Les Églises
Chrétiennes de Dieu
[162]
Le Péché d’Onan [162]
(Édition
1.2 19960506-19990608)
Pendant des siècles, les églises Chrétiennes de persuasions diverses ont
identifié le péché d'Onan avec la masturbation et enseigné que cet acte
était la raison pour laquelle le Seigneur a tué Onan. Cela a fait partie du
mythe séculaire et elle est entrée dans le langage dans une terminologie
spécifique. Cette étude montre l'erreur dans cette croyance et expose le
péché qui y est associé et qui est commis par de nombreuses églises
elles-mêmes.
Christian Churches of
God
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(Copyright
©
1996,
1998, 1999 Wade Cox)
(Tr. 2003, rév. 2013)
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Le Péché d’Onan [162]
Pendant des siècles, les églises
Chrétiennes de persuasions diverses ont identifié le péché
d'Onan avec la masturbation et enseigné que cet acte était
la raison pour laquelle le Seigneur a tué Onan. Cela a fait
partie du mythe séculaire et est entrée dans le langage dans
une terminologie spécifique.
Le dictionnaire
Universal Oxford
Dictionary
définit l'Onanisme simplement comme un dérivé du nom propre Onan et comme
l'abus de soi-même ou la masturbation.
Cependant, l'identification d'Onan avec
ce péché est incorrecte et banalise la question entière du
péché d'Onan et la raison pour laquelle le Seigneur l'a tué.
Elle montre aussi l’incapacité totale du Christianisme
contemporain de comprendre les questions reliées avec cet
aspect extrêmement important des lois de la famille et de la
succession qui sont intégrales au système biblique et qui
sont des aspects nécessaires des systèmes des dîmes et du
Jubilé.
Genèse 38:1-30
1 En ce temps-là, Juda s'éloigna de ses frères,
et se retira vers un homme d'Adullam, nommé Hira. 2
Là, Juda vit la fille d'un Cananéen, nommé Schua ; il la
prit pour femme, et alla vers elle. 3 Elle devint
enceinte, et enfanta un fils, qu'elle appela Er. 4
Elle devint encore enceinte, et enfanta un fils, qu'elle
appela Onan. 5 Elle enfanta de nouveau un fils,
qu'elle appela Schéla ; Juda était à Czib quand elle
l'enfanta. 6 Juda prit pour Er, son premier-né,
une femme nommée Tamar. 7 Er, premier-né de Juda,
était méchant aux yeux de l'Éternel ; et l'Éternel le fit
mourir. 8 Alors Juda dit à Onan : Va vers la
femme de ton frère, prends-la, comme beau-frère, et suscite
une postérité à ton frère. 9 Onan, sachant que
cette postérité ne serait pas à lui, se souillait à terre
lorsqu'il allait vers la femme de son frère, afin de ne pas
donner de postérité à son frère. 10 Ce qu'il
faisait déplut à l'Éternel, qui le fit aussi mourir. 11
Alors Juda dit à Tamar, sa belle-fille : Demeure veuve dans
la maison de ton père, jusqu'à ce que Schéla, mon fils, soit
grand. Il parlait ainsi dans la crainte que Schéla ne mourût
comme ses frères. Tamar s'en alla, et elle habita dans la
maison de son père. 12 Les jours s'écoulèrent, et
la fille de Schua, femme de Juda, mourut. Lorsque Juda fut
consolé, il monta à Thimna, vers ceux qui tondaient ses
brebis, lui et son ami Hira, l'Adullamite. 13 On
en informa Tamar, et on lui dit : Voici ton beau-père qui
monte à Thimna, pour tondre ses brebis. 14 Alors
elle ôta ses habits de veuve, elle se couvrit d'un voile et
s'enveloppa, et elle s'assit à l'entrée d'Énaïm, sur le
chemin de Thimna ; car elle voyait que Schéla était devenu
grand, et qu'elle ne lui était point donnée pour femme.
