Christian Churches of God

       

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Le Prélèvement de la Dîme

(Édition 6.0 19960310-20060513-20060701-20070224-20170713-20190312)

 

 

Le prélèvement de la dîme est commun à de nombreuses religions. Certains dirigeants ont imposé des exigences élevées à leurs fidèles, allant parfois même jusqu'à prêcher jusqu'à trois dîmes distinctes. Ce document examine le prélèvement de la dîme dans la Bible et tire des conclusions pertinentes pour les Juifs et les Chrétiens aujourd'hui. Les personnes qui ont payé trois dîmes auront d’agréables surprises.

 

 

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Le Prélèvement de la Dîme [161]

 


La loi sur le prélèvement de la dîme ne se comprend pas isolément. C’est une question centrale pour la Foi et pour les élus, et c’est en fait l’un des signes des élus, comme nous allons le montrer.

 

L'Alliance de Dieu est directement liée au Premier Commandement, tel que décrit dans les documents Le Premier Commandement : le Péché de Satan (No. 153) et La Loi et le Premier Commandement (No. 253). Les signes de l'Alliance sont directement liés au Premier Commandement et à l'adoration et la connaissance de Celui qui est l’Unique Véritable Dieu (Jean 17:3 ; 1Jean 5:20). Les signes de l'Alliance de Dieu commencent par les signes de l'Ancien Testament, à savoir la circoncision et la Pâque. Le Sabbat est le Quatrième Commandement, découlant du premier, et est le dernier élément du Premier et Grand Commandement concernant l'amour envers Dieu (cf. La Loi et le Quatrième Commandement (No. 256) et Le Premier Grand Commandement (No. 252)).

 

Matthieu 22:36-39 Maître, quel est le plus grand commandement de la loi ? 37 Jésus lui répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. 38 C'est le premier et le plus grand commandement. 39 Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. (LSG)

 

Ce Grand Commandement était établi à partir de Deutéronome 6:5 et constitue l'élément central de la Loi. Toutes les autres lois découlent de cette loi et elles sont toutes basées sur elle (voir aussi Marc 12:28-34 ; Luc 10:25-28).

 

L'Alliance de Dieu exige la consécration des membres de l'Israël physique et spirituel. Israël a été choisi et mis à part par Dieu, en tant que nation, avec un certain nombre de signes. Les premiers éléments étaient les signes de la circoncision et de la Pâque. Le Sabbat était aussi l’un des signes (Exode 20:8,10-11 ; Deut. 5:12) entre Dieu – qui nous sanctifie ou rend saints – et nous (Exode 31:12-14). La Pâque, y compris la Fête des Pains sans Levain, était un signe ou sceau (d’après Exode 13:9,16), qui était et est un signe de la loi du Seigneur (Deut. 6:8) et de Sa rédemption d'Israël (Deut. 6:10). À partir du Nouveau Testament, cette rédemption s'étend à tous ceux qui sont en Christ (Romains 9:6 ; 11:25-26).

 

La rédemption d'Israël concernait les premiers-nés du ventre de la mère et était, par conséquent, les premiers-nés de la femme et non pas de l’homme. Cette consécration de tout Israël était établie comme le rite de la circoncision et, en soi, pointait vers le baptême comme signe principal. La Pâque englobait le Dîner du Seigneur, qui est devenu l'élément principal de la Fête dans la Nouvelle Alliance. Cependant, la Pâque en entier était requise et était observée, bien que parfois de manière incorrecte (de Deut. 16:4-8 ; 1Corinthiens 11:1 et suiv. ; 2Pierre 2:13 ; Jude 12).

 

La circoncision devait être celle du cœur (Deut. 30:6 ; Jérémie 4:4) et pas seulement physique (Genèse 17:11 ; Deut. 10:16). L'établissement de la Pâque, comme deuxième signe s’étendait du Dîner du Seigneur le jour de la préparation à travers la Fête (conformément à Deut. 16:4-8). Le Sabbat était le troisième signe des élus en tant que nation physique. Ainsi, Juda pouvait observer le Sabbat sans toutefois atteindre ou obtenir la vie éternelle avant la Deuxième Résurrection, étant exclu de la Deuxième Alliance (voir aussi le document Lazare et l'Homme Riche (No. 228)). Le Sabbat est le signe extérieur hebdomadaire renouvelable des signes intérieurs de l'Alliance que sont le baptême et l'Esprit Saint, tandis que le lavement des pieds, le pain et le vin du Dîner du Seigneur sont des renouvellements annuels de la relation d'Alliance établie à partir du baptême et la réception de l'Esprit Saint (voir le document L'Alliance de Dieu (No. 152)).

 

Le Sabbat est un signe à la fois pour l'Israël physique et spirituel. Une personne peut donc observer le Sabbat et faire partie de l'Israël physique sans pour autant être dans la Première Résurrection comme membres des élus spirituels.

 

Le sang de l'Alliance a été établi à partir de l'Alliance avec Abraham, à Genèse 15:7-21. Abraham a passé entre les deux morceaux des animaux tués en signe du Messie à venir. Christ était le libérateur ou le médiateur de l'Alliance.

 

Christ devait mourir pour racheter la création. La trahison de l'Alliance signifiait la mort. Moïse a symbolisé cela par ses actions au Sinaï où il a aspergé l'autel et le peuple. Cela signifiait que l'Expiation reposait entièrement sur Dieu et que la pénalité encourue en cas d'apostasie par rapport à l'Alliance était la mort, et que par cette mort, le sacerdoce était sanctifié (Exode 24:6-8 ; 29:10-21) et, avec lui, la nation était sanctifiée.

 

Le sang est ainsi le symbolisme du don ultime et de la pénalité extrême de mort et de sacrifice en expiation. Tel que Christ lui-même l’a dit : Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis (Jean 15:13). C'est pourquoi les crimes qui entraînent la mort sont payés par la mort.

 

C'est sur les autorités que repose la responsabilité d’ôter la vie, de sorte que c’est par l’homme que son sang sera versé (Genèse 9:6). Paul dit ainsi du magistrat qui exécute une telle pénalité : Car ce n'est pas en vain qu'il porte l'épée, étant serviteur de Dieu pour exercer la vengeance et punir celui qui fait le mal (Romains 13:4) le salaire du péché étant la mort (Romains 6:23).

 

Le Premier Commandement exige l'établissement de la Loi de Dieu avant toute chose, en pensée et en action, car elle découle de Lui. Cela s'applique à la nourriture, à la loi civile et à la légitime défense, que ce soit au niveau national, en temps de guerre, ou au niveau individuel. Le sang ne peut être versé qu’en conformité avec la parole de Dieu. Ce que Dieu a établi ne peut être contredit par l'homme sans pécher. Ainsi, le végétarisme, la non-résistance et même le pacifisme sous sa forme extrême, remettent tous en cause les Lois de Dieu et cherchent à élever l'homme et sa loi au même niveau que Dieu.

 

L'expiation du péché est une ‘vie pour une vie’, et cela ne peut pas être donné par l’homme (Psaume 49 :7-8 ; Marc 8:36-37). La vie de chaque humain est perdue à cause de son propre péché, et toute vie appartient à Dieu (Psaume 50:9-10). Dieu fournit ainsi le sang de l'expiation (Lév. 17:11), ce qu'Il a accompli par le Messie et l'Alliance. Le sacrifice est donc le fruit de la grâce, et non sa base ou sa racine.

 

La circoncision et (plus tard) le baptême symbolisaient l'élection à l'Alliance. La Pâque célèbre la rédemption d'Israël du monde et du péché. Les deux aspects sont ceux de la rédemption physique et spirituelle, comprenant ainsi le Dîner du Seigneur et la Soirée Mémorable (ou la Pâque proprement dite), pour laquelle le Messie était l'Agneau immolé (voir les documents Le Dîner du Seigneur (No. 103), La Pâque (No. 098) et La Soirée Mémorable (No. 101)). Le sang était requis à la fois pour les Égyptiens tombés au combat, à cause de leur incrédulité, et pour les élus d'Israël.

 

Ainsi, le jugement contre l'Égypte était un jugement contre toute l'humanité. Israël était également sous le coup d'une condamnation à mort. La rédemption d'Israël constituait la rédemption de tous par l'agneau de la Pâque. Les Juifs (comprenant Juda, Lévi et une partie des autres tribus) ont été condamnés à mort, dans Matthieu 24, et destinés à la destruction pour leur désobéissance ou leur trahison envers l'Alliance. Juda a été envoyé à la dispersion et à la destruction parce qu'ils n'observaient pas la Loi de Moïse ; en fait, ils l'ont pervertie. L'Église a été rachetée et épargnée de cette destruction (cf. le document L'Alliance de Dieu (No. 152)).

 

La rédemption était donc une rédemption à la fois spirituelle et physique, et se reflétait dans la séquence des événements, allant du Dîner du Seigneur jusqu'au premier Jour Saint des Pains sans Levain, en passant par la Pâque, où le levain de la malice et de la méchanceté était écarté au profit du pain sans levain de la sincérité et de la vérité (1Corinthiens 5:7-8). La résurrection a ensuite suivi – après quoi Christ a été présenté en tant que l'Offrande de la Gerbe Agitée ou les premiers fruits (prémices) d'Israël. Le Messie a ainsi été le premier-né sacrifié en tant que saint à l'Éternel, devenant ainsi le premier élément du système de la dîme dans sa forme ultime, physique et spirituelle (cf. le document L'Offrande de la Gerbe Agitée (No. 106b)).

 

En poursuivant les exigences du Premier Commandement, nous voyons que la nation et l'Église étaient exigées de consacrer (sanctifier) leur peuple et leurs produits alimentaires pour l'Éternel Dieu dans le cadre de l'Alliance. Le premier élément était celui des premiers-nés, tant de l'homme que de la bête. Cependant, tous les enfants mâles étaient circoncis et les filles devenaient les filles de l'Alliance dès leur naissance et leur sacrifice de purification (voir le document La Purification et la Circoncision (No. 251)). La Pâque était observée par tous les enfants et les étrangers résidant à l’intérieur des portes. Le service était conçu de manière à ce que le plus jeune puisse demander : Que signifie pour vous ce service ? (Exode 12:26). Cela contraste avec le Dîner du Seigneur, qui implique et ne concerne que les disciples baptisés du Messie.

 

Il y a donc une distinction entre la sanctification physique d'Israël sous l'Alliance et sa délivrance de la captivité, et la rédemption spirituelle d'Israël de la mort.

 

L'incapacité des commentateurs (tel que Rushdoony) à comprendre la dualité de la Fête de la Pâque sur les deux premiers jours limite leur capacité à comprendre l’importance de l'inclusion des enfants dans la Pâque, alors que ces enfants et les non baptisés sont alors exclus du Dîner du Seigneur, même s’ils sont présents lors de la Fête et des repas.

 

Cette erreur les conduit ensuite à un dilemme logique aboutissant au baptême des nourrissons/enfants (voir The Institutes of Biblical Law par Rushdoony, Presbyterian and Reformed Publishing Company, USA, 1973, pp. 46-47). Cette erreur semble également provenir d'une mauvaise compréhension du problème de la Fête de la Pâque mentionné par Paul dans 1Corinthiens 11, où les familles étaient présentes (Deut. 16:4-7 s'y réfère). En outre, la soi-disant communion du pain et du vin a aussi été traditionnellement refusée aux jeunes baptisés jusqu'à leur confirmation en tant qu’adultes, même dans les systèmes orthodoxes qui pratiquent le baptême des nourrissons/enfants. Cette pratique provient d'une adaptation du système originel de la Pâque Quartodécimane (voir le document Les Disputes Quartodécimanes (No. 277)).

 

La Nouvelle Alliance stipule clairement que les enfants sont sanctifiés dans les élus. Les élus sont sanctifiés (1Corinthiens 6:2) par Dieu le Père et préservés en Jésus Christ (Jude 1). Les saints sont sanctifiés par Dieu à travers le sang de l'Alliance (Hébreux 10:29) et par le corps de Jésus Christ (Hébreux 10:9-10). Ainsi, l'Esprit Saint est un esprit de notre Dieu et, par le nom de Jésus Christ, les élus sont alors sanctifiés et lavés par son sacrifice, persévérant dans la Foi en Dieu au moyen de Son Esprit (Actes 26:18).

