Christian Churches of God

No. 217

 

 

 

Golgotha : le Lieu du Crâne

 

(Édition 1.0 19971027-19971027)

 

L'emplacement du site de la crucifixion est une histoire importante à part entière. Où se trouve-t-il et quelle était la signification des événements qui s'y sont déroulés ? Que signifient les noms des lieux ?

 

 

 

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 Golgotha : le Lieu du Crâne [217]

 

 


Géographie du site

Dans le document Le Messie et la Génisse Rousse (No. 216), nous avons examiné la signification du site du sacrifice de la génisse rousse. Le Mont des Oliviers était considéré comme un important lieu de sacrifice, de même que d'autres lieux liés à la période de la crucifixion, tels que le Jardin de Gethsémané. Il est important d'établir l'importance du site.

 

Le Mont des Oliviers avait une signification comme le site du sacrifice pour la purification du sacerdoce. Mais où se trouvait le site pour la sanctification des élus par la crucifixion ?

 

La partie du Mont des Oliviers qui a été utilisée pour le sacrifice de la génisse rousse donnait directement sur le Temple et l'aspersion du grand prêtre préparé se faisait directement vers le Saint des Saints. Cette région se trouvait à l'extérieur du camp de Jérusalem et était le lieu désigné pour le sacrifice.

 

Le Mont des Oliviers a également été utilisé pour les enterrements. Il s'agit d'une montagne à l'est de Jérusalem, de l'autre côté du Cédron. Il est mentionné dans 2Samuel 15:30. Il fait partie de la chaîne qui s'étend du nord au sud à travers la crête de la Palestine. Le premier des trois sommets se trouve au nord-est de Jérusalem, à une altitude de 903 mètres (2 963 pieds) au-dessus du niveau de la mer Méditerranée. Il est souvent appelé Mont Scopus et ce nom apparaît dans Josephus (Guerre, II.xix.4,7 ; V.iv.1) mais s'applique correctement à l’extrémité nord-ouest de toute la chaîne, le Ras el-Mesharif, que la route de Naplouse traverse sur 2,4 kilomètres (1,5 miles) à partir de la Porte de Damas. Le deuxième sommet se trouve juste en face de la région du Temple ou Haram-esh-sherif qu'il surplombe et est séparé du Scopus par une légère dépression. Il est appelé Jebel-et-tur par les Arabes et est en partie occupé par le village connu sous le nom de Kafr-et-Tur. Ces noms sont dérivés du syriaque Turo Quedisha ou La Montagne Sacrée qui doit son nom aux nombreuses églises qui y ont été construites. La grande route moderne de Jérusalem à Jéricho coupe la crête de la montagne entre le deuxième sommet et le troisième sommet appelé Jebel Batn-el-Hawa. Le Cédron change de direction à partir du pied de ce sommet jusqu’à la mer Morte au sud-est. Ce troisième sommet est le plus bas et surplombe les anciens sites cananéens et davidiques de Jérusalem, au sud de la région du Temple. Il s'agit probablement du Mont de Corruption utilisé pour le culte des idoles des femmes étrangères de Salomon (2Rois 23:13).

 

Une route allait par le sommet dans les temps anciens et David a franchi le sommet dans sa fuite vers la Transjordanie. Il y avait un lieu de culte là selon 2Samuel 15:32. Cela a été identifié avec le sanctuaire de Nob (voir The Interpreter’s Dictionary of the Bible, Vol. 3, p. 597).

 

Une autre route traverse le Scopus plus au nord conduisant à Anathoth. La route menant à Jéricho traverse le sommet au sud de ce point.

 

Le deuxième sommet a été utilisé pour brûler la génisse rousse directement à l'est de la porte orientale du Temple. Un pont et un chemin reliaient le Temple à la montagne (Interp. Dict., ibid.).

 

Le deuxième sommet a été utilisé pour l'éclairage des fanaux pour la Nouvelle Lune. Le deuxième site sur l’Alexandrium, à 43 kilomètres (27 miles) au nord-nord-est, les observait et allumait ensuite son fanal.

 

Ce mont doit être l'endroit de descente du Messie (Zach. 14:4).

 

Il semble aussi avoir été au centre des activités du Messie dans la dernière semaine de sa vie terrestre, et aussi le site de la dernière réunion avant l'ascension finale.

 

Au cours de la dernière semaine, les disciples accompagnant le Messie sont partis de Béthanie, qui est un village situé sur le côté est de la montagne (situé probablement à l'ouest du village moderne à proximité d’el Azariyeh ; signifiant ce que Dieu a aidé).

 

Bethphagé est un hameau dont la localisation exacte n'est pas connue avec certitude, mais on pense qu’elle est à l'emplacement du sommet à Kafr-et-Tur (cf. Matt. 21:1 ; Marc 11:1). Luc nous dit que Jésus, arrivant en vue de Jérusalem sur le sentier, a vu la ville et pleura sur elle (Luc 19:41). Ainsi, la route est de Béthanie à Bethphagé au sommet et puis descend jusqu’à Gethsémané.

 

Les cartes telles que la carte 236 dans The Macmillan Bible Atlas montrent la zone en question et l'emplacement de la ville par rapport aux caractéristiques topographiques. Cela nous amène à la question suivante, à savoir, la détermination du lieu de la crucifixion.

 

Golgotha : le lieu du crâne

Golgotha ​​est une translittération du mot araméen golgoltha de l'hébreu golgolth. Il est également traduit kranion (cf. Luc 23:33 ; Juges 9:53 ; 2Rois 9:35 LXX). Le latin est calvaria. Il est maintenu comme le site à Jérusalem où Christ et les autres personnes mises à mort avec lui furent crucifiés. Le terme apparaît dans l'Ancien Testament deux fois ; une fois en relation avec Sisera (Juges 9:53) et l'autre en relation avec Jézabel (2Rois 9:35). Le terme apparaît dans le Nouveau Testament seulement en rapport à la crucifixion (Matthieu 27:33 ; Marc 15:22 ; Jean 19:17). Dans tous ces endroits, le bon équivalent est le grec kranion qui dans Luc 23:33 est donné comme le nom du site sans mention de la forme sémitique golgotha​​. À partir du latin calvaria et de ces formes, nous obtenons en français les variantes Calvaire, Crâne, Golgotha ​​ou Tête.

