Les Églises Chrétiennes de Dieu
[CB091]
David, Nabal et Abigaïl
(Édition 1.0
20060825-20060825)
Nabal est tué et David demande à Abigaïl de devenir sa femme et elle est
d'accord. Samuel est déjà mort et les combats continuent. Le roi
Saül prend sa propre vie plutôt que d'affronter la perspective
d'être torturé et tué par ses ennemis. Trois fils de Saül sont
également tués dans la bataille. Cette étude a été adaptée à
partir des chapitres 93-95 de l’ouvrage The Bible Story
Volume IV de Basil Wolverton, publié par Ambassador College
Press.
Christian Churches of God
Courriel :
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(Copyright
ã
2006
Christian Churches of God, éd. Wade Cox)
(Tr. 2015, rév. 2023)
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David Épouse Abigaïl
Samuel meurt
Samuel est mort, et
tout Israël s’est réuni pour ses funérailles et l'a enterré dans
sa parcelle familiale à Rama (1Samuel 25:1).
David ne figurait pas
parmi ceux qui y ont assisté. Il savait qu'il risquerait sa vie
en allant là où Saül était. Au lieu de cela, il a déplacé ses
hommes dans le désert de Paran, plus loin de Rama et de Guibea.
Là, sa petite armée s’est déplacée d’un endroit à l’autre, ne
restant pas dans un endroit très longtemps en raison de la
nécessité d'obtenir des aliments ainsi que de la nécessité de
laisser Saül deviner l'emplacement de David.
David, Nabal et Abigaïl
La nourriture n’était
pas toujours facile à obtenir. David a envoyé des bandes
d'hommes montés pour aider les agriculteurs avec leurs cultures
et troupeaux, obtenant de la nourriture et des fournitures pour
leurs services.
Un homme riche de
Maon possédait un ranch de moutons là, près du village de
Carmel. Il avait trois mille brebis et mille chèvres, et était à
son ranch à ce moment-là pour la tonte des moutons. Son nom
était Nabal et il avait une femme belle et intelligente nommée
Abigaïl. Indépendamment de ses biens, Nabal était un homme de
mauvaise humeur maussade antipathique dont l'intérêt principal
était d'accroître sa richesse (vv. 2-3). Nabal signifie
stupide ou méchant et nous allons voir qu'il l’était certainement.
Lorsque David apprit
que Nabal tondait ses moutons, il envoya dix de ses jeunes
hommes à Carmel pour lui donner un message. Ils ont
soigneusement expliqué qu'ils n’avaient jamais fait de mal à
l'un des bergers parmi lesquels ils vivaient et ne les ont
jamais volés. Puis ils ont demandé à Nabal un peu de
contribution pour David et ses hommes, comme c’était un temps
festif. Lorsque les jeunes eurent donné le message de David à
Nabal ils attendirent ensuite sa réponse (vv. 4-9).
"Vous dites que vous
avez été envoyés de la part d’un certain compatriote du nom de
David, qui est le fils d'Isaï ?" les interrogea Nabal. "Qui sont
David et Isaï ? Suis-je censé les connaître ? Et pourquoi
devrais-je croire que David vous a envoyés ? Il y a beaucoup de
serviteurs affamés en mouvement qui se sont enfuis de chez leurs
maîtres. Pourquoi venez-vous à moi ?"
"Notre leader a
besoin de nourriture pour ses soldats, et il sent que vous
seriez peut-être disposé à l'aider", ont répondu les hommes.
"Ah ! Maintenant, ça
sort", bafoua Nabal. "Vous espérez me convaincre sur le pain,
l'eau et la viande que je dois fournir pour mes tondeurs ! Eh
bien, je ne vous connais pas, et je ne donne rien aux étrangers"
(vv. 10-11).
David n’était pas
content quand il a entendu parler de l'attitude de Nabal, et il
a décidé que Nabal avait besoin d'une leçon de courtoisie.
Laissant deux cents hommes pour garder le camp, il a dirigé les
quatre cents autres pour une marche vers Carmel.
Un des hommes de
Nabal avait peur que quelque chose comme cela se produise. Il
est allé vers Abigaïl, femme de Nabal, et lui a dit à quel point
son mari avait été fâché, dédaigneux et insultant avec les
hommes de David.
"Les hommes de David
ont été très bons pour nous et nous n’avons subi aucun préjudice
de leur part ; en fait, ils nous ont protégés nous et les
moutons, et rien ne nous a été volé pendant qu'ils étaient avec
nous. Son entêtement et sa mauvaise humeur pourraient conduire à
des problèmes," a expliqué l'homme (vv. 12-17).
