Christian Churches of God

[189]

 

 

 

Nous ne Sommes pas Sauvés par les Bonnes Œuvres

 

(Edition 1.2 19970610-20000712)

 

La phrase choc Vous n'êtes pas sauvés par l'observation du Sabbat, bien que valable, a été utilisé au point de l’irritation inutile, et l'utilisation actuelle de cette phrase est trompeuse plutôt qu’utile. L'une des utilisations actuelles de cette déclaration est dans le but de faire comprendre que nous devons nous concentrer à sauver des âmes plutôt que sur les distinctions doctrinales. Mais la validité de ce point et de cet objectif dépend du public auquel nous nous adressons. Notre foi est dans l’attente d'un système qui est symbolisé par le Sabbat en tant que marque de l'obéissance du peuple de Dieu. Notre maître a été obéissant jusqu'à la mort, comme l'un d'entre nous, même à la mort sur une croix.

 

Christian Churches of God

PO Box 369,  WODEN  ACT 2606,  AUSTRALIA

 

Courriel : secretary@ccg.org

 

 

(Copyright ã 1997 par Roy. A. Marrs.)

Rédacteur de la Bible Advocate, l’organe officiel de l’Église de Dieu, du Septième Jour

 

(édité par Wade Cox)

(Tr. 2010, 2022, rév. 2022)

 

Cette étude peut être copiée et distribuée librement à la condition qu'elle le soit en son entier, sans modifications ni rayures. On doit y inclure le nom, l'adresse de l’éditeur et l'avis des droits d'auteur. Aucun montant ne peut être exigé des récipiendaires des copies distribuées. De brèves citations peuvent être insérées dans des articles et des revues critiques sans contrevenir aux droits d'auteur.

 

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 Nous ne Sommes pas Sauvés par les Bonnes Œuvres [189]

 


La phrase choc "Vous n'êtes pas sauvé par l'observation du sabbat", bien que valable, a été utilisée jusqu'au point d'irriter inutilement, et l'usage que nous en faisons actuellement est plus trompeur qu'utile. Lorsque cela a commencé à circuler parmi nous, elle a eu un effet "choc" considérable, et c’était peut-être nécessaire de la dire pour attirer notre attention, mais c’est discutable et on peut se demander si elle était, ou est utilisée à bon escient. L'une des utilisations actuelles de cette déclaration est de faire valoir que nous devons nous concentrer à sauver des âmes plutôt que sur les distinctions doctrinales.  Mais la validité de ce point et de cet objectif dépend du public auquel nous nous adressons.

 

Paul, Pierre, Jacques, Jean, Jude, et le livre des Hébreux sont des études doctrinales écrites à l’intention de l'Église. Ils mettent principalement l’accent sur la compréhension du problème du péché, les moyens de salut, l'obéissance, la clarification des doctrines pures et l’exhortation aux bonnes œuvres. Ce ne sont pas des lettres destinées à ceux qui ne sont pas sauvés, et elles ne sont pas axées sur les non sauvés.

 

C'est généralement le cas lorsque nous nous tenons en chaire. C’est à peu près aussi vrai lorsque nous imprimons la Bible Advocate ou des tracts. Dans l’ensemble, nous avons affaire à des croyants et nos messages sont adaptés aux croyants. En s’adressant à l'Église, cet accent mis sur l'Église, sur la croyance et le comportement des croyants, est tout aussi valide que cela l’était au temps des apôtres.

 

Il est évident que nous devons inclure des admonestations du haut de la chaire et des pages imprimées sur le témoignage. Nous devons motiver l'Église à semer la graine ; mais, ce faisant, nous allons découvrir, tout comme l’a fait Paul, la nécessité de redresser et de tirer au clair les doctrines des croyants auxquels nous nous adressons, que ce soit dans la dénomination ou en dehors de la dénomination. C'est l’une des fonctions propres à un évangéliste, et Paul s’est trouvé presque préoccupé par les fausses doctrines et les problèmes de comportement dans ses écrits.

 

L'Ancien et le Nouveau Testament sont tous deux axés sur le peuple de Dieu, et tous deux s’adressent à la congrégation d'Israël et l'Église. Bien qu'ils se rapportent aux non sauvés, leur principal accent est mis sur le comportement et les croyances du peuple de Dieu.

