Les Églises
Chrétiennes de Dieu
[277]
Les Disputes Quartodécimanes [277]
(Edition
2.0
19990407-19990528-20071203)
Les disputes Quartodécimanes étaient considérées comme essentielles à la détermination de la foi chrétienne. Elles furent la deuxième série d'innovations à se produire dans l'Église chrétienne et peut-être la plus fondamentale. Après que le culte du dimanche fût introduit à Rome au milieu du deuxième siècle, le système romain entreprit alors l’introduction du système païen de Easter/Pâques en remplacement de la Pâque. En 664 EC (Ère Courante) à Whitby, en Angleterre, ils réussirent finalement, par la force des armes, à ce que l’Église britannique ou celtique accepte Easter/Pâques.
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Les Disputes Quartodécimanes [277]
Introduction aux Disputes Quartodécimanes
Au cours des deux mille ans précédents, dans les Églises
observant le Sabbat et à l'origine dans toute l'Église, il
n'y a jamais eu de débat significatif à savoir quelle nuit
les Juifs ont mangé le repas de la Pâque. Le christianisme a
toujours compris les dates en question. Il a toujours été
entendu que les agneaux étaient abattus à la fin du 14e
jour et mangés au cours de la nuit du 15e jour.
Cette question et certaines idées fausses modernes
l’entourant sont examinées dans l’étude
La Pâque
(No. 098).
Le débat pour les chrétiens était centré autour de si oui ou
non le Dîner du
Seigneur,
composé du lavement des pieds, du pain et du vin, devait
être observé dans la soirée du 14 Abib ou Nisan (un jour
avant le repas normal de la Pâque) ou comme une tradition du
Vendredi Saint-Dimanche de Easter/Pâques.
Les Samaritains observaient deux jours, le 14 et le 15 du
premier mois, immolant la Pâque l'après-midi du 14 et la
mangeant dans la nuit du 15 [du mois de] Abib ou Nisan. Ils
passaient cette période sur le mont Garizim en veille et ils
ont fait cela chaque année
–
quand ils ont été physiquement capables de le faire
–
au moins pour les deux mille six cent dernières années. Leur
tabernacle sur le mont Garizim fut détruit par Jean Hyrcan 1er
au cours de la période des Maccabées, au IIème
siècle AEC (avant l’ère courante), mais autrement, leur
religion est restée ininterrompue. Cette question est
examinée dans l’étude
La
Soirée Mémorable
(No. 101).
Cette grande controverse, qui est vraiment au cœur de la
Foi, éclata au deuxième siècle. Les principaux protagonistes
étaient les évêques de Rome, Anicet et plus tard Victor ou
Victorinus, et Polycarpe et son successeur, Polycrate. La
question était connue, mais les conditions ont été
totalement incomprises par le christianisme moderne. Notez
dans ce texte que le festival de
Easter/Pâques est
utilisé comme si c’était un terme chrétien.
Bien que
l'observance de
Easter/Pâques était presque du début la
pratique de l'église Chrétienne, une différence sérieuse
quant au jour pour son observance a bientôt surgi entre les
Chrétiens de descendance juive et ceux de descendance
païenne, qui a mené à une controverse longue et amère. Le
point en cause était quand le jeûne Pascal devait prendre
fin. Avec les Chrétiens juifs, dont la pensée maîtresse
était la mort de Christ comme l'Agneau Pascal, le jeûne
finissait en même temps comme celui des Juifs, le
quatorzième jour de la lune en soirée et le festival de
Easter/Pâques suivait immédiatement, sans tenir compte du jour de
la semaine. Les Chrétiens païens, d'autre part, libérés des
traditions juives, identifiaient le premier jour de la
semaine avec la Résurrection et observaient le vendredi
précédent comme la commémoration de la crucifixion, sans
tenir compte du jour du mois".
(Encyclopedia Britannica,
11ème édition, article ‘Easter’).
Ceci est venu à être connu comme la
Controverse
Quartodécimane et, historiquement parlant, elle fut la
seule controverse principale entourant le moment où le
Dîner du Seigneur
devait être pris.
Le terme
Quartodéciman signifie le Quatorzième et cette
controverse est la contestation de la détermination de la
Pâque. Il n'y avait pas de véritable dispute quant à la date
de la Pâque en dehors du fait que le Judaïsme introduisît
les ajournements ultérieurs. Le problème de coordination
concernait la différence dans la coordination du festival
biblique et celui de l'adoration païenne du dieu Attis dans
l'Ouest à partir de Rome, et du dieu Adonis à l'Est à partir
de la Grèce et du monde hellénisé. Le festival est aussi
appelé d’après le mot anglo-saxon
Easter (Pâques),
dérivé d’Ishtar et Ashtoreth. Cette question a été examinée
dans les études
Le Veau
d'Or
(No. 222)
;
Les
Origines de Noël et de Easter/Pâques (No.
235)
et
La
Purification et la Circoncision
(No. 251).
L'aspect le plus fascinant, c'est que le terme est
utilisé par les chrétiens modernes dans une certaine forme
de révérence quand il n'a rien à voir avec le christianisme,
mais est clairement identifié avec le système de Baal/Ashtoreth
ou Ishatar/Astarté, Anat/Athargatis et
‘Ate
ou Derketo ou Ceto, la sirène ou déesse poisson à qui le
poisson et la colombe sont sacrés (cf. ibid.
N ° 251 et aussi
La
Piñata (No.
276)).
La crucifixion n'a pas eu lieu un vendredi et la
résurrection n'était pas un dimanche. La crucifixion fut le
mercredi 5 avril 30 EC (cf.
Le
Moment de la Crucifixion et de la Résurrection
(No. 159)).
La Pâque elle-même était cruciale pour la détermination du
premier mois de l'année.
La règle
selon laquelle on décidait du premier mois de l’année et
s'il fallait intercaler ou pas est très simple.
La fête
de la Pâque, qui doit être célébrée à la pleine lune du mois
de Nisan (14 Nisan), doit toujours tomber après l'équinoxe
vernal [meta isemerian earinen]... Anatolius, dans un
fragment très important pour l'histoire du calendrier Juif
préservé dans Eusebius
HE vii 32, 16-19,
la caractérise comme la vue unanime de toutes les autorités
Juives... Les déclarations de Philon et de Josephus
s'accordent aussi avec cela. Par conséquent, si on
remarquait vers la fin de l'année que la Pâque allait tomber
avant l'équinoxe vernal, l'intercalation d'un mois avant
Nisan était décrétée (Schurer, ibid., p. 593).
Schurer
insère “(14
Nisan)”
ici dans le texte, basé sur le fragment important d'Anatolius,
qu'il dit montrer que 14 Nisan doit tomber après l'équinoxe
(voir Ante-Nicene
Fathers, Vol.
VI, pp. 147 et suiv.).
Nous avons mentionné cette question dans l’étude
Le
Calendrier de Dieu (No.
156).
Il a été
accepté au vingtième siècle que le 14 Nisan pouvait tomber à
l'équinoxe, mais cela ne peut pas être le cas, comme nous le
verrons. Pour Anatolius, la question réelle semble être que
le sacrifice à la fin du quatorzième jour doit voir la
pleine lune. Il parle donc de l'équinoxe vernal, précédant
le sacrifice de 15h00, à la fin du 14 Nisan, et commençant
la nuit du quinze du Premier Mois. Cette question a une
grande signification pour le début de l'année. Anatolius
fait aussi une erreur significative dans ce texte impliquant
le début et la fin des Pains sans Levain, qui est contredite
par la source de la Bible et les pratiques des Samaritains
et d'autres
(cf. ibid.). À partir
d'une lecture soignée d'Anatolius, la règle est que le
moment de l'équinoxe doit précéder le sacrifice de 15h00,
l'après-midi du 14 Nisan. S'il ne le fait pas, l'année doit
être intercalée. C'est et c'était calculé des mois et des
années à l’avance.