Craignant ce que
David pourrait faire, Abigaïl a décidé d'essayer de le
rencontrer avant qu'il ne puisse atteindre Carmel. Pendant que
son mari était occupé à surveiller la tonte des brebis, elle a
demandé à quelques-uns de ses serviteurs de charger des ânes
avec de la nourriture, et a envoyé les serviteurs et les animaux
chargés devant elle. Abigaïl espérait qu'il y en aurait assez
pour montrer son appréciation pour ce que les hommes de David
avaient fait. Il y avait deux cents pains, deux outres de vin,
cinq moutons apprêtés, au moins dix gallons de grain rôti, une
centaine de grandes grappes de raisins secs et deux cents
gâteaux de figues sèches.
Abigaïl est ensuite
montée sur un âne et est partie après eux. Comme elle se
trouvait sur la piste, elle a rencontré David venant vers elle
(vv. 18-20).
La colère de David,
allumée par la mauvaise conduite de Nabal, était hors de
contrôle et il a fait savoir à ses officiers qu'il ne laisserait
pas un homme vivant au ranch de Nabal, s’abaissant ainsi
temporairement, par un état d'esprit de vengeance, en dessous du
niveau de caractère de Nabal.
Au même moment
Abigail apparut. Elle se précipita devant ses serviteurs,
descendit de son âne et baissa la tête sur le sol devant David.
"Je sais pourquoi
vous êtes ici, monsieur," dit-elle à David. "Je suis la femme de
Nabal, et je peux comprendre ce que vous ressentez envers lui en
raison de la façon dont il a traité vos hommes. Il est quelqu’un
qui est par nature farouche, et qui ne peut pas communiquer avec
les autres, sans les déranger. Si vous permettez que je parle,
je voudrais faire des excuses pour lui."
"Votre mari doit
rendre compte de ses propres erreurs et faire ses propres
excuses," a solennellement informé David à Abigaïl, "mais je
suis intéressé par ce que vous avez à dire."
"Je vous remercie,
monsieur," a continué Abigaïl. "Je n’ai pas su le fait que vos
hommes ont été insultés par mon mari jusqu'à ce qu'un serviteur
me l’ait signalé. Maintenant, il est de mon désir d'essayer de
faire amende honorable en faisant ce don de nourriture ici sur
ces ânes. Ce n’est pas beaucoup, mais je crois qu'il va vous
aider à comprendre que nous sommes reconnaissants pour ce que
vos hommes ont fait. J’espère que cela aidera à vous rappeler,
si vous avez l'intention de détruire mon mari et ses hommes, que
ce n’est pas conforme à votre façon équitable habituelle de
régler les affaires. Pour votre bien, ainsi que le nôtre, je
crois que vous serez miséricordieux envers nous. Je sais que
votre vie, ces derniers temps, est périlleuse parce que vous
êtes constamment poursuivi. Vous êtes pressé de traiter durement
avec vos ennemis, mais je sais aussi que Dieu doit être votre
véritable protection contre ceux qui s’opposent à vous. Un jour,
bientôt vous serez roi d'Israël. J’espère que vous n’aurez pas à
vous rappeler comment vous et vos hommes ont pris la vie de mon
mari et ses hommes pour le simple plaisir de la vengeance. Si je
suis maintenant en mesure de vous persuader d'être
miséricordieux, et si Dieu en est satisfait, s'il vous plaît
rappelez-vous, quand vous serez roi, que j’ai été une aide pour
vous" (vv. 21-31).
David était à la fois surpris et heureux par les paroles bienveillantes, la sincérité et la beauté d'Abigaïl. C’était une raison suffisante pour annuler l'expédition.
"Que Dieu vous
bénisse pour m’avoir rencontré ici," dit David à Abigaïl. "Je
suis heureux d’avoir pu entendre ce que vous avez à dire pour me
faire réaliser à quel point j’ai été irréfléchi dans cette
affaire. Si ce n’eut été de vos efforts pour me détourner de mon
but, mes soldats puniraient probablement tous les hommes de
votre propriété en ce moment. Et merci d’avoir apporté de la
nourriture pour nous. Nous l'apprécions grandement. Je ne vous
oublierai pas pour cette grande faveur" (vv. 32-34).
David et ses hommes
ont accepté avec joie la nourriture et David a dit à Abigaïl de
rentrer en paix dans sa maison, et a promis qu'il ramènerait ses
hommes dans leur camp.
