Christian Churches of God
[197]
L’Origine du Port des Boucles d’Oreilles et des Bijoux
dans les Temps Anciens
(Édition
2.0
19970405-20010215-20110511)
Ce
document a pour but de retracer l'origine des boucles d'oreilles et autres
habillements dans l'ancien Israël et les civilisations associées. Il existe
de nombreuses traditions associées à l'utilisation des cosmétiques et des
bijoux en général qui nient leur utilisation légitime au sein du
Christianisme ou qui y voient une base non scripturaire. Certains des mots
utilisés dans la Bible concernant les boucles d'oreilles sont mal traduits
en anglais [et en français] et ont un sens incorrect.
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God
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ã1997,
2001, 2011 Wade Cox)
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L’Origine du Port des Boucles d’Oreilles et des Bijoux dans les Temps
Anciens
[197]
À l'époque de Christ, les sectes étaient d’avis que l'utilisation de
maquillage et de bijoux était d'origine démoniaque. Le Livre éthiopien
d’Hénoch déclare :
8:1 Et
Azazel enseigna aux hommes à fabriquer des épées, des poignards, des
boucliers et des cuirasses. Et il leur montra les choses suivantes (2v, a5)
et l'art de les faire : des bracelets, et des ornements, et l'art de
maquiller les yeux et d'embellir les paupières, et les pierres les plus
précieuses, et les plus choisies, et de toutes (sortes de) teintures
colorées. Et le monde a changé. 8.2 Et il y eut une grande impiété et
beaucoup de fornication, et ils se sont égarés, et toutes leurs voies sont
devenues corrompues (2v, a10). 8.3 Amezarack enseigna à tous ceux qui
jetaient des sorts et coupaient des racines, Amaros le déclenchement des
sorts, et Baraqiel aux astrologues, et Kokabel les présages, Tamiel enseigna
l'astrologie, et Asradel enseigna (2v, a15), le chemin de la lune. 8.4 Lors
de la destruction des hommes, ils poussèrent des cris, et leur voix
atteignit le ciel.
9.1 Alors
Michaël, Gabriel, Suriel et Uriel regardèrent du haut des cieux et virent la
masse de sang qui était versé sur la terre et toute l’iniquité qui était
commise (2v, a20) sur la terre. 9.2 Et ils se dirent l’un à l’autre : ‘Que
la terre dévastée pleure avec le bruit de ses cris jusqu’à la porte du ciel.
9.3 Et maintenant, à vous, Ô saints du ciel, les âmes des hommes se
plaignent en disant : “Apportez
notre action devant le Très-Haut.”’
9.4 Et ils dirent à leur Seigneur, le roi : ‘Seigneur des Seigneurs, Dieu
des Dieux, Roi des Rois ! Ton trône glorieux (subsiste) pour toutes
les générations du monde, et ton nom (est) saint et loué pour toutes les
générations du monde, et béni et loué ! (2v, a30). 9.5 Tu as tout fait, et
le pouvoir sur tout t’appartient. Et tout est découvert et ouvert devant
toi, et tu vois tout, et rien ne peut t’être caché. 9.6 Vois donc ce
qu’Azazel a fait, comment il a enseigné toute l’iniquité sur la terre et a
révélé les secrets éternels (2v, a35), qui étaient faits dans le ciel. 9.7
Et Semyaza a fait connaître les sortilèges (lui) à qui tu as donné le
pouvoir de régner sur ceux qui sont avec lui. 9,8 Et ils sont allés ensemble
vers les filles des hommes, et ils couchèrent avec ces femmes, et devinrent
impurs, et leur révélèrent ces péchés. 9.9 Et les femmes enfantèrent des
géants et toute la terre fut remplie (2v, b1) de sang et d’iniquité (Knibb,
Oxford Clarendon, 1982, Vol. 2, pp. 79-86).
Les quatre archanges Michaël, Gabriel, Suriel et Uriel approchèrent le
Dieu Très-Haut au sujet de l'iniquité sur la terre. Suriel est rendu par
Raphaël dans les autres textes (par exemple Bodl. 5² 2 MSS ; Gr. Sync a, b ;
cf. Knibb, p. 84). Comme Raphaël signifie Dieu a guéri, il est
probable que Suriel soit compris comme étant le nom original de Raphaël.
