qui repose sur la force physique, n'a aucun pouvoir de traiter et faire face au Trinitarisme occidental ni à l'Église et à l’Unitarisme islamiste. Les Pauliciens, durant l’ère de Pergame, ont mis les forces de Constantinople en déroute et ont pillé l'Asie Mineure jusqu'aux montagnes du Taurus et jusqu’à la mer. Ils ont acquis la protection de l'Islam dans tout l'empire. L'Église dans l'Espagne islamiste a également bénéficié de cette protection à ce moment-là (voir le document La Distribution Générale des Églises observant le Sabbat (No. 122)). Christ a dit qu'il poursuivrait Pergame avec l'épée de sa bouche, c’est parce qu'ils ont été entachés par la pensée qui va avec la force militaire, et Christ s’occupe d’eux en conséquence.
L'Église, mais aussi Juda, sont dès lors pris en charge dans le désert, symbolisé par la manne cachée. La manne cachée se rapporte à la puissance de l'Esprit, qui était la prérogative de l’Église uniquement. Cependant, Juda était toujours protégé par Dieu.
Les cailloux blancs sont ceux qui formaient la fondation du Temple sous Salomon. Les cailloux aussi formaient le système de vote dans le monde hellénisé. Ainsi, le caillou blanc avec un nouveau nom est une preuve du pouvoir de contribuer par la voix au gouvernement de Dieu en tant que partie de l'administration qui constitue la fondation de la Cité de Dieu.
La couronne mentionnée au Chapitre 3:11 n'est pas considérée comme un symbole de royauté mais de bonheur. Cela correspondait aux guirlandes portées lors des occasions festives (voir Soncino). Les fiançailles dont il est question ici concernent Salomon et la couronne que lui avait été donné par sa mère, qui n'était en fait pas de Juda, puisqu’elle était Bath-Shéba, la femme d'Urie, le Hittite, et donc nous parlons d'un système différent. Les fiançailles peuvent avoir été son mariage ou faire référence à l'union avec des dieux étrangers avec lesquels il s’est enchevêtré.
Chapitre 4
Certains disent que ce texte est le début d’un discours de Salomon pressant sa demande avec la femme et vantant sa beauté, d'autres estiment que c’est le Berger qui s’adresse à sa bien-aimée après l'arrivée de son cortège. C’est considéré comme plus probable (Ibn Ezra, Isaïe da Trani, Malbim).
Cantique des Cantiques 4:1-16 Que tu es belle, mon amie, que tu es belle ! Tes yeux sont des colombes, derrière ton voile. Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres, suspendues aux flancs de la montagne de Galaad. 2 Tes dents sont comme un troupeau de brebis tondues, qui remontent de l’abreuvoir ; toutes portent des jumeaux, aucune d’elles n’est stérile. 3 Tes lèvres sont comme un fil cramoisi, et ta bouche est charmante ; ta joue est comme une moitié de grenade, derrière ton voile. 4 Ton cou est comme la tour de David, bâtie pour être un arsenal ; mille boucliers y sont suspendus, tous les boucliers des héros. 5 Tes deux seins sont comme deux faons, comme les jumeaux d’une gazelle, qui paissent au milieu des lis. 6 Avant que le jour se rafraîchisse, et que les ombres fuient, j’irai à la montagne de la myrrhe et à la colline de l’encens. 7 Tu es toute belle, mon amie, et il n’y a point en toi de défaut.
Le texte traite ici des attributs de la bien-aimée. Les yeux comme des colombes renvoient à 1:15. Rashi dit que la comparaison est suggérée par l'innocence de la colombe. Malbim dit que c'est une vieille coutume de chanter les louanges de la mariée à son mariage. Le verset 1 est traduit : tes yeux sont comme des colombes derrière ton voile, par la Soncino. Le voile cache tout le visage sauf les yeux. Cela fait suite à Ibn Ganach et Kimchi. Rachi explique que l'hébreu signifie “un filet à cheveux pour garder ses cheveux bien rangés ; le sens de la racine est de ‘limiter’, ‘confiner’” (Soncino). Le sens est celui de contrainte. La bien-aimée est belle et a le regard tourné vers la beauté, quelles que soient les contraintes qui pèsent sur elle et les limites imposées quant à la révélation des mystères de Dieu.
Les commentaires concernant “les cheveux étant comme un troupeau de chèvres” fait référence à la couleur noire brillante naturelle de la chèvre de chaque tresse. Lorsque le soleil brillait sur elle, ses cheveux étincelaient d'un magnifique éclat (Daath Mikra). Le texte : qui traînent de la montagne de Galaad est considéré comme présentant des difficultés. Il survient uniquement ici et à 6:5. Tant les commentateurs anciens que modernes varient largement dans l'interprétation. La Soncino estime que la meilleure interprétation est celle proposée par le Professeur Yahuda qui le reliait à une racine arabe, ‘faire une chose avant l'aube’. L'image ici est un troupeau de chèvres descendant du flanc de la montagne en rangées juste avant le lever du jour, formant des lignes blanches sur le fond sombre dans la pénombre. Il semble que cette interprétation soit évoquée dans le commentaire du Midrash sur l’expression : ‘Quand une femme a une croissance luxuriante de cheveux, elle les organise en lignes blanches,’ c’est-à-dire en nattes qui montrent des raies blanches entre les deux. Ainsi, ils le rendent tel que : ‘tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres qui se traînent dans le crépuscule du matin’.
La difficulté pourrait être mieux comprise ou écartée, si l'on se référait à l’Église et si toute la disposition des rangées blanches étaient celle des élus en vêtements blancs, étant revêtus à l'aube du système Messianique, lorsque le jour se lève dans le cœur des élus (2Pierre 1:19) qui participent à la nature divine (2Pierre 1:4) et sont appelés des ténèbres à son admirable lumière (1Pierre 2:9).
La région de Galaad est cette zone à l’est du Jourdain. La Soncino dit que c'est Une chaîne de montagnes, au-delà du Jourdain, entrecoupée par de nombreuses vallées. Les tribus de Ruben, Gad et la moitié de Manassé y trouvèrent domicile [Josué 17:1 et suiv.]. Galaad était renommée pour ses riches pâturages et ses innombrables troupeaux [Nom. 23:1 ; Michée 7:14.] Elle se trouve à la vue de Jérusalem. Le fait qu'elle se trouve en vue de Jérusalem est également significatif. Nous rattachons le texte à l'anticipation de l'avènement Messianique et la fin de l'âge actuel. Galaad était tenue en lien avec les rois de Juda (Jérémie 22:6). La royauté a été enlevée à cause de leur idolâtrie et donnée à ceux qui sont devenus à la fois rois et prêtres (sacrificateurs) pour Dieu (Apocalypse 5:10). Ainsi, Galaad symbolisait le lieu de paix pour les élus. Il y avait un baume en Galaad, mais la santé de la population n'a pas été restaurée (Jérémie 8:22) à cause de leur idolâtrie (Jérémie 8:19). Il a été dit aux nations de monter en Galaad pour prendre du baume (Jérémie 46:11). Ainsi, le salut a été, à la suite de cette prophétie sur l'étendue de tout le livre de Jérémie, retiré de Juda et étendu aux Gentils [Nations]. Il ne doit y avoir aucune iniquité en Galaad (Osée 12:11). La destruction des femmes de Galaad sera punie (Amos 1:13). C'est la base de la parabole des brebis et des boucs dans Matthieu 25:31 et suiv. La restauration Messianique impliquera la prise de Galaad par Benjamin (Abdias 19) ; ainsi l'héritage de Ruben et de Gad avec la moitié de Manassé se trouve ailleurs au-delà du Jourdain à l'est.
Michée 7:14 montre que les gens qui sont le troupeau de l'héritage du Messie habiteront seuls dans une forêt au milieu d'un pays de jardin. Ils paîtront en Basan et en Galaad comme aux jours d’autrefois (Michée 7:14). Cette période correspond à la période qui suit la destruction de la planète par les nations (Michée 7:8-17). Alors, la restauration des derniers jours sera comme l'exode et ce sera en Galaad et au Liban aussi (Zacharie 10:10). Ainsi, les élus viendront également du Liban, comme nous le voyons au verset 8.
Les dents sont comparées ici à la blancheur de la laine fraîchement lavée, la couleur de la neige (Ésaïe 1:18) (voir Soncino). L'étudiant du Nouveau Testament reconnaîtra ici immédiatement le symbolisme de la pureté spirituelle (Apoc. 15:6 ; 19:8,14) et le lavement des robes des élus dans le sang de l'Agneau (Apocalypse 3:5,18 ; 4:4 ; 6:11 ; 7:9,13,14). Le fait qu'elles aient toutes la même forme (Soncino), explique Rachi, est ‘bien numéroté’, et Kimchi et Ibn Ezra expliquent qu’elles ont ‘toutes la même taille’. L'importance est liée à l'énumération dans le livre de vie de l'Agneau et elles sont toutes spirituellement préparées de la même façon.
Le texte toutes portent des jumeaux, Daath Mikra explique qu'elles sont comme des brebis, chacune s'en tient à son compagnon, soit symbolisée ici par les dents supérieures et inférieures. Rashi associe le mot pour jumeaux à methomm ou ‘perfection’ à savoir aucune n’était cariée. Cette interprétation est considérée comme correcte. Seule l'identification de l'hébreu par Rachi nous permet de voir que l'état de perfection spirituelle parmi les élus est le sujet. La Soncino rend le texte : Dont toutes sont jumelées et aucune d'entre elles n’est tombée. Le texte est interprété comme étant “un jeu de mots”. ‘Chacune d’elles (shekullam) est appariée et aucune d'entre elles ne manque (shakkulah)’.
Tes lèvres sont comme un fil cramoisi se réfère au salut des Gentils par les sacrifices de la Pâque préfigurés par le salut de Rahab au mur de Jéricho (voir le document La Chute de Jéricho (No. 142) pour l'explication).
Le mot hébreu pour bouche ici est midbarech ou ton discours ou les instruments de ton discours, à savoir la bouche. Metsudath David dit que ses lèvres rouges et fines sont comparables à un fil d’un rouge écarlate. Des lèvres fines rouges ne sont guère sensuelles, de sorte que le sens doit se préoccuper du texte qui se trouve ailleurs dans la Bible. Le sens de la perfection de la parole est également correct, lorsque nous voyons que cette condition est celle de la création et étendue à Satan avant la chute, où ses instruments étaient parfaits avant que l'iniquité ne soit trouvée en lui (Ézéchiel 28:13-15) comme on attend de nous que nous soyons parfaits.
Les tempes étant comme une grenade fendue derrière le voile, cela signifie que le teint est vermeil. Le mot pour tempe se réfère à la partie mince du crâne et Ibn Ezra traduit pelach comme, ‘la fleur rouge de la grenade’. En conséquence, il fait l’éloge de son teint vermeil. Ceux qui traduisent le texte comme une grenade fendue expliquent que les tempes brillent à travers le voile comme le blanc et le rouge mélangés de la grenade brillent à travers les fissures de l'écorce (Metsudath David). Rashi rend le texte ‘comme une demie-grenade’. Il la loue pour la rondeur de ses joues et leur couleur rougeâtre. La référence est faite aux élus. La fente ouverte renvoie peut-être au rideau. Les élus sont passés derrière le voile quand il a été déchiré en deux par le sacrifice du Messie symbolisé par la couleur rougeâtre. Le jeu de mots place les élus en tant que le sanctuaire intérieur.
La référence au cou et à la tour de David construite avec des tourelles sur lesquelles sont suspendus mille boucliers, est une référence aux nombres de l'administration interne au sein du gouvernement céleste. Le sacrifice du Messie a été déterminé parmi les mille de l'Armée angélique. Ce nombre interne de l'Armée semble se rapporter à la structure centrale des elohim et le sacrifice de l'un d'eux a été déterminé dès le commencement. Cela était également compris à partir de Job 33:19-24. Metsudath David se contente de dire que mille représente un grand nombre. Les boucliers étaient utilisés comme ornements selon la Soncino (cf. Ézéch. 27:11). Le fait est qu’autrefois, la structure fortifiée était aussi forte que ses défenseurs. La pratique d’afficher des boucliers à l’époque héraldique était comme des signes pour ceux qui ne savaient pas qui étaient les défenseurs et ils signifiaient la composition, la dérivation et la loyauté des défenseurs.