Le premier exemple de l'intrusion du système de Easter/Pâques
dans le christianisme, selon Irénée, semble avoir été dès le
temps de Sixte
(Sixtus) à Rome autour de 120
EC (cf.
Catholic Encyclopedia, Vol. V, article
‘Easter’,
p. 228).
Polycarpe, disciple de Jean et tuteur d'Irénée, vint à Rome
vers 150-152 pour persuader Anicet. Il échoua, et ce système
païen de Easter/Pâques devint plus enraciné à partir de
cette époque.
L'Église britannique devait continuer d’observer le système
Quartodéciman pendant des siècles jusqu'à Whitby en 664 au
moins, et fut lente à y renoncer, même alors, quand cela
entra dans la clandestinité.
Comme nous l'avons dit, cette dispute est venue à être
connue comme la Controverse Quartodécimane et,
historiquement parlant, cela fut la seule controverse
principale entourant le moment où le Dîner du Seigneur
devait être pris. Le mouvement pour libérer la Pâque
chrétienne du judaïsme vint de Rome. Schaff note la dispute
comme s’y produisant et que les Églises d'Asie commémoraient
la mort de Christ le 14 Nisan, le même jour que les Juifs
observaient la Pâque et les Pains sans Levain. Il souligne
la dispute comme étant en trois actes. La première
discussion était suite à une visite de Polycarpe, évêque de
Smyrne, à
Anicet, évêque de Rome, entre 150 à 155
EC. Le compte rendu d'Irénée, disciple de Polycarpe,
disciple de Jean est significatif.
Lorsque le bienheureux Polycarpe séjourna à Rome au temps
d’Anicet, et qu’ils eurent une petite différence d'opinion
aussi en ce qui concerne d'autres points, ils vinrent
immédiatement à une entente pacifique sur ce point critique
[l’observance de Esater/Pâques],
n'ayant aucun amour pour les disputes mutuelles. Car ni
Anicet ne pouvait persuader Polycarpe
de ne pas observer,
dans la mesure où il [Pol.] a toujours observé avec Jean, le
disciple de notre Seigneur, et les autres apôtres qu’il
avait fréquentés, ni Polycarpe ne persuada Anicet d’observer
(JZD,Ç<),
lequel disait qu'il était obligé de maintenir la coutume des
presbytres (= évêques) avant lui. Ces choses étant ainsi,
ils communièrent ensemble, et dans l'église, Anicet céda à
Polycarpe, par respect sans doute, la célébration de
l'Eucharistie (J¬<
,ÛP"D4FJ\"<),
et ils se sont séparés l’un de l’autre dans la paix, toute
l'Église étant en paix, à la fois ceux qui observaient et
ceux qui n’observaient pas [le quatorzième de Nisan], en
maintenant la paix (History
of the Christian Church de Schaff, Eerdmans, Michigan,
1987, Vol. II, p. 213).
Irénée passa beaucoup de temps à essayer de servir
d’intermédiaire et de régler cette dispute et d'éviter une
dispute entre l'Est et l'Ouest. Il ne fait aucun doute que
le problème a surgi à partir de et était centré à Rome.
Vers 170 EC, la controverse éclata à Laodicée. La controverse peut seulement être vue à partir d'une compréhension des adhérents Quartodécimans (ou des Quarta-Décimans (Schaff)) eux-mêmes. Le Christianisme moderne ne comprend pas ce qui était en litige à Laodicée. La dispute a été confinée à l'Asie et semble avoir été parmi les adhérents Quartodécimans eux-mêmes. Eusebius mentionne seulement que Méliton de Sardes écrivit deux ouvrages sur la Pâque (H.E. IV. 26). Ceux-ci sont perdus, ainsi que deux ouvrages de Clément d'Alexandrie sur le même sujet, à l'exception de quelques fragments dans le Chronicon Paschale (voir Schaff, p. 214). La source principale d'information vient de Claudius Apolinarius (Apollinaris), évêque de Hiérapolis en Phrygie, à partir de deux fragments conservés dans les Chronicon Paschale.
Il y en a certains aujourd'hui qui, dans l'ignorance, aiment soulever des conflits au sujet de ces choses, étant coupables dans cela d’une offense pardonnable, car l'ignorance n'est pas tellement à blâmer, mais a besoin d'instruction. Et ils disent que le quatorzième [de Nisan] le Seigneur a mangé l'agneau pascal [*] avec ses disciples, mais que lui-même a souffert au grand jour des pains sans levain [c.-à-d. le quinzième de Nisan], et ils interprètent Matthieu comme favorisant leur point de vue d'où il ressort que leur point de vue n'est pas en accord avec la loi, et que les évangiles semblent, selon eux, être en désaccord.
Le quatorzième est la vraie Pâque du Seigneur,
le grand sacrifice, le Fils de Dieu à la place de l'agneau
... qui a été élevé sur les cornes de la licorne ... et qui
a été enterré le jour de la Pâque, la pierre ayant été
placée sur sa tombe (Schaff, ibid.).
* Cf. les études
La Pâque
(No.
098)
et
Le
Moment de la Crucifixion et de la Résurrection (No.
159).
D'après les commentaires à la note 5, Schaff ne semble pas
comprendre la nature de cette erreur, bien qu'il souligne à
juste titre (note 6) que la vue d’Apolinarius était que
Christ est mort le 14, jour de la Pâque légale.
Cette dispute peut être correctement identifiée par un
Quartodéciman (Quarta-décimain).
En effet, c’est la même dispute qui est abordée dans
la controverse des 14-15 Nisan examinée dans l'étude
La Pâque
(No.
098)
et ci-après. L'argument étant réfuté par Apolinarius était
que Christ a mangé un repas de la Pâque le 14 Nisan et que
sa mort est survenue le premier Jour Saint des Pains sans
Levain. La mort de Christ, de ce fait, n'était donc pas
conformément à la loi. Ceux qui sont en erreur tirent ce
point de vue de l'Évangile synoptique, ici comme Matthieu
étant en conflit avec Jean et Luc. C'est le même argument
qui cherche à affirmer que Christ a eu un repas de la Pâque,
le soir du 14 Nisan et que les Juifs étaient en fait un jour
en retard, tenant leur sacrifice de la Pâque le Premier Jour
Saint des Pains sans Levain. Cette position a été doucement
dénoncée comme de l'ignorance par Apolinarius.
Cela démontre effectivement une ignorance de la Loi
et l'exigence pour le Messie d’être l'agneau
pascal. Ainsi, la dispute qui a émané de l'ignorance au XXème
siècle s’était produite dans la même ignorance et les mêmes
malentendus de la Loi
au deuxième siècle. Les apologistes de Easter/Pâques
cherchent à affirmer à partir de ceci qu'il y avait une
certaine confusion sur l'acceptation de la Pâque du 14 Nisan
au lieu de Easter/Pâques. C'est tout à fait incorrect. Schaff
lui-même semble penser que la vérité ne dépend pas de la
coïncidence chronologique de la crucifixion et de la Pâque
juive. Schaff, comme la plupart des Trinitaires, ne saisit
pas que le Messie devait mourir en conformité avec la Loi
et les prophéties, afin de les accomplir. Schaff
sait très bien que la connexion entre la Pâque et la
Crucifixion doit être rompue pour défendre la position du
vendredi au dimanche de la séquence de Easter/Pâques
comme cela fut imposé au christianisme. Schaff admet la question de savoir si Apolinarius
protestait du point de vue occidental et romain ou
Quartodéciman. Ses commentaires à la page
215 montrent qu'il a entièrement manqué
l’objectif de la réfutation d’Apolinarius, qui semble assez
clair à première vue.
Schaff note que cette dispute était agitée entre Polycrate,
évêque d'Éphèse et disciple de Polycarpe, et Victor de Rome
dans une violence hiérarchique et intolérante (par Rome). Il
s'agissait de la troisième phase de la controverse entre 190
et 194
EC, qui s'étendit sur toute l'Église et occasionna de
nombreux synodes et des lettres synodales.