 

Même les évangiles se concentrent sur une bonne compréhension de Dieu et de Son Christ et sur l'attente que nous obéissions à notre Seigneur, ce qui implique notamment de semer des graines et de travailler dans Ses champs de récolte.

 

Alors, pourquoi se préoccuper de ce qui ne nous sauve pas alors que nous essayons de nous concentrer sur ce qui nous sauve ?  Sommes-nous convaincus que les personnes de notre public qui citent le nom de Christ ne sont pas sauvées, parce qu'elles se fient à leurs bonnes œuvres pour leur salut ? Si c'est le cas, nos communications devraient se concentrer sur ce qui sauve, et pas seulement sur ce qui ne sauve pas. Il est possible qu'en nous concentrant sur ce qui ne sauve pas plutôt que sur ce qui sauve, nous nous trompions tout autant que lorsque nous essayons d'amener une personne non sauvée à observer le Sabbat ! Nous voulons que les personnes non sauvées cessent de pécher, alors nous n'insistons pas sur le fait que cesser de commettre l'adultère ne peut pas sauver.

 

Examinons la logique de l’approche "observer le Sabbat ne sauve pas", et son manque d’objectif. Il est tout aussi vrai de dire, vous n'êtes pas sauvés en honorant vos parents, ni n’êtes-vous sauvés en gardant tout autre commandement. Lorsque nous exhortons tout le monde à observer le commandement de s’aimer les uns les autres, pourquoi ne les avertissons-nous pas, comprenez, toutefois, que cela ne vous sauvera pas ? Une autre vérité est, aimer votre prochain ne vous sauvera pas. Pourquoi ne disons-nous jamais cela ?

 

L'Église de Dieu, du Septième Jour, N’ENSEIGNE PAS qu’observer les dix commandements ou tout autre ensemble de règles, qu’il s’agisse de l'Ancien Testament ou du Nouveau Testament, est le moyen de salut et, pour autant que je sache, elle ne l’a jamais fait. Plusieurs nous ont faussement accusés d'enseigner et de croire cela. De nombreux écrits, même de la part de certains de nos propres membres, reflètent cette fausse conception de nous et de nos enseignements.

 

Permettez-moi d'illustrer l'incohérence de nos faux accusateurs. Considérez la déclaration de Paul aux Galates.

Galates 5:3-4 Et je proteste encore une fois à tout homme qui se fait circoncire, qu’il est tenu de pratiquer la loi tout entière. Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi ; vous êtes déchus de la grâce.

 

Nos faux accusateurs estiment que si l'on observe le Sabbat, nous sommes tenus de pratiquer la loi tout entière sacrifices et autres.

 

Mais ils enseignent que nous ne devons pas commettre d'adultère et huit autres des dix commandements. Si observer littéralement le Sabbat (un des dix commandements) nous oblige à faire des sacrifices et des offrandes, alors donc, observer littéralement "tu ne tueras pas" nous oblige également à faire des sacrifices et des offrandes ! De même, si l'enseignement nous oblige littéralement à ne pas pratiquer l'homosexualité, alors nous devons observer toute la loi de Moïse, que ce soit dans les dix ou dans d'autres parties de la loi de Moïse, car c'est dans les autres commandements de Moïse, et non dans les dix, que l'on trouve les commandements de ne pas pratiquer l'inceste et l'homosexualité.

 

L'incohérence de nos accusateurs qui n’appliquent pas la même règle à eux-mêmes (observez-en un et vous devez observer tous) trahit leur préjugé contre l’observation du Sabbat. De plus, ils nous accusent d’essayer d’être justifiés (sauvés) en observant le Sabbat.

 

Pour être cohérents, ils devraient également dire que tous ceux qui enseignent qu’une personne ne doit littéralement pas tuer (et encore moins haïr), ne doit littéralement pas voler (et encore moins convoiter), ne doit littéralement pas commettre l'adultère (encore moins convoiter une femme à cause de son apparence). Si nous essayons d'être sauvés par le fait d’observer le Sabbat, l'un des dix, alors tous ceux qui enseignent l'obéissance littérale aux neuf autres commandements essayent également d'être sauvés par les œuvres de l’obéissance à la loi. Oh, la vertu d’appliquer à nous-mêmes les mêmes règles que celles que nous appliquons à nos adversaires !

