Christian Churches of God
No. 163
Christ et le
Coran
(Édition
5.5
19960511-20060310-20110504-20141201)
Le
Christianisme, le Judaïsme et l'Islam ont les mêmes racines en Abraham. Les
grands théologiens (par exemple, Calvin, Harnack, Brunner) s’accordent à
dire que le théisme rationnel, le Judaïsme, la Bible et l'Islam sont
Unitaires. Théoriquement, les fois devraient pouvoir s’accorder sur le Dieu
qu'elles adorent et œuvrer à l’unification de la famille mondiale. Pourquoi
n'en est-il pas ainsi ? Ce document examine les ressemblances et les
conflits dans leur histoire et leurs croyances. Il analyse le Dieu de la
Bible et du Coran, les noms de Dieu, les développements historiques, les
concepts et les détails d'un Messie et les croyances en un Millenium et des
résurrections. Beaucoup de Chrétiens seront étonnés par les enseignements du
Prophète d’Arabie dans le Coran à propos du Christ de la Bible.
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Christ et le Coran [163]
Note : Mouhammad est le nom donné à l’église.
Ahmad
se réfère à l’Esprit Saint.
Le
nom du prophète était Qasim (appelé Mouhammad)
Introduction
Les deux grandes religions du monde, le Christianisme et l'Islam, sont à
présent opposées et au bord de la guerre. En surface, ces fois considèrent
Abraham et ses descendants comme le noyau d'une seule famille mondiale.
Théoriquement, l'Islam (qui signifie
la reddition) vénère le même Dieu que celui qui est décrit dans les
pages de la Bible. Nous le savons par l'étude de la Bible et du Coran. Les
grands théologiens (tels que Calvin, Harnack
et Brunner) s’accordent
à dire que le théisme rationnel, le Judaïsme, la Bible et l'Islam sont
Unitaires. Les fois devraient théoriquement pouvoir s’accorder sur le Dieu
qu'elles adorent. De même, nous devrions être en mesure de trouver des
points communs dans les œuvres.
Pourquoi alors sont-elles en désaccord au point qu'en Égypte, par exemple,
après une existence d'environ 1,545 ans depuis le concile de
Chalcédoine, l'Église Copte
égyptienne est maintenant tellement persécutée par l'Islam fondamentaliste
dans cette nation qu'elle a cherché l'affiliation avec Rome, avec qui elle
avait rompu toute communication depuis le Concile (vers 451). Le résultat de
ce Concile même (à savoir le Trinitarisme) a été la raison de la montée de
l'Islam lui-même. Pourquoi après plus ou moins quatorze siècles de
coexistence pacifique devrait-il en être ainsi ? Sur la base des preuves
fournies par le Coran, le Prophète Qasim
appuierait-il cette position ? Qu'est-ce que le Coran
enseigne concernant Christ et est-ce que l'Islam est fidèle à la foi qu'on
lui a donnée jadis ? Notre tâche consiste à examiner ce que le Coran
enseigne à propos de Christ et de regarder la position moderne tant de
l'Islam que du Christianisme.
Le Dieu de la Bible et du Coran
La revendication selon laquelle le concept islamique de Dieu est, malgré des
ressemblances superficielles, très différent du concept chrétien de Dieu,
résulte des considérations de la structure théologique des deux systèmes,
qui ont été modifiés par rapport à l'original. Dans le sens chrétien, la
Divinité a été changée par l'influence des religions des mystères et ce, par
des adoptions syncrétiques selon un modèle trinitaire ou triune.
L'Islam, quant à lui, a été influencé par les développements métaphysiques
du Monisme indien postérieur, dans le prolongement de la théologie aryenne.
Le concept original, tant de la Bible que du Coran, était cependant le
concept abrahamique de Dieu, et les nations issues de lui ont partagé cette conception commune.
Cela incluait Israël, Juda, la nation arabe et les fils de Kétura.
Pour tous les peuples abrahamiques, Dieu était un esprit et une puissance qui s'est manifesté à Son peuple et
qui avait un plan clair et un but pour la création sous Son leadership.
L'espérance d'un Prince, d’un Seigneur ou d’un Messie était évident depuis
Abraham et elle était partagée par les groupements tribaux qui sont
descendus de lui. La nation arabe descend d'Ismaël et ce, à travers les
douze princes (Genèse 17:20) (faisant ainsi un parallèle avec
Israël et procurant aussi douze
autres divisions pour les douze tribus). Leurs traditions, jusqu'au
Prophète d’Arabie et à
travers lui, ont été transmises
à tout l'Islam. Par Isaac, les traditions ont été transmises à la nation,
Israël, puis perpétuées dans les deux royaumes d'Israël et de Juda (voir
aussi l’Introduction au
Commentaire sur le Coran (No. Q001)).
Les sectes juives ont attendu le Messie au 1er siècle et les Fils
de Tsadok (en toute
probabilité, les Esséniens) ont déclaré qu'il y aurait deux Messies, le
Messie d'Aaron et le Roi Messie d'Israël, et que ces deux Messies étaient un
seul Messie (voir
The Dead Sea Scrolls in English
(Les Manuscrits de la Mer Morte en anglais) de G. Vermes ;
re :
Damascus Rule VII
(Règne de Damas VII) et
le fragment de la caverne IV). On s'attendait donc à ce que le Messie ait
deux avènements. Après la mort de Christ, les apôtres, les soixante-dix et
leurs recrues ont proclamé l'évangile aux tribus perdues et ainsi les
traditions ont été apportées en Europe, en Égypte, en Asie et en Inde. Le
Christianisme s'est ainsi détaché du Judaïsme et il a offert le salut aux
Païens qui, à ce moment-là, étaient considérés comme les non-Juifs.
Jésus Christ en tant que Messie
Le Messie ou l’oint de l'Ancien Testament a été accompli par l'avènement
de Yahoshua ou Jésus, né
de Mariam (ou Marie)
de Nazareth. Le Judaïsme
rabbinique comprend que la généalogie de Christ (voir le document
La
Généalogie du Messie (No. 119)) dans le Nouveau Testament, à Luc, est celle d'Héli, le père de Mariam (Marie).
Le terme «
Christ
»
signifie oint en grec. Ce mot a la même signification que
«
Messie »,
qui signifie « oint
» en hébreu. Par conséquent, «
Le Christ
» et
«
Le Messie »
ont la même signification. La
forme arabe dans le Coran a la même signification que l’oint ou le Messie de
Dieu. Le Prophète d’Arabie (appelé
Mouhammad)
se réfère à Jésus Christ comme étant le Messie et ce, dans diverses sections
du Coran, notamment dans sa condamnation de la nouvelle hérésie de la
Trinité, à la Sourate 4
Femmes 171, où il l’appelle
également la Parole, et à la Sourate 4:172. La Sourate 86, Al Tariq (L'Étoile du Matin
- comme c'est traduit par Pickthall), a été donnée pour expliquer la signification de la mort de Christ, la
nouvelle Étoile du Matin, par laquelle tous les hommes ont été créés à
nouveau ou sont nés de nouveau par sa mort, symbolisée par l’écoulement du
sang et de l'eau de la blessure entre les reins et les côtes.
D'autres significations anciennes et originales d'Al Tariq sont notamment
Celui qui vient pendant la nuit et
Celui qui frappe à la porte. La signification des déclarations de Christ
à l'Église et à l'ère de Sardes, ainsi qu’aux églises en général dans Apocalypse 3:3 et 16:15, et à l'Église de
Laodicée dans Apocalypse 3:20, est alors plus évidente. Il dit à l'Église et
à l'ère de Laodicée
qu'il vient en tant que Messie. Il dit qu'il est
Al Tariq, l'Étoile du Matin ou le Roi Messie. Il dit aussi que les
églises, particulièrement celles de Sardes
et de Laodicée, ne l'attendront pas quand il viendra. Ces ères d'église
existent donc encore à son retour. La signification de cette Sourate Al Tariq est complètement perdue par l'Islam moderne.
