Les Églises Chrétiennes de Dieu
[119]
La Généalogie du Messie [119]
(Édition
2.0 19950604-20050509)
On explique la signification de la généalogie du Messie depuis Adam. On explique aussi les textes dans Matthieu 1 et Luc 3 et la contradiction apparente entre eux et les Chroniques. La signification correcte et vraie montre que le Messie a, en effet, été envoyé pour sauver les pécheurs.
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Wade Cox)
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La Généalogie du Messie [119]
Les généalogies du Messie sont un outil important
pour comprendre qui était le Messie. Plus important encore, les
généalogies transmettent une compréhension importante de
l'accomplissement de la prophétie et de la loi biblique aussi.
Leur excision de la Bible du
Reader’s Digest
est une erreur sérieuse
et malheureuse.
Un certain nombre de lois généalogiques doivent
être comprises dès le départ. La première est que seulement les
lignes masculines étaient notées. Cela provient de la loi et de
la pratique que la femme était prise dans la tribu de son mari à
son mariage. Il y avait aussi un certain nombre de lois qui
interdisaient l'intermariage. Les prohibitions de l'intermariage
étaient là pour de bonnes raisons. Dans Nombres 36, nous voyons
que la terre a été donnée par le sort en héritage aux enfants
d'Israël. L'héritage était décrit par la généalogie. Aucune
femme qui possédait un héritage des tribus d'Israël ne pouvait
se marier à l'extérieur de sa tribu (Nombres 36:8). Elle devait
se marier dans la famille de la tribu de son père. L'héritage ne
pouvait pas être enlevé d'une tribu pour passer à une autre
tribu. Chacun devait conserver son héritage (Nombres 36:9). À
l'annonce du Jubilé, l'héritage passe alors à la tribu dans
laquelle la femme se marie (Nombres 36:4). Les lois du Jubilé
étaient appliquées selon Lévitique 25. De ce fait, la généalogie
était essentielle pour la compréhension et la maintenance du
système économique sous la loi. Ce système serait réintroduit
sous le Messie (voir Ézéchiel pour son développement). Dieu suit
les lignées de sang et les protège et ce, même dans la
dispersion et la captivité (Amos 9:9).
Ces lois de l'héritage s'appliquaient aussi aux Lévites. Les maisons des villes des Lévites
étaient leur possession dans le système du Jubilé. Par
conséquent, les Lévites étaient liés par les lois de l'héritage
concernant le sacerdoce et les villes et les champs des
banlieues des villes (Lévitique 25:32-34). Cette restriction de
Lévitique a une application aux prophéties Messianiques, comme
nous le verrons.
La généalogie du Messie dans le Nouveau
Testament, dans Matthieu 1:1-7 et Luc 3:23-38, a deux origines
entièrement différentes. De plus, la lignée dans Matthieu
diffère de celle dans les Chroniques. Il doit donc y avoir une
bonne explication pour ces contradictions, autrement, la Bible
est sujette à l'accusation d'être non inspirée. Le Christianisme
moderne choisit d'ignorer le problème en allant même jusqu'à
l'extrême que nous voyons dans la
Bible du Reader’s Digest. Comprendre ce qui arrive, c'est admettre d'autres
problèmes que certains préfèrent ignorer.
Matthieu et Luc commencent tous les deux avec
Adam. Établir la lignée est le processus de rétrécir la
nécessité de la prophétie à une famille particulière dans le
temps. La descendance de la femme est venue d'Adam (Genèse
3:15). La descendance de la femme est ici au masculin singulier
(zer’a). (Les textes de Genèse 17:7 ; 21:12 et Galates 3:16 ont
de la pertinence. Le pouvoir de Satan est enlevé et son système
détruit, d'après Hébreux 2:14 ; 1Jean 3:8).
Genèse 17:7 a montré que l'Alliance et, de là, le
Messie devait passer par la descendance d'Abraham. Genèse 21:12
rétrécit l'origine à Isaac d'après qui la descendance d'Abraham
serait nommée. Cependant, Ismaël était aussi la descendance
d'Abraham et il a de ce fait été établi comme une nation.
Cependant, la descendance a été nommée d'après Isaac.
L'origine du Messie est davantage rétrécie. Jean
7:42 se réfère à un certain nombre de prophéties dans un seul
texte.
Jean 7:42 L'Écriture
ne dit-elle pas que c'est de la postérité de David, et du
village de Bethléhem, où était David, que le Christ doit venir ?
(LSG)
Les Écritures qui sont couvertes par ce texte
sont trouvées à Psaume 110:1-7 où il est le Seigneur de David et
le Sacrificateur de Melchisédek. Ce texte se réfère donc au
Messie sacrificateur.
Psaume 132:6,11 montre que c'est un descendant de
David et d'Ephrata que Dieu mettra sur le trône.
Psaume 132:11 L'Éternel a juré la vérité à David, il n'en reviendra pas ; je mettrai sur ton trône un fruit de tes entrailles. (LSG)
Le Messie sortira d'Isaï et sera le salut des Païens, d'Ésaïe 11:1,10.
Ésaïe 11:1 Puis un rameau sortira du tronc d'Isaï, et un rejeton naîtra de ses racines. (LSG)
Ésaïe 11:10 En ce jour, le rejeton d'Isaï sera là comme une bannière pour les peuples ; les nations se tourneront vers lui, et la gloire sera sa demeure. (LSG)
Le Messie devait donc être de la famille d'Isaï, le père de David. Le Messie est de la lignée de
David, selon Jérémie 23:5-8.
Jérémie 23:5-8 5Voici,
les jours viennent, dit l'Éternel, où je susciterai à David un
germe juste ; il régnera en roi et prospérera, il pratiquera la
justice et l'équité dans le pays. 6En son temps, Juda
sera sauvé, Israël aura la sécurité dans sa demeure ; et voici
le nom dont on l'appellera : L'Éternel notre justice.
