Christian Churches of God

 

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Les Origines de Noël et de Easter/Pâques

(Édition 3.0 19980117-20071215-20081215-20100430)

 

Les Chrétiens ont été conditionnés à accepter que Noël et Easter (Pâques) font essentiellement partie de la tradition Chrétienne. Le fait est qu'aucune de ces fêtes n'est Chrétienne. Toutes les deux ont leurs racines dans les cultes à Mystères, les Saturnales, l'adoration du système de la déesse Mère et l'adoration du dieu Soleil. Elles sont directement contraires aux Lois de Dieu et à Son système.

 

 

Christian Churches of God

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Les Origines de Noël et de Easter/Pâques [235]

 


Le soi-disant Christianisme moderne célèbre deux festivals principaux : Noël et Easter/Pâques. L'un a lieu en décembre et l'autre en mars-avril. La Bible ne célèbre aucune fête religieuse en décembre. Le festival de mars-avril que la Bible commande d'observer s’appelle la Pâque. Elle tombe en mars-avril, mais elle n'est pas appelée Easter (Pâques) et ne tombe pas le jour déterminé par les calculs pour Easter (Pâques).

 

Plus important encore, d'autres festivals commandés par la Bible ne sont pas observés. Le Sabbat, qui est le Quatrième Commandement, n'est pas observé, mais le jour du Soleil l'est à sa place. Comment est-ce arrivé ? Quelle est l'origine de tout cela ? Est-ce biblique et Chrétien ? Les réponses se trouvent toutes dans l'histoire et sont fascinantes.

 

 

Noël

 

Les Saturnales

Un festival était célébré en décembre à Rome. Sa connaissance est nécessaire pour comprendre ce qui se passe à Noël. Ce festival était nommé les Saturnales. C'était la fête de Saturne auquel les habitants de Latium, les Latins, attribuaient l'agriculture et les arts nécessaires à la vie civilisée (Dictionary of Greek and Roman Antiquities de Smith, 2ème éd., London 1851, p. 1009). Il tombait vers la fin du mois de décembre et était considérée par la population comme un temps de détente de gaieté absolues. Pendant sa durée, les tribunaux étaient fermés. Aucune affaire publique ne pouvait être traitée. Les écoles étaient en vacances. Commencer une guerre était impie et punir un malfaiteur représentait une souillure (ibid.). Les esclaves étaient soulagés des corvées pénibles et autorisés à porter le pileus ou l'insigne de la liberté. On leur accordait la liberté de parole, et leurs maîtres les servaient lors d’un banquet spécial, vêtus des vêtements de leurs esclaves (ibid.). Toutes les classes se livraient à des festivités et à la réjouissance et des cadeaux étaient échangés entre amis.

 

Les plus humbles offraient des cierges de cire à leurs supérieurs. Les foules se pressaient dans les rues, et Smith dit que de nombreuses coutumes ressemblaient étrangement à celles de Noël et du carnaval italien (ibid.).

 

Les jeux d’argent en public étaient tolérés par les autorités, comme le furent plus tard les jeux de cartes, et même les plus rigides s’y adonnaient à la Veille de Noël. La populace tout entière mettait de côté la toge, portait la robe ample appelée la synthesis et se promenait avec le pileus sur la tête. Le Dictionnaire de Smith dit que cette pratique rappelle les dominos, les chapeaux pointus/bonnets à visière et autres déguisements portés lors des festivals de Noël ultérieurs par les pantomimes et les cabotins. Les cerei, cierges de cire ou lumières, étaient probablement employées comme les moccoli, lors de la dernière nuit du carnaval. Nos traditions de lumières de Noël découlent probablement de cette tradition.

 

Enfin, pour amuser la société privée, il y avait l’élection d’un roi fictif, que l’on reconnaît immédiatement dans la cérémonie de la Douzième Nuit (ibid.). Nous y reviendrons.

 

Sir James George Frazer, dans son étude classique sur la magie et la religion (The Golden Bough, McMillan, 1976), affirme que ce simulacre de roi était une allusion aux jours idylliques du règne de Saturne, et que la coutume de donner une liberté provisoire aux esclaves, à ce moment-là, se faisait en souvenir des jours où tous étaient libres et où les choses étaient justes (ibid., ix, p. 308 et suiv.). Sous le règne de Maximien et de Dioclétien, les soldats romains, en poste au Danube, auraient eu la coutume (selon Franz Cumont) de choisir en tirant au sort parmi eux un jeune et bel homme pour personnifier Saturne, trente jours avant le festival. Ils le revêtaient de vêtements royaux pour qu’il ressemble à Saturne. Il se promenait alors en public accompagné d’une suite de soldats et s’adonnait à ses passions, mêmes les plus viles et les plus honteuses. Au bout des trente jours, il se tranchait la gorge sur l'autel du dieu qu’il avait personnifié. En l’an 303, le sort est tombé sur le soldat Chrétien Dasius, mais il a refusé de jouer le rôle du dieu païen et de souiller ses derniers jours par la débauche. Il a refusé de céder aux intimidations de son commandant Bassus et fut donc décapité par le soldat Jean à Durostorum à la quatrième heure, du vendredi, 20 novembre 303, soit le vingt-quatrième jour de la Lune (Frazer, ibid.).

 

Ce récit historique a été confirmé, après sa publication par Franz Cumont, par la découverte dans la crypte de la cathédrale d’Ancona, d’un sarcophage de marbre blanc avec l'inscription grecque dans une écriture caractéristique de l’époque de Justinien :

 

C’est ici que repose le saint martyr Dasius, ramené de Durostorum.

 

Le sarcophage avait été transporté de l'église de St. Pellegrino en 1848, où il reposait sous l'autel principal et où il a été signalé comme étant là en 1650 (Frazer, p. 310).

 

Selon Frazer, cela éclaire d’un jour nouveau la nature du Seigneur des Saturnales, l'ancien Seigneur de l'Anarchie, qui présidait aux festivités d'hiver à Rome (ibid., p. 311). Nous voyons ici l'étendue des traditions et les éléments de sacrifice humain qu'on retrouve dans les festivals autant en décembre qu'à l'équinoxe. Le Chrétien Dasius a subi le martyr plutôt que de participer à ces réjouissances.

 

Saturnus étant un ancien dieu national du Latium, l'institution des Saturnales se perd dans une lointaine antiquité (ibid.).

 

Trois traditions y sont associées.

 

  1. C’est attribué à Janus, qui, lors de la disparition soudaine de son bienfaiteur des demeures des hommes, lui a érigé un autel, en tant que déité/divinité dans le forum et ordonna des sacrifices annuels.
  2. Selon Varro, c’est attribué à l’errance des Pelasagi lorsqu'ils sont arrivés en Italie. On dit qu'à son retour d'Espagne, Hercule aurait alors aboli le culte et la pratique d'immoler des sacrifices humains.
  3. La troisième tradition attribue les Saturnales aux disciples d'Hercule qui les auraient instaurées après son retour en Grèce.

 

Dans l’un ou l’autre de ces deux derniers cas, nous voyons un point commun. La pratique de ce festival agricole présente donc certains éléments communs avec le festival du printemps de Easter (Pâques), comme nous le verrons plus loin. L'élément de sacrifice humain commun à toutes les traditions peut également être retracé dans le culte d’adoration de Moloch, en tant que dieu de la Lune, Sin (Péché), et aussi d'Ishtar (voir le document Le Veau d'Or (No. 222)). Cet aspect sacrificiel apparaît également dans le culte d'adoration du dieu Attis (voir ci-dessous).

 

L'érection de temples à des époques historiques est attestée, comme sous le règne de Tatius, Tarquinius le Superbe, jusqu'au consulat de A. Sempronius ou de M. Minucius (497 AEC (Avant l’Ère Courante)) ou celui de T. Larcius, l'année précédente. Il semble qu’à différends stades, les cérémonies aient été négligées ou corrompues, puis reprises/ravivées et étendues (ibid.).

 

Les Saturnales tombaient à l'origine 14 jours avant les calendes de janvier. Quand le calendrier Julien a été introduit, elles ont été prolongées jusqu'à 16 jours avant les calendes de janvier, ce qui a semé la confusion parmi les plus ignorants. Augustus a décrété que trois jours entiers (à savoir les 17, 18 et 19 décembre) devaient être sanctifiés à jamais (ibid.). Une autorité inconnue a ajouté un quatrième jour et Caligula a ajouté un cinquième jour, le Juvenalis. Cette pratique est tombée en désuétude, et a été rétablie plus tard par l'empereur Claudius.

 

À proprement parler, un seul jour était consacré à l'observance religieuse à l’époque de la République. Cependant, les célébrations s'étendaient sur une période beaucoup plus longue. Historiquement, Tite-Live parle du premier jour des Saturnales (Liv. xxx, 36). Cicéron parle des deuxième et troisième jours (ad Att., v 20 ; xv 32). Depuis Novius (Attelanae), l’expression les sept jours des Saturnales a été utilisée et cette expression a également été utilisée par Memmius (Macrobius, i, 10) et Martial (xiv, 72 ; voir Smith, ibid.). Martial parle également des cinq jours décrétés par Caligula et Claudius.

 

Ces cinq jours ont également une signification calendaire ancienne.

 

M. Smith précise qu'en réalité, trois festivals été organisés au cours de cette période.

1.     Les Saturnales proprement dites commençaient le 17 décembre (16 jours avant les calendes de janvier).

 

2.     Elles étaient suivies par l'Opalia (14 jours avant les calendes de janvier ou le 19 décembre), qui, coïncidaient autrefois avec les Saturnales. Ces deux Fêtes duraient cinq jours. Ce festival était célébré en l'honneur d'Opis, qui était la soi-disant femme de Saturne. À l'origine, c’était célébré le même jour, et le thème de la déesse Mère et de l'amant est donc évident dans les origines de ce festival. Nous retrouverons ce thème tout au long de la fête. Les fidèles d'Opis prononçaient leurs vœux en s'assoyant par terre et touchaient le sol dont elle était la déesse (Smith, ibid., art. ‘Opalia’, p. 835).

 

3.     Les sixièmes et septièmes jours étaient occupés par les Sigillaria, qui ont été nommées ainsi d'après les figurines de faïence qui étaient exposées à la vente durant cette période et qui servaient de jouets à offrir en cadeaux aux enfants.

 

Ainsi, la période allait donc, selon le Calendrier Julien, du 17 décembre jusqu'au 23 décembre, date à laquelle les cadeaux étaient remis aux enfants.

 

Nous allons maintenant poursuivre en examinant plus en détail la théologie qui sous-tend ces festivals. Les points communs entre les traditions de ces festivals sont trop évidents pour être ignorés.

 

La Vierge Céleste en tant que la Déesse Mère

Frazer note que :

…le culte de la Grande Mère des Dieux et de son amant ou fils était très populaire sous l'Empire Romain (v, pp. 298 et suiv.)

 

De l'inscription, nous savons que les deux (en tant que la Mère et l'amant ou la Mère et le fils) ont reçu des honneurs divins, non seulement en Italie, mais dans toutes les provinces - particulièrement en Afrique, en Espagne, au Portugal, en France, en Allemagne et en Bulgarie (ibid.). Leur culte a survécu à l’instauration du Christianisme par Constantin.

 

Le symbolisme de la Vierge Céleste et de l'enfant en bas âge qui défilent tous les ans n’est donc pas d'origine Chrétienne. Il provient de la religion de la déesse Mère qui est très ancienne. Nous y reviendrons plus loin.

 

Frazer mentionne que Symmachus a cité le festival de la Grande Mère. À l'époque d'Augustin, ses prêtres efféminés défilaient encore dans les rues et les places de Carthage et, comme les frères mendiants du Moyen Âge, ils demandaient l'aumône des passants (ibid., voir S. Dill Roman Society in the Last Century of the Western Empire, London, 1899, p. 16 ; et Augustin La Cité de Dieu, vii, 26).

 

Pour leur part, les Grecs ont rejeté les rites les plus barbares en faveur des rites semblables mais plus doux du culte d'Adonis (ibid.).

 

Frazer dit que les caractéristiques qui choquaient et repoussaient les Grecs étaient celles qui attiraient les Romains et les barbares de l'Ouest (ibid., pp. 298-299).

Les frénésies extatiques qui ont été prises pour de l'inspiration divine, les mutilations du corps et la théorie d'une nouvelle naissance et de la rémission du péché par l’effusion de sang, ont toutes leur origine dans la sauvagerie (ibid.).

 

Frazer soutient que leur vrai caractère était souvent déguisé sous un voile convenable d'allégorie et d'interprétation philosophique qui amenait les plus cultivés d'entre eux vers des choses qui, autrement, les auraient remplis d'horreur et de dégoût. Le mouvement Pentecôtiste moderne tire son inspiration des idées derrière ces festivals religieux.

 

La religion de la Grande Mère n’était qu’une des nombreuses croyances orientales semblables, qui se sont répandues à travers l'Empire Romain et qui se sont imposées sur les Européens. Selon Frazer, cela a graduellement sapé le tissu social entier de l'ancienne civilisation.

 

Les sociétés grecques et romaines étaient entièrement basées sur le concept de la subordination de l'individu à l'état et la vie entière de chacun était consacrée à la perpétuation de la société. Si un individu n'était pas prêt à faire le sacrifice suprême, personne ne considérait que l'individu avait agi pour des raisons autres que des raisons viles.

 

Pour sa part, la religion orientale enseignait le contraire de cette doctrine. Elle inculquait la communion de "l'âme" avec Dieu et son salut éternel comme les raisons de l'existence. En comparaison, la prospérité et même l'existence de l'état étaient insignifiantes.

 

La conséquence inévitable de cette doctrine égoïste et immorale a été d'éloigner de plus en plus l'individu du service public et de créer le mépris pour la vie présente dans l’individu.

 

L’application erronée de ces doctrines à Mystères ou des religions orientales et leur application dans le Gnosticisme, lorsque placée sur le récit biblique de la Cité de Dieu, en tant qu’édifice spirituel, devait avoir des conséquences désastreuses pour l'ordre de la société. Cela a eu pour effet de desserrer les liens familiaux et de l'état et, de désagréger de manière générale le corps politique de l'état. La société a eu tendance à retomber dans ses éléments individuels et, ainsi, dans la barbarie. La civilisation est seulement possible par la coopération active de l'individu et par la subordination des intérêts de l'individu à ceux du bien commun (ibid., p. 301).

 

Les gens ont refusé de défendre leur pays et même de perpétuer leur propre espèce dans le célibat ascétique (ibid., voir aussi les documents Le Végétarisme et la Bible (No. 183) et Le Vin dans la Bible (No. 188)).

 

Frazer estime que cette obsession a duré pendant mille ans. Il a dit qu'elle a changé seulement à la fin du Moyen Âge, avec la reprise de la loi romaine, de la philosophie Aristotélicienne et de l'art et de la littérature anciennes, pour des vues plus saines et plus viriles du monde. Le fait est que si le véritable modèle biblique avait été appliqué, de tels problèmes n'auraient pas existé. Le problème a résulté des Mystères Orientaux combinés avec le système Gnostique, qui est plus répandu aujourd'hui. Frazer a soutenu que la marée de cette invasion orientale avait enfin tourné et qu'elle refluait toujours. Il a eu tort à cet égard, bien qu'il admette aussi qu'un mauvais gouvernement et un système fiscal ruineux soient deux causes principales qui détruisent les civilisations, comme ce fut le cas pour l'Empire turc en son temps.

 

Nous examinerons maintenant les effets de la religion de la Grande Mère et du système Mithra et leurs applications sous l'influence Gnostique dans le Christianisme pour démontrer qu'ils sont toujours présents, aussi forts que jamais, mais sous des formes plus subtiles. Cependant, beaucoup de ses fioritures traditionnelles sont les mêmes.

 

Mithra

L’un des dieux qui a rivalisé pour l'adoration de l'Occident était la déité persane Mithra.

 

La popularité immense de ce culte ne devrait pas être sous-estimée. Les monuments dédiés à ce système sont dispersés partout à travers l'Empire Romain et jusqu'en Europe (une carte de l'étendue des monuments se trouve dans The Origins of the Mithraic Mysteries de David Ulansey, Oxford, New York, 1989, p. 5).

 

C'était un culte secret dont les mystères n'étaient jamais consignés par écrit. On ne sait donc pas grand-chose de leur rituel exact, sauf ce que nous pouvons déduire de leurs sanctuaires et de leurs lieux de culte. Cependant, nous savons qu'ils avaient deux formes d'adoration. La forme privée et secrète était le Mithraïsme. Cependant, la forme publique était l’Élagabalisme et nous en savons plus de son système. Tous les deux étaient basés sur l'adoration du Soleil.

 

La majorité de sa religion ressemblait à la religion de la Mère des Dieux et, aussi, à ce qui est devenu, plus tard, le Christianisme (voir Frazer, ibid., p. 302). La similitude a étonné les docteurs Chrétiens eux-mêmes et elle leur a été expliquée comme étant l'œuvre du diable, une contrefaçon de la vraie foi (ibid.). Tertullien a expliqué comment les jeûnes d'Isis et de Cybèle étaient semblables aux jeûnes du Christianisme (De jejunio 16).

 

Justin Martyr explique comment la mort, la résurrection et l'ascension de Dionysos, la naissance virginale de Perseus et Bellérophon monté sur Pegasus étaient des parodies des vraies histoires Chrétiennes, écrites d'avance par les démons, jusqu’à l'histoire de Christ montant à dos d'âne et qui était contenue comme une prophétie, dans les Psaumes (voir Apol., i, 54).

 

Le conflit entre le Mithraïsme et le Christianisme était si grand que, pour un certain temps, le résultat était incertain. Le fait est que le résultat a été décidé par l’adoption des pratiques mithriaques et en leur donnant des noms Chrétiens. La relique la plus importante de ce syncrétisme païen est Noël, que Frazer dit que l'Église semble avoir emprunté directement à son rival païen (p. 303).

 

L'armée romaine est devenue des adeptes de Mithra et il est évident, d’après les registres en rapport à Dasius, que les Saturnales étaient observées en conjonction avec l'adoration de Mithra. Ainsi, les Saturnales précédaient simplement le festival du solstice et elles sont devenues une partie de celui-ci.

 

Noël et la Vierge Céleste

Dans le calendrier Julien, le 25 décembre était reconnu comme le solstice d'hiver (Frazer, ibid., p. 303; voir Pliny Natural history, xviii, p. 221). Il était considéré comme la nativité du Soleil, car ses jours commençaient à allonger et sa puissance augmentait à partir de ce point tournant de l'année.

 

Frazer soutient que le rituel de la nativité, tel qu'il était célébré en Syrie et en Égypte, était remarquable. Les célébrants se retiraient dans certains sanctuaires intérieurs et, à minuit, ils poussaient un grand cri, La Vierge a accouché ! La Lumière croît ! (ibid., voir Cosmas Hierosolymitanus, voir note de bas de page 3 à la p. 303).

 

Les Égyptiens représentaient même le Soleil nouveau-né par une image d'un nourrisson qu'ils faisaient sortir et exhibaient à ses adorateurs, à son anniversaire (le solstice d'hiver) (ibid., voir, Macrobius Saturnales, i, 18, 10).

 

Frazer dit :

Il ne fait aucun doute que la Vierge, qui a ainsi conçu et enfanté un fils le vingt-cinq décembre, était la grande déesse Orientale que les Sémites appelaient la Vierge Céleste ou, simplement, la Déesse Céleste ; dans les territoires sémitiques, elle était une forme d'Astarte (ibid., notant Franz Cumont s.v. Caelestis dans Real-Encyclopädie der classischen Altertumswissenschaft de Pauly-Wissowa, v, 1, 1247, et suiv.).

 

C'est l'origine de la doctrine de la virginité perpétuelle de la mère de Jésus Christ. Elle n'a aucune base dans la Bible ou dans les faits. La mère de Christ ne s'appelait pas Marie et la Bible est claire qu'elle a eu d'autres enfants. Nous retournerons à ce mythe plus tard.

 

La légende des trois rois

Le 25 décembre était un ancien festival d'adoration du Soleil et les trois rois qui lui sont associés ne semblent pas se rapporter aux hommes sages de l'Est dans le récit biblique. Ils semblent plutôt se rapporter à une tradition plus ancienne liée à ce qu’on appelle les douze jours de Noël. La séquence de douze jours est associée aux trois rois en France, en Espagne, en Belgique, en Allemagne et en Autriche. Leurs noms sont Gaspard, Melchior et Balthazar. En Allemagne et en Autriche, on le connaît comme le Jour des Trois Rois (Dreikönigstag) et, en France, comme la Fête des Rois. Les rois vont dans certains secteurs représentés par des cabotins qui chantent des chansons et qui collectent auprès des propriétaires. On lui donne une base Chrétienne, mais il n'y a aucune base dans la Bible pour supposer qu'il y avait trois personnages (à part les trois types de cadeaux) ou qu'ils étaient des rois. Ils sont appelés des Mages ou des hommes sages. Cela semble avoir une autre base (voir Frazer, ix, p. 329). D’après les coutumes de Franche-Comté et des Vosges, il est supposé que Melchior fût un roi noir et le visage du garçon le personnifiant est noirci (ibid., p. 330). Ces trois sont invoqués pour la guérison avec des rituels impliquant trois clous placés dans la terre. Cela rappelle les systèmes trinitaires des Celtes en France, longtemps avant le système Chrétien.

 

Dans la Bohême tchèque et allemande, des rituels de fumigation et des épices étaient utilisés le douzième jour. Les initiales G.M.B (Gaspard, Melchior et Balthazar) ainsi que trois croix étaient marquées sur les portes après la fumigation, pour se protéger contre les mauvaises influences et les maladies infectieuses. Ils étaient invoqués par les paroles priez pour nous maintenant et à l'heure de notre mort.