15 Juda la vit, et la prit pour une prostituée, parce
qu'elle avait couvert son visage. 16 Il l'aborda
sur le chemin, et dit : Laisse-moi aller vers toi. Car il ne
connut pas que c'était sa belle-fille. Elle dit : Que me
donneras-tu pour venir vers moi ? 17 Il répondit
: Je t'enverrai un chevreau de mon troupeau. Elle dit : Me
donneras-tu un gage, jusqu'à ce que tu l'envoies ? 18
Il répondit : Quel gage te donnerai-je ? Elle dit : Ton
cachet, ton cordon, et le bâton que tu as à la main. Il les
lui donna. Puis il alla vers elle ; et elle devint enceinte
de lui. 19 Elle se leva, et s'en alla ; elle ôta
son voile, et remit ses habits de veuve. 20 Juda
envoya le chevreau par son ami l'Adullamite, pour retirer le
gage des mains de la femme. Mais il ne la trouva point.
21 Il interrogea les gens du lieu, en disant : Où est
cette prostituée qui se tenait à Énaïm, sur le chemin ? Ils
répondirent : Il n'y a point eu ici de prostituée. 22
Il retourna auprès de Juda, et dit : Je ne l'ai pas trouvée,
et même les gens du lieu ont dit : Il n'y a point eu ici de
prostituée. 23 Juda dit : Qu'elle garde ce
qu'elle a ! Ne nous exposons pas au mépris. Voici, j'ai
envoyé ce chevreau, et tu ne l'as pas trouvée. 24
Environ trois mois après, on vint dire à Juda : Tamar, ta
belle-fille, s'est prostituée, et même la voilà enceinte à
la suite de sa prostitution. Et Juda dit : Faites-la sortir,
et qu'elle soit brûlée. 25 Comme on l'amenait
dehors, elle fit dire à son beau-père : C'est de l'homme à
qui ces choses appartiennent que je suis enceinte ;
reconnais, je te prie, à qui sont ce cachet, ces cordons et
ce bâton. 26 Juda les reconnut, et dit : Elle est
moins coupable que moi, puisque je ne l'ai pas donnée à
Schéla, mon fils. Et il ne la connut plus. 27
Quand elle fut au moment d'accoucher, voici, il y avait deux
jumeaux dans son ventre. 28 Et pendant
l'accouchement il y en eut un qui présenta la main ; la
sage-femme la prit, et y attacha un fil cramoisi, en disant
: Celui-ci sort le premier. 29 Mais il retira la
main, et son frère sortit. Alors la sage-femme dit : Quelle
brèche tu as faite ! Et elle lui donna le nom de Pérets.
30 Ensuite sortit son frère, qui avait à la main
le fil cramoisi ; et on lui donna le nom de Zérach. (LSG)
Nous voyons ici que l'histoire à rapport à la loi concernant
le devoir du frère. C'était une loi ancienne qui a précédé
l'octroi de la loi au Sinaï. Comme nous pouvons voir, cet
aspect de la loi était en vigueur et compris comme étant
dicté par les systèmes de la succession de la terre. Le
Sinaï était donc une réitération de la loi dans sa forme
complète. On retrouve cette loi dans Deutéronome 25:5-9. La
loi est importante dans ce lignage et se rapporte
directement à la lignée du Messie.
Juda a pris pour femme ou comme
concubine Bathschua, la fille de Schua, un Cananéen. De
cette union, Juda a produit trois fils. Er, Onan et Schéla.
Ce mariage spécifique (non seulement
avec les Cananéens (incluant Heth), mais avec les Hittites)
était interdit sous l'Alliance et la loi, seulement pour une
raison d'idolâtrie (cf. Genèse 24:3 ; 26:35 ; 27:46 ; 28:1 ;
Exode 34:16 ; Deut. 7:3).
