Christian Churches of God
No. 264
Le Lien Néerlandais des Pères Pèlerins
(Édition 1.1
19980919-20000419)
L’histoire générale considère l'arrivée des Pères Pèlerins en 1620 à
Plymouth Rock, Massachusetts,
comme le fondement des États-Unis. Ils sont considérés comme des gens venant
de l'Angleterre ayant navigué vers la terre promise pour un nouvel avenir.
Cependant, peu de gens savent réellement que les Pères Pèlerins sont liés à
la Hollande de manière indélébile et incontournable. Leur véritable histoire
jette une lumière surprenante sur la foi de ces pères fondateurs. Elle
donne également un aperçu des persécutions qui existaient dans l'Angleterre
protestante sous la Reine Élizabeth Ire.
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ã 1998 Christian
Churches of God, éd. Wade Cox)
(Tr. 2014, 2025,
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Le Lien Néerlandais des Pères
Pèlerins [264]
"L'Histoire, si elle devient la justification d'une politique, n'est qu'un
vaste mensonge."
(Guy Le Clec'h:.. Le Défi, Ed Albin Michel, Ottawa,
Canada, 1955, p. 157)
L'Histoire est un Mensonge Monumental
Cette affirmation est bien trop
vraie pour l'histoire, surtout lorsque celle-ci a
été écrite pour prouver une idée, défendre une politique, ou même pour
provoquer une guerre.
Il y a très peu de différence, voire aucune,
entre la politique et la religion. Quelle différence y a-t-il eu à travers
les âges entre religion et politique ?
Ne sont-elles pas toutes deux conçues pour exercer une autorité
sur les
autres ? Si ce n’est par accord, alors par la simple force brutale ? Combien
de guerres ont été menées sur cette planète au nom d'une religion ? Quelle
religion n’exerce pas de pouvoir sur les autres ?
Ainsi, l'histoire, si elle devient la
justification de la religion, est aussi un mensonge monumental. Elle ne sert
qu'à maintenir
les laïcs dans
la servitude.
Il est écrit :
vous connaîtrez la vérité, et la
vérité vous affranchira. (Jean 8:32)
Nous sommes tous égaux
devant Dieu, et nous ne pouvons pas faire acception de personnes, nous
devons donc proclamer la vérité, afin que tous puissent être libérés de
l’esclavage.
Nous avons donc également pour mission
de dire la vérité concernant l'histoire. Cela signifie que nous avons
l'obligation de faire des recherches historiques et d'examiner toutes les
facettes impliquées. Il est clair que nous découvrons alors des faits
qui ne sont pas toujours très appréciés. Surtout lorsque la vérité se
rapproche.
Alors nous en arrivons au point du
proverbe allemand :
"Jeder hat seine Leiche im Keller versteckt".
(Chacun a un cadavre dans le placard.)
Une grande partie
des informations dont nous disposons
sur les Vaudois, par exemple,
provient
de leurs
adversaires comme l'Église catholique romaine. C’est dans leur justification
de la persécution des Vaudois que nous pouvons trouver la vérité à leur
sujet.
Cependant, nous devons garder à l'esprit qui a
écrit l'histoire, et pourquoi ou dans quel but.
Bien que nous devions toujours regarder à
travers un miroir, nous pouvons voir l’histoire des Chrétiens observant le
Sabbat se développer dans toute l'Europe
à une époque où les églises du courant dominant, et en particulier l'Église catholique
romaine, ont dû les éliminer de la scène. Toutefois, en raison de leur
politique et de leur adage
« divide et impera » (diviser pour
régner), elles ont conquis la majeure partie du monde européen par la
persécution et l'extermination des églises observant le Sabbat en Europe.
L'une des méthodes consistait à diviser les
Églises du Sabbat, à les faire apparaître comme des événements locaux
distincts, qui ont été immédiatement estampillées du nom de l'un de leurs
chefs, qui était toujours considéré comme un hérétique. Cette triste façon
de rapporter l'histoire peut être lue dans le document
La
Distribution Générale des Églises observant
le Sabbat (No. 122).
Il est compréhensible qu’il y ait toujours eu
un immense mensonge pour justifier la politique de la religion
visant à maintenir le peuple dans la
pauvreté et l'ignorance. Cela ressort de la nature humaine et repose sur la cupidité et le
pouvoir.
Nous savons que l'Église catholique romaine et
les Églises protestantes ont écrit l'histoire pour justifier leur religion
et condamner toutes les autres, en particulier les églises observant le
Sabbat.
C'est donc une bonne chose que nous, les
Églises observant le Sabbat, maintenant que nous sommes en mesure de le
faire, ayons recherché avec diligence pour découvrir la vérité au sujet des
groupes observant le Sabbat partout dans le monde. Il existe quelques
ouvrages souvent cités qui semblent dire la vérité sur l'histoire de ces
groupes.
En voici quelques exemples :
·
Une histoire de la Véritable Église
·
Une histoire de la Véritable Religion
·
La véritable histoire de la Véritable Église
·
L'incroyable histoire de la Véritable Église de Dieu.
Tous ces ouvrages ont été écrits par des
observateurs du Sabbat, et bien sûr,
ils devraient être vrais, n'est-ce pas
?
C'est du moins ce qu'affirment leurs titres.
En lisant attentivement ces ouvrages, on ne
peut s'empêcher de penser
qu'ils sont identiques aux sources historiques
des catholiques romains et des protestants.
Ils ont tous été écrits dans la perspective de justifier leur propre point
de vue.
Pour prouver historiquement que l'auteur (ou
les auteurs) appartient à l’unique et exclusive Véritable Église avec la
Véritable Religion. Pour prouver cela, les preuves historiques sont mal
utilisées, mal interprétées, mise en pièces, sorties de son contexte, ou ils
ont même simplement menti sur des faits.
Tous ces livres et articles s'avèrent être une
déformation des faits réels.
Prenons un exemple.
Un Chrétien sait qu'il est la descendance
d'Abraham.
Un Juif se considère aussi comme la
descendance d'Abraham.
Un Arabe est également connu comme la
descendance d'Abraham.
Tous les trois se considèrent comme la
véritable descendance.
Et plus ils sont fondamentalistes, plus ils semblent être la véritable
descendance.
Pour être le véritable héritier, nous devons
exterminer tous les autres descendants, ou les rejeter en tant que semence,
devenant en fait les "Choisis".
Il en va apparemment de même pour un homme qui appartient à
la
véritable Église de la Véritable Religion, et comme il n'y a qu'une seule
Église, car Christ ne peut pas être divisé, il fait partie des rares
personnes privilégiées.
L'histoire des Églises observant le Sabbat à
travers les âges est un gigantesque
puzzle, et il incombe à chacun
de
trouver les pièces, afin que nous puissions tous, à la fin, obtenir l'image
de la Vérité, et être libérés de la servitude envers toute organisation
religieuse.
Par exemple, Dugger et Dodd déclarent :
Tous ceux qui connaissent l'histoire des
débuts des États-Unis se souviennent que les Puritains, arrivés ici à bord
du Mayflower, ont débarqué à Plymouth Rock en 1620. Ils avaient fui les
persécutions en Angleterre pour venir dans ce qu'on appelait "le nouveau
monde", où ils pouvaient adorer Dieu selon les dictats de leur propre
conscience. Lorsqu'ils eurent récolté une récolte abondante, ils fixèrent un
jour pour rendre grâce à Dieu Tout-Puissant de les avoir ainsi bénis en leur
fournissant de quoi passer l'hiver. Cette journée a été célébrée depuis aux
États-Unis comme le jour de Thanksgiving (l'Action de grâces). (Dugger,
Andrew N. et Dodd, Clarence O,
The
History of the True Religion, 1968, Jérusalem, p. 264)
Ces Puritains, aussi connus sous le nom de
"Pères Pèlerins", ont apporté l’observance du Sabbat en Amérique.
Ceci est confirmé par Dugger :
Au mois de décembre 1934, Hugh Sprague, rédacteur en
chef de la St. Joseph Gazette
(Missouri), a écrit un éditorial sur cette question précise.
"Aussi étrange que cela puisse paraître, dans
l'histoire ancienne des débuts de l'Amérique, il y eut une tentative de
suppression de l'esprit de Noël. Les Puritains austères de Plymouth,
imprégnés de la ferveur rigoureuse de l'Ancien Testament, avaient en horreur
la célébration des fêtes orthodoxes. Ils pratiquaient leur culte le jour du
Sabbat (samedi), plutôt que le dimanche, et considéraient Noël en
particulier comme une célébration païenne. Des immigrés par la suite ont
tenté d'observer Noël comme un temps de joie, mais ont été réprimés. Le
gouverneur Bradford, l’ancien Brewster, Miles Standish et d'autres
dirigeants s'opposèrent fermement à l'esprit de Noël tel que nous le
connaissons aujourd'hui."
Lors d’une conversation privée entre l’ancien A. N.
Dugger et l’éditeur Hugh Sprague, après la publication de cet éditorial, ce
dernier a déclaré que les Pèlerins étaient ses ancêtres directs, et qu'il
connaissait très bien leurs croyances et pratiques religieuses. Et en plus,
il a déclaré que tous ses grands-parents et arrière-grands-parents savaient
que les Pèlerins de l’époque du Mayflower étaient des observateurs stricts
du Sabbat le septième jour de la semaine au lieu du dimanche.
(Kiesz, J.
Sabbath History through the Ages,
World Wide Web. Ozemail.com)
Il est regrettable que Dugger et Dodd n'aient
pas mentionné qu'ils avaient déjà quitté l'Angleterre en 1608, et même si
voyager à l'époque prenait plus de temps qu’aujourd'hui, personne ne croira
qu'il leur a fallu douze ans pour se rendre à New-Plymouth. Les Pères
Pèlerins ont fui la persécution en 1608 pour se réfugier en Hollande, où ils
sont restés pendant près de 12 ans. Ils ont vécu la plupart du temps à Leyde
et à Amsterdam, avant de finalement partir
pour l’Amérique.
Pourquoi sont-ils allés en Hollande ? Parce
que les Pères Pèlerins observaient le Sabbat, et qu'il existait également en
Hollande à cette époque des groupes observant le Sabbat, comme le déclarent
Dugger et Dodd :
"Erasmus (1466-1536) a écrit au sujet des
Sabbatariens en Bohême au début de la Réforme, `Des descendants des Vaudois
en Bohême et en Hollande ont formé la base des églises observant le Sabbat,
qui sont apparues à l'aube de la Réforme.'" -
Histoire par Lewis, pp. 317-320. (Dugger, Andrew N. et Dodd,
Clarence O,
The
History of the True Religion, 1968, Jérusalem, p. 196)
En Hollande, il n'y avait pas de persécution
des autres religions. Il est vrai que lorsque les Espagnols catholiques
avaient été chassés du pays, la foi catholique romaine n'était pas acceptée
comme religion officielle, et qu’ils n’étaient pas libres de pratiquer leur
culte n'importe où. Ils pouvaient le faire sans être dérangés dans des lieux
non officiels. C'est à cette époque qu'est née l'église
Onze-Lieve-Heer-op-Zolder.
Les Hollandais ont mené une guerre pour la
liberté religieuse et économique contre les Espagnols de 1568 à 1648, la
guerre de 80 ans, qui a pris fin au Traité de Münster en Westphalie.
Le Roi d'Espagne avait désespérément besoin
d'une pause dans la guerre, car il avait très peu de succès, et il y eut un
armistice pendant douze ans de 1609 à 1621.
