Christian Churches of God
[165]
Sur l'Immortalité
(Édition 2.0 19960601-19980605-20071024)
Christian
Churches of God
Courriel: secretary@ccg.org
(Copyright © 1996, 1998, 2007 Wade Cox)
(Tr. 2003, rév. 2020)
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Sur l'Immortalité [165]
Le Christianisme moderne (à l'exception de ses théologiens) part du
principe que la vue soutenue autant par le Trinitarisme que la
forme dithéiste du Binitarisme, à savoir que Christ est
coéternel avec le Père, est la vue biblique. Le Binitarisme
cherche à affirmer que, bien que Christ soit coéternel avec le
Père, il était en quelque sorte subalterne et donc un Dieu
inférieur mais néanmoins éternellement existant. Selon cette
logique, il était, et est donc un vrai Dieu, égal dans la
Divinité à l'autre vrai Dieu auquel le statut de Père a été
attribué. Il a assumé le statut de Fils et il y avait donc deux
Dieux éternellement existants
à l'origine ou depuis l'éternité avant le début de la
création, qu’elle soit spirituelle ou physique. Cette position
est très chère et est défendue en recourant à la manipulation la
plus extraordinaire des mots simples des textes.
Il est intéressant de noter que cette position selon laquelle Christ est
un Dieu coéternel est attribuée à l’Église primitive par ceux
qui la défendent d'un point de vue laïc. Cependant, elle n’est
pas soutenue par les théologiens, qui reconnaissent que la
position initiale de l'Église était quelque chose de tout à fait
différent, à savoir l’Unitarisme Subordinationiste. Une grande
partie de l'ignorance du Protestantisme moderne entourant la
question de l'immortalité de Christ provient de la dépendance
singulière à la version la KJV (Version Autorisée du Roi James)
en anglais de la Bible qui a été délibérément mal traduite dans
certains textes pour obscurcir la véritable intention des
versets ; et même de contrefaçons évidentes ont été insérées
dans les textes, soit dans la traduction anglaise, soit dans
le Textus Receptus
sur lequel elle est basée afin de soutenir le point de vue
Trinitaire (et par extension, le Binitaire moderne).
Il est important de comprendre la façon dont l'immortalité est conférée à
Jésus Christ pour comprendre comment cette même immortalité est
conférée aux élus. Afin d’examiner la question, nous allons
d'abord examiner les textes bibliques à partir d'un certain
nombre de traductions. Après avoir établi les prémisses sur
lesquelles la Bible semble être reposé, nous les évaluerons
ensuite en rapport à la compréhension des théologiens de
l'Église primitive.
Ce qui va émerger, c’est que les Apôtres étaient Unitaires –
c'est-à-dire, qu’ils croyaient qu'il n'y avait qu'un Seul Vrai Dieu. Ils croyaient que Christ n'était
pas le Seul Vrai Dieu, mais un produit du Seul Vrai Dieu, et que
l'Unique Vrai Dieu est à la fois le Père de tous et le Seigneur
de tous. Nous verrons que la position de Christ est une position
déléguée, qui découle de l'amour constant du Père. Les élus
partageront cette position, qui implique nécessairement
l'immortalité, de la même manière que Christ partage
l'immortalité et le pouvoir de Dieu. Nous verrons que les
prophètes et les Anciens de l'Église primitive (qui étaient les
disciples des Apôtres) pensaient que l'humanité entière deviendrait
elohim comme Christ a été oint un elohim par son Elohim, qui
était le Seul Vrai Dieu. Nous verrons que cette position est la
véritable base du Monothéisme.
Ce point est clairement établi par les Apôtres. Jean est clair (Jean 17:3
et 1Jean 5:20).
Jean 17:3 Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi,
le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.
(LSG)
On voit les prémisses faites ici comme étant :
1.
Le sujet est la vie éternelle. La vie éternelle est de ce fait
conférée à partir d'une base.
2.
La base est qu'ils (les élus ou ceux qui cherchent la vie
éternelle) connaissent le Seul Vrai Dieu et Jésus Christ qu'Il a
envoyé.
3.
Les mots simples du texte distinguent deux Êtres : le premier
est l'Unique Vrai Dieu, le deuxième est Jésus Christ qu'Il a
envoyé.
De ce texte, nous pouvons déduire la chose suivante :
1.
La vie éternelle dépend de la connaissance du Seul Vrai Dieu et
de Son délégué ou messager ;
2.
Ce délégué est Jésus Christ ;
3.
Jésus Christ n'est pas Celui qui est l'Unique Vrai Dieu ; et
4. Le fait de ne pas comprendre la différence entre le Seul Vrai Dieu et Son messager, Jésus Christ, ou de confondre la question de savoir s'il y a plus d'un Unique Vrai Dieu, implique une connaissance insuffisante telle qu’elle disqualifie le candidat de la vie éternelle. C'est l'implication, car la vie éternelle est le sujet de la phrase et la connaissance des deux entités et de leur statut est le conditionnel, c'est-à-dire que la vie éternelle dépend de cette connaissance.
Le point majeur de ce texte est également qu’il n'y a qu'un unique
Vrai Dieu. Christ n'est pas de ce fait un vrai Dieu. Ce
point est-il accidentel ? Apparaît-il ailleurs et est-il étayé
par d'autres textes ? Que peut-on en déduire ?
1Jean 5:20 Nous
savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu'il nous a donné
l'intelligence pour connaître le Véritable ; et nous sommes dans
le Véritable, en son Fils Jésus Christ. C’est lui qui est le
Dieu véritable, et la vie éternelle. (LSG)
La formulation de ce texte, parmi d'autres, a été utilisée pour démontrer
le fait que Christ n'est pas Celui qui est le Seul Vrai Dieu, tant par
l’Église primitive que par l'Église Unitaire (Unitarienne) du
Moyen Âge et de la Réforme. De fausses interprétations en ont
été faites pour tenter d'affirmer l'utilisation de l'article,
c'est-à-dire Le Dieu
comme s'appliquant à Jésus Christ dans le texte grec. Au cours
des siècles, le Nouveau Testament a seulement utilisé l'article
défini lorsqu'il se référait à Dieu le Père, comme étant
Le Dieu. Ce texte de
1Jean 5:20 a été mal interprété de sorte qu'on puisse en déduire
que l'article défini fait référence à Christ. Les compilateurs
du commentaire de Haydock de 1851 de la
Douay-Reims, une version anglaise de la Bible, ont mentionné
une telle réfutation des Unitaires (parfois appelés Sociniens
par les Catholiques) en Europe de l'Est à l’époque de la
Réforme. La version Douay-Reims a été en tout cas compilée à
partir de la Vulgate (voir la note de bas de page à 1Jean 5:20
dans le commentaire de Haydock).
La Bible Jerusalem Bible donne
une traduction plus claire du texte :
Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu,
et nous a donné le pouvoir
pour connaître le vrai Dieu.
Nous sommes dans le vrai Dieu,
comme nous sommes dans [S]on Fils, Jésus Christ.
C'est le vrai Dieu,
c'est la vie éternelle.
Le verset 21 dit :
Petits enfants prenez
garde aux faux dieux.
Ce concept, à savoir que le Vrai Dieu est la vie éternelle, est répété
ici. Christ est ici distinct du Vrai Dieu et est désigné comme
le Fils de Dieu. Nous sommes dans le Vrai Dieu comme nous sommes
dans le Fils de Dieu. Donc, nous sommes à la fois dans le Père,
qui est le Vrai Dieu, et dans Son Fils qu'Il a envoyé.
Inversement, nous verrons qu'ils sont aussi en nous.
Par l'entremise de Jean, Christ a pris grand soin de faire valoir ce
point, car c'est Jean qui a dû avoir affaire à l'hérésie qui a
tenté d'élever Christ à une modalité coéternelle avec Dieu. Elle
est devenue le précurseur du Trinitarisme et de son prédécesseur
incohérent, le Binitarisme. Cependant, ni les Anciens, ni les
membres de l'Église apostolique, ni les disciples du deuxième
siècle ne partageaient cette vue.
Le concept de l’Unique Vrai Dieu est dérivé du
Shema (Deut. 6:4).
Shema Yishroel Jehovah Elohenu Jehovah Ehad
Ceci est traduit : Écoute, ô
Israël ! L’Éternel notre Dieu est unique. Les Trinitaires
doivent ressortir le meilleur de ce texte. Ils prétendent que le
mot pour Dieu ici est Elohim, ce qui n'est pas le cas. Le mot
Elohenu est un dérivé singulier d'Eloah. Elohim est un dérivé
pluriel du singulier Eloah. Elohenu, en tant que dérivé
singulier, ne peut pas être associé à Elohim.
Eloah est le Père (Prov. 30:4-5 ; voir les Interlinéaires). Eloah est
l'objet de l'adoration dans le Temple pour lequel il a été
construit (Esdras 4:24 à 7:24). Esdras a établi le culte dans la
Maison d'Eloah à Jérusalem et a établi des magistrats et des
juges en Israël et dans les pays de l’autre côté du fleuve pour juger ceux qui connaissent
la Loi d'Eloah (Esdras 7:25-28).
Le Premier Commandement sous ses sept principes et le Shema sont examinés
dans le document d’étude
Le Premier Commandement : le Péché de Satan (No.
153).
Tel que noté dans l'Évangile de Jean, Christ explique la manière dont
l'immortalité lui est conférée par le Père. Ceci est logiquement
nécessaire, car cela ait dû être expliqué pour que nous
puissions le comprendre afin de nous qualifier pour
l'immortalité. Le texte dans Jean 5:17-47 comporte un certain
nombre de prémisses importantes. Le premier point traite de la
filiation en tant qu’égalité.
Jean 5:17-18
Mais
Jésus leur répondit : Mon Père agit jusqu'à présent ; moi aussi,
j'agis. 18 À cause de cela, les Juifs cherchaient
encore plus à le faire mourir, non seulement parce qu'il violait
le sabbat, mais parce qu'il appelait Dieu son propre Père, se
faisant lui-même égal à Dieu. (LSG)
Le premier point est que les Juifs ont considéré qu'il s'était fait égal
à Dieu en affirmant que Dieu était son Père. C'est la même
accusation qui est portée contre les élus lorsqu’ils prétendent
que la Bible les destine à devenir des elohim (de Zacharie
12:8).
Zacharie 12:8
En ce
jour-là, l'Éternel protégera les habitants de Jérusalem, et le
faible parmi eux sera dans ce jour comme David ; la maison de
David sera comme Dieu, comme l'ange de l'Éternel devant eux.
(LSG)
Zacharie 12:8 montre que l'elohim d'Israël est l'Ange de Yahovah. Cet
Ange ou elohim est à la tête de la maison du roi. Le texte
développe celui de Genèse 48:14-16.
Genèse 48:14-16
Israël étendit sa main droite et la posa sur la tête d'Éphraïm
qui était le plus jeune, et il posa sa main gauche sur la tête
de Manassé : ce fut avec intention qu'il posa ses mains ainsi,
car Manassé était le premier-né. 15 Il bénit Joseph,
et dit : Que le Dieu en présence duquel ont marché mes pères,
Abraham et Isaac, que le Dieu qui m'a conduit depuis que
j'existe jusqu'à ce jour, 16 que l'ange qui m'a
délivré de tout mal, bénisse ces enfants ! Qu'ils soient appelés
de mon nom et du nom de mes pères, Abraham et Isaac, et qu'ils
multiplient en abondance au milieu du pays ! (LSG)
Ainsi, l'elohim d'Israël était l'Ange de la Rédemption. Cette question
est examinée dans les documents d’étude
L'Ange de YHVH (No. 024) et
La Déité de Christ (No. 147).
Cette position était celle des Apôtres et de leurs disciples,
comme nous le verrons.
Les Psaumes montrent que l'elohim d'Israël était un elohim subalterne.
Psaume 45:6-7
Ton trône, ô Dieu, est à
toujours ; le sceptre de ton règne est un sceptre d'équité.
7 Tu aimes la justice, et tu hais la méchanceté : C'est
pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t'a oint d'une huile de joie, par
privilège sur tes collègues.
(LSG)
Le texte dans Deutéronome montre que l'elohim d'Israël, qui était Yahovah,
s’est vu attribuer Israël comme sa portion lorsque le Dieu Très
Haut a divisé les nations entre les fils de Dieu (RSV ;
beny eliym, les MMM) ou les anges de Dieu (aggelon theou, LXX). Ce texte a été modifié par les Sopherim quelque
temps après Christ dans ce qui est maintenant le Texte
Massorétique (voir la
Bible
Companion Bible
et la
Soncino pour le texte modifié).
Les elohim étaient donc des fils de Dieu. Ils avaient eu accès au Trône
avant et après la création [physique]. Il y avait de multiples
Étoiles du Matin dans ce groupe et Satan était l’un des fils de
Dieu (Deut. 32:8 (RSV) ; Job 1:6 ; 2:1 ; 38:4-7). Les elohim
formaient un Conseil (voir
The Psalms: Their
Origin and Meaning (Les Psaumes : Leur Origine et Signification)
par Sabourin SJ, Alba House, New York, p. 72-74 pour une analyse
de ce concept). On trouve ces textes dans Psaume 82:1,6 ; 86:8 ;
95:3 ; 96:4-5 ; 97:7,9 ; 135:5 ; 136:2 ; 138:1.
L'elohim d'Israël a été élevé au-dessus de ses collègues [partenaires]
(Psaume 45:6-7). Les collègues [compagnons] étaient le Conseil
des Elohim. Cet elohim dont il est question dans le Psaume est
identifié comme Jésus Christ d’après Hébreux 1:8-9.
Hébreux 1:8-9
Mais il a dit au Fils : Ton trône, ô Dieu est éternel ; le sceptre de ton
règne est un sceptre d'équité ; 9
tu as aimé la
justice, et tu as haï l'iniquité ; C'est pourquoi, ô Dieu, ton
Dieu t'a oint d'une huile de joie au-dessus de tes égaux. (LSG)
Nous pouvons établir à partir de ces textes que le Messie était le Grand
Ange de Yahovah qui était le second Dieu d'Israël. Cela
transparaît dans l'usage de Yahovah et de son supérieur
Yahovih ou Yahovah des
Armées. Cela se comprend par le traitement dans le Dictionnaire
Hébreu de Strong des termes 3068 et 3069. Les termes n'étaient
jamais prononcés et sont rendus comme
Adonaï pour SHD 3068
et comme Elohim pour
le SHD 3069 afin de ne pas confondre les deux êtres. Les termes
se référant à Yahovah et à son supérieur Yahovah des Armées se
trouvent, par exemple, dans Zacharie 2:8-9.