Job 33:23-24 Mais s’il se trouve pour lui un ange intercesseur, un d’entre les mille qui annoncent à l’homme la voie qu’il doit suivre, 24 Dieu a compassion de lui et dit à l’ange : Délivre-le, afin qu’il ne descende pas dans la fosse ; j’ai trouvé une rançon ! (LSG)
Ibn Ezra rend le texte construite avec des tourelles comme signifiant pour la suspension d'armes. Un monticule ou tel dans lequel les armes sont stockées, c’est-à-dire le cou est comparé au monticule et non aux épées. Rashi et Rashbam traduisent talpioth comme s’il provenait de la racine ‘d'enseigner’ (aleph), la première lettre étant élidée. La traduction du Targum, ‘l'instruction de la loi,’ peut avoir suggéré cette explication (Soncino). Le cou de la Sulamithe est comme une magnifique tour construite comme un modèle à suivre pour les autres. Le mot est compris par la LXX comme un nom propre, ‘La Tour de David construite vers Talpioth’. Ce contexte semble échapper à la question ou au problème complexe posé par le texte. Le fait que les élus soient ceux qui ont été décapités pour le témoignage de Jésus et ceux qui n’adoreraient pas la bête ou prendraient son nombre d’après le Nouveau Testament (Apocalypse 20:4), ne pouvait évidemment pas être abordé ici par la Soncino.
La référence aux seins comme étant deux faons qui se nourrissent parmi les lis a déconcerté les commentateurs hébreux. Metsudath David estime que les faons apparaissent plus beaux quand ils se nourrissent parmi les lis. La référence est à la nourriture du troupeau et l’habillement des lis des champs comme étant plus grand que Salomon dans toute sa gloire. Le Messie se réfère directement à ce concept dans Matthieu 6:24-34.
Le concept du souffle du jour est ici le même que celui à 2:17. Le rafraîchissement ou le souffle du jour symbolise la joie de la bien-aimée lors de sa rencontre avec le berger à la fin de la journée. Cela fait référence à l'avènement messianique. Le début de la journée pour les élus est aussi le premier amour, quand le jour se lève dans le cœur des élus comme nous le voyons ci-dessus. Metsudath David rend le texte : Le soir venu je me rendrai à la campagne, où tout est doux et parfumé comme de la myrrhe et de l'encens. Le symbolisme de la myrrhe et de l'encens et en particulier de la myrrhe a été traité dans le document Commentaire sur Esther (No. 063) et aussi ci-dessus. Le lien avec le Messie est indéniable. Il s’agit en effet des offrandes spécifiques faites par les Mages à sa naissance (Matt. 2:11).
Tu es belle, mon amie, et il n'y a point en toi de défaut est une référence directe aux élus étant sans tache ni défaut comme nous le voyons du concept primaire de l'agneau qui était le Messie à partir de 1Pierre 1:19 et aussi des élus à 2Pierre 3:14.
C'est le salut du Messie à la mariée qui est l'élue. La phase suivante est son appel à l'Église.
Audio C [disponible en anglais seulement]
8 Viens avec moi du Liban, ma fiancée, viens avec moi du Liban ! Regarde du sommet de l’Amana, du sommet du Senir et de l’Hermon, des tanières des lions, des montagnes des léopards.
Metsudath David conclut : “Ravi de sa promesse, il poursuit, ‘Ta beauté est vraiment ravissante ; je vais t'aider à t’échapper de cette tanière de lions et de léopards’” (Soncino).
La Soncino note que le reste du chapitre décrit l'amant qui la supplie de s’enfuir du palais royal. Notez la ferveur de sa supplication : Viens avec moi, ne reste pas avec lui (Salomon). La supplication est la même que celle faite à l'Église pour qu’elle sorte du royaume de ce monde et en particulier de sa fausse structure religieuse dont Salomon lui-même s’est rendu coupable (Apoc. 18:4). Le texte rendu regarde du sommet de l'Amana suit Rashi, Ibn Ezra, Kimchi et d'autres. Metsudath David rend le texte : part du sommet de l'Amana (cf. Ésaïe 57:9 pour le sens du verbe). Ainsi, il l’exhorte à quitter la résidence royale au Liban. Amana est le nom du sud de l'Anti-Liban, la chaîne de collines orientale qui fait face à la plaine de Damas (cf. 2Rois 5:12) (Soncino). La chaîne montagneuse du Liban, à l'extrême nord de la Palestine, est constituée de plusieurs sommets, dont les plus élevés sont l’Hermon et le Senir. La Soncino soutient que Salomon y avait probablement construit des résidences royales. Dans Deutéronome 4:48, Senir est appelée Sion, et Deutéronome 3:9 nous dit que les Sidoniens l’appelaient Sirion (voir aussi Soncino). Liban et Senir étaient également à l’origine de la construction du système satanique décrit comme Tyr dans Ézéchiel 27:5. Cela faisait partie de ce qui a conduit à la condamnation de Satan, le chérubin protecteur oint aux ailes déployées d’Ézéchiel 28, qui était assis sur les montagnes de Dieu. L'association avec Éden n'est pas non plus développée ici, alors qu’elle pourrait peut-être être approprié.
9 Tu me ravis le cœur, ma sœur, ma fiancée, tu me ravis le cœur par l’un de tes regards, par l’un des colliers de ton cou. 10 Que de charmes dans ton amour, ma sœur, ma fiancée ! Comme ton amour vaut mieux que le vin, et combien tes parfums sont plus suaves que tous les aromates ! 11 Tes lèvres distillent le miel, ma fiancée ; il y a sous ta langue du miel et du lait, et l’odeur de tes vêtements est comme l’odeur du Liban. 12 Tu es un jardin fermé, ma sœur, ma fiancée, une source fermée, une fontaine scellée.
Selon Akedath Yitschak, les retrouvailles lui ont donné le courage de l'emmener loin du confinement forcé. Cela lui a donné un nouveau cœur (lebab). C’est ainsi que le Messie doit ici emmener des captifs (Éphésiens 4:8). Le processus est commencé avec l'Église.
Le texte suivant fait référence à ma sœur, ma fiancée. Ce processus a d'abord été incarné dans la relation entre Abraham et Sara, comme l’explique la Genèse 12:10-20 et 20:1-18. Quiconque s’interposait entre Abraham et son épouse était maudit et puni. La pénalité payée par Abimélec était de mille pièces d'argent. En d'autres termes, la totalité des milliers de Dieu devait être apaisée. Ce processus est compris là où le Messie est à la fois le mari des élus et leur frère, où tous sont fils de Dieu. Il est le premier-né entre plusieurs frères et l'Armée considère les élus comme leurs frères (Rom. 8:29 ; Apoc. 6:11 ; 12:10).
Le regard d'un œil est jugé séduisant par Metsudath David. Le kere a le féminin pour le mot une pour concorder avec le mot œil, qui en hébreu est féminin. La signification de la kethib est soutenue par Daath Mikra pour signifier peut-être avec un (regard) de tes yeux. Le texte continue pour lire avec une perle de ton collier (cf. Proverbes 1:9). Ibn Ezra explique cela comme une sorte de bande ornementale nouée autour du cou. Le sens est qu’une perle du collier, un œil du corps, est fiancée au berger, comme une épouse à part entière. Cela équivaut à la parabole des vierges sages et folles (Matthieu 25:1-12).
Le texte tes lèvres goutte le miel se poursuit au texte le miel et le lait sont sous ta langue. La louange de Dieu fournit la réponse de Dieu, afin que le miel et le lait soient la récompense des prières des saints. Les Anciens du Conseil sont chargés de surveiller ces prières (Apoc. 5:8).
Et l'odeur de tes vêtements est comme l'odeur du Liban est soutenue par la Soncino pour être une allusion à la coutume orientale de parfumer les vêtements. Le Liban était connu pour son parfum (cf. Os. 14:7) (Metsudath David). La Soncino ajoute : La jeune fille doit avoir échangé son humble robe contre certains vêtements portés par les magnifiques dames de la cour.
La véritable réponse était que la Sulamithe a effectivement obtenu un nouveau vêtement. Ce vêtement de noces était celui obtenu par le baptême et le processus de purification dans le sang de l'Agneau et par l'Esprit Saint. Il est fascinant que le symbolisme des élus après le baptême ne soit pas repris par les autorités rabbiniques, alors qu'il est si cohérent.
Un jardin fermé fait référence au fait que les élus sont un jardin isolé pour tous sauf à son possesseur légitime (comme le dit David Metsudath). L'Église est chaste et modeste comme les jardins sont clos pour empêcher l'intrusion d’étrangers (cf. Ésaïe 5:5) (Ibn Ezra, Metsudath David).
Au Moyen-Orient, les fontaines étaient scellées par de l'argile qui séchait et faisait l'effet d'un sceau, ce qui en faisait une propriété privée. La capacité de boire l’eau des élus était également scellée. L’Esprit Saint n'était offert de façon permanente qu'aux élus étant ordonnés d’avance ou prédestinés, choisis, appelés, justifiés et glorifiés (Romains 8:29-30).
13 Tes jets forment un jardin, où sont des grenadiers, avec les fruits les plus excellents, les troënes avec le nard ; 14 le nard et le safran, le roseau aromatique et le cinnamome, avec tous les arbres qui donnent l’encens ; la myrrhe et l’aloès, avec tous les principaux aromates ;
Le texte traduit ici comme tes jets est littéralement tes pousses sont etc. (Isaiah da Trani). Le sens est que les élus produisent le fruit de l'Esprit Saint, qui à la fois développe les mystères du Royaume de Dieu (voir le document Les Mystères de Dieu (No. 131)) et aussi démontre et soutient les élus ou l'Église en tant que résidence de Dieu par l'Esprit Saint. Malbim soutient qu'elle n'est pas comme un jardin ordinaire mais qu’elle est pleine de fruits les plus délicieux. Pardes ou parc est considéré comme d'origine persane (cf. Ecclés. 2:5) (Kohut). Marcus prétend que c’est d'origine phénicienne (Soncino). Pour nard, l'hébreu nerd est huile du nard (Midrash).
Le safran est obtenu à partir du crocus en Palestine et est utilisé comme condiment. En hébreu mishnaïque, il est utilisé sous forme de verbe, signifiant devenir pâle (voir Kohut, Jastrow ; Soncino). Le calamus (Hébreu kaneh) est une plante à tige semblable à un roseau et de couleur fauve, bien connue des anciens et importée en Palestine en provenance de l'Inde (Daath Mikra). Le cinnamome est cultivé dans les Indes orientales et atteint une hauteur de trente pieds (9,14 mètres). La Soncino note, du Midrash, que Rabbi Huna a dit : “Le cinnamome croissait en Terre d'Israël, et les chèvres et les moutons s’y nourrissaient”. Le Midrash, selon Aruch, considère que la myrrhe est l'huile obtenue à partir de la plante mêlée au vin.
L’aloès pousse en Inde. Son bois est très aromatique et vénéré par les indigènes. R. Joshua dit qu'il s’agit de la foliation - un onguent (pommade) ou une huile préparée à partir des feuilles du nard. L'utilisation du terme ohel ou tente signifiait que la substance était obtenue par importation par les habitants des tentes, à savoir les Bédouins. D'autres soutiennent que c’est appelée tente parce qu’elle est parfumée et qu’elle se répand et remplit la Tente d’Assignation (Midrash).
Toutes ces comparaisons sont considérées comme pertinentes pour les aspects des élus dans leur relation avec l'Esprit Saint et leurs tâches dans le Royaume de Dieu. L'ajout avec tous les principaux aromates signifie que le rapport des charmes de la Sulamithe se propage comme le parfum de la plus précieuse des herbes aromatiques (Metsudath David).
15 Une fontaine des jardins, une source d’eaux vives, des ruisseaux du Liban. 16 Lève-toi, aquilon ! Viens, autan ! Soufflez sur mon jardin, et que les parfums s’en exhalent ! – Que mon bien-aimé entre dans son jardin, et qu’il mange de ses fruits excellents ! – (LSG)
Cette fontaine de jardins et cette source d’eau vive exposent l'Église comme elle est sous le Messie, d’où coulent des eaux vives (Jean 4:10,11 ; 7:38 ; Apoc. 7:17) et le pain vivant (Jean 6:51).
Chapitre 5
Cantique des Cantiques 5:1-16 J’entre dans mon jardin, ma sœur, ma fiancée ; je cueille ma myrrhe avec mes aromates, je mange mon rayon de miel avec mon miel, je bois mon vin avec mon lait… –Mangez, amis, buvez, enivrez-vous d’amour ! –
Le contexte du Chapitre 5 porte sur le sacrifice du Messie et la recherche permanente de l'Église. Les trois premiers versets renvoient à la crucifixion et à la résurrection. Les versets suivants récapitulent l'ascension et la persécution subséquente de l'Église.
