Christian Churches of God

[197]

 

 

 

L’Origine du Port des Boucles d’Oreilles et des Bijoux

dans les Temps Anciens

 

(Édition 2.0 19970405-20010215-20110511)

 

 

 

Ce document a pour but de retracer l'origine des boucles d'oreilles et autres habillements dans l'ancien Israël et les civilisations associées. Il existe de nombreuses traditions associées à l'utilisation des cosmétiques et des bijoux en général qui nient leur utilisation légitime au sein du Christianisme ou qui y voient une base non scripturaire. Certains des mots utilisés dans la Bible concernant les boucles d'oreilles sont mal traduits en anglais [et en français] et ont un sens incorrect.

 

Christian Churches of God

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(Copyright ã1997, 2001, 2011 Wade Cox)

(Tr. 2010, 2022, rév. 2022)

 

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 L’Origine du Port des Boucles d’Oreilles et des Bijoux dans les Temps Anciens [197]

 

 


À l'époque de Christ, les sectes étaient d’avis que l'utilisation de maquillage et de bijoux était d'origine démoniaque. Le Livre éthiopien d’Hénoch déclare :

8:1 Et Azazel enseigna aux hommes à fabriquer des épées, des poignards, des boucliers et des cuirasses. Et il leur montra les choses suivantes (2v, a5) et l'art de les faire : des bracelets, et des ornements, et l'art de maquiller les yeux et d'embellir les paupières, et les pierres les plus précieuses, et les plus choisies, et de toutes (sortes de) teintures colorées. Et le monde a changé. 8.2 Et il y eut une grande impiété et beaucoup de fornication, et ils se sont égarés, et toutes leurs voies sont devenues corrompues (2v, a10). 8.3 Amezarack enseigna à tous ceux qui jetaient des sorts et coupaient des racines, Amaros le déclenchement des sorts, et Baraqiel aux astrologues, et Kokabel les présages, Tamiel enseigna l'astrologie, et Asradel enseigna (2v, a15), le chemin de la lune. 8.4 Lors de la destruction des hommes, ils poussèrent des cris, et leur voix atteignit le ciel.

9.1 Alors Michaël, Gabriel, Suriel et Uriel regardèrent du haut des cieux et virent la masse de sang qui était versé sur la terre et toute l’iniquité qui était commise (2v, a20) sur la terre. 9.2 Et ils se dirent l’un à l’autre : ‘Que la terre dévastée pleure avec le bruit de ses cris jusqu’à la porte du ciel. 9.3 Et maintenant, à vous, Ô saints du ciel, les âmes des hommes se plaignent en disant : Apportez notre action devant le Très-Haut.”’ 9.4 Et ils dirent à leur Seigneur, le roi : ‘Seigneur des Seigneurs, Dieu des Dieux, Roi des Rois ! Ton trône glorieux (subsiste) pour toutes les générations du monde, et ton nom (est) saint et loué pour toutes les générations du monde, et béni et loué ! (2v, a30). 9.5 Tu as tout fait, et le pouvoir sur tout t’appartient. Et tout est découvert et ouvert devant toi, et tu vois tout, et rien ne peut t’être caché. 9.6 Vois donc ce qu’Azazel a fait, comment il a enseigné toute l’iniquité sur la terre et a révélé les secrets éternels (2v, a35), qui étaient faits dans le ciel. 9.7 Et Semyaza a fait connaître les sortilèges (lui) à qui tu as donné le pouvoir de régner sur ceux qui sont avec lui. 9,8 Et ils sont allés ensemble vers les filles des hommes, et ils couchèrent avec ces femmes, et devinrent impurs, et leur révélèrent ces péchés. 9.9 Et les femmes enfantèrent des géants et toute la terre fut remplie (2v, b1) de sang et d’iniquité (Knibb, Oxford Clarendon, 1982, Vol. 2, pp. 79-86).