Jésus, la Parole, le Grand Prêtre selon l'ordre de Melchisédek, est l'Étoile
du Matin de la planète Terre. Malheureusement, en anglais comme en français,
une partie de la signification plus profonde de ce nom est perdue ; c'est
pourquoi il est nécessaire d’apporter quelques éclaircissements. Dans Job
1:6; 2:1 et 38:4-7, on peut voir que des Étoiles du Matin et des Fils de
Dieu étaient présents à la création du monde et que ces Fils de Dieu, qui
incluaient Satan, avaient accès au trône de Dieu sur une base continuelle.
Christ a fait allusion à qui il était dans les évangiles, mais la pleine
signification de ce qu'il a dit n'a pas été comprise. Le nom
Étoile du Matin dans l'hébreu original et en arabe signifiait
Celui qui vient pendant la nuit ou
Celui qui frappe à la porte. Cette signification est préservée dans le Al Tariq arabe et est
comprise par les Arabes.
Le Coran montre une compréhension claire et définie de l'identité de
l'Étoile du Matin. Examinons la Sourate 86
Al Tariq (ou L'Étoile du Matin) :
Révélé à la
Mecque
“Au nom
d'Allah, le Bienfaisant, le Miséricordieux.
1.
Par le ciel et
l'Étoile du Matin.
2.
Oh, qui te
dira ce qu'est l'Étoile du Matin !
3.
L'Étoile
perçante !
4.
Il n'est pas
d'âme humaine qui n'ait un gardien chargé de la surveiller.
5.
Que l'homme
considère donc de quoi il est fait.
6.
Il est créé
d'un liquide jaillissant
7.
Sorti d'entre
les reins et les côtes.
8.
En vérité Il
est capable de le ramener (à la vie)
9.
Le jour où les
pensées cachées seront découvertes.
10.
Il n'aura
alors ni force, ni aucune aide.
11.
Par le ciel
qui fait
retourner la pluie,
12.
Et la terre
qui se fend
(par la croissance d'arbres et de plantes)
13.
Ceci ! Ce
(Coran)
est une parole décisive,
14.
Ce n'est pas
une plaisanterie.
15.
Voici ! Ils
forment un complot (contre toi, O Muhammad)
16.
Et je forme un
complot (contre eux).
17.
Accorde donc
un sursis aux incrédules. Traite-les avec douceur pour un peu de temps.”
(La traduction
française de Pickthall)
Notez les versets 6 et 7 qui déclarent clairement de quoi nous avons été
créés. C'est une référence à la crucifixion de l'Étoile du Matin, quand
Christ a été percé et déclaré mort. Autrement dit, c'était à ce point précis
de la mort de Jésus, l'Étoile du Matin, que l'homme a été créé. Mais,
puisque l'homme a été créé à la création d'Adam, qu'est-ce que le Prophète a
voulu dire ? Il déclarait qu'à partir de ce moment-là, l'homme a été créé ou
né de nouveau dans le
Messie, Jésus, le fils de Mariam (Marie), comme il l'appelait
d'habitude. La Sourate se réfère clairement à la résurrection des morts, au
verset 8, qui est investie ici dans l'Étoile du Matin. Une partie de l'Islam
essaye d'expliquer que le liquide jaillissant est du sperme. Cependant,
c'est anatomiquement absurde.
Il est affirmé que la Sourate 4:157 nie la
crucifixion. En
effet, le professeur A. H. Johns maintient cette position, d'après ses
paroles :
Ils (les
Juifs) disent, ‘Nous avons tué Christ, Jésus, le fils de Marie, le Messager
de Dieu’. Ils ne l'ont pas tué et ils ne l'ont pas crucifié, mais les choses
ont été faites pour paraître (comme s'ils l'avaient
fait).
(The
Koran Pt. II, Bulletin of Christian Affairs (Le
Coran
Pt. II,
Bulletin des Affaires Chrétienne) de A. H. Johns,
No. 113, juillet 1981, p. 12).
Cela ne signifie pas pour autant que le Coran nie que la tentative ait été
faite ou que la mort physique s'est ensuivie.
Les Juifs prétendaient qu'ils avaient tué Christ et qu'il n’est pas
ressuscité. À l'époque, ils ont revendiqué qu'il est mort et qu'il est resté
mort. D'après les paroles claires du texte dans
Al Tariq, cela semble plutôt le contraire. Il est également possible
qu'il rejetait les revendications des Juifs quant à la résurrection. Les
ajouts entre parenthèses ne sont pas la déclaration originale. Si
l'interprétation du professeur Johns est correcte, le Prophète d’Arabie est
alors disqualifié comme prophète, puisqu'il contredit la Loi et le
témoignage (Ésaïe 8:20). Il doit, par conséquent, y avoir une autre
interprétation pour ce texte.
(Comme les paroles elles-mêmes font partie de la révélation dans la
tradition islamique, parfois le style individuel des auteurs de la Bible est
parfois source de préoccupation pour les Musulmans. Le concept de
l'inspiration et de l'exactitude de l'Esprit Saint a été diminué par des
changements syncrétiques et l'assouplissement de la loi et de l'enseignement
biblique par la doctrine athanasienne qui est en grande partie responsable
de cette vue. Voir aussi Johns, ibid., page 19 pour des commentaires
concernant l'attitude des musulmans et les variations du récit biblique et
les formes orales du Coran).
Le Prophète fait le point à la Sourate 5
La table servie 17 :
Certes sont mécréants ceux qui disent : "Allah, c'est le
Messie, fils de Marie !" - Dis : "Qui donc détient quelque chose d'Allah
(pour L'empêcher), s'Il voulait faire périr le Messie, fils de Marie, ainsi
que sa mère et tous ceux qui sont sur la terre ?
La position trinitaire affirmait que Christ était Dieu. Mais, tout à fait
clairement, Christ en forme humaine n'était pas Dieu.
De plus, la Bible déclare qu'il n'y a qu'un Unique Véritable Dieu qui
a envoyé Jésus Christ. Cette compréhension est essentielle pour la vie
éternelle (Jean 17:3). Le concept de Christ, comme le premier fruit, a été
négligé et le concept trinitaire, à l'époque du Prophète, détruisait le
concept même de l'unité spirituelle de Dieu.
De plus, comme nous le verrons, le nom Allah est dérivé d'Eloah et veut dire
en fait Le Pouvoir. Christ n'était
pas Eloah et ce point est soutenu par la Bible (voir la série d'études sur
la Divinité, en particulier,
La
Déité de Christ (No. 147) et
La
Préexistence de Jésus Christ (No. 243)). Les noms pour Dieu en grec et
en latin (et aussi en anglais et en français) n'ont pas la même
signification complexe que ceux en hébreu, en chaldéen
ou en araméen et en arabe.
À l'aide de la Sourate Al Tariq,
les Chrétiens peuvent maintenant comprendre ce que Christ voulait dire quand
il a déclaré qu'il était la porte
(ou le portail) dans Jean 10:7.
Plus loin, dans Matthieu 7:7 et Luc 11:10,
et l'on ouvre à celui qui
frappe et dans Apocalypse
3:20,
Voici, je me tiens à la porte et je frappe.
Tous ces textes sont des références provenant du nom de Christ et indiquant
son statut en tant qu’Étoile du Matin, le but de son ministère et le fait
qu'il était le Messie.
Dans Al Tariq et
La Vache, le Prophète déclare qu'il n'y aura aucune aide ou médiateur.
Il ne réfute pas le jugement humain donné à Christ, mais plutôt la pratique
croissante consistant à supposer l'intercession humaine ou autre par Mariam
(Marie), les anges et les saints morts. Un autre exemple est celui de
Le Voyage Nocturne 17:56-57 qui déclare :
Dis : "Invoquez ceux
que vous prétendez (être des divinités) en dehors de Lui. Ils ne possèdent
ni le moyen de dissiper votre malheur ni de le détourner.
Ceux-là à qui ils prient,
cherchent eux-mêmes à s'approcher de leur Seigneur, rivalisant avec l'un
l'autre pour être près de Lui.
Le concept biblique est le même, à savoir la prière est faite à Dieu
seulement (au nom de Christ) et à aucun autre.
Au temps du Prophète, les traditions suivantes avaient été adoptées :
*
La profanation du Sabbat suite au Concile d'Elvira (vers 300
EC) et par le Décret de
Constantin en 321 EC.