 

Le Christianisme moderne ne sait pas vraiment pourquoi il a été appelé ainsi et il y a eu des conjectures au cours des années sur la raison pour laquelle il a été appelé ainsi. Il est postulé (Interp. Dict., Vol. 2, p. 439) que le crâne symbolisait la mort telle qu'elle était infligée sur le lieu de l'exécution. Jérôme, dans son commentaire sur Matthieu 27:33, a suggéré que des crânes y gisaient sans être enterrés. Cependant, ce n'était pas la coutume à Jérusalem. Origène, dans son commentaire sur Matthieu 27:33, a suggéré que le crâne d'Adam a été enterré en dessous du lieu de la crucifixion (ibid.). Au XIXe siècle, une autre explication a été avancée, à savoir qu'une certaine colline de Jérusalem, lorsqu'elle est vue sous un certain angle avait la forme d'un crâne. Le dictionnaire The Interpreter’s Dictionary of the Bible dit que cette reconnaissance tardive d'un profil exige une imagination et une crédulité facile (ibid.). Où donc était le Golgotha ? Les experts disent que tout ce qu'on peut dire, c'est qu'il se trouvait en dehors des murs de la ville (Jean 19:20 ; Héb. 13:12) et sur ​​une colline, car il a pu être observé à distance (Marc 15:40 et parallèles). Toutefois, cela pourrait également être le cas d’une dépression. Il était près d'une route parce qu'il y avait des passants (Marc 15:29). Jean 19:41 déclare que le tombeau se trouvait à proximité, dans un jardin. Christ a été enterré là parce que c'était le jour de préparation des Juifs pour la fête de la Pâque. Ainsi, c’était la veille du jour saint qui a commencé au coucher du soleil.

 

Nous savons donc que le Golgotha se trouvait près d'un jardin et qu'on y enterrait les morts. Il ne pouvait pas se trouver dans les limites de la ville.

 

Eusèbe (Onom., cf. Interp. Dict., ibid.) situe Golgotha ​​au nord du Mont Sion et ceci est une direction en accord avec deux sites actuellement signalés aux voyageurs. Ces sites sont "Calvaire" dans l'Église du Saint-Sépulcre, qui se trouve en fait au nord-ouest, et l'autre, appelé Calvaire de Gordon”, qui est le seul à se trouver réellement au nord.

 

On considère que, avant le quatrième siècle, les Chrétiens ne montraient aucun intérêt à identifier le lieu de la crucifixion et c'est peut-être attesté par l'absence de références dans la littérature. Eusèbe rapporte que circa 325 EC Constantin a ordonné à l’évêque Marcarius de localiser le site de la crucifixion, de la mise au tombeau et de la résurrection qui étaient supposés se trouver ensemble. Un siècle plus tard, il a été expliqué que l'évêque a été guidé au travers d'une vision de la Reine Mère Hélène. Cet emplacement est situé sur le site du temple d'Aphrodite érigé par ordre d'Hadrien. Sur ce site, Constantin érigea les deux églises Golgotha ​​et Anastasis où se trouve aujourd'hui l'Église du Saint-Sépulcre, à l'intérieur des murs actuels (ibid.).

 

L'église a été détruite et reconstruite à plusieurs reprises au cours des siècles, mais les deux endroits à l'intérieur, identifiés sous Constantin comme Golgotha ​​et Anastasis, ont été conformes à cette identification. Les premiers témoignages que nous ayons de l'édifice sont ceux du pèlerin de Bordeaux (333) et d’Eusèbe (335) qui a participé à sa dédicace.

 

Un autre problème dans l'identification réside dans le fait que le site du second mur septentrional de la ville du premier siècle n'a pas été identifié. Selon The Interpreter’s Dictionary of the Bible, Golgotha ​​était censé se trouver en dehors de ce mur selon Josephus (Guerre, V.iv.2). Toutefois, l'examen de cette référence montre que l'auteur interprète le texte dans Josephus qui se réfère aux monuments d’Hélène reine d'Adiabène, la fille d’Azates. Peut-être ceux-ci sont confondus avec les activités plus tard attribuées à la mère de Constantin, trois siècles plus tard.

 

Josephus montre que le monument de Jean Hyrcan, le grand prêtre, se trouvait sur ​​le mur nord et que la nouvelle ville ou Bezetha, qui était englobée par ce nouveau mur, s'étendait jusqu'aux monuments d’Hélène et à la caverne des rois où les rois d'Israël et Juda ont prétendument été enterrés. Lorsque Titus a mis à sac Jérusalem, il a d'abord proposé d'ouvrir une brèche dans les murs à l'endroit où les fortifications de la nouvelle ville présentaient une faiblesse, près du tombeau de Jean Hyrcan, le grand prêtre. La raison en était que le premier mur était plus bas à cet endroit et que le second n’était pas joint à lui. Cette colline de la nouvelle ville s'étend probablement à la colline sur laquelle l’église a été construite sur les ordres de Constantin.

 

Il est important de noter ici que Josephus, dans les Guerres des Juifs, note que la ville était en fait au milieu d'une guerre civile quand elle a été attaquée en 70 EC et qu'elle a souffert plus de la sédition que des Romains. Le tyran Simon s'était emparé de la ville supérieure et inférieure avec quinze mille hommes armés, dont cinq mille étaient Iduméens (Édomites). L'autre partie, sous le tyran Jean, s’empara du Temple avec six mille de ses hommes et deux mille quatre cent zélotes. Les gens ont été pillés de part et d'autre par ces factions.

 

Même lorsque les Romains les assiégeaient, ils ont continué leur guerre intestine. Ils se sont arrêtés d'abord pendant un certain temps, puis ont repris les combats entre eux, les Romains restant sur les murailles. Josephus a déclaré : ils n'ont jamais rien subi de pire de la part des Romains que ce qu'ils se faisaient subir les uns aux autres (Jos. Guerre, V.vi.1). Cela montre le résultat final de la folie qui s'abattit sur Juda à la phase finale des soixante-dix semaines d'années (voir le document Le Signe de Jonas et l'Histoire de la Reconstruction du Temple (No. 013)).