 

Les quatre archanges Michaël, Gabriel, Suriel et Uriel approchèrent le Dieu Très-Haut au sujet de l'iniquité sur la terre. Suriel est rendu par Raphaël dans les autres textes (par exemple Bodl. 5² 2 MSS ; Gr. Sync a, b ; cf. Knibb, p. 84). Comme Raphaël signifie Dieu a guéri, il est probable que Suriel soit compris comme étant le nom original de Raphaël.

 

Le Dieu Très-Haut décida alors d'intervenir et de détruire les géants par le biais du Déluge. Il envoya Arsalalyur à Lamech pour l'avertir de la catastrophe à venir et lui enseigner comment lui et sa progéniture pourraient y échapper (ibid., 10.1-4).

 

Aux yeux de l'Armée, il n’y a aucun doute que le Dieu Très-Haut savait tout cela à l'avance et qu'Il n’a agi que lorsqu’une requête Lui a été présentée. À partir de ce point, Dieu est censé avoir annoncé la restauration à venir et, à partir de cette séquence, nous voyons le livre progresser vers la venue du Fils de l'Homme (ibid., pp. 164-165).

 

L’archange Phanuel est cité avec Michaël, Gabriel et Raphaël comme faisant partie des quatre et Uriel est considéré comme le dirigeant de ces quatre (ibid., pp. 166-167). Ainsi, la hiérarchie de ceux qui sont au trône de Dieu qui est le Chef des Jours ou l'Ancien des Jours, a été comprise comme étant quatre plus un, comme nous le voyons dans l'Apocalypse. Il y a également trois catégories de l'Armée nommées à partir de cette source, à savoir les Séraphins et les Chérubins que nous avons de la Bible et la troisième est les Ophannim étant ceux qui ont la garde éternelle sur le trône de Sa Gloire.

 

Nous voyons dans ce texte que l'on a longtemps pensé que les ornements et les cosmétiques étaient le produit de l'enseignement de l'Armée déchue. Ce point de vue a été attribué au texte dans le Nouveau Testament qui se trouve dans 1 Timothée 2:9-10.

1Timothée 2:9-10 Je veux aussi que les femmes, vêtues d’une manière décente, avec pudeur et modestie, ne se parent ni de tresses, ni d’or, ni de perles, ni d’habits somptueux, 10 mais qu’elles se parent de bonnes œuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu. (LSG)

 

De même, le texte de 1Pierre est utilisé comme un exemple contre l'utilisation de maquillage et de bijoux. Les injonctions sont contre le comportement et l’habillement inconvenants d'une femme qui a un mauvais esprit. Beaucoup de personnes qui ne portent ni bijou ni maquillage n'ont pas l'Esprit de Dieu.

 

1Pierre 3:3-6 Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d’or, ou les habits qu’on revêt, 4 mais la parure intérieure et cachée dans le cœur, la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible, qui est d’un grand prix devant Dieu. 5 Ainsi se paraient autrefois les saintes femmes qui espéraient en Dieu, soumises à leurs maris, 6 comme Sara, qui obéissait à Abraham et l’appelait son seigneur. C’est d’elle que vous êtes devenues les filles, en faisant ce qui est bien, sans vous laisser troubler par aucune crainte. (LSG)

Ce point de vue en est un d’un comportement décent, convenable et d’un gouvernement ordonné de la famille et de l'Église.

 

Il est assez évident que le point de vue des auteurs d'Hénoch était à l’égard de l'origine des mystères et de l'utilisation des bijoux et des cosmétiques. Ce point de vue est en avance sur celui de la Bible. Quel était donc le point de vue ou la cosmologie qui se cachait derrière ces objets ? Qu'est-ce qu’Israël pensait qui était impliqué dans l'utilisation de l'ornementation et des cosmétiques ?

 

Malgré l'opinion de ceux qui voudraient condamner les bijoux, la Bible a une application spécifique et utilise des termes spécifiques qui permettent d'identifier ce qui était permis et ce qui ne l'était pas. Les traductions ont obscurci le véritable sens des textes. Notre tâche est d'examiner ici le véritable sens des textes et de parvenir à une compréhension des différentes interdictions de la Bible.