 

Le pardon est accordé aux élus par la grâce et ils maintiennent leur position par la foi, se sanctifiant ainsi les uns les autres, tant dans l'Église qu’au sein des familles (1Corinthiens 7:14). Le conjoint non-croyant et les enfants sont ainsi sanctifiés dans les élus, alors que les élus eux-mêmes sont sanctifiés dans l’unique Corps de Christ (Romains 12:5 ; 1Corinthiens 12:20-27). Par conséquent, la sanctification ne dépend pas des structures institutionnelles, mais elle dépend du baptême et de la réception de l'Esprit Saint. Si les enfants pouvaient être baptisés, leur sanctification ne proviendrait pas du parent converti, mais serait intrinsèque. Cependant, puisque leur sanctification dépend du parent converti et n’est pas intrinsèque, le baptême des nourrissons/enfants est invalide.

 

Dans le cadre de ce processus de sanctification et de consécration sous l'Alliance, les premiers-nés sont consacrés comme saints au Seigneur.  

Exode 13:1-2 L'Éternel parla à Moïse, et dit : 2 Consacre-moi tout premier-né, tout premier-né parmi les enfants d'Israël, tant des hommes que des animaux : il m'appartient. (LSG)

 

Exode 13:11-16 Quand l'Éternel t'aura fait entrer dans le pays des Cananéens, comme il l'a juré à toi et à tes pères, et qu'il te l'aura donné, 12 tu consacreras à l'Éternel tout premier-né, même tout premier-né des animaux que tu auras : les mâles appartiennent à l'Éternel. 13 Tu rachèteras avec un agneau tout premier-né de l'âne ; et, si tu ne le rachètes pas, tu lui briseras la nuque. Tu rachèteras aussi tout premier-né de l'homme parmi tes fils. 14 Et lorsque ton fils te demandera un jour : Que signifie cela ? tu lui répondras : Par sa main puissante, l'Éternel nous a fait sortir d'Égypte, de la maison de servitude ; 15 et, comme Pharaon s'obstinait à ne point nous laisser aller, l'Éternel fit mourir tous les premiers-nés dans le pays d'Égypte, depuis les premiers-nés des hommes jusqu'aux premiers-nés des animaux. Voilà pourquoi j'offre en sacrifice à l'Éternel tout premier-né des mâles, et je rachète tout premier-né de mes fils. 16 Ce sera comme un signe sur ta main et comme des fronteaux entre tes yeux ; car c'est par sa main puissante que l'Éternel nous a fait sortir d'Égypte. (LSG)

 

Exode 22:29-30 Tu ne différeras point de m'offrir les prémices de ta moisson et de ta vendange. Tu me donneras le premier-né de tes fils. 30 Tu me donneras aussi le premier-né de ta vache et de ta brebis ; il restera sept jours avec sa mère ; le huitième jour, tu me le donneras. (LSG)

 

Les enfants mâles d'Israël sont circoncis le huitième jour et intégrés dans la relation d'Alliance avec Dieu. Ce huitième jour, ces éléments sacrificiels symbolisent cette relation. Nous commençons maintenant à comprendre que cette introduction, traitant des premiers-nés, du Premier Commandement et de la relation avec Dieu, est directement liée aux premiers-fruits (prémices) et au système de la dîme. Le système de lever la dîme est entièrement lié à notre relation avec Dieu en tant que membre d'Israël, et il représente la relation de l'Église avec Dieu jusqu’à la Première Résurrection.

 

Le concept des premiers-fruits (prémices) est lié aux lois de la rédemption, et ce lien est donc clair. La rédemption s’accomplit par l'Agneau. C'est cet Être, qui était l'Ange et l’Elohim, qui a racheté Israël et qui était à sa tête (Genèse 48:15-16 ; Zacharie 12:8). L'observance de cette loi est aussi un signe des élus.  

Exode 34:19-20 Tout premier-né m'appartient, même tout mâle premier-né dans les troupeaux de gros et de menu bétail. 20 Tu rachèteras avec un agneau le premier-né de l'âne ; et si tu ne le rachètes pas, tu lui briseras la nuque. Tu rachèteras tout premier-né de tes fils ; et l'on ne se présentera point à vide devant ma face. (LSG)

 

Ainsi, les offrandes sont obligatoires. Aucun homme ne peut sanctifier le premier-né ; il appartient au Seigneur.

Lévitique 27:26 Nul ne pourra sanctifier le premier-né de son bétail, lequel appartient déjà à l'Éternel en sa qualité de premier-né ; soit bœuf, soit agneau, il appartient à l'Éternel. (LSG)

 

Le lien entre le premier-né et les Fêtes et les Sabbats est également clair.

Deutéronome 15:19-20 Tu consacreras à l'Éternel, ton Dieu, tout premier-né mâle qui naîtra dans ton gros et dans ton menu bétail. Tu ne travailleras point avec le premier-né de ton bœuf, et tu ne tondras point le premier-né de tes brebis. 20 Tu le mangeras chaque année, toi et ta famille, devant l'Éternel, ton Dieu, dans le lieu qu'il choisira. (LSG)

 

Le premier-né est lié au système de la dîme, à la fois par la rédemption et par la deuxième dîme. Ainsi, le premier-né est saint, parce qu'il est lié au Plan de Salut, tel qu'il est révélé à travers le système des Fêtes.

Romains 11:16 Or, si les prémices sont saintes, la masse l'est aussi ; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi. (LSG)

 

La rédemption est à la fois physique et spirituelle. Israël était asservi à l’Égypte à la fois physiquement et spirituellement, étant sous l'emprise ou esclavage du péché. La rédemption de l'homme est donc liée à sa vie spirituelle et à son ordre social. Toute la création doit finalement être rachetée (Romains 8:20-21), et c'est la raison pour laquelle le règne millénaire de Jésus Christ doit aussi impliquer des êtres humains physiques au sein de l'ordre social établi au Sinaï. Cette Loi donnée au Sinaï était parfaite. Certains aspects (comme le divorce) ont été tolérés, à cause de la dureté du cœur d'Israël.

 

Le premier-né est celui de la mère et non pas du père, comme nous l'avons vu (Exode 13:2). Traditionnellement, plus d’une épouse était permise à l’homme ordinaire, tandis que le roi pouvait en avoir davantage (quatre (mYeb 4:11 ; mKet. 10:1-6 ; et aussi le Coran) ou cinq (mKer. 3:7) femmes selon les autorités (voir aussi mKid. 2:7 ; mBkh. 8:4) et dix-huit pour le roi (mSanh. 2:4)). La secte Qumran soutenait que le roi autant que l'homme ordinaire devaient être monogames ; voir E. Schürer The History of the Jewish People in the Age of Jesus Christ, Vol. I, p. 320, n. 125). Le Nouveau Testament limite les anciens et les diacres à une seule épouse (1Tim. 3:2,12). Le premier-né est ainsi sanctifié et consacré, même s'il est issu d'un mariage polygame et/ou né sous la loi de lévirat (devoir familial envers la femme d'un frère) (Deut. 25:5-6). Zorobabel a été ainsi sanctifié, parce qu'il est né de cette [sorte de] relation (voir le document La Généalogie du Messie (No. 119)).

 

Il était important que Zorobabel y soit mentionné, en raison de son rôle dans la construction du Temple.

 

En traitant avec Israël sous l’Égypte, Dieu a placé tous les premiers-nés d'Égypte, de l'homme autant que de la bête, sous la peine de mort. Avec Israël, Il a fait de la nation entière Son premier-né.

Exode 4:22-23 Tu diras à Pharaon : Ainsi parle l'Éternel : Israël est mon fils, mon premier-né. 23 Je te dis : Laisse aller mon fils, pour qu'il me serve ; si tu refuses de le laisser aller, voici, je ferai périr ton fils, ton premier-né. (LSG)

 

Cet acte de rédemption a confirmé Israël comme membre de l'Alliance. Ainsi, hommes et bêtes sont devenus la propriété de Dieu par adoption. À cause du péché, Israël méritait de mourir, tout comme l'Égypte méritait de mourir. Cela a été symbolisé par la demande faite par Dieu à Abraham de sacrifier Isaac. Cependant, par l'intermédiaire de l'Ange de Jéhovah/Yahovah, Dieu a pourvu au sacrifice à sa place. En réalité, l’Ange était symbolisé par ce sacrifice en tant que rédempteur. Ainsi, la vie est donc impliquée dans le sacrifice, car l'idée est que la vie est offerte pour le maintien ou la restauration de l'homme envers Dieu dans un contexte religieux, que ce soit par consécration ou expiation. L'homme, étant dans le péché, est disqualifié pour offrir sa propre personne en sacrifice. Christ a ainsi réconcilié l'humanité avec Dieu afin qu’elle puisse ensuite poursuivre cet acte de sacrifice de soi de manière permanente (voir aussi le document Le But de la Création et du Sacrifice de Jésus Christ (No. 160)).

 

Le concept selon lequel le premier-né était donné à Dieu le huitième jour représentait un sacrifice, par lequel l'individu maintenait sa relation avec Dieu. La tribu entière de Lévi a été établie pour servir de substitut de premier-né consacré à Dieu (Nombres 3:40-41). Cela pointe également vers nous, vers notre position en tant que véritables premiers-nés de l'ordre de Melchisédek. Les animaux étaient souvent donnés aux prêtres, mais un prêtre ne pouvait pas offrir le sacrifice quotidien seul. La nation était divisée en vingt-quatre divisions, tout comme l'étaient les prêtres, et des représentants de chaque division étaient en service à Jérusalem pendant leur tour de service, à l’instar du sacerdoce (ceci était un symbole pointant vers l'ordre futur de Melchisédek, représenté par les élus). Les divisions se réunissaient dans leurs tribus, la majorité étant également éloignée du Temple, lorsque la division était en service à Jérusalem (Schürer, ibid., Vol. II, pp. 292-293).

 

Ainsi, le sacrifice fait partie intégrante du culte quotidien, mais implique toute la nation par divisions. Les offrandes des divisions nationales consistaient en prières et en étude biblique, en plus du sacrifice. Le sacrifice a été remplacé en Christ, mais les autres éléments – la prière, l'étude de la Bible et la dévotion quotidienne – n'ont pas été substitués ou supprimés. De ce fait, il est impossible pour un sacerdoce d'élite d'exclure la congrégation du sacrifice et du système d'adoration – par exemple, en refusant le vin lors du Dîner du Seigneur et, par extension, dans le système de communion.

 

La circoncision ou l'offrande du huitième jour était également une réaffirmation de la relation de l'Alliance des parents. C'est de là qu’est née l'idée du baptême des nourrissons/enfants. Initialement, il était lié au sacrifice des premiers-nés et à la législation sur la circoncision, comme une promesse d'Alliance de la part des parents. Bien que cet aspect puisse être un acte de consécration, il ne pouvait pas remplacer le baptême et la conversion. C'est la raison pour laquelle les rites de confirmation dans certaines églises ont fini par se substituer au baptême adulte, car c’est à l'individu seul de prendre la décision et, par conséquent, il doit être baptisé dans un état de repentir. Un nourrisson ne peut logiquement se repentir ni prendre un engagement en connaissance de cause, ce qui a conduit à inventer une autre fiction : celle du parrain ou de la marraine.

 

Le prix de rachat des personnes était fixé par la loi et n'était pas excessif (Lévitique 27:1-8). Le rachat est divisé en quatre catégories selon l'âge et le sexe. Celles-ci sont : d’un mois à 5 ans ; de 5 à 20 ans ; de 20 à 60 ans ; et plus de 60 ans. Les listes sont dans l'ordre de 20-60 ans d'abord, suivis par les 5-20 ans. Cette catégorie vient ensuite car, comme le dit le Chumash de Stone, elle inclut les personnes ayant dépassé l'âge de la Bar-Mitsva et sont donc techniquement (ou de façon halachique) adultes. La valeur fixée pour la catégorie des 20-60 ans est établie à cinquante sicles (shekels) sacrés, réduits à trente pour une femme. Il semble que ces tarifs aient un lien avec le calendrier du Jubilé (c'est-à-dire 20 + 50 = 70 ans) et la capacité de ces individus à entrer dans la sanctification, en fonction de leurs moyens. Aucune personne, peu importe son état de pauvreté ou de dépendance, ne pouvait être exclue, car un prêtre spécial était assigné pour évaluer l'individu pour la sanctification en tenant compte de ses besoins. L’analogie entre cette sanctification progressive et le baptême, ainsi que les différents niveaux de responsabilité spirituelle selon l'âge et l'appel, s’impose d’elle-même.

