Les Églises Chrétiennes de Dieu
[259B]
L’Avortement et l’Infanticide :
La Loi et le Sixième Commandement Partie II [259B]
(Édition 1.0 20150921-20150921)
La dégénérescence d'une société a été marquée historiquement par son traitement du fœtus et dans son infanticide en rejet de la Loi de Dieu. Cet ouvrage examine la logique et les positions philosophiques qui sont utilisées dans notre société moderne pour justifier l’avortement et l'infanticide ainsi que sa théorie basée sur les droits dans la justification.
Christian Churches of God
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L’Avortement et l’Infanticide [259B]
Le meurtre de personnes et de personnes potentielles
Introduction
La société humaine a généralement considéré qu’il est inadmissible de tuer des personnes sans user de discernement, au lieu d'éliminer absolument le fait de tuer. La plupart des sociétés tout au long de l'histoire ont exercé la peine de mort pour des crimes de différents degrés jusqu’à la plus futile des raisons ; ritualisant le meurtre de ses citoyens ou justifiant la destruction d'autres groupes sociaux sur des bases de xénophobies, à peine déguisé par la rationalisation.
Des pays professant être chrétiens ont systématiquement massacré leurs propres citoyens ainsi que d'autres citoyens avec la plus alarmante sauvagerie sur le plus futile des prétextes. Ainsi l’ont aussi fait les pays professant être musulmans et ce même de façons plus barbares. Le plus grand et plus indéfendable des meurtres rituels d'un groupe a été perpétré par l'Église catholique romaine sous le Saint-Office ou l’Inquisition. Ce système a tué des millions d'hommes, de femmes et d'enfants et a induit un grand nombre d'avortements par la torture et ce, pour aucune autre raison que la victime observait le Sabbat et obéissait à la loi biblique (ou au Coran). Le dernier massacre organisé du Saint-Office a été de 1823-1846 dans les états papaux où, selon l'historien jésuite Malachi Martin, près de 200 000 citoyens ont été punis par la mort, l'emprisonnement à vie, l'exil ou les galères et 1,5 million étaient sujets à une surveillance policière constante et au harcèlement (Malachi Martin, The Decline and Fall of the Roman Church, Secker et Warbury, London 1982, p. 254).
Ce meurtre de masse organisé devait se reproduire sur une échelle plus horrible au 20ème siècle, sous l'Allemagne nazie, dans les pays principalement chrétiens athanasiens et ce, basé sur des critères similaires à l'Inquisition. Une fois de plus une extermination systématique des Juifs et d'autres groupes minoritaires a eu lieu. Une instance du carnage de quelque 75 000 Serbes par une force croate sous un général qui était un archevêque est d'un intérêt notable. Le bilan de la Russie n'a pas été moins remarquable sous Staline et ce, jusqu'à ces derniers temps ; avec le bilan de la Chine tout aussi épouvantable. Pol Pot a atteint un niveau au prorata de l'extermination presque inégalée.
Seulement récemment la notion s’est implantée et ce, sur aucune base nationale, qu'il est inadmissible de tuer des personnes mais pas en règle générale. Il est plus convenablement déclaré que les humains considèrent l’assassinat aveugle ou non autorisé des individus comme étant inadmissible. Il semblerait donc que le rejet du concept de la sainteté de la vie au cours de toutes ses phases, tel qu’enseigné par Christ et Buddha par exemple, introduit la question de savoir qui peut être tué, et à quel stade de son être.
Les sanctions contre le fait d’ôter la vie d’un individu peuvent être atténuées en démontrant qu’à un certain stade du cycle de l'existence, à partir de la conception jusqu’à la mort, une personne ne constitue pas une personne réelle, mais soit est une personne potentielle soit celle qui a une potentialité diminuée d'être et de là, un droit diminué à l'existence ; ou d'un droit diminué dans un certain sens juridique.
Le concept des droits individuels de l'homme a atteint un stade quasi formel où les droits de l’homme sont inscrits dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (International Covenant on Civil and Political Rights) et aussi le Pacte relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (Covenant on Economic, Social and Cultural Rights). Malheureusement, la Chine, ou un quart de la population du monde, et aussi le seul membre permanent du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies à ne pas avoir signé ou ratifié les documents légaux, est dans une position clé pour saper tout effet de ce concept de base. D’autres nations ignorent de façon flagrante la question et les enfants à naître et les vulnérables ou les faibles ne sont pas en mesure d'influencer les violations à un grand impact. Les enfants à naître ont seulement la voix des femmes qui les portent, et si celle qui porte l’enfant à naître est hostile ou indifférente alors, il n'y a pas de véritable défense, pour le moment, qui va se produire pour répliquer aux arguments contre leur existence continue.
Les arguments pour le meurtre des enfants à naître ou des faibles sont principalement avancés pour des considérations utilitaristes réduisant quelque souffrance à l'individu, ou pour quelque nécessité perçue de l'État ; pour des motifs quasi juridiques, politiques, génétiques ou ethniques, ou pour certains motifs traumatiques à l'individu, ou pour des raisons économiques. Souvent, ils sont pour des raisons esthétiques ou pour des raisons de commodité. Très occasionnellement, l'argument résulte d'une nécessité de préserver la santé de la mère à l’accouchement.
Ainsi, il est évident que la zone la plus commune de préoccupation est dans le domaine de l'accouchement ainsi que l'accouchement qui est indésirable à un ou plusieurs tiers ou à la société. Le second domaine de préoccupation qui croît rapidement est le domaine du génie génétique et de la production d'embryons dans des conditions artificielles (et le domaine du clonage) qui est de plus en plus souhaitable du point de vue des pièces de rechange dans le prolongement de la vie. Ainsi, l'argument utilitaire est avancé que la destruction de la personne potentielle, à savoir celle qui n’est pas encore née, est de moindre importance que la prolongation de la vie d'une personne productive plus âgée, généralement celle qui a assez d'argent pour payer pour les pièces de rechange. L'avortement ainsi que la pratique des pièces de rechange est une énorme industrie aux États-Unis et en Chine.
Cette approche utilitariste implique le concept de l'utilité marginale de la vie avec l'argent comme l'allocation déterminante de ressources. Enfin, cela est une expression de pouvoir et il en résulte donc que les décisions futures concernant la prolongation de la vie seront un exercice de pouvoir. Les utilitaristes ultérieurs pourraient bien considérer la personne potentielle comme un plus grand véhicule utilitaire que la personne plus âgée dans un sens philosophique, mais ce n’est pas un argument accepté par le lobby pro-avortement, sauf dans la vente de parties du corps.
Puisque l'être ou l’être potentiel le plus souvent détruit sur la planète dans la plupart des controverses est le fœtus humain, c’est ce domaine que nous allons d'abord examiner à partir d'une perspective historique.
En développant cette enquête, nous allons isoler les différentes positions théologiques, y compris celle philosophique. Les nouvelles attitudes et valeurs sociales changeantes envers l'avortement au sein de la position de la majorité occidentale seront détaillées à titre d’exemple.
Un examen de la position de l'État ainsi que de l'individu au sein de notre cadre juridique actuel et une vue sur la responsabilité en vertu de la responsabilité civile délictuelle seront présentés, et ensuite la position libérale actuelle sera examinée par rapport à certaines objections majeures.
À partir des positions mises en avant, il deviendra clair pourquoi la position libérale actuelle doit nier que le fœtus est une personne et qu'il a des droits, ou même que sa potentialité confère toute sanction primordiale légale contre sa destruction. Le prolongement logique de cette position a quelques implications alarmantes pour la réglementation juridique de la vie en société.
L’avortement et le fœticide
L'avortement est venu à embrasser deux concepts distincts et les termes sont utilisés de façon interchangeable.
Le terme ‘avortement’ serait de façon plus appropriée utilisé pour l'avortement naturel d'un fœtus en raison d'un problème du fœtus parvenant à la pleine gestation. Cette question est traitée en détail dans l'article sur l'Avortement dans l’encyclopédie Catholic Encyclopedia, Vol. 1, 1907.
L’interruption réelle d'un fœtus est de façon plus appropriée appelée le ‘fœticide’, mais en raison de la pratique de l’euphémisme moderne, c’est venu aussi à être appelé avortement.
L'Histoire du fœticide
La controverse sur l'avortement ou le fœticide, comme cela a été autrefois appelé, a varié de positions tellement extrêmes ; allant du point de vue conservateur de la vieille école rabbinique qui considérait l'abstention ou l'échec de procréer comme apparenté au meurtre ; à la nouvelle position féministe radicale à l’autre extrême, laquelle considère le fœticide comme moralement sans gravité ; autant moralement sans gravité que de se couper les cheveux ou les ongles.
Ces deux extrêmes ainsi que les positions intermédiaires impliquent la question de : qu’est-ce que constitue la vie, qu’est-ce qu’une personne ? Un fœtus, est-il une personne ou une personne potentielle : et est-il permis d’ôter la vie ? À partir d'une position générale sur la vie habituellement adoptée, à savoir qu'il est inadmissible de tuer des personnes, la question se pose : est-il admissible de tuer les personnes potentielles, à savoir d’interrompre le développement d’un fœtus ?
L’École rabbinique voyait la production des jeunes comme une bénédiction de Dieu qui est essentielle à la prolongation de la nation dans un sens qui impliquait l'utilisation et la maximisation du potentiel de la nation. La protection du fœtus a été inscrite dans le corps de la loi théologique lui accordant le statut de personne à part entière. Plus important encore, la définition biblique de quand la vie commence est que le Sang est la vie et donc quand le sang est formé la vie se développe. Comme le sang commence à se former dans la première semaine du zygote, nous devons en déduire que la vie se forme dans la première semaine du zygote. Ainsi, la responsabilité de maintenir la vie commence dans la première semaine du zygote. Cela ne peut être compromis que lorsque le fœtus met en danger la vie du parent et donc la vie de la Mère l'emporte sur celle du fœtus.
Maintenant, le contre-argument qui a été avancé par la tradition féministe cherche à saper les concepts traditionnels au sujet du fœtus ainsi que les droits qui lui sont accordés, en revendiquant que ce n’est pas une personne et qu’il n’a pas la vie et que sa potentialité ne lui confère aucun statut ou droits autres que ce qui lui est accordé par la mère dont il utilise le corps. De là, l'éradication du fœtus comme une intrusion non désirée est moralement sans gravité.
L'argument que le fœtus pouvait se développer dans un individu qui est sévèrement retardé est également utilisé pour justifier l'avortement. Un même raisonnement est également utilisé dans le cas de viol. La question en est une de conséquences. Ces cas sont généralement le résultat d'une violation de la loi ou à l'éthique et portent l'implication que parce qu’une atrocité ou un crime a été commis ou une violation de la morale ou du code génétique, alors une autre action est justifiée. Il a été décidé dans le cadre de cette affaire par la Cour suprême des États-Unis que parce qu'une atrocité avait été commise, ils n’excuseraient pas la perpétration d'une autre en permettant un avortement. Cela semble être essentiellement correct à l'égard de notre corps actuel de loi qui ne cherche pas à remédier à la perpétration d'une atrocité par la perpétration d'une autre.
La loi est fondée sur une notion de restitution, et même dans la structure biblique le thème en était un de restitution. La doctrine d'un œil pour un œil et d’une dent pour une dent était essentiellement restitutive. Le concept de conséquence était nécessaire d’être visible.
Le maintien de la famille étendue ou de la tribu était nécessaire à la protection de ses membres par la sanction légale et cela nécessairement entraînait la protection de leur vie grâce à la maxime “tu ne tueras point.”
Cette loi a été écartée ou annulée parmi les Cananéens par le sacrifice religieux à Moloch des enfants non-désirés réduisant dans une certaine mesure la demande de l'avortement.
Il apparaît que la demande pour l'avortement provient du changement de la structure d'une société et d'un changement dans le statut des femmes au sein de la société. Cela semble fonctionner comme un mécanisme de commodité.
Jusqu'au premier quart de ce siècle, A.E. Crawley pouvait dire dans l’encyclopédie The Encyclopedia of Religion and Ethics, éd. Hastings dans l'article Foeticide, Vol. 6, pp. 54-57 que "la destruction de l'embryon humain n'est pas devenue chez aucun peuple une habitude sociale comme l’infanticide général l’a été dans certaines communautés primitives modernes et parmi les anciens Grecs et les Italiens." Dans deux régions de l'Indonésie (Tenimber et Timorlaut) cela était inconnu disait-on en tant qu’une possibilité. La raison la plus fréquente était la pauvreté et la même raison qui induisait le crime d'infanticide induisait le fœticide comme une préventive antérieure du même problème social. Cela était donc parallèle aussi avec la contraception.
Il était également en mesure de dire que :
"Parmi les races les plus basses et les plus élevées pareillement l'objection morale à la criminalité varie directement en tant que conscience sociale de l'obligation d'augmenter le taux de natalité. Par conséquent, il peut être posé que l'infanticide et le fœticide ont tendance à diminuer avec le passage d'une méthode naturelle à un procédé artificiel de subsistance. Lorsque l'agriculture et la culture pastorale sont établies, l'importance des nombres est réalisée.''
"Dans un degré secondaire, l'objection varie inversement en tant que la morale sexuelle, dépendante sur le système matrimonial de toute personne. Les cas de simple luxe comme en Grèce païenne et à Rome sont de peu d'importance. Westermarck a observé que le même degré de sympathie ne peut pas être ressenti au sujet d’un enfant pas encore né comme au sujet d’un nourrisson et que le fœticide a été commis parmi les personnes qui n’ont jamais commis l'infanticide" (ibid.).
Alors que l'infanticide est absolument condamné dans la loi biblique, le fœticide est spécifiquement mentionné dans le cadre de conséquence des dommages soit à la femme soit au fœtus à Exode 21:22-25. L'analyse qui suit montre que ceci est la preuve que le fœtus était absolument considéré comme une personne et que son assassinat ou sa mutilation était généralement considéré comme de l'infanticide, comme une violation de la loi, et comme une violation des obligations de la parentalité et des bénédictions d'une famille.