L'évêque de Rome, Victor, un homme très différent de son
prédécesseur Anicet, exigea les Asiatiques, d'un ton
impérieux, à abandonner leur pratique Quartadécimaine.
Contre cela, Polycrate, évêque d'Éphèse, protesta
solennellement au nom d'un synode tenu par lui, et appela à
un déploiement imposant des autorités pour leur coutume
primitive (Schaff, ibid., p. 216).
La lettre de Polycrate à Victor, évêque de Rome,
datée entre 190 et 194
EC et conservée par Eusebius (V. 24), est d'intérêt.
Elle donne un aperçu de la nature de la controverse et des
procès que l'Église a
subis au cours des siècles.
“ Nous”, a écrit l'évêque d'Éphèse au pape romain et son église,
“ Nous observons le jour véritable, n’y ajoutant rien et n’en retranchant rien. Car en Asie, les grandes lumières se sont endormies, qui ressusciteront au jour de l'apparition du Seigneur, dans lequel il viendra avec la gloire du ciel, et relèvera tous les saints : Philippe, l'un des douze apôtres, qui dort à Hiérapolis, et ses deux filles âgées vierges ; son autre fille, aussi, qui, ayant vécu avec l'influence de l'Esprit Saint, repose maintenant également à Éphèse, d'ailleurs, Jean, qui s’est reposé sur le sein de notre Seigneur, qui était aussi un prêtre, et portait la plaque sacerdotale, à la fois un martyr et un enseignant, il est enterré à Éphèse. Aussi Polycarpe de Smyrne, à la fois évêque et martyr, et Thraséas, à la fois évêque et martyr d’Euménie, qui dort à Smyrne. Pourquoi devrais-je mentionner Sagaris, évêque et martyr qui dort à Laodicée ; outre le bienheureux Papirius et Méliton, l'eunuque [célibataire], qui vivait totalement sous l'influence de l'Esprit Saint, qui repose désormais à Sardes, dans l'attente de l'épiscopat du ciel, dans lequel il doit se lever d'entre les morts. Tous ceux-ci observaient le quatorzième jour de la Pâque selon l'Évangile, ne s'écartant en rien, mais suivant la règle de la foi.
En outre, moi, Polycrate, qui suis le moindre d'entre vous,
selon la tradition de mes parents, certains de qui j'ai
suivi. Car sept membres de ma famille étaient des évêques,
et je suis le huitième, et mes parents ont toujours observé
le jour où le peuple des Juifs a jeté le levain.
Par conséquent, mes frères, j’ai maintenant
soixante-cinq ans dans le Seigneur, qui, après avoir conféré
avec les frères dans le monde et avoir étudié l'ensemble des
Saintes Écritures, ne suis pas effrayé de ces choses dont je
suis menacé, pour m'intimider. Car ceux qui sont plus
importants que moi ont dit : «Nous devons obéir à Dieu
plutôt qu'aux hommes».... Je pourrais aussi mentionner les
évêques qui étaient présents,
que vous me demandiez de convoquer, et que j’ai
appelés ; dont les noms présenteraient un grand nombre, mais
qui voyant mon corps mince, consentirent à ma lettre,
sachant bien que je ne portais pas mes cheveux gris pour
rien, mais que j'ai en tout temps réglé ma vie dans le
Seigneur Jésus.
"(History of the Christian Church de Phillip Schaff,
Vol.
II, "sur les disputes Quartodécimanes".)
Irénée est
dit par Schaff pour avoir protesté auprès de Victor
pour son arrogance, même s'il avait été d'accord avec
Victor sur le point contesté. Irénée dit que les Apôtres ont
ordonné que nous ne devons juger personne au sujet du manger
ou du boire, ou à l'égard d’un jour de Fête ou d’une
Nouvelle Lune ou d’un jour de sabbat (Col. 2:16).
Il dit alors :
D'où ces guerres ? D'où ces schismes ? Nous observons la
fête, mais dans le levain de la malice en déchirant l'Église
de Dieu en observant ce qui est extérieur, afin de rejeter
ce qui est meilleur, la foi et la charité (Schaff, ibid.,
P.218).
Il y a peu de doute à partir de ses observations qu’Irénée
observait la Fête des Pains sans Levain, comme son maître.
La pratique romaine, cependant, gagna du terrain et fut
appliquée par le Concile de Nicée en 325
EC sous le
régime militaire de
l'empereur Constantin. Le Concile de Nicée
introduisit l'erreur complète de
Easter/Pâques.
Ils estimèrent que c’était :
... Indigne des chrétiens de suivre l'usage des juifs infidèles hostiles, et ordonnèrent que Easter/Pâques doit toujours être célébré le premier dimanche après la première pleine lune succédant à l'équinoxe du printemps (21 Mars), et toujours après la Pâque juive. Si la pleine lune se produit un dimanche, le jour de Easter/Pâques est le dimanche suivant. Par cet arrangement, Easter/Pâques peut avoir lieu aussi tôt que le 22 Mars ou aussi tard que le 25 avril. Désormais, les Quarta-décimans étaient considérés universellement comme des hérétiques et étaient punis comme tels. Les montanistes et les Novatiens ont également été accusés de l'observance quartadécimane. Les dernières traces de celle-ci disparurent au sixième siècle [voir note].
Mais l'uniformité souhaitée dans l’observance de Easter/Pâques
était encore entravée par les différences dans le calcul du
dimanche de Easter/Pâques selon le cours de la lune et de
l'équinoxe vernal, que les Alexandrins fixèrent au 21 Mars,
et les Romains au 18, de sorte qu’en l'an 387, par exemple,
les Romains observèrent Easter/Pâques le 21 Mars, et les
Alexandrins pas avant le 25 avril.
En Occident aussi le calcul changea et provoqua un
renouvellement de la controverse de easter/pâques aux VIe et VIIe
siècles. Les
anciens chrétiens britanniques, irlandais et écossais [sic],
et les missionnaires irlandais sur le continent ont adhéré à
l'ancien cycle de quatre-vingts ans dans l'opposition au
cycle dionysiaque ou romain ultérieur de quatre-vingt-cinq
ans, et ont donc été appelés "Quartadécimains "par leurs
adversaires anglo-saxons et romains, bien injustement, car
ils célébraient Easter/Pâques toujours un dimanche, entre le 14
et le 20 du mois (les Romains entre le 15 et le 21).
La pratique romaine triompha. Mais Rome changea de
nouveau le calendrier sous Grégoire XIII. (1583 après
Jésus-Christ). C'est pourquoi jusqu'à ce jour, les Églises
orientales qui tiennent le calendrier julien et rejettent le
calendrier grégorien, diffèrent des chrétiens occidentaux au
moment de l’observation de Easter/Pâques (Schaff, op. cit., pp.
218-219).
Notez que Schaff soutient cette cessation anticipée ;
cependant, cette conjecture est manifestement fausse. Cela
était présent parmi les Pauliciens et les Vaudois et les
Églises hongroises qui sont descendues d'eux. Cela fut
également trouvé en Trans-Carpathia. Ce fut constaté parmi
les Sabbatati (incorrectement reliés avec les Cathares). En
bref, son observance n'a jamais cessé (cf.
Le
Rôle du Quatrième Commandement dans les Églises de
Dieu Observant le Sabbat
(No. 170)
et Les Sabbatariens
en Transylvanie (The Sabbatarians in Transylvania) de
Cox/Kohn, CCG Publications, 1998).
Schaff semble ignorer le fait que l'église britannique
observait le Sabbat au
cours de cette période. L'Église celtique était des
littéralistes de la Bible qui observaient
les Jours Saints et,
“même
les lois de l’alimentation dans l'Ancien Testament étaient
reçues comme la loi de Dieu”
(Christian England
de David L.
Edwards, Vol.
I, p. 27).