Le Dieu Très-Haut décida alors d'intervenir et de détruire les géants par
le biais du Déluge. Il envoya Arsalalyur à Lamech pour l'avertir de la
catastrophe à venir et lui enseigner comment lui et sa progéniture
pourraient y échapper (ibid., 10.1-4).
Aux yeux de l'Armée, il n’y a aucun doute que le Dieu Très-Haut savait
tout cela à l'avance et qu'Il n’a agi que lorsqu’une requête Lui a été
présentée. À partir de ce point, Dieu est censé avoir annoncé la
restauration à venir et, à partir de cette séquence, nous voyons le livre
progresser vers la venue du Fils de l'Homme (ibid., pp. 164-165).
L’archange Phanuel est cité avec Michaël, Gabriel et Raphaël comme
faisant partie des quatre et Uriel est considéré comme le dirigeant de ces
quatre (ibid., pp. 166-167). Ainsi, la hiérarchie de ceux qui sont au trône
de Dieu qui est le Chef des Jours ou l'Ancien des Jours, a été comprise
comme étant quatre plus un, comme nous le voyons dans l'Apocalypse. Il y a
également trois catégories de l'Armée nommées à partir de cette source, à
savoir les Séraphins et les Chérubins que nous avons de la Bible et la
troisième est les Ophannim étant ceux qui ont la garde éternelle sur le
trône de Sa Gloire.
Nous voyons dans ce texte que l'on a longtemps pensé que les ornements et
les cosmétiques étaient le produit de l'enseignement de l'Armée déchue. Ce
point de vue a été attribué au texte dans le Nouveau Testament qui se trouve
dans 1 Timothée 2:9-10.
1Timothée 2:9-10
Je veux aussi que les femmes, vêtues d’une manière décente, avec pudeur et
modestie, ne se parent ni de tresses, ni d’or, ni de perles, ni d’habits
somptueux, 10 mais qu’elles se parent de bonnes œuvres, comme il
convient à des femmes qui font profession de servir Dieu. (LSG)
De même, le texte de 1Pierre est utilisé comme un exemple contre
l'utilisation de maquillage et de bijoux. Les injonctions sont contre le
comportement et l’habillement inconvenants d'une femme qui a un mauvais
esprit. Beaucoup de personnes qui ne portent ni bijou ni maquillage n'ont
pas l'Esprit de Dieu.
1Pierre 3:3-6
Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les
ornements d’or, ou les habits qu’on revêt, 4 mais la parure
intérieure et cachée dans le cœur, la pureté incorruptible d’un esprit doux
et paisible, qui est d’un grand prix devant Dieu. 5 Ainsi se
paraient autrefois les saintes femmes qui espéraient en Dieu, soumises à
leurs maris, 6 comme Sara, qui obéissait à Abraham et l’appelait
son seigneur. C’est d’elle que vous êtes devenues les filles, en faisant ce
qui est bien, sans vous laisser troubler par aucune crainte. (LSG)
Ce point de vue en est un d’un comportement décent, convenable et d’un
gouvernement ordonné de la famille et de l'Église.
Il est assez évident que le point de vue des auteurs d'Hénoch était à
l’égard de l'origine des mystères et de l'utilisation des bijoux et des
cosmétiques. Ce point de vue est en avance sur celui de la Bible. Quel était
donc le point de vue ou la cosmologie qui se cachait derrière ces objets ?
Qu'est-ce qu’Israël pensait qui était impliqué dans l'utilisation de
l'ornementation et des cosmétiques ?
Malgré l'opinion de ceux qui voudraient condamner les bijoux, la Bible a
une application spécifique et utilise des termes spécifiques qui permettent
d'identifier ce qui était permis et ce qui ne l'était pas. Les traductions
ont obscurci le véritable sens des textes. Notre tâche est d'examiner ici le
véritable sens des textes et de parvenir à une compréhension des différentes
interdictions de la Bible.