Zacharie 2:8-9 Car
ainsi parle l'Éternel des armées : Après cela, viendra la gloire
! Il m'a envoyé vers les nations qui vous ont dépouillés ; car
celui qui vous touche touche la prunelle de son œil. 9
Voici, je lève ma main contre elles, et elles seront la
proie de ceux qui leur étaient asservis. Et vous saurez que
l'Éternel des armées m'a envoyé. (LSG)
Nous voyons ici que l'entité Yahovah a été envoyée par Yahovah des
Armées. Les deux sont des Êtres distincts : l’un est le
messager, l'autre est le Dieu suprême. Ce sens est évident
ailleurs (consulter aussi le document d’étude
Les Élus en tant qu'Elohim (No. 001)).
Le texte dans Hébreux montre que Christ a été
promu au-dessus de ses
collègues [compagnons] par son incarnation et son activité en
tant que fils terrestre. Ce concept a été développé dans le
Livre d'Esther où Mardochée est une représentation
du Messie (Esther 3:1 ; 5:11 ; 10:2) (consulter
le document d’étude
Commentaire sur Esther (No. 063)).
Dieu ne s'est pas penché sur les anges fidèles. Ils apprenaient par leur
fidélité à nous administrer, dans l'exercice de leur ministère
envers nous, en tant qu'esprits tutélaires. C'était avec les
descendants d'Abraham qu'Il a été ensuite penché. En
conséquence, le Grand Prêtre (Souverain Sacrificateur) devait
devenir l'un d'entre eux afin de les comprendre et de les amener
au salut.
Hébreux 2:16-18
Car
assurément ce n'est pas à des anges qu'il vient en aide, mais
c'est à la postérité d'Abraham. 17 En conséquence, il
a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin
qu'il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle
dans le service de Dieu, pour faire l'expiation des péchés du
peuple ; 18 car, ayant été tenté lui-même dans ce
qu'il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés. (LSG)
La Bible version KJV traduit le texte par
la nature d'anges. La Bible version RSV traduit le texte comme suit
:
Hébreux 2:16-18 Car sûrement ce n'est pas avec les anges qu'il est
concerné, mais avec les descendants d'Abraham. 17
Donc il a dû être fait en tous points comme ses frères, pour
qu'il puisse devenir un souverain sacrificateur charitable et
fidèle dans le service de Dieu, et faire l'expiation pour les
péchés des gens. 18 Car, parce qu'il a lui-même
souffert et qu'il a été tenté, il est capable d'aider ceux qui
sont tentés. (RSV)
La version KJV essaye de faire paraître que Christ n'était sous la forme de
l’Armée. Cela a été fait en manipulant de nombreux textes pour
montrer que Christ était en quelque sorte un autre vrai Dieu,
comme cela avait été développé par les Athanasiens à partir du
Concile de Nicée en 325 EC et formulé au Concile de
Constantinople en 381 EC. Le texte d'Hébreux a été longuement
débattu à Nicée. Les Trinitaires étaient préoccupés par le
concept que Christ avait été créé et ils ont combattu la
déclaration explicite dans Hébreux selon laquelle Christ a été
fidèle à Celui qui l'a
fait. Ce texte a été traduit
fidèle à Celui qui l'a établi en français à cause de la
théologie Trinitaire (Hébreux 3:2 – voir aussi Hébreux 1:2).
Hébreux 3:2 Jésus,
qui a été fidèle à celui qui l'a établi, comme le fut Moïse dans
toute sa maison. (LSG)
Le mot traduit comme établi est
poieo (SGD 4160)
qui est fabriquer ou créer ou
faire. C'est la seule fois où ce mot est traduit ainsi. Le
sens de la nomination de Christ se trouve dans Hébreux 5:5-10.
Hébreux 5:5-10
Et Christ ne s'est pas non plus attribué la gloire de devenir souverain
sacrificateur, mais il la tient de celui qui lui a dit : Tu es
mon Fils, je t'ai engendré aujourd'hui ! 6 Comme il
dit encore ailleurs : Tu es sacrificateur pour toujours, selon
l'ordre de Melchisédek. 7 C'est lui qui, dans les
jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec
larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le
sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété,
8 a appris, bien qu'il fût Fils, l'obéissance par les
choses qu'il a souffertes, 9 et qui, après avoir été
élevé à la perfection, est devenu pour tous ceux qui lui
obéissent l'auteur d'un salut éternel, 10 Dieu
l'ayant déclaré souverain sacrificateur selon l'ordre de
Melchisédek. (LSG)
Christ n'a donc pas toujours été Grand Prêtre (Souverain
Sacrificateur). Après qu'il se soit qualifié, il a été nommé
Grand Prêtre par Dieu. C'est la raison pour laquelle le Livre
d'Hébreux a rencontré la résistance des Modalistes et de ceux
qui ont cherché à élever Christ au niveau de vrai Dieu. Le Livre
d'Hébreux a été retiré du Canon par plusieurs de ceux qui cherchaient à le faire
(consulter le document d’étude
La Bible (No. 164) pour une
explication du développement du Canon). Bien qu'il fut un fils,
il a appris par ce qu'il a souffert et, ayant été perfectionné,
il est devenu la source du salut éternel pour tous ceux qui lui
obéissent. Donc il n'était pas la source du salut éternel avant
que celui-ci lui soit conféré par le Père.
De plus, la filiation est considérée comme étant distincte de
l'incarnation, selon Hébreux. Ainsi, Christ avait un statut
élevé après sa réduction et sa souffrance. Le sens de
l'accusation de l’égalité avec Dieu en revendiquant la filiation
a été rejeté par les Apôtres. Il existe différents textes qui
nient l'égalité de Christ avec Dieu et qui montrent sa relation
avec le Père. Beaucoup d’entre eux ont été modifiés par les
Trinitaires dans les textes anglais. Le sens de Philippiens 2:6
a été modifié significativement dans la KJV.
Philippiens 2:6
Qui, étant en forme de Dieu, n'a pas vu cela comme
un vol d'être égal à Dieu, (traduction de la KJV)
On lui a donné le sens que Christ n'a pas considéré un vol d'être égal à
Dieu. Le sens est, cependant, que ce n'était pas quelque chose à
saisir que d'être égal à Dieu. Autrement dit, l'Armée déchue a
voulu saisir l'égalité avec Dieu. Christ ne l'a pas fait, mais
il est devenu obéissant jusqu'à la mort. Nous voyons ce sens
dans la version RSV et d'autres textes (voir aussi l’Interlinéaire
Interlinear Greek-English New Testament de Marshall).
Philippiens 2:6-11
lequel,
quoiqu'il fut en forme de Dieu, ne considéraient pas l'égalité
avec Dieu comme une chose à saisir,
7 mais il s'est dépouillé lui-même, en prenant une
forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et ayant
paru comme un simple homme, 8 il s'est humilié
lui-même,
et il est devenu obéissant
jusqu'à la mort,
même jusqu'à la mort de la croix. 9 C'est pourquoi
Dieu l'a grandement élevé, et lui a donné le nom qui est
au-dessus de tout nom,
10 pour qu'au nom de Jésus chaque genou fléchisse,
au ciel et sur la terre et sous la terre, 11 et
chaque langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la
gloire de Dieu le Père. (Traduction de la RSV)
Le Nouveau Lexique grec-anglais
de Thayer (The
New Thayer’s Greek-English
Lexicon), à la page 74,
montre aussi la nature du mot développé comme
saisi (SGD 725 ;
harpagmos).
Jean 1:1 a été maltraité de la même manière (consulter les documents
d’étude
La Déité de Christ (No. 147) et
Le Premier Commandement : le Péché de Satan (No.
153)s). La version
New World
Translation
(Nouvelle Traduction du Monde) tente de rectifier
la traduction avec : Dans
[le] commencement la Parole était et la Parole était avec Dieu
et la Parole était un dieu. Le texte parle du Dieu (ton
Theon) et d'un dieu (theos,
sans l'article défini). L'article indéfini doit être déduit ici
dans le texte grec. Nous allons examiner maintenant ce texte
plus en détail. Le texte grec lit :
Ἐν ἀρχῇ
ἦν ὁ λόγος
En
arche
en
ho logos,
Dans [?]
commencement était la parole [ou l'énonciation divine],
καὶ ὁ λόγος
ἦν πρὸς τὸν
θεόν ,
kai
ho logos
en pros
ton
theon
et la parole était
vers le Dieu
καὶ θεὸς
ἦν ὁ λόγος
kai
theos en
ho logos
et [un] dieu était
la parole
ou :
et le logos était
un dieu.
L'article défini est absent de la première clause En arche. C'est peut-être plus correct de lire
dans un commencement.
L'article défini est exprimé dans le grec tandis que l'article
indéfini est toujours déduit, étant absent du grec. La
préposition pros
signifie vers. Elle ne
signifie pas
spécifiquement avec. Donc l'utilisation de base des prépositions est :
pros signifiant vers,
en signifiant dans et ek signifiant
de (pro
= auparavant, avant ; meta
= après ; epi = en
haut ; huper = sur ; pepi = à
propos de ; eis = dans
; appo = de ; dia = par, à travers ; hupo
= sous ; kata = en
bas).
L'utilisation de
pros ton theon ici dans Jean 1:1 signifie que la parole
était vers ou avec le
Dieu dans le sens où ce theos regardait
vers ou était du côté de ou était un subordonné [assistant]
loyal du Dieu. Ce
logos était également un
dieu. Or, cette signification est totalement inacceptable pour
les Trinitaires. Le texte est de ce fait traduit comme tel quel.
Cependant, on peut voir les significations à partir de plusieurs
sources.
La
Kingdom Interlinear
Translation of the Greek Scriptures (Traduction Interlinéaire du Royaume des Écritures Grecques) montre les
constructions mentionnées ci-dessus. De plus, le texte de Jean
1:1 peut être comparé à d'autres textes grecs de la même
construction. Un exemple de cela dans la littérature grecque se
trouve dans l'œuvre de Xénophon (Anabasis,
1:4.6). Le texte est traduit comme suit :
Mais le lieu était un
marché, et il est compris comme signifiant qu'il y avait d'autres marchés ; tout comme on peut déduire de Jean
1:1 qu'il y avait d'autres elohim ou theoi – ce que nous
comprenons à partir des Psaumes, etc. L'Annexe de la
Kingdom Interlinear
Translation
(Traduction Interlinéaire du Royaume)
pour Jean 1:1 traite de ces textes et énumère les
traductions de Jean 1:1 dans d’autres Bibles.
The Complete Bible - An
American Translation
(La
Bible Complète - une Traduction américaine) traduit l'expression
par divin, à savoir : Au commencement la Parole existait. La Parole était avec Dieu et la
Parole était divine (réimpression de 1943). Le Docteur James
Moffatt traduit le texte comme suit :
Le Logos existait au tout début, le Logos était avec Dieu, le
Logos était divin (A
New Translation of the Bible
(Une Nouvelle Traduction de la Bible), éd. 1935). L'utilisation
sans article de theos
ici incite ces traducteurs à utiliser le terme
divin car il est clair
que le theos auquel il est fait référence dans le texte est distinct
du ton theon ou
ho theos qui est l'être
le Dieu par opposition à
un dieu qui est le logos. C'est le même sens que Jean
utilise dans 17:2-5 (en particulier au v. 3).
La
Kingdom Interlinear
soutient que le texte aurait pu être traduit comme
et la Parole était un dieu en cohérence avec l'usage de
Xénophon. Ils notent que le verbe copulatif
était et l'expression
un dieu forment le prédicat de la phrase. L'inférence de
l'article défini à appliquer au logos comme theos –
de sorte que la phrase devrait se lire
et la Parole était Dieu, impliquant que le logos était le
Dieu avec lequel la phrase déclare que le logos était –
est linguistiquement irrationnel et contre à
l’usage courant des mots du texte.
Selon le Manuel de Grammaire du Testament Grec (Handbook to the Grammar of
the Greek Testament) de Green,
la règle générale est
que, "dans
la phrase simple, le Sujet prend l'article et le prédicat l'omet".
Les exemples fournis par Green pour expliquer cette situation
relative à la parole est
vérité, la parole
était dieu et Dieu est
amour, sont notés dans l'annexe de la
Kingdom Interlinear
pour être une admission fortuite que la
Parole dans Jean 1:1
n'est pas le même dieu que le Dieu avec lequel on dit que la
parole est (p. 1159).
À l'intérieur des règles de la langue, telles qu'identifiées, cela semble
être le cas. Le Docteur A. T. Robertson a déclaré que :
Dieu
et amour ne sont pas
des termes convertibles, pas plus
que Dieu et Logos ou Logos et
chair... L'absence de l'article ici est délibérée et
essentielle à la véritable idée (A Grammar of the Greek New
Testament
(Une Grammaire du Nouveau Testament Grec), p. 768 ; Voir
The Kingdom Interlinear
(Le Royaume Interlinéaire), ibid.).
L'avis de Robertson est appuyé par Dana et Mantey (Manual
Grammar
(Grammaire Manuelle), p. 140, voir
le
Kingdom Interlinear,
ibid.). Les listes de Robertson montrent que l'omission de
l'article défini dans l'attribut (le prédicat) peut ne pas être
conforme à une règle générale, mais avoir un but spécifique à
l'extérieur de cette règle (ibid., p. 1159). Jean le fait
souvent (Jean 1:4,9,20,21,25,49 ; 3:28 ; 4:29,42 ; 5:35 ;
6:14,35,48,50,51,58,63,69 ; 7:26,40,41 ; 8:12 ; 10:7,9,11,14,24
; 11:25,27 ; 14:6 ; 15:1,5 ; 18:33 ; 20:31 ; 21:24) et les
traducteurs insèrent souvent l'article indéfini avant le nom de
l'attribut (Jean 4:19,24,25 ; 10:33 ; 12:6). Ainsi, à partir de
cette utilisation, on ne peut s’opposer à l'insertion de
l'article indéfini un
avant le theos sans article dans l'attribut de Jean 1:1 (cf. ibid., p. 1160).
Les différentes traductions donnent la même construction
d'attribut avec un theos
sans article,
trouvé dans Actes 28:6, non pas comme
il était Dieu mais
il était un dieu. Ainsi, les mêmes règles de grammaire sont brisées
et traduites entièrement à l'opposé dans ces deux textes par les
traducteurs trinitaires (voir la KJV, la RSV, la LSG, la Version
de Westminster (1948), la Traduction de Moffatt,
An American
Translation
(Une Traduction américaine), la Traduction de Spencer (1946)
(cf.