Les Anglo-Saxons furent convertis au catholicisme à partir
de 597
EC sur une période de
quatre-vingt-dix ans et
“à
peine un tribunal était converti qu’il ne subissait au moins
une rechute dans le paganisme”
(Edwards, ibid., p. 45).
La conversion commença avec Ethelbert, le roi des
Saxons dans le Kent. Le
Catholicisme romain et ses traditions n’étaient pas
présents en Angleterre jusqu'en 597
EC et alors,
apparemment, pour des raisons politiques. Par conséquent,
les commentaires de Schaff sont, au mieux, des
schématisations dangereuses. Schaff note que toutes ces
disputes rituelles inutiles (sic.) auraient pu
être évitées si cela avait été rendu une fête fixe. Ici,
Schaff manque l’objectif entier de la Pâque et des récoltes
de la Gerbe Agitée. Leur mise en place avec les récoltes et
le cycle lunaire relient le symbolisme au Plan
du Salut, ce que le christianisme
'orthodoxe
'
ne comprend pas.
La Nouvelle Lune et le Festival
La
Nouvelle Lune était l'aspect le plus important pour
déterminer les mois. La Nouvelle Lune de Nisan déterminait
le début de l'année plutôt que celle de Tishri, tel
qu’observé par le Judaïsme depuis le troisième siècle de
l'ère actuelle. Sous son système actuel de détermination,
Rosh HaShanah ne peut pas être considéré comme une observance
biblique correcte ou de la période du Temple ni une
observance Judéo-chrétienne correcte.
Philon
d'Alexandrie (The
Special Laws (les Lois Spéciales),
II, xi, 41,
Loeb Classical Library,
Harvard University Press, Cambridge, MA, 1937, tr. par
F. H. Colson)
nous dit : "La troisième [fête] est la nouvelle lune qui
suit la conjonction de la lune avec le soleil".
Et : "C'est
la Nouvelle Lune ou le début du mois lunaire, à savoir la
période entre une conjonction et la suivante, dont la
longueur a été exactement calculée dans les écoles
d'astronomie" (ibid., II, xxvi, 140). Il devrait être noté
que l'édition populaire de Hendrickson Publishers (1993) de
la traduction de 1854 de C. D. Jonge n’a pas la même
information que la traduction de Colson donne. Les
indications sont que les conjonctions étaient déterminantes
pour déterminer le début du mois.
Les
Samaritains et les Sadducéens déterminaient le calendrier
selon la conjonction, et le festival était déterminé selon
la conjonction par tous les systèmes pendant la période du
Temple, sauf celui des Esséniens qui avaient un calendrier
fixe selon lequel le 14 Abib tombait toujours un mardi,
l'intercalation suivant un cycle fixe. Les Samaritains
déterminent encore aujourd'hui selon la conjonction (voir
l'étude
Le
Calendrier de Dieu (No.
156)).
Les
Samaritains ont introduit une erreur dans leur calendrier,
selon laquelle ils ont déterminé que la Nouvelle Lune du
Premier mois doit toujours tomber à ou après l'équinoxe,
qu'ils ont déterminé comme étant le 25 mars. Les calculs
(1988-2163
EC), tels que notés par le sacrificateur Eleazar Ben
Tsedeka, sont inclus dans le livre de prières pour la Pâque
et Mazzot, Knws tplwt
hg hpsh whg hmswt (Holon, 1964), pp. 332-336 (voir
Samaritan Rituals and
Customs de Reinhard Pummer, pp. 681-682 note 201 dans
The Samaritans de
Alan D. Crown Ed., 1989, J. C. B. Mohr (Paul Siebeck)
Tübingen). Ce fait indique aussi qu'il s'agit d'une ancienne
source commune qui est basée sur un calendrier en
utilisation, quand l'équinoxe était le 25 mars. Cette date a
longtemps précédé le temps de Christ et elle a été
standardisée dans le calendrier de Jules César (voir
The Calendar de
David Ewing Duncan, 4th Estate London, 1998, p.
81).
Cela indique la source probable de l'erreur. Le temps ancien
pour déterminer la conjonction au 25 Mars est apparemment
dérivé de la période du Premier et du début du Second Temple
et indique que nous regardons probablement à la nature
précise du calendrier sous Jéroboam (cf.
Jéroboam
et le Calendrier Hillel (No.
191)).
Ainsi, la tenue de la fête au huitième mois telle que
condamnée par la Bible, se serait produite à partir de la
pratique de faire que la Nouvelle Lune se produise toujours
à ou après l'équinoxe. Cela ne semble pas avoir été modifié
dans le cas des Samaritains depuis la chute d'Israël. Pour
cette raison, ils sont tombés sous une malédiction et sont
encore le seul vestige d'Israël non béni avec la promesse de
droit d'aînesse de Joseph. Les calculs des Samaritains ont
été gardés secrets, peut-être précisément pour cette raison.
Toutefois, eux et les Sadducéens déterminaient toujours le
calendrier selon la conjonction, qui était la pratique
originale pendant toute la période du Temple.
Le Calendrier
du
‘Christianisme’
Les lecteurs devraient noter qu'il n'y avait pas de règles
d’ajournements dans l'Église primitive. Les premiers auteurs
sont pertinents à notre processus décisionnel sur ces
questions pour déterminer quel calendrier les chrétiens
doivent observer. Lorsqu'on se réfère aux premiers écrits
grecs, les traductions en anglais utilisent encore ce terme
païen Easter (Pâques)
quand ils traduisent le terme Pascha
ou la Pâque. Le terme
Easter (Pâques)
est une aberration des traducteurs postérieurs
Trinitaires de la Bible (voir Actes 12:4) et les
écrits de l'Église primitive
en anglais.
Hippolyte (170-236
EC), dans La
Réfutation de Toutes Hérésies
(The
Refutation of All Heresies), VIII,
xi (ANF, Vol. V, p. 123), a écrit :
Easter/Pâques [Pâque] doit être observée le quatorzième jour du
premier mois, selon le commandement de la loi, quel que soit
le jour (du mois), où elle arriverait.
Anatolius d'Alexandrie (vers.230
-
vers.280 EC) a déclaré dans
The Paschal Canon
(ANF, Vol. VI, pp. 146-147) :
(I) De même qu'ils [Isidore, Jérôme, Clément] diffèrent
aussi en langage, ils sont, néanmoins, venus harmonieusement
au même calcul exact de Easter/Pâques [de la Pâque], le jour, le
mois et la saison se rencontrant en accord avec l'honneur le
plus haut pour la résurrection du seigneur. Mais Origène
aussi, le plus érudit de tous et le plus précis à faire des
calculs.... a publié de façon très élégante un petit livre
sur Easter/Pâques. Et dans ce livre, en déclarant, concernant
le jour de Easter/Pâques, on doit donner cette attention non
seulement au cours de la lune et le transit de l'équinoxe,
mais aussi au passage du soleil, (II) Il y a, alors, durant
la première année, la nouvelle lune du premier mois, qui est
le début de chaque cycle de dix-neuf ans, le
vingt-sixième jour du mois appelé par les Égyptiens
Phamenoth. Mais, selon les mois des Macédoniens, il
arrive le vingtième-deuxième jour de Dystrus. Et, comme les
Romains diraient, c'est le onzième jour avant les calendes
(premier) d’avril. (III) Et cela peut être appris de ce que
Philon et Josephus et Musaeus ont écrit ... les deux
Agothobuli, qui étaient surnommés les Maîtres et l’éminent
Aristobulus, qui était l’un des Soixante-dix qui ont traduit
les Saintes Écritures sacrées des Hébreux pour Ptolémée
Philadelphus et son père.... Ces auteurs, en résolvant
quelques questions qui sont soulevées concernant l'Exode,
disent que tous devraient sacrifier la Pâque après
l'équinoxe vernal au milieu du premier mois. Et on trouve
cela quand le soleil passe par le premier segment du cercle
solaire, ou, comme certains parmi eux l'ont nommé, le cercle
du zodiaque.