La partie la plus importante dans cette analyse est celle sur l'origine
du port des boucles d'oreilles et d’autres bijoux.
L’Origine du Port des Boucles d’Oreilles et des Bijoux
Selon l’encyclopédie ERE, il est possible que les bracelets, les
chaînes/bracelets de cheville et les anneaux/bagues puissent avoir été à un
moment donné des amulettes et avoir participé à la tendance générale des
amulettes à dégénérer en ornements (Regalia, ERE, Vol. 10, p.
637). Il est certain que la pratique du port d’amulettes semble trouver son
origine dans les croyances et pratiques animistes, qui attribuent pouvoir et
influence au monde des esprits. Cette pratique s'est perpétuée au fil des
âges.
Chaîne de cheville (anklet) est un mot qui désigne les entraves des
pieds. Le mot en hébreu apparaît sous trois formes : SHD 5178 ; SHD 2131
dans Job 36:8 et SHD 3525 dans les Psaumes.
5178 est nechosheth qui signifie cuivre, et donc une pièce de
monnaie, une entrave ou une chaîne, et est basique en raison de la
comparaison avec l'or ou l'argent.
2131 Ziyqah est dérivé de la proposition de ce qui jaillit comme
un éclair de feu ou une flèche brûlante. Par conséquent, il s’agit d’un lien
ou d’une chaîne ou d’un tison ou d’une flèche.
3525 Kebel vient d'une racine inutilisée qui signifie ficeler ou
tressée ensemble, d’où le terme entrave.
Dans tous ces sens, il s’agit de l’asservissement [esclavage] ou
d'assujettissement [soumission]. Ésaïe 3:18 les décrit comme à des ornements
tintant autour des pieds. Ils étaient d'usage courant dans toute la
Palestine et beaucoup ont été récupérés. La plupart étaient de bronze lourd,
aplati à l'intérieur, et d’un diamètre entre 2,5 à 4 pouces et de 2,25 à 2,5
pouces de large.
Selon Bullinger, il s’agissait également de disques métalliques en forme
de croissant. Cependant, notre archéologie nous a donné ces types de bases
comme les nombreux types.
Au cours de ce siècle-ci, de petites boucles d'oreilles en or ont été
portées par les Carbonari et d'autres personnes de Sicile ouvertement
pour éloigner le Malocchio ou mauvais œil et, selon la ERE
(Vol. 5, Evil Eye, p. 613b) :
nos propres
marins et forains les portent dans le même but, et pas seulement pour
l'ornement.
Le serviteur d'Abraham a donné un anneau (traduit par boucle
d’oreille) à Rebecca lorsqu’il l’a cherchée comme épouse pour Isaac
(Genèse 24:22). Toutefois, au verset 47, il apparaît qu’il s’agissait en
fait d’un bijou frontal puisqu’il était placé sur son visage.
Il est donc incontestable que les patriarches toléraient cette
utilisation d'un bijou de front.
La première référence aux boucles d'oreilles parmi les peuples hébreux se
trouve dans Genèse 35:4, où les boucles d'oreilles de la maison de Jacob
sont associées aux dieux étrangers ou extérieurs qui se trouvaient dans leur
pays. Il a été dit à Jacob dans Genèse 35:2 : ôtez les dieux étrangers
qui sont au milieu de vous, purifiez-vous et changez de vêtements. Les
symboles de ces dieux étrangers semblent avoir été portés comme ou sur des
vêtements. D’après Genèse 35:4, il est clair que le port de boucles
d'oreilles était courant et que ces boucles d'oreilles faisaient partie des
dieux étrangers ou de leurs symboles qui ont été remis à Jacob et qu'il a
cachés en les enfouissant sous le chêne à Schechem. Il apparaît que les
boucles d'oreilles étaient des symboles des anciennes pratiques
polythéistes, qui dérivaient de l'Animisme originel de la Chaldée et plus
particulièrement de Babylone.
La Bible utilise le terme anneau (Héb. nezem), suivie du
terme dans les oreilles pour les boucles d'oreilles à Genèse 35:4 et
Exode 32:2-3.