7C'est pourquoi voici, les jours viennent, dit
l'Éternel, où l'on ne dira plus : L'Éternel est vivant, lui qui
a fait monter du pays d'Égypte les enfants d'Israël ! 8Mais
on dira : L'Éternel est vivant, lui qui a fait monter et qui a
ramené la postérité de la maison d'Israël du pays du septentrion
et de tous les pays où je les avais chassés ! Et ils habiteront
dans leur pays. (LSG)
Ce texte confond le Christianisme moderne parce
qu'il démontre absolument que le Messie gouvernera sur la terre
et qu'il y aura un deuxième exode qui établira Israël.
Michée 5:2 montre que le Messie viendra de
Bethléhem.
Michée 5:2 Et toi,
Bethléhem Ephrata, Petite entre les milliers de Juda, de toi
sortira pour moi celui qui dominera sur Israël, et dont
l'origine remonte aux temps anciens, aux jours de l'éternité.
(LSG)
Ainsi, la postérité est d'Adam à travers Abraham,
Isaac, Juda, David et de Bethléhem. C'est le rétrécissement
traditionnel de l'origine. L'origine peut et devrait être
rétrécie encore plus que cela. Il y a deux aspects de
l'avènement Messianique qui montrent que le Messie aurait deux
avènements pour deux buts. Le premier but était comme le Messie
sacrificateur pour établir l'ordre de Melchisédek, créant ainsi
un sacerdoce sans généalogie, pour qu'il puisse être accessible
aux Païens, comme don de Dieu.
Les élus ont été rachetés par Christ, comme un
ordre de rois et sacrificateurs (Apocalypse 1:6 ; 5:9-10).
Apocalypse 5:9-10
9Et
ils chantaient un cantique nouveau, en disant : Tu es digne de
prendre le livre, et d'en ouvrir les sceaux ; car tu as été
immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de
toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation
; 10tu as fait d'eux un royaume et des sacrificateurs
pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre. (LSG)
Le sacerdoce Aaronique a donc dû prendre fin et,
avec lui, le Temple, autant à Jérusalem qu'à Héliopolis en
Égypte. Le temple de Léontopolis dans le nome d'Héliopolis a été
établi par Onias IV selon la prophétie d'Ésaïe 19:19. Il a été
établi dans le territoire de Gosen pour aider à
l'accomplissement d'une prophétie dans Osée à propos autant
d'Israël que du Messie, c'est-à-dire de l'Égypte j'ai appelé
mon fils (Osée 11:1 ; Matthieu 2:15). Le temple en Égypte a
fonctionné de c. 160 AEC (avant l’ère courante) à 71 EC (ère
courante) quand il a été fermé sur l'ordre de Vespasien après la
destruction de Jérusalem. La fermeture a de la sorte accompli le
Signe de Jonas, qui s'est étendu de 30 EC à 70 EC et qui a été
achevé du 1er Nisan 70 EC au 1er Nisan 71
EC (consulter l'étude
Le Signe de
Jonas et l'Histoire de la Reconstruction du Temple [013]).
L'autorité du temple a été enlevée après l'expiration des
quarante ans qui avaient été alloués pour le repentir de Juda.
Les quarante ans ont suivi les trois ans du ministère du
Messie/Jean le Baptiste, une année pour un jour du ministère de
Jonas à Ninive.
Le nouvel ordre est selon l'ordre de Melchisédek
(Psaume 110:4). Christ est le Souverain Sacrificateur de cet
ordre. Les élus sont les sacrificateurs, étant sans généalogie
(Hébreux 7:1-21). Ces sacrificateurs sont aussi des rois à qui
un royaume est donné (Hébreux 12:28). Il est évident en soi
qu'un Souverain Sacrificateur peut seulement l'être s'il y a
d'autres sacrificateurs sur qui il peut régner. Par définition,
ceux-ci ne peuvent pas être Aaroniques, bien que les fils
d'Aaron feront aussi partie de ce sacerdoce (Apocalypse 7:7). Le
concept du sacerdoce est plus large que la nation, tout comme le
concept d'Israël qui est élargi pour inclure toutes les nations.
L'origine Messianique a inclus non seulement une
origine Davidique mais aussi une lignée Aaronique. La prophétie
montre que les lignées étaient de David par Nathan et de Lévi
par Schimeï. Cette prophétie à
Zacharie 12:10-14 montre aussi que le Messie devait être tué.
Zacharie 12:10-14
10Alors
je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de
Jérusalem un esprit de grâce et de supplication, et ils
tourneront les regards vers moi, celui qu'ils ont percé. Ils
pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique, ils
pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier-né.
11En ce jour-là, le deuil sera grand à Jérusalem,
comme le deuil d'Hadadrimmon dans la vallée de Meguiddon.
12Le pays sera dans le deuil, chaque famille séparément :
La famille de la maison de David séparément, et les femmes à
part ; la famille de la maison de Nathan séparément, et les
femmes à part ; 13la famille de la maison de Lévi
séparément, et les femmes à part ; la famille de Schimeï
séparément, et les femmes à part ; 14toutes les
autres familles, chaque famille séparément, et les femmes à
part. (LSG) (Notez que la LSG lit moi, celui qu'ils ont
percé basé sur des manuscrits occidentaux ; les manuscrits
orientaux montrent que le mot correct est lui).
Le texte montre deux origines. La première est de
David par Nathan, la deuxième est de Lévi par
Schimeï. Cet acte devait causer une destruction et un
deuil à Jérusalem et dans la nation (vv. 11-14). La prophétie a
ainsi lié la destruction de Jérusalem à la mort du Messie. La
période de temps de quarante ans, de 30 EC à 70 EC, est donc
significative. Jérusalem a été encerclée par des armées romaines
à partir du 1er Nisan 70 EC. Le temple de Jérusalem a
été détruit en 70 EC à partir des Expiations ; toutefois, le
temple égyptien a été fermé en 71 EC sur l'ordre de Vespasien
après la guerre juive. La destruction a continué dans la
campagne après la destruction du temple.
Seuls Matthieu et Luc sont concernés par les
généalogies. Marc et Jean commencent avec un Jésus adulte et
ainsi les généalogies ne sont pas importantes.
Dans son étude ("The
Genealogy of Messiah", The Vineyard (La Généalogie du Messie", Le Vignoble), novembre 1993, pp.
