Christian Churches of God
[183]
Le Végétarisme et la Bible
Christian Churches of God
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Le Végétarisme et la Bible [183]
De nombreuses religions dans le monde adoptent le végétarisme comme mode de développement religieux. Certaines le considèrent comme un rite de purification. D'autres le considèrent, pour des raisons éthiques, comme une réponse à la cruauté perçue contre les animaux. Des religions telles que le bouddhisme et l'hindouisme ont de telles interdictions et les premiers systèmes pythagoriciens grecs avaient également des tabous de purification sur la consommation de certaines viandes. Le bouddhisme tend vers le végétarisme et, à certains niveaux plus extrêmes, vers le végétalisme, qui est une forme absolutiste de végétarisme, qui s'abstient même de consommer des produits d'origine animale tels que le lait, le fromage et les œufs.
L'idée a été développée par étapes, non seulement dans l'Inde ancienne mais aussi en Égypte. Les concepts bouddhistes ont été introduits en Grèce par Pyrrhon d'Élis (c. 4e siècle AEC) (Burnet, l'article Sceptics (Sceptiques), ERE, Vol. 11, p. 228). Pyrrhon se rendit en Inde lorsque Anaxarque, le disciple de Metrodorus de Chios, s'y rendit dans le convoi d'Alexandre le Grand (c. 326 AEC). Le noble Kshatriya, appelé Sâkyamuni ou Siddhrâtha ou Tathâgata (né c. 560 AEC) avait donné la loi du Dharma à Sarnath vers environ 527 AEC devenant ainsi reconnu comme le Bouddha. Pyrrhon a entendu les gymnosophistes et les Mages en Inde. Il a ensuite habité des lieux solitaires et déserts (selon Antigonus de Carystus, tel que rapporté par Diogène Laërce (Laertius), ibid.) et n'était pas tant un sceptique qu’un ascète et un quiétiste. Il doit être considéré comme la première influence bouddhiste en Occident. Le Bouddhisme, bien sûr, n'était pas végétarien dans les temps anciens et il y avait simplement une série d’interdictions alimentaires données quant aux types de viande qui ne devaient pas être consommés ; les catégories primaires étant les éléphants, les tigres et les grands félins, les serpents et les humains. Ces catégories n'étaient pas directement destinées à l'ascétisme mais y étaient liées. Bien longtemps avant cela, Pythagore avait créé une école de philosophie qui cherchait à libérer l'humanité de la roue de la renaissance dans le cadre de la doctrine de la transmigration. Cette conception avait pénétré en Inde par les mêmes influences que celles qui avaient pénétré en Grèce, par le Nord, avec les Celtes Hyperboréens, et étaient vaguement qualifiées de Scythe (John Burnet,Early Greek Philosophy, quatrième édition, Adam et Charles Black, 1958 ; Réimpression, p. 82, voir la note 2). La philosophie était en soi une purification et un moyen d'échapper à la roue (Burnet (B), ibid., p. 83). La philosophie de la première période niait l'existence de l'âme immortelle et il n'y a pas de place pour l’affirmation d’une telle doctrine comme s’appliquant à elle. Socrate fut le premier à affirmer la doctrine de l'âme immortelle sur une base rationnelle (Burnet, ibid., p. 84 et aussi Burnet "The Socratic Doctrine of the Soul", Proceedings of the British Academy, 1915-16, p. 235). L'ancienne religion n'était pas un corps de doctrine. Rien n'était exigé si ce n’est que le rituel devait être accompli correctement et avec une disposition d'esprit appropriée ; l'adorateur était libre d'en donner toute l’explication qu'il voulait (Burnet, ibid.). Ainsi, la religion d'Israël, en tant qu’un code écrit, était unique par rapport aux Grecs et à leurs systèmes associés. Il est également facile de voir comment l'ascétisme est devenu important pour un mouvement de religion qui se préoccupait de la forme plutôt que du contenu du code écrit. Cet héritage a été transmis au monde gréco-romain où le rituel a pris la place de la compréhension, et la répétition la place d'un enseignement éclairé.
Pythagore, le fils de Mnésarque, a passé le début de sa vie adulte à Samos. Il a joué un rôle important sous le règne de Polykrates (532 AEC). Il avait beaucoup en commun avec les systèmes orphiques et bacchiques qui étaient présents en Égypte (bien que les Égyptiens ne croyaient pas du tout à la transmigration) et c'est pourquoi il a été suggéré qu'il s'y était rendu. Selon Timaios, il est allé en Italie en 529 AEC et il resta à Crotone pendant vingt ans (Burnet, p. 89), se retirant à Métaponte (ibid., p. 91). Il était un Ionien et l'ordre était à l'origine limité aux États achéens. Apollon, et non Dyonisius comme on pourrait le penser en raison de leur ressemblance avec la société orphique, était leur dieu principal. Cela était dû à la connexion de leur ordre avec Délos. Il était identifié à Apollon Hyperboréus (Burnet, p. 90).
Nous savons que Pythagore était bien connu au cinquième siècle à la fois comme homme scientifique et comme enseignant de l'immortalité. Il enseignait la doctrine de la transmigration et cette doctrine a donc précédé le Bouddhisme. La structure est venue des Scythes en Inde et en Grèce. L'influence du Scythe Zalmoxis peut être une source des doctrines de Pythagore, même si Zalmoxis l'a précédé de nombreuses années. L'ascétisme et la purification de Pythagore présentent toutefois une tournure curieuse. Il a introduit l'abstinence de certaines viandes dans le cadre des rituels de purification. Selon Aristoxenos, il ne s'est pas abstenu de toutes les viandes en général. Cependant, les types interdits sont ceux directement établis comme types purs, soit le bœuf et le bélier (Burnet, p. 93). Il avait un faible pour les cochons de lait et les chevreaux. Burnet note les commentaires d'Aristoxenos concernant le tabou des haricots, qui était une idée orphique et qui a pu pénétrer chez les Pythagoriciens (Burnet, p. 93 la note 5 de bas de page). Cette vue est peut-être passée du Pythagorisme au monde antique en général. L'association de ces pratiques d'abstinence de chair animale se faisait avec les cultes à mystères des systèmes orphique, bacchique et pythagoricien et de là semble avoir pénétré le gnosticisme d'Alexandrie et certainement de son apparition à Rome au sein du christianisme. Nous examinerons ce processus plus tard.
Le véritable point à noter consiste en ce que les aliments purs sont interdits et les aliments impurs dans le cas du porc et du repas cultuel mystérieux du chevreau (probablement trempé (bouilli) dans le lait de sa mère est ici épousé en contradiction directe avec l'Écriture). Pythagore enseignait la parenté des bêtes et des hommes et Burnet en déduit que sa règle d'abstinence de certains types de chair était fondée non pas sur des motifs humanitaires ou ascétiques mais sur un tabou. Ceci est confirmé par un commentaire de Porphyry, Defence of Abstinence où il dit que, quoiqu'ils se soient abstenus de la chair en règle générale, ils en mangeaient néanmoins lors des sacrifices aux dieux (Burnet, p. 95 la note 2 de bas de page, en référence à Bernays, Theophrastos’ Schrift über Frömmigkeit). Porphyry (V. Pyth. c15) a conservé une tradition à l’effet selon laquelle Pythagore recommandait un régime de chair aux athlètes (Milo?). Burnet soutient que cette histoire a dû naître en même temps que celles relatées par Aristoxène, et d’une manière similaire. Bernays montre que cela provient de Héraclide du Pont (Theophr. Schr., n. 8 ; cf. Burnet, p. 95, note 3 de bas de page). Burnet soutient que les néo-platoniciens ont essayé de retourner à la forme originale de la légende pythagoricienne et d’expliquer la reconstruction du quatrième siècle (ibid.).
Ils avaient un grand nombre d'abstinences superstitieuses et de choses à faire et à ne pas faire. Ils s'abstenaient de manger des haricots, ne rompaient pas le pain, ne mangeaient pas de miche entière et ne mangeaient pas le cœur (de leurs sacrifices). Des exemples de superstitions, comme ne pas toucher un coq blanc, ne pas enjamber une barre transversale, ne pas attiser un feu avec un fer, ne pas arracher une guirlande, etc., sont trop fastidieux à énumérer ici, mais peuvent être vus dans Burnet (ibid., p. 96).
Il ne fait aucun doute que ce concept était entièrement religieux et sélectif. Ils considéraient également la musique et l'astronomie comme des sciences sœurs. Ils utilisaient la musique pour purger (purifier) l'âme et la médecine pour purifier le corps. De telles méthodes de purification de l'âme étaient familières dans l'Orgie des Corybantes et expliquent ainsi l'intérêt des pythagoriciens pour les Harmoniques (Burnet, pp. 97-98). L'influence de Pythagore sur Aristote est évidente dans l'argument des “trois vies” de la Théorétique, de la Pratique et de l'Apolaustique, repris par Aristote dans l’Éthique (voir aussi Burnet, p. 98). Son influence sur Platon ne doit pas non plus être écartée en raison des références seulement indirectes que Platon lui fait (cf., par exemple, Burnet, p. 188). L’impulsion religieuse de ce système fut aussi la première à porter les mathématiques au-delà des besoins du commerce (traité d'Aristoxène sur l'Arithmétique ; cf. Burnet, p. 99). Pythagore semble être à l’origine de l'étude des sommes de séries (Burnet, p. 104) et a également déterminé les rapports de l'harmonie et de l'octave. (De la proportion harmonique 12:8:6, nous constatons que 12:6 est l'octave ; 12:8, la quinte et 8:6, la quarte ; cf. Burnet, ibid., p. 106).
Pythagore semble également avoir découvert que la terre était une sphère (Burnet, p. 111), ce que les Ioniens ont refusé d'accepter. Ce qu'il faut retenir, c'est que nous sommes en présence d'un système théorique et religieux majeur, associé aux cultes à Mystères et dont est issu le végétarisme en Occident. L'agencement des tabous eux-mêmes reflète une contre-relation avec les systèmes hébraïques.
Les systèmes religieux de la Limite et de l'Illimité au sein du Pythagorisme, et leur opposition par des personnes telles que Parménide, sont trop complexes pour être abordés ici, mais il y a une signification cosmologique dans la structure qui mérite un examen et une exposition plus approfondis. La structure centrale concernait la déesse qui, selon Aétius, était appelée Ananké et la Détentrice des Sorts. On disait d'elle qu'elle dirigeait le cours de toutes choses, incluant le fait de fixer le cours des étoiles. Elle est à l’origine de toute union et de toute naissance et on lui attribue la création d'Éros, le premier de tous les dieux (Burnet, pp. 190-191). Nous avons affaire à la figure de la déesse Mère de l’ancien Proche-Orient, qui est apparue plus tard dans le Christianisme sous la forme de Marie déifiée. Burnet n’est pas sûr de la place qu’elle occupe dans le Mythe d'Er, mais il note que Théophraste a déclaré qu'elle occupait une position à mi-chemin entre la terre et le ciel. Cette cosmologie est au cœur du système. Burnet soutient que la théorie des bandes que l’on trouve dans les premiers systèmes philosophiques de Pythagore, etc., est liée à la Voie Lactée, et nous trouvons cela au cœur même des doctrines gnostiques concernant l'âme et sa progression vers et depuis les cieux, qui émergent plus tard avec des systèmes de purification semblables aux Mystères. Ce qui rend les faits si difficiles à traiter, c'est que le pythagorisme, comme les autres cultes à Mystères, avait une tradition orale développée, par opposition à la loi écrite biblique.
