Christian Churches of God

[184]

 

 

 

Les Oracles de Dieu

 

(Édition 4.0 19961214-20000624-20110625-20110823-20180512-20200427)

 

 

Certains groupes suivent et observent le calendrier rabbinique et ses dates pour les Jours Saints annuels de la Bible parce qu'Herbert Armstrong a décidé que les Juifs avaient la seule autorité pour la détermination de ces dates. Cette décision résulte de son incapacité à trouver une quelconque base pour le calendrier dans la Bible et de la référence de Paul dans l’Épître aux Romains aux Juifs en tant que gardiens des "oracles de Dieu", dont il supposait qu’ils incluaient le calendrier. Ce document examine ces "oracles de Dieu".

 

 

 

Christian Churches of God

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(Copyright ã 1996, 1998, 2011, 2018, 2020 Wade Cox)

(Tr. 2008, 2022, rév. 2022)

 

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 Les Oracles de Dieu [184]

 


Dieu a choisi de parler à l'humanité par l’intermédiaire de Ses serviteurs. La chaîne de révélation établie allait d'Adam à Noé, en passant par les patriarches, puis à Abraham, Isaac et Jacob. Dieu a choisi d’établir un peuple à travers lequel Il enchâsserait Ses lois et par lequel Son plan de Salut serait révélé.

 

Le système a été révélé et suivi par la foi (Héb. 11:1-40). Les anciens ont reçu un témoignage favorable par la foi (Héb. 11:2). Par la foi, le sacrifice d'Abel a été accepté comme étant plus digne que l'offrande de Caïn. Énoch a été enlevé pour qu'il ne voie pas la mort parce qu'il a plu au Dieu (Héb. 11:5). Dieu a traité avec les patriarches par la foi et a établi Ses lois par l’entremise de Moïse qui a été sauvé parce que ses parents n'ont pas eu peur de l’ordre d'un roi (Héb. 11:23). Par la foi, Moïse a choisi de ne pas être appelé le fils de la fille du Pharaon mais de souffrir l’affliction avec le peuple de Dieu. Il a abandonné l'Égypte et a enduré, voyant la gloire du Messager invisible de Dieu.

 

Par la foi, le peuple et les étrangers qui l'accompagnaient ont traversé la Mer Rouge et d’autres ont été noyés. C’est par la foi qu’ils sont entrés dans la Terre Promise. C’est par la foi qu’ils ont reçu l’aide de Rahab la prostituée qui n'a pas péri avec les désobéissants (Héb. 11:29-30). Par la foi, les juges et les prophètes ont conquis des royaumes, ont mis en force la justice, ont reçu des promesses, ont fermé la gueule des lions, ont éteint des feux, ont échappé à l'épée, ont guéri leurs maladies, sont devenus vaillants à la guerre et ont mis des armées étrangères en fuite. Des femmes retrouvèrent leurs morts par une résurrection et certaines ont été torturées refusant d'accepter d’être libérées afin de pouvoir ressusciter pour une meilleure vie. D'autres ont souffert les moqueries et les flagellations, les chaînes et l'emprisonnement. Ils ont été lapidés, sciés en deux, tués au fil de l'épée, vêtus de peaux d'animaux et ont été démunis, affligés et maltraités. Ils erraient dans les déserts et les montagnes, vivant dans des tanières et des grottes. Le monde n'était pas digne d'eux.

 

Tous ces personnes, quoique bien attestées par leur foi, n'ont pas reçu ce qui leur était promis, car Dieu avait prévu quelque chose de meilleur pour nous, afin que sans nous, ils ne soient pas rendus parfaits (Héb. 11:39-40).

 

Dieu a parlé par l’entremise des patriarches et des prophètes et leur a donné Ses lois, Ses commandements et Son plan, mais ils n'ont pas reçu la promesse, et ce n’est que par notre entremise et avec nous qu'ils ont pu être rendus parfaits.

 

La perfection des patriarches et des prophètes a été donnée à travers l'Église, car l'Esprit Saint a été donné à l'Église et aux anciens de l'Église et au peuple. Les Écritures, et en particulier la loi, sont les oracles de Dieu. Les oracles ont été donnés au peuple de Dieu par les prophètes, et ces prophètes étaient issus d'Israël. La fin des oracles de Dieu dans la première phase s’est produite avec les prophètes Esdras et Néhémie. L'Ancien Testament était achevé avec ces personnes. Dieu est resté silencieux à partir de cette phase finale de la révélation de l'Ancien Testament jusqu'à ce qu'Il parle à Zacharie, le père de Jean le Baptiste, par l’intermédiaire de Ses esprits tutélaires/administrateurs (Luc 1:5-30).

 

Dieu avait parlé, par l'intermédiaire de Son serviteur Daniel, des oints de la construction du Temple. La prophétie de Daniel 9:25 est mal traduite dans la version KJV de la Bible pour désigner le Messie comme étant le oint et le texte est obscurci. En réalité, le texte fait référence à deux oints ; l’un à la fin des sept semaines d'années et l'autre à la fin des soixante-deux semaines d'années. Le moment fait référence à la construction du Temple et à sa cessation en tant qu’instrument de Dieu. Daniel 9:25-27 dit :

Daniel 9:25-27 Sache-le donc, et comprends ! Depuis le moment où la parole a annoncé que Jérusalem sera rebâtie jusqu’à l’Oint, au Conducteur, il y a sept semaines ; dans soixante-deux semaines, les places et les fossés seront rétablis, mais en des temps fâcheux. 26 Après les soixante-deux semaines, un Oint sera retranché, et il n’aura pas de successeur. Le peuple d’un chef qui viendra détruira la ville et le sanctuaire, et sa fin arrivera comme par une inondation ; il est arrêté que les dévastations dureront jusqu’au terme de la guerre. 27 Il fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine, et durant la moitié de la semaine il fera cesser le sacrifice et l’offrande ; le dévastateur commettra les choses les plus abominables, jusqu’à ce que la ruine et ce qui a été résolu fondent sur le dévastateur. (LSG)

 

Notez que le vrai texte fait ici référence aux sept semaines d'années entre l'ordre de construire le Temple et l’oint. Cet oint, qui est ce que le terme Messie signifie et qui s'applique donc à Jésus Christ (Christ étant la forme grecque signifiant oint), est en fait Néhémie. Il est considéré par l'histoire juive comme étant un deuxième Moïse. Il a restauré la loi et le témoignage. Il a finalisé le canon et son œuvre est la dernière de l'Ancien Testament. L’époque de la construction ne commence non pas à partir du règne de Darius I ou de Darius Hystaspès, mais à partir de Darius II. Artaxerxès I a arrêté la construction du Temple (Esdras 4:23-24). La construction a commencé durant la deuxième année du règne de Darius II (Esdras 4:24 à 6:12). Le Temple a été achevé la sixième année de son règne (Esdras 6:13-15).

 

Sept semaines d'années à partir du décret de ce roi vous amènent à l'année d'approvisionnement de Néhémie par Artaxerxès II (et non Artaxerxès I comme on l'enseigne généralement).

 

Cette période a vu la fin du canon de l'Ancien Testament dans cette séquence de la construction du Temple. C’était la restauration de la loi sous le dernier prophète de Dieu de l'Ancien Testament. Il était le dernier oint du système de l'Ancien Testament.

 

La séquence de la construction et l'histoire sont traitées dans le document Le Signe de Jonas et l'Histoire de la Reconstruction du Temple (No. 013) .

 

L’oint suivant, mentionné dans Daniel 9:25-27, fait référence à l’oint après les soixante-deux semaines d'années. Ainsi, sept semaines d'années plus soixante-deux semaines d'années égalent à soixante-neuf semaines d'années. Cette période aboutit à l’an 63 EC (ère courante). L'oint enlevé ou qui a été retranché, mais pas pour lui-même, qui n’aurait pas de successeur, était Jacques, l'évêque de Jérusalem et frère de Jésus Christ. Il subit le martyre en l’an 63 EC pour la foi et c’est à partir de cette année-là que la dernière semaine d'années a commencée, conduisant à la destruction du Temple physique. La fin des soixante-dix semaines d'années a coïncidé avec les quarante années allouées à Juda pour se repentir. La nation ne s'est pas repentie et en effet, au cours de la dernière semaine d'années, les Grands Prêtres se livraient à des batailles rangées dans les rues pour conserver le pouvoir et le système était entièrement corrompu.

 

À partir de l’an 63/4 EC, l'Église a commencé à quitter Jérusalem pour Pella et au-delà. Le sacerdoce et la nation étaient entièrement corrompus et Dieu a commencé à détruire la nation/tribu de Juda et à l'envoyer en captivité. À partir du 1er Nisan de l’an 70 EC, Jérusalem a été assiégée, et dès le 1 Nisan de l’an 71 EC, le Temple et la ville étaient détruits. Cette destruction a commencé exactement quarante ans après la mort de Christ en l’an 30 EC. Cette période correspond, sur la base d’une année pour un jour, à l'avertissement adressé à Ninive. Ninive s'est repentie et Juda ne s'est pas repenti. Christ a dit que les hommes de Ninive se lèveraient à la résurrection et condamneraient Juda parce que quelque chose de plus grand que Jonas était avec eux ou leur avait été envoyé et ils ne se sont pas repentis (Matt. 12:38-41). La relation entre le signe de Jonas et le ministère de Christ est sur la base d’une année pour un jour. Cette relation est obscurcie par le faux enseignement des trois années et demie du ministère du Messie, basé sur une incompréhension totale de Daniel 9:25-27. La théologie de la division de la semaine d'années est aussi une fausse prophétie qui n'a aucun fondement dans l’histoire ou dans les faits. Les soixante-dix semaines d'années ont commencé à partir du décret de Darius II jusqu’à la destruction du Temple en l’an 70 EC. Cela se rapporte à la fermeture du canon et à la restauration par l’oint, Néhémie, ainsi que la fin de la période de grâce du Temple physique et de la nation de Juda à la fin de la période, en l’an 63-70 EC. Juda a été emmenée en captivité et son autorité lui a été retirée.