 

D'après les preuves recueillies jusqu'à présent, la région que nous connaissons sous le nom de Golgotha ​​peut ou peut ne pas être le bon endroit. Il se trouvait au sein de la ville, ou sur le mur, au moment de la chute en 70 EC et pourrait bien avoir été ainsi à la crucifixion si le site de l'église ordonnée par Constantin était celle construite sur la tombe de Jean Hyrcan, le grand prêtre.

 

En outre, nous voyons que l'emplacement de Golgotha ​​au nord de la ville ne peut pas être confirmé à partir de Josephus dans le texte tel que cité par The Interpreter’s Dictionary of the Bible.

 

En 1842, Otto Thenius de Dresde a proposé qu'une colline rocheuse située à 228 mètres (250 yards) au nord-est de la porte de Damas soit le Golgotha ​​(ibid.). Il a fait valoir que c'était le lieu de la lapidation qui se trouvait à l'extérieur de la ville et avait la forme d'un crâne. Le Général (chinois) Gordon a également identifié cela en 1885 en déclarant que c’était la tête d'une longue formation rocheuse squelettique, et le colonel Condor est d'accord avec cette identification. Il est ainsi connu sous le nom de Calvaire de Gordon. Il y a un "tombeau de jardin" à proximité, dans une région de grottes funéraires byzantines. Le tombeau a été découvert et exploité au siècle dernier. Ce sont les deux seuls sites susceptibles acceptés par l'érudition moderne selon K W Clark (ibid.). Cet endroit est donc au nord de la ville et non à l'est. À cette région, la dépression du Cédron débouche sur un terrain plus élevé.

 

Que savons-nous de l’endroit d'après la Bible ?

Le lieu de la sépulture de Christ est situé dans un jardin (Jean 19:40-41 ; 20:15). Gethsémané se trouve à l'est du Temple, sur le Mont des Oliviers. Il n'aurait pas été enterré dans la caverne des rois pour un certain nombre de raisons.

 

L'opinion dominante traditionnelle veut que la crucifixion ait eu lieu au nord-ouest du Temple, à l'endroit où se trouve maintenant la Chapelle de la Résurrection. Le tombeau de jardin est placé environ 500 mètres (547 yards) plus au nord. Cela nécessite que le mur de la ville vienne au sein de la Chapelle de la Résurrection. Cependant, nous savons que la nouvelle ville avait un deuxième mur septentrional, au-delà du premier, et Golgotha n'aurait pas pu se trouver à l’intérieur de ce site si la zone était occupée à l'époque de Christ.

 

César avait donné à Jean Hyrcan la permission de reconstruire les murs de Jérusalem en 47 AEC. On peut donc supposer que la tombe de Jean Hyrcan aurait été à l'extérieur des murs construits par lui en 47 avant notre ère, puis à l’intérieur des murs de la nouvelle ville construite sur les ordres d’Agrippa I, qui a ordonné la reconstruction des murs de 41-43 EC. Ceux-ci vont au-delà du site identifié comme le Golgotha. Le point de vue que le Golgotha ​​est l'Église de la Résurrection nécessite l'hypothèse qu’il n’y avait aucune limite de la ville en dehors du mur au nord-ouest. Cela peut ne pas être le cas, compte tenu de la nature plane du terrain. La construction ultérieure pourrait bien avoir eu lieu entre 30 EC et 41 EC pour justifier l'extension des murs dont nous savons avoir été construits par ordre d'Agrippa à partir de 41 EC et à l'existence en l'an 70.

 

La Vieille Ville ou Cité de David se trouvait sur ​​le côté sud du Mont du Temple, sur l'éperon sud-est vers Silo (Néhémie 3:15). Schürer précise qu'elle se trouvait sur une élévation distincte de la chaîne orientale de collines et non à l'ouest, où le corps principal de la ville se trouve aujourd'hui. Sion n'est pas la colline occidentale comme on le prétend aujourd'hui, mais la colline orientale du Temple (Schürer History of the Jewish People in the Age of Jesus Christ, Vol. 1, p. 154, n. 39).

 

Ce que nous voyons à partir de l'archéologie, c’est qu’il n'y avait aucune habitation à l'est du Temple.

 

Ainsi, en résumé, il est considéré par certains que Christ a été crucifié :

1.       au nord-ouest de Jérusalem ;

2.       au nord-est de la Porte de Damas et, par conséquent, au nord de Jérusalem, et

3.       à l'est, sur le Mont des Oliviers (comme cela a également été suggéré).

 

Il convient d'examiner les alternatives. La reconstruction sous Hadrien nous éclaire à ce sujet.

 

La reconstruction de la ville

Après avoir détruit Jérusalem lors de la révolte juive de Bar Kochba et interdit aux Juifs d'entrer à Jérusalem en 135 de notre ère, Hadrien a construit une ville qui a été officiellement nommée Colonia Aelia Capitolina (d’après les pièces de monnaie). Le principal culte de la ville était Jupiter Capitolinus, pour lequel un temple a été érigé sur le site réel du Temple. Il aurait contenu la statue d'Hadrien (voir Schürer, ibid., p. 554, cf. Jérôme dans Essaiam i, 2,9). Les autres divinités de la ville étaient Bacchus, Sérapis, Astarté et les Dioscures. Eusèbe soutient qu'un sanctuaire dédié à Aphrodite (Astarté) se trouvait sur ​​le site traditionnel de la tombe de Jésus. Jérôme soutient qu'une statue de Jupiter se tenait sur ​​le lieu de la résurrection (ou de la tombe) et une statue de marbre (ou un sanctuaire) de Vénus sur le lieu de la crucifixion (Epist. 58 To Paulinus, 3, NPNF, 2e série, vol. VI, pp. 119 et suivantes ; cf. Schürer, ibid., p. 555). Schürer soutient que la divergence entre Jérôme par rapport à Eusèbe trouve son fondement dans la légende de la découverte de la Croix (ibid., n. 189). Jérôme dit que la paganisation des sites et de Jérusalem a été faite pour exterminer la religion (NPNF, ibid.).