Le passage à Exode 21:22-25 fait deux distinctions en ce qui concerne les dommages à la femme avec l'enfant et ceux-ci sont traités par Rousas John Rushdooney (dans The Institutes of Biblical Law - The Craig Press - 1977, pp. 263 et suivantes). Rushdooney traite avec les commentaires de Cassuto et aussi de Keil et Delitzsch sur ce passage et les commentaires sont résumés comme suit :
Si des hommes, dans un litige physique, blessent involontairement une femme enceinte de sorte qu'ils induisent prématurément la naissance de l'enfant, mais que dans le processus aucune blessure mortelle n’est faite à la femme ou l'enfant alors celui qui a blessé la femme doit être puni par une amende qui est désignée par le mari et déterminée par l'appel à l'arbitrage, dépendante de l'ampleur de la détresse ou du dommage subi par la femme ou l'enfant.
Si aucune blessure n’est faite à la femme ou à l'enfant/aux enfants, alors une amende est toujours imposée en raison de la potentialité de mettre en danger la vie. Cependant, si l'incident a pour résultat le décès de la femme ou de l'enfant (ou des enfants) dans l'utérus alors “tu donneras vie pour vie.” (LSG)
(La version Moffatt traduit le texte en groupant avec vie pour vie ; œil pour œil, dent pour dent, etc. Ceci est de la jurisprudence sur le sujet.)
Les arguments antinomiens de la Grâce éliminant la Loi sont dans un sérieux embarras (en particulier parmi les groupes protestants sur l'argument de la Grâce) parce que l'application de la loi pour eux ne se présente pas, éliminant la responsabilité et une morale cohérente des termes de référence.
Avant la position antinomienne l'Église chrétienne primitive obéissait à la loi biblique complètement, y compris les lois de l'alimentation. Ceci était ainsi jusqu'aux Conseils du IVe siècle dans la région méditerranéenne en général centrée sur Rome, et dans le cas de l'église celtique, jusqu'au Synode de Whitby en 663/4 EC.
Selon David L. Edwards (Christian England, Vol. 1, Collins Fount, 1982, p. 27) l'église celtique prenait la Bible au sens littéral, "lui obéissant sans réserve, même la réglementation sur les aliments de l'Ancien Testament était reçue en tant que la loi de Dieu."
Maintenant, quand les conciles de l’église sous le système romain athanasien ont modifié les lois de la Bible par le Canon, modifiant aussi les festivals et les jours saints, alors ils l'ont fait uniquement basé sur l'autorité de l'église. Lorsque la réforme a eu lieu, laquelle niait l'autorité de l’église athanasienne de Rome, alors une incohérence morale est entrée dans la position protestante. En niant l'autorité du système romain ils n’avaient pas de base pour la structure de culte qu'ils ont observé et auraient dû régresser à la structure biblique d'origine, mais ils ne l’ont pas fait sauf pour quelques tentatives au cours du règne de Henry VIII et Cromwell en Angleterre.
Afin de justifier la position antinomienne, l’argumentation a été développée, laquelle jugeait que la grâce éliminait la loi et de là, le chrétien n’était pas sauvé par l'obéissance à un code de loi, biblique ou non biblique.
Maintenant, cela a introduit une incohérence grave dans la pensée morale du peuple protestant. La Bible était considérée comme la base du code moral, mais les gens n’obéissaient pas à ses préceptes, même sur une base hebdomadaire. Cela touchait les concepts de la sainteté de la vie et du pacifisme biblique inhérent.
Les normes morales sont devenues incohérentes en termes d’absolus bibliques. Les termes moraux de référence avaient été modifiés et relatifs en termes de leur relation à toute autorité officielle.
Ceci était si évident dès le début de la Réforme que l’Antinomisme s’est immédiatement imposé en Allemagne vers l’année 1535. C’est de cette incohérence que le relativisme moral est devenu répandu, même s’il peut toujours avoir été perçu comme une aberration de la philosophie.
À partir de l'examen des déclarations bibliques, ce qui émerge c’est que la position biblique égalise le fœtus à la vie d'un homme ou d'une femme sur une base égale.
Le seul rapport d’inégalité donné au fœtus est dans l'interprétation biblique juive. Michael Asheri (dans Living Jewish, Everest House, États-Unis 1980, pp. 101-102) stipule que l'avortement thérapeutique est obligatoire, même sur les objections de la femme. Le fœtus doit être tué lors de la naissance pour sauver la mère. C’est seulement lorsque sa tête apparaît hors de l'utérus qu’on lui accorde la vie distincte de celle de la mère. Ainsi, il est permis de tuer la vie potentielle pour sauver la vie de la mère et dans ce cas c’est obligatoire même s’il y a objection de la mère. À partir d’un examen, il apparaît que ce soit la seule exception à la position basée sur le sixième commandement. L'exception évidente sera que l'enfant peut être sauvé par césarienne et ainsi épargner la vie de la mère et de l'enfant.
Cela semble être une position dérivée du septième commandement dans Nombres chapitre 5:27 qui, basé sur une accusation d'adultère, induit l'infertilité de la mère sur la base d’intervention divine découlant du fait qu’elle boit les eaux d'amertume expliqué dans ce chapitre. La mort préposée de tout fœtus conçu dans ses premières phases semblerait évidente d’après la description, mais doit être déduite de la formulation et reste implicite. En tout cas aucune intervention humaine n’est nécessaire.
Cette position a conduit à l'extrapolation que le souffle ou le nephesh est l'esprit des hommes au sein de la loi biblique (l'âme étant une aberration ultérieure dans le Christianisme prise des Babyloniens via le Mithraïsme et la Philosophie), alors le fœtus n'a pas de vie en soi. De là, il n'a pas de droits en tant qu’individu. Ceci n’est clairement pas le cas d’après la loi à Exode 21:22-25. Si la mort accidentelle du fœtus est un crime punissable par la mort, alors de toutes évidences son meurtre prémédité est une violation typique du sixième commandement. En effet, le Congrès américain a adopté une loi en septembre 2015 de sorte que le meurtre d'un bébé qui vit après un avortement bâclé est un meurtre au premier degré.
La position du nephesh est que la femme a l'enfant en tant que sa responsabilité. Il est une entité distincte avec sa propre circulation sanguine ou système de fluide alimenté à travers le placenta. Il a donc la vie.
L'argument selon lequel il ne respire pas est une utilisation abusive du concept du nephesh où, ab origine [dès l’origine], c’était la création de l'homme. L'enfant tire l'oxygène de la mère par le placenta. Les arguments que cela ne concerne pas le zygote à la 10e ou 12e semaine sont fallacieux en ce que le système exerce sa division sans aide normale et sa croissance pour établir son système de circulation sanguine de la structure primaire du fœtus. Le fait que cette division peut produire deux ou plus d’êtres n’est pas une limitation sur les droits des structures fœtales simples ou autres.
L'argument de la potentialité de l'être (appliquée à l'espèce humaine) est pertinent, ou nécessaire, seulement s’il est refusé que la structure du zygote ne soit pas un être à part entière, ce qu’il est clairement d'un point de vue biblique. Qu'il puisse être tué s’il met en danger la vie de sa mère était simplement l'exercice correct du sixième commandement, tu ne tueras point, en ce qu'il ôterait la vie de sa mère involontairement mais néanmoins systématiquement.
Des théories similaires se retrouvent, sans surprise, au sein de l'Islam et aussi dans l'Hindouisme. "L’Hindouisme et l'Islam montrent une incompatibilité entre la théorie et la pratique." (ERE ibid.)
En Inde, c’est devenu la pratique commune sur une grande échelle, cependant c’était spécifiquement interdit par les Lois aryennes (voir Sacred Laws of the Aryans (SBE ii (1897) 74,281), où cela était placé dans la même catégorie que l'homicide, etc.
Le Arthavaveda dénonce le bhrunahan, l'avorteur, dont le nom et la criminalité terminent la liste "au-delà de celui qui a commis un avortement le péché ne passe pas" (ibid. SBE xiv (1882) 133) ; voir Laws of Manu (SBE xxv (1886) v. 90 comme cité dans l’encyclopédie ERE).
De même pour les textes Vinaya du Bouddhisme, le souteneur d'un fœticide est classé comme : "celui qui tue intentionnellement un être humain, jusqu’à obtenir un avortement, n’est pas Samana, et [n’est] pas un disciple du Sakyaputta."
L'Avesta a une condamnation détaillée du fœticide, en élaborant des théories sur la date à laquelle l'embryon devient animé. À partir du Vendidad (xv.13ff.), le crime est sur la tête à la fois du père et de la mère et aussi sur la tête de l'avorteur avec la même pénalité que celle du meurtre intentionnel. Lors de la période zoroastrienne officielle, il a été compris que c’était à quatre mois et dix jours que le fœtus était formé et recevait une âme. (Voir aussi SBE iv (1895) 177ff), (ibid.).
À partir de la traduction de Mills de l’ouvrage The Zarathushtrian (Zoroastrian) Gathas (Oxford 1892 et Leipzig 1894 (publié AMS New York 1977 en particulier LIII 2-5 pp. 377-387), il devient évident que la position zoroastrienne était l'une des fins légitimes comme entre l'homme et la femme. Une prostituée et un félon incarnent l'antithèse de la bonté et du but des actes de procréation. (Cela est peut-être plus clair de la traduction de Pahlavi à la p. 384). Le fœticide est donc refusé aux partisans de toutes les grandes religions du monde, Judéo-chrétienne, islamique, hindou, Bouddhiste (et aussi zoroastrienne qui influe sur les deux dernières). Ces religions classent l'avortement ou le fœticide clairement et distinctement avec l’homicide, c’est-à-dire l’infanticide et ne font aucune distinction. Il y a une distinction dans un cas dans la vie du fœtus.
Seuls le Zoroastrisme et la philosophie grecque via les Hyperboréens, par la doctrine babylonienne particulière de l'âme, établissent le concept de temps limite possible pour les cellules unies pour devenir un fœtus légal.
La régularisation de la facilité d’avortement a été créée par les Grecs. La vue grecque était que le droit de décider incombe à la mère et ce point de vue est revenu au XXe siècle, mais seulement récemment l’avortement facultatif (fœticide) a été mis en pratique dans notre moralité sociale actuelle.
Selon Balestrini (A Borto etc. Turin 1888, p. 191)
“Chaque fois que l'avortement devient une coutume sociale, il est l'externe manifestation de la décadence d’un peuple et trop profondément enracinée pour être guérie par la simple tentative de réprimer la manifestation extérieure.” (Tr. Crawley ibid., p. 56)
Platon (à partir de [l’ouvrage] La République V.460f) dans le cadre de ses propositions eugéniques recommande le fœticide lorsque les parents ont passé l'âge de la procréation. Cette situation découle de la tradition hellénique qu'aucun enfant imparfait ou déformé ne devrait être autorisé à vivre. Aristote poursuit et recommande le fœticide avant que le fœtus soit animé dans les cas où la mère a déjà donné naissance à un certain nombre d'enfants "enjoints par l’État." (Pol. VII 16.1335, également noté par Crawley). Les Romains ont effectué le fœticide pour des raisons de pauvreté, de sensualité ou de luxe.
Seneca (à Digesta xxv 3,4 ; Seneca ad Helviam, 16) dit qu'il était pratiqué par les femmes à la mode afin de préserver leur beauté. Les Antonins ont tenté de réprimer ce gaspillage d’enfants.
Selon Crawley les "Grecs et les Romains ont fait un début de spéculations quant à la valeur biologique de la vie embryonnaire. Distinguant fortement entre le fœticide et l'infanticide, ils ont marqué que l'enfant à naître n’était pas homo, ni même infans mais simplement un spes animantis” (ibid.).
Cette vue a été rejetée par Tertullien (à Apologie : 9) lorsque fustigeant toutes les formes d'infanticide alors communes à la fois en Afrique à Saturne, à Jupiter généralement, ou à Mercure dans la Gaule, "Quant à nous, l'homicide nous étant défendu une fois pour toutes, il ne nous est même pas permis de faire périr l'enfant conçu dans le sein de la mère, alors que l'être humain continue à être formé par le sang. C'est un homicide anticipé que d'empêcher de naître et peu importe qu'on arrache la vie après la naissance ou qu'on la détruise au moment où elle naît. C'est déjà un homme, ce qui est en train d’en être un ; tout fruit est déjà dans le germe.” (The Anti-Nicene Fathers, Vol. III p.25, T& T Clark - Eerdmans réimpression de 1986).
À partir de l'interprétation de Tertullien de la loi biblique ci-dessus, le fœticide comme l'infanticide est refusé aux Chrétiens.
Les Grecs, par la philosophie qui était elle-même un développement religieux du système hyperboréen, (une forme de purification rituelle de la “roue de la naissance” impliquant la doctrine indo-aryenne de l'âme et de la transmigration), ont développé le concept trouvé dans le Zoroastrisme de la théorie de l’animation embryonnaire. Sans aucun doute les Zoroastriens ont hérité cela des Mages, une secte dérivée de l’Animisme néo babylonien et du Chamanisme postérieur. Ces sectes sont devenues plus tard de graves rivaux. Les Hyperboréens ont dérivé leurs formes de chamanisme de la même source.
Ce concept religieux impliquant l'âme a été apporté chez les Grecs via les Hyperboréens. (Voir J. Burnet, Early Greek Philosophy, 1948 pp. 81-84.)
Aristote devait le développer afin de soutenir que l'âme du zygote à la conception était le végétatif seulement, qui après quelques jours était informé par l'âme animée et plus tard par le rationnel. Ses disciples faisaient la distinction entre l’embryon mâle et femelle dans la date de l'animation. Le mâle était considéré comme étant animé quarante jours après la conception ; la femelle quatre-vingts jours (curieusement cela s’apparente aux périodes de purification après la naissance dans la Bible).