Er a marié une femme (peut-être une
Israélite) nommée Tamar. Le nom vient d'une racine
inutilisée signifiant être élevé et il veut dire palmier
(SHD 8558 et 8559).
Er était mauvais et le Seigneur l'a
tué. Juda a alors ordonné à Onan, le frère qui suivait et le
seul disponible de produire une descendance à son frère (Schéla
n'était pas encore en âge). C'était conformément à la
tradition selon laquelle l'enfant produit de la sorte aurait
la succession du frère.
Cette loi ancienne a été enchâssée
aussi au Sinaï.
Deutéronome
25:5-9 5 Lorsque des frères demeureront ensemble,
et que l'un d'eux mourra sans laisser de fils, la femme du
défunt ne se mariera point au dehors avec un étranger, mais
son beau-frère ira vers elle, la prendra pour femme, et
l'épousera comme beau-frère. 6 Le premier-né
qu'elle enfantera succédera au frère mort et portera son
nom, afin que ce nom ne soit pas effacé d'Israël. 7
Si cet homme ne veut pas prendre sa belle-sœur, elle montera
à la porte vers les anciens, et dira : Mon beau-frère refuse
de relever en Israël le nom de son frère, il ne veut pas
m'épouser par droit de beau-frère. 8 Les anciens
de la ville l'appelleront, et lui parleront. S'il persiste,
et dit : Je ne veux pas la prendre, 9 alors sa
belle-sœur s'approchera de lui en présence des anciens, lui
ôtera son soulier du pied, et lui crachera au visage. Et
prenant la parole, elle dira : Ainsi sera fait à l'homme qui
ne relève pas la maison de son frère. (LSG)
Cette loi devait être proéminente dans
les affaires de la nation et elle devait également affecter
le lignage de la famille du Messie à deux autres occasions,
soit avec Ruth et Boaz (Ruth 4:10 et suivants) et avec
Zorobabel aussi (1Chron. 3:19 cf. Matt. 1:12). Cette
question est examinée dans les études
La
Généalogie du Messie (No. 119) et
aussi
Le Signe de
Jonas et l'Histoire de la Reconstruction du Temple (No. 013).
Onan était conscient que la progéniture
ne serait pas la sienne et que l'opportunité d’avoir la
succession, qui était une portion double, par défaut, serait
perdue. Par conséquent, il se retirait afin que Tamar ne
conçoive pas. Juda n'est pas intervenu et, à cause de cette
attitude, Dieu a tué Onan.
Le péché d'Onan n'a donc rien à voir
avec la masturbation, à part sa connexion douteuse avec la
perte du sperme. Le péché d'Onan était l'avidité et le vol. Il a désobéi à son père
et aux lois de Dieu. Il a, en faisant ainsi, brisé le
premier, le cinquième, le septième et le dixième
commandement. La violation d'un commandement contrevient à
la loi entière.
Le Messie devait descendre de Juda par
Tamar. Par conséquent, Tamar était au cœur de cette
question. Elle était aussi sans le support de la famille ;
elle s'est donc placée dans une position où Juda
accomplirait le vœu qu'il lui avait fait et qu'il n'avait
pas honoré.
Tamar a aussi placé Juda dans une
situation où il a commis l'inceste avec elle par sa propre
faiblesse. Il a été ainsi forcé d'honorer son devoir envers
elle sous la loi. Des jumeaux ont résulté de cette union,
Pérets et Zérach. Tous les deux, Pérets (signifiant
brèche) et Zérach (signifiant
lumière qui se lève,
Progéniture ou
Aube), avec leur
mère Tamar, sont mentionnés dans la généalogie du Messie
dans Matthieu 1:3.
Le Messie a aussi reconnu la justesse
de cette loi.
