Les Églises Chrétiennes de Dieu

[194z]

 

 

 

Résumé :

La Place de Refuge [194z]

 

(Édition 1.0 19970417-19970417)

 

 

Pendant de nombreuses années les Églises de Dieu ont enseigné une doctrine selon laquelle l'Église serait amenée à une place de refuge pendant la persécution et les tribulations de la fin des temps. Le concept a un attrait puissant pour ceux qui voient le monde en termes physiques et non spirituels.

 

Christian Churches of God

PO Box 369,  WODEN  ACT 2606,  AUSTRALIA

 

Courriel: secretary@ccg.org

 

(Copyright © 1997 Wade Cox)

(Résumé par Willard Boettcher, éd. Wade Cox)

(Tr. 2013)

 

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Résumé : La Place de Refuge [194z]

 

 

L'ancien Israël a été sorti de l'Égypte sous une colonne de feu et de nuée, qui les a menés à travers la Mer Rouge. Cette manifestation de Dieu, comme la Présence ou le visage de Dieu était un rocher spirituel qui allait devenir plus tard Jésus-Christ. Le nom de Dieu était en lui (Exode 23:21 ; cf. Actes 7:38 et 1Corinthiens 10:1-4.).

 

Dieu est notre Rocher

1Samuel 2:2 montre que notre Dieu est notre Rocher, le Rocher des siècles (Ésaïe 26:4). C'est à partir de ce Rocher que tous les autres sont taillés. Le Messie est taillé de ce Rocher (Daniel 2:34,45). Dieu, et non Pierre, ni Christ, est le Rocher ou la fondation sur laquelle Christ construira son Église (Matt. 16:18) et sur lequel il repose lui-même en tant que notre pierre angulaire. Christ était la pierre taillée du Rocher comme une montagne ou une carrière, et il est ensuite lancé à la fin des empires du monde et les détruira (Dan. 2:31-35)

 

Dieu est le Silex qui circoncit Israël (Josué 5:2). Dieu est le Rocher d'Israël (Deut. 32:15), le Rocher qui les portait (Deut. 32:18,30-31).

 

La Cité de Pétra

L'argument est que, puisque le texte dans 2Samuel se réfère au Messie qui est le sela de David, et puisque l'ancien nom de Pétra était aussi sela, alors Pétra est nommée pour ou d’après Christ.

 

Il est allégué par ceux de l’argument "Pétra est la place de refuge" selon lequel la région spécifique de Sela de la Bible est identifiée avec le plateau rocheux d'Umm el-Biyara qui surplombe la cité de Pétra. Le nom de Pétra est la traduction grecque de Sela et signifie littéralement une masse de roche (SGD 4073).

 

C'est par opposition à petros (SGD 4074) qui signifie un morceau de roche. C'est la distinction faite par Christ dans Matthieu 16:18. Pierre était le petros, mais Christ bâtirait son Église sur le Pétra qui était Dieu.

 

Pétra en tant que le Sela de l'Ancien Testament

Les partisans de Pétra utilisent les textes de la Bible qui se réfèrent à Sela comme ayant une référence explicite à la cité antique de Pétra (Juges 1:36). D’autres références à Petra et ses environs sont soutenues comme étant trouvées dans Ésaïe 16:1 (RSV).

 

Un autre texte utilisé pour indiquer que l'Église vivra dans le désert de Pétra durant les jours de la fin se trouve dans Ésaïe 42:11. Ces prophéties étaient considérées comme concernant Sanchérib (cf. Ésaïe 10 ; Ésaïe 37). Cependant, les défenseurs de Pétra les placent dans les temps de la fin.

 

Pétra est à présent un désert et est également très petite. Elle est entourée de falaises de grès et n'a pas plus de 750.000 mètres carrés de superficie. Elle pourrait loger peut-être 1,000 petits carrés de maison de banlieue

 

Kadès en tant que Sela

L’étape suivante dans la logique pour Pétra est que le terme Sela est appliqué à la place Kadès dans le désert de Tsin. Israël a quitté le Sinaï et est arrivé à Kadès, où Miriam mourut et fut enterrée (Nombres 20:1-13). Ici, Moïse a été ordonné de parler au rocher qui donnerait assez d’eau pour abreuver la nation. Moïse a pris la verge d'Aaron et a frappé le rocher deux fois en colère au lieu de parler tel que commandé. C'est pourquoi, il ne leur a pas été permis d'entrer dans la terre promise.