 

La partie la plus importante dans cette analyse est celle sur l'origine du port des boucles d'oreilles et d’autres bijoux.

 

L’Origine du Port des Boucles d’Oreilles et des Bijoux

Selon l’encyclopédie ERE, il est possible que les bracelets, les chaînes/bracelets de cheville et les anneaux/bagues puissent avoir été à un moment donné des amulettes et avoir participé à la tendance générale des amulettes à dégénérer en ornements (Regalia, ERE, Vol. 10, p. 637). Il est certain que la pratique du port d’amulettes semble trouver son origine dans les croyances et pratiques animistes, qui attribuent pouvoir et influence au monde des esprits. Cette pratique s'est perpétuée au fil des âges.

 

Chaîne de cheville (anklet) est un mot qui désigne les entraves des pieds. Le mot en hébreu apparaît sous trois formes : SHD 5178 ; SHD 2131 dans Job 36:8 et SHD 3525 dans les Psaumes.

 

5178 est nechosheth qui signifie cuivre, et donc une pièce de monnaie, une entrave ou une chaîne, et est basique en raison de la comparaison avec l'or ou l'argent.

 

2131 Ziyqah est dérivé de la proposition de ce qui jaillit comme un éclair de feu ou une flèche brûlante. Par conséquent, il s’agit d’un lien ou d’une chaîne ou d’un tison ou d’une flèche.

 

3525 Kebel vient d'une racine inutilisée qui signifie ficeler ou tressée ensemble, d’où le terme entrave.

 

Dans tous ces sens, il s’agit de l’asservissement [esclavage] ou d'assujettissement [soumission]. Ésaïe 3:18 les décrit comme à des ornements tintant autour des pieds. Ils étaient d'usage courant dans toute la Palestine et beaucoup ont été récupérés. La plupart étaient de bronze lourd, aplati à l'intérieur, et d’un diamètre entre 2,5 à 4 pouces et de 2,25 à 2,5 pouces de large.

 

Selon Bullinger, il s’agissait également de disques métalliques en forme de croissant. Cependant, notre archéologie nous a donné ces types de bases comme les nombreux types.

 

Au cours de ce siècle-ci, de petites boucles d'oreilles en or ont été portées par les Carbonari et d'autres personnes de Sicile ouvertement pour éloigner le Malocchio ou mauvais œil et, selon la ERE (Vol. 5, Evil Eye, p. 613b) :

nos propres marins et forains les portent dans le même but, et pas seulement pour l'ornement.

 

Le serviteur d'Abraham a donné un anneau (traduit par boucle d’oreille) à Rebecca lorsqu’il l’a cherchée comme épouse pour Isaac (Genèse 24:22). Toutefois, au verset 47, il apparaît qu’il s’agissait en fait d’un bijou frontal puisqu’il était placé sur son visage.

 

Il est donc incontestable que les patriarches toléraient cette utilisation d'un bijou de front.

 

La première référence aux boucles d'oreilles parmi les peuples hébreux se trouve dans Genèse 35:4, où les boucles d'oreilles de la maison de Jacob sont associées aux dieux étrangers ou extérieurs qui se trouvaient dans leur pays. Il a été dit à Jacob dans Genèse 35:2 : ôtez les dieux étrangers qui sont au milieu de vous, purifiez-vous et changez de vêtements. Les symboles de ces dieux étrangers semblent avoir été portés comme ou sur des vêtements. D’après Genèse 35:4, il est clair que le port de boucles d'oreilles était courant et que ces boucles d'oreilles faisaient partie des dieux étrangers ou de leurs symboles qui ont été remis à Jacob et qu'il a cachés en les enfouissant sous le chêne à Schechem. Il apparaît que les boucles d'oreilles étaient des symboles des anciennes pratiques polythéistes, qui dérivaient de l'Animisme originel de la Chaldée et plus particulièrement de Babylone.

 

La Bible utilise le terme anneau (Héb. nezem), suivie du terme dans les oreilles pour les boucles d'oreilles à Genèse 35:4 et Exode 32:2-3.