*
La doctrine de la Trinité et de la résurrection le dimanche,
c'est-à-dire le Jour du Seigneur, établie au Concile de Nicée en 325
EC. Constantin a obtenu
l'accord en envoyant une cohorte de troupes romaines et en arrêtant
Theonas de Marmarica et Secundus
de Ptolemais (et une foule
d'autres évêques). Ces évêques, y compris Arius,
ont été bannis à Illyrie
jusqu'en 327/328 EC,
date à laquelle ils ont été tous rappelés et rétablis dans leurs fonctions.
*
La proscription du culte, le jour du Sabbat, par le Concile de
Laodicée en 366 EC.
*
La vénération des anges et des saints morts (vers 375 EC).
*
L'adoration des saints et des reliques est autorisée au Concile
de Constantinople en 381
EC. Les deux éléments de
la Trinité ont été formulés lors de ce concile et le pouvoir a été cédé à la
faction athanasienne.
*
L'adoration de Mariam (Marie), (ou la Mariolâtrie) et l'utilisation du titre de Mère de Dieu sont introduites par le Concile
d'Éphèse en 431
EC.
*
La Trinité a été finalement formulée avec l'Esprit Saint comme
troisième élément lors du Concile de Chalcédoine
(vers 451 EC).
*
La doctrine du Purgatoire est établie par le pape Grégoire le Grand
en 593 EC.
Christ comme Fils de Dieu
Les textes du Coran pris isolément semblent, en effet, nier le fait que
Christ est le Fils de Dieu. Tout comme la Bible, le Coran doit être replacé
dans son contexte et ne peut pas être lu en l'isolant.
La Trinité a été formulée sur le mensonge du Binitarisme introduit à Nicée
en 325 EC. Le concept de
la Dualité de Christ et de Dieu provient de cette erreur. Le Prophète Qasim
a été forcé de réfuter cette erreur continuellement en raison de la
propagation de ce faux enseignement. Examinons les textes.
Les Femmes
1.
[4.171]
Ô gens du Livre (Chrétiens), n'exagérez pas dans votre religion, et
ne dites d'Allah que la
vérité. Le Messie Jésus, fils de Marie, n'est qu'un Messager d'Allah,
Sa parole qu'Il envoya à Marie, et un souffle (de vie) venant de Lui. Croyez
donc en Allah et en Ses messagers. Et ne dites pas "Trois". Cessez ! Ce sera
meilleur pour vous. Allah n'est qu'un Dieu unique. Il est trop glorieux pour
avoir un enfant. C'est à Lui qu'appartient tout ce qui est dans les cieux et
sur la terre et Allah suffit comme protecteur.
Ici, nous avons le début d'un argument valable contre la doctrine de la
Trinité. Puis, il déclare “Il est trop glorieux pour avoir un enfant”,
nous laissant ainsi avec l'argument selon lequel il nie que Dieu ait eu un
fils. Cependant, comme nous le verrons, le Coran ne nie pas que Dieu a placé
Christ dans l'utérus de Mariam
par Décret Divin. Le
Hadith déforme ce que le Coran
dit ici.
De nouveau, nous voyons ces trois textes dans "Mariam”
[19.88]
Et ils ont dit : "Le Tout Miséricordieux S'est attribué un enfant !"
[19.91]
du fait qu'ils ont attribué un enfant au Tout
Miséricordieux,
[19.92]
alors qu'il ne convient nullement au Tout
Miséricordieux d'avoir un enfant !
Nous sommes donc apparemment confrontés de nouveau à ce même démenti, et à
un démenti du principe même que le Père ait des fils.
Les Prophètes
1.
[21.26]
Et ils dirent : "Le Tout Miséricordieux s'est donné un enfant".
Pureté à Lui ! Mais ce sont plutôt des serviteurs honorés.
De nouveau, nous avons un autre démenti du principe de
filiation et de paternité. Nous pouvons soutenir que les élus sont des
serviteurs, mais pouvons-nous aussi soutenir que nous sommes également des
fils et des héritiers ? En effet, nous le pouvons à l'aide des textes de la Bible. De nouveau, si tel est le cas, le Coran
est alors disqualifié en tant que texte et ce, du fait qu'il contredit la
loi et le témoignage (Ésaïe 8:20) ; de là, il est invalide. Le Coran doit
avoir une autre explication de ce qui est dit ici dans les textes. Nous
voyons aussi :
Les Croyants
1. [23.91]
Allah ne S'est jamais attribué
un fils et il
n'y a jamais eu avec lui un (autre) dieu - dans ce cas, chaque dieu aurait
certainement emporté ce qu'il a créé et certains d'entre eux auraient
certainement pris le pouvoir sur d'autres ; la gloire est à Allah !
Il est Supérieur à tout ce qu'ils décrivent
!
Le Dithéisme est donc
condamné par le Coran. Il est aussi condamné par la Bible. La Bible est tout
à fait claire que Dieu a vraiment, en effet, pris des fils et créé de
multiples fils de Dieu ; c'était la compréhension commune partout dans les
anciens systèmes. L'explication est que les fils de Dieu ont été tous créés
par Dieu et ce, par un décret Divin et non pas par un acte de procréation.
Cela deviendra plus clair à partir du Coran lui-même, comme nous le verrons
ci-dessous.
Les textes ci-dessous semblent aussi transmettre le démenti du statut de
fils.
Le Repentir
1. [9.30]
...... et les Chrétiens disent : "Le Messie est le fils d'Allah".
Ce sont les paroles de leurs bouches ; ils imitent l'énonciation de ceux qui
n'ont pas cru auparavant. Qu'Allah les anéantisse ! Comment
s'écartent-ils (de la vérité) ?
L'Ornement
1. [43.81]
Dis : "Si le Tout Miséricordieux avait un enfant, alors je serais le
premier à l'adorer".
Il est aussi affirmé que le Qur'an
enseigne le démenti de la mort, de la crucifixion et de la résurrection du
fils de Dieu selon le verset suivant :
Les Femmes
[4.157] Et
leur énonciation : Sûrement nous avons tué le Messie, Jésus, le fils
de Mariam, l'apôtre d'Allah ;
et ils ne l'ont pas tué ni crucifié, mais il leur a semblé ainsi et
ceux qui ont discuté sur son sujet sont vraiment dans l’incertitude ;
ils n'en ont aucune connaissance certaine, ils ne font que suivre des
conjectures et ils ne l'ont certainement pas tué.
L'explication simple de tous ces textes est trouvée dans le texte de la
Sourate 19:33-35 "Mariam".
33
Que la
Paix est sur moi [Jésus] le jour où je
naquis, le jour où je mourrai, et le jour où je serai ressuscité
(de nouveau).
34
Tel (était) Jésus le fils de Marie : (c'est)
une déclaration de vérité, dont ils discutent en vain.
35
Il ne convient pas (à la majesté de) à l'Allah qu'il devrait engendrer un
fils. La gloire soit à Lui ! Quand Il décide d'une chose, Il dit
seulement : "Soit ! " et elle est.
[61.6]
Et quand Jésus fils de Marie dit : "Ô Enfants d'Israël, je suis vraiment
l'apôtre d'Allah
[envoyé] à vous, confirmateur de ce qui est devant moi dans la
Taurat [la Loi ou
Torah] et
annonçant la bonne nouvelle
d'un Apôtre qui viendra après moi, dont le nom sera "Ahmad". Puis
quand celui-ci vint à eux avec des preuves évidentes, ils dirent : "C'est là
une magie manifeste".
[4.159]
Il n'y aura personne, parmi les Gens du Livre, qui n'aura pas foi en
lui avant sa mort. Et au Jour de la Résurrection, il
(Isa) sera témoin contre eux.
Le deuxième témoin
dans le Coran est la Sourate
2:116.
[2:116] Et ils disent : Allah s’est donné un fils.
Gloire à Lui ; plutôt, tout ce qui est dans les cieux et la terre est à Lui
; tout Lui est entièrement soumis.
[2.117] Merveilleux Auteur des cieux et de la terre
[Il est], et quand Il décrète une chose, Il dit seulement : Sois ! Alors
elle est.
Ainsi, les deux
citations établissent le placement
du Christ dans l'utérus
de Mariam par décret divin, conformément à la prophétie.
Le terme “Ahmad” fait
référence à l’Esprit Saint en tant qu’Église et non au Prophète
d’Arabie, comme il est assumé
par l'Islam hadithique.