Nous voyons donc une antipathie directe, dès les premiers temps, dans cet argument en faveur de l'abstinence de viande comme étant, premièrement, un rite direct des cultes à Mystère dans la régulation du régime alimentaire et, deuxièmement, lié à une réaction anti-judaïque ou anti-réaction aux lois de Dieu. Ce processus de pensée d'accusation contre Dieu sous-tend toute la logique du végétarisme parmi les groupes religieux, même parmi ceux qui disent respecter les lois de Dieu, comme nous le verrons.
Les catégories de prohibitions parmi les animaux sont énumérées dans le document d'étude Les Lois sur l'Alimentation (No. 015). Les lois sur l'alimentation sont directement liées aux types d'animaux qui peuvent être mangés et à ceux qui ne peuvent pas l'être selon la loi biblique. Depuis au moins l'époque de Moïse, les lois avaient rapport au sacrifice et à la consommation de ces animaux qui tombent dans la catégorie permise (ou pure). Ces ordonnances ne sont pas simplement des suggestions ; ce sont des lois de Dieu qui détaillent et contrôlent, voire exigent, dans le cas du repas de la Pâque du 15 Nisan, la consommation de viandes. Le système entier était centré sur un concept d'expiation du péché sous la forme d'un sacrifice de sang, qui pointait vers Jésus-Christ ou le Messie.
Le Judaïsme autant que le Christianisme puisent leurs références sur les viandes dans les mêmes textes, qui contrôlent et dictent la consommation de viande, à savoir l'Ancien Testament. Certains éléments du Christianisme tirent des conclusions à partir des textes du Nouveau Testament, qui seraient prétendument contraires à l'idée maîtresse ou orientation de l'Ancien Testament. Ces affirmations sont examinées dans le document d'étude Les Lois sur l'Alimentation (No. 015) et s'est avéré faux. D'autres sectes, comme les Adventistes du Septième Jour, prétendent que le végétarisme est la vision biblique correcte. Ils le justifient en faisant valoir des affirmations quant au Jardin d'Éden et au système pré-Déluge. Ces revendications ne sont pas nouvelles. Elles proviennent d'une forme aberrante de Christianisme que l'on retrouve depuis les premiers jours de l'Église dans des éléments du Gnosticisme. Ces vues se sont étendues aux sectes que nous appelons Cathares ou Puritains, qui ont embrassé d'autres doctrines gnostiques telles que le dualisme manichéen. Parmi les Albigeois, les Cathares ont persécuté les Vaudois ou Sabbatati, qui observaient le Sabbat, et ils ont été souvent confondus avec eux en raison des persécutions dont ils ont fait l'objet.
La consommation de viande et l'utilisation des animaux depuis Adam
Une grande partie de l'erreur de la position concernant la consommation de viandes, provient d’une mauvaise compréhension de ce qui se passe dans le Livre de Genèse.
Genèse 2:4-25 Voici les origines des cieux et de la terre, quand ils furent créés. 5 Lorsque l'Éternel Dieu fit une terre et des cieux, aucun arbuste des champs n'était encore sur la terre, et aucune herbe des champs ne germait encore : car l'Éternel Dieu n'avait pas fait pleuvoir sur la terre, et il n'y avait point d'homme pour cultiver le sol. 6Mais une vapeur s'éleva de la terre, et arrosa toute la surface du sol. 7 L'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l'homme devint un être vivant. 8 Puis l'Éternel Dieu planta un jardin en Éden, du côté de l'orient, et il y mit l'homme qu'il avait formé. 9 L'Éternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger, et l'arbre de la vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal. 10 Un fleuve sortait d'Éden pour arroser le jardin, et de là il se divisait en quatre bras. 11 Le nom du premier est Pischon ; c'est celui qui entoure tout le pays de Havila, où se trouve l'or. 12 L'or de ce pays est pur ; on y trouve aussi le bdellium et la pierre d'onyx. 13 Le nom du second fleuve est Guihon ; c'est celui qui entoure tout le pays de Cusch. 14 Le nom du troisième est Hiddékel ; c'est celui qui coule à l'orient de l'Assyrie. Le quatrième fleuve, c'est l'Euphrate. 15L'Éternel Dieu prit l'homme, et le plaça dans le jardin d'Éden pour le cultiver et pour le garder. 16 L'Éternel Dieu donna cet ordre à l'homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ; 17 mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. 18 L'Éternel Dieu dit : Il n'est pas bon que l'homme soit seul ; je lui ferai une aide semblable à lui. 19 L'Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les fit venir vers l'homme, pour voir comment il les appellerait, et afin que tout être vivant portât le nom que lui donnerait l'homme. 20 Et l'homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs ; mais, pour l'homme, il ne trouva point d'aide semblable à lui. 21 Alors l'Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l'homme, qui s'endormit ; il prit une de ses côtes, et referma la chair à sa place. 22 L'Éternel Dieu forma une femme de la côte qu'il avait prise de l'homme, et il l'amena vers l'homme. 23 Et l'homme dit : Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair ! on l'appellera femme, parce qu'elle a été prise de l'homme. 24 C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. 25 L'homme et sa femme étaient tous deux nus, et ils n'en avaient point honte. (LSG)
Nous voyons dans le texte qu'il y a une séquence dans cette histoire concernant la création d'Adam, et la nourriture qui lui a été donnée. Il a été créé avant que toute herbe ou produit alimentaire n’ait été créé dans le jardin, à partir de la plantation spéciale du Jardin d'Éden (Genèse 2:7-8), par opposition au troisième jour de la création. Il semble donc avoir été nourri par un système de substitution, au moins pendant une période de temps. Cela n’est pas surprenant, car le processus d’adaptation de son système à la nourriture solide s’est sans doute déroulé dans la même séquence que nous voyons chez le nourrisson normal. Il a été créé en tant qu’homme, mais néanmoins, son système était soumis à un ajustement.
Adam a reçu le droit de manger le produit des arbres du jardin et a été chargé de s'en occuper, de l’entretenir. On lui donna aussi du bétail. Le mot est DHS 929 behêmâh, ce qui signifie une bête ou un quadrupède. Le terme béhémot est dérivé de ce terme signifiant bœuf d'eau. Le terme behemah ici est généralement appliqué au bétail. Ceci est en contraste avec les bêtes sauvages qui sont appelées DHS 2416 chay, terme également utilisé ici dans Genèse 1:30. Le texte de Genèse 2 explique la séquence de Genèse 1:20-31.
La supposition est faite, à partir du texte à Genèse 1:30, que tous les animaux ont reçu des herbes pour se nourrir et que la création entière était végétarienne.
Genèse 1:24-31 Dieu dit : Que la terre produise des animaux vivants selon leur espèce, du bétail, des reptiles et des animaux terrestres, selon leur espèce. Et cela fut ainsi. 25 Dieu fit les animaux de la terre selon leur espèce, le bétail selon son espèce, et tous les reptiles de la terre selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon. 26 Puis Dieu dit : Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. 27 Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme. 28 Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l'assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. 29 Et Dieu dit : Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d'arbre et portant de la semence : ce sera votre nourriture. 30 Et à tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel, et à tout ce qui se meut sur la terre, ayant en soi un souffle de vie, je donne toute herbe verte pour nourriture. Et cela fut ainsi. 31 Dieu vit tout ce qu'il avait fait et voici, cela était très bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le sixième jour. (LSG)
Notez dans Genèse 1:25 que Dieu a créé le bétail et les bêtes dès le commencement. Cette distinction a été faite et formée dans la création dès le commencement. Le processus de consommation de la viande en est un d’équilibre de produits chimiques. Les animaux impurs produisent des réactions chimiques qui brisent leur chaîne alimentaire. Les équilibres chimiques ne sont pas convenables pour le corps humain. Ceci est expliqué dans le document d'étude Les Lois sur l'Alimentation (No. 015). Ce qui n'y est pas expliqué, c'est qu'il existe un processus enzymatique tel, que les enzymes des prédateurs ou des oiseaux ne peuvent être consommés impunément par l'homme. Il y a un équilibre, qui a sans doute été établi dès la création en pensant à la chaîne alimentaire. Dieu n'expérimente pas ou, comme le disait Einstein, Il ne joue pas aux dés.
Les commentateurs Rashi et Ibn Ezra soutiennent que, selon le verset 29, l'homme et la bête avaient droit au même régime alimentaire à la création. Selon eux, il était interdit à l'homme de tuer des animaux pour se nourrir. Cela n'a été autorisé qu'après le Déluge. Cette interprétation est fausse pour les raisons énumérées ci-dessous. Les commentaires, tels que celui de Moses Cassuto, From Adam to Noah [d'Adam à Noé], concernant le régime végétarien sont une pure invention. Cette tradition a été établie à partir de textes isolés et sans archéologie. Les rituels de purification des cultes à Mystères ne peuvent pas être exclus comme une influence sur ces individus par le biais de la Kabbale (Cabale). Les affirmations par des individus, comme celle de Joseph Albo, selon laquelle l'abattage des animaux implique la cruauté, la rage et l'habitude de verser du sang innocent, sont une imputation directe et blasphématoire contre la nature de Yahovah elohim qui a introduit et initié le processus (voir ci-dessous).
Dans cette séquence, nous voyons également une adaptation en séquence à la création. La dernière créée a été Ève. Le processus de la chute se trouve dans Genèse 3. La séquence de l'histoire fait apparaître que le serpent avait des pieds jusqu'à ce moment-là. Genèse 3:13-24 montre la punition et le dialogue. Ce n'est pas une histoire simple.
Genèse 3:13-24 Et l'Éternel Dieu dit à la femme : Pourquoi as-tu fait cela ? La femme répondit : Le serpent m'a séduite, et j'en ai mangé. 14 L'Éternel Dieu dit au serpent : Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre tout le bétail et entre tous les animaux des champs, tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie. 15 Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon. 16 Il dit à la femme : J'augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi. 17 Il dit à l'homme : Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l'arbre au sujet duquel je t'avais donné cet ordre : Tu n'en mangeras point ! le sol sera maudit à cause de toi. C'est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie, 18 il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l'herbe des champs. 19 C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu'à ce que tu retournes dans la terre, d'où tu as été pris ; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière. 20 Adam donna à sa femme le nom d'Ève : car elle a été la mère de tous les vivants. 21 L'Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des habits de peau, et il les en revêtit. 2 2L'Éternel Dieu dit : Voici, l'homme est devenu comme l'un de nous, pour la connaissance du bien et du mal. Empêchons-le maintenant d'avancer sa main, de prendre de l'arbre de vie, d'en manger, et de vivre éternellement. 2 3Et l'Éternel Dieu le chassa du jardin d'Éden, pour qu'il cultivât la terre, d'où il avait été pris. 24 C'est ainsi qu'il chassa Adam ; et il mit à l'orient du jardin d'Éden les chérubins qui agitent une épée flamboyante, pour garder le chemin de l'arbre de vie. (LSG)
Ce processus a été prévu par Dieu et ce, dès le commencement. L'Agneau a été tué et les élus ont été inscrits dans le livre de vie avant la fondation du monde (Apocalypse 13:8). Ainsi, cet événement était prévu et préparé. Notez que le serpent n'a pas été interrogé. Il avait été démontré qu'il était coupable. À partir du verset 14, nous voyons à nouveau la distinction entre le bétail et les bêtes sauvages des champs. Cela ne peut que signifier que, dès le commencement, cette distinction était destinée à montrer que la consommation de viande était la séquence prévue. Le dialogue concernant le serpent et la descendance des femmes est une histoire spirituelle concernant l'emprisonnement de Satan.