Il semble qu’Israël soit revenu à la coutume/l’habitude de porter des
boucles d'oreilles pendant son séjour en Égypte et, au moment de l'octroi de
la loi, Aaron les avait recueillies. Il a façonné le veau d'or à partir des
boucles d'oreilles qui étaient portées par les femmes, et les fils et les
filles (Exode 32:2). Dans Exode 32:4, après avoir fabriqué le veau en fonte,
il dit :
Voici tes
dieux, ô Israël, qui t'ont fait monter du pays d'Égypte. (OST)
Aaron semble se référer au pluriel aux boucles d'oreilles en tant que
symboles des dieux et pas seulement au veau au singulier, comme expliqué
dans Néhémie 9:18 comme étant voici ton dieu. Le commentaire n'est
pas mentionné dans le Psaume 106:19-21 bien que dans Exode 32:4, il soit
définitivement au pluriel et se réfère à l'exode passé. Le sens est donc un
dispositif de réflexion probable, dont le sens s'est perdu par la suite,
devenant une erreur perçue, qui a pu être corrigée par les
rédacteurs de Néhémie. La pratique consistant à porter des amulettes en
boucle d'oreille comme signes visibles semble avoir été supprimée à une
certaine époque et de telles amulettes ne pouvaient être portées que sous
les vêtements en secret.
Moïse a détruit le veau et dispersé son or. Il semble avoir achevé
l'élimination de la collecte de cette forme d'amulette, non seulement par
l'interdiction sous le Deuxième Commandement, mais aussi par la collecte de
ces décorations et leur fonte pour la construction du Tabernacle (voir Exode
35:22). Cependant, l'or utilisé pour le veau n'a pas été utilisé pour le
Tabernacle.
L'utilisation du mot boucle d’oreille dans la Bible version KJV
est trompeuse. Job a reçu une boucle en or de la part de chacun de
ses compagnons (Job 42:11). Toutefois, il semble que ce soit le terme
général pour anneau. Le mot nezem se trouve à Exode 35:4 et
Juges 8:24-26. Le mot anneau (SHD 5141 anneau de nez, boucle
d'oreille ou bijou) est utilisé dans Genèse 24:22, 30, 47 ; 35:4 ; Exode
32:2-3 ; Job 42:11 ; Proverbes 25:12 ; Osée 2:15 (cf. Interpreter's
Dictionary of the Bible, art. ‘Earring’,
Vol. 2, p. 2).
Le terme ’âgîyl
(SHD 5694), utilisé dans Nombres 31:50 et Ézéchiel 16:12, renvoie à un
ornement de forme circulaire, qu’il s’agisse d’un disque ou d’un anneau, ce
n'est pas clair, mais est rendu par Strong
par
boucle d'oreille.
Le terme lachash (SHD 3908) dans Ésaïe 3:20 est traduit par boucle
d'oreille dans la version KJV et amulette dans la version RSV (ibid.). Il
est dérivé du concept de chuchoter et, par conséquent, d’une prière dans un
sens positif et d’une incantation dans le sens négatif. Par conséquent, il
devient une amulette de l'oreille ou contre les incantations ou comme un
orateur ou une prière. Strong le définit donc comme une amulette signifiant
charmé. La suppression de ce genre de parure/vêtement est comme par
la colère de Dieu.
Le livre de Judith montre qu'elle portait des boucles d'oreilles (Judith
10:4) en utilisant le mot grec
’enõtia.
A.R.S. Kennedy affirme dans son article Charms and Amulets (ERE,
Vol. 3, p. 439) que les récentes fouilles :
… montrent
que les boucles d'oreilles étaient considérées comme des charmes ou des
amulettes. L'historien hébreu a considéré à juste titre que la possession de
tels objets et la croyance en leur efficacité qu'elle impliquait étaient
incompatibles avec le dévouement total, de tout cœur à Yahvé. Dans les temps
anciens, en effet, on peut dire que tout ornement était une amulette (cf.
l’araméen Kedasha, ‘chise sainte’ pour boucle d’oreille). En bref, la
vénérable coutume de porter des bijoux serait moins le fruit de la vanité
féminine que le résultat d'un désir de protéger les différents orifices du
corps contre l'entrée des mauvais esprits (voir W R Smith Rel Sem 1894, p.