10-13, réimprimé de
Issues, A Messianic Jewish
Perspective
(Questions, une perspective
juive Messianique), le docteur Arnold Fruchtenbaum des
Ministères Ariel dit :
Dans Matthieu, Joseph joue un rôle actif, mais Miriam (Marie)
joue un rôle passif. Matthieu enregistre que des anges
apparaissent à Joseph, mais il n'y a aucun récit d'anges
apparaissant à Miriam. Matthieu enregistre les pensées de Joseph
mais rien n'est enregistré à propos des pensées de Miriam.
D'autre part, l'évangile de Luc dit la même histoire de la
perspective de Miriam. Du contexte de chaque Évangile, il
devrait être très évident que la généalogie de Matthieu est
celle de Joseph et la généalogie de Luc est celle de Miriam.
La
question se pose alors : pourquoi avons-nous besoin des deux
généalogies, d'autant plus qu'Y'shua (Jésus) n'était pas le fils
réel de Joseph ? Une réponse populaire et commune est :
l'Évangile de Matthieu donne la lignée royale, tandis que
l'Évangile de Luc donne la lignée réelle. Une autre théorie
surgit de ce concept. Puisque apparemment Joseph était
l'héritier présomptif au trône de David et Jésus était le fils
adoptif de Joseph, Jésus pourrait revendiquer le droit au trône
de David.
Par ailleurs, l'Évangile de Luc donne la lignée réelle, montrant
qu'Y'shua lui-même était un descendant de David. À travers
Miriam, il était un membre de la maison de David, mais il
pourrait revendiquer le droit de s'asseoir sur le trône de David
à travers Joseph, l'héritier présomptif. En réalité l'exact
opposé est vrai (emphase ajoutée).
Arnold Fruchtenbaum soulève des questions très
importantes dans son œuvre, cependant, il ne voit pas le rapport
ou ne les relie pas, comme c'est nécessaire suite à une
compréhension de Zacharie, comme nous le voyons ci-dessus. Dans
Zacharie, nous voyons que la lignée de David à travers Nathan
est mentionnée. Rien n'est mentionné de David à travers Salomon
et ce, pour une très bonne raison.
Tel que noté par Fruchtenbaum, il y avait deux
exigences pour la royauté dans les Écritures hébraïques.
Celles-ci ont été adoptées après la division du royaume, après
la mort de Salomon.
La première exigence pour s'asseoir sur le trône
de Juda était d'être un descendant Davidique. Le Messie devait
s'asseoir sur le trône de David (Ésaïe 9:7). Le roi pouvait
uniquement être de la Maison de David. Jérémie 33:20-21 montre
que l'alliance avec David et sa descendance et les Lévites
aussi, ne pouvait pas être anéantie. Il a été prophétisé que
toute conspiration pour supprimer la Maison de David échouerait,
comme nous le voyons dans Ésaïe 7:5-6.
Ésaïe 7:5-6 5De
ce que la Syrie médite du mal contre toi, de ce qu'Éphraïm et le
fils de Remalia disent : 6Montons contre Juda,
assiégeons la ville, et battons-la en brèche, et proclamons-y
pour roi le fils de Tabeel. (LSG)
L'échec prophétisé était afin de préserver le
royaume pour que l'Écriture ne puisse pas être anéantie. Le
Messie retournera pour prendre ce royaume, conformément à Daniel
2:35, 44-45.
On voit l'échec de toute conspiration dans Ésaïe
8:9-15 où c'est plutôt Dieu que l'on devrait craindre.
Ésaïe 8:9-15 9
Poussez des cris
de guerre, peuples ! et vous serez brisés ; Prêtez l'oreille,
vous tous qui habitez au loin ! Préparez-vous au combat, et vous
serez brisés. 10 Formez des projets, et ils seront
anéantis ; donnez des ordres, et ils seront sans effet : Car
Dieu est avec nous. 11 Ainsi m'a parlé l'Éternel,
quand sa main me saisit, et qu'il m'avertit de ne pas marcher
dans la voie de ce peuple : 12 N'appelez pas
conjuration tout ce que ce peuple appelle conjuration ; ne
craignez pas ce qu'il craint, et ne soyez pas effrayés. 13
C'est l'Éternel des armées que vous devez sanctifier,
c'est lui que vous devez craindre et redouter. 14 Et
il sera un sanctuaire, mais aussi une pierre d'achoppement, un
rocher de scandale pour les deux maisons d'Israël, un filet et
un piège pour les habitants de Jérusalem. 15
Plusieurs trébucheront ; ils tomberont et se briseront, ils
seront enlacés et pris. (LSG)
Tous ceux qui ont essayé de régner sans sanction
divine sur le trône d'Israël ont péri. Tous ceux qui ont usurpé
le trône de la Samarie sans sanction prophétique ont été
assassinés (1Rois 11:26-39 ; 15:28-30 ; 16:1-4,11-15 ; 21:21-29
; 2Rois 9:6-10 ; 10:29-31 ; 14:8-12).
Un autre texte significatif et totalement ignoré
rapprochant la maisonnée de David au Messie est celui de
Zacharie 12:7-9, qui précède le verset cité susdit, mais qui, en
réalité, est placé dans la séquence après les activités décrites
à Zacharie 12:10-14. Zacharie 12:10-14 a rapport au meurtre du
Messie lors de son premier avènement. Le texte qui le précède à
Zacharie 12:7-9 a rapport au retour et aux batailles des
derniers jours.
Zacharie 12:7-9 7L'Éternel
sauvera d'abord les tentes de Juda, afin que la gloire de la
maison de David, la gloire des habitants de Jérusalem ne s'élève
pas au-dessus de Juda. 8En ce jour-là, l'Éternel
protégera les habitants de Jérusalem, et le faible parmi eux
sera dans ce jour comme David ; la maison de David sera comme
Dieu, comme l'ange de l'Éternel devant eux. 9En ce
jour-là, je m'efforcerai de détruire toutes les nations qui
viendront contre Jérusalem. (LSG)
Les aspects significatifs de ce texte sont que :
Juda est converti et sauvé dans la préséance pour
que la gloire de la Maison de David et aussi celle de Jérusalem
ne soit pas exagérée contre Juda.