 

Il semble qu’Israël soit revenu à la coutume/l’habitude de porter des boucles d'oreilles pendant son séjour en Égypte et, au moment de l'octroi de la loi, Aaron les avait recueillies. Il a façonné le veau d'or à partir des boucles d'oreilles qui étaient portées par les femmes, et les fils et les filles (Exode 32:2). Dans Exode 32:4, après avoir fabriqué le veau en fonte, il dit :

Voici tes dieux, ô Israël, qui t'ont fait monter du pays d'Égypte. (OST)

Aaron semble se référer au pluriel aux boucles d'oreilles en tant que symboles des dieux et pas seulement au veau au singulier, comme expliqué dans Néhémie 9:18 comme étant voici ton dieu. Le commentaire n'est pas mentionné dans le Psaume 106:19-21 bien que dans Exode 32:4, il soit définitivement au pluriel et se réfère à l'exode passé. Le sens est donc un dispositif de réflexion probable, dont le sens s'est perdu par la suite, devenant une erreur perçue, qui a pu être corrigée par les rédacteurs de Néhémie. La pratique consistant à porter des amulettes en boucle d'oreille comme signes visibles semble avoir été supprimée à une certaine époque et de telles amulettes ne pouvaient être portées que sous les vêtements en secret.

 

Moïse a détruit le veau et dispersé son or. Il semble avoir achevé l'élimination de la collecte de cette forme d'amulette, non seulement par l'interdiction sous le Deuxième Commandement, mais aussi par la collecte de ces décorations et leur fonte pour la construction du Tabernacle (voir Exode 35:22). Cependant, l'or utilisé pour le veau n'a pas été utilisé pour le Tabernacle.

 

L'utilisation du mot boucle d’oreille dans la Bible version KJV est trompeuse. Job a reçu une boucle en or de la part de chacun de ses compagnons (Job 42:11). Toutefois, il semble que ce soit le terme général pour anneau. Le mot nezem se trouve à Exode 35:4 et Juges 8:24-26. Le mot anneau (SHD 5141 anneau de nez, boucle d'oreille ou bijou) est utilisé dans Genèse 24:22, 30, 47 ; 35:4 ; Exode 32:2-3 ; Job 42:11 ; Proverbes 25:12 ; Osée 2:15 (cf. Interpreter's Dictionary of the Bible, art. ‘Earring’, Vol. 2, p. 2).

 

Le terme âgîyl (SHD 5694), utilisé dans Nombres 31:50 et Ézéchiel 16:12, renvoie à un ornement de forme circulaire, qu’il s’agisse d’un disque ou d’un anneau, ce n'est pas clair, mais est rendu par Strong par boucle d'oreille.

 

Le terme lachash (SHD 3908) dans Ésaïe 3:20 est traduit par boucle d'oreille dans la version KJV et amulette dans la version RSV (ibid.). Il est dérivé du concept de chuchoter et, par conséquent, d’une prière dans un sens positif et d’une incantation dans le sens négatif. Par conséquent, il devient une amulette de l'oreille ou contre les incantations ou comme un orateur ou une prière. Strong le définit donc comme une amulette signifiant charmé. La suppression de ce genre de parure/vêtement est comme par la colère de Dieu.

 

Le livre de Judith montre qu'elle portait des boucles d'oreilles (Judith 10:4) en utilisant le mot grec enõtia.

 

A.R.S. Kennedy affirme dans son article Charms and Amulets (ERE, Vol. 3, p. 439) que les récentes fouilles :

… montrent que les boucles d'oreilles étaient considérées comme des charmes ou des amulettes. L'historien hébreu a considéré à juste titre que la possession de tels objets et la croyance en leur efficacité qu'elle impliquait étaient incompatibles avec le dévouement total, de tout cœur à Yahvé. Dans les temps anciens, en effet, on peut dire que tout ornement était une amulette (cf. l’araméen Kedasha, ‘chise sainte’ pour boucle d’oreille). En bref, la vénérable coutume de porter des bijoux serait moins le fruit de la vanité féminine que le résultat d'un désir de protéger les différents orifices du corps contre l'entrée des mauvais esprits (voir W R Smith Rel Sem 1894, p. 453 et la note de bas de page).