Nous traitons de ces aspects dans
l’Introduction
au Commentaire sur le
Coran (Q001).
Au septième siècle, nous avons toujours affaire avec le Paganisme
qui affirme que des dieux sont
descendus sur terre, ont forniqué avec des humains et ont engendré des
enfants. C'était l'affirmation que le Coran
combattait. Le Coran doit être
lu à la lumière des problèmes du temps. Les lettres de Paul doivent aussi
être lues et comprises dans leur contexte.
Le fait est que Dieu a simplement dit ‘Soit’ et c'est ainsi que Christ a été
implanté dans l'utérus de Mariam. Il est mort sur le poteau d’exécution, a été placé dans le tombeau et il a
été ressuscité à la vie ; il est monté au ciel après trois jours et trois
nuits dans le ventre de la terre.
Les Noms de Dieu
Dieu est connu sous divers noms dans les langues sémitiques. Cela pose une
difficulté pour l'anglais et le français. Le mot souche hébreu est
El. La singularité de
Dieu est Eloah. La pluralité est
elohim. En chaldéen,
c'est
Elaha’
ou
Elahh
et la forme plurielle est
Elahin. La forme arabe Allah’ est
dérivée de, ou s’assimile avec, Eloah
ou
Elaha’. Le nom de Dieu, donné au Sinaï, était
YAH[o]VAH.
La racine est Yah
ou Jah
(SHD
3050) pour
la forme plus longue Yehovah
(SHD
3068) qui
est dérivé de 'eyeh
'asher 'eyeh
(Je
serai ce que Je deviendrai,
Exode 3:14 voir la Companion Bible). Yahovah
(Jéhovah) (SHD
3068) est le nom national juif pour Dieu.
Yehovih (Jehovih)
(SHD
3069) est prononcé ou lu comme Elohim afin de ne pas confondre les entités,
et SHD
3068 est prononcé comme
Adonaï
(SHD
136). Eloah est l'être qui porte le nom de
Yehovih
ou
Yahovah
des Armées. Il est la déité du Coran et le nom
Allah ou Le Lah est le
terme signifiant le pouvoir ou la déité tel qu’appliqué à cet être.
Dieu est décrit comme le Dieu vivant qui veut être le Seigneur de
toutes les pensées et de toute la vie
des hommes et dont dépend leur existence même. Depuis Abraham, on voit qu'Il est caché de l'humanité et qu'Il s'est
révélé Lui-même à l'homme à diverses étapes dans l'histoire et dans les
théophanies, comme à
Moïse et lors de l'octroi de la Loi au Sinaï. Il a toujours été déclaré
comme étant présent auprès de Son peuple, et le peuple d'Israël est
principalement considéré comme le peuple de l'alliance. Le Prophète le
déclare dans le Coran (2:63,83 et suiv.,93,246; 3:93; 5:12,90) et isole le
rôle et le devoir de cette nation en l’avertissant à la Sourate 2:40 et
suiv. et 122.
Jusqu'au 12ème siècle, il a toujours été considéré par l'Islam
qu'Isaac avait hérité le droit d'aînesse et non pas Ismaël, mais la
xénophobie des écrits hadithiques postérieurs
a changé complètement cet enseignement et a attribué le droit d'aînesse à
Ismaël. Le Hadith était
un texte ou des textes explicatifs qui sont venus à interpréter la
signification du Coran de la même manière que le Talmud et la loi Orale sont
venus à interpréter la Bible pour le Judaïsme rabbinique. Ces
interprétations allaient souvent
à l'encontre des termes explicites
du texte. Le Christianisme en
est venu à adopter le même système dans la structure romaine et, plus tard,
dans le Protestantisme. Ainsi, les trois systèmes se sont retrouvés
désespérément divisés dans leur compréhension.
Cette innovation hadithique
dans l'Islam a des répercussions sérieuses du fait que les enseignements de
Christ et ceux des apôtres ont été rendus en contradiction totale. Par
conséquent, la Bible a dû être totalement rejetée comme étant fausse. Le but
de la nation arabe dans le plan de Dieu en est aussi venu à être mal
compris. La description des peuples arabes dans le Coran, comme les Gens du Milieu, a dû
être réinterprétée, au Moyen Âge, comme
le Meilleur des Gens, perdant
ainsi de vue ce que le Prophète a signifié par ce terme. Ce renversement a
été sans doute incité par les aventures militaires de l'Église chrétienne
athanasienne contre l'Islam et sa totale polarisation. Le rôle de protecteur des Gens du Livre ou Nasrani, comme on
appelait les chrétiens nazaréens,
a été oublié. En effet, Omar avait publié un décret de protection pour eux
en Mésopotamie et, quand l'invasion du Nord de l'Afrique et de l'Espagne a
eu lieu, ce même décret de protection a été étendu. Malheureusement,
l'Inquisition a été explicitement dirigée contre eux, mais les Juifs et les
Musulmans ont été aussi affectés. Des auteurs juifs modernes (tels que
Netanyahu) essayent de
nier que l'Inquisition était dirigée contre les Chrétiens qui suivaient la
Loi et qui observaient les lois sur l'alimentation et les Jours Saints. Ils
essayent de faire la revendication que l'Inquisition était dirigée contre
les Juifs et que les soi-disant Chrétiens judaïsants,
les Albigeois et les
Vaudois
étaient, en réalité, des Juifs
et ce, malgré le fait que les rabbins de l’époque aient déclaré qu'ils
n'étaient pas des Juifs. Ce conflit n'est pas compris par le Christianisme
moderne ou par l'Islam et il est, apparemment, délibérément obscurci par le
Judaïsme rabbinique.
L'Islam moderne ne comprend pas que les Enfants des Écritures étaient aussi
Israël. La référence de garder
l'alliance, à la Sourate 17, s'adresse aux Enfants d'Israël, y compris
ceux de l'Israël spirituel et tous ceux de la reddition, y compris l'Islam.
Dans la période post-exilique, le nom
Adonaï
a été substitué au nom de l'alliance Yahveh,
comme un titre également
d'honneur et de majesté, peut-être en raison de l'incapacité à comprendre
les rôles de l'Elohim subordonné d'Israël, qui était le Grand Ange de la
rédemption et de la délivrance d'Israël et le Messie (voir Genèse 48:15-16;
Psaume 45:6-7; Hébreux 1:8-9).
Le nom de l'alliance
Yah[o]vah
a été présenté à Moïse et il est devenu, par tradition, le nom écrit et
inexprimé de Dieu. D'après Exode 6:2-3, ce nom n'était pas connu d'Abraham,
Isaac et Jacob et il est seulement spécifiquement utilisé pour Israël. Mais
Yah[o]vah
(sous la délégation
de Yahovah
des Armées) est, cependant, le dirigeant de toute
l'humanité. Israël a été donné à Yahovah
comme sa
portion spéciale lors de la répartition
des nations entre les Fils de Dieu par le Dieu Très-Haut (Deutéronome 32:8,
voir la RSV).
Genèse 18 et 19 utilise le terme
Yahovah pour désigner trois Anges et le Yahovah dans le Ciel.
Le concept de l'existence du seul vrai Dieu entouré par des anges (qui ont
porté Son nom en tant que fils) était constant à travers les écrits de
l'Ancien et du Nouveau Testament et dans le Coran. Le concept d'un ange
associé à
Yahovah se
trouve dans l'Ancien Testament à Genèse 21:17, 22:11, 15:16, 31:11-13 ;
Exode 3:2-5 ; Juges 6:11-23 etc., où le messager est identifié avec
Yahovah
Lui-même. Ces
passages parlent alternativement de l'ange et
de Yahovah
et, dans un cas, le
nom ou l’essence même de Dieu ou de Yahovah
se trouve
dans l'ange de direction (Exode 23:20-21). Dans ces cas, l'ange prend la
forme de Yahovah dans chaque
situation spécifique mentionnée et apparaît sous une apparence humaine, mais
pas comme une incarnation. Il est affirmé, cependant, qu'aucun homme n'a vu
Dieu de sorte que l'ange qui est apparu est devenu le visage de Dieu et
c'est à lui que l'on fait référence lorsque Moïse a reçu la promesse que le
visage de Yahovah (RSV
la présence)
accompagnerait le peuple dans le désert (Exode 33:14-15).