Jérusalem sera défendue par le Seigneur. Celui
qui est faible parmi eux sera comme David et la Maison de David
sera comme Dieu, comme l'ange du Seigneur
[Yahovah]
devant eux.
Ce jour-là, toutes les nations qui viendront
contre Jérusalem seront détruites.
Ces points sont très importants. Pour s'occuper
du dernier point d'abord, il est évident qu'il est question, à
partir du verset 11, des derniers jours et de la bataille
prophétique de la Vallée de Megiddo. Ainsi la scène de la
première mort est utilisée pour déterminer la victoire finale
sur les nations.
Les deux premiers aspects montrent qu'il y a une
distinction faite entre la Maison de David et la Maison de Juda
quand, théoriquement, l’une provient de l'autre. Cependant, ce
n'est pas le cas avec la Maisonnée de David aux derniers jours
parce qu'elle est élargie pour inclure les Païens sous les élus,
comme nous l'avons vu susdit où les Païens sont bénis à travers
le Messie.
Cette séquence montre un niveau physique et un
niveau spirituel. Premièrement, le faible de Jérusalem sera
renforcé pour être comme David. Deuxièmement, la maisonnée, à ce
moment-là, sera comme des Élohim ou des Dieux, comme l'Ange de
Yahovah (ou Yehovah) l'était avant eux. L'Ange de Yahovah était l'Ange du Grand Conseil de la LXX, Ésaïe 9:6, le deuxième Dieu
d'Israël, qui était l'Ange de Yehovah (ou Yahovah) de Zacharie
12:8. Cet Ange était un élohim et était le visage de Dieu, le
Peniel des Patriarches, l'El Bethel ou le Dieu de la Maison de
Dieu d'Abraham. Cet Ange était le Dieu qui a été oint comme Dieu
par son Dieu avec l'huile de joie au-dessus de ses collègues de
Psaume 45:6-7. Hébreux 1:8-9 nous montre que cela se réfère au
Messie.
Ainsi les élus deviennent des élohim,
comme Christ était un élohim, en tant que l'Ange
pré-incarné de Yahovah dans l'Ancien Testament, et comme il est un
élohim depuis sa résurrection d'entre les morts comme un
fils de Dieu avec puissance (Romains 1:4 ; Hébreux 1:8-9).
C'est un concept puissant. Cela montre aussi
l'ampleur de l'appel de Dieu et le plan de Dieu. Il est ignoré
parce qu'il ne s'accorde pas avec les vues orthodoxes du Concile
de Chalcédoine qui a eu lieu autour de 451.
Nous sommes ainsi en mesure de rapprocher
Matthieu et Luc au reste de l'Écriture et ce, dans leur contexte
approprié. La généalogie dans Matthieu a un certain nombre
d'aspects distincts qui confèrent une série de leçons bibliques
et qui montrent définitivement pourquoi cette lignée devait être
celle de Joseph. Y’shua ou Josué ne pourrait pas être le Messie
en considérant uniquement le compte rendu dans Matthieu. Celui
de Luc est nécessaire pour démontrer pourquoi, malgré la
lignée de Joseph, il pouvait être roi et comment Dieu allait
réconcilier l'injonction qu'Il avait instituée dans la lignée de
David et la royauté à travers le prophète Jérémie.
Le Messie est nommé par Dieu. Son nom est donné à
Matthieu 1:21 et Luc 1:31. Le nom est dérivé du nom Hoshea
(comme à Nombres 13:16) avec le préfixe Yah prononcé ou
écrit Jah. Il signifie effectivement Dieu est notre
Salut. Yahoshua devient ensuite Yeshua ou Josué dans l'utilisation. Jésus est une
version grecque de Josué qui est dérivé de sources
non-hébraïques. La forme en grec peut très bien avoir pour
source Esus du système trinitaire des Celtes
hyperboréens.
Matthieu commence la lignée en liant trois
personnages-clés. Yeshua ou Josué, appelé Jésus, est le Fils de
David, le Fils d'Abraham. Il commence subséquemment l'origine
avec Abraham en passant par la lignée de Juda. Les frères sont
simplement mentionnés. C'était afin de reconnaître la prophétie.
La lignée rompt avec la tradition et mentionne des femmes aux
versets 3-6.
Matthieu 1:3-6 3Juda
engendra de Thamar Pharès et Zara ; Pharès engendra Esrom ;
Esrom engendra Aram ; 4Aram engendra Aminadab ;
Aminadab engendra Naasson ; Naasson engendra Salmon ; 5Salmon
engendra Boaz de Rahab ; Boaz engendra Obed de Ruth ; 6Obed
engendra Isaï ; Isaï engendra David. Le roi David engendra
Salomon de la femme d'Urie ; (LSG)
Les femmes mentionnées sont Tamar, Rahab, Ruth et
Bath Schéba, qui était la femme d'Urie. La signification de ces
femmes démontre des leçons spécifiques dans la généalogie. Sarah
n'a pas été mentionnée. Elle était sans aucun doute plus
significative que toutes. Fruchtenbaum fait deux points
pertinents à propos d'elles.
D'abord, elles étaient toutes des Païennes. C'est évident avec
Tamar, Rahab et Ruth. C'était probablement vrai avec Bath
Schéba, étant donné que son premier mari, Urie, était un
Hittite. Ici Matthieu fait allusion à quelque chose qu'il clarifie plus tard : à savoir, tandis que le but
principal de la venue de Jésus était de sauver les brebis
perdues de la maison de l'Israël, les Païens profiteraient aussi
de son arrivée. Deuxièmement, trois de ces femmes étaient
coupables de péchés sexuels. Bath Schéba était coupable
d'adultère, Rahab était coupable de prostitution et Tamar était
coupable d'inceste. De nouveau, Matthieu fait seulement allusion
à un point qu'il clarifie plus tard : à savoir, le but de la venue
du Messie était de sauver les pécheurs...
La réconciliation des pécheurs avec Dieu est le
point primaire des sacrifices du Messie. C'est le point critique
dans les Évangiles.