Lorsqu’Abigaïl fut de
retour à la maison, elle a constaté que Nabal avait fait une
grande fête et qu’il était très ivre. Donc Abigaïl ne dit rien
cette nuit à propos de David à son mari. Le lendemain matin,
quand il eut récupéré, elle l'a informé de la façon dont il
avait été près de perdre sa propriété et sa vie. Ses craintes,
frustrations et haines tenaillantes étaient trop pour son cœur,
et il eut un accident vasculaire cérébral et est décédé une
dizaine de jours plus tard, car le Seigneur l’avait tué (vv.
35-38).
Lorsque David apprit
la mort de Nabal, il savait que tout était survenu à travers la
planification de Dieu. Il était très reconnaissant qu'il avait
été empêché de mettre à exécution son plan irréfléchi de
vengeance.
Le mariage de David
Une des nombreuses
déceptions de David pendant son temps de bannissement était
d'apprendre que Saül avait donné sa femme Mical en mariage à un
autre homme. Abigaïl l’avait impressionné comme une femme belle
et intelligente. David n'a pas perdu de temps pour envoyer des
messagers à Abigaïl pour lui demander de devenir sa femme. Elle
accepta rapidement et prenant cinq de ses servantes Abigaïl a
suivi les hommes vers David (vv. 39-42).
La Bible mentionne un
autre mariage de David à une femme nommée Achinoam, mais on ne
sait pas quand le mariage a eu lieu. Nous savons aussi que David
a eu un certain nombre de femmes (vv. 43-44).
David épargne à nouveau la vie de Saül
Quand les hommes de
Ziph virent David retourner sur leur territoire, ils ont de
nouveau envoyé des hommes vers Saül pour signaler ce qui se
passait. Cette fois, Saül n'a pas retardé comme il l’avait fait
auparavant lorsqu'il avait été informé de la présence de David
là. Il a choisi trois mille de ses meilleurs soldats pour aller
après David et le traquer. Saül campa au bord du désert où David
se cachait mais David eut connaissance de l'arrivée de Saül et a
envoyé ses espions pour surveiller ses mouvements (1Samuel
26:1-4).
Nous voyons qu’une
fois de plus Saül a comploté pour prendre la vie de David. Ceci
est symbolique de la façon dont Satan a essayé de détruire
Christ qui doit le remplacer comme Étoile du Matin.
Après avoir déterminé
la façon dont il pourrait atteindre le camp de Saül, David a
demandé à quelqu'un de se porter volontaire pour aller avec lui.
Abischaï, un de ses neveux (1Chron. 2:13-16), a offert d'y
aller, et les deux hommes se sont glissés tranquillement à
l'endroit où Saül dormait avec quelques-uns de ses officiers, y
compris Abner, le commandant en chef (vv. 5-7).
"Dieu t’a donné cette
chance de détruire ton ennemi," murmura Abischaï.
"Je n’ai aucun désir
de le détruire", murmura David en retour. "Alors laisse-moi le
faire pour toi", a plaidé Abischaï. "Je vais planter une lance
en lui avec une telle force qu'aucun autre coup ne sera
nécessaire pour se débarrasser de lui instantanément."
"Non !" dit David,
saisissant le bras d’Abischaï. "Saül a été ordonné par Dieu pour
être roi d'Israël. Si tu le tues, Dieu te punira. Si Saül doit
mourir, laisse Dieu le prendre. Son temps viendra, et
probablement dans la bataille avec les Philistins. Pour
l'instant, contentons-nous de prendre sa lance et sa cruche
d’eau, puis sortons d'ici".
David et Abischaï
quittèrent avec succès le camp de Saül sans que personne ne se
réveille parce que le Seigneur avait fait tomber Saül et ses
hommes dans un sommeil profond (vv. 8-12).
Ils gravirent la
pente de la montagne en face du camp jusqu'à ce qu'ils soient à
une distance sécuritaire. Puis David cria à Abner et Saül.
"Réveille-toi Abner
!" a crié David au commandant en chef.
"Qui est-ce ?" cria
Abner.
"Tu as la réputation
d'être l'officier le plus brave et le plus alerte dans l'armée
d'Israël !" a crié David. "Alors, pourquoi ne surveillais-tu pas
la nuit dernière ? Pourquoi as-tu permis à quelque intrus de
s’approcher si près de Saül qu'il aurait pu tuer le roi pendant
qu'il dormait ? Explique, si tu le peux, ce qui est arrivé à la
lance et à la cruche d’eau de Saül !" (vv. 13-16).
Alors Saül dit :
"Es-tu David, mon gendre ?"
"Je le suis, monsieur
!" a crié David en retour. "S'il te plaît dis-moi pourquoi toi
et tes soldats êtes-vous dehors à me chercher de nouveau.