 

Le Seigneur de l'Anarchie et le Roi de la Fève

Dans cette tradition, nous voyons aussi le Seigneur de l'Anarchie apparaître parmi les traditions. La pleine période de temps allait de la veille de la Toussaint (le 31 octobre, la veille du jour de la Toussaint) jusqu'à Chandeleur (le 2 février). Cependant, elle était généralement limitée aux douze jours de la période de Noël, nommés les douze nuits. Le Seigneur de l'Anarchie était élu à la Cour du Souverain en Angleterre, à travers chaque bureau dans le pays. Ce Seigneur de l'Anarchie était aussi élu au Merton College d'Oxford, comme le Roi de la Fève (voir Frazer, ix, p. 332).

 

Le Festival des Imbéciles

En France, les homologues des Seigneurs de l'Anarchie anglais se déguisaient en faux ecclésiastiques, évêques, archevêques, papes ou abbés. Cela était connu sous le nom de Festival des Imbéciles et il était célébré, soit le Jour de Noël, soit le Jour de la Saint-Étienne (le 26 décembre), soit le Jour de l'An, soit le Douzième Jour, selon l'endroit.

 

Durant ce temps-là, il y avait des parodies des rites les plus solennels de l'église, où des prêtres portant des masques et parfois habillés comme des femmes, dansaient dans le chœur et chantaient des chansons obscènes ; et les laïcs déguisés en moines se mêlaient avec le clergé et l'autel était transformé en taverne, où les diacres et les sous-diacres mangeaient de la saucisse et du boudin ou jouaient aux dés et aux cartes sous le nez des célébrants. Les encensoirs étaient remplis de morceaux de vieilles chaussures, remplissant l'église d'une odeur nauséabonde.

 

Dans certains secteurs de la France, par exemple à Autun, un âne était conduit dans l'église où une parodie de la Messe était dite sur son dos. Une liturgie régulière en Latin était dite sur l’âne et le prêtre célébrant brayait comme un âne (Frazer, pp. 334-335).

 

À Beauvais, le 14 janvier, une jeune femme avec un enfant dans ses bras montait à dos d'âne, imitant soi-disant la fuite en Égypte. Elle était conduite en triomphe de la cathédrale à l'église paroissiale Saint-Étienne, où elle et l'âne étaient placés du côté gauche de l'autel. Une longue Messe était dite, consistant en fragments empruntés sans discernement à de nombreux services d'église pendant l'année. Les chanteurs aussi bien que la congrégation apaisaient leur soif dans l'intervalle et l'âne était alimenté et abreuvé. L'âne était ensuite conduit du chœur dans la nef, où la congrégation entière, le clergé et les laïcs, dansaient autour en brayant comme des ânes. Après les vêpres, un grand cortège allait à un grand théâtre, en face de l'église, où ils regardaient des farces indécentes.

 

Tout cela fait penser aux rites, en Afrique du Nord, des prêtres efféminés du système de la déesse Mère et des Saturnales. Frazer dit qu'il n'y a aucune preuve directe qu'un est dérivé de l'autre, mais les Saturnales, avec la licence qui les caractérisait et le règne provisoire d'un faux roi, en donnent l’impression (ix, p. 339). Ces traditions ont été observées jusqu'au dix-neuvième siècle, quand l'Angleterre Victorienne et la France Napoléonienne, à la suite de la Révolution, les ont supprimées d'une certaine façon. Elles ont été remplacées, comme nous le verrons, par une autre forme des mêmes erreurs. Une grande partie de la folie moderne provient des États-Unis et de leur mercantilisme.

 

Les douze jours de Noël, les gâteaux, les fèves et l'argent

Le Roi de la Fève est aussi associé au Festival des Imbéciles en France et il y a une signification plus ancienne. Le Festival des Imbéciles se prolonge jusqu’au Douzième Jour de Noël (la Douzième Nuit est la nuit du 6 janvier). La veille, qui est le 5 janvier et ainsi l'Épiphanie du 6 janvier, marque la fin des deux périodes des festivités d'avant-Noël, qui sont associées aux Saturnales et au système du Soleil et qui commencent au Solstice, le 25 décembre, et se poursuivent jusqu'au 5 janvier.

 

Dans certains secteurs, le roi a une reine consort et les deux ont une signification agricole et semblent aussi avoir un rapport avec les rites des Saturnales.

 

Le roi et la reine sont élus par tirage au sort lors de la Douzième Nuit (c'est-à-dire l’Épiphanie, le 6 janvier) ou à la veille de ce festival, le 5 janvier. C'était commun en France, en Belgique, en Allemagne et en Angleterre. Il est toujours célébré dans quelques parties de la France. La Cour connaissait la pratique et chaque famille élisait son propre roi. À la veille du festival, un grand gâteau contenant une fève était cuit. Il était divisé en portions : une pour chaque membre de la famille ; une pour Dieu ; une pour la Vierge Céleste et, parfois, une pour le pauvre. La personne qui avait la portion avec la fève était proclamée le Roi de la Fève (Frazer, ix, p. 313). Parfois, une deuxième fève était placée dans le gâteau pour l'élection de la reine. À Blankenheim, près de Neuerbourg, dans l'Eiffel, une fève noire et une fève blanche étaient cuits dans le gâteau - le noir pour le roi et le blanc pour la reine. En Franche-Comté, ils avaient l'habitude de mettre autant de fèves blanches dans un chapeau qu’il y avait de gens présents. Deux fèves colorées étaient incluses et prises au hasard par un enfant. Ceux recevant les fèves colorées étaient le roi et la reine.

 

En Angleterre, la pratique consistait à mettre dans le chapeau une fève pour le roi et un pois pour la reine. Cependant, à certains endroits, seulement le roi était élu par tirage au sort et il choisissait lui-même sa reine. Parfois, une pièce de monnaie était substituée à la fève dans le gâteau. Cette tradition était suivie en Allemagne du Sud, dès la première moitié du seizième siècle. Frazer la considère cependant comme une variation de la coutume antérieure de la fève. Cela démontre assez clairement que placer des pièces de monnaie dans les puddings de Noël provient de cette coutume remontant à une époque plus ancienne.

 

En France, le jeune enfant présent était placé sous une table. On s’adressait à lui comme Phœbe ou Tebe et il répondait Domine en Latin. Les morceaux du gâteau étaient distribués selon la directive de l'enfant. L'étymologie a été attribuée à l'oracle d'Apollon par certains érudits. Frazer pense qu'elle peut être simplement dérivée du terme pour fève (latin faba).

 

Chaque fois que le roi ou la reine buvait, l’assemblée criait : “Le roi (ou la reine) boit !”, et ils faisaient tous de même. Si quelqu'un ne le faisait pas, on lui noircissait le visage avec des lièges ou de la suie ou de la lie du vin. Dans certaines parties des Ardennes, la pratique consistait à attacher de grandes cornes de papier dans leurs cheveux et de leur mettre des lunettes énormes sur le nez. Elles étaient portées jusqu'à la fin du festival. C'est probablement l'origine du bonnet d'âne.

 

C'est toujours célébré dans le Nord de la France, où une figurine miniature en porcelaine est substituée à la fève et tirée au hasard par un enfant. Si elle est tirée au hasard par un garçon, il choisit sa reine ; dans le cas d'une fille, elle choisit son roi.

 

Ces rois et ces reines plaçaient des croix blanches sur les chevrons des maisons pour éloigner les hobgoblins, les sorcières et les insectes. Certains aspects de cette coutume avaient, cependant, une signification plus sérieuse. En Lorraine, on disait que la hauteur de la récolte de chanvre était déterminée par la taille du roi et de la reine. Si le roi était plus grand, le chanvre mâle serait plus haut que le plant femelle et vice versa. Dans les montagnes des Vosges, à la frontière de Franche-Comté, on observait la pratique de danser sur le toit pour que le chanvre pousse haut.

 

Dans de nombreux secteurs, les fèves utilisées dans le gâteau étaient amenées au clergé pour être bénies, et la divination était employée la Douzième Nuit, pour déterminer le mois de l'année durant lequel le prix de blé serait le plus élevé.

 

La pratique d'allumer des feux de joie est toujours effectuée dans certains secteurs et, à l’époque où Frazer a écrit, elle était toujours faite dans la Montagne du Doubs, à la veille de la Douzième Nuit (ix, p. 316). C'était apparemment fait pour assurer la fertilité de la récolte. Il semble y avoir un rapport certain, bien que lointain, avec les festivals de Yule des païens.

 

Tandis qu'ils brûlaient, les gens dansaient autour en chantant : “Bonne année reviens ! Pain et vin revenez !

 

Les jeunes de Pontarlier marchent sur les terres ensemencées avec des torches en criant : “Couaille, couaille, blanconnie, dont la signification est perdue dans l'antiquité.

 

Dans le Bocage de la Normandie, ce sont les arbres fruitiers qui sont brûlés ce jour-là. Ces feux scintillants sont partout, les paysans célébrant la Cérémonie des Taupes et Mulots. Les villages rivalisent d’ardeur et on parcourt les bois et les haies pour trouver des matériaux. Ils parcourent les champs en menaçant les taupes et les mulots et, en faisant ainsi, ils croient que la récolte sera plus abondante, cet automne-là.

 

Les feux de joie de la veille de l'Épiphanie ont aussi été observés dans les Ardennes. Il est utile de regarder ici les coutumes en ce qui concerne les festivals de la déesse Hécate à Rome et en Europe, en général, et l’implication des champs et des croix dans ceux-ci (voir le document La Croix : Ses Origines et Sa Signification (No. 039)).

 

Des coutumes de feux semblables sont retrouvées au Royaume-Uni dans le Gloucester et dans le Hertfordshire avec douze feux à la fin des douze terres (Gloucester) conçus pour empêcher la petite saleté dans le blé. Un treizième feu, plus grand, est allumé dans les deux cas - ce dernier étant sur une colline (Frazer, ix, p. 318).

 

Cette tradition de faire douze feux de paille et de porter des toasts de cidre ou de bière est appelée Wassailing et elle est très ancienne. Dans certains secteurs, on porte également un toast aux bœufs dans le cadre de ce rituel étrange ; un gâteau est placé sur les cornes du bœuf principal, puis on le fait tomber en chatouillant le bœuf.

 

L'explication de la pratique consistant à allumer des feux, particulièrement le plus grand, se trouve dans l'examen de la pratique, non seulement au Royaume-Uni et en France, mais aussi en Macédoine. Les grands feux sont pour brûler les sorcières et les malfaiteurs qui errent dans les champs, la nuit. Ils sont appelés karkantzari ou skatzanzari par les Macédoniens. Ils sont contrôlés en les attachant avec une corde de paille. Ils reprennent leur forme humaine pendant le jour. Au cours des douze jours de Noël, ils doivent être vaincus au prix d’efforts considérables. À certains endroits, cela débute la Veille de Noël et, à d'autres endroits, cela se poursuit ou c'est fait la Douzième Nuit.

 

La Veille de Noël, certaines personnes brûlent les karkantzari en brûlant des fagots de chêne vert et ils les jettent dans les rues à l’aube. De nouveau, nous avons ici une référence aux festivals de Yule des Druides. Les derniers fagots de chêne étaient des vestiges de l'ancienne pratique de combustion des bûches.

 

En Irlande, ils érigent des liasses d'avoine. C'était fait en Roscommon, où ils considéraient que la “Douzième Nuit, qui est l’Ancien Jour de Noël, est plus grande que le Jour même de Noël” (Frazer, ix, p. 321).

 

Ils placent treize chandelles dans la liasse, douze plus petites et une plus grande, au centre, et attribuent celles-ci aux Apôtres lors du Dîner du Seigneur, mais cela est fait à Noël, pas à la Pâque. Treize chandelles avec mèche de jonc, nommées d'après chaque membre de la famille (ou des connaissances pour compléter le nombre), sont placées dans des gâteaux de bouse de vache et brûlées pour déterminer la durée de la vie de chaque personne (ix, p. 322).

 

Les origines des chandelles

L'utilisation des chandelles remonte à l'ancienne religion aryenne, qui les utilisaient à la cérémonie de Yule pour éloigner les dieux du tonnerre, de l’orage et de la tempête (Frazer, x, p. 264 (n. 4) ; et aussi p. 265). Elles étaient allumées et attachées au chêne sacré (ibid., ii, 327).

 

À certains endroits (Ruthénie et en Europe en général), elles étaient utilisées par les voleurs et les cambrioleurs pour provoquer le sommeil (Frazer, i, pp. 148-149) et, dans ce cas, elles étaient faites de suif humain (ibid., i, p. 236). Des parties de l'anatomie humaine étaient aussi utilisées comme bougies ou des os humains étaient remplis de suif fait avec du gras d'hommes pendus (ibid., p. 149). Parfois, les chandelles étaient faites en utilisant les doigts d’enfants nouveau-nés ou, ce qui était préférable d'après eux, non encore nés. Aussi récent qu’au dix-septième siècle en Europe, les voleurs avaient l'habitude d'assassiner les femmes enceintes pour extraire de telles bougies de leurs ventres (ibid.).

 

Les chandelles étaient brûlées pour éloigner les sorcières. Elles sont entrées dans le Christianisme par l'Église Catholique ou Orthodoxe (voir Frazer, ibid., i, p. 13).

 

Chez les Allemands, l'ancienne pratique aryenne consistant à allumer un nouveau feu à partir d'un feu de camp, à Easter/Pâques, en envoyant des bâtons dans chaque maison pour allumer les feux, afin d'éloigner les dieux du tonnerre, de l’orage et de la tempête s’est poursuivie. La pratique a été introduite dans le Catholicisme sous la forme du cierge de Easter/Pâques. Ce cierge géant unique était allumé à Easter/Pâques, le samedi soir précédant le dimanche de Easter/Pâques, et tous les cierges dans l'église étaient ensuite allumés à partir de ce cierge. Cette pratique se poursuivait tout au long de l'année jusqu'à la fête de Easter/Pâques suivante, où l'on allumait à nouveau le cierge unique de Easter/Pâques.

 

La pratique d'allumer la chandelle semble avoir lieu la nuit précédant le jour du Soleil dans le cadre de l'ancien système d'adoration du Soleil.

 

Dans le Temple, on brûlait de l'encens. Les bougies n'étaient pas brûlées, sauf sur la Menorah, qui était composé de lampes à l’huile et non de chandelles.

 

Cette pratique d’allumer des lumières sous forme de cierges ou de chandelles était semblable à celle des Saturnales. Du Livre de Baruch (6:19 et suiv.), nous savons que la pratique consistant à allumer des chandelles devant des idoles recouvertes de métaux précieux était babylonienne. La pratique d'allumer des chandelles multiples est probablement entrée dans le Judaïsme par le biais du système babylonien. Nous traiterons de cela plus en détail dans la section sur Easter/Pâques.

 

La Menorah avait sept branches et Dieu l'avait commandé pour le Temple. Dans le Temple de Salomon, il y avait dix porte-lampes avec sept lampes à l’huile par porte-lampe représentant le Conseil des Élohim, dont le Sanhédrin était une copie. Un symbolisme mystique est donné aux neuf branches dans le Judaïsme, mais il n'y a aucune autorité biblique les concernant.

 

La température

On disait que la température des douze jours de Noël déterminait la température de la prochaine année.

 

C'est basé sur ce qui semble être une forme d’ancienne division du zodiac consister à diviser les douze jours en quatre quadrants de trois jours par quadrant. C'était fait dans les Îles Britanniques et cela s'est étendu en Europe occidentale à travers l'Allemagne et l'Autriche allemande.

 

À partir de la température qu'il fait pendant chacun des douze jours, il était possible de deviner la température qu'il fera pendant chacun des mois successifs de l'année. On considérait que c'était précis et que cela s'appliquait aussi au Douzième Jour lui-même, où la température de chaque heure déterminerait la température du mois correspondant. Les jours étaient donc un système de divination pour l'année qui venait dans ses aspects agricoles.

 

En Souabe, les jours étaient appelés les douze jours du destin. Une divination plus précise était faite en faisant douze cercles divisés en quatre quadrants. Chaque quadrant représentait un quart du mois. Ceux-ci étaient dessinés sur du papier et accrochés au-dessus de la porte. Au fur et à mesure que chaque jour des douze jours passait, de Noël jusqu’à l'Épiphanie, la température de chaque quart de jour était ombragée et la température pour ce quart de mois était déterminée.

 

En Suisse, en Allemagne et en Autriche, c'était fait un peu différemment. À Noël, au Jour de l'An ou à un autre des douze jours, on coupait un oignon en deux, puis on pelait douze couches et on aspergeait chacune d'elles d'une pincée de sel. Grâce à l'humidité qu’elles contenaient le matin suivant, il était possible de déterminer la température qu’il ferait au cours des douze prochains mois de l'année.

 

Ce n'était pas limité aux tribus Germaniques ou aux Teutons – on la retrouvait aussi en France, chez les Celtes de la Bretagne et en Écosse.

 

Dans le Bocage de la Normandie, la température était devinée pour l'année à partir de la température des douze jours. C'était considéré plus précis que les prédictions du Double-Liégeois. En Cornouaille, en Bretagne, les douze jours étaient déterminés de Noël à l'Épiphanie - soit les six derniers jours de décembre et les six premiers de janvier. Dans d'autres parties de la Bretagne et en Écosse, les douze jours étaient déterminés à partir du 1er janvier. Ils étaient connus en Bretagne sous le nom de gour-deziou ou jours mâles. On dit qu’il s’agit des jours complémentaires ou supplémentaires. Ce concept nous ramène à un autre ancien concept du calendrier et aux cinq jours additionnels de l'année.

 

D'après leur almanach, les Écossais déterminaient la température de l'année à venir en fonction de celle des douze jours de Noël. Ainsi, la température en janvier est déterminée par la température du 31 décembre ou du 1er janvier (selon la place) et ainsi de suite, comme une règle infaillible.

 

Les Celtes d'Écosse, comme ailleurs en France, sont divisés quant au début des jours : soit à Noël, soit au 1er janvier, soit au 31 décembre. Frazer y voit un indicateur important de l'origine des croyances (ibid., ix, p. 24).

 

Ce concept est très ancien et il se trouve parmi les Aryens de l'âge védique en Inde. Cela précède Christ de plusieurs siècles.

Eux aussi semblent avoir conféré aux jours du milieu de l'hiver un caractère sacré, comme un temps où les trois Ribhus ou génies des saisons se sont reposés de leurs travaux dans la maison du dieu soleil, et ils ont appelé ces douze jours de repos 'une image ou une copie de l'année' (Frazer, ix, pp. 324-325).

 

Frazer suit A. Weber dans cette explication des vues communes de l'Orient et de l’Occident (voir rem. 3 à ix, p. 325).

 

Le système était donc un ancien système des Aryens, qui ont conquis l'Inde à partir des Steppes grâce à l'utilisation d'instruments de l'âge de fer et de chevaux attelés, vers 1000 AEC (avant l’ère courante).

 

Leurs parents ont amené les mêmes festivals à l'ouest en Europe. Ces déplacements font partie de la dispersion des anciens Mystères du système babylonien, qui a été adopté par les nomades Chamans. Cette religion était l'Animisme.

 

Les anciens systèmes de calendrier

La division des douze jours est venue de l'ancien calendrier aryen, qui était divisé selon les phases de la Lune et non pas du Soleil. Dans les différentes langues aryennes, le nom du mois correspond au nom de la lune.

 

Les jours du mois alternent entre vingt-neuf et trente jours, tous les deux mois. Ces jours à cinquante-neuf fois six sont inférieurs à l'année solaire actuelle de près de douze jours (onze jours et un quart).

 

Il semble qu'il s'agisse d'une intercalation visant à ajuster l'année lunaire à l’année solaire, ce qui constituait une perversion du véritable système d'intercalation adopté par les Hébreux, les Assyro-Babyloniens et les Gréco-Romains. Il semble donc qu'il y ait eu une perversion du Culte du Soleil datant des premiers jours des mouvements des tribus du Moyen-Orient. Les Hittites celtes, qui ont été les premiers à se déplacer en Europe, ont apporté le système avec eux et sa mise en application a corrompu la colonisation suivante, suite aux déplacements assyriens et au mouvement des hordes Parthes et Gothiques.

 

Nous en savons beaucoup plus maintenant à propos du système de calendrier utilisé en Europe et du solstice du milieu de l'hiver observé en Europe et au Royaume-Uni. Les cercles de pierre mégalithique ont été conçus pour déterminer le solstice exactement le jour du milieu de l'hiver.

 

Les douze jours étaient distincts des cinq jours et ils semblent avoir été ajoutés ou combinés de diverses façons dans des secteurs différents.

 

Il semble que les cinq jours supplémentaires de l'année faisant les 365 jours, ce qui est plus que les 360 jours considérés comme une année normale, étaient une croyance très ancienne et un système de pratique intercalaire où, des Mayas du Yucatan aux pyramides d'Égypte, les gens les considéraient comme inutiles pour n'importe quel but religieux ou civil. Ils ne faisaient donc rien ces jours-là. Cela peut aussi avoir eu une base pour les pratiques. Les textes des pyramides mentionnent expressément les cinq jours, en plus de l'année comprise de douze mois de trente jours (ibid., p. 340). Les Aztèques et le système américain, cependant, ont dix-huit mois de vingt jours et n'ont donc pas suivi de système lunaire. À cause de leurs valeurs mathématiques dans les divisions du calendrier, les cinq jours étaient considérés inutiles et l'objet d'aucun travail, de même qu'un malaise général pour la société. Cela n'avait aucun rapport à l'année prophétique hébraïque de douze mois de trente jours, qui est une idéalisation symbolique des révolutions réelles du vrai cycle intercalaire de dix-neuf ans. Ce symbolisme religieux et cette structure sont détaillés dans la Bible.

 

La séquence de cinq jours liée au calendrier est utilisée dans les systèmes solaires ou d'adoration du Soleil. Les douze jours étaient un ajustement du lunaire au solaire qu'on s'attendrait à trouver dans les systèmes plus anciens de Lune-Soleil-Étoile du Matin, qui étaient communs au moment de l'Exode (voir le document Le Veau d'Or (No. 222)).