 

Les animaux mis à part comme étant sanctifiés pour l’usage comme offrande ne pouvaient être rachetés ni utilisés à d’autres fins (voir Chumash de Stone, la note de bas de page à Lévitique 27:9-13).

 

Dieu établit un lien entre Son droit sur le premier-né d'Israël et le châtiment des premiers-nés d'Égypte (Nombres 8:16-17). Nombres 8:18 établit les Lévites comme substituts des premiers-nés, et les détails spécifiques de cette substitution sont précisés dans Nombres 3:11-13, 44-51. On donne les détails du menu et du gros bétail (Exode 13:11-13 ; 22:30 ; 34:19-20 ; Lévitique 27:26-27 ; Nombres 18:15-17). Les Lévites sont devenus les premiers-nés de substitution en tant que prototype des élus dans le sacerdoce de Melchisédek. Seuls les élus participent à la Première Résurrection et sont ainsi les premiers-nés avec Jésus Christ pour le système du règne millénaire.

 

Dans Nombres 18:15-17, nous avons vu que les premiers-nés des troupeaux ne peuvent être rachetés mais, avec la dîme du vin, du grain et de l'huile, ils constituent une partie de la deuxième dîme, selon Deutéronome 14:23 et 15:19-22.

Deutéronome 14:22-23 Tu lèveras la dîme de tout ce que produira ta semence, de ce que rapportera ton champ chaque année. 23 Et tu mangeras devant l'Éternel, ton Dieu, dans le lieu qu'il choisira pour y faire résider son nom, la dîme de ton blé, de ton moût et de ton huile, et les premiers-nés de ton gros et de ton menu bétail, afin que tu apprennes à craindre toujours l'Éternel, ton Dieu. (LSG)

 

Le système de la dîme est donc inextricablement lié à la consécration d'Israël à Dieu dans le cadre de l'Alliance – tant physique que spirituelle, Ancienne et Nouvelle, ou Première et Deuxième Alliance. En cela, les dîmes elles-mêmes représentent les deux éléments de l'Alliance. La première dîme est consacrée au sacerdoce à l'intérieur de la nation. La deuxième dîme est consacrée à l'individu pour sa participation aux Fêtes, dans le cadre des récoltes sous la Deuxième Alliance en tant que prêtres et rois (voir Apoc. 5:9-10). La dîme de la Troisième année est destinée à permettre à ceux qui sont moins favorisés de prendre leur place dans l'ordre de Melchisédek, en tant que rois et prêtres sous le Messie. Par conséquent, la deuxième dîme, comme nous le verrons, est convertie en ‘troisième dîme’ et elle constitue, en réalité, une seule et même dîme. 

Deutéronome 14:28 Au bout de trois ans, tu sortiras toute la dîme de tes produits pendant la troisième année, et tu la déposeras dans tes portes. (LSG)

 

Rushdoony cite Waller à propos de la deuxième dîme mentionnée dans les versets 22-23, ainsi qu’à propos de la ‘troisième dîme’ au verset 28 (cf. Ellicott II, 44f.), comme suit :

 

(22) Vous prélèverez vraiment la dîme, - le Talmud et les interprètes juifs en général s’accordent pour considérer que la dîme mentionnée dans ce passage, tant ici qu'au verset 28, ainsi que la dîme décrite au chap. xxvi, 12-15 constituent une seule et même chose - “la deuxième dîme” ; et sont entièrement distinctes de la dîme atribuée aux Lévites pour leur subsistance en Nombres xviii, 21, et de laquelle ceux-ci à leur tour prélevaient une dîme pour le prêtre (Nom. xviii, 26)...

(23) Et tu mangeras devant l'ÉTERNEL ton Dieu - c'est-à-dire que tu consommeras la deuxième dîme. Cela devait être fait deux ans ; mais la troisième année et la sixième année, il y avait un arrangement différent (voir le verset 28). Dans la septième année, qui était Sabbatique, il n'y aurait probablement aucune dîme, car il ne devait y avoir aucune moisson [récolte]. Le bénéfice [profit] de la terre était pour tous et chacun était libre de manger selon son désir...

(28) À la fin [au bout] des trois ans, tu sortiras toute la dîme. – Cette dîme est appelée par les Juifs Ma’aser ‘Ani “la dîme des pauvres.” Ils la considèrent comme étant identique à la deuxième dîme, qui était d'habitude consommée par les propriétaires à Jérusalem ; mais lors de la troisième et de la sixième année, elle était donnée aux pauvres (Rushdoony, ibid., p. 50).

 

Rushdoony cite également P. W. Thompson dans son ouvrage All the Tithes or Terumah (The Covenant Publishing Co., London, 1946, p. 19) à l'appui de l'affirmation selon laquelle cette deuxième dîme n'était pas strictement un dixième, dans la mesure où un deuxième dixième n'était pas prélevé sur le bétail spécifié, mais que les “premiers-nés prenaient la place d’une deuxième dîme sur les animaux” (ibid.).

 

La Bible version RSV indique qu'elle doit être apportée à la fin de chaque cycle de trois ans.

Deutéronome 14:28-29 À la fin de chaque trois ans, tu sortiras toute la dîme de tes produits dans la même année, et tu la déposeras dans tes portes. 29 Alors viendront le Lévite, qui n'a ni part ni héritage avec toi, l'étranger, l'orphelin et la veuve, qui seront dans tes portes, et ils mangeront et se rassasieront, afin que l'Éternel, ton Dieu, te bénisse dans tous les travaux que tu entreprendras de tes mains. (Traduction libre en français de la RSV)

 

Cela concernait les troisième et sixième années, car aucune dîme n’était levée la septième année et l'année du Jubilé. Cependant, le Texte Massorétique ne mentionne pas le mot chaque, mais se contente de dire "à la fin de la troisième année". La Bible version RSV semble avoir inséré ce mot sur la base de la tradition. Elle suit la traduction de la Soncino qui ajoute le mot chaque dans la version anglaise. La Bible Green’s Interlinear Bible omet ce mot, et le texte principal montre qu'il est absent en hébreu. Ainsi, la seule année certaine est la troisième année du cycle de Sabbat. Nachmanides et Abraham Ibn Ezra soutenaient qu'il s'agissait de la deuxième dîme convertie en ‘troisième dîme’ la troisième année du cycle. La Soncino précise que cette interprétation repose sur la tradition (note de bas de page au v. 28).

 

L'édition Stone du The Chumash, (Mesorah Publications, 1994) commente la deuxième dîme dans ces versets :

22-27 La deuxième dîme. Après avoir prélevé les terumah ou la portion du kohen, et la dîme du Lévite sur la récolte moissonnée, le propriétaire doit séparer la deuxième dîme, qui fait l'objet de ce passage. Elle est prélevée au cours des première, deuxième, quatrième et cinquième années du cycle Shemittah de sept ans. Durant les troisième et sixième années, une dîme est prélevée à la place pour être distribuée aux pauvres. La septième année, aucune dîme de n'importe quelle sorte n'est levée.

22 ... vous prélèverez la dîme. Le Midrash Tanchuma note la juxtaposition entre le commandement de lever la dîme et le commandement précédent. La Torah sous-entend que si vous échouez à donner les dîmes exigées, vous pousserez Dieu à envoyer un vent chaud et sec de l'Est pour cuire les germes tendres de grain, tandis qu'ils sont toujours sur la tige avec leur mère (Rashi).

Le Tanchuma fait la remarque additionnelle que la deuxième partie de ce verbe composé peut être lue : ... vous deviendrez riches. Ainsi, la Torah enseigne que si vous donnez les dîmes, vous deviendrez riches, contrairement à ceux qui prétendent qu'ils ne peuvent pas contribuer à la charité parce qu'ils ont peur de s’appauvrir. Ce même principe – selon lequel lever la dîme augmentera la richesse du donneur, au lieu de la diminuer – se retrouve ailleurs dans les Écritures : Dieu dit : Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes…Mettez-moi de la sorte à l'épreuve, dit l'Éternel des armées. Et vous verrez si je n'ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance (Malachie 3:10).

 

La Dîme de la Troisième Année  

Au cours de la Deuxième année du cycle, nous devons nous préparer pour la dîme de la Troisième année, au cours de laquelle la deuxième dîme que nous réservons normalement pour nous-mêmes pour se présenter et assister aux Fêtes est donnée au sacerdoce (qui maintenant est l’Église). Il s’agit alors de la dîme de la Troisième année, utilisée pour aider les pauvres parmi nous et pourvoir et subvenir à leurs besoins pour aller et assister aux Fêtes, et les aider en cas d'urgence ou de crise (Deutéronome 26:12) ; car cette Troisième année est le marqueur des choses consacrées, sanctifiées de Dieu (Deut. 26:13).

 

Ceci est le signe du Seigneur et de Son Peuple Saint, et c'est à travers et à partir de cette Troisième année du cycle de Sabbat ainsi que la mise de côté de la dîme de la Troisième année en tant qu’offrandes consacrées que Son Peuple Saint est identifié et mis à part en tant que Son Peuple de l’Alliance, Israël, qui est l'Église de Dieu. C'est pourquoi des changements importants se produisent également au cours de cette année-là.

 

Deutéronome 26:11-19 Puis tu te réjouiras, avec le Lévite et avec l’étranger qui sera au milieu de toi, pour tous les biens que l’Éternel, ton Dieu, t’a donnés, à toi et à ta maison. 12 Lorsque tu auras achevé de lever toute la dîme de tes produits, la troisième année, l’année de la dîme, tu la donneras au Lévite, à l’étranger, à l’orphelin et à la veuve ; et ils mangeront et se rassasieront, dans tes portes. 13 Tu diras devant l’Éternel, ton Dieu : J’ai ôté de ma maison ce qui est consacré, et je l’ai donné au Lévite, à l’étranger, à l’orphelin et à la veuve, selon tous les ordres que tu m’as prescrits ; je n’ai transgressé ni oublié aucun de tes commandements. 14 Je n’ai rien mangé de ces choses pendant mon deuil, je n’en ai rien fait disparaître pour un usage impur, et je n’en ai rien donné à l’occasion d’un mort ; j’ai obéi à la voix de l’Éternel, mon Dieu, j’ai agi selon tous les ordres que tu m’as prescrits. 15 Regarde de ta demeure sainte, des cieux, et bénis ton peuple d’Israël et le pays que tu nous as donné, comme tu l’avais juré à nos pères, ce pays où coulent le lait et le miel. 16 Aujourd’hui, l’Éternel, ton Dieu, te commande de mettre en pratique ces lois et ces ordonnances ; tu les observeras et tu les mettras en pratique de tout ton cœur et de toute ton âme. 17 Aujourd’hui, tu as fait promettre à l’Éternel qu’il sera ton Dieu, afin que tu marches dans ses voies, que tu observes ses lois, ses commandements et ses ordonnances, et que tu obéisses à sa voix. 18 Et aujourd’hui, l’Éternel t’a fait promettre que tu seras un peuple qui lui appartiendra, comme il te l’a dit, et que tu observeras tous ses commandements, 19 afin qu’il te donne sur toutes les nations qu’il a créées la supériorité en gloire, en renom et en magnificence, et afin que tu sois un peuple saint pour l’Éternel, ton Dieu, comme il te l’a dit. (LSG)

 

En termes simples, si nous ne payons pas la dîme et si nous ne mettons pas de côté [fidèlement] la dîme de la Troisième année pour la donner aux élus en tant que l'Église de Dieu, nous ne sommes pas obéissants à l’Alliance et nous nous sommes coupés nous-mêmes du Corps –le Peuple de l'Alliance qu’est l'Église de Dieu. Si notre ministère nous enseigne que nous n'avons pas à payer de dîme, et que nous l’écoutons, alors on peut se joindre à lui dans la Deuxième Résurrection ; ou nous pouvons nous repentir et nous mettre en règle et devenir justes avec Dieu. Cela exige également que les gens du ministère identifient le vrai Calendrier, avec le Jubilé établi en parallèle des cycles de Sabbat. Ils seront punis s'ils négligent cette responsabilité ou s’ils induisent les frères en erreur. 

 

La Dîme de la Dîme  

Ainsi, il existe une première et une deuxième dîme.

  1. La première dîme est payable au sacerdoce. Sous l'Ancienne Alliance, elle était versée aux Lévites, qui à leur tour prélevaient une dîme de la dîme pour le sacerdoce du Temple (Nombres 18:26 ; 10:38).

o   La dîme était collectée localement et administrée au niveau régional.

o   Seule la ‘dîme de la dîme’ était envoyée aux prêtres du Temple.