Verset 1 : Je suis venue dans mon jardin. Selon la Soncino, en hébreu, le parfait du verbe exprime également un acte futur défini (Metsudath David). Son amant s'y imagine déjà. Sforno, en faisant une homélie de tout le chapitre, applique ce verset à l'éducation religieuse des enfants. Le parfait du verbe peut également indiquer un acte accompli défini. L'avènement du Messie s’est fait sous deux formes. L’intention Messianique de ce texte doit être nié comme une action passée et achevée car cela implique deux avènements et dans ce cas une action achevée. Nous allons voir que c'est en fait le sens d'une comparaison avec les Évangiles.
Le symbolisme de la sœur/fiancée est examiné ci-dessus. L’exemple des paraboles du frère/fiancé de l'Église comprend les vierges sages et folles de Matthieu 25:1-13.
J'ai recueilli ma myrrhe avec mes épices. La racine arah signifie ‘cueillir des fruits’ (cf. Psaume 80:13). La traduction littérale est : ‘J'ai cueilli ma myrrhe avec mon baume’ (Daath Mikra).
La référence au Psaume 80:13 est pertinente aussi car 80:8-13 fait référence à Israël comme à une vigne autrefois soignée, mais maintenant abandonnée et une nourriture pour les bêtes sauvages. La myrrhe et les épices sont examinées ci-dessus et se rapportent aux prémices.
La référence au ‘rayon de miel et au miel’ est un jeu sur la référence à 1Samuel 14:27. L’éclat des yeux de Jonathan était semblable à l'illumination de l'Esprit. Le texte J'ai bu mon vin avec mon lait est évité par les commentaires. Les auteurs du Nouveau Testament appliquent les concepts de l'Esprit Saint et à la Parole de Dieu.
Le texte, Mangez Ô ami, est attribué par Rashbam comme une invitation aux amis des amoureux à participer au festin de noces. La plupart des commentateurs font correspondre amis avec bien-aimés (ce qui est au pluriel) en conformité avec le contexte et le parallélisme poétique (Soncino). La signification des amis qui participent au festin de noces est expliquée par Christ dans les paraboles du mariage et à nouveau dans les textes de l'Apocalypse. Ceux qui étaient à l'origine conviés à manger au mariage ne sont pas venus, et ceux qui auraient été considérés comme moins dignes ont été invités à leur place (Matt. 22:1-14). Ceux-ci sont les amis qui sont invités à manger. Cependant, chacun doit avoir un vêtement. Ce sont ceux qui font partie de la multitude générale qui gardent les commandements de Dieu et le témoignage de Jésus (Apoc. 12:17 ; 14:12 et 22:14 voir KJV pour l’intention). Ainsi, le dîner de noces est composé de deux groupes, les épouses et les amis. Tous deux sont dans le Royaume de Dieu comme nous le voyons par la distinction faite dans l'Apocalypse entre les 144000 (Apoc. 7:1-8) et la grande multitude (Apoc. 7:9-17). La grande multitude sert également Dieu devant Son trône, immédiatement après leur rachat (rédemption) de la grande tribulation. Ainsi, cette distinction était connue de l'Ancien Testament dans le Cantique.
Buvez, oui, buvez abondamment Ô bien-aimés fait référence à l'abondance de l'alimentation des élus par l'Agneau. Les 144000 sont nourris par l'Agneau comme des prémices. Eux seuls chantent le Cantique de l'Agneau devant le trône de Dieu et les quatre êtres vivants et les vieillards (anciens) qui forment le conseil intérieur des elohim (voir Apocalypse 14:1-5). Il y a donc une distinction entre les 144000 et la grande multitude qui servent également devant le trône.
Le texte aborde ensuite les questions complexes liées à la crucifixion et à la résurrection.
2 J’étais endormie, mais mon cœur veillait… C’est la voix de mon bien-aimé, qui frappe : – Ouvre-moi, ma sœur, mon amie, ma colombe, ma parfaite ! Car ma tête est couverte de rosée, mes boucles sont pleines des gouttes de la nuit. –
Ici, le Messie dormait, mais il qualifie le texte. Les commentaires rabbiniques montrent les difficultés complexes auxquels ils sont confrontés dans l'application du texte tout en évitant les concepts Messianiques.
La Soncino (se référant à Daath Mikra) dit :
Une journée d'excitation est suivie par de rêves troublés. Dans les versets 2-7, elle raconte son rêve (Daath Mikra). Mais les exégètes précédents l'interprètent comme un événement réel : au verset 8, elle demande aux dames de la cour, qui se sont proposées pour l'aider dans ses recherches, de dire à son amant, lorsqu’elles le trouvent, qu'elle est malade d'amour pour lui. Elles lui demandent (verset 9) ce qu'elle peut voir de si extraordinaire en lui pour justifier toutes ses émotions et excitation, ce qui lui donne l'occasion de peindre une image glorieuse de ses grâces (Soncino).
La compréhension ici est évidente. Tant les filles de Jérusalem que la bien-aimée cherchent le Messie. Le bien-aimé qui est venu a été rejeté par Juda, car il n'était pas extraordinaire. Elles s’attendaient au roi Messie, non au prêtre (sacrificateur) Messie. L'Église a alors prêché l'Évangile de la grâce à Juda, qui ne s’est pas converti, sauf pour des individus.
Le commentaire concernant, Mon cœur veillait traite de la résurrection par la grâce de Dieu qui tient le centre (noyau) même de l'Esprit. Daath Mikra explique que le cœur était le siège des passions, mais aussi le siège de l'intelligence. À la mort, l'Esprit de l'homme retourne à Dieu qui le donne. Le Messie a reçu de Dieu l’ordre d'être ressuscité en tant qu’Esprit. Tel est le sens du terme mon cœur s’éveille. Son Esprit a été ramené à la vie par ordre de Dieu. Le texte proclame donc, à partir du verset 3, le miracle de la résurrection et le baptême et le salut des élus qui s’ensuivent.
Le texte se poursuit ensuite au verset 2 pour dire écoutez mon bien-aimé frappe. La Soncino note que Voyant que les dames sont sympathiques, elle leur raconte son rêve. Cette traduction suit la LXX qui prend dophek comme une clause distincte en accord avec dodi, ‘mon bien-aimé frappe’.
Pour kol, avec le sens écouter, voir 2:8. Cela peut également être rendu ‘mon bien-aimé frappe fort’ (voir Heidenheim, Mecklembourg, [Genèse 4:10] (Soncino).
L'appel s’adresse aux élus pour qu’ils s’ouvrent au Messie. Le terme pour celui qui frappe à la porte est rendu sous la forme arabe comme Al Tarikh qui est le nom de l'Étoile du Matin. La Sourate Al Tarikh est ainsi rendue sous différentes formes. Dans la traduction Pickthall Elle est rendue comme l’Étoile du Matin, alors qu'elle est rendue le Visiteur Nocturne par Darwood. Elle signifie aussi Celui qui frappe à la porte. Le sens du texte est ainsi identifié au Messie d'ici et aussi d’Apocalypse 3:20. Ici, le Messie entre et mange avec ceux qui lui ouvrent.
Le commentaire selon lequel sa tête est trempée de rosée est une nouvelle fois une référence au Visiteur Nocturne qui contient, en arabe, un lien avec l'Étoile du Matin (voir également Pickthall). L'Étoile du Matin ou Étoile du Jour, le Porteur de Lumière ou Lucifer est le rang de l'elohim de cette terre, qui était tenue par Satan comme chérubin protecteur oint, comme nous le savons d'après Ézéchiel 28:14 et Ésaïe 14:12. Ce rang est donné à Christ, qu'il partage avec les élus (2Pierre 1:19, Apoc. 3:27-28 ; 22:16). La rosée fait également référence à Juges 6:38 comme le note aussi la Soncino.
Les commentaires indiquent qu'il a pu venir de la maison de sa mère pendant la nuit. Cela note également qu'il a attendu toute la soirée, après sa résurrection jusqu'au dimanche matin (Jean 20:1,8-10,16-17) où il est monté au ciel en tant que l’offrande de la gerbe agitée, puis est revenu ce soir-là (Jean 20:19).
3 J’ai ôté ma tunique ; comment la remettrais-je ? J’ai lavé mes pieds ; comment les salirais-je ?
Le texte est appliqué exactement dans les Évangiles au dernier Dîner. Christ a mis de côté (tithenai) son vêtement. Cela symbolisait la mise de côté de sa vie. Le terme, comment pourrais-je la remettre ? montre le miracle de la résurrection par la puissance de Dieu. Seul Dieu pouvait la remettre. Le terme J’ai lavé mes pieds comment pourrais-je les salir ? fait une référence au symbolisme du lavement des pieds du Dîner du Seigneur fait en premier lieu pour le Messie dans le nard. Le premier exemple de l'événement montre que c’est directement lié au pardon des péchés (Luc 7:38-50). Jean 11:2 montre que c'est Marie qui a fait cela. L'incident à Jean 12:3 a également été commis par Marie. Elle a oint les pieds de nard en prévision de sa crucifixion. Cela est arrivé six jours avant la Pâque (soit le 9 Nisan) et le 10 Nisan, on lui donna un dîner et il a été oint. Il a donc été mis de côté en tant que l'Agneau de la Pâque. Il n'a pas souillé ses pieds. Il est mort sans tache en tant que la Pâque. Le même sentiment d'être sans défaut est appliqué à tous ceux qui ont leurs pieds lavés au Dîner du Seigneur, par le sang du Messie. Le mot comment dans ce texte est un mot que l’on trouve que dans Esther 8:6. Ce texte a la connotation de comment puis-je laisser cela se produire. Le mot est SHD 346 ’ayeh qui signifie où ? apparemment dérivé de SHD 335 ‘ay où, comment ou pourquoi. Le sens est comment cela peut-il être et le sens de l'impossibilité permanente d'être placé dans cette position.
4 Mon bien-aimé a passé la main par la fenêtre, et mes entrailles [traduit cœur dans la KJV] se sont émues pour lui.
Le texte montre le retour du Messie de la résurrection. La Soncino donne la signification : En entendant ses excuses boiteuses pour ne pas répondre à son coup, il s'éloigne, et son action provoque son anxiété (Rashi). La traduction ici diffère de celle de la Soncino qui applique le texte comme Mon bien-aimé a mis sa main par le trou de la porte. L'explication est donnée de telle sorte qu'il semblerait qu’une porte non verrouillée puisse être ouverte en insérant la main dans le trou (Isaiah da Trani, Daath Mikra). D'autres soutiennent que le trou servait également à voir et à parler au visiteur.
Le terme cœur est littéralement mes entrailles, qui étaient pour les anciens le siège des émotions (cf. Jér. 31:19 ; Ps. 40:9).
5 Je me suis levée pour ouvrir à mon bien-aimé ; et de mes mains a dégoutté la myrrhe, de mes doigts, la myrrhe répandue sur la poignée du verrou.
Les commentaires notent que lorsque les coups ont cessé, elle est devenue anxieuse.
Se précipitant vers la porte, ses mains ont touché le parfum liquide avec lequel son bien-aimé avait aspergé la porte, [peut-être en geste d'amour, ou selon la coutume d'oindre la porte d'un être bien-aimé avec des épices parfumées] (Isaiah da Trani). Certains commentateurs estiment qu'elle s’oignait de myrrhe avant de se retirer pour la nuit (Rachi, Metsudath David).
La véritable position est que le bien-aimé ne cherchait pas à entrer ici. Il essayait de donner à la bien-aimée les moyens de s'échapper du système du monde ou mondial. Dès l'acte même de son ouverture, la bien-aimée a été ointe avec les épices de l'Esprit et libérée de son environnement. Toutefois, elle ne pouvait pas encore être unie à l'amant. Il était parti pour une longue période. La recherche du bien-aimé commence, parce qu'elle n’a de contact avec lui que par l'Esprit.
6 J’ai ouvert à mon bien-aimé ; mais mon bien-aimé s’en était allé, il avait disparu. J’étais hors de moi, quand il me parlait. Je l’ai cherché, et je ne l’ai point trouvé ; je l’ai appelé, et il ne m’a point répondu.
C'est la période de l'Église dans le désert. Les commentaires disent [Imaginez son chagrin, sa douleur de ne pas le trouver là ! Les verbes chamak abar (s’en est allé, était parti) sont les plus expressifs, et l'omission de la particule ‘et’ reflète son esprit perturbé.] (Soncino).
Son âme l’a abandonné (traduit j’étais hors de moi dans la LSG) signifiait qu'elle se sentit faible (Metsudath David). La qualification quand il parlait est significatif. Rachi commente : ‘Parce qu'il a dit, “je n’entrerai pas maintenant, puisque tu as tout d'abord refusé de m'ouvrir”’. Metsudath David, Isaiah da Trani et Malbim suivent cette explication. Akedath Yitschak, cependant, l’explique comme un passé parfait, ‘mon âme m’avait abandonné, quand il a parlé’ c'est à dire quand il a dit : ‘Ouvre-moi, ma sœur, mon amour’. Je n'ai pas accordé à ses paroles toute l'attention qu’elles méritaient. Je ne les ai pas pris au sérieux. C'est exactement la situation avec Juda, la sœur de sang du Messie. Ils ne l'ont pas écouté et, par conséquent, il s'en est allé pour la période de quarante Jubilés, jusqu’à la fin du temps des Nations et de la période du règne de Satan.