Plus tard, le moment de l'animation a été fixé pour les deux sexes à quarante jours et les juristes romains ont adopté ce point de vue. (Leckey, History of European Morals, Londres 1890 ii 21f.)
Ainsi, c’est devenu une distinction générale entre le fœtus animé et inanimé qui a pénétré dans le canon et le droit romain et a duré jusqu'à l’époque moderne.
Augustin devait étendre la doctrine de l'âme comme 'informatus' et 'formatus' au sein de l'embryon. L’embryon formatus "est doté d'une âme ; il est un être animé ; sa destruction est le meurtre, et doit être punie avec la mort." (De E.R.E. comme ci-dessus). Cela a été confirmé par le Sixième Concile Œcuménique et durant le Moyen-Âge, les femmes coupables du crime ont été condamnées à mort. La destruction de l'embryon informatus aboutissait à une amende.
De cette doctrine païenne de l’embryon formatus et son adoption dans l’Église athanasienne, avec l’adoption de la coutume du baptême des enfants, il est devenu établi que l’embryon formatus également était baptisé. Augustin avait déclaré que l’embryon pourrait prendre part à la résurrection et Fulgence a développé cela dans l’aberration païenne que l’embryon souffrait le feu éternel et la damnation de l'enfer sans baptême. Le concept biblique (provenant d’Apoc. 20) que tous les hommes, baptisés ou non, prennent part à la deuxième résurrection n'a pas été compris par lui.
Les Conciles de l’Église athanasienne ultérieurement n’ont pas fait de distinction entre les périodes de gestation, condamnant tout fœticide comme un meurtre. Platon et Aristote ont tenu la vue normale grecque que la mère possédait le droit à l'avortement. En général, la pratique romaine soutenait que le père seul avait le droit d'ordonner l'avortement (Balestrini, p. 30f).
La possibilité de fœticide, théologiquement, a passé dans la société à travers les effets de la théologie babylonienne sur le Christianisme par la philosophie grecque et la Rome païenne, où l’adoption syncrétique de la théologie chaldéenne avec son concept de l’âme qui l’accompagne a permis que la distinction soit faite entre les stades du fœtus. Aucune religion n’a autorisé la destruction du fœtus animé. L’adoption grecque de la doctrine chaldéenne par la philosophie a permis la destruction du “fœtus pré-animé” et l’adoption par les Stoïciens, qui voyaient le fœtus comme simplement le fruit de l'utérus, a permis la destruction du fœtus pour des raisons d'euthanasie, et de pureté raciale ou de commodité.
Les arguments des temps modernes sont logiquement des extensions des débats passés de complaisance ; le féministe radical utilisant la même rhétorique que les femmes grecques et romaines de positions d'intérêt personnel. Il est établi au-delà de tout doute que théologiquement au sein des grands systèmes religieux du monde tels que développés, le fœticide est un homicide et il n'y a pas de distinction dans le crime. La distinction faite dans l'état du fœtus à différents intervalles découle du Zoroastrisme et le dérivé grec de la théologie chaldéenne, c.-à-d. la philosophie. La distinction étant, comme les Grecs l’ont comprise, de l’âme végétative et animale. La position romaine athanasienne chrétienne postérieure s’est développée à partir de cela et le moindre état du début du fœtus est devenu connu comme l'embryon informatus. Ainsi a commencé la quête de savoir quand exactement un embryon peut être tué. Bibliquement et dans les structures islamiques, hindoues et bouddhistes la réponse est que, après la conception – jamais ; à moins que (dans le cas judaïque), il mette en danger la vie de la mère, ce qui semble être l'interprétation correcte des lois bibliques.
La destruction du fœtus dans cette instance est distinguée de l'homicide sur le principe de la restitution. En empêchant le fœtus d’enfreindre le sixième commandement, la vie de la mère a été restaurée. La mort du fœtus a empêché la mise à mort systématique de la mère, même si le fœtus n’était pas au courant de ses actions, il tombait néanmoins sous la loi dans ce cas. Ayant examiné la position théologique penchons-nous maintenant sur la position actuelle médicale et philosophique sur la question.
Attitudes modernes envers le fœticide
Dans les vingt-cinq dernières années, l'avortement ou l'infanticide est passé d’une action socialement inacceptable et criminelle à une acceptation publique dans le cadre juridique de la plupart des nations les plus avancées du monde, y compris les pays anglophones, l'Est et la majorité de l’Occident, l'Europe, l'Union soviétique, la Chine, l'Inde et le Japon. C’est seulement en Amérique Latine, en Afrique et dans certaines régions d'Asie que les vieilles interdictions sont toujours en vigueur.
Des changements importants dans l’opinion publique ont eu lieu dans tous ces pays impliquant le concept et la sainteté de la vie humaine. L.W. Sumner (Abortion and Moral Theory - Princeton, 1981) a examiné ce changement ou tournant dramatique dans l'opinion et fait référence aux œuvres de Badgley (1977 pp. 459-460) au Canada, et Lane (1974, Vol. 2 pp. 20-23) en Grande-Bretagne, qui ont démontré que la majorité de l’opinion publique favorise au moins une politique modérée permettant l’avortement légal.
Ces changements dramatiques dans les comportements ont vu la polarisation de l’état d’esprit sur la question de l'avortement dominée par deux groupes que Sumner voit comme le lobby pro-vie prônant la politique restrictive traditionnelle et les féministes faisant du lobbying pour la réforme ou l'abrogation des lois sur l'avortement. "Les objectifs politiques de ces partis sont tout à fait évidemment incompatibles" (ibid. p.4). L'avortement est un problème moral qui, comme il n'y a évidemment aucune action unanime ou de mauvaise action dans ce cas, mais plutôt une division de l'opinion sur la question, donc présuppose un conflit d'intérêts, de valeurs ou d’objectifs.
Le conflit est en effet un débat sur l'organisation de la société. Il porte sur la question de la construction d'une famille et la structure de la société. Cela implique la question de la responsabilité et le but de l'union et de l'interdépendance entre les individus et la responsabilité de la pérennité d'une société.
L'argument à propos de tuer un fœtus implique beaucoup plus que mettre fin à une vie à naître, il implique la valeur relative de la vie pour les individus au sein de ces groupes.
Alors que le débat se forme, la question devient, non seulement ce qu’est la valeur de la vie, mais quand cela doit être appliqué. La question de ce qui constitue le droit à la vie sur la base de certains arguments tels que celui de Michael Tooley, va au-delà du fœtus pour embrasser des êtres conscients et non conscients et ceux auxquels une valeur ou capacité conceptuelle peut être attribuée. Cela doit rendre la valeur de la vie relative, étant diminuée chez les individus par un facteur arbitraire tel que la capacité conceptuelle ou la capacité affaiblie. Ainsi, on doit nécessairement attribuer à la vie une valeur relative entre les individus, ce qui doit permettre l'extension à l'euthanasie et autres concepts.
L'extermination des handicapés mentaux ou gens avec des troubles psychiatriques doit suivre d’après ces hypothèses.
Le débat est en train de devenir une question très émotive de confrontation. Afin de comprendre les raisons derrière pourquoi l'avortement est désiré, cela nécessite d’aller un peu loin pour résoudre le problème.
Un travail intéressant a été édité par David Friedman, Van der Tak et Sevilla intitulé Abortion in Psychosocial Perspective, Trends in Transnational Research (Springer, New York, 1978).
D’après Abortion Seeking in Switzerland de Kellerhals, Pasini et Wirth dans l’ouvrage ci-dessus (aux pp. 34ff), deux questions sont abordées pour mieux comprendre l'avortement. Un, le sens social de l'enfant et deux, le taux élevé d’échecs de contraception.
La raison d’avoir ou l’importance d'un enfant et son identité sociale procèdent de la fonction qu'il remplit. Cet élément, la visibilité sociale de l'enfant, est en train de changer rapidement en raison de la nature de la famille contemporaine et le nombre et la taille du groupe au sein de la famille qui influencent la fertilité d'un couple.
Premièrement, en raison de sa nature nucléaire et néolocale le nouvel enfant ne doit pas “déranger le modèle des tâches et la division de leadership dans la famille d'origine.” (emphase ajoutée).
Deuxièmement, "la nature biblique de la filiation implique qu'aucun groupe stable et définitif ne peut être formé comme une unité de coopérative à côté de la famille nucléaire." (Ce point de vue est logiquement absurde.)
Troisièmement, "le mariage par affinité implique que, en règle générale, les familles d'origine ; puisqu’elles cessent leur contrôle sur les nouveaux conjoints, le perdent aussi bien sur la nouvelle progéniture de la famille."
"Pour résumer, l'enfant contemporain tend à avoir un sens uniquement pour les parents et n’affecte plus l’équilibre et les dynamiques des groupes beaucoup plus étendus, comme c’était le cas lors des précédentes situations. Bien sûr, il reste des liens entre la famille élargie et un ou un autre enfant, mais ces liens ne peuvent pas être comparés dans leur nature à ceux qui existent dans un grand nombre de sociétés préindustrielles. (Michel, 1972)." (ibid., pp. 37-38)
La fonction sociale de l'enfant a changé avec la nature diminuante de la famille. Dans la grande famille élargie agricole, l'enfant avait une fonction économique perçue et de main-d’œuvre et dans les entreprises familiales à partir d'un jeune âge. La prise en charge sociale des jeunes était un facteur alternatif dans le soin des personnes âgées et dans la famille élargie cela était mutuellement interdépendant.
Cela a eu un effet négatif sur le couple sans enfant et pouvait conduire à la procréation pour des raisons de statut, mais en général la richesse de la nation a été servie par le maintien d'une base de population jeune et stable qui a tendance à être des agrégations de familles élargies dans l’environnement du village/comté. Les enfants en bonne santé et les familles stables ont été généralement considérés comme des bénédictions de Dieu, qui en soi étaient un incitatif.
Avec l'urbanisation et la famille nucléaire sont venues une fonction réduite pour l'enfant et une présence sociale plus restreinte. La sécurité sociale a créé l'illusion de transférer le fardeau des soins du vieillissement à la société sans la réalisation que la société était simplement une famille élargie. Le résultat a été une base de population qui rétrécit et un vieillissement démographique.
Le résultat économique inévitable est un fardeau toujours croissant sur moins de personnes. Ce résultat n’est cependant pas encore pleinement réalisé.
Nous sommes actuellement dans la phase transitoire de la famille nucléaire à la famille désintégrée, cependant, on traitera de cela plus tard.
La naissance d'un enfant est devenue moins une fatalité et moins souhaitable. Les femmes sont venues à considérer les coûts de la procréation comme pouvant être différés et une ingérence dans un monde matérialiste. L’accouchement rend la femme plus vulnérable que l'homme et quand elle se voit impliquée dans une lutte pour le pouvoir et la richesse pour la satisfaction individuelle avec la sécurité à court terme, l'enfant est enlevé comme une obstruction.
La vie de couple est en baisse en raison de l'évolution des perceptions sociales et du plaisir personnel. Les relations familiales qui se désintègrent renforcent la tendance soit au divorce soit à une relation de facto (une relation de concubinage) et transitoire réduisant davantage l'incitation à produire et l'environnement pour produire.
L'aide apportée au couple ou à la mère célibataire diminue, (surtout si on la compare avec la famille étendue préindustrielle). L'assistance, provenant de la sécurité sociale ou d'autres membres de la famille, est d'une importance mineure. En Australie, l'assistance, bien que raisonnable économiquement, n’est pas dans les principaux domaines d'importance qui sont dans les domaines psychologiques et environnementaux plutôt que le matériel. L'enfant a un environnement diminué par rapport à la famille élargie. Les pressions sur la mère grandissent augmentant ainsi la demande pour l'avortement. Kellerhals et les autres font un important point dans leur document.
"L’accouchement a deux aspects, un concret et un symbolique. En Suisse traditionnelle, ainsi que dans d'autres sociétés, l'aspect concret provient des fonctions ‘matérielles’ de l'enfant ; tandis que l’aspect symbolique se trouve dans l’expression de la relation du couple avec Dieu ou le groupe élargi. Dans notre société actuelle, l'aspect concret réside dans les satisfactions émotionnelles attendues par le couple de leur enfant, tandis que l'aspect symbolique réside dans l'expression de la relation affective entre mari et femme, dont l'enfant en est le témoignage.
En conséquence, l'enfant n'a de sens que si le couple convient que la qualité de leur relation est telle qu'elle justifie d’être symbolisée dans la procréation et que l'investissement impliqué pour élever un enfant est plus gratifiant que d'autres activités avec lesquelles il est en compétition, par exemple, le voyage, l’implication professionnelle de la femme, l'amélioration du niveau de vie du couple, etc. Si ces deux conditions ne sont pas présentes, avoir un enfant peut sembler être un fardeau insupportable.” (ibid., p. 39).
La valeur de l'enfant change ici de la continuité d’enfant, d’adulte potentiel et de facteur économique à une situation où "l'enfance devient un âge privilégié doté de sa propre richesse, sa propre valeur, et son propre mode d'équilibre quantitativement différente de celle de l'adulte" (ibid.). L'existence de l’enfant dépend entièrement sur la mesure dans laquelle il peut satisfaire les parents.
L'enfant devient un objet qui doit posséder "tous les attributs de la normalité et de la modernité attendus par les parents” (ibid.).
Cela a vraiment englobé le conflit entre les besoins de la société dans son ensemble et les perceptions des couples ou des mères célibataires.
Les exigences pour le maintien d'une société stable et saine avec une population en équilibre sont en fait conflictuelles avec les décisions prises par des individus ou des couples dans des familles nucléaires ou qui se dissolvent des considérations matérialistes ou hédonistes.
L'augmentation de l'aide financière aux mères ou aux couples et une meilleure couverture de sécurité sociale ne peuvent pas aider à réduire radicalement le nombre de demandes d'avortement.
Les problèmes se situent dans le statut culturel de l'enfant et l'attitude pour stabiliser les unités familiales et surtout le rôle de la maternité en soi.