  1. La deuxième dîme servait à financer la participation aux Fêtes, au lieu désigné par Dieu (Deut. 14:22-23).

o   Elle était aussi partagée avec les moins fortunés et, surtout, d’une manière importante avec la classe Lévitique sans terre (Deut. 14:27).

o   Comme nous l’avons vu précédemment, la deuxième dîme était entièrement allouée aux pauvres à la fin de la Troisième année du cycle.

§  Il ne s’agissait pas d’une "troisième dîme" distincte, mais d’une réaffectation de la deuxième dîme. Il n’existe pas de troisième dîme – mais elle est parfois appelée ainsi dans le langage courant.

§  Elle devait être convertie en argent pour des raisons pratiques et elle a ainsi un rapport direct avec la société salariale et d'argent comptant (monétaire). Elle constituait les fonds d'aide pour le cycle de Sabbat.

Ce système était complété par :

·       Les glanages des coins des champs (Lévitique 19:9),

·       L'accès libres, durant l’année de Sabbat, à tout ce qui poussait tout seul.

 

Ce texte dans Nombres, tel qu’interprété par les autorités juives, stipule qu'un lévite doit payer la dîme aux Kohanim ou prêtres et que cette dîme reste pure sur le plan cérémoniel, n'étant consommée que par eux. 

Nombres 18:26 Tu parleras aux Lévites, et tu leur diras : Lorsque vous recevrez des enfants d'Israël la dîme que je vous donne de leur part comme votre possession, vous en prélèverez une offrande pour l'Éternel, une dîme de la dîme ; (LSG) 

Cependant, nous voyons de Néhémie que c'était plus que cela – c'était une directive spécifique pour un système administratif. Lorsqu'elle était employée correctement, elle excluait spécifiquement l'établissement d'un système hiérarchique.

 

Néhémie 10:37-38 d'apporter aux sacrificateurs, dans les chambres de la maison de notre Dieu, les prémices de notre pâte et nos offrandes, des fruits de tous les arbres, du moût et de l'huile ; et de livrer la dîme de notre sol aux Lévites qui doivent la prendre eux-mêmes dans toutes les villes situées sur les terres que nous cultivons. 38 Le sacrificateur, fils d'Aaron, sera avec les Lévites quand ils lèveront la dîme ; et les Lévites apporteront la dîme de la dîme à la maison de notre Dieu, dans les chambres de la maison du trésor. (LSG) 

D’après le texte dans Néhémie 10:37-38, comparé à celui de Nombres, on constate une confusion entre la deuxième dîme et les premiers-fruits (prémices) qui étaient apportés au Temple et offerts là. Les prémices étaient offertes au sacerdoce lors des Fêtes. La deuxième dîme permettait au peuple de participer aux Fêtes et était spécifiquement destinée à être consommée par les propriétaires et leurs bénéficiaires (qui aidaient les pauvres) pendant la Fête. Ainsi, par définition, les prémices doivent être distinctes et séparées de la deuxième dîme et, par conséquent, Stone et le Midrash ne peuvent pas logiquement avoir raison. La première dîme est donnée aux Lévites sur une base locale, mais les prémices ou premiers-fruits sont réservés aux chambres de la Maison de Dieu. Le premier-fruit de la toison (Deut. 18:4) et le tribut de la pâte (Néhémie 10:37) étaient aussi remis aux prêtres. Les meilleures parts des sacrifices – à savoir la poitrine et l'épaule droite (Lévitique 7:30-34) et l'abattage normal des bêtes, à savoir la jambe antérieure, la joue et l'estomac (Deut. 18:3) – étaient donnés aux prêtres. Le Psaume 30 accompagne les prémices. L'établissement de la classe des prêtres en tant qu’une aristocratie riche était favorisée par l'interprétation constante de ces lois sur la dîme en faveur des prêtres, qui sont ensuite devenus l’objet de méfiance de la part du peuple. L'attachement des Scribes aux traditions d'interprétation a contribué à cette accumulation de richesse et de pouvoir, ce qui a finalement sapé (endommagé) le système (voir Schürer, Vol. II, pp. 257 et suiv.).

 

L’entretien de la Maison de Dieu ne se limitait pas à Jérusalem. Nous avons vu à partir du document Le Signe de Jonas et l'Histoire de la Reconstruction du Temple (No. 013) qu’il existait des Temples en Égypte, à Éléphantine autant qu'à Léontopolis, avec l’approbation de Dieu selon la prophétie. Éléphantine a même contribué par des dons pour que le Temple à Jérusalem puisse redémarrer (voir les Lettres Araméennes citées dans le document (No. 013)). Les Lévites étaient soutenus par la dîme en argent dans la Diaspora, en Galilée et ailleurs pendant la période du Temple, jusqu'à l’époque de Christ. Ainsi, la dîme n'avait rien avoir avec l'existence du Temple à Jérusalem ; elle n'était pas envoyée là, sauf en vertu de la législation concernant la dîme de la dîme, les lois sur les prémices et les offrandes issues de la deuxième dîme. Cela s’est produit depuis la restauration sous Néhémie jusqu'au temps peut-être aussi tard que la compilation de la Mishna (vers l’an 200 EC), époque à laquelle elle n’était peut-être plus que théorique, la pratique ayant évolué différemment.

 

Les Juifs de la Diaspora étaient confrontés à une interprétation des lois sur la dîme et, dans la dispersion, ces lois étaient considérées comme applicables uniquement en Terre Sainte. Ainsi, les lois concernant les systèmes de la terre ont été annulées par les prêtres. Une autre chose qui s'est produite est que le système du Jubilé a été délibérément perdu (ou dénaturé) de manière à ce qu'ils n'aient pas à l'observer, car il a pour résultat la réduction des revenus tous les sept ans. Cela a été toléré par les prêtres, qui ne voulaient pas non plus renoncer à leurs revenus tous les sept ans. La situation est floue quant à l'administration exacte, mais Schürer estime que le système a été maintenu (sous une forme abâtardie) par de nombreuses personnes dans la Diaspora, et que plusieurs envoyaient des fonds à Jérusalem. Les Lévites ont été contournés, et l'administration a été centralisée sous l’autorité du sacerdoce, qui se sont emparés de la gestion des dîmes ; celles-ci étaient consommées par les prêtres, leurs proches et leur ménage, y compris les esclaves. Seules les offrandes ‘très saintes’ étaient consommées par les prêtres uniquement (voir Schürer, Vol. II, pp. 260-261, 270). En réalité, les dîmes n'étaient pas remises aux Lévites (Schürer, ibid., p. 270). Cependant, la Mishna considère comme allant de soi que les prêtres et les Lévites recevaient chacun leur part respective du propriétaire (mM.Sh. 5:6 ; cf. Schürer, note 46 de bas de page à la page 270). Cela perpétue la pratique instaurée sous la direction de Néhémie (Néhémie 10:38-39).

 

Cependant, cette pratique avait été pervertie dès l’époque de Christ (Josephus Vita 12 (63) ; 15 (80) ; Ant. xx 8,8 (181) ; 9,2 (206-207) ; cf. Schürer, ibid., notant aussi Wellhausen, Ritter, Belkin et Baron). Au temps de Christ, les offrandes de Terumah étaient distinctes des prémices, qui en étaient venus à être symboliques, et ces meilleurs produits des champs et des arbres étaient désormais calculés en fonction du revenu personnel. Un cinquantième était considéré comme la moyenne à donner, un quarantième étant considéré comme généreux, et un soixantième considéré comme avare (Schürer, Vol. II, p. 263). Les Terumah étaient considérées comme des prémices. Cependant, elles sont en réalité liées à l'Impôt du Prince et correspondent approximativement à 2 % de la moisson d'orge. Les prêtres n'ont aucune autre base pour le prélèvement de l'impôt des Terumah. La loi Orale ou tradition Orale avait été délibérément utilisée pour saper (saboter) la Loi biblique et elle a, en effet, détruit le pouvoir et la liberté de la Loi de Dieu afin d’enrichir le sacerdoce. Le système est plus équilibré s'il est utilisé comme guide pour le prélèvement des prémices destinées au sacerdoce, tandis que la première dîme va aux Lévites, les prêtres ne recevant que la dîme de la dîme.

 

Tout ce système de dîme a été délibérément sapé avant Christ (et après Néhémie) par les prêtres, et le système rabbinique était centralisé à des fins de pouvoir. C'est la raison pour laquelle ils ont été envoyés en captivité – parce que rien ne pouvait être fait avec eux. 

 

La Taxe du Temple  

L'élément suivant du système de la dîme était l'impôt du Temple. Cette contribution spécifique est mentionnée pour le Jour des Expiations. Exode 30 traite de l'établissement de l'autel, de sa sanctification et de l'Expiation d'Israël. Israël ne peut être dénombré que par recensement et le prélèvement doit être effectué en fonction du nombre de personnes âgées de vingt ans et plus. Le prélèvement est fixé à un demi-sicle (à vingt guéras pour un sicle). Il n'est pas permis de donner plus ou moins lorsque la taxe du Seigneur est prélevée pour la Tente d'Assignation. 

Exode 30:11-16 L'Éternel parla à Moïse, et dit : 12 Lorsque tu compteras les enfants d'Israël pour en faire le dénombrement, chacun d'eux paiera à l'Éternel le rachat de sa personne, afin qu'ils ne soient frappés d'aucune plaie lors de ce dénombrement. 13 Voici ce que donneront tous ceux qui seront compris dans le dénombrement : un demi-sicle, selon le sicle du sanctuaire, qui est de vingt guéras ; un demi-sicle sera le don prélevé pour l'Éternel. 14 Tout homme compris dans le dénombrement, depuis l'âge de vingt ans et au-dessus, paiera le don prélevé pour l'Éternel. 15 Le riche ne paiera pas plus, et le pauvre ne paiera pas moins d'un demi-sicle, comme don prélevé pour l'Éternel, afin de racheter leurs personnes. 16 Tu recevras des enfants d'Israël l'argent du rachat, et tu l'appliqueras au travail de la tente d'assignation ; ce sera pour les enfants d'Israël un souvenir devant l'Éternel pour le rachat de leurs personnes. (LSG)

 

Cette contribution est une taxe obligatoire, et non une offrande volontaire. Le Jour des Expiations est le seul moment où Israël peut être recensé, et c’est à des fins spirituelles et non militaire. Ainsi, faire une offrande supplémentaire au Jour des Expiations est expressément interdit, et attaque au cœur même de la suffisance du sacrifice expiatoire du Messie. 

 

La Taxe du Temple et l'Impôt du Prince 

Une certaine confusion semble exister concernant la taxe du demi-sicle (ou didrachma) pour le Temple et l'impôt (redevance) destiné à fournir les sacrifices pour le culte public, administré par le prince. Schürer semble considérer que cette taxe était un impôt post-exilique remplaçant la dîme partielle mentionnée dans Ézéchiel. En énumérant les revenus des prêtres tels qu'ils ont été perçus par la tradition plutôt que par la loi, il déclare :

Toutes les taxes énumérées jusqu'ici constituaient le revenu personnel des prêtres. Des taxes directement destinées à la maintenance du culte public doivent maintenant être distinguées de ceux-ci. La plus importante était la taxe d'un demi-sicle ou didrachma. Un tel prélèvement n'existait pas avant l'exil, car jusqu’alors les dépenses du service public étaient défrayées par le roi (Ézéchiel 45:17 et suiv., LXX 46:13-15). Mais il était déjà payé à l’époque de Néhémie, quoiqu'il se soit alors élevé à un tiers de sicle (Néhémie 10:33-34). L'augmentation à un demi-sicle ne peut avoir eu lieu qu’après Néhémie. Le passage pertinent du Pentateuque où l'impôt d'évaluation d'un demi-sicle est prescrit (Exode 30:11-16) devrait donc être considéré comme un ajout postérieur au Code Sacerdotal. Le paiement réel de cette taxe à l’époque de Jésus est solidement attesté  (Schürer, ibid., pp. 270-271).