Il n'y eu aucune réponse à partir de cette période. Aucun signe n’a été donné à son ministère, si ce n’est le signe de Jonas (voir le document Le Signe de Jonas et l'Histoire de la Reconstruction du Temple (No. 013)).
7 Les gardes qui font la ronde dans la ville m’ont rencontrée ; ils m’ont frappée, ils m’ont blessée ; ils m’ont enlevé mon voile, les gardes des murs.
Metsudath David dit que ceux qui patrouillent la ville la nuit, en la prenant pour une dévergondée, tentent de l'arrêter, et quand elle refuse, ils ont recours à la violence. C'est exactement ce qui est arrivé à l'Église non seulement en Judée, mais ailleurs. Ils lui ont pris son manteau. La Soncino dit : “Le mot (redid) ne se produit à nouveau que dans Ésaïe 3:23 (voile)”. Il était porté par les dames d'Orient à l'extérieur, et peut avoir été un beau vêtement en étoffe fine jeté sur toute la robe. Kimchi pense que c'était un voile en soie. Le concept d'Ésaïe 3:16-26, c'est que les parures de Juda et des filles de Sion sont retirées à cause de leur arrogance aveugle. Ésaïe 4:1 et suiv. continue à montrer comment sept femmes s’empareront d’un homme pour lui ôter sa honte. C'est le temps du Messie, où ceux qui resteront dans Sion seront appelés saints, tous ceux qui ont été enregistrés pour la vie à Jérusalem. Ce sont eux qui sont écrits dans le livre de vie de l'Agneau. Les souillures des filles de Sion seront lavées par un esprit de jugement et un esprit de feu. En ce temps-là, il y aura une nuée le jour, de la fumée et l'éclat d'un feu ardent la nuit, sur tout le site du Mont Sion et sur ses assemblées. Par-dessus toute la gloire, il y aura une voûte et un pavillon comme ombre, comme refuge et comme abri (Ésaïe 4:5-6).
8 Je vous en conjure, filles de Jérusalem, si vous trouvez mon bien-aimé, que lui direz-vous ?… Que je suis malade d’amour. –
Le texte ici montre que les dames de Jérusalem sont invitées à prendre part à la recherche. La conversion leur est donc étendue. La Soncino dit que les commentateurs juifs appliquent ce verset à l'amour intense d'Israël pour Dieu en dépit des souffrances prolongées. Le texte au verset 8 est cependant une question : Que veux-tu lui dire ? Que je suis malade d'amour. La question semble être rhétorique, en ce sens que l'amant n'est guère susceptible d’accepter une telle excuse pour son comportement.
La Soncino note :
Elle les invite à dire à son amant, dès qu’ils l’auront trouvé, que toutes les blessures que lui ont infligées les gardiens n’étaient rien en comparaison de son mal d’amour pour lui (Akedath Yitschak, Metsudath David).
La véritable explication semble être basée sur l'échange entre la bien-aimée et les filles de Sion. La relation du mot dans Ésaïe 3:23 est notée. Pourtant, aucune référence à l'action ou à la critique faites à ces femmes n’est même, malgré tout, mentionnée par les commentateurs alors qu'il est évident qu'il existe une relation directe entre les textes. La raison en est que les textes sont clairement Messianiques et que la bien-aimée du Messie n'est pas une des filles de Jérusalem.
9 Qu’a ton bien-aimé de plus qu’un autre, ô la plus belle des femmes ? Qu’a ton bien-aimé de plus qu’un autre, pour que tu nous conjures ainsi ? –
La distinction est encore plus apparente à partir de ce verset suivant. Ils voient la relation distincte et passionnée entre la Sulamithe et le bien-aimé. La Soncino dit :
Surprises par sa grande passion, elles le lui reprochent. Que voit-elle en lui pour exciter ses émotions ? La question lui fournit l'occasion de rendre compte de sa grâce physique.
10 Mon bien-aimé est blanc et vermeil ; il se distingue entre dix mille. 11 Sa tête est de l’or pur ; ses boucles sont flottantes, noires comme le corbeau. 12 Ses yeux sont comme des colombes au bord des ruisseaux, se baignant dans le lait, reposant au sein de l’abondance. 13 Ses joues sont comme un parterre d’aromates, une couche de plantes odorantes ; ses lèvres sont des lis, d’où découle la myrrhe. 14 Ses mains sont des anneaux d’or, garnis de chrysolithes ; son corps est de l’ivoire poli, couvert de saphirs ; 15 ses jambes sont des colonnes de marbre blanc, posées sur des bases d’or pur. Son aspect est comme le Liban, distingué comme les cèdres. 16 Son palais n’est que douceur, et toute sa personne est pleine de charme. Tel est mon bien-aimé, tel est mon ami, filles de Jérusalem ! – (LSG)
La représentation de sa beauté a aussi une connotation spirituelle et peut être renvoyée à d'autres textes ; sa peau blanche et claire (cf. Lam. 4:7). Sa prééminence au-dessus de dix mille est comprise par les commentaires comme :
Tout comme un étendard (degel) est élevé au-dessus de la tête d'une armée en marche, de même il domine tous les autres en raison de sa beauté (Akedath Yitschak, Isaiah da Trani). Dix mille exprime un très grand nombre (Kimchi)
La description or le plus fin en hébreu est kethem paz, qui est une figure de style pour l'excellence. En commençant par sa tête, elle décrit en images incomparables tous les membres de son corps bien galbé. Ibn Ezra traduit kethem par ‘un diadème’ et paz par ‘des pierres précieuses.’ Rashi le rend ‘des choses recherchées que les rois chérissent’ et Rashbam : ‘un tas d'or, de couleur perle’. Ses cheveux sont frisés est littéralement ‘tas sur tas (taltallim), ondulant comme les collines (tel) (Isaiah da Trani). La référence aux yeux comme des colombes est également appliquée plus tôt. Les concepts sont la clarté et la beauté. L'œil est considéré comme la fenêtre de l'âme ou la lumière du corps (Matt. 6:20). Des yeux clairs sont nécessaires pour le sacerdoce (Lév. 21:20). Les joues sont comme des parterres de fleurs de baume surélevés (cf. arugah Ézéch. 17:7). Comme les banques de fines herbes utilise l'hébreu migdaloth ou ‘tours’. Akedath Yitschak dit que les épices étaient placées autrefois dans des récipients comme des tours (la pratique a peut-être suivi le texte plutôt que l'inverse cependant). La Soncino continue :
La forme arrondie et la couleur bigarrée de ses joues suggèrent cette comparaison audacieuse. Sa barbe se pose sur ses joues parfumée et son haleine est aussi douce que la myrrhe la plus pure (Metsudath David).
On peut déduire de ce texte que le Messie est ici prophétisé pour avoir porté une barbe. Le texte pourrait toutefois être appliqué au symbolisme spirituel des aspects notés dans l’Apocalypse. Le texte d’où découle la myrrhe est pris comme indiquant une conversation douce (Akedath Yitschak) ou sans faille. Béryl ou Tarshish est la chrysolite trouvée en Tartessus en Espagne. Sa couleur est jaune et diaphane, ce qui suggère les ongles des doigts qui sont d’un rose transparent (voir Kehunnah Bigdei, Shaffer, Jérusalem, 1964) (Soncino).
Le terme ivoire poli suggère un corps blanc et lisse. La Soncino note son but comme :
pour indiquer que chaque pouce de son corps lui est bien plus précieux que toutes les richesses de Salomon. Esheth (poli) désigne une masse (Rashi). Ibn Ezra explique ‘briller de mille feux’ [cf. Jér. 5:28].
La note de Rachi comme désignant une masse s’applique au corps du Messie. Le sens élargi du corps comme étant une masse et comme étant plus précieux que la richesse de Salomon fait référence aux élus en tant que le corps de Christ.
Les saphirs sont considérés comme étant peut-être le lapis-lazuli descriptif de sa tunique pourpre recouvrant sa peau luisante (voir Ibn Ezra, Kimchi). Son corps est aussi beau qu’un morceau d'ivoire parsemé de saphirs (Rachi, Metsudath David). Ici, nous abordons le concept de la richesse et de l’autorité pourpre, qui était utilisé pour la royauté. Cette notion est étendue au corps, qui est revêtu de ce symbolisme.
Le texte comme des colonnes de marbre (sur des piédestaux d'or Ibn Ezra, Akedath Yitschak) a le concept d'être soutenu par les colonnes du Temple qui sont le système de Philadelphie d'Apocalypse 3:12.
La comparaison avec le Liban est descriptive d'une beauté majestueuse. Les références au Liban sont les mêmes que ci-dessus (et aussi cf. Deut. 3:25). Ibn Ezra note qu’il est réputé pour sa fertilité et sa beauté.
Ces cèdres dominent tous les autres arbres (cf. Amos 2:9). Ainsi, le bien-aimé est remarquable parmi tous les hommes (Rashi). Tel est le Messie. Sa bouche est très douce (Lit. ‘son palais’), comme auparavant, ce qui fait référence au fait que sa bouche ne prononce rien d’autre que des choses agréables (Metsudath David). Il serait peut-être plus correct de dire que son discours soit sans reproche plutôt qu’inoffensif.
La conclusion tel est mon bien-aimé et tel est mon ami est un défi pour les filles de Jérusalem. La Soncino dit :
et maintenant jugez vous-même là où mon bien-aimé est pour moi plus que tout autre.’ Elle estime qu'elle a plus que répondu à la question méprisante contenue au verset 9 (Malbim).
Ainsi, la Sulamithe a répondu aux filles de Jérusalem. Juda est condamné. Et voici qu’arrive le changement apparent d’avis.
Audio D [disponible en anglais seulement]
Chapitre 6
Cantique des Cantiques 6:1-12 Où est allé ton bien-aimé, Ô la plus belle des femmes ? De quel côté ton bien-aimé s’est-il dirigé ? Nous le chercherons avec toi.
Les filles de Jérusalem semblent avoir changé d’avis. S'il est si merveilleux, alors laisse-nous t'aider à le chercher (Yitschak Akedath, David Metsudath, Malbim). De même, les nations se sont moquées d’Israël : Où est ton Dieu pour t’aider ? (Midrash). Le texte peut donc être pris dans l'ironie. Juda se moque de l'Église pour sa foi Messianique. La Sulamithe répondrait de manière évasive.
2 Mon bien-aimé est descendu à son jardin, au parterre d’aromates, pour faire paître son troupeau dans les jardins, et pour cueillir des lis. 3 Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi ; il fait paître son troupeau parmi les lis.
La réponse est prétendument évasive ; la réponse à l'attitude habituelle de Juda lorsque le Messie n'est pas là en tant que Roi Messie et souverain. C'est le même problème que nous avons vu pendant le ministère du Messie et la raison pour laquelle il a été rejeté en premier lieu. La réponse est qu'il est peut-être sorti dans ses repaires habituels, rassembler des guirlandes comme auparavant (Mikra Daath). Le repaire habituel du Messie, en tant que l'Ange de Yahovah (Jéhovah) à la tête de la nation (Zacharie 12:8) était en tant que l’elohim d'Israël (Zacharie 12:8 ; Ps. 45:6-7 ; Héb. 1:8-9) et son protecteur.
Les réponses évasives seraient dues au fait que les filles de Jérusalem ont tenté de lui détourner son affection. C’est le problème permanent de l'Église avec le Judaïsme et ceux qui épousent un système judaïque au détriment des textes du Nouveau Testament. La disparition du bien-aimé ne sert qu'à rendre cela encore plus accablante. Les éléments dramatiques qui sont prononcés dans ce chapitre visent à donner une unité et un mouvement au poème (Mikra Daath). La véritable compréhension du fait que le Messie devait aller et revenir à l'intérieur du signe de Jonas ne pouvait être révélée que sous les mystères de Dieu.