 

La période de la semaine d'années de l’an 63/4 EC à l’an 70 EC se reflète également dans la chute des nations durant les derniers jours. Cet aspect est dérivé de la chute de Jéricho (consulter le document La Chute de Jéricho (No. 142) ; voir aussi La Troisième Guerre Mondiale : Partie 1 L'Empire de la Bête (No. 299A) et La Troisième Guerre Mondiale Partie II : La Prostituée et la Bête (No. 299B)). Les implications se trouvent également dans le Signe de Jonas et les soixante-dix semaines d'années. Ces signes ou prophéties ont une portée considérable. Ils affectent toute la notion d'autorité telle qu’elle s'applique au sacerdoce et à la nation autant d'Israël que de Juda. Le transfert d'autorité était complet et, comme nous le verrons, cela a été transféré de la nation d'Israël à l'Église. C’est la raison pour laquelle les autorités rabbiniques ont soutenu le faux enseignement des soixante-dix semaines d'années provenant de la mauvaise traduction de Daniel 9:25-27, allant jusqu'à adopter elles-mêmes ce faux enseignement dans le récit de la construction du Temple, malgré les directives claires d'Esdras. 1Esdras a apparemment été écrit pour soutenir une telle fausse interprétation, mais il n'a jamais été inclus dans le canon. Juda savait que le faux enseignement dissimulait le véritable Signe de Jonas et le fait qu’un prophète de Dieu leur avait été envoyé, en réalité, le plus grand des messagers que Dieu pouvait leur envoyer. Ils l'ont tué et ils ont été détruits pour ce fait. Le fait que Juda ait accepté ou non que Christ soit le Messie n’a aucune pertinence au fait qu'il était un prophète de Dieu. La durée du ministère de Jean le Baptiste et de Christ, qui ont agi comme deux témoins contre Juda, correspondait à une année pour un jour par rapport à celui de Jonas. La période donnée à Juda pour le repentir a été la même que celle donnée à Ninive, sur une base d’une année pour un jour. Les prêtres et la nation ne se sont pas repentis et ils ont été détruits pour cette raison. La véritable histoire de la reconstruction et des soixante-dix semaines d'années démontre ce fait et ils n’ont aucune excuse. Cela convient au Judaïsme et au Christianisme Trinitaire de déguiser/dissimuler les faits réels de la question dans ce faux scénario. L'Église de Dieu, au cours des dernières années, a facilité et encouragé la fausse prophétie en dépit des paroles claires des Écritures et a fait échouer la vérité et donc la conversion possible de Juda et d'Israël.

 

L'Autorité d'Israël

Jésus Christ a donné la loi à Moïse au Sinaï (consulter le document La Pentecôte au Sinaï (No. 115)). À partir de l'octroi de la loi, il a également mis en place un système de gouvernance en Israël. Cela a été fait par le biais d’un conseil des soixante-dix appelés le Conseil des Anciens ou le Sanhédrin. Auparavant, des anciens avaient été présents en Israël en Égypte (Ex. 3:16-18 ; Ex. 4:29 ; Ex. 12:21 ; 17:5-6).

 

Israël a exercé le jugement pour la première fois lorsqu’il a été établi à partir de l'Exode. Jéthro, prêtre de Madian et beau-père de Moïse, a sacrifié pour les anciens, et Moïse a siégé en jugement le jour suivant. Jéthro a ensuite conseillé à Moïse de transmettre le jugement à des subordonnés. Cela se faisait par l’intermédiaire des anciens. Le Conseil des Anciens a tenu le jugement, du moins à partir de ce jour-là en Israël en tant que le Sanhédrin.

 

Les anciens étaient assemblés en un conseil de soixante-dix d’après Exode 24:1,9. Les soixante-dix étaient accompagnés de Nadab et Abihu et étaient en fait soixante-douze. Ce nombre devait être constant en Israël. Les soixante-dix étaient désignés comme étant les soixante-dix, mais leur nombre était supérieur. Le nombre traditionnel est souvent considéré comme étant soixante et onze, mais nous voyons à partir d'Exode et aussi de Luc 10:1,17 qu’il s’agissait de soixante-douze ou hebdomekonta [duo] dans le texte grec.

 

Exode 24:1-18 Dieu dit à Moïse : Monte vers l’Éternel, toi et Aaron, Nadab et Abihu, et soixante-dix des anciens d’Israël, et vous vous prosternerez de loin. 2 Moïse s’approchera seul de l’Éternel ; les autres ne s’approcheront pas, et le peuple ne montera point avec lui. 3 Moïse vint rapporter au peuple toutes les paroles de l’Éternel et toutes les lois. Le peuple entier répondit d’une même voix : Nous ferons tout ce que l’Éternel a dit. 4 Moïse écrivit toutes les paroles de l’Éternel. Puis il se leva de bon matin ; il bâtit un autel au pied de la montagne, et dressa douze pierres pour les douze tribus d’Israël. 5 Il envoya des jeunes hommes, enfants d’Israël, pour offrir à l’Éternel des holocaustes, et immoler des taureaux en sacrifices d’actions de grâces. 6 Moïse prit la moitié du sang, qu’il mit dans des bassins, et il répandit l’autre moitié sur l’autel. 7 Il prit le livre de l’alliance, et le lut en présence du peuple ; ils dirent : Nous ferons tout ce que l’Éternel a dit, et nous obéirons. 8 Moïse prit le sang, et il le répandit sur le peuple, en disant : Voici le sang de l’alliance que l’Éternel a faite avec vous selon toutes ces paroles. 9 Moïse monta avec Aaron, Nadab et Abihu, et soixante-dix anciens d’Israël. 10 Ils virent le Dieu d’Israël ; sous ses pieds, c’était comme un ouvrage de saphir transparent, comme le ciel lui-même dans sa pureté. 11 Il n’étendit point sa main sur l’élite des enfants d’Israël. Ils virent Dieu, et ils mangèrent et burent. 12 L’Éternel dit à Moïse : Monte vers moi sur la montagne, et reste là ; je te donnerai des tables de pierre, la loi et les ordonnances que j’ai écrites pour leur instruction. 13 Moïse se leva, avec Josué qui le servait, et Moïse monta sur la montagne de Dieu. 14 Il dit aux anciens : Attendez-nous ici, jusqu’à ce que nous revenions auprès de vous. Voici, Aaron et Hur resteront avec vous ; si quelqu’un a un différend, c’est à eux qu’il s’adressera. 15 Moïse monta sur la montagne, et la nuée couvrit la montagne. 16 La gloire de l’Éternel reposa sur la montagne de Sinaï, et la nuée la couvrit pendant six jours. Le septième jour, l’Éternel appela Moïse du milieu de la nuée. 17 L’aspect de la gloire de l’Éternel était comme un feu dévorant sur le sommet de la montagne, aux yeux des enfants d’Israël. 18 Moïse entra au milieu de la nuée, et il monta sur la montagne. Moïse demeura sur la montagne quarante jours et quarante nuits. (LSG)

 

Ainsi, les anciens des soixante-dix ont été établis avant l'octroi de la loi afin qu’ils puissent exercer leur jugement avec Moïse. Ils l'ont fait avec Moïse dans le cas de Koré et de Dathan (Nom. 16:25). La loi a ensuite été donnée à Moïse à partir du Sinaï. C’est ainsi que l'autorité des oracles de Dieu a été établie en Israël et qu’ils ont été placés sous sa garde.

 

Les anciens d'Israël étaient responsables d’imposer leurs mains sur le taureau d'expiation pour le sacrifice d’expiation, pour la sanctification de la congrégation découlant de la transgression de la loi (Lév. 4:13-21). Cette action symbolisait que la responsabilité de la loi reposait sur les soixante-dix, même si le Grand Prêtre était le seul à pouvoir entrer dans le sanctuaire. Les soixante-dix étaient également responsables de la consécration du sacerdoce et y participaient (Lév. 9:1 et suiv.).

 

Les anciens ont reçu de l'Esprit du Seigneur qui avait été donné à Moïse, et cet Esprit qui a sanctifié Moïse a également été utilisé pour les mettre à part dans le service de Dieu.

 

Nombres 11:16-17 L’Éternel dit à Moïse : Assemble auprès de moi soixante-dix hommes des anciens d’Israël, de ceux que tu connais comme anciens du peuple et ayant autorité sur lui ; amène-les à la tente d’assignation, et qu’ils s’y présentent avec toi. 17 Je descendrai, et là je te parlerai ; je prendrai de l’esprit qui est sur toi, et je le mettrai sur eux, afin qu’ils portent avec toi la charge du peuple, et que tu ne la portes pas à toi seul. (LSG)

 

Nous voyons que ce processus concerne également les soixante-douze, où Eldad et Médad étaient des prophètes qui sont restés dans le camp et y ont prophétisé. Ainsi, le Seigneur a donné le symbolisme des soixante-douze à Israël et montre qu'Il s’est réservé la base des deux à Lui-même en tant que prophètes. Cependant, les soixante-dix ont toujours été compris comme étant soixante-dix plus deux, dès ces plus anciens exemples. De plus, la base de l'autorité découle du conseil comme nous l’avons vu plus haut. C'est également le cas avec le Conseil Céleste des Psaumes. Le Tabernacle terrestre était une ombre du Tabernacle céleste (Héb. 8:5).

 

Nombres 11:24-26 Moïse sortit, et rapporta au peuple les paroles de l’Éternel. Il assembla soixante-dix hommes des anciens du peuple, et les plaça autour de la tente. 25 L’Éternel descendit dans la nuée, et parla à Moïse ; il prit de l’esprit qui était sur lui, et le mit sur les soixante-dix anciens. Et dès que l’esprit reposa sur eux, ils prophétisèrent ; mais ils ne continuèrent pas. 26 Il y eut deux hommes, l’un appelé Eldad, et l’autre Médad, qui étaient restés dans le camp, et sur lesquels l’esprit reposa ; car ils étaient parmi les inscrits, quoiqu’ils ne fussent point allés à la tente ; et ils prophétisèrent dans le camp. (LSG)

 

Ainsi, l'autorité de Moïse dans l'Esprit Saint reposait sur le Conseil des soixante-dix et était partagée par eux. Ensemble avec Moïse et le Grand Prêtre, ils étaient les représentants de Dieu et de Christ en tant que Grand Prêtre avec le Conseil des Élohim de la Justice dans les cieux. C’était aussi une ombre de la relation à venir dans Christ et l'Église. L'Église était le véhicule à qui serait donné le salut, car, comme nous l’avons vu, les patriarches et les prophètes ne devaient pas parvenir/atteindre au salut par la foi sans nous. Ainsi, l'autorité de l'Église est la puissance de Dieu dans l'Esprit Saint qui lui a été donné par le Messie au nom de Dieu depuis le moment où il ordonna les soixante-dix (Luc 10:1,17).

 

L'Église en tant que l’Autorité

Le processus de partage de l'Esprit vu ci-dessus pour le Sanhédrin était un reflet de la relation de l'Église et de Jésus Christ envers Dieu. L’Esprit qui résidait en Christ a été donné aux élus qui ont été ordonnés et mis à part, en tant que les soixante-dix à partir de Luc 10:1,17.