Le commandement, aux versets 18-19, ne doit pas être interprété comme une limitation du régime alimentaire, mais plutôt comme la difficulté de la collecte et du type. L'arbre de vie conférait l'immortalité et ainsi il fallait donc priver la création de l'immortalité afin de pouvoir la corriger et l'amener à une relation correcte avec Dieu et l'Armée spirituelle. Les commentaires sont apparemment allégoriques.
L'important, c'est l'action suivante de Yahovah elohim. Il tue alors du bétail et fait des vêtements de peaux pour l'homme et la femme. Sforno explique, à propos de la question de la nudité, que puisque leurs actes étaient au service de leur créateur, et non pour la satisfaction d'un désir, leurs actes de cohabitation étaient aussi innocents que de manger et de boire (Soncino). Rashi soutient que le conseil alléchant (séducteur) de Satan a été réveillé lorsqu’il les a vus cohabiter sans se cacher. Selon Sforno, le serpent est un symbole du tentateur (Satan).
Les commentateurs rabbiniques ne comprennent pas non plus les concepts selon lesquels Adam est mort spirituellement et, par conséquent, le Messie devait mourir en sacrifice pour les péchés du monde, sous la désobéissance d'Adam.
Nous avons ici la séquence qui fait que Yahovah elohim commence le sacrifice des animaux pour vêtir des humains. Aussi, l'abattage était ici purement utilitaire et a été commencé par Yahovah elohim, le subalterne du Psaume 45:6-7. Ainsi, Dieu et Jésus-Christ ont sanctionné l'utilisation domestique des animaux dès le début de l'histoire de l'homme. Aucun péché ne peut être attribué à Yahovah elohim dans cette action. Ainsi, l'action a été approuvée et établie pour l'humanité, qui l’a utilisée, comme le montre l’archéologie.
Cette utilisation du bétail ou des animaux domestiques est mise en évidence dans l'incident de Caïn et Abel. Le bétail avait été rassemblé en troupeaux et Abel était un pasteur, un éleveur nomade ou un gardien de troupeaux qui gardait des brebis. Caïn était un laboureur (cultivateur) de la terre. Caïn et Abel se sont tous deux présentés devant le Seigneur avec des offrandes. En conséquence, les sacrifices de la moisson ont été institués avec Adam. Forcément, les festivals de moisson précèdent le Sinaï, tout comme le Sabbat.
Abel apporta les premiers-nés de son troupeau et la graisse de celui-ci [i.e. le meilleur]. Ainsi, l'offrande des premiers fruits (prémices) et de la graisse des sacrifices était établie dès le début. L'offrande de Caïn fut rejetée. Ainsi, la supériorité du sacrifice vivant a été établie ici. Il est impossible de soutenir l'idée que ces gens étaient végétariens. Genèse 4:7 impute le péché à Caïn dans le rejet de son offrande également. Le Targum traduit le texte par une paraphrase étendue.
Si vous amendez vos voies, vos péchés seront pardonnés ; mais si vous n'amendez pas vos voies, votre péché vous attend au jour du Jugement, car vous serez punis, si vous ne vous repentez pas ; Mais si vous vous repentez, vous serez pardonnés (Soncino).
Christ est le même hier, aujourd'hui et demain. Il est inconcevable qu'il établisse un système et qu’il le change (modifie) immédiatement, qu’il interdise l'utilisation d'animaux mais qu’il tue les animaux qu'il met à leur disposition pour les vêtements, s'il ne s'agissait pas d'un arrangement permanent. Il s'agissait en effet d'un système permanent, et l'élevage d'animaux, leur abattage et leur consommation étaient une caractéristique de la civilisation pré-Déluge et post-Déluge.
Tout le système Adamique jusqu'à Noé a reçu et compris la distinction entre les animaux purs et impurs. Adam et Abel l'avaient comprise et elle était intacte à l’époque de Noé.
Caïn a tué Abel et la force des produits alimentaires de la terre lui a été refusée. Le terme pour sang est ici au pluriel. De là, le sang d'Abel a crié. Il s’agit du sang d'Abel et de ses descendants potentiels (Rashi soutient qu'il a été blessé tellement de fois qu'il s’est vidé de son sang à cause de blessures multiples).
Le conflit entre la création préadamique et les descendants de Caïn et les descendants de Seth (le fils suivant d'Adam) et les autres descendants d'Adam, était permanent. Le conflit et le mal ont conduit à la décision d'anéantir complètement cet aspect de la création. Ce n'était pas une erreur de Dieu ; c'était le résultat de l'interférence de l'Armée dans la création dans une tentative de détruire le plan de Dieu. Une grande partie de la création a été perdue dans cette phase (Genèse 6:7,13).
La phase suivante est la préservation des animaux par l'entremise de Noé.
Noé a reçu l'ordre de prendre deux animaux de même espèce dans l'arche et une ration commune de nourriture pour la consommation de tous les animaux de l'arche. Cela ne signifie pas que tout le système antérieur au Déluge mangeait la même chose que les animaux et qu'il était végétarien. Ce que cela signifie, c'est que, dans l’arche, le régime alimentaire de tous devait être le même et qu’il ne devait y avoir de mise à mort dans un espace confiné.
Genèse 6:17-22 Et moi, je vais faire venir le déluge d'eaux sur la terre, pour détruire toute chair ayant souffle de vie sous le ciel ; tout ce qui est sur la terre périra. 18 Mais j'établis mon alliance avec toi ; tu entreras dans l'arche, toi et tes fils, ta femme et les femmes de tes fils avec toi. 19 De tout ce qui vit, de toute chair, tu feras entrer dans l'arche deux de chaque espèce, pour les conserver en vie avec toi : il y aura un mâle et une femelle. 20 Des oiseaux selon leur espèce, du bétail selon son espèce, et de tous les reptiles de la terre selon leur espèce, deux de chaque espèce viendront vers toi, pour que tu leur conserves la vie. 21 Et toi, prends de tous les aliments que l'on mange, et fais-en une provision auprès de toi, afin qu'ils te servent de nourriture ainsi qu'à eux. 22 C'est ce que fit Noé : il exécuta tout ce que Dieu lui avait ordonné. (LSG)
Genèse 7:1 et suivants continue directement en expliquant que les animaux purs devaient être pris par sept paires et les animaux impurs par deux ou une seule paire.
Genèse 7:1-3 L'Éternel dit à Noé : Entre dans l'arche, toi et toute ta maison ; car je t'ai vu juste devant moi parmi cette génération. 2 Tu prendras auprès de toi sept couples de tous les animaux purs, le mâle et sa femelle ; une paire des animaux qui ne sont pas purs, le mâle et sa femelle ; 3 sept couples aussi des oiseaux du ciel, mâle et femelle, afin de conserver leur race en vie sur la face de toute la terre. (LSG)
Rien ne suggère que Noé ait eu besoin qu'on lui explique le concept de ce qui est pur et impur. Rien ne suggère non plus qu'il n'était pas conscient de l'étendue et de la portée de la création à cet égard. La suggestion selon laquelle ce texte indique que la consommation d'animaux s’est produite après le Déluge n'est étayée ni par la Bible, en raison de la nature pastorale des fils d'Adam, ni par ce que nous savons de l'époque d’avant le Déluge grâce à l'archéologie.
Nous avons trouvé des restes humains de cette époque et nous avons trouvé de nombreuses traces des types de peuples. Il n'y a aucune preuve que ces sociétés étaient végétariennes. En fait, les preuves montrent clairement qu'elles ne l'étaient pas. Le plus vieil homme, trouvé dans la glace (dans les Alpes italiennes), datant d’environ c. 3000+ AEC, portait des vêtements en peau, une tête de hache en cuivre et, selon toutes les indications, provenait d'un complexe villageois de chasseurs-cueilleurs.
Les apologistes végétariens de ce temps-ci ignorent toutes les preuves connues. Leurs affirmations sont contraires à la fois à la Bible et à l'archéologie.
Nous savons à partir des archives historiques de l'Égypte ancienne que l'on consommait de la viande et du gibier à plumes, ainsi que des pigeons, des colombes et des oies. Il y a des oies sur le tombeau d’Itet c. 2560 AEC dans l'Ancien Royaume. Les poulets n'étaient pas connus avant le Nouveau Royaume et ne sont probablement devenus courants qu’à l'époque romaine (Baines et Malek, Atlas of Ancient Egypt, Time-Life Books, 1994, pp. 8,19). Si l'agriculture irriguée est pratiquée en Mésopotamie au cours de ce que l'on appelle le Néolithique tardif, il existe une société de pasteurs et de chasseurs-cueilleurs nomades qui consomment essentiellement de la viande et dont on trouve des traces de cueillette d'herbes pour la production de céréales. L'agriculture était évidente à la période prédynastique plus à l'ouest de l'Égypte, le long de la Méditerranée, mais il semble que les changements climatiques arides aient forcé une concentration des peuples dans la vallée du Nil à des fins agricoles (ibid., p. 14).
Alors que l'Afrique du Nord, autour de l'Égypte prédynastique, était essentiellement composée de chasseurs-cueilleurs ou de bergers, l'agriculture s'y était établie pendant l'Ancien Royaume. Rien ne prouve que les civilisations de la Mésopotamie à l'Afrique du Nord étaient végétariennes. En effet, les preuves excluent une telle affirmation. Suggérer que les fils d'Adam contrairement à tous les autres pasteurs, étaient une race de pasteurs qui gardaient les animaux mais ne les mangeaient pas, est un raisonnement bizarre. La Bible est claire : le sacrifice a été établi avec Adam et employé par Abel. Il est clair que les catégories d'animaux purs doivent donc avoir été établies. Dieu n'aurait pas permis ou accepté le sacrifice d'animaux impurs, comme nous le savons par la loi. Suggérer que la famille d'Adam aurait gardé des troupeaux, institué le sacrifice, puis jeté les sacrifices sans les consommer est si absurde qu'on ne peut le prendre au sérieux. De plus, la vie de pasteur nomade exclut le végétarisme comme mode de vie possible. De plus, le fil de fer barbelé et le grillage n'avaient pas été inventés. Les offrandes agricoles de Caïn étaient moins acceptables pour Dieu. Les arguments avancés concernant le végétarisme avant le Déluge sont ceux de personnes qui ont peu ou pas d'expérience de l'agriculture et la gestion d'animaux (l’élevage) et qui ignorent les mots clairs des textes bibliques.
Noé et le Déluge
Noé a obéi à Dieu, quand il a construit l'arche et y a placé les animaux, pour lesquels il avait reçu des instructions. Les catégories de bétail et de bêtes sont aussi utilisées dans le texte de Genèse 7:14 et suivants.
Le Déluge a commencé le dix-septième jour du deuxième mois de la 600e année de Noé. Le Déluge a duré pendant quarante jours ou jusqu'au vingt-septième jour du troisième mois. Les eaux ne se sont pas retirées avant le premier Nisan de l'année suivante. Le vingt-septième jour de Nisan de l'année suivante, la terre était sèche.
La première action de Noé après le Déluge a été de construire un autel et de faire un sacrifice de chaque bête pure et de chaque volaille pure. Cette action a plu à Dieu. À partir de là, la promesse fut faite que tant que la terre subsisterait, les moissons, les saisons de semailles, le froid et la chaleur, l'été et l'hiver, le jour et la nuit ne cesseront pas.