Pour détourner l'attention de son peuple de ce
revers, il a utilisé cette période pour expulser les Morisques, les
musulmans christianisés de l'Espagne, supprimant ainsi les derniers éléments
très instruits de son pays. Alors que l'armistice allait
prendre fin
en 1621, les Pères Pèlerins craignaient que la
République des Sept Provinces-Unies des Pays-Bas ne puisse pas résister à la
fureur espagnole, et craignaient d’être eux aussi persécutés par
l'Inquisition. C'est pour cette raison qu'ils ont quitté les Pays-Bas. Ils
avaient joui de la liberté de religion aux Pays-Bas et pouvaient ouvertement
observer le Sabbat. Bien sûr, à la même période, ils ont également eu des
contacts avec les Néerlandais observant le Sabbat. Et il y a toujours eu des
liens étroits entre l'Amérique et les Pays-Bas depuis cette époque.
L’une des choses que les Pères Pèlerins ont
emportées avec eux en Amérique était le jour de Thanksgiving. Ce festival
était déjà observé depuis des siècles par les Néerlandais, le premier
mercredi de novembre sous le nom de
Dankdag voor Gewas.
Nous voyons donc qu’en fait, les Pères
Pèlerins, par crainte de l'Inquisition sous les Espagnols, sont allés en
Amérique, quittant les Pays-Bas après y avoir passé plus d'une décennie, et
ont emporté avec eux la tradition de Thanksgiving Day de ce même pays.
Le malentendu provient peut-être du fait que deux
groupes de personnes différentes ont embarqué à bord du Mayflower pour
l'Amérique, comme nous pouvons le lire dans l'Encyclopaedia Britannica :
Mayflower,
dans l'histoire coloniale américaine, le navire qui a transporté les
Pèlerins d'Angleterre à Plymouth, dans le Massachusetts, où ils ont établi
la première colonie permanente en Nouvelle-Angleterre en 1620. Certains des
Pèlerins ont été amenés de Hollande à bord du "Speedwell", un plus petit
navire qui a accompagné le "Mayflower" lors de son départ initial de
Southampton, en Angleterre, le 15 août. Lorsque le "Speedwell" s’est avéré
être en mauvais état de naviguer et a été contraint à deux reprises de
retourner au port, le "Mayflower" partit finalement seul un mois plus tard
après avoir embarqué certains des passagers et des provisions du plus petit
navire. Parmi les voyageurs les plus distingués du "Mayflower" figuraient
William Bradford et le capitaine Myles Standish.
Affrété par des marchands anglais appelés les
Aventuriers de Londres (London Adventurers), le "Mayflower" a été empêché
par une mer agitée et des tempêtes d'atteindre le territoire qui lui avait
été accordé en Virginie. Au lieu de cela, après un voyage de 66 jours, il a
accosté le 21 novembre à Cape Cod à l'emplacement actuel de Provincetown,
dans le Massachusetts, et le lendemain de Noël, il a déposé ses 102 colons à
proximité du site de Plymouth. Le navire est resté au port jusqu'au mois
d’avril suivant, date à laquelle il repartit pour l'Angleterre.
(Encyclopaedia Britannica,
Micropaedia, 15ème édition, 1990, Vol. 7, pp. 973-4)
Nous constatons déjà ici dans la très
respectée Encyclopaedia Britannica, une confusion dans l'utilisation
correcte du mot "Pèlerins". L'utilisation impropre du terme
"Pères Pèlerins" est renforcée par le très respecté dictionnaire
Meriam-Webster's Third New
International Dictionary, qui est également édité par
Encyclopaedia Britannica, où il est indiqué :
Père Pèlerin, l'un des colons anglais qui, en vertu de la
motivation religieuse dominante d'une minorité de Séparatistes de l'Église
d'Angleterre, ont navigué vers l'Amérique en 1620 à bord du
Mayflower et ont fondé la première
colonie permanente en Nouvelle-Angleterre.
Pèlerin,
celui qui voyage, en particulier dans les pays étrangers ; une personne qui
traverse la vie comme si elle était en exil loin de sa patrie céleste ou à
la recherche de celle-ci ou de quelque objectif élevé (comme la vérité)
Émigrant,
une personne qui quitte un pays ou une région pour s'installer
définitivement ailleurs.
D’après ces définitions, nous voyons que les
personnes qui ont quitté Southampton en Angleterre en 1620 à bord du
Mayflower devraient être correctement appelées Émigrants. La description
suivante des Pères Pèlerins confirme cela. Le terme Pères Pèlerins ne
devrait s’appliquer qu’aux personnes qui avaient déjà émigré d'Angleterre
vers la Hollande et qui, plus d'une décennie plus tard, ont navigué à bord
du Speedwell à Delftshaven, en Hollande, pour se rendre dans un autre
pays.
Les Pères Pèlerins, dans l'histoire coloniale américaine, sont les
colons de Plymouth, dans le Massachusetts, la première colonie permanente en
Nouvelle-Angleterre (1620). Sur les 102 colons, 35 étaient membres de
l'Église Séparatiste anglaise (faction radicale du Puritanisme) qui avait
déjà fui auparavant à Leyde aux Pays-Bas pour échapper aux persécutions dans
leur pays. Cherchant une vie plus abondante avec la liberté religieuse, les
Séparatistes ont négocié avec une société d’actions de Londres pour financer
un pèlerinage vers l’Amérique. Environ les deux tiers de ceux qui ont fait
le voyage à bord du Mayflower n’étaient pas des Séparatistes, mais avaient
été embauchés pour protéger les intérêts de la société ; parmi eux se
trouvaient John Alden et Myles Standish.
Ces premiers colons, d'abord appelés les Old Comers
(Anciens Arrivants) et plus tard les Forefathers (Ancêtres), ne devinrent
connus sous le nom de Pères Pèlerins que deux siècles après leur arrivée. La
découverte d'un manuscrit du gouverneur William Bradford faisant référence
aux "saints" qui avaient quitté la Hollande en tant que "pèlerins" a suscité
un vif intérêt. Lors d'une célébration commémorative du bicentenaire en
1820, l’orateur Daniel Webster a utilisé l'expression de Pilgrim Fathers
(Pères Pèlerins), et le terme est devenu d'usage courant par la suite.
(Encyclopaedia Britannica,
Micropaedia, 15ème édition, 1990,
Vol. 9, pp. 441-2)
Dans cette partie, nous lisons que les
premiers colons venus de Hollande étaient mentionnés par leur propre
gouverneur comme des
"pèlerins",
et qu’ils sont restés à Leyde, en Hollande. Il doit y avoir un lien clair
entre les Pères Pèlerins et la Hollande.
Voyons ce que les archives de Leyde nous
disent sur les Pères Pèlerins :
Les Pèlerins étaient un groupe de dissidents
religieux anglais calvinistes qui ont fui la persécution sous la Reine
Élisabeth Ière et son successeur le Roi Jacques Ier, s’installant en
Hollande, un pays où prévalait une relative liberté de religion. En 1608,
ils sont arrivés à Amsterdam, en partie recueillis par un capitaine
hollandais au large des côtes anglaises, en partie autorisés à quitter pour
la Hollande, après un séjour en prison. Mais la plupart d'entre eux ont
quitté Amsterdam en 1609 pour Leyde, la deuxième plus grande ville de
Hollande et le siège d'une célèbre université. Plusieurs parmi le groupe ont
émigré en Amérique à bord du Mayflower (1620), du Fortune (1621), de l’Anne
et du Little James (1623), et du deuxième Mayflower (1629). Ils ont joué un
rôle de premier plan dans la fondation de la colonie de New Plymouth et
représentaient environ la moitié de la population de la colonie.
Parmi les réfugiés se trouvaient John Robinson, le
révérend du groupe, William Brewster et son fils adoptif William Bradford,
qui ont joué des rôles de premier plan dans l'histoire des Pèlerins.
L’Ancien William Brewster était la figure majeure des activités d'édition de
la Pilgrim Press, de 1617 environ jusqu'à sa suppression en 1619.
William Bradford a été gouverneur de la colonie en
Amérique pendant de nombreuses années. Son manuscrit Of Plimoth Plantation
est la plus importante source d'informations sur les Pèlerins. John Robinson
et une centaine d'autres personnes ont présenté une demande écrite à la
municipalité de Leyde, en date du 12 février 1609, pour obtenir
l'autorisation de résider à Leyde.
L'autorisation de la ville stipule que Leyde "ne
refuse pas aux gens honnêtes la liberté d'entrer pour venir vivre dans la
ville". Il n'était pas nécessaire de demander l'autorisation, mais il est
évident que les Pèlerins avaient l'intention de rester à Leyde pour une
période plus longue. Ils y ont vécu et y ont travaillé comme de bons
citoyens pendant plus de dix ans.
L'émigration en 1620 avait diverses motivations.
Lorsque les conflits religieux ont également eu des répercussions en
Hollande, lorsque la menace de guerre s'est accrue en raison de la fin de la
Trêve de Douze Ans, quand les enfants étaient sur le point de s'assimiler et
que Leyde n'offrait plus de perspectives de prospérité matérielle, une
partie du groupe – la majorité est restée – a décidé de repartir ailleurs,
comme des "pèlerins".
Ils choisirent l'Amérique du Nord, où des efforts
avaient été faits pour coloniser la Virginie quelques années auparavant. Le
groupe avait pour objectif de réaliser ses propres idéaux dans la liberté et
avec une forme organisationnelle qu'il avait lui-même choisie. Les années
passées en Hollande, durant lesquelles les Pèlerins étaient en mesure de
mettre la liberté et l'autonomie gouvernementale en pratique, ont été
essentielles au développement ultérieur de leurs idées. Et pas seulement
cela. Les Pèlerins constituent un lien vital dans la formation de la société
américaine. Bradford avait emporté avec lui la proclamation de 1581 dans
laquelle les Pays-Bas dénonçaient le roi d'Espagne comme leur souverain.
C'était la première étape conduisant finalement à la Déclaration
d'Indépendance des États-Unis d'Amérique en 1776.
Le permis de séjour officiel se trouve encore
dans les archives de la ville de Leyde, et le résumé et la transcription en
Vieux néerlandais sont reproduits ci-dessous :
998 / SA 51 G fo. 33v / 12 février, 1609 Permis de
Séjour
Permission accordée par les bourgmestres et échevins de la ville de Leyde à
John Robinson, pasteur, né en Angleterre, et à une centaine de ses
compatriotes et membres de la Religion Chrétienne Réformée, de venir
s’installer à Leyde vers le 1er mai, 1609.
998
GAL, Stadsarchief 1574-1816 inv.nr. 51 folio 32v., Gerechtsdagboek G.
12.2.1609. Versouck vanwegen 100 persoonen in Engelandt gebooren om haer
residentie hier ter stede te mogen nemen.
Aen mijn
Eersame Heeren Burgemeesteren ende Gerechte der Stadt Leiden.
Geven
mit behoorlicke eerbiedinge ende onderdanicheden te kennen Jan Rabarthsen,
dienaer des Goddelicken Woorts, mitsgaders eenige van de gemeente der
Christelicke Gereformeerde Religie, geboren in den Coninckrijcke van
Groot-Bretanien, ter nombre van hondert persoonen of daeromtrent, zoo
manspersoonen als vrouwen, hoe sij wel van der intentie sijn souden hen
eersdaechs, emmers tegen meye eerstcoomende, metter woonste te begeven
binnen deser stadt ende de vrijdom van dien, omme hen te beneeren met
verscheyden haerluyder hantwercken ende neeringh, zonder nochtans in 't
minste yemant te bezwaren; soo est dat sij vertoonders hen sijn keerende aen
Uwe Eersame, biddende zeer instantelick dat Uwe Eersame believe hen te
vergonnen vrije ende lybre consent omme hen alsvooren te begeven.
Dit
doende etc.
In
mergine stont geapostilleert:
Die van
de Gerechte, disponeerende op 't jegenwoordige versouck, verclaren dat sij
geen eerlicke persoonen weygeren vrije ende lybre incompst omme binnen deser
stede te mogen comen ende haer woonplaets te nemen, mits hem eerlicken
gedragende ende sich onderwerpende alle keuren ende ordonnantiën alhier,
ende dat oversulcx der thoonderen bijcompst alhier lieff ende aengenaem wert
sijn.