Seuls ceux qui ne comprennent pas la
signification spirituelle de la grâce salutaire du Messie
deviennent préoccupés d'essayer de prouver que ces femmes
n'étaient pas des Païennes et qu'elles n'étaient pas des
pécheresses. Leur statut est sans importance étant donné les
objectifs de l'incarnation du Messie. Son sacrifice était
suffisant. Ce n'est pas entièrement compris. Du temps est ainsi
gaspillé à essayer de prouver que Rahab était une descendante
d'Israël parmi les Cananéens et qu'elle était veuve en ayant
recours aux mots sanscrits ou une aubergiste. Le fait est
qu'elle était d'une famille importante. Son peuple, sous le
système religieux de l'époque, pratiquait la prostitution du
temple et, de ce fait, il aurait été difficile pour elle
d'éviter la question, et encore plus de l'accuser à cause de
cela.
Du temps est aussi gaspillé à essayer de prouver
que Ruth n'était pas une Moabite, à cause de l'injonction contre
le mariage avec un Moabite et ce, malgré la formulation des
textes. Il est affirmé qu'elle était, en fait, une descendante
d'Israël, peut-être de Manassé, de Ruben ou de Gad, vivant avec
Moab (Josué 1:12-15). C'est inutile. Les propres déclarations de
Ruth indiquent que le dieu de son peuple différait de celui de
Naomi et qu'elle a juré l'allégeance non seulement à Naomi, mais
aussi à son Dieu (Ruth 1:16).
Le fait est que la lignée royale a été ouverte
aux Païens et aux pécheurs et ce, depuis les toutes premières
activités des tribus dans Canaan. Cela a de la signification
pour les élus.
Un autre point principal de la généalogie de
Matthieu consiste en ce qu'il est sélectif en nommant seulement
la lignée directe. Salomon est aussi mentionné parce que la
royauté reposait en lui. Il a construit le temple. Cependant, il
est aussi devenu idolâtre et sa lignée est inscrite alors
jusqu'à Jéconias qui a été un des derniers rois avant la
captivité babylonienne. L'origine de Joseph est ensuite tracée
de Jéconias à Joseph. De la sorte, Joseph est un descendant de
David, mais à travers Jéconias. Cela a une grande signification.
Jérémie 22:24-30
24Je suis vivant
! dit l'Éternel, quand Jéconias, fils de Jojakim, roi de Juda,
serait un anneau à ma main droite, je t'arracherais de là.
25Je te livrerai entre les mains de ceux qui en veulent à
ta vie, entre les mains de ceux devant qui tu trembles, entre
les mains de Nebucadnetsar, roi de Babylone, entre les mains des
Chaldéens. 26Je te jetterai, toi et ta mère qui t'a
enfanté, dans un autre pays où vous n'êtes pas nés, et là vous
mourrez ; 27mais dans le pays où ils auront le désir
de retourner, ils ne retourneront pas. 28Est-il donc
un vase méprisé, brisé, ce Jéconias ? Est-il un objet auquel on
n'attache aucun prix ? Pourquoi sont-ils jetés, lui et sa
postérité, lancés dans un pays qu'ils ne connaissent pas ?
29Terre, terre, terre, écoute la parole de l'Éternel !
30Ainsi parle l'Éternel : Inscrivez cet homme comme
privé d'enfants, comme un homme dont les jours ne seront pas
prospères ; car nul de ses descendants ne réussira à s'asseoir
sur le trône de David et à régner sur Juda. (LSG)
Conias est obtenu en enlevant Jé de
Jéconias ou Laissez Jéhovah [ou Jah] établir.
L'enlèvement du nom divin a pour but de démontrer le départ de
Dieu de Jéconias. On peut voir le sceau sur la main droite de
Dieu dans Aggée 2:23.
Aggée 2:23 En ce
jour-là, dit l'Éternel des armées, je te prendrai, Zorobabel,
fils de Schealthiel, mon serviteur, dit l'Éternel, et je te
garderai comme un sceau ; car je t'ai choisi, dit l'Éternel des
armées.
Zorobabel a été inscrit dans Matthieu comme le
fils de Schealthiel. Cependant, nous savons, d'après 1Chroniques
3:18-19, qu'il était le fils de Pedaja. Cependant, Matthieu et
aussi Esdras 3:2 ; 5:2 disent qu'il était le fils de
Schealthiel.
1Chroniques 3:17-19
17Fils
de Jéconias : Assir, dont le fils fut Schealthiel, 18Malkiram,
Pedaja, Schénatsar, Jekamia, Hoschama et Nedabia. 19Fils
de Pedaja : Zorobabel et Schimeï. Fils de Zorobabel : Meschullam
et Hanania ; Schelomith, leur sœur ; (LSG)
Comment cette contradiction est-elle résolue ? Le
texte reflète, en réalité, un aspect de la loi.
Deutéronome 25:5-6
5Lorsque
des frères demeureront ensemble, et que l'un d'eux mourra sans
laisser de fils, la femme du défunt ne se mariera point au
dehors avec un étranger, mais son beau-frère ira vers elle, la
prendra pour femme, et l'épousera comme beau-frère. 6Le
premier-né qu'elle enfantera succédera au frère mort et portera
son nom, afin que ce nom ne soit pas effacé d'Israël. (LSG)
Ce devoir est obligatoire. L'échec d'exécuter
cette responsabilité (par convoitise) a été le péché pour lequel
Onan a été tué (Genèse 38:8-10).
Zorobabel a ainsi succédé à la lignée de
Schealthiel à cause des obligations légales placées sur Pedaja
qui est mort ensuite. Schénatsar est devenu le régent ou le
gardien de Zorobabel pour le retour en Israël, tel que noté à
Esdras 1:8-11 ; 5:14-16 où il est nommé Scheschbatsar.
Strong et d'autres soutiennent que Scheschbatsar
est le nom persan de Zorobabel parce qu'autrement, et Zorobabel
étant si jeune, cela exigerait que la reconstruction du temple
soit transférée à sa place correcte durant le règne de Darius
II, au lieu d'être mal placée durant le règne de Darius I, ce
qu'autant le Judaïsme rabbinique que le Christianisme orthodoxe
favorisent pour leurs propres raisons (voir Le Signe de Jonas et
l'Histoire de la Reconstruction du Temple [013]
et
La Lecture de la
Loi avec Esdras et Néhémie [250]).