Qu'ai-je fait pour que tu aies envie de me tuer ? Si c’est Dieu
qui t’a envoyé après moi, pourquoi ne m’a-t-Il pas livré entre
tes mains ? Tu sais que Dieu accepterait une offrande si j'avais
commis une infraction contre toi. Si les hommes t’ont convaincu
de cette chasse, une malédiction devrait être sur eux pour faire
en sorte que je doive rester à l'écart du Tabernacle et aille
vivre parmi les païens (vv. 17-20).
Alors Saül a avoué.
"J’ai eu tort", a-t-il crié à David. "Reviens à Guibea, et je
veillerai à ce qu’aucun mal ne t’arrive, dans la mesure où tu ne
m’as pas fait de mal la nuit dernière !"
"Alors voici ta
lance", a répondu David. "Envoie un de tes hommes pour la
récupérer. Quant à ce qui est arrivé ici, Dieu traitera avec
chacun de nous selon ce que chacun de nous a fait. Il a rendu
possible la nuit dernière pour moi de prendre ta vie, mais je ne
pouvais pas le faire parce qu’Il t’a ordonné roi d'Israël !
Comme je t’ai épargné, ainsi j’ai confiance que Dieu m’épargnera
de l'ennui et de la mort."
"Je souhaite que tu
reçoives la protection et la bénédiction de Dieu", a crié Saül
en retour. "Je crois que tu deviendras un jour le souverain
d'Israël, et seras couronné de succès" (vv. 21-25).
Il est évident qu'un
mauvais esprit était présent dans Saül comme il a continué de
comploter pour tuer David. Aussi Satan savait que le Messie
naîtrait à travers la lignée de David, de la tribu de Juda, et
non pas de la tribu de Benjamin à travers Saül.
Refuge parmi les Philistins
David pensait en
lui-même qu'un jour Saül le détruirait, alors la meilleure chose
à faire était d'échapper au pays des Philistins. Donc, David et
les six cents hommes avec lui passèrent à Akish, fils de Maoc
roi de Gath et là ils se sont installés avec leurs familles.
Lorsque Saül entendit ces nouvelles il ne chercha plus David
(1Samuel 27:1-4).
Puis David a demandé
à Akish s’il était possible pour lui et ses soldats et les
familles d'aller à une petite ville de campagne pour y vivre.
David a fait remarquer que ce n’était pas correct que des
étrangers habitent dans une ville philistine royale pour très
longtemps, parce que les Philistins ne comprendraient pas.
Akish a accepté et
lui donna Tsiklag. David a alors vécu dans le pays des
Philistins pendant seize mois (vv. 5-7).
Après que David et
les gens avec lui se furent établis à Tsiklag, David monta et
pilla les Gueschuriens, les Guirziens et les Amalécites. Chaque
fois que David attaquait un de ces groupes, toutes les personnes
étaient tuées. Le bétail était saisi et des vêtements pris, puis
il retournait à Akish.
Bien que Dieu eût
ordonné aux Israélites de détruire la plupart des tribus
païennes dans et près de Canaan (Ex. 23:20-25 ; Deut. 7:1-5 ;
1Sam. 15:1-3), la principale raison de David pour faire
disparaître les peuples du désert était d'empêcher l'information
de ses raids de se rendre à Akish, qui prétendait que ces
attaques étaient contre les fermes et les villes d'Israël.
Les raids sanglants
sur les tribus du désert ont continué pendant plusieurs mois.
Une fois de temps en temps, quelques-uns des bovins, ânes,
chameaux et moutons capturés étaient rassemblés dans Gath, à la
grande satisfaction d’Akish. Dans ces moments-là, il demandait
où les animaux étaient rassemblés, et David expliquait qu'ils
venaient de divers endroits dans la partie sud de Juda, de sorte
qu’Akish soit amené à croire que David les avait pris des
Israélites. Le souverain de Gath était de plus en plus satisfait
de cet état des choses, ne devinant jamais que David le
trompait. Il a estimé David comme un traître à Israël, et
quelqu’un qui avait une telle haine pour son propre peuple qu'il
resterait longtemps une grande aide aux Philistins (vv. 8-12).
Dans cette affaire,
David n'a pas été honnête. Peut-être qu'il a été inspiré par
Dieu à prendre des mesures pour préserver lui-même et ceux avec
lui, mais ses paroles et ses actions étaient trop extrêmes pour
indiquer que Dieu le soutenait dans tout ce qu'il faisait. Cela
peut être aussi pourquoi Dieu n'a pas permis à David de
construire le Temple de Jérusalem quand il est finalement devenu
roi, car il était un homme de guerre et avait versé beaucoup de
sang (1Chron. 22:7-8.).
