Christian Churches of God
[235]
Les Origines de
Noël et de Easter/Pâques
(Édition 3.0 19980117-20071215-20081215-20100430)
Les Chrétiens ont été
conditionnés à accepter que Noël et Easter (Pâques) font essentiellement
partie de la tradition Chrétienne. Le fait est qu'aucune de ces fêtes n'est
Chrétienne. Toutes les deux ont leurs racines dans les cultes à Mystères,
les Saturnales, l'adoration du système de la déesse Mère et l'adoration du
dieu Soleil. Elles sont directement contraires aux Lois de Dieu et à Son
système.
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Les Origines de Noël et de Easter/Pâques [235]
Le soi-disant Christianisme moderne célèbre deux
festivals principaux : Noël et Easter/Pâques. L'un a lieu en décembre et
l'autre en mars-avril. La Bible ne célèbre aucune fête religieuse en
décembre. Le festival de mars-avril que la Bible commande d'observer
s’appelle la Pâque. Elle tombe en mars-avril, mais elle n'est pas appelée
Easter (Pâques) et ne tombe pas le jour déterminé par les calculs pour
Easter (Pâques).
Plus important encore, d'autres festivals commandés par
la Bible ne sont pas observés. Le Sabbat, qui est le Quatrième Commandement,
n'est pas observé, mais le jour du Soleil l'est à sa place. Comment est-ce
arrivé ? Quelle est l'origine de tout cela ? Est-ce biblique et Chrétien ?
Les réponses se trouvent toutes dans l'histoire et sont fascinantes.
Un festival était célébré en décembre à Rome. Sa
connaissance est nécessaire pour comprendre ce qui se passe à Noël. Ce
festival était nommé les Saturnales. C'était la fête de
Saturne auquel les habitants de Latium, les Latins, attribuaient
l'agriculture et les arts nécessaires à la vie civilisée (Dictionary
of Greek and Roman Antiquities de Smith, 2ème éd., London
1851, p. 1009). Il tombait vers la fin du mois de décembre et était
considérée par la population comme un temps de détente de gaieté absolues.
Pendant sa durée, les tribunaux étaient fermés. Aucune affaire publique ne
pouvait être traitée. Les écoles étaient en vacances. Commencer une guerre
était impie et punir un malfaiteur représentait une souillure (ibid.). Les
esclaves étaient soulagés des corvées pénibles et autorisés à porter le
pileus ou l'insigne de la liberté.
On leur accordait la liberté de parole, et leurs maîtres les servaient lors
d’un banquet spécial, vêtus des vêtements de leurs esclaves (ibid.). Toutes
les classes se livraient à des festivités et à la réjouissance et des
cadeaux étaient échangés entre amis.
Les plus humbles offraient des cierges de cire à leurs
supérieurs. Les foules se pressaient dans les rues, et Smith dit que de
nombreuses coutumes ressemblaient étrangement à celles de Noël et du
carnaval italien (ibid.).
Les jeux d’argent en public étaient tolérés par les
autorités, comme le furent plus tard les jeux de cartes, et même les plus
rigides s’y adonnaient à la Veille de Noël. La populace tout entière mettait
de côté la toge, portait la robe
ample appelée la synthesis et se
promenait avec le pileus sur la
tête. Le Dictionnaire de Smith dit que cette pratique rappelle les dominos,
les chapeaux pointus/bonnets à visière et autres déguisements portés lors
des festivals de Noël ultérieurs par les pantomimes et les cabotins. Les
cerei, cierges de cire ou
lumières, étaient probablement employées comme les
moccoli, lors de la dernière nuit
du carnaval. Nos traditions de lumières de Noël découlent probablement de
cette tradition.
Enfin, pour amuser la société privée, il y avait
l’élection d’un roi fictif, que l’on reconnaît immédiatement dans la
cérémonie de la Douzième Nuit (ibid.). Nous y reviendrons.
Sir James George Frazer, dans son étude classique sur
la magie et la religion (The Golden
Bough, McMillan, 1976), affirme que ce simulacre de roi était une
allusion aux jours idylliques du règne de Saturne, et que la coutume de
donner une liberté provisoire aux esclaves, à ce moment-là, se faisait en
souvenir des jours où tous étaient libres et où les choses étaient justes
(ibid., ix, p. 308 et suiv.). Sous le règne de Maximien et de Dioclétien,
les soldats romains, en poste au Danube, auraient eu la coutume (selon Franz
Cumont) de choisir en tirant au sort parmi eux un jeune et bel homme pour
personnifier Saturne, trente jours avant le festival. Ils le revêtaient de
vêtements royaux pour qu’il ressemble à Saturne. Il se promenait alors en
public accompagné d’une suite de soldats et s’adonnait à ses passions, mêmes
les plus viles et les plus honteuses. Au bout des trente jours, il se
tranchait la gorge sur l'autel du dieu qu’il avait personnifié. En l’an 303,
le sort est tombé sur le soldat Chrétien Dasius, mais il a refusé de jouer
le rôle du dieu païen et de souiller ses derniers jours par la débauche. Il
a refusé de céder aux intimidations de son commandant Bassus et fut donc
décapité par le soldat Jean à Durostorum à la quatrième heure, du vendredi,
20 novembre 303, soit le vingt-quatrième jour de la Lune (Frazer, ibid.).
Ce récit historique a été confirmé, après sa
publication par Franz Cumont, par la découverte dans la crypte de la
cathédrale d’Ancona, d’un sarcophage de marbre blanc avec l'inscription
grecque dans une écriture caractéristique de l’époque de Justinien :
C’est ici que repose le saint martyr Dasius,
ramené de Durostorum.
Le sarcophage avait été transporté de l'église de St.
Pellegrino en 1848, où il reposait sous l'autel principal et où il a été
signalé comme étant là en 1650 (Frazer, p. 310).
Selon Frazer, cela éclaire d’un jour nouveau la nature
du Seigneur des Saturnales, l'ancien
Seigneur de l'Anarchie, qui présidait aux festivités d'hiver à Rome
(ibid., p. 311). Nous voyons ici l'étendue des traditions et les éléments de
sacrifice humain qu'on retrouve dans les festivals autant en décembre qu'à
l'équinoxe. Le Chrétien Dasius a subi le martyr plutôt que de participer à
ces réjouissances.
Saturnus étant un ancien dieu national du Latium,
l'institution des Saturnales se perd dans une lointaine antiquité (ibid.).
Trois traditions y sont associées.
Dans l’un ou l’autre de ces deux derniers cas, nous
voyons un point commun. La pratique de ce festival agricole présente donc
certains éléments communs avec le festival du printemps de Easter (Pâques),
comme nous le verrons plus loin. L'élément de sacrifice humain commun à
toutes les traditions peut également être retracé dans le culte d’adoration
de Moloch, en tant que dieu de la Lune, Sin (Péché), et aussi d'Ishtar (voir
le document
Le Veau d'Or (No. 222)).
Cet aspect sacrificiel apparaît également dans le culte d'adoration du dieu
Attis (voir ci-dessous).
L'érection de temples à des époques historiques est
attestée, comme sous le règne de Tatius, Tarquinius le Superbe, jusqu'au
consulat de A. Sempronius ou de M. Minucius (497 AEC (Avant l’Ère Courante))
ou celui de T. Larcius, l'année précédente. Il semble qu’à différends
stades, les cérémonies aient été négligées ou corrompues, puis
reprises/ravivées et étendues (ibid.).
Les Saturnales tombaient à l'origine 14 jours avant les
calendes de janvier. Quand le calendrier Julien a été introduit, elles ont
été prolongées jusqu'à 16 jours avant les calendes de janvier, ce qui a semé
la confusion parmi les plus ignorants. Augustus a décrété que trois jours
entiers (à savoir les 17, 18 et 19 décembre) devaient être
sanctifiés à jamais (ibid.). Une autorité inconnue a ajouté un
quatrième jour et Caligula a ajouté un cinquième jour, le
Juvenalis. Cette pratique est tombée en désuétude, et a été rétablie
plus tard par l'empereur Claudius.
À proprement parler, un seul jour était consacré à
l'observance religieuse à l’époque de la République. Cependant, les
célébrations s'étendaient sur une période beaucoup plus longue.
Historiquement, Tite-Live parle du premier jour des Saturnales (Liv. xxx,
36). Cicéron parle des deuxième et troisième jours (ad Att., v 20 ; xv 32).
Depuis Novius (Attelanae),
l’expression les sept jours des
Saturnales a été utilisée et cette expression a également été utilisée
par Memmius (Macrobius, i, 10) et Martial (xiv, 72 ; voir Smith, ibid.).
Martial parle également des cinq jours décrétés par Caligula et Claudius.
Ces cinq jours ont également une signification
calendaire ancienne.
M. Smith précise qu'en réalité, trois festivals été
organisés au cours de cette période.
1.
Les Saturnales proprement dites commençaient le 17
décembre (16 jours avant les calendes de janvier).
2.
Elles étaient suivies par l'Opalia
(14 jours avant les calendes de janvier ou le 19 décembre), qui,
coïncidaient autrefois avec les Saturnales. Ces deux Fêtes duraient cinq
jours. Ce festival était célébré en l'honneur d'Opis,
qui était la soi-disant femme de Saturne. À l'origine, c’était célébré le
même jour, et le thème de la déesse Mère et de l'amant est donc évident dans
les origines de ce festival. Nous retrouverons ce thème tout au long de la
fête. Les fidèles d'Opis prononçaient leurs vœux en s'assoyant par terre et
touchaient le sol dont elle était la déesse (Smith, ibid., art. ‘Opalia’, p.
835).
3.
Les sixièmes et septièmes jours étaient occupés par
les Sigillaria, qui ont été
nommées ainsi d'après les figurines de faïence qui étaient exposées à la
vente durant cette période et qui servaient de jouets à offrir en cadeaux
aux enfants.
Ainsi, la période allait donc, selon le Calendrier
Julien, du 17 décembre jusqu'au 23 décembre, date à laquelle les cadeaux
étaient remis aux enfants.
Nous allons maintenant poursuivre en examinant plus en
détail la théologie qui sous-tend ces festivals. Les points communs entre
les traditions de ces festivals sont trop évidents pour être ignorés.
La Vierge
Céleste en tant que la Déesse Mère
Frazer note que :
…le culte de la Grande Mère des Dieux et de son amant ou
fils était très populaire sous l'Empire Romain (v, pp. 298 et suiv.)
De l'inscription, nous savons que les deux (en tant que
la Mère et l'amant ou la Mère et le fils) ont reçu des honneurs divins, non
seulement en Italie, mais dans toutes les provinces - particulièrement en
Afrique, en Espagne, au Portugal, en France, en Allemagne et en Bulgarie
(ibid.). Leur culte a survécu à l’instauration du Christianisme par
Constantin.
Le symbolisme de la
Vierge Céleste et de l'enfant en
bas âge qui défilent tous les ans n’est donc pas d'origine Chrétienne. Il
provient de la religion de la déesse Mère qui est très ancienne. Nous y
reviendrons plus loin.
Frazer mentionne que Symmachus a cité le festival de la
Grande Mère. À l'époque d'Augustin, ses prêtres efféminés défilaient encore
dans les rues et les places de Carthage et, comme les frères mendiants du
Moyen Âge, ils demandaient l'aumône des passants (ibid., voir S. Dill
Roman Society in the Last Century of
the Western Empire, London, 1899, p. 16 ; et Augustin
La Cité de Dieu, vii, 26).
Pour leur part, les Grecs ont rejeté les rites les plus
barbares en faveur des rites semblables mais plus doux du culte d'Adonis
(ibid.).
Frazer dit que les caractéristiques qui choquaient et
repoussaient les Grecs étaient celles qui attiraient les Romains et les
barbares de l'Ouest (ibid., pp. 298-299).
Les frénésies extatiques qui ont été prises
pour de l'inspiration divine, les mutilations du corps et la théorie d'une
nouvelle naissance et de la rémission du péché par l’effusion de sang, ont
toutes leur origine dans la sauvagerie (ibid.).
Frazer soutient que leur vrai caractère était souvent
déguisé sous un voile convenable d'allégorie et d'interprétation
philosophique qui amenait les plus cultivés d'entre eux vers des choses qui,
autrement, les auraient remplis d'horreur et de dégoût. Le mouvement
Pentecôtiste moderne tire son inspiration des idées derrière ces festivals
religieux.
La religion de la Grande Mère n’était qu’une des
nombreuses croyances orientales semblables, qui se sont répandues à travers
l'Empire Romain et qui se sont imposées sur les Européens. Selon Frazer,
cela a graduellement sapé le tissu social entier de l'ancienne civilisation.
Les sociétés grecques et romaines étaient entièrement
basées sur le concept de la subordination de l'individu à l'état et la vie
entière de chacun était consacrée à la perpétuation de la société. Si un
individu n'était pas prêt à faire le sacrifice suprême, personne ne
considérait que l'individu avait agi pour des raisons autres que des raisons
viles.
Pour sa part, la religion orientale enseignait le
contraire de cette doctrine. Elle inculquait la communion de "l'âme" avec
Dieu et son salut éternel comme les raisons de l'existence. En comparaison,
la prospérité et même l'existence de l'état étaient insignifiantes.
La conséquence inévitable de cette doctrine égoïste et
immorale a été d'éloigner de plus en plus l'individu du service public et de
créer le mépris pour la vie présente dans l’individu.
L’application erronée de ces doctrines à Mystères ou
des religions orientales et leur application dans le Gnosticisme, lorsque
placée sur le récit biblique de la Cité de Dieu, en tant qu’édifice
spirituel, devait avoir des conséquences désastreuses pour l'ordre de la
société. Cela a eu pour effet de desserrer les liens familiaux et de l'état
et, de désagréger de manière générale le corps politique de l'état. La
société a eu tendance à retomber dans ses éléments individuels et, ainsi,
dans la barbarie. La civilisation est seulement possible par la coopération
active de l'individu et par la subordination des intérêts de l'individu à
ceux du bien commun (ibid., p. 301).
Les gens ont refusé de défendre leur pays et même de
perpétuer leur propre espèce dans le célibat ascétique (ibid., voir aussi
les documents
Le Végétarisme et la Bible
(No. 183) et
Le Vin dans la Bible (No.
188)).
Frazer estime que cette obsession a duré pendant mille
ans. Il a dit qu'elle a changé seulement à la fin du Moyen Âge, avec la
reprise de la loi romaine, de la philosophie Aristotélicienne et de l'art et
de la littérature anciennes, pour des vues plus saines et plus viriles du
monde. Le fait est que si le véritable modèle biblique avait été appliqué,
de tels problèmes n'auraient pas existé. Le problème a résulté des Mystères
Orientaux combinés avec le système Gnostique, qui est plus répandu
aujourd'hui. Frazer a soutenu que la marée de cette invasion orientale avait
enfin tourné et qu'elle refluait toujours. Il a eu tort à cet égard, bien
qu'il admette aussi qu'un mauvais gouvernement et un système fiscal ruineux
soient deux causes principales qui détruisent les civilisations, comme ce
fut le cas pour l'Empire turc en son temps.
Nous examinerons maintenant les effets de la religion
de la Grande Mère et du système Mithra et leurs applications sous
l'influence Gnostique dans le Christianisme pour démontrer qu'ils sont
toujours présents, aussi forts que jamais, mais sous des formes plus
subtiles. Cependant, beaucoup de ses fioritures traditionnelles sont les
mêmes.
L’un des dieux qui a rivalisé pour l'adoration de
l'Occident était la déité persane Mithra.
La popularité immense de ce culte ne devrait pas être
sous-estimée. Les monuments dédiés à ce système sont dispersés partout à
travers l'Empire Romain et jusqu'en Europe (une carte de l'étendue des
monuments se trouve dans The Origins
of the Mithraic Mysteries de David Ulansey, Oxford, New York, 1989, p.
5).
C'était un culte secret dont les mystères n'étaient
jamais consignés par écrit. On ne sait donc pas grand-chose de leur rituel
exact, sauf ce que nous pouvons déduire de leurs sanctuaires et de leurs
lieux de culte. Cependant, nous savons qu'ils avaient deux formes
d'adoration. La forme privée et secrète était le Mithraïsme. Cependant, la
forme publique était l’Élagabalisme et nous en savons plus de son système.
Tous les deux étaient basés sur l'adoration du Soleil.
La majorité de sa religion ressemblait à la religion de
la Mère des Dieux et, aussi, à ce qui est devenu, plus tard, le
Christianisme (voir Frazer, ibid., p. 302). La similitude a étonné les
docteurs Chrétiens eux-mêmes et elle leur a été expliquée comme étant
l'œuvre du diable, une contrefaçon de la vraie foi (ibid.). Tertullien a
expliqué comment les jeûnes d'Isis et de Cybèle étaient semblables aux
jeûnes du Christianisme (De jejunio
16).
Justin Martyr explique comment la mort, la résurrection
et l'ascension de Dionysos, la naissance virginale de Perseus et Bellérophon
monté sur Pegasus étaient des parodies des vraies histoires Chrétiennes,
écrites d'avance par les démons, jusqu’à l'histoire de Christ montant à dos
d'âne et qui était contenue comme une prophétie, dans les Psaumes (voir
Apol., i, 54).
Le conflit entre le Mithraïsme et le Christianisme
était si grand que, pour un certain temps, le résultat était incertain. Le
fait est que le résultat a été décidé par l’adoption des pratiques
mithriaques et en leur donnant des noms Chrétiens. La relique la plus
importante de ce syncrétisme païen est Noël, que Frazer dit que l'Église
semble avoir emprunté directement à son rival païen (p. 303).
L'armée romaine est devenue des adeptes de Mithra et il
est évident, d’après les registres en rapport à Dasius, que les Saturnales
étaient observées en conjonction avec l'adoration de Mithra. Ainsi, les
Saturnales précédaient simplement le festival du solstice et elles sont
devenues une partie de celui-ci.
Dans le calendrier Julien, le 25 décembre était reconnu
comme le solstice d'hiver (Frazer, ibid., p. 303; voir Pliny
Natural history, xviii, p. 221).
Il était considéré comme la nativité du Soleil, car ses jours commençaient à
allonger et sa puissance augmentait à partir de ce point tournant de
l'année.
Frazer soutient que le rituel de la nativité, tel qu'il
était célébré en Syrie et en Égypte, était remarquable. Les célébrants se
retiraient dans certains sanctuaires intérieurs et, à minuit, ils poussaient
un grand cri, La Vierge a accouché !
La Lumière croît ! (ibid., voir Cosmas Hierosolymitanus, voir note de
bas de page 3 à la p. 303).
Les Égyptiens représentaient même le Soleil nouveau-né
par une image d'un nourrisson qu'ils faisaient sortir et exhibaient à ses
adorateurs, à son anniversaire (le solstice d'hiver) (ibid., voir, Macrobius
Saturnales, i, 18, 10).
Frazer dit :
Il ne fait aucun doute que la Vierge, qui a ainsi conçu et
enfanté un fils le vingt-cinq décembre, était la grande déesse Orientale que
les Sémites appelaient la Vierge
Céleste ou, simplement, la Déesse
Céleste ; dans les territoires sémitiques, elle était une forme
d'Astarte (ibid., notant Franz Cumont s.v.
Caelestis dans
Real-Encyclopädie der classischen
Altertumswissenschaft de Pauly-Wissowa, v, 1, 1247, et suiv.).
C'est l'origine de la doctrine de la virginité
perpétuelle de la mère de Jésus Christ. Elle n'a aucune base dans la Bible
ou dans les faits. La mère de Christ ne s'appelait pas Marie et la Bible est
claire qu'elle a eu d'autres enfants. Nous retournerons à ce mythe plus
tard.
Le 25 décembre était un ancien festival d'adoration du
Soleil et les trois rois qui lui sont associés ne semblent pas se rapporter
aux hommes sages de l'Est dans le récit biblique. Ils semblent plutôt se
rapporter à une tradition plus ancienne liée à ce qu’on appelle les douze
jours de Noël. La séquence de douze jours est associée aux
trois rois en France, en Espagne,
en Belgique, en Allemagne et en Autriche. Leurs noms sont
Gaspard, Melchior et Balthazar. En
Allemagne et en Autriche, on le connaît comme le Jour des Trois Rois (Dreikönigstag)
et, en France, comme la Fête des
Rois. Les rois vont dans certains secteurs représentés par des
cabotins qui chantent des chansons et qui collectent auprès des
propriétaires. On lui donne une base Chrétienne, mais il n'y a aucune base
dans la Bible pour supposer qu'il y avait trois personnages (à part les
trois types de cadeaux) ou qu'ils étaient des rois. Ils sont appelés des
Mages ou des hommes sages. Cela
semble avoir une autre base (voir Frazer, ix, p. 329). D’après les coutumes
de Franche-Comté et des Vosges, il est supposé que Melchior fût un roi noir
et le visage du garçon le personnifiant est noirci (ibid., p. 330). Ces
trois sont invoqués pour la guérison avec des rituels impliquant trois clous
placés dans la terre. Cela rappelle les systèmes trinitaires des Celtes en
France, longtemps avant le système Chrétien.
Dans la Bohême tchèque et allemande, des rituels de
fumigation et des épices étaient utilisés le douzième jour. Les initiales
G.M.B (Gaspard, Melchior et Balthazar) ainsi que trois croix étaient
marquées sur les portes après la fumigation, pour se protéger contre les
mauvaises influences et les maladies infectieuses. Ils étaient invoqués par
les paroles priez pour nous maintenant
et à l'heure de notre mort.
Le Seigneur de
l'Anarchie et le Roi de la Fève
Dans cette tradition, nous voyons aussi le Seigneur de
l'Anarchie apparaître parmi les traditions. La pleine période de temps
allait de la veille de la Toussaint (le 31 octobre, la veille du jour de la
Toussaint) jusqu'à Chandeleur (le 2 février). Cependant, elle était
généralement limitée aux douze jours de la période de Noël, nommés les
douze nuits. Le Seigneur de l'Anarchie était élu à la Cour du
Souverain en Angleterre, à travers chaque bureau dans le pays. Ce Seigneur
de l'Anarchie était aussi élu au Merton College d'Oxford, comme le
Roi de la Fève (voir Frazer, ix,
p. 332).