La dévotion de la Sulamithe n'a pas été diminuée. Le terme qui se nourrit parmi les lis est considéré comme signifiant qu'elles ne doivent pas chercher. C'est le devoir de la Sulamithe seule. Les commentaires soutiennent que la jalousie parle maintenant. On dit qu’elle est anxieuse d’avoir pu éveiller leur curiosité en chantant ses louanges. Metsudath David pense que cela est exprimé dans la crainte de perdre le bien-aimé. Il s'agit plutôt d'un témoignage de la foi des élus. Il note cependant que le terme signifie Tout même que je lui suis toujours fidèle, ainsi m’est-il toujours fidèle. Il ‘se nourrit parmi les lis.’ Il est allé pour m'apporter des lys de son jardin (Metsudath David). Akedath Yitschak et Metsudath David sont notés par la Soncino comme soutenant le texte suivant :
Après avoir entendu les paroles agréables de la jeune fille dans son éloge sans limite pour lui, et en voyant la douleur que lui causait son absence et comment ses péchés ont été expiés, son bien-aimé revient et approuve les paroles des dames de la cour qui avaient chanté ses charmes.
Le point important à noter est que les commentateurs notent ici que l'expiation des péchés de la Sulamithe a eu lieu. C'est précisément une fonction du Messie. Les commentateurs, du moins Akedath Yitschak et Metsudath David, doivent donc savoir que le texte est Messianique. Il est probable que la majorité, sinon la totalité, le sache. Nous frôlons ici la dissimulation délibérée de la vérité au peuple de Juda par les Scribes (voir aussi le document Le Mesurage du Temple (No. 137)).
4 Tu es belle, mon amie, comme Thirtsa, agréable comme Jérusalem, mais terrible comme des troupes sous leurs bannières. 5 Détourne de moi tes yeux, car ils me troublent. Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres, suspendues aux flancs de Galaad. 6 Tes dents sont comme un troupeau de brebis, qui remontent de l’abreuvoir ; toutes portent des jumeaux, aucune d’elles n’est stérile. 7 Ta joue est comme une moitié de grenade, derrière ton voile…
Les commentaires reflètent maintenant les louanges faites auparavant au sujet du troupeau de chèvres de Galaad, ainsi que des grenades et des dents. Les élus sont à nouveau loués pour la pureté de leur foi et leur unité d’intention. Il s’agit en fait d’une nouvelle épreuve, au cours de l'histoire de l'Église. Au cours de l'histoire de l'Église en Europe, il y a eu un sapement concerté de l'Église en Europe de l'Est par les Ashkénazes, et l'Église a été infiltrée et diminuée. C'est ce que l'on appelle traditionnellement l'ère de Thyatire.
Les commentaires du verset 4, se rapportent à Thirtsa. Les commentaires affirment que le roi s’adresse maintenant à elle (voir Soncino). Thirtsa est une ancienne cité cananéenne (Josué 12:24). Elle était célèbre pour sa beauté et était reconnue comme la résidence des rois d'Israël, après la révolte de Jéroboam. La Soncino dit qu’elle a peut-être été liée ici à Jérusalem, au lieu de la Samarie qui était la capitale du royaume du nord, en raison de la mauvaise réputation dans laquelle cette dernière jouissait au temps de Néhémie. Thirtsa a conservé la distinction d'être une résidence royale jusqu'aux jours d'Omri, qui a construit Samarie (1Rois 16:15 et suiv.). La ville était d'une beauté saisissante, comme l'indique son nom hébreu, qui signifie ‘être agréable’ (Metsudath David). D'où la remarque du Midrash, suivie par des commentateurs juifs : ‘Tu (Israël) es belle lorsque tu accomplis des actions qui Me plaisent." (Soncino).
Il y a donc une reconnaissance claire que la beauté est alliée à l'adhésion à la parole de Dieu. Le contraste de la partie suivante du texte, terrible comme des troupes sous leurs bannières, est une comparaison directe avec Proverbes 7:26. Le pouvoir de séduction d'une femme est comparé à celui d'une horde armée. Ici, l’élu, grâce à sa constance, est aussi redoutable qu’une armée (aussi Metsudath David).
Les commentaires sont des répétitions des éloges déjà faits, pourquoi devrait-elle chercher des éloges d'une source moins importante ? Le commentaire, détourne tes yeux de moi parce qu'ils ont triomphé de moi, semble être un étrange plaidoyer.
Le texte suivant, à partir du verset 8, est considéré comme faisant référence à une déclaration de celui qui est vraisemblablement le bien-aimé.
8 Il y a soixante reines, quatre-vingts concubines, et des jeunes filles sans nombre. 9 Une seule est ma colombe, ma parfaite ; elle est l’unique de sa mère, la préférée de celle qui lui donna le jour. Les jeunes filles la voient, et la disent heureuse ; les reines et les concubines aussi, et elles la louent. – 10 Qui est celle qui apparaît comme l’aurore, belle comme la lune, pure comme le soleil, mais terrible comme des troupes sous leurs bannières ? –
La Soncino dit :
Il aborde les filles de Jérusalem et déclare : ‘Salomon est le possesseur d'un harem de belles femmes, soixante reines, quatre-vingts concubines et des jeunes filles sans nombre. Pourquoi devrait-il retenir ma bien-aimée contre son gré ? (Malbim).
Malbim continue ensuite en déclarant que une seule signifie : Pour moi, elle est la seule. En outre, pour sa mère, elle est la seule. Il estime que toutes les filles l'appelaient heureuse et que les reines et les concubines la louaient en dépit de leur rivalité.
La louange du verset 10 est considéré comme son bien-aimé, citant la louange des dames lorsqu’elles l’on vue pour la première fois (Metsudath David, Malbim). Ces louanges font référence aux aspects des élus dans leur relation avec le Messie à la restauration. Ce n'est qu’alors que la pleine stature des élus est connue. La femme est revêtue du soleil, de la lune et des étoiles (Apoc. 12:1). Elle est de l'astre ou l’étoile du jour.
11 Je suis descendue au jardin des noyers, pour voir la verdure de la vallée, pour voir si la vigne pousse, si les grenadiers fleurissent. 12 Je ne sais, mais mon désir m’a rendue semblable aux chars de mon noble peuple. – (LSG)
La jeune fille ici est tenue de donner des excuses pour avoir fui le palais de Salomon. Elle affirme innocemment : ‘Je suis descendue dans le jardin des noyers etc.’ (Malbim). Cependant, c’est le bien-aimé qui semble parler ici. Il parle de ses activités. Le Midrash compare Israël aux noyers. Tout comme la coquille d'une noix lorsqu’elle tombe dans la boue, protège le noyau contre l’impureté, ainsi Israël a conservé sa pureté lorsqu’il s’est dispersé parmi les nations. Ainsi, nous voyons que le Midrash comprend que nous sommes en présence des activités du Messie. Il va voir les plantes vertes de la vallée et voir si la vigne a bourgeonné. Le symbolisme est clairement celui d'Israël dans la dispersion. La vigne de l’Éternel des Armées est toute la maison entière d'Israël et la nation de Juda, sa plantation agréable (Ésaïe 5:7). Le Messie s’occupe des affaires de son Père.
Le sens n’est peut-être pas entièrement expliqué dans le texte de la KJV, qui, comme la LXX traite les mots peuple princier comme un nom propre ammi nadib. Selon Rashi le yad n'est pas le suffixe mais une terminaison poétique. Il interprète : “‘Mon âme m’a fait devenir comme le char des princes étrangers sur lequel ils peuvent monter,’ c’est-à-dire que j'ai involontairement mis un joug étranger sur moi. Voilà comment elle se sent à la cour au milieu d'elles, tout à fait au mauvais endroit”. Le verset 12 de la Soncino dit :
Avant que je ne m’en rende compte, mon âme m’a fait monter sur les chars de mon peuple princier.
La Soncino dit :
…il s'agit d'un verset difficile. Elle se rétracte de sa déclaration précédente et déclare : ‘En fait, je ne sais pas pourquoi j'ai fui les quartiers du roi. Mon âme, c'est-à-dire mon bien-aimé, qui est mon âme et ma vie, m'a conduit comme un char aux membres princiers de mon peuple, pour que je ne sois plus désormais emprisonnée mais libre (Malbim).
Ici le concept est que l'Église a été établie par le bien-aimé au sein des élus d'Israël pour qu’elle ne soit plus emprisonnée. C'est ce que le Messie a dit quand il a déclaré que le Royaume de Dieu serait donné à une nation montrant les fruits du Royaume (Matthieu 21:33-43). Ainsi, la nation montrant les fruits du Royaume était également en Israël. L'âme de l'Église ici est considérée comme la bien-aimée. Cependant, l'Esprit Saint est le mécanisme par lequel cela peut se produire. Ainsi, l'activité du Messie au sein des élus par le biais de l’Esprit Saint a été vue à partir du Cantique.
Chapitre 7
La phase suivante est tirée du Chapitre 7. Il y a une grande disparité dans les traductions de 7:1,2 et suiv.
La Soncino commence le texte par :
1. Reviens, reviens, ô Sulamithe ; reviens, reviens, que nous te regardions.
Qu’il y a-t-il encore à voir dans la Sulamithe ? Comme s’il s’agissait d’une sorte de danse de deux compagnies.
2. Qu'ils sont beaux, tes pas dans des sandales, ô fille de prince ! Les contours de tes hanches sont comme les maillons d'une chaîne. L’œuvre des mains d'un artisan qualifié.
Le texte du verset 1 signifie qu’après avoir révélé aux filles de Jérusalem son intention de retourner auprès de son peuple et de son bien-aimé, elles l’invitent à revenir aux chambres de Salomon, où elles lui feront l'honneur (Malbim).
La question ‘quel honneur accorderez-vous à la Sulamithe ?’ est considérée par Malbim comme une question qu'elle leur pose. L'histoire de Sunem a été donnée ci-dessus. C'est un village dans la plaine d'Esdraelon à trois miles et demi au nord de Jezréel, à l'ouest de l’élément appelé “Little Hermon”. Il se trouve en Issacar où les Philistins campèrent avant la dernière bataille de Saül (1Sam. 28:4). Abisag venait de là et Élisée y a logé (2Rois 4:8).
Elle remet en question les louanges de la Sulamithe ou Sulamite. Les louanges d'autres personnes que le bien-aimé n'est pas pertinente. Le texte comme s’il s’agissait d’une danse de deux compagnies est rendu par Malbim comme ‘puisque je suis entourée de deux compagnies’ à savoir je suis emprisonnée de tous côtés. D'autres l'interprètent comme un appel par son amant de lui revenir. Elle répond alors à sa demande conformément aux deux dernières phrases du verset, qui signifient ‘Que peux-tu voir et louer de plus dans celle dont les compagnies du peuple ont fait l'éloge ?’ (Akedath Yitschak). Le sens le plus probable est que la Sulamithe est une danse de deux compagnies. La première compagnie est celle des 144000. La seconde compagnie est la grande multitude qui entoure le Messie et assiste à son festin de noces. Les explications sont très insatisfaisantes en ce qui concerne ce texte. En effet, il n'apparaît pas dans la Bible KJV ni dans la Bible RSV en tant que Chapitre 7:1 (c’est replacé à 6:13). Il se trouve dans le Texte Massorétique et apparaît dans l’Interlinéaire de Green dans le texte principal, mais est bien sûr déplacé dans le texte Receptus qui l’accompagne. Greens traduit le texte comme :
Reviens, reviens Ô Sulamithe ! Reviens, reviens que nous puissions te regarder ! Que verrez-vous dans la Sulamithe ? Comme la danse de deux camps (armés).
Le concept est clairement que la Sulamithe peut être considérée comme la danse de deux camps (armés). Les armées du Dieu vivant sont en quelque sorte incarnées par la stature de la Sulamithe. Pourquoi a-t-il été déplacé alors qu’il a clairement une grande influence sur le texte ?
La [version] KJV et la [version] RSV commencent le Chapitre avec le verset 2 comme étant le verset 1. Le texte se lit dans la [version] Oxford Annotated RSV : Que tes pieds sont gracieux dans tes sandales Ô jeune fille de reine !
Cantique des Cantiques 7:1 [2]-13 [14]
1 Que tes pieds sont beaux dans ta chaussure, fille de prince ! Les contours de ta hanche sont comme des colliers, l’œuvre des mains d’un artiste habile.
Il y a deux points de vue sur ce texte. Malbim pense que si les filles de Jérusalem s'adressent à elle, elles disent en effet que Tes pieds sont beaux dans les sandales que tu portes dans les chambres de Salomon, ce qui n’est pas le cas si tu es la femme aux pieds nus d'un simple berger.
Akedath Yitschak explique qu'il fait son éloge après l’avoir épousée et avoir été intime avec elle. (Rachi rend le texte : les endroits secrets de tes cuisses). C'est la différence entre l'intimité de ces expressions et celles à 4:1-5. L'allusion de l'artisan qualifié est tenue pour se référer au bien-aimé (d’après Metsudath David). Toutefois, Malbim semble passer à côté de l'artisanat de Dieu dans le processus (Psaume 139:13-18), qui se rapporte également à la prédestination (Rom. 8:29-30) et soutient que le texte signifie seulement si elles sont parées de bijoux, l’œuvre d'un artisan qualifié, comme dans les chambres de Salomon, et non pas si tu deviens la femme d'un pauvre berger (Soncino).