 

Le dieu Soleil

Le 25 décembre était aussi associé à Mithra, puisqu'il était le dieu Soleil.

 

Mario Righetti, le liturgiste Catholique (en plus de Duchesne et de Cullman), considérait que :

Après la paix de l'Église de Rome, pour faciliter l'acceptation de la foi par les masses païennes, elle a trouvé commode d'instituer le 25 décembre comme la fête de la naissance temporelle de Christ, pour les détourner de la fête païenne, célébrée le même jour en l'honneur du "Soleil Invincible" Mithra, le conquérant de l'obscurité (rem. 74, II, p. 67 ; citation aussi dans Bacchiocchi, From Sabbath to Sunday, Pontifical Gregorian University Press, 1977, p. 260).

 

Ainsi, Mithra était le dieu du festival du solstice du 25 décembre, qui suivait immédiatement les Saturnales. Avec cette déité, nous voyons l'adoration du dimanche émerger à Rome.

 

La dédicace à Mithra était comme Soli invicto Mithrae ou le Soleil Invincible - le Soleil invaincu, comme le dit Frazer (p. 304). Elle lui était également liée en tant que Sol Invictus Elagabal dans la forme publique de la religion.

 

Le terme de Père était un rang tenu par les prêtres de Mithra. Le terme est interdit aux Chrétiens (Matt. 23:9). Il est entré dans le Christianisme avec les cultes à Mystères.

 

Ce qui est arrivé, en réalité, c'était que les calendriers originaux du système romain commençaient la semaine le samedi et ils étaient en usage dans les premières années de l'ère Augustale (27 AEC à 14 EC (l’ère courante), après la découverte du calendrier de Nola (voir A. Degrassi, rem. 26, p. 104 ; voir Bacchiocchi, ibid., p. 244). Cette structure semble avoir rapport au système de Mithra (comme nous le savons de l'Épicurien Celse (v. 140-180 EC), où le Soleil occupait la place la plus élevée sur l'échelle d'ascension à travers les sept portes de l'échelle Mithriaque allant de Saturne au Soleil. C'est du Shamanisme classique et c'est pratiqué par la religion animiste dans le monde entier. Dans Contra Celsum d'Origène, 6,21-22, nous voyons que Celse fait la liste des planètes dans l'ordre inverse, pour permettre au Soleil d'occuper la septième position significative.

 

Nous voyons plus tard ce système apparaître sous la forme du symbolisme des huit jours dans le système romain, pour que la semaine commence le jour de Saturne ou Saturday (samedi) et finisse le jour du Soleil ou Sunday (dimanche), qui a toujours été un jour férié. La semaine planétaire n'était pas non plus dans l'ordre accepté des planètes et les gens ne pouvaient pas expliquer la différence (voir Complete Works de Plutarch, III, p. 230 ; voir Bacchiocchi, ibid., p. 246).

 

On peut aussi voir les différences en le comparant avec le Ziggurat du système babylonien et ses sept niveaux d’ascension jusqu'au dieu Lune (voir le document Le Veau d'Or (No. 222)).

 

La déclaration de Tertullien (Ad Nationes, 1, 13, ANF, III, p. 123) tente de réfuter l’accusation de l'adoration du Soleil. Tertullien admet qu'à ce moment-là, les Chrétiens avaient commencé à prier en direction de l'est et qu'ils avaient fait de dimanche un jour de festivité. Il attribue directement la responsabilité de l'adoration du dimanche au lieu du jour du Sabbat aux cultes de l'adoration du soleil, où il dit qu'ils ont préféré son jour au jour précédent de la semaine (c'est-à-dire au Sabbat ou samedi) (voir Bacchiocchi, pp. 248-249). Cependant, à ce moment-là, ils adoraient le jour du dimanche aussi bien que le jour du Sabbat Chrétien.

 

Les Prières à l'Est au Soleil

Apparemment, la prière en direction de l'est a son origine dans la prière vers Jérusalem, celle-ci étant la tradition des Ébionites, comme le mentionne Irénée (Adv. Her., 1,26, ANF, I, p. 352). Au temps de Clément d'Alexandrie et d'Origène, nous voyons que l'orientation se fait vers la source de la lumière, qui dissipe l'obscurité de la nuit, quoique Clément mentionne toujours les anciens temples (Stromateis, 7,7,43, GCS, 3, 32; voir Bacchiocchi, p. 255).

 

Bacchiocchi précise que l'association entre le dimanche Chrétien et la vénération païenne du jour du Soleil n'est pas explicite avant le temps d'Eusèbe (v. 260-340 EC). Bien que des auteurs précédents l'aient associé à la vraie lumière et au soleil de la justice, aucune tentative délibérée n'a été faite avant Eusèbe pour justifier l'observance du dimanche au moyen de la symbologie du jour du Soleil (ibid., p. 261).

 

Le processus est donc entré dans le Christianisme par le festival de décembre qui l'a précédé et qui était, à l'origine, dérivé de l'adoration de Saturne et d'Opis dans les Saturnales et de son association avec la Vierge Céleste ou la déesse Mère et son enfant en bas âge.

 

Les Évangiles ne disent rien quant au jour de la naissance de Christ et la première Église ne l'a pas célébré.

 

La tradition de célébrer la naissance de Christ a commencé en Égypte, étant dérivée du culte de la déesse Mère et les Chrétiens l'ont célébrée là-bas, le 6 janvier. Au quatrième siècle, elle s’est généralement établie à l'Est (Frazer, v, p. 304). L'église occidentale n'avait jamais reconnu le 6 janvier comme la vraie date et, avec le temps, sa décision a été acceptée par l'église d’Orient. À Antioche, ce changement n'a pas été introduit avant environ 375 EC (Frazer, ibid.).

 

L'origine de la pratique est clairement attestée par les Chrétiens Syriens, comme nous le voyons de Frazer, citant Credner et Momsen et aussi Usener (v, pp. 304-305).

La raison pour laquelle les pères ont transféré la célébration du six janvier au vingt-cinq décembre était celle-ci. C'était une tradition des païens de célébrer, ce même vingt-cinq décembre, la naissance du Soleil, durant lequel ils allumaient des feux en signe de festivité. Dans ces solennités et ces festivités, les Chrétiens participaient aussi. En conséquence, quand les docteurs de l'Église ont perçu que les Chrétiens avaient un penchant pour ce festival, ils ont pris conseil et résolu que la vraie Nativité devrait être célébrée, ce jour-là, et le festival de l'Épiphanie, le six janvier. En conséquence, en plus de cette tradition, la pratique a prévalu d'allumer des feux jusqu'au six.

 

Donc, les Saturnales menaient jusqu'au solstice, quand des cadeaux étaient donnés aux enfants, à partir du 23 décembre ou maintenant la Veille de Noël, le 24 décembre dans le calendrier Grégorien. Les rites du solstice ont alors pris le relais des Saturnales originales, mais la période a alors été allongée de trois à sept jours auxquels ont été ajoutés les douze jours.

 

Quand nous comptons cinq jours du 25 décembre, nous arrivons au 30 décembre, date à partir de laquelle certains des Celtes et des Allemands commencent le compte. L'addition du Jour de la Saint-Étienne (ou Boxing Day) apporte la période de cinq jours du 27 décembre au 1er janvier.

 

L'origine païenne de Noël est aussi évidente avec Augustin, quand il exhorte ses frères à ne pas célébrer ce jour solennel comme les païens à cause du Soleil, mais à cause de Celui qui a fait le Soleil (Augustine Serm., cxc, 1 ; dans Migne Patriologia Latina, xxxviii, 1007). Léon, dit ‘le Grand’, a de même réprimandé la croyance nuisible selon laquelle Noël était célébrée à cause de la naissance du nouveau Soleil et non pas à cause de la Nativité de Christ (Frazer, ibid. ; voir Leo the Great, Serm., xxii (xxi Al) 6 et Migne, liv, 198).

 

Cependant, à ce moment-là, c'était une cause désespérée. Le système entier était endémique au Christianisme et le culte de la déesse Mère était bien enraciné.

 

Frazer dit :

 

Ainsi il semble que l'Église Chrétienne a choisi de célébrer l'anniversaire de son Fondateur le vingt-cinq décembre afin de transférer la dévotion des païens du Soleil à celui qui était appelé le Soleil de Justice (p. 305).

 

Il y a eu une théorie avancée par Monseigneur Duchesne selon laquelle le 25 décembre a résulté de la conformité avec l'équinoxe du 25 mars, qui était le jour où Christ a été tué et aussi où sa mère a conçu. Cela creuse une fosse encore plus profonde, parce que le 25 mars a, en effet, été initialement adopté en Afrique et ailleurs comme la date de la crucifixion. Cependant, c'était seulement un dimanche et seulement une année que le 14 Nisan aurait pu tomber un 25 mars. Cela détruit donc la théorie. De plus, le 25 mars est associé au festival du dieu Attis, comme Frazer le note dans sa remarque en bas de la page 305. Nous l'examinerons dans les sections ci-dessous.

 

Le Bouc et l'Ours

Durant les douze jours, nous voyons aussi des mimes jouer les rôles d'un bouc et d'un ours.

 

Dans les hauts plateaux d'Écosse et de St Kilda, jusqu'à la dernière moitié du dix-huitième siècle au moins, un vacher s'enveloppait dans une peau la veille du Jour de l'An. Les jeunes se réunissaient autour de lui et ils frappaient la peau avec des bâtons, comme un tambour, et allaient de maison en maison, où celui qui était enveloppé dans la peau courait trois fois autour du deiseil, c'est-à-dire en imitant la rotation du Soleil. Il était poursuivi par la foule qui criait en gaélique :

Faisons plus de bruit, frappons la peau (Frazer, viii, p. 323).

 

Ils allaient ainsi de maison en maison en répétant les vers. En entrant, ils demandaient des bénédictions sur la maison et son bétail, ses pierres et son bois de construction, ses produits alimentaires et sa santé. Une partie de la peau était alors brûlée et appliquée sur le nez de chaque personne et de chaque animal domestique pour protéger les habitants contre la maladie et le malheur pendant la nouvelle année.

 

Ce dernier jour de l'année était appelé Hogmanay.

 

Chacune des personnes présentes, après avoir dit la rime et répété la Rann Calluin ou la Rime de Noël, entrait ensuite dans la maison et prenait un rafraîchissement. Généralement, la chose qui était brûlée, au lieu d'un morceau de la peau, était une Caseine-uchd, faite avec une bande de poitrine de mouton (ou de cerf ou de chèvre) enveloppée autour du bout d'une sorte de bâton de hockey sur gazon. Le bâton de hockey sur gazon était roussi dans le feu et placé trois fois autour de la famille et sur le nez de chacun. Aucune boisson n'était prise avant que cette cérémonie n'ait été achevée. Son but était de protéger le ménage contre la sorcellerie et la maladie.

 

Dans l'Île de Man, une plume de roitelet était utilisée (viii, p. 324).

 

La tradition semble être reliée à une tradition plus vieille impliquant le sacrifice humain. Frazer note que les Khonds sacrifiaient une victime humaine, en tant que divinité, et allaient de maison en maison où chacun prenait une relique de la personne sacrée (voir i, pp. 246 et suiv.). La peau de vache a, sans doute, remplacé cette victime. La communion a remplacé le corps et le sang du dieu.

 

Quoique ces coutumes puissent ne pas avoir une connexion avec l'agriculture, les coutumes similaires du Lundi des Labours en ont certainement une et les processions d'hommes vêtus comme des animaux, que nous voyons en Europe, s'identifient probablement avec l'esprit du grain. Elles peuvent avoir une association avec la procession de l'ours chez les Gilyaks et la procession indienne du serpent (ibid.).

 

Dans ces processions (comme dans les derniers jours du carnaval en Bohême), un homme était souvent recouvert de la tête aux pieds de paille de pois et enveloppé avec des cordes de paille (Frazer, ibid.). Cela remonte à l'homme wicca dans l'ancienne Grande-Bretagne.

 

Ces festivals de l'agriculture ont été associés autant avec le solstice du milieu de l'hiver qu'avec l'équinoxe du printemps - les deux annonçant le retour de la croissance, de la chaleur et de la vie, par la puissance du Soleil et de l'été dans la nature.

 

L'homme de Bohême a pour nom Jours Gras ou l'ours du carnaval (Fastnachtsbär).

 

Après avoir dansé dans chaque maison avec les filles, les servantes et la maîtresse de maison elle-même, ils vont tous à la brasserie :

Car aux Jours Gras, mais particulièrement le Mardi Gras, chacun doit danser, pour que le lin, les légumes et le grain prospèrent (Frazer, viii, p. 326).

 

La paille de l'ours est mise dans les nids des poules et des oies. L'ours représente l'esprit de la fertilité. Le but de la danse est de rendre fertile autant l'animal que le végétal sous tous les aspects.

 

Dans des parties de la Bohême, cette personne n'est pas appelée un ours, mais un bouc d'avoine.

 

En Lituanie prussienne, le Douzième jour, un homme est enveloppé de paille de pois pour représenter l'ours et un autre de paille d'avoine pour représenter le bouc.

 

À Marburg en Steiermark, les hommes apparaissent autant comme un loup qu'un ours (Frazer, ibid.).

 

L'homme qui frappait le dernier coup de batteuse était appelé loup. Il gardait le nom de loup jusqu'à Noël, jour où il était enveloppé dans une peau de chèvre et mené de maison en maison, comme un ours de pois au bout d'une corde. Son habillement de bouc le distingue et semble associer les symboles du bouc, de l'ours et du loup à un ancien rituel de l'esprit du grain.

 

En Scandinavie, l'esprit du grain avait souvent l'apparence d'un bouc (ibid.). En Suède, conduit avec des cornes sur sa tête, il personnifiait le bouc de Yule. Dans certaines parties de la Suède, on fait semblant d’abattre le bouc qui revient à la vie (ibid., p. 327). Les deux hommes qui l'abattent chantent des vers en se référant aux capes de couleurs variées, rouge, bleu, blanc et jaune, qu'ils ont déposées sur lui.

 

Après le dîner du soir de Noël, les gens dansent la "danse de l'ange" pour assurer une bonne récolte. La paille de Yule (de blé ou de seigle) est façonnée pour ressembler à un bouc et jetée parmi les danseurs au cri de "Attrape le bouc de Yule !" En Dalarne, il est appelé le bélier de Yule.

 

Au Danemark et en Suède, il est commun de cuire des gâteaux de fine farine à Noël en forme de boucs, de béliers et de sangliers (Frazer, ibid., p. 328). Ils sont souvent confectionnés avec la dernière liasse, lors de la moisson, et conservés jusqu'au temps des semailles où une partie de ceux-ci est mélangée avec les graines et une autre partie mangée par les gens et les bœufs utilisés pour les labours dans l'espoir de garantir une bonne moisson. Les points en commun des coutumes des Îles Britanniques, de l'Europe, de la Scandinavie et de l'Est identifient au-delà de tout doute la pratique ancienne faite pour apaiser l'esprit du grain et les anciens dieux. L'apparence sous la forme d’un bélier castré et un sanglier est aussi ancienne et répandue.

 

L'Ours en paille, représenté comme il l'avait été pendant des siècles le jour après le Lundi des Labours, a été observé à Wittlesy Cambridgeshire, en janvier 1909, par le professeur Moore Smith de l'Université Sheffield, (voir la lettre du 13 janvier 1909 ; voir Frazer, viii, p. 329).

 

Le Lundi des Labours est le premier lundi de janvier après le Douzième jour. Il est incontestable que nous avons affaire avec un ancien festival agricole qui a pour but l'apaisement des anciens dieux agricoles dans la séquence des festivals du milieu de l'hiver, qui vont des Saturnales au jour férié du solstice et aux douze jours du soi-disant Noël, puis au festival des labours du Lundi des Labours et du Mardi Gras.

 

Il semble avoir été auparavant associé au sacrifice humain - peut-être dans chacun des trois aspects ou peut-être comme festivals individuels.

 

En Angleterre, le Lundi des Labours était normalement associé à une équipe d'hommes agissant comme bœufs de labour, l'un d'eux étant déguisé en vieille bique appelée Bessy. Ils allaient en dansant et en sautillant, vraisemblablement pour faire en sorte que le grain croisse aussi haut qu'ils sautaient. C'était semblable à la pratique des Ours en paille ou des boucs de Yule sur le continent et ailleurs au Royaume-Uni.

 

Les mêmes pratiques se retrouvent à Thrace et en Bulgarie, ce jour-là, c'est-à-dire le lundi de la dernière semaine du Carnaval. Un danseur (le Kuker) est un homme vêtu d'une peau de chèvre. Un autre danseur (la Kukerica), déguisé avec des jupons en vieille femme ou baba, a son visage noirci.

 

Les ours sont représentés par des chiens enveloppés dans des peaux d'ours. Un simulacre de tribunal composé d’un roi, d’un juge et d'autres fonctionnaires est mis en place. Les pièces jouées par le Kuker et la Kukerica sont débauchées et lascives.

 

Vers le soir, deux personnes sont attelées à une charrue de labour et le Kuker laboure quelques sillons et sème quelques graines. Il enlève ensuite son déguisement et il est payé pour sa peine.

 

Les gens croient que la personne qui joue le Kuker commet un péché mortel ; les prêtres font aussi des efforts vains pour supprimer les coutumes. Dans le district de Losengrad, le Kuker a un gâteau qui contient de l'argent et qu'il distribue à ceux présents. Si un fermier obtient la pièce de monnaie, la récolte sera bonne ; si un éleveur l'obtient, les troupeaux seront bons. Le Kuker laboure aussi la terre symboliquement en oscillant de gauche à droite pour imiter le maïs ondulant dans le vent. L'homme avec la pièce de monnaie est attaché et traîné par les pieds sur le sol pour accélérer la fertilité de la terre. Ce tirage au sort fait penser aussi au sacrifice des Saturnales que nous avons vu auparavant.

 

En Bulgarie, la Vieille Femme ou la Mère est le personnage principal du festival. Le rôle est joué par un homme habillé en femme. Le Kuker et la Kukerica sont subalternes à la "Vieille Femme". Ils portent des masques fantastiques de têtes humaines avec des cornes d'animaux ou de têtes d'oiseaux et des peaux avec une ceinture d'écorce de tilleul. Ils ont sur leur dos une bosse faite avec des guenilles. Ce festival bulgare, qui tombe le lundi de la dernière semaine du Carnaval, est appelé le Lundi du Fromage. Il est néanmoins associé au festival des Labours.

 

Les mêmes rituels associés à l'Europe occidentale qui consistent à tourner autour de la maison et les bénédictions conférées sur la fertilité du village par la présence de la "Vieille Femme" viennent immédiatement à l'esprit de tous. Les incursions par les gens masqués d'un autre village étaient vues comme une menace et une atteinte à la fertilité du village. De telles incursions étaient combattues.

 

Les similitudes entre la Vieille Femme au visage noir de Déméter et ses deux aides Pluton et Perséphone sont probablement à l’origine de la tradition des trois rois, le noir Melchior représentant Déméter.

 

Le festival de la Befana à Rome, la nuit précédant l'Épiphanie, est clairement relié à ce festival de Déméter et le terme Befana est, de toute évidence, une corruption du mot Épiphanie. Il s’agit manifestement d’une vieille sorcière et le bruit de ce festival est associé à une ancienne tradition consistant à purifier le secteur des mauvaises influences (voir aussi ci-dessous). Les mêmes cérémonies impliquant la Befana la veille de l'Épiphanie étaient ou sont observées en Toscane-Romagne et ailleurs en Italie (Frazer, ix, p. 167).

 

Frazer voit à juste titre dans la Vieille Femme du système bulgare et de Thrace une référence à Déméter, la déesse-Mère du Grain, qui, sous les apparences d'une vieille femme apportait la bénédiction à la maison de Céléos, le roi d'Éleusis et restaurait la fertilité perdue aux champs éleusiniens en jachère. Le Kuker et la Kukerica, les mimes masculins et féminins, représentent Pluton et Perséphone. Ces rituels existent de l'Est à l'Ouest et représentent le plus vieux des festivals religieux (Frazer, viii, pp. 334-335). Nous nous trouvons donc directement au centre des cultes à Mystères éleusiniens et reliés aux mêmes cultes à Mystères des temps anciens, du culte d'Apollon au début de l'Europe et de Dionysos et des symboles agricoles dans le culte de l'adoration du dieu Soleil. Les cultes du sacrifice des taureaux sont aussi impliqués, et nous voyons dans les périodes de dédicace des taureaux sacrifiés par les Grecs en Magnésie, après sa dédicace au début des semailles, que nous avons une idée commune du festival. Zeus est l'associé de Déméter et le produit final est le sacrifice du taureau à Zeus dans l'équivalent du mois de mai.

 

Les bûches de Noël, le houx, le lierre et le gui

Les solstices d'été et d'hiver étaient vus comme les deux grands points tournants de l'année. Des feux étaient allumés aux deux solstices. Les feux du milieu de l'été étaient allumés à l'extérieur et les jeunes sautaient par-dessus les feux. Cette pratique se retrouve chez les Celtes en Irlande, en Grande-Bretagne et en Gaule et aussi chez les Africains du Nord, au Maroc et dans les montagnes d'Atlas. Leur pratique est beaucoup plus ancienne que l'Islam qu'ils professent aussi. La pratique d'allumer des feux le premier mai et à l'Halloween (le 1er novembre), appelé le Jour de la Toussaint, est très ancienne chez les païens. Il convient de noter la nature asymétrique de ces festivals avec celui du solstice. Le Festival de Walpurgis, le dernier jour d'avril, précédant les fêtes de mai, est le Festival de la Combustion des Sorcières. Ce type de festival est aussi associé aux douze jours entre Noël, le 25 décembre, et l'Épiphanie, le 6 janvier. Des feux de résine de pin sont allumés ces nuits-là pour éloigner les sorcières. Les feux sont généralement plus grands lors de la Douzième Nuit. En Silésie, les gens font des feux de résine de pin entre Noël et le Nouvel An pour chasser les sorcières des fermes. C'était "le temps approprié pour l'expulsion des forces des ténèbres". À la Veille de Noël et à la Veille du Jour de l'An, des coups de feu sont tirés au-dessus des champs et les gens enveloppent de paille les arbres fruitiers pour empêcher les forces du mal de leur faire du mal.