The Kingdom Interlinear,
ibid.). La véritable idée serait que le Logos ou la Parole n'est
pas Dieu ou le Dieu, mais le fils de Dieu. Il est donc
un dieu ou un elohim qui
constitue le Conseil de Dieu lequel est formé de Ses fils. C'est
là tout le sens des Psaumes et la structure des chapitres 4 et 5
d'Apocalypse. Jean qualifie la structure entière de l'Évangile à
Jean 17:3 et réitère la compréhension à partir de 1Jean 5:20.
L'Écriture soutient entièrement cette vue et rejette de façon
écrasante le rendu et l'explication trinitaire. C'était la vue
de la publication
The New Testament,
in an Improved Version, upon the Basis of Archbishop Newcome’s
New Translation: with a Corrected Text
(Le Nouveau Testament, dans une Version
Améliorée, sur la Base de la Nouvelle Traduction de l'Archevêque
Newcome : avec un Texte Corrigé), Londres, 1808. Cette version a
longtemps précédé Russell et les éditeurs
du Royaume Interlinéaire
(The
Kingdom Interlinear). Le texte se lit ainsi :
“La Parole était au commencement et la Parole était avec Dieu et la Parole
était un dieu.”
C'est une traduction cohérente du texte dans le cadre de la théologie de
l'Ancien Testament et du Nouveau Testament. La fonction de la
logique trinitaire concernant ces textes a forcé le
développement de toute une théologie qui ne s’explique que par
un appel au mystère. Le Logos est tenu pour être
avec Dieu et pourtant
est le Dieu. C'est un non-sens, et le texte aurait pu faire
une telle hypothèse de façon beaucoup plus commode. En outre,
les autres textes expliquent que ce sens n'est pas celui du
texte, ni du Nouveau Testament. Il est donc peu commode au sens
philosophique et par rapport aux autres myriades de textes, qui
montrent que Christ était subalterne et une entité séparée. La
plupart des théologiens (par exemple, Calvin, Harnack, Brunner)
reconnaissent que c’est la position biblique, qui est
Unitarienne. Le Théisme rationnel, le Judaïsme et l'Islam sont
tous reconnus pour être Unitarien.
De même, le terme au commencement
est appliqué au terme En
arche qui a le même usage que celui que l’on trouve dans la
LXX pour Genèse 1:1. Il y a beaucoup de controverses à propos de
quel commencement il
est question dans le récit de la création. Une recréation est
supposée par plusieurs ou la plupart des théologiens, qui
considèrent ou tentent d'expliquer le récit en relation avec
l'archéologie connue de la terre et la géologie. Si c'était
le commencement, alors
le grec a un moyen de le dire exactement.
Le texte de Jean 1:1 est considéré comme une autre confirmation de Psaume
45:6-7 – comme l'était Hébreux 1:8-9. Jean 1:1 doit être lu dans
le contexte de Hébreux 1:8-9 et aussi des textes de Paul. Jean
continue au chapitre 1 pour montrer que Christ était un
subalterne à Le Dieu.
Jean 1:10-18
Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne
l'a point connue. 11 Elle est venue chez les siens,
et les siens ne l'ont point reçue. 12 Mais à tous
ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a
donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés,
13 non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de
la volonté de l'homme, mais de Dieu. 14 Et la parole
a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce
et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire
comme la gloire du Fils unique venu du Père. 15 Jean
lui a rendu témoignage, et s'est écrié : C'est celui dont j'ai
dit : Celui qui vient après moi m'a précédé, car il était avant
moi. 16 Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et
grâce pour grâce ; 17car la loi a été donnée par
Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.
18 Personne n'a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est
dans le sein du Père, est celui qui l'a fait connaître. (LSG)
Ainsi la Parole ou
le Logos était
l'Être qui est venu comme
le seul fils du Père.
L'Ancien Testament montre qu'il y avait une myriade de fils,
dont certains étaient
des Étoiles du Matin
au moment, ou avant, que cette planète a été formée (Job 1:6 ;
2:1 ; 38:4-7 ; Psaume 86:8-10 ; 95:3 ; 96:4 ; 135:5). Étoile du Matin était le rang détenu par Satan (Ésaïe 14:12) et qui
a été repris par Christ (2Pierre 1:19 ; Apoc. 2:28 ; 22:16).
Cependant, Christ était le seul fils
né, c’'est-à-dire, il est le seul des fils de Dieu qui soit
né de la chair. Ce sens est retenu dans Jean 1:18.
Le Receptus a
modifié à nouveau ce texte pour lire
le unique fils né ou
monogenes uion. Cependant, les textes anciens ont utilisé
monogenes theos ou
seul dieu né (c'est-à-dire elohim) comme l'expose
l’Interlinéaire de
Marshall (en utilisant le
Texte de
Nestle). Le mot lui
est aussi ajouté. Le sens du texte est
que le seul dieu né a
parlé.
Ceci est caché par les Trinitaires de la même manière que Philippiens 2:6
a été traduit plus tard, entre d'autres. Par exemple : 1Timothée
3:16 dans la KJV est compilé à partir du
Receptus. Le
Receptus utilise une falsification flagrante dans le Codex A
pour attribuer au Christ l'égalité comme Dieu.
1Timothée 3:16 Et sans controverse grand est le mystère de la piété :
Dieu a été manifesté dans la chair, justifié dans l'Esprit, vu
des anges, prêché aux Païens, cru dans le monde, reçu dans la
gloire (traduction de la KJV)
La Bible
Companion Bible
est une référence facilement accessible pour ce texte. La Bible
Revised Version
imprime
He Who
(Celui qui) au lieu de
Dieu. La Bible RV ajoute dans la marge : "Theos
ne repose sur aucune preuve suffisante".
La Bible
Companion Bible
continue :
La probabilité est que le texte original était ho (qui), dans la version syriaque et toutes les versions latines,
pour être en accord
avec musterion (neut.).
L'onciale grecque étant O, un scribe a ajouté la lettre s,
faisant [Ho sigma] (Celui qui), ce qui faisait meilleur sens selon lui. Plus
tard, un autre a ajouté une marque dans ce O, faisant le mot [theta
sigma], la contraction de Theos, Dieu. Cette marque dans le
Codex A, trouvé au British Museum
est, selon certains, faite avec une encre différente.
Ce problème vient du fait qu'il n'y avait aucun texte dans la Bible pour
appuyer la position trinitaire. Afin de développer davantage la
position trinitaire, un certain nombre d'autres textes ont été
insérés. Nous les examinerons ci-dessous. Les Binitaires sont
aussi embarrassés par ces textes, mais leur théologie est
beaucoup plus simpliste et leur compréhension des questions
semble beaucoup plus faible.
La Dépendance du Fils sur Dieu le Père
Cette position nous ramène maintenant à Jean 5:19-47 où Christ a fait une
série de remarques :
Jean 5:19-47
Jésus reprit donc la parole, et leur dit : En vérité, en vérité, je vous le
dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce
qu'il voit faire au Père ; et tout ce que le Père fait, le Fils
aussi le fait pareillement. 20 Car le Père aime le
Fils, et lui montre tout ce qu'il fait ; et il lui montrera des
œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans
l'étonnement. 21 Car, comme le Père ressuscite les
morts et donne la vie, ainsi le Fils donne la vie à qui il veut.
22 Le Père ne juge personne, mais il a remis tout
jugement au Fils, 23 afin que tous honorent le Fils
comme ils honorent le Père. Celui qui n'honore pas le Fils
n'honore pas le Père qui l'a envoyé. 24 En vérité, en
vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit
à celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en
jugement, mais il est passé de la mort à la vie. 25
En vérité, en vérité, je vous le dis, l'heure vient, et elle est
déjà venue, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu ; et
ceux qui l'auront entendue vivront. 26 Car, comme le
Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d'avoir la
vie en lui-même. 27 Et il lui a donné le pouvoir de
juger, parce qu'il est Fils de l'homme. 28 Ne vous
étonnez pas de cela ; car l'heure vient où tous ceux qui sont
dans les sépulcres entendront sa voix, et en sortiront. 29
Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie,
mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le
jugement. 30 Je ne puis rien faire de moi-même :
selon que j'entends, je juge ; et mon jugement est juste, parce
que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui
m'a envoyé. 31 Si c'est moi qui rends témoignage de
moi-même, mon témoignage n'est pas vrai. 32 Il y en a
un autre qui rend témoignage de moi, et je sais que le
témoignage qu'il rend de moi est vrai. 33 Vous avez
envoyé vers Jean, et il a rendu témoignage à la vérité. 34
Pour moi ce n'est pas d'un homme que je reçois le
témoignage ; mais je dis ceci, afin que vous soyez sauvés.
35 Jean était la lampe qui brûle et qui luit, et vous avez
voulu vous réjouir une heure à sa lumière. 36 Moi,
j'ai un témoignage plus grand que celui de Jean ; car les œuvres
que le Père m'a donné d'accomplir, ces œuvres mêmes que je fais,
témoignent de moi que c'est le Père qui m'a envoyé. 37
Et le Père qui m'a envoyé a rendu lui-même témoignage de
moi. Vous n'avez jamais entendu sa voix, vous n'avez point vu sa
face, 38 et sa parole ne demeure point en vous, parce
que vous ne croyez pas à celui qu'il a envoyé. 39
Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles
la vie éternelle : ce sont elles qui rendent témoignage de moi.
40 Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la
vie ! 41 Je ne tire pas ma gloire des hommes. 42
Mais je sais que vous n'avez point en vous l'amour de
Dieu. 43 Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne
me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, vous le
recevrez. 44 Comment pouvez-vous croire, vous qui
tirez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez point
la gloire qui vient de Dieu seul ? 45 Ne pensez pas
que moi je vous accuserai devant le Père ; celui qui vous
accuse, c'est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance.
46 Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi,
parce qu'il a écrit de moi. 47 Mais si vous ne croyez
pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles ? (LSG)
Christ développe cette position d'autorité déléguée. Ce texte, nous le
montre :
1.
Christ ne pouvait rien faire de lui-même (il n'est
donc pas co-égal en puissance).
2.
L'exemple du Père a été conféré au Fils, exemple que
le Fils a imité.
3.
L'amour du Père était la raison de cette révélation
de la connaissance et du pouvoir.
4.
Cet amour devait s'étendre aux élus. L'extension
elle-même était donc la raison pour laquelle ils pouvaient
s’émerveiller et par conséquent être convertis (v. 20).
5.
La résurrection est étendue aux morts par la puissance du Père.
Cette discrétion est donnée au Christ dans le jugement.
6.
Le Père ne prend aucune part au jugement, ayant délégué le
jugement au Fils.
7.
Cela a été fait pour que tous les hommes honorent le
Fils comme ils honorent le Père. L'honneur dû au Père est donc
un attribut de Sa position. L'honneur dû au Fils est un attribut
de sa délégation et n'est pas donc intrinsèque.
8.
Cet honneur est conditionnel à la relation avec le
Père qui a envoyé le fils.
9.
Quiconque entend les paroles de Christ et
croit au Père qui l’a envoyé a la vie éternelle. Ils ne
tomberont pas sous la condamnation, mais ils auront la vie
éternelle.
10.
Les morts entendront la voix du Fils de Dieu et ceux qui
l'entendront vivront (c'est-à-dire éternellement).
11.
Car, de même que le Père a la vie en Lui-même, de même Il a
donné au Fils d'avoir la vie en lui-même.
Ainsi, le Fils n'avait pas la vie en lui-même, sauf celle qui lui était
donnée par le Père. Le pouvoir de la résurrection et de donner
la vie éternelle est délégué par le Père au Fils et, de là, aux
élus. Les élus sont donc des cohéritiers avec Christ du pouvoir
(puissance) du Père, dont en a hérité le Fils.
L'immortalité est l'état du fait d'être immortel (athanasia, SGD 110). Le terme n’est utilisé que trois fois dans le
Nouveau Testament (1Cor. 15:53-54 ; 1Tim. 6:16)
à la différence de aptharsia
(SGD 861) et
apthartos (SGD 862), aussi
traduits par immortel
ou immortalité, ce qui
signifie incorruptible
ou le fait d'être véritable et de là immortalité ou sincérité.
(Le nom Athanasius, en
conséquence, signifie
l’immortel).
Dieu a cet état d'athanasia
intrinsèquement. Dieu le Père ne peut pas mourir. C'est un
conditionnel à Son omnipotence.
Le texte de 1Timothée 6:16 mentionne que le Père uniquement a cet état.
Ce texte, comme on pouvait s'y attendre, est donc obscurci dans
la KJV.
1Timothée
6:13-16 Je
te recommande, devant Dieu qui donne la vie à toutes choses, et
devant Jésus Christ, qui fit une belle confession devant Ponce
Pilate, de garder le commandement, 14 et de vivre
sans tache, sans reproche, jusqu'à l'apparition de notre
Seigneur Jésus Christ, 15 que manifestera en son
temps le bienheureux et seul souverain, le roi des rois, et le
Seigneur des seigneurs, 16 qui seul possède
l'immortalité, qui habite une lumière inaccessible, que nul
homme n'a vu ni ne peut voir, à qui appartiennent l'honneur et
la puissance éternelle. Amen ! (LSG)
Le sens de ce texte est que Dieu est le bienheureux Souverain et le Roi
des Rois et le Seigneur des Seigneurs que personne ne peut
s'approcher, que personne n'a vu, ni ne peut voir. Les
Trinitaires sont forcés de tenter de prétendre que ce texte se
réfère au Christ dans la séquence de l’immortalité, évidemment
parce que ce texte nie l'état d'immortalité du Christ de façon
intrinsèque. Nous savons, d’après Jean 1:18, qu'aucun homme n'a
jamais vu Dieu et que Christ a parlé. Christ a été rendu visible
et a été vu par les hommes. Dieu n'a
jamais été vu par des
yeux mortels.
La Bible RSV montre l'intention plus clairement que c'est le Seul Vrai
Dieu qui révèle ou rend manifeste au temps voulu. Lui seul est
immortel et que personne ne l'a jamais vu ni ne peut jamais le
voir parce qu'Il habite une lumière inaccessible.
1Timothée 6:13-16 En présence
de Dieu qui donne la vie à toutes choses et de Christ Jésus qui,
dans son témoignage devant Ponce Pilate a fait la bonne
confession, 14 je te recommande de garder le
commandement non souillé et libre de reproche jusqu'à
l'apparition de notre seigneur Jésus Christ ; 15 et
ce sera rendu manifeste au temps voulu par le béni et seul
Souverain, le Roi de rois et Seigneur de seigneurs, 16
qui seul possède l'immortalité et demeure dans une lumière
inaccessible, qu'aucun homme n'a jamais vu ou ne peut voir. À
lui soit l'honneur et la domination éternels. Amen ! (RSV)
La Bible de Jérusalem le
traduit clairement et sans équivoque :
Maintenant, devant Dieu la source de toute vie et devant Jésus Christ,
qui a parlé comme un témoin pour la vérité devant Ponce Pilate,
je t'adjure de faire tout ce que l'on t'a dit, sans fautes ni
échecs, jusqu'à l'Apparition de notre Seigneur Jésus Christ, qui
au temps approprié sera révélé par Dieu, le béni et seul
Dirigeant de tous, le Roi de rois et le Seigneur de seigneurs,
qui seul est immortel, dont la demeure est dans une lumière
inaccessible, qu'aucun homme n'a vu et aucun homme n'est capable
de voir : à lui soit l'honneur et le pouvoir éternel. Amen !