 

Ces activités ont atteint ce programme qui a été entrepris par Antiochos Épiphane à l'époque des Maccabées, quelques siècles avant. La religion de la Bible et la loi elle-même ont été éliminées de Jérusalem et les Juifs eux-mêmes ont fait face à l'extermination religieuse, alors que la circoncision a été interdite sous peine de mort. Il était entendu que le fait de respecter le Sabbat et d'étudier la loi constituait également un crime capital. L'interdiction de la circoncision a été maintenue jusqu'au règne d'Antonin le Pieux (Schürer, ibid.).

 

Ces interdictions visaient aussi bien les judéo-chrétiens que les juifs, ainsi que les Arabes qui pratiquaient également la circoncision. Les Ituréens et les Iduméens ne circoncisaient pas avant qu’ils soient convertis de force par Jean Hyrcan et Aristobule Ier. Les Égyptiens, les Colchiens et les Éthiopiens pratiquaient la circoncision depuis les temps anciens, comme l'ont fait les Phéniciens (voir Schürer, Vol. 1, pp. 555,538). Cette interdiction des Romains de la circoncision s'est faite en conjonction avec l'interdiction de la castration, les deux étant punies par la mort comme coutumes barbares. À l'époque romaine, seul le sacerdoce égyptien pratiquait la circoncision, alors qu'elle était générale chez les Arabes (Schürer, ibid.). Seuls les Juifs ont ensuite été autorisés à reprendre la circoncision pour des motifs religieux par Antonin le Pieux. L'appel à la raison et à la culture contre la circoncision est toujours d'actualité.

 

Ainsi, les activités contre Jérusalem semblent être de détruire la culture hébraïque et sémitique en faveur du système gréco-romain.

 

La question se pose : Le temple est-il venu à être sur la place du tombeau ou le tombeau était-il identifié avec le lieu du temple ? La réponse n'est pas claire.

 

On ne sait pas avec certitude où se trouvait le lieu du Golgotha ​​. Toutefois, l'identification avec le Mont des Oliviers est faite sur un certain nombre de raisons, dont certaines sont possibles et d’autres fausses ou impossibles.

 

L'une d’elles est que le lieu du sacrifice de la génisse était sur ​​le Mont des Oliviers. Une autre est que le jardin de Gethsémané s’y trouvait et, comme il y avait un jardin à proximité, le site de la crucifixion et de la sépulture était permis dans cette zone, alors on pense que Christ a été crucifié là. La sépulture était également permise au nord de la ville, comme en témoignent la tombe de Jean Hyrcan et les tombeaux des rois. Le monument d'Hélène est probablement les stèles connues sous le nom tombeaux des rois, qui étaient placés dans le mur nord de la ville à partir d’Agrippa Ier au moins. Ce sont les tombeaux de la maison d’Adiabène. Le royaume d'Adiabène se trouvait à ​​la frontière des empires romain et parthe. La famille régnante d’Izatès, son roi, s’est convertie au Judaïsme au temps de Claude. Cela incluait sa mère Hélène et, plus tard, son frère aîné Monobaze et tous les membres de sa famille. À la suite de cela, un lien fort s’est formé avec Jérusalem et cinq de ses fils y ont été éduqués. Hélène s’y est rendue en pèlerinage et a distribué de la nourriture parmi les pauvres pendant la famine sous Claude (A des J, xx 2,5 ; cf. Schürer, ibid., Vol 3.1, p. 163). Cette famine était celle annoncée par Agabus dans Actes 11:28 (voir aussi Whiston, p. 416, n. à xx 2,5). Hélène aurait été une Nazaréenne pendant quatorze ans selon une tradition et pendant vingt et un ans selon une autre (ibid.). Elle et Monobaze avaient des palais à Jérusalem (ibid.). Leur peuple a soutenu les Juifs contre les Romains pendant les guerres. Quand Izatès et Hélène sont morts, Monobaze les a fait enterrer à Jérusalem dans les tombeaux construits par Hélène elle-même (A des J, xx 4,3 ; cf. Schürer, ibid.). Eusèbe dit qu'il s'agissait des stèles vues dans les faubourgs de Jérusalem (Hist. Eccl., ii, 12.3). Lorsque Josephus a écrit, ils se trouvaient à trois stades (591 mètres ou 646,5 yards) au nord de la ville (ibid.). Jérôme dit (Ep. 108, 6) qu’ils se trouvaient vers la gauche ou vers l'est de la route lorsqu'on l'abordait par le nord. Il s'agit d'un célèbre monument antique de Jérusalem. C'est probablement le sarcophage de la Reine de la maison de Zaddan ou Zadda trouvé là par de Saulcy.

 

À partir de cette identification, Schürer dit qu'il semble que ceux-ci soient identiques avec les tombeaux des rois. Toutefois, Josephus montre qu’ils ne peuvent pas être identiques avec les anciens rois d’Israël, puisque le tombeau d'Hélène était adossé au troisième mur au nord (Guerres, V.iv.2). Ce mur passait à côté sur une certaine longueur et puis passait près des cavernes des rois et puis se courbait à nouveau vers la tour qui est appelée le monument du Foulon et rejoignait le vieux mur à la vallée du Cédron (ibid., Whiston, p. 553). Il semble que les cavernes des rois et les tombeaux des rois soient deux objets différents près l'un de l’autre. Les cavernes des rois semblent être les soi-disant carrières de Salomon sous le présent mur au nord (cf. Interp. Dict., art. Jerusalem, Vol. 2, p. 864). Les tombes d'Hélène et de son fils le roi Izatès et une troisième stèle étaient trois pyramides très célèbres au premier siècle. Ce que nous voyons dans les récits de Josephus dans les Antiquités des Juifs, c'est que les trois pyramides des rois d’Adiabène se trouvaient à trois furlongs ou stades des murs de Jérusalem à l'époque de leur construction sous le règne de Claude (41-54 EC) et à l’intérieur du troisième mur lors du siège par Titus en 70 de notre ère. Ainsi, les murs du Nord se trouvaient 600 mètres (656 yards) plus au sud, à l'époque de Christ. Il est possible que la crucifixion ait eu lieu à n'importe quel endroit jusqu'aux monuments et la caverne des rois avant 41 EC.