(IV) Mais cet Aristobulus ajoute aussi, que pour la fête de
la Pâque, il était nécessaire non seulement que le soleil
doive passer le segment équinoxial, mais la lune aussi.
Anatolius continue de fournir des commentaires très
intéressants concernant le calcul du mois, et la nécessité
pour l'équinoxe d'être avant l'heure du sacrifice dans
l'après-midi du quatorzième jour, et aussi que la période du
quatorzième jour au vingt et unième jour doit avoir la
lumière de la pleine lune en prédominance, à cause de sa
relation à la lumière du monde. L'argument ne tient pas la
route sur aucun fondement substantiel pour chaque fête
et, de là, doit être rejeté comme simplement une
règle générale ; mais cela sert à
illustrer la règle de la mise en place du quatorzième jour
d'Abib et de l'équinoxe. En outre, ses arguments démontrent
que le quatorzième et le quinzième étaient tous deux
observés et que le moment pouvait être calculé non seulement
pour la lune, mais aussi pour le moment du jour de
l'équinoxe et ses relations avec la Nouvelle Lune et la
pleine lune.
À partir d’Anatolius, nous voyons que la base de calcul
était que l'équinoxe pouvait tomber le quatorzième, mais pas
après le sacrifice de 15h00 ou neuvième heure, comme c’était
alors. Ainsi,
les
arguments modernes que la Pâque était
le repas que Christ a mangé n'ont pas de
fondement dans la réalité ou l'histoire. Les Samaritains
observent toujours cette veille de deux jours et ceci est
examiné dans l’étude
La
Soirée Mémorable (No.
101).
La nature impliquée des arguments astronomiques montre
qu'ils avaient la capacité de faire ces calculs complexes,
et les ont vraiment faits, tandis que l'argument pour
l'observation du croissant de lune par le judaïsme moderne
et les Kairites est une absurde fantaisie tout simplement
pour justifier les ajournements, et pire.
Anatolius fait aussi une erreur quant à la structure des
Pains sans Levain, qui peut être vue par référence à la Bible
et aussi à la pratique samaritaine (cf. ANF, Vol. VI,
pp. 146-151).
Il déclare dans son
‘Tableau
de la Pâque’
que la Pâque circulait au cours du cycle de dix-neuf ans
entre le 6e jour avant les calendes d'avril et le
9e jour avant les calendes de mai (ibid., p.
150). Ainsi, la
Pâque tombait entre le 24 Mars et le 21 avril.
L'idée que la Pâque ait pu se produire le 25 avril
est impossible, historiquement ou dans le judaïsme moderne.
Cela s’est produit uniquement au sein du système de Easter/Pâques,
comme nous l'avons vu ci-dessus.
Anatolius est aussi inestimable en montrant que le
quatorzième jour était la Pâque et
le quinzième jour débutait la Fête des Pains sans
Levain, et que cette Pâque peut et a vraiment continué
jusqu’au vingtième
jour de la lune, et jusqu'à la fin des Pains sans Levain en
raison de la mise en place du dimanche (qu'il appelle le
Jour du Seigneur), étant le jour de la Gerbe Agitée
(Ibid., XI, p. 149). Il est clair à ce moment que
l'accent était mis sur la période allant du 14 Abib au
dimanche de la Gerbe Agitée,
partout où il tombait
–
mais ils observaient aussi les Pains sans Levain pour les
sept jours complets. Il semble que, à partir d'une erreur de
calculs, ils peuvent avoir commencé à manger du pain sans
levain uniquement le soir du dernier Jour Saint, mais
l'argument est maladroit. Anatolius, cependant, indique que
la fête ne peut être célébrée le 22e ou le 23e
jour de la lune (ibid.,
VII, p. 148).
Ainsi, le vingt et unième est le dernier jour de la
fête et la Gerbe
Agitée ou le jour du Seigneur
doit tomber le ou avant le 21 Abib, le premier
mois.
Les calculs du soi-disant système de Easter/Pâques ont été
déterminés à partir du Concile de Nicée en 325
EC. À partir de ce Concile, la prééminence fut donnée
à Alexandrie et le pape ou l'évêque d'Alexandrie avait la
responsabilité du calcul. Les coutumes locales prévalaient à
Rome et à Antioche (cf. ANF, Vol. 2, p. 342).
Cette
lettre de l'empereur, Constantin I (306-337 EC) écrite après
Nicée, devrait illustrer davantage la sorte de problème de
calendrier avec lequel nous sommes confrontés.
Les textes en la matière ont également été placés dans
l’étude
Le
Calendrier et la Lune : Ajournements ou Festivals ? (No.
195).
Constantin, auguste, aux églises....
Quand la question a surgi concernant le jour le plus saint
de Easter/Pâques, il a été décrété d'un commun accord pour être
opportun, que ce festival devrait être célébré le même jour
par tous, en tout lieu. ... il a semblé à tous une chose la
plus indigne que nous devrions suivre la tradition des Juifs
dans la célébration de cette solennité la plus sainte, qui,
malheureux pollués ! Ayant souillé leurs mains avec un crime
abominable, sont justement aveuglés dans leurs esprits. Il
est convenable, donc, que, rejetant la pratique de ces gens,
nous devrions perpétuer pour toutes les ères, la célébration
de ce rite, dans un ordre plus légitime, que nous avons
observé à partir du premier jour de la passion de notre
Seigneur même jusqu’aux présents jours. N’ayons donc
alors rien de commun avec la cohue la plus hostile des
Juifs. Nous avons reçu une autre méthode du Sauveur. Un
cours plus légal et approprié est ouvert à notre religion la
plus sainte. En poursuivant ce cours avec un consentement
unanime, retirons-nous, mes très honorés frères, de cette
camaraderie la plus odieuse.... Comme il est nécessaire que
cette faute doive être si amendée que nous pouvons n'avoir
rien en commun avec l'utilisation de ces parricides et
meurtriers de notre
Seigneur ; et que cet ordre est le plus commode qui
est observé par toutes les églises de l'Ouest, aussi bien
que celles des parties du Sud et du Nord du monde et aussi
par certaines dans l'Est, il est donc jugé comme étant le
plus équitable et approprié et je me suis engagé que cette
entente devrait rencontrer votre approbation, à savoir que
la tradition qui prévaut avec un accord dans la cité de Rome
et partout dans toute l'Italie, l'Afrique et l'Égypte, en
Espagne, en Gaule, en Grande-Bretagne, Libye, toute la
Grèce, le diocèse de l'Asie, Pontus et Cilice, serait
volontiers embrassée par votre prudence... et n'avoir aucune
fraternisation avec la fraude des Juifs. Et, pour résumer le
tout en quelques mots, c'est agréable au jugement commun de
tous, que la fête la plus sainte de Easter/Pâques devrait être
célébrée le même jour (A Historical View of THE COUNCIL
OF NICE; avec une TRADUCTION DE DOCUMENTS par Rev. Isaac
Boyle, D.D.; T Mason et G. Lane, New York, 1839; pp.
51-54).
Non
seulement nous percevons un haut niveau de manipulation de
pouvoir, de propagande et de croyance religieuse, mais nous
voyons aussi l'expression des racines d'antisémitisme dans
la culture occidentale venant du gouvernement mondial de ce
temps.
Il
est valable de voir comment le dernier plus grand bastion de
résistance, la Grande-Bretagne, est tombé sous l'attaque de
l’altération religieuse additionnelle du calendrier.
L'historien britannique et évêque, Bede
(Ca. 672-735 CE), dans son Histoire
Ecclésiastique du Peuple Anglais, particulièrement aux
chapitres 25-26 du Livre III, a beaucoup à dire concernant
le synode et les discussions présidées par le Roi Oswy
(612-670),
particulièrement entre l'Évêque Colman et l’enthousiaste de
Rome, Wilfred, l'Abbé de Ripon, dans le monastère de
Streanaeshalch, c’est-à-dire l'abbaye de St Hilda, où ils
ont tenu l'historique (et infâme) Synode de Whitby de 664
EC.