En France, les homologues des Seigneurs de l'Anarchie
anglais se déguisaient en faux ecclésiastiques, évêques, archevêques, papes
ou abbés. Cela était connu sous le nom de
Festival des Imbéciles et il était
célébré, soit le Jour de Noël, soit le Jour de la Saint-Étienne (le 26
décembre), soit le Jour de l'An, soit le Douzième Jour, selon l'endroit.
Durant ce temps-là, il y avait des parodies des rites
les plus solennels de l'église, où des prêtres portant des masques et
parfois habillés comme des femmes, dansaient dans le chœur et chantaient des
chansons obscènes ; et les laïcs déguisés en moines se mêlaient avec le
clergé et l'autel était transformé en taverne, où les diacres et les
sous-diacres mangeaient de la saucisse et du boudin ou jouaient aux dés et
aux cartes sous le nez des célébrants. Les encensoirs étaient remplis de
morceaux de vieilles chaussures, remplissant l'église d'une odeur
nauséabonde.
Dans certains secteurs de la France, par exemple à
Autun, un âne était conduit dans l'église où une parodie de la Messe était
dite sur son dos. Une liturgie régulière en Latin était dite sur l’âne et le
prêtre célébrant brayait comme un âne (Frazer, pp. 334-335).
À Beauvais, le 14 janvier, une jeune femme avec un
enfant dans ses bras montait à dos d'âne, imitant soi-disant la fuite en
Égypte. Elle était conduite en triomphe de la cathédrale à l'église
paroissiale Saint-Étienne, où elle et l'âne étaient placés du côté gauche de
l'autel. Une longue Messe était dite, consistant en fragments empruntés sans
discernement à de nombreux services d'église pendant l'année. Les chanteurs
aussi bien que la congrégation apaisaient leur soif dans l'intervalle et
l'âne était alimenté et abreuvé. L'âne était ensuite conduit du chœur dans
la nef, où la congrégation entière, le clergé et les laïcs, dansaient autour
en brayant comme des ânes. Après les vêpres, un grand cortège allait à un
grand théâtre, en face de l'église, où ils regardaient des farces
indécentes.
Tout cela fait penser aux rites, en Afrique du Nord,
des prêtres efféminés du système de la déesse Mère et des Saturnales. Frazer
dit qu'il n'y a aucune preuve directe qu'un est dérivé de l'autre, mais les
Saturnales, avec la licence qui les caractérisait et le règne provisoire
d'un faux roi, en donnent l’impression (ix, p. 339). Ces traditions ont été
observées jusqu'au dix-neuvième siècle, quand l'Angleterre Victorienne et la
France Napoléonienne, à la suite de la Révolution, les ont supprimées d'une
certaine façon. Elles ont été remplacées, comme nous le verrons, par une
autre forme des mêmes erreurs. Une grande partie de la folie moderne
provient des États-Unis et de leur mercantilisme.
Les douze jours
de Noël, les gâteaux, les fèves et l'argent
Le Roi de la Fève est aussi associé au Festival des
Imbéciles en France et il y a une signification plus ancienne. Le
Festival des Imbéciles se prolonge
jusqu’au Douzième Jour de Noël (la Douzième Nuit est la nuit du 6 janvier).
La veille, qui est le 5 janvier et ainsi l'Épiphanie du 6 janvier, marque la
fin des deux périodes des festivités d'avant-Noël, qui sont associées aux
Saturnales et au système du Soleil et qui commencent au Solstice, le 25
décembre, et se poursuivent jusqu'au 5 janvier.
Dans certains secteurs, le roi a une reine consort et
les deux ont une signification agricole et semblent aussi avoir un rapport
avec les rites des Saturnales.
Le roi et la reine sont élus par tirage au sort lors de
la Douzième Nuit (c'est-à-dire l’Épiphanie, le 6 janvier) ou à la veille de
ce festival, le 5 janvier. C'était commun en France, en Belgique, en
Allemagne et en Angleterre. Il est toujours célébré dans quelques parties de
la France. La Cour connaissait la pratique et chaque famille élisait son
propre roi. À la veille du festival, un grand gâteau contenant une fève
était cuit. Il était divisé en portions : une pour chaque membre de la
famille ; une pour Dieu ; une pour la Vierge Céleste et, parfois, une pour
le pauvre. La personne qui avait la portion avec la fève était proclamée le
Roi de la Fève (Frazer, ix, p. 313). Parfois, une deuxième fève était placée
dans le gâteau pour l'élection de la reine. À Blankenheim, près de
Neuerbourg, dans l'Eiffel, une fève noire et une fève blanche étaient cuits
dans le gâteau - le noir pour le roi et le blanc pour la reine. En
Franche-Comté, ils avaient l'habitude de mettre autant de fèves blanches
dans un chapeau qu’il y avait de gens présents. Deux fèves colorées étaient
incluses et prises au hasard par un enfant. Ceux recevant les fèves colorées
étaient le roi et la reine.
En Angleterre, la pratique consistait à mettre dans le
chapeau une fève pour le roi et un pois pour la reine. Cependant, à certains
endroits, seulement le roi était élu par tirage au sort et il choisissait
lui-même sa reine. Parfois, une pièce de monnaie était substituée à la fève
dans le gâteau. Cette tradition était suivie en Allemagne du Sud, dès la
première moitié du seizième siècle. Frazer la considère cependant comme une
variation de la coutume antérieure de la fève. Cela démontre assez
clairement que placer des pièces de monnaie dans les puddings de Noël
provient de cette coutume remontant à une époque plus ancienne.
En France, le jeune enfant présent était placé sous une
table. On s’adressait à lui comme
Phœbe ou Tebe et il répondait
Domine en Latin. Les morceaux du
gâteau étaient distribués selon la directive de l'enfant. L'étymologie a été
attribuée à l'oracle d'Apollon par certains érudits. Frazer pense qu'elle
peut être simplement dérivée du terme pour fève (latin
faba).
Chaque fois que le roi ou la reine buvait, l’assemblée
criait : “Le roi (ou la reine) boit !”, et ils faisaient tous de même. Si quelqu'un ne le faisait pas,
on lui noircissait le visage avec des lièges ou de la suie ou de la lie du
vin. Dans certaines parties des Ardennes, la pratique consistait à attacher
de grandes cornes de papier dans leurs cheveux et de leur mettre des
lunettes énormes sur le nez. Elles étaient portées jusqu'à la fin du
festival. C'est probablement l'origine du bonnet d'âne.
C'est toujours célébré dans le Nord de la France, où
une figurine miniature en porcelaine est substituée à la fève et tirée au
hasard par un enfant. Si elle est tirée au hasard par un garçon, il choisit
sa reine ; dans le cas d'une fille, elle choisit son roi.
Ces rois et ces reines plaçaient des croix blanches sur
les chevrons des maisons pour éloigner les hobgoblins, les sorcières et les
insectes. Certains aspects de cette coutume avaient, cependant, une
signification plus sérieuse. En Lorraine, on disait que la hauteur de la
récolte de chanvre était déterminée par la taille du roi et de la reine. Si
le roi était plus grand, le chanvre mâle serait plus haut que le plant
femelle et vice versa. Dans les montagnes des Vosges, à la frontière de
Franche-Comté, on observait la pratique de danser sur le toit pour que le
chanvre pousse haut.
Dans de nombreux secteurs, les fèves utilisées dans le
gâteau étaient amenées au clergé pour être bénies, et la divination était
employée la Douzième Nuit, pour déterminer le mois de l'année durant lequel
le prix de blé serait le plus élevé.
La pratique d'allumer des feux de joie est toujours
effectuée dans certains secteurs et, à l’époque où Frazer a écrit, elle
était toujours faite dans la Montagne du Doubs, à la veille de la Douzième
Nuit (ix, p. 316). C'était apparemment fait pour assurer la fertilité de la
récolte. Il semble y avoir un rapport certain, bien que lointain, avec les
festivals de Yule des païens.
Tandis qu'ils brûlaient, les gens dansaient autour en
chantant : “Bonne année reviens ! Pain et vin revenez ! ”
Les jeunes de Pontarlier marchent sur les terres
ensemencées avec des torches en criant : “Couaille,
couaille, blanconnie”,
dont la signification est perdue dans l'antiquité.
Dans le Bocage de la Normandie, ce sont les arbres
fruitiers qui sont brûlés ce jour-là. Ces feux scintillants sont partout,
les paysans célébrant la Cérémonie des
Taupes et Mulots. Les villages rivalisent d’ardeur et on parcourt les
bois et les haies pour trouver des matériaux. Ils parcourent les champs en
menaçant les taupes et les mulots et, en faisant ainsi, ils croient que la
récolte sera plus abondante, cet automne-là.
Les feux de joie de la veille de l'Épiphanie ont aussi
été observés dans les Ardennes. Il est utile de regarder ici les coutumes en
ce qui concerne les festivals de la déesse Hécate à Rome et en Europe, en
général, et l’implication des champs et des croix dans ceux-ci (voir le
document
La
Croix : Ses Origines et Sa Signification (No. 039)).
Des coutumes de feux semblables sont retrouvées au
Royaume-Uni dans le Gloucester et dans le Hertfordshire avec douze feux à la
fin des douze terres (Gloucester) conçus pour empêcher la petite saleté dans
le blé. Un treizième feu, plus grand, est allumé dans les deux cas - ce
dernier étant sur une colline (Frazer, ix, p. 318).
Cette tradition de faire douze feux de paille et de
porter des toasts de cidre ou de bière est appelée Wassailing et elle
est très ancienne. Dans certains secteurs, on porte également un toast aux
bœufs dans le cadre de ce rituel étrange ; un gâteau est placé sur les
cornes du bœuf principal, puis on le fait tomber en chatouillant le bœuf.
L'explication de la pratique consistant à allumer des
feux, particulièrement le plus grand, se trouve dans l'examen de la
pratique, non seulement au Royaume-Uni et en France, mais aussi en
Macédoine. Les grands feux sont pour brûler les sorcières et les malfaiteurs
qui errent dans les champs, la nuit. Ils sont appelés
karkantzari ou
skatzanzari par les Macédoniens.
Ils sont contrôlés en les attachant avec une corde de paille. Ils reprennent
leur forme humaine pendant le jour. Au cours des douze jours de Noël, ils
doivent être vaincus au prix d’efforts considérables. À certains endroits,
cela débute la Veille de Noël et, à d'autres endroits, cela se poursuit ou
c'est fait la Douzième Nuit.
La Veille de Noël, certaines personnes brûlent les
karkantzari en brûlant des fagots
de chêne vert et ils les jettent dans les rues à l’aube. De nouveau, nous
avons ici une référence aux festivals de Yule des Druides. Les derniers
fagots de chêne étaient des vestiges de l'ancienne pratique de combustion
des bûches.
En Irlande, ils érigent des liasses d'avoine. C'était
fait en Roscommon, où ils considéraient que la “Douzième Nuit, qui est
l’Ancien Jour de Noël, est plus grande que le Jour même de Noël” (Frazer, ix, p. 321).
Ils placent treize chandelles dans la liasse, douze
plus petites et une plus grande, au centre, et attribuent celles-ci aux
Apôtres lors du Dîner du Seigneur, mais cela est fait à Noël, pas à la
Pâque. Treize chandelles avec mèche de jonc, nommées d'après chaque membre
de la famille (ou des connaissances pour compléter le nombre), sont placées
dans des gâteaux de bouse de vache et brûlées pour déterminer la durée de la
vie de chaque personne (ix, p. 322).
L'utilisation des chandelles remonte à l'ancienne
religion aryenne, qui les utilisaient à la cérémonie de Yule pour éloigner
les dieux du tonnerre, de l’orage et de la tempête (Frazer, x, p. 264 (n. 4)
; et aussi p. 265). Elles étaient allumées et attachées au chêne sacré
(ibid., ii, 327).
À certains endroits (Ruthénie et en Europe en général),
elles étaient utilisées par les voleurs et les cambrioleurs pour provoquer
le sommeil (Frazer, i, pp. 148-149) et, dans ce cas, elles étaient faites de
suif humain (ibid., i, p. 236). Des parties de l'anatomie humaine étaient
aussi utilisées comme bougies ou des os humains étaient remplis de suif fait
avec du gras d'hommes pendus (ibid., p. 149). Parfois, les chandelles
étaient faites en utilisant les doigts d’enfants nouveau-nés ou, ce qui
était préférable d'après eux, non encore nés. Aussi récent qu’au
dix-septième siècle en Europe, les voleurs avaient l'habitude d'assassiner
les femmes enceintes pour extraire de telles bougies de leurs ventres
(ibid.).
Les chandelles étaient brûlées pour éloigner les
sorcières. Elles sont entrées dans le Christianisme par l'Église Catholique
ou Orthodoxe (voir Frazer, ibid., i, p. 13).
Chez les Allemands, l'ancienne pratique aryenne
consistant à allumer un nouveau feu à partir d'un feu de camp, à
Easter/Pâques, en envoyant des bâtons dans chaque maison pour allumer les
feux, afin d'éloigner les dieux du tonnerre, de l’orage et de la tempête
s’est poursuivie. La pratique a été introduite dans le Catholicisme
sous la forme du cierge de Easter/Pâques. Ce
cierge géant unique était allumé à Easter/Pâques, le samedi soir précédant
le dimanche de Easter/Pâques, et tous les cierges dans l'église étaient
ensuite allumés à partir de ce cierge. Cette pratique se poursuivait tout au
long de l'année jusqu'à la fête de Easter/Pâques suivante, où l'on allumait
à nouveau le cierge unique de Easter/Pâques.
La pratique d'allumer la chandelle semble avoir lieu la
nuit précédant le jour du Soleil dans le cadre de l'ancien système
d'adoration du Soleil.
Dans le Temple, on brûlait de l'encens. Les bougies
n'étaient pas brûlées, sauf sur la Menorah, qui était composé de lampes à
l’huile et non de chandelles.
Cette pratique d’allumer des lumières sous forme de
cierges ou de chandelles était semblable à celle des Saturnales. Du Livre de
Baruch (6:19 et suiv.), nous savons que la pratique consistant à allumer des
chandelles devant des idoles recouvertes de métaux précieux était
babylonienne. La pratique d'allumer des chandelles multiples est
probablement entrée dans le Judaïsme par le biais du système babylonien.
Nous traiterons de cela plus en détail dans la section sur Easter/Pâques.
La Menorah avait sept branches et Dieu l'avait commandé
pour le Temple. Dans le Temple de Salomon, il y avait dix porte-lampes avec
sept lampes à l’huile par porte-lampe représentant le Conseil des Élohim,
dont le Sanhédrin était une copie. Un symbolisme mystique est donné aux neuf
branches dans le Judaïsme, mais il n'y a aucune autorité biblique les
concernant.
On disait que la température des douze jours de Noël
déterminait la température de la prochaine année.
C'est basé sur ce qui semble être une forme d’ancienne
division du zodiac consister à diviser les douze jours en quatre quadrants
de trois jours par quadrant. C'était fait dans les Îles Britanniques et cela
s'est étendu en Europe occidentale à travers l'Allemagne et l'Autriche
allemande.
À partir de la température qu'il fait pendant chacun
des douze jours, il était possible de deviner la température qu'il fera
pendant chacun des mois successifs de l'année. On considérait que c'était
précis et que cela s'appliquait aussi au Douzième Jour lui-même, où la
température de chaque heure déterminerait la température du mois
correspondant. Les jours étaient donc un système de divination pour l'année
qui venait dans ses aspects agricoles.
En Souabe, les jours étaient appelés les douze jours
du destin. Une divination plus précise était faite en faisant douze
cercles divisés en quatre quadrants. Chaque quadrant représentait un quart
du mois. Ceux-ci étaient dessinés sur du papier et accrochés au-dessus de la
porte. Au fur et à mesure que chaque jour des douze jours passait, de Noël
jusqu’à l'Épiphanie, la température de chaque quart de jour était ombragée
et la température pour ce quart de mois était déterminée.
En Suisse, en Allemagne et en Autriche, c'était fait un
peu différemment. À Noël, au Jour de l'An ou à un autre des douze jours, on
coupait un oignon en deux, puis on pelait douze couches et on aspergeait
chacune d'elles d'une pincée de sel. Grâce à l'humidité qu’elles contenaient
le matin suivant, il était possible de déterminer la température qu’il
ferait au cours des douze prochains mois de l'année.
Ce n'était pas limité aux tribus Germaniques ou aux
Teutons – on la retrouvait aussi en France, chez les Celtes de la Bretagne
et en Écosse.
Dans le Bocage de la Normandie, la température était
devinée pour l'année à partir de la température des douze jours. C'était
considéré plus précis que les prédictions du
Double-Liégeois. En Cornouaille,
en Bretagne, les douze jours étaient déterminés de Noël à l'Épiphanie - soit
les six derniers jours de décembre et les six premiers de janvier. Dans
d'autres parties de la Bretagne et en Écosse, les douze jours étaient
déterminés à partir du 1er janvier. Ils étaient connus en
Bretagne sous le nom de gour-deziou
ou jours mâles. On dit qu’il
s’agit des jours complémentaires ou supplémentaires. Ce concept nous ramène
à un autre ancien concept du calendrier et aux cinq jours additionnels de
l'année.
D'après leur almanach, les Écossais déterminaient la
température de l'année à venir en fonction de celle des douze jours de Noël.
Ainsi, la température en janvier est déterminée par la température du 31
décembre ou du 1er janvier (selon la place) et ainsi de suite,
comme une règle infaillible.
Les Celtes d'Écosse, comme ailleurs en France, sont
divisés quant au début des jours : soit à Noël, soit au 1er janvier, soit au
31 décembre. Frazer y voit un indicateur important de l'origine des
croyances (ibid., ix, p. 24).
Ce concept est très ancien et il se trouve parmi les
Aryens de l'âge védique en Inde. Cela précède Christ de plusieurs siècles.
Eux
aussi semblent avoir conféré aux jours du milieu de l'hiver un caractère
sacré, comme un temps où les trois Ribhus ou génies des saisons se sont
reposés de leurs travaux dans la maison du dieu soleil, et ils ont appelé
ces douze jours de repos 'une image ou une copie de l'année' (Frazer, ix,
pp. 324-325).
Frazer suit A. Weber dans cette explication des vues
communes de l'Orient et de l’Occident (voir rem. 3 à ix, p. 325).
Le système était donc un ancien système des Aryens, qui
ont conquis l'Inde à partir des Steppes grâce à l'utilisation d'instruments
de l'âge de fer et de chevaux attelés, vers 1000 AEC (avant l’ère courante).
Leurs parents ont amené les mêmes festivals à l'ouest
en Europe. Ces déplacements font partie de la dispersion des anciens
Mystères du système babylonien, qui a été adopté par les nomades Chamans.
Cette religion était l'Animisme.
La division des douze jours est venue de l'ancien
calendrier aryen, qui était divisé selon les phases de la Lune et non pas du
Soleil. Dans les différentes langues aryennes, le nom du mois correspond au
nom de la lune.
Les jours du mois alternent entre vingt-neuf et trente
jours, tous les deux mois. Ces jours à cinquante-neuf fois six sont
inférieurs à l'année solaire actuelle de près de douze jours (onze jours et
un quart).
Il semble qu'il s'agisse d'une intercalation visant à
ajuster l'année lunaire à l’année solaire, ce qui constituait une perversion
du véritable système d'intercalation adopté par les Hébreux, les
Assyro-Babyloniens et les Gréco-Romains. Il semble donc qu'il y ait eu une
perversion du Culte du Soleil datant des premiers jours des mouvements des
tribus du Moyen-Orient. Les Hittites celtes, qui ont été les premiers à se
déplacer en Europe, ont apporté le système avec eux et sa mise en
application a corrompu la colonisation suivante, suite aux déplacements
assyriens et au mouvement des hordes Parthes et Gothiques.
Nous en savons beaucoup plus maintenant à propos du
système de calendrier utilisé en Europe et du solstice du milieu de l'hiver
observé en Europe et au Royaume-Uni. Les cercles de pierre mégalithique ont
été conçus pour déterminer le solstice exactement le jour du milieu de
l'hiver.
Les douze jours étaient distincts des cinq jours et ils
semblent avoir été ajoutés ou combinés de diverses façons dans des secteurs
différents.
Il semble que les cinq jours supplémentaires de l'année
faisant les 365 jours, ce qui est plus que les 360 jours considérés comme
une année normale, étaient une croyance très ancienne et un système de
pratique intercalaire où, des Mayas du Yucatan aux pyramides d'Égypte, les
gens les considéraient comme inutiles pour n'importe quel but religieux ou
civil. Ils ne faisaient donc rien ces jours-là. Cela peut aussi avoir eu une
base pour les pratiques. Les textes des pyramides mentionnent expressément
les cinq jours, en plus de l'année comprise de douze mois de trente jours
(ibid., p. 340). Les Aztèques et le système américain, cependant, ont
dix-huit mois de vingt jours et n'ont donc pas suivi de système lunaire. À
cause de leurs valeurs mathématiques dans les divisions du calendrier, les
cinq jours étaient considérés inutiles et l'objet d'aucun travail, de même
qu'un malaise général pour la société. Cela n'avait aucun rapport à l'année
prophétique hébraïque de douze mois de trente jours, qui est une
idéalisation symbolique des révolutions réelles du vrai cycle intercalaire
de dix-neuf ans. Ce symbolisme religieux et cette structure sont détaillés
dans la Bible.
La séquence de cinq jours liée au calendrier est
utilisée dans les systèmes solaires ou d'adoration du Soleil. Les douze
jours étaient un ajustement du lunaire au solaire qu'on s'attendrait à
trouver dans les systèmes plus anciens de Lune-Soleil-Étoile du Matin, qui
étaient communs au moment de l'Exode (voir le document
Le Veau d'Or (No. 222)).
Le 25 décembre était aussi associé à Mithra, puisqu'il
était le dieu Soleil.
Mario Righetti, le liturgiste Catholique (en plus de
Duchesne et de Cullman), considérait que :
Après la paix de l'Église de Rome, pour faciliter l'acceptation de la foi
par les masses païennes, elle a trouvé commode d'instituer le 25 décembre
comme la fête de la naissance temporelle de Christ, pour les détourner de la
fête païenne, célébrée le même jour en l'honneur du "Soleil Invincible"
Mithra, le conquérant de l'obscurité (rem. 74, II, p. 67 ; citation aussi
dans Bacchiocchi, From Sabbath to
Sunday, Pontifical Gregorian University Press, 1977, p. 260).