 

L'histoire nous montre donc que le lien avec Hélène est établi, mais il ne s'agit pas d'Hélène, mère de Constantin, mais d'Hélène, mère d’Izatès et reine d’Adiabène. Elle est peut-être identifiée avec la maison de Zaddan. Ce lien avec la région située au nord de la Syrie, vers la Crimée, peut être à l'origine des premières connexions avec les Ashkenazim, jusqu'à leur conversion en 740 EC. L'emplacement des tombes n’est cependant pas à proximité du site de la chapelle actuelle dans le nord-ouest de la ville. Cela semble expliquer les étranges légendes qui entourent le choix du site de la crucifixion.

 

L'emplacement à l’est de la route de Jérusalem place la zone à la tête du Cédron sur le terrain élevé au nord-ouest.

 

La zone située au nord de Jérusalem appelée la banlieue de Bezetha est probablement la région de la piscine de Bethzatha ou Bethesda qui est dite avoir été située près de la Porte des Brebis. Le Nouveau Testament grec utilise le même adjectif que la LXX. Il y a un vieux réservoir sous le bâtiment appartenant aux Pères Blancs et ceci est communément identifié comme la piscine de Bethsaïda. Bethsaïda ou Bethzatha est dérivé de deux mots hébreux (SHD 1004 et SHD 6720). Cela signifie la maison des vivres ou de la viande ou du gibier. Par conséquent, il y avait un certain nombre d'endroits portant ces noms en Galilée (Marc 6:45 - ici, cela signifie probablement la maison de la pêche ; La Coop du Pêcheur en termes modernes). Dans Marc 8:22 et Luc 9:10, il s'agit d'un endroit à l'est du lac de Génésareth. Philippe, André et Pierre étaient tous originaires de Bethsaïda en Galilée (Jean 1:44 ; 12:21). La piscine près de Jérusalem est rendue Bethesda et signifie la maison de la gentillesse (formé de SHD 1004 et SHD 2617). Il ne s'agit donc pas des mêmes mots, mais peuvent être des termes différents pour désigner le même lieu situé à l'extérieur de la Porte des Brebis à Jérusalem et pour lequel la nouvelle ville a été nommée.

 

Il y avait aussi une autre porte dans le mur est au sud du Temple où Christ a traversé le Cédron et est entré à Jérusalem (Marc 11:11).

 

Les emplacements de la crucifixion au nord-est de la Porte de Damas seraient au bord de la route pour Naplouse. Il y avait aussi des routes qui traversaient le mont des Oliviers pour se rendre à Béthanie et, plus au sud, à Jéricho.

 

Gethsémané se trouve sur la route pour aller à Béthanie. Il est également probable qu'il y avait des jardins au nord-est et nous savons qu’un jardin avec une chambre funéraire s'y trouvait à l’époque byzantine.

 

Ainsi, les deux endroits au nord et à l'est peuvent tous les deux être considérés comme le lieu de la crucifixion.

 

Les raisons malsaines avancées pour justifier le choix du Mont des Oliviers comme lieu de la crucifixion

L’une des raisons avancées pour justifier le choix du Mont des Oliviers est qu'il fait face directement au Temple. La crucifixion donnait donc directement sur le Saint des Saints et la raison pour laquelle les spectateurs étaient saisis d'effroi était qu'ils voyaient directement dans le Saint des Saints et ont vu le voile du temple se fendre en deux. Ce serait la raison pour laquelle les soldats là-bas ont déclaré : “assurément, cet homme était le fils de Dieu.

 

Cela ne peut pas être correct pour un certain nombre de raisons. Le texte lui-même explique pourquoi ils étaient si stupéfaits et ont dit ce qu'ils ont dit.

Matthieu 27:50-54 50 Jésus poussa de nouveau un grand cri, et rendit l’esprit. 51 Et voici, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas, la terre trembla, les rochers se fendirent, 52 les sépulcres s’ouvrirent, et plusieurs corps des saints qui étaient morts ressuscitèrent. 53 Étant sortis des sépulcres, après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la ville sainte, et apparurent à un grand nombre de personnes. 54 Le centenier et ceux qui étaient avec lui pour garder Jésus, ayant vu le tremblement de terre et ce qui venait d’arriver, furent saisis d’une grande frayeur, et dirent : Assurément, cet homme était Fils de Dieu. (LSG)

 

L'hypothèse selon laquelle ils ont vu le voile du temple se déchirer en deux nécessite qu’un certain nombre de choses se soient produites pour que le centurion et les soldats aient pu le voir. Nous allons maintenant examiner le Temple et ses environs.

 

Le Troisième Temple ou Temple d'Hérode

Le Temple construit par Hérode était le Troisième Temple et non le Second Temple. Il a complètement remplacé le Second Temple, mais systématiquement de sorte que le culte se déroulait en continu dans la région. Il a également reconstruit la tour ou forteresse Akra et l’a renommée Antonia en l'honneur de Marc-Antoine. Ceci est la forteresse mentionnée dans Daniel 11:39 où il utilisera le peuple d’un dieu étranger pour défendre la forteresse. Les vêtements sacerdotaux y ont été conservés pendant toute la durée du règne d'Hérode et ensuite avec les Romains, jusqu'à la visite de Vitellius, président de la Syrie, sous le règne de Tibère César (36 EC). Les vêtements sacerdotaux ont été retournés à la garde des Juifs jusqu'au règne d’Agrippa lorsqu’ils ont été placés dans la tour Antonia et remis à la garde d’Agrippa II sur appel de Claudius. À partir de l’an 6 EC, ils ne sont sortis seulement quatre fois par an. C'était à l'occasion des trois fêtes et du Jour des Expiations (Schürer, Vol. I, p. 379). Ils ne sont pas mentionnés pour les Trompettes. Ainsi, au cours du ministère de Christ, les vêtements du grand prêtre étaient sous la garde de la garde romaine à la tour Antonia à côté du Temple. Celle-ci était fortifiée et avait des tunnels menant au Temple. Un tagma romain y était stationné en permanence selon Josephus. Le tagma, ici, ne pouvait avoir été qu’une cohorte et non une légion (qui compte dix cohortes et 5 000 à 6 000 hommes ; cf. Schürer, Vol. 1, p. 366). Le tribun de la cohorte est le chiliarchos ou commandant des mille mentionnés dans le Nouveau Testament (Jean 18:12 ; Actes 21:31). Paul s'est adressé au peuple une fois de plus à partir des marches d’Antonia avec la permission du chiliarque de cette cohorte. Actes 23:32 montre également qu'un détachement de cavalerie (alia) accompagnait également la cohorte à Jérusalem.

