Les Églises Chrétiennes de Dieu
[273]
Les Rubans Bleus [273]
(Édition 1.0 19981212-19981212)
La Bible ordonne, comme un rappel de la Loi de Dieu, que nous portions des rubans bleus placés sur les franges ou bordures de nos vêtements.
Christian Churches of God
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(Copyright 1998 © Thomas McElwain, John and Theresa Simons, Wade Cox ))
(Tr. 2011, rév. 2019)
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Les Rubans Bleus [273]
Introduction
Les remarques qui suivent ont pour but de proposer l’application de la législation mentionnée dans les versets suivants :
Nombres 15:38 Parle aux enfants d’Israël, et dis-leur qu’ils se fassent, de génération en génération, une frange au bord de leurs vêtements, et qu’ils mettent un cordon bleu sur cette frange du bord de leurs vêtements. (LSG)
Nombres 15:39 Quand vous aurez cette frange, vous la regarderez, et vous vous souviendrez de tous les commandements de l’Eternel pour les mettre en pratique, et vous ne suivrez pas les désirs de vos cœurs et de vos yeux pour vous laisser entraîner à l’infidélité. (LSG)
Deutéronome 22:12 Tu mettras des franges aux quatre coins du vêtement dont tu te couvriras. (LSG)
Cette étude est, à juste titre, une annexe du Premier Grand Commandement et découle des concepts du Premier Commandement.
Pour bien comprendre les versets, le sens original et contextuel des mots utilisés est nécessaire. Dans Matthieu 9:20 ; 14:36 ; 23:5, Marc 6:56 ; et Luc 8:44 le mot ourlet ou bordure est mentionné. C’est le mot grec kraspedon (2899 du Dictionnaire Grec de Strong (SGD)) qui est défini par le Lexique Grec de Thayer comme l'extrémité ou une partie proéminente d'une chose, le bord, le pan, le pourtour ; la bordure d'un vêtement ; i.e. une petite attache s’accrochant au bord de la cape ou du manteau, en laine torsadée ; une lisière, une touffe.
Le mot mentionné dans Zacharie 8:23 et 1Samuel 15:27 est kanaph, qui est le numéro 3671 du Dictionnaire Hébreu de Strong (SHD) et qui le définit comme un bord ou une extrémité ; spécialement (d'un oiseau ou de l'armée) une aile, (d’un vêtement ou de la literie) un rabat, (de la terre) un coin, (d'un bâtiment) un pinacle.
Les traducteurs de la version KJV ont utilisé les expressions suivantes pour kanaph : bord, angle, extrémité, (à) plume, revêtement, coins, pan, partie extrême, aile (ailé), ainsi que des fonctions d'oiseaux : volant, les uns dans les autres, et ranger. Kanaph est défini dans Gesenius’ Hebrew Lexicon comme 1) une aile, 2) bord, extrémité - (a) d'un vêtement, le pan ; pleinement les pans d'un manteau 1Samuel 24:5,12 ; Nom. 15:38 ; Deut. 22:12 - également sans le nom du vêtement. Zach. 8:23, ‘le pan (d'un manteau) d'un homme qui est un Juif.’ ... b) les extrémités de la terre (tout comme la terre habitée est souvent comparée à un manteau étalé). Ésaïe 24:16 ‘l'extrémité de la terre’. Surtout au pl. Job 37:3 ; 38:13, ‘les extrémités de cette terre’, et Ps. 11:12 ; Ézéchiel 7:2, ‘les quatre coins,’ ou ‘limites extrêmes de la terre.’
Le terme quatre coins de la terre ne signifie pas une terre à quatre côtés carrés littéraux, et ne devrait pas être ainsi littéralement appliqué au vêtement.
Le mot frange mentionné dans Nombres 15:38 et al. est SHD 6734 (tsitsith), que Strong définit comme une projection en forme d'aile ou de fleur, c'est à dire une avant-mèche de cheveux, une lisière. Les traducteurs de la KJV [ou aussi Louis Segond pour la Bible en français] ont choisi les mots frange et mèche. Gesenius le définit comme frange, proprement quelque chose comme une fleur ou une plume ... (1) le toupet de cheveux (2) les bords, les bords frangés, que les Israélites portaient aux coins de leurs vêtements, Nombres 15:38,39.
Le mot franges mentionné dans Deutéronome 22:12 est SHD 1434 (gedil), que Strong définit comme de 1431 (dans le sens de torsion) ; fil, i.e. une lisière ou feston. Les traducteurs de la KJV ont choisi les mots frange et couronne.
Le mot ruban dans Nombres 15:38 est SHD 6616, pathil, que Strong définit comme de 6617; ficelle. Les traducteurs de la KJV ont choisi les mots reliés, bracelet, dentelle, ligne, ruban, cordon et fil de fer.