Ainsi, Mithra était le dieu du festival du solstice du
25 décembre, qui suivait immédiatement les Saturnales. Avec cette déité,
nous voyons l'adoration du dimanche émerger à Rome.
La dédicace à Mithra était comme
Soli invicto Mithrae ou le
Soleil Invincible - le Soleil
invaincu, comme le dit Frazer (p. 304). Elle lui était également liée en
tant que Sol Invictus Elagabal
dans la forme publique de la religion.
Le terme de Père
était un rang tenu par les prêtres de Mithra. Le terme est interdit aux
Chrétiens (Matt. 23:9). Il est entré dans le Christianisme avec les cultes à
Mystères.
Ce qui est arrivé, en réalité, c'était que les
calendriers originaux du système romain commençaient la semaine le samedi et
ils étaient en usage dans les premières années de l'ère Augustale (27 AEC à
14 EC (l’ère courante), après la découverte du calendrier de Nola (voir A.
Degrassi, rem. 26, p. 104 ; voir Bacchiocchi, ibid., p. 244). Cette
structure semble avoir rapport au système de Mithra (comme nous le savons de
l'Épicurien Celse (v. 140-180 EC), où le Soleil occupait la place la plus
élevée sur l'échelle d'ascension à travers les sept portes de l'échelle
Mithriaque allant de Saturne au Soleil. C'est du Shamanisme classique et
c'est pratiqué par la religion animiste dans le monde entier. Dans
Contra Celsum d'Origène, 6,21-22,
nous voyons que Celse fait la liste des planètes dans l'ordre inverse, pour
permettre au Soleil d'occuper la septième position significative.
Nous voyons plus tard ce système apparaître sous la
forme du symbolisme des huit jours
dans le système romain, pour que la semaine commence le jour de Saturne ou
Saturday (samedi) et finisse le jour du Soleil ou Sunday (dimanche), qui a
toujours été un jour férié. La semaine planétaire n'était pas non plus dans
l'ordre accepté des planètes et les gens ne pouvaient pas expliquer la
différence (voir Complete Works de
Plutarch, III, p. 230 ; voir Bacchiocchi, ibid., p. 246).
On peut aussi voir les différences en le comparant avec
le Ziggurat du système babylonien et ses sept niveaux d’ascension jusqu'au
dieu Lune (voir le document
Le Veau d'Or (No. 222)).
La déclaration de Tertullien (Ad Nationes, 1, 13, ANF,
III, p. 123) tente de réfuter l’accusation de l'adoration du Soleil.
Tertullien admet qu'à ce moment-là, les Chrétiens avaient commencé à prier
en direction de l'est et qu'ils avaient fait de dimanche un jour de
festivité. Il attribue directement la responsabilité de l'adoration du
dimanche au lieu du jour du Sabbat aux cultes de l'adoration du soleil, où
il dit qu'ils ont préféré son jour au jour précédent de la semaine
(c'est-à-dire au Sabbat ou samedi) (voir Bacchiocchi, pp. 248-249).
Cependant, à ce moment-là, ils adoraient le jour du dimanche aussi bien que
le jour du Sabbat Chrétien.
Apparemment, la prière en direction de l'est a son
origine dans la prière vers Jérusalem, celle-ci étant la tradition des
Ébionites, comme le mentionne Irénée (Adv.
Her., 1,26, ANF, I, p. 352).
Au temps de Clément d'Alexandrie et d'Origène, nous voyons que l'orientation
se fait vers la source de la lumière, qui dissipe l'obscurité de la nuit,
quoique Clément mentionne toujours les anciens temples (Stromateis,
7,7,43, GCS, 3, 32; voir Bacchiocchi, p. 255).
Bacchiocchi précise que l'association entre le dimanche
Chrétien et la vénération païenne du jour du Soleil n'est pas explicite
avant le temps d'Eusèbe (v. 260-340 EC). Bien que des auteurs précédents
l'aient associé à la vraie lumière et au soleil de la justice, aucune
tentative délibérée n'a été faite avant Eusèbe pour justifier l'observance
du dimanche au moyen de la symbologie du jour du Soleil (ibid., p. 261).
Le processus est donc entré dans le Christianisme par
le festival de décembre qui l'a précédé et qui était, à l'origine, dérivé de
l'adoration de Saturne et d'Opis dans les Saturnales et de son association
avec la Vierge Céleste ou la déesse Mère et son enfant en bas âge.
Les Évangiles ne disent rien quant au jour de la
naissance de Christ et la première Église ne l'a pas célébré.
La tradition de célébrer la naissance de Christ a
commencé en Égypte, étant dérivée du culte de la déesse Mère et les
Chrétiens l'ont célébrée là-bas, le 6 janvier. Au quatrième siècle, elle
s’est généralement établie à l'Est (Frazer, v, p. 304). L'église occidentale
n'avait jamais reconnu le 6 janvier comme la vraie date et, avec le temps,
sa décision a été acceptée par l'église d’Orient. À Antioche, ce changement
n'a pas été introduit avant environ 375 EC (Frazer, ibid.).
L'origine de la pratique est clairement attestée par
les Chrétiens Syriens, comme nous le voyons de Frazer, citant Credner et
Momsen et aussi Usener (v, pp. 304-305).
La
raison pour laquelle les pères ont transféré la célébration du six janvier
au vingt-cinq décembre était celle-ci. C'était une tradition des païens de
célébrer, ce même vingt-cinq décembre, la naissance du Soleil, durant lequel
ils allumaient des feux en signe de festivité. Dans ces solennités et ces
festivités, les Chrétiens participaient aussi. En conséquence, quand les
docteurs de l'Église ont perçu que les Chrétiens avaient un penchant pour ce
festival, ils ont pris conseil et résolu que la vraie Nativité devrait être
célébrée, ce jour-là, et le festival de l'Épiphanie, le six janvier. En
conséquence, en plus de cette tradition, la pratique a prévalu d'allumer des
feux jusqu'au six.
Donc, les Saturnales menaient jusqu'au solstice, quand
des cadeaux étaient donnés aux enfants, à partir du 23 décembre ou
maintenant la Veille de Noël, le 24 décembre dans le calendrier Grégorien.
Les rites du solstice ont alors pris le relais des Saturnales originales,
mais la période a alors été allongée de trois à sept jours auxquels ont été
ajoutés les douze jours.
Quand nous comptons cinq jours du 25 décembre, nous
arrivons au 30 décembre, date à partir de laquelle certains des Celtes et
des Allemands commencent le compte. L'addition du Jour de la Saint-Étienne
(ou Boxing Day) apporte la période de cinq jours du 27 décembre au 1er
janvier.
L'origine païenne de Noël est aussi évidente avec
Augustin, quand il exhorte ses frères à ne pas célébrer ce jour solennel
comme les païens à cause du Soleil, mais à cause de Celui qui a fait le
Soleil (Augustine Serm., cxc, 1 ;
dans Migne Patriologia Latina,
xxxviii, 1007). Léon, dit ‘le Grand’, a de même réprimandé la croyance
nuisible selon laquelle Noël était célébrée à cause de la naissance du
nouveau Soleil et non pas à cause de la Nativité de Christ (Frazer, ibid. ;
voir Leo the Great, Serm., xxii
(xxi Al) 6 et Migne, liv, 198).
Cependant, à ce moment-là, c'était une cause
désespérée. Le système entier était endémique au Christianisme et le culte
de la déesse Mère était bien enraciné.
Frazer dit :
Ainsi il semble que l'Église Chrétienne a choisi de célébrer l'anniversaire
de son Fondateur le vingt-cinq décembre afin de transférer la dévotion des
païens du Soleil à celui qui était appelé le Soleil de Justice (p. 305).
Il y a eu une théorie avancée par Monseigneur Duchesne
selon laquelle le 25 décembre a résulté de la conformité avec l'équinoxe du
25 mars, qui était le jour où Christ a été tué et aussi où sa mère a conçu.
Cela creuse une fosse encore plus profonde, parce que le 25 mars a, en
effet, été initialement adopté en Afrique et ailleurs comme la date de la
crucifixion. Cependant, c'était seulement un dimanche et seulement une année
que le 14 Nisan aurait pu tomber un 25 mars. Cela détruit donc la théorie.
De plus, le 25 mars est associé au festival du dieu Attis, comme Frazer le
note dans sa remarque en bas de la page 305. Nous l'examinerons dans les
sections ci-dessous.
Durant les douze jours, nous voyons aussi des mimes
jouer les rôles d'un bouc et d'un ours.
Dans les hauts plateaux d'Écosse et de St Kilda,
jusqu'à la dernière moitié du dix-huitième siècle au moins, un vacher
s'enveloppait dans une peau la veille du Jour de l'An. Les jeunes se
réunissaient autour de lui et ils frappaient la peau avec des bâtons, comme
un tambour, et allaient de maison en maison, où celui qui était enveloppé
dans la peau courait trois fois autour du deiseil, c'est-à-dire en
imitant la rotation du Soleil. Il était poursuivi par la foule qui criait en
gaélique :
Faisons plus de bruit, frappons la peau (Frazer, viii, p. 323).
Ils allaient ainsi de maison en maison en répétant les
vers. En entrant, ils demandaient des bénédictions sur la maison et son
bétail, ses pierres et son bois de construction, ses produits alimentaires
et sa santé. Une partie de la peau était alors brûlée et appliquée sur le
nez de chaque personne et de chaque animal domestique pour protéger les
habitants contre la maladie et le malheur pendant la nouvelle année.
Ce dernier jour de l'année était appelé Hogmanay.
Chacune des personnes présentes, après avoir dit la
rime et répété la Rann Calluin ou la Rime de Noël, entrait ensuite
dans la maison et prenait un rafraîchissement. Généralement, la chose qui
était brûlée, au lieu d'un morceau de la peau, était une Caseine-uchd,
faite avec une bande de poitrine de mouton (ou de cerf ou de chèvre)
enveloppée autour du bout d'une sorte de bâton de hockey sur gazon. Le bâton
de hockey sur gazon était roussi dans le feu et placé trois fois autour de
la famille et sur le nez de chacun. Aucune boisson n'était prise avant que
cette cérémonie n'ait été achevée. Son but était de protéger le ménage
contre la sorcellerie et la maladie.
Dans l'Île de Man, une plume de roitelet était utilisée
(viii, p. 324).
La tradition semble être reliée à une tradition plus
vieille impliquant le sacrifice humain. Frazer note que les Khonds
sacrifiaient une victime humaine, en tant que divinité, et allaient de
maison en maison où chacun prenait une relique de la personne sacrée (voir
i, pp. 246 et suiv.). La peau de vache a, sans doute, remplacé cette
victime. La communion a remplacé le corps et le sang du dieu.
Quoique ces coutumes puissent ne pas avoir une
connexion avec l'agriculture, les coutumes similaires du Lundi des Labours
en ont certainement une et les processions d'hommes vêtus comme des animaux,
que nous voyons en Europe, s'identifient probablement avec l'esprit du
grain. Elles peuvent avoir une association avec la procession de l'ours chez
les Gilyaks et la procession indienne du serpent (ibid.).
Dans ces processions (comme dans les derniers jours du
carnaval en Bohême), un homme était souvent recouvert de la tête aux pieds
de paille de pois et enveloppé avec des cordes de paille (Frazer, ibid.).
Cela remonte à l'homme wicca dans l'ancienne Grande-Bretagne.
Ces festivals de l'agriculture ont été associés autant
avec le solstice du milieu de l'hiver qu'avec l'équinoxe du printemps - les
deux annonçant le retour de la croissance, de la chaleur et de la vie, par
la puissance du Soleil et de l'été dans la nature.
L'homme de Bohême a pour nom Jours Gras ou
l'ours du carnaval (Fastnachtsbär).
Après avoir dansé dans chaque maison avec les filles,
les servantes et la maîtresse de maison elle-même, ils vont tous à la
brasserie :
Car
aux Jours Gras, mais particulièrement le Mardi Gras, chacun doit danser,
pour que le lin, les légumes et le grain prospèrent (Frazer, viii, p. 326).
La paille de l'ours est mise dans les nids des poules
et des oies. L'ours représente l'esprit de la fertilité. Le but de la danse
est de rendre fertile autant l'animal que le végétal sous tous les aspects.
Dans des parties de la Bohême, cette personne n'est pas
appelée un ours, mais un bouc d'avoine.
En Lituanie prussienne, le Douzième jour, un homme est
enveloppé de paille de pois pour représenter l'ours et un autre de paille
d'avoine pour représenter le bouc.
À Marburg en Steiermark, les hommes apparaissent autant
comme un loup qu'un ours (Frazer, ibid.).
L'homme qui frappait le dernier coup de batteuse était
appelé loup. Il gardait le nom de loup jusqu'à Noël, jour où il était
enveloppé dans une peau de chèvre et mené de maison en maison, comme un ours
de pois au bout d'une corde. Son habillement de bouc le distingue et semble
associer les symboles du bouc, de l'ours et du loup à un ancien rituel de
l'esprit du grain.
En Scandinavie, l'esprit du grain avait souvent
l'apparence d'un bouc (ibid.). En Suède, conduit avec des cornes sur sa
tête, il personnifiait le bouc de Yule. Dans certaines parties de la Suède,
on fait semblant d’abattre le bouc qui revient à la vie (ibid., p. 327). Les
deux hommes qui l'abattent chantent des vers en se référant aux capes de
couleurs variées, rouge, bleu, blanc et jaune, qu'ils ont déposées sur lui.
Après le dîner du soir de Noël, les gens dansent la
"danse de l'ange" pour assurer une bonne récolte. La paille de Yule (de blé
ou de seigle) est façonnée pour ressembler à un bouc et jetée parmi les
danseurs au cri de "Attrape le bouc
de Yule !" En Dalarne, il est appelé le bélier de Yule.
Au Danemark et en Suède, il est commun de cuire des
gâteaux de fine farine à Noël en forme de boucs, de béliers et de sangliers
(Frazer, ibid., p. 328). Ils sont souvent confectionnés avec la dernière
liasse, lors de la moisson, et conservés jusqu'au temps des semailles où une
partie de ceux-ci est mélangée avec les graines et une autre partie mangée
par les gens et les bœufs utilisés pour les labours dans l'espoir de
garantir une bonne moisson. Les points en commun des coutumes des Îles
Britanniques, de l'Europe, de la Scandinavie et de l'Est identifient au-delà
de tout doute la pratique ancienne faite pour apaiser l'esprit du grain et
les anciens dieux. L'apparence sous la forme d’un bélier castré et un
sanglier est aussi ancienne et répandue.
L'Ours en paille, représenté comme il l'avait été
pendant des siècles le jour après le Lundi des Labours, a été observé à
Wittlesy Cambridgeshire, en janvier 1909, par le professeur Moore Smith de
l'Université Sheffield, (voir la lettre du 13 janvier 1909 ; voir Frazer,
viii, p. 329).
Le Lundi des Labours est le premier lundi de janvier
après le Douzième jour. Il est incontestable que nous avons affaire avec un
ancien festival agricole qui a pour but l'apaisement des anciens dieux
agricoles dans la séquence des festivals du milieu de l'hiver, qui vont des
Saturnales au jour férié du solstice et aux douze jours du soi-disant Noël,
puis au festival des labours du Lundi des Labours et du Mardi Gras.
Il semble avoir été auparavant associé au sacrifice
humain - peut-être dans chacun des trois aspects ou peut-être comme
festivals individuels.
En Angleterre, le Lundi des Labours était normalement
associé à une équipe d'hommes agissant comme bœufs de labour, l'un d'eux
étant déguisé en vieille bique appelée Bessy. Ils allaient en dansant
et en sautillant, vraisemblablement pour faire en sorte que le grain croisse
aussi haut qu'ils sautaient. C'était semblable à la pratique des Ours en
paille ou des boucs de Yule sur le continent et ailleurs au Royaume-Uni.
Les mêmes pratiques se retrouvent à Thrace et en
Bulgarie, ce jour-là, c'est-à-dire le lundi de la dernière semaine du
Carnaval. Un danseur (le Kuker)
est un homme vêtu d'une peau de chèvre. Un autre danseur (la
Kukerica), déguisé avec des jupons
en vieille femme ou
baba, a son visage noirci.
Les ours sont représentés par des chiens enveloppés
dans des peaux d'ours. Un simulacre de tribunal composé d’un roi, d’un juge
et d'autres fonctionnaires est mis en place. Les pièces jouées par le
Kuker et la Kukerica sont débauchées et lascives.
Vers le soir, deux personnes sont attelées à une
charrue de labour et le Kuker laboure quelques sillons et sème quelques
graines. Il enlève ensuite son déguisement et il est payé pour sa peine.
Les gens croient que la personne qui joue le Kuker
commet un péché mortel ; les prêtres font aussi des efforts vains pour
supprimer les coutumes. Dans le district de Losengrad, le Kuker a un gâteau
qui contient de l'argent et qu'il distribue à ceux présents. Si un fermier
obtient la pièce de monnaie, la récolte sera bonne ; si un éleveur
l'obtient, les troupeaux seront bons. Le Kuker laboure aussi la terre
symboliquement en oscillant de gauche à droite pour imiter le maïs ondulant
dans le vent. L'homme avec la pièce de monnaie est attaché et traîné par les
pieds sur le sol pour accélérer la fertilité de la terre. Ce tirage au sort
fait penser aussi au sacrifice des Saturnales que nous avons vu auparavant.
En Bulgarie, la Vieille Femme ou la Mère est le
personnage principal du festival. Le rôle est joué par un homme habillé en
femme. Le Kuker et la Kukerica sont subalternes à la "Vieille Femme". Ils
portent des masques fantastiques de têtes humaines avec des cornes d'animaux
ou de têtes d'oiseaux et des peaux avec une ceinture d'écorce de tilleul.
Ils ont sur leur dos une bosse faite avec des guenilles. Ce festival
bulgare, qui tombe le lundi de la dernière semaine du Carnaval, est appelé
le Lundi du Fromage. Il est néanmoins associé au festival des Labours.
Les mêmes rituels associés à l'Europe occidentale qui
consistent à tourner autour de la maison et les bénédictions conférées sur
la fertilité du village par la présence de la "Vieille Femme" viennent
immédiatement à l'esprit de tous. Les incursions par les gens masqués d'un
autre village étaient vues comme une menace et une atteinte à la fertilité
du village. De telles incursions étaient combattues.
Les similitudes entre la Vieille Femme au visage noir
de Déméter et ses deux aides Pluton et Perséphone sont probablement à
l’origine de la tradition des trois rois, le noir Melchior représentant
Déméter.
Le festival de la Befana à Rome, la nuit précédant
l'Épiphanie, est clairement relié à ce festival de Déméter et le terme
Befana est, de toute évidence, une corruption du mot Épiphanie. Il
s’agit manifestement d’une vieille sorcière et le bruit de ce festival est
associé à une ancienne tradition consistant à purifier le secteur des
mauvaises influences (voir aussi ci-dessous). Les mêmes cérémonies
impliquant la Befana la veille de l'Épiphanie étaient ou sont observées en
Toscane-Romagne et ailleurs en Italie (Frazer, ix, p. 167).
Frazer voit à juste titre dans la Vieille Femme du
système bulgare et de Thrace une référence à Déméter, la déesse-Mère du
Grain, qui, sous les apparences d'une vieille femme apportait la bénédiction
à la maison de Céléos, le roi d'Éleusis et restaurait la fertilité perdue
aux champs éleusiniens en jachère. Le Kuker et la Kukerica, les mimes
masculins et féminins, représentent Pluton et Perséphone. Ces rituels
existent de l'Est à l'Ouest et représentent le plus vieux des festivals
religieux (Frazer, viii, pp. 334-335). Nous nous trouvons donc directement
au centre des cultes à Mystères éleusiniens et reliés aux mêmes cultes à
Mystères des temps anciens, du culte d'Apollon au début de l'Europe et de
Dionysos et des symboles agricoles dans le culte de l'adoration du dieu
Soleil. Les cultes du sacrifice des taureaux sont aussi impliqués, et nous
voyons dans les périodes de dédicace des taureaux sacrifiés par les Grecs en
Magnésie, après sa dédicace au début des semailles, que nous avons une idée
commune du festival. Zeus est l'associé de Déméter et le produit final est
le sacrifice du taureau à Zeus dans l'équivalent du mois de mai.
Les bûches de
Noël, le houx, le lierre et le gui
Les solstices d'été et d'hiver étaient vus comme les
deux grands points tournants de l'année. Des feux étaient allumés aux deux
solstices. Les feux du milieu de l'été étaient allumés à l'extérieur et les
jeunes sautaient par-dessus les feux. Cette pratique se retrouve chez les
Celtes en Irlande, en Grande-Bretagne et en Gaule et aussi chez les
Africains du Nord, au Maroc et dans les montagnes d'Atlas. Leur pratique est
beaucoup plus ancienne que l'Islam qu'ils professent aussi. La pratique
d'allumer des feux le premier mai et à l'Halloween (le 1er
novembre), appelé le Jour de la Toussaint, est très ancienne chez les
païens. Il convient de noter la nature asymétrique de ces festivals avec
celui du solstice. Le Festival de Walpurgis, le dernier jour d'avril,
précédant les fêtes de mai, est le
Festival de la Combustion des Sorcières. Ce type de festival est aussi
associé aux douze jours entre Noël, le 25 décembre, et l'Épiphanie, le 6
janvier. Des feux de résine de pin sont allumés ces nuits-là pour éloigner
les sorcières. Les feux sont généralement plus grands lors de la Douzième
Nuit. En Silésie, les gens font des feux de résine de pin entre Noël et le
Nouvel An pour chasser les sorcières des fermes. C'était "le temps approprié
pour l'expulsion des forces des ténèbres". À la Veille de Noël et à la
Veille du Jour de l'An, des coups de feu sont tirés au-dessus des champs et
les gens enveloppent de paille les arbres fruitiers pour empêcher les forces
du mal de leur faire du mal.