La prophétie donnée par Jérémie limite davantage
la lignée. Dieu a décrété qu'aucun des descendants de Jéconias
ne réussirait à s'asseoir sur le trône de David et à régner de
nouveau en Juda. Cependant, la descendance de la lignée jusqu'à
Zorobabel a montré que Dieu choisirait cette lignée pour des
tâches spécifiques, comme une chevalière. Autrement dit, comme
un sceau de Dieu. En conséquence, le Messie ne pouvait pas être
le fils naturel de Joseph et s'asseoir sur le trône sans une
approbation divine spécifique, sinon, l'Écriture aurait été
anéantie. Christ aurait été disqualifié de s'asseoir sur le
trône s'il avait été le fils naturel et, comme Joseph lui-même
ne pouvait pas être l'héritier présomptif, il ne pouvait pas
hériter le titre par adoption. Dieu a entrepris de réparer la
brèche et de restaurer la lignée d'une autre façon. Matthieu est
conscient de ce problème. C'est pourquoi il commence l'Évangile
avec cette lignée, démontrant de la sorte le problème et donnant
ensuite le récit de la naissance à travers une vierge qu'il a
évidemment vue comme surmontant le problème. Après la
généalogie, Matthieu 1:18-25 montre que c'était seulement par sa
naissance de la vierge Mariam ou Miriam (Marie) que Christ
pouvait monter sur le trône. Cela a une signification pour les
Juifs du fait que c'est seulement par l'entremise du Messie
qu'ils pourraient accéder au royaume spirituel et au sacerdoce
spirituel.
Il y a un troisième aspect de l'origine de Zorobabel qui exige
d'être examiné.
Zorobabel était la 23ème génération dans la lignée
masculine du Roi David (# 1). Il était l'héritier accepté. Les
détails de sa généalogie et la solution des deux pères inscrits
pour lui, ceux-ci étant Schealthiel et Pedaja (1Chro. 3:19),
sont expliqués par les lois de lévirat et ci-dessus. La question
de cette origine est aussi examinée dans l'étude
De David et des
Exilarques à la Maison de Windsor [067],
selon la chronologie juive qui utilise la séquence de
Darius I. Les calendriers ont été examinés
dans l'étude
Le Signe de
Jonas et l'Histoire de la Reconstruction du Temple [013].
Zorobabel était l'héritier juif royal et il a été le 3ème
Exilarque à Babylone vers 545 AEC. Il a été le 8ème
Gouverneur de la Judée vers 537-536 AEC. Il a été Prince de Juda
vers 515 AEC et il a été rappelé et emprisonné en 513 AEC et
exécuté en 510 AEC.
Il a épousé trois femmes. La première femme était Amytis, une
Princesse babylonienne, qui a été appelée une femme étrangère.
Elle lui a donné Shazrezzar, qui est un nom babylonien. Il a été
l'ancêtre d'une ligne Davidique principale.
La deuxième femme de Zorobabel était Rhoda, qui était une
princesse persane qui s'est remariée plus tard à un prince
persan et qui a été aussi appelée une femme étrangère. Elle lui
a donné Reza (un nom persan). Il était prétendument le
demi-frère de Darius, le roi de Perse, par sa mère. C'est cette
lignée qui est mentionnée dans la généalogie de Mariam, si nous
acceptons que la lignée de Zorobabel était, en fait, par Nathan,
et que c’est le fils adoptif de Jéconias, à savoir Schealthiel
qui était le fils réel de Néri(ja). La Princesse Héritière Tamar
a été le moyen du changement dans l'origine. C'est un autre
incident d'une Princesse Tamar qui est utilisée pour transférer
la royauté. Nous examinerons cela davantage ci-dessous.
Troisièmement, Zorobabel a épousé Esthra, qui était une
princesse juive et de qui la lignée de la famille royale
actuelle est descendue.
On voit que la prophétie concernant le trône et la place de
Zorobabel dans le processus fait partie du processus des
promesses du droit d’aînesse des derniers jours.
Rappelez-vous que le père de Zorobabel était Schealthiel/Pedaja
et le père de Schealthiel n'était pas Jéconias, en réalité. Il
était le fils adoptif de Jéconias et son héritier reconnu
(Matthieu 1:12). Il était le fils de la femme du Roi Jojakim ou
Jéconias par un ancien mari de la Princesse Tamar, à savoir le
Prince Néri(ja). Voir aussi Luc 3:27. Ce fait suscite maintenant
une autre question quant à l'origine réelle de Zorobabel ou
Zerubbabel.
Nous voyons que la lignée dans Luc était de David par Nathan et
la lignée dans Matthieu était de David par Salomon. Si on tient
compte de cette explication, la lignée de Jéconias et la
malédiction placée sur elle sont alors surmontées par le fait
que l'origine par Zorobabel est à travers Schealthiel.
Cependant, la réalité consiste en ce qu'il a été revendiqué que
le père était Pedaja conformément aux lois de lévirat et la
progéniture va à la lignée du père. Cette origine est, en fait,
de Nathan par Néri ou Nérija. Il est également probable que
c'est le moyen qui a été utilisé pour surmonter la malédiction
placée sur l'origine de Jéconias. Schealthiel semble être le
point central dans l'union des lignées. La lignée est
certainement assise sur le trône de Juda, bien qu'en exil, et
elle a fait ainsi pendant des siècles et récemment sur les dix
tribus.
Le fait principal dans tout cela est que nous pouvons retracer
la généalogie dans les maisons royales d'Israël jusqu'au Nord de
l'Allemagne et au Royaume-Uni, qui sont les tribus nordiques
d'Israël. La royauté est en Israël à ce jour et le sera jusqu'au
retour du Messie à qui elle appartient.
Le Prince Légitime de Juda
Il est très important de noter que, de l'année 12 AEC, qui est
le plus tôt où Christ aurait pu être né et qui était, en fait,
la date du décret de recensement original par Auguste à partir
duquel tous les recensements subséquents dans l'Empire romain
ont été faits, il n'y a eu aucun Exilarque de la lignée des
Exilarques (réf. Cox, ibid., (No. 67) ci-dessus) sur le trône de
Juda. Ils ont été déposés à partir de ce moment-là. C'est
seulement après la mort du Messie en 30 EC qu'un Exilarque a été
nommé comme Prince de Juda. Ainsi, Dieu n'a pas permis à un
autre prince d'être assis sur, ou éligible au, ou nommé pour le
trône de Juda pendant le cycle entier de l'incarnation de Jésus
Christ, qui était le prince légitime de Juda.