 

La circoncision ne fait pas partie des dix commandements et n'est donc pas une comparaison valide pour l’observance du Sabbat. Mais le Sabbat fait partie des dix commandements, et Billy Graham, John McArthur, Chuck Swindoll et beaucoup d'autres soutiennent du bout des lèvres l’idée que les dix commandements définissent toujours le péché. 

 

Bien sûr, tous les autres commandements sont littéraux, mais l’observation du Sabbat doit maintenant être accomplie en trouvant le repos en Christ ; ils disent que l'on ne peut pas maintenant accomplir le quatrième commandement en observant littéralement le septième jour comme Sabbat, mais d'un autre côté, il est parfaitement logique d’utiliser littéralement le dimanche comme jour de repos et de convocations spirituelles même si la Bible ne mentionne jamais de substituer le dimanche au Sabbat.

 

Pourquoi voit-ont cette utilisation déséquilibrée d'un point de la loi, l’observance du Sabbat, pour illustrer que les œuvres et l’observation de la loi ne sont pas le moyen du salut ?  Pourquoi les ministres qui nous invitent à rejeter l'avortement et l'homosexualité ne ressentent-ils jamais le besoin de dire : Comprenez, toutefois, le refus de céder aux pulsions homosexuelles ne vous sauvera pas ?  Pourquoi ne disent-ils jamais : Refuser d'interrompre une grossesse non désirée ne vous sauvera pas ?  Il est tout aussi valable de dire ces choses, mais cela met les arguments qu'ils veulent faire valoir sous un jour négatif.  Il est tout aussi vrai de dire : S’abstenir de tuer ne vous sauvera pas que de dire observer le Sabbat ne vous sauvera pas mais personne ne le fait parce qu'ils veulent respecter le commandement de Dieu de ne pas tuer.

 

Souhaitons-nous affirmer l’observation du Sabbat ? Si oui, nous devrions parler positivement de l’observance du Sabbat ! Parlez de ce qu’elle peut faire, plutôt que de ce que cela ne peut pas faire. Dieu n'a jamais dit que le Sabbat était inutile dans le processus du salut, parce que c'était hors sujet et que cela ne correspondait pas à ce qu'Il voulait dire. La même chose est vraie pour le ministère de Jésus. Pas une fois Christ n’a fait référence aux échecs du Sabbat et à ce que le Sabbat ne peut pas faire pour l'homme.

 

On peut donc conclure qu'il y a deux points d'attention négatifs dans cette matière parmi les évangéliques :

1)  Faire les bonnes œuvres ne vous sauvera pas.

2)  Observer la loi ne vous sauvera pas.

 

Dans les deux cas, le motif semble être de nier l’observance du Sabbat. L’observance du Sabbat est apparemment la seule objection que la majorité des Chrétiens ont à l'enseignement des bonnes œuvres (ce que la Bible enseigne assurément).

 

En aucun cas, la Bible ne parle en mal des bonnes œuvres, mais certains prédicateurs modernes, y compris certains ministres de l’Église de Dieu, presque sans exception, parlent d’abord négativement des bonnes œuvres, en ce sens qu’elles ne vous sauveront pas, puis disent parfois un peu en s’excusant : mais je ne minimise pas la valeur des bonnes œuvres.

 

Alors, pourquoi commencer par cette impression ?

 

En cela, parlons-nous là où la Bible parle ? Sommes-nous silencieux lorsque la Bible est silencieuse ? Peut-être devrions-nous en faire un triumvirat : nous parlons COMME la Bible parle, nous parlons LÀ OÙ la Bible parle, et nous ne parlons PAS là où la Bible ne parle pas ! De toute façon, il est difficile de se tenir debout sur un tabouret à deux pieds !

 

Les bonnes œuvres sont mentionnées seize fois dans le Nouveau Testament (dans la [version] KJV de la Bible et dans le Grec) :

Matthieu 5:16 Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux.

 

Jean 10:32 Jésus leur dit : Je vous ai fait voir plusieurs bonnes œuvres venant de mon Père : pour laquelle me lapidez-vous ?