 

Jérusalem était la résidence secondaire des gouverneurs de Judée. La résidence principale se trouvait à Césarée, dans le palais construit par Hérode et appelé le praetorium (cf. Actes 23:35). Schürer liste Antonia sous l'index. Cependant, il se réfère au praetorium à Jérusalem comme étant le palais d'Hérode, à l'ouest de la ville et très certainement l'endroit où Pilate est resté pendant la période de la crucifixion (mentionné dans Marc 15:16 ; Matt. 26:27 ; Jean 18:28,33 ; 19:9 ; cf. Vol 1, p. 361). C’était aussi une citadelle (utilisée lors des rébellions de 4 AEC et 66 EC). Pendant les fêtes, lorsque les foules affluaient à Jérusalem, le gouverneur romain s'installait dans la ville pour des raisons de contrôle des foules et de sécurité. Le dictionnaire The Interpreter’s Dictionary of the Bible se réfère à la tradition selon laquelle le praetorium était le palais situé à l'ouest, mais affirme qu'il est désormais admis que c'est à Antonia que Pilate a séjourné et qu'il a jugé Christ (ibid., Vol. 2, p. 861). Lorsque Pilate ne put pas satisfaire la foule, il a amené Christ dehors et s'est assis pour le juger. Le procès de Christ a eu lieu sous Pilate au Pavé ou Gabbatha.

Jean 19:13 13 Pilate, ayant entendu ces paroles, amena Jésus dehors ; et il s’assit sur le tribunal, au lieu appelé le Pavé, et en hébreu Gabbatha. (LSG)

 

En face de l'Antonia, il y a une grande chaussée de pierre de plus de 45 mètres (150 pieds) de côté, sous le couvent de Notre-Dame de Sion en face du premier chemin de croix et un peu à l'ouest. Il y a un arc du deuxième siècle qui repose sur cette pierre, mais il est évidemment postérieur (Interp. Dict., Vol. 2, p. 862). Les schémas d'un jeu romain sont griffonnés dessus et ceci est sans aucun doute la cour de l’Antonia et probablement le pavé sur lequel Pilate s'est assis pour juger. Les soldats qui se sont moqués de Christ auraient été ici (Matt. 27:27-31 ; Marc 15:16-20 ; Jean 19:1-3).

 

Les chemins de croix suivent à partir d'ici. Jean 19:17 dit que Jésus est sorti portant sa propre croix ou son propre pieu.

Jean 19:17 17 Jésus, portant sa croix, arriva au lieu du crâne, qui se nomme en hébreu Golgotha. (LSG)

 

À partir d'ici, les itinéraires sont différents et la route suit maintenant la via Dolorosa à l'ouest. Les incidents des troisième et quatrième chemins ne sont pas rapportés dans les évangiles - ils semblent être un embellissement. Il y a une colonne brisée au coin de la rue qui descend de la Porte de Damas, qui marque le troisième chemin où Jésus est supposé être tombé sous le poids du pieu ou de la croix (voir le document La Croix : Son Origine et Sa Signification (No. 039)). Lors du quatrième chemin, où la via Dolorosa tourne au sud, Jésus est allégué d'avoir rencontré sa mère. La via Dolorosa tourne vers l'ouest à nouveau au premier coin vers la droite et ceci est prétendument le cinquième chemin de croix où Simon de Cyrène est censé avoir pris la croix. Cependant, les évangiles synoptiques ne supportent pas cette tradition (voir Matt. 27:32 ; Marc 15:21 ; Luc 23:26).

Matthieu 27:32 32 Lorsqu’ils sortirent, ils rencontrèrent un homme de Cyrène, appelé Simon, et ils le forcèrent à porter la croix de Jésus. (LSG)

 

Marc 15:21 21 Ils forcèrent à porter la croix de Jésus un passant qui revenait des champs, Simon de Cyrène, père d’Alexandre et de Rufus ; (LSG)

 

Luc 23:25-26 25 Il relâcha celui qui avait été mis en prison pour sédition et pour meurtre, et qu’ils réclamaient ; et il livra Jésus à leur volonté. 26 Comme ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix, pour qu’il la porte derrière Jésus. (LSG)

 

Les traditions sont donc sans fondement et Simon de Cyrène a porté le pieu depuis le début. Cela n'aurait pas simplement été une barre transversale et le pieu principal laissé in situ ou en fait un arbre. Il fallait un homme en bonne santé pour le porter et Jésus avait été flagellé et ne pouvait pas le faire.

 

Le chemin suivant est l'endroit où Véronique est alléguée d'avoir essuyé le visage de Jésus. La rue qui part de la porte de Damas vers le sud aurait comporté, au premier siècle, une porte appelée la Porte du Jugement, sur ​​laquelle la proclamation de la mort de Christ aurait été affichée. Une chapelle située à ce coin marque le septième chemin où les traditions allèguent de nouveau que Christ est tombé en passant par la porte. Rien de tout cela n’est rapporté par les disciples. Le dictionnaire The Interpreter’s Dictionary of the Bible dit qu'il est peu probable qu'il y ait eu une porte à cet endroit, bien qu'il ait pu y en avoir une plus au sud, en fonction des murs de la ville (ibid., p. 862). De là, la route remonte la colline à l'ouest. Le huitième chemin est marqué par une croix gravée sur le mur d'un monastère grec. On pense que c'est à cet endroit que Christ a parlé à la femme de Jérusalem dans Luc 23:27-31. Cependant, le texte montre que cela s’est produit au début si nous regardons le texte intégral.