À Biggar, dans le Lanarkshire, au Royaume-Uni, la
Veille du Jour de l'An est le temps traditionnel pour ce feu qui a été
allumé depuis des temps immémoriaux.
En 1644, neuf sorcières en chair et en sang ont été
brûlées à Leith Links, en Écosse (Frazer, ix, p. 165).
Des feux sont allumés en automne, mais ils ne sont pas
significatifs. Le festival de la Nativité de la Vierge, le 8 septembre,
était traditionnellement accompagné de bruit et de tumulte comme associé à
la Befana à Rome. Traditionnellement, il impliquait des assassinats. Le
professeur Housman a noté, quand il a été témoin du festival à Capri en
1897, qu'un peu plus des huit ou dix habituels ont été assassinés (Frazer,
x, p. 221).
Traditionnellement, des feux sont aussi allumés au
solstice du milieu de l'hiver, le 25 décembre. La différence entre les feux
du milieu de l'été et du milieu de l'hiver est que les feux du milieu de
l'hiver sont allumés à l'intérieur et qu'ils font partie du rituel de
l'invocation du dieu Soleil à sa place de suprématie dans les cieux. Les
feux du milieu de l'hiver ont ainsi développé une atmosphère plus cloîtrée
ou familiale.
Il y a peut-être une signification au fait que, dans
les Îles Shetland, les fêtes de Yule ou de Noël commençaient sept jours
avant Noël et se terminaient à Antinmas, c'est-à-dire le vingt-quatrième
jour après Noël.
Les Shetlandais nomment ces fêtes les Yules.
Sept jours avant Noël, les elfes, appelés
Trows par les Shetlandais, sont
libérés de leurs maisons souterraines et demeurent en surface, si cela leur
plaît. C'est l'origine probable du symbolisme des lutins du Père Noël. Il
semble avoir rapport au concept de l'anarchie des sept jours des Saturnales
conduisant au 25 décembre.
Le plus important des rituels de Yule était le
saining, qui devait être
correctement effectué pour s'occuper des
gens gris, comme les elfes étaient
appelés.
Les mythes modernes émanant des États-Unis quant aux
‘petit-gris’ extraterrestres ne sont rien d'autre que la réorganisation des
lutins de Yule.
Le dernier jour des fêtes, le vingt-quatrième jour
après Noël, appelé up-helly-a ou Uphalliday dans les Shetland,
les portes étaient toutes ouvertes et il y avait beaucoup de poursuites de
pantomimes pour débarrasser le secteur des lutins malveillants. Les gens
lisaient pieusement la Bible et arboraient du fer avec ostentation "car
c'est bien connu que les lutins ne peuvent pas supporter la vue du fer". Les
enfants en bas âge étaient soigneusement gardés et
assainis par des femmes sages et savantes. Il ne fait aucun doute
que le signe du mauvais œil est ici impliqué dans une ancienne tradition
(voir aussi le document
La Croix : Ses Origines et
Sa Signification (No. 039)).
À l'aube, après la vingt-quatrième nuit, les Trows ou
Gens-gris avaient disparu et les Yules étaient terminées.
Les coutumes de bannir les forces malveillantes et les
sorcières, lors d'une nuit réservée à cet effet dans la période du solstice
d'hiver et des festivals, peuvent ainsi être retracées de Rome et de la
Calabre au sud jusqu'aux Îles Shetland au Nord. Elles passent aussi par
l'Irlande et les Steppes et l'Afrique du Nord.
Nous savons que les Allemands brûlaient la bûche de
Yule, qui était une ancienne tradition, même au onzième siècle. En 1184, le
curé d'Ahlen, dans le Münsterland, note
avoir apporté un arbre pour allumer le
feu festif à la nativité du Seigneur (Frazer, x, p. 247). Cette
pratique, que l’on retrouve en Grande-Bretagne dans l’ancien temps, était
commune aux Teutons et apparemment aux Celtes. John Brand est cité par
Frazer comme disant que la bûche de Yule est une contrepartie des feux du
milieu de l'été, faite à l'intérieur à cause du temps froid au solstice
d'hiver (ibid., n. 2). Elle n'était rien d'autre que l'application erronée
au 25 décembre du solstice, réservé pour l'adoration du Soleil (Frazer, x,
p. 246). Cet allumage du feu de l’arbre aidait le Soleil à rallumer sa lampe
souffrante. Tout le système des feux et des bougies à la Nativité devant la
Vierge Céleste est l'ancienne adoration de la déesse Mère et de son jeune
enfant, le Soleil. Les lampes aident à allumer le feu céleste du Soleil et
c'est l'idée de base derrière la flamme et son utilisation dans le
Zoroastrisme.
La bûche de Yule était conservée par des groupes
européens et placée sur le feu pour éloigner le tonnerre et les effets des
tempêtes. Le rapport est donc clairement fait entre les anciens dieux des
Teutons, responsables du tonnerre, de la foudre et de la température, et la
bûche de Yule au solstice.
Le gui était sacré dans la religion des Druides. Les
Druides, qui sont venus via l'Égypte en tant que Mages, ont été pris par les
Milésiens en Espagne, parmi les Gadéliens, avant que les Scoto-Milésiens ne
soient allés en Irlande. De là, ils se sont répandus en Grande-Bretagne et
en Europe (MacGeohagen The History of
Ireland, Sadlier, NY, p. 42 ; voir Frazer, ii, pp. 358,362; xi, pp. 76
et suiv., 301).
Pliny (Natural
History, xvi, pp. 249-251) dérive le mot Druide du mot grec pour
chêne, qui est drus. Il
est, cependant, le même ou semblable en celtique étant
daur. Les Druides sont les prêtres
du chêne. Leur culte est donc ancien et associé aux bosquets de chênes.
D'autres érudits préfèrent dériver le nom de la racine signifiant
connaissance ou
sagesse - de là, ils étaient des
sorciers ou
magiciens. Cela vient aussi du titre de Mages qu'ils
portaient (voir Frazer, xi, pp. 76-77, n. 1 à p. 76).
Le cycle Druidique du calendrier était de trente ans et
il semble y avoir un rapport commun dans leur adoration avec celle des
Bœtiens qui, comme eux, adoraient ou conjuraient le chêne. Ainsi, tous les
deux peuvent avoir une connexion aryenne commune. Le cycle Bœtien, dans le
festival du grand Daedala, était de soixante ans et non pas de trente. Cela
peut avoir une application avec la pratique aryenne, observée parmi les
Indiens, du cycle de soixante ans basé sur le cycle sidéral de Jupiter.
Le gui est coupé avec une faux d'or le premier ou le
sixième jour de la Lune (Frazer, xi, pp. 77-78). Il est associé à la
fertilité et on disait qu'il permettait aux animaux et aux femmes stériles
d'enfanter. On pensait qu'il était tombé du ciel et il était appelé le
cure-tout (Frazer, xi, pp. 77-79,82). Deux taureaux blancs étaient
sacrifiés lorsqu'on le coupait à cette fin, le sixième jour. Le prêtre était
vêtu d'une robe blanche. Le gui était coupé le premier jour de la Lune par
les Italiens et le sixième jour par les Druides. Cette différence est
probablement due au commencement du mois lunaire dans les deux systèmes.
Aucun d'eux ne coupe le gui avec un instrument de fer. Le gui ne devait pas
toucher la terre. Par conséquent, il était attrapé dans un tissu blanc.
Les Italiens croyaient que le gui qui poussait sur le
chêne avait des propriétés semblables, si l'on en croit Pline. Il y avait
donc une croyance commune aux deux systèmes.
Nous revenons donc au système de fertilité des
Saturnales et à la guérison des Mystères et d'Apollon, mais sous une
ancienne forme commune aux Aryens avant 1000 AEC (avant l’ère courante).
Ce système était si ancien qu'il était commun même aux
Aïnous du Japon, qui le considéraient aussi sacré. Cependant, ils utilisent
le gui coupé d'un saule, parce que cet arbre est sacré pour eux. Ils
partagent les croyances des Druides (concernant ses propriétés curatives) et
des Italiens (en rapport avec son pouvoir de rendre fertile les femmes
stériles) (Frazer, xi, p. 79).
Cette croyance se retrouve aussi parmi les autochtones
de l'île Mabuig dans le Détroit de Torres (ibid.). La croyance commune se
retrouve aussi en Afrique parmi les Walos de Sénégambie (ibid.).
La vénération du gui comme un cure-tout se retrouve
chez les paysans suisses et chez les Suédois (ibid., p. 82).
On disait que le dieu scandinave Balder avait été tué
par du gui et Frazer en parle longuement dans son ouvrage.
Le gui était généralement utilisé comme remède pour
l'épilepsie et par les hautes autorités médicales au Royaume-Uni et en
Hollande et ce, jusqu'au dix-huitième siècle (ibid., p. 83, notant Ray du
Royaume-Uni en 1700, Bœrhaave de la Hollande en 1720 et son élève Van
Swieten en 1745).
Le gui est considéré comme une protection contre la
foudre et le feu. Il est, par conséquent, associé au système de Yule aussi
(Frazer, xi, p. 85).
Il était plus généralement utilisé aux feux du milieu
de l'été et, à ce moment-là, il était associé à la mort du dieu Balder. Cela
semble avoir impliqué, à ce moment-là, de réels sacrifices humains au
Danemark, en Norvège et en Suède (Frazer, xi, p. 87). La pratique consistant
à jeter dans le feu de Beltane la victime tirée au sort et aussi le loup
vert des feux du milieu de l'été, est associée à ce système d'adoration, en
tant que les esprits de l'arbre ou les dieux de la végétation (ibid., p.
88).
L'adoration du gui est associée directement avec le
culte de l'adoration du chêne et elle était commune à tous les Aryens. Les
Celtes d'Asie Mineure adoraient au bosquet appelé
Drynemetum, qui est un terme
purement celtique signifiant Temple du Chêne. Ceux-ci sont les bosquets qui contenaient aussi un
phallus et que la Bible a condamnés.
Parmi les Slaves, le chêne était le symbole sacré du
grand dieu Perun et il est classé premier parmi les arbres sacrés des
Allemands. Il a été adoré par eux anciennement et certaines de ces pratiques
et de ces attitudes survivent encore aujourd’hui (Frazer, ibid., p. 89).
Le chêne était aussi sacré pour les Italiens et l'image
de Jupiter sur le Capitole était à l'origine rien d'autre qu'un chêne
naturel. À Dodone, on a aussi adoré Zeus comme étant immanent dans le chêne.
Frazer en conclut que les Aryens, y compris les Celtes, les Allemands et les
Lithuaniens, considéraient généralement le chêne comme étant sacré avant
leur dispersion et ce territoire commun a dû avoir une abondance de chênes.
Le gui est simplement son symbole, comme un aspect envoyé du ciel de la
guérison, de la protection et de la fertilité.
L'allumage du feu sacré, que ce soit parmi les Celtes,
les Allemands ou les Slaves, est toujours fait avec du chêne en frottant
deux bâtons ensemble ou en frottant du chêne sur une pierre grise (pas
rouge). Les mêmes types de pratiques se retrouvent de l'Allemagne jusqu'aux
Highlands d'Écosse dans l'allumage du
feu de bois (voir Frazer, xi, p. 91).
Frazer dit que le feu perpétuel de Vesta à Rome était
alimenté avec du bois de chêne. Du bois de chêne a aussi brûlé dans le feu
perpétuel devant le chêne sacré à Romove en Lituanie. Des blocs de chêne
sont aussi brûlés du solstice du milieu de l'hiver jusqu'à la fin de l'année
et remplacés par une nouvelle bûche. Les cendres sont mêlées avec les
graines, etc. pour la fertilité.
La liaison commune dans toutes ces histoires est la
combustion des feux et la coupe du gui. Les anciens Aryens croyaient, comme
nous pouvons le déduire du mythe de Balder, que le chêne était le dieu et
que le gui qui lui était relié assurait sa longévité. Le sacrifice humain
aux feux du milieu de l'été assurait la vie de la récolte. L'utilisation du
gui et de la bûche de Yule au solstice du milieu de l'hiver faisait aussi
penser au sacrifice du dieu, représenté par l'homme qui prenait sa place, et
au retour du système du Soleil. C'est le symbolisme sous-jacent de la
tradition de Noël (voir Frazer, xi, p. 93).
Aussi longtemps que le gui était sur l'arbre, le dieu
ou son remplaçant ne pouvait pas être blessé. La coupe du gui était autant
le signal que la cause de sa mort.
Le houx et le lierre représentent soi-disant le mâle et
la femelle. Le lierre s'accroche et s'enroule - représentant censément la
femme. Le houx est épineux et droit – représentant censément le mâle.
En Angleterre, à Surrey, un arbre de houx est utilisé
pour passer un enfant par une crevasse pour guérir la rupture, alors que
c'est d'habitude un frêne ailleurs (Frazer, xi, p. 169, n. 2).
Le chêne vert était sacré pour les
Fratres Arvales ou Frères des
Champs Labourés. C'était un collège romain de douze prêtres qui
effectuaient des rites religieux publics pour des buts d'agriculture. Ils
portaient des couronnes d'épis. Leurs sacrifices étaient faits dans le
bosquet de la déesse Dia, à environ cinq milles (huit kilomètres) de Rome,
en aval du Tibre. Ce bosquet contenait des lauriers et des chênes verts. Il
était si sacré que des sacrifices expiatoires étaient offerts chaque fois
qu'un arbre ou même une branche d'un arbre tombait par terre. Évidemment,
c'était particulièrement enclin à arriver avec l'apparition de la neige et
des tempêtes au solstice d'hiver. De là, le concept aussi du houx et du Noël
blanc. Des sacrifices plus élaborés devaient être faits quand un des arbres
était frappé par la foudre. Ils étaient alors déterrés par les racines,
fendus et brûlés et d'autres étaient plantés à leur place. Au festival
romain du Parilia qui était consacré au bien-être des troupeaux, les paysans
priaient pour le pardon, s'ils étaient entrés dans un bosquet sacré ou
s'étaient assis sous un arbre sacré ou avaient coupé une branche de houx
pour nourrir les brebis (voir Frazer, ii, p. 123).
Pline dit que les bois étaient autrefois les temples
des déités et que, même à son époque, les paysans consacraient un grand
arbre à un dieu avec le rituel d'autrefois (Natural
history de Pline, xii, p. 3).
Le lierre est le symbole des cultes à Mystères. Il est
mâché par ceux qui participent à la fête des Bacchanales. Il est identifié
avec le dieu Dionysos ou Bacchus.
Le lierre était utilisé par les Grecs comme l’un des
deux bâtons pour le feu. La planche de la paire était faite d'une plante
parasite ou rampante qui était d'habitude le lierre. Le foret était
d'habitude le laurier. Le chêne était aussi utilisé comme foret.
Les anciens Indiens ont utilisé un parasite (le figuier
grimpant) comme foret, utilisant le parasite comme le concept mâle. Les
Grecs ont semblé avoir inversé ce concept. Le lierre est considéré comme
étant la femelle et le laurier le mâle. Pourtant en grec, le mot pour lierre
est masculin et le lierre a été anciennement identifié avec le dieu mâle
Dionysos. Le mot pour laurier est féminin et il est identifié avec une
nymphe. Nous pouvons donc conclure que les Grecs, comme les Indiens, ont
considéré les concepts de la même façon à une époque très ancienne, mais les
ont modifiés peut-être par opportunisme (Frazer, ii, pp. 251-252).
Anciennement, il était interdit de toucher ou de nommer
le lierre (Frazer, iii, pp. 13 et suiv.). Le lierre était aussi sacré pour
le dieu Attis et, de là, nous en venons alors au pin qui était aussi sacré
pour ce Dieu (voir Frazer, v, p. 278 et voir le document
La
Croix : Ses Origines et Sa Signification (No. 039)).
Le lierre était aussi sacré pour le dieu Osirus
(Frazer, vi, p. 112) et aussi pour les rêves (ibid., x, p. 242). Nous voyons
ainsi des points communs avec le système du dieu Triune et les cultes à
Mystères en général qui sont liés naturellement avec le système du solstice
et l'adoration du Soleil. Le houx et le lierre sont donc aussi les symboles
du chêne et d'autres bosquets consacrés aux déités et qui sont si condamnés
par la Bible.
Le pin décoré provient directement des cultes à
Mystères et de l'adoration du dieu Attis. On prétend qu'il était un homme
qui est devenu un arbre et, de là, il est l'incarnation de l'ancien esprit
de l'arbre que nous rencontrons dans l'ancienne mythologie indienne ou indus
dès Harappa et Mohenjo Daro. Il est clairement un dieu de la fertilité du
grain et il porte un chapeau phrygien comme Mithra (d’après la statue dans
le Latran ; Frazer, v, p. 279).
Le fait d’apporter le pin décoré de bandes violettes et
de laine est comparable au fait d’apporter l'arbre de mai ou l'arbre d'été
dans la coutume moderne. L'effigie, qui était attachée à l'arbre, était un
duplicata représentant le dieu Attis. Elle était traditionnellement gardée
jusqu'à l'année suivante quand elle était brûlée (Firmicus Maternus
De errore profanarum religionum;
voir Frazer, v, p. 277 et n. 2). Cela est interdit par Dieu dans Jérémie
10:1-9.
L'intention originale de cette tradition était pour
maintenir l'esprit de la végétation intact pendant l'année qui venait. Les
Phrygiens adoraient le pin par-dessus tout et c'est de ce secteur que nous
tirons les Mystères et le système Mithra. Il est probablement sacré pour les
cultes du fait qu'il est un arbre à feuilles persistantes pendant la période
du solstice sur un grand secteur, alors que d'autres arbres sont dénudés.
Rappelez-vous aussi que la résine de pin était brûlée aux festivals du
solstice. Les origines sont perdues dans l'antiquité du système
assyro-babylonien.
La ressemblance au dieu Attis a été changée par le
symbole du Soleil, sous la forme d’un ostensoir au sommet de l'arbre puis,
par des anges et d'autres types de décorations. Les décorations sont
facilement identifiables au Soleil, à la Lune et aux étoiles du système
Triune des Babyloniens, comme Sin, Ishtar et Shamash ou Isis, Osiris et
Horus des Égyptiens (voir le document
Le Veau d'Or (No. 222)).
Le lierre était aussi sacré pour Attis et ses prêtres
eunuques étaient tatoués avec le symbole de la feuille de lierre (Frazer, v,
p. 278).
Les noix de pin étaient utilisées pour produire un vin
utilisé dans les rites orgiaques de Cybèle qui étaient, en fait, les
pendants des orgies Dionysiaques et Strabon les a comparées (Strabon, x, 3.
12 et suiv.).
Au festival des Thesmophories, elles étaient jetées
avec des porcs et d'autres agents ou emblèmes de fertilité dans les voûtes
sacrées de Déméter dans le but d'augmenter la fertilité de la terre et des
femmes (Frazer, v, p. 278). Nous retrouvons donc les festivals de Déméter et
aux aspects qui se sont maintenus et qui sont, en général, associés à Noël
en Europe, comme nous l'avons déjà vu.
Le terme Épiphanie signifie la
manifestation, comme l'apparition d'un être divin ou surhumain. Il a
été appliqué à Antioche IV Épiphane, le roi de la Syrie (175-164 AEC).
On l'a aussi connu comme : le
dies luminum (le jour des lumières), le
jour des trois rois ou le
douzième jour. Tous ceux-ci ont été traités plus haut. Les pratiques
associées à ce jour sont toutes dérivées des sources anciennes que nous
avons examinées dans ce texte et n'ont pratiquement rien à voir avec la Foi.
Le nom survit au grand festival de la Befana à Rome
(voir Catholic Encyclopedia, art.,
‘Epiphany’, Robert Appleton, NY, 1909, Vol. V, p. 504). La
CE dit :
Il est difficile de dire dans quelle mesure la pratique
alors observée d'acheter toutes sortes d'images de faïence, combinées avec
des sifflets et représentant un certain type de vie romaine, doit être
connectée avec la tradition plutôt semblable en vogue pendant le festival
des Saturnales de décembre (ibid.).
Il n’est guère difficile de l’identifier. Les pratiques
étaient les mêmes et le terme est appliqué à la manifestation de la Befana
comme déesse, comme nous le voyons ci-dessus. Les tentatives de placer la
référence avec Hippolyte en rapport au Sacrement du Baptême sont
incorrectes, puisqu'il utilise le terme
theophaneia, pas
epiphania (ibid.).
La première référence substantive se trouve chez
Clément (Stromateis, I, xxi, p.
45). La CE cite ce texte comme
suit et continue ensuite en disant :
'Il y a ceux-là, aussi, qui assignent très curieusement à
la Naissance de notre Sauveur non seulement son année, mais aussi son jour,
qu'ils disent être le 25 Pachon (20 mai) dans la vingt-huitième année
d'Auguste. Mais les disciples de Basilide célèbrent le jour de son Baptême
aussi, en passant la nuit précédente en lisant. Et ils disent que c'était le
15ème jour du mois de Tybi de la 15ème année de César
Tibère. Et certains disent qu'il a été observé le 11 du même mois'.
Maintenant, les 15 et 11 Tybi sont les 10 et 6 janvier.
L'Église Catholique romaine autant que l'Église
Orthodoxe essayent d'extraire de cette pratique des Gnostiques, sous
Basilide (qui enseignait à Rome au milieu du deuxième siècle), un appui pour
la célébration de la Nativité aussi bien que du baptême de Christ, mais il
n'y a aucune preuve réelle pour cette conjecture. L'évidence des festivals
eux-mêmes indique que la pratique était l'ancien festival de la fertilité et
de la bénédiction des produits alimentaires. De cela sont nées la pratique
de bénir les eaux et celle de jeter des crucifix dans la mer pour rendre les
mers productives pour les pêcheurs. Toutes ces pratiques sont issues du
paganisme ancien et elles n'étaient pas évidentes dans le Christianisme
avant le quatrième siècle. Cette addition a été faite longtemps après
l'écrit d'Origène au troisième siècle, car il ne fait aucune mention de
l'Épiphanie dans sa liste des festivals. La première référence à
l'Épiphanie, comme une fête de l'église, est en 361 (voir
CE, p. 505).