Contrôle des naissances
Les attitudes à l'égard du contrôle des naissances sont d’importance considérable dans l'incidence de la demande pour l'avortement. Les méthodes de contrôle des naissances utilisées par les candidates à l'avortement dans le cas de la Suisse sont les suivantes : -
Aucune méthode 31,2%
Méthode du cycle 27,6%
Coït interrompu 16,0%
Pilule, stérilet diaphragme 16,5%
Préservatif
Autres méthodes 8,7%
Le faible niveau d'utilisation de contrôle des naissances n’est pas unique à cet échantillon. Selon l'étude, d'autres études sur le même sujet ont produit des conclusions semblables (Bassand, Kellerhals & Wirth 1974) (ibid.).
Les chiffres se répartissent comme suit : -
Aucune Méthode : 80% des occasionnels/célibataires n’ont pratiqué aucun contrôle des naissances ; 15% des couples mariés.
Méthode du cycle : une surreprésentation des catholiques a révélé l'enquête (voir p. 41 concernant le conflit idéologique).
Le coït interrompu : 80% d’italiens/espagnols ; 20% de Suisses (et majoritairement catholiques).
Pilule, stérilet diaphragme, Condom [Préservatif] : Supposé même distribution.
Autre méthodes : Supposé même distribution.
Les chiffres montrent que la grande majorité de ceux qui demandent l'avortement dans l'exemple de la Suisse sont catholiques et révèlent un conflit idéologique. Ceci ajoute davantage à la limitation de l'information disponible concernant le contrôle des naissances et les niveaux d'éducation limitent davantage l'information. Une caractéristique intéressante de l'étude était que la position idéologique a été rarement donnée comme raison pour ne pas pratiquer la contraception à partir du tableau à la p. 43, sans doute parce que l'avortement est de la même façon interdit. L'enseignement théologique donc induit le conflit psychologique intense. Seulement 3% des 906 femmes dans l'étude visaient à utiliser l'avortement comme méthode primaire de contrôle des naissances. Pourquoi alors 97% ont abouti "dans une situation qui était à la fois physiquement et psychologiquement inconfortable pour elles ?
La réponse apparaît être que beaucoup de gens ne pourraient pas surmonter les tabous psychoculturels qui allaient avec la décision de pratiquer la contraception," (ibid. p. 42), mais ont été en mesure de justifier, a posteriori, l'avortement sur des raisons économiques ou le bien-être des autres enfants, etc.
Parfois, aussi, il y a un profond désir de grossesse, "parfois tellement viscéral et émotionnel que cela peut déjouer toute tentative vers la planification de la famille. Ceci a une base culturelle forte, qui voit l'enfant comme l'accomplissement de la normalité, du pouvoir, etc., de sorte que le désir de grossesse peut exister mais pas le désir d'un enfant. Cela s’est avéré être particulièrement vrai pour les adolescentes et les femmes de plus de quarante ans.
Les informations insuffisantes et l'aversion à la contraception ont abouti à la passivité de l'utilisation de la contraception, mais n’ont pas restreint la sexualité.
Parfois les avorteuses répétitives affichent des tendances sadomasochistes (Pasini 1974), exprimant l'hostilité ou la punition implicite de relations sexuelles remplies de culpabilité ou comme l'épiphénomène d'un modèle de comportement orienté vers l’échec. Les avorteuses répétitives comprennent environ 15% de l'échantillon.
On peut dire qu’il y a un profond désir de grossesse chez les femmes qui, quand couplé avec des relations familiales qui se désintègrent et par un souci d'égocentrisme et par une impulsion pour le pouvoir sur les autres, se résulte en une poussée ou tendance sociale qui n’est pas contrôlée adéquatement par l'éducation ou la sensibilisation sociale et la responsabilité. Ceci est davantage entravé par une position religieuse absurde sur la contraception qui ne fait pas logiquement la distinction entre les parties et une structure composite qui se développe.
La question de la taille optimum de la famille est une question distincte de l'ingénierie sociale avancée.
Lorsque l'État n'a pas de position théologique, alors la disponibilité et l'utilisation de l'avortement s’accélèrent, souvent par la directive de l'État.
Lorsque le contrôle de la population est un facteur important, alors l'avortement devient une forme passive normale dans ces structures.
Pour un État qui n’a pas de valeurs morales absolues telles que la loi biblique, alors le relativisme moral produit des décisions variables sur le droit à la vie.
À partir de la punition de David pour le fait d’avoir dénombré Israël, il peut être soutenu que la planification de la population et le contrôle est anti-biblique. Ceci n’est probablement pas correct, puisque la question était de dépendance sur Dieu par la foi, pas par la force du nombre.
L'avortement, la jurisprudence et la parentalité
L'idée que les féministes ont tendance à affirmer qu'elles seules ont le droit sur leur corps et qu’un fœtus peut être vu comme une intrusion indésirable sur leur droit exclusif de jouir de leur corps est fallacieuse.
L'avortement a été considéré non seulement comme un acte immoral, mais aussi comme un crime pendant des siècles. À l’intérieur du droit pénal britannique l’avortement était uniformément une infraction pénale. Patrick Devlin dans Enforcement of Morals (Oxford impression de 1987) a attiré l'attention sur la relation de la morale et du droit pénal et de certains aspects du rapport de la commission sur les délits homosexuels et la prostitution connu comme le Rapport Wolfenden. Ce rapport avait un effet singulier sur le champ de jurisprudence en ce qu'il a défini "clairement et soigneusement ce qu’il estime être la fonction de la loi par rapport à ses sujets." (p. 1) (Cette ‘déclaration de juristi philosophie’ a été débattue à la Chambre des Lords le 4 décembre 1957 - débats Hansard Lord, Vol. CCVI à 738 - et l'archevêque de Canterbury à 753 et Lord Denning à 806 y ont contribué). Devlin commente que “des ajouts législatifs au droit pénal sont trop souvent faits sur le principe simple que : ‘il devrait y avoir une loi contre elle’. L'adultère, la fornication et la prostitution ne sont pas, comme le Rapport (paragraphe 14) l’indique, des infractions pénales : l'homosexualité entre hommes est alors une infraction pénale, mais entre les femmes ça ne l’est pas", etc. La tradition veut que l'homosexualité féminine ait été omise des lois criminelles en raison de la réticence de la part du Premier ministre d’alors d'offenser la reine Victoria en lui faisant accueillir une telle proposition comme un fait.
Le comité a exprimé sa position sur la fonction de la loi pénale (paragraphe 13) comme suit :
“'Notre propre formulation de la fonction de la loi pénale dans la mesure où elle concerne les sujets de cette enquête. Dans ce domaine, sa fonction, comme nous le voyons, est de préserver l'ordre public et la décence, de protéger le citoyen de ce qui est offensif ou nuisible, et de fournir des mesures de précaution suffisantes contre l'exploitation et la corruption des autres, en particulier ceux qui sont spécialement vulnérables parce qu'ils sont jeunes, faibles dans le corps ou l'esprit, inexpérimentés, ou dans un état de dépendance particulière physique, officielle ou économique. Ce n’est pas, à notre avis, la fonction de la loi d’intervenir dans la vie privée des citoyens, ou de chercher à faire appliquer tout modèle particulier de comportement, plus que ce qui est nécessaire pour mener à bien les buts que nous avons décrits” (Cité par Devlin, p. 2).
Au paragraphe 61, le Comité a déclaré ce qu'il considère être une position décisive, "à savoir, ‘l'importance que la société et la loi devraient donner’ à la liberté individuelle de choix et d'action en matière de moralité privée. À moins qu’une tentative délibérée doive être faite par la société, agissant par l'intermédiaire de la loi ; pour assimiler la sphère du crime avec celle du péché, cela doit rester le domaine de la moralité privée et de l'immoralité qui n’est pas, en termes brefs et bruts, l'affaire de la loi. Dire cela ce n’est pas cautionner ou encourager l’immoralité privée." (Devlin pp. 2- 3).
Nous avons vu que l'avortement est théologiquement inacceptable tout comme l'adultère, la fornication, la prostitution et l'homosexualité. Pour procéder au domaine philosophique de jurisprudence, une fois qu'il a été divorcé d'une règle morale arbitraire, le Comité considère que (dans le cas de la prostitution) aucun cas ne peut être soutenu, indique le Rapport, pour avoir tenté de rendre la prostitution en soi illégale (paragraphe 224). Or, cette distinction elle-même doit être basée sur une théorie de la causalité qui ne reconnaît aucun absolu moral ou métaphysique. Cependant, même permettant au relativisme moral et aux concepts de la moralité privée nécessaires au maintien de l'admission des quatre positions qui précèdent, à partir de la position philosophique de la loi et la jurisprudence cela ne peut être étendu à l'avortement. De cette position de vulnérabilité particulière étendue aux jeunes, faibles de corps ou d'esprit, inexpérimentés et ceux dans un état de dépendance particulière physique ou officielle, l'avortement ne pouvait pas être autorisé et c’est le devoir de la loi d’intervenir.
Le fœtus tombe au sein de chacune de ces catégories. La thèse que le fœtus n’a pas le concept de X, et que de ce fait, n'a pas de droit à l’égard de X doit être rejetée en raison de la fonction de la croissance, de l'expérience et de la dépendance nécessaire. Tooley et d'autres argumenteraient contre ce point.
Dans l'application de la loi, Devlin attire l'attention sur la distinction entre le criminel et le quasi criminel, le mala in se et le mala prohibita qu'il voit comme devenir flou. Il soutient la théorie avancée par le Dr Goodhart (dans English Law and Moral Law, 1953, p. 18) à partir de celle de Sir Frederick Pollock. Devlin dit :
"Le sens de l'obligation qui conduit le citoyen à obéir à une loi qui est bonne en soi est, je crois, différent dans la qualité de celui qui mène à l'obéissance à une réglementation visant à assurer une bonne fin. Dans le premier, le jugement de l'État et du citoyen sur ce qui est bon et ce qui est mal devrait coïncider et ainsi l'obéissance à la loi est une fin en soi ; en y obéissant ce citoyen fait une bonne chose. Dans le second leur jugement que la fin est bonne devrait coïncider mais leur jugement sur l'efficacité et la régularité des moyens choisis pour servir cette fin ne coïncident pas nécessairement. Fréquemment cela ne fonctionne pas, mais le citoyen accepte que le choix des moyens soit laissé à l'État et pour cette raison obéira à une loi qu'il peut penser très stupide." (Devlin, p. 31).
L'homme ordinaire pense toujours que le mot crime est honteux ou moralement répréhensible. "Mais on ne peut pas s’attendre à ce qu’il continue à agir ainsi pour toujours si la loi brouille les mœurs et règlements sanitaires ensemble et lui enseigne à ne pas avoir plus de respect pour les Dix Commandements que pour les règlements du travail du bois” (Devlin, p. 31).
Devlin fait une distinction entre les infractions et délits criminels et quasi criminels. Il y a une progression graduelle du concept pénale de "qui doit être puni" à la question de la responsabilité délictuelle qui implique "qui doit payer." Devlin croit qu'il est "important d'établir comme convention une ligne plus claire que celle qui existe à présent pour marquer la limite au-delà de ce que toute nouvelle invasion ne devrait dépasser. " (Devlin, pp. 32-33). C’est cette distinction floue entre mala in se et mala prohibita qui invite les arguments de commodité pour l'avortement.
La féministe soutient d’un point de vue de commodité parce qu'elle ne reconnaît pas l’avortement comme un acte qui est mala in se. Elle ne reconnaît aucune responsabilité au tiers, le père, et aucune responsabilité ou droit pour le fœtus ; ni aucune responsabilité de la famille élargie en tant que société.
Une progression est faite à partir de la position théologique de mala in se aux proscriptions civiles de mala prohibita. Le concept est avancé que la base théologique est enlevée de la loi, le “crime sans victime” ne devient pas un mala in se, mais un mala prohibita et peut donc être décriminalisé en modifiant la loi.
C’est sur cette question justement que la position théologique elle-même échoue. Les Dix Commandements ont été modifiés par la faction d’Athanase de l’église chrétienne et le commandement de garder le jour du Sabbat a été supprimé par le Concile d'Elvire et le Conseil de Laodicée, qui a interdit l’observance du Sabbat et l’a substitué par le culte du dimanche. Cette prétention de changer la loi faite par la faction athanasienne exclut tout recours à la loi comme un absolu, de sorte que tout argument athanasien disant que toute action est mala in se en raison de proscription biblique est ouvert à la réfutation.
La conséquence du relativisme théologique devait être une glissade de l’intérieur du cadre de l'éthique de la jurisprudence de délits qui étaient bibliquement mala in se à simplement civilement mala prohibita. Cela a eu lieu avec l'adultère, la fornication, la prostitution et l'homosexualité en raison des définitions et de la vue de la province de la jurisprudence telle qu’avancée par le rapport Wolfenden. À partir de la définition ci-dessus cependant, une telle position n’est pas ouverte à l'avortement, parce que le cadre même de la loi morale et civile devrait être réécrit.
L'avortement est mala in se en raison d’une vision traditionnelle de la vie accordée au fœtus. Pour effectuer le transfert à la catégorie de mala prohibita il doit être nié que le fœtus ait quelques droits que ce soit, y compris le droit à la vie et que la vision traditionnelle est mauvaise. La position de vulnérabilité particulière cependant, qui est une préoccupation spécifique de la loi, est étendue aux jeunes. Il doit donc être soutenu que le fœtus n’est pas jeune, il est quelque chose de tout à fait distinct de l'intérieur vers l'extérieur de l'utérus. Ceci est un point de démarcation, mais pas de la division défendable de droit. Son état de dépendance physique particulière est à peine d'une catégorie inférieure à un enfant donc un déni des droits sur la catégorie de stade de développement semblerait impliquer une réduction dans les droits de tous les enfants en bas âge ou ceux qui sont en position de dépendance physique particulière. Cette question est une grave préoccupation pour les déterminations de la jurisprudence.