Luc 23:25-31 25 Il relâcha celui qui avait été mis en prison pour sédition et pour meurtre, et qu’ils réclamaient ; et il livra Jésus à leur volonté. 26 Comme ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix, pour qu’il la porte derrière Jésus. 27 Il était suivi d’une grande multitude des gens du peuple, et de femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui. 28 Jésus se tourna vers elles, et dit : Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ; mais pleurez sur vous et sur vos enfants. 29 Car voici, des jours viendront où l’on dira : Heureuses les stériles, heureuses les entrailles qui n’ont point enfanté, et les mamelles qui n’ont point allaité ! 30 Alors ils se mettront à dire aux montagnes : Tombez sur nous ! Et aux collines : Couvrez-nous ! 31 Car, si l’on fait ces choses au bois vert, qu’arrivera-t-il au bois sec ? (LSG)

 

Les chemins suivent alors un itinéraire impossible et aboutissent à l'Église du Saint-Sépulcre. Quatre des cinq derniers chemins se trouvent dans l'église elle-même et le cinquième se trouve sur ce qui est prétendument la tombe. Le dictionnaire The Interpreter’s Dictionary of the Bible admet que les récits entourant l’endroit sont enfantins et la décoration barbare, mais soutient que les arguments en faveur de l'endroit appelé Calvaire de Gordon dans le nord n'ont pas de valeur historique (ibid.). Les arguments en faveur du site traditionnel ne sont pas concluants – les arguments contre ne sont pas convaincants (ibid.).

 

Nous savons cependant que le lieu de la crucifixion était proche de la ville (Jean 19:20).

Jean 19:20 20 Beaucoup de Juifs lurent cette inscription, parce que le lieu où Jésus fut crucifié était près de la ville : elle était en hébreu, en grec et en latin. (LSG)

 

Hébreux 13:12 dit que c’était à l'extérieur de la porte.

Hébreux 13:12 12 C’est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. (LSG)

 

Ce texte ne précise pas la distance, mais il semble hors de tout doute que ce n'était pas si loin que ça. L’itinéraire le plus direct semble être celui qui mène à la Porte de Damas, puis à l'extérieur. Les arguments contre les deux sites sont similaires. Les arguments en faveur des traditions semblent faibles et ne s'appuient pas du tout sur les évangiles, si ce n'est la supposition du pavé d'Antonia, qui est elle-même adjacente au Temple.

 

L'emplacement du deuxième mur est important pour le rejet du site sous l'Église du Saint-Sépulcre. Le deuxième mur est décrit par Josephus comme commençant à la porte appelée Gennath ou la Porte du Jardin. Cela nous indique qu'il y avait un jardin à cet endroit. L'emplacement de la porte au centre de l'ancien mur, non loin de la vallée du Tyropoeon, permet au mur de se diriger vers le nord, bien à l'est de la colline sur laquelle se dresse l'Église du Saint-Sépulcre. S’il commençait plus à l’ouest de l'ancien mur, le mur peut avoir tourné vers l'est, soit au nord, soit au sud du Calvaire traditionnel. Le site traditionnel est connu pour abriter d'anciennes tombes juives et, par conséquent, le site est considéré comme ayant été utilisé pour les enterrements, mais il en va de même pour les autres zones. En outre, les tombeaux ne sont pas datés et l'emplacement du mur est important pour l’inclusion ou l'exclusion du site traditionnel. Même si le site se trouve en dehors de la ville, ce n'est pas concluant. Le site le plus simple et le plus proche se trouve au nord si Antonia est le point de départ, ce que The Interpreter’s Dictionary of the Bible lui-même avance pour être le cas, mais admet que ce n'est pas déterminé. Si le praetorium était le palais d'Hérode, alors le site traditionnel est plus proche. Cependant, les sites des chemins de croix ont été modifiés à plusieurs reprises dans le passé, comme l'a admis The Interpreter’s Dictionary of the Bible et les rues étaient bien en deçà de leurs niveaux actuels dans la plupart des cas, comme il l'admet également (ibid., p. 863).

 

La Structure du Temple d'Hérode

Le Temple construit par Hérode comportait une section surélevée pour le bâtiment intérieur du temple, dans lequel se trouvait également le Saint des Saints. Les fondations, les murs et les vestibules du Temple ont été construits par Hérode en huit ans, mais les prêtres eux-mêmes ont achevé le Temple proprement dit en un an et demi. Hérode avait rassemblé tous les matériaux pour eux avant le début des travaux (voir A des J, XV.11). Le bâtiment intérieur, ou Temple, était tout à fait plus élevé que la section avant des cours et portails. Le bâtiment extérieur avait été incendié par les Romains sous Sabinus lors de la révolte à la mort d'Hérode en 4 AEC.

 

Le bâtiment du temple avait une hauteur d'environ 100 coudées. Il était cependant surplombé par la citadelle Antonia. La région située à l'est était isolée par un mur et la grande Porte de Corinthe, haute de cinquante coudées et large de quarante coudées (voir Josephus Guerres, V.v.2,3,4.) La zone intérieure n'était pas visible de l'extérieur et les Juifs veillaient à ce qu'elle ne le soit pas conformément aux commandements et au plan de Dieu. Il n’y avait pas seulement le voile devant le Saint des Saints. Il y avait un ensemble de portes en face de lui et puis un autre grand voile au-dessus de ces portes et enfin le grand ensemble de portes en laiton ou Portes de Corinthe sur la zone extérieure. L'entrée dans le Temple elle-même était ouverte et avait soixante-dix coudées de haut. Le bâtiment était de quatre-vingt-dix coudées de haut et l'on pouvait regarder dans la première section du Temple à travers ces portes ouvertes qui représentaient la visibilité universelle des cieux (ibid., V.v.4). Toutefois, la partie intérieure était inférieure à l'apparence des portes extérieures et était couverte par deux portes de vingt-cinq coudées de hauteur et seize coudées de largeur. Mais devant ces portes se trouvait le premier voile du Temple qui avait les mêmes dimensions. Ce rideau portait les symboles de l'écarlate, du bleu, du pourpre et du lin et symbolisait les mystères de l'univers, à l'exception des douze signes des créatures vivantes (i.e. le zodiaque comme ils le comprenaient).