 

De même, les anneaux de nez semblent avoir été destinés à protéger le nez de l'entrée des esprits et, d’après la structure du mot d'origine lehashim, il est démontré qu’ils étaient définitivement des charmes et, à en juger par le contexte du terme original dans Ecclésiaste 10:11, l'original lehashim peut avoir été des charmes sous forme de serpents (ibid.). Ésaïe énumère les Saharon ou petite lune ou croissant. Ces bandes en forme de croissant sont toujours portées autour du cou des chameaux aujourd'hui et proviennent de l’association avec le dieu de la lune (comme une forme masculine en Arabie, i.e. Qamar), mais l'association de l'ensemble avec les symboles d’adorations de la lune des cultes de Easter/Pâques semble probable, les boucles d'oreilles étant de forme ronde et, par conséquent, identifiée à la fois à la lune et au serpent respectivement.

 

Il est probable que l'association du croissant avec la Nouvelle Lune n’est pas seulement le résultat d'erreurs d'interprétation pharisienne de la vraie Nouvelle Lune pour maintenir/conserver les traditions, mais qu’elle provienne, en soi, de ces anciens systèmes chaldéens d’adoration de la lune et du soleil. Il ne fait aucun doute que le croissant n’est pas un symbole de la Nouvelle Lune, mais celui du dieu de la lune Qamar, qui accompagne la déesse du soleil Shams. Cela se reflète dans le système d'Ishtar ou d’Easter/Pâques.

 

La signification de la forme d’un serpent en relation avec les oreilles est reflétée dans une très ancienne légende grecque d'un sage qui était capable de comprendre le langage des oiseaux l’ayant appris grâce à des serpents dont il avait sauvé la vie et qui, par gratitude, avaient nettoyé ses oreilles pendant son sommeil. (Frazer The Golden Bough: A study in Magic and Religion, 3e Éd., Pt. 1, Vol. I, p. 158). Cela pourrait être une réflexion sur le rôle attribué à l'Armée déchue dépeint comme des serpents pour fournir des formes de connaissance aux humains (voir M A Knibb The Ethiopic Book of Enoch, ibid., cf. Genèse 3 et suiv.).

 

Les oreilles étaient également considérées comme le moyen d'entrée et de sortie des esprits (Frazer, ibid., Vol. III, p. 31), et aussi le siège de l'intelligence. À partir de ces raisons découle la nécessité de protéger les oreilles au moyen d'anneaux amulettes en forme de serpents ou de lunes. Le sang prélevé de l'oreille par perçage peut avoir été utilisé comme une pénitence rituelle avant la remise de l'amulette (voir aussi Frazer, ibid., pour la pratique du prélèvement du sang des oreilles comme pénitence). De même, pour les hébreux, les oreilles étaient comme un moyen de faire l’expérience de Dieu comme une forme de compréhension ou d’entendement, à savoir Écoute Israël etc., ce qui est directement contraire au concept de vision dans les cultes des mystères.

 

Le concept d’une seule boucle d'oreille dans une oreille montrant la disponibilité au sens moderne semble être une corruption d'une coutume des îles du Pacifique relative aux fleurs ou à une perception de celle-ci et est lié à la perversion de l'homosexualité.

 

La différenciation entre les hommes et les femmes portant des boucles d'oreilles semble s'être produite à partir d'une date très tôt, puisque Frazer se réfère à la pratique consistant à porter un bracelet et des boucles d'oreilles de femme par un homme qui avait été piqué par un scorpion, comme une sorte de talisman de guérison.

 

De même, dans certaines cultures animistes, les hommes portent des vêtements féminins pour se protéger contre les mauvais esprits et chez les Chamanes ou guérisseurs de certaines tribus d'Asie du Sud-Est. Le comportement travesti est manifesté par certains hommes de médecine éminents dans le Chamanisme.