Le mot bleu, SHD 8504, tekheleth, est défini comme prob. Pour 7827, la moule bleu azur, à savoir la couleur (violette) obtenue là ou la matière teinte avec celle-ci. Les traducteurs de la KJV traduisent toujours cela comme bleu. Gesenius remarque un coquillage, spécialement un connu sous le nom de (helix ianthina, Linn.), i.e. une espèce de moule dans la mer Méditerranée, avec une coque bleue, à partir de laquelle le céruléen pourpre est fait,... de là pourpre azuré, et les vêtements (laine, fil), teints avec ce pourpre, Ex. 26:4,31 ; Nombres 4:6, ss. ; Ézéchiel 23:6 ; 27:7,24.
Le mot tekheleth, traduit bleu, est utilisé pour la moule de la Méditerranée qui est à l'origine de la teinture en question (pas d'exemple biblique), pour le tissu ainsi teint (Exode 25:4 ; 26:1,4 ; et al.), et pour la couleur elle-même (seulement dans Ester. 1:6). Bien que les textes se réfèrent à la substance de teinture plutôt qu’à la couleur spécifique, comme le montrent les nombreuses références communes au bleu (tekheleth) et au pourpre (argaman), qui comprennent tous deux une variété de teintes, les mots peuvent être utilisés comme des termes distincts de la couleur. Le Cantique des Cantiques 7:5(6) implique que argaman/pourpre est le terme d’une couleur qui est beaucoup plus sombre que tekheleth/bleu. Le fait que des mots pour les substances de teinture plutôt que des mots différents de couleur soient utilisés ne signifie pas que seules les substances dans les teintures spécifiques sont prévues, car aucun autre mot pour une couleur spécifique ne se trouve dans l'hébreu biblique. En somme, le mot hébreu est mieux compris, comme s'appliquer à une couleur bleue distingue du violet, reconnaissable, étant plus claire. Les Juifs ont interprété ces textes de manière à les nier complètement et portent un fil blanc sur leurs châles de prière, sous leurs vêtements.
Le mot kasuuth est traduit ornement une fois et habillement une fois. Dans tous les autres cas, il est traduit couverture. Ceci est en accord avec la racine du verbe dont il est dérivé, qui signifie essentiellement couvrir.
Le mot beghed est beaucoup plus fréquent, et est le plus souvent traduit par vêtement. Il vient aussi d'un verbe qui signifie couvrir. Il s'agit clairement d'un revêtement extérieur utilisé à la fois comme habillement dans la journée et de couverture durant la nuit. C’est graphiquement décrit dans l'histoire de Joseph dans Genèse 39:12-18.
Le revêtement extérieur ou la couverture dans de nombreux cas semble être la seule possession de valeur. Il est donc souvent pris comme gage, si souvent, que le mot est presque synonyme de gage, comme dans Job 22:6, Proverbes 20:16 ; 27:13 ; Ézéchiel 18:7,16 et Amos 2:8. C’est le gage le plus souvent mentionné dans la Bible.
Exode 22:26 Si tu prends en gage le vêtement de ton prochain, tu le lui rendras avant le coucher du soleil ; 27 car c’est sa seule couverture, c’est le vêtement dont il s’enveloppe le corps : dans quoi coucherait-il ? S’il crie à moi, je l’entendrai, car je suis miséricordieux. (LSG)
La même chose est répétée dans Deutéronome 24:10-17, en particulier le verset 13 : afin qu'il couche dans son vêtement et qu’il te bénisse. C'est le mot normal utilisé dans la Bible pour désigner ce que l'on pourrait appeler une couverture de couchage. Un certain nombre d'autres mots sont utilisés pour les vêtements confectionnés et même non confectionnés.
Le contenu et le but de la commande
Il y a deux applications à ce commandement. La première est que la commande porte sur la fabrication du kasuuth et du beghed de telle manière que la chaîne et le tissu ne soient pas liés ou tissés, mais laissés comme franges sur les quatre côtés de l’étoffe, sur laquelle ils sont fixés au moyen d’un fil bleu ou d’une bande sur les quatre bords de telle manière que le fil bleu reste visible lors de son utilisation. Ni la longueur des franges, ni la largeur de la bande bleue ne sont stipulées, mais seulement qu'elles soient visibles comme un rappel à l'individu. Le commandement est une chose personnelle, comme nous le voyons dans le fait qu'il n'y a pas de peine prévue et ce n'est donc pas une question du ressort législatif.
Le but de cette instruction est varié. Tout d'abord, les franges et la bande bleue doivent être vues et donc visibles, mais la législation est dirigée vers ou à l'individu. La vue de celles-ci est de servir comme un rappel de tous les commandements du Seigneur. Le rappel a pour but de favoriser l'obéissance aux commandements. Enfin, le commandement a pour objet de favoriser l'obéissance à Dieu plutôt que la dépendance à ses propres désirs ou à ses propres concepts du bien et du mal.