La Soncino estime que le terme Ô fille de prince pourrait mieux être “Ô dame née”. Bath nadib signifie un descendant d'une famille noble, mais peut aussi signifier le possesseur d'un noble caractère. La Sulamithe naît de nouveau afin d’entrer dans le Royaume de Dieu (Jean 3:3). La perfection du Saint caractère juste est l'intention du processus, dans la crainte de Dieu (2Cor 7:1). Christ a été rendu parfait le troisième jour (Luc 13:32).
Les élus ou les saints sont rendus parfaits pour toujours (Hébreux 10:14 ; Éph. 4:13) et en eux l'amour de Dieu est parfait (1Jean 2:5 ; 4:12). C'est l’intention du perfectionnement de la Maison de Dieu (2Chron. 8:16).
2 Ton sein est comme un gobelet rond, où le vin parfumé ne manque pas ; Ton corps est un tas de froment, parsemé de lis.
Le texte est également rendu dans lequel aucun vin mêlé ne manque (Soncino). La référence comme un gobelet rond est importante. L'hébreu est agan hasahar, litt. ‘un bol de rondeur’ (Soncino). ‘Il y a des endroits où la lune est appelée sahara. Sahar est une allusion au Sanhédrin assis en rangées semi-circulaires, comme une demi-lune, qui a également la forme de l'aire de battage’ (Midrash).
Ce texte se réfère ainsi à la mise en place du Conseil qui reflète celui dans Apocalypse 4:1 à 5:14. Le Sanhédrin, tout comme le Conseil du sacerdoce, est le reflet du conseil céleste, qui sert le sanctuaire céleste (Hébreux 8:4-5). Le gobelet rond a peut-être aussi un rapport avec les coupes d'or remplies de parfums qui sont les prières des saints dans Apocalypse 5:8. Le remplacement du Sanhédrin par les soixante-dix [deux] (Luc 10:1,17) est reflété ici dans ce symbolisme du bien-aimée. Le vin mêlé est considéré comme une pratique des anciens rendant le vin plus doux (Metsudath Zion). Le texte est probablement un reflet de la Sagesse de Proverbes 9:1-5. La Sagesse fait référence ici à l'Esprit Saint qui a envoyé ses servantes qui sont l'Église. Nous voyons aussi que du vin mêlé avec de la myrrhe a été offert à Christ lors de la crucifixion, mais qu’il n’en a pas bu (Marc 15:23).
En Syrie, la peau parfaite est celle de la couleur du blé après avoir été battu et vanné (Soncino). Metsudath David prend cela comme faisant référence à l'odeur de son corps. Isaiah da Trani et Ibn Ezra le décrivent comme une description de son abdomen, large en bas et étroit au sommet. La référence au blé s’explique par le fait que la récolte de blé est la récolte de la Pentecôte, qui représente la récolte de la Sulamithe, qui est l'église. Le fait d’entourer le blé avec des épines le protégeait du bétail. Les rabbins interprètent cela de manière homilétique, comme une louange pour Israël, pour qu'il s'abstient de transgresser les interdits religieux, bien qu'ils soient fortifiés avec seulement de faibles garanties, comparées aux lys (Soncino). Les rabbins interprètent donc ceci comme le mur autour de la Torah. Il s’agit cependant de la protection d'Israël par l'Esprit.
3 Tes deux seins sont comme deux faons, Comme les jumeaux d’une gazelle.
La comparaison se fait avec 4:5 où le berger utilise les mêmes termes.
4 Ton cou est comme une tour d’ivoire ; Tes yeux sont comme les étangs de Hesbon, Près de la porte de Bath-Rabbim ; Ton nez est comme la tour du Liban, Qui regarde du côté de Damas.
Le symbolisme de la tour a été examiné également en relation avec les armées de l’Éternel. Le corps est décrit ci-dessus comme une danse de deux compagnies (de l’armée).
5 Ta tête est élevée comme le Carmel, et les cheveux de ta tête sont comme la pourpre ; un roi est enchaîné par des boucles !…
Hesbon est l'ancienne capitale de Sihon, roi des Amorites, situé à vingt miles à l'est du point où le Jourdain entre dans la Mer Morte. C’était à l'origine une ville Moabite (Nombres 21:25), et plus tard elle a été possédée par les Amorites (Josué 9:10). Moïse l’a d'abord attribué à Ruben, puis à Gad. Comme le note la Soncino, elle a passé à plusieurs reprises la main entre les Israélites et les Moabites. Pendant de nombreuses années, elle était la fierté de Moab. Elle était célèbre pour sa fertilité et sa campagne riche en réservoirs ou bassins. D’où, la paix et la beauté des bassins de Hesbon (Isaiah da Trani, Daath Mikra).
Le terme à la porte de Bath-rabbim est considéré comme un nom propre (Metsudath David) ou comme ‘la porte de la ville peuplée’. Les portes étaient le lieu du jugement et le centre ou le lieu de rassemblement de la population (voir aussi Rachi).
Bain-rabbim est une combinaison de deux mots, SHD 1337 et SHD 7227. SHD 1337 est considéré par Strong comme étant le mot Bath rabbiym dérivé de 1323 signifiant ‘fille’ et un masculin pluriel de 7227 signifiant la fille (ou ville) de Rabba. 7227 rab signifie abondant (en quantité, qualité, taille, âge, nombre ou rang). Par conséquent, cela signifie abondant, capitaine, âgé, grand, etc., beaucoup, maître, officier puissant, prince, etc. (voir Strong pour les applications). Le même mot est à SHD 7228 où il est également utilisé pour un archer. Le Chaldéen (7229) est le même mot et signifie capitaine, chef, grand, seigneur, maître et aussi robuste. La signification des mots est la porte de la ville du Seigneur.
Le texte ton nez est comme la tour du Liban est complexe. Rachi dit : “Depuis quand un nez proéminent est-il un signe de beauté”. Le mot traduit nez serait dérivé du SHD 639 ‘aph. C’est dérivé de SHD 599 ‘anaph qui est une racine principale de respirer fort ou être en colère, donc 639 peut signifier nez ou narine, de là le visage ou occasionnellement une personne.
Cela signifie également de respirer rapidement dans la passion, l’ire, la colère ou le courroux. Le même mot est aussi SHD 637 ‘aph une particule première signifiant adhésion, aussi ou oui. Le mot chaldéen est le même et signifie aussi. Ainsi, le mot a l'implication de votre adhésion ou confirmation ou acceptation, qui est aussi utilisé du nez, et donc, comme un jeu de mots, est assimilé à la tour du Liban. Nous entendons donc la forteresse des élus. Les commentaires ont de la difficulté avec ce texte et la Soncino dit :
Le mot appech est donc pris pour signifier ‘ton visage.’ Il semblerait que la comparaison se fasse entre le nez bien proportionné et la belle tour en saillie (Isaiah da Trani, Metsudath David).
Cela permet d’éviter la question de la signification complexe du texte et des multiples possibilités.
Ta tête est élevée comme le Carmel est tenue pour être comme le sommet du Carmel surplombant la mer au nord-ouest de la Palestine (Isaiah da Trani). Le sort du Carmel est lié à la destruction et à la gloire de Dieu (Ésaïe 33:9 ; 35:1-2). Le Messie est comparé au Carmel (Jérémie 46:18), quand il est envoyé par l’Éternel des Armées. Israël se nourrira du Carmel et de Basan, d’Éphraïm et de Galaad lors de la restauration (Jérémie 50:19). Les cheveux étant de couleur pourpre et le roi étant retenu captif dans ses tresses est tenu pour être :
Commun à la poésie de tous les temps et régions, c'est l'idée de l'amant retenu captif dans les tresses d'une femme. Comme les cils des paupières, les boucles sont décrites comme ‘le filet de l'amour’ [cf. Prov. 6:25] (Malbim ; Soncino).
L'application de la couleur pourpre aux cheveux et la captivité du roi ont également la connotation que le roi deviendra lui-même le sujet de la Sulamithe qu'il avait l'intention d'emprisonner. La royauté des élus en tant que rois et prêtres (sacrificateurs) est notée par le Conseil des Anciens dans Apocalypse 5:10. La RSV a royaume plutôt que rois mais ils doivent être rois et prêtres (sacrificateurs) de Dieu.
6 Que tu es belle, que tu es agréable, ô mon amour, au milieu des délices ! 7 Ta taille ressemble au palmier, et tes seins à des grappes.
La louange va maintenant des aspects individuels du corps à l'ensemble de la Sulamithe (voir aussi Rachi). La Soncino soutient que le roi fait une dernière tentative pour obtenir l'amour de la Sulamithe. Elle est vêtue de vêtements coûteux, comme il sied à sa comparution devant un roi et elle fait en sorte que le prétendant royal soit plus que jamais fasciné par elle.” (Soncino).
Une fois de plus, elle repousse son attention et se concentre sur son amant. Le roi n'a pas d'autre alternative que de se retirer et de l'abandonner pour retrouver son amant (voir Malbim ; Soncino)
Ici, la dernière tentative est faite pour séduire la fiancée de la dévotion au Messie au système du monde. Les problèmes liés à la conversion de Juda et à la synagogue déclarée de Satan sont mentionnés aussi dans Apocalypse 2:9. Cela était évident comme nous l'avons vu dans l'Église de Smyrne, mais ces derniers jours, nous assistons à nouveau à cette bataille.
La référence au palmier est très ancienne. Cela fait référence au palmier de l'exode. Il y avait douze sources d’eau et soixante-dix palmiers à Elim (Exode 15:27).
Les eaux avaient été rendues potables à Mara avec un arbre. C’était le Messie. Les douze sources d’eau sont des références aux douze apôtres et les soixante-dix palmiers sont des références au conseil des soixante-dix. Cela a d'abord été le Sanhédrin sous les douze juges, mais cela était une préfiguration des apôtres et des élus. Le terme Elim ou Eliym signifie aussi dieux. Les Beni Eliym sont les fils de Dieu (voir les MMM re Deut. 32:8).
Depuis les eaux de Meriba, l'injonction de garder les commandements a été donnée par rapport à la bénédiction et la malédiction (Exode 15:25b-26).
8 Je me dis : Je monterai sur le palmier, j’en saisirai les rameaux ! Que tes seins soient comme les grappes de la vigne, le parfum de ton souffle comme celui des pommes,
La montée supposée du palmier est soutenue par Malbim pour indiquer jusqu’où le roi affirme qu'il ira pour attirer l'amour de la Sulamithe.
9 Et ta bouche comme un vin excellent,… – Qui coule aisément pour mon bien-aimé, et glisse sur les lèvres de ceux qui s’endorment !
Le discours est tenu pour être plus doux que le meilleur vin (Metsudath David). Le vin comme le sang de l'Agneau est un message de l'évangile. Il y a aussi une comparaison avec Proverbes 23:31.
Le vin est tenu de provoquer un sommeil profond et aussi pour déverrouiller les lèvres muettes. Le discours qui suscite des émotions agréables est considéré comme l’intention de ce texte (Metsudath David).
Le rejet du roi est désormais définitif. Satan ne peut pas gagner contre l'Église.
10 Je suis à mon bien-aimé, et ses désirs se portent vers moi. 11 Viens, mon bien-aimé, sortons dans les champs, demeurons dans les villages ! 12 Dès le matin nous irons aux vignes, nous verrons si la vigne pousse, si la fleur s’ouvre, si les grenadiers fleurissent. Là je te donnerai mon amour.
Elle déclare qu'elle est au bien-aimé et son désir est pour elle. Personne ne peut la séparer de son seul bien-aimé (Metsudath David). Elle appelle ensuite le bien-aimé à aller aux champs et à ensuite demeurer dans les villages. Certains rendent kefarim (de SHD 3723 kaphar) comme ‘fleurs de henné’ comme au 4:13. Le kaphar est un village protégé par des murs. Le mot vient de la proposition de couvrir (voir aussi SHD 3724 kopher). C’est donc un village qui est recouvert, et en particulier de bitume comme revêtement ou enduit, et aussi de la plante de henné utilisée pour les mourants. Au figuré, cela signifie un prix de rachat et c'est là sa signification implicite, comme cela est également connoté au 4:13. Le mot, en particulier 3724, peut se traduire par un pot de vin, un camphre, une hauteur, une rançon, une satisfaction, une somme d'argent et un village. Le jeu de mots complexe montre le rachat ou rédemption du Messie de la bien-aimée qui l’assiste alors à racheter les élus avec lui.