 

Cette affirmation de Schürer est tout à fait extraordinaire. Elle repose entièrement sur l’hypothèse de l'argument du Code Sacerdotal, qui divise la paternité de la Torah et suppose que les livres Exode et Nombres ont été écrits après Deutéronome, Ézéchiel et Néhémie (voir en particulier p. 258). Elle présume que la pratique ultérieure conforme à Exode 30:11-16, est une preuve que ce texte dans Exode n'existait pas à l’époque de Néhémie. Ce raisonnement est incorrect. La restauration entreprise par Néhémie consistait à restaurer les Lois telles qu’elles figuraient dans le Pentateuque. Le texte dans Exode spécifie et précise que le poids de vingt guéras [est] pour un sicle. Le système babylonien semble avoir été basé sur des divisions de soixante (ou trente guéras pour un sicle d’où la spécification délibérée dans Exode).

 

Ce système s'étendait aux Mèdes et aux Perses, et ferait vingt guéras, deux-tiers d'un sicle médo-perse. Plutôt que d'indiquer l’absence d'Exode 30:11-16 dans le Pentateuque au temps de Néhémie, cela semble confirmer que la restauration de Néhémie était absolue et littérale. Quand Juda a retrouvé son indépendance, il n'était plus lié au système médo-perse de poids et mesures, mais pouvait plutôt mettre en œuvre son propre système. L’autre hypothèse est que sous la direction de Néhémie, la réduction au tiers d'un sicle a été instituée pour soulager ou alléger les difficultés économiques, mais cela aurait impliqué une modification de la Loi que Néhémie s’efforçait de restaurer, et cela doit être rejeté pour cette raison. Quoi qu'il en soit il semble y avoir peu de preuves à l’appui de l’hypothèse de Schürer.

 

L'impôt du Prince dans Ézéchiel a pour but spécifique d’approvisionner les offrandes lors des Fêtes, des Nouvelles Lunes et des Sabbats.

 

Ces offrandes et la citation suivante indiquent qu'au temps d’Ézéchiel, il était considéré comme obligatoire de célébrer les Fêtes, les Nouvelles Lunes et les Sabbats, et que ces jours étaient des jours d'adoration et des Jours Saints. 

Ézéchiel 45:13-17 Voici l'offrande que vous prélèverez ; la sixième partie d'un épha sur un homer de froment, et la sixième partie d'un épha sur un homer d'orge. 14 Ce que vous devrez pour l'huile, pour un bath d'huile, sera la dixième partie d'un bath sur un cor, qui est égal à un homer de dix baths, car dix baths font un homer. 15 Une brebis sur un troupeau de deux cents dans les gras pâturages d'Israël sera donnée pour l'offrande, l'holocauste et le sacrifice d'actions de grâces, afin de servir de victime expiatoire, dit le Seigneur, l'Éternel. 16 Tout le peuple du pays devra prélever cette offrande pour le prince d'Israël. 17 Le prince sera chargé des holocaustes, des offrandes et des libations, aux fêtes, aux nouvelles lunes, aux sabbats, à toutes les solennités de la maison d'Israël ; il offrira le sacrifice expiatoire, l'offrande, l'holocauste, et le sacrifice d'actions de grâces, en expiation pour la maison d'Israël. (LSG)

 

Cette redevance est donnée au prince et non aux Lévites, et elle n'a pas été remplacée par la taxe. Le sacerdoce les considérait comme une seule et même chose parce qu'il était devenu la seule autorité dirigeante de Juda, la royauté ayant été supprimée. Cette redevance était liée au système de culte d'adoration décrit dans Ézéchiel 46:1-3. La porte Est de la cour devait être ouverte chaque Sabbat et chaque Nouvelle Lune, et le dirigeant devait veiller à ce que les offrandes soient faites. Ainsi, la responsabilité du dirigeant d'Israël s'étendait à la mise œuvre et application des Sabbats et des Nouvelles Lunes, qui étaient tous deux des jours d'adoration et de sacrifice.

 

Cette dîme supplémentaire représentait approximativement deux pour cent de l'orge, un pour cent de l'huile et la moitié d'un pour cent des troupeaux. La conversion en termes monétaires doit se faire en pourcentage des revenus. La proportion était liée à la productivité des quantités. Les troupeaux produisaient moins et nécessitaient plus d’entretien. L'orge et l'huile étaient des récoltes directes. L'orge était soumise à la plus grande redevance, car il s’agit d’un grain annuel au rendement plus abondant que celui des oliveraies. La redevance était donc liée à l'augmentation nette, et correspondrait légèrement à moins de deux pour cent. Quand nous examinons la redevance de la Terumah, nous constatons qu'elle était d’environ un cinquantième, soit 2 % du revenu personnel, comme mentionné précédemment.  

 

C’est à partir de cette redevance que les offrandes publiques du Sabbat, des Nouvelles Lunes et des Fêtes étaient fournies.

 

Les Offrandes  

Cela nous amène alors à la phase suivante du système de la dîme : les offrandes individuelles. Les collectes hebdomadaires à l'église sont contraires aux Lois de Dieu. La collecte mentionnée du premier jour de la semaine (le dimanche), ordonnée par Paul, ne constitue pas une approbation du culte le dimanche ni des offrandes hebdomadaires (1Corinthiens 16:2-4).

 

Cette collecte était destinée à l'Église de Jérusalem, qui était alors durement éprouvée. Le moment choisi pour cette collecte avait rapport au système de la ‘troisième dîme’ – car c'était une dîme de troisième année – et était établie le premier jour de la semaine, (qui commençait au crépuscule, à la tombée de la nuit le samedi soir) afin que le Sabbat puisse être observé sans tâche, et non pour que le dimanche devienne un jour d'adoration (voir les documents Le Sabbat (No. 031) et La Récolte (No. 139)).

 

Selon la Loi, les offrandes ne doivent être apportées que trois fois par an – et non à chaque Jour Saint. En outre, la collecte doit être remise et effectuée, la première soirée de chaque Fête. Elle ne peut pas être gardée jusqu'au matin. Il y a de bonnes raisons à cela : les pauvres et les Lévites devaient manger, et les préparatifs devaient être faits avant la Fête. Le Messie mettra en application ce système au cours du Millenium, mais il fait partie de la Loi de Dieu dès maintenant.

 

Les trois périodes de Fête et leur durée sont énumérées dans Deutéronome 16:1-15. À partir du verset 16, l'Éternel établit l'offrande.

Deutéronome 16:16-17 Trois fois par année, tous les mâles d’entre vous se présenteront devant l’Éternel, ton Dieu, dans le lieu qu’il choisira : à la fête des pains sans levain, à la fête des semaines, et à la fête des tabernacles. On ne paraîtra point devant l’Éternel les mains vides. 17 Chacun donnera ce qu’il pourra, selon les bénédictions que l’Éternel, ton Dieu, lui aura accordées. (LSG)

 

La Fête des Trompettes n'est pas mentionnée, dans Deutéronome 16. De même, il est strictement interdit de donner une offrande le Jour des Expiations. Ainsi, il est dit trois fois et cela signifie trois fois. Cette règle est liée aux trois récoltes de Dieu : le Messie en tant que la Gerbe Agitée, les élus de la Première Résurrection (la récolte de blé à la Fête de la Pentecôte) et la récolte générale du monde à la Fête des Tentes ou Tabernacles.

 

La législation concernant la collecte est trouvée dans Exode 23:17-19.

Exode 23:17-19 Trois fois l’an tous les mâles d’entre vous se présenteront devant le Seigneur l’Éternel. 18 Tu ne sacrifieras point le sang de mon sacrifice avec du pain levé ; et la graisse de ma fête solennelle ne passera point la nuit jusqu’au matin. 19 Tu apporteras en la maison de l’Éternel ton Dieu les prémices des premiers fruits de ta terre. Tu ne feras point cuire le chevreau dans le lait de sa mère. (MAR)

 

Ainsi, les collectes doivent être faites les premiers soirs de la Pâque, de la Fête de la Pentecôte et de la Fête des Tentes. Par conséquent, il est également exclu de faire plus de trois offrandes annuelles. Le commandement selon lequel ‘la graisse du sacrifice ne doit pas rester jusqu'au matin’ est lié au texte de la Récolte (voir le document La Récolte (No. 139)). La version LSG déclare :

Exode 23:17-19 Trois fois par année, tous les mâles se présenteront devant le Seigneur, l'Éternel. 18 Tu n'offriras point avec du pain levé le sang de la victime sacrifiée en mon honneur ; et sa graisse ne sera point gardée pendant la nuit jusqu'au matin. 19 Tu apporteras à la maison de l'Éternel, ton Dieu, les prémices des premiers fruits de la terre. Tu ne feras point cuire un chevreau dans le lait de sa mère. (LSG)

 

La suite du texte montre que la graisse fait référence aux offrandes des Fêtes. Cela ne signifie pas que la graisse interdite par la Loi peut être consommée (cf. Lév. 3:17). Le même terme se trouve dans Genèse 45:18 et Néhémie 8:10. 

Néhémie 8:9-10 Néhémie, le gouverneur, Esdras, le sacrificateur et le scribe, et les Lévites qui enseignaient le peuple, dirent à tout le peuple : Ce jour est consacré à l'Éternel, votre Dieu ; ne soyez pas dans la désolation et dans les larmes ! Car tout le peuple pleurait en entendant les paroles de la loi. 10 Ils leur dirent : Allez, mangez des viandes grasses et buvez des liqueurs douces, et envoyez des portions à ceux qui n'ont rien de préparé, car ce jour est consacré à notre Seigneur ; ne vous affligez pas, car la joie de l'Éternel sera votre force. (LSG)

 

Ainsi, l'offrande doit être recueillie dès l'arrivée à la Fête, à son tout début et ce, pour chacune des trois Fêtes.

 

Il existe une autre raison liée à la mauvaise attribution de Néhémie et d’Esdras au règne d'Artaxerxès I. En réalité, la septième année du cycle peut être identifiée sous le règne d'Artaxerxès II, ce qui constitue un deuxième témoignage avec Ézéchiel 1:1 pour établir le système du Jubilé. C'est la raison pour laquelle ils ont modifié toute la chronologie :

 

L'Année de Sabbat  

L'année de Sabbat impose que la terre soit laissée en repos, de toute culture commerciale. La législation de Lévitique 25:1-7 interdit l'ensemencement des champs, la taille des vignes ou des vergers, oliviers, etc. (Ex. 23:10). Les produits des champs et les raisins des vignes non taillées ne doivent pas être récoltés pendant la septième année du cycle. Ce qui pousse naturellement au cours de la 7ème année est destiné à la nourriture des propriétaires, de leur famille, ainsi que des pauvres et des étrangers résidant dans le territoire. Ainsi, la terre est libérée du travail et produira en fait tout ce qui croît d’elle-même.

 

Les dettes sont également pardonnées (annulées) lors de l’année de Sabbat et du Jubilé (Deut. 15:1-3). Les terres sont restituées lors [de l’année] du Jubilé. Dans l’année de Sabbat, la Loi est lue chaque jour de la Fête des Tabernacles (Deut. 31:9-13 ; Néh. 7:73 ; 8:1-18). En tant que partie intégrante du système de la dîme, l'Année de Sabbat est fondamentale pour la compréhension de la Loi.

 

L'année de Sabbat permet à chaque personne d'être libérée de l'obligation légale implicite du Quatrième Commandement, qui impose un travail hebdomadaire tout au long de l'année (à l'exception des Fêtes et des Jours Saints et des congés occasionnels nécessaires au fonctionnement normal de la société). Durant cette année, les individus peuvent se consacrer à des études qu'ils ont choisie d'entreprendre, en particulier les études bibliques, même si celles-ci n’apportent aucun bénéfice économique. Dans une année normale, si une personne décidait simplement de prendre une année entière sans travailler, elle serait légalement en infraction du Quatrième Commandement.

 

L'obligation de s'abstenir de toute exploitation commerciale de la terre et des récoltes annuelles au cours de cette année-là exempte chaque personne de produire un revenu annuel sujet à la dîme par un travail régulier. En réalité, toutes les personnes ne sont pas agriculteurs, et peu de personnes dépendent directement des récoltes. Dans la société d'aujourd'hui, la majorité des gens travaillent sur une base régulière, et seuls quelques rares privilégiés bénéficient d’un congé sabbatique rémunéré. Toutefois, cela ne limite pas l'application de la Loi ou son interprétation en ce qui concerne les droits et avantages de l'individu que la Loi accorde. Chacun reste libre de choisir s’il souhaite travailler et générer un revenu en dehors des cultures commerciales.