Dieu avait établi les lois des premiers fruits (prémices) avec Adam et elles ont été observées et maintenues avec Noé et sa progéniture. La rébellion après le déluge avec Nimrod et le système babylonien n'a pas porté atteinte à l'intégrité de la loi. Abraham a reçu la promesse parce qu'il était un ami de Dieu. Son peuple a été réduit en esclavage à cause des actions des patriarches en Palestine. Ils ont été multipliés dans l’adversité et ils sont sortis dans l'Exode, sous Moïse, afin d’être Son peuple et une lumière pour les nations.
Dieu a fait sortir Israël de l'esclavage par un sacrifice. Ce sacrifice désignait le Messie. Israël n'était alors pas végétarien, ni destiné à le devenir. La loi entière sur les aliments et les premiers fruits (prémices) a été redonnée à Moïse au Sinaï. Les lois sur l'alimentation concernant les viandes se trouvent dans Lévitique 11 et Deutéronome 14. Les raisons et les prohibitions concernant ces règles sont traitées dans le document d'étude Les Lois sur l'Alimentation (No. 015).
Le sacerdoce d'Israël s'occupait du sacrifice. Les affirmations des philosophes et des Kabbalistes juifs, dont semblent faire partie certains de leurs éminents rabbins, concernant le sacrifice, sont des affirmations qui remettent nécessairement en cause à la fois la nature de Dieu et la régularité du sacerdoce.
La phase suivante de cet étrange processus rabbinique de qualification des instructions de Dieu concerne les injonctions relatives à l'enlèvement du sang. Les arguments en faveur du végétarisme, chez les autorités rabbiniques, sont intéressants mais ignorent l'idée maîtresse de la prophétie.
Les rabbins qui épousent ce plan végétarien semblent argumenter ainsi :
Leur logique est que la permission de manger de la viande était seulement une chose temporaire. Les raisons en sont les suivantes :
Il est inconcevable que le Créateur qui avait planifié un monde d'harmonie et une façon parfaite pour l'homme de vivre, puisse, plusieurs milliers d'années plus tard, trouver que ce plan était faux (R. Abraham Isaac Hacohen Kook,A Vision of Vegetarianism and Peace, éd. R. David Cohen).
La logique est correcte. La prémisse est incorrecte. Comme nous le savons, Dieu est immuable et le Messie l’est aussi. Dieu ne change pas (Mal. 3:6). Christ est le même hier, aujourd'hui et demain (Hébreux 13:8). Le changement de la loi dont il est question dans Hébreux 7:12, concerne la metathesis de la loi qui a établi le sacerdoce chez les élus, comme étant l'ordre de Melchisédek. Le changement concerne également le sacrifice. Rien n'a été dit ou transmis concernant l’élimination de la consommation de viandes ; en fait, c’est le contraire.
Kook a une vue erronée qu'Adam et ses fils n'ont pas mangé de viande. Il voit donc que, logiquement, cela implique une incohérence dans l'octroi (le don) et l'application de la loi de Dieu. Il suppose à tort que le végétarisme était le système au début. Par conséquent, il sera à nouveau le système à la fin. Il en conclut que manger de la viande est, par conséquent, une aberration de Dieu à moyen terme. Il attribue ainsi à Dieu l'incohérence qu'il cherche à éviter.
Ce processus de raisonnement aberrant dans le Judaïsme se poursuit avec le raisonnement de R. Samuel Dressner.
L'enlèvement du sang que kashrut enseigne est un des moyens les plus puissants de nous rappeler constamment la concession et le compromis qu'est l'acte entier de manger de la viande, en réalité. De nouveau, il nous enseigne la révérence de la vie.
Moses Cassuto va ensuite jusqu'à l'absurde en déclarant :
Apparemment, la Torah était en principe opposée à la consommation de la viande. Lorsque Noé et ses descendants ont été autorisés à manger de la viande, cette concession était conditionnée à la prohibition du sang.
Un tel raisonnement, qui attribue un caprice aux lois de Dieu, ignore l'idée maîtresse des sections concernant la nature pastorale des fils d'Adam et montre une ignorance de la base scientifique des lois sur l'alimentation. Le problème se situe ici au niveau des connaissances de Cassuto, Dressner et Kook, et non au niveau de la logique et de la consistance de la Torah. Cette tradition mystique vient des systèmes Oraux en dehors de la loi de Dieu et qui est entrée dans la Kabbale en provenance des cultes à Mystères. Ces personnes sont des végétariens qui cherchent à justifier leur aberration dans la Torah en dépit de la loi écrite et des preuves contre le végétarisme. Ils ont peut-être un peu plus d'excuse qu'un Chrétien pour de telles vues aberrantes, mais l'Esprit Saint a donné des directives claires concernant cette fausse doctrine par Christ et les apôtres.
Prophétie et Viandes
On fait référence à Ésaïe pour soutenir un végétarisme millénaire sous le Messie.
Ésaïe 11:6-9 Le loup habitera avec l'agneau, et la panthère se couchera avec le chevreau ; le veau, le lionceau, et le bétail qu'on engraisse, seront ensemble, et un petit enfant les conduira. 7 La vache et l'ourse auront un même pâturage, leurs petits un même gîte ; et le lion, comme le bœuf, mangera de la paille. 8 Le nourrisson s'ébattra sur l'antre de la vipère, et l'enfant sevré mettra sa main dans la caverne du basilic. 9 Il ne se fera ni tort ni dommage sur toute ma montagne sainte ; car la terre sera remplie de la connaissance de l'Éternel, comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent. (LSG)
L'accent est mis sur le fait que le lion mangera de la paille comme le bœuf. Le veau et le lionceau sont accompagnés par le bétail qu'on engraisse. Sur toute la montagne sainte de Dieu, ils ne feront ni mal ni destruction. Deux choses sont évidentes ici. Le lieu est Sion et le veau, le bétail et le bœuf sont mentionnés. Le bœuf est un taureau castré et donc l’élevage est toujours en vigueur. Le bétail est une bête nourrie à l’étable pour la viande. Le mot est DHS 4806 merîy’, ce qui signifie bétail nourri ou engraissé. C'est le même mot que l'on trouve dans Ézéchiel 39:18. Ce contexte dans Ézéchiel est celui de l'Avènement et il continue ensuite (dans Ézéchiel 40) à traiter de la restauration du sacrifice pendant le Millenium (Ézéchiel 40:38-43 ; 43:18-27; 44:6-8 ; 45:13-25 ; 46:1-8).
Ces offrandes auront lieu les Sabbats et les Nouvelles Lunes (Ézéchiel 46:3). Les sacrifices du peuple seront cuits dans des cuisines prévues à cet effet au Temple (Ézéchiel 46:24).
En plus de la viande du sacrifice qui est cuisinée au Temple, les rivières seront établies à partir des eaux du mont du Temple et les poissons y seront pêchés au bord de la mer, de Guédi jusqu’à Églaïm. Les marais et les marécages seront destinés à la collecte du sel. En plus de ces viandes s’ajouteront les arbres sur les rives du fleuve. Ces arbres seront de différentes espèces et donneront des fruits chaque mois. Leurs feuilles serviront à la guérison des nations (Ézéchiel 47:9-12).
Le texte d'Amos 9:14 peut donc être considéré dans le contexte d'un vaste système et non d'une délimitation de types d'aliments limités. De plus, Amos 9:13 montre la consommation de vin comme une promesse du Millenium.
Amos 9:13-14 Voici, les jours viennent, dit l'Éternel, où le laboureur suivra de près le moissonneur, et celui qui foule le raisin celui qui répand la semence, où le moût ruissellera des montagnes et coulera de toutes les collines. 14Je ramènerai les captifs de mon peuple d'Israël ; ils rebâtiront les villes dévastées et les habiteront, ils planteront des vignes et en boiront le vin, ils établiront des jardins et en mangeront les fruits. (LSG)
L'élevage d'animaux impliquant la production de lait est également vu dans Joël 3:18.
Joël 3:18 En ce temps-là, le moût ruissellera des montagnes, le lait coulera des collines, et il y aura de l'eau dans tous les torrents de Juda ; une source sortira aussi de la maison de l'Éternel, et arrosera la vallée de Sittim. (LSG)
Zacharie 14 montre très clairement que, lors de la restauration millénaire, les fêtes seront observées et célébrées et que les nations enverront leurs représentants à Jérusalem, faute de quoi elles seront punies (Zacharie 14:16-19). Le texte continue en démontrant clairement le sacrifice et la consommation de viande pendant le Millenium, sous le Messie.
Zacharie 14:20-21 En ce jour-là, il sera écrit sur les clochettes des chevaux : Sainteté à L'Éternel ! Et les chaudières dans la maison de l'Éternel seront comme les coupes devant l'autel. 21 Toute chaudière à Jérusalem et dans Juda sera consacrée à l'Éternel des armées ; tous ceux qui offriront des sacrifices viendront et s'en serviront pour cuire les viandes ; et il n'y aura plus de marchands dans la maison de l'Éternel des armées, en ce jour-là. (LSG)
Le texte de la Bible contient donc un message cohérent et clair sur la consommation de viande autorisée et ce, depuis Adam jusqu'à la fin du Millenium (Millénaire). Dieu est donc constant et Son système est sûr et juste. Le végétarisme n’est sanctionné dans aucune section de l'Ancien Testament. Les rabbins qui le défendent le font en dépit de l'évidence des Écritures qui s'y opposent. Leurs arguments sont des imputations contre les lois et la nature de Dieu. Ils sont en fait des accusations contre la justice et l'intégrité du Seigneur des Armées et du Messie.
Le Message du Nouveau Testament
Il est clair que Christ n'était pas végétarien. Il a observé et célébré la Pâque (Matthieu 26:17-19 ; Marc 14:12-16 ; Luc 2:41 ; 22:8-15 ; Jean 2:13,23 ; 6:4 ; 11:55 ; 18:28,39 ; 19:14), laquelle impliquait nécessairement la consommation de viande (Exode 12:11-13) et était elle-même la Pâque (Luc 22:11).
Les apôtres ont respecté et observé les lois sur l'alimentation et la consommation de viandes. Ainsi, il n'y a donc pas eu d’élimination des viandes depuis la Pentecôte. Actes 10 a été utilisé pour tenter de montrer l'extension des catégories de viandes permises (consulter le document d'étude Les Lois sur l'Alimentation (No. 015)) mais ne peut en aucun cas être interprété comme autorisant le végétarisme. En fait, l'explication de ce texte est qu'il s'agissait de montrer que la conversion avait été étendue aux païens comme l'explique Pierre lui-même.
Viande Sacrifiée aux Idoles
Le passage le plus impliqué concernant les viandes concerne la viande sacrifiée aux idoles. Le texte de Romains 14:1-4 est considéré comme autorisant la pratique du végétarisme au sein du Christianisme, mais comme une forme plus faible de Christianisme. Il s’agit là d’un sens incorrect. L'abstention de viande ici n'est pas fondée sur les motifs invoqués par les végétariens, qui sont des imputations contre Dieu. Les raisons invoquées sont ici fondées sur la supposition que la viande a pu être sacrifiée aux idoles. Ainsi, l'abstention ici est pour empêcher la transgression de la loi, concernant la consommation de nourriture sacrifiée aux idoles.
Romains 14:1-4 Faites accueil à celui qui est faible dans la foi, et ne discutez pas sur les opinions. 2 Tel croit pouvoir manger de tout : tel autre, qui est faible, ne mange que des légumes. 3 Que celui qui mange ne méprise point celui qui ne mange pas, et que celui qui ne mange pas ne juge point celui qui mange, car Dieu l'a accueilli. 4 Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d'autrui ? S'il se tient debout ou s'il tombe, cela regarde son maître. Mais il se tiendra debout, car le Seigneur a le pouvoir de l'affermir. (LSG)
Le texte de Romains 14:6 a été étendu pour inclure une section qui n’est pas présente dans les textes anciens.