 

Le port de vêtement du sexe opposé est interdit par la Bible comme une abomination et pourrait bien provenir de la suppression des pratiques animistes. La pratique du port de boucles d'oreilles semble certainement en dériver.

 

La pratique du port d'amulettes chez les Hébreux semble avoir été supprimée, et de ce fait, elles étaient retirées de l'affichage public à des zones telles que les oreilles et le nez et étaient placées sous les vêtements par les superstitieux pour les cacher à la vue du public. Kennedy se réfère à la pratique du port des amulettes comme une protection dans la bataille, mais cachées sous les vêtements (ibid.). Certains soldats de Judas Macchabée qui ont été tués dans la bataille, ont ensuite été trouvés à porter sous leurs vêtements des symboles sacrés des idoles de Jamnia, que la loi interdit aux Juifs de porter, et il est devenu clair pour tous que c'était la raison pour laquelle ces hommes étaient tombés (2Macc. 12:40 RSV).

 

Exemples Indiens des Origines

L'exemple le plus clair de l'intention initiale en tant que fétiche animiste se trouve dans la pratique des Kanphata Yogis de l'Inde, une sous-secte d’ascètes Saiva qui doit son nom à la pratique consistant à se fendre les oreilles et à placer une grande boucle d'oreille en agate, corne ou verre, d’un poids d’environ deux onces et un quart, dans l'oreille comme symbole de leur initiation. Les Kanphatas de Bombay et de Belgaum portent un trident comme symbole du dieu Siva qu'ils adorent. Les plus dépravés sont les Kanphatas des collines qui suivent les rituels tantriques et se livrent aux orgies du culte gaucher des Sakta. Ils sont généralement considérés comme des devins et des sorciers (LP Tessitori Yogis (Kanphata), ERE, Vol. 12, p. 835).

 

Le Mauvais Usage des Produits Cosmétiques dans la Bible

La première condamnation des cosmétiques en tant qu’une parure/ornement pour le visage est associée à Jézabel, qui se parait les yeux et les paupières.

2Rois 9:30 Jéhu entra dans Jizreel. Jézabel, l’ayant appris, mit du fard à ses yeux, se para la tête, et regarda par la fenêtre. (LSG)

C’est condamné ici par association, car Jézabel était notoirement connue pour son culte de Baal.

Jérémie utilise le concept d'Israël comme une femme adultère, et l'utilisation du maquillage pour les yeux et du fard pour le visage se retrouve dans ce contexte.

Jérémie 4:30 Et toi, dévastée, que vas-tu faire ? Tu te revêtiras de cramoisi, tu te pareras d’ornements d’or, tu mettras du fard à tes yeux ; mais c’est en vain que tu t’embelliras ; tes amants te méprisent, ils en veulent à ta vie. (LSG)

 

Le même concept apparaît dans Ézéchiel.

Ézéchiel 23:40 Et même elles ont fait chercher des hommes venant de loin, elles leur ont envoyé des messagers, et voici, ils sont venus. Pour eux tu t’es lavée, tu as mis du fard à tes yeux, tu t’es parée de tes ornements ; (LSG)

Ici encore, Israël était une femme adultère. Ézéchiel condamne l'idolâtrie et la prostitution d'Israël.

 

On pourrait arguer que c'est le procédé adopté par une femme adultère, mais toutes les femmes qui se maquillent ne le font pas dans ce contexte. C'est d'ailleurs la base de sa défense. Le lobby anti-maquillage dirait qu'il n'est utilisé que dans l'ancien Israël par ces personnes. Il ne fait aucun doute que sa création était considérée par certaines sectes comme une création des démons, comme nous le voyons dans le livre d'Énoch. Cependant, une telle opinion ne semble pas être générale.

 

L'utilisation d'onguents, d’épices et de pansements était courante et, en fait, utilisée sur Christ à plus d'une occasion. L’apothicaire ou chimiste étaient évidents dès l’époque de l'Exode et les huiles d'onction étaient faites de myrrhe (une gomme d'arbustes épineux arabes), de cannelle, de calamus (citronnelle indienne), de casse (l'écorce d'une forme de cannelle indienne) et d’huile d'olive.