 

Dieu nous a fait la promesse qu'Il nous donnerait une récolte triple dans les années précédant l’année de Sabbat et du Jubilé. Ceci devait garantir que suffisamment de dîmes, de produits agricoles et de revenus sujets à la dîme seront disponibles pour nous permettre de respecter et d'observer les années de Sabbat et de Jubilé. Cela suit chaque cycle de Sabbat normal où l’année de Sabbat est palliée par la grâce de Dieu dès la Sixième année ou parfois même dès la Cinquième année du cycle.

 

Avec le plus grand degré de liberté accordé à l'individu dans l'année de Sabbat, le système de la dîme est rendu plus flexible. Ainsi, chaque personne peut déterminer la combinaison de ses récoltes, à savoir entre ce qui pousse naturellement et ce qui a été gagné par d’autres moyens et qui constitue un revenu réel. Cela place alors une responsabilité personnelle de l'individu dans la détermination de ce qui constitue un revenu sujet à la dîme.

 

Pendant l’année de Sabbat, nous sommes également libres de pourvoir financièrement et de subvenir aux besoins de l'Église, de son œuvre, de son ministère et des pauvres dont elle a la charge sur la base d’offrandes. Il est laissé à l'individu d’évaluer et de déterminer ce qui a été mis à part à partir du revenu de la deuxième dîme des six années précédentes et ce qui est disponible la Septième année. Dans les années de Sabbat, toutes les sommes d'argent dues à l'Église sont considérées et classées comme des offrandes volontaires.

 

Nous sommes tenus de déterminer les offrandes que nous donnons à l'Église en tenant compte de ce que nous avons gagné, de ce que nous avons reçu de manière inattendue et des fonds que nous avons puisés dans les économies de la Deuxième Dîme des années précédentes. Nous pouvons travailler ou ne pas travailler, et nous sommes libres de déterminer nos revenus, nos dépenses et les montants que nous fournissons à l'Église pour ses opérations et fonctionnement.

 

La principale raison pour laquelle les Juifs de la Diaspora n'ont pas appliqué le système sabbatique à la Terre Sainte était de ne pas avoir à laisser leurs champs en jachère pendant l'année sabbatique. Les prêtres l’ont toléré pour augmenter les revenus. C'est également ce qui a motivé la société moderne et dans l'Église. L’échec d’obéir à cette législation a conduit Dieu à intervenir et à envoyer Israël en captivité pour que la terre puisse avoir son repos désiré.

 

L’Année de Relâche 

Dieu a établi une loi spécifique concernant les dettes et la relâche [ou remise des dettes] lors de l'année de Sabbat, appelée “l'année du relâche” (Deut. 15:1-11). Nous sommes tous exigés d’effacer les dettes durant l'année de Sabbat, si on nous demande le relâche. Le simple fait que l'année de Sabbat approche ne nous permet pas d'endurcir notre cœur et de refuser de donner à nos frères.

 

Selon la Loi, il nous est permis de prêter aux autres nations, mais nous ne devrions pas emprunter auprès d’elles. La Loi de Dieu nous autorise à prêter aux nations étrangères en raison des bénédictions que Dieu nous a accordées. Cependant, il ne nous est pas permis d’exiger des intérêts ou de l’usure sur ces prêts. Dieu a déclaré dans Psaume 15:5 quel genre de personne se tiendra dans la présence du Seigneur : “Celui qui ne donne point son argent à usure, et qui ne prend point de présent contre l’innocent ; celui qui fait ces choses, ne sera jamais ébranlé.” Ainsi, nous pouvons prêter, mais sans exiger d'intérêts.

 

Dans notre société actuelle, il est presque impossible de rester juste. Aujourd’hui, construire une maison (alors que le monde entier est asservi par la dette) oblige les gens à payer des intérêts sur leurs prêts, simplement pour survivre dans leur propre foyer. Cette pratique est immorale.

 

Au fil des siècles, les peuples anglophones se sont consolidés, et à l’origine, les intérêts n’étaient pas pratiqués sur les prêts. Ce sont les étrangers et les Juifs qui ont pris le contrôle du système bancaire, détournant la Loi de Dieu en établissant des distinctions abusives entre les étrangers et les Hébreux (Deutéronome 15:1-11) et en contournant les lois contre l'esclavage (v. 12). La monarchie britannique a institutionnalisé ce système bancaire pour financer et soutenir ses guerres. Ce système est contraire à la Loi de Dieu et sera aboli lors du Jubilé du système Messianique.

 

La manière dont le monde a été établi et organisé au vingtième siècle dans sa structure corporative (d’entreprise) est non durable et insoutenable. Le monde s'effondrera sous son propre poids avec le système injuste et inéquitable qu'il a créé. Dieu permettra cet effondrement et rétablira Son système selon Ses Lois à la fin des temps de détresse.

 

Sans usure et en suivant les Lois de Dieu, nous pouvons créer la prospérité, de la richesse et vivre en sécurité. Mais si nous agissons à l’encontre de ce système, nous générerons l'injustice et des inégalités. La Loi de Dieu et Son système fonctionnent sur une théorie d'obligation, et non pas sur une théorie de droits égoïstes. 

 

La Suppression de l'Autorité Lévitique

Le sacerdoce qui a précédé et succédé au sacerdoce d’Aaron (ou sacerdoce lévitique) est celui de Melchisédek (voir le document Melchisédek (No. 128)). Abraham a donné la dîme à Melchisédek, et par conséquent David et le Messie ont aussi payé la dîme à Melchisédek, étant déjà dans les reins d'Abraham (Héb. 7:5-9).

Hébreux 7:5-9 Ceux des fils de Lévi qui exercent le sacerdoce ont, d'après la loi, l'ordre de lever la dîme sur le peuple, c'est-à-dire, sur leurs frères, qui cependant sont issus des reins d'Abraham ; 6 et lui, qui ne tirait pas d'eux son origine, il leva la dîme sur Abraham, et il bénit celui qui avait les promesses. 7 Or c'est sans contredit l'inférieur qui est béni par le supérieur. 8 Et ici, ceux qui perçoivent la dîme sont des hommes mortels ; mais là, c'est celui dont il est attesté qu'il est vivant. 9 De plus, Lévi, qui perçoit la dîme, l'a payée, pour ainsi dire, par Abraham ; (LSG)

 

Nous voyons ici que même les Lévites payaient la dîme, ce qui montre que leur sacerdoce est inférieur à celui de Melchisédek, accompli en Jésus Christ (Psaume 110:4). La nomination des soixante-dix [+deux] par Christ, dans Luc 10:1,17, a constitué le transfert de l'autorité du Sanhédrin à l'Église. Ainsi, la dîme relève désormais du sacerdoce de Melchisédek, et non plus du sacerdoce Lévitique. L'Église locale et son établissement local sont les bénéficiaires de la première dîme, tandis que l'administration centrale (l'œuvre de Dieu à l'échelle mondiale) a droit à la dîme de la dîme (un dixième des revenus de la dîme locale). 

 

La Compréhension de l’Église Primitive concernant le Transfert d’Autorité

Le texte de la première Épître de Clément aux Corinthiens traite de la responsabilité de l'Église en matière de nominations et aussi de la dîme. Clément était un disciple de l'Église qui a écrit bien longtemps après la mort de Paul. Le Chapitre XIII est une exhortation à l'humilité et se termine par ces mots : “Car la Parole Sainte dit : ‘Sur qui porterai-je mes regards, sinon sur celui qui est humble et contrit, et qui tremble à ma parole ?’” (Ésaïe 66:2).

 

Clément place ainsi clairement les Lois de Dieu dans la Torah concernant les offrandes et le sacerdoce, et transfère directement cette autorité à l'Église.

 

Clément dit au chapitre XL (Ante-Nicene Fathers, vol. 1, p.16) :

"Ces choses nous étant donc manifestes, et puisque nous sondons les profondeurs de la connaissance divine, il nous appartient de faire toutes choses dans [leur] ordre [approprié], que le Seigneur nous a ordonné d'observer aux temps fixés. Il a prescrit que des offrandes [soient présentées] et que des services [Lui] soient rendus et cela, non pas sans planification ou d’une façon désordonnée, mais aux moments et temps fixés. En quel lieu et par qui Il désire que ces choses soient faites, c'est Lui-même qui les a fixées de Sa propre volonté suprême, afin que toutes choses, étant pieusement accomplies selon Son bon plaisir, Lui soient acceptables et agréables. Ceux donc qui présentent leurs offrandes aux temps fixés sont acceptés et bénis, car dans la mesure où ils suivent les Lois du Seigneur, ils ne pèchent point. Car c'est au grand prêtre qu'il incombe d'accomplir les services qui lui sont propres, aux prêtres qu'il incombe d'occuper la place qui leur revient, et aux lévites qu'il incombe d'exercer les fonctions qui leur sont propres. L'homme laïc est lié par les lois qui le concernent."

 

Ainsi, il établit les Lois de Dieu dans l'Église concernant les offrandes de Dieu. Il confirme le Calendrier Biblique et ses temps fixés pour l’adoration. Ce texte n'a rien à voir avec 1Corinthiens 16:1,2 ; il fait référence directement à la Torah. Il établit les limites et l'ordre des ministres et avertit les personnes nommées de ne pas outrepasser les limites qui leur ont été assignées par ceux qui les ont établies.

 

Au chapitre XLI, il dit :

"Que chacun de vous, frères, rende grâces à Dieu selon son propre ordre, vivant en toute bonne conscience, avec une gravité qui convient et sans dépasser la règle du ministère qui lui a été prescrit. Non, frères, ce n'est pas en tout lieu qu'on offre les sacrifices quotidiens, ni les sacrifices de paix, ni les sacrifices pour le péché, ni les sacrifices de culpabilité, mais à Jérusalem seulement. Et même là, ils ne sont pas offerts en n'importe quel lieu, mais seulement à l'autel devant le Temple, ce qui est offert étant d'abord soigneusement examiné par le grand prêtre et les ministres déjà mentionnés. Par conséquent, ceux qui font quoi que ce soit en dehors de ce qui est conforme à sa volonté sont punis de mort. Vous voyez, frères, que plus grande est la connaissance qui nous a été accordée, plus grand est le danger auquel nous sommes exposés."

 

Au chapitre XLII, Clément transfère l'autorité du sacerdoce au ministère de Christ, dans cette autorité des dîmes et des offrandes de Dieu. Il fait également référence aux "premiers-fruits" en relation avec ceux qui ont été ajoutés à l'Église et déclare :

 

"Les apôtres nous ont prêché l'Évangile de la part du Seigneur Jésus-Christ ; Jésus-Christ [l’a fait] de la part de Dieu. Christ a donc été envoyé par Dieu, et les apôtres par Christ. Ces deux nominations ont été effectuées avec ordre, selon la volonté de Dieu. Ayant par conséquent reçu leurs instructions, et étant pleinement assurés par la résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ, et affermis dans la Parole de Dieu avec la pleine certitude de l'Esprit Saint, ils sont allés proclamer que le Royaume de Dieu était proche. Et c'est ainsi que, par la prédication à travers les pays et les villes, ils ont établi les prémices [de leur travail], après les avoir d'abord éprouvés par l'Esprit, pour être évêques et diacres de ceux qui devaient ensuite croire. Ce n'était d’ailleurs rien de nouveau, puisque bien des siècles auparavant, il était écrit au sujet des anciens et des diacres. Car ainsi disent les Écritures Saintes en un certain endroit : je vais nommer leurs anciens (surveillants) dans la justice et leurs diacres (serviteurs) dans la foi (tiré d’Ésaïe 60:17 à partir de la Septante (LXX), mais modifiée par Clément ici, car la LXX dit : “Je te donnerai des dirigeants dans la paix et des surveillants dans la justice”).

 

Ainsi, Clément a clairement placé les lois de la dîme et des offrandes aux pieds de l'Église de Dieu et de son ministère nommé. Il le fait en accord et conformément au Calendrier Biblique concernant les temps fixés.

 

L'Église a continué dans l’unité jusqu'à ce qu’Anicetus fasse la déclaration d’Easter/Pâques vers l’an 154 EC. Victorinus a provoqué le schisme en l’an 192. Par conséquent, ce qui s’est passé après l’an 154 dans l'Église Romaine était hérétique pour l'Église de Dieu.