La faiblesse spécifique de corps ou d'esprit où le fœtus n'a pas le droit à X parce qu'il n'a pas de notion de X doit également être étendue aux faibles d’esprit ou même aux inexpérimentés. Parce qu'une personne n'a pas de concept du droit de la responsabilité délictuelle n’exclut pas cette personne d’être protégée par son application ou un droit à sa protection. Il ne s’ensuit pas non plus qu’un manque d'une notion au sein du code criminel réduise la responsabilité de l'État dans la prise de l'affaire au nom d'une partie lésée. Une victime de meurtre n'a pas de notion de X ou autre chose, mais les droits de l'individu sont encore repris par l'État. L'argument que la victime possédait une notion passée de X est également applicable à une personne mentalement déficiente, lésée ou âgée, ou en quelque sorte diminuée dans la qualité de la vie. Si un concept de vie est nécessaire pour soutenir le droit à la vie en vertu de la loi, alors il doit s’ensuivre que les gens lésés et les gens retardés ont un droit à l'existence diminué au point où l'euthanasie doit être autorisée. Le concept de vulnérabilité particulière qui constitue la base de la préoccupation de jurisprudence ne peut pas tenir. La conséquence de l'élimination de cela est l'anarchie absolue et la survie du plus apte. Il est constant et avancé par Tooley qu'il est faux de provoquer le fœtus à souffrir en ce qu'il est vulnérable. Cependant, Tooley et d'autres soutiennent qu'il est permis de tuer le fœtus si cela est fait sans douleur. La science moderne a montré que cela ne se fait pas sans douleur et le fœtus est déchiré membre par membre dans l'utérus et dans certains cas, survit au terme postérieur de l’avortement salin et est ensuite assassiné à l'extérieur de l'utérus et coupé en pièces souvent pour la vente.
Les changements génétiques survenant à l’espèce humaine du type mentionné par Tooley à la page 66 qui sont tellement modifiés quant à avoir la capacité mentale de poulets sont donc rendus vulnérables aux espèces non humaines qui peuvent les tuer. Ce n’est pas une question de savoir si c’est bien ou mal de les tuer dans un sens moral comme Tooley semble suggérer indirectement mais plutôt l'espèce humaine perdrait le facteur qui la rend dominante et reviendrait à une espèce vulnérable qui constituerait la proie pour les plus intelligents et agiles prédateurs. Les préoccupations d'une espèce avec la moralité et l'éthique se posent sur ses capacités rationnelles, plus la capacité rationnelle est inférieure plus le retour à la règle de la loi naturelle et la survie du plus fort est grand. Une autre espèce dont les femelles ou les groupes parentaux tuent leur jeune est simplement autorégulatrice ou condamnée à l'extinction.
C’est précisément la puissance de notre pensée rationnelle qui confère la domination et la responsabilité morale de protéger non seulement les faibles de l'espèce humaine, mais d’assurer la survie de toutes les espèces, même d'un point de vue purement prédateur. L'obligation morale de base et le droit, ce sont ceux de garantir le droit d’exister de chaque espèce tel que requis par la loi biblique. Cette obligation au sein de notre espèce est de définir des règles spécifiques concernant la destruction de notre propre jeunesse qui est également réglementée par la loi biblique et une théorie de l'obligation sur laquelle elle repose et l'obligation de faire vivre au sein de la création dont nous sommes responsables. Ces obligations seraient imposées sur les êtres rationnels dominants de tout système et les problèmes moraux et éthiques et la réglementation seraient également concernés.
De la position de vulnérabilité particulière, l'avortement doit être mala in se et un crime qui doit être repris par la loi.
À partir de la question de la responsabilité envers les autres, la femme n’est pas seule dans cette affaire. Il y a trois parties. La femme, l'homme ou le père et le fœtus ou le tiers. Jusqu'à ce que la femme conçoive il y a seulement deux parties et chacune a une obligation envers l'autre pour la durée de l'acte ou de la relation. Lorsque la conception se produit une tierce partie conclut une entente sans le consentement ou l'accord, et les parties initiatrices par leurs propres actions créent une obligation dans un sens contractuel aux trois parties. Les deux parties initiatrices ont une obligation envers et l'intérêt de chaque autre partie. La femme, par son action, met de côté son seul droit de jouir de son corps comme l'a fait l'homme quand ils ont entrepris l'acte. La femme donc, a, par sa participation dans la relation sexuelle, sciemment conclu une relation qui d’une part est une entreprise pour rendre service au partenaire comme celle de l’homme l’est pour elle, mais d'autre part, par la création d'une troisième partie aux évènements, pénètre dans un engagement de rendre service à la troisième partie, ainsi qu’à la deuxième partie et cela est bien établi dans la responsabilité extracontractuelle. Les parties sont donc sous une situation criminelle, quasi criminelle et cette loi délictuelle. L'État (et en tant qu’une famille élargie) a un intérêt établi à cette situation et devient la quatrième partie avec des intérêts, des droits et des obligations pas moindres que les autres parties. Ainsi, la structure de la loi biblique et l'obligation de rendre vivant et les exigences de la loi et son reflet dans la jurisprudence ne peuvent pas simplement être rejetées.
Robert Goodin a désigné la définition (dans Protecting the Vulnerable, University of Chicago Press, 1985, p. 65) comme définie dans le "Second Restatement of Torts" américain' (Prosser 1965, Sec.323).
"Celui qui entreprend, à titre gratuit ou pour compte, de rendre des services à un autre dont il devrait reconnaître comme nécessaires pour la protection de l'autre personne ou autres choses, est soumis à la responsabilité envers l'autre pour des dommages physiques résultant de son incapacité à exercer les soins raisonnables pour exécuter son engagement ; si, (a) son échec à exercer de tels soins augmente le risque de tels dommages, ou (b) le dommage est subi en raison de la dépendance de l'autre sur l’engagement.
La suggestion que, en prenant la vie du fœtus sans douleur, nous ne lui nuisons pas est une aberration grave dans les esprits de ceux qui l’avancent. Nous nuisons toutes les parties à l'avortement dans les moyens mentaux et physiques et sociologiques.
Un exemple est le médecin qui n'a aucune obligation d'arrêter et d'aider une victime, mais une fois qu'il le fait, le professionnel ou l'autre partie en vertu de la loi de la responsabilité délictuelle "est requis d'exercer les soins raisonnables pour mettre fin à ses services de manière à ce qu’il n’y ait pas de risque déraisonnable de préjudice..., ou de les poursuivre jusqu'à ce qu'ils puissent être ainsi terminés." (ibid.)
Le professionnel ou la personne qui entreprend le mécanisme "n’a pas la liberté d'interrompre jusqu'à ce que le patient soit hors de danger ou jusqu'à ce que d'autres dispositions pour les soins aient été faites" (ibid.).
Goodin suggère que “la relation entre le professionnel et le client n’est pas (et ne devrait pas être) considérée comme principalement une relation contractuelle ou quasi-contractuelle. La raison réside dans le pouvoir de négociation inégal des deux parties au contrat putatif." En plus des inégalités du professionnel et du client cataloguées par Bayles (1981, 64) citées par Goodin (ibid.) ; le fœtus est au désavantage supplémentaire.
Cette relation du pouvoir de négociation inégal des deux parties est précisément le domaine de la vulnérabilité particulière qui est la province de la jurisprudence et transfère la relation d'une relation purement contractuelle ou quasi contractuelle à une relation qui enjoint l'État d'agir.
Il y a beaucoup d'influences sur une femme qui affectent ses décisions, mais la femme n’est sous aucune contrainte de ne pas s’engager, ou d’obligation de s’engager dans l’acte sexuel (avec la seule exception de viol) sans son consentement et en tant que telle entre dans une disposition non seulement pour le partenaire masculin qui est ouvert à la perte réelle et potentielle, à la fois physique et psychologique, mais aussi à un tiers qui sera tributaire de cette femme, d’une part, d'une manière totale au sein de l'utérus et d'autre part, dans un processus continu et en diminuant lentement jusqu'à l'âge adulte ou jusqu'à ce que d'autres méthodes appropriées de soutien soient obtenues par adoption.
La femme a la responsabilité de s’engager dans l’acte sexuel par obligation conjugale, et à partir de cette obligation, une obligation à la société de continuer la vie humaine. L'obligation découle de son rôle dans la société et sa direction par ses textes religieux et ses engagements attendus du et au sein du mariage. L'acte n’en est donc pas un de satisfaction de soi hédoniste, mais plutôt un acte d’obligation sérieuse, quoique plutôt agréable, et non limité aux besoins et aux désirs d'un seul parti, mais étendu à la société.
La progéniture du criminel et la prostituée, tout considéré comme une perversion de la relation conjugale, enjoint encore un tiers impuissant qui devient la responsabilité de la société. Si la société veut décriminaliser la prostitution, elle devra cependant maintenir la responsabilité du fœtus sous les obligations morales de la jurisprudence pour protéger les personnes vulnérables. Lorsqu’une société fait des règlements avec la production d'effets néfastes sociaux, elle doit accepter et supporter le coût de ces décisions. Lorsque la conduite est autorisée, ce qui se traduit dans les produits finis défectueux, elle doit accepter la responsabilité.
À partir du moment de la conception, le zygote entre dans une réalité et une potentialité pour exister qui ne cesse ni diminue, (jusqu'à la mort dans le sens théiste ou la mort cérébrale dans le sens athée).
D'un point de vue purement athée, regardant le corps humain comme un simple mécanisme évolutif, on peut faire valoir qu'il doit y avoir prise de conscience de l'existence comme un concept pour justifier la subsistance de la vie. Comme précédemment indiqué, pour avoir un droit de X, il faut avoir un concept de X. Tel est l'argument de Tooley, et ses critères, lorsque liés au droit à la vie, permettraient l'avortement, l'infanticide et l'euthanasie de façon différentielle. Il pense que la rationalité est hors de propos. Ce n’est pas diminué mais plutôt le sens des droits. La prémisse que, parce que la prise de conscience de l'existence n’est pas présente ou 1imitée alors la potentialité est diminuée chez l'enfant et donc son droit à la protection en vertu du droit criminel normal, quasi-criminel et de la responsabilité délictuelle est erronée. La société dispose également d'un droit de la potentialité de l'être qui l'emporte sur les désirs des individus, et les conditions qui permettront d'optimiser la croissance du groupe en tant que mécanisme interdépendant sain sont établies. La mise en place du système perverti nazi et son génocide provenaient de cette idée et de sa mauvaise application.
Indépendamment de l'absolutisme religieux qui de lui-même interdit le fœticide, la société établit une loi morale qui maximise l'utilité dans le long terme, et cela est nécessairement en conflit avec la maximisation de l'utilité dans le cas individuel.
Une fois qu’une femme entre dans un accord, pour avoir des relations sexuelles soit à titre gratuit soit pour une contrepartie dont le résultat implique nécessairement la possibilité de la conception, elle entre dans une responsabilité expresse aux parties de cet accord de ne pas abandonner une partie jusqu'à ce qu'elles soient hors de danger ou dans le cas de la conception, avant que la disposition alternative puisse être faite pour les soins de l'enfant. Ceci est seulement annulé lorsque la vie de la mère est en danger tel que traité précédemment.
Le point de vue de la mère dans la légitime défense et son désir de se débarrasser du fœtus sont un problème psychologique grave et elle a besoin d'aide à cet égard.
L’enlèvement du fœtus même à un environnement artificiel où il pourrait être maintenu jusqu'à la maturation n’acquitterait pas de cette obligation en raison de la dépendance affective et psychologique du fœtus sur son hôte, à savoir la mère.
De même, le mâle (l’homme) a une responsabilité égale dans cette affaire et cela doit continuer. L'État a de même à la fois une responsabilité et un droit en la matière, et le soutien de la nation ou des groupes de famille élargie justifie la législation et la protection.
Prétendre que le ou les individus ne sont pas tenus de ne pas tuer le fœtus parce qu'ils n’ont pas, ou ne peuvent pas avoir le droit à la vie en raison de la limitation conceptuelle est une tentative de trouver une position de convenance qui permettrait la destruction de ceux à des stades vulnérables de l'existence où leur utilité marginale à l'état est moindre, ou leur inconvénient pour l'individu est plus grand. Tel que déclaré ceci est contraire aux obligations de la jurisprudence. Cela implique une descente nécessaire dans la barbarie suivant l'hédonisme, mais plus particulièrement, cela traite avec les symptômes d'un problème social dont le fœticide et l'infanticide en sont seulement deux. L'évolution du statut de l'enfant et de la famille a été traitée précédemment. Les limites conceptuelles sont inhérentes dans les étapes les plus importantes du développement de l'être humain et ces protections et sanctions juridiques rapides en matière d'éducation et de développement.
Les droits des personnes vulnérables
Parce que l'une des parties est vulnérable dans un contrat ou une activité, cela ne diminue pas ses droits ou sa valeur. Selon Prosser "le devoir de celui qui entreprend la charge d’un autre qui est impuissant est comme suit : -
"Quelqu’un qui, étant sous aucune obligation de le faire, prend la charge d'un autre, est sujet à la responsabilité envers l'autre pour tout dommage corporel causé à lui (ou elle) par :
L'échec de l'acteur à exercer des soins raisonnables pour assurer la sécurité de l'autre tout en étant à la charge de l'acteur, ou l’arrêt de l’acteur de son aide ou protection, si agissant ainsi il laisse l'autre dans une situation pire que lorsque l'acteur l’a pris en charge.
Lorsqu'une victime ne peut demander réparation, l'État a la responsabilité de rechercher un tel recours comme cela se produirait dans le cas de tout homicide. Cela s’étendrait logiquement à la blessure du fœtus par la drogue ou l'abus.