La Bible
New English Bible
traduit le texte comme :
Je te
charge d’obéir aux ordres d’une manière irréprochable et sans
défaut jusqu'à ce que notre Seigneur Jésus Christ apparaisse.
Cette apparition que Dieu accomplira dans Son propre bon temps -
Dieu qui dans une éternelle félicité seul survit. Il est le Roi
des rois et Seigneur des seigneurs ; Lui seul possède
l’immortalité, demeurant dans une lumière inapprochable. Aucun
homme ne L’a vu ou ne peut Le voir. À Lui soit l’honneur et la
puissance pour toujours ! Amen !
La
Modern English Bible
de Phillip et
la
Living Bible
ont le même contexte. Dieu seul rendra manifeste
ou ordonnera, la venue de Jésus Christ. Dieu seul est immortel,
ou l'unique source d'immortalité
(Phillip). Aucun œil mortel ne peut Le voir
(Phillip). La Bible
Living Bible rend le texte de 1Timothée 6:15-16 comme :
Car au temps
fixé Christ sera révélé du ciel par le bienheureux et seul Dieu
tout-puissant, le Roi des rois et Seigneur des seigneurs, qui
seul ne peut jamais mourir, qui vit dans une lumière si terrible
qu'aucun être humain ne peut L’approcher. Pas un seul homme ne
L'a vu, ni ne Le verra jamais. À Lui soit l’honneur et la
puissance éternelle et le règne, aux siècles des siècles. Amen !
La simple signification des mots est considérée comme étant que Dieu seul
possède l'immortalité intrinsèque ou l'état d’immortalité. Dieu
délègue cette condition à Christ à partir de Jean 5:26. Ce texte
ne peut pas se référer à Christ, car il a été vu par les
prophètes et les Apôtres dans son état glorifié ou spirituel,
autant avant l'incarnation qu'après l’ascension, qui était son
état glorifié (Actes 1:9). C'est la raison pour laquelle les
Conciles de l'Église Trinitaire ont statué contre ceux qui
soutiennent que Christ a été vu dans l'Ancien Testament. Cette
décision vise également à empêcher l'identification de Christ
comme l'Ange de Yahovah. Christ a été glorifié et s’est vu
accorder la vie éternelle par Dieu autant avant et après son
incarnation. Cette logique est attaquée par les Trinitaires du
point de vue du texte à Jean 17:5.
Jean 17:5 Et
maintenant toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la
gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût. (LSG)
La version KJV dit : "Glorifie-moi de ton propre chef avec la gloire
que j’avais avec toi avant que le monde ne soit".
Ce texte qui suit Jean 17:2,3,4 et qui est qualifié par eux
–
impliquant également une révélation volontaire de Dieu à Christ
– est en quelque sorte pris pour signifier que Christ était
immortel, coéternel et coégal malgré la multiplicité des autres
textes qui montrent qu'il n'a pas cherché à saisir l'égalité et
que Christ ne possédait pas l'immortalité intrinsèque.
Jean 17:2-5
selon que tu lui as donné pouvoir sur toute chair, afin qu'il accorde la vie
éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. 3 Or, la
vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai
Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. 4 Je
t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l’œuvre que tu m'as
donnée à faire. 5 Et maintenant toi, Père,
glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j'avais auprès
de toi avant que le monde fût. (LSG)
Nous savons que les mortels (thnetos
ou mourants, rencontré
cinq fois : Rom. 6:12 ; 8:11 ; 1Cor. 15:53,54 ; 2Cor. 4:11)
peuvent acquérir l'athanasia
ou l'immortalité d'après 1Corinthiens 15:53-54. Ainsi, Christ
est présentement le seul Être qui a acquis l'immortalité par la
résurrection.
Dieu possède intrinsèquement l'immortalité. D'autres l'acquièrent par
délégation. Christ et les élus deviennent donc immortels mais,
par le même processus, ils ne sont pas éternels au sens
rétrospectif. Christ ne peut donner la vie éternelle à d'autres
que ceux qui ont été déterminés et qui lui ont été donnés par le
Père. Ce texte ne fait que renforcer le fait que Christ avait un
état de pré-incarnation qui était avec Dieu et qui venait de
Dieu Lui-même. Christ était sous la forme de Dieu. Cet état
était conféré par l'Esprit Saint qui est Dieu en tant que la
puissance de Dieu et le moyen par lequel Christ est glorifié en
tant que Dieu (consulter les documents d’étude
L'Esprit Saint (No. 117) et aussi
Consubstantiel avec le Père (No. 081)).
La glorification de Christ est celle des élus. La forme
(morphe) de Dieu,
en tant qu'image du Dieu invisible, est déléguée aux élus, comme
elle l'était à Christ. Les élus sont donc connus d'avance par
l'omniscience de Dieu, prédestinés, choisis, appelés, justifiés
et de là glorifiés (Romains 8:29-30).
Romains 8:29-30 Car
ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être
semblables à l'image de son Fils, afin que son Fils fût le
premier-né entre plusieurs frères. 30 Et ceux qu'il a
prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu'il a appelés,
il les a aussi justifiés ; et ceux qu'il a justifiés, il les a
aussi glorifiés. (LSG)
La glorification qui a été donnée à Christ, et qu'il avait en tant que
l'Ange de Yahovah et l'elohim d'Israël avec Dieu avant
l'incarnation, est donnée aux élus comme elohim (Zacharie 12:8).
Les élus revêtent donc l'immortalité aussi.
1Corinthiens 15:51-54
Voici,
je vous dis un mystère : nous ne mourrons pas tous, mais tous
nous serons changés, 52 en un instant, en un clin
d’œil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les
morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons
changés. 53 Car il faut que ce corps corruptible
revête l'incorruptibilité, et que ce corps mortel revête
l'immortalité. 54 Lorsque ce corps corruptible aura
revêtu l'incorruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu
l'immortalité, alors s'accomplira la parole qui est écrite : La
mort a été engloutie dans la victoire. (LSG)
Il n'y a rien dans tous ces textes qui puisse être interprété comme
impliquant que Christ était soit coéternel avec Dieu, soit
coégal. On ne peut pas non plus déduire que Christ était
indépendant de la puissance de Dieu pour l'existence. Il ne peut
donc pas être un vrai Dieu au sens où le Père est un Vrai Dieu.
Il n’y a qu’un Unique Vrai Dieu qui vit pour toujours et à jamais et tous
les êtres ou choses ont été créés par Sa volonté, et ils
existent et ont été créés pour Son plaisir (Apoc. 4:11).
Les Titres de Christ
Dieu donne à Christ un certain nombre de positions. Yahovah était un
titre qui a été donné au Christ, mais il lui en est donné
d'autres (Ésaïe
9:6, voir en particulier
père éternel).
Yahovah
Yahovah provient du titre je suis
ce que je deviendrai (de
‘eyeh ‘asher ‘eyeh),
tel que donné au Sinaï (voir
la Bible
Companion Bible,
note de bas de page à Exode 3:14 ; voir SHD 1961
pour hayah ou ‘eyeh). Christ s'est donc déclaré comme Yahovah (SHD 3068), le dieu
national d'Israël, par opposition à Yahovih (SHD 3069) ou
Yahovah des Armées. La déclaration de Christ a mis les Juifs en
colère (Jean 8:58).
Dieu devenait quelque chose et Christ faisait partie de cette activité.
Dieu s'étendait en tant qu’elohim et à travers les elohim.
Père Éternel
Les Trinitaires font aussi la revendication, à cause du titre
conféré de père éternel, que Christ était aussi le Père, ce qui est absurde
compte tenu des distinctions au sein de
la Monarchia et de la Circumincession de la
théologie trinitaire, où la Trinité est distincte mais pas
séparée. La seule façon de donner ce titre est par délégation.
Il existe en fait de nombreuses paternités (ou patria) tant aux Cieux que sur la Terre. Dans la plupart des
Bibles, cela est traduit
toute famille pour obscurcir ce sens.
Éphésiens 3:14-15 À
cause de cela, je fléchis les genoux devant le Père, 15
duquel tire son nom toute famille dans les cieux et sur la
terre, (LSG)
La Bible version KJV traduit toute paternité
par famille entière,
ce qui obscurcit encore une fois de plus un texte interprétatif. La paternité éternelle
est déléguée avec le pouvoir de la vie éternelle. Chacune des
familles dans le Ciel est sous un leader (sous la direction d’un
chef), et la fonction des divisions du sacerdoce et de la nation
en vingt-quatre divisions (consulter le document d’étude
Le Calendrier de Dieu (No. 156))
était de refléter le Temple céleste et le gouvernement de Dieu
(Hébreux 8:5).
Un autre de ces titres délégués est
le titre de Roi des
rois et Seigneur des seigneurs,
qui s'applique au Père (1Tim. 6:16) mais qui est conféré
au Fils pour le Retour, la Subjugation de la Planète et le Règne
Millénaire (Apoc. 19:16).
Apocalypse 19:16 Il
avait sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit : Roi des
rois et Seigneur des seigneurs. (LSG)
Cette fonction de délégation en hébreu n'est pas correctement comprise
par le Christianisme moderne. Dans la cosmologie hébraïque, le
messager était traité avec la considération de l'entité qu'il
représentait.
Délégation de l'Immortalité à partir d'Alpha et Oméga
La fonction d'immortalité était dévolue à Dieu le Père, comme nous
l'avons vu (1Tim. 6:16). Ce processus a été étendu à Christ,
puis aux élus. Christ est d’abord devenu l'Alpha et l'Oméga par
délégation. Ceci est révélé par Dieu à Christ dans l’Apocalypse
1:8-20.
Apocalypse 1:8-20 Je
suis l'alpha et l'oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est,
qui était, et qui vient, le Tout Puissant. 9 Moi
Jean, votre frère, et qui ai part avec vous à la tribulation et
au royaume et à la persévérance en Jésus, j'étais dans l'île
appelée Patmos, à cause de la parole de Dieu et du témoignage de
Jésus. 10 Je fus ravi en esprit au jour du Seigneur,
et j'entendis derrière moi une voix forte, comme le son d'une
trompette, 11 qui disait : Ce que tu vois, écris-le
dans un livre, et envoie-le aux sept Églises, à Éphèse, à
Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie, et à
Laodicée. 12 Je me retournai pour connaître quelle
était la voix qui me parlait. Et, après m'être retourné, je vis
sept chandeliers d'or, 13 et, au milieu des sept
chandeliers, quelqu'un qui ressemblait à un fils d'homme, vêtu
d'une longue robe, et ayant une ceinture d'or sur la poitrine.
14 Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la
laine blanche, comme de la neige ; ses yeux étaient comme une
flamme de feu ; 15 ses pieds étaient semblables à de
l'airain ardent, comme s'il eût été embrasé dans une fournaise ;
et sa voix était comme le bruit de grandes eaux. 16
Il avait dans sa main droite sept étoiles. De sa bouche sortait
une épée aiguë, à deux tranchants ; et son visage était comme le
soleil lorsqu'il brille dans sa force. 17 Quand je le
vis, je tombai à ses pieds comme mort. Il posa sur moi sa main
droite en disant : Ne crains point ! 18 Je suis le
premier et le dernier, et le vivant. J'étais mort ; et voici, je
suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clefs de la
mort et du séjour des morts. 19 Écris donc les choses
que tu as vues, et celles qui sont, et celles qui doivent
arriver après elles, 20 le mystère des sept étoiles
que tu as vues dans ma main droite, et des sept chandeliers
d'or. Les sept étoiles sont les anges des sept Églises, et les
sept chandeliers sont les sept Églises. (LSG)
Le texte de l'Apocalypse 1 est construit en cinq paragraphes ou
sections : versets 1-3, 4-6, 7-8, 9-11, 12-20. Dieu est devant
le trône et cet Être est distinct de Christ, le troisième
élément de ce chapitre. La distinction est faite entre "celui qui est, et qui était et qui vient"
et Jésus Christ. L’ancien ou premier Être a un trône devant les
sept esprits. Cet Être, le Seigneur Dieu qui est le Père, est
l'Être dont la venue est décrite dans Apocalypse 21. La
structure est donc introduite dans le chapitre 1 et conclue dans
le chapitre 21, étant expliquée dans les chapitres
intermédiaires. On montre que l'Alpha et l'Oméga est Dieu Tout-Puissant et non Jésus Christ, à
partir du verset 8. Le texte du verset 17 montre le terme le premier et le dernier (protos
et eschatos ; le premier-né d'une
série). Cela découle de la signification de la délégation par
Dieu du processus du premier et dernier à Christ. Il n'était pas
l'Alpha et l'Oméga mais il était le premier-né des morts. Il
était vivant et mort et il vit de nouveau pour toujours. Le
texte montre le concept dans la RSV.
Dans la KJV, on peut voir que ce concept a été combattu par les
compilateurs du Receptus qui ont inséré les mots Alpha et Oméga dans le texte au verset 11, alors que ce concept ou
ces mots n'existaient pas dans les textes anciens. Ce qui suit
est devenu le texte dans la version KJV.
Apocalypse 1:11 Disant, je suis l'Alpha et l'Oméga, le premier et le
dernier : et, ce que tu vois, écris-le dans un livre et
envoie-le aux sept églises qui sont en Asie ; à Éphèse et à
Smyrne et à Pergame et à Thyatire et à Sardes et à Philadelphie
et à Laodicée. (Traduction de la KJV)
Cette formulation n'apparaît pas dans les textes anciens (par exemple,
pas dans les textes NU ou M, pas dans le manuscrit du Vatican
#1209 Emphatic Diaglott
donc pas non plus dans les autres Bibles).
La
Companion Bible
note que les textes omettent les mots
je suis l'Alpha et l'Oméga, le premier et le dernier, comme
faisant référence à Christ, ainsi que les mots
qui sont en Asie (voir la note de bas de page au v. 11). Le
verset 8 de la KJV est également traduit par simplement
le Seigneur et non le Seigneur Dieu (en grec : le
Seigneur Le Dieu) comme le montrent la RSV ainsi que la
New English Bible
(Nouvelle Bible anglaise), celle de
Phillip et la
Bible de Jérusalem. La version d'Apocalypse 1 de la KJV est
une altération impliquant des fausses insertions dans
le Receptus. Son
but est d'affirmer que Christ est l'Alpha et l'Oméga en ignorant
apparemment Dieu, plutôt que par la délégation de Dieu.