Romains 14:6 Celui qui a égard au jour, y a égard à cause du Seigneur ; et celui qui n’a pas égard au jour, n’y a pas égard à cause du Seigneur. Celui qui mange, mange à cause du Seigneur, car il remercie Dieu ; et celui qui ne mange pas, ne mange pas à cause du Seigneur, et il remercie Dieu. (KJF)
Le texte et celui qui n’a pas égard au jour, n’y a pas égard à cause du Seigneur est omis des textes (voir Companion Bible, la note au v. 6). Le texte concerne la nourriture sacrifiée aux idoles et la question de savoir si elle est ou non impure. La position adoptée dans l'église était que si on ne le savait pas, on devait supposer qu'il n'était pas sacrifié ainsi. Les plus faibles dans la foi choisissaient de ne pas manger du tout afin de ne rien faire contre ce que leur conscience leur dictait. Ainsi, cette forme d'abstinence n'était pas fondée sur des motifs végétariens mais sur des motifs d'idolâtrie présumée. On considérait que cela rendait les viandes impures. Cette vue explique ensuite qu'un texte de Paul, qui est l’un des textes auxquels il est fait allusion dans 2Pierre, a été interprété jusqu'à la destruction de l'individu.
Romains 14:14-23 Je sais et je suis persuadé par le Seigneur Jésus que rien n'est impur en soi, et qu'une chose n'est impure que pour celui qui la croit impure. 15 Mais si, pour un aliment, ton frère est attristé, tu ne marches plus selon l'amour : ne cause pas, par ton aliment, la perte de celui pour lequel Christ est mort. 16 Que votre privilège ne soit pas un sujet de calomnie. 17 Car le royaume de Dieu, ce n'est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par l’Esprit Saint. 18 Celui qui sert Christ de cette manière est agréable à Dieu et approuvé des hommes. 19 Ainsi donc, recherchons ce qui contribue à la paix et à l'édification mutuelle. 20 Pour un aliment, ne détruis pas l’œuvre de Dieu. À la vérité toutes choses sont pures ; mais il est mal à l'homme, quand il mange, de devenir une pierre d'achoppement. 21 Il est bien de ne pas manger de viande, de ne pas boire de vin, et de s'abstenir de ce qui peut être pour ton frère une occasion de chute, de scandale ou de faiblesse. 22 Cette foi que tu as, garde-la pour toi devant Dieu. Heureux celui qui ne se condamne pas lui-même dans ce qu'il approuve ! 23 Mais celui qui a des doutes au sujet de ce qu'il mange est condamné, parce qu'il n'agit pas par conviction. Tout ce qui n'est pas le produit d'une conviction est péché. (LSG)
Ce texte ne fait pas référence aux catégories de viandes pures et impures données dans la loi. Si c'était le cas, Paul ne pourrait pas être un apôtre de Jésus-Christ. Nous savons scientifiquement que les catégories de nourriture reposent sur des bases solides. De plus, nous savons que l'église a observé les catégories de viandes pures et impures pendant des siècles. Après l'apostasie, l'église, lors de la persécution, les a observées et les observe toujours. Paul doit donc se référer au problème de la nourriture sacrifiée aux idoles, sinon il ne parle pas selon la loi et le témoignage (Ésaïe 8:20). Il parle ailleurs d’aliments qui ont été conçus pour être reçus avec actions de grâces. Par conséquent, ce texte doit se référer à la catégorie des aliments sacrifiés aux idoles. Ceux qui s'abstenaient étaient faibles dans la foi. Il n'y a cependant aucun fondement à cette forme d'abstention étant donné la cessation de ces sacrifices depuis des siècles.
L'Esprit Saint a donné à Paul des instructions claires sur deux questions afin qu’il soit préservé sur ce sujet. Il s'est prononcé sur une des questions avant qu'il n'en ait reçu la directive et il s'est fait corriger de son erreur. L'autre devait devenir un problème sérieux dans l'Église de Dieu dans les derniers jours et nécessitait donc une direction prophétique claire de l'Esprit Saint.
Les Doctrines de Démons des Derniers Jours
Les doctrines des démons des derniers jours sont discutées dans le document d'étude Les Doctrines des Démons des Derniers Jours (No 048). Les deux doctrines affirmées par les démons dans les derniers jours concernaient le mariage et le végétarisme. Paul avait parlé du mariage, mais il était clair qu'il n'avait eu aucune directive de l'Esprit Saint sur la question. La fois suivante, il s'est exprimé sur ces questions et a reçu des instructions claires. Examinons ces déclarations.
Dans sa lettre aux Corinthiens, Paul a donné un avis qui, selon lui, n’était que cela : son avis et il n'avait aucun ordre du Seigneur.
1Corinthiens 7:25-40 Pour ce qui est des vierges, je n'ai point d'ordre du Seigneur ; mais je donne un avis, comme ayant reçu du Seigneur miséricorde pour être fidèle. 26 Voici donc ce que j'estime bon, à cause des temps difficiles qui s'approchent : il est bon à un homme d'être ainsi. 27 Es-tu lié à une femme, ne cherche pas à rompre ce lien ; n'es-tu pas lié à une femme, ne cherche pas une femme. 28 Si tu t'es marié, tu n'as point péché ; et si la vierge s'est mariée, elle n'a point péché ; mais ces personnes auront des tribulations dans la chair, et je voudrais vous les épargner. 29 Voici ce que je dis, frères, c'est que le temps est court ; que désormais ceux qui ont des femmes soient comme n'en ayant pas, 30 ceux qui pleurent comme ne pleurant pas, ceux qui se réjouissent comme ne se réjouissant pas, ceux qui achètent comme ne possédant pas, 31 et ceux qui usent du monde comme n'en usant pas, car la figure de ce monde passe. 32 Or, je voudrais que vous fussiez sans inquiétude. Celui qui n'est pas marié s'inquiète des choses du Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur ; 33 et celui qui est marié s'inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à sa femme. 34 Il y a de même une différence entre la femme et la vierge : celle qui n'est pas mariée s'inquiète des choses du Seigneur, afin d'être sainte de corps et d'esprit ; et celle qui est mariée s'inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à son mari. 35 Je dis cela dans votre intérêt ; ce n'est pas pour vous prendre au piège, c'est pour vous porter à ce qui est bienséant et propre à vous attacher au Seigneur sans distraction. 36 Si quelqu'un regarde comme déshonorant pour sa fille de dépasser l'âge nubile, et comme nécessaire de la marier, qu'il fasse ce qu'il veut, il ne pèche point ; qu'on se marie. 37 Mais celui qui a pris une ferme résolution, sans contrainte et avec l'exercice de sa propre volonté, et qui a décidé en son cœur de garder sa fille vierge, celui-là fait bien. 38 Ainsi, celui qui marie sa fille fait bien, et celui qui ne la marie pas fait mieux. 39 Une femme est liée aussi longtemps que son mari est vivant ; mais si le mari meurt, elle est libre de se marier à qui elle veut ; seulement, que ce soit dans le Seigneur. 40 Elle est plus heureuse, néanmoins, si elle demeure comme elle est, suivant mon avis. Et moi aussi, je crois avoir l'Esprit de Dieu. (LSG)
Ce conseil de Paul était erroné, mais il a été autorisé parce qu'il servait un autre objectif. Il était correct dans l'esprit dans lequel il a été donné et sert dans ce texte comme une remontrance pour ceux qui servent Dieu. De plus, c'est un passage édifiant pour ceux qui n'avaient pas d’enfants et qui étaient eunuques en réalité ou pour la foi. Il y avait à cette époque un nombre considérable d'eunuques (le canon 21 des Canons Apostoliques, ANF, Vol. VII, p. 501 encourage leur ordination comme évêques). Ce conseil était donc correct dans la mesure où il servait à élever ceux qui étaient désavantagés dans l'église. De telles personnes sont toujours dans la foi et elles ont suffisamment de peine pour leur perte et devraient être élevées dans leur service de Dieu. Cependant, il ne s'agissait pas, et il ne s'agit pas, d'une injonction contre le mariage dans l'Église. L'Esprit Saint est intervenu parce que cette question et une autre allaient constituer un grave problème dans la foi au cours des années suivantes.
1Timothée 4:1-5 Mais l'Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons, 2 par l'hypocrisie de faux docteurs portant la marque de la flétrissure dans leur propre conscience, 3 prescrivant de ne pas se marier, et de s'abstenir d'aliments que Dieu a créés pour qu'ils soient pris avec actions de grâces par ceux qui sont fidèles et qui ont connu la vérité. 4 Car tout ce que Dieu a créé est bon, et rien ne doit être rejeté, pourvu qu'on le prenne avec actions de grâces, 5 parce que tout est sanctifié par la parole de Dieu et par la prière. (LSG)
Ici, Paul indique clairement que l'Esprit a expressément dit que ces doctrines de démons se produiraient dans les derniers jours. Nous les voyons maintenant à une échelle plus grande que jamais auparavant. Jusqu'à ce siècle, les doctrines des démons concernaient le célibat, soi-disant, non seulement au sein de l'Église orthodoxe et catholique romaine, mais aussi au sein des systèmes gnostique, montaniste, manichéen et soi-disant puritain, ou cathare, à travers les siècles. Le végétarisme et l'abstention d'alcool, en revanche, étaient confinés aux Gnostiques, aux Montanistes, aux Manichéens, aux Cathares et à leurs héritiers. Ces sectes ont plus ou moins fait de l'ombre à l'Église de Dieu pendant des siècles, lui attirant souvent des persécutions.
Ascétisme Gnostique
La doctrine des Ascètes était à l'origine présente parmi les cultes des Mystères et, par l’intermédiaire des Pythagoriciens, elle a pénétré la pensée Occidentale. En Afrique du Nord, l'influence des Mystères s'est exercée sur les groupes économiques et sociaux, qui sont apparus à Alexandrie comme une force d'opposition à la loi judaïque. Ce système était appelé Gnosticisme, du terme gnosis ou connaissance, que ses adeptes revendiquaient à partir d'une expérience mystique. Il était ascétique, comme l’étaient les mystères dans l'abstention des viandes. Une autre école de Gnosticisme s'est développée en Syrie et devait produire plus tard une série de penseurs ascétiques et anti-loi. Le plus célèbre de cette école est Simon le Magus (le Magicien).
Les deux grandes écoles de Gnosticisme étaient donc celles d'Alexandrie et la syrienne. Dans l'école d'Alexandrie qui a inclus Basilide, Valentin et les Ophites, nous trouvons le Platonisme et la théorie d'émanation prévaloir. Dans l'école syrienne qui se composait de Saturnin, Bardesanes et Tatian, nous trouvons le Parsiisme et le Dualisme prédominants.
Le système de Marcion, apparu en Asie Mineure, se distingue de ces deux écoles. Schaff prétend que c'est à cause de l'héritage de Paul et de son message fort d'évangile libre en opposition au légalisme (voir Schaff, The History of the Christian Church, Vol. 2, Eerdmans, Michigan, 1987 réimpression, p. 459). Schaff semble avoir mal compris le message de Paul à ce sujet (consulter le document d'étude Les Textes des Œuvres de la Loi- ou MMT (No. 104) et la série sur la Loi [252 à 263]).