En raison de la vulnérabilité du fœtus due à sa dépendance et inconscience conceptuelle, et son impuissance, la société a l'obligation de légiférer pour prévenir l'imposition indue sur lui d'un produit défectueux qui est le résultat de la négligence des parents. L'essence du problème est que les tentatives de l’individu d'éviter la responsabilité et la responsabilisation dans le recours à l'avortement, et l'État, en raison des propositions fallacieuses de déterminisme culturel dispensé par ses écoles de psychologie, sociologie et anthropologie, est de plus en plus réticent à légiférer pour réglementer la conduite humaine, aggravant ainsi sa propre dégénérescence.
Venir à l’existence
On peut faire valoir que le fœtus n’est pas dans une situation moins favorable par l'avortement que par l'échec d’être conçu. Ce n’est pas logique. Il est moralement responsable d’éviter la conception d'un enfant dans des circonstances qui ne maximiseront pas son bien-être. Ce n’est pas, cependant, la même chose de diminuer sa réalité et potentialité d’être en le tuant dans le ventre. L’avortement provoqué est appelé le fœticide jusqu'à la naissance, c’est appelé l’infanticide à l’enfance, l'homicide à l’adulte, si c’est non autorisé ; c’est appelé l'exécution ou l'euthanasie si c’est sanctionnée, et divers noms selon l'auteur de l'acte, à savoir le parricide, le matricide, etc. Ce crime est encore cependant, un meurtre, en cas de préméditation. L’homicide accidentel dans le cas de la légitime défense n’est pas un acte prémédité et tombe en dehors de cette catégorie.
Tout comme aucun tribunal ne pardonnera une personne qui abandonne le sauvetage d’un homme qui se noie, sans bonne raison, (i. e. danger pour la vie de l'autre partie) et s’éloigne, simplement parce que le rescapé était in extremis avant le début du sauvetage, ainsi aussi il en est du fœtus et celui de la responsabilité parentale. Une potentialité post mortem d'être au sein d’un contexte religieux ne fait que renforcer la position en ce qu'elle implique le but continu d'une nature divine pour laquelle le fœticide va à l’encontre délibérément.
Quand une société abroge sa responsabilité de protéger les membres les plus vulnérables au sein d’elle-même, en particulier ceux qui ont une potentialité réelle et expresse d'être, alors cette société est dans un stade avancé de décadence morale comme en témoigne l'histoire des nations qui l’ont pratiqué et leur désintégration telle qu’observée par les sages en leur sein et expliquée ci-dedans. La manifestation sociale de sa décadence, le crime de fœticide ou l'infanticide, est simplement un symptôme de stade tardif. La répression du symptôme ne guérira pas la bête ; seulement sa complète réorganisation permettra d'atteindre un tel but ou exploit.
La vision libérale sur l'avortement
La vue libérale de l'avortement offerte par Tooley dans l’ouvrage Abortion and Infanticide se penche sur la notion des droits et intérêts (plutôt que sur la vue des droits et des désirs comme Hursthouse l’aurait fait). L'extension de l'argument de la destruction de la potentialité que l'on trouve chez le fœtus pour d'autres espèces n’est pas préoccupante ici.
L’exemple de Tooley de la non-destruction de l’individu avec lésions cérébrales est un exemple d'absurde réduction. Le corps humain est incapable de survivre dans cet état sans intervention soutenue et continue de la part des autres. Les lésions cérébrales se produisent à des degrés divers. Souvent, quand il y a des dommages significatifs au cerveau l'individu fera face à un processus continu de régénération, le cerveau non endommagé prenant le dessus des activités des zones endommagées restaurant lentement la vue et la pensée. Habituellement, lorsque le cerveau n’est pas suffisamment endommagé, il aura assez de tissu en bon état pour permettre la respiration sans aide et il reprendra lentement fonction. Après une période de respiration assistée et de coma ceci deviendra visible. Si le corps survit sans aides artificielles, alors il y a une potentialité à retrouver la fonction à des degrés divers. Si le corps ne survit pas sans assistance respiratoire sur une longue période, alors cela indique que le corps est tellement endommagé qu’il est en cours d'arrêt ou mourant. Il y a donc deux étapes distinctes impliquées. La première est de nourrir et d’aider les impuissants sur une période continue et la seconde est de prolonger inutilement la mort. En dehors de la simple obligation de nourrir les impuissants la question qui se pose n’est PAS : est-il moralement correct de tuer une telle personne réduite ? Mais plutôt, est-il moralement défendable ou justifiable d'interférer avec l’arrêt naturel du corps et par conséquent la mort ?
La réponse est évidemment non, ce n’est pas défendable et l'individu devrait être autorisé à mourir. Cet argument, toutefois, a été inversé pour être étendu à réfuter une proposition contraire. Il y a une nette différence entre l'euthanasie passive et l'euthanasie active. Ceux qui ont la responsabilité de la personne sont en mesure de déterminer son avenir. Aucun système ne devrait tuer activement son peuple, sauf pour lui permettre de mourir dans la dignité.
Tooley, à juste titre, souligne, dans son analyse de l'infanticide à la p. 317 en expliquant les différences entre les sociétés qui pratiquent l'infanticide, et celles qui, comme la nôtre, le rejettent catégoriquement, que : "aucune compréhension satisfaisante de ces différences n’est possible à moins qu'elles [les différences] soient considérées comme impliquant une différence de perspective morale.
Certains auteurs, en revanche, semblent croire que la différence est simplement avec ce qui concerne la prévalence de l'infanticide dans d'autres sociétés. Le point crucial est une différence dans la façon dont les gens ressentent l'infanticide."
Il se réfère à Westermarck en disant que le résultat des preuves anthropologiques indique une absence de tout sentiment profond de regret. C’est devenu une "manière parfaitement naturelle de se comporter." Il voit cela non pas comme découlant de l’amour parental étant plus faible dans les sociétés qui pratiquent l'infanticide" (ibid.), mais plutôt que cela découle du statut différent souvent attribué aux nourrissons." Ils n’étaient pas considérés comme ‘pleinement humains’ ou ... comme des personnes" (ibid. p. 318).
Ceci est amplement confirmé par l’analyse historique détaillée. Cette détérioration est survenue lorsque le statut de l'individu a été affaibli par des raisons théologiques ou lorsque l'État est devenu l’autorité morale en vue des variables panthéistes.
C’est précisément à partir de cette position que l'argument de Tooley est inacceptable car cela permet forcément la réduction de la valeur absolue de la vie et se résulte dans une inégalité devant la loi en matière de droits et plaçant les lois et la moralité comme des variables décroissantes. Les droits de l'homme et les droits des animaux diffèrent sensiblement. Bibliquement les animaux sont conférés soit pour la nourriture soit pour la régulation de la planète sous l'activité humaine.
Le paradigme de base de l'anthropologie évolutionniste (qui elle-même est devenue un dogme religieux) est que ces différentes cultures ont pratiqué et évolué à partir de différentes conditions admissibles.
Le récit biblique indique l'inverse, à savoir que ces personnes ont transgressé le caractère absolu de la loi et ont été dispersées. Elles sont devenues dégénérées parce qu'elles ont enfreint la totalité de la loi et sont venues sous la conséquence de la désobéissance trouvée dans Deutéronome chapitre 28 qui est absolue. (Deut. 28:53 a depuis été réduit.)
L'anthropologie évolutionniste, ensemble avec les autres branches du Positivisme telles que la Sociologie émanant de la restructuration formelle de la Science dans le développement de la religion de l'Humanisme, n’est pas moins une religion que le Zoroastrisme ou l'Hindouisme, et son application du relativisme moral a montré son incapacité à traiter avec les problèmes moraux rencontrés historiquement.
Tooley, à juste titre, fait sortir (à la p. 171) la position inconfortable des Catholiques Romains sur les revendications que l'homme possède une âme immortelle. La position de l'Église catholique sur le fœticide implique des hypothèses théologiques qui sont non-bibliques. À savoir : celles développées à partir de la théologie chaldéenne supposant l'existence d'une âme immortelle individuelle ainsi que les doctrines auxiliaires du ciel et de l'enfer telles qu’indiquées précédemment et le relativisme conséquent à l'altération de la loi biblique.
Cela a éliminé la loi biblique de la position de l’église, la plaçant dans une position indéfendable. La position est même pire au sujet des Protestants, en ce qu'ils ont hérité de la position non-biblique laquelle repose uniquement sur l'autorité des Bulles Papales alors qu’ils ont nié cette autorité mais cependant ils ne sont pas revenus à la position biblique. Le développement de Tooley de l'argumentation de la doctrine de l’âme aux pages 327-328 est à la pointe de l’erreur prima facie si quelqu'un est privé de quelque chose, à savoir le droit à la vie, avec sa fausseté dépendante sur la gravité de la privation. Cela est une simplification exagérée.
Premièrement, il y a différentes parties concernées et deuxièmement, un mal moral peut être conséquent aussi à l’auteur de l'acte.
L'argumentation de Tooley, que cela ne semble pas être le cas que le meurtre d'êtres humains innocents, considéré en soi, est toujours mal, est traitée théologiquement sur un seul motif, celui de la protection de la mère.
Dans son résumé à Thèses l, Tooley affirme, “on ne peut pas, en général, décider de la question de la licéité de l'avortement sans aborder la question du statut moral du fœtus. Il peut y avoir des cas où les droits de la femme ont du poids suffisant pour rendre l’avortement moralement permissible même si un fœtus humain a un sérieux droit à la vie. Cela est le cas, sans doute, si la vie de la femme est menacée, et peut également être le cas lorsque la grossesse est le résultat d’un viol. Mais cela ne semble pas l'être dans la plupart des cas.'' (p. 303).
Nous avons examiné la relation entre la loi biblique qui nécessite la destruction d'un fœtus quand il menace la mère à partir de l'application du sixième commandement, cependant la position de Tooley concernant le viol est peu convaincante et est contraire au concept de la non-commission d'atrocités dans la rectification de la violation de la loi par l’atrocité. Tooley est correct en ce que si le statut moral du fœtus est sapé alors l'avortement est autorisé dans la protection de la vie de la mère.
Un autre argument dans la défense de l'avortement est que :
plaider contre le meurtre d'un être sur les motifs qu'il appartient à une espèce est inadmissible en tant que théorie morale de base. Tooley avance comme sa Seconde Thèse que :
2) Le fait que le fœtus en développement à l'intérieur d'une femme appartient à l’espèce biologique, homo sapiens, n’est pas en soi moralement important, car, dans la mesure où les propriétés sont décrites en des termes purement physiques, elles ne peuvent pas entrer dans les caractéristiques de la fabrication du bien et de la fabrication du mal.
Deux principes qui ne sont pas spécistes, et si raisonnables, excluraient une position libérale extrême sur l'avortement sont :
1. Il est sérieusement mal de tuer une entité qui est soit une personne soit une personne potentielle ;
2. Tout organisme, indépendamment de savoir s’il est une personne, a droit à la vie s’il appartient à une espèce selon laquelle les membres adultes normaux de cette espèce sont des personnes.
Tooley révoque ces deux arguments. Ainsi le fœtus peut tomber dans les deux catégories. À partir de l'argument de la fonction aussi une position quasi-spéciste peut être développée qui n’outrepasse pas ces principes. Cet argument concerne l'inégalité de la fonction.
Une telle inégalité de fonction a été exprimée dans le cas des sept paires d'animaux purs prises dans l'arche et une seule paire d’impurs (Genèse 7:2). Il est clair que l’élément qui les distinguait était l'utilisation et la fonction ainsi que la potentialité. Cela était interdépendant avec le but, la fonction et la potentialité des êtres humains responsables de sauver les animaux eux-mêmes, mais par la sanction théologique.
L'affirmation selon laquelle il doit y avoir un principe sous-jacent de base qui traite avec la moralité de tuer est une question d'interprétation. Certaines espèces se tuent entre elles, la plupart ne font pas de mal aux femelles avec les jeunes. Certains sur différents niveaux de l'échelle dévorent leurs partenaires.
Le cas de la mante religieuse qui a une structure telle que le mâle peut encore entreprendre la copulation tout en étant mangé par la femelle fait un non-sens des revendications pour les principes moraux fondamentaux de meurtre qui sont des trans-espèces. La moralité de tuer réside dans sa nécessité pour la survie. C’est ce principe qui a servi de base à la morale et l'éthique de la jurisprudence. L'avortement est contraire à ce principe, sauf si la survie de la mère est concernée au sein de l’espèce humaine.
Ayant dit cela, l'argument est alors avancé que la survie de l'espèce humaine ne dépend pas de manger de la viande. Scientifiquement ceci est manifestement faux dans des secteurs liés de la consommation de la viande et de la capacité du cerveau, mais ceci dépasse ce document. La réglementation des consommations de viande est examinée dans l'étude Les Lois de l'Alimentation (No. 015) et Le Végétarisme et la Bible (No. 183). La responsabilité de la survie des espèces moindres incombe aux groupes rationnels dominants sur les mêmes motifs de protection des vulnérables au sein de la jurisprudence limitée que par les exigences de récolter de la nourriture.
La différence repose sur la fonction d'une espèce ou d'un groupe, et le fait que le fœtus soit un membre de ce groupe dans une étape primaire de son développement n’est pas moins significatif que ce le serait s’il était suggéré de tuer des professeurs d'université ou des étudiants parce qu'ils représentaient un stade incommode, coûteux et parfois très visible et désagréable de la chaîne sociale. L’argument ne s’agit pas seulement de sa potentialité, mais la réalité de sa position dans la séquence. La mise en place de principes de base pour la réglementation de la morale et la jurisprudence est essentielle à la structure.
Il y a des propriétés non potentielles qui, indépendamment de la valeur d'une chose, rendent sérieusement mal de détruire quelque chose et c’est cet aspect qui traverse d'autres questions telles que l'éthique de l'environnement. Souvent celles-ci se rapportent à l’effet délétère sur l'individu et aussi pour l'interrelation des choses. L'argument selon lequel l'avortement sur demande pour la commodité porte gravement atteinte à la notion de responsabilité morale et la cohésion sociale est difficile à réfuter.