 

Luc 10:1-20 Après cela, le Seigneur désigna encore soixante-dix autres disciples, et il les envoya deux à deux devant lui dans toutes les villes et dans tous les lieux où lui-même devait aller. 2 Il leur dit : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson. 3 Partez ; voici, je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. 4 Ne portez ni bourse, ni sac, ni souliers, et ne saluez personne en chemin. 5 Dans quelque maison que vous entriez, dites d’abord : Que la paix soit sur cette maison ! 6 Et s’il se trouve là un enfant de paix, votre paix reposera sur lui ; sinon, elle reviendra à vous. 7 Demeurez dans cette maison-là, mangeant et buvant ce qu’on vous donnera ; car l’ouvrier mérite son salaire. N’allez pas de maison en maison. 8 Dans quelque ville que vous entriez, et où l’on vous recevra, mangez ce qui vous sera présenté, 9 guérissez les malades qui s’y trouveront, et dites-leur : Le royaume de Dieu s’est approché de vous. 10 Mais dans quelque ville que vous entriez, et où l’on ne vous recevra pas, allez dans ses rues, et dites : 11 Nous secouons contre vous la poussière même de votre ville qui s’est attachée à nos pieds ; sachez cependant que le royaume de Dieu s’est approché. 12 Je vous dis qu’en ce jour Sodome sera traitée moins rigoureusement que cette ville-là. 13 Malheur à toi, Chorazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! car, si les miracles qui ont été faits au milieu de vous avaient été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties, en prenant le sac et la cendre. 14 C’est pourquoi, au jour du jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins rigoureusement que vous. 15 Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu’au ciel, tu seras abaissée jusqu’au séjour des morts. 16 Celui qui vous écoute m’écoute, et celui qui vous rejette me rejette ; et celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé. 17 Les soixante-dix revinrent avec joie, disant : Seigneur, les démons mêmes nous sont soumis en ton nom. 18 Jésus leur dit : Je voyais Satan tomber du ciel comme un éclair. 19 Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l’ennemi ; et rien ne pourra vous nuire. 20 Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux. (LSG)

 

Ces soixante-dix [deux] ont été établis dans l'Église de telle sorte qu’ils forment un conseil par an pendant deux mille ans ou au cours des derniers jours. Avec les prophètes, ils se chiffrent à 144000 (consulter le document Les Récoltes de Dieu, les Sacrifices des Nouvelles Lunes et les 144,000 (No. 120)). L'Esprit Saint est cette puissance qui fait de tous les élus des Fils de Dieu et les rend un avec l'Armée Céleste en tant que Fils de Dieu (consulter les documents Consubstantiel au Père (No. 081) et L'Immortalité (No. 165)). Grâce à ce pouvoir, les soixante-dix avaient autorité sur les démons et sur les systèmes mondiaux concernant le Royaume de Dieu. Ainsi, les oracles de Dieu ont été confiés à l'Église à partir de ce transfert d'autorité.

 

Cette activité de Christ qui ordonne les soixante-dix a une importance prophétique spécifique et concernait le transfert de pouvoir. Le transfert effectif était lié au Signe de Jonas. Juda et l'autorité du sacerdoce ont été entièrement enlevées au cours de la période de quarante ans de l’an 30 à 70 EC. Ce transfert de pouvoir et d'autorité est vu dans l'exemple des sept fils de Scéva le Grand Prêtre. Cet exemple a été donné pour montrer que l'autorité de l'Église avait succédé à celle de Juda et de Lévi, même aux plus hauts niveaux.

 

Actes 19:11-17 Et Dieu faisait des miracles extraordinaires par les mains de Paul, 12 au point qu’on appliquait sur les malades des linges ou des mouchoirs qui avaient touché son corps, et les maladies les quittaient, et les esprits malins sortaient. 13 Quelques exorcistes juifs ambulants essayèrent d’invoquer sur ceux qui avaient des esprits malins le nom du Seigneur Jésus, en disant : Je vous conjure par Jésus que Paul prêche ! 14 Ceux qui faisaient cela étaient sept fils de Scéva, Juif, l’un des principaux sacrificateurs. 15 L’esprit malin leur répondit : Je connais Jésus, et je sais qui est Paul ; mais vous, qui êtes-vous ? 16 Et l’homme dans lequel était l’esprit malin s’élança sur eux, se rendit maître de tous deux, et les maltraita de telle sorte qu’ils s’enfuirent de cette maison nus et blessés. 17 Cela fut connu de tous les Juifs et de tous les Grecs qui demeuraient à Éphèse, et la crainte s’empara d’eux tous, et le nom du Seigneur Jésus était glorifié. (LSG)

Le transfert effectif du pouvoir s’est fait à partir de l'ordination. Cependant, Juda a eu quarante ans pour se repentir et ne s'est pas repenti. Que serait-il arrivé si Juda s'était alors repenti ? La réponse est simple. Ils auraient participé à l’administration des mystères de Dieu et le sacerdoce aurait alors été étendu pour inclure Lévi, tel que prophétisé qu’il arrivera lorsqu’ils se repentiront à la fin de l'âge. Les oracles de Dieu ont été transférés à l'Église, comme nous le voyons d’après les commentaires des apôtres. Les oracles demeuraient auprès de Juda jusqu'à l'Église. Ce fait est reconnu par Paul dans sa déclaration concernant les oracles.

 

Les références dans le Nouveau Testament grec sont au pluriel (comme nous le voyons dans Actes 7:38 ; Rom. 3:2 ; Héb. 5:12 et 1Pi. 4:11 ; cf. Aristeas 177 ; Philo, Legation to Caius 31). Les références à l'Ancien Testament apparaissent quinze fois et sont au singulier dabar, ce qui signifie la parole de Dieu et donc aussi le Saint des Saints parce que la parole de Yahovah y était entendue.

 

La première occurrence du terme oracle ou dabar est dans 2Samuel 16:23 (d'autres occurrences sont dans 1Rois 6:5,16,19,20,22,23,31 ; 8:6,8 ; 2Chron. 3:16 ; 4:20 ; 5:7,9 ; et Ps. 28:2). Dès le premier texte, nous voyons que la prophétie est impliquée et nous savons que la prophétie a cessé à partir de Néhémie jusqu’au Messie et que la dernière prophétie concernant le Messie a été prononcée par le Grand Prêtre au sujet de sa mort en cette année-là. Après la mort du Messie, il n'y a aucune trace historique de Dieu parlant par l’entremise de Juda, sauf en tant que partie de l'Église. L'oracle est mentionné séparément du Temple dans 1Rois 6:5. Les chambres ont été construites autant autour du Temple qu'autour de l'oracle. Il en ressort que le Saint des Saints est considéré comme étant l'oracle (en particulier de 1Rois 6:16, 19, 20). Comme nous le voyons, cela provenait probablement du fait que la loi y était gardée et que Dieu s’y révélait par la prophétie. C'était un cube de vingt coudées (cf. 1Rois 6:20). C'est ce qu'on appelle le naos dans le Nouveau Testament qui se réfère spécifiquement à l'Église, lequel naos nous sommes.

 

1Corinthiens 3:17 Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est saint, et c’est ce que vous êtes. (LSG)

 

L'Église est donc le naos ou Saint des Saints et donc l'oracle de Dieu. L'oracle de Dieu est donc devenu l'Église à la Pentecôte de l’an 30 EC. Donc, nous voyons alors ce que Paul voulait dire lorsqu’il faisait référence aux oracles de Dieu dans un contexte plus large et plus correct. Étienne avait dit que les oracles avaient été confiés à Moïse et aux pères par l'ange qui leur a donné la loi au Sinaï. Cet être qui a parlé à Moïse, nous le savons, était Christ selon son propre témoignage (Jean 8:58). Il a confié les oracles aux anciens d'Israël et non spécifiquement à Juda. Juda a hérité les oracles seulement à cause de la captivité d'Israël et à partir de la restauration de Néhémie. Dans ce sens, nous voyons l'intention spécifique du commentaire de Paul dans Romains 3:2.

 

Romains 3:1-3 Quel est donc l’avantage des Juifs, ou quelle est l’utilité de la circoncision ? 2 Il est grand de toute manière, et tout d’abord en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés. 3 Eh quoi ! Si quelques-uns n’ont pas cru, leur incrédulité anéantira-t-elle la fidélité de Dieu ? (LSG)

 

Juda était aussi divisée en factions. Ils interprétaient les oracles de différentes manières. Les Sadducéens occupaient le siège de Moïse et il fallait leur obéir, car ils dirigeaient le Temple (Matt. 23:2). Les Pharisiens partageaient avec les Sadducéens le jugement sur les questions de la loi, mais ne dirigeaient pas le Temple, excepté durant neuf ans sous la Reine Alexandra. Les Samaritains, tout comme les Sadducéens, rejetaient l'interprétation Pharisaïque de la loi dans la détermination du calendrier. Souvent, la Nouvelle Lune était reportée/ajournée de manière incorrecte et les Samaritains allumaient leurs propres balises les jours corrects précédents.

 

Non seulement les Juifs mais aussi Israël a reçu l'alliance. Juda n’est devenue la gardienne des oracles que pendant une période déterminée. Paul ne dit pas ici qu'ils avaient encore une quelconque autorité. Il fait simplement référence à leur statut et peut-être à leur conversion future à la foi durable de Dieu. Ce point de vue est corroboré par d'autres références aux oracles de Dieu comme étant avec l'Église. L'Église est l'enseignante des oracles de Dieu. Cette fonction n'incombe plus à Juda.

Hébreux 5:5-14 Et Christ ne s’est pas non plus attribué la gloire de devenir souverain sacrificateur, mais il la tient de celui qui lui a dit : Tu es mon Fils, Je t’ai engendré aujourd’hui ! 6 Comme il dit encore ailleurs : Tu es sacrificateur pour toujours, Selon l’ordre de Melchisédek. 7 C’est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété, 8 a appris, bien qu’il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes, 9 et qui, après avoir été élevé à la perfection, est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel, 10 Dieu l’ayant déclaré souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek. 11 Nous avons beaucoup à dire là-dessus, et des choses difficiles à expliquer, parce que vous êtes devenus lents à comprendre. 12 Vous, en effet, qui depuis longtemps devriez être des maîtres, vous avez encore besoin qu’on vous enseigne les premiers rudiments des oracles de Dieu, vous en êtes venus à avoir besoin de lait et non d’une nourriture solide. 1 3 Or, quiconque en est au lait n’a pas l’expérience de la parole de justice ; car il est un enfant. 14 Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux dont le jugement est exercé par l’usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal. (LSG)

 

La Révélation dans l'Apocalypse a été confiée à l'Église seule, de Dieu à Jésus Christ et enregistrée par l’entremise de Jean. Elle relève de la seule responsabilité de l'Église. Plusieurs ont cherché à enlever le livre de la Révélation [l’Apocalypse] de la Bible (consulter le document La Bible (No. 164)). Les Juifs ne l'acceptent pas du tout et ne peuvent donc pas être reconnus comme ayant les oracles de Dieu. L'Église a reçu les oracles de Dieu dans le cadre d'un autre sacerdoce provenant de notre Grand Prêtre. Christ ne s'est pas glorifié lui-même pour être fait Grand Prêtre mais, dans les jours de sa chair (c'est-à-dire quand il est devenu un homme), il a prié et supplié dans les larmes à Celui qui pouvait le sauver de la mort, à savoir Dieu, et Dieu l'a exaucé. Bien qu'il soit un fils, il a appris l'obéissance par les choses qu'il a souffertes et il est devenu un Grand Prêtre d'après l'ordre de Melchisédek. Par définition, un Grand Prêtre appartient à un ordre de prêtres. Le sacerdoce a ensuite été donné aux élus comme Christ le détient, sans commencement de jours ni fin d'années, sans distinction de lignée ou de généalogie ou de mère ou de père, étant faits rois et prêtres pour toujours (Héb. 7:3 ; Apoc. 5:10 RSV).