Aldus
gedaen in haer vergaderinge op 't Raethuys desen 12en february 1600negen.
Onder
stont:
Mij
jegenwoordich ende geteyckent: J. van Hout.
(Traduction en français :
12.2.1609. Demande concernant 100 personnes nées
en Angleterre afin qu'elles puissent s'établir ici, dans cette ville.
À mes honorables messieurs les bourgmestres et
juges de la ville de Leyde.
Je vous présente mes respects et ma soumission,
Jan Rabarthsen, serviteur de la Parole divine, ainsi que certains membres de
la communauté de la religion chrétienne réformée, nés dans le royaume de
Grande-Bretagne, au nombre d'une centaine de personnes environ, hommes et
femmes, qui ont l'intention de s'installer dans cette ville et d'y jouir de
la liberté qui y règne, afin d'y exercer divers métiers et occupations, sans
toutefois causer le moindre préjudice à quiconque ; ils se sont donc
présentés devant Votre Honneur, vous priant instamment de leur accorder
votre libre et franc consentement pour s'y installer comme indiqué
ci-dessus.
Ce faisant, etc.
Dans la marge, il est apostillé :
Les juges, statuant sur la présente requête,
déclarent qu'ils ne refusent à aucune personne honnête le libre et franc
consentement de venir dans cette ville et d'y prendre domicile, à condition
qu'elle se comporte honnêtement et se soumette à toutes les lois et
ordonnances en vigueur ici, et que les personnes concernées soient aimables
et agréables ici.
Ainsi fait lors de leur réunion à l'hôtel de
ville, le 12 février 1600.
Soussigné :
Fait aujourd'hui et signé : J. van Hout.)
Les autorités hollandaises étaient convaincues que la Requête avait été
formulée par des membres de la Religion Chrétienne Réformée, et ignoraient
qu'ils étaient membres de la secte des Brownistes, comme le confirme une
autre lettre.
999 / SA 300 Livre des Missives C fo. 126 / Lettre
Lettre envoyée par la ville de Leyde à Jan Jansz (van) Baersdorp, membre de
l'Exécutif provincial des États de Hollande, en réponse à une lettre non
datée reçue de lui en 1609. Van Baersdorp est invité à remettre au seigneur
grand pensionnaire (de Hollande) la réponse de la ville de Leyde,
accompagnée de la demande reçue de John Robinson et de certains membres de
la Religion Chrétienne Réformée, ainsi que de la décision prise à l'égard de
cette demande le 12 février 1609. La ville de Leyde déclare que lorsqu'elle
a reçu la demande de John Robinson, pasteur, et de certains membres de la
Religion Chrétienne Réformée, tous nés en Angleterre, il a été décidé de
leur accorder la permission de venir s'installer à Leyde. À ce moment-là, la
ville de Leyde n'était pas au courant que les personnes en question étaient
membres de la secte des Brownistes.
Étant donné que les Pères Pèlerins ont été
identifiés aux Brownistes, il sera utile de se pencher sur l'homme qui a
donné son nom à ceux qui ont été qualifiés de ses disciples.
Browne, Robert (né vers 1550 – mort en octobre 1633, Northampton,
Northamptonshire, en Angleterre), chef puritain congrégationaliste, l'un des
premiers partisans du mouvement Séparatiste, ou Église Libre, parmi les
non-conformistes qui exigeaient la séparation de l'Église d’Angleterre et la
liberté vis-à-vis du contrôle de l'État. Ses partisans séparatistes sont
devenus connus sous le nom de Brownistes.
Après avoir fait ses études au Corpus Christi
College de Cambridge et avoir été ordonné, il a, avec Robert Harrison, réuni
une Église Séparatiste à Norwich en 1580. En conséquence de cela et d'autres
activités similaires, il a été emprisonné 32 fois et a été exilé en 1582. Il
retourna par la suite en Angleterre, cependant, et se conforma à l'église
établie. Il est l'auteur de plusieurs livres, y compris
A Treatise of Reformation Without Tarying for Anie
(1582).
(Encyclopaedia Britannica,
Micropaedia, 15ème édition, 1990, Vol. 2, p. 562)
Comme les Brownistes se sont installés à
Leyde, nous devons voir où se trouve Leyde. Nous devons également chercher à
savoir qui étaient Robinson et Bradford, et examiner des faits encore plus
étonnants.
Leiden,
(en français Leyde), ville au nord-est de La Haye, est devenue un centre de
théologie réformée néerlandaise, de science et de médecine aux 17e et 18e
siècles. Leyde est devenue un centre d'imprimerie réputé après que la
famille Elzevir (originaire de Louvain) y ait établi son imprimerie vers
1581. Pendant la révolte néerlandaise contre l'Espagne, la ville a subi un
siège espagnol (mai à octobre 1574), qui n'a pris fin que lorsque les digues
ont été coupées, inondant la campagne et permettant aux navires néerlandais
d’acheminer des provisions pour les citadins. En récompense de la bravoure
dont firent preuve les citoyens pendant le siège, l'Université de Leyde a
été fondée en 1575 par Guillaume Ier le Taciturne, prince d'Orange, et est
devenu un centre de théologie réformée néerlandaise, de science et de
médecine aux 17e et 18e siècles, avec des érudits tels que Joseph Justus
Scaliger, Hugo Grotius, Jacobus Arminius, Daniël Heinsius, Frans
Hemsterhuis, et Herman Boerhaave. Parmi les bâtiments historiques, on peut
citer la maison des Pères Pèlerins (inaugurée en 1957), qui contient des
documents concernant le séjour des Pèlerins à Leyde (1609-1620) avant leur
installation à Plymouth, dans le Massachusetts ; l'Église médiévale
Saint-Pierre abrite un mémorial dédié à leur pasteur, John Robinson.
(Encyclopaedia
Britannica, Micropaedia, 15ème
édition, 1990, Vol. 2, pp. 252-3)
Robinson, John (né vers 1575 à Sturton-le-Steeple,
Nottinghamshire, en Angleterre – mort le 1er mars 1625 à Leyde,
Pays-Bas) Ministre puritain anglais appelé le pasteur des Pères Pèlerins
pour avoir guidé leur vie religieuse avant leur voyage vers l'Amérique du
Nord à bord du "Mayflower" en 1620.
En 1602, Robinson est devenu vicaire à l'Église St.
Andrew’s de Norwich. Son refus de se conformer aux décrets anti-puritains
anglicans de 1604 lui valut d'être suspendu de ses fonctions de prédicateur.
En 1606 ou 1607, il rejoignit la congrégation séparatiste à Scrooby, dans le
Nottinghamshire. Aussi appelés non-conformistes, ces premiers
congrégationalistes voulaient se séparer de l'Église d'Angleterre afin
qu'ils puissent suivre ce qu'ils croyaient être des formes plus pures et
plus simplifiées de gouvernement de l'Église et de culte.
Avec la congrégation de Scrooby Robinson s'est rendu
à Amsterdam en 1608, mais en 1609, il est allé avec une centaine de ses
partisans à Leyde pour échapper aux dissensions qui régnaient parmi les
autres groupes non-conformistes. En tant que pasteur à Leyde, il a contribué
à la croissance de sa congrégation, qui comptait alors 300 membres. L'un
d'entre eux, William Bradford, qui devint plus tard gouverneur de la Colonie
de Plymouth, dans le Massachusetts, a comparé la congrégation de Robinson
aux églises paléochrétiennes en raison de sa "véritable piété, son humble
zèle et un amour fervent pour Dieu et ses Voies."
Robinson est entré à l'Université de Leyde en 1615
pour étudier la théologie, mais vers 1617, lui et ses partisans ont cherché
un endroit plus sûr et permanent. En juillet 1620, alors qu'il est resté
avec la majorité qui n'était pas encore prête à voyager, une partie de sa
congrégation s'embarqua pour l'Angleterre à bord du
Speedwell. Avant leur départ de
Leyde, Robinson leur déclara dans un célèbre sermon,
"Car
je suis convaincu que le Seigneur a encore plus de vérité et de lumière à
faire jaillir de Sa sainte Parole." Le mois de septembre suivant, 35 d'entre
eux quittèrent Plymouth à bord du
Mayflower pour la Nouvelle-Angleterre. Robinson est mort avant d'avoir
pu quitter la Hollande, et le reste de sa congrégation a été absorbée par
l'Église réformée néerlandaise en 1658.
(Encyclopaedia Britannica,
Micropaedia, 15ème édition, 1990, Vol. 10, pp. 114-5)
Bradford, William (né en mars 1590 à Austerfield, dans le Yorkshire,
en Angleterre – mort le 9 mai 1657 à Plymouth, dans le Massachusetts),
gouverneur de la Colonie de Plymouth pendant 30 ans, qui a contribué à
façonner et à stabiliser les institutions politiques de la première colonie
permanente de Nouvelle-Angleterre. Bradford a également laissé un journal de
valeur inestimable rapportant en détails l’aventure des Pèlerins, dont il
faisait partie.
Lorsqu’il était un garçon en Angleterre, il s’est
laissé entraîner dans la ferveur de la Réforme protestante et est devenu un
membre dévoué de l'Église Séparatiste,
"l'aile gauche" du Puritanisme, alors qu’il
n’avait que 12 ans. Sept ans plus tard, il rejoignit un groupe de
non-conformistes qui émigrèrent en Hollande (1690) à la recherche de la
liberté religieuse. Mécontent du manque d’opportunités économiques dans ce
pays, il a aidé à organiser une expédition d'environ 100
"Pèlerins" vers le Nouveau Monde en 1620. À bord du
navire, Bradford était l'un des rédacteurs du Mayflower Compact, un accord
historique pour une coopération civile volontaire qui est devenu le
fondement du gouvernement de Plymouth. L'année suivante, il a été choisi à
l'unanimité en tant que gouverneur de la colonie du Nouveau Monde et a été
réélu 30 fois, exerçant ses fonctions toutes les années sauf cinq jusqu'en
1656.
Bradford est principalement connu pour avoir
contribué à développer les institutions démocratiques de la colonie
naissante, telles que le droit de vote et les assemblées municipales,
établissant ainsi les traditions d'autonomie gouvernementale qui allaient
servir de modèle pour le développement politique national dans les années à
venir. Bien qu'il se qualifiait lui-même Congrégationaliste, il décourageait
les étiquettes sectaires et tenait à accueillir tous les groupes
séparatistes sur les côtes de la Nouvelle-Angleterre. En outre, il développa
des moyens d'assimiler les non-croyants dans la vie de la colonie.
L’ouvrage History of Plymouth
Plantation 1620-47 de
Bradford est une source unique de détails intimes et de descriptions à la
fois du voyage en mer et des difficultés et des défis auxquels les colons
ont été confrontés.
(Encyclopaedia
Britannica, Micropaedia, 15ème
édition, 1990, Vol. 2, pp. 452-3)
Autres documents provenant des Pays-Bas :
Le célèbre petit navire,
Mayflower, qui a débarqué sa cargaison de 102 Pèlerins venus de
Hollande à Plymouth, dans le Massachusetts, en décembre 1620, ne comptait
aucune personne du nom de Greenwood à bord. Pourtant, les archives d'État de
Leyde, Amsterdam et Rotterdam montrent la présence de Greenwood parmi les
puritains qui se sont séparés de l'Église établie et ont fui l'Angleterre
pour se réfugier en Hollande afin d’échapper aux persécutions. L'exode de
ces personnes religieuses d'Angleterre a commencé immédiatement après
l'exécution du révérend John Greenwood à Tyburn, en 1593, et s'est poursuivi
jusqu’en 1612 ou plus tard. Les archives d’Amsterdam nous apprennent
l’existence d’un certain William Greenwood, originaire de Norwich, dont les
fiançailles avec Rachel Pettes sont enregistrées le 24 novembre 1617, en
présence de Sam. Singleton et Robt. et Margaret Hopkins comme témoins. Aucun
acte de mariage n'a été trouvé.