 

Actes 9:36 Il y avait à Joppé, parmi les disciples, une femme nommée Tabitha, ce qui signifie Dorcas : elle faisait beaucoup de bonnes œuvres et d’aumônes.

 

Romains 13:3, Car les magistrats ne sont pas une terreur pour une bonne œuvre, mais pour une mauvaise. Or veux-tu ne pas craindre l'autorité ? fais le bien, et tu recevras d'elle de la louange ;

 

Éphésiens 2:10, Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus–Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions.

 

1Timothée 2:10 mais qu’elles se parent de bonnes œuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu.

 

1Timothée 5:10 qu’elle soit recommandable par de bonnes œuvres, ayant élevé des enfants, exercé l’hospitalité, lavé les pieds des saints, secouru les malheureux, pratiqué toute espèce de bonne œuvre.

 

1Timothée 5:25 De même, les bonnes œuvres sont manifestes, et celles qui ne le sont pas ne peuvent rester cachées.

 

1Timothée 6:18  Recommande-leur de faire du bien, d'être riches en bonnes œuvres, d'avoir de la libéralité, de la générosité,

 

2Timothée 3:17  afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre.

 

Tite 2:7 te montrant toi–même à tous égards un modèle de bonnes œuvres, et donnant un enseignement pur, digne,

 

Tite 2:14 qui s'est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes œuvres.

 

Tite 3:8 Cette parole est certaine, et je veux que tu affirmes ces choses, afin que ceux qui ont cru en Dieu s'appliquent à pratiquer de bonnes œuvres. (3–9) Voilà ce qui est bon et utile aux hommes.

 

Tite 3:14 Il faut que les nôtres aussi apprennent à pratiquer de bonnes œuvres pour subvenir aux besoins pressants, afin qu’ils ne soient pas sans produire des fruits.

 

Hébreux 10:24 Veillons les uns sur les autres, pour nous exciter à la charité et aux bonnes œuvres.

 

1Pierre 2:12 Ayez au milieu des païens une bonne conduite, afin que, là même où ils vous calomnient comme si vous étiez des malfaiteurs, ils remarquent vos bonnes œuvres, et glorifient Dieu, au jour où il les visitera.

Note : Les mots grecs utilisés dans ces passages sont soit des formes de kalos ergos, ou agathos ergos. Les bonnes œuvres est la meilleure interprétation de ces deux expressions.

 

Chaque passage présente les bonnes œuvres dans un contexte positif. Aucun d'entre eux n’évoque les bonnes œuvres dans le cadre de la discussion sur la loi et la grâce ! Les joyaux de la discussion sur les bonnes œuvres se trouvent dans Tite 2:14 :

(Jésus) s'est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes œuvres.

et Éphésiens 2:10 :

Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus–Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions.

 

Si nous voulons être en accord avec l'évangile tel qu'il est présenté par Jésus, les auteurs de l’Évangile, et le reste des Écritures du Nouveau Testament, nous parlerons toujours des bonnes œuvres de manière positive sans exception !

 

En revanche, nous sommes avertis de ne pas agir selon les œuvres des hommes mauvais, que les œuvres faites pour être vues des hommes sont dans un mauvais but, que notre fin sera selon nos œuvres, et tous sont avertis que nous serons récompensés selon nos œuvres, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, et tous sont exhortés à faire des œuvres dignes du repentir.

 

Alors que Paul affirme clairement que nous ne sommes pas sauvés par les œuvres ou l'observation de la loi, il s'empresse de préciser comment nous sommes sauvés. Il compense le tout en précisant que c’est par la foi que nous établissons la loi, et en affirmant que la nouvelle création que nous devenons en Christ est faite pour les bonnes œuvres.  Paul souligne que Christ est mort pour nous racheter de l'iniquité, pour purifier un peuple particulier qui est zélé pour les bonnes œuvres. Dans quelle mesure les gens seront-ils zélés pour les bonnes œuvres, si celles-ci sont constamment présentées de manière négative ?  Quelles sont les chances que les gens obéissent à un commandement de Dieu si la principale chose que nous disons à son sujet est que l’observer ne nous sauvera pas ?