Le Père Noël est une invention plutôt récente et il est
un produit récent du mercantilisme américain. Il est dérivé principalement
du folklore allemand et hollandais. Il a ses origines dans l'entité
mentionnée comme ‘Saint-Nicolas’.
L'homme connu habituellement comme Saint-Nicolas est
Nicolas de Myra, en Lycie. Il est mort le 6 décembre 345 ou 352 (Catholic Encyclopedia, Vol. XI, p. 63). Il est populaire autant dans
l'église grecque que dans l'église latine, mais il y a peu de choses
certaines à son sujet, sauf qu'il était l'évêque de Myra au quatrième siècle
(ibid., p. 64). Il est né à Parara en Lycie de l'Asie Mineure. Dans sa
jeunesse, il a fait un pèlerinage en Égypte et en Palestine. À son retour,
il a été nommé évêque de Myra et il a été emprisonné pendant la persécution
de Dioclétien. Il a été libéré à l'ascension de Constantin. Les Catholiques
allèguent qu'il était présent à Nicée, mais son nom n'apparaît sur aucun des
registres de leur propre aveu (ibid.).
En 1087, des marchands italiens ont volé son corps à
Myra et l'ont apporté à Bari. Son culte, en Italie, date de ce point. Il
semble que cela peut avoir été incité par un culte qui s'était développé à
son sujet en Europe. Les nombreux miracles qui lui sont attribués sont la
conséquence d'une longue tradition mais, comme nous le verrons, beaucoup de
cela a des origines païennes qui auraient peu à voir avec l'homme original.
Son culte dans l'église grecque est vieux et il est
particulièrement important dans l'église russe, bien qu'elles soient
longtemps après lui (v. 1000 EC). L'empereur Justinien 1er a construit une
église en son honneur à Constantinople et son nom apparaît dans la liturgie
attribuée à Jean Chrysostome (ibid.).
En Europe, son culte a commencé au temps d'Otto II,
dont la femme Theophano était Grecque. L'évêque Reginald d'Eichstadt (mort
en 991) a écrit une métrique intitulée la
Vita S. Nicholai. Il est, ou était
honoré comme saint patron en Grèce, en Russie, dans le royaume de Naples, en
Sicile, en Lorraine, dans le Diocèse de Liège et dans beaucoup de villes en
Italie, en Allemagne, en Autriche, en Belgique, à Campen aux Pays-Bas, à
Corfou en Grèce, à Frieburg en Suisse et à Moscou en Russie (ibid.). Il
était le patron des marins, des marchands, des banquiers et des enfants.
Ses reliques sont toujours préservées dans l'église de
St-Nicolas à Bari. Il est dit qu'une substance huileuse, connue comme
Manna di S. Nicola, suinte de ses
reliques. Elle est estimée pour ses buts médicinaux. Son rapport avec les
festivals des 5/6 décembre est examiné ci-dessous.
Une légende qui lui est associée fait état de la
formation de trois boules d'or, chacune fabriquée à partir de son salaire
pour une année, et qui auraient roulé à travers la fenêtre d'une famille
défavorisée de bonne naissance, pendant plusieurs années. La première boule
aurait prétendument atterri dans un bas (d'où le bas de Noël). Cela
permettait aux destinataires défavorisés de marier leurs filles. Il aurait
été vu lors de la dernière occasion. C'est sans doute l'origine des trois
boules dorées des prêteurs sur gages et du symbole de son patronage des
marchands. Ces histoires, comme nous le verrons, ont rapport avec d'autres
mythes.
Les traditions associées à sa générosité ont créé la
pratique chez les sœurs françaises normandes de donner aux pauvres, le jour
ou la veille de la Saint-Nicolas. Cette pratique est venue à être appelée
Boxing Day en référence à la boîte
d'aumônes de l'église. C'est devenu la tradition du
Boxing Day du 26 décembre. En Allemagne, on donnait aussi des
Paquets de Christ aux pauvres et
les parades annuelles distribuaient des jetons de la déesse Mère Céleste des
Mystères.
La pratique des enfants d'économiser toute l'année en
vue du porc annuel à Noël, en Hollande, a mené à l'introduction de la
tirelire.
L'amalgame entre les fausses robes romaines du clergé,
portées lors du Festival des Imbéciles, les contes de la chevauchée sauvage
d'Odin et les barbes des Mages avec les lutins des festivals de Yule a vu
une évolution graduelle.
Nicolas de Myra était un saint dans l'Église Catholique
Romaine jusqu'en 1969, quand il a subi le destin de beaucoup d'autres
mythes.
Sinterklaas - le précurseur du Père Noël
Sinterklaas ou Saint-Nicolas est un folklore hollandais
typique, célébré aux Pays-Bas et en partie en Belgique.
Aux Pays-Bas, la célébration de Sinterklaas est
toujours en soirée, après le coucher du soleil du 5 décembre. Elle est le 6
décembre en Belgique.
Dans la célébration de la soirée et de la nuit, les
enfants sont assemblés autour de la cheminée et chantent des chansons à
Sinterklaas :
“Heerlijk avondje is gekomen. Kom maar binnen met je knecht”.
Cela se traduit comme : "La soirée agréable (ou
semblable au seigneur) est arrivée. Entre avec ton serviteur".
Son serviteur, Pierre le Noir, est noir. Il est
toujours peint comme un Noir avec des lèvres épaisses, portant des boucles
d'oreille et vêtu d'habits bizarres. Cela provient probablement de la
connexion Déméter/Melchior et de son association, plus tard, à l'incarnation
du bien et du mal dans la légende de Woden et Nöwi.
Sinterklaas lui-même est comme un évêque avec une mitre
et un livre contenant les bonnes actions et les péchés. Il a le bâton d'un
berger et se promène sur un cheval blanc au-dessus des toits. Pierre le Noir
écoute aux cheminées pour déterminer si les enfants chantent les bonnes
chansons et présentent les bonnes offrandes au cheval, sous forme de foin et
de carottes.
Les cadeaux pour les enfants sont mis dans la cheminée.
Sinterklaas est un produit syncrétique de la vieille
religion germanique ou teutonique. On peut expliquer les racines germaniques
comme suit :
Le dieu Woden (aussi connu comme Odin), dont on se
souvient encore par l'usage de
Wednesday (mercredi), était le plus important dieu des anciennes tribus
germaniques (pas le petit groupe de gens qui sont les Allemands
aujourd'hui). Woden, qui est un personnage de l'histoire, est devenu la
personnification d’une multitude de dieux précédents - les dieux du vent et
de la guerre, le dieu des morts, le dieu de la fertilité, le dieu de la
sagesse et le dieu Soleil. Nous le trouvons dans les légendes mythologiques
"chevauchant dans les airs sur son fidèle cheval blanc, habillé d’une robe
flottante". Plus loin, il est décrit comme un personnage avec une longue
barbe blanche et un grand chapeau sur sa tête. Parce qu'il était aussi
considéré comme étant le dieu de la sagesse, il avait un livre dans sa main,
écrit en lettres runiques, et il portait une grande lance.
Dans ces histoires, Woden était accompagné du géant
Nöwi, qui avait une mine noire, parce qu'il était le père de la nuit. Selon
la légende, il était bien versé pour faire des rimes et des poèmes. Il
portait une liasse de brindilles dans sa main, comme un signe de fertilité.
De ces aspects - le cheval blanc, la robe ample, le
grand chapeau, le livre, la lance et le noir Nöwi, avec une liasse de
brindilles et les poèmes ou les traditions poétiques - nous avons trop de
parallèles avec notre Sinterklaas d'aujourd'hui et Zwarte Piet (Pierre le
Noir) pour que cela soit une simple coïncidence. Nous voyons aussi les
parallèles avec Déméter et les trois rois sages, dont l'un d'eux était le
noir Melchior.
Si nous y ajoutons maintenant les coutumes
traditionnelles, le tableau est complet.
Après la moisson, les anciennes tribus germaniques ou
les Teutons laissaient toujours une gerbe sur la terre pour le cheval blanc
de Woden. Pendant le temps de Sinterklaas, les enfants offraient du foin
dans leurs chaussures à la cheminée (les bas de Noël à la cheminée) pour son
cheval.
Nous voyons ici les mêmes traditions que celles
trouvées parmi les Celtes, à savoir brûler les douze feux et le treizième
feu principal de la paille. Nous voyons aussi les visages noirs du système
de la déesse Mère. Nous pouvons en déduire une origine beaucoup plus
ancienne que celle attribuée à Woden. Cela fait partie des premiers cultes
de la fertilité liés à Apollon, en tant que dieu Soleil et le maître des
religions à Mystères, parmi les états du Danube et les Celtes hyperboréens.
Il était tiré à travers le ciel dans un char qui était souvent décrit comme
étant tiré par des chevaux, aussi bien que par des oies ou des cygnes. Ces
fêtes avaient des similitudes avec les anciennes cérémonies des Saturnales
qui étaient traditionnellement avant Noël. Aux Pays-Bas, elles étaient
beaucoup plus tôt qu'elles le sont maintenant. Elles débutaient environ
trente jours avant l'Épiphanie. Cependant, ce n'était pas trente jours avant
le solstice, comme nous l'avons vu dans les exemples ci-dessus des
Saturnales. Nous voyons la même tradition, mais déplacée pour que les trente
jours du Seigneur de l'Anarchie, comme le dieu Saturne et Apollon, aient
rapport à l'Épiphanie plutôt qu'à la fin des Saturnales.
Aujourd'hui, aux Pays-Bas, la tradition est de donner
des lettres faites de chocolat ou de pâte d'amande. La connexion avec les
anciennes runes semble très évidente. Le festival allemand de Wotan était un
mélange de sacrifices et de festivals de la fertilité, pendant et autour des
fêtes du milieu de l'hiver. À cette époque-là, les jeunes garçons et les
jeunes filles des tribus germaniques priaient pour un partenaire. Les
cadeaux de Sinterklaas étaient aussi en forme d'amants faits de
spéculoos ou d'autres gâteaux. Les
présents consistaient en animaux de sucre en forme de souris et de porcs,
pour remplacer les sacrifices d'animaux réels.
Sinterklaas est aussi le patron de la ville d'Amsterdam
et des marins qui naviguent dans ses ports.
L'habillement de Sinterklaas est Catholique Romain.
C'est peu étonnant qu'au seizième siècle, la Réforme ait essayé d'abolir ces
coutumes. Elle n'a pas entièrement réussi aux Pays-Bas. Après une absence
(ou une clandestinité) de quelques siècles aux Pays-Bas Protestants,
Sinterklaas a repris vie dans la première moitié du vingtième siècle.
Sinterklaas a disparu en Angleterre et en Allemagne et est devenu
clandestin. Plusieurs des traditions ont simplement été déplacées au 25
décembre et complétées avec l'arbre de Noël et le Père Noël. L'acceptation
de la 'renaissance' de Sinterklaas aux Pays-Bas Protestants s’est faite plus
tôt et elle a précédé l'acceptation du sapin de Noël. Aujourd'hui, le
mercantilisme doit se battre pour faire accepter le Père Noël aux Pays-Bas,
car plusieurs sont contre cet imposteur de Sinterklaas, même si sa
renaissance aux Pays-Bas est à cause de ce qui a été fait aux États-Unis.
Quand les émigrants sont allés aux États-Unis, ils ont
apporté avec eux les traditions de Yule de l'Europe et, particulièrement,
les trois éléments qui ont servi à composer le mythe du Père Noël.
Les Hollandais ont contribué au mythe de Sinterklaas
qui a été adapté de sa place traditionnelle. La tradition du Père Noël en
habit rouge a aussi été une contribution de l'Europe. Les Allemands ont
apporté avec eux la tradition du Paquet de Christ et l'ont appelée la
tradition Christkindl ou Enfant Jésus.
Le nom Kris Kringle s'est développé de ce terme.
Washington Irving, dans les
Contes Knickerbocker (v. 1820), parle du lutin du Père Noël qui
présente le bas, comme l'a fait Saint Nicolas.
Clement Clark Moore a introduit beaucoup de nouveaux
éléments dans son poème A Visit from
Saint Nicholas (Une Visite de Saint Nicolas) qui a été rebaptisé ’Twas the
Night Before Christmas (C’était la Nuit Avant Noël). Il a introduit de
nouveaux éléments comme les huit rennes, incluant la représentation
traditionnelle que nous voyons quant au tonnerre et à la foudre, comme les
dieux du festival de Yule, sous la forme de Donner (Donder) et Blitzen.
Cependant, le Père Noël a resté un lutin de la
tradition de Yule jusqu'à la guerre civile américaine, quand Thomas Nast de
Harpers Weekly a eu la commande de faire une série de dessins du
Père Noël. Il a continué après la guerre civile et la société de publication
McLaughlin Brothers Printing Company a expérimenté avec la couleur du cuir
de Santa et finalement choisi le rouge.
Le changement final a été fait en 1931. Le Scandinave
Haddon Sundblom a été embauché par Coca Cola pour peindre le Père Noël. À la
mort de son modèle, il a peint le Père Noël d'après son propre visage. Cela
a continué pendant vingt-cinq ans.
En 1941, la chanson
Rudolph the Red-Nosed Reindeer (Le
Petit Renne au Nez Rouge) a été écrite. Elle a été enregistrée par le
chanteur cow-boy Gene Autry.
Le modèle de Coca Cola, les couleurs et les mythes
américains entourant le personnage sont maintenant le produit final d'au
moins 3,000 ans d'idolâtrie païenne enveloppée dans le mercantilisme crasse
qui a d'abord émané des marchands des Saturnales romaines et qui a été
perfectionné aux États-Unis.
Il n'y a rien de Chrétien dans le soi-disant Noël. En
fait, il est tellement imprégné de fausse superstition religieuse qu'il est
une violation directe de la Loi biblique. Aucun Chrétien ne peut l'observer
et demeurer un Chrétien.
Easter/Pâques
L'Encyclopédie de la Religion et de l’Éthique
(Encyclopedia
of Religion and Ethics (ERE), v. p. 846) dit tout à fait clairement que
:
“Le nom anglais 'Easter' [Pâques en français] est probablement dérivé de
Eostre, une déesse anglo-saxonne, à qui des sacrifices spéciaux étaient
offerts au début du printemps (Bede de Temp. Rat. xv., Op., ed. Giles
London, 1843, vi. 179).
Il
dit aussi par rapport au Jour de Easter/Pâques que “Ce festival principal de
l'Église Chrétienne n'a pas été d'abord distingué par aucun droit spécial
des autres dimanches.” (ibid.)
Eostre, Eastre, Eostur (la Déesse Teutonne) est mentionné par Bede dans
de Temperorum Ratione 15 avec la déesse Hreda (ou Rheda ou Href), et
les mois de mars et avril ont été appelés d’après ces déesses. Le Festival
de Printemps était le festival de Easter/Pâques commençant à partir de la
Nouvelle Lune de l'Équinoxe, et ainsi ce que nous nommons maintenant avril a
été appelé Eosturmonath (ERE, ix p. 253a, xii, p. 102a).
Bede
(ibid.) dit que les noms des mois ont été calculés à partir de la lune et
étaient :
Janvier : Giuli ; février : Solmonath ; mars : Rhedmonath
; avril : Eostremonath ; mai : Thrilmilei ; juin : Lida
; juillet : Lida ; août : Weodmonath ; septembre :
Halegmonath ; octobre : Winterfylleth ; novembre : Blotmonath
; décembre : Giuli. Ainsi, deux mois ont eu le même nom deux fois
dans le calendrier.
Giuli
avait le même nom en tant que celui qui a précédé le solstice et l'autre lui
a succédé, et le solstice était d'une importance primordiale dans les cultes
du soleil. Solmonath approximativement février était “le Mois des gâteaux”
que l'on offrait aux dieux. Des sacrifices étaient offerts à des déesses [au
mois de] Rhedmonath (Rheda) et [au mois de] Eostremonath (Easter/Pâques ou
Eostre). Thrimilei était dérivé du fait que le bétail était trait trois fois
par jour en ce mois en raison de la fertilité de la Grande-Bretagne et de
l'Allemagne à cette époque. Lida signifie “Blandus siue navigabilis.”
Weodmonath signifie “le mois de tares.” Halegmonath signifie “mensis
sacrorum” les dévotions sacrées ou saintes. Le blotmonth ou bloodmonth
dénotait le mois de sacrifice du bétail. L'année commençait le 25 décembre,
et la veille de ce jour était appelée Modrahnit ou “la Nuit des Mères”
(ibid. iii, p. 138b).
Les
Teutons intercalaient en été et le mois était appelé Thrilidi car il
y avait alors trois mois de Lida (ibid. p. 139a). À partir de certains
récits, le mois de Winterfylleth a été ainsi appelé parce qu'ils
considéraient que l'hiver commençait à la pleine lune de ce mois (ibid.).
Les
mois aux Pays-Bas différaient de ceux en Allemagne tout comme les Danois et
les Suédois, mais le quatrième mois des Danois a été appelé “le Mois des
Brebis” et les Suédois ont appelé le quatrième mois Varant qui
signifie l'œuvre de printemps. L'association avec les sacrifices de
printemps et les moissons est commune.
Enid
Welsford, dans L’Encyclopédie ERE,
continue en disant que le mot Eostre est connecté avec le latin
Aurora et le grec ‘hoos, skr., Usas, Lith. Auzra qui était la
personnification de l'aube [ou aurore]. L’Auzrine ou l'Étoile
du Matin lithuanienne est dérivée de Auzra. “Le nom Eostur est identique aux
noms latin, grec, sanskrit et lithuanien pour la déesse de l'aube, ou
Morgenrothe, probablement le même être qui est mentionné dans les
chansons folkloriques lithuaniennes et lettonnes en tant que “la fille du
soleil.” Les éléments physiques étaient distingués des êtres réels qui
gouvernaient sur eux dans l’ancienne langue nordique (ERE, xii, p. 102a).
Il
est ainsi clair que le Teutonique était dérivé de l'adoration de l'Étoile du
Matin qui est devenue associée à la Déesse Easter qui était la Mère de
l'Étoile du Matin. C'est le culte de la déesse Mère associé aux cultes du
soleil et à mystères qui ont traversé le Moyen-Orient jusqu’en Inde dans le
Sanskrit. Ces traditions sont entrées dans la langue nordique et “
Snorri compte sol parmi les Aysinjur ou déesses” (ERE,
ibid.).
Le
nom Friday [vendredi] est dérivé de Fri la déesse et est traduit
comme Vénus. Ainsi, l'étoile du Matin Eostre est la déesse Venus et le
festival de Easter/Pâques vénère Friday [vendredi], et le dimanche comme
jours de l'Étoile du Matin et du Soleil qui est aussi un symbole de la
déesse Mère (cf. ERE, xii, p. 249b). La mère de la Terre ou Erce a
été aussi mélangée au brassage Chrétien/Païen à cet égard.
Le
nom Ea en tant que la racine de ce mot est le nom du Dieu Babylonien (ERE,
ii 296a, 309b, 310b, vi 250b, ix 249b, xi 828b, xii 42a, 708b, 709a) associé
à la descente d'Ishtar ou Eostre (ERE, ii, 315b). Ea est aussi
associé aux âges du monde (ibid., i 185a). Il y a une quantité
d'informations massives sur le culte et l'adoration (ERE Index p. 173). Les
Gâteaux de Easter/Pâques associés au vendredi et aussi les autres jours de
Carême sont dérivés des pratiques païennes qui consistaient à cuire des
gâteaux à la déesse et à d'autres déités (ERE, iii, pp. 60b-61a).
Frazer note, et
ce à juste titre, que si les païens ont adopté et syncrétisé l’ensemble du
système de Noël en lui donnant des noms chrétiens, alors il n'y a aucune
raison de supposer que les mêmes motifs :
… peuvent avoir amené les autorités
ecclésiastiques à assimiler le festival d’Easter/Pâques de la mort et de la
résurrection de leur Seigneur à la mort et à la résurrection d'un autre dieu
asiatique qui tombait à la même saison (v, p. 306).
Frazer poursuit
en déclarant que :
Les rites de Easter (Pâques), qui sont encore
observés en Grèce, en Sicile et dans le Sud de l'Italie, ressemblent, à
certains égards, de façon saisissante aux rites d'Adonis et j'ai suggéré que
l'Église peut avoir consciemment adapté le nouveau festival à son
prédécesseur païen, dans le but de gagner des âmes à Christ (ibid.).
Adonis est le
pendant syrien pour Adonaï ou Seigneur. Baal ou Bel signifie aussi Seigneur.
Frazer
considère que cette adaptation s’est probablement produite que dans le monde
parlant le grec plutôt que le latin, car l'adoration d'Adonis semble avoir
fait peu d'impression à l'Ouest et elle n'a certainement jamais fait partie
de la religion romaine officielle. Il dit :
… la place qu'elle aurait pu avoir
prise dans les affections des vulgaires était déjà occupée par l'adoration
semblable mais plus barbare d'Attis et de la Grande Mère (ibid.).
La mort et la
résurrection du dieu Attis étaient officiellement célébrées à Rome, les 24
et 25 mars, le 25 étant considéré comme l'équinoxe du printemps et, par
conséquent, comme le jour le plus approprié pour la renaissance d'un dieu de
la végétation qui avait été mort ou endormi pendant tout l'hiver. D'après
une tradition ancienne et répandue, le 25 mars était célébré comme la mort
de Christ, sans considération de l'état de la Lune. Cette tradition a été
suivie en Phrygie, en Cappadoce, en Gaule et, apparemment, à Rome même (cf.
Frazer, v, p. 306). Tertullien affirme que Christ a été crucifié le 25 mars
29 EC (Adv. Jud., 8, Vol. ii, p. 719 et aussi par Hippolyte et
Augustin ; cf. Frazer, v, note de bas de page 5 à la p. 306).
C'est une
impossibilité historique et astronomique absolue et, pourtant, la notion
semble s'être enracinée profondément très tôt dans les traditions (cf.
Frazer, v, p. 307 et l'étude
Le
Moment de la Crucifixion et de la Résurrection (No. 159)).
Il semble donc
que cette ancienne tradition avait une certaine connexion avec le culte
d'Attis. De la même façon, le pin était sacré pour le dieu Attis, et ce
n'est pas par accident que toutes les reliques de la croix sont en pin (cf.
le document
La Croix : Ses Origines et Sa
Signification (No. 039)).