Les archives de Leyde mentionnent un certain John
Greenwood, originaire de Londres, qui s'est inscrit en philosophie à
l'Université de Leyde le 9 juillet 1625, à l’âge de 20 ans. Il vivait alors
avec la famille de John Keble, originaire de Canterbury, un cardeur de
laine. Les archives mentionnent ses fiançailles avec Bridget Robinson le 10
mai 1629, en présence de Sam. Lee, fabricant de chapeau, Thomas Nash, Eliz.
Nash et Bridget Robinson, mère de la mariée. Le mariage a eu lieu le 26 mai
1629. L'acte de mariage indique qu’il
"est
un jeune homme du camp des Brownistes." Comme les Puritains en Hollande ont
été appelés Brownistes, la localité où ils vivaient peut avoir été connue
sous le nom de Camp des Brownistes. Ce John Greenwood s'est inscrit en
théologie à l'Université de Leyde le 22 mai 1634, à l’âge de 28 ans, et
vivait encore à ce moment-là avec John Keble. Bridget Robinson, que John
Greenwood épousa, était la fille et le deuxième enfant du révérend John
Robinson, pasteur de l'église puritaine de Leyde. Cette église, qui
regroupait une communauté prospère de réfugiés anglais, comptait 300
membres. Le prénom Bridget était autrefois fréquent chez les femmes
anglaises. Même Oliver Cromwell, le chef puritain de l'Angleterre,
commençait ses lettres à sa femme par
"Chère
Biddie." Les archives de Leyde indiquent que Bridget Robinson Greenwood
s'est mariée en secondes noces avec William Lee, d'Amsterdam, le 25 juillet
1637. Le conseil national des Églises Congrégationalistes Américaines (American
Congregational Churches)
a érigé une table à Leyde à la mémoire du révérend John Robinson, père de
Bridget, et des Pèlerins qui sont arrivés en Amérique en 1620, presque tous
issus de l'église du révérend John Robinson. Il y avait deux églises
puritaines à Amsterdam à la même époque.
Les archives de Leyde mentionnent également le
mariage de Lacharian Greenwood en septembre 1647, avec Jannetie Bruynal, une
jeune fille originaire de Colchester. Un fils est né de ce couple le 3 avril
1657. M. Greenwood a eu quelques difficultés avec les magistrats à ce sujet,
car il s'agissait d'un second mariage. Les registres d’Amsterdam indiquent
le décès d'Anna Greenwood en janvier 1636, épouse de Paul Diers de Ras. Son
premier mari était un certain M. Schas.
Les registres de Rotterdam mentionnent le baptême de
Thomas Groenewont (Greenwood) le 31 décembre 1647. Son mariage est
enregistré comme ayant eu lieu en 1676. D'après les registres de Rotterdam,
il semble que Francis Greenwood, un Anglais et marchand, se soit marié en
1671. Sa famille se composait d'une épouse et de deux filles.
(Greenwood, F.,
Greenwood
Genealogies,
1154-1914, (1914) East Templeton, MA, Ch. 6 Greenwoods in Holland)
Qui est
Greenwood ? Ce nom a-t-il des connexions avec l’Angleterre et la Hollande ?
Les archives de Southwark, en Angleterre, fournissent davantage
d’informations.
Southwark a de nombreux liens avec les Pères
Pèlerins qui ont pris la mer pour l'Amérique en 1620. L'histoire commence
avant cette date cependant. John Greenwood, un ecclésiastique, avait déjà
été arrêté à Norfolke en 1585. Lorsqu'il est arrivé à Londres en tant
qu'aumônier de lord Rich de Rochford, il a fondé une petite congrégation de
Séparatistes vers 1585, parfois appelée
l'"Ancient Church"
(Église Ancienne),
souvent en référence à la
théologie Browniste.
En 1586, lui et un groupe de personnes ont été
envoyés à la prison de Clink pour avoir refusé d'obéir aux lois religieuses
d’Élizabeth 1re, marquant ainsi le début d'une tradition de dissidence
religieuse à Southwark.
Les dissidents fondèrent une église de prison, sous
la direction de John Greenwood et Henry Barrowe, un avocat. Ils se faisaient
appeler les "Indépendants",
mais étaient aussi connus sous le nom de
"Brownistes" en raison de la libre pensée de Robert
Browne, directeur à l'École de St Olave.
Depuis leurs cellules de prison, leurs plumes ne
furent pas réduites au silence, en particulier celle de Barrow. Ils
réussirent à faire publier quelques-unes de leurs œuvres aux Pays-Bas. Un
autre ecclésiastique, Francis Johnson, les rejoignit rapidement.
L'ambassadeur anglais en Hollande lui avait ordonné d’acheter et de brûler
les livres de Greenwood et Barrowe. Inspiré par ces derniers, il vint rendre
visite aux auteurs et se retrouva emprisonné avec eux ! En 1592, Greenwood,
Barrowe et John Penry obtinrent un sursis temporaire et commencèrent à se
réunir dans une maison du District où ils constituèrent formellement
l'Église Indépendante de Southwark. Toutefois, le sursis fut de courte durée
et Greenwood et Barrowe furent exécutés le 6 avril 1593. John Penry fut
également exécuté, à proximité de la jonction actuelle entre Albany Road et
Old Kent Road, le 29 mai 1593. Roger Rippon, dont la maison servait de lieu
de culte fut arrêté et mourut de maladie en prison.
Après sa libération finale, Francis Johnson se
rendit à Terre-Neuve à la recherche d'un endroit où la liberté religieuse
serait possible. Il s'installa finalement en Hollande, où la plupart des
dissidents de Southwark avaient fui. Les autres membres du groupe
continuèrent à se réunir en secret avant d'être révélés au grand jour par
Henry Jacob en 1616. Jacob avait été influencé par les écrits de Johnson et,
en 1620, quelques membres de l'Église de Southwark obtinrent la permission
de naviguer vers l'Amérique. C'est ce groupe qui embarqua à bord du
Mayflower.
Il semble que seul l'un des Pères Pèlerins provenait
réellement de Southwark. L'équipage présente cependant de nombreux liens
avec Southwark. Le plus important est le capitaine, et copropriétaire, du
Mayflower, le capitaine
Christopher Jones.
Le Capitaine Jones est né à Harwich, mais en 1611,
il s’est installé à Rotherhithe, (alors un lieu de résidence prisé pour les
capitaines de navires) où certains de ses enfants ont été baptisés à
l'église de St Mary’s.
Le recteur de St Mary’s de 1611 - 1654 était Thomas
Gataker, un homme aux tendances puritaines, et le capitaine Jones a
probablement découvert le Puritanisme grâce à lui. John Moore, autre
copropriétaire, et John Clarke, second capitaine, dont l'île de Clarke, dans
la baie de Plymouth, dans le Massachusetts, tire son nom, étaient également
originaires de Rotherhithe. (Clarke fut baptisé à St Mary’s en 1575). Clarke
avait passé les années 1611 - 1616 en tant que prisonnier des Espagnols.
Le Mayflower
était un vieux bateau plus habitué à naviguer vers la France que vers
l'Amérique. Il a pris la mer près de l'actuelle Mayflower Inn et a rejoint
le
Speedwell
à Southampton avant de mettre les voiles ensemble
pour l'Amérique. Le
Speedwell
prit l'eau, les obligeant à faire demi-tour à deux reprises avant que le
Mayflower n'embarque ses passagers
et ne quitte finalement Plymouth le 6 septembre 1620. La terre fut aperçue
le 29 octobre, mais ce n’est que le 21 décembre qu'ils trouvèrent un endroit
où débarquer. Le Mayflower resta
avec les colons jusqu'en avril 1621 avant de revenir à Rotherhithe en mai
1621. Le Capitaine Jones mourut en mars suivant et fut enterré à St Mary’s.
John Clarke mourut l'année suivante lors d’un voyage en Virginie. De
nombreuses autres personnes de Southwark émigrèrent en Amérique au cours des
années suivantes, notamment John Harvard, fondateur de la célèbre
Université.
Le
Mayflower quitta finalement Plymouth pour la Nouvelle-Angleterre. C'est
également le nom de l'endroit où ils s'installèrent finalement : Plymouth
Rock, ou la Colonie de Plymouth, ou la Plantation de Plymouth. Certains des
passagers étaient les Pères Pèlerins venus de Hollande.
Si le
Mayflower avait quitté Southampton avec les Pères Pèlerins, ils auraient
bien sûr débarqué à Southampton Rock.
Le lien néerlandais est clair d'un point de
vue historique. Veuillez examiner aussi les citations suivantes :
Vers l'an 1565, ils ont fait leur apparition en
Angleterre, qui a toujours été une caverne d'Adullam et une ville de refuge
pour ceux qui étaient persécutés pour la justice. Ces Anabaptistes restèrent
en tant que tels pour un peu plus d'un siècle, puis ils ont fusionné avec
d'autres églises évangéliques. Comme preuve supplémentaire de leur essor en
Angleterre, le
"Broadmead Records:
Historical Introduction," p. 53, stipule qu’"En
1568, les Anabaptistes néerlandais tenaient des Conventicules privés à
Londres, et pervertirent de nombreuses personnes."
En 1525, certains fanatiques de Munster, en
Allemagne, pensaient à mettre en place le royaume de Christ sur terre,
"prenant le ciel d'assaut." Ces gens sont allées jusqu'à l'extrême et ont
jeté beaucoup de discrédit sur la cause de la vraie religion. Les vrais
Anabaptistes, cependant, n'avaient ni lot ni part avec ces visionnaires
extravagants, mais ils ont malheureusement été classés dans la même
catégorie qu'eux, ce qui a servi de prétexte à une nouvelle persécution.
Beaucoup, sinon la totalité des Anabaptistes
observaient le Sabbat du septième jour. Le Dr Francis White (Treatise on the Seventh Day,
p. 132), dit : - "Ceux qui maintiennent que le Sabbat du samedi est en
vigueur, se conforment aux Anabaptistes."
Russen (On Anabaptists, Londres, 1703, p. 79),
parlant des hérésies
Le
Sabbath Recorder
du 11 juin 1868, dit : - "En 1552, un grand nombre
en Angleterre étaient connus comme Sabbatariens.
Quelques autres citations le confirment :
Le mouvement séparatiste en Angleterre est souvent
associé au réformateur radical Robert Browne (1550? -1633), qui professait
une loyauté envers la monarchie, mais s'impatientait de son incapacité ou de
son refus à mettre en œuvre les réformes qu’il considérait comme la volonté
de Dieu. Il commença à prêcher sans ordination et refusa l'imposition des
mains par un évêque, affirmant que cet acte n'avait ni signification ni
autorité. Des réunions avaient lieu dans des champs ou dans des lieux
secrets pour éviter l'arrestation et la persécution. Robert Browne lui-même
a été arrêté à de nombreuses reprises et a écrit qu'il a été enfermé dans
trente-deux cachots différents, dont certains "si sombres qu'on ne pouvait
pas voir sa main devant son visage en plein midi." En 1581, lui et certains
de ses partisans ont fui vers une île au large de la côte de la Hollande qui
a été le refuge pour de nombreux rebelles religieux de l'Europe. Après
environ deux ans, la congrégation s'est effondrée, en grande partie en
raison de leur règle appelant à "la critique mutuelle constante." Le nom de
Browne n'est pas vénéré au même titre que celui des autres Réformistes, car
il est finalement revenu à l'Église d'Angleterre et a servi comme l'un de
ses prêtres pendant quarante ans.