 

Cette zone intérieure du Temple avait une hauteur de soixante coudées, une longueur de soixante coudées et une largeur de vingt coudées. Les soixante coudées de longueur étaient divisées en une première section de quarante coudées qui contenait le chandelier ou Menorah, la table des Pains de Proposition et l'autel des encens. Le calendrier et le zodiaque sont tenus d'avoir été symbolisés par les douze pains posés sur la table. Il y avait treize types d'épices odorantes qui étaient tenues de représenter Dieu comme possesseur de toutes choses dans le monde qui doivent être consacrées à Son usage.

 

Josephus rapporte que le Temple avait, au niveau du Saint des Saints, une vingtaine de coudées de côté et que la partie supérieure du Temple était plus étroite que la partie inférieure et plus haute d'une quarantaine de coudées, de sorte que la région avait une hauteur de cent coudées. Ce n'était pas visible cependant de l'extérieur et l'on y entrait par des portes d'or hautes de vingt-cinq coudées (ibid., 4,5).

 

Pour que l’entrée dans le Saint des Saints soit visible depuis le Mont des Oliviers, il aurait fallu que les Grandes Portes soient ouvertes, que les deux voiles soient déchirés et que l'autre ensemble de portes soit également ouvert.

 

La hauteur de la crucifixion aurait également dû être bien élevée sur le mont, loin de Gethsémané et peut-être près de la piscine pour l’immersion du grand prêtre. Il est peu probable que le grand prêtre ait accepté la profanation du site par l'exécution rituelle des voleurs et des Gentils communs.

 

Ce point de vue mis à part, il est possible que cela puisse être arrivé, mais il n'existe aucune exigence spécifique pour que cela se produise. En outre, la distance s'y oppose. La probabilité d'être en mesure de voir dans le Saint des Saints, même dans l’hypothèse que les deux voiles s’étaient déchirés et que les portes aient été grandes ouvertes par le tremblement de terre, n'est pas du tout grande. En outre, l’angle à partir du Mont des Oliviers aurait besoin d'être si précis et si élevé qu'il est peu probable que les Romains soient allés si loin pour exécuter les criminels. C'était leur pratique d’exécuter les criminels sur les routes menant à la ville pour un effet visuel maximal et, par conséquent, la dissuasion.

 

La variation dans la localité entre les sites septentrional et oriental n'implique pas de grandes distances. Il n'y a guère plus d'un kilomètre (0,6 mile) d'un site à l'autre et il est donc possible de se rendre n'importe où sur la tête du Cédron, entre le site de la tombe d'Hélène et le jardin de Gethsémané. Le site au nord-ouest, bien qu'il soit le site traditionnel, semble moins probable qu'il s'agisse du véritable site.

 

Dans le symbolisme religieux, le Mont des Oliviers est le plus significatif. Il est cependant à une distance passablement éloignée. Dans le cas peu probable où le Saint des Saints pouvait être vu depuis la scène, une reconstruction du modèle du Temple d'Hérode va donner l'emplacement exact du site de la crucifixion par calcul géométrique. Si les portes s’étaient ouvertes d’un seul coup, alors une ligne directe entre le centre du Temple et le Mont des Oliviers vous donnera l'emplacement de la crucifixion. Il s'agit simplement ensuite de déterminer la hauteur. Les murs extérieurs limitent également la vue et, par conséquent, l'endroit sur le Mont des Oliviers devait être assez élevé vers le sommet et même au-dessus de celui-ci. Si les portes étaient fermées, alors il est tout simplement impossible que le voile ait été vu.

 

L'important est que le site de la crucifixion n'ait pas été délibérément mis de côté et vénéré en raison des dangers de l'idolâtrie, comme nous le voyons se produire avec les reliques des corps dans le système catholique postérieur.

 

Il est physiquement impossible que les chemins de croix identifiés aujourd'hui aient été situés au bon endroit, puisque la ville est généralement beaucoup plus élevée aujourd'hui qu'elle ne l'était alors, et les rues ont été tracées différemment. Il n'y a pratiquement rien dans les églises et les sanctuaires d’aujourd'hui qui puisse s'identifier correctement aux activités de l'époque de Christ. Toutes les traditions que nous avons des endroits maintenant identifiés proviennent de la tradition très discutable qui ne remonte pas avant le quatrième siècle (voir Interp. Dict., ibid., p. 861).

 

Un autre exemple est celui de la lapidation d'Étienne. La lapidation d'Étienne est considérée comme ayant eu lieu en dehors de la ville (Actes 7:58). La chapelle dominicaine est construite sur une ancienne structure byzantine identifiée et construite par l'impératrice Eudoxie pour abriter les reliques d’Étienne et comme son propre mausolée. Elle se trouvait sur le côté nord de la route de Naplouse, à la sortie de la Porte de Damas. La synagogue des Affranchis, dont certains étaient les instigateurs de l'arrestation d’Étienne (Actes 6:9), peut être identifiée au complexe situé dans le sud-est de la ville. Une inscription en grec découverte récemment dit que le complexe construit à cet endroit était une synagogue, une maison d'hôtes pour les étrangers et un complexe de bains. Il a été construit par Theodotus, fils de Vettemus. Le nom latin du père signifie qu’il était un esclave juif affranchi et qu'il s'agit de la synagogue des Affranchis. Les Grecs ont érigé une chapelle en l'honneur d’Étienne le long de la route de Jéricho, près du fond de la vallée du Cédron et à proximité de ce que l'on appelle la Porte de Saint-Étienne. Le site grec est cependant attesté comme étant seulement légèrement plus ancien que la chapelle dominicaine.

 

La carte 236 dans The Macmillan Bible Atlas montre la configuration de Jérusalem au premier siècle et l'itinéraire supposé des déplacements de Christ lors de la dernière Pâque. Certains sont connus avec une certaine certitude, d'autres sont de pures suppositions. Beaucoup sont tout simplement erronés, mais la carte donne une bonne idée de la géographie et des emplacements connus des endroits mentionnés dans les évangiles.

 

Ce document est conçu pour donner une idée des localités et du contexte dans lequel s'inscrivent les autres documents sur le sujet, comme Le Moment de la Crucifixion et de la Résurrection (No. 159). Cela démontre aussi qu'une grande partie de ce qui nous est dit à propos de Jérusalem par la tradition chrétienne est incorrecte, et beaucoup de ce qui nous est dit à partir de la Bible peut être identifié correctement et montre que le récit est véridique et précis.

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