453 et la note de bas de page).
De même, les anneaux de nez semblent avoir été destinés à protéger le nez
de l'entrée des esprits et, d’après la structure du mot d'origine
lehashim, il est démontré qu’ils étaient définitivement des charmes et,
à en juger par le contexte du terme original dans Ecclésiaste 10:11,
l'original lehashim peut avoir été des charmes sous forme de serpents
(ibid.). Ésaïe énumère les Saharon ou petite lune ou
croissant. Ces bandes en forme de croissant sont toujours portées autour du
cou des chameaux aujourd'hui et proviennent de l’association avec le dieu de
la lune (comme une forme masculine en Arabie, i.e. Qamar), mais
l'association de l'ensemble avec les symboles d’adorations de la lune des
cultes de Easter/Pâques semble probable, les boucles d'oreilles étant de
forme ronde et, par conséquent, identifiée à la fois à la lune et au serpent
respectivement.
Il est probable que l'association du croissant avec la Nouvelle Lune
n’est pas seulement le résultat d'erreurs d'interprétation pharisienne de la
vraie Nouvelle Lune pour maintenir/conserver les traditions, mais qu’elle
provienne, en soi, de ces anciens systèmes chaldéens d’adoration de la lune
et du soleil. Il ne fait aucun doute que le croissant n’est pas un symbole
de la Nouvelle Lune, mais celui du dieu de la lune Qamar, qui accompagne la
déesse du soleil Shams. Cela se reflète dans le système d'Ishtar ou
d’Easter/Pâques.
La signification de la forme d’un serpent en relation avec les oreilles
est reflétée dans une très ancienne légende grecque d'un sage qui était
capable de comprendre le langage des oiseaux
“l’ayant
appris grâce à des serpents dont il avait sauvé la vie et qui, par
gratitude, avaient nettoyé ses oreilles pendant son sommeil.”
(Frazer The Golden Bough: A study in Magic and Religion, 3e
Éd.,
Pt. 1, Vol.
I, p. 158).
Cela pourrait être une réflexion sur le rôle attribué à l'Armée déchue
dépeint comme des serpents pour fournir des formes de connaissance aux
humains (voir M A Knibb The Ethiopic Book of Enoch, ibid., cf. Genèse
3 et suiv.).
Les oreilles étaient également considérées comme le moyen d'entrée et de
sortie des esprits (Frazer, ibid., Vol. III, p. 31), et aussi le siège de
l'intelligence. À partir de ces raisons découle la nécessité de protéger les
oreilles au moyen d'anneaux amulettes en forme de serpents ou de lunes. Le
sang prélevé de l'oreille par perçage peut avoir été utilisé comme une
pénitence rituelle avant la remise de l'amulette (voir aussi Frazer, ibid.,
pour la pratique du prélèvement du sang des oreilles comme pénitence). De
même, pour les hébreux, les oreilles étaient comme un moyen de faire
l’expérience de Dieu comme une forme de compréhension ou d’entendement, à
savoir Écoute Israël etc., ce qui est directement contraire au
concept de vision dans les cultes des mystères.
Le concept d’une seule boucle d'oreille dans une oreille montrant la
disponibilité au sens moderne semble être une corruption d'une coutume des
îles du Pacifique relative aux fleurs ou à une perception de celle-ci et est
lié à la perversion de l'homosexualité.
La différenciation entre les hommes et les femmes portant des boucles
d'oreilles semble s'être produite à partir d'une date très tôt, puisque
Frazer se réfère à la pratique consistant à porter un bracelet et des
boucles d'oreilles de femme par un homme qui avait été piqué par un
scorpion, comme une sorte de talisman de guérison.
De même, dans certaines cultures animistes, les hommes portent des
vêtements féminins pour se protéger contre les mauvais esprits et chez les
Chamanes ou guérisseurs de certaines tribus d'Asie du Sud-Est. Le
comportement travesti est manifesté par certains hommes de médecine éminents
dans le Chamanisme.