 

À Biggar, dans le Lanarkshire, au Royaume-Uni, la Veille du Jour de l'An est le temps traditionnel pour ce feu qui a été allumé depuis des temps immémoriaux.

 

En 1644, neuf sorcières en chair et en sang ont été brûlées à Leith Links, en Écosse (Frazer, ix, p. 165).

 

Des feux sont allumés en automne, mais ils ne sont pas significatifs. Le festival de la Nativité de la Vierge, le 8 septembre, était traditionnellement accompagné de bruit et de tumulte comme associé à la Befana à Rome. Traditionnellement, il impliquait des assassinats. Le professeur Housman a noté, quand il a été témoin du festival à Capri en 1897, qu'un peu plus des huit ou dix habituels ont été assassinés (Frazer, x, p. 221).

 

Traditionnellement, des feux sont aussi allumés au solstice du milieu de l'hiver, le 25 décembre. La différence entre les feux du milieu de l'été et du milieu de l'hiver est que les feux du milieu de l'hiver sont allumés à l'intérieur et qu'ils font partie du rituel de l'invocation du dieu Soleil à sa place de suprématie dans les cieux. Les feux du milieu de l'hiver ont ainsi développé une atmosphère plus cloîtrée ou familiale.

 

Il y a peut-être une signification au fait que, dans les Îles Shetland, les fêtes de Yule ou de Noël commençaient sept jours avant Noël et se terminaient à Antinmas, c'est-à-dire le vingt-quatrième jour après Noël.

 

Les Shetlandais nomment ces fêtes les Yules. Sept jours avant Noël, les elfes, appelés Trows par les Shetlandais, sont libérés de leurs maisons souterraines et demeurent en surface, si cela leur plaît. C'est l'origine probable du symbolisme des lutins du Père Noël. Il semble avoir rapport au concept de l'anarchie des sept jours des Saturnales conduisant au 25 décembre.

 

Le plus important des rituels de Yule était le saining, qui devait être correctement effectué pour s'occuper des gens gris, comme les elfes étaient appelés.

 

Les mythes modernes émanant des États-Unis quant aux ‘petit-gris’ extraterrestres ne sont rien d'autre que la réorganisation des lutins de Yule.

 

Le dernier jour des fêtes, le vingt-quatrième jour après Noël, appelé up-helly-a ou Uphalliday dans les Shetland, les portes étaient toutes ouvertes et il y avait beaucoup de poursuites de pantomimes pour débarrasser le secteur des lutins malveillants. Les gens lisaient pieusement la Bible et arboraient du fer avec ostentation "car c'est bien connu que les lutins ne peuvent pas supporter la vue du fer". Les enfants en bas âge étaient soigneusement gardés et assainis par des femmes sages et savantes. Il ne fait aucun doute que le signe du mauvais œil est ici impliqué dans une ancienne tradition (voir aussi le document La Croix : Ses Origines et Sa Signification (No. 039)).

 

À l'aube, après la vingt-quatrième nuit, les Trows ou Gens-gris avaient disparu et les Yules étaient terminées.

 

Les coutumes de bannir les forces malveillantes et les sorcières, lors d'une nuit réservée à cet effet dans la période du solstice d'hiver et des festivals, peuvent ainsi être retracées de Rome et de la Calabre au sud jusqu'aux Îles Shetland au Nord. Elles passent aussi par l'Irlande et les Steppes et l'Afrique du Nord.

 

La bûche

Nous savons que les Allemands brûlaient la bûche de Yule, qui était une ancienne tradition, même au onzième siècle. En 1184, le curé d'Ahlen, dans le Münsterland, note avoir apporté un arbre pour allumer le feu festif à la nativité du Seigneur (Frazer, x, p. 247). Cette pratique, que l’on retrouve en Grande-Bretagne dans l’ancien temps, était commune aux Teutons et apparemment aux Celtes. John Brand est cité par Frazer comme disant que la bûche de Yule est une contrepartie des feux du milieu de l'été, faite à l'intérieur à cause du temps froid au solstice d'hiver (ibid., n. 2). Elle n'était rien d'autre que l'application erronée au 25 décembre du solstice, réservé pour l'adoration du Soleil (Frazer, x, p. 246). Cet allumage du feu de l’arbre aidait le Soleil à rallumer sa lampe souffrante. Tout le système des feux et des bougies à la Nativité devant la Vierge Céleste est l'ancienne adoration de la déesse Mère et de son jeune enfant, le Soleil. Les lampes aident à allumer le feu céleste du Soleil et c'est l'idée de base derrière la flamme et son utilisation dans le Zoroastrisme.

 

La bûche de Yule était conservée par des groupes européens et placée sur le feu pour éloigner le tonnerre et les effets des tempêtes. Le rapport est donc clairement fait entre les anciens dieux des Teutons, responsables du tonnerre, de la foudre et de la température, et la bûche de Yule au solstice.

 

Le Gui

Le gui était sacré dans la religion des Druides. Les Druides, qui sont venus via l'Égypte en tant que Mages, ont été pris par les Milésiens en Espagne, parmi les Gadéliens, avant que les Scoto-Milésiens ne soient allés en Irlande. De là, ils se sont répandus en Grande-Bretagne et en Europe (MacGeohagen The History of Ireland, Sadlier, NY, p. 42 ; voir Frazer, ii, pp. 358,362; xi, pp. 76 et suiv., 301).

 

Pliny (Natural History, xvi, pp. 249-251) dérive le mot Druide du mot grec pour chêne, qui est drus. Il est, cependant, le même ou semblable en celtique étant daur. Les Druides sont les prêtres du chêne. Leur culte est donc ancien et associé aux bosquets de chênes. D'autres érudits préfèrent dériver le nom de la racine signifiant connaissance ou sagesse - de là, ils étaient des sorciers ou magiciens. Cela vient aussi du titre de Mages qu'ils portaient (voir Frazer, xi, pp. 76-77, n. 1 à p. 76).

 

Le cycle Druidique du calendrier était de trente ans et il semble y avoir un rapport commun dans leur adoration avec celle des Bœtiens qui, comme eux, adoraient ou conjuraient le chêne. Ainsi, tous les deux peuvent avoir une connexion aryenne commune. Le cycle Bœtien, dans le festival du grand Daedala, était de soixante ans et non pas de trente. Cela peut avoir une application avec la pratique aryenne, observée parmi les Indiens, du cycle de soixante ans basé sur le cycle sidéral de Jupiter.

 

Le gui est coupé avec une faux d'or le premier ou le sixième jour de la Lune (Frazer, xi, pp. 77-78). Il est associé à la fertilité et on disait qu'il permettait aux animaux et aux femmes stériles d'enfanter. On pensait qu'il était tombé du ciel et il était appelé le cure-tout (Frazer, xi, pp. 77-79,82). Deux taureaux blancs étaient sacrifiés lorsqu'on le coupait à cette fin, le sixième jour. Le prêtre était vêtu d'une robe blanche. Le gui était coupé le premier jour de la Lune par les Italiens et le sixième jour par les Druides. Cette différence est probablement due au commencement du mois lunaire dans les deux systèmes. Aucun d'eux ne coupe le gui avec un instrument de fer. Le gui ne devait pas toucher la terre. Par conséquent, il était attrapé dans un tissu blanc.

 

Les Italiens croyaient que le gui qui poussait sur le chêne avait des propriétés semblables, si l'on en croit Pline. Il y avait donc une croyance commune aux deux systèmes.

 

Nous revenons donc au système de fertilité des Saturnales et à la guérison des Mystères et d'Apollon, mais sous une ancienne forme commune aux Aryens avant 1000 AEC (avant l’ère courante).

 

Ce système était si ancien qu'il était commun même aux Aïnous du Japon, qui le considéraient aussi sacré. Cependant, ils utilisent le gui coupé d'un saule, parce que cet arbre est sacré pour eux. Ils partagent les croyances des Druides (concernant ses propriétés curatives) et des Italiens (en rapport avec son pouvoir de rendre fertile les femmes stériles) (Frazer, xi, p. 79).

 

Cette croyance se retrouve aussi parmi les autochtones de l'île Mabuig dans le Détroit de Torres (ibid.). La croyance commune se retrouve aussi en Afrique parmi les Walos de Sénégambie (ibid.).

 

La vénération du gui comme un cure-tout se retrouve chez les paysans suisses et chez les Suédois (ibid., p. 82).

 

On disait que le dieu scandinave Balder avait été tué par du gui et Frazer en parle longuement dans son ouvrage.

 

Le gui était généralement utilisé comme remède pour l'épilepsie et par les hautes autorités médicales au Royaume-Uni et en Hollande et ce, jusqu'au dix-huitième siècle (ibid., p. 83, notant Ray du Royaume-Uni en 1700, Bœrhaave de la Hollande en 1720 et son élève Van Swieten en 1745).

 

Le gui est considéré comme une protection contre la foudre et le feu. Il est, par conséquent, associé au système de Yule aussi (Frazer, xi, p. 85).

 

Il était plus généralement utilisé aux feux du milieu de l'été et, à ce moment-là, il était associé à la mort du dieu Balder. Cela semble avoir impliqué, à ce moment-là, de réels sacrifices humains au Danemark, en Norvège et en Suède (Frazer, xi, p. 87). La pratique consistant à jeter dans le feu de Beltane la victime tirée au sort et aussi le loup vert des feux du milieu de l'été, est associée à ce système d'adoration, en tant que les esprits de l'arbre ou les dieux de la végétation (ibid., p. 88).

 

L'adoration du gui est associée directement avec le culte de l'adoration du chêne et elle était commune à tous les Aryens. Les Celtes d'Asie Mineure adoraient au bosquet appelé Drynemetum, qui est un terme purement celtique signifiant Temple du Chêne. Ceux-ci sont les bosquets qui contenaient aussi un phallus et que la Bible a condamnés.

 

Parmi les Slaves, le chêne était le symbole sacré du grand dieu Perun et il est classé premier parmi les arbres sacrés des Allemands. Il a été adoré par eux anciennement et certaines de ces pratiques et de ces attitudes survivent encore aujourd’hui (Frazer, ibid., p. 89).

 

Le chêne était aussi sacré pour les Italiens et l'image de Jupiter sur le Capitole était à l'origine rien d'autre qu'un chêne naturel. À Dodone, on a aussi adoré Zeus comme étant immanent dans le chêne. Frazer en conclut que les Aryens, y compris les Celtes, les Allemands et les Lithuaniens, considéraient généralement le chêne comme étant sacré avant leur dispersion et ce territoire commun a dû avoir une abondance de chênes. Le gui est simplement son symbole, comme un aspect envoyé du ciel de la guérison, de la protection et de la fertilité.

 

L'allumage du feu sacré, que ce soit parmi les Celtes, les Allemands ou les Slaves, est toujours fait avec du chêne en frottant deux bâtons ensemble ou en frottant du chêne sur une pierre grise (pas rouge). Les mêmes types de pratiques se retrouvent de l'Allemagne jusqu'aux Highlands d'Écosse dans l'allumage du feu de bois (voir Frazer, xi, p. 91).

 

Frazer dit que le feu perpétuel de Vesta à Rome était alimenté avec du bois de chêne. Du bois de chêne a aussi brûlé dans le feu perpétuel devant le chêne sacré à Romove en Lituanie. Des blocs de chêne sont aussi brûlés du solstice du milieu de l'hiver jusqu'à la fin de l'année et remplacés par une nouvelle bûche. Les cendres sont mêlées avec les graines, etc. pour la fertilité.

 

La liaison commune dans toutes ces histoires est la combustion des feux et la coupe du gui. Les anciens Aryens croyaient, comme nous pouvons le déduire du mythe de Balder, que le chêne était le dieu et que le gui qui lui était relié assurait sa longévité. Le sacrifice humain aux feux du milieu de l'été assurait la vie de la récolte. L'utilisation du gui et de la bûche de Yule au solstice du milieu de l'hiver faisait aussi penser au sacrifice du dieu, représenté par l'homme qui prenait sa place, et au retour du système du Soleil. C'est le symbolisme sous-jacent de la tradition de Noël (voir Frazer, xi, p. 93).

 

Aussi longtemps que le gui était sur l'arbre, le dieu ou son remplaçant ne pouvait pas être blessé. La coupe du gui était autant le signal que la cause de sa mort.

 

Le houx et le lierre

Le houx et le lierre représentent soi-disant le mâle et la femelle. Le lierre s'accroche et s'enroule - représentant censément la femme. Le houx est épineux et droit – représentant censément le mâle.

 

En Angleterre, à Surrey, un arbre de houx est utilisé pour passer un enfant par une crevasse pour guérir la rupture, alors que c'est d'habitude un frêne ailleurs (Frazer, xi, p. 169, n. 2).

 

Le chêne vert était sacré pour les Fratres Arvales ou Frères des Champs Labourés. C'était un collège romain de douze prêtres qui effectuaient des rites religieux publics pour des buts d'agriculture. Ils portaient des couronnes d'épis. Leurs sacrifices étaient faits dans le bosquet de la déesse Dia, à environ cinq milles (huit kilomètres) de Rome, en aval du Tibre. Ce bosquet contenait des lauriers et des chênes verts. Il était si sacré que des sacrifices expiatoires étaient offerts chaque fois qu'un arbre ou même une branche d'un arbre tombait par terre. Évidemment, c'était particulièrement enclin à arriver avec l'apparition de la neige et des tempêtes au solstice d'hiver. De là, le concept aussi du houx et du Noël blanc. Des sacrifices plus élaborés devaient être faits quand un des arbres était frappé par la foudre. Ils étaient alors déterrés par les racines, fendus et brûlés et d'autres étaient plantés à leur place. Au festival romain du Parilia qui était consacré au bien-être des troupeaux, les paysans priaient pour le pardon, s'ils étaient entrés dans un bosquet sacré ou s'étaient assis sous un arbre sacré ou avaient coupé une branche de houx pour nourrir les brebis (voir Frazer, ii, p. 123).

 

Pline dit que les bois étaient autrefois les temples des déités et que, même à son époque, les paysans consacraient un grand arbre à un dieu avec le rituel d'autrefois (Natural history de Pline, xii, p. 3).

 

Le lierre est le symbole des cultes à Mystères. Il est mâché par ceux qui participent à la fête des Bacchanales. Il est identifié avec le dieu Dionysos ou Bacchus.

 

Le lierre était utilisé par les Grecs comme l’un des deux bâtons pour le feu. La planche de la paire était faite d'une plante parasite ou rampante qui était d'habitude le lierre. Le foret était d'habitude le laurier. Le chêne était aussi utilisé comme foret.

 

Les anciens Indiens ont utilisé un parasite (le figuier grimpant) comme foret, utilisant le parasite comme le concept mâle. Les Grecs ont semblé avoir inversé ce concept. Le lierre est considéré comme étant la femelle et le laurier le mâle. Pourtant en grec, le mot pour lierre est masculin et le lierre a été anciennement identifié avec le dieu mâle Dionysos. Le mot pour laurier est féminin et il est identifié avec une nymphe. Nous pouvons donc conclure que les Grecs, comme les Indiens, ont considéré les concepts de la même façon à une époque très ancienne, mais les ont modifiés peut-être par opportunisme (Frazer, ii, pp. 251-252).

 

Anciennement, il était interdit de toucher ou de nommer le lierre (Frazer, iii, pp. 13 et suiv.). Le lierre était aussi sacré pour le dieu Attis et, de là, nous en venons alors au pin qui était aussi sacré pour ce Dieu (voir Frazer, v, p. 278 et voir le document La Croix : Ses Origines et Sa Signification (No. 039)).

 

Le lierre était aussi sacré pour le dieu Osirus (Frazer, vi, p. 112) et aussi pour les rêves (ibid., x, p. 242). Nous voyons ainsi des points communs avec le système du dieu Triune et les cultes à Mystères en général qui sont liés naturellement avec le système du solstice et l'adoration du Soleil. Le houx et le lierre sont donc aussi les symboles du chêne et d'autres bosquets consacrés aux déités et qui sont si condamnés par la Bible.

 

L'arbre de Noël

Le pin décoré provient directement des cultes à Mystères et de l'adoration du dieu Attis. On prétend qu'il était un homme qui est devenu un arbre et, de là, il est l'incarnation de l'ancien esprit de l'arbre que nous rencontrons dans l'ancienne mythologie indienne ou indus dès Harappa et Mohenjo Daro. Il est clairement un dieu de la fertilité du grain et il porte un chapeau phrygien comme Mithra (d’après la statue dans le Latran ; Frazer, v, p. 279).

 

Le fait d’apporter le pin décoré de bandes violettes et de laine est comparable au fait d’apporter l'arbre de mai ou l'arbre d'été dans la coutume moderne. L'effigie, qui était attachée à l'arbre, était un duplicata représentant le dieu Attis. Elle était traditionnellement gardée jusqu'à l'année suivante quand elle était brûlée (Firmicus Maternus De errore profanarum religionum; voir Frazer, v, p. 277 et n. 2). Cela est interdit par Dieu dans Jérémie 10:1-9.

 

L'intention originale de cette tradition était pour maintenir l'esprit de la végétation intact pendant l'année qui venait. Les Phrygiens adoraient le pin par-dessus tout et c'est de ce secteur que nous tirons les Mystères et le système Mithra. Il est probablement sacré pour les cultes du fait qu'il est un arbre à feuilles persistantes pendant la période du solstice sur un grand secteur, alors que d'autres arbres sont dénudés. Rappelez-vous aussi que la résine de pin était brûlée aux festivals du solstice. Les origines sont perdues dans l'antiquité du système assyro-babylonien.

 

La ressemblance au dieu Attis a été changée par le symbole du Soleil, sous la forme d’un ostensoir au sommet de l'arbre puis, par des anges et d'autres types de décorations. Les décorations sont facilement identifiables au Soleil, à la Lune et aux étoiles du système Triune des Babyloniens, comme Sin, Ishtar et Shamash ou Isis, Osiris et Horus des Égyptiens (voir le document Le Veau d'Or (No. 222)).

 

Le lierre était aussi sacré pour Attis et ses prêtres eunuques étaient tatoués avec le symbole de la feuille de lierre (Frazer, v, p. 278).

 

Les noix de pin étaient utilisées pour produire un vin utilisé dans les rites orgiaques de Cybèle qui étaient, en fait, les pendants des orgies Dionysiaques et Strabon les a comparées (Strabon, x, 3. 12 et suiv.).

 

Au festival des Thesmophories, elles étaient jetées avec des porcs et d'autres agents ou emblèmes de fertilité dans les voûtes sacrées de Déméter dans le but d'augmenter la fertilité de la terre et des femmes (Frazer, v, p. 278). Nous retrouvons donc les festivals de Déméter et aux aspects qui se sont maintenus et qui sont, en général, associés à Noël en Europe, comme nous l'avons déjà vu.

 

L'Épiphanie

Le terme Épiphanie signifie la manifestation, comme l'apparition d'un être divin ou surhumain. Il a été appliqué à Antioche IV Épiphane, le roi de la Syrie (175-164 AEC).

 

On l'a aussi connu comme : le dies luminum (le jour des lumières), le jour des trois rois ou le douzième jour. Tous ceux-ci ont été traités plus haut. Les pratiques associées à ce jour sont toutes dérivées des sources anciennes que nous avons examinées dans ce texte et n'ont pratiquement rien à voir avec la Foi.

 

Le nom survit au grand festival de la Befana à Rome (voir Catholic Encyclopedia, art., ‘Epiphany’, Robert Appleton, NY, 1909, Vol. V, p. 504). La CE dit :

Il est difficile de dire dans quelle mesure la pratique alors observée d'acheter toutes sortes d'images de faïence, combinées avec des sifflets et représentant un certain type de vie romaine, doit être connectée avec la tradition plutôt semblable en vogue pendant le festival des Saturnales de décembre (ibid.).

 

Il n’est guère difficile de l’identifier. Les pratiques étaient les mêmes et le terme est appliqué à la manifestation de la Befana comme déesse, comme nous le voyons ci-dessus. Les tentatives de placer la référence avec Hippolyte en rapport au Sacrement du Baptême sont incorrectes, puisqu'il utilise le terme theophaneia, pas epiphania (ibid.).

 

La première référence substantive se trouve chez Clément (Stromateis, I, xxi, p. 45). La CE cite ce texte comme suit et continue ensuite en disant :

'Il y a ceux-là, aussi, qui assignent très curieusement à la Naissance de notre Sauveur non seulement son année, mais aussi son jour, qu'ils disent être le 25 Pachon (20 mai) dans la vingt-huitième année d'Auguste. Mais les disciples de Basilide célèbrent le jour de son Baptême aussi, en passant la nuit précédente en lisant. Et ils disent que c'était le 15ème jour du mois de Tybi de la 15ème année de César Tibère. Et certains disent qu'il a été observé le 11 du même mois'. Maintenant, les 15 et 11 Tybi sont les 10 et 6 janvier.

 

L'Église Catholique romaine autant que l'Église Orthodoxe essayent d'extraire de cette pratique des Gnostiques, sous Basilide (qui enseignait à Rome au milieu du deuxième siècle), un appui pour la célébration de la Nativité aussi bien que du baptême de Christ, mais il n'y a aucune preuve réelle pour cette conjecture. L'évidence des festivals eux-mêmes indique que la pratique était l'ancien festival de la fertilité et de la bénédiction des produits alimentaires. De cela sont nées la pratique de bénir les eaux et celle de jeter des crucifix dans la mer pour rendre les mers productives pour les pêcheurs. Toutes ces pratiques sont issues du paganisme ancien et elles n'étaient pas évidentes dans le Christianisme avant le quatrième siècle. Cette addition a été faite longtemps après l'écrit d'Origène au troisième siècle, car il ne fait aucune mention de l'Épiphanie dans sa liste des festivals. La première référence à l'Épiphanie, comme une fête de l'église, est en 361 (voir CE, p. 505).