Application du commandement
La question de l'application dépend de savoir si oui ou non la commande est toujours pertinente, et si oui, comment elle devrait être appliquée dans les circonstances modernes. Un avis sur ces deux questions sera déterminé par deux présuppositions. La première est que l'alliance avec Israël est obligatoire pour tous les descendants de ceux qui étaient présents au Mont Sinaï lors de l’octroi de la loi et non pas seulement pour les descendants de Juda. La seconde présupposition est que la législation doit être interprétée aussi littéralement que possible d’après le contexte.
L'expression “de génération en génération” affirme clairement la plus grande période de temps possible pour la validité du commandement. En outre, les Évangiles se référent à l'exemple de Christ dans l'adhésion à la commande. Matthieu 9:20 : “Et voici, une femme atteinte d’une perte de sang depuis douze ans s’approcha par derrière, et toucha le bord de son vêtement.” Matthieu 14:36 “Ils le prièrent de leur permettre seulement de toucher le bord de son vêtement. Et tous ceux qui le touchèrent furent guéris.”
Le but de la commande est également d'une importance constante. Autrement dit : un rappel d’observer les commandements, est aussi utile aujourd'hui que lorsque l’ordre a été donné. En outre, les gens ont encore tendance à s'appuyer sur d'autres critères de bien et de mal en dehors de la législation divine. Par conséquent, la nécessité de l’ordre demeure. Ce commandement est toujours en vigueur et, en tant que commandement dans la législation biblique, il ne peut être minimisé en importance ou banalisé dans son application. C'est aussi l'avis de R.J. Rushdoony dans son ouvrage The Institutes of Biblical Law. Il dit le Fil Bleu requis ne peut pas être spiritualisé, bien qu'il soutienne à tort qu'il a été remplacé par de nouveaux signes de l'alliance comme l'étaient le Sabbat et la circoncision. Cependant, il nie les points de vue de Calvin et dit que Calvin défigure la législation. (Presbyterian and Reformed Publishing Company, 1973, p. 22-23)
La question suivante est celle de l’application à notre époque. Une observation littérale du commandement limite l'utilisation du fil bleu entre le tissu et les franges au beghed et au kasuuth, c’est-à-dire, à un revêtement textile utilisé à la fois comme couverture pour dormir la nuit et comme revêtement extérieur pendant le jour. Toute autre application serait alors discutée comme allant au-delà de l’ordre littéral et risquerait d'encourager l'innovation législative.
Les franges et la bande bleue ne sont mentionnées que pour le beghed et le kasuuth, tandis qu'il existe de nombreux autres articles de vêtements mentionnés dans la Bible. L’ordre clair est de placer la bande bleue sur le beghed et le kasuuth. L'implication est alors soutenue que la bande bleue ne doit pas être placée sur d'autres articles de vêtements. Puisque l'utilisation du beghed et du kasuuth est extrêmement limitée dans la pratique moderne, l'application littérale de l’ordre semble totalement inadéquate.
Un avis est qu’un châle sous la forme du beghed/kasuuth acquis et utilisé comme une couverture pour dormir et un châle sur l'épaule (ou poncho), en toute occasion appropriée, répond au commandement, et que les bandes bleues et les franges attachées à tout autre vêtement ne remplissent pas le commandement. Un tel point de vue exige que la loi ne prescrive pas une utilisation continue et constante du vêtement. Un tel vêtement pourrait alors être considéré comme un châle, à peu près carré (à partir d'une interprétation absurde littérale du mot) et non taillé, tissé de telle sorte que la chaîne et le tissu forment des franges sur les quatre côtés. Un fil bleu ou une bande de couleur bleue devrait ensuite être cousu entre les franges et le corps du tissu. Compte tenu de l'avertissement de Deutéronome 22:5, il devrait y avoir une nette différence entre le vêtement à franges d'un homme et celui d'une femme. Par ailleurs, sans couture, la différence entre une couverture masculine et une couverture féminine est difficile à maintenir sans innovation législative. Par conséquent, selon un autre verdict, Deutéronome 22:5 ne devrait s'appliquer qu'aux vêtements confectionnés et non au revêtement d'une couverture.
Les textes de Deutéronome et de Nombres peuvent alors être considérés comme confirmant la distinction, et les rubans en fil bleu sont des attaches personnelles sur les ourlets qui, depuis des siècles, ont été incorporés et consolidés dans le corps du vêtement. Ainsi, le ruban y est placé comme un rappel en conformité à la législation.
Puisque la loi ne se rapporte pas au temps, au lieu, ou à l'activité entrepreneuriale, cela reste au niveau de la pratique personnelle. Par ailleurs, aucune pénalité n'est prévue pour avoir négligé de le faire. Cependant, à titre de rappel personnel, il exprime certainement le désir de se souvenir, d'aimer et d'accomplir les commandements de Dieu.
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