Apocalypse 5:9-10 Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant : Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation ; 10 tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre. (LSG ; emphase ajoutée)

 

Apocalypse 5:10 Et tu nous as faits rois et prêtres pour notre Dieu ; et nous régnerons sur la terre. (KJV ; emphase ajoutée)

La version KJV de la Bible a traduit incorrectement ce texte, apparemment pour dissimuler ce fait. Christ, en tant que Grand Prêtre, doit nécessairement avoir un ordre de sacerdoce, et à ce sacerdoce a été donnée la responsabilité du soin et des instructions des oracles de Dieu.

 

Hébreux 5:12-14 Vous, en effet, qui depuis longtemps devriez être des maîtres, vous avez encore besoin qu’on vous enseigne les premiers rudiments des oracles de Dieu, vous en êtes venus à avoir besoin de lait et non d’une nourriture solide. 13 Or, quiconque en est au lait n’a pas l’expérience de la parole de justice ; car il est un enfant. 14 Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux dont le jugement est exercé par l’usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal. (LSG)

 

1Pierre 4:11 Si quelqu’un parle, que ce soit comme annonçant les oracles de Dieu ; si quelqu’un remplit un ministère, qu’il le remplisse selon la force que Dieu communique, afin qu’en toutes choses Dieu soit glorifié par Jésus-Christ, à qui appartiennent la gloire et la puissance, aux siècles des siècles. Amen ! (LSG)

Ainsi les oracles de Dieu sont remis à l'Église et c’est la compréhension qu’avait l'auteur du livre aux Hébreux, qui, si ce n’était Paul, en avait certainement l'autorité et dont le rédacteur faisait partie de son ministère, ainsi que par Pierre. Ainsi, sur l'autorité de Christ, et comme en témoignent les apôtres Pierre et Paul, nous voyons le transfert de responsabilité à l'Église.

 

Les Fausses Affirmations relatives aux Oracles

Un certain nombre d'affirmations erronées sont faites concernant le dépôt des oracles avec Juda. Ces affirmations sont généralement faites par des personnes qui tentent de justifier l'utilisation du calendrier Hillel pour l’observation des Jours Saints mentionnés dans l'Ancien Testament. Comme la plupart des Chrétiens du Christianisme dominant, ou autrement dit traditionnel ne célèbrent pas ces fêtes, l'argument ne se pose pas dans leur cas. En fait, suggérer que les Juifs étaient responsables des oracles de Dieu serait traité avec dérision, car le Nouveau Testament n'est pas reconnu par les Juifs et ne fait donc pas partie des Écritures. Comme cette proposition est tout à fait absurde pour tout Chrétien rationnel, elle n'est pas avancée. Ceux qui judaïsent dans les Églises de Dieu, en revanche, utilisent une série de fausses prémisses pour justifier le calendrier Hillel qui ne fait pas partie des oracles de Dieu et qui a été déterminé en l’an 358 EC, bien après le retrait de l'autorité juive. C’est la raison pour laquelle la méthode de détermination du mois de Nisan pour célébrer Easter/Pâques n'a jamais été adoptée par les églises traditionnelles, car le système était connu depuis des siècles avant Hillel II et ces déterminations rabbiniques postérieures étaient considérées comme incorrectes et non pertinentes.

 

L’Établissement/Fixation du Canon de l'Ancien Testament

Une autre fausse prémisse est que le canon de l'Ancien Testament n’a pas été fixé avant les conférences de Jamnia. Ce point de vue est avancé par les Juifs ou les Chrétiens qui judaïsent comme preuve de l'affirmation selon laquelle l'autorité pour la détermination de la Bible existait toujours après la dispersion. Jamnia ou Yavneh était une ville léguée par Salomé I à Hérode I, mais à sa mort, elle est passée à l'impératrice Livia, à la mort de laquelle elle semble être devenue une possession privée de Tibère, comme le note Schürer.

 

Schürer semble penser que les frictions entre Païens et Juifs, de la part de la majorité juive, sont la raison pour laquelle Vespasien a dû mettre des troupes en garnison à deux reprises dans la ville (E. Schürer The History of the Jewish People in the Age of Jesus Christ, Vol. I, p. 333 ; Vol. II, p. 110). Il y avait des frictions importantes entre Païens et Juifs au temps de Caligula (ibid. I, p. 394). Jamnia ne faisait pas partie du territoire juif avant Alexandre Jannaeus. Pompey l’avait séparée du royaume juif et Gabinius l'avait reconstruite (ibid. II, p. 110). Jamnia a été capturée au temps de Vespasien lors de la révolte (ibid. I, p. 498 ; II, p. 110). Après la destruction du Temple et de Jérusalem en l’an 70 EC, Jamnia est devenue le centre d'érudition juive (ibid. I, p. 521). Sa majorité juive était la raison pour laquelle elle est devenue le centre d'activité juive ou d'érudition après la destruction du Temple. L'académie à Jamnia est devenue la Cour Suprême Juive (ibid. I, pp. 525-526). Jamnia était une tentative de reconstituer l'autorité juive après qu'elle ait été supprimée par Dieu, avec la destruction du Temple, à compter de l'expiration du Signe de Jonas en l’an 70 EC.

 

L'Ancienne Alliance avait été conclue avec les Juifs, terme qui, de manière générique, semble avoir inclus Israël vu qu’ils faisaient aussi partie de l'Alliance de Dieu (2Cor. 3:14 ; Héb. 9:15 ; consulter aussi le document L'Alliance de Dieu (No. 152)). La Nouvelle Alliance promise dans Jérémie 31:31 a été étendue aux Païens en étant faite avec les Chrétiens (1Cor. 11:25 ; 2Cor. 3:6 ; Héb. 8:6-13 ; 10:16-17 ; cf. Luc 22:20).

 

Le canon de l'Ancien Testament n'a été définitivement fixé que vers l’an 321 AEC après la restauration de Néhémie, soit sous le règne d'Artaxerxès II. Jusque-là, il a été considéré comme une collection d’œuvres révérées, estimées comme historiques ou prophétiques. L'histoire juive séculaire a considéré, à l’instar des critiques bibliques séculaires, que le canon de l'Ancien Testament n'était pas considéré comme fixe et que la Torah seule avait été séparée comme divinement inspirée depuis sa reconnaissance en tant que telle en l’an 621 AEC jusqu’à sa séparation des quatre autres livres du corpus en l’an 400 AEC. Les livres Josué, Juges, Samuel et Rois ont été séparés du Pentateuque en l’an 400 AEC et ont été abandonnés en tant qu’ouvrages séculiers (à partir de la Captivité Babylonienne) (voir The Interpreters Dictionary of the Bible, Vol. 1, article ‘Canon of the OT’, p. 507).

 

Les érudits modernes soutiennent que cela a duré plus d'un siècle, mais Néhémie a restauré l’ensemble du système entier de son époque (c'est-à-dire au milieu du IVe siècle AEC). Il y a eu un certain nombre de modifications et de notations qui étaient utiles pour comprendre ce qui est arrivé au canon. La plupart s’accordent à dire que dès l’an 300-250 AEC, la canonisation avait lieu après ce qui a été considéré comme la réécriture de Samuel et des Rois de même que 1 et 2Chroniques (ibid.). Les conflits entre les livres Samuel et les Rois et les Livres de Chroniques sont énumérés par R. H. Pfeiffer dans son texte (ibid.). Après l’an 200 AEC et certainement avant l’an 30 EC, les lectures du canon prophétique (haphtarah) étaient évidentes dans le culte de la synagogue (Luc 4:16-19 ; Actes 13:15 ; cf. Meg. 4:1-2 ; ibid., p. 509).

 

Les écrits ou ketubbim étaient lus traditionnellement à l’occasion de la Pâque, de la Pentecôte et du 9e jour d'Ab pour la commémoration de la destruction de Jérusalem en l’an 586 AEC. Le texte a été finalisé par Esdras-Néhémie et a été fixé à ce moment-là. Selon Pfeiffer, on croyait généralement que la prophétie avait pris fin à la mort d'Esdras, lorsque les hommes de la Grande Synagogue ont rassemblé toutes les Écritures. Aucun livre écrit après Esdras ou Alexandre le Grand ne peut être considéré comme étant inspiré (ibid.). Selon le Seder Olam Rabba 30, les deux [dates] sont considérées comme des dates équivalentes pour la chronologie juive. Comme Alexandre (né en l’an 356 AEC) s’est rendu en Inde vers l’an 326 AEC et est mort vers l’an 323 AEC, il est évident que nous parlons d'Artaxerxès II, non pas d’Artaxerxès I dans le Livre d'Esdras. De plus, nous savons par ce commentaire que le canon de l'Ancien Testament était complet et fixé entre l’an 323-321 AEC. L'Ancien Testament a été traduit en grec à Alexandrie (et est devenu connu sous le nom de Septante (LXX)) sous Ptolémée Philadelphus (283-246 AEC) par soixante-douze hommes qualifiés, prétendument six de chaque tribu qui ont terminé le travail en soixante-douze jours (Schürer, Vol. II, p. 312 ; Vol. III, pp. 474-476, 677-679). Nous voyons que même ici les soixante-dix étaient en réalité soixante-douze. La LXX (Septante) a été réprouvée en tant que traduction par R. Akiba en l’an 130 EC mais il lui a substitué la traduction d’Aquila. Nous verrons que ce fait démontre que l'Église avait reçu l'autorité et non l’inverse.

 

Brenton, dans sa traduction de la LXX, considère que la version d'Aquila a été substituée par les autorités rabbiniques à la version originale de la LXX en raison de son idiome hébreu plus littéral. Il considère que cela a été fait dans le but de nier les passages de la LXX utilisés par les Chrétiens concernant la position de Christ. Brenton fait la remarque que le pectoral du Grand Prêtre dont il est question dans Exode 28:23-28 est en fait traduit par le mot "oracle" dans le Complutensien et non dans les manuscrits du Vatican ou d’Alexandrie. La signification de l'utilisation de ce mot est que le pectoral représentait le centre de jugement des douze tribus, qui est le point central du Saint des Saints dans sa relation avec Dieu.

 

Après la fixation du canon, un certain nombre de livres ont été écrits qui n'étaient pas reconnus comme canoniques. Il s’agit notamment des Maccabées, de Judith, de Tobie, etc., qui étaient apocryphes et qui ont été appelés Apocryphes. Des tentatives ont été faites pendant un certain temps pour les faire inclure ou reconnaître dans le canon juif et ils ont abouti à la conférence à Jamnia. Après que l'Église a quitté Jérusalem et que la ville est tombée, l'Église a produit ses propres excellents ouvrages ou traductions de la Bible. La plupart des livres de la Bible ont été traduits par les traducteurs de l'Église, dont la plupart étaient des Hébreux bien instruits.