Le port de vêtement du sexe opposé est interdit par la Bible comme une
abomination et pourrait bien provenir de la suppression des pratiques
animistes. La pratique du port de boucles d'oreilles semble certainement en
dériver.
La pratique du port d'amulettes chez les Hébreux semble avoir été
supprimée, et de ce fait, elles étaient retirées de l'affichage public à des
zones telles que les oreilles et le nez et étaient placées sous les
vêtements par les superstitieux pour les cacher à la vue du public. Kennedy
se réfère à la pratique du port des amulettes comme une protection dans la
bataille, mais cachées sous les vêtements (ibid.). Certains soldats de Judas
Macchabée qui ont été tués dans la bataille, ont ensuite été trouvés à
porter sous leurs vêtements des symboles sacrés des idoles de Jamnia, que la
loi interdit aux Juifs de porter, et il est devenu clair pour tous que
c'était la raison pour laquelle ces hommes étaient tombés (2Macc. 12:40
RSV).
Exemples Indiens des Origines
L'exemple le plus clair de l'intention initiale en tant que fétiche
animiste se trouve dans la pratique des Kanphata Yogis de l'Inde, une
sous-secte d’ascètes Saiva qui doit son nom à la pratique consistant à se
fendre les oreilles et à placer une grande boucle d'oreille en agate, corne
ou verre, d’un poids d’environ deux onces et un quart, dans l'oreille comme
symbole de leur initiation. Les Kanphatas de Bombay et de Belgaum portent un
trident comme symbole du dieu Siva qu'ils adorent. Les plus dépravés sont
les Kanphatas des collines qui suivent les rituels tantriques et se livrent
aux orgies du culte gaucher des Sakta. Ils sont généralement considérés
comme des devins et des sorciers (LP Tessitori Yogis (Kanphata),
ERE, Vol. 12, p. 835).
Le Mauvais Usage des Produits Cosmétiques dans la
Bible
La première condamnation des cosmétiques en tant qu’une parure/ornement
pour le visage est associée à Jézabel, qui se parait les yeux et les
paupières.
2Rois 9:30 Jéhu
entra dans Jizreel. Jézabel, l’ayant appris, mit du fard à ses yeux, se para
la tête, et regarda par la fenêtre. (LSG)
C’est condamné ici par association, car Jézabel était notoirement connue
pour son culte de Baal.
Jérémie utilise le concept d'Israël comme une femme adultère, et
l'utilisation du maquillage pour les yeux et du fard pour le visage se
retrouve dans ce contexte.
Jérémie 4:30 Et
toi, dévastée, que vas-tu faire ? Tu te revêtiras de cramoisi, tu te pareras
d’ornements d’or, tu mettras du fard à tes yeux ; mais c’est en vain que tu
t’embelliras ; tes amants te méprisent, ils en veulent à ta vie. (LSG)
Le même concept apparaît dans Ézéchiel.
Ézéchiel 23:40
Et même elles ont fait chercher des hommes venant de loin, elles leur ont
envoyé des messagers, et voici, ils sont venus. Pour eux tu t’es lavée, tu
as mis du fard à tes yeux, tu t’es parée de tes ornements ; (LSG)
Ici encore, Israël était une femme adultère. Ézéchiel condamne
l'idolâtrie et la prostitution d'Israël.
On pourrait arguer que c'est le procédé adopté par une femme adultère,
mais toutes les femmes qui se maquillent ne le font pas dans ce contexte.
C'est d'ailleurs la base de sa défense. Le lobby anti-maquillage dirait
qu'il n'est utilisé que dans l'ancien Israël par ces personnes. Il ne fait
aucun doute que sa création était considérée par certaines sectes comme une
création des démons, comme nous le voyons dans le livre d'Énoch. Cependant,
une telle opinion ne semble pas être générale.
L'utilisation d'onguents, d’épices et de pansements était courante et, en
fait, utilisée sur Christ à plus d'une occasion. L’apothicaire ou chimiste
étaient évidents dès l’époque de l'Exode et les huiles d'onction étaient
faites de myrrhe (une gomme d'arbustes épineux arabes), de cannelle, de
calamus (citronnelle indienne), de casse (l'écorce d'une forme de cannelle
indienne) et d’huile d'olive.