Toutes ces altérations ou falsifications de textes clés sont faites par
les Trinitaires afin de déformer la théologie pour affirmer leur
fausse position. L'Alpha
était la source primaire. Il conserve également la première et
la dernière structure. Christ est provenu de cette source. Il
n'était pas l'Alpha.
Cependant, il était le premier et il sera le dernier (eschatos). Dieu est, cependant, l'Oméga. Il est de la sorte le
résultat final de l'activité de la création. Christ est consacré
à l'établissement du Royaume de Dieu où Dieu deviendra tout en
tous. En tant qu'Oméga, Dieu devient le produit de Sa propre
création (celle de Dieu). Nous devenons des aspects individuels
de l'Esprit Saint car il s’agit d’un réseau (une toile, un
ensemble) monothéiste
d'entités vivantes venant de, et interagissant avec, Dieu le
Père et les uns les autres.
Christ était le premier engendré de la création. Il est avant toutes les
choses (à leur tête, voir Zach. 12:8). En lui, toutes les choses
subsistent ou sont maintenues ensemble (Colossiens 1:16-17).
Christ était considéré bibliquement comme un elohim ou theos subalterne
(Psaume 45:6-7 ; Hébreux 1:8-9 ; Gen. 48:14-16 ; Zach. 12:6). Il
était le Grand Ange qui était le second Dieu d'Israël (voir
The Great Angel: Israel’s
Second God de Barker pour une perspective quasi-trinitaire).
Christ tire sa vie, son pouvoir et son autorité de l’ordre de Dieu le
Père (Jean 10:17-18). Christ subordonne sa volonté à Dieu qui
est le Père (Mathieu 21:31 ; 26:39 ; Marc 14:36 ; Jean 3:16 ;
4:34). Dieu donne les élus à Christ, étant plus grand que Christ
(Jean 14:28) et plus grand que tous (Jean 10:29). Dieu a envoyé
Son seul Fils né (monogenes) dans le monde pour que nous
puissions vivre par lui (1Jean 4:9). Dieu honore Christ, étant
plus grand que Christ (Jean 8:54).
Les élus sont faits pour participer à la nature divine (2Pierre 1:4).
Dieu a mis toutes les choses sous les pieds de Christ et l'a
fait le chef de toutes choses pour l'Église. Dieu a promis Son
héritage aux saints et Il le leur a donné par Sa grande
puissance :
Éphésiens 1:20-23
Il l'a déployée en
Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à
sa droite dans les lieux célestes, 21 au-dessus de
toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de
toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement
dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir.
22 Il a tout mis sous ses pieds, et il l'a donné pour chef
suprême à l'Église, 23 qui est son corps, la
plénitude de celui qui remplit tout en tous. (LSG)
Le but entier de l'existence de Christ en tant qu’être, puissance et
incarnation en tant qu’homme était d'accomplir la volonté de
Dieu telle qu’elle s’appliquait aux saints et au plan de Dieu
pour la création et le salut.
La condition d'existence de Christ, où la plénitude de la Divinité
demeurait corporellement (Colossiens 2:9), implique le theotetos, traduit ici
par Divinité. Il s’agit de la
déité ou de l'état
d'être Dieu. La déité (theot) diffère de la divinité (theiot)
comme l'essence diffère de la qualité ou de l'attribut (Thayer
p. 288). Ainsi, Christ possédait l'essence de la déité de
Dieu et non Ses attributs, à part ceux qu'il a reçus par
délégation. Toutes choses sont données au Christ par Dieu.
1Corinthiens 15:27-28
Dieu, en effet, a tout mis sous ses pieds. Mais lorsqu'il dit que tout lui a
été soumis, il est évident que celui qui lui a soumis toutes
choses est excepté. 28 Et lorsque toutes choses lui
auront été soumises, alors le Fils lui-même sera soumis à celui
qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous.
(LSG)
L’obscurcissement des textes n'est pas l’apanage d'une seule Bible. Ici,
la Bible version RSV a rendu ce texte pour lire
tout à chacun plutôt que par
tout en tous, comme dans la LSG. Le texte à Colossiens 3:11
est dans le même sens (panta
kai en pasin). Ici nous voyons que Dieu doit devenir
tout en tous. Nous sommes donc des véhicules de l'Esprit de
Dieu. Nous sommes les pierres vivantes du Temple qui abrite
l'Être et la puissance de Dieu. Nous devenons ainsi immortels,
comme Christ a reçu l'immortalité et comme Dieu a l'immortalité.
Nous ne pourrons jamais être l'Alpha, mais nous deviendrons
finalement l'Oméga en tant qu’elohim, en tant que partie de
Dieu.
La logique de l'omnipotence de Dieu a une limitation intrinsèque. Il ne
pouvait pas mourir, étant esprit et immortel. Le plan de la
création était de se reproduire par la puissance de Son Esprit
par lequel Il a conféré Ses attributs. Cela impliquait
nécessairement l'immortalité. La rétention (le maintien) de l'état
d'immortalité dépendait de l'attribution de l'Esprit au sein
d’une structure spirituelle par la volonté de Dieu.
L'Armée déchue était, et est composée d'esprits, mais leur rétention
(leur maintien)
de
l’état d'immortalité est limité. Les fidèles de l'Armée loyale
sont glorifiés avec Dieu en Sa présence et ils ont conservé
(gardé, maintenu) cet
état depuis bien avant la création du monde, de la même manière
que Christ avait conservé
(gardé, maintenu)
cet état avant son incarnation. À
cause de la rébellion de l'Armée et du péché de l'homme, le
leader désigné de l'Armée a dû assumer une existence terrestre
afin de démontrer l'amour de Dieu en donnant sa vie pour ses
frères. Dieu montre cet amour en étendant le processus
d'immortalité et de puissance à Ses enfants. Cela élève les
autres à une plus grande position et ne gouverne pas par la
force et le pouvoir sans amour. Satan ne voulait pas se
soumettre. Dieu a choisi Christ et l'a fait le seul Fils né et
elohim. Il est alors devenu le premier-né des morts. Il a
atteint sa position de fils de Dieu en puissance de sa
résurrection d'entre les morts (Romains 1:4). Il n'était donc
pas dans cette position avant la résurrection. Il a donc été
oint avec l'huile de joie au-dessus de ses associés
[partenaires ou camarades] (Hébreux 1:8-9). Psaume 45:6-7 est donc une
prophétie. Tout cela a été fait par ordre de Dieu et par aucun
autre pouvoir.
Christ a dit qu'il avait reçu du Père l’ordre de donner sa vie et de la
reprendre. Il a fait toutes ces choses conformément à la volonté
du Père, qui était son Dieu et son Père et notre Dieu et notre
Père. Ce point est souligné dans Jean 20:17.
Jean 20:17 Jésus lui
dit : Ne me touche pas ; car je ne suis pas encore monté vers
mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte
vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. (LSG)
La Bible dit clairement qu'Eloah est le Dieu Très Haut. Il est notre Père
à tous (Mal. 2:10).
Malachie 2:10 N'avons-nous pas tous un seul père ? N'est-ce pas un
seul Dieu qui nous a créés ? Pourquoi donc sommes-nous infidèles
l'un envers l'autre, en profanant l'alliance de nos pères ?
(LSG)
Christ a renoncé à sa position de fils de Dieu pour devenir humain et
mourir pour nous. C'était quelque chose que Dieu ne pouvait pas
faire.
Nous allons maintenant examiner la théologie des disciples des Apôtres et
leur compréhension par rapport aux susdites constructions à
l'aide des textes clairs de la Bible. Un point des plus
importants à souligner est que la théologie trinitaire ou
binitaire n'est évidente dans aucun des premiers écrits. Tous
les disciples et les premiers apologistes ont soutenu que Christ
était une création du Père. C’est pourquoi les premiers
disciples sont rarement lus et encore plus rarement cités.
L’un des plus importants premiers théologiens était Irénée. Il était le
disciple de Polycarpe et peut-être de Jean lui-même. Il était
l’un des plus importants membres de l'église de Smyrne, lui et
un autre disciple se sont rendus à Lyon via Rome. Il est devenu
l'évêque de Lyon. Il est ce qui se rapproche de plus de la
doctrine des Apôtres quant à l'explication ou la clarification
de ce que Jean et les autres voulait dire dans le Nouveau
Testament. Nous verrons qu'Irénée soutenait que nous
deviendrions elohim ou theoi, tel que prophétisé à Zacharie
12:8. Ces positions ont été examinées plus en détail dans
l'œuvre
La Première Théologie de la Divinité (No. 127).
Irénée dit à propos de Dieu :
Car Il a commandé et ils ont été créés ; Il a parlé et ils ont été faits.
À qui donc a-t-Il donné des ordres ? La Parole, sans doute, par
laquelle, dit-Il, les cieux ont été établis et toute leur
puissance par le souffle de Sa bouche [Ps. 33:6].
(Adv. Haer., III, viii,
3).
Irénée affirmait que :
… il est clairement prouvé que ni les prophètes ni les apôtres n'ont
jamais vraiment appelé Dieu un autre ou [L’] appelé Seigneur,
sauf le vrai et unique Dieu.... Mais les choses établies sont
distinctes de Celui qui les a établies, et ce qui a été fait de
Celui qui les a faites. Car Il est Lui-même incréé, étant autant
sans commencement que sans fin, et Il ne manque de rien. Il est
suffisant à Lui-même et bien plus, Il accorde à tous les autres
cette chose même, à savoir l'existence ; mais les choses qui ont
été faites par Lui (ibid.).
Irénée
a étendu ici la capacité de devenir Dieu (theos ou elohim) au
Logos, ici distinct des autres choses établies (ibid.). Il avait
déjà établi la position de Dieu et du Fils, ainsi que de ceux de
l'adoption, comme theoi ou elohim, et de tous les fils de Dieu
dans le chapitre vi du Livre III.
C’est pourquoi ni le Seigneur, ni l'Esprit Saint, ni les apôtres,
n'auraient jamais appelé Dieu, de façon définitive et absolue,
celui qui n'était pas Dieu, à moins qu'il ne soit vraiment Dieu
; ils n'auraient pas non plus appelé personne en sa propre
personne comme Seigneur, sauf Dieu le Père qui règne sur tous,
et Son Fils qui a reçu de Son Père la domination sur toute la
création, comme le dit ce passage:
Le Seigneur a dit à mon Seigneur,
Assieds-toi à ma droite,
jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied
[Ps. 110:1]. Ici
[l'Écriture] représente le Père s'adressant au Fils ; Celui qui
lui a donné l’héritage des païens, et Lui a soumis tous Ses
ennemis...
Irénée a poursuivi en déclarant que l'Esprit Saint a appelé ici Seigneur
autant le Père que le Fils. Il a affirmé que c'était Christ qui
avait parlé avec Abraham avant la destruction de Sodome et qui
avait reçu le pouvoir [de Dieu] de juger les Sodomites pour leur
méchanceté. Et ce [texte suivant]
… déclare vraiment la même vérité : "‘Ton trône, Ô Dieu’ est pour
toujours et à jamais ; le sceptre de ton royaume est un sceptre
juste. Tu as aimé la justice et détesté l'iniquité : c'est
pourquoi Dieu, Ton Dieu t'a oint" [Ps. 45:6]. Car l'Esprit les
désigne tous les deux par le nom de Dieu [theos ou elohim] -
autant Celui qui est oint comme Fils que Celui qui oint,
c'est-à-dire le Père. Et de nouveau : "Dieu était debout dans la
congrégation des dieux, il juge parmi les dieux" [Ps. 82:1]. Il
se réfère [ici] au Père et au Fils et à ceux qui ont reçu
l'adoption ; mais ceux-ci sont l'Église car elle est la
synagogue de Dieu, que Dieu – c'est-à-dire le Fils Lui-même - a
rassemblée par Celui même de qui Il parle de nouveau : "Le Dieu
des dieux, le Seigneur a parlé et a appelé la terre" [Ps. 50:1].
Qui est signifié par Dieu ? Celui de qui Il a dit, "Dieu viendra
ouvertement, notre Dieu, et Il ne gardera pas le silence" [Ps.
50:3] ; c'est-à-dire le Fils qui est venu manifesté aux hommes,
qui a dit, "je me suis laissé trouver par ceux qui ne me
cherchaient pas" [Ésa. 65:1]. Mais de quels dieux [parle-t-il] ?
[De ceux] à qui Il a dit, "j'ai dit, Vous êtes des dieux et tous
les fils du Très Haut" [Ps. 82:6]. À ceux-là, sans doute, qui
ont reçu la grâce de "l'adoption, par laquelle nous crions Abba
Père" [Rom. 8:15] (Against
Heresies
(Contre Hérésies), L. III, ch. vi,
ANF, Vol. I, pp. 418-419).
Il ne fait aucun doute qu'Irénée avait une vue subordinationiste de la
Divinité et qu'il étendait le terme Dieu (comme theoi ou elohim) pour
inclure le Fils et ceux de l'adoption aussi. Il semble indiquer
ici que Christ a rassemblé les élus, alors que nous savons
d'après l'Écriture que c'est Dieu qui donne les élus à Christ
afin qu'ils soient rassemblés (Jean 17:11-12 ; Hébreux 2:13;
9:15). L'application exclusive du terme aux élus physiques peut
être incorrecte étant donnée l'application d'Irénée dans ce cas.
L'Armée loyale est aussi incluse dans le Conseil selon la
compréhension d'Apocalypse 4 et 5. De ce fait, l'Armée loyale
est aussi l'Ecclésia de Dieu.
Il ne fait aucun doute que le terme
elohim ou theoi a
été vu comme s'étendant à l'Église et que c'était la
compréhension de l'Église du premier siècle autant de Jean que
de Polycarpe, qui a enseigné à Irénée, et jusqu’au deuxième
siècle et aux siècles suivants.
Justin Martyr est un autre auteur qui a vécu à peu près à la même époque
qu'Irénée. Il a montré les premières tendances à passer au culte
du dimanche, comme nous le verrons plus loin.
Justin
Notre enseignant de ces choses est Jésus Christ, qui est aussi né à cette
fin, et qui a été crucifié sous Ponce Pilate, procurateur de la
Judée, au temps de César Tibère ; et que nous Lui rendions
raisonnablement un culte, ayant appris qu'Il est le Fils du vrai
Dieu Lui-même, et Lui accordions la seconde place et à l'Esprit
prophétique la troisième, nous le prouverons. Car ils proclament
que notre folie consiste en ceci, que nous donnions à un homme
crucifié une seconde place au Dieu immuable et éternel, Créateur
de tout ; car ils ne discernent pas le mystère qui s’y trouve,
auquel, comme nous vous le faisons comprendre, nous vous prions
de prêter attention (Apol., I, xiii).