 

Les trois traductions en grec de la Bible en remplacement de la LXX ont été faites par Aquila, Symmachus et Theodotion. Symmachus était capable d'utiliser les textes en hébreu, mais n'était pas Juif lui-même. Il était un Chrétien Ébionite selon Eusebius (Eccl. Hist. vi, 17). Il s’agit peut-être d’une classification qui pourrait être appliquée à l'ensemble de l'Église primitive par l'histoire au fur et à mesure que l'on trouve leurs écrits. Aquila et Theodotion auraient été des prosélytes Juifs. Aquila était originaire de Pontes (voir Actes 18:2), et Epiphanius nomme Sinope comme le lieu (voir Schürer, Vol. III, p. 494). La tradition rabbinique (yKidd. 59a) le situe à l’époque de R. Eliezer, R. Joshua et R. Akiba, c'est-à-dire aux premiers tiers du IIe siècle. Il a publié une première et une deuxième édition selon Jérôme (ibid., p. 495). On dit qu’il était l'élève d'Akiba et qu’il avait le plus grand souci du détail. Son texte a été approuvé par les autorités rabbiniques les plus estimées. Ses œuvres ont été préservées dans Hexapla de Origène qui a été utilisé par les autres pères de l'Église qui se sont servi de l'édition originale du Hexapla dans la bibliothèque de Pamphilus à Césarée et en partie grâce aux notes marginales du texte LXX Hexaplique. Nous trouvons de plus en plus de fragments de ce texte au fil du temps. Il est identifié avec Onkelos, celui qui a produit le Targum araméen du Pentateuque (Schürer, ibid., p. 496). Mercati a trouvé un manuscrit du VIe siècle contenant le Hexapla de quelque 150 versets du Psautier incluant la version d'Aquila. La découverte dans le Genizah de la synagogue du Caire indique qu’une version Interlinéaire grec-hébreu (la ligne supérieure en hébreu/la ligne 'inférieure en grec) existait au Ve ou VIe siècle (Schürer, ibid.). Schürer soutient que la traduction du livre d'Ecclésiaste de la LXX rappelle tellement la traduction caractéristique d'Aquila qu'il est tenté de supposer qu’il s’agit en fait de l’œuvre d'Aquila.

 

Jérôme a produit la Vulgate Latine et les textes grecs sont tels qu’on les trouve dans les diverses formes anciennes disponibles dans les codex et les fragments. Jérôme était au courant des œuvres tant d'Aquila que de Theodotion qui, dit-il, aurait pu avoir été un Ébionite, étant un Juif de naissance comme l’était Aquila. Jérôme dit qu'il n'était considéré comme un Ébionite que par certains (Schürer, ibid., p. 499). Jérôme a utilisé ces œuvres pour produire la liste qui forme l'ordre du canon actuellement accepté.

 

L’Hexapla de Origène a été disposé en colonnes. Aquila était placé à côté du texte hébreu, apparemment parce qu'il lui ressemblait le plus, et Theodotion à côté des LXX pour la même raison. La traduction de Symmachus est placée à côté d’Aquila, ce qui laisse Schurer perplexe. Aquila est attribué aux premières décennies du IIe siècle ; Theodotion est placé au temps de Commodus (180-192 EC) ; et Symmachus plus tard, par Schürer, mais Irénée liste Theodotion avant l’Aquila et Schürer pense que cela n'est pas pertinent pour les dates des traductions (ibid., p. 500). Irénée était encore en vie en l’an 190-191 EC et la date tardive de l’œuvre de Theodotion est donc possible, mais elle aurait pu être antérieure.

 

Le véritable point en question est que l'Église ne dépendait pas des Juifs pour les oracles, mais qu'elle a joué un rôle majeur dans leur traduction en grec et en araméen, puis dans d'autres langues. L'affirmation selon laquelle le canon n'a été fixé qu’après l’an 70 EC, lors de la première conférence (vers 90 EC), ou à la deuxième (118 EC) conférence à Jamnia est une fiction. Cette fiction est soutenue par les Juifs et les Chrétiens judaïsants. Le but de Jamnia était d'empêcher les ouvrages apocryphes postérieurs, à partir de Ben Sirach, d’être ajoutés au canon juif. Ces conférences n'ont eu aucun effet sur l'Église qui avait reconnu depuis longtemps que le canon était clos depuis l’époque d'Esdras.

 

La fiction de Jamnia est avancée pour soutenir la fiction selon laquelle le calendrier tel qu'il est déterminé en l’an 358 EC sous Hillel II a une certaine autorité pour l’Église, alors qu'il n'en a manifestement pas et n'en a jamais eu. L'Église des premiers temps croyait et enseignait que le canon de l'Ancien Testament avait été fixé au temps d'Esdras et de Néhémie ou immédiatement après la mort d'Esdras. C'est ce qu'enseignait l'Église, comme le montrent les écrits de Tertullien, d’Irénée et de Clément d'Alexandrie (Interp. Dict., Vol. 1, p. 514).

 

Les Grecs n'ont jamais eu aucune responsabilité des oracles de Dieu ou même de l'établissement des textes grecs. Il s'agit d'une autre fiction avancée par les judaïsants pour soutenir leur Théorie d'Oracle Juive.

 

La Prophétie d'Aggée

L'erreur suivante dans l’arsenal de certains Britanniques-Israélites et des défenseurs judaïsants du système d’Hillel est celle de la prophétie d'Aggée 2:1-23.

Aggée 2:1-23 Le vingt et unième jour du septième mois, la parole de l’Éternel se révéla par Aggée, le prophète, en ces mots : 2 Parle à Zorobabel, fils de Schealthiel, gouverneur de Juda, à Josué, fils de Jotsadak, le souverain sacrificateur, et au reste du peuple, et dis-leur : 3 Quel est parmi vous le survivant qui ait vu cette maison dans sa gloire première ? Et comment la voyez-vous maintenant ? Telle qu’elle est, ne paraît-elle pas comme rien à vos yeux ? 4 Maintenant fortifie-toi, Zorobabel ! dit l’Éternel. Fortifie-toi, Josué, fils de Jotsadak, souverain sacrificateur ! Fortifie-toi, peuple entier du pays ! dit l’Éternel. Et travaillez ! Car je suis avec vous, dit l’Éternel des armées. 5 Je reste fidèle à l’alliance que j’ai faite avec vous quand vous sortîtes de l’Égypte, et mon esprit est au milieu de vous ; ne craignez pas ! 6, Car ainsi parle l’Éternel des armées : Encore un peu de temps, et j’ébranlerai les cieux et la terre, la mer et le sec ; 7 j’ébranlerai toutes les nations ; les trésors de toutes les nations viendront, et je remplirai de gloire cette maison, dit l’Éternel des armées. 8 L’argent est à moi, et l’or est à moi, dit l’Éternel des armées. 9 La gloire de cette dernière maison sera plus grande que celle de la première, dit l’Éternel des armées ; et c’est dans ce lieu que je donnerai la paix, dit l’Éternel des armées. 10 Le vingt-quatrième jour du neuvième mois, la seconde année de Darius, la parole de l’Éternel se révéla par Aggée, le prophète, en ces mots : 11 Ainsi parle l’Éternel des armées : Propose aux sacrificateurs cette question sur la loi : 12 Si quelqu’un porte dans le pan de son vêtement de la chair consacrée, et qu’il touche avec son vêtement du pain, des mets, du vin, de l’huile, ou un aliment quelconque, ces choses seront-elles sanctifiées ? Les sacrificateurs répondirent : Non ! 13 Et Aggée dit : Si quelqu’un souillé par le contact d’un cadavre touche toutes ces choses, seront-elles souillées ? Les sacrificateurs répondirent : Elles seront souillées. 14 Alors Aggée, reprenant la parole, dit : Tel est ce peuple, telle est cette nation devant moi, dit l’Éternel, telles sont toutes les œuvres de leurs mains ; ce qu’ils m’offrent là est souillé. 15 Considérez donc attentivement ce qui s’est passé jusqu’à ce jour, avant qu’on eût mis pierre sur pierre au temple de l’Éternel ! 16 Alors, quand on venait à un tas de vingt mesures, il n’y en avait que dix ; quand on venait à la cuve pour puiser cinquante mesures, il n’y en avait que vingt. 17 Je vous ai frappés par la rouille et par la nielle, et par la grêle ; j’ai frappé tout le travail de vos mains. Malgré cela, vous n’êtes pas revenus à moi, dit l’Éternel. 18 Considérez attentivement ce qui s’est passé jusqu’à ce jour, jusqu’au vingt-quatrième jour du neuvième mois, depuis le jour où le temple de l’Éternel a été fondé, considérez-le attentivement ! 19 Y avait-il encore de la semence dans les greniers ? Même la vigne, le figuier, le grenadier et l’olivier, n’ont rien rapporté. Mais dès ce jour je répandrai ma bénédiction. 20 La parole de l’Éternel fut adressée pour la seconde fois à Aggée, le vingt-quatrième jour du mois, en ces mots : 21 Parle à Zorobabel, gouverneur de Juda, et dis : J’ébranlerai les cieux et la terre ; 22 je renverserai le trône des royaumes, je détruirai la force des royaumes des nations, je renverserai les chars et ceux qui les montent ; les chevaux et leurs cavaliers seront abattus, l’un par l’épée de l’autre. 23 En ce jour-là, dit l’Éternel des armées, je te prendrai, Zorobabel, fils de Schealthiel, mon serviteur, dit l’Éternel, et je te garderai comme un sceau ; car je t’ai choisi, dit l’Éternel des armées. (LSG)

 

Les propositions faites à partir de cette prophétie sont les suivantes :

1.     La prophétie concerne les derniers jours.

2.     Le 24e jour de Chislev est une date précise dans le futur.

3.     Cette date correspond, selon le calendrier Hillel, à la date où Jérusalem a été libérée en 1917, soit le 9 décembre 1917 et prétendument au jour où Allenby est entré à Jérusalem.

4.     Les bénédictions mentionnées par Aggée se sont alors accomplies.

5.     Il s'agit en quelque sorte de sept cycles temporels depuis la chute de Jérusalem.

6.     À partir de ces points, il est alors affirmé que le calendrier d'Hillel est donc inspiré et constitue un oracle de Dieu.

 

Premièrement, en ce qui concerne la chute de Jérusalem, les rapports historiques du Dictionnaire de la Bible d'Harper disent que les Babyloniens ont pillé la ville en l’an 598 AEC et la ville a été rasée en l’an 587 AEC. Aucune de ces dates ne donne 1917 comme équivalent à sept cycles de temps ou 2520 ans. La première date produirait 1923 et la seconde 1933.

 

Or, ce processus est un raisonnement circulaire classique, comme nous allons le voir. Il est évident, à partir d'un examen de l'histoire de la libération de Jérusalem, que les événements ont été énumérés comme ils l'ont été pour donner l'impression que Dieu avait agi pour accomplir Aggée, car les gens de l'époque y voyaient un accomplissement de la prophétie. Après avoir inventé la date du 9 décembre 1917, cette invention est ensuite utilisée pour justifier le calendrier qui a servi de base à cette invention.