David avait été dans
le pays des Philistins depuis plus d'un an (1Samuel 27:7)
lorsqu’Akish lui confia que les dirigeants de la nation
planifiaient une attaque contre Israël avec leurs armées
combinées.
"Bien sûr, vos hommes
se joindront à mes hommes pour aller avec les troupes qui se
rallieront très bientôt de toutes les régions du pays des
Philistins", a déclaré Akish à David.
"Alors, vous verrez
par vous-mêmes ce que votre serviteur peut faire," fut la
réponse de David.
David n'a pas promis
allégeance aux Philistins par cette remarque. Le roi de Gath
supposait que David parlait de l'ennemi des Philistins, alors
qu'il faisait vraiment allusion à l'ennemi d'Israël.
Akish dit : "Je ferai
de toi mon garde du corps pour la vie" (1Sam. 28:1-2).
Saül et la sorcière d'Endor
Les Philistins mirent
en place leur camp à Shumen tandis que Saül et les Israélites
campèrent à Guilboa. Lorsque Saül vit l'armée des Philistins, il
fut terrifié. Il consulta le Seigneur, mais le Seigneur ne lui
répondit pas. Saül ne pouvait penser qu'à une seule autre
possibilité. Bien que dans le passé, il eût fait de grands
efforts pour chasser les enchanteurs, les sorciers, les
magiciens et les médiums d'Israël, il était maintenant confronté
à ce qu'il pensait être la nécessité de faire usage à une telle
personne. S’il s’était tourné à Dieu dans un esprit de
repentance, Dieu ne serait pas resté silencieux.
"Trouvez-moi une
femme qui peut communiquer avec le monde de l'esprit," ordonna
Saül à certains de ses officiers. Ne voulant pas que ce qu’il
faisait soit généralement connu, Saül a choisi seulement deux de
ses officiers pour l'accompagner à la femme qui était connue
comme la sorcière d'Endor. Vêtus de vêtements ordinaires afin
qu'ils ne soient pas reconnus, ils sont allés de nuit à la ville
d'Endor. Saül a été introduit seulement comme celui qui désirait
entrer en contact avec l'esprit d'un ami mort (vv. 3-8).
La femme dit : "Vous
ne savez pas que Saül a chassé du pays ceux qui traitent avec le
royaume de l'esprit ? Je pourrais être mise à mort si une rumeur
devait circuler que je suis une sorcière."
Saül dit : "Je
promets qu'aucun mal ne viendra à toi si tu fais monter l'esprit
de Samuel, le regretté juge d'Israël, d'entre les morts" (vv.
9-11).
La femme a été
surprise par cette demande. Elle savait que Samuel était mort et
ne pouvait apparaître dans quelque forme que ce soit, mais
c’était son métier de contacter les démons qui produisaient des
illusions et des voix pour satisfaire les gens qui croyaient en
la fable antique que les morts peuvent voyager sous forme
d'esprit et se manifester pour vivre comme des êtres humains. Ce
concept païen est encore largement admis aujourd'hui, même parmi
les personnes qui se font appeler chrétiens, bien que la Bible
dise clairement que les morts ne savent rien (Eccl. 9:5) et que
la première résurrection des vrais chrétiens à la vie éternelle
en tant qu'êtres spirituels ne sera pas avant le retour de
Christ sur Terre (Apocalypse 20). Saül aurait dû savoir que les
morts ne communiquent pas avec les vivants, mais il était assez
désespéré pour essayer quelque chose.
Lorsque la femme vit
Samuel, elle cria d'une voix forte qu'elle voyait des élohim ou
des dieux qui sortaient de la terre et dit à Saül : "Maintenant,
je sais que vous êtes le roi Saül. Pourquoi avez-vous essayé de
me tromper ?"
Le roi lui a dit de
ne pas avoir peur et a demandé ce qu'elle voyait.
"Je vois un esprit
(élohim) sortant de la terre," dit la femme.
"À quoi
ressemble-t-il ?" demanda Saül.
"Un vieil homme
portant une robe apparaît", dit-elle.
Saül savait alors
qu'il était Samuel et il se prosterna le visage contre le sol
(vv. 12-14).
"Si Dieu a refusé de
t’aider, pourquoi me consultes-tu ?" demanda la voix de Samuel.
"À présent, tu dois comprendre que la domination du royaume
d'Israël t’a été enlevée et sera donnée à David, l'homme que tu
as troublé si longtemps. Ceci est parce que tu as désobéi à Dieu
dans de nombreux domaines, y compris ton refus de détruire tous
les Amalécites et leurs biens."