Bede explique très clairement que le calcul de la date de Easter/Pâques n'était pas simplement une question technique ou isolée. Le mouvement de Easter/Pâques était une des nombreuses choses dont l'argument en termes de symboles (comme nous dirions, mais symbole est pour nous un mot limitatif, mystères diraient-ils) s’est avéré comme étant chargé de signification. Easter/Pâques devait être juste à l'équinoxe, car les jours qui s’allongent représentent le triomphe de Christ sur les pouvoirs des ténèbres. Cela devait être dans le premier mois de l'année lunaire, car c'était le mois où le monde avait été créé et dans lequel il doit être nouvellement créé. Il devait être au moment où la lune était sur le point de diminuer, car la lune tourne autour de la terre vers les choses célestes [Apo. 12:1 ; Mal. 4:2 ; Luc 2:32 ; Ésa. 60:1-3]. Il était approprié que Easter/Pâques devait toujours tomber dans un espace de sept jours, car sept était un nombre d’une signification divine. Considérées d'un autre point de vue, Easter/Pâques devait être calculé de telle façon à accomplir tant la Vieille Loi des Juifs que la Nouvelle Loi de Christ. Si on les célébrait au bon temps, alors tout serait en harmonie. (Introduction, p. xviii, par James Campbell, qui a traduit l'Histoire Ecclésiastique du Peuple Anglais de Bede pour The Great Histories Series par Washington Square Press, NY, 1968).
C'est pourquoi, par exemple, en 1997, nous avons célébré la
Gerbe Agitée, le dimanche 15 Nisan et de laquelle date nous
avons compté la Pentecôte, et pourquoi le système dominant
des églises a attendu jusqu’au dimanche suivant (qui était
en fait le 22 Nisan en 1997) pour célébrer le dimanche de
Easter/Pâques et duquel compter la Pentecôte. Cette règle est faite
pour s'assurer que l'église Trinitaire suit rarement la loi
biblique et est souvent une semaine plus tard avec la
Pentecôte.
Avant de citer directement Bede, examinons une note de bas
de page (n. 44, pp. 400-401) :
Tant
les Celtes que leurs adversaires reconnaissent que Easter/Pâques devait être calculé selon la pleine lune qui
arrivait le jour de l'équinoxe de printemps ou après. Mais
les Celtes maintenaient le dimanche de Easter/Pâques comme celui
arrivant entre le quatorzième jour de la lune (c'est-à-dire,
le jour de la pleine lune) et le vingtième jour, les deux
inclus. Cela veut dire que si la pleine lune arrivait un
dimanche, ils l’établissaient comme le dimanche de Easter/Pâques.
Les autres églises ont refusé de faire du jour de la pleine
lune le dimanche de Easter/Pâques. Ainsi, le système que Bede a
utilisé et qui est devenu universel dans l'ouest, calculait
le dimanche de Easter/Pâques comme celui qui tombait entre le
quinzième et le vingt et unième jour de la lune.
Si la pleine lune à ou après l'équinoxe arrivait un
dimanche, alors le dimanche
suivant était le dimanche de Easter/Pâques.
Après que
l'Évêque Colman eût indiqué que son observance de
Easter/Pâques a
été reçue par ses anciens et était “la même que
l'Évangéliste béni Jean, le disciple particulièrement cher
au
Seigneur, a célébré”, le fondateur de l'Ordre
bénédictin de la Grande-Bretagne, Wilfred, a répondu :
Easter/Pâques que nous observons, nous l'avons vus célébré par
tous à Rome, où les Apôtres bénis Pierre et Paul ont vécu,
ont enseigné, ont souffert et ont été enterrés. C'est ce que
nous avons vu observé par tous en Gaule et en Italie quand
nous avons voyagé chez eux pour étudier et prier. Nous
avons appris ceci comme étant pratiquées en Afrique, en Asie, en
Égypte et en Grèce et par le monde entier partout où la foi
de Christ a été répandue à travers diverses races et langues.Tous se servent d'une seule et unique façon de
déterminer la date de Easter/Pâques. Les seules exceptions sont
ces gens et leurs complices dans leur entêtement, je veux
dire les Pictes et les Britanniques, avec qui (les habitants
des deux dernières îles de l'océan et seulement sur une
partie de celles-ci) ils se tiennent contre le monde entier,
combattant follement (ibid., pp. 160-161).
Le
commentaire suivant de Wilfred est fascinant,
particulièrement quand nous notons que tous les deux avaient
tort ; mais Wilfred était évidemment le plus rusé et
informé :
Loin
de nous de charger Jean de sottise, car il observait les
préceptes de la Loi de Moïse littéralement, à un temps où
l'église suivait toujours les Juifs dans plusieurs choses ;
et les Apôtres n'étaient pas capables soudainement de mettre
de côté l'observance entière de la Loi établie par Dieu...
Ainsi, Jean, selon la tradition de la Loi, a commencé la
célébration de la fête de la Pâque en soirée du quatorzième
jour du premier mois, ne prêtant aucune attention s'il
tombait le jour du sabbat ou tout autre jour
(pp. 161-162).
On peut noter le fait qu'il n'y avait aucun ajournement en
usage ici.
Wilfred continue ensuite en contredisant ce qu'il a dit et
il soutient la convention Catholique.
Ce modèle
d'imposition universelle de la datation et du mode
d'observance dans la controverse de la Pâque versus
Easter/Pâques,
a persisté au cours des siècles.
La Nouvelle
Encyclopédie Catholique commente :
Puisque la majorité des premiers chrétiens étaient des juifs
convertis, il est compréhensible que depuis le début, le
calendrier chrétien était régi par le fait que la mort et la
Résurrection de Christ avaient eu lieu au moment de la fête
juive principale, le Pasch, ou la Pâque, célébrée le 14ème
jour du mois de Nisan, c'est-à-dire, à la pleine lune
suivant l'équinoxe du printemps. Cependant, plutôt que de
suivre littéralement la Pâque juive, puisque cela
nécessiterait la commémoration de la résurrection un jour
différent de la semaine chaque année, la tradition
chrétienne (sanctionnée par le Concile de Nicée I en 325 ;
ConOecDecr 2-3, n.6) a fixé l'anniversaire de la
résurrection de Christ le jour réel de la semaine (le
premier jour) où la résurrection a eu lieu. En conséquence,
Easter/Pâques tombe le premier jour de la semaine (dimanche)
après la première pleine lune suivant l'équinoxe du
printemps et peut ainsi être aussi tôt que le 22 mars et
aussi tard que le 25 avril [ce qui serait la deuxième
pleine lune après l'équinoxe] (ibid., McGraw Hill, NY,
1967, pp. 1062-1063).
Les dates
les plus tardives ici ne traitent pas de la détermination
des dates de la Pâque des 14-15 Nisan, mais se réfèrent aux
dates les plus tardives où le dimanche tombe et qui peut être
plusieurs jours après le 14 Nisan. Les dates les plus
tardives possibles sur lesquelles la Pâque peut tomber sont
dictées selon les règles antiques qui déclarent aussi que le
soleil est dans le signe du bélier.
Le soleil quitte le bélier du 10-20 avril et la
dernière date possible pour la Pâque est ainsi le 20-21
avril.
Ce qui est
le plus important avec les citations ici est que nous voyons
que l'influence tant de Rome que, plus tard, du
Judaïsme, a seulement obscurci la vraie Pâque. Les
schismes orthodoxes postérieurs ont rendu le problème encore
plus compliqué lorsqu'ils ont adopté les ajournements juifs
postérieurs et ont ensuite observé leur Easter/Pâques une semaine
après les dates juives des 14-15 Nisan.
Pâque ou Easter/Pâques
Du texte sur
Les
Origines de Noël et de Easter/Pâques (No. 235),
nous voyons que l'argument de Nicée n'était que la
réglementation du conflit dans une pratique païenne adoptée
existante. Cela n'a pas résolu la dispute Quartodécimane.