 

Pour être en accord avec la prépondérance de preuve dans la parole de Dieu, nous devons reconnaître que Dieu apprécie notre obéissance et nos bonnes œuvres, et que de voir les bonnes œuvres comme un vêtement souillé, alors que Dieu a fait mourir Son Fils pour nous transformer afin que nous puissions accomplir ces mêmes bonnes œuvres, est une perversion du message de l’évangile.

 

Si certains de nos ministres veulent vraiment dire que l’observance du Sabbat n'est pas importante, alors nous devons être honnêtes à ce sujet et le dire. Si nous croyons que c’est encore une expression valide de la volonté de Dieu pour nos vies, et pas seulement d’une chose agréable à faire, alors chaque fois qu'une personne mentionne qu’on ne peut pas être sauvé en observant le Sabbat, cette même personne devrait affirmer non seulement qu'il s’agit d’une tradition agréable dans l'Église (ce qui est l'approche de l’[Église] Universelle), mais l'orateur devrait aussi affirmer qu'il croit que Dieu veut toujours que le Sabbat soit observé (ce qui n’est pas l’approche de l’[Église] Universelle), et que l’observation du Sabbat soit un commandement de Dieu. L’est-elle ou ne l’est-elle pas ?  Si elle l’est, nous n'avons aucun droit d’en parler négativement.

 

Supposons que l’on vous demande : Souhaitez-vous mourir pour le Sabbat ? Comment devriez-vous répondre ? Vous devriez répondre avec soin et prudence. Derrière la question se cache implicitement la question plus large : Êtes-vous prêts à mourir plutôt que de désobéir à Dieu ? Dire, sans explication, Non, je ne suis pas prêt à mourir pour le Sabbat, peut laisser dans l'esprit des jeunes et des moins jeunes un message de situation éthique très clair selon lequel il ne vaut pas la peine de mourir pour l’obéissance.  Nous devons toujours parler avec clarté.

 

Notre conviction est qu'il vaut la peine de mourir pour maintenir l'obéissance à Dieu. Si Jésus est mort pour corriger notre désobéissance, il vaut la peine de mourir afin d’empêcher notre désobéissance. C’est un fait historique que la plupart des apôtres ont payé de leur vie pour le fait d’être obéissants.

 

Si on diminue l'importance de l’un des commandements de Dieu qui restent valides, Dieu nous châtiera vigoureusement pour avoir laissé entendre que tout ce qu'Il nous ordonne de faire est facultatif (voir Matt. 5:18-19 ; Apoc. 12:17 ; 14: 12 ; 22:11-14,19 éd.). Il semble que certaines personnes prennent l'expression observer le Sabbat ne vous sauvera pas, dans le sens que le Sabbat est optionnel. Le Sabbat n'est pas facultatif, c'est un commandement de Dieu. La logique utilisée par nos ancêtres de l’Église de Dieu est saine et solide. Elle ressemblait à ce qui suit :

Jacques 2:10-11, Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous. 11 En effet, celui qui a dit : Tu ne commettras point d’adultère, a dit aussi : Tu ne tueras point. Or, si tu ne commets point d’adultère, mais que tu commets un meurtre, tu deviens transgresseur de la loi.

 

Ce système de logique est tout aussi valide lorsqu’il est formulé ainsi : Car celui qui a dit : 'Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face,' a dit aussi : 'Tu ne te feras point d'image taillée', ou, car celui qui a dit : 'Honore ton père et ta mère' a dit aussi : 'Souviens-toi du jour du Sabbat.'

 

Conclusions à tirer

La façon dont nous parlons des bonnes œuvres et de l’observance du Sabbat a des implications très importantes pour la paix de l'Église. Si nous ne sommes pas conscients, nous devons prendre conscience que les expressions que nous utilisons dans nos chaires, dans nos articles pour la Bible Advocate ou leçons pour l'école du Sabbat, sont soit apaisantes ou inflammatoires, édifiantes ou destructrices. Elles sont rarement neutres. Notre rhétorique actuelle à propos que l’observance du Sabbat et les bonnes œuvres ne nous sauvent pas est déséquilibrée, et à la fois incendiaire et destructrice, et ne sert aucun objectif utile.