 

Le mot rocher ici est dérivé de sela et non de tsur. L'idée que Kadesh était Pétra est, cependant, une autre question.

 

Le cas semble alors reposer sur l'identification du désert de Paran comme étant celui de Pétra. Cela semble très absurde. Les Israélites ont quitté le désert du Sinaï et, en suivant la Nuée, sont entrés au désert de Paran (Nombres 10:12-13). Deutéronome 1:1 montre que le désert de Paran est à l’opposé de la mer Rouge.

 

Kadès-Barnéa

Le texte dans Deutéronome 1:19-20 montre qu'Israël est venu de Horeb à travers le désert par le chemin de la Montagne des Amoréens et est venu à Kadès-Barnéa. Kadès était ainsi considéré comme étant dans le pays montagneux des Amoréens. Ainsi, ce n'est pas dans Édom. Cela faisait partie de l’héritage d'Israël et, ainsi, c’était au nord de Wadi El-Arish.

 

Cette vue est soutenue dans Juges 1:36 (RSV). Kadès est à l'extérieur d'Édom (cf. Nom. 33:37) parce que d'ici Moïse a envoyé des messages au roi d'Édom pour demander le passage le long de l'itinéraire connu en tant que la Route Royale (Nombres 20:17). Ni Kadès, ni les Israélites n’étaient en Édom.

 

Nombres 21:11-13 semble impliquer qu'ils sont allés vers l'est d'Édom et ont ensuite traversé Moab à l'Arnon. L'Arnon se trouve dans Moab et coule vers le bord oriental de la Mer Morte à son centre. Pétra se trouve à environ 70 kilomètres au sud de la Mer Morte sur le côté oriental de l'Araba.

 

D'après les textes, nous voyons que Pétra n'est pas visitée par Israël dans son errance et ils [les gens] sont spécifiquement exclus de la région des Édomites eux-mêmes.

 

À partir de Nombres 13:26, nous voyons que les espions ont été envoyés de Kadès et sont retournés à Moïse et Aaron à Kadès  (cf. aussi Nombres 12:16 ; 13:3). Ceci est confirmé par Deutéronome 1:19-25. Suite au faux rapport des dix espions à Kadès, Moïse et la congrégation entière, de l’âge de vingt ans et plus, ont été interdits d'entrer dans la terre promise.

 

Ils ne sont pas entrés à Édom et, ainsi, ceci est une autre preuve que Kadès-Barnéa n'est pas dans Édom sans parler de Pétra. Kadès-Barnéa est montré sans un doute comme étant à la frontière du sud de l’héritage de Juda rejoignant le Néguev.

 

Dieu a évalué la congrégation ici par la loyauté et la guerre. Ils ont été punis pour l'échec interne et ils ont fait face à la menace externe d'extinction. Ils ont été forcés de se retirer et de se purifier de leurs iniquités. Plusieurs sont morts pendant ce processus. C'était une place spirituelle de refuge et non pas une place physique. Ils ont échappé à la peste, à la subversion interne, aux guerres externes d'annihilation et aux erreurs grâce à leur bonne relation avec Dieu. Cela était leur place de refuge.

 

Les Israélites sont restés à Kadès plusieurs jours (Deut. 1:46) et à partir de ce point, ils ont développé leur bonne relation avec Dieu avant de se déplacer pour posséder la terre promise. Kadès (SHD 6946) signifie un sanctuaire. Le terme barnéa est dérivé de deux mots : SHD 1251 (bar (Chald.) : champ) et SHD 5128 (nuwa : vaciller, et donc errer, vaciller, être promu, tituber, disperser ou être un vagabond).