C'est la vue de
Frazer et aussi de Duchesne que la date de la mort et de la résurrection de
Christ a été arbitrairement attribuée à la date fictive du 25 mars pour
l'harmoniser avec un plus vieux festival de l'équinoxe du printemps. Cela
semble avoir correspondu avec une croyance plus ancienne selon laquelle
c'était ce jour-là que le monde avait été créé (Frazer, ibid., p. 307).
La résurrection
d'Attis, qui combinait en lui les personnages du Père divin et du Fils
divin, était officiellement célébrée à Rome le même jour. Ainsi, ce n'est
pas seulement le syncrétisme de la doctrine de la résurrection qui nous
préoccupe, mais nous voyons aussi l'origine des doctrines du Modalisme, où
un dieu a des attributs ou des aspects différents, c'est-à-dire un être
unique composé de formes distinctes. C'est de cette idée que la Trinité a
été formée.
Il y a aussi
l'hérésie plus récente du concept "Jésus est le seul vrai Dieu" qui entre
présentement dans la théologie quasi-gnostique protestante.
Ce phénomène de
remplacement, où un festival païen est remplacé par un festival avec des
noms Chrétiens, est vu dans un certain nombre de festivals païens.
Conformément à la théologie de la déesse Mère et de la Vierge Céleste, le
Festival de Diane, en août, a été évincé par le Festival de l'Assomption de
la Vierge. Comme changements, il y avait le festival païen de Parilia, en
avril, lequel a été remplacé par la fête de Saint-Georges. Le festival de
l'eau du milieu de l'été, en juin, a été remplacé par le festival de la
Saint-Jean-Baptiste. Chacun a une connexion avec la typologie qu'il a
remplacée. La commémoration de tous les fidèles défunts, en novembre, est
l'ancienne fête païenne des Morts. La Nativité de Christ a remplacé celle du
Soleil. Le Festival de Easter (Pâques) est simplement la fête du dieu
Phrygien Attis, à l'équinoxe vernal. On doit aussi se rappeler que les
Phrygiens sont à l’origine du système Mithra et des cultes à Mystères, en
général (voir aussi le document
Les
Nicolaïtes (No. 202)).
Mithra a été
introduit à Rome par des pirates capturés par Pompée, vers 63 AEC (avant
l’ère courante). Les places qui ont célébré la mort de Christ à l'équinoxe
étaient les mêmes
places où l'adoration du dieu Attis avait eu son origine ou avait pris
racine plus profondément, à savoir la Phrygie, la Gaule et, apparemment,
Rome elle-même. Frazer dit qu'il est difficile de considérer la coïncidence
comme accidentelle (v, p. 309).
Une autre
caractéristique coïncidant avec la résurrection est que la date est aussi
attribuée au 27 mars, deux jours plus tard, et c'est de là que la période
raccourcie de la crucifixion du vendredi et de la résurrection du dimanche
est arrivée. Frazer note que des déplacements semblables de célébrations
Chrétiennes aux célébrations païennes arrivent au Festival de Saint-Georges
et à l'Assomption de la Vierge (v, p. 309).
C'est peut-être
l’élément dans le syncrétisme qui veut tout dire, quand nous voyons que les
traditions de Lactance et, apparemment, de l'église Chrétienne en Gaule ont
placé la mort de Christ le 23 et sa résurrection le 25, exactement en accord
avec le festival d'Attis. C'est impossible que Christ ait été crucifié à ces
dates et ce, pour n'importe quelle année du calendrier hébreu. C'est
directement relié à l'adoration d'Attis (voir Frazer, ibid.).
Au quatrième
siècle, les adorateurs du dieu Attis se plaignaient amèrement que les
Chrétiens avaient fait une fausse imitation de leur théologie ou de la
résurrection d'Attis et les Chrétiens affirmaient que la résurrection
d'Attis était une contrefaçon diabolique de la résurrection de Christ.
Cependant, nous
savons de l'histoire et de la linguistique que les dates originales de la
résurrection étaient basées sur la Pâque, qui est basée sur le calendrier
lunaire et qui tombe le 14 et 15 Nisan et continue jusqu'à l'offrande de la
Gerbe Agitée, le dimanche. Par conséquent, la Pâque pouvait tomber sur
n'importe quels deux jours dans la semaine avec un intervalle variable
jusqu'au dimanche de la Gerbe Agitée, qui a marqué l'ascension du Messie et
non pas sa résurrection, qui est arrivée la soirée précédente. En revanche,
Easter (Pâques) a été confiné à une crucifixion du vendredi et à une
résurrection du dimanche, en contradiction directe avec l'Écriture. À
l'origine, elles étaient à des dates fixes dans le culte d'Attis. Le mot
Easter [Pâques] a même été inséré dans la traduction anglaise de la
Bible de la KJV pour remplacer le mot Passover (Pâque), afin
de mieux dissimuler le problème.
Les chandelles aux changements des saisons et à
Easter/Pâques
Nous avons vu
ci-dessus que les chandelles sont entrées dans le système d'adoration à
partir de l'ancienne religion aryenne. Elles sont provenues d'un ancêtre
commun central et apparemment associé au système assyro-babylonien, avant
l'entrée des Aryens en Inde, vers 1000 AEC. Cela peut même avoir été au tout
début des Assyriens, au deuxième ou même pendant le troisième millénaire AEC.
L'ancienne
pratique aryenne s'est poursuivie chez les Allemands, qui consistait à
allumer un nouveau feu au moyen d'un feu de camp à Easter/Pâques, et à
envoyer les bâtons dans chaque maison pour allumer les feux afin d’éloigner
les dieux du tonnerre, de l’orage et de la tempête. La pratique était encore
présente dans toute l’Allemagne, selon Frazer, quand il a écrit. La
différence entre les communautés Protestantes et Catholiques résidait dans
le fait que les jeunes hommes Protestants avaient la responsabilité des feux
tandis que chez les Catholiques, les hommes adultes l'avaient. Les festivals
étaient directement associés aux anciens rites de la fertilité. L'église a
été plus tard introduite, comme un lieu de la procession autour duquel ils
se déplaçaient conformément à la révolution du Soleil. Les feux sont allumés
sur les Montagnes d’Easter/Pâques.
La pratique a
été introduite dans le Catholicisme sous la forme du cierge de
Easter/Pâques. Ce cierge géant
unique était allumé à Easter/Pâques, le samedi soir précédant le dimanche de
Easter/Pâques, et ensuite, tous les cierges de l'église étaient allumés à
partir de ce cierge. Cette pratique se poursuivait tout au long de
l'année jusqu'à la fête de Easter/Pâques suivante, où l'on allumait à
nouveau l’unique cierge de Easter/Pâques.
Des feux de joie ont continué à être
brûlés dans les pays Catholiques. Les feux de joie brûlés la veille de
Easter/Pâques incluent souvent la combustion d'une figurine en bois appelée
Judas. Leurs cendres sont souvent mélangées avec des cendres de
branches de palmier consacrées et mêlées ensuite avec les graines lors de
l'ensemencement. Même là où cette effigie sacrificielle est omise, les feux
eux-mêmes sont toujours appelés le bûcher de Judas (Frazer, x, p.
121). Frazer note qu'en Bavière, le cierge de Easter/Pâques nouvellement
allumé était utilisé pour allumer les lanternes et les jeunes hommes
couraient vers le feu de joie pour l'allumer. Le premier arrivé était
récompensé par les maîtresses de maison avec des œufs rouges, le jour
suivant, c’est-à-dire le dimanche de Easter/Pâques, à la porte de l'église.
Le bûcher de Judas était accompagné d'une grande jubilation (ibid., x, p.
122).
Cette même
journée, dans les Abruzzes, l'eau bénite est recueillie de l'église, comme
une protection contre les sorcières et leurs maladies. La cire des
chandelles est placée sur les chapeaux et devient alors une protection
contre le tonnerre et la foudre durant les tempêtes. À Calabre et ailleurs
en Italie, les coutumes en rapport avec la nouvelle eau sont à peu près les
mêmes. Des croyances semblables se trouvent chez les Allemands de la Bohême
(voir aussi la section Épiphanie).
R. Chambers (The
Book of Days, London and Edinburgh, 1886, I, p. 421) note que tous les
feux à Rome étaient rallumés à partir du feu sacré allumé à Saint-Pierre de
Rome, le samedi de Easter/Pâques (voir Frazer, x, p. 125).
L’allumage de
la chandelle semble avoir lieu durant la nuit, avant le jour du Soleil, et
fait partie de l'ancien système d'adoration du Soleil. Les chandelles
constituent une partie des anciens rites magiques et elles étaient communes
aux systèmes occultes et parmi les systèmes animistes provenant des
Assyro-Babyloniens.
La pratique
d'allumer des bougies a un symbolisme mixte. Les lumières dans le Temple
étaient spécifiques et limitées à des buts spéciaux reliés aux sept lumières
représentant les sept esprits de Dieu dans la Ménorah, et les soixante-dix
lumières de l'Armée dans le Temple de Salomon. Cela a plus tard été
interprété par les occultistes comme faisant référence aux sept cieux et aux
sept planètes. L'ascension par les sept niveaux du Shamanisme animiste est
entrée dans le Judaïsme par le biais du Mysticisme Merkabah.
La bougie
elle-même est considérée comme un symbole de lumière individualisée et, par
conséquent, de la vie d'un individu par opposition à la vie cosmique et
universelle (voir Dictionary of Symbols de Cirlot, Dorset, 1991, p.
38). Il s'agit d'une distinction occulte et ce n'est pas Chrétien.
La pratique
consistant à allumer de multiples chandelles devant les autels des païens
et, plus tard, dans le Christianisme est basée sur la prémisse inhérente à
la doctrine impie et blasphématoire de
‘l'âme
immortelle’ et sur les tentatives
d'isoler la sainteté chez l'individu par l'action des forces spirituelles
impliquées, en apaisant l'entité adorée. Plus il y a d'entités, plus de
chandelles sont nécessaires. Ces chandelles sont les symboles de la pensée
panthéiste de la doctrine de l'âme.
Dans le
Judaïsme, la pratique est basée sur une pensée qui fonctionne à un niveau
physique inférieur, provenant de la captivité babylonienne et du Mysticisme
qui est entré dans le Judaïsme à partir de cette phase.
Dans le
Judaïsme kabbalistique, on entre par la Porte de Kavanah (ou
concentration) par une méditation basée sur la lumière. Les symboles sont
qu'on élève l'esprit par la méditation d'une lumière à une autre plus
élevée. Deux des lumières sont appelées Bahir (brillante) et Zohar
(radiante), faisant allusion aux deux plus importants classiques
kabbalistiques (Kaplan, Meditation and Kabbalah, Weiser, 1982, p.
118). Ces lumières correspondent au Sefirot. Ces systèmes ont été compris
par le Rabbin Moshe de Leon (1238-1305) dans son Shekel ha Kodesh de
1292.
Ce système
d'ascension est le Shamanisme jusqu'à la septième grande lumière Ain Sof.
Celles-ci sont : Tov (Bien), Nogah (Lueur), Kavod
(Gloire), Bahir (Brillance), Zohar (Radiance), Chaim
(Vie) et l'infinie et septième est Ain Sof (Couronne). Leurs
équivalentes dans le Sefirot sont : Chesed (Amour),
Geveruah (Force), Tiferet (Beauté), Netzach (Victoire),
Hod (Splendeur) et Yesod (Fondation) (Kaplan, ibid., p. 119).
L'ancien Zohar
parle de différentes couleurs en ce qui concerne le feu et cela peut être
dérivé des systèmes mazdéens. Les couleurs des sept niveaux dans l'adoration
de Sin, en tant que dieu de la Lune, ont été identifiées avec le Ziggurat à
Babylone (voir le document
Le Veau
d'Or (No. 222)).
Ce système
entier est du pur Mysticisme et l'utilisation de chandelles sous ses
diverses formes est reliée directement aux pratiques en rapport avec la
magie et le mysticisme, sauf lorsqu'elles sont utilisées dans le Temple de
Dieu,
auquel cas elles ne sont pas des chandelles mais des lampes à huile,
en tant que la Ménorah. Leur
utilisation à Hanoukka et Pourim est examinée ci-dessous.
La Pâque ou Easter/Pâques
La méthode pour calculer le jour du Soleil à l'équinoxe
vernal est semblable à celle pour calculer l'offrande de la Gerbe Agitée de
Lévitique 23, mais elle n'est pas tout à fait la même. C'est la raison pour
laquelle il y a une légère différence entre la Pâque et le système de Easter
(Pâques).
Le Dictionnaire Universal Oxford Dictionary
donne la méthode pour déterminer le dimanche de Pâques ou le jour de Pâques
(d'Easter), qui est le véritable Jour du Soleil, en tant que Easter.
Il est observé le premier dimanche après la
pleine lune du calendrier, c'est-à-dire le 14ème jour de
la lune du calendrier - qui arrive le ou immédiatement après le 21 mars.
Appliqué familièrement à la semaine commençant le dimanche de Pâques
(impression de 1964, p. 579).
C'est la règle pour déterminer le festival de Easter
(Pâques) ou d'Ishtar, mais ce n'est pas la règle pour la Pâque biblique.
Les arguments sont clairement démontrés dans l'histoire
de la dispute Quartodécimane, qui est survenue du règne d'Anicet à celui de
Victor (ou Victorinus), évêques de Rome du milieu à la fin du deuxième
siècle (vers 154-190).
Ainsi, à partir de la dispute Quartodécimane, nous
savons que ce faux système de datation a émané de Rome au deuxième siècle et
qu'il a été opposé par ceux dans l'Église qui avaient été enseignés par les
Apôtres, à savoir Polycarpe, qui s'est opposé à Anicetus [Anicet] et son
pupille Polycrate qui s'est opposé à Victor (ou Victorinus). Les écrits
postérieurs de Socrate Scholasticus (vers 439 EC) introduisent des erreurs
dans l'histoire et sont incorrects pour plusieurs raisons, beaucoup de
celles-ci ayant été décrites par les compilateurs des Pères Nicéens ou
Post-Nicéens Nicene and Post Nicene Fathers (voir NPNF, 2ème
série, Vol. 2, introduction au texte) (voir aussi le document
Les Disputes Quartodécimanes (No. 277)).
Socrate note que les Quartodécimans observaient le 14ème
jour de la Lune, en ne tenant pas compte du Sabbat (NPNF ibid., Ch. XXII, p. 130). Il rapporte que Victor, évêque de
Rome, les a excommuniés et qu'Irenaeus [Irénée] l'a
publiquement réprimandé pour cela (ibid.). Il essaye d'introduire, à cette
étape postérieure, un appel à Pierre et à Paul pour soutenir la pratique
romaine de Easter (Pâques) et la pratique Quartodécimane avec Jean (NPNF op.
cit., p. 131). Il allègue qu'aucune des parties n'a pu produire un
témoignage écrit de leur point de vue. Cependant, nous savons parfaitement
que les Quartodécimans ont fait appel à Jean, d'après les écrits de
Polycarpe et de Polycrate, qui ont été enseignés directement par Jean. Aucun
appel n'est fait d'aucune façon sérieuse à Pierre et à Paul pour leur appui
de Easter (Pâques). De plus, il est absurde de suggérer que les douze
Apôtres étaient divisés quant à la façon de calculer la Pâque.
Socrate est clair sur une chose. L'Église et les
Quartodécimans n'ont pas observé les dates pour la Pâque conformément aux
calculs juifs modernes (i.e. au temps qu'il a écrit vers 437, soit après
l'introduction du calendrier Hillel en 358). Ils les considéraient dans
l'erreur sur presque tout (ibid., p. 131).
Dans cette pratique, ils ont déclaré qu'ils
ne se conformaient pas aux Juifs modernes, qui sont dans l'erreur sur
presque tout, mais aux anciens et confirmer par Josephus dans ce qu'il a
écrit dans le troisième livre de ses
Antiquités Juives.
c’est-à-dire
Antiquités des Juifs, III, 10 qui est cité ici complètement :
Au mois de Xanthicus, qui nous appelons Nisan
et qui est le début de l'année, le quatorzième jour de la lune, tandis que
le soleil est dans le signe du Bélier, car c’est au cours de ce mois nous
avons été libérés de l'esclavage sous les Égyptiens, il a aussi décrété que
nous devions sacrifier chaque année le sacrifice que, lors de notre sortie
d’Égypte, ils nous ont commandé d'offrir, celui-ci étant appelé la Pâque.
Le signe du
Bélier se terminait le 19-20 avril ; la Pâque ne pouvait donc pas tomber
après cette période. Le 14 ne pouvait pas tomber avant l'équinoxe et ainsi
nous avons les anciens paramètres pour la Pâque. Nous voyons ici que la
première Église n'a pas suivi les traditions juives postérieures d’Hillel.
La plupart des citations de Socrate ignorent cette évidence extrêmement
importante.
Le Jour de
la Préparation du 14 Nisan était donc anciennement vu comme le commencement
de la Pâque. Cette date pouvait tomber à l'équinoxe, mais le 15 Nisan, qui
était le premier Jour Saint et la nuit durant laquelle la Pâque était
mangée, ne pouvait pas tomber à l'équinoxe. L'ancienne pratique constitue la
base pour la règle aujourd'hui mais, après la dispersion, les Juifs ont
observé seulement le 15 Nisan et non pas les deux jours, comme ils le
faisaient précédemment, conformément à Deutéronome 16:5-7.
Nous voyons aussi de Socrate que le Concile de Nicée
n'a pas fixé la date de Easter/Pâques, comme les Audiani l'ont
revendiqué (voir NPNF, ibid., p. 131 et note de bas de page 14 à p.
131). Elle était déterminée selon l'ancienne tradition et cela nous le
savons, car elle a été déterminée d'après l'adoration du dieu Adonis et du
dieu Attis en conjonction avec Ishtar ou Vénus et le système d'adoration du
Soleil. Cela a résolu le conflit dans les systèmes païens d'Attis et
d'Adonis. Nicée a simplement adopté Easter/Pâques comme le festival
officiel, en utilisant la pratique païenne existante, mais en l'harmonisant.
Il n'a pas fixé ou déterminé le festival. Les Juifs avaient établi un
calendrier entièrement faux en 358, peu de temps après Nicée, tel que nous
le voyons ici de Socrate. Cet événement est beaucoup plus récent et, par
conséquent, plus exactement noté. Ainsi, la Pâque Chrétienne a été presque
éliminée par le paganisme, qui a établi Easter/Pâques ou un faux calendrier
du Judaïsme rabbinique, qui a déplacé les dates de la Pâque en Nisan par
rapport à la Lune. Le Concile de Nicée a décrété que la détermination du
dimanche de Pâques, comme étant le dimanche après la pleine lune, a, en
fait, rendu pratiquement impossible (mais pas tout à fait) que le dimanche
de Pâques tombe le même dimanche que l'offrande de la Gerbe Agitée, qui est
le dimanche de la Pâque
– si elle devait tomber le 15 Nisan. Par
conséquent, il est presque impossible que Easter (Pâques) et la Pâque
coïncident à certaines occasions. C'était prétendument par désir de
distancer le Christianisme des Juifs, mais c'est, en réalité, la
détermination du système d'un faux dieu pour disloquer le vrai festival et
l'emmener en conformité avec une adoration panthéiste.
La Signification de
Easter/Pâques
La langue
utilisée dans l'anglais est en elle-même très révélatrice. La Pâque était
appelée Pash dans les premiers écrits de l'Église. Le terme Easter
[Pâques en français] vient de l'ancienne forme anglo-saxonne.
Le Dictionnaire
Universal Oxford Dictionary donne la signification de Easter [Pâques]
comme venant du vieil anglais éastre ou du féminin pluriel éastron.
Il
dit :
Baeda dérive le mot de Eostre (ép. de
Northumb. d'Éastre), une déesse dont le festival était célébré à
l'équinoxe vernal (ibid.).
Le dictionnaire continue ensuite en
ignorant cette indication et l'associe avec un festival Chrétien, après
avoir identifié son utilisation première avec le culte de la déesse.
L'équinoxe vernal ou de printemps
est le moment où les jours commencent à s’allonger au-delà de la longueur de
la nuit (de là, équinoxe) et la
croissance commence à s'accélérer. Donc, son symbolisme est celui de la
fertilité.
De cela, nous associons de tels
symboles comme les lapins, les œufs, etc. Le lapin était un symbole de
fertilité dans l'ancien système babylonien et on le retrouve dans les
registres archéologiques. Les lapins ont été utilisés dans l'ancienne magie
homéopathique de l'Afrique jusqu'à l'Amérique (Frazer, i, pp. 154-155). Ils
étaient aussi utilisés dans les cérémonies pour arrêter la pluie (i, p.
295).
Il n'y a pas
que le Christianisme qui a adopté le symbole de l'œuf dans son rituel. Le
Judaïsme Rabbinique a aussi adopté la pratique consistant à inclure un œuf
sur la table du Seder à la Pâque, profanant ainsi le repas de Pâque sur une
base annuelle et rituelle. Lorsqu'on ajoute à cela leur adoption du
calendrier Hillel, ils ne célèbrent pratiquement jamais la Pâque eux-mêmes
et empêchent ceux qui essaient de suivre leur système de le faire, en vertu
du système de faux calendrier qu'ils ont adopté.
Ishtar ou
Astarté
Easter (Pâques)
(fém. pl. Eastron) est, en réalité, le nom d'Ishtar, qui est un autre
nom d'Astarté, tel qu’on l’a vu ci-dessus. Comme Ashtaroth, qui est
la forme plurielle hébraïque dénotant les diverses manifestations locales
d'Astarté (Deut. 1:4 ; Ashtoreth en grec), elle était la déesse
cananéenne de la fertilité Athtarath, prononcée apparemment
Ashtarath ou Ashtereth.
Les Grecs en
ont tiré Astarté et, les Hébreux, en écrivant le nom du dieu des païens dans
le texte biblique, ont apparemment gardé les consonnes, mais ils ont
remplacé les voyelles par les voyelles du mot bosheth ou honte.
Ashtarath ou Ishtar est devenu Easter dans l'anglo-saxon, avant leur arrivée
en Grande-Bretagne.