Ce personnage a été mentionné comme Elohim et
El
ou appelé Dieu,
mais il n'était pas Yahovih
ou Yahovah
des Armées.
Ce personnage a été mentionné par Juda comme l'Archange Michel, mais on
comprend maintenant que c'était Jésus Christ ou la Parole, le fiat ou
présence manifeste de Dieu.
C'était suite à l'actualisation
de Dieu dans l'apparition singulière comme la Parole, appelée Elohim (et
El), que le nom prononcé
de Dieu est venu. Ce mot pluriel Elohim a été appliqué à ces anges ou
messagers qui sont apparus pour Eloah. C'est à partir de ce concept
que les Pauliciens ont été
accusés de faire référence à Christ comme à un ange (voir
ERE,
art. ‘Paulicians’,
Vol. 9, p. 696).
Le nom Allah est dérivé du nom prononcé de Dieu, à savoir le mot hébreu
Eloah. Le pluriel
Elohim est aussi dérivé de cette forme singulière. Il est affirmé, que
traditionnellement, YHVH
n'était pas prononcé mais nous savons que ce n’est pas vrai pendant la
période du Temple. Adonaï
a été utilisé pour SHD
3068 et Elohim pour SHD
3069 par les rabbins
post-Temple mais les mots étaient prononcés dans le Temple sur une base
quotidienne dans l’adoration publique. Elohim, quoique parfois au singulier
est, en fait, un mot pluriel et il est souvent accompagné par un verbe
pluriel. Pour rendre le nom de l'être
Le Dieu au singulier et ce, sans équivoque, la forme Eloah est utilisée.
Dans le sens générique, Eloah peut aussi faire référence à un concept
négatif de non-Dieu ou aucun dieu
du tout (Deutéronome 32:17), où la négation du pouvoir et de la Divinité est
requise. Eloah et
Allah (ou le Lah) sont tous deux
utilisés dans le Coran. De telles expressions sont utilisées pour
différencier entre l'Éternel Dieu (appelé Dieu le Père) et Elohim, comme la
Parole, le Visage ou la Présence de Dieu. Cet Ange de la Présence est
mentionné dans Exode 23:20. Il porte le nom de Dieu,
Car mon nom est en lui.
Un bon exemple de cette distinction est à Psaume 18:31 :
“Car qui est Dieu
(Eloah), si ce n'est
l'Éternel ;
et qui est un rocher, si ce n'est notre Dieu
(Elohim) ?”
Le concept de la parole de Dieu, comme une forme divine séparée, se retrouve
dans la tradition de se référer aux magistrats en tant qu'Elohim, du fait
que leurs jugements étaient guidés par Dieu, comme ceux des prêtres.
Eloah est utilisé “quarante-deux fois dans le livre de Job et seulement
quinze fois ailleurs (par exemple, Deutéronome 32:15,17 ; Psaume 18:31 (dans
le texte Hébreu 18:32) ; Proverbes 30:5 ; Ésaïe 44:8 ; Hab.
1:11)” (The Interpreter’s Dictionary of the
Bible (Le Dictionnaire de
l'Interprète de la Bible), Vol. 2, p. 414). Comme le Coran a été écrit à partir des énonciations du
[ou des] prophète(s), la
différence est survenue. Allah, Elohim,
Yahovah, l'Éternel sont le
même, sauf où Elohim est utilisé comme juge en référence à la Parole, au
Messie, ou au Conseil des Elohim (voir aussi les documents
Les
Élus en tant qu'Elohim (No. 001),
Le Dieu que Nous Adorons (No.
002),
La Déité de Christ (No. 147),
L'Esprit Saint (No. 117),
Le Premier Commandement : le
Péché de Satan (No. 153) et la série sur la Loi (les No. 252 à 263). Le mot
Yahovah
ou Yehovah
est une décomposition de
l'hébreu écrit YHVH avec
la ponctuation postérieure. La tradition juive postérieure affirme
incorrectement qu’ils n'étaient jamais prononcés afin de ne pas confondre
les deux êtres mentionnés dans les textes comme
Yahovah
et
Yahovih.
En effet, les Sopherim ou scribes rabbiniques ont changé
Yahovah par Adonaï
dans
le texte Massorétique et ce,
à 134 endroits afin de
dissimuler le problème (voir la Companion Bible,
Annexes 31, 32 et 33) ; des changements semblables ont été faits quant au
terme Elohim (ibid.). Ces changements ont été faits par le Judaïsme
post-Temple et de telles vues n’ont jamais été maintenues dans la période du
Temple.
L'Islam hadithique rejette Christ
et, de là, nie le Coran
L'Islam moderne rejette le commentaire à propos du Messie et revendique,
d'après quelques textes dans le Coran, que le Prophète
n'a fait aucune distinction
entre Christ, c'est-à-dire
qu’aux versets 81-91 et, spécifiquement, au verset 86 de la
Sourate 6 Les Bestiaux, Jésus est
mentionné comme faisant partie des Justes. En fait, ce groupement de textes
montre clairement que Dieu donne la sagesse et qu'elle ne vient pas de
l'homme. Dieu révèle la vérité aux élus et Il leur donne le commandement des
Écritures et la prophétie.
L'obéissance à Sa parole révélée est conditionnelle pour la conservation de
la connaissance et de l'autorité ; l'enlèvement de l'autorité pour la donner
à d'autres gens obéissants est la punition pour la désobéissance. Ceci fait
écho à la déclaration de Christ dans Matthieu 21:43.
Les textes suivants sont importants pour comprendre le rôle de Christ dans
le Coran et ces textes réitèrent la position de la Bible.
1.
[5.43]
Mais comment te demanderaient-ils d'être leur
juge quand ils ont avec eux la Torah
dans laquelle se trouve le jugement d'Allah ? Et puis, après cela, ils
rejettent ton jugement. Ces gens-là ne sont nullement les croyants.
2.
[5.44] Nous
avons sûrement révélé
la
Taurat
dans laquelle étaient des conseils et la lumière
;
c'est sur sa base que les
prophètes qui
se sont soumis (à Allah) ont jugé les
affaires des Juifs
et des maîtres de la connaissance Divine et les docteurs,
car on leur a confié la garde du Livre
d'Allah, et ils en sont les témoins. Ne craignez donc pas les gens, mais
craignez-Moi. Et ne vendez pas Mes enseignements à vil prix. Et ceux qui ne
jugent pas d'après ce qu'Allah a révélé, les voilà les
incroyants.
3.
[5.46] Et Nous
avons envoyé après eux Jésus, fils de
Mariam,
pour confirmer ce qu'il y avait dans la Torah
avant lui. Et Nous lui avons donné l'Évangile, où il y a guide et lumière,
pour confirmer ce qu'il y avait dans la Torah avant lui,
et des conseils et une remontrance pour ceux qui se
gardent (contre le mal).
4.
[5.66]
S'ils avaient appliqué
la Taurat et l'Évangile et ce qui leur avait été révélé de la part
de leur Seigneur, ils auraient certainement joui de ce qui est au-dessus
d'eux et de ce qui est sous leurs pieds. Il y a parmi eux un groupe qui agit
avec droiture ; mais pour
la plupart d'entre eux, le mal est ce qu’ils font !
À la Sourate 5
La Table Servie 46,
78 et 110 et suiv., nous voyons que l'évangile a été donné à Christ,
confirmant ce qui a été (révélé) avant lui, c'est-à-dire pour accomplir la
Loi et
nous lui avons donné l'Évangile, où il
y a guide et lumière, pour confirmer ce qu'il y avait dans la Torah avant
lui,
et des conseils et une remontrance pour ceux qui se
gardent (contre le mal).
Le Coran
déclare explicitement au verset
47 que les Gens de l'Évangile doivent juger par ce qui est révélé dans
celui-ci et qu'à :... Eux nous avons
révélé les Écritures avec la vérité, aussi jugez
d'après
ce que Allah a révélé...
Une partie qui apparemment porte à confusion est le verset 51, parce qu'il
est allégué que le Prophète se contredit ici quand il dit Ô vous qui croyez ! Ne prenez pas les Juifs et les Chrétiens pour des
amis. Ils sont amis l'un à l'autre.