Il y a un autre aspect de l'origine qui porte à
réfléchir et c'est le fait qu'il y a un certain nombre de
générations mentionnées dans Matthieu 1:17.
Matthieu 1:17
Il y a donc en
tout quatorze générations depuis Abraham jusqu'à David, quatorze
générations depuis David jusqu'à la déportation à Babylone, et
quatorze générations depuis la déportation à Babylone jusqu'au
Christ. (LSG)
On voit que le groupement des générations est
significatif au niveau des nombres dans les groupements. La
généalogie du Messie a une très grande signification depuis
Adam. Les sept premières générations depuis Adam ont une
signification pour le Plan du Salut. Le groupement dans Matthieu
de trois groupes de quatorze sert à mettre en évidence les
activités de Dieu. Abraham a été appelé et mis à part. Quatorze
générations suivantes, David, le berger, a été mis à part (1Sam.
16:13). David a établi Israël comme une puissance et il a
construit le Temple par l'entremise de son fils Salomon pour qui
il a préparé la nation et les ressources. Quatorze générations
plus tard, le résultat final du gouvernement humain et de la
royauté humaine ont été la captivité. Quatorze générations plus
tard, après la restauration de la nation sous le sacerdoce, ils
ont été jugés par l'avènement du Messie et dispersés sous le
Signe de Jonas (consulter l'étude
Le Signe de Jonas et
l'Histoire de la Reconstruction du Temple [013] ibid.). Cela n'a pas été compris. Plus important encore, les 42
générations d'Abraham à Christ, mentionnées par Matthieu, se
réfèrent à un concept qu'on retrouve dans la construction du
Temple. Le Temple a été construit sur le plan spirituel du
Jubilé. Six niveaux correspondaient à la nef ou l'entrée,
symbolisant le développement de l'homme. Le septième cycle ou
niveau était dans le naos en soi. Cette séquence symbolisait que
le Messie rendrait accessible l'entrée au temple en soi suite à
son avènement. Par sa mort, il a déchiré le voile du Temple,
ouvrant la voie du naos ou Saint des Saints, ce qu'étaient les
élus (1Cor. 3:16). Cette voie a été ouverte entièrement depuis
la destruction du Temple physique (Hébreux 9:8).
Tant le sacerdoce que la royauté avaient été
établis et jugés par le Messie comme ne faisant pas l'affaire.
Le Messie était le Messie d'Aaron et d'Israël ; il était autant
le Messie-sacrificateur que le Messie-roi. Israël s'attendait à
un Messie ayant deux avènements, comme nous le savons des
Manuscrits de la Mer Morte (voir G. Vermes
The Dead Sea Scrolls in English
(Les Manuscrits de la Mer Morte en anglais), re Règne de Damas VII et le
fragment de la caverne IV). Vermes, parmi d'autres, considère
que ces textes démontrent que le Judaïsme au premier siècle
comprenait que le Messie d'Aaron et le Messie d'Israël étaient
la même entité mais d'avènements différents.
La réponse aux problèmes suscités par sa
généalogie est donnée par Matthieu lui-même à 1:18. Luc fournit
les réponses les plus complètes aux textes. En conséquence, les
deux devraient être lus en conjonction.
Un autre point important fait par Arnold
Fruchtenbaum, quant à la généalogie du Messie, et qui a aussi
une application plus large, est celui des coutumes Judaïques du
temps. Il dit à propos de la généalogie de Luc :
À
la différence de Matthieu, Luc suit la procédure juive stricte
et la tradition du fait qu'il
n'omet aucun nom et ne mentionne aucune femme. Cependant, si par
la tradition juive on ne pouvait pas mentionner le nom d'une
femme, mais on voulait retracer sa lignée, comment le faisait-on
? En utilisant le nom de son mari. (Des précédents possibles de
l'Ancien Testament pour cette pratique sont Esdras 2:61 et
Néhémie 7:63).
Cela soulèverait une deuxième question : si quelqu'un étudiait
une généalogie, comment saurait-il si la généalogie était celle
du mari ou celle de la femme, puisque dans l'un ou l'autre cas
le nom du mari serait utilisé ? La réponse n'est pas difficile :
le problème se trouve avec la langue française.
En
français, ce n'est pas une bonne grammaire d'utiliser un article défini (le ou la) devant un nom
propre (‘le’ Matthieu, ‘la’ Miriam); cependant, c'est tout à
fait permis dans la grammaire grecque. Dans le texte grec de la
généalogie de Luc, chaque nom mentionné a l'article défini grec
‘le’ avec une exception : le nom de Joseph (Luc 3:23). Quelqu'un
lisant l'original comprendrait par l'article défini manquant du
nom de Joseph que ce n'était pas vraiment la généalogie de
Joseph, mais celle de sa femme Miriam.
En
outre, bien que beaucoup de traductions de Luc 3:23 lisent :
"...étant censément le fils de Joseph, le fils de Héli...",
à cause de l'article défini grec manquant devant le nom de
Joseph, le même verset pourrait être traduit : "…étant le
fils (tel que supposé) de Joseph, le fils de Héli ..."
(emphase conservée).
Autrement dit, bien que Yehoshua (Yeshua, Josué
ou Jésus) fût supposé être le fils de Joseph, il était, en fait,
le descendant de Héli qui était le père de Miriam. Le Talmud de
Jérusalem a reconnu cette généalogie comme étant celle de Miriam
et non pas de Joseph. Aggée 2:4 se réfère à Miriam comme la
fille de Héli.
L'utilisation de l'article défini dans le texte
grec a aussi une application lorsqu'il fait la distinction entre
le Messie et Dieu, comme, par exemple, dans Jean 1:1,18 ; 1Jean
5:20. Cela a été noté largement au cours du temps par les sectes
en désaccord avec la soi-disant orthodoxie (par exemple, les
Sociniens ; voir le commentaire de Heydock à la réimpression
Catholique de 1851 ou la Bible Douay-Reims).