"Tu ne vaincras pas
les Philistins," a continué la voix. "Demain sera le jour de la
bataille, et demain toi et tes trois fils serez tués et vous
vous joindrez à moi dans l'état de la mort !"
Cette déclaration
choquante était trop pour Saül, qui était déjà dans un état de
faiblesse dû à la faim. Il a tellement eu peur de ce qu'il a
entendu qu'il s’est effondré sur le sol. La femme a exhorté Saül
de manger quelque chose pour qu'il puisse retrouver sa force,
mais il a refusé. Cependant, ses hommes l’ont aussi encouragé à
manger et finalement Saül et ses hommes ont mangé, puis sont
sortis dans la nuit (vv. 15-25).
Bien sûr, la figure
que Saül a vue n’était pas celle de Samuel, physique ou
spirituel. Samuel était mort et enterré, et ne serait pas
conscient avant plus de trois mille ans plus tard, quand il sera
ressuscité pour rencontrer Christ, quand le Fils de Dieu
reviendra du ciel pour commencer à régner sur les gens sur Terre
(Hébreux 11:32-35 ; 1Cor.
15:51-52 ; 1Thess. 4:14-17).
La sorcière n’avait pas créé une illusion de ses propres pouvoirs non
plus, mais elle avait contacté à tort un mauvais esprit qui
pouvait se faire passer pour Samuel. Mais Satan et les démons ne
peuvent pas faire ce que Dieu ne leur permet pas de faire (Job
1:8-12).
Dieu utilise ses
anges obéissants à de nombreuses fins merveilleuses. Mais Il
permet aussi aux esprits déchus ou mauvais de promouvoir ou de
réaliser certaines conceptions, dans la mesure où ils sont dans
une terreur absolue de leur Créateur. Satan et ses démons
suivent habituellement leur propre mauvaise voie, tout comme
beaucoup d'êtres humains le font, mais Dieu limite leurs
pouvoirs et exerce un contrôle sur eux quand Il décide qu'il est
nécessaire de le faire.
Parce que Saül a
cherché les mauvais esprits pour obtenir des conseils, Dieu a
permis à un démon de l'informer qu'il allait mourir dans
quelques heures. Dieu ne veut pas que les êtres humains
cherchent à contacter les mauvais esprits (Deut. 18:9-13).
Néanmoins, il y a des gens, même en ces jours-ci, appelés
médiums, qui prétendent qu'ils ont le pouvoir d'entrer en
contact avec les morts. Ils provoquent des illusions et des sons
astucieusement par des moyens naturels. Ils ne peuvent pas
communiquer avec les morts, mais comme dans le cas de Saül, ils
invitent les mauvais esprits à les contacter.
Dieu a donné à Saül
quarante ans pour régner en tant que roi d'Israël. Le nombre
quarante est la période fixée pour le repentir, soit en jours,
en semaines, en années ou en Jubilés. Alors que nous
continuerons avec l'histoire des rois, nous verrons que David et
Salomon ont également régné pendant quarante ans chacun. Pour
plus d'informations sur ce sujet, voir l'étude
Quarante Ans pour le Repentir (No. 290)
et aussi
Le Règne des Rois : Partie I : Saül (No. 282A)).
David renvoyé à Tsiklag
Les soldats d’Akish
furent les derniers à sortir du pays des Philistins. Les
dirigeants du pays des Philistins ont interrogé à propos de
David et ses hommes étant là dans leurs rangs. Akish répondit :
"N’est-ce pas David qui était un officier du roi Saül d'Israël ?
Il a déjà été avec moi pendant plus d'un an, et je n'ai trouvé
rien à redire avec lui." Cette réponse a irrité les autres
dirigeants, et ils ont exigé que David soit envoyé à la maison
avec ses hommes, de peur qu’ils complotent pour attaquer les
rangs arrière des troupes des Philistins pour gagner la faveur
de Saül (1Samuel 29:1-5).
Bien qu'il ait été
déçu de perdre David et ses hommes, Akish devait accepter les
demandes des autres dirigeants. Si David était vraiment déçu ou
soulagé, ce n’est pas indiqué dans la Bible, bien qu’à Akish il
donnât l'impression qu'il était déçu.
Toutefois, cette
décision signifiait que David a été empêché de lutter contre son
propre peuple. Dieu allait traiter avec Saül dans cette bataille
et David en a été maintenu en dehors. David et ses hommes sont
restés cette nuit-là, et sont partis pour revenir à Tsiklag le
lendemain matin comme les Philistins se sont déplacés dans des
positions de combat (vv. 6-11).
David détruit les Amalécites
David et ses hommes
ont atteint Tsiklag trois jours plus tard pour constater que les
Amalécites avaient pillé leur ville et l’avait brûlée à terre.