L'autre élément utilisé était un parfum tel que celui fabriqué par
l’apothicaire, qui était l'huile d'onction. Il était composé de stacte,
d’onycha et de galbanum combinés en poids avec celui de l'encens et cela
devenait saint. Toute personne qui fabriquait des parfums en combinant ces
deux formes devait être retranchée du peuple. Ainsi, ces ingrédients
pouvaient être utilisés par le peuple dans des composés singuliers ou
autres. Seule la formule des composés du temple n’était pas autorisée. Elle
devait être placée devant le tabernacle de la congrégation (Exode 30:22-38).
Il ne fait donc aucun doute que les huiles d'onction et les parfums
étaient autorisés dans l'ancien Israël. Non seulement ils étaient autorisés,
mais ils étaient également utilisés directement dans et pour le rituel du
Temple, en tant qu’objets sacrés. La distinction était que les composés
spéciaux utilisés dans le Tabernacle ne devaient pas être utilisés à des
fins quotidiennes. Les fils des prêtres fabriquaient/composaient ces
onguents et parfums sacrés (1Chroniques 9:30).
Avant la captivité, Ézéchias avait dans son trésor une réserve de ces
onguents et de ces épices précieuses pour l'usage général (2Rois 20:13 ;
Ésaïe 39:2).
Proverbes 27:9 dit que l’huile et les parfums réjouissent le cœur.
Un tel parfum a été versé sur Christ (Matthieu 26:7 et suiv.).
Il ne peut donc y avoir aucune condamnation liée à l'utilisation de ces
éléments dans la vie quotidienne du peuple (Eccl. 9:8).
Conclusions
Le port de boucles d'oreilles est, avec les origines animistes de la
religion Saiva et d'autres religions indo-aryennes, d’une grande antiquité.
Il ne fait guère de doute que le port de boucles d'oreilles par les hommes,
ainsi que par les femmes, était à l'origine, chez les Indo-Européens, d'une
adhésion à la pratique animiste ou idolâtre impliquant des éléments de la
théologie chaldéenne, qui s’est répandue à l'est comme à l’ouest. Elle était
interdite par une simple analyse de Genèse 35:4. Malgré son élimination par
Jacob, le port de boucles d'oreilles semble être revenu dans l’usage pendant
la captivité égyptienne. L’arrêt de cette pratique avec Moïse semble avoir
duré une période indéterminée, les amulettes en général allant sous terre
ou, plus exactement, sous le vêtement. La plupart des anglo-saxons ne
comprennent plus l'origine de cette pratique.
Le port de bijoux semble généralement découler de la même pratique que
celle des boucles d'oreille - à savoir comme amulettes contre les esprits,
et l'amulette serpent était la forme la plus répandue. Elle était associée
au croissant de lune ou à la forme arrondie d’un cercle.
Le croissant de lune n'est pas associé à la simple détermination du
calendrier à partir de la tradition et à l’écart de la véritable Nouvelle
Lune (la conjonction), mais il est la représentation symbolique du dieu de
la lune Qamar des systèmes du Moyen-Orient. Sa forme est généralement
représentée par le croissant.
La vue des cosmétiques parmi les premières sectes était qu’il s’agissait
d’un art enseigné par Azazel ou Satan lors de la rébellion de l'Armée. La
Bible n'a pas d'injonction spécifique contre l'utilisation de cosmétiques
préventifs ou d’huiles et onguents ou épices dans ce rôle. L'attitude à
l’égard de la tenue vestimentaire est un appel à une tenue vestimentaire
sobre et modeste, agrémentée de bonnes actions. Le maquillage des yeux
semble avoir été associé au faux culte et au comportement adultère. Une fois
encore, la faute semble avoir été dans la présentation et l'attitude
derrière le fait.
L'utilisation de charmes et d’amulettes est interdite et est associée à
l'idolâtrie. Ainsi, les éléments décoratifs de l’habillement sont limités et
les amulettes ou ce type d’ornementation sont interdits.