Luc a entrepris de retracer Christ jusqu'à Adam,
identifiant ainsi le processus de la descendance de la femme
depuis Adam. Ce texte identifie l'origine Davidique avec Nathan,
ce qui est essentiel pour accomplir la prophétie dans Zacharie.
Plus important encore, elle n'est pas la lignée de Jéconias, qui
avait été enlevé, parmi d'autres choses, pour faire place
à l'autorité du Haut Sacerdoce. Ainsi Yahoshua ou
Josué était un descendant de David par sa mère. En conséquence,
il développe d'abord la naissance de la vierge et mentionne
ensuite la généalogie. Il établit ainsi la première exigence
pour la royauté, qui est l'origine Davidique à l'extérieur de la
lignée de Jéconias.
Il établit la deuxième exigence qui est celle
d'être de la lignée de Nathan et aussi de la famille de Lévi par
Schimeï et ce, dès le début par son exposé de la relation
familiale de Miriam avec Élisabeth, la femme de Zacharie, le
Souverain Sacrificateur de la Division d'Abija (ou Abia), qui
était la huitième division du Sacerdoce du Temple (voir 1Chron.
24:10 ; Néh. 12:17). Les vingt-quatre divisions ont été
reformées au sort, après le retour, à partir de quatre
divisions, avec les noms originaux (voir Comp. Bible n.
et Appendice 179 III).
La femme de Zacharie était Élisabeth (nommée
d'après la femme d'Aaron Élischéba (Exode 6:23) et orthographiée
Élisabeth dans la LXX). Elle était une des filles d'Aaron et, de
là, elle était une Lévite (Luc 1:5). Elle a été la mère de Jean
le Baptiste par ordre divin. De ce fait, Jean a été désigné.
Miriam (ou Marie) était de la famille d'Élisabeth (Luc 1:36). En
conséquence, Miriam doit avoir possédé des lignées Lévitiques en
plus d'être de la Maison de David.
Nous pouvons seulement assumer que l'origine de
Lévi était à travers Schimeï, cependant, cela peut être assumé
étant donné que l'Écriture ne peut pas être anéantie. La
démonstration de l'origine Lévitique est suffisante.
L'inspiration divine de Zacharie et d'Élisabeth et le nom de
Jean nous amènent au point suivant.
Il y en avait d'autres dans la Maison de David
qui n'étaient pas de la lignée de Jéconias. La question doit
donc être une nomination divine ce qui constitue alors la
troisième exigence pour la royauté. Luc continue en établissant
l'exigence pour la nomination divine à Luc 1:30-33.
Luc 1:30-33 30L'ange
lui dit : Ne crains point, Marie ; car tu as trouvé grâce devant
Dieu. 31Et voici, tu deviendras enceinte, et tu
enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. 32Il
sera grand et sera appelé Fils du Très Haut, et le Seigneur Dieu
lui donnera le trône de David, son père. 33Il règnera
sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n'aura point
de fin. (LSG)
Ainsi le Seigneur Dieu lui a donné le trône de
son père David. Il a accompli l'exigence par nomination divine.
Il était de la descendance de la femme,
comme il a été prophétisé dans la Genèse. Matthieu a montré
pourquoi il ne pouvait pas être roi par la lignée de Joseph,
mais seulement par la naissance de la vierge et la nomination
divine. Luc a montré pourquoi il a accompli d'autres prophéties
qui ne sont pas entièrement comprises par le Judaïsme rabbinique
ou par le Christianisme orthodoxe. Les objections rabbiniques à
son ministère de Messie en raison du fait qu'il doit être à
travers la lignée de son père sont fausses en raison des
prophéties et de l'exigence d'être le fils de Dieu. L'élohim
d'Israël ne pouvait pas assumer une existence physique par des
moyens naturels. Il est devenu humain par ordre de son élohim
qui était l'El Elyon, le Dieu Très Haut. Cette exigence a été
prophétisée par Ésaïe qui a dit :
Ésaïe 7:14 C'est
pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe, voici, la
jeune fille deviendra enceinte, elle enfantera un fils, et elle
lui donnera le nom d'Emmanuel. (LSG)
L'exigence est que Dieu avec nous
peut seulement être réalisé si l'El envoyé était autrefois un
élohim et, en effet, l'élohim d'Israël oint comme élohim par son
élohim, tel que noté à Psaume 45:6-7. Il a reçu son humanité
entièrement de sa mère. Ainsi les traditions de nationalité
juive et l'identité tribale ont été transcendées par cet être
pour qu'il puisse assumer le sacerdoce selon l'ordre de
Melchisédek et, de là, devenir le chef d'un ordre de rois et de
sacrificateurs choisis indépendamment de l'origine, mais alloués
à toutes les tribus, comme nous le voyons dans Apocalypse 7:3-8.
Il est le fils de David et le fils d'Abraham,
selon Matthieu 1:1. Luc 3:38 le nomme le fils d'Adam et le fils
de Dieu. Il réalise ainsi les aspects quadruples reflétés aussi
dans les évangiles. Comme fils de David, il est Roi à travers
Juda. Comme fils d'Abraham, il est Roi d'Israël, comme
l'héritier des promesses conférées sur et à travers Joseph. Il
est aussi le chef des autres nations d'Abraham. Comme fils
d'Adam, il est un homme et, de là, il s'est qualifié pour amener
l'humanité au salut à travers la mort. Comme fils de Dieu, il
assume le statut d'élohim qu'il a mis de côté à son incarnation,
par sa résurrection d'entre les morts comme fils de Dieu avec
puissance (Romains 1:4). Il s'est qualifié pour devenir l'Étoile
du Matin et il partagera cette autorité avec sa famille
(Apocalypse 2:27-28 ; 22:16 ; voir Zacharie 12:8), comme ils
partageront la nature divine de Dieu, comme il le fait (2Pierre
1:4). La Peshitta dit :
Apocalypse 2:27-28
27Il les paîtra avec une verge de fer ; comme les vases du potier, ils seront
brisés, comme j'ai moi-même été discipliné par mon Père. 28Et
je lui donnerai l'étoile du matin.
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