Beaucoup de disciples de Browne se sentirent
abandonnés, mais continuèrent à se rencontrer dans diverses communautés pour
étudier la Bible, écouter les sermons, et participer à des discussions
religieuses. Deux de ces communautés, Scrooby et Gainsborough, se
distinguent dans l'histoire, non pas tant par le caractère unique de leurs
rassemblements, mais parce que les églises ultérieures retracent leurs
racines spirituelles à ces deux congrégations.
......
Scrooby est considérée comme la mère de l'Église
Congrégationaliste. William Brewster, William Bradford, et John Robinson
faisaient partie de la congrégation qui, en 1608, a émigré en Hollande où la
liberté de culte était accordée. À Leyde, ils ont formé le groupe connu sous
le nom de Pères pèlerins (Pilgrims) qui naviguèrent pour l'Amérique en 1620
à bord du Mayflower. Parmi les
membres de la congrégation de Scrooby qui ont fui en Hollande, mais qui ne
sont venus en Amérique que dix ans plus tard se trouvait John Dunham, dont
le petit-fils, le révérend Edmund Dunham, a fondé l'église Baptiste du
Septième Jour à Piscataway, New Jersey, près d'un siècle plus tard en 1705.
L’héritage baptiste est plus étroitement lié à la
congrégation de Gainsborough, où John Smyth et Thomas Helwys étaient des
dirigeants. Leur congrégation a quitté l'Angleterre vers 1607. Peu après
leur arrivée en Hollande, ils furent influencés par les enseignements
anabaptistes des Mennonites ....
L'église de Smyth à Amsterdam, fondée sur le
principe du baptême adulte en 1609, est considérée comme la première
véritable église baptiste. Deux ans plus tard, la congrégation se scinda en
deux, une partie restant en Hollande, où elle finit par s'unir aux
Mennonites. L'autre partie, dirigée par Thomas Helwys, retourna en
Angleterre où elle s’installa à Spitalfield, juste à l'extérieur de Londres.
......
Seul un petit pourcentage de la population
fréquentait les églises coloniales américaines. Comme bon nombre de nos
archives de la période proviennent des églises, l'émigration des groupes
tels que les Pèlerins en 1620 et les Quakers en 1682, a conduit plusieurs à
conclure que la plupart des gens qui ont navigué vers l'Amérique l’on fait
en quête de liberté religieuse. Le fait historique est que de nombreux
navires transportant des colons sont venus pour des raisons très éloignées
de toute considération religieuse.
(Sanford, Don A.,
A
Choosing People: The History of Seventh Day Baptists,
Broadman Press, Nashville, Tennessee (1992) pp. 39-40, 86.
Ici, nous avons une autre déclaration selon
laquelle la raison du départ de Hollande n'était pas premièrement la
poursuite de la liberté religieuse, mais les possibilités économiques.
Certaines histoires semblent suggérer que pour
établir un lien pur et sans tache avec la véritable Église en Amérique,
remontant aux apôtres, il faut retracer la religion jusqu’à l'Angleterre,
lieu où seule la vraie religion était observée. Ainsi on ne peut accepter
l'existence des autres courants aux Pays-Bas, même s’ils ont accueilli et
offert un abri aux Pères Pèlerins pendant plus de dix ans. Peut-être
seraient-ils restés aux Pays-Bas si, entre-temps, l'armistice avait été
remplacé par un traité de paix.
Dugger et Dodd semblent écrire l'histoire
d’une perspective incirrecte, pour soutenir l'affirmation selon laquelle ils
détenaient la seule vraie religion.
L'un des événements marquants de cette période
de l'histoire des Pays-Bas est l'exécution de Johan van Oldenbarnevelt à La
Haye le 13 mai 1619. Oldenbarnevelt était, après Guillaume Ier le Taciturne,
le deuxième père fondateur des Pays-Bas indépendants. Il a mobilisé les
forces néerlandaises sous le commandement du fils de Guillaume, Maurice, et
a conclu la triple alliance avec la France et l'Angleterre (1596). Dans la
Trêve de Douze Ans (1609), il a réaffirmé le rôle dominant de la Hollande
dans la république. Son adversaire est devenu le Prince Maurice, qui voulait
une assez forte participation calviniste dans les affaires de l'État, tandis
que Van Oldenbarnevelt était plutôt favorable à la pensée séparatiste. Ce
conflit politique a été mené par Maurice comme un conflit religieux. Il y
avait eu un conflit religieux entre deux professeurs de Leyde, Arminius et
Gomarus, concernant la doctrine de la Prédestination. Gomarus ne s’écartait
pas de la doctrine de Calvin, tandis qu’Arminius a développé ce qu'on
appelle l’Arminianisme, qui s'est développé plus tard dans l’Unitarisme
américain. Oldenbarnevelt adhérait à la foi d'Arminius, qui propageait
également que la dignité humaine exigeait une liberté intacte de la volonté.
En juillet 1617, le Prince Maurice a ouvertement pris parti et soutenu les
Gomaristes ou Calvinistes
Contra-Remonstrants,
déclarant ainsi de manière voilée la guerre contre Oldenbarnevelt et le
parti des régents de la Hollande.
Oldenbarnevelt fut jugé lors d'un procès-spectacle
devant un tribunal extraordinaire composé de 24 juges, qui n'étaient pas
tous des juristes qualifiés et dont un bon nombre d'entre eux, en plus
d'être des opposants politiques, étaient également personnellement hostiles
envers Oldenbarnevelt. Il a été condamné à mort pour
"subversion"
de la religion et de la politique du pays. On lui a refusé la grâce et fut
décapité en mai 1619 à La Haye, à l'âge de 72 ans.
Cette exécution d'un homme éminent et très
respecté pour des raisons politiques, bien que sous couvert religieux, dans
laquelle la liberté de culte était en jeu, a dû grandement effrayer les
Pères Pèlerins. Cet événement a certainement influencé leur décision de
quitter le pays, où ils vivaient à ce moment-là en liberté, dans les
meilleures convenances.
Cette page noire de l'histoire néerlandaise a
peut-être été un déclencheur qui a poussé les Pères Pèlerins à quitter les
Pays-Bas pour devenir le premier groupe observant le Sabbat en Amérique.
Les Pays-Bas, en raison de leur propre
histoire, ont toujours été un refuge pour les opprimés, les persécutés, les
étrangers et les libres penseurs. Les Pays-Bas ont accueilli les Pères
Pèlerins et bien d'autres. Parmi eux se trouvait le philosophe unitarien
anglais John Locke, qui y a cherché refuge à deux reprises.
Dugger et Dodd négligent des faits importants.
Nous allons citer quelques autres passages de Dugger et Dodd et analyser
leur perception à partir d'autres références historiques. Ici, nous nous
intéressons aux citations qu'ils tirent de l’ouvrage du rabbin Samuel Kohn,
qui fait également l'objet d’un autre document :
Le Dr Samuel Kohn, grand rabbin de Budapest, en
Hongrie, dans un ouvrage récent (Sabbatarians
in Transylvania,
1894, pp. 8, 9), dit :
"En Bohême, des Sabbatariens
ont surgi dès 1520. On retrouve ces Sabbatariens, ou des sectes similaires,
vers 1545 parmi les Quakers en Angleterre. Plusieurs dirigeants et
prédicateurs des Puritains ont transféré de nouveau le jour de repos du
dimanche au samedi ; et les Juifs chrétiens qui ont surgi en Angleterre et
ont en partie émigré en Allemagne, et où ils se sont installés près de
Heidelberg, croyaient, en effet, en Jésus, mais ils célébraient également le
Sabbat, et prêtaient attention aux lois juives relatives aux viandes et aux
boissons." - Idem, p. 38.
(Dugger, Andrew N. et Dodd, Clarence O,
The History of the True Religion,
1968, Jérusalem, pp. 237-8)
Dans un ouvrage du Dr Samuel Kohn, grand rabbin de
Budapest, en Hongrie, que nous avons déjà cité, il dit,
"En
1545, nous trouvons une secte sabbatarienne parmi les Quakers en
Angleterre." Il ajoute que les dirigeants et les prédicateurs des Puritains
avaient transféré de nouveau le jour de repos du dimanche au samedi. -
Sabbatarians in Transylvania pp. 8, 9.
(Dugger, Andrew N. et Dodd, Clarence O,
The History of the True Religion,
1968, Jérusalem, p. 262)
Le grand Rabbin Kohn de Budapest, en Hongrie, dans
un ouvrage intitulé Sabbatarians in
Transylvania, dit des Puritains, "Certains dirigeants et prédicateurs
des Puritains ont [en 1554] transféré de nouveau le jour de repos du
dimanche au samedi." - p.
38.
(Dugger, Andrew N. et Dodd, Clarence O,
The History of the True Religion,
1968, Jérusalem, p. 264)
Dugger et Dodd citent à trois reprises l'ouvrage de Kohn. Une étude plus
approfondie indique que Dugger et Dodd n'avaient jamais vu l’ouvrage de
Kohn. Ils l'ont cité à partir d'un ouvrage existant et non référencé
intitulé History of the Seventh Day Baptists (Histoire des Baptistes du
Septième Jour). Nous allons maintenant examiner les véritables citations
tirées de la traduction qui est désormais accessible à tous.
Déjà vers l'an 1530, des
Sabbatariens émergèrent en Bohême, qui "observaient le repos du
Sabbat avec une telle rigueur qu'ils n’enlèveraient pas même quelque chose
de tombé accidentellement dans les yeux ce jour-là," 2) Les
Sabbatariens (Subbotniki), ou
Judaïsants sont également apparus peu après en Silésie, en Pologne et en
Russie, dans cette dernière, où ils étaient souvent confondus avec les Juifs
dans la seconde moitié de ce siècle, ils subsistent encore jusqu’à
aujourd'hui. 3) Nous
avons rencontré des sectes similaires [9] vers 1545 parmi les Quakers en
Angleterre. 4) Plusieurs dirigeants et prédicateurs des
Puritains, imprégnés de l'esprit de l'Ancien Testament, ont également
soulevé la question de réinstaurer le jour de repos du dimanche au samedi,
et ont même exigé que la loi de l'Ancien Testament soit reconnue comme loi
de l'État. 5)
Les Juifs chrétiens, qui ont émigré en partie en
Allemagne en l'année 1661 et se
sont établis à proximité de Heidelberg, sont également apparus en Angleterre
et croyaient probablement en Jésus, qu'ils admiraient comme Rédempteur.
Cependant, ils célébraient le jour du Sabbat et observaient les lois sur
l’alimentation de l'Ancien Testament, et même le rite de la circoncision.
Dans la première référence, nous voyons qu'ils
citent à tort la date 1520 au lieu de 1530. Ensuite, la traduction est
maladroite. Les lois sur l’alimentation de l'Ancien Testament (alttestamentarische
Speisegesetze) ont été traduites par
"lois
juives relatives aux viandes et aux boissons". Une loi alimentaire n'a rien
à voir avec les boissons. C'est peut-être une indication que Dugger et Dodd
ne respectaient pas les lois sur l'alimentation ou ne se sont pas intéressés
à cet aspect. Dans leur ouvrage, il n’y a qu’une seule référence aux Lois
sur l'Alimentation :
"Dans leurs efforts pour suivre les préceptes de la
loi mosaïque, la viande de porc était interdite dans l'alimentation. Le
saindoux était remplacé par du suif de mouton ou de bœuf en cuisine.
Quelques-uns des plus aisés utilisaient de l’huile d'olive." --
Idem, p. 203.
(Dugger, Andrew N. et Dodd, Clarence O,
The History of the True Religion,
1968, Jérusalem, p. 286)
Dans la deuxième citation, nous trouvons :
"En 1545, nous trouvons une secte sabbatarienne
parmi les Quakers en Angleterre."
Alors que Kohn stipule :
Nous avons rencontré des sectes similaires vers 1545
parmi les Quakers en Angleterre.