Et la première puissance après Dieu le Père et Seigneur de tous est la
Parole (logos), qui est aussi le Fils (Apol.,
I, xxxii).
Il est donc faux de comprendre l'Esprit et la puissance de Dieu, comme
autre chose que la Parole (logos), qui est aussi le premier-né
de Dieu (Apol., I,
xxxiii).
Ainsi, Justin considère le Logos comme une émanation de Dieu, qui est
capable d'individualisation, pour embrasser le concept de
l'Esprit en général et de Christ en particulier. Il dit
cependant :
Mais autant Lui [Dieu] que le Fils (qui est venu de Lui et nous a
enseigné ces choses, et la multitude des autres bons anges qui
le suivent et sont faits à Son image), et l'Esprit prophétique,
les connaissant en raison et en vérité, et déclarant sans
réticence à quiconque souhaite apprendre, comme on nous l’a
enseigné.
Ainsi, les anges étaient également vus comme étant formés à l'image de
Dieu (de la même manière que Christ a été fait [formé] à Son image). Aux
chapitres 13, 16 et 61, Justin n'a pas préconisé l'adoration des
Anges (voir aussi la note 3
de l’ANF, Vol. 1, p. 164 ; consulter le document d’étude
La Première Théologie de la Divinité (No. 127)
pour le commentaire). Le culte de l'Église Chrétienne se limite
à Dieu et ne s’étend même pas à Christ, si ce n’est en hommage à
son rôle de contrôleur et de maître. Mais, ce qui est important,
c’est que Justin étend le corps pour inclure l'Armée loyale. Il
s’agit donc d’une approximation plus proche de la doctrine
biblique selon laquelle l'Esprit est capable d'individualisation
pour embrasser les élus qui doivent devenir
theoi, comme Christ est l’un des
theoi subalternes
à Son theos qui est Dieu le Père. Bibliquement, il est cependant le
deuxième theos le plus
élevé, en tant que Grand Prêtre (Souverain Sacrificateur).
Justin a été apparemment parmi l’un des premiers à introduire le culte du
dimanche (voir
From Sabbath to
Sunday
de Bacchiocchi, p. 223 et suiv.), cependant, il était toujours
un Subordinationiste. Il avait des vues antinomiennes
particulières quant au Sabbat et son application aux Juifs comme
une punition particulière. Ses opinions n'étaient pas soutenues
par les Chrétiens à l’époque, et Bacchiocchi affirme que
l'Église Chrétienne n'a jamais accepté une thèse aussi fausse
(p. 225). Affirmer que Dieu a établi la circoncision et le
Sabbat uniquement à cause de la méchanceté des Juifs
comme signe distinctif, de différenciation pour les distinguer
des autres nations et de nous, Chrétiens, afin que les Juifs
exclusivement puissent
souffrir (Dial. 16:1, 21:1 ; voir aussi Bacchiocchi, ibid.), rend Dieu
coupable de grossière acception de personnes et c'est contraire
à tout le sentiment des confessions de la Réforme. Malgré cette
erreur, son opinion de la Divinité est toujours
subordinationiste. Cependant, il introduit un raisonnement
émanationniste qui semble accompagner cette approche
antinomianiste. Comme nous l'avons vu, Justin continue cependant
à rejeter la doctrine de l'Âme et du Ciel, comme étant
non-chrétienne et comme provenant des cultes des Mystères.
Clément d'Alexandrie
dit de la même manière :
Car le Fils est la puissance de Dieu, étant la
plus ancienne Parole du Père, avant la production de toutes
choses, et Sa Sagesse. Il est alors correctement appelé
l'Enseignant des êtres formés par Lui. Or, l'énergie du Seigneur
fait référence au Tout-Puissant ; et le Fils est, pour ainsi
dire, une énergie du Père ("Strom".,
VII, ii, P.G., IX, 410).
Clément a cependant compris que le destin
des élus était de devenir des dieux. Il a dit en parlant du
gnosis, qu'il
considérait comme pouvant être atteint par l'homme dans une
certaine mesure pendant son séjour sur la Terre :
Mais il atteint son apogée après la mort du
corps, quand l'âme du [gnoostikos]
est autorisée à retourner à son lieu d’origine, où, après être
devenue un dieu, elle peut jouir, dans un repos complet et
perpétuel, de la contemplation 'face à face' de la plus haute
divinité, avec les autres [theoi]
(Clement of Alexandria A
Study In Christian Platonism and Gnosticism de S. R. C.
Lilla, Oxford, 1971, p. 142).
Nous voyons donc ici la combinaison du grec
gnosis avec la doctrine primitive selon laquelle nous
deviendrions theoi ou
elohim. Rien ne
suggérait que Christ ou les autres
theoi étaient égaux à
cette plus haute divinité (extrait de
La Première
Théologie de la Divinité (No. 127)).
Hippolyte dit et de façon très importante :
Maintenant, que
Nœtus affirme que le
Fils et le Père sont les mêmes, personne n'est ignorant. Mais il
fait sa déclaration ainsi : "En effet, avant que le Père ne soit
né, Il était encore
justement appelé le Père ; et quand il Lui a plu de subir la
génération, ayant été engendré, Il est Lui-même devenu Son
propre Fils, pas celui d'un autre".
Car c’est ainsi qu’il pense établir la
souveraineté de Dieu,
alléguant que le Père et le Fils,
ainsi appelé, sont une
seule et même (substance), non pas un individu produit à partir
d'un autre différent, mais Lui-même de Lui-même ; et qu'Il est
appelé par son nom de Père et de Fils, selon la vicissitude des
temps. (Hippolyte répète cette opinion dans son résumé, Livre
X.) (Con.
Nœt, n. 14, "The Refutation of All Heresies", Livre IX, Ch.
V, ANF, Vol. V, pp.
127-128) ;
Le premier et seul (Unique Dieu), à la fois Créateur et Seigneur de tous,
n'avait rien de contemporain qui existait
avec Lui... Mais Il était Unique, seul en Lui-même. Par l’exercice
de Sa volonté, Il a créé les choses qui sont, qui n'avaient
antérieurement aucune existence, sauf qu'Il a voulu les faire.
Car Il est entièrement conscient de ce qui va se passer, car la
connaissance anticipée est aussi présente en lui.
(Hippolytus, ibid., X, XXVIII,
p. 150).
C’est pourquoi cette Déité solitaire et suprême, par un exercice de
réflexion, a d'abord amené à l’existence le Logos ; pas la
parole dans le sens d'être articulé par la voix, mais comme un
raisonnement de l'univers, conçu et résidant dans l'esprit
divin. Lui seul a produit de choses qui existaient ; car le Père
Lui-même constituait l'existence et l'être né de Lui était la
cause de toutes les choses qui sont produites. Le Logos était
dans le Père Même, faisant la volonté de Son auteur, n’étant pas
étranger à l'esprit du Père.
Car simultanément à la procession de Son auteur, dans la mesure où Il est
le premier-né de cet
Auteur, Il a comme une voix en Lui-même, les idées conçues
par le Père. Et c’est ainsi que, quand le Père a commandé au
monde de venir à l'existence, le Logos a accompli un à un chaque
objet de la création, faisant ainsi plaisir à Dieu (Hippolytus,
ibid., X, XXIX).
Christ, il veut dire, la sagesse et la puissance de Dieu le Père, a
construit Sa maison... (Fragment
sur Proverbe 9:1, ANF, Vol. V, p. 175).
C'est avec cet auteur que l'erreur s'est
développée selon laquelle Christ était la seule émanation du
Père, et que les autres éléments de l'Armée céleste sont des
créations du Fils et qu'ils ne participent pas de ce fait à la
Nature Divine, comme le fait le Fils. C'est cette erreur
fondamentale sur laquelle la doctrine de la Trinité a commencé à
être construite. Comme l’a démontré le contexte biblique, les
elohim sont une Armée multiple dont l'Agneau est le Grand Prêtre (Souverain Sacrificateur), mais il est l'un d'entre eux,
en tant que camarade ou compagnon, même si toute la structure
hiérarchique a été créée par lui, ou en lui et pour lui
(Colossiens 1:15). Les saints deviennent également les
compagnons de Christ d'après Hébreux 3:14 et, par conséquent,
frères de l'Armée (Apoc. 12:10) et des cohéritiers avec Christ
(Romains 8:17). Les cieux, toutes les choses qui ont été
mentionnées comme ayant été créées par le Fils, sont les
structures spirituelles et physiques. C'est l'intention des
références à Jean 1:3 en rapport à la création et à 1Corinthiens
8:6 en rapport à l'univers
[ta panta] et aux humains.
Colossiens 1:15-17 attribue spécifiquement
la création de toutes les choses visibles et invisibles. La
création de trônes ou de seigneuries ou de dominations ou d’autorités, par lui et
pour lui, ne peut pas se référer au Conseil des Elohim. La
création par Christ des autorités (seigneuries)
[kuriotetes] n'est pas
celle des entités.
S’il en était ainsi, cela impliquerait la création de Dieu qui est le
Kurios suprême. Nous avons donc affaire aux pouvoirs et non
aux Êtres – les trônes et la structure des cieux et leur
gouvernement.
Éphésiens 1:22 et 3:9 montrent que c'est Dieu qui a créé toutes les
choses et les a placées sous les pieds de Christ et l'a fait le
chef de toutes choses pour l'Église. Cela a été fait
pour que les dirigeants et les autorités dans les cieux
comprennent, par l'Église la sagesse diversifiée de Dieu.
Ces choses ont été faites pour démontrer que Dieu a fortement
glorifié Christ (Phil. 2:10), ce que logiquement il ne pouvait
pas avoir toujours été. Cependant, Dieu a utilisé Christ comme
le leader et l'instrument primaire de la création des âges (Éph.
11:3). Christ a créé le monde (Héb. 1:2) et il reflète la gloire
de Dieu et porte le cachet (marque) même de Sa nature (Héb.
1:3). Hébreux 2:10 se réfère à toutes les choses [ta
panta] qui constituent l'univers.
Hébreux 2:11 déclare que : Car
celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés ont tous une
seule origine [enos pantes]. Hébreux 11:3 déclare prétendument
que le monde a été
créé par une parole
de Dieu (remati theou ;
voir Marshall). Le
Logos n'est pas identifié comme étant impliqué et, plus
particulièrement, le mot traduit
créé est identifié par
Marshall comme signifiant
ajusté [katertisthai] et que ce n’est pas le
monde qui est ajusté mais plutôt
les âges [aionas].
Donc : les âges ont été
ajustés par une parole de Dieu de sorte que ce qui se voit a été
fait à partir des choses qui ne se voient pas. C'est un
concept de création par ajustement de l'équation espace/temps,
qui n'a pas encore été abordé. Romains 11:36 fait référence à
Dieu, et non à Christ, comme source et objet de toutes choses.
Les autres Elohim mentionnés dans la Bible ont une autorité subalterne
(subordonnée) mais composite avec Christ. Ils ont l'autorité (et
domine) sur la structure céleste. Ce groupe d'Elohim (sous Jésus
Christ) est créé conformément à la volonté de Dieu. L'un d'entre
eux, le Chérubin Protecteur appelé Satan, et ceux qui lui sont
subalternes, en rébellion, ont créé contrairement à la volonté
de Dieu (voir Cox
La Création : De la Théologie Anthropomorphique à
l’Anthropologie Théomorphique (No. B5)). C'est
une absurdité logique de suggérer que Christ pourrait être créé
infaillible tandis que les autres membres de l'Armée auraient
reçu la liberté de choisir de sorte qu’ils pourraient choisir
d’obéir ou de pécher. Le succès de Christ découle de son
obéissance et pas de
son infaillibilité. Son succès était connu grâce à la prescience
de Dieu. La domination lui est donnée à cause de son obéissance
et de sa foi. La domination sur la création céleste et, de là,
le pouvoir de Christ et de l'Armée dans la création doivent être
étendus à l'humanité après la Deuxième Résurrection, selon
Deutéronome 4:19.
L’encyclopédie New
Catholic Encyclopedia (N.C.E, l'article ‘Trinity, Holy’,
Vol. XIV, McGraw Hill, NY, 1967, p. 296) fait une
affirmation extraordinaire concernant la doctrine d'Hippolyte :
Hippolyte, dans sa réfutation de Nœtus (10) et
de l'identification exagérée de Christ avec le Père, insiste sur
le fait que Dieu était multiple dès le commencement.
Ceci est tout simplement faux si l’on
compare avec le texte réel d'Hippolyte (C.
Nœtus 10) ci-dessus. La même autorité affirme que :
Tertullien, combattant la même attitude (Adv. Prax. 5), personnalise presque explicitement cette multiplicité
éternelle. La Parole subsiste et est autre que le Père, bien que
toujours dans la Divinité de la manière suggérée par la
réflexion humaine, car le discours interne est en quelque sorte
un autre, un second en plus de soi, bien que toujours à
l'intérieur de soi.
Cette forme implique la même logique que le Noetianisme et le
Sabellianisme et elle est sérieusement incohérente.
Tertullien affirme dans
Against (Adv.) Praxeas
que :
Ce seul et unique Dieu a aussi un Fils, Sa
Parole, qui est venu de Lui, par qui toutes les choses ont été
faites... Tous sont un, en terme d'unité de substance ; tandis
que le mystère de la dispensation est toujours gardé, qui
distribue l'Unité en une Trinité, plaçant dans leur ordre les
trois Personnes - le
Père, le Fils et le Saint [Esprit] : trois cependant, pas en
condition mais en degré ; pas en substance mais en forme
; pas en pouvoir mais en aspect ; mais cependant d'une seule
substance, et d'une seule condition, et d'un seul pouvoir, dans
la mesure où Il est Un Dieu, duquel ces degrés, formes et
aspects sont considérés, au nom du Père et du Fils et du Saint
[Esprit] ... (II);
Tertullien dit aussi que le Père a
ressuscité le Fils d'entre les morts (II). Tertullien fait donc
des distinctions importantes dans la relation des trois entités
qui sont des aspects de l'opération de Dieu en degré. Le Fils et
l'Esprit sont des processions du Père et des aspects subordonnés
de Sa manifestation. Tertullien a donné à la Trinité un ordre et
une distribution numérique (III). Il a aussi soutenu que la
Monarchie de Dieu venait du Père (III), mais qu'elle appartenait
également au Fils, celle-ci étant aux deux (III), mais engagée
envers le Fils par le Père (IV).