 

En 1917, la Terre Sainte était en voie d’être libérée par les troupes Australiennes, néo-zélandaises, britanniques et autres alliés qui combattaient les Turcs avec des auxiliaires allemands. Selon le Journal Official War Diary (H. S. Gullett, The Australian Imperial Force in Sinai and Palestine, Vol. II of the Official History of Australia in the War of 1914-18, Angus and Robertson Ltd, Sydney, 1937), Gaza et Beersheba avaient été prises entre le 31 octobre et le 1er novembre 1917. La prise de la Palestine était inévitable. Le 2 novembre 1917, la Déclaration de Balfour pour l'établissement de la Patrie Juive a été publiée par le Premier ministre britannique Balfour en tant que sa première déclaration (la deuxième déclaration concernait le Commonwealth d'Australie sous la loi britannique). La prise de Jérusalem ne s'est faite qu'en décembre. La progression des troupes était :

 

Bataille de Beersheba

Du 31 Octobre au 1er Novembre

Tel el Khuweilfe

8 Novembre

La percée a eu lieu              (au Sinaï et en Palestine les 4-8 novembre)

6-11 Novembre

La Grande Compagne a été faite

8-15 Novembre

La Plaine Maritime a été dégagée

11-17 Novembre

L’avance à Jérusalem

16-24 Novembre

Nahr Auja et El Buij

24 Novembre au 1er Décembre

Assaut final pour la capture de Jérusalem

7 Décembre

 

L'assaut final a été lancé par les troupes du Commonwealth le 7 décembre 1917. Selon la véritable Nouvelle Lune, c'était la date réelle du 24 Chislev (le calendrier Hillel faisait commencer le mois deux jours plus tard). Les Turcs et les Allemands ont commencé une évacuation immédiate et dès le 8 décembre 1917, Jérusalem était libérée. L'infanterie s’était retranchée et établie. Le 10 décembre, l’infanterie Light Horse a poussé le long de la route Nablus sur environ huit miles. Ils ont subi des tirs d'artillerie lourde de la part des Turcs. Ils tenaient bon vers l'extrémité sud de la Vallée de la Jordanie et tentaient de limiter l'accès des forces alliées à la voie ferrée du Hejaz en traversant le fleuve, limitant ainsi les opérations d'Allenby sur le flanc droit.

 

Rien ne s'est produit le 9 décembre 1917, Jérusalem ayant déjà été libérée de l'attaque du 7. Beaucoup d'histoires américaines d'origine Protestante essayent apparemment de prétendre que le 9 décembre est le jour où Allenby est entré dans Jérusalem et l'a libérée. Le fait est qu'Allenby est officiellement entré dans Jérusalem le 11 décembre 1917. Allenby avait à l'esprit l'apparat pompeux avec lequel l'empereur allemand Wilhelm (Guillaume) était entré à Jérusalem en 1908. Il a délibérément fait de son entrée une affaire discrète, entrant à pied par l'entrée du côté de la vieille porte étroite de Jaffa. Une centaine de soldats du contingent jalonnent la route de Jaffa, dont des Anglais, des Écossais, des Irlandais, des Gallois, des Ghurkas, des Australiens et des Italiens. Les Néo-Zélandais s’étaient déplacés de Jaffa pour que le Dominion puisse y être représenté. La seule touche de couleur provenait d’un détachement d'infanterie française en uniformes bleu pâle. C'était la vingt-quatrième fois que Jérusalem était pénétrée par une force conquérante (Gullett, ibid., p. 523) mais ce n'était pas le 24 Chislev 1917. Selon le calendrier d’Hillel, c'était le 26 Chislev mais selon la véritable Nouvelle Lune, c'était le 28 Chislev. Nos troupes étaient en effet entrées le 24 Chislev, mais par assaut. Ceci est basé sur la véritable conjonction, sans ajournements.

 

Au moment de sa prise, Jérusalem ne présentait pas de signes frappants de pauvreté, mais elle était dans un état de saleté indescriptible. Elle était tellement polluée par les vendeurs de reliques religieuses et de fausses religions qui étaient habituellement impurs (aidés par les habitudes primitives des soldats turcs pendant trois ans) que les Chrétiens se souvenaient de leur visite avec horreur (ibid., p. 522). Après l'occupation de Jérusalem, la ville est confrontée à des pénuries alimentaires et les Britanniques doivent faire venir par camion des provisions de la Méditerranée. Notre avancée en provenance du sud a été si rapide que les Turcs n'ont pas eu le temps de détruire les colonies du sud. Elles se sont avérées utiles. La Commission Sioniste, sous la direction du Président de la Fédération Sioniste Anglaise, le Docteur Weizmann, a été chargée, par l'autorisation du Gouvernement Britannique, de la reconstruction de la Palestine. Cette tâche impliquait la restauration des ruines de dix-huit siècles et demi (The Times History of the War, Vol. XV, London, 1918, p. 179).

 

Les propositions peuvent être considérées à la lumière des faits historiques, sans la fiction d'une propagande anglo-israélienne protestante non impliquée émanant des États-Unis.

 

1.     1.    Il ne s'agissait pas de sept cycles de temps à partir de l'entrée à Babylone. L'application des sept cycles de temps est examinée dans le document La Chute de l'Égypte (No. 036) : la Prophétie des Bras Cassés de Pharaon.

2.     Allenby n'est pas entré dans Jérusalem le 9 décembre. Il y est entré le 11 décembre.

3.     Les troupes du Commonwealth ont assailli la ville le 7 décembre 1917

4.     Les Allemands et les Turcs s’étaient retirés avant le 8 décembre.

5.     La consolidation des défenses a été entreprise à partir du 8-10 décembre.

6.     La véritable date du 24 Chislev 1917 était le 7 décembre 1917 et non le 9 décembre 1917 comme le prévoit le calendrier Hillel.

 

Cependant, nous devons nous rappeler dans tout cela que Juda n'avait pas été bénie à ce stade. Il est pervers d'imaginer que Dieu aurait choisi ce temps-ci pour accomplir Aggée et laisserait encore une autre prophétie à réaliser, dans laquelle Juda subirait les pires horreurs de son existence entière en tant que nation. Exactement sept cycles de temps après le jour où Jérusalem a été rasée par les Babyloniens, le Parti Nazi est arrivé au pouvoir en Allemagne et a commencé la persécution systématique des Juifs. De 1942 à 1945, l'Allemagne a entrepris le génocide le plus systématique du peuple juif ou, à cet égard, de toute autre nation dans l'histoire enregistrée. Affirmer que c'était la façon de Dieu de bénir Juda, dans l'accomplissement d’Aggée, est la forme de raisonnement la plus perverse que l'on puisse imaginer. Si Aggée est accompli dans ces activités, nous pouvons conclure :

1.     Le calendrier Hillel est faux ;

2.     Mais plus importants encore, les Ashkénazes et, en fait, toute la Communauté Juive Européenne sont totalement exclus des bénédictions de Dieu, ayant perverti l'esprit et l'intention de la loi et des festivals. Aucune malédiction ne vient sans cause (Prov. 26:2).

 

Il n'est cependant pas convaincant que Aggée soit accompli.

 

Daniel 12

Nous continuons maintenant l'examen de la prémisse selon laquelle la prophétie d’Aggée s’est accomplie en décembre 1917. Un texte qui est utilisé à l’appui pour soutenir cette prémisse est le texte dans Daniel 12:1-13. Ce texte fait suite à Daniel 11 concernant les guerres des rois du Nord et du Sud. Le texte dans Daniel 11:41-45 est également très important. Pour que la date de 1917 puisse être retenue, il y a un certain nombre de conditions préalables qui doivent être remplies. La première est que cette prophétie soit accomplie dans son intégralité avant que la portée de Daniel 12 puisse être accomplie.

 

Daniel 11:41-45 Il entrera dans le plus beau des pays, et plusieurs succomberont ; mais Edom, Moab, et les principaux des enfants d’Ammon seront délivrés de sa main. 42 Il étendra sa main sur divers pays, et le pays d’Égypte n’échappera point. 43 Il se rendra maître des trésors d’or et d’argent, et de toutes les choses précieuses de l’Égypte ; les Libyens et les Éthiopiens seront à sa suite. 44 Des nouvelles de l’orient et du septentrion viendront l’effrayer, et il partira avec une grande fureur pour détruire et exterminer des multitudes. 45 Il dressera les tentes de son palais entre les mers, vers la glorieuse et sainte montagne puis il arrivera à la fin, sans que personne lui soit en aide. (LSG)

 

Ce texte suppose que l'Égypte est capturée avec la Palestine et la Transjordanie. Le roi du Nord devait entrer et capturer l'Égypte et occuper également la Palestine. Au cours de cette période, il entend aussi des nouvelles de l'Est et du Nord et se met en route pour détruire et éliminer des multitudes. Cette prophétie n'a pas été considérée comme accomplie avant la Deuxième Guerre mondiale, avec l'invasion de l'Afrique par l'Axe et l'invasion de la Russie par Hitler. Cependant, l'Est et le Nord de la Palestine et de Jérusalem se trouvent en Russie Centrale et cette prophétie ne semble pas s’être encore réalisée. Le texte concernant l'installation de ses tentes magnifiques entre la mer et la glorieuse Montagne Sainte est considéré comme ayant été réalisé par l'armée en 1917, mais celle-ci n'est pas entrée en Russie et ne s'est pas engagée dans des opérations de grande envergure, si ce n'est pour établir l'Irak comme un royaume pro-occidental.

 

Daniel 12:1-13 En ce temps-là se lèvera Micaël, le grand chef, le défenseur des enfants de ton peuple ; et ce sera une époque de détresse, telle qu’il n’y en a point eu de semblable depuis que les nations existent jusqu’à cette époque. En ce temps-là, ceux de ton peuple qui seront trouvés inscrits dans le livre seront sauvés. 2 Plusieurs de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, et les autres pour l’opprobre, pour la honte éternelle. 3 Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur du ciel, et ceux qui auront enseigné la justice, à la multitude brilleront comme les étoiles, à toujours et à perpétuité. 4 Toi, Daniel, tiens secrètes ces paroles, et scelle le livre jusqu’au temps de la fin. Plusieurs alors le liront, et la connaissance augmentera. 5 Et moi, Daniel, je regardai, et voici, deux autres hommes se tenaient debout, l’un en deçà du bord du fleuve, et l’autre au-delà du bord du fleuve. 6 L’un d’eux dit à l’homme vêtu de lin, qui se tenait au-dessus des eaux du fleuve : Quand sera la fin de ces prodiges ? 7 Et j’entendis l’homme vêtu de lin, qui se tenait au-dessus des eaux du fleuve ; il leva vers les cieux sa main droite et sa main gauche, et il jura par celui qui vit éternellement que ce sera dans un temps, des temps, et la moitié d’un temps, et que toutes ces choses finiront quand la force du peuple saint sera entièrement brisée. 8 J’entendis, mais je ne compris pas ; et je dis : Mon seigneur, quelle sera l’issue de ces choses ? 9 Il répondit : Va, Daniel, car ces paroles seront tenues secrètes et scellées jusqu’au temps de la fin. 10 Plusieurs seront purifiés, blanchis et épurés ; les méchants feront le mal et aucun des méchants ne comprendra, mais ceux qui auront de l’intelligence comprendront. 11 Depuis le temps où cessera le sacrifice perpétuel, et où sera dressée l’abomination du dévastateur, il y aura mille deux cent quatre-vingt-dix jours. 12 Heureux celui qui attendra, et qui arrivera jusqu’à mille trois cent trente-cinq jours ! 13 Et toi, marche vers ta fin ; tu te reposeras, et tu seras debout pour ton héritage à la fin des jours. (LSG)

Ce texte traite de l'Avènement et de la résurrection durant les derniers jours. Il dépeint une période ou une échelle de temps de 1290 jours et 1335 jours. Il dépeint aussi une résurgence de l'Esprit Saint où les sages instruiront beaucoup de gens dans les mystères du Royaume de Dieu.