Pourquoi Dugger et Dodd trouvent-ils une seule
secte parmi les Quakers observant le Sabbat, alors qu’ils citent Kohn, qui
dit clairement qu'il y en a plusieurs ? Dugger et Dodd étaient-ils si
uniques qu'ils ne pouvaient pas partager la vraie religion avec les autres
ou ont-ils simplement mal cité à partir d'une source secondaire ?
La troisième citation de Kohn est la même que
la première. Cependant, ils utilisent un nombre de pages différent. Pourquoi
? Apparemment pour donner l'impression qu'ils ont abondamment cité cette
source ?
Pourquoi Dugger et Dodd négligent-ils,
apparemment à première vue, l'important ouvrage de Kohn intitulé
Sabbatarians in Transylvania (les
Sabbatariens en Transylvanie) ? Il n’y avait aucune citation directe de cet
ouvrage de 300 pages de Kohn. Il semble qu'ils ne l’ont pas lu. Plus
important encore, ces Transylvaniens faisaient beaucoup plus concernant la
foi que Dugger et Dodd et leur église et les Baptistes du Septième Jour
qu’ils citent. Se pourrait-il simplement, comme le suggère le fait, que ces
branches américaines perdraient leur caractère unique et leur statut d’élus
? Ou était-ce parce qu'il existait ici, en Transylvanie, une véritable
église spéciale ; qu’ils ne pouvaient pas accepter et qui détruisait leur
paradigme ?
Les Sabbatariens en Transylvanie observaient
strictement les lois sur l'alimentation, mais ils observaient également les
Fêtes, les Nouvelles Lunes et les Sabbats, et ce non pas selon le calendrier
juif Hillel.
Il est vrai que, au fil du temps la plupart
des Vaudois en Europe de l'Ouest sont devenus Protestants et que la religion
de l’observance du Sabbat a été établie en Amérique par les Pères Pèlerins.
Au moment où Dugger et Dodd ont publié pour la première fois leur ouvrage,
il y avait encore des Sabbatariens pratiquant leur foi dans la région, comme
le décrit Kohn en 1894. Il y a encore plusieurs milliers de Chrétiens
observant le Sabbat aujourd'hui dans les pays de l'Europe de l’Est,
notamment en Hongrie, en Roumanie, en Ukraine, en Pologne, etc. Ils ont
survécu aux persécutions et aux oppressions des Guerres Mondiales et du
régime soviétique, et ils forment tous ensemble une accusation vivante
contre les Églises anglo-saxonnes pour leurs prétentions arrogantes d’être
la seule véritable église et seule véritable religion, même s'ils continuent
à se chamailler entre eux, en particulier dans les divisions les plus
récentes du mouvement observant le Sabbat.
Cette histoire nous donne ici une idée de la
manière dont l'histoire de la religion est écrite. Nous avons vu que le
Christianisme traditionnel et dominant a écrit l'histoire à ses propres
fins, ce qui constitue également un mensonge monumental.
Nous avions espéré voir un meilleur exemple
avec les Églises de Dieu observant le Sabbat. Nous avons vu ici que
l'histoire est écrite dans le but d'établir la succession apostolique et
l'exclusivité du groupe, et ne vaut pas mieux.
Comme preuve supplémentaire, nous mentionnons
une conclusion de Dugger et Dodd, qui donne la vraie motivation de leur
écriture de l'histoire, et qui va maintenant être lue, espérons-le, avec un
regard différent.
Il ressort des preuves historiques fournies que
l'église qui avait été établie à Jérusalem, s'était répandue en Asie
Mineure, s'était préservée dans le désert des montagnes vaudoises, puis
s’était dispersée dans toute l'Europe avant la Réforme, a enfin trouvé son
chemin vers son dernier lieu de repos dans le désert du continent américain,
et a ici ravivé les anciennes vérités conservées de génération en génération
à travers son long pèlerinage depuis la Terre Sainte.
(Dugger, Andrew N. et Dodd, Clarence O,
The History of the True Religion,
1968, Jérusalem, pp. 263-4)
N'est-ce pas un autre mensonge monumental de
ce qu'on appelle l'histoire ou au mieux une partie de la véritable histoire
?
Cependant, malgré tous les revers rencontrés
dans la recherche, toutes les négligences, omissions et déformations de la
véritable histoire, nous arrivons aux conclusions suivantes :
§
Au cours des siècles, il y a eu de nombreux contacts entre les
Sabbatariens de l'Angleterre et des Pays-Bas.
§
Les Sabbatariens des Pays-Bas ont également eu une influence profonde sur
le renouvellement du Sabbatarisme et des Églises observant le Sabbat en
Angleterre au 16ème siècle.
§
L’observance du Sabbat en Angleterre a existé pendant des siècles. Des
observateurs du Sabbat figuraient parmi les Pauliani exécutés à Oxford au
XIIe siècle et au Pays de Galles au moins jusqu'au onzième siècle (cf. Cox.
La Distribution Générale des
Églises observant le Sabbat (No. 122) CCG 1995 et
Le
Rôle du Quatrième Commandement dans l'Histoire des Églises de Dieu observant
le Sabbat (No. 170)).
§
Les Lollards flamands avaient influencé le Sabbatarisme en Angleterre
avant même la Réforme (ibid.).
§
La persécution des Séparatistes, Non-conformistes, Indépendants ou
Brownistes trouve sa cause dans l’observance stricte des dix commandements,
y compris le quatrième commandement d’observer le jour du Sabbat.
§
Dès la fin du 16ème siècle, des Sabbatariens ont fui la
persécution en Angleterre et sont allés en Hollande, ce qui a finalement
donné naissance à des congrégations complètes telles que celles de Scrooby
et Gainsbury.
§
Ceux qui sont appelés les Pères Pèlerins étaient en fait des Anglais
Sabbatariens, qui s'étaient installés pendant plus de dix ans aux Pays-Bas,
où ils jouissaient de la liberté de religion et de profession. Ils se
faisaient appeler les Saints.
§
L'exode des Pères Pèlerins vers la Nouvelle-Angleterre a été motivé par
l'exécution d'un homme d’État néerlandais de premier plan, Oldenbarnevelt, pour des
raisons politiques, en blâmant son point de vue unitarien considéré comme
cause principale.
§
Au 17ème siècle, il y avait eu une migration durable de libres
penseurs et d’Unitariens ou de Sabbatariens d'Angleterre vers les Pays-Bas.
§
La fête de Noël avait été interdite par le réveil religieux sous la
Réforme en Angleterre sous Henri VIII. Elle a été rétablie par la catholique
Marie Tudor et interdite à nouveau sous Cromwell. Les Pères Pèlerins ont
également interdit Noël dans les colonies américaines comme le montre
l'histoire, mais cette fête a été rétablie par les sectes protestantes et
catholiques.
§
Guillaume III d'Orange et Marie devinrent roi et reine d’Écosse et
d’Angleterre, et une plus grande tolérance est entrée en vigueur.
§
Au cours des siècles qui ont précédé la Réforme, le Sabbatarisme s'était
répandu dans toute l'Europe, jusqu’en Scandinavie et en Russie et, à cette
même époque, il avait également connu un essor en Transylvanie, et ailleurs,
attirant de nombreux adeptes (voir Kohn,
The Sabbatarians in Transylvania,
trad. T McElwain et B. Rook, Éd. W. Cox,
CCG Publishing, 1998).
Dans un autre document, nous reviendrons plus
en détail sur l’ouvrage de Kohn. Son travail est important pour l'histoire
du Sabbatarisme, mais malheureusement, il n’est pas mieux que les autres
comme nous allons le démontrer. Son travail constitue néanmoins une fenêtre
très importante sur l'église observant le Sabbat en Transylvanie à l'époque
de la Réforme et nécessite que nous y prêtions tous une attention
particulière.
Pour une
meilleure compréhension des faits, une chronologie concernant les Pères
Pèlerins et leur relation avec les Pays-Bas a été jointe.
Il est
important de noter que ces Pères Pèlerins ont été persécutés dans la colonie
qu'ils ont fondée en Amérique et qu’ils ont dû déménager vers un nouvel
endroit.
q
CHRONOLOGIE DES ÉVÉNEMENTS CONCERNANT LES PÈRES PÈLERINS EN RELATION AVEC
LEUR PAYS D’ACCUEIL, LES PAYS-BAS
Date |
Événement |
Réf |
Avant 1520 |
Le Sabbatarisme est réprimé par le synode de Whitby en 663.
Le Sabbatarisme survit malgré la persécution, en particulier au Pays
de Galles, jusqu'en 1045 au moins, avec des clercs mariés jusqu'au
douzième siècle.
Les Pauliani ou
Publiani sont exécutés à Oxford vers 1192
Suppression des
Sabbatariens en Écosse.
Églises observant le Sabbat aux Pays-Bas, fondées par les Vaudois
Les Lollards (de
lollen « marmonner »)
circulent librement entre les Flamands et les Anglais.
Le Sabbatarisme est
supprimé en Scandinavie à partir de 1436.
Le Sabbatarisme
ordonné est supprimé en Russie au Conseil de Moscou (1503). |
Dd
122 |
1545 |
Des branches sabbatariennes sont désormais ouvertement rattachées
aux Quakers en Angleterre |
Ko |
1552 |
Plusieurs Sabbatariens sont présents dans toute l’Angleterre.
L'église des Étrangers est un refuge pour les Unitariens de toute
l'Europe sous Henri VIII et Édouard VI. Noël est interdit par Henri
VIII, mais rétabli par la reine Marie Tudor. |
Sa |
1558 - 1603 |
Élizabeth Ire, reine d'Angleterre |
Aa |
1565 |
Les Anabaptistes font leur apparition en Angleterre |
Sa |
1568 |
Les Anabaptistes néerlandais organisent des Conventicules à Londres |
As |
1568 - 1648 |
Guerre de 80 ans entre les Pays-Bas et l'Espagne pour la liberté de
religion |
Aa |
1579 – 15 nov. |
Ferenc Dávid meurt en prison en Transylvanie |
Ko |
1580 |
Robert Browne et Robert Harrison rassemblent une Église Séparatiste
à Norwich. |
Sa |
1581 |
Les Pays-Bas renoncent au roi d'Espagne comme souverain
La famille Elzivir établit son imprimerie à Leyde.
Robert Browne s'enfuit en Angleterre avec quelques disciples et se
réfugie à Walcheren, aux Pays-Bas.
Les congrégations de Scrooby et Gainsborough continuent de se
réunir. |
Aa
Eb
Ed
Sa |
1586 |
Un groupe de dissidents emprisonné à The Clink, Southwark, pour
avoir refusé d'obéir aux lois religieuses d’Élizabeth Ire.
John Greenwood et Henry Barrowe ont fondé à The Clink l'Église de
Prison, aussi connue sous le nom d’‘Indépendants’ ou ‘Brownistes’ |
So
So |
c. 1587 |
L'ambassadeur d'Angleterre en Hollande ordonne Francis Johnson
d’acheter et de brûler les livres de Greenwood et Barrowe. Johnson
est ensuite emprisonné avec eux. |
So |
1592 |
Greenwood, Barrowe et John Penry obtiennent un sursis temporaire.
Ils constituent formellement l'Église Indépendante de Southwark |
So
So |
1593 – 6 avril |
Greenwood et Barrowe sont exécutés à Tyburn. |
So |
1593 – 29 mai |
John Penry est exécuté. |
So |
1593 |
L’exode de l'Église de Southwark vers la Hollande commence.
Roger Rippon, dont la maison servait de lieu de culte, meurt en
prison.