Le Gnosticisme est apparu sous trois formes selon le système sur lequel il s’est greffé. Il s’agit des formes païenne, juive et chrétienne. Ainsi, il n'est pas surprenant de trouver des auteurs juifs soutenant des concepts ascétiques gnostiques à partir de l’Ancien Testament, qui vont à l'encontre de l'idée maîtresse de la loi et de la prophétie de l'Ancien Testament. Cette intrusion s’est faite par le biais de la Kabbale et se retrouve chez leurs rabbins les plus éminents. Il ne faut pas s’étonner que des prétendus auteurs juifs et des prétendus auteurs Chrétiens puissent tous deux construire des doctrines ascétiques autour de la Bible en détournant l'Écriture. Ils n’épousent pas les doctrines bibliques ; ils soutiennent leur système gnostique parasite, qui a syncrétisé les deux systèmes dont ils se nourrissent. Cette identification est très importante pour comprendre la nature insidieuse de leur théologie.
Schaff soutient que les Simoniens, les Nicolaïtes, les Ophites, les Carpocratiens, les Prodiciens, les Antitactes et les Manichéens appartiennent à une classe paganisante de Gnostiques. Il considère que Cérinthus, Basilide, Valentin et Justin appartiennent à une classe judaïsante et que Saturninus, Marcion, Tatian et les Encratites appartiennent à une division christianisante (ibid., p. 460). Mais il note à juste titre que cette distinction n'est que relative. Tous les systèmes gnostiques ont un caractère païen et ils sont essentiellement opposés au Judaïsme pur de l'Ancien Testament et au Christianisme du Nouveau Testament. Il dit :
Le Judaïsme des soi-disant Gnostiques qui judaïsent n’est qu’une sorte d’apocryphe, qu'il soit de type alexandrin ou cabalistique (ibid.).
À la note 1 de la page 460, il note que Gibbon s'attarde exclusivement sur leur caractère anti-juif, les faisant exprimer sa propre aversion pour l'Ancien Testament. Un point important est que les éléments Kabbalistes, qui ont largement pénétré la philosophie juive, cherchent à influencer la théologie de l'Ancien Testament avec l'ascétisme, ce qui est très répandu dans le Judaïsme.
Schaff divise les Gnostiques en trois divisions : les Gnostiques spéculatifs ou théosophiques, dans lesquels il regroupe Basilide et Valentin ; les pratiques et les ascètes (Marcion, Saturninus et Tatian) ; et les antinomiens sous lesquels il regroupe les Simoniens, les Nicolaïtes, les Ophites, les Carpocratiens et les Antitactes.
Simon Magus (le Magicien) est peut-être l'influence mystique la plus ancienne sur le Christianisme (Actes 8:4-24). Simon le Magicien a été baptisé par Philippe en Samarie vers l’an 40 EC (Ère Courante). Il a cherché à obtenir le pouvoir de l'esprit avec de l'argent et a été renvoyé par Pierre. Justin Martyr, lui-même Samaritain, affirme que Simon était originaire de Gitthon en Samarie (Apol. 1, 26). Il y avait un endroit mentionné comme Gittai, maintenant appelé Kuryet Jit, près de Flavia Neapolis ou Nablus, la ville de Justin Martyr (cf. Schaff, p. 461, n. 2 de bas de page). Cependant, Josephus mentionne un magicien juif du même nom, originaire de Chypre et un ami du Procurateur Félix. Il semble qu'il ait été utilisé pour aliéner Drusilla de son mari, l'épouse du roi Azizus d'Emesa, en Syrie. Félix espérait l'épouser (Antiquities of the Jews XX, 7, 2). L'histoire serait donc celle d’un déplacement de la Samarie vers la Syrie pour atteindre les objectifs du Procurateur. Le baptême dans l'église n’était apparemment qu’un autre moyen de gagner de l’argent et pour s'enrichir. Le terme simonie est toujours utilisé pour le trafic de positions dans l'église.
Simon s'est présenté comme une émanation de la déité et attirait beaucoup de monde en Samarie par sa sorcellerie. Il apparaît ainsi comme un mystique juif précoce, peut-être le précurseur du kabbalisme opérant en dehors des limites du pouvoir judaïque. Irénée l'identifie comme le maître et l'ancêtre de tous les hérétiques et des Gnostiques en particulier. Ceci est bien sûr incorrect car le Gnosticisme était une force en Égypte bien avant cela. Il note qu'il était un Gnostique et qu'il avait une grande importance pour le mouvement, mais son gnosticisme était d'un type primitif grossier. Il se déclarait lui-même une incarnation de l'esprit du monde créateur. Sa compagne, l'ancienne prostituée Hélène de Tyr, était déclarée l'incarnation de l'âme-monde réceptive. Ses adeptes l'ont vénéré comme un génie rédempteur jusqu'au troisième siècle. La secte était immorale dans ses principes et ses pratiques. Justin Martyr rapporte que Simon a fait une telle impression sur le Sénat et le peuple romains qu'ils lui ont rendu un hommage divin et lui ont érigé une statue, qu'il prétend être sur une île du Tibre (Apol. 1. 26, 56). Cet emplacement est incorrect et confond la statue, retrouvée en 1574, portant les mots Semoni Sanco Deo Fidio sacrum etc. Il s'agit de Semo Sancus ou Sangus, une divinité sabine-romaine inconnue de lui (cf. Schaff, p. 462, note 1 de bas de page). Cela n'exclut évidemment pas l'érection d'un autre monument commémoratif à Rome et c'est peut-être la raison pour laquelle l'erreur a été répétée par Irénée (Adv. Her. 1. 23, 1) et Tertullien (Apol. 13) ainsi que par Eusèbe. Schaff note qu'Hippolyte, qui résidait à Rome, ne la mentionne pas (ibid.). Les Simoniens sont encore désignés comme un terme pour désigner les gnostiques en général dans certains écrits. Les sectes anti-simoniennes seront traitées ailleurs. Ces sectes pratiquaient l'immoralité et n'étaient en général pas des ascètes au même sens que les groupes gnostiques plus larges, et elles n'ont pas survécu à cause de leur style de vie dégénéré.
Le gnostique Cerinthus serait un juif égyptien qui aurait étudié à Alexandrie sous la direction de Philon, selon une tradition recueillie par Épiphane. Cette tradition affirme qu'il était l'un des faux apôtres qui s'opposaient à Paul et exigeaient la circoncision de l'église (Gal. 2:4 ; 2Cor. 11:13).
Il s'est opposé à Jean qui aurait quitté un bain public au motif qu'il risquait de s'effondrer pendant que Cerinthus s'y trouvait. Cérinthus a enseigné la séparation de Jésus terrestre du Christ céleste qui descendait sur lui. Cette vue s’inscrit également dans celle de l'Antichrist. Il était fortement Judaïque. Schaff essaye de le placer avec les Ébionites (ibid., p. 465). Cérinthus était aussi un chiliaste ou millénariste, qui était centré à Jérusalem. Irénée, qui était lui-même un chiliaste, n'en parle pas, mais Caius, Dyonisius (dans Eusèbe), Théodoret et Augustin en font état (cf. Schaff, p. 466). Ces individus étaient les premiers types, qui incorporaient des éléments de la théologie de l'Église, mais avaient commencé à tordre leur interprétation dans les paradigmes gnostiques. Cérinthus ne pourrait pas être classé dans le noyau central des Gnostiques qui étaient fortement opposés à l'Ancien Testament. Il semble avoir essayé de l’affaiblir et le miner par proximité, mais il avait aussi des détracteurs parmi les soi-disant orthodoxes ultérieurs. Cela a mis fin aux déviations de la fin du premier siècle.
Les enseignants gnostiques du deuxième siècle commencent sous le règne de l'empereur Hadrien (117-138 EC) avec le premier des systèmes bien développés, celui de Basilide. Son système était monothéiste plutôt que dualiste, mais les auteurs postérieurs ont essayé de le rendre dualiste.
Basilide a produit une vue théorique de Christ, qui développe plus tard un Christ triple. Christ était considéré comme le fils du premier archon, le fils du second archon et le fils de Marie. La réconciliation des fils de Dieu avec l’être qui était Dieu au-delà de l'existence s’effectuait par la production de Christ à partir de ces archons qui Lui étaient subalternes. Ses disciples auraient été quelque peu dissolus dans la pratique et ils auraient corrompu le système de leur fondateur. Ce groupe est resté en Égypte jusqu'au quatrième siècle et, selon Sulpiciens Severus, certaines de ses doctrines ont été apportées en Espagne par Marcus de Memphis (cf. Schaff, p. 472).
Ce groupe, ainsi que les Ophites, les Perates et les Valentiniens, se sont souvent référés à l'Évangile de Jean avant le milieu du deuxième siècle.
On pense que Valentin a été le plus important des théoriciens gnostiques. Irénée a dirigé son oeuvre contre Valentin. Hippolyte affirme qu'il était un Platonicien et un Pythagoricien (Schaff, p. 472-3). Il était également de souche juive égyptienne et étudiait à Alexandrie (Epiph.Her. XXXI. 2 ; cf. Schaff, p. 473). Il rompit avec l'église orthodoxe par ambition, selon la conjecture de Tertullien. Il vint à Rome où il a été un enseignant public pendant le pontificat de Hyginus (137-142 EC), y restant jusqu'au pontificat d'Anicet (154 EC) (Iren. III, 4,3). Les Valentiniens étaient bien établis avant 140 EC et sont mentionnés par Justin Martyr (Syntagma contre toutes les Hérésies, perdue, mais mentionné dans Première Apologie). Rome, en tant que centre de l'empire, était devenue le centre de toutes les sectes et hérésies. Valentin ou Valentinus était parmi les premiers Gnostiques qui enseignaient à Rome avec Cerdo et Marcion. Cela devait avoir un effet important sur certains aspects de la théologie chrétienne. Il fut excommunié et mourut à Chypre vers 160 EC (Schaff, p. 473). Schaff pense que l'église était trop bien implantée pour être affectée, mais il défend le point de vue de la théologie orthodoxe moderne. Les changements survenus entre les époques de Hyginus et Anicet sont très significatifs. La théologie de Valentin tente d'utiliser le schéma biblique du conseil des trente, qu'il organise comme trente éons provenant de l'abîme. Christ et la Sophia ou l'Esprit Saint sont les derniers des trente.
L'école de Valentin se divise en deux branches ; une orientale et une italienne. Axionicos ou Ardesanes (Bardesane) enseignait un corps pneumatique et céleste de Jésus Christ, parce que la Sophia ou l'Esprit Saint est descendu sur Marie. L'école italienne, sous Héraclion et Ptolémée, enseignait que le corps de Christ était psychique, et que pour cette raison l'Esprit descendit sur lui lors du baptême. Cette secte est plus proche de l'orthodoxie chez ses descendants que chez le maître. Nous voyons ici la syncrétisation des systèmes.
Origène les accuse même de ne pas être assez allégoriques dans leur exposition de l'Évangile de Jean (Grabe, Spicil. II. 83-117 ; cf. Schaff, p. 479, n. 2). Dans l'Épître à Flore, Ptolémée soutient que la création du monde et de l'Ancien Testament ne peut provenir du Dieu suprême. Il fait appel à la tradition apostolique et à Jean 1:18 à cet égard. Dieu est le seul Bon (Matthieu 19:17) et, par conséquent, ne peut pas être le créateur d'un monde avec autant de mal. Cette vue démontre une méconnaissance de l'Écriture de leur part et de celle de ceux qui épousent la foi Chrétienne en général, même à ce stade précoce.