Nous répétons le texte à ce sujet.
La méthode pour calculer le
‘jour
du Soleil’
à l'équinoxe vernal est semblable à celle pour calculer
l'offrande de la Gerbe Agitée de Lévitique 23, mais elle
n’est pas tout à fait la même. C'est la raison pour laquelle
il y a une légère différence entre la Pâque et le système
de Easter/Pâques.
Le Dictionnaire Universal Oxford Dictionary donne la
méthode pour déterminer le dimanche de
Easter/Pâques
ou le
jour de
Easter/Pâques, qui est le véritable Jour du Soleil,
en tant que Easter.
Il est observé le premier dimanche après la pleine lune du
calendrier, c'est-à-dire le 14ème jour de
la lune du calendrier - qui arrive le ou immédiatement après
le 21 mars. Appliqué familièrement à la semaine commençant
le dimanche de Easter/Pâques (impression de 1964, p. 579).
C'est la règle pour déterminer le festival de
Easter/Pâques
ou
d'Ishtar, mais ce n'est pas la règle pour la Pâque biblique.
Les arguments sont clairement démontrés dans l'histoire de
la dispute Quartodécimane, qui est survenue du règne
d'Anicet à celui de Victor (ou Victorinus), les évêques de
Rome du milieu à la fin du deuxième siècle (vers 154-190).
Ainsi, à partir de la dispute Quartodécimane, nous savons
que ce faux système de datation a émané de Rome au deuxième
siècle et qu'il a été opposé par ceux dans l'église qui
avaient été enseignés par les apôtres, à savoir Polycarpe,
qui s'est opposé à Anicet et son pupille Polycrate qui s'est
opposé à Victor (ou Victorinus). Les écrits postérieurs de
Socrate Scholasticus (vers 439 EC) introduisent des erreurs
dans l'histoire et sont incorrects pour plusieurs raisons,
beaucoup de celles-ci ayant été décrites par les
compilateurs des Pères Nicéens ou Post Nicéens (Nicene
and Post Nicene Fathers) (voir NPNF, 2ème série,
Vol. 2, introduction au texte).
Socrate note que les Quartodécimans observaient le 14ème
jour de la lune, en ne tenant pas compte du Sabbat
(ibid., Ch. XXII, p. 130). Il enregistre que Victor,
l'évêque de Rome, les a excommuniés et qu’Irénée l’a
publiquement réprimandé pour cela (ibid.). Il essaye
d'introduire, à cette étape postérieure, un appel à Pierre
et à Paul pour qu’ils appuient la pratique romaine de
Easter/Pâques
et la pratique Quartodécimane avec Jean (ibid., p.
131). Il allègue qu'aucune des parties n'a pu produire un
témoignage écrit de ses vues. Cependant, nous savons
parfaitement que les Quartodécimans ont fait appel à Jean,
d'après les écrits de Polycarpe et de Polycrate, qui ont été
enseignés directement par Jean. Aucun appel n'est fait
d'aucune façon sérieuse à Pierre et à Paul pour leur appui
de
Easter/Pâques. De plus, il est absurde de suggérer que
les douze apôtres étaient divisés quant à la façon de
calculer la Pâque.
Socrate est clair sur une chose. L'église et les
Quartodécimans n'ont pas observé les dates pour la Pâque
conformément aux calculs juifs modernes (i.e. au temps qu'il
a écrit vers 437, étant après l'introduction du calendrier
Hillel en 358). Ils les considéraient dans l'erreur sur
presque tout (ibid., p. 131).
Dans cette pratique, ils ont déclaré qu'ils ne se
conformaient pas aux Juifs modernes, qui sont dans l'erreur
sur presque tout, mais aux anciens et selon Josephus dans ce
qu'il a écrit dans le troisième livre de ses
Antiquités des Juifs.
Il fait référence à
Antiquités des Juifs, III, 10, qui est cité ici
intégralement :
Au mois de Xanthicus, qui est appelé Nisan par nous et qui
est le début de l'année, le quatorzième jour de la lune,
tandis que le soleil est dans le signe du Bélier, car
pendant ce mois nous avons été libérés de l'esclavage sous
les Égyptiens, il a aussi décrété que nous devions sacrifier
chaque année le sacrifice lequel, comme nous sommes sortis
de l'Égypte, ils nous ont commandé d'offrir, celui-ci étant
appelé la Pâque.
Le signe du Bélier fini le 19-20 avril ; la Pâque ne pouvait
donc pas tomber après cette période. Le 14 ne pouvait pas
tomber avant l'équinoxe et ainsi nous avons les anciens
paramètres pour la Pâque. Nous voyons ici que la première
église n'a pas suivi les traditions juives postérieures sous
Hillel. La plupart des citations de Socrate ignorent cette
évidence extrêmement importante.
Le Jour de la Préparation du 14 Nisan était donc
anciennement vu comme le commencement de la Pâque. Cette
date pouvait tomber à l'équinoxe, mais le 15 Nisan, qui
était le premier Jour Saint et la nuit durant laquelle la
Pâque était mangée, ne pouvait pas tomber à l'équinoxe.
L'ancienne pratique constitue la base pour la règle
aujourd'hui mais, après la dispersion, les Juifs ont observé
seulement le 15 Nisan et non pas les deux jours, comme ils
le faisaient précédemment, conformément à Deutéronome
16:5-7.
Nous voyons aussi de Socrate que le Concile de Nicée n'a pas
fixé le choix du temps de Easter/Pâques, comme les
Audiani l'ont revendiqué (voir NPNF, ibid., p.
131 et note 14 à la p. 131).
Il était déterminé selon l'ancienne tradition et cela
nous le savons, car il a été déterminé d'après l'adoration
du dieu Adonis et du dieu Attis en conjonction avec Ishtar
ou Vénus et le système d'adoration du Soleil. Cela a résolu
le conflit dans les systèmes païens d'Attis et d'Adonis.
Nicée a simplement adopté Easter/Pâques comme le festival
officiel, en utilisant la pratique païenne existante, mais
en l'harmonisant. Il n'a pas fixé ou déterminé le festival.
Les Juifs avaient établi un calendrier entièrement faux en
358, peu de temps après Nicée, tel que nous le voyons ici de
Socrate. Cet événement est beaucoup plus proche de son temps
et, par conséquent, plus exactement noté.
Ainsi, la Pâque Chrétienne a été presque éliminée par le
paganisme, établissant Easter/Pâques ou par le faux
calendrier du Judaïsme rabbinique, qui a déplacé les dates
de la Pâque en Nisan par rapport à la lune. Le Concile de
Nicée a décrété que la détermination du dimanche de
Easter/Pâques,
en tant que le dimanche après la pleine lune, a, en fait,
rendu pratiquement impossible (mais pas tout à fait) que le
dimanche de
Easter/Pâques
tombe le même dimanche que l'offrande de
la Gerbe Agitée, qui est le dimanche de la Pâque
–
s'il devait tomber le 15 Nisan. Par conséquent, il est
presque impossible que
Easter/Pâques
et la Pâque coïncident à
certaines occasions. C'était prétendument par désir de
distancer le Christianisme des Juifs, mais c'est, en
réalité, la détermination du système d'un faux dieu pour
disloquer le vrai festival et l'emmener en conformité avec
une adoration panthéiste.
La signification de Easter/Pâques
Le langage fin impliqué en anglais veut lui-même tout dire.
La Pâque était appelée Pash dans les premiers écrits
de l'église. Le terme Easter [Pâques en français]
vient de l'ancienne forme anglo-saxonne.
Le Dictionnaire Universal Oxford Dictionary donne la
signification d’Easter [Pâques] comme venant du vieil
anglais éastre ou du féminin pluriel éastron.
Il dit :
Baeda [Bede] dérive le mot d’Eostre (ép. de Northumb.
d'Éastre), une déesse dont le festival était
célébré à l'équinoxe vernal (ibid.).