Ils ont également pris toutes les femmes et les enfants, et ont
continué leur chemin.
David et ses hommes
furent profondément attristés et pleurèrent bruyamment de
douleur jusqu'à ce qu'ils fussent presque épuisés.
Certains des hommes
de David lui reprochaient la situation, et ont même mentionné de
le lapider à mort. Ses compagnons lui étaient dévoués, mais le
malheur de perdre leurs familles temporairement a causé en eux
un désir sauvage de vengeance, et David était le seul objet
qu'ils pouvaient trouver (1Samuel 30:1-6).
David a dû se tourner
vers Dieu pour la réponse. Abiathar le prêtre accompagnait
toujours les soldats, et David lui a demandé de prier à ce
sujet, en demandant à Dieu s’ils devraient poursuivre les
Amalécites. David a prié également. Dieu leur a fait connaître
que les Amalécites devraient être poursuivis. Au soulagement et
à la joie de David, Dieu a également prédit que les Israélites
s’abattraient sur les Amalécites et récupéreraient tout ce qui
avait été pris par eux.
Alors David et six
cents de ses hommes se mirent en route après les Amalécites.
Quand ils arrivèrent au torrent de Besor, deux cents hommes
étaient trop fatigués pour passer, mais les autres ont continué.
En chemin, ils ont trouvé un jeune égyptien dans le champ et
l’ont emmené à David. Il n'avait rien eu à manger ni à boire
pendant trois jours et trois nuits, donc ils lui ont donné de la
nourriture (vv. 7-12).
"Qui es-tu et d’où
viens-tu," a demandé David.
"Je suis un Égyptien
– le serviteur d'un Amalécite", répondit-il. "Mon maître m'a
abandonné il y a trois jours parce que je suis malade." Nous
revenions de raids dans le Néguev, et avions attaqué le sud de
Juda et le pays de Caleb, et avions brûlé Tsiklag."
"Sais-tu où sont les
Amalécites maintenant ?" a demandé David. "Je vais vous guider à
eux si vous jurez par votre Dieu que vous ne me tuerez pas et
que vous ne me ramènerez pas à mon maître", répondit le jeune
homme (vv. 13-15).
"Nous n’avons pas
l'intention de te tuer ou de te ramener à ton maître," dit
fermement David à l'Égyptien.
Donc, il les
conduisit au camp amalécite où ils étaient répartis à travers
les champs, mangeant et buvant et dansant avec joie à cause de
leurs raids réussis.
Quand les Israélites
se sont précipités sur eux de toutes les directions quelques
minutes plus tard, les Amalécites étaient tellement surpris
qu'ils avaient peu d'occasions de se préparer à se défendre. Une
grande partie d'entre eux ont perdu la vie par ce premier assaut
de David et ses hommes, mais environ quatre cents Amalécites ont
réussi à s’échapper à dos de chameau. Tout au long de la nuit et
jusqu'au lendemain soir, les Amalécites ont lutté pour repousser
les soldats de David. Les hommes de David ont finalement anéanti
les derniers résistants tenaces. Puis vint la rescousse joyeuse
des femmes et des enfants et d'autres personnes qui avaient été
prises de Tsiklag. David a retrouvé ses deux épouses saines et
sauves. Les épouses des autres hommes et leurs enfants ont été
découverts sans qu’ils n’aient été blessés par leurs ravisseurs.
Les hommes de David ont rassemblé tous les troupeaux et les ont
conduits devant eux. Ils ont dit à David que ceux-ci étaient sa
récompense (vv. 16-20).
Quand ils ont atteint
le ruisseau où deux cents hommes de David avaient été laissés
derrière, David les accueillit avec joie. Ceux qui avaient
maugréé parce que ces hommes étaient restés sur place ont
commencé à se plaindre à nouveau. Cette fois, cela avait à voir
avec la façon dont les biens récupérés devaient être distribués.
David a fortement
informé les grognards : "Au moins, ils ont veillé sur les
fournitures lourdes que nous avons laissées avec eux afin que
nous puissions aller plus vite. Ceux qui sont laissés derrière à
la guerre devraient recevoir leur juste part, et je ferai de mon
mieux pour veiller à ce que ce sera toujours de cette façon en
Israël" (vv. 20-25).
Et parmi le bétail et
d'autres biens que les Amalécites avaient pris des Philistins,
et qui étaient maintenant en possession de David, il a envoyé
des cadeaux de valeur à ces amis en Juda qui l’avaient aidé lui
et ses hommes au cours de leur longue épreuve à s’enfuir de Saül
(vv. 26-31).