Le Coran fait ici une distinction claire entre les Gens de l'Évangile (par
exemple, les Sabiens)
et ceux qu'il a génériquement appelés les
Chrétiens. Il fait la différence entre l'Église de Dieu, qui était, à ce
moment-là, en Haute-Syrie, en Arménie et en Mésopotamie et qui observait la
Loi et les enseignements de Christ, et les plus grandes sectes de l'église
chrétienne dominante qui avaient adopté des fausses coutumes païennes en
épousant de graves hérésies, notamment la Trinité.
Des auteurs postérieurs ont inclus des commentaires, comme Pickthall
l'a fait plus tard au verset
53 : Alors les croyants diront (aux
gens de l'Écriture),
"Est-ce là ceux qui juraient par Dieu de toute leur force qu'ils étaient
avec vous ?"
Leurs œuvres ont échoué et ils
sont devenus les perdants.
Ce texte s'accorde avec la promesse de Christ dans l'Apocalypse à l'église
de Philadelphie, où ceux qui se disent Juifs, mais qui ne le sont pas, car
ils sont de la synagogue de Satan, adoreront (proskuneo)
les Élus. Se référer au
document
L’Origine Génétique des
Nations (No. 265).
Le Coran déclare, au verset 13 de
la Sourate 42 La Consultation, que
la religion (de la reddition) a été établie par Abraham, Moïse et Jésus et
qu'elle n'est pas divisée, étant connue depuis les jours de Noé. Cette
position est ce que nous comprenons pour être la base de la foi de Noé et
des lois, telles que comprises depuis Noé. Le Judaïsme rabbinique se réfère
à celles-ci comme la loi Noahide, qu'il considère
distincte de la loi de
la Torah, telle qu'interprétée
par la tradition Orale. La Loi existait depuis
Adam (voir la série sur la Loi
L1
et les documents No. 252-No. 263
et
No. 281).
Il n'y a aucune différence biblique entre la loi donnée à Moïse et celle
observée par Noé, Abraham et Melchisédek à Salem.
Le Coran soutient que Dieu Lui-même choisit et appelle ceux qui sont établis
dans la foi. C'est exactement la position de Paul dans Romains 8:29-34.
Au verset
14 de la Sourate 42, le Coran déclare que les divisions dans la foi se sont
produites après que la connaissance a été donnée et changée par rivalité (ou
par des considérations mondaines) et que ceux qui ont été amenés à hériter
de l'Écriture après eux, c'est-à-dire après les divisions,
sont vraiment dans un doute
désespéré à leur sujet.
Autrement dit, ce système d'église dominante s’est divisé et est devenu
apostat. Il fait, de toute évidence, référence au
schisme diphysite/monophysite
et aux doctrines chalcédoniennes, ainsi qu’à
leurs erreurs fondamentales par rapport aux doctrines originales, telles que
pratiquées par la secte appelée les Pauliciens.
Le Coran déclare, à la Sourate 43
L’Ornement, en parlant de
l'établissement de la religion, que l'Égypte a ri de Moïse (v. 47). Ici
Pharaon et l'Égypte sont utilisés au sens biblique classique du péché et du
pouvoir terrestre. Il déclare aussi que les gens se moquent de Christ.
En tant
que révélation, le Coran dit à propos de Christ : Il n’est rien qu'un esclave (de
Dieu, c'est-à-dire Abd
Allah, considéré
pour être la désignation la plus haute)
à qui nous (c'est-à-dire Eloah ou
Elaha’)
avons accordé des faveurs et nous l'avons fait un modèle pour les enfants
d'Israël. Il l'utilise dans le sens de Romains 11 et c'est avec le Coran
que l'on voit l'identité nationale claire et la responsabilité des élus. Au
verset 63, le Coran dit que Jésus est venu avec des preuves claires (de la
souveraineté d'Allah - Pickthall).
Il a dit,
Je suis venu à vous avec la sagesse et pour vous expliquer certaines
choses au sujet desquelles vous divergez. Accomplissez donc votre devoir
envers Allah et obéissez-moi.
Il montre aussi les querelles
entre les factions juives au verset 65. Le Hadith
utilise les versets 80-84 de la
Sourate 3 La Famille
d'Imran. Au verset 80,
le Prophète dit : Et Il vous a
commandé que vous ne devriez pas prendre les anges et les prophètes pour
Seigneurs. Va-t-il vous recommander de ne pas croire après vous être soumis
(à Allah) ? Et aux versets 84 et 85 :
Dis : "Nous croyons en
Allah et à ce qui nous a été révélé et à ce qui a été révélé à
Abraham, à Ismaël, à Isaac, à Jacob et aux tribus et à ce qui a été accordé
à Moïse, à Jésus et aux prophètes, de la part de leur Seigneur : nous ne
faisons aucune distinction
entre eux et c'est à Lui que nous sommes soumis".
Et quiconque désire une religion autre que
la Reddition
(à Allah), ne sera point agréé, et il
sera un
perdant dans l'au-delà.
Le terme reddition s'applique à
Moïse, à Christ et au Prophète et ce, dans l'Ancien et le Nouveau Testament
et dans le Coran. Le mot arabe pour la reddition est Al Islam. Le terme perdant
dans l'au-delà peut seulement
s'appliquer dans le sens d'obtenir une résurrection et un jugement
inférieurs.
À partir du commentaire, Nous ne
faisons aucune distinction entre eux, etc., l'Islam moderne cherche à
nier la position athanasienne et, ensuite, d'une façon ou d'une autre,
ignore les enseignements de Christ, ce que le Prophète ne leur permet pas de
faire. Cette position n'est pas très différente des paroles mêmes de Christ
quand il a livré l'Apocalypse à Jean. Dans Apocalypse 22:7-9, il dit :
Apocalypse 22:7-9 7 Et voici, je viens bientôt.
-Heureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre ! 8 C'est
moi Jean, qui ai entendu et vu ces choses. Et quand j'eus entendu et vu, je
tombai aux pieds de l'ange qui me les montrait, pour l'adorer. 9 Mais
il me dit : Garde-toi de le faire ! Je suis ton compagnon de service, et
celui de tes frères les prophètes, et de ceux qui gardent les paroles de ce
livre. Adore Dieu. (LSG)
Les déclarations de Christ et du Prophète d’Arabie sont les mêmes.
L'utilisation du terme
kurios
ou Seigneur par rapport à Christ
est dans le sens de
chef ou dirigeant, non pas comme le Coran l'utilise ici dans le sens
de Dieu. Le terme
nous ne faisons aucune distinction entre eux est une référence à
l'inspiration du message, mais l'évangile du Royaume de Dieu était un
message des premiers fruits et de l'Esprit à la Pentecôte. Le Prophète
d’Arabie ne pouvait donc pas nier Christ comme le premier fruit car c'était
sa mission entière et elle avait été reconnue par le Coran, comme Al Tariq
le dépeint de façon aussi frappante. Ce que le Prophète d’Arabie fait
vraiment, c'est détruire complètement le concept athanasien de la Trinité,
qui n'a jamais été soutenu par l'Église chrétienne originale et pour lequel
elle a continuellement été persécutée (voir la traduction du professeur Roth
du Décret de la Foi de 1512 par
Andres Del Palacio, Enquêteur à Valence
– C. Roth
The Spanish Inquisition
(L'Inquisition espagnole).
L'Islam ne peut pas ignorer Christ et demeurer l'Islam. On doit se rappeler
que le Prophète d’Arabie écrivait pour réfuter l'hérésie trinitaire. Ils ont
prétendu que Christ était un vrai Dieu, alors que la Bible était claire
qu'il n'y avait qu'un unique véritable Dieu et que Christ était Son fils
qu'Il avait envoyé (Jean 17:3 ; 1Jean 5:20). Le Coran doit être lu dans
cette optique, mais il doit aussi être lu à la lumière des textes dont
disposait l’église en Arabie. La famille du Prophète avait été influencée
par le christianisme et elle était chrétienne, mais lui-même n'était pas
trinitaire et c'était sur cette question que l'Islam a été fondé et le Coran
écrit.