 

De Saint-Nicolas au Père Noël

Le Père Noël est une invention plutôt récente et il est un produit récent du mercantilisme américain. Il est dérivé principalement du folklore allemand et hollandais. Il a ses origines dans l'entité mentionnée comme ‘Saint-Nicolas’.

 

L'homme connu habituellement comme Saint-Nicolas est Nicolas de Myra, en Lycie. Il est mort le 6 décembre 345 ou 352 (Catholic Encyclopedia, Vol. XI, p. 63). Il est populaire autant dans l'église grecque que dans l'église latine, mais il y a peu de choses certaines à son sujet, sauf qu'il était l'évêque de Myra au quatrième siècle (ibid., p. 64). Il est né à Parara en Lycie de l'Asie Mineure. Dans sa jeunesse, il a fait un pèlerinage en Égypte et en Palestine. À son retour, il a été nommé évêque de Myra et il a été emprisonné pendant la persécution de Dioclétien. Il a été libéré à l'ascension de Constantin. Les Catholiques allèguent qu'il était présent à Nicée, mais son nom n'apparaît sur aucun des registres de leur propre aveu (ibid.).

 

En 1087, des marchands italiens ont volé son corps à Myra et l'ont apporté à Bari. Son culte, en Italie, date de ce point. Il semble que cela peut avoir été incité par un culte qui s'était développé à son sujet en Europe. Les nombreux miracles qui lui sont attribués sont la conséquence d'une longue tradition mais, comme nous le verrons, beaucoup de cela a des origines païennes qui auraient peu à voir avec l'homme original.

 

Son culte dans l'église grecque est vieux et il est particulièrement important dans l'église russe, bien qu'elles soient longtemps après lui (v. 1000 EC). L'empereur Justinien 1er a construit une église en son honneur à Constantinople et son nom apparaît dans la liturgie attribuée à Jean Chrysostome (ibid.).

 

En Europe, son culte a commencé au temps d'Otto II, dont la femme Theophano était Grecque. L'évêque Reginald d'Eichstadt (mort en 991) a écrit une métrique intitulée la Vita S. Nicholai. Il est, ou était honoré comme saint patron en Grèce, en Russie, dans le royaume de Naples, en Sicile, en Lorraine, dans le Diocèse de Liège et dans beaucoup de villes en Italie, en Allemagne, en Autriche, en Belgique, à Campen aux Pays-Bas, à Corfou en Grèce, à Frieburg en Suisse et à Moscou en Russie (ibid.). Il était le patron des marins, des marchands, des banquiers et des enfants.

 

Ses reliques sont toujours préservées dans l'église de St-Nicolas à Bari. Il est dit qu'une substance huileuse, connue comme Manna di S. Nicola, suinte de ses reliques. Elle est estimée pour ses buts médicinaux. Son rapport avec les festivals des 5/6 décembre est examiné ci-dessous.

 

Une légende qui lui est associée fait état de la formation de trois boules d'or, chacune fabriquée à partir de son salaire pour une année, et qui auraient roulé à travers la fenêtre d'une famille défavorisée de bonne naissance, pendant plusieurs années. La première boule aurait prétendument atterri dans un bas (d'où le bas de Noël). Cela permettait aux destinataires défavorisés de marier leurs filles. Il aurait été vu lors de la dernière occasion. C'est sans doute l'origine des trois boules dorées des prêteurs sur gages et du symbole de son patronage des marchands. Ces histoires, comme nous le verrons, ont rapport avec d'autres mythes.

 

Les traditions associées à sa générosité ont créé la pratique chez les sœurs françaises normandes de donner aux pauvres, le jour ou la veille de la Saint-Nicolas. Cette pratique est venue à être appelée Boxing Day en référence à la boîte d'aumônes de l'église. C'est devenu la tradition du Boxing Day du 26 décembre. En Allemagne, on donnait aussi des Paquets de Christ aux pauvres et les parades annuelles distribuaient des jetons de la déesse Mère Céleste des Mystères.

 

La pratique des enfants d'économiser toute l'année en vue du porc annuel à Noël, en Hollande, a mené à l'introduction de la tirelire.

 

L'amalgame entre les fausses robes romaines du clergé, portées lors du Festival des Imbéciles, les contes de la chevauchée sauvage d'Odin et les barbes des Mages avec les lutins des festivals de Yule a vu une évolution graduelle.

 

Nicolas de Myra était un saint dans l'Église Catholique Romaine jusqu'en 1969, quand il a subi le destin de beaucoup d'autres mythes.

 

Sinterklaas - le précurseur du Père Noël

Sinterklaas ou Saint-Nicolas est un folklore hollandais typique, célébré aux Pays-Bas et en partie en Belgique.

 

Aux Pays-Bas, la célébration de Sinterklaas est toujours en soirée, après le coucher du soleil du 5 décembre. Elle est le 6 décembre en Belgique.

 

Dans la célébration de la soirée et de la nuit, les enfants sont assemblés autour de la cheminée et chantent des chansons à Sinterklaas :

“Heerlijk avondje is gekomen. Kom maar binnen met je knecht”.

 

Cela se traduit comme : "La soirée agréable (ou semblable au seigneur) est arrivée. Entre avec ton serviteur".

 

Son serviteur, Pierre le Noir, est noir. Il est toujours peint comme un Noir avec des lèvres épaisses, portant des boucles d'oreille et vêtu d'habits bizarres. Cela provient probablement de la connexion Déméter/Melchior et de son association, plus tard, à l'incarnation du bien et du mal dans la légende de Woden et Nöwi.

 

Sinterklaas lui-même est comme un évêque avec une mitre et un livre contenant les bonnes actions et les péchés. Il a le bâton d'un berger et se promène sur un cheval blanc au-dessus des toits. Pierre le Noir écoute aux cheminées pour déterminer si les enfants chantent les bonnes chansons et présentent les bonnes offrandes au cheval, sous forme de foin et de carottes.

 

Les cadeaux pour les enfants sont mis dans la cheminée.

 

Sinterklaas est un produit syncrétique de la vieille religion germanique ou teutonique. On peut expliquer les racines germaniques comme suit :

Le dieu Woden (aussi connu comme Odin), dont on se souvient encore par l'usage de Wednesday (mercredi), était le plus important dieu des anciennes tribus germaniques (pas le petit groupe de gens qui sont les Allemands aujourd'hui). Woden, qui est un personnage de l'histoire, est devenu la personnification d’une multitude de dieux précédents - les dieux du vent et de la guerre, le dieu des morts, le dieu de la fertilité, le dieu de la sagesse et le dieu Soleil. Nous le trouvons dans les légendes mythologiques "chevauchant dans les airs sur son fidèle cheval blanc, habillé d’une robe flottante". Plus loin, il est décrit comme un personnage avec une longue barbe blanche et un grand chapeau sur sa tête. Parce qu'il était aussi considéré comme étant le dieu de la sagesse, il avait un livre dans sa main, écrit en lettres runiques, et il portait une grande lance.

 

Dans ces histoires, Woden était accompagné du géant Nöwi, qui avait une mine noire, parce qu'il était le père de la nuit. Selon la légende, il était bien versé pour faire des rimes et des poèmes. Il portait une liasse de brindilles dans sa main, comme un signe de fertilité.

 

De ces aspects - le cheval blanc, la robe ample, le grand chapeau, le livre, la lance et le noir Nöwi, avec une liasse de brindilles et les poèmes ou les traditions poétiques - nous avons trop de parallèles avec notre Sinterklaas d'aujourd'hui et Zwarte Piet (Pierre le Noir) pour que cela soit une simple coïncidence. Nous voyons aussi les parallèles avec Déméter et les trois rois sages, dont l'un d'eux était le noir Melchior.

 

Si nous y ajoutons maintenant les coutumes traditionnelles, le tableau est complet.

 

Après la moisson, les anciennes tribus germaniques ou les Teutons laissaient toujours une gerbe sur la terre pour le cheval blanc de Woden. Pendant le temps de Sinterklaas, les enfants offraient du foin dans leurs chaussures à la cheminée (les bas de Noël à la cheminée) pour son cheval.

 

Nous voyons ici les mêmes traditions que celles trouvées parmi les Celtes, à savoir brûler les douze feux et le treizième feu principal de la paille. Nous voyons aussi les visages noirs du système de la déesse Mère. Nous pouvons en déduire une origine beaucoup plus ancienne que celle attribuée à Woden. Cela fait partie des premiers cultes de la fertilité liés à Apollon, en tant que dieu Soleil et le maître des religions à Mystères, parmi les états du Danube et les Celtes hyperboréens. Il était tiré à travers le ciel dans un char qui était souvent décrit comme étant tiré par des chevaux, aussi bien que par des oies ou des cygnes. Ces fêtes avaient des similitudes avec les anciennes cérémonies des Saturnales qui étaient traditionnellement avant Noël. Aux Pays-Bas, elles étaient beaucoup plus tôt qu'elles le sont maintenant. Elles débutaient environ trente jours avant l'Épiphanie. Cependant, ce n'était pas trente jours avant le solstice, comme nous l'avons vu dans les exemples ci-dessus des Saturnales. Nous voyons la même tradition, mais déplacée pour que les trente jours du Seigneur de l'Anarchie, comme le dieu Saturne et Apollon, aient rapport à l'Épiphanie plutôt qu'à la fin des Saturnales.

 

Aujourd'hui, aux Pays-Bas, la tradition est de donner des lettres faites de chocolat ou de pâte d'amande. La connexion avec les anciennes runes semble très évidente. Le festival allemand de Wotan était un mélange de sacrifices et de festivals de la fertilité, pendant et autour des fêtes du milieu de l'hiver. À cette époque-là, les jeunes garçons et les jeunes filles des tribus germaniques priaient pour un partenaire. Les cadeaux de Sinterklaas étaient aussi en forme d'amants faits de spéculoos ou d'autres gâteaux. Les présents consistaient en animaux de sucre en forme de souris et de porcs, pour remplacer les sacrifices d'animaux réels.

 

Sinterklaas est aussi le patron de la ville d'Amsterdam et des marins qui naviguent dans ses ports.

 

L'habillement de Sinterklaas est Catholique Romain. C'est peu étonnant qu'au seizième siècle, la Réforme ait essayé d'abolir ces coutumes. Elle n'a pas entièrement réussi aux Pays-Bas. Après une absence (ou une clandestinité) de quelques siècles aux Pays-Bas Protestants, Sinterklaas a repris vie dans la première moitié du vingtième siècle. Sinterklaas a disparu en Angleterre et en Allemagne et est devenu clandestin. Plusieurs des traditions ont simplement été déplacées au 25 décembre et complétées avec l'arbre de Noël et le Père Noël. L'acceptation de la 'renaissance' de Sinterklaas aux Pays-Bas Protestants s’est faite plus tôt et elle a précédé l'acceptation du sapin de Noël. Aujourd'hui, le mercantilisme doit se battre pour faire accepter le Père Noël aux Pays-Bas, car plusieurs sont contre cet imposteur de Sinterklaas, même si sa renaissance aux Pays-Bas est à cause de ce qui a été fait aux États-Unis.

 

Le Père Noël aux États-Unis

Quand les émigrants sont allés aux États-Unis, ils ont apporté avec eux les traditions de Yule de l'Europe et, particulièrement, les trois éléments qui ont servi à composer le mythe du Père Noël.

 

Les Hollandais ont contribué au mythe de Sinterklaas qui a été adapté de sa place traditionnelle. La tradition du Père Noël en habit rouge a aussi été une contribution de l'Europe. Les Allemands ont apporté avec eux la tradition du Paquet de Christ et l'ont appelée la tradition Christkindl ou Enfant Jésus. Le nom Kris Kringle s'est développé de ce terme.

 

Washington Irving, dans les Contes Knickerbocker (v. 1820), parle du lutin du Père Noël qui présente le bas, comme l'a fait Saint Nicolas.

 

Clement Clark Moore a introduit beaucoup de nouveaux éléments dans son poème A Visit from Saint Nicholas (Une Visite de Saint Nicolas) qui a été rebaptisé ’Twas the Night Before Christmas (C’était la Nuit Avant Noël). Il a introduit de nouveaux éléments comme les huit rennes, incluant la représentation traditionnelle que nous voyons quant au tonnerre et à la foudre, comme les dieux du festival de Yule, sous la forme de Donner (Donder) et Blitzen.

 

Cependant, le Père Noël a resté un lutin de la tradition de Yule jusqu'à la guerre civile américaine, quand Thomas Nast de Harpers Weekly a eu la commande de faire une série de dessins du Père Noël. Il a continué après la guerre civile et la société de publication McLaughlin Brothers Printing Company a expérimenté avec la couleur du cuir de Santa et finalement choisi le rouge.

 

Le changement final a été fait en 1931. Le Scandinave Haddon Sundblom a été embauché par Coca Cola pour peindre le Père Noël. À la mort de son modèle, il a peint le Père Noël d'après son propre visage. Cela a continué pendant vingt-cinq ans.

 

En 1941, la chanson Rudolph the Red-Nosed Reindeer (Le Petit Renne au Nez Rouge) a été écrite. Elle a été enregistrée par le chanteur cow-boy Gene Autry.

 

Le modèle de Coca Cola, les couleurs et les mythes américains entourant le personnage sont maintenant le produit final d'au moins 3,000 ans d'idolâtrie païenne enveloppée dans le mercantilisme crasse qui a d'abord émané des marchands des Saturnales romaines et qui a été perfectionné aux États-Unis.

 

Il n'y a rien de Chrétien dans le soi-disant Noël. En fait, il est tellement imprégné de fausse superstition religieuse qu'il est une violation directe de la Loi biblique. Aucun Chrétien ne peut l'observer et demeurer un Chrétien.

 


 


 

Easter/Pâques

 

 


L'Encyclopédie de la Religion et de l’Éthique (Encyclopedia of Religion and Ethics (ERE), v. p. 846) dit tout à fait clairement que :

“Le nom anglais 'Easter' [Pâques en français] est probablement dérivé de Eostre, une déesse anglo-saxonne, à qui des sacrifices spéciaux étaient offerts au début du printemps (Bede de Temp. Rat. xv., Op., ed. Giles London, 1843, vi. 179).

 

Il dit aussi par rapport au Jour de Easter/Pâques que “Ce festival principal de l'Église Chrétienne n'a pas été d'abord distingué par aucun droit spécial des autres dimanches.” (ibid.)

 

Eostre, Eastre, Eostur (la Déesse Teutonne) est mentionné par Bede dans de Temperorum Ratione 15 avec la déesse Hreda (ou Rheda ou Href), et les mois de mars et avril ont été appelés d’après ces déesses. Le Festival de Printemps était le festival de Easter/Pâques commençant à partir de la Nouvelle Lune de l'Équinoxe, et ainsi ce que nous nommons maintenant avril a été appelé Eosturmonath (ERE, ix p. 253a, xii, p. 102a).

 

Bede (ibid.) dit que les noms des mois ont été calculés à partir de la lune et étaient :

Janvier : Giuli ; février : Solmonath ; mars : Rhedmonath ; avril : Eostremonath ; mai : Thrilmilei ; juin : Lida ; juillet : Lida ; août : Weodmonath ; septembre : Halegmonath ; octobre : Winterfylleth ; novembre : Blotmonath ; décembre : Giuli. Ainsi, deux mois ont eu le même nom deux fois dans le calendrier.

 

Giuli avait le même nom en tant que celui qui a précédé le solstice et l'autre lui a succédé, et le solstice était d'une importance primordiale dans les cultes du soleil. Solmonath approximativement février était “le Mois des gâteaux” que l'on offrait aux dieux. Des sacrifices étaient offerts à des déesses [au mois de] Rhedmonath (Rheda) et [au mois de] Eostremonath (Easter/Pâques ou Eostre). Thrimilei était dérivé du fait que le bétail était trait trois fois par jour en ce mois en raison de la fertilité de la Grande-Bretagne et de l'Allemagne à cette époque. Lida signifie “Blandus siue navigabilis.” Weodmonath signifie “le mois de tares.” Halegmonath signifie “mensis sacrorum” les dévotions sacrées ou saintes. Le blotmonth ou bloodmonth dénotait le mois de sacrifice du bétail. L'année commençait le 25 décembre, et la veille de ce jour était appelée Modrahnit ou “la Nuit des Mères” (ibid. iii, p. 138b).

 

Les Teutons intercalaient en été et le mois était appelé Thrilidi car il y avait alors trois mois de Lida (ibid. p. 139a). À partir de certains récits, le mois de Winterfylleth a été ainsi appelé parce qu'ils considéraient que l'hiver commençait à la pleine lune de ce mois (ibid.).

 

Les mois aux Pays-Bas différaient de ceux en Allemagne tout comme les Danois et les Suédois, mais le quatrième mois des Danois a été appelé “le Mois des Brebis” et les Suédois ont appelé le quatrième mois Varant qui signifie l'œuvre de printemps. L'association avec les sacrifices de printemps et les moissons est commune.

 

Enid Welsford, dans L’Encyclopédie ERE, continue en disant que le mot Eostre est connecté avec le latin Aurora et le grec ‘hoos, skr., Usas, Lith. Auzra qui était la personnification de l'aube [ou aurore]. L’Auzrine ou l'Étoile du Matin lithuanienne est dérivée de Auzra. “Le nom Eostur est identique aux noms latin, grec, sanskrit et lithuanien pour la déesse de l'aube, ou Morgenrothe, probablement le même être qui est mentionné dans les chansons folkloriques lithuaniennes et lettonnes en tant que “la fille du soleil.” Les éléments physiques étaient distingués des êtres réels qui gouvernaient sur eux dans l’ancienne langue nordique (ERE, xii, p. 102a).

 

Il est ainsi clair que le Teutonique était dérivé de l'adoration de l'Étoile du Matin qui est devenue associée à la Déesse Easter qui était la Mère de l'Étoile du Matin. C'est le culte de la déesse Mère associé aux cultes du soleil et à mystères qui ont traversé le Moyen-Orient jusqu’en Inde dans le Sanskrit. Ces traditions sont entrées dans la langue nordique et “ Snorri compte sol parmi les Aysinjur ou déesses” (ERE, ibid.).

 

Le nom Friday [vendredi] est dérivé de Fri la déesse et est traduit comme Vénus. Ainsi, l'étoile du Matin Eostre est la déesse Venus et le festival de Easter/Pâques vénère Friday [vendredi], et le dimanche comme jours de l'Étoile du Matin et du Soleil qui est aussi un symbole de la déesse Mère (cf. ERE, xii, p. 249b). La mère de la Terre ou Erce a été aussi mélangée au brassage Chrétien/Païen à cet égard.

 

Le nom Ea en tant que la racine de ce mot est le nom du Dieu Babylonien (ERE, ii 296a, 309b, 310b, vi 250b, ix 249b, xi 828b, xii 42a, 708b, 709a) associé à la descente d'Ishtar ou Eostre (ERE, ii, 315b). Ea est aussi associé aux âges du monde (ibid., i 185a). Il y a une quantité d'informations massives sur le culte et l'adoration (ERE Index p. 173). Les Gâteaux de Easter/Pâques associés au vendredi et aussi les autres jours de Carême sont dérivés des pratiques païennes qui consistaient à cuire des gâteaux à la déesse et à d'autres déités (ERE, iii, pp. 60b-61a).

 

Frazer note, et ce à juste titre, que si les païens ont adopté et syncrétisé l’ensemble du système de Noël en lui donnant des noms chrétiens, alors il n'y a aucune raison de supposer que les mêmes motifs :

peuvent avoir amené les autorités ecclésiastiques à assimiler le festival d’Easter/Pâques de la mort et de la résurrection de leur Seigneur à la mort et à la résurrection d'un autre dieu asiatique qui tombait à la même saison (v, p. 306).

 

Frazer poursuit en déclarant que :

Les rites de Easter (Pâques), qui sont encore observés en Grèce, en Sicile et dans le Sud de l'Italie, ressemblent, à certains égards, de façon saisissante aux rites d'Adonis et j'ai suggéré que l'Église peut avoir consciemment adapté le nouveau festival à son prédécesseur païen, dans le but de gagner des âmes à Christ (ibid.).

 

Adonis est le pendant syrien pour Adonaï ou Seigneur. Baal ou Bel signifie aussi Seigneur.

 

Frazer considère que cette adaptation s’est probablement produite que dans le monde parlant le grec plutôt que le latin, car l'adoration d'Adonis semble avoir fait peu d'impression à l'Ouest et elle n'a certainement jamais fait partie de la religion romaine officielle. Il dit : 

la place qu'elle aurait pu avoir prise dans les affections des vulgaires était déjà occupée par l'adoration semblable mais plus barbare d'Attis et de la Grande Mère (ibid.).

 

La mort et la résurrection du dieu Attis étaient officiellement célébrées à Rome, les 24 et 25 mars, le 25 étant considéré comme l'équinoxe du printemps et, par conséquent, comme le jour le plus approprié pour la renaissance d'un dieu de la végétation qui avait été mort ou endormi pendant tout l'hiver. D'après une tradition ancienne et répandue, le 25 mars était célébré comme la mort de Christ, sans considération de l'état de la Lune. Cette tradition a été suivie en Phrygie, en Cappadoce, en Gaule et, apparemment, à Rome même (cf. Frazer, v, p. 306). Tertullien affirme que Christ a été crucifié le 25 mars 29 EC (Adv. Jud., 8, Vol. ii, p. 719 et aussi par Hippolyte et Augustin ; cf. Frazer, v, note de bas de page 5 à la p. 306). 