 

En raison de l'intention Messianique de cette prophétie, plusieurs ont identifié Michel/Michael comme étant Christ. Par exemple, l'Église de Dieu située au Royaume-Uni considère que Michel est le Christ, mais nie que Michel est un archange. Michel signifie Qui est comme Dieu.

 

La logique est simplement la suivante : L'être a clairement la responsabilité d'Israël. D’après Deutéronome 32:8, le Messie a la responsabilité d'Israël en tant que Yahovah – Israël lui étant attribué par le Dieu Très Haut. Par conséquent, Michel doit être le Messie. La conclusion ne doit pas nécessairement être celle-là, car Michel pourrait bien avoir été attribué à Israël pour assister le Messie. Tous deux sont des fils de Dieu, comme nous le savons d’après de nombreux textes. Les anges n'ont été décrétés avoir été créés ex nihilo qu'à partir du Quatrième Concile de Latran en 1215 pour nier la capacité de coéternité à Satan à cause de l'hérésie Dualiste, prétendument parmi les Cathares du sud de la France chez les Albigeois. De nombreuses branches de l'Église de Dieu ont fait ce saut logique au cours des siècles. Cela est indéterminé avec les preuves bibliques que nous avons. Tant Michel que le Messie sont tous deux fils de Dieu et partagent donc l'Esprit Saint de Dieu en tant que fils. Voir le document Christ et l'Archange Michel (No. 076B2).

 

La condition préalable suivante est que cela suit un temps, des temps et la moitié d'un temps et que quand la force/pouvoir du peuple saint sera entièrement brisée alors c’est à ce moment-là que la fin viendra. En 1914-18, l’opinion était que les 1260 jours s’étaient accomplis durant les 1260 ans du Saint Empire Romain. Certains groupes des États-Unis ont soutenu que cela s’est terminé en 1798, d'autres en 1814. Tous deux se sont trompés en raison de leur mauvaise compréhension de l'histoire de l'empire et en raison de leur désir que la prophétie s’accomplisse d’elle-même. L'empire a commencé en l’an 590 EC avec le décret de Grégoire I et s’est terminé en 1850 avec le plébiscite dans les États pontificaux (voir The Decline and Fall of the Roman Church de M. Martin, Secker and Warburg, p. 254 ff.) ; (cf. également au document Le Rôle du Quatrième Commandement dans l’Histoire des Églises de Dieu Observant le Sabbat (No. 170).

 

Ce point de vue suppose que la base d’une année pour un jour s'applique à l'empire et non à la dualité. En outre, l'hypothèse ne tient pas compte du problème des sept temps de manière appropriée et la plus complète. La prophétie des sept temps de Daniel aux Babyloniens a été mesurée à partir de l’an 605 AEC (avant l’ère courante) lors de la bataille de Karkemish, jusqu’en 1914-1916, au début de la Première Guerre Mondiale. Cependant, l'Égypte n'a pas été envahie à ce moment-là et l'Égypte est également impliquée. La prophétie d'Ézéchiel 28-29 implique la chute de l'Égypte. Les deux bras concernaient deux périodes de quarante années se terminant quatre-vingts ans plus tard avec l'invasion de Cambyse en l’an 525 AEC. Il y eut alors deux périodes de quarante années et, à mi-chemin, l'Égypte se rétablit. Cela s’est produit exactement sept temps plus tard, en 1953, avec la déclaration de la République d'Égypte sous Gamel Abdul Nasser. Ainsi, la période complète ne s’achève qu’en 1996. Cette année-là, les Musulmans fondamentalistes ont pris le contrôle du pays, au point où le gouvernement n’en a plus que le nom. L'Église Copte Égyptienne est tellement persécutée qu’elle a cherché à se réunir avec Rome après un schisme depuis Chalcédoine en l’an 451. Ces aspects n'ont pas été pris en compte.

 

La récente Révolution en Égypte est l’extension des étapes finales qui nécessiteront l’intervention de l’OTAN pour contrôler l’Islam fondamentaliste des Frères Musulmans et l’occupation de Gaza.

 

L’hypothèse suivante est que les 1290 ans et les 1335 ans se rapportent à une autre période de temps. Le texte se rapporte à l'abomination du désolateur qui est dressée. Le sacrifice quotidien a cessé avant la destruction du Temple en l’an 70 EC. L'application de Daniel 12 à partir de cette date est sans conséquence (i.e 1360 EC). Cette prophétie a été appliquée à 1917 en soustrayant le chiffre moindre de 1290 à 1917 et en supposant que c'est le chiffre pour le début de l'ère Musulmane (1917 - 1290 = 627).

 

Cette année-là est alors liée au calendrier Musulman. Cependant, le calendrier Musulman commence à partir de l'Hégire et est reconnu comme commençant le 15 (16) juillet de l’an 622 EC. L'année lunaire propre aux Musulmans a été établie sur une base solaire en l’an 10 AH ou 631 EC lors du dernier pèlerinage du prophète à Becca (Coran 9:36 ff ; cf. ERE, Vol. 3, p. 126).

 

La formule de conversion acceptée est la suivante :

Hégire (AH) - (3A ¸ 100) + 622 = Année Chrétienne (ibid.).

 

L'année 1290 AH a commencé en 1911. Décembre 1917 était 1296 AH. L'année 1335 AH était 1956 EC.

 

L'occupation de Jérusalem doit également être comprise pour faire face à certaines affirmations étranges concernant cette période. Premièrement, Jérusalem a été prise par les Perses en l’an 614. Le Perse Chosroes II est entré en guerre contre l'usurpateur Phocas qui avait assassiné l'empereur romain Maurice. Maurice était l'ami et le bienfaiteur de Chosroes. En l’an 611, les Perses s’emparent d’Antioche. Le gendre de Chosroes, Sharbarz a assiégé Jérusalem. Il y avait dans son camp 26000 Juifs qui désiraient détruire la souveraineté Chrétienne sur Jérusalem. 90000 Chrétiens sont morts quand Jérusalem a été prise (Cath. Encyc., Vol. VIII, article ‘Jérusalem’, p. 359). Les Juifs ont été libres de faire ce qu'ils voulaient de la ville, mais cela n'a pas duré. En l’an 622, Héraclius a traversé l'Asie Mineure en repoussant les Perses et il a envahi la Perse en l’an 627. Chosroes s'est enfui et a été renversé et assassiné par son propre fils Siroes en l’an 628. Cette année-là, ils ont demandé la paix au prix de toutes leurs conquêtes. Ils ont évacué la Syrie et l'Égypte, en restituant la prétendue relique de la croix qu'ils avaient prise de Jérusalem. En l’an 629, Héraclius est venu lui-même à Jérusalem pour vénérer la relique (ibid.). C’est l'origine de la Fête Catholique de l'Exaltation de la Sainte-Croix, le 14 septembre.

 

À la suite de la trahison des Juifs, l'ancienne loi d’Hadrien a été renouvelée, leur interdisant l'accès à la ville. Le patriarche Théodose y a restauré l'ancienne tour Anastasis. Il n'y avait aucun autre bâtiment dans la région du Mont du Temple. Héraclius a reconstruit les murs et a restauré les chapelles en ruine. Le patriarche Sophronius (634-638) a été le suivant à voir Jérusalem conquise.

 

L’Islam sous le Calife Abu-Bakr (632-634) a envahi la Syrie. Abu-’Ubaidah avait le commandement de l'armée. Il était un Ashab, l’un des membres du groupe initial qui a accompagné le Prophète de Becca à Médine en l’an 622. Ils ont pris Bosra et ont ensuite défait Héraclius à Ajnadain près d'Emesa en juillet 633. En l’an 634, ils ont pris Damas et vaincu l'Armée Romaine de nouveau à Yarmuk et ont pris Emesa en l’an 636. Le Calife Omar (634-644) a été consulté pour savoir s'ils devaient marcher sur Jérusalem ou Césarée. Sur le conseil d'Ali, ils ont marché sur Jérusalem. Elle a été attaquée par une avant-garde de 5000 sous les ordres de Mo’awiyah Ibn-Abu-Sufyan, puis assiégée par toute l'armée sous les ordres de Abu-’Ubaidah. Jérusalem a été défendue par une importante force de réfugiés en provenance de partout en Syrie et de vétérans d'Yarmuk. La ville a été assaillie chaque jour pendant quatre mois. Le patriarche Sophronius a finalement demandé la paix avec le commandant Abu-'Ubaidah. Ils ont été autorisés à capituler à des conditions justes et honorables. Les chrétiens ont été autorisés à conserver leurs églises, et personne n'a été forcé d’accepter l'Islam. Les termes ont été ratifiés par le Calife Omar, alors à Médine. Le Calife Omar s'est approché du mur sur un seul chameau, a signé la capitulation, est entré dans la ville et a parlé courtoisement avec Sophronius des antiquités qui s'y trouvaient (Cath. Encyc., ibid., p. 360).

 

Omar a refusé de faire des prières dans l’Anastasis au cas où cela deviendrait une future excuse pour l'Islam de rompre le traité. Le Mont du Temple était à ce moment-là nu et est devenu plus tard un tas d’ordures. Il n'y avait pas d’autres bâtiments sur le Mont autre que l'Anastasis. La Mosquée d'Omar a été construite sur le lieu où il se retirait pour la prière. Sous les Musulmans, les Chrétiens de Jérusalem ont bénéficié de la tolérance habituelle à l'égard des théistes non musulmans. L'Islam n'a pas fait de Jérusalem le nouveau centre de la Palestine. Celui-ci était à Lydda jusqu'en l’an 716 ; puis à Ar-Ramal (Ramleh). Jérusalem est cependant le troisième lieu le plus saint après Becca et Médine (voir le Coran, la Sourate 17).

 

Sous le règne du Calife ’Abd-al-malik (684-705), le cinquième Calife Ummayid à Damas, les Irakiens se sont révoltés et ont pris possession du Hijaz. Afin que le peuple dispose d’un substitut au Haraman de Becca et de Médine, qui ne leur étaient pas permis de visiter, il a alors commencé à orner le lieu du Temple d’une mosquée. Omar avait visité le Mont et l’avait trouvé rempli d’ordures (ibid.). En son temps, il avait érigé un grand bâtiment carré pour l'Islam. ‘Abd-al-malik a ensuite érigé en l’an 691, avec des architectes Byzantins, le Dôme du Rocher qui est encore en place sur le Mont du Temple.