Un autre disciple de l'école valentinienne, Marcos, qui enseigna en Asie Mineure et en Gaule dans la deuxième moitié du IIe siècle, greffa le symbolisme numérique pythagoricien et kabbaliste sur les théories gnostiques de l'école. Le Syrien Bardesanes et son fils Harmonius, tous deux d'Édesse, sont considérés comme les pères de l'hymnologie syrienne et ne montrent aucune trace de dualisme dans leur cosmologie.
C'est avec Marcion que la théorie gnostique a atteint son plein épanouissement dans son antijudaïsme et sa critique biblique. Il fut le précurseur de l'opposition rationaliste à l'Ancien Testament et aux Épîtres Pastorales. Il ne comprenait pas l'harmonie de la révélation de la Bible et plaçait Christ en conflit avec toute révélation précédente. Cette vue a anticipé le Christianisme moderne orienté vers le Nouveau Testament, qui ne comprend pas les lois de Dieu et n'y voit aucune nécessité ou pertinence logique.
Schaff soutient que Marcion :
représente une tendance antijuive extrême et pseudo-paulinienne et un supranaturalisme magique qui, dans un zèle fanatique pour un Christianisme primitif pur, annule toute l'histoire et fait de l'évangile une apparition abrupte, artificielle et fantomatique (p. 483).
Marcion, fils de l'évêque de Sinope à Pontus, a été excommunié par son père. Il se rendit à Rome au milieu du IIe siècle (c. 140-155 EC). C'est ainsi que Rome devint le centre du gnosticisme, sans être à l'origine d'aucune de ces écoles. Il était considéré par Irénée, Justin Martyr et Polycarpe comme le principal hérétique de l'époque. Il affirmait l’existence de deux ou trois forces primitives. Le Dieu bon ou gracieux, que Christ a fait connaître en premier lieu ; la matière mauvaise, gouvernée par le diable et à laquelle appartient le paganisme ou la païenneté (Schaff) ; et le juste créateur du monde, qui est le Yahovah limité, imparfait et colérique des Juifs. Selon Schaff, certains auteurs réduisent les principes de Marcion à deux. Marcion rejette la théorie païenne de l'émanation, la tradition secrète et l'interprétation allégorique des Gnostiques. Il n'a pas de Plérôme, d’Eons, de Dynamique, de Syzygie ou de Sophia souffrante dans son système. Il exclut la croissance graduelle et tout est non préparé, soudain et abrupt. Son système était plus critique et rationaliste que mystique et philosophique (Schaff, p. 485). Il soutenait que le Christianisme n'avait aucun lien avec le passé, qu’il soit juif ou païen. Christ n'est pas né, mais est soudainement descendu à Capharnaüm en la quinzième année de Tibère, comme le révélateur du bon Dieu qui l'a envoyé. On considérait qu'il n'avait aucun lien avec le Messie de l'Ancien Testament, bien qu'il se soit appelé lui-même Messie en guise de compromis (Schaff, p. 486). Ils autorisaient les femmes à baptiser et enseignaient le baptême par procuration pour les morts (Schaff, p. 487).
Marcion était un antinomien violent mais, malgré cela, il tenait aux doctrines gnostiques classiques de l'ascétisme.
Marcion enseignait et pratiquait l'autodiscipline ascétique la plus stricte, qui le révoltait non seulement de toutes les festivités païennes, mais même du mariage, de la chair et du vin. (Il autorisait le poisson). Il ne pouvait trouver le vrai Dieu dans la nature pas plus que dans l'histoire. Il n'admettait les personnes mariées au baptême que sur un vœu d'abstinence de tout rapport sexuel (Tertullien I. 29 ; IV. 10 comme le note Schaff p. 486).
La secte de Marcion s'est répandue en Italie, en Égypte, dans le Nord de l'Afrique, à Chypre et en Syrie. Ses disciples, parmi lesquels figuraient Prepo, Lucanus (l'Assyrien) et Apelles, ont adouci l'approche antagonique du paganisme et du Judaïsme, probablement dans le but de les influencer. Leur moralité sévère et leur acceptation facile de la persécution en faisaient un danger pour l'Église (voir Schaff, p. 487). Ils ont perduré jusqu’au Ve siècle malgré l'interdiction par Constantin de leur liberté de culte. Ils existaient encore au septième siècle, lorsque le concile de Trullan de 692 a jugé bon de prendre des dispositions pour leur réconciliation (Schaff, ibid.). La forme de leur discipline n'apparaît qu'environ deux cents ans plus tard, où elle est reconnue comme étant ancrée depuis longtemps (voir ci-dessous). Le système a donc été continu au cours des siècles.
Les Manichéens
Les manichéens, bien que l'orthodoxie ait hérité de certains aspects des enseignements du système chrétien, en étaient les véritables héritiers.
Les Gnostiques enseignaient que la matière était intrinsèquement mauvaise. Le motif sous-jacent du Gnosticisme était d'éliminer les lois du Dieu de l'Ancien Testament. Seul le Nouveau Testament avait une quelconque validité et le canon incluait d'autres textes, qui étaient de nature fabuleuse.
Le dualisme tant du Gnosticisme que des sectes Chrétiennes des Manichéens et des Cathares ou Puritains qui les ont suivis comporte deux groupes ; à savoir les fils de la lumière et les fils des ténèbres. Satan et le royaume de ténèbres ont attaqué le royaume de la lumière. Ils soutenaient qu'Adam, qui avait une forte étincelle de lumière, et Ève, étaient la création de Satan. Caïn et Abel étaient les fils conçus par Satan et Ève (c'est-à-dire qu’Ève avait péché avec Satan), mais Seth était la progéniture d'Adam et d’Ève et, par conséquent, plein de lumière. Ils ont été contraints dans cette situation parce qu'Abel était un berger et donc un mangeur de viande et, par conséquent, il ne pouvait pas faire partie des enfants de la lumière.
Parce que toute matière est mauvaise, ils soutenaient que seule une ascèse stricte permettait de purger le corps de ce mal intrinsèque. Ils enseignaient l'abstinence de toute viande animale et l'abstinence d'alcool. Puisque l'Ancien Testament sanctionnait et réglementait cette consommation, elle était également l'œuvre du mauvais Dieu des Juifs. L'idée maîtresse sous-jacente était une attaque contre le Dieu de l'Ancien Testament et le renversement de la loi.
L'Église primitive était totalement opposée aux fausses doctrines concernant le végétarisme et l'abstention du mariage et du vin. Dans le canon apostolique, qui est annexé au huitième livre de la Constitution des Saints Apôtres, les règlements concernant le gouvernement de l'église dans la plupart des questions sont donnés non seulement pour le ministère, mais aussi pour les Chrétiens laïcs. L'usage du vin est traité dans la Constitution au Livre VIII, Ch. XLIV. À propos de l'abstinence :
Le canon 51 (Ante-Nicene Fathers, Vol. VII, p. 503) dit :
Si un évêque ou un presbytre, un diacre ou, tout autre membre de l’ordre sacerdotal s'abstient du mariage, de la chair et du vin, non pas pour son propre exercice, mais parce qu'il a en abomination ces choses, oubliant que "tout était très bon" et que "Dieu a fait l'homme et la femme," et qu’il abuse de la création de façon blasphématoire, qu'il se réforme ou qu’il soit privé et chassé de l'Église, et de même pour un laïc.
Le canon 53 (ibid.) dit :
Si un évêque, un presbytre ou un diacre ne participe pas, les jours de fête, à la consommation de viande ou de vin, qu'il en soit privé, comme "ayant une conscience endurcie", et devenant une cause de scandale pour plusieurs.
Le canon 63 dit :
Si un évêque, un presbytre ou un diacre, ou tout autre membre de l’ordre sacerdotal mange de la chair avec le sang de sa vie, ou de la chair déchirée par les bêtes, ou qui est morte d'elle-même, qu'il soit privé ; car la loi elle-même l’a interdit. Mais si c’est un laïc, qu'il soit suspendu.
Le canon 64 dit :
Si l'on trouve quelqu'un du clergé qui jeûne le jour du Seigneur ou le jour du Sabbat, à l'exception d'un seul [c'est-à-dire le Jour des Expiations], qu'il soit privé ; mais si c'est un laïc, qu'il soit suspendu.
Ce texte a été construit pour être utilisé dans l'église avant le Concile de Nicée (325 EC) bien que Harnack et plus tard Schaff attribuent la compilation finale (c'est-à-dire l'incorporation des livres sept et huit avec les six premiers ouvrages beaucoup plus anciens) à environ 340-360 EC. Ces aspects sont inconfortables pour les Trinitaires modernes car ces aspects discutent des fêtes et comportent également certains aspects attribués aux Ariens ou Eusébiens qui étaient au pouvoir à Rome quelques années après Nicée.
La réalité est que l'église était assez incertaine quant à sa théologie avant Nicée et Constantinople et c’est probablement la raison. Le texte contient également des références à Judith, aux Maccabées, à la Sagesse et au Sirach, aux deux Cléments et aux Constitutions. Selon Hefele, Clément ne peut pas avoir été le Clément de Rome qui a écrit les canons (ibid., note 8 de bas de page à la p. 505). Pour nos propos, il est facile de voir l’orientation générale de l'église, qui nie le végétarisme, le célibat et l'abstention du vin en tant que Chrétiens. On a considéré qu'il était nécessaire d'avoir écrit ces ouvrages pour traiter des hérésies que l'on trouve dans cette doctrine ascétique gnostique.
Nous voyons dans cet exposé la véritable origine du végétarisme au sein du Christianisme. Il est venu des Mystères par le biais du Pythagorisme et du Gnosticisme et a été syncrétisé dans le pseudo-Christianisme. Les règles du célibat et du végétarisme sont les hérésies mêmes contre l'Esprit Saint qui nous a mis en garde par l’intermédiaire de Paul. Cela a été ensuite accompagné de l'abstention du vin, qui aurait également été et a été condamnée.
Ce système est devenu la base des hérésies du Moyen Âge du Catharisme et continue jusqu’à aujourd'hui. L'explication de la Divinité diffère, comme nous l'avons vu et le verrons, mais le thème central est toujours le même. Dieu change prétendument d'avis et la consommation de viande n'est pas vraiment acceptable pour Lui. Le système de l'Ancien Testament est donc injuste et Il le supprimera lorsque le Messie (ou la fin) viendra. La vie après la mort est toujours développée comme une doctrine de l'âme, qui se déplaçait au ciel. Cette fausse doctrine des ascètes persiste jusqu’au XXe siècle. Dans un seul cas, nous avons vu que le règne millénaire à partir de Jérusalem a été soutenu comme étant correct.
L’Ascétisme des Cathares
Pendant les croisades des Albigeois, les ascétiques végétariens étaient les Cathares, descendants logiques des montanistes et des manichéens dualistes. Ils se trouvaient plus ou moins dans les mêmes régions que les Vaudois ou les Sabbatati et s'attiraient des persécutions en raison de leur comportement aberrant (consulter le document d'étude Le Rôle du Quatrième Commandement dans l’Histoire des Églises de Dieu Observant le Sabbat (No. 170)). Les Églises de Dieu ont observé les lois sur l'alimentation tout au long de l'histoire, mais n'ont jamais été végétariennes. C'était un facteur dans toutes les branches. L'Église d’Angleterre jusqu'au synode de Whitby a observé les lois sur l'alimentation, mais n'était pas végétarienne (voir Edwards,Christian England (Angleterre Chrétienne), Vol. I, p. 25-27 et suiv.).