Matthieu
22:24-33 24 Maître, Moïse a dit : Si quelqu'un
meurt sans enfants, son frère épousera sa veuve, et
suscitera une postérité à son frère. 25 Or, il y
avait parmi nous sept frères. Le premier se maria, et mourut
; et, comme il n'avait pas d'enfants, il laissa sa femme à
son frère. 26 Il en fut de même du second, puis
du troisième, jusqu'au septième. 27 Après eux
tous, la femme mourut aussi. 28 À la
résurrection, duquel des sept sera-t-elle donc la femme ?
Car tous l'ont eue. 29 Jésus leur répondit : Vous
êtes dans l'erreur, parce que vous ne comprenez ni les
Écritures, ni la puissance de Dieu. 30 Car, à la
résurrection, les hommes ne prendront point de femmes, ni
les femmes de maris, mais ils seront comme les anges de Dieu
dans le ciel. 31 Pour ce qui est de la
résurrection des morts, n'avez-vous pas lu ce que Dieu vous
a dit : 32 Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu
d'Isaac, et le Dieu de Jacob ? Dieu n'est pas Dieu des
morts, mais des vivants. 33 La foule, qui
écoutait, fut frappée de l'enseignement de Jésus. (LSG)
Notez que Christ n'a pas nié la loi,
mais il a changé l'emphase en expliquant la nature de la
résurrection. En effet, comment le pouvait-il quand elle
était au cœur même du lignage de la royauté et, en fait, de
ses parents terrestres, Joseph et Marie (Luc 3:23-38) ?
La fixation du Christianisme moderne
avec la masturbation vient du fait (peut-être) qu'ils ne
comprennent pas les lois impliquées ici et qu’ils préfèrent
ignorer ou banaliser les questions. Cela semble être fait
pour tromper les gens quant aux prohibitions réelles. La
masturbation est à éviter parce que la personne s’expose à
pécher aux niveaux plus hauts que Christ a placés sur les
élus, soit en pensée (comme exemple, voir Matt. 5:28). Il
n'y a, cependant, aucune législation concernant la question.
Onan a péché parce qu'il ne voulait pas honorer les lois
régissant le bien-être de la famille de son frère,
conformément aux lois de la propriété foncière telles
qu'établies par la Bible. Reconnaître ce fait exigerait que
les églises expliquent le système du Jubilé et les lois
bibliques de la propriété foncière et les lois de la
succession. Cela les empêcherait d'obtenir la terre par
l’entremise de testaments illégaux du point de vue de la
Bible, faits par des gens dans l'ignorance, dans l'espoir
d'acheter leur salut. Il est strictement interdit pour un
système d’église ou de prêtre de prendre des terres par
succession, sauf celles des Lévites qui sont dans des
villes, où les maisons peuvent être transmises à perpétuité
(Lév. 25:32-33). Les terres, situées à l'extérieur des
villes, doivent appartenir au système tribal du Jubilé (Lév.
25:34). Les terres, appartenant au Temple et aux Lévites
(et, de là, au système de l'église), sont établies dans la
loi biblique et elles devraient être établies et limitées
dans chacune des nations. De cette façon, la liberté des
nations est assurée.
Reconnaître ce péché signifierait pour
les églises de se condamner elles-mêmes à cause de l'avarice
et de l'avidité qu'elles ont amplement démontré au cours des
siècles, depuis le Concile de Constantinople (c. 381 EC).
Elles peuvent uniquement recevoir de l'argent des
successions, à condition que ça ne soit pas aux dépens du
système de la terre et de la succession de la famille.
La succession de l'Église est le
système de dîmes (incluant les premiers fruits) et le
logement du sacerdoce (et ce, sur une base locale,
c’est-à-dire, à l'intérieur des portes, Deut. 12:12-19 ;
14:27-29 ; voir l'étude
Le
Prélèvement de la Dîme (No. 161)). Le
péché d'Onan est le même péché que le Christianisme a commis
pendant des siècles. L'onanisme est, en réalité, le vol
clérical ou le vol toléré de la famille (dans ce cas, toléré
par Juda en tant que sacrificateur de sa famille), de la
succession des frères.
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