À Ras Shamra,
sous la forme d'Anat, elle joue le rôle principal pendant l'éclipse du dieu
Soleil Baal, en tant que la déité de la végétation (Interpreter’s
Dictionary of the Bible, Vol. 1, p. 254). Elle est moins visible en
Palestine sous le nom d’Ashtaroth que sous celui d’Astarté qui assume le
rôle d'Anat. Ce que nous voyons, c'est le même rôle joué par cette déesse
mais sous des noms différents, dépeignant apparemment certains aspects
locaux ou un autre aspect important de celle-ci. C'est apparemment comme la
distinction d'Artémis-Diane. Les rituels saisonniers du culte de la
fertilité de Baal et d'Astarté sont notés en Israël à ses débuts (Juges 2:13
; 10:6 ; cf. Interp. Dict., ibid.). Lors de l'élection de Saül à
Mitspa, Samuel a ordonné à Israël de se débarrasser des Baalim et des
Ashtaroth, indiquant ainsi qu'ils étaient associés et pluriels (1Sam. 7:4).
Israël ne l'a pas fait et a avoué son apostasie après sa défaite face aux
Philistins (1Sam. 12:10). De 1Samuel 31:10, nous voyons son culte à
Beth-shan, qui n'était pas occupée par Israël, ayant été détruite à l'époque
de David. Donc, son culte était général dans le secteur. Elle est appelée
Ashtaroth des Cornes (Ashteroth-karnaim). Cette ville était une
ville des Rephaïm et située dans le territoire d'Og, le roi de Basan (Deut.
1:4; 3:10 ; Josué 12:4). Kedorlaomer y a fait un raid sur les
Rephaïm (Genèse 14:5). Makir s'est installé là plus tard (Josué 13:12,31) et
elle est devenue une ville israélite de refuge (1Chron. 6:71 ; voir Josué
21:27). C'est représentatif de la déesse Astarté, dépeinte comme la déesse
cornue et représentée de la même manière qu’Hathor, la déesse vache de
l'Égypte. C'est la représentation d'Ishtar avec Sin (Péché), le dieu de la
Lune, dont les cornes renversées sont identifiées dans le croissant de la
lune à l'horizon avec Vénus comme l'étoile du soir (cf. le document
Le Veau d'Or (No. 222)).
Le système était donc ancien et il était au centre des Rephaïm et des
systèmes religieux de l'Égypte et de l'Asie Mineure en général, mais il
était basé sur le système assyro-babylonien.
La forme du mot
Ashteroth (a. soneka) est aussi un nom commun signifiant
jeune du troupeau ou animal reproducteur, faisant référence à la productivité des brebis
(voir Deut. 7:13 ; 28:4,18,51). L'ancienne étymologie des termes suggère la
connexion avec le système de la reproduction ou de la fertilité et peut même
être la raison pour laquelle le signe solaire du mois de l'équinoxe a été
nommé Aries ou le Bélier
par les anciens.
Astarté, ou
Easter sous ses formes diverses, est la déesse Mère mentionnée ci-dessus et
elle était associée au fils-amant en tant que Seigneur, qui est la
signification de Baal, Adonis, etc. En tant que la Vierge
Céleste ou le personnage de la déesse Mère, elle était impliquée, comme nous
le voyons, dans le symbolisme du veau d'or qui a emmené Israël à pécher au
Sinaï, sous Moïse (cf. ibid.). Dans cette Trinité de l'Étoile, du Soleil et
de la Lune, nous la voyons comme la déesse de l'amour sensuel, en tant que
l'étoile du soir (de là, aussi Vénus) et comme la déesse de la guerre, en
tant que l'étoile du matin. Ce rôle guerrier a été attribué à Aphrodite. Ce
titre a directement rapport à Satan, d'Ésaïe 14 et d'Ézéchiel 28. Elle est
reliée au dieu de la Lune, Sin (Péché), d'où nous avons tiré notre concept
du mot, et elle est en association avec le Soleil, comme le troisième membre
de la Trinité. Les festivals sont reliés à ce symbolisme.
Le culte
d'Ashtoreth a été patronné par Salomon (1Rois 11:5). Sa place de vénération,
établie sur le Mont de la Corruption sur le Mont des Oliviers, en face de
Sion, a été supprimée pendant la réformation de Josias. Dans les deux cas,
ce culte est relié aux Phéniciens et, particulièrement, aux Sidoniens.
Ainsi, le système du Taureau de Sin (Péché) et les sacrifices du Minotaure
en Crète sont aussi associés ici par le moyen du premier système maritime
des Seigneurs de la Mer. Son adoration est directement reliée avec
l'adoration du dieu Milcom des Ammonites et du dieu Chemosh des Moabites.
Ils semblent lui être associés sous la forme d’Athtar, la Vénus astrale, de
qui Ashtoreth est la forme féminine. Elle est l'épouse et l'alliée de Baal
dans le conflit avec la Mer-et-le-Fleuve dans les textes de Ras Shamra et,
dans le texte de la dix-neuvième dynastie en Égypte, elle était la fiancée
revendiquée par le tyran Mer. Elle était associée à Baal comme Celle qui
donne la Vie ou la Mort, dans la saga du roi Keret, des textes de Ras
Shamra. Ici, le roi invoque une malédiction au nom d'Athtarath-le-nom-de-Baal.
Donc, le nom est associé à Baal et il a les aspects autant masculins que
féminins, comme le consort et la dispensatrice de la fertilité. À Ras
Shamra, sa place a été usurpée par Anath, la sœur de Baal mais, d'après les
inscriptions bibliques et phéniciennes, elle était la déité la plus
importante anciennement (Interp. Dict., ibid., art. ‘Ashtoreth’,
pp. 255-256 ; voir le document Le
Veau d'Or (No. 222)).
Sous les
Ptolémées à Edfu, les Égyptiens ont dépeint Ashtoreth comme une déesse à
tête de lion. C'est de nouveau une association avec le Aeon à tête de lion
et les Mystères. Comme Quodshu ou la sainteté, elle est debout
sur un lion, tenant dans sa main une plante de papyrus et un serpent, entre
Min, le dieu égyptien de la fertilité, et Resheph, le dieu sémitique de la
destruction et de la mort. Ses cheveux sont portés de la façon stylisée des
cornes de la déesse vache Hathor. Des figurines de bronze de Gezer
dépeignent une figure nue avec des cornes que l'on considère être une
représentation d'Ashteroth. Ses systèmes de culte ont fleuri à Beth-shan du
quinzième au treizième siècle AEC et, au deuxième siècle AEC, il y avait, à
Delos, un centre de culte à l'Astarté de la Palestine (ibid., p.
256). Les symboles de la fertilité trouvés sont ceux de la déesse avec la
coiffure cornue et les seins prononcés, tenant souvent une fleur de lotus et
un serpent. Dans les cas où la déesse Mère est dépeinte, c'est Ashera et
elle a une colombe qui s'agrippe à sa poitrine. Elle est aussi associée à
Eshmun, le dieu phénicien de la guérison, d'après une inscription non datée
de Carthage. Ce rôle est endémique partout au culte et se trouve chez les
Celtes et les Druides qui ont été exposés très anciennement aux Seigneurs de
la Mer. Un nom qui lui est associé, dans la forme assyrienne Ishtar, est
Ishtar-miti-uballit ou Ishtar fait revivre les morts (ibid.). Le
thème de la résurrection lui est donc associé à Easter/Pâques, en tant
qu'Easter.
La Reine du Ciel
Le prophète
Ézéchiel condamne les femmes en Israël, parce qu'elles pleurent pour Tammuz
(Ézéchiel 8:14). Cette déité syrienne était pleurée comme le dieu mourant,
en Israël idolâtre.
Tammuz était
associé à la Reine du Ciel, qui était aussi la Vierge Céleste, comme nous
l'avons vu. Des gâteaux étaient cuits pour elle, et le prophète Jérémie
condamne ouvertement cette pratique (Jér. 7:18 ; 44:19).
La Reine du
Ciel était, comme nous le voyons, une ancienne déesse orientale. Elle était
aussi associée à la moisson, et la dernière gerbe et le dernier grain de la
moisson lui étaient souvent consacrés et étaient appelés la Reine (Frazer,
ii, p. 146 ; vii, p. 153).
À Athènes, la
Reine était mariée au dieu Dionysos (ii, pp. 136 et suiv. ; vii, pp. 30 et
suiv.). Il semble que la consommation de l'union divine, ainsi que les
épousailles, aient été mises en scène lors de la cérémonie. On ne sait pas
si le rôle du dieu était joué par un homme ou une image. La loi attique
exigeait que la Reine soit une bourgeoise et n'ait connu aucun homme, sauf
son mari (Frazer, ii, p. 136). Elle était assistée par quatorze femmes
sacrées, une pour chacun des autels de Dionysos. Cette cérémonie Dionysiaque
des cultes à Mystères avait lieu le 12ème jour d'Anasterion (ou
vers le mois de février). Les quatorze devaient jurer à la Reine qu'elles
étaient pures et chastes, à l'ancien sanctuaire de Dionysos sur les
Marais, qui était ouvert ce jour-là de l'année seulement. Son mariage
avait apparemment lieu plus tard et, selon Aristote (Constitution of
Athens, iii, p. 5), à l'ancienne résidence du roi sur le côté Nord-est
de l'Acropole, connue comme la stalle de Bétail. Elle faisait
néanmoins partie de cet ancien festival de la fertilité des vignes et des
arbres fruitiers dont Dionysos était le dieu (Bacchus pour les Romains) (cf.
Frazer, ii, pp. 136-137 et n. 1).
La Reine est
devenue l'épouse des dieux, mais elle est restée la déesse de la fertilité
et la déesse Mère. Dans ce rôle, la Reine des épis de grain était tirée dans
le cortège à la fin de la moisson.
La Reine de
l'Égypte était aussi la femme d'Ammon (ii, pp. 131 et suiv. ; v, p. 72) et
sa personne personnifiait la déesse. Cela a dégénéré avec le temps. L'épouse
divine est devenue une jeune et belle fille de bonne famille qui menait une
vie de débauche jusqu'à ce qu'elle ait atteint la puberté. Elle était alors
pleurée et donnée en mariage (Strabo, xvii, I, 46, p. 816). Les Grecs les
appelaient Pallades, en référence à leur déesse vierge Pallas.
Cette
prostitution semble avoir été associée anciennement à l'adoration d'Ishtar
et, en effet, la plupart des fidèles d'Easter/Pâques ou d’Ishtar passaient
au moins un certain temps à se prostituer dans les temples lorsqu'ils
étaient jeunes filles dans les
centres de culte de l'Asie Mineure. À Corinthe, la prostitution était
généralisée et pratiquement tous les habitants de la ville y ont été mêlés à
un moment donné.
La prophétesse
d'Apollon jouait aussi ce rôle de consort. Aussi longtemps que le dieu
demeurait à Patara, son oracle et sa maison d'hiver, sa prophétesse était
enfermée avec lui chaque nuit.
En tant
qu'Artémis, la déesse de la fertilité à plusieurs seins d'Éphèse, la déesse
avait des consorts qui étaient nommés Esséniens ou Rois Abeilles
et qui semblent avoir tous été célibataires pendant une période fixe de
temps, étant consacrés à la déesse. Les registres ou les inscriptions à
Éphèse indiquent que certains d’entre eux ont été mariés.
Elle avait un
bosquet d'arbres fruitiers autour de son temple (Frazer, i, p. 7). Elle
était donc associée à Déméter, qui était appelée la porteuse de fruit (vii,
p. 63). De cette façon, elle a aussi été identifiée avec Diane, qui était la
patronne des arbres fruitiers, comme elle l'était elle-même (i, pp. 15 et
suiv.). Cette déesse Mère est identifiée par Frazer avec le Roi des Bois
et sa déesse des bois Diane à
Nemi. Cela semble faire parfaitement du sens et expliquerait pourquoi,
dans Actes, la foule à Éphèse a mentionné la déesse comme la Diane des
Éphésiens. Cet aspect a été transféré au culte de la Vierge et les arbres
fruitiers sont bénis le jour de l'Ascension de la Vierge (Frazer, i, pp. 14
et suiv.). Le culte de la Vierge, dans le Christianisme, n'est rien d'autre
que le culte d'Ishtar, d’Astarté, de Diane ou d’Artémis dans l'ancien
paganisme, sous une nouvelle apparence et, parfois, avec les mêmes
vêtements.
Le rapport avec
les Mystères en Égypte se prolonge dans le culte d'Osiris, dont les fidèles
avaient eu l'interdiction de blesser les arbres fruitiers (Frazer, vi, p.
111). Dionysos était aussi un dieu des arbres fruitiers (vii, pp. 3 et
suiv.). Nous voyons ici un rapport entrelacé qui montre que ceux-ci ne sont
pas vraiment des dieux différents, mais des aspects différents du même
système d'adoration avec des variations sur un même thème.
On s'attendait
à ce que ces Esséniens, à Éphèse, n'aient aucune relation sexuelle avec des
femmes mortelles, tout comme on s'attendait à ce que les femmes de Bel et
d'Ammon, dans les temps anciens, n'aient aucune relation sexuelle avec des
hommes mortels. Il semble y avoir une logique dans la consécration du
célibat à la Reine du Ciel en tant que déesse Mère. C'est la raison pour
laquelle les prêtres qui lui étaient consacrés étaient célibataires ou
eunuques. Cette pratique est entrée dans le Christianisme à partir des
cultes païens et du Gnosticisme dans son adaptation des cultes à Mystères
(voir le document Le
Végétarisme et la Bible (No. 183)). Dans le culte
d'Ishtar en Asie Mineure, les femmes n'étaient pas célibataires, mais
avaient des mœurs légères. Il est probable que Pline ait qualifié
d'esséniens les Fils de Tsadok, à Qumran, parce que certains de leurs
membres étaient des célibataires ascétiques. Ils n'ont eux-mêmes pas utilisé
un tel titre et l'application du nom des prêtres d'un dieu païen aurait été
extrêmement offensante.
En tant que
Reine du mois de mai, la déesse était représentative de l'esprit de la
végétation (ii, pp. 79,84), autant en France (ii, p. 87) qu'en Angleterre
(ii, pp. 87 et suiv.).
Cela semble
être une vue commune que la Mère était aussi la déesse du Grain, et
le dernier grain de la moisson lui est souvent consacré dans le symbolisme.
Un gâteau spécial est fait à partir de ce dernier grain de la moisson et lui
est consacré. Le symbolisme se retrouve partout en Europe sous diverses
formes et il a le même symbolisme, étant identifié avec cette Reine de la
moisson (voir Frazer, vii, pp. 149-151).
Un gâteau
sacrificiel est cuit, fait de la nouvelle orge ou du nouveau riz (Frazer,
viii, p. 120). La moisson d'orge est à Easter/Pâques ou à la Pâque. Parmi
les Hindous, un sacrifice était fait au début de la moisson, à la nouvelle
lune ou à la pleine lune. L'orge était récoltée au printemps et le riz en
automne. Un gâteau sacrificiel, fait avec le nouveau grain, était placé sur
douze tessons sacrés pour les dieux Indra et Agni. Une bouillie de gruau ou
du grain bouilli était offert au panthéon des déités, le Visve Devah,
et un gâteau sur un tesson était présenté au Ciel et à la Terre (ibid.).
Ceci est similaire au récit de la présentation des gâteaux à la Reine du
Ciel dont parle Jérémie et cela semble avoir été commun anciennement à tous
les Aryens. Les sacrifices dans le système Hindou consistaient en
premiers-fruits et les honoraires des prêtres étaient le premier-né du
bétail. Nous voyons ainsi l'ancien système des premiers-fruits des Aryens
entrer dans l'Hindouisme. La déesse de la moisson est Gauri, épouse de Siva.
Des gâteaux de riz ou des crêpes sont offerts à une effigie de Gauri, formée
d'une plante. Le troisième jour, elle est jetée dans une rivière ou un
réservoir. Une poignée de terre ou de cailloux de l'emplacement est apportée
à la maison et répandue, ici et là, autour de la maison, des jardins et des
arbres pour assurer la fertilité. C'est le même effet que la tradition de
balayer les églises en Italie, le troisième jour du festival de Pâques, et
cela montre une ancienne tradition commune beaucoup plus ancienne que le
Christianisme. Les gâteaux sont devenus les brioches de carême dans
le Christianisme.
La même
pratique se retrouve parmi les Chins de la Haute-Birmanie sous forme d'une
offrande de premiers-fruits à la déesse Pok Klai.
Ce personnage
de la déesse Mère est entré dans le Bouddhisme et à l'Est sous la forme de
la déesse Kuan-yin, qui est devenue l'Avalokitesvara du système Mahayana.
Elle est entrée
dans le Christianisme comme la Vierge Céleste appelée Marie. Elle est
devenue la mère de Jésus Christ et elle est appelée, de façon
blasphématoire, la Mère de Dieu.
La Madone Noire
Nous pouvons
maintenant voir que le personnage de la déesse Mère est entré dans le
Christianisme sous la forme de la Vierge Marie. Elle est nommée la
Madone. Nous pouvons voir que son
aspect, en tant que déesse de l'esprit de la végétation, a été souligné dans
l'application d'un visage noir à la déesse dans son rôle de Déméter ou de
déesse printanière de la fertilité dans ses aspects d'Artémis ou de Diane.
Dans le
Christianisme, cet aspect semble être connu comme la Madone Noire.
Il n'y avait
aucun culte de la Vierge Mariam ou Marie dans les premiers siècles de
l'Église. En traitant du culte de Marie, l'ERE dit :
Aucune mention du nom de Marie, ni de
référence à elle, n’apparaît dans les avis de la Sainte Communion, dans le
Nouveau Testament ; ni dans l'action de grâces liturgique dans la 1ère
épître de saint Clément de Rome ; ni dans le Didache ; ni dans
le récit des services eucharistiques de Justin Martyr ou de Tertullien. La
seule place où une invocation de sainte Marie pourrait entrer en jeu est à
la Commémoration des Martyrs et à la Commémoration des Défunts ; et tout ce
que saint Cyprien a à dire à ce sujet, c’est
:
‘La discipline ecclésiastique
enseigne, comme les fidèles le savent, que quand les martyrs sont nommés à
l'autel de Dieu, on ne prie pas pour eux, mais une prière est offerte
pour les autres qui sont commémorés
(Epp. i, [Opera, Oxford, 1682, p.
81])
Il n'y a aucune preuve directe que la Vierge
ait même été mentionnée parmi 'les martyrs'
(ERE, Vol. 8, pp. 475-476).
L'introduction
de la Mariolâtrie s'est faite quelques temps plus tard, suite à son
introduction dans les rites orientaux. Après l'adoption de l'Église par
l'Empire Romain, la pratique des païens ou l'hérésie a été adoptée et elle
est rapportée par Épiphane :
… comme une hérésie (Her,
lxxix) que 'certaines femmes de Thrace, de Scythie et d'Arabie' avaient
l'habitude d'adorer la vierge comme une déesse et de lui offrir une sorte de
gâteau [kollurida tina], d'où il les appelle 'Collyridiens'. Leur
pratique (cf. Jérémie 44:19) et la notion à la base étaient sans aucun doute
des reliques du paganisme, toujours familier avec des déités féminines.
Ces gâteaux étaient faits à la Reine
du Ciel lors de son festival, le festival d'Ishtar ou d'Easter ou d'Astarté,
longtemps avant la captivité babylonienne.
Épiphane était catégorique sur le
fait que Marie (son nom était réellement Mariam et Maria était sa sœur) ne
devait pas être adorée. Dans la Liturgie de saint Marc (Alexandrin), Marie a
été, à l'origine, incluse dans la prière demandant à Dieu de donner du repos
aux saints qui étaient morts (ERE, ibid., p. 478). Marie ou Mariam
était donc vue comme étant bel et bien morte et parmi ceux attendant la
résurrection.
Les
Trinitaires, particulièrement les Cappadociens, ont élevé Marie en réponse
aux arguments des non-Trinitaires, appelés, plus tard, Ariens (voir ERE,
ibid., p. 476). Ils ont élevé Christ au statut de Dieu et ils ont ensuite
élevé 'Marie' au rang de Mère de Dieu et, de là, de déesse Mère et de mère
des dieux. Ces idées étaient purement païennes et elles n'ont pas pris
naissance avant la fin du quatrième siècle.
W. R. Ramsey soutient que :
… Aussi tôt qu'au 5ème
siècle, l'honneur rendu à la Vierge Marie à Éphèse était la recrudescence,
sous une forme baptisée, de la vieille adoration païenne anatolienne de la
Mère Vierge
(Pauline and Other Studies, p. 126
; cf. ERE, ibid., p. 477, n. 1).
La Vierge Marie
n'était nulle autre que l'Artémis ou la Diane d'Éphèse, contre laquelle Paul
s'est si courageusement opposé (Actes 19:24-35).
À la période
médiévale, avant la fin du concile de Trent en 1563, nous voyons que Marie
avait été élevée dans la liturgie, puisqu'elle est mentionnée de nom comme :
… la plus sainte, sans tache, bénie,
Notre Dame, Mère de Dieu et l'ordre de pensée, qui montre qu'elle est
toujours priée, est interrompu par une salutation ‘Je vous salue, vous qui
êtes pleine de grâces ... parce que vous avez enfanté le sauveur du monde’ (ERE, ibid., p. 478).
Il ne fait
aucun doute que Mariam, ou Marie, la mère de Christ, était, à l'origine,
considérée comme morte et qu'on priait
pour elle et non pas
à elle et que cela a été
érodé par le culte de la déesse Mère, dont elle a pris la place.
On a donné un
visage noir à la déesse Mère comme Déméter, la déesse de la fertilité, dans
les rites de décembre. En tant que la Madone Noire, elle était donc reliée
aux cultes à Mystères et de la fertilité. Son culte, sous toutes ses formes,
est païen et constitue un affront au Christianisme.
Le Concile de
Trent a essayé de réduire l'idolâtrie associée à Marie et de faire la
distinction dans les concepts de l'adoration accordée à Dieu, Jésus, Marie
et les saints.
Les effets du
Concile ont, plus tard, été érodés par les papes successifs jusqu'à présent.