 

L'autre élément utilisé était un parfum tel que celui fabriqué par l’apothicaire, qui était l'huile d'onction. Il était composé de stacte, d’onycha et de galbanum combinés en poids avec celui de l'encens et cela devenait saint. Toute personne qui fabriquait des parfums en combinant ces deux formes devait être retranchée du peuple. Ainsi, ces ingrédients pouvaient être utilisés par le peuple dans des composés singuliers ou autres. Seule la formule des composés du temple n’était pas autorisée. Elle devait être placée devant le tabernacle de la congrégation (Exode 30:22-38).

 

Il ne fait donc aucun doute que les huiles d'onction et les parfums étaient autorisés dans l'ancien Israël. Non seulement ils étaient autorisés, mais ils étaient également utilisés directement dans et pour le rituel du Temple, en tant qu’objets sacrés. La distinction était que les composés spéciaux utilisés dans le Tabernacle ne devaient pas être utilisés à des fins quotidiennes. Les fils des prêtres fabriquaient/composaient ces onguents et parfums sacrés (1Chroniques 9:30).

 

Avant la captivité, Ézéchias avait dans son trésor une réserve de ces onguents et de ces épices précieuses pour l'usage général (2Rois 20:13 ; Ésaïe 39:2).

 

Proverbes 27:9 dit que l’huile et les parfums réjouissent le cœur. Un tel parfum a été versé sur Christ (Matthieu 26:7 et suiv.).

 

Il ne peut donc y avoir aucune condamnation liée à l'utilisation de ces éléments dans la vie quotidienne du peuple (Eccl. 9:8).

 

Conclusions

Le port de boucles d'oreilles est, avec les origines animistes de la religion Saiva et d'autres religions indo-aryennes, d’une grande antiquité. Il ne fait guère de doute que le port de boucles d'oreilles par les hommes, ainsi que par les femmes, était à l'origine, chez les Indo-Européens, d'une adhésion à la pratique animiste ou idolâtre impliquant des éléments de la théologie chaldéenne, qui s’est répandue à l'est comme à l’ouest. Elle était interdite par une simple analyse de Genèse 35:4. Malgré son élimination par Jacob, le port de boucles d'oreilles semble être revenu dans l’usage pendant la captivité égyptienne. L’arrêt de cette pratique avec Moïse semble avoir duré une période indéterminée, les amulettes en général allant sous terre ou, plus exactement, sous le vêtement. La plupart des anglo-saxons ne comprennent plus l'origine de cette pratique.

 

Le port de bijoux semble généralement découler de la même pratique que celle des boucles d'oreille - à savoir comme amulettes contre les esprits, et l'amulette serpent était la forme la plus répandue. Elle était associée au croissant de lune ou à la forme arrondie d’un cercle.

 

Le croissant de lune n'est pas associé à la simple détermination du calendrier à partir de la tradition et à l’écart de la véritable Nouvelle Lune (la conjonction), mais il est la représentation symbolique du dieu de la lune Qamar des systèmes du Moyen-Orient. Sa forme est généralement représentée par le croissant.

 

La vue des cosmétiques parmi les premières sectes était qu’il s’agissait d’un art enseigné par Azazel ou Satan lors de la rébellion de l'Armée. La Bible n'a pas d'injonction spécifique contre l'utilisation de cosmétiques préventifs ou d’huiles et onguents ou épices dans ce rôle. L'attitude à l’égard de la tenue vestimentaire est un appel à une tenue vestimentaire sobre et modeste, agrémentée de bonnes actions. Le maquillage des yeux semble avoir été associé au faux culte et au comportement adultère. Une fois encore, la faute semble avoir été dans la présentation et l'attitude derrière le fait.

 

L'utilisation de charmes et d’amulettes est interdite et est associée à l'idolâtrie. Ainsi, les éléments décoratifs de l’habillement sont limités et les amulettes ou ce type d’ornementation sont interdits.