Francis Johnson se rend à Terre-Neuve et s'installe plus tard en
Hollande. |
So
So
So |
1599 |
András Rossi meurt en Transylvanie |
Ko |
1602 |
John Robinson devient vicaire à l'église St. Andrew’s, Norwich
William Bradford, le futur gouverneur de la Colonie de Plymouth,
devient à l’âge de 12 ans un membre dévoué de la congrégation de
Scrooby. |
Eb
Eb |
1604 |
Des décrets anti-puritains anglicans. John Robinson est suspendu de
ses fonctions de prédicateur. |
Eb |
1606 |
John Robinson rejoint la congrégation séparatiste de Scrooby |
Eb |
c. 1607 |
La congrégation de Gainsborough avec John Smyth et Thomas Helwys
quitte l'Angleterre et arrive à Amsterdam, Hollande |
Sa |
1608 |
John Robinson quitte l'Angleterre avec la congrégation (ang.) de
Scrooby, connue plus tard comme les Pères Pèlerins, et s'enfuit à
Amsterdam en Hollande.
Une Église catholique romaine est confisquée et remise à la
congrégation anglaise. |
Sa
Am |
1609 – 12 fév. |
La ville de Leyde accorde à John Robinson et 100 Pères Pèlerins
d'Amsterdam un permis de séjour à Leyde. |
Le |
1609 - 1621 |
Armistice entre les Pays-Bas et l'Espagne |
Aa |
1611 |
L'ancienne congrégation de Gainsborough à Amsterdam se divise. Une
partie, avec Smyth, reste en Hollande et s’unit plus tard aux
Mennonites.
L'autre partie, avec Helwys, retourne en Angleterre et s'installe à
Spitalfield. |
Sa
Sa |
1615 |
John Robinson entre à l'Université de Leyde pour étudier la
théologie. |
Eb |
1616 |
Henry Jacob ouvre au public les réunions de l'Église de Southwark. |
So |
1617 - 1619 |
Les activités de William Brewster sur la Pilgrim Press en Hollande |
Le |
1619 – 13 mai |
Johan van Oldenbarnevelt exécuté à La Haye, en Hollande |
Aa |
1620 - juillet
1620 – 15 août |
Une partie des Pères Pèlerins embarquent à Delfthaven à bord du
Speedwell
pour rejoindre l'Angleterre
Le Mayflower quitte
Southampton. Certains membres de l'Église de Southwark sont à bord.
Aucun Père Pèlerin n'est à bord.
Le Speedwell, avec à son bord environ 35 Pères Pèlerins venus de Hollande,
navigue avec le Mayflower vers la Nouvelle-Angleterre. Le
Speedwell accoste
premièrement à Dartmouth, puis une deuxième fois à Plymouth en
raison de fuites. La majorité des Pères Pèlerins reste en Hollande. |
Gn
So
Le
Gn
Gn |
1620 - septembre |
Speedwell et Mayflower à Plymouth, en
Angleterre.
Le Mayflower
embarque 35 Pères Pèlerins et leurs provisions. |
Gn |
1620 – 21 nov. |
Le Mayflower
accoste à Cape Cod, aujourd’hui Providence |
Eb |
1620
|
Le Mayflower
accoste à Plymouth Rock, en Nouvelle-Angleterre. Les Pères Pèlerins
débarquent |
Eb |
1621 |
Le Fortune
navigue avec les Pères Pèlerins de Hollande vers la
Nouvelle-Angleterre |
Le |
1623 |
Anne et
Little James naviguent avec les Pères Pèlerins depuis la Hollande
jusqu’en Nouvelle-Angleterre |
Le |
1629 |
Le Mayflower
navigue à nouveau avec les Pères Pèlerins pour les emmener de
Hollande à la Nouvelle-Angleterre |
Le |
1638 – 17 juillet |
Le ‘procès’ à Dés. Les Sabbatariens en Transylvanie sont condamnés à
mort. |
Ko |
1648 |
Traité de Münster. Fin de la guerre de 30 ans et de la guerre de 80
ans |
Aa |
1661 |
Les Sabbatariens émigrent d'Angleterre vers Heidelberg, en
Allemagne. |
Ko |
1661 – 26 nov. |
John James est exécuté à Tyburn |
Sa |
1689 – 14 mars |
L’Écosse proclame Guillaume III et Marie roi et reine |
Aa |
1776 – 4 juillet |
Déclaration d'Indépendance des États-Unis d'Amérique.
Les Pays-Bas sont le premier pays à reconnaître le nouvel État. |
Aa |
Références :
Aa - Aarsbergen, A et al. Kroniek van
de Mensheid, 1986, Elsevier, Amsterdam
Am - Amsterdam Archives. Especially,
The English Church
As - American Sabbath Tract Society,
Seventh Day Baptisits in Europe and America, 1910, Plainfiels, New Jersy
Dd - Dugger A.N. and Dodd C.O., The
History of the True Religion, 1968. Jerusalem
Eb - Encyclopaedia Britannica, 15ème édition, 1990, Chicago
Ed - WorldWideWeb exlibris.com English
Dissenters
Gn - WorldWideWeb geocities.com Greene, J.W.
Mayflower 1620
Go - Gorgenyi, Laszlo, The Tragedy of
Central Europe., 1998, Corvinus Library, Budapest
Gr - Greenwood, Frederick, Greenwood
Genealogies, (1914) East Templeton. MA
Ko - Kohn, Samuel, Die Sabbatharier in
Siebenbürgen, 1894, Singer & Wolfer, Budapest
Le – Archives de Leyde, en particulier les
Pères Pèlerins
Sa - Sanford, Don A., The History of
the Seventh Day Baptists, Broadman Press, Nashville
So - WorldWideWeb southwark.gov.uk
History of Southwark
122 - Cox, W.
La Distribution Générale des Églises
observant le Sabbat, CCG 1995).
CHRONOLOGIE DES ÉVÉNEMENTS CONCERNANT LES DISSIDENTS ANGLAIS
Date |
Événement |
Réf |
663 |
Le Sabbatarisme est réprimé par le synode de Whitby |
122 |
1070 |
Les Vaudois de France, d'Allemagne et de Hollande ont abondé en
Angleterre |
Cr |
1080 |
Les Vaudois et leurs disciples ont généralement corrompu toute la
France, l'Italie et l'Angleterre |
Cr |
1120 |
Les Vaudois ont publié leur Confession de Foi et de Pratique. |
Ag |
1139 |
Le Second Concile du Latran est convoqué par le pape Innocent II et
condamne les Arnoldistes et Petro-Brussiens. |
Ag |
1155 |
ARNOLD de Brescia fût brûlé à Rome pour avoir insisté sur la séparation
de l'Église et de l'État. |
Ag |
1160 |
Le Roi Henri II ordonna que les Pauliciens à Oxford soient marqués sur
le front. |
Ag |
1192 |
Les Pauliani ou Publiani exécutés à Oxford |
122 |
1209 |
Dans la ville de Béziers, 60 000 personnes ont péri sous l'Inquisition. |
Ag |
1211 |
400 personnes à Lavaur ont été brûlées vives et 100.000 Albigeois ont
été tués en une seule journée par l'Inquisition. |
Ag |
1213 |
32000 Albigeois furent tués à Toulouse par l'Inquisition.
Le roi JEAN se soumet au pape INNOCENT III, s’engageant de payer une
“amende”
de 1000 marks chaque année au pape jusqu'à
la Réforme. |
Ag |
1224 |
Les Frères franciscains sont arrivés en Angleterre. |
Ag |
1252 |
Le pape INNOCENT IV a publié la bulle "Ad exstirpanda" visant à
exterminer les hérétiques. |
Ag |
1260 |
Au moins 800.000 Vaudois observant le Sabbat en Angleterre et en
Europe |
Be |
1229 |
Le Synode de Toulouse interdit la lecture de la Bible par des laïcs. |
Ag |
1315 |
Les Vaudois anglais continuent à observer le Sabbat. Plus tard, ils
fusionnent avec les Lollards |
Ed |
1330 - 1384 |
John Wycliffe |
Ed |
1350 |
Walter Lollard, prédicateur allemand, aussi appelé
"Barde vaudois"
arrive en Angleterre |
Ed |
1372 |
John Wycliffe reçoit le titre de Docteur en Théologie de
l'Université d'Oxford |
Ed |
1374 |
Wycliffe employé par la Couronne pour servir d’intermédiaire avec
l'Église au sujet de l'autorité |
Ed |
1377 - 1378 |
Wycliffe fait l'objet d'une enquête de l'Église |
Ed |
1377 - 1399 |
Règne de Richard II |
Ed |
1380 |
Wycliffe commence à publier des textes en anglais plutôt qu'en latin |
Ed |
1381 |
Wycliffe commence la traduction de la Bible Vulgate du latin vers
l’anglais |
Ed |
1382
|
Le mouvement de réforme de la fin du Moyen Âge commence à
l'Université d'Oxford |
Ed |
1382 |
Wycliffe est obligé de s’éloigner de l'Université d'Oxford, condamné
pour ses vues dissidentes |
Ed |
1383 - 1415s |
Des prédicateurs laïques ou des mimes parcourent la campagne pour
prêcher une doctrine réformée. Ils sont appelés Lollards, et parfois
connus sous le nom de Wycliffites.
Les positions et les réformes des Lollards trouvent un soutien à la
Cour de Richard II |
Ed |
1384 |
Wycliffe meurt. John Purvey devient le chef de file du mouvement de
réforme |
Ed |
1387 |
Première utilisation officielle du nom Lollards par l'Évêque de
Winchester publiée dans un mandat |
Ed |
1390 - 1408 |
Les Bibles des Lollards sont mises à la disposition d'un large
public |
Ed |
1399 - 1413 |
Règne d’Henry IV. L’Église catholique bénéficie d’un soutien accru à
la Cour. |
Ed |
1400 |
On estime à 100 000 le nombre de Lollards. |
Ed |
1407 |
La Bible Lollard est interdite |
Ed |
1410 |
Les Lollards soumis à la nouvelle loi
De Heretico Comburendo, la
mort au bûcher des hérétiques |
Ed |
1414 |
Échec de la révolte menée par Sir John Oldcastle pour défendre la
cause déclinante des Lollards. |
Ed |
1415 |
Oldcastle est jugé, condamné, emprisonné, s'échappe, puis finalement
capturé et exécuté en 1417 |
Ed |
1415 |
Le Conseil de Constance condamne Wycliffe et ses écrits |
Ed |
1428 |
Les os de Wycliffe sont exhumés, brûlés et jetés dans la rivière
Swift |
Ed |
1428 |
Les Lollards anglais entrent dans la clandestinité à travers le pays |
Ed |
1436 à partir de |
Le Sabbatarisme est supprimé en Scandinavie |
122 |
1496 - 1561 |
Menno Simonszoon, qui a donné son nom aux Mennonites. |
Aa |
1503 |
Le Sabbatarisme ordonné est supprimé en Russie au Conseil de Moscou |
122 |
1509 - 1547 |
Henry VIII persécute les Anabaptistes |
Ed |
1520 - 1580 |
Réforme radicale |
Ed |
1525 |
Les congrégations anabaptistes commencent à se propager à partir de
Zurich |
Ed |
1530 |
Les Anabaptistes sont persécutés par la plupart des autorités
civiles et agents de l'État |
Ed |
1530 - 1613 |
La fin de la période Tudor |
Ed |
1533 - 1556 |
William Cranmer, Archevêque de Canterbury |
Ed |
1534 |
Les Anabaptistes sont surtout connus en Angleterre parmi les
congrégations néerlandaises et flamandes |
Ed |
1534 |
Münster, bastion de l'anabaptisme militant |
Ed |
1535 - 1546 |
Un grand nombre d’anabaptistes étrangers sont exécutés ou brûlés sur
le bûcher pour hérésie |
Ed |
1535 |
25 anabaptistes néerlandais arrêtés et brûlés sur le bûcher à
Londres |
Ed |
1535 - Jan |
Münster assiégée |
Ed |
1536 |
Henri VIII ordonne l'exécution de William Tyndale en raison de ses
vues anabaptistes |
Ed |
1540 |
La plupart des Anabaptistes régionaux sont emprisonnés ou exécutés |
Ed |
1545 |
Des branches sabbatariennes sont désormais ouvertement rattachées
aux Quakers en Angleterre |
Ko |
1547 - 1553 |
Règne d'Édouard VI |
Ed |
1550 |
Les livres anglais anabaptistes sont disponibles |
Ed |
1550 |
La littérature anti-anabaptiste existe |
Ed |
1550 |
Édouard VI établit l’Église (réformée) des Étrangers pour les
congrégations étrangères |
Ed |
1550 - mai - 2 |
Joan Bocher (alias Joan Knel) Anabaptiste et membre de l'Église des
Étrangers est brûlée vive |
Ed |
1556 - 1558 |
Règne de Marie Ire. Persécution de tous les dissidents religieux
(non-catholiques) |
Ed |
1558 - 1603 |
Règne d'Élizabeth Ire. Tous les dissidents religieux sont considérés
comme des problèmes pour l'État et la Couronne |
Ed |
1568 |
Les Anabaptistes néerlandais organisent des Conventicules à Londres |
As |
1577 |
Guillaume d'Orange décrète la tolérance religieuse en Hollande |
Aa |
1579 – nov. - 15 |
Ferenc Dávid meurt en prison en Transylvanie |
Ko |
1580 |
Robert Browne et Robert Harrison rassemblent une Église Séparatiste
à Norwich. |
Sa |
1580 - 1590 |
Les congrégations séparatistes anglaises en exil sur le Continent |
Ed |
1581 |
Robert Browne est arrêté et emprisonné par l'Évêque de Norwich.