À la
Sourate 57 Le Fer, aux versets
26-27, le Prophète montre que la foi a été donnée à Noé et à Abraham et
que la prophétie et
l'Écriture ont été accordées à leur
descendance, que les messagers (ou prophètes) ont été amenés à suivre
leurs traces et que Jésus a été amené à suivre et qu'il a reçu l'évangile et
que le Seigneur a placé la compassion
et la miséricorde dans les cœurs de
ceux qui le suivent. Il utilise spécifiquement ces versets pour châtier
le monachisme comme
étant non prescrit par Dieu. La signification de ceci est grande. Les sectes
qui pratiquaient cette déviation non biblique à l'époque étaient à la fois
les Athanasiens et les Monophysites.
Les Pauliciens étaient
la seule secte qui ne le faisait pas, tout comme cette secte à l’est d’où a
jailli l’Islam. C'est aussi non biblique maintenant que lorsque le Prophète
l'a proscrit par ces paroles attribuées à Dieu,
le
monachisme qu'ils inventèrent, Nous ne
le leur avons nullement prescrit.
Au verset 25 :
Nous avons effectivement envoyé nos Messagers avec des
preuves évidentes, et leur
avons révélé l'Écriture et la balance, afin que
l'humanité puisse observer la justice.
Les Gens de l'Écriture sont rappelés, au verset 29, qu'ils ne contrôlent
rien de la générosité d'Allah mais que la générosité est dans la main
d'Allah pour la donner à qui Il veut. C'était une réfutation directe des
doctrines établies en 590 EC
par Grégoire I en créant le
Saint Empire Romain temporel, qui devait durer 1,260 ans et ce, jusqu'en
1850 EC prenant fin complètement en 1872.
Rome a décrété que l'autorité temporelle était détenue par l'Église de Rome.
Selon la Bulle Unam
Sanctam, le salut
était considéré impossible à l'extérieur de l'Église de Rome. Ceci, bien
sûr, allait à l'encontre de la Bible et du Coran aussi.
L'Écriture a été préservée par Juda jusqu'au Messie et elle est aujourd’hui
disponible, tout comme le Nouveau Testament. Les Manuscrits de la Mer Morte
montrent que les Écritures sont comme elles étaient au temps de Christ.
L'Islam ne peut donc pas prétendre qu'elles ont été déformées jusqu'à en
être méconnaissables.
Au verset 6 de la Sourate 61 Le Rang
(La Congrégation), le Coran dit :
Et quand Jésus, le fils de Marie dit : "Ô Enfants
d'Israël, je suis vraiment le Messager
d'Allah [envoyé] à vous,
confirmant ce qui a été (révélé) avant moi dans la Torah
et annonçant des bonnes
nouvelles d'un messager qui vient
après moi ; dont le nom est
"Ahmad" (Le Loué). Puis quand celui-ci vint à eux avec des preuves évidentes,
ils dirent : "C'est là une magie manifeste".
Il est allégué que le terme Le Loué
(ou Ahmad) est l’un des
noms du Prophète, étant une référence à lui-même, mais il s’agit en fait
d’une référence à l'Esprit ou au Consolateur. Certains disent qu'il signifie
les deux et qu'il est l'évidence de l'acceptation du Prophète. Ce serait peu
commun pour le Prophète de ne pas comprendre le rôle de l'Esprit et il est
peu probable qu'il essaierait de s'approprier le rôle de l'Esprit.
Au verset 14, il se réfère à une discussion entre deux parties des enfants
d'Israël, quand Christ a demandé aux disciples qui étaient ses aides et il y
avait ceux qui ont cru et ceux qui n'ont pas cru, les croyants étant
fortifiés par Dieu et ayant pris le dessus.
On peut seulement supposer qu'il se réfère ici à la période de 40 années de
grâce accordée pour se repentir dans la structure du signe de Jonas et son
achèvement avec la destruction du Temple en 70 EC
et la ruine de Jérusalem du 1er
Nisan 70 EC
à Nisan 71 EC, exactement 40 ans après la mort de Christ. L'Église de Dieu s'est enfuie
à Pella et elle a été
épargnée, tandis que Jérusalem et le Temple avec ses adhérents ont été
détruits. Pendant ce temps, les convertis ont été déshérités et exclus de
Juda.
Selon la Sourate 19 Marie et la
Sourate 21 Les Prophètes, nous
voyons que le Coran a situé l'origine des prophètes avec Isaac et Israël,
dans la royauté de David et Salomon. Il ne revendique aucune prééminence
pour Ismaël, mais il revendique plutôt l'acceptation parmi eux, tel que
mentionné dans l'Écriture, en tant que prophète (19:54 et 21:85) et un des
élus dans la Sourate 38:49.
Dans la Sourate Marie, nous avons
une déclaration claire de la naissance de Christ de la vierge, mais
l'histoire semble se rapporter à l'Évangile apocryphe égyptien, à moins que
les commentaires soient allégoriques, ce qui est probablement le cas, et
fassent référence à la période d'isolement (voir le document
La
Purification et la Circoncision (No. 251)).
Comme Mariam (Marie)
était certainement enceinte avant son mariage, les commentaires au verset 27
sont probablement une référence à ce fait qui est observé par sa famille
élargie ou son village.
Au verset 28, le texte fait une observation extrêmement importante où il se
réfère à Marie comme à la
Sœur d'Aaron. Dans Matthieu et Luc, on nous donne l'origine de Christ,
qui est de David par Salomon, dans Matthieu, et, par Nathan, dans Luc (voir
le document
La
Généalogie du Messie (No. 119)). Christ était de la lignée de
Juda et les deux lignées sont de Juda, mais pour accomplir les attentes que
le Messie aurait deux avènements, le Messie d'Aaron et le Messie d'Israël,
la lignée de Lévi est requise. Les origines judaïques seules ne seraient pas
suffisantes pour accomplir ces attentes, qui, comme nous le savons, étaient
largement répandues d'après les écrits des fils de Tsadok.
De plus, la prophétie de Zacharie 12:10-14 montre que, quand
ils tourneront les regards vers moi,
celui qu'ils ont percé, les
maisons de son origine semblent être de David par Nathan (v. 12) et de Lévi
par Schimeï (v. 13). Comme cousine de Mariam, Élisabeth était la femme de Zacharie, le
grand prêtre de la Division d'Abija,
et, en raison des limitations imposées aux Lévites
par le livre des Nombres,
Élisabeth aurait été totalement lévite
et, par conséquent, Mariam (Marie) aurait probablement été en partie lévite,
permettant à la prophétie de Zacharie d'être accomplie et à Christ d'être le
Messie d'Aaron et d'Israël. Loin d'être une erreur ou un terme généralisé,
la déclaration est une confirmation de cette prophétie de Zacharie,
démontrant peut-être qu'il avait aussi lu et compris Zacharie.
Une confusion a surgi à propos du démenti par le texte de la position que
Dieu prendrait un fils pour Lui. Le Christianisme athanasien et l'Islam
moderne ne comprennent pas le destin suprême de l'humanité, comme fils de
Dieu, et que Christ était le premier fruit de cette activité.
Le texte essayait de réfuter la position athanasienne de la Trinité qui
limitait le concept spirituel de l'unité et de l'existence éternelle avec
Dieu et ce, en limitant Christ au concept d'un simple fils isolé au sens
physique humain. Si la Bible était lue plus soigneusement, autant par le
Christianisme que par l'Islam, le Prophète serait plus aisément compris. À
aucun moment le Coran nie que Christ était le Messie et le premier fruit. En
effet, il le proclame.
Les premières traditions hadithiques
montrent que la Bible a été copiée en hébreu au temps du Prophète et il y a
deux sources pour cela.
L’Hexaples d'Origène a
été copié en hébreu à plusieurs reprises, et la Bible était disponible
à Pella et en Arabie et
ce, depuis le début, car l'Église de Dieu était bien établie en Haute
Mésopotamie. La Loi et les Prophètes auraient été aisément disponibles en
araméen, ainsi qu’auprès des dynasties judaïques à La Mecque et en Arabie
Félix, généralement.
L'Islam moderne prétend que les livres que le Prophète a lus ne sont pas les
mêmes que ceux en existence aujourd'hui et, de là, qu'ils n'ont pas à suivre
les ordres du Prophète d'étudier la Torah
et les écrits comprenant le
Nouveau Testament. Les Manuscrits de la Mer Morte montrent que cet
enseignement est faux.