Les Cathares ont été appelés ainsi à partir de la purification et donc ils étaient des puritains de la secte gnostique. Le terme a fini pas être appliqué sans discernement et semble avoir été confondu avec celui de Chazzari, qui est examiné dans le document d’étude La Distribution Générale des Églises observant le Sabbat (No. 122). La distinction des Cathares, en tant que végétariens dualistes aberrants n'est pas suffisamment mise en évidence dans ce document, mais elle est mentionnée dans le document d'étude Le Rôle du Quatrième Commandement dans l’Histoire des Églises de Dieu Observant le Sabbat (No. 170).
Les Cathares étaient divisés en deux sections, les Albi (France) ou Albanenses, qui étaient des dualistes absolus, et les Concorricci (Concorrezzo en Italie) qui étaient des dualistes relatifs. Pour les Concorricci, Satan était un être subalterne autorisé à créer. Cela ressemble beaucoup à la distinction entre les Montanistes et les Manichéens. Leur véritable point commun était dans leurs doctrines ascétiques.
Les Cathares étaient divisés en deux sections, les parfaits ou sans péché et les inférieurs qui étaient simplement des credentes. L'ascétisme le plus strict était exigé des premiers. Ils interdisaient le mariage, la nourriture animale, le recours à la force physique, etc. Ils soutenaient qu'à la mort il n'y avait pas de résurrection, mais plutôt une transmigration (ERE, Vol. 6, article Hérésie (Chrétienne), p. 619).
Ce système était tout à fait différent de celui des Vaudois qui ne croyaient rien de ce type. Cependant, tous deux étaient appelés Albigeois, et les Vaudois ont souffert bien que tous deux aient été irréprochables dans leur conduite. Les Cathares étaient apparemment présents à Reims dès 991, d'après le discours d'ordination de Gerbert comme archevêque (voir ERE, Vol. 1, article Albigeois, p. 278 ; notez le Concile de Trullan de 692 concernant les Montanistes ci-dessus). Les branches du Catharisme semblent s'être répandues aux Flandres où le Catharisme était établi en 1025, suite aux prêches d'un italien Gundulf. Ils niaient également l'Ancien Testament et la croix comme symbole.
Alors que les Vaudois niaient [le symbole de] la croix, ils se sont accrochés à l'Ancien Testament. Il y a donc un fossé infranchissable entre les sectes. Les Cathares ont été supprimés du nord de la France pendant environ soixante ans, suite au concile de Reims en 1049 (ibid., p. 279). La menace combinée des Cathares et des Vaudois pour Rome a provoqué les Inquisitions et la Croisade albigeoise.
Comparaisons Finales
Les aberrations et l'ascétisme des Cathares végétariens vont constituer un problème pour l'Église de Dieu pendant des siècles. L'hérésie du végétarisme Chrétien est présente au XXe siècle et elle se renforce à partir d’une série de fausses prémisses. Elle a pris une forme plus subtile que celle observée au cours des siècles précédents et a adapté les aspects non essentiels pour assurer sa plus grande acceptation ou peut-être parce que les adeptes sont issus du système orthodoxe. L'histoire de ce point de vue est issue d'une série d'idées, plus ou moins constantes.
La théologie gnostique et manichéenne était entièrement docétique et, par sa vision pervertie du corps et de la matière, excluait totalement l'idée d'une incarnation divine. Schaff donne un compte rendu simple de ces doctrines (dans History of the Christian Church, Vol. 2, p. 503-508). La dispute entre l'église et la soi-disant orthodoxie porte sur la position du Christ par rapport à Celui qui est l’unique Véritable Dieu et sur la pertinence de la loi. Avec le Catharisme, elle s'est transformée en un certain nombre d'idées hérétiques, chacune d'entre elles étant inconciliable avec la nature de Dieu et Son omnipotence. Ainsi, les Dualistes jusqu'aux Cathares ont célébré le dimanche, au cours duquel ils jeûnaient, comme un symbole du Soleil en tant que représentation de la lumière du Christ. La régénération morale se trouvait dans le raffinement physique, comme chez les Gnostiques et les Manichéens avant eux. Cela conduisait à une philosophie presque panthéiste de la nature. Les Cathares, cependant, avaient commencé à affiner certaines de leurs idées en s'éloignant du problème de Christ. La souffrance de Christ sur la croix était considérée par les Manichéens comme illusoire, car il s’agissait de la souffrance de l'âme du monde, toujours enchaînée dans la matière physique. Il en était ainsi de toute plante qui luttait pour s'élever vers la lumière. Par conséquent, la classe des parfaits, dont nous avons vue qu'elle se reflétait également dans l'organisation des Cathares, ne pouvait pas tuer ou blesser une bête, cueillir une fleur ou briser un brin d'herbe. Schaff a soutenu qu'au lieu d’être, comme elle le prétend, une libération de la lumière des ténèbres, elle est en réalité un retournement de la lumière dans les ténèbres (ibid., p. 505). Il est difficile de pas être d'accord avec de tels sentiments étant donné le blasphème de la logique de son ascétisme.
La moralité de ces sectes était sévèrement ascétique. Cela découlait de leur erreur concernant le mal intrinsèque de la matière. C'était l'extrême opposé de la vision pélagienne de la bonté essentielle de la nature humaine. Ils avaient ainsi des vues quasi bouddhistes sur la libération de l’âme bonne des chaînes de la matière. En ce sens, ils tentaient, dans leur classe supérieure des parfaits, une séparation du monde marquant le passage du royaume de la matière au royaume de la lumière, ce qui s'apparente au passage bouddhique du monde du Sansara au Nirvana.
La distinction entre le Gnosticisme et le dualisme Manichéen réside dans l'administration. Le dualisme Manichéen avait une organisation strictement hiérarchique alors que les Gnostiques étaient regroupés de manière plus souple. C'est grâce à cet ordre que les ascètes ont pu perdurer aussi longtemps.
Leur organisation reflétait le système biblique à un degré surprenant. Elle était organisée en douze apôtres dirigés par un apôtre principal. Sous eux étaient soixante-douze évêques, correspondant aux soixante-douze disciples (constitués comme les soixante-dix de Luc 10:1,17 et le Sanhédrin). Sous ceux-ci étaient organisés les anciens (presbytres), les diacres et les évangélistes itinérants (Schaff, ibid., p. 507). Ils avaient des jeûnes hebdomadaires, mensuels et annuels. Ils rejetaient les fêtes orthodoxes comme l'Église de Dieu vaudoise, mais en mars, les premiers Manichéens célébraient le martyr de Mani plutôt que le Dîner du Seigneur et la Pâque les 14-15 Nisan comme le faisait l’Église. Ils semblent avoir baptisé avec de l'eau et oint avec de l'huile. Les Manichéens célébraient une sorte de Dîner Saint souvent déguisé dans les églises orthodoxes. Les deux classes de membres correspondaient au système catholique. La classe inférieure ou les auditeurs étaient semblables aux fidèles et aux parfaits, la classe ésotérique ou sacerdotale, était semblable au clergé. Le célibat avait, bien sûr, pénétré les deux. La perfection des élus consistait en un triple sceau ou préservatif (signaculum).
(a) Le signaculum oris, c’est-à-dire la pureté dans les paroles et le régime alimentaire, l'abstinence de tout aliment de source animale et de toute boisson forte, même au dîner saint, et la restriction à un régime alimentaire végétal, qui est fourni aux parfaits par "les auditeurs", en particulier les olives, car les olives sont la nourriture de la lumière.
(b) Le signaculum manuum : Renonciation à toute propriété terrestre et aux poursuites matérielles et industrielles, même à l'agriculture ; avec une révérence sacrée pour la lumière/vie divine répandue dans toute la nature.
(c) Le signaculum sinus ou célibat, et abstinence de toute satisfaction du désir sensuel. Le mariage, ou plutôt la procréation, est une contamination de la matérialité, qui est essentiellement mauvaise.
Cette forme contre nature de sainteté des élus expiait en même temps les inévitables péchés quotidiens des catéchumènes qui leur témoignaient la plus grande révérence (Schaff, ibid., p. 506).
Schaff considère que, comme chez les Gnostiques, la piété s'accompagnait d'un orgueil excessif du savoir. Mais la vue générale est qu'ils avaient une bonne conduite, bien que Schaff essaye de leur attribuer une forme raffinée de vice. En effet, ils devaient être pharisaïques et étaient en contradiction directe avec les lois de Dieu.
Le système Cathare était organisé de manière plus souple sous les persécutions et soumis davantage au travail des évangélistes de région à région. Il semble qu'ils aient été une épine continuelle dans le pied de l'église pendant des siècles. Ils ont attiré la persécution à cause de leurs opinions aberrantes (leur ascétisme n'étant pas la moindre). Le ministère moderne des églises qui épousent l'abstinence semble appartenir aux classes a et b ci-dessus, mais les modifications de la doctrine ont eu lieu de telle sorte qu'elles sont beaucoup plus proches de ce qu'on appelle l'orthodoxie dans leurs doctrines concernant la divinité et un élément majeur : elles célèbrent le Sabbat et non le dimanche. Une grande partie de l'orthodoxie épouse les doctrines b et c et certains tiennent les trois. L'ascétisme gnostique est aujourd'hui plus répandu qu'il ne l'était aux premiers jours ou au cours de la Fin de l’Antiquité.
Toute la logique de l'ascétisme végétarien et de l'abstinence du vin est une imputation contre la nature de Dieu et la sainteté de Jésus Christ. Christ buvait des boissons alcoolisées ou du vin. Il a été traité de glouton et d’ivrogne ou de buveur de vin par les ascètes pharisaïques de Juda et critiqué pour avoir bu avec les publicains (Matthieu 11:19 ; Luc 7:34). Il n'était certainement pas un végétarien avant ou après sa résurrection des morts (voir ci-dessus et aussi Matthieu 17:27 ; Jean 21:9-10,13). Christ ne serait pas autorisé à devenir membre de certaines églises végétariennes ascétiques du XXe siècle. En effet, Jésus-Christ se verrait probablement refuser le baptême par l'une des principales églises qui enseignent les doctrines ascétiques et végétariennes selon leurs vues actuelles concernant l'alcool. Elles justifient cette doctrine en affirmant que Christ n'a pas bu de vin alcoolisé, ce qui est une affirmation non biblique ridicule (le document d’étude Le Vin dans la Bible (No. 188) expliquera cette question).
Il est impossible de réconcilier la foi Chrétienne avec la doctrine du végétarisme (voir ci-dessus), ou de supprimer le vin du Dîner du Seigneur ou d'enseigner qu'une telle abstinence est de Dieu. L'argument avancé par les végétariens et ces vues opposées à la consommation du vin sont des hérésies, qui mettent en doute la nature de Dieu. Les doctrines du végétarisme et de l'abstinence dénaturent la continuité de l'Écriture et ignorent des aspects importants de la prophétie. Les adeptes s’éloignent de la foi pour des doctrines de démons.
Lorsque le Messie viendra, il établira son royaume à Jérusalem. Il gouvernera sur cette terre pendant mille ans (Apocalypse 20:1-7). Le Messie et les élus mettront en application le système de Dieu sur cette planète. Ceux qui n'observeront pas les Sabbats et les Nouvelles Lunes (Ésaïe 66:23) et n'enverront pas leurs représentants à Jérusalem à la Fête des Tentes n'auront aucune pluie en saison. La consommation de viande sera établie conformément à la loi de Dieu sur cette planète (voir, par exemple, Zacharie 14:21). Les élus ne peuvent pas faire partie des élus à moins qu'ils ne consomment le corps et le sang de Christ au Dîner du Seigneur (Jean 6:53-57). Ceux qui enseignent le contraire ne seront tout simplement pas dans la Première Résurrection.
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