On affirme également qu’Irénée (écrivant vers l’an 195, après le schisme) prêche contre la dîme dans le Livre IV, mais il ne fait rien de tel. Dans le Livre IV (chap. VIII, 3) il parle de la Loi et du Sabbat, précisant que celle-ci n'interdisait pas ceux qui avaient faim les jours de Sabbat de prendre de la nourriture à portée de main.
Il poursuit en proclamant que David a été établi prêtre par Dieu bien que Saül l'ait persécuté. "Car tous les justes possèdent le rang sacerdotal, et tous les apôtres du Seigneur sont des prêtres” (ibid., cf. 1Pierre 2:5,9 citant également Moïse dans Deut. 33:9). Il dit que Dieu exige l'obéissance plutôt que les sacrifices et les holocaustes. Irénée cite Paul et considère les ministres comme des prêtres du Seigneur, qui, quand ils ont faim, peuvent légalement manger des épis de blé. Il soutient que les prêtres du Temple ont profané le Sabbat et étaient irréprochables, parce qu'ils ne s’engageaient pas dans des affaires séculières. Ainsi, il maintient le Sabbat et les actions des ministres en tant que prêtres du Seigneur, ayant droit de manger à l'héritage de Lévi, c’est-à-dire aux dîmes et offrandes des Lois de Dieu.

 

Irénée dit au chapitre XVIII, 1 : Nous sommes par conséquent tenus d'offrir à Dieu les prémices de Sa création, comme Moïse l’a également dit : ‘Tu n’apparaîtras pas devant le Seigneur, ton Dieu, vide’ [c'est-à-dire les mains vides, cf. Deut. 16:16], afin que l'homme, étant considéré comme reconnaissant, par les choses dans lesquelles il a manifesté sa gratitude, puisse recevoir cet honneur, qui découle de lui.

 

Ce texte est une référence claire à la dîme et aux trois saisons de Fêtes bibliques. Il continue au chapitre XVIII, 2 en disant :

"Et la classe des oblations en général n'a pas été abolie, car il y avait des oblations là-bas [parmi les Juifs], et il y a des oblations ici [parmi les Chrétiens]. Il y avait des sacrifices parmi le peuple, il y en a aussi dans l'Église : mais la forme seule a été changée, dans la mesure où l'offrande est maintenant faite, non par des esclaves, mais par des hommes libres. Car le Seigneur est [toujours] le seul et le même ; mais le caractère d’une oblation servile est particulier [à lui-même], comme l’est aussi celle des hommes libres, afin que par les oblations mêmes, l'indication de la liberté soit mise en évidence. Car pour lui, il n'y a rien sans but, ni sans signification, ni sans dessein. Et pour cette raison, ils (les Juifs) avaient en effet les dîmes de leurs produits consacrées à Lui, mais ceux qui ont reçu la liberté mettent tous leurs biens pour les besoins du Seigneur, donnant joyeusement et librement non pas les portions les moins précieuses de leurs biens, puisqu’ils ont l'espérance de biens meilleurs [à venir], comme cette pauvre veuve qui a jeté tout ce qu'elle possédait dans le trésor de Dieu (cf. Luc 21:4).

 

Irénée dit ici que les Juifs donnaient la dîme tel que requis par la Loi de Dieu, mais nous, qui sommes en Christ dans l'Église, donnons tout ce que nous avons en tant qu’oblations devant Dieu dans l'Église. Comment quiconque doté d’un minimum de compréhension pourrait interpréter cela comme abolissant les lois de Dieu concernant la dîme ? Cela élève plutôt les lois concernant les prémices et la dîme à un niveau de sacrifice total pour l’Église.

 

Irénée est souvent cité hors contexte à partir du texte dans le Livre 4, chap. XIII concernant la dîme, où il dit :

... Et au lieu de la Loi ordonnant de donner la dîme, [Il nous a dit] de partager tous nos biens avec les pauvres.


Cette déclaration amplifie le reste de ses vues, où les lois de la dîme ne sont pas éliminées, mais amplifiées. La plupart ignorent cette idée.

 

Irénée dit au Livre 4, chap. XIII, 1, que Christ ne nous a pas enseigné des choses opposées à la loi, mais accomplissant la loi, et implantant en nous la justice variée de la loi. Cela aurait été contraire à la loi, s'il avait commandé à ses disciples de faire quoi que ce soit que la loi avait interdit" (ibid., vol. 1, p. 477).

 

Ainsi, nous avons l'autorité qui nous a été accordée par le Christ et les Apôtres dans l'Église, lorsqu'elle a été transférée de Lévi à l'ordre de Melchisédek, ordre dont nous faisons partie. Nous avons établi des diacres et les avons testés dans la Foi, et ils sont mesurés par l'Esprit Saint et jugés. À qui on a beaucoup donné, on attend beaucoup, et le danger de leur position est grand.

 

Soyez reconnaissants que l'Église, dans des circonstances normales, ne s’impose aucun fardeau autre que les dîmes de Dieu et ce que l’individu détermine de lui-même et choisit d’offrir. Rendez grâce que l'Église ne soit pas comme elle était à Jérusalem, dans un besoin si pressant qu’elle devait tenir tous les biens en commun. Dans une telle situation, Ananias et sa femme ont été frappés de mort, tout comme certains de ceux qui enseignent contre les Lois de Dieu ont été spirituellement frappés de mort. 

 

L'Accroissement Productif

L'explication des dîmes concerne l'accroissement productif. Elle porte sur l'augmentation des champs et des troupeaux, etc. Elle ne concerne pas les animaux morts, ni ceux qui ont été déchirés ou pris par les bêtes sauvages, ni les bêtes mort-nées, les glanages, les fruits non récoltés des semences, ni le fourrage mangé par les bêtes pendant le labourage ou le battage du grain. “Tu n'emmuselleras pas le bœuf, quand il foulera le grain” (Deut. 25:4). Ainsi, la dîme est une dîme nette, et non une dîme brute. Traduit en termes d'aujourd'hui, cela correspond à une dîme après impôts, ou sur un revenu net exempt de frais, et non à une dîme avant impôt ou sur un revenu brut. La détermination des dépenses impliquées incombe à l'individu – cela dépend de la relation que l'individu entretient avec Dieu.

 

Retenir ou le fait de différer les dîmes équivaut à voler Dieu. Le système des dîmes est identifié par Dieu comme faisant partie intégrante à l'Alliance de Dieu. Dieu aborde cette question de Son Alliance à travers le prophète Malachie. Le lien entre les dîmes et l'Alliance est établi dans Malachie 3, où le Messie y est identifié avec les élus, et où la condition d'entrée dans le système qu'il a établi est mentionnée. Dieu ordonne à Son peuple de revenir à Lui, et alors Il reviendra à eux. Il donne des instructions explicites quant à la méthode de retour et une partie des signes de ce retour est le système de la dîme.

 

Nous devons retourner à Dieu dans les dîmes avant qu'Il ne revienne à nous.

Malachie 3:6-18 Car je suis l'Éternel, je ne change pas ; et vous, enfants de Jacob, vous n'avez pas été consumés. 7 Depuis le temps de vos pères, vous vous êtes écartés de mes ordonnances, vous ne les avez point observées. Revenez à moi, et je reviendrai à vous, dit l'Éternel des armées. Et vous dites : En quoi devons-nous revenir ? 8 Un homme trompe-t-il Dieu ? Car vous me trompez, et vous dites : En quoi t'avons-nous trompé ? Dans les dîmes et les offrandes. 9 Vous êtes frappés par la malédiction, et vous me trompez, la nation tout entière ! 10 Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, afin qu'il y ait de la nourriture dans ma maison ; Mettez-moi de la sorte à l'épreuve, dit l'Éternel des armées. Et vous verrez si je n'ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance. 11 Pour vous je menacerai celui qui dévore, et il ne vous détruira pas les fruits de la terre, et la vigne ne sera pas stérile dans vos campagnes, dit l'Éternel des armées. 12 Toutes les nations vous diront heureux, car vous serez un pays de délices, dit l'Éternel des armées. 13 Vos paroles sont rudes contre moi, dit l'Éternel. Et vous dites : Qu'avons-nous dit contre toi ? 14 Vous avez dit : C'est en vain que l'on sert Dieu ; Qu'avons-nous gagné à observer ses préceptes, et à marcher avec tristesse à cause de l'Éternel des armées ? 15 Maintenant nous estimons heureux les hautains ; oui, les méchants prospèrent ; oui, ils tentent Dieu, et ils échappent ! 16 Alors ceux qui craignent l'Éternel se parlèrent l'un à l'autre ; l'Éternel fut attentif, et il écouta ; et un livre de souvenir fut écrit devant lui pour ceux qui craignent l'Éternel et qui honorent son nom. 17 Ils seront à moi, dit l'Éternel des armées, ils m'appartiendront, au jour que je prépare ; j'aurai compassion d'eux, comme un homme a compassion de son fils qui le sert. 18 Et vous verrez de nouveau la différence entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas. (LSG)

 

Ainsi, nous voyons que le système des dîmes fait partie de la relation d'Alliance entre Dieu et Israël. Aucun homme ne peut prendre des décisions qui modifient les Lois de Dieu relatives aux dîmes dans le cadre de cette Alliance. Nul ne peut faire partie des élus tout en refusant de se conformer aux lois de la dîme. Elle constitue un signe du retour à Dieu dans la restauration. 

 

Conclusion 

La première dîme est donc collectée et administrée au niveau local ou régional. L'administration centrale de l’Église est soutenue par la dîme de la dîme. La deuxième dîme est utilisée dans les première, deuxième, quatrième, cinquième et sixième années du cycle de Sabbat. En réalité, la ‘troisième dîme’ est la deuxième dîme normale de la troisième année du cycle, convertie en ‘dîme de la troisième année’ et donnée au sacerdoce (aujourd’hui l'Église) pour aider les pauvres. Traditionnellement, la sixième année du cycle est utilisée par les Juifs comme une année de troisième dîme, mais il n'y a aucune directive formelle à ce sujet. Le cycle sabbatique de sept ans formant sept cycles de sept ans (49 ans), la cinquantième année étant le Jubilé est le moyen de déterminer ces périodes. Les lois régissant le Jubilé se trouvent dans Lévitique 25:9-54 et 27:17-24. Le Jubilé est établi dans les années 27 et 77 de chaque siècle EC (de l'ère courante) (d'après Ézéchiel 1:1-2). Dieu a fixé la base de Son Calendrier, et celui-ci ne peut être perdu (voir les documents Le Calendrier de Dieu (No. 156)) et La Signification de la Vision d'Ézéchiel (No. 108)).

 

Aucune dîme, de quelque nature que ce soit, ne peut être collectée la septième année (année de Sabbat) ou l'année du Jubilé. Toutes les contributions durant ces années sont des offrandes volontaires et sont versées dans les fonds de la première et de la troisième dîme.

 

Comme nous l’avons vu, la deuxième dîme est convertie en troisième dîme et donnée aux pauvres la troisième année du cycle de Sabbat. Les dépenses pour les fêtes proviennent d’épargnes (des économies) autres que la deuxième dîme. Toute la deuxième dîme de cette année-là était destinée aux pauvres et aux Lévites. Les années normales, les offrandes pour les pauvres et les Lévites étaient prélevées sur la deuxième dîme de chaque individu. La sixième année est observée comme une année de troisième dîme, selon les traditions Orales. Dans le système du Jubilé, cela reviendrait à attribuer une double deuxième dîme au sacerdoce (et à l'Église) – une décision purement administrative des Juifs, sans fondement biblique. Aujourd’hui, les revenus modernes nécessitent des contributions monétaires aux fonds de la première et de la ‘troisième’ dîme.

 

Le dernier Jubilé était en 1977. Le cycle suivant a eu ou aura des années de Sabbat en 1984, 1991, 1998, 2005, 2012, 2019 et 2026.

 

o   Années normales (première et deuxième dîmes) : 1992-1993, 1995-1997, 1999-2000, 2002-2004, 2006-2007, 2009-2011.

 

o   1994, 2001, 2008, 2015 etc. étaient des années de troisième dîme où la deuxième dîme est donnée aux pauvres pour la présence et participation aux Fêtes. 

 

 

 

Nul ne peut établir un système qui limite ou modifie de quelque manière que ce soit le système que Dieu a institué. La raison pour laquelle les Jubilés n'ont pas été rétablis dans les Églises de Dieu au vingtième siècle semble provenir d’une cupidité pure, car ce système aurait réduit les revenus de l’Église. En réalité, un système sans rapport avec le véritable système biblique de la dîme a été imposé, causant des difficultés à de nombreuses personnes. L'échec d'établir le vrai système selon les Lois de Dieu revient à retenir la vérité dans l’injustice, ce que Paul condamne : 

Romains 1:18-19 La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive, 19 car ce qu'on peut connaître de Dieu est manifeste pour eux, Dieu le leur ayant fait connaître. (LSG)

 

Aucune Église n’a le droit d’instaurer un système contraire à la législation divine décrite ci-dessus. Lorsque cela se produit, ce système doit être détruit.