Dans ses
écrits, le Prophète a clairement reconnu Jésus comme le Christ, le Messie.
Les Sunnites et les Chi'ites ont fait à ses enseignements ce que Rome a fait
à l'évangile du Royaume de Dieu. En effet, c'était à cause de cela et de
l'idolâtrie arabe, que le Prophète a commencé son ministère. L'Islam a
aujourd'hui une dispense différente ; ils profanent le Sabbat et ce, contre
les ordres formels du Prophète, et ils ne suivent pas les lois sur
l'alimentation parce qu'ils sont ignorants de l'étendue de la loi dans
la Torah, parce qu'ils ne la lisent pas. On ne peut pas lire le Coran en l'isolant
entièrement de la Bible et parvenir à le comprendre. Cette dissimulation de
la vérité, bien qu'inconsciemment, se produit même présentement. Dans sa
traduction par ailleurs très lisible, N.J. Darwood
a rendu
Al Tariq comme Le
Visiteur
Nocturne,
utilisant la plus obscure signification du nom. Ce nom est utilisé beaucoup
moins que
l'Étoile du Matin ou Celui qui est
à la porte et qui frappe, mais il était connu et il a été utilisé dans 1Thessaloniciens
5:2 : Car vous savez
bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la
nuit.
Bien que ce nom perde un peu d'impact pour les lecteurs français, il n'y a
aucun doute que Tariq
est généralement compris partout dans l'Islam. Demandez à n'importe quel
enfant nommé Tariq ce
que son nom signifie et, s'il le sait, ce qui est très probable, il répondra
L'Étoile du Matin. L'identification de la Sourate,
L'Étoile du Matin et Celui dont le
côté est percé, avec Jésus Christ est simple et inévitable.
Ainsi nous pouvons voir le développement de cette tradition à partir de
Moïse, qui a donné le premier commentaire prophétique enregistré à Genèse
17:19 et dans la promesse faite à Juda à Genèse 49:10 :
Le sceptre ne s'éloignera point de Juda, ni le bâton souverain d'entre
ses pieds, jusqu'à ce que vienne le Schilo, et que les peuples lui
obéissent. La prophétie de
Moïse, à Deutéronome 18:15 et 18:18-19, a été déclarée comme accomplie par
Christ.
L'espérance générale de
la tradition judéo-chrétienne-islamique
est la venue du Messie, le Roi de la Justice, qui établira son règne pendant
1,000 ans (Apocalypse 20:4), appelé le Millenium. La tradition chrétienne
est que le Millenium (ou Chiliad)
sera précédé par la première résurrection
des Pelekizu
(les martyrs ou les persécutés
pour le nom de Christ). La deuxième résurrection ou résurrection générale
des morts a lieu à la fin du Millenium.
Satan (aussi
Azazel (en
hébreu) ou
Iblis (en arabe)) sera lié durant les 1,000 ans puis libéré à la fin du Millenium,
quand il trompera de nouveau le monde et la guerre finale aura lieu.
Cette
dernière tromperie est suivie par la destruction totale des nations et
ensuite par la deuxième résurrection ou résurrection générale des morts. À
la Sourate 18 La Caverne 95-101,
le Coran se réfère à cette dernière guerre de Gog
et Magog par son nom et
montre que c'est à ce moment-là que la dernière trompette est sonnée pour la
résurrection générale des morts et le jugement, comme nous l'avons vu. La
dernière trompette est, en réalité, deux trompettes (la Sourate 39:68
Les Groupes et la Sourate 79:6 et suiv.
Les Anges qui arrachent les âmes). Les Groupes sonne la première
trompette pour la destruction des nations et la deuxième pour la
résurrection et, aux versets 69-75, la Sourate montre la mise en place des
Livres du Jugement.
Ésaïe 65:20 montre qu'une période de 100 ans suit la deuxième résurrection
pour que tous puissent obtenir le salut. Après cela, le jugement et la
destruction des impénitents ont lieu.
Les prophéties bibliques indiquent qu'Élie (ou quelqu’un dans l'esprit
d'Élie) serait envoyé pour annoncer l'arrivée du Messie (Malachie 4:5).
Matthieu 17:11 montre qu'Élie doit venir et
restaurer toutes choses et que Jean-Baptiste était un précurseur de ce
prophète. Les Fils de Tsadok
ont mentionné ce prophète comme
l'Interprète de la Loi (qui peut, en fait, être le Messie d'Israël
plutôt qu'Élie) et Jérémie 4:15 a indiqué que le prophète ou la voix qui
publie l'avertissement des derniers jours (voir le document
L'Avertissement des Derniers Jours (No. 044))
sera de Dan et Éphraïm. Des prophéties catholiques postérieures se réfèrent
à ce prophète danite
comme à l'Antéchrist danite,
parce qu'il est un iconoclaste
observant le Sabbat et qu'il
prêche contre les églises rendant un culte le dimanche.
La tradition mahdiste de
l'Islam déclare que le Dernier Jour ou
Hari Kiamat
est annoncé par une période de
catastrophe universelle. Les
souffrances et l'oppression prendront fin avec
l'apparition du Mahdi
comme restaurateur de l'ordre et roi du Royaume Millénaire (ou
Chiliastique). Le Royaume doit
être détruit par Daddjal,
le démon (voir Apocalypse 20:4-12) qui sera, à son tour, défait par le
prophète Isa (Jésus) qui doit restaurer la justice. Les Mahdistes
ont confondu les enseignements
des Écritures et du Coran et ont placé Élie ou l'Imam Mahdi, l'Interprète de
la Loi des Manuscrits de la Mer Morte,
comme restaurateur et roi pour le Millenium. Ensuite, ils disent qu'Isa ou
Christ viendra après la libération de Satan (dans ce cas Daddjal)
pour la dernière guerre de Gog
et Magog, juste avant la
résurrection générale. Ils ne sont donc pas conscients qu'il y a deux
guerres de Gog et
Magog, une au commencement et
une à la fin du Millenium. L'attente du prophète est néanmoins la même.
Les espérances messianiques de l'Islam ont été adoptées par le Mouvement
Ahmadiyyah qui, fondé
par Mirza Ghulam Armad à la fin du 19ème siècle, a pris des
concepts messianiques hindous et du Moyen-Orient (voir K. Cragg
(voir Ling 7.37 et 7.39),
Islam and the Muslim
(L'Islam et le Musulman), Open University Press, 1978, p. 70). Ils sont donc
corrompus.
Aux versets 94-110 de la Sourate 18 La
Caverne, nous trouvons que Gog
et Magog (le Chef et la
Nation) sont d'abord restreints allégoriquement par une rive entre les
nations (montagnes) et, aux versets 98 et 99, nous constatons qu'ils sont
libérés au son de la dernière trompette et, au verset 105, détruits par le
Seigneur avant le Jour de la Résurrection. Au verset 108, les Jardins du
Paradis sont mentionnés comme une récompense après la résurrection, mais il
est assumé qu'il est question du deuxième ou dernier jardin..
Le symbolisme des montagnes a ici une variété de significations
allégoriques. À partir de la Bible, nous savons que les nations (toujours
symbolisées par des montagnes) sont nivelées par Christ et détruites, mais
qu'après la libération de Satan, Gog
et Magog réapparaissent
pour la deuxième et dernière guerre. Il est probable que le Prophète
utilisait cette rive comme un symbole de la suppression de la distinction
entre les pouvoirs nationaux sous le Messie, ceux-ci étant, néanmoins,
contenus dans des identités génétiques, comme prévu, dans les frontières
mentionnées par Moïse. L'association avec la frontière naturelle du Caucase
serait inévitable à un Arabe du temps du Prophète et, de là, la déclaration
serait considérée comme une allégorie importante. Le message du Coran doit
être interprété dans le contexte de l'Écriture.
Lorsqu'il
est pris et lu d'une façon isolée, le Coran, comme le Nouveau Testament,
peut être déformé et il est ainsi inévitablement devenu une source de
division, de haine, de persécution et de guerre. Quand les trois livres sont
lus ensemble, comme ils devraient l'être, la compréhension est possible et
un plan complet du salut émerge qui ne peut pas être mal interprété.
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