Le dictionnaire continue ensuite en ignorant cette piste et
l'associe avec un festival Chrétien, après avoir identifié
son utilisation première avec le culte de la déesse.
L'équinoxe vernal ou de printemps est le temps quand les
jours commencent à s’allonger au-delà de la longueur de la
nuit (de là, équinoxe)
et la croissance commence à s'accélérer. Donc, son
symbolisme est celui de la fertilité. De cela, nous
associons de tels symboles comme les lapins, les œufs, etc.
Le lapin était un symbole de fertilité dans l'ancien
système babylonien et il est trouvé dans les registres
archéologiques. Les lapins ont été utilisés dans l'ancienne
magie homéopathique de l'Afrique jusqu'à l'Amérique (The
Golden Bough de Frazer, i, pp. 154-155).
Ils étaient aussi utilisés dans les cérémonies pour
arrêter la pluie (ibid., i, p. 295).
Il n'y a pas que le Christianisme qui a adopté le symbole de
l'œuf dans son rituel. Le Judaïsme Rabbinique a aussi adopté
la pratique d'inclure un œuf sur la table Seder à la Pâque,
profanant ainsi le repas de Pâque sur une base annuelle et
rituelle. Lorsqu'on ajoute à cela leur adoption du
calendrier Hillel, ils ne célèbrent pratiquement jamais la
Pâque eux-mêmes et empêchent ceux qui suivent leur système
de le faire, en vertu du système de faux calendrier qu'ils
ont adopté.
Le
Catéchisme de l'Église catholique
(St Paul, Libreria Editrice Vaticana, 1994, Item 1170)
dit : “Au Concile de Nicée, en 325, toutes les Églises ont
reconnu que
Easter/Pâques, la Pâque Chrétienne, devait être
célébrée le dimanche suivant la première pleine lune (Nisan
14) après l'équinoxe vernal. La réforme du calendrier
occidental, appelé “Grégorien” d’après le Pape Grégoire XIII
(1582), a causé une divergence de plusieurs jours avec le
calendrier Oriental. Aujourd'hui, les Églises d'Orient et
d’Occident cherchent un accord pour de nouveau célébrer le
jour de la résurrection du
Seigneur à une date commune”.
La difficulté est vue dans l'exemple suivant moderne.
En 1997, les églises
occidentales ont célébré
Easter/Pâques une
semaine après le dimanche qui tombait le vrai 15 Nisan en
mars. Le système orthodoxe, dont l'église ukrainienne est un
exemple, a observé son
Easter/Pâques le dimanche, une semaine plus tard que les
ajournements juifs le 27 avril. Les Juifs sont un mois plus
tard que l'ouest les huitième et les dix-neuvième années de
leur cycle de calendrier. Il y a une conséquence
additionnelle où la Pentecôte et les festivals à la fin de
l'année sacrée (la Fête des Trompettes, le Jour des
Expiations, la Fête des Tentes) étaient alors un mois plus
tard.
Un
effet semblable à celui des ajournements juifs a été pris
dans le système orthodoxe. À l'origine, la convention
occidentale n'était pas acceptée par l’Église Orientale en
Syrie et en Mésopotamie, particulièrement, à Antioche. Ils
s’en tenaient au système Quartodéciman jusqu'à ce que cette
question ait été résolue. Le canon I du Concile d'Antioche
de 341 montre que les évêques orientaux ont été contraints à
accepter le système romain tel que déterminé en Alexandrie
(voit l'étude
Jéroboam
et le Calendrier Hillel (No. 191)
pour plus de
détails). Les russes ont été convertis au christianisme
suite au baptême d'Olga de Kiev en 955. Son fils Svyatoslav
de Kiev a saccagé le royaume juif khazar des Askenaz en 967.
Ainsi, ils ont été absorbés dans la Russie et le petit-fils
d'Olga, Vladimir, a accepté le christianisme et a
officiellement adopté la religion en 988/989 (cf. Milner-Gulland
et Dejevsky,
Cultural
Atlas of Russia and the Soviet Union,
Time-Life Books, 1994, p. 8).
L'influence du système juif khazar ne devrait pas être
sous-estimée. L'influence judaïque sur le système orthodoxe
russe a été si grande que dès la deuxième moitié du
quinzième siècle, on considérait nécessaire de la placer
sous une répression sévère (voir ERE, art.
‘Russian
Church’,
Vol. 10, p. 869). Jusqu'en 1480, avec Ivan III Vasilievich,
la Russie avait été sous les Tartares ou Mongols (ibid., p.
870) et ils avaient été extrêmement tolérants des religions
comme l’avait été Khazaria avant eux. La Russie a été
divisée en deux groupes politiques au milieu du quinzième
siècle et la section occidentale sous la domination
Catholique lithuano-polonaise a réprimé les Orthodoxes de
toutes les manières (ibid., pp. 869-870). Combiné avec
l'effet du refus par l'Église Orthodoxe d’adopter le
calendrier Grégorien, cela représente probablement la
variation dans la datation de
Easter/Pâques. C'est une combinaison
de l'échec d'ajuster les erreurs dans le calendrier pour
coïncider avec le système Grégorien et l'ajournement à la
Nouvelle Lune suivante qui, en 1997, correspondait aux
ajournements juifs
(voir aussi
Pourquoi
la Pâque est-elle
si Tardive en 1997 ? (No. 239)).
La durée de la Pâque
Quand Jésus Christ s’est réuni avec les Apôtres pour ce que
Paul appelle le Dîner du Seigneur (1Cor. 11:20 ; voir
aussi Jean 13:2,4 ; 21:20), cette nuit était la nuit avant
la Pâque juive. L'événement que les Chrétiens devraient
observer est en soirée du 14 Abib, tandis que les Juifs
observent seulement la soirée du 15 Abib, avec l’abattage
des agneaux de la Pâque l'après-midi précédant immédiatement
cette nuit tel que décrit aussi à Exode 12:40-42.
Le Dîner du Seigneur pour 1997 est tombé dans la soirée de
vendredi 21 Mars (14 Abib), puisque l'équinoxe de printemps
était juste avant minuit le 20 Mars. Peut-être est-il
ironique que, cette année, le 22 Mars a coïncidé avec la
Pourim juive. (Voir aussi Esther 9:18-19.)
La soirée du 15 Nisan est décrite comme la
Soirée Mémorable
(voir l'étude
La
Soirée Mémorable (No.
101)),
et les chrétiens observent ainsi les deux soirées, mais
l’emphase est sur le 14 Nisan non pas sur le 15 Nisan et la
Pâque continue jusqu’au dimanche (tel qu’enregistré par
Tertullien) indépendamment du moment où tombe le 14 Nisan.
Selon Tertullien, la crucifixion et la résurrection étaient
traitées de manière égale et le mot
Pascha (ou la
Pâque) désignait les deux jours, soit la période de la
crucifixion commençant le 14 Nisan jusqu’au dimanche (qui
était l'offrande de la Gerbe Agitée et à partir duquel la
Pentecôte était déterminée) (cf.
Cath. Encycl.,
Vol. III, art.
'Calendar',
pp. 159 et suiv.).
Il convient également de rappeler que la
détermination du système de Easter/Pâques est en accord avec le
Concile de Nicée, mais il n'y a aucun écrit dans les canons
du Concile d'une telle décision. Nous dépendons de la
Vie de Constantin
(Life of Constantine)
d’Eusebius (III, xxviii sq.) pour le compte rendu de la
rédaction de Constantin aux églises après le Concile (voir
ci-dessus, et cf.
Cath.
Encycl.,
ibid., p. 160; cf. Turner,
Monumenta Nicaeana
152; cf. Cath. Encycl.,
Vol.
V, art.
‘Easter’,
p. 228).
Easter/Pâques n'est pas la Pâque correcte, mais un
système païen. La Pâque Quartodécimane est la seule pratique
vraie et biblique de l'Église de Dieu.
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