 

Chaque individu a le devoir de participer à la relation d’Alliance établie par Dieu. Lever la dîme fait partie de cette relation d'Alliance et est un signe que l'individu s’est tourné vers Dieu ; celui qui la donne intègre la Loi-ordre de Dieu ainsi que le système de gouvernement de Dieu, comme prêtre et roi. Échouer ou ne pas payer la dîme, c’est non seulement voler Dieu mais c’est aussi remettre en question son appartenance à l'Alliance, et si l'individu et sa famille partagent en fait la promesse de l'élection de l’Alliance. Retenir ou différer les dîmes revient à se priver volontairement de l’héritage spirituel et à "désacraliser" sa famille.

  

 

 

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Annexe

Le Prélèvement de la Dîme dans l’Année de Sabbat

 

L'Année de Sabbat comporte plusieurs applications qui modifient, en pratique, la Loi par rapport à son fonctionnement les années normales. L’une des questions qui semble dérouter certaines personnes concerne l'application des lois sur la dîme pendant l'Année de Sabbat.

 

Le rôle habituel du Quatrième Commandement est d'imposer à tous les fidèles l'obligation non seulement d'observer le Jour du Sabbat, mais aussi de travailler pendant les six autres jours de la semaine. Ainsi, ce commandement englobe un grand nombre de concepts. Comme tous les Commandements de Dieu, ces concepts se reposent sur les Deux Grands Commandements. Ces Deux Grands Commandements sont étendus en Dix, puis s'étendent eux-mêmes ensuite à l’ensemble du corps de la Loi de Dieu (voir le document La Loi de Dieu (L1)).

 

Cependant, l'Année de Sabbat libère chaque personne de l'obligation légale de travailler toutes les semaines tout au long de l'année, à l'exception des Fêtes et des Jours Saints, ainsi que des congés occasionnels du travail accordés pour le fonctionnement normal de la société.

 

L'Année de Sabbat exige que la terre soit laissée en jachère, sans récolte commerciale, afin qu'elle soit utilisée pour le repos et le bien-être ou jouissance des pauvres et des plus démunis. À cause du manque d'obéissance à cette exigence, Dieu est intervenu et Il a envoyé Israël en captivité pour que la terre retrouve son repos et ses Sabbats. En 2019, nous avons vu de nombreux péchés se multiplier et les nations sont en train de devenir corrompues, à tel point que Dieu nous a envoyés dans des conditions de sécheresse et nous forcera bientôt à entrer en guerre. Puis le moment venu, quand Il le jugera opportun, Il enverra les Deux Témoins pour se charger de nous et nous préparer à la venue du Messie. Dès leur arrivée, il ne pleuvra plus jusqu'à ce que l'humanité se repente sous l’autorité du Messie (cf. Les Guerres de la Fin Partie I : Les Guerres d'Amalek (No. 141C) ; Les Guerres de la Fin Partie II : Les 1260 Jours des Témoins (No. 141D) et Les Guerres de la Fin Partie III : Armageddon et les Coupes de la Colère de Dieu (No. 141E). Il est de notre devoir de prier et de jeûner pour le repentir de notre peuple afin que nous n'allions pas en captivité avant le retour du Messie, où que nous soyons.

 

En raison de l'obligation de s'abstenir de toute exploitation commerciale de la terre et de toute récolte annuelle pendant cette année-là, chaque personne est dispensée de l'obligation de produire par un travail régulier un revenu annuel dîmable (sujet à la dîme). Cette année est consacrée à l'éducation de l'individu dans les Lois de Dieu et aux activités qu'il a choisies pour lui-même, relatives à la régulation de la société et à la mise en œuvre des Lois de Dieu et de sa structure sociale. En pratique, l'individu peut consacrer l’Année de Sabbat à l'étude d'un sujet relevant de son domaine d’activité ou rôle au sein de la société. Cette pratique, toujours en usage dans les universités et ce, encore aujourd'hui, est appelée le congé Sabbatique ou études Sabbatiques.

 

C'est un fait que nous ne sommes pas tous des agriculteurs, et beaucoup dépendent d’autres formes de revenus. Dans la société d'aujourd'hui, la majorité des gens travaillent sur une base régulière, et seuls quelques rares privilégiés bénéficient d'un congé sabbatique rémunéré. Cela ne limite cependant pas l'application de la Loi ou son interprétation pour déterminer les droits et les avantages de l'individu en vertu de la Loi.

 

Dans la société biblique régie par les Lois de Dieu, la personne a le droit de cesser le travail normal, pendant cette année-là, pour se consacrer particulièrement à l'étude des Lois de Dieu. Libre à lui de choisir s’il souhaite travailler ou non, et de gagner un revenu autre que celui provenant de cultures commerciales.

 

La terre est ainsi libérée, laissée au repos et produira en réalité ce qui pousse naturellement. Cela incombe donc à l'individu une responsabilité de déterminer ce qui constitue un revenu net sujet à la dîme. Il existe également un certain nombre d'ordonnances qui concernent les premiers-nés des animaux, ainsi que d'autres ordonnances liées à l’élevage normal des troupeaux. Le fait est que la plupart des personnes dans la société d'aujourd'hui ne rencontrent pas de tels problèmes de premiers-nés, car nous ne réglementons pas la société conformément aux prescriptions dans la Bible.

 

Dieu nous a fait la promesse qu'Il nous donnera une récolte triple dans l'année précédant l'Année de Sabbat et l'Année du Jubilé. Ceci afin de garantir que suffisamment de dîmes, de produits et de revenus issus de la dîme soient disponibles pour nous permettre d'observer l'Année de Sabbat et l'Année du Jubilé. Cela intervient à chaque cycle de Sabbat normal où l'Année de Sabbat est rendue possible par la grâce de Dieu dès la Sixième Année, voire parfois même dès la Cinquième Année.

 

Ainsi, une plus grande liberté est accordée à l’individu pendant l'Année de Sabbat que ce que la Loi prévoit pour les autres années du cycle. En conséquence, le système de la dîme pour l'Année de Sabbat est assoupli par rapport à la norme. Dans l'Année de Sabbat, l'individu est autorisé à déterminer la combinaison de ses moissons, à savoir ce qui pousse naturellement et ce qui constitue un revenu réel. 

 

Chaque année, l'Église laisse à l'individu la liberté de déterminer son revenu net sujet à la dîme. Cependant, de nombreuses Églises de Dieu qui fonctionnent selon le système de la dîme ne suivent pas cette pratique. Certaines insistent pour que la dîme soit calculée sur le revenu brut, avant déduction des coûts ; mais cette approche est irréaliste : les entreprises ne peuvent fonctionner selon ce principe. Cela donne lieu à un débat complexe sur la méthode appropriée pour déterminer le bénéfice réel sujet à la dîme.

 

L'Église a laissé à l'individu le soin de calculer son revenu net sujet à la dîme dans les années normales. En revanche, dans les Années de Sabbat, elle considère que toutes les sommes versées à l'Église sont considérées comme des offrandes, et c'est à l'individu de déterminer ce qu'il considère comme un revenu responsable, exempt de frais, qu’il peut donner à l'Église. Dans l'Année de Sabbat, l'individu n'est pas tenu de travailler toutes les semaines, conformément au Quatrième Commandement. Dans une année normale, si une personne décidait simplement de prendre une année de congé et de ne rien faire, elle serait légalement en infraction au Quatrième Commandement. Chaque personne, même les personnes handicapées, est tenue de faire ce qu'elle peut pour l'avancement et le bénéfice de la société dans laquelle elle vit. Cependant, durant l'Année de Sabbat, nous sommes tous libérés de cette obligation et nous pouvons utiliser cette année pour l'étude que nous aurons choisie d'entreprendre.

 

De la sorte, nous sommes aussi libres de subvenir aux besoins de l'Église, de son œuvre et de son ministère et des pauvres à sa charge sur une base d'offrandes volontaire. C'est laissé à l'individu de déterminer ce qui a été mis de côté à partir du revenu de Deuxième Dîme des six années précédentes et ce qui est disponible dans la Septième Année. L'Église ne s'est jamais impliquée, et ne s'impliquera pas, dans la régulation des paiements et la limitation de l'accumulation du revenu de Deuxième Dîme destinée aux dépenses de l'Année de Sabbat.

 

De nombreuses personnes des Églises de Dieu éprouvent des difficultés avec ce concept. Dans d'autres églises, beaucoup ont reçu l'ordre d'envoyer chaque année à l'église toute la deuxième dîme excédentaire. Plusieurs ont reçu l'ordre d'envoyer une Troisième Dîme tous les trois ans au siège de l'église et il leur a été affirmé que cette dîme est en plus de la Deuxième Dîme, ce qui n’est pas le cas. En réalité, le terme "Troisième Dîme" est une appellation incorrecte désignant la Deuxième Dîme de la Troisième Année du Cycle de Sabbat. Chaque Troisième Année du cycle, la Deuxième Dîme doit effectivement être versée à l'Église pour constituer le fonds d’aide aux pauvres (Fonds de la Troisième Année) afin de permettre aux pauvres et au plus démunis d'assister et de participer aux fêtes.

 

L'une des manipulations les plus trompeuses que nous ayons observées est l'attaque contre certaines dispositions législatives sur la dîme et leur mise en œuvre par des individus se prétendant être membres des Églises de Dieu, certaines essayant même de rejoindre et/ou de devenir membres de CCG (Christian Churches of God) alors qu'ils sont en fait des Antinomiens. En fait, ces personnes ne soutiennent que très peu, voire aucune, des Lois de Dieu. Nous avons dû exclure certains membres lorsque ces positions dissimulées ont finalement émergé. Si vous n'êtes pas d'accord avec nous, ne venez pas à nous en prétendant vouloir nous rejoindre. Ce serait malhonnête.

 

Nous ne présentons aucune excuse pour les libertés et responsabilités que nous confions à chaque individu dans la détermination de son soutien et de son assistance à l'Église. C'est là un principe fondamental de notre foi que nous maintenons fermement.

 

Chacun d'entre nous a l'obligation d'appuyer et de soutenir l'Église, ainsi que les pauvres de l'Église, et par extension, la société dans laquelle nous vivons. Au cours de l'Année de Sabbat, vous devez déterminer les offrandes que vous donnez à l'Église en tenant compte de ce que vous avez gagné, des revenus imprévus, ainsi que des fonds provenant des économies de la Deuxième Dîme des années précédentes. L'Église a clairement déclaré que ces fonds sont considérés comme des offrandes. Donc, vous êtes libre de travailler ou de ne pas travailler. Vous êtes libre de déterminer votre revenu, vos dépenses, ainsi que des montants que vous donnez à l'Église pour ses opérations et fonctionnement. Dans ce sens, vous êtes donc libres d’exercer votre propre jugement quant à la juste répartition de vos revenus et de vos obligations en matière de dîme.

 

L'Église a le pouvoir, conformément à la Loi, de prendre de telles décisions, et chacun d'entre nous devrait être reconnaissant qu’aucun fardeau plus lourd ne nous soit imposé. Cette limitation propre à l'année de Sabbat doit être prise en compte par les groupes d’églises qui sollicitent l'aide de la Conférence Mondiale.

 

Donnez selon vos moyens, selon ce que vous pouvez et donnez ce que vous avez décidé de donner. Accomplissez vos vœux. Que votre oui soit oui et votre non soit non. Ne critiquez pas ou ne vous opposez pas à vos frères parce qu'ils ont des vues différentes de vous quant à leurs obligations et responsabilités. Soyez reconnaissants que chacun d'entre nous soit capable de marcher dans la foi selon ses capacités. Plus important encore, ne négligez pas vos frères et soeurs, ni l'Église de Dieu, dans l'accomplissement de leurs tâches et responsabilités liées à la Loi de Dieu et à la promulgation de la Foi.

 

La législation sur la dîme est une autre manifestation de l'amour de Dieu et de l'amour des uns pour les autres. Montrez que vous aimez Dieu en démontrant concrètement votre amour les uns pour les autres, car vous êtes l'Église de Dieu.