Maintenant Tooley postule que : "La propriété non potentielle qui fait d’un individu une personne – c’est-à-dire, qui rend la destruction de quelque chose intrinsèquement mauvaise, et ce sérieusement, et qui le fait indépendamment de la valeur de l'individu, est la propriété d'être un sujet durable d’intérêts non-momentanés. Ce n’est pas la possession de, ou l'exercice de l'une des suivantes : la capacité de la pensée rationnelle ; la capacité d'action libre ; la capacité de la conscience de soi." (p. 303). Ainsi Tooley et d'autres pourraient faire valoir que la vie peut avoir de la valeur, mais cette valeur ne confère pas un droit à la vie. Cela est contraire à la loi biblique et l'obligation de faire vivre et la responsabilité de la société.
Ces dernières sont simplement les conditions probables de la propriété nécessaire. Mais ces conditions probables sont celles qui permettent au groupe ou à l’espèce de devenir dominante et à partir de ce fait, de se préoccuper de la responsabilité morale.
Tooley affirme pour sa Thèse No. 4 que, "La destruction de personnes potentielles n’est pas intrinsèquement mauvaise" et à partir de là la propriété non potentielle à la Thèse No. 3 est développée qui est la propriété d’"être un sujet durable d’intérêts non-momentanés."
Compte tenu de l'argument précédent la Thèse No. 5 de Tooley "Que ce n’est pas intrinsèquement mauvais d’éviter de produire des personnes supplémentaires, ou des personnes supplémentaires qui vont avoir certaines propriétés" n’est pas défendable et en fait la position religieuse irrationnelle développée contrairement à cela est une cause majeure de l'avortement (à partir de la recherche énumérée).
La Thèse No. 6 de Tooley que ''il ne semble pas y avoir quelque propriété que ce soit, sans rapport à la propriété qui fait de quelque chose une personne, qui rende la destruction de quelque chose d'intrinsèquement mauvaise, et c’est ainsi indépendamment de la valeur de l'entité" démontre les deux principes non spécistes décrits précédemment. Tooley tente de limiter l'extension générale des propriétés contrairement au principe de la moralité et de l'éthique de la jurisprudence à partir de la Thèse 7.
Tooley affirme dans sa Thèse No. 7 que "cela peut être le cas que la propriété qui fait une chose une personne est celle qui admet des mesures, et que l’erreur de détruire une chose est une question de la mesure dans laquelle elle possède la propriété en question." (p. 304).
Argumenter à partir d'un récit religieusement neutre réduirait encore à la valeur relative de l'humain à différentes étapes de l'existence et donc impliquerait un bouleversement nécessaire du droit pénal et de la responsabilité délictuelle. Cela sape le concept de la justice pour les faibles. La variabilité de la moralité, à la suite du relativisme et de la partialité dans la jurisprudence, conduit à un exercice de la moralité basé sur la puissance et donc le droit à la vie est transféré à ces éléments dans la communauté exerçant le pouvoir. Lorsque ces éléments qui exercent le pouvoir le font sans égard au bien-être cohésif à long terme du groupe au sein d'un environnement familial stable et placent les considérations unitaires [ou globales] au-dessus de ces considérations alors finalement la prise de décision et la cohésion du groupe se désintègrent. La société en tant que des éléments d’une famille élargie stable maintient une potentialité continue. L'exercice du pouvoir par la force précède une descente dans la barbarie. Le contrôle totalitaire peut arrêter cela dans le court terme, cependant, la conséquence environnementale et socio-économique est un désastre.
Les deux propositions adressées comme non spécistes qui éliminent une position libérale extrême sur l'avortement étaient les suivantes :
1. Il est sérieusement mal de tuer une entité qui est soit une personne soit une personne potentielle, et
2. tout organisme, indépendamment du fait qu'il est une personne, a droit à la vie s’il appartient à une espèce selon laquelle les membres adultes normaux de cette espèce sont des personnes.
Or, ces positions en faveur de l’avortement vont à l'encontre de la Thèse No. 4 de Tooley parce qu’elles rendent cela forcément mal de détruire des personnes ou des organismes potentiels qui deviendront des personnes.
Le deuxième point rend non pertinente la question de "À quel moment dans son développement un organisme humain devient-il une personne ?".
La deuxième question de Tooley (p. 304) est : "Si la propriété qui fait de quelque chose une personne permet la possibilité de degré, et est moralement significative à quelque degré que ce soit où elle est présente ; à quel moment dans le développement d'un organisme humain cela devient-il mal – même si c'est seulement de façon minimale – de le détruire" ?
Pour examiner les prémisses de la propriété de Tooley un certain examen de la langue est nécessaire.
Durable : qui dure ou continue, de endurer – durcir ou renforcer ; intransitivement persister ou tenir le coup, et transitivement soutenir ; et aussi subir, porter, supporter ou en tant que propriété de ne pas abandonner. Le concept de la souffrance sans rencontrer de résistance, soumettre et tolérer et permettre.
Assujetti : Philosophiquement telle est la substance dans laquelle les accidents ou les attributs sont inhérents et pourraient également être une chose ayant une existence réelle indépendante. Son sens premier était comme celui qui est sous la domination d'un monarque ou prince régnant (ou seigneur spirituel), faisant le vœu d’allégeance à un gouvernement ou pouvoir en place ; assujettir à ses lois et bénéficiant de sa protection. Lié par allégeance le sujet [ou le soumis] était un inférieur, dépendant, subordonné ; devant obéissance à l'autre et en droit, cela a été compris comme "Une chose sur laquelle un droit est exercé." (Oxford Universal Dictionary, 3ème Éd. Rév. 1964, pp. 2057-2058),
Non-momentanés : comme étant non pas de courte durée, mais aussi comme pas récurrent à chaque instant,
Intérêts : est la relation d'être objectivement concerné en quelque chose, en ayant un droit ou titre ; une réclamation, sur ou une part dans, ou une préoccupation légale dans quelque chose, y compris la propriété ou à des privilèges spirituels ou une réclamation en quoi que ce soit ou de tout intérêt pécuniaire. Cet intérêt se prolonge à la relation d'être concerné ou affecté à l'égard de l'avantage ou au détriment en particulier une relation avantageuse ou d’importance. Cela peut également porter la capacité d’être lésé.
Par son processus de développement un fœtus sera durable et, par définition, il doit être une chose sur laquelle un droit est exercé, même si cela implique la cessation prématurément par l'hôte ou tierce partie. Certains philosophes pourraient faire valoir que le fœtus ne doit pas être un être conscient ou une personne. Cela doit être rejeté sur toutes les raisons évoquées dans ce présent document. L’hôte et le fœtus sont nécessairement subordonnés et dépendants à des degrés divers ainsi que toutes les parties concernées, y compris le fœtus, en accord avec l’usage normal de la langue française, sont capables de posséder des intérêts non-momentanés.
La question du sujet comme la substance dans laquelle les accidents ou les attributs sont inhérents est jugée consécutive. L'attribut d'être un adulte fonctionnel rationnel est consécutif à une suite ininterrompue de développement dépendant procédant de la production d'un code génétique conséquent de la fusion des gamètes. Les attributs de l'individu sont contenus dans l'information génétique du zygote et la réalisation ou la maximisation de la potentialité d'être est la suite du développement correct d’un sujet dépendant. À chaque étape de son être, il est en fait un sujet sur lequel les droits sont exercés.
Le degré n’est recevable qu’au relativisme moral qui en résulte lequel implique nécessairement la partialité des droits moraux et éthiques résultant d’une structure juridique variable et causale. On ne doit pas confondre l’argument selon lequel un être humain est plus sophistiqué qu’un chimpanzé qui est plus sophistiqué qu’un chat avec le relativisme moral. À partir de cet argument l'Allemagne nazie était parfaitement correcte dans l'exercice de ses prérogatives de puissance.
L'avortement et la prise de décision sociale
L'avortement et l'infanticide parmi les Grecs ont conduit à une expérience chez les Grecs sur Lesbos. L'élimination féministe de l'homme est devenue une aberration que, selon la légende, Hercule a résolue en massacrant les Lesbiennes. Le proverbe chinois dirait que "ce qui est déjà arrivé va sûrement arriver à nouveau." La division d'une société sur les lignes sexistes par opposition à la répartition des fonctions au sein de la société sur les lignes sexistes est une aberration non tolérée dans l'histoire humaine et qui implique finalement la violence.
Dans l’avenir, le fœticide, à partir de la production de tube à essai pour des pièces de rechange ou même sous contrat par les individus, va devenir un problème important. La répartition de cette ressource par des facteurs monétaires va se produire. L'expression ultime de cela va se produire comme le clonage, ce qui complique encore plus le débat moral.
Une fois qu'il devient admissible de détruire un être potentiel, c’est-à-dire un ovule fécondé, (qu’il peut oui ou non être divisé en sections identiques) sur des motifs autres que la survie physique de la mère, alors le bien-être à long terme de cette société est en péril et, finalement, cette société perd son droit d’exister.
Les observations historiques et actuelles mentionnées ci-dessus concernant les motivations pour l'avortement indiquent que la désintégration sociale et l'intérêt personnel qui précipite la demande pour l'avortement limitent la cohésion sociale nécessitant la coercition absolue. Les limites conséquentes à l'utilité et au bien-être sont importantes. De telles conditions sont de courte durée.
Comme Sumner le dit,
"Un système qui permet à chaque agent individuel de viser à maximiser l'utilité de chaque cas individuel ne maximisera pas lui-même l'utilité dans le long terme." (Sumner p. 193).
Comme il le fait remarquer, ceci offre aux utilitaristes une raison prima facie pour se conformer aux règles sociales lorsque faire ainsi peut coûter l’utilité dans le cas particulier "pour qu'ils contribuent ainsi au renforcement d'un système efficace" (ibid.).
Il souligne à juste titre que "une moralité sociale maximisant l'utilité ne contiendra aucun devoir absolu et aucun droit absolu" (ibid.).
Sumner voit une théorie utilitariste indirecte de droit comme promettant d’éviter la rigidité de l'absolutisme et de l'exploitation de la personne par un appel direct à l'utilité. Cela éviterait également l'indétermination de l'intuitionnisme. Ainsi, la protection essentielle de l'intégrité des individus est assurée. "Les droits peuvent être pris au sérieux sans être traités comme moralement fondamentaux" (ibid.).
L'indétermination de l'intuitionnisme a été évidente dans le domaine de la jurisprudence pour un certain temps, tel qu’indiqué précédemment dans la déclaration concernant la jurisprudence découlant des préoccupations morales et éthiques de la jurisprudence suite au Rapport Wolfenden. L’intuitionnisme cependant a seulement eu lieu en raison de la mise en place du relativisme et n’est pas problématique dans l'absolutisme. La rigidité de l'absolutisme est seulement un problème si les structures morales sont défectueuses ou mal interprétées. Les appels directs à l'utilité exploitent l'individu et ainsi toute théorie utilitaire de droit doit être indirecte ou la personne souffre. Les droits n’ont aucun sens absolu dans l'utilitarisme direct ou indirect mais dans l'utilitarisme direct ils n’ont pas du tout de sens.
L'élimination des droits attribués aux fœtus dans l'Utilitarisme et l'Hédonisme ne sont pas limitables au fœtus. Il n’y a aucune raison logique que le relativisme ne devrait pas détruire systématiquement toute autre catégorie de l'espèce humaine par les mêmes principes moraux. Qu'il en est ainsi est reconnu par Sumner dans sa tentative d'éviter l'exploitation de l’individuel associé à l'utilitarisme sans renoncer au relativisme et à la théorie utilitariste conséquemment.
Pour Sumner l’utilitarisme est la fondation pour une vue modérée de l'avortement. Une théorie utilitariste directe du bien liée avec une théorie indirecte du droit peut servir comme structure profonde pour les règles morales qui allouent des droits et des devoirs particuliers.
Le mécanisme exact que Sumner propose pour la conjonction d'une théorie utilitariste directe du bien avec une théorie indirecte du droit comme la structure pour les règles morales qui allouent des droits et des devoirs particuliers est un peu flou.
Une vue modérée de l'avortement basée sur l'utilitarisme ne peut être atteinte qu’en produisant une distinction de statut moral primaire et secondaire aux objets et de cette façon déterminer le statut du fœtus à celui d'un objet secondaire avec des droits secondaires. Cette ligne est développée aussi par Tooley. De cette façon, l'objection à toute extension du droit pénal ou de la responsabilité délictuelle à un fœtus ou, en fait, tout droit juridiquement défendable peut être soutenue.
Mais cela est absurde puisque la protection utilitaire d’une entité sociale ne peut être obtenue qu’en étendant le statut égal au fœtus comme un élément essentiel de la société comme potentialité d’exister. Les préoccupations morales et éthiques de jurisprudence ont été examinées et les préoccupations de protection des personnes vulnérables au sein de la loi assurant une égalité morale et réelle devant la loi ne dépendent pas d’une quelconque théorie antécédente de droit pour son opération. L'attaque de David Humes sur la fiction de l’accord mutuel et l'association volontaire et le pointage de la fonction de la violence dans le changement et la création et la répartition des royaumes et gouvernements (inclus dans Nonsense upon Stilts de Jeremy Waldron, Methuan, Londres 1987, p. 19 (de Of the Original Contract de Hume) a été considérée à juste titre par Waldron de ne pas limiter le respect accordé aux droits de l'homme en vertu de la nature humaine.
"Le fait que le pouvoir a été basé sur la violence tout le long et non un contrat peut endommager la théorie de l'obligation politique, mais cela ne fait rien pour réfuter l'argument que le pouvoir devrait maintenant être exercé dans une manière moralement responsable. Il n'y avait pas d'autre façon dans laquelle le contrat social pourrait survivre comme une idée politique importante" (ibid., p. 20).
L'affirmation des droits de la femme sur son propre corps est, en substance, une affirmation d'égoïsme et d'individualisme où l'individualisme est comme un prolongement de la théorie libérale moderne des droits qui prend la justification de l’individu à sa mesure absolue sur les autres modes de légitimité sociale tels que la justification d’une communauté ou la justification d’un peuple à travers son histoire (comme Waldron identifie ceux-ci, à la page 183).