Tertullien a affirmé que l'Esprit Saint
procédait du Père par le Fils. Tertullien affirme aussi (IV) que
le Père et le Fils sont deux
personnes
séparées. Il pourrait donc être affirmé que le vrai Binitarisme
commence avec Tertullien.
Celui qui a soumis (toutes les choses) et Celui à qui elles ont été
soumises - doivent nécessairement être deux Êtres différents
(ibid.).
Cependant, Tertullien dit au chapitre V qu'avant toutes choses, Dieu
était seul.
Car avant toutes choses Dieu était seul - étant en Lui-même et pour Lui
l'univers et l'espace et toutes choses. De plus Il était seul,
parce qu'il n'y avait rien d'externe à Lui, à part Lui-même.
Le
fait qu'Il possédait
la Raison ne le
rendait en fait pas seul et Tertullien affirme que cette faculté
de la Raison,
appelée logos par les
Grecs, était la faculté qui était dès le commencement et qu'elle
était plus correctement
la raison plutôt
que la parole, car Il
avait la raison, mais ne parlait pas. Ainsi Tertullien fait la
distinction que Christ est la raison de Dieu et que cette raison
doit avoir été instanciée dans l'essence Divine dès le
commencement. L'argument est ouvert à diverses objections. La
première erreur est que Christ était l'aspect entier de la
Parole et la Sagesse et pas uniquement une manifestation de ces
aspects. Il était donc Logos en tant que partie du Logon (pour
le développement, consulter le document d’étude
La Première Théologie de
la Divinité (No. 127) et d'autres
documents énumérés). Le logos qui est apparu à l'homme était
Christ. Si Christ était avec Dieu avant le commencement – Comme
le dit Tertullien, Dieu avait la raison
même avant le commencement – alors Christ est un attribut de
Dieu qui est capable de distribution mais qui est incapable
d'isolement en seule entité. Il est absurde de suggérer que
Christ, lorsqu'il est séparé de Dieu, rende Dieu sans raison ou Sagesse et, de là, pas Dieu.
Christ était le commencement de la création de Dieu (Apoc.
3:14). Nous identifions de la sorte le commencement, tel que
l’entendaient les premiers théologiens, comme le début de la
création, qui a commencé le temps. Tertullien affirme que Dieu
seul existait avant le commencement dans sa perpétuité constante
(V), distinct du, et supérieur au Fils (IX) qui est à la fois
Parole et
Sagesse (VI). Dieu n'est devenu Père qu'après
la création de la
Parole (VII) pour effectuer la création
(Adv. Hermog. 3). Dieu le
Père était donc à l'extérieur du temps et tous les autres êtres
ne l'étaient pas. Lui seul est le Dieu Suprême.
La N.C.E. affirme
que :
Au milieu du 3 [ème] siècle, comme on peut le voir reflété
dans le traité de Novatien
De Trinitate, l'Église romaine, à l'origine froide vis-à-vis
de cet accent sur l'altérité et la pluralité, en était venu à
incorporer les principales idées de Tertullien. De plus,
Novatien insiste (ch. 31) tout à fait franchement sur l'éternité
sans équivoque du père et du fils dans la Divinité (op. cit., p.
297).
Comme on peut le voir ci-dessus, les enseignements postérieurs, tout en
incorporant certains des sentiments de Tertullien, se sont basés
sur le [présumé] concept de Novatien de coéternité en opposition
aux paroles expresses de Tertullien.
Ainsi, le dogme était une construction hybride de l'Église du troisième
siècle. Il n'était pas basé sur le récit biblique, mais sur le
développement graduel d’une théologie défectueuse. Les
commentaires ci-dessus indiquent que les autorités sont
incorrectement citées, changeant absolument complètement le sens
des textes – ce qui semble indique des lectures choisies.
L'école orientale, centrée à Alexandrie et dont les écrits sont proches
de l'époque d'Hippolyte et de Tertullien, avait incorporé l'enseignement du Fils comme
une génération du Père et ce, à commencer par Clément
(ci-dessus). Mais Clément était subordinationiste, comme l'étaient tous les premiers théologiens. Le
successeur de Clément a été Origène.
Nous voyons dans cette séquence que la doctrine de la coéternité de
Christ est l'enseignement de Novatien (c. 250). La citation
ci-dessus de la
N.C.E., quant à la position de la coéternité du Père et du
fils dans la Divinité est peut-être une exagération. Kelly
affirme que Novatien était plus
archaïque qu'Hippolyte et Tertullien, dont il reflétait l'influence. Il affirmait que
la Seule et unique Divinité est le Père, l'auteur et le
pourvoyeur de toute réalité (De
Trin. 31). Néanmoins, de Lui, quand Il l'a
voulu, est né un Fils, Sa Parole... étant une seconde personne
après le Père. Il ne lie pas la génération du Fils à la
création. Il allègue que le Père a toujours été Père et, par
conséquent, qu’Il a toujours dû avoir un Fils. Ce concept a été
développé à partir de l’idée que Christ existait déjà bien avant
la fondation du monde (De
Trin. 16). La limitation semble être la vue de Novatien de
la fondation du monde comme
étant le commencement de la création. En ce sens,
Christ existait avant cette création. Cependant, il y avait deux
aspects de la création : le physique et le spirituel.
En ce sens, Novatien ne comprend pas les relations des fils de Dieu dans
l'Ancien Testament et sa théologie est donc imparfaite. C'est
invariablement le cas avec les Binitaires aussi bien que les
Trinitaires. Cependant, sa position semble nier tout aspect de
la coégalité, ce qui est plus conforme aux Binitaires modernes
qu'aux Trinitaires.
Cette vue quasi-trinitaire est maintenant adoptée comme une doctrine
apparemment biblique, mais elle n'a été soutenue qu’en Novatien.
Les Novatianistes ont aussi provoqué un schisme dans l'Église en
raison de leur attitude à l’égard de ceux qui sont tombés dans
la persécution de Decius (Early
Christian Doctrines (Premières Doctrines Chrétiennes) de Kelly, pp.
204, 436ff).
Origène
était clairement subordinationiste.
Nous déclarons que le Fils n'est pas plus puissant que le Père, mais
inférieur à Lui. Et cette croyance nous la
fondons sur la parole de Jésus Lui-même : 'Le
Père qui m'a envoyé est plus grand que moi
(Con. Cels.,
VIII, xv).
Nous savons, donc, qu'Il est le Fils de Dieu, et que Dieu est Son Père.
Et il n'y a rien d'extravagant ou d’inconvenant
du caractère de Dieu dans la doctrine selon
laquelle Il aurait engendré un tel Fils unique ;
et personne ne nous persuadera que celui-ci
n'est pas un Fils du Dieu non engendré et Père.
Si Celsus a entendu certaines personnes affirmer
que le Fils de Dieu n'est
pas le Fils du Créateur de l'univers, c'est une question qui se situe entre lui et les
partisans d'une telle opinion (Con.
Cels., VIII, xiv).
Origène comme successeur de Clément à l'École d'Alexandrie :
… imaginait l'univers selon le long des lignes Néoplatonistes
d'extrapolation hiérarchique. Au sommet,
totalement transcendant, il y a Dieu le Père (De
Princ. 1.1.6), la seule source sans source
ou, pour utiliser le terme favori d'Origène (par
exemple,
In Ioan. 2.10.75), non généré
[agennetos]. Mais (De Princ. 1.2.3) le Père a de toute éternité généré un Fils et, (In
Ioan. 2.10. 75) à travers son Fils, la
Parole, il a fait naître l'Esprit Saint. Les
trois, soutient Origène dans le même passage,
sont trois individus distincts [de là, des
personnes] ou *hypostases [voir
In Ioh. 2,10,75]. Par ailleurs (Frag.
in Hebr.), avec une référence explicite ici
au Père et au Fils, ils partagent ensemble une
'communauté de substance', car le Fils,
ajoute-t-il un instant plus tard, est de 'la
même substance' [*homoousios] que le Père (N.C.E., p. 297).
J. N. D. Kelly dans
Early Christian Doctrines
(Premières Doctrines Chrétiennes) dit à propos de
la théorie d'Origène
des
Hypostases que :
Cette affirmation selon laquelle chacun des Trois est une hypostase
distincte de toute éternité, non seulement
(comme pour Tertullien et Hippolyte) tel que
manifesté dans 'l'économie', est l’une des
principales caractéristiques de sa doctrine, et
elle provient directement de l'idée de
génération éternelle.
Hupostasis et ousia étaient à l'origine des synonymes, le premier Stoïcien et le
dernier Platonicien, signifiant l'existence
réelle ou l'essence, ce qui est qu’une chose est
; mais tandis
que
hupostasis conserve cette connotation pour
Origène [par exemple
In Ioh 20,22,182s.; 32,16,192s.], il lui
donne plus fréquemment le sens de la subsistance
individuelle et ainsi de l’existence
individuelle. L'erreur du Modalisme, affirme-il
[ibid. 10,37,246 : voir ib. 2.2.16;
dans Mat. 17,14.], se trouve dans le fait de
considérer les Trois comme numériquement
indisssociables
(:¬
*4"NXD,4< Jè �D42:è),
séparables
seulement en pensée, 'un non seulement en
essence, mais aussi en subsistance' ... (p.
129).
Selon De Orat. 15,1;
C. Cels. 8,12, Origène soutient que le
véritable enseignement est que le Fils "est
d'une autre subsistance que le Père". Le Père et
le Fils sont "deux choses quant
à Leurs Personnes, mais une seule dans
l’unanimité, l’harmonie et l’identité de
volonté" (voir aussi Kelly, ibid.). Kelly dit
que :
Ainsi, bien que réellement distincts, les Trois sont, d'un autre point de
vue, un seul ; comme il l'exprime [Dial.
Heracl. 2], 'nous n'avons pas peur de parler
dans un sens de deux Dieux et dans un autre sens
d'un seul Dieu' (ibid.).
Origène
affirmait donc que le Père était théologiquement
antérieur au Fils et que le Fils était un
produit du Père. Il affirme que l'unité est
morale plutôt qu e d’être un Modalisme assumé et
incohérent. Selon Origène, le mariage de l'homme
et de la femme qui deviennent une seule chair
est comme un symbole de cette unité, et assimile
également la relation humaine des élus avec
Christ comme étant d'un seul esprit. Ainsi, à un
niveau plus élevé, de nouveau le
Père et le Fils, quoique distincts, sont un seul
Dieu. Kelly considère que, quoique Origène
semble parler de Christ comme d’une créature,
c'est une concession consciente à Proverbes 8:22
et Colossiens 1:15 et qu'on ne devrait pas
insister sur ce point. Il participe à la nature
divine en étant uni à la nature du Père (In
Ioh. 2,2,16; 2,10,76; 19,2,6). Kelly déclare
que :
Il faut être prudent, cependant, à ne pas attribuer à Origène une
quelconque doctrine de consubstantialité entre
le Père et le Fils.
L'union d'Origène du Père et du Fils en est une d'amour, de volonté et
d'action (Kelly, en faisant abstraction des
textes qui ont survécu dans la traduction latine
blanchie à la chaux de Rufinus, ibid., p. 130).
Origène déclare à propos de l'Esprit Saint (Frag.
en Hebr. PG 14, 1308) :
Il procure à ceux qui, à cause de Lui et de leur participation en Lui,
sont appelés sanctifiés, la question de leurs
grâces, si je peux le décrire ainsi. Cette même
question de grâces est effectuée par Dieu, elle
est administrée par Christ et elle réalise la
subsistance individuelle
(ßN,FJfF0H),
comme l'Esprit Saint (voir aussi Kelly, ibid.).
Kelly (p. 130-131) en conclut que la raison ultime de l'existence de
l'Esprit Saint est le Père, mais que l'Esprit
obtient son existence par l'entremise
du Fils, de qui l'Esprit tire aussi tous ses
attributs (voir ibid., 2,10,76).
Les trois sont éternellement et réellement distincts mais ils ne
constituent pas une Triade d'Êtres disparates.
L'erreur réside dans la conclusion que le Fils
imprègne l'Esprit de tous ses attributs plutôt
que d'être son contrôleur dans les élus. La
coéternité est logiquement compromise. L'échec
de comprendre la nature de l'Esprit dans le
contrôle monothéiste des élus est ici l'erreur
fondamentale (consulter le document d’étude
L'Esprit Saint (No. 117)).
L'émanationnisme platonicien dictait que la structure descendait sous ces
formes du Père, et de ce fait l'Esprit est
devenu la troisième forme plutôt que l'agence
d'animation et le moyen par lequel Christ
devenait un avec Dieu. Par l'Esprit, l'humanité
pouvait devenir un comme Christ l'était, mais
sur une base conditionnelle, ce que les Grecs
semblent avoir rejetée. L'intrusion du
néo-platonisme dans le Christianisme est très
répandue (voir Mysticisme). L'échec de comprendre la susdite distinction faite par
Origène a préparé le terrain pour le Concile de
Nicée environ 100 ans plus tard. L'unicité de la
substance était l'unicité conférée par la
substance de l'Esprit Saint, qui était en soi un
attribut de Dieu. Origène affirmait que seul le
Père est
Dieu de Lui-même
[autotheos] (In Ioan. 2.2.17).
… et dans l'esprit d'Origène (C.
Cels. 5.39), les Chrétiens se réfèrent
correctement au Fils comme une déité
'secondaire'
[deuteros]
(*,bJ,D@H) (N.C.E.,
ibid.).
La postulation d'Origène d'une création éternelle niait le concept de la
coéternité de Christ.
Ces textes, nous montre que le Binitarisme n'a pas vraiment vu le jour
avant Tertullien, où il émerge dans un cadre
quasi-trinitaire, ce qui est approprié car le
Binitarisme est en réalité une forme incohérente
et apparemment Dithéiste du Trinitarisme. Le
Trinitarisme n'a pris sa véritable forme
qu’après Origène. Le premier cas connu de
mention de trois éléments agissant de concert
est celui donné par Theophilus d'Antioche (c.
180 ap. J.-C.) qui a utilisé le terme
trias, duquel le latin
Trinitas
serait une traduction. Theophilus parlait
du
trias de Dieu, de Sa Parole et de Sa Sagesse
(Theophilus
à Autolychus. L’ANF
traduit trias par Trinité). La mention suivante du terme nous vient de
Tertullien (De
Pud., c. xxi, P. G., II, 1026). Si
Tertullien a été le premier à affirmer l'unité
essentielle des trois 'personnes', on voit que
sa logique et ses arguments sont essentiellement
subordinationistes (voir
History of the Christian Church
de
Schaff, Vol. II, p. 570). L'équivalent le plus
proche de la doctrine de Nicée/Constantinople de
la Trinité n'est apparu qu’avec l'évêque romain
Dionysius (vers 262 EC) qui s'est
affairé à éliminer le processus de réduction des
trois entités à des Dieux séparés (Schaff,
ibid.). Ce processus est aussi examiné dans le
document d’étude
La Première Théologie de la Divinité (No. 127).