 

C'est une impossibilité historique et astronomique absolue et, pourtant, la notion semble s'être enracinée profondément très tôt dans les traditions (cf. Frazer, v, p. 307 et l'étude Le Moment de la Crucifixion et de la Résurrection (No. 159)). 

 

Il semble donc que cette ancienne tradition avait une certaine connexion avec le culte d'Attis. De la même façon, le pin était sacré pour le dieu Attis, et ce n'est pas par accident que toutes les reliques de la croix sont en pin (cf. le document La Croix : Ses Origines et Sa Signification (No. 039)).

 

C'est la vue de Frazer et aussi de Duchesne que la date de la mort et de la résurrection de Christ a été arbitrairement attribuée à la date fictive du 25 mars pour l'harmoniser avec un plus vieux festival de l'équinoxe du printemps. Cela semble avoir correspondu avec une croyance plus ancienne selon laquelle c'était ce jour-là que le monde avait été créé (Frazer, ibid., p. 307). 

 

La résurrection d'Attis, qui combinait en lui les personnages du Père divin et du Fils divin, était officiellement célébrée à Rome le même jour. Ainsi, ce n'est pas seulement le syncrétisme de la doctrine de la résurrection qui nous préoccupe, mais nous voyons aussi l'origine des doctrines du Modalisme, où un dieu a des attributs ou des aspects différents, c'est-à-dire un être unique composé de formes distinctes. C'est de cette idée que la Trinité a été formée. 

 

Il y a aussi l'hérésie plus récente du concept "Jésus est le seul vrai Dieu" qui entre présentement dans la théologie quasi-gnostique protestante. 

 

Ce phénomène de remplacement, où un festival païen est remplacé par un festival avec des noms Chrétiens, est vu dans un certain nombre de festivals païens. Conformément à la théologie de la déesse Mère et de la Vierge Céleste, le Festival de Diane, en août, a été évincé par le Festival de l'Assomption de la Vierge. Comme changements, il y avait le festival païen de Parilia, en avril, lequel a été remplacé par la fête de Saint-Georges. Le festival de l'eau du milieu de l'été, en juin, a été remplacé par le festival de la Saint-Jean-Baptiste. Chacun a une connexion avec la typologie qu'il a remplacée. La commémoration de tous les fidèles défunts, en novembre, est l'ancienne fête païenne des Morts. La Nativité de Christ a remplacé celle du Soleil. Le Festival de Easter (Pâques) est simplement la fête du dieu Phrygien Attis, à l'équinoxe vernal. On doit aussi se rappeler que les Phrygiens sont à l’origine du système Mithra et des cultes à Mystères, en général (voir aussi le document Les Nicolaïtes (No. 202)).  

 

Mithra a été introduit à Rome par des pirates capturés par Pompée, vers 63 AEC (avant l’ère courante). Les places qui ont célébré la mort de Christ à l'équinoxe étaient les mêmes places où l'adoration du dieu Attis avait eu son origine ou avait pris racine plus profondément, à savoir la Phrygie, la Gaule et, apparemment, Rome elle-même. Frazer dit qu'il est difficile de considérer la coïncidence comme accidentelle (v, p. 309). 

 

Une autre caractéristique coïncidant avec la résurrection est que la date est aussi attribuée au 27 mars, deux jours plus tard, et c'est de là que la période raccourcie de la crucifixion du vendredi et de la résurrection du dimanche est arrivée. Frazer note que des déplacements semblables de célébrations Chrétiennes aux célébrations païennes arrivent au Festival de Saint-Georges et à l'Assomption de la Vierge (v, p. 309). 

 

C'est peut-être l’élément dans le syncrétisme qui veut tout dire, quand nous voyons que les traditions de Lactance et, apparemment, de l'église Chrétienne en Gaule ont placé la mort de Christ le 23 et sa résurrection le 25, exactement en accord avec le festival d'Attis. C'est impossible que Christ ait été crucifié à ces dates et ce, pour n'importe quelle année du calendrier hébreu. C'est directement relié à l'adoration d'Attis (voir Frazer, ibid.). 

 

Au quatrième siècle, les adorateurs du dieu Attis se plaignaient amèrement que les Chrétiens avaient fait une fausse imitation de leur théologie ou de la résurrection d'Attis et les Chrétiens affirmaient que la résurrection d'Attis était une contrefaçon diabolique de la résurrection de Christ. 

 

Cependant, nous savons de l'histoire et de la linguistique que les dates originales de la résurrection étaient basées sur la Pâque, qui est basée sur le calendrier lunaire et qui tombe le 14 et 15 Nisan et continue jusqu'à l'offrande de la Gerbe Agitée, le dimanche. Par conséquent, la Pâque pouvait tomber sur n'importe quels deux jours dans la semaine avec un intervalle variable jusqu'au dimanche de la Gerbe Agitée, qui a marqué l'ascension du Messie et non pas sa résurrection, qui est arrivée la soirée précédente. En revanche, Easter (Pâques) a été confiné à une crucifixion du vendredi et à une résurrection du dimanche, en contradiction directe avec l'Écriture. À l'origine, elles étaient à des dates fixes dans le culte d'Attis. Le mot Easter [Pâques] a même été inséré dans la traduction anglaise de la Bible de la KJV pour remplacer le mot Passover (Pâque), afin de mieux dissimuler le problème. 

 

Les chandelles aux changements des saisons et à Easter/Pâques

Nous avons vu ci-dessus que les chandelles sont entrées dans le système d'adoration à partir de l'ancienne religion aryenne. Elles sont provenues d'un ancêtre commun central et apparemment associé au système assyro-babylonien, avant l'entrée des Aryens en Inde, vers 1000 AEC. Cela peut même avoir été au tout début des Assyriens, au deuxième ou même pendant le troisième millénaire AEC.

 

L'ancienne pratique aryenne s'est poursuivie chez les Allemands, qui consistait à allumer un nouveau feu au moyen d'un feu de camp à Easter/Pâques, et à envoyer les bâtons dans chaque maison pour allumer les feux afin d’éloigner les dieux du tonnerre, de l’orage et de la tempête. La pratique était encore présente dans toute l’Allemagne, selon Frazer, quand il a écrit. La différence entre les communautés Protestantes et Catholiques résidait dans le fait que les jeunes hommes Protestants avaient la responsabilité des feux tandis que chez les Catholiques, les hommes adultes l'avaient. Les festivals étaient directement associés aux anciens rites de la fertilité. L'église a été plus tard introduite, comme un lieu de la procession autour duquel ils se déplaçaient conformément à la révolution du Soleil. Les feux sont allumés sur les Montagnes d’Easter/Pâques. 

 

La pratique a été introduite dans le Catholicisme sous la forme du cierge de Easter/Pâques. Ce cierge géant unique était allumé à Easter/Pâques, le samedi soir précédant le dimanche de Easter/Pâques, et ensuite, tous les cierges de l'église étaient allumés à partir de ce cierge. Cette pratique se poursuivait tout au long de l'année jusqu'à la fête de Easter/Pâques suivante, où l'on allumait à nouveau l’unique cierge de Easter/Pâques. Des feux de joie ont continué à être brûlés dans les pays Catholiques. Les feux de joie brûlés la veille de Easter/Pâques incluent souvent la combustion d'une figurine en bois appelée Judas. Leurs cendres sont souvent mélangées avec des cendres de branches de palmier consacrées et mêlées ensuite avec les graines lors de l'ensemencement. Même là où cette effigie sacrificielle est omise, les feux eux-mêmes sont toujours appelés le bûcher de Judas (Frazer, x, p. 121). Frazer note qu'en Bavière, le cierge de Easter/Pâques nouvellement allumé était utilisé pour allumer les lanternes et les jeunes hommes couraient vers le feu de joie pour l'allumer. Le premier arrivé était récompensé par les maîtresses de maison avec des œufs rouges, le jour suivant, c’est-à-dire le dimanche de Easter/Pâques, à la porte de l'église. Le bûcher de Judas était accompagné d'une grande jubilation (ibid., x, p. 122). 

 

Cette même journée, dans les Abruzzes, l'eau bénite est recueillie de l'église, comme une protection contre les sorcières et leurs maladies. La cire des chandelles est placée sur les chapeaux et devient alors une protection contre le tonnerre et la foudre durant les tempêtes. À Calabre et ailleurs en Italie, les coutumes en rapport avec la nouvelle eau sont à peu près les mêmes. Des croyances semblables se trouvent chez les Allemands de la Bohême (voir aussi la section Épiphanie).

 

R. Chambers (The Book of Days, London and Edinburgh, 1886, I, p. 421) note que tous les feux à Rome étaient rallumés à partir du feu sacré allumé à Saint-Pierre de Rome, le samedi de Easter/Pâques (voir Frazer, x, p. 125).

 

L’allumage de la chandelle semble avoir lieu durant la nuit, avant le jour du Soleil, et fait partie de l'ancien système d'adoration du Soleil. Les chandelles constituent une partie des anciens rites magiques et elles étaient communes aux systèmes occultes et parmi les systèmes animistes provenant des Assyro-Babyloniens.

 

La pratique d'allumer des bougies a un symbolisme mixte. Les lumières dans le Temple étaient spécifiques et limitées à des buts spéciaux reliés aux sept lumières représentant les sept esprits de Dieu dans la Ménorah, et les soixante-dix lumières de l'Armée dans le Temple de Salomon. Cela a plus tard été interprété par les occultistes comme faisant référence aux sept cieux et aux sept planètes. L'ascension par les sept niveaux du Shamanisme animiste est entrée dans le Judaïsme par le biais du Mysticisme Merkabah.

 

La bougie elle-même est considérée comme un symbole de lumière individualisée et, par conséquent, de la vie d'un individu par opposition à la vie cosmique et universelle (voir Dictionary of Symbols de Cirlot, Dorset, 1991, p. 38). Il s'agit d'une distinction occulte et ce n'est pas Chrétien.

 

La pratique consistant à allumer de multiples chandelles devant les autels des païens et, plus tard, dans le Christianisme est basée sur la prémisse inhérente à la doctrine impie et blasphématoire de l'âme immortelleet sur les tentatives d'isoler la sainteté chez l'individu par l'action des forces spirituelles impliquées, en apaisant l'entité adorée. Plus il y a d'entités, plus de chandelles sont nécessaires. Ces chandelles sont les symboles de la pensée panthéiste de la doctrine de l'âme.

 

Dans le Judaïsme, la pratique est basée sur une pensée qui fonctionne à un niveau physique inférieur, provenant de la captivité babylonienne et du Mysticisme qui est entré dans le Judaïsme à partir de cette phase.

 

Dans le Judaïsme kabbalistique, on entre par la Porte de Kavanah (ou concentration) par une méditation basée sur la lumière. Les symboles sont qu'on élève l'esprit par la méditation d'une lumière à une autre plus élevée. Deux des lumières sont appelées Bahir (brillante) et Zohar (radiante), faisant allusion aux deux plus importants classiques kabbalistiques (Kaplan, Meditation and Kabbalah, Weiser, 1982, p. 118). Ces lumières correspondent au Sefirot. Ces systèmes ont été compris par le Rabbin Moshe de Leon (1238-1305) dans son Shekel ha Kodesh de 1292.

 

Ce système d'ascension est le Shamanisme jusqu'à la septième grande lumière Ain Sof. Celles-ci sont : Tov (Bien), Nogah (Lueur), Kavod (Gloire), Bahir (Brillance), Zohar (Radiance), Chaim (Vie) et l'infinie et septième est Ain Sof (Couronne). Leurs équivalentes dans le Sefirot sont : Chesed (Amour), Geveruah (Force), Tiferet (Beauté), Netzach (Victoire), Hod (Splendeur) et Yesod (Fondation) (Kaplan, ibid., p. 119).

 

L'ancien Zohar parle de différentes couleurs en ce qui concerne le feu et cela peut être dérivé des systèmes mazdéens. Les couleurs des sept niveaux dans l'adoration de Sin, en tant que dieu de la Lune, ont été identifiées avec le Ziggurat à Babylone (voir le document Le Veau d'Or (No. 222)).

 

Ce système entier est du pur Mysticisme et l'utilisation de chandelles sous ses diverses formes est reliée directement aux pratiques en rapport avec la magie et le mysticisme, sauf lorsqu'elles sont utilisées dans le Temple de Dieu, auquel cas elles ne sont pas des chandelles mais des lampes à huile, en tant que la Ménorah. Leur utilisation à Hanoukka et Pourim est examinée ci-dessous.

 

La Pâque ou Easter/Pâques

La méthode pour calculer le jour du Soleil à l'équinoxe vernal est semblable à celle pour calculer l'offrande de la Gerbe Agitée de Lévitique 23, mais elle n'est pas tout à fait la même. C'est la raison pour laquelle il y a une légère différence entre la Pâque et le système de Easter (Pâques). 

 

Le Dictionnaire Universal Oxford Dictionary donne la méthode pour déterminer le dimanche de Pâques ou le jour de Pâques (d'Easter), qui est le véritable Jour du Soleil, en tant que Easter. 

Il est observé le premier dimanche après la pleine lune du calendrier, c'est-à-dire le 14ème jour de la lune du calendrier - qui arrive le ou immédiatement après le 21 mars. Appliqué familièrement à la semaine commençant le dimanche de Pâques (impression de 1964, p. 579).

 

C'est la règle pour déterminer le festival de Easter (Pâques) ou d'Ishtar, mais ce n'est pas la règle pour la Pâque biblique.

 

Les arguments sont clairement démontrés dans l'histoire de la dispute Quartodécimane, qui est survenue du règne d'Anicet à celui de Victor (ou Victorinus), évêques de Rome du milieu à la fin du deuxième siècle (vers 154-190).

 

Ainsi, à partir de la dispute Quartodécimane, nous savons que ce faux système de datation a émané de Rome au deuxième siècle et qu'il a été opposé par ceux dans l'Église qui avaient été enseignés par les Apôtres, à savoir Polycarpe, qui s'est opposé à Anicetus [Anicet] et son pupille Polycrate qui s'est opposé à Victor (ou Victorinus). Les écrits postérieurs de Socrate Scholasticus (vers 439 EC) introduisent des erreurs dans l'histoire et sont incorrects pour plusieurs raisons, beaucoup de celles-ci ayant été décrites par les compilateurs des Pères Nicéens ou Post-Nicéens Nicene and Post Nicene Fathers (voir NPNF, 2ème série, Vol. 2, introduction au texte) (voir aussi le document Les Disputes Quartodécimanes (No. 277)).

 

Socrate note que les Quartodécimans observaient le 14ème jour de la Lune, en ne tenant pas compte du Sabbat (NPNF ibid., Ch. XXII, p. 130). Il rapporte que Victor, évêque de Rome, les a excommuniés et qu'Irenaeus [Irénée] l'a publiquement réprimandé pour cela (ibid.). Il essaye d'introduire, à cette étape postérieure, un appel à Pierre et à Paul pour soutenir la pratique romaine de Easter (Pâques) et la pratique Quartodécimane avec Jean (NPNF op. cit., p. 131). Il allègue qu'aucune des parties n'a pu produire un témoignage écrit de leur point de vue. Cependant, nous savons parfaitement que les Quartodécimans ont fait appel à Jean, d'après les écrits de Polycarpe et de Polycrate, qui ont été enseignés directement par Jean. Aucun appel n'est fait d'aucune façon sérieuse à Pierre et à Paul pour leur appui de Easter (Pâques). De plus, il est absurde de suggérer que les douze Apôtres étaient divisés quant à la façon de calculer la Pâque.

 

Socrate est clair sur une chose. L'Église et les Quartodécimans n'ont pas observé les dates pour la Pâque conformément aux calculs juifs modernes (i.e. au temps qu'il a écrit vers 437, soit après l'introduction du calendrier Hillel en 358). Ils les considéraient dans l'erreur sur presque tout (ibid., p. 131).

Dans cette pratique, ils ont déclaré qu'ils ne se conformaient pas aux Juifs modernes, qui sont dans l'erreur sur presque tout, mais aux anciens et confirmer par Josephus dans ce qu'il a écrit dans le troisième livre de ses Antiquités Juives.

 

c’est-à-dire Antiquités des Juifs, III, 10 qui est cité ici complètement :

Au mois de Xanthicus, qui nous appelons Nisan et qui est le début de l'année, le quatorzième jour de la lune, tandis que le soleil est dans le signe du Bélier, car c’est au cours de ce mois nous avons été libérés de l'esclavage sous les Égyptiens, il a aussi décrété que nous devions sacrifier chaque année le sacrifice que, lors de notre sortie d’Égypte, ils nous ont commandé d'offrir, celui-ci étant appelé la Pâque.

 

Le signe du Bélier se terminait le 19-20 avril ; la Pâque ne pouvait donc pas tomber après cette période. Le 14 ne pouvait pas tomber avant l'équinoxe et ainsi nous avons les anciens paramètres pour la Pâque. Nous voyons ici que la première Église n'a pas suivi les traditions juives postérieures d’Hillel. La plupart des citations de Socrate ignorent cette évidence extrêmement importante.

 

Le Jour de la Préparation du 14 Nisan était donc anciennement vu comme le commencement de la Pâque. Cette date pouvait tomber à l'équinoxe, mais le 15 Nisan, qui était le premier Jour Saint et la nuit durant laquelle la Pâque était mangée, ne pouvait pas tomber à l'équinoxe. L'ancienne pratique constitue la base pour la règle aujourd'hui mais, après la dispersion, les Juifs ont observé seulement le 15 Nisan et non pas les deux jours, comme ils le faisaient précédemment, conformément à Deutéronome 16:5-7.

 

Nous voyons aussi de Socrate que le Concile de Nicée n'a pas fixé la date de Easter/Pâques, comme les Audiani l'ont revendiqué (voir NPNF, ibid., p. 131 et note de bas de page 14 à p. 131). Elle était déterminée selon l'ancienne tradition et cela nous le savons, car elle a été déterminée d'après l'adoration du dieu Adonis et du dieu Attis en conjonction avec Ishtar ou Vénus et le système d'adoration du Soleil. Cela a résolu le conflit dans les systèmes païens d'Attis et d'Adonis. Nicée a simplement adopté Easter/Pâques comme le festival officiel, en utilisant la pratique païenne existante, mais en l'harmonisant. Il n'a pas fixé ou déterminé le festival. Les Juifs avaient établi un calendrier entièrement faux en 358, peu de temps après Nicée, tel que nous le voyons ici de Socrate. Cet événement est beaucoup plus récent et, par conséquent, plus exactement noté. Ainsi, la Pâque Chrétienne a été presque éliminée par le paganisme, qui a établi Easter/Pâques ou un faux calendrier du Judaïsme rabbinique, qui a déplacé les dates de la Pâque en Nisan par rapport à la Lune. Le Concile de Nicée a décrété que la détermination du dimanche de Pâques, comme étant le dimanche après la pleine lune, a, en fait, rendu pratiquement impossible (mais pas tout à fait) que le dimanche de Pâques tombe le même dimanche que l'offrande de la Gerbe Agitée, qui est le dimanche de la Pâque si elle devait tomber le 15 Nisan. Par conséquent, il est presque impossible que Easter (Pâques) et la Pâque coïncident à certaines occasions. C'était prétendument par désir de distancer le Christianisme des Juifs, mais c'est, en réalité, la détermination du système d'un faux dieu pour disloquer le vrai festival et l'emmener en conformité avec une adoration panthéiste.

 

La Signification de Easter/Pâques

La langue utilisée dans l'anglais est en elle-même très révélatrice. La Pâque était appelée Pash dans les premiers écrits de l'Église. Le terme Easter [Pâques en français] vient de l'ancienne forme anglo-saxonne.

 

Le Dictionnaire Universal Oxford Dictionary donne la signification de Easter [Pâques] comme venant du vieil anglais éastre ou du féminin pluriel éastron. Il dit :

Baeda dérive le mot de Eostre (ép. de Northumb. d'Éastre), une déesse dont le festival était célébré à l'équinoxe vernal (ibid.).

 

Le dictionnaire continue ensuite en ignorant cette indication et l'associe avec un festival Chrétien, après avoir identifié son utilisation première avec le culte de la déesse.

 

L'équinoxe vernal ou de printemps est le moment où les jours commencent à s’allonger au-delà de la longueur de la nuit (de là, équinoxe) et la croissance commence à s'accélérer. Donc, son symbolisme est celui de la fertilité.

 

De cela, nous associons de tels symboles comme les lapins, les œufs, etc. Le lapin était un symbole de fertilité dans l'ancien système babylonien et on le retrouve dans les registres archéologiques. Les lapins ont été utilisés dans l'ancienne magie homéopathique de l'Afrique jusqu'à l'Amérique (Frazer, i, pp. 154-155). Ils étaient aussi utilisés dans les cérémonies pour arrêter la pluie (i, p. 295).

 

Il n'y a pas que le Christianisme qui a adopté le symbole de l'œuf dans son rituel. Le Judaïsme Rabbinique a aussi adopté la pratique consistant à inclure un œuf sur la table du Seder à la Pâque, profanant ainsi le repas de Pâque sur une base annuelle et rituelle. Lorsqu'on ajoute à cela leur adoption du calendrier Hillel, ils ne célèbrent pratiquement jamais la Pâque eux-mêmes et empêchent ceux qui essaient de suivre leur système de le faire, en vertu du système de faux calendrier qu'ils ont adopté.

 

Ishtar ou Astarté   

Easter (Pâques) (fém. pl. Eastron) est, en réalité, le nom d'Ishtar, qui est un autre nom d'Astarté, tel qu’on l’a vu ci-dessus. Comme Ashtaroth, qui est la forme plurielle hébraïque dénotant les diverses manifestations locales d'Astarté (Deut. 1:4 ; Ashtoreth en grec), elle était la déesse cananéenne de la fertilité Athtarath, prononcée apparemment Ashtarath ou Ashtereth.