Hanoukka et Pourim
Un festival des
Juifs qui reflète l'influence des Perses et des Grecs est celui de
Hanoukka. Il n'a aucune
signification religieuse et on ne cesse pas de travailler. C'est un festival
qui a lieu le 25ème jour du neuvième mois, appelé Chislev ou
Kislev, qui correspond approximativement au mois de décembre.
Nous savons, de
Baruch 6:19 et suivants, que les Babyloniens allumaient des bougies devant
leurs idoles et cela a été mentionné de façon quelque peu désobligeante dans
Baruch. Les Grecs avaient aussi adopté ce système, comme nous le voyons dans
les références ci-dessus. À partir de l'époque du royaume Séleucide et de
son influence sur Juda, l'Hellénisation de la Palestine était devenue
inévitable.
Son influence
politique était considérée marginale sur Jérusalem, selon Hayyim Schauss
dans son ouvrage The Jewish Festivals: History and Observance,
Chanukkoh, (Schocken Books, p. 211). On n’a qu'à considérer le fait
qu'il y avait un bosquet à un dieu grec à Bethléem (voir ci-dessous) pour
voir la naïveté de cette déclaration. À la page 212, il admet que le
processus d'Hellénisation présentait un intérêt politique et économique. Le
parti au pouvoir à Jérusalem, sous la domination syrienne, était le parti
aristocratique hellénistique. Les conflits découlant de ce système ont
atteint leur paroxysme sous Antioche Épiphane. Le Grand Prêtre était un Juif
hellénisé du parti pro-syrien aristocratique, Jason (version modifiée de
Joshua). Il a érigé un gymnase à Jérusalem et introduit des jeux grecs. Les
Juifs ont adopté des noms grecs et la culture grecque (voir Schauss, p.
213). Quand la guerre syro-égyptienne a éclaté, le conservateur Jason a été
déposé par le plus radical pro-gréco-syrien Ménélas (Menachem). Une rumeur
selon laquelle Antioche avait été tué sur le champ de bataille a encouragé
Jason à entrer à Jérusalem avec 1,000 hommes et à attaquer Ménélas. Antioche
est entré à Jérusalem et il a commencé à tuer tous les partisans du parti
égyptien. Il a pillé le Temple et enlevé le trésor et tous les ustensiles
d'or et d'argent. Ménélas est resté en charge. Une année plus tard, Antioche
a de nouveau marché contre l'Égypte, mais le sénat romain lui a ordonné de
se retirer et il a été forcé d’obtempérer (cf. Schauss, p. 214). Antioche a
alors été forcé de consolider l'empire face aux puissances romaine et
égyptienne. Pour ce faire, il a demandé l'adoration des dieux grecs. Les
Juifs n’ont pas obtempéré et il a été forcé d'envoyer une armée en Palestine
pour les forcer à se plier à cette exigence. Le Temple a été transformé en
un temple grec. La peine de mort a été introduite pour l'observance de la
religion juive.
Un nouveau
parti strictement nationaliste a vu le jour sous Judas Maccabée et ses
frères de la famille hasmonéenne.
Le 25 Kislev,
ils ont consacré de nouveau l'autel du Temple et institué un festival annuel
de huit jours commençant ce jour-là. Ils ont forcé l'abrogation des lois
antijuives des Syriens et commencé à ériger un royaume juif indépendant en
Palestine. Ce royaume a duré moins de 100 ans avant d'être avalé par les
Romains.
Schauss fait
une déclaration qui veut tout dire à la page 216.
Il
dit :
Pendant des siècles, après la captivité
babylonienne, ils ont été une communauté, petite et faible, dans le petit
territoire de Juda ... Ce n'est qu'avec la révolte et la victoire des
Hasmonéens que les forces latentes du peuple ont été réveillées et que les
diverses tendances dans la vie spirituelle juive ont atteint des formes
distinctes. Les Juifs ont grandi énormément en nombre et en pouvoir pendant
cette période.
Hanoukka est
soi-disant pour commémorer la victoire des Hasmonéens. Ce que nous voyons,
c'est une période de syncrétisme religieux total avec l'appui d'un parti des
Juifs. La pratique consistant à allumer des cierges ou des chandelles
pendant une période de huit jours commençant au début de décembre coïncide
souvent avec les Saturnales ou les festivals de Déméter et de la déesse Mère
en Égypte, comme nous le voyons ci-dessus. C'est indicatif de l'adaptation
d'une pratique étrangère pour commémorer la victoire d'un parti
aristocratique juif et s'approprier la légitimité de l'aristocratie
précédente aux yeux des gens. Cette pratique n'a aucune sanction biblique.
Aggée 2:10-19 parle de 24 Kislev comme la période de la restauration du
Temple. La date erronée est impliquée pour l'application de cette prophétie
(voir aussi le document
Les
Oracles de Dieu (No. 184)).
Une indication
que la même pensée est impliquée dans ces festivals juifs est la note 305 de
Schauss (à la p. 310) au texte sur le Pourim et sur la pratique de manger
des fèves à cette occasion, où il dit :
La source primitive de cette tradition doit
être recherchée dans le caractère primitif de Pourim comme festival
saisonnier. En effet, tout comme les coups et les déguisements, les légumes
étaient aussi, dans la croyance des gens, un charme contre les esprits. Pour
cette même raison, on mange des fèves à un mariage.
Notez les coups
et les déguisements qui accompagnent la consommation de la fève. C'est aussi
la pratique, quoique maintenant seulement chez les Juifs orientaux, de
brûler Haman à Pourim.
Dans le même
processus, Judas est brûlé parmi les Catholiques Romains de l'Europe. Les
mêmes aspects de donner des coups et de se déguiser sont communs à tous.
Schauss dit,
par rapport à Pourim et à la consommation des Kreplech et des
Hamantaschen :
Le mot Kreplech vient évidemment de
l'allemand et, comme beaucoup d'autres formes d'observance de Pourim, il a
été repris du 'Mardi Gras' des Chrétiens et intégré à Pourim. De Pourim, il
doit être assumé que la tradition de manger des Kreplech a été reprise la
veille de Yom Kippur et à Hashano Rabboh (ibid., p. 270).
Il suggère
l'explication amusante selon laquelle ils sont mangés les jours où les coups
sont donnés - de là, le jour avant Yom Kippur, quand les hommes se
flagellent, à Hoshano Rabboh, quand les branches de saule sont battues et à
Pourim, quand Haman est battu
(p. 270).
La pratique
était anciennement de brûler des feux à Hanoukka. Haman a été brûlé à Pourim
sur le gibet. C'est l'origine de l'objection des Chrétiens à la pratique, en
raison du fait qu'elle a été identifiée avec Christ. Quand c'était fait, dix
bougies étaient allumées pour les fils de Haman.
Nous voyons ici
le concept des bougies en tant que l'âme de l'individu et la combustion de
bougies pour créer de la lumière. Cette pratique peut seulement être
d'origine assyro-babylonienne et de dérivation païenne animiste. Cela s’est
éteint avec la combustion, mais y a été associé. Les bougies sont allumées
pour apaiser les esprits des dix démons.
Schauss montre
que les pratiques des aspects théâtraux des festivals commençaient à
Chanukkoh (ou Hanoukka), mais qu'elles étaient prédominantes à Pourim, dans
le ghetto.
Il dit de la
mascarade de Pourim :
Il est d'habitude assumé que la mascarade de
Pourim a commencé parmi les Juifs d'Italie, par l'influence du Carnaval
Chrétien, et que, de l'Italie, elle s'est répandue aux Juifs d'autres pays.
Il est plus logique d'assumer, cependant, que la mascarade a fait partie de
Pourim dès le début, avec la coutume de faire du bruit. Faire du bruit
autant que la mascarade était, à l'origine, des protections contre les
mauvais esprits, contre qui il était nécessaire de se prémunir au changement
des saisons. Il serait plus vrai de dire que le Masque de Pourim et le
Carnaval Chrétien ont la même origine païenne, avec la saison de l'année et
l'approche du printemps, et que les deux ont pris plus tard une nouvelle
signification
(p. 268).
Il note la
tradition, parmi les universitaires Talmudiques jusqu'à récemment, d'élire
un rabbin de Pourim (p. 269). Cette tradition s'est développée de la
tradition d'élire le roi de Pourim, qui était apparenté à l'élection du
Roi de la Fève ou du Roi des Imbéciles en Europe (voir
ci-dessus).
Ces pratiques
païennes évidentes et reconnues, associées à des festivals dont l'observance
n'est pas commandée, indiquent que nous avons affaire aux anciens festivals
primitifs des cultes de la fertilité. Ils sont entrés dans le Judaïsme à
partir des mêmes sources par lesquelles ils sont entrés dans les systèmes
romain et orthodoxe, à savoir des Assyro-Babyloniens et, ensuite, des Grecs
et des Égyptiens. Ils mènent jusqu'à la Pâque, de la même manière que les
autres systèmes mènent jusqu'à Easter/Pâques.
Les traditions
du Judaïsme sont aussi perverties que celles des sectes Chrétiennes
dominantes et elles ont, en fait, une origine païenne commune avec elles.
Babylone la Grande gouverne le monde entier.
L’Adoration d’Adonis à
Easter/Pâques
Les restes du
culte de l'adoration d'Adonis se retrouvent encore aujourd'hui en Sicile et
à Calabre. En Sicile, des jardins d'Adonis sont toujours ensemencés au
printemps aussi bien qu'en été. Frazer en déduit que la Sicile, comme la
Syrie, a célébré un vieux festival du printemps d'un dieu mort et
ressuscité. Frazer dit
:
À l'approche de Pâques, les femmes
siciliennes sèment du blé, des lentilles et du millet dans des plats
qu'elles conservent dans l'obscurité et qu'elles arrosent tous les deux
jours. Les plantes sortent rapidement de terre ; les tiges sont attachées
ensemble avec des rubans rouges et les plats qui les contiennent sont placés
sur des sépulcres qui, avec les effigies du Christ mort, sont dressés dans
les églises Catholiques et grecques le Vendredi Saint, de la même manière
que les jardins d'Adonis étaient placés sur la tombe de l’Adonis mort. La
pratique n'est pas limitée à la Sicile, mais elle est observée en Calabre et
peut-être à d'autres endroits (Frazer, ibid., v, pp.
253-254).
Les jardins
sont toujours ensemencés en Croatie et ils sont souvent liés avec des rubans
aux couleurs nationales.
Frazer attire
l'attention sur la nature répandue de ce culte sous son déguisement
Chrétien. L'église grecque a incorporé le festival dans le cortège du Christ
mort qui va de maison en maison, dans les villes grecques, en pleurant sa
mort.
Frazer est
d'avis que l'église a habilement greffé le festival du dieu mort Adonis sur
le festival de Easter (Pâques) du soi-disant Christianisme. L'Adonis mort et
ressuscité est devenu le Christ mort et ressuscité. La représentation par
les artistes grecs de la déesse triste avec son amant Adonis mourant dans
ses bras ressemble et semble avoir servi de modèle pour la Pieta de
l'art Chrétien de la Vierge avec le cadavre de son fils sur ses genoux
(ibid., pp. 256-257). L'exemple le plus célèbre de cela est celui fait par
Michelangelo à Saint-Pierre.
Jérôme nous
parle du bosquet d'Adonis situé à Bethléem. Là où Jésus a pleuré, le dieu
syrien et l'amant de Vénus a été pleuré (ibid., p. 257). Bethléem signifie
la Maison du Pain, et
l'adoration d'Adonis, en tant que dieu du grain, en est ainsi venue à être
associée à Bethléem, plutôt que le pain de vie qu’était le Messie.
Cela a
probablement été fait délibérément pour assimiler la croyance au dieu syrien
Adonis et à son amante Ishtar ou Astarté, la Vénus des Romains.
Le premier
siège du Christianisme, à l'extérieur de la Palestine, a été à Antioche et
il a été occupé par l'Apôtre Pierre, en tant qu'évêque. C'était là que le
culte d'Adonis était enraciné. La mort et la résurrection du dieu y étaient
célébrées annuellement avec grande solennité.
Quand
l'empereur Julien est entré dans la ville, au temps de la célébration de la
mort et de la résurrection du dieu Adonis, il a été acclamé par de grandes
salutations, tellement qu'il était émerveillé à leur sujet lorsqu'ils
criaient :
“L'Étoile
du Salut s’est levée sur eux en Orient” (Ammianus Marcellinus,
xxii, 9. 14 ; voir Frazer, v, n. 2 à p. 258).
Faire pleuvoir à Easter/Pâques
Pour assurer la
croissance des cultures, il était nécessaire d'avoir de la pluie avant
l'équinoxe pour que le printemps commence.
Pour cette
raison, diverses cérémonies étaient faites anciennement pour faire pleuvoir,
en exposant les dieux à diverses formes d'épreuves. En Italie, le dimanche
des Rameaux, Jour du dieu Soleil au festival de Easter (Pâques), était
utilisé pour suspendre aux arbres des branches de palmier consacrées. Les
églises étaient balayées et la poussière était aspergée sur les jardins
(voir ci-dessus). Des chandelles spéciales consacrées étaient aussi allumées
pour assurer la pluie. La statue de Saint-François de Paule reçoit le crédit
d'apporter la pluie annuellement, quand elle est portée à chaque printemps à
travers les jardins maraîchers.
Lors de la
grande sécheresse de 1893, il est rapporté qu'après environ six mois de
sécheresse, les Italiens n'ont pas réussi à inciter les saints à apporter la
pluie par des bougies, des cloches, des illuminations, des feux d'artifice,
des messes et des vêpres spéciales. Ils ont banni les saints, après s'être
fouettés en vain avec des fouets de fer. À Palerme, ils ont placé la statue
de saint Joseph dans un jardin, pour qu’il voie par lui-même l'état des
choses et avec l'intention de le laisser là, jusqu'à ce qu'il pleuve.
D'autres statues ont été tournées pour faire face au mur, comme de vilains
enfants. D'autres ont été dépouillées de leurs emblèmes, bannies de leurs
paroisses, plongées dans des étangs pour chevaux, menacées et grossièrement
insultées. À Caltanisetta, la statue de l'Archange Michel a été dépouillée
de ses ailes et robe dorées et, à la place, on lui a donné des ailes de
carton et on l'a enveloppée d'un chiffon. La statue de Saint-Angelo à Licata
a subi un plus mauvais sort, car elle a été déshabillée et laissée nue. La
statue a été insultée, enchaînée et menacée de noyade ou de pendaison. Les
gens en colère hurlaient en lui criant :
“La pluie ou la corde !”
(Frazer, i, p. 300).
Cette histoire,
aussi farfelue soit-elle, était très sérieuse et elle est survenue il y a
environ 100 ans dans un pays civilisé soi-disant Chrétien, à la connaissance
et avec le consentement de l'Église Catholique. Les activités démontrent le
rapport avec l'ancien système agricole dans les esprits de la paysannerie et
que les soi-disant statues des saints ont simplement remplacé celles des
anciens dieux de la moisson, à savoir Adonis, Attis, Astarté et Zeus, en
tant que dieu de la pluie, etc.
Ces pratiques
étaient basées sur les mêmes idées et les mêmes concepts que l’on retrouve
dans la Chine ancienne et ailleurs à l'Est. En 1710, sur l'île de Tsong-ming
dans la province de Nankin, après avoir essayé d'apaiser la déité, le
vice-roi a fermé son temple et placé des serrures sur les portes, après
avoir banni la déité. La pluie est tombée peu de temps après et la déité a
été rétablie. En avril 1888, les Mandarins de Canton ont prié au dieu
Lung-wong afin qu'il fasse cesser l'averse incessante de pluie. Il n'a pas
tenu compte d'eux. En conséquence, ils l'ont enfermé sous clé pendant cinq
jours et la pluie a dûment cessé. Il a ensuite été libéré (Frazer, i, pp.
298-299). Les idées sont donc exactement les mêmes et précèdent le
Christianisme de plusieurs millénaires. Elles ont cependant été absorbées
par le Christianisme et se sont répandues jusqu'à ce siècle.
En fait, les
idées existent toujours dans les légendes et dans les esprits d'une
paysannerie superstitieuse, encouragées par l'ignorance et un sacerdoce
manipulateur.
L’Étoile du Matin
Le culte d'Adonis
impliquait la maîtresse divine d'Adonis, dont l'ancien nom était Astarté et
qui était identifiée avec la planète Vénus. Par conséquent, l'étoile était
le symbole du dieu et de son amant.
Elle est aussi
bibliquement le symbole de Satan. Par conséquent, les visions de la Vierge
ont rapport avec l'Étoile du Matin et leurs significations ne peuvent
qu'être de nature démoniaque. L'Adversaire se fait passer pour un ange de
lumière.
Astarté, la
maîtresse divine d'Adonis, était identifiée avec Vénus par les Babyloniens,
dont les astronomes notaient soigneusement sa transition d'Étoile du Matin à
l'Étoile du Soir, tirant des présages de son apparition et de sa disparition
(Frazer, v, p. 258). Il est alors raisonnable de supposer que les festivals
d'Adonis étaient prévus pour commencer avec ses apparitions comme Étoile du
Matin ou comme Étoile du Soir. Étant donné que l'étoile que les gens
d'Antioche saluaient était vue à l'Est, et si c'était vraiment Vénus, elle
peut seulement avoir été l'Étoile du Matin. Nous pouvons en déduire que le
terme Easter [Pâques] a alors
également rapport avec le mot pour l'Est (East en anglais) et avec cette
déesse païenne de l'aurore.
Frazer dit que le
festival d'Astarté à l'ancien temple d’Aphaca en Syrie était prévu pour
commencer avec la chute du ciel d'un météore qui, à un certain jour, était
prévu pour tomber du sommet du Mont-Liban dans la rivière Adonis (v, p.
259). Cela semble un peu trop commode et il se peut que l'étoile du matin,
qu'il attribue à Antioche et ailleurs, soit ce même météore, qui
représente l'étoile de la déesse tombant du Ciel dans les bras de son amant
(ibid.). L’emplacement du temple à Aphaca en relation avec le Mont-Liban et
la rivière Adonis donnerait, par conséquent, un emplacement précis du temple
en relation avec la montée de l'étoile du matin, le premier jour du Soleil,
après l'équinoxe du printemps de chaque année. Une triangulation assez
précise devrait être en mesure de situer le temple avec assez d'exactitude,
selon cette hypothèse.
Les tentatives de
Frazer de rattacher cette étoile à Bethléem et aux hommes sages ne peuvent
pas être correctes.
Cependant, la
liaison avec le dieu Adonis et Astarté est absolue. L'association de ces
festivals avec Adonis et aussi Attis, en tant que dieu mort et ressuscité
pour qui le pin était sacré, comme nous le voyons avec Attis, est conclusive
(Frazer, v, p. 306). Le symbole de l'homme mort pendu à l'arbre et absorbé
par lui pour ensuite être ressuscité est à l'origine du fait que les
reliques de la croix sont toutes en pin. Le système de Easter (Pâques) avec
son attisement des nouveaux feux ou des feux de bois est entièrement
non-biblique et antichrétien.
Le
Christianisme a fait des compromis avec ses rivaux pour accommoder un ennemi
dangereux. Pour reprendre les termes de Frazer, les ecclésiastiques
astucieux ont vu que :
Si le Christianisme devait conquérir le
monde, il pouvait seulement le faire en assouplissant les principes trop
rigides de son Fondateur, en élargissant un peu la porte étroite qui mène au
salut.
Il donne
l'argument incorrect, mais qui veut tout dire, que le Christianisme
ressemblait au Bouddhisme, dans le fait que tous les deux sont
essentiellement des réformes morales qui pouvaient seulement être effectuées
par un petit nombre de disciples qui étaient forcés de renoncer à leur
famille et à l'état. Pour que les fois soient acceptées, elles doivent être
considérablement reformées, pour faire appel aux préjugés, aux passions et
aux superstitions des vulgaires. C'est arrivé autant dans le Judaïsme que
dans le Christianisme.
Épilogue
De cette façon, la
foi du Messie a été subvertie par des prêtres laïques du monde, qui l’ont
accommodée aux religions de la Rome antique et aux cultes à Mystères du culte
d'adoration du Soleil. Cette perversion de la Foi a commencé avec les festivals
de base, qui ont remplacé les festivals de la Bible par ceux des adorateurs du
Soleil. Ils ont introduit Noël et Easter (Pâques) et, ensuite, le culte du
dimanche, qui a remplacé le Quatrième Commandement concernant le Sabbat. Ils ont
inventé le mythe de la virginité perpétuelle d'une femme qu'ils ont appelé
Marie, plutôt que Mariam, pour dissimuler le fait qu'ils avaient assassiné ses
fils et leurs descendants, les frères et les neveux du Messie du monde, le Fils
de Dieu qui est venu pour leur enseigner la vérité et les sauver d'eux-mêmes
(voir le document
La Vierge Mariam et la Famille de
Jésus Christ (No. 232)). Le symbolisme de Noël implique
cette Vierge qui met au monde un enfant dans une caverne, année après année,
comme le Soleil éternel renaît au solstice.
Le symbolisme
transmis par les vraies Fêtes de Dieu contenues dans la Bible est délibérément
obscurci pour qu'aucune croissance dans la Foi et dans la connaissance de
l’Unique Véritable Dieu ne soit possible.
Les ignorants
enseignent des mensonges à leurs enfants dans la croyance erronée que cela les
rendra heureux. La société réduit ses gens à l'idolâtrie pour des buts
commerciaux et par son avidité, en suivant des pratiques imprégnées de paganisme
et de la fausse religion. L'observance de Noël et de Easter (Pâques) est une
participation directe dans les cultes de l'adoration du Soleil et à Mystères et
est une violation directe des Premier et Quatrième Commandements de Dieu, parmi
d'autres.
Christ les a
appelés des hypocrites et il a cité Dieu qui a parlé par l’intermédiaire du
prophète Ésaïe (Ésaïe 29:13) :
Ce peuple m'honore des lèvres, mais son cœur est
éloigné de moi. C'est en vain qu'ils m'adorent, en enseignant des doctrines qui
sont des commandements d'hommes (Matt. 15:8-9; Marc 7:6-7).
Dieu a donné Ses
Lois par l’intermédiaire de Ses serviteurs, les prophètes. Bientôt, le Messie
reviendra pour faire appliquer ces Lois et ce système.
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