Après sa libération arrangée, Browne émigre à Middleburg aux
Pays-Bas. |
Ed |
1587 - oct. |
Greenwood, membre de "l'Église ancienne", est arrêté et envoyé à la
prison de Clink.
|
Ed |
1587 - nov. |
Barrow est arrêté et emprisonné alors qu'il rendait visite à
Greenwood en prison. |
Ed |
c. 1587 |
Francis Johnson, qui avait été envoyé en Hollande pour acheter et
brûler les livres de Greenwood et Barrow, est arrêté et emprisonné
alors qu'il leur rendait visite en prison. Il est ensuite libéré. |
Ed |
159? - 1614 |
Congrégation sous la direction de John Smyth en Hollande |
Ed |
1590 - 1612 |
La famille légat a été citée comme ayant des croyances anabaptistes |
Ed |
1592 - 1593 |
Migration de Brownistes, Barrowistes, aussi connus comme
Johnsoniens, vers la Hollande |
Ed |
1598 |
Francis Johnson établit une autre congrégation Barrowiste en
Hollande |
Ed |
1593 - avril - 6 |
Greenwood et Barrowe sont exécutés à Tyburn |
Ed |
1593 - mai - 29 |
John Penry est exécuté. |
So |
1593 |
L’exode de l'église de Southwark vers la Hollande commence.
Roger Rippon, dont la maison servait de lieu de culte, meurt en
prison.
Francis Johnson se rend à Terre-Neuve et s'installe plus tard en
Hollande. |
So
So
So |
1599 |
András Rossi meurt en Transylvanie |
Ko |
1599 - 1658 |
Oliver Cromwell. |
Ed |
1603 - 1609 |
Arminius actif à Leyde. Opposé à la prédestination calviniste, il a
opté pour le libre arbitre et l'élection conditionnelle. Ses
disciples sont appelés arminiens ; croyances, Arminianisme |
Tl |
1603 - 1625 |
Règne de Jacques Ier. Politique entreprise pour garder tout le monde
sous contrôle |
Ed |
1603 |
Henry Jacob emprisonné pour avoir publié un ouvrage réformiste. Ses
disciples sont appelés Jacobites, mais aussi Brownistes,
Congrégationalistes, Indépendants, Puritains. |
Ed |
1604 |
Jacob est exilé en Hollande. Il y contribue à la création d’un
certain nombre de congrégations
Socin meurt, l'année suivante le Catéchisme de Rakow est publié,
enseignement antitrinitarisme |
Ed |
1606 |
John Smyth fonde une congrégation indépendante à Gainsborough |
Tl |
1607 |
La congrégation de Scrooby, avec John Robinson et William Bradford,
s’installe en Hollande |
Ed |
1608 |
La congrégation de Gainsborough, avec Smyth et Helwys, s’installe à
Amsterdam, en Hollande |
Ed |
1609 – fév. - 12 |
La ville de Leyde accorde à John Robinson et 100 Pères Pèlerins
d'Amsterdam un permis de séjour à Leyde. |
Le |
1610 |
William Ames, théologien et ancien Membre du Christ’s College,
émigre en Hollande |
Ed |
1611 |
La Version Autorisée King James de la Bible.
La congrégation de Thomas Helwys est considérée comme l'une des
principales sources des Baptistes arminiens |
Ed |
1612
|
La congrégation originale de Gainsborough, dirigée
par Thomas Helwys, retourne
en Angleterre.
Ils pratiquent la nouvelle forme du baptême adulte par immersion
telle qu'ils l'ont apprise en Hollande |
Ed |
1613 - 1616? |
Thomas Helwys en prison |
Ed |
1614 |
Version anglaise du Catéchisme de Rakow dédiée à Jacques Ier ;
Jacques la rejette et brûle le livre, le qualifiant d’œuvre de Satan |
|
1615 |
Smyth meurt. Sa congrégation fusionne avec les congrégations
anabaptistes néerlandaises locales |
Ed |
1616 |
Henry Jacob retourne en Angleterre. Il avait une congrégation à
Londres, dans le quartier à Southwark |
Ed |
1616 - 1626? |
John Murton devient le nouveau ministre de la congrégation originale
de Gainsborough
|
Ed |
1617 - 1619 |
John Trask, pasteur de l'Église Mill Yard à Londres, prêche le
Sabbat |
|
1619 |
L’évêque Andrews, président de l’infâme Chambre Étoilée, accuse
Trask de Judaïsation.
Synode de Dordrecht ; Jacques Ier condamne l’Arminianisme
(anti-Calvinisme, anti-prédestinatianisme) |
Tl |
1619 - mai - 13 |
Johan van Oldenbarnevelt est exécuté à La Haye, en Hollande |
Aa |
1620 - juillet
1620 - août - 15 |
Une partie des Pères Pèlerins
embarquent à
Delfthaven à bord du Speedwell
pour rejoindre l'Angleterre
Le Mayflower quitte
Southampton. Certains membres de l'Église de Southwark sont à bord.
Aucun Père Pèlerin n'est à bord.
Le Speedwell, avec à son bord environ 35 Pères Pèlerins
venus de Hollande navigue avec le Mayflower vers la
Nouvelle-Angleterre. Le
Speedwell accoste premièrement à Dartmouth, puis une deuxième
fois à Plymouth en raison de fuites. La majorité des Pères Pèlerins
reste en Hollande. |
Gn
So
Le
Gn
Gn |
1620 - septembre |
Speedwell
et
Mayflower à Plymouth, en Angleterre.
Le
Mayflower embarque 35 Pères Pèlerins et leurs provisions. |
Gn |
1620 – nov. - 21 |
Le Mayflower
accoste à Cape Cod, aujourd’hui Providence |
Eb |
1620
|
Le Mayflower
accoste à Plymouth Rock, en Nouvelle-Angleterre. Les Pères Pèlerins
débarquent |
Eb |
1621 |
Le Fortune
navigue avec les Pères Pèlerins de Hollande vers la
Nouvelle-Angleterre |
Le |
1622 |
Henry Jacob part pour l'Amérique et fonde la communauté de
Jacobopolis en Virginie |
Ed |
1623 |
Anne et
Little James naviguent avec les Pères Pèlerins depuis la Hollande
vers la Nouvelle-Angleterre |
Le |
1624 |
John Lathrop devient le successeur de Henry Jacob après son
déménagement à Londres |
Ed |
1629 |
Le Mayflower
navigue à nouveau avec les Pères Pèlerins de Hollande vers la
Nouvelle-Angleterre |
Le |
1632 |
Lathrop et sa congrégation sont découverts par des agents de
l'évêque de Londres, arrêtés et emprisonnés pendant dix-huit mois à
deux ans, puis condamnés à une amende |
Ed |
1633 |
Robert Browne meurt en prison dans l'attente de son procès à l'âge
de 83 ans.
William Laud devient archevêque de Canterbury. Anti-calviniste.
Arminien |
Ed
Tl |
1634 |
Lathrop émigre à Boston, dans le Massachusetts |
Ed |
1635 |
Lathrop établit une église puritaine dans la Colonie de Plymouth |
Ed |
1638 - juillet - 17 |
Le ‘procès’ à Dés. Les Sabbatariens en Transylvanie sont condamnés à
mort. |
Ko |
1640 - 1660 |
Les Adamites actifs en Angleterre |
Ed |
1641 |
L’Assemblée Générale des Baptistes Généraux ou arminiens ou
anti-calvinistes à Whitechapel (Londres) entraîne de nombreuses
arrestations et emprisonnements.
William Laud est emprisonné à la Tour pour haute trahison. En 1645,
il est décapité. |
Ed
Tl |
1644 |
La Nouvelle-Angleterre proscrit les Anabaptistes |
Tl |
1648 |
Le Parlement vote la peine de mort pour les vues antitrinitaires |
|
1649 – jan. - 30 |
Charles Ier, roi d'Angleterre, est exécuté à Whitehall, Londres |
Aa |
1649 - 1660 |
Interrègne |
Ed |
1649 - 1661 |
Les Cinquièmes monarchistes ou les Hommes de la Cinquième Monarchie,
un mouvement puritain radical actif |
Ed |
1653 - 1658 |
Oliver Cromwell, Lord Protecteur |
Ed |
1660 |
Restauration de la Monarchie. La persécution recommence contre tous
les groupes baptistes |
Ed |
1661 – nov. - 26 |
John James est exécuté à Tyburn |
|
1664 |
Loi sur les conventicules (interdisant les rassemblements de l'église
de dissidents). Five Mile Act ; exclut les prédicateurs non
conformistes à moins de cinq miles des municipalités. La Nouvelle-Néerlande
est prise par les Anglais ; Peter Stuyvesant cède, la ville devient
New York |
Tl |
1668 |
WILLIAM PENN a été emprisonné dans la Tour de Londres pour avoir
contesté la doctrine de la Trinité. |
Ag |
1671 |
STEPHEN MOMFORD a organisé les Baptistes du Septième Jour dans le Rhode
Island. |
Ag |
1672 |
La liberté religieuse a été accordée aux Protestants non-conformistes
en Angleterre. |
Ag |
1673 |
Il faut prêter serment d'allégeance à l'Église anglicane pour occuper
une fonction publique. |
|
1674 |
Le Traité de John Milton sur la doctrine chrétienne. Antitrinitaire |
Tl |
1683 |
Les Mennonites allemands s’installent à Germantown, près de
Philadelphie et fondent l'Église mennonite en Amérique. |
Ag |
1687 |
Le terme « unitarien » apparaît pour la première fois dans l'ouvrage
de Stephen Nye intitulé Brief History of Unitarians (Brève histoire
des unitariens) (antitrinitaires) |
Tl |
1689 - mars - 14 |
L’Écosse proclame Guillaume III (calviniste et néerlandais) et Marie
roi et reine |
Aa |
Cr -
Crosby's History of the English Baptists
Be -
Benedict: 1848, p. 31
Ag -
Wetzel,
R.C. A Chronology of Biblical Christianity, 1997, Ages Software, Albany,
OR
Ko -
Kohn
Ed -
English Dissenters, 1998, WorldWideWeb exlibris.com
Aa -
Tl -
Time Line of the Seventeenth Century