 

Les Grecs en ont tiré Astarté et, les Hébreux, en écrivant le nom du dieu des païens dans le texte biblique, ont apparemment gardé les consonnes, mais ils ont remplacé les voyelles par les voyelles du mot bosheth ou honte. Ashtarath ou Ishtar est devenu Easter dans l'anglo-saxon, avant leur arrivée en Grande-Bretagne. 

 

À Ras Shamra, sous la forme d'Anat, elle joue le rôle principal pendant l'éclipse du dieu Soleil Baal, en tant que la déité de la végétation (Interpreter’s Dictionary of the Bible, Vol. 1, p. 254). Elle est moins visible en Palestine sous le nom d’Ashtaroth que sous celui d’Astarté qui assume le rôle d'Anat. Ce que nous voyons, c'est le même rôle joué par cette déesse mais sous des noms différents, dépeignant apparemment certains aspects locaux ou un autre aspect important de celle-ci. C'est apparemment comme la distinction d'Artémis-Diane. Les rituels saisonniers du culte de la fertilité de Baal et d'Astarté sont notés en Israël à ses débuts (Juges 2:13 ; 10:6 ; cf. Interp. Dict., ibid.). Lors de l'élection de Saül à Mitspa, Samuel a ordonné à Israël de se débarrasser des Baalim et des Ashtaroth, indiquant ainsi qu'ils étaient associés et pluriels (1Sam. 7:4). Israël ne l'a pas fait et a avoué son apostasie après sa défaite face aux Philistins (1Sam. 12:10). De 1Samuel 31:10, nous voyons son culte à Beth-shan, qui n'était pas occupée par Israël, ayant été détruite à l'époque de David. Donc, son culte était général dans le secteur. Elle est appelée Ashtaroth des Cornes (Ashteroth-karnaim). Cette ville était une ville des Rephaïm et située dans le territoire d'Og, le roi de Basan (Deut. 1:4; 3:10 ; Josué 12:4). Kedorlaomer y a fait un raid sur les Rephaïm (Genèse 14:5). Makir s'est installé là plus tard (Josué 13:12,31) et elle est devenue une ville israélite de refuge (1Chron. 6:71 ; voir Josué 21:27). C'est représentatif de la déesse Astarté, dépeinte comme la déesse cornue et représentée de la même manière qu’Hathor, la déesse vache de l'Égypte. C'est la représentation d'Ishtar avec Sin (Péché), le dieu de la Lune, dont les cornes renversées sont identifiées dans le croissant de la lune à l'horizon avec Vénus comme l'étoile du soir (cf. le document Le Veau d'Or (No. 222)). Le système était donc ancien et il était au centre des Rephaïm et des systèmes religieux de l'Égypte et de l'Asie Mineure en général, mais il était basé sur le système assyro-babylonien.

 

La forme du mot Ashteroth (a. soneka) est aussi un nom commun signifiant jeune du troupeau ou animal reproducteur, faisant référence à la productivité des brebis (voir Deut. 7:13 ; 28:4,18,51). L'ancienne étymologie des termes suggère la connexion avec le système de la reproduction ou de la fertilité et peut même être la raison pour laquelle le signe solaire du mois de l'équinoxe a été nommé Aries ou le Bélier par les anciens. 

 

Astarté, ou Easter sous ses formes diverses, est la déesse Mère mentionnée ci-dessus et elle était associée au fils-amant en tant que Seigneur, qui est la signification de Baal, Adonis, etc. En tant que la Vierge Céleste ou le personnage de la déesse Mère, elle était impliquée, comme nous le voyons, dans le symbolisme du veau d'or qui a emmené Israël à pécher au Sinaï, sous Moïse (cf. ibid.). Dans cette Trinité de l'Étoile, du Soleil et de la Lune, nous la voyons comme la déesse de l'amour sensuel, en tant que l'étoile du soir (de là, aussi Vénus) et comme la déesse de la guerre, en tant que l'étoile du matin. Ce rôle guerrier a été attribué à Aphrodite. Ce titre a directement rapport à Satan, d'Ésaïe 14 et d'Ézéchiel 28. Elle est reliée au dieu de la Lune, Sin (Péché), d'où nous avons tiré notre concept du mot, et elle est en association avec le Soleil, comme le troisième membre de la Trinité. Les festivals sont reliés à ce symbolisme. 

 

Le culte d'Ashtoreth a été patronné par Salomon (1Rois 11:5). Sa place de vénération, établie sur le Mont de la Corruption sur le Mont des Oliviers, en face de Sion, a été supprimée pendant la réformation de Josias. Dans les deux cas, ce culte est relié aux Phéniciens et, particulièrement, aux Sidoniens. Ainsi, le système du Taureau de Sin (Péché) et les sacrifices du Minotaure en Crète sont aussi associés ici par le moyen du premier système maritime des Seigneurs de la Mer. Son adoration est directement reliée avec l'adoration du dieu Milcom des Ammonites et du dieu Chemosh des Moabites. Ils semblent lui être associés sous la forme d’Athtar, la Vénus astrale, de qui Ashtoreth est la forme féminine. Elle est l'épouse et l'alliée de Baal dans le conflit avec la Mer-et-le-Fleuve dans les textes de Ras Shamra et, dans le texte de la dix-neuvième dynastie en Égypte, elle était la fiancée revendiquée par le tyran Mer. Elle était associée à Baal comme Celle qui donne la Vie ou la Mort, dans la saga du roi Keret, des textes de Ras Shamra. Ici, le roi invoque une malédiction au nom d'Athtarath-le-nom-de-Baal. Donc, le nom est associé à Baal et il a les aspects autant masculins que féminins, comme le consort et la dispensatrice de la fertilité. À Ras Shamra, sa place a été usurpée par Anath, la sœur de Baal mais, d'après les inscriptions bibliques et phéniciennes, elle était la déité la plus importante anciennement (Interp. Dict., ibid., art. ‘Ashtoreth’, pp. 255-256 ; voir le document  Le Veau d'Or (No. 222)). 

 

Sous les Ptolémées à Edfu, les Égyptiens ont dépeint Ashtoreth comme une déesse à tête de lion. C'est de nouveau une association avec le Aeon à tête de lion et les Mystères. Comme Quodshu ou la sainteté, elle est debout sur un lion, tenant dans sa main une plante de papyrus et un serpent, entre Min, le dieu égyptien de la fertilité, et Resheph, le dieu sémitique de la destruction et de la mort. Ses cheveux sont portés de la façon stylisée des cornes de la déesse vache Hathor. Des figurines de bronze de Gezer dépeignent une figure nue avec des cornes que l'on considère être une représentation d'Ashteroth. Ses systèmes de culte ont fleuri à Beth-shan du quinzième au treizième siècle AEC et, au deuxième siècle AEC, il y avait, à Delos, un centre de culte à l'Astarté de la Palestine (ibid., p. 256). Les symboles de la fertilité trouvés sont ceux de la déesse avec la coiffure cornue et les seins prononcés, tenant souvent une fleur de lotus et un serpent. Dans les cas où la déesse Mère est dépeinte, c'est Ashera et elle a une colombe qui s'agrippe à sa poitrine. Elle est aussi associée à Eshmun, le dieu phénicien de la guérison, d'après une inscription non datée de Carthage. Ce rôle est endémique partout au culte et se trouve chez les Celtes et les Druides qui ont été exposés très anciennement aux Seigneurs de la Mer. Un nom qui lui est associé, dans la forme assyrienne Ishtar, est Ishtar-miti-uballit ou Ishtar fait revivre les morts (ibid.). Le thème de la résurrection lui est donc associé à Easter/Pâques, en tant qu'Easter.

 

La Reine du Ciel

Le prophète Ézéchiel condamne les femmes en Israël, parce qu'elles pleurent pour Tammuz (Ézéchiel 8:14). Cette déité syrienne était pleurée comme le dieu mourant, en Israël idolâtre.

 

Tammuz était associé à la Reine du Ciel, qui était aussi la Vierge Céleste, comme nous l'avons vu. Des gâteaux étaient cuits pour elle, et le prophète Jérémie condamne ouvertement cette pratique (Jér. 7:18 ; 44:19).

 

La Reine du Ciel était, comme nous le voyons, une ancienne déesse orientale. Elle était aussi associée à la moisson, et la dernière gerbe et le dernier grain de la moisson lui étaient souvent consacrés et étaient appelés la Reine (Frazer, ii, p. 146 ; vii, p. 153).

 

À Athènes, la Reine était mariée au dieu Dionysos (ii, pp. 136 et suiv. ; vii, pp. 30 et suiv.). Il semble que la consommation de l'union divine, ainsi que les épousailles, aient été mises en scène lors de la cérémonie. On ne sait pas si le rôle du dieu était joué par un homme ou une image. La loi attique exigeait que la Reine soit une bourgeoise et n'ait connu aucun homme, sauf son mari (Frazer, ii, p. 136). Elle était assistée par quatorze femmes sacrées, une pour chacun des autels de Dionysos. Cette cérémonie Dionysiaque des cultes à Mystères avait lieu le 12ème jour d'Anasterion (ou vers le mois de février). Les quatorze devaient jurer à la Reine qu'elles étaient pures et chastes, à l'ancien sanctuaire de Dionysos sur les Marais, qui était ouvert ce jour-là de l'année seulement. Son mariage avait apparemment lieu plus tard et, selon Aristote (Constitution of Athens, iii, p. 5), à l'ancienne résidence du roi sur le côté Nord-est de l'Acropole, connue comme la stalle de Bétail. Elle faisait néanmoins partie de cet ancien festival de la fertilité des vignes et des arbres fruitiers dont Dionysos était le dieu (Bacchus pour les Romains) (cf. Frazer, ii, pp. 136-137 et n. 1).

 

La Reine est devenue l'épouse des dieux, mais elle est restée la déesse de la fertilité et la déesse Mère. Dans ce rôle, la Reine des épis de grain était tirée dans le cortège à la fin de la moisson.

 

La Reine de l'Égypte était aussi la femme d'Ammon (ii, pp. 131 et suiv. ; v, p. 72) et sa personne personnifiait la déesse. Cela a dégénéré avec le temps. L'épouse divine est devenue une jeune et belle fille de bonne famille qui menait une vie de débauche jusqu'à ce qu'elle ait atteint la puberté. Elle était alors pleurée et donnée en mariage (Strabo, xvii, I, 46, p. 816). Les Grecs les appelaient Pallades, en référence à leur déesse vierge Pallas.

 

Cette prostitution semble avoir été associée anciennement à l'adoration d'Ishtar et, en effet, la plupart des fidèles d'Easter/Pâques ou d’Ishtar passaient au moins un certain temps à se prostituer dans les temples lorsqu'ils étaient jeunes filles dans les centres de culte de l'Asie Mineure. À Corinthe, la prostitution était généralisée et pratiquement tous les habitants de la ville y ont été mêlés à un moment donné.

 

La prophétesse d'Apollon jouait aussi ce rôle de consort. Aussi longtemps que le dieu demeurait à Patara, son oracle et sa maison d'hiver, sa prophétesse était enfermée avec lui chaque nuit.

 

En tant qu'Artémis, la déesse de la fertilité à plusieurs seins d'Éphèse, la déesse avait des consorts qui étaient nommés Esséniens ou Rois Abeilles et qui semblent avoir tous été célibataires pendant une période fixe de temps, étant consacrés à la déesse. Les registres ou les inscriptions à Éphèse indiquent que certains d’entre eux ont été mariés.

 

Elle avait un bosquet d'arbres fruitiers autour de son temple (Frazer, i, p. 7). Elle était donc associée à Déméter, qui était appelée la porteuse de fruit (vii, p. 63). De cette façon, elle a aussi été identifiée avec Diane, qui était la patronne des arbres fruitiers, comme elle l'était elle-même (i, pp. 15 et suiv.). Cette déesse Mère est identifiée par Frazer avec le Roi des Bois et sa déesse des bois Diane à Nemi. Cela semble faire parfaitement du sens et expliquerait pourquoi, dans Actes, la foule à Éphèse a mentionné la déesse comme la Diane des Éphésiens. Cet aspect a été transféré au culte de la Vierge et les arbres fruitiers sont bénis le jour de l'Ascension de la Vierge (Frazer, i, pp. 14 et suiv.). Le culte de la Vierge, dans le Christianisme, n'est rien d'autre que le culte d'Ishtar, d’Astarté, de Diane ou d’Artémis dans l'ancien paganisme, sous une nouvelle apparence et, parfois, avec les mêmes vêtements.

 

Le rapport avec les Mystères en Égypte se prolonge dans le culte d'Osiris, dont les fidèles avaient eu l'interdiction de blesser les arbres fruitiers (Frazer, vi, p. 111). Dionysos était aussi un dieu des arbres fruitiers (vii, pp. 3 et suiv.). Nous voyons ici un rapport entrelacé qui montre que ceux-ci ne sont pas vraiment des dieux différents, mais des aspects différents du même système d'adoration avec des variations sur un même thème.

 

On s'attendait à ce que ces Esséniens, à Éphèse, n'aient aucune relation sexuelle avec des femmes mortelles, tout comme on s'attendait à ce que les femmes de Bel et d'Ammon, dans les temps anciens, n'aient aucune relation sexuelle avec des hommes mortels. Il semble y avoir une logique dans la consécration du célibat à la Reine du Ciel en tant que déesse Mère. C'est la raison pour laquelle les prêtres qui lui étaient consacrés étaient célibataires ou eunuques. Cette pratique est entrée dans le Christianisme à partir des cultes païens et du Gnosticisme dans son adaptation des cultes à Mystères (voir le document Le Végétarisme et la Bible (No. 183)). Dans le culte d'Ishtar en Asie Mineure, les femmes n'étaient pas célibataires, mais avaient des mœurs légères. Il est probable que Pline ait qualifié d'esséniens les Fils de Tsadok, à Qumran, parce que certains de leurs membres étaient des célibataires ascétiques. Ils n'ont eux-mêmes pas utilisé un tel titre et l'application du nom des prêtres d'un dieu païen aurait été extrêmement offensante.

 

En tant que Reine du mois de mai, la déesse était représentative de l'esprit de la végétation (ii, pp. 79,84), autant en France (ii, p. 87) qu'en Angleterre (ii, pp. 87 et suiv.).

 

Cela semble être une vue commune que la Mère était aussi la déesse du Grain, et le dernier grain de la moisson lui est souvent consacré dans le symbolisme. Un gâteau spécial est fait à partir de ce dernier grain de la moisson et lui est consacré. Le symbolisme se retrouve partout en Europe sous diverses formes et il a le même symbolisme, étant identifié avec cette Reine de la moisson (voir Frazer, vii, pp. 149-151).

 

Un gâteau sacrificiel est cuit, fait de la nouvelle orge ou du nouveau riz (Frazer, viii, p. 120). La moisson d'orge est à Easter/Pâques ou à la Pâque. Parmi les Hindous, un sacrifice était fait au début de la moisson, à la nouvelle lune ou à la pleine lune. L'orge était récoltée au printemps et le riz en automne. Un gâteau sacrificiel, fait avec le nouveau grain, était placé sur douze tessons sacrés pour les dieux Indra et Agni. Une bouillie de gruau ou du grain bouilli était offert au panthéon des déités, le Visve Devah, et un gâteau sur un tesson était présenté au Ciel et à la Terre (ibid.). Ceci est similaire au récit de la présentation des gâteaux à la Reine du Ciel dont parle Jérémie et cela semble avoir été commun anciennement à tous les Aryens. Les sacrifices dans le système Hindou consistaient en premiers-fruits et les honoraires des prêtres étaient le premier-né du bétail. Nous voyons ainsi l'ancien système des premiers-fruits des Aryens entrer dans l'Hindouisme. La déesse de la moisson est Gauri, épouse de Siva. Des gâteaux de riz ou des crêpes sont offerts à une effigie de Gauri, formée d'une plante. Le troisième jour, elle est jetée dans une rivière ou un réservoir. Une poignée de terre ou de cailloux de l'emplacement est apportée à la maison et répandue, ici et là, autour de la maison, des jardins et des arbres pour assurer la fertilité. C'est le même effet que la tradition de balayer les églises en Italie, le troisième jour du festival de Pâques, et cela montre une ancienne tradition commune beaucoup plus ancienne que le Christianisme. Les gâteaux sont devenus les brioches de carême dans le Christianisme.

 

La même pratique se retrouve parmi les Chins de la Haute-Birmanie sous forme d'une offrande de premiers-fruits à la déesse Pok Klai.

 

Ce personnage de la déesse Mère est entré dans le Bouddhisme et à l'Est sous la forme de la déesse Kuan-yin, qui est devenue l'Avalokitesvara du système Mahayana.

 

Elle est entrée dans le Christianisme comme la Vierge Céleste appelée Marie. Elle est devenue la mère de Jésus Christ et elle est appelée, de façon blasphématoire, la Mère de Dieu.

 

La Madone Noire

Nous pouvons maintenant voir que le personnage de la déesse Mère est entré dans le Christianisme sous la forme de la Vierge Marie. Elle est nommée la Madone. Nous pouvons voir que son aspect, en tant que déesse de l'esprit de la végétation, a été souligné dans l'application d'un visage noir à la déesse dans son rôle de Déméter ou de déesse printanière de la fertilité dans ses aspects d'Artémis ou de Diane.

 

Dans le Christianisme, cet aspect semble être connu comme la Madone Noire.

 

Il n'y avait aucun culte de la Vierge Mariam ou Marie dans les premiers siècles de l'Église. En traitant du culte de Marie, l'ERE dit :

Aucune mention du nom de Marie, ni de référence à elle, n’apparaît dans les avis de la Sainte Communion, dans le Nouveau Testament ; ni dans l'action de grâces liturgique dans la 1ère épître de saint Clément de Rome ; ni dans le Didache ; ni dans le récit des services eucharistiques de Justin Martyr ou de Tertullien. La seule place où une invocation de sainte Marie pourrait entrer en jeu est à la Commémoration des Martyrs et à la Commémoration des Défunts ; et tout ce que saint Cyprien a à dire à ce sujet, c’est :

‘La discipline ecclésiastique enseigne, comme les fidèles le savent, que quand les martyrs sont nommés à l'autel de Dieu, on ne prie pas pour eux, mais une prière est offerte pour les autres qui sont commémorés (Epp. i, [Opera, Oxford, 1682, p. 81])

Il n'y a aucune preuve directe que la Vierge ait même été mentionnée parmi 'les martyrs' (ERE, Vol. 8, pp. 475-476).

 

L'introduction de la Mariolâtrie s'est faite quelques temps plus tard, suite à son introduction dans les rites orientaux. Après l'adoption de l'Église par l'Empire Romain, la pratique des païens ou l'hérésie a été adoptée et elle est rapportée par Épiphane :

comme une hérésie (Her, lxxix) que 'certaines femmes de Thrace, de Scythie et d'Arabie' avaient l'habitude d'adorer la vierge comme une déesse et de lui offrir une sorte de gâteau [kollurida tina], d'où il les appelle 'Collyridiens'. Leur pratique (cf. Jérémie 44:19) et la notion à la base étaient sans aucun doute des reliques du paganisme, toujours familier avec des déités féminines.

 

Ces gâteaux étaient faits à la Reine du Ciel lors de son festival, le festival d'Ishtar ou d'Easter ou d'Astarté, longtemps avant la captivité babylonienne.

 

Épiphane était catégorique sur le fait que Marie (son nom était réellement Mariam et Maria était sa sœur) ne devait pas être adorée. Dans la Liturgie de saint Marc (Alexandrin), Marie a été, à l'origine, incluse dans la prière demandant à Dieu de donner du repos aux saints qui étaient morts (ERE, ibid., p. 478). Marie ou Mariam était donc vue comme étant bel et bien morte et parmi ceux attendant la résurrection.

 

Les Trinitaires, particulièrement les Cappadociens, ont élevé Marie en réponse aux arguments des non-Trinitaires, appelés, plus tard, Ariens (voir ERE, ibid., p. 476). Ils ont élevé Christ au statut de Dieu et ils ont ensuite élevé 'Marie' au rang de Mère de Dieu et, de là, de déesse Mère et de mère des dieux. Ces idées étaient purement païennes et elles n'ont pas pris naissance avant la fin du quatrième siècle. W. R. Ramsey soutient que :

Aussi tôt qu'au 5ème siècle, l'honneur rendu à la Vierge Marie à Éphèse était la recrudescence, sous une forme baptisée, de la vieille adoration païenne anatolienne de la Mère Vierge (Pauline and Other Studies, p. 126 ; cf. ERE, ibid., p. 477, n. 1).

 

La Vierge Marie n'était nulle autre que l'Artémis ou la Diane d'Éphèse, contre laquelle Paul s'est si courageusement opposé (Actes 19:24-35).

 

À la période médiévale, avant la fin du concile de Trent en 1563, nous voyons que Marie avait été élevée dans la liturgie, puisqu'elle est mentionnée de nom comme :

la plus sainte, sans tache, bénie, Notre Dame, Mère de Dieu et l'ordre de pensée, qui montre qu'elle est toujours priée, est interrompu par une salutation ‘Je vous salue, vous qui êtes pleine de grâces ... parce que vous avez enfanté le sauveur du monde’ (ERE, ibid., p. 478).

 

Il ne fait aucun doute que Mariam, ou Marie, la mère de Christ, était, à l'origine, considérée comme morte et qu'on priait pour elle et non pas à elle et que cela a été érodé par le culte de la déesse Mère, dont elle a pris la place.

 

On a donné un visage noir à la déesse Mère comme Déméter, la déesse de la fertilité, dans les rites de décembre. En tant que la Madone Noire, elle était donc reliée aux cultes à Mystères et de la fertilité. Son culte, sous toutes ses formes, est païen et constitue un affront au Christianisme.

 

Le Concile de Trent a essayé de réduire l'idolâtrie associée à Marie et de faire la distinction dans les concepts de l'adoration accordée à Dieu, Jésus, Marie et les saints.