 

La dualité de la signification du nom signifiait que si l'individu n'était pas en bonne relation avec Dieu, il ou elle était souillé. Ces gens sont tombés en grands nombres dans cette place. Ainsi, c'est vraiment une place de dispersion. Ce n'était pas à Pétra, vu qu’il était spécifiquement interdit aux élus d'entrer dans le pays des Édomites. Ce qui est plus important, c’est que Pétra n'aurait pas pu contenir les nombres impliqués et la cité n'a été sculptée que presque mille ans plus tard.

 

L'Idée d'une Place de Refuge

L'idée est dérivée d’Apocalypse 3:10 comme indiqué à l'Église de Philadelphie. À partir de cela, il a été assumé par ceux qui pensaient qu'ils étaient le système de Philadelphie qu'ils seraient amenés quelque part pour être protégés de l'heure de l’épreuve ou de la tentation.

 

Il a été assumé aussi que cette heure d’épreuve était avant le retour du Messie. Cette période était souvent considérée comme étant coïncidente avec les trois années et demi ou 1,260 jours des deux témoins. Ceci était associé avec Apocalypse 12:1-12 (RSV), qui parlait de l'église dans le désert.

 

Le texte important ici est que les saints ont vaincu par le sang de l'Agneau et le Seigneur de leur témoignage et ils n’ont pas aimé leurs vies jusqu’à la mort. Il n'y a aucune promesse ici qu'ils ont été protégés de la mort ou la persécution. En fait, c'est l'opposé.

 

La persécution de la congrégation qui a accouché de l'enfant mâle a commencé par le confinement de Satan. Cette congrégation comprenait donc aussi Juda.

 

Les Ailes du Grand Aigle

Dans Apocalypse 12:13-17 (RSV), on trouve deux groupes mentionnés, les descendants physiques et spirituels de la femme. Ce sont les restes de sa postérité, qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus-Christ. Ainsi, c'est de l'Église et non de Juda dont on parle ici. Ici, à la fin, l'Église est persécutée. Ainsi, Israël est la femme qui se compose à la fois des groupes physiques et spirituels.

 

Dans Exode 19:3-6, nous trouvons que les ailes d'un grand aigle sont identifiées comme Jésus-Christ à qui Dieu a donné Israël en tant que responsabilité (Deut. 32:8-9 RSV). Dieu a porté Israël sur les ailes de ce grand aigle hors de l'Égypte dans le désert afin qu'Il puisse l'amener à Lui-même afin qu'ils deviennent un trésor particulier au-dessus de toutes les nations en obéissant à Sa voix (qui était l'aigle, l'Élohim qui a parlé) et aussi en obéissant à Son Alliance.

 

Cet être que nous connaissons maintenant en tant que Jésus Christ avait la responsabilité de la protection d'Israël en tant que la nation et l'Église. Satan a essayé de détruire ce groupe au cours d'une longue période.

 

La Fuite des Élus

Un des textes clef pour comprendre l'intention du Messie et de l'Église est celui de Matthieu 10:16-42, surtout au verset 23. La place de refuge est une doctrine de contrôle et donne confort aux gens qui manquent de foi et de compréhension pour faire face à la vérité. Il n'y a aucune promesse que les élus ne devront pas donner leurs vies pour la foi. En effet, le contraire est vrai. Le point clef est qu’Israël ne sera pas encore converti et continuera de persécuter les élus quand le Messie reviendra. Pour comprendre ce texte, nous devons aussi comprendre qui est Israël. Les partisans les plus forts de la doctrine de la place de refuge sont eux-mêmes des Israélites britanniques.

 

La doctrine de la place de refuge frappe au cœur même de la conversion de l'individu. Elle cherche à élever une organisation au-dessus de la structure de Dieu. Cette organisation, peu importe sa grandeur, qui ne fait pas la volonté de Dieu, ne survivra pas.

 

La place de refuge est dans la main de Dieu en tant qu'une réflexion de notre relation personnelle avec Lui à travers Jésus Christ. L'obéissance aux lois de Dieu, c'est l'exigence pour la protection (consulter l'étude Les Bénédictions et les Malédictions (No. 75)).

 

 

 

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