Cet usage semble être associé à un état d'esprit qui dégénère en
idolâtrie ou qui en découle, d’où la dégradation sociale que nous voyons
décrite par Paul dans Romains 1 à la suite de l'idolâtrie.
La tenue vestimentaire d'un Chrétien doit être décente et ne pas suggérer
d'association avec ces pratiques idolâtres ou avec la superstition en
général.
Les femmes et les hommes ne doivent pas porter les vêtements de l'autre
et leur comportement doit être décent, convenable.
Dieu déclare qu'Il a paré Sa Jérusalem choisie.
Ézéchiel 16:8-22
Je passai près de toi, je te regardai, et
voici, ton temps était là, le temps des amours. J’étendis sur toi le pan de
ma robe, je couvris ta nudité, je te jurai fidélité, je fis alliance avec
toi, dit le Seigneur, l’Éternel, et tu fus à moi.
9
Je te lavai dans l’eau, je fis disparaître le
sang qui était sur toi, et je t’oignis avec de l’huile.
10
Je te donnai des
vêtements brodés, et une chaussure de peaux teintes en bleu ; je te ceignis
de fin lin, et je te couvris de soie.
11
Je te parai
d’ornements : je mis des bracelets à tes mains, un collier à ton cou,
12
je mis un anneau
à ton nez, des pendants à tes oreilles, et une couronne magnifique sur ta
tête.
13
Ainsi tu fus parée d’or et d’argent, et tu fus vêtue de fin lin, de soie
et d’étoffes brodées. La fleur de farine, le miel et l’huile, furent ta
nourriture. Tu étais d’une beauté accomplie, digne de la royauté.
14
Et ta renommée
se répandit parmi les nations, à cause de ta beauté ; car elle était
parfaite, grâce à l’éclat dont je t’avais ornée, dit le Seigneur, l’Éternel.
15
Mais tu t’es
confiée dans ta beauté, et tu t’es prostituée, à la faveur de ton nom ; tu
as prodigué tes prostitutions à tous les passants, tu t’es livrée à eux.
16
Tu as pris de
tes vêtements, tu t’es fait des hauts lieux que tu as garnis d’étoffes de
toutes couleurs, et tu t’y es prostituée : rien de semblable n’était arrivé
et n’arrivera jamais.
17
Tu as pris ta magnifique parure d’or et
d’argent, que je t’avais donnée, et tu en as fait des simulacres d’hommes,
auxquels tu t’es prostituée.
18
Tu as pris tes vêtements brodés, tu les en as
couverts, et tu as offert à ces simulacres mon huile et mon encens.
19
Le pain que je
t’avais donné, la fleur de farine, l’huile et le miel, dont je te
nourrissais, tu leur as offert ces choses comme des parfums d’une odeur
agréable. Voilà ce qui est arrivé, dit le Seigneur, l’Éternel.
20
Tu as pris tes fils et tes filles, que tu
m’avais enfantés, et tu les leur as sacrifiés pour qu’ils leur servent
d’aliment : n’était-ce pas assez de tes prostitutions ?
21
Tu as égorgé mes
fils, et tu les as donnés, en les faisant passer par le feu en leur honneur.
22
Au milieu de toutes tes abominations et de tes prostitutions, tu ne t’es
pas souvenue du temps de ta jeunesse, lorsque tu étais nue, entièrement nue,
et baignée dans ton sang. (LSG)
Dieu a orné/paré Jérusalem et, symboliquement, tous les élus. Jérusalem
s'est détournée de Dieu et est devenue apostate, bien qu’elle ait été ornée
par Dieu de bijoux et de vêtements symboliques des dieux vers lesquels les
nations se tournaient. Ils sont tombés dans un état encore pire que celui de
Samarie et de Sodome avant eux. Pourtant, Dieu rétablira ensemble tous ces
systèmes dans le cadre de Sa nouvelle alliance (Ézéchiel 16:55-63). Il est
de notre devoir de nous rappeler des parures/ornements spirituels qui nous
ont été donnés par Dieu et de ne pas nous préoccuper de la substance
physique ou matérielle comme le fait ce monde.
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