 

Nous devons parler positivement des choses que nous enseignons, des choses que nous affirmons, des choses que nous croyons.

 

Nous devons faire la différence entre ce qui nous sauve et ce qui nous condamne. Ce sont deux fonctions différentes. Il est clair dans la Bible que nous ne sommes pas sauvés par les bonnes œuvres, mais il est tout aussi clair de la Bible que Dieu se réjouit des bonnes œuvres, qu'Il s’attend à ce que nous les accomplissions, et que nous soyons reconnus pour connaître Dieu ou ne pas Le connaître par nos œuvres. Il est tout aussi clair que nous sommes condamnés par manque de bonnes œuvres qu’il est clair que les bonnes œuvres ne nous sauvent pas.

 

Si les bonnes œuvres ne sont pas une fonction du processus de salut, l’absence de bonnes œuvres et les mauvaises œuvres sont toutes deux une fonction de la nécessité du salut ! La désobéissance à Dieu est une cause de la nécessité d'être sauvé.

 

Si Dieu veut que nous observions le Sabbat, soyons francs et disons-le de manière positive ! Si observer le Sabbat n'est pas une expression de la volonté de Dieu, alors soyons francs et disons-le !

 

Paul a écrit : "C’est pourquoi j’écris ces choses étant absent, afin que, présent, je n’aie pas à user de rigueur, selon l’autorité que le Seigneur m’a donnée pour l’édification et non pour la destruction." (2Cor. 13:10). Que notre propre intention et les effets de nos actions servent à l'édification.

 

Si vous voulez que les membres de votre congrégation commencent à témoigner plutôt que d'être inversés dans leur orientation, prenez-les par la main et dites : Frères, allons trouver un pécheur à qui témoigner. C’est beaucoup plus efficace que de dire aux personnes sauvées ce qui ne peut pas les sauver.

 

[En travaillant sur ce texte, j'ai écrit à Roy Marrs au sujet de l’ouvrage, et lui ai montré les commentaires suivants avec lesquels il est d’accord et ils sont annexés, conformément à ses souhaits (éd.).]

 

L'obéissance aux commandements de Dieu est une expression de la foi. Celui qui nous a donné la loi l'a fait parce que la loi provient de Sa nature. Nous sommes participants de la nature divine (2Pierre 1:4). L'obéissance à la loi est le résultat de l'Esprit Saint et nous gardons la loi dans notre cœur. Nous n’avons plus besoin d’enseignants, car nous avons l'Esprit Saint. Le Sabbat fait partie d'une série de commandements qui s’étend dans les lois de l'Ancien Testament pour incarner les responsabilités que nous prenons à notre égard lorsque nous faisons partie du Royaume de Dieu. Nous ne sommes pas justifiés par la loi. Nous sommes justifiés par la foi. Les patriarches et tous ceux qui les ont suivis ont été justifiés par la foi (Hébreux 11:1-39). La foi est l'assurance des choses qu'on espère (Hébreux 11:1 et suiv.). Pourtant, ils n'ont pas reçu la promesse, car Dieu avait prévu quelque chose de meilleur pour nous, afin qu’ils ne parvinssent pas sans nous à la perfection (Hébreux 11:39). Par la foi, nous espérons un système de loi et de gouvernement qui émane de la nature même de Dieu. Par la foi, notre sacrifice est fait comme des pierres vivantes dans le Temple de Dieu dont nous faisons partie et nous sommes gouvernés par les lois de Dieu dans nos cœurs et esprits.  

 

Le Sabbat est un commandement test, car il marque le système de Dieu. Ceux qui professent la foi, mais n’observent pas le Sabbat, sont déchus/privés de la gloire de Dieu. Par leurs œuvres, ils nous montrent les insuffisances/lacunes de leur foi. Nous, par nos œuvres, nous démontrons notre foi (Jacques 3:18). Notre foi est dans l'attente d'un système qui est symbolisé par le Sabbat comme une marque de l'obéissance du peuple de Dieu. Notre maître a été obéissant jusqu'à la mort, comme l'un de nous, même à la mort sur une croix (Phil. 2:5-8). Le Sabbat est une marque du système de repos que Dieu a établi pour nous en Jésus-Christ.

 

 

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