Malbim soutient qu'il réapparaît, et insiste pour qu’ils quittent le palais pour leur ancien lieu de rencontre dans les champs. Le symbolisme est que le Messie encourage et exhorte l'Église à se lever tôt pour les vignobles et à prendre soin de la vigne. La vigne doit être examinée pour voir si elle produit de bons fruits. Le mot Semadar, tel qu’examiné au 2:13, est important ici. Les élus sont appelés à se présenter et ce dernier cas est très important et constitue une continuation du processus sans l'ingérence des filles de Jérusalem et du roi de ce monde. L'invitation au Royaume avait été étendue aux champs et aux villages, car nous voyons que les invités ne sont pas venus. Les seconds invités sont ceux qui finissent par produire le fruit du Royaume de Dieu.
13 Les mandragores répandent leur parfum, et nous avons à nos portes tous les meilleurs fruits, nouveaux et anciens : Mon bien-aimé, je les ai gardés pour toi. (LSG)
Les mandragores étaient considérées d’être un aphrodisiaque (en partie à cause de leur forme) et qu’elle stimulait l'amour (cf. Gen. 30:14ff). Le nom hébreu de la plante est dudaim. Ce mot est lié au mot dodim ou amour (Kimchi). Rachi le traduit par panier de figues. Ce concept porte alors le texte dans l’analogie des bonnes figues/mauvaises figues de Jérémie 24:1-10. La nation a donc été divisée en deux groupes. Cela se produira également dans les derniers jours.
Nouveaux et anciens est rendu par Malbim comme “‘Nouveaux qui semblent vieux, mon amour j’ai gardé pour toi’. Les nouveaux fruits précieux semblent vieux puisque nous en avons été rassasiés. Notre amour, cependant, ne vieillira jamais” (Soncino). La référence est développée dans la parabole des salaires du royaume (Matthieu 20:1-16). Les derniers seront les premiers et les premiers seront les derniers. Cela s’applique également à la conversion de Juda. Le salaire de Juda sera le même que celui des élus, de sorte que Jérusalem et la maison du roi (les élus) ne puissent s’exalter contre Juda. En ce jour, les faibles seront comme David et la Maison de David (les élus) sera comme des elohim, comme l'ange de Jéhovah, à leur tête (voir Zach. 12:7-8). L'être à la tête de la maison du roi est un elohim identifié au Psaume 45:6-7 comme l’elohim d'Israël, oint par son elohim. Hébreux 1:8-9 identifie cet elohim en tant que le Messie, et donc le Messie est indéniablement l'Ange de Jéhovah d’après ce texte.
Les fruits ont été entreposés sur des étagères et des armoires et au-dessus des portes où ils ont été laissés à sécher et à l’abri des regards. La Sulamithe assure au berger qu'elle a gardé le fruit pour que lui seul en jouisse (Daath Mikra).
Chapitre 8
Cantique des Cantiques 8:1-14 Oh ! Que n’es-tu mon frère, allaité des mamelles de ma mère ! Je te rencontrerais dehors, je t’embrasserais, et l’on ne me mépriserait pas.
Isaiah da Trani estime que la jeune fille se plaint qu'elle a dû de quitter la maison de sa mère et sa famille pour aller au village afin de montrer son affection à son bien-aimé. Elle souhaite qu’il soit comme son frère, auquel cas ils pourraient se montrer affectueux en public sans être méprisés (Soncino). L'Église est en effet méprisée, car elle doit être distinguée des nations du monde dans sa relation avec le Messie.
Le texte suivant Je veux te conduire, etc. a la connotation qu’en tant que son frère, personne ne la questionnerait sur le fait de l'amener chez elle (Metsudath David). Le sens est double. La distinction entre l'Église et Juda a d’abord vu l'Église persécutée en Juda. Dans le second cas, l'Église parmi les Gentils a aussi vu une attaque sérieuse des aspects de l’Ancien Testament de l'Église. Les attaques contre ce qui était considéré comme des traditions juives de la loi et des Sabbats ont également entraîné la persécution de l'Église dans ce domaine.
2 Je veux te conduire, t’amener à la maison de ma mère ; Tu me donneras tes instructions, Et je te ferai boire du vin parfumé, Du moût de mes grenades.
La traduction du texte ici dans la KJV qui m’instruirait est rendue dans la Soncino comme pour que tu puisses m'instruire. Cela suit Malbim. Isaiah da Trani, cependant, rend qu'elle pourrait m’instruire. L'hébreu peut être interprété comme une deuxième personne au masculin ou une troisième personne au féminin. Par conséquent, cette interprétation signifie que sa mère lui enseignerait les secrets de l'amour.
La référence au jus de grenade est expliqué par la Soncino comme :
Asis est un jus fermenté obtenu à partir de l'écrasement des fruits dans un pressoir. Avec le sorbet ajouté, c’était un breuvage rafraîchissant très apprécié en Orient. Elle souligne ma grenade, c'est-à-dire celle qu'elle lui avait elle-même préparée.
3 Que sa main gauche soit sous ma tête, et que sa droite m’embrasse ! –
Le texte montre une répétition du 2:6. Nous voyons ici l'anticipation de la venue du bien-aimé.
4 Je vous en conjure, filles de Jérusalem, ne réveillez pas, ne réveillez pas l’amour, avant qu’elle le veuille. –
La supplication est répétée du texte précédent où le fait d’éveiller l'amour avant qu'il ne lui plaise est une référence à l’appel des élus en temps voulu. C'est pour cette raison que Christ a parlé en paraboles afin que les gens ne comprennent pas avant que le moment soit venu pour eux d'entrer en jugement. Le premier amour est essentiel chez les élus et ne devrait pas être entrepris avant le temps approprié tel que déterminé par Dieu et ne devrait donc pas être perdu par un moment malheureux.
5 Qui est celle qui monte du désert, appuyée sur son bien-aimé ? – Je t’ai réveillée sous le pommier ; là ta mère t’a enfantée, c’est là qu’elle t’a enfantée, qu’elle t’a donné le jour. –
La Soncino note l'explication de Malbim.
On voit les amants s’approcher et l'auteur demande : ‘Qui est celle qui monte du désert, etc.’ Là-dessus, son amant répond : ‘Sous le pommier je t'ai réveillée.’ La première fois que je t'ai trouvé, tu étais endormie sous le pommier, et là, je t'ai réveillée, ‘ta mère était là en train d’accoucher de toi.’ à savoir tu avais l’habitude d’être dans le désert plutôt que dans la ville (Malbim).
L'explication ne fait aucun commentaire quant à la réponse et aux personnes impliquées. Le bien-aimé répond ici à la question qui lui est adressée. Le bien-aimé a vu premièrement le demandeur sous le pommier quand sa mère était en travail d’accouchement avec eux. En d'autres termes, le bien-aimé les a vus avant leur naissance. Les enquêteurs sont les filles de Jérusalem et Israël au complet. Ils sont ceux qui sont de la semence de la femme mentionnée dans Apocalypse 12:1-17. Cette femme était la nation et l'Église, qui a donné naissance aux élus et au Messie. Elle est mentionnée dans Genèse 3:1-17. L'Ange de Jéhovah ou Jéhovah Elohim était celui qui les gardaient dans le jardin. Il était la présence ou le visage (face) de Dieu (aucun homme n'a jamais vu Dieu (Jean 1:18; 1Tim. 6:16). Il a vu la femme en travail sous le pommier. Cette peine a été infligée à la femme en raison du problème qui est survenu dans le jardin (Genèse 3:16). Ici, le bien-aimé se déclare comme L'Ange de Yahovah (Jéhovah) ou Jéhovah Elohim du Jardin d'Éden.
L'interprétation en ce qui concerne l'être en travail est interprétée par la Soncino comme étant une répétition poétique de ce qui précède. Malbim dit : ‘Là est née celle qui t'a enfanté.’ Non seulement es-tu née dans le désert, mais ta mère l’est également. Cette interprétation est nécessaire car le sens littéral situe le bien-aimé à un grand âge et rend la description de celui-ci incongrue. Le fait est bien sûr que nous parlons du Messie, comme d’un être pré-incarné et comme d’un être ressuscité et admettre cette possibilité condamne carrément Juda et il faut donc l’éviter. C’est pour cette raison que le désert est également identifié comme la plaine d'Esdraelon entre Jezréel et Shulem où les amants sont tenus par la Soncino d'avoir dû traverser sur leur chemin de retour. Cette explication soulève plus de problèmes qu'elle n'en résout étant donné les prophéties concernant la vallée de Jezréel et le retour du Messie.
Le terme appuyée sur son bien-aimé est littéralement ‘jointe, associée, avec le bien-aimé’ (Rashi). L'Église doit être finalement jointe au Messie à son retour. On affirme aussi, de façon douteuse, qu’au Moyen-Orient, il n'est pas rare que les enfants naissent en plein air.
6 Mets-moi comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau sur ton bras ; car l’amour est fort comme la mort, la jalousie est inflexible comme le séjour des morts ; ses ardeurs sont des ardeurs de feu, une flamme de l’Éternel. 7 Les grandes eaux ne peuvent éteindre l’amour, et les fleuves ne le submergeraient pas ; quand un homme offrirait tous les biens de sa maison contre l’amour, il ne s’attirerait que le mépris.
La Sulamithe aspire à être en permanence près de son bien-aimé et à ne jamais se séparer (Malbim). Elle plaide son amant de mettre un sceau sur son cœur et sur son bras pour la protéger contre le roi (Malbim). Ainsi, l’Église fait appel au Messie pour sa protection dans la phase finale. Le texte l'amour est fort comme la mort est considéré comme indiquant que la Sulamithe a risqué sa vie pour son amour (Malbim). Les commentaires au sujet de la jalousie s’adressent au roi. Malbim soutient que la jalousie asservit totalement l’homme dans son emprise. Elle craint que le roi ne revienne la courtiser et ne l’emmène dans son harem (Soncino). Les ardeurs en conséquence sont des ardeurs de feu, une flamme de l’Éternel. Le texte est littéralement une flamme même de Dieu (Jah), soit une flamme formidable (Isaiah da Trani, Metsudath David). Le sens est que la bataille est spirituelle. Le roi est l’un de l'Armée spirituelle. Son autorité et son pouvoir ont été donnés à l'origine par Jah ou Dieu. Ainsi, il est plus puissant et elle a besoin de protection contre le feu même de sa colère jalouse. Le Messie est le seul à pouvoir lui fournir une telle protection.
Le verset Les grandes eaux ne peuvent éteindre l'amour est considéré comme le point culminant du Livre, qui a atteint à ce point culminant de façon spectaculaire (Soncino). Malbim estime que rien ne peut détruire l'amour vrai qui jaillit spontanément du cœur et qui ne peut être acheté avec les trésors d’un roi, comme elle l'a montré.
On considère que l'utilisation du terme fleuves suit naturellement la flamme précédente comme une comparaison naturelle (Rachi, Metsudath David). La Soncino dit :
Interprété comme une homélie, cela s'applique aux nations du monde qui n'ont pas réussi à arracher l'amour de Dieu du cœur d'Israël que ce soit par la force ou par des flatteries. Le Midrach ajoute : ‘Même si les nations ouvraient leurs trésors et offraient leur argent pour une seule parole de la Torah, elles ne réussiraient jamais. Toutes les tentations qui pendaient devant les yeux de Hanania, Mischaël et Azaria n’ont été d'aucune utilité.’
L’usage se trouve par rapport à la progéniture de la femme comme un fleuve qui sort de la gueule du dragon. L'Église est l'Israël spirituel. Juda n'est qu'une partie de l'Israël physique. Tout Israël, à la fois physique et spirituel, est destiné à être détruit par le dragon, le dieu de ce monde (2Cor 4:4) et le prince de la puissance de l'air (Éphésiens 2:2).
Le salut est aussi celui des Gentils, et c’est ainsi que le Midrash tombe. L'amour de Dieu ne peut pas être acheté, c’est le don gratuit de la grâce. Ce n'est pas la seule prérogative de Juda, et la Torah n'est pas la totalité de la parole de Dieu. Personne soutenant ce point de vue ne peut bien sûr obtenir le salut en tant que membre des élus.
Les huit derniers versets sont considérés comme l’évocation de souvenirs et les triomphes de la Sulamithe. Elle rappelle à ses frères combien leur crainte pour sa chasteté était inutile quand ils étaient assaillis par la tentation (Akedath Yitschak).
8 Nous avons une petite sœur, qui n’a point encore de mamelles ; que ferons-nous de notre sœur, le jour où on la recherchera ?