La Confirmation Théologique de la Divinité de l’Église primitive
Les théologiens comprennent que les doctrines de l’Église primitive
étaient Unitariennes subordinationistes. Ils
supposent, à tort, que c'était une compréhension
inférieure à celle qui a été atteinte au IVe
siècle à Nicée et Constantinople.
Comme nous le voyons dans les commentaires suivants, les vues
reconnaissent les premières doctrines et
cherchent à affirmer la supériorité suite aux
Conciles postérieurs. Tel que noté dans le
document d’étude
L'Âme (No. 092), Anders Nygren (Agape
and Eros,
Tr. par Philip S. Watson, Harper Torchbooks, New
York, 1969) mentionne la nette distinction faite
par Justin Martyr entre Dieu et la manifestation
du Logos :
Le Logos est en quelque sorte
divin, mais pas au sens le plus strict du
terme... Seul le Père est non engendré et
incorruptible et, par conséquent, Dieu. Il est
le Créateur et le Père de toutes choses (Dial.
lvi. 1.). Il n'est pas venu vers nous ; Il reste
toujours au-dessus des cieux et ne se révèle
jamais à qui que ce soit et n’a de rapports avec
personne (Dial.
v. 4.). Par rapport à Lui, Christ est de rang
inférieur, un
*,bJ,D@H 2,`H,
[deuteros theos], ' un autre Dieu que
Celui qui a créé toutes choses'
(Dial.
lvi. 1.).
Nygren en dit :
Ce trait subordinationiste
dans la Christologie des Apologistes est sans
aucun doute à attribuer à l'idée grecque de Dieu
(p. 280).
Nygren est dans l'erreur à
cet égard, comme on peut le voir d'un examen du
schéma de l'Ancien et du Nouveau Testament,
décrit ci-dessus. Justin Martyr est plus proche
que lui ; cependant, la distinction et les actes
de la création sont relatifs au Logos, et cette
position n'est comprise par ni l'un, ni l'autre.
Nygren juge que Loofs a raison quand il dit à
propos des Apologistes :
Leur doctrine du Logos n'est
pas une Christologie 'plus élevée' que
d'habitude, mais se situe plutôt à un niveau
inférieur à l'évaluation authentiquement
Chrétienne de Christ. Ce n'est pas Dieu qui se
révèle dans Christ, mais le Logos, le Dieu
réduit (depotenzierte), un Dieu qui, en tant que
Dieu, est subalterne au Dieu le plus élevé.
(Loofs Leitfaden zum Studium der
Dogmengeshichte, 4 Aufl. 1906, p. 129,
ibid.)
Nygren et Loofs se sont
tous deux trompés dans leur évaluation de ce qui
était authentiquement Chrétien. Ils essayaient
de réinterpréter la Christologie anté-Nicéenne,
qui suit de plus près la Bible, dans le cadre
des concepts modernes qui ne sont pas bibliques.
Les théologiens supposent que l’Église primitive était dans l'erreur.
Ils essayent même d'affirmer que la vue
Chrétienne primitive était dérivée du concept
grec de Dieu alors que cette position était
commune à l'Antiquité – étant non seulement
évidente dans la cosmologie hébraïque, mais
partout. La réalité est que les concepts
philosophiques grecs, tels que ceux développés à
partir du Platonisme, étaient la force motrice
du Trinitarisme et de l'ancienne
Doctrine de l'Âme que l'on
trouve
dans le Gnosticisme, ainsi que des cultes des Mystères (voir ci-dessous
et le document d’étude
L'Âme (No. 092)).
Compte tenu de la rareté des preuves bibliques et de l’Église
primitive
en faveur du Binitarisme et de la Trinité, il
n'est donc pas surprenant que les érudits de la
Réforme aient inventé un texte Trinitaire pour
la Bible. Cela s’est produit dans
le
Receptus à ce qui aurait dû être 1Jean 5:7.
Il n’est pas clair qui étaient les auteurs, car
on attribue à Érasme le mérite d'avoir
ignoré le texte. Peut-être était-ce les
Elzévirs. La version KJV [et celle de Martin,
d'Ostervald] a produit le texte :
1Jean 5:7 Car il y en
a trois qui rendent témoignage au ciel : le
Père, la Parole et le Saint Esprit, et les trois
sont un. (Traduction de la KJV)
Ce texte est une contrefaçon et est connu comme tel depuis des siècles.
Cependant, il convient toujours aux Trinitaires
de le citer lorsqu’ils sont contestés.
La position qui a été développée montre la position biblique à partir des
textes ainsi que celle de l’Église primitive. Il est
tout à fait inapproprié de suggérer que l'Église
voyait Christ comme coéternel ou autre chose qu'un
produit du Père. La doctrine de la coéternité,
qui affirme que Christ a une existence éternelle
indépendante du Père, est une fabrication de la
théologie. La doctrine des trois éléments de
Dieu constituant des êtres éternellement
existants ou des personnes qui sont co-égales ne
se trouve nulle part avant Constantinople (381
EC) et même alors mal formulée.
L'immortalité que Christ a est la même immortalité que celle que les élus
partagent en tant que cohéritiers avec Christ
(Romains 8:17 ; Galate 3:29 ; Tite 3:7 ; Hébreux
1:14 ; 6:17 ; 11:9 ; Jacques 2:5 ; 1Pierre 3:7).
Cette adoption de Dieu se produit lors de la
rédemption du corps (Romains 8:23). Ainsi, nous
devenons tous immortels. L'immortalité inhérente
est une promesse permanente. Elle n'est pas et
ne peut pas être logiquement rétrospective.
Aucun de nous, y compris Christ, ne peut être
l'Alpha. Nous pouvons être, et nous serons tous,
l'Oméga, mais seulement en tant que partie de
Dieu, dont l'existence sera totale. Ainsi, Lui
seul est Alpha et Oméga. Le Christianisme
moderne ne comprend pas la vraie nature et la
pleine puissance du système Monothéiste libéré
(débarrassé) des faux systèmes de limitations binitaires/trinitaires de la Divinité. Leur pouvoir
est limité par leur propre vision et la duperie
de l'Adversaire, qui cherche à limiter leur
pouvoir et leur potentiel.
Ceux de l'Armée céleste ont la vie éternelle aussi longtemps qu'ils
conservent l'esprit (consulter aussi le document
d’étude
La Vie Éternelle (No. 133)).
Toute la question de l'éternité spirituelle est
liée à la question de la Théorie de la
Relativité dans les limites de notre
compréhension actuelle. L'Espace, le Temps, la
Masse, l'Énergie, etc. sont des expressions
équivalentes d'une seule essence fondamentale.
La capacité de Dieu à allouer et à contrôler ce
pouvoir est un produit de Son omnipotence.
Christ
a dû être confiné dans le temps et l'espace en
tant qu’homme pour être amené en jugement et
mourir. Dieu ne pouvait pas le faire, et pas
plus que l'Armée,
sous la forme qu'ils
existaient (consulter aussi le document d’étude
Le But de la Création et du Sacrifice de Jésus
Christ (No. 160)).
La réduction de l'Armée dans la rébellion est effectuée par leur
limitation dans le temps et l'espace. Ainsi,
être confiné dans la fosse, les confine dans le
temps et l'espace et limite aussi leur pouvoir. L'Armée déchue sera finalement
réduite à l’existence physique lors la Deuxième
Résurrection et jugée. Satan sera réduit à un
homme (Ésaïe 14:12-15) et précipité dans le
séjour des morts,
aux côtés
de la fosse (v. 15), puis sous cette forme,
on s'occupera ensuite de lui. Les nations le verront sous cette forme.
Ésaïe 14:16 Ceux qui
te voient fixent sur toi leurs regards, ils te
considèrent attentivement : Est-ce là cet homme
qui faisait trembler la terre, qui ébranlait les
royaumes, (LSG)
Il se repentira ou il mourra (consulter le document d’étude
Le Jugement des Démons (No. 080)).
Ceux de l'Armée loyale semblent avoir été testés sous la forme qu'ils ont
et ils sont formés sous cette forme. Nous
deviendrons isaggelos ou égaux à et comme les anges (Luc 20:36). Christ nous
confesse devant les anges pour que notre
position soit adoptée (Luc 12:8-9). Cela nous
amène alors au point suivant du moment du don de
l'immortalité.
Le Moment du Don de l'Immortalité
Personne n'est ressuscité en dehors de Christ ; les autres élus
sont endormis (1Thes. 4:13-18). Mais les morts
seront ressuscités.
1Corinthiens 15:16-18
Car si les morts ne ressuscitent point, Christ non plus n'est pas
ressuscité. 17 Et si Christ n'est pas
ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes
encore dans vos péchés, 18 et par
conséquent aussi ceux qui sont morts en Christ
sont perdus. (LSG)
Mais, en fait, Christ, le premier fruit (prémices) de ceux qui se sont
endormis, est ressuscité d’entre les morts
(1Cor. 15:20). David est mort et il a été
enterré et …
Actes 2:29 son sépulcre existe encore aujourd'hui parmi nous.
(LSG)
Jean 3:13 Personne
n'est monté au ciel, si ce n'est celui qui est
descendu du ciel, le Fils de l'homme qui est
dans le ciel. (LSG)
Ainsi, l'extension de
l'immortalité ainsi que l'adoption en tant que
fils de Dieu se produisent à la résurrection d'entre
les
morts. L'affirmation selon laquelle toute
personne aurait été ressuscitée avec Christ et
serait montée au ciel est une hérésie déduite de
ce texte de Jean.
Notre don est au retour du Messie (1Cor. 15:12-26). Christ est ressuscité
d’entre les morts comme le premier fruit
(prémices), puis chacun le sera en son propre
temps. Les élus ressusciteront à son arrivée
(1Cor. 15:23). La séquence est bien connue (Apoc.
20:1-15). Apocalypse 20:6 montre que les élus
seront ressuscités à la Première Résurrection,
et que la deuxième mort n'a aucun pouvoir sur
eux. Ils sont donc immortels, mais c'est
conditionnel à l'obéissance. Dès leur adoption,
ils possèdent l'Esprit Saint et ils sont alors
des fils de Dieu et loyaux. Ils ne se
rebelleront plus et la mort et l'enfer ou
sheol,
le séjour des morts, ne seront plus (Apoc.
20:14). Ils deviennent des concepts qui ne sont
plus applicables. Le reste de l'humanité recevra
l'immortalité après la Deuxième Résurrection
lorsque tous les gens seront jugés et corrigés.
Ils seront sauvés par l'enseignement et les
activités des élus dans la séquence de la
Deuxième Résurrection, qui dure cent ans (Ésaïe
65:20).
L'Armée n'a pas la vie immortelle (consulter l’ouvrage de Cox
La
Création : De la Théologie Anthropomorphique à
l’Anthropologie Théomorphique (No. B5),
4-6, pp. 121-122 [en anglais]). Nygren a compris
le concept de la vie éternelle dans l'Église
quand il a dit :
L'Église primitive diffère surtout de l'Hellénisme par sa croyance en la
Résurrection. La tradition Chrétienne a affirmé
la 'Résurrection de la chair', que les
Apologistes ont opposé à la doctrine
hellénistique de 'l'Immortalité de l'âme'.
L'antithèse était consciente et intentionnelle,
car sur aucun autre point l'opposition des premiers Chrétiens à l'esprit hellénistique n'a
été telle. La doctrine platonicienne,
hellénistique de l'Immortalité de l'âme semblait
aux Apologistes une doctrine impie et
blasphématoire, qu'ils devaient
par-dessus tout attaquer et détruire (Justin,
Dial. Lxxx. 3-4).
Leur devise, à cet égard,
pourrait bien être celle de Tatian : 'Pas
Immortelle, Ô Grecs, est l'âme en soi, mais
mortelle. Toutefois, elle peut ne pas mourir'.
(Tatian,
Oratio ad Graecos, xiii. 1). La
différence entre les Chrétiens et le
non-chrétiens était, à cet égard, si grande que
la croyance en la 'Résurrection de la chair'
pourrait devenir un schibboleth. Celui qui croit
en 'l'Immortalité de l'âme' démontre ainsi qu'il
n'est pas Chrétien. Comme Justin le dit : 'si
vous avez tombés sur des gens qui se disent
Chrétiens ... et qui disent qu'il n'y a pas de
résurrection des morts, mais que leurs âmes,
quand ils meurent, vont au ciel ; n'imaginez pas
qu'ils sont Chrétiens.'
(Dial.
lxxx. 4) (ibid., p. 280-281).
Ces deux questions
ci-dessus indiquent clairement le point de
démarcation entre la philosophie Chrétienne et
la philosophie pseudo-Chrétienne. L'extension de la vie éternelle à l'Armée par Dieu passe par
l'obéissance. La conservation (la rétention, le
maintien) de la vie
éternelle passe également par l'obéissance
(consulter aussi les études
La Résurrection des Morts (No. 143),
La Vie Éternelle (No.
133) et
L'Âme (No. 092)).
Il n'y
a qu'un seul Vrai
Dieu et Jésus Christ est Son Fils. Le Vrai
Dieu habite dans une lumière inaccessible et
aucun œil mortel ne l'a vu ou ne peut jamais le
voir (1Tim. 6:16). Il ne peut être approché et adoré
qu’en esprit et en vérité – et ce sont là les
personnes que le Père recherche pour L'adorer
(Jean 4:23). C'est la vie éternelle de connaître
le Seul Vrai Dieu et Son Fils Jésus Christ qu'Il
a envoyé (Jean 17:3). Eloah seul est l'objet de
l'adoration du Temple e tan que son Dieu et Père
(Esdras 4:24 à 7:23) et toutes les choses seront
faites conformément à Sa Loi (Esdras 7:25-26).
C’est la doctrine clef des Églises de Dieu depuis plus de deux mille ans (consulter le document d’étude La Distribution Générale des Églises observant le Sabbat (No. 122)). Cette doctrine a été attaquée quand l'Église est tombée dans l'apostasie – premièrement, lors des événements qui ont conduit à Nicée/Constantinople (381) et, deuxièmement, durant la période de la Réforme quand l'Église est tombée dans le Protestantisme sous les Vaudois Occidentaux et récemment sous les Églises de Dieu organisées en Amérique depuis 1955 environ. L'Église a été persécutée par le système dit orthodoxe pendant des siècles à cause de cette doctrine qui, avec les lois de l'alimentation, les Sabbats, les Nouvelles Lunes et les Jours Saints, a été une marque distinctive de la Foi.
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