 

Ainsi, le bâtiment original n'a été construit sur le Mont que bien après l’an 636 et le Dôme du Rocher n'a été construit qu’en l’an 691. À partir de l’an 636, le Mont du Temple était utilisé comme dépotoir par les soi-disant Chrétiens. Le Dôme du Rocher (faussement appelé la Mosquée d'Omar) se dresse à la place de l'autel des Holocaustes de l'ancien Temple.

 

L'application de la prophétie de Daniel 12 à cette période donne des chiffres incertains et l'abomination du désolateur ne pourrait pas être appliquée à l'Islam à ce site à partir de ces dates. Il s’agit bien sûr d’une période de 1290 ans si l'on tient compte du pillage par les Babyloniens en l’an 598 AEC et qui se termine en l’an 691 EC.

 

Si l'on prend les dates en question à partir de l’an 637 EC et que l'on y ajoute 1 290 ans, on obtient l'année 1927 et non 1917. Si l’on ajoute à cela la période de quarante-cinq ans, nous parvenons à 1972. Cette date est liée à aucun événement significatif et il n'y a certainement aucune paix à Jérusalem.

 

La construction de ces prophéties comme accomplissant Daniel en 1917 repose sur des preuves très fragiles et, en fait, semble être contredite par toute construction de dates tirées de l'histoire connue en relation avec le Mont du Temple et Jérusalem. Il semble que cette prophétie dans Daniel 12 soit liée à certains événements futurs qui traitent de la période des guerres de la fin et qui requièrent l'endurance/persévérance des saints. La force/pouvoir du peuple saint est brisée à ce moment-là. Ainsi, Juda et la nation d'Israël doivent avoir leur pouvoir brisé avant que cette prophétie ne s’accomplisse. Cela ne s’est pas produit pendant la Première Guerre Mondiale ou la Deuxième Guerre Mondiale. L’Holocauste est le moment le plus proche de l’accomplissement de cette prophétie.

 

 

Analyse du livre d’Aggée

L'étape suivante consiste à revisiter Aggée pour un examen plus approfondi. Aggée s’intéresse à la construction du Temple et à l’attitude du peuple face à cette responsabilité.

 

Aggée 1:1-15 La seconde année du roi Darius, le premier jour du sixième mois, la parole de l’Éternel fut adressée par Aggée, le prophète, à Zorobabel, fils de Schealthiel, gouverneur de Juda, et à Josué, fils de Jotsadak, le souverain sacrificateur, en ces mots : 2 Ainsi parle l’Éternel des armées : Ce peuple dit : Le temps n’est pas venu, le temps de rebâtir la maison de l’Éternel. 3 C’est pourquoi la parole de l’Éternel leur fut adressée par Aggée, le prophète, en ces mots : 4 Est-ce le temps pour vous d’habiter vos demeures lambrissées, Quand cette maison est détruite ? 5 Ainsi parle maintenant l’Éternel des armées : Considérez attentivement vos voies ! 6 Vous semez beaucoup, et vous recueillez peu, vous mangez, et vous n’êtes pas rassasiés, vous buvez, et vous n’êtes pas désaltérés, vous êtes vêtus, et vous n’avez pas chaud ; le salaire de celui qui est à gages tombe dans un sac percé. 7 Ainsi parle l’Éternel des armées : Considérez attentivement vos voies ! 8 Montez sur la montagne, apportez du bois, et bâtissez la maison : J’en aurai de la joie, et je serai glorifié, dit l’Éternel. 9 Vous comptiez sur beaucoup, et voici, vous avez eu peu ; vous l’avez rentré chez vous, mais j’ai soufflé dessus. Pourquoi ? dit l’Éternel des armées. À cause de ma maison, qui est détruite, tandis que vous vous empressez chacun pour sa maison. 10 C’est pourquoi les cieux vous ont refusé la rosée, et la terre a refusé ses produits. 11 J’ai appelé la sécheresse sur le pays, sur les montagnes, sur le blé, sur le moût, sur l’huile, sur ce que la terre peut rapporter, sur les hommes et sur les bêtes, et sur tout le travail des mains. 12 Zorobabel, fils de Schealthiel, Josué, fils de Jotsadak, le souverain sacrificateur, et tout le reste du peuple, entendirent la voix de l’Éternel, leur Dieu, et les paroles d’Aggée, le prophète, selon la mission que lui avait donnée l’Éternel, leur Dieu. Et le peuple fut saisi de crainte devant l’Éternel. 13 Aggée, envoyé de l’Éternel, dit au peuple, d’après l’ordre de l’Éternel : Je suis avec vous, dit l’Éternel. 14 L’Éternel réveilla l’esprit de Zorobabel, fils de Schealthiel, gouverneur de Juda, et l’esprit de Josué, fils de Jotsadak, le souverain sacrificateur, et l’esprit de tout le reste du peuple. Ils vinrent, et ils se mirent à l’œuvre dans la maison de l’Éternel des armées, leur Dieu, 15 le vingt-quatrième jour du sixième mois, la seconde année du roi Darius.

 

Le texte du chapitre 1 est une demande/un appel à la nation de Juda pour qu’elle commence à travailler sur le Temple. La nation n'est pas bénie parce qu'elle a placé son intérêt personnel au-dessus de celui de Dieu. Il existe de sérieux parallèles dans l'histoire avec le comportement de Juda et la négligence de l'œuvre de Dieu. Si cette prophétie fait référence aux derniers jours, elle doit viser le Temple spirituel qui est l'Église. Les entités dans cette prophétie sont Zorobabel, fils du gouverneur Schealthiel de Juda et Josué, fils de Jotsadak le Grand Prêtre. La période est la deuxième année de Darius II. Cette question a été expliquée en détail dans le document Le Signe de Jonas et l'Histoire de la Reconstruction du Temple (No. 013). Ce sont les noms des individus au temps de la reconstruction du deuxième Temple (consulter également le document La Généalogie du Messie (No. 119)).

 

Si cette prophétie concerne les derniers jours, nous ne pouvons parler que du Temple spirituel et des types de Zorobabel et de Josué comme Grand Prêtre. Le Grand Prêtre, Josué, est Yehoshua ou le Messie. La typologie avec Jésus Christ se trouve dans Zacharie dans le jugement. Christ est à la fois roi et prêtre, accomplissant les deux typologies. L'injonction du chapitre 1 d'Aggée est que la nation d'Israël ne prospérera pas tant qu'elle n’entreprendra pas l’œuvre du Messie dans la restauration en tant que partie du Temple de Dieu. Les malédictions sur le pays augmenteront jusqu'à ce que cela se produise (Aggée 1:10-11). Le premier exemple est le 24e jour du Sixième Mois. Cela s’est produit avec le deuxième Temple. Soit c’est dans le passé, soit cela se rapporte à l’avenir comme un antitype.

 

Ainsi, le livre d’Aggée s’intéresse à la construction du Temple. La bénédiction d'Israël est consécutive à cette activité. Il est donc impossible de relier les événements du chapitre 2 à un événement qui ne soit pas postérieur aux événements du chapitre 1. Ainsi, le 24e jour du sixième mois, les travaux de la maison de Dieu ont commencé. Comme nous l’avons vu ci-dessus, le chapitre 2 commence alors à partir du 21e jour du septième mois, soit le dernier jour de la Fête des Tentes. Le Dernier Grand Jour est le huitième jour de la fête. Consulter aussi le document Commentaire sur Aggée (No. 021).

 

La dédicace du Temple était comme si le Temple était plus grand que le Temple de Salomon. C’était tout simplement absurde. En fait, la prophétie dans Daniel 9:25-27 montre qu'il doit être construit en soixante-dix semaines d'années. Il ne fait aucun doute que le deuxième Temple, ainsi que sa reconstruction par Hérode, n’était rien comparé au Temple de Salomon. Le Temple dont il est question ici est une prophétie comparant le Temple spirituel sous le Messie à celui du Temple physique et de l'ancienne Alliance.

 

L'Esprit du Seigneur devait rester avec le peuple et cela ne se produisait qu’à partir de l'Église, de manière permanente. Aggée 2:6 est cité dans Hébreux 12:26-27.

 

Hébreux 12:26-27 lui, dont la voix alors ébranla la terre, et qui maintenant a fait cette promesse : Une fois encore j’ébranlerai non seulement la terre, mais aussi le ciel. 27 Ces mots : Une fois encore, indiquent le changement des choses ébranlées, comme étant faites pour un temps, afin que les choses inébranlables subsistent. (LSG)

 

Il s’agit d’un avertissement direct du Messie selon lequel cette prophétie fait référence à l’ébranlement final des cieux et de la terre, de sorte que ce qui ne peut pas être ébranlé subsiste. Cet ébranlement commence avec le Temple de Dieu, qui est l'Église, étant le naos ou le Saint des Saints (1Cor. 3:17). Par conséquent, soyons reconnaissants envers Dieu d’avoir reçu un royaume qui ne peut être ébranlé (Héb. 12:28).

 

Le cadre temporel est celui des Guerres de la Fin et du Retour du Messie. La Première Guerre Mondiale a été appelée la Grande Guerre de la Civilisation parce qu'elle était considérée comme étant en fait au temps de la fin et que la date de 1914-16 était considérée dans la prophétie à juste titre comme l'achèvement des sept temps du Règne de Nebucadnetsar commençant à partir de la Bataille de Karkemish en l’an 605 AEC. Cependant, les 2520 années réelles se sont terminées en 1916 avec les grandes batailles qui ont eu lieu à ce moment-là. Les Guerres de la Fin ont en effet vraiment commencé à partir de cette date, mais elles devaient s’étendre sur une période de temps beaucoup plus longue et la prophétie impliquait nécessairement la restauration sous le Messie. Le 24e jour de Chislev (le neuvième mois) concerne la question du Saint et de l’Impur (Aggée 2:10-14). La nation est considérée comme impure et, à partir de cette période-là, la nation est purifiée de ses impuretés. Ce point est directement lié à la pose de pierre sur pierre dans le Temple. À partir de ce jour-là, c’est le début de la mise en place des fondations du Temple et le Seigneur posera ensuite pierre sur pierre dans la construction du Temple. Cette séquence n’est pas liée à des choses physiques, mais à la conversion de la nation. À partir de la construction du Temple en tant que pierres vivantes, la bénédiction de la nation se poursuivra. C'est la raison pour laquelle l'Holocauste s'est produit de la manière dont il s'est déroulé – parce que la nation ne s'était pas convertie et que les bénédictions du Seigneur n’étaient pas encore accordées. Il y aura encore d’autres guerres et encore plus de désastres tant pour Juda que pour Israël jusqu'à ce que toutes les deux se repentent et soient purifiées de leurs péchés.

 

Conclusion

Le calendrier Hillel est sans fondement et n’est pas étayé par le recours à l'argument des oracles de Dieu ou par cette forme de manipulation des faits historiques dans la création d’une fiction prophétique. Les gardiens des oracles de Dieu sont les élus en tant que les gardiens/intendants des mystères de Dieu. Ils sont le naos ou le Saint des Saints et, comme le naos est aussi l'oracle de Dieu, ils sont aussi les oracles de Dieu, étant de l'esprit de prophétie.

 

 

 

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