Akedath Yitschak prend alors le texte pour faire référence à la Sulamithe quand elle était encore jeune et peu développée. Il estime que ce que ferons-nous pour notre sœur se réfère au jour de son mariage. Il stipule que leurs plans dépendront de sa vertu. Lorsqu’ils ont premièrement discuté de cette question, elle était encore d’un âge impossible à marier. Le commentaire de Yitschak forme la base des commentaires de la Soncino. Il y a bien sûr une autre interprétation. C'est que le bien-aimé et le Messie parlent de la petite sœur qui n'est pas encore majeure. On peut également l’interpréter comme étant Juda qui est empêché de se convertir jusqu'à ce que le temps des Nations soit complet (c.-à-d 1995/6, voir le document La Chute de l'Égypte (No. 036) : La Prophétie des Bras Cassés de Pharaon).
9 Si elle est un mur, nous bâtirons sur elle des créneaux d’argent ; si elle est une porte, nous la fermerons avec une planche de cèdre. – 10 je suis un mur, et mes seins sont comme des tours ; j’ai été à ses yeux comme celle qui trouve la paix.
Le texte semble parler de deux entités, la Sulamithe et une autre. La construction est faite cependant que les frères parlent d'elle et alors qu’elle devient adulte. Ils parlent d'elle comme étant une personne vertueuse et que si elle est capable de résister à toutes les attaques dont elle fait l’objet, alors ils la donneront en mariage à un homme qui est digne (Akedath Yitschak). Ainsi, elle réclame ce droit comme étant un mur et ses seins étaient comme des tours. Cette vertu lui a permis alors de trouver grâce aux yeux du bien-aimé, le Messie. La tourelle d'argent (palais d'argent KJV) est considérée comme symbolique d'un homme jugé digne d'une épouse chaste et modeste (Akedath Yitschak).
Le terme si elle est une porte désigne une personne qui cède à la tentation en raison du fait que la porte s'ouvre à ceux qui frappent. Si tel était le cas, alors on la donnerait à une personne de moindre envergure. Une planche de cèdre est considéré comme une petite chambre de grenier, ce qui signifie un homme de faible calibre (Akedath Yitschak). L’autre sens est bien sûr, tel qu’expliqué plus haut, celui du Messie se tenant à la porte et frappe. L'absence de tout autre commentaire est révélatrice du dilemme de ce texte.
La réponse Je suis un mur est considérée comme la réponse triomphante d'une gardienne imprenable et fidèle de son honneur. Où est la récompense que vous m’avez promise ? (Akedath Yitschak). Elle est maintenant mûre pour le mariage, compte tenu du commentaire selon lequel ses seins sont comme les tours de celle-ci (Isaiah da Trani). La recherche de la paix est décrite dans les commentaires comme étant la condition de ses frères après que sa vertu ait été incontestée. La véritable compréhension de la paix sous le Messie en tant que prince de la paix et détenteur des titres de Dieu par délégation (Ésaïe 9:6) n'est pas comprise.
L'aspect le plus important se trouve dans le commentaire de Saadia Gaon. Selon la Soncino :
Saadia Gaon voit ‘la petite sœur’ comme les deux tribus de Juda et de Benjamin, la plus petite partie de la nation d'Israël.
C'est le commentaire le plus important du Livre. La petite sœur est en effet la nation de Juda et de Benjamin qui s’est convertie au reste d'Israël dans les derniers jours. Cette nation qui en montre les fruits est rejointe par la petite sœur quand son âge est venu et qu’elle est en mesure de se tenir aux côtés de sa sœur Israël avec le Messie à l'avènement.
La Soncino poursuit avec un autre commentaire éloquent.
Que ferons-nous pour notre sœur. pour nous faire savoir ce que Dieu décrète à la fin de plus de mille ans, ce qui est pour Lui comme un jour ? Que pouvons-nous faire si le rachat vient quand ils sont encore rebelles et qu’ils auront besoin de la venue du Messie, fils de Joseph ? Dieu répond : ‘Si elle est un mur.’ à savoir s’ils sont repentis, ils n'auront pas besoin du Messie, fils de Joseph, mais le Messie, fils de David viendra et reconstruira le Temple. Si, toutefois, ils sont dans un état de désobéissance, ils auront besoin du Messie, fils de Joseph, qui rassemblera des guerriers comme un cèdre, pour combattre pour eux. Israël répond : ‘Je suis fort dans les traditions des Prophètes, et mes sages et érudits sont protégés par leurs justice, leurs études et leurs prières. Alors je sais que je peux me fier sur Ses prophéties et trouver la paix.
C’est le texte le plus critique des commentaires rabbiniques. Il montre que les autorités rabbiniques savaient qu'il devait y avoir deux Messies. Le premier, le prêtre (sacrificateur) Messie, était le Messie, fils de Joseph, qui est Josué ou Jésus-Christ. Le roi Messie ou Messie fils de David est celui qui est à venir. Juda voulait un roi Messie pour se débarrasser du joug romain. Le Cantique des Cantiques était un avertissement pour Juda de la venue du Messie et de l'échec des tribus à se repentir. Juda savait qu'il devait se repentir mais s’appuyait sur ses traditions, ce pour quoi le Messie l’avait condamné au nom de Dieu. Les Manuscrits de la Mer Morte montrent qu'au moins certains Juifs à l'époque de Christ comprenaient qu'il devait y avoir un Messie de deux avènements. Ces deux étaient le seul Messie (Damascus Rule VII et le fragment de la grotte 4 (Vermes The Dead Sea Scrolls in English)). L'exigence de la repentance, telle que proclamée par Jean-Baptiste, a donc été comprise par Juda, mais ils ne se sont pas repentis. L'exigence du salut du prêtre (sacrificateur) Messie n'est pas comprise par Juda. Les autorités rabbiniques ne semblent pas comprendre ou du moins reconnaître le symbolisme des sacrifices d’Expiation et le symbolisme des deux types de vêtements portés par le Grand Prêtre (Sacrificateur) aux Expiations. Il ne fait aucun doute cependant que les autorités savent que le Cantique des Cantiques est l'histoire d'amour du Messie et de l'Église et qu’il implique la conversion de Juda et de Benjamin quand ils atteignent la majorité. En d'autres termes, lorsque l'endurcissement de leur cœur est enlevé et qu’ils sont convertis.
11 Salomon avait une vigne à Baal-Hamon ; il remit la vigne à des gardiens ; chacun apportait pour son fruit mille sicles d’argent.
Ce texte est considéré comme une réminiscence de la tentation de la Sulamithe par Salomon, dont la richesse a été utilisée comme une tentation pour la faire céder. Le magnifique vignoble du roi a été rejetée par sa réplique : ‘Je suis très heureuse avec mon humble vigne’ (verset 12) (Malbim).
Baal-Hamon. Le site n'est pas identifié et n'est pas mentionné ailleurs. Rachi est d'avis que c’était près de Jérusalem et son nom (littéralement ‘propriétaire d'une multitude’) vient du fait qu'il attirait des foules de visiteurs. [Il a été supposé que cela peut avoir été Hamath dans le royaume d'Alep] (Soncino).
Le nom est peut-être négligé. Le nom littéral est également Seigneur de la Multitude. Le Seigneur de la Multitude est Satan en tant qu’entité derrière le pouvoir de la bête de l'Apocalypse. Le fait que le nom ne se trouve qu’ici devrait renforcer le fait qu'il est allégorique.
Le don de la vigne aux gardiens était une illusion sur le fait que Salomon a érigé des temples pour des dieux étrangers et a permis à leurs prêtres d’officier en Israël et il participait lui-même aux services. La Soncino note que c'était la coutume des métayers ou partenaire-ouvriers (aris) de recevoir une partie des produits, généralement un tiers ou la moitié en échange de leur travail. Les mille pièces d'argent ont une signification symbolique. Tout comme les trente pièces d'argent versées pour Christ n'étaient pas seulement le prix d'un esclave (Exode 21:32), mais aussi le nombre du Conseil de Dieu, comme nous le voyons dans Apocalypse 4:1 à 5:14. La mort de Christ était une offense à tout le Conseil. De même que le prix des mille étant lié à l'administration de l'Armée (voir Job 33:23 RSV) où le rédempteur était l'un des mille. Salomon, donc, par ses actions a établi une autre administration, mais celle de l'Armée déchue. Ceux qui gardent les fruits ont également été récompensés, mais en fonction de leur part. La Sulamithe ne voulait rien de ce fruit. Ceux-ci sont les 144000 vierges spirituelles qui sont fidèles au Messie (Apoc. 14:4).
Les commentaires se préoccupent uniquement de la taille de la vigne et du fait qu'elle a été louée à tant de locataires, chacun d'eux payant cette somme annuellement. En d'autres termes, cela leur a coûté leur salut. Les mille est aussi un regroupement des 144000, étant des douze et des douze tribus (Apoc. 7:5 ; 21:14). 144 coudées, qui est la mesure d'un homme, constitue également la base de la hauteur du mur de la Nouvelle Jérusalem, la Cité de Dieu (Apoc. 21:17). Les élus forment la muraille de la Cité de Dieu, alors qu'ils en étaient le Temple. Il y a donc des multitudes détournées sous le système idolâtre de Salomon. Cela reflète l'expression beaucoup sont appelés mais peu sont élus. Salomon est utilisé ici pour montrer à quel point l’idolâtrie d’Israël était proche du cœur même d'Israël. Salomon est traditionnellement considéré comme ayant gardé les clés du Temple et qu’il a retardé les services en badinant avec la fille de Pharaon (voir Proverbes 31 de Soncino et aussi le document Proverbes 31 (No. 114)).
12 Ma vigne, qui est à moi, je la garde. À toi, Salomon, les mille sicles, et deux cents à ceux qui gardent le fruit ! –
Il s’ensuit également que la rédemption de l'humanité ne peut découler que de la médiation d'un des mille. Ainsi, le commentaire au verset 12 est en réalité une provocation selon laquelle Salomon est condamné pour son idolâtrie et doit en effet avoir le rachat du médiateur pour son salut.
13 Habitante des jardins ! Des amis prêtent l’oreille à ta voix. Daigne me la faire entendre ! – 14 Fuis, mon bien-aimé ! Sois semblable à la gazelle ou au faon des biches, sur les montagnes des aromates ! (LSG)
Les commentaires tentent de donner un sens à ce texte en faisant parler le bien-aimé à ses compagnons et en demandant d’entendre la voix de la Sulamithe (voir Isaiah da Trani) en racontant ses expériences au palais (Soncino). Certes, la Sulamithe témoignera lors du jugement et la façon dont les saints ont été traités sera la source du jugement comme nous le voyons dans la parabole des brebis et des boucs (Matt. 25:31-46). Les commentaires estiment qu'elle est timide ou embarrassée et qu’elle demande qu’on la laisse seule pendant un moment et quand ils seront seuls, elle lui chantera (Isaiah da Trani). Cela va à l'encontre de toute l'idée maîtresse de sa recherche urgente de lui à travers le Cantique. Elle l’exhorte à venir pour mettre fin à ses épreuves.
Les compagnons qui habitent ici dans les jardins sont les saints. Ce sont ceux qui entendent la voix du berger et qui connaissent sa voix (Jean 10:3-4). Elle plaide pour qu’on la fasse entendre. Cela nous rappelle que l’appel est un don de Dieu et que, sans la direction de Dieu, nul ne peut venir au Messie (Jean 6:37,44).
La Soncino termine le commentaire par ce texte concernant les montagnes d’épices.
Maintenant qu'ils sont enfin réunis, les hauteurs accidentées ne sont plus des barrières entre eux, mais délicieuses comme les montagnes d’épices. Le Midrash lit une prière dans le verset : ‘Puisses-tu hâter l'avènement de la rédemption et faire en sorte que Ta Shechinah habite sur la montagne d’épices (c’est-à-dire la Moriah, dérivée de mor, “myrrhe”) et reconstruise rapidement le temple de nos jours.
Rappelez-vous que la Shechinah habitera sur la Montagne Sainte lors de la restauration et que la colonne de feu et de nuée s’établira sur Sion et les assemblées de l’Éternel de façon permanente, lorsque le Seigneur aura lavé la saleté des filles de Sion et purifiera les taches de sang de Jérusalem de son milieu au moyen d'une source de jugement et d'un esprit de feu (Ésaïe 4:2-6).
Le dernier verset du Cantique est un appel au Messie à venir rapidement. C’est une conclusion qui se prête aussi bien au Cantique des Cantiques qu'à la Bible elle-même (Apoc. 22:20-21). L'Esprit et l'Épouse disent ‘‘Viens’’ (Apoc. 22:17). Certes, il vient bientôt. Amen ! Viens, Seigneur Jésus. Que la grâce du Seigneur Jésus (ou J[eh]oshua) soit avec tous les saints. Amen !
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