 

Les effets du Concile ont, plus tard, été érodés par les papes successifs jusqu'à présent.

 

Hanoukka et Pourim 

Un festival des Juifs qui reflète l'influence des Perses et des Grecs est celui de Hanoukka. Il n'a aucune signification religieuse et on ne cesse pas de travailler. C'est un festival qui a lieu le 25ème jour du neuvième mois, appelé Chislev ou Kislev, qui correspond approximativement au mois de décembre.

 

Nous savons, de Baruch 6:19 et suivants, que les Babyloniens allumaient des bougies devant leurs idoles et cela a été mentionné de façon quelque peu désobligeante dans Baruch. Les Grecs avaient aussi adopté ce système, comme nous le voyons dans les références ci-dessus. À partir de l'époque du royaume Séleucide et de son influence sur Juda, l'Hellénisation de la Palestine était devenue inévitable.

 

Son influence politique était considérée marginale sur Jérusalem, selon Hayyim Schauss dans son ouvrage The Jewish Festivals: History and Observance, Chanukkoh, (Schocken Books, p. 211). On n’a qu'à considérer le fait qu'il y avait un bosquet à un dieu grec à Bethléem (voir ci-dessous) pour voir la naïveté de cette déclaration. À la page 212, il admet que le processus d'Hellénisation présentait un intérêt politique et économique. Le parti au pouvoir à Jérusalem, sous la domination syrienne, était le parti aristocratique hellénistique. Les conflits découlant de ce système ont atteint leur paroxysme sous Antioche Épiphane. Le Grand Prêtre était un Juif hellénisé du parti pro-syrien aristocratique, Jason (version modifiée de Joshua). Il a érigé un gymnase à Jérusalem et introduit des jeux grecs. Les Juifs ont adopté des noms grecs et la culture grecque (voir Schauss, p. 213). Quand la guerre syro-égyptienne a éclaté, le conservateur Jason a été déposé par le plus radical pro-gréco-syrien Ménélas (Menachem). Une rumeur selon laquelle Antioche avait été tué sur le champ de bataille a encouragé Jason à entrer à Jérusalem avec 1,000 hommes et à attaquer Ménélas. Antioche est entré à Jérusalem et il a commencé à tuer tous les partisans du parti égyptien. Il a pillé le Temple et enlevé le trésor et tous les ustensiles d'or et d'argent. Ménélas est resté en charge. Une année plus tard, Antioche a de nouveau marché contre l'Égypte, mais le sénat romain lui a ordonné de se retirer et il a été forcé d’obtempérer (cf. Schauss, p. 214). Antioche a alors été forcé de consolider l'empire face aux puissances romaine et égyptienne. Pour ce faire, il a demandé l'adoration des dieux grecs. Les Juifs n’ont pas obtempéré et il a été forcé d'envoyer une armée en Palestine pour les forcer à se plier à cette exigence. Le Temple a été transformé en un temple grec. La peine de mort a été introduite pour l'observance de la religion juive.

 

Un nouveau parti strictement nationaliste a vu le jour sous Judas Maccabée et ses frères de la famille hasmonéenne.

 

Le 25 Kislev, ils ont consacré de nouveau l'autel du Temple et institué un festival annuel de huit jours commençant ce jour-là. Ils ont forcé l'abrogation des lois antijuives des Syriens et commencé à ériger un royaume juif indépendant en Palestine. Ce royaume a duré moins de 100 ans avant d'être avalé par les Romains.

 

Schauss fait une déclaration qui veut tout dire à la page 216. Il dit :

Pendant des siècles, après la captivité babylonienne, ils ont été une communauté, petite et faible, dans le petit territoire de Juda ... Ce n'est qu'avec la révolte et la victoire des Hasmonéens que les forces latentes du peuple ont été réveillées et que les diverses tendances dans la vie spirituelle juive ont atteint des formes distinctes. Les Juifs ont grandi énormément en nombre et en pouvoir pendant cette période.

 

Hanoukka est soi-disant pour commémorer la victoire des Hasmonéens. Ce que nous voyons, c'est une période de syncrétisme religieux total avec l'appui d'un parti des Juifs. La pratique consistant à allumer des cierges ou des chandelles pendant une période de huit jours commençant au début de décembre coïncide souvent avec les Saturnales ou les festivals de Déméter et de la déesse Mère en Égypte, comme nous le voyons ci-dessus. C'est indicatif de l'adaptation d'une pratique étrangère pour commémorer la victoire d'un parti aristocratique juif et s'approprier la légitimité de l'aristocratie précédente aux yeux des gens. Cette pratique n'a aucune sanction biblique. Aggée 2:10-19 parle de 24 Kislev comme la période de la restauration du Temple. La date erronée est impliquée pour l'application de cette prophétie (voir aussi le document Les Oracles de Dieu (No. 184)).

 

Une indication que la même pensée est impliquée dans ces festivals juifs est la note 305 de Schauss (à la p. 310) au texte sur le Pourim et sur la pratique de manger des fèves à cette occasion, où il dit :

La source primitive de cette tradition doit être recherchée dans le caractère primitif de Pourim comme festival saisonnier. En effet, tout comme les coups et les déguisements, les légumes étaient aussi, dans la croyance des gens, un charme contre les esprits. Pour cette même raison, on mange des fèves à un mariage.

 

Notez les coups et les déguisements qui accompagnent la consommation de la fève. C'est aussi la pratique, quoique maintenant seulement chez les Juifs orientaux, de brûler Haman à Pourim.

 

Dans le même processus, Judas est brûlé parmi les Catholiques Romains de l'Europe. Les mêmes aspects de donner des coups et de se déguiser sont communs à tous.

 

Schauss dit, par rapport à Pourim et à la consommation des Kreplech et des Hamantaschen :

Le mot Kreplech vient évidemment de l'allemand et, comme beaucoup d'autres formes d'observance de Pourim, il a été repris du 'Mardi Gras' des Chrétiens et intégré à Pourim. De Pourim, il doit être assumé que la tradition de manger des Kreplech a été reprise la veille de Yom Kippur et à Hashano Rabboh (ibid., p. 270).

 

Il suggère l'explication amusante selon laquelle ils sont mangés les jours où les coups sont donnés - de là, le jour avant Yom Kippur, quand les hommes se flagellent, à Hoshano Rabboh, quand les branches de saule sont battues et à Pourim, quand Haman est battu (p. 270).

 

La pratique était anciennement de brûler des feux à Hanoukka. Haman a été brûlé à Pourim sur le gibet. C'est l'origine de l'objection des Chrétiens à la pratique, en raison du fait qu'elle a été identifiée avec Christ. Quand c'était fait, dix bougies étaient allumées pour les fils de Haman.

 

Nous voyons ici le concept des bougies en tant que l'âme de l'individu et la combustion de bougies pour créer de la lumière. Cette pratique peut seulement être d'origine assyro-babylonienne et de dérivation païenne animiste. Cela s’est éteint avec la combustion, mais y a été associé. Les bougies sont allumées pour apaiser les esprits des dix démons.

 

Schauss montre que les pratiques des aspects théâtraux des festivals commençaient à Chanukkoh (ou Hanoukka), mais qu'elles étaient prédominantes à Pourim, dans le ghetto.

 

Il dit de la mascarade de Pourim :

Il est d'habitude assumé que la mascarade de Pourim a commencé parmi les Juifs d'Italie, par l'influence du Carnaval Chrétien, et que, de l'Italie, elle s'est répandue aux Juifs d'autres pays. Il est plus logique d'assumer, cependant, que la mascarade a fait partie de Pourim dès le début, avec la coutume de faire du bruit. Faire du bruit autant que la mascarade était, à l'origine, des protections contre les mauvais esprits, contre qui il était nécessaire de se prémunir au changement des saisons. Il serait plus vrai de dire que le Masque de Pourim et le Carnaval Chrétien ont la même origine païenne, avec la saison de l'année et l'approche du printemps, et que les deux ont pris plus tard une nouvelle signification (p. 268). 

 

Il note la tradition, parmi les universitaires Talmudiques jusqu'à récemment, d'élire un rabbin de Pourim (p. 269). Cette tradition s'est développée de la tradition d'élire le roi de Pourim, qui était apparenté à l'élection du Roi de la Fève ou du Roi des Imbéciles en Europe (voir ci-dessus).

 

Ces pratiques païennes évidentes et reconnues, associées à des festivals dont l'observance n'est pas commandée, indiquent que nous avons affaire aux anciens festivals primitifs des cultes de la fertilité. Ils sont entrés dans le Judaïsme à partir des mêmes sources par lesquelles ils sont entrés dans les systèmes romain et orthodoxe, à savoir des Assyro-Babyloniens et, ensuite, des Grecs et des Égyptiens. Ils mènent jusqu'à la Pâque, de la même manière que les autres systèmes mènent jusqu'à Easter/Pâques.

 

Les traditions du Judaïsme sont aussi perverties que celles des sectes Chrétiennes dominantes et elles ont, en fait, une origine païenne commune avec elles. Babylone la Grande gouverne le monde entier.

 

L’Adoration d’Adonis à Easter/Pâques

Les restes du culte de l'adoration d'Adonis se retrouvent encore aujourd'hui en Sicile et à Calabre. En Sicile, des jardins d'Adonis sont toujours ensemencés au printemps aussi bien qu'en été. Frazer en déduit que la Sicile, comme la Syrie, a célébré un vieux festival du printemps d'un dieu mort et ressuscité. Frazer dit :

À l'approche de Pâques, les femmes siciliennes sèment du blé, des lentilles et du millet dans des plats qu'elles conservent dans l'obscurité et qu'elles arrosent tous les deux jours. Les plantes sortent rapidement de terre ; les tiges sont attachées ensemble avec des rubans rouges et les plats qui les contiennent sont placés sur des sépulcres qui, avec les effigies du Christ mort, sont dressés dans les églises Catholiques et grecques le Vendredi Saint, de la même manière que les jardins d'Adonis étaient placés sur la tombe de l’Adonis mort. La pratique n'est pas limitée à la Sicile, mais elle est observée en Calabre et peut-être à d'autres endroits (Frazer, ibid., v, pp. 253-254).

 

Les jardins sont toujours ensemencés en Croatie et ils sont souvent liés avec des rubans aux couleurs nationales.

 

Frazer attire l'attention sur la nature répandue de ce culte sous son déguisement Chrétien. L'église grecque a incorporé le festival dans le cortège du Christ mort qui va de maison en maison, dans les villes grecques, en pleurant sa mort.

 

Frazer est d'avis que l'église a habilement greffé le festival du dieu mort Adonis sur le festival de Easter (Pâques) du soi-disant Christianisme. L'Adonis mort et ressuscité est devenu le Christ mort et ressuscité. La représentation par les artistes grecs de la déesse triste avec son amant Adonis mourant dans ses bras ressemble et semble avoir servi de modèle pour la Pieta de l'art Chrétien de la Vierge avec le cadavre de son fils sur ses genoux (ibid., pp. 256-257). L'exemple le plus célèbre de cela est celui fait par Michelangelo à Saint-Pierre.

 

Jérôme nous parle du bosquet d'Adonis situé à Bethléem. Là où Jésus a pleuré, le dieu syrien et l'amant de Vénus a été pleuré (ibid., p. 257). Bethléem signifie la Maison du Pain, et l'adoration d'Adonis, en tant que dieu du grain, en est ainsi venue à être associée à Bethléem, plutôt que le pain de vie qu’était le Messie.

 

Cela a probablement été fait délibérément pour assimiler la croyance au dieu syrien Adonis et à son amante Ishtar ou Astarté, la Vénus des Romains.

 

Le premier siège du Christianisme, à l'extérieur de la Palestine, a été à Antioche et il a été occupé par l'Apôtre Pierre, en tant qu'évêque. C'était là que le culte d'Adonis était enraciné. La mort et la résurrection du dieu y étaient célébrées annuellement avec grande solennité.

 

Quand l'empereur Julien est entré dans la ville, au temps de la célébration de la mort et de la résurrection du dieu Adonis, il a été acclamé par de grandes salutations, tellement qu'il était émerveillé à leur sujet lorsqu'ils criaient : L'Étoile du Salut s’est levée sur eux en Orient (Ammianus Marcellinus, xxii, 9. 14 ; voir Frazer, v, n. 2 à p. 258).

 

Faire pleuvoir à Easter/Pâques

Pour assurer la croissance des cultures, il était nécessaire d'avoir de la pluie avant l'équinoxe pour que le printemps commence.

 

Pour cette raison, diverses cérémonies étaient faites anciennement pour faire pleuvoir, en exposant les dieux à diverses formes d'épreuves. En Italie, le dimanche des Rameaux, Jour du dieu Soleil au festival de Easter (Pâques), était utilisé pour suspendre aux arbres des branches de palmier consacrées. Les églises étaient balayées et la poussière était aspergée sur les jardins (voir ci-dessus). Des chandelles spéciales consacrées étaient aussi allumées pour assurer la pluie. La statue de Saint-François de Paule reçoit le crédit d'apporter la pluie annuellement, quand elle est portée à chaque printemps à travers les jardins maraîchers.

 

Lors de la grande sécheresse de 1893, il est rapporté qu'après environ six mois de sécheresse, les Italiens n'ont pas réussi à inciter les saints à apporter la pluie par des bougies, des cloches, des illuminations, des feux d'artifice, des messes et des vêpres spéciales. Ils ont banni les saints, après s'être fouettés en vain avec des fouets de fer. À Palerme, ils ont placé la statue de saint Joseph dans un jardin, pour qu’il voie par lui-même l'état des choses et avec l'intention de le laisser là, jusqu'à ce qu'il pleuve. D'autres statues ont été tournées pour faire face au mur, comme de vilains enfants. D'autres ont été dépouillées de leurs emblèmes, bannies de leurs paroisses, plongées dans des étangs pour chevaux, menacées et grossièrement insultées. À Caltanisetta, la statue de l'Archange Michel a été dépouillée de ses ailes et robe dorées et, à la place, on lui a donné des ailes de carton et on l'a enveloppée d'un chiffon. La statue de Saint-Angelo à Licata a subi un plus mauvais sort, car elle a été déshabillée et laissée nue. La statue a été insultée, enchaînée et menacée de noyade ou de pendaison. Les gens en colère hurlaient en lui criant : La pluie ou la corde ! (Frazer, i, p. 300).

 

Cette histoire, aussi farfelue soit-elle, était très sérieuse et elle est survenue il y a environ 100 ans dans un pays civilisé soi-disant Chrétien, à la connaissance et avec le consentement de l'Église Catholique. Les activités démontrent le rapport avec l'ancien système agricole dans les esprits de la paysannerie et que les soi-disant statues des saints ont simplement remplacé celles des anciens dieux de la moisson, à savoir Adonis, Attis, Astarté et Zeus, en tant que dieu de la pluie, etc.

 

Ces pratiques étaient basées sur les mêmes idées et les mêmes concepts que l’on retrouve dans la Chine ancienne et ailleurs à l'Est. En 1710, sur l'île de Tsong-ming dans la province de Nankin, après avoir essayé d'apaiser la déité, le vice-roi a fermé son temple et placé des serrures sur les portes, après avoir banni la déité. La pluie est tombée peu de temps après et la déité a été rétablie. En avril 1888, les Mandarins de Canton ont prié au dieu Lung-wong afin qu'il fasse cesser l'averse incessante de pluie. Il n'a pas tenu compte d'eux. En conséquence, ils l'ont enfermé sous clé pendant cinq jours et la pluie a dûment cessé. Il a ensuite été libéré (Frazer, i, pp. 298-299). Les idées sont donc exactement les mêmes et précèdent le Christianisme de plusieurs millénaires. Elles ont cependant été absorbées par le Christianisme et se sont répandues jusqu'à ce siècle.

 

En fait, les idées existent toujours dans les légendes et dans les esprits d'une paysannerie superstitieuse, encouragées par l'ignorance et un sacerdoce manipulateur.

 

L’Étoile du Matin

Le culte d'Adonis impliquait la maîtresse divine d'Adonis, dont l'ancien nom était Astarté et qui était identifiée avec la planète Vénus. Par conséquent, l'étoile était le symbole du dieu et de son amant.

 

Elle est aussi bibliquement le symbole de Satan. Par conséquent, les visions de la Vierge ont rapport avec l'Étoile du Matin et leurs significations ne peuvent qu'être de nature démoniaque. L'Adversaire se fait passer pour un ange de lumière.

 

Astarté, la maîtresse divine d'Adonis, était identifiée avec Vénus par les Babyloniens, dont les astronomes notaient soigneusement sa transition d'Étoile du Matin à l'Étoile du Soir, tirant des présages de son apparition et de sa disparition (Frazer, v, p. 258). Il est alors raisonnable de supposer que les festivals d'Adonis étaient prévus pour commencer avec ses apparitions comme Étoile du Matin ou comme Étoile du Soir. Étant donné que l'étoile que les gens d'Antioche saluaient était vue à l'Est, et si c'était vraiment Vénus, elle peut seulement avoir été l'Étoile du Matin. Nous pouvons en déduire que le terme Easter [Pâques] a alors également rapport avec le mot pour l'Est (East en anglais) et avec cette déesse païenne de l'aurore.

 

Frazer dit que le festival d'Astarté à l'ancien temple d’Aphaca en Syrie était prévu pour commencer avec la chute du ciel d'un météore qui, à un certain jour, était prévu pour tomber du sommet du Mont-Liban dans la rivière Adonis (v, p. 259). Cela semble un peu trop commode et il se peut que l'étoile du matin, qu'il attribue à Antioche et ailleurs, soit ce même météore, qui représente l'étoile de la déesse tombant du Ciel dans les bras de son amant (ibid.). L’emplacement du temple à Aphaca en relation avec le Mont-Liban et la rivière Adonis donnerait, par conséquent, un emplacement précis du temple en relation avec la montée de l'étoile du matin, le premier jour du Soleil, après l'équinoxe du printemps de chaque année. Une triangulation assez précise devrait être en mesure de situer le temple avec assez d'exactitude, selon cette hypothèse.

 

Les tentatives de Frazer de rattacher cette étoile à Bethléem et aux hommes sages ne peuvent pas être correctes.

 

Cependant, la liaison avec le dieu Adonis et Astarté est absolue. L'association de ces festivals avec Adonis et aussi Attis, en tant que dieu mort et ressuscité pour qui le pin était sacré, comme nous le voyons avec Attis, est conclusive (Frazer, v, p. 306). Le symbole de l'homme mort pendu à l'arbre et absorbé par lui pour ensuite être ressuscité est à l'origine du fait que les reliques de la croix sont toutes en pin. Le système de Easter (Pâques) avec son attisement des nouveaux feux ou des feux de bois est entièrement non-biblique et antichrétien.

 

Le Christianisme a fait des compromis avec ses rivaux pour accommoder un ennemi dangereux. Pour reprendre les termes de Frazer, les ecclésiastiques astucieux ont vu que :

Si le Christianisme devait conquérir le monde, il pouvait seulement le faire en assouplissant les principes trop rigides de son Fondateur, en élargissant un peu la porte étroite qui mène au salut. 

 

Il donne l'argument incorrect, mais qui veut tout dire, que le Christianisme ressemblait au Bouddhisme, dans le fait que tous les deux sont essentiellement des réformes morales qui pouvaient seulement être effectuées par un petit nombre de disciples qui étaient forcés de renoncer à leur famille et à l'état. Pour que les fois soient acceptées, elles doivent être considérablement reformées, pour faire appel aux préjugés, aux passions et aux superstitions des vulgaires. C'est arrivé autant dans le Judaïsme que dans le Christianisme.

 


 

Épilogue

 


De cette façon, la foi du Messie a été subvertie par des prêtres laïques du monde, qui l’ont accommodée aux religions de la Rome antique et aux cultes à Mystères du culte d'adoration du Soleil. Cette perversion de la Foi a commencé avec les festivals de base, qui ont remplacé les festivals de la Bible par ceux des adorateurs du Soleil. Ils ont introduit Noël et Easter (Pâques) et, ensuite, le culte du dimanche, qui a remplacé le Quatrième Commandement concernant le Sabbat. Ils ont inventé le mythe de la virginité perpétuelle d'une femme qu'ils ont appelé Marie, plutôt que Mariam, pour dissimuler le fait qu'ils avaient assassiné ses fils et leurs descendants, les frères et les neveux du Messie du monde, le Fils de Dieu qui est venu pour leur enseigner la vérité et les sauver d'eux-mêmes (voir le document La Vierge Mariam et la Famille de Jésus Christ (No. 232)). Le symbolisme de Noël implique cette Vierge qui met au monde un enfant dans une caverne, année après année, comme le Soleil éternel renaît au solstice.

 

Le symbolisme transmis par les vraies Fêtes de Dieu contenues dans la Bible est délibérément obscurci pour qu'aucune croissance dans la Foi et dans la connaissance de l’Unique Véritable Dieu ne soit possible.

 

Les ignorants enseignent des mensonges à leurs enfants dans la croyance erronée que cela les rendra heureux. La société réduit ses gens à l'idolâtrie pour des buts commerciaux et par son avidité, en suivant des pratiques imprégnées de paganisme et de la fausse religion. L'observance de Noël et de Easter (Pâques) est une participation directe dans les cultes de l'adoration du Soleil et à Mystères et est une violation directe des Premier et Quatrième Commandements de Dieu, parmi d'autres.

 

Christ les a appelés des hypocrites et il a cité Dieu qui a parlé par l’intermédiaire du prophète Ésaïe (Ésaïe 29:13) : 

Ce peuple m'honore des lèvres, mais son cœur est éloigné de moi. C'est en vain qu'ils m'adorent, en enseignant des doctrines qui sont des commandements d'hommes (Matt. 15:8-9; Marc 7:6-7).

 

Dieu a donné Ses Lois par l’intermédiaire de Ses serviteurs, les prophètes. Bientôt, le Messie reviendra pour faire appliquer ces Lois et ce système.

 

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