Le roi est mort
Pendant ce temps, les
Philistins avaient commencé la bataille contre Israël, et les
Israélites se sont enfuis d'eux et ont été abattus en grand
nombre sur le mont Guilboa. Les Philistins se sont approchés de
Saül et ont tué ses fils Jonathan, Abinadab et Malkischua.
Ensuite, les archers
ont rattrapé Saül et l’ont blessé sérieusement. "Je ne veux pas
qu'il soit dit que j’ai été tué par un Philistin !" a crié Saül
à son écuyer. "Exécute-moi avec ton épée avant qu’un de ces
païens n’arrive à moi."
Son écuyer avait peur
de tuer son maître et roi, même dans la miséricorde. Il savait
aussi que si l'un des Israélites le voyait tuer Saül, il ne
voudrait pas croire que Saül le lui avait demandé.
Alors Saül prit son
épée et se jeta sur la pointe de la lame, et elle le transperça.
Saül est mort parce
qu'il est allé consulter un médium (c.-à-d. un mauvais esprit)
et il n'a pas attendu le Seigneur pour une réponse. Souvent, nos
prières ne sont pas exaucées quand nous pensons que nous avons
besoin de quelque chose, mais plutôt Dieu nous répond quand cela
est approprié et dans Son Plan (cf. 1Chron. 10:13). Saül a
également échoué à nourrir le peuple de Dieu, Israël (cf.
1Chron. 11:2).
Quand son écuyer vit
que Saül était mort, il se jeta aussi sur son épée et mourut
avec lui. Ainsi Saül, ses trois fils, son écuyer et ses troupes
sont morts ensemble ce même jour (1Samuel 31:1-6).
Quand les Israélites
le long de la vallée et ceux de l’autre côté du Jourdain ont vu
que l'armée d'Israël avait fui, et que Saül et ses fils étaient
morts, ils abandonnèrent leurs villes et prirent la fuite. Puis
les Philistins vinrent et les occupèrent. Parce qu'Israël avait
abandonné les voies droites de Dieu, ils n’avaient plus Sa
protection.
Le lendemain de la
bataille, les soldats philistins ont commencé à dépouiller les
Israélites morts de leurs armes et objets de valeur. Ils ont
coupé la tête de Saül et ont enlevé son armure. Ils ont envoyé
des messagers dans tout le pays des Philistins pour annoncer les
nouvelles dans le temple de leurs idoles et parmi leur peuple.
L'armure de Saül a été placée dans le temple d’Astaroth, et son
corps a été fixé à la paroi de Beth-shan (vv. 7-10).
Quand ils ont appris
ce que les Philistins avaient fait aux restes de Saül et de ses
fils, les hommes les plus courageux de Jabès en Galaad ont
décidé que quelque chose devait être fait à ce sujet. Des
guerriers de cette ville ont voyagé toute la nuit jusqu’à
Beth-shan et ont descendu les corps de Saül et de ses fils du
mur et les ont apportés à Jabès, où ils les ont brûlés.
Ce n’était pas une
coutume israélite de brûler les corps, mais les hommes de Jabès
en Galaad ne voulaient pas que les Philistins récupèrent ce qui
avait été pris de ce mur de Beth-shan. Après que les restes
eurent été brûlés, les os ont été enterrés sous un arbre.
Satisfaits d’avoir fait de leur mieux pour sauver leur ancien
roi d’une profanation supplémentaire par leurs ennemis, les
hommes dévoués de Jabès en Galaad ont rendu leurs derniers
hommages en jeûnant pendant sept jours (vv. 11-13).
Ainsi, l'imprévisible
Saül est venu à sa fin. Sous sa direction, Israël a eu de bons
et de mauvais moments. Le bien-être d'Israël n'a pas été
complètement déterminé par la conduite de son chef, mais si un
dirigeant obéit aux Lois de Dieu, les gens qu'il gouverne sont
plus obéissants. Et l'obéissance aux voies de Dieu conduit
toujours au bonheur, à la prospérité et la protection (Deut.
28:1-14).
Avec la mort de Saül,
nous arrivons à la fin des quarante premières années du règne
des rois d'Israël. Cette période de quarante ans est égale aux
quarante premières années de la vie de Moïse – qui était de 3
périodes de 40 ans soit 120 ans. Cette période représente
également les 2000 premières années de la création jusqu'au
déluge et l’appel d'Abraham.
Nous allons continuer
avec l'histoire des rois d'Israël dans l’étude
Le
Roi David (No.
CB092).
Sources de référence
:
Le Règne des Rois Partie I : Saül (No. 282A) et
La Bible The New International
Study Bible.
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