 

Cet usage semble être associé à un état d'esprit qui dégénère en idolâtrie ou qui en découle, d’où la dégradation sociale que nous voyons décrite par Paul dans Romains 1 à la suite de l'idolâtrie.

 

La tenue vestimentaire d'un Chrétien doit être décente et ne pas suggérer d'association avec ces pratiques idolâtres ou avec la superstition en général.

 

Les femmes et les hommes ne doivent pas porter les vêtements de l'autre et leur comportement doit être décent, convenable.

 

Dieu déclare qu'Il a paré Sa Jérusalem choisie.

Ézéchiel 16:8-22 Je passai près de toi, je te regardai, et voici, ton temps était là, le temps des amours. J’étendis sur toi le pan de ma robe, je couvris ta nudité, je te jurai fidélité, je fis alliance avec toi, dit le Seigneur, l’Éternel, et tu fus à moi. 9 Je te lavai dans l’eau, je fis disparaître le sang qui était sur toi, et je t’oignis avec de l’huile. 10 Je te donnai des vêtements brodés, et une chaussure de peaux teintes en bleu ; je te ceignis de fin lin, et je te couvris de soie. 11 Je te parai d’ornements : je mis des bracelets à tes mains, un collier à ton cou, 12 je mis un anneau à ton nez, des pendants à tes oreilles, et une couronne magnifique sur ta tête. 13 Ainsi tu fus parée d’or et d’argent, et tu fus vêtue de fin lin, de soie et d’étoffes brodées. La fleur de farine, le miel et l’huile, furent ta nourriture. Tu étais d’une beauté accomplie, digne de la royauté. 14 Et ta renommée se répandit parmi les nations, à cause de ta beauté ; car elle était parfaite, grâce à l’éclat dont je t’avais ornée, dit le Seigneur, l’Éternel. 15 Mais tu t’es confiée dans ta beauté, et tu t’es prostituée, à la faveur de ton nom ; tu as prodigué tes prostitutions à tous les passants, tu t’es livrée à eux. 16 Tu as pris de tes vêtements, tu t’es fait des hauts lieux que tu as garnis d’étoffes de toutes couleurs, et tu t’y es prostituée : rien de semblable n’était arrivé et n’arrivera jamais. 17 Tu as pris ta magnifique parure d’or et d’argent, que je t’avais donnée, et tu en as fait des simulacres d’hommes, auxquels tu t’es prostituée. 18 Tu as pris tes vêtements brodés, tu les en as couverts, et tu as offert à ces simulacres mon huile et mon encens. 19 Le pain que je t’avais donné, la fleur de farine, l’huile et le miel, dont je te nourrissais, tu leur as offert ces choses comme des parfums d’une odeur agréable. Voilà ce qui est arrivé, dit le Seigneur, l’Éternel. 20 Tu as pris tes fils et tes filles, que tu m’avais enfantés, et tu les leur as sacrifiés pour qu’ils leur servent d’aliment : n’était-ce pas assez de tes prostitutions ? 21 Tu as égorgé mes fils, et tu les as donnés, en les faisant passer par le feu en leur honneur. 22 Au milieu de toutes tes abominations et de tes prostitutions, tu ne t’es pas souvenue du temps de ta jeunesse, lorsque tu étais nue, entièrement nue, et baignée dans ton sang. (LSG)

 

Dieu a orné/paré Jérusalem et, symboliquement, tous les élus. Jérusalem s'est détournée de Dieu et est devenue apostate, bien qu’elle ait été ornée par Dieu de bijoux et de vêtements symboliques des dieux vers lesquels les nations se tournaient. Ils sont tombés dans un état encore pire que celui de Samarie et de Sodome avant eux. Pourtant, Dieu rétablira ensemble tous ces systèmes dans le cadre de Sa nouvelle alliance (Ézéchiel 16:55-63). Il est de notre devoir de nous rappeler des parures/ornements spirituels qui nous ont été donnés par Dieu et de ne pas nous préoccuper de la substance physique ou matérielle comme le fait ce monde.

 

 

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