Pour Waldron :
"Les questions que cela soulève sont compliquées. Certes, un modèle de justification dans la vie politique est insuffisant s’il ne se concentre que sur les intérêts individuels de ceux directement concernés" (ibid.).
Mais "une théorie de droits ne peut pas éventuellement être une théorie morale compréhensive." Par sa nature même, une théorie de droits est une théorie individualiste. Les droits visent à sécuriser les biens de la personne : qui est une conséquence élémentaire de leur forme logique.
Un droit est toujours le droit de quelqu'un, et on ne tente jamais de défendre des choses comme une question de droit à moins qu'il y ait un individu ou des individus dont les droits sont en question (ibid. p. 185).
Waldron continue pour indiquer que :
"L’analyse la plus plausible récente de l'idiome des droits présente un droit comme l'affirmation d'une relation justificative entre les intérêts de l'individu et l'imposition des devoirs sociaux."
Le lien entre l'intérêt et le devoir est individualiste. Un recours à l'Individualisme et l'Égoïsme dans une théorie du droit est une recette pour un désastre social (contrairement à l’ouvrage Morals by Agreement de Gauthier). Waldron isole à juste titre l'attaque de Hegel sur le compte contractualiste du mariage de Kant.
"Le mariage, dit-il, n’est pas un contrat entre des unités auto-subsistantes individuelles ; et comme une institution morale, il sera détruit si les hommes et les femmes venaient à le considérer comme ça. Même si c’est basé sur un accord, c’est, disait Hegel, précisément un contrat de transcender le point de vue du contrat c’est-à-dire de transcender le point de vue d’un individu faisant des revendications à propos de ses droits" (ibid. p. 188).
Dans les situations de familles idéales les relations sont régies en grande partie par l'affection spontanée comme Sandel le souligne dans l’ouvrage Liberalism and the Limits of Justice tel que cité par Waldron." Les droits individuels et les procédures de décision conjointes sont rarement impliqués, non pas parce que l'injustice est endémique mais parce que leur appel est préempté par un esprit de générosité dans lequel je suis rarement enclin à réclamer ma juste part" (ibid.).
L'existence de droits est simplement de généraliser la sécurité de la personne dans le cas d'une détérioration des relations d’un accord.
De la proposition de Waldron que "Un droit de l'homme est une position morale par rapport à un type particulièrement important de l'intérêt individuel," (ibid. p. 179) une certaine idée peut être obtenue de la position morale de la vision libérale de l'avortement.
L'intérêt individuel ici dont on donne la prééminence est celui de la femme au-dessus du non-intérêt présumé du fœtus et des autres parties.
La destruction de la famille élargie et l’altération conséquente des relations familiales et la position relative de l'enfant dans la structure tel qu’indiqué précédemment ont conduit à une préoccupation croissante des droits individuels et plus particulièrement la perversion de la relation homme/femme. Les relations de plus en plus passagères ou éphémères ont conduit à la nécessité d'affirmer la prééminence des droits et des intérêts d'une femme au-dessus de son fœtus et l'envie de détruire ce fœtus.
La théorie des droits a été attaquée sur les motifs de l'égoïsme par Bentham et Burke qui ont commenté que l'objet de la Déclaration des Droits semblait être de renforcer les passions égoïstes et dyssociales alors que, selon eux, la nécessité première de toute société était leur retenue et la discipline. (pp. 48 et 105 tel que cité par Waldron à la p. 190) et Marx a affirmé que les droits de l'homme n’étaient ‘rien d'autre que les droits de ... l’homme égoïste, l’homme séparé des autres hommes et de la communauté .... Le droit de l'égoïsme’ (ibid. p. 190).
Les solutions de Marx semblaient produire une aberration qui a détruit les droits en général, et sur les Théories Utilitaristes du Bien de l'État, cela a détruit de nombreuses relations humaines fondamentales et la productivité, en réservant à l'État le droit de détruire pour des raisons de relativisme utilitariste.
Bentham et Burke semblent avoir compris l'aspect dyssocial de la conduite effrénée. Nulle part la charge de l'égoïsme comme un abus du concept de la théorie des droits a été plus justement placée que sur la question de l'avortement.
C’est par la dégénérescence de la position de la femme dans la famille élargie ainsi que l'absence des conditions de sécurité et du bien-être et de la liberté découlant de souci affectueux qui semble être continuellement responsable de la position.
Lorsque le relativisme est appliqué à la moralité et la théorie des droits, un conflit se produit dans la poursuite du bien.
Le relativisme utilitariste a montré que les gens seront de plus en plus indifférents du bien-être du groupe dans les décisions où des choix impliquent la maximisation du bien-être individuel, (sauf dans des cas extrêmes en guerre). Les choix de la personne doivent être dans un groupe de soutien et d’accompagnement et de contrôle pour préserver la survie à long terme du groupe.
Il semble que jusqu'à 97% des avortements aux États-Unis sont pour des raisons de convenance. Seulement 3% sont pour des raisons de protection de la vie de la mère, de viol ou d'inceste. Environ 55 millions de fœtus seront avortés dans le monde en 1989, soit environ neuf avortements induits pour toutes les vingt naissances vivantes. Ce chiffre est en augmentation chaque année à un rythme exponentiel.
Un facteur important dans l'avortement parmi les Chinois et les Indiens et les Asiatiques en Grande-Bretagne est sur le motif de la sélection du sexe. Par techniques d’ultrasons le sexe du fœtus peut être déterminé et dans la planification de la famille limitée le garçon atteint une valeur relative perçue et les fœtus féminins sont avortés. Les effets à long terme de cette situation sur une société équilibrée sont évidents et ne peuvent être tolérés. Ils importent ce comportement dans les pays occidentaux où ils émigrent.
Les concepts de l'activité du cerveau de la part d'un être humain en tant que facteur déterminant de la vie statueraient désormais que le fœtus a une activité des ondes cérébrales séparée à partir de sept semaines et donc la vie. (Ronald S Toth, Plain Truth Magazine, Oct. 1989, pp. 18-20). De sa structure génétique, il est une entité individuelle avant cette date et dépend de la femme pour le développement et le support. La définition biblique exige que ce soit par la production de sang dans le zygote qu'il ait la vie. Cela est tributaire de la société pour la protection et la réglementation du procédé qui lui est lié comme tout autre individu est réglementé et ce, au même titre que le droit de recevoir la considération qui lui est due ainsi que la protection de ses intérêts. Le fœtus n’est pas responsable d’une société fragmentée et préoccupée par l’intérêt personnel.
Le résultat de la maximisation individuelle des désirs au sein d'une structure familiale et sociale qui se fragmente de plus en plus est :
une population de plus en plus vieillissante, motivée par l'intérêt personnel, moins en mesure de prendre soin de soi et dépendante donc de l'immigration pour les services et de plus en plus dépendante à l'usure financière sans l'apport de travail en raison de dépendance de plus en plus physique. Une telle société ne peut pas survivre et ne mérite pas de survivre. "Des étrangers ont dévoré sa force et il ne le sais pas. Oui, les cheveux gris sont ici et là sur lui, mais il ne le sait pas." (Osée 7:9).
C’est ainsi que le meurtre de la potentialité d’exister dans les faibles et les vulnérables ne peut pas être toléré dans une société. C’est ainsi que les plus grands sages dans l’histoire du monde ont universellement condamné la pratique.
Pour la condition ‘S’il est inadmissible de tuer des personnes’, cela doit être accepté en vue de l'analyse historique étant donné que cela est inadmissible. Cependant, à partir de la renonciation à l'analyse du fœtus et les préoccupations morales et éthiques de la jurisprudence, il est tout aussi inadmissible de tuer des personnes potentielles.
Il est de la responsabilité de la famille de protéger la vie de la nation. Dieu suscitera notre salut : le Messie reviendra pour sauver ceux qui l'attendent avec impatience. D'ici là, l'Église est testée et éprouvée et raffinée dans les feux de la persécution. Tout enfant qui menace la vie d'un parent perd sa propre vie comme on l’a vu dans les textes ci-dessus. Ceci est également examiné dans l'étude La Loi et le Sixième Commandement (No. 259).
Les responsabilités nationales sous le Sixième Commandement
La responsabilité de donner la vie
Avec le concept du contrôle légitime de la vie, nous avons aussi le concept de garantir la vie ou de maimtenir en vie.
Deutéronome 32:39 Sachez donc que c'est moi qui suis Dieu, et qu'il n'y a point de dieu près de moi ; Je fais vivre et je fais mourir, Je blesse et je guéris, et personne ne délivre de ma main. (LSG)
Dieu n’a pas un autre dieu avec Lui mais plutôt Lui seul est Dieu et donne la vie et ôte la vie. Dans Sa main est le jugement. Ainsi, le fait d’ôter la vie dans la création à partir de la chute est rectifié en donnant la vie à la résurrection (consulter les études : La Doctrine du Péché Originel Partie I Le Jardin d’Éden [246], La Doctrine du Péché Originel Partie 2 Les Générations d’Adam [248] etLa Résurrection des Morts [143]). Dieu est ainsi assujetti à Ses propres lois et fait la restitution pour toutes actions qu’Il a faites, ou ordonnées, dans le processus de la création.
1Samuel 2:6 L'Éternel fait mourir et il fait vivre. Il fait descendre au séjour des morts et il en fait remonter. (LSG)
(cf. Ésaïe 43:13).
Yahovah-élohim a insufflé le souffle de vie dans les narines d’Adam (Genèse 2:7). Donc aussi à travers le même élohim nous recevons aussi le souffle de l’Esprit Saint (cf. Jean 20:22-23).
Dieu condamne les gens à la mort pour le péché et l’infraction de la loi. De là, nous voyons que l’infraction du sixième commandement porte la peine de mort, qui est la sanction pour chaque cas des commandements de Dieu. La punition suprême pour l’infraction de la loi est la mort, du premier commandement jusqu’au dixième (Exode 22:22-24 ; Deut. 24:14-17). Les commandements sont basés sur la restitution et la restauration mais la peine pour l’infraction répétée et le refus d’obéir est la mort dans chaque cas.
La nation a l’obligation de garantir ou de maintenir en vie les natifs, les étrangers et les immigrés dans son territoire.
Lévitique 19:9-10 Quand vous ferez la moisson dans votre pays, tu laisseras un coin de ton champ sans le moissonner, et tu ne ramasseras pas ce qui reste à glaner. 10 Tu ne cueilleras pas non plus les grappes restées dans ta vigne, et tu ne ramasseras pas les grains qui en seront tombés. Tu abandonneras cela au pauvre et à l'étranger. Je suis l'Éternel, votre Dieu. (LSG)
La loi prévoit la protection des personnes handicapées contre l'agression et ceux qui en prendraient avantage.
Lévitique 19:14 Tu ne maudiras point un sourd, et tu ne mettras devant un aveugle rien qui puisse le faire tomber ; car tu auras la crainte de ton Dieu. Je suis l'Éternel. (LSG)
(Le Sixième Commandement La Loi de Dieu, vol. 1, p. 133).
Les Dispositions de la Loi de Dieu sur l'avortement et le meurtre
L’Avortement
L'avortement est une infraction du sixième commandement, excepté dans un cas. Ce cas est lorsqu’une autre loi est violée. Lorsque l'enfant menace la vie du parent, l'enfant est alors mis à mort.
C'est un reflet du cinquième commandement et le sixième suit le cinquième et l’interprète. Ainsi, il ne peut pas être permis à l’enfant de tuer sa mère ; ceci devrait être logiquement en accord avec les Lois de Dieu. Les cinq premiers commandements ont rapport aux responsabilités de l'individu envers Dieu et la famille dans la société, comme créateur et parent. Les cinq derniers commandements ont rapport aux interactions avec cette société. Aucun enfant ne peut causer la mort de, ou des dommages à un parent avec impunité.
Exode 21:15 Celui qui frappera son père ou sa mère sera puni de mort. (LSG)
L'avortement est ainsi permis à l’intérieur de la Loi de Dieu pour sauver la vie de la mère.
Les dommages dans la fausse couche
La punition pour une fausse couche induite par violence est selon les réclamations en dommages, telles que déterminées par un tribunal du pays.
Exode 21:22-25 Si des hommes se querellent, et qu'ils heurtent une femme enceinte, et la fassent accoucher, sans autre accident, ils seront punis d'une amende imposée par le mari de la femme, et qu'ils paieront devant les juges. 23 Mais s'il y a un accident, tu donneras vie pour vie, 24 œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, 25 brûlure pour brûlure, blessure pour blessure, meurtrissure pour meurtrissure. (LSG)
Le refus de se présenter devant le tribunal et la création de tort par la suite, doivent aussi être punis selon le crime. Donc, les deux parties doivent être liées par les décisions de la cour, et tout tort causé par une des parties pour se venger est puni conformément aux dommages infligés. Ceci est en accord avec la loi qui dit : “tu ne mépriseras pas l’élohim ou le dirigeant du peuple”.
Le Meurtre
Le fait d’ôter la vie illégalement est un meurtre. La loi spécifie les cas et les circonstances quand une personne peut être mise à mort. Toute vie ôtée illégalement est un meurtre. Ainsi, le sixième commandement est correctement compris comme signifiant : “Tu ne tueras pas”, dans le sens : “Tu ne commettras pas de meurtre”.
Le fait d’ôter la vie n'est pas seulement sanctionné, c’est obligatoire sous la loi dans certains cas, tel que montré ci-dessus. De plus, les types de crimes requièrent certains niveaux de l'application de la loi. L’infraction du Sixième Commandement requiert la peine de mort, tandis que seulement les infractions répétées et volontaires de certains des autres commandements entraînent la peine de mort, mais, en définitive, toutes les transgressions de la loi entraînent la peine de mort (cf. Nombres 15:32-36). (cf. ibid., p. 146.).
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